C’est d’abord le regard qu’on porte sur lui qui fait le « monstre » - tour à tour phénomène de foire, infirme ou objet scientifique. Le cinéma ne s’y est pas trompé, abordant de multiples façons cette question de l’altérité monstrueuse. Entre attraction, attirance et répulsion, le monstre exerce une…
De "Rage" à "Cosmopolis", de "La Mouche" à "History of Violence", David Cronenberg filme le monstrueux à l’oeuvre (agressions, contaminations, mutations), au plus près du corps, sous la peau, mais aussi sous le derme de la réalité, au coeur de ce que la société refoule.
La figure du vampire a irrigué l’histoire du cinéma, des vamps aux films d’horreur jusqu’à la récente série sentimentale des Twilight. Comment expliquer cette popularité, et surtout les mutations des représentations et des fonctions narratives attribuées à ces morts vivants tour à tour repoussants et séduisants ?
La monstrueuse gémellité du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde a toujours fasciné le 7e art. Deux âmes se disputent le même corps. À moins qu’il ne s’agisse de deux principes métaphysiques : le bien et le mal ? C’est en nous penchant sur les mille et un visages du bon docteur Jekyll que nous tenterons de mettre au jour les dimensions faustienne, darwinienne et psychiatrique du mythe. Sam Azulys
À cinquante ans de distance, Freaks de Tod Browning (1931) et Elephant Man (1980) de David Lynch rappellent cette morale essentielle qui nous servira de repère : il n’y a pas de monstres, mais une seule humanité, capable du meilleur et du pire. Qu’est-ce qu’un monstre ? Quel regard le crée ? C’est la question que traitent les deux cinéastes avec des stratégies très différentes : à la terrible et sublime cruauté de Browning répond l’élégie douloureuse de Lynch et le cri inoubliable de John Merrick : « Je ne suis pas un animal. Je suis un homme. » Frédéric Bas