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Le 18 août 2020, Ibrahim Boubacar Keïta était renversé par un coup d'État militaire, propulsant le colonel Assimi Goïta au pouvoir. Aucune élection prévue avant 2030, une classe politique réduite au silence, des vagues d'arrestations parmi les officiers, quel bilan politique, social et sécuritaire dressez-vous de ces cinq années de transition ? Que pensez-vous de l'installation des militaires maliens au pouvoir ? Quelles perspectives pour un retour à l'ordre constitutionnel ? On attend vos réactions.
La deuxième heure en intégralité de l'émission « Rothen s'enflamme », le rendez-vous qui vous plonge dans un vestiaire de foot. Tous les soirs, des anciens joueurs professionnels analysent et débattent autour de l'actualité du foot. Jérôme Rothen anime des
Nous retrouvons aujourd'hui Catherine Fontenel, vous l'avez déjà entendue dans l'épisode 9 de Milkshaker où elle nous parlait des démarrages d'allaitement et de l'accompagnement de l'allaitement au sens large.Aujourd'hui on vous parle de la reprise du travail, et il y en a des choses à dire.Quel sera votre choix ?Continuer de donner exclusivement votre lait ? Mettre en place un allaitement mixte ? Tout arrêter et sevrer votre bébé ?Quel contenant choisir pour mon bébé ? de quel matériel ai-je besoinDois-je me préparer et préparer mon bébé en avance ? Quels sont mes droits ?Catherine répond aux 1000 questions que vous pouvez vous poser à l'approche de cette étape si importante : se séparer de son bébé, le confier, faire confiance, assurer une continuité.On sait au combien les temps accordés aux congés parentaux en France ne vont pas dans le sens d'un allaitement serein, mais dans cet épisode on va tenter de vous rassurer, de trouver des solutions pour que cette transition se fasse le plus en douceur possible.Je vous laisse écouter Catherine, vous allez voir, à ses côtés, tout se passe bien.Belle écoute , Charlotte Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Dans mon Chinatown », c'est le nom de notre série d'été sur RFI. On vous emmène explorer les quartiers chinois des grandes villes du monde. Aujourd'hui, direction Lagos au Nigeria où la présence de ressortissants chinois remonte à 1930. Plus de 40 000 Chinois y vivent aujourd'hui : employés des grandes entreprises publiques chinoises hyperactives dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la construction, entrepreneurs privés qui exportent, voire fabriquent au Nigeria des produits manufacturiers... Quel est l'impact économique, social et culturel de cette présence chinoise ? De notre correspondant au Nigeria, Le téléphone collé à l'oreille, Eric Ni est un brin agacé. Autour de lui, les membres de la troupe de danse Huaxing s'activent pour placer les dernières chaises en plastique. Dans quelques instants, une opération caritative qu'Eric co-organise avec le consulat général de Chine démarre dans cette école, à l'extrême ouest de Lagos. Eric donne ses dernières instructions en pidgin nigérian : « Cette façon de parler, je l'ai apprise en vivant ici avec mes amis nigérians. Oui, moi, je vis et je côtoie les gens d'ici. Le Nigeria, c'est ma seconde patrie. Cela fait vingt-trois ans que je suis ici. Et je suis venu pour faire des affaires. Je suis dans le secteur de la chaussure. On a désormais ouvert une usine de fabrication de chaussures. Mais vous savez, l'économie en ce moment n'est pas bonne. Mais on continue d'y croire. » Comme Eric Ni, un peu plus de 40 000 Chinois seraient enregistrés auprès de leurs autorités consulaires. Investisseurs, ingénieurs, techniciens, commerciaux, ou bien manœuvres... Les profils des Chinois de Lagos sont très diversifiés. Et surtout, la majorité d'entre eux ne se concentre pas dans une zone particulière de la mégapole. Adetoro Bnawo, directeur de l'unité langue chinoise au département linguistique de l'université de Lagos, explique : « La plupart des Chinois qui s'installent dans les quartiers de Lagos essaient, d'une manière ou d'une autre, d'avoir un impact sur les écoles publiques. Ils vont voir les rois locaux. Ils leur rendent hommage. Certains membres de leur communauté de Festac vont jusqu'à se rendre dans les hôpitaux. Et ainsi, ils proposent la technologie chinoise afin d'aider certains patients, par exemple ceux qui souffrent de cataracte. » Loi Eng Koon dirige une imprimerie. En juin 1990, cette ancienne distributrice de produits électroniques quitte Singapour pour fabriquer des CD et DVD à Lagos. Et même si cette mégapole est considérée comme l'une des pires du monde en termes de confort de vie, Loi s'y sent à l'aise : « Il se peut que de nombreux médias parlent des aspects négatifs de Lagos. Voir, c'est croire. Si vous respectez la personne en face de vous, vous serez respecté. » Avant de s'enraciner à Lagos, Loi Eng Koon a tenté de faire des affaires dans au moins 35 pays africains, sans succès. En 2014, elle revend ses parts dans son entreprise originelle de Singapour. Loi se lance alors dans l'imprimerie, notamment numérique. Et aujourd'hui, de son bureau, cette femme d'affaires chinoise pilote elle-même son équipe de 25 salariés à 100% nigérians : « Même lorsque je voyage, je surveille leur travail à chaque seconde. Et parfois, ils sont très négligents. Ils commettent des erreurs qui m'obligent à les punir en leur retirant une partie de leur salaire. Lorsqu'ils font du bon travail, ils sont récompensés. » Et malgré une balance commerciale très favorable à leur pays natal, et donc source potentielle d'envies et de frustrations, les Chinois de Lagos, à l'instar de Loi Eng Koon, s'adaptent avec méthode, mêlant extrême rigueur, sobriété et humanisme dans un Nigeria toujours secoué par des crises multiples. À lire aussiEn 2025, la Chine a investi 39 milliards de dollars en Afrique, dont 21 au Nigeria
durée : 00:30:34 - Avoir raison avec... - par : Juliette Devaux - “Exister c'est résister" : qu'est-ce que la "vraie" révolution ? Jacques Ellul rejette le grand projet révolutionnaire défendu par les intellectuels de son époque et appelle à une "révolution du quotidien". Quel est l'héritage de ce penseur iconoclaste auprès des jeunes chercheurs d'aujourd'hui ? - réalisation : Margot Page, Manoushak Fashahi - invités : Margaux Cassan Philosophe; Théo Lapière-Bourrély Etudiant-chercheur.
20/20 est un podcast signé L'Express Éducation, entièrement consacré à l'enseignement supérieur. Il a été réalisé indépendamment de la rédaction de L'Express.
durée : 00:25:01 - Les Nuits de France Culture - par : Antoine Dhulster - L'Amérique de Russell Banks est celle des déclassés, des vagabonds comme dans son roman paru en 2015 "Sous le règne de Bone". En filigrane de ce récit, émerge une critique du système américain et d'une société de consommation dévorante. On l'écoute en parler dans cet entretien illustré de lectures. - réalisation : Emily Vallat - invités : Russell Banks Écrivain américain
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur une mise à prix sur la tête d'un chef de gang haïtien, l'accord de Bougival en danger et le fonds souverain norvégien. États-Unis/RDC : pourquoi l'accord minier divise ? À Washington, des élus démocrates veulent plus de transparence sur l'accord minier signé entre les États-Unis et la RDC. Pourquoi ces élus américains et ainsi que le consortium de la société civile « Le Congo n'est pas à vendre » trouve que cet accord manque de transparence ? Quelles pourraient être les conséquences économiques s'il y a une absence de transparence ou un conflit d'intérêts ? Avec Patient Ligodi, journaliste au service Afrique de RFI. Haïti : Washington mise 5 millions sur la tête de « Barbecue » Les États-Unis offrent une récompense de cinq millions de dollars pour la capture du chef de gang Jimmy Chérizier, surnommé « Barbecue ». Comment expliquer que les Américains en viennent à vouloir débourser une telle somme ? Quelles sont les chances réelles de le retrouver et de l'arrêter ? Avec Jean-Marie Théodat, directeur du département de géographie à l'Université Panthéon-Sorbonne. Nouvelle-Calédonie : l'accord de Bougival rejeté par les indépendantistes Les indépendantistes du FLNKS de Nouvelle-Calédonie rejettent l'accord signé en juillet entre Paris et les non-indépendantistes. Pourquoi les indépendantistes ont-ils rejeté cet accord ? Ce rejet met-il un terme à l'accord signé ou est-ce qu'il reste toujours d'actualité ? Avec Nathalie Mrgudovic, enseignante-chercheuse à l'Université d'Aston (Birmingham, Angleterre), spécialiste de la présence française dans le Pacifique Sud. Norvège : le fonds souverain se sépare de ses parts israéliennes Le fonds souverain norvégien a décidé de se désengager de onze entreprises israéliennes. Quelles entreprises israéliennes sont concernées par cette vente et dans quels secteurs elles opèrent ? Quel rôle jouent ces entreprises dans l'économie israélienne ? Avec Stéphane Geneste, journaliste au service économie de RFI, présente la chronique Aujourd'hui l'économie.
Plusieurs débats au cœur de l'actualité, les Grandes gueules ont le choix, en débattre ou non : "Quel beau papi" Macron surfeur en une de Voici Les cas de "freinages fantômes" se multiplient Baisse de paris, dérives... le PMU au plus mal.
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction la France et plus précisément Lyon, où l'association des Béninois du Rhône-Alpes organise une après-midi de jeu autour de l'awalé. Ce jeu de semailles est le jeu de société africain le plus répandu, de l'est à l'ouest du continent et jusqu'aux Antilles. Entre transmission et nostalgie, pour la diaspora africaine, l'awalé fait le lien entre l'enfance au pays et la vie en France. Reportage à Lyon de Welly Diallo. Assis face à son adversaire, Julio se concentre. D'une main, il saisit quelques graines qu'il dissémine le long du plateau : « J'ai grandi avec mes grands-parents au pays donc je connaissais déjà l'awalé. » Julio maîtrise le jeu, mais ça ne veut pas dire qu'il gagne chaque fois. « J'ai joué avec quelqu'un de beaucoup plus expérimenté que moi donc euh... Non ! », s'amuse-t-il. Le jeune Béninois n'avait presque aucune chance face à Bienvenue Kenke, le trésorier de l'association des Béninois de Rhône-Alpes, pour qui ces rencontres autour des jeux oscillent entre transmission et nostalgie. « Ça permet aussi à ceux qui sont à Lyon de rester dans le mood des anciens jeux malgré leur âge adulte pour transmettre à leur descendance, explique Bienvenue Kenke. Comme on s'est retrouvé ici, on s'est dit : sortons notre awalé pour que ceux qui sont venus il y a longtemps soient toujours dans le mood de l'ancien temps. » Sur la table d'à côté, Odette la doyenne, retrouve ce « mood de l'ancien temps », cette ambiance, cette excitation d'autrefois. Depuis son arrivée, elle enchaîne les victoires et explique les bases du jeu aux nouveaux-venus. Aujourd'hui, l'awalé se joue dans presque tous les pays d'Afrique subsaharienne. À l'origine, le jeu a émergé entre le XIIIe et le XIVe siècle au Ghana. Puis, la traite négrière va contribuer à son expansion aussi bien en Afrique qu'aux Antilles. L'historien Joseph Salumu Kamangu est le président de l'association africaine des jeux et sports traditionnels : « À l'époque, à chaque déportation par la traite négrière, ces gens-là emmenaient l'awalé avec eux. Aujourd'hui, le gouvernement ghanéen, en collaboration avec l'Unesco, a pu ramener ce jeu, le moderniser un peu en intégrant ce programme dans des écoles et des centres culturels, et aujourd'hui, ça a pris quand même une diffusion internationale. » À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» à Madagascar: le fanorona D'où sa place centrale au sein des diasporas africaines. L'awalé, que l'on appelle aussi l'adji ou owaré, est présent dans les ateliers et séances de jeux, et même jusqu'au festival Yardland de hip-hop, dancehall et R'n'B, qui a eu lieu à Paris début juillet, à l'hippodrome de Vincennes. Dans son stand, Ngoufo Gangnimaze, président du Club Awalé, a proposé aux festivaliers de découvrir le jeu. « Il y a beaucoup d'enthousiasme parce que l'awalé, c'est le jeu le plus connu en France. Les gens viennent très naturellement parce qu'il y a un capital sympathie fort. Et nous, tout ce qu'on a à faire, c'est intervenir dans des festivals, des foires des fêtes de jeux pour faire connaître l'awalé et les jeux africains », raconte Ngoufo Gangnimaze. Faire découvrir le jeu, mais à condition qu'il reste africain, surtout dans sa fabrication : « C'est les Chinois qui ont pour l'instant le monopole de cette fabrication-là. Ils les vendent essentiellement dans les centres commerciaux, grandes surfaces et boutiques en ligne, commente Ngoufo Gangnimaze. Il faut s'investir dans cette industrie, les Africains doivent prendre l'espace, investir dans la fabrication du jeu, faire du lobbying en fait ! Moi, j'ai déjà rencontré des ergothérapeutes qui utilisaient l'awalé pour exercer leurs patients dans tout ce qui est la psychomotricité finee. » Outil pour soigner, pour éduquer, pour se souvenir d'où on vient... L'awalé est ce trait d'union avec le continent pour la diaspora africaine en France. À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Argentine: le truco
Après une première carrière d'athlète de haut niveau au cours de laquelle il a remporté tous les titres internationaux, Edgar Grospiron a appris à rebondir pour reconstruire sa vie et lui donner un sens. Comment changer de métier ? Comment passer du statut de héros à citoyen ? Comment donner un sens à notre vie ? Comment se matérialise t'il dans notre quotidien ? A travers quoi ? Quelle mission ? Quel projet ? Quel rêve ?Edgar vous emmène dans une réflexion sur le sens de la vie et partage son expérience pour vous donner envie de construire et réussir votre vie. Rien que ça. TIMELINE00:00:00 : La reconversion après le sport00:24:00 : Se réapproprier et donner un sens à sa vie00:46:00 : Construction de la MasterClass01:12:00 : Où aller chercher la prise de recul nécessaire pour rebondir01:38:00 : Distinction entre échec et résultat01:57:00 : Construire sa capacité à progresser02:16:00 : Comment transposer sa passion dans son métierOn a parlé de :The Last Dance, la force mentale de Michael Jordan.Le Master Class d'Edgar Grospiron, les meilleurs conseils d'un championNotre Master Class avec Clémentine Galey “Entreprendre un Podcast”Son livre blanc, qu'il vous conseille. Nano Pourtier, champion de ski acrobatique français et entraîneur d'Edgard Grospiron, capitaine de l'équipe de France.Olivier Allamand, champion de ski acrobatique françaisArthur Waller, CEO & Cofondateur de PennylaneElon musk et The boring company Nicomak, société spécialisée en ingénierie pédagogique Ayaq, les vêtements techniques et respectueux de la montagne de Vincent DefrasneOn a cité les épisodes : #38 Vincent Defrasne – de l'Or Olympique à la Fondation Somfy#COVID-19 - 8 Amiral François Dupont – Comment “réussir son confinement” avec un commandant de sous-marin#143 Alexandre Pachulski - Talentsoft - L'Intelligence Artificielle pour casser le moule#149 Hugues Le Bret - Nickel - Gérer des crises, prendre des risques, ouvrir une banque au tabac#157 Philippe de La Chevasnerie - Papernest - Avoir un business model sain et créer 200 emplois en 6 moisCongrats Jennifer, poke à Laurent et Tannegui. Bise à Adrien, le fils d'Egar et sa femme.Vous souhaitez sponsoriser Génération Do It Yourself ou nous proposer un partenariat ?Contactez mon label Orso Media via ce formulaire.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », c'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction Madagascar avec le fanorona. Un jeu de stratégie ancestral créé sur la Grande Île, qui se joue en duel. Ses règles devaient être parfaitement maîtrisées par tous les héritiers de la royauté merina afin d'accroître leurs chances de remporter les batailles contre les autres royaumes. Le fanorona a depuis conquis tout le territoire, mais a perdu de son prestige au sein de la société, faute d'enseignement adéquat. Quelques irréductibles passionnés, convaincus de ses bienfaits sur la concentration et l'agilité cérébrale qu'il développe, s'efforcent aujourd'hui de le remettre au goût du jour. De notre correspondante à Antananarivo, Sur les tables en béton érigées au pied des immeubles de la cité Analamahitsy, les pions rouges et bleus semblent comme danser sous les doigts des joueurs de fanorona. Sous le regard des badauds, Fetra Andriamampianina, dit Karana, l'actuel président de la fédération de fanorona de la région Analamanga, affronte son élève Jean-Marie Andriatsarafara, dit Zamabe, triple champion de Madagascar. « Le fanorona est apparu pour la première fois au 16ᵉ siècle, sur les Hautes-Terres, dans la ville royale de Merimanjaka. Puis le jeu s'est répandu à l'extérieur du palais, et plus tard dans la rue et c'est comme ça que dans toute l'île, tout le monde s'est mis à jouer », explique Fetra Andriamampianina. Un jeu aux origines royales, donc, confirment les historiens. En témoignant d'ailleurs, les pierres à quadrillage que l'on retrouve encore aujourd'hui sur chacun des sites princiers répertoriés en Imerina. À l'époque, exceller au fanorona, c'était s'assurer d'être un bon stratège, y compris sur le champ de bataille. Le champion Zamabe, lui, n'est pas un descendant royal. Toutefois, confie-t-il, ce jeu a totalement façonné sa vie : « Les chrétiens, ils ont la Bible. Les musulmans, ils ont le Coran, et nous les malgaches, on a le fanorona. Le fanorona, c'est notre livre divin. Parce que ça nous permet d'anticiper le futur, et le futur du futur. Ce jeu nous permet de tirer des leçons de vie, parce que contrairement aux autres jeux, quand tu comprends qu'un coup te détruit au fanorona, tu essaies de ne plus le refaire et tu t'obliges à prendre un autre chemin à l'avenir ». À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Argentine: le truco Contrairement aux échecs, le fanorona autorise plusieurs mouvements en un seul tour : « La plus belle chose que ça m'ait apportée, c'est de savoir analyser et prévoir. Être trop gourmand en voulant éliminer le plus vite possible les pions adverses, par exemple, ça peut te détruire. C'est comme dans la vraie vie. Et c'est pour ça que nous, joueurs de fanorona, on ne joue jamais aux jeux d'argent. On est capable de bien gérer notre salaire, notre nourriture, de penser au futur. C'est sûr que les principes de ce jeu pourraient être utilisés en politique parce que c'est beaucoup de stratégie. Mais je crois qu'aujourd'hui, non, personne ne s'en sert en ce moment... » Comme chaque dimanche midi, Sariaka Razanamparany, fondatrice de l'association Pi Lalao, propose aux clients d'un restaurant tananarivien de redécouvrir des jeux, malgaches ou non. À cette table, cette grande famille a choisi le fanorona : « Ce sont des jeux qui ont été oubliés quelque part. Et ce qui fait que moi, dans mon métier, je vais vers les gens et je leur propose de jouer aux jeux traditionnels comme le fanorona. En réintroduisant ce jeu aussi, ça réintroduit le lien social finalement et entre les générations comme c'est le cas aujourd'hui où c'est un papa et son fils qui jouent ensemble et il n'y a vraiment pas d'âge et c'est ça qui est très intéressant. C'est universel ». Bien plus qu'un simple jeu, le fanorona incarne une part de l'identité malgache. Héritage royal devenu outil d'éveil stratégique, il permet aujourd'hui à une nouvelle génération de se reconnecter à ses racines. Se réapproprier ce savoir, c'est renouer avec une mémoire collective, tout en s'aiguisant l'esprit, à la manière des ancêtres malagasy. À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Chine: le xiangqi, «Ça fait partie de notre culture traditionnelle»
Durant l'été, je vous propose une sélection des meilleurs épisodes de Vlan sur la dernière saison. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont énormément plu. Melvine Deba est handballeuse professionnelle et autrice d'un ouvrage "un espace de vulérabilité partagé".Nous avons adoré regarder les J.Os mais connaissons mal la réalité des sportifs de haut niveau.Melvine partage avec une grande sincérité son parcours exceptionnel, tant sur le terrain qu'au-delà. Elle dévoile les réalités cachées derrière les mythes des athlètes infaillibles, en abordant des sujets essentiels comme la performance, la blessure, et la quête de sens dans un monde obsédé par le succès.À travers son récit, elle nous entraîne dans une réflexion profonde sur la vulnérabilité, la pression de la perfection, et la nécessité de redéfinir la force.Elle nous parle de son expérience personnelle face à un accident qui a bouleversé sa carrière, mais aussi de son combat intérieur pour retrouver sa dignité et son estime de soi après un traumatisme d'enfance.Cet épisode est une invitation à repenser notre rapport à la réussite, à embrasser notre humanité dans toute sa complexité, et à trouver la liberté dans l'acceptation de nos faiblesses. Un témoignage puissant et inspirant qui résonnera en chacun de nous.Des questions que l'on se pose : Quel est, selon toi, le plus grand mythe autour des sportifs de haut niveau ?Peux-tu nous expliquer ce qui s'est passé lors de ta blessure et comment tu l'as vécue ?Quel est ton rapport à la performance, et comment fais-tu la différence entre le plaisir de jouer et la pression de performer ?À quel moment as-tu réalisé que tu avais plus peur d'échouer que l'envie de gagner ?Comment as-tu réussi à dépasser cette peur de l'échec et à trouver une reconnaissance intérieure ?Quelles démarches ou outils as-tu mis en place pour te reconnecter à toi-même après ta blessure ?Comment gères-tu le passage de l'hyperactivité sportive à l'immobilisation forcée ?Est-ce que cette période d'arrêt a remis en question tes valeurs et ton "drive" personnel ?Qu'est-ce que cela fait de devoir constamment prouver sa valeur, en particulier dans un contexte où tu dois démontrer ta force en tant que femme et athlète ?Pourquoi as-tu choisi d'écrire un livre pour partager ton histoire, plutôt que de la raconter à tes proches en premier ?Timelaps :00:00 Rapport à la performance influencé par l'enfance.07:22 Obsession pour le sport conduisant à blessures.11:50 Coach aide à trouver dignité malgré blessure.16:17 Rapport à l'échec, lecture de "Osez vraiment réussir"24:39 Choisir entre être fort et vulnérable.29:54 Blessure, psy, agression sexuelle, nettoyer, inceste, mots.33:44 Déni de l'inceste et clichés sur les femmes.42:52 Tentative d'assassinat réfléchie, partage de vulnérabilité.44:19 L'écriture m'a permis de guérir et d'évoluer.54:17 Différencier les silences, introspectif, méditatif, nécessaire.55:43 Trop de bruit, retrouver le silence intérieur.01:01:38 Apprentissage de l'espagnol par son et émotion. Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #77 Pourquoi vous devriez vous intéresser à l'esport avec Angela Natividad (https://audmns.com/ngplEvZ) #154 Changer de vie et revenir à l'essentiel avec Pedro Correa (https://audmns.com/yWsWFgE) #278 Sortir de l'hypernormalité pour être soi avec Ines Weber (https://audmns.com/nMPymjS)Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Demain N'attend Pas fête ses 100 bougies ! Pas tout à fait ses 100 ans, mais déjà ses 100 épisodes. Toute une jeunesse
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », c'est notre série d'été sur RFI, à la découverte ou la redécouverte de ces jeux populaires qui sont au cœur de nos cultures et de nos identités. Aujourd'hui, direction l'Argentine, pour une plongée dans un jeu de cartes, le truco qui n'a rien à envier au football dans le panthéon des passions nationales. Le truco peut se jouer seul ou en équipe. Le principe est simple : remporter le plus de plis en maniant ruse et stratégie… Le truco, une passion argentine. De notre correspondant à Buenos Aires, « Ça va ? Je suis Gabriel, je viens du nord de Buenos Aires, j'ai 48 ans et je suis là pour participer au tournoi de Truco avec mes amis ! ». Un dimanche soir à Buenos Aires… Véritable institution ouverte en 1912, le café San Bernardo résonne du brouhaha habituel occasionné par les amateurs de ping-pong et de billard… Dans un recoin, huit tables, six joueurs par table, des jeunes, des moins jeunes, surtout des hommes. Et sur les tables, la bière, les verres, un petit carnet, et les cartes… « On a perdu de quatre points ! Ça ne s'est pas bien passé, on a manqué d'un tout petit peu de chance… Mais bon, le "truco" (prononcé Trouko) c'est l'amitié, l'argentinité, et passer un bon moment… c'est comme ça que je le vois ». Authentique passion argentine, le truco se joue pourtant avec des cartes dites espagnoles numérotées de une à douze, et sur lesquelles figurent le bâton, le denier, la coupe et l'épée… « Ce sont les Espagnols qui l'ont apporté, mais les vieux Gauchos ont adapté les règles pour se l'approprier et en faire un jeu plus autochtone, plus national, plus à nous ! Dans chaque maison, toutes les familles ont un jeu de cartes pour jouer au Truco… ». Impossible pour Gabriel de se souvenir du moment où il a appris à jouer : « Mon père m'emmenait aux réunions avec ses amis, ils se retrouvaient pour jouer. Et toute la nuit, c'étaient les rires, les embrassades, les blagues. Alors moi, tout petit, je me suis dit : je veux apprendre ça. Du coup, c'est comme continuer une tradition — une tradition familiale, mais aussi nationale ». Les règles du truco dans une main, un stylo dans l'autre pour noter les scores, Romina se glisse parmi les joueurs. Passionnée par les jeux, c'est elle qui organise le tournoi : « Quand on est petit, on joue, et puis on grandit, et tout à coup, on est censé être sérieux ». Maintenant, tu es adulte et tu n'as plus le droit de jouer, mais pourquoi ? Pourquoi tu ne pourrais plus jouer parce que tu es grand ? Alors ce bar, un peu, c'est ça. L'idée, c'est de jouer. C'est l'essence même ». Ce que Romina aime par-dessus tout, ce sont les rencontres improbables suscitées par le truco : « Dans certains tournois, il arrive souvent qu'il y ait un vendeur d'avocats qui joue peut-être avec le propriétaire d'une marque de vêtements. Et dans le jeu, ils sont tous égaux, tu vois ? Ce sont des choses qui n'arrivent peut-être que dans ce genre de situations… Et puis, avec tout ce qu'on vit aujourd'hui, surtout sur le plan politique, jouer un peu, ça te déconnecte de la réalité ». Dans l'arrière-salle d'un gymnase qu'il administre dans cette banlieue de Buenos Aires, José a fondé en 2015 rien de moins que l'association argentine de truco pour répondre à un problème majeur : « Le pays est très grand, et le truco n'avait pas de règlement unifié. Chacun jouait avec ses propres règles, et ça posait souvent des problèmes : "Non, non, moi, je joue comme ça. Moi, je ne joue pas comme ça". On a fait un règlement et on s'est dit : "Bon, et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?" ». Sur les murs, des affiches à la gloire de Diego Maradona et Léo Messi… En Argentine, football et truco vont de pair, au point que le premier pourrait même redorer l'image du second : « L'équipe nationale a gagné la Coupe du monde. Et eux, ils jouaient au Truco tous les jours pendant le mondial. Ce sont des super-héros pour n'importe quel Argentin. Alors c'est comme s'il y avait eu un renouveau, un regain du truco. Oui, oui. Maintenant, je vois que les jeunes y jouent, tout le monde y joue. Le truco a fait son grand retour, tu vois ? On était en train de l'oublier, et d'un coup, c'est la fureur totale ». Et demain le truco pourrait même s'exporter. La série argentine à succès El Eternauta diffusée au printemps s'ouvre sur une scène de truco, tant et si bien que José a été contacté par des fans au Japon qui souhaiteraient en apprendre les règles. À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Chine: le xiangqi, «Ça fait partie de notre culture traditionnelle»
[MÉTAMORPHOSE PODCAST] Anne Ghesquière reçoit Stéphanie Bodet, autrice et ancienne championne d'escalade. Quel est l'impact des bruits artificiels auxquels nous sommes confrontés en continu ? Pouvons-nous encore faire l'expérience du silence ? Que révèle le silence lorsque l'on s'y abandonne pleinement ? Stéphanie Bodet est partie s'isoler trois semaines en Ariège, loin de tout, au milieu de la nature. Elle partage avec nous son expérience de reconnexion avec la nature et avec soi. Son livre, À l'écoute du silence, est paru aux Éditions des Équateurs. Épisode #615Quelques citations du podcast avec Stéphanie Bodet :"La vie est une comme une partition de musique qui a besoin de temps de silence, de soupirs pour se déployer.""Le quotidien émousse par moment notre capacité d'attention et de présence.""Chaque petite chose qui nous sort du chemin tracé nous permet de nous réveiller."Thèmes abordés lors du podcast avec Stéphanie Bodet :00:00Introduction02:00Présentation invité03:15La sensibilité au bruit, une souffrance pathologique ?05:26Suradaptation et fatigue08:15Le bruit constant du monde d'aujourd'hui10:17Escalade et silence intérieur13:08Bruits de la nature vs bruits mécaniques15:28Liens entre silence et solitude17:51L'appel de l'érémitisme19:19Faire foyer20:28Bruits nocturnes et peur reptilienne24:37Solitude et mlse à nu26:07Insomnie : une veille inspirante ?28:50La lecture comme ancrage31:24Les hauts et les bas du voyage33:44La place de l'écriture35:24Le yoga, pour faire corps avec le présent38:11L'importance de l'ennui40:48Comment contacter le silence quand on ne peut quitter la ville ?43:47Le taoïsme, une source d'inspirationAvant-propos et précautions à l'écoute du podcast Remportez une nuit magique dans une cabane (2 à 6 personnes) avec Coucoo CabanesDécouvrez Objectif Métamorphose, notre programme en 12 étapes pour partir à la rencontre de soi-même.Recevez chaque semaine l'inspirante newsletter Métamorphose par Anne GhesquièreSuivez nos RS : Insta, Facebook & TikTokAbonnez-vous sur Apple Podcast / Spotify / Deezer / CastBox / YoutubeSoutenez Métamorphose en rejoignant la Tribu MétamorphosePhoto DR Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La lingua italiana è ricca di espressioni eleganti che possono migliorare subito il nostro modo di comunicare. Imparare queste frasi arricchisce il nostro vocabolario e ci permette di esprimerci con più raffinatezza, facendoci notare in situazioni formali o sociali. Queste espressioni sono una parte importante della nostra tradizione culturale, usate tanto nelle conversazioni che nei testi scritti. 15 Espressioni Chic che ti Faranno Suonare Altolocato in Italiano Espressioni di Successo e Prestigio "Essere in auge" rappresenta una delle locuzioni più eleganti per indicare chi si trova al culmine del successo o della popolarità. Questa espressione deriva dal latino "augere" (aumentare) e veniva utilizzata nelle corti rinascimentali per descrivere chi godeva del favore del sovrano. Oggi mantiene tutta la sua raffinatezza quando vogliamo sottolineare che qualcosa o qualcuno sta vivendo un momento di particolare fortuna. "Quel tipo di design minimalista è molto in auge nei salotti milanesi". Complementare a questa è l'espressione "riscuotere unanimi consensi", che indica l'ottenimento dell'approvazione generale. È particolarmente efficace nei contesti artistici, culturali e professionali dove si vuole sottolineare un successo indiscutibile. "La sua ultima collezione ha riscosso unanimi consensi alla Settimana della Moda". Locuzioni per Descrivere l'Eccellenza Quando vogliamo descrivere la perfezione assoluta, l'aggettivo "inappuntabile" rappresenta una scelta linguistica di grande eleganza. Letteralmente significa "a cui non si può fare alcuna critica", derivando dall'uso dell'ago per trovare difetti nel tessuto. Nel linguaggio contemporaneo, viene utilizzato per descrivere tutto ciò che non presenta imperfezioni. "Il suo stile è veramente inappuntabile, non sbaglia un colpo". L'espressione "a regola d'arte" ha origini nelle botteghe rinascimentali italiane, dove ogni lavoro doveva seguire rigorose regole tecniche e artistiche. Oggi mantiene il suo significato di "eseguito alla perfezione" e aggiunge un tocco di tradizione artigianale al nostro discorso. "Il restauro è stato eseguito a regola d'arte dai migliori artigiani fiorentini". Altrettanto preziosa è l'espressione "di pregevole fattura", che indica una realizzazione eccellente caratterizzata da grande qualità. "Fattura" in questo contesto non si riferisce al documento commerciale, ma al modo in cui qualcosa è stato realizzato, creato. "Questa camicia è di pregevole fattura". Espressioni di Nobiltà e Lignaggio La locuzione "di gran lignaggio" evoca immediatamente le atmosfere aristocratiche e richiama l'importanza della discendenza nobile. "Lignaggio" deriva dal latino "linea" e indica la linea genealogica di una famiglia, con particolare riferimento alla sua nobiltà e prestigio sociale. "Luca ha sposato una persona di gran lignaggio". Nel descrivere il carattere di una persona, l'espressione "di indole gentile" rappresenta una scelta linguistica particolarmente raffinata. "Indole" è un termine di registro elevato che indica la natura profonda di una persona, mentre "gentile" mantiene qui il suo significato etimologico di "nobile". "Nonostante la sua posizione, è una persona di indole gentile" . Locuzioni per l'Eleganza nei Comportamenti L'espressione "di squisita cortesia" rappresenta il vertice della descrizione dell'eleganza comportamentale. "Squisito" riferito ai comportamenti denota una raffinatezza linguistica particolare, poiché trasferisce al comportamento umano un aggettivo tipicamente utilizzato per i sapori più delicati. "La padrona di casa è stata di squisita cortesia con tutti gli ospiti". Per descrivere chi sa mantenere il controllo e l'autorevolezza, l'espressione "essere persona di polso" richiama metaforicamente la fermezza del polso nel tenere le redini di un cavallo. Indica una persona autorevole, decisa e capace di comandare con saggezza.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les inondations en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, le plan israélien pour contrôler Gaza et le désarmement du Hezbollah approuvé par le gouvernement libanais. Côte d'Ivoire : retour sur les « arrestations » de six responsables du PPA-CI En Côte d'Ivoire, six responsables du PPA-CI ont été arrêtés suite à des violences survenues à Yopougon. Comment les autorités ivoiriennes expliquent ces arrestations ? Pourquoi le PPA-CI parle d'enlèvements ? Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI à Abidjan. Afrique : une saison des pluies dévastatrice Des inondations importantes ont ravagé plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale. Ces événements vont-ils continuer de s'intensifier avec le temps ? Que peuvent faire les gouvernements pour prévenir de telles catastrophes ? Et à leur échelle, que peuvent faire les populations ? Avec Benjamin Sultan, directeur de recherche à l'IRD (Institut de recherche pour le développement) et climatologue. Israël : un plan pour « prendre le contrôle » de GAZA Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a annoncé que l'armée israélienne allait prendre le contrôle de toute la bande de Gaza. Quel est le plan des autorités pour y parvenir ? Quel pourra être le sort de l'enclave palestinienne et de sa population si l'armée israélienne va au bout de son plan ? Avec Sébastien Boussois, docteur en Sciences politiques et directeur de l'IGE (Institut géopolitique européen). Liban : le désarmement du Hezbollah approuvé par le gouvernement Le gouvernement libanais a approuvé un plan de désarmement du Hezbollah, malgré l'opposition du parti chiite. Comment expliquer cette décision du gouvernement libanais ? Quels sont les risques d'escalade au vu du refus du parti chiite de se soumettre au plan de désarmement ? Avec Karim-Emile Bitar, enseignant à Sciences Po Paris et chercheur associé à l'IRIS.
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde, ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. En Chine, où les échecs chinois (xiangqi en mandarin), sont toujours largement pratiqués, avec environ 6,8 millions de joueurs réguliers. Bien que traditionnellement associé aux générations plus âgées, ce jeu reste présent chez les jeunes, avec des clubs dans les universités et les lycées. Mais comme beaucoup de jeux de société traditionnels, le xiangqi a du mal à maintenir sa popularité auprès des jeunes, en particulier avec l'essor des divertissements numériques. Ritan Park, en plein cœur de Pékin. Il est à peine 8 h 30, et déjà plusieurs curieux se pressent autour d'une table. Deux hommes jouent au xiangqi, l'échiquier chinois. Tang, l'un des joueurs, nous explique les règles : « Le char se déplace en ligne droite, le canon saute par-dessus, le cheval forme un L, l'éléphant traverse en diagonale, peu à peu, on apprend. » Mais le xiangqi n'est pas qu'un jeu. Pour Liu, observateur passionné, il raconte surtout des histoires : « Beaucoup de vieilles histoires se retrouvent dans le jeu. Chaque pièce représente un guerrier, un côté de l'armée. Il y a la rivière, la frontière. C'est l'art de la guerre, au départ. Tous les gens aiment ça pour son contexte culturel. Il y a tant d'histoires derrière, si on les connaît. » Dans la conversation mêlée, Ke nous dit que c'est un héritage, mais aussi un outil d'apprentissage : « Je pense que ça aide les enfants à comprendre la culture traditionnelle. Et ça peut aussi développer leur intelligence. C'est une manière d'entraîner l'esprit. » Le xiangqi « c'est dans l'ADN chinois » Mais aujourd'hui, ce sont surtout les aînés qui perpétuent la tradition. Les jeunes, eux, se tournent vers d'autres distractions, rebondit Liu : « C'est comme l'opéra de Pékin, les jeunes n'aiment pas ça. Le changement culturel est différent. La jeune génération n'a pas la patience. Ils regardent TikTok cinq secondes, et c'est fini. C'est une question de génération. C'est pareil chez vous ! L'époque progresse, et c'est très bien. Mais parfois, il faut regarder en arrière pour comprendre l'histoire, le contexte culturel. Savoir d'où l'on vient. » Et dans cette transmission, il y a aussi une part de fierté, nous dit Li, un vieil homme au sourire franc qui suit de près le mouvement des joueurs, en s'exclamant parfois : « untel aurait plutôt dû avancer son pion dans l'autre sens ! ». « C'est ainsi que les choses se passent. Ça fait partie de notre culture traditionnelle, non ? On devrait faire de notre mieux pour la promouvoir. Si ça se développait à l'international, ça renforcerait aussi le prestige national. » Pour Liu, le xiangqi incarne une philosophie de vie : « C'est la façon de penser, comme Confucius. C'est difficile à traduire, mais c'est dans l'ADN chinois. » Jeu de stratégie, miroir de la société, mémoire vivante. Malgré les défis de la modernité, le xiangqi reste un pilier de la vie culturelle. Des efforts sont là pour transmettre ce patrimoine aux plus jeunes et faire de ce jeu de stratégie une histoire toujours en mouvement.
Un Français sur trois souffre d'insomnie. Or, on sait que le sommeil permet de préserver l'équilibre de l'organisme et de protéger le cerveau. Les causes de l'insomnie sont diverses et le recours aux traitements médicamenteux est trop souvent systématique. Comment retrouver un sommeil paisible sans médicaments ? Quels peuvent être les effets des médicaments sur la santé ? Quel est l'impact du manque de sommeil sur l'organisme, tant sur le plan de la santé physique que mentale ? Dr Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre de la personne âgée au Centre Hospitalier Émile Roux à Limeil Brevannes, dans le Val-de-Marne. Docteure en Philosophie pratique et éthique médicale à l'UPEM. Auteure de l'ouvrage Bonne nuit, bonne santé ! Comment retrouve votre sommeil sans médicaments pour vivre mieux et plus longtemps, aux éditions du Rocher Dr Christian Eyoum, médecin-psychiatre, chef service du SESAME (SErvice de SAnté MEntale) de l'Hôpital Laquintinie de Douala, au Cameroun. Programmation musicale : ► Ckay – In my bed ► Aretha Franklin – It hurts like hell. (Rediffusion)
Un Français sur trois souffre d'insomnie. Or, on sait que le sommeil permet de préserver l'équilibre de l'organisme et de protéger le cerveau. Les causes de l'insomnie sont diverses et le recours aux traitements médicamenteux est trop souvent systématique. Comment retrouver un sommeil paisible sans médicaments ? Quels peuvent être les effets des médicaments sur la santé ? Quel est l'impact du manque de sommeil sur l'organisme, tant sur le plan de la santé physique que mentale ? Dr Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre de la personne âgée au Centre Hospitalier Émile Roux à Limeil Brevannes, dans le Val-de-Marne. Docteure en Philosophie pratique et éthique médicale à l'UPEM. Auteure de l'ouvrage Bonne nuit, bonne santé ! Comment retrouve votre sommeil sans médicaments pour vivre mieux et plus longtemps, aux éditions du Rocher Dr Christian Eyoum, médecin-psychiatre, chef service du SESAME (SErvice de SAnté MEntale) de l'Hôpital Laquintinie de Douala, au Cameroun. Programmation musicale : ► Ckay – In my bed ► Aretha Franklin – It hurts like hell. (Rediffusion)
Des recherches très sérieuses l'ont démontré : un petit-déjeuner mal composé peut altérer votre mémoire en seulement quatre jours ! Découvrez les stratégies d'une neuroscientifique pour bien nourrir votre cerveau dès le petit-déjeuner. Ecoutez Ça va beaucoup mieux avec Émilie Steinbach du 11 août 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En Guinée, l'opposition se cherche une stratégie en vue du référendum constitutionnel du 21 septembre. Si le oui passe à cette consultation, le général Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force il y a quatre ans, pourra être candidat à la présidentielle qui suivra. Quel va être le mot d'ordre de l'opposition ? Cellou Dalein Diallo préside l'UFDG, l'Union des forces démocratiques de Guinée, le principal parti d'opposition. En ligne d'Abidjan, où il vit actuellement en exil, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le 21 septembre, plus de 6 millions de Guinéens sont appelés à se prononcer par référendum pour ou contre la nouvelle Constitution. Est-ce que vous allez appeler à voter oui ou non ? Cellou Dalein Diallo : L'UFDG ne se sent pas concerné par cette opération parce que, d'abord, la junte n'a jamais accepté qu'il y ait un dialogue pour définir les termes dans lesquels le retour à l'ordre constitutionnel soit réorganisé. Et elle a toujours fait ce qu'elle a voulu. Et donc, l'UFDG et les coalitions dont on est membre ne se sentent pas concernés. Est-ce à dire que vous allez appeler à l'abstention ? Nous sommes en train de nous concerter puisque, au-delà de nos coalitions, il y a beaucoup d'autres partis politiques et d'organisations de la société civile qui n'acceptent pas cette Constitution imposée, dans la mesure où elle comporte une violation des engagements pris et du serment que le général avait prêté : de ne pas candidater, ni lui-même, ni les membres du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), ni les membres du gouvernement. Donc, nous sommes en train de voir comment nous pourrions nous organiser pour effectivement s'opposer à cet autre coup d'État contre le peuple de Guinée, contre les droits et libertés des Guinéens de choisir librement leurs dirigeants. Parce que vous suivez sans doute toutes ces mobilisations, toutes ces « mamaya » comme on le dit chez nous, pour promouvoir, justifier la candidature de Mamadi Doumbouya qu'on veut présenter comme un homme providentiel qui doit continuer justement ce chantier, alors que sa gouvernance a été catastrophique pour le peuple de Guinée, marquée par une violation massive et récurrente des droits humains et des libertés fondamentales, marquée par les disparitions forcées. Vous connaissez Foniké Mengué, Billo Bah, Marouane Camara, Sadou Nimaga. Il y a au moins quatre acteurs majeurs de la société civile et des journalistes qui sont portés disparus et dont on n'a pas de nouvelles jusqu'à maintenant. Je ne parle pas de la corruption et de détournement des deniers publics. Avec la manne minière – comme vous le savez, la bauxite aujourd'hui s'exporte – ils vont faire peut-être 200 millions de tonnes cette année, contre une vingtaine de millions en 2015. Et donc, il y a de l'argent. Mais justement, vous pourriez appeler à voter non ? Non, mais les conditions d'un scrutin juste et transparent ne sont pas réunies. Je vous rappelle que c'est le ministère de l'Administration du territoire dirigé par un général, appuyé de ces préfets qui sont tous militaires et de ces sous-préfets qui sont à 60% issus des forces de défense et de sécurité, qui vont organiser ce référendum. Et donc, dans un environnement où il y a une terreur qui s'abat sur le peuple de Guinée, où il y a la peur, la corruption et donc l'expression de la volonté populaire ne sera jamais prise en compte. Donc, nous, nous ne sommes pas pour cette mascarade, tout juste pour doter le pays d'une Constitution qui permettra à Doumbouya de confisquer le pouvoir. Voilà plus de trois ans, Cellou Dalein Diallo, que vous vivez en exil en Afrique de l'Ouest, notamment parce que vous êtes poursuivi par la justice guinéenne. Et il y a six semaines, vous avez tenté de vous faire recenser à Abidjan afin de pouvoir voter au référendum du 21 septembre prochain, mais cela n'a pas marché. Qu'est-ce qui s'est passé alors ? On m'a dit « non », que des instructions ont été données par les autorités de Conakry de ne pas me recenser. Je suis allé à un bureau, on m'a renvoyé. On a même fermé le bureau dès mon arrivée pour plier tout et partir. Et donc, je n'ai pas pu me recenser. Pour justifier votre non-recensement, le Premier ministre actuel, Monsieur Bah Oury, a affirmé sur RFI, il y a quelques jours qu'il y avait vous concernant un problème en termes de résidence et qu'il fallait que vous attestiez d'une résidence d'une certaine durée ce que vous n'aviez pu faire et qu'il n'y a aucune volonté d'exclure qui que ce soit de ce processus. Le rôle de Bah Oury est de justifier ce que la junte a pris comme décision. Alors moi, je disposais de tous les documents requis. Donc, ce que le Premier ministre dit, c'est de la contre-vérité. Il y a un peu plus d'un an, c'était en juin 2024 sur RFI, vous nous avez dit : je vais rentrer bientôt à Conakry. Or, vous n'êtes toujours pas rentré. Pourquoi ? Les conditions de mon retour ne sont pas encore réunies. Il y a trop de haine et de harcèlement. Vous voyez tout ce qu'ils font tous les jours pour empêcher la tenue du Congrès, pour refuser que je m'enrôle dans le fichier électoral, pour déclencher des poursuites fantaisistes contre moi. Donc, j'attends qu'il y ait moins de passion et de haine. Mais dans tous les cas, ma place est là-bas auprès du peuple pour mener le combat contre les dérives qui s'annoncent.
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde, ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. En Côte d'Ivoire, le Scrabble est le jeu où les Ivoiriens excellent. En plus de dizaines de milliers d'amateurs du jeu de lettres, le pays compte 800 joueurs de très bon niveau affiliés à la Fédération nationale. Benoît Almeras a disputé une partie au dojo de l'université d'Abidjan. Là-bas, le Scrabble, c'est presque un sport de combat. De notre correspondant à Abidjan, Le soleil se couche sur Abidjan, c'est le début de l'entraînement. Sous le badamier, une demi-douzaine de tables. Deux joueurs, un plateau, le Gborô, le combat peut commencer. Objectif : composer les mots qui rapportent le plus de points avec sept lettres tirées au hasard. En face, celui que l'on surnomme Ipman, comme le maître de Bruce Lee. Mathieu Zingbè, 37 ans, dix fois champion d'Afrique. Une machine. En quinze minutes chrono, le numéro un Ivoirien gagne avec près de 300 points d'avance. Pour lui, le Scrabble c'est une passion qui dure depuis près de 30 ans : « C'est en classe de CM1 quand j'ai fait la trouvaille du Scrabble, ça m'a tout de suite épaté, je me suis vite confectionné un tableau de Scrabble, j'ai commencé à m'entraîner et je suis immédiatement tombé amoureux de ce jeu. » Professionnel depuis 2006, Mathieu Zingbè est actuellement le capitaine des éléphants scrabbleurs, l'équipe nationale fait la fierté du président de la Fédération Michel Tétialy : « On est trois fois champion du monde, nous sommes actuellement champion d'Afrique en titre. Avec ça, l'engouement grandit et chaque année, on a plus de personnes qui intègrent les salles (...) partout dans nos bureaux, vous voyez, dans les téléphones et autres, les gens ont des "applicatifs" qui leur permettent de passer le temps en jouant au Scrabble. » Intégration du nouchi dans l'Officiel du Scrable Autre motif de jubilation pour Michel Tétialy : l'intégration des mots du nouchi, l'argot des rues d'Abidjan, dans l'Officiel du Scrabble, à l'image de « s'enjailler », une reconnaissance pour l'écrivain Josué Guébo : « On a créé des termes qui étaient à la fois périphériques et marginaux, mais qui sont en train de passer à la postérité, c'est intéressant parce que ça montre que la créativité ici s'universalise, c'est une chose à souligner. » Pour ce poète et philosophe, ancien joueur de Scrabble, les performances des Ivoiriens s'expliqueraient par un « amour pragmatique » du français : « Dans un pays où il y a plusieurs langues, la langue française est un bon moyen de communication. Donc, je pense qu'il y a un amour utilitaire pour ainsi dire. Mais il y a aussi l'amour de l'art parce que les Ivoiriens performent en Scrabble, mais aussi en Slam et aujourd'hui ça paye. » Un outil pédagogique Mais dans un pays où environ une personne sur deux est analphabète selon le gouvernement, le Scrabble reste trop élitiste et réservé aux citadins, pour Josué Guébo. Autre problème : le manque de joueuses, quand deux tiers des illettrés ivoiriens sont des femmes. Pour corriger cela, la Fédération fait la promotion du Scrabble comme outil d'apprentissage de la langue française – Adrien Edoukou, joueur et professeur de lettres : « Les enfants n'arrivent pas véritablement à saisir le sens de certains cours et le Scrabble intervient pour leur apporter une formation d'appoint. Apprendre à jouer au Scrabble pour des enfants ça leur apporte beaucoup, c'est un outil pédagogique complet. » La Fédération ivoirienne propose le jeu comme activité extrascolaire dans une vingtaine de collèges et de lycées cette année et peut-être détecter les futures stars du Scrabble francophone. À lire aussiLe Scrabble, une passion grandissante sur le continent africain
Chaque samedi, Laurent Mariotte et son invité vous livrent conseils, trucs et astuces autour de la gastronomie et l'alimentation. Un éclairage utile sur l'art du bien-manger. Ce samedi à la table des bons vivants on s'intéresse à la cuisine qui cartonne sur les réseaux sociaux ! Depuis quelques années, de nombreux amateurs publient des vidéos sur le web où ils partagent leurs plats qui font envie... Pour en parler, Whoogy's, le youtubeur préféré des Français est à la table des bons vivants ! Avec Laurent Mariotte et ses chroniqueurs, ils décryptent le succès de la cuisine amateur sur les réseaux sociaux, les recettes à la mode, les comptes qui cartonnent, et les différentes astuces.Il réalise, pour l'occasion, sa recette phare : les pâtes à la courge. Un vrai régal ! Ce samedi à La table des bons vivants, Laurent Mariotte, Luana Belmondo et Olivier Poels vous emmènent chez le caviste. La caviste Marie-Dominique Bradford vient d'écrire Mes conseils de caviste, aux éditions Dunod, et nous accompagne pour nous décrire le monde du caviste. Sa passion est d'essayer de rapprocher les consommateurs des viticulteurs et de déconstruire les fausses croyances. Question prix, il n'est pas nécessaire de dépenser des mille et des cent pour déguster une bouteille de bon vin. 10 euros suffit largement. Les accords mets-vin sont aussi une question que l'on pose souvent aux cavistes. Que mange-t-on, par exemple, avec le poulet du dimanche ? La recommandation de Marie-Dominique Bradford est de choisir un vin blanc élevé en fût de chêne. Il est possible de sortir un vin rouge pour accompagner le poulet bien grillé, s'il n'a pas trop de tanin. Peut-on acheter du vin au supermarché ? C'est la question que pose Laurent Mariotte ce samedi. Olivier Poels explique que cela dépend des grandes surfaces. Généralement, il y a peu de gens pour vous conseiller… Faut-il se fier aux médailles quand on n'y connaît rien ? Olivier Poels n'est pas convaincu. Jérémy Frérot vient également déguster le “plat du jour”. Cette semaine, il est signé le chef Meilleur ouvrier de France Joseph Viola. Il cuisine une blanquette de veau classique. Il nous donne ses astuces pour la réussir dans les règles de l'art. POUR LA VIANDE 1,1 kg d'épaule de veau de lait désossée en morceaux de 30 g 500 g de poitrine de veau de lait en cubes de 30 g 1 oignon 1 clou de girofle 1 carotte 1 branche de céleri de 50 g 1 brin de thym 1 feuille de laurier 1 cuillerée à soupe de gros sel Sel fin Poivre blanc moulu POUR LA GARNITURE À L'ANCIENNE 300 g de champignons de Paris bien blancs et bien fermes 250 g de petits oignons 20 g de beurre 10 g de sucre semoule 1 cuillerée à soupe de persil plat haché POUR LA LIAISON 30 cl de crème liquide 30 % matière grasse 50 g de beurre pommade 50 g de farine 1 jaune d'oeuf 1 cuillerée à soupe de jus de citron CUISSON DE LA VIANDE ET DE LA SAUCE DE LA BLANQUETTE Déposez les morceaux d'épaule et de poitrine dans une cocotte, ajoutez de l'eau froide à hauteur de la viande et portez à ébullition. Laissez bouillir 1 minute et écumez soigneusement. Ajoutez l'oignon piqué du clou de girofle, la carotte épluchée mais entière, la branche de céleri, le thym, le laurier et le gros sel. Faites cuire le tout à découvert pendant 40 à 50 minutes à feu doux, tout en écumant au fur et à mesure de la cuisson (pour la blancheur de la sauce). Au terme de la cuisson, décantez la viande et les légumes, puis portez à ébullition le bouillon de cuisson. Plongez-y les champignons de Paris pendant 2 minutes. Ôtez les champignons à l'aide d'une écumoire et faites bouillir le bouillon pour en obtenir un demi-litre. Ajoutez la crème liquide et faites réduire de nouveau jusqu'à obtenir 70 cl de liquide. CUISSON DES PETITS OIGNONS Épluchez et lavez les petits oignons. Mettez-les dans une casserole avec le beurre, une pincée de sel et le sucre. Ajoutez de l'eau à mi-hauteur des petits oignons. Placez une feuille de papier sulfurisé sur la casserole en prenant soin de faire un trou au centre du papier. Portez à ébullition et laissez cuire à feu doux pendant 10 minutes environ (c'est ce qu'on appelle « glacer à blanc » les petits oignons). Vérifiez la cuisson des petits oignons avec la pointe d'un couteau et maintenez au chaud. PRÉPARATION DU BEURRE MANIÉ Dans un saladier, mélangez le beurre et la farine. FINITION DE LA SAUCE Incorporez petit à petit cette liaison sur feu doux dans le bouillon crémé en y ajoutant un jaune d'oeuf jusqu'à l'obtention d'une sauce bien onctueuse. Rectifiez l'assaisonnement en sel et en poivre, puis passez la sauce au chinois étamine. Ajoutez le jus de citron. DRESSAGE Dans un plat de service, ajoutez votre viande, vos petits oignons, vos champignons nappés de cette belle sauce et ajoutez une cuillerée à soupe de persil haché. Pour la dernière partie de l'émission, Laurent Mariotte, comme chaque semaine, passe l'invité sur le grill des Bons vivants. Cette semaine, c'est le chanteur Jérémy Frérot, qui est autour de la table. Quel est le goût de votre enfance ? Quels sont les ingrédients que vous avez toujours dans votre frigo ? Ce sont quelques-unes des questions qui sont posées. Aujourd'hui, il nous confie qu'il a réalisé un osso bucco… grand succès à table ! Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Partir en vacances en toute discrétion. La pratique du “quiet vacationing” fait de plus en plus d'adeptes ! Elle consiste à prendre quelques jours pour soi, sans prévenir ses proches, ses collègues, et encore moins son patron… Cette tendance est un dérivé du "quiet quitting", autrement appelé la démission silencieuse, qui consiste à faire le minimum au travail. L'objectif est de déconnecter complètement. Les adeptes de cette pratique considèrent qu'ils n'ont pas assez jours de congés, et font le choix de prendre eux-mêmes du repos, en faisant semblant de travailler. Cela vient des États-Unis ou "le quiet vacationing" est beaucoup plus présent. La RTBF explique que : « La plupart des Américains ne bénéficient que de quinze jours de congé par an. Et rares sont ceux à tous les prendre. Beaucoup ne posent que quelques jours par-ci par-là, par peur de passer pour des tire-au-flanc. » Quel est l'intérêt du “quiet vacationing” ? Quelles sont les stratégies pour faire semblant de travailler ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Joanne Bourdin. À écouter aussi : Quels ont été les prénoms refusés par l'état civil ces dernières années ? Peut-on vraiment bronzer sans danger ? Les hommes politiques sont-ils vraiment assez protégés ? Suivez Bababam sur Instagram. Première diffusion le 12/08/2022 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pour la dernière partie de l'émission, Laurent Mariotte, comme chaque semaine, passe l'invité sur le grill des Bons vivants. Cette semaine, c'est le chanteur Jérémy Frérot, qui est autour de la table. Quel est le goût de votre enfance ? Quels sont les ingrédients que vous avez toujours dans votre frigo ? Ce sont quelques-unes des questions qui sont posées. Aujourd'hui, il nous confie qu'il a réalisé un osso bucco… grand succès à table ! Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cours Halakha Time du Lundi 11 Août 2025 (durée : 5 minutes) donné par Rav Emmanuel BENSIMON.
Cours Halakha Time du Lundi 11 Août 2025 (durée : 5 minutes) donné par Rav Emmanuel BENSIMON.
L'Olympique de Marseille a terminé sa préparation en envoyant un message : victoire 3-1 face à Aston Villa au Vélodrome. L'OM est-il prêt pour le championnat ? Qui a réalisé la meilleur préparation ? Quelle recrue s'est le mieux intégrée ? La préparation d'Amine Gouiri est-elle décevante ? La concurrence avec Pierre-Emerick Aubameyang peut-elle devenir un casse-tête pour Roberto De Zerbi ? Sont-ils compatibles ou en concurrence ? Qu'avez vous pensé des prestations de Jonathan Rowe ? Doit-il vraiment partir ? Mathis Abline est évalué par le FC Nantes à 50 millions d'euros, est-ce une hérésie ? Quel serait le meilleur pour lui ? Rester à Nantes, partir au Paris FC ou tenter une aventure à l'étranger ?
C dans l'air l'invitée du 9 août 2025 avec Laëtitia Caron, directrice générale de PAP-Particulier à Particulier.Emission présentée par Salhia BrakhliaUne nouvelle vague de chaleur étouffante a débuté aujourd'hui en France et va s'étendre la semaine prochaine. 28 départements sont placés en vigilance orange canicule ce samedi et 40 seront concernés dimanche. C'est pratiquement toute la moitié Sud du pays qui sera touchée et des températures jusqu'à 41° sont attendues dans certains départements.Ces fortes chaleurs influencent le choix des destinations estivales. Certaines régions habituellement moins prisées l'été ont désormais la cote ! Selon une étude de Particulier à Particulier, les destinations près de la mer restent privilégiées mais la montagne, loin de se limiter aux vacances d'hiver, séduit davantage avec une hausse des réservations de 12,8% en moyenne. Le Massif Central tire particulièrement son épingle du jeu, avec une augmentation de plus de 23 % des demandes.Cette année les Français sont aussi particulièrement attentifs à leur porte-monnaie. Le prix des locations influence donc le choix des vacanciers. Dans ce contexte économique et climatique compliqué, on constate l'essor de nouvelles formules, par exemple la montée en gamme des prestations des campings. La combinaison mobil-home et piscine, offrant confort lors des canicules tout en restant accessible, a le vent en poupe.Quel est l'impact du réchauffement climatique sur le choix des destinations estivales ? Comment les Français adaptent-ils leurs habitudes de vacances face aux fortes chaleurs ? Laetitia Caron, directrice générale de PAP-Particulier à Particulier, reviendra sur la façon dont la canicule redessine la carte des vacances.
De Stokely Carmichael, figure des luttes noires du XXème siècle, on connaît surtout le combat aux États-Unis, comme dirigeant des Black Panther. On sait moins qu'en 1968, Carmichael a rejoint la Guinée avec son épouse, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Il est alors devenu un proche collaborateur du président ghanéen en exil Kwame Nkrumah et s'est engagé aux côtés de la révolution guinéenne. Bokar Ture, fils de Stokely Carmichael, a accordé un entretien à RFI : il raconte les années africaines de la vie de son père. RFI : Votre père a été un acteur important des luttes noires du XXème siècle. Aux États-Unis, où il a été l'un des responsables des Black Panther… mais aussi dans son parcours transatlantique puisqu'il vient s'installer en 1968 en Guinée. Parlez-nous d'abord de lui. D'où vient-il ? Comment est née cette conscience militante noire ? Bokar Ture : Kwame Ture est né Stokely Carmichael à Trinidad et Tobago, connu aussi en français comme Trinité-et-Tobago, en 1941. Il immigre plus tard aux États-Unis pour retrouver sa mère -donc ma grand-mère- qui y était déjà installée quelques années plus tôt. Elle avait pu avoir sa nationalité américaine parce qu'elle était née à Panama. Comment a commencé cette conscience ? Déjà, il avait un penchant politique très tôt. Il y a une de ses tantes qui racontait une anecdote : quand il était jeune, il la poussait à aller voter pour un syndicaliste à l'île de Trinidad. Et au lycée, aux États-Unis, il fréquentait déjà des groupes gauchistes. Un de ses amis de classe était le fils du président du Parti communiste américain dans les années 1952. Et donc, très tôt, il a pu découvrir les discours marxistes. Et bien sûr, il vivait au sud du Bronx, à côté de Harlem. Et la 125e rue de Harlem est une rue reconnue pour des discours politiques de tout genre, de différents groupes. Il a été l'un de ceux qui ont travaillé l'idée de Black Power. Il a même coécrit, en 1967 avec Charles Hamilton, un ouvrage qui le théorise, intitulé Black Power, the politics of Liberation in America. Effectivement, le concept de Black Power existait avant. Il y avait un livre qui s'appelait Black Power par Richard Wright, qui a été écrit pendant les années 1950 et qui était un ouvrage dédié à Kwame Nkrumah. Mais personne n'a rendu l'idée de Black Power aussi populaire que Kwame Ture - Stokely Carmichael à l'époque. Notamment durant une marche contre la peur au sud des États-Unis, aux côtés de Martin Luther King, où il disait, plus ou moins : « On est fatigué de mendier notre liberté, comme on l'a fait ces dernières années dans les droits civiques. Maintenant, ce qu'on va faire, c'est de demander le Black Power », le pouvoir noir, qui était un appel à une autodétermination en termes de structures politiques et économiques pour les personnes noires descendantes d'africains aux États-Unis. En 1968, votre père épouse une première femme, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Au-delà de la relation amoureuse qui s'est nouée entre eux, cette union reflète-t-elle aussi une pensée de votre père, de plus en plus tournée vers l'Afrique et vers le panafricanisme à cette époque ? Ce n'est pas un tournant, c'est une continuité. Kwame Ture a toujours été Africain dans l'âme. Il vient d'un milieu où l'Afrique est centrale dans l'identité noire. Bien avant qu'il ne se marie avec Miriam Makeba. On le voit dans des photos au début des années 1960 avec ses camarades où il est en tenue africaine. Il se sentait toujours africain. Pour lui, être noir et africain, il ne voyait pas de distinction et toute sa vie était ainsi. Quand il a marié Tantie Miriam, comme je l'appelle, c'était juste une continuité. Après aussi, ma mère, Marlyatou Barry, qui était aussi une Guinéenne. C'était juste une continuité de sa façon de vivre. Comment se fait concrètement la connexion entre votre père et le premier responsable guinéen, Ahmed Sékou Touré ? Stokely Carmichael, à l'époque, faisait une tournée mondiale et il a rencontré Shirley Graham Du Bois, qui était la veuve de W.E.B Du Bois, qui est aussi une légende de l'histoire de la lutte antiraciste et du développement du panafricanisme. Elle a invité Stokely Carmichael à venir en Guinée pour une conférence du Parti démocratique de Guinée pour rencontrer Kwame Nkrumah et Sékou Touré. Quand il est venu, il a rencontré les deux présidents. Il avait déjà beaucoup entendu parler de Kwame Nkrumah, parce que mon grand-père a travaillé dans un bateau un moment. Il est parti au Ghana et quand il est revenu à New York, il expliquait que c'était la première fois qu'il avait vu une nation noire, indépendante, avec sa propre armée, un président, etc. et il expliquait ceci à un jeune Stokely Carmichael. Cela a vraiment marqué sa pensée. Quelques années plus tard, ils se voient face à face avec Kwame Nkrumah. Après la conférence, en quittant la Guinée, il part dire au revoir à Sékou Touré, qui lui dit : « Écoute, mon fils. Ici, c'est chez toi, tu peux revenir quand tu veux. C'est ta maison. » Il part voir Kwame Nkrumah qui lui dit « Écoute, moi, je cherche un secrétaire politique, donc si ça t'intéresse, tu es toujours le bienvenu. » Un an et demi plus tard, deux ans pratiquement, il était de retour avec sa nouvelle épouse, Miriam Makeba. Qu'est ce qui fait qu'il vient s'installer à Conakry à cette époque ? Pour lui, c'était le coin le plus révolutionnaire en Afrique. Lumumba a été assassiné très tôt donc il n'y avait plus le Congo. Après, il y a eu le coup d'État contre Kwame Nkrumah en 1966. Modibo Keïta en 1968. Quand lui est arrivé, le seul autre pays, c'était la Tanzanie, mais qui était beaucoup moins radicale. Donc il a choisi la Guinée. C'était le pays qui s'alignait le plus avec sa pensée du pouvoir noir à l'échelle mondiale. Il est aussi menacé aux États-Unis. C'est aussi pour cela qu'il quitte les États-Unis ? De toute façon, mon père était prêt à se martyriser. Il a vu Malcolm X tué, il a vu Martin Luther King tué et les agences voulaient sa tête. Il a échappé à pas mal d'attentats. Mais ce n'était pas la raison centrale. Déjà, il y avait l'invitation. Ensuite, il ne voyait pas les États-Unis comme le centre de cette lutte à laquelle il a dédié sa vie. Il voyait l'Afrique comme étant une partie essentielle. Pour lui, en venant en Guinée, il rejoignait l'Afrique, il rejoignait la révolution africaine qui pouvait donner la dignité à tout le peuple noir à travers le monde. Diriez-vous qu'il y a un vrai projet politique international derrière cette volonté de s'installer en Guinée ? Il a toujours eu ce projet. Quand il parlait de Black Power, déjà, dans le livre dont vous avez parlé, il parlait aussi des colonies en Afrique. Dans Black Power, lui et Charles Hamilton faisaient le parallèle entre la situation que vivaient les Afro-Américains aux États-Unis et la situation que vivaient les Africains en Afrique et aux Caraïbes aussi. Il faisait ce parallèle. Dans sa tête, c'était quelque chose qui était un combat international dès le début. Quelles sont les idées sur lesquelles votre père, Stokely Carmichael – Kwame Ture, une fois qu'il change de nom – et Ahmed Sékou Touré se retrouvaient ? On parle de personnes qui avaient la même vision d'une Afrique unie, une Afrique libre où il n'y a pas d'inégalités. Ils étaient tous deux penchés vers des idées socialistes. Ils étaient totalement alignés idéologiquement. Sékou Touré était un de ses mentors, une de ces personnes qui l'ont formé dans cette idéologie. Ils se retrouvent dans l'idée, qui est défendue par Ahmed Sékou Touré à l'époque, d'authenticité africaine ? À 100 %. Et il s'intègre à 100 %. Je peux vous dire que moi, par exemple, j'ai très peu de souvenirs de mon père en habit occidental. Il s'habillait en tenue africaine, cousue en Afrique. Il s'est enraciné dans la population africaine. Ce qui était quand même unique parce que tout le monde était tourné vers une façon de vivre occidentale. Et lui non, il voulait se réapproprier son héritage culturel. Et la volonté de promouvoir les cultures africaines, de leur donner leur vraie place ? C'est exactement cela, revaloriser la culture africaine, la culture noire, se réapproprier celle-ci. Et ne pas avoir de complexes vis-à-vis des cultures européennes, dominantes et autres. Depuis le début de cet entretien, on joue avec deux noms pour parler de votre père, Stokely Carmichael, Kwame Ture. À un moment donné de sa vie, il décide de passer du nom de Stokely Carmichael à celui de Kwame Ture. C'est une démarche qui dit aussi beaucoup de choses sur le lien qu'il a avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré. Effectivement. Il y avait un précédent aux États-Unis. Il y avait pas mal d'Afro-Américains, notamment dans son milieu révolutionnaire, qui changeaient de nom. Notamment Malcolm X, Mohamed Ali. Bien sûr, le nom est inspiré de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. L'anecdote, c'est qu'il était en Tanzanie lors d'un entretien radio. Après l'entretien, apparemment, un vieil homme venu à pied d'un village lointain est venu le voir et lui a dit : « Écoute mon fils, j'ai vraiment aimé ton entretien. Mais il y a une chose : ton nom sonne un peu bizarre, un peu féminin, il faut le changer ». Il a alors pris le nom de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. Lorsqu'il venait l'annoncer à Sékou Touré et lui dire : « J'ai pris le prénom de Kwame », Sékou Touré lui a répondu : « C'est bien, parce qu'à chaque fois que nous avons des débats, tu prends toujours son parti. » Il lui a répondu : « Mais j'ai pris le nom Touré comme nom de famille. ». Ce qui était approprié, car c'étaient ses deux mentors. À lire aussiKwame Ture, le destin hors du commun d'un Black Panther parti s'installer en Guinée [1/2] Comment est-ce que vous décririez les liens qu'il entretenait avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré ? En Kwame Nkrumah, il voyait un symbole de cette lutte. Il était prêt à le suivre. Il a mené quelques opérations au Ghana pour essayer de voir s'il pouvait réinstaurer Kwame Nkrumah au pouvoir. Il était très proche de lui. Et Sékou Touré était comme un père pour lui. En 1970, votre père vit l'un des moments charnières de l'histoire de la Première République guinéenne, à savoir l'attaque contre Conakry du 22 novembre 1970. Savez-vous comment il a vécu ces journées ? Je sais qu'il était un participant dans l'action de repousser les troupes portugaises. Il était armé ce jour et a dû utiliser son arme. Selon ce que j'ai appris, il était un des premiers à alerter les autorités, y compris le président, du fait qu'il y avait une attaque qui venait. Ca tirait sur sa case, donc il devait quitter sa maison. Lui et Miriam Makeba ont dû se réfugier quelque part d'autre où il l'a laissée et lui est ressorti pour aider à défendre la ville. Cette opération conjointe de militaires portugais et de rebelles guinéens a conduit à la plus grande vague d'arrestations en Guinée de toute la Première République. La vie du pays va être rythmée pendant de longs mois par des confessions publiques de personnes présentées comme les complices d'un « complot impérialiste » aux ramifications tentaculaires. Comment est-ce que votre père se positionnait par rapport à cette thèse du complot permanent contre la Guinée ? Et plus généralement, quel regard portait-il sur l'État policier qu'était aussi devenu la Guinée de cette époque ? C'est quelque chose de très complexe et malheureusement, la Guinée ne s'est toujours pas réconciliée avec ce passé et les positions sont assez ancrées. Maintenant, si on parle de Kwame Ture précisément, pour lui, c'était un régime panafricaniste, le seul régime panafricaniste radical. Et malgré toutes ses erreurs, c'était celui qui pouvait tenir jusqu'au bout cette conviction qu'il avait lui-même. Il était totalement d'accord avec le fait qu'il fallait conserver ce régime pour qu'il ne bascule pas dans un régime néocolonialiste. À tout prix ? À tout prix. En 1974, il y a un autre évènement important pour l'Afrique et plus généralement pour le monde noir, c'est le combat en Afrique, à Kinshasa, entre Mohamed Ali et George Foreman. Dans un livre de mémoires, votre père indique qu'il a été invité par Mohamed Ali lui-même à venir à Kinshasa pour le combat. Est-ce que vous savez ce que représentait cet affrontement pour votre père ? Mohamed Ali était son ami. Il y avait ce symbole de Mohamed Ali qui représentait l'Africain fier et George Foreman qui était un peu l'opposé de cela. Mais après, il a rencontré George Foreman et il disait que George Foreman l'avait séduit avec son charme, l'a embrassé et tout. Je pense qu'au-delà du symbolique, mon père était beaucoup plus intéressé par ce qui se passait au Congo démocratique, c'est-à-dire le Zaïre à l'époque, et le fait que c'était sous le régime de Mobutu Sese Seko, auquel il était farouchement opposé par ce qu'il représentait en termes de corruption et d'alignement avec les puissances coloniales. Qui sont de manière générale les acteurs politiques qui fréquentaient le salon de votre père dans ces années 1970 et au début des années 1980, pendant la Première République en Guinée ? On parle d'un melting pot qui ne dit pas son nom. Que ce soit des artistes - Miriam Makeba et Nina Simone, qui était une de ses amies très proches - ou des activistes de partout dans le monde. Qui venaient à Conakry et qui venaient le rencontrer ? Qui venaient à Conakry ou qui y vivaient. Parce que vous savez qu'à une époque, Conakry était un centre du monde noir où on conciliait l'art, les mouvements de libération, etc. Il y avait un grand nombre de personnes qui y vivaient, comme Amilcar Cabral, comme Kwame Nkrumahn, avant même il y avait Félix-Roland Moumié du Cameroun, pour ce qui est de la politique. Concernant les arts et la littérature, il y avait Ousmane Sembène qui y vivait, il y avait Maryse Condé qui y vivait. C'était vraiment un centre… et il se retrouve chez lui avec toutes ces personnes, plus ou moins de différentes sphères. Moi, je peux raconter avoir vu des activistes exilés sud-africains, Tsietsi Mashinini, qui a commencé la révolte estudiantine de Soweto, qui était parmi d'autres exilés sud-africains. Il y avait beaucoup d'Afro-Américains, bien sûr, des Black Panthers exilés. Il y avait la diplomatie guinéenne, des diplomates de pays gauchistes et souverainistes, il y avait tout un monde. Mais aussi, il faut savoir que Kwame Ture était vraiment penché vers la masse, la masse populaire. Donc autour de tout ça, on voit un chef villageois qui est assis ou on voit la personne déshéritée du quartier qui est là, assise, qui peut recevoir un repas. Parce que notre maison était comme un centre communautaire pour la jeunesse du quartier. Il amenait tous les enfants du quartier à la plage chaque dimanche. Puis se retrouvait peut-être un mardi à saluer un chef d'État. Puis avait une conférence avec un groupe communautaire. Moi, j'ai vu tout cela dans cette maison. C'était quelque chose de magique. Il recevait où, justement ? Dans son salon, dans son bureau ? Y avait-il un rituel autour de la réception de ses amis politiques ? Déjà, il avait une véranda où il était assis… parce que c'était un bibliophile. Il lisait beaucoup, il écrivait beaucoup. Il ne lisait pas pour le plaisir, mais il lisait pour ses conférences. Après, il y a des gens qui venaient pour le rencontrer. Je sais qu'il y a eu Charles Taylor qui était venu de nulle part pour le rencontrer. C'était vraiment un melting pot. À cette époque, votre père continue aussi ses voyages et ses tournées, il n'est pas tout le temps à Conakry ? Il était très organisé. Sur toutes ses photos, il écrivait les dates et les lieux. On se demande comment il pouvait parcourir toutes ces distances en si peu de temps. Un jour, on le voit au Connecticut. Le lendemain, on le voit à Paris, banni, chassé. En Angleterre, peut-être, d'où il est banni et chassé. Parce que c'était très compliqué pour lui d'avoir accès a beaucoup de pays. Après, on le voit en Californie... Il était partout. Sékou Touré disparaît en 1984. Mais votre père continue, lui, son engagement pour ses idées au sein du Parti démocratique de Guinée. Qu'est-ce qui a marqué ces années de militantisme politique sous Lansana Conté ? Le contexte a vraiment changé ! Et c'est là que l'on voit vraiment les convictions de l'homme. Parce que, du jour au lendemain, tout a changé. Il a été arrêté par le régime de Lansana Conté. Donc, il a perdu les privilèges qu'il avait, bien sûr, où il connaissait le président et était sous sa tutelle. Mais malgré cela, il a décidé de rester en Guinée. La moitié de sa vie guinéenne, quinze ans, s'est passée ainsi. Il a décidé malgré tout de rester en Guinée, d'être actif dans la vie politique guinéenne et la vie sociale de la Guinée. … Et de rester fidèle à ses convictions. Exactement. Vous êtes à l'époque enfant. Quel souvenir est-ce que vous gardez de ces années, de votre maison à Conakry, de ceux qui y passaient ? Quelle était l'ambiance ? Vous disiez tout à l'heure que tout le quartier se retrouvait chez vous… C'est cela. Mon père était d'une gentillesse rare, d'un altruisme qu'on ne retrouve pas très souvent. Donc effectivement, c'était pour moi quelque chose de très formateur. Comment quelqu'un peut traiter un chef d'État avec le même respect qu'il traite la personne la plus déshéritée du quartier. Et toutes ces personnes pouvaient se retrouver chez lui, devant lui, avec le même respect, ou peut-être même le déshérité avec un peu plus d'amour. Vous appelez régulièrement les Guinéens à se souvenir de votre père, Stokely Carmichael / Kwame Ture. Avez-vous le sentiment que son histoire a été oubliée en Guinée ? Je parle de manière générale. Il y a une politique de mémoire en Guinée qui doit être améliorée. Stokely Carmichael est un pont unique entre l'Afrique et l'Amérique. On parle d'un personnage qui a passé la moitié de sa vie en Guinée. À ce stade, l'État guinéen n'a pas fait une seule initiative pour se réapproprier de l'héritage de cette personnalité. Donc il y a un vrai chantier ? Il y a un chantier. Une dernière question plus personnelle. Quel père a été Stokely Carmichael ? Quelle image retenez-vous de lui ? Un père adorable, d'une gentillesse rarissime, qui m'a beaucoup appris, que j'ai profondément aimé. Quelqu'un qui était attaché à tout ce qui est beau dans le monde, à commencer par les enfants. ►A lire pour aller plus loin : BERTHO Elara, Un couple panafricain, Editions Rot-Bo-Krik, 2025 À (ré)écouterElara Bertho: «Replacer Conakry au centre des imaginaires, c'était un peu l'idée de cet ouvrage»
Ce samedi, la table des bons vivants célèbre la cuisine de nos mères : Quelles recettes nos mères nous ont léguées ? Lesquels de leurs gestes sont devenus les nôtres ? Nos mamans nous ont donné le goût du partage et ça mérite bien une fête ! Les auditeurs partagent les recettes qu'ils ont héritées de leur mère, tour à tour rillettes de cochon, gratin de pâtes, foie de veau vinaigré … Autant de recettes qu'il y a de foyer à vrai dire. Sonia Ezgulian nous parle du clafoutis de sa maman qui n'hésite pas à glisser beaucoup de cerises et toujours avec leurs noyaux, ce qui donne un dessert gourmand en fruits. Si certains ont vécu avec une mère cordon bleu, d'autres sont issus de la génération d'après mai 68, un tournant où de nombreuses femmes se libèrent du statut de mère au foyer et passent moins de temps derrière les fourneaux. On ne peut parler de transmission culinaire sans évoquer le fameux cahier de recettes et plus précisément le fichier de recettes, recueil que possèdent souvent les mères ayant élevé leurs enfants dans les années 1980, avec l'avènement des fiches cuisine récoltées dans les magazines. Souvent, la transmission se déroule en observant les gestes de nos mères en cuisine, sans forcément en garder une trace écrite. Ainsi, quelques secrets se passent de génération en génération : comment faire une mayonnaise inratable ? Quel tour de de main permet d'obtenir un fiadone corse aérien ? Tels sont les gestes que les auditeurs racontent à l'antenne de l'émission ce samedi. Ce samedi à La table des bons vivants, Laurent Mariotte et ses chroniqueurs convoquent la cuisine traditionnelle française. Elle redevient tendance ! Et pour en parler : l'un de ses grands défenseurs, le chef meilleur ouvrier de France, Joseph Viola. Il est le chef de "Daniel & Denise" à Lyon et auteur de "La Délicieuse Cuisine traditionnelle française" aux éditions de La Martinière, une véritable bible de la tradition française. La cuisine traditionnelle française, c'est la cuisine réconfortante qu'on a envie d'avoir sur les tables. C'est une cuisine identifiable. On pouvait la trouver presque ringarde… et en 2025, elle devrait exploser ! D'après une enquête TheFork et NellyRodi sur les tendances, l'an prochain, les bistrots et brasseries avec leurs plats classiques seront à l'honneur. Laurent Mariotte, ses chroniqueurs et son invité en profitent pour revenir sur plusieurs plats traditionnels et donnent leurs conseils. Faut-il faire mariner la viande pour le boeuf bourguignon ? Ils ne conseillent pas de faire mariner la viande mais par contre de ne pas manger le plat dans la foulée de la cuisson, mais bien 4 à 5 jours ensuite… Autre conseil, sur un autre plat traditionnel français : les endives au jambon. Le chef Joseph Viola recommande de faire cuire tous les légumes dans une cocotte, avec 2 millimètres d'eau et une noisette de beurre. Avec cette cuisson pas de problème de rendu d'eau des endives ! Comme chaque semaine, Laurent Mariotte reçoit un invité. Cette semaine, c'est le réalisateur Régis Wargnier pour son film La Réparation. L'intrigue se déroule en grande partie dans un restaurant, car elle raconte l'histoire d'un chef trois étoiles qui du jour au lendemain disparaît, laissant sa fille prendre les commandes de l'établissement à l'âge de 20 ans. Elle reçoit un jour une lettre mystérieuse l'invitant dans un restaurant à Taïwan. Le plat du jour est signé Sébastien Martinez, chef étoilé à la tête du restaurant Le Moulin de Rosmadec à Pont-Aven (Finistère). Son restaurant a servi de cadre au tournage du film de Régis Wargnier. Le chef a même joué un rôle crucial durant le tournage en conseillant sur les recettes qui lui semblaient les plus pertinentes à filmer, de concert avec toute l'équipe sur place. Ainsi, son plat “Moules Paul Gauguin”, réalisé avec des coquillages bretons, une sauce au piment jalapeño, du lait ribot et une huile de persil, fait partie du récit est a été filmé sous tous les angles. Pour la dernière partie de l'émission, Laurent Mariotte, comme chaque semaine, passe l'invité sur le grill des Bons vivants. Cette semaine, c'est le chef Jean-François Piège, qui est autour de la table. Quel est le goût de votre enfance ? Quels sont les ingrédients que vous avez toujours dans votre frigo ? Ce sont quelques-unes des questions qui sont posées. Aujourd'hui, il nous dévoile son plus grand raté en cuisine : la quiche sans pâte. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Comme toujours, nous commencerons notre émission par une discussion sur l'actualité. Notre première conversation portera sur le licenciement de la responsable des statistiques du gouvernement américain en raison de chiffres qui déplaisaient au président Trump. Nous verrons quels événements historiques l'action du président rappelle. Ensuite, nous débattrons de la décision d'un zoo danois de demander aux propriétaires d'animaux de compagnie d'en faire don pour nourrir les lions. Dans notre section scientifique, nous parlerons d'une étude qui explique le lien génétique qu'il y a entre les pommes de terre et les tomates, malgré les différences qu'on observe entre ces espèces. Et nous conclurons la première partie de l'émission par une discussion sur les ventes aux enchères d'articles de mode. Les articles ayant appartenu à des personnes célèbres se vendent à des prix très élevés. Le reste de l'émission d'aujourd'hui sera consacré à la langue et à la culture françaises. La leçon de grammaire portera sur les pronoms et adjectifs interrogatifs : Quel, quelle, quels, quelles, lequel, laquelle, lesquels and lesquelles. Cette semaine, nous parlerons du succès d'une pétition lancée sur Internet. Elle dénonce le remplacement des plaques de nom de rue historiques de Paris par des substituts en acier et demande leur restauration. Nous terminerons avec l'expression Revenir à nos moutons. Nous discuterons de la disparition progressive des chèques, alors que la France est encore l'un des derniers pays d'Europe à les utiliser. - Trump limoge la responsable des statistiques du gouvernement à cause de chiffres qui lui déplaisaient - Un zoo au Danemark demande aux propriétaires d'animaux de compagnie de faire don de leurs animaux pour nourrir les lions - Une étude génétique relie les origines de la pomme de terre à celles de la tomate - Le sac à main d'une star qui s'est vendu à 8 millions d'euros marque-t-il une évolution culturelle ? - Une pétition demandant la restauration des plaques de nom de rue de Paris obtient des milliers de signatures sur Internet - Le paiement par chèque va-t-il définitivement disparaître ?
REDIFF - Marguerite Edwards était une Américaine de 25 ans, curieuse et pétillante. Elle était venue étudier en France, inscrite à la faculté de droit de Montpellier. Heureuse de découvrir ce pays qui l'amusait et dont elle parlait parfaitement la langue. Un jour de l'automne 1982, elle s'est volatilisée sur le campus. Plus aucune nouvelle d'elle. Disparue avec sa bicyclette. Les enquêteurs vont se retrouver face à la plus compliquée des énigmes. Pas de témoin. Pas d'indice susceptible d'expliquer cette évaporation soudaine. Pas de suspect évident. Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 8 août 2025 - Loi Duplomb : camouflet pour les macronistes, la gauche se rebiffeÉmission présentée par Salhia BrakhliaUn camouflet pour le gouvernement. Le Conseil constitutionnel a retoqué jeudi l'article 2 de la loi Duplomb, sur la réintroduction partielle de l'acétamipride, un néonicotinoïde réclamé par certaines filières agricoles, mais potentiellement dangereux pour l'environnement et la santé. L'institution, qui s'est appuyée sur l'article 1 de la Charte de l'environnement, souligne que ces produits ont des "incidences sur la biodiversité (…), ainsi que des conséquences sur la qualité de l'eau et des sols et induisent des risques pour la santé humaine". À droite et à l'extrême droite, on se désole de cette décision : "En se comportant comme un législateur alors qu'il n'en détient pas la légitimité démocratique, le Conseil constitutionnel scie la branche sur laquelle il est assis", a déclaré la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen. À gauche, on se félicite de cette censure, mais on espère que la loi sera carrément retirée après la pétition qui a récolté 2 millions de signatures : "Le président Macron devrait permettre une deuxième délibération pour qu'il y ait enfin un examen en Hémicycle et une réponse à la grande mobilisation populaire de cet été contre l'ensemble de la loi", insiste Aurélie Trouvé, la présidente LFI de la commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale. Quant au député Laurent Duplomb, il n'exclut pas un nouveau texte pour réintroduire le pesticide, en tenant compte des critères imposés par le Conseil constitutionnel.Cette petite victoire pour les défenseurs de l'environnement ne saurait cacher les nombreux reculs enregistrés ces derniers mois. Fin juin, le Réseau Action Climat a listé au moins 43 reculs sur les six derniers mois : suspension de MaPrimeRenov, soutien aux modes d'élevages industriels, coupe des aides sur les véhicules électriques et le vélo, reprise des travaux pour l'A69, la suppression des ZFE, ou encore des coupes budgétaires pour la transition écologique. Le camp présidentiel qui s'était engagé à faire de la transition écologique une de ses priorités a même participé à certains renoncements, à l'image des zones à faible émissions : "L'analyse des votes montre que, si ces reculs ont souvent été initiés par l'extrême droite ou la droite républicaine, le bloc central en a soutenu plusieurs ou a été trop divisé pour les contrer", analyse le Réseau Action Climat. Signe de ce relâchement, le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a fortement ralenti l'année dernière, passant de 5,8 % en 2023 à 1,8 % en 2024.À Marseille, on pense les plaies après l'incendie, parti des Pennes-Mirabeau, qui a ravagé 750 hectares le 8 juillet. Un mois plus tard, les habitants du quartier de l'Estaque, où 90 maisons ont brûlé, se sont regroupés dans un collectif pour porter plainte contre X et réclamer des comptes à la préfecture des Bouches-du-Rhône. Ils estiment que les pompiers sont intervenus trop tard, et que le préfet n'aurait pas dû recommander le confinement aux habitants touchés par les flammes. "Quand [le préfet] a fait sa déclaration en disant qu'il a bien fait de confiner les gens, je me dis que si j'étais resté dans ma maison, j'aurais cramé", témoigne un membre du collectif auprès de Franceinfo.Pourquoi le Conseil constitutionnel a-t-il censuré l'article 2 de la loi Duplomb ? Quel avenir pour ce texte controversé ? Comment expliquer les nombreux reculs sur l'environnement enregistrés cette année ? Et pourquoi des habitants de Marseille portent plainte après l'incendie des Pennes-Mirabeau ?LES EXPERTS :- Nathalie MAURET - Reporter politique - Groupe de presse régionale Ebra- Bruno CAUTRÈS - Politologue - Chercheur au CNRS- Nicolas BERROD - Journaliste au service Futurs, santé-médecine et climat - Le Parisien - Aujourd'hui en France- Antoine OBERDOORF - Journaliste politique - L'Opinion
En Guinée, il est de plus en plus probable que le numéro un du pays, le général Mamadi Doumbouya, sera candidat à la future élection présidentielle. « Les dispositions qui vont être proposées au peuple par référendum le 21 septembre n'interdisent pas sa candidature », déclare aujourd'hui sur RFI le Premier ministre Bah Oury, qui espère que cette présidentielle pourra avoir lieu avant la fin de l'année. Bah Oury s'exprime aussi sur les disparitions forcées de Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah, il y a plus d'un an. En ligne de Conakry, le Premier ministre guinéen répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le 21 septembre est programmé le référendum constitutionnel en prélude à une prochaine élection présidentielle. Dans la charte de transition, le général Mamadi Doumbouya avait promis de ne pas se présenter à cette future élection. Pourquoi a-t-il changé d'avis ? Bah Oury : Bon, pour le moment, aucune information officielle n'a été délivrée sur ce sujet. Mais ce qui est sûr, les dispositions constitutionnelles qui vont certainement être proposées à la population le 21 septembre prochain n'interdisent pas la candidature principalement de Monsieur Mamadi Doumbouya. Et justement, pourquoi renonce-t-il à sa promesse de 2021 quand il avait pris le pouvoir ? Pour le moment, rien n'indique qu'il a renoncé à sa promesse. Laissons-lui le temps, le moment venu, de s'exprimer et de donner des motivations dans n'importe quel sens qu'il pencherait, il va expliquer cela à la population guinéenne. Mais pensez-vous qu'il y a un doute sur sa candidature à venir à la prochaine présidentielle ? Permettez-moi de lui laisser le soin, le moment venu, de s'exprimer sur sa position. Alors pour constituer le fichier des votants à ce référendum du 21 septembre, les autorités ont procédé à un recensement biométrique. Il y aura 6 700 000 votants. Mais les autorités ont oublié de recenser le numéro un de l'opposition, l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. Pourquoi cet oubli ? Je pense qu'il a un problème en termes de résidence. Et vous savez, si vous êtes non-résident dans une ville ou dans une collectivité, il faut que vous attestiez d'une résidence d'une certaine durée. Donc, il n'y a aucune volonté d'exclure qui que ce soit dans ce processus. Dans ce projet de Constitution, il est prévu que, pour le président, le mandat de sept ans sera renouvelable une fois, sans plus de précisions. Est-ce que, par rapport à l'avant-projet initial qui était beaucoup plus restrictif, il n'y a pas la porte ouverte à une présidence à vie ? Non, pas du tout. Au contraire, les dispositions d'intangibilité ont été renforcées pour empêcher, de manière juridique, toute possibilité de procéder à des modifications de ces dispositions d'intangibilité. Et la question des mandats fait partie de ces dispositions d'intangibilité. Et si le « oui » passe, est-ce que la présidentielle aura lieu dans les semaines suivantes ? L'objectif, comme l'a dit le général Mamadi Doumbouya, l'année 2025 est une année électorale. Le référendum n'est pas une élection, donc ceci explique cela. Donc la présidentielle avant la fin de l'année ? Inchallah. Vous avez une date ? Non. On respectera les procédures réglementaires et législatives pour la fixation de n'importe quelle date après le référendum. Il y a treize mois, le 9 juillet 2024, les deux leaders de la société civile, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, ont été enlevés à Conakry par des hommes armés et en uniforme. Est-ce que vous avez de leurs nouvelles ? Nous cherchons toujours et de la manière la plus sérieuse. Nous cherchons à avoir des renseignements sur leur sort, sur les lieux où ils pourraient être. Et je dis que cela, c'est une préoccupation aussi bien du président de la République que du gouvernement dans sa globalité. Est-ce que Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah sont encore en vie ? Je souhaite ardemment que Billo et Foniké soient en vie. Ce jeudi 7 août viennent d'entrer en vigueur les nouvelles surtaxes douanières des États-Unis à l'égard de leurs partenaires commerciaux. Quel est l'impact pour votre pays, la Guinée ? Notre économie est une économie relativement pas importante au regard de la puissance de l'économie américaine, et nous exportons beaucoup plus des matières brutes comme la bauxite. Et dans les prochains mois, le fer. Et comme vous le savez, ça rentre dans des combinaisons de transformation dans des pays qui pourraient être peu ou prou affectés par ces hausses de tarifs. Mais nous, c'est relativement marginal puisque notre partenaire économique privilégié pour les matières premières, c'est la Chine. Donc notre économie n'est pas directement affectée au premier rang.
Ecoutez RTL Matin avec Vincent Derosier du 08 août 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Surnommé le “continent plastique” ou encore le “monstre de plastique”, le 7ème continent est une masse en expansion constituée de 1 800 milliards de déchets plastiques en plein océan Pacifique. En effet, selon l'étude de l'organisation Ocean Cleanup publiée en 2018 dans la revue Scientific Reports, le "septième continent" s'étend sur 1,6 million de km², soit 3 fois la taille de la France. Comment le 7ème continent s'est-il formé ? Quel est son réel impact sur l'environnement ? Est-il éternel ? Ecoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast écrit et réalisé par Samuel Lumbroso. Première diffusion : 18 juillet 2023 A écouter aussi : Qu'est que le Plan Madagascar du IIIe Reich ? Réduire son empreinte carbone : quels sont les gestes qui comptent vraiment ? Faut-il couper l'électricité pendant un orage ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
C'est l'une des plus grandes angoisses des jeunes parents pendant l'été : la noyade. Selon les chiffres de l'enquête NOYADES réalisée par Santé Publique France en 2021, 1 480 noyades accidentelles ont été recensées, un chiffre en baisse de 10% par rapport à celui de l'été 2018, l'année record du nombre de noyades sur le territoire. D'après le Ministère de la Jeunesse et des Sports, il s'agit de la première cause de mortalité par accident de la vie courante. En moyenne, 4 personnes perdent la vie chaque jour pour cause de noyade. Peut-on lier repas et baignade ? Quel est le premier facteur de noyade en France ? Comment protéger les enfants de la noyade ? Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Samuel Lumbroso. Première date de diffusion : 23/07/2023 À écouter aussi : Qu'est que le Plan Madagascar du IIIe Reich ? Réduire son empreinte carbone : quels sont les gestes qui comptent vraiment ? Faut-il couper l'électricité pendant un orage ? Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Durant l'été, je vous propose une sélection des meilleurs épisodes de Vlan sur la dernière saison. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont énormément plu. Bruno Donatini est gastro-entérologue et expert en microbiote,je l'ai déjà reçu sur Vlan et c'est chaque fois pour une conversation aussi fascinante qu'instructive. Cette fois, nous explorons ensemble des sujets essentiels mais souvent négligés : l'importance du microbiote buccal et ce que nos selles peuvent révéler sur notre santé. Bruno nous explique pourquoi la bouche est bien plus qu'un simple point de passage dans notre système digestif : c'est un carrefour crucial pour notre santé globale. En effet, la bouche abrite le deuxième microbiote le plus riche en diversité bactérienne après le côlon. Ces bactéries buccales influencent directement notre organisme, pouvant même être liées à des maladies graves comme l'endométriose, certains cancers, ou des troubles neurodégénératifs.Nous abordons également le sujet tabou des selles : pourquoi il est important de savoir « lire » nos selles, et comment elles peuvent devenir des indicateurs précieux de notre bien-être. Bruno explique comment des signes subtils comme la couleur, la consistance, ou la fréquence des selles peuvent refléter des déséquilibres dans notre flore intestinale. Dans une société où le microbiote et la santé digestive suscitent un intérêt croissant, cet épisode offre des conseils pratiques et accessibles pour entretenir sa flore buccale et intestinale.Bruno partage aussi des conseils simples mais puissants pour enrichir notre microbiote dès le plus jeune âge, notamment par la diversification alimentaire et la réduction de l'usage excessif d'antibiotiques et de bains de bouche qui perturbent l'équilibre bactérien. Cet épisode nous invite à repenser notre rapport à la santé buccale et digestive, tout en proposant des actions concrètes pour prévenir et guérir grâce à des habitudes de vie plus conscientes. Que vous soyez passionné par la prévention, curieux de découvrir le lien entre alimentation et santé, ou désireux d'adopter des gestes simples pour une meilleure hygiène de vie, cet épisode avec Bruno Donatini vous apportera des perspectives nouvelles et enrichissantes sur le microbiote et le bien-être.Les questions que l'on traite : Pourquoi le microbiote buccal est-il si important pour notre santé ?Quels types de pathologies peuvent être détectés à partir de la bouche ?Comment fonctionne l'analyse du microbiote buccal et intestinal ?Quels sont les signes visibles d'un déséquilibre dans la flore buccale ?Quels conseils donneriez-vous pour maintenir un bon microbiote buccal ?Pourquoi est-il déconseillé d'utiliser des bains de bouche classiques ?Quels sont les effets de l'alimentation sur notre microbiote intestinal ?Comment les selles reflètent-elles notre santé ?À quoi faut-il prêter attention en observant nos selles ?Quels rôles jouent les vitamines et minéraux dans l'entretien de notre flore intestinale ?Quel impact a le microbiote buccal sur notre santé générale ?Quels sont les dangers des bains de bouche et comment les utiliser correctement ?Comment interpréter les différentes couleurs et textures des selles ?Quels aliments et habitudes sont favorables à la santé du microbiote intestinal ?Pourquoi éviter les lavements et hydrothérapies du côlon, sauf en cas de constipation sévère ?Quels sont les signes à observer dans ses selles pour détecter des problèmes de santé ?Pourquoi est-il déconseillé de trop cuire les aliments ?Quel est le lien entre le microbiote buccal et certaines maladies chroniques ?Pourquoi est-il important d'exposer les enfants à une diversité alimentaire dès le plus jeune âge ?Comment les parents peuvent-ils aider à maintenir une bonne flore buccale chez leurs enfants ?Timelaps : 00:00:54 - 00:01:24 Bruno présente les enjeux du microbiote buccal.00:05:23 - 00:05:48 Conseils sur la diversification alimentaire dès l'enfance.00:16:39 - 00:17:07 Importance d'observer ses selles pour la santé.00:20:18 - 00:20:45 Les bains de bouche et leur impact négatif.00:42:27 - 00:42:57 Clôture sur les choix pour une meilleure santé buccale Suggestion d'autres épisodes à écouter : #303 Les secrets d'un système digestif en bonne santé avec Bruno Donatini (https://audmns.com/wpAEWJH) Vlan #111 Conseils pratiques pour consommer mieux au quotidien avec Marie Drucker et Sidonie Bonnec (https://audmns.com/bkbdZwH) #294 Les secrets de la longévité en bonne santé avec Docteur Christophe de Jaeger (https://audmns.com/yiQROWd)Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Durant l'été, je vous propose une sélection des meilleurs épisodes de Vlan sur la dernière saison. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont énormément plu. Bruno Donatini est gastro-entérologue et expert en microbiote, je l'ai déjà reçu sur Vlan et c'est chaque fois pour une conversation aussi fascinante qu'instructive. Cette fois, nous explorons ensemble des sujets essentiels mais souvent négligés : l'importance du microbiote buccal et ce que nos selles peuvent révéler sur notre santé. Bruno nous explique pourquoi la bouche est bien plus qu'un simple point de passage dans notre système digestif : c'est un carrefour crucial pour notre santé globale. En effet, la bouche abrite le deuxième microbiote le plus riche en diversité bactérienne après le côlon. Ces bactéries buccales influencent directement notre organisme, pouvant même être liées à des maladies graves comme l'endométriose, certains cancers, ou des troubles neurodégénératifs.Nous abordons également le sujet tabou des selles : pourquoi il est important de savoir « lire » nos selles, et comment elles peuvent devenir des indicateurs précieux de notre bien-être. Bruno explique comment des signes subtils comme la couleur, la consistance, ou la fréquence des selles peuvent refléter des déséquilibres dans notre flore intestinale. Dans une société où le microbiote et la santé digestive suscitent un intérêt croissant, cet épisode offre des conseils pratiques et accessibles pour entretenir sa flore buccale et intestinale.Bruno partage aussi des conseils simples mais puissants pour enrichir notre microbiote dès le plus jeune âge, notamment par la diversification alimentaire et la réduction de l'usage excessif d'antibiotiques et de bains de bouche qui perturbent l'équilibre bactérien. Cet épisode nous invite à repenser notre rapport à la santé buccale et digestive, tout en proposant des actions concrètes pour prévenir et guérir grâce à des habitudes de vie plus conscientes. Que vous soyez passionné par la prévention, curieux de découvrir le lien entre alimentation et santé, ou désireux d'adopter des gestes simples pour une meilleure hygiène de vie, cet épisode avec Bruno Donatini vous apportera des perspectives nouvelles et enrichissantes sur le microbiote et le bien-être.Les questions que l'on traite : Pourquoi le microbiote buccal est-il si important pour notre santé ?Quels types de pathologies peuvent être détectés à partir de la bouche ?Comment fonctionne l'analyse du microbiote buccal et intestinal ?Quels sont les signes visibles d'un déséquilibre dans la flore buccale ?Quels conseils donneriez-vous pour maintenir un bon microbiote buccal ?Pourquoi est-il déconseillé d'utiliser des bains de bouche classiques ?Quels sont les effets de l'alimentation sur notre microbiote intestinal ?Comment les selles reflètent-elles notre santé ?À quoi faut-il prêter attention en observant nos selles ?Quels rôles jouent les vitamines et minéraux dans l'entretien de notre flore intestinale ?Quel impact a le microbiote buccal sur notre santé générale ?Quels sont les dangers des bains de bouche et comment les utiliser correctement ?Comment interpréter les différentes couleurs et textures des selles ?Quels aliments et habitudes sont favorables à la santé du microbiote intestinal ?Pourquoi éviter les lavements et hydrothérapies du côlon, sauf en cas de constipation sévère ?Quels sont les signes à observer dans ses selles pour détecter des problèmes de santé ?Pourquoi est-il déconseillé de trop cuire les aliments ?Quel est le lien entre le microbiote buccal et certaines maladies chroniques ?Pourquoi est-il important d'exposer les enfants à une diversité alimentaire dès le plus jeune âge ?Comment les parents peuvent-ils aider à maintenir une bonne flore buccale chez leurs enfants ?Timelaps :00:00:00 : Introduction à la deuxième partie – Grégory rappelle les thèmes de la bouche et des selles.00:00:11 : Explication de Bruno sur les méthodes d'analyse du microbiote.00:03:04 : Discussion sur le lien entre le microbiote buccal et le nerf vague.00:07:15 : Comment une bonne santé buccale favorise une bonne santé cérébrale.00:10:23 : Techniques de stimulation du nerf vague, y compris l'impact des douches froides.00:14:00 : Approches de la médecine augmentée : utilisation des LED et autres dispositifs.00:20:18 : Conséquences des habitudes alimentaires et importance des polyphénols.00:23:00 : Le rôle des épices et de la diversité alimentaire pour enrichir la flore.00:27:16 : Impact du tabac et de la pollution sur le microbiote buccal.00:30:00 : Les pratiques à éviter pour ne pas perturber le microbiote intestinal.00:33:27 : Comment l'hygiène buccale affecte les fonctions digestives et respiratoires.00:36:09 : Importance d'observer ses selles pour des signes de bonne ou mauvaise santé.00:38:41 : Clôture et remerciements de Grégory Pouy pour cet échange enrichissant. Suggestion d'autres épisodes à écouter : #323 La bouche , le baromètre de notre santé avec Bruno Donatini (partie 1) (https://audmns.com/NCbnuVu) #303 Les secrets d'un système digestif en bonne santé avec Bruno Donatini (https://audmns.com/wpAEWJH) #294 Les secrets de la longévité en bonne santé avec Docteur Christophe de Jaeger (https://audmns.com/yiQROWd)Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'annulation de la candidature de Maurice Kamto, la création d'une milice au Niger et l'augmentation des productions de pétrole. Gabon : retour sur le chantage d'un influenceur contre le président Un influenceur gabonais d'origine libanaise menace de divulguer des vidéos compromettantes du président Oligui Nguema. Quel est le contenu des enregistrements que Nazih affirme détenir ? Une enquête est-elle ouverte côté gabonais pour vérifier l'authenticité des enregistrements ? Avec Yves-Laurent Goma, correspondant de RFI à Libreville. Cameroun : Maurice Kamto définitivement écarté de la course à la présidentielle Considéré comme « non fondé », le recours de l'opposant a été rejeté par le Conseil constitutionnel. Comment expliquer cette décision ? À quoi s'attendre pour l'avenir politique de Maurice Kamto ? Avec Stéphane Akoa, politologue camerounais et chercheur à la fondation Paul Ango Ela. Niger : une milice citoyenne en appui aux forces de l'ordre Au Niger, le mouvement citoyen M62 lance une milice civile pour appuyer les forces de sécurité. Quelle est la mission précise de cette milice ? Plusieurs organisations de la société civile mettent en garde contre une dérive de cette milice. Ces craintes sont-elles fondées ? Avec Seidik Abba, président du Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel. Auteur de l'ouvrage « Crise interne au Conseil Militaire Suprême du Niger » (éditions L'Harmattan). Pétrole : pourquoi les pays de l'OPEP+ augmentent leur production ? Les pays de l'OPEP+ ont prévu d'augmenter leur production de pétrole en septembre 2025. Pourquoi l'OPEP+ cherche-t-elle à augmenter sa production alors qu'elle avait jusqu'à maintenant réduit son offre pour maintenir des prix élevés ? Jusqu'où l'Organisation peut-elle augmenter sa production sans provoquer une chute importante des prix ? Avec Marie-Pierre Olphand, journaliste pour la Chronique des matières premières sur RFI.
L'entrée en vigueur de la plupart des nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis à leurs partenaires commerciaux, c'est aujourd'hui, jeudi 7 août 2025. Quel est l'impact de ces surtaxes pour le continent africain ? Y a-t-il des pays qui risquent d'entrer en récession ? « Oui », répond l'économiste Lionel Zinsou, qui a été Premier ministre du Bénin. Aujourd'hui, avec le grand banquier rwandais Donald Kaberuka, Lionel Zinsou est le patron de « South Bridge », en français, « Le Pont du Sud », une société de conseil financier. Il livre son expertise au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que ces surtaxes américaines risquent de ralentir la croissance du continent africain ? Lionel Zinsou : Très faiblement, en fait. En revanche, ça va impacter quelques pays et spectaculairement l'Afrique du Sud. Mais ça ne concerne pas tout le continent. 25 pays africains devraient être touchés par ces augmentations de taxes. Quelles sont à vos yeux les pays qui vont être le plus impactés ? L'Afrique du Sud d'abord, c'est ça ? Oui, L'Afrique du Sud… Certains pays qui avaient vraiment orienté leur commerce extérieur avec une grande confiance vers les États-Unis, comme le petit Lesotho. Au fond, tous ceux qui sont un peu plus industrialisés que les autres et qui avaient à exporter des produits d'une grande valeur, par exemple les exportations automobiles de l'Afrique du Sud, ça, ce sont des exportations à très forte valeur ajoutée, et c'est ça qui va être le plus impacté. Plus vous êtes industrialisé, plus vous allez en souffrir. On se souvient de la rencontre glaciale à la Maison Blanche entre Donald Trump et Cyril Ramaphosa. Est-ce que les mesures douanières contre l'Afrique du Sud n'ont pas un caractère politique ? Si, certainement. Derrière la sanction de 30 % de droits de douane, alors que pour les autres pays, c'est ou 10% ou 15%, il y a eu une fixation politique à l'évidence sur l'Afrique du Sud, très probablement liée à des sujets non-africains. Par exemple, le fait que l'Afrique du Sud ait traîné Israël devant la Cour pénale internationale avec un assez grand succès diplomatique. C'est probablement une rétorsion, un petit peu dans la même logique que pour le Brésil. Mais en Afrique du Sud, cela va avoir un impact. C'est un des pays qui ont malheureusement une croissance faible. Donc, ça risque effectivement de les mettre en récession. Cela étant, il y a des remèdes quand même à cette situation, parce que vous avez sans doute vu la réaction de la Chine. La Chine, aujourd'hui, elle importe surtout de l'Afrique, non pas des biens à forte valeur ajoutée et manufacturés, mais vraiment des matières premières. Et les Chinois ont une opportunité de commencer à acquérir des produits à valeur ajoutée venant d'Afrique. L'autre remède, c'est la zone de libre-échange continentale. On est en train de négocier, de faire tomber toutes les barrières douanières à l'intérieur du continent. Et donc les Africains commerçant avec les Africains, ça, ça va être à la fois un facteur de croissance significative et un remplacement pour les pays les plus industrialisés. Donc l'Afrique du Sud, qui est déjà un grand fournisseur du reste de l'Afrique, va l'être encore un peu plus. Parmi les pays les plus touchés par les mesures de Washington, il y a les producteurs d'acier et d'aluminium. Est-ce que l'Algérie et l'Égypte ne risquent pas d'être très impactées ? Alors, comme vous l'avez souligné, c'est quand même essentiellement un mouvement politique et vous savez que l'Égypte est un peu exonérée. Donc, avec l'Égypte, pour des raisons géopolitiques, c'est probablement plus confortable qu'avec l'Algérie. Mais si vous prenez un pays comme le mien qui va être taxé à 10 %... Le Bénin… Oui. Sur le textile. Alors c'est important parce que, après tout ce qui est produit de matières premières brutes, le textile, en fait, c'est ce qui avait fait le plus de progrès dans les échanges entre l'Afrique et les États-Unis. À raison de l'Éthiopie, mais aussi aujourd'hui de pays comme le Togo, le Bénin, qui ont de plus en plus de valeur ajoutée sur le textile. Mais vous voyez, quand vous achetez un polo de luxe à 100 € ou 100 $, il est sorti d'usine et monté sur un bateau à Cotonou à 10 $. Quand on va mettre 10 %, ça veut dire que ça va augmenter d'un dollar sur votre facture à vous, client, de 100 $. Parce que, en réalité, une très grande partie de la valeur ajoutée est faite dans le pays d'accueil. Et donc c'est aux États-Unis, les frais de marketing, les taxes américaines. Il y a aussi tous les intermédiaires, les transports, etc. Donc, il faut faire un tout petit peu attention. Ça ne va pas complètement désorganiser les marchés. Mais si vous exportez une voiture haut de gamme, japonaise ou allemande, qui vient des usines d'Afrique du Sud, c'est une tout autre affaire. Parce que là, pour le coup, la valeur ajoutée, elle vient d'Afrique. Ce ne sont pas les intermédiaires qui en prennent la plus grande partie. Et là, vous allez avoir un arrêt de la production, du chômage, etc. Mais il y a bien pire, évidemment. Le fait que les Américains, qu'ils aient supprimé l'aide alimentaire et sanitaire, ça, c'est encore plus grave. Parce que la fermeture de l'aide publique de l'USAID, notamment humanitaire, là, il y a mort d'homme. Ce qui est un peu différent des droits de douane. Et donc, politiquement, on voit bien qu'il va y avoir un coût politique pour les États-Unis.
À l'origine journaliste à RFI, Marie Eloy a bifurqué en créant différents réseaux féminins. Elle a accompagné des milliers de femmes à entreprendre et à prendre leur place dans l'économie. Malgré la fermeture de son réseau phare, Bouge ta Boîte, le 16 juillet dernier, Marie continue de porter un plaidoyer puissant pour la mixité et l'égalité femmes-hommes. Son exemple le plus récent, son livre : "Les femmes sauveront-elles le monde ?", aux éditions Eyrolles.En se basant sur des études chiffrées, Marie Eloy a répondu à plusieurs interrogations :Pourquoi les femmes restent-elles encore si peu représentées aux postes de pouvoir ?Quel est le lien entre mixité, paix, environnement et économie ?Comment provoquer la mixité ?Un discours qui interroge notre modèle de société actuel et explore des pistes pour une organisation plus équilibrée et inclusive.#MarieEloy #LesFemmesSauverontEllesLeMonde #Mixité #LeadershipFéminin #LesDéviations #ÉgalitéFemmesHommes #SyndromeDeLimposteur #Empowerment #Féminisme #Quotas #CongéDeuxièmeParentSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/les-deviations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:02:51 - Les P'tits Bateaux - par : Camille Crosnier - Marius, 9 ans, compte bien en savoir plus sur les origines géographiques précises de notre lignée humaine qui recouvre encore plein de mystères ! Pour lui répondre, Evelyn Heyer, biologiste et paléoanthropologue. - réalisé par : Stéphanie TEXIER Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Cette semaine, nous vous proposons une nouvelle saison de notre série spéciale “vivre en ville”. 8 milliards de voisins vous emmène dans ses valises à la découverte d'Antanarivo, Damas, en passant par Pékin. Urbanisme, société, transports, loisirs : les correspondants de RFI et nos invités présentent la vie quotidienne de nos voisins. Dans ce troisième épisode de notre série “vivre en ville”, direction Antananarivo, capitale de Madagascar. Conçue initialement pour accueillir 400 000 habitants, la ville atteindrait désormais les 1,6 millions et plus de 4 millions en comptant les périphéries. Une croissance urbaine réellement subie, des quartiers précaires saturés, et un manque d'opportunités économiques. A Antananarivo, près de 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Comme dans le reste des villes du pays 60 % de l'emploi est informel. Les habitants vivent de petits métiers, de travaux de misères, de réparations en tout genre pour quelques centaines d'ariary, la monnaie locale, même pas l'équivalent d'un euro. Quel quotidien dans cette ville de la débrouille ? Avec : • Sarah Tétaud, correspondante de RFI à Antananarivo, à Madagascar En fin d'émission, la chronique Ville contre Ville de Juliette Brault Elles sont en concurrence, se jalousent, se moquent l'une de l'autre... Cette semaine, Juliette Brault explore les rivalités urbaines à travers 5 duels pour comprendre l'origine de ces confrontations, la façon dont elles structurent leurs relations et façonnent le quotidien des habitants. Aujourd'hui, Rio de Janeiro –Sao Paulo : le sable contre le béton. Programmation musicale : ►Tana Song - Basy Gasy ► Mafana – Smaven ► Gasikarako - Niu Raza
Durant l'été, je vous propose une sélection des meilleurs épisodes de Vlan sur la dernière saison. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont énormément plu. Christian Grataloup est géographe, il se décrit comme un géohistorien mais pour moi c'est sans doute le meilleur raconteur d'histoire ever. Le 1er épisode que nous avions fait ensemble il y a des années (le 113) avait eu un énorme succès et je peux vous assurer que vous allez ADORER celui là aussi. Vous allez apprendre qui a découvert l'Amérique (et évidemment ce n'est pas Christophe Colomb).Dans cet épisode, nous allons explorer les méandres de l'histoire humaine à travers les yeux de Christian qui nous amènera de l'unité économique et religieuse de la chrétienté latine à l'impérialisme de l'Empire chinois, éclairant les différences fondamentales de ces civilisations et leur influence sur le monde tel que nous le connaissons.Christian nous révélera comment l'Europe a marqué de son empreinte le reste de la planète, en insistant sur des vérités souvent oubliées, comme le rôle du pillage dans les conquêtes des conquistadors en Amérique, plutôt qu'une prétendue supériorité technique. Il nous parlera également des Vikings en tant que commerçants et de la vision commerciale chinoise, tout en abordant des sujets aussi variés que la physiologie humaine, l'évolution de nos sociétés et le rôle vital de la communication et des langues.Accompagnez-nous dans ce voyage passionnant qui remettra en question bon nombre de nos préconceptions sur l'histoire de l'humanité, et préparez-vous à être stupéfait par la profondeur des connaissances de Christian C'est une discussion que vous ne voudrez certainement pas manquer ! Les questions que l'on aborde : 1. Quelles comparaisons pouvez-vous faire entre la diversité politique européenne et l'unité politique de la Chine à différentes époques historiques, et quelles en sont les conséquences sur l'histoire mondiale?2. Comment l'histoire scientifique et industrielle de l'Europe a-t-elle contribué à son expansion à travers le monde, contrairement à d'autres régions?3. En quoi la conquête de l'Amérique met-elle en question l'idée de la supériorité technique des Européens et quelle était la véritable nature de leur échange avec les peuples autochtones?4. Comment les adaptations physiologiques humaines, comme la gestion de la grossesse et la prématuration des bébés, ont-elles contribué au succès de notre espèce malgré les difficultés?5. De quelle manière les langues et la communication ont-elles joué un rôle essentiel dans la survie et l'évolution de l'humanité?6. En évoquant la théorie de l'invention de la langue humaine par absorption de champignons, quelles sont les réflexions de Christian sur les origines de notre capacité à communiquer?7. Selon les discussions de l'épisode, quelle est l'importance de l'année 1537 dans notre reconnaissance de l'unité et de la diversité humaine?8. Comment l'histoire et la diffusion de l'humanité à travers toutes les terres émergées contrastent-elles avec les autres espèces et quelle influence cela a-t-il eu sur notre développement?9. Quel est le rôle des dynamiques géographiques et physiologiques dans l'évolution humaine, selon l'analyse de Christian sur les différents environnements et leurs influences?10. Comment la cartographie et les représentations du monde ont-elles influencé notre compréhension de la taille et de l'importance des différents continents et pays?Timelaps : 00:00 Marsupiaux, évolution humaine, histoires anciennes.06:56 Capacité de course, tête grosse et feu.14:51 Polynésiens découverts en Amérique du Sud, légendes.20:58 Relations amérindiennes-européennes, première mixité et conquête.27:59 Progressive intégration dans le monde byzantin, servage.30:20 Présence ancienne des grands glaciers en Europe.36:42 Impasse biologique due à la station debout.43:33 Diffusion humaine diversifie langage et innovations nécessaires.50:04 L'histoire de l'Europe et sa conquête.53:02 Impact des maladies européennes sur les populations autochtones.57:46 Conflits européens et chinois, conquêtes en Asie.01:05:23 Exploration européenne du Mali, développement technique monde ancien.01:07:17 Supériorité européenne au 19e siècle technique et démographique.01:12:21 Pays d'Europe occidentale, commerce, conquête, Indes.01:20:20 Histoire géographique mondiale et dimension horizontale.01:26:44 Arbres anciens, traces archéologiques, climat changeant.01:29:56 Refus de souverainisme, préconisation du métissage culturel. Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #113 Revenir au temps long pour comprendre le monde avec Christian Grataloup (https://audmns.com/eSlZGOZ) #292 Les enjeux de la géopolitique climatique avec David Djaiz (https://audmns.com/BoZGVQa) #274 L'eau va t'elle devenir une denrée rare en France avec Magali Reghezza (https://audmns.com/TpVPDYg)Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.