Podcast vidéo entièrement dédié à la pratique des arts du cirque en milieu scolaire et plus particulièrement aux équilibres. Le travail d’équilibre est exigeant : il requiert l’intégration de savoirs relatifs à la verticalité (placement des appuis, bascule du bassin, positionnement du regard, gainag…
Cet exercice est à réserver aux élèves confirmés et capables d’assurer leur sécurité active (équilibration parfaitement maîtrisée, renoncement si déséquilibre, saut et réception au sol délibérés et assurés etc…).Le passage d’un engin à l’autre nécessite un court appui unipodal sur chacun des engins avec une position du centre de gravité flottante, combinée à une poussée du pied d’appui arrière qui induit un déséquilibre important. L’élève doit réduire cette phase d’instabilité au maximum en assurant son équilibre 2 pieds sur l’engin de départ juste avant le transfert, en construisant une trajectoire parabolique entre les 2 engins : appuyer, enfoncer la bobine ou la boule de départ dans le sol et non pas la repousser vers l’arrière, s’élever pour arriver sur le second engin du haut vers le bas et non pas avec une vitesse horizontale. Il faut prendre appui sur le pied arrière vers le haut et non pas vers l’avant, pour limiter le recul de l’engin de départ et s’établir à l’aplomb de celui d’arrivée. Le retour rapide à un équilibre à 2 appuis au dessus du centre de gravité du second engin est important.
Combiner 2 techniques (équilibre et jonglage) est un axe de progression prisé par les élèves. Ce travail ne peut cependant pas se concevoir sans une certification-validation intransigeante des pré-requis sécuritaires (notamment chute et saut délibérés, assurés en cas de déséquilibre perçu). Avec 3 massues (mais aussi avec des foulards…), l’équilibre sur la boule est très largement perturbé par la trajectoire et la rotation de celles-ci qui implique une mobilisation conséquente des bras et donc une dissociation importante des 2 trains (supérieur et inférieur).Il est plus aisé de manipuler d’autres objets (diabolo, balles, assiettes) aux trajectoires moins perturbantes. Attention, dans cet exercice, le travail de jonglage accapare l’attention et la concentration de l’élève qui relâche sa vigilance sur l’équilibre perçu comme acquis. Les chutes sont à redouter.
Cet exercice s’adresse exclusivement à des élèves confirmés, en mesure d’assurer leur sécurité active et notamment de sauter délibérément au sol et de s’y amortir, jambes semi fléchies en cas de déséquilibre. La principale difficulté objective de l’exercice réside dans la montée sur la boule installée sur une surface réduite. Celle-ci doit s’effectuer sans déplacement majeur de la boule vers l’avant en limite du périmètre de sécurité tolérable et nécessite donc une impulsion verticale conséquente combinée à un « écrasement » vers le sol de la boule. Une fois établi sur la boule, l’élève construit son équilibre sur place par piétinement. L’apprentissage de la descente ou du saut vers l’avant est très important. Lors de la descente, il faut veiller à ne pas repousser la boule vers l’arrière avec les pieds, ce qui amplifierait le déséquilibre. On peut aussi descendre par un petit saut juste en arrière de la boule depuis une position semi fléchie sur la boule tout en restant sur le promontoire et en contrôlant cette dernière avec les mains.
Sauter à la corde sur la boule, est une figure très appréciée des élèves mais aussi très périlleuse.Il faut parfaitement maîtriser l'équilibre et veiller à produire une impulsion mesurée, parfaitement verticale et surtout simultanée des deux pieds.
Combiner différentes techniques d'équilibre et de jonglage est un axe privilégié de complexification. L'élève dissocie alors le travail du train inférieur de celui des mains. Il piétine, tout en enclenchant une cascade aux balles, corps bien vertical et regard horizontal de contrôle sur ses balles.
Quand ils maîtrisent bien l’équilibre sur la boule, les élèves sont sans cesse en recherche de nouvelles figures, difficultés techniques et périlleuses à présenter. Cet exemple est assez caractéristique du travail en cirque (et justement à cet égard sensiblement différent des codifications de virtuosité conçues en gymnastique) car la figure réalisée naît bien souvent d’une contrainte matérielle apparue au sein d’une composition collective (proximité du mur) ou encore d’un défi personnel que se pose un élève, d’une transposition de figures réalisées dans d’autres contextes.
Le contrôle de ses déplacements lors d'un slalom sur la boule passe par une action importante des pieds sur celle-ci.Lors du slalom, le corps de l'élève reste bien droit, même si le regard s'abaisse pour contrôler la trajectoire. Pour tourner, l'élève appuie sensiblement et plus ou moins à droite ou gauche du diamètre vertical de la boule. Il effectue aussi, un 1/4 de tour sur lui-même, ou une rotation plus importante sur son propre axe vertical pour être dans le sens de son déplacement.
Pour monter sur la boule, l'élève amène toujours son centre de gravité au-dessus de l'axe de la boule. Il peut s'aider d'un appui passager des mains...Une fois l'équilibre sur place construit, l'élève se déplace par une action des pieds contraire à celle de son déplacement. Pour avancer, il faut reculer avec les pieds. Pour s'arrêter, il faut appuyer fortement avec les talons et ralentir le rythme des appuis. Pour effectuer un 1/4 de tour, il faut mobiliser l'ensemble du corps resté bien droit...Pour reculer, avancer les pieds. Pour avancer, reculer les pieds.Le travail pieds nus à la boule permet d'obtenir de meilleures sensations et un meilleur contrôle de la boule. Il faut absolument proscrire le travail en chaussettes.
La position à genoux dressés de l'enseignant face à l'élève qui monte, permet de stabiliser la boule. Quand l'élève monte, il pousse aussi un peu la boule devant lui. Pour aider ensuite l'élève à construire son équilibre vertical avec un regard bien horizontal, on lui demande de maintenir un objet en équilibre sur sa tête, pendant qu'il effectue un tour sur lui-même. Ce tour permet aussi de travailler le piétinement équilibrateur des pieds.
Pour monter sur la boule, on demande à l'élève de venir attraper les épaules de l'enseignant, placé à genoux dressés perpendiculairement aux 2 pas d'élan pris par l'élève. Celui-ci amène ainsi son centre de gravité au-dessus de son appui et évite tout roulement important de la boule. Une fois debout sur la boule, il construit son équilibre par de nombreux piétinements des 2 pieds. Réaliser un tour sur soi même, permet de bien sentir la construction de cet équilibre. La descente s'effectue toujours vers l'avant, en gardant les pieds le plus longtemps possible sur la boule, pour réduire la hauteur et la vitesse de chute.
La construction d’un équilibre précaire sur une surface qui roule sous les pieds est essentielle aux arts du cirque. Elle peut ainsi être recherchée dans les situations les plus diverses et variées (rouleau simple, bobines, bidons, bouteilles pleines, en lieu et place de rouleaux ; tabourets, bancs, valises…en lieu et place des planches, empilement de rouleaux, de planches…). Mais elle peut aussi faire l’objet d’une recherche de l’équilibre à plusieurs. Ces 2 élèves utilisent un seul rouleau long (carton de moquette) mais avec deux planches. De multiples autres alternatives sont envisageables au gré de l’imagination des élèves : très souvent les élèves travaillent à 2 face à face ou l’un derrière l’autre, pieds croisés sur un seul rolla. Ils réalisent aussi des équilibres en se portant (par exemple un assis sur les épaules de son partenaire) et même en combinant alors un jonglage, des échanges de balles de l’un à l’autre assis sur les épaules, en équilibre sur une planche unique.
Lorsque je maîtrise la montée en contrepoids, je peux empiler différentes hauteurs de planches en composant des étages avec des plots, boîte de conserve, verres...La parade se place derrière moi et contrôle mon équilibre au niveau du bassin.
Monter en contrepoids pourra permettre ultérieurement d'empiler les rollas et ou de travailler en hauteur et sur des surfaces réduites. Je place ma planche horizontale de manière asymétrique, 1/3 de sa longueur est du côté du pied et 2/3 de sa longueur sont du côté de la main, qui maintient un équilibre horizontal provisoire.Je fais attention de ne pas placer mes doigts en dessous au risque de les écraser et je substitue rapidement mon pied à mon appui main pour m'établir debout sur la planche.
Ramasser puis reposer 1 objet au sol est un exercice très intéressant pour maîtriser son équilibre.C'est assez aisé de le faire en gardant les jambes tendues mais plus prometteur de s'efforcer à fléchir complètement les genoux. On peut ainsi demander de ramasser 1 objet placé derrière et non plus devant la planche en passant la main entre ses 2 pieds.
Pour réaliser une montée "skate", je place ma planche à l'envers sur le dessus de mes pieds écartés, rebord juste devant le rouleau. Je prends une impulsion verticale, orientée légèrement vers l'avant pour retourner ma planche en sautant et la poser à l'endroit, à plat, sur le rouleau tout en gardant mes pieds écartés afin d'optimiser mon équilibre.Je m'efforce de garder cet équilibre par l'action dissociée de mes appuis tout en maintenant un regard vers l'horizon.
Pour monter en sautant, je place d’abord ma planche à l’horizontale en la maintenant du bout des doigts en équilibre devant moi, sur le rouleau.Je prends une brève impulsion en lâchant la planche simultanément pour sauter et arriver les pieds écartés de chaque côté du rouleau. Je compense un déséquilibre éventuel en jouant sur l'intensité de la pression de mes pieds.
Pour monter sur le rolla bolla (ou rola bola), je place mon pied d'appel sur la planche inclinée et j'appuie avec l'autre pied pour amener doucement la planche à l'horizontale en faisant rouler le rouleau.Je contrôle mon équilibre en appuyant plus ou moins fort sur l'une ou l'autre jambe et en gardant mon centre de gravité au-dessus du rouleau quitte à me décaler d'un côté et alléger une jambe. Si la planche est presque au bout du rouleau complètement à droite par exemple, j'allège le pied gauche !Je cherche à regarder devant. Mes genoux sont souples et amortissent les oscillations.Pour m'arrêter, j'enfonce fort la planche dans le sol, avec un pied.
Le déplacement côte à côte est un grand classique au mono. Il est d'autant plus aisé que les élèves sont à distance, bras tendus horizontaux. Ils peuvent compenser le déséquilibre éventuel de l'un d'entre eux par un contact solide sur l'avant-bras, le coude, l'épaule et non pas une main qui balance.
Le petit train est une figure simple, réalisée à 2 partenaires qui pédalent l'un derrière l'autre, légèrement décalés ou non, en se donnant les mains. Le plus difficile est de réussir à synchroniser les déplacements et à s'accrocher. Une fois le contact établi, l'équilibre est assez aisé par un échange mutuel de forces et une énergie cinétique stabilisatrice.
Le petit moulin à 2 se réalise en partant à distance de face et en saisissant la main droite par exemple de son vis à vis pour tourner dans le sens des aiguilles d’une montre.
On peut aussi réaliser des petits "moulins" à plusieurs élèves (avec ou sans partenaire debout). La stabilité est aisée et meilleure dès lors que l'élève utilise bien la force centrifuge et travaille bras tendus.
Réaliser un petit "moulin" en venant saisir le bras d'un partenaire est un exercice plus facile qu'il n'y parait. L'appui du bras sur le partenaire ainsi que la force centrifuge, contribuent à créer un équilibre de forces et une stabilité relative. Cette stabilité est plus aisée quand l'élève accepte de saisir l'autre, le bras tendu.
Dans un slalom aux virages serrés, le train inférieur construit le déplacement. L'action peut être enclenchée par le bassin qui pivote de manière dynamique et entraîne la selle et le monocycle, mais les genoux interviennent aussi : ils se tournent et pointent simultanément dans la direction souhaitée. Enfin, l'action des pieds est aussi fondamentale, le pied droit par exemple, accentue sa poussée vers le bas pour tourner à droite quand le gauche allège justement vers l'extérieur en remontant la pédale.
Pour prendre de larges virages en monocycle, une simple orientation des épaules et surtout du regard dans la direction à prendre est généralement suffisante. Elle peut s'accompagner d'un appui plus marqué sur la pédale intérieure au virage.
Pour monter, j'amène mes 2 pédales au même niveau, je m'installe dans la selle assis bassin en rétroversion, buste droit, regard vers l'horizon. Pour avancer, je penche légèrement le buste vers l'avant au moment où j'appuie sur les pédales pour anticiper et accompagner la progression de la roue.
Pour monter, j'amène mes 2 pédales au même niveau, je m'installe dans la selle assis bassin en rétroversion, buste droit, regard vers l'horizon. Pour avancer, je penche légèrement le buste vers l'avant au moment où j'appuie sur les pédales pour anticiper et accompagner la progression de la roue.
Pour démarrer en mono, je peux prendre appui sur un bâton tenu horizontalement devant moi à hauteur des épaules. Je suis bien assis dans ma selle, bassin en rétroversion pédales au même niveau, regard vers l'horizon et buste droit. Mes partenaires avancent quand je pédale en me procurant toujours 1 appui manuel stabilisateur. Progressivement, je soulève mes mains de l'appui pour évoluer en autonomie mais aussi ressaisir le bâton si nécessaire.
Les bobines peuvent être aussi utilisées comme axe ou rouleau support de rolla bolla. Si les figures peuvent paraître spectaculaires, le maintien en équilibre est finalement assez simple car la mobilité de la bobine est bien moindre que celle d’un rolla. Par ailleurs l’écart important et possible des pieds sur la planche (ou le banc) augmente le polygone de sustentation et assure une bonne stabilité. La difficulté réside plutôt dans les techniques personnelles à élaborer pour monter et descendre de l’ensemble. Cette élève utilise différentes stratégies : pieds serrés à la verticale de l’axe, pieds au contraire largement écartés, maintien de la roue avant de la bobine pour compenser les oscillations.
Pour des élèves débrouillés sur la bobine (maitrise des déplacements avant, arrière, contrôle de l’arrêt et de la descente) le passage en équilibre sur deux bancs ou surfaces étroites parallèles et à bonne distance est aussi un exercice facile mais spectaculaire. Progressivement les élèves « corsent » la figure en jouant justement sur les paramètres hauteur et largeur des surfaces d’évolution.
Lorsque l’entraxe de la bobine et le gabarit des élèves le permettent, les élèves apprécient la réalisation de cette figure spectaculaire mais sans aucune difficulté. Le déplacement de la bobine étant particulièrement rectiligne et même difficile à modifier, le passage au-dessus d’un élève allongé au sol est aisé. Ce dernier doit toutefois bien veiller à se positionner le plus à plat possible, souvent bras étendus de chaque côté de la tête et visage tourné pour parfaitement estimer et prendre en compte la largeur et la hauteur de l’entraxe de la bobine. Les élèves aiment à pimenter l’exercice en le réalisant yeux bandés, en alignant au sol plusieurs élèves d’affilée ou en passant avec plusieurs bobines consécutives.
L’équilibre et le déplacement sur des bobines ou tourets de chantier permet d’appréhender l’initiation aux équilibres notamment sur la boule. La montée sur la bobine est aisée : elle est moins haute que la boule et le maintien de ses bords assure son immobilité. Contrairement à la boule, la bobine se déplace dans un seul sens : d’avant en arrière. Le principal apprentissage réside dans la compréhension par l’élève de l’inversion du mouvement. Pour avancer, il faut reculer avec les pieds et pour reculer, avancer. L’arrêt est parfois difficile à construire : il faut appuyer plus fortement avec les pieds dans le sens inverse de celui du déplacement initial. Quelque fois, lorsqu’il a pris de la vitesse, l’élève ne parvient pas à ralentir et arrêter sa bobine. Il faut donc très tôt apprendre à descendre en sautant délibérément vers l’avant avec les pieds maintenus en contact le plus tardivement possible sur le diamètre de l’axe à la fois pour réduire la hauteur de saut et ralentir la bobine. Le saut vers l’arrière est à proscrire car avec la vitesse, il peut entraîner une accélération violente de la bobine, un déséquilibre important vers l’arrière avec une chute sur le coccyx et les poignets.
L’élévation du fil à environ 1 m ouvre de nouvelles perspectives de travail sur, sous le fil, impossibles à réaliser lorsque ce dernier est tendu à quelques dizaines de cm du sol. Pour s’asseoir, l’élève choisit de s’accroupir sur son pied d’appel en laissant glisser sa jambe libre le long et sous le fil (avec les fils scolaires, il est possible de « tricher » quelque peu et de prendre un appui stabilisateur avec le mollet, le genou ou la cuisse en descendant…).Dès que possible, le fildefériste saisit devant lui le fil avec la main (lorsque l’élève travaille sans point d’appui manuel, il utilise la main opposée au pied) et compense, contrôle la descente par une forte traction sur ce dernier pour retenir-ralentir la descente du bassin sur le fil. Pour s’asseoir, il convient de se tourner légèrement de biais et de se positionner en amazone, fil en travers sous les 2 fesses (cela reste un peu douloureux !). A cet instant, il est aisé de libérer la jambe d’appui en la tendant parallèlement à la première à l’oblique avant : assis de biais sur le fil, bras écartés, l’équilibre est facile même s’il n’est pas confortable. Le retour à la station debout emprunte le chemin inverse. Il faut reposer le pied d’appui au plus près de soi sur le fil, genou très fléchi, saisir à nouveau le fil devant le pied à pleine main pour se tracter en basculant le buste vers l’avant et ainsi alléger le poids sur la jambe (et éviter de prendre appui avec l’autre pied sur la structure du fil !).
Traverser le fil en équilibre sur des planches maintenues horizontales par 2 partenaires en travers du fil est à la fois une figure originale et un éducatif intéressant pour progresser. La surface d’appui reste fort instable et oblige notamment un travail proprioceptif important dans le sens sagittal. La pose des pieds alternée est soumise à la rapidité des partenaires et contraint à un gainage rigoureux. La progression alternée et successive sur une seule planche affine la qualité de l’équilibre unipodal.
Les fildeféristes, funambules, danseurs de cordes… utilisent différentes techniques de déplacement souvent d’ailleurs très personnelles. Avec les élèves, une technique assez fiable consiste à demander une progression stabilisée tous les 2 temps sur son pied d’appui préférentiel à l’aide aussi des 3 autres segments libres (jambe et bras libres plus ou moins écartés). L’élève pose son pied d’appel sur le fil (le fil passe sur toute la longueur du pied environ de l’espace entre le gros orteil et le second jusque sous le talon) et stabilise son équilibre : gainage, regard horizontal, proprioception… Le passage sur le second appui s’effectue alors assez rapidement pour très vite revenir sur l’appui préférentiel et assurer le maintien sur le fil. Il est plus aisé de se gainer et projeter l’aplomb de son centre de gravité à la verticale d’un seul point d’appui sur le fil que de contrôler la position flottante de ce dernier oscillante entre les 2 pieds dans un sens sagittal mais aussi frontal.
Le travail sur le fil à plus grande hauteur bouleverse considérablement les repères, notamment affectifs, des élèves et il est important de le débuter assez tôt au risque de limiter durablement les progrès ultérieurs. A l’aide d’un point d’appui manuel, cette élève reconstruit en hauteur quelques savoir-faire au fil : équilibre sur un seul pied (le fil passe sous toute la longueur du pied : du gros orteil au talon) recherche de la stabilité par mobilisation de 3 segments libres (2 bras et une jambe), perception de la flexibilité du fil, de son renvoi, abaissement de son centre de gravité et stabilisation de l’équilibre par légère flexion du genou amortisseur, tentatives d’équilibre autonome avec un appui manuel réduit. L’orientation du regard et la tonicité de cette élève traduisent bien ici la difficulté de la tâche !