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Un homme d'une trentaine d'années est mort de la rage la semaine dernière à l'hôpital de Perpignan, où il avait été admis quelques jours plus tôt. Éles explications et les conseils du docteur Hervé Bourhy, responsable du Centre national de référence (CNR) de la rage à l'Institut Pasteur. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Une chose que nous savons à propos des enfants, c'est qu'ils jouissent de la vie. Un enfant est véritablement capable de jouir de tout. Même un travail peut devenir un jeu pour lui. Je me souviens avoir demandé à mon fils, alors âgé de 11 ou 12 ans, de balayer le patio. En regardant par la fenêtre, je l'ai vu danser avec le balai sur la musique qu'il entendait dans ses écouteurs. Je songeai : Incroyable ! Il a transformé le ménage en jeu ! S'il doit balayer, eh bien, autant qu'il en profite ! Nous devrions tous avoir cette attitude. Nous ne danserons peut- être pas avec un balai, mais nous devrions choisir d'être reconnaissants dans tout ce que nous faisons et de profiter de tous les aspects de la vie. Lorsque je suis dans une situation qui n'a rien d'agréable en soi, aide-moi, Père, à en tirer le meilleur parti. Je te remercie de ce que je peux jouir de tous les aspects de ma vie, sachant que la joie du Seigneur est ma force. — Êtes-vous prêt à aller plus loin ?
En RDC, à la frontière avec la Zambie, environ 700 femmes de Kasumbalesa assurent le transport manuel des marchandises des petits commerçants. On les appelle les femmes « wowo ». Si leur travail est vital pour l'économie locale, il se fait dans la précarité et sous la menace permanente de violences. De notre correspondante de retour de Kasumbalesa, Dès le matin, les femmes « wowo », chargées de sacs de farine, de packs de biscuits, de lots de boissons sucrées pesant parfois de plus de 30 kilos, sont dans le couloir piétonnier de Kasumbalesa et dans la zone neutre. Un sac sur sa tête, Anto vient de braver les différentes barrières du couloir : « Il y a trois barrières. À la sortie de la Zambie, je paye 500 francs congolais. Au couloir, je donne 1 000 francs congolais et un peu plus loin, je débourse encore 1 000 francs congolais. Une fois en dehors du couloir, d'autres agents des services publics nous attendent. Des fois, je négocie avec eux et ils me laissent passer. » Des attouchements et des humiliations Au-delà de ces tracasseries, certaines femmes subissent des violences verbales de la part des agents publics. Jacquie, jeune femme veuve, rencontrée à la sortie du couloir piétonnier, témoigne : « On m'insulte souvent. Ces agents me disent. Pourquoi es-tu ici ? Où est ton mari ? Est-il incapable de te nourrir ? Bon, je n'en ai rien à faire, on supporte parce qu'ils ne connaissent pas ma situation. » D'autres subissent même des agressions sexuelles, déclare Régine Mbuyi, une autre femme « wowo » : « Lorsqu'un agent m'interpelle parfois, il me demande des faveurs sexuelles pour laisser passer la marchandise. Il arrive également que pendant la fouille, ces agents se permettent des attouchements jusque sur les parties intimes. C'est humiliant… » Les femmes « wowo » de Kasumbalesa n'ont aucune protection sociale ni de recours légal. L'Association des femmes actives dans le commerce transfrontalier (AFACT) dénonce une situation alarmante. Solange Masengo est la présidente : « Dans la zone de la Comesa, le Marché commun de l'Afrique orientale et australe, nous voyons les femmes assurer le transport transfrontalier sans problème. Mais ici, chez nous, ces femmes discriminées, elles sont chassées. Il y a des filles qui ont été humiliées et déshabillées, et nous avons des preuves. On a aussi des femmes qui ont été fouettées publiquement. Lorsque l'association veut intervenir, on nous demande de laisser la situation comme ça. Pourquoi la femme ne peut pas faire un travail de son choix ? » Pour l'heure, nous n'avons pas réussi à avoir la réaction du maire de Kasumbalesa et même du sous-directeur de la douane. Les femmes « wowo » quant à elles, continuent de porter le commerce frontalier sur leurs épaules malgré la fatigue et les humiliations. À lire aussiFemmes «wowo», ces forces invisibles du commerce transfrontalier entre la RDC et la Zambie [1/2]
durée : 00:25:39 - Diane Kurys, réalisatrice - Dans son nouveau film "Moi qui t'aimais", la réalisatrice de "Diabolo Menthe" raconte la relation entre Simone Signoret et Yves Montand : un couple uni jusqu'à la mort de l'actrice, malgré les infidélités du chanteur. Un film tendre et sincère, bien que contesté par certains descendants du couple. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Peut-être est-ce naturel pour vous. Peut-être même ne vous y êtes-vous jamais attardé. Lorsque vous pensez à un appartement, un proche, qu'importe, un fruit, est-ce qu'il apparaît dans votre tête ? A quel point vous pouvez en décrire les contours, les couleurs, les détails ? Si la plupart d'entre nous formons des images mentales, nous le faisons tous à notre manière. Et certains d'entre nous n'y parviennent pas : c'est l'aphantasie. Loin d'être une lacune, cette spécificité nous apprend surtout des éléments cruciaux sur le fonctionnement de notre cerveau. Neuroscientifique à l'institut du Cerveau (ICM), Paolo Bartolomeo nous partage ses dernières découvertes sur les images mentales et la diversité de la pensée humaine. Pour en savoir encore plus sur les images mentales et l'aphantasie, retrouvez l'article de Paolo Bartolomeo sur notre site, ainsi dans le dernier numéro du magazine actuellement en kiosque.BRAINCAST — Un podcast de Cerveau & Psycho, le média de référence de la psychologie et des neurosciences.cerveauetpsycho.fr • Découvrez nos offres d'abonnement (à partir de 4,90€/mois sans engagement).Suivez-nous sur Instagram @cerveauetpsycho • Facebook Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Ecoutez Ça va beaucoup mieux avec Jimmy Mohamed du 26 septembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Fille de est le nouvel album / Spectacle de Claire Diterzi. Pour cette nouvelle création, c'est Anny Karénine, fille adultérine de Anne Karénine qui est à l'honneur. Mais qui est donc Anny Karénine ? Elle n'est pas uniquement la fille adultérine d'Anna Karénine: c'est aussi le titre du nouvel album et spectacle à venir de l'artiste Claire Diterzi. Pour rappel, Anna Karénine est un roman de l'auteur russe Léon Tolstoï paru en 1877 en feuilleton dans Le Messager russe qui raconte les amours contrariés entre Anna Karénine, femme de la haute société russe, mariée à Alexis Karénine, fidèle et mère d'un jeune garçon. Lors d'un voyage, elle croise la route du comte Vronski, un officier brillant, mais frivole. Elle tombe amoureuse. Elle tombera enceinte et accouchera d'une fille qu'elle appellera Anny. Mais prise de culpabilité d'avoir abandonné mari et enfant, elle finira par se suicider en se jetant sous un train. «J'ai trouvé le livre un peu ennuyeux, mais pourtant j'ai aimé ce portrait de femme malheureuse» C'est lors d'un voyage sur le Transsibérien en 2019 que l'artiste Claire Diterzi découvre ce classique de la littérature russe qui l'inspire pour ce nouvel album et spectacle «Fille de...» Son spectacle musical commence donc par la fin du livre : elle imagine la vie d'Anny et analyse la relation mère/fille. On découvre Anny, devenue jeune femme avec ses désirs d'émancipation. Lorsque j'écris des chansons, j'ai l'impression de faire des maths. Une chanson, c'est comme une équation : on passe son temps à rentrer des carrés dans des ronds. Invitée : Claire Diterzi, autrice, compositrice et metteuse en scène, née en 1970, son parcours musical débute avec le collectif punk-rock Forguette Mi-Not. Elle débute ensuite une carrière solo. Depuis 2014, elle gère sa propre structure, Je Garde le Chien : label, édition et compagnie théâtrale musicale. Fille de est sorti le 19 septembre 2025. Son spectacle Anny Karénine sera joué au Théâtre du Rond-Point du 26 au 29 novembre 2025. Programmation musicale : Les titres diffusés sont tous extraits de Fille de Fille de, Pom pom girl, La mèche qui dépasse, I lego you.
Fille de est le nouvel album / Spectacle de Claire Diterzi. Pour cette nouvelle création, c'est Anny Karénine, fille adultérine de Anne Karénine qui est à l'honneur. Mais qui est donc Anny Karénine ? Elle n'est pas uniquement la fille adultérine d'Anna Karénine: c'est aussi le titre du nouvel album et spectacle à venir de l'artiste Claire Diterzi. Pour rappel, Anna Karénine est un roman de l'auteur russe Léon Tolstoï paru en 1877 en feuilleton dans Le Messager russe qui raconte les amours contrariés entre Anna Karénine, femme de la haute société russe, mariée à Alexis Karénine, fidèle et mère d'un jeune garçon. Lors d'un voyage, elle croise la route du comte Vronski, un officier brillant, mais frivole. Elle tombe amoureuse. Elle tombera enceinte et accouchera d'une fille qu'elle appellera Anny. Mais prise de culpabilité d'avoir abandonné mari et enfant, elle finira par se suicider en se jetant sous un train. «J'ai trouvé le livre un peu ennuyeux, mais pourtant j'ai aimé ce portrait de femme malheureuse» C'est lors d'un voyage sur le Transsibérien en 2019 que l'artiste Claire Diterzi découvre ce classique de la littérature russe qui l'inspire pour ce nouvel album et spectacle «Fille de...» Son spectacle musical commence donc par la fin du livre : elle imagine la vie d'Anny et analyse la relation mère/fille. On découvre Anny, devenue jeune femme avec ses désirs d'émancipation. Lorsque j'écris des chansons, j'ai l'impression de faire des maths. Une chanson, c'est comme une équation : on passe son temps à rentrer des carrés dans des ronds. Invitée : Claire Diterzi, autrice, compositrice et metteuse en scène, née en 1970, son parcours musical débute avec le collectif punk-rock Forguette Mi-Not. Elle débute ensuite une carrière solo. Depuis 2014, elle gère sa propre structure, Je Garde le Chien : label, édition et compagnie théâtrale musicale. Fille de est sorti le 19 septembre 2025. Son spectacle Anny Karénine sera joué au Théâtre du Rond-Point du 26 au 29 novembre 2025. Programmation musicale : Les titres diffusés sont tous extraits de Fille de Fille de, Pom pom girl, La mèche qui dépasse, I lego you.
On dit parfois que la vie commence par une étincelle. Cette image poétique correspond en réalité à un phénomène scientifique bien réel, observé chez plusieurs mammifères, dont l'être humain : lors de la fécondation, l'ovocyte libère une minuscule « explosion » d'ions zinc, produisant une réaction qui s'apparente à un flash lumineux.Tout commence au moment où le spermatozoïde parvient à pénétrer l'ovocyte. Ce contact déclenche une série d'événements biochimiques destinés à activer l'œuf et à lancer le développement embryonnaire. L'un des plus spectaculaires est la libération massive d'ions zinc. Dans l'ovocyte, le zinc est stocké dans de petites vésicules situées juste sous la membrane. Lorsque la fécondation survient, ces vésicules s'ouvrent et projettent leur contenu vers l'extérieur. Cette éjection rapide, combinée aux interactions avec d'autres molécules environnantes, crée une réaction d'oxydoréduction extrêmement brève, qui émet une minuscule étincelle.Ce phénomène a été mis en évidence grâce à des techniques d'imagerie très sensibles, capables de détecter le signal lumineux associé à cette libération de zinc. À l'œil nu, il n'est pas visible : il s'agit d'un flash biochimique, mesurable uniquement en laboratoire. Pourtant, il revêt une grande importance symbolique et biologique.D'abord, il marque l'instant précis où l'ovocyte passe du statut de cellule « en attente » à celui d'embryon en devenir. L'étincelle de zinc signale que l'activation cellulaire a réussi, et qu'un programme de divisions et de différenciations s'apprête à se dérouler.Ensuite, cette réaction joue un rôle protecteur. La libération de zinc contribue à modifier la membrane de l'ovocyte, empêchant d'autres spermatozoïdes de pénétrer. Sans ce mécanisme, plusieurs gamètes pourraient féconder le même ovocyte, conduisant à des anomalies génétiques graves.Enfin, les chercheurs pensent que l'intensité du flash pourrait renseigner sur la « qualité » de l'embryon. Certains travaux ont montré que les ovocytes produisant les étincelles les plus fortes avaient davantage de chances de se développer correctement. Cela ouvre la voie à des applications en médecine reproductive, comme le choix des embryons les plus viables lors d'une fécondation in vitro.En résumé, l'étincelle qui accompagne la fécondation n'est pas une métaphore : c'est une réaction biochimique réelle, liée à la libération d'ions zinc par l'ovocyte. Invisible à l'œil humain, mais mesurable, elle symbolise à la perfection le passage du néant biologique à la vie en devenir. Une minuscule étincelle qui, littéralement, marque le commencement de notre existence. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le soleil, on le redoute souvent pour ses effets néfastes : coups de soleil, vieillissement de la peau, voire cancers cutanés en cas d'abus. Mais s'exposer modérément à la lumière solaire est en réalité essentiel pour notre santé. Et ce, pour plusieurs raisons précises.La première concerne la vitamine D. Lorsque notre peau est exposée aux rayons ultraviolets B (les fameux UVB), elle déclenche une réaction chimique qui aboutit à la synthèse de cette vitamine indispensable. La vitamine D joue un rôle clé dans la fixation du calcium sur les os, prévenant ainsi l'ostéoporose. Elle participe aussi au bon fonctionnement du système immunitaire, à la santé musculaire et même à la régulation de l'humeur. On estime qu'une quinzaine de minutes d'exposition quotidienne des bras et du visage, en dehors des heures de fort ensoleillement, suffit généralement à couvrir nos besoins.Deuxième effet bénéfique : la lumière du soleil influence directement notre horloge biologique. Elle régule la sécrétion de mélatonine, l'hormone du sommeil. En d'autres termes, s'exposer à la lumière naturelle le matin ou en journée aide notre organisme à rester synchronisé avec le cycle jour-nuit, favorisant un sommeil réparateur et une meilleure vigilance dans la journée. C'est pourquoi le manque de lumière hivernal peut provoquer des troubles du sommeil ou une fatigue persistante.Troisième point : l'impact sur l'humeur. La lumière stimule la production de sérotonine, parfois surnommée « hormone du bonheur ». C'est un neurotransmetteur qui améliore le moral et agit comme un antidépresseur naturel. On comprend ainsi pourquoi, dans certaines régions peu ensoleillées, on observe plus de dépressions saisonnières en hiver.Enfin, plusieurs recherches suggèrent que l'exposition solaire, à petites doses, pourrait contribuer à réduire certains risques cardiovasculaires en dilatant légèrement les vaisseaux sanguins, ce qui fait baisser la tension artérielle.La bonne dose de soleil ? En moyenne, 15 minutes par jour, bras et visage découverts, suffisent pour la plupart d'entre nous. Si la peau est plus foncée, on vise plutôt 30 minutes. Et on évite toujours le créneau dangereux de 12h à 16h. L'hiver, sous nos latitudes, les UVB sont trop faibles : dans ce cas, la vitamine D vient surtout de l'alimentation… ou d'une supplémentation si nécessaire. En résumé, le soleil est un véritable allié santé… à condition de le consommer comme un médicament : à petite dose, régulièrement, et jamais en excès. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsque l'amour est seigneur - Stève RIVIERE by Eglise Destinée
Lorsque l'opéra ouvre grand ses fenêtres, c'est qu'Aldo Brizzi regarde le monde. Aldo Brizzi, une brise musicale, né dans une Alessandria italienne, le lyrisme commence là peut-être. Compositeur et chef d'orchestre rompu aux partitions classiques, Brizzi s'est un jour envolé loin de l'Europe mozartienne et wagnérienne pour les paysages d'Ipanema, au Brésil. Parcours fascinant que celui de ce chef, directeur musical du Núcleo de Opéra da Bahia, qui n'hésite pas à métisser un Roméo et Juliette en l'inscrivant à l'époque de l'esclavage. Qui s'aventure sur les terres du tropicaliste Gilberto Gil, jusqu'à signer ensemble l'album Amor Azul. Qui fraye avec l'ambassadeur de la culture indienne Raghunath Manet, jusqu'à peaufiner ensemble l'album Holos. Préparez vos oreilles à autre chose que la pensée ou la partition unique. Un ESM qui est aussi comme un coup de rein ou un clin d'œil à la saison France-Brésil 2025. Programmation de l'invité : • Gilberto Gil, Aldo Brizzi Amor azul • Joâo Gilberto Desafinado.
Baleine sous Gravillon - Nomen (l'origine des noms du Vivant)
Et si l'on vous disait que les poissons n'existaient pas ? Y croiriez-vous ? Probablement pas. Pourtant, cette drôle de déclaration s'avère vraie en sciences naturelles, puisque les poissons... ne sont PAS un groupe biologique. En fait, au delà du truc "carré avec les yeux dans les coins" que l'on vous servait à la cantine, le terme "poisson" désigne 36000 espèces rangées dans 5 "tiroirs" du Vivant différents : D'abord les Téléostéens : grosso-modo les animaux à écailles et à arêtes.Ensuite les Chondrichtyens : ce sont les "poissons cartilagineux", dont les requins ou les raies.Puis, les lamproies, des suceuses de sang sans mâchoires !Après, les myxines : des vertébrés...sans colonne vertébrale. Elles sont surtout connues pour leur capacité à repousser les prédateurs en émettant une quantité astronomique de mucus...Enfin, les Sarcoptérygiens sont les poissons "à nageoires charnues". Parmi eux, le célèbre Cœlacanthe.Si ces groupes sont aussi éloignés les uns des autres (les Sarcoptérygiens sont bien plus proches des humains que des requins !), pourquoi les mettre tous dans le même filet ? Tout simplement parce qu'il a fallu attendre le développement de la génétique au XXème siècle pour comprendre que ces animaux ne sont pas directement apparentés. Auparavant, le Vivant était classé selon son apparence : ainsi les "poissons" = tous ces vertébrés qui nagent, et qui ont des branchies et des nageoires. C'est pour cela qu'un Poisson-clown comme un Grand requin blanc peuvent être considérés comme des "poissons". Et encore, c'est déjà précis : pendant fort longtemps, "poisson" désignait tout animal aquatique, des baleines aux crevettes ! Cette définition hyper large se retrouve d'ailleurs dans la tradition du Carême comme chez le "poissonnier", à suivre dans notre prochain épisode...NOTA BENE : petite précision/correction à propos de "fish". Lorsque l'on dit "du poisson" en français, l'anglais va dire "fish", qui est dans ce cas indénombrable, car en référence à la nourriture. Mais quand on parle de l'animal, "fish" est dénombrable. Il existe alors deux formes pluriel : la plus fréquente est "fish" (comme dans le vers d'Eminem de la chanson Without me : "but no matter how many fish in the sea" = "mais peu importe le nombre de poissonS dans la mer"). Le second, "fishes", est quasi-exclusivement utilisé dans un contexte scientifique, lorsque l'on veut parler de poissons d'espèces différentes et que l'on veut insister sur cette différence. ___
Lorsque l'opéra ouvre grand ses fenêtres, c'est qu'Aldo Brizzi regarde le monde. Aldo Brizzi, une brise musicale, né dans une Alessandria italienne, le lyrisme commence là peut-être. Compositeur et chef d'orchestre rompu aux partitions classiques, Brizzi s'est un jour envolé loin de l'Europe mozartienne et wagnérienne pour les paysages d'Ipanema, au Brésil. Parcours fascinant que celui de ce chef, directeur musical du Núcleo de Opéra da Bahia, qui n'hésite pas à métisser un Roméo et Juliette en l'inscrivant à l'époque de l'esclavage. Qui s'aventure sur les terres du tropicaliste Gilberto Gil, jusqu'à signer ensemble l'album Amor Azul. Qui fraye avec l'ambassadeur de la culture indienne Raghunath Manet, jusqu'à peaufiner ensemble l'album Holos. Préparez vos oreilles à autre chose que la pensée ou la partition unique. Un ESM qui est aussi comme un coup de rein ou un clin d'œil à la saison France-Brésil 2025. Programmation de l'invité : • Gilberto Gil, Aldo Brizzi Amor azul • Joâo Gilberto Desafinado.
Bien traiter l'environnement dans les médias, c'est le titre d'un livre publié en France à destination des journalistes. Car si les enjeux écologiques prennent davantage de place dans l'actualité qu'il y a quelques années, il reste encore du travail. L'atelier des médias reçoit les deux auteurs de ce manuel pour faire le point et trouver des pistes pour mieux informer sur ces questions qui nous concernent toutes et tous. Béatrice Héraud et Valéry Laramée de Tannenberg, co-auteurs de Bien traiter l'environnement dans les médias, paru en juillet 2025 chez ÉdiSens, dressent un bilan mitigé du traitement de l'urgence écologique par les rédactions. Ce qu'ils qualifient de « défi principal du XXIe siècle » est largement « sous-traité et maltraité par les médias ». Un traitement « extrêmement inégal » et hors sol Pour Béatrice Héraud, journaliste spécialisée sur ces questions depuis quinze ans, le traitement de l'environnement est « extrêmement inégal selon les supports ». Elle observe que lors des débats politiques, en particulier durant les campagnes électorales, il y a « extrêmement peu de questions sur l'environnement ». Lorsque ces sujets sont abordés, c'est presque « quasiment exclusivement sous le prisme de l'énergie ». Valéry Laramée de Tannenberg, qui entre autres casquettes est président de l'Association des journalistes de l'environnement (AJE), note que, malgré une augmentation du nombre de sujets, « on a sacrifié la qualité ». Il insiste sur la nécessité que tous les journalistes se saisissent des enjeux écologiques, au-delà des rubriques spécialisées. Par exemple, il qualifie d' « hors sol » les journalistes économiques qui n'interrogent pas les patrons sur l'impact climatique de leurs activités. La peur d'être considéré comme militant et la complexité scientifique L'un des freins majeurs est le manque de formation. Valéry Laramée de Tannenberg rappelle que l'écologie « c'est de la biologie, c'est de la physique, c'est de la thermodynamique, c'est plein de choses très compliquées », ce qui nécessite de s'y plonger « pleinement et de façon ardue » afin de créer un socle de compétences commun. Béatrice Héraud confirme que la difficulté principale soulevée par les professionnels qu'elle rencontre lors des formations qu'elle dispense, c'est la crainte « d'apparaître comme militant ». Or, comme le rappelle Steven Jambot, le paradoxe est que l'« on se retrouve à être accusé d'être militant alors même que l'on est du côté de la science ». Face à l'écoanxiété – qui touche aussi les journalistes –, Béatrice Héraud suggère que les médias proposent des sujets « plus orientés solution », permettant aux journalistes de « sortir la tête de l'eau ». Valéry Laramée de Tannenberg cite en exemples deux quotidiens britanniques, le Financial Times et le Guardian, qui considèrent le climat comme un sujet transversal, devant « être traité par tout le monde ». Il conclut que la défense de l'environnement est « un projet de société » qui doit être porté par l'ensemble des composantes du débat public, dont les médias.
Lorsque vous vous rendez au commissariat pour déposer une plainte, vous attendez que votre récit soit pris en compte. Mais un policier peut-il refuser d'enregistrer votre plainte ? Quels recours existe-t-il dans ce genre de situation ? Réponse dans ce podcast, avec Me Sylvie Noachovitch. Chaque samedi, retrouvez un nouveau podcast de la "Règle d'or", présentée par l'une des avocates de l'émission "Ça peut vous arriver".Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
On peut être un malfrat et offrir à Napoléon Bonaparte l'une de ses plus belles victoires. L'histoire de Karl Ludwig Schulmeister le prouve. Sans aucune formation militaire, ce simple marchand a participé aux guerres napoléoniennes, et s'en est toujours tiré avec les honneurs. Du moins, pendant un temps. Son arme ? Sa ruse, sa connaissance du terrain et un certain bagout propre à son activité de contrebandier.Lorsque l'armée de Napoléon arrive aux portes de Ulm, férocement armée, les 40 000 soldats autrichiens ne peuvent rien faire. Et ce, malgré les 50 canons et les 3 000 chevaux dont ils disposent. L'assaut des artilleurs français fait plus de 25 000 prisonniers. Avec la reddition de huit généraux, c'est la fin de la présence autrichienne en Allemagne. Fort de cette réussite, Schulmeister ne compte pas s'arrêter là.
Lorsque l'on observe un singe sautant de branche en branche ou un chien remuant joyeusement l'arrière-train, une question s'impose : pourquoi nous, humains, avons-nous perdu la queue, alors qu'elle reste si utile chez beaucoup d'animaux ? La réponse n'est pas seulement une curiosité anatomique : elle raconte une partie de notre histoire évolutive.Une relique dans notre corpsChez l'embryon humain, une petite queue apparaît bel et bien. Vers la quatrième semaine de développement, un bourgeon caudal se forme, constitué de plusieurs vertèbres. Mais très vite, ce prolongement régresse et disparaît presque complètement. À la naissance, il ne reste qu'un vestige : le coccyx, situé tout en bas de la colonne vertébrale. Comme le souligne Jean-François Bodart, professeur de biologie cellulaire et du développement à l'université de Lille, « le coccyx est un témoin discret mais indiscutable de notre passé : il atteste que nous descendons bien d'ancêtres pourvus d'une queue ».Une question d'évolutionLa queue a longtemps joué un rôle majeur dans l'équilibre et la locomotion de nos ancêtres. Mais à partir du moment où les hominidés ont adopté une posture bipède, il y a environ 20 millions d'années, son utilité a progressivement disparu. En marchant debout, les humains ont trouvé un nouvel équilibre centré sur le bassin. « La sélection naturelle n'a pas conservé la queue chez nos ancêtres car elle ne représentait plus un avantage fonctionnel », explique Jean-François Bodart.Quand la génétique s'en mêleRécemment, les chercheurs ont identifié des mutations génétiques qui auraient contribué à cette perte. Un gène appelé TBXT (ou T-box transcription factor T) est particulièrement suspecté. Présent chez de nombreux vertébrés, il joue un rôle clé dans la formation de la colonne et du bourgeon caudal. Des variations dans son expression auraient pu conduire, chez les primates supérieurs, à une régression de la queue. Pour Bodart, « il ne s'agit pas d'un événement unique, mais d'un processus progressif au cours duquel plusieurs modifications génétiques se sont accumulées ».Une fonction remplacéeSans queue, avons-nous perdu quelque chose ? Pas vraiment. Le coccyx, loin d'être inutile, sert de point d'ancrage à plusieurs muscles et ligaments essentiels pour la posture assise et la continence. En un sens, il s'agit d'une transformation plutôt qu'une disparition. « L'évolution recycle en permanence ce qui existe déjà, rappelle Bodart. Le coccyx est devenu une pièce de charpente interne adaptée à notre mode de vie bipède. »Une histoire d'adaptationEn définitive, si nous n'avons plus de queue, c'est parce que nous n'en avions plus besoin. Notre évolution a privilégié la station debout et la libération des mains, au détriment d'un appendice devenu superflu. Ce petit vestige osseux que nous sentons parfois en tombant sur les fesses est la preuve silencieuse de millions d'années d'adaptations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On imagine souvent les arbres des villes comme fragiles, souffrant de la pollution, du manque d'espace ou de l'asphalte qui les entoure. Pourtant, une découverte récente menée par un chercheur québécois vient bousculer cette idée reçue. En étudiant la résistance des érables à Montréal, il a constaté que ceux plantés le long des rues semblaient… mieux résister à la sécheresse que leurs congénères installés dans les parcs et espaces verts. Une conclusion pour le moins surprenante, mais qui s'explique par des mécanismes biologiques subtils.L'expérience montréalaiseL'objectif de l'étude était clair : comprendre comment les arbres réagissent aux épisodes de sécheresse, qui se multiplient avec le réchauffement climatique. Pour cela, le chercheur a comparé les érables qui bordent les rues de Montréal avec ceux des grands espaces verts de la ville. En mesurant différents paramètres physiologiques, comme l'ouverture des stomates (ces minuscules pores qui régulent l'entrée et la sortie de l'air et de l'eau), il a observé une différence notable entre les deux groupes.Le paradoxe des arbres de rueLes résultats ont montré que les arbres urbains, pourtant soumis à un environnement a priori plus hostile — chaleur accrue, sols compactés, pollution —, développaient une meilleure tolérance à la sécheresse. Comment est-ce possible ? L'explication réside dans un phénomène d'adaptation : exposés en permanence à des conditions difficiles, ces arbres finissent par “entraîner” leur physiologie pour mieux gérer le stress hydrique.Une gestion plus stricte de l'eauConcrètement, les érables de rue ont appris à fermer plus rapidement leurs stomates pour éviter la perte d'eau, et à optimiser leur système racinaire pour puiser l'humidité disponible. Cette stratégie leur permet de survivre plus facilement aux périodes de manque d'eau. À l'inverse, les arbres des parcs, qui bénéficient d'un sol plus favorable et d'une relative abondance en eau, ne développent pas les mêmes mécanismes de défense. Lorsque survient une sécheresse, ils y sont paradoxalement plus vulnérables.Des leçons pour l'avenirCette découverte n'est pas qu'une curiosité scientifique : elle apporte des enseignements précieux pour l'aménagement urbain. Elle montre que les arbres ne sont pas seulement des victimes passives de la ville, mais qu'ils peuvent s'y adapter de manière surprenante. À l'heure où les épisodes de chaleur et de sécheresse s'intensifient, comprendre ces mécanismes d'adaptation pourrait aider les urbanistes à mieux choisir les espèces à planter, ou à développer des techniques favorisant la résilience des espaces verts.Une vision renouvelée des arbres urbainsAu final, cette étude québécoise rappelle que les arbres des villes ne sont pas que des décorations de trottoir : ce sont de véritables athlètes de la survie, capables de transformer les contraintes en avantages adaptatifs. Loin d'être condamnés, ils pourraient bien devenir nos alliés les plus résistants face aux défis climatiques à venir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsque l'on pense à la Révolution d'Octobre 1917, on imagine d'abord la prise du pouvoir par les bolcheviks, la chute du tsar et les bouleversements politiques. Mais un autre champ de bataille a émergé à cette époque : celui de la vie intime. Et certains en sont venus à se demander si, dans cette Russie révolutionnaire, le polyamour avait été encouragé.Au lendemain de la révolution, les bolcheviks veulent détruire la vieille société « bourgeoise », et avec elle ses institutions jugées oppressives. La famille traditionnelle, fondée sur le mariage religieux et la fidélité, est perçue comme un outil de domination. En 1918, un nouveau code du mariage est adopté : divorce facilité, unions civiles reconnues, égalité accrue entre hommes et femmes. C'est une véritable révolution des mœurs.Dans ce contexte, des figures comme Alexandra Kollontaï, commissaire du peuple à l'Assistance publique et ardente féministe, défendent l'idée d'un amour libéré. Selon elle, les relations amoureuses et sexuelles ne devraient pas être enfermées dans les contraintes du mariage, mais vécues librement, « comme on boit un verre d'eau » disait-elle. Son discours, très radical pour l'époque, valorise des unions multiples, successives, choisies selon le désir, ce qui ressemble fortement à une forme de polyamour.Pendant quelques années, cette libéralisation suscite un climat d'expérimentation. Les jeunes urbains s'essayent à l'« amour libre », les divorces explosent, les couples se forment et se défont rapidement. Dans la presse et les cercles militants, on débat de la fin de la monogamie. On pourrait croire que l'État soviétique encourage ce mouvement. Mais en réalité, il s'agit surtout d'un courant intellectuel et social, pas d'une politique officielle.Très vite, les autorités comprennent que cette effervescence a un coût. La multiplication des divorces et des séparations entraîne une hausse dramatique du nombre d'enfants abandonnés. Les familles deviennent instables, la société désorientée. Dès le milieu des années 1920, le pouvoir cherche à rétablir l'ordre. Puis, dans les années 1930, avec Staline, le virage est brutal : la famille traditionnelle est réhabilitée, le mariage glorifié, la fidélité encouragée. L'État a désormais besoin de stabilité sociale et de natalité forte.En résumé, dans les premières années après 1917, le polyamour a bien été discuté, théorisé et parfois pratiqué, surtout sous l'influence de Kollontaï. Mais il n'a jamais été officiellement promu par l'URSS. La révolution sexuelle des débuts s'est rapidement heurtée au retour du conservatisme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lorsque l'on pense à la Révolution d'Octobre 1917, on imagine d'abord la prise du pouvoir par les bolcheviks, la chute du tsar et les bouleversements politiques. Mais un autre champ de bataille a émergé à cette époque : celui de la vie intime. Et certains en sont venus à se demander si, dans cette Russie révolutionnaire, le polyamour avait été encouragé.Au lendemain de la révolution, les bolcheviks veulent détruire la vieille société « bourgeoise », et avec elle ses institutions jugées oppressives. La famille traditionnelle, fondée sur le mariage religieux et la fidélité, est perçue comme un outil de domination. En 1918, un nouveau code du mariage est adopté : divorce facilité, unions civiles reconnues, égalité accrue entre hommes et femmes. C'est une véritable révolution des mœurs.Dans ce contexte, des figures comme Alexandra Kollontaï, commissaire du peuple à l'Assistance publique et ardente féministe, défendent l'idée d'un amour libéré. Selon elle, les relations amoureuses et sexuelles ne devraient pas être enfermées dans les contraintes du mariage, mais vécues librement, « comme on boit un verre d'eau » disait-elle. Son discours, très radical pour l'époque, valorise des unions multiples, successives, choisies selon le désir, ce qui ressemble fortement à une forme de polyamour.Pendant quelques années, cette libéralisation suscite un climat d'expérimentation. Les jeunes urbains s'essayent à l'« amour libre », les divorces explosent, les couples se forment et se défont rapidement. Dans la presse et les cercles militants, on débat de la fin de la monogamie. On pourrait croire que l'État soviétique encourage ce mouvement. Mais en réalité, il s'agit surtout d'un courant intellectuel et social, pas d'une politique officielle.Très vite, les autorités comprennent que cette effervescence a un coût. La multiplication des divorces et des séparations entraîne une hausse dramatique du nombre d'enfants abandonnés. Les familles deviennent instables, la société désorientée. Dès le milieu des années 1920, le pouvoir cherche à rétablir l'ordre. Puis, dans les années 1930, avec Staline, le virage est brutal : la famille traditionnelle est réhabilitée, le mariage glorifié, la fidélité encouragée. L'État a désormais besoin de stabilité sociale et de natalité forte.En résumé, dans les premières années après 1917, le polyamour a bien été discuté, théorisé et parfois pratiqué, surtout sous l'influence de Kollontaï. Mais il n'a jamais été officiellement promu par l'URSS. La révolution sexuelle des débuts s'est rapidement heurtée au retour du conservatisme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Saviez-vous que l'on ment au moins une fois par jour ? C'est la conclusion d'une étude américaine de 1996. Pourtant, mentir est une chose plus complexe qu'on ne l'imagine. Lorsque l'on ment, on sollicite plusieurs parties de notre cerveau liées au langage, à la créativité, à la mémoire et au contrôle de soi. La chercheuse en neuropsychologie Sylvie Chokron explique que "tous les processus cognitifs du mensonge impliquent forcément un grand nombre de régions dans notre cerveau". C'est pour ça qu'en moyenne, un menteur pathologique a 20% de connexions neuronales en plus. Mais alors, pourquoi ment-on ? Quelles sont les parties du cerveau qui s'activent lorsqu'on ment ? Les menteurs sont-ils plus intelligents ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Samuel Lumbroso. Date de la première diffusion : 10/09/2024 À écouter aussi : Le sucre des fruits est-il vraiment meilleur pour la santé ? Qu'est-ce que Tanaland, ce pays imaginaire qui se bat contre la misogynie ? Pourquoi conduit-on à droite ou à gauche selon les pays ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Dans cet épisode, je déconstruis une des plus grandes illusions collectives : croire que l'argent est responsable des conflits, des blessures et des dérives humaines. L'argent est neutre. Ce ne sont pas les billets, mais les comportements, les croyances et les blessures non guéries qui créent les problèmes. Lorsque tu libères l'argent de ce fardeau, tu reconnectes à ta véritable nature : l'abondance.Pour aller plus loin avec moi : ✨ Rejoins le Cercle Privé : des audios puissants et spontanés pour transformer ta fréquence et ta réalité. ✨ Fais le quizz offert "quel type de manifesteur es tu ?" pour découvrir ta façon unique de manifester (et pourquoi ça change tout). ✨ Suis-moi sur Instagram pour recevoir chaque jour des activations, des vérités, et des rappels vibratoires.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
REDIFF - Julien décide de faire confiance à un algorithme informatique pour trouver l'amour. Lorsque le moment du premier rendez-vous arrive, il fait une découverte des plus surprenantes : la femme parfaite pour lui n'est autre que son ex-femme, Béatrice. Comment est-ce possible ? Cette rencontre inattendue cache-t-elle des secrets plus profonds ? Des meurtres qui défient la raison, des enquêtes impossibles, ou encore des assassins imprenables : abonnez-vous pour ne rater aucun nouveau récit passionnant de Pierre Bellemare, pour qui l'art de conter n'avait aucun secret.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les invocations lorsque le vent souffle-...-En voyant la nouvelle lune by XamSaDine
Qu'est-ce qu'un secret de famille ? Au bout de combien de générations devient-il irrespirable ? Que peut finalement apporter une enquête familiale et que faire de la honte généalogique lorsqu'on est descendant de bourreau ? Toutes ces questions, on se les pose en lisant la passionnante Enquête familiale à la lisière du Troisième Reich, Les zones grises, d'Alexandra Saemmer qui paraît chez Bayard. Cette chercheuse en Sciences sociales, descendante de Sudètes (ce peuple expulsé de la Tchécoslovaquie à la fin de la Seconde Guerre mondiale) soulève plusieurs voiles pour confondre le gris de son histoire, autour des origines floues de sa mère, d'un oncle mystérieusement disparu et d'un grand-père peut-être adhérent au national-socialisme. Lorsque les fantômes d'une Europe en guerre toquent à la porte de la mémoire, peut-être que les vivants reprennent leur respiration. Programmation de l'invitée : • Rammstein, Donaukinder • Kate Bush, Weithering Heights.
Tu as l'impression que les crises sont devenues une habitude, comme si elles faisaient partie de ta vie au quotidien?Dans cet épisode, je t'explique pourquoi elles s'installent, quels sont les mécanismes qui les entretiennent, et surtout comment commencer à les désamorcer pas à pas.Un message important à retenir : les crises ne sont pas une question de volonté, ni une fatalité. Ton cerveau peut apprendre d'autres chemins.____Pour me soutenir et si vous avez apprécié l'épisode, n'hésitez pas à noter le podcast et même le partager autour de vous
Qu'est-ce qu'un secret de famille ? Au bout de combien de générations devient-il irrespirable ? Que peut finalement apporter une enquête familiale et que faire de la honte généalogique lorsqu'on est descendant de bourreau ? Toutes ces questions, on se les pose en lisant la passionnante Enquête familiale à la lisière du Troisième Reich, Les zones grises, d'Alexandra Saemmer qui paraît chez Bayard. Cette chercheuse en Sciences sociales, descendante de Sudètes (ce peuple expulsé de la Tchécoslovaquie à la fin de la Seconde Guerre mondiale) soulève plusieurs voiles pour confondre le gris de son histoire, autour des origines floues de sa mère, d'un oncle mystérieusement disparu et d'un grand-père peut-être adhérent au national-socialisme. Lorsque les fantômes d'une Europe en guerre toquent à la porte de la mémoire, peut-être que les vivants reprennent leur respiration. Programmation de l'invitée : • Rammstein, Donaukinder • Kate Bush, Weithering Heights.
Lorsque l'Unesco à lancé la notion de Patrimoine mondial de l'humanité durant les années 1950, l'institution avait défini trois patrimoines principaux : le patrimoine culturel (comme les fortifications de Vauban), le patrimoine naturel (les Galapagos) et un patrimoine "tuilé" (nature et culture) comme la Loire et ses châteaux. Allain Bougrain-Dubourg appelle a y intégrer aussi la nature aux Journées européennes du patrimoine. Il en parle avec Marc André Sélosse, professeur au Muséum national d'Histoire naturelle. Ecoutez On refait la planète avec Allain Bougrain-Dubourg du 14 septembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
À Jérusalem, une mélodie médiévale a été jouée pour la première fois sur l'orgue de Bethléem, un orgue vieux de 1000 ans considéré comme le plus ancien de la chrétienté, le 9 septembre dernier. L'histoire raconte qu'après avoir été probablement apporté en Terre Sainte par les croisés français, il a été utilisé pendant près d'un siècle dans l'église de la Nativité, jusqu'à l'une des invasions musulmanes de la fin du XIIe siècle. L'instrument avait alors été retiré afin d'être protégé de la dévastation... et peut-être aussi avec l'espoir qu'on puisse un jour le réutiliser. Avec ses tuyaux bruns, verts et rougeâtres qui se dressent majestueusement dans le monastère de Saint-Sauveur, l'orgue de Bethléem, muet depuis 800 ans, a de nouveau résonner le 9 septembre dernier au cœur de la vieille ville de Jérusalem en jouant un Bénédicamus Domino. « Il s'agit du plus vieil instrument de musique à émettre encore un son, car il n'existe pas de guitare, il n'existe pas de flûte qui soit plus ancienne que cet orgue-là », raconte ainsi le frère Stéphane, le supérieur de la basilique du Saint-Sépulcre, par ailleurs responsable du projet dans lequel l'orgue sera intégré. Découvert au début du XXe siècle lors de fouilles archéologiques à Bethléem, l'instrument date de l'époque médiévale. David Catalunya, spécialiste en musicologie, a mené le projet qui a conduit à sa réhabilitation. « C'est très difficile de trouver les mots pour décrire l'émotion que j'ai ressentie. Lorsque le son s'est révélé après 800 années de silence, c'était… je ne sais pas : comme découvrir une tombe de pharaon ! », raconte-t-il. À lire aussiUne histoire des rythmes de l'époque médiévale à aujourd'hui Les tuyaux de cuivre ont été particulièrement bien préservés, poursuit celui-ci : « Merci à ceux qui ont pris soin de cet instrument depuis sa découverte. L'autre facteur, c'est le climat. Il est très sec ici, et cela a grandement contribué à la très bonne conservation de ses éléments, cela a évité la corrosion. Les tuyaux ont 1 000 ans et ils ont un son très authentique. La sonorité originale a été pleinement préservée ». « Il y a à peu près 200 tuyaux d'orgues qui sont arrivés jusqu'à nous, dont à peu près huit qui émettent encore un son juste [...] », acquiesce le frère Stéphane. L'orgue sera désormais conservé au musée... un petit miracle. À lire aussiLe chant grégorien : une histoire de chœurs, ouverts sur le monde
Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue, docteur de l'EHESS (École des hautes études en sciences sociales), est écrivain et cofondateur de la Fondation et association SEVE « Savoir Être et Vivre Ensemble » et fondateur de la « Maison des Sagesses ».Auteur d'une cinquantaine d'ouvrages (essais, romans, contes, encyclopédies), traduits dans une vingtaine de langues et vendus à dix millions d'exemplaires dans le monde, il écrit aussi pour le théâtre, la télévision (documentaires) et la bande dessinée. « Lorsque j'ai publié Le miracle Spinoza (2017), je savais déjà que ma prochaine biographie intellectuelle serait consacrée à Carl-Gustav Jung. Ce sont en effet les deux penseurs modernes qui m'ont le plus marqué et qui me semblent avoir été le plus loin dans la compréhension de l'être humain et du sens de son existence. » Frédéric Lenoir, premières lignes de Jung, Un voyage vers soi. L'interview est l'occasion de visiter quelques-unes de nos ombres et lumières et d'entendre comment Jung peut nous aider à « ne jamais marcher seul ».Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
À Jérusalem, une mélodie médiévale a été jouée pour la première fois sur l'orgue de Bethléem, un orgue vieux de 1000 ans considéré comme le plus ancien de la chrétienté, le 9 septembre dernier. L'histoire raconte qu'après avoir été probablement apporté en Terre Sainte par les croisés français, il a été utilisé pendant près d'un siècle dans l'église de la Nativité, jusqu'à l'une des invasions musulmanes de la fin du XIIe siècle. L'instrument avait alors été retiré afin d'être protégé de la dévastation... et peut-être aussi avec l'espoir qu'on puisse un jour le réutiliser. Avec ses tuyaux bruns, verts et rougeâtres qui se dressent majestueusement dans le monastère de Saint-Sauveur, l'orgue de Bethléem, muet depuis 800 ans, a de nouveau résonner le 9 septembre dernier au cœur de la vieille ville de Jérusalem en jouant un Bénédicamus Domino. « Il s'agit du plus vieil instrument de musique à émettre encore un son, car il n'existe pas de guitare, il n'existe pas de flûte qui soit plus ancienne que cet orgue-là », raconte ainsi le frère Stéphane, le supérieur de la basilique du Saint-Sépulcre, par ailleurs responsable du projet dans lequel l'orgue sera intégré. Découvert au début du XXe siècle lors de fouilles archéologiques à Bethléem, l'instrument date de l'époque médiévale. David Catalunya, spécialiste en musicologie, a mené le projet qui a conduit à sa réhabilitation. « C'est très difficile de trouver les mots pour décrire l'émotion que j'ai ressentie. Lorsque le son s'est révélé après 800 années de silence, c'était… je ne sais pas : comme découvrir une tombe de pharaon ! », raconte-t-il. À lire aussiUne histoire des rythmes de l'époque médiévale à aujourd'hui Les tuyaux de cuivre ont été particulièrement bien préservés, poursuit celui-ci : « Merci à ceux qui ont pris soin de cet instrument depuis sa découverte. L'autre facteur, c'est le climat. Il est très sec ici, et cela a grandement contribué à la très bonne conservation de ses éléments, cela a évité la corrosion. Les tuyaux ont 1 000 ans et ils ont un son très authentique. La sonorité originale a été pleinement préservée ». « Il y a à peu près 200 tuyaux d'orgues qui sont arrivés jusqu'à nous, dont à peu près huit qui émettent encore un son juste [...] », acquiesce le frère Stéphane. L'orgue sera désormais conservé au musée... un petit miracle. À lire aussiLe chant grégorien : une histoire de chœurs, ouverts sur le monde
Bernard Rimland, directeur de l'Institut de recherche sur le comportement des enfants, a mené une étude sur le principe de la Règle d'or. Il a demandé à chaque participant de dresser la liste des dix personnes qu'il connaissait le mieux et de les étiqueter comme heureuses ou pas heureuses. Ensuite ils devaient reprendre cette liste et étiqueter chacune de ces personnes comme égoïste ou altruiste. En analysant les résultats, Rimland a constaté que les personnes marquées « heureuses » étaient également marquées « altruistes ». Il en a conclu que « les gens les plus heureux sont ceux qui aident les autres ». Dieu nous donne la capacité et des occasions d'aider les autres tout au long de la journée. Lorsque nous prenons le temps d'être en bénédiction à autrui, nous pensons moins à ce que nous n'avons pas, nous sommes reconnaissants pour ce que nous avons et découvrons une joie plus profonde. Ne laissez pas passer une seule journée sans aider quelqu'un. Merci, Père, parce que chaque jour tu me donnes des occasions d'être en bénédiction à autrui. Tu m'as comblé de tant de bienfaits ! Je veux mettre à profit ce que tu m'as donné pour bénir quelqu'un d'autre aujourd'hui. — Êtes-vous prêt à aller plus loin ?
C'est une question que beaucoup se posent : quand une pile “s'use”, devient-elle plus légère ? Intuitivement, on pourrait croire que oui, puisque l'énergie qu'elle contenait a été “consommée”. Mais la réponse est surprenante : non, une pile vide ne pèse pas moins lourd qu'une pile neuve.Pour comprendre pourquoi, il faut rappeler comment fonctionne une pile. Une pile n'est pas un petit réservoir d'énergie comme une gourde qu'on vide. C'est en réalité un système chimique. À l'intérieur, deux électrodes — une anode et une cathode — baignent dans un électrolyte. Lorsque vous branchez la pile à un circuit, des réactions chimiques se produisent : des électrons circulent de l'anode vers la cathode à travers le circuit, et c'est ce flux qui alimente vos appareils.Ces réactions ne font pas “disparaître” de la matière. Elles transforment simplement certains composés chimiques en d'autres. Par exemple, dans une pile alcaline classique, le zinc de l'anode se transforme progressivement en oxyde de zinc, tandis que le dioxyde de manganèse de la cathode se réduit. Résultat : la pile perd sa capacité à fournir du courant, mais la masse totale des substances reste la même. Rien ne s'évapore, rien ne s'échappe.Et l'énergie consommée ? Là encore, elle ne “pèse” pas. L'énergie qui alimente votre télécommande ou votre lampe de poche correspond au mouvement d'électrons, à des transformations chimiques, mais pas à une perte de masse mesurable.En théorie, la fameuse équation d'Einstein, E = mc², nous dit que l'énergie et la masse sont équivalentes. Donc, si une pile délivre de l'énergie, elle perd effectivement une infime fraction de sa masse. Mais cette perte est tellement minuscule qu'elle est impossible à mesurer avec une balance. Pour vous donner un ordre d'idée : vider complètement une pile AA libère environ 10 000 joules d'énergie. Selon E = mc², cela correspond à une perte de masse de l'ordre de 10⁻¹³ kilogramme, soit un milliardième de milliardième de gramme. Autrement dit : rien du tout à notre échelle.En résumé : une pile “vide” ne pèse pas moins lourd qu'une pile neuve. Elle a simplement changé sa chimie interne, rendant la réaction électrique impossible. Sa masse reste la même, sauf pour une perte infinitésimale, théorique, liée à l'équivalence masse-énergie, mais qui n'a aucune importance pratique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si tu cessais de saupoudrer un peu d'énergie sur ta stratégie… pour entrer pleinement dans la maîtrise énergétique de ta vie ?Dans cet épisode, je t'explique la différence entre vivre depuis l'énergie ou simplement l'utiliser comme un outil.Je te montre pourquoi l'illimité ne se manifeste que lorsque tu lâches le contrôle et que tu prends 100% de responsabilité vibratoire.Un épisode pour celles et ceux qui veulent passer du “raisonnable” au “magique”.Pour aller plus loin avec moi : ✨ Rejoins le Cercle Privé : des audios puissants et spontanés pour transformer ta fréquence et ta réalité. ✨ Fais le quizz offert "quel type de manifesteur es tu ?" pour découvrir ta façon unique de manifester (et pourquoi ça change tout). ✨ Suis-moi sur Instagram pour recevoir chaque jour des activations, des vérités, et des rappels vibratoires.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Régente, Irène gouverne l'empire de Byzance pour le compte de son fils Constantin VI. Lorsque celui-ci atteint la majorité, elle affiche son intention de se maintenir au pouvoir et de régner sans partage, ce qui provoquera la rébellion d'une partie de l'armée. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
"Comme chaque été, l'équipe du Coin du Crime prend un petit mois de pause pour recharger les batteries et vous préparer une rentrée encore plus riche en histoires captivantes.On part en vacances juste après l'épisode de ce dimanche, et on se retrouve le 15 septembre.Mais… pas de panique ! Pendant ce mois d'août, vous pourrez découvrir nos épisodes les plus marquants, les plus écoutés, les plus aimés… Bref, de quoi patienter sans trop sentir le temps passer."Vilnius, été 2003. Dans une chambre d'hôtel lituanienne, une actrice française adorée du public s'effondre, inconsciente. Quelques heures plus tôt, elle échangeait encore des mots passionnés et tendus avec son compagnon, une figure sulfureuse du rock français. Lorsque les secours arrivent, il est trop tard : Marie Trintignant ne se réveillera jamais. Le scandale éclate : derrière les projecteurs, se cache un drame intime, brutal… et irrémédiable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Un goût du thé amer », le second roman de l'écrivain Mohammed Alnaas, récemment traduit en français et édité chez « Le bruit du monde », revient à l'époque du slogan : « le pouvoir aux mains du peuple » et décrit une situation ubuesque et des querelles permanentes entre les habitants d'un village, Géhenne, dans la Libye des années 1990, du temps de la Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste de Mouammar Kadhafi. Quant au narrateur, dans cette fable moderne et audacieuse, il s'adresse à son lecteur tout en prenant un plaisir à se jouer de lui. Mohammed Alnaas joint par Houda Ibrahim. Vos romans s'attaquent à des sujets qui décrivent les spécificités de la société libyenne, une société restée longtemps fermée aux autres. L'écriture est-elle pour vous est un acte d'auscultation de cette société afin de la raconter, de l'exposer ? La société libyenne est restée méconnue des étrangers pendant un certain temps, et peut-être même est-elle restée méconnue d'elle-même. En dehors du sujet politique, il existe un manque de connaissances sur la Libye et le peuple libyen lui-même, que ce soit sous le régime de Mouammar Kadhafi ou même pendant la guerre civile qui a suivi la révolution de février 2011. L'enjeu ici, est que moi, en tant qu'individu, je me comprends mieux que je ne comprends la société libyenne, mais mon histoire personnelle est aussi l'histoire de la société, et en comprenant la société, je me comprends moi-même. Il est vrai que la société libyenne a ses spécificités, comme toutes les sociétés, mais l'idée est de toujours chercher, ce que cette spécificité a de commun avec les sociétés arabes, voire des sociétés de plus grande ampleur. Afin d'écrire sur l'être humain et son histoire, tout en écrivant sur le Libyen et en essayant de le comprendre. Dans votre second roman, Un goût de thé amer, à travers l'histoire d'un village, Géhenne, symbolisez-vous la guerre sans fin qui se déroule en Libye ainsi que le déchirement social ? Personnellement, je n'aime pas que le texte lui-même soit le reflet de la réalité. Le lecteur a certes le droit de percevoir ces intersections entre la réalité et le roman. Or, elles sont nombreuses. L'auteur pose les règles du jeu dès le début, indiquant que l'histoire n'est pas symbolique, mais vraie. Ce qui incite le lecteur à y croire. Il existe bel et bien des intersections entre les combats qui se déroulent dans le village de Géhenne et la guerre civile libyenne. Il semble que le point commun entre l'imaginaire et le réel réside dans une certaine absurdité de la scène elle-même. À lire aussiLa Libye lance le premier appel d'offres pétrolier depuis 17 ans La satire est-elle pour vous le meilleur moyen de raconter cette société ? J'ai débuté dans l'écriture par la satire. Il y a toujours une touche d'humour noir dans mes écrits, que ce soit dans mon précédant roman « Du pain sur la table de l'oncle Milad », ou dans ce roman même. Et auparavant aussi dans le recueil de nouvelles que j'avais écrit sur la guerre civile, la plupart de ces nouvelles avaient un ton dramatique ou sombre. Concernant ce projet, parfois, il n'y a pas de meilleure façon de décrire ce qui se passe, que la satire. Vous dédiez votre roman au fameux écrivain et penseur libyen Sadek alyhoum, quelle valeur représente-t-il pour vous ? Le roman est bien sûr dédié à El-Sadek, je le dédie également à d'autres auteurs et artistes satiriques qui m'ont personnellement influencé, comme Mohammed Al-Zawawi, le plus grand illustrateur de caricature libyen. Le roman lui-même a été initialement écrit dans le style de Mohammed Al-Zawawi, ainsi que celui de Mohammed Tamliya, l'écrivain satirique jordanien, et d'Ibrahim Hmaydan, l'écrivain satirique libyen. Tous ont influencé ma compréhension du rôle de la satire, de la comédie. Contrairement à beaucoup de Libyens qui admiraient les idées et les écrits critiques d'El-Sadek Al-Nayhoum, j'admirais moi sa satire, en particulier son recueil Histoires pour enfants. Il m'a profondément influencé par son style satirique et par sa façon de dessiner certains personnages libyens considérés comme stéréotypés. Ce stéréotype est déjà présent dans les dessins de Mohammed Al-Zawawi. Dans mon roman, un personnage comme Hajja Mabrouka, ressemble à ceux de Mohammed Al-Zawawi, d'El-Sadek Al-Nayhoum et même d'Ibrahim Hmaydan. Ces personnages ne sont pas nés de nulle part ; ils sont une sorte d'accumulation résultant de mes lectures et de mes observations sur la manière dont les Libyens qui m'ont précédé ont abordé la comédie. À lire aussiAu pays des hommes, un chef-d'œuvre de la littérature contemporaine Dans Un goût de thé amer, vous dénoncez également, un système économique installé par le régime Kadhafi et qui réduit en quelque sorte l'être humain à un être dépendant, sans aucune initiative, vous dénoncez cette volonté du pouvoir d'écraser l'être libyen ? Les politiques du régime Kadhafi ont transformé la Libye depuis la proclamation de l'Autorité populaire. Car le colonel souhaitait créer une nouvelle société. L'ironie est que l'objectif de cette nouvelle société était de susciter un esprit d'initiative en toutes choses. Dans toutes ses idées, par exemple, il affirme dans le Livre vert : « L'école est servie par ses élèves », ce qui signifie que l'école n'a pas besoin de personnel d'entretien ni d'employés, mais que ce sont les élèves qui s'en chargent… D'où le concept « des partenaires, et non pas d'employés ». Le régime repose fondamentalement sur l'initiative populaire pour prendre le pouvoir. Soit le peuple ne voulait pas prendre le pouvoir, soit Kadhafi n'a utilisé ces idées que pour accroître son emprise sur le peuple. L'ironie est que le peuple libyen a refusé de prendre l'initiative ou n'a pas trouvé le moyen de le faire. Le régime a véritablement influencé la formation de l'homme libyen. Toutes les politiques adoptées par le colonel Kadhafi et les fonctionnaires travaillant sous ses ordres ont conduit à la création d'une société déformée qui ne se connaît pas elle-même et qui est incapable de trouver des solutions aux problèmes auxquels elle est confrontée. La liberté d'expression en Libye est toujours entravée, même au niveau de la littérature, comment relevez-vous ce défi ? Aujourd'hui, les restrictions imposées aux écrivains libyens se multiplient. Elles sont sociales, religieuses, politiques et sécuritaires. Les restrictions se multiplient et sont pour la plupart inconnues. L'écrivain se retrouve à nager dans un puits dont il ignore le fond. Ceux qui aiment nager explorent eux-mêmes à ce moment-là les dangers, et je suis de ceux qui aiment nager. Nous explorons des idées en cours de route et je relis toujours la scène, mais c'est surtout pour des raisons de sécurité personnelle. Lorsque j'écris, je ne reconnais pas ces restrictions et je les ignore également lorsque je publie. Je ne les regarde pas.
Le 4 septembre 2015, dans un discours devenu historique, la chancelière Angela Merkel décidait de ne pas fermer la frontière entre l'Autriche et l'Allemagne. Près d'un million de migrants arriveront cette année-là. Dix ans plus tard, quel bilan tirer de cette vague migratoire sans précédent ? De notre correspondant à Berlin, « Lorsque je me réveillais, ce matin-là, je ne me doutais pas encore que ce vendredi 4 septembre 2015 allait entrer dans l'histoire européenne », écrit Angela Merkel dans ses mémoires. Dix ans après, l'ex-chancelière défend sa décision humanitaire, mais ni en Allemagne, ni en Europe, on n'a fêté ce que d'aucuns ont appelé « the summer of migration ». En Allemagne, dans de nombreux pays voisins et au niveau européen, une politique plus dure est à l'ordre du jour. L'extrême droite hostile aux migrants remporte un peu partout des succès. Pour ces forces, la politique menée par Angela Merkel constitue un chiffon rouge. En Allemagne, l'ex-chancelière a focalisé l'hostilité, voire la haine de l'AfD, le parti d'extrême-droite qui séduit aujourd'hui un quart des électeurs dans les sondages. Les deux tiers des Allemands considèrent aujourd'hui qu'Angela Merkel est responsable par sa politique migratoire de cette montée en puissance de l'extrême droite. À lire aussiL'Allemagne met fin à son soutien financier au sauvetage civil en mer Pourtant, rapidement après 2015, Berlin a « corrigé le tir » pour éviter d'avoir à affronter une vague migratoire qui a suscité des problèmes logistiques, financiers et d'intégration énormes. Le gouvernement Merkel a pris jusqu'au départ du pouvoir de la chancelière diverses mesures pour réduire les flux migratoires. Une politique poursuivie par le gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz après 2021. Mais un vent mauvais souffle sur l'Allemagne et l'AfD impose son verbatim. Les autres partis réagissent, à commencer par les chrétiens-démocrates, qui, comme d'autres forces conservatrices en Europe, ont durci leurs positions, pensant par là affaiblir leur concurrence xénophobe sur leur aile droite. Friedrich Merz, l'adversaire de toujours d'Angela Merkel, a concentré l'hiver dernier la dernière ligne droite de sa campagne électorale sur la migration, notamment après des attaques meurtrières dues à des réfugiés arrivés durant la dernière décennie. Depuis le mois de mai et son arrivée au pouvoir, le nouveau chancelier, allié aux sociaux-démocrates, promeut une politique migratoire plus dure. Même si diverses mesures restent symboliques, il s'agit également de détricoter l'héritage de son ex-rivale Angela Merkel. À lire aussiAllemagne : le gouvernement du chancelier Friedrich Merz resserre la vis sur l'immigration « Wir schaffen das ! » « Wir schaffen das ! », (« Nous y arriverons ! ») Sept Allemands sur dix critiquent cette fameuse déclaration de l'ex-chancelière sur l'accueil des réfugiés il y a dix ans et seulement un quart d'entre eux l'approuve toujours. Si l'intéressée, ces dernières semaines, a défendu sa décision et estimé que beaucoup avait été fait depuis, son successeur est clairement sur une autre ligne. « Nous avons, depuis quelques mois, trouvé en partie des solutions aux problèmes que nous traînons depuis dix ans. Il y a beaucoup de choses qui n'ont pas marché. Nous intégrons ceux qui y sont prêts, mais d'autres ne le sont pas et nous devons nous attaquer à ce problème », estimait récemment Friedrich Merz. Le chancelier fait notamment référence à la criminalité et aux attaques commises par des migrants qui ont secoué le pays. Leur exploitation à des fins politiques par l'extrême droite est d'une efficacité redoutable, comme le montrent le succès de l'AfD sur les réseaux sociaux, ou encore les déclarations de responsables du mouvement à la tribune du Bundestag. Un discours de 2018 de la co-présidente de l'AfD, Alice Weidel, est resté dans les mémoires : « Des burkas, des filles qui portent le voile islamique, des hommes armés de couteaux que nous finançons et d'autres bons à rien ne sauverons pas notre croissance et notre système social. » Fin 2015, quelques mois après l'arrivée de milliers de migrants, des agressions sexuelles contre plusieurs femmes lors de la Saint-Sylvestre à Cologne étaient venues ébranler l'image « peace and love » du « summer of migration », même si les auteurs de ces violences n'étaient pas, en majorité, des étrangers fraîchement arrivés en Allemagne. À lire aussiLe nouveau gouvernement en Allemagne ordonne de refouler les demandeurs d'asile à la frontière Certes, le nombre des délits rapportés à la population recule depuis les années 1990, mais les personnes étrangères ou d'origine étrangère sont sur-représentées dans les statistiques. Les experts expliquent que les migrants, souvent des hommes jeunes et citadins, sont issus des groupes où la criminalité en général est la plus forte. Il n'empêche que ces attaques meurtrières marquent l'opinion publique. Le sentiment d'insécurité des Allemands, comme on peut le voir dans les résultats des sondages réguliers, augmente. L'extrême-droite dénonce également régulièrement le pourcentage élevé de migrants percevant l'aide sociale et qui n'ont parfois jamais travaillé. Cependant, l'intégration des arrivants de 2015 sur le marché du travail fonctionne mieux que lors de précédentes vagues migratoires et mieux que dans d'autres pays européens. Leur taux d'activité est similaire à celui de la population globale. Fin 2024, les deux tiers des personnes arrivées en 2015 disposaient d'un emploi, contre une moyenne de 70% en Allemagne. Des différences sensibles subsistent notamment entre le taux d'activité des hommes et des femmes (respectivement de 86% et 33%). Pour ces dernières, ce faible taux s'explique par des raisons culturelles, mais aussi par les difficultés pour la prise en charge des enfants en bas âge en Allemagne. Un problème qui concerne aussi la vague migratoire massive venue d'Ukraine en 2022, au sein de laquelle on trouve majoritairement des femmes avec des enfants. À lire aussiLes projets anti-migrants de la droite allemande « Avec la montée de l'extrême droite, je suis inquiet pour l'avenir » Certains migrants arrivés en 2015 disposent d'emplois qualifiés, on estime ainsi à 5 000 le nombre de médecins syriens en Allemagne. Mais beaucoup occupent des emplois peu qualifiés dans la logistique, les transports, le nettoyage, le bâtiment ou la gastronomie. « Quand on regarde quels métiers ces exilés exercent, il ne s'agit pas de ceux dont on rêve, et souvent, ils ne correspondent pas à leurs qualifications. Ces emplois sont généralement mal payés », analyse le sociologue Jonas Wiedner. Anas Modamani est un exemple d'intégration réussie. Pour le jeune Syrien de 28 ans, qui a obtenu la nationalité allemande et travaille comme vidéaste, Angela Merkel reste une idole. Le jeune homme ne savait pourtant pas qui était cette dame quand elle a débarqué il y a dix ans dans son foyer de réfugiés. Le selfie iconique qu'il fait alors avec la chancelière est entré dans l'histoire. Dans ses mémoires, Angela Merkel écrit sur ce cliché qui a suscité des commentaires haineux sur internet, y compris contre Anas Modamani : « Je n'arrive toujours pas à comprendre qu'on ait pu supposer qu'un visage aimable sur une photo suffirait à inciter des légions entières à fuir leur patrie ». Ce printemps, Anas Modamani a rencontré à nouveau Angela Merkel. Il reste reconnaissant, mais avec des bémols : « L'Allemagne m'a soutenu. J'aime ce pays où je suis chez moi aujourd'hui. Ici, j'ai eu toutes les options possibles pour mon développement personnel. Mais, avec la montée de l'extrême droite, je suis inquiet pour l'avenir. » L'AfD, l'augmentation des actes xénophobes, l'absence de famille, la bureaucratie allemande, une langue difficile ou encore un sentiment d'exclusion suscitent aussi des déceptions et des désillusions. Si quatre réfugiés sur cinq s'estimaient bien accueillis en Allemagne en 2016, les deux tiers seulement tiraient le même bilan il y a deux ans. Après la chute du régime de Bachar el-Assad, le nombre de Syriens prêts à rentrer dans leur pays reste limité. Anas Modamani s'y est rendu et a rencontré ses parents, il veut à l'avenir faire des allers et retours réguliers. Mais Berlin est sa nouvelle « Heimat » : « La majeure partie des Syriens que je connais ici ont un job, un appartement, gagnent en moyenne 2 000 euros par mois. S'ils retournent en Syrie, ils n'auront pas de toit sur la tête, ils auront peur en permanence et gagneront 200 euros par mois, sans électricité ni internet. En comparaison, la vie en Allemagne reste un paradis ». Malgré le recul sensible de la culture de bienvenue, la célèbre « Willkommenskultur », un récent sondage montrait que 98% des réfugiés arrivés entre 2013 et 2019 veulent obtenir la nationalité allemande. ► À lire aussi : Allemagne : à Berlin, les agressions contre les migrants ont doublé en un an
La notion de faits divers renvoie à des évènements du quotidien, sans portée générale, à la dimension souvent tragique, des incidents du quotidien. C'est aussi et surtout le nom d'une rubrique bien connue des journaux de la presse écrite ou des chaînes d'information. Lorsque l'on vous demande de citer un fait divers, lequel citez-vous ? Instinctivement, les gens d'une cinquantaine d'années pensent à l'affaire du petit Grégory, plus récemment on se remémore aussi à l'affaire d'Outreau ou la disparition d'Estelle Mouzin. Pour ceux qui nous écoutent et qui sont plus jeunes, ils penseront plus naturellement à l'affaire Delphine Jubillar qui connaît d'importants rebondissements à l'heure où nous enregistrons ce podcast. La réponse semble donc dépendre de notre âge, de notre génération. Mais il existe aussi des exceptions, des affaires que nous connaissons tous, et c'est l'une d'elles que nous allons envisager ensemble, L'affaire Dupont de Ligonnès, particulière s'il en est, a captivé une grande partie de l'opinion, et continue à susciter beaucoup de réactions, d'interrogations et de théories plus ou moins sérieuses, plus ou moins fantasmées. Une question de société, une affaire judiciaire et même à certains égards politique. Pourquoi tant d'intérêt pour ce qui n'est en réalité qu'une simple affaire de tuerie familiale ? Cette question nous allons la poser à Julie Haberman, directrice de la Prépa ISP.
Avoir de la fièvre peut transformer une simple nuit de sommeil en un véritable voyage angoissant. Beaucoup de personnes rapportent faire des cauchemars particulièrement vifs, étranges ou effrayants lorsqu'elles ont de la fièvre. Ce phénomène, bien réel, s'explique par un ensemble de réactions physiologiques et neurologiques complexes liées à la température corporelle, au sommeil et à l'activité cérébrale.La fièvre perturbe les cycles du sommeilLe sommeil humain est constitué de plusieurs cycles, alternant sommeil lent (léger et profond) et sommeil paradoxal, qui est la phase où nous rêvons le plus. Lorsque l'on a de la fièvre — c'est-à-dire une température corporelle supérieure à 38 °C — ces cycles sont souvent désorganisés. Le corps lutte contre l'infection, ce qui provoque des micro-éveils, des sueurs nocturnes, et un sommeil globalement plus fragmenté et moins réparateur.Or, le sommeil paradoxal, déjà écourté ou perturbé par la fièvre, devient instable. Cette instabilité augmente la probabilité d'expériences oniriques anormales, plus chargées émotionnellement et plus confuses. Cela peut se traduire par des cauchemars, voire des épisodes proches du délire onirique.Une hyperactivation du cerveau émotionnelLa fièvre est le symptôme d'une réponse immunitaire. Mais cette réponse s'accompagne aussi d'une libération de cytokines, des molécules pro-inflammatoires qui circulent dans le sang et atteignent parfois le cerveau. Certaines cytokines, comme l'interleukine-1 ou le TNF-alpha, peuvent modifier le fonctionnement de certaines zones cérébrales, notamment l'hippocampe et surtout l'amygdale, impliquée dans la gestion des émotions négatives et de la peur.Résultat : ces régions peuvent être suralimentées, rendant les rêves plus intenses, anxiogènes et désorganisés. Le cerveau, dans son effort pour « digérer » des informations sous stress, fabrique des récits oniriques qui tournent au cauchemar.Une altération de la régulation thermique du cerveauLe cerveau est très sensible à la température. Une élévation même modérée peut modifier la connectivité entre certaines régions cérébrales. Il devient plus difficile pour le cortex préfrontal — la zone qui régule les pensées rationnelles — de « garder le contrôle » pendant les rêves. Cela peut laisser libre cours à des images mentales désordonnées, à des récits incohérents, et à un sentiment d'angoisse amplifié.En résuméLes cauchemars liés à la fièvre sont dus à une combinaison de sommeil perturbé, de réponse inflammatoire cérébrale, d'hyperactivation émotionnelle et de désorganisation neuronale temporaire. Le cerveau, en surchauffe, produit alors des rêves plus sombres, plus confus, et souvent dérangeants. Ce n'est pas dangereux en soi, mais c'est le reflet d'un cerveau qui lutte, tout comme le corps, pour retrouver l'équilibre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pascale Rossler, ancienne responsable politique déléguée à la biodiversité, est coach, et conférencière. Formée aux Sciences de l'Environnement, elle accompagne aujourd'hui les transitions écologiques, pour des structures collectives comme pour des personnes privées. Pascale Rossler vient de publier un livre, Révélez votre nature !, qu'elle présente comme un « guide de l'écologie intérieure et relationnelle pour monde meilleur ». L'originalité de son approche, c'est la largeur en même temps que la profondeur de son regard : Largeur dans sa prise en considération des immenses défis écologiques qui se dressent devant nous ; profondeur dans sa vision d'une transformation personnelle par « l'écopsychologie » et aussi la spiritualité. C'est ainsi, selon elle, que nous pouvons réellement contribuer à l'avènement d'une meilleure manière d'habiter la Terre ensemble. Face à nos enjeux actuels, ceux de la perte de nos repères, la crise écologique, le délitement de la solidarité, toutes les déstabilisations individuelles et collectives que nous subissons, il est possible de redonner à nos vies des trajectoires personnelles épanouissantes. Avec son talent, son énergie et sa sérénité, Pascale Rossler offre un témoignage puissant et convaincant. Chez elle, l'amour de la nature et la passion du vivant composent une belle symphonie, portée par une joie rayonnante. Grâce à des acteurs engagés comme elle, le monde meilleur que nous espérons pour demain est déjà en marche, dès aujourd'hui. Pour lire Révélez votre nature !, le livre de Pascale Rossler, cliquer ici. Pour découvrir les activités de Pascale Rossler, cliquer ici. LES PREUX ET LES GUEUX ? Chers amis, chers auditeurs de Zeteo, Lorsque j'écrivais ma lettre hebdomadaire, envoyée dimanche dernier, le 24 août, je n'avais pas imaginé qu'elle susciterait tant d'émouvantes réactions… Au moment où j'écris cette nouvelle lettre, je continue de recevoir des messages de soutien et d'encouragements dont certains m'ont bouleversé par leur contenu, leur profondeur et leur délicatesse. Déjà, j'aurais aimé avoir le temps de répondre à chaque message. En attendant, j'ai retranscrit une sélection d'entre eux sur le site de Zeteo. Vous pourrez les lire en cliquant ici. Vous découvrirez des lignes et des mots qui m'ont tous particulièrement touché, et qui devraient vous toucher aussi. Mieux que tout ce que j'aurais pu dire, ils confirment ce qu'est le parcours de Zeteo depuis son lancement jusqu'à ce jour : une belle et fragile aventure, initiée par un homme de bonne volonté qui suit les intuitions de son cœur, et le fil des rencontres qui se nouent les unes après les autres. Zeteo n'est ni adossé ni soutenu par aucune structure ou Église. Ce podcast libre et indépendant est davantage le fruit d'une curiosité, d'un élan intérieur et du désir de partager au plus grand nombre ce qui fait du bien, qui réchauffe, qui console, qui guérit, qui aime et qui est beau. Avec toujours dans les yeux, dans le cœur et dans l'esprit, cette présence si douce, si intime, si aimante du Christ. C'est une belle et fragile aventure, et la fragilité a aussi une beauté. Comme la fragilité de Jésus, comme celle de tous ceux qui le suivaient sur les terres souvent arides et poussiéreuses de Palestine. La semaine passée, j'avais fait part des reproches de certains. Ils regrettaient que Zeteo ne suivait pas ou plus, selon eux, certaines règles de l'Église catholique. Je tiens ici à rassurer certains auditeurs qui se sont inquiétés. De tels reproches, il n'y en a pas eu beaucoup. Depuis le début de l'été, pas même eu de quoi former tous les doigts d'une seule main. Il est normal que Zeteo ne fasse pas l'unanimité. N'y a t-il pas plusieurs demeures dans la maison du Père ? Il est impossible que la bienveillance divine infinie ne vive seulement que dans une ou deux de ses maisons, et qu'elle abandonne toutes les autres. Zeteo n'est pas une de ces grandes maisons du Seigneur. Juste un petit couloir peut-être, ce qui serait déjà tellement bien. Ou encore, mieux qu'un couloir, un petit chemin parmi tous ceux qui, en traversant le coeur d'une immense et merveilleuse forêt, mèneraient vers une montagne où brille toujours le soleil. Sinon, que penser des messages d'auditeurs, reçus cette semaine, comme de tous ceux qui les ont précédés ? Ceux qui témoignent des bienfaits qu'ils ont reçu des invités entendus sur Zeteo, se trompent-ils ? Mentent-ils ? Ou, simplement, sont-ils dans l'illusion ? Ces témoignages valent-ils moins que ceux qui confessent un attachement plus direct à une Église, qu'elle soit catholique, protestante ou orthodoxe, voire à une religion non chrétienne ? Y aurait-it des témoins plus valables que d'autres ? D'un côté les preux, de l'autre les gueux ? Il n'y a pas d'un côté les bons et de l'autre les méchants. Ni les preux à droite et les gueux à gauche. Le bien et le mal, la division, la dualité, la vie et la mort sont en chacun de nous. C'est en chacun de nous que se livre le combat. Et nous ne sommes pas seuls pour le gagner. Il y a celui qui l'a déjà gagné pour nous, pour toujours. Celui qui nous attend tout le temps. Celui qui inspire, guide et accompagne d'innombrables hommes et femmes de bien sur cette terre et qui, à leur tour, libèrent, éveillent, guérissent les uns et les autres. Comme le dit si bien Fadila Semaï au micro de Zeteo, Jésus n'appartient pas aux catholiques. Le Christ appartient à toute l'humanité. N'oublions jamais l'attachement de Jésus, tranchant résolument sur les pratiques religieuses de son temps. Il allait parler à tous et à toutes. Il est celui qui « attire à lui tous les hommes » (Jn 12, 32). L'évangélisation, elle est pour tout le monde. Elle n'est pas conditionnée par des principes, des vérités et parfois des dogmes qui comptent pour certaines populations, selon la géographie, la culture ou la société. La moisson recouvre toute la Terre, et la tâche est immense. D'où peut-être, modestement, cette mission de Zeteo d'essayer d'aller toujours au plus grand nombre. Et de tenter de révéler ce qui nous rapproche tous, pas ce qui nous divise. Comme le révèle justement Philippe Dautais lors d'une de ses participations à Zeteo, il est frappant de voir à quel point toutes les spiritualités se rapprochent, depuis celles des peuples premiers. Il les comparait aux religions. Celles-ci sont des organisations humaines, et même si elles peuvent être inspirées et guidées divinement, elles peuvent tomber dans les pièges des divisions. Philippe Dautais est un religieux lui-même, il est une très belle figure de l'Église orthodoxe. Mais je crois qu'il est avant tout, comme de nombreux mystiques, un spirituel. Il est à l'écoute de l'Esprit qui souffle et qui anime, d'abord dans nos esprits et dans nos coeurs. L'Esprit divin souffle où il veut. Zeteo n'est pas au centre du monde. Ce podcast n'a pas la prétention de détenir une vérité immuable et infaillible. Mais il n'est pas vrai que l'Esprit ne souffle que d'un côté. La meilleure illustration, qui est en même temps notre meilleur soutien, ce sont ces témoignages d'auditeurs que je citais plus haut. N'est-il pas frappant, en lisant les Évangiles, de voir l'attitude du Christ dans presque tous ses échanges directs avec ceux qu'il rencontre ? Jésus est doux et aimant. Parfois, il ne parle pas. Ou il pose une, ou deux questions. En l'interrogeant, il invite toujours son interlocuteur vers son intériorité. Il l'invite à chercher, avec cette confiante certitude que c'est à l'intérieur de soi que l'on trouve le bon, le beau, le vrai et l'amour. C'est tout le sens du va-vers-soi de notre si chère Annick de Souzenelle. Alors que nos institutions et nos sociétés semblent au bord de craquer, que notre modèle civilisationnel est à bout de souffle, il est temps de réinviter l'homme à son intériorité et à sa liberté. Cela n'est pas en s'arc-boutant sur des principes dépassés, en se repliant et en se protégeant des autres que l'on sauvera le monde. C'est en faisant confiance en ce qui est le meilleur en chacun d'entre nous. Infiniment, je remercie ceux qui ont écrit un message d'encouragement cette semaine. Je remercie les auditeurs pour leur écoute et leur fidélité. Je remercie les donateurs, ceux qui ont fait un geste cette semaine, comme ceux qui le feront à leur tour un autre jour, ou dès aujourd'hui ? Beau dimanche, belle semaine à venir, belle rentrée à tous, et à bientôt pour la suite de nos aventures, si telle est la volonté divine, Fraternellement, Guillaume Devoud Pour faire un don, il suffit de cliquer ici pour aller sur notre compte de paiement de dons en ligne sécurisé par HelloAsso. Ou de cliquer ici pour aller sur notre compte Paypal. Vos dons sont défiscalisables à hauteur de 66% : par exemple, un don de 50€ ne coûte en réalité que 17€. Le reçu fiscal est généré automatiquement et immédiatement à tous ceux qui passent par la plateforme de paiement sécurisé en ligne de HelloAsso Nous délivrons directement un reçu fiscal à tous ceux qui effectuent un paiement autrement (Paypal, chèque à l'association Telio, 116 boulevard Suchet, 75016 Paris – virement : nous écrire à info@zeteo.fr ). 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Retrouvez la boutique LEGEND ➡️ https://shop.legend-group.fr/Merci à Bradley d'être venu nous voir sur LEGEND !Bradley Lafond est le fondateur de Fundora, une plateforme d'investissement qui rend accessibles les fonds de private equity à partir de 100 €. Il est venu nous raconter son parcours atypique : à 26 ans, il a repris ses études en pâtisserie et a lancé Ernest & Valentin, une marque de boulangerie élue meilleure boulangerie d'Île-de-France.Lorsque l'entrée dans un fonds d'investissement lui a été refusée, il a décidé de créer Fundora en 2025. Il explique comment il a travaillé 7 jours sur 7, 12 heures par jour, pour concrétiser son projet.Pour s'inscrire ➡️ https://link.influxcrew.com/legend-fundoraPour contacter Christian Junod ➡️ https://cjunodconseil.com/Collaboration commercialePour toutes demandes de partenariats : legend@influxcrew.comRetrouvez-nous sur tous les réseaux LEGEND !Facebook : https://www.facebook.com/legendmediafrInstagram : https://www.instagram.com/legendmedia/TikTok : https://www.tiktok.com/@legendTwitter : https://twitter.com/legendmediafrSnapchat : https://t.snapchat.com/CgEvsbWV Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
[Première diffusion le 7 octobre 2024] Le 12 août 2024 en Corse, Aurélie B. est arrêtée et placée en détention provisoire. Cette comptable, ex-trésorière de l'enseigne Kiabi, est accusée d'avoir détourné plus de 100 millions d'euros de la filiale Kiabi Worldwide Treasury et sera jugée prochainement. Lorsque le groupe s'est aperçu de la fraude, son ancienne collaboratrice était déjà partie au Etats-Unis pour vivre dans le luxe. Où a-t-elle trouvé tout cet argent pour financer son quotidien ?Déjà condamnée en 2023 pour des faits de détournement chez son précédent employeur, elle avait néanmoins pu continuer d'exercer son métier. Récit de son parcours, de la classe moyenne bordelaise à la jet set de Miami. Cet épisode de Code source est raconté par Victor Tassel, journaliste au service économie et Caroline Piquet, journaliste au service police-justice Île-de-France. Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Production : Clara Garnier-Amouroux, Thibault Lambert et Clémentine Spiler - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un palais rare, entre rigueur italienne et élégance française, manifeste d'un rêve humaniste gravé dans la pierre.Au cœur de la Bourgogne, le château d'Ancy-le-Franc incarne l'utopie d'une architecture idéale de l'époque de la Renaissance. Conçu par Sebastiano Serlio, théoricien majeur, le château affirme la rigueur du plan quadrangulaire et la symétrie des façades. Sa cour d'honneur rythmée de pilastres, ses niches à coquilles et ses toitures françaises traduisent un dialogue unique entre l'Italie et la France. À l'intérieur, décors maniéristes et galeries peintes prolongent ce langage architectural en manifeste humaniste. Retrouvez ici l'un des plus purs chefs-d'œuvre de la Renaissance française, le temps d'un instant suspendu.Image teaser DR © Château d'Ancy le FrancSon : Com d'Archi podcast____Si le podcast COM D'ARCHI vous plaît n'hésitez pas :. à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes,. à nous laisser des étoiles et un commentaire, :-),. à nous suivre sur Instagram @comdarchipodcast pourretrouver de belles images, toujours choisies avec soin, de manière à enrichirvotre regard sur le sujet.Bonne semaine à tous ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous aimez Home(icides) le podcast Bababam Originals ? Vous allez adorer nos autres créations originales ! Aujourd'hui, on vous invite à découvrir A la folie pas du tout, le podcast qui vous plonge dans les histoires d'amour les plus marquantes de notre époque. Britney Spears et Justin Timberlake se connaissent depuis l'âge de 12 ans. Lorsque leurs chemins se croisent à la télévision alors qu'ils sont encore enfants, c'est le début d'une grande complicité. Mais comment leur relation va-t-elle évoluer dans un contexte aussi particulier que celui du succès ? Nous allons vous raconter les dessous d'une histoire d'amour autant glamourisée que controversée, où l'emprise et la misogynie ont fait leur place... Un podcast Bababam Originals Ecriture : Anaïs Koopman Voix : François Marion, Lucrèce Sassella Réalisation : Célia Caillaux Production : Bababam Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Les départs clandestins de pirogues depuis les côtes guinéennes vers l'archipel espagnol des Canaries se sont multipliés, en conséquence de l'accord migratoire conclu entre la Mauritanie et l'Espagne l'an dernier. Pourtant, la traversée depuis la Guinée peut durer une dizaine de jours et est extrêmement dangereuse. En 2024, l'ONG espagnole Caminando Fronteras dénombre 10 457 morts dans l'Atlantique. Entretien avec Elhadj Mohamed Diallo, ancien exilé, qui dirige désormais l'Organisation guinéenne de lutte contre la migration irrégulière. RFI : La Guinée est devenue une alternative pour les candidats à la migration clandestine, notamment depuis la ville côtière de Kamsar. Pourquoi ce phénomène, selon vous, a-t-il pris de l'ampleur dans la ville ? Elhadj Mohamed Diallo : D'abord, la ville de Kamsar est une ville portuaire, où la pêche est beaucoup développée. La plupart des jeunes maîtrisent parfaitement l'océan. Ce sont des pêcheurs qui maîtrisent la conduite des pirogues. La situation aux îles Canaries est telle que des journalistes espagnols sont venus enquêter jusqu'en Guinée pour identifier les familles des disparus, racontez-nous. Lorsque des Guinéens sont arrivés dans les îles des Canaries – le troisième convoi au départ de Kamsar -, il y a eu un accident. Sept personnes sont décédées, dont deux enfants. Donc les journalistes se sont intéressés à la question. Ils nous ont contactés et ils sont venus sur le terrain pour identifier trois familles parmi les sept et après, ils sont venus à Conakry. On les a mis en contact avec des familles de disparus, et eux nous ont mis en relation avec des organisations qui travaillent sur les questions d'identification dans les autres pays. Il y a plusieurs familles qui sont identifiées, on est en train de mettre en place le collectif des familles de disparus. Et une fois que vous les identifiez, qu'est-ce que vous faites ? Parfois, un jeune décède dans un autre pays, mais la famille n'est pas identifiée. Donc, ils nous contactent. On accompagne la famille pour qu'elle puisse rapatrier le corps au pays et inhumer le jeune. On les accompagne aussi dans leur deuil et dans les démarches administratives. Lorsqu'un corps est identifié, il y a un tas de dossiers qu'il faut aller retirer à la justice ou à la mairie. Parfois, les familles ne sont pas informées. Nous accompagnons les familles dans toutes ces démarches, s'ils décident de rapatrier le corps ou pour qu'ils aient les documents nécessaires pour engager des procédures auprès des tribunaux. À lire aussiGuinée: une nouvelle route dangereuse pour la migration vers les Canaries au départ de Kamsar Alors concrètement, comment ça se passe ? Ce sont des passeurs qui sont, disons, des « professionnels » et qui ouvrent un nouveau point de passage ? Ou est-ce que ce sont des pêcheurs ou des personnes sur place, à Kamsar, qui se lancent dans le marché de la migration par opportunisme ? Le premier convoi, c'était des pêcheurs. Comme le Sénégal est un pays frontalier, on se dit que s'il y a des voies de passage depuis le Sénégal, nous aussi Guinéens pouvons tenter. Donc c'est comme ça qu'ils ont commencé. Un groupe d'individus étaient là en train de travailler, ils se sont réunis, ils ont formé leur convoi et ils sont partis. Ca a même échappé aux autorités. Pour le moment, on n'a pas pu avoir des informations sur les passeurs, on est en train de faire des recherches. Mais bon, vous savez, c'est une question très compliquée de former un groupe de réseaux. Ça peut être des compatriotes qui étaient déjà en Mauritanie ou au Sénégal et qui reviennent en Guinée, ou ça peut être aussi des gens issus du réseau marocain qui se ramifie jusqu'en Guinée. Ce sont des réseaux qui sont vraiment professionnels. On doit planifier le terrain, il faut identifier qui doit être impliqué, qui ne doit pas être impliqué aussi. Ça va prendre du temps. Mais quand même, il y a eu pour le moment trois ou quatre convois qui sont partis et le mois dernier, les autorités ont arrêté pas mal de groupes de personnes qui étaient prêtes à partir. Deux convois ont été arrêtés au mois de juillet. Un autre convoi a été arrêté en Mauritanie où il y avait des Guinéens, des Sénégalais et d'autres nationalités. Vous voulez dire qu'en fonction des politiques migratoires des pays pourtant voisins, le point de départ peut changer ? Pas forcément les politiques migratoires en soi. Ça peut être peut-être la façon dont on est en train de réprimer les migrants, ou bien comment on est en train de durcir un peu les politiques migratoires. C'est une chaîne, en fait. Ça a commencé par le Maroc, puis le Maroc a « fermé » sa voie d'accès. Puis la Mauritanie, le Sénégal où ça devient de plus en plus difficile. Finalement, les points de départ s'éloignent de plus en plus. Et certainement demain, quand on va « fermer » la Guinée, peut-être que c'est Sierra Leone, le Liberia ou la Côte d'Ivoire qui seront concernés. En ce qui concerne le réseau des passeurs, ce n'est pas seulement la Guinée qui doit y travailler. Il faut que les pays collaborent, que ça soit une coordination entre les États parce que ces passeurs sont des criminels. Ça, il faut le dire. Quand vous voyez ce qui se passe aujourd'hui en Tunisie, vous comprendrez pourquoi les pays doivent coopérer pour pouvoir travailler sur cette question. Est-ce que vous avez pu dresser un profil des personnes qui prennent la mer ? Ce sont des familles avec des enfants, parce qu'ils sont convaincus qu'avec des enfants, on vous donne des papiers en règle dès votre arrivé. Donc, ils prennent toute la famille pour partir. En majorité, c'est des jeunes de 17 à 35 ans. Mais il y a également des vieux, des femmes, des enfants, des intellectuels, des étudiants, des non-étudiants... C'est les mêmes personnes, des fois, qui avaient envie de partir mais qui n'en avaient pas la possibilité. Avec 15 millions de francs guinéens [1 500 €, NDLR], ils vont migrer depuis Kamsar. À lire aussiMauritanie: «Notre politique vis-à-vis de la migration irrégulière est restée la même» Alors même que la communication habituelle des autorités et la sensibilisation communautaire martèlent que le risque de partir clandestinement, c'est très dangereux, que la Guinée ou même l'Afrique en général, a besoin de bras pour se construire et que les politiques migratoires, vous l'avez dit, sont de plus en plus dures. Pourquoi, selon vous, les jeunes continuent de tenter « l'aventure », comme on l'appelle en Afrique de l'Ouest ? On est tous d'accord que d'abord, la migration, c'est un fait naturel. Deuxièmement, il y a une communication sur les réseaux sociaux qui dit que l'Allemagne ou la France ont besoin de plus de main-d'œuvre et les jeunes ont besoin de travailler. Mais quand vous prenez le cas spécifique de la Guinée, la majeure partie des jeunes Guinéens ont perdu confiance non seulement en l'intellectuel guinéen, mais aussi en la République de Guinée. Même s'ils avaient des milliards en poche, ils n'auraient pas envie d'investir dans ce pays parce qu'il y a une totale perte de confiance. Même si ces jeunes sont des intellectuels, même si vous leur trouvez un travail, ils vont chercher un moyen de transport pour quitter le pays parce qu'ils n'ont plus confiance en la République. À une époque, on avait des tee-shirts qui disaient La Guinée est mon avenir. Il y a un jeune qui m'a interpellé un jour, en me disant : « Tu penses qu'il y a une possibilité de réussir dans ce pays où un Premier ministre te dit qu'une région n'a pas le courant parce qu'un Chinois est mort ? » [en 2018, l'ex-Premier ministre Kassory Fofana avait justifié l'absence d'électricité à Kankan par le décès prématuré de l'investisseur chinois choisi pour le projet, NDLR] Vous voyez la mentalité ? Au début de ce mois, 49 Sénégalais ont quitté la Mauritanie en pirogue, se sont perdus en mer et ont finalement pu atteindre les îles Canaries en s'accrochant à une barge remorquée par un navire européen. Comment vous expliquez une telle détermination chez les jeunes Africains, avec pourtant un énorme risque de se faire arrêter ou pire, de mourir, tout simplement ? Vous interrogez dix jeunes aujourd'hui sur pourquoi ils sont prêts à prendre ces risques-là. Ils vous diront que dans l'état actuel des choses, ils sont comme déjà morts. Donc pour eux, il vaut mieux aller mourir ailleurs et peut-être réussir, que de rester ici et mourir. C'est comme un jeune avec ses parents, s'il n'a plus confiance, il va quitter la maison. Donc quand on n'a plus confiance en notre nation, on va forcément la quitter. C'est ce qui arrive en l'Afrique de l'Ouest, surtout au Sénégal et en Guinée. Quand dans un pays, même manger devient un luxe, ça devient un problème. Il y a donc la communication sur les réseaux sociaux et aussi cette question politique qui motive de nombreux jeunes à partir. Et on comprend parfois leur motivation, ils veulent tout simplement vivre en paix. À lire aussiLa France peut-elle se passer d'immigration ?
Cette semaine, RFI vous emmène à la découverte du phénomène des vinyles au Kenya. Trois épisodes pour parler de ceux qui les vendent, des artistes kényans qui ont fait vibrer les tourne-disques ou de ceux qui les remettent à la mode. Ce 18 août, focus sur une boutique mythique de Nairobi, Real Vinyl Guru, véritable archive du vinyle africain cachée dans le dédale du Kenyatta Market. De notre correspondante à Nairobi, C'est une plongée dans l'histoire de la musique sur vinyles qui s'offre aux visiteurs de Real Vinyl Guru. Comme avec ce 45 tours d'un groupe kényan des années 1970, choisi avec soin par Gaturi Rugami. Surnommé Jimmi, il est le fondateur de la boutique : « La langue ici, c'est du kikemba. C'est une chanson des Kilimambogo Brothers, c'est de la bonne musique. » Les murs débordent de disques. Il y en a plus de 10 000, estime Jimmi. Aujourd'hui âgé de 64 ans, ce passionné a ouvert sa première boutique à Nairobi en 1989. Lorsque les cassettes sont arrivées et que les magasins se débarrassaient de leurs disques, il a tenu bon. Et a même fait des kilomètres pour les récupérer. « Avec ma Peugeot 404, je suis allé en Tanzanie, en Ouganda, presque jusqu'à Addis-Abeba. Si les distances étaient plus longues, je prenais le bus ou le train. Je m'arrêtais dans chaque petite ville. Quand je trouvais des vinyles, je les payais et je les laissais sur place, puis je poursuivais mon périple. Sur le chemin du retour, je les récupérais tous. C'était comme une chasse, parfois difficile, car il fallait aller dans des zones un peu dangereuses. Mais il fallait bien traquer les vinyles, parce qu'eux ne viendront pas vous trouver tout seuls ! », se souvient Jimmi. Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, la collecte est plus facile. Jimmi connaît bien les disques qui remplissent les rayons de sa boutique. Il extrait un autre artiste kényan, une légende de son époque, Musaimo wa Njeri : « Celui-là, la langue est du gikuyu, c'est de la musique un peu traditionnelle mais pas vraiment du benga. » Désormais, Jimmi se fait aider de ses enfants, qui ont repris le flambeau de la boutique. Son fils, Rufus, répare aussi des tourne-disques. Il a hérité de la passion paternelle : « Bouger le bras du tourne-disque, entendre le craquement puis la musique... C'est autre chose. Même la qualité du son est meilleure. Il suffit d'avoir une bonne platine avec des vinyles en bon état pour profiter de la plus belle musique possible. » Son père, Jimmi, dit écouter des vinyles chez lui tous les jours. Du jazz africain, du blues ou de la musique traditionnelle... À lire aussiPourquoi le vinyle refait tourner les têtes
Lorsque les gouverneurs allemands initient la construction du Palais de Lomé à partir de 1902, ils pensent à une architecture symbole du pouvoir colonial, une architecture dominante, imposante et visible depuis le large par les navires. Abandonné et livré à la forêt depuis les années 1990, l'ancien Palais est aujourd'hui restauré et rompt avec le passé. Ancien lieu d'exclusion, il ouvre ses portes aux visiteurs pour leur proposer un centre d'art et de culture où une nouvelle histoire se raconte, du point de vue togolais. (Rediffusion) Un nouvel épisode de La marche du monde signé Valérie Nivelon, Victor Uhl et Sophie Janin. À découvrir : Visitez le Palais de Lomé dirigé par Sonia Lawson, grâce à son site officiel Palais de Lomé est sur FB et insta Palais de Lomé (@palaisdelome) - Instagram. Tous nos remerciements aux participants : - les artistes Kugbe Koffi Apelete dit Kukoff, Akpaloo Abla Sika et Kodjovi Tessi. - le professeur d'histoire contemporaine Joseph Tsigbe. - les enfants de l'École Ndiaye Boubacar, leur instituteur Apéléte Kodjo Dagnissede et leur directeur Amah Amouzou - messieurs Akoli Hiheglo, chef de chantier et praticien en médecine traditionnelle, Eric Agbessy, docteur en Biologie et expert en Biodiverdité, Mike Hounsinou, représentant de l'African Bird Club (ABC). Spéciale dédicace à Sonia Lawson, directrice du palais de Lomé, à Joana Faye, chargée de la communication et à toutes les équipes du palais. Diaporama