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Choses à Savoir
Pourquoi appelle-t-on un mauvais film un « navet » ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Dec 19, 2025 1:51


Le mot peut faire sourire, tant le légume semble inoffensif. Et pourtant, dans le langage courant, il est devenu synonyme d'échec artistique, en particulier au cinéma. Cette expression cache une histoire bien plus ancienne que le septième art.À l'origine, le navet est simplement un légume populaire, nourrissant, mais jugé banal et peu raffiné. Dès le XIXᵉ siècle, en français, le mot commence à être utilisé de manière figurée pour désigner une œuvre artistique considérée comme médiocre. On parle alors de « navet » à propos d'une pièce de théâtre ou d'un tableau raté. Le cinéma n'a fait que reprendre une expression déjà bien installée.Pourquoi ce légume en particulier ? Parce qu'il symbolise quelque chose de fade, d'ordinaire, sans saveur. À une époque où l'art est associé à l'élévation de l'esprit, comparer une œuvre à un navet revient à dire qu'elle n'apporte ni plaisir esthétique, ni émotion, ni profondeur. Elle nourrit peut-être… mais sans goût.Une autre hypothèse, souvent citée, vient du milieu de la peinture. Au XIXᵉ siècle, certains artistes académiques représentaient des légumes — notamment des navets — dans des natures mortes jugées sans imagination. Les critiques auraient alors utilisé le mot pour se moquer de ces tableaux sans ambition. Même si cette origine n'est pas totalement certaine, elle illustre bien l'idée d'un art répétitif et sans âme.Lorsque le cinéma apparaît à la fin du XIXᵉ siècle, le terme s'impose rapidement. Le cinéma est un art populaire, accessible à tous, et donc particulièrement exposé à la critique. Un film raté, mal joué, mal écrit ou ennuyeux devient naturellement un navet. L'expression est courte, parlante, et immédiatement compréhensible.Ce qui est intéressant, c'est que le mot « navet » ne renvoie pas forcément à un film techniquement mauvais. Il peut aussi désigner un film prétentieux, creux ou décevant, surtout lorsqu'il promettait beaucoup. Un gros budget, des stars, une grande campagne de promotion… et au final, un navet.Aujourd'hui, le terme est entré dans le langage courant, au point d'être presque affectueux. Certains navets deviennent même cultes, appréciés pour leurs défauts. Preuve que dans la culture populaire, l'échec peut parfois devenir une forme de réussite inattendue.En appelant un mauvais film un navet, nous ne jugeons donc pas seulement sa qualité. Nous exprimons aussi une vieille méfiance culturelle envers ce qui est jugé fade, ordinaire, et indigne de laisser une trace durable. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage Afrique
Le bac de la Lobaye, trait d'union historique entre la Centrafrique et la RDC

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Dec 19, 2025 2:21


En Centrafrique, un simple bac est devenu, au fil des décennies, bien plus qu'un moyen de traverser la rivière Lobaye. Depuis 1965, la liaison entre Mongoumba, en Centrafrique, et Betou, en RDC, relie chaque jour deux villes frontalières… et deux peuples. Camions de marchandises, véhicules, motos, passagers : tous empruntent cette traversée qui fait circuler produits, services et espoirs entre les deux pays. Malgré son ancienneté et des moyens modestes, ce bac reste un symbole vivant pour la région. Une activité tenue par les jeunes de la localité qui en ont fait à la fois une source de revenus et un véritable vecteur du désenclavement.  De notre correspondant de retour de Mongoumba, À l'aube, lorsque la brume flotte encore au-dessus de la Lobaye, les premiers voyageurs apparaissent sur la rive, silhouettes tranquilles dans la lumière naissante. Ici, pour la traverser, on emprunte le bac : une plateforme en bois et en métal, portée par la force du courant, guidée par des conducteurs comme Sylvestre : « Ce bac c'est toute ma vie. Un métier simple et essentiel. Je transporte des véhicules, des camions et des cargaisons entières. Certains traversent pour aller faire du commerce, d'autres rejoignent leur famille, il y a également ceux qui partent au travail. » Le vacarme du moteur se mêle aux conversations. Femmes, hommes et enfants montent les uns après les autres. Chacun avec sa raison de traverser la rivière, mais le passage est le même pour tous. Bernice est une agricultrice. « Ce bac est comme un vieil ami pour moi. Sans lui, je ne suis rien. Mon champ se trouve de l'autre côté, et le bac est le seul moyen pour m'y rendre. Je monte toujours à bord avec mes paniers. Durant la récolte, c'est grâce à ce bac que j'achemine tous mes produits vers les grandes villes et les marchés. » Cohésion entre les habitants Lorsque le bac s'éloigne de la rive, un silence particulier s'installe. Tout le monde regarde l'eau. L'ombre des arbres se reflète sur la surface fluide. La dépendance à ce bac préoccupe Léopold Kossolo, le chef du village de Bac-Lobé-Yapo. « Ce bac est pratiquement le seul dans la région. S'il tombe en panne, toutes les villes alentour se retrouveront isolées les unes des autres. Ce bac renforce la cohésion entre les habitants, il nous rapproche. Bien sûr, il existe des pirogues, mais leurs capacités sont limitées. Il serait plus simple d'installer deux bacs ici et pourquoi pas de construire un pont sur la rivière. » Soudain, l'autre bord apparaît. Les premiers enfants accourent, et l'agitation reprend. Les passagers débarquent, chacun reprenant sa route, laissant derrière eux la courte traversée qui, pourtant, rythme le quotidien de toute une région. « Le bac a plus de 40 ans. Tout le monde sait que la rivière Lobaye est très profonde. Pour éviter tout drame ou naufrage, il est nécessaire de procéder à sa réhabilitation complète et, si possible, d'installer des équipements de sauvetage en cas d'accident. Chaque jour, des centaines de personnes font des allers-retours à cet endroit », explique Léopold Kossolo. La construction d'un pont sur la rivière Lobaye est en cours. Elle s'inscrit dans le cadre du projet du corridor 13, un programme de construction routière reliant la République du Congo, la RCA et le Tchad, financé par la Banque africaine de développement (BAD). À lire aussiRépublique centrafricaine: la Basse-Lobaye un trésor de biodiversité en péril

Bon Match!
Avant-match I Les Canadiens affrontent les Blackhawks et leur défenseur géant Louis Crevier

Bon Match!

Play Episode Listen Later Dec 18, 2025 4:40


Les Canadiens de Montréal (17-12-4, 38 points) reçoivent la visite des Blackhawks de Chicago (13-14-6, 32 points), jeudi soir au Centre Bell, alors que l'équipe connaît une mauvaise séquence sur sa propre glace... Avec seulement deux victoires en six sorties en décembre, l'équipe peine particulièrement en deuxième période, une tendance marquée depuis novembre. Lorsque l’équipe gagne la deuxième période, elle récolte 9 points sur 10. Lorsqu’elle la perd, la récolte est de 1 point sur 16. Dany Dubé et Martin McGuire discutent du problème de la défensive permissive du CH, surtout à l'entrée de zone. Ils s'attardent également sur le parcours inspirant du défenseur québécois de 6 pieds 8 pouces des Blackhawks, Louis Crevier, un ancien choix de septième ronde qui évolue désormais sur la première paire défensive de Chicago. Jakub Dobes sera devant le filet et fera face à Spencer Knight. Écoutez l'Avant-match, en préparation au duel Canadiens-Blackhawks qui débute à 19h jeudi, avec Martin McGuire et Dany Dubé sur les plateformes de Cogeco Média. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée

La Pensée de Joyce – Méditation quotidienne
Il n'y a pas de témoignage sans test

La Pensée de Joyce – Méditation quotidienne

Play Episode Listen Later Dec 18, 2025 2:05


J'ai toujours plaisir à entendre un beau témoignage, mais je sais aussi que derrière chaque récit marquant se cache un défi ou une difficulté. Il n'existe pas de témoignage sans test. Nous pouvons subir toutes sortes d'épreuves au cours de notre existence et apprendre ainsi la persévérance. Il est vital que nous comprenions le rôle important que jouent les épreuves et les tests dans notre vie. En effet, cela nous aide à les supporter et nous rend reconnaissants pour la force qu'ils nous apportent. Tout ce que Dieu permet que nous subissions, aussi difficile que cela puisse être, finira par tourner à notre bien. Lorsque des épreuves se dressent sur notre chemin, si nous relevons le défi et refusons de fuir devant elles, nous apprendrons des leçons qui nous seront précieuses pour l'avenir. Père, aide-moi à vivre dans ta paix même au milieu de l'épreuve. Je te remercie parce que tout ce que tu permets que je vive tournera à mon bien. Et merci parce que tu me donnes la force de sortir vainqueur. — Êtes-vous prêt à aller plus loin ?

Choses à Savoir
Pourquoi la Colombie porte-t-elle le nom de Christophe Colomb ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Dec 17, 2025 2:00


La Colombie porte le nom de Christophe Colomb, mais le navigateur génois n'a jamais mis les pieds sur le territoire colombien actuel. Cette apparente contradiction s'explique par l'histoire complexe de la découverte de l'Amérique et par la construction politique des jeunes États du continent au XIXᵉ siècle.Christophe Colomb est avant tout associé à l'arrivée des Européens en Amérique en 1492. En réalité, il n'a jamais atteint le continent nord-américain et n'a exploré que certaines îles des Caraïbes, ainsi que les côtes de l'Amérique centrale. Pourtant, son voyage marque un tournant majeur : il inaugure durablement les échanges entre l'Europe et le continent américain, ce que l'on appelle souvent la « rencontre de deux mondes ».Lorsque les colonies espagnoles d'Amérique du Sud commencent à lutter pour leur indépendance au début du XIXᵉ siècle, leurs dirigeants cherchent des symboles forts capables de fédérer des territoires immenses et très divers. Christophe Colomb s'impose alors comme une figure fondatrice, perçue à l'époque comme l'initiateur de l'histoire moderne du continent américain, même si cette vision est aujourd'hui largement critiquée.En 1819, après plusieurs victoires militaires contre l'Espagne, le général Simón Bolívar proclame la création d'un nouvel État : la Gran Colombia. Cet ensemble politique regroupe alors les territoires de l'actuelle Colombie, du Venezuela, de l'Équateur et du Panama. Le choix du nom « Colombia » est hautement symbolique : il rend hommage à Colomb tout en affirmant une rupture avec la domination espagnole. Il s'agit d'un hommage paradoxal, car Colomb était lui-même un acteur de la conquête européenne, mais son nom est détaché de la couronne espagnole et transformé en mythe fondateur.La Gran Colombia se disloque rapidement, dès 1830, en plusieurs États indépendants. L'un d'eux conserve le nom de Colombie, qui devient officiel en 1886 avec la République de Colombie. Le nom est désormais enraciné dans l'identité nationale.Il faut aussi rappeler qu'au XIXᵉ siècle, l'image de Christophe Colomb est très différente de celle que nous avons aujourd'hui. Il est alors célébré comme un héros visionnaire et un explorateur audacieux, tandis que les violences de la colonisation sont largement passées sous silence. Ce n'est que plus tard que l'historiographie et les débats publics viendront nuancer, voire contester, ce récit.Ainsi, la Colombie porte le nom de Christophe Colomb non pas parce qu'il l'a découverte, mais parce que son nom est devenu un symbole politique et historique, choisi à un moment clé pour construire une nation et lui donner une place dans l'histoire du continent américain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir SCIENCES
Pourquoi frissonnons-nous parfois en urinant ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Dec 17, 2025 2:24


Ce phénomène étrange, presque comique, mais très courant, porte un nom scientifique : le “pee shiver”, littéralement « frisson de miction ». Beaucoup d'hommes le connaissent, certaines femmes aussi, et les scientifiques ont proposé plusieurs mécanismes complémentaires pour expliquer pourquoi le corps peut soudain se mettre à trembler au moment d'uriner.D'abord, il faut comprendre que la miction provoque une décharge soudaine du système nerveux autonome, celui qui gère les fonctions inconscientes : respiration, digestion, rythme cardiaque… et accès aux toilettes. Lorsque la vessie est pleine, le corps active le système nerveux sympathique, celui qui met l'organisme en état d'alerte. En urinant, on libère cette tension : le système parasympathique reprend le dessus, entraînant une chute de l'adrénaline et une forme de relaxation brutale. Ce basculement nerveux, très rapide, peut déclencher un petit frisson involontaire, comme un court-circuit physiologique.Deuxième mécanisme : la variation de température corporelle. L'urine stockée dans la vessie est plus chaude que l'air ambiant. Lorsque l'on urine, on perd un peu de chaleur interne. Cela ne refroidit pas réellement l'organisme de façon mesurable, mais la sensation de chaleur qui s'échappe peut suffire à activer le réflexe classique de thermorégulation : un frisson destiné à réchauffer le corps. C'est le même type de réflexe que lorsqu'on sort d'un bain ou qu'une brise froide traverse le dos.Troisième piste : la libération de tension musculaire. Une vessie pleine mobilise de nombreux muscles — abdominaux, plancher pelvien, bas du dos. Au moment d'uriner, ces muscles se relâchent en masse, et cette relaxation soudaine peut provoquer une micro-secousse comparable au relâchement d'un spasme. Le corps passe littéralement d'un état de contraction à un état de détente en une fraction de seconde.Enfin, plusieurs chercheurs pensent que ce frisson pourrait être un reste évolutif, un vestige de mécanismes archaïques qui synchronisaient les systèmes nerveux et hormonaux lors de certaines fonctions vitales. Rien de dangereux donc : un simple bug fascinant de notre biologie.En résumé, les frissons au moment de faire pipi sont le résultat d'une combinaison de facteurs : changement brutal d'activité du système nerveux, légère perte de chaleur, relaxation musculaire et réflexes ancestraux. Un phénomène surprenant, mais parfaitement normal — et qui rappelle que même les gestes les plus ordinaires cachent une mécanique biologique étonnamment complexe. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir CERVEAU
A quand remontent nos souvenirs musicaux les plus puissants ?

Choses à Savoir CERVEAU

Play Episode Listen Later Dec 17, 2025 1:49


Pourquoi certaines chansons nous bouleversent-elles instantanément ? Pourquoi quelques notes suffisent-elles à nous replonger dans un moment précis de notre vie — parfois avec une intensité presque physique ? Une étude fascinante de l'Université de Jyväskylä, en Finlande, vient d'apporter une réponse scientifique à cette question. Et elle bouscule une idée reçue : nos morceaux préférés ne sont pas ceux que nous écoutons aujourd'hui, mais ceux que nous avons découverts… autour de 17 ans.Les chercheurs ont mis en évidence un phénomène appelé la “bosse de réminiscence” : une période de la vie, à la fin de l'adolescence, où les souvenirs se fixent avec une puissance bien supérieure à d'autres moments de l'existence. Et la musique, omniprésente à cet âge, en est l'un des marqueurs les plus forts.Pourquoi 17 ans ? Parce qu'à cet âge, le cerveau est en pleine effervescence. Le système limbique, siège des émotions, fonctionne à plein régime, alors que le cortex préfrontal, responsable du recul et du contrôle, n'est pas encore totalement mature. Autrement dit, nous ressentons tout… plus fort. La musique devient alors un amplificateur d'émotions : elle accompagne les premières amitiés intenses, les premiers amours, les premières transgressions, parfois les premières grandes douleurs. Ces émotions marquantes s'impriment dans le cerveau comme des sillons profonds.L'étude finlandaise montre que le cerveau adulte réagit plus fortement — mesurablement plus fortement — aux chansons associées à cette période qu'à n'importe quelle autre musique. Lorsque nous réécoutons ces morceaux, les zones liées à la mémoire autobiographique, à la récompense et à l'émotion s'illuminent simultanément. C'est pour cela qu'une chanson de nos 17 ans peut provoquer une vague de nostalgie, une larme, un sourire immédiat ou même une accélération du rythme cardiaque.Ce phénomène n'est pas uniquement émotionnel : il est neurologique. Nos réseaux neuronaux se stabilisent à la fin de l'adolescence. La musique entendue à ce moment agit comme une signature durable, capable d'activer des circuits restés presque inchangés pendant des décennies.En clair, nos souvenirs musicaux les plus puissants ne viennent pas de la playlist que nous écoutons aujourd'hui, mais de celle de nos 17 ans. Une période où la musique devient un véritable marqueur identitaire, un ancrage émotionnel, parfois même une boussole intime.Et c'est peut-être pour cela que, quel que soit notre âge, il suffit de quelques secondes d'un vieux morceau pour redevenir, l'espace d'un instant… la personne que nous étions alors. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Pourquoi parle-t-on d'écuries pour désigner les équipes en Formule 1 ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Dec 16, 2025 1:43


Le terme peut surprendre à l'ère des moteurs hybrides, des simulateurs et des millions de données analysées en temps réel. Pourtant, son origine est profondément liée à l'histoire du sport automobile.À l'origine, une écurie est tout simplement un lieu où l'on abrite, nourrit et entretient des chevaux. Or, lorsque l'automobile fait ses premiers pas à la fin du XIXᵉ siècle, elle ne remplace pas brutalement le cheval : elle s'inscrit dans sa continuité. Les premières courses automobiles sont organisées par des passionnés issus du monde équestre, et le vocabulaire suit naturellement.Au début du XXᵉ siècle, les voitures de course sont souvent financées, entretenues et engagées par de riches industriels ou aristocrates, à la manière des propriétaires de chevaux de course. Ces mécènes disposent d'ateliers, de mécaniciens et de pilotes, exactement comme un propriétaire possède des chevaux, des palefreniers et des jockeys. On parle alors d'écuries automobiles, par analogie directe avec les écuries hippiques.Le parallèle va encore plus loin. Dans les courses de chevaux, une écurie peut aligner plusieurs chevaux dans une même compétition, tout en poursuivant une stratégie globale. En Formule 1, une écurie engage plusieurs voitures, gère ses pilotes, définit des tactiques de course et cherche à maximiser ses chances de victoire. Le terme s'impose donc naturellement pour désigner une structure organisée, bien plus qu'un simple véhicule.Lorsque la Formule 1 est officiellement créée en 1950, le vocabulaire est déjà bien installé. Des noms mythiques apparaissent : Ferrari, Maserati, Alfa Romeo. Ferrari, d'ailleurs, adopte comme emblème le cheval cabré, directement hérité de l'aviation militaire italienne, mais parfaitement cohérent avec cet imaginaire équestre déjà omniprésent.Avec le temps, les écuries deviennent de véritables entreprises industrielles et technologiques. Elles emploient des centaines, parfois des milliers de personnes, développent leurs propres moteurs, châssis et logiciels. Pourtant, le mot écurie reste. Pourquoi ? Parce qu'il ne désigne plus un lieu physique, mais une identité sportive, un collectif uni autour d'un objectif commun : gagner.Aujourd'hui encore, parler d'écurie permet de rappeler que la Formule 1 n'est pas qu'une affaire de pilotes stars. C'est un sport d'équipe, où la coordination, la stratégie et la préparation sont essentielles — comme dans une écurie de course hippique.En somme, si l'on parle d'écuries en Formule 1, c'est parce que ce sport moderne garde, dans ses mots, la mémoire de ses origines. Une preuve que même à 300 km/h, l'histoire n'est jamais bien loin. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir SANTE
Pourquoi notre sommeil pourrait prédire la démence ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Dec 16, 2025 2:14


Le sommeil n'est pas qu'un moment de repos. Une nouvelle étude de l'Université de Californie à San Francisco montre qu'il serait peut-être l'un des meilleurs indicateurs précoces du risque de démence. Les chercheurs ont suivi 733 femmes âgées en moyenne de 82 ans, toutes en bonne santé cognitive au début de l'étude, pour comprendre si leurs habitudes de sommeil pouvaient annoncer l'apparition future d'un déclin mental. Et les résultats sont aussi clairs qu'inquiétants.Pendant cinq ans, chaque participante a été évaluée grâce à des capteurs de sommeil et des questionnaires détaillés. L'objectif était simple : observer comment la durée, la régularité et la qualité du sommeil évoluaient au fil du temps, et déterminer si ces changements étaient liés à un risque accru de développer une démence. Ce suivi longitudinal, rare par sa durée et la précision des mesures, a permis de dresser un portrait très fin du sommeil dans le grand âge.Les chercheurs ont découvert un élément frappant : les femmes dont le sommeil devenait plus irrégulier voyaient leur risque de démence augmenter de manière significative. Il ne s'agissait pas seulement de dormir moins, mais surtout de dormir à des heures différentes d'un jour à l'autre, avec un rythme de veille-sommeil instable. Cette irrégularité perturbe le fonctionnement de l'horloge biologique, ce système interne chargé d'organiser les cycles hormonaux, l'activité cérébrale et le métabolisme. Lorsque cette horloge se dérègle durablement, les neurones deviennent plus vulnérables.Mais ce n'est pas tout. Les participantes qui connaissaient une réduction progressive du temps passé en sommeil profond — la phase qui permet au cerveau de nettoyer les déchets neuronaux accumulés dans la journée — présentaient elles aussi un risque accru de démence. Ce processus d'« auto-nettoyage » du cerveau, rendu possible notamment par le système glymphatique, est essentiel. Quand il fonctionne mal, des protéines comme la bêta-amyloïde peuvent s'accumuler, favorisant les maladies neurodégénératives.L'étude met également en lumière un facteur psychologique : les femmes qui rapportaient une sensation de sommeil non réparateur développaient plus souvent un déclin cognitif. Le ressenti subjectif semble donc aussi important que les données objectives.Ces résultats ouvrent une perspective essentielle : le sommeil pourrait devenir un outil de dépistage précoce. Surveiller l'évolution du rythme de sommeil chez les personnes âgées, en particulier sa régularité, pourrait aider à détecter plus tôt les risques de démence et à mettre en place des mesures préventives.En un mot, cette étude rappelle que le sommeil n'est jamais anodin. Il pourrait bien être l'un des premiers signaux d'alerte de notre cerveau. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

L'Heure H
Le scandale de Love Canal

L'Heure H

Play Episode Listen Later Dec 15, 2025 40:58


À l'automne 1976, des journalistes de la Niagara Falls Gazette révèlent que le paisible quartier de Love Canal, construit sur un ancien projet hydraulique abandonné, repose en réalité sur plus de 21 000 tonnes de déchets chimiques enfouis par la Hooker Chemical Company dans les années 40-50. Depuis des années, les habitants ignorent tout de cette décharge toxique qui empoisonne leurs sols, leurs caves, leurs puisards et leur air, provoquant fausses couches, leucémies, malformations et maladies de peau. Lorsque des barils corrodés réapparaissent sous une cour d'école affaissée, le scandale éclate enfin au grand jour. Familles mobilisées, lanceuse d'alerte Lois Gibbs, affrontements avec la mairie, analyses accablantes : l'État de New York finit par déclarer l'état d'urgence et évacuer des centaines de foyers. Le président Carter débloque des fonds fédéraux et lance le programme Superfund, destiné à traiter les sites contaminés du pays. La Hooker Chemical est finalement condamnée à verser plus de 120 millions de dollars. Devenu symbole mondial des ravages de la pollution industrielle, Love Canal rappelle qu'un paradis de banlieue peut cacher, sous son gazon impeccable, l'un des pires désastres sanitaires de l'histoire américaine. Merci pour votre écoute Vous aimez l'Heure H, mais connaissez-vous La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiK , une version pour toute la famille.Retrouvez l'ensemble des épisodes de l'Heure H sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/22750 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : Un jour dans l'Histoire : https://audmns.com/gXJWXoQL'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvVous aimez les histoires racontées par Jean-Louis Lahaye ? Connaissez-vous ces podcast?Sous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppv36 Quai des orfèvres : https://audmns.com/eUxNxyFHistoire Criminelle, les enquêtes de Scotland Yard : https://audmns.com/ZuEwXVOUn Crime, une Histoire https://audmns.com/NIhhXpYN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

AZIMUT
Études post-bac : formation initiale ou alternance ? Comprendre les différences pour bien accompagner votre enfant

AZIMUT

Play Episode Listen Later Dec 15, 2025 6:36


Lorsque votre enfant envisage des études supérieures, le choix du mode de formation est une étape clé.Formation initiale ou alternance : ces deux formats n'impliquent pas le même rythme, le même niveau d'autonomie ni la même relation au monde professionnel.Dans cet épisode, nous vous aidons à comprendre les différences entre formation initiale et alternance, afin d'accompagner votre enfant vers le choix le plus adapté à son profil, son projet et sa maturité.✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :La formation initiale : fonctionnement, avantages et limitesLes profils d'étudiants pour lesquels la formation initiale est la plus adaptéeL'alternance : apprentissage, professionnalisation et rémunérationLes qualités et compétences nécessaires pour réussir en alternanceLes bénéfices concrets de l'alternance en termes d'insertion professionnelleLes questions à se poser pour choisir entre formation initiale et alternanceComment accompagner son enfant dans un choix réfléchi et réalisteℹ️ SUIVEZ L'ACTUALITÉ DE L'ORIENTATIONInscrivez-vous à l'Hebdo de l'orientation : https://azimut-orientation.com/abonnez-vous-a-la-newsletter/ (vous recevrez en cadeau un guide téléchargeable)

True Story
[FORMAT POCHE] Oscar Pistorius, l'athlète sur-homme à la face sombre

True Story

Play Episode Listen Later Dec 14, 2025 14:31


Découvrez celui qu'on surnomme “Blade Runner”, le premier sportif amputé à concourir dans un championnat du monde pour les valides. S'il a longtemps été une source d'inspiration pour les autres sportifs handicapés souhaitant se lancer dans des compétitions, aujourd'hui ce n'est plus pour ses prouesses sportives qu'il fait les gros titres, mais pour le crime qu'il a commis. Son nom : Oscar Pistorius. De ses exploits athlétiques à sa condamnation pour homicide volontaire, découvrez son sordide destin Un parcours hors-norme Jeux Olympiques de Londres 2012, 4 août. Lorsque les noms des différents coureurs sont annoncés, c'est le nom d'Oscar qui fait le plus parler. Ce jeune coureur Sud Africain de 25 ans est pourtant loin d'être favori, repêché par le comité Olympique de son pays pour la participation à ces jeux, il arrive deuxième du premier round de cette épreuve avec un temps en deçà de ses adversaires. Non, si Oscar fait parler de lui ce n'est pas pour ses résultats, c'est parce qu'avant le coup d'envoi, alors que les autres athlètes positionnent leurs pieds sur les starting block, Oscar lui, positionne deux lames de carbones qui lui servent de prothèses. Un podcast Bababam Originals Ecriture : Clémence Setti Voix : Andréa Brusque Production : Bababam Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Reportage International
La Russie resserre encore son contrôle sur le numérique

Reportage International

Play Episode Listen Later Dec 14, 2025 2:48


Après le bannissement en 2022 de Facebook et d'Instagram, réseaux emblématiques du groupe Meta, les autorités russes renforcent leur emprise sur les espaces de l'internet et des applications étrangères. Depuis cet été, les appels via WhatsApp, FaceTime et Telegram sont bloqués, au nom de la lutte contre le fléau des fraudeurs. D'autres coupures et interdictions sont, quant à elles, justifiées au nom de la sécurité nationale, et notamment les attaques de drones. « Désolé de ne pas avoir donné signe de vie, mon téléphone s'est soudainement éteint et l'écran est devenu tout noir. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. » Casquette sur la tête, bouille bienveillante et souriante, Nicolas Maschourov arrive tout essoufflé et un poil en retard au rendez-vous sur une place du centre de Yaroslavl, face à l'un des monastères les plus célèbres de cette ville au riche passé historique. Au fond, ce mystérieux incident du jour n'est pour lui qu'un de ceux qui s'ajoutent à une longue liste, tant la vie quotidienne est déjà bien compliquée localement. Dans cette ville-étape incontournable pour les touristes, cela fait en effet de longs mois que les liaisons téléphoniques et internet sont perturbées. Yaroslavl est en effet aussi une ville industrielle importante, ce qui fait d'elle une cible dans le conflit avec l'Ukraine. « On a ici une raffinerie très importante, elle fournit du pétrole à de nombreuses régions de l'Ouest du pays, explique Nicolas Maschourov. À l'heure actuelle, les règles y sont très strictes à l'intérieur, car il y a un risque de sabotage. Lorsque vous entrez dans l'usine, vous n'êtes même pas autorisé à prendre votre téléphone, vous devez le laisser dans votre voiture. Et si jamais vous avez oublié et qu'il est resté dans votre poche, l'amende que vous encourez atteint 30 000 roubles. Si on vous attrape une deuxième fois avec, vous êtes viré. Tout ça, c'est parce que cette raffinerie est périodiquement attaquée par des drones. Heureusement, jusque-là, les attaques ne se sont produites que vers 5 ou 6 heures du matin, lorsque les travailleurs n'étaient pas là. Mais la situation là-bas est quand même assez tendue.  L'Internet mobile y est généralement désactivé. » Ce vendredi 12 décembre, selon les médias locaux, une attaque contre la raffinerie a été à l'origine d'un incendie. Une partie des routes y menant ont été fermées, causant des bouchons de plusieurs kilomètres. Mais le plus fréquent pour parer aux attaques reste de couper le réseau. « L'Internet mobile dans toute la ville est de toute façon souvent en mauvais état désormais, avance le professeur d'histoire et guide touristique. De temps en temps, c'est même totalement coupé ». À lire aussiRussie: le contrôle étatique de l'expression publique sur les réseaux sociaux s'accélère   « J'ai envie de hurler tellement je suis furieux et tellement je trouve ça injuste. » Première conséquence : impossible d'utiliser la géolocalisation, très répandue en Russie. Mais d'autres usages sont désormais limités. Dans sa cuisine, avec sa bouilloire qui siffle sur le gaz pour chauffer l'eau du thé, Andrey Akimov explique qu'il aimerait pouvoir publier à sa guise sur les réseaux sociaux. « Je gère plusieurs chaînes Telegram, explique cet avocat et secrétaire d'un petit parti, qui tente d'être officiellement enregistré par les autorités. J'y poste diverses choses, et tout est légal et officiel. Mais parfois c'est impossible à faire. J'essaie une fois, deux fois. Puis je me dis : “Ok, je réessaie dans 10 minutes", et c'est peut-être à ce moment-là que j'ai un ressenti de 5% d'inconfort. Je réessaie trois- quatre fois. Et si, à la cinquième tentative, une demi-heure plus tard, je ne peux toujours pas publier, je commence à ressentir de l'anxiété et de la colère. À ce moment-là, bien sûr, mon inconfort est à 100%. J'ai envie de hurler tellement je suis furieux et tellement je trouve ça injuste ».  Pour lui, les exigences sécuritaires d'un pays en conflit ne sont pas les seuls motifs à ces restrictions de plus en plus importantes. Avec prudence et des mots très pesés, il avance : « Je vais dire les choses de cette façon : je comprends un peu la stratégie des autorités. Il y a une tendance à réduire les libertés, à contrôler les ressources Internet. Mais c'est beaucoup plus facile de le faire si on procède progressivement, pas à pas, en supprimant une partie des droits et libertés des citoyens petit à petit, de telle sorte que l'indignation soit étalée dans le temps et qu'il n'y ait pas de pic soudain ».  Depuis cet été, les autorités ont mis en place une messagerie nationale, Max, et tentent de convaincre les citoyens d'y migrer, la présentant comme plus sûre. Les critiques avancent qu'il s'agit d'une stratégie visant à surveiller les contenus, car Max est présentée comme totalement transparente pour les services de sécurité. Entre blocage des messageries étrangères et coupures de l'internet, de plus en plus de Russes vivent depuis plusieurs mois à l'heure des restrictions de communication. À lire aussiVers un «goulag numérique»: comment la Russie développe le contrôle et la surveillance de ses citoyens   Yaroslavl est très loin d'être la seule ville touchée. Aux derniers décomptes effectués mi-décembre, une quarantaine de régions sur les 89 que compte la Russie ont souffert depuis le printemps d'incidents de types variés. Toutes les régions frontalières ou proches de la zone de combat sont plus ou moins touchées, de Rostov à Koursk et Voronej, ainsi que des villes de garnison comme Pskov ou des régions abritant d'importantes usines du complexe militaro-industriel comme celle de Sverdlovsk. D'autres villes et régions à des milliers de kilomètres à l'est ont aussi enregistré des plaintes d'usagers au sujet de très longues coupures : en Sibérie, à Omsk ou en Yakoutie, jusqu'à Khabarovsk, le Kamchatka et Sakhaline dans l'Extrême-Orient. Même Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, a été le théâtre de deux jours consécutifs de perturbations. À Moscou, depuis mai dernier, des pannes régulières mais courtes sont observées. Comme à Yaroslavl, les autorités régionales expliquent en général ces coupures comme des « mesures de sécurité visant à se protéger contre les attaques de drones ». Selon le groupe de travail du kraï de Krasnodar, « un adversaire peut utiliser l'internet mobile à haut débit pour contrôler des drones et perpétrer des attentats terroristes ». Ces restrictions sont imposées dès réception d'un signal de « menace drone » et sont techniquement temporaires. Wikipedia.ru a fait ce décompte : 69 coupures avaient déjà été enregistrées en mai, mais en juin, ce nombre était passé à 655, et en juillet, il a atteint le chiffre record de 2 099 coupures à travers le pays. Ce chiffre a dépassé le total mondial des blocages d'internet pour toute l'année 2024 (296 incidents dans 54 pays), faisant de la Russie le pays le plus touché par les pannes de communications numériques. « Notre pays est en état de guerre, [...] nous ne pouvons pas revendiquer les libertés que nous avions auparavant. » À quelques kilomètres de Moscou, la ville de Balachika est une zone connue pour abriter notamment une importante base de l'armée russe. Une tradition ancienne : sous l'Union soviétique, la ville était d'ailleurs interdite aux étrangers. Zina, 42 ans, m'accueille dans la cour en bas de son immeuble, dans cette ville où elle a déménagé il y a trois ans « pour la nature et la vue sur le canal ». Pour elle, toutes les mesures de restrictions prises pour internet sont justifiées, y compris cette autre, récente, qui bloque l'usage des cartes SIM, russes comme étrangères, pendant 24 heures à tout retour de l'étranger. « Je comprends très bien qu'une carte SIM pourrait soudainement ne plus être entre les mains de son propriétaire officiel. Elle pourrait être volée, avec le téléphone ou pas d'ailleurs. Et cette carte SIM pourrait être utilisée par d'autres personnes à leurs propres fins. Moi, je compare cette décision à la quarantaine temporaire obligatoire pendant le Covid-19 ou à l'usage des masques. On peut quand même trouver le moyen de s'organiser et préparer un retour de vacances. Je comprends que des gens soient très énervés, mais notre pays est en état de guerre, alors pour moi, c'est évident, nous ne pouvons pas revendiquer les libertés que nous avions auparavant », affirme-t-elle.  Pour elle, le vrai problème, qui la concerne de près, est ailleurs. « Je vais vous dire qui traverse, à cause de tout ça, de vraies difficultés, avance-t-elle. Ce sont ceux qui ne gagnaient leur vie que grâce au blogging, en vendant des publicités, par exemple, ou en monétisant leurs publications. C'est vrai, il existe des plateformes alternatives à celles qu'on avait avant, mais avec celles-là, on ne peut pas gagner autant d'argent. Elles sont mal conçues. Et cela a un impact sur toutes ces personnes, tous ces entrepreneurs, qui pendant de nombreuses années ont construit un système de diffusion en continu, produisaient du contenu. En fait, chaque blogueur avait en quelque sorte créé sa propre petite agence. C'est un système qui s'est effondré ».  Sans Instagram, classé extrémiste en Russie, et avec l'interdiction depuis cet automne d'y faire de la publicité, Internet qui rame est le dernier clou dans le cercueil de son activité professionnelle de bloggeuse-coiffure. Sur un an, Zina chiffre sa perte de revenu à 80%.  À lire aussiLa Russie resserre encore son contrôle sur internet

Reportage international
La Russie resserre encore son contrôle sur le numérique

Reportage international

Play Episode Listen Later Dec 14, 2025 2:48


Après le bannissement en 2022 de Facebook et d'Instagram, réseaux emblématiques du groupe Meta, les autorités russes renforcent leur emprise sur les espaces de l'internet et des applications étrangères. Depuis cet été, les appels via WhatsApp, FaceTime et Telegram sont bloqués, au nom de la lutte contre le fléau des fraudeurs. D'autres coupures et interdictions sont, quant à elles, justifiées au nom de la sécurité nationale, et notamment les attaques de drones. « Désolé de ne pas avoir donné signe de vie, mon téléphone s'est soudainement éteint et l'écran est devenu tout noir. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. » Casquette sur la tête, bouille bienveillante et souriante, Nicolas Maschourov arrive tout essoufflé et un poil en retard au rendez-vous sur une place du centre de Yaroslavl, face à l'un des monastères les plus célèbres de cette ville au riche passé historique. Au fond, ce mystérieux incident du jour n'est pour lui qu'un de ceux qui s'ajoutent à une longue liste, tant la vie quotidienne est déjà bien compliquée localement. Dans cette ville-étape incontournable pour les touristes, cela fait en effet de longs mois que les liaisons téléphoniques et internet sont perturbées. Yaroslavl est en effet aussi une ville industrielle importante, ce qui fait d'elle une cible dans le conflit avec l'Ukraine. « On a ici une raffinerie très importante, elle fournit du pétrole à de nombreuses régions de l'Ouest du pays, explique Nicolas Maschourov. À l'heure actuelle, les règles y sont très strictes à l'intérieur, car il y a un risque de sabotage. Lorsque vous entrez dans l'usine, vous n'êtes même pas autorisé à prendre votre téléphone, vous devez le laisser dans votre voiture. Et si jamais vous avez oublié et qu'il est resté dans votre poche, l'amende que vous encourez atteint 30 000 roubles. Si on vous attrape une deuxième fois avec, vous êtes viré. Tout ça, c'est parce que cette raffinerie est périodiquement attaquée par des drones. Heureusement, jusque-là, les attaques ne se sont produites que vers 5 ou 6 heures du matin, lorsque les travailleurs n'étaient pas là. Mais la situation là-bas est quand même assez tendue.  L'Internet mobile y est généralement désactivé. » Ce vendredi 12 décembre, selon les médias locaux, une attaque contre la raffinerie a été à l'origine d'un incendie. Une partie des routes y menant ont été fermées, causant des bouchons de plusieurs kilomètres. Mais le plus fréquent pour parer aux attaques reste de couper le réseau. « L'Internet mobile dans toute la ville est de toute façon souvent en mauvais état désormais, avance le professeur d'histoire et guide touristique. De temps en temps, c'est même totalement coupé ». À lire aussiRussie: le contrôle étatique de l'expression publique sur les réseaux sociaux s'accélère   « J'ai envie de hurler tellement je suis furieux et tellement je trouve ça injuste. » Première conséquence : impossible d'utiliser la géolocalisation, très répandue en Russie. Mais d'autres usages sont désormais limités. Dans sa cuisine, avec sa bouilloire qui siffle sur le gaz pour chauffer l'eau du thé, Andrey Akimov explique qu'il aimerait pouvoir publier à sa guise sur les réseaux sociaux. « Je gère plusieurs chaînes Telegram, explique cet avocat et secrétaire d'un petit parti, qui tente d'être officiellement enregistré par les autorités. J'y poste diverses choses, et tout est légal et officiel. Mais parfois c'est impossible à faire. J'essaie une fois, deux fois. Puis je me dis : “Ok, je réessaie dans 10 minutes", et c'est peut-être à ce moment-là que j'ai un ressenti de 5% d'inconfort. Je réessaie trois- quatre fois. Et si, à la cinquième tentative, une demi-heure plus tard, je ne peux toujours pas publier, je commence à ressentir de l'anxiété et de la colère. À ce moment-là, bien sûr, mon inconfort est à 100%. J'ai envie de hurler tellement je suis furieux et tellement je trouve ça injuste ».  Pour lui, les exigences sécuritaires d'un pays en conflit ne sont pas les seuls motifs à ces restrictions de plus en plus importantes. Avec prudence et des mots très pesés, il avance : « Je vais dire les choses de cette façon : je comprends un peu la stratégie des autorités. Il y a une tendance à réduire les libertés, à contrôler les ressources Internet. Mais c'est beaucoup plus facile de le faire si on procède progressivement, pas à pas, en supprimant une partie des droits et libertés des citoyens petit à petit, de telle sorte que l'indignation soit étalée dans le temps et qu'il n'y ait pas de pic soudain ».  Depuis cet été, les autorités ont mis en place une messagerie nationale, Max, et tentent de convaincre les citoyens d'y migrer, la présentant comme plus sûre. Les critiques avancent qu'il s'agit d'une stratégie visant à surveiller les contenus, car Max est présentée comme totalement transparente pour les services de sécurité. Entre blocage des messageries étrangères et coupures de l'internet, de plus en plus de Russes vivent depuis plusieurs mois à l'heure des restrictions de communication. À lire aussiVers un «goulag numérique»: comment la Russie développe le contrôle et la surveillance de ses citoyens   Yaroslavl est très loin d'être la seule ville touchée. Aux derniers décomptes effectués mi-décembre, une quarantaine de régions sur les 89 que compte la Russie ont souffert depuis le printemps d'incidents de types variés. Toutes les régions frontalières ou proches de la zone de combat sont plus ou moins touchées, de Rostov à Koursk et Voronej, ainsi que des villes de garnison comme Pskov ou des régions abritant d'importantes usines du complexe militaro-industriel comme celle de Sverdlovsk. D'autres villes et régions à des milliers de kilomètres à l'est ont aussi enregistré des plaintes d'usagers au sujet de très longues coupures : en Sibérie, à Omsk ou en Yakoutie, jusqu'à Khabarovsk, le Kamchatka et Sakhaline dans l'Extrême-Orient. Même Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, a été le théâtre de deux jours consécutifs de perturbations. À Moscou, depuis mai dernier, des pannes régulières mais courtes sont observées. Comme à Yaroslavl, les autorités régionales expliquent en général ces coupures comme des « mesures de sécurité visant à se protéger contre les attaques de drones ». Selon le groupe de travail du kraï de Krasnodar, « un adversaire peut utiliser l'internet mobile à haut débit pour contrôler des drones et perpétrer des attentats terroristes ». Ces restrictions sont imposées dès réception d'un signal de « menace drone » et sont techniquement temporaires. Wikipedia.ru a fait ce décompte : 69 coupures avaient déjà été enregistrées en mai, mais en juin, ce nombre était passé à 655, et en juillet, il a atteint le chiffre record de 2 099 coupures à travers le pays. Ce chiffre a dépassé le total mondial des blocages d'internet pour toute l'année 2024 (296 incidents dans 54 pays), faisant de la Russie le pays le plus touché par les pannes de communications numériques. « Notre pays est en état de guerre, [...] nous ne pouvons pas revendiquer les libertés que nous avions auparavant. » À quelques kilomètres de Moscou, la ville de Balachika est une zone connue pour abriter notamment une importante base de l'armée russe. Une tradition ancienne : sous l'Union soviétique, la ville était d'ailleurs interdite aux étrangers. Zina, 42 ans, m'accueille dans la cour en bas de son immeuble, dans cette ville où elle a déménagé il y a trois ans « pour la nature et la vue sur le canal ». Pour elle, toutes les mesures de restrictions prises pour internet sont justifiées, y compris cette autre, récente, qui bloque l'usage des cartes SIM, russes comme étrangères, pendant 24 heures à tout retour de l'étranger. « Je comprends très bien qu'une carte SIM pourrait soudainement ne plus être entre les mains de son propriétaire officiel. Elle pourrait être volée, avec le téléphone ou pas d'ailleurs. Et cette carte SIM pourrait être utilisée par d'autres personnes à leurs propres fins. Moi, je compare cette décision à la quarantaine temporaire obligatoire pendant le Covid-19 ou à l'usage des masques. On peut quand même trouver le moyen de s'organiser et préparer un retour de vacances. Je comprends que des gens soient très énervés, mais notre pays est en état de guerre, alors pour moi, c'est évident, nous ne pouvons pas revendiquer les libertés que nous avions auparavant », affirme-t-elle.  Pour elle, le vrai problème, qui la concerne de près, est ailleurs. « Je vais vous dire qui traverse, à cause de tout ça, de vraies difficultés, avance-t-elle. Ce sont ceux qui ne gagnaient leur vie que grâce au blogging, en vendant des publicités, par exemple, ou en monétisant leurs publications. C'est vrai, il existe des plateformes alternatives à celles qu'on avait avant, mais avec celles-là, on ne peut pas gagner autant d'argent. Elles sont mal conçues. Et cela a un impact sur toutes ces personnes, tous ces entrepreneurs, qui pendant de nombreuses années ont construit un système de diffusion en continu, produisaient du contenu. En fait, chaque blogueur avait en quelque sorte créé sa propre petite agence. C'est un système qui s'est effondré ».  Sans Instagram, classé extrémiste en Russie, et avec l'interdiction depuis cet automne d'y faire de la publicité, Internet qui rame est le dernier clou dans le cercueil de son activité professionnelle de bloggeuse-coiffure. Sur un an, Zina chiffre sa perte de revenu à 80%.  À lire aussiLa Russie resserre encore son contrôle sur internet

Radio Monaco - Feel Good
Les rêves, messagers de l'inconscient

Radio Monaco - Feel Good

Play Episode Listen Later Dec 12, 2025 3:19


Les rêves constituent l'un des moyens d'expression les plus puissants de l'inconscient. Lorsque le mental s'apaise, la psyché prend la parole et révèle ce que nous n'avons pas perçu en pleine journée : émotions refoulées, intuitions oubliées, désirs enfouis, blessures encore actives.Chaque rêve fonctionne comme un film intérieur dont nous sommes simultanément le réalisateur, le décor et le personnage principal.

Dans Le Noir | Creepypasta
TEA TIME - Histoire Creepy

Dans Le Noir | Creepypasta

Play Episode Listen Later Dec 11, 2025 2:33


Dans cet épisode glaçant de Dans Le Noir, découvrez l'histoire de Mme Harridan, une vieille femme apparemment inoffensive… jusqu'à ce qu'un agent de police disparaisse mystérieusement après lui avoir rendu visite. Ce récit terrifiant explore les dessous d'une maison où le calme, le thé chaud — et les sourires — cachent en réalité un secret indicible.Lorsque l'agent Dudley vient interroger la vieille dame au sujet d'enfants portés disparus dans le voisinage, il ne se doute pas que la tasse de thé qu'elle lui offre contient un mélange d'herbes et d'épices destiné à envoûter ses invités. Peu à peu, la conversation devient étrange, la tension monte… et l'on découvre ce que Mme Harridan cache dans son sous-sol.Plongée dans :une histoire d'horreur psychologique,un twist macabre,un récit paranormal captivant,une ambiance de sorcellerie moderne,une disparition inquiétante,et un suspense digne des meilleures creepypastas.Un épisode parfait pour ceux qui aiment les histoires effrayantes, les podcasts immersifs, les récits hypnotiques, et les légendes urbaines revisitées.Éteignez les lumières… Servez-vous une tasse… Et écoutez ce que cache vraiment Le Thé de Mme Harridan.

Choses à Savoir
Pourquoi un atoll de Polynésie a sombré dans la folie en 1987 ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Dec 10, 2025 2:49


En 1987, un drame aussi absurde qu'effroyable secoue l'atoll de Faaite, dans l'archipel des Tuamotu, en Polynésie française. Ce qui restera dans l'histoire comme « l'Affaire des bûchers de Faaite » est l'un des épisodes les plus sombres de la Polynésie contemporaine : une véritable flambée de fanatisme religieux, ayant conduit des habitants ordinaires à torturer et brûler vives plusieurs personnes accusées… de sorcellerie.L'affaire commence lorsque deux prédicatrices évangéliques venues de Tahiti arrivent sur l'île. Leur discours passionné, mêlant visions apocalyptiques, exorcismes improvisés et dénonciations des “forces démoniaques”, trouve un écho dans une partie de la population. Sur cet atoll isolé, marqué par une forte tradition orale et une vie communautaire très soudée, leurs propos déclenchent une spirale incontrôlée. Les habitants, déjà influencés par des croyances ancestrales autour des esprits, se laissent convaincre de la présence d'un mal invisible parmi eux.Rapidement, un climat d'hystérie collective s'installe. Des habitants sont accusés d'être “possédés”, de jeter des sorts ou d'être à l'origine de malheurs supposés. Les suspects, souvent choisis au hasard ou dénoncés pour des comportements jugés étranges, sont séquestrés, frappés, torturés. Le phénomène prend l'ampleur d'une véritable chasse aux sorcières. Les prédicatrices encouragent les exorcismes, et une partie de la population croit sincèrement agir pour “sauver” l'île du mal.Le 2 septembre 1987, la situation atteint son paroxysme. Six personnes, parmi lesquelles un adolescent, sont enfermées, battues, puis jetées dans des bûchers allumés pour “purifier” le village. Certaines meurent brûlées vives sous les yeux de leurs proches, convaincus d'assister à la libération de leur âme. Ce passage à l'acte marque l'un des rares cas contemporains de sacrifices humains motivés par un délire mystico-religieux dans un territoire français.Lorsque les gendarmes arrivent enfin sur l'île, ils découvrent une communauté sous le choc, incapable d'expliquer rationnellement ce qu'elle vient de vivre. L'affaire fait immédiatement la une des journaux, sidérant l'opinion publique. Les procès qui s'ensuivent mettent en avant un phénomène de psychose collective, influencée par des croyances syncrétiques mêlant christianisme évangélique et traditions polynésiennes.L'Affaire des bûchers de Faaite reste aujourd'hui un exemple tragique de la manière dont l'isolement, la peur et le fanatisme peuvent transformer une communauté paisible en groupe meurtrier. Un rappel brutal du pouvoir destructeur des croyances lorsqu'elles échappent à toute raison. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir ÉCONOMIE
Pourquoi les ventes de slips sont-elles un indicateur économique ?

Choses à Savoir ÉCONOMIE

Play Episode Listen Later Dec 10, 2025 2:26


Parmi les signaux inattendus que les économistes scrutent pour prendre la température d'un pays, il en existe un particulièrement étonnant : la vente de slips et de caleçons masculins. Derrière son apparence anecdotique, cet indicateur repose pourtant sur une logique comportementale simple et révélatrice.L'idée a été popularisée par Alan Greenspan, l'ancien président de la Réserve fédérale américaine. Selon lui, la consommation de sous-vêtements masculins évolue très lentement… sauf en période de tension économique. Pourquoi ? Parce que, pour beaucoup d'hommes, l'achat de slips n'est pas une priorité. Contrairement à des produits visibles comme les chaussures ou les vêtements de dessus, personne ne remarque vraiment si vos sous-vêtements sont neufs ou un peu usés. En temps normal, les achats se font à un rythme stable. Mais lorsque l'économie se dégrade, ces dépenses jugées secondaires sont les premières à être repoussées. Autrement dit : si les hommes conservent plus longtemps leurs vieux sous-vêtements, c'est souvent que le portefeuille se serre.Ce comportement fait des ventes de slips une sorte de baromètre discret, un indicateur avancé de ralentissement économique. À la différence d'autres grandeurs macroéconomiques — chômage, PIB, inflation — qui bougent avec inertie, les dépenses du quotidien réagissent immédiatement au moral des ménages. Dès que la confiance baisse, même légèrement, les achats non essentiels sont reportés. Les sous-vêtements masculins, avec leur cycle de renouvellement très régulier, deviennent alors un marqueur sensible de cette prudence accrue.Ce principe s'applique d'ailleurs à d'autres consommations “banalisées”. La fréquentation des restaurants, ou des salons de coiffure, recule souvent avant que les statistiques officielles ne signalent une crise. Et parfois, certains produits deviennent presque des thermomètres économiques traditionnels. À New York, par exemple, le célèbre restaurant Gray's Papaya propose depuis des décennies un menu surnommé sans détour le “Recession Special” : un repas bon marché qui voit ses ventes bondir chaque fois que l'économie vacille. Lorsque les clients affluent vers ces offres à bas prix, c'est généralement que la population commence à ajuster son budget.Ainsi, derrière l'humour apparent de l'“indice du slip”, se cache une observation sérieuse : dans l'économie, les petits arbitrages du quotidien disent souvent plus que les grandes statistiques. Suivre la consommation de biens anodins permet de capter très tôt les changements d'humeur des ménages. Et parfois, un simple slip raconte beaucoup sur l'état d'un pays. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aujourd'hui l'économie
États-Unis: pourquoi la Fed s'apprête à baisser encore ses taux directeurs

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Dec 10, 2025 3:12


Réunie à Washington jusqu'à ce mercredi soir, la Réserve fédérale américaine doit rendre une décision très attendue sur sa politique monétaire. Une baisse des taux directeurs apparaît aujourd'hui comme le scénario le plus probable, dans un contexte dans lequel l'inflation recule tandis que le marché du travail montre des signes de fragilité. C'est à Washington que se joue, jusqu'à ce mercredi soir, l'une des décisions économiques les plus importantes du moment. La Réserve fédérale américaine, la Fed, y tient sa réunion de politique monétaire, au terme de deux jours de discussions entre ses membres. À l'issue de cette réunion, la banque centrale la plus puissante au monde pourrait annoncer une nouvelle baisse de ses taux directeurs, un scénario désormais largement anticipé par les acteurs économiques, politiques et financiers américains. La décision est suivie de près, car les taux directeurs de la Fed jouent un rôle central dans l'économie américaine. Ils représentent tout simplement le prix de l'argent. Lorsque ces taux sont élevés, emprunter coûte plus cher: les ménages consomment moins, les entreprises investissent moins et l'activité ralentit. À l'inverse, une baisse des taux rend le crédit plus accessible et soutient la croissance. Inflation maîtrisée, emploi fragilisé : le cœur de l'arbitrage La Fed agit dans le cadre d'un double mandat: contenir l'inflation et garantir le plein emploi. C'est l'équilibre entre ces deux objectifs qui guide ses décisions. Aujourd'hui, l'inflation américaine se situe autour de 3%, un niveau encore supérieur à l'objectif officiel de 2 %. Mais la banque centrale ne se focalise pas uniquement sur le niveau des prix à un instant donné. Elle observe avant tout la tendance et les anticipations. Or, sur ce terrain, les signaux sont jugés rassurants. L'inflation ne semble plus constituer la principale menace pour l'économie américaine, ce qui ouvre la porte à un assouplissement monétaire. En revanche, le marché du travail envoie des signaux beaucoup plus préoccupants. Les créations d'emplois continuent de ralentir, les chiffres ont une nouvelle fois été révisés à la baisse et certaines publications ont été retardées en raison du shutdown. Surtout, les petites et moyennes entreprises, pilier de l'emploi aux États-Unis, sont sous pression. Or, l'économie américaine repose très largement sur la consommation. Lorsque l'emploi se détériore, les ménages consomment moins, la croissance ralentit et le risque de récession augmente. C'est précisément pour éviter ce scénario que la Fed envisage d'agir. Une baisse progressive, sous le regard méfiant des marchés Le scénario le plus probable évoque une baisse des taux directeurs de 0,25 point, ce qui les porterait dans une fourchette comprise de 3,50% à 3,75 %. Une décision qui s'inscrirait dans une stratégie prudente et graduelle. La Fed a déjà entamé ce mouvement lors de sa dernière réunion et avance désormais pas à pas, sans précipitation. Mais cette baisse des taux directeurs intervient dans un contexte paradoxal. Les taux d'intérêt à dix ans, eux, ont fortement augmenté. Cette évolution s'explique par les inquiétudes croissantes des investisseurs concernant la trajectoire de la dette américaine, mais aussi par les interrogations autour de l'indépendance future de la Fed. Avec le départ annoncé de son président Jerome Powell en mai prochain et le retour de Donald Trump sur la scène politique, certains redoutent une Réserve fédérale plus politisée, et donc moins indépendante. Or, le doute n'est jamais bon pour les marchés: lorsqu'il s'installe, les investisseurs exigent des rendements plus élevés pour prêter à long terme. À court terme, une baisse des taux directeurs devrait néanmoins soutenir l'économie américaine. À moyen terme, tout dépendra de la capacité de la Fed à préserver sa crédibilité. Si celle-ci venait à être remise en cause, le risque serait un retour de l'inflation, une fragilisation du dollar et des taux d'intérêt durablement élevés.

J'ai fait un humain - Gabrielle Caron
Audrey Daigneault: complications post-accouchement

J'ai fait un humain - Gabrielle Caron

Play Episode Listen Later Dec 10, 2025 51:15


Cet épisode est présenté par Solveig qui propose des vêtements qui se portent avant, pendant et après la grossesse. Tous les morceaux sont adaptés pour l'allaitement. La mission de Solveig est de créer des vêtements aussi beaux que confortables pour aider les femmes à se sentir confiantes dans les périodes de grands changements corporels, parce qu'avant d'être des mères, nous restons avant tout des femmes.  Pantalons, jupe, hauts, robes, tous les produits Solveig se retrouvent sur le site www.solveigmama.com       Merci également à Jadou & Flo : les livres souvenirs qui sont là pour vous aider à préserver sans effort chaque étape de la vie de votre enfant, de l'annonce de la grossesse jusqu'à l'âge 5 ans. Avec leur design élégant et intemporel, leurs pages simples et intuitives, leurs pochettes intégrées et leur boîte souvenir, ils transforment vos moments importants en un souvenir rempli d'amour et de tendresse. Un magnifique cadeau pour vous, et vos humains! Découvrez les livres sur le https://jadouflo.com   La créatrice de contenu Audrey Daigneault vient me raconter son accouchement où tout s'est bien déroulé…ou presque. Elle n'a pas particulièrement aimé être enceinte, elle a fait des cours prénataux sur Zoom via le CLSC : vraiment rien d'extraordinaire. Mais lorsqu'elle perd un peu de liquide, le corps médical réalise qu'il y a du méconium dans ce dernier. Lorsque sa fille vient au monde, elle est immédiatement prise en charge par l'équipe médicale, sous les yeux des nouveaux parents. De son côté, Audrey fera une hémorragie post-accouchement. Sa fille, hospitalisée quelques jours et elle-même sont finalement hors de danger. 

Revue de presse Afrique
À la Une: les enseignements de la tentative de putsch au Bénin

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 9, 2025 4:20


48 heures après le coup de force des militaires à Cotonou, « l'heure n'est plus seulement au soulagement, mais à l'autopsie d'une faillite sécuritaire et politique, relève Afrik.com. En effet, au-delà de l'échec opérationnel des mutins, cet événement marque une rupture : le "modèle béninois", cette exception démocratique (déjà écornée) dans une région sahélienne en feu, vient de montrer ses limites structurelles. « Depuis 2016, précise le site panafricain, le président Patrice Talon a opéré un changement radical de paradigme : sacrifier une part des libertés publiques et du pluralisme politique sur l'autel de l'efficacité économique et de la modernisation des infrastructures. Mais ce coup de force, bien que déjoué, suggère que ce pacte ne fait plus l'unanimité, y compris au sein des "corps habillés". La prospérité macroéconomique vantée par le régime ne ruisselle pas assez vite pour apaiser les frustrations sociales, et celles désormais affichées des militaires, affirme encore Afrik.com. En verrouillant le système électoral (à savoir l'exclusion de l'opposition radicale lors des législatives passées et les difficultés pour la présidentielle de l'année prochaine), le pouvoir a involontairement fait de la caserne le seul lieu de contestation possible. Lorsque l'urne est cadenassée, le fusil devient tentant. » Frustrations nombreuses En effet, renchérit Le Pays au Burkina Faso, « la question qui se pose est de savoir si Patrice Talon saura tirer les leçons de ce pronunciamiento avorté qui, après coup, apparaît comme un avertissement sans frais pour lui. La question est d'autant plus importante qu'au-delà des revendications des comploteurs, l'atmosphère sociopolitique reste teintée de souffre dans ce contexte préélectoral où, entre embastillement d'opposants et mise à l'écart du principal parti d'opposition, "Les Démocrates" de l'ancien président Boni Yayi, les frustrations sont nombreuses. Et ce, dans une ambiance où le président Talon est accusé de dérives autoritaires par ses contempteurs. » Le rôle de la France… Jeune Afrique pour sa part nous éclaire sur le rôle de la France lors de cette tentative de coup d'État. « Dès les premières heures dimanche, le président français a été informé de l'évolution de la situation. Emmanuel Macron et Patrice Talon ont échangé par téléphone au cours de la journée. Selon nos informations, poursuit le site panafricain, le chef de l'État français a fait savoir à son homologue béninois qu'il avait prépositionné à Cotonou des membres des forces spéciales de l'armée française, mises en alerte dès le début des événements. Emmanuel Macron a également joint le chef de l'État nigérian, Bola Tinubu, pour appuyer les demandes d'intervention formulées par les autorités béninoises. (…) Dans le même temps, révèle encore Jeune Afrique, les services de renseignements français ont apporté un appui technique aux Forces de défense et de sécurité béninoises, qui combattaient les mutins aux abords de la présidence, puis des studios de la chaîne de télévision nationale. Un avion de surveillance a notamment survolé la capitale béninoise à de nombreuses reprises durant la journée de dimanche. » Et Jeune Afrique de rappeler enfin que « la France et le Bénin sont liés par des accords de coopération militaire depuis 1977, qui sont très régulièrement mis à jour ». Davantage de coups d'États en Afrique ? Enfin, à lire dans Le Monde Afrique, cet entretien avec Achille Mbembe. Pour le philosophe et politologue camerounais, nous assistons à une crise du multipartisme en Afrique : « une "crise du multipartisme" et non une "crise de la démocratie", affirme-t-il, pour la simple raison que la quasi-totalité des pays du continent n'ont jamais rempli les critères élémentaires d'un État de droit. Dans les années 90, suite à la poussée protestataire contre les régimes autocratiques, des arrangements institutionnels découlant des conférences nationales avaient été mis en place, dont l'autorisation de partis d'opposition. Mais, tout cela n'était que de façade. » Et les institutions actuelles, estime encore Achille Mbembe, « ne sont pas prêtes pour traiter politiquement les conflits que génèrent les sociétés. Héritées dans la plupart des cas de l'époque coloniale, elles ont été conçues pour commander au lieu de dialoguer, pour réprimer au lieu de négocier. C'est ce qui explique le recours systématique à la violence. Tant qu'on ne s'attaque pas à ce système, il y a fort à parier que cette dynamique va se poursuivre. Et, conclut le philosophe et politologue camerounais, dans les temps à venir, nous allons à assister à davantage de coups d'État en Afrique ». 

Podcast Torah-Box.com
Le sens des Relations Interdites

Podcast Torah-Box.com

Play Episode Listen Later Dec 9, 2025 27:47


En quoi l'idolâtrie du Molekh était-elle particulièrement cruelle ? Pourquoi parler d'elle précisément dans le passage qui traite des relations interdites ? En quoi le monde actuel est-il particulièrement dépravé ? Qu'est-ce que la Kédoucha ? Lorsque la Torah nous demande d'y accéder, nous demande-t-elle simplement de nous priver ? En quoi cela peut-il, au contraire, tellement embellir la vie ? Réponse à travers des mots du 'Houmach et de la Guémara.

⚡PODCAST NUTRITION⚡ :
Comparer ses galères : ce réflexe (assez humain) qui complique votre rapport à l'alimentation

⚡PODCAST NUTRITION⚡ :

Play Episode Listen Later Dec 8, 2025 10:26


Pourquoi avons-nous tendance à minimiser ce que nous vivons ?Et comment ce réflexe apparemment anodin peut-il influencer votre rapport à l'alimentation ?Ah ben, ça, c'est important de le savoir ! Dans cet épisode de Dans la poire !, je vous propose d'examiner un mécanisme fréquent mais souvent méconnu : la comparaison de vos galères, de vos fatigues et de vos difficultés. Ce réflexe, très répandu, consiste à penser que “d'autres vivent pire”, que votre fatigue “n'a pas de raison d'être”, ou que vos émotions devraient être plus “raisonnables”.Je décris comment ce réflexe, pourtant très humain, brouille les signaux internes, empêche la reconnaissance de la fatigue réelle et peut encourager des prises alimentaires guidées non par la faim, mais par la nécessité d'apaiser une tension émotionnelle. Lorsque la lassitude, l'ennui ou le manque d'élan ne trouvent pas d'espace pour être exprimés, ils cherchent d'autres voies pour se manifester.Je m'appuie également sur la réflexion d'Audre Lorde, poétesse, essayiste et militante, qui rappelle que prendre soin de soi n'est pas un geste d'indulgence, mais un acte de préservation.Reconnaître la fatigue n'est pas une faiblesse : c'est une manière d'ouvrir un espace où vos besoins peuvent exister sans être comparés ni hiérarchisés.✨ Cet épisode est fait pour vous si :vous vous dites souvent « ce n'est rien » alors que votre corps raconte l'inverse,vous comparez vos difficultés à celles des autres,vous sentez que votre fatigue influence votre rapport à la nourriture,vous avez du mal à demander de l'aide, à poser des limites ou à reconnaître votre vulnérabilité,vous souhaitez comprendre comment vos émotions influencent vos prises alimentaires.Je vous proposerai enfin une question simple mais essentielle pour éclairer votre semaine (enfin, je l'espère!). Cet épisode vous accompagnera pour mieux comprendre ce réflexe, en identifier les coûts invisibles et rétablir une relation plus claire avec vos besoins. Une manière d'alléger à la fois votre charge mentale, votre fatigue… et votre rapport à l'alimentation.

Bulle de bonheur
#284 - Comment se libérer du regard des autres ?

Bulle de bonheur

Play Episode Listen Later Dec 4, 2025 17:57


Pour devenir Ambassadeur du bonheur et m'aider à propulser le lancement de mon nouveau livre sur Amazon. Inscrivez-vous !Une remarque blessante peut suffire à ébranler la confiance, même lorsque tout semble aller bien dans les relations au quotidien. Lorsqu'un jugement nous atteint, nous cherchons immédiatement ce que nous aurions fait de travers, comme si la parole de l'autre révélait une vérité sur nous. Pourtant, les mots d'une personne parlent d'abord d'elle-même : de ses peurs, de ses croyances, de ses insécurités.C'est ce que rappelle le deuxième accord toltèque partagé par Don Miguel Ruiz : « Ne faites jamais une affaire personnelle ». Lorsque quelqu'un critique, juge ou dévalorise, il exprime surtout son monde intérieur. Le « poison » émotionnel n'entre qu'à partir du moment où nous acceptons de lui donner du crédit.Prendre du recul permet de déplacer le regard : au lieu de se demander « Qu'est-ce que j'ai fait ? », se demander « De quoi cette personne parle-t-elle en elle ? ». Cette distance ouvre la voie à un meilleur discernement entre deux types de retours : le feedback constructif, qui aide à progresser, et les attaques personnelles, qui sapent inutilement l'estime de soi.Choisir consciemment ce que l'on accueille ou non est une manière de préserver son équilibre émotionnel. Cela renforce la confiance intérieure, diminue la rumination et favorise des relations plus apaisées. En comprenant que chacun parle depuis son propre vécu, il devient plus simple d'écouter sans se blesser et d'avancer avec présence, ancrage et compassion — pour les autres, et pour soi.**********Retrouvez le texte de l'épisode sur notre blog.En vous abonnant sur Itunes pour recevoir les notifications et en nous laissant un avis, vous nous envoyez des bulles de bonheur !En suivant notre actu sur FB @2minutesdebonheur et sur insta @2minutesdebonheur, vous profiterez gratuitement de pleins de trucs, d'astuces et de mises en pratique liés au podcast de la semaine.Inscrivez-vous à la newsletter, vous serez ainsi notifié de nos nouveaux épisodes et vous recevrez un bon de réduction de 5% sur notre site.Et surtout, partagez nos épisodes à tous ceux qui veulent prendre le temps d'être heureux !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Criminels
[Bande-annonce] Interpol

Criminels

Play Episode Listen Later Dec 4, 2025 0:45


Assassinats, trafics de drogue, blanchiment d'argent, terrorisme… Lorsque le crime dépasse les frontières d'un pays, une organisation internationale de police criminelle se lance à la poursuite des coupables.Interpol assure la traque de criminels recherchés à travers le monde, et coordonne les différents services de police. Ses 196 pays membres coopèrent, pour rendre le monde plus sûr.Découvrez "Interpol", la nouvelle saison de Criminels, disponible dès le 8 décembre. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Au cœur de l'histoire
Maria Callas, un drame lyrique [2/2]

Au cœur de l'histoire

Play Episode Listen Later Dec 3, 2025 19:58


Écoutez la suite de la vie de Maria Callas, racontée par Virginie Girod qui mêle sa voix aux archives Europe 1. La chanteuse a décroché un contrat à la prestigieuse Scala de Milan, mais souffre de la concurrence d'une rivale : Renata Tebaldi. Lorsque cette dernière tombe malade, Maria Callas la remplace au pied levé. Elle tient sa chance de se distinguer, mais les critiques du lendemain sont assez mauvaises. Malgré ce début mitigé à la Scala, Maria ne se décourage pas. Elle sait qu'elle est née pour être une prima donna. Pour mieux séduire le public, Maria a une obsession : maigrir. Elle commence un régime drastique et perd 35 kg en deux ans. Avec son physique longiligne, Maria Callas devient une icône. Au début des années 1970, la plus grande diva du XXe siècle transmet son art à des élèves de la prestigieuse Julliard School de New York. En 1973, elle fait une tournée de récitals qui est en réalité une tournée d'adieux, et en 1977, Maria Callas décède peu après un malaise. Les raisons de sa mort sont assez mystérieuses, certains évoquent un suicide. Mais peut-on vraiment mourir quand on est la plus mythique des chanteuses lyriques de tous les temps ? (rediffusion)Au Cœur de l'Histoire est un podcast Europe 1.- Auteure et Présentatrice : Virginie Girod - Production : Camille Bichler- Réalisation : Pierre Cazalot- Direction artistique : Julien Tharaud- Composition de la musique originale : Julien Tharaud et Sébastien Guidis- Edition et Diffusion : Nathan Laporte et Clara Ménard- Visuel : Sidonie ManginHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir SANTE
Pourquoi l'appétit augmente-t-il quand la température baisse ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Dec 2, 2025 2:29


Lorsque les températures chutent, beaucoup constatent une augmentation nette de l'appétit. Une soupe plus copieuse, un plat chaud plus tôt que d'habitude, ou l'envie irrésistible d'un morceau de fromage : l'hiver semble réveiller une faim plus intense. Mais ce phénomène n'a rien de psychologique. Il repose sur plusieurs mécanismes biologiques profondément ancrés dans notre physiologie.D'abord, le froid oblige l'organisme à dépenser plus d'énergie pour maintenir sa température interne autour de 37°C. Cette régulation, appelée thermorégulation, mobilise une grande quantité de calories. Le simple fait de frissonner — contraction réflexe et rapide de certains muscles — peut multiplier par quatre ou cinq la dépense énergétique de base. Même sans frisson, le corps active la thermogenèse, c'est-à-dire la production de chaleur à partir des graisses brunes et blanches. Cette dépense supplémentaire crée un déficit énergétique que le cerveau cherche à compenser en augmentant la sensation de faim.À cela s'ajuste un second mécanisme hormonal. Le froid stimule la sécrétion de grelines, l'hormone de la faim produite dans l'estomac. Plus la température extérieure baisse, plus la production de ghréline augmente, signalant au cerveau qu'il est temps de manger pour soutenir la thermogenèse. En parallèle, la sécrétion de leptine, l'hormone de la satiété, diminue. Le cerveau perçoit donc un double signal : « tu consommes plus d'énergie » et « tu es moins rassasié ».L'effet psychologique du confort alimentaire amplifie encore le phénomène. Le froid active une zone du cerveau associée à la recherche de nourriture réconfortante, souvent riche en glucides et en lipides. Cette réaction a une origine évolutive : dans la nature, consommer des aliments denses en calories pendant les périodes froides augmentait les chances de survie. Aujourd'hui, notre environnement alimentaire change, mais notre câblage biologique reste identique.Enfin, il existe un facteur comportemental souvent sous-estimé : la baisse de luminosité en hiver perturbe la production de sérotonine, un neurotransmetteur qui influence l'humeur… et l'appétit. Pour rééquilibrer ce système, le cerveau peut encourager la consommation d'aliments sucrés, qui augmentent temporairement la production de sérotonine. D'où les envies hivernales de chocolat, pâtes ou pain chaud.En résumé, nous avons plus faim quand il fait froid parce que le corps dépense davantage de calories pour se réchauffer, que les hormones de la faim augmentent, et que notre cerveau cherche instinctivement des aliments riches en énergie pour maintenir l'équilibre thermique et émotionnel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir SANTE
Pourquoi nos mains deviennent-elles sèches quand il fait froid ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Dec 1, 2025 2:37


Lorsque le froid arrive, beaucoup découvrent soudain que leurs mains deviennent rugueuses, irritées, parfois même fissurées. Ce phénomène, très courant, n'a rien d'anodin : il est directement lié à la façon dont notre peau tente de se protéger dans un environnement hostile. Pour comprendre pourquoi nos mains deviennent sèches quand il fait froid, il faut d'abord s'intéresser à la structure même de la peau.La couche la plus externe, la barrière cutanée, est composée de cellules mortes — les cornéocytes — entourées d'un ciment lipidique fait de céramides, d'acides gras et de cholestérol. Ce film lipidique a un rôle essentiel : retenir l'eau et empêcher les agressions extérieures de pénétrer. C'est cette barrière qui assure l'hydratation de la peau.Lorsqu'il fait froid, deux phénomènes se produisent simultanément. D'abord, la baisse de température contracte les vaisseaux sanguins de la peau : c'est la vasoconstriction. Le corps limite ainsi les pertes de chaleur, mais il réduit aussi l'apport de nutriments et de lipides nécessaires à l'entretien de la barrière cutanée. Résultat : la peau se renouvelle moins bien et produit moins de sébum, cette fine couche protectrice qui empêche l'eau de s'évaporer.Ensuite, l'air froid est souvent beaucoup plus sec que l'air chaud. L'humidité relative chute, surtout en hiver, ce qui accentue l'évaporation de l'eau contenue dans l'épiderme. Les mains, déjà pauvres en glandes sébacées, sont particulièrement vulnérables. En quelques heures, la peau perd la capacité à maintenir son taux d'hydratation, ce qui entraîne tiraillements et rugosité.Le problème est aggravé par nos comportements hivernaux. Le passage répété du froid extérieur à l'air chaud et sec du chauffage crée des chocs thermiques qui endommagent encore davantage la barrière cutanée. Les lavages fréquents des mains — indispensables mais souvent réalisés avec de l'eau chaude — emportent une partie du film lipidique. Sans cette protection naturelle, l'eau s'évapore encore plus vite.À mesure que la barrière cutanée se dégrade, des microfissures apparaissent. Elles provoquent inflammation, rougeurs et parfois douleur. La peau devient plus perméable, laissant entrer des irritants : détergents, savon, pollution. C'est un cercle vicieux : plus la peau est sèche, plus elle se fragilise.En résumé, nos mains deviennent sèches en hiver parce que le froid réduit la production de lipides, diminue l'apport sanguin, augmente l'évaporation de l'eau et affaiblit la barrière cutanée. Pour y remédier, il faut restaurer ce film lipidique perdu : gants, crèmes riches en céramides et évitement de l'eau trop chaude sont les meilleurs alliés. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir SANTE
Pourquoi perd-on du poids par l'expiration ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Nov 30, 2025 2:31


Lorsque l'on parle de « brûler » des graisses, l'image qui nous vient souvent en tête est celle d'un glaçon qui fond. En réalité, la biologie raconte une histoire bien plus surprenante : lorsque nous perdons de la graisse après un effort physique, la majorité de cette graisse quitte notre corps… par la respiration.Tout commence dans nos cellules. Lorsqu'elles ont besoin d'énergie — pendant une séance de sport, une marche rapide ou même une simple montée d'escaliers — elles vont puiser dans leurs réserves : les triglycérides. Ces molécules sont stockées dans les adipocytes, nos cellules graisseuses. Leur rôle est d'emmagasiner de l'énergie sous une forme compacte et stable, en attendant un moment de besoin. Quand l'organisme réclame du carburant, ces triglycérides sont démontés en acides gras et en glycérol.C'est dans les mitochondries que la véritable « combustion » a lieu. Grâce à l'oxygène que nous respirons, ces acides gras sont métabolisés. Et c'est là que survient la révélation : la graisse ne disparaît pas, elle se transforme. Son produit final n'est pas de la chaleur ni de la sueur, mais principalement du dioxyde de carbone (CO₂) et de l'eau.Pour donner une idée concrète : si vous perdez 100 g de graisse, environ 84 g seront transformés en CO₂. À un rythme respiratoire normal, cela représente plusieurs dizaines de litres de CO₂ expirés au fil des heures. La dépense énergétique d'une séance de sport d'intensité modérée peut mobiliser 50 à 150 g de graisse, ce qui signifie que l'on expire littéralement des dizaines de grammes de graisse sous forme de CO₂ après un seul entraînement.Les 16 % restants de la masse initiale sont transformés en eau, éliminée par la sueur, l'urine et même la vapeur d'eau expirée. Contrairement aux idées reçues, la transpiration n'est pas la preuve que nous « brûlons » de la graisse : elle sert surtout à refroidir le corps.Cette découverte — popularisée après une étude publiée en 2014 dans BMJ — a renversé nombre d'idées que l'on croyait acquises : maigrir est avant tout un processus respiratoire. Chaque mouvement accélère la transformation des triglycérides en CO₂, et c'est en expirant que nous perdons réellement du poids.En résumé : pour perdre de la graisse, il faut bouger… et respirer. L'oxygène que nous inspirons, et surtout le CO₂ que nous expirons, portent la signature chimique de notre perte de poids. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Maintenant, vous savez
Qu'est-ce que le Syndrome de Stockholm ?

Maintenant, vous savez

Play Episode Listen Later Nov 30, 2025 4:47


Le 23 août 1973, Jan-Erik Olsson et Clark Olofsson, les deux criminels les plus connus de Suède à l'époque, entrent dans une banque en plein centre de Stockholm. Le kidnapping dure 6 jours pendant lesquels l'une des victimes appelle le premier ministre suédois et lui demande de la laisser s'échapper avec les ravisseurs. Lorsque la police entre dans la banque, les otages sortent en premiers pour protéger leurs bourreaux. Sidérées, les forces de l'ordre les regardent ensuite dire au revoir aux ravisseurs avec des embrassades et des poignées de main. Comment fonctionne le Syndrome de Stockholm ? Est-il courant ? Comment peut-on le traiter ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Antonella Francini. Première diffusion : décembre 2022 À écouter aussi : Qu'est-ce que le syndrome de Bonnie et Clyde ? Qu'est-ce que la léthargie de la citrouille, ce syndrome automnal ? Qu'est-ce que le syndrome de Capgras ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Crime story
[2/2] Mamadou Traoré, l'enfant du diable

Crime story

Play Episode Listen Later Nov 29, 2025 19:31


(Deuxième et dernier épisode) 1996, des femmes sont attaquées dans Paris, en pleine rue ou bien dans des parkings. Elles sont frappées avec beaucoup de violence, parfois violées. Certaines en réchappent, d'autres non. L'enquête mène la police sur les traces d'un homme à l'enfance tourmentée. Lorsque celui-ci avoue les premiers faits, les enquêteurs décident de se pencher sur une liste d'affaires non-élucidées ayant eu lieu en région parisienne.Dans Crime story, la journaliste Clawdia Prolongeau raconte cette enquête avec Damien Delseny, chef du service police-justice du Parisien.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Ecriture et voix : Clawdia Prolongeau et Damien Delseny - Production : Clara Grouzis, Anaïs Godard et Clémentine Spiler - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : Audio Network - Archives : France 2. Documentation.Cet épisode de Crime story a été préparé en puisant dans les archives du Parisien, avec l'aide de nos documentalistes. Nous avons aussi exploité les ressources suivantes : “Au pays des ombres - Voyage au cœur de la folie” du Dr Laurent Layet ainsi que Le Figaro, L'Express, Libération et Le Monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Crime story
[1/2] Mamadou Traoré, l'enfant du diable

Crime story

Play Episode Listen Later Nov 29, 2025 11:27


(Premier épisode) 1996, des femmes sont attaquées dans Paris, en pleine rue ou bien dans des parkings. Elles sont frappées avec beaucoup de violence, parfois violées. Certaines en réchappent, d'autres non. L'enquête mène la police sur les traces d'un homme à l'enfance tourmentée. Lorsque celui-ci avoue les premiers faits, les enquêteurs décident de se pencher sur une liste d'affaires non-élucidées ayant eu lieu en région parisienne.Dans Crime story, la journaliste Clawdia Prolongeau raconte cette enquête avec Damien Delseny, chef du service police-justice du Parisien.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Ecriture et voix : Clawdia Prolongeau et Damien Delseny - Production : Clara Grouzis, Anaïs Godard et Clémentine Spiler - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : Audio Network - Archives : France 2. Documentation.Cet épisode de Crime story a été préparé en puisant dans les archives du Parisien, avec l'aide de nos documentalistes. Nous avons aussi exploité les ressources suivantes : “Au pays des ombres - Voyage au cœur de la folie” du Dr Laurent Layet ainsi que Le Figaro, L'Express, Libération et Le Monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Que révèle vraiment la dernière analyse ADN d'Hitler ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Nov 28, 2025 2:51


Quatre-vingts ans après sa mort, Adolf Hitler continue de fasciner et d'intriguer. Lorsque le dictateur se suicide dans son bunker de Berlin en avril 1945, ses proches incendient et enterrent à la hâte son corps, suivant ses instructions pour empêcher qu'il ne tombe entre les mains de ses ennemis. Pourtant, malgré ces précautions, des traces biologiques ont survécu. Et aujourd'hui, une unique empreinte génétique semble lever un coin du voile sur l'homme derrière le mythe noir.Un documentaire britannique diffusé en 2025, Hitler's DNA: Blueprint of a Dictator, relate le travail de chercheurs qui, depuis 2018, analysent un fragment de sang retrouvé sur un morceau de tissu provenant du bunker. Grâce à des comparaisons génétiques avec des parents éloignés du Führer, les biologistes confirment que l'échantillon provient bien d'Hitler. Ce matériel exceptionnel leur a permis d'étudier certains traits biologiques entourés de rumeurs depuis des décennies.La première découverte porte sur une anomalie génétique touchant les gènes responsables du développement sexuel. L'absence d'un marqueur spécifique semble compatible avec le syndrome de Kallmann, une affection rare provoquant un retard ou une absence de descente des testicules. Un document médical de 1923, exhumé en 2015, évoquait déjà un testicule non descendu chez Hitler. Cette hypothèse, longtemps prêtée à la simple propagande, se trouve donc confortée par la génétique. Le syndrome est aussi associé à une libido très faible, un trait évoqué dans plusieurs témoignages contemporains.En revanche, une autre rumeur tenace est clairement infirmée : celle d'un prétendu ascendant juif. Les chercheurs n'ont retrouvé aucun marqueur génétique associé aux populations juives ashkénazes ou séfarades. Cette idée, brandie à la fois par la propagande antisémite et par certains biographes, semble donc relever du fantasme.Les scientifiques se sont également aventurés sur un terrain plus délicat : les prédispositions comportementales. L'analyse du génome suggère des marqueurs associés à une tendance aux comportements antisociaux, à l'impulsivité, voire à un trouble de l'attention ou à certains traits autistiques. Mais les spécialistes sont unanimes : la génétique ne suffit pas à expliquer Hitler. Comme le rappelle l'historien Alex J. Kay, ce type d'interprétation doit rester prudent : beaucoup de personnes partagent ces marqueurs sans jamais commettre de violences. De plus, Hitler a grandi dans un environnement familial marqué par les abus et l'autoritarisme, éléments déterminants dans la construction de sa personnalité.Enfin, réduire la naissance du nazisme à un seul génome serait trompeur. Hitler n'a pas agi seul. Il a bénéficié du soutien actif ou passif de millions d'Allemands, dont la grande majorité ne présentait aucun des traits génétiques identifiés par les chercheurs. L'ADN peut éclairer certaines zones d'ombre, mais il ne remplace ni l'histoire, ni la responsabilité collective. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

La Traque
[INÉDIT] James Whitey Bulger, le traître de Boston : la reddition de Santa Monica (4/4)

La Traque

Play Episode Listen Later Nov 28, 2025 22:33


Plongez dans la traque de James “Whitey” Bulger, le parrain de Boston. Né dans les rues violentes du Boston des années 50, Bulger gravit les échelons du crime organisé jusqu'à devenir l'homme que tout le monde craint. Meurtres, rackets, trahisons… Whitey règne par la terreur, tout en profitant d'un pacte secret avec le FBI qui lui permet d'agir dans l'ombre en toute impunité. Pendant des décennies, il manipule policiers, gangsters et politiciens, se jouant du système comme personne. Lorsque la vérité éclate, sa chute révèle l'un des scandales les plus explosifs de l'histoire du crime américain. La reddition de Santa Monica le spot télévisé du FBI finit par porter ses fruits : une voisine reconnaît Catherine Greig et révèle la planque du couple à Santa Monica. Tandis que Bulger réalise qu'il est enfin repéré, l'équipe d'intervention menée par Scott Garriola met en place une ruse et cueille le parrain sans qu'il tire un coup de feu. Catherine se rend à son tour, et après seize ans de cavale, les deux fugitifs sont transférés à Boston pour être jugés. Whitey affronte alors un procès retentissant, marqué par les témoignages de ses anciens associés, avant d'écoper de deux peines à perpétuité. En prison, vieillissant et toujours provocateur, il finit assassiné en 2018, closant définitivement la trajectoire du parrain intouchable de Boston. Pour découvrir une autre traque, cliquez ci-dessous : [INÉDIT] Richard Ramirez, au nom de Satan : la rencontre avec le diable (1/4) [INÉDIT] Richard Ramirez, au nom de Satan : le sevrage fatal (2/4) [INÉDIT] Richard Ramirez, au nom de Satan : un tueur sans cible (3/4) [INÉDIT] Richard Ramirez, au nom de Satan : une chasse à l'homme (4/4) Crédits : Production : Bababam  Textes : Lola Bertet Voix : Anne Cosmao, Aurélien Gouas Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Prière du matin
« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume... " (Lc 21, 29-33)

Prière du matin

Play Episode Listen Later Nov 27, 2025 9:08


« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » Méditation de l'évangile (Lc 21, 29-33) par le père Michel Martin-PrévelChant final : "Maintenant les puissances célestes" G.F. Lvovsky - Chœur Séminaire orthodoxe d'ÉpinayRetrouvez tous nos contenus, articles et épisodes sur rcf.frSi vous avez apprécié cet épisode, participez à sa production en soutenant RCF.Vous pouvez également laisser un commentaire ou une note afin de nous aider à le faire rayonner sur la plateforme.Retrouvez d'autres contenus de vie spirituelle ci-dessous :Halte spirituelle : https://audmns.com/pMJdJHhB. A. -BA du christianisme : https://audmns.com/oiwPyKoLe Saint du Jour : https://audmns.com/yFRfglMEnfin une Bonne Nouvelle : https://audmns.com/afqCkPVConnaître le judaïsme : https://audmns.com/VTjtdyaEnfin, n'hésitez pas à vous abonner pour ne manquer aucun nouvel épisode.À bientôt à l'écoute de RCF sur les ondes ou sur rcf.fr !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Folie Douce
Pauline Chanu, la fabrique de l'hystérie, hier et aujourd'hui

Folie Douce

Play Episode Listen Later Nov 27, 2025 58:41


Alors que cette semaine marquait la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, voilà ma pierre à l'édifice. Un entretien avec l'essayiste et documentariste Pauline Chanu, qui vient de publier un essai puissant : Sortir de la Maison Hantée. (La Découverte).Vous vous apprêtez à écouter le premier épisode hanté de Folie Douce, préparez-vous.Lorsque le festival Offscreen m'a proposé d'enregistrer un entretien dans la chapelle de la Salpêtrière, à Paris, j'ai tout de suite su que je devais m'y entretenir avec Pauline Chanu pour revenir avec elle sur les violences qu'ont subi, à la fin du 19ème siècle, les « hystériques » du professeur Charcot, des femmes dont la folie servait de spectacle aux intellectuels parisiens et dont le corps, sexualisé à outrance, s'imprime encore dans nos imaginaires.Alors on a fait ça. On a parlé de ces patientes d'hier et de leurs héritières, les psychiatrisées, d'aujourd'hui. On a parlé d'Augustine, de Freud, mais aussi de Britney Spears, de Marie Trintignant. On a aussi parlé des raisons personnelles qui ont poussé Pauline Chanu à se pencher sur cette question.Car Pauline, en s'appuyant sur des entretiens nombreux, avec des femmes victimes, démontre que l'imaginaire de l'hystérique infuse encore les mentalités aujourd'hui, y compris au sein du monde médical, où le diagnostic continue d'être prononcé de façon plus ou moins assumé. Ce terme prend parfois la forme de qualificatifs différents comme “borderline”, mais sert toujours à rabaisser la parole des femmes. Et toujours, Pauline Chanu est limpide à ce sujet, il y a derrière la femme dite « hystérique » un « hystériseur », c'est-à-dire un homme violent qui pratique le “gaslighting” car il a tout interêt à ce que la parole de cette femme soit totalement décrédibilisée.Il régnait une atmosphère très particulière pendant notre échange, qui persiste, je le sais, à l'écoute de l'épisode. J'espère au fond de moi que quelques patientes du professeur Charcot s'étaient glissées dans la chapelle lors de cet enregistrement où nous leur avons fait justice.Je remercie infiniment Pauline Chanu d'avoir accepté mon invitation. Et merci au festival Offscreen de nous avoir donné la possibilité de vivre ce moment unique.Photo : Romy Alizée

Parole du Jour
Ému(e) de compassion

Parole du Jour

Play Episode Listen Later Nov 27, 2025 2:07


Lorsque tu es ému(e) de compassion

Audiocite.net - Livres audio gratuits
Livre audio gratuit : La Force du rêve

Audiocite.net - Livres audio gratuits

Play Episode Listen Later Nov 27, 2025


Rubrique:nouvelles Auteur: leo-larguier Lecture: Daniel LuttringerDurée: 09min Fichier: 6 Mo Résumé du livre audio: « Le rêve a remplacé pour moi la vie que je ne vois plus. Lorsque je songe, en dormant, je ne suis plus aveugle, comprenez-vous ? Je me suis fait peu à peu un domaine merveilleux, j'ai conquis un royaume chimérique vers lequel je l'en vais, en me couchant. » Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat Creative Commons.

La Traque
[INÉDIT] James Whitey Bulger, le traître de Boston : les cadavres refont surface (3/4)

La Traque

Play Episode Listen Later Nov 27, 2025 22:16


Plongez dans la traque de James “Whitey” Bulger, le parrain de Boston. Né dans les rues violentes du Boston des années 50, Bulger gravit les échelons du crime organisé jusqu'à devenir l'homme que tout le monde craint. Meurtres, rackets, trahisons… Whitey règne par la terreur, tout en profitant d'un pacte secret avec le FBI qui lui permet d'agir dans l'ombre en toute impunité. Pendant des décennies, il manipule policiers, gangsters et politiciens, se jouant du système comme personne. Lorsque la vérité éclate, sa chute révèle l'un des scandales les plus explosifs de l'histoire du crime américain. Les cadavres refont surface La coopération de Kevin Weeks permet au FBI de découvrir les charniers liés à Whitey Bulger, révélant l'étendue des meurtres qu'il a commis avec Stevie Flemmi. Pendant que Boston déterre ses victimes et que l'ex-agent John Connolly tombe pour corruption, Whitey poursuit sa cavale en Californie, multipliant identités et précautions. Les attentats du 11 septembre détournent un temps l'attention du FBI, offrant un répit au fugitif. Mais les années passent, les investigations reprennent, et la traque renaît avec une nouvelle équipe fédérale prête à tout pour retrouver Bulger. À mesure que son passé refait surface, l'étau se resserre irrémédiablement autour du parrain de Boston. Pour découvrir une autre traque, cliquez ci-dessous : [INÉDIT] Richard Ramirez, au nom de Satan : la rencontre avec le diable (1/4) [INÉDIT] Richard Ramirez, au nom de Satan : le sevrage fatal (2/4) [INÉDIT] Richard Ramirez, au nom de Satan : un tueur sans cible (3/4) [INÉDIT] Richard Ramirez, au nom de Satan : une chasse à l'homme (4/4) Crédits : Production : Bababam  Textes : Lola Bertet Voix : Anne Cosmao, Aurélien Gouas Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Choses à Savoir HISTOIRE
Que révèle vraiment la dernière analyse ADN d'Hitler ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 2:51


Quatre-vingts ans après sa mort, Adolf Hitler continue de fasciner et d'intriguer. Lorsque le dictateur se suicide dans son bunker de Berlin en avril 1945, ses proches incendient et enterrent à la hâte son corps, suivant ses instructions pour empêcher qu'il ne tombe entre les mains de ses ennemis. Pourtant, malgré ces précautions, des traces biologiques ont survécu. Et aujourd'hui, une unique empreinte génétique semble lever un coin du voile sur l'homme derrière le mythe noir.Un documentaire britannique diffusé en 2025, Hitler's DNA: Blueprint of a Dictator, relate le travail de chercheurs qui, depuis 2018, analysent un fragment de sang retrouvé sur un morceau de tissu provenant du bunker. Grâce à des comparaisons génétiques avec des parents éloignés du Führer, les biologistes confirment que l'échantillon provient bien d'Hitler. Ce matériel exceptionnel leur a permis d'étudier certains traits biologiques entourés de rumeurs depuis des décennies.La première découverte porte sur une anomalie génétique touchant les gènes responsables du développement sexuel. L'absence d'un marqueur spécifique semble compatible avec le syndrome de Kallmann, une affection rare provoquant un retard ou une absence de descente des testicules. Un document médical de 1923, exhumé en 2015, évoquait déjà un testicule non descendu chez Hitler. Cette hypothèse, longtemps prêtée à la simple propagande, se trouve donc confortée par la génétique. Le syndrome est aussi associé à une libido très faible, un trait évoqué dans plusieurs témoignages contemporains.En revanche, une autre rumeur tenace est clairement infirmée : celle d'un prétendu ascendant juif. Les chercheurs n'ont retrouvé aucun marqueur génétique associé aux populations juives ashkénazes ou séfarades. Cette idée, brandie à la fois par la propagande antisémite et par certains biographes, semble donc relever du fantasme.Les scientifiques se sont également aventurés sur un terrain plus délicat : les prédispositions comportementales. L'analyse du génome suggère des marqueurs associés à une tendance aux comportements antisociaux, à l'impulsivité, voire à un trouble de l'attention ou à certains traits autistiques. Mais les spécialistes sont unanimes : la génétique ne suffit pas à expliquer Hitler. Comme le rappelle l'historien Alex J. Kay, ce type d'interprétation doit rester prudent : beaucoup de personnes partagent ces marqueurs sans jamais commettre de violences. De plus, Hitler a grandi dans un environnement familial marqué par les abus et l'autoritarisme, éléments déterminants dans la construction de sa personnalité.Enfin, réduire la naissance du nazisme à un seul génome serait trompeur. Hitler n'a pas agi seul. Il a bénéficié du soutien actif ou passif de millions d'Allemands, dont la grande majorité ne présentait aucun des traits génétiques identifiés par les chercheurs. L'ADN peut éclairer certaines zones d'ombre, mais il ne remplace ni l'histoire, ni la responsabilité collective. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Comment un adolescent a-t-il fait trembler la NASA ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 2:45


En 1999, alors que la plupart des adolescents de 15 ans révisent leurs cours ou jouent à la console, un jeune Américain du nom de Jonathan James pénètre tranquillement dans les systèmes les plus sensibles des États-Unis. Sous le pseudonyme c0mrade, il réalise ce que beaucoup d'adultes, ingénieurs ou spécialistes de cybersécurité, jugent impossible : infiltrer le réseau de la NASA et du Département de la Défense… depuis la chambre de ses parents.Tout commence dans la banlieue de Miami. Jonathan est un autodidacte passionné, un gamin brillant qui démonte des ordinateurs, apprend seul le C et manipule les réseaux comme d'autres collectionnent des cartes Pokémon. Pour lui, Internet n'est pas un outil : c'est un terrain d'aventure, une jungle fascinante dont il veut comprendre chaque recoin.Sa première grande intrusion vise la Defense Threat Reduction Agency, une division du Pentagone chargée de lutter contre les armes chimiques et biologiques. En exploitant une simple faille logicielle, Jonathan réussit à installer une porte dérobée et intercepter plus de 3000 messages internes. Il a accès aux codes d'employés, aux procédures d'urgence, aux données confidentielles. En clair, un adolescent vient d'ouvrir une fenêtre sur le cœur militaire des États-Unis.Mais l'exploit qui le rend célèbre survient quelques semaines plus tard. Jonathan s'introduit dans un serveur de la NASA et télécharge un logiciel de commande destiné à la Station spatiale internationale. Valeur : 1,7 million de dollars. Résultat : la NASA est contrainte de couper son réseau pendant trois semaines, une paralysie totale, pour vérifier l'étendue des dégâts. On parle alors du plus grave piratage jamais attribué à un mineur.Lorsque les autorités remontent finalement jusqu'à lui, Jonathan accepte sa responsabilité. Devant les enquêteurs médusés, il explique posément qu'il ne voulait ni argent ni sabotage, seulement « comprendre comment les choses fonctionnent ». Il devient à 16 ans le premier mineur américain condamné pour cybercriminalité fédérale.Après sa peine, Jonathan tente de reprendre une vie normale. Mais en 2007, son nom est associé — à tort — à une gigantesque affaire de hacking impliquant des vols massifs de données bancaires. Harcelé, perquisitionné, convaincu qu'il ne sortira jamais de cette spirale, le jeune prodige tombe dans une profonde détresse. En 2008, à 24 ans, il met fin à ses jours, laissant une lettre où il clame son innocence.Jonathan James restera l'un des symboles les plus troublants de l'histoire du hacking : un adolescent génial, capable de défier les plus grandes institutions du monde… mais rattrapé trop tôt par un système qui ne savait pas quoi faire de son talent. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Pourquoi les tongs s'appellent-elles ainsi ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 2:05


Le mot “tong” vient… d'un bruit. Littéralement. Il s'agit d'une onomatopée : le tong évoque le claquement caractéristique de la sandale contre le talon lorsque l'on marche avec ce type de chaussure. Ce son sec, répété à chaque pas, a donné son nom à l'objet.Mais c'est un peu plus compliqué en r'realité. A l'origine, avant d'arriver chez nous et de correspondre à ce bruit, le mot vient de l'anglais “thong”, qui signifie à l'origine “lanière”, “courroie”, et plus précisément la bande qui passe entre les orteils. Dans l'anglais moderne, “thong sandals” désigne les sandales à entre-doigts. En Australie, on parle même simplement de thongs pour désigner les tongs.Lorsque le mot traverse la Manche au début du XXe siècle, il est adapté phonétiquement par les francophones. La prononciation anglaise “thong” (/θɒŋ/) devient rapidement “tong”, plus simple à prononcer et plus cohérent avec le son produit par la sandale. Cette coïncidence phonétique — le bruit et le mot — favorise l'adoption du terme dans la langue française.L'objet, lui, est bien plus ancien que son nom. Les sandales à entre-doigt existent depuis l'Égypte ancienne, où on en fabriquait déjà en papyrus ou en cuir. On en trouve aussi en Inde, au Japon (les geta), ou encore en Grèce antique. Mais le mot “tong”, tel qu'on l'utilise aujourd'hui, apparaît réellement au moment où ce type de sandale devient populaire en Occident, après la Seconde Guerre mondiale.Le véritable essor vient dans les années 1950 et 1960, avec l'arrivée massive de modèles en caoutchouc importés du Japon. L'entreprise japonaise Shōroku Shōkai — ancêtre de MoonStar — commercialise alors des sandales bon marché, confortables, faciles à produire, qui deviennent vite incontournables sur les plages. Les Américains les appellent “flip-flops”, là encore pour leur bruit. Les Français retiennent plutôt la version anglo-australienne “tong”.Ce mélange entre origine linguistique anglaise (la “lanière”) et ressemblance avec le claquement sonore explique pourquoi ce mot s'est imposé si facilement. Le français adore les onomatopées, et “tong” sonnait à la fois simple, efficace et immédiatement reconnaissable.En résumé :Origine anglaise : thong = lanière entre les orteils.Adaptation française : “tong”, mot qui évoque le bruit de la sandale.Succès mondial : la sandale à entre-doigt devient un symbole estival, et son nom s'impose naturellement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Joseph Prince FR
Même quand personne ne s'en soucie, Dieu s'en soucie (Spécial Noël 2025) | Joseph Prince | NCTV FR

Joseph Prince FR

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 5:28


Lorsque vous vous sentez seul ou perdu, il y a un amour qui vous connaît par votre nom et qui se soucie profondément de chaque détail de votre vie. Regardez et découvrez à quel point Dieu vous aime. --------- Avec plus de deux décennies de ministère à plein temps à...

Joseph Prince FR
Même quand personne ne s'en soucie, Dieu s'en soucie (Spécial Noël 2025) | Joseph Prince | NCTV FR

Joseph Prince FR

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 0:46


Lorsque vous vous sentez seul ou perdu, il y a un amour qui vous connaît par votre nom et qui se soucie profondément de chaque détail de votre vie. Regardez et découvrez à quel point Dieu vous aime. --------- Avec plus de deux décennies de ministère à plein temps à...

Choses à Savoir SCIENCES
Comment se forment les feux follets qui effraient les villages depuis des siècles ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Nov 25, 2025 2:17


Depuis le Moyen Âge, les feux follets intriguent et effraient. Ces lueurs vacillantes, observées la nuit dans les marais, les cimetières ou les champs humides, ont longtemps été entourées de légendes. Les paysans d'autrefois pensaient qu'il s'agissait d'âmes perdues, de fantômes ou de démons cherchant à égarer les voyageurs. Dans la tradition européenne, on les appelait aussi « feux de Saint-Elme », « feux du diable » ou « esprits des marais ». Les récits médiévaux décrivent des petites flammes bleues dansant au ras du sol, capables de disparaître dès qu'on s'en approche. Mais la science moderne a fini par lever le mystère.Les feux follets ne sont pas surnaturels : ils sont le fruit d'une réaction chimique bien connue. Ces phénomènes apparaissent dans les zones riches en matière organique en décomposition — comme les marécages ou les cimetières — où se dégagent naturellement des gaz. Lorsque des végétaux ou des animaux morts se décomposent dans un environnement pauvre en oxygène, des bactéries anaérobies produisent du méthane (CH₄), du phosphure d'hydrogène (PH₃) et du diphosphane (P₂H₄).Or, ces deux derniers gaz — les phosphures — sont hautement instables et s'enflamment spontanément au contact de l'air. En brûlant, ils allument le méthane présent autour d'eux, créant ces petites flammes bleutées ou verdâtres que l'on perçoit la nuit. La lumière semble flotter, se déplacer ou s'éteindre brusquement, car la combustion est irrégulière et brève. C'est donc un phénomène chimico-atmosphérique, issu d'une combustion lente et localisée de gaz produits par la décomposition biologique.Dans certains cas, des phénomènes lumineux similaires ont été confondus avec des effets électriques naturels, comme les feux de Saint-Elme — des décharges de plasma apparaissant sur les mats de navires ou les clochers lors d'orages. Mais le feu follet typique, celui des marais, relève bien de la chimie du phosphore et du méthane.Les scientifiques ont tenté de reproduire ces flammes en laboratoire dès le XIXe siècle, notamment avec des expériences de combustion de phosphine. Les résultats ont confirmé l'hypothèse : les gaz issus de la putréfaction pouvaient effectivement s'enflammer spontanément et produire la même couleur bleue fantomatique.Aujourd'hui, les feux follets ne sont plus un mystère. Ce sont des flammes naturelles, nées du mélange entre la chimie du vivant et les conditions particulières des sols humides. Ce qui, finalement, rend le phénomène encore plus fascinant : derrière ce spectacle jadis attribué aux esprits se cache simplement l'expression lumineuse de la chimie de la vie et de la mort. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le fil sciences
Lorsque le changement climatique exacerbe les conflits

Le fil sciences

Play Episode Listen Later Nov 25, 2025 38:38


durée : 00:38:38 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - Le dépassement des limites planétaires amène à une raréfaction des ressources naturelles nécessaires pour vivre, et une réduction des zones habitables sur la planète. Mais l'éclatement des conflits n'est pas lié de façon systémique aux problèmes environnementaux. - invités : Dominique Bourg, Marine de Guglielmo Weber - Dominique Bourg : Philosophe, Marine de Guglielmo Weber : Chercheuse environnement, énergie et matières premières stratégiques au sein du département Armement et économie de défense (AED) à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM) - réalisé par : Jérôme BOULET Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Choses à Savoir
Pourquoi les étoiles brillent-elles seulement la nuit ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Nov 24, 2025 2:00


Chaque nuit, lorsque le ciel s'assombrit, les étoiles se mettent à scintiller comme si elles venaient tout juste de s'allumer. Pourtant, elles brillent en permanence, de jour comme de nuit. Si nous ne les voyons qu'après le coucher du soleil, c'est avant tout à cause de la lumière de notre propre étoile : le Soleil.Pour comprendre pourquoi les étoiles brillent la nuit, il faut d'abord s'intéresser à ce qu'est une étoile. Une étoile est une gigantesque boule de gaz — principalement d'hydrogène — qui produit de la lumière grâce à un phénomène fondamental : la fusion nucléaire. Au cœur de l'étoile, la pression et la température sont tellement élevées que les noyaux d'hydrogène fusionnent pour former de l'hélium. Cette réaction libère une immense quantité d'énergie sous forme de lumière et de chaleur. C'est ce rayonnement qui voyage ensuite dans l'espace, parfois pendant des milliers d'années, avant d'atteindre nos yeux.Alors pourquoi ne voit-on ces étoiles que la nuit ? Simplement parce que, le jour, la luminosité du Soleil est si intense qu'elle éclipse littéralement la lumière des autres étoiles. La lumière solaire se diffuse dans l'atmosphère, éclaircissant le ciel et rendant impossible l'observation des points lumineux beaucoup plus faibles. Lorsque le Soleil passe sous l'horizon, son éclat ne domine plus et la lumière stellaire redevient visible.Le scintillement que l'on observe est dû à l'atmosphère terrestre. Les couches d'air, toujours en mouvement, dévient légèrement la lumière des étoiles. Comme leur lumière nous parvient en un minuscule faisceau, les variations atmosphériques créent cette impression de clignotement. Les planètes, elles, scintillent beaucoup moins, car leur disque apparent est plus large.Mais si le ciel nocturne nous paraît constellé d'étoiles, ce n'est qu'une infime fraction de ce qui existe réellement. La plupart des étoiles sont trop lointaines ou trop faibles pour être visibles à l'œil nu. À travers un télescope, on découvre des milliards d'astres supplémentaires, témoins d'un univers en constante évolution.Enfin, l'obscurité de la nuit est essentielle : elle crée le contraste qui permet à nos yeux de percevoir ces lumières lointaines. Sans la nuit, nous serions aveuglés par notre propre étoile et coupés visuellement du reste du cosmos.En résumé, les étoiles brillent la nuit parce qu'elles émettent leur propre lumière grâce à la fusion nucléaire, mais surtout parce que l'absence du Soleil permet enfin à leurs faibles éclats d'atteindre notre regard. Une fenêtre nocturne ouverte sur l'immensité de l'univers. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir SANTE
Pourquoi a-t-on des frissons quand on a de la fièvre ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Nov 23, 2025 2:40


Lorsque nous avons de la fièvre, notre corps déclenche un phénomène typique : les frissons. Ces tremblements involontaires, souvent accompagnés d'une sensation de froid intense, sont en réalité un mécanisme de défense sophistiqué du corps pour lutter contre l'infection.Tout commence dans l'hypothalamus, la zone du cerveau qui agit comme un « thermostat biologique ». Lorsqu'un virus, une bactérie ou une toxine pénètre dans l'organisme, le système immunitaire réagit en libérant des substances appelées pyrogènes. Ces molécules, comme les interleukines ou les prostaglandines, circulent dans le sang et informent l'hypothalamus qu'il faut relever la température corporelle. L'objectif est clair : ralentir la multiplication des agents pathogènes, qui se développent mal dans un environnement plus chaud, et stimuler les défenses immunitaires.L'hypothalamus fixe alors un nouveau « point de consigne » plus élevé — par exemple 39 °C au lieu de 37 °C. Mais comme la température réelle du corps est encore inférieure à cette nouvelle cible, le cerveau interprète la situation comme un refroidissement brutal. C'est pourquoi nous ressentons soudainement un froid intense, même si notre température mesurée est déjà au-dessus de la normale.Pour atteindre ce nouveau seuil, le corps déclenche toute une série de réactions : les vaisseaux sanguins se contractent à la surface de la peau pour limiter les pertes de chaleur, provoquant une sensation de peau froide et pâle. Puis viennent les frissons : les muscles se contractent rapidement et de façon répétée, produisant de la chaleur par le mouvement. C'est une véritable combustion interne — ces contractions musculaires peuvent multiplier la production de chaleur par cinq ou six. En parallèle, on se recroqueville, on cherche une couverture, on grelotte… tout cela vise à réchauffer le corps.Une fois la température corporelle alignée avec le nouveau réglage de l'hypothalamus, les frissons cessent. Plus tard, lorsque la fièvre redescend, le cerveau abaisse à nouveau le point de consigne. Cette fois, c'est l'inverse : nous avons trop chaud, nous transpirons abondamment pour évacuer la chaleur.Ainsi, les frissons ne sont pas un signe de faiblesse, mais un signal que notre organisme se bat. Ils traduisent la mise en marche d'un système de régulation millénaire, conçu pour rendre notre corps temporairement inhospitalier aux microbes. En somme, trembler de froid quand on a de la fièvre, c'est simplement la preuve que notre thermostat intérieur fait son travail. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Revue de presse Afrique
À la Une: la tournée du président français Emmanuel Macron en Afrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025 4:00


La tournée d'Emmanuel Macron intéresse aussi bien la presse africaine, que la presse panafricaine. Le président français a entamé sa visite par l'Ile Maurice, il se rendra ensuite en Afrique du Sud, en Angola et au Gabon. « Quel message Macron veut-il envoyer au continent ? » Afrik.com. Pour le site d'information panafricain, le président français veut « redéfinir la relation entre la France et le continent », « loin des enjeux militaires qui ont marqué l'actualité récente au Sahel, Emmanuel Macron cherche à impulser de nouvelles « dynamiques », en privilégiant des partenariats plus équilibrés, axés sur la jeunesse, l'économie et le travail mémoriel ». « L'Elysée insiste sur l'objectif de valoriser "le renouvellement de la relation franco-africaine" ». Une visite commentée avec une certaine ironie par la presse burkinabé. « Chassée du Sahel, la France à la recherche d'un second souffle », titre le Pays, selon lequel « les temps ont changé, et c'est tant mieux si la France et ses dirigeants ont compris que ce qu'ils faisaient il y a de cela 40 ou 50 ans en arrière, n'est plus possible aujourd'hui. » Ce qui n'empêche pas l'Observateur Paalga de se demander si « le coq gaulois est à la recherche d'une nouvelle basse-cour », et d'affirmer que « la France ne veut pas faire le deuil d'un passé de conquérant d'empires et de marchés coloniaux ». Relations au beau fixe Jeune Afrique, de son côté, se projette dans la visite d'Emmanuel Macron, dimanche, au Gabon. « Entre Oligui N'guema et Macron, coulisses de retrouvailles très attendues », titre Jeune Afrique, « l'occasion de renforcer encore les liens entre la France avec l'un de ses derniers alliés sur le continent ». « Un tête-à-tête est prévu entre Emmanuel Macron et Brice Oligui N'guema », avec lequel les relations semblent au beau fixe. « Soucieux de préserver ses liens avec le palais du Bord de mer dans un contexte de perte de popularité de la France sur le continent africain, (nous dit Jeune Afrique) l'exécutif français a apporté tout au long de la transition son soutien à la politique de Brice Clotaire Oligui Nguema. Par conséquent, la diplomatie française se garde bien de commenter la décision de la justice gabonaise qui vient de condamner par contumace Sylvia et Nourredine Bongo à vingt ans de prison ». Légitimité Au Cameroun, l'actualité politique porte toujours sur la dernière élection présidentielle. C'est tout d'abord, pour le site Actu Cameroun, une interview de l'avocate Alice Nkom, figure de l'opposition au Cameroun, qui apporte son soutien à Issa Tchiroma Bakary, lequel revendique toujours la victoire à la dernière élection présidentielle et qui appelle ce vendredi à « une journée ville morte ». Maître Alice Nkom ne mâche pas ses mots : « Lorsque vous avez le peuple avec vous, vous avez forcément la légitimité », a-t-elle dit dans un entretien avec la Deutsche Welle, en ajoutant : « Peu importe ce que le voleur en a fait, il restera le voleur ». L'avocate, ajoute Actu Cameroun, estime qu'Issa Tchiroma Bakary « bénéficie d'une légitimité populaire », « s'il dit au peuple venez dans la rue, c'est votre bureau, le peuple ira dans la rue ».   Le Journal du Cameroun de son côté, s'intéresse à la diaspora. « La diaspora camerounaise combattante pour le changement adresse ses félicitations au candidat à l'élection présidentielle pour sa "victoire" ». La diaspora camerounaise qui se manifeste donc « six semaines après la tenue du scrutin », remarque le Journal du Cameroun, « justifiant son silence par la « confusion créée et entretenue par (…) le mauvais perdant M. Paul Biya ».

C dans l'air
13 novembre, la douleur et la menace demeurent - L'intégrale -

C dans l'air

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 64:37


C dans l'air du 13 novembre 2025 - 13 novembre, la douleur et la menace demeurent132 morts en 33 minutes. Dix ans plus tard, la France rend hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. Du Stade de France au Bataclan en passant par les terrasses du 11e arrondissement de Paris, Emmanuel Macron se recueille tout au long de la journée sur les différents lieux de l'attaque en présence de nombreuses personnalités, comme François Hollande, Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve, trio au sommet de l'État à l'époque. Une cérémonie a été prévue devant la salle de concert du Bataclan, théâtre de l'atrocité des attentats où 90 personnes ont perdu la vie et des centaines d'autres ont été blessées, cette nuit-là. En début de journée, la fille de Manuel Dias, première victime du 13-Novembre, a tenu un puissant discours sur la place de la République : "On nous dit de tourner la page, dix ans après, mais l'absence est immense, le choc est intact et l'incompréhension règne toujours."Pour C dans l'air, l'ancien ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a accepté de raconter comment il a vécu le 13-Novembre depuis Beauvau. Quand la première explosion intervient aux abords du Stade de France, les questions se bousculent : qui sont les terroristes ? Comment protéger les Français ? Une fois l'attaque terminée, il faut traquer les assaillants qui menacent de fuir le pays. Pendant plusieurs jours, Bernard Cazeneuve vit retranché au sein du ministère de l'Intérieur où les réunions se multiplient, pour gérer les familles des victimes ou encore instaurer l'état d'urgence. Il en garde un souvenir de "course contre la montre". D'autant qu'à l'époque, les moyens de l'État ne sont pas adaptés à la menace terroriste : "Lorsque j'arrive à Beauvau en 2014, la loi sur le renseignement date de 1991. C'est-à-dire d'une époque où il n'y avait ni téléphone portable ni internet".Dix ans après les événements, la fiction s'est largement emparée de ce bout d'histoire. "Revoir Paris", "Fluctuat nec mergitur", "Le Choix de Sonia", les séries et films se multiplient dans un grand moment de thérapie collective, avec plus ou moins de succès. Dernière en date, "Des vivants", fiction en huit épisodes de Jean-Xavier de Lestrade, a choisi de raconter l'horreur à travers le point de vue des "Potages" (contraction des mots "potes" et "otages"), ce groupe de sept amis qui a vécu la prise d'otage dans le couloir du Bataclan. Si le réalisateur oscarisé a choisi de montrer l'horreur de la prise d'otage, il s'est surtout intéressé à la difficulté de la reconstruction : "On se rend compte qu'on ne sait rien de ce que signifie vivre avec ce traumatisme, cette violence subie, des réveils tous les matins avec une boule au ventre et une peur permanente", raconte-il dans un entretien au magazine Vanity Fair.Comment se souvenir du 13-Novembre ? Comment a-t-on vécu les événements au sommet de l'État ? Et la fiction peut-elle aider à guérir les plaies de ce traumatisme ?Nos experts : - Alain BAUER - Professeur de criminologie - CNAM- Damien DELSENY - Rédacteur en chef adjoint en charge du service police-justice - Le Parisien- Anne ROSENCHER - Directrice déléguée de la rédaction - L'Express- Noémie SCHULZ - Journaliste police-justice à France TV