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La glace superionique n'a rien à voir avec la glace que nous connaissons. Pour exister, elle nécessite des conditions physiques extrêmes : des températures de plusieurs milliers de degrés et des pressions de l'ordre de plusieurs centaines de gigapascals, soit un million de fois la pression atmosphérique terrestre. Ces conditions ne sont réunies naturellement que dans les profondeurs de certaines planètes, comme Uranus et Neptune.Sa particularité tient à sa structure atomique étrange. Composée, comme toute glace, de molécules d'eau (H₂O), elle adopte dans cet état un comportement radicalement nouveau. Les atomes d'oxygène forment un réseau cristallin rigide, immobile, qui donne à la matière une apparence solide. Mais à l'intérieur de ce squelette figé, les atomes d'hydrogène deviennent mobiles : ils se déplacent rapidement entre les atomes d'oxygène, un peu comme les électrons dans un métal. C'est cette mobilité partielle qui rend la glace superionique à la fois solide et fluide.Cette propriété inhabituelle lui confère un autre trait remarquable : elle conduit l'électricité. Les ions hydrogène, chargés positivement, circulent librement, ce qui permet à des courants électriques de se former, exactement comme dans un électrolyte liquide. Cette conductivité la distingue radicalement des autres formes de glace, généralement isolantes. C'est aussi ce qui rend la glace superionique potentiellement active dans la génération de champs magnétiques planétaires, comme ceux, particulièrement chaotiques, observés sur Uranus ou Neptune.Autre curiosité : la glace superionique est noire et opaque. Contrairement à la glace claire et translucide que nous connaissons, celle-ci absorbe la lumière. Ce comportement optique est dû à la structure électronique désordonnée introduite par les ions mobiles et la température élevée. En laboratoire, des scientifiques sont parvenus à créer ce type de glace en utilisant des lasers à impulsion très courte pour chauffer et comprimer de la glace d'eau entre deux pointes de diamant. La transition vers l'état superionique a été détectée grâce à des changements dans l'opacité du matériau et dans sa réponse électrique.La glace superionique pourrait représenter l'un des états de la matière les plus répandus dans l'univers, bien qu'inexistant à la surface de la Terre. Dans les couches profondes des planètes géantes, où pression et température atteignent les niveaux requis, elle pourrait occuper des volumes colossaux. En étudiant ce matériau, les scientifiques espèrent mieux comprendre la composition interne de nombreuses planètes, mais aussi les mécanismes dynamiques qui régissent leur évolution. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Face au raz-de-marée de désinformation, une IA française veut remettre de l'ordre dans la jungle des fake news. Florian Gauthier, cofondateur de l'ONG Vera, a développé "Ask Vera", une intelligence artificielle dédiée exclusivement à la vérification des faits. Contrairement aux IA généralistes, Vera s'appuie uniquement sur un corpus de sources fiables, sélectionnées par un comité d'experts, et ne répond que lorsqu'elle trouve des preuves tangibles.Disponible via WhatsApp, téléphone ou Instagram, Vera s'inscrit dans une logique de simplicité et d'accessibilité, permettant à chacun de vérifier une information rapidement, sans application à télécharger. Résultat : plus de 150 000 questions posées en quelques mois, un taux de rétention impressionnant… et une vraie demande du public pour un espace de confiance en ligne.-----------
« Contrairement à ce qu'on peut penser, Feydeau c'est une écriture très fine et très aigüe, avec des mécaniques de précisions incroyables. C'est un très bon exercice pour le metteur en scène de se confronter à ces structures implacables, qui vous obligent à travailler différemment et à revenir à la compréhension de la narration d'une histoire. Avant de faire rire, Feydeau raconte des histoires. » L'Hôtel du Libre-Échange, c'est une nuit de quiproquos, de rendez-vous ratés, d'amours escamotés et d'infidélités consommées... Vingt ans après avoir mis en scène La Puce à l'oreille, Stanislas Nordey retrouve l'univers de Georges Feydeau avec l'une de ses œuvres majeures. Cette production réunit sur la scène du Théâtre de l'Odéon à Paris une troupe de quatorze comédiens et commédiennes hors pair - un nombre important et apprécié - dont Hélène Alexandridis, Marie Cariès, Claude Duparfait ou encore Cyril Bothore. Invité : Stanislas Nordey, comédien et metteur en scène. « L'hôtel du libre-échange » est à voir au Théâtre de l'Odéon jusqu'au 13 juin 2025.► Pour approfondir les thèmes abordés dans la pièce, un séminaire intitulé « Genre, sexualité et vaudeville » est organisé le mercredi 21 mai 2025 à 18h00 au Salon Roger Blin de l'Odéon. Ce séminaire, en partenariat avec Sorbonne Université, réunira des experts pour discuter des questions de genre et de sexualité dans le contexte de la pièce.► Pour en savoir plus sur le parcours de Stanislas Nordey, un livre d'entretiens avec Fréderic Vosier : Stanislas Nordey, Locataire de la parole publié aux Solitaires intempestifs.La programmation musicale : ♦ « Clair de Lune », Pierre Kwenders ft Pierre Lapointe & NegoO.
Les jardins de poisons sont des espaces botaniques entièrement ou partiellement dédiés à la culture de plantes toxiques. Contrairement aux jardins classiques, leur objectif n'est pas de séduire par leur beauté ou leur parfum, mais d'éduquer sur les dangers du monde végétal, souvent dissimulés derrière des apparences inoffensives. Mélange fascinant de science, d'histoire et de légende, ces jardins ont une longue tradition.Une tradition ancienneL'idée d'entretenir des plantes toxiques remonte à l'Antiquité. Les Grecs et les Romains connaissaient déjà les propriétés létales de la cigüe, de la belladone ou de l'aconit. Hippocrate et Galien en ont décrit les effets, et Socrate est probablement le plus célèbre empoisonné de l'Histoire, exécuté avec une infusion de cigüe. Au Moyen Âge, les herboristes et les apothicaires classaient soigneusement les plantes selon leurs usages médicinaux ou dangereux.Mais c'est à la Renaissance que naissent véritablement les jardins de plantes vénéneuses. De nombreuses familles aristocratiques ou royales en faisaient cultiver à l'abri des regards, autant pour étudier leurs effets que pour se prémunir — ou pratiquer — l'empoisonnement, pratique politique redoutée à l'époque.Un jardin pédagogique… et mortelScientifiquement, ces jardins permettent d'explorer les molécules toxiques naturelles : alcaloïdes, glycosides, saponines… qui affectent les systèmes nerveux, cardiaque ou digestif. La belladone dilate les pupilles, le ricin tue en quelques milligrammes, et l'if contient de puissants poisons cardiaques. Certaines de ces substances sont encore utilisées aujourd'hui en médecine (comme la digitaline) ou en pharmacologie expérimentale.L'un des plus célèbres exemples modernes est le Poison Garden d'Alnwick Castle, en Angleterre. Créé en 2005 par la duchesse Jane Percy, ce jardin est fermé à clé, et l'entrée s'effectue uniquement en visite guidée. Les visiteurs y découvrent des plantes mortelles soigneusement étiquetées, comme la datura, l'aconit ou la ciguë. Des panneaux avertissent : "Ne touchez rien, ne respirez pas trop près." Une mise en scène qui attire, fascine… et inquiète.Anecdotes et culture populaireCertaines anecdotes alimentent le mystère. À Alnwick, plusieurs visiteurs se seraient évanouis simplement en respirant l'odeur de certaines plantes. Des écrivains, comme Agatha Christie ou Shakespeare, se sont abondamment servis des poisons végétaux dans leurs intrigues. Même aujourd'hui, la peur ancestrale des plantes vénéneuses nourrit la fiction, du cinéma aux jeux vidéo.En somme, les jardins de poisons rappellent une vérité troublante : la nature peut être aussi belle que dangereuse. Leur objectif n'est pas de faire peur, mais de transmettre un savoir oublié, dans un monde où l'on ne reconnaît plus les plantes… mais où le poison est parfois à portée de main. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis plusieurs mois, les cryptomonnaies sont au cœur de faits divers inquiétants : dirigeants de start-up enlevés, proches séquestrés, tentatives de racket... Autant d'affaires qui révèlent l'envers d'un secteur à la croissance fulgurante, mais qui attire aussi les convoitises les plus violentes. Décryptage. Un peu de pédagogie ne fait jamais de mal. Une cryptomonnaie, c'est est une monnaie 100% virtuelle. Elle n'existe pas sous forme de pièces ou de billets, mais sous forme de jetons numériques, protégés par un système de cryptographie. Pour y accéder, il faut un portefeuille numérique, sécurisé par une « clé privée », une sorte de mot de passe unique connu de son seul propriétaire. Ce modèle repose sur un principe simple : permettre des échanges fiables, transparents et sans passer par une banque ou une autorité centrale. C'est cette promesse de liberté, combinée à la valeur que peuvent atteindre ces actifs, qui attire les criminels.Valorisation record, accès rapide : un terrain favorable pour les malfratsSi ces cryptomonnaies attirent tant, c'est parce que leur valeur peut être colossale. Un seul Bitcoin vaut aujourd'hui près de 100 000 dollars. Et contrairement à un coffre-fort ou un compte bancaire, les fonds peuvent être transférés en quelques secondes, depuis un simple téléphone. Mais tout n'est pas si simple pour les cyber-délinquants. La plupart des transactions passent aujourd'hui par des plateformes d'échange régulées, notamment en France et en Europe. Ces plateformes imposent une vérification d'identité stricte, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent. Chaque transaction laisse une trace, comparable à un virement bancaire. Contrairement à un billet de banque dont on ignore l'historique, une cryptomonnaie est traçable de bout en bout. Chaque jeton possède une « carte d'identité » numérique : on peut savoir par quelles adresses il est passé, dans quel ordre, et parfois même à qui il appartenait. Cette transparence rend le blanchiment ou la revente illicite bien plus complexe.À lire aussiDonald Trump et les cryptomonnaies: quand le business est aussi politiqueUn système sécurisé, mais pas à l'abri des dérivesMais il existe une faille. Toutes les cryptomonnaies ne transitent pas par ces plateformes. Certains experts préfèrent gérer leurs fonds de manière autonome, via des portefeuilles hors ligne, sans intermédiaire. Ce sont souvent ces profils qui sont ciblés par les malfrats : ils détiennent parfois des fortunes numériques et sont en mesure d'effectuer des transactions discrètes. S'ils cèdent à la pression ou aux violences, que se passe-t-il ensuite? Les criminels se retrouvent avec des actifs certes volés, mais traçables. Ils doivent trouver des acheteurs ou des moyens de convertir ces cryptos en monnaie classique. Et c'est là que les choses se compliquent. Car sans plateforme, difficile de trouver preneur, et les plateformes sérieuses exigent de connaître l'origine des fonds. Cette traçabilité, si souvent critiquée par les puristes du « crypto-anonymat », devient donc une alliée précieuse pour les enquêteurs. Elle permet de suivre le fil des transactions, d'identifier des réseaux, voire de retrouver les auteurs d'un vol numérique.À lire aussi«Gain maximal, prise de risque minimale»: pourquoi les cryptomonnaies attirent les malfaiteurs?
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les arbres ne sont pas des êtres solitaires enracinés dans un silence éternel. Bien au contraire. Des recherches récentes révèlent que les arbres, notamment les plus anciens, communiquent entre eux à travers un réseau subtil de signaux bioélectriques. Et ils ne parlent pas pour ne rien dire : ils transmettent des informations cruciales, notamment aux plus jeunes, pour leur survie.Une étude internationale fascinante, publiée en mai 2025 dans la revue Royal Society Open Science, a mis en lumière ce phénomène en étudiant une forêt de bouleaux dans les Dolomites. Conduite par des chercheurs de la Southern Cross University (Australie) et de l'Institut italien de technologie (IIT), cette étude montre que les arbres utilisent leur système électromagnétique pour se prévenir mutuellement en cas de danger environnemental, comme une éclipse solaire.Lorsqu'une éclipse se prépare, les arbres les plus âgés sont les premiers à détecter la perturbation lumineuse à venir. Avant même que l'événement ne survienne, ils envoient des signaux bioélectriques à travers la forêt. Grâce à un réseau de capteurs de faible puissance, les scientifiques ont pu observer que ces signaux déclenchent une réponse anticipée chez les arbres plus jeunes. La forêt agit alors comme un système coordonné, capable de se préparer collectivement à l'événement.Mais pourquoi une telle réaction face à une éclipse ? Parce que les arbres dépendent étroitement du cycle jour-nuit pour leurs fonctions vitales : régulation de l'eau, photosynthèse, transport des nutriments… Une baisse soudaine de lumière peut les désorienter et nuire à leur équilibre. En se mettant collectivement « en veille » au bon moment, les arbres minimisent le stress subi. C'est une stratégie adaptative invisible mais puissante.Pour les chercheurs, ce sont les vieux arbres qui jouent un rôle central dans cette communication forestière. Monica Gagliano, biologiste à l'Université de Californie du Sud, souligne que ces anciens arbres « servent de mémoire écologique », transmettant aux jeunes générations des signaux fondés sur leur expérience passée. Une forme d'intelligence végétale collective, ancrée dans l'âge et la mémoire.Cette découverte a des implications profondes : protéger les vieux arbres, c'est préserver la capacité des forêts à se défendre, à s'adapter et à enseigner. Car oui, dans le langage silencieux des forêts, les anciens murmurent à l'oreille des jeunes : « Prépare-toi. J'ai déjà vécu cela. Voici comment survivre. » Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Contrairement aux accidents de travail, les maladies professionnelles progressent lentement et passent souvent inaperçues. Douleurs musculaires, problèmes respiratoires, stress, cancers liés au travail : ces maladies sont fréquentes mais mal repérées. Le manque de prévention, la difficulté à faire reconnaître ces maladies et leur sous-déclaration rendent ces risques encore trop négligés. Avec : - Dr Christian Expert, médecin du travail, président du Comité Technique National I de la CNAM - Caisse Nationale de l'Assurance Maladie, formateur en RPS - Risques Psychosociaux- Jean-Claude Delgènes, directeur du cabinet TechnologiaDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est du moins l'expression utilisée par Le Temps à Genève. « Les trois États du Golfe qui accueilleront Donald Trump pour sa première tournée présidentielle, à partir d'aujourd'hui, vont faire office de Rois mages. Arabie saoudite, Qatar et Émirats arabes unis attendent le président américain les bras chargés de cadeaux. 600 milliards de dollars pour l'Arabie saoudite, pratiquement autant pour le Qatar, et plus du double promis par les Émirats arabes unis : en guise de signe de bénédiction de son deuxième mandat, le président Trump entend revenir aux États-Unis auréolé des largesses provenant des fonds souverains de ces pays, parmi les plus riches de la planète comparativement au nombre d'habitants ».« Un deal est un deal »« Faire des affaires, pas la guerre, relève Le Monde à Paris. L'ambition de Donald Trump peut se résumer ainsi, à l'heure de sa première tournée à l'étranger depuis son investiture, en janvier ».« Trump cherche avant tout des deals », insiste Le Soir à Bruxelles. « Quitte à confondre voyage diplomatique et business trip dans le Golfe. Sachant qu'il n'obtiendra probablement rien à court terme, ni de la Russie, ni d'Israël sur une paix, ni de l'Arabie saoudite, ni de l'Iran sur les dossiers de la normalisation avec Israël et du nucléaire, Trump pourrait détourner l'attention avec des contrats affichant un nombre de zéros à n'en plus finir. Car dans la vision du monde transactionnelle du président américain, peu importe s'il s'agit de paix ou de pétrodollars : un deal est un deal ».Le Figaro à Paris précise : « des investissements massifs aux États-Unis, des contrats d'armement ou aéronautiques, ou des accords sur l'intelligence artificielle, les cryptomonnaies ou les métaux rares pourraient être proclamés, permettant à Trump d'afficher des succès commerciaux. La Maison-Blanche dit espérer obtenir mille milliards de dollars de contrats et d'investissements ».Israël en berne…« Un pays suivra d'un mauvais œil cette visite, relève pour sa part La Croix : Israël. Contrairement à 2017, l'État hébreu n'est pas sur la feuille de voyage de Trump (…). Galvanisé initialement par ses annonces sur la “Riviera“ et le “déplacement“ des Gazaouis, Benyamin Netanyahu redoute désormais les déclarations de son imprévisible partenaire. Ce dernier pourrait-il soutenir le plan arabe pour Gaza, porté par l'Égypte, la Jordanie et la France ? Ou bien lâcher le Premier ministre israélien et imposer un règlement politique pour l'enclave ? Les supputations vont bon train dans les médias arabes et israéliens. Mais la séquence contrarie déjà l'État hébreu, remarque encore La Croix : non seulement Donald Trump va être pressé par ses alliés du Golfe de conclure un accord avec l'Iran sur le nucléaire, mais il devrait aussi rencontrer lors de sa tournée trois des ennemis jurés d'Israël : le président palestinien Mahmoud Abbas, le Syrien Ahmed Al Charaa et le Libanais Joseph Aoun ».Un cadeau somptueux…Mais le sujet qui accapare l'attention de la presse américaine c'est l'avion d'une valeur de 400 millions de dollars que le Qatar a l'intention de mettre à disposition de Donald Trump…« Ce don potentiel soulève de grandes inquiétudes, pointe le Washington Post, non seulement en matière de sécurité, mais aussi de corruption et d'abus de confiance. On a là un président qui, au cours de la première année de son mandat de quatre ans, accepte un cadeau historique et extraordinairement coûteux de la part d'un gouvernement étranger qui a de nombreux intérêts dans les actions de son administration ».Qui plus est, poursuit le Washington Post, « cet avion pourrait apparemment être affecté ultérieurement à l'usage personnel de Donald Trump, bien que ce dernier ait déclaré hier qu'il ne l'utiliserait pas. Certains experts affirment que cela violerait clairement la clause “émoluments“ de la Constitution ».Des contrats juteux pour la famille Trump…Dans le même temps, le New York Times soulève un autre lièvre… Des contrats mirifiques pour la famille Trump… « Les deux fils aînés du président se sont en effet lancés récemment dans une série de contrats juteux en capitalisant sur le nom et le pouvoir de leur père, chacun essayant apparemment de surpasser l'autre. On parle là de milliards de dollars », s'exclame le New York Times qui précise : « un hôtel de luxe à Dubaï. Une deuxième tour résidentielle haut de gamme à Djeddah, en Arabie saoudite. Deux entreprises de cryptomonnaies basées aux États-Unis. Un nouveau parcours de golf et un complexe de villas au Qatar. Et un nouveau club privé à Washington. Dans bien des cas, pointe le journal, ces nouvelles transactions promues la semaine dernière bénéficieront non seulement à Eric et Donald Jr., mais aussi au président Trump lui-même ».
Dans cet épisode, John et Rem accueillent Gaspard Bonnot, fondateur de Div Protocol, une solution de cloud décentralisé souverain basée sur la blockchain. L'objectif : redonner aux utilisateurs – notamment les professionnels du droit – le contrôle total sur leurs données sensibles, loin des géants comme AWS ou Google Cloud.1 : Le concept de Div ProtocolDiv Protocol propose une alternative aux clouds centralisés, permettant de stocker des données sensibles sur des blockchains publiques, tout en garantissant souveraineté et pérennité. Contrairement aux services classiques, les données restent la propriété exclusive du client, qui en conserve la clé.2 : Sécurité post-quantique et souverainetéGaspard insiste sur l'importance du chiffrement post-quantique pour anticiper les futures menaces liées à l'informatique quantique. DivProtocol chiffre les données avant leur décentralisation, les rendant illisibles même en cas de compromission partielle.3 : Une solution pensée pour les professionnels du droitDivProtocol cible d'abord les avocats, notaires et autres métiers réglementés qui ont besoin d'une conservation longue durée de documents confidentiels.Un testnet privé est en cours avec une trentaine de sociétés, avant un lancement public prévu d'ici 4 à 6 mois.4 : Débat sur la décentralisation et les limites actuellesL'équipe évoque les limites des infrastructures Web3, souvent plus lentes que les services centralisés comme AWS, mais nécessaires pour garantir l'indépendance et la résilience des données. Le cas CloneX (Nike) illustre les risques du stockage centralisé pour les NFT.5 : Feuille de route et stratégieDivProtocol prépare une levée de fonds (Précide) pour accélérer son développement. Le lancement d'un token est envisagé mais reste en suspens afin de ne pas compromettre ses relations avec les institutions ou les professions réglementées.Phrase clé de l'épisode"Notre mission : rendre les utilisateurs souverains de leurs données, sans dépendance aux géants du cloud." (Gaspard Bonnot)Liens utiles* Site officiel de Div Protocol * Compte Twitter de Div Protocol* LinkedIn de Gaspard BonnotReplay vidéo de l'épisode ici This is a public episode. If you would like to discuss this with other subscribers or get access to bonus episodes, visit www.nftmorning.com
La forteresse de Mimoyecques, située dans le Pas-de-Calais, fut construite par l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale dans le but de mener une attaque massive contre Londres. Ce site souterrain, dissimulé dans une colline près de la Manche, devait abriter une arme aussi redoutable que révolutionnaire : le canon V3. Contrairement aux V1 (missiles volants) et V2 (premiers missiles balistiques), le V3 était un supercanon conçu pour frapper la capitale britannique à très longue distance, sans possibilité de riposte.L'objectif stratégique de la forteresse était clair : infliger à Londres des bombardements constants, à raison de plusieurs centaines d'obus par jour, dans l'espoir de briser le moral de la population et de forcer le Royaume-Uni à capituler. Pour cela, les ingénieurs allemands développèrent un système complexe de canons à chambres multiples. Le principe consistait à utiliser une série de charges explosives réparties le long du tube du canon, qui s'enclenchaient en séquence pour accélérer progressivement un projectile de 140 kg. La portée estimée atteignait 165 kilomètres — suffisante pour toucher le cœur de Londres depuis Mimoyecques.Le site fut choisi pour sa proximité avec la côte anglaise et pour ses caractéristiques géologiques favorables : le sous-sol crayeux permettait le creusement de galeries profondes, à l'abri des bombardements. Plusieurs galeries inclinées furent creusées pour accueillir les tubes du V3, avec un réseau logistique impressionnant de bunkers, de casemates et de voies ferrées souterraines.Mais le projet prit du retard en raison de difficultés techniques. Les premiers tests révélèrent des problèmes de stabilité et de précision. Surtout, les Alliés furent rapidement alertés du danger que représentait Mimoyecques grâce à des photos aériennes et des informations fournies par la Résistance française. La Royal Air Force lança plusieurs bombardements en 1944, dont l'un particulièrement efficace le 6 juillet, utilisant les bombes "Tallboy", capables de pénétrer profondément dans le sol. Une frappe frappa directement un puits de lancement et tua de nombreux ouvriers allemands, compromettant gravement le projet.L'invasion de la Normandie, en juin 1944, scella définitivement le sort de Mimoyecques. Avant même d'être opérationnel, le site fut abandonné. Le V3 ne tirera jamais sur Londres.En résumé, la forteresse de Mimoyecques a menacé Londres car elle représentait une base de lancement pour une arme conçue spécifiquement pour bombarder la ville de manière continue. Elle incarne une des tentatives les plus ambitieuses de la guerre psychologique et technologique menée par le régime nazi. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:23:49 - L'invité de 8h20 - Aujourd'hui à 8h20, nous recevons Jean Jouzel, climatologue, directeur émérite de recherches au CEA, médaille d'Or du CNRS en 2002, co-auteur de “Les orphelins de la planète” (Grasset, 14/05/25), Président de “Météo et Climat” qui ouvrira son colloque le 15 mai.
À l'occasion de la Journée mondiale des espèces menacées, le 11 mai, BSG rediffuse cette série consacrées aux 5 grandes extinctions de masse connues par la Terre.Suite de la présentation de chacune des 5 grandes extinctions de masse. De fait il n'y en a pas que 5, il y en a eu beaucoup plus dans l'histoire de la vie. Mais il y en a 5 majeures, qui ont éradiqué en peu de temps, sur toute la planète, plus de 75% des espèces, parfois 95% dans les océans et ou sur la terre ferme.La 5e et dernière extinction de masse s'est produite il y 66 millions d'années. C'est l'extinction Crétacé-Paléogène. Elle entraîne la disparition de la majeure partie des espèces terrestres (dont les dinosaures), et de 3/4 des espèces marines. Les causes ne sont pas claires. Mais le champ est libre pour les mammifères ! D'où viennent-ils ?Contrairement à la plupart des amphibiens, les amniotes ont pu s'affranchir de pondre dans l'eau grâce à l'amnios, un sac qui protège l'embryon de la déshydratation. Les premiers amniotes sont connus dès -312 Ma, c'est-à-dire au milieu du Carbonifère (l'ère des fougères géantes qui a produit le charbon).Les mammifères sont des synapsides, l'un des deux groupes d'amniotes. Les autres sont les sauropsides, qui comprend les reptiles, les oiseaux et leurs parents disparus. Les synapsides, les sauropsides et les amphibiens (non-amniotes) constituent les tétrapodes.Les premiers synapsidés et les sauropsidés ressemblaient à des petits lézards. Les synapsides sont devenus de plus en plus mammifères et de moins en moins reptiliens. Une caractéristique commune aux synapsides est la fenêtre temporale, un trou dans le crâne situé derrière les yeux, destiné à réduire le poids de ce crâne.Les synapsides modernes sont tous à sang chaud, mais beaucoup de leurs ancêtres étaient à sang froid. On ignore à quel stade les synapsides ont évolué vers la pilosité et les glandes mammaires. Une autre innovation évolutive des synapsides ont été les premières dents différenciées.Sylvie Crasquin est paléontologue, spécialiste des microfossiles, et aussi des extinctions de masse. _______
durée : 00:58:29 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou, Anne-Toscane Viudes - Dans la deuxième moitié du 18ᵉ siècle, l'Europe découvre un étrange instrument : l'harmonica de verre. Contrairement à l'inventeur de cette "machine musicale", le diplomate et physicien Benjamin Franklin, son interprète, Mary Ann Davies, n'est pas retenue par l'histoire de la musique. - réalisation : Margot Page - invités : Mélanie Traversier Historienne
Nous sommes le 25 décembre 1739, en Guadeloupe. Ce jour-là, Joseph vient au monde, fils d'un colon, planteur, noble et d'une esclave noire. Contrairement au sort réservé aux enfants mulâtres, Joseph, selon la volonté de son père, va bénéficier de l'éducation dispensée dans ce que l'on appelle la « bonne société ». A Paris, il est formé, notamment, à l'escrime et à la musique. Des domaines dans lesquels il va exceller. Epéiste d'exception, celui qui est devenu le chevalier de Saint-George, va particulièrement s'illustrer en tant que violoniste et compositeur. Il dirige aussi les plus grands orchestres de son époque et rivalise avec Mozart. Proche de la reine Marie-Antoinette, il côtoie les plus influents, devient franc-maçon. Adulé en même temps que victime des préjugés, il s'engage dans la Révolution, prenant la tête d'un régiment composé de noirs et de métis volontaires. Il sera le premier colonel noir de l'armée française. Mais ses liens avec les royalistes le rendent suspect ; il est dénoncé, suspendu et incarcéré. Après sa mort, en 1799, son nom sombre dans l'oubli. Il est l'un des nombreux répudiés de l'Histoire. Partons sur les traces de Monsieur de Saint-George, le « Fameux Saint-George » comme ses contemporains le nommèrent… Avec les Lumières de Alain Guédé, journaliste, président de l'association « Le concert de Monsieur de Saint-George ». Auteur de « Monsieur de Saint-George – Un rival de Mozart » ; Acte Sud. Sujets traités : Saint-George, escrimeur, colon, esclavage, Mozart, Marie-Antoinette, Révolution, Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Gros épisode qui couvre un large spectre de sujets : Java, Scala, Micronaut, NodeJS, l'IA et la compétence des développeurs, le sampling dans les LLMs, les DTO, le vibe coding, les changements chez Broadcom et Red Hat ainsi que plusieurs nouvelles sur les licences open source. Enregistré le 7 mai 2025 Téléchargement de l'épisode LesCastCodeurs-Episode-325.mp3 ou en vidéo sur YouTube. News Langages A l'occasion de JavaOne et du lancement de Java 24, Oracle lance un nouveau site avec des ressources vidéo pour apprendre le langage https://learn.java/ site plutôt à destination des débutants et des enseignants couvre la syntaxe aussi, y compris les ajouts plus récents comme les records ou le pattern matching c'est pas le site le plus trendy du monde. Martin Odersky partage un long article sur l'état de l'écosystème Scala et les évolutions du language https://www.scala-lang.org/blog/2025/03/24/evolving-scala.html Stabilité et besoin d'évolution : Scala maintient sa position (~14ème mondial) avec des bases techniques solides, mais doit évoluer face à la concurrence pour rester pertinent. Axes prioritaires : L'évolution se concentre sur l'amélioration du duo sécurité/convivialité, le polissage du langage (suppression des “rugosités”) et la simplification pour les débutants. Innovation continue : Geler les fonctionnalités est exclu ; l'innovation est clé pour la valeur de Scala. Le langage doit rester généraliste et ne pas se lier à un framework spécifique. Défis et progrès : L'outillage (IDE, outils de build comme sbt, scala-cli, Mill) et la facilité d'apprentissage de l'écosystème sont des points d'attention, avec des améliorations en cours (partenariat pédagogique, plateformes simples). Des strings encore plus rapides ! https://inside.java/2025/05/01/strings-just-got-faster/ Dans JDK 25, la performance de la fonction String::hashCode a été améliorée pour être principalement constant foldable. Cela signifie que si les chaînes de caractères sont utilisées comme clés dans une Map statique et immuable, des gains de performance significatifs sont probables. L'amélioration repose sur l'annotation interne @Stable appliquée au champ privé String.hash. Cette annotation permet à la machine virtuelle de lire la valeur du hash une seule fois et de la considérer comme constante si elle n'est pas la valeur par défaut (zéro). Par conséquent, l'opération String::hashCode peut être remplacée par la valeur de hash connue, optimisant ainsi les lookups dans les Map immuables. Un cas limite est celui où le code de hachage de la chaîne est zéro, auquel cas l'optimisation ne fonctionne pas (par exemple, pour la chaîne vide “”). Bien que l'annotation @Stable soit interne au JDK, un nouveau JEP (JEP 502: Stable Values (Preview)) est en cours de développement pour permettre aux utilisateurs de bénéficier indirectement de fonctionnalités similaires. AtomicHash, une implémentation Java d'une HashMap qui est thread-safe, atomique et non-bloquante https://github.com/arxila/atomichash implémenté sous forme de version immutable de Concurrent Hash Trie Librairies Sortie de Micronaut 4.8.0 https://micronaut.io/2025/04/01/micronaut-framework-4-8-0-released/ Mise à jour de la BOM (Bill of Materials) : La version 4.8.0 met à jour la BOM de la plateforme Micronaut. Améliorations de Micronaut Core : Intégration de Micronaut SourceGen pour la génération interne de métadonnées et d'expressions bytecode. Nombreuses améliorations dans Micronaut SourceGen. Ajout du traçage de l'injection de dépendances pour faciliter le débogage au démarrage et à la création des beans. Nouveau membre definitionType dans l'annotation @Client pour faciliter le partage d'interfaces entre client et serveur. Support de la fusion dans les Bean Mappers via l'annotation @Mapping. Nouvelle liveness probe détectant les threads bloqués (deadlocked) via ThreadMXBean. Intégration Kubernetes améliorée : Mise à jour du client Java Kubernetes vers la version 22.0.1. Ajout du module Micronaut Kubernetes Client OpenAPI, offrant une alternative au client officiel avec moins de dépendances, une configuration unifiée, le support des filtres et la compatibilité Native Image. Introduction d'un nouveau runtime serveur basé sur le serveur HTTP intégré de Java, permettant de créer des applications sans dépendances serveur externes. Ajout dans Micronaut Micrometer d'un module pour instrumenter les sources de données (traces et métriques). Ajout de la condition condition dans l'annotation @MetricOptions pour contrôler l'activation des métriques via une expression. Support des Consul watches dans Micronaut Discovery Client pour détecter les changements de configuration distribuée. Possibilité de générer du code source à partir d'un schéma JSON via les plugins de build (Gradle et Maven). Web Node v24.0.0 passe en version Current: https://nodejs.org/en/blog/release/v24.0.0 Mise à jour du moteur V8 vers la version 13.6 : intégration de nouvelles fonctionnalités JavaScript telles que Float16Array, la gestion explicite des ressources (using), RegExp.escape, WebAssembly Memory64 et Error.isError. npm 11 inclus : améliorations en termes de performance, de sécurité et de compatibilité avec les packages JavaScript modernes. Changement de compilateur pour Windows : abandon de MSVC au profit de ClangCL pour la compilation de Node.js sur Windows. AsyncLocalStorage utilise désormais AsyncContextFrame par défaut : offrant une gestion plus efficace du contexte asynchrone. URLPattern disponible globalement : plus besoin d'importer explicitement cette API pour effectuer des correspondances d'URL. Améliorations du modèle de permissions : le flag expérimental --experimental-permission devient --permission, signalant une stabilité accrue de cette fonctionnalité. Améliorations du test runner : les sous-tests sont désormais attendus automatiquement, simplifiant l'écriture des tests et réduisant les erreurs liées aux promesses non gérées. Intégration d'Undici 7 : amélioration des capacités du client HTTP avec de meilleures performances et un support étendu des fonctionnalités HTTP modernes. Dépréciations et suppressions : Dépréciation de url.parse() au profit de l'API WHATWG URL. Suppression de tls.createSecurePair. Dépréciation de SlowBuffer. Dépréciation de l'instanciation de REPL sans new. Dépréciation de l'utilisation des classes Zlib sans new. Dépréciation du passage de args à spawn et execFile dans child_process. Node.js 24 est actuellement la version “Current” et deviendra une version LTS en octobre 2025. Il est recommandé de tester cette version pour évaluer son impact sur vos applications. Data et Intelligence Artificielle Apprendre à coder reste crucial et l'IA est là pour venir en aide : https://kyrylo.org/software/2025/03/27/learn-to-code-ignore-ai-then-use-ai-to-code-even-better.html Apprendre à coder reste essentiel malgré l'IA. L'IA peut assister la programmation. Une solide base est cruciale pour comprendre et contrôler le code. Cela permet d'éviter la dépendance à l'IA. Cela réduit le risque de remplacement par des outils d'IA accessibles à tous. L'IA est un outil, pas un substitut à la maîtrise des fondamentaux. Super article de Anthropic qui essaie de comprendre comment fonctionne la “pensée” des LLMs https://www.anthropic.com/research/tracing-thoughts-language-model Effet boîte noire : Stratégies internes des IA (Claude) opaques aux développeurs et utilisateurs. Objectif : Comprendre le “raisonnement” interne pour vérifier capacités et intentions. Méthode : Inspiration neurosciences, développement d'un “microscope IA” (regarder quels circuits neuronaux s'activent). Technique : Identification de concepts (“features”) et de “circuits” internes. Multilinguisme : Indice d'un “langage de pensée” conceptuel commun à toutes les langues avant de traduire dans une langue particulière. Planification : Capacité à anticiper (ex: rimes en poésie), pas seulement de la génération mot par mot (token par token). Raisonnement non fidèle : Peut fabriquer des arguments plausibles (“bullshitting”) pour une conclusion donnée. Logique multi-étapes : Combine des faits distincts, ne se contente pas de mémoriser. Hallucinations : Refus par défaut ; réponse si “connaissance” active, sinon risque d'hallucination si erreur. “Jailbreaks” : Tension entre cohérence grammaticale (pousse à continuer) et sécurité (devrait refuser). Bilan : Méthodes limitées mais prometteuses pour la transparence et la fiabilité de l'IA. Le “S” dans MCP veut dire Securité (ou pas !) https://elenacross7.medium.com/%EF%B8%8F-the-s-in-mcp-stands-for-security-91407b33ed6b La spécification MCP pour permettre aux LLMs d'avoir accès à divers outils et fonctions a peut-être été adoptée un peu rapidement, alors qu'elle n'était pas encore prête niveau sécurité L'article liste 4 types d'attaques possibles : vulnérabilité d'injection de commandes attaque d'empoisonnement d'outils redéfinition silencieuse de l'outil le shadowing d'outils inter-serveurs Pour l'instant, MCP n'est pas sécurisé : Pas de standard d'authentification Pas de chiffrement de contexte Pas de vérification d'intégrité des outils Basé sur l'article de InvariantLabs https://invariantlabs.ai/blog/mcp-security-notification-tool-poisoning-attacks Sortie Infinispan 15.2 - pre rolling upgrades 16.0 https://infinispan.org/blog/2025/03/27/infinispan-15-2 Support de Redis JSON + scripts Lua Métriques JVM désactivables Nouvelle console (PatternFly 6) Docs améliorées (métriques + logs) JDK 17 min, support JDK 24 Fin du serveur natif (performances) Guillaume montre comment développer un serveur MCP HTTP Server Sent Events avec l'implémentation de référence Java et LangChain4j https://glaforge.dev/posts/2025/04/04/mcp-client-and-server-with-java-mcp-sdk-and-langchain4j/ Développé en Java, avec l'implémentation de référence qui est aussi à la base de l'implémentation dans Spring Boot (mais indépendant de Spring) Le serveur MCP est exposé sous forme de servlet dans Jetty Le client MCP lui, est développé avec le module MCP de LangChain4j c'est semi independant de Spring dans le sens où c'est dépendant de Reactor et de ses interface. il y a une conversation sur le github d'anthropic pour trouver une solution, mais cela ne parait pas simple. Les fallacies derrière la citation “AI won't replace you, but humans using AI will” https://platforms.substack.com/cp/161356485 La fallacie de l'automatisation vs. l'augmentation : Elle se concentre sur l'amélioration des tâches existantes avec l'IA au lieu de considérer le changement de la valeur de ces tâches dans un nouveau système. La fallacie des gains de productivité : L'augmentation de la productivité ne se traduit pas toujours par plus de valeur pour les travailleurs, car la valeur créée peut être capturée ailleurs dans le système. La fallacie des emplois statiques : Les emplois sont des constructions organisationnelles qui peuvent être redéfinies par l'IA, rendant les rôles traditionnels obsolètes. La fallacie de la compétition “moi vs. quelqu'un utilisant l'IA” : La concurrence évolue lorsque l'IA modifie les contraintes fondamentales d'un secteur, rendant les compétences existantes moins pertinentes. La fallacie de la continuité du flux de travail : L'IA peut entraîner une réimagination complète des flux de travail, éliminant le besoin de certaines compétences. La fallacie des outils neutres : Les outils d'IA ne sont pas neutres et peuvent redistribuer le pouvoir organisationnel en changeant la façon dont les décisions sont prises et exécutées. La fallacie du salaire stable : Le maintien d'un emploi ne garantit pas un salaire stable, car la valeur du travail peut diminuer avec l'augmentation des capacités de l'IA. La fallacie de l'entreprise stable : L'intégration de l'IA nécessite une restructuration de l'entreprise et ne se fait pas dans un vide organisationnel. Comprendre le “sampling” dans les LLMs https://rentry.co/samplers Explique pourquoi les LLMs utilisent des tokens Les différentes méthodes de “sampling” : càd de choix de tokens Les hyperparamètres comme la température, top-p, et leur influence réciproque Les algorithmes de tokenisation comme Byte Pair Encoding et SentencePiece. Un de moins … OpenAI va racheter Windsurf pour 3 milliards de dollars. https://www.bloomberg.com/news/articles/2025-05-06/openai-reaches-agreement-to-buy-startup-windsurf-for-3-billion l'accord n'est pas encore finalisé Windsurf était valorisé à 1,25 milliards l'an dernier et OpenAI a levé 40 milliards dernièrement portant sa valeur à 300 milliards Le but pour OpenAI est de rentrer dans le monde des assistants de code pour lesquels ils sont aujourd'hui absent Docker desktop se met à l'IA… ? Une nouvelle fonctionnalité dans docker desktop 4.4 sur macos: Docker Model Runner https://dev.to/docker/run-genai-models-locally-with-docker-model-runner-5elb Permet de faire tourner des modèles nativement en local ( https://docs.docker.com/model-runner/ ) mais aussi des serveurs MCP ( https://docs.docker.com/ai/mcp-catalog-and-toolkit/ ) Outillage Jetbrains défend la suppression des commentaires négatifs sur son assistant IA https://devclass.com/2025/04/30/jetbrains-defends-removal-of-negative-reviews-for-unpopular-ai-assistant/?td=rt-3a L'IA Assistant de JetBrains, lancée en juillet 2023, a été téléchargée plus de 22 millions de fois mais n'est notée que 2,3 sur 5. Des utilisateurs ont remarqué que certaines critiques négatives étaient supprimées, ce qui a provoqué une réaction négative sur les réseaux sociaux. Un employé de JetBrains a expliqué que les critiques ont été supprimées soit parce qu'elles mentionnaient des problèmes déjà résolus, soit parce qu'elles violaient leur politique concernant les “grossièretés, etc.” L'entreprise a reconnu qu'elle aurait pu mieux gérer la situation, un représentant déclarant : “Supprimer plusieurs critiques d'un coup sans préavis semblait suspect. Nous aurions dû au moins publier un avis et fournir plus de détails aux auteurs.” Parmi les problèmes de l'IA Assistant signalés par les utilisateurs figurent : un support limité pour les fournisseurs de modèles tiers, une latence notable, des ralentissements fréquents, des fonctionnalités principales verrouillées aux services cloud de JetBrains, une expérience utilisateur incohérente et une documentation insuffisante. Une plainte courante est que l'IA Assistant s'installe sans permission. Un utilisateur sur Reddit l'a qualifié de “plugin agaçant qui s'auto-répare/se réinstalle comme un phénix”. JetBrains a récemment introduit un niveau gratuit et un nouvel agent IA appelé Junie, destiné à fonctionner parallèlement à l'IA Assistant, probablement en réponse à la concurrence entre fournisseurs. Mais il est plus char a faire tourner. La société s'est engagée à explorer de nouvelles approches pour traiter les mises à jour majeures différemment et envisage d'implémenter des critiques par version ou de marquer les critiques comme “Résolues” avec des liens vers les problèmes correspondants au lieu de les supprimer. Contrairement à des concurrents comme Microsoft, AWS ou Google, JetBrains commercialise uniquement des outils et services de développement et ne dispose pas d'une activité cloud distincte sur laquelle s'appuyer. Vos images de README et fichiers Markdown compatibles pour le dark mode de GitHub: https://github.blog/developer-skills/github/how-to-make-your-images-in-markdown-on-github-adjust-for-dark-mode-and-light-mode/ Seulement quelques lignes de pure HTML pour le faire Architecture Alors, les DTOs, c'est bien ou c'est pas bien ? https://codeopinion.com/dtos-mapping-the-good-the-bad-and-the-excessive/ Utilité des DTOs : Les DTOs servent à transférer des données entre les différentes couches d'une application, en mappant souvent les données entre différentes représentations (par exemple, entre la base de données et l'interface utilisateur). Surutilisation fréquente : L'article souligne que les DTOs sont souvent utilisés de manière excessive, notamment pour créer des API HTTP qui ne font que refléter les entités de la base de données, manquant ainsi l'opportunité de composer des données plus riches. Vraie valeur : La valeur réelle des DTOs réside dans la gestion du couplage entre les couches et la composition de données provenant de sources multiples en formes optimisées pour des cas d'utilisation spécifiques. Découplage : Il est suggéré d'utiliser les DTOs pour découpler les modèles de données internes des contrats externes (comme les API), ce qui permet une évolution et une gestion des versions indépendantes. Exemple avec CQRS : Dans le cadre de CQRS (Command Query Responsibility Segregation), les réponses aux requêtes (queries) agissent comme des DTOs spécifiquement adaptés aux besoins de l'interface utilisateur, pouvant inclure des données de diverses sources. Protection des données internes : Les DTOs aident à distinguer et protéger les modèles de données internes (privés) des changements externes (publics). Éviter l'excès : L'auteur met en garde contre les couches de mapping excessives (mapper un DTO vers un autre DTO) qui n'apportent pas de valeur ajoutée. Création ciblée : Il est conseillé de ne créer des DTOs que lorsqu'ils résolvent des problèmes concrets, tels que la gestion du couplage ou la facilitation de la composition de données. Méthodologies Même Guillaume se met au “vibe coding” https://glaforge.dev/posts/2025/05/02/vibe-coding-an-mcp-server-with-micronaut-and-gemini/ Selon Andrey Karpathy, c'est le fait de POC-er un proto, une appli jetable du weekend https://x.com/karpathy/status/1886192184808149383 Mais Simon Willison s'insurge que certains confondent coder avec l'assistance de l'IA avec le vibe coding https://simonwillison.net/2025/May/1/not-vibe-coding/ Guillaume c'est ici amusé à développer un serveur MCP avec Micronaut, en utilisant Gemini, l'IA de Google. Contrairement à Quarkus ou Spring Boot, Micronaut n'a pas encore de module ou de support spécifique pour faciliter la création de serveur MCP Sécurité Une faille de sécurité 10/10 sur Tomcat https://www.it-connect.fr/apache-tomcat-cette-faille-activement-exploitee-seulement-30-heures-apres-sa-divulgation-patchez/ Une faille de sécurité critique (CVE-2025-24813) affecte Apache Tomcat, permettant l'exécution de code à distance Cette vulnérabilité est activement exploitée seulement 30 heures après sa divulgation du 10 mars 2025 L'attaque ne nécessite aucune authentification et est particulièrement simple à exécuter Elle utilise une requête PUT avec une charge utile Java sérialisée encodée en base64, suivie d'une requête GET L'encodage en base64 permet de contourner la plupart des filtres de sécurité Les serveurs vulnérables utilisent un stockage de session basé sur des fichiers (configuration répandue) Les versions affectées sont : 11.0.0-M1 à 11.0.2, 10.1.0-M1 à 10.1.34, et 9.0.0.M1 à 9.0.98 Les mises à jour recommandées sont : 11.0.3+, 10.1.35+ et 9.0.99+ Les experts prévoient des attaques plus sophistiquées dans les prochaines phases d'exploitation (upload de config ou jsp) Sécurisation d'un serveur ssh https://ittavern.com/ssh-server-hardening/ un article qui liste les configurations clés pour sécuriser un serveur SSH par exemple, enlever password authentigfication, changer de port, desactiver le login root, forcer le protocol ssh 2, certains que je ne connaissais pas comme MaxStartups qui limite le nombre de connections non authentifiées concurrentes Port knocking est une technique utile mais demande une approche cliente consciente du protocol Oracle admet que les identités IAM de ses clients ont leaké https://www.theregister.com/2025/04/08/oracle_cloud_compromised/ Oracle a confirmé à certains clients que son cloud public a été compromis, alors que l'entreprise avait précédemment nié toute intrusion. Un pirate informatique a revendiqué avoir piraté deux serveurs d'authentification d'Oracle et volé environ six millions d'enregistrements, incluant des clés de sécurité privées, des identifiants chiffrés et des entrées LDAP. La faille exploitée serait la vulnérabilité CVE-2021-35587 dans Oracle Access Manager, qu'Oracle n'avait pas corrigée sur ses propres systèmes. Le pirate a créé un fichier texte début mars sur login.us2.oraclecloud.com contenant son adresse email pour prouver son accès. Selon Oracle, un ancien serveur contenant des données vieilles de huit ans aurait été compromis, mais un client affirme que des données de connexion aussi récentes que 2024 ont été dérobées. Oracle fait face à un procès au Texas concernant cette violation de données. Cette intrusion est distincte d'une autre attaque contre Oracle Health, sur laquelle l'entreprise refuse de commenter. Oracle pourrait faire face à des sanctions sous le RGPD européen qui exige la notification des parties affectées dans les 72 heures suivant la découverte d'une fuite de données. Le comportement d'Oracle consistant à nier puis à admettre discrètement l'intrusion est inhabituel en 2025 et pourrait mener à d'autres actions en justice collectives. Une GitHub action très populaire compromise https://www.stepsecurity.io/blog/harden-runner-detection-tj-actions-changed-files-action-is-compromised Compromission de l'action tj-actions/changed-files : En mars 2025, une action GitHub très utilisée (tj-actions/changed-files) a été compromise. Des versions modifiées de l'action ont exposé des secrets CI/CD dans les logs de build. Méthode d'attaque : Un PAT compromis a permis de rediriger plusieurs tags de version vers un commit contenant du code malveillant. Détails du code malveillant : Le code injecté exécutait une fonction Node.js encodée en base64, qui téléchargeait un script Python. Ce script parcourait la mémoire du runner GitHub à la recherche de secrets (tokens, clés…) et les exposait dans les logs. Dans certains cas, les données étaient aussi envoyées via une requête réseau. Période d'exposition : Les versions compromises étaient actives entre le 12 et le 15 mars 2025. Tout dépôt, particulièrement ceux publiques, ayant utilisé l'action pendant cette période doit être considéré comme potentiellement exposé. Détection : L'activité malveillante a été repérée par l'analyse des comportements inhabituels pendant l'exécution des workflows, comme des connexions réseau inattendues. Réaction : GitHub a supprimé l'action compromise, qui a ensuite été nettoyée. Impact potentiel : Tous les secrets apparaissant dans les logs doivent être considérés comme compromis, même dans les dépôts privés, et régénérés sans délai. Loi, société et organisation Les startup the YCombinateur ont les plus fortes croissances de leur histoire https://www.cnbc.com/2025/03/15/y-combinator-startups-are-fastest-growing-in-fund-history-because-of-ai.html Les entreprises en phase de démarrage à Silicon Valley connaissent une croissance significative grâce à l'intelligence artificielle. Le PDG de Y Combinator, Garry Tan, affirme que l'ensemble des startups de la dernière cohorte a connu une croissance hebdomadaire de 10% pendant neuf mois. L'IA permet aux développeurs d'automatiser des tâches répétitives et de générer du code grâce aux grands modèles de langage. Pour environ 25% des startups actuelles de YC, 95% de leur code a été écrit par l'IA. Cette révolution permet aux entreprises de se développer avec moins de personnel - certaines atteignant 10 millions de dollars de revenus avec moins de 10 employés. La mentalité de “croissance à tout prix” a été remplacée par un renouveau d'intérêt pour la rentabilité. Environ 80% des entreprises présentées lors du “demo day” étaient centrées sur l'IA, avec quelques startups en robotique et semi-conducteurs. Y Combinator investit 500 000 dollars dans les startups en échange d'une participation au capital, suivi d'un programme de trois mois. Red Hat middleware (ex-jboss) rejoint IBM https://markclittle.blogspot.com/2025/03/red-hat-middleware-moving-to-ibm.html Les activités Middleware de Red Hat (incluant JBoss, Quarkus, etc.) vont être transférées vers IBM, dans l'unité dédiée à la sécurité des données, à l'IAM et aux runtimes. Ce changement découle d'une décision stratégique de Red Hat de se concentrer davantage sur le cloud hybride et l'intelligence artificielle. Mark Little explique que ce transfert était devenu inévitable, Red Hat ayant réduit ses investissements dans le Middleware ces dernières années. L'intégration vise à renforcer l'innovation autour de Java en réunissant les efforts de Red Hat et IBM sur ce sujet. Les produits Middleware resteront open source et les clients continueront à bénéficier du support habituel sans changement. Mark Little affirme que des projets comme Quarkus continueront à être soutenus et que cette évolution est bénéfique pour la communauté Java. Un an de commonhaus https://www.commonhaus.org/activity/253.html un an, démarré sur les communautés qu'ils connaissaient bien maintenant 14 projets et put en accepter plus confiance, gouvernance legère et proteger le futur des projets automatisation de l'administratif, stabiilité sans complexité, les developpeurs au centre du processus de décision ils ont besoins de members et supporters (financiers) ils veulent accueillir des projets au delà de ceux du cercles des Java Champions Spring Cloud Data Flow devient un produit commercial et ne sera plus maintenu en open source https://spring.io/blog/2025/04/21/spring-cloud-data-flow-commercial Peut-être sous l'influence de Broadcom, Spring se met à mettre en mode propriétaire des composants du portefeuille Spring ils disent que peu de gens l'utilisaent en mode OSS et la majorité venait d'un usage dans la plateforme Tanzu Maintenir en open source le coutent du temps qu'ils son't pas sur ces projets. La CNCF protège le projet NATS, dans la fondation depuis 2018, vu que la société Synadia qui y contribue souhaitait reprendre le contrôle du projet https://www.cncf.io/blog/2025/04/24/protecting-nats-and-the-integrity-of-open-source-cncfs-commitment-to-the-community/ CNCF : Protège projets OS, gouvernance neutre. Synadia vs CNCF : Veut retirer NATS, licence non-OS (BUSL). CNCF : Accuse Synadia de “claw back” (reprise illégitime). Revendications Synadia : Domaine nats.io, orga GitHub. Marque NATS : Synadia n'a pas transféré (promesse rompue malgré aide CNCF). Contestation Synadia : Juge règles CNCF “trop vagues”. Vote interne : Mainteneurs Synadia votent sortie CNCF (sans communauté). Support CNCF : Investissement majeur ($ audits, légal), succès communautaire (>700 orgs). Avenir NATS (CNCF) : Maintien sous Apache 2.0, gouvernance ouverte. Actions CNCF : Health check, appel mainteneurs, annulation marque Synadia, rejet demandes. Mais finalement il semble y avoir un bon dénouement : https://www.cncf.io/announcements/2025/05/01/cncf-and-synadia-align-on-securing-the-future-of-the-nats-io-project/ Accord pour l'avenir de NATS.io : La Cloud Native Computing Foundation (CNCF) et Synadia ont conclu un accord pour sécuriser le futur du projet NATS.io. Transfert des marques NATS : Synadia va céder ses deux enregistrements de marque NATS à la Linux Foundation afin de renforcer la gouvernance ouverte du projet. Maintien au sein de la CNCF : L'infrastructure et les actifs du projet NATS resteront sous l'égide de la CNCF, garantissant ainsi sa stabilité à long terme et son développement en open source sous licence Apache-2.0. Reconnaissance et engagement : La Linux Foundation, par la voix de Todd Moore, reconnaît les contributions de Synadia et son soutien continu. Derek Collison, PDG de Synadia, réaffirme l'engagement de son entreprise envers NATS et la collaboration avec la Linux Foundation et la CNCF. Adoption et soutien communautaire : NATS est largement adopté et considéré comme une infrastructure critique. Il bénéficie d'un fort soutien de la communauté pour sa nature open source et l'implication continue de Synadia. Finalement, Redis revient vers une licence open source OSI, avec la AGPL https://foojay.io/today/redis-is-now-available-under-the-agplv3-open-source-license/ Redis passe à la licence open source AGPLv3 pour contrer l'exploitation par les fournisseurs cloud sans contribution. Le passage précédent à la licence SSPL avait nui à la relation avec la communauté open source. Salvatore Sanfilippo (antirez) est revenu chez Redis. Redis 8 adopte la licence AGPL, intègre les fonctionnalités de Redis Stack (JSON, Time Series, etc.) et introduit les “vector sets” (le support de calcul vectoriel développé par Salvatore). Ces changements visent à renforcer Redis en tant que plateforme appréciée des développeurs, conformément à la vision initiale de Salvatore. Conférences La liste des conférences provenant de Developers Conferences Agenda/List par Aurélie Vache et contributeurs : 6-7 mai 2025 : GOSIM AI Paris - Paris (France) 7-9 mai 2025 : Devoxx UK - London (UK) 15 mai 2025 : Cloud Toulouse - Toulouse (France) 16 mai 2025 : AFUP Day 2025 Lille - Lille (France) 16 mai 2025 : AFUP Day 2025 Lyon - Lyon (France) 16 mai 2025 : AFUP Day 2025 Poitiers - Poitiers (France) 22-23 mai 2025 : Flupa UX Days 2025 - Paris (France) 24 mai 2025 : Polycloud - Montpellier (France) 24 mai 2025 : NG Baguette Conf 2025 - Nantes (France) 3 juin 2025 : TechReady - Nantes (France) 5-6 juin 2025 : AlpesCraft - Grenoble (France) 5-6 juin 2025 : Devquest 2025 - Niort (France) 10-11 juin 2025 : Modern Workplace Conference Paris 2025 - Paris (France) 11-13 juin 2025 : Devoxx Poland - Krakow (Poland) 12 juin 2025 : Positive Design Days - Strasbourg (France) 12-13 juin 2025 : Agile Tour Toulouse - Toulouse (France) 12-13 juin 2025 : DevLille - Lille (France) 13 juin 2025 : Tech F'Est 2025 - Nancy (France) 17 juin 2025 : Mobilis In Mobile - Nantes (France) 19-21 juin 2025 : Drupal Barcamp Perpignan 2025 - Perpignan (France) 24 juin 2025 : WAX 2025 - Aix-en-Provence (France) 25-26 juin 2025 : Agi'Lille 2025 - Lille (France) 25-27 juin 2025 : BreizhCamp 2025 - Rennes (France) 26-27 juin 2025 : Sunny Tech - Montpellier (France) 1-4 juillet 2025 : Open edX Conference - 2025 - Palaiseau (France) 7-9 juillet 2025 : Riviera DEV 2025 - Sophia Antipolis (France) 5 septembre 2025 : JUG Summer Camp 2025 - La Rochelle (France) 12 septembre 2025 : Agile Pays Basque 2025 - Bidart (France) 18-19 septembre 2025 : API Platform Conference - Lille (France) & Online 23 septembre 2025 : OWASP AppSec France 2025 - Paris (France) 25-26 septembre 2025 : Paris Web 2025 - Paris (France) 2-3 octobre 2025 : Volcamp - Clermont-Ferrand (France) 3 octobre 2025 : DevFest Perros-Guirec 2025 - Perros-Guirec (France) 6-10 octobre 2025 : Devoxx Belgium - Antwerp (Belgium) 7 octobre 2025 : BSides Mulhouse - Mulhouse (France) 9-10 octobre 2025 : Forum PHP 2025 - Marne-la-Vallée (France) 9-10 octobre 2025 : EuroRust 2025 - Paris (France) 16 octobre 2025 : PlatformCon25 Live Day Paris - Paris (France) 16-17 octobre 2025 : DevFest Nantes - Nantes (France) 30-31 octobre 2025 : Agile Tour Bordeaux 2025 - Bordeaux (France) 30-31 octobre 2025 : Agile Tour Nantais 2025 - Nantes (France) 30 octobre 2025-2 novembre 2025 : PyConFR 2025 - Lyon (France) 4-7 novembre 2025 : NewCrafts 2025 - Paris (France) 6 novembre 2025 : dotAI 2025 - Paris (France) 7 novembre 2025 : BDX I/O - Bordeaux (France) 12-14 novembre 2025 : Devoxx Morocco - Marrakech (Morocco) 13 novembre 2025 : DevFest Toulouse - Toulouse (France) 15-16 novembre 2025 : Capitole du Libre - Toulouse (France) 20 novembre 2025 : OVHcloud Summit - Paris (France) 21 novembre 2025 : DevFest Paris 2025 - Paris (France) 27 novembre 2025 : Devfest Strasbourg 2025 - Strasbourg (France) 28 novembre 2025 : DevFest Lyon - Lyon (France) 5 décembre 2025 : DevFest Dijon 2025 - Dijon (France) 10-11 décembre 2025 : Devops REX - Paris (France) 10-11 décembre 2025 : Open Source Experience - Paris (France) 28-31 janvier 2026 : SnowCamp 2026 - Grenoble (France) 2-6 février 2026 : Web Days Convention - Aix-en-Provence (France) 23-25 avril 2026 : Devoxx Greece - Athens (Greece) 17 juin 2026 : Devoxx Poland - Krakow (Poland) Nous contacter Pour réagir à cet épisode, venez discuter sur le groupe Google https://groups.google.com/group/lescastcodeurs Contactez-nous via X/twitter https://twitter.com/lescastcodeurs ou Bluesky https://bsky.app/profile/lescastcodeurs.com Faire un crowdcast ou une crowdquestion Soutenez Les Cast Codeurs sur Patreon https://www.patreon.com/LesCastCodeurs Tous les épisodes et toutes les infos sur https://lescastcodeurs.com/
Dans le grand chantier de l'optimisation de l'espace disque, un outil discret mais redoutablement efficace refait surface : CompactGUI. Ce petit logiciel open source n'est ni une nouveauté technologique, ni un produit signé Microsoft, mais il exploite une fonction bien réelle et méconnue de Windows : la commande compact.exe, présente depuis Windows 10. Son but ? Compresser les fichiers sans altérer leur fonctionnement, pour gagner de la place sans compromis.Contrairement aux archives classiques, ici, pas besoin de décompression manuelle. Les fichiers restent utilisables à tout moment : c'est Windows qui s'occupe de tout, en les décompressant automatiquement en mémoire. CompactGUI ne fait qu'ajouter une interface graphique simple et conviviale à cette fonction système. Oubliez donc la ligne de commande : quelques clics suffisent pour cibler un dossier, choisir un algorithme de compression et lancer l'opération. Et les résultats peuvent surprendre : Photoshop passe de 1,7 Go à moins de 900 Mo, le jeu ARK: Survival Evolved fond de 169 à 91 Go. Des gains impressionnants, même sur des machines modestes. Car, bonne nouvelle, l'impact sur les performances reste négligeable, y compris sur des PC anciens.Attention cependant : tous les fichiers ne sont pas égaux face à la compression. CompactGUI excelle sur des formats simples ou peu optimisés, comme les textures, sons ou fichiers de configuration d'anciens jeux. D'où son efficacité sur des titres comme Dota 2 ou Left 4 Dead 2. À l'inverse, les jeux récents déjà bien compressés, comme Cyberpunk 2077, ne verront que quelques gigaoctets s'envoler. Il y a aussi des exceptions à connaître : les jeux utilisant DirectStorage — une technologie qui transfère les données directement du SSD à la carte graphique — ne doivent pas être compressés. CompactGUI, qui s'appuie sur le processeur pour décompresser, devient ici contre-productif, voire problématique.Mais en dehors de ces cas précis, l'outil se révèle pratique et réversible. Vous pouvez annuler la compression à tout moment, et même activer un mode de surveillance automatique, qui recompresse les fichiers après mise à jour. CompactGUI ne transformera pas votre SSD de 512 Go en téraoctet magique, mais c'est une solution d'appoint idéale, surtout sur les PC portables ou les consoles Windows comme la ROG Ally. Il séduira aussi les créateurs et bidouilleurs qui jonglent avec des fichiers lourds. Un outil intelligent, sans risque, et gratuit, qui mérite de figurer dans la boîte à outils de ceux qui cherchent à faire de la place... sans tout désinstaller. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le BodyGraph est la représentation visuelle de votre design énergétique. Il croise d'ailleurs plusieurs disciplines : l'astrologie, le I Ching, le système des chakras, la Kabbale, et la physique quantique. Contrairement à une carte du ciel classique, il vous donne des informations très précises sur votre manière de fonctionner, de prendre des décisions et d'interagir avec le monde. On en parle chaque mercredi sur radio Monaco Feel Good avec Mélissa Simonot.Votre type : votre manière de rayonner dans le mondeC'est l'un des premiers éléments à regarder. Il existe cinq types énergétiques en Human Design : Générateur, Manifesteur, Projecteur, Réflecteur et Générateur Manifesteur (souvent considéré comme une sous-catégorie des Générateurs).Votre type détermine votre manière d'utiliser votre énergie, de travailler, d'attirer les opportunités et d'entrer en relation avec les autres.La stratégie dans le BodyGraph : votre boussole intérieureChaque type est associé à une stratégie, une sorte de mode d'emploi pour prendre des décisions alignées. Par exemple, les Générateurs sont invités à “répondre” aux sollicitations du monde extérieur plutôt qu'à initier, tandis que les Manifesteurs ont intérêt à informer les autres avant d'agir. Suivre sa stratégie permet de réduire les résistances dans la vie quotidienne.L'autorité intérieure : votre guide de décisionL'autorité intérieure vous indique comment prendre des décisions qui vous respectent profondément. Elle peut être émotionnelle, sacrale, splénique, mentale ou lunaire, selon la configuration de vos centres. Par exemple, une personne à autorité émotionnelle devra attendre la clarté émotionnelle avant de prendre une grande décision, tandis qu'une autre à autorité sacrale se fiera à ses sensations corporelles immédiates.Les centres : révélateurs de stabilitéLe Body Graph contient 9 centres, inspirés des chakras, qui peuvent être définis (colorés) ou non définis (blancs). Un centre défini est une zone stable et fiable chez vous ; un centre non défini est plus sensible à l'influence des autres. Par exemple, un centre de la gorge défini indique une manière constante de s'exprimer, tandis qu'un centre de l'ego non défini peut générer des variations d'estime de soi.Les portes et canaux : vos talents innésLes portes sont des chiffres visibles sur votre BodyGraph, hérités du I Ching. Quand deux portes reliées forment une ligne complète entre deux centres, on parle de canal. Les canaux indiquent des talents naturels ou des forces majeures de votre personnalité. Certaines personnes ont par exemple un canal de leadership, d'inspiration ou de concentration.Le profil : votre rôle dans la vieLe profil se compose de deux chiffres (par exemple 4/6 ou 1/3). Il désigne la manière dont vous vous percevez, et comment les autres vous perçoivent. C'est un peu votre costume dans cette vie, entre votre mission personnelle et votre façon d'interagir avec le collectif. Une personne en profil 5/1 aura par exemple une aura de conseiller ou de sauveur pour les autres, avec un besoin de creuser les choses en profondeur.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 6 mai est la Journée mondiale de l'asthme, une maladie respiratoire qui touche 4 millions de personnes en France. Contrairement à une idée reçue, l'asthme n'est pas incompatible avec la pratique d'un sport. L'activité physique est même conseillée. Mais certaines précautions sont à prendre. Voici comment concilier asthme et sport. Ecoutez Ça va Beaucoup Mieux avec Aline Perraudin du 06 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
REDIFF - En ce week-end férié, nous vous proposons de redécouvrir l'aliment que nous avions abordé en début de saison : la farine de sarrasin ! Riche en vitamine B, en acides aminés, en calcium... Contrairement au blé, la farine de sarrasin est sans gluten ! Tous les samedis, retrouvez Flavie Flament en compagnie de Jimmy Mohamed dans l'émission "Ça va beaucoup mieux", votre magazine santé et bien-être.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le drapeau blanc est aujourd'hui reconnu dans le monde entier comme un symbole de reddition, de trêve ou de demande de cessez-le-feu. Qu'il s'agisse d'un chiffon improvisé ou d'un tissu officiel, il signifie une intention pacifique : celle de ne pas attaquer et de vouloir dialoguer. Mais d'où vient cette pratique, et pourquoi avoir choisi précisément un drapeau blanc ?Une origine ancienneL'utilisation du drapeau blanc remonte à l'Antiquité. On en trouve déjà des traces dans les chroniques chinoises du Ier siècle. Durant la dynastie Han, les soldats agitaient des tissus blancs pour indiquer leur soumission ou pour signifier qu'ils voulaient négocier. Les Romains, eux aussi, utilisaient parfois un voile blanc pour demander la paix.Mais c'est surtout à partir du Moyen Âge en Europe que le drapeau blanc se généralise comme signe de reddition sur les champs de bataille. Les soldats qui abandonnaient le combat devaient montrer clairement qu'ils n'avaient plus l'intention de se battre. Le blanc, couleur neutre et visible de loin, était parfait pour cela. Contrairement aux drapeaux colorés des armées, le blanc n'était pas associé à une faction, ce qui évitait toute confusion.Pourquoi la couleur blanche ?Le choix du blanc n'est pas anodin. D'un point de vue symbolique, le blanc évoque la pureté, la paix et l'innocence dans de nombreuses cultures. Il est aussi une couleur très visible, même de loin et dans des conditions difficiles, comme la fumée ou le brouillard. Mais surtout, c'est une couleur neutre, non affiliée à un camp particulier, ce qui renforce l'idée de non-agression.Une reconnaissance par le droit internationalL'usage du drapeau blanc a été codifié par le droit international, notamment dans les Conventions de Genève et les Conventions de La Haye au début du XXe siècle. Il est reconnu comme un symbole protégé, qui indique qu'un combattant souhaite parlementer, rendre les armes ou évacuer des blessés. Toute attaque contre une personne brandissant un drapeau blanc constitue une violation du droit international humanitaire.Un langage universelDans un contexte de guerre, les mots peuvent être incompris ou ignorés, surtout entre ennemis parlant des langues différentes. Le drapeau blanc devient alors un langage visuel universel, immédiatement compréhensible, même sans un mot. Il permet d'initier un dialogue ou de sauver des vies sans passer par la parole.En résumé, le drapeau blanc est bien plus qu'un simple morceau de tissu : c'est un symbole ancestral de paix et de neutralité, adopté par les cultures et reconnu par les lois internationales. Dans le tumulte de la guerre, il reste un des rares signaux qui puisse encore imposer le silence… pour laisser place à la vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après le nord et le centre du Mali, c'est l'ouest de ce pays qui est à présent sous la menace des jihadistes du Jnim. Et plus précisément la zone des trois frontières du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal. C'est le constat que fait le Timbuktu Institute, dans un rapport qu'il publie ce lundi 28 avril. Dans son enquête, l'institut de recherches révèle aussi que ces jihadistes essaient de s'infiltrer dans l'est du Sénégal. Par quelles méthodes ? Bakary Sambe est le directeur régional du Timbuktu Institute. En ligne de Dakar, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi dites-vous que les jihadistes du Jnim sont dans une stratégie d'encerclement de Bamako ? Bakary Sambe : Oui, on le voit parce que le Jnim est dans une logique d'augmentation exponentielle des attaques violentes dans la région de Kayes, qui n'est pas n'importe quelle région, qui est la région qui relie Bamako au Sénégal avec les routes d'approvisionnement reliant le Mali au port de Dakar, qui est crucial dans l'économie et dans l'approvisionnement de Bamako et du Mali de manière générale. Et le Jnim a multiplié par sept ses actions violentes entre 2021 et 2024 dans la région de Kayes, en ciblant les forces de sécurité, en s'attaquant aux convois sur les axes routiers vers Bamako et aussi aujourd'hui avec des attaques qui se multiplient aux environs de Bamako. Sans oublier ce qui s'est passé en 2022 avec l'attaque spectaculaire dans le camp de Kati.Et bien sûr en septembre 2024, l'attaque sur l'aéroport de Bamako... Y a-t-il eu depuis le début de l'année des attaques ou des embuscades meurtrières contre l'armée malienne dans la région de Kayes, dans l'ouest du Mali ? Il y a eu beaucoup d'escarmouches çà et là, mais l'une des attaques les plus remarquées a été celle de Melgué, qui est à 35 kilomètres de la frontière sénégalaise et de la ville de Bakel, le 8 février dernier, avec trois morts. Ce qui montre que le Jnim s'installe de plus en plus. Et en plus du contrôle des axes routiers, le Jnim essaye de désorganiser l'approvisionnement de Bamako, notamment dans des localités qui mènent sur cet axe de Kayes, et dans la forêt de Baoulé. Et le Jnim a revendiqué, comme vous le savez récemment, l'enlèvement du calife Thierno Hady Tall en décembre 2024 à Nioro du Sahel, ce qui montre une volonté d'imposer aujourd'hui son autorité idéologique et de délégitimer non seulement les autorités politiques, mais aussi les chefs traditionnels.Dans votre rapport, vous vous intéressez aussi aux tentatives d'infiltration des jihadistes du Jnim dans l'est du Sénégal, notamment autour de Bakel. Mais là, ils s'opposent aux chefs religieux et à leurs puissantes confréries. Est-ce que les jihadistes ne se heurtent pas dans ce cas à un mur religieux infranchissable ? Justement, dans cette région de l'est du Sénégal, le principal élément de résilience idéologique, à savoir la présence des confréries soufies, est moindre. La spécificité socio-religieuse de l'est du Sénégal est que les confréries soufies, comme la Tijaniyya et la Mouridiyya, qui sont considérées comme le principal élément de résilience idéologique par rapport à l'extrémisme, ne sont pas assez présentes dans cette zone. Cette zone est dominée par la présence d'un islam salafiste de plus en plus renforcé par les réseaux de la migration, avec des populations qui sont parties en Europe et qui ont eu des contacts avec les milieux salafistes et qui construisent justement des mosquées salafistes pour contrecarrer l'islam traditionnel et délégitimer les chefs religieux locaux, par rapport justement à leur position peu claire sur l'esclavage par ascendance dans la région de Bakel précisément.Et est-ce qu'au Sénégal les jihadistes du Jnim essayent de jouer les castes dites inférieures contre les castes dites supérieures ? Il est clair que le Jnim, à travers cette révolte de certaines castes dites inférieures, il est clair que les éléments du Jnim pourraient s'appuyer sur ce clivage pour se présenter comme des protecteurs des communautés, mais aussi comme une forme de théologie de libération basée sur le salafisme. Contrairement à l'islam traditionnel qui n'a pas été assez incisif dans sa condamnation du système de castes et de l'esclavage par ascendance.Alors vous rappelez cette petite phrase du Premier ministre Ousmane Sonko, c'était lors de la campagne des législatives, en novembre 2024. Il disait « Vous connaissez la situation dans la sous-région. Aujourd'hui, la priorité, c'est l'est du Sénégal ». Quelle est à vos yeux la stratégie que doit adopter l'État sénégalais pour faire face à la menace jihadiste ? Je pense que l'État sénégalais devrait renforcer davantage la présence des forces de sécurité dans les régions frontalières en construisant davantage de bases autour de la rivière de Falémé.La rivière qui fait frontière entre le Mali et le Sénégal…La rivière qui fait frontière. Mais aussi en parlant aux populations, parce qu'on se rend compte que les populations ne sont pas conscientes de la présence de la menace. Il faudrait aussi naturellement renforcer la coopération transfrontalière avec le Mali et la Mauritanie, ce qui est entamé avec les visites récentes des élites militaires sénégalaises en terre malienne. Mais aussi, je crois que le gouvernement ne doit pas oublier les campagnes de sensibilisation auprès des chefs communautaires. Parce que justement, cette jeunesse sénégalaise, qui développe une forme de résilience par rapport aux groupes extrémistes, est toujours dans cette double quête. Il y a la quête de sens que pourrait remplir les confréries soufies. Et il y a la quête de chance qui pourraient être des opportunités économiques, le développement de l'entrepreneuriat et le développement des politiques favorisant l'emploi des jeunes.
Bonne nouvelle pour tous ceux qui en ont assez de cliquer "refuser" à chaque page : le navigateur Brave passe à la vitesse supérieure dans la lutte contre les bannières cookies. Son nouvel outil, Cookiecrumbler, s'appuie sur l'intelligence artificielle pour détecter et bloquer automatiquement ces fenêtres intrusives… sans compromettre la navigation.Présenté une première fois en 2024, Cookiecrumbler franchit aujourd'hui une étape importante en devenant open source. Objectif : mobiliser la communauté de développeurs pour affiner encore plus ce filtre intelligent. Car derrière la simplicité de l'outil, la mécanique est complexe : des robots logiciels explorent des milliers de sites populaires, listés par régions selon la base Tranco, pour identifier les pop-ups de consentement. À chaque visite, un modèle d'IA analyse les éléments suspects et propose des corrections adaptées, évitant ainsi de casser l'affichage ou de perturber les fonctionnalités des sites.Contrairement aux blocages classiques basés sur des règles figées, Cookiecrumbler ajuste son action en fonction de chaque page et de chaque contexte. Mieux : avant d'être intégrées, toutes les détections sont validées manuellement. Une double vérification qui limite drastiquement les faux positifs — ces erreurs qui, parfois, font disparaître un site entier avec la bannière. Autre innovation : en rendant ses résultats publics sur GitHub, Brave invite chacun à participer à l'amélioration continue de l'outil. Une manière de rester agile face à un web en perpétuelle mutation et d'ancrer Cookiecrumbler dans les valeurs fondatrices du navigateur : transparence, protection de la vie privée, et communauté ouverte.À terme, Brave prévoit d'intégrer Cookiecrumbler directement dans son navigateur, après un audit complet pour garantir une confidentialité maximale. Mais dès aujourd'hui, cet outil offre aux internautes une expérience de navigation plus fluide, débarrassée des interruptions incessantes sans sacrifier le bon fonctionnement des sites. Bref, avec Cookiecrumbler, Brave veut transformer chaque session web en un espace où le respect de votre vie privée redevient la norme, sans avoir à cliquer à chaque coin de page. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans l'actu des nouvelles technologies et de l'accessibilité cette semaine : Du côté des applications et du web Windows 11 Insider, le Narrateur permet la description d'images avec l'IA . La fonction qui permet à Gemini Live de « lire » l'écran d'un smartphone Android est maintenant gratuite pour tous. Grok : l'IA de X AI peut désormais voir en temps réel via la caméra de l'iPhone. Rectificatif. Contrairement à ce que nous avons dit la semaine dernière, L'appli AppyCare existe toujours. Lien AppStore. Le reste de l'actu Des scientifiques chinois ont mis au point un dispositif portable alimenté par IA qui aide les aveugles à s'orienter. Fourier lance le premier robot humanoïde open source, Fourier N1, pour stimuler l'innovation en robotique. Les lunettes Ray-Ban de Meta deviennent les yeux de l'utilisateur. Première en France : un couloir sonore pour mieux guider les DV testé à Saint-Martin-d'Hères. USA des pirates mettent en danger les piétons aveugles au nom de leur idéologie. Démo Day Innovation DV. Cette semaine sur Oxytude Nous vous avons proposé un billet : Signaler un problème d'accessibilité d'un service numérique sur le site de l'Arcom, une démarche réflexe. Remerciements Cette semaine, nous remercions Francklin, Nicolas, Pascal, Sophie et Stéphane pour leurs infos ou leur dons. Si vous souhaitez vous aussi nous envoyer de l'info ou nous soutenir : Pour nous contactez ou nous envoyez des infos, passez par le formulaire de contact sur la page oxytude.org/contact. Pour nous soutenir (dons, liens affiliés ou liste de produits) rendez-vous sur la page oxytude.org/soutenir. Pour animer cet épisode Cédric, François et Philippe.
L'idée que l'Homo erectus aurait disparu à cause de sa paresse a fait grand bruit en 2018, à la suite d'une étude menée par une équipe d'archéologues australiens sur un site situé à Saffaqah, en Arabie Saoudite. Mais derrière ce titre accrocheur se cache une réalité bien plus nuancée et, surtout, scientifique.L'Homo erectus, espèce humaine ancienne apparue il y a environ 1,9 million d'années, a longtemps été vue comme une espèce pionnière : première à sortir d'Afrique, première à utiliser le feu, à fabriquer des outils bifaces perfectionnés, et à occuper des environnements variés. Cependant, les recherches menées à Saffaqah ont révélé un comportement surprenant : les Homo erectus locaux semblaient éviter les efforts inutiles, tant pour fabriquer leurs outils que pour exploiter les ressources de leur environnement.Des outils simples malgré des ressources meilleures à proximitéSur le site étudié, les chercheurs ont observé que les Homo erectus utilisaient des pierres de mauvaise qualité, disponibles localement, plutôt que de parcourir quelques kilomètres supplémentaires pour accéder à des roches bien meilleures pour la fabrication d'outils, comme le quartzite. En comparaison, d'autres espèces humaines, comme les Néandertaliens ou Homo sapiens, ont démontré une plus grande mobilité et une capacité à rechercher les meilleurs matériaux, même s'ils étaient éloignés.Un manque d'adaptationCe comportement est interprété non pas comme de la "paresse" au sens moral du terme, mais comme un manque de flexibilité comportementale. L'Homo erectus semble avoir conservé des stratégies de subsistance simples et peu adaptatives, même lorsque les conditions environnementales devenaient plus arides ou plus contraignantes. Contrairement à Homo sapiens, il n'a pas su adapter ses pratiques face au changement climatique ou à la rareté des ressources. Ce manque d'innovation et de plasticité aurait limité sa capacité à coloniser de nouveaux territoires ou à faire face à des crises écologiques.Une extinction multifactorielleLa disparition de l'Homo erectus, il y a environ 100 000 ans, est donc probablement le résultat de facteurs multiples : changements climatiques, concurrence avec d'autres espèces humaines plus évoluées (comme Homo sapiens), isolement géographique, et incapacité à innover ou à s'adapter rapidement. La "paresse" évoquée n'est qu'un symptôme comportemental, vu aujourd'hui par les scientifiques comme un indice de stagnation culturelle et technologique.En conclusion, l'Homo erectus n'a pas disparu parce qu'il était "fainéant", mais parce qu'il était moins réactif face aux défis de son environnement. Une leçon précieuse sur le rôle de l'innovation, de la mobilité et de l'adaptabilité dans la survie des espèces. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En octobre dernier, la Flandre a expérimenté pour la première fois la fin du vote obligatoire aux élections communales. Résultat : un effondrement de la participation, tombée à 63 %, contre 92 % six ans plus tôt. Une baisse massive, notamment chez les jeunes et les moins diplômés, qui remet en question l'objectif initial de rendre la démocratie plus dynamique. Inspirée par l'exemple néerlandais, cette décision soulève de vifs débats politiques. Certains partis réclament déjà un retour à l'obligation. Contrairement à une idée reçue, l'absence d'obligation ne favorise pas les extrêmes, qui mobilisent déjà fortement leurs électeurs. Depuis 1883, le vote obligatoire visait à garantir une participation égalitaire. Aujourd'hui encore, il reste un outil efficace de cohésion démocratique. Supprimer cette obligation n'a pas relancé l'intérêt politique, mais creusé les inégalités de représentation. Une leçon à méditer pour l'avenir de la démocratie. Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Imaginez entendre quelqu'un parler… et voir, en même temps, les mots s'écrire devant vos yeux, comme si le monde réel était un film étranger automatiquement sous-titré. Non, ce n'est pas de la science-fiction ni une technologie futuriste, mais une réalité neurologique vécue par certaines personnes atteintes d'un phénomène rare : la synesthésie lexicale visuelle, un type particulier de synesthésie.La synesthésie est un trouble neurologique fascinant, où les sens sont « câblés » de façon inhabituelle. En d'autres termes, la stimulation d'un sens entraîne involontairement une réponse dans un autre. Par exemple, certaines personnes peuvent voir des couleurs en entendant de la musique, ou associer des chiffres à des personnalités ou à des textures. Dans le cas qui nous intéresse, le lien se fait entre le son (particulièrement le langage parlé) et la vision de mots écrits.Les personnes atteintes de cette forme de synesthésie « entendent » les mots comme tout le monde, mais leur cerveau génère automatiquement une image mentale des mots entendus, comme s'ils étaient écrits quelque part dans leur champ de vision — parfois sur des surfaces imaginaires, parfois flottant dans l'espace, ou projetés sur une ligne fictive à hauteur des yeux. Pour elles, cette expérience est naturelle. Elles n'ont pas l'impression d'imaginer les mots : elles les voient, réellement, dans leur esprit, comme une projection superposée au monde réel.Ce phénomène reste extrêmement rare et peu documenté. Il n'existe que quelques cas recensés dans la littérature neurologique. Mais il nous éclaire sur le fonctionnement mystérieux du cerveau. La synesthésie serait liée à une hyperconnectivité entre différentes zones cérébrales, notamment entre les aires auditives (qui traitent les sons) et les aires visuelles (chargées de l'interprétation des formes, dont les lettres). Ces connexions inhabituelles provoquent des associations automatiques et involontaires.Les scientifiques s'interrogent encore : s'agit-il d'une anomalie, ou simplement d'une autre façon d'expérimenter le monde ? Pour les personnes concernées, cela peut même s'avérer utile. Certaines affirment mieux retenir les noms, les phrases ou les langues étrangères grâce à ces « sous-titres » mentaux.Contrairement à un hallucination pathologique, cette synesthésie n'est ni dangereuse ni liée à un trouble psychiatrique. C'est une variante de la perception, une fenêtre différente sur le réel.Voir le monde avec des sous-titres, c'est donc un petit miracle neurologique, à la frontière du langage, de la vue et de l'imaginaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Imaginez entendre quelqu'un parler… et voir, en même temps, les mots s'écrire devant vos yeux, comme si le monde réel était un film étranger automatiquement sous-titré. Non, ce n'est pas de la science-fiction ni une technologie futuriste, mais une réalité neurologique vécue par certaines personnes atteintes d'un phénomène rare : la synesthésie lexicale visuelle, un type particulier de synesthésie.La synesthésie est un trouble neurologique fascinant, où les sens sont « câblés » de façon inhabituelle. En d'autres termes, la stimulation d'un sens entraîne involontairement une réponse dans un autre. Par exemple, certaines personnes peuvent voir des couleurs en entendant de la musique, ou associer des chiffres à des personnalités ou à des textures. Dans le cas qui nous intéresse, le lien se fait entre le son (particulièrement le langage parlé) et la vision de mots écrits.Les personnes atteintes de cette forme de synesthésie « entendent » les mots comme tout le monde, mais leur cerveau génère automatiquement une image mentale des mots entendus, comme s'ils étaient écrits quelque part dans leur champ de vision — parfois sur des surfaces imaginaires, parfois flottant dans l'espace, ou projetés sur une ligne fictive à hauteur des yeux. Pour elles, cette expérience est naturelle. Elles n'ont pas l'impression d'imaginer les mots : elles les voient, réellement, dans leur esprit, comme une projection superposée au monde réel.Ce phénomène reste extrêmement rare et peu documenté. Il n'existe que quelques cas recensés dans la littérature neurologique. Mais il nous éclaire sur le fonctionnement mystérieux du cerveau. La synesthésie serait liée à une hyperconnectivité entre différentes zones cérébrales, notamment entre les aires auditives (qui traitent les sons) et les aires visuelles (chargées de l'interprétation des formes, dont les lettres). Ces connexions inhabituelles provoquent des associations automatiques et involontaires.Les scientifiques s'interrogent encore : s'agit-il d'une anomalie, ou simplement d'une autre façon d'expérimenter le monde ? Pour les personnes concernées, cela peut même s'avérer utile. Certaines affirment mieux retenir les noms, les phrases ou les langues étrangères grâce à ces « sous-titres » mentaux.Contrairement à un hallucination pathologique, cette synesthésie n'est ni dangereuse ni liée à un trouble psychiatrique. C'est une variante de la perception, une fenêtre différente sur le réel.Voir le monde avec des sous-titres, c'est donc un petit miracle neurologique, à la frontière du langage, de la vue et de l'imaginaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
L'image du sac plastique est aujourd'hui fortement associée à la pollution, aux océans étouffés par les déchets, et à la consommation de masse. Pourtant, l'invention du sac plastique partait d'une intention écologique. Son créateur, Sten Gustaf Thulin, un ingénieur suédois, l'a conçu dans les années 1950 avec un tout autre objectif : protéger l'environnement.Une alternative aux sacs en papierÀ l'époque, les sacs les plus utilisés étaient en papier kraft, fabriqués à partir de pâte de bois. Leur production nécessitait l'abattage massif d'arbres, un processus énergivore qui participait à la déforestation. Thulin, travaillant pour l'entreprise Celloplast, cherchait donc une solution plus durable, réutilisable et moins gourmande en ressources naturelles.Son idée : créer un sac en polyéthylène, un plastique léger, solide, étanche et capable de supporter des charges importantes. En 1965, il met au point un procédé de fabrication qui permet de produire ces sacs de manière industrielle. Le sac plastique moderne est né.Conçu pour être réutiliséContrairement à son usage actuel, le sac plastique de Thulin n'était pas censé être jetable. Il était pensé comme un objet réutilisable des centaines de fois, plus résistant et moins encombrant que le papier. Dans une interview donnée bien plus tard, son fils affirmera que son père aurait été horrifié de voir son invention utilisée comme un produit à usage unique.L'empreinte écologique d'un sac plastique, à condition qu'il soit utilisé plusieurs fois, est en effet inférieure à celle d'un sac en papier ou en coton, selon certaines études (notamment une analyse comparative de l'Agence danoise de protection de l'environnement en 2018). Le problème n'est donc pas le sac en lui-même… mais la manière dont on l'a utilisé.De l'écologie à la catastropheLe succès du sac plastique dans les années 70-80 a été fulgurant. Léger, peu coûteux à produire, il a envahi supermarchés et commerces. Mais au lieu d'être réutilisé, il est devenu un produit jetable, souvent utilisé quelques minutes avant de finir dans les déchets… ou dans la nature.Résultat : une pollution mondiale, des milliards de sacs plastiques flottant dans les océans, menaçant la faune marine et mettant des centaines d'années à se décomposer.En résuméSten Gustaf Thulin a inventé le sac plastique avec l'idée de protéger les forêts et d'encourager la réutilisation. Son invention a été dévoyée par un modèle de consommation rapide et jetable. Un rappel que même les bonnes idées peuvent mal tourner si l'usage en est détourné. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous écoutez le podcast "Les interviews Histoire", notre émission hebdomadaire gratuite pour tous. Abonnez-vous à "5.000 ans d'Histoire" et accédez à environ 400 podcasts d'1 heure pour seulement 2€ par mois sans Pub ! Avec une nouvelle émission chaque semaine : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Un bilan chiffré définitif et exhaustif de l'épuration féminine.L'épuration et la violence au prisme du genre.Contrairement à une légende tenace, toutes les femmes collaboratrices n'ont pas été graciées par les tribunaux de l'épuration à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Elles sont 651 à être frappées par la peine capitale, dont 46 sont finalement exécutées. Jamais, depuis la Révolution française, autant de femmes n'avaient été condamnées et mises à mort en si peu de temps.Qui sont ces condamnées à mort, de quelle façon ont-elles collaboré, comment vivent-elles leur épuration et par qui sont-elles jugées ? Fabien Lostec brosse le portrait individuel et collectif de ces femmes. Il nous montre qu'au-delà de l'image de la collaboratrice sentimentale, elles se sont résolument engagées au service de l'ennemi, ont commis des actions violentes et des tortures, ont provoqué des déportations et des assassinats.La morale et le droit s'entremêlent lors de leurs procès, puisqu'elles sont accusées d'être de mauvaises épouses et/ou mères et, plus largement, de mauvaises femmes. L'auteur examine le temps du jugement jusqu'à la mort pour celles dont le recours en grâce est rejeté et n'oublie pas le temps de l'incarcération ni celui de la sortie de prison pour celles qui bénéficient d'une commutation de peine.Une étude fine qui vient renouveler par le genre l'histoire de l'épuration et de la violence politique.L'auteur, Fabien Lostec, est notre invité en studioDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lorsque l'on pense aux Gaulois, on imagine souvent des guerriers chevelus, armés d'épées, buvant de l'hydromel dans des festins bruyants. Mais leurs pratiques funéraires, elles, restent bien moins connues… et parfois très surprenantes. Parmi elles, l'enterrement en position assise, observé dans certaines régions de la Gaule, intrigue depuis des décennies les archéologues.Contrairement à l'inhumation classique allongée sur le dos, cette posture particulière — jambes repliées, corps placé dans une fosse étroite — a été découverte dans plusieurs sépultures, principalement datées du second âge du Fer, entre 500 et 50 avant notre ère. Cette pratique n'était pas la norme, mais elle était suffisamment fréquente pour interpeller les chercheurs.Un geste symbolique fort ?Pourquoi donc enterrer quelqu'un assis ? Plusieurs hypothèses coexistent. La première, et sans doute la plus couramment avancée, est d'ordre symbolique et statutaire. La position assise pourrait avoir été réservée à des personnages de haut rang, des chefs ou des figures spirituelles, pour marquer leur autorité même dans la mort. Être assis, c'est être en position de domination, de vigilance, presque de méditation. Le défunt aurait ainsi été présenté comme un veilleur, gardien du clan ou intermédiaire avec les ancêtres.Une autre interprétation voit dans cette position une référence au monde des vivants : le mort n'est pas couché, donc pas "absent", mais encore actif, présent, prêt à prendre part aux banquets de l'au-delà. Cette idée est renforcée par la présence fréquente d'objets déposés dans la tombe : vaisselle, armes, bijoux… autant d'éléments qui accompagnent le défunt dans son dernier voyage.Un rite aux origines multiplesIl est aussi possible que ce rite ait des racines culturelles plus anciennes, peut-être issues de traditions venues de l'est de l'Europe ou même de contacts avec des peuples nomades qui pratiquaient déjà l'inhumation assise. Ce type d'enterrement a également été observé dans d'autres civilisations, comme chez certains peuples scythes ou thraces.Enfin, certains chercheurs envisagent une explication plus pragmatique : dans des contextes particuliers, comme des urgences liées à la guerre ou à des épidémies, il aurait été plus simple de creuser une fosse étroite et d'y placer le corps replié. Mais cette explication ne tient pas toujours, car certaines tombes assises sont très soigneusement aménagées.Un indice des croyances gauloisesCe geste funéraire reste donc encore partiellement mystérieux, mais il nous parle d'un peuple dont la vision de la mort était profondément spirituelle, symbolique et sociale. Les Gaulois n'enterraient pas leurs morts au hasard : ils les mettaient en scène, même après la vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Selon un rapport du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge paru le 13 mars 2023, la consommation d'antidépresseurs a augmenté de 64% chez les jeunes entre 2014 et 2021. Et on ne parle pas de jeunes adultes, mais bien d'enfants et de préadolescents. En effet, selon ce rapport, le phénomène toucherait plusieurs dizaines de milliers d'enfants, soit 1 sur 20 en France. Ce qui n'arrange rien à sa réputation, connue pour être le pays le plus consommateur au monde, mais une étude statista montre que ce n'est plus le cas. Contrairement aux idées reçues, elle est 9ème du top 10 avec plus de 5 cachets pour 100 habitants par jour. Pourquoi les Français ont-ils plus de troubles dépressifs ? La consommation d'antidépresseurs est-elle la solution ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Samuel Lumbroso. À écouter aussi : Pourquoi la santé mentale des jeunes se dégrade-t-elle ? Pourquoi la santé mentale des jeunes travailleurs se dégrade-t-elle ? Qu'est-ce que la règle 3-30-300, qui améliorerait notre santé mentale ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Première diffusion le 15/03/2023 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
L'info du matin - Grégory Ascher et Justine Salmon ont présenté la règle des 37 %, une méthode qui aide à faire des choix sans regretter de ne pas avoir attendu mieux. Idéale pour celles et ceux qui ont du mal à trancher. Le winner du jour : - En Australie, un homme a recyclé des canettes contre 10 centimes l'unité et a récolté 41 000 €, de quoi s'offrir une cabane de pêcheur avec deux chambres. - Deux meilleures amies se renvoient la même carte d'anniversaire depuis 81 ans. Elles sont désormais inscrites dans le Guinness des Records. Le flashback de mars 1990 - Sortie de "Violator", considéré comme le meilleur album de Depeche Mode, avec *Personal Jesus* et "Enjoy the Silence". - En tête des ventes d'albums en France : "...But Seriously" de Phil Collins. Les savoirs inutiles : - Contrairement à ce que l'on croit, la Joconde a bien des sourcils. Mais peints à l'huile, ils ont disparu avec le temps à cause du vieillissement de la peinture. 3 choses à savoir sur James Bond Qu'est-ce qu'on teste ? - Under Armour lance des vêtements de sport compostables à base de matières végétales : t-shirts, hoodies, vestes, chaussures... à retourner à la terre une fois usés. Le jeu surprise : Robin de Colmar repart avec des chocolats Jeff de Bruges pour Pâques : un ballotin, une boîte de lapins en guimauve et un sachet de petits œufs au praliné. La banque RTL2 : - Marion de La Chaussée-Tirancourt vers Amiens gagne 600 euros et des chocolats Jeff de Bruges pour Pâques. - Sandra de Thionville gagne 500 euros et des chocolats Jeff de Bruges pour Pâques. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la crise diplomatique actuelle entre la France et l'Algérie.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
1) Une molécule extraite du venin de vipère pourrait soigner des maladies oculaires Une molécule extraite du venin de vipère pourrait révolutionner le traitement de certaines maladies oculaires comme la DMLA et de la rétinopathie diabétique. Actuellement testée sur des rongeurs, elle pourrait réduire la fréquence des injections et aider les patients résistants aux traitements actuels. Une avancée prometteuse en ophtalmologie. 2) "Intelligences animales" au Parc Zoologique de Paris Le Parc Zoologique de Paris consacre une saison aux intelligences animales, explorant les capacités cognitives surprenantes de diverses espèces, des fourmis aux poulpes. Ce parcours, ouvert jusqu'en novembre, invite à redéfinir notre perception de l'intelligence à travers des rencontres et des découvertes fascinantes. 3) Comment le plancton survit dans l'océan Austral L'expédition ACE autour de l'Antarctique continue de livrer des découvertes fascinantes. Une équipe internationale dirigée par des chercheurs des Universités de Genève et Lausanne et de l'EPFL a mis en lumière un mécanisme surprenant de survie du plancton dans l'océan Austral. Contrairement aux autres océans, les micro-organismes y produisent eux-mêmes les composés nécessaires pour maintenir le fer disponible, essentiel à leur survie. L'étude, publiée dans Nature Communication, a des implications cruciales pour notre compréhension des écosystèmes marins et du rôle de l'océan Austral dans la régulation du climat mondial.
Matières premières et énergie nucléaire au sommaire de ce supplément. Dans la première partie, les gisements de fer des monts du Simandou pourraient marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. En deuxième partie, direction la France, avec Pauline Gleize qui nous expliquera comment on démantèle une centrale nucléaire, celle de Fessenheim, un chantier titanesque. Simandou : miracle ou mirage pour l'économie guinéenne ?L'exploitation des immenses réserves de fer des monts du Simandou pourrait marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. Estimées à près de 8 milliards de tonnes de minerai, ces réserves font l'objet de discussions depuis trois décennies. Les autorités prévoient une entrée en production pour la fin de l'année 2025, présentant ce projet comme la vitrine de leur ambition économique. Face au manque de transparence, la population guinéenne, qui a connu les désillusions de l'exploitation de bauxite, oscille entre espoir et scepticisme.Un Grand reportage de Alexis Bédu qui s'entretient avec Jacques Allix.Fessenheim : comment démanteler une centrale nucléaire ? Fessenheim… en Alsace, à la frontière avec l'Allemagne. Un village surtout connu en France pour sa centrale nucléaire. Ses deux réacteurs ont été arrêtés en 2020, promesse de campagne des présidents François Hollande, puis Emmanuel Macron, avant que ce dernier ne décide en 2022 de relancer l'atome. Contrairement à d'autres réacteurs du parc, qui en compte 57, la centrale de Fessenheim n'a pas eu de sursis. Elle était la plus vieille en activité. Elle a été fermée. L'histoire nucléaire de ce village alsacien n'en est pour autant pas terminée. Le démantèlement ne devrait pas être finalisé avant 2041. Un Grand reportage de Pauline Gleize qui s'entretient avec Jacques Allix.
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Fessenheim… en Alsace, à la frontière avec l'Allemagne. Un village surtout connu en France pour sa centrale nucléaire. Ses deux réacteurs ont été arrêtés en 2020, promesse de campagne des présidents François Hollande, puis Emmanuel Macron, avant que ce dernier ne décide en 2022 de relancer l'atome. Contrairement à d'autres réacteurs du parc, qui en compte 57, la centrale de Fessenheim n'a pas eu de sursis. Elle était la plus vieille en activité. Elle a été fermée. L'histoire nucléaire de ce village alsacien n'en est pour autant pas terminée. Le démantèlement ne devrait pas être finalisé avant 2041. « Fessenheim : comment démanteler une centrale nucléaire ? » Un Grand reportage de Pauline Gleize.À écouter aussiArrêt sur Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire de France ferme
Alors que les voitures électriques se multiplient sur nos routes, une question fait débat : sont-elles plus dangereuses que les voitures thermiques ? Une étude britannique de grande ampleur, publiée le 21 mai 2024 dans le Journal of Epidemiology and Community Health, apporte un éclairage inédit sur le sujet.Les chercheurs ont analysé plus de 960 000 accidents de la route survenus en Angleterre entre 2013 et 2022, impliquant différents types de véhicules : essence, diesel, hybrides et 100 % électriques. Leur objectif : mesurer précisément les risques de collisions avec des piétons, en tenant compte du type de motorisation.Les résultats sont frappants. Les voitures électriques présentent un risque de collision avec un piéton supérieur de 50 % par rapport aux véhicules thermiques. En milieu urbain, ce risque grimpe même à 66 %, ce qui inquiète particulièrement les auteurs de l'étude. En comparaison, les voitures hybrides présentent un risque accru de 19 % — un écart moins marqué, mais tout de même significatif.La raison principale ? Le silence des véhicules électriques à basse vitesse. Contrairement aux voitures thermiques, elles n'émettent quasiment aucun bruit lorsqu'elles roulent lentement. Résultat : les piétons, surtout les plus vulnérables — personnes âgées, malvoyants, enfants —, peuvent ne pas les entendre arriver. Les chercheurs rappellent que près de 90 % des accidents impliquant des véhicules électriques surviennent à des vitesses inférieures à 30 km/h, généralement en ville.Autre facteur : la capacité d'accélération immédiate des véhicules électriques. Leur couple puissant dès le démarrage peut provoquer des mouvements brusques, parfois difficiles à anticiper pour les piétons.L'étude montre toutefois que les accidents graves ou mortels ne sont pas plus fréquents avec les véhicules électriques. Ce sont surtout les chocs à basse vitesse, avec blessures légères ou modérées, qui sont en hausse.Pour limiter les risques, les auteurs recommandent plusieurs mesures : améliorer les dispositifs sonores des voitures électriques, adapter l'infrastructure urbaine pour mieux signaler leur présence, et former les conducteurs à ces spécificités.En conclusion, cette étude ne remet pas en cause la transition vers l'électrique, mais elle rappelle une chose essentielle : si la voiture change, notre vigilance, elle, doit rester intacte. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Résoudre les conflits et se rabibocher ? Contrairement à ce que l'on ressent sur le moment, se disputer avec ses frères et sœurs, serait hautement bénéfique. D'après la psychologue clinicienne Stéphanie Haxhe, à force de se balancer des Playmobil dans les gencives ou de se faire tout le temps piquer ses affaires, on acquiert, petit à petit, des compétences sociales qui nous seront ensuite très utiles dans la vie pour mener notre barque. Mais, parfois, en grandissant, on n'arrive pas à défaire les rapports de force qui se sont installés dans l'enfance. Dans ces cas-là, Stéphanie Haxhe propose des séances spécialisées où les fratries adultes peuvent venir consulter ensemble pour dépasser leurs tensions. Elle explique dans ce deuxième volet comment elle mène ces opérations de reconnexion. Il n'y a pas de formule miracle pour se réconcilier en 5 étapes et repartir main dans la main batifoler dans des prairies en fleurs. Basée sur les travaux du psychiatre Ivan Boszormenyi-Nagy, sa méthode thérapeutique se concentre sur la notion de justice. À partir de cas cliniques précis, Stéphanie Haxhe raconte comment elle aide ses patients à radiographier leur album de famille, à rassembler les différentes images que chacun gardait dans son coin, scotcher les vieilles photos déchirées, ressortir celles qui étaient restées planquées au fond d'une boîte à chaussures. Au fil des séances, apparaissent une foule de détails auxquels personne n'avait jamais prêté attention, mais aussi des éléments énormes qui étaient tellement en gros plan, sous notre nez depuis toujours qu'on les voyait même plus. Un peu comme si on passait son père, sa mère, ses frères et ses sœurs, oh oh, au bain révélateur.Avec :- Stéphanie Haxhe, docteure en psychologie clinique et thérapeute de famille, auteure de Frères et sœurs, des liens à soigner, Ed. Érès, 2024.Pour aller plus loin :- Comprendre les loyautés familiales à travers l'œuvre d'Ivan Boszormenyi-Nagy | Cairn.infoRemerciements :Merci à Stéphanie Haxhe, merci à Anissa, merci à Julien Léoni et aux élèves ayant participé à l'atelier. Enregistrements janvier - avril 2025 Entretiens, prise de son et montage Delphine Saltel Réalisation Anna Buy Accompagnement éditorial Mina Souchon Illustration Yasmine Gateau Production ARTE Radio
Elon Musk avait tout : l'aura, le panache, la réussite. Mais depuis qu'il joue les idéologues, les faiseurs de présidents, la machine s'enraye : Tesla vacille et son action plonge. Musk, qui voulait peser dans le débat public, pèse surtout sur ses propres résultats financiers. L'histoire se répète, et on pense à un nom bien connu en France : Bernard Tapie. Un homme d'affaires star et un patron adulé, jusqu'au jour où il accepte d'entrer dans le gouvernement de François Mitterrand. Ce jour-là, tout change : il ne devient pas ministre, il devient une cible. Contrairement à ce que pensent certains, la politique n'est pas une extension du business. Comme le disait le banquier d'affaires Alain Minc : "Gérer une entreprise, c'est gérer un pied de bilan. Gérer un pays, c'est gérer un corps social." En politique, il ne s'agit plus de piloter des chiffres, mais des sensibilités, des frustrations, des héritages — et surtout des ennemis invisibles. Même les plus grands patrons s'y cassent les dents. Aujourd'hui, Elon Musk, qui croyait surfer sur le pouvoir, se heurte à une mécanique qui le dépasse. Il découvre que la lumière politique n'éclaire pas : elle aveugle. Et que plus on s'en approche, plus elle vous brûle. Mots-clés : entrepreneur, SpaceX, fusée, tweet, spectacle, art, idéologie, influence, influenceur, image, culot, charisme, succès, audace, entrepreneur, boite, entreprise, Trump, PDG, tech, technologie, démocrate, républicain, siège, investiture, argent, paiement, perte, milliard La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30. Merci pour votre écoute Pour écouter Classic 21 à tout moment i: https://www.rtbf.be/radio/liveradio/classic21 ou sur l'app Radioplayer Belgique Retrouvez tous les épisodes de La chronique économique sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/802 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Découvrez nos autres podcasts : Le journal du Rock : https://audmns.com/VCRYfsPComic Street (BD) https://audmns.com/oIcpwibLa chronique économique : https://audmns.com/NXWNCrAHey Teacher : https://audmns.com/CIeSInQHistoires sombres du rock : https://audmns.com/ebcGgvkCollection 21 : https://audmns.com/AUdgDqHMystères et Rock'n Roll : https://audmns.com/pCrZihuLa mauvaise oreille de Freddy Tougaux : https://audmns.com/PlXQOEJRock&Sciences : https://audmns.com/lQLdKWRCook as You Are: https://audmns.com/MrmqALPNobody Knows : https://audmns.com/pnuJUlDPlein Ecran : https://audmns.com/gEmXiKzRadio Caroline : https://audmns.com/WccemSkAinsi que nos séries :Rock Icons : https://audmns.com/pcmKXZHRock'n Roll Heroes: https://audmns.com/bXtHJucFever (Erotique) : https://audmns.com/MEWEOLpEt découvrez nos animateurs dans cette série Close to You : https://audmns.com/QfFankxDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est un phénomène étonnant : certains arbres tropicaux “aiment” recevoir la foudre, ou du moins, ils semblent en tirer profit. Contrairement à l'idée répandue selon laquelle la foudre est toujours destructrice, une étude récente menée par des chercheurs du Cary Institute of Ecosystem Studies suggère que certains arbres auraient évolué pour non seulement tolérer la foudre, mais aussi en bénéficier.Un phénomène loin d'être rareDans les forêts tropicales, les orages sont fréquents, et chaque éclair peut transporter une énergie colossale — jusqu'à un milliard de volts. En moyenne, un hectare de forêt tropicale peut être frappé plusieurs fois par an. À ce niveau d'intensité, on pourrait penser que la foudre tue systématiquement les arbres. Et pourtant, certaines espèces non seulement survivent, mais semblent prospérer dans les zones les plus foudroyées.Une stratégie évolutive ?L'étude du Cary Institute, publiée en 2023, a observé des forêts en Amérique centrale, équipées de capteurs pour détecter les impacts de foudre. Les chercheurs ont remarqué que certaines espèces d'arbres, comme certains figuiers ou palmiers, étaient touchées de manière disproportionnée par la foudre. Et pourtant, elles n'étaient pas celles qui en mouraient le plus. Au contraire, elles présentaient une capacité étonnante à résister aux dommages, voire à bénéficier de la situation.Pourquoi cette “préférence” pour la foudre ?Plusieurs hypothèses se dessinent. D'abord, ces arbres auraient acquis au fil de l'évolution des caractéristiques physiques particulières : un tronc droit, une hauteur importante, une écorce épaisse, ou des tissus capables de canaliser l'électricité sans être détruits. Mais le plus fascinant, c'est l'idée que la foudre pourrait leur donner un avantage compétitif.En frappant un arbre voisin moins résistant, la foudre peut le tuer ou l'affaiblir, créant une ouverture dans la canopée. L'arbre plus résistant profite alors de la lumière et de l'espace libérés pour croître plus rapidement. En d'autres termes, se faire frapper (et survivre) permettrait à certaines espèces de dominer l'espace.En résuméLoin d'être un accident fatal, la foudre pourrait être un facteur sélectif dans l'évolution des arbres tropicaux. Certaines espèces semblent avoir développé des stratégies pour attirer ou tolérer les éclairs, et en tirer un bénéfice écologique. La nature, une fois de plus, révèle son incroyable capacité d'adaptation… même face à l'électricité du ciel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Direction la Centrafrique pour parler de la nostalgie des conducteurs des taxis et bus. Après l'indépendance en 1960, le secteur du transport en commun était dominé par ces véhicules qui circulaient dans toute la capitale à moindre coût, facilitant le déplacement des biens et des personnes. Mais après les crises sécuritaires qui ont secoué le pays, ce secteur est fragilisé en raison de la dégradation avancée des routes, du pillage des terminaux et des lieux de stationnement, du vol des véhicules et de la montée de l'insécurité qui empêchent taxis et bus de couvrir toute la capitale. Aujourd'hui, de nombreux propriétaires préfèrent remplacer leur taxi et bus par des moto-taxis, entraînant progressivement la disparition du noble métier de chauffeur. De notre correspondant à Bangui,Assis dans un fauteuil, Nathan se désaltère avec un sachet d'eau glacée. À cause de la chaleur, il a mis une serviette sur son épaule pour éponger de temps en temps sa sueur. À ses côtés, une dizaine d'autres conducteurs de taxis et bus sont installés sur des bancs, en forme de U. Nathan est devenu conducteur à la fin des années 1980.« L'activité des chauffeurs de taxis et de bus était au top. Il y avait plus de 5 000 bus qui desservaient une dizaine de lignes dans la capitale. Maintenant, on ne compte qu'une cinquantaine de bus qui desservent cinq lignes. À l'époque, dans la cabine, je gagnais 18 000 francs CFA par jour (27,45€) et mon receveur lui gagnait 20 000 francs CFA (30 euros). Maintenant, la recette des bus varie entre 6 000 francs CFA (9 euros) et 7 000 francs CFA (10,67 euros). »Ici, au terminal nord, seulement quatre bus des dix places desservent cette partie de la capitale. L'endroit est presque désert. À l'intérieur d'un bus de couleur verte stationné, quelques usagers patientent. Charlemagne regrette le bon vieux temps : « Il y avait un problème de transport. On se bousculait pour avoir une place dans un taxi ou un bus. Aujourd'hui, il nous faut patienter plusieurs minutes, le temps de remplir le véhicule. Je préfère les bus à cause de la sécurité, mais c'est désolant de constater leur disparition progressive. »À lire aussiCentrafrique: Igwé Motor, un service de motos-taxi plus sécuriséEn regardant cette scène de désolation, Nathan, nostalgique, affalé dans son fauteuil, secoue la tête : « Mon patron a vendu son bus pour acheter une dizaine de moto-taxis. Il a dit que les motos sont très rentables et ne paient aucune taxe. Maintenant, je me retrouve sans boulot. Je passe des journées entières ici, au terminal nord. Parfois, je remplace des collègues à l'heure de pause pour quelques minutes. Mais avec ce rythme, je n'arrive plus à joindre les deux bouts avec ma famille. »Non loin de là, Marius, un conducteur de taxi, se gare au bord de la route pour acheter des noix de colas chez un vendeur ambulant. Il n'a pas envie de continuer la course : « Devenir conducteur de taxi a toujours été mon ambition. Contrairement aux décennies précédentes, le prix du carburant à la pompe a augmenté de 80%. Le terrain est devenu difficile et je n'ai plus envie de travailler, parce que les usagers ne s'intéressent plus aux taxis. »Selon le syndicat des taxis et bus, environ 5 000 conducteurs sont aujourd'hui au chômage. Quelques centaines se sont reconvertis et travaillent dans des organisations non gouvernementales.À lire aussiCentrafrique: dix conducteurs de moto taxis tués dans une embuscade vers Bria
Au printemps 1917, l'armée française traverse l'une des plus graves crises de son histoire : des dizaines de milliers de soldats se mutinent, refusant de monter au front. Contrairement à une idée reçue, ces hommes ne se rebellent pas pour fuir le combat, mais pour protester contre des conditions de guerre devenues insupportables.Tout commence avec l'offensive du Chemin des Dames, lancée en avril 1917 par le général Nivelle. Elle devait être décisive, briser les lignes allemandes et mettre fin à l'impasse de la guerre de tranchées. Mais c'est un échec sanglant : plus de 130 000 soldats français sont tués ou blessés en quelques jours, pour un gain territorial minime. Les tranchées sont remplies de boue, de cadavres, et les soldats, surnommés les "poilus", en sortent brisés physiquement et moralement.Mais la colère couvait déjà. Depuis 1914, les soldats vivent l'horreur au quotidien : bombardements incessants, attaques à la baïonnette, gaz toxiques, conditions sanitaires déplorables. À cela s'ajoute le fossé entre le front et l'arrière : pendant que les poilus risquent leur vie, l'arrière semble reprendre une vie normale, et certains enrichis par la guerre paraissent indifférents à leur sort. Le moral s'effondre.Les premières mutineries éclatent en mai 1917. Au total, elles toucheront près de 40 divisions sur les 110 que compte l'armée française. Des soldats refusent de retourner au front, chantent des chansons antimilitaristes, réclament des permissions, et parfois, hurlent : "À bas la guerre !". Mais ils ne désertent pas massivement : ils restent dans les casernes, dans les cantonnements, prêts à défendre leur patrie... mais plus à mourir pour des offensives absurdes.Face à cette crise, l'état-major réagit avec fermeté mais aussi intelligence. Le général Pétain, qui remplace Nivelle en mai 1917, comprend qu'il faut restaurer la confiance. Il renonce aux offensives inutiles, améliore l'approvisionnement, allonge les permissions, renforce les soins médicaux. Il prend aussi des mesures répressives : 554 condamnations à mort sont prononcées, mais seules 49 exécutions auront effectivement lieu.Ces mutineries resteront longtemps un sujet tabou, perçues comme une tache sur l'honneur militaire. Pourtant, elles expriment avant tout un ras-le-bol collectif face à l'inhumanité d'une guerre d'usure, et un désir de vivre, pas de trahir.En somme, les mutineries de 1917 ne furent pas une rébellion contre la France, mais un cri désespéré de soldats à bout, épuisés par des années d'une guerre devenue absurde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les écrans tactiles sont omniprésents dans notre quotidien, que ce soit sur les smartphones, tablettes ou guichets interactifs. Pourtant, si vous avez déjà essayé d'utiliser un écran tactile avec des gants ordinaires, vous avez sûrement remarqué qu'il ne réagit pas à vos gestes. Ce phénomène s'explique par la technologie des écrans capacitifs, qui dominent aujourd'hui le marché.Le fonctionnement des écrans tactiles capacitifsLa plupart des écrans tactiles modernes utilisent la technologie capacitive. Contrairement aux anciens écrans résistifs (qui réagissent à la pression), les écrans capacitifs fonctionnent grâce à des champs électriques et à la conductivité des matériaux.1. Un champ électrique est généré : L'écran est recouvert d'une fine couche de matériau conducteur, souvent de l'oxyde d'indium-étain (ITO), qui crée un champ électrostatique sur sa surface. 2. L'interaction avec le doigt : Lorsque vous touchez l'écran avec un doigt, qui est naturellement conducteur grâce aux ions présents dans la peau, une petite charge électrique est absorbée, modifiant le champ électrostatique. 3. La détection du contact : Des capteurs situés sous l'écran détectent cette perturbation et localisent précisément le point de contact, permettant ainsi de déclencher une action (comme l'ouverture d'une application ou le défilement d'une page). Pourquoi les gants bloquent-ils l'interaction ?Les gants traditionnels posent un problème majeur : ils ne sont pas conducteurs.La plupart des gants sont faits de coton, de laine, de cuir ou de matières synthétiques, qui ne transmettent pas l'électricité. Lorsqu'un gant est porté, il isole la peau de l'écran, empêchant la charge électrique de circuler entre le doigt et la surface tactile. Résultat : l'écran ne détecte pas le contact et ne réagit pas. Comment utiliser un écran tactile avec des gants ?Face à ce problème, plusieurs solutions existent :1. Les gants tactiles : Ces gants sont dotés de fibres conductrices (souvent en argent ou en cuivre) intégrées au tissu, permettant la transmission de l'électricité. 2. L'usage d'un stylet capacitif : Un stylet conçu pour les écrans capacitifs imite le comportement du doigt en transmettant une charge électrique. 3. L'humidification légère du gant : Dans certains cas, humidifier un peu le bout du gant peut améliorer la conductivité, mais ce n'est pas une solution très pratique. ConclusionUn écran tactile ne fonctionne pas avec des gants classiques car ceux-ci ne sont pas conducteurs et empêchent la transmission du courant électrique entre le doigt et l'écran. Pour pallier ce problème, des gants spéciaux avec fibres conductrices ou l'utilisation d'un stylet tactile permettent d'interagir avec les écrans en hiver sans avoir à retirer ses gants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet épisode est tiré de ma newsletter (à laquelle vous pouvez vous abonner ici bien sur et est disponible intégralement en vidéo sur la chaine Youtube :)La semaine dernière, je discutais avec un ami de longue date, père de deux garçons adolescents. La voix incertaine, il m'a confié : "Je ne sais plus quoi leur dire. Comment être un homme aujourd'hui ? Quels conseils leur donner quand moi-même je n'y comprends plus rien ?" Son désarroi m'a profondément touché, car il résonne avec une question que je me pose depuis l'adolescence : qu'est-ce qu'être un homme dans notre société ?Est-il encore possible d'incarner une masculinité qui ne soit ni toxique ni effacée ? Comment naviguer entre les attentes contradictoires qui bombardent les hommes quotidiennement ? Et surtout, pourquoi est-il devenu si difficile de simplement être soi-même ? Est-ce que cela signifie même quelque chose ?La confusion règne partout. La bouleversante série "Adolescence" sur Netflix nous plonge dans la réalité de jeunes garçons perdus, tiraillés entre les modèles masculinistes qui prolifèrent sur les réseaux sociaux et une société qui condamne - à juste titre - les comportements toxiques. Pendant ce temps, l'affaire Gérard Depardieu révèle nos incohérences collectives : comment comprendre qu'un comportement de prédateur puisse encore être défendu au nom du "génie artistique", y compris par des figures féminines respectées ? De manière anecdotique, j'écris cette newsletter alors que simultanément j'observe de jeunes adolescents simuler une bagarre et jouer à la loi du plus fort.Dans ma propre histoire, des femmes m'ont parfois qualifié de "trop sensible" ou "tellement fragile" pour avoir simplement exprimé mes ressentis avec vivacité. Ces expériences m'ont amené à m'interroger profondément : notre société sait-elle ce qu'elle attend des hommes ? Savons-nous, en tant qu'hommes, ce que nous voulons être ?Cette confusion n'est pas seulement théorique - elle se manifeste dans nos comportements quotidiens, dans nos relations, dans notre façon d'élever nos enfants. Elle a des conséquences réelles sur la santé mentale des hommes, sur les dynamiques de couple, sur l'éducation des garçons qui tentent désespérément de trouver des repères dans ce brouillard identitaire. Les modèles masculins manquent cruellement : les pères sont souvent absents, les films & séries sont caricaturaux et les algorithmes des réseaux sociaux avantagent les avis extrêmes.J'observe des hommes qui, comme des caméléons, changent de personnalité selon qu'ils cherchent à séduire, à impressionner leurs pairs masculins, ou à répondre aux attentes contradictoires de la société.La masculinité est devenue un champ de mines - un pas trop appuyé vers la virilité et vous êtes un dinosaure toxique; un pas trop léger et vous êtes invisible, insignifiant. Ce numéro d'équilibriste épuise des générations entières d'hommes qui ne savent plus qui ils sont censés être.Aujourd'hui, je plonge sans retenue dans cette question explosive : qu'est-ce qu'être un homme au XXIe siècle, quand personne – ni les hommes, ni les femmes, ni la société – ne semble capable de formuler une réponse cohérente ?Mon histoire d'homme un peu perduParadoxalement, pour un homme, parler de masculinité reste compliqué. On craint de dire une bêtise, de ne pas être légitime. J'avais d'ailleurs expliqué à Angelo Foley cette « peur d'être un homme » sur son podcast il y a quelques années. Mais aujourd'hui, je me sens plus légitime que jamais pour mettre les deux pieds dans le plat.Mon histoire personnelle offre peut-être quelques clés de compréhension. Enfant, j'avais un père pompier de Paris, musclé et "viril" – une sorte de super-héros. Mais un super-héros chroniquement absent, qui ne prenait pas de temps pour ses enfants. Commercial avec le Maghreb, il était souvent en voyage et par ailleurs, il ne nous a pas beaucoup accompagné, pas appris à faire du vélo, pas joué avec nous. Il était un excellent bricoleur mais chaque fois qu'on essayait de l'aider et d'être curieux, il nous rejetait en nous disant que nous étions des incapables…Ce n'était pas nécessairement méchant mais juste réaliste, on lui faisait perdre du temps, très basique.Si je partage cela, c'est parce que je ne crois pas être le seul homme à avoir eu un père absent et donc un manque d'amour inconscient et surtout un père aimant et gentil mais loin de la paternité idéale.Il nous a quitté il y a 9 ans et je n'ai pas eu l'occasion de parler de cela avec lui malheureusement.Il y a d'autres sujets que j'ai abordé avec lui, j'y reviendrais peut-être.En parallèle, ma mère avait arrêté de travailler pour s'occuper de mon frère et moi. J'ai passé de très nombreuses journées dans le jardin de la cité, à écouter les conversations de ma mère et ses amies pendant des années.C'est peut-être de là que vient mon appétence pour les femmes, les conversations profondes, et ma facilité à m'entendre avec elles.J'ai grandi avec une bande de garçons et adolescent, nous trainions et faisions les 400 coups et beaucoup de skateboard. Mais mon caractère s'est véritablement ancré vers 13-14 ans, quand je me suis lié d'amitié avec Émilie. Ma première meilleure amie.Nous nous écrivions, nous nous appelions jusqu'à rendre fous nos parents respectifs.Quand ils en avaient assez, j'allais dans la cabine téléphonique du quartier (ceux qui savent, savent…) pour poursuivre nos échanges. Cette relation – parfaitement platonique puisqu'elle était la petite amie de mon meilleur ami – avait une profondeur incomparable avec les discussions entre garçons. Elle a nourri en moi une sensibilité qui ne demandait qu'à éclore.Depuis lors, mes amitiés sont très majoritairement féminines. Elles représentent sans doute 90% de mon entourage proche.On qualifie la sensibilité, l'écoute, et la vulnérabilité de valeurs féminines, pourtant, elles ne sont pas des qualités genrées – elles sont simplement humaines. Marque de notre société, et de manière très curieuse, même aujourd'hui, je ressens le besoin de préciser que j'ai toujours été attiré sexuellement par les femmes. Comme si une petite voix m'imposait cette clarification, de peur que vous ne fassiez d'autres suppositions. Preuve que les préjugés ont la peau dure, même à l'intérieur de moi-même.J'ai conscience que c'est idiot mais j'ai choisi de vous partager de manière sincère ce que je ressens.En 2 mots, ma vie s'est construite sur des amitiés homme-femme authentiques. Contrairement à ceux qui doutent de leur possibilité, je trace une ligne claire dans mon esprit entre mes « amies » et mes « intérêts romantiques potentiels ». Cette sensibilité est peut-être la raison pour laquelle vous êtes majoritairement des femmes à suivre cette newsletter et mon podcast par ailleurs. La quête d'une masculinité authentiqueComme je l'ai décrit dans ma dernière newsletter, ces dernières années, j'ai travaillé sur ma «gentillesse » parfois excessive pour renforcer ce que l'on pourrait nommer ma « colonne masculine» : plus décisif, plus ancré, plus fort.Et d'ailleurs, je ne peux que constater que depuis que je vis à Lisbonne, je me suis lié d'amitié avec des hommes avec lesquels j'adore échanger. J'ai même créé un cercle d'hommes dans mon salon pour libérer une parole authentique entre nous – car, en vérité, les hommes se parlent rarement de cœur à cœur.Alors, parlons-nous franchement : c'est extrêmement compliqué d'être un homme aujourd'hui (je ne prétends pas que c'est simple d'être une femme, loin de là). En vérité, nous dansons tous ensemble une chorégraphie complexe de genre et d'identité. Mais cette réflexion se concentre spécifiquement sur la masculinité contemporaine.Je ne l'ai pas dit dans ma dernière newsletter mais ma « gentillesse » et mon côté « débonnaire» viennent partiellement d'un rejet du modèle masculin que j'observais autour de moi : mon grand-père, mes oncles, mon père….Mais ce faisant, comme pour beaucoup d'hommes, ma masculinité s'est construite en creux – par opposition plutôt que par affirmation.Mon ami Jerry Hyde que j'ai reçu sur Vlan avec sa femme Mai Hua, l'a judicieusement noté : une certaine masculinité misogyne a parfaitement compris la frustration des jeunes hommes d'aujourd'hui. L'absence de modèles masculins positifs a créé un vide facilement exploitable. On leur a fait croire que le féminisme les avait privés de leur héritage légitime, que les hommes étaient naturellement destinés à dominer, et qu'il fallait revenir aux anciennes normes.Cette rhétorique toxique, combinée au fait que dans les classes populaires, les jeunes femmes réussissent souvent mieux à l'école et trouvent des emplois mieux rémunérés, a privé de nombreux hommes de leur rôle traditionnel de « pourvoyeurs ». Résultat : de nombreux jeunes hommes adhèrent massivement à cette vision régressive.Plus inquiétant encore : certaines femmes adhèrent aussi à cette vision. Pourquoi ? Parce qu'au fond, elles non plus ne veulent pas d'un homme perçu comme faible, insipide, fade, glissant, trop conciliant ou constamment dans l'excuse.Il faut admettre que ce n'est pas très sexy. La misogynie est culturelle et ne dépend pas du genre – les femmes absorbent ces mêmes messages toxiques. Encore aujourd'hui, beaucoup de femmes se construisent aussi, entre autres, avec l'idée que l'homme doit pouvoir subvenir seul au besoin d'un foyer et doit « protéger », créant par là même une dépendance financière et donc une relation de pouvoir à l'avantage des hommes.Nous sommes loin de cette masculinité en creux.Et en comparaison, l'image de l'homme misogyne paraît claire et séduisante pour certaines : puissant, identifiable, riche, entouré de belles femmes, propriétaire de belles voitures etc…Pour des jeunes désorientés, anxieux, perdus, ou pour des personnes plus âgées élevées dans des visions dépassées, cette masculinité toxique devient malheureusement une option attractive. Nature ou culture : au-delà des clichésPour démêler ces questions complexes, j'ai voulu remonter à la source – au moment où la culture pesait moins lourd sur nos comportements. La préhistoire humaine s'étale sur 2,5 millions d'années et représente 99,8% de notre histoire, elle est donc constituée de multiples phases.Mais pour faire court, quand on interroge les experts, il leur est impossible de définir clairement des rôles genrés à cette époque. Les femmes chassaient vraisemblablement autant que les hommes. Et nos ancêtres n'avaient pas établi le rôle de l'homme dans la reproduction, ce qui empêchait tout système patriarcal structuré puisque l'homme n'avait, pour eux, aucun rôle dans la procréation.La sédentarité des femmes est en réalité apparue avec la fin du nomadisme et l'invention de l'agriculture, il y a seulement 10-15 000 ans. Quant à l'imagerie de la femme préhistorique restant dans la grotte et tirée par les cheveux par un homme des cavernes – elle a été créée au 19ème siècle et ne représente aucunement une réalité historique. Il s'agit simplement d'une projection d'une époque sur une autre.Pour aller plus loin, j'ai eu l'immense plaisir de recevoir l'un des primatologues les plus respectés au monde, Frans de Waal. Car au final, tout autant que nous sommes plus proches des humains préhistoriques qu'on aimerait le croire, nous sommes également tous des primates, très proches des grands singes. Ses conclusions sont éclairantes : la distinction entre sexe biologique et identité de genre est cruciale. Si une identité biologique existe, l'identité de genre est largement formée par l'imitation et l'apprentissage social. Les enfants observent et reproduisent les comportements associés à leur genre, ce qui active les centres de récompense du cerveau.Les différences physiologiques sont indéniables – cycles menstruels, gestation, allaitement sont exclusivement féminins. La conséquence principale est que les mâles ont tendance à considérer leur corps comme moins important. Mais la différence semble s'arrêter là.Contrairement aux idées reçues, « l'instinct maternel » tel qu'il est souvent conçu n'existe pas vraiment. Il y a une attirance des femelles vers les bébés, mais les compétences maternelles s'apprennent par l'observation. Quand une mère meurt, ce n'est pas une autre femelle qui prend le relai avec les bébés mais un mâle, qui développe alors dans son cerveau les même éléments qu'une femelle et qui ont trait au soin.A la naissance, les males sont un peu plus turbulents et plus actifs que les femelles mais encore une fois une partie de ce comportement est aussi généré par du mimétisme social pour répondre aux exigences du centre de récompenses de notre cerveau. De même, l'idée qu'un mâle cherche nécessairement de nombreux partenaires tandis qu'une femelle serait sélective est fausse. De Waal explique que les femelles primates sont également entreprenantes sexuellement et recherchent souvent de multiples partenaires.L'idée de la protection des femelles par les mâles est également une construction sociale. Bien que les mâles soient généralement plus grands chez de nombreuses espèces, cette différence est souvent liée à la compétition entre mâles plutôt qu'à la préférence des femelles. D'ailleurs, De Waal note que le dimorphisme sexuel (différence de taille) est relativement faible chez les humains, les chimpanzés et les bonobos comparativement à d'autres mammifères.Enfin, concernant les émotions, De Waal suggère que si leur intensité peut être similaire entre mâles et femelles, leur expression est fortement influencée par des règles culturelles. Les mâles, dans un contexte de compétition, cachent souvent leur vulnérabilité – non par nature, mais par construction sociale.Nous cherchons donc à opposer une réalité physiologique (les hommes et les femmes sont bien plus semblables qu'on veut nous le faire croire) à une réalité sociale – des millénaires de patriarcat. Mais dans le même temps, il est illusoire de penser que l'on puisse s'abstraire totalement de son contexte social.Les 3 grandes religions ont joué également un rôle dans la structuration du patriarcat évidemment mais je ne vais pas descendre dans l'histoire « récente » ici.Je ne crois pas aux hommes parfaitement déconstruits mais très souvent les femmes ne le sont pas plus.Au mieux, je crois que l'on peut s'éduquer sur le sujet et que nous pouvons observer le patriarcat dans nos pensées et développer suffisamment de conscience de soi pour prendre du recul.Et parfois, ça sort j'avoue, je dis une bêtise, ça m'échappe et je m'excuse.Une preuve simple si les expressions « ne fait pas ta meuf » ou « soit un mec » résonnent ou si quand vous pensez à un « care giver » vous pensez automatiquement à une femme ne serait-ce que 1 seconde dans votre cerveau, vous savez exactement ce à quoi je fais référence. Vers une masculinité réinventéeFace au retour en force d'une masculinité toxique (coucou Trump, Vance, Tate, Zuck, Bezos ou Musk…) et à la dérive de certains espaces (comme les communautés de musculation sur les réseaux sociaux qui glissent vers le masculinisme), il est essentiel de proposer une alternative.Comme me le faisait justement remarquer mon amie Mai Hua, également co-autrice avec Jerry du documentaire « make me a man » , en m'envoyant un réel Instagram, les hommes « gentils » utilisent parfois cette masculinité toxique à leur avantage : « je vais te défendre contre ces hommes ». Mais cette masculinité en creux n'est pas une solution viable, car elle suppose le masculinisme pour exister. Ces hommes restent, d'une certaine manière, passifs et complices.D'ailleurs, ils montent rarement au créneau quand ils en ont l'occasion.Il faut reconnaître qu'une société qui vénère la compétition, la domination et l'accumulation (de biens, de pouvoir, de notoriété) est fondamentalement patriarcale. Ensuite, il est crucial de comprendre qu'il existe des masculinités et des féminités plurielles – il n'y a pas une seule "bonne manière" d'être au monde. Personne n'a besoin de s'enfermer dans un carré minuscule défini par des stéréotypes étroits.La série « Adolescence » sur Netflix montre bien comment les hommes souffrent aussi du patriarcat. Aucune place n'est laissée à la vulnérabilité, considérée comme une faiblesse, ce qui entraîne une atrophie de la capacité à exprimer ses émotions. J'ai même observé que certains hommes n'arrivent pas à décrire ce qu'ils ressentent intérieurement – leur vocabulaire émotionnel se limitant souvent à la joie, la frustration et la colère.Ma conclusion personnelle est qu'on peut développer une masculinité posée et ancrée, qui ne soit ni toxique ni effacée. Cette masculinité équilibrée implique une intelligence émotionnelle développée, l'assurance de ses envies et points de vue, une évolution constante en tant qu'être humain (notamment en matière de sexualité, où l'homme croit devoir « savoir » et « dominer », alors que personne ne sait vraiment puisque seul le porno nous « éduque »), la capacité à reconnaître ses torts et à poser des limites claires.Comme le résume parfaitement Jerry : il s'agit simplement d'être un adulte. Cela implique de dialoguer avec d'autres hommes qui ont développé cette maturité émotionnelle (qui n'est malheureusement pas une question d'âge).Finalement, comme pour tout être humain, la tendresse est au fondement d'une masculinité saine. Être un homme suppose d'intégrer toutes les parties de soi – force et vulnérabilité, courage et sensibilité, indépendance et connexion.Pour revenir à la question initiale, le rôle du père n'est pas de faire de son fils un homme mais un être humain entier.D'ailleurs, la théoricienne féministe bell hooks nous offre ici une boussole précieuse.Dans son œuvre "La volonté de changer: Hommes, Masculinité, et Amour", elle soutient que le patriarcat blesse profondément les hommes en les privant de leur pleine humanité émotionnelle. Selon elle, les hommes souffrent d'une "blessure de l'âme" en étant conditionnés à réprimer leurs émotions et à éviter la vulnérabilité.Si je devais traduire ses théories en conseils pratiques pour mes semblables masculins, voici ce que je retiendrais :1. Reconnaître que notre capacité à aimer a été diminuée par le patriarcat - non pas pour nous victimiser, mais pour comprendre ce qui nous empêche d'être pleinement présents dans nos relations.2. Développer une conscience critique de la manière dont les médias et la culture façonnent nos idées de la masculinité, et oser questionner ces messages.3. Pratiquer activement la vulnérabilité - non comme une faiblesse, mais comme la plus grande force qui soit. Comme l'écrit hooks, "l'amour ne peut pas fleurir dans une culture de domination".4. Créer des espaces entre hommes où l'on peut partager ouvertement ses peurs, ses doutes et ses émotions sans jugement.5. Embrasser ce que hooks appelle une "éthique de l'amour" qui valorise la connexion, le soin des autres et la croissance personnelle au-delà des performances de virilité.Cette masculinité réinventée n'est pas un retour en arrière vers des archétypes dépassés, ni une négation de ce qui fait la spécificité masculine. C'est une proposition d'avenir, un équilibre dynamique qui répond aux besoins profonds des hommes tout en s'inscrivant dans une société qui aspire à l'égalité.Le temps est venu de dessiner ensemble ce que pourrait être cette masculinité du XXIe siècle – ni lavette, ni macho, mais pleinement humaine. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la masse de la Terre n'est pas constante. Elle évolue au fil du temps, à cause de plusieurs phénomènes naturels qui provoquent des gains et des pertes de matière. Et selon les scientifiques, le bilan global est négatif : la Terre perd chaque année environ 55 000 tonnes de masse, soit environ 140 tonnes par jour.Des apports venus de l'espaceChaque jour, la Terre reçoit des matériaux venus de l'espace, principalement sous forme de météorites, de poussières cosmiques et de micrométéoroïdes. Ce phénomène ajoute environ 100 tonnes de matière par jour, soit environ 36 500 tonnes par an. Ces particules sont si petites qu'elles passent généralement inaperçues, mais leur accumulation est constante.La dilatation liée au réchauffementUn autre phénomène, plus discret, est lié au réchauffement climatique. En chauffant, l'atmosphère, les océans et même la croûte terrestre se dilatent légèrement, ce qui augmente très légèrement la masse par l'ajout d'énergie. Cette énergie se convertit en équivalent-masse selon la célèbre équation d'Einstein E=mc2E = mc^2. Cela représenterait environ 160 tonnes supplémentaires par an.Une réaction nucléaire interne qui consomme de la masseAu cœur de la Terre, des réactions de désintégration nucléaire naturelle ont lieu en permanence. Elles produisent de l'énergie thermique, notamment dans le manteau, mais au passage, elles consomment un peu de masse. Ce phénomène entraîne une perte estimée à environ 16 tonnes par an. C'est infime, mais c'est un processus permanent.Des fuites dans l'espaceLe principal facteur de perte de masse, cependant, vient de l'atmosphère terrestre. Certains gaz légers comme l'hélium ou l'hydrogène, une fois suffisamment énergisés par le Soleil, peuvent s'échapper dans l'espace. Ces gaz, les plus légers de tous, atteignent parfois la vitesse de libération de la Terre et ne reviennent jamais. Ce processus fait perdre à la planète environ 96 600 tonnes de matière par an.Un bilan négatifEn additionnant les apports (+36 660 t/an) et les pertes (-96 616 t/an), on obtient un déficit d'environ 55 000 tonnes par an, soit 140 tonnes par jour. Rapporté aux 6 000 milliards de milliards de tonnes de masse terrestre, c'est négligeable… mais réel. La Terre devient chaque jour un tout petit peu plus légère. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La calvitie, ou alopécie androgénétique, est un phénomène qui affecte majoritairement les hommes. Si les femmes peuvent également perdre leurs cheveux avec l'âge, elles sont généralement moins touchées et de manière différente. Pourquoi cette différence entre les sexes ?Le rôle clé des hormones masculinesL'une des principales causes de la calvitie masculine est l'action d'une hormone : la dihydrotestostérone (DHT). Issue de la transformation de la testostérone sous l'action de l'enzyme 5-alpha-réductase, la DHT se fixe sur les follicules pileux du cuir chevelu et provoque leur miniaturisation. Avec le temps, les follicules produisent des cheveux de plus en plus fins, jusqu'à cesser totalement leur croissance.Chez les hommes, la concentration de testostérone est beaucoup plus élevée que chez les femmes. Par conséquent, la production de DHT est plus importante, ce qui explique une plus grande sensibilité des follicules pileux à cette hormone.Une répartition différente des récepteurs hormonauxLes follicules pileux ne sont pas tous sensibles à la DHT. Chez les hommes, ceux situés sur le haut du crâne et les tempes possèdent un grand nombre de récepteurs à la DHT, ce qui explique pourquoi la calvitie commence souvent par un dégarnissement des golfes et du sommet du crâne. À l'inverse, la couronne occipitale (l'arrière de la tête) est moins affectée, raison pour laquelle cette zone conserve souvent des cheveux toute la vie.Chez les femmes, les follicules pileux sont moins sensibles à la DHT, ce qui ralentit et limite la perte de cheveux. De plus, les hormones féminines, notamment les œstrogènes, jouent un rôle protecteur contre l'action de la DHT.Un schéma de perte de cheveux différent chez les femmesSi les femmes sont moins touchées par la calvitie, elles peuvent tout de même connaître une perte de cheveux diffuse, notamment après la ménopause, lorsque les niveaux d'œstrogènes chutent. Contrairement aux hommes, elles ne perdent généralement pas totalement leurs cheveux sur certaines zones, mais constatent plutôt un éclaircissement général du cuir chevelu.Facteurs génétiques et héréditéLa prédisposition à la calvitie est largement héréditaire. Chez les hommes, si le père ou le grand-père paternel était chauve, le risque de calvitie est plus élevé. Chez les femmes, la transmission génétique influence aussi l'amincissement des cheveux, mais les effets restent souvent moins marqués.ConclusionLa perte de cheveux touche davantage les hommes à cause de la testostérone et de sa transformation en DHT, qui accélère la miniaturisation des follicules pileux. Les femmes, protégées par leurs hormones, connaissent un éclaircissement plus diffus, souvent plus tard dans la vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Pule, originaire de Serbie, détient le titre de fromage le plus cher du monde, avec un prix pouvant atteindre 1 000 € le kilo, voire plus. Ce prix exorbitant s'explique par plusieurs facteurs uniques liés à sa production, sa rareté et sa fabrication artisanale.Un fromage fabriqué à partir de lait d'ânesseLe Pule est produit exclusivement à partir du lait de juments balkaniques et principalement de l'ânesse des Balkans, une espèce rare vivant dans la réserve naturelle de Zasavica, en Serbie. Contrairement aux vaches ou aux chèvres, une ânesse produit très peu de lait : seulement 0,2 à 0,3 litre par jour, contre environ 30 litres pour une vache laitière. Or, il faut 25 litres de lait d'ânesse pour produire un seul kilo de fromage Pule, ce qui explique son coût astronomique.Un élevage rare et une production limitéeL'élevage d'ânesses laitières est extrêmement rare, car ces animaux nécessitent des soins spécifiques et ne produisent pas de lait en grande quantité. En Serbie, il existe moins de 200 ânesses capables de fournir du lait pour la fabrication du Pule. De plus, la traite est un processus complexe, car l'ânesse ne libère son lait que lorsque son ânon est présent. Cette difficulté ajoute un coût supplémentaire à la production.Une fabrication artisanale et un affinage délicatLe processus de fabrication du Pule est entièrement artisanal. Le lait d'ânesse est très pauvre en caséine, une protéine essentielle à la coagulation du fromage. Pour compenser, les fromagers doivent utiliser une technique spécifique et très longue. Le fromage est ensuite affiné pendant plusieurs mois, ce qui contribue à son goût unique et raffiné.Un produit ultra-exclusif et priséLe Pule est produit en quantités extrêmement limitées, moins de 100 kg par an, ce qui en fait une denrée rare et précieuse. Il est prisé par les chefs étoilés et les amateurs de fromages d'exception. En raison de sa rareté et de sa complexité de fabrication, il est considéré comme un produit de luxe, au même titre que le caviar ou la truffe blanche.ConclusionLe fromage Pule est le plus cher du monde en raison de la rareté du lait d'ânesse, du faible rendement de production, de la complexité de fabrication et de son exclusivité sur le marché. Un véritable trésor gastronomique pour les amateurs de produits rares ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.