Genres littéraires du livre pour enfants (CNLJ)

À un moment où la plupart des critiques et des professionnels s'accordent à reconnaître la diversité et la vitalité du roman français contemporain pour la jeunesse, nous avons souhaité, avec ce dossier, partir à la rencontre des oeuvres et de leurs créateurs pour mieux observer les ressorts de l'écriture romanesque et mesurer ses effets, ses enjeux. Et cela si possible au plus près des textes, dans le détail de leur construction, de leur style, de leurs références, des échos qu'ils suscitent. Nulle volonté de synthèse, d'exhaustivité ou de panorama général donc dans cet ensemble d'articles, mais une priorité à l'observation et à l'écoute de voix singulières.

Pour qui veut permettre aux enfants de découvrir la chanson et ses plaisirs,l'offre est riche et en plein essor : qu'il s'agisse de transmission du répertoire traditionnel ou d'accès à la création contemporaine, par le disque, le livre ou le spectacle vivant, pour écouter ou chanter soi-même, voire créer ses propres chansons, les initiatives et les propositions foisonnent : c'est de ce dynamisme et de cette créativité d'un domaine artistique parfois méconnu que nous avons souhaité donner un aperçu dans le dossier de ce numéro. Eh bien, chantez maintenant !

Intimement liée au développement de l'édition de bandes dessinées, avec ses héros devenus plus ou moins célèbres, les séries envahissent maintenant le champ des romans pour la jeunesse, contribuant à l' inflation de nouveautés. Nous avons voulu en savoir plus sur cette littérature sérielle – romans, albums et BD. Car la critique ne s'y intéresse guère, la considérant comme facile et stéréotypée, et les médiateurs se trouvent bien démunis devant une masse hétérogène qui brasse à la fois des fictions insipides et des œuvres intéressantes. Un dossier qui vous permettra d'avoir une vue d'ensemble de cette production infiniment diverse, dans une perspective historique éclairante : ce type de littérature ne date pas d'aujourd'hui – à la fin du XIXe siècle, les français lisaient déjà des aventures rocambolesques en feuilleton dans les journaux et les américains s'amusaient des premiers comic strips – et elle a toujours suscité des débats quant à sa légitimité culturelle. Mais certains articles renvoient aussi au plaisir que l'on peut éprouver à lire – voire à écrire ! – des séries et à retrouver ses héros familiers. Il y est enfin question de littérature, d'œuvres de qualité – et des critères pour les repérer – de créations originales.De quoi susciter votre curiosité…

En écho à notre dossier « Fiction pour la jeunesse,miroir de la société » publié en 2012, qui s'attachait au courant de la littérature réaliste, nous avons voulu explorer l'autre grand pan de la production, celui des littératures de l'imaginaire qui ont fait irruption sur le devant de la scène éditoriale, en France et à l'international, à l'aube du XXIe siècle, à la suite du succès planétaire d'Harry Potter.

Les rapports que la fiction – ici les albums et les romans – entretient avec le réel sont ambivalents. Et les auteurs eux-mêmes sont porteurs de représentations sur la société, telle qu'elle est ou telle qu'ils aimeraient qu'elle soit. Qu'en laissent-ils passer, de façon consciente ou inconsciente, dans leur œuvre ? L'enjeu est-il le même quand ils écrivent pour de jeunes lecteurs – la littérature pour adolescents n'est pas vraiment analysée ici –, un public qui ne connaît encore rien à la vie, ni au monde qui l'entoure, un public que d'aucuns ont envie de protéger des dures réalités auxquelles ils auront bien le temps de se confronter ? Mais ce public n'est-il pas aussi un destinataire qu'il convient de former, dont il convient d'éveiller la conscience, pour lui transmettre quelques valeurs fondamentales.

Les années 2000 nous ont livré une moisson d'albums magnifiques qui remettent en question, à plus d'un titre, les codes traditionnels et offrent aux jeunes lecteurs – et aux moins jeunes ! – de belles surprises. En cette époque d'interrogation sur l'avenir du livre il nous semblait important d'explorer ce secteur de l'édition porteur d'une remarquable effervescence créatrice.

À l'heure où l'offre d'édition numérique pour la jeunesse commence à devenir significative et où les bibliothécaires s'interrogent sur la façon dont ils vont pouvoir intégrer ces nouveaux supports pour faire évoluer leurs pratiques en direction du jeune public, il nous a semblé opportun de proposer un état des lieux, forcément provisoire tant le paysage – dans le champ de l'édition comme dans celui des lieux de lecture –est encore mal défini. Pour préparer ce dossier nous avons sollicité la collaboration de nombreux professionnels qui ont accepté de nous livrer leur réflexion, leurs doutes quant aux perspectives, mais aussi de témoigner d'un certain nombre d'expérimentations en cours.

Article paru dans le n° 265 de la Revue des Livres Pour Enfants.Nous avons sollicité Françoise Tenier pour cet article sur la chanson de création pour les enfants qui a aujourd'hui conquis un large public et une légitimité. Un large panorama historique – depuis les années 1960 – et thématique qui montre bien la vitalité et la créativité des artistes, auteurs-compositeurs-interprètes, dans ce domaine.

Dossier paru dans le n° 223 de la Revue des Livres pour enfants, consacré au théâtre dans la littérature de jeunesse

Il est évident que le livre d'images requiert et implique une lecture spécifique, que son analyse et a fortiori sa critique supposent des références, des outils et un regard bien particuliers. D'autre part l'abondance actuelle de la production et la difficulté croissante que ressentent les médiateurs pour exercer et justifier des choix, pour les partager avec les enfants, créent le besoin de repères et de méthodes pour identifier les ressources caractéristiques et la force d'expression propre au livre d'images. À travers des approches théoriques, des exemples, des témoignages et des suggestions de lecture, nous espérons à la fois montrer les diverses directions que peut prendre l'analyse, avec ses points d'appui, ses hypothèses et ses perspectives, et contribuer au développement d'une critique que nous sommes nombreux à souhaiter de plus en plus rigoureuse et utile.

En 1995 notre revue avait déjà abordé la poésie pour la jeunesse. Mais l'offre était encore rare, presque militante. Seize ans plus tard le paysage éditorial s'est bien structuré, autour de petites maisons spécialisées ou de collections dédiées. La poésie se donne à lire aujourd'hui bien au-delà du cadre scolaire, elle se partage dans les espaces privés et publics et elle s'est diversifiée dans ses publications. Les poètes aujourd'hui n'hésitent plus à écrire pour les enfants. Comment s'est accomplie cette évolution ? Grâce au travail de quelques acteurs pionniers qui ont ouvert la voie et ont su rassembler autour d'eux des créateurs remarquables.

Elle est aisée, dit-on... Et pourtant ! pas si facile à cerner, comme voudrait le montrer l'ensemble des articles réunis dans ce dossier consacré la critique des livres pour enfants. Au-delà des particularités propres à son objet (la question des spécificités de la littérature de jeunesse continue de courir, plus ou moins explicitement, dans toutes les contributions), c'est l'occasion de s'interroger sur les acteurs, les méthodes, les limites et les perspectives d'une activité et d'un discours critiques dont la nature et l'importance sont questionnées à travers différents points de vue.

Il s'agit - non pas de façon théorique ou générale (cette recherche reste sans doute à faire) mais à partir d'exemples sur un sujet précis - de voir comment l'imaginaire, la fantaisie, l'humour peuvent se nourrir d'une « structure » (compte, géométrie, algorithme, etc.), y saisir des repères et, inversement, comment l'approche narrative, esthétique, ludique ou symbolique aide à l'abstraction, à l'élaboration de raisonnements, à la structuration ou à l'exercice de la pensée.

Dossier paru dans le n° 246 de la Revue des Livres pour enfants, consacré au livre d'Art

Dossier sur la photographie dans le livre pour enfants paru dans le n° 168-169 de la Revue des Livres pour enfants

En un moment où la littérature de jeunesse bénéficie d'un intérêt et d'une reconnaissance accrus, notamment au sein de l'Éducation nationale qui inscrit dans ses nouveaux programmes la « construction d'une culture littéraire » grâce aux œuvres pour la jeunesse, mais où il reste encore beaucoup à faire pour qu'elle acquière une véritable légitimité, surtout au niveau de la recherche et de la critique, ce dossier de La Revue des livres pour enfants propose quelques éclairages sur cette situation paradoxale qui apparaît révélatrice de la complexité et de l'ambiguïté de la notion même de « littéraire ».

Dossier paru dans le n° 235 de la Revue des Livres pour enfants, consacré au roman pour la jeunesse : À un moment où la plupart des critiques et des professionnels s'accordent à reconnaître la diversité et la vitalité du roman français contemporain pour la jeunesse, nous avons souhaité, avec ce dossier, partir à la rencontre des œuvres et de leurs créateurs pour mieux observer les ressorts de l'écriture romanesque et mesurer ses effets, ses enjeux. Et cela si possible au plus près des textes, dans le détail de leur construction, de leur style, de leurs références, des échos qu'ils suscitent. Nulle volonté de synthèse, d'exhaustivité ou de panorama général donc dans cet ensemble d'articles, mais une priorité à l'observation et à l'écoute de voix singulières.

Dossier paru dans le n° 101 de la Revue des Livres pour enfants, consacré à la problématique de l'adaptation d'une oeuvre

Dossier consacré au conte, paru dans le n° 159 de la Revue des Livres pour enfants : Il n'y a guère, au sujet du conte, que des points de vue partiels. En voici un, délibérément limité : ce dossier présente une seule approche, choisie parce qu'elle semble se situer à la fois en décalage avec les analyses les plus couramment répandues (approche psychologique, structurale, pédagogique) et au centre des préoccupations de ceux qui s'efforcent, au quotidien, au contact de leur public d'enfants, de faire vivre le conte : c'est la question du répertoire. Que choisit-on de raconter, choisit-on d'ailleurs vraiment ? Pourquoi ? Est-ce innocent ? Voilà ce que chaque conteur, professionnel ou non, occasionnel ou régulier se demande inévitablement, confronté aux exigences et aux besoins de son public, à la multitude des récits offerts à son choix, aux désirs, aux goûts et aux émotions qui lui sont propres. Engagés à des titres divers et depuis longtemps dans la pratique du conte, les auteurs des textes rassemblés dans ce dossier nous proposent leurs témoignages dont peut surprendre le côté parfois très personnel.