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L'oeil de...
"Me voilà à choisir entre Miss Franche-Comté et Miss Poitou : ça veut dire quoi ? Ça veut dire croivez en vos rêves, les jeunes !"

L'oeil de...

Play Episode Listen Later Dec 4, 2025 3:23


Ecoutez Le Cave' réveil avec Philippe Caverivière du 04 décembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le vrai du faux
Des photos des coulisses du prochain film "Avengers" ont-elles été dévoilées ?

Le vrai du faux

Play Episode Listen Later Dec 3, 2025 1:51


durée : 00:01:51 - Le vrai ou faux - À quelques semaines de la diffusion de la bande-annonce du film "Avengers : Doomsday", des images très réalistes montrant les coulisses du tournage sont partagées sur les réseaux sociaux. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Un Jour dans l'Histoire
Despotisme et impérialisme : ADN de la Russie ?

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Dec 2, 2025 37:44


Nous sommes dans les années 1773-1774, à Saint-Pétersbourg. C‘est-là, auprès de Catherine II, que l'encyclopédiste Denis Diderot passe l'hiver. La tsarine aime s'entourer des plus beaux esprits de son temps et des plus libres aussi, elle a donc sollicité le philosophe des Lumières. Dès sa prise du pouvoir, trente ans plus tôt, elle lui avait proposé de publier « l'Encyclopédie », qui était interdite en France. Diderot, qui suivait de près son action politique, avait fini par entreprendre le voyage. Sur place, l'écrivain français se rend tous les trois jours chez l'impératrice pour des séances de plusieurs heures. Il ne renoncera pas à lui faire part de quelques réflexions critiques, notamment dans ses « Observations sur le Nakaz ». Le « Nakaz » étant un ouvrage rédigé par Catherine, en 1767, s‘inspirant de « L'Esprit des lois » de Montesquieu. Diderot note : « L'impératrice de Russie est certainement despote. Son intention est-elle de garder le despotisme et de le transmettre à ses successeurs ou de l'abdiquer ? Si elle l'abdique, que cette abdication soit formelle ; si cette abdication est sincère, qu'elle s'occupe conjointement avec sa nation des moyens les plus sûrs d'empêcher le despotisme de renaître, et qu'on lise dans le premier chapitre la perte infaillible de celui qui ambitionnerait à l'avenir l'autorité arbitraire dont elle se dépouille. Voilà les premiers pas d'une instruction proposée à des peuples par une souveraine de bonne foi, grande comme Catherine II et aussi ennemie de la tyrannie qu'elle. » Le despotisme et l'impérialisme sont-ils les marqueurs de l'identité russe, bien avant Catherine II et jusqu'à nos jours ? Sont-ils son ADN ? Avec nous : Sabine Dullin, professeure d'histoire contemporaine à Sciences Po, spécialiste de l'histoire de L'Empire russe et soviétique. « Réflexions sur le despotisme impérial de la Russie » ; Payot. Sujets traités : Despotisme, impétailisme,ADN, Russie, Catherine II , Denis Diderot , Nakaz Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Invité Afrique
Madagascar : «Il y aura des procédures contre toutes les personnes qui ont commis des infractions»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 1, 2025 19:51


« Avant la fin de l'année, Madagascar va lancer des poursuites judiciaires contre le président déchu Andry Rajoelina », a annoncé ce lundi 1er décembre sur RFI la nouvelle ministre de la Justice de Madagascar, Fanirisoa Ernaivo. Depuis son exfiltration par la France, le 12 octobre dernier, Andry Rajoelina vit sans doute à Dubaï, où il a placé une partie de sa fortune. Mais il est soupçonné par les nouvelles autorités malgaches de graves faits de corruption. En ligne d'Antananarivo, la ministre de la Justice fait le point, au micro de Christophe Boisbouvier, sur les procédures contre les dignitaires de l'ancien régime de Madagascar. RFI : Fanirisoa Ernaivo, le régime d'Andry Rajoelina est accusé de multiples actes de corruption. Est-ce que vous n'êtes pas submergée par le nombre de dossiers ? Fanirisoa Ernaivo : Effectivement, nous sommes submergées par un grand nombre de dossiers qui n'ont pas pu être instruits au moment où j'étais encore au pouvoir. À lire aussiMadagascar: la société civile critique la trajectoire prise par la transition L'une des causes de l'insurrection du mois d'octobre, c'est le manque d'eau et d'électricité à Antananarivo, est-ce que la société étatique Jirama, qui produit et distribue l'eau et l'électricité, a été l'objet de graves détournements ? Je ne pourrais vous dire oui ou non, parce qu'il y a des détournements et la mauvaise gouvernance dans la Jirama. Mais ça, je ne pourrais en parler dans l'affirmatif sans avoir un dossier devant moi. Et nous sommes en train de faire un audit des contrats de la Jirama au niveau du gouvernement. Et c'est là, après cet audit, après la révision de ces contrats, qu'on pourra parler de quel est vraiment le détournement de pouvoir dont on pourrait accuser quelques personnes et quelques entités dans cette histoire de défaillance de la Jirama. Est-ce que parmi les personnes soupçonnées d'être impliquées dans ces détournements à la Jirama, il y a le milliardaire en fuite, Mame Ravatomanga ? Pour l'instant, on est en train de commencer. Je n'ai même pas encore eu le dossier devant mes yeux. Et donc, sans vouloir tout de suite spoiler le contenu de cet audit, je vais dire qu'il y a des personnes dont, éventuellement, l'opérateur économique, Mame Ravatomanga, plusieurs sociétés, dont il a des branches, pourraient être mises en cause dans les résultats de cet audit. Des sociétés qu'il contrôle de façon indirecte ? Voilà. Dans la filière du litchi, il y avait une société écran qui s'appelait Litchi Trading Company, LTC, et par laquelle transitaient les fonds entre importateurs et exportateurs. Et du coup, tous les exportateurs malgaches viennent d'être approchés par les enquêteurs du Bianco, le bureau indépendant anticorruption. Est-ce à dire que ce sont tous les exportateurs malgaches de Litchi qui ont trempé dans de graves détournements d'argent ? On ne va pas parler de détournement, on va parler d'évasion fiscale. Concernant le dossier Litchi, du groupement des exportateurs de litchi, en effet, il y a eu la création de cette entité qui s'appelle GEL, Groupement des Exportateurs de Litchi. Normalement, ce groupement devait être institué pour pouvoir acheter à des prix avantageux pour les producteurs et pour revendre à l'exportation à des prix avantageux pour l'État et les exportateurs, en termes de retour de rapatriement de devises. Mais ces exportateurs-là, donc, ils vont collecter la production des produits, des producteurs locaux, et ils vont revendre toute la production à une société qui s'appelle LTC, qui est basée à Maurice, et donc qui devient le principal débouché de toute la production malgache. Alors que ce LTC, il s'avère que ça appartient à quelques têtes des membres du GEL. Et cela, donc, s'apparente à plafonner les devises issues de cette exportation au niveau de la vente effectuée entre le GEL et les exportateurs. Après, la LTC, la LitchiTrading Company, va revendre toute la production à d'autres distributeurs qui sont vraiment les vrais distributeurs de l'litchi dans le monde. Mais leur chiffre d'affaires va s'arrêter au niveau de la LTC, qui reste à Maurice. La fameuse société écran ? Voilà, la fameuse société écran. Et donc, du coup, l'État malgache va pouvoir rapatrier juste les devises qui ont été payées au niveau du GEL vers LTC. Et ça s'arrête là. Ça permet de cacher une grande partie des bénéfices ? Ça permet de soustraire une grande partie des bénéfices issus de cette exportation de litchis. Et comme la société est mauricienne, même s'il y a quelques membres du GEL qui sont derrière cette société, Madagascar pense qu'il y a quand même une lésion envers l'État malgache et le fisc malgache, parce que nous, nous ne savons pas donc quel est le vrai chiffre d'affaires du GEL. Parce que ça s'arrête à Maurice. Et combien d'opérateurs économiques sont visés par cette enquête ? Je ne suis pas encore en mesure de vous donner des noms ni des chiffres. Parce que l'enquête est en cours. Ce dossier de GEL LTC est actuellement en instruction parallèle entre Bianco Madagascar, PNF en France. Le parquet national financier et la FCC à Maurice  La commission d'enquête financière de l'île Maurice ? Voilà. Et pour cette enquête-là, le dossier a été déposé en 2021 par Transparency International.  Et il a été réouvert ici à Madagascar à notre arrivée au mois d'octobre dernier. D'accord. Donc l'enquête redémarre depuis le mois d'octobre ? On va dire qu'elle a débuté à Madagascar depuis fin octobre. Donc l'enquête redémarre depuis le mois d'octobre ? Depuis le changement de régime ? Voilà. Ça je voulais le préciser. Donc là actuellement, je n'ai pas encore tous les éléments d'information parce qu'il y a des enquêtes là-dessus. Mais ce qui est sûr, c'est que Mame Ravatomanga est parmi les personnes qui sont directement ou indirectement dans le LTC. Mais ce sera les résultats de l'enquête qui vont le confirmer s'il dirige directement ou indirectement cette société. LTC, Litchi Trading Company, la fameuse société écran ? Dans tous les cas, il dirige cette société. Cette société lui appartient et c'est là que je dis directement ou indirectement. Et il y a d'autres personnes également, je pense. Mais on le saura plus tard. Et donc l'infraction qui est constituée dans ce dossier est donc une évasion fiscale au détriment de l'État malgache. Et l'Ile Maurice est donc coopérative pour identifier le montant et la gravité de l'évasion fiscale. Autre dossier emblématique, Madame la Ministre, celui de 5 avions Boeing 777 qui ont été livrés clandestinement à une compagnie iranienne, Mahan Air. Malgré les sanctions américaines contre l'Iran, les certificats d'immatriculation de ces 5 avions ont été décernés à Madagascar. Alors où en est l'enquête ? Actuellement, nous sommes également sur ce dossier conjointement avec Maurice, le FBI et Madagascar. Nous avons repris les enquêtes au fond sur les principales personnes auteurs ou co-auteurs ou témoins. Et nous avons convoqué l'ancien ministre des Transports, pour être entendu au niveau du pôle anticorruption. Mais son avocat a répondu que le pôle anticorruption n'était pas compétent pour entendre l'ancien ministre. Sur lequel nous avons répondu que selon l'article 134 de la Constitution, pour les infractions de crimes ou délits qui sont extérieures à la fonction de ministre, même les ministres et les personnes assujetties à la haute cour de justice sont justiciables devant les tribunaux de droit commun, donc le pôle anticorruption, sans passer par la haute cour de justice. D'accord. Donc on attend s'il va s'exécuter ou pas selon cet article 134. Il y a plusieurs autres personnes qui ont été indiquées. Et qui ont été réentendues dans le cadre de cette enquête. Elles sont passées en enquête au fond, devant le pôle anticorruption, dans le cadre de cette enquête. Je n'ai pas le nombre de personnes qui sont citées dans le dossier Alors on retrouve aussi dans ce dossier apparemment le nom de Mame Ravatomanga, le milliardaire qui s'est enfui à l'île Maurice. Puisque selon nos confrères du site d'information scoop.mu, c'est ce milliardaire qui aurait usé de ses bonnes relations, avec les autorités malgaches et l'aviation civile malgache, pour faire homologuer ces 5 Boeings à destination de l'Iran. Et pour cela il aurait touché une commission de 5 millions d'euros ? Oui en effet c'est ressorti dans le dossier qu'il a perçu ce montant de 5 millions d'euros ou de dollars, pour permettre la délivrance de la première immatriculation de ces 5 avions. Immatriculation provisoire. D'accord. ll y a 1, 2, 3, je pense qu'il y a plusieurs personnes qui ont soutenu ce fait. Mais surtout il y a 2 personnes qui sont les témoins clés, témoins mais mis en cause aussi, dans cette remise de somme d'argent. Notamment les personnes qui lui ont remis la somme, et la personne qui a servi d'intermédiaire à cette remise. Je ne peux pas vous dire les noms pour protéger leur témoignage, si elles sont également mises en cause. Mais donc il y a 2 personnes. Et c'est 2 personnes qui devaient confirmer ce fait Alors vous parlez du FBI, le bureau d'investigation fédéral des Etats-Unis. Est-ce qu'il y a actuellement sur le sol de Madagascar des inspecteurs du FBI ? Actuellement non, mais on a demandé leur collaboration sur ce dossier. Je pense qu'ils sont encore sur ce dossier, mais aux Etats-Unis, mais pas encore à Madagascar. Alors quand le milliardaire Mame Ravatomanga a quitté Madagascar pour l'île Maurice, vous avez été mandatée, vous n'étiez pas encore ministre à l'époque, vous avez été mandatée par les nouvelles autorités malgaches pour aller à Port-Louis et pour obtenir l'extradition de monsieur Ravatomanga. Où en est la procédure ? Je vais rectifier. Ma mission sur Maurice, c'était de représenter le nouveau gouvernement, les nouveaux dirigeants de l'Etat malgache pour suivre le dossier et faire toutes les diligences concernant ce dossier. Et donc rapporter à Maurice toutes les infractions, toutes les actions commises sur Madagascar par Ravatomanga et consorts, faire un état de toutes les procédures qui existent à Madagascar contre Mame Ravatomanga et consorts, appuyer la plainte qui a été déposée par un Malgache à Maurice contre Mame Ravatomanga et consorts, et dans le cadre de tout cela, faire écho d'un mandat d'arrêt international décerné à Madagascar contre Mame Ravatomanga, et ce mandat d'arrêt doit être soldé par une extradition. Une extradition à la fin de toutes ces procédures, en sachant qu'une extradition ne peut être effectuée qu'à la fin d'une procédure. Quelle est la situation judiciaire de Mame Ravatomanga aujourd'hui à l'île Maurice ? Il est en état d'arrestation et comme son état de santé s'est dégradé depuis son arrivée à Maurice jusqu'à ce jour, il est en état d'arrestation mais il passe donc sa détention dans une clinique privée ou dans un hôpital. Son statut juridique est un état d'arrestation. Et que souhaitez-vous maintenant à son sujet ? Nous souhaitons poursuivre l'enquête sur les plusieurs dossiers dans lesquels il est impliqué à Madagascar et nous avons demandé des commissions rogatoires internationales à Maurice pour pouvoir faire ses auditions et les enquêtes sur sa personne, sur les personnes qui pourraient être impliquées avec lui et qui sont actuellement sur Maurice, notamment toute sa famille et ses collaborateurs et également faire des enquêtes financières sur ses sociétés à Maurice, conjointement avec la FCC. La commission d'enquête financière mauricienne. Et si au bout de cette enquête il y a procès, est-ce que vous souhaitez qu'il ait lieu à Maurice ou à Madagascar ? Je pense que pour l'instant il est plus judicieux qu'il reste à Maurice car à partir du moment où il sort de Maurice, on n'est plus sûr de rien. On n'est pas sûr qu'il va arriver à Madagascar, on n'est pas sûr qu'il va atterrir à Madagascar ou dans un autre pays. Sauf s'il y a extradition. L'extradition, je vous le dis, c'est après une condamnation. Nous pouvons le condamner ici à Madagascar et le faire condamner également à Maurice et ce ne serait qu'après cette condamnation qu'il va devoir rejoindre les prisons malgaches parce qu'en fait l'extradition c'est, on va dire, la réalisation d'un emprisonnement sur le territoire d'origine. C'est-à-dire ? C'est-à-dire malgache, là où s'est perpétrée l'infraction. Donc si je comprends bien, au bout de l'enquête actuelle, il pourrait y avoir un procès à Madagascar en l'absence de M. Ravatomanga. Et en cas de condamnation, il pourrait être ensuite extradé de Maurice à Madagascar, c'est ça ? Oui, et il pourrait également être jugé à Maurice par les autorités mauriciennes et peut-être soldé par une condamnation si les faits sont avérés. Il pourrait donc y avoir deux procès en parallèle ? Un à Maurice et un à Madagascar ? Exactement. Mais sur des faits différents alors ? Sur des faits différents. Au moment de l'insurrection du mois d'octobre, beaucoup d'autres dignitaires de l'ancien régime se sont enfuis, à commencer par le président, Andry Radjoelina, le Premier ministre, le président du Sénat. Alors du coup, beaucoup de Malgaches se demandent pourquoi vous n'avez pas lancé contre eux des mandats d'arrêt internationaux alors que vous l'avez fait contre M. Ravatomanga ? Si, on en a fait contre l'ancien maire de Tana. Il est impliqué dans un dossier où il y a plusieurs personnes qui sont placées sous mandat de dépôt et où lui-même est inculpé. Mais il a pu se soustraire à l'arrestation. On a lancé un mandat d'arrêt à Madagascar et internationaux contre lui au cas où il arriverait à sortir de Madagascar. Mais pour les autres, les mandats d'arrêt internationaux ne peuvent être faits que sur la base d'une procédure déjà ouverte. Or, aucune procédure n'a été ouverte, ni contre le président Andry Rajoelina, ni contre l'ancien Premier ministre, ni contre l'ancien président du Sénat ? Pas encore. Et justement, quelles sont les personnes contre qui vont être ouvertes des procédures ? Je ne dirais pas les noms parce qu'il y en a qui sont encore à Madagascar et qui risquent de s'enfuir si je vais dire les noms. Il y a des procédures qui ont déjà été ouvertes. Par exemple, pour Mame Ravatomanga, il y a eu ls Boeing 777. Il y a le dossier GEL-LTC. Avec ces deux procédures-là, qui étaient au PNF et au Bianco, il y a eu un mandat d'arrêt pour pouvoir permettre aux juridictions compétentes de procéder à une enquête envers Mame Ravatomanga. Il y a eu une procédure ouverte au niveau du Bianco et du pôle anticorruption contre Le Maire de Tana et Consort. Et comme il n'a pas pu se présenter à cette enquête, un mandat d'arrêt international a été décerné à son encontre également pour pouvoir le présenter devant la justice. On parle du maire d'Antananarivo ? On parle de l'ancien maire, oui. Pour Andry Rajoelina, en tant qu'ancien président, il faut qu'il soit présent. Il faut qu'il y ait une procédure ouverte et nous sommes en train de voir quelles sont les possibilités, ainsi que les autres membres du gouvernement. On est en train également de voir quelles sont les possibilités. Et une fois que ces possibilités de poursuites sont ouvertes, des convocations vont être envoyées. Convocations d'abord et puis mandat d'arrêt après. Et s'ils ne sont pas à Madagascar, donc des mandats d'arrêt internationaux. C'est comme ça en fait les procédures. On ne peut pas lancer tout de suite un mandat d'arrêt. Il faut d'abord qu'on ouvre l'enquête. Qu'on fasse les convocations. Et s'il est avéré que la personne n'est pas à Madagascar, on lance le mandat d'arrêt. Donc vous envisagez une procédure contre l'ancien président Andry Rajoelina ? Bien sûr. Pour toutes les personnes qui ont commis des infractions dans ce pays, il y aura des procédures qui seront ouvertes contre elles, y compris Andry Rajoelina. Et contre Andry Rajoelina, cette procédure pourrait-elle être ouverte d'ici la fin de l'année ? Bien sûr, avant la fin de l'année. Donc dans les semaines qui viennent ? Je ne pourrais pas vous dire dans combien de temps. Avant la fin de l'année. Et sur quelle base ? Sur quels faits précis ? Quand la procédure sera ouverte, vous aurez la communication là-dessus. Plus les avocats de la défense savent moins longtemps à l'avance, moins ils peuvent se défendre. Et préparer leurs alibis. Donc je ne peux pas vous dire sur quelle base on va les inculper avant d'entamer la procédure. C'est sûr qu'ils vont être poursuivis. Mais on ne peut pas vous dire là tout de suite sur quelle base. Sinon ils vont anticiper les preuves, ils vont préparer leur défense, leurs alibis, etc. Et ça rentre dans le cadre du secret de l'instruction. C'est sûr que l'ancien président Andry Rajoelina va être poursuivi ? Voilà. Donc ça c'est une certitude. Alors on sait que beaucoup d'avoirs...Et je pense que lui-même, il n'ignore pas qu'il a commis des infractions dans ce pays. À lire aussiMadagascar: Emmanuel Macron propose au nouveau dirigeant malgache «l'appui de la France» pour la transition

Podcast Torah-Box.com
Un secret dévoilé par le Arizal

Podcast Torah-Box.com

Play Episode Listen Later Dec 1, 2025 8:46


Cours vidéo de 9 minutes donné par Rav Gabriel HACCOUN.

CKRL : Errances raynaldiennes
Errances raynaldiennes : 12/01/2025 00:00

CKRL : Errances raynaldiennes

Play Episode Listen Later Dec 1, 2025


Errance raynaldienne propose aux auditeurs et auditrices une vision décalée, déstructurée et anarchistes de la réalité radiophonique. À travers des personnages (des voix) atypiques et des discours très souvent télescopés par des idées qui se croisent dans le grand carrefour des mots, l'errance n'en finit plus de défricher dans les champs narratifs et les inter zones de la folie langagière. Par cette orientation auditive inusitée, le deuxième degré s'impose. Mais . . . Dans ce décalage délirant, quelques récepteurs et réceptrices n'observent là que le premier niveau, la première strate qui, sans doute, les rebutent, les choquent et les conduisent à réagir vivement devant autant de verves chaotiques et d'excentricités verbales. Pour mieux apprécier l'errance raynaldienne il faut l'écouter avec toute la légèreté, la frivolité et l'énergie qu'elle dégage pour simplement, au bout du compte, oublier pendant deux heures les désagréments qui meublent notre quotidien. Voilà ! Le but originel de cette émission qui poursuit un seul résultat : DIVERTIR ! Page officielle de l'émission: http://erranceraynaldienne.blogspot.com

Radio Campus Angers
Semer et récolter ou comment retranscrire le quotidien des agriculteurs

Radio Campus Angers

Play Episode Listen Later Dec 1, 2025 53:25


Au programme de cette émission, place au cinéma avec “Semer et récolter”, un film-documentaire sur 3 familles d'agriculteurs pour retracer leur quotidien. Pour en parler avec nous, Eric Le Roch, réalisateur du film est présent dans le sous-marin. Et en deuxième partie d'émission, un nouveau lieu atypique vient de naître sur Angers. Librairie, restaurant, salon de thé, et pourquoi pas les trois à la fois ? On en parle avec Laura Perevi, Louise Cotin et Simon Sigety, qui sont à l'origine du projet. Et aujourd'hui, trois chroniques. Pacôme revient sur les tensions entre la Chine et le Japon par rapport à Taiwan, Simon fait un tour de l'actu sport des derniers jours et Matthias nous présente un virus par intelligence artificielle qui dévore les bactéries. Voilà, vous savez tout de ce Sous-marin du lundi 1er décembre. Alors ajustez votre gilet de sauvetage parce que le Sous-marin met les voiles ! Les bonnes ondes c’est pour tout le monde ! Playlist : Empathy Tails > Reloved / Journey > Luna Mando /

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
McColson Custom : Concert de Démo à Puteaux

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 30, 2025 25:47


Voilà le concert de démo des amplis McColson Custom (mccolson-custom.fr) par le musicien Théo Cormier en présence du fabricant Matthieu Colson lors de l'édition 2025 du salon des luthiers organisé par votre serviteur dans le cadre du 6ème Festival Guitare de Puteaux. Pour plus d'info, vous avez ces articles et tests matos sur McColson Custom. L'article McColson Custom : Concert de Démo à Puteaux est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

Tant qu'il y aura des hommes
60- Didier Zakine: "Je remercie toutes les personnes qui m'ont dit non, sans elles je n'aurai pas connu toutes celles qui m'ont dit oui".

Tant qu'il y aura des hommes

Play Episode Listen Later Nov 30, 2025 53:46


Optimiste, débordant d'idées et d'énergie, créatif, courageux et ancien publicitaire, Didier Zakine a passé plus de 20ans à s'interesser aux autres et à raconter leurs histoires. Jusqu'au jour où il a eu envie de raconter son histoire à travers celle d'un objet très particulier: le tapis rouge du Festival de Cannes. Voilà comment est né Ephernel, son projet fou qui tend à donner une seconde vie à ce morceau de moquette rouge. Un projet passionnant, immense, à travers lequel Didier Zakine se révèle chaque jour un peu plus!Alors comment on passe de Publicis à l'Argentine, de réclame pour la lessive au glamour de Cannes, d'entrepreneur à artiste, sans oublier son enfance, la ville de Nice, ou encore sa femme et ses 3enfants et sa façon de voir et d'aimer la vie. Tout ça et bien plus encore sur cet homme merveilleusement ouvert de coeur et d'esprit, c'est à découvrir dans cet épisode de TQDH.Bonne écoute!Générique composé par Jean ThéveninHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
Patrice Jania – Concert en Direct du Showroom

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 29, 2025 42:59


Ce fut un immense bonheur que d'accueillir à nouveau le musicien Patrice Jania (patricejania.com) pour donner un concert en direct du showroom. Voilà le replay intégral pour le plus grand plaisir de vos oreilles et de vos yeux. Clairement mon OM fabriquée par Franck Cheval n'avait jamais aussi bien sonné ! Et pour son interview L'article Patrice Jania – Concert en Direct du Showroom est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

Expansion - par Eric Flag
Tibo InShape - Succès, Polémiques, Jugé par tous : la mise au point intime

Expansion - par Eric Flag

Play Episode Listen Later Nov 28, 2025 160:14


#156 - "On m'a collé toutes les étiquettes" - Politique, Argent, Vie de couple : Tibo InShape répond enfin sans filtre sur ce qu'il vit vraiment derrière la lumière.On parle de vie de couple et comment elle peut être impactée négativement par son travail, ses ambitions, la notoriété ou encore le porno. On décrypte sa personnalité, sa relation avec l'argent, ses baisses de statistiques Youtube, et les autres youtubeurs. On discute de politique, de dire ce qu'on pense, de cancel culture, et de la question de quitter (ou non) la France.Une longue discussion humaine où l'on dépasse les extraits hors contexte pour comprendre l'homme derrière le personnage, avec ses erreurs, ses doutes et ses choix pour l'avenir.Retrouve Tibo sur sa chaîne Youtube et sur instagram● Chapitres ●00:00 - Résumé de l'Épisode & Intro01:08 - Médias traditionnels, interviews & promo de son livre12:13 - Accro au sport : la routine actuelle de Tibo16:08 - Youtube : Super-productions VS Contenu brut19:30 - Retour sur le Boom du confinement23:01 - Pourquoi la Course à pied et le Marathon ?29:25 - D'autres objectifs d'Endurance ? Triathlon, Trail ?33:42 - Objectifs en Street Workout36:17 - Mariage, entretien de la vie de couple, rupture42:21 - Productivité, Discipline et Travail... à outrance ?55:46 - Impact de la Notoriété et des Haters01:04:17 - Retour sur toutes ses Polémiques01:12:35 - Être politiquement correct en 202501:22:37 - Arrêt du Porno & Rapport au Sexe01:33:11 - Arrêt de l'Alcool et du Sucre01:36:05 - Bilan des Shorts Youtube & plaisir à créer01:42:07 - Comment Tibo vit sa baisse de statistiques YT01:47:11 - Tibo exclu par les autres Youtubeurs français ?01:52:35 - Tibo Cancel d'événements et DTR Fight02:00:47 - Objectif Argent ou Abonnés ?02:06:38 - Salaire, impôts, et mentalités en France02:15:32 - Personnalité & Communication de couple02:21:25 - Quitter la France à cause des Taxes ?02:25:12 - Coaching Politique et Questions Pièges02:31:54 - Pourquoi avoir écrit un Livre ?02:34:12 - Voilà pourquoi Tibo quitterait la France02:37:14 - Ne pas juger les autres sans les connaître02:40 - 5 étoiles + Abonne-toi :DBonne écoute !

Dans quel Monde on vit
Barbara Cassin : « Militer, c'est dire haut et fort ce qui vous paraît insupportable et ce qui vous paraît bien »

Dans quel Monde on vit

Play Episode Listen Later Nov 28, 2025 52:53


« J'ai peur qu'un jour on ne puisse plus dire “ceci est un mensonge”. C'est pourquoi je défendrai l'Europe chaque fois qu'on la menace. » Voilà ce qu'écrit Barbara Cassin. La philosophe et philologue décode comment, avec le vocabulaire et la grammaire, Donald Trump et Vladimir Poutine façonnent un monde qui correspond à leurs désirs. Leur novlangue leur permet de réécrire l'histoire et de dessiner les contours de l'avenir. Dans ce contexte, comment l'Europe peut-elle réagir ? Pour Barbara Cassin, « la culture est, doit être, résistance et antidote ». Elle signe La guerre des mots. Trump, Poutine et l'Europe (Flammarion) et elle est notre invitée, cette semaine. Après trois jours de grève nationale en Belgique, le journaliste et prof de philo Simon Brunfaut relit Albert Camus et interroge le sens de la révolte. C'est à retrouver dans son billet « À quoi tu penses ? ». Enfin, dans « En toutes lettres ! », la journaliste et écrivaine Juliette Goudot s'adresse au « backlash ». Merci pour votre écoute Dans quel Monde on vit, c'est également en direct tous les samedi de 10h à 11h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Dans quel Monde on vit sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8524 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage Afrique
Tchad: de Tiné à Touloum, la relocalisation des réfugiés soudanais [4/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 27, 2025 2:30


Depuis la chute d'El-Fasher entre les mains des FSR du général Mohamed Hamdan Dogolo dit « Hemedti » le 26 octobre dernier, chaque semaine, le Tchad voit arriver en moyenne 2000 réfugiés soudanais. Ils arrivent pour la plupart de la capitale du Darfour-Nord. Traumatisés, affamés, assoiffés, ils ont réussi à survivre à 18 mois de siège, aux massacres, aux viols utilisés comme armes de guerre, aux jours de combat qui ont précédé la chute d'El-Fasher. Ils ont aussi survécu aux routes dangereuses et coûteuses qui mènent au Tchad voisin. Depuis novembre, les réfugiés soudanais sont relocalisés au camp de Touloum, à quelques heures de route de la frontière. Le but : éviter l'installation d'un camp à Tiné, et (donc) désengorger la frontière. Trois fois par semaine, des camions avec à leur bord les derniers réfugiés arrivés, partent pour Touloum, où sera alors finalisée leur installation au Tchad. De Tiné à Touloum : la relocalisation, c'est le quatrième et dernier volet de notre série de reportages sur la route de l'exil des réfugiés soudanais.  De notre envoyée spéciale à Tiné, Effervescence, agitation et angoisse… La tension est palpable dans le camp de transit de Tiné. Daralnayim sera dans l'un des six camions prévus pour la relocalisation vers le camps de Touloum. Seule et enceinte, elle part avec pour seules affaires deux sacs, l'un sur le dos, l'autre qu'elle traîne difficilement. « Je suis heureuse de m'installer dans le camp. Ma mère et ma famille vont pouvoir me rejoindre. Je pourrai m'occuper de ma mère, ma fille et mes frères. Il faut que je puisse manger, pour prendre des forces, travailler et assurer ce qui leur faut », dit-elle. Pour cette cession de relocalisation près de 500 ménages arrivent à Touloum. Le camp existe depuis le début de la guerre au Darfour, il y a 20 ans. Il y accueille aujourd'hui plusieurs dizaines de milliers de personnes. La ville la plus proche est à environ 30 min en voiture. L'eau est rare et la nourriture aussi, alors la solidarité s'organise. « Les réfugiés et les anciens refusés s'organisent entre eux et pour envoyer un peu de la nourriture, des repas chauds, de l'eau et pour accueillir les nouveaux réfugiés », explique Moussa Fofana, agent de terrain pour le HCR À lire aussiLa route de l'exil vers le Tchad: les réfugiés soudanais d'El-Fasher racontent leur cauchemar[2/4] Selon un porte-parole du PAM, l'ONG donne aux nouveaux arrivants une aide alimentaire : céréales, légumineuses, huile et sel avant de passer à une distribution d'argent quelques semaines plus tard. Mais plusieurs sources humanitaires expliquent que ces distributions sont insuffisantes. Rahma est arrivée il y a plusieurs mois à Touloum. « Nous voulons de la nourriture et que l'eau soit présente de manière constante. Ne coupez pas ces services. Voilà mon message ». Le 24 novembre dernier, les FSR ont décrété une trêve humanitaire unilatérale refusée par l'armée soudanaise. Malgré les efforts des médiateurs internationaux, le cessez-le-feu semble loin et les réfugiés de Touloum se résignent à devoir rester au Tchad. À lire aussiAu Tchad, les réfugiés soudanais racontent leur arrivée au camp de Tiné [3/4]

Vet'o micro
Tribune - Marine Slove - Petit manuel d'écrabouillement à l'usage des vétérinaires – Partie 1

Vet'o micro

Play Episode Listen Later Nov 27, 2025 12:24


La pénurie de vétérinaires praticiens… mon dada malgré moi. Non seulement parce que je l'observe chaque jour sur Vétojob mais aussi parce que je fais partie de ces vétérinaires qui n'ont exercé que peu de temps. Souvent, je m'interroge : pourquoi ai-je remisé mon stéthoscope et mes bottes au vestiaire alors que je n'avais jamais imaginé faire autre chose que vétérinaire équin ? Je suis malheureusement loin d'être une exception. Alors pourquoi tant de désaffections et de désamour ? Qu'est-ce qui dysfonctionne dans notre profession ?Voilà maintenant dix ans que j'échange avec mes consœur·frère·s sur ce sujet. En me racontant leurs mésaventures, ils m'ont donné du grain à moudre et m'ont amené à me confronter à ma propre histoire… Petit à petit, j'ai tiré le fil de mes expériences et j'ai démêlé la pelote... Et si l'une des explications tenait dans la manière dont nous nous sommes construits en tant que vétérinaires ? Et si tout (ou quasi) se jouait pendant nos études ? Au travers de ma propre expérience en tant qu'interne (de loin la plus représentative mais que j'aurais pu étendre à d'autres parties de mes études, classe préparatoire comprise), j'essaie ici de mettre en lumière un système si discret et si bien rodé qu'il se répète de promotions en promotions… Un " gold standard " en neuf étapes.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Radio Campus Angers
Mois sans tabac : 30 jours pour arrêter de fumer

Radio Campus Angers

Play Episode Listen Later Nov 27, 2025 44:44


Au programme de ce sous-marin : En Novembre, c'était le mois sans Tabac. Certains fumeurs relèvent le défi de ne pas fumer pendant 30 jours. Pour les aider dans leur défi et les encourager, le centre de santé du quartier de la Roseraie a ouvert ses portes à tous les fumeurs pendant deux semaines. On fait le point avec : Christelle Mangand et Noélyne Clayer, infirmières au centre de santé de la Roseraie. Camille embarquera avec nous sur le sous-marin pour une chronique spéciale ce soir. Il nous présente la bande dessinée “le murmure de la mer”. Jules s'est rendu à la friperie QAZ qui ferme ses portes ce week-end. Il questionne dans son reportage la manière dont on vit de la vente de vêtements de seconde main. Et comme tous les jeudi, nous vous proposons un reportage Pensée Locale réalisé par une des Radios de la FRAP. A l'occasion de la journée mondiale des sols, du 4 au 6 décembre, la FRAP propose une série de podcasts sur le sujet. Ce soir vous entendrez un reportage sur les exploitants agricoles de Mayenne qui s'engagent pour la santé des sols. Voilà, vous savez tout de ce sous-marin du jeudi 27 novembre 2025. Alors ajustez votre gilet de sauvetage parce que le Sous-marin met les voiles ! Playlist : Oh Child > Tune Yards / P7 BLUE > Soyuz /

Tribu - La 1ere
L'étonnante persistance de la signature manuscrite

Tribu - La 1ere

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 26:30


Invitée: Béatrice Fraenkel Signez ici, sʹil vous plait. Voilà… merci… La signature demeure aujourdʹhui la marque officielle qui permet de nous identifier. Mais pas seulement: elle agit sur le réel, authentifie et engage la responsabilité. Poser sa griffe en bas dʹun contrat de mariage vous marie… De quelle manière la signature sʹest-elle imposée dans nos sociétés? Comment expliquer la persistance de cet autographe manuscrit à lʹheure du tout numérique et de la reconnaissance faciale? Pour en parler, Tribu reçoit Béatrice Fraenkel, directrice d'études émérite à L'École des hautes études en sciences sociales, spécialiste en anthropologie de l'écriture. Elle publiée cet ouvrage de référence "La signature. Genèse dʹun signe" paru aux éditions Gallimard.

Question de croire
Doit-on être loyal à son Église?

Question de croire

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 28:53


Doit-on être loyal à son Église? La loyauté que nous ressentons envers notre Église doit-elle être plus importante que la liberté d'expression ou l'accomplissement spirituel? Et qui décide si une personne est loyale ou non? Dans cet épisode Joan et Stéphane abordent la récente situation à Protesinfo, explorent la question de loyauté sur les médias sociaux et se questionnent sur les façons appropriées de critiquer la hiérarchie de son Église.   Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, doit-on être loyal à son Église? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent.   Peut-on visiter les autres Églises tout en demeurant loyal?   [Joan] J'ai une petite anecdote sur cette histoire de la loyauté. Quand j'étais jeune étudiante en théologie à Strasbourg, je me suis rendue dans une communauté, une communauté réformée. Il y avait là un certain nombre de personnes investies à plusieurs niveaux de l'Église. Et moi, j'étais à ce moment-là un petit peu comme quand on a 19-20 ans où on s'intéresse aux autres Églises. On s'en va voir à droite, à gauche, et j'avais découvert un peu les Églises pentecôtistes. Il y avait des aspects que je trouvais intéressants dans ces églises, notamment la louange, le groupe de jeunes et tout. Un peu innocemment, je commence à parler avec des personnes bien plus âgées que moi, tout à fait réformées, de mes petites découvertes dans les assemblées pentecôtistes, et l'une de ces personnes me coupe et me dit « nous on est des réformées, on n'a rien à voir, rien à faire avec les pentecôtistes ». Alors ça, c'était il y a 25 ans. Je lui ai dit : « quand même, on n'a rien à faire, rien à voir? Ce sont des protestants comme nous! » «  bof, pas vraiment, reste loyal à ton Église » m'a-t-on dit. Ça m'a fait réfléchir un petit peu sur ce qu'est la loyauté. Est-ce qu'on va visiter les autres ou pas? Est-ce que s'intéresser au culte des autres, c'est être déloyal? Il y a quelques années, j'ai remarqué qu'un certain nombre de ces personnes qui avaient pris aussi des années, et puis d'autres qui n'étaient pas les mêmes, mais qui étaient un petit peu des mêmes milieux s'intéressaient très fortement dans des articles, dans des interviews, dans différentes émissions protestantes, à l'essor des pentecôtistes. Je vois sur Facebook une publication officielle d'une délégation des Églises luthéro-réformées qui était allée visiter je ne sais quelle grande Église pentecôtisante du côté de Paris. Ils avaient trouvé ça formidable et très intéressant. Et, semblerait-il, ils allaient apprendre plein de choses de leurs expériences, parce que c'était des assemblées très mélangées, avec tous les âges, et très très vivantes. C'est intéressant parce que finalement, qu'est-ce que la loyauté là-dedans? Quelle est la différence entre ce que moi j'ai fait il y a 25 ans comme étudiante et ce qui se fait là maintenant? Et moi je ne l'avais pas fait de façon intéressée ; ce n'était pas parce que mes propres assemblées commençaient à s'amenuiser, c'était vraiment par curiosité. Donc voilà, qu'est-ce que la loyauté et qu'est-ce qu'on a en nous comme conflit d'intérêts parfois, quand on s'intéresse aux autres, quand on parle des autres, quand on va vers les autres?   Être loyal à quelle Église?   [Stéphane] Comme je l'ai répété souvent, j'ai grandi Catholique Romain et au début de ma vingtaine, j'ai découvert l'Église Unie du Canada et j'ai transféré vers le protestantisme. Et oui, il y avait chez certaines personnes un peu cette idée que j'avais trahi ou délaissé, un peu comme on délaisse sa mère, son père, sa famille. Ça n'a pas été : « Ah, tu as trouvé la place que tu recherchais, on va célébrer ça ». Non, c'est « On a perdu quelqu'un ». Comme s'il fallait que je demeure loyal, même si je me sentais inconfortable et pas satisfait dans une institution. Mais en même temps, lorsqu'on regarde l'histoire de l'Église, il y a toujours eu des personnes qui ont provoqué des choses, qui ont remis des choses en question. En tant que protestant, est-ce que Martin Luther a été loyal à son Église? Certains diront non. Mais de quelle Église parle-t-on? Est-ce qu'on parle de l'Église Catholique romaine? Est-ce qu'on parle de l'Église de Dieu sur terre? Je comprends que c'est compliqué, je comprends que parfois il y a des notions qui amènent beaucoup d'émotivité. Lorsque quelqu'un va un peu à l'encontre de l'ordre établi ou de ce à quoi on s'attend, on a l'impression que cette personne-là n'est pas loyale, mais encore une fois, est-ce une question de loyauté ou est-ce qu'une question de vouloir que la personne soit heureuse, se développe, trouve la place où elle devrait être?   La loyauté implique de prendre l'autre au sérieux   [Joan] C'est vrai qu'à titre personnel, je relie un peu la question de la loyauté à celle de l'amour. C'est ce que je dis souvent, parce que moi je suis quelqu'un d'assez... enfin objectif je n'en sais rien, mais j'aime bien que les choses soient bien faites. Ça m'a amené parfois à être critique envers moi-même, envers ce qui se fait, ce qui se dit. En fait c'est parce que pour moi aimer, c'est prendre l'autre au sérieux. Prendre l'autre au sérieux, c'est lui dire, écoute, sincèrement, ce que tu as dit, ce que tu as fait là, je ne m'y retrouve pas. Est-ce qu'on peut en discuter? Ou, parfois, poser des limites. Parce que c'est un amour véritable, un amour qui n'est pas dans le faux semblant. Mais aussi, aimer l'autre, c'est ne pas lui faire de mal. Et c'est là que je comprends aussi qu'être loyale, c'est complexe, parce qu'avec ma perspective, c'est à la fois prendre l'autre au sérieux et ne pas lui faire de mal. J'aime dire les choses clairement, distinctement, poser mes questions, mais je ne voudrais pas nuire à mon Église. Et ça, c'est très important, je ne voudrais pas nuire aux témoignages de l'Évangile. En même temps, comme j'aime mon Église, je ne voudrais pas me taire quand les choses ne vont pas bien, que ce soit au niveau global, que ce soit au niveau local. Je trouve que c'est un chemin difficile, c'est une posture assez complexe et il n'y a pas de manuel pour ça. Il y a éventuellement des discussions communes à avoir, mais il n'y a pas de manuel.   Pouvoir être capable de dénoncer son Église   [Stéphane] Je ressens aussi le même tiraillement. Je suis membre d'une Église qui carbure à la justice sociale, des combattants de justice sociale qui dénoncent les riches, dénoncent les puissants. Mais quand c'est notre Église qui semble mal agir ou que j'ai l'impression que les priorités ne sont pas à la bonne place, qu'est-ce que je fais? L'Église Unie est en période de décroissance administrative. Il y a moins d'employés, il y a moins de dossiers abordés. Il y a des gens qui ne sont pas d'accord parce qu'ils croient que tel sujet devrait être plus prioritaire qu'un autre sujet. Est-ce qu'on peut critiquer les choix? Et qui critique-t-on? Est-ce que c'est l'Église? Est-ce que ce sont les personnes? Je pense qu'il y a une façon de bien identifier les choses. Je n'aime pas la décision que mon Église a prise, ça ne veut pas dire que je n'aime pas mon Église, mais telle décision ou telle personne a fait tel choix et je suis en désaccord. Un autre exemple, lorsque le projet de loi sur l'aide médicale à mourir au Canada, l'Église Unie a écrit un mémoire. Moi, je ne l'ai pas apprécié, ce mémoire-là; non pas parce qu'il était mauvais, mais je trouvais qu'il ne soulevait peut-être pas les bonnes questions. Ce qui m'a déçu, c'est que nous sommes une Église. Donc, je pensais que les questions sur qu'est-ce que la vie, qu'est-ce que la mort, qu'est-ce que la vie au-delà de la mort, ça, en tant qu'Église, on a quelque chose à contribuer d'assez unique. Ça n'a pas été fait. J'ai manifesté ce désaccord-là avec certaines personnes. Je ne suis pas monté sur la place publique, déchiré ma chemise et dire que l'Église était conne. Mais je pense que j'ai trouvé moyen d'expliquer d'où venait mon désaccord. Je ne pense pas que j'ai manqué de loyauté en disant : « Je pense que vous avez, de mon point de vue, manqué votre cible ».   Le cas de Protestinfo   [Joan] Manquer sa cible, ça nous arrive assez souvent en Église. Et là, ces derniers temps, en Suisse romande, les Églises réformées romandes ont été un peu placées sous les feux des projecteurs, puisque ce qu'on appelait avant la conférence des Églises romandes, qui vient de changer de nom, finance normalement une agence de presse, qui s'appelait à ce moment-là Protestinfo. C'est intéressant parce que c'est beau que depuis 25 ans des Églises aient une agence de presse. Une agence de presse, ça signifie qu'on fait des articles sur des sujets, puis qu'après on peut les vendre à des journaux cantonaux, à différents titres qui existent déjà, Le Temps, 24 Heures et plein d'autres. C'est beau comme idée, comme philosophie, c'est ambitieux aussi. Ça veut dire que ce sont des articles qui doivent pouvoir intéresser le grand public. Donc forcément des articles dans lesquels il peut y avoir un regard critique, des questionnements. Comment se joue la loyauté envers l'Église dans ces cas-là ? C'est un petit peu de tout ça dont les gros titres ont beaucoup parlé ces derniers temps, parce qu'évidemment, dans le milieu de la presse, quand on licencie deux journalistes, les deux journalistes responsables de cette agence de presse, les collègues se demandent pourquoi. Il y a ces questions de liberté de la presse. Et d'un autre côté, il y a la question de la loyauté à l'Église. Est-ce que quand on est financé par l'Église, on peut faire les enquêtes, les investigations de la même façon que quand on est indépendant par rapport à cette Église? Est-ce qu'on peut faire le métier de journaliste de la même façon ou pas, sachant qu'il y a cette loyauté implicite et sachant aussi que c'est un petit milieu. Quand on va interroger A qui connaît B et qui est marié à C, (puis, je plaisante,) mais qui est peut-être divorcé de D, ce sont des investigations à haut risque. Alors, c'est vrai que ça nous a posé collectivement un peu toutes ces questions-là, celle de la loyauté à l'employeur ou au financeur, mais aussi de la loyauté à la liberté de la presse, de comment poser les questions, et puis cette notion de confiance qui rejoint la notion de la loyauté en fait. Il y a loyauté quand il y a confiance, et il y a confiance quand il y a loyauté aussi. À certains moments, on s'est posé tellement de questions mutuellement. Là je reviens à ma métaphore avec l'amour, même dans un couple, parfois on allait tellement loin dans l'interrogation mutuelle, dans la remise en question mutuelle, qu'il n'y avait plus beaucoup de charme, plus beaucoup de séduction, plus beaucoup de mystère aussi. Je suis allé peut-être assez loin dans ma métaphore, mais c'est vrai que ça m'a fait réfléchir à tout ça, ces événements autour de Protestinfo. Le fait quand même qu'on ait été largement, d'un seul coup, visibilisés pour ce qu'on aurait fait de mal, c'est-à-dire licenciés des journalistes. D'un seul coup, on avait une grande couverture médiatique autour de quelque chose qui était mal perçu.   La loyauté sur les médias sociaux   [Stéphane] Chez les francophones, en Amérique du Nord, il n'y a plus de médias religieux, ou il y en a quelques-uns, mais c'est assez anecdotique. L'Église Unie a une revue anglophone qui a une ligne éditoriale complètement indépendante, jusqu'au point où on a très peu de nouvelles sur notre Église. Ça amène à un autre genre d'enjeux. Mais je pourrais faire un lien, par exemple, avec ce qui se passe sur les médias sociaux. Lorsqu'on a un compte sur peu importe lequel des médias sociaux et qu'on est identifié comme un membre de l'Église, jusqu'où peut-on aller? Où doit-on s'arrêter? Dans le passé, il y a très longtemps, j'avais un compte sur Twitter, lorsque Twitter n'était pas un dépotoir à ciel ouvert. J'avais eu une mauvaise journée professionnellement, comme tout le monde qui nous écoute ont de mauvaises journées professionnellement, je suis sûr, et j'avais juste écrit un petit truc, aucun détail, genre, j'ai rencontré quelqu'un, ça n'a pas bien fonctionné, c'est vraiment désagréable, mais bon, demain il sera mieux. Et là, le conseil de paroisse s'en est mêlé. Ça ne donnait pas de belles images. Ce que j'ai décidé, c'est d'effacer toute référence à mon employeur sur mes médias sociaux. Je lui ai dit, je suis pasteur protestant, c'est tout. J'ai essayé de dire, ben, ça, c'est ma marque, c'est qui je suis, c'est ma saveur, et vous ne me payez pas suffisamment pour acheter ça. C'est correct, vous ne voulez pas être associés, mais je ne vais pas me censurer. Je ne pensais pas que je dénigrais l'Église. Je parlais de moi. J'ai eu une mauvaise journée, j'ai rencontré quelqu'un, ça n'a pas fonctionné. C'est tout. Mais il y a certaines personnes qui n'acceptent pas la critique, qui ont peur que s'il y a peut-être une critique, les gens vont utiliser ça contre nous au lieu de dire, ben, c'est juste une information, telle personne a fait telle chose, c'est un fait. Si je commence à dire, par exemple, telle personne, c'est un con, OK, là, c'est autre chose. Mais si je donne juste l'information, comme un journaliste peut juste donner de l'information, je ne pense pas qu'il y ait un problème de loyauté, de mon point de vue.   Être loyal au message de Jésus   [Joan] Les réseaux sociaux, c'est complexe parce que si on n'y était pas du tout, ce serait un vrai problème. Si on n'y est qu'institutionnellement, ça n'intéresse absolument personne. Moi, je me suis abonnée à la chaîne WhatsApp de l'Église Réformée Évangélique du canton de Vaud et je regarde ce qui s'y passe. C'est quand même assez intéressant. Par exemple, là, pendant le synode, on avait des petits résumés des échanges. Le compte rendu, le PV ne sera pas visible avant quelques jours, ce qui est normal. Les secrétaires ont d'autres choses à faire aussi. Donc, c'est sympa parce que tu te tiens un petit peu informé de ce qu'il est possible de communiquer immédiatement. Je ne sais pas combien on est, mais une fois de temps en autre, il y a quelqu'un qui met un like, c'est beaucoup, pour une Église qui couvre tout un canton. Alors que moi, je suis une simple pasteure, en plus encore suffragante. Et si je mets quelques infos, j'étais au salon du mariage et tout, j'ai plein de likes parce que les gens savent que c'est Joan qui fait son info. Tu vis des trucs, ça fait rigoler les gens, une pasteure qui partage les blagues de ses ados à la maison. Tout de suite, c'est plus personnel et moi je réponds aux gens à titre personnel quand ils posent des questions et ça permet après plein, plein, plein, plein, plein d'échanges personnels, comme tu le sais très bien. Et c'est ça souvent qui est sous-estimé finalement. En surface, on peut avoir l'air un petit peu ricaneur ou un petit peu déloyaux parce qu'on fait des petites remarques sur telle ou telle décision. Mais en fait, on sert énormément, mais dans un aspect qu'on ne voit pas, un aspect caché, en message personnel, en mail, en suivi de gens. On est là sur les réseaux sociaux tel qu'on est, avec nos aspérités. Les gens se reconnaissent dans ces aspérités, et c'est en ça qu'on est loyaux au message de Jésus. C'est-à-dire qu'on est nous-mêmes en pleine humanité. C'est vrai que ce n'est pas une communication institutionnelle, c'est une communication avec plus d'aspérité, avec plus de surface, avec des angles morts, avec parfois des trucs contradictoires, mais ça permet aux gens de se relier à nous et puis de nous écrire et de créer des liens. C'est ça qui me semble un petit peu échapper à celles et ceux qui viennent se brancher sur notre présence sur les réseaux sociaux ou bien dans le podcast ou bien pour des articles. Les gens sont comme nous et nous sommes comme les gens; c'est ça qui fait la beauté de cette visibilité en tant que ministre du culte.   Contrôler le message au nom de la loyauté   [Stéphane] Je pense qu'il y a un problème lorsqu'une institution comme une Église, ou plein d'autres, comme un gouvernement, une grande compagnie, tentent de contrôler ce qui se passe au nom de la loyauté. Je pense que c'est toujours un mauvais signe. Je pense que c'est un symptôme de quelque chose qui cloche quelque part, lorsqu'au nom de la loyauté on veut contrôler le message, ça tue l'initiative, la pensée divergente, l'innovation. Les personnes capables de pensée divergente sont capables de dire « ça c'est bien », mais si on regarde 15 degrés plus à gauche, on va peut-être voir quelque chose d'aussi bon ou quelque chose de mieux qu'on n'a jamais vu avant. C'est là qu'il y a un problème lorsqu'on essaie de contrôler. Je comprends que c'est une danse un peu difficile. Jusqu'où aller? Tout ne devrait pas être permis, je comprends ça. Mais comment trouver le juste équilibre pour que les gens puissent dire ce qu'ils, elles ou iels pensent, être honnête, suggérer de nouvelles choses, critiquer des choses qui ne devraient pas arriver parce que l'institution est faite d'êtres humains et que ce n'est pas parfait. Je pense que c'est là où le bât blesse. Lorsque l'institution essaie de se protéger, essaye de contrôler le message, ce n'est jamais bon.   Importance de suivre son appel   [Joan] Ça fait presque la quatrième Église dans laquelle je sers. J'y réfléchissais parce que quand je travaillais pour la mission à Madagascar, mon salaire et puis un certain nombre de mes droits ou bien de mes références étaient plutôt du côté de l'Église protestante unie de France. C'est marrant, parce que je n'ai jamais été agrégée à leur corps pastoral, mais bon, à ce moment-là, ils avaient fait ça pour simplifier un peu l'administratif. Après, j'ai fait mes différents stages de pasteur dans l'Union des Églises Protestantes d'Alsace-et-Lorraine, et j'y ai servi aussi bénévolement au sein de l'Antenne inclusive. Ensuite, je suis partie comme diacre à Zurich, parce que c'est ce que cherchait cette communauté. Ils avaient déjà un pasteur, ils cherchaient une diacre. Donc moi, je me suis faite au besoin de cette communauté et en plus à un tout autre système, en milieu germanophone, mais je servais en francophonie. Et là, maintenant, je suis dans l'Église Réformée Évangélique du canton de Vaud. Alors, est-ce que j'ai été déloyale à ma paroisse d'origine, qui était la paroisse fondée par Calvin à Strasbourg, mais ensuite vraiment à la confession dans laquelle je me suis sentie à l'aise, c'est-à-dire le luthéranisme alsacien? Est-ce que je suis déloyale à tout ça? En fait, non, parce que j'estime que j'ai été loyale à chacune de mes missions dans ces Églises. En tout premier lieu, j'étais loyale à ma vocation de servir l'Église du Christ. J'ai reçu vraiment cet appel à servir l'Église du Christ. Je n'ai pas reçu un appel à m'installer dans un lieu géographique, ce que je respecte tout à fait et qui est tout à fait possible aussi. Je n'ai pas reçu un appel à n'être que dans une sphère linguistique. Je suis carrément allée chez les germanophones, attention. J'ai reçu un appel et c'est à cet appel que je suis loyale. Et, comme je suis loyale à cet appel, après je m'inscris bien sûr dans le règlement ecclésiastique, dans ce qu'on attend de moi, et ce que je comprends aussi qu'on attend de moi. Je me dis finalement : j'ai l'impression que sous bien des aspects, Jésus a été assez déloyal, il a été très divergent par rapport aux attentes que pouvait avoir sa mère envers lui, que pouvait avoir la société envers lui. En quelque sorte, il a quitté le judaïsme. Il y a des avis un peu divergents ou même des avis divers sur cette question, quel était son lien au judaïsme? Est-ce qu'il est resté juif tout en étant le Messie, en incarnant le Christ? Tout ça, ce sont des discussions qui sont en cours et que je trouve passionnantes. Je ne suis pas très forte en christologie, donc j'accepte mes lacunes. Je me dis : l'exemple que m'a donné ou que nous a donné Jésus, c'est de quelqu'un qui garde une grande liberté intérieure, mais qui est vraiment loyal à ce à quoi il est appelé, c'est-à-dire marcher, aller avec sa petite bande, créer cet esprit de communauté et proposer une autre façon de fonctionner que d'une façon méga hyper patriarcale, méga hyper coutumière. C'est quelqu'un qui n'a pas grand-chose à faire des coutumes et qui propose à chacun de cultiver cette liberté intérieure. Et je suis loyale à ça. Je suis loyale là où est mon cœur, là est mon trésor, cette liberté des enfants de Dieu. Je trouve que ce n'est pas toujours facile à expliquer, parce que tout un chacun voudrait que nous autres, les ministres, nous soyons facilement lisibles. Voilà, tu es pasteur réformé à tel endroit. Hier, j'étais au salon du mariage, j'y étais pendant deux jours, et je disais aux gens, voilà, bonjour, je suis pasteure réformé, et les gens étaient tout contents. Par contre, chaque fois qu'il y avait de nouveaux bénévoles qui venaient sur le stand, et que je leur disais, voilà, bonjour, je suis pasteure réformé, je m'appelle Joan, ils me disaient : « vous êtes pasteur où ? » « Je suis pasteur dans le canton de Vaud. » « Mais où est votre paroisse? » « Ah, ma paroisse...  Je n'ai pas de paroisse. » « Ah bon ? » « Ben non, j'ai des mandats, j'ai des mandats à différents endroits. Tout le canton de Vaud est ma paroisse. » Je voyais que ça les déstabilisait beaucoup. C'est un peu normal parce que pendant longtemps, les pasteurs étaient plus lisibles que maintenant. Maintenant on est probablement, à l'instar de toute la société, un peu plus fragmenté, un peu plus liquide et j'espère surtout libre dans notre vocation.   Comprendre les motivations derrière les messages   [Stéphane] Tu touches un tellement bon point dans le sens où on a tendance à imposer notre modèle aux autres. Moi, je considère que la loyauté est A-B-C. Donc, si tu ne fittes pas là-dedans, tu n'es pas loyal. Mais c'est beaucoup plus compliqué que ça, comme tu l'as dit. Tu étais loyale à ton appel, tu as été loyale à Dieu, tu étais loyale à l'Église universelle. Donc, toi, tu as suivi ce sens-là, mais les gens parfois, malheureusement, ont de la difficulté à accepter ça. Je veux que tu sois loyal selon mes règles, selon mes définitions. Il y a toujours de l'interprétation là-dedans. Et je pense que c'est ça le grand défi. C'est le grand défi de l'humanité, pourrais-je dire, d'essayer de voir le point de vue de l'autre et de comprendre ce qui le motive et d'essayer de voir ce qu'il y a derrière tel commentaire, tel article, telle prise de parole. Est-ce que la personne prend la défense des pauvres et des personnes négligées de sa communauté? Elle est loyale à sa communauté, mais peut-être que c'est en porte-à-faux avec la position officielle de l'Église nationale ou cantonale ou peu importe, mais il y a une loyauté à sa communauté. On ne peut pas dire vraiment que c'est n'importe quoi. Peut-être qu'on aurait aimé que ce soit différent, mais on peut quand même reconnaître que ces personnes-là ont pris position pour la communauté. Donc, je pense que c'est ça le grand défi dans des institutions, comme les Églises qui ont eu tendance à penser qu'elles parlaient au nom de la société, au nom du peuple, au nom de tout le monde. Si l'Église dit telle chose, c'est la vérité pour tout le monde. Je pense qu'il y a un travail des Églises à faire, des gens dans les Églises, de la hiérarchie jusque dans les bancs d'Église, de dire :  ça, c'est notre opposition, c'est notre vérité, ce n'est pas la vérité pour tout le monde; de mieux gérer ces questions-là lorsqu'il y a des points de friction, lorsque c'est plus complexe, et de vivre dans cette tension-là au niveau de la loyauté.   Conclusion   [Joan] À la fin de cet épisode, je me rends compte qu'en fait, on peut avoir plusieurs conceptions de la loyauté et que certaines sont complémentaires, d'autres, par contre, peuvent sembler opposées. Alors je me demande pour nos auditeur et auditrices, c'est quoi la loyauté ? Est-ce que vous avez déjà senti un conflit de loyauté par rapport à, par exemple, votre religion ou bien votre Église d'origine ou bien d'autres éléments de votre vie, vos lectures de la Bible qui ont peut-être évolué, mais est-ce que du coup, vous vous êtes sentie déloyaux, déloyale ? Est-ce que vous voulez nous partager ça et est-ce que ça nous donnerait l'occasion d'avoir un temps d'échange avec vous ? Quelque chose à laquelle on aimerait que vous demeuriez loyal, c'est l'écoute de notre podcast! Écrivez-nous. On a des gens qui nous écrivent, qui nous posent des questions, mais aussi qui nous partagent des choses. Ça nous fait toujours plaisir. Contactez-nous, questiondecroire@gmail.com.  Peu importe la plateforme que vous écoutez, laissez un commentaire, un message, un pouce en l'air. C'est toujours bon pour le référencement. On remercie aussi l'Église Unie du Canada qui est notre commanditaire, elle nous permet de diffuser ce podcast sur plusieurs plateformes ainsi que reforme.net qui relaie notre podcast. Alors, Joan, on se reparle bientôt. À tout bientôt, je serai loyal à notre rendez-vous. Merci, au revoir. Au revoir.    

Eglise la bonne nouvelle - Dijon
Le Dieu qui relève - 1 Samuel 2. 1-10

Eglise la bonne nouvelle - Dijon

Play Episode Listen Later Nov 26, 2025 37:27


'Alors Anne prononça cette prière : La joie remplit mon cœur, ╵c'est grâce à l'Eternel ; oui, grâce à l'Eternel, ╵mon front s'est relevé et j'ai de quoi répondre ╵à ceux qui me blessaient. Oui, je jubile, ╵car Dieu m'a secourue. Nul ne l'égale. ╵L'Eternel seul est saint, et, à part lui, ╵il n'y a pas de Dieu, pas de rocher ╵semblable à notre Dieu. Que cessent donc, ╵vos paroles hautaines et les bravades ╵sortant de votre bouche ! Car l'Eternel ╵est un Dieu qui sait tout, c'est lui qui pèse ╵les actes des humains. Voilà brisé ╵l'arc des guerriers ! Ceux qui chancellent ╵sont armés de vigueur. Tous les repus ╵s'embauchent pour du pain, les affamés ╵seront comblés de biens et la stérile ╵met sept enfants au monde, alors que celle ╵qui en avait beaucoup ╵sera flétrie. C'est l'Eternel ╵qui fait mourir et vivre, il fait descendre ╵dans le séjour des morts ╵et en fait remonter. L'Eternel seul ╵dépouille et enrichit, il humilie, ╵et il élève aussi. De la poussière, ╵il arrache le pauvre, et il relève ╵l'indigent de la fange pour l'installer ╵au milieu des puissants et lui donner ╵une place d'honneur. A l'Eternel ╵sont les fondements de la terre, et c'est sur eux ╵qu'il a posé le monde. Il gardera les pas ╵de ceux qui lui sont attachés, mais les méchants ╵périront dans la nuit, car aucun homme ╵n'est vainqueur par la force. Ceux qui contestent ╵contre Dieu sont brisés. Du haut du ciel, ╵il tonnera contre eux. Il jugera ╵les confins de la terre ; il donnera ╵la puissance à son roi et il élèvera ╵l'homme qui, de sa part, ╵a reçu l'onction d'huile. '1 Samuel 2:1-10

Reportage Afrique
Au Tchad, les réfugiés soudanais racontent leur arrivée au camp de Tiné [3/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 25, 2025 2:22


Depuis avril 2023, se déroule au Soudan l'un des conflits les plus meurtriers, à l'origine de « la plus grande crise humanitaire au monde » selon l'ONU. Selon des témoins ayant fui El-Fasher, la capitale du du Darfour-Nord est le lieu de massacres, violences à caractère ethnique, viols et agressions sexuelles depuis qu'elle est tombée entre les mains des paramilitaires FSR du général Mohamed Hamdan Dogolo « Hemedti », le 26 octobre dernier. Plusieurs organisations humanitaires font état de crime de guerre, de crimes contre l'humanité, les Nations unies parlent d'une « spirale d'atrocité ». Après un siège de 18 mois, après la faim, la soif, la violence et la peur, certains Soudanais ont réussi à quitter El-Fasher pour se réfugier au Tchad voisin. Le Tchad et le Soudan sont séparés par un wadi, un oued sec, depuis la fin de la saison des pluies. De part et d'autre de cette frontière se trouvent deux villes : Tina, au Soudan, et Tiné, au Tchad. C'est là que les réfugiés soudanais traversent à pied, en charrette ou à l'arrière de camionnettes. De notre envoyée spéciale à Tiné, La frontière est gardée par des militaires tchadiens, mais aucune entrave n'a lieu au passage des réfugiés qui traversent tous librement. « Voilà les nouvelles familles qui viennent d'arriver. Elles sont orientées pour faire le circuit : d'abord l'enregistrement des réfugiés avec la Commission nationale d'accueil de réinsertion des réfugiés et des rapatriées du Tchad (Cenar), après avoir obtenu les informations de la personne. Puis un screening médical se fait avec Médecins sans frontière (MSF) avant leur transfert vers le site de transit », explique Georges, membre de l'équipe du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).  Le visage fatigué, en partie dissimulé derrière son foulard bariolé, Souad Ibrahim Abdou s'installe à quelques mètres de la frontière, sous la cabane de MSF. Elle attend désormais d'être enregistrée. « On a laissé les enfants à Tawila. On remercie le seigneur d'être arrivé ici en bonne santé. Dieu merci, tout va bien. On nous a conseillé de venir ici, on nous a dit que la ville était bien. Le seul problème ici, c'est la nourriture. Aussi, il n'y a pas de travail », raconte-t-elle. Une fois le premier enregistrement effectué, les réfugiés doivent se rendre par leurs propres moyens au site de transit à la sortie de la ville. Parmi les infrastructures sur place, des pompes à eau, mais peu de latrines. Et les températures chutent fortement le matin et le soir. La jeune Daralnayim,19 ans et enceinte de sept mois, a fait le voyage seule depuis El-Fasher. Elle raconte sa vie dans le site de transit : « Il n'a pas de nourriture, pas de couvertures, pas de lit. Je n'ai pas eu d'autre choix que de rester avec des femmes ici. On a fait les démarches d'enregistrement ensemble. » Les profils de ces derniers arrivants sont majoritairement des femmes et des enfants. Mais il y a beaucoup plus d'hommes comparé au début du conflit en 2023. « Il y a de plus en plus de vieillards blessés, de gens inaptes et beaucoup d'enfants non accompagnés. Ils avaient encore l'espoir en 2023 qu'ils peuvent défendre leur terre, résister. Maintenant, c'est le désespoir total », détaille Jean-Paul Habamungu, responsable du HCR à Iriba.  À lire aussiLa route de l'exil vers le Tchad: les réfugiés soudanais d'El-Fasher racontent leur cauchemar[2/3]

Tout sur Elles
Au secours, mon bébé ne dort pas! [Rediffusion]

Tout sur Elles

Play Episode Listen Later Nov 25, 2025 29:16


Avez-vous déjà fait l'expérience de demander à de jeunes parents s'ils avaient passé de bonnes vacances? Peut-être qu'ils ne l'ont pas montré, mais il est fort probable qu'ils aient eu envie de vous étriper. Souvent, avec un ou plusieurs bébés, ces «vacances» n'en ont que le nom. C'est même ce qu'Anna Roy a trouvé de pire dans la parentalité: le manque de sommeil.Oui, les bébés dorment beaucoup de leur naissance à leurs 6 mois: entre 16 et 17 heures par jour. Le problème est qu'ils dorment par cycles de 50 minutes en moyenne. Voilà pourquoi ils peuvent réveiller leurs parents toute la nuit. Souvent, c'est à 3 mois que le sommeil commence à se structurer, mais cela peut prendre plus de temps et dépend des enfants.Comment faire pour faire pour tenter de les endormir? Existe-t-il une technique secrète? Comment ça se passe entre les parents? Quelles sont les conséquences du manque de sommeil sur la santé des parents? Anna Roy vous dit tout.Tout sur elles est un podcast d'Anna Roy, présenté par Nina Pareja, produit par Slate Podcasts. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Radio Campus Angers
Le 25 novembre : Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

Radio Campus Angers

Play Episode Listen Later Nov 25, 2025 53:58


Au programme de ce sous-marin : Aujourd'hui, c'est la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Pour en parler, Jules a été rencontré cet après-midi Simon Libeaut, le directeur de femme solidarité 49 et Camille, travailleuse sociale. Demain et jusqu'à ce samedi 29 novembre, le 25ème Congrès du CEN, le Conservatoires d'espaces naturels, est organisé au Centre de Congrès Jean Monnier d'Angers. Alain Laplace, président du CEN Pays de Loire, et Arnaud Cochard, responsable de l'antenne Maine et Loire du CEN, viennent nous présenter l'édition autour du thème : “Naturellement foncier !”. Comme tous les mardis, deux chroniques sont prévues : Philippe nous explique que l'activité économique ne crée aucune richesse dans sa chronique éco. Chloé, elle, revient sur les actualités internationales de cette dernière semaine. Voilà, vous savez tout de ce sous-marin du mardi 25 novembre 2025. Alors ajustez votre gilet de sauvetage parce que le Sous-marin met les voiles ! Les bonnes ondes, c’est pour tout le monde ! Playlist : Dizendo > Moriah Plaza / Erevamo Li > Pauline Orta /

Invité Afrique
Centrafrique: «Je ne dis pas que tout est parfait, mais nous avons fait un grand pas», estime le président Touadéra

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2025 24:35


Notre invité Afrique ce lundi matin est le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. Le 28 décembre prochain, il briguera un troisième mandat à la tête du pays, face à six autres candidats. Organisation des élections, validation des opposants par le Conseil constitutionnel, accord avec les groupes armés, situation socio-économique, relations avec les Émirats arabes unis et la Russie… Il a abordé tous ses sujets avec François Mazet à Bangui. RFI : Monsieur le président, le 28 décembre, vous allez briguer un nouveau mandat à la tête de la République centrafricaine. Pour vous, cette candidature, c'était une évidence ? Faustin-Archange Touadéra : Effectivement, j'ai fait acte de candidature à cette élection. Le peuple centrafricain et ses communautés ont organisé des marches pour solliciter le fait que je puisse faire acte de candidature. Mais voyez-vous, cela fait suite à toutes les actions que nous avons menées pendant les deux derniers mandats, durant lesquels le pays était dans une très grande difficulté. Nous avons pu avoir des accords de paix avec les 14 groupes armés. Évidemment, en face de tout ça, le peuple centrafricain pense qu'aujourd'hui, il y a la paix qui est revenue. Il y a le déploiement de l'autorité de l'État à l'intérieur du pays, des avancées notables dans le sens du bien-être du Centrafricain. Je ne dis pas que tout est parfait, mais nous avons fait un grand pas, nous relevons la tête. Alors, on va revenir sur certains points de votre bilan. Mais d'abord, c'est fort de ce bilan que vous êtes convaincu, comme le dit la chanson qui tourne déjà, que ça sera le coup KO au premier tour ? (Il rit) Ben évidemment ! Pour nos compatriotes, beaucoup pensent que ce sera au premier tour. Nous sommes conscients, évidemment, que c'est un acte, une action démocratique ! Eh bien, le jeu est ouvert et chaque camp essaie de convaincre le plus de Centrafricains à voter pour lui. Vous aurez six adversaires. Évidemment, deux noms ressortent ceux de messieurs Henri-Marie Dondra et Anicet-Georges Dologuélé qui, après des mois de conjectures, ont finalement été validés par le Conseil constitutionnel. Est-ce que c'est une bonne chose que cette élection réunisse quand même des personnalités d'importance qui peuvent venir remettre en cause votre leadership ? Je ne peux pas, en tant que candidat, émettre des avis sur la décision du Conseil constitutionnel. Je prends acte. Nous allons competir et on va demander aux Centrafricains de faire leur choix. Évidemment, les personnalités dont vous parlez ici ne sont pas inconnues. On verra bien le 28 décembre. En tout cas, messieurs Dondra et Dologuélé disent que jusqu'au bout, vous avez fait le maximum pour qu'ils ne puissent pas s'opposer à vous. Qu'est-ce que vous leur répondez ? Mais en faisant quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour m'opposer à leur candidature ? Nous avons des lois, chaque individu doit se conformer à nos lois, à nos textes. Et pour ça, il y a des juridictions. Donc, en quoi puis-je interférer ou faire quoi que ce soit pour empêcher qui que ce soit de se présenter ? La preuve, c'est qu'aujourd'hui, le Conseil constitutionnel a donné un avis. Je prends acte. Alors, justement, le 28 décembre, il y aura un quadruple scrutin. C'est historique en Centrafrique. Est-ce que vous êtes confiant dans la capacité des institutions d'organiser ces élections dans les meilleures conditions possibles ? C'est un grand challenge pour le pays et c'est important. Normalement, les élections locales devaient être organisées bien avant. Malheureusement, il y a eu des difficultés techniques quant à la disponibilité du fichier électoral, puisque c'est la base même d'une élection. C'est vrai, c'est un grand défi. C'est une première, mais nous faisons confiance aux hommes et aux femmes qui travaillent dans ces institutions pour que la République centrafricaine sorte de cela vraiment grandie. Je ne dis pas que tout est rose, qu'il n'y a pas de problème, il y a des difficultés. Nous avons par exemple des difficultés financières pour soutenir un certain nombre d'actions. On a eu des promesses qui n'ont pas été tenues dans le cadre de la mobilisation des ressources. Mais l'État fait face à ça, parce que c'est un enjeu important pour la démocratie. Pour vous, la date du 28 décembre, est-elle gravée dans le marbre ? Nous avons la Constitution. La date du 28 est constitutionnelle. Au-delà, il n'y aura que du désordre. Dès qu'on va dépasser cette date, ils vont commencer par parler de transition, ils vont parler de venir partager le gâteau... Nous ne pouvons pas prendre le risque. Notre pays a connu des moments très difficiles et il nous faut tenir ce délai pour renforcer notre démocratie, respecter nos textes. Sur la question de la sécurité, vous avez commencé à l'aborder. Vous avez signé ces derniers temps des accords avec plusieurs groupes rebelles, encore cette semaine avec le MPC. Est-ce que vous êtes confiant quant au fait que, cette fois, ces accords seront respectés par toutes les parties, pas comme en 2019, 2020 ? Nous allons tout faire pour tenir nos engagements. C'est moi qui leur ai tendu la main, ce sont des fils du pays et je leur ai dit : "Votre lutte, là, je ne comprends pas les objectifs." Eh bien, ils sont d'accord. Je pense que cette fois-ci, chacun des leaders a compris que ce n'est pas la peine de continuer la guerre, la violence inutile. Qu'est-ce qu'ils y gagnent ? Et je pense que, de leur côté, ils font des efforts. Et d'ailleurs, le processus de désarmement pour les groupes UPC et 3R se déroule normalement. Il y a quelques défis, comme la prise en charge d'un certain nombre de gens désarmés. Donc, j'ai donné les instructions pour qu'on les règle. Du point de vue économique et social, la population continue de souffrir du coût de la vie. Concrètement, qu'est-ce que vous proposez pour changer la donne après déjà deux mandats ? Vous utilisez des mots, des mots très forts, mais il faut les mettre dans leur contexte. Pour le peuple centrafricain, il y a eu des avancées certaines, indéniables. Ça ne veut pas dire que tout va bien. Je n'ai pas dit que tout est pour le meilleur des mondes, ici. Non. Et c'est pour ça que nous avons proposé un plan national de développement. C'est pour ça qu'aujourd'hui, nous demandons aux Centrafricains de nous donner encore un mandat pour continuer ce que nous avons fait, parce qu'on était vraiment dans le gouffre. Et c'est sur ces progrès que nous allons tabler pour poursuivre. Nous sommes confiants. Un des points principaux pour la population, pour les entreprises, c'est la question des carburants. Les coûts des carburants qui sont extrêmement chers en Centrafrique, le plus cher du continent, la structure des prix a fait l'objet de critiques de la part de la société civile, d'ONG internationales, du FMI. Est-ce qu'il va y avoir une réforme du marché des carburants en Centrafrique ? Nous ne sommes pas un pays producteur de pétrole, nous sommes un pays continental et il nous faut de l'énergie pour faire tourner l'économie. Quand le carburant arrive dans un port, ce n'est pas le même prix que lorsqu'il arrive ici, il faut le transporter. Soit par bateau, par barge. Il y a un coût et même si c'est par la route, il y a un coût. Notre objectif, ce n'est pas d'avoir du carburant cher. Donc, pour vous, il n'y a pas de surcoût inexplicable ? En Centrafrique, ce n'est pas la volonté du gouvernement de faire surenchérir, ce sont les réalités des prix, parce que le gouvernement n'a rien à gagner en augmentant les prix, bien au contraire. Il y a cette guerre civile chez votre voisin, le Soudan. Quelle est la situation exactement dans le nord-est du pays ? Et est-ce que vous craignez qu'avec la poursuite de ce conflit, il y ait un débordement chez vous ? Nous avons connu la guerre ici, nous savons ce que c'est et ça a détruit notre pays. Une partie de notre population dans le nord s'approvisionnait au Soudan. Ça devient difficile économiquement et socialement parlant. Avec ce conflit, il y a des personnes, des Soudanais, des frères Soudanais, hommes et femmes, qui veulent la paix et viennent se réfugier en République centrafricaine, ce qui va encore perturber la situation économique et sociale de cette région. Nous sommes dans toutes les réunions, on participe, nous donnons notre contribution. Dans ce conflit, il y a quand même un acteur extérieur dont tout le monde parle, ce sont les Émirats arabes unis. Et vos adversaires disent que vous vous rapprochez d'eux et se questionnent : est-ce que la Centrafrique va servir de base arrière ? La République centrafricaine est un pays ouvert. On ne va pas dire que nous ne devions pas travailler avec un pays avec un autre. Non, vous voyez, c'est ça ces actes de désinformation. Nous avons une coopération avec les Émirats arabes unis sur des projets précis et nous continuons à travailler dans l'intérêt bien compris des deux parties. Un autre partenariat qui évidemment fait beaucoup parler depuis plusieurs années, c'est celui avec la Russie. Il a été dit et écrit que des membres du groupe Wagner allaient partir et être remplacés par une nouvelle entité, Afrika Corps, qui est directement rattachée au ministère russe de la Défense. Est-ce que vous confirmez des discussions en cours avec Moscou ? Oui, vos confrères m'ont toujours posé ce genre de questions. J'estime que j'ai toujours répondu que ce n'est pas devant votre micro que je vais m'étaler sur toutes les questions, les discussions, que nous avons avec des pays amis. Non. Si nous nous accordons, nos discussions ne vont pas être rendues publiques. Vous disiez que nous sommes en discussion ? Bien sûr, nous sommes en discussion sur beaucoup de sujets, pas seulement sécuritaires ou remplacer telle force par telle autre… Nous avons beaucoup de discussions sur le plan de la défense, sur le plan économique, sur le plan de l'éducation, de la santé. On a beaucoup de programmes ensemble. Alors, les personnes du groupe Wagner n'avaient pas seulement une activité de sécurité, ils avaient d'autres activités. Ils ont une activité économique avec des entreprises. Si les personnes de Wagner en uniforme partent, est-ce que les entreprises liées à Wagner restent ? La République centrafricaine est un pays ouvert. Il y a un code minier qui existe. Une société, n'importe laquelle, qui se constitue en République centrafricaine, qui remplit les conditions et qui fait une requête, pour avoir un permis de recherche, un permis d'exploitation, et qui remplit les conditions, eh bien ce sont des secteurs qui sont libéralisés aujourd'hui, que ce soient les mines, que ce soient les eaux et les forêts. Tout ça, c'est libéralisé. Alors, pourquoi vous voulez indexer certaines normes de sociétés comme étant des sociétés Wagner ou autres ? Ce sont des sociétés pour nous qui sont normalement constituées, légalement je veux dire, et qui exercent sur le territoire centrafricain en respectant nos lois. C'est tout. Et il n'y a pas que les Russes. Donc aucun passe-droit ici pour aucune entreprise, tout le monde est soumis aux mêmes règles. Nos textes sont clairs, il n'y a pas de passe-droit. Vous pouvez demander au ministère des Mines : telle société a rempli les conditions. Voilà, et c'est de la manière la plus transparente. À lire aussiCentrafrique: la mission d'observation électorale tente d'endiguer la désinformation avant la présidentielle

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
Ted Guitars : Concert de Démo à Puteaux

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 23, 2025 22:22


Voilà le concert de démo du musicien Guillaume Perrin sur les instruments Ted Guitars (tedguitars.fr) du luthier Thierry Le Guenne. C'était lors de l'édition 2025 du salon des luthiers organisé par votre serviteur dans le cadre du 6ème Festival Guitare de Puteaux. Concert de démo Ted Guitars Podcast de La Chaîne Guitare La version audio L'article Ted Guitars : Concert de Démo à Puteaux est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
LNA Guitar Effects : Concert de Démo à Puteaux

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 20, 2025 22:59


Voilà le concert de démo du musicien Guillaume Perrin sur les pédales de l'artisan Stéphane Ellena de LNA Guitar Effects (lnafx.com). C'était lors de l'édition 2025 du salon des luthiers organisé par votre serviteur dans le cadre du 6ème Festival Guitare de Puteaux. Pour plus d'info sur LNA Guitar Effects, vous pouvez consulter ces tests L'article LNA Guitar Effects : Concert de Démo à Puteaux est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
Bosson Guitare : Concert de Démo à Puteaux

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 21:51


Voilà le concert de démo des guitares Bosson (bossonguitare.com) par le musicien Théo Cormier en présence du luthier Victor Bosson lors de l'édition 2025 du salon des luthiers organisé par votre serviteur dans le cadre du 6ème Festival Guitare de Puteaux. Pour plus d'info, vous avez ces articles et tests matos sur The Loner Shop. L'article Bosson Guitare : Concert de Démo à Puteaux est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

Invité Afrique
Guinée-Bissau: «Sissoco a pris beaucoup de dispositions pour renforcer ses chances de se faire réélire»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 18, 2025 10:08


En Guinée-Bissau, la présidentielle et les législatives, c'est dimanche 23 novembre. Et le président Umaro Sissoco Embaló se présente pour un second mandat, en se faisant surnommer « General do Povo », en français « Général du Peuple ». Il croit d'autant plus en ses chances que la justice a écarté du scrutin la candidature de son principal adversaire, Domingos Simões Pereira, le leader du parti historique PAIGC. Mais est-il sûr de gagner à 100% ? Vincent Foucher est chercheur au CNRS. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pour la première fois depuis l'indépendance, le parti historique PAIGC ne pourra pas présenter de candidat. Est-ce à dire que le président sortant Umaru Sissoco Embalo a un boulevard devant lui ? Vincent Foucher : Alors un boulevard, non. Le PAIGC participe quand même à la compétition puisqu'il soutient un autre candidat, Fernando Dias, qui est du parti issu du PRS, qui est un autre parti qui a une assise assez forte. Et donc, entre la base du PRS et la base du PAIGC, il y aura un adversaire, en tout cas pour Sissoco. Mais c'est sûr que Sissoco a pris beaucoup de dispositions pour renforcer ses chances de se faire réélire. La victoire du PAIGC aux dernières législatives de 2023, est-ce le signe que ce parti est loin d'être fini et peut revenir sur le devant de la scène d'ici peut-être 2030 ? Oui, le PAIGC a un capital historique accumulé, une popularité fondamentale, une présence aussi à travers tout le pays, dans tous les bassins électoraux qui composent un pays très varié qu'est la Guinée-Bissau. Et donc c'est évidemment un adversaire important. La question, c'est évidemment : est-ce que le soutien apporté par le PAIGC à Dias, à un autre candidat que le sien, puisque le PAIGC a été interdit de présenter sa candidature, est-ce que vraiment on aura un transfert de voix efficace ? L'ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira appelle les partisans du PAIGC à voter ce dimanche à la présidentielle pour ce candidat indépendant, Fernando Dias. C'est donc une alliance de circonstance. Est-ce que ça peut marcher ? C'est difficile à dire. Fernando Dias est un jeune homme qui n'a pas une sorte de présence très profonde, dans l'espace public bissau-guinéen. Mais il est quand même l'héritier du PRS, qui est un parti qui est très enraciné, notamment dans l'électorat des Balantes, une communauté importante dans les zones rurales, notamment en alliance avec le PAIGC. Voilà, qu'est-ce que ça peut donner ? On ne sait pas au fond. C'est la première fois que Fernando Dias se présente. Par ailleurs, du côté de l'opposition, il y aura clairement des suspicions quant à la qualité du scrutin. Il y a eu beaucoup de controverses sur la façon dont Sissoco a recomposé la Cour suprême, le Supremo Tribunal de Justiça, et puis la Commission nationale des élections un peu à sa main. En tout cas, c'est la perception que l'opposition en a. Et donc ça, ça risque aussi d'entacher un peu la recevabilité du scrutin aux yeux de l'opposition.   Alors, la Cour suprême et la Commission électorale, l'opposition accuse le président Sissoco Embalo de les avoir noyautées. Le président réplique que ce n'est pas vrai, puisque lors des législatives d'il y a deux ans, la victoire a été donnée au parti d'opposition PAIGC. Qui a raison dans cette controverse ? Justement, c'est depuis les élections d'il y a deux ans qu'il y a eu des changements à la Cour suprême et à la Commission nationale électorale. Donc, on va voir comment ça fonctionne. Mais ce qui est assez étonnant dans la vie politique en Guinée-Bissau, c'est au fond que les élections, jusqu'à présent, ont été plutôt bien acceptées. Il y a eu au final assez peu de controverses, alors même que la vie politique est assez tendue, assez compétitive, avec des alliances et des contre-alliances en permanence. Mais au fond, les élections en elles-mêmes ne suscitent pas beaucoup de controverse d'habitude. Est-ce que ça va changer cette fois-ci ? On va voir. « Je ne suis pas un dictateur, mais j'aime l'ordre », affirme le président Sissoco Embalo dans une interview à Jeune Afrique. Est-ce qu'il pourrait accepter d'être mis en ballotage dimanche prochain ? Bon, là, si effectivement les résultats donnent ça et que les institutions les soutiennent et les défendent, il sera bien obligé. Il faut pour cela que la Commission électorale et la Cour suprême restent indépendantes ? Effectivement. Et les principaux trafiquants de drogue du pays, pour qui vont-ils voter dimanche prochain, pour le président sortant ou pour l'opposition ? Question difficile. Il y a quelques indices un peu objectifs. On a vu comment certaines figures du narcotrafic qui ont été poursuivies, parfois, qui ont été condamnées, ont bénéficié d'un traitement très favorable, depuis la prise de pouvoir du président Embalo, de la part de la justice. Il se dit, il se murmure que la police judiciaire a beaucoup moins de marge de manœuvre qu'auparavant. Elle avait mené quelques grosses opérations précédemment dans la lutte contre le trafic de cocaïne. Et, semble-t-il, ces marges-là sont en train de se réduire. Voilà, vous en conclurez ce que vous voudrez. Et la saisie d'un jet privé bourré de cocaïne, c'était il y a un an sur l'aéroport de Bissau, c'est de la poudre aux yeux ? Alors bon, il y a une controverse. Est-ce que c'était vraiment de la poudre ou pas ? Mais il me semble qu'effectivement c'était bien le cas. Un jet n'arrive pas tout à fait par hasard sur l'aéroport d'une capitale. Ça ne se fait pas sans certaines protections. Mais était-ce un leurre pour que le trafic de cocaïne continue de plus belle ? Alors, sur beaucoup d'épisodes de la vie politique bissau-guinéenne, il y a des interprétations diverses. Même la mort de Nino Vieira en 2009, son assassinat, au fond, n'est toujours pas clarifié. Il y a toujours deux ou trois versions qui circulent. Et au fond, je crois que c'est un des traits de la vie politique en Guinée-Bissau, c'est qu'on a des versions très, très différentes. On n'a pas vraiment d'instances qui soient capables d'établir la vérité. Il y a beaucoup de faux-semblants ? Exactement.

⚡PODCAST NUTRITION⚡ :
TOUT SUR LES PROTEINES : C'est quoi vraiment une protéine ? Et pourquoi tout le monde en parle ? (1/5)

⚡PODCAST NUTRITION⚡ :

Play Episode Listen Later Nov 17, 2025 6:01


Le bon grain de l'ivresse
Épisode 78 : Angéla Quiblier, combien gagne une vigneronne ?

Le bon grain de l'ivresse

Play Episode Listen Later Nov 17, 2025 59:14


Angéla Quiblier, domaine Obora, BeaujolaisCombien gagne une vigneronne ? Voilà une question que nous nous sommes déjà toutes et tous posé. Pourtant, trouver une réponse précise relève du parcours du combattant. La raison d'être de cet épisode est justement d'y répondre précisément. Angéla Quiblier, vigneronne dans le Beaujolais au domaine Obora, a décidé d'y répondre avec enthousiasme. Pour nous aider, amateurs et amatrices de vin, à comprendre les rouages d'un domaine et des sujets passionnants comme la fixation des prix d'une bouteille, les coûts de fonctionnement et d'installation notamment. Angéla met à nu son domaine et cela rend cet épisode particulièrement précieux.Réalisation & enregistrement : Romain BeckerPost-production : Emmanuel NappeyMusique originale : Emmanuel DoréGraphismes : ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Léna Mazilu⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠On se retrouve très vite pour de nouvelles aventures viticoles. D'ici-là éclatez-vous et buvez bon !Le Bon Grain de l'Ivresse, le podcast vin----------------------------------------------------------Retrouvez les dernières infos sur Instagram et FacebookContactez-nous par mailVisitez le site internet du Bon GrainHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La petite voix
[Extrait] Vocation pompier - Michael

La petite voix

Play Episode Listen Later Nov 16, 2025 3:26


Voilà un extrait du prochain épisode… Rendez-vous mardi pour le découvrir dans son intégralité !Si vous aimez La petite voix, je compte sur vous pour laisser des commentaires, des étoiles ✨ et des bonnes notes sur votre plateforme de podcast préférée. Merci

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
The Loner Shop : Concert de Démo à Puteaux

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 16, 2025 25:46


Voilà le concert de démo des instruments The Loner Shop (@the_loner_shop) par le musicien Théo Cormier en présence du fabricant Julien Pichon lors de l'édition 2025 du salon des luthiers organisé par votre serviteur dans le cadre du 6ème Festival Guitare de Puteaux. Pour plus d'info, vous avez ces articles et tests matos sur The L'article The Loner Shop : Concert de Démo à Puteaux est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

Invité Afrique
«Le Sahel est l'épicentre de l'expansion jihadiste en Afrique», explique le chercheur Luis Martinez

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2025 6:49


« L'Afrique est-elle le prochain califat ? », demandait il y a deux ans l'universitaire français Luis Martinez, dans un ouvrage au titre provocateur, paru aux éditions Tallandier. Aujourd'hui, la question se pose au Mali, où les jihadistes du Jnim essayent d'imposer le blocus de Bamako et où les États-Unis et la France conseillent à leurs ressortissants de quitter le pays au plus vite. Mais y a-t-il vraiment une menace sécuritaire de la part des jihadistes sur la ville de Bamako ? Luis Martinez, qui est directeur de recherches au Centre de recherches internationales (CERI), répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Deux ans après la sortie de votre livre, continuez-vous de penser que l'Afrique peut devenir le prochain califat ? Luis Martinez : Je pense qu'en Afrique, et en particulier dans le Sahel, il y a des conditions pour voir émerger des territoires qui seraient gouvernés par des jihadistes, qui chercheraient à mettre en œuvre ce qu'ils cherchent depuis quelques années, à savoir un califat. Quand vous dites que le jihadisme est en expansion, pensez-vous en priorité à l'Afrique de l'Ouest ou à l'Afrique de l'Est ? Disons que le vivier, le cœur ou l'épicentre, c'est clairement le Sahel. Tout simplement parce que les conditions de ces dix dernières années nous montrent qu'il y a eu une constellation qui a favorisé leur expansion. Je ne reviens pas sur les déterminants intérieurs et régionaux, mais les conditions ont été vraiment propices à leur développement. Et leur projet ne s'arrête pas là. Il est clair qu'on voit bien qu'il y a des tentatives vers l'Afrique de l'Ouest, sur le Bénin, le Togo, le Nigeria, bien évidemment, et depuis longtemps dans certaines régions. Mais le Sahel reste quand même l'épicentre en raison d'un certain nombre de conditions qui sont quand même très favorables. Certains observateurs disent qu'après ses échecs en Irak et en Syrie, le groupe État islamique essaie de faire de l'Afrique de l'Est une base de repli, notamment en Somalie ? En Somalie, c'est clair qu'il y a dans l'État semi-autonome du Puntland ou d'autres régions, là aussi, des conditions qui pourraient amener à une installation. Mais en même temps, on est en Somalie, c'est un environnement qui, peut-être, n'est pas celui du Sahel, avec un engagement des États-Unis qui, sans doute, limite ou limiterait, dans la durée, la possibilité de vraiment s'y installer. Pour revenir à l'Afrique de l'Ouest, quel est, à votre avis, le pays le plus exposé à l'instauration d'un éventuel califat jihadiste ? Clairement, c'est le Mali qui apparaît dans l'agenda jihadiste comme celui qui pourrait le plus facilement, dans les semaines, les mois, voire les années à venir, constituer un terrain nouveau d'instauration d'un califat. Alors pourquoi ? Tout simplement parce qu'il y a quand même un isolement de Bamako, à la fois vis-à-vis de la France et vis-à-vis du voisin algérien. Mais également, ses partenaires et alliés, que ce soit le Burkina ou le Niger, ont eux-mêmes de graves difficultés sur place pour pouvoir lui venir en aide. Quant à la Russie, je pense que les quelque 2 000 ou 3 000 mercenaires de l'Africa Corps ne peuvent strictement rien faire face à une insurrection jihadiste. On l'a vu avec la France avec ses 6 000 hommes, ce ne sont pas les 2 000 ou 3 000 hommes de la Russie qui vont modifier la donne. Je pense que l'approche militaire, de toute manière, est vouée à l'échec. Parce qu'il faudrait vraiment passer par les armes et faire des massacres dans toutes les régions du Mali pour restaurer l'ordre et la sécurité, ce que quasiment aucun État occidental n'assumerait de faire. Et évidemment, la Russie a d'autres soucis en Europe et en Ukraine pour pouvoir considérer que le Mali est stratégique dans sa politique. Aujourd'hui, l'armée malienne est quand même assez isolée pour pouvoir bénéficier d'une capacité, non seulement de résistance, mais de reconquête de son territoire. Cela me semble, comme beaucoup d'observateurs, voué à l'échec. Quand vous voyez que les États-Unis et les grands pays européens appellent leurs ressortissants à quitter Bamako, y voyez-vous le signe d'une prise possible de cette capitale africaine, notamment par le Jnim d'Iyad Ag Ghaly ? Je ne sais pas dans les détails. Aujourd'hui, Bamako peut tomber ou pas. Ce qui est sûr, c'est que depuis quelques années, le Jnim a construit une vraie stratégie pour, entre guillemets, isoler Bamako sur le plan territorial, isoler le pouvoir politique sur le plan sociétal, dont l'influence est limitée. Et maintenant, sans doute, chercher à l'isoler économiquement, financièrement. Toutes ces conditions vont-elles faire que les militaires à Bamako vont considérer qu'il n'y a plus d'échappatoire ? Ou bien vont-ils estimer qu'ils peuvent s'en accommoder ? Un peu comme à Kaboul où, pendant des années, on s'est accommodé de ne pas pouvoir sortir au-delà de 30 km de Kaboul, parce qu'il y avait les talibans à côté. Voilà, cela va dépendre. Le Jnim n'a aucune capacité, aujourd'hui, de conquête, au sens militaire du terme, d'entrer dans Bamako. Le Jnim a toujours recherché ce qu'on pourrait appeler des partenaires politiques, militaires et religieux pour lui ouvrir les portes de Bamako. C'est-à-dire faire en sorte que, de l'intérieur, on se débarrasse de la junte et on négocie des alliances avec le Jnim dans ce qu'on pourrait appeler une co-gouvernance de la capitale et de l'État malien. À une époque passée, pas très lointaine, il y avait l'imam Mahmoud Dicko qui aurait pu remplir ce rôle. Lui-même avait fondé le Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l'imam Dicko (CMAS), ce qui est donc une sorte de coordination de mouvements civils et religieux qui avait encouragé un dialogue jusqu'en 2019 et 2020. À partir de 2022, les militaires au pouvoir à Bamako l'ont quasiment pourchassé. Il est exilé en Algérie en ce moment. Mais c'est ce type de personnage que les groupes jihadistes recherchent. C'est-à-dire des figures religieuses, politiques, voire demain militaires, qui puissent être des passerelles pour ouvrir les portes de Bamako. Parce que les djihadistes du Sahel sont pour beaucoup des Arabes et des Touaregs qui seraient minoritaires dans la ville de Bamako ? Il y a à la fois cette dimension ethnique, communautaire qui jouerait, mais en même temps, il y a l'expérience passée, c'est-à-dire la conquête militaire d'une ville, voire sa prise complète du pouvoir. Le Jnim a bien regardé ce qui s'est passé avec le groupe État islamique du côté de Syrte, en Libye. Cela a généré immédiatement une coalition internationale pour déloger le groupe État islamique de la ville de Syrte en 2014 et 2015. Donc il y a cette idée que le Jnim ne veut pas apparaître comme un projet politique radical qui s'imposerait à la société, mais comme une alternative politique et religieuse que la société serait prête à accompagner. Cela fait quelques années que le Jnim, entre guillemets, gouverne un certain nombre de régions, et Bamako serait un peu la vitrine. Entrer par la force à Bamako pourrait susciter des réactions tout à fait contraires à son projet. Il y a dix ans, les attentats de Paris et de Saint-Denis ont été prémédités et préparés au Moyen-Orient, et donc pas en Afrique de l'Ouest. Est-ce à dire que les jihadistes qui opèrent en Afrique et au Sahel ne représentent pas une menace terroriste pour l'Europe ? Il me semble que le contexte du Moyen-Orient, qui était quand même un contexte d'ingérence de forces étrangères extrêmement importantes – la guerre d'Irak, la guerre contre Al-Qaïda, et toute une série de variables – avait construit une vraie haine de l'Occident et des pays alliés à l'Occident. Il me semble que l'on n'a pas cette configuration aujourd'hui dans le Sahel. À la rigueur, je dirais presque que c'est une chance pour la France aujourd'hui de ne pas être associée à cette avancée spectaculaire des jihadistes et de ne pas chercher à les combattre militairement sur place. Tout simplement parce qu'ainsi cela ne va pas générer un certain nombre de griefs, de colère contre la France. Il y a déjà le passé colonial. Il y a déjà le passé post-colonial de la Françafrique. Je pense qu'aujourd'hui, la France est, entre guillemets, mieux lotie en étant loin de ce type de transformation de la société du Sahel plutôt qu'en y étant présente. Cela ne veut pas dire demain que cette région ne pourrait pas, bien évidemment, devenir une base pour certains groupes qui, entre guillemets, échapperaient à la gouvernance du Jnim et chercheraient à exploiter les failles d'une gouvernance califale pour frapper l'Occident. Cela, en toute sincérité, je n'en sais rien aujourd'hui.   À lire aussiMali: record d'enlèvements d'étrangers par les jihadistes

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
Fantôme FX : Concert de Démo à Puteaux

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 31:20


Voilà le concert de démo du musicien Guillaume Perrin sur les pédales de l'artisan Nicolas Messyasz de Fantôme FX (fantome-fx.com). C'était lors de l'édition 2025 du salon des luthiers organisé par votre serviteur dans le cadre du 6ème Festival Guitare de Puteaux. Pour plus d'info sur Fantôme FX, vous pouvez consulter ces tests matos et L'article Fantôme FX : Concert de Démo à Puteaux est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

The Food Professor
Leading Through Disruption: Michael Medline, (now) former President & CEO of Empire/Sobeys, on Culture, Strategy & Retail Transformation

The Food Professor

Play Episode Listen Later Nov 13, 2025 54:56


In this first instalment of a two-part exclusive, The Food Professor Podcast sits down in person with Michael Medline, (now) former President and CEO of Empire Company Limited and Sobeys, in what serendipitously became his last official interview before news broke of his transition to lead The Woodbridge Company. Michael offers a rare, deeply personal look at his eight-plus-year tenure transforming one of Canada's largest retailers. He recounts stepping into the role in 2017, reshaping strategy, modernizing systems, and fostering a culture built on values, innovation, and operational excellence.Michael reflects on navigating the massive disruptions of recent years—from COVID-19 to global trade volatility and technological upheaval—while maintaining a clear North Star for the organisation. He shares insights on revitalizing store formats, strengthening private-label programs, and embracing data transformation and automation to sharpen competitiveness. The conversation also explores the bold acquisitions of Farm Boy and Longo's, discussing trust, partnership, culture, and why collaborative integration—not assimilation—is essential to preserving what makes independent banners special.He also speaks candidly about leadership: prioritizing people, resisting micromanagement, nurturing talent, and ensuring a national grocer performs as one unified organisation rather than fragmented regional fiefdoms. Medline's reflections on turning around the Safeway acquisition, advancing omnichannel capabilities through Voilà, and pushing Empire's innovation agenda offer invaluable lessons for retail leaders navigating rapid change.The episode also features a wide-ranging news conversation with Sylvain and Michael. They break down meat-industry dynamics on both sides of the Canada–U.S. border, including beef supply challenges, oligopoly concerns, and the impact of interprovincial trade barriers on Canadian prices. The hosts also explore the “protein orphan” trend driving increased chicken consumption—and the resulting supply management shortfalls—plus the social-media-fuelled surge in cottage cheese demand.Additional segments highlight CFIA's quietly formed task force responding to U.S. regulatory instability, early snowfall's potential impact on holiday shopping, and the growing disconnect between global climate COP events and the real-world policy outcomes they aim to influence.  The Food Professor #podcast is presented by Caddle. About UsDr. Sylvain Charlebois is a Professor in food distribution and policy in the Faculties of Management and Agriculture at Dalhousie University in Halifax. He is also the Senior Director of the Agri-food Analytics Lab, also located at Dalhousie University. Before joining Dalhousie, he was affiliated with the University of Guelph's Arrell Food Institute, which he co-founded. Known as “The Food Professor”, his current research interest lies in the broad area of food distribution, security and safety. Google Scholar ranks him as one of the world's most cited scholars in food supply chain management, food value chains and traceability.He has authored five books on global food systems, his most recent one published in 2017 by Wiley-Blackwell entitled “Food Safety, Risk Intelligence and Benchmarking”. He has also published over 500 peer-reviewed journal articles in several academic publications. Furthermore, his research has been featured in several newspapers and media groups, including The Lancet, The Economist, the New York Times, the Boston Globe, the Wall Street Journal, Washington Post, BBC, NBC, ABC, Fox News, Foreign Affairs, the Globe & Mail, the National Post and the Toronto Star.Dr. Charlebois sits on a few company boards, and supports many organizations as a special advisor, including some publicly traded companies. Charlebois is also a member of the Scientific Council of the Business Scientific Institute, based in Luxemburg. Dr. Charlebois is a member of the Global Food Traceability Centre's Advisory Board based in Washington DC, and a member of the National Scientific Committee of the Canadian Food Inspection Agency (CFIA) in Ottawa. Michael LeBlanc is the president and founder of M.E. LeBlanc & Company Inc, a senior retail advisor, keynote speaker and now, media entrepreneur. He has been on the front lines of retail industry change for his entire career. Michael has delivered keynotes, hosted fire-side discussions and participated worldwide in thought leadership panels, most recently on the main stage in Toronto at Retail Council of Canada's Retail Marketing conference with leaders from Walmart & Google. He brings 25+ years of brand/retail/marketing & eCommerce leadership experience with Levi's, Black & Decker, Hudson's Bay, CanWest Media, Pandora Jewellery, The Shopping Channel and Retail Council of Canada to his advisory, speaking and media practice.Michael produces and hosts a network of leading retail trade podcasts, including the award-winning No.1 independent retail industry podcast in America, Remarkable Retail with his partner, Dallas-based best-selling author Steve Dennis; Canada's top retail industry podcast The Voice of Retail and Canada's top food industry and one of the top Canadian-produced management independent podcasts in the country, The Food Professor with Dr. Sylvain Charlebois from Dalhousie University in Halifax.Rethink Retail has recognized Michael as one of the top global retail experts for the fourth year in a row, Thinkers 360 has named him on of the Top 50 global thought leaders in retail, RTIH has named him a top 100 global though leader in retail technology and Coresight Research has named Michael a Retail AI Influencer. If you are a BBQ fan, you can tune into Michael's cooking show, Last Request BBQ, on YouTube, Instagram, X and yes, TikTok.Michael is available for keynote presentations helping retailers, brands and retail industry insiders explaining the current state and future of the retail industry in North America and around the world.

Invité Afrique
«Tshisekedi ne peut aller à Washington sans retrait des troupes rwandaises», estime Patrick Muyaya

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 12, 2025 13:41


« Le président Tshisekedi ne peut pas aller signer la paix à Washington sans qu'on puisse constater que les troupes rwandaises se sont retirées de notre territoire », déclare sur RFI, ce mercredi matin, le ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya. Est-ce à dire que la poignée de main, prévue d'ici à la fin du mois à Washington, entre le Congolais Félix Tshisekedi et le Rwandais Paul Kagamé est sérieusement compromise ? De passage à Paris, Patrick Muyaya, qui est aussi porte-parole du gouvernement de la RDC, répond aux questions de Patient Ligodi et Christophe Boisbouvier. RFI : Jusqu'à la semaine dernière, vous faisiez du retrait des troupes rwandaises du Congo le préalable à toute signature d'accords. Mais vendredi dernier, à Washington, vous avez finalement signé un accord de coopération économique avec le Rwanda pour le développement futur de la sous région. Pourquoi avez-vous changé d'avis ? Patrick Muyaya : Nous avons paraphé parce qu'il y a eu un progrès. Il y a eu, dans ce qui avait été signé, une section qui a été rajoutée. Dans cette section, il est clairement dit que le cadre d'intégration économique régionale pourra effectivement être mis en œuvre après la satisfaction de l'exécution du Conops. Le Conops, c'est le volet militaire de l'accord du 27 juin qui stipule, d'une part, que nous allons traiter la question des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et que le Rwanda va à son tour retirer ce que l'on appelle ses « mesures de défense », en réalité, la présence de ses troupes et de son matériel militaire. Dans ce qui s'est discuté, il y a des engagements qui ont été réitérés de part et d'autre, notamment en ce qui concerne le volet militaire, pour que cela facilite la signature par les deux chefs d'État. Vous avez signé parce que le principe, notamment, d'un retrait des troupes rwandaises vous semble acquis ? Nous avons signé, dans le cadre de cette section, que l'on a rajouté, parce qu'il faut que l'on s'assure que, dans cette dimension, le Rwanda fasse sa part. Dans le Conops, le volet militaire, n'oubliez pas qu'il est prévu de traiter d'une part la question des FDLR, ce que nous traitons, avec la phase de la sensibilisation – nous en ferons le point pour décider s'il y a des opérations qui doivent se faire. Mais, d'autre part, le Rwanda s'était engagé à retirer ses mesures de défense. Nous faisons notre part et eux doivent faire la leur. Comme vous le dites, la mise en œuvre de cet accord de coopération économique est conditionnée aussi à la neutralisation des rebelles hutu rwandais FDLR sur votre territoire. Mais concrètement, monsieur le ministre, avez-vous cartographié le déploiement des FDLR ? Avez-vous commencé à les désarmer ? Je crois qu'il y a un travail d'état-major qui a été fait en termes de cartographie. Il y en a certains qui sont sur la partie du territoire que nous contrôlons, et l'autre partie sur le territoire qui est sous contrôle des forces d'occupation. Dans les parties que nous contrôlons, au moment où je vous parle, il y a des experts militaires qui sont sur place pour procéder à la phase de sensibilisation qui est, elle aussi, prévue dans le cadre du Conops, qui est annexé à l'accord du 27 juin. Dans cet ordre, nous faisons cette première partie. S'il y a des résistances, dans le cadre de ce qui est prévu, nous passerons à la phase suivante pour nous assurer que nous nous sommes acquittés de notre part dans le cadre de l'exécution du Conops. Du côté des négociations avec les rebelles de l'AFC/M23, vous avez signé avec eux, il y a un mois, un accord créant un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu. Où en est ce mécanisme ? Fonctionne-t-il ? Il doit fonctionner normalement en fonction des structures qui ont été mises en place. Je crois que la première réunion devrait être convoquée incessamment pour voir comment cela peut se mettre en place. Ce n'est pas simplement la question du mécanisme du cessez-le-feu, mais aussi cette question de prisonniers. Vous parlez d'échange de prisonniers. Vous négociez à ce sujet avec le M23 depuis plusieurs mois à Doha, mais cela n'avance pas. Beaucoup disent que c'est vous qui bloquez, car vous refuseriez la libération d'un certain nombre de prisonniers politiques. Je n'irai pas à dire que nous bloquons ou que nous n'avançons pas. Le fait, déjà, que nous ayons parlé préalablement des mécanismes qui ont été signés, notamment sur le cessez-le-feu ou la libération de prisonniers, c'est la preuve que nous avançons sur les mécanismes de prisonniers. Il y a une tâche qui a été confiée au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui est en train de travailler avec les deux parties. Le moment venu, il y aura des évolutions et les choses pourront être dites. La condamnation à mort, le mois dernier, de l'ancien président Joseph Kabila par un tribunal militaire de Kinshasa ne complique-t-elle pas ces négociations ? Je ne suis pas sûr que cela complique les négociations. Il faut dissocier le président Kabila. C'est un ancien président. Je pense qu'il existe une loi qui le concerne, lui, personnellement – parce qu'on n'a pas deux anciens présidents. Au regard de cette loi et au regard de ses agissements, notamment son séjour et ses contacts réguliers – je ne dirai pas davantage –, il faut considérer qu'il n'a pas joué le rôle qu'il devrait jouer dans ce cadre et que les conséquences au plan judiciaire ont été tirées. Cette semaine, toujours à Doha, au Qatar, on attend la signature d'un accord-cadre entre l'AFC/M23 et votre gouvernement. Où en est-on ? Je pense que les discussions ont plutôt bien évolué. Il y a un besoin humanitaire urgent et pressant. Je pense que nous trouvons un compromis qui sera complémentaire à celui trouvé à Washington et qui nous permet d'aller maintenant dans la mise en œuvre effective qui sera l'étape la plus déterminante qui permette le retour de la paix effective. La Conférence humanitaire de Paris, le 30 octobre dernier, a-t-elle donné les résultats que vous espériez, ou vous a-t-elle déçu ? On ne dira pas qu'on est déçu parce qu'il y a eu une grosse mobilisation sur un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, le sujet humanitaire. Il y a des besoins qui ont été chiffrés à peu près à 2,2 milliards et Paris s'est prononcé pour à peu près 1,6 milliard. Ce n'est pas tout ce dont nous avons besoin, mais c'est déjà quelque chose d'essentiel. Nous restons attentifs sur ce sujet aussi. La réouverture de l'aéroport de Goma pour des causes humanitaires, y croyez-vous ? Nous allons y arriver parce que nous avions convenu de cette urgence avec les humanitaires sur place. La question a fait l'objet des discussions à Paris. Ici, il faut rappeler d'abord que, si ceux qui occupent illicitement la ville de Goma et de Bukavu étaient en mesure d'ouvrir l'aéroport, ils l'auraient ouvert. C'est une question de souveraineté. Et nous, nous avons lancé un NOTAM (« Messages aux navigants », ndlr) – pour parler un langage de spécialiste –, pour dire que ces aéroports ne pouvaient pas servir. Pour des besoins strictement humanitaires, il y aura une dérogation qui pourra être faite pour des vols de type précis qui pourront être systématiquement contrôlés et être dans la mesure de fournir l'appui qu'il faut à nos populations sur place. D'ici combien de temps ? Je ne saurai pas vous donner des délais, au moment où nous parlons. Mais je sais qu'il y a des personnes qui y travaillent, que ce soit à Kinshasa ou à Paris, et qui doivent être en mesure rapidement de rendre concret ce projet. Vous êtes sur le point de signer un accord-cadre avec les rebelles AFC/M23, mais en même temps, ce mouvement est en train de recruter des dizaines, voire des centaines de magistrats pour son administration. Comment réagissez-vous ? Il est évident, le ministre de la Justice l'a déjà dit, que tout acte posé dans ces contextes sera déclaré nul et de nul effet. Vous convenez avec moi qu'ils ne sont pas en compétence de faire un quelconque recrutement parce qu'il existe un travail du Conseil supérieur de la magistrature et des critères bien établis. Nous n'accordons que peu d'attention à ce genre d'actions qui n'ont en réalité aucun avenir. Voilà plus de quatre mois que les ministres des Affaires étrangères de vos deux pays, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, ont signé un premier accord de paix à Washington. C'était le 27 juin. Mais à quand un accord de paix définitif signé par vos deux présidents, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, en présence de Donald Trump à Washington ? Mais je crois que c'est prévu et les conditions doivent être réunies. Mais il y a pour nous un facteur principal, c'est le retrait de ce qu'on appelle, en langage diplomatique, les « mesures de défense du Rwanda », mais qui sont, en réalité, son armée et tous les matériels qui sont déployés sur notre territoire. Dès que les conditions seront réunies, et il me semble que nous sommes sur la voie, le président de la République pourra faire le déplacement de Washington pour poser la signature sur cet accord de paix. Donc, pas de déplacement de Félix Tshisekedi à Washington avant un début de retrait des forces rwandaises de votre territoire ? Je crois que nous l'avons fait savoir, notamment à la médiation américaine. Vous avez vu qu'il y a eu une évolution. Je vous ai dit tout à l'heure, lorsque nous parlions de la signature du cadre d'intégration économique régionale, que cette préoccupation a été bien notée. Nous avons réagi à travers un communiqué et nous considérons que c'est un pas important qui nous permettra de faire le mouvement de Washington. Nous considérons que nous sommes sur une dynamique positive qui nous permettra, dans les jours qui viennent, de parvenir à la signature de cet accord par les présidents de la République. Signature qui pourrait avoir lieu d'ici à la fin de ce mois de novembre ? Cela dépendra aussi des agendas, mais il y a des contacts étroits pour que les mots du président Trump puissent correspondre à la réalité sur le terrain. Votre gouvernement, disons l'armée congolaise, a lancé cette campagne pour demander aux FDLR de pouvoir déposer les armes en vue d'une éventuelle reddition. A combien évaluez-vous le nombre de ces combattants FDLR en RDC? Je ne saurais peut-être pas me hasarder sur des chiffres, qui relèvent plutôt des états-majors. Mais je ne pense pas qu'ils soient en nombre considérable et qu'ils puissent véritablement causer des problèmes de sécurité au Rwanda. Mais quand vous parlez d'un nombre qui ne serait pas considérable, vous l'évaluez à combien environ ? 500 personnes ? Certains experts nous parlent de 1 000, 1500, mais c'est du domaine du renseignement militaire. Il faut laisser le travail se faire et peut être que le moment venu, nous pourrons revenir avec des chiffres plus précis dès que nous les aurons. Sur RFI, les porte-paroles des FDLR disent qu'à ce jour, les FDLR ne peuvent pas désarmer. Ils ne peuvent donc suivre la campagne qui est menée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), déposer les armes et donc faire cette reddition. Nous savons que nous avons des engagements. Nous savons qu'il y a des choses qui doivent être faites à notre niveau. Nous, on a commencé cette phase de sensibilisation. Évidemment, il y a des prochaines phases en fonction de l'évaluation qui sera faite. Il y a un travail qui doit être aussi fait au Rwanda parce que ce sont des Rwandais, et le Rwanda devrait être disposé à les recevoir. Pour le reste, il ne m'appartient pas de commenter les décisions de ce genre dès lors que nous avons un plan préalablement établi et sur lequel nous tenons, dans le cadre des différents accords que nous avons signés. En parlant de ce processus de Washington et de Doha, il a été convenu d'un mécanisme de suivi du cessez-le-feu. Mais sur le terrain, rien n'est fait. Encore hier, il y avait des combats sur le terrain. Il y a toujours une distance entre le moment où nous signons et le moment où les choses se mettent en place. Nous connaissons la détermination des occupants. Mais il ne faut pas oublier que nous avons une médiation qui suit ce qui se passe sur le terrain. Il ne faut pas oublier que les médiateurs disposent d'autres leviers qui peuvent servir de pression pour nous assurer que nous atteignons les objectifs que nous poursuivons. On peut dire que rien n'a été fait. Ne vendez-vous pas du vent à la population congolaise, avec tout ce qui se passe à Doha et à Washington ? Attention, nous ne vendons pas du vent parce qu'il y a des progrès. Il y a des combats sur le terrain. Mais j'y arrive. Nous sommes dans un processus diplomatique. Lorsque nous avons choisi la résolution 2773 et tout ce qu'il y a comme déploiements diplomatiques ici, il y a un travail qui doit se faire au préalable, c'est le travail diplomatique. Mais après, il y a un travail plus important, le travail de terrain. Cela veut dire qu'il y a les préalables. Lorsqu'on dit qu'on mettra en place un mécanisme de cessez-le-feu, il faut être sûr qu'on arrive à mobiliser toutes les parties prenantes, les mettre en place et qu'elles aient les moyens de déploiement. Cela ne se fait pas sur un claquement de doigt, et les médiateurs le savent. Donc on ne saura peut être pas vous dire dans l'immédiat :  « On signe aujourd'hui, demain sur terrain, et ceci. » C'est pour cela qu'il y a un besoin de responsabilité pour le Rwanda, conformément à l'accord du 27 juin, de faire sa part et de s'assurer, de par le lien parental qui les lie au M23, de voir comment le M23 va aussi s'acquitter de sa part. Ce n'est qu'à ce prix que nous pourrons atteindre les objectifs fixés au plan diplomatique. Nous avons des médiateurs qataris, américains et de l'Union africaine qui suivent étroitement les processus. Dans ce cadre là, chaque fois qu'il y a des actes qui sont posés, qui ne devraient pas l'être et qui sont rapportés, ce sera le moment venu au médiateur de voir qui bloque quoi et tirer les conséquences qu'il faut. Cette rencontre à venir à Washington entre les deux chefs d'État pourrait-elle avoir lieu avant le début du retrait des troupes rwandaises du Congo ? Nous savons que le retrait des troupes rwandaises est la condition principale pour que nous puissions avancer. Parce que le président de la République ne peut pas se rendre à Washington sans que nous ne puissions être en mesure, avec les Américains avec lesquels nous travaillons, de constater qu'il y a eu retrait de ce qu'on a appelé, en langage diplomatique, des « mesures des défense », mais en réalité des troupes rwandaises et de tout ce qui les accompagne. Donc il n'y aura pas cette poignée de main avant un geste militaire de votre voisin rwandais ? En tout cas, il y a un accord qui a été signé, qui prévoit des choses. Nous, nous faisons notre part. Le Rwanda doit faire la sienne pour nous permettre d'avancer. Pour obtenir ce retrait des troupes rwandaises, on voit bien que vous comptez beaucoup sur la pression des Américains. Mais maintenant que le Rwanda accepte d'accueillir des migrants en provenance des États-Unis, ne craignez-vous pas que Washington n'ait plus aucun moyen de pression sur Kigali ? Je crois que le président Donald Trump, de manière constante, se présente comme celui qui aide à atteindre les objectifs de paix. Il l'a fait dans plusieurs pays. Pour ce qui concerne la République démocratique du Congo, il est bien au courant. Vous suivez notamment les déploiements de son envoyé spécial, Massad Boulos. Aujourd'hui, il faut considérer que nous avons fait des pas. N'oubliez pas que le président de la République, en 2019, dès son arrivée, avait fait le choix courageux de la paix, avec les voisins, notamment le Rwanda. N'oubliez pas qu'il y a une volonté américaine et qatari d'investir massivement dans la région pour en débloquer tout le potentiel. J'ai assisté à Washington en octobre dernier à une réunion, à l'initiative du Département du Trésor américain, avec tous les bailleurs qui sont intéressés par l'investissement dans cette partie de la région. Je crois qu'il y a davantage de pression sur le Rwanda pour aller vers la conclusion de l'accord, pour permettre à tous ces bailleurs de commencer à aller vers l'essentiel. L'essentiel ici, c'est nos populations. Je rappelle que le président de la République a toujours dit et répété que nous n'avions pas de problème avec le peuple rwandais. Vous voyez qu'il y a des objectifs nobles qui nous attendent. Des objectifs qui permettront à la fois aux Américains d'être sûrs de pouvoir bénéficier de ressources critiques. Nous avons tous besoin de parvenir à cet objectif de paix. Et nous avons tous besoin, dans ce cadre, que le Rwanda fasse sa part autant que nous faisons la nôtre. À lire aussiRDC: «Nous résisterons jusqu'à ce que Kigali accepte un dialogue», affirment les FDLR

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
Pereira Guitars : Concert de Démo à Puteaux

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 11, 2025 26:08


Voilà le concert de démo des instruments Pereira Guitars (pereiraguitars.be) par le musicien Théo Cormier en présence du luthier Diogo Pereira lors de l'édition 2025 du salon des luthiers organisé par votre serviteur dans le cadre du 6ème Festival Guitare de Puteaux. Concert de démo Pereira Guitars Podcast de La Chaîne Guitare La version audio L'article Pereira Guitars : Concert de Démo à Puteaux est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

Accents d'Europe
En Albanie, une forêt en réparation

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Nov 10, 2025 19:30


C'est aux portes de la forêt amazonienne que s'est ouvert la COP30, la conférence de l'Onu sur le climat. À Belém, il ne sera pas seulement question de l'aide aux pays en développement, mais aussi beaucoup de protection de la forêt, notre poumon vert.   Première étape de notre tour des forêts européennes dans Accents d'Europe, avec l'Albanie. Dans ce petit pays du sud des Balkans, les forêts souffrent depuis trente ans d'une déforestation massive qui contribue non seulement à l'érosion, mais aussi à la dégradation des sols. Un projet de l'Union Internationale pour la conservation de la nature, vise à réparer l'écosystème, en reboisant, mais aussi en développant des bandes d'herbe pour atténuer l'érosion, et en améliorant le pâturage. C'est le reportage dans le nord-est de l'Albanie de Louis Seiller.  L'Islande à nouveau candidate à l'UE  L'Albanie, mais aussi le Monténégro ou la Serbie, sans parler de l'Ukraine ou de la Moldavie. Ils sont nombreux les candidats à l'adhésion à l'Union européenne. Et voilà qu'un outsider refait surface : l'Islande. Les visées de Donald Trump sur le Groenland ont poussé Reykjavik a relancé les négociations qui étaient gelées depuis dix ans. Clémence Pénard.   La résistance des juges hongrois  Voilà quinze ans que le Premier ministre hongrois Viktor Orban met en place dans son pays une politique qu'il qualifie d'illibérale. Où le nationalisme prime sur la liberté, et s'épanouit grâce à l'asphyxie des contre-pouvoirs. D'où une mise au pas de la justice. Le gouvernement a réussi à mettre ses hommes à la tête de la Cour constitutionnelle et de la Kuria, la Cour suprême. Mais malgré ce lent effritement, la majorité des juges résiste pour garder leur indépendance. Reportage à Budapest de Florence Labruyère. Les deux procureurs  Le dernier film du cinéaste ukrainien Serguei Lonitsa est une plongée historique dans l'Union soviétique des années 30 et des grands procès de Moscou. L'occasion aussi de découvrir un des auteurs méconnus du goulag, Gueorgui Demidov. Les deux procureurs est sorti sur les écrans mercredi, il était présenté à Cannes en juin 2025. Et si l'on en croit le titre, c'est bien de justice dont il est question. Olivier Favier.  

Le Nouvel Esprit Public
Comment le terrorisme a transformé la société française depuis dix ans / La guerre au Soudan

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 62:59


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 7 novembre 2025.Avec cette semaine :Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.COMMENT LE TERRORISME A TRANSFORMÉ LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE DEPUIS DIX ANS ? Voilà bientôt dix ans qu'un commando terroriste a semé la terreur dans les rues de Paris, le 13 novembre 2015, assassinant 130 personnes et en blessant plusieurs centaines d'autres. Trois rescapés se sont depuis donné la mort, succombant à leurs blessures psychiques. Ces attentats ont profondément impacté la société française. Les médias jouent un rôle central lors de tels événements. Difficile d'informer avec précision dans un climat de peur et d'incertitude après un attentat. Le 9 janvier 2015 notamment, des chaînes d'information en continu ont divulgué la présence d'otages cachés dans la chambre froide de l'Hypercacher de Vincennes, mettant leur vie en danger. Les médias servent de caisse de résonance aux terroristes, qui, pour la plupart sont avides de spectacle. Face à la sidération après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hypercacher, la société française s'est immédiatement massivement mobilisée comme en témoigne la grande manifestation du 11 janvier 2015. La vie quotidienne a été transformée, bouleversée par les dispositifs de surveillance, de prévention et de lutte antiterroriste. Le terrorisme provoque également des effets perturbateurs comme la montée de sentiments xénophobes, antimusulmans ou antisémites et leurs réponses politiques. Il a induit des progrès considérables de la recherche, en particulier, depuis 2015, sur la question des traumatismes. Il impacte les procédures judiciaires. En France, depuis 2019, le nombre de procès criminels pour terrorisme a été multiplié par sept : la raison principale en est non seulement la création d'un parquet national antiterroriste, mais aussi la volonté de donner réparation à toutes les victimes et leur offrir la possibilité de s'exprimer dans le lieu symbolique d'une cour de justice.Procureur de la République de Paris en charge de la lutte contre le terrorisme entre 2011 et 2018, François Molins a vécu les événements les plus dramatiques qui se sont succédé pendant cette période, des attentats de Mohamed Merah en 2012, au 13 novembre 2015, en passant par le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo. Insistant sur le fait qu'il a fallu trouver une juste mesure entre le durcissement de la réponse et le respect des libertés et droits fondamentaux, François Molins considère que « dans l'ensemble, la France y est parvenue » : L'état d'urgence décrété au lendemain du 13 Novembre a duré un peu moins de deux ans, jusqu'au 1er novembre 2017. Il a rassuré les gens et permis une amplification de la lutte - assignations à résidence, perquisitions, interdictions de séjour, fermeture de mosquées radicalisées -, toujours sous le contrôle de la justice administrative et du Parlement. Mais le risque de dérive est réel, met en garde François Mollins. En octobre 2025, cinq actes terroristes d'inspiration djihadiste ont été réalisés ou projetés, dans quatre pays européens, rappelle l'ancien procureur antiterroriste Jean-François Ricard. Ces faits, insiste-t-il, doivent nous alerter sur la persistance d'une menace qui prend des formes nouvelles.LA GUERRE AU SOUDAN Au Soudan, le 26 octobre la ville d'El-Facher, capitale de la province du Darfour du Nord est tombée aux mains des Forces de soutien rapide (FSR) qui assiégeaient la ville depuis plus de dix-huit mois. C'était le dernier bastion, au Darfour, des Forces armées soudanaises (FAS). La guerre au Soudan a commencé en avril 2023 lorsque les tensions autour du projet d'intégration des FSR à l'armée régulière ont éclaté en un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé de 12 à 13 millions de personnes. Deux acteurs qui s'étaient partagé le pouvoir après la chute du dictateur Omar el-Béchir, renversé en 2019 s'affrontent : l'armée soudanaise, héritière de l'ancien régime, avec à sa tête le général Abdel Fattah al-Burhane ; et les FSR, une unité paramilitaire dissidente dirigée par le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemetti. En début d'année, l'armée soudanaise et ses supplétifs miliciens ont reconquis la capitale, Khartoum, ainsi que la région agricole de la Jézira, le long du Nil. Depuis, ils contrôlent toute la moitié orientale du Soudan. A l'ouest, en revanche, les RSF dominent. Le noyau dur des hommes de Hemetti est composé d'anciens combattants arabes jenjawids employés, à l'époque d'El-Béchir, pour effectuer les sales besognes du régime et écraser les mouvements rebelles du Darfour. Ils sont eux-mêmes originaires de cette région, grande comme la France métropolitaine.Situé à la lisière de la partie subsaharienne de l'Afrique et du Moyen-Orient, le Soudan concentre une multitude de richesses et d'avantages géostratégiques suscitant toutes sortes de convoitises et d'ingérences : d'immenses terres arables, les eaux du Nil, des mines d'or, du pétrole, l'accès à la mer Rouge face à l'Arabie saoudite, des frontières avec huit pays africains. Soutenues par une partie des Émirats arabes unis, les FSR contrôlent les mines d'or du Darfour, les circuits de contrebande vers la Libye et la Centrafrique, et finance une armée privée plus riche que l'État soudanais, tandis que les FAS ont bénéficié de l'appui de l'Égypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.Les réactions internationales demeurent d'une discrétion gênée. Lundi, toutefois, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale a averti que les atrocités commises par les FRS à El-Fasher « pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ». Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme mentionne des « massacres massifs de civils et de combattants désarmés ». La région, déjà extrêmement affaiblie depuis les massacres de Geneina en 2023, s'enfonce dans un nouveau cycle de violences entre communautés, où vengeance et désordre remplacent toute stratégie politique. Le pays s'est disloqué en zones d'influence : le Darfour aux mains des FSR, le Nord et l'Est sous commandement militaire, le Sud livré au chaos. L'État soudanais, déjà amputé du Soudan du Sud en 2011, se délite à nouveau.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La petite voix
[Extrait] Solo - Quand l'amour aide à écouter sa petite voix

La petite voix

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 1:49


Voilà un extrait du prochain épisode… Rendez-vous mardi pour le découvrir dans son intégralité !Si vous aimez La petite voix, je compte sur vous pour laisser des commentaires, des étoiles ✨ et des bonnes notes sur votre plateforme de podcast préférée. Merci

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
Lutherie Letourneau : Concert de Démo à Puteaux

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 26:20


Voilà le concert de démo des guitares Letourneau (lutherie-letourneau.fr) par le musicien Théo Cormier en présence du luthier Laurent Letourneau lors de l'édition 2025 du salon des luthiers organisé par votre serviteur dans le cadre du 6ème Festival Guitare de Puteaux. Concert de démo des guitares Letourneau Podcast de La Chaîne Guitare La version audio L'article Lutherie Letourneau : Concert de Démo à Puteaux est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

Une histoire particulière, un récit documentaire
Laura, le Bataclan, 10 ans après 1/2 : Victime et témoin

Une histoire particulière, un récit documentaire

Play Episode Listen Later Nov 9, 2025 29:02


durée : 00:29:02 - Une histoire particulière - par : Michel Pomarède - La jambe droite pulvérisée par une balle, l'abdomen perforé, deux doigts de la main gauche amputés. Voilà le bilan clinique de Laura, victime de l'attentat du Bataclan le 13 novembre 2015. - réalisation : Franck Lilin

Les Nuits de France Culture
L'Enfer et l'invention du Purgatoire 2/10 : "La Divine Comédie" de Dante : des portes de l'Enfer à la cité de Lucifer

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Nov 8, 2025 39:01


durée : 00:39:01 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - Inferno, Purgatorio, Paradiso... Voilà les trois cantiques qui composent "La Divine Comédie" de Dante. En 1965, pour le septième centenaire de la naissance du poète, François Wahl propose une version radiophonique de l'épopée. Dans ce premier numéro : la découverte des premiers cercles de l'Enfer. - réalisation : Rafik Zénine, Vincent Abouchar, Emily Vallat

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
RhPf Electronics Mosferatwo et Twin Peaks Eiger-Mönch

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 30:22


Les suisses ne font pas que des montres et du chocolat, ils font aussi des super pédales haut de gamme comme les deux machines à faire du son que je vous propose d'écouter dans la vidéo ci-dessous. Voilà l'overdrive/distorsion Mosferatwo et le double délai Twin Peaks Eiger-Mönch de chez RhPf Électronics (rhpfelectronics.com). Ces deux pédales L'article RhPf Electronics Mosferatwo et Twin Peaks Eiger-Mönch est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

Les Grandes Gueules
"On s'en fout, on s'en fout pas" : Des fillettes voilées à l'Assemblée nationale font polémique - 06/11

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 12:02


Plusieurs débats au cœur de l'actualité, les Grandes gueules ont le choix, en débattre ou non : -Des fillettes voilées à l'Assemblée nationale font polémique -Sarkozy croule sous les colis et les lettres de soutien ! -Une plateforme pour centraliser toutes les aides de l'État !

L'info en intégrale - Europe 1
EXTRAIT - Fillettes voilées à l'Assemblée : Yaël Braun-Pivet tape du poing sur la table, LFI dénonce une «polémique raciste et islamophobe»

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Nov 6, 2025 1:35


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion
Guitares Donnat : Concert de Démo à Puteaux

La Chaîne Guitare - Amplificateur de Passion

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 23:01


Voilà le concert de démo du musicien Guillaume Perrin sur les guitares du luthier Philippe Donnat (guitares-donnat.fr). C'était lors de l'édition 2025 du salon des luthiers organisé par votre serviteur dans le cadre du 6ème Festival Guitare de Puteaux. Concert de démo Guitares Donnat Podcast de La Chaîne Guitare La version audio de la vidéo L'article Guitares Donnat : Concert de Démo à Puteaux est apparu en premier sur La Chaîne Guitare.

Change ma vie : Outils pour l'esprit
Mon système de carnets (et comment créer le vôtre)

Change ma vie : Outils pour l'esprit

Play Episode Listen Later Oct 23, 2025 33:42


Vous adorez les carnets, mais vous ne savez pas comment les utiliser sans vous disperser ?Dans cet épisode, je vous ouvre les coulisses de mon propre système de carnets – celui qui m'aide à clarifier mes pensées, me connecter à moi-même et garder le cap au quotidien.Je réponds à toutes vos questions :Combien de carnets j'utilise et à quoi ils serventComment je fais pour ne pas me perdre entre tousPourquoi j'écris presque tous les jours, mais sans contrainteEst-ce que je relis mes anciens carnets et pourquoiEt surtout : comment créer un système qui VOUS correspondVous verrez : il ne s'agit pas d'un système parfait, mais d'un système vivant, qui soutient vos besoins réels, pas vos idéaux de perfection.Ce que vous allez en retirer : une approche simple et libératrice pour (re)trouver le plaisir d'écrire, vous recentrer, et transformer vos carnets en alliés de votre clarté intérieure.Carnets mentionnés dans cet épisode :Le carnet Rhodia “Goalbook”Le carnet Leuchtturm (le mien est une édition limitée Change ma vie couleur cuivre)L'agenda Moleskine Smart PRO PlannerLe 6-Minute DiaryLe stylo Staedtler Triplus Fineliner 0.3mm (en boîte de 10 !)À chaque fois que j'évoque mes carnets sur les réseaux sociaux ou sur la liste de diffusion de Change ma vie, je reçois plein de questions. Combien j'ai de carnets ? Comment est-ce que je vais m'en servir ? Est-ce que je les relis ? Est-ce que j'ai peur que quelqu'un les lise ? Dans cet épisode, je me propose de répondre à toutes vos questions, de vous expliquer comment fonctionnent mes carnets et comment vous pouvez vous en inspirer pour créer le vôtre.Si vous découvrez cet épisode, je suis Clotilde Dusoulier, je suis coach de vie, autrice et entrepreneuse. J'ai écrit le livre Ma méthode Change ma vie qui vient juste de sortir au format poche, et je suis la fondatrice de Change ma vie.Change ma vie, c'est la référence du coaching de vie en France avec plus de 4 000 personnes accompagnées. Sur ce podcast Change ma vie, je vous propose chaque semaine des outils précis et concrets de développement personnel et de coaching pour que vous puissiez changer votre vie de l'intérieur. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode.Tout au long de cet épisode, je vais répondre à des questions qui m'ont été posées sur mon système de carnets. Si vous écoutez la version audio seule de cet épisode, je vous précise qu'en allant voir sur YouTube la version vidéo, vous pourrez voir les carnets que je vais pouvoir vous montrer et pas seulement vous en parler.Plusieurs carnets en parallèle : organisation par fonctionLa première question à laquelle je vais répondre, c'est : « As-tu plusieurs carnets en même temps, par thème ou par fonction, et lesquels ? » Je vous propose un petit tour d'horizon des carnets que j'utilise de façon quotidienne.Le carnet des flots de penséeLe premier que je vais vous présenter, c'est le carnet de mes flots de pensée. Qu'est-ce que j'appelle des flots de pensée ? C'est le fait, pour ma part, tous les matins, d'écrire la date et d'écrire mes pensées, mes préoccupations, et d'aller creuser un petit peu pour comprendre ce qui m'occupe, pourquoi, ce qui se cache là-dessous.Je fais des flots de pensée que j'appelle des flots de pensée dirigés, c'est-à-dire que ce n'est pas seulement retranscrire sur papier tout ce qui me passe par la tête, comme on peut le faire avec d'autres méthodes. Moi, ce que je fais pour aller plus droit au but et vraiment utiliser au mieux le temps que j'ai devant moi, c'est de partir de questions qui vont me permettre d'aller creuser ce qui est le point de préoccupation principal pour moi à ce moment-là, et qui va me faire avancer le plus possible pendant cette session de flots de pensée.Comment est-ce que je fais ça ? J'applique la méthode du coaching de Change ma vie, qui permet justement de savoir quels sont les sujets sur lesquels on a besoin d'avancer, ce qui nous limite, ce qui nous bloque, pour aller creuser exactement ça. Ce que je fais aussi, c'est qu'au fil de mes journées, en fonction de mes conversations, de mes lectures, de choses que j'entends ou que j'écoute, je note sur une note de mon téléphone des questions ou des points d'exploration sur lesquels je me dis qu'il y a quelque chose à creuser là-dessus.Quand je démarre mes flots de pensée, soit j'utilise la méthode du coaching de Change ma vie, soit j'emprunte une des questions que j'ai pu noter sur cette note-là.Le journal de 5 minutesLe deuxième format que je vais vous présenter, c'est celui qui s'appelle le Five Minute Journal, ce qui veut dire en français le journal de 5 minutes. C'est un format que j'achète qui est tout fait et qui permet, de façon quotidienne, d'avoir une partie qu'on peut remplir le matin et une partie qu'on peut remplir le soir. Il permet de se poser une typologie de questions identique tous les jours.Le matin, ce sont mes gratitudes, mes intentions pour la journée, et le soir, c'est : qu'ai-je fait de bien, qu'ai-je appris et quels sont les beaux moments que j'ai vécus. J'aime bien ce format, ça fait quelque temps que j'achète celui-là. Il existe en rose et en bleu, j'alterne le rose et le bleu.Le carnet professionnelC'est mon carnet professionnel sur lequel je note mes notes prises en réunion avec mon équipe, en rendez-vous avec des personnes extérieures à mon équipe. Quand je me pose pour réfléchir à un sujet, à la stratégie, à mon offre, à ma visibilité, c'est là-dessus aussi que je prends mes notes.Il se trouve que c'est un carnet qui est littéralement Change ma vie, puisque ce sont des carnets que j'ai fait fabriquer avec écrit « Change ma vie » dessus, avec une couverture cuir rose que je trouve très jolie. J'ai mis un sticker dessus, mais il y a écrit « Change ma vie » en creux sur la couverture. Je vous précise que c'est au format A5 avec des petits points pour remplacer des lignes. C'est important d'avoir un carnet qui vous plaît, je pense que c'est la base, pour qu'il y ait un côté régal émotionnel et esthétique qui soit fort.C'est un agenda qui me plaît beaucoup par le format, parce qu'il y a des doubles pages qui reprennent les rendez-vous, mais d'une semaine à l'autre, il y a une double page qui permet la prise de notes. Moi, j'interviens sur une variété de projets, avec une variété de casquettes et de responsabilités, et plutôt que d'avoir une to-do list en vrac où tout est au même niveau, j'ai une to-do list qui est priorisée.Si je vous montre une semaine passée, on voit que j'ai des nuages de tâches, et au fur et à mesure, je coche, je barre. À la fin de la semaine, ce que je n'ai pas fait — parce qu'évidemment j'ai toujours plus de choses sur ma to-do list que j'ai eu le temps pour les faire — je le reporte à la semaine d'après, et j'ai une petite flèche pour montrer que je l'ai bien récupéré.J'ai une catégorie qui s'appelle « plus tard », qui me permet de reporter des sujets qui ne sont pas urgents. Moi, je suis mon propre patron, il est possible que je m'occupe de choses personnelles sur ma journée professionnelle, voire de choses professionnelles sur mon temps personnel d'ailleurs. C'est une vue d'ensemble de ce que j'ai à faire sur cette semaine. Ce dont je ne m'occupe pas, je note, pour ne pas l'oublier, et j'aimerais bien y revenir après, notamment sur des objectifs, sur des films que j'ai envie de voir, ce genre de choses. C'est un peu un carnet à tout faire, mais c'est essentiellement un agenda et une to-do list.Voilà un petit peu ce fameux système de carnets. On va revenir un petit peu plus dans le détail avec les autres questions que vous m'avez posées.Faut-il un carnet pour chaque besoin ?Une première question que je voudrais aborder, c'est : est-ce que vous avez besoin d'un carnet ? Si oui, quelle forme est-ce que ça pourrait prendre ? L'idée, c'est d'éviter qu'un carnet devienne ce qu'on a dans un tiroir, dans un fond de placard, et qu'il soit réponse à un besoin clairement identifié, soit à un besoin qui existe tout court.Il est possible qu'on ait créé un carnet — par exemple, je parlais d'un carnet pour les films qu'on a envie de voir ou les livres qu'on a envie de lire — et l'auteur·rice conseillait de faire ce projet, d'avoir cette routine-là. Aujourd'hui ça ne colle pas, et on peut toujours... c'est pas très grave d'avoir un carnet qui dort.L'archivage chronologique des carnetsMon système est vraiment uniquement chronologique. Ce que je fais quand j'ai terminé un carnet, c'est que sur les carnets d'agenda, à l'arrière du carnet, il y a des autocollants qui sont sur la tranche pour indiquer quelle était la période que ça a couvert. Là, en l'occurrence, celui que je vous ai sorti, c'est mai 2023 à avril 2024, c'est noté dessus. Comme ça, quand je les archive — moi je les archive dans un placard — je vois sur la tranche quelle est la date.Ensuite, si je me souviens par exemple que c'est quelque chose que j'ai noté il y a 6 mois, on était en avril dernier, si c'était le carnet d'avant, je reprends le carnet d'avant et je retrouve la page qui correspond à ce que j'avais noté. Mes prises de notes, en particulier mes flots de pensée, je les date toujours, je note la date, je note la carte de coaching que j'ai tirée ce jour-là, et ensuite je fais mon flot de pensée. Si je veux revenir à quelque chose que j'ai écrit, je me réfère à la date.C'est pareil pour ma prise de notes professionnelle : à chaque fois, je note quelle est la réunion ou quel est le rendez-vous, et je note la date. De cette façon-là, si je veux revenir aux notes que j'ai prises pendant telle réunion, à tel sujet, je repars en arrière. Certes, il faut se souvenir de quelque chose qu'on a noté, et je pense qu'il compte de moins en moins sur le pouvoir de notre cerveau et le pouvoir de notre mémoire, et c'est pas mal aussi de faire travailler un petit peu son cerveau de ce côté-là.Papier ou numérique ?Je note mes rendez-vous sur mon agenda papier, mais j'ai le mérite d'être partageable avec mon équipe, partageable avec mon mari quand on gère un agenda familial partagé. J'ai pas toujours cet agenda-là dans mon sac à main.Une pratique quotidienne essentielleDe façon quotidienne, y compris en vacances — sauf des vacances pendant lesquelles je vais pouvoir déconnecter complètement —, j'emporte mon carnet. J'emporte pas mon agenda, j'emporte pas mon carnet de notes professionnel, mais j'emporte mon carnet de flots de pensée. Si je ne le fais pas, j'en ressens aussi des inconvénients en termes de brouillard mental, de difficulté à me connecter avec l'émotion, d'impression de confusion. Pour moi, c'est vraiment une hygiène mentale et une hygiène émotionnelle à laquelle je tiens beaucoup.Je sais qu'on veut parfois partir vite, et je m'aperçois aussi que dans ces temps où je saute, où je saute, j'essaye de me reprendre à ce moment-là, parce que je sais que c'est justement dans les moments où j'ai une plus grande charge de travail, un niveau de charge mentale, de stress plus important, que j'ai particulièrement besoin d'avoir ce moment en début de journée pour faire la clarté à l'intérieur de mon esprit, pour me recentrer, me réancrer. Je sais que la journée se passera beaucoup mieux si j'ai eu ce moment de connexion avec moi maintenant.Ma méthode d'écriture quotidienneJe reviens aux questions qui me tournent un peu dans la tête, ce sur quoi je rumine, ou ce qui m'intéresse. Ensuite, je décortique plus ou moins profondément selon le temps et l'envie.La façon dont je procède, c'est que le matin quand je me lève, après mon café et mon petit-déjeuner, je tire une carte de coaching en buvant mon café pour mon flot de pensée, et j'aime avoir au moins 5 à 10 minutes d'écriture autour de mes pensées et d'exploration autour de ce qui m'occupe.Si j'ai un petit peu plus de temps et que j'ai un sujet sur lequel je suis inspirée, je peux écrire plus longtemps. Parfois le flot de pensée, je le fais après avoir déposé mon fils à l'école, et quand je reviens chez moi pour faire ma journée de travail, ça dépend du premier rendez-vous que j'ai dans la journée. Parfois, ce flot d'écriture se transforme en une séance de réflexion stratégique, parce que ça débouche sur un sujet, un projet qu'on veut lancer, sur lequel j'ai envie de rassembler mes pensées et d'avoir une pensée plus stratégique.Il peut y avoir quelque chose qui est du perso qui devient du pro, des interrogations sur un sujet qui en évoquent une autre. C'est quelque chose qui est très vivant et très organique. Je ne fais jamais juste un vidage de cerveau, il y a toujours un côté pilotage et exploration : pourquoi est-ce que je me dis ça, quels sont les effets de ces pensées-là sur mes émotions, sur ma journée, sur ce que je vais faire.Ce décorticage, il est plus ou moins profond selon le temps dont je dispose, et aussi selon mon énergie, parce que ça demande quand même de l'énergie. Il y a des fois où je n'ai juste pas la ressource, et où je suis plus dans l'action que dans la réflexion.Mes débuts avec les carnetsOn m'a posé la question : quand as-tu commencé à utiliser des carnets, est-ce que c'est venu seul ou sur conseil ? Je pense que depuis que je sais écrire, j'ai des carnets et j'écris dans mes carnets. Je me souviens d'un journal intime que j'ai eu, je pense, vers 8 ou 9 ans, je le revois très clairement dans mon esprit, vous savez, ces journaux intimes qu'on vend avec un petit cadenas et une clé minuscule.Ma sœur avait aussi, cadeau identique, exactement le même journal intime, avec exactement la même serrure, exactement la même clé. Ce qui ne sert absolument à rien, parce qu'évidemment, quand on a 8 ans et qu'on ne veut pas que ça soit lu, ce cadenas, c'est pour que ça ne soit pas lu. Pas un carnet, il suffit plutôt de cacher le carnet que de le faire cadenasser.J'ai retrouvé ce carnet il y a quelque temps, et c'est très intéressant de se replonger dans mes préoccupations de quand j'avais 8 ou 9 ans. J'ai toujours eu des journaux intimes que je n'ai pas tenus en continu, mais j'ai toujours utilisé l'écriture comme outil d'introspection, pour décharger mes pensées, parler de comment je me sentais. Je pense que comme j'ai toujours eu un gros degré de sensibilité, j'ai toujours eu ce besoin de m'interroger moi-même sur comment ça allait, et d'exprimer ce que je ne pouvais pas exprimer dans ma famille ou auprès de mes ami·e·s, d'avoir ce relais papier dans mon dialogue avec moi-même.J'ai toujours été dingue de papeterie aussi, j'ai toujours passé des heures dans les papeteries. Je pense que si vous m'écoutez aujourd'hui, c'est sans doute que vous partagez cette passion.Mes outils d'écriture préférésJustement, on parle de papeterie. La question qui m'a été posée, c'est : « Quels stylos utilises-tu pour écrire dedans ? » Moi, je suis monogame d'une façon générale, et en termes de stylos. J'utilise exclusivement ce stylo-là. Je vous le montre — je fais comme les youtubeur·euse·s beauté qui font ça quand elles montrent leur crayon de maquillage, ça marche aussi pour un stylo-feutre.C'est un stylo-feutre avec une pointe très fine, je pense que c'est 0,5 mm, c'est de la marque Staedtler, c'est le Triplus Fineliner. J'utilise ça depuis je sais pas 15 ans, je les achète par boîte de 10, et j'en ai partout : j'en ai dans mon sac, j'en ai dans ma sacoche de travail, j'en ai à côté de mon bureau.Ce sont des marqueurs dont la mine glisse très bien sur un papier de bonne qualité, qui permettent d'écrire assez petit, parce que même les petites lignes sont assez petites. Vous voyez, j'écris quand même sur un flot de pensée, vous voyez, c'est une écriture qui est assez petite. Je les trouve très agréables. Le seul reproche que je leur fais, c'est que c'est une mine qui se frite au fur et à mesure qu'on écrit avec, c'est-à-dire qu'il n'y a plus d'encre au bout d'un moment, et qu'il n'y a plus de mine. Ça me pose un petit peu un problème, parce qu'à chaque fois, quand le stylo est usé, il faut jeter le stylo, qui est un stylo en plastique, donc c'est pas génial pour l'environnement.Idéalement, on pourrait remplacer la mine et garder le stylo, mais à ma connaissance, le fabricant ne le propose pas. Voilà, le seul stylo que j'utilise. Par ailleurs, mon père écrivait avec ce type de stylo, un feutre fin, ou ce type de stylo, j'aime avoir un peu l'impression d'utiliser le même genre de stylo que lui.Pas de pression, pas d'échec possibleUne question qui m'a été posée, que j'ai trouvée très intéressante, c'est : « Comment éviter de rater ses carnets ? » Je n'ai jamais pensé à ça, parce que je ne réfléchis pas à mes carnets en termes de réussite ou d'échec. C'est vraiment un outil qui sert à répondre à un besoin, et à partir du moment où j'écris dedans, c'est réussi. Il n'y a pas moyen de rater.Je pense que cette question doit venir de la tendance, qui était très à la mode il y a quelques années, d'avoir un bullet journal, où l'idée c'était d'avoir des carnets magnifiques, avec des décorations, avec du masking tape, avec des grilles, avec des petits symboles, avec des petits machins. Moi, je n'ai pas le temps du tout de faire ça, je trouve ça très joli, mais je n'ai pas le temps de faire ça. Il n'y a aucune recherche esthétique dans ce que j'écris. Le seul objectif, c'est que je puisse à peu près me relire.Pas de peur de rater, je vous invite tou·te·s à abandonner cette peur-là, tant symboliquement que de façon fonctionnelle.Pourquoi je conserve mes anciens carnetsDans l'idée, je me dis que je pourrais avoir besoin d'une information que j'ai notée il y a 6 mois, 1 an, 2 ans. Franchement, quand je regarde, j'ai des carnets qui datent de... j'ai tous mes carnets depuis, je pense, 10 ans. Zéro chance que je recherche les notes d'une réunion que j'ai eue il y a 10 ans, tout à fait, en réalité, je pourrais m'en débarrasser. Simplement, voilà, j'aime pas trop l'idée qu'ils finissent à la déchetterie quelque part.En revanche, pour les carnets qui me servent pour mes flots de pensée, j'aime beaucoup l'idée de préserver une trace de mon évolution personnelle d'une année à l'autre, et en tout cas d'une décennie à une autre. J'aime beaucoup ça. Par exemple, en 2019 et 2020, c'est intéressant de revoir le moment d'avant, les projections sur l'année, et puis, au début du mois de mars 2020, on sent que tout bascule avec la situation qu'on a eue. Pour une chose personnelle, je trouve ça intéressant de garder ces traces-là. Je me dis aussi, pour plaisanter, que si un jour quelqu'un écrit ma biographie, il aura de quoi faire avec des piles de carnets. Je dis ça pour rire, pas très sérieusement.Quand la tête déborde : 5 minutes valent mieux que rienLa question suivante qui m'a été posée, c'est : « Comment faire quand la tête déborde ? » J'aime beaucoup cette question, parce que ça illustre bien la pensée perfectionniste et la pensée noir-blanc, tout ou rien.Si j'ai la tête qui déborde, j'aurais besoin d'avoir beaucoup de temps pour décharger mon esprit, mais si je n'ai que 5 minutes et que j'ai la tête qui déborde, et que je n'ai que 5 minutes, je joue sans doute, et je vous assure que c'est utile.On ressent l'envie de bouger, de se promener, et on a vraiment envie d'aller faire une balade dans la forêt, dans la nature, mais on n'a que 5 minutes. Avec 5 minutes, on va plutôt faire le tour du pâté de maisons et avoir bougé quand même un petit peu, plutôt que de se dire : « Non, j'ai que 5 minutes, donc ça ne sert à rien, je vais rester assis·e sur ma chaise. »Si cette analogie vous parle, je vous invite vraiment à vous dire : même 5 minutes, même 2 minutes, c'est déjà beaucoup. Même 2 minutes sur un coin de feuille, c'est déjà beaucoup.La peur que quelqu'un lise mes carnetsLa dernière question qu'on m'a posée, c'est : « As-tu peur que quelqu'un lise tes carnets ? » Il y a plusieurs niveaux de réponse. Le premier niveau de réponse, c'est que je n'écris pas très lisiblement. Ça, c'est un premier niveau.Le deuxième niveau, c'est que j'ai avec les personnes de mon entourage un niveau de confiance suffisant pour être à peu près sûre que ça ne leur viendrait pas à l'idée de regarder mes carnets, regarder ce que j'ai écrit. Je pense qu'ils·elles ont bien intégré cette notion qu'en fait, les carnets de quelqu'un, c'est son intimité, c'est son jardin secret, et qu'on ne va pas fouiller dans les carnets de quelqu'un d'autre.Le troisième niveau, c'est que j'écris en anglais. Même s'ils·elles commencent à se débrouiller en anglais, je pense qu'entre la qualité de mon écriture et le vocabulaire que j'utilise pour écrire en anglais et leur niveau d'anglais, je pense qu'on est encore assez tranquille là-dessus.Mais le dernier rempart qui fait que je suis vraiment complètement tranquille à l'idée des carnets, parfois je les laisse traîner et je me sens tout à fait tranquille, c'est que j'assume complètement ce que j'écris. Ce qui me déplaît — parce que bien sûr, ça arrive dans toutes les relations — c'est que je vais jeter sur le papier quand je suis en colère ou frustrée ou irritée sur une situation à ce moment-là concernant telle ou telle personne. Mais ça ne les concerne pas et mon objectif, c'est justement de jeter ces pensées-là sur le papier à ce moment-là pour pouvoir trouver le point de vue sur la situation qui me paraît le plus juste, parler de tel ou tel sujet, sans leur déverser le flot de ces pensées, parce que ça, je m'en suis occupée de mon côté.Dans l'hypothèse très peu probable où mon mari tomberait sur un truc que j'ai écrit parce qu'à un moment j'étais irritée sur quelque chose... Alors déjà, il est au courant, parce qu'en fait, quand je fais ça, c'est pour pouvoir en parler après en étant ancrée et en apportant un point de vue constructif. La seule chose que je dirais, c'est que je ne trouvais pas que c'était ça que je voulais exprimer.Je suis vraiment pour normaliser le fait que, bien sûr, qu'on a tou·te·s des pensées extrêmes, négatives, qui partent de stress ou de défense, voilà, on se sent sur la défensive. C'est ça la nature humaine et l'intérêt d'avoir un carnet, c'est de pouvoir coucher ces pensées sur le papier et d'utiliser ça comme un outil pour aller au-delà de ces pensées.Si quelqu'un lit mes carnets et tombe sur des choses qui ne lui plaisent pas, ça m'est jamais arrivé. Je précise voir, ça m'est jamais arrivé de perdre un carnet. Quelque part, il y a à chaque fois, au début de mon carnet, écrit : « Si vous trouvez ce carnet », il y a mes coordonnées pour qu'on puisse me le rendre. Après, je ne suis pas du tout à l'abri que quelqu'un le lise, effectivement, mais bon, ça fait partie du risque d'avoir des carnets.Il faut avoir le bon profil, le bon état d'esprit dans la bonne utilisation des carnets.(NB : Liens affiliés)Vous pouvez aussi :