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One Thing In A French Day
Comment avez-vous découvert cette poète ? Avec Aurélie, professeur de littérature

One Thing In A French Day

Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 10:16


Aurélie, professeure de français de Lisa, nous fait découvrir la poésie de Marceline Desbordes-Valmore, poète du XIXe siècle, à travers le poème "L'éphémère". Aurélie a découvert cette poète quand elle préparait ses examens pour devenir professeure. Le poème "L'éphémère" parle d'un petit papillon qui vit seulement un jour. Le poème semble léger mais il donne une vraie leçon de vie. Aurélie explique comment elle présente ce texte à ses élèves : elle commence toujours par demander leurs impressions après la première lecture. www.onethinginafrenchday.com #FrenchLiterature #PoetryInFrench #FrenchTeacher #LearnFrenchWithPoetry #FrenchClassroom #19thCenturyPoetry #FrenchCulture #FrenchLanguageLearning #LiteratureStudy #FrenchEducation

Choses à Savoir HISTOIRE
Pourquoi dit-on "être médusé" ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 2:22


L'expression "être médusé" est aujourd'hui utilisée pour désigner un état de stupéfaction intense, un moment où l'on reste bouche bée, figé, incapable de réagir. Mais derrière cette formule familière se cache une origine fascinante, puisée dans la mythologie grecque.Tout commence avec Méduse, une des trois Gorgones, ces créatures monstrueuses aux cheveux faits de serpents et au regard pétrifiant. Contrairement à ses sœurs, Méduse n'était pas immortelle. Selon la version la plus répandue du mythe, elle était à l'origine une belle jeune femme, prêtresse d'Athéna. Mais après avoir été séduite — ou violée, selon les récits — par Poséidon dans le temple même de la déesse, Athéna, furieuse, la punit en la transformant en monstre. Son regard devint si redoutable qu'il changeait en pierre quiconque croisait ses yeux.C'est ce pouvoir terrifiant qui donne naissance à notre expression. Être "médusé", c'est littéralement être figé, paralysé par la stupeur, tout comme les victimes de Méduse étaient pétrifiées sur place. Cette paralysie n'est pas physique aujourd'hui, mais psychologique : surprise, choc, incompréhension, émerveillement… Tous ces états où l'esprit s'arrête un instant sont "médusants".Le mythe va plus loin encore. Méduse est finalement tuée par Persée, grâce à un stratagème ingénieux. Pour éviter de croiser son regard, il utilise un bouclier poli comme un miroir, observe son reflet et la décapite sans la regarder directement. La tête de Méduse devient alors une arme puissante, capable de pétrifier les ennemis même après sa mort. Elle est fixée sur le bouclier d'Athéna, la fameuse égide, devenant un symbole de pouvoir et de protection.C'est à partir du XIXe siècle que l'expression "être médusé" entre vraiment dans la langue française, dans le sens figuré que nous lui connaissons. Elle évoque toujours cette même idée d'un choc si soudain, si intense, qu'il nous laisse figés, sans voix.Ainsi, chaque fois que nous disons être médusés par une nouvelle, un spectacle ou un événement, nous faisons sans le savoir appel à une image vieille de plusieurs millénaires : celle d'une femme maudite, aux cheveux de serpents, dont le regard figeait la vie elle-même.Et c'est peut-être là, dans cette légende aussi troublante que puissante, que réside toute la beauté de la langue : faire survivre les mythes dans nos mots du quotidien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir HISTOIRE
Pourquoi dit-on un "plouc" ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 1:38


Aujourd'hui, traiter quelqu'un de "plouc", c'est l'accuser d'être mal dégrossi, rustre, provincial, voire carrément vulgaire. Mais d'où vient exactement ce mot que l'on utilise si facilement dans la conversation ? Comme souvent avec le langage populaire, l'histoire du mot "plouc" est plus subtile qu'il n'y paraît.Le terme apparaît pour la première fois à la fin du XIXe siècle, et son origine est géographique. À cette époque, de nombreux Bretons viennent chercher du travail à Paris. Or, les Bretons de langue bretonne utilisent couramment le mot "plou", qui signifie "paroisse". Il est d'ailleurs omniprésent dans les toponymes de Bretagne : Plouha, Plougastel, Plouzané, Ploudalmézeau, etc.Ces travailleurs bretons étaient souvent mal vus à Paris. Ils parlaient mal le français, avaient un accent prononcé, et occupaient des emplois peu valorisés. Les Parisiens, moqueurs, se mirent à les surnommer les "Ploucs", en référence à ce "plou" qui leur collait à la peau. Le "c" final aurait été ajouté par déformation ou par analogie avec d'autres mots péjoratifs.Mais le mot ne tarda pas à s'élargir : il ne désignait plus seulement les Bretons, mais plus généralement tous ceux que les Parisiens percevaient comme des "péquenauds" ou des provinciaux un peu arriérés. Le succès du mot dans l'argot parisien a été renforcé par le développement de la presse populaire et des chansons de cabaret au début du XXe siècle.Au fil du temps, "plouc" a perdu son ancrage breton pour devenir un terme générique. On l'utilise aujourd'hui pour désigner quelqu'un de malhabile socialement, de mal habillé, ou simplement jugé de mauvais goût. Ce peut être un provincial aux yeux d'un urbain snob, mais aussi un nouveau riche sans raffinement, ou un voisin perçu comme "beauf".L'histoire de "plouc" est donc celle d'un mot né d'une moquerie sociale et régionale, qui a fini par s'universaliser. Ce qui en fait aussi un témoignage sur les tensions entre Paris et la province, entre élites urbaines et classes populaires rurales.Aujourd'hui, bien sûr, le mot est employé sur un ton souvent humoristique ou affectueux. Mais son origine nous rappelle que le langage véhicule aussi des préjugés… et que certains mots, derrière leur apparente légèreté, ont une histoire bien plus sérieuse. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Pourquoi dit-on un "plouc" ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 1:38


Aujourd'hui, traiter quelqu'un de "plouc", c'est l'accuser d'être mal dégrossi, rustre, provincial, voire carrément vulgaire. Mais d'où vient exactement ce mot que l'on utilise si facilement dans la conversation ? Comme souvent avec le langage populaire, l'histoire du mot "plouc" est plus subtile qu'il n'y paraît.Le terme apparaît pour la première fois à la fin du XIXe siècle, et son origine est géographique. À cette époque, de nombreux Bretons viennent chercher du travail à Paris. Or, les Bretons de langue bretonne utilisent couramment le mot "plou", qui signifie "paroisse". Il est d'ailleurs omniprésent dans les toponymes de Bretagne : Plouha, Plougastel, Plouzané, Ploudalmézeau, etc.Ces travailleurs bretons étaient souvent mal vus à Paris. Ils parlaient mal le français, avaient un accent prononcé, et occupaient des emplois peu valorisés. Les Parisiens, moqueurs, se mirent à les surnommer les "Ploucs", en référence à ce "plou" qui leur collait à la peau. Le "c" final aurait été ajouté par déformation ou par analogie avec d'autres mots péjoratifs.Mais le mot ne tarda pas à s'élargir : il ne désignait plus seulement les Bretons, mais plus généralement tous ceux que les Parisiens percevaient comme des "péquenauds" ou des provinciaux un peu arriérés. Le succès du mot dans l'argot parisien a été renforcé par le développement de la presse populaire et des chansons de cabaret au début du XXe siècle.Au fil du temps, "plouc" a perdu son ancrage breton pour devenir un terme générique. On l'utilise aujourd'hui pour désigner quelqu'un de malhabile socialement, de mal habillé, ou simplement jugé de mauvais goût. Ce peut être un provincial aux yeux d'un urbain snob, mais aussi un nouveau riche sans raffinement, ou un voisin perçu comme "beauf".L'histoire de "plouc" est donc celle d'un mot né d'une moquerie sociale et régionale, qui a fini par s'universaliser. Ce qui en fait aussi un témoignage sur les tensions entre Paris et la province, entre élites urbaines et classes populaires rurales.Aujourd'hui, bien sûr, le mot est employé sur un ton souvent humoristique ou affectueux. Mais son origine nous rappelle que le langage véhicule aussi des préjugés… et que certains mots, derrière leur apparente légèreté, ont une histoire bien plus sérieuse. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

La Loupe
Socialistes, les années congrès : 1979, Metz et la deuxième gauche (2/4)

La Loupe

Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 19:24


Ces derniers jours, les socialistes ont désigné leur nouveau secrétaire national : Olivier Faure, réélu pour un quatrième mandat. Réuni à Nancy, le PS a tenté de fixer la ligne du parti pour les mois à venir. Un congrès passé quelque peu inaperçu et pourtant très important pour la gauche. Car depuis la fin du XIXe siècle, les congrès des socialistes ont souvent marqué la politique française. Cette semaine, La Loupe revient sur quatre grandes dates, avec l'historien Gilles Candar et Mattias Corrasco, journaliste au service Politique de L'Express. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisMontage et réalisation : Jules Krot et Sébastien SalisCrédits : PS, Le Parisien, Public Sénat, INA Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #1 Avant la conquête - 4/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 16, 2025 11:17


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - et la suivante d'ailleurs - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard FremderL'Algérie, avant la douleur et la discorde, avant même les frontières et les empires, c'est d'abord une terre. Une terre vivante, traversée, modelée, habitée depuis deux millions d'années.Dans ce premier épisode, l'historien Michel Pierre nous invite à un voyage vertigineux, bien avant les récits antagonistes et les conflits modernes, dans un temps où l'Histoire ne s'écrivait pas encore avec des mots, mais avec des ossements, des silex, des gravures sur roche et des parures d'argile.Nous remontons aux origines : aux chasseurs d'hippopotames d'Aïn Boucherit, aux premiers Homo habilis d'Afrique du Nord, aux galets éclatés dans un geste ancestral de survie. Puis, lentement, les signes se multiplient : des tombes, des parures, des fresques, des gestes rituels, des calices sculptés dans des coquilles d'œuf d'autruche. Le Sahara est alors une savane humide, peuplée de troupeaux, de peintres rupestres et de bergers visionnaires. Le climat change, mais l'homme s'adapte, bâtit, grave, raconte déjà.À travers chaque couche du sol algérien, une mémoire s'imprime – non pas seulement nationale, mais humaine, tellurique, presque minérale. C'est une mémoire mouvante, recomposée au fil des siècles par les vagues migratoires, les bouleversements climatiques, les traditions orales, les rites funéraires et les guerres oubliées.Et lorsque l'Histoire entre dans l'ère de l'écriture, ce sont d'autres récits qui surgissent – ceux que les empires imposent. Les Phéniciens débarquent, Carthage se déploie, Rome impose son urbanisme, ses dieux, ses routes et ses lois. Les royaumes berbères s'organisent, se heurtent, négocient avec les puissances coloniales de l'Antiquité. À mesure que la mémoire devient enjeu, l'interprétation s'installe : qui est là « depuis toujours » ? Les récits deviennent alors des armes, chaque pouvoir voulant inscrire ses racines plus profondément que l'autre.Mais tout ne s'efface pas. Derrière les syncrétismes religieux, les pierres demeurent. Derrière l'islamisation, les cités romaines et les rites anciens laissent leur empreinte. Puis viennent les tribus arabes, les Almohades, les Andalous en exil, les corsaires et les accords diplomatiques de la régence ottomane, souvent réduite à des clichés, mais qui façonne, elle aussi, une forme d'État à la fois autonome, méditerranéen et stratégique.Et lorsque l'on arrive à l'orée du XIXe siècle, à ce moment précis qu'on appelle Entre terre et mer, l'Algérie est un territoire fracturé, fragilisé, mais toujours central dans les ambitions de l'Europe industrielle. Le célèbre coup d'éventail du dey d'Alger n'est pas un simple incident : il est le signe d'un monde ancien qui s'effondre, et d'un autre – colonial – qui se prépare à s'imposer.À travers ce récit foisonnant, cette émission vous propose bien plus qu'un survol historique. C'est une enquête en profondeur sur les origines d'un pays, sur les strates de son identité, sur les mythes et les silences qui entourent son passé. Une plongée vertigineuse dans une Histoire longue, complexe, disputée, mais toujours fascinante.En compagnie de l'historien et ancien diplomate Michel Pierre, grand spécialiste de l'Algérie, nous abordons ce premier épisode, avant la conquête française. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

La Loupe
Socialistes, les années congrès : 1971, Epinay le fondateur (1/4)  

La Loupe

Play Episode Listen Later Jun 16, 2025 19:49


Ces derniers jours, les socialistes ont désigné leur nouveau secrétaire national : Olivier Faure, réélu pour un quatrième mandat. Réuni à Nancy, le PS a tenté de fixer la ligne du parti pour les mois à venir. Un congrès passé quelque peu inaperçu et pourtant très important pour la gauche. Car depuis la fin du XIXe siècle, les congrès des socialistes ont souvent marqué la politique française. Cette semaine, La Loupe revient sur quatre grandes dates, avec l'historien Gilles Candar et Mattias Corrasco, journaliste au service Politique de L'Express. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation et écriture : Charlotte BarisMontage et réalisation : Jules Krot et Sébastien SalisCrédits : INA, BFM, Public Sénat Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy CambourPour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir HISTOIRE
Pourquoi Burke et Hare furent-ils des serial killers originaux ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later Jun 15, 2025 2:25


Au cœur de l'Édimbourg du début du XIXe siècle, l'université de médecine connaît un essor fulgurant. Les étudiants affluent pour suivre les cours des plus grands anatomistes. Mais il y a un problème : la loi écossaise autorise seulement l'utilisation des cadavres de condamnés à mort pour les dissections. Bien trop peu pour répondre à la demande grandissante des écoles de médecine. C'est dans ce contexte que s'installe un marché noir macabre : le trafic de cadavres.C'est là qu'entrent en scène William Burke et William Hare. Les deux hommes se rencontrent en 1827 à Édimbourg. Hare tient une modeste pension de famille. Un jour, un de ses pensionnaires meurt brutalement, laissant une dette impayée. Plutôt que d'alerter les autorités, Burke et Hare décident de vendre le corps à un certain docteur Robert Knox, éminent professeur d'anatomie. Knox leur offre une belle somme pour ce cadavre tout frais. L'idée fait son chemin : pourquoi attendre les morts naturelles quand on peut... provoquer la mort ?Le duo sombre alors dans une spirale criminelle. Leur méthode est simple et redoutablement efficace : attirer des victimes isolées, souvent des mendiants ou des prostituées, dans la pension, les enivrer, puis les étouffer — une technique baptisée plus tard le "Burking", qui ne laisse pas de traces visibles. Ensuite, les corps sont vendus à Knox, qui ferme volontairement les yeux sur l'origine douteuse de ses précieuses fournitures.En moins d'un an, Burke et Hare assassinent au moins 16 personnes. Mais leur série macabre finit par éveiller les soupçons. En novembre 1828, le corps d'une de leurs victimes, Margaret Docherty, est découvert dissimulé dans la pension. La police intervient.Lors du procès retentissant, Hare passe un accord : il témoigne contre son complice en échange de l'immunité. Burke, lui, est condamné à mort. Il est pendu en janvier 1829 devant une foule immense. Ironie du sort : son propre corps est ensuite... disséqué publiquement par les médecins d'Édimbourg.Quant au docteur Knox, bien qu'il ne soit jamais poursuivi, sa réputation est irrémédiablement ternie. L'affaire provoque un tollé en Écosse et en Grande-Bretagne. En 1832, une nouvelle loi sur l'anatomie est votée : désormais, les hôpitaux peuvent utiliser les corps non réclamés des pauvres, mettant fin au sinistre commerce des "résurrectionnistes".Ainsi se clôt l'histoire glaçante de Burke et Hare — deux hommes ordinaires devenus serial killers par appât du gain, dans une ville fascinée... par la science du corps humain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #1 Avant la conquête - 3/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 15, 2025 11:13


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - et la suivante d'ailleurs - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard FremderL'Algérie, avant la douleur et la discorde, avant même les frontières et les empires, c'est d'abord une terre. Une terre vivante, traversée, modelée, habitée depuis deux millions d'années.Dans ce premier épisode, l'historien Michel Pierre nous invite à un voyage vertigineux, bien avant les récits antagonistes et les conflits modernes, dans un temps où l'Histoire ne s'écrivait pas encore avec des mots, mais avec des ossements, des silex, des gravures sur roche et des parures d'argile.Nous remontons aux origines : aux chasseurs d'hippopotames d'Aïn Boucherit, aux premiers Homo habilis d'Afrique du Nord, aux galets éclatés dans un geste ancestral de survie. Puis, lentement, les signes se multiplient : des tombes, des parures, des fresques, des gestes rituels, des calices sculptés dans des coquilles d'œuf d'autruche. Le Sahara est alors une savane humide, peuplée de troupeaux, de peintres rupestres et de bergers visionnaires. Le climat change, mais l'homme s'adapte, bâtit, grave, raconte déjà.À travers chaque couche du sol algérien, une mémoire s'imprime – non pas seulement nationale, mais humaine, tellurique, presque minérale. C'est une mémoire mouvante, recomposée au fil des siècles par les vagues migratoires, les bouleversements climatiques, les traditions orales, les rites funéraires et les guerres oubliées.Et lorsque l'Histoire entre dans l'ère de l'écriture, ce sont d'autres récits qui surgissent – ceux que les empires imposent. Les Phéniciens débarquent, Carthage se déploie, Rome impose son urbanisme, ses dieux, ses routes et ses lois. Les royaumes berbères s'organisent, se heurtent, négocient avec les puissances coloniales de l'Antiquité. À mesure que la mémoire devient enjeu, l'interprétation s'installe : qui est là « depuis toujours » ? Les récits deviennent alors des armes, chaque pouvoir voulant inscrire ses racines plus profondément que l'autre.Mais tout ne s'efface pas. Derrière les syncrétismes religieux, les pierres demeurent. Derrière l'islamisation, les cités romaines et les rites anciens laissent leur empreinte. Puis viennent les tribus arabes, les Almohades, les Andalous en exil, les corsaires et les accords diplomatiques de la régence ottomane, souvent réduite à des clichés, mais qui façonne, elle aussi, une forme d'État à la fois autonome, méditerranéen et stratégique.Et lorsque l'on arrive à l'orée du XIXe siècle, à ce moment précis qu'on appelle Entre terre et mer, l'Algérie est un territoire fracturé, fragilisé, mais toujours central dans les ambitions de l'Europe industrielle. Le célèbre coup d'éventail du dey d'Alger n'est pas un simple incident : il est le signe d'un monde ancien qui s'effondre, et d'un autre – colonial – qui se prépare à s'imposer.À travers ce récit foisonnant, cette émission vous propose bien plus qu'un survol historique. C'est une enquête en profondeur sur les origines d'un pays, sur les strates de son identité, sur les mythes et les silences qui entourent son passé. Une plongée vertigineuse dans une Histoire longue, complexe, disputée, mais toujours fascinante.En compagnie de l'historien et ancien diplomate Michel Pierre, grand spécialiste de l'Algérie, nous abordons ce premier épisode, avant la conquête française. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Catastrophes • Histoires Vraies

[SPONSORISÉ] Nous sommes aux derniers jours du XIXe siècle. Il fait nuit noire au beau milieu de la campagne bretonne. Sur les hauteurs du village de Rochefort-en-Terre, dans le Morbihan, les ruines d'une forteresse médiévale surplombent le paysage. Malgré les apparences, celles-ci sont toujours habitées... Naïa la sorcière est là, terrée dans les souterrains du château. Dans toute la région, l'étrange femme est réputée pour ses pouvoirs étonnants : connaissance des plantes, clairvoyance, insensibilité à la douleur, don d'ubiquité voire immortalité. Simple ermite un peu prestidigitatrice ? Ou véritable porte d'entrée du surnaturel, entretenant une relation privilégiée avec un démon du nom de Gnami ? Naïa la sorcière a, quoi qu'il en soit, durablement marqué le folklore de sa Bretagne natale…

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #1 Avant la conquête - 2/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 14, 2025 10:24


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - et la suivante d'ailleurs - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard FremderL'Algérie, avant la douleur et la discorde, avant même les frontières et les empires, c'est d'abord une terre. Une terre vivante, traversée, modelée, habitée depuis deux millions d'années.Dans ce premier épisode, l'historien Michel Pierre nous invite à un voyage vertigineux, bien avant les récits antagonistes et les conflits modernes, dans un temps où l'Histoire ne s'écrivait pas encore avec des mots, mais avec des ossements, des silex, des gravures sur roche et des parures d'argile.Nous remontons aux origines : aux chasseurs d'hippopotames d'Aïn Boucherit, aux premiers Homo habilis d'Afrique du Nord, aux galets éclatés dans un geste ancestral de survie. Puis, lentement, les signes se multiplient : des tombes, des parures, des fresques, des gestes rituels, des calices sculptés dans des coquilles d'œuf d'autruche. Le Sahara est alors une savane humide, peuplée de troupeaux, de peintres rupestres et de bergers visionnaires. Le climat change, mais l'homme s'adapte, bâtit, grave, raconte déjà.À travers chaque couche du sol algérien, une mémoire s'imprime – non pas seulement nationale, mais humaine, tellurique, presque minérale. C'est une mémoire mouvante, recomposée au fil des siècles par les vagues migratoires, les bouleversements climatiques, les traditions orales, les rites funéraires et les guerres oubliées.Et lorsque l'Histoire entre dans l'ère de l'écriture, ce sont d'autres récits qui surgissent – ceux que les empires imposent. Les Phéniciens débarquent, Carthage se déploie, Rome impose son urbanisme, ses dieux, ses routes et ses lois. Les royaumes berbères s'organisent, se heurtent, négocient avec les puissances coloniales de l'Antiquité. À mesure que la mémoire devient enjeu, l'interprétation s'installe : qui est là « depuis toujours » ? Les récits deviennent alors des armes, chaque pouvoir voulant inscrire ses racines plus profondément que l'autre.Mais tout ne s'efface pas. Derrière les syncrétismes religieux, les pierres demeurent. Derrière l'islamisation, les cités romaines et les rites anciens laissent leur empreinte. Puis viennent les tribus arabes, les Almohades, les Andalous en exil, les corsaires et les accords diplomatiques de la régence ottomane, souvent réduite à des clichés, mais qui façonne, elle aussi, une forme d'État à la fois autonome, méditerranéen et stratégique.Et lorsque l'on arrive à l'orée du XIXe siècle, à ce moment précis qu'on appelle Entre terre et mer, l'Algérie est un territoire fracturé, fragilisé, mais toujours central dans les ambitions de l'Europe industrielle. Le célèbre coup d'éventail du dey d'Alger n'est pas un simple incident : il est le signe d'un monde ancien qui s'effondre, et d'un autre – colonial – qui se prépare à s'imposer.À travers ce récit foisonnant, cette émission vous propose bien plus qu'un survol historique. C'est une enquête en profondeur sur les origines d'un pays, sur les strates de son identité, sur les mythes et les silences qui entourent son passé. Une plongée vertigineuse dans une Histoire longue, complexe, disputée, mais toujours fascinante.En compagnie de l'historien et ancien diplomate Michel Pierre, grand spécialiste de l'Algérie, nous abordons ce premier épisode, avant la conquête française. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage culture
Exposition: «Sorcières ! Fantasmes, savoirs liberté» au Musée de Pont-Aven

Reportage culture

Play Episode Listen Later Jun 14, 2025 2:52


Pour souffler ses quarante bougies, le Musée de Pont-Aven en Bretagne convoque les sorcières. Elles sont au cœur d'une exposition foisonnante intitulée « Sorcières ! Fantasmes, savoirs, liberté ». Plus de 200 œuvres - peintures, sculptures, photographies et objets d'art, mais aussi extraits de littérature, de danse, de musique et de cinéma - explorent l'évolution de l'image de la sorcière au XIXe siècle : de la figure effrayante à la femme fatale, jusqu'à devenir un symbole d'indépendance, de connaissance et de résistance face à l'obscurantisme. L'exposition est à découvrir jusqu'au 16 novembre.  Entourées de serpents, de chauves-souris et de chats noirs, ces sorcières aux nez crochus et chapeaux pointus, volant sur leurs balais, hantent notre imaginaire depuis le Moyen Âge. Sophie Kervran, conservatrice en chef du Musée de Pont-Aven, souhaite mettre en lumière la femme derrière cette allégorie du mal, de la mort, du vice et de la vieillesse : « Notre exposition se centre vraiment sur la vision qu'ont les artistes du XIXe siècle sur cette figure qui a connu un renversement notamment avec la parution de l'ouvrage de Jules Michelet, qui s'intitule "La Sorcière" en 1862 et qui, pour une fois, montre une sorcière jeune, une femme positive en osmose avec les éléments naturels ». « Dans la campagne, on n'est jamais savant sans être quelque part sorcier », disait George Sand, romancière éclairée et femme farouchement indépendante du XIXe siècle, évoquant ainsi les guérisseuses du village et leurs connaissances de la médecine alternative. Mais l'exposition débute bien avant : « Quand le visiteur entre dans notre exposition, il est confronté à un tableau assez inquiétant qui s'appelle "Victime" de Gustave Moreau où on voit une femme avec un poignard dans le flanc et qui nous montre nous d'un signe accusateur. Et dans une vitrine, on a mis en parallèle le "Malleus Maleficarum", le Marteau des Sorcières, qui a été écrit en 1486 par deux moines dominicains, des inquisiteurs qui est en fait un traité, un véritable best-seller qui indique comment chasser la sorcière - la chasse aux sorcières a eu lieu du 15e au 17e siècle -, comment les torturer pour leur extorquer des aveux ».  On estime entre 60 000 à 90 000 personnes pendues ou brûlées pour sorcellerie, dont deux tiers de femmes - victimes de superstition, de règlement de comptes, de misogynie, rappelle la directrice de ce musée en Bretagne qui fait également un clin d'œil à son propre patrimoine : « C'est un tableau d'Edgard Maxence qui s'appelle "La légende bretonne". Et là, pas d'attribut de la sorcière, pas de balai, pas de chapeau pointu, même pas de chat noir. Mais cette femme qu'on reconnaît sorcière parce qu'elle a cette chevelure rousse - et on sait combien le roux était symbolique du diable. Et puis sous sa houppelande d'hermine, on aperçoit ses pieds. Mais est-ce que ce sont des poulaines, ces chaussures médiévales, ou est-ce que ce sont des pieds de bouc ? ». L'ambivalence est reine dans cette exposition aux visions tantôt cauchemardesques, tantôt enchanteresses, des visions masculines que l'exposition met en contrepoint avec une vingtaine d'œuvres d'artistes femmes d'aujourd'hui. Dans sa série « Innocente », Dalila Dalléas Bouzar, d'origine algérienne, montre des sorcières noires, nues, libérées. Sans oublier que le sous-titre « Fantasmes, savoirs, liberté » de l'exposition rend aussi un hommage discret au mouvement iranien « Femme, Vie, Liberté », un rappel que la chasse aux sorcières n'est pas totalement éradiqué dans ce monde.  À lire aussi«Sorginak»: à la redécouverte des sorcières du Pays Basque

ESPIONS - Histoires Vraies

[SPONSORISÉ] Nous sommes aux derniers jours du XIXe siècle. Il fait nuit noire au beau milieu de la campagne bretonne. Sur les hauteurs du village de Rochefort-en-Terre, dans le Morbihan, les ruines d'une forteresse médiévale surplombent le paysage. Malgré les apparences, celles-ci sont toujours habitées... Naïa la sorcière est là, terrée dans les souterrains du château. Dans toute la région, l'étrange femme est réputée pour ses pouvoirs étonnants : connaissance des plantes, clairvoyance, insensibilité à la douleur, don d'ubiquité voire immortalité. Simple ermite un peu prestidigitatrice ? Ou véritable porte d'entrée du surnaturel, entretenant une relation privilégiée avec un démon du nom de Gnami ? Naïa la sorcière a, quoi qu'il en soit, durablement marqué le folklore de sa Bretagne natale…

FG Chic mix by Aquarium
FG CHIC INVITE : CAFÉ MULOT BY DJ' PYL

FG Chic mix by Aquarium

Play Episode Listen Later Jun 14, 2025 64:27


Réécoutez FG mix & invite Le CAFE MULOT – Place des Vosges PARIS avec DJ' PYL du vendredi 13 Juin 2025 ✨ CAFE MULOT –  Place des Vosges – Paris - Brunch, Déjeuner ou Goûter ✨ FG CHIC avec DJ' PYL se posent pour une pause Brunch, Déjeuner ou Goûter pour une instant de douceurs de gustatives pour vivre un moment suspendu entre le sucré ou le salé. Au cœur de Paris, dans un endroit magique d'une ancienne cour d'école qui a été transformée en paisible terrasse. DJ' PYL sera au platine pour ouvrir la saison avec un son Soul & Groove avec une sélection de remix rare. L'espace Café MULOT, Place des Vosges s'étend le long du jardin, transition lumineuse, colorée et végétalisée, entre la sortie du musée, la cour et l'entrée. Dans la cour intérieure, la fontaine y chante jour et nuit pour apporter sa douceur et son énergie. Un écrin romantique, chic et serein comme un hommage à celui qui deviendra le chantre du mouvement littéraire romantique français au XIXe siècle, Victor Hugo.

Reportage Culture
Exposition: «Sorcières ! Fantasmes, savoirs liberté» au Musée de Pont-Aven

Reportage Culture

Play Episode Listen Later Jun 14, 2025 2:52


Pour souffler ses quarante bougies, le Musée de Pont-Aven en Bretagne convoque les sorcières. Elles sont au cœur d'une exposition foisonnante intitulée « Sorcières ! Fantasmes, savoirs, liberté ». Plus de 200 œuvres - peintures, sculptures, photographies et objets d'art, mais aussi extraits de littérature, de danse, de musique et de cinéma - explorent l'évolution de l'image de la sorcière au XIXe siècle : de la figure effrayante à la femme fatale, jusqu'à devenir un symbole d'indépendance, de connaissance et de résistance face à l'obscurantisme. L'exposition est à découvrir jusqu'au 16 novembre.  Entourées de serpents, de chauves-souris et de chats noirs, ces sorcières aux nez crochus et chapeaux pointus, volant sur leurs balais, hantent notre imaginaire depuis le Moyen Âge. Sophie Kervran, conservatrice en chef du Musée de Pont-Aven, souhaite mettre en lumière la femme derrière cette allégorie du mal, de la mort, du vice et de la vieillesse : « Notre exposition se centre vraiment sur la vision qu'ont les artistes du XIXe siècle sur cette figure qui a connu un renversement notamment avec la parution de l'ouvrage de Jules Michelet, qui s'intitule "La Sorcière" en 1862 et qui, pour une fois, montre une sorcière jeune, une femme positive en osmose avec les éléments naturels ». « Dans la campagne, on n'est jamais savant sans être quelque part sorcier », disait George Sand, romancière éclairée et femme farouchement indépendante du XIXe siècle, évoquant ainsi les guérisseuses du village et leurs connaissances de la médecine alternative. Mais l'exposition débute bien avant : « Quand le visiteur entre dans notre exposition, il est confronté à un tableau assez inquiétant qui s'appelle "Victime" de Gustave Moreau où on voit une femme avec un poignard dans le flanc et qui nous montre nous d'un signe accusateur. Et dans une vitrine, on a mis en parallèle le "Malleus Maleficarum", le Marteau des Sorcières, qui a été écrit en 1486 par deux moines dominicains, des inquisiteurs qui est en fait un traité, un véritable best-seller qui indique comment chasser la sorcière - la chasse aux sorcières a eu lieu du 15e au 17e siècle -, comment les torturer pour leur extorquer des aveux ».  On estime entre 60 000 à 90 000 personnes pendues ou brûlées pour sorcellerie, dont deux tiers de femmes - victimes de superstition, de règlement de comptes, de misogynie, rappelle la directrice de ce musée en Bretagne qui fait également un clin d'œil à son propre patrimoine : « C'est un tableau d'Edgard Maxence qui s'appelle "La légende bretonne". Et là, pas d'attribut de la sorcière, pas de balai, pas de chapeau pointu, même pas de chat noir. Mais cette femme qu'on reconnaît sorcière parce qu'elle a cette chevelure rousse - et on sait combien le roux était symbolique du diable. Et puis sous sa houppelande d'hermine, on aperçoit ses pieds. Mais est-ce que ce sont des poulaines, ces chaussures médiévales, ou est-ce que ce sont des pieds de bouc ? ». L'ambivalence est reine dans cette exposition aux visions tantôt cauchemardesques, tantôt enchanteresses, des visions masculines que l'exposition met en contrepoint avec une vingtaine d'œuvres d'artistes femmes d'aujourd'hui. Dans sa série « Innocente », Dalila Dalléas Bouzar, d'origine algérienne, montre des sorcières noires, nues, libérées. Sans oublier que le sous-titre « Fantasmes, savoirs, liberté » de l'exposition rend aussi un hommage discret au mouvement iranien « Femme, Vie, Liberté », un rappel que la chasse aux sorcières n'est pas totalement éradiqué dans ce monde.  À lire aussi«Sorginak»: à la redécouverte des sorcières du Pays Basque

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Histoire de l'Algérie #1 Avant la conquête - 1/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Jun 13, 2025 11:38


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - et la suivante d'ailleurs - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard FremderL'Algérie, avant la douleur et la discorde, avant même les frontières et les empires, c'est d'abord une terre. Une terre vivante, traversée, modelée, habitée depuis deux millions d'années.Dans ce premier épisode, l'historien Michel Pierre nous invite à un voyage vertigineux, bien avant les récits antagonistes et les conflits modernes, dans un temps où l'Histoire ne s'écrivait pas encore avec des mots, mais avec des ossements, des silex, des gravures sur roche et des parures d'argile.Nous remontons aux origines : aux chasseurs d'hippopotames d'Aïn Boucherit, aux premiers Homo habilis d'Afrique du Nord, aux galets éclatés dans un geste ancestral de survie. Puis, lentement, les signes se multiplient : des tombes, des parures, des fresques, des gestes rituels, des calices sculptés dans des coquilles d'œuf d'autruche. Le Sahara est alors une savane humide, peuplée de troupeaux, de peintres rupestres et de bergers visionnaires. Le climat change, mais l'homme s'adapte, bâtit, grave, raconte déjà.À travers chaque couche du sol algérien, une mémoire s'imprime – non pas seulement nationale, mais humaine, tellurique, presque minérale. C'est une mémoire mouvante, recomposée au fil des siècles par les vagues migratoires, les bouleversements climatiques, les traditions orales, les rites funéraires et les guerres oubliées.Et lorsque l'Histoire entre dans l'ère de l'écriture, ce sont d'autres récits qui surgissent – ceux que les empires imposent. Les Phéniciens débarquent, Carthage se déploie, Rome impose son urbanisme, ses dieux, ses routes et ses lois. Les royaumes berbères s'organisent, se heurtent, négocient avec les puissances coloniales de l'Antiquité. À mesure que la mémoire devient enjeu, l'interprétation s'installe : qui est là « depuis toujours » ? Les récits deviennent alors des armes, chaque pouvoir voulant inscrire ses racines plus profondément que l'autre.Mais tout ne s'efface pas. Derrière les syncrétismes religieux, les pierres demeurent. Derrière l'islamisation, les cités romaines et les rites anciens laissent leur empreinte. Puis viennent les tribus arabes, les Almohades, les Andalous en exil, les corsaires et les accords diplomatiques de la régence ottomane, souvent réduite à des clichés, mais qui façonne, elle aussi, une forme d'État à la fois autonome, méditerranéen et stratégique.Et lorsque l'on arrive à l'orée du XIXe siècle, à ce moment précis qu'on appelle Entre terre et mer, l'Algérie est un territoire fracturé, fragilisé, mais toujours central dans les ambitions de l'Europe industrielle. Le célèbre coup d'éventail du dey d'Alger n'est pas un simple incident : il est le signe d'un monde ancien qui s'effondre, et d'un autre – colonial – qui se prépare à s'imposer.À travers ce récit foisonnant, cette émission vous propose bien plus qu'un survol historique. C'est une enquête en profondeur sur les origines d'un pays, sur les strates de son identité, sur les mythes et les silences qui entourent son passé. Une plongée vertigineuse dans une Histoire longue, complexe, disputée, mais toujours fascinante.En compagnie de l'historien et ancien diplomate Michel Pierre, grand spécialiste de l'Algérie, nous abordons ce premier épisode, avant la conquête française. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Cultures monde
Au Groenland, contre les velléités annexionnistes des États-Unis

Cultures monde

Play Episode Listen Later Jun 13, 2025 20:50


durée : 00:20:50 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Possession de la couronne du Danemark depuis le XIXe siècle, le Groenland est convoité par Donald Trump pour ses richesses souterraines et sa position stratégique. Le journaliste Jean-Marie Hosatte s'y est rendu pour interroger ses habitants, qui réclament largement le droit à s'auto-déterminer. - réalisation : Cassandre Puel - invités : Jean-Marie Hosatte Journaliste français

Les enjeux internationaux
Quand les capitales déménagent : une histoire des villes en mouvement

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later Jun 13, 2025 12:48


durée : 00:12:48 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Pourquoi certains États déplacent-ils leur capitale ? Depuis le XIXe siècle, plus de 70 d'entre eux ont fait ce pari. Rupture avec un passé colonial, affirmation d'un pouvoir central, meilleure maîtrise du territoire, les motifs sont divers et reflètent souvent les trajectoires d'un pays entier. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Frank Tétart Géographe

Choses à Savoir HISTOIRE
Comment l'arsenic a sauvé des vies ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 1:46


L'élixir à l'arsenic, parfois appelé "solution arsenicale", est l'héritier d'une très longue histoire de la médecine… et du poison.Pendant des siècles, l'arsenic a eu une réputation double : poison redoutable — surnommé "poudre des héritiers" dans l'Europe de la Renaissance — mais aussi remède puissant.Son usage médicinal s'est structuré au XIXe siècle. L'un des pharmaciens les plus célèbres à avoir formalisé un élixir à base d'arsenic est Thomas Fowler, un médecin anglais. En 1786, il met au point ce qu'on appellera bientôt la solution de Fowler : un élixir à base d'arsénite de potassium dilué dans de l'eau et de l'alcool.Thomas Fowler ne l'invente pas totalement, car on savait déjà depuis l'Antiquité que l'arsenic (notamment l'orpiment ou le réalgar) pouvait avoir des effets médicinaux à très faibles doses. Mais Fowler, lui, en standardise la préparation et en fait un remède prescrit officiellement.À quoi servait cet élixir ?De façon surprenante, à beaucoup de choses ! À l'époque, la solution de Fowler devient un médicament courant, prescrit :contre le paludisme (en remplacement ou en complément du quinquina),contre les fièvres récurrentes,comme tonique général pour les personnes affaiblies,contre les affections cutanées, notamment l'eczéma ou le psoriasis,et même, plus tard, contre la syphilis avant l'arrivée de traitements plus modernes.Au XIXe siècle, l'arsenic est aussi utilisé en micro-doses pour stabiliser l'humeur ou comme "booster" de la vitalité : en Autriche ou en Suisse, certains montagnards prenaient de minuscules doses d'arsenic pour améliorer leur endurance !Jusqu'à quand ?La solution de Fowler a été utilisée jusque dans les années 1930–1940.Mais à mesure que la médecine progresse, on découvre ses effets secondaires graves : cancers, lésions de la peau, neuropathies.Elle est progressivement abandonnée, sauf pour certains usages très spécifiques.Fait fascinant : même aujourd'hui, des dérivés arsenicaux modernes (non toxiques à dose contrôlée) sont utilisés en oncologie. Par exemple, le trioxyde d'arsenic est un traitement de certaines leucémies aiguës.En résuméC'est donc Thomas Fowler qui, au XVIIIe siècle, a "popularisé" l'élixir à l'arsenic sous une forme médicale fiable. Ce remède, à la fois sauveur et dangereux, rappelle que beaucoup de substances toxiques peuvent, bien dosées, devenir des médicaments. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le Disque classique du jour
Des histoires de grenouille et de dieux

Le Disque classique du jour

Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 87:39


durée : 01:27:39 - En pistes ! du mardi 10 juin 2025 - par : Emilie Munera, Rodolphe Bruneau Boulmier - Nouvelle production de "Platée" de Rameau dirigée par Valentin Tournet en compagnie du ténor Mathias Vidal. Un autre ténor, Kévin Amiel, dévoile son premier album autour des grands airs du XIXe siècle. A retrouver aussi, un grand coffret des enregistrements "live" du chef tchèque Karel Ančerl...

En pistes ! L'actualité du disque classique
Des histoires de grenouille et de dieux

En pistes ! L'actualité du disque classique

Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 87:39


durée : 01:27:39 - En pistes ! du mardi 10 juin 2025 - par : Emilie Munera, Rodolphe Bruneau Boulmier - Nouvelle production de "Platée" de Rameau dirigée par Valentin Tournet en compagnie du ténor Mathias Vidal. Un autre ténor, Kévin Amiel, dévoile son premier album autour des grands airs du XIXe siècle. A retrouver aussi, un grand coffret des enregistrements "live" du chef tchèque Karel Ančerl...

Conte-moi l'aventure !
Jack et le haricot magique – d'après le conte de Joseph Jacobs

Conte-moi l'aventure !

Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 21:15


Dans ce podcast, nous avons raconté des contes de toute l'Europe, ceux des frères Grimm venus d'Allemagne, du français Charles Perrault, ou encore du danois Andersen. Cette fois, notre histoire vient d'Angleterre : il s'agit de Jack et le haricot magique, telle que l'a retranscrite Joseph Jacobs au XIXe siècle. Écoute donc… Conte-moi l'aventure est un podcast original Chérie FM. Ecriture : Marion Lemoine Interprétation : Léa des Garets Enregistrement : Cédric le Doré Réalisation : Cédric le Doré et Adrien le Blond Edition : Anaïs Koopman Production : Anne-Cécile Kirry Direction des contenus : Sarah ConanDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

The iServalanâ„¢ Show
LitBits Summary of Pride and Prejudice in English and French by Sarnia de la Maré

The iServalanâ„¢ Show

Play Episode Listen Later Jun 8, 2025 2:32


Summary of Pride and Prejudice in English and French.English Version. By Jane AustenPublished: 1813 Genre: Romance, Social CommentarySet in early 19th-century England, Pride and Prejudice follows Elizabeth Bennet, a witty and independent young woman, as she navigates issues of class, marriage, and morality. Elizabeth is the second of five daughters in a middle-class family with little wealth and no male heir, making marriage a practical necessity for financial security.When the wealthy and reserved Mr. Darcy enters her social circle, Elizabeth initially finds him proud and disagreeable. Their relationship is marked by mutual misunderstandings and social pressures. However, as both characters confront their own flaws—Elizabeth's prejudice and Darcy's pride—they grow and change, ultimately realizing their deep love and respect for one another.Austen uses sharp dialogue and keen social observation to critique the rigid class structure of her time. The novel champions individual merit and personal integrity over social status and wealth.French Version.Résumé de Orgueil et Préjugés Par Jane AustenPublié en : 1813 Genre : Roman d'amour, satire socialeSitué dans l'Angleterre du début du XIXe siècle, Orgueil et Préjugés suit Elizabeth Bennet, une jeune femme vive et indépendante, confrontée aux enjeux du mariage, des classes sociales et de la morale. Deuxième d'une fratrie de cinq filles dans une famille de la petite noblesse sans héritier mâle, Elizabeth vit dans un contexte où le mariage est souvent le seul moyen d'assurer sa sécurité financière.Elle fait la connaissance de M. Darcy, un homme riche, réservé et apparemment hautain. Dès leur première rencontre, Elizabeth le juge orgueilleux, tandis que lui la considère peu convenable selon les normes sociales de son rang. Leur relation est marquée par des malentendus et des jugements erronés. Cependant, chacun finit par reconnaître ses propres erreurs : Elizabeth son préjugé, et Darcy son orgueil. Grâce à cette évolution personnelle, ils apprennent à s'estimer mutuellement et tombent amoureux.À travers un style plein d'esprit et une observation fine des mœurs de son époque, Jane Austen critique la rigidité des classes sociales et valorise l'amour sincère, le respect et l'intégrité personnelle plutôt que la richesse ou le statut.This was a LitBits Podcast for Tale Teller Club Publishing www.taletellerclub.com

Choses à Savoir
Quelle est la différence entre les Frères musulmans et les salafistes ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 2:28


Les Frères musulmans et les salafistes sont deux courants importants de l'islam sunnite contemporain, souvent confondus dans le discours public. Pourtant, ils ont des objectifs, des méthodes et des visions du monde bien distincts, même s'ils partagent parfois certains points doctrinaux.Origine et histoireLes Frères musulmans sont un mouvement islamiste né en Égypte en 1928, fondé par Hassan al-Banna. Leur objectif est de réislamiser la société par le bas, en utilisant l'éducation, la prédication et l'action politique. Ils considèrent l'islam comme un système global englobant la foi, la politique, l'économie et la société. Très tôt, le mouvement a cherché à influencer les institutions et à participer à la vie politique dans plusieurs pays arabes (Égypte, Jordanie, Tunisie, etc.).Les salafistes, quant à eux, ne forment pas une organisation unique, mais plutôt un courant de pensée qui cherche à revenir à l'islam des origines, tel qu'il aurait été pratiqué par les "salaf" (les pieux ancêtres des trois premières générations de musulmans). Ce courant prend son essor au XIXe siècle, mais se développe fortement au XXe siècle, notamment sous l'influence de l'Arabie saoudite et du wahhabisme.Objectifs et méthodesLes Frères musulmans veulent transformer la société en profondeur pour instaurer, à terme, un État islamique. Ils privilégient souvent une approche graduelle, en s'insérant dans les institutions démocratiques. Ils ont par exemple participé à des élections en Égypte, en Tunisie ou au Maroc.Les salafistes, eux, rejettent généralement la démocratie, qu'ils considèrent comme une innovation étrangère à l'islam. Leur objectif est la pureté doctrinale et rituelle, pas nécessairement la conquête du pouvoir (sauf pour certains groupes armés). Ils se divisent en plusieurs sous-courants :les salafistes quiétistes, centrés sur la prédication apolitique ;les salafistes politiques, qui participent parfois à la vie publique ;et les salafistes djihadistes, comme Al-Qaïda ou Daech, qui prônent la violence pour instaurer un califat.Vision du mondeLes Frères musulmans ont une vision idéologique plus moderne, même si elle est conservatrice : ils acceptent l'usage des médias, du droit constitutionnel, et parfois du pluralisme politique, dans une optique islamique. Ils sont souvent structurés comme des mouvements de masse avec des branches sociales, caritatives, étudiantes.Les salafistes, en revanche, privilégient une lecture littéraliste du Coran et de la Sunna, avec une stricte séparation entre "vrai islam" et "innovations" à rejeter. Ils se méfient des partis, des compromis, et de tout ce qui s'éloigne de l'islam originel.En résuméLes Frères musulmans sont des islamistes politiques réformistes, tandis que les salafistes sont des puristes doctrinaux, méfiants envers la modernité. Les premiers veulent transformer la société par la politique, les seconds veulent préserver la foi par le retour aux sources. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir HISTOIRE
Quelle est cette mystérieuse armée de paysans déguisés en femmes au 19e siècle ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later Jun 5, 2025 2:21


Imaginez une armée nocturne, dévalant les forêts des Pyrénées, armée de faux, de bâtons, de fusils parfois. Ce ne sont pas des soldats, ni des brigands… mais des paysans déguisés en femmes, en jupons et bonnets. Leur nom ? Les Demoiselles. Et leur révolte, l'une des plus saisissantes de la France du XIXe siècle.Tout commence en 1829, dans le département de l'Ariège, au cœur des montagnes. Cette année-là, le gouvernement de Charles X adopte une nouvelle loi forestière. L'État centralise les droits d'usage des forêts, interdisant aux populations locales l'accès libre au bois, à la chasse, au pacage. Or, pour les paysans ariégeois, ces ressources sont vitales. Les forêts sont leur banque, leur garde-manger, leur réserve de chauffage et de matériaux.Privés de ces droits ancestraux, ils entrent en résistance. Mais pas à visage découvert. Dans une stratégie aussi symbolique qu'efficace, les insurgés se griment en femmes : robes, corsages, foulards, parfois même maquillage. Ils adoptent ainsi le nom de "Demoiselles".Ce travestissement a un double effet. D'un côté, il désarme symboliquement l'adversaire, tournant en ridicule les gendarmes et gardes forestiers. De l'autre, il renforce la cohésion du groupe, dans une mise en scène à la fois grotesque et terrifiante. La nuit, des centaines d'hommes se rassemblent dans les bois, masqués, hurlant des chants de guerre ou frappant aux portes des fonctionnaires forestiers pour les menacer, les humilier, voire les expulser.La révolte se propage vite. De 1829 à 1832, les Demoiselles mènent une guérilla rurale intense. Plus de 300 incidents sont recensés, certains très violents. Gendarmes, ingénieurs forestiers, percepteurs : tous deviennent des cibles.Mais malgré les arrestations, les condamnations, et même l'envoi de troupes, l'État ne parvient jamais à éteindre complètement la révolte. Car elle repose sur une solidarité communautaire profonde. Les villages couvrent les insurgés. Les femmes, cette fois les vraies, les soutiennent, les ravitaillent, les cachent. Et puis, comment faire la différence entre un simple paysan et une Demoiselle, une fois la robe tombée ?Finalement, l'État plie. Dans les années 1840, une série de concessions sont faites sur la gestion forestière. La révolte s'essouffle, mais le mythe reste.Aujourd'hui encore, dans l'Ariège, le souvenir des Demoiselles perdure. À la fois mouvement de contestation sociale et geste de théâtre politique, elles sont restées dans l'histoire comme une preuve que même dans les coins les plus reculés, le pouvoir peut être défié… en robe. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Disques de légende
Dansons la pavane !

Disques de légende

Play Episode Listen Later Jun 5, 2025 88:11


durée : 01:28:11 - Relax ! du jeudi 05 juin 2025 - par : Lionel Esparza - La pavane est une danse binaire (à deux temps) née dans les cours italiennes du XVIe siècle, et remise au goût du jour au XIXe. Cette danse lente connut bien des métamorphoses...

Choses à Savoir
Pourquoi les rois du Moyen Âge enterraient-ils leur cœur à part ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Jun 4, 2025 2:12


A l'époque médiévale, il était fréquent que les rois, tout comme d'ailleurs les reines et les grands nobles soient inhumés selon un rituel bien particulier : leur corps, leur cœur et parfois même leurs entrailles étaient enterrés séparément, dans des lieux différents. Cette pratique, connue sous le nom de "sépulture multiple", peut sembler étrange à nos yeux modernes, mais elle obéissait à des logiques religieuses, politiques et symboliques très fortes.D'abord, il faut comprendre que le cœur était considéré comme le siège de l'âme, des sentiments et de la foi. Alors que le corps physique retournait à la terre, le cœur représentait une essence plus pure, plus spirituelle. L'Église médiévale, marquée par le christianisme, valorisait cette dissociation pour permettre une dimension mystique à la mort : offrir son cœur à Dieu, à une abbaye, à une cathédrale ou à une ville significative était vu comme un acte de piété.Mais la motivation n'était pas seulement religieuse. La politique jouait un rôle majeur. Les monarques étaient souvent souverains de plusieurs territoires à la fois, et choisir d'inhumer le cœur dans une ville différente de celle où reposait le corps permettait d'affirmer un lien symbolique fort avec cette région. Par exemple, Philippe le Hardi, roi de France, fit enterrer son cœur dans l'abbaye de La Ferté, en Bourgogne, renforçant ainsi son attachement aux monastères cisterciens. Aliénor d'Aquitaine, quant à elle, fit séparer sa dépouille entre Fontevraud et d'autres lieux symboliques.Cette pratique avait aussi des avantages pratiques. À une époque où les déplacements étaient lents et pénibles, il était difficile de transporter un corps entier sur de longues distances. Extraire le cœur ou les viscères permettait de préserver plus facilement une partie du défunt pour une inhumation honorifique dans un autre lieu, tout en évitant les problèmes de décomposition.Par ailleurs, ce morcellement funéraire donnait lieu à des funérailles multiples, ce qui permettait de multiplier les cérémonies, les messes et les hommages dans plusieurs villes, consolidant la mémoire du souverain dans tout le royaume. Ces pratiques participaient à la construction d'un culte monarchique, où la dépouille devenait une relique politique.Cette tradition s'est poursuivie jusqu'à l'époque moderne. Le cœur de Louis XVII, mort en captivité à la Révolution, fut conservé à part, et celui de Louis XIII reposa longtemps dans un reliquaire distinct. Même Napoléon, au XIXe siècle, souhaitait que son cœur soit inhumé à part, bien que cela ne fut finalement pas fait.En somme, l'inhumation séparée du cœur était un geste hautement symbolique, mêlant foi, pouvoir et mémoire. Elle révèle à quel point la mort des rois était un événement public, pensé pour marquer durablement les corps et les esprits. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Histoire Vivante - La 1ere
La Rue (5/5) : La fête déborde dans la ville – ce soir on sort

Histoire Vivante - La 1ere

Play Episode Listen Later Jun 2, 2025 29:14


Il est 18h à Paris au XIXème siècle. La journée s'achève, la nuit s'annonce et ce soir, c'est bal masqué. La fête déborde dans la rue. Corinne Legoy, historienne et spécialiste de l'histoire des bals masqués, nous guide dans cette nuit festive qui s'annonce. Son article : Bals masqués et costumés au XIXe siècle : pourquoi, et comment, en faire l'histoire ?

Le Coin Du Crime
Les fantômes de la plantation Myrtles

Le Coin Du Crime

Play Episode Listen Later Jun 1, 2025 29:09


Au début du XIXe siècle, au cœur de la Louisiane, la plantation des Myrtles brille par sa richesse et son opulence..Mais derrière cette façade idyllique, quelque chose de plus sombre rôde.Au fil des décennies, les murs de ce domaine ont été témoins de tragédies sanglantes et de présences que nul ne peut expliquer. Aujourd'hui encore, les ombres semblent y murmurer. Mais que s'est-il passé dans cette plantation ? Dans notre podcast du jour, je vous invite sur les traces de ce que l'on considère comme la maison la plus hantée des États-Unis. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Baleine sous Gravillon (BSG)
SPÉCIAL veau, vache et taureau 3/5 : Prendre le Taureau par les cornes

Baleine sous Gravillon (BSG)

Play Episode Listen Later Jun 1, 2025 7:53


Le 1er juin c'est la journée mondiale du lait. En 2024, chaque français a consommé en moyenne 42 litres de lait, soit 5 verres de lolo par semaine. Il a aussi dévoré 86 kg de viande, contre 83,5 kg en 2023 : un tiers de poulet, un tiers de cochon, et un quart de bœuf.C'est l'occasion pour BSG de mettre veaux, vaches et taureaux à l'honneur, tels qu'ils ont été racontés dans Nomen, le petit frère qui dévoile les origines des noms des espèces._______Pas nécessairement agressif, c'est par sa stature naturelle que le Taureau s'est imposé comme un symbole de force et de puissance depuis l'Antiquité. Le prendre par les cornes, c'est attaquer les difficultés en face et faire preuve de courage. Plus vulgairement, il est symbole de virilité lorsque l'homme compare son érection à celle de l'animal qui est réputé richement doté. Le bovidé prête de sa superbe à d'autres espèces, comme le requin-taureau au dos arqué. Pour son cri puissant et sa taille imposante, la plus grosse grenouille d'Amérique du Nord est nommée Grenouille taureau (Lithobates catesbeianus). Pour le nom anglais “Bull”, les origines ne sont pas certaines. Il pourrait se rattacher à une racine indo-européenne signifiant "gonfler", comme le mot français “boule” et ferait alors directement référence aux “boules” pendantes du Taureau. L'autre possibilité serait une origine onomatopéique, il viendrait de l'allemand "brüllen" signifiant "mugir".Ce nom se retrouve chez de nombreuses races de chiens sélectionnées pour le combat. Ainsi le Bulldog anglais se frottait des Taureaux entre le XIIIe et le XIXe siècle en Angleterre. Le Pitbull et le Bull terrier sont des races choisies pour les affrontements entre chiens. Toutes ont failli disparaître lors de l'interdiction de ce “divertissement”.Côté “combats” toujours autorisés, les Taureaux doivent parfois affronter “des danseuses ridicules” dans l'arène. Attirés par le mouvement plus que par la couleur, ils gagnent la réputation d'y voir rouge face à la muleta, la cape.  Le “Taureau de Wall Street” incarne l'expression “bullish” en anglais, comprenez : les hausses de la bourse. Notez que cette statue de bronze est particulièrement claire au niveau des zones censées porter bonheur : les cornes, le mufle et… les bourses.______

Au cœur de l'histoire
Qui était le pape Léon XIII ?

Au cœur de l'histoire

Play Episode Listen Later May 31, 2025 15:40


À l'issue du conclave durant lequel les cardinaux l'ont élu pape, Robert Francis Prevost a choisi de se faire appeler Léon XIV. Un nom de règne en référence à Léon XIII, souverain pontife de 1878 à 1903. Mais qui était Vincenzo Gioacchino Pecci ? Comment a-t-il marqué l'histoire de l'Église ? Pour évoquer ces questions, Virginie Girod reçoit Jean-Marc Ticchi. Spécialiste de la papauté au XIXe et XXe siècle il est membre associé du Centre d'études en sciences sociales du religieux à l'EHESS.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

One Thing In A French Day
Au dernier moment : soirée spectacle aux Bouffes parisiens — 2516 — vendredi 30 mai 2025

One Thing In A French Day

Play Episode Listen Later May 30, 2025 4:40 Transcription Available


Une décision prise au dernier moment nous mène aux Bouffes parisiens pour découvrir un spectacle sur la masculinité. Entre le velours rouge du théâtre du XIXe siècle et les émotions de la représentation, une soirée parisienne qui nous a marqués. #FrenchTheater #ParisTheater #BouffesParisiens #FrenchCulture #ParisNightOut #FrenchListening #LearnFrenchParis #FrenchConversation #ParisianLife #FrenchPodcast

Le Cours de l'histoire
Fou d'histoire 50/86 : Benoît Gallot, l'histoire six pieds sous terre

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later May 30, 2025 58:19


durée : 00:58:19 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Vitrine de l'art funéraire du XIXe siècle et véritable Panthéon à ciel ouvert, Benoît Gallot nous guide à travers l'histoire du Père-Lachaise. - réalisation : Alexandre Manzanares - invités : Benoît Gallot Conservateur du cimetière du Père-Lachaise

Choses à Savoir HISTOIRE
Pourquoi le bibendum est-il devenu l'emblème du groupe Michelin ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later May 28, 2025 2:05


Imaginez une silhouette massive, toute blanche, faite d'anneaux empilés comme des pneus. Deux yeux malicieux, un sourire jovial… et parfois, un verre à la main. Voici Bibendum, la célèbre mascotte du groupe Michelin. Un personnage devenu l'un des symboles publicitaires les plus reconnaissables au monde. Mais d'où vient cette étrange créature ? Et pourquoi est-elle devenue l'incarnation d'un fabricant de pneus ?Pour le comprendre, il faut remonter à la fin du XIXe siècle, à Clermont-Ferrand, berceau de l'entreprise Michelin. En 1894, lors de l'Exposition Universelle et Coloniale de Lyon, les frères Édouard et André Michelin repèrent un tas de pneus empilés sur leur stand. En les regardant, Édouard s'exclame : « Avec des bras, on dirait un bonhomme ! ». L'idée est lancée.Quelques années plus tard, en 1898, ils font appel à l'artiste O'Galop – de son vrai nom Marius Rossillon – pour créer une affiche publicitaire. Celui-ci s'inspire d'un croquis qu'il avait réalisé pour une brasserie, représentant un gros buveur tenant un verre rempli de clous et de verre pilé. La phrase « Nunc est Bibendum », tirée d'un poème d'Horace, y figure en latin : « Maintenant, il faut boire ! »Le lien avec les pneus ? Il est là : le bonhomme Michelin, levant son verre rempli d'obstacles, symbolise un pneu capable d'« avaler » les dangers de la route – clous, pierres, éclats – sans crever. Le slogan s'adapte : « Le pneu Michelin boit l'obstacle ». Le personnage est baptisé Bibendum, en clin d'œil à la citation latine. Et le succès est immédiat.Au fil des décennies, Bibendum change d'apparence. Au début, il fume des cigares, il a un corps potelé, un air aristocratique. Il est parfois présenté en costume, en cycliste, en sportif. Mais toujours, il incarne la robustesse, la fiabilité et la longévité des pneus Michelin. Il devient un ambassadeur souriant, rassurant, populaire. Et surtout : il reste unique dans le monde de la publicité, à une époque où les mascottes deviennent des armes redoutables pour attirer l'attention.Ce personnage aura une carrière extraordinaire : élu icône du siècle par le Financial Times en 2000, il traverse plus d'un siècle d'histoire industrielle sans jamais quitter le devant de la scène. Plus qu'une simple mascotte, Bibendum est devenu le visage de l'innovation à la française, un symbole d'endurance… et de génie marketing.Et penser qu'il est né, presque par hasard, d'une pile de pneus oubliée sur un stand d'exposition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 5/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 27, 2025 6:42


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Histoire Vivante - La 1ere
La prison pour modèle (3/5) : les internements administratifs en Suisse

Histoire Vivante - La 1ere

Play Episode Listen Later May 26, 2025 29:35


De la fin du XIXe siècle et jusqu'en 1981, la loi suisse autorisait à enfermer celles et ceux qui ne cadraient pas avec la norme. Pour les filles-mères ou les alcooliques, enfreindre le modèle traditionnel n'envoyait pas au tribunal mais pouvait leur valoir un enfermement à Bellechasse, à Hindelbank, à La Valletta, à Mendrisio ou encore à Uitikon dans le canton de Zurich. Cette mesure administrative courante a fait l'objet d'une commission d'enquête et d'un rapport historique publié en 2019 qui chiffre cette manière hors la loi de soigner les maux de la société par la sanction. Alix Heiniger est historienne, elle a collaboré à cette commission indépendante d'experts sur les internements administratifs en Suisse.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 4/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 26, 2025 10:01


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 3/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 25, 2025 9:47


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 2/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 24, 2025 9:33


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Affaires étrangères
Les Visages de l'actu 3/4 : Léon XIV : un héritier de la doctrine sociale de l'Église

Affaires étrangères

Play Episode Listen Later May 24, 2025 11:59


durée : 00:11:59 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner - Dans ce troisième épisode, on s'intéresse au choix du nom de Léon XIV, en référence à Léon XIII, un pape connu pour s'être soucié du sort des travailleurs au XIXe siècle, et pour avoir théorisé la doctrine sociale de l'Église en pleine révolution industrielle. - réalisation : Delphine Keravec - invités : Isabelle de Gaulmyn Journaliste, productrice déléguée des Matins de France Culture

Cultures monde
Les Visages de l'actu 3/4 : Léon XIV : un héritier de la doctrine sociale de l'Église

Cultures monde

Play Episode Listen Later May 24, 2025 11:59


durée : 00:11:59 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner - Dans ce troisième épisode, on s'intéresse au choix du nom de Léon XIV, en référence à Léon XIII, un pape connu pour s'être soucié du sort des travailleurs au XIXe siècle, et pour avoir théorisé la doctrine sociale de l'Église en pleine révolution industrielle. - réalisation : Delphine Keravec - invités : Isabelle de Gaulmyn Journaliste, productrice déléguée des Matins de France Culture

Les enjeux internationaux
Les Visages de l'actu 3/4 : Léon XIV : un héritier de la doctrine sociale de l'Église

Les enjeux internationaux

Play Episode Listen Later May 24, 2025 11:59


durée : 00:11:59 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner - Dans ce troisième épisode, on s'intéresse au choix du nom de Léon XIV, en référence à Léon XIII, un pape connu pour s'être soucié du sort des travailleurs au XIXe siècle, et pour avoir théorisé la doctrine sociale de l'Église en pleine révolution industrielle. - réalisation : Delphine Keravec - invités : Isabelle de Gaulmyn Journaliste, productrice déléguée des Matins de France Culture

Choses à Savoir
Pourquoi des milliers de villes ont changé de nom pendant la Révolution ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later May 23, 2025 2:15


Aujourd'hui, des villes françaises comme Valence, Nevers ou Châtillon sonnent familières à nos oreilles. Mais il fut un temps, à la Révolution française, où elles ne portaient pas les mêmes noms. Pourquoi ? Parce que plus de 3000 communes ont changé de nom entre 1790 et 1795.Un véritable tsunami toponymique, qui en dit long sur l'époque. Alors, que s'est-il passé ?La Révolution française, ce n'est pas seulement la chute de la monarchie. C'est une volonté de refaire la France, de fond en comble.Changer les lois. Changer les mœurs. Et même… changer les noms.Les révolutionnaires considéraient que les noms de villes portaient les stigmates de l'Ancien Régime : des références religieuses, royales ou féodales qui n'avaient plus leur place dans la République naissante.Alors, on a voulu épurer le territoire.Adieu "Saint-Quelque-Chose", "Ville-Royale", "Notre-Dame-de…"Prenons des exemples concrets :Saint-Étienne devient Armes-le-Républicain, en référence à son industrie d'armement.Montpellier est rebaptisée Mont-Libre.Châtillon-sur-Seine devient Montagne-sur-Seine, dans l'esprit des Montagnards révolutionnaires.Versailles, symbole absolu de la monarchie, devient… Berceau-de-la-Liberté. Un nom audacieux, voire ironique.Les saints disparaissent. On les remplace par des mots comme “liberté”, “égalité”, “montagne”, “république”, “la raison”… Toute une géographie nouvelle, façonnée par les idéaux révolutionnaires.Mais attention : ces changements ne sont pas tous imposés d'en haut. Beaucoup viennent des communes elles-mêmes, désireuses de prouver leur attachement à la Révolution, parfois pour échapper à la suspicion ou aux représailles.Certaines vont même plus loin que nécessaire, supprimant tout ce qui pourrait rappeler une croix, une abbaye ou un seigneur.Mais cette frénésie toponymique ne dure qu'un temps.Avec la fin de la Terreur en 1794, et surtout sous le Directoire, la ferveur radicale s'essouffle. Bon nombre de villes reprennent progressivement leurs anciens noms – parfois dès les premières années du XIXe siècle, parfois beaucoup plus tard.Alors non, ce grand nettoyage de la carte de France n'a pas duré. Mais il a laissé une trace. Il nous rappelle qu'un nom, ce n'est pas neutre. C'est un choix, une mémoire, une idéologie.Changer le nom d'un lieu, c'est essayer de changer ce qu'il signifie. Et pendant quelques années, la France a tenté de se renommer elle-même… pour réinventer son avenir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Le radeau de la Méduse : un naufrage d'État - 1/5

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later May 23, 2025 10:22


Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Le 2 juillet 1816, au large de la Mauritanie, la frégate La Méduse s'échoue. À son bord, plus de 400 personnes, un capitaine incompétent, et un projet colonial mal préparé. Ce qui aurait pu n'être qu'un accident maritime va se transformer en une tragédie nationale – un naufrage absurde suivi d'une odyssée cauchemardesque sur un radeau de fortune.Entre erreurs de navigation, lâchetés en chaîne, abandon volontaire, rébellions sanglantes, cannibalisme et silence officiel, l'affaire devient un scandale d'État, immortalisée quelques années plus tard par le célèbre tableau de Géricault.Dans cette émission, découvrez les dessous politiques et humains de l'un des naufrages les plus terrifiants du XIXe siècle.Pourquoi a-t-on confié un navire à un commandant sans expérience ? Comment en est-on arrivé à manger les morts pour survivre ?Et pourquoi cette histoire résonne-t-elle encore aujourd'hui comme un effrayant concentré d'injustice, de pouvoir et de souffrance ?Avec nos deux invitées, Clarisse Griffon Du Bellay, arrière arrière arrière arrière petite-fille d'un des survivants, Joseph Jean-Baptiste Griffon du Bellay, et Anne Cangélosi, comédienne dans la pièce « Le radeau de la Méduse » nous revenons sur cette incroyable histoire. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les chemins de la philosophie
Art et pouvoir : liaisons dangereuses ? 4/4 : L'art pour l'art, le pouvoir pour le pouvoir

Les chemins de la philosophie

Play Episode Listen Later May 21, 2025 59:26


durée : 00:59:26 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann, Antoine Ravon - "L'art pour l'art", nom donné à toute une tendance poétique française du 19e siècle, mérite d'être examiné. Car refuser l'œuvre immédiatement "utile", est-ce vraiment abolir tous les enjeux politiques attachés à la création artistique ? - réalisation : Nicolas Berger - invités : Martine Lavaud Professeure de littérature française à l'université d'Artois, spécialiste du romantisme, de Théophile Gautier, des rapports entre sciences et Littérature au XIXe siècle; Jean-Marc Hovasse Professeur de littérature française à Sorbonne Université et directeur de recherches au CNRS

Choses à Savoir
Pourquoi le label Max Havelaar symbolise-t-il le commerce équitable ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later May 21, 2025 1:59


Le nom "Max Havelaar" évoque aujourd'hui le commerce équitable, des produits responsables, et une promesse : celle d'un échange plus juste entre producteurs du Sud et consommateurs du Nord. Mais pourquoi ce label, en particulier, est-il devenu le symbole du commerce équitable ?Tout commence en 1988, aux Pays-Bas. À cette époque, des militants, en lien avec une ONG néerlandaise et un prêtre mexicain, cherchent un moyen concret d'améliorer les revenus des petits producteurs de café marginalisés sur les marchés mondiaux. Ils créent alors un label certifiant que le produit a été acheté à un prix juste, garantissant un revenu décent aux producteurs. Pour lui donner une portée symbolique, ils choisissent un nom fort : Max Havelaar, héros d'un roman néerlandais du XIXe siècle, dénonçant l'exploitation coloniale dans les plantations d'Indonésie.Dès lors, le label Max Havelaar devient le premier label de commerce équitable au monde. Il est introduit en France en 1992. Son objectif est clair : offrir aux petits producteurs des pays en développement des conditions commerciales plus équitables, notamment grâce à trois piliers :un prix minimum garanti, qui protège les producteurs contre les fluctuations des cours mondiaux,une prime de développement, investie dans des projets communautaires (écoles, dispensaires, infrastructures),des relations commerciales durables, basées sur le partenariat, et non la domination.Ce modèle s'oppose frontalement au commerce conventionnel, où les producteurs sont souvent pris en étau entre des intermédiaires puissants et un marché mondial volatil. Max Havelaar change la donne : le producteur retrouve une place centrale dans la chaîne de valeur.Au fil des décennies, le label s'est étendu à de nombreux produits : café, cacao, thé, bananes, sucre, coton… En choisissant un produit labellisé Max Havelaar, le consommateur exprime un acte de solidarité économique, et participe à un système qui cherche à rendre le commerce plus éthique.Aujourd'hui, Max Havelaar fait partie du réseau Fairtrade International, qui regroupe les initiatives de commerce équitable dans plus de 30 pays. En 2024, plus de 2 millions de producteurs et travailleurs dans plus de 70 pays bénéficient de ce système.Max Havelaar n'est donc pas seulement un label : c'est un emblème historique et militant, un outil de lutte contre les inégalités mondiales, et une manière de repenser le commerce comme un levier de justice sociale. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir HISTOIRE
Pourquoi des milliers de villes ont changé de nom pendant la Révolution ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later May 18, 2025 2:15


Aujourd'hui, des villes françaises comme Valence, Nevers ou Châtillon sonnent familières à nos oreilles. Mais il fut un temps, à la Révolution française, où elles ne portaient pas les mêmes noms.Pourquoi ? Parce que plus de 3000 communes ont changé de nom entre 1790 et 1795.Un véritable tsunami toponymique, qui en dit long sur l'époque. Alors, que s'est-il passé ?La Révolution française, ce n'est pas seulement la chute de la monarchie. C'est une volonté de refaire la France, de fond en comble.Changer les lois. Changer les mœurs. Et même… changer les noms.Les révolutionnaires considéraient que les noms de villes portaient les stigmates de l'Ancien Régime : des références religieuses, royales ou féodales qui n'avaient plus leur place dans la République naissante.Alors, on a voulu épurer le territoire.Adieu "Saint-Quelque-Chose", "Ville-Royale", "Notre-Dame-de…"Prenons des exemples concrets :Saint-Étienne devient Armes-le-Républicain, en référence à son industrie d'armement.Montpellier est rebaptisée Mont-Libre.Châtillon-sur-Seine devient Montagne-sur-Seine, dans l'esprit des Montagnards révolutionnaires.Versailles, symbole absolu de la monarchie, devient… Berceau-de-la-Liberté. Un nom audacieux, voire ironique.Les saints disparaissent. On les remplace par des mots comme “liberté”, “égalité”, “montagne”, “république”, “la raison”… Toute une géographie nouvelle, façonnée par les idéaux révolutionnaires.Mais attention : ces changements ne sont pas tous imposés d'en haut. Beaucoup viennent des communes elles-mêmes, désireuses de prouver leur attachement à la Révolution, parfois pour échapper à la suspicion ou aux représailles.Certaines vont même plus loin que nécessaire, supprimant tout ce qui pourrait rappeler une croix, une abbaye ou un seigneur.Mais cette frénésie toponymique ne dure qu'un temps.Avec la fin de la Terreur en 1794, et surtout sous le Directoire, la ferveur radicale s'essouffle. Bon nombre de villes reprennent progressivement leurs anciens noms – parfois dès les premières années du XIXe siècle, parfois beaucoup plus tard.Alors non, ce grand nettoyage de la carte de France n'a pas duré. Mais il a laissé une trace. Il nous rappelle qu'un nom, ce n'est pas neutre. C'est un choix, une mémoire, une idéologie.Changer le nom d'un lieu, c'est essayer de changer ce qu'il signifie. Et pendant quelques années, la France a tenté de se renommer elle-même… pour réinventer son avenir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Pourquoi dit-on “les femmes et les enfants d'abord” ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later May 18, 2025 2:44


Cette règle, vous le savez, est souvent associée aux scènes de naufrages maritimes, où elle est censée guider l'évacuation des passagers en donnant la priorité aux personnes perçues comme les plus vulnérables. Mais d'où vient vraiment cette règle ? Est-elle une tradition ancienne, une norme sociale… ou un mythe romantisé par la littérature et le cinéma ?Une origine bien précise : le naufrage du HMS Birkenhead (1852)La formule prend racine dans un événement réel : le naufrage du HMS Birkenhead, un navire militaire britannique, survenu le 26 février 1852 au large des côtes d'Afrique du Sud.Le navire transportait environ 640 personnes, dont des soldats et quelques femmes et enfants. Lorsqu'il heurta un rocher, les embarcations de sauvetage étaient en nombre insuffisant. Le commandant donna alors l'ordre de faire embarquer en priorité les femmes et les enfants, pendant que les soldats restaient au garde-à-vous sur le pont, sans paniquer.Grâce à cette discipline exceptionnelle, toutes les femmes et les enfants survécurent, tandis que près de 450 hommes périrent. Ce sacrifice héroïque inspira l'expression « the Birkenhead drill », qui désignait cette conduite de calme et de discipline face à la mort.Une règle sociale… plus qu'une loiContrairement à ce que l'on pourrait croire, il n'existe aucune loi maritime internationale imposant « femmes et enfants d'abord ». Il s'agit plutôt d'une norme morale et culturelle, valorisée par l'imaginaire victorien puis par la littérature et le cinéma, comme dans Titanic.Cependant, son application a été très inégale dans l'histoire. Par exemple :Lors du naufrage du Titanic en 1912, le capitaine ordonna effectivement de donner la priorité aux femmes et aux enfants. Résultat : 74 % des femmes mais seulement 20 % des hommes survécurent.À l'inverse, lors du naufrage du Lusitania en 1915, dans un contexte de panique totale, aucune règle de priorité ne fut respectée.Une construction culturelleCette règle renvoie à des valeurs paternalistes héritées du XIXe siècle : les femmes sont vues comme fragiles, les enfants comme innocents, et les hommes comme protecteurs. Elle a été largement romancée et idéalisée, surtout dans les récits anglophones. En réalité, lors de nombreuses catastrophes, c'est souvent l'instinct de survie qui domine, et la priorité aux plus vulnérables dépend davantage du capitaine, du contexte et du chaos que d'une règle universelle.En somme, « femmes et enfants d'abord » est une belle idée, parfois appliquée, parfois trahie, mais toujours chargée d'un poids symbolique fort, reflet des normes d'une époque… et des histoires qu'on aime se raconter face au drame. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Au cœur de l'histoire
Alexandre Ier : les mystères autour de la mort d'un tsar

Au cœur de l'histoire

Play Episode Listen Later May 15, 2025 15:41


Virginie Girod plonge dans la Russie du XIXe siècle et raconte la mystérieuse disparition d'Alexandre Ier. En 1825, le tsar de Russie s'éteint soudainement à l'âge de 47 ans. Onze ans plus tard, en Sibérie, un mystique errant prénommé Fiodor Kouzmitch est arrêté. Bientôt, une rumeur se répand : le tsar et l'ermite seraient-ils la même personne ? Alexandre Ier aurait-il orchestré sa mort pour mener une vie d'ascète dédiée à la prière ? Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Au cœur de l'histoire
TEASER - Qui pourrait monter sur le trône de France ?

Au cœur de l'histoire

Play Episode Listen Later May 11, 2025 0:44


Imaginez qu'un jour la France redevienne une monarchie. Savez-vous qui pourrait prétendre au trône ? L'un est un Bourbon, il est Espagnol et s'appellerait Louis XX, l'autre est l'actuel comte de Paris, j'ai nommé Jean d'Orléans. La semaine prochaine, dans Au cœur de l'Histoire, vous saurez tout des derniers souverains français et des querelles qui ont opposé leurs descendants tout au long du XIXe siècle. Et, c'est promis, le légitimisme et l'orléanisme n'auront plus de secrets pour vous !Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.