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Deux fois par jour, la marée dévoile les rives de la Tamise, permettant à des dizaines de Londoniens de venir ratisser les plages à la recherche de vestiges archéologiques. Ces trouvailles, fortement régulées par la ville, permettent de reconstruire, collaborativement, l'histoire de la capitale britannique. Les cloches de la cathédrale Saint-Paul de Londres retentissent au loin. Les touristes font la queue devant la Tate Modern, musée situé sur la rive opposée. La marée atteindra son point le plus bas dans une demi-heure. Alors, Carolina se fraie un chemin sur la plage de galets de Cannon Street, dotée de gants en latex et de bottes imperméables. « Ici, c'est un endroit très spécial, s'enthousiasme-t-elle, on peut trouver des restes très anciens, jusqu'à l'époque romaine, mais on n'a pas le droit de creuser. » Ce matin-là, ils sont une poignée armés, comme elle, d'un petit seau en plastique, à ratisser du regard la rive de Tamise. Leur passion : le « mudlarking », un mot intraduisible qui décrit les fouilles archéologiques entreprises par ces Londoniens amateurs sur les bords de leur fleuve. En quelques minutes, Carolina a déjà ramassé quelques trésors : « Voyez, un fragment de céramique bleue ici, sûrement un vase. Ça, c'est un bout d'os, du temps où les bouchers jetaient leurs carcasses dans la Tamise... Et là, un morceau de pipe, mais je ne vais pas le prendre. » Il faut dire que ces longs tubes d'argile, parfois accompagnés d'une chambre à tabac entière, sont trop communs pour représenter un quelconque intérêt pour les mudlarkers expérimentés. Le frisson de la découverte Londonienne d'adoption depuis 20 ans, Carolina s'intéresse particulièrement aux fossiles. Sur son téléphone, elle fait défiler les photos d'oursins fossilisés trouvés près de chez elle, au sud-est de la capitale. À deux pas, une autre chercheuse, Emma, s'émerveille d'un éclat de céramique romaine... Après tout, la « City » de Londres a été construite sur les frontières de Londinium, fondée au premier siècle. Emma s'empresse de prendre une photo pour la partager sur son compte Instagram : « Je viens ici parce qu'on trouve surtout des vestiges de l'époque Tudor. J'adore trouver des pièces qui datent du règne de Henri VIII ou d'Elizabeth Ire... Je frissonne quand je pense que je suis la première personne à la toucher depuis des siècles. » Carolina connaît bien cette excitation : « On trouve de tout, c'est vraiment une manière de reconstruire l'histoire de Londres. » Et justement, parce qu'on trouve de tout et de toutes les époques, il a fallu réguler la pratique. « Il faut un permis pour mudlarker », explique Carolina, pour qui l'attente a duré plusieurs mois. Seuls 4 000 Londoniens sont accrédités en même temps, et la liste d'attente dépasse les 10 000 noms... Les agents de la Port of London Authority (PLA) contrôlent de temps en temps. « Il n'y a pas de formation, mais on doit s'engager à respecter les différentes zones, et à déclarer ce qu'on trouve si l'objet date d'il y a plus de 300 ans », poursuit Carolina. Si la trouvaille présente un intérêt archéologique, elle se retrouve sur le bureau de Stuart Wyatt, officier des trouvailles auprès du Programme d'antiquités mobile (PAS). Le chercheur l'examine, tente de reconstituer l'histoire de l'artéfact puis le restitue au mudlarker ou recommande la transmission aux institutions culturelles... Le processus prend environ cinq mois. Une exposition pour mettre en valeur ces trésors du fleuve... et leur face sombre Cette année, pour la première fois, un musée londonien a prêté ses étagères aux plus belles trouvailles. En quelques mois, plusieurs milliers de curieux ont franchi les portes de Secrets of the Thames, l'exposition du Museum of London Docklands. « Nous avons des objets qui reflètent l'histoire portuaire de Londres, comme ce cadran solaire dont les deux parties ont été trouvées à huit ans d'intervalle, détaille James Stewart, guide intarissable sur l'exposition. Beaucoup de bijoux, quelques couteaux de l'époque Tudor... La vase a permis de conserver le bois et le cuir du manche. » Dans une armoire, un œil de verre des années 1920, frappant de réalisme ; dans une autre, les médailles remportées par le tennisman Peter Fleming à Wimbledon et jetées dans la Tamise par un cambrioleur... Le guide s'arrête devant une vitrine consacrée à l'histoire coloniale de la capitale britannique, et pointe du doigt le visage d'un homme africain sculpté dans une pipe : « Dans l'Empire, on commercialisait du tabac, du sucre, dont la production dépendait de l'esclavage. Des objets comme cette pipe sont typiques des représentations du XVIIIe siècle, déshumanisantes, comme pour justifier l'esclavage. » La pipe, qui reprend les stéréotypes de l'époque, a été trouvée aux côtés de cauris, un coquillage utilisé comme monnaie en Afrique de l'Ouest, ramené en larges quantités par les marchands coloniaux. Les premiers mudlarkers, à l'aube du XIXe siècle, peignaient les rives de la Tamise à la recherche de morceaux de charbon, de cordes, de métaux : « Des choses qu'ils pouvaient revendre pour survivre dans le Londres de l'époque victorienne », bien loin de ces nouveaux mudlarkers en quête d'un frisson de découvertes... Mais la survie de la pratique a permis de compléter le tableau déjà très riche de l'histoire de la capitale, selon James Stewart : « Tellement de gens mudlarkent aujourd'hui. Les objets qu'ils trouvent et l'endroit où ils les trouvent permettent de comprendre à quoi ressemblait la vie de nos ancêtres, plus encore qu'un livre ou qu'un tableau puisqu'il s'agit d'objets du quotidien. » Même s'il ne représente qu'une goutte d'eau (3%) des découvertes archéologiques nationales, le mudlarking fournit chaque année 2 000 trésors potentiels aux institutions culturelles. À lire aussiRoyaume-Uni: la préservation du mur d'Hadrien
Cet été, découvrez le meilleur d'Au cœur de l'Histoire, avec Virginie Girod ! Depuis le XVIIe siècle, le château de Versailles est associé à la monarchie française. Mais saviez-vous que depuis la seconde partie du XIXe siècle, la demeure de Louis XIV est également un haut lieu de la République ? En 1875, dans l'aile du Midi, un grand hémicycle est construit en six mois. La salle du Congrès doit accueillir les parlementaires, alors que le gouvernement a quitté Paris. Quatorze présidents de la République y seront élus. 150 ans après les lois constitutionnelles qui entérinent la proclamation de la IIIe République, Virginie Girod vous emmène en visite guidée dans ce lieu incontournable de la vie parlementaire française, en compagnie de Frédéric Lacaille, conservateur en chef, chargé des peintures du XIXe siècle et des Galeries Historiques au château de Versailles.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:57:38 - LSD, la série documentaire - par : Perrine Kervran, Stéphane Bonnefoi - C'est une révolution que la chirurgie connaît dès le milieu du XIXe siècle, grâce aux "3A" : anesthésie, antisepsie et asepsie. Les chirurgiens se lancent à l'assaut de l'intérieur du corps humain. Tous azimuts. C'est la naissance de la chirurgie moderne... - réalisation : Yvon Croizier
REDIFF - Au début du XIXe siècle, une femme redoutable terrorise la mer de Chine. Ching Shih, prostituée devenue pirate par hasard, commande une flotte impressionnante avec une intelligence tactique et commerciale hors du commun. Elle a même défié les marines des plus grandes puissances. Embarquez sur la jonque de la Reine des pirates et découvrez la vie tumultueuse de Ching Shih et de ses brigands les plus effrayants de tous les temps. Crédits : Lorànt Deutsch, Eric Lange Tout l'été, retrouvez l'inimitable Lorànt Deutsch pour vous révéler les secrets des personnages historiques les plus captivants !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
REDIFF - Au début du XIXe siècle, une femme redoutable terrorise la mer de Chine. Ching Shih, prostituée devenue pirate par hasard, commande une flotte impressionnante avec une intelligence tactique et commerciale hors du commun. Elle a même défié les marines des plus grandes puissances. Embarquez sur la jonque de la Reine des pirates et découvrez la vie tumultueuse de Ching Shih et de ses brigands les plus effrayants de tous les temps. Crédits : Lorànt Deutsch, Eric Lange Tout l'été, retrouvez l'inimitable Lorànt Deutsch pour vous révéler les secrets des personnages historiques les plus captivants !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:58:45 - Ils ont changé le monde - par : Alfred de Montesquiou - Qui était Victoria ? Cette femme qui a régné sur le plus grand empire de tous les temps : un ensemble maritime et terrestre atteignant 35 millions de kilomètres carrés et 450 millions de sujets, répartis sur cinq continents à son apogée ? - réalisation : Rafik Zénine - invités : Philippe Chassaigne Historien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Bordeaux-Montaigne et spécialiste de la Grande-Bretagne; Fabrice Bensimon Professeur d'histoire et de civilisation britanniques à l'université Paris-Sorbonne, membre du Centre d'Histoire du XIXe siècle (Paris 1- Paris 4); Béatrice Laurent Professeure de Civilisation britannique à l'Université Bordeaux Montaigne
durée : 00:58:50 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Anne-Toscane Viudes - La grande famine irlandaise a décimé plus d'un dixième de la population au milieu du 19e siècle. La passivité coupable du Royaume-Uni dans cet épisode a laissé une trace importante dans la mémoire des Irlandais, complétée et nuancée par le travail des historiens au fil du temps. - réalisation : Thomas Beau - invités : Fabrice Bensimon Professeur d'histoire et de civilisation britanniques à l'université Paris-Sorbonne, membre du Centre d'Histoire du XIXe siècle (Paris 1- Paris 4); Karina Bénazech Wendling Historienne de l'Irlande et du protestantisme, maîtresse de conférences à l'Université de Lorraine
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction la Tunisie où l'on joue à la chkobba. Ce jeu de cartes, originaire de la migration sicilienne dans le pays au XIXe siècle, est le jeu favori des cafés tunisiens qui vendent d'ailleurs le jeu de cartes sur le menu, à côté du thé et du café. Jeu stratégique et populaire par excellence, la chkobba est aussi symbolique du patrimoine tuniso-italien dans le pays. De notre envoyée spéciale à Nabeul, Sur la route de Nabeul dans le Cap-Bon, en pleine chaleur, alors que beaucoup font encore la sieste, Zouhair, retraité, fait une partie de chkobba avec ses amis au café. « On joue toujours ensemble, celui qui perd paye la consommation des autres. Ou alors, chacun paye sa part, cela dépend. Le plus important, c'est qu'on s'amuse et que le meilleur gagne », raconte-t-il. Chaque jour, c'est le même rendez-vous : un café, une craie et une ardoise pour noter le score et les exclamations des joueurs qui s'entendent jusque dans la rue. Ce jeu se joue à deux ou quatre, le gagnant est celui qui récupère le plus de cartes à la fin de la manche. Mais sur le jeu de 40 cartes, chacune à sa valeur et chaque prise rapporte des points différents, comme l'explique Mohamed, le gérant du café : « Une carte en fonction de sa valeur permet de prendre ou de manger, comme on dit chez nous, les cartes qui sont sur le plateau, et d'effectuer ainsi une prise. Et à la fin de la manche, on compte les points. Le point dit "dinari" récompense celui qui a le plus de carreaux dans son jeu par exemple. » Il y a « chkobba » lorsqu'un joueur arrive à manger toutes les cartes sur le plateau en un seul coup. Le jeu se déroule très rapidement et requiert de la stratégie, mais aussi une gestuelle faciale pour communiquer entre partenaires sur le jeu de chacun. « Normalement, on a le droit de communiquer avec son partenaire juste lorsqu'on a le sept de carreau, la carte la plus importante. En tapant du poing sur la table, les autres grimaces sont interdites. Si on se fait prendre, on peut perdre des points, donc moi, je ne prends pas le risque », précise Zouhair. « Bien sûr qu'il existe une grimace sûre ou un geste subtil pour chaque type de carte. Mais les bons joueurs sont surtout ceux qui arrivent à suivre les cartes qui ont été mangées au fur et à mesure du jeu et à anticiper celles qui restent pour mieux faire leur prise ou empêcher un joueur de faire une chkobba. Ça, ce sont les vrais pros, ceux qui, à la fin de la partie, sont capables de te dire quelles cartes il reste dans la dernière manche », assure Mohamed, selon qui les plus habiles connaissent au moins une douzaine de mimiques en fonction des cartes. Convivial et stratégique, la chkobba est très populaire depuis deux siècles, souligne Alfonso Campisi, professeur universitaire sicilien et tunisien. Installé dans le pays depuis une trentaine d'années, il s'est intéressé à l'histoire du jeu. « Il naît en Espagne, importé par la domination arabe en Espagne. On pense aussi à travers les Mamelouks d'Égypte. Après, depuis l'Espagne, il s'est propagé un peu dans toute la Méditerranée et notamment les ports de la Méditerranée », détaille-t-il. Le jeu se joue quasi à l'identique en Tunisie et en Sicile, même pour les mimiques supposées interdites. « Rien ne change. Cela veut dire que si un Sicilien, qui ne parle même pas arabe ou français, vient jouer dans un café tunisien, il est dans son bain. C'est ça qui est beau et qui lie encore plus ces deux régions de la Méditerranée », explique l'universitaire. Jeu populaire et culturel, la chkobba rassemble de nombreux adeptes en Tunisie, même si les plus jeunes lui préfèrent le rami, une variante du poker à la tunisienne. À lire aussiLes délices du continent: en Tunisie, le mleoui est une institution de la street food [4/10]
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction la Tunisie où l'on joue à la chkobba. Ce jeu de cartes, originaire de la migration sicilienne dans le pays au XIXe siècle, est le jeu favori des cafés tunisiens qui vendent d'ailleurs le jeu de cartes sur le menu, à côté du thé et du café. Jeu stratégique et populaire par excellence, la chkobba est aussi symbolique du patrimoine tuniso-italien dans le pays. De notre envoyée spéciale à Nabeul, Sur la route de Nabeul dans le Cap-Bon, en pleine chaleur, alors que beaucoup font encore la sieste, Zouhair, retraité, fait une partie de chkobba avec ses amis au café. « On joue toujours ensemble, celui qui perd paye la consommation des autres. Ou alors, chacun paye sa part, cela dépend. Le plus important, c'est qu'on s'amuse et que le meilleur gagne », raconte-t-il. Chaque jour, c'est le même rendez-vous : un café, une craie et une ardoise pour noter le score et les exclamations des joueurs qui s'entendent jusque dans la rue. Ce jeu se joue à deux ou quatre, le gagnant est celui qui récupère le plus de cartes à la fin de la manche. Mais sur le jeu de 40 cartes, chacune à sa valeur et chaque prise rapporte des points différents, comme l'explique Mohamed, le gérant du café : « Une carte en fonction de sa valeur permet de prendre ou de manger, comme on dit chez nous, les cartes qui sont sur le plateau, et d'effectuer ainsi une prise. Et à la fin de la manche, on compte les points. Le point dit "dinari" récompense celui qui a le plus de carreaux dans son jeu par exemple. » Il y a « chkobba » lorsqu'un joueur arrive à manger toutes les cartes sur le plateau en un seul coup. Le jeu se déroule très rapidement et requiert de la stratégie, mais aussi une gestuelle faciale pour communiquer entre partenaires sur le jeu de chacun. « Normalement, on a le droit de communiquer avec son partenaire juste lorsqu'on a le sept de carreau, la carte la plus importante. En tapant du poing sur la table, les autres grimaces sont interdites. Si on se fait prendre, on peut perdre des points, donc moi, je ne prends pas le risque », précise Zouhair. « Bien sûr qu'il existe une grimace sûre ou un geste subtil pour chaque type de carte. Mais les bons joueurs sont surtout ceux qui arrivent à suivre les cartes qui ont été mangées au fur et à mesure du jeu et à anticiper celles qui restent pour mieux faire leur prise ou empêcher un joueur de faire une chkobba. Ça, ce sont les vrais pros, ceux qui, à la fin de la partie, sont capables de te dire quelles cartes il reste dans la dernière manche », assure Mohamed, selon qui les plus habiles connaissent au moins une douzaine de mimiques en fonction des cartes. Convivial et stratégique, la chkobba est très populaire depuis deux siècles, souligne Alfonso Campisi, professeur universitaire sicilien et tunisien. Installé dans le pays depuis une trentaine d'années, il s'est intéressé à l'histoire du jeu. « Il naît en Espagne, importé par la domination arabe en Espagne. On pense aussi à travers les Mamelouks d'Égypte. Après, depuis l'Espagne, il s'est propagé un peu dans toute la Méditerranée et notamment les ports de la Méditerranée », détaille-t-il. Le jeu se joue quasi à l'identique en Tunisie et en Sicile, même pour les mimiques supposées interdites. « Rien ne change. Cela veut dire que si un Sicilien, qui ne parle même pas arabe ou français, vient jouer dans un café tunisien, il est dans son bain. C'est ça qui est beau et qui lie encore plus ces deux régions de la Méditerranée », explique l'universitaire. Jeu populaire et culturel, la chkobba rassemble de nombreux adeptes en Tunisie, même si les plus jeunes lui préfèrent le rami, une variante du poker à la tunisienne. À lire aussiLes délices du continent: en Tunisie, le mleoui est une institution de la street food [4/10]
☀️ Pour l'été, je vous propose de plonger dans les archives de Finta! pour découvrir ou redécouvrir, entendre ou réentendre les épisodes qui m'ont marquée depuis le début du podcast. Aujourd'hui, dans la collection "à boire et à manger", celles et ceux qui font le bon goût aveyronnais, je vous propose d'écouter... Sébastien Blaquière.Cet épisode a été publié pour la première fois en 2025.Juillet 1998. Tous les yeux sont braqués sur Zidane et l'équipe de France, qui vient de décrocher son ticket pour la finale de la Coupe du monde. En attendant le coup d'envoi, ce dimanche 12 juillet au Stade de France, la fête est partout. Dans chaque ville, sur chaque place de village, drapée de bleu-blanc-rouge. à ce même moment, dans un petit local de Saint-Geniez, il en est un qui vit ses premiers pas de brasseur. Dans l'effervescence nationale, les tout premiers fûts de la bière d'Olt coulent dans les bars du village. La Brasserie d'Olt est née, en fanfare.Tandis que la France ne compte alors, qu'une poignée de brasseries artisanales, Sébastien Blaquière arrive avec l'âme d'un pionnier, qu'il revendique aujourd'hui, parce qu'il se souvient avoir débroussaillé le chemin à mains nues. Vingt-sept ans plus tard, plus de vingt micro-brasseries ont fleuri en Aveyron à ses côtés.De son flair précurseur, de la concurrence locale qu'il a longtemps attendue, de son influence japonaise qui l'a poussé à aller voir du pays pour s'imprégner d'autres cultures avant de revenir entreprendre au bercail, de la difficulté de recruter à la campagne, qui n'entache pas pour autant son attachement viscéral à son village natal : dans cet entretien, nous avons cheminé entre tous ces sujets. Et puis j'ai aussi appris que l'alcool, lui, il n'y tient pas outre-mesure, que la personnalité de Marie Talabot, figure de la cité marmotte au XIXe siècle, l'accompagne depuis l'enfance, et que les Parisiens ont été les premiers à croire en son breuvage. Bonne écoute !
C'est un signal fort… mais à rebours de l'histoire. Fin juillet, le Parlement néo-zélandais a voté la fin d'une interdiction emblématique : celle de prospecter de nouveaux gisements pétroliers et gaziers en mer. Une interdiction qui datait de 2018, mise en place sous le gouvernement de Jacinda Ardern pour marquer l'engagement du pays contre le dérèglement climatique.Mais aujourd'hui, le vent a tourné à Wellington. Avec 68 voix pour et 54 contre, le gouvernement conservateur fait machine arrière. Pour justifier ce virage, le ministre du Changement climatique et de l'Énergie, Simon Watts, évoque une production d'énergies renouvelables en baisse, un risque sur les prix pour les ménages, et la nécessité de garantir l'approvisionnement national. Même son de cloche du côté des Ressources naturelles : selon Shane Jones, l'interdiction de 2018 aurait découragé les investissements, aggravant les pénuries.Face à ce recul, l'opposition dénonce un retour en arrière dangereux. “Un choix idéologique tourné vers le passé”, fustige la députée travailliste Megan Woods. Les ONG environnementales, elles aussi, tirent la sonnette d'alarme. Car cette décision va à l'encontre des objectifs climatiques mondiaux. L'Accord de Paris, signé en 2015, appelle à limiter le réchauffement à +1,5°C d'ici 2100. Or, pour y parvenir, les scientifiques s'accordent : il faut réduire drastiquement la part des énergies fossiles, et non rouvrir des gisements. En 2021, l'Agence internationale de l'énergie appelait d'ailleurs à stopper tout nouveau projet pétrolier ou gazier.Rappelons-le : la température moyenne mondiale a déjà grimpé de 1,1°C depuis le XIXe siècle. Un réchauffement causé sans ambiguïté par les activités humaines, et dont les conséquences sur les sociétés et la biodiversité s'intensifient. Alors que les solutions sont connues – énergies renouvelables, sobriété, transition alimentaire – la Nouvelle-Zélande semble, pour l'instant, choisir une autre voie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet épisode, la rédaction de RTL explore l'histoire de la dictée, de ses origines bibliques à sa popularisation au XIXe siècle. L'émission évoque la fameuse dictée de Mérimée, commandée par l'impératrice Eugénie, et discute de la résurgence de cet exercice grâce à Bernard Pivot et aux initiatives de l'éducation nationale.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La fortune héritée représente aujourd'hui 60 % du patrimoine national français, un quasi-doublement depuis le début des années 1970, lorsque cette part n'était que de 35 %. Une explosion qui a transformé la France en une société d'héritiers, c'est-à-dire où la fortune est essentiellement acquise grâce à l'héritage, et qui rappelle celle du XIXe siècle, ultra-inégalitaire.D'ici à 2040, 9 000 milliards d'euros de patrimoine détenus par les Français les plus âgés, issus de la génération du baby-boom, seront transmis à leurs enfants, selon une note de la Fondation Jean Jaurès, publiée en novembre 2024. Une « grande transmission », qui représentera « le plus grand transfert de richesse de l'histoire ».Cette concentration de la richesse, à travers l'héritage, bloque l'ascenseur social et alimente le ressentiment des classes moyennes qui ne peuvent plus espérer améliorer leur situation financière.Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Béatrice Madeline, journaliste au service Economie du Monde, décrypte comment la France est redevenue une société d'héritiers.Un épisode de Garance Muñoz. Musiques et réalisation : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi.Podcast initialement publié le 25 mai 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
durée : 00:58:45 - Ils ont changé le monde - par : Alfred de Montesquiou - Qui était Victoria ? Cette femme qui a régné sur le plus grand empire de tous les temps : un ensemble maritime et terrestre atteignant 35 millions de kilomètres carrés et 450 millions de sujets, répartis sur cinq continents à son apogée ? - réalisation : Rafik Zénine - invités : Philippe Chassaigne Historien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Bordeaux-Montaigne et spécialiste de la Grande-Bretagne; Fabrice Bensimon Professeur d'histoire et de civilisation britanniques à l'université Paris-Sorbonne, membre du Centre d'Histoire du XIXe siècle (Paris 1- Paris 4); Béatrice Laurent Professeure de Civilisation britannique à l'Université Bordeaux Montaigne
Pourquoi dit-on si souvent qu'il y a « trop de fonctionnaires » ? Et d'où vient cette idée persistante ? Dans cet épisode, Émilien Ruiz revient sur son travail de recherche autour de cette question, qu'il a explorée dans son livre. Une plongée rigoureuse dans deux siècles d'histoire administrative française, loin des idées reçues.Historien de la fonction publique, Émilien Ruiz enseigne à Sciences Po Paris. Il travaille depuis plus de vingt ans sur l'évolution du nombre de fonctionnaires en France, ses représentations et ses usages politiques. Son livre "Trop de fonctionnaires ? Histoire d'une obsession française (XIXe - XXIe siècle)" est tiré de ses recherches de thèse.(crédit photo : Anouk Desury / Light Motiv)https://www.fonctionpubliquemonamour.fr/0223Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Envie de parler de soleil, de repos et de vacances… à la française ? ☀️Dans ce nouvel épisode de la série Expression en action, je te fais découvrir une expression imagée, populaire et estivale : se dorer la pilule !Tu apprendras ce qu'elle signifie, comment l'utiliser naturellement, et pourquoi elle te sera utile pour parler comme un natif cet été
Attachons nos pas à ceux d'un des plus grands promeneurs du XIXe siècle : Denecourt, le défricheur de la forêt de Fontainebleau – et d'une certaine manière l'adversaire des peintres de Barbizon…Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:58:35 - Concordance des temps - par : Jean-Noël Jeanneney - En compagnie d'André Rauch, Jean-Noël Jeanneney revient sur les premières "vacances", nées au XIXe siècle, et observe comment s'est installé au sein de la société française ce mode de circulation venu de l'aristocratie. - réalisation : Vincent Abouchar - invités : André Rauch Professeur émérite à l'université Marc Bloch de Strasbourg
durée : 00:58:47 - Ils ont changé le monde - par : Alfred de Montesquiou - Qui était Victoria ? Cette femme qui a régné sur le plus grand empire de tous les temps : un ensemble maritime et terrestre atteignant 35 millions de kilomètres carrés et 450 millions de sujets, répartis sur cinq continents à son apogée ? - réalisation : Rafik Zénine - invités : Philippe Chassaigne Historien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Bordeaux-Montaigne et spécialiste de la Grande-Bretagne; Fabrice Bensimon Professeur d'histoire et de civilisation britanniques à l'université Paris-Sorbonne, membre du Centre d'Histoire du XIXe siècle (Paris 1- Paris 4); Béatrice Laurent Professeure de Civilisation britannique à l'Université Bordeaux Montaigne
REDIFF - Une affaire secoue la France et même l'Europe à la fin du XIXe siècle : l'affaire Dreyfus. Émile Zola met tout son talent au service de la justice avec son célèbre manifeste, « J'accuse... ! », une lettre ouverte adressée au régime en place. Suivez les traces de cet écrivain naturaliste, observateur aigu de son époque, qui a su en dépeindre toutes les strates, des plus démunis aux plus puissants. Crédits : Lorànt Deutsch, Bruno Deltombe Tout l'été, retrouvez l'inimitable Lorànt Deutsch pour vous révéler les secrets des personnages historiques les plus captivants !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:58:27 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Le Moyen Âge éthiopien s'étend du IVe au XVIe siècle. Dans ce temps long, la ville d'Aksoum occupe une place importante. Comment faire l'histoire de cette cité par laquelle le christianisme est arrivé en Éthiopie ? Comment fonctionne le monachisme éthiopien, et quels sont ses liens avec l'Égypte ? - réalisation : Thomas Beau, Sam Baquiast - invités : Martina Ambu Docteure en histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheuse post-doc dans le cadre du Fonds National de la Recherche Scientifique à l'Université Libre de Bruxelles; Anaïs Wion Historienne, chargée de recherche CNRS à l'Institut des Mondes Africains, spécialiste de l'Éthiopie chrétienne du XVe au XIXe siècles
REDIFF - Nous sommes au XIXe siècle, au cœur de l'Afrique. Depuis quatre ans, plus aucune nouvelle du docteur Livingstone, parti à la recherche des mythiques sources du Nil. Le jeune reporter Henry Stanley, envoyé par son journal, se lance sur ses traces. Après des mois d'une traversée harassante des terres les plus hostiles, il finit par le retrouver. Revivez cette quête haletante et leur rencontre devenue légendaire. Crédits : Lorànt Deutsch, Emma Locatelli Tout l'été, retrouvez l'inimitable Lorànt Deutsch pour vous révéler les secrets des personnages historiques les plus captivants !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'Orient Express est bien plus qu'un simple train. C'est une icône de l'histoire des transports, un symbole de luxe et d'aventure, et une fenêtre sur les transformations économiques, sociales et culturelles de l'Europe à la fin du 19e siècle et au début du X20e. Adhérez à cette chaîne pour obtenir des avantages : https://www.youtube.com/channel/UCN4TCCaX-gqBNkrUqXdgGRA/join Script: Dominic Lagacé de @LesHistovores Pour soutenir la chaîne, au choix: 1. Cliquez sur le bouton « Adhérer » sous la vidéo. 2. Patreon: https://www.patreon.com/hndl Musique issue du site : epidemicsound.com Images provenant de https://www.storyblocks.com Abonnez-vous à la chaine: https://www.youtube.com/c/LHistoirenousledira Les vidéos sont utilisées à des fins éducatives selon l'article 107 du Copyright Act de 1976 sur le Fair-Use. Sources et pour aller plus loin: Guillaume Picon, Orient-Express : De l'histoire à la légende, Paris, Éditions Albin Michel, 2017, 262 p. Joanne Vajda, « Les Pereire et Nagelmackers, promoteurs du transport ferroviaire et du réseau hôtelier parisien, 1855-1900 », Revue d'histoire des chemins de fer, no 38, 2008, p. 27-44. Orient-Express — Wikipédia L'Orient-Express, la traversée de l'Histoire à toute vapeur Orient-Express et Cie : histoire et patrimonialisation d'une marque ferroviaire (19e-21e siècles) L'histoire mythique de l'Orient-Express | ICI Explora L'Orientalisme au XIXème siècle Orientalisme — Wikipédia L'Empire ottoman et l'Europe au XIXe siècle | Cairn.info L'Empire ottoman au XIXe siècle | Cairn.info L'histoire du train | Orient Express, trains et hôtels de luxe L'Orientalisme, une mode, un style | BnF Essentiels Entre ottomanité, colonialisme et orientalisme: les racines ambiguës de la modernité urbaine dans les villes du Maghreb (1830-1960) (PDF) L'Orientalisme, les orientalistes et l'Empire ottoman de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XXe siècle. Actes du colloque international (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 12-13 février 2010). S. Basch, P. Chuvin, M. Espagne, N. Seni éd. Archives d'Abbadia - Notice thématique : L'Orientalisme dans l'art et l'architecture du XIXe siècle Autres références disponibles sur demande. #histoire #documentaire #train #orientexpress #oriental #wagon
durée : 00:57:08 - LSD, la série documentaire - par : Perrine Kervran, Johanna Bedeau - Le mineur est-il un héros ou un martyr ? Depuis le XIXe siècle, le métier de mineur fascine et suscite de nombreuses images, tour à tour misérabilistes ou héroïsantes. - réalisation : Marie-Laure Ciboulet
durée : 00:58:38 - Les Grandes Traversées - Winston Churchill occupe une place centrale dans l'imaginaire britannique. Symbole de résistance pour certains, figure controversée pour d'autres, son image évolue au rythme des débats mémoriels et des mutations de la société britannique contemporaine. Des décennies après la Seconde Guerre mondiale, l'ancien Premier ministre britannique demeure une figure à la fois complexe et fascinante. Son portrait se dessine en nuances : chef de guerre visionnaire, homme ancré dans le XIXe siècle, mythe vivant, voire personnage de roman. Un hommage national devenu universel L'émission s'ouvre sur la solennité de la mémoire française : Winston Churchill y est salué comme un artisan majeur de la libération de la France et de l'Europe. À travers une anecdote touchante, "un télégramme signé Churchill reçu dans un village français en 1949". Le récit montre combien son nom résonne avec un prestige presque sacré. Ce souvenir personnel devient le symbole d'un hommage collectif qui traverse les générations. Un fait troublant est évoqué : certains jeunes doutent de l'existence réelle de ce dernier. Ce décalage générationnel souligne le glissement de l'homme vers la légende. Il devient une figure héroïque, incarnation de la résistance, de l'unité alliée et du soutien à Charles De Gaulle. Cette aura quasi mythologique brouille la frontière entre l'histoire et la fiction, transformant Churchill en icône culturelle presque détachée du réel. "Churchill est à la fois un mythe national et une figure profondément clivante" Winston Churchill, héros incontestable de 1940, est aussi un homme de paradoxes. Visionnaire durant la guerre, il reste profondément marqué par le colonialisme et une nostalgie de l'Empire britannique. Pourtant, il initie des réformes sociales majeures : journée de huit heures, salaire minimum et allocations chômage. Conservateur aux idées tranchées, il est aussi un modernisateur pragmatique. Son portrait historique est tout sauf lisse : c'est celui d'un homme tiraillé entre le XIXe et le XXe siècle. Le philosophe Jean-Claude Monod le souligne : "Churchill est à la fois un mythe national et une figure profondément clivante". Au fil des interventions, se dessine un Churchill plus humain, parfois fantasque. Son élégance étudiée, ses fameux cigares — fumés jusqu'à sept par jour — et son perroquet au langage fleuri sont autant d'éléments qui participent à la construction d'un personnage haut en couleur. Ces détails révèlent un homme profondément attaché aux rituels et à une certaine forme d'aristocratie britannique. Cette dimension intime le rend paradoxalement plus proche, plus accessible. Churchill, vu depuis la France : une mémoire active Si Churchill reste une icône nationale au Royaume-Uni, il semble susciter un intérêt tout particulier en France. À Londres, la bibliothèque de l'Institut français accorde une place plus grande à De Gaulle, mais les Français, eux, continuent de s'interroger avec admiration sur Churchill. Contrairement au général français statufié, Churchill demeure un personnage “vivant” : imparfait, vibrant, incarnant une certaine idée de l'Angleterre.
durée : 00:04:28 - Le Reportage de la rédaction - Dans le cadre de l'opération '100 œuvres qui racontent le climat', le musée des Beaux-Arts de Tours accueille un Sisley pour mettre en lumière la disparition de paysages depuis la fin du XIXe siècle. Conséquence du changement climatique, la neige et les hivers rigoureux sont devenus rarissimes.
durée : 00:58:58 - Entendez-vous l'éco ? - par : Aliette Hovine, Bruno Baradat - Clément Colson est un des plus grands économistes français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Connu pour avoir proposé une nouvelle méthode de tarification des transports qui perdure encore aujourd'hui, il s'est aussi démarqué par son pragmatisme économique, parfois paradoxal. - réalisation : Françoise Le Floch - invités : François Etner Professeur émérite de sciences économiques à l'Université Paris IX-Dauphine; Joachim De Paoli Enseignant chercheur à l'IAE de Lyon III
Mes chers camarades, bien le bonjour !Ce n'est pas rare d'entendre que la Franc-maçonnerie va de paire avec la République, et pourtant, il y a une grande part d'idées reçues là-dedans ! Idées reçues qui ne sont d'ailleurs pas neuves du tout, puisqu'elles se sont forgées peu après la Révolution française. Pourtant, on le sait maintenant, cette idée est largement fausse, et cette association n'est d'ailleurs pas toujours allée de soi. Aujourd'hui, on va le montrer en s'intéressant plus particulièrement aux relations de cette organisation avec un autre régime politique, le Premier Empire, au début du XIXe siècle. Si vous vous attendez à des théories du complot sur des satanistes, des reptiliens, ou des judéo-bolchéviks, vous allez être déçus. Mais si vous voulez en savoir plus sur cette mystérieuse organisation qu'est la Franc-maçonnerie et sur une page importante de son histoire, alors vous êtes au bon endroit !Bonne écoute !
On dit de la Suisse qu'elle est le pays du chocolat. Une réputation internationale due à quelques grandes découvertes helvétiques datant du XIXe siècle, qui ont permis de transformer le cacao en masse fondante et crémeuse. Depuis, notre chocolat s'exporte dans le monde entier. Mais malgré le mythe et les images d'Épinal, la Suisse n'est plus leader des ventes. Côté fabrication, très peu de chocolatières et chocolatiers suisses travaillent directement à partir des fèves de cacao. La chaîne de production est contrôlée par une poignée de multinationales qui importent massivement la matière première depuis la Côte d'Ivoire et le Ghana et la transforment en chocolat de couverture, prêt à être moulé en pralinés ou en tablettes. Des fèves dont le prix explose sur le marché mondial, ce qui ne profite pas aux producteurs de cacao ivoiriens soumis à des conditions de production et de traçabilité de plus en plus strictes. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invités: Samy Manga Auteur de « Chocolaté», paru chez Ecosociété. & Régis Huguenin - Dumittan Docteur en histoire et conservateur du Musée international d'horlogerie (MIH) De 2007 à 2012, il a mené une recherche financée par le Fonds national suisse sur l'image de l'entreprise Suchard à travers sa production iconographique
Fin du XIXe siècle dans la région de Lyon. Le juge Fourquet pense avoir arrêté le Jack l'éventreur Français qui égorge, éventre et viole de jeunes bergers…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Fin du XIXe siècle dans la région de Lyon. Le juge Fourquet pense avoir arrêté le Jack l'éventreur Français qui égorge, éventre et viole de jeunes bergers…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Fin du XIXe siècle dans la région de Lyon. Le juge Fourquet pense avoir arrêté le Jack l'éventreur Français qui égorge, éventre et viole de jeunes bergers…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est un tout jeune écrivain qui nous raconte ses aventures – ou plutôt ses mésaventures – dans l'archipel des Marquises, au milieu du XIXe siècle. Son nom : Herman Melville Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cet été, retrouvez le meilleur d'Au cœur de l'Histoire, avec Virginie Girod ! Il est considéré comme le premier des rois de France. Au Ve siècle de notre ère, alors que l'Empire romain d'Occident finit de s'effondrer, Clovis Ier s'impose par ses conquêtes et devient roi de tous les Francs. Au fil des siècles, des épisodes plus ou moins documentés de son existence comme son baptême, l'épisode du vase de Soissons ou la bataille de Tolbiac, deviennent des récits fondateurs de l'Histoire de France. Dans un double récit inédit, Virginie Girod vous raconte la réalité historique d'un personnage dont la légende fut composée au XIXe siècle afin d'exacerber le sentiment national.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Entre les dunes blondes et la forêt d'Hardelot, se dressent les vestiges d'un château pas tout à fait comme les autres…Forteresse médiévale du XIIIe siècle, manoir victorien incrusté dans ses ruines, théâtre élisabéthain primé pour son audace écologique : Hardelot, c'est un palimpseste architectural où les siècles dialoguent.Philippe Hurepel y trace une enceinte octogonale innovante, les Anglais du XIXe y plaquent un gothique revival, et le XXIe siècle y greffe un théâtre en bois et bambou, subtilement fondu dans le paysage.Du fracas des sièges à la précision des rénovations contemporaines, ce lieu raconte l'histoire du bâti autant que celle des peuples.Dans cet épisode, on explore Hardelot comme un laboratoire d'architecture vivante, entre mémoire, usages et réinvention.Bienvenue à Hardelot.Episode écrit par EstherImage teaser DR © clemMTravelSon : Com d'Archi podcast____Si le podcast COM D'ARCHI vous plaît n'hésitez pas :. à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes,. à nous laisser des étoiles et un commentaire, :-),. à nous suivre sur Instagram @comdarchipodcast pourretrouver de belles images, toujours choisies avec soin, de manière à enrichirvotre regard sur le sujet.Bonne semaine à tous ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il est devenu le symbole des violences perpétrées, au XIXe siècle, par l'armée des Etats-Unis contre les Amérindiens ; mais qui était l'intrépide général Custer ? Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:51:50 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Depuis l'Antiquité romaine, pharaons, reines et rois égyptiens sont source de fascination, tant en Occident qu'en Égypte même. Le goût mamelouk du Caire médiéval séduit également les collectionneurs et architectes du XIXe siècle. Comment expliquer la longévité de l'égyptomanie ? - réalisation : Alexandre Manzanares - invités : Mercedes Volait Chercheuse à l'INHA, l'Institut national d'histoire de l'art; Frédéric Mougenot Conservateur des antiquités et céramiques au Palais des Beaux-Arts de Lille
Parmi les monuments parisiens méconnus, s'élève discrètement, au milieu des immeubles du XVIIIe arrondissement, une chapelle édifiée au début du XIXe siècle, sous la Restauration. La Chapelle expiatoire, gérée par le Centre des monuments nationaux, est d'abord un monument commémoratif dédié au souvenir de Louis XVI et Marie-Antoinette, couple royal guillotiné durant la Révolution française. Mais on verra lors de notre visite, que ces lieux symbolisent des mémoires plurielles, renfermant le souvenir des monarques, mais aussi des révolutionnaires… Pour cette visite guidée, Virginie Girod est accueillie par Aymeric Peniguet de Stoutz, l'administrateur de la Chapelle expiatoire.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est une histoire fascinante, presque irréelle, que l'on raconte encore à Madagascar. La reine Ranavalona Ière, qui a régné sur le royaume malgache au XIXe siècle, aurait rêvé de ses propres funérailles… juste quelques heures avant de mourir.Mais d'abord, qui était Ranavalona ? Elle a dirigé Madagascar pendant plus de 30 ans, entre 1828 et 1861. À une époque où les puissances européennes tentaient de coloniser l'île, elle a fait le choix de fermer le pays aux influences étrangères, notamment aux missionnaires chrétiens. Elle est connue pour avoir défendu l'indépendance de Madagascar avec une autorité redoutable. Certains la voient comme une patriote visionnaire, d'autres comme une souveraine cruelle. En tout cas, elle ne laisse personne indifférent.Maintenant, revenons à cette nuit de 1861, peu avant sa mort. La reine, très affaiblie par la maladie, aurait raconté à ses proches avoir fait un rêve troublant. Elle y voyait un cortège funèbre, des chants traditionnels, des tambours de deuil… et surtout, son propre corps dans un cercueil royal. Elle aurait dit que les ancêtres l'appelaient.Le plus étrange, c'est que quelques heures plus tard, au matin, Ranavalona mourait. Et ses funérailles, qui ont eu lieu peu après, ressemblaient exactement à ce qu'elle avait décrit dans son rêve.Alors, rêve prémonitoire ou simple coïncidence ? Il faut savoir qu'à Madagascar, comme dans beaucoup de cultures africaines, les rêves ont une valeur très importante. Ils sont souvent considérés comme des messages venus des ancêtres, surtout quand il s'agit d'un roi ou d'une reine. Donc pour les gens de l'époque, ce rêve n'était pas anodin : c'était un signe que le moment était venu pour la souveraine de rejoindre le monde des morts.Mais les historiens, eux, sont plus prudents. Il est possible que ce récit ait été inventé ou exagéré après sa mort, pour renforcer le mythe autour de la reine. Cela arrive souvent avec les grandes figures historiques : on leur prête des visions, des signes surnaturels, pour marquer leur importance.Quoi qu'il en soit, cette histoire a traversé les générations. Et aujourd'hui encore, elle participe à la légende de Ranavalona Ière, reine puissante, mystérieuse… et peut-être, prophète de sa propre fin. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis la fin du XIXe siècle, Saint-Tropez a inspiré les artistes. Mais tout sʹaccélère lorsque Roger Vadim y tourne son film " Et Dieu créa la femme " avec Brigitte Bardot. Depuis, les touristes sont nombreux à vouloir voir ce village du sud de la France. Quelle est lʹhistoire de Saint-Tropez ? Pour le savoir, Johanne Dussez sʹentretient avec Laurent Pavlidis docteur en Histoire, chercheur et conservateur du musée de lʹHistoire maritime de la citadelle de Saint-Tropez Sujets traités : Saint-Tropez, Roger Vadim, Brigitte Bardot, artistes, France Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Virginie Girod s'engouffre dans d'épaisses forêts et part à la rencontre de Victor de l'Aveyron, un enfant sauvage ayant marqué les habitants de la région à l'orée du XIXe siècle. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Aurélie, professeure de français, nous fait découvrir une poète romantique méconnue qui était pourtant "dans l'air du temps" de son époque. Nous explorons comment Marceline Desbordes-Valmore a créé à travers ses recueils et ses épigraphes une communauté littéraire féminine au XIXe siècle. www.onethinginafrenchday.com #FrenchLiterature #FrenchPoetry #RomanticPoetry #LearnFrenchThroughLiterature #FrenchCulture #AdvancedFrench
Stéphane Bern raconte, alors que s'ouvre la semaine des défilés à Paris, le destin de l'inventeur de la haute couture : Charles Frederick Worth, un anglais devenu, au milieu du XIXe siècle, le couturier attitré de toute l'aristocratie européenne… Qui était vraiment Charles Frederick Worth ? En quoi est-il l'inventeur de la haute couture ? Quel héritage a-t-il laissé dans le milieu de la mode ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Sophie Grossiord, directrice par intérim du Palais Galliera Musée de la mode de Paris et Annick Lemoine, directrice et conservatrice générale du Petit Palais, toutes les deux commissaires de l'exposition "Worth. Inventer la haute couture" à découvrir au Petit Palais à Paris, jusqu'au 7 septembre 2025. Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Loïc Vimard. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteure du récit : Charlotte Chaulin. Journaliste : Clara Leger.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Stéphane Bern raconte, alors que s'ouvre la semaine des défilés à Paris, le destin de l'inventeur de la haute couture : Charles Frederick Worth, un anglais devenu, au milieu du XIXe siècle, le couturier attitré de toute l'aristocratie européenne… Qui était vraiment Charles Frederick Worth ? En quoi est-il l'inventeur de la haute couture ? Quel héritage a-t-il laissé dans le milieu de la mode ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Sophie Grossiord, directrice par intérim du Palais Galliera Musée de la mode de Paris et Annick Lemoine, directrice et conservatrice générale du Petit Palais, toutes les deux commissaires de l'exposition "Worth. Inventer la haute couture" à découvrir au Petit Palais à Paris, jusqu'au 7 septembre 2025. Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Loïc Vimard. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteure du récit : Charlotte Chaulin. Journaliste : Clara Leger.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Aurélie, professeure de littérature, nous a présenté sur les ondes de One Thing In a French Day un poème de Marceline Desbordes-Valmore, une poète romantique du XIXe siècle, intitulé L'éphémère. Dans l'épisode d'aujourd'hui, vous allez découvrir une analyse de ce poème, comme Aurélie pourrait la présenter à ses élèves de lycée. www.onethinginafrenchday.com French poetry, learn French with literature, French language learning, French literature analysis, advanced French, French culture, immersive French
Le café "mocha" – ou "moka" en français – n'est pas seulement une boisson aromatisée au chocolat. C'est avant tout un nom chargé d'histoire, qui puise ses origines dans le commerce maritime et les débuts de la mondialisation du café. Ce nom fait directement référence à la ville portuaire de Mokha, située sur les côtes du Yémen, au bord de la mer Rouge.Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, Mokha fut le principal port d'exportation du café au monde. C'est depuis ce comptoir que les Européens ont découvert le café, et ce bien avant que les premières plantations ne soient créées ailleurs. À cette époque, les grains étaient cultivés exclusivement sur les plateaux du Yémen, notamment autour de la ville de Sana'a. Les grains récoltés étaient ensuite transportés à dos de mulets ou de chameaux jusqu'au port de Mokha, d'où ils prenaient la mer pour rejoindre les grandes villes d'Europe et d'Asie.Le café exporté par Mokha avait une saveur particulièrement réputée : corsée, intense, légèrement cacaotée. Ce profil aromatique unique, dû à l'altitude et au climat des hauts plateaux yéménites, allait marquer les palais européens. Très vite, le nom "mocha" devint synonyme de café de qualité, et par extension, de café tout court dans certaines régions.Au fil des siècles, la ville de Mokha perdit de son importance. À partir du XIXe siècle, de nouvelles plantations virent le jour ailleurs, notamment à Ceylan (l'actuel Sri Lanka), en Indonésie, puis en Amérique latine. Les Hollandais, puis les Britanniques, développèrent ces cultures coloniales qui finirent par supplanter le quasi-monopole yéménite. Le port de Mokha déclina peu à peu, concurrencé par Aden et d'autres hubs maritimes plus modernes.Malgré cela, le nom "mocha" resta dans les mémoires et s'ancrera durablement dans le langage du café. Lorsque, plus tard, les Italiens ou les Américains commenceront à mélanger du café espresso avec du chocolat fondu et du lait, cette boisson prendra naturellement le nom de "mocha" — en hommage à l'arôme chocolaté du café original venu du Yémen.Aujourd'hui, dans les coffee shops, le terme "mocha" désigne surtout une recette gourmande, à base de café, de chocolat et de lait. Mais son nom raconte une histoire bien plus ancienne, celle des premiers grains exportés sur les voiliers arabes, du goût inimitable du café yéménite… et d'un petit port oublié qui a donné son nom à une boisson mondialement célèbre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Thaïlande, anciennement appelée royaume de Siam, est l'un des rares pays d'Asie à n'avoir jamais été colonisé par une puissance européenne. Cette exception historique s'explique par un ensemble de facteurs diplomatiques, géopolitiques et internes qui ont permis au pays de préserver son indépendance durant tout le XIXe siècle.Une position géographique stratégiqueLa Thaïlande se situait entre deux grandes puissances coloniales rivales : les Britanniques à l'ouest (en Birmanie et en Malaisie) et les Français à l'est (au Laos, au Cambodge et au Vietnam). Plutôt que de s'emparer du Siam, ces puissances ont préféré en faire un État tampon pour éviter un affrontement direct. Cette situation géopolitique a offert au royaume une marge de manœuvre précieuse.Une diplomatie habile et moderneLe rôle des rois du Siam a été déterminant. En particulier, le roi Mongkut (Rama IV) et son fils Chulalongkorn (Rama V), qui ont régné de 1851 à 1910, ont mené une politique de modernisation et de diplomatie très habile. Ils ont envoyé des ambassadeurs en Europe, étudié les institutions occidentales, et signé des traités commerciaux avec les puissances coloniales pour entretenir des relations pacifiques.Chulalongkorn, notamment, a réformé l'administration, l'armée, l'éducation et la justice pour montrer que son royaume était « civilisé » et capable de s'administrer lui-même — un argument essentiel à l'époque pour échapper à la domination coloniale, qui se justifiait souvent par la « mission civilisatrice ».Des concessions territoriales stratégiquesPour préserver leur cœur territorial, les rois de Siam ont parfois dû céder des provinces périphériques. En 1893, le royaume abandonne le Laos à la France, et plus tard certaines régions du Cambodge et de la Malaisie. Ces pertes ont été douloureuses, mais elles ont permis de préserver l'indépendance du pays central. La stratégie était claire : perdre un peu pour ne pas tout perdre.L'intelligence culturelle et symboliqueLes souverains thaïlandais ont aussi su jouer sur la valorisation de leur monarchie, en adoptant certains codes occidentaux tout en affirmant leur spécificité. Ils se sont faits photographier en costumes européens, ont appris l'anglais et le français, tout en gardant une forte identité culturelle thaïe.En résuméLa Thaïlande n'a jamais été colonisée grâce à un jeu d'équilibre subtil entre modernisation interne, concessions diplomatiques et rivalités entre puissances étrangères. Les rois du Siam ont su anticiper les menaces, moderniser leur État, et utiliser les tensions entre Britanniques et Français pour préserver l'indépendance nationale, une exception remarquable dans l'histoire de l'Asie du Sud-Est. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aurélie, professeure de français de Lisa, nous fait découvrir la poésie de Marceline Desbordes-Valmore, poète du XIXe siècle, à travers le poème "L'éphémère". Aurélie a découvert cette poète quand elle préparait ses examens pour devenir professeure. Le poème "L'éphémère" parle d'un petit papillon qui vit seulement un jour. Le poème semble léger mais il donne une vraie leçon de vie. Aurélie explique comment elle présente ce texte à ses élèves : elle commence toujours par demander leurs impressions après la première lecture. www.onethinginafrenchday.com #FrenchLiterature #PoetryInFrench #FrenchTeacher #LearnFrenchWithPoetry #FrenchClassroom #19thCenturyPoetry #FrenchCulture #FrenchLanguageLearning #LiteratureStudy #FrenchEducation
L'expression "être médusé" est aujourd'hui utilisée pour désigner un état de stupéfaction intense, un moment où l'on reste bouche bée, figé, incapable de réagir. Mais derrière cette formule familière se cache une origine fascinante, puisée dans la mythologie grecque.Tout commence avec Méduse, une des trois Gorgones, ces créatures monstrueuses aux cheveux faits de serpents et au regard pétrifiant. Contrairement à ses sœurs, Méduse n'était pas immortelle. Selon la version la plus répandue du mythe, elle était à l'origine une belle jeune femme, prêtresse d'Athéna. Mais après avoir été séduite — ou violée, selon les récits — par Poséidon dans le temple même de la déesse, Athéna, furieuse, la punit en la transformant en monstre. Son regard devint si redoutable qu'il changeait en pierre quiconque croisait ses yeux.C'est ce pouvoir terrifiant qui donne naissance à notre expression. Être "médusé", c'est littéralement être figé, paralysé par la stupeur, tout comme les victimes de Méduse étaient pétrifiées sur place. Cette paralysie n'est pas physique aujourd'hui, mais psychologique : surprise, choc, incompréhension, émerveillement… Tous ces états où l'esprit s'arrête un instant sont "médusants".Le mythe va plus loin encore. Méduse est finalement tuée par Persée, grâce à un stratagème ingénieux. Pour éviter de croiser son regard, il utilise un bouclier poli comme un miroir, observe son reflet et la décapite sans la regarder directement. La tête de Méduse devient alors une arme puissante, capable de pétrifier les ennemis même après sa mort. Elle est fixée sur le bouclier d'Athéna, la fameuse égide, devenant un symbole de pouvoir et de protection.C'est à partir du XIXe siècle que l'expression "être médusé" entre vraiment dans la langue française, dans le sens figuré que nous lui connaissons. Elle évoque toujours cette même idée d'un choc si soudain, si intense, qu'il nous laisse figés, sans voix.Ainsi, chaque fois que nous disons être médusés par une nouvelle, un spectacle ou un événement, nous faisons sans le savoir appel à une image vieille de plusieurs millénaires : celle d'une femme maudite, aux cheveux de serpents, dont le regard figeait la vie elle-même.Et c'est peut-être là, dans cette légende aussi troublante que puissante, que réside toute la beauté de la langue : faire survivre les mythes dans nos mots du quotidien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd'hui, traiter quelqu'un de "plouc", c'est l'accuser d'être mal dégrossi, rustre, provincial, voire carrément vulgaire. Mais d'où vient exactement ce mot que l'on utilise si facilement dans la conversation ? Comme souvent avec le langage populaire, l'histoire du mot "plouc" est plus subtile qu'il n'y paraît.Le terme apparaît pour la première fois à la fin du XIXe siècle, et son origine est géographique. À cette époque, de nombreux Bretons viennent chercher du travail à Paris. Or, les Bretons de langue bretonne utilisent couramment le mot "plou", qui signifie "paroisse". Il est d'ailleurs omniprésent dans les toponymes de Bretagne : Plouha, Plougastel, Plouzané, Ploudalmézeau, etc.Ces travailleurs bretons étaient souvent mal vus à Paris. Ils parlaient mal le français, avaient un accent prononcé, et occupaient des emplois peu valorisés. Les Parisiens, moqueurs, se mirent à les surnommer les "Ploucs", en référence à ce "plou" qui leur collait à la peau. Le "c" final aurait été ajouté par déformation ou par analogie avec d'autres mots péjoratifs.Mais le mot ne tarda pas à s'élargir : il ne désignait plus seulement les Bretons, mais plus généralement tous ceux que les Parisiens percevaient comme des "péquenauds" ou des provinciaux un peu arriérés. Le succès du mot dans l'argot parisien a été renforcé par le développement de la presse populaire et des chansons de cabaret au début du XXe siècle.Au fil du temps, "plouc" a perdu son ancrage breton pour devenir un terme générique. On l'utilise aujourd'hui pour désigner quelqu'un de malhabile socialement, de mal habillé, ou simplement jugé de mauvais goût. Ce peut être un provincial aux yeux d'un urbain snob, mais aussi un nouveau riche sans raffinement, ou un voisin perçu comme "beauf".L'histoire de "plouc" est donc celle d'un mot né d'une moquerie sociale et régionale, qui a fini par s'universaliser. Ce qui en fait aussi un témoignage sur les tensions entre Paris et la province, entre élites urbaines et classes populaires rurales.Aujourd'hui, bien sûr, le mot est employé sur un ton souvent humoristique ou affectueux. Mais son origine nous rappelle que le langage véhicule aussi des préjugés… et que certains mots, derrière leur apparente légèreté, ont une histoire bien plus sérieuse. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.