Livingston Chamberland

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Petits paragraphes émotifs sous forme de monologues ou de faux poèmes lus en toute simplicité sous le thème 2SLGBTQ+, de l'identité, de l'existentialisme et de tout ce qui fait que la vie est ce qu'elle est.

Livingston Chamberland


    • Aug 27, 2022 LATEST EPISODE
    • monthly NEW EPISODES
    • 1m AVG DURATION
    • 5 EPISODES


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    Je me suis effacé

    Play Episode Listen Later Aug 27, 2022 1:26


    Je me suis effacé. J'ai appris à être tout sauf moi-même. Avec le temps, je suis devenu plein de personnages que j'suis pas. Des osti de caricatures. Ils gossent tout le monde, moi le premier. Mais là, y'ont commencé à s'effondrer en me laissant tout seul avec moi-même.  Mais c'est qui « moi-même », justement? Je l'sais pas. Pis même si des fois j'en ai un genre de petit aperçu, ça me dégueule pis je me sors cette vision-là de la tête. C'est comme ça qu'on m'a élevé: m'auto dégueuler. J'suis comme les morceaux d'un casse-tête qui ont jamais été dans la même boîte. Une boîte sur laquelle l'image a été arrachée pour être sûr que je réussisse jamais à la devenir.

    Je dors au loin

    Play Episode Listen Later Aug 27, 2022 1:33


    Je dors au loin. Dans la foule. Dans les avions. Dans leurs chansons. Je dors au loin. À travers une tragédie. À travers une euphorie. À travers ceux qui s'aiment. Je dors. Au loin. Pour me sauver. Pour me mentir. Pour m'apaiser. Je crie au loin. Mais sans bruit. Mais sans raison. Mais sans témoin. Je crie au loin. Pour m'incarner. Pour me palper. Pour m'éviscérer. Je crie. Au loin. Je vomis au loin. Des rêves d'avant. Des nuits d'amour. Des larmes avalées. Je vomis au loin. Parce que trop vide. Parce que trop frêle. Parce que secoué. Je vomis. Au loin. Puis je marche. Et je marche. À m'en raidir les talons. À en oublier les raisons. À en suer des tonnerres. Et je marche. Plus loin. Plus loin encore. Plus vite. Plus fort. Jusqu'à ce que je tombe. Au loin. Que je tombe au loin.

    Je me sens vide

    Play Episode Listen Later Aug 27, 2022 3:40


    Je me sens vide. J'ai pus rien à dire. J'ai jamais vraiment eu rien à dire en fait. J'aurais aimé ça avoir quelque chose à dire, mais j'suis juste normal. Banal comme tout le monde pis c'est parce que je l'accepte pas que je me ramasse à toujours essayer d'être extraordinaire pis à pas réussir. Faut que j'arrête d'essayer d'être extraordinaire. J'suis juste né à Chicoutimi, je parle anglais avec un accent, j'suis pas super beau, mais des fois, quand je va au gym pis que je montre pas mes dents croches, je réussis à m'élever un peu au-dessus de la basse moyenne de monde plus ou moins beaux. J'ai pas eu des notes spéciales. J'ai juste un DES avec plein de certificats pas pas finis parce que je m'en câlice pis que ça m'intéresse pas vraiment. Tout ce que j'ai besoin, c'est d'exister pis d'avoir l'impression que le monde vont s'en rappeler. C'est juste ça pis c'est pas exceptionnel. Tout le monde veut pas être juste un animal mort quand il va mourir. On s'en crisse des animaux qui meurent. Ils laissent pas leur trace. Les humains qui meurent non plus pour la plupart. C'est banal en crisse quand tu penses à ça. Y'a 5-6 personnes qui prennent ça à cœur pour de vrai quand quelqu'un meure pis qui vont s'en rappeler longtemps, mais sinon, l'humanité s'en crisse. Sauf pour du monde qui font de quoi d'extraordinaire ou de durable. Moi, c'est juste ça que je veux, sauf que j'ai pas de talent extraordinaire. Ni de courage extraordinaire. Ni de folie extraordinaire. Parce qu'on se rappelle des fous qui tuent. Plus que des autres humains. Le monde bien pensant dira ben ce qui voudra, c'est vrai pareil. Les tueurs changent plus l'humanité pis on se rappelle plus d'eux-autres que du monde comme moi. Normal. Rien pantoute. Je pourrais me rabattre à me dire que je suis là pour reproduire l'espèce, mais câlice, j'suis gay. Je sers à rien. Rien pantoute. Je pourrais me suicider si j'avais le courage, mais là-dessus aussi, j'suis comme la moyenne du monde, ça me fait peur. Je suis normal. Banal. Inutile. Pis y'a toujours comme un espoir qui me fait penser que je vais sortir du lot un jour. Comme si ça se pouvait. Comme si ça serait pas déjà arrivé si ça avait eu à arriver. Je suis limité. Je suis paresseux. Je voudrais que toute arrive magiquement. Je sais pas quoi dire. Je sais même pas pourquoi j'écris ça en ce moment, je dis rien de ben intéressant. Je fais juste m'appitoyer comme d'habitude. Mais je l'écris parce que comme un cave, j'ai l'impression qu'un jour, le monde va vouloir lire ça pis que ça va les intéresser parce que je vais être devenu une star. Je sais pas dans quelle réalité je vis. Je me réfugie. La crisse de réalité du dans dix ans d'ici, toute va être merveilleux. Ça fait 30 ans que je vis de même. Ça fait trente ans que toute est toujours aussi banal. Ça changera pas dans 10 ans. Ça va juste être pire. Je vais être plus amère, plus vide. Plus résigné. Plus conscient que je vaux rien de plus que personne.

    J'aimerais ça que ça existe, l'esti d'amour pour vrai

    Play Episode Listen Later Aug 27, 2022 2:09


    J'aimerais ça que ça existe, l'esti d'amour pour vrai. Où tu t'embrasses, tu te cambres l'un dans l'autre, pis tu te dis: "Je t'aime mon beau"… Tu dis à l'autre: "T'es tellement beau. Je t'aime tellement." Pis il te le dit en retour pis toute, là… sans avoir à te dire: "Shit, je viens de perdre la game du pouvoir, il va se désintéresser." On se dit juste qu'on s'aime. Pis on se colle en braillant tellement qu'on s'aime. On braille parce qu'on le sait que ça peut pas durer, que va falloir se décoller à moment donné parce que dans 'a vie, tu restes pas fusionné... Mais on en profite pis on braille pis on s'embrasse à pus savoir qui est dans qui tellement qu'on a pas d'ego, qu'on est juste en amour, qu'on est juste là, dans le même lit pis dans le même corps à espérer que ça finisse jamais. À sentir, à goûter, à s'abandonner. Tabarnak. S'abandonner à deux. En même temps. Avoir confiance que demain, ça va recommencer. Avoir hâte. Se regarder. Trouver le réconfort dans l'œil de l'autre. Tu doutes pas, là. Tu vois son œil, pis tu te déposes. Tu le sais. Tu peux aller travailler, fort de ça. Fort de la certitude que c'est lui. Pis que toi aussi, pour lui, t'es "lui". Crisse que tu dois être plus fort? Crisse que j'aimerais ça...

    Livingston, cet alter-ego… (Bande-annonce)

    Play Episode Listen Later Aug 27, 2022 0:49


    Mon nom est Jonathan et si comme moi, t'as l'impression d'être lourd et de ne pas pouvoir le vivre dans le quotidien, je t'invite à te réfugier avec moi derrière Livingston Chamberland. Savoure ta souffrance!

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