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"La série de films autour du personnage de Harry Callahan occupe une place à part dans l’oeuvre de l’acteur-réalisateur Eastwood et l’histoire du polar américain. Emblématique du courant des cop movies des années 1970 justifiant la violence policière au nom d’un fantasme sécuritaire, Dirty Harry va incarner sur près de vingt ans une figure sombre et polémique de l’Ordre et révolutionner la représentation du policier dans le cinéma américain". Frédéric Bas Historien de formation et enseignant, Frédéric Bas est également critique de cinéma pour le magazine web Chronicart.
"Derrick, Luther, Julie Lescaut ou Monk… les personnages de policiers sont parmi les plus populaires des séries européennes et américaines. En replaçant les séries dans leur contexte, nous interrogerons les grands enjeux du genre, et nous verrons que la représentation du policier au petit écran a bien changé entre les années 1950 (Dragnet) et 2000 (The Wire)". Ariane Hudelet-Dubreil Angliciste de formation et maître de conférences à l’université Paris Diderot, Ariane Hudelet-Dubreil travaille sur les séries américaines et sur les liens entre texte et film.
"Le polar italien, dit le “poliziottesco”, naît officiellement en 1972 avec La Polizia Ringrazia de Steno et prospère sur une période de troubles politiques et sociaux. Outre son originalité formelle, sa puissance tient d’abord dans la vision hyper réaliste et brutale qu’il délivre de l’Italie des années de plomb, dont il a saisi l’humeur dépressive". Jean-Baptiste Thoret Critique à Charlie Hebdo et chroniqueur à France Culture, Jean-Baptiste Thoret est l’un des plus fins analystes du Nouvel Hollywood et du cinéma de genre. Dernier essai : “Cinéma contemporain : mode d’emploi” (Éd. Flammarion, 2011).
"En 1957, alors qu’il ne peut tourner librement à Hollywood, Orson Welles accepte d’adapter un roman policier anodin. Il le transfigure aussi bien comme scénariste, en transformant les personnages et en introduisant un propos qui lui est cher sur les sociétés policières et le racisme, que comme réalisateur, mêlant préméditation et improvisation". François Thomas Professeur à l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 et collaborateur à Positif, François Thomas a consacré plusieurs articles et essais à l’oeuvre de Welles, dont “Orson Welles au travail”, avec Jean-Pierre Berthomé (Éd. Cahiers du cinéma, 2006).
"L’un des rares films de genre de Pialat. Quand il en parle, le réalisateur évoque le climat des Carné, de Quai des brumes. Pialat y retrouve probablement le pessimisme douloureux qui marque son oeuvre. “Le fond de toute chose est pourri”, dit Gérard Depardieu, flic apparemment conventionnel. Ce serait sans compter avec l’étonnante capacité de Pialat à s’intéresser à ses personnages, sans concession, et donc à fouiller les blessures douloureuses". Carole Desbarats Directrice de la communication et de la diffusion des savoirs à l’ENS, Carole Desbarats anime le groupe de réflexion des Enfants de cinéma. Son dernier essai : “Conte d’été, Éric Rohmer” (Éd. Scérén-Cndp, 2012).