Professeurs, philosophes, écrivains, journalistes et scientifiques s'interrogent sur des questions de sociétés.
Réchauffement climatique, toxicité des OGM, catastrophe nucléaire, retrait de médicaments, études contradictoires sur les nanotechnologies et les ondes électromagnétiques… autant de scandales sanitaires, sociaux et environnementaux qui engendrent une forte défiance du citoyen vis-à-vis des scientifiques. Dans ce climat d'incertitudes et de risques permanents, peut-on se fier à la science et à son expertise ? Que signifie la notion de « progrès » aujourd'hui, compte tenu des conséquences des innovations scientifiques ? Le citoyen a-t-il raison de s'inquiéter ? A-t-il son mot à dire face à l'autorité scientifique ?
Avec Gérald Bronner, Professeur de sociologie à l'université de Paris-Diderot et membre de l'Institut Universitaire de France, auteur de La démocratie des crédules (PUF, 2013), Jean Garrigues, Professeur d'Histoire contemporaine à l'université d'Orléans et à Sciences Po, président du Comité d'histoire parlementaire et politique (CHPP), Jean-François Kahn, journaliste et écrivain, auteur de Menteurs ! (Plon, 2012) et Laurent Mauduit, écrivain et journaliste, co-fondateur de Mediapart.
Blogs, réseaux sociaux, sites participatifs, supports d'informations et éditeurs de presse en ligne : autant de plates-formes virtuelles dans lesquelles circule l'information à un rythme vertigineux, à l'heure où internet est le média planétaire par excellence. Cependant, la massification informative numérique, caractérisée par l'accélération et la réduction du temps de la vérification pour les journalistes, fait grandir le doute et la confusion chez le lecteur : les théories du complot font florès sur internet, la vérité et le fantasme se mêlent dans la lecture donnée de l'actualité. Autant d'inquiétudes qui interrogent sur les véritables enjeux de la diffusion de l'information aujourd'hui. Entre aspirations éthiques et préoccupations mercantiles, quel avenir pour la presse en ligne ? La « religion du clic » : cultiver la seule audience de masse au détriment d'un journalisme qualitatif ? Face au diktat de l'urgence et du sensationnel : la « slow information », une entrée en résistance ?