CinéMa Ville

Le potentiel fictionnel immédiat de Jean-Pierre Léaud apparaît dès le casting des 400 Coups. Il s’est ensuite décliné dans les films qu’il a tournés (et pas seulement pour dire bonjour). De Godard à Kaurismaki, cette présence et cette diction uniques posent aussi au 7e art quelques questions essentielles de mise en scène et de récit.

« En récurrence de la farce, le film témoigne d’une importante métamorphose de Paris et articule un discours idéologique sur deux fronts : replacer les guerres indiennes dans la réalité politique et économique qui fut la cause essentielle et, en amalgamant les Indiens avec les hippies mais aussi avec les immigrés présents dans la capitale, montrer la société du début des années 70. » (Noël Simsolo)

« À l’été 1967, un appartement bourgeois devient l’île déserte d’un groupe de jeunes Robinsons qui explorent la pensée du président Mao. Mais lire ne suffit pas. La Chinoise rêve de fermer les universités avec des bombes car, du passé, il faut faire table rase. Et Godard lui-même veut en finir avec les conventions cinématographiques. La Chinoise est perçu comme un film annonciateur. Certes, mais de quoi ? » Frédéric Hervé, historien du cinéma Ce cours de cinéma a eu lieu le 1er novembre 2013 dans le cadre du cycle de films "Qui fait l'info ?" au Forum des images, Paris.

Auteur d’un superbe article « Jean Eustache, une balle à la place du coeur » (Les Inrockuptibles, décembre 2006), Philippe Azoury a collaboré au « Dictionnaire Eustache » (Léo Scheer, 2011), sous la direction d’Antoine de Baecque. Extraits à l’appui, il analyse La Maman et la Putain, Grand Prix du jury et fameux scandale au Festival de Cannes 1973.