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Menaces, pressions, interventions : Donald Trump et sa garde rapprochée font feu de tout bois depuis ces dernières semaines sur le continent sud-américain. « L'implication active des États-Unis dans la politique latino-américaine n'est pas nouvelle, note Le Temps à Genève. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Washington est notamment intervenu au Guatemala, au Brésil, au Chili et au Nicaragua. À chaque fois pour y soutenir des mouvements d'extrême droite face à l'émergence de politiciens “communistes“ considérés comme contraires aux intérêts américains. » Et « les méthodes d'antan semblent bel et bien de retour, à savoir la carotte et le bâton, s'exclame le quotidien suisse. En octobre, Donald Trump prévenait les Argentins. Si le parti de Javier Milei l'emportait, les Américains soutiendraient Buenos Aires à coups de milliards. Dans le cas contraire, la manne ne tomberait pas. La stratégie est similaire au Honduras. » En effet, pointe Le Monde à Paris, « les élections générales organisées au Honduras, dimanche, ont ainsi été l'occasion d'un nouveau chantage. Le président des États-Unis ne s'est pas contenté d'appeler à voter pour le candidat représentant la droite dans ce petit pays qui compte parmi les plus violents de la région et qui est gangrené par le trafic de drogue et le crime organisé. Il a également laissé entendre qu'il mettrait fin à l'aide américaine en cas de défaite de ce dernier. » L'inquiétude du Congrès Et ça n'est pas tout, s'exclame Le Monde : « tout en insultant régulièrement le président de la Colombie, Gustavo Petro, classé à gauche, Donald Trump a également accentué sa pression sur le Venezuela en annonçant unilatéralement, samedi dernier, qu'il considérait l'espace aérien vénézuélien comme “entièrement fermé“. Cet avis de création d'une zone d'exclusion aérienne, en toute illégalité internationale, s'ajoute au déploiement de la plus importante armada dans la mer des Caraïbes depuis la crise des missiles à Cuba, en 1962. Alors que l'armée américaine multiplie les exécutions extrajudiciaires en ciblant des bateaux présentés comme utilisés par des cartels de la drogue, sans jamais en apporter la moindre preuve, cet activisme guerrier suscite une inquiétude grandissante au Congrès, y compris parmi certains élus républicains. » En effet le Washington Post le révélait il y a quelques jours : le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, avait ordonné de ne pas faire de quartier en septembre dernier lors de la première intervention armée contre un navire transportant de la drogue au large du Venezuela. « Tuez-les tous ! », avait-il ordonné. Une révélation, pointe le Post, qui semble « ébranler la complaisance de plusieurs républicains du Congrès qui, jusqu'ici, s'étaient tus à propos de ces attaques. Les présidents des commissions des forces armées du Sénat et de la Chambre des représentants ont promis des enquêtes. » Une grâce qui interroge Certes, poursuit le journal, « l'administration Trump insiste sur la nécessité de ces frappes pour endiguer le trafic de drogue vers les États-Unis. Mais si tel était le véritable objectif, Trump n'aurait pas annoncé vendredi dernier son intention de gracier l'ancien président hondurien Juan Orlando Hernández, condamné l'an dernier (aux États-Unis) à 45 ans de prison pour avoir contribué à l'importation d'au moins 400 tonnes de cocaïne dans le pays. Peut-être Trump pense-t-il pouvoir négocier avec les barons de la drogue, mais pas avec leurs passeurs. Quoi qu'il en soit, affirme encore le Washington Post, il doit agir dans le cadre de la loi. Bravo au Congrès de s'être enfin saisi de cette affaire. » Incohérences Commentaire du Monde : « Donald Trump ne duplique pas seulement en Amérique latine la virulence et les menaces dont il use à profusion à l'intérieur des frontières américaines envers ses adversaires politiques. Il y multiplie également les incohérences, qui rendent difficilement lisibles ses orientations politiques. » Enfin, on revient au bras-de-fer entre les États-Unis et le Venezuela avec cette analyse plutôt pessimiste de Libération à Paris. Libération pour qui « derrière les menaces de Trump, se profile le spectre d'une guerre ouverte. (…) L'armada américaine, l'espace aérien verrouillé, la menace d'opérations terrestres et l'échec des négociations font désormais planer l'ombre d'une confrontation dont personne, aujourd'hui, affirme le quotidien français, ne peut prédire l'issue. »
La question n'est pas de savoir si le président sortant Umaro Sissoco Embalo va être réélu à l'issue de la présidentielle d'hier, mais s'il va être réélu dès le premier tour… En effet, pointe Le Monde Afrique, « Umaro Sissoco Embalo, 53 ans, est donné favori. S'il est réélu, il deviendrait alors le premier chef de l'Etat de Guinée-Bissau à effectuer deux mandats successifs depuis l'instauration du multipartisme, en 1994. Il a comme principal adversaire l'opposant Fernando Dias, qui a reçu le soutien du puissant PAIGC, l'ancien parti unique et principal parti d'opposition. Son chef, Domingos Simoes Pereira, n'a pu se présenter. Sa candidature a été rejetée par la Cour suprême, qui a jugé que son dossier avait été déposé trop tardivement. » Prolongations ? Alors, « l'outsider Fernando Dias peut-il compliquer la réélection d'Umaro Sissoco Embalo ? », s'interroge Jeune Afrique. « Présenté par ses adversaires comme “sans expérience notable“, Fernando Dias s'est pourtant imposé comme un redoutable outsider dans la dernière ligne droite de la présidentielle », note le site panafricain. L'opposant a en effet reçu le soutien du PAIGC. Mais reste à savoir s'il bénéficiera vraiment du report des voix de ce parti. Pour WakatSéra au Burkina Faso, les jeux ne sont pas forcément faits… « Si pour certains Umaro Sissoco Embalo a déjà… emballé la compétition, pour d'autres, le match est loin d'être fini et pourrait connaître des prolongations. Certes, le président sortant est donné favori, surtout en l'absence de challenger issu de l'historique et mythique PAIGC. Toutefois, le candidat indépendant, Fernando Dias, peu connu, jouit du soutien indéfectible et massif de la formation politique qui a porté l'indépendance (…). Toute chose qui continue de faire croire que la partie sera serrée entre Embalo et son adversaire. » Un boulevard ! Non, rétorque L'Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou, « Umaro Sissoco Embalo s'est tracé un boulevard pour rebeloter. » « Un scrutin sans enjeu ni suspense », renchérit Le Pays. « Le président sortant a réussi le tour de force de remodeler le terrain électoral à son avantage, et de faire écarter les opposants les plus sérieux, avant même que la partie ne commence. (…) Ce scrutin présidentiel ressemble davantage à une chorégraphie scrupuleusement orchestrée par le pouvoir pour permettre au sortant de devenir le premier chef d'État à effectuer deux mandats successifs, depuis l'instauration du multipartisme en 1994 dans ce pays politiquement fragile et chroniquement instable. » À quand la stabilité et le développement ? En effet, rappelle Afrik.com, « depuis son indépendance en 1973, la Guinée-Bissau a connu quatre coups d'État réussis et plus d'une douzaine de tentatives, totalisant plus de deux décennies de régime militaire. (…) Et dans le pays, l'un des plus pauvres au monde où près de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, la demande de changement est pressante. La Guinée-Bissau est classée 174e sur 193 au dernier indice de développement humain établi par le Programme des Nations-Unies pour le développement. L'espérance de vie n'est que 64 ans. Et nombre d'électeurs, note encore Afrik.com, expriment le souhait de voir enfin émerger stabilité et développement, à travers des investissements dans les infrastructures et les services publics. » Enfin, Ledjely en Guinée résume ainsi la situation : « dans ce contexte contrasté entre volonté populaire de stabilité et soupçons persistants sur l'équité du scrutin, la Guinée-Bissau joue une nouvelle fois une part essentielle de son avenir politique. Le véritable test sera moins dans le résultat que dans la manière dont celui-ci sera accueilli. Si le pays parvient à traverser cette séquence électorale sans heurts, il aura franchi une étape importante sur la voie de la consolidation démocratique. »
La question n'est pas de savoir si le président sortant Umaro Sissoco Embalo va être réélu à l'issue de la présidentielle d'hier, mais s'il va être réélu dès le premier tour… En effet, pointe Le Monde Afrique, « Umaro Sissoco Embalo, 53 ans, est donné favori. S'il est réélu, il deviendrait alors le premier chef de l'Etat de Guinée-Bissau à effectuer deux mandats successifs depuis l'instauration du multipartisme, en 1994. Il a comme principal adversaire l'opposant Fernando Dias, qui a reçu le soutien du puissant PAIGC, l'ancien parti unique et principal parti d'opposition. Son chef, Domingos Simoes Pereira, n'a pu se présenter. Sa candidature a été rejetée par la Cour suprême, qui a jugé que son dossier avait été déposé trop tardivement. » Prolongations ? Alors, « l'outsider Fernando Dias peut-il compliquer la réélection d'Umaro Sissoco Embalo ? », s'interroge Jeune Afrique. « Présenté par ses adversaires comme “sans expérience notable“, Fernando Dias s'est pourtant imposé comme un redoutable outsider dans la dernière ligne droite de la présidentielle », note le site panafricain. L'opposant a en effet reçu le soutien du PAIGC. Mais reste à savoir s'il bénéficiera vraiment du report des voix de ce parti. Pour WakatSéra au Burkina Faso, les jeux ne sont pas forcément faits… « Si pour certains Umaro Sissoco Embalo a déjà… emballé la compétition, pour d'autres, le match est loin d'être fini et pourrait connaître des prolongations. Certes, le président sortant est donné favori, surtout en l'absence de challenger issu de l'historique et mythique PAIGC. Toutefois, le candidat indépendant, Fernando Dias, peu connu, jouit du soutien indéfectible et massif de la formation politique qui a porté l'indépendance (…). Toute chose qui continue de faire croire que la partie sera serrée entre Embalo et son adversaire. » Un boulevard ! Non, rétorque L'Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou, « Umaro Sissoco Embalo s'est tracé un boulevard pour rebeloter. » « Un scrutin sans enjeu ni suspense », renchérit Le Pays. « Le président sortant a réussi le tour de force de remodeler le terrain électoral à son avantage, et de faire écarter les opposants les plus sérieux, avant même que la partie ne commence. (…) Ce scrutin présidentiel ressemble davantage à une chorégraphie scrupuleusement orchestrée par le pouvoir pour permettre au sortant de devenir le premier chef d'État à effectuer deux mandats successifs, depuis l'instauration du multipartisme en 1994 dans ce pays politiquement fragile et chroniquement instable. » À quand la stabilité et le développement ? En effet, rappelle Afrik.com, « depuis son indépendance en 1973, la Guinée-Bissau a connu quatre coups d'État réussis et plus d'une douzaine de tentatives, totalisant plus de deux décennies de régime militaire. (…) Et dans le pays, l'un des plus pauvres au monde où près de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, la demande de changement est pressante. La Guinée-Bissau est classée 174e sur 193 au dernier indice de développement humain établi par le Programme des Nations-Unies pour le développement. L'espérance de vie n'est que 64 ans. Et nombre d'électeurs, note encore Afrik.com, expriment le souhait de voir enfin émerger stabilité et développement, à travers des investissements dans les infrastructures et les services publics. » Enfin, Ledjely en Guinée résume ainsi la situation : « dans ce contexte contrasté entre volonté populaire de stabilité et soupçons persistants sur l'équité du scrutin, la Guinée-Bissau joue une nouvelle fois une part essentielle de son avenir politique. Le véritable test sera moins dans le résultat que dans la manière dont celui-ci sera accueilli. Si le pays parvient à traverser cette séquence électorale sans heurts, il aura franchi une étape importante sur la voie de la consolidation démocratique. »
Les dirigeants des plus grandes économies du monde se retrouvent à partir de samedi 22 novembre à Johannesburg pour un sommet du G20, le premier de l'histoire sur le continent africain. Pretoria entend peser pour obtenir des engagements sur l'allègement de la dette des pays en développement et sur la lutte contre les inégalités, à l'heure où son économie enregistre quelques succès. Les G20 arrive au meilleur des moments pour l'Afrique du Sud. Depuis le mois dernier, le pays n'est plus considéré à risque en matière de blanchiment d'argent. Le Gafi (Groupe d'action financière) l'organisme international de lutte contre ces pratiques a sorti Pretoria de sa fameuse liste « grise » au nom de ses réformes pour plus de transparence. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, vendredi 14 novembre, c'est l'une des trois grandes agences de notation S&P qui a relevé d'un cran la note du pays. Une première en 20 ans. Concrètement la note de crédit à long terme — sorte de note de confiance" sur la qualité de la dette du pays — est passée de "BB-" à "B.B". Pour donner une idée, c'est un peu comme si l'Afrique du Sud passait de 8 à 9/20. Certes, ce n'est pas encore la moyenne, mais c'est un signal fort, un gage de confiance pour les investisseurs. Et cela devrait permettre à Pretoria des taux d'intérêts moins élevés et donc d'emprunter moins cher sur les marchés. Redresser les finances publiques La confiance des investisseurs s'explique en partie par les efforts de la coalition au pouvoir pour redresser les finances publiques. Non seulement l'Afrique du Sud collecte plus d'argent via l'impôt, mais elle le collecte aussi mieux. Le budget présenté la dernière semaine prévoit une hausse des recettes. Autre point positif : le plan de libéralisation de l'économie lancé par le président Cyril Ramaphosa qui vise encourager les partenariats publics/privés dans des secteurs clés: les trains, les ports ou encore l'énergie. L'agence de notation S&P cite une réussite. Le cas de la compagnie d'électricité publique Eskom qui a enregistré le mois dernier son premier bénéfice net en huit ans. Les coupures de courant sont moins fréquentes dans le pays, ce qui pénalise moins les entreprises et favorise la croissance. Pays le plus inégalitaire au monde Après une décennie de croissance atone, les prévisions ont été revues à la hausse. Le PIB pourrait progresser de près de 2% en moyenne sur les trois prochaines années (1,8% en moyenne sur les trois prochaines années selon les prévisions du Trésor) Et l'inflation, reste maitrisée. La banque centrale table sur une hausse des prix de 3% en moyenne, contre à 3% et 6% auparavant. Pourtant, tout n'est pas rose. Le principal défi de Pretoria reste son taux de chômage qui dépasse les 30% Et c'est encore pire chez les jeunes : un sur deux est sans travail. L'Afrique du Sud ne créé pas assez d'emplois par rapport à sa population, et les inégalités se creusent. Plus de 30 ans après la fin de l'apartheid, le pays peine à gommer les disparités raciales. D'après la Banque mondiale, l'Afrique du Sud reste le pays le plus inégalitaire au monde. À lire aussiAfrique du Sud: à Soweto, la ruée vers l'or continue de toucher les populations pauvres plus de 100 ans plus tard
Rencontre avec Taous Merakchi à l'occasion de la parution de son livre, Monstrueuse, aux éditions La Ville Brûle.Le cinéma d'horreur est le miroir de notre société, de notre imaginaire collectif et des réalités dans lesquelles il prend racine. C'est une soupape de décompression, un sas hermétique dans lequel on peut tout expulser sans risquer de déborder sur les autres. Un divan de psy. Un terrain de jeux. Une catharsis. Un indispensable défouloir.L'horreur, sous forme de fiction, est contenue. Certes, il arrive qu'elle s'immisce dans nos cauchemars, qu'elle se rappelle à nous lorsqu'on cherche à s'endormir, mais on peut rallumer la lumière et intimer à notre imagination de se calmer. Contrairement à l'horreur qui nous entoure au quotidien, on sait où et quand ça va s'arrêter. Quand le générique défile, le cauchemar prend fin. On a compté les morts, on a hurlé, mais on a survécu, c'est terminé !Ce récit d'apprentissage empli de monstres se double d'une passionnante quête personnelle et d'un plaidoyer passionné pour le cinéma d'horreur.Photo : Amandine Giloux.Saison #6 : Univers graphique : Mirion Malle | Habillage sonore : Pierre-Antoine Naline, accompagné de la chorale Dònas d'Òlt d'après le chant La Rota composé par Nadèta Carita | À la conversation et à la réalisation : Soazic Courbet. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le régime pegan intrigue : présenté comme un hybride moderne entre paléo et vegan, il se revendique « naturel », équilibré et orienté santé. Dans les faits, il combine une assiette très riche en légumes à une longue liste d'exclusions : céréales complètes, légumineuses, produits laitiers… autant d'aliments pourtant centraux dans les modèles alimentaires les mieux étudiés.Derrière les bénéfices annoncés — effet anti-inflammatoire, protection cardiovasculaire — se cache en réalité un point commun à tous les régimes sérieux : la réduction du sucre ajouté et des produits ultra-transformés. Ce qui interroge, ce sont surtout les exclusions massives d'aliments reconnus comme protecteurs.Les légumineuses offrent fibres fermentescibles, satiété et meilleure régulation de la glycémie. Les céréales complètes apportent vitamines, minéraux et polyphénols essentiels à l'équilibre métabolique. Les bannir revient à se priver de piliers étayés par des décennies de recherche.Certes, les résultats rapides existent, notamment grâce à l'abandon du “junk food”. Mais les preuves à long terme manquent, et le risque de carences augmente. Une voie plus durable ? Un modèle souple, végétal-centré, qui conserve légumineuses et céréales complètes, proche d'un flexitarisme éclairé. Une approche plus réaliste, plus stable… et bien mieux soutenue par la science.
Patrick, sur Facebook, m'écrit que "le féminin de salaud, c'est garce, qui n'a pas de masculin". Eh bien, cher Patrick, vous vous trompez : garce a bien un masculin, et il est assez évident quand on y pense, c'est... gars, tout simplement. Certes, le féminin n'est pas tout à fait l'équivalent du masculin.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les chiffres sont sans appel : à la retraite, les hommes perçoivent en moyenne des pensions 62 % plus élevées que celles des femmes. C'est le constat alarmant d'une étude récente de la Fondation des femmes, qui met en lumière un déséquilibre persistant et profond entre les sexes dans le système de retraite français. Loin de corriger les inégalités économiques vécues tout au long de la vie professionnelle, notre modèle social semble, au contraire, les amplifier.Ce fossé prend racine bien avant la fin de carrière. Il reflète d'abord les inégalités salariales, mais aussi la réalité des parcours professionnels féminins. Les femmes connaissent plus souvent des interruptions de carrière — congés parentaux, périodes de temps partiel, emplois précaires — qui réduisent mécaniquement le montant de leurs cotisations. Le système, conçu à l'origine dans l'après-guerre selon une vision familiale traditionnelle, favorise les carrières linéaires, continues, et donc plus typiquement masculines.Résultat : lorsqu'elles arrivent à l'âge de la retraite, les femmes touchent non seulement des pensions bien plus faibles, mais elles doivent souvent travailler plus longtemps pour valider leurs trimestres. En moyenne, elles partent huit mois après les hommes. Et parmi les retraités vivant avec moins de 1 000 euros par mois, 75 % sont des femmes. Autrement dit, la précarité financière chez les seniors a largement un visage féminin.Certes, certains mécanismes de compensation existent. Les pensions de réversion, versées au conjoint survivant, ou encore les droits familiaux pour les mères de plusieurs enfants, atténuent partiellement ces écarts. Mais ces mesures restent limitées : elles ne tiennent pas compte, par exemple, de la réalité des familles monoparentales, ni du fait que les carrières hachées sont de plus en plus fréquentes.À cela s'ajoute un autre déséquilibre, moins visible mais tout aussi lourd : celui du “travail invisible”. Même à la retraite, les femmes continuent d'assumer une part disproportionnée des tâches domestiques et du soin aux proches dépendants. Autrement dit, elles quittent le monde professionnel sans cesser de travailler — simplement, leur activité cesse d'être rémunérée.La Fondation des femmes plaide donc pour des réformes structurelles : valoriser davantage les périodes de congé parental dans le calcul des droits, renforcer les incitations à l'égalité salariale et repenser la place du travail non rémunéré dans les politiques publiques.En somme, oui : les hommes retraités gagnent nettement plus que les femmes. Et tant que les inégalités de carrière ne seront pas corrigées à la source, la retraite continuera d'en être le miroir grossissant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Russie, la chanteuse Naoko, 18 ans, est devenue, peut-être malgré elle, un symbole. La musicienne de rue, de son vrai nom Diana Loguinova, a été, une nouvelle fois, condamnée, le 11 novembre 2025, à une peine de 13 jours de prison, comme son guitariste Alexandre Orlov. Les jeunes musiciens venaient de purger deux peines similaires. Leurs performances publiques, où ils interprètent des chansons de musiciens russes opposés au pouvoir, leur valent des ennuis judiciaires en cascade. Étudiante au conservatoire en classe de piano, Diana Loguinova aime aussi se produire dans la rue, où elle chante, derrière son piano électrique, aux côtés d'un guitariste, Alexandre Orlov, son fiancé, et d'un percussionniste. Avec son visage aux traits poupins, ses cheveux décolorés et ses grandes lunettes aux montures translucides, Naoko et son groupe Stoptime a commencé à chanter à Saint-Pétersbourg en août dernier. La vidéo du concert sur la perspective Nevsky a activement circulé sur les réseaux sociaux et le groupe nouvellement créé a vite gagné en notoriété, attirant des dizaines de spectateurs à chacune de ses performances. Interpelés le 15 octobre, les trois musiciens ont été condamnés à 13 jours de détention pour « trouble à l'ordre public », puis, pour « discrédit » de l'armée russe. À l'issue de cette peine, le batteur du groupe, Vladislav Leontiev, âgé de 18 ans, a été libéré, mais Diana et Alexandre ont été condamnés une troisième fois pour avoir organisé un « rassemblement de masse » sans y être autorisés. Amnesty international estime dans un communiqué que des jeunes gens sont punis « pour leurs performances, qui ont apporté une bouffée d'air frais dans un pays étouffé par la répression et l'autocensure ». Cette pratique des condamnations à des peines d'emprisonnement dites « administratives » pour des motifs souvent futiles ou contestables, comme celui d'avoir gêné la circulation des piétons, a été surnommée « le carrousel », par les défenseurs des droits humains. Son but : effrayer les militants. « Nous constatons que cette pratique est utilisée de plus en plus activement dans les affaires politiques », note Oleg Kozlovsky, chercheur pour la Russie dans les domaines de la liberté d'expression, de rassemblement et des crimes contre les activistes pour Amnesty International. « Contrairement aux affaires pénales, ces cas ne nécessitent qu'un minimum de travail et de préparation. Les tribunaux n'examinent pratiquement aucune preuve. À l'expiration de leur peine, les personnes sont immédiatement arrêtées pour un autre motif. Dans la pratique, elles peuvent donc passer plusieurs mois en détention administrative », explique Oleg Kozlovsky. Cette méthode des petites peines qui s'accumulent permet aux autorités de garder la personne sous pression et de se donner la possibilité de rassembler un dossier pour ouvrir une affaire pénale. « Le comportement des autorités indique que la décision concernant Diana et les musiciens de rue en général n'a pas été prise au Kremlin », estime le critique musical Artemi Troïtsky. « D'une part, les autorités veulent les punir sévèrement et intimider la population. D'autre part, elles craignent que cela ne provoque une réaction forte, de nouveaux actes de solidarité ». De jeunes gens ordinaires Naoko et son groupe ont reçu une vague de soutien à travers de pays : des musiciens leur ont emboité le pas, certains ont été arrêtés et condamnés, comme eux, à des peines de prison. Des affiches avec le visage de la chanteuse ont fleuri dans l'espace public et les vidéos et photos se multiplient sur les réseaux sociaux. « Cette histoire réfute le mythe que les autorités russes s'efforcent de promouvoir, à savoir que l'ensemble de la société russe approuve la guerre ou, du moins, n'y est pas opposée et que tous ceux qui s'y opposent sont une poignée d'agents étrangers rémunérés, qui ont tous quitté le pays. On voit ici des jeunes gens ordinaires qui sortent dans la rue et qui attirent des foules de plus en plus importantes », affirme Oleg Kozlovsky. Si les autorités russes s'en prennent aux musiciens de rue qui portent des messages pacifistes ou critiques du pouvoir, c'est aussi parce qu'ils portent un caractère d'imprévisibilité, estime Artemi Troïtsky, ancien guitariste du groupe rock expérimental Zvuki Mu, qui a participé, dans les années 1980, à l'organisation des petits concerts improvisés entre musiciens en marge des circuits officiels dans des appartements, surnommés « kvartirniki ». « La musique de rue n'a rien à voir avec les concerts dans des appartements, où un cercle très étroit de personnes se réunit et où tout le monde se connaît plus ou moins », note le journaliste musical, désigné par la justice russe « agent de l'étranger ». « Ce type d'événement n'intéresse par le pouvoir. Ce qui les inquiète en revanche, ce sont ces musiciens de rue qui attirent un grand nombre de personnes, aux profils très variés. Tout cela est imprévisible et cela fait peur aux forces de sécurité ». Dans un entretien à un média local, Diana Loguinova a expliqué que l'art était la seule façon de pouvoir exprimer sa pensée, confiant qu'elle avait peur de chanter des chansons interdites, mais que c'était un « devoir ». À travers ses concerts de rue, la jeune musicienne dit apporter de la chaleur et de l'espoir. « Si ce type d'îlots de liberté prend de l'ampleur, cela peut être dangereux pour le régime. Et c'est pour cela qu'il coupe à la source toute tentative d'expression civique », note Olga Prokopieva, directrice de l'association Russie-Liberté, soulignant que la rapide notoriété de Naoko « montre que les jeunes ont envie d'écouter de la musique qu'ils aiment, avec des paroles qui ont une résonance, des paroles de chanteurs qui ont dû s'exiler parce qu'ils étaient réprimés par le régime, parce qu'ils portaient un message à travers leur musique ». Reprises de chansons d'"agents de l'étranger" Parmi les morceaux les plus discutés, repris par le groupe Stoptime : « Coopérative Lac des cygnes », du rappeur Noize MC, déclaré « agent de l'étranger », qui vit en exil. Cette chanson a été interdite en mai 2025, en Russie, pour avoir « suscité une attitude négative envers les représentants du pouvoir russe, le président russe et ses partisans », mais la décision du tribunal n'interdisait pas l'interprétation de la chanson elle-même. Ses paroles appellent, entre les lignes, au renversement du régime. Le ballet de Tchaïkovski était diffusé lors de la mort de dirigeants soviétiques ou encore le 19 août 1991, jour de l'effondrement de l'URSS. Par ailleurs, la coopérative « Ozero », qui signifie lac en russe, est une société créée dans les années 1990 par Vladimir Poutine pour construire quelques luxueuses datchas au bord d'un lac de Carélie avec des amis, Vladimir Iakounine, Iouri Kovaltchouk, Nikolaï Chamalov, Guennadi Timtchenko, devenus depuis, les représentants de l'élite économique du pays. La coopérative « Ozéro » symbolise la corruption dans les hautes sphères du pouvoir. Dans une interview, Diana Loginova a déclaré que le groupe interprétait rarement cette chanson et ne l'enregistrait pas. Mais la vidéo où l'on voit Naoko devant une foule de jeunes chantant et dansant sur les paroles de Noize MC est devenue virale. Plusieurs personnalités, parmi lesquelles un élu local, un rappeur pro-pouvoir ou encore la journaliste Marina Akhmedova, membre du Conseil des droits de l'homme auprès du président, ont écrit des dénonciations. Autre chanson qui heurte les défenseurs du Kremlin, « Tu es soldat », de Monetotchka, artiste en exil, elle aussi désignée « agent de l'étranger ». « Tu es soldat/Et quelle que soit la guerre dans laquelle tu te bats/Pardonne-moi, je serai de l'autre côté », dit le refrain. Invitée du forum organisé par l'association Russie-Libertés, à Paris, en octobre, l'artiste pop a repris cette chanson. « La salle était pleine, les gens pleuraient tellement ces paroles sont fortes », se remémore Olga Prokopieva, « ces morceaux étant interdits en Russie, quand des chanteurs de rue les reprennent, on voit que ça résonne dans l'esprit des jeunes et c'est encourageant ». Le groupe fait de nombreuses reprises, y compris d'artistes en odeur de sainteté au Kremlin, mais ce sont précisément les morceaux d'artistes « agents de l'étranger » qui ont recueilli des dizaines de milliers de likes. Présente à toutes les audiences, pour soutenir sa fille, la mère de Diana Loguinova n'a fait que de courtes déclarations à la sortie du tribunal. Dans une interview à l'agence de presse progouvernementale Regnum, elle a déclaré qu'elle chantait ces chansons « pour faire le buzz », insistant sur le fait qu'elle se produisait souvent lors d'événements consacrés au Jour de la Victoire, interprétant des compositions patriotiques. La mère de Diana a également indiqué que sa famille comptait des combattants des forces armées russes qui participent à « l'opération militaire spéciale », terme officiel pour désigner la guerre en Ukraine. Naoko avait-elle conscience des risques encourus et de la charge qu'elle porte en chantant des chansons aux paroles chargées de sens ? « Je pense qu'elle est devenue un symbole, peut-être malgré elle, mais en grande partie grâce aux efforts des autorités russes. Certes, des vidéos sont devenues virales, mais si elles n'avaient pas réagi de manière aussi disproportionnée à la menace qu'elles ont perçue, les choses n'auraient pas pris une telle ampleur », affirme le chercheur Oleg Kozlovsky. La jeune chanteuse, aujourd'hui derrière les barreaux, l'a dit : elle avait juste envie de se produire en public et chanter des chansons qu'elle aime et qui lui parlent. « Elle chante des chansons qui ont un sens ou qui le touchent tout simplement, comme elles nous touchent tous. Et le naturel et la vérité viennent toujours au-dessus du mensonge et de la propagande », note Olga Prokopieva, appelant à la mobilisation pour venir en aide à ces musiciens. « Si nous, les Russes en exil, mais aussi les pays démocratiques européens, ne protégeons pas ces îlots de liberté, le régime finira par les étouffer ».
durée : 00:58:22 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Après l'effondrement de Daech en Irak et en Syrie, le groupe terroriste s'est replié dans les zones tribales entre le Pakistan et l'Afghanistan sous le nom d'État islamique au Khorasan (EI-K). Certes réduite, sa capacité de nuisance reste importante dans la région, mais aussi à l'international. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Didier Chaudet spécialiste de la géopolitique des mondes turco-persan et himalayen, chercheur associé à l'IFEAC; Lukas Aubin directeur de recherche à l'IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie
On le sait tous, contrairement aux plats mijotés qui sont souvent bien meilleurs le lendemain, le vin aura une fâcheuse tendance à battre de l'aile en termes de goût après 24h. Certes il existe bien quelques gadgets susceptibles d'éviter le massacre. Mais si je vous disais qu'il existe une technique beaucoup plus simple, et surtout complètement gratuite pour conserver toute la fraîcheur de ce Saint-Joseph pendant plusieurs jours… Dans ce nouvel épisode de Parlons Vin, la journaliste Alicia Dorey vous donne sa technique pour conserver votre bouteille de vin plus longtemps, sans perdre ses arômes. Et n'oubliez pas : parlons peu mais Parlons Vin !Vous pouvez écouter cet épisode sur Figaro Radio, le site du Figaro et sur toutes les plateformes d'écoutes.Chronique et rédaction : Alicia DoreyMontage : Astrid LandonPrise de son : Louis ChabainProduction exécutive : Aude Sérès, rédactrice en chef, pôle audio Le FigaroCoordination de production : Salomé Boulet, pôle audio Le FigaroCommunication : Réseaux sociaux Le FigaroVisuel & habillage : Studio design Le FigaroHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
13 novembre 2015 : « cette nuit qui nous hante encore », soupire Le Parisien en première page. « C'est comme si c'était hier. » Tout le monde se rappelle ce qu'il faisait ce soir-là. « Chacun son 13-novembre, pointe le journal, chacun son histoire, chacun sa soirée, chacun ses souvenirs (…), c'est la somme de ces minuscules histoires personnelles qui fait notre mémoire collective. » « Les sanglots qui remontent avec les images des terrasses endeuillées, la fosse du Bataclan transformée en enfer, les rues de Paris traversées par le cri strident des sirènes. Larmes de peur et de douleur, glas du deuil : rien n'a disparu, s'exclame Le Figaro, tout est inscrit dans nos mémoires. » Prétexte ? Le Figaro qui se réfère à Boualem Sansal, libéré hier de sa prison algérienne : « La menace islamiste est au cœur de l'œuvre prophétique de l'écrivain, écrit le journal. Il y voit la forme ultime du totalitarisme, celle qui broie l'existence dans les moindres détails. Force hostile qui n'aime ni la musique, ni le football, ni les cafés, les jeunes filles, les cloches des églises, les chants des synagogues, Charlie, Voltaire, Péguy, Sansal… Force hideuse qui progresse encore et veut soumettre le pays des enfants de la liberté. » Attention, prévient pour sa part Le Monde : « Si le dessein des terroristes consistant à provoquer la peur (…) a globalement échoué, si Paris, meurtrie voilà dix ans, brille à nouveau dans le monde, les attentats de 2015 ont servi de prétexte à la montée d'une violence d'ultradroite antimusulmane, déplore le quotidien du soir. Ils ont aussi suscité une série de reculs des libertés publiques et accentué une focalisation des discours de la droite et de l'extrême droite sur l'islam, dont les conséquences politiques ne finissent pas d'être mesurées. » Insouciance et vigilance… Certes, « aujourd'hui, constate Libération, la République est chahutée, morcelée, attaquée, mais elle est là. Le monde a changé et nous aussi. Le groupe de l'EI n'étend plus sa terreur sur tout le Moyen-Orient et notre capacité à faire face à la menace jihadiste s'est améliorée. Ce 13-novembre aura certes fait basculer toute une génération dans l'horreur. Mais dix ans après, ce que nous n'avons pas perdu, c'est notre capacité à être vivant. À être insouciants, être parisiens, être en terrasse. » Alors, « arrive aujourd'hui le temps, si ce n'est de l'histoire, au moins celui de la mémoire, relève La Croix. Il faut impérativement qu'elle demeure vive, en souvenir des victimes du 13-novembre comme des autres attentats commis sur notre sol. Notre démocratie nous fournit les outils de cette vigilance. Elle passe par la recherche, l'éducation, la création, et l'information : tout ce qui porte haut notre compréhension et notre réflexion communes. Comme autant de victoires sur la barbarie. » À lire aussiAttentats du 13-Novembre: «Au Bataclan, je n'arrive pas à croire ce que je vois», se souvient François Molins
La semaine dernière, avant d'enregistrer l'épisode #3 des Sessions Vintage que vous allez voir vendredi matin, je n'ai pu m'empêcher de passer voir mon ami Fabrice Pougez, CEO d'une marque que j'aime beaucoup : MAT, acronyme de Mer Air Terre.Une marque de montres outils professionnels que ce dernier fait vivre avec beaucoup de passion.Et dans ce milieu hyper concurrentiel de la montre outil accessible, il faut une sacrée dose de passion et une propension à se renouveler afin de savoir doser entre ce qu'on aime et ce que le public attend de tels produits.Or, là, depuis un an, MAT nous gratifie d'une gamme qui s'inscrit comme étant une parfaite synthèse de ces 20 ans d'expérience auprès des plus grands et prestigieux corps professionnels.Cette montre, c'est la Picobello.Une gamme qui concentre a elle seule tout ce que j'aime dans les "tools", ces montres ultra polyvalentes aussi à l'aise partout que partout !Or cette fin d'année signe l'agrandissement de la gamme Picobello grâce à un magnifique chronographe aux compteurs extrêmement bien intégrés.Mais dans cet exercice difficile, L'équipe de MAT ne s'est pas contentée de sortir un chrono classique, automatique. Certes beau mais trop onéreux pour beaucoup d'entre nous, surtout en ces moments où la prudence est de mise.Fabrice propose donc un chrono mécaquartz, abritant une base Seiko (serviçable à vie et ultra fiable), conservant les éléments qualitatifs ainsi que les specs d'une MAT et plus particulièrement d'une Picobello.Cette proposition lui permet d'offrir un chronographe à moins de 800€...720 pour être précis.On vous dit tout en détails dans ce mini-épisode capsule où transpirent la sincérité et la passion de notre ami Fabrice. C'est presque palpable par moments, mais vous constaterez par vous-même.D'ailleurs, si vous êtes de passage à Paris, n'hésitez pas à passer voir son show room et discuter avec lui. Prévoyez du temps en revanche..!18, rue Vignon Paris 9 ou www.merairterre.comBonne vidéo !Sachez tout d'abord que cet épisode est, comme d'habitude, disponible en version audio sur toutes les plateformes de podcast mais également en vidéo sur ma chaine Youtube Des Montres & Vous.Si vous aimez la chaine et son contenu, N'hésitez pas à liker, à vous abonner et à activer les notifications pour ne rien louper et pour aider DM&V à progresser.Liens utiles :Pour rejoindre Le Cercle, mon canal WhatsApp : https://whatsapp.com/channel/F96PntzE...Épisode #88 MAT, les toolwatch incontournables. Fabrice Pougez revient sur 20 ans d'amour du détail https://youtu.be/3OIszGvqhGo?si=JiEozMb-HJBVKqfCHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air spécial du 9 novembre 2025 - L'analyse avec nos experts3 416,3 milliards d'euros, soit 115,6 % du PIB, c'est le montant de la dette publique française au deuxième trimestre 2025. En juin 2017, lorsqu'Emmanuel Macron arrive à l'Elysée, celle-ci s'élevait à 2 281 milliards d'euros. Cela représente donc une hausse de près de 1000 milliards d'euros. Pourtant, dans sa profession de foi, le candidat à la présidence affirmait : « Ne pas réduire nos dépenses courantes et notre dette serait irresponsable pour les générations à venir ; ne pas investir pour leur futur le serait tout autant ».Certes la pandémie de Covid-19 et "quoi qu'il en coûte" pour y faire face sont passés par là, de même que la crise énergétique de 2022, provoquée par l'inflation et la guerre en Ukraine. Mais il n'en reste pas moins un dérapage des déficits en 2023-2024. Alors à qui la faute ? Et qui était au courant ? Si dans ce documentaire Bruno Le Maire reconnaît face à Caroline Roux qu'ils se sont "plantés sur les recettes", il assure n'avoir "jamais menti aux Français" avant de se défausser sur ses collègues, à commencer par la Première ministre d'alors, Elisabeth Borne. Se pose désormais la question des solutions pour résorber cette dette et donc faire baisser les déficits. Alors que le budget pour 2026 est actuellement examiné à l'Assemblée nationale, la question de la justice fiscale est au cœur des débats. Mais en France comme à l'étranger, la taxation des plus riches ne fait pas l'unanimité, d'autant que cela remettrait en cause la politique menée jusqu'alors par la majorité présidentielle. Ainsi la taxe Zucman a été rejetée par par l'Assemblée. Outre-Atlantique, l'économiste Arthur Laffer affirme dans ce documentaire que "le problème ne vient pas des riches, le problème vient des pauvres" et que "le problème n'est pas de savoir comment réduire les inégalités, la question est : comment rendre les pauvres plus riches et pas comment rendre les riches plus pauvres". Un discours qui commence à essaimer en France.
C dans l'air l'invité du 8 novembre 2025 avec Alain Pirot, journaliste et documentaristeIl a réalisé avec Gaëlle Schwaller le documentaire "La Dette, un scandale français", qui sera diffusé ce dimanche à 21H05 sur France 5, dans le cadre d'un C dans l'air spécial, suivi d'un débat animé par Caroline Roux.3 416,3 milliards d'euros, soit 115,6 % du PIB, c'est le montant de la dette publique française au deuxième trimestre 2025. En juin 2017, lorsqu'Emmanuel Macron arrive à l'Elysée, celle-ci s'élevait à 2 281 milliards d'euros. Cela représente donc une hausse de près de 1000 milliards d'euros. Pourtant, dans sa profession de foi, le candidat à la présidence affirmait : « Ne pas réduire nos dépenses courantes et notre dette serait irresponsable pour les générations à venir ; ne pas investir pour leur futur le serait tout autant ».Certes la pandémie de Covid-19 et "quoi qu'il en coûte" pour y faire face sont passés par là, de même que la crise énergétique de 2022, provoquée par l'inflation et la guerre en Ukraine. Mais il n'en reste pas moins un dérapage des déficits en 2023-2024. Alors à qui la faute ? Et qui était au courant ? Si dans ce documentaire Bruno Le Maire reconnaît face à Caroline Roux qu'ils se sont "plantés sur les recettes", il assure n'avoir "jamais menti aux Français" avant de se défausser sur ses collègues, à commencer par la Première ministre d'alors, Elisabeth Borne. Se pose désormais la question des solutions pour résorber cette dette et donc faire baisser les déficits. Alors que le budget pour 2026 est actuellement examiné à l'Assemblée nationale, la question de la justice fiscale est au cœur des débats. Mais en France comme à l'étranger, la taxation des plus riches ne fait pas l'unanimité, d'autant que cela remettrait en cause la politique menée jusqu'alors par la majorité présidentielle. Ainsi la taxe Zucman a été rejetée par par l'Assemblée. Outre-Atlantique, l'économiste Arthur Laffer affirme dans ce documentaire que "le problème ne vient pas des riches, le problème vient des pauvres" et que "le problème n'est pas de savoir comment réduire les inégalités, la question est : comment rendre les pauvres plus riches et pas comment rendre les riches plus pauvres". Un discours qui commence à essaimer en France. Alain Pirot, journaliste et documentariste, viendra nous parler du documentaire qu'il a réalisé avec Gaëlle Schwaller, "La Dette, un scandale français", qui sera diffusé ce dimanche à 21H05 sur France 5, dans le cadre d'un C dans l'air spécial, suivi d'un débat animé par Caroline Roux.
« Quelle soirée triomphale pour les démocrates ! » s'exclame le Washington Post. « Ils ont raflé la mise mardi dans plusieurs scrutins importants, et ils ont également remporté un grand nombre de sièges législatifs, tout en gagnant d'autres élections moins médiatisées à travers le pays ». Conséquence, pointe le journal, « Donald Trump et le Parti républicain doivent comprendre ce qui s'est passé, car le message que les électeurs leur ont transmis n'est certainement pas bon. (…) La cote de popularité du président est en baisse ; il y a le shutdown, la paralysie budgétaire ; les résultats économiques décevants, il y a aussi les opérations de contrôle de l'immigration. (…) Tout cela a poussé les électeurs indécis vers les Démocrates. Il serait donc temps que Trump s'intéresse davantage aux questions intérieures ». Certes, poursuit le Washington Post, « la position de leader mondial des États-Unis implique qu'un président effectue des visites officielles à l'étranger, mais depuis des mois, Trump consacre l'essentiel de son temps à tenter de promouvoir la paix dans d'autres pays. Son ambition manifeste d'obtenir le prix Nobel de la paix pourrait bien lui avoir porté préjudice ». Désillusion… Le Parti républicain et Trump ont récolté ce qu'ils ont semé, renchérit le New York Times : « l'année dernière, les Américains ont voté pour une baisse du coût de la vie. Au lieu de cela, ils ont eu droit à des soldats dans les rues, à des agents masqués raflant les immigrés, à des droits de douane arbitraires, à de nouveaux conflits à l'étranger, à des aspirations dictatoriales, à un chaos permanent et à un président plus préoccupé par la démolition de la Maison-Blanche pour y construire sa salle de bal extravagante que par le bien-être de la population. (…) C'est dans ce contexte, pointe encore le New York Times, que les électeurs se sont rendus aux urnes avant-hier et ont voté par millions contre le président en faveur de candidats démocrates, modérés et progressistes. (…) Si cette victoire représente une opportunité pour les démocrates de regagner du terrain – et c'en est une –, elle constitue également un avertissement pour un Parti républicain qui a fondé toute son identité sur l'homme de Mar-a-Lago ». Stratégies… Le Parti républicain doit donc réagir, estime pour sa part le Wall Street Journal. « Il doit comprendre qu'insulter les démocrates en les traitant de "communistes" et de "socialistes" ne convainc même pas les électeurs les plus fervents du mouvement Trump. Il doit expliquer pourquoi les politiques des démocrates entraîneront une hausse des coûts ou des pertes d'emplois, et proposer un programme constructif et tourné vers l'avenir. Les Américains veulent savoir que les Républicains œuvrent pour rendre la vie plus abordable, les communautés plus sûres et l'économie plus forte ». Quant au Parti démocrate, une fois passée l'euphorie de la victoire, il va falloir qu'il fasse son introspection s'il veut prétendre pouvoir bousculer le parti républicain aux élections de mi-mandat l'année prochaine. Car, relève Le Monde à Paris, « un an après la défaite de Kamala Harris (…), le camp vaincu reste englué dans une sorte d'année zéro, dans une dépression profonde dont on ne voit pas trop l'issue pour l'instant ». Un parti écartelé entre « une aile gauche », représentée par le nouveau maire de New York, Zohran Mamdani, et une « aile droite », avec Abigail Spanberger, la gouverneure de Virginie. L'anti-Trump… Reste qu'avec Mamdani, « un personnage est né », affirme Le Temps à Genève. « Un an après l'élection hors du commun de Donald Trump pour un deuxième mandat, un homme incarnant l'exact opposé de sa politique surgit et prend la ville du promoteur immobilier sous ses yeux, démontrant que la démocratie, attaquée par les procédés du républicain, est bien en vie. Zohran Mamdani a rassemblé les déçus et les inquiets. Il a donné envie, s'exclame le quotidien suisse. Il a même fait rêver, ce dont les New Yorkais avaient à l'évidence particulièrement besoin. Et le rêve, en politique, est porteur. Il devrait même être à la base de tout projet de société, quel qu'il soit ».
Les mises à l'écart des opposants, menaces potentielles pour les hommes ou les partis au pouvoir, sont devenues monnaie courante sur le continent… Qu'elles soient le fait du prince ou qu'elles engagent le vernis de la légalité, ces mises à l'écart interrogent sur la bonne santé de la démocratie en Afrique. Dernier exemple en date, le Bénin : « Renaud Agbodjo, comme un feu de paille ! », s'exclame le site béninois Afrique sur 7. « À peine apparu, l'opposant s'efface sans traces de la scène politique. Ce retrait illustre la désillusion que révèle la confrontation avec la rigidité d'un système politique bien ficelé ». En effet, tout est allé très vite : il y a 15 jours, Renaud Agbodjo, avocat de 43 ans, est désigné par son parti comme candidat à l'élection présidentielle d'avril prochain ; mercredi dernier, la Commission électorale invalide sa candidature, faute d'un nombre de parrainages suffisant ; son parti, Les Démocrates, saisit alors la Cour constitutionnelle ; lundi, celle-ci se déclare incompétente et valide la liste provisoire des candidats ; et hier mercredi, l'opposant annonce qu'il jette l'éponge, qu'il arrête la course à la présidence. Divisions « Bis repetita pour Les Démocrates, constate Jeune Afrique. Comme en 2021, la principale formation d'opposition au Bénin ne sera pas sur la ligne de départ pour la présidentielle d'avril 2026. Cette décision douche définitivement les espoirs présidentiels des Démocrates, parti dirigé depuis 2023 par l'ancien chef de l'État, Thomas Boni Yayi. Elle a également rencontré fin au feuilleton politico-judiciaire entamé le 14 octobre, avec la désignation de Renaud Agbodjo ». Un feuilleton qui met en lumière les divisions au sein des Démocrates. En effet, précise Jeune Afrique, « le fait que le choix se soit porté sur Renaud Agbodjo, l'avocat personnel de l'ex-président, à l'issue d'une primaire, au détriment d'Éric Houndété qui faisait figure de favori, avait très vite été contesté par Michel Sodjinou, député de la ville de Porto-Novo. Ce dernier avait alors refusé de parrainer le candidat officiel ». Et comme pour être qualifié, il fallait 28 parrainages d'élus et que Les Démocrates en comptent exactement 28, cette défection leur a été fatale… Un « plan de déstabilisation et de débauchage » ? L'ancien président Thomas Boni Yayi, à la tête des Démocrates, a donc bien tenté de convaincre le président Talon de faire participer son parti aux élections générales de l'année prochaine, incluant les législatives, les communales et la présidentielle. Peine perdue… C'est ce que souligne La Nouvelle Tribune à Cotonou. « Boni Yayi a déclaré percevoir (chez son interlocuteur) une tendance à la concentration du pouvoir, pointe le journal. Il a évoqué l'existence d'un "plan de déstabilisation et de débauchage" visant certains responsables du parti Les Démocrates, par le biais de pressions et, à l'en croire, de promesses d'avantages matériels ». Conséquence, pointe Le Monde Afrique, en l'absence du principal parti d'opposition, « une voie royale s'ouvre donc pour la majorité au pouvoir, représentée par le ministre des Finances, Romuald Wadagni. Patrice Talon, président depuis 2016, arrivant au terme de son deuxième mandat, le maximum autorisé par la Constitution ». Un jeu de verrouillage électoral « Pour un pays, le Bénin qui, depuis la Conférence nationale de 1990, s'enorgueillit d'un pluralisme politique exemplaire, la situation s'interroge profondément, soupire Afrik.com. Comment parler de démocratie lorsque le jeu électoral semble verrouillé au point d'exclure des forces politiques d'envergure ? (…) Le Bénin d'aujourd'hui donne le sentiment d'un pluralisme sous tutelle, déplore encore le site panafricain. Les voix dissidentes, souvent muselées, peinent à trouver un espace d'expression libre. Les manifestations sont encadrées, les dirigeants politiques critiques font face aux poursuites judiciaires, et les médias indépendants doivent composer avec un environnement de plus en plus hostile. Tout cela contribue à instaurer un climat de peur et de résignation, incompatible avec la vitalité démocratique qui avait jadis fait la fierté du pays ». Certes, pointe encore Afrik.com, « les défenseurs du pouvoir en place invoquent souvent l'argument de la légalité : "les règles sont les mêmes pour tous". Mais la démocratie ne se réduit pas à une stricte conformité juridique, affirme le site. Elle repose avant tout sur l'esprit du jeu démocratique, sur la compétition équitable, sur la possibilité pour chaque sensibilité politique de se faire entendre et de se mesurer aux urnes ».
Les mises à l'écart des opposants, menaces potentielles pour les hommes ou les partis au pouvoir, sont devenues monnaie courante sur le continent… Qu'elles soient le fait du prince ou qu'elles engagent le vernis de la légalité, ces mises à l'écart interrogent sur la bonne santé de la démocratie en Afrique. Dernier exemple en date, le Bénin : « Renaud Agbodjo, comme un feu de paille ! », s'exclame le site béninois Afrique sur 7. « À peine apparu, l'opposant s'efface sans traces de la scène politique. Ce retrait illustre la désillusion que révèle la confrontation avec la rigidité d'un système politique bien ficelé ». En effet, tout est allé très vite : il y a 15 jours, Renaud Agbodjo, avocat de 43 ans, est désigné par son parti comme candidat à l'élection présidentielle d'avril prochain ; mercredi dernier, la Commission électorale invalide sa candidature, faute d'un nombre de parrainages suffisant ; son parti, Les Démocrates, saisit alors la Cour constitutionnelle ; lundi, celle-ci se déclare incompétente et valide la liste provisoire des candidats ; et hier mercredi, l'opposant annonce qu'il jette l'éponge, qu'il arrête la course à la présidence. Divisions « Bis repetita pour Les Démocrates, constate Jeune Afrique. Comme en 2021, la principale formation d'opposition au Bénin ne sera pas sur la ligne de départ pour la présidentielle d'avril 2026. Cette décision douche définitivement les espoirs présidentiels des Démocrates, parti dirigé depuis 2023 par l'ancien chef de l'État, Thomas Boni Yayi. Elle a également rencontré fin au feuilleton politico-judiciaire entamé le 14 octobre, avec la désignation de Renaud Agbodjo ». Un feuilleton qui met en lumière les divisions au sein des Démocrates. En effet, précise Jeune Afrique, « le fait que le choix se soit porté sur Renaud Agbodjo, l'avocat personnel de l'ex-président, à l'issue d'une primaire, au détriment d'Éric Houndété qui faisait figure de favori, avait très vite été contesté par Michel Sodjinou, député de la ville de Porto-Novo. Ce dernier avait alors refusé de parrainer le candidat officiel ». Et comme pour être qualifié, il fallait 28 parrainages d'élus et que Les Démocrates en comptent exactement 28, cette défection leur a été fatale… Un « plan de déstabilisation et de débauchage » ? L'ancien président Thomas Boni Yayi, à la tête des Démocrates, a donc bien tenté de convaincre le président Talon de faire participer son parti aux élections générales de l'année prochaine, incluant les législatives, les communales et la présidentielle. Peine perdue… C'est ce que souligne La Nouvelle Tribune à Cotonou. « Boni Yayi a déclaré percevoir (chez son interlocuteur) une tendance à la concentration du pouvoir, pointe le journal. Il a évoqué l'existence d'un "plan de déstabilisation et de débauchage" visant certains responsables du parti Les Démocrates, par le biais de pressions et, à l'en croire, de promesses d'avantages matériels ». Conséquence, pointe Le Monde Afrique, en l'absence du principal parti d'opposition, « une voie royale s'ouvre donc pour la majorité au pouvoir, représentée par le ministre des Finances, Romuald Wadagni. Patrice Talon, président depuis 2016, arrivant au terme de son deuxième mandat, le maximum autorisé par la Constitution ». Un jeu de verrouillage électoral « Pour un pays, le Bénin qui, depuis la Conférence nationale de 1990, s'enorgueillit d'un pluralisme politique exemplaire, la situation s'interroge profondément, soupire Afrik.com. Comment parler de démocratie lorsque le jeu électoral semble verrouillé au point d'exclure des forces politiques d'envergure ? (…) Le Bénin d'aujourd'hui donne le sentiment d'un pluralisme sous tutelle, déplore encore le site panafricain. Les voix dissidentes, souvent muselées, peinent à trouver un espace d'expression libre. Les manifestations sont encadrées, les dirigeants politiques critiques font face aux poursuites judiciaires, et les médias indépendants doivent composer avec un environnement de plus en plus hostile. Tout cela contribue à instaurer un climat de peur et de résignation, incompatible avec la vitalité démocratique qui avait jadis fait la fierté du pays ». Certes, pointe encore Afrik.com, « les défenseurs du pouvoir en place invoquent souvent l'argument de la légalité : "les règles sont les mêmes pour tous". Mais la démocratie ne se réduit pas à une stricte conformité juridique, affirme le site. Elle repose avant tout sur l'esprit du jeu démocratique, sur la compétition équitable, sur la possibilité pour chaque sensibilité politique de se faire entendre et de se mesurer aux urnes ».
Plus 48 heures après la réélection de Paul Biya, la tension est toujours palpable dans le pays. La colère de la rue semble s'être calmée, mais le clivage politique est toujours bien présent, pointe Le Journal du Cameroun, entre ceux qui « reconnaissent les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, et ceux qui continuent de réclamer la vérité des urnes ou de dénoncer la fraude électorale ». Dans une nouvelle déclaration mardi, relève le site Actu Cameroun, l'opposant Issa Tchiroma Bakary, officiellement arrivé en deuxième position « maintient qu'il a gagné l'élection avec une large majorité : "la vérité des urnes est claire, affirme-t-il. Les procès-verbaux, compilés et sécurisés par nos représentants à travers le pays, démontrent sans ambiguïté que nous avons remporté cette élection avec une large majorité" ». La machine à frauder… Il est vrai que le faible score de Paul Biya, 53,66%, interroge. Le Monde Afrique cite les propos il y a quelques jours de ce proche du Premier ministre, Joseph Dion Ngute : « Nous savons que Paul Biya a perdu, il faut maintenant habiller les résultats pour le faire gagner ». « Mais, poursuit le journal, même la machine à frauder serait grippée ». Et de citer cette autre source : « il est de plus en plus difficile de mobiliser les acteurs de cet habillage au niveau des préfectures ou sous-préfectures. L'argent, carburant de cette machine, ne circule plus comme avant, et de plus en plus d'activistes du RDPC se demandent ce qu'ils ont à gagner alors que le parti n'offre plus d'avenir ». D'ailleurs, en contestant les résultats du scrutin, Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre, au cœur du pouvoir, sait de quoi il parle, relève encore Le Monde Afrique : « métamorphosé en quelques semaines en parangon de vertu et fer de lance de la rupture avec un régime à bout de souffle, il a participé à ce système clientéliste et corrompu. Il répète qu'il a connu de l'intérieur la machine à frauder du pouvoir en place. Une machine animée par un parti hégémonique – le RDPC –, un système administratif aux ordres, une justice sous influence et un appareil sécuritaire efficacement répressif ». De quel côté le vent va-t-il souffler ? En tout cas, « le bras de fer promet de s'installer dans la durée, et chacun fait le compte de ses alliés », pointe Jeune Afrique. Et pour l'instant, avantage à Paul Biya… En effet, peu d'opposants se sont rangés derrière Issa Tchiroma Bakary, constate le site panafricain. Certains ayant même « préféré reconnaître la victoire du président sortant ». « Et à l'international ? », s'interroge Jeune Afrique. « Issa Tchiroma Bakary le sait, aucune chancellerie ne s'aventurera à le soutenir de but en blanc. "Elles attendent de voir de quel côté souffle le vent avant de se prononcer", résume un analyste. L'opposant compte néanmoins sur leur réticence à féliciter trop rapidement un Paul Biya dont la victoire a été entachée de soupçons d'irrégularités. La proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel s'est d'ailleurs faite devant une assistance clairsemée, note encore Jeune Afrique, en l'absence des représentants de l'UE, de la France, des États-Unis, du Canada ou de la Grande-Bretagne ». Issa Tchiroma Bakary fragilisé ? Le Pays à Ouagadougou s'interroge : « jusqu'où donc ira la contestation électorale au Cameroun ? Ou encore jusqu'où ira le bras de fer entre Issa Tchiroma et son ancien mentor ? Autant de questions que les uns et les autres se posent, sans réponse. Certes, le candidat malheureux qu'est Issa Tchiroma, n'entend pas s'en laisser conter. “Le moment est venu, dit-il, de libérer le Cameroun“. Et si l'on en juge par la forte mobilisation de ses militants et sympathisants, on peut dire que Tchiroma trouble le sommeil du locataire du palais d'Etoudi. Toutefois, tempère Le Pays, l'ex-ministre devenu opposant ne bénéficie pas du soutien des autres opposants et encore moins d'acteurs de la société civile. Toute chose qui pourrait le fragiliser dans le combat qu'il mène contre Paul Biya. Ce qui fait dire à certains observateurs qu'Issa Tchiroma risque de subir le même sort que Maurice Kamto qui, après avoir revendiqué la victoire à la présidentielle de 2018, avait été conduit derrière les barreaux pour incitation à la violence ».
Plus 48 heures après la réélection de Paul Biya, la tension est toujours palpable dans le pays. La colère de la rue semble s'être calmée, mais le clivage politique est toujours bien présent, pointe Le Journal du Cameroun, entre ceux qui « reconnaissent les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, et ceux qui continuent de réclamer la vérité des urnes ou de dénoncer la fraude électorale ». Dans une nouvelle déclaration mardi, relève le site Actu Cameroun, l'opposant Issa Tchiroma Bakary, officiellement arrivé en deuxième position « maintient qu'il a gagné l'élection avec une large majorité : "la vérité des urnes est claire, affirme-t-il. Les procès-verbaux, compilés et sécurisés par nos représentants à travers le pays, démontrent sans ambiguïté que nous avons remporté cette élection avec une large majorité" ». La machine à frauder… Il est vrai que le faible score de Paul Biya, 53,66%, interroge. Le Monde Afrique cite les propos il y a quelques jours de ce proche du Premier ministre, Joseph Dion Ngute : « Nous savons que Paul Biya a perdu, il faut maintenant habiller les résultats pour le faire gagner ». « Mais, poursuit le journal, même la machine à frauder serait grippée ». Et de citer cette autre source : « il est de plus en plus difficile de mobiliser les acteurs de cet habillage au niveau des préfectures ou sous-préfectures. L'argent, carburant de cette machine, ne circule plus comme avant, et de plus en plus d'activistes du RDPC se demandent ce qu'ils ont à gagner alors que le parti n'offre plus d'avenir ». D'ailleurs, en contestant les résultats du scrutin, Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre, au cœur du pouvoir, sait de quoi il parle, relève encore Le Monde Afrique : « métamorphosé en quelques semaines en parangon de vertu et fer de lance de la rupture avec un régime à bout de souffle, il a participé à ce système clientéliste et corrompu. Il répète qu'il a connu de l'intérieur la machine à frauder du pouvoir en place. Une machine animée par un parti hégémonique – le RDPC –, un système administratif aux ordres, une justice sous influence et un appareil sécuritaire efficacement répressif ». De quel côté le vent va-t-il souffler ? En tout cas, « le bras de fer promet de s'installer dans la durée, et chacun fait le compte de ses alliés », pointe Jeune Afrique. Et pour l'instant, avantage à Paul Biya… En effet, peu d'opposants se sont rangés derrière Issa Tchiroma Bakary, constate le site panafricain. Certains ayant même « préféré reconnaître la victoire du président sortant ». « Et à l'international ? », s'interroge Jeune Afrique. « Issa Tchiroma Bakary le sait, aucune chancellerie ne s'aventurera à le soutenir de but en blanc. "Elles attendent de voir de quel côté souffle le vent avant de se prononcer", résume un analyste. L'opposant compte néanmoins sur leur réticence à féliciter trop rapidement un Paul Biya dont la victoire a été entachée de soupçons d'irrégularités. La proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel s'est d'ailleurs faite devant une assistance clairsemée, note encore Jeune Afrique, en l'absence des représentants de l'UE, de la France, des États-Unis, du Canada ou de la Grande-Bretagne ». Issa Tchiroma Bakary fragilisé ? Le Pays à Ouagadougou s'interroge : « jusqu'où donc ira la contestation électorale au Cameroun ? Ou encore jusqu'où ira le bras de fer entre Issa Tchiroma et son ancien mentor ? Autant de questions que les uns et les autres se posent, sans réponse. Certes, le candidat malheureux qu'est Issa Tchiroma, n'entend pas s'en laisser conter. “Le moment est venu, dit-il, de libérer le Cameroun“. Et si l'on en juge par la forte mobilisation de ses militants et sympathisants, on peut dire que Tchiroma trouble le sommeil du locataire du palais d'Etoudi. Toutefois, tempère Le Pays, l'ex-ministre devenu opposant ne bénéficie pas du soutien des autres opposants et encore moins d'acteurs de la société civile. Toute chose qui pourrait le fragiliser dans le combat qu'il mène contre Paul Biya. Ce qui fait dire à certains observateurs qu'Issa Tchiroma risque de subir le même sort que Maurice Kamto qui, après avoir revendiqué la victoire à la présidentielle de 2018, avait été conduit derrière les barreaux pour incitation à la violence ».
Dès qu'il s'agit de comprendre un produit financier, sorties du livret A ou de l'assurance vie, c'est le brouillard. Pourtant, on n'est pas plus bêtes que d'autres, c'est juste qu'on n'a jamais appris. Ni en famille, ni à l'école. A moins de faire une école de commerce, personne ne t'explique d'une manière pédago comment marche une SICAV, un FCP, ou un compte à terme. Résultat : quand tu veux faire un placement, tu signes des contrats, assurance vie, PEA, que tu ne comprends pas vraiment. Les banques, elles, ne font rien pour arranger les choses. Elles te balancent des brochures de 40 pages avec des mots obscurs genre "OPCVM", Fonds Euro Nouvelle Génération, Support Croissance Allocation Long Terme. Tu décroches dès la page 2. Résultat, la plupart des Françaises restent sur des produits ultra basiques : livret A, Plan épargne logement, un peu d'assurance vie en fonds euros. Certes elles épargnent presque autant que les hommes : 8 femmes sur 10 mettent de l'argent de côté, mais elles investissent moins selon le baromètre de l' AMF, l'Autorité des marchés financiers. Plus précisément: 22 % des femmes possèdent des produits d'investissement, contre 36 % des hommes. Nous sommes même deux fois moins nombreuses que les hommes à détenir des actions individuelles: moins de 13 % des femmes, contre 21 % des hommes. Des écarts méconnus qui creusent de plus en plus les inégalités de patrimoine financier entre hommes et femmes. On se tue à vous le dire, l'argent est un sujet féministe. Le problème, c'est que notre ignorance coûte cher. En restant sur les produits connus qui rapportent peu, on laisse dormir notre argent alors qu'il pourrait bosser pour nous. Il y a quand même de bonnes nouvelles : d'après une enquête de la plateforme de trading Trade republic sur ses clients , oui, les femmes investissent moins que les hommes, mais elles investissent mieux. Pourquoi ? Parce qu'elles ont plus recours à des investissements programmés sans frais sur la plateforme. Elles n'ont rien de plus à faire, et ça leur permet de réduire le risque de perte sur le long terme. Alors que les hommes, eux, achètent eux-mêmes au coup par coup des actions supposées rapporter. Des fois ça marche, des fois, ils perdent de l'argent. Pour que des mots comme OPCVM, SICAV, FCP etc ne sonnent plus comme du gloubi boulga pour vos oreilles, nous avons reçu à nouveau Anne Gaignard, Directrice de Place des Investisseurs, une association au service des actionnaires individuels. Anne avait participé à notre épisode n° 29 sur le thème « Je m'initie à la bourse ». Si vous voulez réviser les actions et les obligations, on vous conseille de le réécouter.Et si cet épisode vous a plu,
Vous adorez les carnets, mais vous ne savez pas comment les utiliser sans vous disperser ?Dans cet épisode, je vous ouvre les coulisses de mon propre système de carnets – celui qui m'aide à clarifier mes pensées, me connecter à moi-même et garder le cap au quotidien.Je réponds à toutes vos questions :Combien de carnets j'utilise et à quoi ils serventComment je fais pour ne pas me perdre entre tousPourquoi j'écris presque tous les jours, mais sans contrainteEst-ce que je relis mes anciens carnets et pourquoiEt surtout : comment créer un système qui VOUS correspondVous verrez : il ne s'agit pas d'un système parfait, mais d'un système vivant, qui soutient vos besoins réels, pas vos idéaux de perfection.Ce que vous allez en retirer : une approche simple et libératrice pour (re)trouver le plaisir d'écrire, vous recentrer, et transformer vos carnets en alliés de votre clarté intérieure.Carnets mentionnés dans cet épisode :Le carnet Rhodia “Goalbook”Le carnet Leuchtturm (le mien est une édition limitée Change ma vie couleur cuivre)L'agenda Moleskine Smart PRO PlannerLe 6-Minute DiaryLe stylo Staedtler Triplus Fineliner 0.3mm (en boîte de 10 !)À chaque fois que j'évoque mes carnets sur les réseaux sociaux ou sur la liste de diffusion de Change ma vie, je reçois plein de questions. Combien j'ai de carnets ? Comment est-ce que je vais m'en servir ? Est-ce que je les relis ? Est-ce que j'ai peur que quelqu'un les lise ? Dans cet épisode, je me propose de répondre à toutes vos questions, de vous expliquer comment fonctionnent mes carnets et comment vous pouvez vous en inspirer pour créer le vôtre.Si vous découvrez cet épisode, je suis Clotilde Dusoulier, je suis coach de vie, autrice et entrepreneuse. J'ai écrit le livre Ma méthode Change ma vie qui vient juste de sortir au format poche, et je suis la fondatrice de Change ma vie.Change ma vie, c'est la référence du coaching de vie en France avec plus de 4 000 personnes accompagnées. Sur ce podcast Change ma vie, je vous propose chaque semaine des outils précis et concrets de développement personnel et de coaching pour que vous puissiez changer votre vie de l'intérieur. Abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode.Tout au long de cet épisode, je vais répondre à des questions qui m'ont été posées sur mon système de carnets. Si vous écoutez la version audio seule de cet épisode, je vous précise qu'en allant voir sur YouTube la version vidéo, vous pourrez voir les carnets que je vais pouvoir vous montrer et pas seulement vous en parler.Plusieurs carnets en parallèle : organisation par fonctionLa première question à laquelle je vais répondre, c'est : « As-tu plusieurs carnets en même temps, par thème ou par fonction, et lesquels ? » Je vous propose un petit tour d'horizon des carnets que j'utilise de façon quotidienne.Le carnet des flots de penséeLe premier que je vais vous présenter, c'est le carnet de mes flots de pensée. Qu'est-ce que j'appelle des flots de pensée ? C'est le fait, pour ma part, tous les matins, d'écrire la date et d'écrire mes pensées, mes préoccupations, et d'aller creuser un petit peu pour comprendre ce qui m'occupe, pourquoi, ce qui se cache là-dessous.Je fais des flots de pensée que j'appelle des flots de pensée dirigés, c'est-à-dire que ce n'est pas seulement retranscrire sur papier tout ce qui me passe par la tête, comme on peut le faire avec d'autres méthodes. Moi, ce que je fais pour aller plus droit au but et vraiment utiliser au mieux le temps que j'ai devant moi, c'est de partir de questions qui vont me permettre d'aller creuser ce qui est le point de préoccupation principal pour moi à ce moment-là, et qui va me faire avancer le plus possible pendant cette session de flots de pensée.Comment est-ce que je fais ça ? J'applique la méthode du coaching de Change ma vie, qui permet justement de savoir quels sont les sujets sur lesquels on a besoin d'avancer, ce qui nous limite, ce qui nous bloque, pour aller creuser exactement ça. Ce que je fais aussi, c'est qu'au fil de mes journées, en fonction de mes conversations, de mes lectures, de choses que j'entends ou que j'écoute, je note sur une note de mon téléphone des questions ou des points d'exploration sur lesquels je me dis qu'il y a quelque chose à creuser là-dessus.Quand je démarre mes flots de pensée, soit j'utilise la méthode du coaching de Change ma vie, soit j'emprunte une des questions que j'ai pu noter sur cette note-là.Le journal de 5 minutesLe deuxième format que je vais vous présenter, c'est celui qui s'appelle le Five Minute Journal, ce qui veut dire en français le journal de 5 minutes. C'est un format que j'achète qui est tout fait et qui permet, de façon quotidienne, d'avoir une partie qu'on peut remplir le matin et une partie qu'on peut remplir le soir. Il permet de se poser une typologie de questions identique tous les jours.Le matin, ce sont mes gratitudes, mes intentions pour la journée, et le soir, c'est : qu'ai-je fait de bien, qu'ai-je appris et quels sont les beaux moments que j'ai vécus. J'aime bien ce format, ça fait quelque temps que j'achète celui-là. Il existe en rose et en bleu, j'alterne le rose et le bleu.Le carnet professionnelC'est mon carnet professionnel sur lequel je note mes notes prises en réunion avec mon équipe, en rendez-vous avec des personnes extérieures à mon équipe. Quand je me pose pour réfléchir à un sujet, à la stratégie, à mon offre, à ma visibilité, c'est là-dessus aussi que je prends mes notes.Il se trouve que c'est un carnet qui est littéralement Change ma vie, puisque ce sont des carnets que j'ai fait fabriquer avec écrit « Change ma vie » dessus, avec une couverture cuir rose que je trouve très jolie. J'ai mis un sticker dessus, mais il y a écrit « Change ma vie » en creux sur la couverture. Je vous précise que c'est au format A5 avec des petits points pour remplacer des lignes. C'est important d'avoir un carnet qui vous plaît, je pense que c'est la base, pour qu'il y ait un côté régal émotionnel et esthétique qui soit fort.C'est un agenda qui me plaît beaucoup par le format, parce qu'il y a des doubles pages qui reprennent les rendez-vous, mais d'une semaine à l'autre, il y a une double page qui permet la prise de notes. Moi, j'interviens sur une variété de projets, avec une variété de casquettes et de responsabilités, et plutôt que d'avoir une to-do list en vrac où tout est au même niveau, j'ai une to-do list qui est priorisée.Si je vous montre une semaine passée, on voit que j'ai des nuages de tâches, et au fur et à mesure, je coche, je barre. À la fin de la semaine, ce que je n'ai pas fait — parce qu'évidemment j'ai toujours plus de choses sur ma to-do list que j'ai eu le temps pour les faire — je le reporte à la semaine d'après, et j'ai une petite flèche pour montrer que je l'ai bien récupéré.J'ai une catégorie qui s'appelle « plus tard », qui me permet de reporter des sujets qui ne sont pas urgents. Moi, je suis mon propre patron, il est possible que je m'occupe de choses personnelles sur ma journée professionnelle, voire de choses professionnelles sur mon temps personnel d'ailleurs. C'est une vue d'ensemble de ce que j'ai à faire sur cette semaine. Ce dont je ne m'occupe pas, je note, pour ne pas l'oublier, et j'aimerais bien y revenir après, notamment sur des objectifs, sur des films que j'ai envie de voir, ce genre de choses. C'est un peu un carnet à tout faire, mais c'est essentiellement un agenda et une to-do list.Voilà un petit peu ce fameux système de carnets. On va revenir un petit peu plus dans le détail avec les autres questions que vous m'avez posées.Faut-il un carnet pour chaque besoin ?Une première question que je voudrais aborder, c'est : est-ce que vous avez besoin d'un carnet ? Si oui, quelle forme est-ce que ça pourrait prendre ? L'idée, c'est d'éviter qu'un carnet devienne ce qu'on a dans un tiroir, dans un fond de placard, et qu'il soit réponse à un besoin clairement identifié, soit à un besoin qui existe tout court.Il est possible qu'on ait créé un carnet — par exemple, je parlais d'un carnet pour les films qu'on a envie de voir ou les livres qu'on a envie de lire — et l'auteur·rice conseillait de faire ce projet, d'avoir cette routine-là. Aujourd'hui ça ne colle pas, et on peut toujours... c'est pas très grave d'avoir un carnet qui dort.L'archivage chronologique des carnetsMon système est vraiment uniquement chronologique. Ce que je fais quand j'ai terminé un carnet, c'est que sur les carnets d'agenda, à l'arrière du carnet, il y a des autocollants qui sont sur la tranche pour indiquer quelle était la période que ça a couvert. Là, en l'occurrence, celui que je vous ai sorti, c'est mai 2023 à avril 2024, c'est noté dessus. Comme ça, quand je les archive — moi je les archive dans un placard — je vois sur la tranche quelle est la date.Ensuite, si je me souviens par exemple que c'est quelque chose que j'ai noté il y a 6 mois, on était en avril dernier, si c'était le carnet d'avant, je reprends le carnet d'avant et je retrouve la page qui correspond à ce que j'avais noté. Mes prises de notes, en particulier mes flots de pensée, je les date toujours, je note la date, je note la carte de coaching que j'ai tirée ce jour-là, et ensuite je fais mon flot de pensée. Si je veux revenir à quelque chose que j'ai écrit, je me réfère à la date.C'est pareil pour ma prise de notes professionnelle : à chaque fois, je note quelle est la réunion ou quel est le rendez-vous, et je note la date. De cette façon-là, si je veux revenir aux notes que j'ai prises pendant telle réunion, à tel sujet, je repars en arrière. Certes, il faut se souvenir de quelque chose qu'on a noté, et je pense qu'il compte de moins en moins sur le pouvoir de notre cerveau et le pouvoir de notre mémoire, et c'est pas mal aussi de faire travailler un petit peu son cerveau de ce côté-là.Papier ou numérique ?Je note mes rendez-vous sur mon agenda papier, mais j'ai le mérite d'être partageable avec mon équipe, partageable avec mon mari quand on gère un agenda familial partagé. J'ai pas toujours cet agenda-là dans mon sac à main.Une pratique quotidienne essentielleDe façon quotidienne, y compris en vacances — sauf des vacances pendant lesquelles je vais pouvoir déconnecter complètement —, j'emporte mon carnet. J'emporte pas mon agenda, j'emporte pas mon carnet de notes professionnel, mais j'emporte mon carnet de flots de pensée. Si je ne le fais pas, j'en ressens aussi des inconvénients en termes de brouillard mental, de difficulté à me connecter avec l'émotion, d'impression de confusion. Pour moi, c'est vraiment une hygiène mentale et une hygiène émotionnelle à laquelle je tiens beaucoup.Je sais qu'on veut parfois partir vite, et je m'aperçois aussi que dans ces temps où je saute, où je saute, j'essaye de me reprendre à ce moment-là, parce que je sais que c'est justement dans les moments où j'ai une plus grande charge de travail, un niveau de charge mentale, de stress plus important, que j'ai particulièrement besoin d'avoir ce moment en début de journée pour faire la clarté à l'intérieur de mon esprit, pour me recentrer, me réancrer. Je sais que la journée se passera beaucoup mieux si j'ai eu ce moment de connexion avec moi maintenant.Ma méthode d'écriture quotidienneJe reviens aux questions qui me tournent un peu dans la tête, ce sur quoi je rumine, ou ce qui m'intéresse. Ensuite, je décortique plus ou moins profondément selon le temps et l'envie.La façon dont je procède, c'est que le matin quand je me lève, après mon café et mon petit-déjeuner, je tire une carte de coaching en buvant mon café pour mon flot de pensée, et j'aime avoir au moins 5 à 10 minutes d'écriture autour de mes pensées et d'exploration autour de ce qui m'occupe.Si j'ai un petit peu plus de temps et que j'ai un sujet sur lequel je suis inspirée, je peux écrire plus longtemps. Parfois le flot de pensée, je le fais après avoir déposé mon fils à l'école, et quand je reviens chez moi pour faire ma journée de travail, ça dépend du premier rendez-vous que j'ai dans la journée. Parfois, ce flot d'écriture se transforme en une séance de réflexion stratégique, parce que ça débouche sur un sujet, un projet qu'on veut lancer, sur lequel j'ai envie de rassembler mes pensées et d'avoir une pensée plus stratégique.Il peut y avoir quelque chose qui est du perso qui devient du pro, des interrogations sur un sujet qui en évoquent une autre. C'est quelque chose qui est très vivant et très organique. Je ne fais jamais juste un vidage de cerveau, il y a toujours un côté pilotage et exploration : pourquoi est-ce que je me dis ça, quels sont les effets de ces pensées-là sur mes émotions, sur ma journée, sur ce que je vais faire.Ce décorticage, il est plus ou moins profond selon le temps dont je dispose, et aussi selon mon énergie, parce que ça demande quand même de l'énergie. Il y a des fois où je n'ai juste pas la ressource, et où je suis plus dans l'action que dans la réflexion.Mes débuts avec les carnetsOn m'a posé la question : quand as-tu commencé à utiliser des carnets, est-ce que c'est venu seul ou sur conseil ? Je pense que depuis que je sais écrire, j'ai des carnets et j'écris dans mes carnets. Je me souviens d'un journal intime que j'ai eu, je pense, vers 8 ou 9 ans, je le revois très clairement dans mon esprit, vous savez, ces journaux intimes qu'on vend avec un petit cadenas et une clé minuscule.Ma sœur avait aussi, cadeau identique, exactement le même journal intime, avec exactement la même serrure, exactement la même clé. Ce qui ne sert absolument à rien, parce qu'évidemment, quand on a 8 ans et qu'on ne veut pas que ça soit lu, ce cadenas, c'est pour que ça ne soit pas lu. Pas un carnet, il suffit plutôt de cacher le carnet que de le faire cadenasser.J'ai retrouvé ce carnet il y a quelque temps, et c'est très intéressant de se replonger dans mes préoccupations de quand j'avais 8 ou 9 ans. J'ai toujours eu des journaux intimes que je n'ai pas tenus en continu, mais j'ai toujours utilisé l'écriture comme outil d'introspection, pour décharger mes pensées, parler de comment je me sentais. Je pense que comme j'ai toujours eu un gros degré de sensibilité, j'ai toujours eu ce besoin de m'interroger moi-même sur comment ça allait, et d'exprimer ce que je ne pouvais pas exprimer dans ma famille ou auprès de mes ami·e·s, d'avoir ce relais papier dans mon dialogue avec moi-même.J'ai toujours été dingue de papeterie aussi, j'ai toujours passé des heures dans les papeteries. Je pense que si vous m'écoutez aujourd'hui, c'est sans doute que vous partagez cette passion.Mes outils d'écriture préférésJustement, on parle de papeterie. La question qui m'a été posée, c'est : « Quels stylos utilises-tu pour écrire dedans ? » Moi, je suis monogame d'une façon générale, et en termes de stylos. J'utilise exclusivement ce stylo-là. Je vous le montre — je fais comme les youtubeur·euse·s beauté qui font ça quand elles montrent leur crayon de maquillage, ça marche aussi pour un stylo-feutre.C'est un stylo-feutre avec une pointe très fine, je pense que c'est 0,5 mm, c'est de la marque Staedtler, c'est le Triplus Fineliner. J'utilise ça depuis je sais pas 15 ans, je les achète par boîte de 10, et j'en ai partout : j'en ai dans mon sac, j'en ai dans ma sacoche de travail, j'en ai à côté de mon bureau.Ce sont des marqueurs dont la mine glisse très bien sur un papier de bonne qualité, qui permettent d'écrire assez petit, parce que même les petites lignes sont assez petites. Vous voyez, j'écris quand même sur un flot de pensée, vous voyez, c'est une écriture qui est assez petite. Je les trouve très agréables. Le seul reproche que je leur fais, c'est que c'est une mine qui se frite au fur et à mesure qu'on écrit avec, c'est-à-dire qu'il n'y a plus d'encre au bout d'un moment, et qu'il n'y a plus de mine. Ça me pose un petit peu un problème, parce qu'à chaque fois, quand le stylo est usé, il faut jeter le stylo, qui est un stylo en plastique, donc c'est pas génial pour l'environnement.Idéalement, on pourrait remplacer la mine et garder le stylo, mais à ma connaissance, le fabricant ne le propose pas. Voilà, le seul stylo que j'utilise. Par ailleurs, mon père écrivait avec ce type de stylo, un feutre fin, ou ce type de stylo, j'aime avoir un peu l'impression d'utiliser le même genre de stylo que lui.Pas de pression, pas d'échec possibleUne question qui m'a été posée, que j'ai trouvée très intéressante, c'est : « Comment éviter de rater ses carnets ? » Je n'ai jamais pensé à ça, parce que je ne réfléchis pas à mes carnets en termes de réussite ou d'échec. C'est vraiment un outil qui sert à répondre à un besoin, et à partir du moment où j'écris dedans, c'est réussi. Il n'y a pas moyen de rater.Je pense que cette question doit venir de la tendance, qui était très à la mode il y a quelques années, d'avoir un bullet journal, où l'idée c'était d'avoir des carnets magnifiques, avec des décorations, avec du masking tape, avec des grilles, avec des petits symboles, avec des petits machins. Moi, je n'ai pas le temps du tout de faire ça, je trouve ça très joli, mais je n'ai pas le temps de faire ça. Il n'y a aucune recherche esthétique dans ce que j'écris. Le seul objectif, c'est que je puisse à peu près me relire.Pas de peur de rater, je vous invite tou·te·s à abandonner cette peur-là, tant symboliquement que de façon fonctionnelle.Pourquoi je conserve mes anciens carnetsDans l'idée, je me dis que je pourrais avoir besoin d'une information que j'ai notée il y a 6 mois, 1 an, 2 ans. Franchement, quand je regarde, j'ai des carnets qui datent de... j'ai tous mes carnets depuis, je pense, 10 ans. Zéro chance que je recherche les notes d'une réunion que j'ai eue il y a 10 ans, tout à fait, en réalité, je pourrais m'en débarrasser. Simplement, voilà, j'aime pas trop l'idée qu'ils finissent à la déchetterie quelque part.En revanche, pour les carnets qui me servent pour mes flots de pensée, j'aime beaucoup l'idée de préserver une trace de mon évolution personnelle d'une année à l'autre, et en tout cas d'une décennie à une autre. J'aime beaucoup ça. Par exemple, en 2019 et 2020, c'est intéressant de revoir le moment d'avant, les projections sur l'année, et puis, au début du mois de mars 2020, on sent que tout bascule avec la situation qu'on a eue. Pour une chose personnelle, je trouve ça intéressant de garder ces traces-là. Je me dis aussi, pour plaisanter, que si un jour quelqu'un écrit ma biographie, il aura de quoi faire avec des piles de carnets. Je dis ça pour rire, pas très sérieusement.Quand la tête déborde : 5 minutes valent mieux que rienLa question suivante qui m'a été posée, c'est : « Comment faire quand la tête déborde ? » J'aime beaucoup cette question, parce que ça illustre bien la pensée perfectionniste et la pensée noir-blanc, tout ou rien.Si j'ai la tête qui déborde, j'aurais besoin d'avoir beaucoup de temps pour décharger mon esprit, mais si je n'ai que 5 minutes et que j'ai la tête qui déborde, et que je n'ai que 5 minutes, je joue sans doute, et je vous assure que c'est utile.On ressent l'envie de bouger, de se promener, et on a vraiment envie d'aller faire une balade dans la forêt, dans la nature, mais on n'a que 5 minutes. Avec 5 minutes, on va plutôt faire le tour du pâté de maisons et avoir bougé quand même un petit peu, plutôt que de se dire : « Non, j'ai que 5 minutes, donc ça ne sert à rien, je vais rester assis·e sur ma chaise. »Si cette analogie vous parle, je vous invite vraiment à vous dire : même 5 minutes, même 2 minutes, c'est déjà beaucoup. Même 2 minutes sur un coin de feuille, c'est déjà beaucoup.La peur que quelqu'un lise mes carnetsLa dernière question qu'on m'a posée, c'est : « As-tu peur que quelqu'un lise tes carnets ? » Il y a plusieurs niveaux de réponse. Le premier niveau de réponse, c'est que je n'écris pas très lisiblement. Ça, c'est un premier niveau.Le deuxième niveau, c'est que j'ai avec les personnes de mon entourage un niveau de confiance suffisant pour être à peu près sûre que ça ne leur viendrait pas à l'idée de regarder mes carnets, regarder ce que j'ai écrit. Je pense qu'ils·elles ont bien intégré cette notion qu'en fait, les carnets de quelqu'un, c'est son intimité, c'est son jardin secret, et qu'on ne va pas fouiller dans les carnets de quelqu'un d'autre.Le troisième niveau, c'est que j'écris en anglais. Même s'ils·elles commencent à se débrouiller en anglais, je pense qu'entre la qualité de mon écriture et le vocabulaire que j'utilise pour écrire en anglais et leur niveau d'anglais, je pense qu'on est encore assez tranquille là-dessus.Mais le dernier rempart qui fait que je suis vraiment complètement tranquille à l'idée des carnets, parfois je les laisse traîner et je me sens tout à fait tranquille, c'est que j'assume complètement ce que j'écris. Ce qui me déplaît — parce que bien sûr, ça arrive dans toutes les relations — c'est que je vais jeter sur le papier quand je suis en colère ou frustrée ou irritée sur une situation à ce moment-là concernant telle ou telle personne. Mais ça ne les concerne pas et mon objectif, c'est justement de jeter ces pensées-là sur le papier à ce moment-là pour pouvoir trouver le point de vue sur la situation qui me paraît le plus juste, parler de tel ou tel sujet, sans leur déverser le flot de ces pensées, parce que ça, je m'en suis occupée de mon côté.Dans l'hypothèse très peu probable où mon mari tomberait sur un truc que j'ai écrit parce qu'à un moment j'étais irritée sur quelque chose... Alors déjà, il est au courant, parce qu'en fait, quand je fais ça, c'est pour pouvoir en parler après en étant ancrée et en apportant un point de vue constructif. La seule chose que je dirais, c'est que je ne trouvais pas que c'était ça que je voulais exprimer.Je suis vraiment pour normaliser le fait que, bien sûr, qu'on a tou·te·s des pensées extrêmes, négatives, qui partent de stress ou de défense, voilà, on se sent sur la défensive. C'est ça la nature humaine et l'intérêt d'avoir un carnet, c'est de pouvoir coucher ces pensées sur le papier et d'utiliser ça comme un outil pour aller au-delà de ces pensées.Si quelqu'un lit mes carnets et tombe sur des choses qui ne lui plaisent pas, ça m'est jamais arrivé. Je précise voir, ça m'est jamais arrivé de perdre un carnet. Quelque part, il y a à chaque fois, au début de mon carnet, écrit : « Si vous trouvez ce carnet », il y a mes coordonnées pour qu'on puisse me le rendre. Après, je ne suis pas du tout à l'abri que quelqu'un le lise, effectivement, mais bon, ça fait partie du risque d'avoir des carnets.Il faut avoir le bon profil, le bon état d'esprit dans la bonne utilisation des carnets.(NB : Liens affiliés)Vous pouvez aussi :
Et si Sigmund était KO debout, ça donnerait quoi dans notre société? Il y a eu Fanny, mais ensuite, tellement de traces indélébiles de sa vision sexiste, raciste et patriarcale du monde. C'était l'époque? Certes mais il n'y avait pas que son genre d'avis, même à "l'époque". Alors, on tord enfin le cou à tout ce vocabulaire né de la psychanalyse freudienne? __________________Bienvenue dans Les Bulles de Flo(w), un défi (un peu) fou : 100 bulles audio en 100 jours, entre confidences intimes, réflexions sensibles et outils concrets.Je suis Florence Hügi, Facilitatrice des impossibles, et chaque jour, je vous propose une bulle pour souffler, questionner, transformer.Pas de perfection ici — juste des histoires, des ratés, des déclics.
Il est triste de penser que pour certaines personnes, la vie chrétienne se résume à aller à l'église le dimanche. Certes, nous y apprenons à mieux connaître Dieu, mais notre vie en Christ est davantage qu'une visite à l'église une fois par semaine. Être chrétien, ce n'est pas simplement faire partie d'une église. C'est vivre une relation personnelle avec Dieu par Jésus-Christ. Pour vraiment connaître le Seigneur, nous devons aspirer au type de connaissance qui ne peut venir que d'une révélation de Dieu lui-même – une révélation qu'il nous transmet d'une manière personnelle et intime au travers de sa Parole et de son Esprit Saint. La révélation va au-delà de ce que nous pensons, voyons ou ressentons. C'est une connaissance intérieure de Dieu que personne ne peut nous enlever. Lorsque nous avons cette connaissance intérieure de Dieu, nous pouvons être reconnaissants et confiants, sachant que rien d'extérieur ne pourra nous détourner de notre foi en Dieu. Je suis reconnaissant, Père, de ce que je peux avoir une relation personnelle, intime, avec toi. Aujourd'hui, je veux être attentif à ta voix et obéir à tes instructions. Merci pour ta révélation dans ma vie. — Êtes-vous prêt à aller plus loin ?
Un président en fuite qui crie au coup d'État, un colonel propulsé chef de l'État à la tête d'un Conseil de défense nationale de transition (le CNDT), la Constitution suspendue, ainsi que plusieurs institutions clés. Seule l'Assemblée nationale a été maintenue. « Ce changement brutal suscite autant d'inquiétudes que d'espoirs, constate Midi Madagascar. Une nouvelle page de l'histoire politique de Madagascar s'ouvre. L'avenir dira si elle mènera enfin à la stabilité tant attendue. » En effet, pour l'instant, on est en plein « embrouillamini », pour reprendre le terme utilisé par Aujourd'hui au Burkina Faso. Et « pas évident que la solution réside dans un pouvoir kaki », pointe le quotidien burkinabé qui sait de quoi il parle. La GenZ dépossédée de son combat ? On en est donc au stade des questions. Madagascar Tribune s'interroge : « Comme d'habitude, cette nouvelle transition ne va-t-elle pas servir de gigantesque machine à laver pour procéder au blanchiment de casseroles et de parcours peu reluisants ? Quels sont les points communs avec les coups d'État militaires du Sahel ? Faut-il mettre sur le compte du hasard que quelques drapeaux russes soient apparus lors des manifestations de mercredi dernier ? « Il semble que la GenZ ait juste servi de marchepied, soupire Madagascar Tribune, et se soit fait déposséder de son combat. Pas nécessairement au niveau de la distribution de chaises, car elle n'en a jamais fait un objectif, mais plutôt dans les valeurs pour lesquelles elle a combattu. Il n'est pas évident, poursuit Madagascar Tribune, que la nouvelle nomenklatura (…) ait le profil parfait pour répondre aux aspirations des jeunes à la démocratie, à la bonne gouvernance, au respect de l'État de Droit et à la lutte contre la corruption. Certes, il faut les voir à l'œuvre avant de les juger. Mais sans vouloir citer de noms, beaucoup de ceux qui s'activent actuellement sur les podiums ou en coulisses (…) sont entièrement solidaires du parcours calamiteux de notre pays (…). » Petits arrangements ? L'Express, autre quotidien malgache, déplore en effet l'attitude de certains parlementaires : « Les politiciens sont en train de saborder la transition, affirme le journal, alors qu'il n'y a que le Capsat et la GenZ qui peuvent revendiquer la victoire. Des députés se sont “arrangés“ avec les militaires pour mettre en place un nouveau bureau permanent, des vice-présidents et exiger des avantages faramineux pour voter le budget à la prochaine session. Autrement dit, on reprend les mêmes et on recommence, s'exclame L'Express. Des mesures de précaution auraient dû être prises par le pouvoir de transition. (…) Alors qu'aucune structure politique n'est en place, qu'on ignore qui fait quoi, il y a des individus qui se croient influents et se permettent des prérogatives accordées nulle part. Si le CNDT n'arrive pas à neutraliser ces personnages, sa tâche sera ardue. » Deux ans de transition et après ? La situation politique à Madagascar est donc compliquée, voire confuse. Jeune Afrique s'interroge : « Combien de temps la transition va-t-elle durer ? Quand l'ordre constitutionnel sera-t-il rétabli ? Quelle sera la date des élections qui permettront aux Malgaches de voter pour leur président ? Devant le palais d'État, le colonel Randrianirina a annoncé une transition de “deux ans maximum“ sans que, pour l'heure, rien ne soit inscrit dans le marbre. Selon nos informations, une charte de la transition est en cours de rédaction et devrait être rendue publique dans les prochains jours, poursuit le site panafricain. Elle devrait contenir la durée de la transition avant de prochaines élections, la composition exacte du CNDT et la répartition des portefeuilles ministériels du futur gouvernement. » Quid des financements internationaux ? Et puis, autre point essentiel, souligne Jeune Afrique : « le nouveau pouvoir va également devoir convaincre les institutions internationales, de la Banque mondiale au FMI, de ne pas suspendre les financements indispensables au bon fonctionnement du pays. (…) C'est là une des principales urgences pour le colonel Randrianirina et ses hommes. Une suspension des financements serait une catastrophe pour l'État et pour les populations dont la survie en dépend largement, pointe le site panafricain. Selon plusieurs observateurs de la scène politique et entrepreneurs malgaches, si cette manne se tarissait brutalement, ce serait la porte ouverte aux mafias, qui pourraient proposer de soulager financièrement l'État en échange d'avantages exorbitants. C'est ce qui s'était passé en 2009 pour Rajoelina. »
Un président en fuite qui crie au coup d'État, un colonel propulsé chef de l'État à la tête d'un Conseil de défense nationale de transition (le CNDT), la Constitution suspendue, ainsi que plusieurs institutions clés. Seule l'Assemblée nationale a été maintenue. « Ce changement brutal suscite autant d'inquiétudes que d'espoirs, constate Midi Madagascar. Une nouvelle page de l'histoire politique de Madagascar s'ouvre. L'avenir dira si elle mènera enfin à la stabilité tant attendue. » En effet, pour l'instant, on est en plein « embrouillamini », pour reprendre le terme utilisé par Aujourd'hui au Burkina Faso. Et « pas évident que la solution réside dans un pouvoir kaki », pointe le quotidien burkinabé qui sait de quoi il parle. La GenZ dépossédée de son combat ? On en est donc au stade des questions. Madagascar Tribune s'interroge : « Comme d'habitude, cette nouvelle transition ne va-t-elle pas servir de gigantesque machine à laver pour procéder au blanchiment de casseroles et de parcours peu reluisants ? Quels sont les points communs avec les coups d'État militaires du Sahel ? Faut-il mettre sur le compte du hasard que quelques drapeaux russes soient apparus lors des manifestations de mercredi dernier ? « Il semble que la GenZ ait juste servi de marchepied, soupire Madagascar Tribune, et se soit fait déposséder de son combat. Pas nécessairement au niveau de la distribution de chaises, car elle n'en a jamais fait un objectif, mais plutôt dans les valeurs pour lesquelles elle a combattu. Il n'est pas évident, poursuit Madagascar Tribune, que la nouvelle nomenklatura (…) ait le profil parfait pour répondre aux aspirations des jeunes à la démocratie, à la bonne gouvernance, au respect de l'État de Droit et à la lutte contre la corruption. Certes, il faut les voir à l'œuvre avant de les juger. Mais sans vouloir citer de noms, beaucoup de ceux qui s'activent actuellement sur les podiums ou en coulisses (…) sont entièrement solidaires du parcours calamiteux de notre pays (…). » Petits arrangements ? L'Express, autre quotidien malgache, déplore en effet l'attitude de certains parlementaires : « Les politiciens sont en train de saborder la transition, affirme le journal, alors qu'il n'y a que le Capsat et la GenZ qui peuvent revendiquer la victoire. Des députés se sont “arrangés“ avec les militaires pour mettre en place un nouveau bureau permanent, des vice-présidents et exiger des avantages faramineux pour voter le budget à la prochaine session. Autrement dit, on reprend les mêmes et on recommence, s'exclame L'Express. Des mesures de précaution auraient dû être prises par le pouvoir de transition. (…) Alors qu'aucune structure politique n'est en place, qu'on ignore qui fait quoi, il y a des individus qui se croient influents et se permettent des prérogatives accordées nulle part. Si le CNDT n'arrive pas à neutraliser ces personnages, sa tâche sera ardue. » Deux ans de transition et après ? La situation politique à Madagascar est donc compliquée, voire confuse. Jeune Afrique s'interroge : « Combien de temps la transition va-t-elle durer ? Quand l'ordre constitutionnel sera-t-il rétabli ? Quelle sera la date des élections qui permettront aux Malgaches de voter pour leur président ? Devant le palais d'État, le colonel Randrianirina a annoncé une transition de “deux ans maximum“ sans que, pour l'heure, rien ne soit inscrit dans le marbre. Selon nos informations, une charte de la transition est en cours de rédaction et devrait être rendue publique dans les prochains jours, poursuit le site panafricain. Elle devrait contenir la durée de la transition avant de prochaines élections, la composition exacte du CNDT et la répartition des portefeuilles ministériels du futur gouvernement. » Quid des financements internationaux ? Et puis, autre point essentiel, souligne Jeune Afrique : « le nouveau pouvoir va également devoir convaincre les institutions internationales, de la Banque mondiale au FMI, de ne pas suspendre les financements indispensables au bon fonctionnement du pays. (…) C'est là une des principales urgences pour le colonel Randrianirina et ses hommes. Une suspension des financements serait une catastrophe pour l'État et pour les populations dont la survie en dépend largement, pointe le site panafricain. Selon plusieurs observateurs de la scène politique et entrepreneurs malgaches, si cette manne se tarissait brutalement, ce serait la porte ouverte aux mafias, qui pourraient proposer de soulager financièrement l'État en échange d'avantages exorbitants. C'est ce qui s'était passé en 2009 pour Rajoelina. »
On ne présente pas Kylie Minogue. Ça fait longtemps qu'on ne la présente plus. Depuis ses premiers succès dans les années 80 avec sa pop dansante sucrée, puis son tonitruant retour dans les années 2000 en reine du dance floor, sans oublier ses collaborations avec des artistes rock indépendants et, bien sûr, rubrique people oblige, sa vie privée partagée avec quelques stars de la musique et du cinéma. En tout cas, une étonnante longévité, près de 40 années, longévité rimant avec popularité, totalement en porte-à-faux avec les carrières éphémères des interprètes de ce genre de musique populaire. Comment la mini princesse de la pop, surnommée ainsi en raison de son mètre 53, a-t-elle pu accomplir un tel miracle ? Est-ce lié à ce qui la fait courir depuis le début de son adolescence ? Je vous raconte.Milieu des années 80, nous sommes Down Under, en bas en dessous, comme disent les Australiens. Et s'ils y pensent, car ça ne se voit pas qu'on a la tête en bas quand on y vit, c'est parce que la majorité de ses habitants vient de l'autre côté, des îles britanniques. C'est le cas de Carol Ann Jones, une Galloise qui est arrivée en 1958 avec ses parents, sur le fameux Fairsea, un bateau de guerre américain de la seconde guerre mondiale reconverti en cargo pour migrants. Elle avait ainsi effectué le trajet avec la famille Gibb dont les enfants sont devenus plus tard, les Bee Gees. Alors l'histoire de ce groupe de gamins vedettes de la télé australienne dans les années 60, elle l'a suivie. Et elle sait à quel point ils ont eu du mal dans leur carrière avant de, par chance, tomber sur un producteur anglais qui fasse d'eux des stars. Et même après, ça n'a pas été tout seul. Donc, non, Carol refuse que sa fille quitte l'école pour se donner à fond dans la comédie.Certes, elle a mis ses deux filles Dannii et Kylie aux cours de piano et de violon, comme beaucoup de Britanniques, et elle a dit oui quand sa sœur Suzette a proposé d'emmener Dannii à un casting pour un petit rôle de gosse dans une série télé locale. Quelle n'avait pas été la surprise au retour quand elle lui avait annoncé que c'était finalement Kylie, qui les avait accompagnées, qui avait été prise. Le monde du showbiz est vraiment étonnant. Ainsi après ce rôle dans les Sullivans, Kylie Minogue, dix ans, avait enchaîné l'année suivante, avec un épisode dans une autre série qui n'est pas passée à la postérité. C'est pas grand chose dans la vie d'une écolière mais suffisant pour donner envie d'autre chose à une adolescente qui ne vit pas très bien ses années de lycée. Kylie se lie peu avec ses camarades de classe et se trouve être une élève très moyenne, c'est-à-dire pas passionnée du tout. Alors, en cette année 1984, quand elle réussit le casting pour un rôle important dans un autre soap familial, Kylie veut mettre ses études de côté pour se concentrer uniquement sur ses rôles. Mais c'est hors de question, répond sa mère, tu n'imagines pas la chance qu'il faut pour réussir dans ce métier. Il faudrait que tu sois la reine des veinardes pour t'en sortir.
Les vendanges, la récolte des olives ou des fruits et légumes, l'agriculture espagnole a recours à des dizaines de milliers de travailleurs saisonniers d'origine immigrée. Mais la mise en place de nouveaux contrats de quatre mois pour des étrangers qui viennent sur la péninsule et qui repartent ensuite chez eux, vient compliquer la donne. Pour tous les intérimaires étrangers, déjà sur place, souvent sans papiers, il s'agit ni plus ni moins d'une mise en concurrence qui vient les précariser un peu plus. Reportage à Lleida en Catalogne signé Elise Gazengel. La transparence des comptes des élus suédois À l'heure de l'épilogue de l'affaire Sarkozy, et des fonds libyens... Alors que l'ex-président français doit rejoindre sa cellule de prison lundi prochain (20 octobre 2025) à la Santé après sa condamnation pour association de malfaiteurs... Quid de la transparence des élus politiques chez nos voisins ? En Suède, elle est exemplaire, elle est même inscrite dans la Constitution... Certes, la justice estime qu'on peut encore améliorer le contrôle du financement des partis... mais comme l'a constaté notre correspondante Ottilia Ferey, n'importe quel citoyen peut d'un simple coup de fil consulter les comptes et les déclarations de ses élus. En Estonie, le vote russe en question On vote pour les municipales ce week end en Estonie... le plus septentrional des pays baltes partage une de ses frontières avec la Russie... il abrite aussi une importante minorité russe et biélorusse, héritage de la période soviétique... Mais tous ceux qui n'ont pas obtenu leur passeport estonien seront cette fois interdits de vote... Les explications de notre correspondante dans la région Marielle Vitureau. La chronique musique de Vincent Théval À cheval entre la Serbie et la Californie, la musicienne Ana Popovic.
Les vendanges, la récolte des olives ou des fruits et légumes, l'agriculture espagnole a recours à des dizaines de milliers de travailleurs saisonniers d'origine immigrée. Mais la mise en place de nouveaux contrats de quatre mois pour des étrangers qui viennent sur la péninsule et qui repartent ensuite chez eux, vient compliquer la donne. Pour tous les intérimaires étrangers, déjà sur place, souvent sans papiers, il s'agit ni plus ni moins d'une mise en concurrence qui vient les précariser un peu plus. Reportage à Lleida en Catalogne signé Elise Gazengel. La transparence des comptes des élus suédois À l'heure de l'épilogue de l'affaire Sarkozy, et des fonds libyens... Alors que l'ex-président français doit rejoindre sa cellule de prison lundi prochain (20 octobre 2025) à la Santé après sa condamnation pour association de malfaiteurs... Quid de la transparence des élus politiques chez nos voisins ? En Suède, elle est exemplaire, elle est même inscrite dans la Constitution... Certes, la justice estime qu'on peut encore améliorer le contrôle du financement des partis... mais comme l'a constaté notre correspondante Ottilia Ferey, n'importe quel citoyen peut d'un simple coup de fil consulter les comptes et les déclarations de ses élus. En Estonie, le vote russe en question On vote pour les municipales ce week end en Estonie... le plus septentrional des pays baltes partage une de ses frontières avec la Russie... il abrite aussi une importante minorité russe et biélorusse, héritage de la période soviétique... Mais tous ceux qui n'ont pas obtenu leur passeport estonien seront cette fois interdits de vote... Les explications de notre correspondante dans la région Marielle Vitureau. La chronique musique de Vincent Théval À cheval entre la Serbie et la Californie, la musicienne Ana Popovic.
Trop d'entrepreneures sont convaincues que les réseaux sociaux sont absolument indispensables pour faire connaître leurs activités.La raison principale ? Tout le monde est sur les réseaux sociaux.Certes, il y a du monde (75% des français !). Est-ce forcément pour cela que les réseaux sociaux sont les meilleurs canaux pour nos entreprises ?Pas vraiment.Parce qu'il y a une vérité dont on ne parle jamais et que change tout : l'utilisation réelle des utilisateurs.Parfois, il y a des moyens de communication bien plus pertinents que les réseaux sociaux.C'est ce que l'on va décortiquer ensemble dans cet épisode.
Aujourd'hui on se penche sur le pardon, sa place et son importance en islam. Dua du repentir : « Ô Allah Tu es mon Seigneur. Il n'est de dieu que Toi. Tu m'a créé et je suis Ton serviteur, et je suis sur l'engagement que j'ai pris et j'espère le Paradis autant que je peux. Je recherche Ta préservation contre le mal que j'ai fait. Je reconnais les bienfaits que Tu m'as accordés et j'avoue mes péchés, alors, je te demande de me pardonner. Certes nul autre que Toi ne pardonne les péchés ».Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Parce que… c'est l'épisode 0x641! Shameless plug 12 au 17 octobre 2025 - Objective by the sea v8 14 et 15 octobre 2025 - ATT&CKcon 6.0 14 et 15 octobre 2025 - Forum inCyber Canada Code rabais de 30% - CA25KDUX92 4 et 5 novembre 2025 - FAIRCON 2025 8 et 9 novembre 2025 - DEATHcon 17 au 20 novembre 2025 - European Cyber Week 25 et 26 février 2026 - SéQCure 2026 Description Dans cet épisode, trois experts en cybersécurité partagent leur expérience pour démystifier l'idée reçue selon laquelle la sécurité informatique serait financièrement hors de portée pour les petites et moyennes entreprises. Nicholas Milot, cofondateur de Yack et spécialiste des tests d'intrusion, Cyndie Feltz, également cofondatrice de Yack avec une expertise en gestion exécutive, et Dominique Derrier, RSSI chez Neotrust, apportent un éclairage pragmatique sur cette question cruciale. Le mythe du coût prohibitif L'un des principaux obstacles psychologiques pour les PME est la perception que la cybersécurité nécessite des budgets comparables à ceux des grandes entreprises comme Desjardins. Cette croyance est renforcée par l'abondance de solutions coûteuses sur le marché, souvent assorties de minimums d'utilisateurs qui peuvent rapidement faire grimper la facture à des centaines de milliers de dollars. Face à ces chiffres, de nombreuses PME concluent que la sécurité n'est tout simplement pas à leur portée et abandonnent l'idée d'investir dans ce domaine. Pourtant, cette vision est fondamentalement erronée. Comme le souligne Cyndie Feltz à travers une analogie pertinente avec la santé, la cybersécurité s'apparente davantage à une bonne hygiène de vie qu'à un traitement de luxe. Certes, on peut dépenser des sommes importantes pour des coachs sportifs personnalisés et des programmes d'entraînement sophistiqués, mais les bases d'une bonne santé reposent simplement sur une alimentation équilibrée, une paire de chaussures de course et de la régularité. La cybersécurité fonctionne selon le même principe : il s'agit d'adopter de bonnes pratiques quotidiennes plutôt que d'accumuler des solutions technologiques onéreuses. Le piège du “buffet de cybersécurité” Le marché propose environ 300 types de produits différents en matière de sécurité informatique. Face à ce buffet gargantuesque où tout semble briller et attirer l'attention, il est facile pour une PME de se sentir dépassée et de faire des choix inadaptés à ses besoins réels. Le problème ne réside pas uniquement dans le coût d'acquisition de ces solutions, mais aussi dans les ressources nécessaires pour les administrer correctement. Les experts constatent régulièrement que les PME acquièrent des outils sophistiqués qu'elles n'ont ni le temps ni les compétences d'utiliser efficacement. Une solution non configurée ou mal administrée n'apporte aucune valeur, quelle que soit sa qualité intrinsèque. De plus, les vendeurs, naturellement motivés par leurs objectifs commerciaux, peuvent convaincre les entreprises d'acheter des produits performants mais inadaptés à leur contexte spécifique. Nicolas Milot observe dans ses tests d'intrusion que les entreprises compromises disposent souvent de solutions de sécurité en place, mais que celles-ci ne sont pas correctement exploitées. Le manque de temps pour se “mettre les mains dedans” et maintenir ces outils à jour rend les investissements initiaux largement inefficaces. Les fondamentaux accessibles Avant même de considérer l'achat de nouvelles solutions, les PME peuvent mettre en place des mesures de base à faible coût. Dominique Derrier suggère de commencer simplement par des politiques internes et des mémos, même si leur efficacité reste limitée. L'important est de ne pas se cacher derrière l'excuse du coût pour ne rien faire du tout. Une approche progressive, étape par étape, permet d'avancer sans dépenses excessives. Les experts s'accordent sur quatre piliers fondamentaux que toute PME devrait prioriser : L'authentification multifacteur (MFA) : Protéger l'identification des utilisateurs avec des mots de passe robustes et le MFA représente un investissement minimal avec un impact sécuritaire maximal. Ces outils sont souvent déjà disponibles dans les licences Microsoft ou Google que les entreprises possèdent. Les mises à jour régulières : Nicolas souligne avec humour qu'il profite justement des entreprises négligentes en matière de mises à jour pour démontrer la facilité avec laquelle on peut compromettre leurs systèmes. Maintenir ses logiciels à jour ne coûte rien, mais sauve beaucoup de problèmes. Les antivirus et solutions de détection (EDR/XDR) : Même Windows Defender, bien que pas optimal, vaut mieux que rien et est souvent déjà inclus dans les licences existantes. L'essentiel est de le configurer correctement et de surveiller les alertes. Les sauvegardes (backups) : Point crucial soulevé par tous les intervenants, les backups devraient relever de l'opérationnel TI plutôt que de la sécurité. Ils doivent être correctement configurés, testés régulièrement, et surtout ne jamais être joints au domaine Active Directory, une erreur courante aux conséquences désastreuses. Les pièges à éviter Les experts mettent en garde contre plusieurs écueils. L'utilisation de l'intelligence artificielle comme argument de vente pour les PME constitue un signal d'alarme : ces entreprises n'ont pas besoin de ce type de fonctionnalités sophistiquées, même si certaines formes d'analyse comportementale existent depuis longtemps dans les outils de sécurité sous d'autres appellations. Un bon conseiller ne cherchera pas à vendre de nouvelles solutions, mais plutôt à optimiser l'existant. La configuration correcte de Microsoft ou Google, dont les paramètres par défaut laissent souvent à désirer, peut transformer radicalement la posture de sécurité sans investissement supplémentaire. Conclusion Le message est clair : mieux vaut faire peu de choses mais les faire bien, plutôt que de multiplier les outils partiellement déployés. La question fondamentale pour chaque PME devrait être : “Que se passerait-il si nous perdions toutes nos données ?” Cette réflexion sur ce qui est véritablement précieux permet d'orienter les investissements de manière pragmatique. La cybersécurité n'est pas une question de budget illimité, mais de choix judicieux et d'utilisation optimale des ressources disponibles. Collaborateurs Nicolas-Loïc Fortin Cyndie Feltz Nicholas Milot Dominique Derrier Crédits Montage par Intrasecure inc Locaux virtuels par Riverside.fm
Et si, cette année, vous troquiez l'avion pour un moyen de transport plus écologique : le train ? Certes, il est parfois un peu (voire beaucoup) plus cher, mais il offre un confort, une lenteur et une sérénité que l'avion a oubliés depuis longtemps. Regarder le paysage défiler, prendre le temps d'arriver, voyager autrement… C'est cette philosophie qu'ont adoptée Estelle et Fabian, un couple belge passionné de rail et de découvertes.Tout a commencé simplement : ils voyageaient en train pour le plaisir. Leurs amis, séduits par leurs récits et leurs itinéraires, ont commencé à leur demander conseil. Puis les demandes se sont multipliées. Ils ont alors décidé d'en faire leur métier. C'est ainsi qu'est née Rail Trip, une petite entreprise belge spécialisée dans la planification de voyages en train à travers l'Europe.Leur concept est simple et authentique : ils n'organisent que des voyages qu'ils ont eux-mêmes testés. Du coup, chaque parcours est "testé et approuvé". De la Hongrie à la Slovénie, en passant par la République tchèque – avec un train de nuit direct Bruxelles-Prague – ou encore l'Italie et ses Dolomites, ils parcourent le continent pour dénicher des trajets pittoresques, des étapes insolites et des hébergements charmants. Cet automne, ils mettront le cap sur la Sicile.Et les enfants dans tout ça ? Pas un problème. Leurs trois petits voyageurs de 4, 8 et 11 ans les accompagnent souvent. Quand on leur demande leur destination préférée, la réponse fait rêver : le nord de la Norvège, accessible uniquement… en train !Quant à Estelle, son coup de cœur est pour Innsbruck, en Autriche : une ville méconnue, entourée d'Alpes majestueuses, à taille humaine, riche en culture et accessible en train de nuit Nightjet depuis Amsterdam. En un téléphérique, on passe de la ville aux sentiers de montagne.Leur conviction de départ était simple : ne plus prendre l'avion, pour des raisons écologiques. Aujourd'hui, Rail Trip est la seule entreprise francophone en Europe à organiser exclusivement des voyages en train. Une vraie fierté belge !Estelle et Fabian s'occupent de tout : itinéraires, logements, activités et même assistance en cas de correspondance ratée. Bien sûr, cela a un coût – le train reste parfois plus cher – mais comme le rappelle Estelle, en adaptant l'itinéraire, il est possible de voyager à prix raisonnable. Et puis, c'est une autre manière de concevoir le voyage : plus lente, plus locale, plus respectueuse de la planète.Et qui sait ? Plus nous serons nombreux à choisir le rail, plus l'offre se développera, les prix baisseront et ce mode de transport redeviendra accessible à tous.Parce qu'au fond, voyager en train, c'est déjà une manière de faire bouger le tourisme.Vous aimez ce contenu ? Alors n'hésitez pas à vous abonner, à lui donner des étoiles et à partager ce podcast autour de vous. Ça nous aide à nous faire connaître et à essaimer les idées constructives qui rendent le monde plus joli !Une chronique signée Leslie Rijmenams à retrouver (aussi) sur Nostalgie et www.nostalgie.be
Le sujet fort de l'actualité foot du jour vu par Jérôme Rothen et la Dream Team.
Le sujet fort de l'actualité foot du jour vu par Jérôme Rothen et la Dream Team.
Le 4 septembre 2015, dans un discours devenu historique, la chancelière Angela Merkel décidait de ne pas fermer la frontière entre l'Autriche et l'Allemagne. Près d'un million de migrants arriveront cette année-là. Dix ans plus tard, quel bilan tirer de cette vague migratoire sans précédent ? De notre correspondant à Berlin, « Lorsque je me réveillais, ce matin-là, je ne me doutais pas encore que ce vendredi 4 septembre 2015 allait entrer dans l'histoire européenne », écrit Angela Merkel dans ses mémoires. Dix ans après, l'ex-chancelière défend sa décision humanitaire, mais ni en Allemagne, ni en Europe, on n'a fêté ce que d'aucuns ont appelé « the summer of migration ». En Allemagne, dans de nombreux pays voisins et au niveau européen, une politique plus dure est à l'ordre du jour. L'extrême droite hostile aux migrants remporte un peu partout des succès. Pour ces forces, la politique menée par Angela Merkel constitue un chiffon rouge. En Allemagne, l'ex-chancelière a focalisé l'hostilité, voire la haine de l'AfD, le parti d'extrême-droite qui séduit aujourd'hui un quart des électeurs dans les sondages. Les deux tiers des Allemands considèrent aujourd'hui qu'Angela Merkel est responsable par sa politique migratoire de cette montée en puissance de l'extrême droite. À lire aussiL'Allemagne met fin à son soutien financier au sauvetage civil en mer Pourtant, rapidement après 2015, Berlin a « corrigé le tir » pour éviter d'avoir à affronter une vague migratoire qui a suscité des problèmes logistiques, financiers et d'intégration énormes. Le gouvernement Merkel a pris jusqu'au départ du pouvoir de la chancelière diverses mesures pour réduire les flux migratoires. Une politique poursuivie par le gouvernement du social-démocrate Olaf Scholz après 2021. Mais un vent mauvais souffle sur l'Allemagne et l'AfD impose son verbatim. Les autres partis réagissent, à commencer par les chrétiens-démocrates, qui, comme d'autres forces conservatrices en Europe, ont durci leurs positions, pensant par là affaiblir leur concurrence xénophobe sur leur aile droite. Friedrich Merz, l'adversaire de toujours d'Angela Merkel, a concentré l'hiver dernier la dernière ligne droite de sa campagne électorale sur la migration, notamment après des attaques meurtrières dues à des réfugiés arrivés durant la dernière décennie. Depuis le mois de mai et son arrivée au pouvoir, le nouveau chancelier, allié aux sociaux-démocrates, promeut une politique migratoire plus dure. Même si diverses mesures restent symboliques, il s'agit également de détricoter l'héritage de son ex-rivale Angela Merkel. À lire aussiAllemagne : le gouvernement du chancelier Friedrich Merz resserre la vis sur l'immigration « Wir schaffen das ! » « Wir schaffen das ! », (« Nous y arriverons ! ») Sept Allemands sur dix critiquent cette fameuse déclaration de l'ex-chancelière sur l'accueil des réfugiés il y a dix ans et seulement un quart d'entre eux l'approuve toujours. Si l'intéressée, ces dernières semaines, a défendu sa décision et estimé que beaucoup avait été fait depuis, son successeur est clairement sur une autre ligne. « Nous avons, depuis quelques mois, trouvé en partie des solutions aux problèmes que nous traînons depuis dix ans. Il y a beaucoup de choses qui n'ont pas marché. Nous intégrons ceux qui y sont prêts, mais d'autres ne le sont pas et nous devons nous attaquer à ce problème », estimait récemment Friedrich Merz. Le chancelier fait notamment référence à la criminalité et aux attaques commises par des migrants qui ont secoué le pays. Leur exploitation à des fins politiques par l'extrême droite est d'une efficacité redoutable, comme le montrent le succès de l'AfD sur les réseaux sociaux, ou encore les déclarations de responsables du mouvement à la tribune du Bundestag. Un discours de 2018 de la co-présidente de l'AfD, Alice Weidel, est resté dans les mémoires : « Des burkas, des filles qui portent le voile islamique, des hommes armés de couteaux que nous finançons et d'autres bons à rien ne sauverons pas notre croissance et notre système social. » Fin 2015, quelques mois après l'arrivée de milliers de migrants, des agressions sexuelles contre plusieurs femmes lors de la Saint-Sylvestre à Cologne étaient venues ébranler l'image « peace and love » du « summer of migration », même si les auteurs de ces violences n'étaient pas, en majorité, des étrangers fraîchement arrivés en Allemagne. À lire aussiLe nouveau gouvernement en Allemagne ordonne de refouler les demandeurs d'asile à la frontière Certes, le nombre des délits rapportés à la population recule depuis les années 1990, mais les personnes étrangères ou d'origine étrangère sont sur-représentées dans les statistiques. Les experts expliquent que les migrants, souvent des hommes jeunes et citadins, sont issus des groupes où la criminalité en général est la plus forte. Il n'empêche que ces attaques meurtrières marquent l'opinion publique. Le sentiment d'insécurité des Allemands, comme on peut le voir dans les résultats des sondages réguliers, augmente. L'extrême-droite dénonce également régulièrement le pourcentage élevé de migrants percevant l'aide sociale et qui n'ont parfois jamais travaillé. Cependant, l'intégration des arrivants de 2015 sur le marché du travail fonctionne mieux que lors de précédentes vagues migratoires et mieux que dans d'autres pays européens. Leur taux d'activité est similaire à celui de la population globale. Fin 2024, les deux tiers des personnes arrivées en 2015 disposaient d'un emploi, contre une moyenne de 70% en Allemagne. Des différences sensibles subsistent notamment entre le taux d'activité des hommes et des femmes (respectivement de 86% et 33%). Pour ces dernières, ce faible taux s'explique par des raisons culturelles, mais aussi par les difficultés pour la prise en charge des enfants en bas âge en Allemagne. Un problème qui concerne aussi la vague migratoire massive venue d'Ukraine en 2022, au sein de laquelle on trouve majoritairement des femmes avec des enfants. À lire aussiLes projets anti-migrants de la droite allemande « Avec la montée de l'extrême droite, je suis inquiet pour l'avenir » Certains migrants arrivés en 2015 disposent d'emplois qualifiés, on estime ainsi à 5 000 le nombre de médecins syriens en Allemagne. Mais beaucoup occupent des emplois peu qualifiés dans la logistique, les transports, le nettoyage, le bâtiment ou la gastronomie. « Quand on regarde quels métiers ces exilés exercent, il ne s'agit pas de ceux dont on rêve, et souvent, ils ne correspondent pas à leurs qualifications. Ces emplois sont généralement mal payés », analyse le sociologue Jonas Wiedner. Anas Modamani est un exemple d'intégration réussie. Pour le jeune Syrien de 28 ans, qui a obtenu la nationalité allemande et travaille comme vidéaste, Angela Merkel reste une idole. Le jeune homme ne savait pourtant pas qui était cette dame quand elle a débarqué il y a dix ans dans son foyer de réfugiés. Le selfie iconique qu'il fait alors avec la chancelière est entré dans l'histoire. Dans ses mémoires, Angela Merkel écrit sur ce cliché qui a suscité des commentaires haineux sur internet, y compris contre Anas Modamani : « Je n'arrive toujours pas à comprendre qu'on ait pu supposer qu'un visage aimable sur une photo suffirait à inciter des légions entières à fuir leur patrie ». Ce printemps, Anas Modamani a rencontré à nouveau Angela Merkel. Il reste reconnaissant, mais avec des bémols : « L'Allemagne m'a soutenu. J'aime ce pays où je suis chez moi aujourd'hui. Ici, j'ai eu toutes les options possibles pour mon développement personnel. Mais, avec la montée de l'extrême droite, je suis inquiet pour l'avenir. » L'AfD, l'augmentation des actes xénophobes, l'absence de famille, la bureaucratie allemande, une langue difficile ou encore un sentiment d'exclusion suscitent aussi des déceptions et des désillusions. Si quatre réfugiés sur cinq s'estimaient bien accueillis en Allemagne en 2016, les deux tiers seulement tiraient le même bilan il y a deux ans. Après la chute du régime de Bachar el-Assad, le nombre de Syriens prêts à rentrer dans leur pays reste limité. Anas Modamani s'y est rendu et a rencontré ses parents, il veut à l'avenir faire des allers et retours réguliers. Mais Berlin est sa nouvelle « Heimat » : « La majeure partie des Syriens que je connais ici ont un job, un appartement, gagnent en moyenne 2 000 euros par mois. S'ils retournent en Syrie, ils n'auront pas de toit sur la tête, ils auront peur en permanence et gagneront 200 euros par mois, sans électricité ni internet. En comparaison, la vie en Allemagne reste un paradis ». Malgré le recul sensible de la culture de bienvenue, la célèbre « Willkommenskultur », un récent sondage montrait que 98% des réfugiés arrivés entre 2013 et 2019 veulent obtenir la nationalité allemande. ► À lire aussi : Allemagne : à Berlin, les agressions contre les migrants ont doublé en un an
C'est un scandale qui déstabilise l'Italie. Il y est question de photos de femmes volées, dévoyées, sur des sites pornographiques avec commentaires dégradants à l'appui. Même la présidente du Conseil Georgia Meloni, directement visée par ces contenus sexistes, a annoncé une enquête et des sanctions. Une affaire qui vient aussi questionner la vigilance et le contrôle des plateformes en ligne. La revue de presse de Franceline Beretti. La City entre finance et archaïsme Cinq ans après le Brexit, l'hémorragie prévue à la City de Londres n'a pas eu lieu. Certes, une partie des activités s'est relocalisée en Europe, en France et en Allemagne, mais la City reste la première place financière du continent et la troisième dans le monde. Symbole de la puissance économique du pays, elle concentre 12 % des recettes fiscales du Royaume-Uni. Mais derrière la modernité des tours de verre, se cache une autorité locale, la City Corporation, dont le mode de gouvernance est particulièrement archaïque. Marie Billon. Le vignoble grec en manque d'eau Sécheresses prolongées, baisse des précipitations… le vignoble grec a soif. Pour la première fois depuis des siècles, les vignerons de l'île Santorin – terroir réputé pour son sol volcanique – se sont ainsi mis à irriguer. C'est aussi devenu la préoccupation principale dans le nord du pays en Chalcidique. Joël Bronner s'est d'abord rendu à Santorin où les vignes font aussi partie du paysage touristique. À lire aussiRecords de chaleur, incendies: en pleine canicule, les Balkans au bord de l'asphyxie Rentrée des classes en ordre dispersé en Allemagne Après la trêve estivale, c'est la rentrée en Allemagne. Mais dans un pays où les 16 régions, les 16 Länder ont des pouvoirs élargis sur les questions éducatives, le retour à l'école se fait en ordre dispersé pour les 11,4 millions de lycéens et collégiens, ce qui n'est pas forcément du goût de tout le monde. Delphine Nerbollier, notre correspondante à Berlin.
C'est un scandale qui déstabilise l'Italie. Il y est question de photos de femmes volées, dévoyées, sur des sites pornographiques avec commentaires dégradants à l'appui. Même la présidente du Conseil Georgia Meloni, directement visée par ces contenus sexistes, a annoncé une enquête et des sanctions. Une affaire qui vient aussi questionner la vigilance et le contrôle des plateformes en ligne. La revue de presse de Franceline Beretti. La City entre finance et archaïsme Cinq ans après le Brexit, l'hémorragie prévue à la City de Londres n'a pas eu lieu. Certes, une partie des activités s'est relocalisée en Europe, en France et en Allemagne, mais la City reste la première place financière du continent et la troisième dans le monde. Symbole de la puissance économique du pays, elle concentre 12 % des recettes fiscales du Royaume-Uni. Mais derrière la modernité des tours de verre, se cache une autorité locale, la City Corporation, dont le mode de gouvernance est particulièrement archaïque. Marie Billon. Le vignoble grec en manque d'eau Sécheresses prolongées, baisse des précipitations… le vignoble grec a soif. Pour la première fois depuis des siècles, les vignerons de l'île Santorin – terroir réputé pour son sol volcanique – se sont ainsi mis à irriguer. C'est aussi devenu la préoccupation principale dans le nord du pays en Chalcidique. Joël Bronner s'est d'abord rendu à Santorin où les vignes font aussi partie du paysage touristique. À lire aussiRecords de chaleur, incendies: en pleine canicule, les Balkans au bord de l'asphyxie Rentrée des classes en ordre dispersé en Allemagne Après la trêve estivale, c'est la rentrée en Allemagne. Mais dans un pays où les 16 régions, les 16 Länder ont des pouvoirs élargis sur les questions éducatives, le retour à l'école se fait en ordre dispersé pour les 11,4 millions de lycéens et collégiens, ce qui n'est pas forcément du goût de tout le monde. Delphine Nerbollier, notre correspondante à Berlin.
Cette baie est connue pour sa pollution et son exploitation du pétrole. Mais tout au fond, il existe encore une biodiversité aussi riche que fragile. Plus de 6.000 hectares de mangroves résistent à la pollution et à la spéculation immobilière. Un reportage de Sarah Cozzolino. Depuis 12 ans, le projet «uçá», du nom d'une espèce de crabe qui se niche dans cette mangrove, implique les populations locales de pêcheurs pour collecter les déchets et reforester la zone. Les mangroves sont très importantes pour le pays, elles sont capables de capter et de stocker le carbone durablement. Elles ont un rôle de tampon face aux tempêtes ou à l'érosion, c'est la raison pour laquelle le projet se concentre sur la reforestation de la mangrove. En 13 ans, le projet «uçá» est parvenu à restaurer 18 hectares. En Haïti, la justice doit faire face à la violence des gangs Selon Rebecca Luc, magistrate en Haïti, la corruption gangrène les institutions judiciaires. Les magistrats sont confrontés à de nombreux défis, et l'accès à la justice est menacé et la puissance et montée des gangs en Haïti qui paralyse les activités judiciaires. À chaque fois, il faut par exemple déplacer les tribunaux. Pour la magistrate, des mesures urgentes sont à prendre pour renforcer l'indépendance et l'intégrité du système judiciaire. Par exemple, mieux rémunérer les magistrats pour qu'ils ne soient pas sujets à des pressions économiques extérieures. Aux États-Unis, l'issue de la rencontre entre le président ukrainien, Volodymyr Zelynsky, le président Trump et sept dirigeants européens est teintée d'incertitudes… Ce sont les journalistes du New York Times qui posent cette question : Volodymyr Zelensky peut-il vraiment faire confiance à Donald Trump ? Car oui, à ce stade, on ne peut que se baser sur les promesses qui ont été faites lundi (18 août 2025). Certes, le ton était plus amical que la dernière fois entre le président russe et son homologue américain... qui l'a d'ailleurs cette fois-ci complimenté sur sa tenue... mais rien de concret n'a été annoncé. Le New York Times rappelle les positions de Trump en constante évolution et donne quelques exemples très récents... Rappelez-vous ce qu'avait promis Donald Trump quelques heures avant sa rencontre avec Vladimir Poutine en Alaska : le président américain avait menacé la Russie de « graves conséquences » si Vladimir Poutine n'acceptait pas un cessez-le-feu rapide... et pourtant, il n'en est rien. « Tout ça n'était que du bruit », regrette l'éditorialiste George Volonté du Washington Post, qui décrit le président américain comme « un poisson tout flasque » face à Vladimir Poutine... incapable d'honorer la moindre promesse, à la merci du président russe. En Haïti, l'instabilité règne au Conseil présidentiel de Transition... La presse haïtienne s'inquiète. Entre changements internes et nouvelles menaces, le Conseil présidentiel de Transition, le CPT, semble encore loin d'assurer une certaine stabilité dans le pays. Dans l'éditorial du Nouvelliste, Jean Pharès Jérôme évoque l'arrivée récente d'un nouveau coordinateur au CPT et, évidemment, les bouleversements qui ont suivi... « Les informations sont peu rassurantes », regrette l'éditorialiste. Ces dernières semaines, les kidnappings refont les titres de l'actualité et les forces de l'ordre sont en retrait. Pour Jean Pharès Jérôme, tous ces changements sont de faux espoirs : « Il est temps d'arrêter de perdre du temps », exhorte le journaliste. Viennent s'ajouter à cela de nouvelles menaces… Gazette Haïti fait sa Une sur un « come-back » fracassant sur la scène politique, souligne le quotidien. Il s'agit de Moïse Jean-Charles, ancien sénateur et chef du parti Pitit Dessalines, qui est réapparu devant une foule enflammée de sympathisants lundi (18 août 2025). Après des semaines de silence, il a multiplié les attaques et menaces contre le Conseil présidentiel de Transition. Le Premier ministre et le CPT seraient les cibles prioritaires de Moïse Jean-Charles. « Si les choses ne changent pas, je prendrai les armes ». Voilà « un appel à la confrontation directe », selon Gazette Haïti, dans un pays déjà miné par la prolifération des armes et la violence des gangs. Au Mexique, les mères toxicomanes sont abandonnées par l'État… L'enquête réalisée par Connectas, un consortium de journalistes sud-américains, raconte le parcours de plusieurs jeunes mamans addictes à la drogue au Mexique et montre comment elles sont devenues des cibles de choix pour la politique antidrogue de l'État. Leur santé et celle de leurs enfants ne sont pas prises en compte : ces femmes sont uniquement criminalisées et signalées au bureau du procureur, selon les journalistes. Avec la peur d'être dénoncées, ces mères accouchent donc dans l'insécurité sans que le personnel médical puisse prendre les dispositions nécessaires pour leurs bébés... L'enquête prend l'exemple d'Alejandra. On tombe sur son regard noir et vaseux en lisant l'article. Elle a été prise en photo dans un centre clandestin de réhabilitation à Cancún, le seul endroit qui a bien voulu lui apporter de l'aide. Consommateurs de méthamphétamine, Alejandra a préféré ne pas prévenir les médecins lors de sa dernière grossesse, ni faire soigner son bébé né d'un syndrome de sevrage. Journal de la 1ère Aux Antilles, la vie chère reste la préoccupation des habitants. En début d'année 2025, l'État avait indiqué une baisse des prix de 11% sur une gamme de produits, mais le ressenti des consommateurs est toujours aussi difficile.
Le rasage rendrait les poils plus épais… A la longue, l'épilation à la cire les affinerait … De nombreux mythes circulent lorsqu'il s'agit de poils, ces petits ennemis qui font pourtant office de barrière aux bactéries et infections sexuellement transmissibles. Rasoir, épilateur électrique, cire… Certes toutes ces techniques ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais la question des risques pour la santé des femmes comme des hommes, est moins souvent évoquée. Y a-t-il des risques liés à la cire ? On dit que l'épilation du maillot serait particulièrement nocive. Est-ce que c'est vrai ? S'épiler souvent contribue-t-il à l'apparition de poils incarnés ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant Vous Savez ". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Emilie Drugeon. Première diffusion : 18 août 2023 À écouter aussi : Comment expliquer la sensation de déjà-vu ? Dort-on vraiment mieux si on a la tête au Nord ? Faut-il vraiment faire 10 000 pas par jour ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez ". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
« J'ai décidé d'être candidat » : l'annonce d'Alassane Ouattara de briguer un nouveau mandat barre la Une de Fraternité Matin à Abidjan. « Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara officialise sa candidature pour “assurer paix et stabilité” », titre le journal en pages intérieures. « Au pouvoir depuis 2011, Alassane Ouattara (83 ans) entend donc concourir pour un quatrième mandat, pointe Le Monde Afrique. Un scénario que conteste l'opposition, alors que le chef d'État a promis dans son discours que “toutes les dispositions ont été prises pour que les élections soient apaisées, démocratiques et transparentes“. (…) » « Depuis cinq ans, note encore Le Monde Afrique, le président n'a laissé émerger aucune figure dans son propre camp pour lui succéder. “J'avais décidé de transférer le pouvoir à une jeune génération, a-t-il expliqué. Toutefois, les années passées à la tête de notre pays m'ont fait comprendre que le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi“. La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais, selon l'interprétation qu'en fait le pouvoir, l'adoption d'une nouvelle loi fondamentale en 2016 a remis les compteurs à zéro. » Quatorze ans au pouvoir « Cette déclaration de candidature suscite déjà une vive controverse, relève pour sa part Afrik.com. En effet, Alassane Ouattara en est à son troisième mandat consécutif, obtenu en 2020 après la révision constitutionnelle de 2016 sur laquelle il avait fondé la légalité de sa nouvelle candidature, déclenchant une crise politique majeure. À l'époque, son revirement – après avoir annoncé ne pas se représenter – à la suite du décès brutal de son dauphin Amadou Gon Coulibaly, avait été dénoncé comme un passage en force, illégitime au regard de l'esprit de la Constitution. Son élection avait alors été boycottée par l'opposition, qui avait mis en place un éphémère Conseil national de transition sous la houlette de feu Henri Konan Bédié. La répression avait été sévère, rappelle Afrik.com : plus de 80 morts et plusieurs centaines de blessés, des arrestations massives et une fracture politique profonde. Cette nouvelle candidature, qualifiée de “provocation“ par certains opposants, pourrait donc rouvrir une page douloureuse de l'histoire électorale récente du pays. » L'opposition amputée Et l'opposition, donc, ne décolère pas, constate Le Point Afrique. « L'opposition qui dénonce avec fermeté un “quatrième mandat“, volontiers qualifié d'illégal. “Le président ne veut pas quitter le pouvoir, comme tout bon dictateur qui se respecte“, fulmine l'opposant en exil Guillaume Soro, à la tête de Générations et peuples solidaires. » Guillaume Soro, sous le coup d'une condamnation judiciaire, ne peut pas se présenter. De même que l'ancien président Laurent Gbagbo pour les mêmes raisons. De même que Tidjiane Thiam pour cause, cette fois, de double nationalité. Malgré tout, constate Afrik.com, « plusieurs figures de l'opposition s'apprêtent à entrer dans l'arène, sous réserve d'obtenir les parrainages nécessaires : Simone Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan, ou encore Jean-Louis Billon. En coulisses, des tractations s'intensifient pour tenter de construire un front commun de l'opposition, mais les divisions héritées des crises passées, les défis d'organisation et la pression exercée par les autorités rendent cet objectif incertain à trois mois du scrutin. » Fiction démocratique ? En tout cas, relève Ledjely en Guinée, « avant même d'annoncer sa candidature, Alassane Ouattara s'est assuré que ses véritables challengers soient écartés de la course. En somme, il se prépare à une élection qu'il est sûr de remporter, car quasiment seul en lice. » Et finalement, poursuit le site d'information guinéen, cette quatrième candidature du président sortant « alimente l'idée que la démocratie n'est ici qu'un simulacre, une illusion. Elle donne raison à ceux qui, au sujet de certains pays africains, parlent de “fictions démocratiques“. » Le Pays au Burkina Faso renchérit : c'est « la candidature de trop. » « Certes, la Constitution en vigueur le lui permet, mais au regard du poids de l'âge et de sa santé valétudinaire, certains pensaient qu'ADO allait renoncer au pouvoir et ce, après 15 ans de règne sans partage. Que nenni !, s'exclame Le Pays. Il a choisi de marcher dans les pas de certains de ses pairs du continent tels que Paul Biya du Cameroun, Denis Sassou N'Guesso du Congo, Teodore Obiang Nguema de la Guinée équatoriale, Paul Kagame du Rwanda, et Faure Gnassingbé du Togo, qui refusent d'imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. »
Vous qui souhaitez voyager cet été tout en ayant un petit budget, le gouvernement a peut-être trouvé la solution ! Depuis le 15 juin 2024, il a mis en vente les premiers Pass Rail, notamment sur son application Connect. C'est un forfait à 49 euros par mois qui s'adresse aux moins de 27 ans et qui leur permet de voyager en illimité dans toute la France cet été. Toutes les régions ont donné leurs accords, les utilisateurs ont donc un accès illimité aux trains régionaux, les TER, ainsi qu'aux Intercités. Ils ne pourront en revanche pas utiliser les TGV. Certes, cela revient moins cher, mais le trajet sera aussi plus long. Théoriquement, vous pouvez bien traverser toute la France, pour les plus courageux il vous suffira d'emprunter des TER lorsque les liaisons ne pourront pas être effectuées en Intercités. Vraiment partout ? Pourquoi ? Et financièrement, le pass rail est vraiment intéressant ? Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Joanne Bourdin. Première diffusion : 11 avril 2024 À écouter aussi : Qu'est-ce qu'un psychopathe d'entreprise ? Dort-on moins bien qu'avant ? Qu'est-ce que le squirt ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Étant donné que SALE TEMPS POUR UN FILM ferme ses portes pour l'été, Vincent Guignebert et Stéphane Moïssakis ont rapatrié le SUPERMAN dans l'émission STEROIDS. Certes, dans le rôle-titre, David Corenswet a des gros bras et il les utilise pour mettre des patates de forain, mais c'est vrai que le film de James Gunn ne se catégorise pas tout à fait comme un film d'action. Reste à savoir une chose : est-ce que Vincent et Stéphane ont aimé son SUPERMAN ? Vous le saurez en écoutant l'émission !Retrouvez toutes nos émissions sur http://www.capturemag.frPour nous soutenir, il y a deux adresses :PATREON : https://www.patreon.com/capturemagTIPEEE : https://www.tipeee.com/capture-magLISEZ CAPTURE MAG !Toutes nos revues sont disponibles dans les librairies, les magasins de produits culturels et sites marchands.Akileos : https://bit.ly/AkilsCMCapture Mag est sur LETTERBOXD : https://letterboxd.com/CaptureMag/En MP3 sur Acast : https://bit.ly/3v6ee7sSur SPOTIFY : https://spoti.fi/3PJYnF3Sur DEEZER : https://bit.ly/2wtDauUSur APPLE podcasts : https://apple.co/2UW3AyO#superman #dcuniverse #supergirl Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est « le défi de Doha », avec cette interrogation de Jeune Afrique : « Kinshasa et le M23 peuvent-ils trouver un accord ? ». Il y a une semaine, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont trouvé un accord, sous la houlette américaine ; à présent, raconte le magazine, « un nouveau round » de discussions va avoir lieu, « cette fois entre les autorités congolaises et les rebelles du M23, que soutient le Rwanda ». Avec un objectif que rappelle Actualité.cd : « aboutir également à la signature d'un accord de paix » pour « mettre fin aux hostilités dans l'est de la RDC ». Une perspective à laquelle le New Times, au Rwanda, ne croit pas vraiment : « aucun texte final n'est prêt à être signé au Qatar, contrairement à ce que prétendent les réseaux sociaux », a affirmé au journal un porte-parole des rebelles. Ces derniers multiplient les prises de parole publique, dont une conférence de presse la semaine dernière au cours, relate Jeune Afrique, ils « ont énoncé une série de ‘mesures de confiance' censées faciliter la suite des discussions » - dit autrement, des doléances pour la suite du processus… L'AFC-M23 « n'a pas l'intention, alors qu'il a eu l'avantage sur le terrain militaire, de subir la discussion », juge une source diplomatique auprès du site spécialisé. Rien n'est encore fait Certes, « les Étasuniens ont forcé tout le monde à jouer carte sur table ». Pour autant, « les deux protagonistes poursuivront-ils dans cette voie ? ». Rien de moins sûr pour Afrique XXI, qui rappelle, pessimiste, que « la réalité a d'autres facettes ». D'autant que, dans l'accord de principe signé la semaine dernière, « aucune mesure contraignante ne semble avoir été prise à l'encontre » de l'AFC-M23, ni pour les forcer à faire preuve de bonne foi, ni sur la gouvernance des territoires conquis, gérés « avec la brutalité d'une force d'occupation ». Et puis, insiste encore le journal, le président congolais Félix Tshisekedi « a besoin d'un succès diplomatique à son actif et les apparences d'un accord pourraient lui suffire ». Des turbulences pour le clan présidentiel Plusieurs proches de Félix Tshisekedi sont attaqués en justice en Belgique. Un dossier « lourd de plus de cinquante pages » raconte l'Observateur Paalga, après le récent rapport d'une ONG dans lequel « il était question d'une prédation du clan Tshisekedi, dont une dizaine de membres posséderaient des exploitations minières au Katanga », explique le journal. « Sale temps pour le régime Tshisekedi ! » renchérit le Pays… Car cette situation, juge le journal « pointe directement du doigt la gouvernance du successeur de Joseph Kabila, qui promettait pourtant de faire dans la rupture ». Un scandale dont le chef d'État se serait bien passé, lui qui « ne sait déjà pas où donner de la tête avec la grave crise sécuritaire dans l'est du pays ». Entre « un contexte sociopolitique continuel conflictuel » et « une gestion jugée chaotique », la situation « n'est guère reluisante… » et à des milliers de kilomètres de là, soupire Afrique XXI, « depuis Bukavu, Goma, Masisi, Kalehe, loin des joutes diplomatiques, un seul cri nous parvient : ‘et nous, maintenant ? qu'allons-nous devenir ?' » À la Une également, la situation tragique au Darfour En un peu plus de deux ans de guerre au Soudan, le conflit a déplacé 11,3 millions de personnes, et les camps de déplacés sont surchargés. Particulièrement donc le Darfour du nord, qui « abrite 18% du nombre total de personnes déplacées » du pays, explique le Monde Afrique. Les besoins en nourriture, énormes, sont difficilement satisfaits : « l'acheminement de l'aide jusqu'au Darfour est un véritable défi logistique. Les chaînes d'approvisionnement évoluent avec le déplacement de la ligne de front », mais aussi au gré des autorisations de transit, et des blocages des routes. Et, ajoute le quotidien, « à l'urgence alimentaire s'ajoute le risque sanitaire », car la surpopulation des camps « favorise la propagation des maladies » avec le risque notamment d'une épidémie de choléra. Et pour encore compliquer la situation, il y a le « manque de protection apporté aux infrastructures de santé » et « la diminution de l'aide publique au développement ». D'ici la fin de l'été, conclut le Monde, « le programme alimentaire mondial prévoit la rupture de plusieurs canaux d'approvisionnement », aggravant encore ce qui ne peut plus qu'être appelé « une tragédie humanitaire ».
« Mercredi noir : 9 morts et 400 blessés lors de manifestations dans 27 comtés », c'est le grand titre du Daily Nation à Nairobi. « Défiance, chaos et chagrin », soupire encore le journal. « Les jeunes sont venus commémorer la mémoire des héros tombés au combat (il y a un an), mais ils ont été accueillis par la violence », déplore pour sa part le Standard, autre quotidien kenyan. Pourtant, poursuit-il, « la protestation est l'un des derniers outils de responsabilisation en cas de défaillance des institutions. (…) La solution ne consiste pas à criminaliser les manifestations menées par les jeunes, mais à réagir à leur contenu. Cela exige une écoute de la part des détenteurs du pouvoir. » Il faut savoir que « le Kenya est un pays jeune, précise encore le Standard : les trois quarts de sa population ont moins de 35 ans. On pourrait penser que la jeunesse serait une priorité centrale des budgets et des plans gouvernementaux, mais ce n'est pas le cas. » Le ras-le-bol de la jeunesse Que s'est-il passé hier dans le pays ? « La jeunesse kényane était (donc) dans la rue, rapporte Le Monde Afrique. Nombreuse et bruyante, un an, jour pour jour, après la gigantesque manifestation au cours de laquelle des protestataires avaient envahi le Parlement pour s'opposer à la loi de finances prévoyant de sévères hausses de prix et d'impôts. Le mouvement de 2024 s'était soldé par une soixantaine de morts et environ 80 disparus, possiblement enlevés par la police, selon des organisations de défense de droits de l'homme. » Les manifestations d'hier étaient donc organisées en mémoire des victimes de l'année dernière. Mais elles ont rapidement pris une tournure politique, pointe encore Le Monde Afrique : « malgré les appels à une marche pacifique, de nombreux manifestants sont venus pour réclamer le départ du pouvoir de William Ruto, le président kényan. » En effet, « la contestation sociale et la colère n'ont fait qu'enfler dans le pays au cours de l'année écoulée. En 2024, les manifestants reprochaient au pouvoir les trop nombreuses hausses de prix : de l'essence, du pain, des serviettes hygiéniques… Un an plus tard, les mêmes accusent désormais le président kényan de dérive autoritaire et de confisquer la démocratie. » Promesses non-tenues… « Dans les cortèges, les revendications vont au-delà de la mémoire, renchérit Afrik.com. Elles portent aussi la désillusion d'une jeunesse diplômée mais sans emploi, dans un pays miné par la corruption et les promesses non tenues. (…) Les mots “Ruto must go“ (Ruto doit partir) résonnent comme un cri collectif contre un Président dont la popularité s'est effondrée. Élu en 2022 avec des promesses d'inclusion et d'emplois pour la jeunesse, William Ruto fait désormais face à un profond rejet, relève encore Afrik.com. S'il a évité toute hausse directe d'impôts dans le budget 2025, beaucoup y voient une mesure cosmétique. Les causes profondes du malaise – chômage massif, violences policières, impunité – demeurent intactes. » Justice ! Enfin, on revient au quotidien kenyan Daily Nation qui lance cette supplique en direction de William Ruto : « Monsieur le Président, mettez fin à cette anarchie ! (…) La colère, la frustration et la déception règnent dans tout le pays, car nos dirigeants ont renié leurs promesses de campagne visant à améliorer le bien-être de la population. » Certes, pointe le journal, « les manifestations doivent être pacifiques, mais la police ne doit pas non plus utiliser une force excessive contre les citoyens qui exercent leur droit constitutionnel. (…) La justice doit être rendue, mais ce même droit s'applique aux familles des manifestants qui ont perdu la vie ou qui ont été blessés l'année dernière. » Le Daily Nation proteste également contre la censure exercée par les autorités : « le gouvernement a interdit la couverture télévisée et radiophonique des manifestations et des émeutes à travers le pays. Cette interdiction constitue une violation flagrante du droit fondamental du peuple à un libre accès à l'information. La liberté de la presse est la pierre angulaire de la société libre et démocratique que ce pays a toujours défendue. »
Nous avons tous découvert en 2024 l'affaire Pélicot avec effroi. Dominique Pélicot drogue sa femme Gisèle Pélicot des années durant pour la violer et la faire violer à son insu. Il s'agit d'un procès historique qui marque notre société et qui questionne profondément sur les violences intra-familiales. Mais au delà des atrocités subies par Gisèle Pélicot qui a eu le courage de lever le huis clos pour que la honte change de camp, il y a aussi l'histoire d'une famille. Dans cet épisode, je reçois Caroline Darian. Certes, Caroline est la fille de Gisèle Pélicot et de son géniteur Dominique Pélicot mais elle est surtout et avant tout une femme puissante. Juste après avoir appris les atrocités des crimes commis par son père sur sa mère, Caroline découvre, photos à l'appui retrouvées par la police, qu'elle a elle même été droguée, prise en photo à son insu à des fins probables d'agression sexuelles pourtant jamais avouées par Dominique Pélicot. Lorsque toute une vie par en fumée, il ne reste que des cendres. Alors, comment se reconstruit t-on sur des cendres ? Caroline, en dépit du traumatisme, du deuil et de la douleur immense, choisi l'action et le combat. Celui contre la soumission chimique qu'elle met en lumière dans ses deux livres (JC Lattes) : "Et j'ai cessé de t'appeler papa" paru en 2022 et "Pour que l'on se souvienne" paru en mars 2025. Le combat également contre les violences intra-familiales et notamment contre l'inceste, l'un des derniers tabous de notre société. Et puis, ce qui la sauve de ses propres mots c'est la famille que Caroline a construit, sa propre famille, au sens large aussi puisqu'au gré des rencontres elle a créé sa famille choisie. Caroline est puissante autant qu'elle est sensible. Par sa présence d'abord. Par son regard droit planté dans le votre. Par son émotion, spontannée, belle, vraie. Par sa détermination à rester, malgré la violence de qu'elle a subi, une femme, une mère, une soeur, une fille engagée qui fait bouger les lignes. J'ai interviewé beaucoup de femmes sur ce podcast, toutes aux parcours différents. Et je dois dire que Caroline m'a particulièrement touché. Il faut lire ses livres, il faut écouter ses épisodes et ses prises de paroles plus généralement. Merci à ma chère Véronique Cardi, éditrice des éditions JC Lattes d'avoir rendu cet épisode possible NOTES DE L'ÉPISODE: Le podcast vous plaît ? Prenez 30 secondes pour le noter 5 étoiles sur Apple podcast ou Itunes, et commentez si vous le souhaitez, c'est très précieux pour moi !
En Pologne, l'élection du nationaliste et conservateur Karol Nawrocki à la présidentielle est un coup dur pour la communauté ukrainienne vivant dans le pays. Tout au long de la campagne électorale, il n'a cessé de les pointer du doigt, les désignant comme des ingrats représentant un poids pour la Pologne, au cours de débats saturés par les questions migratoires et sécuritaires. Malgré le faible pouvoir de l'exécutif polonais, les 900 000 Ukrainiens réfugiés dans le pays s'inquiètent du message envoyé par le futur chef de l'État. De notre correspondant à Varsovie, Tout au long de sa campagne, Karol Nawrocki n'a eu de cesse de répéter son mantra : « Aidons les autres, mais occupons-nous d'abord de nos propres concitoyens. Si je deviens président, je défendrai un principe simple, mais fondamental : La Pologne d'abord. Les Polonais d'abord. » Un slogan emprunté à Donald Trump, à qui il voue une admiration assumée. Le nouveau président polonais a déjà une idée très précise de la façon dont il compte s'y prendre pour le rendre concret. « Je vais introduire le changement de loi le plus important de ces dernières années. Les citoyens polonais devront avoir la priorité dans la queue chez le médecin et dans les centres de santé. Dans nos écoles, dans les crèches, on veut des enfants polonais. Il faut faire en sorte de stopper les dépenses et de payer les retraites pour les Ukrainiens. Et les allocations sociales devront être avant tout destinées aux Polonais », détaille-t-il dans une vidéo. Publiée sur les réseaux sociaux du président élu, celle-ci a eu un fort écho chez les 900 000 réfugiés ukrainiens dans le pays. Le responsable de la fondation Maison ukrainienne, Oleksandr Pestrykov, craint que ce genre de discours ne renforce le sentiment anti-ukrainiens qui monte dans la société depuis deux ans. « En entendant Nawrocki parler de cette manière, une personne qui n'aime pas les Ukrainiens, mais qui aurait eu honte de le dire, peut maintenant le clamer ouvertement. D'une certaine manière, il vient légitimer les discours anti-ukrainien chez les citoyens polonais », estime-t-il. Déjà en début d'année, 86 % des Polonais jugeaient que les allocations sociales devraient être suspendues pour les Ukrainiens sans emploi. Certes, ici, la plupart ont bien réussi à s'intégrer, notamment en trouvant du travail, un logement et en apprenant le polonais, très similaire à leur langue maternelle. Mais Oleksandr Pestrykov attire l'attention sur la diversité des situations au sein de la communauté. « Pour la plupart des acteurs politiques, les problèmes des Ukrainiens concernant le logement, l'apprentissage de la langue polonaise sont déjà derrière nous. Mais il y a encore 29 000 réfugiés qui dorment dans des auberges de jeunesse. Cette catégorie d'Ukrainiens était très visible au départ, l'État polonais et les ONG voulaient les aider, mais aujourd'hui, ils sont invisibilisés », regrette-t-il. Quelle que soit leur situation, tous les Ukrainiens que nous avons contactés ont refusé de commenter les promesses du président devant notre micro. Un silence parfaitement compréhensible selon le responsable de la fondation. Si son pouvoir ne lui permet pas de faire voter les lois, le chef de l'État conserve un droit de veto face au Parlement à majorité libérale. Et Oleksandr Pestrykov craint qu'il ne s'en serve pour bloquer le renouvellement du statut spécial des réfugiés ukrainiens. À écouter aussiAvec Karol Nawrocki, la Pologne entre l'Europe et Donald Trump
(Deuxième et dernier épisode) À l'été 2004, dans l'arrière pays cannois gagné par les chaleurs du mois de juillet, Nicole Rossi donne discrètement rencard à des gendarmes dans une église. La quinquagénaire craint pour sa vie. Elle veut dénoncer les crimes, abominables selon elle, de son conjoint Michel Lambin. Certes, ce berger est déjà passé par la case prison avant les années 1980 pour quelques larcins, mais il s'était depuis rangé. Nicolas Rossi parle pourtant d'un odieux meurtrier en série, cannibale de surcroît, qui a sévi dans l'ombre pendant des années…Dans Crime story, la journaliste Clawdia Prolongeau raconte cette enquête avec Damien Delseny, chef du service police-justice du Parisien.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Ecriture et voix : Clawdia Prolongeau et Damien Delseny - Production : Thibault Lambert et Anaïs Godard - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : Audio Network - Archives : INA.Documentation. Cet épisode de Crime story a été préparé en puisant dans les archives du Parisien, avec l'aide de nos documentalistes, ainsi que dans celles de Nice Matin et l'Express. Nous nous sommes également appuyés sur un numéro du magazine de France 2 « Au bout de l'enquête » consacré à cette affaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
(Premier épisode) À l'été 2004, dans l'arrière pays cannois gagné par les chaleurs du mois de juillet, Nicole Rossi donne discrètement rencard à des gendarmes dans une église. La quinquagénaire craint pour sa vie. Elle veut dénoncer les crimes, abominables selon elle, de son conjoint Michel Lambin. Certes, ce berger est déjà passé par la case prison avant les années 1980 pour quelques larcins, mais il s'était depuis rangé. Nicolas Rossi parle pourtant d'un odieux meurtrier en série, cannibale de surcroît, qui a sévi dans l'ombre pendant des années…Dans Crime story, la journaliste Clawdia Prolongeau raconte cette enquête avec Damien Delseny, chef du service police-justice du Parisien.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Ecriture et voix : Clawdia Prolongeau et Damien Delseny - Production : Thibault Lambert et Anaïs Godard - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : Audio Network - Archives : INA.Documentation. Cet épisode de Crime story a été préparé en puisant dans les archives du Parisien, avec l'aide de nos documentalistes, ainsi que dans celles de Nice Matin et l'Express. Nous nous sommes également appuyés sur un numéro du magazine de France 2 « Au bout de l'enquête » consacré à cette affaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nous sommes à l'automne 547 avant notre ère, dans le royaume de Lydie, un vaste ensemble territorial qui occupe l'essentiel de la partie occidentale de l'Anatolie. Nous sommes dans l'actuelle Turquie. Crésus, le roi de puissant royaume est contraint de se réfugier dans son palais de Sardes, la capitale. En effet, les troupes du Cyrus II le Grand, roi de Perse, sont parvenu à encercler la ville. Elles vont bientôt investir le palais et l'incendier. Crésus choisit alors de se donner la mort. Cette prise de Sardes, qui entraîne la chute de la Lydie, est perçue, par les anciens Grecs, comme un événement sans précédent. Selon le grec Hérodote, que l'on considère comme le premier véritable historien, « Les oracles prédirent à Crésus que, s'il faisait la guerre aux Perses, il détruirait un grand empire ». Que sait-on véritablement de Crésus ? Certes, nous aimerions être aussi riche que lui, riche comme Crésus… Mais d'où vient cette légende ? Et quel rapport avec une autre expression célèbre : toucher le pactole ? Plongeons-nous dans l'Asie Mineure d'il y a un peu plus de deux mille cinq cents ans … Invité : Kevin Leloux, docteur en histoire, art et archéologie à l'Université de Liège et professeur à Saint Louis Waremme. « Crésus – le plus riche des rois de Lydie » paru aux éditions Perrin. Sujets traités : Riche, Crésus, roi de Lydie, roi, Lydie, Anatolie, Cyrus, Hérodote, Perses, légende, Asie, Sardes Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.