Podcast by Livres sur écoute
#14 - Marie, 26 ans, Paris by Livres sur écoute
La délicatesse, David Foenkino - "Ce livre, c'est un petit bjou, un roman qui porte excellemment bien son nom. C'est ce passage qui m'a fait plonger dans ce livre. C'est beau, simplement beau. J'aime ces petits hasards du quotidien auxquels on s'accroche, et qui peuvent créer de belles histoires"
L'Amant, Marguerite Duras - "Je ne remercierai jamais assez ma prof de français de m’avoir fait lire du Duras. Dans L'Amant, je trouve qu’elle explore très bien les différentes facettes du sentiment amoureux. Et moi, j’aime beaucoup tout ce qui a un rapport avec l’amour, je suis très romantique de base."
Oscar et la dame rose, Eric-Emmanuel Schmitt - "Ce livre, je l'ai lu il y a sept-huit ans, et je ne l'ai jamais oublié. Le subterfuge que propose Mamie Rose à Oscar est très émouvant, très beau et plein d'humanité".
La chambre de Giovanni, James Baldwin - "Dans ce livre, on se prend les émotions et les personnages en pleine face."
Nocturne indien, Antonio Tabucchi - "J’ai choisi cet extrait parce que c’est l’une des parties qui m’a le plus marquée dans ce roman que j’ai adoré, que j’ai lu au retour de mon premier grand voyage en Inde, que j’ai relu ensuite, et que je relirai avant d'y repartir."
Une femme parmi les chasseurs de tête, Titaÿna - “C'est le premier livre que j'ai lu dont l'écriture m'a vraiment touché ! Regarde cet extrait comme il est beau, comme il est bien écrit.”
L'Alouette, Jean Anouilh - "Dans l’Alouette d’Anouilh, ce qui est assez fabuleux, c’est que c’est un texte où je ris, je pleure, je pleure d’ailleurs beaucoup plus que je ne ris, et j’ai l’impression de me retrouver à plein de moments dans le personnage de l’Alouette, et l’Alouette c’est Jeanne d’Arc. Elle est complétement… Enfin elle est vulnérable, elle est forte, elle rit, elle est presque misérable face à tous, et plein d’humilité. Je crois que c’est ça qui me touche à chaque fois c’est qu’elle se tire de toutes les situations avec soit le rire, soit l’humilité. C’est très contagieux !"
On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset - "J'ai choisi cet extrait d'On ne badine pas avec l'amour parce que je trouve que c'est une des plus belles déclarations d'amour, la plus réaliste et la plus réelle sur les relations de couple. Voilà."
La Femme brouillon, Amandine Dhée - “Ce que j’ai aimé dans le livre d’Amandine Dhée, c’est qu’elle part du postulat qu’en tant que féministe, ça a été difficile d’accepter qu’elle veuille un enfant. En fait, elle est rattrapée par le désir de maternité, elle essaie de le comprendre, et en même temps elle se critique avec beaucoup d’humilité. Ce que j’aime bien, c’est qu’à travers le livre on se rend compte, et elle le dit sans pudeur qu’elle est elle-même rattrapée par des choses qu’elle pouvait critiquer avant, comme acheter des pilules qui vont aider le bébé à se développer, acheter une poussette… Elle tombe vraiment dans une forme de conformisme. Et en même temps elle l’accepte, elle essaie de pas se critiquer. Ce livre est un peu une satire d’elle-même, c’est l’idée que c’est une femme brouillon, elle est en pleine expérimentation : elle prend la grossesse, la naissance de l’enfant et ses débuts comme une expérimentation. Moi je partage pas tous ces questionnements, mais je trouve qu’on arrive à se mettre à sa place. Il y a au moins certains questionnements qu’on peut partager, et ça a répondu à certaines de mes questions, ça a pu me rassurer sur d’autres… Ou pas du tout ! C’est dit avec beaucoup d’humour, on rigole, et en même temps c’est très pince sans rire et très percutant. C’est un livre qui peut se lire en vingt minutes, ça se dévore. J’ai pas réussi à choisir un seul chapitre, parce que je trouve que tous les chapitres méritent d’être lus.”
Un coeur simple, Gustave Flaubert - “J’ai choisi un extrait d’Un cœur simple, un des trois contes que Flaubert a publié à la fin de sa vie, qui est un peu comme son testament esthétique de romancier. C’est un texte très court, très beau et j’aime bien la façon dont il évoque tout un monde avec ses descriptions assez précises, avec tous ses détails qui évoquent ce monde du XIXème. On imagine la Normandie, les rapports sociaux entre les êtres, cette petite bourgeoisie de province, cette maîtresse, et sa domestique, le personnage principal de l’histoire. Ce personnage est très touchant avec cet amour qu’elle a envie de donner et qui finit par se reporter sur ce perroquet qui continue à vivre même une fois qu’il est mort, et qui continue à vivre après son empaillement. Et elle finit, voilà, c’est ce moment émouvant, où elle finit dans son esprit par l’associer au Saint Esprit, en lui donnant une valeur mystique.”
Désorientale, Negar Djavadi - “J’ai acheté ce livre parce que l’histoire m’attirait, mais finalement c’est la plume de l’auteure qui m’a séduite. A la lecture, j’avais vraiment l’impression d’écouter une pote me raconter sa vie. Une pote qui serait à la fois super bavarde et en même temps très généreuse. Elle a recours à tous les subterfuges qu’offre la ponctuation; les phrases sont super longues. Tout ça pour nous faire des descriptions très agréables et très précises, pour ne pas nous faire manquer un détail croustillant de sa vie. C’est des phrases un peu compliquées parfois, mais on les relit pas parce que notre esprit divague, mais juste pour saisir et savourer l’habileté de la formule de l’auteure. Ce livre m’a vraiment fait voyager mais également entrer dans l’intimité d’une famille qui, aux dernières lignes, vient à nous manquer. Désorientale c’est le livre que j’ai dans ma bibliothèque et que j’ai du mal à prêter parce que j’ai peur de ne jamais le voir revenir.“
Oscar et la Dame Rose, Eric-Emmanuel Schmitt - “J’ai lu il y a environ 15 ans un livre merveilleux écrit par Eric-Emmanuel Schmitt, qui s’appelle Oscar et la Dame Rose. C’est l’histoire poignante d’un enfant malade, petit être intelligent, vif, imaginatif que tout émerveille : l’amitié, l’amour, la mort. Très attachant, j’ai découvert grâce à lui le pouvoir du détachement, et surtout de l’amour. L’amour de l’autre, Mamie Rose, et l’amour de Dieu, qu’il découvre. Aucune tristesse, que de la tendresse, de l’espoir et plein de sourires !”