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Le goût de l'orientalisme Nous sommes en 1827, à Paris. C'est au Salon Carré du Louvre qu'Eugène Delacroix présente son tableau « La Mort de Sardanapale ». Il raconte l'histoire tragique d'un roi légendaire d'Assyrie qui, voyant le pouvoir lui échapper à la suite d'une conspiration, choisit de se jeter dans les flammes d'un gigantesque bûcher, en compagnie de sa favorite, Myrrha, une esclave ionienne. Le peintre s'est inspiré du drame romantique écrit par Lord Byron « Sardanapalus ». A cette époque, Delacroix est déjà considéré comme l'un des maitres du mouvement romantique qui prône un lyrisme de pulsion et s'oppose à la raison du néo-classicisme. Le 21 mars de la même année, le critique d'art Étienne-Jean Delécluze écrit dans le Journal des débats : « L'œil ne peut y débrouiller la confusion des lignes et des couleurs... le Sardanapale est une erreur de peintre ». Il ajoute même que Delacroix ferait bien de prendre des cours de perspective. Le lendemain La Gazette de France y voit « le plus mauvais tableau du Salon. » Ce rejet très violent signe la rupture de l'artiste avec le mouvement romantique mais souligne, de façon flamboyante, son goût de l'orientalisme. Quelle est le sens de l'orientalisme ? A quelle époque prend-il sa source ? Comment évolue-t-il ? C'est la leçon du jour... Invité : Dimitri Joannidès, expert chez FauveParis, maison de ventes aux enchères, membre et porte-parole de la Compagnie d'Expertise en Antiquités et Objets d'art (C.E.A.) Clint Eastwood (1/5) « Si Clint Eastwood est unanimement reconnu aujourd'hui comme l'un des plus grands cinéastes américains à qui l'on doit des chefs-d'œuvre comme Impitoyable, Million Dollar baby, son parcours vers les sommets du box-office et de la critique est bien loin d'avoir été un long fleuve tranquille. Il surgit dans les années soixante en icône du western à l'italienne sous la férule de Sergio Leone avec la " trilogie des dollars ". De retour à Hollywood dans les années soixante-dix, il échange sa panoplie - cigarillo, Stetson et poncho - contre celle de l'inspecteur Harry - badge étoilé, Ray-Ban et Magnum 44 - celui par qui le scandale arrive. C'est au même moment qu'il fait ses débuts de réalisateur avec Breezy et Josey Walles hors-la-loi. De film en film, la figure d'Eastwood s'enrichit de facettes nouvelles à rebours des simplifications dont il est l'objet. Désormais, il va contrôler tous les films dans lesquels il joue, même quand il en confie la réalisation à un autre. Et il va même réaliser des films où il ne jouera pas. Le western reste sa terre de prédilection (Pale Rider), mais il élargit désormais sa palette avec des films noirs (Mystic River), des films de guerre (Lettres d'Iwo Jima), des comédies (Bird), des road-movies (Un monde parafait), des mélodrames (Sur la route de Madison). Eastwood poursuit ainsi une forme de vérité originelle de l'être humain à la manière des grands cinéastes classiques, mais sachant comme le cinéma moderne nous l'a appris, que la mission est impossible et que l'enquête continue » Rencontre avec Bernard Benoliel, l'auteur du livre « Le grand livre de Clint Eastwood » Collections Grands Cinéastes/ Cahiers du cinéma Une série réalisée par Jean-Louis Dupont
Clint Eastwood est-il un indécrottable conservateur ? Le citoyen peut-être, mais le réalisateur s'est toujours ingénié à brouiller les pistes, notamment dans ses films historiques : Lettres d'Iwo Jima, Invictus... qui apparaissent comme des œuvres d'apaisement.
Dès la fin des années 1970, à l'époque où le cinéma américain affronte les conséquences du Vietnam, Spielberg fuit le présent. Burlesques (1941), intimes et spirituelles (L'Empire du soleil, Cheval de guerre), viscérales (Il faut sauver le soldat Ryan, La Liste de Schindler) : ce sont les guerres du passé, celle de 1939-1945 surtout, qui hantent son imaginaire. Eastwood, lui, dévoile peu à peu son goût des mondes classiques, secoués par une mélancolique angoisse de l'au-delà. Produites par Spielberg, les chroniques du Pacifique (Mémoires de nos pères, Lettres d'Iwo Jima) composent alors un dialogue avec les mêmes mystères de la mort et du sacrifice.
Dès la fin des années 1970, à l'époque où le cinéma américain affronte les conséquences du Vietnam, Spielberg fuit le présent. Burlesques (1941), intimes et spirituelles (L'Empire du soleil, Cheval de guerre), viscérales (Il faut sauver le soldat Ryan, La Liste de Schindler) : ce sont les guerres du passé, celle de 1939-1945 surtout, qui hantent son imaginaire. Eastwood, lui, dévoile peu à peu son goût des mondes classiques, secoués par une mélancolique angoisse de l'au-delà. Produites par Spielberg, les chroniques du Pacifique (Mémoires de nos pères, Lettres d'Iwo Jima) composent alors un dialogue avec les mêmes mystères de la mort et du sacrifice.
Dès la fin des années 1970, à l'époque où le cinéma américain affronte les conséquences du Vietnam, Spielberg fuit le présent. Burlesques (1941), intimes et spirituelles (L'Empire du soleil, Cheval de guerre), viscérales (Il faut sauver le soldat Ryan, La Liste de Schindler) : ce sont les guerres du passé, celle de 1939-1945 surtout, qui hantent son imaginaire. Eastwood, lui, dévoile peu à peu son goût des mondes classiques, secoués par une mélancolique angoisse de l'au-delà. Produites par Spielberg, les chroniques du Pacifique (Mémoires de nos pères, Lettres d'Iwo Jima) composent alors un dialogue avec les mêmes mystères de la mort et du sacrifice.
Cette semaine nous parlons de Lettres d'Iwo Jima, Nue Propriété, Bug, Danse avec lui, Jour après jour et Primer.