Roger Agache nous explique les principes de l'archéologie aérienne, les erreurs à ne pas commettre, ses découvertes et leurs conséquences. Les animateurs du Parc Samara retracent l’évolution de l'homme préhistorique, ses outils, son environnement et montrent les traces de l’occupation romaine.
Le torchis, c’est du lœss, de l’eau et de la paille, depuis le néolithique jusqu’à l’âge des métaux et l’époque romaine (cette dernière avec la concurrence de la pierre de taille) : ce qu’expérimentent les enfants - lors de leur venue au parc archéologique de la Samara - avec la clayonnage…
Outils, mouvements pour fabrication d’amorce, fixation sur le fuseau, filage manuel : une animatrice du parc de Samara procède aux démonstrations, réappropriées par les enfants. Suit un point sur les plantes servant à la teinture des fibres à l’âge du fer chez les Gaulois.
Le métier à tisser au Néolithique (lin, fibre d‘ortie), avec pis et ancêtre du fuseau, la préparation du fil et la technique du tissage évoluent avec l’âge des métaux qui connaît nouveaux matériaux (laine du mouton) et progrès techniques.
-5000 au Néolithique : les agriculteurs venus du croissant fertile arrivent en Picardie (par exemple du côté du Parc archéologique Samara), créant des villages, amenant animaux domestiques, céréales avec les nouveaux outils qui vont avec (pour la moisson, la récolte [faucilles] etc.) , donc de nouveaux aliments (galettes…).
Transformer l’argile malléable en pot avec la main, une nécessité ave la sédentarisation pour stoker les aliments liquides et solides : on fera varier la cuisson en fonction de la destination (en évidant le choc thermique), de la fabrication et de la contenance (avec ajouts ou non de colombins)de ces poteries - comme le démontrent les animateurs de Samara. Leur type de décoration atteste de leur appartenance à un groupe de migrants.
L’homme protohistorique fabrique bijoux, outils, armes – d’abord avec le bronze soumis à la fusion - en en déterminant les motifs et en veillant à la précision du processus (étanchéité, positionnement, …). Avec le fer, il doit recourir à la forge pour le mêm type d'outils et devient forgeron. Animateurs du parc de la Samara et enfants reproduisent ces gestes de la protohistoire pour se les approprier.
Couper la branche, l’écorcer, la transformer en sagaie qu’on adapte au propulseur grâce au bon trou, fixer la pointe, empenner : des gestes précis que les enfants tentent de s’approprier avec l’aide d’animateurs du site de Samara.
Sa fabrication (percuteur et éclats), ses utilisations/spécialisations (couteau, burin, grattoir, denticulés comme scie, pour travailler d'autres matériaux) aux multiples fonctions (outil de chasse pour décharner la bête et racler sa peau, pour couper, trancher…). L’homme a dû l’intellectualiser avant de le réaliser, preuve de ses capacités cognitives.
Comment allumait-on le feu à la Préhistoire ? Initiateur de feu [l'amadou provenant d'un champignon, ou de bois dégradé) + étincelle (grâce à technique de percussion) = braise. Mise dans un nid de paille avec un souffle délicat… et le feu apparaît, que l’on met au foyer pour manger chaud, se réchauffer, se réunir, etc... Les enfants au parc de la Samara vérifient une méthode prouvée par une découverte.
De la difficulté d’être un archéologie aérien crédible et du sens de l’observation du paysan picard par tous temps pour mettre au point la méthode Agache : voler en tout temps, surtout mauvais, pour découvrir des vestiges archéologiques avec la photographie aérienne.
Ce peut être un manège qui tourne, un reste des tranchées, etc. Il faut aller sur place, connaître l’histoire du lieu photographié, voire vérifier avec une fouille pour éviter toute erreur grossière...
Des vestiges réapparaissent à St Sauveur, Noyelles-sur-mer, Fouilloy : cercles, fossés comblés et autres.
Ses photographies et l’observation des formes paysagères trahissent vite la présence d’une voie romaine oubliée, de remparts détruits, d’un bastion disparu, de fortins arasés ou de retranchements à diverses époques. L'observatoire de Roger Agache : la Picardie.
Roger Agache démontre comment on améliore une photographie aérienne prise par beau temps (pas l’idéal).
Un théâtre antique, une nécropole, des entrepôts sont découverts derrière la gare d’Amiens dans le cadre d’une fouille archéologique préventive. On y présente ses méthodes,impératifs et servitudes... (le bulldozer finit par avoir le dernier mot...).
De la fouille programmée à la fouille préventive (avant travaux d’aménagement)jusqu’au laboratoire après relevés et autres procédures pour fiabiliser des découvertes. Dans un 2e temps, on apprend aux enfants à reconstituer l’itinéraire d’un objet préhistorique.