Les peintures d'Edward Hopper ont la simplicité trompeuse des mythes, l'évidence des images d'Epinal. Chacune d'elles est un condensé des savoirs hypothétiques, des rêves que nous inspire l'Amérique. Retrouvez toutes la programmation culturelle autour de l'expo : le livre audio décrivant 9 tableaux…
« Quand je n'arrivais pas à peindre, j'allais au cinéma pendant une semaine ou plus... ». Didier Ottinger, commissaire de l'exposition, Jean-Pierre Naugrette, auteur d'Edward Hopper, Rhapsodie en bleu (Nouvelles Editions Scala/2012), et les réalisateurs Olivier Assayas et Bruno Dumont parlent de leur travail et de leur perception de l'œuvre d'Edward Hopper.
En 1959, Edward Hopper affirmait que son but était de retranscrire « de la manière la plus exacte possible » ses « impressions les plus intimes » tirées de la nature. Cette tension entre la transcription précise du monde et la subjectivité des impressions suggère la complexité du concept de « réalisme » qu'on accole le plus souvent au style caractéristique du peintre...
Les tableaux de Hopper sont le résultat d'un patient filtrage. « Sous » les scènes peintes percent des images déjà données par la photographie, le cinéma ou les toiles réalistes de son époque. Ce faisant, l'artiste fixe, en des synthèses qui n'appartiennent qu'à lui, les interstices ou les temps réputés « morts » de la vie. Curieusement, tout cela nous importe au plus haut point.
Les peintures d'Edward Hopper donnent forme à nos mythologies américaines. Leur apparente simplicité est toutefois des plus trompeuses. Dès les années trente, le terme « hanté » est associé à leur description. Quels sont les fantômes qui parcourent les salles de ces maisons mystérieuses ? Ceux, assurément, d'une peinture américaine qui a refoulé sa propre histoire, ceux, plus nombreux encore qui agitent leurs chaînes dans les couloirs des musées de la vieille Europe
Dans un contexte humoristique, le procès Hopper suit le déroulement classique d'un procès avec mise en accusation du sujet, auditions de témoins et d'experts...
La comédienne Dominique Blanc évoque la poésie qui émane de la dernière toile d'Edward Hopper. L'artiste aurait peint Two comedians (1965) après avoir vu "Les enfants du Paradis" de Marcel Carné, il s'y représente aux côtés de son épouse Jo pour un dernier salut.
Un commentaire sur ce tableau peint par Hopper en 1925.
Didier Ottinger, commissaire de l'exposition, présente la rétrospective Edward Hopper.
Stéphanie Merran, chargée de projets culturels, présente l'audiobook Hopper.