Podcast by Devenir Entrepreneur
Les Serres Demers sont reconnues pour leurs fruits rouges qui ornent les étals des supermarchés aux quatre coins du Québec. Jacques Demers, qui a repris la ferme familiale avec son frère en 1990, s’emploie à améliorer, à l’aide des technologies de pointe, la capacité de production de ses serres. Dans cet épisode, il relate la diversification de sa production, grâce à l’introduction de nouvelles variétés de fruits et légumes, afin de répondre à la demande croissante de produits locaux qui émane des consommateurs et des distributeurs. L’entrepreneur présente le projet de la mégaserre écologique de Drummondville, un facteur important de la croissance de l’entreprise.
Dialogue est une plateforme de télémédecine multidisciplinaire créée au Québec en 2016. Les services de Dialogue sont désormais utilisés par plus de 600 entreprises dans le monde et quelque 400 000 patients (en date de janvier 2020). Sa cofondatrice, Anna Chif, nous parle de l’offre de services, qui a évolué au fil des ans afin de mieux répondre aux besoins de la clientèle, de l’importance du capital humain et de la culture d’entreprise, même pour une entreprise qui a placé la technologie au cœur de son modèle d’affaires.
Golf Avenue a mis en œuvre un plan de croissance sur plusieurs fronts. Le détaillant spécialisé dans la vente en ligne d’articles de golf a non seulement diversifié ses marchés et effectué une importante acquisition, mais il a aussi en élargi son offre de produits en créant, en 2019, une seconde plateforme de vente axée sur le cyclisme : Cycling Avenue. Pierre-Luc Laparé se confie sur sa vision de la commercialisation, l’importance de l’expérience client en ligne et son ambition de faire de son entreprise le plus grand joueur d’équipement de sport usagé.
L’entreprise Roy, spécialisée dans l’entretien ménager, offre également des services de nettoyage après-sinistre, de gestion et de sécurité. Elle assure sa croissance dans un secteur concurrentiel notamment en accordant une grande importance à la fidélisation de ses employés. Julie Roy est une repreneuse qui perpétue la tradition d’excellence de l’entreprise fondée par son grand-père Guy Roy. Tout comme lui, elle sait que la qualité des services offerts commence par la valorisation du travail des employés et par la formation des gestionnaires afin qu’ils puissent jouer un rôle de leader auprès de leurs équipes.
Canada Sauce a connu un succès immédiat dès sa création en lançant, à l’été 2019, son trio ketchup, relish et moutarde. Le concept de l’entreprise : offrir des condiments authentiques préparés à partir d’ingrédients locaux tout en misant sur la transparence, aussi bien au sujet de la provenance des ingrédients que dans les communications. Avant de proposer leurs produits sur le marché, Simon-Pierre Murdock et ses associés ont peaufiné pendant 10 mois leurs recettes, leur plan marketing et leur stratégie de commercialisation. Qu’il s’agisse de l’importance de choisir le bon moment pour lancer son trio de condiments ou de bien répondre aux attentes des consommateurs et des détaillants, découvrez comment Canada Sauce a su tirer le meilleur des occasions qui se sont présentées.
La réalisation d’un projet de transfert, d’acquisition ou de fusion propulse souvent les entreprises vers un nouveau stade de croissance. Trois entrepreneurs de la région de la Capitale-Nationale témoignent de leur expérience et des stratégies qu’ils ont adoptées pour ce faire. En fusionnant avec l’entreprise Agile, Cortex, la société de services numériques fondée par Jean-Michel Lebeau, a doublé ses effectifs. Elle a ensuite défini de bonnes règles de gouvernance pour conserver une vue d’ensemble de ses opérations. À titre d’exemple, son comité exécutif se réunit une fois par mois, tandis que son comité de direction examine diligemment chaque semaine les différents indicateurs de performance. Quant à Laura Boivin, elle a fait l’acquisition de Fumoir Grizzly avec son conjoint. Après une période de transition entre l’ancien et les nouveaux actionnaires qui a duré 18 mois, l’entrepreneure a mis en œuvre un plan d’action pour assurer la croissance de l’entreprise. Cette stratégie impliquait une phase d’innovation, une planification stratégique et l’élargissement de la gamme de produits pour permettre l’ouverture à l’exportation. En devenant présidente et directrice générale de Jambette, Marie-Noël Grenier a misé sur le développement de produits pour assurer la croissance de l’entreprise. « On a complètement changé nos produits, ce qui a mis de l’avant une grosse équipe de conception. Pour garder cette équipe à l’année, la solution était de sortir du Québec. » Cet épisode d’Objectif croissance a été réalisé en collaboration avec LE CAMP.
Le capital de croissance ou le financement peuvent prendre plusieurs formes et provenir de différentes sources. Trois entrepreneurs nous font part de l’importance stratégique du financement externe dans le plan de croissance de leur entreprise. Selon Stéphanie Lemieux de LibelluleMonde, il faut faire de ses investisseurs de véritables partenaires et développer une relation de confiance avec eux. Cette relation s’appuie sur le partage régulier d’information et l’établissement d’un plan de développement à long terme. De plus, il est essentiel, selon elle, de définir son plan de commercialisation et son plan stratégique, d’analyser les risques et d’évaluer la performance de l’entreprise chaque année. Yves-Gabriel Leboeuf de Flinks, lui, souligne que les entrepreneurs peuvent, voire doivent, bien choisir leurs investisseurs, car ils établiront avec eux une vraie relation. Selon lui, on doit se poser la question : « Est-ce que je fais confiance à ces personnes qui sont devant moi ? » Si oui, c’est bon, on peut se lancer. Pour avoir accès à ce financement, rappelle Simon Ferragne de Tracktik, il faut avoir un modèle d’affaires qui permettra de multiplier les effets du capital. Une fois ce stade passé cependant, la dynamique a tendance à se renverser en faveur de l’entrepreneur. « Quand tu as du succès, que les choses vont bien, c’est inversé, explique-t-il. Maintenant, tous les deux jours, j’ai des investisseurs qui viennent se présenter à moi. »
Lorsque la croissance est au rendez-vous, il est important de définir un plan d’action pour la soutenir. Voici des leçons tirées par nos entrepreneurs — de l’embauche de ressources à la commercialisation des produits. Quand les mandats se sont accumulés, la planification des ressources a posé plusieurs défis à Kim Berthiaume, cofondatrice d’Affordance Studio. Comme plusieurs, le premier réflexe de celle-ci a été d’embaucher, mais elle a ensuite réalisé qu’une autre stratégie était possible. « Ce que l’on a décidé de faire, c’est d’établir des partenariats stratégiques avec d’autres personnes et de faire équipe avec elles si on a besoin d’expertises que l’on ne possède pas à l’interne. » La gestion de la croissance s’est également traduite par un défi sur le plan des ressources humaines pour Félix-Antoine Huard, l’un des cofondateurs de Rum&Code. Après une période d’embauche, ce dernier a opté pour un plan de croissance organique qui vise à maximiser le potentiel des membres de l’équipe. Parfois, c’est la stratégie de commercialisation qui doit être repensée. « Le premier projet que nous avons fait, se souvient Bertrand Gauvreau d’Andromedia Technologies, nous l’avons terminé pour ensuite nous rendre compte qu’il n’intéressait pas les gens. Nous avons ensuite adopté l’approche inverse : vendre le produit avant même de l’avoir conçu. » Cet épisode d’Objectif croissance a été réalisé en collaboration avec le DigiHub de Shawinigan.
Afin de croître, des entreprises définissent une stratégie pour l’international. Trois entrepreneurs d’ici qui visent les marchés étrangers en parlent. « Au Canada, j’ai un potentiel de 10 000 clients, explique Étienne Lemieux de SPI Bio. Aux États-Unis, on parle de plus de 100 000 et, en Europe, de 350 000. Donc, c’est sûr que pour nous, passer d’une petite à une grande entreprise va notamment passer par l’international. » Cela peut sembler plus facile à dire qu’à faire. Quand se lancer? Pourquoi viser d’autres marchés? Comment gérer la distribution et s’adapter au marché? Les futurs entrepreneurs trouveront plusieurs réponses et quelques conseils dans cette discussion réunissant Dragan Tutic (Oneka Technologies), André Gauthier (Agendrix) et Étienne Lemieux (SPI Bio). Selon Dragan Tutic, s’il est important d’avoir une visée internationale, il est également essentiel de tester le produit localement et d’en tirer des apprentissages. Par ailleurs, prendre de l’expansion à l’international est plus simple pour une entreprise dans le domaine infonuagique ou numérique, comme celle dirigée par André Gauthier, que pour les sociétés du secteur des produits et services. En effet, ces dernières doivent supporter un fardeau plus lourd en ce qui a trait au capital nécessaire pour les équipements et autres frais engendrés par les produits ou services offerts. Toutes les entreprises doivent toutefois s’adapter aux particularités linguistiques et à la réalité de ces nouveaux marchés. Cet épisode d’Objectif croissance a été réalisé en collaboration avec l’ACET.