POPULARITY
Categories
Les châtiments corporels, bien que largement interdits dans de nombreux pays, continuent de susciter des débats et des controverses. En France, la loi de 2019 a marqué une avancée significative en interdisant les violences éducatives ordinaires dans tous les contextes, y compris les écoles publiques et privées. (Rediffusion) Cependant, des incidents isolés de violence continuent d'être rapportés, mettant en lumière les défis de l'application de la loi. Aux États-Unis, par exemple, environ 19 États autorisent encore les châtiments corporels dans les écoles, principalement dans le Sud. Les débats autour de cette question sont intenses, opposant les droits des parents et des enseignants à discipliner les enfants aux preuves des effets négatifs sur le bien-être des élèves. La persistance des châtiments corporels dans certains contextes soulève des questions sur les méthodes éducatives et les droits des enfants. Comment concilier discipline et respect de l'intégrité physique et psychologique des élèves ? Quels sont les impacts à long terme de ces pratiques sur le développement des enfants ? Autant de questions qui méritent une réflexion approfondie et une action concertée pour garantir un environnement éducatif sûr et respectueux pour tous les enfants. Cette émission est une rediffusion du 23 avril 2025. Avec : • Isabelle Poutrin, historienne, professeur des Universités en Histoire moderne, Université de Reims Champagne-Ardenne et co-autrice de Dictionnaire du fouet et de la fessée. Corriger et punir (Presses Universitaires de France) • Haddia Diarra, directrice et psychologue clinicienne, Terra psy – psychologues sans frontières. Un entretien avec Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux USA où les châtiments corporels, surtout les fessées, continuent d'exister dans certains États. En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Oumar à Abidjan en Côte d'Ivoire. Programmation musicale : ► Rose Epine - Anna Majidson ► Mam Pe'ela Su'ure - Florence Adooni.
durée : 00:02:14 - Le vrai ou faux - D'après les chiffres obtenus par franceinfo, près de 9 000 plaintes ont été déposées en France depuis trois ans. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Send us a textIn this episode of the Riffs and Rhythms Podcast, Paul and Kevin sit down with Sweet Release, the high-energy funk and soul outfit making waves on Florida's music scene. From infectious grooves to heartfelt songwriting, this band has quickly become a crowd favorite — and today, they're sharing their journey, their creative process, and a few behind-the-scenes stories you won't hear anywhere else.
durée : 00:43:16 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins d'été) - par : Julie Gacon, Sarah Masson - Les feux ravageurs de Gironde en 2022 figuraient parmi les plus dévastateurs de ces dernières années, mais ce triste record est en train d'être battu : dans l'Aude, le feu a détruit 17 000 hectares en deux jours, faisant de cet incendie un incendie «exceptionnel». Pourquoi s'est-il propagé si vite ? - réalisation : Sam Baquiast, Vivian Lecuivre - invités : Arthur Guérin-Turcq Géographe, enseignant à Sorbonne-Université
durée : 01:59:46 - Les Matins d'été - par : Julie Gacon, Sarah Masson - . - réalisation : Sam Baquiast - invités : Tigrane Yegavian Professeur de relations internationales à l'Institut Schiller, membre du comité de rédaction de la revue Conflit.; Arthur Guérin-Turcq Géographe, enseignant à Sorbonne-Université; Bruno Bouché Danseur, chorégraphe, et Directeur artistique du CCN, Ballet de l'Opéra national du Rhin
durée : 00:39:35 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - Le navigateur britannique James Cook entame son 2e voyage en 1772, toujours à la recherche du continent austral. Un périple qui va le mener jusqu'au cercle antarctique qu'il est le premier à franchir. C'est ce que nous raconte ce 6e épisode de la série "Le Pacifique en long et en large" en 1979. - réalisation : Massimo Bellini, Vincent Abouchar
durée : 00:47:43 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - En 1603 se déroule à Bordeaux un procès étonnant : celui d'un adolescent jugé pour lycanthropie. Dans le septième volet des "Grandes heures de la sorcellerie" diffusé en 1974, le psychanalyste Jacques Hassoun et l'historien Jean-Pierre Peter reviennent sur cette mystérieuse affaire de loup-garou... - réalisation : Massimo Bellini, Vincent Abouchar - invités : Jacques Hassoun; Jean-Pierre Peter
Ils sont longtemps restés dans l'angle mort des analyses de sciences politiques et de recherches universitaires. Une singularité qui tient aussi à la relative discrétion de ces structures. Ni laboratoires universitaires, ni lobbies, ni forums, ni partis politiques, ni syndicats ni ONG, les think tanks s'inscrivent dans ce continuum entre travail académique et influence. Aux États-Unis, depuis le début de son mandat, Donald Trump déroule à la lettre le Projet 2025, une bible de 922 pages rédigées par the Heritage Foundation, le think tank conservateur le plus influent de la galaxie MAGA, dont le président Kevin Roberts était en visite en France au printemps 2025. La Heritage Foundation a pour ambition d'exporter la vision du monde du tandem Trump-Vance en Europe. Que sont vraiment les think tanks ? Quel est leur objectif ? En quoi se distinguent-ils des lobbies ? Comment sont-ils financés ? Invité : Marc Patard, docteur de l'Institut d'études politiques de Paris. Conférencier et enseignant à la Faculté de droit d'Orléans. « Les Think Tanks » Que sais-je ?
durée : 00:03:40 - Linkee distribue à manger aux étudiants même l'été à Toulouse, quand les bourses s'arrêtent - Grâce à Linkee, des centaines d'étudiants peuvent manger à leur faim l'été à Toulouse. L'association d'entraide, arrivée dans la ville en avril 2023, a maintenu une de ses deux distributions en juillet et en août pour tous ceux qui ne partent pas. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:02:40 - Nicolas Pozmanoff et sa jolie Cabane... aux Halles de la Cartoucherie - Toulouse ville des musiques, c'est la distinction décernée par l'Unesco en 2023. Après Metz, la ville rose est reconnue pour son engagement à soutenir et promouvoir les musiques en tout genre... On poursuit aujourd'hui notre rencontre avec Nicolas Pozmanoff, programmateur de la salle "La Cabane". Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:51:43 - Répliques - par : Alain Finkielkraut - Le 7 octobre et après, au cœur des romans de Nathalie Azoulai et de Pierre Assouline. - réalisation : Alexandra Malka - invités : Nathalie Azoulai Traductrice, romancière.; Pierre Assouline Ecrivain, journaliste
C dans l'air du 9 août 2025 - Gaza : qui peut arrêter Netanyahu ?Emission présentée par Salhia BrakhliaEn Israël, c'est la stupeur qui domine après l'annonce cette semaine par Benyamin Netanhayu de son intention de "prendre le contrôle" de la bande de Gaza. Ce plan, examiné par le cabinet de sécurité jeudi, vise notamment le quart de territoire qui n'est pas encore sous contrôle israélien, et notamment Gaza ville où vivent 1 million de Palestiniens. Le gouvernement se donne jusqu'à la date symbolique du 7 octobre pour accomplir son objectif. Depuis deux jours, les questions se multiplient : où iront les centaines de milliers de Gazaouis évacués ? Par qui seront-ils gérés ? Et qui administrera l'enclave une fois l'armée israélienne partie ? Pour de nombreux observateurs, le plan de Netanyahu relève davantage de l'idéologie que de la stratégie militaire, en témoigne cette lettre signée par 600 anciens responsables de la sécurité israéliens et adressée à Donald Trump pour lui demander de faire pression sur Israël et de mettre fin à la guerre à Gaza.En Europe, les lignes bougent aussi. Deuxième fournisseur d'armes d'Israël après les Etats-Unis, l'Allemagne a annoncé la suspension de toute exportation d'armes susceptibles d'être utilisées dans le conflit "jusqu'à nouvel ordre". Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a condamné le plan israélien, estimant que cela "ne ferait qu'aggraver une situation déjà catastrophique". Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU doit aussi se tenir aujourd'hui.Aux États-Unis, celui qui avait pris l'habitude de soutenir bruyamment les décisions de Benyamin Netanyahu est resté étrangement silencieux cette semaine. Soutien tacite ? Toujours est-il qu'après des mois des mois à accorder son blanc sein au Premier ministre israélien, Donald Trump semble un peu plus embarrassé par son allié. Fin juillet, lors d'un voyage en Écosse, il a publiquement démenti Netanyahu qui avait insinué qu'il n'y avait pas de famine à Gaza : "D'après ce que l'on voit à la télévision, (…) ces enfants ont l'air très affamés", avait dit Trump, "ce n'est pas un trucage". Selon la chaîne américaine ABC, Donald Trump se serait même emporté au téléphone quand son allié lui aurait expliqué que ces images étaient manipulées par le Hamas.Côté arabe, le sujet palestinien continue d'embarrasser les monarchies du Golf ou encore l'Égypte, tous soutenus militairement par les États-Unis et certains commerçant encore avec Israël. Le 7 août, l'Égypte a signé un accord d'une valeur de 30 milliards d'euros avec l'État hébreu pour la livraison de gaz naturel israélien. Signe du malaise, en Égypte et en Jordanie, pays frontaliers de la bande de Gaza, les manifestations propalestiniennes, ne sont plus autorisées. Fin juillet, plusieurs pays arabes dont Arabie saoudite, le Qatar et l'Égypte ont publiquement appelé le Hamas à se désarmer, pour confier l'administration de Gaza à l'autorité palestinienne. Le Hamas a répondu en les accusant de lâcher le peuple palestinien.À quoi peut ressembler la mise en œuvre du plan de Netanyahu pour Gaza ? Où vont aller les centaines de milliers de Gazaouis évacués de l'enclave ? Pourquoi les relations entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu se sont récemment dégradées ? Et comment expliquer la position des pays arabes avec le peuple palestinien ?LES EXPERTS :- George MALBRUNOT - Grand reporter, spécialiste du Moyen-Orient - Le Figaro- Frédérique SCHILLO - Historienne, spécialiste d'Israël- Laurence DEFRANOUX - Journaliste service international - Libération- Guillaume AUDA - Auteur, grand reporter, ancien correspondant à Jérusalem
De Stokely Carmichael, figure des luttes noires du XXème siècle, on connaît surtout le combat aux États-Unis, comme dirigeant des Black Panther. On sait moins qu'en 1968, Carmichael a rejoint la Guinée avec son épouse, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Il est alors devenu un proche collaborateur du président ghanéen en exil Kwame Nkrumah et s'est engagé aux côtés de la révolution guinéenne. Bokar Ture, fils de Stokely Carmichael, a accordé un entretien à RFI : il raconte les années africaines de la vie de son père. RFI : Votre père a été un acteur important des luttes noires du XXème siècle. Aux États-Unis, où il a été l'un des responsables des Black Panther… mais aussi dans son parcours transatlantique puisqu'il vient s'installer en 1968 en Guinée. Parlez-nous d'abord de lui. D'où vient-il ? Comment est née cette conscience militante noire ? Bokar Ture : Kwame Ture est né Stokely Carmichael à Trinidad et Tobago, connu aussi en français comme Trinité-et-Tobago, en 1941. Il immigre plus tard aux États-Unis pour retrouver sa mère -donc ma grand-mère- qui y était déjà installée quelques années plus tôt. Elle avait pu avoir sa nationalité américaine parce qu'elle était née à Panama. Comment a commencé cette conscience ? Déjà, il avait un penchant politique très tôt. Il y a une de ses tantes qui racontait une anecdote : quand il était jeune, il la poussait à aller voter pour un syndicaliste à l'île de Trinidad. Et au lycée, aux États-Unis, il fréquentait déjà des groupes gauchistes. Un de ses amis de classe était le fils du président du Parti communiste américain dans les années 1952. Et donc, très tôt, il a pu découvrir les discours marxistes. Et bien sûr, il vivait au sud du Bronx, à côté de Harlem. Et la 125e rue de Harlem est une rue reconnue pour des discours politiques de tout genre, de différents groupes. Il a été l'un de ceux qui ont travaillé l'idée de Black Power. Il a même coécrit, en 1967 avec Charles Hamilton, un ouvrage qui le théorise, intitulé Black Power, the politics of Liberation in America. Effectivement, le concept de Black Power existait avant. Il y avait un livre qui s'appelait Black Power par Richard Wright, qui a été écrit pendant les années 1950 et qui était un ouvrage dédié à Kwame Nkrumah. Mais personne n'a rendu l'idée de Black Power aussi populaire que Kwame Ture - Stokely Carmichael à l'époque. Notamment durant une marche contre la peur au sud des États-Unis, aux côtés de Martin Luther King, où il disait, plus ou moins : « On est fatigué de mendier notre liberté, comme on l'a fait ces dernières années dans les droits civiques. Maintenant, ce qu'on va faire, c'est de demander le Black Power », le pouvoir noir, qui était un appel à une autodétermination en termes de structures politiques et économiques pour les personnes noires descendantes d'africains aux États-Unis. En 1968, votre père épouse une première femme, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Au-delà de la relation amoureuse qui s'est nouée entre eux, cette union reflète-t-elle aussi une pensée de votre père, de plus en plus tournée vers l'Afrique et vers le panafricanisme à cette époque ? Ce n'est pas un tournant, c'est une continuité. Kwame Ture a toujours été Africain dans l'âme. Il vient d'un milieu où l'Afrique est centrale dans l'identité noire. Bien avant qu'il ne se marie avec Miriam Makeba. On le voit dans des photos au début des années 1960 avec ses camarades où il est en tenue africaine. Il se sentait toujours africain. Pour lui, être noir et africain, il ne voyait pas de distinction et toute sa vie était ainsi. Quand il a marié Tantie Miriam, comme je l'appelle, c'était juste une continuité. Après aussi, ma mère, Marlyatou Barry, qui était aussi une Guinéenne. C'était juste une continuité de sa façon de vivre. Comment se fait concrètement la connexion entre votre père et le premier responsable guinéen, Ahmed Sékou Touré ? Stokely Carmichael, à l'époque, faisait une tournée mondiale et il a rencontré Shirley Graham Du Bois, qui était la veuve de W.E.B Du Bois, qui est aussi une légende de l'histoire de la lutte antiraciste et du développement du panafricanisme. Elle a invité Stokely Carmichael à venir en Guinée pour une conférence du Parti démocratique de Guinée pour rencontrer Kwame Nkrumah et Sékou Touré. Quand il est venu, il a rencontré les deux présidents. Il avait déjà beaucoup entendu parler de Kwame Nkrumah, parce que mon grand-père a travaillé dans un bateau un moment. Il est parti au Ghana et quand il est revenu à New York, il expliquait que c'était la première fois qu'il avait vu une nation noire, indépendante, avec sa propre armée, un président, etc. et il expliquait ceci à un jeune Stokely Carmichael. Cela a vraiment marqué sa pensée. Quelques années plus tard, ils se voient face à face avec Kwame Nkrumah. Après la conférence, en quittant la Guinée, il part dire au revoir à Sékou Touré, qui lui dit : « Écoute, mon fils. Ici, c'est chez toi, tu peux revenir quand tu veux. C'est ta maison. » Il part voir Kwame Nkrumah qui lui dit « Écoute, moi, je cherche un secrétaire politique, donc si ça t'intéresse, tu es toujours le bienvenu. » Un an et demi plus tard, deux ans pratiquement, il était de retour avec sa nouvelle épouse, Miriam Makeba. Qu'est ce qui fait qu'il vient s'installer à Conakry à cette époque ? Pour lui, c'était le coin le plus révolutionnaire en Afrique. Lumumba a été assassiné très tôt donc il n'y avait plus le Congo. Après, il y a eu le coup d'État contre Kwame Nkrumah en 1966. Modibo Keïta en 1968. Quand lui est arrivé, le seul autre pays, c'était la Tanzanie, mais qui était beaucoup moins radicale. Donc il a choisi la Guinée. C'était le pays qui s'alignait le plus avec sa pensée du pouvoir noir à l'échelle mondiale. Il est aussi menacé aux États-Unis. C'est aussi pour cela qu'il quitte les États-Unis ? De toute façon, mon père était prêt à se martyriser. Il a vu Malcolm X tué, il a vu Martin Luther King tué et les agences voulaient sa tête. Il a échappé à pas mal d'attentats. Mais ce n'était pas la raison centrale. Déjà, il y avait l'invitation. Ensuite, il ne voyait pas les États-Unis comme le centre de cette lutte à laquelle il a dédié sa vie. Il voyait l'Afrique comme étant une partie essentielle. Pour lui, en venant en Guinée, il rejoignait l'Afrique, il rejoignait la révolution africaine qui pouvait donner la dignité à tout le peuple noir à travers le monde. Diriez-vous qu'il y a un vrai projet politique international derrière cette volonté de s'installer en Guinée ? Il a toujours eu ce projet. Quand il parlait de Black Power, déjà, dans le livre dont vous avez parlé, il parlait aussi des colonies en Afrique. Dans Black Power, lui et Charles Hamilton faisaient le parallèle entre la situation que vivaient les Afro-Américains aux États-Unis et la situation que vivaient les Africains en Afrique et aux Caraïbes aussi. Il faisait ce parallèle. Dans sa tête, c'était quelque chose qui était un combat international dès le début. Quelles sont les idées sur lesquelles votre père, Stokely Carmichael – Kwame Ture, une fois qu'il change de nom – et Ahmed Sékou Touré se retrouvaient ? On parle de personnes qui avaient la même vision d'une Afrique unie, une Afrique libre où il n'y a pas d'inégalités. Ils étaient tous deux penchés vers des idées socialistes. Ils étaient totalement alignés idéologiquement. Sékou Touré était un de ses mentors, une de ces personnes qui l'ont formé dans cette idéologie. Ils se retrouvent dans l'idée, qui est défendue par Ahmed Sékou Touré à l'époque, d'authenticité africaine ? À 100 %. Et il s'intègre à 100 %. Je peux vous dire que moi, par exemple, j'ai très peu de souvenirs de mon père en habit occidental. Il s'habillait en tenue africaine, cousue en Afrique. Il s'est enraciné dans la population africaine. Ce qui était quand même unique parce que tout le monde était tourné vers une façon de vivre occidentale. Et lui non, il voulait se réapproprier son héritage culturel. Et la volonté de promouvoir les cultures africaines, de leur donner leur vraie place ? C'est exactement cela, revaloriser la culture africaine, la culture noire, se réapproprier celle-ci. Et ne pas avoir de complexes vis-à-vis des cultures européennes, dominantes et autres. Depuis le début de cet entretien, on joue avec deux noms pour parler de votre père, Stokely Carmichael, Kwame Ture. À un moment donné de sa vie, il décide de passer du nom de Stokely Carmichael à celui de Kwame Ture. C'est une démarche qui dit aussi beaucoup de choses sur le lien qu'il a avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré. Effectivement. Il y avait un précédent aux États-Unis. Il y avait pas mal d'Afro-Américains, notamment dans son milieu révolutionnaire, qui changeaient de nom. Notamment Malcolm X, Mohamed Ali. Bien sûr, le nom est inspiré de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. L'anecdote, c'est qu'il était en Tanzanie lors d'un entretien radio. Après l'entretien, apparemment, un vieil homme venu à pied d'un village lointain est venu le voir et lui a dit : « Écoute mon fils, j'ai vraiment aimé ton entretien. Mais il y a une chose : ton nom sonne un peu bizarre, un peu féminin, il faut le changer ». Il a alors pris le nom de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. Lorsqu'il venait l'annoncer à Sékou Touré et lui dire : « J'ai pris le prénom de Kwame », Sékou Touré lui a répondu : « C'est bien, parce qu'à chaque fois que nous avons des débats, tu prends toujours son parti. » Il lui a répondu : « Mais j'ai pris le nom Touré comme nom de famille. ». Ce qui était approprié, car c'étaient ses deux mentors. À lire aussiKwame Ture, le destin hors du commun d'un Black Panther parti s'installer en Guinée [1/2] Comment est-ce que vous décririez les liens qu'il entretenait avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré ? En Kwame Nkrumah, il voyait un symbole de cette lutte. Il était prêt à le suivre. Il a mené quelques opérations au Ghana pour essayer de voir s'il pouvait réinstaurer Kwame Nkrumah au pouvoir. Il était très proche de lui. Et Sékou Touré était comme un père pour lui. En 1970, votre père vit l'un des moments charnières de l'histoire de la Première République guinéenne, à savoir l'attaque contre Conakry du 22 novembre 1970. Savez-vous comment il a vécu ces journées ? Je sais qu'il était un participant dans l'action de repousser les troupes portugaises. Il était armé ce jour et a dû utiliser son arme. Selon ce que j'ai appris, il était un des premiers à alerter les autorités, y compris le président, du fait qu'il y avait une attaque qui venait. Ca tirait sur sa case, donc il devait quitter sa maison. Lui et Miriam Makeba ont dû se réfugier quelque part d'autre où il l'a laissée et lui est ressorti pour aider à défendre la ville. Cette opération conjointe de militaires portugais et de rebelles guinéens a conduit à la plus grande vague d'arrestations en Guinée de toute la Première République. La vie du pays va être rythmée pendant de longs mois par des confessions publiques de personnes présentées comme les complices d'un « complot impérialiste » aux ramifications tentaculaires. Comment est-ce que votre père se positionnait par rapport à cette thèse du complot permanent contre la Guinée ? Et plus généralement, quel regard portait-il sur l'État policier qu'était aussi devenu la Guinée de cette époque ? C'est quelque chose de très complexe et malheureusement, la Guinée ne s'est toujours pas réconciliée avec ce passé et les positions sont assez ancrées. Maintenant, si on parle de Kwame Ture précisément, pour lui, c'était un régime panafricaniste, le seul régime panafricaniste radical. Et malgré toutes ses erreurs, c'était celui qui pouvait tenir jusqu'au bout cette conviction qu'il avait lui-même. Il était totalement d'accord avec le fait qu'il fallait conserver ce régime pour qu'il ne bascule pas dans un régime néocolonialiste. À tout prix ? À tout prix. En 1974, il y a un autre évènement important pour l'Afrique et plus généralement pour le monde noir, c'est le combat en Afrique, à Kinshasa, entre Mohamed Ali et George Foreman. Dans un livre de mémoires, votre père indique qu'il a été invité par Mohamed Ali lui-même à venir à Kinshasa pour le combat. Est-ce que vous savez ce que représentait cet affrontement pour votre père ? Mohamed Ali était son ami. Il y avait ce symbole de Mohamed Ali qui représentait l'Africain fier et George Foreman qui était un peu l'opposé de cela. Mais après, il a rencontré George Foreman et il disait que George Foreman l'avait séduit avec son charme, l'a embrassé et tout. Je pense qu'au-delà du symbolique, mon père était beaucoup plus intéressé par ce qui se passait au Congo démocratique, c'est-à-dire le Zaïre à l'époque, et le fait que c'était sous le régime de Mobutu Sese Seko, auquel il était farouchement opposé par ce qu'il représentait en termes de corruption et d'alignement avec les puissances coloniales. Qui sont de manière générale les acteurs politiques qui fréquentaient le salon de votre père dans ces années 1970 et au début des années 1980, pendant la Première République en Guinée ? On parle d'un melting pot qui ne dit pas son nom. Que ce soit des artistes - Miriam Makeba et Nina Simone, qui était une de ses amies très proches - ou des activistes de partout dans le monde. Qui venaient à Conakry et qui venaient le rencontrer ? Qui venaient à Conakry ou qui y vivaient. Parce que vous savez qu'à une époque, Conakry était un centre du monde noir où on conciliait l'art, les mouvements de libération, etc. Il y avait un grand nombre de personnes qui y vivaient, comme Amilcar Cabral, comme Kwame Nkrumahn, avant même il y avait Félix-Roland Moumié du Cameroun, pour ce qui est de la politique. Concernant les arts et la littérature, il y avait Ousmane Sembène qui y vivait, il y avait Maryse Condé qui y vivait. C'était vraiment un centre… et il se retrouve chez lui avec toutes ces personnes, plus ou moins de différentes sphères. Moi, je peux raconter avoir vu des activistes exilés sud-africains, Tsietsi Mashinini, qui a commencé la révolte estudiantine de Soweto, qui était parmi d'autres exilés sud-africains. Il y avait beaucoup d'Afro-Américains, bien sûr, des Black Panthers exilés. Il y avait la diplomatie guinéenne, des diplomates de pays gauchistes et souverainistes, il y avait tout un monde. Mais aussi, il faut savoir que Kwame Ture était vraiment penché vers la masse, la masse populaire. Donc autour de tout ça, on voit un chef villageois qui est assis ou on voit la personne déshéritée du quartier qui est là, assise, qui peut recevoir un repas. Parce que notre maison était comme un centre communautaire pour la jeunesse du quartier. Il amenait tous les enfants du quartier à la plage chaque dimanche. Puis se retrouvait peut-être un mardi à saluer un chef d'État. Puis avait une conférence avec un groupe communautaire. Moi, j'ai vu tout cela dans cette maison. C'était quelque chose de magique. Il recevait où, justement ? Dans son salon, dans son bureau ? Y avait-il un rituel autour de la réception de ses amis politiques ? Déjà, il avait une véranda où il était assis… parce que c'était un bibliophile. Il lisait beaucoup, il écrivait beaucoup. Il ne lisait pas pour le plaisir, mais il lisait pour ses conférences. Après, il y a des gens qui venaient pour le rencontrer. Je sais qu'il y a eu Charles Taylor qui était venu de nulle part pour le rencontrer. C'était vraiment un melting pot. À cette époque, votre père continue aussi ses voyages et ses tournées, il n'est pas tout le temps à Conakry ? Il était très organisé. Sur toutes ses photos, il écrivait les dates et les lieux. On se demande comment il pouvait parcourir toutes ces distances en si peu de temps. Un jour, on le voit au Connecticut. Le lendemain, on le voit à Paris, banni, chassé. En Angleterre, peut-être, d'où il est banni et chassé. Parce que c'était très compliqué pour lui d'avoir accès a beaucoup de pays. Après, on le voit en Californie... Il était partout. Sékou Touré disparaît en 1984. Mais votre père continue, lui, son engagement pour ses idées au sein du Parti démocratique de Guinée. Qu'est-ce qui a marqué ces années de militantisme politique sous Lansana Conté ? Le contexte a vraiment changé ! Et c'est là que l'on voit vraiment les convictions de l'homme. Parce que, du jour au lendemain, tout a changé. Il a été arrêté par le régime de Lansana Conté. Donc, il a perdu les privilèges qu'il avait, bien sûr, où il connaissait le président et était sous sa tutelle. Mais malgré cela, il a décidé de rester en Guinée. La moitié de sa vie guinéenne, quinze ans, s'est passée ainsi. Il a décidé malgré tout de rester en Guinée, d'être actif dans la vie politique guinéenne et la vie sociale de la Guinée. … Et de rester fidèle à ses convictions. Exactement. Vous êtes à l'époque enfant. Quel souvenir est-ce que vous gardez de ces années, de votre maison à Conakry, de ceux qui y passaient ? Quelle était l'ambiance ? Vous disiez tout à l'heure que tout le quartier se retrouvait chez vous… C'est cela. Mon père était d'une gentillesse rare, d'un altruisme qu'on ne retrouve pas très souvent. Donc effectivement, c'était pour moi quelque chose de très formateur. Comment quelqu'un peut traiter un chef d'État avec le même respect qu'il traite la personne la plus déshéritée du quartier. Et toutes ces personnes pouvaient se retrouver chez lui, devant lui, avec le même respect, ou peut-être même le déshérité avec un peu plus d'amour. Vous appelez régulièrement les Guinéens à se souvenir de votre père, Stokely Carmichael / Kwame Ture. Avez-vous le sentiment que son histoire a été oubliée en Guinée ? Je parle de manière générale. Il y a une politique de mémoire en Guinée qui doit être améliorée. Stokely Carmichael est un pont unique entre l'Afrique et l'Amérique. On parle d'un personnage qui a passé la moitié de sa vie en Guinée. À ce stade, l'État guinéen n'a pas fait une seule initiative pour se réapproprier de l'héritage de cette personnalité. Donc il y a un vrai chantier ? Il y a un chantier. Une dernière question plus personnelle. Quel père a été Stokely Carmichael ? Quelle image retenez-vous de lui ? Un père adorable, d'une gentillesse rarissime, qui m'a beaucoup appris, que j'ai profondément aimé. Quelqu'un qui était attaché à tout ce qui est beau dans le monde, à commencer par les enfants. ►A lire pour aller plus loin : BERTHO Elara, Un couple panafricain, Editions Rot-Bo-Krik, 2025 À (ré)écouterElara Bertho: «Replacer Conakry au centre des imaginaires, c'était un peu l'idée de cet ouvrage»
Une série signée Arditë Shabani, réalisée par Didier Rossat Dʹoù venons-nous ? Comment lʹUnivers est-il né, et jusquʹoù peut-il sʹétendre ? Arditë Shabani nous emmène dans un voyage à travers le temps et lʹespace, à la découverte de lʹhistoire de lʹUnivers – des premiers instants du Big Bang jusquʹaux théories les plus récentes sur sa fin possible. Aux côtés du cosmologiste Jean-Philippe Uzan, chaque épisode éclaire une étape-clé : la naissance des étoiles, la formation des galaxies, lʹapparition de la vie sur Terre, ou encore les mystères de la matière noire et de lʹénergie sombre. Une aventure scientifique et poétique, pour mieux comprendre ce qui nous entoure et la minuscule place que nous y occupons. Une série à écouter dans lʹordre… ou dans le désordre, pour voyager à votre rythme. Notre série sur lʹhistoire de lʹUnivers nous emmène aujourdʹhui du côté sombre du cosmos. On sʹintéresse à la matière noire et à lʹénergie sombre, ces grandes inconnues de lʹUnivers.
Faire courir son dossier auprès d'un fonctionnaire, mouiller la barbe d'un instituteur, payer le prix de l'eau ou du café aux policiers… Le phénomène s'immisce dans tous les pans de nos sociétés et on le rencontre chaque jour ou presque. Aux ronds-points, à la mairie, à l'hôpital… Un fléau qui possède plusieurs visages mais un seul nom, la corruption. Sur quelle logique sociale repose cette corruption du quotidien ? Sommes-nous tous responsables ? Avec la participation de : - Richard Houessou, chef de projet principal d'Afrobarometer pour l'Afrique francophone- Mamadou Ismaila Konaté, avocat, ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux de la République du Mali- Jacques Bemadjibaye Ngarassal Saham, coordinateur national de l'organisation tchadienne anti-corruption- Oumar Doh Diamouténé, secrétaire général de la Haute autorité pour la bonne gouvernance de Côte d'Ivoire.
durée : 00:06:25 - Ces chansons qui font l'actu - par : Bertrand DICALE - Tout l'été, nous explorons le nouveau paysage des musiques populaires en France. Aujourd'hui, une chanteuse explorant volontiers ses propres sentiments, devenue une personnalité majeure des musiques populaires. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:04:25 - Le Reportage de la rédaction - Notre reportage nous mène sur l'île d'Okinawa, au sud-ouest du Japon. L'armée japonaise y renforce ses moyens pour surveiller les activités maritimes et aériennes de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord.
durée : 00:04:25 - Le Reportage de la rédaction - Notre reportage nous mène sur l'île d'Okinawa, au sud-ouest du Japon. L'armée japonaise y renforce ses moyens pour surveiller les activités maritimes et aériennes de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord.
durée : 00:59:09 - Entendez-vous l'éco ? - par : Aliette Hovine, Bruno Baradat - Fin 2024, les manifestations contre la vie chère en Martinique ont remis en lumière le problème endémique de la vie chère aux Antilles. Comment décrire la "profitation", dénoncée par les manifestations pendant la grande grève de 2009 et qui semble persister dans les territoires d'outre-mer ? - réalisation : Françoise Le Floch - invités : Pierre Odin Maître de conférences en sciences politiques à l'Université des Antilles ; Sébastien Mathouraparsad professeur des universités en économie à l'Université des Antilles
Send us a text
This is the Season 6 Finale of the Khaotic Kulture Podcast! Today's pod features returning guest JBVersustheWorld as we review WWE's first ever 2-night SummerSlam. Tune in and hear our thoughts, including the controversial return of Brock Lesnar.The Khaotic Kulture Podcast will be hosting a panel at Anime NYC on August 23rd! If you are in the area, be sure you come to the largest anime convention on the East Coast and have fun at our Pass the Aux! Music Guessing Game!!!!For our Spotify and Apple Listeners, be sure you give this podcast a 5 Star rating!!Like the video, subscribe, and hit that notification bell on YouTube!!Subscribe to our Patreon account and contribute on any of the 4 levels for bonus content and to hear and see episodes early before they release! patreon.com/khaotickulturepodLike and subscribe to our YouTube Channel! youtube.com/@khaotickulturepodcast.Follow us on Bluesky!! @khaotickulture.bsky.socialLike and Follow us on Facebook- https://www.facebook.com/profile.php?id=100063477101518Follow us on Twitter/X- https://twitter.com/KhaoticKulture1Follow us on Instagram and Threads- https://www.instagram.com/khaotickulturepod/Follow our personal pages: Ked: @k3dthepro (all socials) Nasa: @imnacasso (all socials), Law: @l.jr_96 (IG) and @Law96_ (X/Twitter) Sape: @scraps14 (all socials) Jay: @JayLeeTrey (all socials) Steve @scubasteve1428 (all socials)
durée : 00:10:43 - L'invité de 7h50 - par : Alexis Morel - Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et de spiritueux, est l'invité de 7h50 d'Alexis Morel, mardi 5 août, à deux jours de la mise en place des nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump à l'Union européenne. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:10:43 - L'invité de 7h50 - par : Alexis Morel - Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et de spiritueux, est l'invité de 7h50 d'Alexis Morel, mardi 5 août, à deux jours de la mise en place des nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump à l'Union européenne. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:58:34 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann, Antoine Ravon, Nassim El Kabli - L'Inde, berceau de nombreuses écoles de pensée, mêle relation au divin et réflexion sur le savoir. L'hindouisme et la question du "brahmanisme" seront explorés, ainsi que le bouddhisme, pour éviter les simplifications abusives. - réalisation : Nicolas Berger - invités : Isabelle Ratié Professeure de langue et de littératures sanskrites, Sorbonne Nouvelle, et membre Senior de l'Institut Universitaire de France depuis 2021; Vincent Eltschinger Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, section des sciences religieuses et directeur du Groupe de recherches en études indiennes
Au Japon, les cérémonies de commémoration des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki débuteront ce mercredi 6 août. Il y a 80 ans, les 6 et 9 août 1945, ils firent au total plus de 210 000 morts dont près de 40 000 enfants et 150 000 blessés. Dans ces deux villes martyres, au-delà de l'émotion, le dépit et la colère seront de mise cette semaine, car bon nombre des personnes ayant survécu à ces bombardements ont ensuite été victimes de discriminations tout au long de leur vie. Le gouvernement nippon lui-même discrimine toujours certains survivants. De notre envoyé spécial de retour de Nagasaki Énormément d'habitants de Hiroshima et Nagasaki qui ont survécu à l'horreur du feu atomique ont ensuite vu leur vie basculer. Car on les a montrés du doigt, stigmatisés, mis sur le côté. Comme l'explique Matsuyoshi Ikeda, qui avait 7 ans en août 1945 : « Nombre de survivants des bombardements ont ensuite eu de grandes difficultés à trouver un travail. Comme ils avaient été exposés aux retombées radioactives, les entreprises se méfiaient d'eux. La plupart des employeurs se disaient que ce n'était pas une bonne idée de les embaucher, car ils ne seraient pas des salariés fiables. Ils risqueraient d'être trop souvent en arrêt-maladie si, en raison de leur irradiation, ils avaient de gros problèmes de santé – un cancer ou une leucémie, par exemple. » Les femmes, elles aussi, ont été victimes de discriminations. Ce que confirme Tomoko Matsuo, qui a 92 ans : « Ce n'est heureusement pas mon cas, mais les études l'attestent, et ce, de manière incontestable : beaucoup de survivantes n'ont jamais réussi à se marier. Car les hommes imaginaient qu'à cause des radiations qu'elles avaient subies, elles seraient infertiles. Ou alors, uniquement à même de mettre au monde des bébés chétifs, à la santé fragile ou atteints de malformations : avec des doigts qui manquent par exemple. » « Discrimination d'État » Des milliers d'habitants de Hiroshima et Nagasaki qui étaient dans ces villes les 6 ou 9 août 1945 ne sont pas officiellement considérés comme ayant été victimes des bombardements atomiques. Parce qu'ils n'ont pas pu prouver leur présence à proximité immédiate du point d'impact des bombes, à savoir dans le périmètre très réduit qu'a délimité le gouvernement et où les retombées radioactives furent les plus importantes. Aux yeux des autorités, ces habitants ont juste « expérimenté les bombardements atomiques » mais n'en ont pas souffert. Ils ne bénéficient donc pas de la gratuité des soins de santé, à l'inverse des victimes qui ont été reconnues comme telles. Dans les deux villes, on y voit une « discrimination d'État », indigne. Le maire de Nagasaki, Shiro Suzuki, ne décolère pas : « Une telle discrimination géographique n'a pas de sens dans la mesure où y compris des gens qui se trouvaient à deux kilomètres du point d'impact des bombes ont été affectés par les radiations atomiques. » Depuis des lustres, la ville de Nagasaki presse le gouvernement de rectifier la situation et au plus vite, car il y a urgence. En effet, ces survivants qui ne sont pas reconnus comme des victimes vieillissent et beaucoup ont de gros soucis de santé, donc ils ont impérativement besoin d'aide. Pour ma part, en tout cas, je ne transigerai pas et continuerai à plaider sans relâche auprès des autorités pour qu'elles revoient leur position. » Tout au long des commémorations, les victimes des bombardements vont sommer les autorités de mettre un terme à cette discrimination. Ce que fera aussi l'association Hidankyo qui les regroupe et qui, l'an dernier, a reçu le prix Nobel de la Paix. À lire aussiNobel de la paix: 30 rescapés japonais de la Bombe attendus à Oslo pour la remise du prix
C'est une nouvelle illustration de la violence qui grangrène Haïti. À Kenscoff, 9 personnes ont été enlevées ce week-end, à l'orphelinat Sainte-Hélène. L'établissement, créé en 1988, accueille environ 270 enfants, dont une cinquantaine vivant avec un handicap. Parmi les victimes : une ressortissante irlandaise, responsable de la section réservée aux enfants à mobilité réduite, une infirmière et un enfant de 3 ans. Cette attaque sans précédent choque profondément la population. Aucune revendication, ni demande de rançon n'ont été formulées pour l'instant. Le maire de la commune, Jean Massillon, lance un appel urgent aux autorités pour prendre des mesures concrètes et arrêter cette spirale de violence qui s'installe dans sa commune depuis le début de l'année 2025. C'est ce qu'il a confié au correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama. En Haïti, les malades du cancer ont beaucoup de mal à se soigner. Le Miami Herald raconte l'histoire de Jean Fritz Dieu, habitant de l'Ile à vache, dans le baie des Cayes, qui est mort ce week-end après s'être battu contre le cancer pendant quatre ans. Pendant un temps, il a pris un bateau puis le bus pour se faire soigner à Port-au-Prince. Il a ensuite fait la route en moto. Il lui fallait alors jongler avec «les péages des gangs, les fusillades et les barrages policiers», détaille le journal. Puis quand les gangs ont coupé la dernière route allant jusqu'à la capitale haïtienne, l'homme de 42 ans a pris un bateau. Et quand la chimiothérapie n'a plus fait d'effet et que Jean Fritz Dieu a eu besoin de radiothérapie, l'homme est allé se faire soigner en République dominicaine, grâce à une ONG. «Alors que la radiothérapie reste une part important dans le traitement du cancer, il n'y a plus aucune machine en Haïti (...) depuis plus de 20 ans», explique le quotidien américain. En mars 2025, raconte encore le journal, «les gangs ont attaqué Mirebalais, entraînant l'évacuation de l'hôpital» de la ville, «l'établissement de santé le plus moderne d'Haïti». 40% des hôpitaux et cliniques de Port-au-Prince ne fonctionnent plus. Aux manques de moyens, s'ajoute donc la distance à parcourir pour se faire soigner. Et puis le coût bien sûr car, bien souvent, il faut aller dans des établissements privés ou se rendre à l'étranger. Mais même si on a l'argent pour se rendre à Cuba ou en République dominicaine comme le faisaient auparavant les Haïtiens, est «quasiment impossible» aujourd'hui, explique le Miami Herald car il n'y a pas de vols directs vers Cuba et les frontières avec la République dominicaine sont fermées. La seule solution, ce sont donc les visas humanitaires, raconte un médecin interrogé par le journal. Mais là encore, c'est très compliqué. Bonne nouvelle dans ce panorama si triste, une première : avant-hier (2 août 2025), un service d'oncologie a ouvert dans une clinique privée aux Cayes. Démonstration de force des pro-Bolsonaro Au Brésil, plusieurs dizaines de milliers de sympathisants de Jair Bolsonaro ont défilé dans plusieurs grandes villes, ce dimanche 3 août 2025. Un soutien de plus pour l'ancien président brésilien, également défendu par son homologue américain. Washington envisage d'imposer 50% de taxes douanières sur certains produits du Brésil et Donald Trump justifie cette décision en accusant le juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, de mener une «chasse aux sorcières» contre Jair Bolsonaro, en plein procès pour tentative de coup d'État. Reportage de Sarah Cozzolino, à Rio de Janeiro. Aux États-Unis, le coup de poker d'élus texans pour empêcher la réforme de la carte électorale Un nouveau palier est franchi dans cet «âpre conflit partisan», estime le New York Times qui parle de «manœuvre de la dernière chance». Des élus démocrates de la Chambre des représentants du Texas ont fait leurs valises hier afin qu'aujourd'hui, le quorum ne soit pas atteint et que le projet qui pourrait offrir 5 sièges de plus aux républicains lors des élections de mi-mandat en 2026, ne soit pas voté, explique le journal. C'est la 3è fois que les démocrates texans recourent à la politique de la chaise vide en 22 ans, depuis que les Républicains sont majoritaires, rappelle le Washington Post, mais cela n'a jamais marché. Les lois qu'ils dénonçaient ont toujours fini par être votées. En tout cas, plusieurs gouverneurs démocrates menacent de modifier, eux aussi, la carte électorale de leur État en leur faveur, rapporte le Washington Post. C'est un virage au sein de ce parti qui, jusqu'à présent, a toujours défendu un découpage des circonscriptions non partisan. Reza Zavvar, Iranien menacé d'être renvoyé des États-Unis Cet homme de 52 ans, arrivé aux États-Unis à 12 ans, qui a une «green card», pourrait être extradé vers la Roumanie ou l'Australie, 2 pays qu'il ne connaît pas, raconte le Washington Post. Quand il avait une vingtaine d'années, il a été arrêté deux fois en possession de cannabis. La justice avait finalement renoncé à le renvoyer en Iran, estimant le pays pas assez sûr. Mais ce refus d'exécuter l'ordonnance d'expulsion, l'administration Trump la transforme aujourd'hui en outil pour renvoyer Reza Zavvar, cette fois vers un pays tiers. Et ce n'est pas le seul Iranien dans le viseur des autorités américaines qui ciblent même des personnes au casier vierge, indique le Washington Post. Des cas rendus publics depuis que les États-Unis ont bombardé les installations nucléaires iraniennes, en juin 2025, souligne le journal. «L'érablanchiment» énerve au Canada C'est l'arbre symbole du Canada : l'érable, «maple» en anglais. Et c'est d'ailleurs ce qui inspire le nom d'un drôle de phénomène : le «Maple Washing» (ou «érablanchiment»), une pratique bien canadienne, mais pas forcément très honnête. Il s'agit d'une méthode de marketing pas très honnête qui consiste à faire passer des produis importés pour des produits canadiens en leur collant une feuille d'érable ou un drapeau blanc et rouge, le tout afin d'augmenter les prix, explique Nafi Alibert, correspondante de RFI à Montréal. Sauf que c'était sans compter sur le sens de l'observation des consommateurs canadiens qui regardent davantage les étiquettes et qui sont sensibles à l'origine des produits, surtout dans le contexte de la guerre commerciale avec les États-Unis. Des plaintes ont été déposées auprès de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Le journal de la 1ère Le fléau des algues sargasses est en hausse en Guadeloupe.
durée : 00:58:23 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Si le mouvement MeToo a ébranlé l'industrie du cinéma américain, force est de constater sept ans plus tard que le bilan est mitigé. Malgré une certaine libération de la parole, celle-ci est toujours reçue avec méfiance, et le retour de Trump au pouvoir fait craindre un nouveau "backlash". - réalisation : Sam Baquiast - invités : Cécile Delarue Journaliste indépendante; Marie-Cécile Naves Politiste, directrice de recherche et directrice de l‘Observatoire "Genre et géopolitique" à l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS); Chloé Delaporte Professeure à l'Université Paul Valéry Montpellier 3, spécialiste en études cinématographiques audiovisuelles
durée : 00:47:50 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - Écrit en 1612, "Le Tableau de l'inconstance des mauvais anges et démons" de Pierre de Lancre est un condensé de fantasmes et de violence sous couvert de supposées connaissances en sorcellerie. Cette émission analyse ce texte-clé de la répression des sorcières, tel un miroir d'une société en crise. - réalisation : Massimo Bellini, Vincent Abouchar - invités : Jeanne Favret-Saada
durée : 00:51:55 - De cause à effets, le magazine de l'environnement - par : Aurélie Luneau - Pour terminer en douceur, en joie et en émerveillement cette année 2024 : la Terre expliquée aux enfants, en livres et en musique - réalisation : Alexandra Malka - invités : Nicolas Gilsoul Architecte et paysagiste, docteur en sciences; Emmanuelle Grundmann Biologiste, naturaliste, reporter, journaliste, spécialiste de la protection et de la réintroduction des grands singes en Afrique et en Asie; Laurent Azuelos Botaniste, phytosociologue (2004-2023, au Museum national d'Histoire naturelle de Paris), musicien, conteur, auteur de livres pour enfants
durée : 00:58:39 - Le Souffle de la pensée - par : Géraldine Mosna-Savoye - Le philosophe Paul B. Preciado nous parle d'un texte dense, capital, paru en 1985 et devenu aujourd'hui une référence mondiale qui inspire autant artistes, féministes, queers que penseurs et hackers, qui révèle notre part hybride, humaine et technologique : le "Manifeste Cyborg" de Donna Haraway. - réalisation : Nicolas Berger - invités : Paul B. Preciado Philosophe, écrivain et cinéaste
REDIFF - Pendant treize ans, au début des années 2000, une femme, Jacqueline Ponthieux a enfilé tous les masques possibles dans une enquête judiciaire. La suspecte. La meurtrière machiavélique. L'innocente aux yeux embués de larmes. L'accusée de cour d'assises. L'épouse perdue. Aux premières loges d'un meurtre dont elle a été le témoin numéro un: celui de son mari Gérard Ponthieux, le patron du Sulky Bar, un bar-PMU installé dans une petite ville de l'Oise. Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
REDIFF - Pendant treize ans, au début des années 2000, une femme, Jacqueline Ponthieux a enfilé tous les masques possibles dans une enquête judiciaire. La suspecte. La meurtrière machiavélique. L'innocente aux yeux embués de larmes. L'accusée de cour d'assises. L'épouse perdue. Aux premières loges d'un meurtre dont elle a été le témoin numéro un: celui de son mari Gérard Ponthieux, le patron du Sulky Bar, un bar-PMU installé dans une petite ville de l'Oise. Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:05:42 - La Revue de presse internationale - par : Marie Dorcet - Alors que les Etats-Unis s'apprêtent, demain, à appliquer leurs nouveaux droits de douanes dans des dizaines de pays, le Lesotho subit déjà les conséquences de ces nouveaux tarifs, parmi les plus importants du monde.
C dans l'air l'invitée du 30 juillet avec Hélène Hébert, géophysicienne, spécialiste des tsunamis au CEA. Elle est aussi coordinatrice nationale au CENALT, le Centre d'Alerte aux Tsunamis.Un séisme d'une ampleur exceptionnelle a été enregistré ce matin au large de la péninsule du Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe. D'une magnitude de 8,8, cette secousse figure parmi les six plus puissants jamais mesurés sur la planète. Elle rappelle les grands séismes et tsunamis récents : celui de 2004 en Indonésie, qui a fait 230 000 morts, et celui de 2011 au Japon, qui avait submergé la centrale nucléaire de Fukushima. Par précaution, les employés de cette centrale ont été évacués ce matin.Le séisme a généré une série de vagues impressionnantes dans l'océan Pacifique, avec un mur d'eau de 5 mètres observé sur les côtes russes. Des vagues sont attendues dans les prochaines heures à Hawaï, en Alaska, sur la côte ouest des États-Unis, au Pérou, en Chine, ainsi qu'en Polynésie française, notamment dans les îles Marquises. L'alerte tsunami a été déclenchée sur l'ensemble de la zone Pacifique. Ces vagues peuvent se propager à plus de 700 km/h. Le phénomène de retrait brutal de la mer, souvent spectaculaire, est considéré comme un signe précurseur d'un déferlement à venir. Des échouages de baleines ont été signalés sur les côtes japonaises, parfois interprétés comme des signaux avant-coureurs. Une attention particulière est portée aux répliques, dont la fréquence et l'intensité restent incertaines.Ce contexte ravive aussi les inquiétudes concernant le risque de tsunami en Méditerranée. En 2022, l'UNESCO estimait à 100 % la probabilité qu'un tsunami, avec une vague de plus d'un mètre, frappe dans les 30 prochaines années les côtes méditerranéennes, notamment des villes françaises comme Marseille, Nice, Cannes ou Antibes. L'activité sismique est en hausse dans la région Pacifique, avec des phénomènes de plus en plus puissants. Aux États-Unis, la Californie se prépare depuis des décennies à un événement majeur, le redouté "Big One", un séisme de magnitude supérieure à 8,5 sur l'échelle de Richter. Hélène Hébert, géophysicienne au CEA, décryptera le séisme majeur au large de la Russie, les risques de tsunami dans le Pacifique et les dispositifs d'alerte en place.
durée : 02:24:52 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - En décembre 1999, "Radio libre" explore l'oeuvre de la Comtesse de Ségur à l'occasion du bicentenaire de sa naissance à travers des interviews de jeunes lecteurs. Une invitation à mieux connaître l'autrice des "Malheurs de Sophie" ou des "Vacances", romans indémodables de la littérature jeunesse. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Pierre Dumayet
Donald Trump a annoncé que les États-Unis imposeront 50% de droits de douane sur une grande partie des produits importés du Brésil, à partir du 6 août 2025. Un coup dur pour la plus grande économie sud-américaine. «Un grand sentiment de frustration». Voici la réaction à chaud du président de l'Association brésilienne des producteurs de sucre, rapportés par la Folha de Sao Paolo. Renato Cunha a accompagné la délégation parlementaire aux États-Unis cette semaine pour essayer d'obtenir un accord, mais impossible : «il y avait un mépris total, personne ne nous a vraiment accueillis, commente l'entrepreneur. Car il ne s'agit pas d'une décision commerciale, mais politique, venant du président». Ces droits de douane sont les plus sévères imposées au Brésil en 200 ans de relations diplomatiques, pointe le journal O Globo, et le secteur agricole est le plus durement touché - le secteur bovin a déjà perdu 1 milliard de dollars dans les six derniers mois de tarifs douaniers et demande déjà le soutien du gouvernement fédéral. Mais le journal de Rio voit aussi la bouteille à moitié pleine : «700 produits ont été exclus de tarifs, soit 43% du total des exportations», dont une grande partie du secteur manufacturier. Le cours en bourse du constructeur brésilien d'avions Embraer a ainsi grimpé de 10% hier (30 juillet 2025) après avoir été exclu de la hausse des droits de douane, gagnant plus de 600 millions d'euros. Le gouvernement brésilien n'a toutefois pas dit son dernier mot «L'attaque contre le Brésil aura une réponse judiciaire», assure une éditorialiste du quotidien O Globo. Le décret qui impose des droits de douane ainsi que les sanctions contre le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes se basent sur de prétendues atteintes aux droits humains contre l'ancien président Bolsonaro, «ce qui n'est pas justifié», assure la chroniqueuse. Le Brésil pourrait ainsi saisir la justice américaine, ou faire recours devant la justice internationale. Ce qui est sûr, conclut-elle, c'est que «l'extrême droite brésilienne, cachée derrière cette mesure, reste en mode coup d'État et n'a pas honte de se battre pour la soumission du pays». Le Chili est soulagé Les produits à base de cuivre doivent en effet être taxés de 50% à partir du 1er août 2025, mais pas la matière première. Énorme soulagement pour le Chili, qui est le premier producteur et exportateur de ce métal au monde. Le quotidien El Mercurio estime que le répit ne pourrait toutefois n'être que temporaire, car 15% de taxes pourraient encore être imposés dès 2027. L'incertitude et l'imposition des tarifs sur les tuyaux et autres produits en cuivre a quand même entraîné une chute de 21% du cours du métal à la bourse de New York, rapporte le journal Tercera. Le coût de ces droits de douane se fait sentir aux États-Unis Cela a été annoncé mercredi par l'énorme groupe Procter et Gamble, une référence pour les produits de première nécessité comme le liquide vaisselle, le dentifrice et le détergent - la multinationale augmentera ses prix de 2.5% en moyenne, sur un quart de ses produits dès le mois d'août, rapporte le Washington Post... Ceci en partie à cause des droits de douane d'un milliard de dollars qu'il prévoit chaque année. La chaîne de grande distribution Walmart, elle, prévoit des augmentations pour les produits fabriqués en Chine, comme les articles pour bébés, les ustensiles de cuisine et les jouets. Les droits de douane de 50% sur l'acier et l'aluminium entraîneront aussi une hausse des coûts des emballages alimentaires et des boissons, comme les boîtes de café et les canettes de bière. Tout devrait y passer, donc. Les consommateurs américains comprennent qu'ils vont payer, rapporte le quotidien de Washington, et ils constituent des stocks de détresse avant la rentrée scolaire. Panique et incertitude s'installent dans les rayons de supermarchés. Il est donc de plus en plus difficile de savoir qui va bénéficier de cette guerre commerciale lancée par Donald Trump. En Argentine, la recherche scientifique subit les coupes budgétaires du président ultra-libéral Javier Milei Déjà affaiblie par des coupes budgétaires massives et une chute des salaires, la recherche est à nouveau visée par un décret limitant les compétences de sa principale agence de financement. Face à une fuite inédite des cerveaux, la communauté scientifique alerte sur les conséquences d'un véritable « scientificide ». Reportage de Lucas Lazo dans le laboratoire de neuroscience de l'Université de Buenos Aires. En Haïti, l'organisation des États d'Amérique présente une nouvelle feuille de route pour la sécurisation de Haïti. Le rédacteur en chef du quotidien Le Nouvelliste, Franz Duval, offre une analyse critique et dénonce le peu de moyens proposés pour la sécurisation de l'île, qui est le problème principal pour les habitants ? Aux États-Unis, un redécoupage électoral controversé. Les républicains sont lancés dans une grande opération de redécoupage électoral entre le Texas et la Californie, dans le but d'essayer de gagner jusqu'à cinq sièges lors des prochaines élections de mi-mandat, l'année prochaine (2026). Une opération qui fait débat, nous raconte notre correspondante Loubna Anaki.
durée : 00:55:43 - Le Débat de midi - par : Camille Crosnier, Thomas CHAUVINEAU - La décision de la chaîne CBS de mettre fin au "Late Show", émission satirique dans laquelle l'humoriste Stephen Colbert étrillait régulièrement Donald Trump, interroge. De l'autre côté de l'Atlantique, est-il devenu impossible de critiquer le pouvoir ? Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Today's show is packed with sports talk, laughs, and plenty of spirited debate. With Tobin out for a few days, Marcos takes the reins as host and kicks things off by diving into the latest headlines. We discuss Minkah Fitzpatrick's return to Miami and react to Dolphins training camp news, including the concerning knee injury to Kader Kohou. Are the Dolphins cursed this season? We also break down Travis Hunter's bold claim to unicorn status — is he truly the real deal, or is that a bit premature? The conversation then shifts to Hour Tua, where we cover everything Dolphins — from Jaylen Waddle's evolving role on Aux to standout performers and injury updates. Brittney and Leroy tackle a hot topic: why contact injuries are becoming so common in sports today. Marcos adds some humor by exploring today's National Days, sparking a lively debate about a very serious question: does cake really belong in cheesecake? Spoiler: snitches still get stitches. Later, Marcos and Leroy analyze the impact of Kohou's injury on the Dolphins' defense, debating whether the team should prioritize adding depth to the secondary or bolster their pass rush. Leroy delivers a bold take about wide receivers: just because you play the position doesn't mean you can catch — and the crew wonders if this might finally be Julian Hill's breakout year. College football also gets attention as we highlight standout players from the Miami Hurricanes and speculate on Carson Beck's chances of success in South Florida. To cap it all off, we get to know our substitute producer Brittney in a special edition of Why You Always Lyin? She shares three unbelievable stories — but only one is true. The crew tries to guess: Did Brittney really go to high school with Zion Williamson, lose a tooth to a shuffleboard puck, or has she never played a competitive sport? Finally, the show wraps with an exciting round of Sports Family Feud, hosted by our game show king Frogboy. The competition heats up over quirky topics like professional birds and celebrity signatures, leading to some surprisingly intense fun.
Hour Tua is packed with all things Dolphins! We dive into the latest stories coming out of training camp, including updates on Jaylen Waddle's spot on Aux, notable injuries, standout performers, and more. Why are contact injuries becoming so common in today's sports? Brittney and Leroy share their takes on what's behind the trend. Marcos brings the laughs with a look at today's National Days, and things get heated when the team debates a serious question: Does cake really belong in cheesecake? Spoiler alert—snitches still get stitches.
durée : 00:43:35 - Questions du soir d'été - par : Mattéo Caranta - Situées à l'intersection des problématiques de genre, de justice sociale et d'aménagement du territoire, les familles monoparentales représentent une réalité à la fois courante et peu visible. Mais les villes sont-elles capables de répondre de manière adaptée à leurs besoins ? - réalisation : François Richer, Vivian Lecuivre - invités : Corinne Luxembourg Géographe; Monia Douadi présidente de l'Association des familles monoparentales; Hélène Périvier Economiste à l'OFCE Sciences Po, directrice du programme PRESAGE Programme de Recherche et d'Enseignement des Savoirs sur le Genre; Daniel Cornalba Maire sans étiquette de L'Etang la ville (Yvelines), coprésident du groupe de travail sur la petite enfance à l'Association des maires de France.
durée : 00:20:06 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - Tribune de Paris - Conseils aux français partant en vacances : l'Angleterre. Les conseils sont donnés par avec André Maurois, René Lalou, Jacques de Montalais et Jean Dutourd (1ère diffusion : 28/07/1954 Chaîne Parisienne). - réalisation : Virginie Mourthé - invités : André Maurois; Jean Dutourd
durée : 00:15:08 - Journal de 8 h - Cet accord obtenu à l'arraché dimanche à Turnberry, en Écosse, à l'issue d'une réunion éclair, est loin de satisfaire plusieurs secteurs de l'industrie. Les Vingt-Sept s'engagent aussi à acheter davantage de pétrole et de gaz américains et à investir dans le pays.
durée : 00:15:08 - Journal de 8 h - Cet accord obtenu à l'arraché dimanche à Turnberry, en Écosse, à l'issue d'une réunion éclair, est loin de satisfaire plusieurs secteurs de l'industrie. Les Vingt-Sept s'engagent aussi à acheter davantage de pétrole et de gaz américains et à investir dans le pays.
durée : 00:15:08 - Journal de 8 h - Cet accord obtenu à l'arraché dimanche à Turnberry, en Écosse, à l'issue d'une réunion éclair, est loin de satisfaire plusieurs secteurs de l'industrie. Les Vingt-Sept s'engagent aussi à acheter davantage de pétrole et de gaz américains et à investir dans le pays.
durée : 00:46:00 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - Comment reconnaître une sorcière ? Au 17e siècle, un simple grain de beauté pouvait vous envoyer au bûcher. Ce cinquième épisode d'une série sur la sorcellerie interroge l'obsession des juges pour la “marque du diable”, signe d'une soumission au démon et surtout création d'une mythologie collective. - réalisation : Massimo Bellini, Vincent Abouchar - invités : Jeanne Favret-Saada
Nous sommes le 8 novembre 1932, dans une demeure new yorkaise située dans la partie Est de la 65e avenue, en pleine effervescence. C'est là qu'une famille au grand complet, quelques amis proches et plusieurs journalistes, attendent, avec un mélange d'anxiété et de confiance, les résultats de l'élection présidentielle. Peu avant minuit, ils tombent : Franklin Delano Roosevelt est élu avec 57% des suffrages. Près de 23 millions d'Américains ont voté pour lui. C'est la fin de 12 ans de règne républicain. Aux côtés du futur président, se tient celle qui l'accompagne, pour le meilleur et pour le pire, depuis 27 ans : Eleanor Roosevelt. Avec nous : Claude-Catherine Kiejman. « Eleanor Roosevelt, first lady et rebelle » éd.Tallandier, coll.Texto. Sujets traités : Eleonor Roosvelt, Franklin Delano Roosevelt , président, américain, républicain. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:29:23 - Les Nuits de France Culture - par : Mathias Le Gargasson - Quels ont été les débuts de la contraception et comment les historiens peuvent-ils étudier un usage qui relève par définition du secret des alcôves ? La démographie historique est en cela une discipline bien indiscrète comme le montre ce débat de 1970 avec entre autres Emmanuel Le Roy Ladurie. - réalisation : Emily Vallat - invités : Emmanuel Le Roy Ladurie Historien, professeur honoraire du Collège de France; Jean-Louis Flandrin Historien français; Marcel Lachiver
durée : 00:04:00 - Les P'tits Bateaux - par : Camille Crosnier - Avant le 27 avril 1848, les esclaves français ne portaient qu'un prénom, mais après l'abolition, ils devaient avoir un nom de famille. Louise se demande comment cette attribution de nouveaux noms s'est déroulée ? L'historienne, Marie-Odile Mergnac, lui répond. - invités : Marie Odile MERGNAC - Marie-Odile Mergnac : Généalogiste. - réalisé par : Stéphanie TEXIER Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
C dans l'air du 24 juillet 2025 - Affaire Jubillar : de nouvelles révélations... et une enquête relancée ?"J'ai déjà tué une fois, ne me trompe pas et tout se passera bien". Cette par cette phrase que Cédric Jubillar aurait sous-entendu le meurtre de Delphine Jubillar à une ancienne compagne, rencontrée peu après la mort de sa femme. À deux mois de l'ouverture de son procès, les gendarmes de la section de recherches de Toulouse ont longuement interrogé la trentenaire, hier, après que la justice a demandé un supplément d'information. Selon Le Parisien, l'intéressée a confirmé ses dires et évoqué la housse de couette, encore humide, retrouvée par les gendarmes quelques heures après la disparition de Delphine Jubillar. Le suspect lui aurait confié l'avoir lavée pour effacer des traces de pertes urinaires de sa femme consécutives à un étranglement. Il aurait aussi confié avoir brûlé le corps, dans une ferme située à quelques kilomètres du domicile conjugal. Malgré sa mise en examen pour meurtre, Cédric Jubillar a toujours nié son implication dans la disparition de sa femme, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines. Le corps n'a jamais été retrouvé. Côté défense, les avocats de Cédric Jubillar jugent que ces confidences relèvent de la "provocation". "Si on prend un peu de recul, les premières révélations ont fait l'objet d'investigations. Ça n'a strictement rien donné", a aussi déclaré l'un de ses avocats Me Jean-Baptiste Alary.C'est lors de parloirs à la prison de Seysses (Haute-Garonne), entre février et avril 2025, que cette petite amie de Cédric Jubillar aurait recueilli ces confidences explosives. Après avoir rencontré le peintre-plaquiste via les réseaux sociaux en 2021, la jeune femme est tombée amoureuse de lui : "Nous sommes devenus amoureux l'un de l'autre", raconte-elle ainsi dans Le Parisien. Ce n'est pas la première fois que des femmes tombent amoureuses de personnalités incarcérées ou de grands criminels. Le phénomène porte même un nom : l'hybristophilie, une perversion sexuelle consistant à être attirée sexuellement par les grands criminels. Aux États-Unis, le tueur en série et gourou Charles Manson a ainsi reçu de nombreuses lettres d'admiration de la part de femmes. En France, Henri Désiré Landru, guillotiné en 1922 pour les meurtres de 11 femmes, aurait même reçu 800 demandes en mariage pendant son séjour en prison. Même si elle ne se reconnaît pas dans ce phénomène, C dans l'air a rencontré une femme qui a épousé un détenu se trouvant actuellement dans le couloir de la mort aux États-Unis.À Paris, 145 suspicions de "piqûres sauvages" ont été signalées après la fête de la musique. Aujourd'hui, pourtant, aucun cas d'injection de produit n'a été confirmé. La panique s'est propagée après des appels à piquer diffusés sur les réseaux sociaux et amplifiés sur des comptes à forte audience. Mais un mois plus tard, force est de constater que le bilan judiciaire reste maigre : plus d'une douzaine de personnes ont été arrêtées pour des suspicions de piqûres au cours de la Fête de la musique, sans qu'aucune mise en examen n'ait été signalée, rapporte le journal Le Monde. Si des cas ont bien été enregistrés ces derniers mois, la paranoïa alimentée par les réseaux sociaux a pris le dessus. En témoigne ces suspicions de piqûres à Lorient, Rouen ou encore Alençon, où les examens médicaux ont rapidement orienté le diagnostic vers… des piqûres de moustiques.Qu'est-ce que peuvent changer les nouvelles confidences de Cédric Jubillar à deux mois de son procès ? Comment expliquer la fascination morbide que suscitent les criminels les plus violents ? Quels sont les nouveaux risques pour les jeunes femmes en soirée, et qu'est-ce que cette paranoïa autour des piqûres pendant la fête de la musique ?LES EXPERTS : - Florence ROUAS - Avocate au barreau de Paris- Noémie SCHULZ - Grand reporter police-justice à France TV- Laure WESTPHAL - Psychologue clinicienne, enseignante à Sciences Po- Jacques MOREL - Général de gendarmerie et ancien patron de la section de recherche de Versailles- Frédéric ABÉLA (visio) - Reporter à La Dépêche du Midi