POPULARITY
Categories
Nous sommes en 1917, quelque part sur le front français. Dans une infirmerie de campagne, des blessés affluent sans relâche. Parmi les équipes médicales, des femmes, infirmières de guerre, font tout leur possible pour soigner, panser, rassurer. Et dans leurs mains, un nouveau matériau révolutionnaire : une sorte de coton amélioré, dérivé du bois, qu'on appelle cellulose de coton, ou Cellucotton.Cette matière est une petite merveille : cinq fois plus absorbante que le coton, beaucoup moins chère, légère, facile à stocker. Parfaite pour les pansements. Mais rapidement, ces femmes vont détourner son usage à des fins bien plus personnelles.Car elles aussi, sur le front, ont leurs règles. Et ici, pas de pharmacie, pas de linge de rechange, pas de confort. Alors, en toute discrétion, elles commencent à utiliser ces compresses militaires comme protections menstruelles. Une idée simple, mais géniale. Une invention née du chaos.À la fin de la guerre, l'information remonte aux États-Unis. La société Kimberly-Clark, qui fournissait justement cette fameuse cellulose pour les armées alliées, se dit : "Et si on en faisait un produit pour les femmes ?" En 1920, elle lance une nouveauté mondiale : une serviette hygiénique jetable, vendue sous le nom de Kotex — contraction de "cotton textile".Mais à l'époque, le sujet est encore tabou. Les femmes qui osent acheter ce produit doivent le demander discrètement à la vendeuse, parfois par écrit. Aucune publicité directe, aucun slogan — juste un paquet neutre, glissé à la hâte dans un sac.Et pourtant, cette invention silencieuse va changer la vie de millions de femmes. Elle libère du linge à laver, du bricolage honteux, des systèmes de ceintures inconfortables. Elle marque le début de la démocratisation des protections hygiéniques modernes.Bien sûr, les femmes n'ont pas attendu 1914 pour gérer leurs règles. Mais ce que la guerre a déclenché, c'est le passage de l'ingéniosité artisanale à une solution industrielle. Une solution née dans la douleur, au cœur des tranchées, portée par des femmes qui, même en temps de guerre, ont su penser à leur dignité.Parfois, les grandes inventions ne naissent pas dans les laboratoires, mais dans l'urgence du quotidien. Et si l'histoire des serviettes hygiéniques commence vraiment quelque part… c'est sans doute là, dans une tente de campagne, entre deux pansements et un geste de survie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Si la guerre à Gaza a montré combien le vernis de la civilisation était fin, certains tentent de montrer que l'inverse est aussi vrai. Le cycle de la haine peut être renversé, et c'est ce que donne à entendre le podcast israélien Disillusioned qui donne la parole à d'anciens colons ou soldats sortis de la spirale de la violence. Parfois, il suffit d'une seule rencontre pour que tout bascule. Amira Souilem a rencontré Yahav Erez, la fondatrice de ce podcast à Tel Aviv. Après avoir été une fervente partisane de la politique israélienne, elle œuvre désormais pour une ONG de défense des droits de l'homme et espère que ses compatriotes seront plus nombreux à ouvrir les yeux sur ce que vivent les Palestiniens. De notre correspondante à Tel Aviv,Ils se surnomment « les désillusionnés ». Ce sont les désabusés du rêve israélien. « Je m'appelle Yahav. Je suis née et j'ai été élevée en tant qu'Israélienne et sioniste. Depuis quelques années, je me pose des questions sur le récit que l'on m'a fait de cette terre et de ceux qui la peuplent. »Au micro de Yahav Erez, 34 ans, d'anciens soldats et d'anciens colons s'expriment. « Je ne voyais pas les Palestiniens comme des individus. Même les bébés. Certains Israéliens comme moi étaient extrêmes et pouvaient même se réjouir du meurtre d'un bébé », confie l'un. « On pensait que les Palestiniens voulaient nous tuer parce qu'ils sont antisémites et qu'il fallait donc bâtir un mur de fer pour se protéger », lâche un autre.Le point commun entre tous les invités : un rejet désormais catégorique de la violence. Loin de la clinquante promenade de Tel Aviv, Yahav Erez, fondatrice du podcast Disillusioned, donne rendez-vous dans un quartier habité par la classe moyenne israélienne.« J'ai découvert l'occupation à 30 ans »« Je me suis rendue compte de ce que signifiait l'occupation à 30 ans, quand j'ai commencé à aller en Cisjordanie pour la première fois et à voir la situation de mes propres yeux. Non pas en tant que soldat ou colon, comme c'est le cas pour la plupart des Israéliens, mais en tant qu'invitée chez des Palestiniens. Comprendre à quoi ressemble leur vie depuis leur point de vue est vraiment très choquant. Tout ce système qui vise à oppresser les Palestiniens est fait en notre nom, pour nous protéger soi-disant, et cela m'a rendue furieuse », explique-t-elle.Yahav Erez va jusqu'à parler d'endoctrinement de la société israélienne. Une emprise mentale renforcée, selon elle, par le service militaire : « Un officier militaire qui combattait à Gaza m'a écrit par exemple pour me dire qu'il avait écouté tous les podcasts et qu'il était confus désormais, qu'il ne savait plus quoi faire. On a commencé à correspondre, et quelques mois après – je ne veux pas dire que je suis la seule impliquée dans cette décision –, il a décidé de ne plus servir. Je fais ce podcast pour que ces gens-là ne se sentent pas seuls, mais ça va même plus loin que cela. Je le fais pour qu'ils n'aient pas l'impression d'être fous, parce que les Israéliens qui s'érigent contre le génocide à Gaza, leur entourage va leur dire qu'ils sont fous de penser cela. Peut-être que ce podcast sera écouté par des jeunes de 17 ans sur le point de rejoindre l'armée et qu'il les empêchera de commettre des crimes. »L'interview s'arrête là. Yahav Erez doit partir. Ce soir-là, elle se rend à une manifestation pour les enfants de Gaza.À lire aussiIsraël: les manifestants augmentent la pression sur Benyamin Netanyahu pour la fin de la guerre
durée : 00:05:19 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - L'Afrique du Sud a arrêté 2 000 personnes, en avril, dans le cadre de son opération contre les mines illégales dans le pays. Des "petites mains" venues du Mozambique et du Zimbabwe, notamment, ont été détenues et expulsées, alors que les immigrés servent de boucs-émissaires à l'État et au chômage. - invités : Cécile Perrot Maîtresse de conférences à l'Université de Rennes 2, spécialiste des politiques sociales sud africaines
De ses débuts comme acheteur pour Champs Disques, disquaire culte de l'avenue des Champs-Elysées dans les années 1970-1980, à la dernière fashion week parisienne, où il a créé les bandes-son pour les collections de pas moins de six marques, Michel Gaubert s'est imposé comme l'un des illustrateurs sonores les plus célèbres de la planète. Cet expert du son a mis en musique plus de 1 800 défilés Chanel, aux côtés de son ami Karl Lagerfeld, et collaboré avec de nombreuses grandes maisons. Il retrace cette odyssée musicale dans une autobiographie, « Remixed » (Fayard, 22,90 €), qui vient de sortir.Il nous reçoit chez lui, dans son appartement-studio du 16e arrondissement de Paris, avec vue sur la rue, où se côtoient une œuvre du plasticien Cyprien Gaillard, un fauteuil d'Harry Bertoia, « trop confortable » avec son ottoman, et une photographie de Willy Vanderperre pour Margiela. L'illustrateur sonore nous fait découvrir sa bibliothèque et son « bureau secret » : sa « caverne d'Ali Baba », où s'empilent CD et vêtements, où il écoute de la musique et commence les montages.Dans cet épisode du « Goût de M », Michel Gaubert raconte ses nuits à mixer derrière les platines du Palace, club mythique des nuits parisiennes des années 1980, son admiration pour David Bowie et son personnage de Ziggy Stardust, ou encore cette drôle de nuit de 1990, où Karl Lagerfeld l'appelle et lui demande de changer la musique pour le défilé du lendemain alors qu'il a « un somnifère dans les gencives ». Au cœur d'un monde où musique et mode sont intrinsèquement liées, les souvenirs de Michel Gaubert voient défiler les grands de ces deux univers.Cet épisode a été publié le 23 mai 2025.Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d'une personnalité. Qu'ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d'enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d'un corpus de goûts, d'un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et de Juliette SavardRéalisation : Anaïs ReinhardtMusique : Gotan Project Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Parfois l'actualité se voit toujours en fonction de celui qui regarde et d'où il parle.
Nous devons être à l'aise avec Dieu. Je ne veux pas dire que nous devons manquer de respect envers lui mais que nous n'avons pas à avoir peur de lui. En réalité, je crois que le grand appel de la vie de chaque croyant est de jouir de la personne de Dieu. Nous sommes appelés à nous réjouir dans le Père parce qu'il est la vie et que toute vie vient de lui. Nous ne pouvons donc pas réellement jouir de la vie, si nous ne jouissons pas d'abord de Dieu. Parfois, nous ne jouissons pas de la présence de Dieu parce que nous sommes trop occupés à le servir, à découvrir quels sont nos dons, à travailler intensément dans un ministère. Cela m'est arrivé. Au bout de cinq années de ministère, Dieu a du me faire ralentir parce que j'étais devenue tellement fière du travail que j'accomplissais pour lui que je ne jouissais plus de sa présence. Nous devons faire attention lorsque nous commençons à devenir fiers de nous- mêmes en regardant toutes les choses que nous faisons. Ce n'est pas ce que Dieu recherche. En tant que votre Père, Dieu veut que vous le connaissiez et que vous jouissiez de lui. Permettez-moi donc de vous poser une question : êtes-vous fier de vos œuvres aujourd'hui ? Ou jouissez-vous réellement de Dieu ?
Aujourd'hui, Barbara Lefebvre, Mourad Boudjellal et Jean-Loup Bonnamy débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Découvrez le premier épisode de notre 28ème histoire audio pour enfants : Automne et la voix de la forêt !Automne vit à l'orphelinat de Yumigari, une ville située en bordure de forêt mais pourtant séparée d'elle par un mur. Dans cette ville, les règles sont claires : tout contact avec le végétal est interdit ! Pourtant Automne se sent connectée à cette forêt... Parfois elle entend comme un bruissement qui vient des arbres. Et elle ne semble pas être la seule.Une histoire originale d'Envolées Contées, écrite par Lucile Petit, co-réalisée par Suzanne Jolys et Héloïse Pierre ; illustrée par Marie Brd. Pour en savoir plus sur les randonnées scientifiques et pédagogiques animées par Nicolas Monseu, rdv sur : marchedaccroche.wordpress.comPour en savoir plus, rdv sur :notre site : https://www.clap.audio/envoleesconteesnotre compte instagram @envoleesconteesPour soutenir notre podcast et profiter de nos histoires sans génériques et sans sponsors, rdv sur :notre patreon (3€/mois) : https://www.patreon.com/envoleescontees Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
J'ai appris que la prière simple, sincère et pleine de foi attire toujours l'attention de Dieu. Malheureusement, nous ignorons souvent cela et faisons de nos prières un grand spectacle. Lorsque nous prions, nous devons faire attention à ne pas parler pour nous impressionner nous-même. Parfois je crois que nous voulons simplement paraître éloquent. Nous voulons impressionner Dieu avec nos phrases à rallonges et paraître saints. Mais Dieu désire simplement une petite conversation avec nous. Il veut que nous lui parlions comme nous le ferions avec un ami – sans prendre un ton différent. Si nous ne parlons pas un français particulièrement soutenu durant la journée, nous n'avons pas besoin d'utiliser ce type de langage lorsque nous prions. Nous n'avons pas non plus besoin de prier pendant des heures. Il est bon de planifier nos temps de prière, mais nous devrions simplement prier jusqu'à ce que nous ayons fini puis vaquer à nos occupations jusqu'à ce que nous sentions à nouveau le besoin de prier. La prière est simplement une opportunité de recevoir l'aide de Dieu et de l'impliquer dans tout ce que vous faites. Il n'est pas là pour être impressionné... Il est là pour vivre la vie avec vous. Ne cherchez pas la performance. Invitez-le simplement à être avec vous.
Éric de Kermel est journaliste, écrivain et éditeur. Il est l'auteur d'une dizaine de romans où la présence de la nature et des jardins reflète l'engagement important de sa vie pour la cause écologique. Éric de Kermel nous invite ici à un voyage à la fois géographique et intérieur. Dans son nouveau roman, L'archipel de Claire, il nous mène à la découverte de l'île enchanteresse de Bréhat. Avec les femmes qui sont les personnages de son récit, il nous mène à la rencontre de figures marquantes, aux profils dont la dimension psychologique, humaine, poétique et spirituelle touchera autant les auditrices que les auditeurs. Ce désir d'une île, inscrit quelque part en chacun de nous, il est celui de Claire. À Bréhat, elle a trouvé le lieu qui lui a permis d'accepter l'épreuve du deuil, de se reconnaître fragile, de savoir se mettre à distance, avant de se relever et de se reprendre. Sur l'île de Bréhat, Claire est psy, elle aide ses patientes à défaire les pelotes emmêlées de leurs vies pour les retricoter plus librement. La géographie d'une île se prête sans doute mieux au travail de guérison des âmes et des corps. Elle offre le contact d'une nature belle et généreuse, la protection de la mer, et l'absence des bruits et des lumières de la ville. Les couleurs sont très présentes dans l'univers d'Éric de Kermel. En particulier celles de la nuit. Libérée des éclairages nocturnes, elle permet aux étoiles et aux nuages d'exercer leurs bienfaits sur le cœur des hommes. « Ce n'est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, c'est en plongeant dans son obscurité ». Cette citation de Carl Jung employée par Éric de Kermel illustre le travail de Claire, qui écoute les nuits, attend leurs révélations, parce qu' « elles ont ce silence que n'ont pas les jours ». Autour de Claire, l'archipel est composé d'autres femmes dont Sidonie, boulangère et libraire, passionnée par l'alchimie de la fabrication du pain, et Aëlwenn, ethnologue attirée et tiraillée en même temps par la puissance merveilleuse du vivant. L'Archipel de Claire est un hymne à la guérison. Il va au cœur de l'âme humaine, en explorant aussi les mystères des secrets de famille, de leurs poids, et de la possibilité de s'en libérer grâce à une démarche de psychanalyse transgénérationnelle. En choisissant des femmes comme héroïnes de son livre, Éric de Kermel poursuit cette conviction que leur profondeur, leur disponibilité et leur lien immédiat avec le vivant font d'elles les premières médiatrices de la guérison et de révélation de la beauté de la vie. Pour faire face aux enjeux, aux épreuves, aux souffrances et aux maladies, Éric de Kermel invite à vivre au quotidien ce qui l'anime : « Se lever chaque jour prêt à embrasser ce qui vient, l'attraper à bras le cœur, à bras le corps. Parfois lutter, s'adapter, faire avec, espérant par-dessus tout s'émerveiller jusqu'au bout ». Et il ajoute : « La seule promesse qui ne cesse de tenir la vie, c'est de multiplier les imprévus. » Pour lire L'archipel de Claire, le livre de Éric de Kermel, cliquer ici. LES UNS AVEC LES AUTRES Chers amis, chers auditeurs de Zeteo, Les semaines se suivent, les épisodes actuels de Zeteo sont tous reliés par un fil inattendu. Depuis la rencontre avec Sandrine Chenivesse au début de cette année, certains de nos invités ont évoqué en profondeur l'importance de nos histoires familiales. N'avons-nous pas tous dans nos histoires familiales des figures marquantes dont l'empreinte a influencé des générations ? Oubliés dans les plis du temps, il y a souvent aussi des drames ou des accidents qui ont été cachés. Pour libérer nos âmes et nos cœurs des douleurs psychologiques et morales de la vie, le recours si nécessaire à la psychanalyse est souvent insuffisant. Éric de Kermel pointe du doigt ses limites. Surtout, Il révèle les perspectives d'une approche transgénérationnelle : « La seule interrogation des conditions de notre enfance ne suffit pas à éclairer les greniers de notre âme, remonter plus loin à la recherche de la mémoire imprimée dans nos cellules comme dans notre esprit. » À son tour, après Sandrine Chenivesse, Charles Wright et Jean-Philippe de Tonnac, Éric de Kermel nous invite à explorer nos histoires familiales. À la clé, une libération. Pour les vivants, le moyen de sortir de schémas de l'échec, de destinées pré-écrites. Et, peut-être aussi, pour les défunts qui attendent notre démarche pour partir en paix. Nous souhaitons à tous de pouvoir rencontrer cette paix personnelle qui va avec l'apaisement des relations familiales. Cette démarche transgénérationnelle a des effets inattendus. Comme l'écrit encore Éric de Kermel, « il y a toujours un effet domino quand un secret est mis en lumière. » Il y a d'autres liens, que beaucoup appelleraient des synchronicités, qui ont rapproché les invités cités ici et Zeteo. Nous allons continuer de les suivre dans les semaines et les mois qui viennent. Nous rendons grâce pour ces semaines passées ensemble, les lumières apportées par nos invités, et l'apaisement qui émane tellement d'eux. Nous rendons grâce pour ce chemin de Zeteo qui continue, qui emprunte parfois des sentiers inattendus, et tellement libérateurs ! Nous rendons grâce pour tous nos auditeurs, pour leurs messages si souvent bouleversants. Nous rendons grâce pour tous nos donateurs. Particulièrement ceux qui ont effectué un don récemment. Et ceux qui vont les rejoindre aujourd'hui et demain, si Dieu le veut ! Nous rendons grâce pour cette aventure vécue tous ensemble, les uns avec les autres. Nous avons tous besoin des autres, nous ne pouvons pas avancer les uns sans les autres, et nous sommes tous appelés à nous reconnaître, nous pardonner, et nous aimer sans limites, Fraternellement, Guillaume Devoud Pour faire un don, il suffit de cliquer ici pour aller sur notre compte de paiement de dons en ligne sécurisé par HelloAsso. Ou de cliquer ici pour aller sur notre compte Paypal. Vos dons sont défiscalisables à hauteur de 66% : par exemple, un don de 50€ ne coûte en réalité que 17€. Le reçu fiscal est généré automatiquement et immédiatement à tous ceux qui passent par la plateforme de paiement sécurisé en ligne de HelloAsso Nous délivrons directement un reçu fiscal à tous ceux qui effectuent un paiement autrement (Paypal, chèque à l'association Telio, 116 boulevard Suchet, 75016 Paris – virement : nous écrire à info@zeteo.fr ). Pour lire d'autres messages de nos auditeurs : cliquer ici. Pour en savoir plus au sujet de Zeteo, cliquer ici. Pour en savoir plus au sujet de Bethesda, cliquer ici. Pour en savoir plus au sujet de Telio, cliquer ici. Pour lire les messages de nos auditeurs, cliquer ici. Nous contacter : contact@zeteo.fr Proposer votre témoignage ou celui d'un proche : temoignage@zeteo.fr
durée : 00:08:21 - Comment fabriquer des instruments de musique tout en respectant la nature ? - par : Nicolas Lafitte - Aujourd'hui nous allons nous intéresser à l'écologie, à l'environnement et à la fabrication des instruments de musique et particulièrement ceux qui sont fabriqués en bois. Parfois avec des bois rares et précieux. Comment créer des instruments de musique tout en préservant l'environnement ? - réalisé par : Sophie Pichon
Le premier roman de Mohamed Mbougar Sarr, Terre ceinte, sera bientôt diffusé sur les ondes de RFI. Adapté en podcast, il est actuellement en tournage à Dakar, avec des acteurs en situation et une prise de son technique pour restituer au mieux les émotions et les ambiances. Le roman raconte l'histoire toujours actuelle de Kalep, une ville du Sahel assiégé par des milices islamistes, étouffée par la terreur, et de ses populations qui essayent de faire face. De notre correspondante à Dakar,Dans les couloirs de la maison des cultures urbaines de Dakar, au Sénégal, des comédiens jouent une scène tirée de Terre ceinte : la mère d'une enfant blessée cherche à parler au médecin de l'hôpital. Pas de caméras sur ce tournage, juste des micros qui suivent les acteurs.Le réalisateur Tidiane Thiam donne des conseils aux comédiens. Il travaille depuis quatre ans sur ce projet d'adaptation et a dû raccourcir le roman très dense de Mohamed Mbougar Sarr. « On a gardé l'essentiel, surtout sur les aspects qui sont assez importants, à savoir quel est le rôle de ces populations. Parce que, quand on parle de tout ce qui se passe dans le Sahel, souvent, on ne regarde pas du point de vue des populations. Il y a beaucoup d'aspects politiques, il y a beaucoup d'aspects économiques », détaille-t-il.Roger Salah interprète Malamine, le médecin de l'hôpital de la ville qui doit faire face à l'augmentation des violences et croule sous les blessés. Il a découvert le texte pour ce projet de podcast et s'est attaché à son personnage. « Il a ce sentiment de devoir, de service. Il se sent obligé de faire face. C'est quelque chose qui résonne beaucoup en moi parce que je suis quelqu'un qui ne lâche rien. Quand je m'engage dans un truc, j'y vais à fond », explique le comédien.C'est une première fiction radiophonique pour lui et la plupart des comédiens qui doivent malgré tout utiliser leurs techniques de scène. « On est vraiment en situation. On n'est pas seulement avec un micro dans lequel on parle, mais on revit les mêmes situations. Si dans la séquence, tu dois être couché sur un lit avec les émotions qu'il faut, on retranscrit cela pour que cela fasse écho », raconte-t-il. La troupe est accompagnée d'une équipe technique rodée à ces formats, avec une prise de son en 3D pour entendre tous les bruits ambiants pendant une scène.Justine Debling est attachée de production pour l'association Making waves qui pilote le projet. Elle doit faire attention à tous les détails. « Parfois, il faut attendre. On entend ailleurs qu'il y a des travaux, donc il faut attendre que la scie se taise. Les animaux aussi, on a une prise dans laquelle on entend un coq alors qu'on est censé être la nuit. Quand cela ne va pas, on coupe », développe-t-elle. Le podcast sera diffusé en dix épisodes de 15 minutes et en trois langues : une version en français, une en hassanya et une en wolof avec la traduction de l'écrivain Boubacar Boris Diop.À lire aussiÀ la recherche de l'écrivain disparu, avec Mohamed Mbougar Sarr (2/2)
Élevé en Guyane, entouré de femmes, Cleveland admirait déjà l'élégance de ses tantes. Harcelé à l'école parce qu'il est gay, il trouve sa revanche en créant le personnage de Tania — une femme folle, sûre d'elle et extravagante. Aujourd'hui, il brille sur scène avec son humour piquant. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
durée : 00:05:44 - Caroline au pays des 27 - par : Caroline Gillet - On entend souvent parler des accords comme celui avec le Mercosur, comment sont-ils négociés? Dans cet épisode, je vous propose d'entendre Nicolas Dross, une des personnes qui a longtemps été aux tables de négociation au nom de la Commission.
(00:00:42) Mieux connaître et parfois mieux combattre les champignons microscopiques dangereux qui sont partout (00:07:32) Un groupe de réfugiés blancs fuyant l'Afrique du Sud accueilli aux Etats-Unis (00:13:00) Eurovision aura bientôt une concurrence venue de Russie: Intervision
"J'ai tout essayé", "je fais tout ce qu'il faut mais rien ne change" : et si la solution, c'était d'arrêter de faire ?
On a tous tendance à accumuler des tonnes de choses dans nos placards. Parfois même, on ne sait même pas où les mettre. Justement, la liste des choses qu'on ne sait jamais où ranger !
On a tous tendance à accumuler des tonnes de choses dans nos placards. Parfois même, on ne sait même pas où les mettre. Justement, la liste des choses qu'on ne sait jamais où ranger !
✨ Suis-moi sur Instagram : https://instagram.com/laurita.socaliente/ Pourquoi, alors qu'on fait notre max pour être apprécié, certains nous détestent ? Quel est ce fonctionnement psychologique, comment faire pour que cela cesse ? Dans cet épisode, voici quelques réflexions : - Le surplus de temps - Parfois, oops ! - Mais parfois vous n'y êtes pour rien - La projection apaise les coeurs - C'est la faute à la dissonance cognitive - Vous êtes trop haut dans leur hiérarchie mentale - Les gens aiment le confort - Ton abondance reflète leur pénurie - L'inconscient collectif et le biais tribal - Ne pas réagir, mais répondre A tout de suite ;)
Aujourd'hui, Charles Consigny, Didier Giraud et Flora Ghebali débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
RFI vous parle de deux villes collées l'une à l'autre, traversées par une rivière (l'Oubangui) et séparées par une frontière. Ces villes sont Zongo, la Congolaise, située en face de la capitale centrafricaine, Bangui. Cette situation crée beaucoup de mouvement à travers le fleuve, notamment pour les scolaires… Créée en 1971, Zongo possède quelques établissements scolaires et universitaires, mais ne dispose pas de toutes les facultés et filières. De nombreux élèves et étudiants traversent donc chaque jour en pirogue pour étudier à Bangui. C'est un parcours du combattant, avec d'interminables allers-retours durant les neuf mois de l'année scolaire. Le soleil se lève sur un fond doré au bord de la rivière Oubangui. Les premières pirogues convergent déjà vers le quai. Une dizaine de personnes se bousculent pour monter dans l'une des embarcations. Sac au dos, Zacharie Bodiko, un étudiant congolais, traverse pour aller étudier dans une université à Bangui.« Nous nous réveillons tous les jours à 5 h pour nous organiser. Mais la frontière s'ouvre officiellement à 7 h 30. Parfois, nous leur demandons une autorisation spéciale pour traverser à 6 h ou 6 h 30 afin d'arriver à l'heure aux cours. En termes de transport, nous payons 5 000 francs CFA chaque jour pour un aller-retour ».À lire aussiCentrafrique: un programme pour offrir une seconde chance scolaire aux jeunes de Berberati [1/3]Traverser pour apprendre, malgré les obstaclesL'un des deux piroguiers met le moteur en marche et le canoë avance à son rythme… La rivière Oubangui, tel un immense tapis scintillant, s'étend devant eux. Cette étudiante navigue chaque jour sur les eaux froides de l'Oubangui pour rejoindre sa classe : « Je m'appelle Milka Soubaye Kamoya, Congolaise. Avec la pirogue à moteur, la traversée dure 5 à 7 minutes. C'est un exercice difficile. Il y a des jours où l'on manque d'argent pour aller en cours, et d'autres où ça va ».Le mauvais temps entraîne régulièrement le naufrage des pirogues dans cette zone. Cet instant de frayeur, Milka le vit depuis trois ans. « S'il pleut, c'est difficile de traverser. Parfois, il arrive qu'il pleuve alors que nous sommes censés avoir cours le matin. Nous sommes bloqués, car les pirogues ne peuvent pas traverser. Nous sommes alors obligés d'être absents. Et parfois, après les cours du soir, s'il pleut, il n'y a pas moyen de rentrer ».On rit, on murmure, mais la peur est bien présenteMalgré les risques, Zacharie est déterminé à terminer ses études. « On nous signale régulièrement des noyades dans la rivière, mais nous sommes obligés de braver la peur. Nous ne nous contentons pas de tous ces risques. Nous nous engageons à 100 % chaque jour. On est déterminés. S'il faut finir le master dans ces conditions, on le fera ».Une fois à la berge, les élèves se précipitent pour descendre, puis chacun utilise un autre moyen de transport pour rejoindre son école. Plusieurs étudiants ayant suivi ce parcours étudient ou travaillent aujourd'hui dans des organismes à Bangui ou en RDC.À lire aussiAfrique: les 16 pays les plus avancés sur l'accès à l'éducation
Fiction – L'Appel de MaddieCela s'est produit la semaine dernière, et je ne sais toujours pas comment l'expliquer.Ma sœur Maddie est décédée dans un accident de voiture il y a deux ans. C'était brutal, tragique, et je n'ai jamais réussi à vraiment accepter sa disparition. Nous étions très proches, inséparables même, et son absence a laissé un vide béant dans ma vie, un vide que rien ni personne n'a jamais pu combler.Le temps a passé, mais la douleur, elle, n'a jamais vraiment diminué. Son numéro est resté enregistré dans mon téléphone, comme si je n'avais jamais pu me résoudre à l'effacer. Parfois, il m'arrivait de faire défiler mes contacts, de tomber sur son nom et de me figer un instant, partagé entre la tristesse et une étrange nostalgie.Mardi dernier, en pleine journée de travail, mon téléphone a vibré. Je l'ai sorti machinalement de ma poche et j'ai senti mon cœur s'arrêter net.Source : https://www.reddit.com/r/stories/comments/1iz7lq4/my_sisters_phone_called_me_two_years_after_she/Pour m'envoyer vos histoires danslenoirpdcst@gmail.comPour participer à cette émission horrifique, écrivez à Dans Le Noir sur les réseaux sociaux, j'accepte tout le monde !Mon Instagram HorrifiquePATREONLE seul podcast qui fait peur !Armez-vous de votre casque ou de vos écouteurs !Podcast Horreur, Podcast Surnaturel, Podcast Paranormal & Podcast Creepypasta mais surtout un podcast qui fait peur !Bonne semaine horrifique à tous ! Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Le 13 mars 2024, l'Ocean Viking met le cap sur un bateau en bois qui lui a été signalé. Les sauveteurs tombent par hasard sur un autre bateau, un canot pneumatique qui transporte 23 migrants. Cela fait sept jours qu'ils sont à la dérive, environ 65 personnes sont déjà mortes. Un rapport d'Alarm Phone met en cause les garde-côtes italiens et Frontex : selon leurs informations, ce bateau a été sciemment laissé à la dérive. Les survivants racontent ce qu'il s'est joué à bord. De notre correspondante à Ancône,C'est la deuxième nuit que la situation commence à se dégrader. Les vagues sont énormes, le moteur ne fonctionne plus. Depuis plusieurs heures, le bateau pneumatique dérive au large des côtes libyennes et se remplit d'eau qu'il faut écoper sans cesse. Seules les lumières d'une plateforme pétrolière éclairent la nuit noire. Certains passagers ont des hallucinations, se souvient Ali, qui a 17 ans lors du voyage : « Un homme disait : ''Je vais marcher, me mettre debout et monter dans la voiture." Il délirait, mais à ce moment-là, personne n'était mort. » Cette traversée, c'est le premier face à face d'Ali avec la mort. Dès le deuxième jour, il n'y a plus rien à manger et de l'eau de mer comme seule boisson. À partir du quatrième jour, les morts s'accélèrent : « Certains sautaient dans l'eau, mais c'étaient eux qui voulaient le faire, raconte le jeune homme. Personne ne les a poussés. Parfois, ils voyaient un bateau au loin et sautaient par-dessus bord pour le rejoindre. » De l'autre côté du bateau, Modou, 21 ans, reste uniquement concentré sur son objectif : atteindre l'Europe. Comme Ali, il essaie de ne pas dormir ou le moins possible et de ne penser qu'à rester en vie. C'est la deuxième fois qu'il tente de monter à bord d'un bateau après que le premier a coulé à quelques mètres de la plage du départ en Libye. « J'ai subi beaucoup de tortures, beaucoup de problèmes... Il fallait que je parte, confie Modou. J'ai un vécu très difficile. Je vivais en Casamance, au Sénégal, dans la zone la plus difficile. À cinq ans, je me suis séparé de ma mère. J'ai toujours travaillé seul. C'est cette force qui m'a donné cette énergie. » À lire aussiRoyaume-Uni: lancement d'une commission d'enquête sur le pire naufrage de migrants survenu dans la MancheAu total, 23 personnes ont survécu, des Gambiens, Maliens et Sénégalais. Ils vivent aujourd'hui en Italie où ils attendent leurs papiers, et l'un d'entre eux vit en Espagne. Tous ont refusé de reparler de ce voyage et ont demandé à Modou de parler pour eux. « La partie la plus importante pour lui, affirme-t-il au nom de son camarade, c'est de raconter vraiment la situation de tous ceux qui ont perdu la vie en mer qui et qui ne sont pas arrivés jusqu'ici. Ce sont des personnes qui étaient chargées d'une mission, d'un objectif, pour apporter de l'espérance à leur famille. » En 2024, au moins 2 475 personnes migrantes sont mortes en Méditerranée et plus de 500 depuis le début de l'année. À lire aussiTunisie: dans le camp du «kilomètre 23» démantelé, les migrants ne savent pas où aller
Aujourd'hui, Zohra Bitan, Antoine Diers et Bruno Poncet débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Denise, alias Nora Colson, est passionnée de chant lyrique. Elle ne manque pas une occasion de chanter ou de siffler. En 1991, son public se compose de voyageurs du métro parisien où elle est gardienne de lavatory. Autrement dit, elle est Dame pipi. Parfois, elle a la chance de travailler place de la Madeleine. Construit en 1905, le lavatory madeleine est un bijou d'art nouveau. Il est même classé monument historique depuis 2011.*** Crédits archive *** Extrait de l'émission radiophonique "Là bas, si j'y suis : La dame pipi qui chante" de Mermet. Reportage : Carole Pither. - France Culture - 22/01/1991 ****** Crédits podcast *** Documentaliste : Anne Brulant - Textes : Lætitia Fourmond - Restauration et mixage : Ian Debeerst, Quentin Geffroy, Stéphane Rives - Enregistrement : Franck Couillard - Voix off : Clara De Antoni - Musique(s) : Universal Production Music France - Chargée de production : Delphine Lambard - Cheffe de projet : Lætitia Fourmond - Assistante cheffe de projet : Daphné Boussus - Responsable éditoriale : Zoé Macheret - Un podcast INA.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La Suisse «à 10 millions» d'habitants. Solution ou illusion?Il y a 5 ans, le monde s'arrêtait presque. En cause, le Coronavirus. Depuis, les crises s'additionnent et se superposent. Agression russe en Ukraine. Embrasement au Moyen-Orient. Du côté de la Maison-Blanche c'est ordre, contre-ordre, désordre depuis plus de 100 jours, entre taxes commerciales, revendications territoriales, annonces chocs en cascade.Dans ce monde incertain, la Suisse doit-elle se mettre en mode réduit national et restriction migratoires? Ou miser sur l'ouverture?Parmi les propositions concrètes sur la table: l'initiative populaire fédérale «Pas de Suisse à 10 millions!», dite «pour la durabilité», et un nouveau paquet d'accords bilatéraux Suisse-Union européenne. Sous la coupole, pour la première fois en format vidéo également, a convoqué l'ancienne conseillère fédérale socialiste Micheline Calmy-Rey et le conseiller national UDC Nicolas Kolly pour en débattre. Duel frontal. Parfois à fleurets mouchetés. Toujours courtois.Retrouvez le Podcast Sous la coupole en format vidéo et audio sur notre site www.letemps.ch/podcast Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:47:45 - Grand bien vous fasse ! - par : Ali Rebeihi - Ce mois-ci, la revue "Cerveau & Psycho" signe un dossier sur les 30 ans de la science du bonheur. L'occasion pour nos invités de se demander s'il est possible de partager avec sincérité la joie de nos proches… Le bonheur des uns fait-il vraiment le malheur des autres ?
Aujourd'hui, Charles Consigny, Jean-Loup Bonnamy et Éléonore Lemaire débattent de l'actualité autour d'Olivier Truchot.
En pharmacie, dans les cliniques esthétiques ou sur les réseaux sociaux, bon nombre de solutions prétendument miracles sont proposées pour lutter contre un mal répandu : la calvitie ! Parfois moqués, souvent commentés, les crânes glabres ou dégarnis sont aussi devenus sexy grâce à des figures du grand écran comme Bruce Willis. Mais quel regard les Anciens portaient-ils sur les chauves ? Les perceptions actuelles de la calvitie étaient-elles déjà ancrées dans l'imaginaires des Romains de l'Antiquité ? Virginie Girod reçoit l'historien Robinson Baudry. Maître de conférences en histoire romaine à l'Université Paris Nanterre, il publie, avec Caroline Husquin, l'ouvrage "Les chauves, histoire d'un préjugé dans la Rome antique" aux éditions Dunod. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Parfois, pour lancer une histoire d'amour il faut peut être y mettre un peu de volonté. Parce qu'on n'a pas forcément tourné les pages du passé, parce qu'on n'est pas prêt, parce qu'on n'est pas sûr, parce qu'on a souffert. Sarah a vécu sous l'emprise d'une histoire toxique, mais pendant ce temps là, la vie faisait tout pour qu'elle rencontre l'amour, le vrai. Alors peut-être, vous qui souffrez dans votre histoire actuelle, dites-vous que la vie tisse sa toile en ce moment-même pour vous faire rencontrer la bonne personne !Clémentine De La Grange a réalisé cet épisode, Stéphane Bidart l'a monté et mis en musique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au cœur du Gabon, le parc national de Lopé-Okanda, le plus ancien du pays, est célèbre pour sa faune et pour sa flore, mais c'est son patrimoine humain qui lui a permis d'être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 2007. En effet, le parc abrite des preuves de fréquentation humaine vieille de plus de 400 000 ans, dans ce qui semblait être une voie de passage importante pour les Gabonais de la préhistoire. Visite en compagnie des agents de l'Agence nationale des parcs naturels. De notre envoyé spécial de retour du parc Lopé-Okanda,« Nous sommes sur le site de Lopé qui date de 9 000 à 3 000 ans avant Jésus-Christ. », Entre savane et forêt, Prosper-Prost Ntoutoume Mba est comme chez lui sur le plateau qu'il nous fait visiter. Aux pieds du conservateur adjoint en charge du patrimoine et du tourisme, de multiples pierres, dont certaines ont des formes caractéristiques.« Il s'agit d'un atelier de taille. C'était une usine préhistorique pour fabriquer des outils en pierre. Nous supposons que dans le bosquet derrière nous, là-bas aurait dû être le village. Il n'habite pas là, mais il s'installe là juste pour fabriquer ses outils et les ramener au village. Parfois, on peut trouver des préformes, des nucléus qu'il a commencé à tailler. Et vous voyez un peu comment, en regardant au sol par hasard, nous avons pris un pic. Cet enlèvement pointu sert à la chasse. C'est surtout pour désarticuler les animaux qui ont été pris en chasse. Il garde ce bout pointu et il va viser les parties des articulations qui sont fragiles pour séparer les membres. »L'étude en cours d'une fosse dépotoir, récemment découverte sur le site, permettra de mieux comprendre le régime alimentaire et les méthodes de cuisine de ces chasseurs-cueilleurs. Plus loin, surplombant l'Ogooué, le superbe site de Kongo-Mboumba 7, sur les roches, des cercles frappés au burin comme une carte datée de l'âge du fer, il y a 2 000 ans. « Ces cercles se détachent des chaînes. Tout ce côté gauche semble être antérieur et le côté droit a été ajouté par d'autres populations qui sont arrivées beaucoup plus tard. Les métallurgistes fabriquaient leur matériel, transformaient le minerai ici sur place. Alors ce trajet migratoire semble montrer un chemin, un chemin où le premier groupe arrive, il laisse un signe pour dire "Nous sommes passés par là et nous avons occupé ce lieu". Peut-être que le nombre de cercles va donner la taille de la population qui a été là. Ou bien que ce sont des étapes franchies. Mais en considérant cet endroit comme une étape majeure. »Ces gravures rupestres n'ont pas livré tous leurs secrets, mais sont menacées par l'érosion et l'activité humaine. Le parc national de Lopé-Okanda compte au moins 150 sites d'intérêt archéologique : « C'est pour cela qu'on appelle Lopé un musée à ciel ouvert. Parce que partout, on trouve des pierres taillées. On trouve des restes de poteries. Les gens ont habité, ont habité partout ici. »Un potentiel qu'aimeraient explorer les équipes de conservation avec davantage de moyens humains et techniques pour approfondir les connaissances sur le Gabon préhistorique.À lire aussiGabon: Wongo, le guerrier anti-colonial magnifié par général Oligui Nguema
durée : 00:04:59 - La Revue de presse internationale - par : Mathilde Ansquer - Alors que le nombre de catholiques aux Etats-Unis a diminué ces dernières années, une branche très conservatrice est elle en train de se réveiller.
Cet épisode est tiré de ma newsletter, pour vous abonner c'est ici!!!Comme je vous. le dis je vous remercie mille fois pour me suivre dans cette aventure de Vlan!J'adore mon célibat actuel, cette liberté exquise de décider de mon emploi du temps sans compromis.Et pourtant, je suis un incorrigible romantique !Ce paradoxe délicieux me constitue et colore ma vie de nuances fascinantes.Cette dualité n'est sans doute pas étrangère à mon histoire familiale.J'ai grandi avec des parents qui se sont rencontrés jeunes, ont eu des enfants à 24 et 26 ans et sont restés ensemble jusqu'à la fin malgré les tumultes de la vie – chose de plus en plus rare, j'ai l'impression.Ils ont incarné devant moi la possibilité d'un amour durable, même si le chemin n'était pas toujours facile.N'est-ce pas incroyable que nous puissions simultanément chérir notre indépendance et rêver de construire à deux ?L'amour reste cette aventure extraordinaire qui transcende les époques.Au 18ème siècle, Benjamin Franklin déclarait qu'un "homme sans femme n'est rien d'autre qu'un demi-homme" (on était moins subtil à l'époque...d'autant moins quand on sait que les femmes célibataires étaient, elles, brûlées vivent pour sorcellerie), et aujourd'hui encore, malgré toutes nos avancées, le couple demeure cette quête collective qui nous anime presque tous.Qu'y a-t-il de si captivant dans cette danse à deux ? Pourquoi continuons-nous à nous lancer dans cette entreprise hasardeuse, malgré les cicatrices et les déceptions ?Peut-être parce que l'amour, dans ses plus beaux moments, nous offre cette alchimie rare entre sécurité et aventure, entre connaissance profonde et éternelle découverte.J'ai connu des histoires d'amour intenses - dont une qui m'a conduit à imprimer un livre de 400 pages de nos échanges et à déménager à New York !Ces expériences m'ont transformé, enrichi, parfois blessé, mais jamais je n'ai regretté de m'être lancé et de vivre pleinement les choses (c'est ce que me disais ma psy).Chaque relation a ajouté une couche de compréhension à ma carte du monde émotionnel.À travers cette newsletter, je vous invite à explorer avec moi les mystères et les joies de l'amour moderne, ses défis et ses trésors cachés.Je partagerai mes découvertes (j'ai beaucoup cherché), mes erreurs (nombreuses !) et les pépites de sagesse glanées en chemin.Car si j'ai renoncé au mythe paralysant de l'âme sœur, je n'ai certainement pas abandonné la quête d'un amour authentique et vibrant.Comme l'écriture elle-même, l'amour nous enseigne ce que nous ne savions pas connaître sur nous-mêmes. Embarquons ensemble dans cette exploration joyeuse !Mon parcours amoureux : des cicatrices comme boussoleMa première histoire d'amour a duré sept ans. Je l'ai rencontrée dès les premières semaines d'école de commerce, nous nous sommes fiancés, le mariage était planifié. Vingt ans plus tard, nous sommes toujours proches, mais cette relation était fondamentalement dysfonctionnelle — principalement à cause de moi, je dois l'admettre.J'avais endossé la cape du sauveur pour surmonter ma timidité. Mon besoin d'appartenance était si intense et elle incarnait tout ce que je n'étais pas.C'était profondément injuste pour elle mais j'y reviendrais.J'ignorais alors mes propres besoins, mes névroses, mon style d'attachement.Elle est devenue malveillante malgré elle, et cette histoire était condamnée dès le départ.Ma deuxième relation significative m'a conduit chez un psychologue, perdu que j'étais. Sans doute l'une des décisions les plus sages de ma vie. C'est aussi à cette période que j'ai commencé à consulter des voyantes, cherchant désespérément des réponses que je ne trouvais pas en moi.Puis est venue LA relation passionnelle de ma vie.Une relation tellement intense qu'elle est difficile à expliquer.Pour vous donner une idée: j'ai compilé les trois premiers mois de nos échanges dans un livre de 400 pages imprimé en deux exemplaires (un pour elle et l'autre pour moi), et j'ai déménagé à New York pour elle.Cette femme réputée pour son légendaire self-control ne maîtrisait plus rien non plus.Certains parleraient d'âme sœur ou de flamme jumelle — j'ai cherché toutes les explications possibles. Après quatre ans d'une intensité intacte, elle est partie sans un mot d'explication.Huit ans ont passé, et il m'en a fallu 6 pour m'en remettre. Je le dis ici car dans cette société ou tout va de plus en plus vite parfois on n'accepte plus chez les autres mais aussi chez soi même que certains processus prennent du temps.Quoiqu'il en soit cette rupture m'a transformé.Comme me l'a fait remarquer un ami, peu d'hommes parlent ouvertement de leurs blessures amoureuses. Je n'avais pas le choix — cette histoire m'a bouleversé dans ma chair.Je crois que c'est important d'en parler et c'est la raison pour laquelle j'ai accepté l'invitation d'Anne du podcast Métamorphose à l'époque.C'est essentiel de montrer la vulnérabilité sans faux semblant et que les hommes ne sont évidemment pas insensibles aux ruptures. J'espère que cela aura permis à d'autres hommes de se connecter avec eux même.Et puis, je suis heureux d'avoir fait un kinsugi de cette rupture en co-créant un kit de secours pour cœur brisés.Durant ces six années de deuil, j'ai sabordé des relations avec des femmes extraordinaires, les comparant inévitablement à elle. J'ai finalement réussi à briser ce lien toxique grâce à un travail acharné avec psychologues, énergéticiens, voyantes, astrologues, constellations familiales, et même l'ayahuasca. J'ai tout essayé pour m'en libérer.J'ai su que j'étais guéri quand je suis retombé amoureux. Même si cette nouvelle histoire fut brève pour d'autres raisons, elle a confirmé ma guérison. Aujourd'hui, je reste ouvert à construire quelque chose avec quelqu'un, mais ce n'est pas simple.Les raisons de cette difficulté sont précisément l'objet de cette newsletter et je vous livre ce qui selon moi cloche en 5 grands points !Raison #1 : Nous sommes des idéalistes irréalistes par essenceNous avons grandi bercés par des mythes grecs(ne les sous-estimons pas, ils sont centraux), des histoires comme celle de Roméo et Juliette, des contes pour enfants ou encore des films hollywoodiens qui nous ont fait croire que l'impossible devenait possible par amour.Mais ces récits se concentrent presque exclusivement sur la quête amoureuse, rarement sur ce qui vient après."Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants." Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? Comment ont-ils géré leurs névroses respectives ? Leurs univers distincts ? Leurs problèmes de communication ? Leurs baisses de désir ? Leurs potentielles tentations extraconjugales ?Dis rapidement, notre idéal romantique est incompatible avec la réalité d'une connexion humaine.Ces expressions comme "ma moitié" sous-entendent que nous serions incomplets avant de rencontrer l'autre. "The one" ou "l'âme sœur" suggèrent qu'une seule personne au monde peut nous convenir.Vous l'aurez compris, j'ai personnellement expérimenté ce mythe de l'âme sœur — et en ai payé le prix fort.Cet idéal présuppose que notre partenaire devrait tout comprendre de nous sans communication verbale, alors même que nous peinons à nous comprendre nous-mêmes (personnellement, je me découvre encore chaque jour).Cela est évidemment accentué par un individualisme (pour ne pas dire égoïsme) sous stéroïdes.L'autre vit dans un univers parallèle, avec un système proche mais fondamentalement différent du nôtre.De manière anecdotique, lors d'un de mes événements sur l'IA, une personne a partagé qu'elle se sentait plus "vue" et "entendue" par ChatGPT que par son médecin ou ses amis.Notre société d'hyper-optimisation nous a fait perdre la capacité à prendre le temps — ou à l'accorder à l'autre.La conséquence est ce manque d'écoute mutuel et donc des incompréhensions en pagaille.Et si vous ajoutez à cela des différences culturelles, comme je l'ai vécu, cela complique encore davantage la situation.Esther Perel m'a fait réaliser que nos attentes sont démesurées : nous demandons à une seule personne de nous apporter ce qu'autrefois tout un village nous fournissait — sécurité, identité, amitié, sexualité, complicité émotionnelle et intellectuelle, goûts communs...Je ne vous fais pas la leçon, je suis le premier à tomber dans ce piège, tout en sachant parfaitement son absurdité.Le couple exige des compromis et un travail constant de construction à deux.Par ailleurs, nous entrons dans une relation avec une vision identitaire, un rêve de qui nous voulons devenir — souvent flou ou fantasmé.Quand on s'engage, ce n'est pas seulement l'autre qu'on cherche, mais une version future de soi-même. Ici aussi je plaide totalement coupable et ma 1ère longue relation s'inscrivait à 200% dans cette dynamique.Mais comme le souligne Esther, ce processus est inconfortable car l'autre ne change pas à notre rythme et ne comprend pas nécessairement le rôle implicite que nous lui avons assigné (m'apaiser, m'ouvrir, m'élever, m'intégrer…).Le changement personnel étant douloureux, nous finissons par reprocher à l'autre ce qui nous fascinait initialement. Ainsi, un partenaire choisi pour sa légèreté devient "irresponsable", une personne stable devient "ennuyeuse"…Le fantasme identitaire se heurte inévitablement à la réalité relationnelle.Et bien sur, les applications de rencontre aggravent le problème en alimentant l'illusion d'une offre infinie, comme si l'amour n'était qu'à un swipe de distance.Pour y avoir passé du temps, je vous rappelle (particulièrement si vous êtes en couple) que c'est aussi illusoire que ces couples Instagram où tout semble parfait.Raison #2 : Les papillons dans le ventre sont souvent un dangereux leurreNous avons tous éprouvé ces fameux papillons dans le ventre, cette sensation vertigineuse que nous pourchassons comme le nectar ultime de l'amour.C'est le moment où nous nous sentons le plus vivants d'ailleurs souvent considéré comme l'indicateur suprême de l'amour véritable.Franchement, quoi de plus délicieux que cette vibration viscérale ?J'adore personnellement cette sensation, mais les avertissements d'Alain de Botton m'ont ouvert les yeux : ce frisson que nous ressentons est très souvent une réaction à quelque chose de familier, parfois simplement l'activation d'un vieux schéma ou d'une blessure non cicatrisée.Voilà pourquoi nous sommes parfois attirés par des personnes qui ne nous conviennent pas du tout.En réalité, nous sommes attirés par ceux qui vont nous faire souffrir d'une manière qui nous est familière.Une relation calme, douce et respectueuse peut nous sembler étrange, "sans passion", voire profondément ennuyeuse, parce qu'elle menace notre scénario intérieur bien rodé.De Botton nous met en garde : ne confondez pas compatibilité avec familiarité traumatique. C'est extrêmement frustrant, car j'aime cette sensation d'intensité.D'ailleurs, même en sachant que c'est un indicateur défectueux, j'adore ces papillons et ce deuil n'est pas facile à faire (long way to go greg…ahahahhah).Alors à quoi se fier si les papillons sont trompeurs ?J'ai découvert que j'appliquais inconsciemment les conseils d'Alain de Botton quand je me sentais particulièrement à l'aise avec quelqu'un.L'une de ses questions préférées: "C'est quoi le weirdo en toi?" Parce qu'en vérité, sans masques ni artifices, nous sommes tous un peu étranges.Je sais que je suis vraiment amoureux quand j'ose révéler mes aspects les plus singuliers sans crainte du jugement, je laisse entrevoir ce qui se passe derrière le masque.Un autre signal essentiel selon lui — et auquel je suis attentif sans vraiment y réfléchir : observer si l'autre personne est capable de reconnaître ses propres biais et imperfections et si elle sait s'excuser quand ils se manifestent.Il faut également s'interroger honnêtement : sommes-nous nous-mêmes capables de cette introspection ? Je ne parle pas de sautes d'humeur passagères, mais de nos véritables zones d'ombre.On peut mesurer l'évolution d'une personne à sa capacité à reconnaître qu'elle est loin de l'idéal.Ce n'est pas quelque chose qu'on peut demander directement ; il faut l'observer à travers l'expérience partagée.L'objectif n'est évidemment pas l'auto-flagellation, mais une lucidité bienveillante sur nos mécanismes.Enfin, il est crucial de déterminer si la personne comprend que l'amour est une compétence plus qu'une émotion. Ressentir, bien sûr, mais surtout comprendre qu'un couple exige un travail commun, des compromis, des discussions et des efforts constants.Une amie a pris la décision d'aller voir un thérapeute de couple dès qu'elle a senti que sa relation devenait sérieuse.Non pas parce qu'ils rencontraient des problèmes, mais pour s'assurer que leur communication resterait toujours fluide.J'ai trouvé cette initiative particulièrement mature et judicieuse.D'ailleurs, je serais curieux de connaître votre opinion à ce sujet que certains pourraient qualifier de « tue l'amour ».Raison #3 : La catégorisation devient notre prison mentaleLorsque j'ai réalisé mon épisode sur les "pervers narcissiques", ma première observation fut celle-ci : quand tout le monde devient pervers narcissique, plus personne ne l'est véritablement.Et cette banalisation est irrespectueuse envers les véritables victimes.Cette réflexion s'applique à toute cette culture de surface et ces catégorisations simplistes que nous accumulons : styles d'attachement, langages de l'amour... sans oublier le mot fourre-tout "toxique", tellement galvaudé qu'il a perdu toute substance.Certes, se positionner sur un spectre a son utilité, mais comme son nom l'indique, c'est un "spectre" — il est rare d'incarner une seule catégorie pure.Personnellement, je trouve difficile d'identifier MON langage de l'amour principal, car tous me parlent profondément.Il en va de même pour la sexualité. Dans ce domaine, j'ai l'impression que nos corps communiquent directement.Certaines connexions sont extraordinaires, d'autres catastrophiques, sans que ce soit nécessairement la faute de quiconque. C'est ainsi, et ce n'est pas grave.Je l'avoue sans souci, j'ai été un « mauvais coup » pour certaines personnes mais j'espère un meilleur pour d'autres.J'ai souvent remarqué que cette alchimie se ressent dès le premier baiser. Cela dit, la sexualité reste un territoire d'exploration infini où nous devons d'abord accepter notre ignorance fondamentale.C'est particulièrement vrai pour les hommes car, d'après mon expérience, les femmes réagissent très différemment aux mêmes stimuli.Je n'ai pas d'expérience avec les hommes, mais j'imagine que c'est un peu plus mécanique — quoique vous pourriez me contredire.Au-delà de l'attraction initiale et des premières années, l'enjeu devient de faire durer le désir. J'ai adoré recevoir Anne et Jean-François Descombe sur ce sujet.Ils encouragent à dépasser l'idée reçue selon laquelle le sexe doit toujours naître spontanément du désir dans un couple établi.En réalité, aussi peu romantique que cela puisse paraître, il est souvent préférable de planifier des rendez-vous intimes, de créer délibérément des moments de connexion et de transcender les conventions en développant une perception corporelle plus subtile.Je n'ai jamais mis cette approche en pratique car ma compréhension de ces dynamiques est arrivée tardivement et mes relations récentes ont été trop brèves pour arriver à cet endroit. Cependant, j'observe que nous sommes souvent complètement déconnectés de nos corps sans même nous en rendre compte, parce qu'ils se protègent naturellement.Il faut réapprendre à ressentir, à ramener la sexualité dans le corps plutôt que dans la tête. C'est un travail considérable (pour moi aussi qui suis tellement cérébral).Raison #4 : Prisonniers de la performance, même dans l'intimitéLa sexualité demeure un enjeu majeur dans les relations, devenant souvent une difficulté dans les couples établis.Je crois que nous sommes conditionnés à la performance dans tous les domaines, alors que l'intimité devrait être précisément l'espace où cette pression n'existe pas.Pourtant, nous sommes obsédés par le plaisir de l'autre, et si nous échouons à l'atteindre, nous remettons tout en question. Cette pression existe pour les hommes, mais je la perçois encore plus forte chez les femmes.Un homme qui n'éjaculerait pas à répétition serait source d'inquiétude majeure pour sa partenaire, et probablement pour lui-même. J'ai conscience que mes propres biais transparaissent ici, mais j'ai l'impression que dans le sens inverse, ce serait moins problématique.Esther Perel dit: "Dis-moi comment tu as été aimé, je te dirai comment tu fais l'amour."Selon elle, notre histoire émotionnelle s'inscrit dans la physicalité de notre sexualité. Personnellement, il y a longtemps, j'entretenais une forme de respect que je qualifierais aujourd'hui de "déplacé" envers mes partenaires — déplacé parce que la sexualité n'implique pas un manque de respect.Typiquement, le problème résidait dans mon rapport à l'autre et à la sexualité en général.Un autre exemple peut être plus parlant pourrait être celui d'une femme qui n'oserait jamais dire à son partenaire qu'elle n'appréciait pas certaines pratiques sexuelles - cela illustre comment des schémas émotionnels anciens (peur du conflit ou de la désapprobation) créent des blocages dans l'intimité physique.Parfois, des couples apparemment harmonieux connaissent aussi des blocages sexuels malgré leur amour et leur entente.Esther Perel a développé toute une méthodologie de questions pour identifier comment nous avons appris à aimer, quelles ont été nos figures protectrices durant l'enfance, et si l'expression de nos émotions et de notre plaisir était considérée comme acceptable.Les réponses à ces questions révèlent comment nos expériences passées façonnent notre "plan érotique" et influencent nos défis émotionnels dans l'intimité.Notre histoire émotionnelle marque profondément notre sexualité, se manifestant à travers nos conditionnements, la reproduction de schémas relationnels, nos peurs de la vulnérabilité et la dynamique même de nos interactions intimes.Heureusement, la sexualité peut également devenir un outil pour accéder à des émotions profondes et résoudre des blocages que nous n'arrivions pas à surmonter autrement.En définitive, je crois que le couple n'existe pas pour "réussir" mais pour nous permettre de "ressentir".Nous devons impérativement nous libérer de cette logique performative et productiviste pour simplement nous sentir vivants.C'est une véritable révolution intérieure qui s'impose.Raison #5 : Nous entrons dans le couple pour évoluer, mais résistons au changementDepuis les Lumières, nous avons élevé l'individualisme au rang de valeur suprême. Comme je l'ai abordé dans une précédente newsletter, nous nous imposons une isolation que nous semblons apprécier, mais qui nous déconnecte de notre humanité fondamentale.La vie de couple exige d'articuler une dynamique entre préservation de son identité propre et connexion authentique avec l'autre.Comme évoqué dans la première raison, nous sommes des idéalistes irréalistes, portés par l'illusion d'un amour parfait qui nous transformerait en une version améliorée de nous-mêmes.Pourtant, lorsque nous nous engageons, cette promesse de métamorphose se heurte à la réalité.Nous ne choisissons pas un partenaire uniquement pour ses qualités ; inconsciemment, nous choisissons aussi une version future de nous-mêmes que nous aspirons à incarner — devenir plus calme, plus fort, plus complet.Esther Perel l'exprime magnifiquement : nous rencontrons l'autre pour retrouver une partie de nous encore inexplorée.Cette promesse d'évolution engendre cependant une tension profonde.Ce qui nous fascinait initialement devient source d'inconfort.Le calme apaisant se transforme en froideur détachée, la liberté joyeuse en irresponsabilité.La vision identitaire que nous avions imaginée entre en contradiction avec la réalité quotidienne du changement.Nous résistons à cette évolution parce qu'elle bouscule notre identité, même celle que nous avions idéalement construite.Le couple devient ainsi un espace paradoxal où nous aspirons à grandir tout en redoutant de perdre notre stabilité.Nous voulons évoluer, mais uniquement à notre rythme, sans que les transformations imposées par l'autre ne remettent en question ce que nous considérons comme notre essence. Ce conflit nous pousse souvent à rejeter ce qui devait nous transformer, à blâmer l'autre pour une inertie que nous percevons comme une trahison de notre idéal initial.Ce tiraillement entre l'envie d'ouvrir un nouveau chapitre et la peur d'abandonner l'image rassurante de notre identité constitue l'une des dynamiques les plus universelles et douloureuses de la vie à deux.C'est pourtant dans cette lutte que réside le potentiel d'une transformation authentique, si nous acceptons enfin le coût du changement intérieur.En conclusion: l'amour comme territoire d'exploration, non de performanceAimer aujourd'hui est difficile, non pas parce que nous serions devenus incapables d'aimer, mais parce que nous attendons de l'amour qu'il résolve tout.Qu'il nous apaise, nous élève, nous stimule, nous révèle.Qu'il nous offre simultanément la sécurité d'un foyer et l'ivresse d'une passion.Qu'il nous soutienne dans les moments difficiles tout en nous laissant respirer quand nous avons besoin d'espace.Ce n'est plus simplement une relation: c'est une architecture existentielle, un miroir identitaire, un incubateur de sens. C'est trop demander.Lorsque la réalité ne correspond pas à cette fiction intérieure, nous résistons.Nous accusons, fuyons ou nous replions.Nous croyons que l'autre nous blesse intentionnellement, alors qu'il réveille en nous des mémoires anciennes, des blessures non cicatrisées, des récits que nous tenons pour vérités absolues. Et nous l'avons vu, les papillons n'y sont pas pour rien…Nous oublions que dans toute relation, il n'existe jamais une vérité unique mais deux narrations distinctes — souvent incompatibles.Nous redoutons également le conflit, que nous confondons avec la fin de l'amour.Je déteste le conflit en bon « gentil », pourtant, un conflit traversé avec conscience est peut-être ce qu'il y a de plus vivant dans une relation.Il ne signale pas l'échec, mais la possibilité d'un lien authentique — non plus idéalisé, mais profondément incarné.Le couple n'a pas vocation à nous rendre heureux comme le ferait un produit fini.Il existe pour nous faire grandir, parfois nous ébranler, souvent nous décaler.Aimer n'est pas maîtriser, ni guérir, ni même comprendre entièrement.C'est oser traverser l'inconfort du lien sans fuir à la première dissonance.C'est abandonner l'idée qu'il existe une méthode parfaite pour aimer, pour embrasser la complexité d'un ch Suggestion d'autres épisodes à écouter : [Solo] Ca veut dire quoi d'être un homme? (https://audmns.com/VrvDGYA) [NEWS] La gentillesse est-elle toujours une vertu? (https://audmns.com/fsjMsBo) [NEWS] Le paradoxe du siècle « social » que l'on fait mine d'ignorer (https://audmns.com/CREUtAc)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'équipe de EX…a adoré un film qui parle d'une histoire d'amour EX…traordinaire : ce film c'est « l'amour c'est surcôté » de Mourad Winter, avec Laura Felpin et Hakim Jemili !Parfois, tout commence avec un défi, une volonté toute simple de se prouver quelque chose, celle d'être capable de s'attacher à de nouvelles personnes après de douloureuses pertes. C'est cette volonté qui pousse Anis, un garçon un peu perdu, à aborder Madeleine, une jeune femme sûre d'elle. Un petit pas qui le fait basculer dans une histoire bien plus extraordinaire que ce qu'il n'aurait pu imaginer. Ça fait envie non ? Bonne nouvelle, cette histoire arrive sur le grand écran à partir du 23 avril, et vous allez adorer.Vous allez voir vous allez plonger au cœur d'une romcom au croisement d'une comédie de potes et d'une romance moderne, avec en plus une touche d'humour emprunté à l'univers du stand up. C'est corrosif, irrévérencieux et touchant. Alors, comme Anis, le personnage dont nous suivons le récit, est-ce que vous trouvez que l'amour est surcoté ? Peut-être changerez-vous d'avis après avoir écouté l'histoire du jour… En parlant de l'histoire du jour, je vous laisse entre les mains de Manon, qui va vous raconter son histoire Ex..traordinaire. vous savez ces histoires où une force venue de nulle part vous pousse à vivre votre amour plus vite, plus intensément. Ces histoires qui ratissent tout sur leur passage. Après avoir écouté cet épisode je n'ai pas de doute, vous vous direz : oh non, l'amour c'est pas surcoté ! Clémentine De La Grange a réalisé cet épisode, Stéphane Bidart l'a monté et mis en musique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, un étrange et macabre commerce prospère dans les rues sombres de Londres, d'Édimbourg ou même de Paris : celui des résurrectionnistes, aussi appelés pilleurs de tombes. À la faveur de la nuit, ces hommes s'introduisent dans les cimetières fraîchement remplis, creusent en silence et volent les cadavres, qu'ils revendent ensuite aux écoles de médecine.Mais pourquoi un tel trafic ? Et surtout, pourquoi la médecine en avait-elle besoin ?Le besoin pressant de cadavres pour la scienceÀ cette époque, la médecine connaît un tournant décisif. Les chirurgiens et anatomistes cherchent à mieux comprendre le corps humain. Les dissections deviennent essentielles à l'enseignement médical, mais un obstacle majeur se dresse : la rareté des corps disponibles légalement.En effet, seules les dépouilles des criminels exécutés étaient autorisées à être disséquées. Or, les pendaisons deviennent de moins en moins fréquentes, tandis que les écoles de médecine, elles, se multiplient. Résultat : une pénurie de corps qui pousse les établissements à se tourner vers le marché noir.C'est là qu'interviennent les résurrectionnistes. Ils étaient souvent des ouvriers pauvres, parfois même des fossoyeurs complices, qui échangeaient les cadavres contre quelques livres sterling. Et attention : il ne s'agissait pas de voler les cercueils ou les objets de valeur — un crime puni sévèrement — mais bien les corps eux-mêmes. Étrangement, le vol de cadavre n'était pas considéré comme un crime en soi, car le corps n'était pas juridiquement "une propriété".Une activité à haut risqueLes résurrectionnistes travaillaient vite, souvent en moins d'une heure. Ils creusaient juste au-dessus du cercueil, brisaient le couvercle, passaient une corde sous les aisselles du cadavre et l'extrayaient. Parfois, ils le dénudaient sur place pour éviter toute accusation de vol d'effets personnels.Mais ce trafic ne tarda pas à scandaliser l'opinion publique. Les familles s'indignaient à l'idée que leurs proches puissent être profanés. Certaines prenaient les devants en coulant les cercueils dans du béton, en embauchant des gardes de cimetière, ou en installant des cages de fer autour des tombes.La fin des résurrectionnistesLe scandale atteint son apogée avec des affaires comme celle de Burke et Hare, en Écosse, qui, pour éviter le creusement, passèrent directement… au meurtre.Face à l'indignation, les autorités réagirent. En Grande-Bretagne, le Anatomy Act de 1832 légalisa la dissection de cadavres non réclamés, mettant fin au trafic.Les résurrectionnistes ont donc, paradoxalement, joué un rôle central dans le progrès médical. Mais leur activité rappelle les tensions éthiques entre science, légalité… et respect des morts. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd'hui, nous recevons Koitamet, 47 ans, un Maasaï vivant près du Maasai Mara au Kenya. Koitamet est le compagnon de Karine, que nous avons reçu dans l'épisode précédent et qui nous avait raconté leur incroyable rencontre.Smartphones, agendas surchargés, quête de solitude, consommation effrénée... Notre quotidien occidental, si familier pour nous, devient soudain étrange à travers le regard de Koitamet. Comment appréhender la vie dans un monde sans calendrier, où l'on ne planifie jamais le lendemain ? Pourquoi, chez les Maasaï, rester seul est considéré comme un signe de désespoir ? Que devient la notion de richesse dans une culture où les enfants et les vaches comptent plus que les objets de luxe ?De la relation parent-enfant à notre déconnexion avec la nature, Koitamet nous dévoile sans filtre les contrastes saisissants entre nos deux mondes. Parfois amusé, parfois préoccupé, il nous invite à questionner nos habitudes les plus ancrées et à redécouvrir ce qui fait véritablement la valeur d'une vie.On a adoré enregistrer cet épisode, on espère qu'il vous plaira tout autant !Bonne écoute !Retrouvez-nous sur @beauvoyage !**************************************Production : Sakti ProductionsMusique : Chase The Mississipi, Michael ShynesVous êtes une marque et vous souhaitez collaborer avec Beau Voyage ? Ecrivez-nous : mariegarreau@saktiproductions.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous êtes tellement stressé au quotidien, qu'au moment de vous endormir, vous avez du mal à faire baisser le niveau de stress. Et vous mettez un long moment à trouver le sommeil. Ce qui vous agace encore plus. Vous vous dites que vous n'allez pas dormir assez. Et c'est parti… Parfois, jusqu'à l'insomnie. Vous rentrez alors dans un cercle vicieux d'anxiété et de fatigue - qui peut durer des jours. Alors, au lieu de regarder des épisodes et des épisodes de séries le soir jusqu'à sombrer - essayez la respiration lunaire. Qu'est-ce que la respiration lunaire ? Comment la pratique-t-on ? Comment agit-elle sur le corps ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Antonella Francini. À écouter aussi : Grand froid : comment aider les personnes sans-abris ? Quels sont les prénoms qui devraient faire leur retour en 2024 ? Que signifient les rêves érotiques ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Première diffusion le 22/01/2024 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Si j'ouvre mon dictionnaire, j'apprends que : "L'amitié est une inclination réciproque entre plusieurs personnes n'appartenant pas à la même famille. Elle peut exister entre frères et sœurs par delà les liens de sang. Parfois c'est une amitié de groupe.". Ok, très bien. Mais pour ma part ma relation à l'idée d'amitié ou aux bandes d'amis, mes idées à propos de l'amitié garçon/ fille ou l'amitié avec un ex conjoint etc., tout cela a évolué avec le temps.Je viens vous dépeindre aujourd'hui ma vision de l'amitié, pour le meilleur et pour le pire.Ici Mathilde, de Dance With Him, et vous écoutez Radio Mama.Instagram : @dance_with_him Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Impulsif ou calculateur, avare ou dépensier, colérique ou impassible... La liste de nos défauts peut être plus ou moins longue, mais personne n'en est exempt. Parfois, ces défauts nous empêchent d'atteindre nos objectifs, de réaliser nos rêves ou, simplement, de conserver de bonnes relations avec nos proches. Certains défauts sont-ils indissociables de notre caractère à en devenir de véritables traits de personnalité ? Alors, peut-on s'en débarrasser, ou à l'inverse, comme le dit le proverbe : « Chassez le naturel, il revient au galop » ? Dr Adrian Chaboche, médecin généraliste et psychothérapeute, cofondateur du Centre Vitruve à Paris. Président de l'agence des médecines complémentaires adaptées. Auteur de Fatigue, et si on apprenait vraiment à se reposer aux éditions Flammarion Versilio.Programmation musicale : ► Kandy Guira – Waabo ► Charlotte Cardin – Meaningless
Impulsif ou calculateur, avare ou dépensier, colérique ou impassible... La liste de nos défauts peut être plus ou moins longue, mais personne n'en est exempt. Parfois, ces défauts nous empêchent d'atteindre nos objectifs, de réaliser nos rêves ou, simplement, de conserver de bonnes relations avec nos proches. Certains défauts sont-ils indissociables de notre caractère à en devenir de véritables traits de personnalité ? Alors, peut-on s'en débarrasser, ou à l'inverse, comme le dit le proverbe : « Chassez le naturel, il revient au galop » ? Dr Adrian Chaboche, médecin généraliste et psychothérapeute, cofondateur du Centre Vitruve à Paris. Président de l'agence des médecines complémentaires adaptées. Auteur de Fatigue, et si on apprenait vraiment à se reposer aux éditions Flammarion Versilio.Programmation musicale : ► Kandy Guira – Waabo ► Charlotte Cardin – Meaningless
Yoann Riou donne des nouvelles de son couple : il a rencontré la belle-famille... Retrouvez tous les jours le meilleur des Grosses Têtes en podcast sur RTL.fr et l'application RTL.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour écouter mon podcast Le fil IA:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-fil-ia/id1797244733Spotify:https://open.spotify.com/show/7DLZgY60IARypRmVGAlBM0?si=bacee66244884d27-----------------------------Imaginez un avion de ligne qui vient tout juste de décoller pour un long vol intercontinental. Mais quelques minutes plus tard, un passager fait un malaise grave, ou un voyant technique s'allume dans le cockpit. Résultat : le pilote décide de faire demi-tour et de se poser en urgence. Problème ? L'appareil est bien trop lourd pour atterrir en toute sécurité. C'est là qu'intervient une procédure méconnue mais cruciale : le délestage de kérosène.Concrètement, cela signifie relâcher en vol une partie du carburant. Ce n'est pas une opération faite à la légère, ni de manière fréquente. Elle est encadrée par des règles strictes fixées par la Direction générale de l'aviation civile. Et elle concerne uniquement les longs courriers, comme l'Airbus A380, qui peut embarquer plus de 300 000 litres de carburant !Pourquoi ce délestage est-il nécessaire ? Chaque avion a une masse maximale au décollage, mais aussi une masse maximale à l'atterrissage. Or, un long-courrier qui décolle pour 10 heures de vol transporte beaucoup plus de carburant qu'il ne peut en avoir dans les réservoirs à l'atterrissage. Si l'appareil devait se poser trop tôt sans avoir consommé ce carburant, il serait trop lourd. Cela pourrait endommager le train d'atterrissage, compromettre la manœuvre ou même rendre la piste inutilisable.Dans ces situations d'urgence, le pilote peut demander une autorisation au contrôle aérien pour larguer du carburant. Cela se fait à plus de 2 000 mètres d'altitude, au-dessus de zones peu habitées, pour limiter les risques. La majeure partie du kérosène s'évapore dans les couches hautes de l'atmosphère, et le reste se disperse rapidement sous forme de vapeur d'eau et de gaz.Ce système n'est pas installé sur tous les avions, car il ne concerne que les appareils destinés à voler longtemps et loin. Et son usage reste rare. Mais il est vital dans certaines situations : il permet d'atterrir rapidement, sans risquer un accident.Un exemple marquant : en 2016, un Boeing d'Air France a dû relâcher du carburant au-dessus de la forêt de Fontainebleau avant de revenir se poser à Roissy. Une décision qui avait choqué localement… mais qui, du point de vue aéronautique, a sans doute évité bien pire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Direction la Centrafrique pour parler de la nostalgie des conducteurs des taxis et bus. Après l'indépendance en 1960, le secteur du transport en commun était dominé par ces véhicules qui circulaient dans toute la capitale à moindre coût, facilitant le déplacement des biens et des personnes. Mais après les crises sécuritaires qui ont secoué le pays, ce secteur est fragilisé en raison de la dégradation avancée des routes, du pillage des terminaux et des lieux de stationnement, du vol des véhicules et de la montée de l'insécurité qui empêchent taxis et bus de couvrir toute la capitale. Aujourd'hui, de nombreux propriétaires préfèrent remplacer leur taxi et bus par des moto-taxis, entraînant progressivement la disparition du noble métier de chauffeur. De notre correspondant à Bangui,Assis dans un fauteuil, Nathan se désaltère avec un sachet d'eau glacée. À cause de la chaleur, il a mis une serviette sur son épaule pour éponger de temps en temps sa sueur. À ses côtés, une dizaine d'autres conducteurs de taxis et bus sont installés sur des bancs, en forme de U. Nathan est devenu conducteur à la fin des années 1980.« L'activité des chauffeurs de taxis et de bus était au top. Il y avait plus de 5 000 bus qui desservaient une dizaine de lignes dans la capitale. Maintenant, on ne compte qu'une cinquantaine de bus qui desservent cinq lignes. À l'époque, dans la cabine, je gagnais 18 000 francs CFA par jour (27,45€) et mon receveur lui gagnait 20 000 francs CFA (30 euros). Maintenant, la recette des bus varie entre 6 000 francs CFA (9 euros) et 7 000 francs CFA (10,67 euros). »Ici, au terminal nord, seulement quatre bus des dix places desservent cette partie de la capitale. L'endroit est presque désert. À l'intérieur d'un bus de couleur verte stationné, quelques usagers patientent. Charlemagne regrette le bon vieux temps : « Il y avait un problème de transport. On se bousculait pour avoir une place dans un taxi ou un bus. Aujourd'hui, il nous faut patienter plusieurs minutes, le temps de remplir le véhicule. Je préfère les bus à cause de la sécurité, mais c'est désolant de constater leur disparition progressive. »À lire aussiCentrafrique: Igwé Motor, un service de motos-taxi plus sécuriséEn regardant cette scène de désolation, Nathan, nostalgique, affalé dans son fauteuil, secoue la tête : « Mon patron a vendu son bus pour acheter une dizaine de moto-taxis. Il a dit que les motos sont très rentables et ne paient aucune taxe. Maintenant, je me retrouve sans boulot. Je passe des journées entières ici, au terminal nord. Parfois, je remplace des collègues à l'heure de pause pour quelques minutes. Mais avec ce rythme, je n'arrive plus à joindre les deux bouts avec ma famille. »Non loin de là, Marius, un conducteur de taxi, se gare au bord de la route pour acheter des noix de colas chez un vendeur ambulant. Il n'a pas envie de continuer la course : « Devenir conducteur de taxi a toujours été mon ambition. Contrairement aux décennies précédentes, le prix du carburant à la pompe a augmenté de 80%. Le terrain est devenu difficile et je n'ai plus envie de travailler, parce que les usagers ne s'intéressent plus aux taxis. »Selon le syndicat des taxis et bus, environ 5 000 conducteurs sont aujourd'hui au chômage. Quelques centaines se sont reconvertis et travaillent dans des organisations non gouvernementales.À lire aussiCentrafrique: dix conducteurs de moto taxis tués dans une embuscade vers Bria
Dans cet épisode, on s'attaque à un casse-tête bien connu des apprenants : faut-il prononcer le S final du mot "plus" ?Parfois on l'entend, parfois non... Mais alors, comment savoir ?Je vous explique tout de manière simple, avec des exemples concrets, pour que vous compreniez quand on prononce le S et quand on ne le prononce pas.Un petit mot, mais beaucoup de pièges !Ne laissez plus cette confusion vous freiner dans votre progression en français !Bonne écoute,Virginie d'ehoui!------------------------------------------------------------------------------Les 40 erreurs à NE PLUS faire, c'est gratuit et c'est ici.Vous voulez enfin passer à la vitesse supérieure ? Prenez des cours avec moi, c'est ici.
Voici l'histoire de Tom Chabin, condamné par la cour d'assises de la Côte d'Or à dix ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son beau-père Erick Jamme. Ce dernier, alcoolique et violent, a fait vivre l'enfer à Tom et sa mère pendant une quinzaine d'années...Il y a des histoires qui s'écrivent avec des larmes, des cris étouffés, des silences pesants. Des destins qui s'effilochent sous le poids de la peur, de l'ombre d'un bourreau, jusqu'au moment où tout déborde. Chaque famille cache ses blessures derrière des murs solides. Parfois, sous la pression de la douleur, ces murs finissent par s'effondrer, révélant l'indicible souffrance de ceux qui les ont subis en silence. Un matin de mai 2023, ce sont les murs d'un appartement de Talant qui sont éclaboussés par ce fardeau trop lourd, transformé en acte de rage, ultime fissure d'une âme brisée. Tom Chabin n'a pas choisi cette issue, la tension couvait depuis des années.
Un western breton, violent mais marrant À Moëlan-sur-Mer, tout le monde a entendu parler des frères Guillevic. Les histoires qui tournent à leur sujet se racontent dans les familles, les gendarmeries et les cafés du coin depuis cinquante ans, dans un mélange d'effroi, de nostalgie et d'amusement pour ces légendes locales. Parfois, le réel vient percuter l'imaginaire dans une grande violence. Que nous raconte la légende des frères Guillevic, nourrie d'alcool, de brutalité, et de poisson frais, sur la transmission familiale et la Bretagne d'aujourd'hui ?À travers les bagarres de leur bande de marins pêcheurs, c'est toute une histoire du coin qui se dessine, entre les paysans de l'intérieur des terres, les voyous de la ville et les marins de la côte, sur fond de discothèques, de cafés du port et de pêches miraculeuses.Jean-René, l'aîné des deux frères, ancien patron de pêche et chef de bande, raconte ses frasques. Une de ses sept sœurs, Arlette Rouat née Guillevic, et un petit-fils, Owen Guillevic, alimentent le récit familial, tandis que des locaux anonymes font le récit des légendes et des peurs inspirées par les Guillevic et leur descendance. Enregistrements septembre 2023 et décembre 2024 Entretien et montage Jeanne Robet Réalisation Jeanne Robet et Charlie Marcelet Mixage Charlie Marcelet Illustration Pierre Place
Parfois dans une histoire criminelle le tueur nous ressemble ! Il a l'air de nous ressembler. Il a l'air normal, alors qu'en vérité il ne l'est pas ! Le tueur d'aujourd'hui est de ce bois-là. En 2008, dans le Nord, il a massacré une jeune fille de 18 ans, Clélia Médina…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad, des dizaines d'usines de production de captagon ont été découvertes à travers la Syrie. D'abord aux mains de groupes armés, puis du régime et de ses alliés du Hezbollah, le pays est devenu, en dix ans, l'une des principales plates-formes de production de cette amphétamine, revendu à travers le Moyen-Orient. Le régime de Bachar Al-Assad en avait fait sa principale source de revenu, au point de devenir un « narco-État ». Depuis sa prise de pouvoir, le président par intérim, Ahmed Al-Charaa, a promis de combattre ce commerce illicite. Dès l'entrée du hangar, l'odeur des produits chimiques prend au nez. À terre traînent encore des dizaines de gants en plastique, des masques et lunettes de protection, une balance rouillée, sur laquelle repose des plaquettes de haschich, des sachets de captagon. Dans la zone, les usines de production ont été récupérées début février des mains des milices chiites du Hezbollah au terme de violents combats.« À l'intérieur de l'usine, on a bien sûr trouvé du captagon, toute sorte de pilules, et de drogues, mais aussi beaucoup d'armes, des armes à feu », explique Zakarya Mahmoud Abdelkader.À lire aussiCaptagon en Syrie: avec la chute de Bachar el-Assad, un «narco-État» mis au jour« Chaque bâtiment que vous voyez autour de vous était une usine de production »Depuis, Zakarya Mahmoud Abdelkader et son unité, des soldats rattachés à l'administration en charge des frontières, ont repris le contrôle de la zone. Wadi Hana, c'est son nom, quelques kilomètres de territoire coincés dans un mouchoir de poche à la frontière libanaise. Les milices chiites du Hezbollah y travaillaient de concert avec le régime de Bachar Al-Assad pour y produire du captagon.« Chaque bâtiment que vous voyez autour de vous était une usine de production. Nous avons tout fermé ainsi que les points de passage à la frontière. C'est plus compliqué désormais de faire du trafic », développe Zakarya Mahmoud Abdelkader.Dans les villages alentours, les habitants sont encore terrorisés, témoigne une habitante, qui a souhaité rester anonyme. « On veut que le nouveau gouvernement nous protège. Les milices continuent de nous menacer. Ils nous appellent, nous envoient des messages, nous disent qu'ils vont nous tuer et nous égorger si nous parlons », témoigne une habitante.« Nous avons essayé de vous prévenir, mais vous n'avez pas l'air de comprendre : celui qui parle, je lui marcherai sur le cou sur la place du village », laisse entendre un message vocal.À lire aussiCaptagon connexion (1/4): deux croissants de lune sur un compriméBaisse du trafic et sensibilisation des habitantsDans le sud de Damas, le quartier de Rukn ad-Din était l'un des plus touchés par le trafic. Des centaines de jeunes ont été poussés à la consommation, jusqu'à sombrer dans l'addiction. Le régime les utilisait ensuite pour cibler l'arrestation de certains opposants, explique un commerçant du quartier.« Parfois, quand le régime cherchait à arrêter quelqu'un en particulier, il lui fouillait tout simplement les poches et mettait du captagon à l'intérieur. Ensuite, il l'emmenait au poste. Dans le quartier, les gens devenaient fous à cause de cela », raconte le commerçant.Avec les années, la violence a fini par gangréner ce quartier. Le Hezbollah, qui appuyait le régime dans ses combats contre les zones rebelles, venait y chercher de nouvelles recrues. Ce même commerçant a fait partie d'une de ces milices durant deux ans.« Le Hezbollah avait l'habitude de donner à ses soldats une certaine quantité de captagon dans un petit sac. Le mot d'ordre était "consommez, puis combattez ! ". Les pilules qui n'étaient pas consommées étaient conservées puis revendues ici, dans le quartier », précise le commerçant.Des rondes sont désormais organisées dans les ruelles de Rukn ad-Din par le service de sécurité générale du nouveau gouvernement. Difficile de totalement l'arrêter, mais le trafic a largement diminué, explique Ahmed Jiya Touboush, en charge de la sécurité. « Les trafiquants n'ont plus autant de pilules à disposition qu'avant, c'est donc devenu plus difficile de vendre. Les policiers essaient également de sensibiliser les habitants sur le danger de ce trafic. »Au plus fort de sa production, en 2021, le marché du captagon en Syrie était estimé à plus de 10 milliards de dollars.À lire aussiSyrie: les nouvelles autorités mettent en scène la destruction de captagon
Cet épisode est une lecture de ma newsletter disponible ici. Vous pouvez retrouver la vidéo de cet épisode sur Youtube sur la chaîne de Vlan!Dans cette époque particulièrement dystopique, la gentillesse trône au sommet de la hiérarchie des vertus recherchées.On la réclame, on la valorise, on l'érige en panacée contre toutes les violences contemporaines. Partout, on implore la bonté, on quémande la générosité, on s'abreuve avidement aux sources des énergies positives.Et je m'y plie avec dévotion depuis ma plus tendre enfance.Je me suis toujours défini comme un « gentil » et c'est probablement ainsi que mon entourage me décrirait sans hésiter quoique c'est sans doute présomptueux de ma part. Mais cette vertu tant louée dissimule-t-elle des zones d'ombre que je refuse obstinément de reconnaître ou plutôt contre lesquelles je ne travaille pas assez?Il y a quelques mois, le jour de mon anniversaire, une amie autrice britannique, Taiye Selasi, m'a lancé cette phrase qui m'a ébranlé : « The problem, Greg, is that you are a nice guy when you should be kind instead ».Encore une fois, une nuance linguistique anglaise qui m'échappait. Car comme vous sans doute, à cet instant précis, j'étais incapable de distinguer entre « nice » et « kind », les deux se fondant dans le même mot français : « gentil ». Je lui ai donc demandé d'éclairer ma lanterne.Gentil ou authentique : le dilemme qui vous détruitElle m'a expliqué que « kind » incarnait une forme de bienveillance et de bonté du cœur qui circule dans les deux sens – envers les autres, mais aussi, et c'est crucial, envers soi-même.Une personne « kind » connaît intimement ses propres limites et pose des frontières claires aux autres. Tandis qu'une personne « nice » serait rongée par un besoin viscéral d'être aimée, au point que toutes ses barrières s'effondrent – transformant cette prétendue qualité en authentique défaut.Elle m'a alors recommandé la lecture de « No More Mister Nice Guy » de Robert Glover, que j'ai reçu sans tarder sur Vlan !L'épisode étant en anglais, j'ai décidé d'en faire cette newsletter pour vous expliquer pourquoi ce sujet me touche personnellement, et partager avec vous ce que j'en retire.Il y a tant de personnes méchantes et sournoises dans ce monde, pourquoi donc questionner la gentillesse ?Existe-t-il véritablement un « syndrome du gentil » ?La gentillesse pourrait-elle cacher des faces obscures ? Comment être gentil de manière juste ? Doit-on adhérer entièrement à la réflexion de Robert Glover ? Quelles critiques peut-on lui adresser ?La gentillesse comme bouclier contre les coupsPour saisir pourquoi ce sujet me touche particulièrement, je dois vous embarquer dans la construction de mon identité, et je pressens que cela résonnera avec certains d'entre vous.Ma mère n'était pas fondamentalement maltraitante, mais elle nous battait, mon frère et moi, de façon régulière (oui j'ai traité le sujet avec elle depuis).J'ai donc appris très tôt cette équation fatale : pour être aimé, il fallait être gentil, se plier en quatre pour tenter désespérément de faire plaisir.Bien sûr, je suis naturellement doté d'une bonté et d'une générosité profonde, mais vous remarquerez sans doute que la gentillesse dans laquelle je me suis enfermé n'était pas authentiquement la mienne. J'y reviendrai.Mon objectif premier ? Éviter les coups, tout simplement, mais surtout – gagner l'amour de ma mère. Cela implique que j'ai également intégré l'idée que les coups pouvaient s'entrelacer à l'amour – mais c'est un autre sujet que j'explorerai en temps voulu.Mon enfance s'est structurée sur ces fondations : la gentillesse comme mécanisme instinctif de protection et le rire comme échappatoire vitale. Comment refuser d'aimer une personne gentille ? Une personne qui s'évertue à devancer vos moindres attentes ?Au fil des années, je me suis métamorphosé en véritable caméléon, tentant de devenir ce que j'imaginais que les autres attendaient de moi, fuyant le conflit comme la peste.“Qu'est-ce qu'ils vont penser ?” : le mantra des dominésIl y a évidemment une part naturelle de socialisation et un besoin viscéral d'appartenance dans tout cela.Particulièrement quand, comme moi, vous êtes métis sans racines solides d'un côté puisque « descendant d'esclaves », portant le fardeau de la culpabilité d'être différent, écrasé par la pression sociétale d'être un « bon français », ce qui en France, avec notre modèle d'intégration républicaine, suppose d'être « plus blanc que blanc ».Ma mère nous a inculqué très tôt l'obligation d'être plus polis, plus irréprochables que quiconque, nous martelant régulièrement cette question : « qu'est-ce qu'ils vont penser ? ».Déjà qu'on nous montrait du doigt dans le village de mes grands-parents paternels – il semblait évident qu'on devait faire profil bas.Cqfd : cette stratégie est vouée à l'échec. On vous reprochera toujours votre couleur de peau jusqu'à ce que vous vous intégriez socialement, c'est-à-dire jusqu'à ce que vos revenus ou votre statut vous permettent de transcender cette réalité.Et même dans ce cas, dans certains contextes, cela reste illusoire.Pour être sincère, les gens tombent toujours des nues quand j'évoque le racisme ordinaire qui a jalonné mon existence, car après tout « on ne dirait pas vraiment que tu es noir toi, on pourrait penser que tu es italien, israélien, libanais, marocain, etc. ».J'ai entendu cette phrase un nombre incalculable de fois et ma réponse reste invariablement la même : « ce qui est certain, c'est que je ne suis pas blanc, et je peux t'assurer que la rue, la police, les institutions me le rappellent régulièrement ». Je vous le confie ici : je suis né d'un père bourguignon et d'une mère martiniquaise, elle-même métisse noire et indienne – et aujourd'hui, j'en porte fièrement l'héritage.Par ailleurs, il faut savoir qu'une règle tacite règne presque universellement (y compris sur les continents africain et asiatique) : plus la peau est claire, plus on vous valorise – le noir occupant le bas de l'échelle, particulièrement pour les femmes malheureusement pour elles, les études sont unanimes.Je vous raconte tout cela car ce phénomène a exacerbé un complexe qui grandissait insidieusement en moi.Votre gentillesse vous étouffe - et les autres le sententComme Robert Glover l'explique, être un "nice guy" suppose de dissimuler sa véritable nature pour éviter de froisser quiconque.Cette dynamique rappelle étrangement le "doublethink" décrit par Orwell dans "1984" – cette capacité à maintenir simultanément deux croyances contradictoires. D'un côté, notre authenticité profonde, et de l'autre, l'image que nous projetons pour être acceptés.Le terme qui définirait le plus justement ce type de gentillesse serait peut-être « débonnaire », qui signifie selon le Larousse « être bon jusqu'à la faiblesse ».Un terme rarement utilisé mais qui capture parfaitement ce que Robert Glover décrit, et que j'adopterai désormais dans cette newsletter pour définir ce type de « gentillesse ».Cela me permet en outre de préserver le terme « gentil » qui me semble fondamentalement précieux.Les débonnaires, donc, sont tellement obsédés par la dissimulation de leur véritable nature et par les désirs des autres qu'ils en oublient leurs propres aspirations.Une voix intérieure nous souffle : « ça sera plus simple comme ça, sinon ça va créer du conflit et on doit pouvoir l'éviter ». Deux scénarios se présentent alors : soit notre interlocuteur, presque malgré lui, repousse les limites et devient maltraitant – un comportement infantile qui révèle le besoin que quelqu'un fixe des frontières.Soit le débonnaire accumule tant de frustrations qu'il finit par exploser, provoquant précisément les tensions qu'il s'efforçait d'éviter.Dans les deux cas, nous sommes inéluctablement perdants.Je suis gentil, donc je ne suis pasSelon Robert Glover, la débonnaireté s'enracine dans deux terrains principaux : une honte toxique accompagnée d'une petite voix intérieure qui murmure « je ne suis pas assez bien comme je suis » ou simplement « je ne suis pas assez », et une angoisse dévorante d'être abandonné ou blessé.On retrouve ici les personnes avec un attachement anxieux. J'ai d'ailleurs consacré un épisode de Vlan ! à ce sujet, si vous souhaitez l'approfondir.En deux mots, la théorie de l'attachement, développée par John Bowlby, distingue trois types principaux d'attachement : anxieux, sécurisé et évitant. Ces modèles d'attachement se forgent généralement durant l'enfance.L'attachement anxieux se développe lorsque la réponse aux besoins émotionnels de l'enfant est imprévisible ou incohérente.En grandissant, ces individus vivent dans la crainte perpétuelle de perdre l'affection ou l'attention d'autrui, cherchant à compenser cette insécurité fondamentale par des comportements de dépendance affective marqués.Une personne ayant développé un attachement anxieux sera particulièrement vulnérable à la codépendance.Elle s'enferme dans une dynamique où ses besoins, ses désirs et son équilibre émotionnel dépendent étroitement du regard et de l'attention de l'autre.Cette dépendance excessive engendre souvent un cercle vicieux : plus la personne s'accroche, plus elle risque d'éloigner l'autre, confirmant ainsi sa peur primordiale de l'abandon.Vivre par procuration : l'existence fantômeLa codépendance est un concept initialement forgé dans le contexte des addictions, spécifiquement pour décrire le comportement des proches de personnes dépendantes à l'alcool ou à des substances. Il émerge aux États-Unis dans les années 1970, en parallèle de la prise de conscience des dynamiques relationnelles au sein des familles d'alcooliques.Originellement, être codépendant signifiait adopter un comportement centré sur l'autre, jusqu'à s'oublier soi-même, dans une tentative désespérée de contrôler, sauver ou protéger la personne dépendante.Au fil du temps, le concept de codépendance a transcendé le cadre strict des addictions pour décrire des relations affectives marquées par une anxiété relationnelle intense. Aujourd'hui, la codépendance désigne une tendance à s'investir excessivement dans les relations, à dépendre viscéralement de l'approbation d'autrui pour nourrir son estime de soi, et à éprouver une anxiété dévorante liée à la peur de l'abandon ou du rejet.Prendre conscience de ces mécanismes permet de mieux comprendre et d'apaiser ces dynamiques relationnelles en travaillant notamment sur la sécurisation de son attachement et sur l'affirmation de soi.Personnellement, je ne pense pas avoir vécu de véritable codépendance, mais j'ai longtemps navigué avec un attachement anxieux que j'ai laborieusement travaillé en thérapie, me permettant d'atteindre aujourd'hui un attachement bien plus sécurisé. D'ailleurs, plus que de codépendance, Robert Glover préfère parler de « fonctionnement emprunté » (« borrowed functioning »).Ce concept décrit une situation où l'on s'appuie excessivement sur les compétences, les émotions ou la validation d'autrui pour fonctionner quotidiennement, faute de pouvoir mobiliser ses propres ressources intérieures. Cette perspective souligne l'importance cruciale de cultiver une véritable autonomie émotionnelle plutôt que de vivre par procuration.Le contrat invisible qui pourrit vos relationsCette démarche, observée avec recul, recèle une dimension profondément auto-centrée : la personne cherche avant tout à éviter l'abandon, à s'assurer d'être aimée – il s'agit fondamentalement d'elle-même, non de l'autre.Comme l'explique Robert Glover, cela revient implicitement à dire : « regarde comme je suis gentil, regarde tout ce que je fais pour toi, regarde comme il n'y a jamais de problème avec moi ».L'injustice fondamentale de cette approche réside dans le contrat tacite que le débonnaire établit : « si j'agis ainsi pour toi, alors tu dois agir ainsi pour moi » – mais l'autre ignore tout de ce contrat implicite, et l'émetteur lui-même n'en a souvent pas conscience.J'évoquais plus haut l'effet « cocotte-minute » des débonnaires, un phénomène que je m'efforce d'éviter mais auquel je me dois d'avour que je succombe encore régulièrement.Robert Glover explique que cela peut culminer en un véritable déversement victimaire : « regarde comme tu me traites alors que moi, j'ai fait tout cela pour toi, et moi, et moi... »L'injustice fondamentale tient au fait que le débonnaire incrimine l'autre pour des choses qu'elle n'a jamais explicitement demandées.Parfois, ce comportement sabote la relation elle-même : à force de vouloir éviter de heurter qui que ce soit, on finit par causer des blessures bien plus profondes.Le paradoxe fatal : blesser en voulant protégerJe me souviens d'une situation emblématique entre une amie très proche, de passage à Paris, et ma nouvelle compagne de l'époque, il y a 15 ou 20 ans.Toutes deux souhaitaient me voir au même moment, et je désirais les voir toutes les deux.Plutôt que d'aborder franchement la situation avec l'une ou l'autre, j'ai tenté de les voir toutes les deux, résultant en une double frustration : aucune n'avait eu suffisamment de mon temps.Sur le moment, j'ai trouvé leur réaction profondément injuste, alors qu'il aurait suffi d'exprimer clairement la situation, sans craindre un désaccord imaginaire, pour que tout se résolve naturellement.En réalité, nous présupposons les réactions des autres sans jamais solliciter leur avis – c'est l'un des travers majeurs des débonnaires, qui deviennent ainsi, paradoxalement, manipulateurs.Le paradoxe, c'est que j'apprécie profondément cette facette de ma personnalité : ma générosité, mon empathie, ma nature accommodante.La question n'est évidemment pas de renier ces qualités, mais plutôt d'apprendre à reconnaître ce qui nous dérange, à l'exprimer sereinement et à établir des limites claires.Dit ainsi, cela semble simple – mais je sais pertinemment qu'on ne réalise souvent qu'après coup qu'on n'a pas respecté ses propres limites.Vers une gentillesse authentique : pistes de reconstructionComment s'extraire de ces mécanismes, ou comment accompagner quelqu'un qui s'y reconnaît ?Je crois que l'essentiel réside dans la communication ouverte, la compréhension des traumas sous-jacents, puis un travail personnel, en couple et généralement avec un thérapeute in fine.Un conseil précieux que j'ai reçu et que je m'efforce d'appliquer : quand on est fondamentalement cérébral, il peut être révélateur de se tourner vers des approches thérapeutiques centrées sur le corps – et inversement.Notre tendance naturelle nous pousse vers des thérapies qui font écho à notre fonctionnement, mais l'inverse peut s'avérer profondément transformateur.J'ai d'ailleurs consacré plusieurs épisodes au corps, notamment sur la posture juste avec Thierry Janssen, chirurgien devenu thérapeute, sur le nerf vague avec Ludovic Leroux, ou encore sur l'intelligence corporelle avec Eve Berger.On peut commencer par cultiver l'affirmation de soi, apprendre l'art du refus, exprimer clairement ses ressentis, et privilégier son bien-être personnel.S'exercer simplement à dire « non » dans des contextes peu menaçants pour renforcer progressivement sa confiance.C'est en tout cas, ce que je m'assigne à faire.Parallement, si cela peut résonner avec vous, consignez régulièrement dans un journal les situations où vous avez peiné à établir vos limites, en identifiant précisément ce que vous auriez préféré dire ou faire.Une thérapie cognitive comportementale (TCC) peut également vous aider à repérer vos schémas de pensée automatiques et à les remplacer par des perspectives plus réalistes et affirmées.De mon côté, je crois que je vais aller avec un thérapeute somatique pour terminer le travail déjà bien débuté.Si vous n'êtes pas concernée mais que vous côtoyez une personne encline à cette gentillesse excessive, vous pouvez l'aider délicatement à prendre conscience de ses propres limites.Au lieu d'entretenir indirectement ce déséquilibre, encouragez-la à exprimer clairement ses désirs et besoins, même lorsqu'ils diffèrent des vôtres.Proposez-lui des échanges réguliers où elle peut s'exercer à l'affirmation de soi, dans un espace sécurisant où elle peut librement exprimer ses véritables émotions.Évitez tout jugement ou culpabilisation, mais valorisez chaque avancée, même infime, vers l'affirmation personnelle.La question de la masculinité : limite de l'approche de GloverJe diverge de Robert Glover concernant sa vision des relations de genre – son livre s'adresse aux hommes et soutient l'idée que la masculinité serait menacée.Dans notre conversation, il explique qu'historiquement, en raison du patriarcat, les femmes dépendaient financièrement de leurs maris puisqu'elles ne travaillaient pas (ce qui, soit dit en passant, est inexact pour le Moyen Âge).Selon lui, la situation s'est inversée : les femmes seraient devenues plus compétitrices que les hommes.Ces derniers seraient plus passifs, se retrouveraient en position de dépendance, cherchant désespérément à séduire et à plaire.Il dépeint également les réseaux sociaux et les services comme Uber ou Deliveroo comme des « assassins de la masculinité », renforçant prétendument la passivité masculine.Pendant ce temps, les femmes seraient constamment dans la prise de décision et l'action. Elles travaillent majoritairement et, de retour au foyer, assument l'essentiel de la charge mentale et des responsabilités parentales (école, médecin, anticipation des besoins...) – toutes ces activités s'inscrivant dans une dynamique d'action associée, selon lui, à une énergie « masculine ».Selon lui, elles auraient besoin qu'on honore leur féminité, tandis que les hommes devraient reprendre les rênes décisionnelles et l'initiative, sans pour autant chercher à contrôler leurs partenaires.Je ne m'oppose pas totalement à ces pensées mais n'ayant pas approfondi cette dimension avec lui, je peine à cerner pleinement sa penséeToutefois, il me semble important de mentionner que certains lui reprochent une approche qualifiée de masculiniste.Je consacrerai prochainement une newsletter à la masculinité – un sujet fascinant, tant je constate la désorientation de nombreux hommes face à des demandes féminines parfois contradictoires, qu'elles soient conscientes ou non.Être vrai avant d'être gentil : le nouveau contrat social"Si la gentillesse demeure une valeur cardinale, elle doit s'exercer dans un respect égal de soi-même et d'autrui. Comme l'écrivait George Orwell à propos de son engagement contre le fascisme durant la guerre civile espagnole : « Si vous m'aviez demandé pourquoi j'avais rejoint la milice, j'aurais répondu : 'Pour lutter contre le fascisme', et si vous m'aviez demandé pour quoi je me battais, j'aurais répondu : 'Pour la décence commune'. »Cette « décence commune » pourrait bien constituer la clé d'une gentillesse authentique – non pas une gentillesse qui mendie l'approbation à tout prix, mais une bienveillance ancrée dans l'intégrité personnelle, consciente de ses propres limites tout en s'ouvrant généreusement aux autres.Le chemin est sinueux, semé d'obstacles, mais chaque pas vers cette authenticité représente une victoire.Car être véritablement gentil, c'est avant tout être vrai. Suggestion d'autres épisodes à écouter : #171 Mieux se connaitre pour trouver une posture juste avec Thierry Janssen (https://audmns.com/jeikAHO) Vlan #135 Se reconnecter à l'intelligence du corps avec Eve Berger Grosjean (https://audmns.com/ETKQSfx) #288 le remède miracle contre le stress avec Ludovic Leroux (https://audmns.com/aHHEdaH)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.