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Le Super Daily
Les réseaux sociaux sont ils squattés par les seniors ?

Le Super Daily

Play Episode Listen Later Sep 21, 2023 17:22


Épisode 1009 : Les réseaux sociaux sont ils squattés par les seniors ?Aujourd'hui, on vous parle des "oubliés du social media" : Les séniors ! On parle très peu d'eux, les marques s'adressent peu à eux et pourtant les seniors se sont largement emparés des réseaux sociaux !Les chiffres ne mentent pas : les seniors aiment les réseaux sociauxSelon une étude, réalisée par Les Seniorales (un groupe de résidences seniors), 43% des + de 65 ans en France sont inscrits sur les réseaux sociaux.Cela représente un total de plus de 6 millions de seniors qui se baladent chaque jour sur les plateformes sociales sans que personne n'y prête vraiment attention. Autre étude américaine cette fois ci. Une étude réalisée par OnePoll sur un panel de 2000 américains de plus de 65 ans.Les anciens passeraient 47 minutes par jour en moyenne sur les plateformes sociales. On est évidemment loin des chiffres étourdissant de la GenZ mais il n'y a pas de doute possible : les senior squattent les plateformes sociales.SI on prend les données mondes :Sur les réseuax, 19% des users ont + de 50 ans (9% + 60) > 9% de plus qu'il y a 2 ansles + de 55 ans passent 1h40 / jour sur les réseaux. 12 min de plus qu'il y a 2 ans Les séniors 47 minutes par jourLa part des séniors qui utilisent les réseaux pour chercher des infos sur une marque ou se connecter à elle a bondi de 11% en 2 ans30% de leur temps Internet est passé sur les réseauxIls utilisent en moyenne 5 plateformesLeurs plateformes de prédilections : Facebook (75%) (Youtube (28%) Instagram (10%) mais on oublie pas messenger, WhatsApp et même TikTok Retrouvez toutes les notes de l'épisode sur www.lesuperdaily.com ! . . . Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d'amour par les équipes de Supernatifs. Nous sommes une agence social media basée à Lyon : https://supernatifs.com. Ensemble, nous aidons les entreprises à créer des relations durables et rentables avec leurs audiences. Ensemble, nous inventons, produisons et diffusons des contenus qui engagent vos collaborateurs, vos prospects et vos consommateurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage International
Aux Émirats arabes unis, un téléphérique urbain futuriste se développe

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 21, 2023 2:27


Aux Émirats arabes unis, et plus précisément dans l'émirat de Sharjah, l'un des plus embouteillés de cette fédération, une entreprise biélorusse s'est installée pour développer un nouveau moyen de transport : une sorte de téléphérique urbain. De notre correspondant à Dubaï,Aux portes du désert, une navette suspendue à un rail fait des allers-retours entre deux stations dans un centre d'essai. Oleg Zaretskiy est l'un des responsables de l'entreprise biélorusse qui développe ce nouveau moyen de transport. « Bienvenue dans le futur », lance-t-il.Selon les différents modèles, cette navette sans pilote peut transporter jusqu'à plusieurs dizaines de passagers et se déplacer jusqu'à 500 km/h sur des longues distances. Ce jour-là, la navette n'avance qu'à 60 km/h. Mais ce modèle a pour vocation de relier des immeubles entre eux dans des centres urbains par exemple.« À présent, nous sommes à l'intérieur de uCar. C'est le nom que nous avons donné à ce transport par câble », indique Oleg Zaretskiy. « C'est un véhicule autonome et électrique qui circule sur des cordes d'acier tendues à l'intérieur d'un rail. Je dirais que notre système est le plus durable et écologique, car grâce à cette technologie, nous consommons beaucoup moins d'énergie que des bus électriques par exemple. »Des avantages par rapport au transport routierCette technologie peut aussi s'adapter au transport de marchandises. Son coût de construction et d'exploitation serait « nettement inférieur à celui des solutions de transport existantes », affirment ses créateurs. Elle présente par ailleurs d'autres avantages par rapport au transport routier.« Nous avons besoin de trouver des nouveaux moyens de transport innovants. Avec notre solution, on ne détruit par le terrain sous nos pieds. Cela veut dire que lorsque nous construisons nos lignes, nous n'avons pas à détruire des bâtiments, nous n'avons pas à creuser dans le sol. Grâce à ceci, on peut être trois fois moins chers que la plupart des transports disponibles sur le marché. »Un moyen de servir les politiques publiques localesCe moyen de transport est actuellement testé au Centre de recherche, de technologie et d'innovation de Sharjah, aux Émirats arabes unis. Le soutien accordé par cette entité gouvernementale à une entreprise étrangère est aussi une manière de servir les politiques publiques locales.« Comme vous le savez, le secteur des transports et de la logistique est un sujet important maintenant », rappelle Hussain Al Mahmoudi, le patron de ce centre. « Récemment, un couloir logistique très ambitieux a été annoncé entre l'Inde, les pays du Golfe, dont les Émirats, et l'Europe. Il y aura besoin de nouvelles technologies fonctionnelles. Ce nouveau moyen de transport développé ici est juste un exemple des technologies que nous avons dans ce centre. Pour nous, c'est donc une illustration de la manière dont nous allons aborder ces opportunités. »Prochainement, ce nouveau moyen de transport pourrait voir le jour dans les villes émiriennes comme celles de Sharjah, Dubaï ou encore Abu Dhabi. Il devrait aussi être exporté à l'étranger.

IMPACT POSITIF - les solutions existent
IMPACT POSITIF L'EMISSION - Léa Thomassin : « Les associations sont une fabrique de lien social »

IMPACT POSITIF - les solutions existent

Play Episode Listen Later Sep 21, 2023 9:09


Léa Thomassin est la co-fondatrice et présidente d'HelloAsso, première solution de paiement pour les associations. Alors que de nombreuses associations comme la Croix-Rouge et les Restos du Cœur tirent la sonnette d'alarme en cette rentrée, on fait le point sur les forces et faiblesses du secteur, capital pour soutenir l'engagement citoyen. HelloAsso est une plateforme numérique qui permet de financer les associations via des dons. Depuis sa création, elle a récolté plus d'un milliard d'euros auprès de 9 millions de personnes. Elle est sans conteste le pionnier du numérique à impact en France. Depuis 14 ans, HelloAsso accompagne les associations dans leur développement, et leur propose des outils numériques gratuitement. HelloAsso publie aussi des baromètres pour décrypter l'engagement des Français et les chiffres sont impressionnants : un Français sur deux se déclare engagé dans une ou plusieurs activités collectives. L'environnement fait une percée significative avec de plus en plus de jeunes qui veulent s'engager dans cette voie. « Sur l'urgence écologique, il y a un sursaut citoyen chez les jeunes et cela se diffuse dans l'ensemble de la population, ce qui est très positif ! Cela fait partie des causes les plus recherchées sur HelloAsso ». Léa Thomassin parle non pas d'une Génération Climat” mais plutôt d'une “Génération engagée”. Selon elle, cela doit appeler une réponse de la part des acteurs de l'intérêt général, associations, fondations et institutions, « pour offrir aux jeunes des formats et modes d'actions en ligne avec leurs attentes ». On a aussi beaucoup parlé du rôle des associations après les émeutes du mois de juin dans le pays. Il y a 1,5 million d'associations en France, soit autant de fabriques de lien social sur le territoire, ce qui est une exception mondiale. « Elles créent des dynamiques de rencontre, de solidarité et d'entraide. C'est de cela dont on a besoin, explique la présidente d'HelloAsso. Les Français sentent que la société est de moins en moins soudée. En accompagnant la jeunesse, en appuyant ces acteurs associatifs, on a la capacité de renforcer cette création de lien».

Histoires du monde
La balade du narco équatorien

Histoires du monde

Play Episode Listen Later Sep 20, 2023 3:06


durée : 00:03:06 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Son surnom, Fito, dit mal sa dangerosité : c'est un des plus violents narcotrafiquants équatoriens, condamné et emprisonné pour meurtre. Cela ne l'a pas empêché d'enregistrer une chanson à sa gloire depuis sa prison de Guayaquil.

InterNational
La balade du narco équatorien

InterNational

Play Episode Listen Later Sep 20, 2023 3:06


durée : 00:03:06 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Son surnom, Fito, dit mal sa dangerosité : c'est un des plus violents narcotrafiquants équatoriens, condamné et emprisonné pour meurtre. Cela ne l'a pas empêché d'enregistrer une chanson à sa gloire depuis sa prison de Guayaquil.

Basilic
L'or recyclé est-il éthique ?

Basilic

Play Episode Listen Later Sep 19, 2023 61:49


Peut-on tracer l'or recyclé ? L'or recyclé est-il vraiment éthique ? Pour répondre à ces interrogations, je reçois trois invité.es spécialistes du sujet : Dorothée Contour - fondatrice de JEM, Camille Mandrillon - fondatrice de Blancca, Patrick Schein - fondateur du label Fairmined. Soutenir Basilic : instagram.com/basilicpodcast/ basilicpodcast.com Production : Jeane Clesse Musique : @Klein Graphisme : Mahaut Clément & Coralie Chauvin Mix : Jeane Clesse Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser plein d'étoiles et un commentaire sur la plateforme Apple Podcasts et surtout à vous abonner grâce à votre application de podcasts préférée ! Cela m'aide énormément à faire découvrir Basilic à de nouveaux auditeurs et de nouvelles auditrices. Basilic est un podcast indépendant consacré à l'écologie et aux initiatives positives qui a vu le jour en 2017. Chaque mardi, Jeane donne la parole à celles et ceux qui œuvrent pour un monde plus durable.

TheBBoost : Le podcast qui booste les entrepreneurs
239. Passer de solopreneur à CEO avec Laura de La Famillia

TheBBoost : Le podcast qui booste les entrepreneurs

Play Episode Listen Later Sep 18, 2023 59:49


Un solopreneur bosse seul DANS son business tandis qu'un CEO va travailler SUR son business et devenir le chef d'orchestre de tout ce qu'il s'y passe.   Et aujourd'hui, on va aborder le fameux passage du statut de solopreneur à celui de CEO !

Tribu - La 1ere
En finir avec la pensée décoloniale?

Tribu - La 1ere

Play Episode Listen Later Sep 18, 2023 25:11


Invité: Elgas. Pour de nombreuses personnes, la colonisation imprègne encore fortement les esprits et marque les rapports de force. Mais imputer tous les maux au colonialisme nʹest pas la bonne solution, estime Elgas. Pour ce sociologue, journaliste et écrivain dʹorigine sénégalaise, accuser lʹEurope de tous les maux est trop simpliste et contre-productif. Cela renforce paradoxalement la position centrale et dominante de lʹOccident. Lʹauteur du livre "Les bons ressentiments. Essai sur un malaise post-colonial" (Riveneuve) est lʹinvité de Tribu.

Être Soi : Entreprendre et Façonner sa vie
218. Pourquoi tu ne sais pas quoi vendre alors que tu as toujours plein d'idées

Être Soi : Entreprendre et Façonner sa vie

Play Episode Listen Later Sep 18, 2023 17:31


Être une entrepreneure multi-passionnée peut être un véritable défi, surtout lorsqu'il s'agit de vendre vos produits ou services. Ça peut sembler difficile de jongler entre plusieurs passions et de trouver un moyen cohérent de les vendre. Cependant, c'est essentiel de surmonter ces obstacles pour réussir en tant qu'entrepreneure multi-passionnée. On va donc explorer les défis auxquels vous pourriez être confrontés en tant qu'entrepreneure multi-passionnée et comment les surmonter pour vendre avec succès.✨ Fais le quiz pour savoir si tu es une entrepreneure multipassionnée (et la réponse au challenge qui te bloque le plus en ce moment) : https://kinoko.fr/quiz✨ Rejoins le Koven (liste d'attente pour la prochaine édition) : https://kinoko.fr/kovenL'un des défis les plus courants auxquels sont confrontés les entrepreneurs multi-passionnés est la peur de vendre plusieurs offres en même temps. Vous pourriez avoir envie de commercialiser vos différentes passions, mais la crainte de la confusion et de l'incohérence peut vous paralyser.Cependant, il est essentiel de comprendre que la diversité de vos offres peut être un atout. Au lieu de craindre la confusion, concentrez-vous sur la manière de les intégrer de manière cohérente. Identifiez les points communs entre vos différentes passions et trouvez un fil conducteur qui relie vos offres. Une stratégie efficace consiste à mettre en avant votre expertise dans la gestion de plusieurs domaines, montrant ainsi votre polyvalence et votre capacité à offrir une perspective unique à vos clients.D'un autre côté, certains entrepreneurs multi-passionnés choisissent de vendre une seule offre pour éviter la confusion et l'éparpillement. Cependant, cela peut être contraignant à long terme et peut même entraîner un manque de satisfaction personnelle.La clé ici est de trouver un équilibre. Vous n'avez pas à vendre la même offre toute votre vie. Vous pouvez envisager de créer un calendrier de rotation pour vos offres, en vous concentrant sur une à la fois pendant une période déterminée. Cela vous permet de satisfaire votre besoin de diversité tout en maintenant un certain niveau de cohérence. De plus, cela peut créer un sentiment d'urgence pour vos clients, les incitant à agir pendant la période où une offre particulière est disponible.Plutôt que de rechercher la recette parfaite à l'extérieur, apprenez à créer votre propre stratégie de vente en fonction de ce qui vous convient le mieux. Votre relation avec la vente doit être personnelle et authentique.Posez-vous les questions suivantes :Comment vendez-vous actuellement ? Comprenez votre approche actuelle de la vente et ce qui fonctionne ou non.Qu'est-ce que la vente signifie pour vous ? Explorez vos croyances et vos attitudes envers la vente pour mieux les comprendre et les ajuster si nécessaire.Comment souhaitez-vous vendre ? Identifiez vos préférences en matière de stratégie de vente, qu'il s'agisse de lancements, de ventes passives, ou d'une combinaison des deux.Que voulez-vous vendre ? Déterminez quelles sont vos passions actuelles et comment vous souhaitez les présenter à votre public.N'oubliez pas que la vente est une compétence qui peut être développée et adaptée à votre style unique. Alors, embrassez votre diversité et mettez en avant vos multiples passions pour réussir en tant qu'entrepreneure multi-passionnée.RETROUVE NOUS SUR :⚡ Instagram Julie : https://www.instagram.com/kinokojulie/⚡ Instagram Rémi : https://www.instagram.com/kinokoremi/⚡ Le blog et les autres épisodes : https://kinoko.fr/blog Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Parlons-Nous
Relations : Catherine n'a pas été remercié par un collègue qu'elle a aidé

Parlons-Nous

Play Episode Listen Later Sep 18, 2023 33:39


Il y a une semaine, Catherine s'est rendu à la soutenance de thèse d'un collègue qu'elle a aidé. Mais il ne la pas citée lors des remerciements. Cela a renvoyé Catherine à son enfance, lorsqu'elle était négligée par ses parents pour sa sœur ayant eu une malformation. Cette saison, Caroline Dublanche accueille les auditeurs dès le dimanche soir de 23h à 1h et du lundi au jeudi à 22h. Parlons-nous c'est 2h30 d'échanges et de confidences. Pour participer, contacter l'émission au 09 69 39 10 11 (prix d'un appel local)

Parlons-Nous
Couple : Marie-Astrid a le sentiment de ne pas être bien traitée par son compagnon

Parlons-Nous

Play Episode Listen Later Sep 17, 2023 25:18


Marie-Astrid est avec un homme depuis près de 2 ans. Cela s'est très vite bien passé mais il y a une ombre au tableau. Le compagnon de Marie-Astrid a été maltraité dans son enfance et cela semble ressurgir dans leur relation. Cette saison, Caroline Dublanche accueille les auditeurs dès le dimanche soir de 23h à 1h et du lundi au jeudi à 22h. Parlons-nous c'est 2h30 d'échanges et de confidences. Pour participer, contacter l'émission au 09 69 39 10 11 (prix d'un appel local)

Reportage International
Hongrie: la ville de Szeged délaisse le gaz russe au profit de la géothermie

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 17, 2023 2:15


En Hongrie, le Premier ministre Viktor Orban, qui cultive sa proximité avec Vladimir Poutine, continue à importer 80% de son gaz de Russie. Mais une ville hongroise souhaite s'affranchir de cette dépendance. La ville de Szeged a décidé de rénover son réseau de chauffage urbain, auparavant entièrement alimenté au gaz russe. En 2024, le réseau fonctionnera grâce à la géothermie. Cela concerne les logements et équipements collectifs, pas les maisons individuelles. Après l'Islande, c'est le plus grand projet géothermique d'Europe.  ► Un reportage à retrouver en intégralité dans  Accents d'Europe.

Choses à Savoir VOYAGE
Qu'est ce qu'un pepperoni ?

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Sep 17, 2023 2:32


Ca mérite un épisode car c'est pas italien et on ne le retrouve pas nécessairement sur les pizzas. Pepperoni pizza était aussi un code de triche sur age of empire, mais ça n'a rien à voir avec notre épisode. Par contre la garniture pepperoni est la plus populaire aux états unis et au canada.  Et c'est plus ou moins logique, le pepperoni n'est pas italien, il est italo américain, nuance subtile mais qui resitue tout. Bien qu'il en ait l'air, le pepperoni n'est pas un type traditionnel de saucisse italienne. Il a plutôt été inventé par des Italiens venus aux États-Unis au début du XXe siècle. En 1919, la saucisse pepperoni est apparue pour la première fois à New York.  Il a été développé par des immigrants italiens qui ont ajouté du paprika et un mélange d'autres épices à base de piment au salami sec (traditionnellement appelé « salame » en Italie). En plus de sa saveur caractéristique, les épices ont contribué à donner à la saucisse sa couleur rouge, ainsi que les nitrates traditionnellement utilisés dans les charcuteries italiennes. Le pepperoni n'était pas automatiquement considéré comme une garniture pour la pizza, qui, en 1920, était encore en train de devenir la tarte salée moderne d'inspiration italienne que nous connaissons aujourd'hui. Au lieu de cela, il est resté une variante de la saucisse de salami italo-américaine traditionnelle. Cela a commencé à changer à partir des années 1950, lorsque la pizza est devenue un favori américain. La première pizzeria à proposer une tarte au pepperoni aurait été The Spot à New Haven, dans le Connecticut. Par la suite, le pepperoni est devenu un choix de plus en plus populaire pour les garnitures de pizza, en grande partie parce qu'il était séché et ne se gâtait pas facilement. Il était peu coûteux, pouvait être expédié sur de longues distances et les consommateurs appréciaient sa saveur épicée et fumée. Comme pour d'autres produits de base américains, c'est une combinaison unique de prix, de saveur et de logistique qui l'a rendu populaire, plutôt qu'une préférence ou une culture répandue. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Le Nouvel Esprit Public
Thématique : le café, avec Jean-Pierre Blanc

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Sep 17, 2023 59:45


n° 315 / 17 septembre 2023. Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 19 avril 2023. Avec cette semaine : Jean-Pierre Blanc, Directeur général de Malongo. Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique. Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Jean-Pierre Blanc, vous êtes le Directeur général de Malongo, la PME française spécialisée dans l'importation, la torréfaction et la distribution de cafés biologiques et équitables. Vous avez effectué l'intégralité de votre carrière dans cette entreprise, où vous occupez le poste de Directeur général depuis 1980 après avoir été Responsable des ventes pendant 5 ans. Votre dernier ouvrage, « Voyages aux pays du café » a été publié aux éditions Erick Bonnier en novembre 2022. Vous y faites le récit de vos séjours à Cuba, au Laos ou encore au Congo, où vous avez engagé Malongo dans une démarche de commerce équitable afin de soutenir le développement local et la préservation de la biodiversité. Vous y racontez comment vous avez fait, au Mexique, en 1992, la rencontre du Padre Francisco van der Hoff, le cofondateur du premier label de commerce équitable « Max Havelaar ». C'est lui qui vous a convaincu du bien-fondé de ce modèle, fondé sur des partenariats pluriannuels avec des coopératives de petits producteurs qui garantissent des prix rémunérateurs pour les producteurs et valorisent des modes de production respectueux de l'environnement. Malongo est aujourd'hui le premier intervenant des cafés issus du commerce équitable et de l'agriculture biologique. Cette entreprise de torréfaction, fondée à Nice en 1934, emploie près de 400 collaborateurs et génère plus de 110M€ de chiffre d'affaires, selon les chiffres de 2019. 66% de son volume de café importé est certifié « Max Havelaar » et 26% est certifié « agriculture biologique ». L'entreprise travaille avec 16 pays producteurs de café équitable et reverse chaque année aux coopératives plusieurs millions d'euros de primes bio et développement. Plus récemment, Malongo s'est illustré sur un autre segment de l'économie responsable, en relocalisant intégralement la fabrication de sa machine à café à La Roche-sur-Yon, en Vendée. Le marché de l'alimentation « responsable » subit aujourd'hui les contrecoups de l'envolée des prix à la consommation. Dans sa dernière note de conjoncture en date du 14 avril, l'INSEE relève ainsi que les prix à la consommation ont augmenté, au mois de mars 2023, de 5.7% sur un an. Selon le quatrième baromètre de la transition alimentaire, réalisé par OpinionWay, le prix est devenu le critère prioritaire lors du passage en caisse pour sept Français sur dix. Cela représente une hausse de 7 points en un an et de 10 points en deux ans. Cette tendance concerne cependant moins certains groupes de la population, comme les 18-24 ans qui restent particulièrement sensibles à l'empreinte écologique de leur alimentation. Le modèle du commerce équitable doit également répondre aux critiques sur la multiplication des labels, qui entretient selon ses détracteurs l'opacité sur les cahiers des charges et sur le respect effectif de celui-ci par les producteurs. Certains labels ont été accusés de faciliter le « socialwashing » des entreprises, dans un contexte où le commerce équitable gagne des parts de marché et a franchi la barre des 2 milliards d'euro de vente en France en 2021. Des voix s'élèvent également pour dénoncer l'impact écologique de ce système et privilégient les circuits courts, la production locale et la consommation de saison. Face à ces difficultés, le chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) Frédéric Amiel pense que le commerce équitable doit « se repenser » pour « aller plus loin » et propose à cette fin le développement de clauses de « garantie d'achat » améliorant la visibilité à moyen-terme des producteurs et l'assouplissement de la réglementation fiscale sur les produits équitables importés.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Reportage International
En Belgique, la résurrection du voilier de Jacques Brel

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 16, 2023 2:33


Redonner une nouvelle vie au bateau de Jacques Brel. Voilà le rêve un peu fou de deux frères belges, Piet et Staaf Wittevrongel. Depuis plus 15 ans, ces passionnés restaurent l'Askoy II, le voilier mythique sur lequel le chanteur est allé jusqu'aux îles Marquises.   De notre envoyée spéciale, Coque rouge et bleue, barre en bois et détails dorés... Les frères Wittevrongel ont voulu restaurer l'Askoy II à l'identique, comme au temps où Jacques Brel en était le capitaine. « Là, c'est le pont du bateau qui est tout à fait refait, et ici le dockhouse, où on retrouvera les instruments originaux », indique Piet. Pour les deux frères, l'histoire commence en 1974, quand Jacques Brel achète l'Askoy II à Hugo Van Kuyck, célèbre architecte anversois. C'est dans l'entreprise de gréement de la famille Wittevrongel qu'il vient chercher ses voiles, et c'est Gustaaf qui le reçoit. « Je me dis, ce n'est pas possible, Jacques Brel est devant moi ! Et donc il déplie sur mon bureau un plan de voilure, et il me dit : "Tu connais ce bateau ?" Je dis bien sûr, c'est le plus grand bateau qu'on a en Belgique. "Eh ben, dit-il, je l'ai acheté, et je compte faire un tour du monde avec ce bateau". » Mais dès les Canaries, le chanteur doit rentrer en Belgique pour une opération du poumon. Cela ne l'empêchera pas de repartir, avec sa fille France et sa compagne Madly Bamy. Un projet très audacieux sur un bateau de 20 mètres de long et de 40 tonnes. « Il décide de faire la traversée de l'Atlantique, ce qui n'était peut-être pas la meilleure idée dans son état, relèveFrancis de Laveleye, de la fondation Jacques Brel. Surtout qu'il n'a pas pris la route la plus facile. Mais les voilà partis pour une traversée impressionnante sur un bateau très difficile. Et ils étaient seulement trois à bord. »Retrouvé, restauréPendant son périple, Jacques Brel envoie des cartes postales à la famille Wittevrongel jusqu'aux îles Marquises, sa dernière escale. L'Askoy II est alors vendu et perdu de vue. Alors quand les deux frères apprennent, 30 ans plus tard, que le voilier a été abandonné sur une plage de Nouvelle-Zélande, ils organisent son désensablement et son retour en Belgique. C'était en 2008. « Seule la coque restait, et elle était rouillée. C'est un travail inouï qu'on a quand même réussi », se félicite Piet Wittevrongel.Depuis, ils le retapent petit à petit, grâce à des financements privés et à des volontaires. C'est un rêve qui se réalise : « Pour moi, c'est un héritage spirituel. Je veux faire passer les idées et les chansons de Jacques Brel aux futures générations » ajoute Piet.Le voilier est désormais reconnu comme héritage maritime par la région flamande. Une fois à l'eau, en septembre au plus tôt, assurent les deux frères, il pourra donc être visité et utilisé pour faire des balades en mer.À lire aussiJacques Brel de A à Z

Lenglet-Co
HORS-SÉRIE LENGLET-CO - Henry Ford, le génial inventeur de la voiture pour tous

Lenglet-Co

Play Episode Listen Later Sep 16, 2023 5:47


C'est à Henry Ford qu'on doit le décollage de l'industrie automobile. Lui-même pilote, il battra des records avec ses propres voitures. Il a également été un pionnier dans les conditions de travail. Dans les années 1910, Henry Ford a mis en place dans ses usines de Détroit un système de production fondé sur le travail à la chaîne, la standardisation. C'est le "fordisme". La productivité explose. Cela permet de produire à plus de 16 millions d'exemplaires la Ford T. Hors-série Lenglet & Co", un podcast hebdomadaire présenté par François Lenglet et Sylvain Zimmermann, qui vous donne les clés pour tout comprendre des évolutions et des mutations économiques, en Europe et dans le monde.

Grand bien vous fasse !
Erin Brockovich (Julia Roberts) héroïne réelle et fictionnelle

Grand bien vous fasse !

Play Episode Listen Later Sep 15, 2023 4:07


durée : 00:04:07 - L'ami.e du vendredi - Cela fait longtemps que je l'ai rencontrée cette bombe, ce volcan, que je vois souvent sur un écran pour me donner du courage, dans le film de Steven Soderbergh, qui fait une apparition en serveuse de restaurant qui prend la place de celle qui incarne son rôle, Julia Roberts.

Parlons-Nous
Inceste : Le parcours de Thérèse pour sortir du silence

Parlons-Nous

Play Episode Listen Later Sep 14, 2023 26:08


Abusée à l'âge de 14 ans par son frère, Thérèse a fait une amnésie. C'est à cause de son travail dans l'aide social à l'enfance que tout a ressurgi. Elle a donc entrepris une thérapie et a décidé de briser le silence. Cela l'a grandement aidé à surmonter ses souffrances. Cette saison, Caroline Dublanche accueille les auditeurs dès le dimanche soir de 23h à 1h et du lundi au jeudi à 22h. Parlons-nous c'est 2h30 d'échanges et de confidences. Pour participer, contacter l'émission au 09 69 39 10 11 (prix d'un appel local)

On est fait pour s'entendre
L'INTÉGRALE - Référendum : les Français doivent-ils être davantage consultés ?

On est fait pour s'entendre

Play Episode Listen Later Sep 14, 2023 31:23


Ce soir, cours de politique. Emmanuel Macron a récemment ressuscité un mot à la faveur de la rentrée : Référendum, du latin « ce qui doit être rapporté ». En deux mots : Soumettre des questions au vote des français. Cela fait 18 ans que cela ne s'est pas produit en France. Alors pourquoi ? Devrions-nous être consultés davantage ? Pourquoi l'exercice est-il périlleux pour le pouvoir ? "Jour J", c'est l'émission des grands entretiens d'actualité. Chaque jour, Flavie Flament explore les coulisses et les détails de l'info d'hier et d'aujourd'hui avec un témoin-expert. Une heure d'analyse et d'archives pour comprendre l'actualité avec recul et nuance.

Briller de santé
#33 - Se libérer de la peur du manque

Briller de santé

Play Episode Listen Later Sep 13, 2023 18:03


Dans cet épisode, je te propose de mettre en lumière ce qui se cache derrière la peur du manque et d'explorer des outils concrets pour s'en libérer. Dans ce monde où tout doit aller vite, où ce n'est jamais assez, il est grand temps d'installer plus de sécurité, de confiance et de retrouver nos lunettes de gratitude. ☽ Le Coffret découverte Flow offert : https://elodieleclercq.systeme.io/coffret-flow ☽ Rejoins FlowNergy® Studio pour mettre ton corps en mouvement, libérer les tensions et faire circuler ton énergie depuis ton salon : https://flownergy-studio.com/ ☽ Découvre le programme Deep Flow, la boîte à outils complète de la méthode de libération par le mouvement : https://elodieleclercq.systeme.io/deep-flow ☽ Rejoins-nous pour des événements uniques : https://www.elodieleclercq.com/agenda ☽ Rejoins-moi sur : → Instagram : https://www.instagram.com/elodieleclercq_/ → Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCaCNZcKbRW7KtBOHHS6Crzw →  Site Web : https://www.elodieleclercq.com/ N'hésite pas à liker, à partager et à commenter cet épisode s'il t'a plu. Cela permet de soutenir le podcast et de répandre le message. Merci de tout coeur à toi ♡ 

TDActu NFL Podcast
Débrief S1 : Aaron Rodgers et les Jets dans la déprime

TDActu NFL Podcast

Play Episode Listen Later Sep 13, 2023 72:12


Cela devait être une grande année à New York. Mais le football américain est parfois cruel. Quatre actions offensives après le début de son aventure avec les Jets, Aaron Rodgers est tombé. Et c'est toute l'ambiance qui change chez les verts.Une blessure qui termine sur une note triste une semaine pourtant pleine de surprise. Du grand match de Tua Tagovailoa avec les Dolphins jusqu'aux chevauchées des Falcons ou la victoire étonnante des Rams, retour sur tout ce qui s'est passé en ouverture de la campagne NFL 2023.Bonne écoute ! Become a member at https://plus.acast.com/s/touchdown-actu-nfl-podcast. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Basilic
L'avenir des glaciers - Jean-Baptiste Bosson

Basilic

Play Episode Listen Later Sep 12, 2023 58:13


Quel avenirs pour les glaciers ? Pour répondre à cette question, je reçois Jean-Baptiste Bossson, glaciologue et membre du Conseil national de la protection de la nature. Jean-Baptiste Bosson étudie les glaciers du globe pour montrer l'intérêt de ces zones et faire en sorte qu'elles soient mieux protégées. En août 2023, il a publié, avec d'autres chercheurs, un article dans la célèbre revue Nature intitulé Future emergence of new ecosystems caused by glacial retreat. Jean-Baptiste milite pour que les glaciers soient protégés car la fonte des glaciers dévoile d'immenses écosystèmes préservés, pour l'instant, de toute activité humaine. Sommaire de l'épisode : - Définition des glaciers - Quel est le bilan de masse des glaciers sur Terre ? - Le rôle majeur des glaciers sur Terre - Les glaciers en France - Protéger les glaciers en atténuant le réchauffement climatique - Pays à la pointe de l'action sur le climat : l'exemple des Fidji et de la Suisse - Préserver les nouveaux éco-systèmes nés de la fonte des glaciers (forêts primaires, lacs, rivières….) - Inventer de nouveaux récits Ressources : Future emergence of new ecosytems caused by glacial retreat, Nature : https://www.nature.com/articles/s41586-023-06302-2 Les racines du ciel, Romain Gary : https://bit.ly/3r8QfWY Soutenir Basilic : instagram.com/basilicpodcast/ basilicpodcast.com Production : Jeane Clesse Musique : @Klein Graphisme : Mahaut Clément & Coralie Chauvin Mix : Jeane Clesse Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser plein d'étoiles et un commentaire sur la plateforme Apple Podcasts et surtout à vous abonner grâce à votre application de podcasts préférée ! Cela m'aide énormément à faire découvrir Basilic à de nouveaux auditeurs et de nouvelles auditrices. Basilic est un podcast indépendant consacré à l'écologie et aux initiatives positives qui a vu le jour en 2017. Chaque mardi, Jeane donne la parole à celles et ceux qui œuvrent pour un monde plus durable.

Grand reportage
Aux îles Salomon, les fractures de la percée chinoise dans le Pacifique

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 12, 2023 19:30


Septième et dernier épisode de notre série « nouvelles routes de la soie, dix ans après ». Le projet phare de Xi Jinping s'étend dans le Pacifique et vient bousculer l'échiquier géopolitique de la région. Aux Îles Salomon, le rapprochement avec la Chine, lancé sans concertation par le Premier ministre Manasseh Sogavare, divise la classe politique et électrise la société sur fond d'accusations de corruption.   Ce 17 juillet 2023, Manasseh Sogavare revient de Chine, où les pontes du Parti communiste lui ont déroulé le tapis rouge. Le chef du gouvernement salomonais a vu Xi Jinping, le président chinois, et signé neuf nouveaux accords avec Pékin en matière d'agriculture, d'aviation, de tourisme, de commerce, de climat et de maintien de l'ordre. A ses yeux, c'est un triomphe, et il ne cache plus ses ambitions : il veut aligner la stratégie de développement des Salomon sur les « nouvelles routes de la soie ». Dès sa descente d'avion, il organise une conférence de presse à l'aéroport d'Honiara et se félicite devant les journalistes d'un déplacement « extrêmement fructueux ». Mais très vite, l'exercice d'autocélébration tourne au règlement de compte et les mots du Premier ministre claquent comme des gifles, qu'il lâche mâchoires serrées, droit dans son costume sombre. « Permettez-moi de répondre aux articles que j'ai pu lire, relayant l'inquiétude de l'Australie et des États-Unis à propos de la coopération policière entre la Chine et les îles Salomon. Cette diplomatie réductrice et coercitive qui consiste à cibler nos relations avec Pékin n'est rien d'autre qu'une forme d'interférence dans nos affaires internes. La Chine n'est pas en train d'envahir ou de coloniser un État étranger. La Chine subvient à nos besoins en matière de maintien de l'ordre et nous sommes en demande de solutions nouvelles à l'ensemble de nos problèmes. Depuis 45 ans, nous sommes laissés de côté et traités comme la basse-cour de nos voisins. Nous devons briser le joug et les chaînes de la dépendance. » Au sens de l'ONU, les Salomon font partie des pays les moins avancés, au même titre que l'Afghanistan, Haïti ou le Soudan. Le produit intérieur brut plafonne à 2 200 dollars par habitant et la population, en majorité rurale et sous-éduquée, vit sous perfusion étrangère depuis l'indépendance concédée par la tutelle britannique en 1978. Incapable de boucler son budget, l'archipel a très vite eu besoin de soutien économique et s'est tourné vers son grand voisin, l'Australie, qui reste un partenaire incontournable. Entre 2009 et 2019, les programmes d'assistance australiens ont encore représenté 65% de l'aide internationale versée aux îles Salomon. Pendant des années, les Australiens ont mis la main au pot sans arrière-pensée, pensant n'avoir rien à craindre de la région Pacifique, une zone sans enjeux stratégiques (« strategically benign », disait-on à Canberra), considérée comme stable, neutre et isolée, que l'Australie chapeautait de loin, sous le regard bienveillant de son vieil allié américain. Avant l'an dernier, elle n'avait jamais négocié de traités de défense bilatéraux avec les micro-États du voisinage, comme les Fidji ou les Tonga, car la nécessité d'un filet de sécurité fabriqué maille par maille au nord des côtes australiennes, ne s'était jamais fait sentir.Présence militaire chinoise à trois heures de Brisbane ?A tort. La percée de la Chine aux Salomon fait désormais planer l'hypothèse d'une présence militaire chinoise à trois heures de vol de Brisbane et vient contrarier l'idée d'un espace indopacifique « libre et ouvert » promue par l'administration Biden. Humiliée dans son jardin, en pleine guerre d'influence avec les autorités chinoises, la Maison Blanche s'est dépêchée de rouvrir début 2023 son ambassade des États-Unis à Honiara, après 30 ans d'absence.  Quant au gouvernement australien, il s'est appuyé sur une recette bien connue : accroître, en désespoir de cause, la coopération avec l'exécutif salomonais pour limiter l'emprise de Pékin sur les domaines régaliens. Depuis que les Salomon avaient appelé l'Australie au secours au début des années 2000 pour rétablir l'ordre après plusieurs épisodes de tensions ethniques et de conflits fonciers,  l'entraînement des policiers faisait partie de son pré carré. Et les omniprésents 4x4 à l'emblème kangourou remplis de formateurs « aussie » s'étaient fondus dans le paysage.  Mais la lune de miel entre la Chine et l'équipe Sogavare a grippé la mécanique et l'atmosphère bon enfant du « Police Open Day ». La journée portes ouvertes des forces de l'ordre qui se tient chaque année en plein air dans la capitale, n'est plus tout à fait la même. Sans doute à cause de l'énorme canon à eau anti-émeute offert par les autorités chinoises, qui trône au milieu du pré. « Bien sûr, on a de l'équipement chinois, nous confie Anseto Maeai, un agent de la Police Response Team, devant son stand d'exposition. Ils nous ont donné des matraques télescopiques, des pinces d'immobilisation, et ici, devant vous, il y a les boucliers tactiques financés par l'Australie et des ensembles balistiques. La police australienne nous aide toujours, dans le cadre de la SIAF, la Force internationale d'assistance à la sécurité. Pour le reste, vous savez, on ne peut pas se permettre de refuser de l'aide, on prend tout ce qu'on nous offre. J'ai moi-même suivi la formation au tir avec les policiers chinois, qui a commencé l'an dernier. C'est assez proche de ce que l'on faisait déjà avec les Australiens, sauf que les Chinois ont leurs propres méthodes d'enseignement, ce n'est pas toujours facile. Avec les Australiens, on peut interagir. Avec la Chine, ça passe par des traducteurs ». La commissaire-adjointe qui prend la parole sur scène ce jour-là dans son uniforme de gala se nomme Evelyn Thugea. Elle a la particularité d'avoir organisé l'événement, censé renouer le lien entre la police et les citoyens, et d'avoir passé un mois en Chine dans le cadre d'un séminaire de formation destiné aux officiers. La question est simple : quelle est exactement l'étendue des services offerts par la police chinoise à son homologue salomonaise depuis la signature de leur protocole d'entente ? « Nous sommes organisés en différents services, avec plusieurs directions. Chaque direction de la police travaille avec différents partenaires étrangers et je ne ferai aucun commentaire là-dessus, car je ne travaille pas directement avec chacune de ces directions. » OpacitéUne fois de plus, les Salomon refusent de rendre public un texte ultra-sensible signé avec Pékin, dont le contenu alimente les pires fantasmes. « Imaginez que des policiers chinois soient appelés à encadrer les prochaines élections où Sogavare joue sa peau, nous glisse un diplomate occidental en poste à Honiara. Quelles garanties de sincérité pour le scrutin ? » La même opacité avait entouré l'accord de sécurité conclu en 2022. Un document explosif, dont seule une version provisoire circule sur les réseaux sociaux, selon laquelle les îles Salomon pourront faire appel à des forces armées chinoises et autoriseront leurs navires à stationner dans l'archipel. Le Premier ministre a beau nier toute militarisation rampante et promettre à la communauté internationale que la Chine n'est pas là pour ça, personne n'est en mesure de le vérifier. Pas même le patron de l'opposition, Matthew Wale, qui s'y est cassé les dents lorsqu'il a demandé des explications officielles. « Chez nous, l'exécutif peut signer des traités internationaux sans passer par le Parlement, il n'a aucune obligation de communiquer avec les élus. C'est un système très particulier, qui n'avait jamais posé problème auparavant. Mais il en pose depuis cet accord de sécurité signé avec la Chine l'an dernier, qui a rendu l'Australie et les États-Unis très nerveux et qui nous place au beau milieu des rivalités régionales. Personne ne sait ce que contient ce texte ni quels seront ses effets. » « En réalité, moins le Premier ministre fait preuve de transparence à propos de ces accords, plus cela provoque d'hostilité, estime Matthew Wale. C'est contreproductif, à la fois de la part du gouvernement et de la part des Chinois, alors qu'il y a de la place pour la Chine. Il y a ce sentiment dans la population que si des pays comme l'Australie, les États-Unis ou la France font copain-copain avec Pékin pour des raisons commerciales et profitent de l'argent chinois, pourquoi pas nous ? Ce qui est important, c'est la façon dont on mène cette relation, et la transparence doit en être un élément primordial. » « Cadeau d'anniversaire pour Pékin »Le péché originel, c'est la bascule qui s'est produite en septembre 2019, quand Manasseh Sogavare a décidé d'établir des relations diplomatiques avec la Chine au détriment de Taïwan, l'allié historique des îles Salomon. Du jour au lendemain, sans explication, le gouvernement salomonais a enterré trois décennies de coopération avec les autorités taïwanaises et fait un choix précipité, clivant, voire suspect, selon le député Peter Kenilorea Jr, qui y voit une manipulation grossière de l'appareil politique. « Cela faisait 36 ans que nous étions du côté de Taïwan, regrette l'élu. Et pour beaucoup de gens, Taïwan n'avait rien fait de mal, rien qui justifiait d'être jeté dehors. Par ailleurs, c'est un sujet qui n'avait jamais été abordé pendant les dernières élections. Délaisser Taïwan au profit de la Chine ? Personne n'avait fait campagne sur ce thème. Pourtant, dès son arrivée au pouvoir, c'est devenu la priorité du gouvernement et cela a laissé bon nombre d'électeurs perplexes. Dans la phase qui a précédé le scrutin, la Chine poussait de manière très agressive et je pense que des promesses ont été faites en coulisses. Certains groupes politiques ont dû s'engager à reconnaître la Chine s'ils gagnaient les élections. » « Pour moi, soutient Peter Kenilorea Jr, c'est devenu évident à la lecture de leur première recommandation : il fallait à tout prix passer de Taïwan à Pékin avant le 1er octobre 2019, parce que le 1er octobre coïncidait avec les 70 ans de la Chine communiste fondée par Mao en 1949. Absolument aucun Salomonais n'aurait pu écrire ça, c'est sorti de nulle part. Et là, j'ai compris que la reconnaissance était juste un pur cadeau d'anniversaire pour Pékin. » Ce que cet ancien cadre des Nations unies suggère avec ses mots choisis, Ruth Liloqula nous le confirme au bazooka entre deux conférences dans un hôtel du centre-ville. D'après cette figure de la société civile salomonaise, plusieurs fois primée pour son combat contre la corruption et représentante aux îles Salomon de l'ONG Transparency International, le chef du gouvernement s'est laissé acheter par le régime chinois. « La Chine fournit de l'argent liquide pour consolider le parti de Sogavare, accuse-t-elle. 250 000 dollars par tête. J'ai vu de mes propres yeux la liste contresignée par le Premier ministre stipulant qui devait être payé pour survivre à la motion de censure déposée contre lui en 2021. 250 000 dollars pour chaque membre du Parlement prêt à soutenir son action. Aujourd'hui, la plupart de ces élus font partie du gouvernement. Tout le monde en parle mais il va falloir que quelqu'un se lève et s'engage à aller jusqu'au bout. Or, ceux qui détiennent ces informations et pourraient servir de témoins crédibles ne sont pas prêts à y aller, parce que s'ils le font, ils perdront leur emploi. » Manasseh Sogavare n'a pas souhaité nous recevoir, mais son directeur de la Communication, George Herming, nous accueille au siège de l'exécutif à Honiara. Selon lui, cette liste n'a jamais existé et le système de pots-de-vin dont tout le monde parle est une invention de l'opposition. « On attend toujours des preuves concrètes. Ces accusations ont toujours été proférées pour des raisons politiques par des personnes opposées à la ligne du gouvernement. Si vous avez la preuve que la Chine nous soudoie ou a soudoyé des députés afin d'acheter leur vote, je vous en prie, levez-vous et portez plainte auprès des autorités compétentes, afin que le personnel corrompu soit poursuivi et condamné. Jusqu'ici personne n'a porté plainte, personne n'a d'éléments montrant que telle ou telle personne a reçu telle ou telle somme d'argent. Ce ne sont que des mots, sans aucune preuve tangible ». Émeutes et communauté chinoise traumatiséeInvérifiable, impossible de suivre la trace d'une valise de billets, mais ces rumeurs et ce climat délétère ont fait des dégâts bien réels au mois de novembre 2021, quand des émeutes ont éclaté à Honiara. Les manifestants ont envahi le Parlement, incendié un commissariat de police et débarqué dans le quartier de Chinatown, qu'ils ont réduit en cendres. L'explosion de violence a fait trois morts et traumatisé la communauté chinoise. Dix-huit mois plus tard, sous couvert d'anonymat, un commerçant que nous surnommerons M. Chan accepte de nous emmener sur place, dans ce quartier chinois d'Honiara qui ne comprend qu'une seule artère, désormais déserte, où les bâtiments noircis et éventrés ont à peine été nettoyés. Ses ancêtres arrivés de Chine il y a plusieurs générations avaient fondé leur magasin ici après la Seconde Guerre mondiale. Tout a brûlé, y compris les souvenirs de famille. Entre deux soupirs fatalistes, M. Chan souffle qu'il se bat toujours contre un syndrome de stress post-traumatique. « Il n'y a rien plus à voir. C'était un vieux magasin en bois des années 1950. Le jour des émeutes, des amis m'ont prévenu, ils m'ont envoyé la vidéo. Les gars ont mis le feu à ce magasin-là, ça s'est propagé à côté et c'est venu jusqu'au nôtre. Aux Salomon, les gens utilisent avant tout les manifs pour casser, pour voler ou pour piller. La plupart de ces émeutiers n'étaient pas de vrais manifestants, ils se sont juste dit que c'était l'occasion de piquer des trucs. Le prétexte, c'est "on n'est pas d'accord avec la politique du gouvernement", etc. Mais le plus stupide là-dedans, je vous le pose là : qui les a élus, ces politiciens ? Ce ne sont pas les Chinois qui ont voté pour eux. » Les troubles ont débouché sur une centaine d'arrestations et polarisé encore un peu plus la société salomonaise, incapable de déterminer par elle-même si les « nouvelles routes de la soie » constituent une aubaine ou un poison pour les îles Salomon. « Peu importe le donneur »Même les vieux sages comme Johnson Honimae, journaliste et chef de la radio publique salomonaise, que nous rencontrons sur le campus de l'Université d'Honiara, ont du mal à crever l'abcès. « Il y a des doutes parce que la Chine est une nouvelle venue dans la région. Beaucoup de gens ont des a priori. Aux Salomon, nous sommes chrétiens, ce n'est pas le cas de la Chine. Nous sommes un pays démocratique, nous tenons à ces valeurs, ce n'est pas vraiment le cas de la Chine. » « Mais au bout du compte, poursuit Johnson Honimae, la question, c'est de savoir qui va nous aider le plus possible, parce que nous avons des bouches à nourrir, des besoins de développement considérables et pas assez de revenus. Le commerce du bois s'est écroulé, et grosso modo, même si nous nous asseyons sur une partie de nos convictions, la nécessité à la fin du mois, c'est de joindre les deux bouts. » En ville, tous les immeubles en dur sont financés et construits par des entreprises étrangères. Les Américains ont aménagé le nouveau Parlement national, Taïwan a offert le siège de l'opposition et le dernier centre de conférences, près de l'aéroport, est une réalisation indonésienne. Il y a tant à faire, routes, ponts, hôpitaux, communications… Pourquoi s'étonner que la Chine vienne d'emporter un nouveau marché auprès de la Banque asiatique de développement afin de rénover le port international d'Honiara et deux débarcadères en province ?  « Peu importe le donneur, tous les gens qui travaillent dans le secteur du développement ici vous le diront, tempère Thierry Nervale, le directeur français de l'Autorité maritime des îles Salomon, un organe indépendant du gouvernement. Il y a effectivement des projets qui sont menés par des entreprises chinoises comme la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC). Mais dans la majorité des cas, ce n'est pas la Chine qui en est à l'origine, c'est la Banque asiatique de développement qui monte des projets, lance un appel d'offres et choisit les candidats. Et visiblement les entreprises chinoises sont compétitives puisqu'elles sont souvent sélectionnées pour travailler en Asie et dans le Pacifique. » Pas de raz-de-marée, en tout cas pas pour l'instant. À terme, le gouvernement des Salomon n'exclut pas de travailler directement avec la Chine dans des domaines aussi sensibles que les télécommunications, l'installation de câbles internet sous-marins ou les infrastructures énergétiques. « À la lumière du dernier déplacement de notre Premier ministre à Pékin, il y a des discussions à venir autour des "nouvelles routes la soie", cela dépendra de nos besoins, prévient George Herming, le porte-parole de l'exécutif. Pour ce qui est de l'assistance militaire, ce n'est pas à l'ordre du jour, mais c'est une possibilité. Nous devons nous inspirer de que la Chine a été capable de faire pour se développer. »À lire aussiRetrouvez l'intégralité de notre dossier sur les «nouvelles routes de la soie» 

Com d'Archi
S5#4

Com d'Archi

Play Episode Listen Later Sep 10, 2023 11:35


Aujourd'hui, dans l'acte de construire, l'une des réponses au changement climatique réside en l'idée de réhabiliter les bâtiments, la ville. Désormais, la Tabula Rasa n'est plus à l'ordre de jour ce qui, d'ailleurs, rend nostalgique la génération des architectes séniors, à coup sur : l'oeuvre édifiée ex-nihilo devient "une denrée" rare ! Cela semble avoir pour effet, aussi, d'autoriser la dispense de la leçon d'architecture pour les plus jeunes : un leurre. Cela donne aussi un brin d'espérance aux patrimoniaux qui peuvent se dire qu'enfin quelques architectures en péril échapperont peut-être à un triste sort grâce à ce nouvel élan, quoique. Dans tous les cas, le sujet est complexe ! Pour ouvrir le thème, dans ce numéro spot de Com d'Archi, nous prenons comme postulat de départ le fait de devoir réhabiliter comme avéré. Nous l'illustrons par la très belle réhabilitation de l'usine de Waalwijk aux Pays-Bas par l'agence Civic. Mais au fait, il s'agit de réhabiliter ou de transformer ? Nous ne manquerons pas de revenir sur ce thème tout au long de la saison 5 !Sur la place Raadhuisplein, le musée de la Chaussure jouxte l'hôtel de ville de la municipalité de Waalwijk, édifié au siècle dernier : Image teaser DR © MvBladel Ingénierie son : Julien Rebours____Si le podcast COM D'ARCHI vous plaît n'hésitez pas :. à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes,. à nous laisser des étoiles et un commentaire, :-),. à nous suivre sur Instagram @comdarchipodcast pour retrouver de belles images, toujours choisies avec soin, de manière à enrichir votre regard sur le sujet.Bonne semaine à tous! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Reportage International
Égypte: l'émergence de la nouvelle capitale administrative divise

Reportage International

Play Episode Listen Later Sep 9, 2023 2:35


C'était le projet de la démesure annoncé par le général al-Sissi en 2015. La nouvelle capitale administrative égyptienne est désormais sortie des sables du désert et prend lentement vie. La Conférence internationale sur la population et le développement s'y est déroulée du 5 au 9 septembre. Mais si la ville tient toutes ses promesses de dimensions pharaoniques, les Égyptiens les plus pauvres n'auront pas les moyens d'y accéder. De notre correspondante au Caire, Léonie LebrunAu milieu du désert oriental, la ville nouvelle apparaît dans la brume de chaleur, une tour de 400 mètres de haut perce le ciel, surplombant la cité de 700 kilomètres carrés. Comptez deux heures de train depuis le cœur du Caire ; terminus, quartier de la culture. Un musée, un opéra, encore fermés… Les rues désertes sont jonchées de gravats. Les ouvriers, toujours à l'œuvre. Direction le palace hôtel Saint-Regis pour espérer trouver un peu de vie. Une conférence s'y déroule sous les dorures et lustres de cristal. Une des participantes découvre la nouvelle ville. « C'est très chic, plein de choses très chics, plein d'espace, nous avons plein de choses à découvrir, c'est une révolution pour nous », s'exclame Maha. Le quartier des ministères, à cinq kilomètres de là, accueille des employés depuis le printemps. Asma est l'une d'entre eux. Elle songe à s'installer ici. « Je pense louer oui, mais acheter… Je ne suis pas sûre qu'avec la crise économique récente, les gens puissent acheter des propriétés à part les investisseurs », souligne-t-elle.Pour l'achat d'un logement premier prix, il faut débourser un million et demi de livres égyptiennes. Mais les immeubles les plus proches, encore dépourvus de fenêtres, sont toujours en chantier. Cathy a une amie qui a acheté dans un de ces bâtiments. « Elle dit qu'il n'y a ni eau, ni lumière, ni gaz, il n'y a pas encore de services », s'étonne-t-elle.À écouter aussiEgypte, la capitale du futurDans le vide de la nuitLe soir venu, les dizaines de milliers d'employés de ministères rentrent chez eux, dans la vieille ville du Caire. Loin, bien loin du grand vide de la nouvelle capitale. C'est là que Mrigi, 64 ans, tient son kiosque à cigarettes et sucreries. J'habite là en ce moment, je dors là, dans mon kiosque… Tu penses que c'est des gens comme moi qui vont aller dans la nouvelle capitale ? La capitale veut des gens fortunés, qui ont des cartes visas, de l'argent.Lucide sur sa situation, il voit pourtant d'un bon œil cette nouvelle ville : « Cela crée des opportunités d'emploi pour les jeunes qui aujourd'hui n'ont pas de travail… Pour les jeunes cultivés, qui parlent anglais ou français, c'est pas mal du tout  », pense-t-il.Mais toute la jeunesse n'est pas concernée. Hoda, 23 ans, aide ses parents dans leur modeste commerce d'électricité. « Moi par exemple, je n'en profiterai pas ! Pourquoi on fait de belles choses pour seulement certaines personnes ? Ce n'est pas pour les gens simples, mais pour des gens bien spécifiques », clame Hoda.Elle refuse même d'aller visiter la nouvelle ville. Ce n'est pas son monde. Cette capitale restera pour elle un mirage au milieu du désert.

Le Précepteur
[ENTRETIEN] SAMUEL BUISSERET - Du complotisme à l'esprit critique

Le Précepteur

Play Episode Listen Later Sep 8, 2023 67:54


Ancien complotiste et adepte de croyances en tous genres, Samuel Buisseret découvre la zététique au début des années 2010. Il crée alors une chaîne YouTube dans le but de partager son expérience et de faire connaître les outils de l'esprit critique. Désormais retiré du milieu sceptique, il publie un livre intitulé "Arrêtez de croire n'importe quoi", véritable manuel d'autodéfense intellectuelle. L'occasion de revenir avec lui sur son parcours et sur sa conception de l'esprit critique. Pour vous procurer le livre de Sam : https://s-cape.biz/mrsam La chaîne YouTube de Sam : https://www.youtube.com/channel/UCh2YBKhYIy-_LtfCIn2Jycg Vous pouvez me soutenir : ★En devenant contributeur sur Patreon : https://www.patreon.com/leprecepteurpodcast Vous pourrez ainsi accéder au podcast sans pub et en avant-première et surtout à mon contenu inédit ! ★Ou en faisant un don ponctuel sur PayPal : http://paypal.me/leprecepteurpodcast Pensez à laisser une note et un avis sur la plateforme de podcast où vous m'écoutez. Cela prend quelques secondes, et c'est un geste très utile pour le référencement du podcast ! Et bien sûr, continuez à partager les émissions que vous préférez sur vos réseaux sociaux. Le Précepteur Podcast a été créé pour vous et continuera d'exister grâce à vous. (Pour toute demande : leprecepteurpodcast@gmail.com)

Grand reportage
La Turquie, au carrefour des «nouvelles routes de la soie»

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 8, 2023 19:30


Cinquième épisode de notre série « nouvelles routes de la soie, dix ans après ». La Turquie occupe une place centrale, entre l'Europe et l'Orient. La Chine l'a bien compris en investissant massivement dans ce pays. Un partenariat qui lui est souvent avantageux. Mais le Covid-19 et la guerre en Ukraine ont rebattu les cartes.  Il faut traverser le Bosphore, détroit qui relie la mer Noire à la mer de Marmara, pour se rendre d'une rive à l'autre d'Istanbul. La plus grande ville de Turquie est à cheval entre le continent européen et asiatique. Côté européen, dans le quartier historique de Sultanahmet, les touristes chinois ont refait leur apparition après le Covid. Ils visitent Sainte-Sophie, le Palais de Topkapi ou encore le grand bazar. En se perdant dans ses ruelles bordées d'échoppes colorées, on trouve des traces ancestrales de la présence chinoise.La boutique d'antiquités d'Adnan, 40 ans de métier, renferme plus d'un trésor dont deux vases anciens en porcelaine de Chine, bleue et blanche. « Ils datent du XIXè siècle-début XXè, raconte le vendeur, et servaient à transporter de l'eau de zamzam, l'eau sacrée de la Mecque en Arabie saoudite. Les Chinois ont beaucoup produit de céramique blanche et bleue à partir du XVè siècle pour le palais de Topkapi, où se trouve encore aujourd'hui la collection la plus importante et la plus luxueuse au monde de porcelaine blanche et bleue datant de la période Ming », assure Adnan. De la porcelaine chinoise pour le sultan qui vivait dans le palais de Topkapi, à l'époque où Istanbul s'appelait encore Constantinople. Il fallait pour acheminer ces trésors, emprunter les routes terrestres de la soie avant qu'elles ne soient progressivement supplantées par les voies maritimes.Le port de Kumport, près d'Istanbul, racheté par les ChinoisAujourd'hui, la Chine envoie toujours une partie de ses produits par la mer vers la Turquie, passage obligatoire entre l'Orient et l'Occident. Et pour assurer ses débouchés, elle s'est même payé le luxe d'acheter le troisième port de marchandises en Turquie: Kumport, à une heure d'Istanbul. L'armateur chinois Cosco en a fait l'acquisition en 2015, en rachetant 65% des parts. Depuis, le port fonctionne à plein régime, voire au-delà de ses capacités, selon Hakan Yakupoglü, responsable des douanes pour l'entreprise de fret maritime Narin. «  Presque toutes les entreprises chinoises utilisent le port de Kumport, 80 à 90% des bateaux arrivent ici », explique-t-il, devant un ballet incessant de camions transportant des conteneurs. « Cela crée une suractivité qui peut ralentir l'arrivée et l'envoi de conteneurs, avec des retards de 2 ou 3 jours parfois ».Les marchandises chinoises arrivent en Turquie par bateau, sur ce port racheté par les Chinois, mais pas seulement. Dans le cadre des « nouvelles routes de la soie » lancées, il y a 10 ans, par le président Xi Jinping, la Chine a investi dans des voies ferrées, des autoroutes, des ponts. « Pékin veut profiter de la place centrale de la Turquie pour rayonner en Méditerranée orientale », résume Tolga Bilener, spécialiste de la Chine au département de relations internationales de l'Université Galatasaray d'Istanbul, et toucher un marché turc fort de 85 millions de consommateurs  ». Les échanges commerciaux ont bondi, passant de 10 milliards de dollars en 2010 à 45 milliards de dollars aujourd'hui, selon le chercheur, faisant de la Chine le troisième partenaire commercial de la Turquie, mais avec un net avantage pour les entreprises chinoises qui exportent bien davantage de produits qu'elles n'en importent.La Chine, troisième partenaire commercial de la TurquiePour s'en rendre en compte, il suffit de se rendre au salon Beauty Eurasia, qui a eu lieu mi-juin près d'Istanbul. Les exposants chinois sont venus en force et ils vendent de tout : des emballages pour cosmétiques, des faux ongles, et des équipements laser. Ces machines multifonctions qui épilent, réduisent la cellulite et enlèvent les tatouages, sont fabriquées en Chine, explique sur son stand Rock Duan, directeur des ventes de Perfect laser : « En Chine, nous avons des usines qui fabriquent tous les composants pour ce genre de machines, des ingénieurs qui ont un savoir-faire de 10 à 20 ans, et des coûts de fabrications moins élevés, ce sont des avantages ». L'entreprise cherche des distributeurs en Turquie, un marché avec une population importante. Le pays occupe également une place centrale « proche du Moyen-Orient et de l'Europe, en plein milieu ! », précise-t-il.Sohar qui travaille à la tête de Nikarich system, un distributeur de ce genre de machines en Turquie s'intéresse de près aux produits chinois : « Nous utilisons beaucoup de produits chinois en Turquie, car malheureusement les équipements qui viennent d'Europe ou d'Amérique sont trop chers pour le marché turc. Avant je travaillais beaucoup avec des entreprises russes, mais au niveau des douanes c'est plus simple entre la Turquie et la Chine, pour envoyer nos paiements en Chine aussi ». Facilités dans les procédures, prix moins élevés, les avantages sont nombreux mais, selon Sohar « il faut aussi reconnaître que les produits fabriqués en Chine ne sont pas forcément de bonne qualité, on les choisit parce qu'ils sont moins chers ». La Turquie, en pleine crise économique a besoin de la Chine, de son commerce et de ses investissements. Mais les produits chinois ne font-ils pas concurrence aux produits turcs ? Yaman Ungan, directeur général d'Opontia, qui vend plusieurs gammes de cosmétiques turcs, tient un stand au salon Beauty Eurasia. Et selon lui, la Turquie a des atouts pour résister face à la Chine : la qualité des produits turcs et le « softpower culturel » qui permet à son entreprise de séduire les clients au Moyen-Orient. Avec la dépréciation de la monnaie turque, le pays est également devenu plus attractif : « c'est un nouveau centre de production, la Turquie est un peu devenue la Chine de l'Europe, sans être la Chine », affirme Yaman Ungan.Relocalisations en TurquieAprès le Covid et la hausse des coûts de transports, plusieurs entreprises occidentales ont en effet préféré relocaliser une partie de leur production en Turquie, plutôt que de produire en Chine. Mais certaines entreprises chinoises ont, semble-t-il, également adopté cette stratégie. Ces investissements font partie du programme des « nouvelles routes de la soie ». En 2021, plusieurs entreprises de téléphonie mobiles chinoises ont installé des usines de fabrication en Turquie pour être au plus près des consommateurs.Tecno est l'une d'entre elles. Installée dans le quartier de Pendik, sur la rive asiatique d'Istanbul, elle emploie plusieurs centaines de personnes, mais est aussi le théâtre de manifestations ces derniers mois, comme ce jour-là où une poignée de syndicalistes vêtus d'une tunique bleue, la couleur du syndicat Türk Metal, sont venus protester contre les conditions de travail chez Tecno. Ils dénoncent une pression permanente sur les ouvriers. « Ils n'ont pas le droit de se parler, leurs chefs sont toujours sur leur dos, il y a des caméras partout », affirme Serkan Gül, président de Türk Metal à Istanbul-rive asiatique. Selon lui, la liberté syndicale n'est pas non plus respectée. « Si un ouvrier se syndique, il est immédiatement renvoyé ». Difficile de vérifier ces affirmations, les entreprises chinoises communiquent très peu.Le dossier ouïghour empoisonne les relations sino-turquesInvestissements dans les infrastructures, dans les entreprises, les relations économiques sino-turques se sont développées depuis le lancement des « nouvelles routes de la soie ». « C'est dans la tradition de la diplomatie turque de ne jamais mettre les œufs dans le même panier et de diversifier ses partenaires, décrypte Tolga Bilener de l'Université Galatasaray d'Istanbul, tout en sachant que 60% du commerce turc se fait encore avec l'Union européenne et la Russie aussi est un partenaire important ». Mais ces relations trouvent leurs limites aujourd'hui. « On peut parler d'une stagnation. En décembre 2022, le ministre turc des Affaires étrangères a parlé devant le Parlement d'un ralentissement après une période de réchauffement avec la Chine et il a lui-même donné la raison : le dossier ouïghour ».Le dossier ouïghour est au cœur des relations en dents de scie entre Pékin et Ankara. Cette minorité musulmane et turcophone persécutée en Chine, a trouvé massivement refuge en Turquie, qu'elle considère comme un pays frère, ce qui exaspère Pékin. À Istanbul, ils sont des milliers de Ouïghours à vivre dans le quartier de Zeytinburnu et ses barres d'immeubles sans charme.Voilée de noir, Mukerem Habit tient une boutique de vêtements traditionnels ouïghours. Cela fait six ans qu'elle vit à Istanbul après avoir quitté la région du Xinjiang en Chine que les Ouïghours appellent encore le Turkestan oriental. « Je suis partie car j'étais opprimée par le gouvernement chinois à cause de ma religion. Mon mari et une de mes filles sont en prison, une autre de mes filles a été internée dans un camp de rééducation », témoigne-t-elle, visiblement émue. Elle se dit en sécurité en Turquie, elle a acquis la citoyenneté du pays.Les Ouïghours se sentent généralement protégés en Turquie. Le président Recep Tayyip Erdogan a été un des premiers à dénoncer un génocide commis contre cette communauté par les autorités chinoises. Mais les relations entre Ankara et Pékin varient au gré des intérêts économiques et en 2017, le Parlement chinois a ratifié un accord d'extradition avec la Turquie, ce qui inquiète Abdusselam Teklimakan, président d'une association ouïghoure, qui a peur un jour d'être renvoyé en Chine, et de subir le même sort que sa famille : l'internement dans des camps. « Bien sûr, cet accord d'extradition nous inquiète, même si pour l'instant seul le parlement chinois l'a ratifié, pas le Parlement turc, précise-t-il. Tant que le Parlement turc ne l'acceptera pas, nous nous sentirons en sécurité, assène-t-il. S'il le fait, on ne sait pas ce qu'il pourrait arriver à notre communauté. »Après la guerre en Ukraine, la Turquie nouveau pôle d'attractivitéLes questions politiques et économiques sont étroitement liées dans les relations entre la Turquie et la Chine. Et la question ouïghoure n'est pas le seul point de désaccord entre les deux pays. « Les deux pays sont en compétition en Asie centrale, il y a des divergences au Moyen-Orient sur la Syrie, sur le dossier kurde, rappelle Tolga Bilener, et puis le fait que la Turquie fasse partie de l'Alliance occidentale est déjà un frein naturel pour le développement de ces relations ».Mais Ankara peut aussi s'en affranchir. Après le Covid et la guerre en Ukraine, la Turquie a renforcé sa place centrale dans la région. La Turquie a été à la manœuvre dans l'accord entre la Russie et l'Ukraine, en juillet 2022, pour l'exportation de céréales ukrainiennes vers le reste du monde et cela « grâce à la force de sa politique étrangère mais aussi sa géographie centrale », rappelle Ahmet Faruk Içik, qui travaille sur les liens avec la Chine au sein de DEIK, une organisation patronale turque.Du haut de son gratte-ciel dans le quartier d'affaires d'Istanbul, il parie à l'avenir sur le développement de la route transcaspienne, comme « nouvelle route de la soie ». « Avec la guerre entre la Russie et l'Ukraine, la route du Nord [qui va de la Chine à l'Europe en passant par la Russie, Ndlr] a perdu de sa pertinence car il n'y a plus de stabilité. Donc la route transcaspienne qui est stable, elle, est devenue une bonne alternative. Elle va du Kazakhstan à la mer Caspienne à un port d'Azerbaïdjan et ensuite par voie ferrée de la Géorgie à la Turquie. »Les « nouvelles routes de la soie » lancées, il y a dix ans, par Xi Jinping se trouvent à moment crucial pour la Turquie. Le pays a le choix entre privilégier ses relations avec la Chine, devenue incontournable, rester tourné vers l'Occident, ou ménager tous ses partenaires, quitte à jouer les équilibristes.

Extraterrien
Se débarrasser de ses croyances limitantes

Extraterrien

Play Episode Listen Later Sep 8, 2023 24:56


Si vous avez envie de booster votre préparation mentale, vous pouvez prendre rendez-vous avec un conseiller de l'Académie de la Haute Performance dès maintenant : https://formation.lacademie-de-la-haute-performance.com/entretien-offert?el=bartAfin de bien comprendre l'impact que peuvent avoir les croyances limitantes sur nous, nos capacités et notre motivation, il faut comprendre ceci : ➡️ Notre cerveau va tout faire pour nous prouver que l'on a raison ! Cela signifie que nos croyances vont petit à petit devenir vérités et nous allons devenir ce que l'on croit être. Si vous êtes déjà dit une de ces phrases, cet épisode est fait pour vous :Qui suis-je pour avoir ce rêve et cette ambition ?Est-ce que je suis légitime pour cette mission-là ?Si je n'obtiens pas ce résultat, c'est la fin.Pierre David nous explique dans cet épisode comment nous pouvons dépasser ces croyances limitantes.Il est possible de travailler seul, pour commencer.Noter les pensées liées à notre objectif afin de les classer comme utile ou inutile.Faire disparaître au maximum les pensées inutiles à notre objectif.Pour aller plus loin et éliminer les blocages de fond que rencontrent la plupart des athlètes, Vous pouvez retrouver les livres de Pierre ci-dessous mais également vous faire accompagner par lui et son équipe !Prendre rendez-vous dès maintenant à l'Académie de la Haute Performance : https://formation.lacademie-de-la-haute-performance.com/entretien-offert?el=bart

Face à  Duhamel
Face à Duhamel: Julien Aubert - Immigration, un référendum à venir ? – 07/09

Face à Duhamel

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 14:09


Par rapport à l'immigration, le président Emmanuel Macron penche sur un référendum. Cela est-il à venir ? Ce jeudi 7 septembre 2023, Alain Duhamel, éditorialiste à BFMTV, a débattu avec Julien Aubert, vice-président des Républicains, ancien député, dans l'émission BFM Story présentée par Olivier Truchot et Alain Marschall sur BFMTV.

Basilic
Feel Good #11 : Que faire à la rentrée ?

Basilic

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 13:05


C'est la rentrée chez Basilic, embarquez pour la septième saison du podcast ! Aujourd'hui, Jeane vous partage ses coups de cœur de l'été ainsi qu'une sélection d'évènements engagés auxquels assister en septembre. Coups de cœur de l'été : => Conseils pour une digital détox réussie : https://bit.ly/3LdqHyu => Connemara, Nicolas Mathieu, Éditions Actes Sud : https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/connemara => Brassière Mina Storm* : https://bit.ly/3EuNh1S => Mascara Ilia Beauty : https://c3po.link/Qwtdf5zRZY => Aloe Vera Santa Verde : bit.ly/480L4Jh Évènements du mois de septembre : => Festival So Good : https://www.sogoodfestival.com/ => Climax : https://climaxfestival.fr/ => Anticipation : https://www.bdmma.paris/actualites/anticipation-festival/ => Festival de la tomate : https://www.labourdaisiere.com/portfolio/festival-de-la-tomate-et-des-saveurs/ Soutenir Basilic : instagram.com/basilicpodcast/ basilicpodcast.com Production : Jeane Clesse Musique : @Klein Graphisme : Mahaut Clément & Coralie Chauvin Mix : Jeane Clesse Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à laisser plein d'étoiles et un commentaire sur la plateforme Apple Podcasts et surtout à vous abonner grâce à votre application de podcasts préférée ! Cela m'aide énormément à faire découvrir Basilic à de nouveaux auditeurs et de nouvelles auditrices.

Grand reportage
Les «nouvelles routes de la soie» en Afrique: l'heure du scepticisme?

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 19:30


Quatrième épisode de notre série « nouvelles routes de la soie, dix ans après ». Des centaines de « méga-projets » financés par Pékin ont vu le jour en Afrique où ils suscitent l'optimisme des populations mais aussi parfois le scepticisme. Le partenariat « gagnant-gagnant » vanté par la Chine a-t-il réellement profité aux pays partenaires ? Réponse au Kenya, en Zambie, en Ouganda et au Sénégal, où Albane Thirouard, Romain Chanson, Lucie Mouillaud et Théa Olivier ont emprunté ces « nouvelles routes de la soie ». Il faut compter cinq à six heures de train pour relier Nairobi, la capitale kényane, à Mombasa, ville portuaire de la côte Est. La ligne, lancée en 2017, est le plus grand projet chinois au Kenya : 3,2 milliards de dollars, financés presque intégralement par un prêt de Pékin.Cet après-midi, au départ de Nairobi, le wagon est rempli. Lilith Omboko, l'une des passagères, travaille à Mombasa. Elle prend le train toutes les deux semaines. « C'est beaucoup mieux que ce que nous avions avant, se réjouit-elle. Le train prenait beaucoup plus de temps, jusqu'à 12 heures. Alors les gens utilisaient surtout le bus, parfois l'avion mais c'est plus cher. »Il faut compter 1 000 shillings kényans soit sept dollars pour un ticket en classe économique. À l'entrée du wagon, le drapeau de la Chine trône à côté de celui du Kenya. À Mombasa, les voyageurs sont accueillis par la statue du grand explorateur chinois du XIVe siècle, Zheng He. Un personnage historique aujourd'hui figure de proue des « nouvelles routes de la soie ».Moins de profits qu'attenduEn 2022, la ligne a permis de transporter plus de deux millions de voyageurs mais aussi des marchandises. Son point de départ, le port de Mombasa, est stratégique pour Pékin. « L'intérêt pour le pays s'inscrit dans l'objectif à long-terme de Pékin, qui est de connecter l'océan Indien avec l'intérieur du continent africain, explique Peter Kagwanja, à la tête du think-thank kényan Africa policy institute. L'idée est de débarquer ses biens à Mombasa, de les acheminer jusqu'au Congo puis d'atteindre la côte atlantique et ainsi de faire du commerce avec l'Amérique ».Le développement du port de Mombasa a toutefois été entaché par des affaires de corruption et de mauvaise gestion. Des critiques régulières contre les projets financés avec des prêts chinois au Kenya et aux bénéfices très décevants. C'est le cas de la ligne Nairobi-Mombasa, déplore Michael Mchege, économiste à l'Université de Nairobi.« Nous nous retrouvons à devoir utiliser l'argent du contribuable pour rembourser le prêt alors que 60% des revenus de l'État vont déjà dans le remboursement de la dette. Cette dette, ce n'est pas que la Chine d'ailleurs. La part de la Chine c'est environ 20%. Mais le problème, c'est que les autres bailleurs sont prêts à s'asseoir pour négocier un rééchelonnement de la dette, mais pas Pékin. »À Mombasa, les habitants rencontrés semblent, eux, loin de ces débats. Ces critiques n'ont pas empêché non plus le président kényan William Ruto d'évoquer de futurs projets avec la Chine en juillet dernier (2023) lors d'une rencontre avec Wang Yi, chef de la diplomatie chinoise.Emprunts chinois en Zambie : « On en a payé les conséquences »Nous mettons maintenant le cap vers la Zambie où l'influence de la Chine est financière. Nous arrivons au terminal 2 de l'aéroport international de Lusaka, financé et construit par des Chinois. La Chine détient la moitié de la dette zambienne. Dans un premier temps, ce recours massif à l'emprunt a favorisé le développement du pays. Éric Rambeloson est un entrepreneur français qui vit à Lusaka depuis plus de 20 ans, il a vu l'évolution de la Zambie et ses dérives.« En 2011, il y a eu un changement de parti. Le président de l'époque [Michael Sata] a voulu se focaliser sur l'investissement d'infrastructures. La Chine étant présente, ils se sont tournés vers Pékin. On en a payé les conséquences par la suite. »Le 18 novembre 2020, en pleine pandémie du Covid-19, les autorités annoncent ne plus être en mesure de rembourser ses créanciers. La dette, et le défaut de paiement qui a suivi, ont profondément fragilisé l'économie zambienne, explique Peter Mumba, coordinateur de l'Alliance de la dette, une organisation de la société civile.« La dette a eu des conséquences sur quasiment l'ensemble des Zambiens. Si vous regardez le budget du pays pour 2022, près de la moitié est consacrée au remboursement de la dette. Ce fardeau a eu un effet sur des éléments fondamentaux de l'économie comme l'inflation, le taux de change et par conséquent, la hausse du coût de la vie. »Flambée des prixAu City Market, le plus grand marché de Lusaka, la question du coût de la vie fait consensus entre clients et commerçants : les produits de base sont trop chers. Anna Muvenga vend du pain de mie sur un coin de rue. « Le prix du pain augmente, le coût de la vie est de plus en plus cher... On se bat pour survivre. Il y a beaucoup de produits qui deviennent chers, ça fait deux ans que ça dure. »Robert Mwansa est un passant qui ne comprend pas comment la Zambie, un pays riche en ressources naturelles comme le cuivre, se retrouve à manquer d'argent. « La Zambie produit énormément d'argent chaque année, plus de 20 milliards de dollars par an, donc je ne comprends pas pourquoi cette dette fait souffrir le peuple. On a assez de ressources pour effacer cette dette, l'Afrique est le continent le plus riche du monde, la Zambie est aussi une terre de richesses. »Robert Mwansa reconnaît que le pays manquait cruellement d'infrastructures et que les nouveaux aménagements sont les bienvenus. Mais une limite a été franchie.Si j'avais l'occasion de recommencer, je ferais la même choseCe ressentiment s'est d'ailleurs exprimé dans les urnes en 2021, lorsque le président Edgar Lungu a dû laisser sa place à Hakainde Hichilema, moins proche des Chinois. Brian Mundubile, ancien membre du gouvernement et chef des députés du Front patriotique était aux premières loges pour observer la dette enfler. Nous le rencontrons à l'Assemblée nationale. « Si j'avais l'occasion de recommencer, dit-il, et bien je ferais la même chose. Je suis sûr que vous avez atterri dans un très bon aéroport, tout le monde l'aime, nous aussi ! J'aime également notre réseau de télécommunications dans tout le pays. Ces emprunts étaient nécessaires. »Le plan ne s'est pas déroulé comme prévu, dit pudiquement Brian Mundubile. Les retombées économiques espérées ont été empêchées par les ravages d'une sécheresse, puis du Covid-19.En juin 2023, la Chine a fini par accepter de venir à la table des négociations pour restructurer la dette zambienne. Une bulle d'oxygène qui doit permettre à l'économie du pays de se relancer. Les prévisions de croissance sont bonnes. Les « nouvelles routes de la soie » chinoises ne feront pas de détour, elles continuent de passer par la Zambie.L'Ouganda « devait créer un compte bancaire avec du cash »Kampala, la capitale ougandaise, est une autre étape incontournable de l'itinéraire tracé par Pékin. Sur de nombreux chantiers de travaux publics, des inscriptions en mandarin fleurissent, signe de la domination des entreprises chinoises dans le secteur.Ces contrats juteux inquiètent pour leur manque de transparence. Fin 2021, un média local révèle les conditions du prêt accordé par Pékin pour l'agrandissement de l'aéroport d'Entebbe, seul aéroport international du pays. Certaines de ces modalités sont jugées « scandaleuses » par Jane Nalunga.« Le gouvernement chinois devait approuver le budget et le plan stratégique de l'Autorité civile d'Aviation ougandaise, qui est l'autorité en charge de l'aéroport, détaille la directrice d'un think-tank en recherche économique. Le budget devait d'abord être approuvé, avec peu de dépenses programmées car il fallait rembourser ! Ensuite, le gouvernement ougandais devait créer un compte bancaire où il déposait du cash dans le cas où il échouerait à rembourser l'emprunt et manquait à ses obligations. La Chine avait le droit de saisir cet argent. »Le ministre ougandais des Finances Mattias Kasaija avait à l'époque bien reconnu des « failles » dans les négociations. Des négociations qu'il avait toutefois défendues devant les députés en novembre 2021. « Nous avons vu que c'était l'alternative la moins chère, et nous avons sauté sur l'occasion, avait-il déclaré. Je pourrais m'excuser et dire que nous n'aurions pas dû accepter certaines de ces clauses, mais comme je vous l'ai dit, le prix, c'est que c'est à prendre ou à laisser ! »Au Sénégal, un data center équipé par le géant chinois HuaweiCap à l'ouest du continent, où les « nouvelles routes de la soie » atteignent le Sénégal. Dans le pays, l'influence de la Chine est numérique. Hautes barrières, fils électrifiés, gendarmes à l'entrée. Le très sécurisé data center se trouve au milieu des chantiers de Diamniadio, ville nouvelle à une trentaine de kilomètres de Dakar. Inauguré en juin 2022, ce centre a été financé par la coopération chinoise.Derrière une porte sécurisée, se trouve le cœur du data center. Au milieu d'une salle de 250 m2, trois conteneurs – des modules confinés dans le jargon – renferment des serveurs qui stockent les précieuses données. 80 à 90% d'entre elles viennent des ministères, des agences nationales, des mairies ou des préfectures, le reste venant du privé.Certains serveurs sont marqués d'un logo Huawei. Le géant du numérique chinois soupçonné d'espionnage par les États-Unis a en effet équipé le data center. Seydi Cheikh Fall est le responsable de la maintenance et du support. « Il n'y a pas forcément que du Huawei, il y a aussi du Nutanix, du Cisco… L'idée c'est d'avoir un mix qui permet de casser le monopole et de ne pas dépendre d'un constructeur. Côté sécurité, ça permet de ne pas s'ouvrir lorsqu'il y a des attaques qui visent ces failles-là. »Compte tenu de la sensibilité des données, Ousmane Bop, manager des lieux, se veut rassurant sur le choix de travailler avec Huawei. « Huawei est intervenu uniquement dans la construction du data center, dans l'exploitation Huawei n'intervient pas du tout, assure-t-il. On fait un travail d'homologation et de normalisation. La normalisation permet de voir tous les équipements installés au niveau du site, de les tester, de voir les failles et d'être sûrs qu'ils peuvent accueillir les services de nos clients ».Il est clair que la question de la dépendance numérique se poseEn plus du data center, la Chine a installé 4 500 km de fibre optique au Sénégal, construit les réseaux 3G et 4G, et peut-être bientôt la 5G. Cela fait de Pékin le principal partenaire étranger dans le secteur mais pas le seul explique, Cheikh Bakhoum, directeur général de Sénégal Numérique. « Nous avons reçu des investissements de la Chine, mais également d'autres pays, comme Israël, les États-Unis, ou ceux de l'Union européenne. Aujourd'hui, la Chine est un des acteurs majeurs avec qui nous travaillons dans le domaine du numérique. Mais au Sénégal, il n'y a pas d'exclusivité. Nous sommes ouverts à tous les pays. »Nous terminons notre route africaine de la soie à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, à la rencontre d'Ibrahima Niang, spécialiste des relations Chine-Sénégal. « Les groupes qui étaient avant présents sur le marché tels qu'Alcatel, ou Ericsson ne le sont plus parce que Huawei est parvenu à gagner des parts de marché. Il est clair que la question de la dépendance numérique se pose à partir de ce moment », explique-t-il.Pour les pays africains intégrés aux « nouvelles routes de la soie », la dépendance est avant tout d'ordre économique. Plusieurs observateurs estiment que la Chine peut tout à fait être un partenaire choisi, mais qu'elle ne doit pas être le seul, au risque pour ces États africains de rester en marge des chaînes de valeur et du commerce mondial.

Choses à Savoir VOYAGE
Quel est le rapport entre les légionnaires et le boudin ?

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Sep 6, 2023 2:30


Tiens, voila du boudin sont les premières paroles de la marche officielle de la Légion étrangère française.  Je cite :  “Tiens, Voilà du boudin, voilà du boudin Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains, Pour les Belges, y en a plus. Ce sont des tireurs au cul” Pas très sympa, ça. tout le monde veut son boudin. L'insulte raciste en plus, y en a qui ont été cancel pour moins que ça Alors, la question que tout le monde se pose, Pourquoi il y en a plus pour les Belges ? Bon déja, j'arrête et je vous livre la vérité toute nue, le boudin du légionnaire n'est pas une spécialité charcutière à base de boyaux de porc mais bien le surnom donné à la toile de tente roulée faisant partie du paquetage réglementaire du légionnaire d'antan. Cela formait un boudin au dessus du sac à dos, on a appelé donc ça tout naturellement un boudin. En tout cas, c'est la théorie qui est la plus retenue et la plus logique car on en est pas à cent pour cent certain. Et en parlant de théorie retenue, il n'y a pas moins de 3 explications sur le fait que les belges n'en ont pas, de boudin. Deux événements qui impliquent la neutralité belge, l'une pour les guerres franco -prussiennes de 1870, l'autre pour l'expédition au mexique de Napoléon 3. Et enfin, une troisième théorie, sans doute la plus logique mais qui n'est pas la plus traditionnellement retenue est une question de recrutement. Je cite : “Une autre version semble trouver ses sources dans la diminution des effectifs de la Légion et une décision ministérielle du 6 mars 1871, rappelée par une circulaire du 27 novembre 1873, qui suspend d'une manière générale les engagements volontaires des étrangers et spécifie que seuls les Alsaciens, les Lorrains (notamment ressortissants des régions annexées par le nouvel Empire Allemand et devenus de fait et de jure des étrangers) et les Suisses peuvent obtenir des autorisations.” Voila pourquoi, ils en auraient mais pas les belges. Difficile de trouver la bonne explication. Ou alors est ce un mélange des trois, allez savoir. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Les Grosses Têtes
AH OUAIS ? - Pourquoi y-a-t-il un point commun entre la Compagnie Créole et le groupe Daft Punk ?

Les Grosses Têtes

Play Episode Listen Later Sep 6, 2023 2:20


Cela peut paraître étonnant mais c'est pourtant bien vrai ! La Compagnie Créole et le célèbre duo des Daft Punk ont un point commun. Ce point commun porte un nom : Daniel Vangarde. Les Grosses Têtes vous proposent de découvrir ou redécouvrir le nouveau podcast de Florian Gazan. Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête. Un podcast RTL Originals.

culture daft punk cela humour commun le groupe divertissement ouais laurent ruquier rtl originals la compagnie cr florian gazan les grosses t
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Le mariage posthume (Posthumous Marriage)

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Play Episode Listen Later Sep 5, 2023 3:31


Selon la loi française, il est possible de se marier à titre posthume dans des cas exceptionnels. Cela est conditionné par la preuve que le défunt avait l'intention de vous épouser de son vivant. Traduction : Under French law, you can marry posthumously in exceptional cases. This is on the condition that you can prove that the deceased had the intention of marrying you while they were alive.   Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Grand reportage
La Malaisie, point de passage vital des «nouvelles routes de la soie», mais à quel prix?

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 5, 2023 19:30


Deuxième épisode de notre série « nouvelles routes de la soie, dix ans après ». La Malaisie est un point de passage vital pour le commerce maritime mondial, et en particulier pour la Chine. Pékin y construit des ports et des chemins de fer pour éviter le détroit de Malacca, contrôlé par les Américains. C'est la justification première des « nouvelles routes de la soie ». Mais où est l'intérêt de la Malaisie ? Les populations locales affectées par les projets chinois souffrent du manque de transparence et de la corruption des élites.  En Asie du Sud-Est, la Malaisie occupe une place stratégique. Son versant Ouest longe le détroit de Malacca, qui sépare le pays de l'Indonésie. Il est le passage obligé des routes commerciales maritimes qui relient l'Europe et le Moyen-Orient à l'Asie. Entre le tiers et la moitié des flux mondiaux de marchandises transitent par ce détroit. La Malaisie est donc centrale dans tout projet qui vise à faciliter l'intégration de la région au commerce mondial. « Cela permet également de faciliter le commerce entre les pays de l'Asean ainsi qu'entre l'Asean, la Chine et d'autres parties du monde », explique Liew Chee Yoong, économiste spécialisé en gouvernance d'entreprise et développement financier à l'université de UCSI de Kuala Lumpur. Cela découle de l'augmentation de la connectivité induite par les projets des « nouvelles routes de la soie ». « Ces projets seront en fait très positifs et peut être très fructueux, compte tenu de ce qui se passe actuellement dans divers pays de l'Asean. »Un millier de bateaux empruntent le détroit de Malacca chaque jour - et faire passer les marchandises à travers la Malaisie pourrait faire gagner des jours entiers. Afin que les marchandises puissent être transportées plus rapidement et plus efficacement de la côte Est en Ouest, une ligne ferroviaire traversant le pays est en cours de construction, permettant ainsi d'éviter le détroit de Malacca. Nouvelle voie terrestreC'est à Kuantan, sur la côte Est du pays, ville incontournable sur les « nouvelles routes de la soie », qu'ont débuté les travaux de construction d'une ligne de chemin de fer nommée ECRL (East Coast Railway Link), ou ligne ferroviaire de la côte est, et de gares afin de faciliter le transport des marchandises.  Sauf que ces projets ne font pas l'unanimité auprès des populations locales. À une cinquantaine de kilomètres au nord de Kuantan, la maison de Rokamar, dame âgée au visage souriant, est plantée au milieu d'un grand terrain sur lequel se trouvent des poulaillers, des ateliers de construction… Tout ce que sa famille a bâti depuis plus de 40 ans sera réduit à néant pour faire place à une route bétonnée. « Nous avons été pris au dépourvu dès le début du projet. Les responsables ne sont venus ici que lorsque les choses ont été finalisées, nous confie Rokamar. Il n'y a donc rien que l'on puisse faire, nous devons accepter ce que Dieu nous a imposé. Je suis en colère que nous soyons forcés d'accepter ces projets et que nous soyons obligés de céder nos terres. »Sulung, son mari, peau burinée à force de travailler en extérieur, voudrait que le projet soit déplacé de quelques kilomètres. « À proximité, il y a des milliers de kilomètres carrés de marécages, ils pourraient construire là-bas, dit-il en tendant le bras vers un espace vide. Ce n'est pas que nous soyons contre le progrès, mais ils pourraient déplacer la ligne ferroviaire dans la zone marécageuse, il n'y a rien du tout là-bas. Lorsqu'ils sont venus faire des relevés et des mesures, ils nous ont dit que c'était pour construire une route d'accès à la gare. Il ne s'agit même pas d'y installer la voie de chemin de fer, mais une voie d'accès ! »Rokamar exprime tout haut ce que tous dans leur village pensent tout bas. « Pour moi, ceux qui ne sont pas directement touchés peuvent facilement parler des avantages de l'ECRL. S'ils étaient frappés de plein fouet, comme nous, ils sauraient à quel point c'est un bouleversement de devoir tout changer à sa vie. »Quelles indemnisations ? Le couple, parents de huit enfants, a toutefois une chance que d'autres n'ont pas : un titre de propriété de leur terre, garantissant un minimum d'indemnisation pour leur perte. Mais pour Razali, qui vit à moins de 5 km de là, ce n'est pas le cas. « Ils disent qu'ils paieront une somme, je cite, “symbolique”, je ne vais pas pouvoir faire grand-chose avec… Je ne peux pas reconstruire ma maison avec une somme symbolique ! » explique le vieil homme, assis en tailleur sur un tapis dans son salon. « S'ils m'indemnisent correctement, je pourrai, après l'expropriation, aplanir le terrain derrière ma maison, qui est pour le moment un marécage et y construire ma nouvelle maison. S'ils ne m'indemnisent qu'un peu, je pourrai seulement me permettre de drainer ce marécage. Mais je n'aurai pas assez pour construire une maison. Alors je suppose que je vais simplement rester là, assis sur le sol. J'ai fait appel mais ils ne veulent plus m'écouter, alors je n'ai plus d'options. Je veux pouvoir reconstruire ma maison, car je ne peux plus travailler, je suis un vieil homme. » Sa femme Zakaria a le regard triste, rempli d'incompréhension face à une situation qui les dépasse. « Mon cœur n'est pas en paix, confie-t-elle après un moment d'hésitation. Notre maison, nous y avons vécu si longtemps. C'est comme si on plantait un arbre et que, lorsqu'il porte des fruits, quelqu'un venait l'abattre. C'est difficile pour nous de perdre notre logement, tout s'écroule. Ce fut un sacrifice de toute une vie. Depuis notre jeunesse, on a gagné péniblement notre vie, en faisant des petits boulots pour construire cette maison. Aujourd'hui, nous approchons de la fin de notre vie, nous n'avons plus la force. Ils viennent soudainement tout démolir, cela m'attriste. » Leur voisine, Wan Zainab, tient une échoppe non loin de là. Elle aussi sera détruite pour laisser place à la construction de la voie ferrée. « C'est triste parce que nous sommes là depuis si longtemps. J'ai démonté les étagères, la plupart des affaires sont maintenant sur le sol, ça ne paye pas de mine, nous dit-elle en montrant le parterre encombré. À ce stade, je n'ai pas d'autre source de revenus si le magasin est démoli. Mais je dois quand même gérer une affaire, trouver un autre endroit. Vendre des choses est la seule chose que je sais faire, je ne connais rien d'autre. »Wan Zainab a tenté de faire entendre les problèmes qu'elle rencontrait. « Je suis allée au bureau du cadastre. Nous avons demandé ce qu'il en était pour les terres sans titres, et ils ont répondu qu'ils accorderaient une compensation de 30 %. Comment reconstruire avec 30 % de la valeur du bâtiment ? Est-ce suffisant ? »Des projets qui ne cessent de s'agrandir De retour à Kuantan, nous rencontrons Bakar, une représentante de la communauté locale. Selon elle, l'arrivée des investissements chinois est une bonne nouvelle, même si, ce qui l'inquiète, c'est le Malaysia-China Kuantan Industrial Park situé à Kuantan. Cette entité économique est jumelée au China Malaysia Qinzhou Industrial Park en Chine - un nouveau modèle d'exploitation des capacités de production internationales baptisé « Deux pays, deux parcs ».« Ce qui est un peu inquiétant, c'est qu'il s'étend, s'étend, s'étend… Il en est maintenant à la troisième ou quatrième phase d'expansion, raconte-t-elle. Le fait que le parc s'étende à ce point signifie que de plus en plus de nos terres sont convoitées par le gouvernement chinois. Mais la réalité qui se cache derrière est discutable et douteuse. Pourquoi ? Parce que nous avons entendu des rumeurs selon lesquelles le bail pourrait nous échapper car ils ont déjà dépensé beaucoup d'argent. »Cela entraîne d'autres problématiques, souligne-t-elle, qui affectent les Malaisiens. « Ils n'embauchent pas beaucoup de locaux : ils ont leurs propres structures, des condominiums de cinq blocs où vivent tous leurs travailleurs qui viennent de Chine travailler ici. Ils restent à l'intérieur. Cela ne crée donc pas d'emploi, ou très peu. Et puis à l'intérieur, c'est comme en Chine. Ils ont des distributeurs automatiques qui utilisent des yuans, la monnaie chinoise. Ils ont leur propre supermarché. C'est pratiquement comme une ville chinoise ici. Leurs travailleurs ne viennent pas en ville. Ils sont juste confinés à l'intérieur. Nous ne savons pas ce qui se passe à l'intérieur. On voudrait de la transparence. » Ce constat n'étonne pas l'économiste Liew Chee Yoong. Mais il pense qu'au bout du compte, ceux qui sont affectés par ce développement finiront par le voir sous un meilleur jour : « Je pense qu'il faut penser aux retombées économiques, et qu'il faut se projeter sur le long terme. Cette connectivité peut apporter de nombreux avantages économiques en stimulant l'hôtellerie, le tourisme, les industries logistiques et ainsi de suite, malgré les incertitudes économiques mondiales. »Malgré toutes les opinions et effets négatifs potentiels, l'économiste estime que les avantages l'emportent. Selon lui, de nombreux pays impliqués dans ce projet en tireront d'énormes bénéfices d'un point de vue économique. Y compris la Malaisie. Malacca, port en haute merLa ligne de chemin de fer en cours de construction à Kuantan aura pour destination la capitale Kuala Lumpur. Mais elle fera également la jonction avec un autre grand port de la côte ouest, Malacca. Le plus ancien des ports de Malaisie est marqué par près de 130 ans de colonisation portugaise, et l'on peut apercevoir dans son centre l'héritage de cette époque coloniale. Mais tout autour, ce qui est frappant, ce sont les immeubles abandonnés, les chantiers en cours un peu partout aux abords de la ville. Ce que déplore Jane, dont le nom a été modifié car elle travaille pour une entreprise sino-malaisienne. Elle a grandi à Malacca et pour elle, le visage de la ville a complètement changé. « Si vous traversez les quartiers de la ville, vous verrez des bâtiments abandonnés. Pourquoi ne pas faire revivre ces bâtiments ? s'interroge-t-elle. Nous sommes une ville historique. La ville est vide partout. Personne ne vient s'y installer. Alors qui gagne de l'argent ? Le nombre de touristes venant à Malacca a considérablement baissé par rapport aux cinq dernières années. »Elle ne comprend pas la façon dont les travaux s'organisent. « Comme vous avez des yeux, vous pouvez voir tous ces bâtiments abandonnés. Dans un tel état, pourquoi creusent-ils encore ? Si vous voulez vraiment vous développer, il faut peupler et donc remplir d'abord les espaces vides. »Ce qui l'inquiète le plus, c'est la perte d'identité de sa ville natale. « Ce n'est plus Malacca. Maintenant, il y a des magasins chinois partout. Vous avez une rue où il y a une prédominance de personnes qui ne sont pas de votre pays. Qu'il y ait un quartier chinois, c'est très bien. Mais à présent, tout le monde ne parle que le mandarin. C'est l'une des choses dont je me suis rendue compte et qui a changé tout l'écosystème ici : c'est la langue. »L'économiste Liew Chee Yoong modère cependant les choses. Selon lui, blâmer uniquement les investisseurs chinois à Malacca n'est pas raisonnable. « Je pense que ces magasins vides et ces nombreux bâtiments sont davantage la conséquence de l'environnement économique du pays, ce qui n'est pas seulement le cas à Malacca, mais aussi ailleurs dans d'autres États de la Malaisie. »Aux yeux de Liew, cette responsabilité particulière incombe également au gouvernement de l'État de Malacca. Il ne s'agit pas seulement du côté chinois, mais de la manière dont l'ensemble du projet est mis en œuvre et des parties prenantes qui doivent communiquer en premier lieu, et il souligne que le gouvernement local aurait pu faire beaucoup mieux. « Je ne rejetterai donc pas la faute à 100 % sur les Chinois. Oui, ils pourraient avoir une part de responsabilité, mais je pense que le gouvernement de Malacca pourrait en réalité intervenir pour mieux gérer le projet dès les premières étapes. Avant que le projet ne commence, ils devraient mener une enquête auprès de toutes les parties prenantes concernées. »  Manque de transparenceLe quartier historique de la ville est devenu un quartier chinois. Tout est écrit en mandarin. D'innombrables lanternes rouges et jaunes décorent les immeubles et l'une des plus grandes attractions de la ville est le plus vieux temple bouddhiste de Cheng Hoon Teng, dans un pays majoritairement musulman. D'ailleurs, pour qui regarde sa géolocalisation sur son téléphone, il est inscrit Jīcháng jiē - Jonker Street - en caractères chinois. C'est là que nous rencontrons Lim, un ancien journaliste local doué d'une connaissance approfondie des projets chinois à Malacca. Comme Jane, il est effaré de la rapidité du développement de la ville sans planification appropriée. « Il n'y a pas beaucoup d'informations disponibles publiquement, déplore-t-il. Ils ne divulguent pas vraiment ce qu'ils font. Ils disent qu'il s'agit d'un port en eau profonde, entièrement géré par une société chinoise, la China Communications Construction Company (CCCC). »  « Qui est donc aussi impliqué ? Qui bénéficie des contrats ? Nous devrions avoir plus d'informations à ce sujet, poursuit Lim. Il n'y a pas de transparence. Nous disposons d'informations, mais très limitées. Beaucoup de choses ne sont pas encore terminées. Et certains chantiers sont simplement bloqués, arrêtés à mi-chemin. Par ailleurs, les locaux, quelle que soit l'ampleur des investissements, sont confrontés aux problèmes liés au coût de la vie : si vous n'augmentez pas les salaires pour qu'ils atteignent un niveau adéquat, vous ne pourrez pas bénéficier des projets. Or le coût de la vie a augmenté, mais pas les salaires. À Malacca, le niveau de vie est encore très bas. » La crainte de Lim : et si les choses tournaient mal pour l'économie malaisienne ? « Le Sri Lanka est le meilleur exemple de la façon dont les choses peuvent mal tourner si vous ne contrôlez pas vos infrastructures essentielles, compare-t-il. Ils construisent un port en eau profonde ici. Que se passera-t-il si nous suivons la voie du Sri Lanka ? Pouvons-nous vraiment rembourser si les choses tournent mal ? Nous ne voulons pas suivre la voie du Sri Lanka. Et je pense qu'il n'est pas le seul. Le Pakistan a également des problèmes, l'Afghanistan, et quelques autres pays d'Asie centrale, ont déjà des difficultés à rembourser la Chine. »Cependant, souligne Lim, le ton a changé depuis une dizaine d'années. « La Chine est dure en affaires. La situation était très différente sous Hu Jintao, les choses ont changé lorsque Xi Jinping est arrivé au pouvoir. Xi s'enhardit maintenant parce qu'il a un contrôle absolu. Sous le règne de Hu Jintao, tout était encore négociable, mais sous Xi Jinping, les choses sont très, très opaques. On ne sait pas ce qu'il va faire. Qui sait, il pourrait même retirer ses investissements. »La question de l'absence de transparence revient souvent. Ce qui, selon l'économiste Liew Chee Yoong, témoigne d'une différence culturelle. « Si vous faites des affaires en Chine, et pas seulement dans le cadre des "nouvelles routes de la soie", les Chinois ont tendance à se concentrer davantage sur l'établissement de relations pour commercer. Et, en Chine, les règles ne sont pas non plus très claires. C'est pour cela que ces questions de transparence sont soulevées, ce que je ne conteste pas, je pense que c'est en partie vrai. Mais si vous ne pouvez pas rembourser le prêt, vous ne devriez pas le contracter en premier lieu. Je ne pense pas qu'il faille rejeter la responsabilité à 200 % sur la Chine elle-même. Je pense que les pays concernés doivent gérer correctement leurs finances avant de s'engager. Un pays doit s'engager quand il est prêt, c'est la meilleure stratégie. Mais bien sûr, nous ne pouvons pas attendre trop longtemps, parce que nous avons besoin de compétitivité économique. » Craintes pour le patrimoineDans le quartier portugais de la ville, nous retrouvons Martin Theseira, ancien pêcheur qui lutte contre l'appropriation de ses terres par les investisseurs chinois. Amoureux de la mer, il nous explique que les îles que nous apercevons dans le port sont artificielles, qu'elles ont été créées de toutes pièces, en peu de temps, avec du sable et de la végétation, en attendant d'y voir de nouveaux complexes de loisirs pousser…Ces îlots qui détruisent son horizon lui laissent un goût amer. « Ce qui motive des projets comme ça, c'est l'avidité pure et simple, pointe-t-il entre ses dents. Les autorités sont irresponsables d'autoriser de telles constructions parce que, premièrement, ce n'est pas durable. Les dommages causés à l'environnement et à la communauté côtière sont irréversibles. Les biologistes marins nous disent qu'il s'agit d'une diversité marine unique. Notre communauté est affectée car notre mode de vie dépend de la mer. Pour nous, la mer est notre bouée de sauvetage. En réalité, nous nous battons depuis le premier jour et nous sommes toujours dans la même situation. Il n'y a pas d'amélioration réelle parce qu'il n'y a pas d'engagement sérieux. »Sa grande crainte est la disparition de sa communauté, de son patrimoine et de son héritage. « Je pense que tout disparaîtra dans les dix à vingt prochaines années. Pouvez-vous compenser la perte de l'accès à la mer pour la communauté ?  Vous ne pouvez pas. On ne peut pas la remplacer. Aucune somme d'argent ne peut remplacer la disparition de ressources pour la communauté. L'argent n'est pas une compensation qui peut tout régler. »Les changements sont perceptibles ailleurs, souligne Martin, ce qui appuie son argument. « Nous constatons les changements dans la région, les tensions avec les États-Unis. Les Chinois se montrent très audacieux en mer de Chine méridionale. Mais que pouvons-nous vraiment faire ? Ce sont des superpuissances qui sont en train de montrer leurs muscles. » L'économiste Liew Chee Yoong souligne cependant que la compétition économique, quelle qu'elle soit, n'est pas une mauvaise chose. « Si l'on parle de commerce économique, d'expansion vers d'autres pays, il s'agit plutôt pour la Chine de montrer son soft power au reste du monde. Ce n'est pas une mauvaise dynamique. Nous-mêmes essayons de nous engager économiquement avec d'autres parties du monde, mais la Chine l'a fait plus tôt que d'autres. Si vous regardez les pays d'Afrique, vous verrez qu'ils ont beaucoup bénéficié des investissements de la Chine sur le continent. Au fil des années, les Chinois se sont développés au Kenya, au Nigeria ou en Tanzanie. La Chine aide d'autres pays à se développer économiquement, et l'Europe et les États-Unis peuvent aussi le faire, il n'y a rien de mal à cela. »Personne en Malaisie n'ignore la compétition économique mondiale qui se joue ici entre la Chine et les États-Unis. Face au projet tentaculaire des « nouvelles routes de la soie » qui dispose d'importantes réserves de liquidités, les États-Unis ont lancé leur pilier asiatique. Dans l'Indo-Pacifique, Washington multiplie les partenariats économiques avec des dizaines de pays, dont la Malaisie.À lire aussiRetrouvez l'intégralité de notre dossier sur les «nouvelles routes de la soie»

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216. Le truc qui a changé mon business en 2023

Être Soi : Entreprendre et Façonner sa vie

Play Episode Listen Later Sep 4, 2023 28:18


Aujourd'hui, nous souhaitons partager avec vous les changements qui ont profondément impacté notre entreprise depuis la fin de 2022. Jetez un œil aux coulisses de notre parcours entrepreneurial au cours de ces sept dernières années. C'est une période qui nous a permis de grandir et d'évoluer, pour mieux comprendre ce qui fonctionne pour nous.Le Pouvoir de la ConcentrationDepuis plusieurs années maintenant, nous adoptons une approche particulière pour orienter nos actions : le choix d'un mot-clé annuel. Ce mot n'est pas simplement une étiquette, mais plutôt une source d'inspiration, un guide pour notre entreprise. En 2023, le mot que nous avons choisi est "focus". Il résume notre désir de concentration, de clarté et de persévérance.Le Défi de la ConsistanceL'une des principales difficultés que j'ai rencontrées est de maintenir cette concentration sur une longue période. Vous voyez, être focus ne signifie pas seulement travailler sur un projet pendant un mois, une semaine ou même trois mois. Cela implique de maintenir une constance et une régularité sur la durée. Cette constance est essentielle pour atteindre vos objectifs.Le Compromis Entre Focus et DiversitéTrouver ce compromis entre la concentration sur un objectif à long terme et l'exploration de nouvelles opportunités a été un véritable défi. Il est essentiel de se concentrer sur ce qui nous passionne tout en maintenant des éléments de diversité dans notre entreprise. C'est ce que j'appelle "être multi-passionné en affaires". Cela signifie que vous n'êtes pas limité à une seule étiquette, mais que vous pouvez explorer différentes facettes de votre entreprise.Le Cycle de l'EntrepreneurEn tant qu'entrepreneurs, nous passons par différents cycles au cours de notre parcours. Il y a des moments où nous avons plus d'énergie, plus de disponibilité, et d'autres moments où nous sommes plus limités dans ces ressources. Il est important de reconnaître ces cycles et d'ajuster notre approche en conséquence.L'Évolution de Notre OffreNotre offre a également évolué au fil des ans. Nous avons appris à faire la paix avec le fait que certaines choses doivent mourir pour que de nouvelles puissent naître. Cela ne signifie pas que tout doit être jeté aux oubliettes, mais plutôt que certaines parties de notre entreprise doivent être adaptées ou transformées pour répondre à nos besoins changeants.La Leçon de 2022La grande leçon de 2022 a été la suivante : il est important de prendre le temps de réfléchir, d'analyser ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et d'ajuster notre trajectoire en conséquence. Le succès en affaires ne se mesure pas uniquement en termes de croissance constante, mais aussi en termes de qualité de vie et de satisfaction personnelle.En 2023, nous sommes déterminés à maintenir notre focus, à travailler avec constance et à trouver l'harmonie entre la concentration et la diversité. Nous sommes excités par les opportunités que cette année apportera et nous vous invitons à nous rejoindre dans ce voyage.RESSOURCES :✨ Rejoins le Koven (liste d'attente pour la prochaine édition) : https://kinoko.fr/kovenRETROUVE NOUS SUR :⚡ Instagram Julie : https://www.instagram.com/kinokojulie/⚡ Instagram Rémi : https://www.instagram.com/kinokoremi/⚡ Le blog et les autres épisodes : https://kinoko.fr/blog Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.