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À la machine à café ou entre deux portes, les ragots et autres commérages ont aussi leur place au bureau. Ils seraient même très appréciés. Selon un sondage Ifop en France datant de 2023, les potins liés à la vie de l'entreprise sont le sujet préféré de 69 % des salariés et 75 % des managers. Mieux vaut donc faire attention aux oreilles qui trainent. Les réorganisations, les déménagements des bureaux, les embauches... peuvent faire l'objet de bruits de couloirs. Les potins quand ils concernent certains employés peuvent néanmoins avoir des conséquences désastreuses sur les relations entre collègues. Comment faire la part des choses entre le besoin de communication et les rumeurs ? Faut-il éviter de se confier à ses collègues ? Cette émission est une rediffusion du 21 juin 2024. Avec : Quentin Perinel, journaliste et chroniqueur au journal Le Figaro et auteur de 60 nuances de collègues (Les presses de la cité, 2024) Aurélie Foucart, coach professionnel, experte en développement professionnel Et en fin d'émission, Portons la flamme, la chorégraphie qui voyage d'école en école pour les Jeux olympiques et plus de 800 000 vues sur YouTube. Quand elles ont lancé leur hymne olympique Portons la flamme, Peggy Rolland et Virginie Fraïoli ne s'attendaient pas à un tel succès. Ces deux artistes ont imaginé cette chanson et cette chorégraphie avec des enfants de leur ville, Colombes, une ville de la région parisienne qui va accueillir les épreuves de hockey sur gazon lors des JO qui démarreront fin juillet 2024 dans la capitale. La vidéo de leur choré s'est vite répandue jusqu'à Fosses notamment, une autre ville d'Île-de-France où on apprend cette danse en cours de sport au collège Stendhal. Un reportage de Charlie Dupiot. Programmation musicale : ► Make Friends – Hiatus Kaiyote ► Joy (Life Goes On) – Ezra Collective
C'est à la Une de nombreux sites d'information maliens ce matin. Onze photographies un peu floues, dont celle d'un homme blanc, photos dont on peut penser qu'elles ont été prises après l'arrestation de ce petit groupe accusé de conspiration. « Tentative de déstabilisation : des noms révélés à la télévision nationale », titre Sahel Tribune, qui ajoute : « Bamako brise le silence : des officiers, des civils et un ressortissant français sont arrêtés pour tentative de fragilisation de la Transition. Un coup de filet qui en dit autant sur la fermeté du pouvoir que sur le climat de défiance ambiant ». « Parmi les personnes arrêtées », précise Bamada.net, figure « un ressortissant français présenté comme agissant pour le compte d'un service de renseignement français. Il est accusé d'avoir mobilisé des responsables politiques, des acteurs de la société civile et des militaires, dont les généraux de brigade Abass Dembélé et Nema Sagara ». Notons d'ailleurs que Nema Sagara est la seule femme figurant sur les photographies publiées hier. Quant au gouvernement, précise le Journal du Mali, « il affirme que la situation est maîtrisée et que l'enquête se poursuit pour identifier d'éventuels complices ». Animaux brûlés vifs Dans l'actualité africaine également : des incendies monstres dans le nord du Maroc. « Un vaste incendie ravage actuellement la forêt d'Amelay, située dans la province de Chefchaouen », annonce Africanews. « De puissantes colonnes de fumée s'élèvent au-dessus de la région, tandis que les flammes dévorent des hectares de végétation, attisées par des vents violents et des températures caniculaires (…) les autorités ont ordonné l'évacuation des habitations les plus proches, par mesure de sécurité. Les habitants ont décrit des scènes de panique et des flammes d'une intensité sans précédent ». Des habitants dont l'hebdomadaire marocain Tel Quel publie des témoignages. Mohamed Darraz, un agriculteur de 32 ans raconte : « Notre vie a basculé. Le feu a tout emporté (…) Certains animaux ont été brûlés vifs dans leurs enclos. Nous avons essayé de nous entraider, mais face à un tel incendie et au vent, c'était presqu'impossible ». Hier soir, le feu était circonscrit selon les autorités marocaines. Mais la prudence reste de mise. Tel Quel rappelle que « le Maroc est frappé par une sécheresse persistante depuis 2018, et subit actuellement une intense vague de chaleur accompagnée par le chergui, vent chaud et sec venu du Sahara, qui complique les opérations de secours ». Nous nous sommes retrouvés à l'eau À la Une également, un nouveau naufrage de migrants au large de l'île de Lampedusa, en Italie. « 27 morts, des dizaines de disparus » titre Africanews qui raconte : « Le bateau, parti de Libye, a chaviré à environ 20 kilomètres, au sud-ouest de l'île sicilienne. Parmi les soixante survivants, figurent des mineurs originaires du Pakistan, d'Egypte, de Somalie et du Soudan ». « Les recherches se poursuivaient hier » ajoute Média 24. Le journal marocain cite le témoignage d'une Somalienne, « qui a perdu son fils et son mari ». Elle a expliqué au journal italien Il Corriere della Sera « qu'elle avait son fils dans ses bras et son mari à ses côtés. Je ne sais pas comment, nous nous sommes retrouvés à l'eau. Les vagues les ont emportés tous les deux ». Selon l'OIM, l'Organisation Internationale pour les Migrations, ce sont au total deux bateaux qui étaient parti de Tripoli, à l'aube, avec environ 95 personnes répartie sur deux embarcations. « Mais après que l'un des deux bateaux a pris l'eau, les passagers ont grimpé sur l'autre, qui a chaviré sous la surcharge », explique l'OIM. Selon le HCR, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, « plus de 700 personnes ont déjà perdu la vie cette année », en tentant de traverser la Méditerranée.
Selon les Nations unies, le nombre d'affaires judiciaires liées au climat a plus que doublé en l'espace de 5 ans. Autour du globe, on pouvait recenser 2 180 contentieux en 2022 contre 884 en 2017. (Rediffusion) Des mobilisations locales contre des projets de barrages, de golf ou d'extension de sites industriels, des recours juridiques contre des usines polluantes, ou des géants de l'agroalimentaire... Les citoyens s'engagent davantage pour préserver leur environnement et leurs actions peuvent réussir. À l'échelle de la France, on compte, par exemple, 250 victoires écologistes depuis 1971. Des succès qui ont permis de sauver des milliards d'hectares de terres agricoles ou de forêts et économiser des milliards d'euros en investissements publics. Blocage, occupation, réunion publique, action en justice... Comment les citoyens s'organisent pour obtenir gain de cause ? Et pourquoi certaines actions peinent à aboutir malgré les preuves d'impacts négatifs sur la santé et l'environnement ? Cette émission est une rediffusion du 30 janvier 2025. Avec : • Gaëtan Renaud, chargé d'enquêtes socio-économiques et environnementales. Rédacteur et auteur de l'étude Quand la lutte l'emporte - une décennie de victoires contre des projets imposés et polluants commanditée par l'association Terres de Luttes et la revue Silence • Grégoire Osoha, journaliste, réalisateur de documentaires et de podcasts. Auteur de Atome 33 – histoire d'une lutte collective contre une pollution industrielle, au Québec (Marchialy, sortie le 12 février 2025) • Abderrahmane Sissako, cinéaste, président de l'Association Mauritanienne pour l'Environnement (AME). L'association organise Une «Marche Bleue» pour la préservation des zones humides en Mauritanie, du 1er au 9 février 2025. La « Marche Bleue » suivra un itinéraire de marche longeant 60 km en bord de mer en direction du sud et prendra fin à la zone humide de Tambass-Lobodou. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Alaa Khzam. • Chamsou-Dine Baguiri, blogueur béninois, nous présente l'aquaponie, un système innovant qui allie élevage de poissons et culture de plantes pour une agriculture plus durable. • Le blogueur guinéen Alpha Oumar Baldé analyse avec autodérision le rapport des Guinéens au temps, entre retard chronique et flexibilité horaire. • Marina Tem, blogueuse du Cameroun, partage une introspection sur l'écriture comme acte de résistance et d'affirmation, concluant par un poème bouleversant. Programmation musicale : ► Oil United vs Green Team - Xuman & Keyti & Defty ► Who's Bad - Arma Jackson.
C dans l'air du 13 août 2025 - Budget: quand la canicule s'en mêleEmission présentée par Salhia Brakhlia.Déjà en difficulté, l'économie française est mise à mal par la canicule, qui coûte cher à l'Etat et aux Français. Soumis à de très fortes chaleurs, les employés du bâtiment ou agricoles travaillent moins et la productivité diminue. Alors que le système de climatisation de nombreux trains risquent de tomber en panne sous l'effet des températures élevées, la SNCF est contrainte d'en supprimer par dizaines. Quand aux centrales nucléaires, certaines se retrouvent forcées de mettre des réacteurs à l'arrêt car les rivières étant trop chaudes, l'eau ne peut être prélevée normalement pour les refroidir.En matière budgétaire, l'Etat commence à être à bout de souffle. Le gouvernement de François Bayrou s'apprête ainsi à prendre des mesures drastiques qui font déjà grincer des dents. Car ce sont en effet plus de 43 milliards d'euros qu'il faudra mobiliser pour boucler le budget de l'année 2026.Suppression de l'abattement de 10% sur les impôts des retraités, suppression de jours feriés, économies sur l'assurance chômage ou encore sur le système hospitalier... Le Premier ministre a multiplié les ballons d'essai. Tous ces arbitrages auront lieu en septembre mais on peut d'ores et déjà s'attendre à un serrage de vis difficile à accepter.Parmi les différentes mesures annoncées par François Bayrou, certaines cristallisent les crispations. C'est notamment le cas de la suppression de deux jours fériés. Le Premier ministre avait cité "comme exemple" le "lundi de Pâques" et le "8-Mai". Une mesure qui doit permettre d'économiser "4,2 milliards" d'euros, selon Matignon.Au sein des entreprises, les avis sont unanimes. Une équipe de C dans l'air a pu le vérifier en se rendant dans une usine qui produit des panneaux de bois. Sur place, il est hors de questions pour les ouvriers de se priver de deux jours de congé. La cadence élevée de la production et l'usure à la tâche rendent nécessaires ces temps d'arrêt où les travailleurs peuvent souffler. C'est selon eux une respiration indispensable pour bien faire leur travail. Auprès d'employés de bureau, l'opinion est la même, comme, d'ailleurs, dans le reste de la population. Selon un récent sondage Elabe pour BFMTV, 75% des Français se disent opposés à cette suppression de deux jours fériés. Plus généralement, 72 % des Français trouvent que le Premier ministre ne "répartit pas équitablement les efforts demandés", selon un sondage de l'Ifop publié en juillet pour LCI.Les Français se plaignent également d'une baisse de la qualité des services publics. C dans l'air a suivi un postier qui effectue sa tournée à l'ancienne. Il regrette de voir son entreprise tenter de faire des économies à tout prix. Il dénonce les services à la personne, payants, mis en place par La Poste, comme le fait de passer un peu de temps avec les personnes âgées et isolées. Ce moment simple était autrefois naturel et gratuit. Lui met un point d'honneur à essayer de passer du temps avec les gens qu'il suit. La disparition de ce lien du quotidien fait selon lui partie des éléments qui nourrissent une colère croissante au sein de la population.Entre le vote du budget et une mobilisation sociale qui s'organise pour septembre, la rentrée politique s'annonce compliquée.Comment trouver les 43 milliards d'euros manquants pour finaliser le bugdet 2026 ? L'effort demandé aux Français est-il équitablement réparti ? Les services publics français sont-ils menacés par les futures restrictions budgétaires ?LES EXPERTS :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l'Institut de Haute Finance - Auteur de « L'Horizon des possibles »- Christophe JAKUBYSZYN - Directeur des rédactions – « Les Echos »- Bruno JEUDY - Directeur délégué et éditorialiste - « La Tribune Dimanche »- Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service politique - « Le Nouvel Obs »
En Syrie, les incursions israéliennes continuent dans les régions frontalières de Deraa et Quneitra. Suite à la chute du régime de Bachar el-Assad et le déploiement des forces israéliennes dans la zone démilitarisée du plateau du Golan, ces attaques ont fait des dizaines de morts, détruits de nombreuses maisons et ressources en eau. Dans la zone, les habitants craignent une intensification des violations dans un contexte de tensions entre autorités syriennes et israéliennes. Reportage à la frontière avec le plateau du Golan, de notre correspondante en Syrie, Manon Chapelain. De notre envoyée spéciale dans la province de Deraa, Comme chaque matin, Radi et Abu Saleh se rejoignent pour appeler leurs amis d'Al Rafeed, quelques kilomètres plus au nord, dans la province de Quneitra. Là-bas, depuis quelques mois, et pire ces dernières semaines, se multiplient les incursions israéliennes. Radi au téléphone : « Ça y est, ils sont entrés à Al-Rafeed ? Là, tout de suite ? La personne répond à l'autre bout du fil : « Oui, ils sont en train d'entrer. Il y a quelques problèmes… » Des destructions de maisons, des enlèvements et interrogatoires arbitraires, des barrages, nouveaux, un peu plus chaque jour. Abu Saleh : « Ça a commencé après la chute du régime. Il sont entrés dans le Golan syrien, et ont occupé les zones censées être démilitarisées. Puis, petit à petit, ils sont venus ici, dans nos régions, dans les montagnes, les collines, ils ont pris des villages, détruit des maisons. Ils sont arrivés avec leurs bulldozers et ont tout détruit ». Dernier épisode en date, fin juin, à Hamidiyeh. Une quinzaine de maisons ont été réduites en gravats pour ériger un poste militaire. Ils prennent tout, poursuit Abu Saleh, dernièrement la colline où vivent mes voisins. Abu Saleh : « Désormais, lorsque je veux y aller, ils ne me laissent pas entrer. Ils installent des postes de contrôle et n'autorisent personne à passer. Je ne peux communiquer avec eux qu'à distance ». À lire aussiSyrie: après une journée de frappes israéliennes, l'armée syrienne entame son retrait de Soueïda Israël justifie ces incursions par la recherche de membres du Hezbollah et du Hamas, par la protection de la minorité druze présente sur son territoire et dans les régions frontalières syriennes Abu Saleh : « Ils invitent les Druzes à entrer en Israël, ils leur fournissent des armes et de la nourriture par parachutes. Ils les achètent avec du blé concassé, de la confiture, de la farine, du sucre, du riz, toutes sortes de nourriture distribuées en paniers alimentaires ». Depuis les récents affrontements intercommunautaires dans la ville de Soueïda, depuis l'appel de la communauté druze à la protection d'Israël, les activités militaires ont ici augmenté. Selon le réseau syrien des droits humains, 22 incursions rien qu'entre le mois de juin et juillet. Abdulrahman El Mufleh, notable de la région, montre son plafond fissuré. Les vestiges des bombardements israéliens de mars dernier. Abdulrahman El Mufleh : « Israël est un État démon, un État féroce, et nous ne voulons ici ni férocité ni agression ». Le pied d'Aza a été amputé. La plaie est encore entourée d'un bandage. C'était déjà, il y a six mois, dit-elle. C'était lorsque les israéliens ont bombardé mon village. « J'ai peur, une peur anormale. Je suis toujours sous traitement. J'ai encore été opérée il y a une semaine. Nous ne leur avons pas fait de mal, nous n'avons pas d'arme pour les attaquer. Pourquoi nous font-ils du mal ainsi, même à nous, les femmes ? Nous voulons que le gouvernement syrien intervienne, poursuit-elle. J'ai déjà perdu mon pied. Je ne souhaite pas, un jour, perdre ma maison ». À lire aussiSyrie: dans la ville frontalière d'Al-Hamidiyeh, des maisons détruites par les bulldozers israéliens
Le racisme a augmenté au sein des communautés en Australie depuis le les attentats du 7 octobre au Moyen-Orient. Selon le responsable de la discrimination raciale dans le pays, il existe des solutions pour lutter contre ce problème. Ce dernier presse le gouvernement d'agir et de mettre sur pied un plan contre toute forme de racisme.
À voir le nombre d'émissions de cuisine qui fleurissent sur les chaînes de télévision du monde entier, les photos et vidéos de plats alléchants qui circulent sur les réseaux sociaux, les métiers de la gastronomie semblent avoir de beaux jours devant eux. (Rediffusion) Dans la grande marmite des réseaux sociaux, les contenus culinaires sont en effet populaires, notamment auprès des jeunes. Selon un sondage Ipsos, en France publié en 2024, 58% des moins de 35 ans suivent les comptes de chefs ou de restaurants. Ils sont également 67% à consulter les recettes de leurs cuisiniers préférés. Mais derrière le glamour, les assiettes bien dressées et les étoiles Michelin, il y a beaucoup de travail et de rigueur. Les métiers de la gastronomie requièrent des formations exigeantes, des savoir-faire et savoir-être essentiels en cuisine. Leurs variétés peuvent aussi correspondre à une diversité de profils et de personnalités. Comment bien se former pour faire carrière dans la gastronomie ? Quels besoins des établissements ? Cette émission est une rediffusion du 8 avril 2025. Avec : Anto Cocagne, « Le Chef Anto », cheffe à domicile, autrice de Mon Afrique – Produits phares, savoir-faire, recettes (Mango éditions,2024) et fondatrice de Baraka by le Chef Anto, table et épicerie fine qui met en valeur le meilleur des saveurs africaines, située à Paris Pascal Maillou, proviseur du Lycée Belliard, lycée professionnel des métiers de la gastronomie à Paris Lorna Boboua Do Sacramento, cheffe exécutive du Groupe Onomo basé en Côte d'Ivoire. Un reportage de Charlie Dupiot qui a suivi un concours de cuisine. 3 heures pour préparer deux pâtisseries iconiques de la gastronomie française : c'était l'idée d'un concours organisé par la Fondation des apprentis d'Auteuil en février 2025 au Lycée professionnel hôtelier Daniel Brottier à Bouguenais, près de Nantes. Ils étaient six jeunes apprentis en pâtisserie, dont une majorité de filles, à participer, chacun aidé d'un commis. À la tête du jury : Nina Métayer, la première femme à avoir été distinguée « Pâtissière mondiale » en 2023 avant d'être sacrée « meilleure cheffe pâtissière du monde » en 2024. Notre reporter Charlie Dupiot était présente à ce concours forcément plus amateur, mais non moins stressant... À la clé : une semaine de stage avec Nina Métayer. Programmation musicale : ► Epuikoiencore – Dani Bumba ► Guyane – Bamby
C dans l'air du 11 août 2025 - Sommet sur l'Ukraine : et si Trump réussissait ?Emission présentée par Salhia BrakhliaUne rencontre pour sceller l'issue de la guerre en Ukraine ? Trois ans et demi après le début de l'invasion russe, le président américain Donald Trump a annoncé, sur son réseau Truth Social, qu'il allait rencontrer en personne son homologue russe Vladimir Poutine, ce vendredi, en Alaska. Ce sommet fait grincer les dents des Ukrainiens car, pour l'heure, Volodymyr Zelensky n'a pas été convié aux discussions. D'autant que les déclarations de l'hôte de la Maison blanche sur de possibles "échanges de territoires" n'ont pas rassuré. Des déclarations qui laissent entrevoir que Donald Trump serait tenté de vouloir régler la guerre en Ukraine "comme un conflit entre magnats de l'immobilier", selon les mots du journal allemand Der Spiegel. Moscou convoite et revendique en effet la souveraineté sur la totalité de plusieurs oblasts, dont certains ne sont aujourd'hui qu'en partie sous le contrôle de ses armées, en échange de la paix. Selon le Wall Street Journal, les régions de Donetsk et de Lougansk, en plus de la Crimée, sont concernées.Inquiétudes chez les Ukrainiens donc, mais aussi chez les Européens. De nombreux dirigeants se sont appelés tout le week-end, souhaitant organiser une contre-attaque. Ils ont rappelé hier la nécessité de maintenir la pression sur le Kremlin. S'ils ont conservé un ton diplomatique et salué "le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine", les dirigeants français, italien, allemand, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne se sont dit convaincus dans un communiqué commun que "seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l'Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie" pouvait réussir.Relégués au rang de simples observateurs, c'est sans eux qu'une nouvelle page de l'histoire va donc peut-être s'écrire vendredi entre deux présidents qui ne se sont pas rencontrés depuis 2019.Très loin de ces négociations, la guerre continue de faire rage sur le sol ukrainien. Une équipe de C dans l'air s'est rendue autour d'un point de stabilisation, situé très proche de la ligne de front. Les sodats blessés y sont évacués pour être ensuite répartis dans les centres de soins. Ils peuvent s'y reposer avant de repartir sur le front. Sur place, les combattants épuisés après trois années de guerre confient rester déterminés à ne rien lâcher. Ils continueront de se battre, car il est pour eux absolument hors de quetions de renoncer à des parties de territoire. Il leur est impossible d'envisager une telle issue pour leur pays.Mais auront-ils le choix s'ils se revrouvent abandonnés par Donald Trump au terme de ces néociations ? Ce dernier se rêve en effet en faiseur de paix. L'obtention du prix de Nobel de la Paix semble même devenue pour lui une véritable obsession. Elle est née d'une rancœur et d'une jalousie tenace vis-à-vis de Barack Obama, que Donald Trump jalouse et déteste. L'ancien président américain avait obtenu ce prix en 2009, neuf mois à peine après son arrivée à la Maison-Blanche. Trump n'a jamais digéré cette distinction. Il a récemment déclaré qu'il aurait déjà dû l'avoir quatre ou cinq fois. Il n'a pas ménagé sa peine en ce sens.N'est-ce pas à son initiative qu'après des années de conflit territorial, l'Azerbaizjan et l'Arménie, se sont engagées vendredi dernier à instaurer une paix permanente ? Mais pour l'heure, en dépit de ses efforts et de ses espoirs, ses écheccs restent patents. Le conflit en Ukraine, qu'il avait promis de régler en 24 heures ne semble pas sur le point de cesser et la bande de Gaza est toujours soumise à la très brutale invasion israélienne.LES EXPERTS :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique - Conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie – « Le Monde » - Ancienne correspondante à Moscou- Oksana MELNYCHUK - Politologue ukrainienne - Présidente de Unis pour l'Ukraine
Giridharan Sivaraman, le commissaire australien chargé de la discrimination raciale affirme que la solution au racisme existe, mais que le gouvernement doit agir.
Précédés de mois de tensions, les cinq jours de conflits armés entre la Thaïlande et le Cambodge fin juillet 2025 ont déplacé des centaines de milliers de personnes dans les provinces frontalières où se sont concentrés les affrontements. Selon les autorités cambodgiennes, au moins 700 000 travailleurs émigrés en Thaïlande seraient revenus au Cambodge depuis le début de la crise. Alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas malgré le cessez-le-feu, les perspectives d'emplois semblent très incertaines pour ces travailleurs peu qualifiés, précaires et revenus à la hâte. De notre correspondante à Phnom Penh, Sur un chantier de la capitale Phnom Penh, Lors et Sanan s'estiment chanceux d'avoir pu retrouver un emploi. Fin juillet, ce couple d'ouvriers du bâtiment travaillait encore à Bangkok. Quand le conflit armé éclate entre la Thaïlande et le Cambodge, ils se sentent menacés. « D'autres travailleurs migrants nous ont prévenu qu'une bande d'une dizaine de Thaïlandais avaient cherché à les intimider. Et puis, ils sont venus nous trouver et ont demandé : " Eh toi ! Tu viens d'où ? "J'ai eu peur de me faire frapper si je leur disais que j'étais Cambodgien. Alors, j'ai répondu que je venais d'une province thaïlandaise et ça s'est arrêté là. » Au même moment, le couple est prévenu que leur famille restée au Cambodge doit évacuer le village en raison des affrontements : « Nous avions déjà peur ici. Et ma mère nous appelait tous les jours avec les enfants. Nous avons redouté que ce gang (thaïlandais) nous retrouve et nous cherche plus d'histoires. Alors, nous avons demandé notre salaire et nous sommes rentrés fin juillet. » Comme Lors et Sanan, au moins 700 000 travailleurs émigrés sont rentrés au Cambodge en raison du conflit. Jusqu'à présent, ils étaient près de 1,2 million Cambodgiens à travailler en Thaïlande, dont seulement une moitié en situation régulière. À lire aussiThaïlande-Cambodge: aux origines d'un vieux conflit frontalier « Choisir entre leur sécurité et leurs revenus » « On n'a jamais vu ça. Regardez ! » Khun Tharo est responsable de programme à Central, une ONG cambodgienne de défense des droits des travailleurs. Sur son ordinateur défilent les vidéos envoyées par leurs équipes déployées sur un poste frontalier : « Regardez ce qu'ils transportent : des matelas, des couvertures, leurs bébés sur leurs épaules, etc. On comprend qu'ils ne vont pas revenir avant un long moment. » La panique a poussé ces travailleurs à quitter leur emploi, quitte à se priver de tous revenus une fois au Cambodge : « Ils ont dû choisir entre leur sécurité et leurs revenus, explique Khun Tharo. S'ils n'avaient pas été confrontés à cette situation, ils seraient restés en Thaïlande où ils avaient un salaire régulier. Quand ils reviennent ici, ils ne savent pas s'ils pourront retrouver un travail ou combien de temps cela prendra. Ils s'inquiètent de savoir comment ils pourront subvenir aux besoins de leur famille ou rembourser leur emprunt. Le problème, c'est que je doute qu'il y ait assez d'emplois disponibles pour la masse de travailleurs qui sont revenus. » Malgré un cessez-le-feu le 29 juillet, ils sont encore nombreux à dire ne pas vouloir retourner en Thaïlande. Mais, même si les autorités cambodgiennes se mobilisent, le marché du travail risque de ne pas pouvoir absorber ces quelque 700 000 travailleurs supplémentaires issus de milieux précaires. Or, côté thaïlandais, les secteurs de la construction, du service, de la pêche, de l'agriculture ou encore de l'industrie alimentaire, des secteurs qui employaient cette main d'œuvre cambodgienne peu qualifiée, se confrontent à l'urgence de la remplacer. À lire aussiThaïlande-Cambodge: après les affrontements, l'angoisse des étudiants khmers restés à Bangkok
Invité par Pierre-Edouard Deldique dans un nouveau numéro du magazine qui interroge ceux qui pensent le monde, Marc Crépon est inquiet. Philosophe, directeur de recherche au CNRS, professeur à l'École normale supérieure de Paris, ancien directeur du département de Philosophie de l'ENS, auteur notamment de La Vocation de l'écriture. La littérature et la philosophie à l'épreuve de la violence (2014), L'Épreuve de la haine (2016), Inhumaines conditions. Combattre l'intolérable (2018), Le Désir de résister (2022), Sept leçons sur la violence (2024), il nous propose cette fois « Le spectre du nationalisme » (Odile Jacob). « Qu'est-ce qui a manqué au rêve européen et à la construction de l'Europe pour que ressortent des oubliettes de l'histoire les idéologies nationalistes qui font aujourd'hui un retour en force sur toutes les scènes politiques européennes, avec leur cortège de discours discriminants et d'incitations à la haine et à la violence ? » s'interroge Marc Crépon. Dans ce livre, le philosophe reconnu tente de répondre en convoquant de grands intellectuels : Romain Rolland au lendemain de la Première Guerre mondiale, Julien Benda et Léon Blum, entre les deux guerres, Klaus Mann révélant dès 1933 l'emprise nazie sur la culture et l'éducation, Alberto Savinio dénonçant le discrédit de l'intelligence dans le fascisme italien, etc. « Nous voici mis en garde contre le fond commun de toutes les formes du nationalisme, dont le spectre s'invite dans nos existences partagées, toutes nations confondues : son racisme constitutif, ses nostalgies impériales et coloniales, ses hantises démographiques. Les valeurs qui ont fait l'Europe sont-elles encore porteuses d'une espérance suffisante pour contrer le retour d'une idéologie liée aux pages les plus sombres de son histoire ? » écrit-il. À lire et à écouter en ces temps troublés. Programmation musicale : Roxane Elfasci, Baptiste Erard, Théo Lampérier - Étude No9 (Arr. for 2 Guitars and Drums by Roxane Elfasci, Baptiste Erard, and Théo Lampérier). Compositeur : Philip Glass.
Il y a huit mois, le 8 décembre 2024, une coalition de rebelles syriens prenait le pouvoir à Damas, mettant fin à un demi-siècle de règne de la famille Assad. Ravagée par onze ans de guerre, la Syrie d'aujourd'hui affronte d'immenses défis. Une grande partie de sa population vit en exil, notamment en Turquie, qui a accueilli jusqu'à quatre millions de réfugiés. Depuis l'instauration d'un nouveau régime à Damas, une petite partie d'entre eux a fait le choix de rentrer en Syrie. Mais la très grande majorité continue à vivre en Turquie, tiraillée entre le désir de retrouver leur pays et les doutes sur son avenir. De notre correspondante à Ankara, Cette voix rieuse au bout du fil, c'est celle de Hibe, Syrienne réfugiée en Turquie, le 8 décembre 2024, matin de la chute de Bachar el-Assad. « S'il y a quelque chose au-delà du bonheur, c'est ça que je ressens. J'ignore comment et par qui notre pays va être dirigé maintenant. Mais peu importe, puisque le tyran est parti. Nous, inch'Allah, nous allons rentrer très bientôt », espérait-elle alors. Près de huit mois plus tard, Hibe est toujours là, assise dans la cafétéria d'une clinique d'Ankara où elle vient juste d'être embauchée comme traductrice. Elle explique qu'elle est tiraillée entre son cœur qui lui dit de partir et sa tête qui lui dit de rester. « Jamais, je n'aurais imaginé qu'il serait si difficile de prendre la décision de rentrer en Syrie. Mais les nouvelles ne sont pas bonnes. La Syrie n'est pas un lieu sûr. Israël a bombardé Damas, il y a eu les violences à Soueïda. Quand on voit ça, comment rentrer ? Comment rentrer avec des enfants ? La plupart des Syriens en exil pensent comme moi. Avec un groupe d'amis, on s'était dit qu'on rentrerait cet été, pendant les vacances scolaires. Finalement, personne n'est parti, à part un seul de mes amis. Il m'a appelé d'Alep l'autre jour. Il m'a dit : "Hibe, ne viens pas, surtout pas" », confie-t-elle. À Alep, où elle est née, qu'elle a quitté il y a 13 ans, Hibe n'a plus rien. Sa maison est détruite, toute sa famille a fui. En Turquie, elle a un logement, un travail et surtout deux enfants, nés et scolarisés ici. Et puis son mari, Syrien, vit en Autriche depuis trois ans. Il y a l'espoir, même très mince, qu'il parvienne à les faire venir. À 31 ans, Hibe voudrait enfin regarder devant elle. « Je suis fatiguée, j'ai l'impression que notre avenir n'a jamais été aussi incertain. Combien de fois dans une vie peut-on repartir de zéro ? », s'interroge-t-elle. Selon les autorités turques, environ 300 000 Syriens sont rentrés de leur plein gré depuis la chute du régime de Bachar el-Assad, contre 2,7 millions qui vivent toujours dans le pays. Trois cent mille, c'est relativement peu, mais cela ne surprend pas Burçak Sel, cofondatrice de Dünya Evimiz, une association d'aide aux réfugiés à Ankara. « Même si la Syrie a un dirigeant et un pouvoir qui la représentent, il y a aussi un grand vide d'autorité. Le pays n'est pas sous contrôle. Les besoins élémentaires en eau, électricité, logement ne sont pas garantis. Il faudra des années pour réparer et retrouver la stabilité. Les Syriens le savent, c'est pour ça qu'ils restent en Turquie alors même que leurs conditions de vie, à cause de l'inflation et du racisme, y sont de plus en plus difficiles. » Burçak Sel estime qu'Ankara devra trouver un nouveau statut pour les Syriens qui restent, la loi actuelle ne leur accordant qu'une « protection temporaire ». C'est notamment le cas de 1,3 million d'enfants, dont l'immense majorité est née en Turquie et n'a jamais vu la Syrie. À lire aussiSyrie: plus de deux millions de déplacés rentrés chez eux depuis la chute de Bachar el-Assad, selon l'ONU
En se demandant "qu'est-ce qu'une femme ?", Simone de Beauvoir pose les bases du féminisme moderne. Elle montre que cette question permet de construire la féminité comme une figure de l'altérité. Altérité qui rend possible la domination masculine : l'homme se pense comme "l'un" tandis qu'il pense la femme comme "l'autre". Par-delà les polémiques sur Simone de Beauvoir, son propos philosophique est salutaire.➔ Regardez la version vidéo de cet épisode : https://youtu.be/j29nfTlbAjo➔ Rejoignez-moi sur Patreon : https://www.patreon.com/ParoledephilosopheMembre du Label Tout Savoir. Régies publicitaires : PodK et Ketil Media._____________Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invité par Pierre-Edouard Deldique dans un nouveau numéro du magazine qui interroge ceux qui pensent le monde, Marc Crépon est inquiet. Philosophe, directeur de recherche au CNRS, professeur à l'École normale supérieure de Paris, ancien directeur du département de Philosophie de l'ENS, auteur notamment de La Vocation de l'écriture. La littérature et la philosophie à l'épreuve de la violence (2014), L'Épreuve de la haine (2016), Inhumaines conditions. Combattre l'intolérable (2018), Le Désir de résister (2022), Sept leçons sur la violence (2024), il nous propose cette fois « Le spectre du nationalisme » (Odile Jacob). « Qu'est-ce qui a manqué au rêve européen et à la construction de l'Europe pour que ressortent des oubliettes de l'histoire les idéologies nationalistes qui font aujourd'hui un retour en force sur toutes les scènes politiques européennes, avec leur cortège de discours discriminants et d'incitations à la haine et à la violence ? » s'interroge Marc Crépon. Dans ce livre, le philosophe reconnu tente de répondre en convoquant de grands intellectuels : Romain Rolland au lendemain de la Première Guerre mondiale, Julien Benda et Léon Blum, entre les deux guerres, Klaus Mann révélant dès 1933 l'emprise nazie sur la culture et l'éducation, Alberto Savinio dénonçant le discrédit de l'intelligence dans le fascisme italien, etc. « Nous voici mis en garde contre le fond commun de toutes les formes du nationalisme, dont le spectre s'invite dans nos existences partagées, toutes nations confondues : son racisme constitutif, ses nostalgies impériales et coloniales, ses hantises démographiques. Les valeurs qui ont fait l'Europe sont-elles encore porteuses d'une espérance suffisante pour contrer le retour d'une idéologie liée aux pages les plus sombres de son histoire ? » écrit-il. À lire et à écouter en ces temps troublés. Programmation musicale : Roxane Elfasci, Baptiste Erard, Théo Lampérier - Étude No9 (Arr. for 2 Guitars and Drums by Roxane Elfasci, Baptiste Erard, and Théo Lampérier). Compositeur : Philip Glass.
C dans l'air l'invitée du 9 août 2025 avec Laëtitia Caron, directrice générale de PAP-Particulier à Particulier.Emission présentée par Salhia BrakhliaUne nouvelle vague de chaleur étouffante a débuté aujourd'hui en France et va s'étendre la semaine prochaine. 28 départements sont placés en vigilance orange canicule ce samedi et 40 seront concernés dimanche. C'est pratiquement toute la moitié Sud du pays qui sera touchée et des températures jusqu'à 41° sont attendues dans certains départements.Ces fortes chaleurs influencent le choix des destinations estivales. Certaines régions habituellement moins prisées l'été ont désormais la cote ! Selon une étude de Particulier à Particulier, les destinations près de la mer restent privilégiées mais la montagne, loin de se limiter aux vacances d'hiver, séduit davantage avec une hausse des réservations de 12,8% en moyenne. Le Massif Central tire particulièrement son épingle du jeu, avec une augmentation de plus de 23 % des demandes.Cette année les Français sont aussi particulièrement attentifs à leur porte-monnaie. Le prix des locations influence donc le choix des vacanciers. Dans ce contexte économique et climatique compliqué, on constate l'essor de nouvelles formules, par exemple la montée en gamme des prestations des campings. La combinaison mobil-home et piscine, offrant confort lors des canicules tout en restant accessible, a le vent en poupe.Quel est l'impact du réchauffement climatique sur le choix des destinations estivales ? Comment les Français adaptent-ils leurs habitudes de vacances face aux fortes chaleurs ? Laetitia Caron, directrice générale de PAP-Particulier à Particulier, reviendra sur la façon dont la canicule redessine la carte des vacances.
C dans l'air du 9 août 2025 - Gaza : qui peut arrêter Netanyahu ?Emission présentée par Salhia BrakhliaEn Israël, c'est la stupeur qui domine après l'annonce cette semaine par Benyamin Netanhayu de son intention de "prendre le contrôle" de la bande de Gaza. Ce plan, examiné par le cabinet de sécurité jeudi, vise notamment le quart de territoire qui n'est pas encore sous contrôle israélien, et notamment Gaza ville où vivent 1 million de Palestiniens. Le gouvernement se donne jusqu'à la date symbolique du 7 octobre pour accomplir son objectif. Depuis deux jours, les questions se multiplient : où iront les centaines de milliers de Gazaouis évacués ? Par qui seront-ils gérés ? Et qui administrera l'enclave une fois l'armée israélienne partie ? Pour de nombreux observateurs, le plan de Netanyahu relève davantage de l'idéologie que de la stratégie militaire, en témoigne cette lettre signée par 600 anciens responsables de la sécurité israéliens et adressée à Donald Trump pour lui demander de faire pression sur Israël et de mettre fin à la guerre à Gaza.En Europe, les lignes bougent aussi. Deuxième fournisseur d'armes d'Israël après les Etats-Unis, l'Allemagne a annoncé la suspension de toute exportation d'armes susceptibles d'être utilisées dans le conflit "jusqu'à nouvel ordre". Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a condamné le plan israélien, estimant que cela "ne ferait qu'aggraver une situation déjà catastrophique". Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU doit aussi se tenir aujourd'hui.Aux États-Unis, celui qui avait pris l'habitude de soutenir bruyamment les décisions de Benyamin Netanyahu est resté étrangement silencieux cette semaine. Soutien tacite ? Toujours est-il qu'après des mois des mois à accorder son blanc sein au Premier ministre israélien, Donald Trump semble un peu plus embarrassé par son allié. Fin juillet, lors d'un voyage en Écosse, il a publiquement démenti Netanyahu qui avait insinué qu'il n'y avait pas de famine à Gaza : "D'après ce que l'on voit à la télévision, (…) ces enfants ont l'air très affamés", avait dit Trump, "ce n'est pas un trucage". Selon la chaîne américaine ABC, Donald Trump se serait même emporté au téléphone quand son allié lui aurait expliqué que ces images étaient manipulées par le Hamas.Côté arabe, le sujet palestinien continue d'embarrasser les monarchies du Golf ou encore l'Égypte, tous soutenus militairement par les États-Unis et certains commerçant encore avec Israël. Le 7 août, l'Égypte a signé un accord d'une valeur de 30 milliards d'euros avec l'État hébreu pour la livraison de gaz naturel israélien. Signe du malaise, en Égypte et en Jordanie, pays frontaliers de la bande de Gaza, les manifestations propalestiniennes, ne sont plus autorisées. Fin juillet, plusieurs pays arabes dont Arabie saoudite, le Qatar et l'Égypte ont publiquement appelé le Hamas à se désarmer, pour confier l'administration de Gaza à l'autorité palestinienne. Le Hamas a répondu en les accusant de lâcher le peuple palestinien.À quoi peut ressembler la mise en œuvre du plan de Netanyahu pour Gaza ? Où vont aller les centaines de milliers de Gazaouis évacués de l'enclave ? Pourquoi les relations entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu se sont récemment dégradées ? Et comment expliquer la position des pays arabes avec le peuple palestinien ?LES EXPERTS :- George MALBRUNOT - Grand reporter, spécialiste du Moyen-Orient - Le Figaro- Frédérique SCHILLO - Historienne, spécialiste d'Israël- Laurence DEFRANOUX - Journaliste service international - Libération- Guillaume AUDA - Auteur, grand reporter, ancien correspondant à Jérusalem
De Stokely Carmichael, figure des luttes noires du XXème siècle, on connaît surtout le combat aux États-Unis, comme dirigeant des Black Panther. On sait moins qu'en 1968, Carmichael a rejoint la Guinée avec son épouse, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Il est alors devenu un proche collaborateur du président ghanéen en exil Kwame Nkrumah et s'est engagé aux côtés de la révolution guinéenne. Bokar Ture, fils de Stokely Carmichael, a accordé un entretien à RFI : il raconte les années africaines de la vie de son père. RFI : Votre père a été un acteur important des luttes noires du XXème siècle. Aux États-Unis, où il a été l'un des responsables des Black Panther… mais aussi dans son parcours transatlantique puisqu'il vient s'installer en 1968 en Guinée. Parlez-nous d'abord de lui. D'où vient-il ? Comment est née cette conscience militante noire ? Bokar Ture : Kwame Ture est né Stokely Carmichael à Trinidad et Tobago, connu aussi en français comme Trinité-et-Tobago, en 1941. Il immigre plus tard aux États-Unis pour retrouver sa mère -donc ma grand-mère- qui y était déjà installée quelques années plus tôt. Elle avait pu avoir sa nationalité américaine parce qu'elle était née à Panama. Comment a commencé cette conscience ? Déjà, il avait un penchant politique très tôt. Il y a une de ses tantes qui racontait une anecdote : quand il était jeune, il la poussait à aller voter pour un syndicaliste à l'île de Trinidad. Et au lycée, aux États-Unis, il fréquentait déjà des groupes gauchistes. Un de ses amis de classe était le fils du président du Parti communiste américain dans les années 1952. Et donc, très tôt, il a pu découvrir les discours marxistes. Et bien sûr, il vivait au sud du Bronx, à côté de Harlem. Et la 125e rue de Harlem est une rue reconnue pour des discours politiques de tout genre, de différents groupes. Il a été l'un de ceux qui ont travaillé l'idée de Black Power. Il a même coécrit, en 1967 avec Charles Hamilton, un ouvrage qui le théorise, intitulé Black Power, the politics of Liberation in America. Effectivement, le concept de Black Power existait avant. Il y avait un livre qui s'appelait Black Power par Richard Wright, qui a été écrit pendant les années 1950 et qui était un ouvrage dédié à Kwame Nkrumah. Mais personne n'a rendu l'idée de Black Power aussi populaire que Kwame Ture - Stokely Carmichael à l'époque. Notamment durant une marche contre la peur au sud des États-Unis, aux côtés de Martin Luther King, où il disait, plus ou moins : « On est fatigué de mendier notre liberté, comme on l'a fait ces dernières années dans les droits civiques. Maintenant, ce qu'on va faire, c'est de demander le Black Power », le pouvoir noir, qui était un appel à une autodétermination en termes de structures politiques et économiques pour les personnes noires descendantes d'africains aux États-Unis. En 1968, votre père épouse une première femme, la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba. Au-delà de la relation amoureuse qui s'est nouée entre eux, cette union reflète-t-elle aussi une pensée de votre père, de plus en plus tournée vers l'Afrique et vers le panafricanisme à cette époque ? Ce n'est pas un tournant, c'est une continuité. Kwame Ture a toujours été Africain dans l'âme. Il vient d'un milieu où l'Afrique est centrale dans l'identité noire. Bien avant qu'il ne se marie avec Miriam Makeba. On le voit dans des photos au début des années 1960 avec ses camarades où il est en tenue africaine. Il se sentait toujours africain. Pour lui, être noir et africain, il ne voyait pas de distinction et toute sa vie était ainsi. Quand il a marié Tantie Miriam, comme je l'appelle, c'était juste une continuité. Après aussi, ma mère, Marlyatou Barry, qui était aussi une Guinéenne. C'était juste une continuité de sa façon de vivre. Comment se fait concrètement la connexion entre votre père et le premier responsable guinéen, Ahmed Sékou Touré ? Stokely Carmichael, à l'époque, faisait une tournée mondiale et il a rencontré Shirley Graham Du Bois, qui était la veuve de W.E.B Du Bois, qui est aussi une légende de l'histoire de la lutte antiraciste et du développement du panafricanisme. Elle a invité Stokely Carmichael à venir en Guinée pour une conférence du Parti démocratique de Guinée pour rencontrer Kwame Nkrumah et Sékou Touré. Quand il est venu, il a rencontré les deux présidents. Il avait déjà beaucoup entendu parler de Kwame Nkrumah, parce que mon grand-père a travaillé dans un bateau un moment. Il est parti au Ghana et quand il est revenu à New York, il expliquait que c'était la première fois qu'il avait vu une nation noire, indépendante, avec sa propre armée, un président, etc. et il expliquait ceci à un jeune Stokely Carmichael. Cela a vraiment marqué sa pensée. Quelques années plus tard, ils se voient face à face avec Kwame Nkrumah. Après la conférence, en quittant la Guinée, il part dire au revoir à Sékou Touré, qui lui dit : « Écoute, mon fils. Ici, c'est chez toi, tu peux revenir quand tu veux. C'est ta maison. » Il part voir Kwame Nkrumah qui lui dit « Écoute, moi, je cherche un secrétaire politique, donc si ça t'intéresse, tu es toujours le bienvenu. » Un an et demi plus tard, deux ans pratiquement, il était de retour avec sa nouvelle épouse, Miriam Makeba. Qu'est ce qui fait qu'il vient s'installer à Conakry à cette époque ? Pour lui, c'était le coin le plus révolutionnaire en Afrique. Lumumba a été assassiné très tôt donc il n'y avait plus le Congo. Après, il y a eu le coup d'État contre Kwame Nkrumah en 1966. Modibo Keïta en 1968. Quand lui est arrivé, le seul autre pays, c'était la Tanzanie, mais qui était beaucoup moins radicale. Donc il a choisi la Guinée. C'était le pays qui s'alignait le plus avec sa pensée du pouvoir noir à l'échelle mondiale. Il est aussi menacé aux États-Unis. C'est aussi pour cela qu'il quitte les États-Unis ? De toute façon, mon père était prêt à se martyriser. Il a vu Malcolm X tué, il a vu Martin Luther King tué et les agences voulaient sa tête. Il a échappé à pas mal d'attentats. Mais ce n'était pas la raison centrale. Déjà, il y avait l'invitation. Ensuite, il ne voyait pas les États-Unis comme le centre de cette lutte à laquelle il a dédié sa vie. Il voyait l'Afrique comme étant une partie essentielle. Pour lui, en venant en Guinée, il rejoignait l'Afrique, il rejoignait la révolution africaine qui pouvait donner la dignité à tout le peuple noir à travers le monde. Diriez-vous qu'il y a un vrai projet politique international derrière cette volonté de s'installer en Guinée ? Il a toujours eu ce projet. Quand il parlait de Black Power, déjà, dans le livre dont vous avez parlé, il parlait aussi des colonies en Afrique. Dans Black Power, lui et Charles Hamilton faisaient le parallèle entre la situation que vivaient les Afro-Américains aux États-Unis et la situation que vivaient les Africains en Afrique et aux Caraïbes aussi. Il faisait ce parallèle. Dans sa tête, c'était quelque chose qui était un combat international dès le début. Quelles sont les idées sur lesquelles votre père, Stokely Carmichael – Kwame Ture, une fois qu'il change de nom – et Ahmed Sékou Touré se retrouvaient ? On parle de personnes qui avaient la même vision d'une Afrique unie, une Afrique libre où il n'y a pas d'inégalités. Ils étaient tous deux penchés vers des idées socialistes. Ils étaient totalement alignés idéologiquement. Sékou Touré était un de ses mentors, une de ces personnes qui l'ont formé dans cette idéologie. Ils se retrouvent dans l'idée, qui est défendue par Ahmed Sékou Touré à l'époque, d'authenticité africaine ? À 100 %. Et il s'intègre à 100 %. Je peux vous dire que moi, par exemple, j'ai très peu de souvenirs de mon père en habit occidental. Il s'habillait en tenue africaine, cousue en Afrique. Il s'est enraciné dans la population africaine. Ce qui était quand même unique parce que tout le monde était tourné vers une façon de vivre occidentale. Et lui non, il voulait se réapproprier son héritage culturel. Et la volonté de promouvoir les cultures africaines, de leur donner leur vraie place ? C'est exactement cela, revaloriser la culture africaine, la culture noire, se réapproprier celle-ci. Et ne pas avoir de complexes vis-à-vis des cultures européennes, dominantes et autres. Depuis le début de cet entretien, on joue avec deux noms pour parler de votre père, Stokely Carmichael, Kwame Ture. À un moment donné de sa vie, il décide de passer du nom de Stokely Carmichael à celui de Kwame Ture. C'est une démarche qui dit aussi beaucoup de choses sur le lien qu'il a avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré. Effectivement. Il y avait un précédent aux États-Unis. Il y avait pas mal d'Afro-Américains, notamment dans son milieu révolutionnaire, qui changeaient de nom. Notamment Malcolm X, Mohamed Ali. Bien sûr, le nom est inspiré de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. L'anecdote, c'est qu'il était en Tanzanie lors d'un entretien radio. Après l'entretien, apparemment, un vieil homme venu à pied d'un village lointain est venu le voir et lui a dit : « Écoute mon fils, j'ai vraiment aimé ton entretien. Mais il y a une chose : ton nom sonne un peu bizarre, un peu féminin, il faut le changer ». Il a alors pris le nom de Kwame Nkrumah et de Sékou Touré. Lorsqu'il venait l'annoncer à Sékou Touré et lui dire : « J'ai pris le prénom de Kwame », Sékou Touré lui a répondu : « C'est bien, parce qu'à chaque fois que nous avons des débats, tu prends toujours son parti. » Il lui a répondu : « Mais j'ai pris le nom Touré comme nom de famille. ». Ce qui était approprié, car c'étaient ses deux mentors. À lire aussiKwame Ture, le destin hors du commun d'un Black Panther parti s'installer en Guinée [1/2] Comment est-ce que vous décririez les liens qu'il entretenait avec Kwame Nkrumah et Ahmed Sékou Touré ? En Kwame Nkrumah, il voyait un symbole de cette lutte. Il était prêt à le suivre. Il a mené quelques opérations au Ghana pour essayer de voir s'il pouvait réinstaurer Kwame Nkrumah au pouvoir. Il était très proche de lui. Et Sékou Touré était comme un père pour lui. En 1970, votre père vit l'un des moments charnières de l'histoire de la Première République guinéenne, à savoir l'attaque contre Conakry du 22 novembre 1970. Savez-vous comment il a vécu ces journées ? Je sais qu'il était un participant dans l'action de repousser les troupes portugaises. Il était armé ce jour et a dû utiliser son arme. Selon ce que j'ai appris, il était un des premiers à alerter les autorités, y compris le président, du fait qu'il y avait une attaque qui venait. Ca tirait sur sa case, donc il devait quitter sa maison. Lui et Miriam Makeba ont dû se réfugier quelque part d'autre où il l'a laissée et lui est ressorti pour aider à défendre la ville. Cette opération conjointe de militaires portugais et de rebelles guinéens a conduit à la plus grande vague d'arrestations en Guinée de toute la Première République. La vie du pays va être rythmée pendant de longs mois par des confessions publiques de personnes présentées comme les complices d'un « complot impérialiste » aux ramifications tentaculaires. Comment est-ce que votre père se positionnait par rapport à cette thèse du complot permanent contre la Guinée ? Et plus généralement, quel regard portait-il sur l'État policier qu'était aussi devenu la Guinée de cette époque ? C'est quelque chose de très complexe et malheureusement, la Guinée ne s'est toujours pas réconciliée avec ce passé et les positions sont assez ancrées. Maintenant, si on parle de Kwame Ture précisément, pour lui, c'était un régime panafricaniste, le seul régime panafricaniste radical. Et malgré toutes ses erreurs, c'était celui qui pouvait tenir jusqu'au bout cette conviction qu'il avait lui-même. Il était totalement d'accord avec le fait qu'il fallait conserver ce régime pour qu'il ne bascule pas dans un régime néocolonialiste. À tout prix ? À tout prix. En 1974, il y a un autre évènement important pour l'Afrique et plus généralement pour le monde noir, c'est le combat en Afrique, à Kinshasa, entre Mohamed Ali et George Foreman. Dans un livre de mémoires, votre père indique qu'il a été invité par Mohamed Ali lui-même à venir à Kinshasa pour le combat. Est-ce que vous savez ce que représentait cet affrontement pour votre père ? Mohamed Ali était son ami. Il y avait ce symbole de Mohamed Ali qui représentait l'Africain fier et George Foreman qui était un peu l'opposé de cela. Mais après, il a rencontré George Foreman et il disait que George Foreman l'avait séduit avec son charme, l'a embrassé et tout. Je pense qu'au-delà du symbolique, mon père était beaucoup plus intéressé par ce qui se passait au Congo démocratique, c'est-à-dire le Zaïre à l'époque, et le fait que c'était sous le régime de Mobutu Sese Seko, auquel il était farouchement opposé par ce qu'il représentait en termes de corruption et d'alignement avec les puissances coloniales. Qui sont de manière générale les acteurs politiques qui fréquentaient le salon de votre père dans ces années 1970 et au début des années 1980, pendant la Première République en Guinée ? On parle d'un melting pot qui ne dit pas son nom. Que ce soit des artistes - Miriam Makeba et Nina Simone, qui était une de ses amies très proches - ou des activistes de partout dans le monde. Qui venaient à Conakry et qui venaient le rencontrer ? Qui venaient à Conakry ou qui y vivaient. Parce que vous savez qu'à une époque, Conakry était un centre du monde noir où on conciliait l'art, les mouvements de libération, etc. Il y avait un grand nombre de personnes qui y vivaient, comme Amilcar Cabral, comme Kwame Nkrumahn, avant même il y avait Félix-Roland Moumié du Cameroun, pour ce qui est de la politique. Concernant les arts et la littérature, il y avait Ousmane Sembène qui y vivait, il y avait Maryse Condé qui y vivait. C'était vraiment un centre… et il se retrouve chez lui avec toutes ces personnes, plus ou moins de différentes sphères. Moi, je peux raconter avoir vu des activistes exilés sud-africains, Tsietsi Mashinini, qui a commencé la révolte estudiantine de Soweto, qui était parmi d'autres exilés sud-africains. Il y avait beaucoup d'Afro-Américains, bien sûr, des Black Panthers exilés. Il y avait la diplomatie guinéenne, des diplomates de pays gauchistes et souverainistes, il y avait tout un monde. Mais aussi, il faut savoir que Kwame Ture était vraiment penché vers la masse, la masse populaire. Donc autour de tout ça, on voit un chef villageois qui est assis ou on voit la personne déshéritée du quartier qui est là, assise, qui peut recevoir un repas. Parce que notre maison était comme un centre communautaire pour la jeunesse du quartier. Il amenait tous les enfants du quartier à la plage chaque dimanche. Puis se retrouvait peut-être un mardi à saluer un chef d'État. Puis avait une conférence avec un groupe communautaire. Moi, j'ai vu tout cela dans cette maison. C'était quelque chose de magique. Il recevait où, justement ? Dans son salon, dans son bureau ? Y avait-il un rituel autour de la réception de ses amis politiques ? Déjà, il avait une véranda où il était assis… parce que c'était un bibliophile. Il lisait beaucoup, il écrivait beaucoup. Il ne lisait pas pour le plaisir, mais il lisait pour ses conférences. Après, il y a des gens qui venaient pour le rencontrer. Je sais qu'il y a eu Charles Taylor qui était venu de nulle part pour le rencontrer. C'était vraiment un melting pot. À cette époque, votre père continue aussi ses voyages et ses tournées, il n'est pas tout le temps à Conakry ? Il était très organisé. Sur toutes ses photos, il écrivait les dates et les lieux. On se demande comment il pouvait parcourir toutes ces distances en si peu de temps. Un jour, on le voit au Connecticut. Le lendemain, on le voit à Paris, banni, chassé. En Angleterre, peut-être, d'où il est banni et chassé. Parce que c'était très compliqué pour lui d'avoir accès a beaucoup de pays. Après, on le voit en Californie... Il était partout. Sékou Touré disparaît en 1984. Mais votre père continue, lui, son engagement pour ses idées au sein du Parti démocratique de Guinée. Qu'est-ce qui a marqué ces années de militantisme politique sous Lansana Conté ? Le contexte a vraiment changé ! Et c'est là que l'on voit vraiment les convictions de l'homme. Parce que, du jour au lendemain, tout a changé. Il a été arrêté par le régime de Lansana Conté. Donc, il a perdu les privilèges qu'il avait, bien sûr, où il connaissait le président et était sous sa tutelle. Mais malgré cela, il a décidé de rester en Guinée. La moitié de sa vie guinéenne, quinze ans, s'est passée ainsi. Il a décidé malgré tout de rester en Guinée, d'être actif dans la vie politique guinéenne et la vie sociale de la Guinée. … Et de rester fidèle à ses convictions. Exactement. Vous êtes à l'époque enfant. Quel souvenir est-ce que vous gardez de ces années, de votre maison à Conakry, de ceux qui y passaient ? Quelle était l'ambiance ? Vous disiez tout à l'heure que tout le quartier se retrouvait chez vous… C'est cela. Mon père était d'une gentillesse rare, d'un altruisme qu'on ne retrouve pas très souvent. Donc effectivement, c'était pour moi quelque chose de très formateur. Comment quelqu'un peut traiter un chef d'État avec le même respect qu'il traite la personne la plus déshéritée du quartier. Et toutes ces personnes pouvaient se retrouver chez lui, devant lui, avec le même respect, ou peut-être même le déshérité avec un peu plus d'amour. Vous appelez régulièrement les Guinéens à se souvenir de votre père, Stokely Carmichael / Kwame Ture. Avez-vous le sentiment que son histoire a été oubliée en Guinée ? Je parle de manière générale. Il y a une politique de mémoire en Guinée qui doit être améliorée. Stokely Carmichael est un pont unique entre l'Afrique et l'Amérique. On parle d'un personnage qui a passé la moitié de sa vie en Guinée. À ce stade, l'État guinéen n'a pas fait une seule initiative pour se réapproprier de l'héritage de cette personnalité. Donc il y a un vrai chantier ? Il y a un chantier. Une dernière question plus personnelle. Quel père a été Stokely Carmichael ? Quelle image retenez-vous de lui ? Un père adorable, d'une gentillesse rarissime, qui m'a beaucoup appris, que j'ai profondément aimé. Quelqu'un qui était attaché à tout ce qui est beau dans le monde, à commencer par les enfants. ►A lire pour aller plus loin : BERTHO Elara, Un couple panafricain, Editions Rot-Bo-Krik, 2025 À (ré)écouterElara Bertho: «Replacer Conakry au centre des imaginaires, c'était un peu l'idée de cet ouvrage»
Selon une étude de l'observatoire Cetelem datant de l'été 2021, le budget moyen des Français le jour du départ en vacances est de 1505 euros tout compris (logement, alimentation, activité…). Cependant, et ce, chaque année au moment des vacances d'été, ces derniers souhaitent réaliser près de 30% d'économie. Voyons comment lier envies et petits prix. Comment bien préparer mon voyage ? Comment faire une fois là-bas ? Est-ce possible de faire des activités sympas sans se ruiner ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Samuel Lumbroso. Première diffusion : 13 juillet 2023 À écouter aussi : Brain dumping : comment faire face à nos pensées envahissantes ? Pourquoi certains continuent de croire aux fantômes ? Qu'est-ce que la méthode “bisou”, qui permet de lutter contre l'achat compulsif ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
C'est l'une des plus grandes angoisses des jeunes parents pendant l'été : la noyade. Selon les chiffres de l'enquête NOYADES réalisée par Santé Publique France en 2021, 1 480 noyades accidentelles ont été recensées, un chiffre en baisse de 10% par rapport à celui de l'été 2018, l'année record du nombre de noyades sur le territoire. D'après le Ministère de la Jeunesse et des Sports, il s'agit de la première cause de mortalité par accident de la vie courante. En moyenne, 4 personnes perdent la vie chaque jour pour cause de noyade. Peut-on lier repas et baignade ? Quel est le premier facteur de noyade en France ? Comment protéger les enfants de la noyade ? Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Samuel Lumbroso. Première date de diffusion : 23/07/2023 À écouter aussi : Qu'est que le Plan Madagascar du IIIe Reich ? Réduire son empreinte carbone : quels sont les gestes qui comptent vraiment ? Faut-il couper l'électricité pendant un orage ? Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
La politesse selon la Torah by Rav David Touitou
C dans l'air l'invité du 6 août avec Xavier Coumoul, professeur de toxicologie et de biochimie à l'Université Paris Cité.À Genève, 180 pays entament dix jours de négociations sous l'égide de l'ONU pour tenter d'adopter le premier traité mondial visant à freiner la pollution plastique. Ce sommet intervient alors que la production mondiale de plastique bat des records : 400 millions de tonnes de déchets sont générées chaque année, dont près de 4 millions en France. Selon l'OCDE, ce volume pourrait tripler d'ici 2055, dans un contexte tendu où s'opposent défenseurs du recyclage, promoteurs d'une réduction à la source et lobbys industriels puissants.La pollution plastique dépasse désormais les sols et les océans : l'air est lui aussi contaminé. Comment les microplastiques pénètrent-ils dans notre organisme ? L'alimentation reste la principale voie d'exposition, mais l'inhalation gagne en importance, notamment en raison de la dégradation spontanée des matériaux dans nos environnements intérieurs. Dans un rapport récent publié par la revue médicale “The Lancet”, une trentaine de chercheurs et médecins établissent un lien direct entre plastique, maladies et mortalité. Ces particules de plastique sont associées à des inflammations et à des pathologies respiratoires, cardiovasculaires ou neurodégénératives.La production mondiale de déchets plastiques ne ralentit pas. 80 % des déchets marins proviennent de l'intérieur des terres, à l'image du “vortex plastique du Pacifique”, une immense zone d'ordures flottantes qui s'étend entre le Japon et les États-Unis sur une surface d'environ trois fois la France (1,6 million de km²). Chaque minute, l'équivalent d'un camion-poubelle est déversé dans les océans.Comment réduire la production mondiale de plastique ? Quels sont les pays les plus mauvais élèves ? Comment changer durablement nos modes de consommation ? Que peut-on réellement attendre des négociations en cours à Genève ?Xavier Coumoul, professeur de toxicologie et de biochimie à l'Université Paris Cité, décryptera les enjeux cruciaux des négociations en cours à Genève contre la pollution plastique et leurs impacts directs sur notre santé.
C dans l'air du 7 août 2025 : Rencontre Trump-Poutine : le Kremlin va-t-il céder ?Émission présentée par Salhia BrakhliaDonald Trump et Vladimir Poutine vont se rencontrer dans les prochains jours. C'est le conseiller diplomatique du président russe, Iouri Ouchakov, qui l'a annoncé ce matin. Cela fait suite à la visite de l'émissaire américain à Moscou, Steve Witkoff, ces derniers jours. Dans un communiqué, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité des dernières avancées, ajoutant que l'Europe devait participer aux négociations de paix : "La guerre se déroule en Europe et l'Ukraine fait partie intégrante de l'Europe (…). L'Europe doit donc participer au processus » en vue de mettre fin à la guerre". Ce développement majeur intervient alors que Donald Trump avait imposé fin juillet un ultimatum à la Russie pour un cessez-le-feu en Ukraine. Vladimir Poutine a-t-il cédé à la pression ou est-ce une manière pour le maître du Kremlin de jouer la montre ? La menace s'était fait plus précise depuis hier, avec la signature par Donald Trump d'un décret infligeant à New Delhi 25 % de droits de douane supplémentaires, en guise de sanction pour avoir acheté son pétrole à la Russie.Longtemps unie derrière son leader, l'Ukraine s'est récemment fracturée après la signature par Zelensky fin juillet d'un décret réduisant l'indépendance des deux principales agences anticorruption du pays. Même si le Parlement a depuis fait marche arrière, l'annonce a poussé des milliers de jeunes dans la rue, dans un pays miné de longue date par la corruption. Selon le dernier rapport de Transparency international sur le sujet, l'Ukraine se classe 105e sur 180 pays évalués. "Les résultats actuels suggèrent que de nombreuses réformes ne sont mises en œuvre", pointe l'ONG. Ces derniers mois, les affaires de corruption se sont multipliés dans le paysage politique. Le 2 août, quatre personnes ont été arrêtées dans une affaire de détournement de fond publics destinés aux besoins de l'armée et impliquant un député et des membres de la garde nationale. Le président Zelensky, qui affichait fin avril une cote de confiance de 67 % dans son pays pourrait bien voir son image entachée.Pendant ce temps, l'Union européenne observe de près les échanges entre les Etats-Unis et la Russie. Dans une interview accordée au magazine The Economist, le chef d'état-major des armées Thierry Burkhard a déclaré que la Russie se réarme pour devenir une "menace réelle" pour l'Europe d'ici 2030. À cette date, "la Russie disposera à nouveau des moyens nécessaires pour constituer une menace militaire pour les pays occidentaux, et en particulier pour les pays européens". Face au désengagement des Etats-Unis dans l'Otan et à la menace russe, les européens ont renforcé leurs budgets militaires et multiplient les exercices militaires conjoints. Depuis 2019 et la signature d'un partenariat stratégique binational, les armées française et belge s'entraînent à travailler ensemble, et avec le même matériel. L'objectif ? Rendre les deux armées de terre interopérables.Qu'attendre de la prochaine rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine ? Les sanctions économiques américaines sur les alliés de la Russie peuvent-elles pousser le maître du Kremlin à un cessez-le-feu en Ukraine ? Pourquoi la côte de popularité du président ukrainien s'est-elle érodé ? Et comment la France se prépare à la menace russe ?LES EXPERTS :- Nicolas TENZER - Enseignant à Sciences Po, spécialiste des questions stratégiques- Sonia DRIDI - Correspondante à Washington pour France 24 et la RTBF- Paul GOGO - Journaliste, correspondant à Moscou- Annie DAUBENTON - Journaliste, essayiste, spécialiste de l'Ukraine
En Haïti, Laurent Saint-Cyr prend la tête du Conseil présidentiel de transition ce mercredi (6 août 2025). Comme prévu, lors de sa création en avril 2024, la présidence du CPT change tous les cinq mois. Il succède, donc, à Fritz Alphonse Jean et va devoir tenter de convaincre des Haïtiens désabusés, notamment face à la dégradation de la situation sécuritaire. «Le CPT est passé totalement à côté de sa mission. C'est un échec», estime ainsi Sephora, étudiante haïtienne interrogée par le correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama. Pour Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, Laurent Saint-Cyr et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé «peuvent aussi bien sauver la transition que l'enfoncer». Provoquer un naufrage en règle ou tenter une césarienne in extremis. «C'est un peu la présidence tournante de la dernière chance», explique notre confrère haïtien qui rappelle que le CPT est censé remettre le pouvoir à des élus, le 7 février 2026. Les dirigeants haïtiens ont donc beaucoup à faire. «Or, pour l'instant, ils n'ont pas fait grand chose», souligne Frantz Duval. «Il faut remettre l'efficacité au service de la population, mettre l'intérêt du pays au premier plan et aussi remettre un peu de moralité dans tout cela», estime le journaliste. «Les membres du CPT ont été nommés mais n'ont pas été élus. Ils ont accaparé les fonctions et les privilèges, sans jamais assumer les responsabilités», juge-t-il. «Ils ne s'entendent sur absolument rien de ce qui est important», constate encore Frantz Duval. En Bolivie, le lithium, enjeu de la présidentielle En Bolivie, l'élection présidentielle aura lieu le 17 août 2025. Un dossier pourrait peser sur le résultat du scrutin : le cas du lithium. Le pays possède les plus importantes ressources mondiales de ce métal indispensable à la fabrication de batteries, mais il peine à industrialiser le secteur. Deux entreprises, une russe et une chinoise, prévoient de venir extraire du lithium, mais les communautés locales s'inquiètent du peu de transparence autour de ce projet, et des potentielles conséquences de l'extraction sur leurs ressources en eau. Reportage de Nils Sabin. Le Washington Post dévoile une partie du contenu du rapport américain sur les droits humains Le Washington Post a eu accès à certaines parties de la version quasi-définitive du très attendu Rapport annuel sur les droits humains dans le monde rédigé par le département d'État américain. Exit les accusations de mauvais traitements envers les prisonniers, de discrimination à l'encontre de personnes LGBTQ+ ou de corruption dans les chapitres consacrés au Salvador, à Israël et à la Russie que le Washington Post a pu lire. Il reste bien quelques mentions d'abus perpétrés par le gouvernement mais ils ont été atténués, précise encore le journal. Du coup, ces parties sont beaucoup plus courtes que sous Joe Biden et bien différentes aussi, voire en contradiction flagrante. Par exemple, au sujet du Salvador, on peut lire que les États-Unis n'ont reçu «aucun rapport crédible de violations significatives des droits humains» en 2024, que la violence carcérale a considérablement diminué dans le pays et que les assassinats supposés font l'objet d'enquêtes de la part du gouvernement, alors qu'en 2023, l'administration Biden dénonçait des meurtres, des cas de tortures et des conditions de détention (...) potentiellement mortelles. Il faut dire, précise le Washington Post, que le Salvador a accepté d'incarcérer des migrants renvoyés des États-Unis. Du côté du département d'État, on explique que le rapport 2024 «a été restructuré (...) afin de le rendre plus lisible». Il se concentre sur les «questions fondamentales», ajoute cette source anonyme, comme par exemple, le recul de la liberté d'expression. L'administration Trump «ne s'intéresse qu'aux droits humains de certaines personnes... dans certains pays, quand ça l'arrange», se désole dans les colonnes du journal Keifer Buckingham, ancien employé du département d'État. Plus généralement, c'est toute la conception de la démocratie que le président américain remet en cause, analyse le quotidien qui raconte qu'en juillet 2025, Marco Rubio a envoyé des instructions aux diplomates américains. Ils ne doivent plus commenter les résultats des élections qui ont lieu dans d'autres pays. Interdiction même dire que le scrutin a été juste et équitable. Motus et bouche cousue «à moins que ce ne soit dans l'intérêt de la politique étrangère américaine de le faire.» Les cartels mexicains accroissent leur présence à l'étranger Grâce aux travaux du chercheur Víctor Manuel Sánchez Valdés, on apprend que le Cartel de Sinaloa est présent dans 96 pays quand son rival, le Cartel Jalisco Nueva Generación n'est, lui implanté que dans 61 États. Ces groupes «reçoivent de la cocaïne d'organisations colombiennes, achètent des armes aux États-Unis, fabriquent des drogues synthétiques avec des précurseurs chimiques venus de Chine et blanchissent leurs bénéfices grâce aux systèmes financiers des Émirats arabes unis», résume El Universal. Si ces cartels étendent leur emprise sur toujours plus de pays, c'est tout simplement pour gagner plus d'argent. Ils privilégient les pays où aucune organisation ne répond à la demande locale, et ceux qui leur sont utiles soit parce qu'ils peuvent s'y fournir en produits chimiques, soit parce que le pays est un point de passage essentiel pour le trafic de drogue, explique Victor Manuel Sanchez Valdes. Selon lui, la seule solution pour démembrer ces réseaux, c'est que les autorités des pays concernés travaillent ensemble. Adidas accusé d'appropriation culturelle Les sandales Oaxaca Slip-on d'Adidas seraient une copie des huaraches, les sandales traditionnelles portées par la communauté zapotèque du village Villa Hidalgo Yalalag. Or, cette population autochtone n'a été ni consultée, ni associée à ce projet, rapporte le journal Proceso. Les autorités mexicaines rappellent que c'est illégal. Il existe au Mexique une loi de protection du patrimoine culturel des peuples et des communautés indigènes et afromexicaines. Selon El Universal, elles demandent à Adidas de cesser de vendre les Oaxaca Slip-on et menacent de saisir la justice. Ce n'est pas la première fois que la culture de la région de Oaxaca est ainsi pillée, rappelle Proceso qui cite Zara, Isabel Marant ou bien encore Levis. Le journal de la 1ère Benoît Ferrand nous parle d'un projet afin de construire un mémorial caribéen des catastrophes naturelles.
Le Maroc est le plus important producteur de cannabis au monde. Problème : une grande partie de cette filière échappe aujourd'hui à tout contrôle. En 2021, une loi a permis la légalisation de la production à des fins industrielles et médicales. Agriculteurs, coopératives de transformation, exportateurs... Un nouveau secteur se déploie autour du cannabis licite. Avec notre envoyé spécial dans les montagnes du Rif, À flanc de montagnes, dans le nord du Maroc, dans le Rif, les champs de marijuana s'étendent à perte de vue. « La plante que vous voyez ici, elle va servir à fabriquer des médicaments. On ne va plus la vendre aux trafiquants. Elle sera vendue à une coopérative, de manière officielle, sous la supervision de l'État », se réjouit Najib, 38 ans. Il cultive du cannabis légal depuis 2022. « Tu sais ce que tu vas gagner désormais. C'est un travail officiel, sûr. Ce n'est pas comme avant. On avait affaire à des gens qu'on ne connaissait pas, explique-t-il. On était à leur merci, ils pouvaient nous voler la récolte, le fruit d'une année de travail, et à qui pouvait-on se plaindre ? » La filière légale profite d'un réel engouement. En 2024, plus de 3 000 autorisations ont été délivrées par l'Anrac aux agriculteurs marocains, contre seulement 430 l'année précédente. L'Anrac, pour Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis, est le garde-fou du secteur. « Les prix sont fixés par contrat au départ. Donc l'agriculteur sait très bien ce qu'il va toucher. Il y a des avantages économiques, des subventions, des aides, un accompagnement de l'État. Être un agriculteur avec des documents, avec une carte, avec la possibilité d'aller chez le médecin... Tout change ! L'agriculteur, il existe. Alors qu'avant, il n'existait pas », détaille Jaber El Hababi, cofondateur de la coopérative de transformation Biocannat. Selon le ministère de l'Intérieur, le cannabis illégal fait vivre 400 000 personnes au Maroc. Les cultivateurs sont loin d'être tous passés au légal : « Il y a ce qu'il y a depuis des décennies. On ne peut pas non plus venir et changer tout d'un seul coup. Cela ne changera jamais d'un seul coup. Il faut du temps. Ce qui est difficile dans ce secteur, c'est la logistique. Comment pénétrer un marché ? Comment arriver à un marché ? Mais le Maroc a un avantage indéniable, c'est le produit roi dans le monde. » Quatre ans après la légalisation de la culture du cannabis au Maroc, le secteur en est encore à ses débuts. Les autorités voient en lui la base d'un nouveau modèle de développement pour cette région marquée par un sentiment persistant de marginalisation. À lire aussiMaroc: des températures qui dépassent les 40 degrés, le pays frappé par une vague de chaleur
REDIFF - Altobella Cappelleri était la patronne de l'auberge du Tail dans le Tarn-et Garonne. Mais derrière les murs de cette bâtisse, elle faisait régner la terreur sur son entourage. Georges Hourdin, l'un de ses pensionnaire, était devenu son esclave domestique et sexuel. Après avoir été violenté, violé et séquestré, sa patronne a donné son corps aux cochons. Maitre Béteille, l'avocate de la sœur de Georges Hourdin, raconte. Dans ce podcast inédit, découvrez un supplément de l'émission de L'heure du crime. Questions oubliées, ou qui n'ont pas pu être posées à l'antenne, Justine Vignaux reste en studio avec l'invité(e) de Jean-Alphonse Richard, pour en savoir plus sur l'affaire du jour. Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Repoussés, renégociés... Les nouveaux droits de douane américains portant sur des produits brésiliens exportés entrent en vigueur ce mercredi 6 août 2025. Ils illustrent les tensions croissantes entre les États-Unis et le Brésil autour du sort judiciaire de l'ancien président Jair Bolsonaro. Et leurs conséquences sont déjà visibles dans le pays. Alors qu'ils entrent ce mercredi 6 août 2025 en vigueur, la presse brésilienne fait le point sur les conséquences que vont avoir les 50% de surtaxes imposés par Donald Trump sur les produits brésiliens. Le média en ligne G1 s'inquiète. Le café n'est toujours pas exempté de ces droits de douane, alors qu'il s'agit du principal produit agricole brésilien vendu aux États-Unis. Selon le média, les pertes, seulement pour le café, pourraient dépasser les 481 millions de dollars. De son côté, le média local NSC Total, basé à Florianópolis, fait le point sur les conséquences déjà visibles dans l'État de Santa Catarina. De nombreuses entreprises locales, de meubles et de produits en bois, destinaient près de 100% de leur production au marché américain. Selon NSC Total, certaines d'entre elles ont déjà commencé à licencier des travailleurs. Face à ces conséquences en chaîne, le quotidien conservateur de l'État du Paraná, Gazeta do Povo, critique le manque de réponse concrète de Lula. Et tente la comparaison : «Les taux appliqués aux produits brésiliens sont plus du double de ceux appliqués aux dictatures de gauche et ouvertement anti-américaines comme le Venezuela et le Nicaragua.» La pression s'accroît sur les Haïtiens qui tentent de fuir la guerre Dans son édition du jour, le média dominicain El Diario Libre évoque «la tragédie haïtienne qui se poursuit dans l'indifférence internationale». Mardi (5 août 2025), le gouvernement dominicain a annoncé avoir expulsé 31 462 Haïtiens au mois de juillet 2025. C'est le résultat du combat du président Luis Abinader contre l'entrée illégale des Haïtiens dans son pays. Le quotidien liste les «rafles, expulsions, suspension de la délivrance de visas et renforcement de la présence militaire à la frontière entre les deux pays, où il a fait ériger un mur». Selon El Diario Libre, cela porte à plus de 215 000 le nombre total d'Haïtiens renvoyés dans leur pays par les autorités dominicaines en 2025. Et le quotidien illustre cette politique avec une photo, celle d'un convoi de camions de la Direction générale de la migration dominicaine : 3 camions qui se suivent, pareils à des prisons sur roues. À l'intérieur, on perçoit des Haïtiens menés à la frontière. Les violences sexuelles comme arme de guerre en Haïti En Haïti, plusieurs ONG et institutions internationales ont tiré la sonnette d'alarme sur les conditions de vie des jeunes filles et des femmes dans le pays. Depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, une grande partie du pays est sous l'emprise de gangs armés qui utilisent le viol et les violences sexuelles comme arme de guerre. Nemo Lecoq-Jammes s'est entretenue avec Diana Manilla Arroyo, cheffe de mission de l'ONG Médecins sans Frontières à Haïti. Elle supervise la clinique Pramem à Port-au-Prince, une clinique gynécologique spécialisée dans l'accueil des filles et des femmes victimes de violences sexuelles. Le feuilleton du redécoupage électoral au Texas se poursuit En fin de semaine dernière, des élus démocrates de la Chambre des représentants texane avaient quitté l'État. Ils voulaient empêcher le vote d'un redécoupage de la carte électorale qui pourrait faire basculer cinq circonscriptions démocrates en faveur des républicains. Et le feuilleton s'accentue, puisque les démocrates commencent à évoquer un redécoupage de leurs propres États. Pour Ken Martin, président du Comité national démocrate, le parti doit changer de stratégie. «Ce n'est plus le Parti démocrate de votre grand-père qui apportait un stylo pour se battre face à un couteau. C'est un nouveau parti démocrate, couteau contre couteau. Et nous allons combattre le feu par le feu», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Selon la chaîne de télé NBC, le gouverneur californien Gavin Newsom envisage un référendum cet automne. Sa proposition de redécoupage lui permettrait de récupérer 5 sièges républicains. Pour Politico, Gavin Newsom surfe sur la volonté des militants de voir les démocrates s'opposer sérieusement aux Républicains. Le média politique américain voit aussi dans cette prise de position de Newsom une tribune qui pourrait être favorable, avant sa probable candidature à la présidentielle américaine de 2028. Tensions diplomatiques entre la Colombie et le Pérou Les tensions resurgissent autour de l'occupation des îles de Santa Rosa, situées au milieu du fleuve Amazone. Elles sont disputées depuis des années, et avaient même entraîné un conflit armé entre les deux pays dans les années 1930. La souveraineté du territoire est revendiquée par le Pérou, qui a récemment intégré ces îles dans son district fédéral. Mais pour le président colombien, Gustavo Petro, le gouvernement péruvien s'est emparé de territoires appartenant à la Colombie. Une déclaration qui n'a pas plu aux Péruviens. Pour le quotidien El Comercio, Gustavo Petro a créé un conflit diplomatique «pour cacher la crise qui touche son gouvernement». De son côté, le quotidien colombien El Tiempo évoque des changements du cours de l'Amazone. De nouvelles îles sont apparues au gré des mouvements du fleuve. Et selon le quotidien, cela devrait ouvrir des discussions diplomatiques sur la question de l'occupation. Mais, pour El Tiempo, ces discussions doivent se tenir loin des micros et des réseaux sociaux. Les Argentins se passionnent pour leurs fonds marins Depuis la semaine dernière, des centaines de milliers d'Argentins sont suspendus à la retransmission, en direct, des images d'un robot sous-marin. Une équipe de scientifiques explore pour la première fois le canyon sous-marin de Mar del Plata. Précisions de Théo Conscience, le correspondant de RFI à Buenos Aires. Journal de la 1ʳᵉ En Guadeloupe, l'enseignement agricole est menacé. Le sénateur Victorin Lurel lance l'alerte.
« Le secteur informel est une composante essentielle de la plupart des économies subsahariennes », décrit le FMI. S'il contribue de 25 à 65% du PIB des pays, une partie des bénéfices de ces activités économiques échappent cependant aux caisses des États. Afrique économie vous emmène cette semaine dans une plongée de l'informel sur le continent. Au Tchad, l'extraction d'or est une activité encore artisanale et souvent informelle. Mais les autorités de Ndjamena souhaitent que le secteur se professionnalise. L'objectif est de multiplier par cinq la contribution du secteur minier à la richesse nationale d'ici quelques années. Et si le Tchad devenait le nouvel Eldorado ? Si pour l'instant, la production d'or du Tchad reste largement informelle, les autorités s'autorisent à rêver en grand. L'extraction d'or est en effet considérée par ce pays du Sahel comme l'un des vecteurs majeurs de croissance dans son nouveau Plan national de développement. Actuellement, le Tchad exporte déjà « dix tonnes au moins par an » d'or, et ce uniquement par le biais de l'orpaillage artisanal, rappelle le ministre tchadien des Finances, Tahir Hamid Nguilin. Mais pour passer à la vitesse supérieure, le pays devra attirer les investisseurs. « En donnant des permis, en suivant les règles de l'art, à des multinationales et à des sociétés qui répondent à un certain nombre de critères et de standards, nous pensons que nous pouvons au moins faire passer le poids du secteur minier dans notre PIB de 1% – ce qui est encore très bas aujourd'hui – à 5% à horizon 2030 », explique Tahir Hamid Nguilin. Les revenus de l'or sont en hausse au Tchad, confirme Charles Bouessel, analyste Afrique centrale pour International Crisis Group (ICG), même s'ils restent compliqués à estimer. « La plupart de l'or est exporté vers les Émirats », affirme l'expert, qui note néanmoins « un delta important entre ce qui est déclaré à la sortie du Tchad et ce qui est déclaré à l'entrée des Émirats ». Faire contribuer l'or aux finances publiques Le secteur de l'or au Tchad « gagnerait à être formalisé pour qu'il apparaisse davantage – et de manière plus fidèle – dans les finances publiques », poursuit Charles Bouessel. De son côté, la Société financière internationale, partenaire de la Chambre de commerce et du patronat tchadiens, souligne l'importance de formaliser toutes les activités économiques, y compris les activités minières. « L'inclusion des orpailleurs pour leur accès au financement » est centrale pour y parvenir. Selon cette antenne de la Banque mondiale chargée des entreprises privées, il est crucial de « préparer les PME et PMI tchadiennes à explorer les possibilités d'affaires » dans le secteur aurifère, de sorte que les entreprises locales puissent « participer à cette chaîne de valeur », souligne Sylvain Kakou, représentant au Sahel de l'organisation. Pour plus de clarté et mieux accompagner le secteur privé, la Société financière internationale encourage notamment les autorités tchadiennes à rendre effective la loi sur le Code minier. À lire aussiTchad: un séminaire national sur la décentralisation pour réfléchir à un nouveau projet de société
Durant l'été, je vous propose une sélection des meilleurs épisodes de Vlan sur la dernière saison. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont énormément plu. Christian Grataloup est géographe, il se décrit comme un géohistorien mais pour moi c'est sans doute le meilleur raconteur d'histoire ever. Le 1er épisode que nous avions fait ensemble il y a des années (le 113) avait eu un énorme succès et je peux vous assurer que vous allez ADORER celui là aussi. Vous allez apprendre qui a découvert l'Amérique (et évidemment ce n'est pas Christophe Colomb).Dans cet épisode, nous allons explorer les méandres de l'histoire humaine à travers les yeux de Christian qui nous amènera de l'unité économique et religieuse de la chrétienté latine à l'impérialisme de l'Empire chinois, éclairant les différences fondamentales de ces civilisations et leur influence sur le monde tel que nous le connaissons.Christian nous révélera comment l'Europe a marqué de son empreinte le reste de la planète, en insistant sur des vérités souvent oubliées, comme le rôle du pillage dans les conquêtes des conquistadors en Amérique, plutôt qu'une prétendue supériorité technique. Il nous parlera également des Vikings en tant que commerçants et de la vision commerciale chinoise, tout en abordant des sujets aussi variés que la physiologie humaine, l'évolution de nos sociétés et le rôle vital de la communication et des langues.Accompagnez-nous dans ce voyage passionnant qui remettra en question bon nombre de nos préconceptions sur l'histoire de l'humanité, et préparez-vous à être stupéfait par la profondeur des connaissances de Christian C'est une discussion que vous ne voudrez certainement pas manquer ! Les questions que l'on aborde : 1. Quelles comparaisons pouvez-vous faire entre la diversité politique européenne et l'unité politique de la Chine à différentes époques historiques, et quelles en sont les conséquences sur l'histoire mondiale?2. Comment l'histoire scientifique et industrielle de l'Europe a-t-elle contribué à son expansion à travers le monde, contrairement à d'autres régions?3. En quoi la conquête de l'Amérique met-elle en question l'idée de la supériorité technique des Européens et quelle était la véritable nature de leur échange avec les peuples autochtones?4. Comment les adaptations physiologiques humaines, comme la gestion de la grossesse et la prématuration des bébés, ont-elles contribué au succès de notre espèce malgré les difficultés?5. De quelle manière les langues et la communication ont-elles joué un rôle essentiel dans la survie et l'évolution de l'humanité?6. En évoquant la théorie de l'invention de la langue humaine par absorption de champignons, quelles sont les réflexions de Christian sur les origines de notre capacité à communiquer?7. Selon les discussions de l'épisode, quelle est l'importance de l'année 1537 dans notre reconnaissance de l'unité et de la diversité humaine?8. Comment l'histoire et la diffusion de l'humanité à travers toutes les terres émergées contrastent-elles avec les autres espèces et quelle influence cela a-t-il eu sur notre développement?9. Quel est le rôle des dynamiques géographiques et physiologiques dans l'évolution humaine, selon l'analyse de Christian sur les différents environnements et leurs influences?10. Comment la cartographie et les représentations du monde ont-elles influencé notre compréhension de la taille et de l'importance des différents continents et pays?Timelaps : 00:00 Marsupiaux, évolution humaine, histoires anciennes.06:56 Capacité de course, tête grosse et feu.14:51 Polynésiens découverts en Amérique du Sud, légendes.20:58 Relations amérindiennes-européennes, première mixité et conquête.27:59 Progressive intégration dans le monde byzantin, servage.30:20 Présence ancienne des grands glaciers en Europe.36:42 Impasse biologique due à la station debout.43:33 Diffusion humaine diversifie langage et innovations nécessaires.50:04 L'histoire de l'Europe et sa conquête.53:02 Impact des maladies européennes sur les populations autochtones.57:46 Conflits européens et chinois, conquêtes en Asie.01:05:23 Exploration européenne du Mali, développement technique monde ancien.01:07:17 Supériorité européenne au 19e siècle technique et démographique.01:12:21 Pays d'Europe occidentale, commerce, conquête, Indes.01:20:20 Histoire géographique mondiale et dimension horizontale.01:26:44 Arbres anciens, traces archéologiques, climat changeant.01:29:56 Refus de souverainisme, préconisation du métissage culturel. Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #113 Revenir au temps long pour comprendre le monde avec Christian Grataloup (https://audmns.com/eSlZGOZ) #292 Les enjeux de la géopolitique climatique avec David Djaiz (https://audmns.com/BoZGVQa) #274 L'eau va t'elle devenir une denrée rare en France avec Magali Reghezza (https://audmns.com/TpVPDYg)Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:27:06 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Alexis Morel - Paul Charon, directeur du domaine renseignement, anticipation et stratégies d'influence de l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM) et Nicolas Hénin, ancien journaliste et consultant en contre-terrorisme, sont les invités du Grand entretien d'Alexis Morel. - invités : Paul Charon, Nicolas Henin - Paul Charon : Directeur du domaine renseignement, anticipation et stratégies d'influence de l''Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire (IRSEM), Nicolas Henin : Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Comme chaque été, le mot « canicule » est sur toutes les lèvres. Cette chaleur difficilement supportable rend toutes les tâches du quotidien plus difficile... et créer du stress. Selon plusieurs études scientifiques, la canicule pèse sur notre santé mentale ! Comment s'organiser dans les transports, comment faire au travail, comment survivre chez soi ? De quelle manière ? Et que disent exactement les scientifiques ? Et comment appelle-t-on ce trouble ? Ecoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast écrit et réalisé par Pauline Weiss Première diffusion : 17 juillet 2022 À écouter aussi : Qu'est-ce que le chronoworking, qui vous rendrait plus efficace au travail ? Quelles sont les 3 techniques de manipulation les plus connues ? A quelle fréquence faut-il se laver les cheveux ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 00:27:06 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Alexis Morel - Paul Charon, directeur du domaine renseignement, anticipation et stratégies d'influence de l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM) et Nicolas Hénin, ancien journaliste et consultant en contre-terrorisme, sont les invités du Grand entretien d'Alexis Morel. - invités : Paul Charon, Nicolas Henin - Paul Charon : Directeur du domaine renseignement, anticipation et stratégies d'influence de l''Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire (IRSEM), Nicolas Henin : Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:19:16 - 8h30 franceinfo - Thierry Breton, ancien Commissaire européen, au marché intérieur, était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 5 août. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Apple avait fait sensation en juin dernier en dévoilant Apple Intelligence, sa grande offensive dans l'intelligence artificielle. Une annonce forte, mais avec un grand absent : aucun chatbot maison. La firme de Cupertino semblait vouloir laisser cette tâche à ChatGPT, discrètement intégré à Siri pour répondre aux requêtes générales. À l'époque, Apple jugeait l'intérêt du public limité pour ce genre d'outil, et certains de ses propres ingénieurs en IA se montraient sceptiques.Mais les lignes ont bougé. Face au succès grandissant de ChatGPT, Claude ou encore Gemini, Apple semble revoir sa copie. Selon les révélations du journaliste spécialisé Mark Gurman, un projet d'envergure serait en cours dans les coulisses. Son nom : Answers, Knowledge and Information, ou AKI. L'objectif ? Développer un chatbot capable d'explorer le web et de fournir des réponses précises, à la manière de ses concurrents. Le chantier est mené par Robby Walker, un vétéran de Siri, et pourrait aboutir à une nouvelle application autonome, mais aussi à des intégrations profondes dans Siri, Spotlight et Safari. Apple recrute d'ailleurs activement des spécialistes en recherche algorithmique. Et un possible rachat stratégique dans le secteur de l'IA ne serait pas à exclure dans les mois à venir.Ce virage n'est pas seulement technologique, il est aussi stratégique. Apple reste très dépendante de Google, qui lui verse chaque année près de 20 milliards de dollars pour rester le moteur de recherche par défaut. Mais si la justice américaine impose une renégociation de cet accord, c'est toute une part de croissance qui pourrait vaciller. En clair, développer son propre moteur IA, c'est pour Apple une question de souveraineté. Cela permettrait non seulement de maîtriser sa chaîne de recherche, mais aussi de renforcer ses engagements en matière de confidentialité. Dans un marché de la recherche bousculé par l'IA générative, attendre n'est plus une option. Reste à savoir si la pomme parviendra à rattraper son léger retard… et à imposer sa propre voix intelligente. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voyager en aidant les populations locales de manière bénévole : c'est ce que propose le volontourisme, contraction de volontariat et tourisme. Ses adeptes entendent ainsi donner du sens à leurs vacances. Pourtant, des ONG alertent sur les dérives commerciales du volontourisme qui n'aide pas forcément au développement des régions visées. Selon la radio publique américaine, il y aurait plus de 1,6 millions de touristes volontaires chaque année. Les volontouristes sont assez jeunes. Ils partent quelques semaines tout au plus, dans des pays en développement, pour effectuer un travail physique, sur des questions d'éducation, de santé, ou d'environnement par exemple. Mais comment trouver un lieu qui accueille des volontaires ? Pourquoi cette pratique est-elle critiquée ? Et quel est l'impact du volontourisme sur les populations locales ? Ecoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez" Date de première diffusion : 15/08/2019 Un podcast écrit et réalisé par Quentin Tenaud. À écouter aussi : Qu'est-ce que l'inflexibilité intentionnelle, qui peut vous sauver au travail ? Les hommes politiques sont-ils vraiment assez protégés ? Quelles sont les 3 idées reçues pour lutter contre la chaleur ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Selon une note de l'Office anti-stupéfiants, la France est un pays où l'offre de drogue est désormais "sans zone blanche". Pourquoi sommes-nous tant touchés par le narcotrafic ? Pour en parler, nous recevons Dimitri Zoulas, chef de l'OFAST. Ecoutez L'invité événement avec Gaël Giordana du 04 août 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde, ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction la Centrafrique, à la découverte du Ngbaba, un sport traditionnel très pratiqué dans le pays. Le Ngbaba en langue locale Sango est un mélange de golf, du tennis ou encore de baseball. Il se joue avec deux équipes qui s'affrontent sur un terrain plat en frappant un palet en caoutchouc avec des bâtons pour marquer le but. Aujourd'hui, il n'existe pas de fédération de Ngbaba en Centrafrique et ce jeu se pratique de manière artisanale avec des joueurs capables de transformer des objets recyclés ou des matériaux du quotidien pour pratiquer ce sport traditionnel. Reportage de Rolf Steve Domia-leu. Après avoir recyclé des objets dans les quartiers, un groupe de joueurs de Ngbaba se rassemblent à l'ombre d'un teck sur le terrain de l'université de Bangui. Avec application, chacun fabrique ses propres équipements à base d'objets collectés : babouches, bâtons, caoutchoucs et même de la farine de manioc pour délimiter le terrain. Bernardine Terrach est à pied d'œuvre : « On n'a pas besoin de déployer beaucoup d'efforts pour avoir les équipements. Il suffit seulement de couper les branches d'arbres. On utilise un couteau ou une machette pour découper les branches. On peut même ramasser les bâtons par terre lorsqu'ils traînent. Il n'y a pas de bâtons spécifiques pour pouvoir jouer le Ngbaba avec. Il suffit de choisir les branches d'arbres qui sont solides. Nous fabriquons le palet à base des tapettes qu'on peut recycler, découper en rondelles. » Aujourd'hui, le Ngbaba est un sport traditionnel uniquement pratiqué en Centrafrique. Sonek Langaté est organisateur de tournois. Grâce à ses recherches auprès d'historiens et de sociologues, il a compris l'essence du jeu : « Ce jeu était à l'époque un rite d'initiation avec des valeurs de l'inclusivité et de solidarité. Lorsqu'on lance le palet, on ne sait pas qui viendra jouer. Il suffit d'avoir ton bâton, tu rentres et tu joues avec tout le monde. À l'époque, ces rites consistaient à mettre les gens ensemble, pour pouvoir développer une forme de solidarité mécanique dans notre société. » Avoir une fédération de Ngbaba Le Ngbaba est un jeu très physique qui nécessite aussi de la concentration et de l'intelligence. Debout à côté du terrain, David Louisant, l'un des joueurs, se prépare à faire son entrée : « C'est un jeu qui se pratique sur un terrain, un peu comme le football. Sauf qu'on ne le joue pas sur des gazons. Il faut un terrain en terre battue. On divise le terrain en deux, séparé par une ligne blanche. Et chaque équipe doit défendre son côté. Lorsqu'on lance le Ngbaba, ou le palet, tu dois tout faire pour que ça ne tombe pas dans ton camp. Tu dois faire de ton mieux pour le ramener dans le Camp adverse. Si ça tombe de ton côté, ça veut dire qu'on t'a marqué d'un point. » À chaque mouvement, course et frappe, la poussière envahit les lieux. À défaut d'une fédération, chaque arrondissement de Bangui dispose d'une association qui organise des rencontres inter-quartiers. Pour Sonek Langaté, il est temps de professionnaliser ce jeu : « On espère que nous aurons la fédération de Ngbaba cette année. Le vœu pieux que nous avons, c'est de faire en sorte que le Ngbaba soit considéré comme une discipline sportive à part entière pour essayer de pérenniser notre culture et traditions. C'est très important en termes de survie de notre culture. » Selon les historiens, le Ngbaba existait déjà à l'époque de l'Oubangui Chari, avant l'indépendance en 1960. Peut-il s'exporter à l'international ? Aujourd'hui, c'est le rêve de tous les joueurs.
Il y a 80 ans, les bombardements américains de deux villes japonaises Hiroshima et Nagasaki faisaient des dégâts incommensurables. Humains, matériels. S'ils ont généré la reddition du Japon face aux États-Unis, le traumatisme est toujours là. À l'échelle mondiale, 80 ans après, l'arme nucléaire connait une grave crise de prolifération alors qu'après la fin de la Guerre froide, le facteur nucléaire semblait avoir perdu de son acuité. Selon l'Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm, le SIPRI, une nouvelle course aux armements nucléaires est en train d'émerger, à un moment où les régimes de contrôle des armements sont gravement affaiblis. La quasi-totalité des neuf États dotés de l'arme nucléaire – États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël, ont poursuivi ces derniers mois leurs programmes intensifs de modernisation nucléaire. On recense actuellement 12.241 ogives qui, presque toutes, appartiennent à la Russie ou aux États-Unis, mais également à la Chine. La Chine qui possèderait désormais au moins 600 ogives nucléaires et dont l'arsenal nucléaire croît plus rapidement que celui de tout autre pays. 12.241 ogives, c'est l'équivalent de 360.000 bombes d'Hiroshima. L'ère de la réduction du nombre d'armes nucléaires dans le monde, en cours depuis la fin de la Guerre froide, touche à sa fin. La tendance actuelle est à l'augmentation des arsenaux nucléaires, à l'exacerbation de la rhétorique nucléaire et à l'abandon des accords de contrôle des armements. En février 2026, expirera le Traité New START de 2010 sur les mesures visant à réduire et à limiter davantage les armements stratégiques offensifs. Avec l'invasion de la Crimée par la Russie en 2014, l'environnement stratégique mondial s'est dégradé en même temps que s'est exacerbée la compétition stratégique entre les États-Unis et la Chine et dégradée la situation sécuritaire au Moyen-Orient. Les bombardements israéliens et américains sur l'Iran au mois de Juin sont venus confirmer que la question nucléaire était bel et bien revenue sur le devant de la scène internationale. Plus que jamais, le risque de prolifération se pose au risque de désagréger l'ordre nucléaire. La sécurité mondiale s'en trouve détériorée d'autant. Invités : Héloïse Fayet, chercheuse à l'Institut français des Relations Internationales et chercheuse associée à l'Institut français de Géopolitique, spécialiste des questions nucléaires Benjamin Hautecouverture, maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique Jean-Marie Colin, directeur d'ICAN France, campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires. Prix Nobel de la Paix 2017.
C dans l'air du 2 août 2025 : Tourisme: les gagnants et les perdants La Bretagne a la cote. Depuis le début des vacances d'été, les touristes affluent de toutes les régions de France, mais aussi des pays voisins. En 2024, entre avril et septembre, la région a enregistré 21,2 millions de nuitées dans ses établissements touristiques, selon l'Insee. Dix de ses villes figurent même dans le top 100 des destinations préférées des Français, d'après une étude Élabe commandée par ICI, en partenariat avec La Tribune Dimanche.Mais derrière ce succès touristique, une autre réalité s'impose : celle du surtourisme. Sur l'île de Bréhat, par exemple, un arrêté municipal limite désormais l'accès à 4 700 visiteurs par jour, entre 8 h 30 et 14 h 30, du lundi au vendredi. Instauré en 2023, le dispositif est reconduit chaque année.Dans le sud de la France, de nombreux commerçants déplorent cet été une baisse de la fréquentation estivale. Pourtant, certains sites naturels restent saturés. Pour protéger les calanques de Marseille ou l'île de Porquerolles, des quotas ont également été instaurés. Ces mesures de régulation semblent porter leurs fruits : la satisfaction des visiteurs augmente, tandis que les plaintes des riverains diminuent. Mais leur mise en œuvre reste complexe, surtout dans des zones urbaines ouvertes et emblématiques.C'est le cas du quartier de Montmartre, à Paris. Avant même l'arrivée du peloton du Tour de France, les rues du XVIIIᵉ arrondissement débordent de touristes. Le secteur prend parfois des allures de parc à thème. En dix ans, le nombre de meublés touristiques a explosé, au détriment des commerces de proximité. Résultat : les associations d'habitants et de commerçants, excédées, se mobilisent pour alerter les pouvoirs publics.Autre phénomène en développement : le "No kids". Restaurants, hôtels, trains… certains établissements n'hésitent plus à réserver leurs espaces aux adultes, au prétexte d'un droit au calme et à la tranquillité. Si la tendance née en Corée du Sud reste encore marginale dans l'Hexagone, elle gagne du terrain dans les esprits. Selon un récent sondage Odoxa, plus d'un Français sur deux (54 %) soutient la création d'espaces sans enfants, un chiffre qui atteint 65 % chez les jeunes adultes.Alors où les Français ont-ils décidé de partir en vacances cet été ? Taux de départ, budget, destinations… Quelles sont les tendances ? Comment mieux répartir les flux touristiques entre les régions françaises ? Les quotas de visiteurs dans certains lieux naturels sont-ils une solution juste et efficace ? Le phénomène des espaces "No kids" vous choque-t-il ou vous semble-t-il légitime ? LES EXPERTS :- Jean VIARD - Sociologue, directeur de recherches associé CNRS au CEVIPOF- Corinne JOLLY - PDG de PAP - Particulier à Particulier- Mathilde VISSEYRIAS - Journaliste - Le Figaro- Grégoire MIALET - Président de C-Ways
C dans l'air du 1er août 2025 : Droits de douane : l'onde de choc mondialeLe début d'un nouvel ordre commercial international ? Le président américain Donald Trump a signé hier soir le décret instaurant les nouveaux droits de douane qui toucheront les produits des partenaires commerciaux des États-Unis. Ce geste vise à "restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains", selon un document publié par la Maison-Blanche. Ils prendront effet le 7 août, et non dès aujourd'hui, comme initialement attendu. L'Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud verront ainsi leurs produits être taxés à hauteur de 15 %, le Royaume-Uni de 10 %.Ces taux amendent ceux qui avaient été annoncés le 2 avril dernier avant d'être suspendus en raison de la débâcle que cette annonce avait provoquée sur les marchés financiers.Faute d'être parvenus à un accord avec Donald Trump, la Suisse ou encore le Canada se sont vus imposer des droits de douane particulièrement élevés sur leurs produits exportés aux États-Unis. Ces deux pays, taxés respectivement à hauteur de 39% et de 35%, comptent parmi les grands perdants de l'opération commerciale américaine. Le Brésil est également très durement touché, avec des taxes à 50 %. L'administration Trump utilise sa politique tarifaire pour s'opposer aux équipes du président Lula et à la justice brésilienne, qui poursuit l'ancien président d'extrême droite, Jair Bolsonaro.Les deux géants asiatiques ne sont pas épargnés. L'Inde sera taxée à 25 % et la Chine à 55 %, en tenant compte des hausses intervenues lors du premier mandat de Trump.Au regard de ses concurrents internationaux, l'Union européenne ne semble donc finalement pas s'en tirer à si mauvais compte.Mais en France des critiques contre l'accord signé entre Bruxelles et Washington se sont fait entendre au plus haut sommet de l'Etat. Le manque de combativité européenne dans ce dossier fait réagir. La France a "été un peu seule" à se battre, selon le Premier ministre François Bayrou. Emmanuel Macron estime que l'UE n'a pas été assez "crainte" par les Etats-Unis et affirme que la France "n'en restera pas là". Le président souhaite obtenir de "nouvelles exemptions", notamment pour le secteur des alcools et spiritueux.Si le secteur aéronautique a évité la foudre et apparaît sauvegardé, le luxe, fleuron français, sera touché par cette nouvelle donne. Bernard Arnaud, à la tête de LVMH, le numéro un mondial du secteur, va ouvrir une usine au Etats-Unis. Kering, numéro trois mondial, a de son côté annoncé l'arrivée de l'Italien Luca Di Meo à la tête de l'entreprise. L'ancien dirigeant de Renault devrait toucher 20 millions d'euros lors de la signature, et ce malgré les difficultés du groupe.De l'autre côté du Rhin, l'automobile allemande va aussi pâtir de ces droits de douanes réévalués. D'autant que des plans sociaux étaient déjà annoncés avant même la politique américaine. Les constructeurs sont en effet frappés par la forte concurrence des véhicules électriques chinois.Ces nouveaux droits de douane sont censés attirer les investissements étrangers pour une production sur le sol américain, et relacencer, dans le même temps, l'industrie américaine. Mais le pouvoir d'achat des ménages américains va aussi en ressentir les effets : le budget Lab de Yale estime à 2400 dollars par famille en moyenne le coût des droits de douane la première année.Grands gagnants de cette nouvelle donne - et de l'appauvrissement des ménages américains privés de leurs importations chinoises à bas coûts - les entreprises de réparation et de reconditionnement. Une équipe de C dans l'air a rencontré le dirigeant de Back Market, une entreprise française de reconditionnement et de commerce d'appareils électriques et électroniques. Il explique que son groupe, implanté aux Etats-Unis, a vu ses ventes multipliées par trois lors des premières annonces de Trump survenues en avril dernier. Selon lui, un changement des habitudes de consommation est en train de s'opérer. Faute de pouvoir acheter des produits en provenance de l'étranger, les clients vont se recentrer sur le local. Pour le plus grand profit de son entreprise. Bien malgré lui, Donald Trump sera ainsi, selon lui, un artisan de l'écologie, grâce à la diminution des flux de commerces internationaux que sa politique pourrait entrainer.LES EXPERTS :- Jean-Marc DANIEL - Économiste , professeur émérite à l'ESCP business school- Isabelle RAYMOND - Cheffe du service économie et social - France info- Philippe MABILLE - Directeur éditorial - la Tribune et la Tribune Dimanche- Erwan BENEZET - Journaliste au service économie - le Parisien Frédéric DABI - Directeur Général Opinion de l'Ifop
REDIFF - Si vous culpabilisez parce que vous n'avez pas le temps de faire du sport, cet article est pour vous. Selon des chercheurs australiens, faire cinq minutes d'exercice par jour permet d'améliorer sa forme physique et mentale. Les explications d'Aline Perraudin.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« L'Afrique entre pragmatisme et malaise démocratique » : c'est le titre choisi par Afrik.com. « Deux jours après l'annonce de la candidature d'Alassane Ouattara à un quatrième mandat présidentiel, nous dit le site d'information, l'Afrique peine à masquer son embarras. Entre soutiens de façade des institutions continentales et critiques feutrées des chancelleries, la décision du président ivoirien révèle les contradictions d'un continent tiraillé entre ambitions démocratiques et réflexes autoritaires ». Afrik.com évoque ainsi le « silence gêné des capitales », alors que « dans les couloirs de l'Union africaine à Addis-Abeba », « les diplomates africains expriment en privé leurs réserves ». « Le continent, qui s'efforce de promouvoir la bonne gouvernance et l'alternance démocratique, se retrouve une nouvelle fois confronté à ses propres contradictions », remarque encore Afrik.com, qui pointe également les mots d'ordre lancés sur les réseaux sociaux, comme « #OuattaraDégage » ou « #ConstitutionRespectée ». Ces mots-clé, nous dit-on, « témoignent d'une jeunesse africaine de plus en plus allergique aux dérives autoritaires, qu'elles viennent de militaires ou de civils ». À lire aussi[Vos questions] Alassane Ouattara entre officiellement dans la course présidentielle Le procès de Joseph Kabila en République Démocratique du Congo. Le journal de Kinshasa a suivi l'audience de jeudi devant la Haute Cour militaire, une audience qu'il qualifie de « décisive », dans le procès intenté à l'ancien président pour « participation à un mouvement insurrectionnel et crimes contre la paix », entre autres. Cela alors que « trois parties civiles du Nord Kivu, du Sud Kivu et de l'Ituri, se sont constituées ». « Des preuves vidéo ont été dévoilées à l'audience », poursuit le Journal de Kinshasa, dont l'une montre Kibaya Bin Karubi, ex-conseiller de Joseph Kabila, déclarant que « les objectifs de la rébellion sont les mêmes que ceux du président Kabila ». Une autre vidéo montre Joseph Kabila lui-même affirmant « chacun doit jouer sa partition, je m'engage à faire la guerre ». « Le procès Joseph Kabila ne fait que commencer, souligne le Journal de Kinshasa. Mais les éléments versés au dossier pourraient peser lourd (…) Les Congolais suivent de près cette affaire, qui pourrait redéfinir les rapports entre justice, pouvoir, et responsabilité. » À lire aussiRDC: projection par la Haute Cour militaire des éléments à charge contre l'ex-président Joseph Kabila Au Mali, l'ancien premier ministre Moussa Mara de nouveau auditionné C'est à la Une de Malijet qui précise que l'ancien chef du gouvernement a été auditionné « par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité ». « Un long interrogatoire », au sujet « d'un message publié sur un réseau social, le 4 juillet dernier », dans lequel il déclarait notamment « vouloir se battre par tous les moyens ». Selon son avocat, « Moussa Mara a maintenu une ligne de défense invariable, répondant avec rigueur et calme aux diverses interrogations soulevées ». « Les enquêteurs auraient démontré civilité et compétence, ajoute Malijet. L'ancien chef du gouvernement a pu rentrer à son domicile en fin d'après-midi, sans qu'aucune accusation ne soit formulée à son égard ». À la mi-juillet, Moussa Mara avait déjà été auditionné avant de ressortir libre du tribunal. À lire aussiMali: l'ancien Premier ministre Moussa Mara à nouveau convoqué par la Justice L'Afrobasket féminin 2025 C'est à la Une de Sénégo : « le Sénégal élimine la Côte d'Ivoire et file en demi-finale ». Les Lionnes ont battu la Côte d'Ivoire, 66-60. « Menées pendant une bonne partie de la rencontre, dans un quart de finale disputée dans une ambiance électrique face au pays hôte, les Sénégalaises ont su renverser la situation dans un quatrième quart-temps très serré, raconte Sénégo. Grâce à une défense solide et à des choix offensifs mieux maîtrisés, elles ont pris l'avantage en fin de match. » « Les Lionnes du basket n'ont pas tremblé, estime de son côté le Soleil. Poussées dans leurs derniers retranchements par une sélection ivoirienne survoltée à domicile, Yacine Diop et ses coéquipières ont sorti le bleu de chauffe pour valider leur qualification en demi-finale. » À lire aussiAfrobasket féminin 2025: Abidjan déroule le tapis rouge aux reines du basket africain
C'est l'été, et avec la saison, de plus en plus de période de fortes chaleurs.... Si les experts parlaient jusqu'ici de 2050, ils affirment désormais que les effets seront visibles avant. Pour l'instant, ils estimaient que limiter le réchauffement à 2°C était acceptable. Le chiffre est revu à la baisse et passe à 1,5°C. En quelques mots : «Le pire est à venir ». Selon eux, « l'humanité est à l'aube de retombées climatiques cataclysmiques ». Certains effets inquiétants sont déjà visibles. Quels sont les lieux où la température est particulièrement élevée cette année ? Comment explique-t-on le dôme de chaleur ? Et est-ce dangereux ? Ecoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast écrit et réalisé par Pauline Weiss. Date de première diffusion : 3 juillet 2021 A écouter aussi : A quoi servent vraiment les moustiques ? Rachida Dati : comment reconnaître un conflit d'intérêt ? Qu'est-ce que l'autisme virtuel ? Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
C'est une enquête fouillée du Financial Times sur le trafic d'armes à destination des gangs. Le journal a tenté de remonter la filière, ces armes de gros calibre venant principalement des États-Unis, et notamment de Floride. Selon un expert interrogé par le Financial Times, ces armes changent totalement la donne : elles donnent aux gangs une puissance de feu supérieure à celle de la police haïtienne. D'après le journal, ce qui « alimente le bain de sang » dans le pays (plus de 5 000 meurtres en 2024 selon l'ONU), c'est justement l'arsenal croissant d'armes de type militaires des gangs. Ces armes sont transportées de Miami en Haïti par bateau dans les containers. Miami est devenue selon le Financial Times « la principale plaque tournante de la contrebande d'armes vers Haïti ». Ce trafic est facilité par la législation de Floride, très laxiste en la matière. La cruelle médiatisation des Vénézuéliens expulsés au Salvador C'est le rendez-vous de l'été : tous les vendredis, les journalistes de RFI qui couvrent l'actualité des Amériques viennent nous parler de ce qui les a marqués cette année sur le continent. Lila Olkinuora revient sur la méditation de l'expulsion de migrants Vénézuéliens au Salvador. En mars 2025, Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, s'est rendue au Salvador pour visiter le CECOT, une gigantesque prison de haute sécurité inaugurée en 2023. Dans une mise en scène soigneusement calibrée, elle apparaît en haut blanc impeccable, casquette vissée sur la tête et montre de luxe au poignet, face à des dizaines de détenus au crâne rasé et tatouages dissimulés sous des masques chirurgicaux. Objectif : envoyer un message clair aux migrants potentiels et aux criminels présumés. Une médiatisation alimentée aussi par le président salvadorien Nayib Bukele. Il a diffusé sur X la vidéo de l'arrivée de 238 prisonniers transférés des États-Unis : menottés, encadrés par des militaires armés, têtes rasées sous des néons, vêtus de blanc et dirigés vers leurs cellules. Ces images, au ton spectaculaire et martial, s'inscrivent dans la communication musclée que Nayib Bukele entretient quotidiennement sur les réseaux sociaux. Une stratégie qui lui vaut plus de 80% d'opinions favorables dans son pays, mais qui inquiète les organisations de défense des droits humains : près de 3% de la population adulte est aujourd'hui emprisonnée au Salvador. La réforme constitutionnelle au Salvador : « ce soir, la démocratie est morte » Le Parlement salvadorien, dominé par les partisans du président Nayib Bukele, a adopté hier (31 juillet 2025) une réforme constitutionnelle qui abolit la limite du nombre de mandats du chef de l'État et lui permet de se représenter indéfiniment. Cette réforme a été adoptée par les 57 députés pro-Bukele, les trois seuls élus d'opposition ayant voté contre. Elle prévoit aussi l'abolition du second tour de scrutin, et l'allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans. Cette réforme fait beaucoup réagir dans la presse salvadorienne. La Prensa Gráfica dénonce la décision de la majorité parlementaire, qu'elle considère comme un grave recul démocratique. Dans son éditorial, le quotidien estime que les mesures adoptées visent à consolider un pouvoir hégémonique, réduire la concurrence électorale et caler le calendrier politique sur les besoins du président et de son parti au détriment des institutions démocratiques. Le journal met en garde contre une concentration du pouvoir qui fragilisera l'espace civique. Le risque, écrit-il, c'est de transformer le système en un quasi-parti unique. Dans le quotidien El Mundo, la députée d'opposition Marcela Villatoro accuse le gouvernement d'avoir – je cite – « fait tomber les masques ». Désormais, selon elle, les élections ne seront plus qu'un simulacre démocratique, le pouvoir étant réservé à quelques-uns. Et d'ajouter : « Ce soir, je peux dire qu'il est déjà trop tard… En cette fin de journée, la démocratie dans ce pays est morte. » Kamala Harris et Joe Biden reviennent sur le devant de la scène L'ancienne vice‑présidente et candidate malheureuse à la présidentielle de 2024 publiera le 23 septembre 2025 un livre intitulé 107 Days – 107 jours – dans lequel elle revient sur la campagne présidentielle la plus courte de l'histoire récente du pays. Selon le New York Times, ce récit est nourri de souvenirs et de réflexions sur l'avenir. Et d'après l'éditeur Simon & Schuster, il se distingue des mémoires politiques classiques, avec un ton qui rappelle plutôt une série comme The West Wing. Pour donner à ses souvenirs une touche plus romanesque, Kamala Harris a même collaboré avec la romancière Geraldine Brooks, prix Pulitzer. Et cette annonce de livre tombe au moment où Kamala Harris confirme qu'elle ne sera pas candidate au poste de gouverneure de Californie en 2026. Un choix qu'elle a expliqué hier soir dans le Late Show de Stephen Colbert, où elle est venue présenter son ouvrage. Ses propos, en tout cas, laissent la porte grande ouverte à une candidature pour 2028. Et c'est loin de faire l'unanimité dans le camp démocrate. Beaucoup voudraient tourner la page de 2024, explique Politico. D'autant que Joe Biden lui aussi revient sur le devant de la scène : ses récentes attaques contre Donald Trump sont largement reprises par les médias. Une présence persistante qui complique la tâche de nouvelles figures démocrates qui aimeraient s'imposer pour 2028. Politico cite notamment les gouverneurs Andy Beshear du Kentucky, JB Pritzker de l'Illinois et le sénateur Ruben Gallego de l'Arizona, qui multiplient les déplacements et les prises de position. L'élevage intense du saumon au Chili inquiète les pécheurs Le Chili est le deuxième producteur de saumons d'élevage au monde, après la Norvège. Il en produit plus d'un million de tonnes par an, et la majorité est exportée vers les États-Unis, le Canada ou encore la Chine. C'est une industrie en pleine croissance. Les entreprises se déploient désormais vers l'extrême sud et la région de Magellan. Problème : les pêcheurs, communautés autochtones et organisations de défense d'environnement dénoncent une industrie polluante qui détruit les écosystèmes marins de Patagonie. Un reportage de Marion Esnault. Journal de la 1ère La Martinique lance une campagne contre la violence.
Le Dr Dave Ellemberg tente de savoir pourquoi les montagnes russes paraissent moins attirantes aux personnes plus âgées; Gabriel Blouin-Demers explique comment un reptile exotique peut survivre dans des conditions météo froides et humides; Pauline Hessenhauer décrit le phénomène des balais de sorcières sur certains arbres; et Véronick Raymond évoque une recherche sur l'identification de biomarqueurs sanguins dans la consommation d'aliments.
Série spéciale Que pensent les jeunes ? Volet 4. Que pensent les jeunes Européens d'avoir un enfant ? Que pensent les jeunes du continent africain des métiers agricoles ? Peuvent-ils encore croire en la paix au Proche-Orient ? Toute la semaine, 8 milliards de voisins fait le tour de la planète pour comprendre les enjeux de société actuels du point de vue des jeunesses du monde. Depuis une dizaine d'années, l'Amérique latine est confrontée à une crise migratoire. Selon les Nations-unies, 43 millions de Latino-Américains ne vivaient pas dans leur pays d'origine en 2020, ils étaient 25 millions en 2000. Pour certains pays, le phénomène est particulièrement frappant, ainsi le Venezuela a vu partir 25% de sa population. Si l'on pense principalement aux voisins américain et canadien comme destination de choix, une grande partie des migrations est en réalité intrarégionale. Crises économiques à répétition, instabilité politique et institutionnelle, catastrophes naturelles à répétition sous l'effet du réchauffement climatique, violences liées au narcotrafic... aggravent les problèmes socio-structurels auxquels sont confrontés les pays de la région. Autant de facteurs qui poussent les populations au départ à la recherche de stabilité et de meilleures opportunités. Alors qu'environ 27% de Latino-Américains ont entre 15 et 29 ans, environ 20% ne sont ni en emploi ni en études ni en formation. Des chiffres qui montrent un certain découragement de la part de cette génération quant à ses perspectives. Pour ces jeunes qui ne font pas non plus confiance à leur gouvernement, la tentation du départ est d'autant plus grande. Dans ce contexte, comment penser sa vie en Amérique latine quand on a moins de 30 ans ? Avec : • Lucie Laplace, chercheuse en Science politique au Laboratoire Triangle de l'Université Lumière Lyon 2, chercheuse à l'Institut Convergence Migrations et experte en migrations forcées, droits humains, action humanitaire et sur les enjeux de genre (spécialisation sur l'Amérique latine) • Gaspard Estrada, politologue, membre de l'Unité du Sud Global à la London School of Economics (LSE). Un témoignage d'une réfugiée mexicaine au Canada, réalisée par Aude-Emilie Judaïque. Un témoignage recueilli par Alice Campaignolle, correspondante de RFI à Caracas au Venezuela. Au Venezuela, on estime qu'environ 8 millions de personnes ont quitté le pays lors des 15 dernières années, fuyant une économie dévastée, l'hyperinflation, les pénuries. Si la situation s'est améliorée, elle est loin d'être parfaite, et les Vénézuéliens continuent de partir. Notre correspondante à Caracas est allée à la rencontre d'une jeune femme de 30 ans, Andrea, qui prépare son projet de migration pour l'Europe, frustrée de ne pas pouvoir trouver le travail qui l'intéresse, et de vivre dans l'instabilité permanente. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, partir ou rester : qu'en pensent les jeunes en Amérique du Sud sur les réseaux sociaux ? Programmation musicale : ► Fatima - Bejuco ► Petite Miss - Mademoiselle Lou.
La cuvette de vos toilettes est loin d'être l'endroit le plus sale de votre maison ! Votre espace de vie regorge d'objets remplit de bactéries, souvent plus que ce que l'on imagine... Ils sont généralement dans votre cuisine ou votre salle de bain. C'est paradoxal, car ces pièces sont censées être les plus propres, mais ce sont aussi celles ou vous introduisez le plus de bactérie. Cette situation n'est pas toujours sans conséquence : ces foyers de bactéries peuvent entraîner des maladies virales telles que les rhumes, les gastro-entérites, voire des infections plus graves. Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la Santé, relayé par Biba Magazine, 40% des cas d'intoxications alimentaires qui ont été relevés en Europe viennent directement du domicile des foyers. Ou est-ce qu'on trouve ces objets ? Quel est l'objet le plus sale ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Joanne Bourdin. Première diffusion : 19/08/2024 À écouter aussi : A quoi servent vraiment les moustiques ? Rachida Dati : comment reconnaître un conflit d'intérêt ? Qu'est-ce que l'autisme virtuel ? Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Après les athlètes des JO-2024, le grand public renoue depuis début juillet et sous étroite surveillance, aux joies de la baignade dans la Seine en plein coeur de Paris, plus d'un siècle après son interdiction.Paris a ainsi rejoint la liste des grandes villes européennes qui ont autorisé et encadré la baignade en centre-ville. En Europe, on compte à ce jour plus de 21 000 points d'eau baignables.Selon les amoureux de la baignade en ville, c'est un fantastique moyen de résister aux fortes chaleurs et de profiter à nouveau d'espaces qui ne servaient plus que de voies de navigation, ou de friches industrielles.Mais rendre les cours d'eau baignables demande de gros efforts d'aménagement et d'amélioration de la qualité de l'eau.nvités : Pierre Rabadan, adjoint à la Mairie de Paris en charge du sport, des JO et de la Seine Gabrielle Bouleau et Gaële Rouillé-Kielo, autrices de l'étude “Rendre les cours d'eau urbains baignables, une comparaison Paris-Berlin”, Inrae. Matt Sykes et Chris Romer-Lee cofondateurs de la Swimmable Cities Alliance”. Réalisation : Lauralie MargalejoSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous laisser une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme.Clause de opt outSous réserve des dispositions de l'article L.122-5-3.II. du Code de la propriété intellectuelle, tout accès à ou utilisation (tels que, à titre non exhaustif, la reproduction, l'agrégation et l'archivage) du contenu de ce podcast et de sa description, pour toute activité systématique ou automatisée liée à la récupération, la fouille, l'extraction, l'agrégation, l'analyse, l'exploration ou la collecte de textes et/ou de données, par l'intermédiaire de tout "robot", "bot", "spider", "scraper", ou de tout autre dispositif, programme, technique, outil, procédé ou méthode, réalisé dans le but de créer, développer, entraîner, tester, évaluer, modifier et/ou permettre l'exécution de logiciels, algorithmes et modèles d'apprentissage automatique/d'intelligence artificielle ou à une quelconque autre fin, sans l'autorisation préalable écrite de l'AFP, est strictement interdit. La présente disposition des CG vaut opposition expresse de l'AFP au sens des articles L. 122-5-3.III. et R. 122-28 du Code de la propriété intellectuelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Côte d'Ivoire, le suspense est terminé. Le président Alassane Ouattara sera candidat à un quatrième mandat le 25 octobre prochain. Il l'a annoncé mardi 29 juillet. Pourquoi a-t-il choisi ce moment pour sortir de son silence ? Et quelle peut être désormais la stratégie de ses deux principaux adversaires, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo ? Le chercheur ivoirien Geoffroy-Julien Kouao a publié récemment Côte d'Ivoire : une démocratie sans démocrates ?, aux éditions Kamit. En ligne d'Abidjan, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Êtes-vous surpris par l'annonce de cette candidature d'Alassane Ouattara ? Geoffroy-Julien Kouao : Non, pas du tout surpris. Quand on sait très bien que nous avons seulement que trois mois qui nous séparent du 25 octobre, jour du scrutin, on ne pouvait pas penser autre chose que la candidature de Monsieur Alassane Ouattara au niveau du RHDP, le parti au pouvoir. Alassane Ouattara précise que sa santé lui permet d'être à nouveau candidat. Y-avait-il des doutes sur son état de santé ? Là, je ne le sais pas. Mais dans tous les cas de figure, l'état de santé n'est pas une des conditionnalités pour être candidat à l'élection présidentielle de Côte d'Ivoire. Et il précise que le pays fait face en ce moment à des défis sécuritaires, économiques et monétaires sans précédent. Est-ce la raison officielle de cette candidature à un quatrième mandat qui fait couler beaucoup d'encre en Côte d'Ivoire et dans la sous-région ? C'est une raison pertinente qu'il évoque, en ce sens que la sous-région ouest-africaine est confrontée depuis près d'une décennie à une menace terroriste. N'oublions pas que la Côte d'Ivoire, en 2016, a elle-même été attaquée par les groupes jihadistes à Grand-Bassam, et on le sait très bien, au nord de la Côte d'Ivoire, que ce soit au Burkina Faso et au Mali, le terrorisme est toujours présent. Donc c'est une justification pertinente. Cependant, je pense que le RHDP n'avait pas d'autre candidat que Monsieur Ouattara pour cette élection présidentielle. Pensez-vous que la menace terroriste que le président Ouattara met en avant, c'est un argument qui va suffire à convaincre tous ceux qui lui reprochent de vouloir briguer un quatrième mandat après quinze ans de pouvoir ? Non, je ne le pense pas. En ce sens que pour l'opposition, précisément le PPA-CI et le PDCI-RDA, c'est un mandat de trop qui viole les dispositions pertinentes de la Constitution. Ce que ne partage pas évidemment le Conseil constitutionnel dans sa décision de 2020. Donc, la bataille sera non seulement politique, mais également juridique. Depuis quelques jours, la tension est forte entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, suite à la mort en prison à Abidjan de l'influenceur burkinabé Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso. Est-ce que l'annonce politique de ce mardi n'a pas aussi l'avantage de détourner l'attention de cette crise entre Abidjan et Ouagadougou ? Nous sommes en politique et en politique la communication est très importante. Et il est évident que, en annonçant sa candidature pour l'élection présidentielle hier, Monsieur Alassane Ouattara éclipse, sur le plan de la communication, la question du décès de Monsieur Alino Faso. Et donc tout ça peut s'inscrire dans le cadre d'une stratégie. Alors, après cette annonce de la candidature Ouattara, que peuvent faire ses deux principaux adversaires, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, qui ont constitué il y a un mois un front commun contre le parti au pouvoir RHDP ? Monsieur Laurent Gbagbo et Monsieur Tidjane Thiam ont toujours affirmé qu'ils vont s'opposer par les moyens légaux à la candidature de Monsieur Alassane Ouattara. C'est dans cette optique qu'ils projetaient une grande marche dans la ville d'Abidjan le 2 août prochain. Selon les informations que nous avons reçues hier, cette manifestation a été interdite. Dans tous les cas de figure, ils vont certainement organiser d'autres manifestations contre cette candidature de Monsieur Ouattara qu'ils jugent de trop. Et pensez-vous que, si ces deux personnalités ivoiriennes n'obtiennent pas la possibilité d'être candidates le 25 octobre prochain, leurs partis respectifs, le PDCI et le PPA-CI, vont réfléchir à un plan B ? Pour l'instant, la question du plan B n'est pas à l'ordre du jour au niveau du PDCI-RDA. Dans une interview avant-hier, Monsieur Tidjane Thiam a dit que le plan B n'est pas envisageable au niveau du PDCI. Quant au PPA-CI, Monsieur Ahoua Don Mello, un des cadres de ce parti, a annoncé sa candidature comme étant une candidature de précaution, dans l'hypothèse où celle de Monsieur Laurent Gbagbo ne serait pas acceptée. Mais pour la direction du parti PPA-CI, Monsieur Ahoua Don Mello agit contre les idées du PPA-CI, c'est-à-dire la ligne affichée qui est de présenter uniquement Monsieur Laurent Gbagbo comme candidat. Dans tous les cas de figure, des trois grands ténors de la politique ivoirienne depuis 30 ans, c'est-à-dire Monsieur Henri Konan Bédié, Monsieur Alassane Ouattara et Monsieur Gbagbo, c'est Monsieur Alassane Ouattara seul qui ira à cette élection. Et donc pour une première fois, nous aurons une élection avec un seul de ces ténors, ce qui enlève toute saveur à cette élection. À lire aussiGeoffroy-Julien Kouao: «Laurent Gbagbo a une seule obsession, 2025» et la présidentielle ivoirienne
Plongez dans un épisode exceptionnel avec Arnaud Clément, l'un des joueurs de tennis français les plus marquants de sa génération. Ancien finaliste de l'Open d'Australie, Arnaud revient sans filtre sur son parcours : ses débuts dans les Bouches-du-Rhône, son adolescence marquée par un retard de croissance, ses premiers points ATP, mais aussi ses galères sur le circuit satellite, ses anecdotes incroyables sur la compétition… et sa vision, toujours passionnée, du sport de haut niveau.Bonne écoute
Depuis plusieurs années, Brigitte Macron est visée par une rumeur qui s'est très largement propagée sur internet et qui ne cesse d'agiter les sphères complotistes. Selon cette rumeur, l'épouse du président dissimule le fait d'être née garçon et d'avoir fait une transition de genre.Cette théorie a de nouveau enflammé les réseaux sociaux le 10 juillet dernier, lorsque la cour d'appel de Paris a relaxé l'une des internautes à l'origine de la rumeur, et qui était poursuivie pour diffamation par la Première dame.Code source revient sur l'itinéraire de cette folle rumeur et sur ses répercussions avec Emmanuelle Anizon, grande reporter au Nouvel Obs et autrice de « L'affaire Madame. Le jour où la Première dame est devenue un homme : anatomie d'une fake news ».Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Thibault Lambert, Clara Garnier-Amouroux, Pénélope Gualchierotti et Anaïs Godard - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : TF1, Candace Owens. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.