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Invité Afrique
Union africaine: «Il y a des opportunités pour l'UA de montrer son efficacité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 28, 2025 4:40


Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a été désigné le 17 juillet envoyé spécial de l'Union africaine pour le Sahel. Sa mission sera de renouer le dialogue avec les trois pays de l'Alliance des États du Sahel, à savoir le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui sont suspendus de l'organisation depuis les coups d'État. Pourquoi Évariste Ndayishimiye a-t-il été choisi ? La nouvelle gouvernance de l'Union africaine souhaite-t-elle davantage impliquer les chefs d'État en exercice dans la résolution des conflits sur le continent ? Liesl Louw-Vaudran est conseillère principale à l'International Crisis Group pour l'Union africaine. Elle est l'invitée de Pierre Firtion. RFI : Comment analysez-vous la nomination d'Évariste Ndayishimiye comme envoyé spécial de l'Union africaine pour le Sahel ? Liesl Louw-Vaudran : Ça peut être un peu surprenant parce que, en fait, ce n'est pas dans l'habitude qu'un président de l'Union africaine, donc, João Lourenço de l'Angola, nomme un autre président en exercice en tant qu'envoyé spécial. Mais ça montre quand même que cette question du Sahel et de l'AES est très importante pour l'Union africaine. Et le fait que ces trois pays soient suspendus de l'Union africaine – ils ont aussi quitté la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest – est vraiment inquiétant. C'est presqu'existentiel pour l'unité africaine. Et l'Union africaine cherche depuis longtemps des moyens d'ouvrir le dialogue avec ces pays-là. Donc, c'est une très bonne chose que le président Lourenço lui-même prenne ça très au sérieux.  Mais pourquoi avoir choisi le président burundais ?   Le choix du président Évariste Ndayishimiye peut surprendre, comme je le disais, mais on pense que ça peut reposer sur plusieurs bases. Premièrement, ça peut créer une certaine continuité parce que le président burundais sera président de l'Union africaine l'année prochaine. Deuxièmement, il est aussi un ancien militaire, donc il sera peut-être plus à même de discuter avec les dirigeants de ces pays, même s'il est un peu d'une autre génération. Et je pense que, troisièmement, il est loin de la région, donc il peut être perçu comme plus neutre. Mais il faut dire qu'Évariste Ndayishimiye n'a pas vraiment d'expérience dans ce domaine de négociation, de dialogue. Il était président de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale aussi quand il y avait de nombreuses crises dans cette région. Donc, on n'a pas vu vraiment le fait qu'il a mis en œuvre sa capacité de dialogue. Donc, il manque de l'expérience. Quel va être précisément sa mission ? Ce sera d'abord, avant tout, on pourrait dire, de renouer le dialogue avec ces trois pays ? Je pense que c'est ça : c'est ouvrir le dialogue, créer la confiance, et puis faire des propositions certainement aux autres pays de l'Union africaine : comment engager ce processus de dialogue, comment aider les pays (si c'est possible). Et puis, éventuellement, réfléchir à leur retour. On parle là d'Évariste Ndayishimiye. En avril, c'était le Togolais Faure Gnassingbé qui a été nommé médiateur pour le conflit dans l'est de la RDC. Nommer des chefs d'État en exercice, c'est une des marques de fabrique de la nouvelle gouvernance de l'Union africaine ? Oui, c'est quelque chose de nouveau. Mais je pense que le choix de la Commission de l'UA, c'est d'abord d'essayer de trouver des anciens chefs d'État. Aujourd'hui, par exemple, pour le Soudan, pour d'autres crises, on réfléchit à essayer de trouver des anciens chefs d'État avec suffisamment de poids sur le continent. Mais il faut dire qu'il y a très peu d'options. Choisir un président en exercice, ça a aussi ses difficultés. On l'a vu avec l'Angola et la crise des Grands Lacs. Ce sont des chefs d'États qui ont leurs propres problèmes à gérer dans leur propre pays. Mais on a l'impression que l'Union africaine est un peu à court de solutions. Je pense que l'Union africaine cherche des mécanismes qui peuvent être efficaces, mais ce n'est pas facile. Sur les grandes crises du moment, l'Union africaine peine toujours à faire entendre sa voix et à imposer ses vues. Qu'est-ce qui bloque concrètement ? Vraiment, je pense que, concrètement, ce qui bloque, c'est d'abord la capacité de l'institution qui a vraiment un faible budget, un faible staff, et de multiples crises à gérer. Il y a un problème de subsidiarité. C'est-à-dire que, dans beaucoup de crises, c'est la région elle-même qui la prend en charge. Et très souvent, il y a tension entre l'Union africaine à Addis-Abeba et les régions, comme par exemple avec les Grands Lacs, avec la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), la Communauté est-africaine (EAC) et l'Union africaine qui n'a pas vraiment trouvé sa place là, à part avec cette médiation angolaise. Et je pense que, troisièmement, avec le rôle des acteurs extérieurs dans les crises, comme au Soudan par exemple, c'est très difficile pour l'Union africaine de peser dans un conflit où il y a des acteurs très puissants. Donc, ça échappe un peu à l'Union africaine. Et comme je le dis, il y a des conflits comme celui au Soudan du Sud où l'Union africaine peut éventuellement faire quelque chose. La Somalie, c'est pareil, il y a une force africaine, donc il y a des endroits et des opportunités pour l'Union africaine de montrer son efficacité. Même si dans des grandes crises très importantes comme celle du Soudan, pour le moment, l'Union africaine n'arrive pas à y avoir vraiment un rôle.

Les dents et dodo
La femme qui a passé un an et demi dans une grotte

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Jul 27, 2025 3:16


[REDDIF] Tu veux que je te raconte l'histoire de la femme qui a passé un an et demi dans une grotte ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Lignes de défense
L'armée française en quête d'une artillerie longue portée

Lignes de défense

Play Episode Listen Later Jul 27, 2025 2:33


Le conflit entre la Russie et l'Ukraine a montré le rôle primordial de l'artillerie pour frapper loin de la ligne de front en l'absence de maîtrise ciel. L'armée française fait le constat qu'elle doit rapidement se doter de systèmes d'artillerie à longue portée. Car les systèmes qui équipent les forces seront bientôt obsolètes, pointe une mission d'information menée par l'Assemblée nationale. Rediffusion du 18 mai 2025. Un trou capacitaire est à redouter, disent les députés. Jusqu'à présent, les feux dans la profondeur étaient l'apanage de l'armée de l'Air. Grâce à leurs missiles de croisières, les chasseurs bombardiers avaient pour mission d'attaquer les cibles stratégiques, à plusieurs centaines de kilomètres derrière les lignes ennemies. Mais la démocratisation des défenses antiaériennes, fait planer un véritable doute sur les chances de l'aviation à pouvoir franchir les bulles de déni d'accès. Pour s'affranchir de ces barrières, l'artillerie roquette est donc redevenue centrale, souligne Vincent Tourret, chercheur à l'Université de Montréal : « On a besoin à la fois d'une puissance de feu dans la profondeur qui ne soit pas aérienne, mais en plus de ça, on a besoin d'une puissance de feu qui soit en fait beaucoup plus cheap, ou du moins qui a des effets de neutralisation qui sont plus vastes. Tout notre modèle quand même depuis la guerre froide, c'est comment on arrête des chars russes. On passe là, de trois ou quatre cibles bien identifiées, à une centaine de fantassins qui courent dans tous les et sens ou qui circulent sur des motos ! Jamais on aura le volume de feu pour traiter ça ! Et donc c'est pour ça qu'on revient à une logique roquette » Foudre, un système proposé par Turgis et Gaillard Armé par le 1er Régiment d'Artillerie de Belfort, les 9 derniers systèmes LRU (pour lances roquettes unitaires), arriveront en fin de vie en 2027. Ce trou capacitaire, Turgis et Gaillard l'a identifié il y a deux ans. En mode agile, cette entreprise de taille intermédiaire, vient donc proposer un système appelé Foudre : c'est-à-dire un châssis, un panier de guidage et un système de conduite de tir capable de recevoir tous les missiles existants de 75 à 1000 kilomètres de portée. L'entreprise s'est déjà fait remarquer avec l'Aarok, un prototype de drone de reconnaissance et d'attaque longue distance, rappelle la présidente de l'entreprise, Fanny Turgis. « On a une capacité à effectivement fabriquer rapidement les choses, mais ça, c'est inhérent à la configuration de notre société. On a des capacités qui sont duales, du personnel civil qui peut aller vers le militaire et nous on était déjà prêt il y a quelques années à cette économie de guerre. On est à l'avant-garde du combat connecté, donc en présentant, à la fois notre drone Aarok et également ce lance-roquettes qui est sorti très rapidement, on veut démontrer qu'on a la capacité de pouvoir faire de la reconnaissance avec un système aérien, et de la frappe dans la profondeur et que toutes ces plateformes peuvent communiquer entre elles. »  À lire aussiL'armée de terre française à l'heure de la guerre totale Deux consortiums, Safran-MBDA d'un côté et Thales-Arianegroup de l'autre, développent également des projets de systèmes d'artillerie roquette. Les drones d'attaque longue portée comme alternative Mais les premiers tirs de démonstration n'auront lieu que l'an prochain, et si l'un des projets n'aboutit pas, à un coût raisonnable, les armées seront contraintes d'acheter ce matériel sur étagère, à l'étranger, alerte le député Jean-Louis Thiériot, « Ce dont il faut bien se rendre compte, c'est qu'aujourd'hui, on a un 'time to market' avant de mise sur le marché qui n'est pas bon puisque la plupart des pays européens ont déjà passé des commandes, que ce soit d'HIMARS américain, de PULS israélien ou encore les Polonais qui ont acheté coréen. Ça veut dire que les chances de succès commercial sont limitées. Donc il faut vraiment se poser la question : qu'est-ce qui est stratégique ? C'est d'être capable de produire de la roquette sur le territoire national, éventuellement sous licence et qu'est-ce qu'il l'est moins ? C'est le châssis, le panier, la conduite de tirs à partir du moment où elle est interopérable puisque ça, il n'y a aucun saut technologique dedans. »  La roquette n'est pas non plus l'alpha et l'omega de l'artillerie longue portée, souligne Vincent Tourret et le chercheur de rappeler qu'en Ukraine, les drones d'attaque longue distance ont prouvé leur efficacité à moindre coût.

Les dents et dodo
Les passionnés de billes

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Jul 26, 2025 3:08


[REDIFF] Tu veux que je te raconte l'histoire des passionnés de billes ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Reportage International
À Mexico, la colère monte contre la gentrification de la ville et la crise du logement

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 26, 2025 2:25


La capitale mexicaine manifeste contre le phénomène de gentrification qui provoque une flambée des loyers. Il devient difficile pour la population locale de se loger dignement, au profit des expatriés et des touristes, pour la plupart américains. Samedi 19 et dimanche 20 juillet, des manifestations ont réuni plusieurs milliers d'habitants en colère contre les privilèges économiques dont bénéficient les étrangers, plus aisés que les locaux. À Mexico, la colère gronde contre la gentrification qui sévit dans la ville. La maire de la capitale du Mexique, Clara Brugada, a présenté un plan pour lutter contre le phénomène. Elle promet d'encadrer l'augmentation annuelle des loyers, la création d'institution de contrôle et la création d'un indice de prix raisonnable. Des mesures encore floues et peu satisfaisantes, estiment de nombreux habitants de Mexico. D'autant qu'une loi pour réguler de la plateforme Airbnb est coincée dans les limbes parlementaires depuis des mois. La capitale mexicaine est une destination privilégiée du tourisme et des nomades digitaux, notamment des Américains qui s'établissent à court ou moyen terme dans la ville. Sauf que leur présence provoque une flambée des prix des biens de consommation et des loyers. Les salaires mexicains ne s'alignent pas, et il devient très compliqué pour les locaux de vivre dignement à Mexico. Dans le sud de la capitale, ils étaient des milliers à manifester ce weekend. La rancœur des habitants contre les privilèges économiques des étrangers est palpable.  Même en vivant très excentrée à l'est de la ville, Ali voit peu à peu les prix augmenter autour d'elle, signe d'une gentrification qui gagne du terrain. « Pour venir à l'université tous les jours, je dois faire plus de deux heures de transports. Dans le marché où je vais, on parle anglais maintenant, alors qu'avant c'était un tout petit village », regrette la jeune étudiante en architecture. « Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu » Avec son amie Emilia, qui ne parvient à s'offrir qu'un petit logement mal entretenu avec son job d'étudiant, elles se préparent à manifester. « Je comprends qu'aux États-Unis et beaucoup d'autres endroits dans le monde, la gentrification est déjà un fait. Mais ce serait bien que là-bas, ils se battent pour leurs droits plutôt que de venir et d'agir comme des colonisateurs ici », dénonce-t-elle. Dans certaines zones de la ville, les loyers ont doublé d'une année sur l'autre. Juan se dit en faveur de la migration et du tourisme, mais il est exaspéré de la transformation brutale du centre de la capitale. « On n'y parle même plus espagnol. Les gens ne ressemblent plus à des Mexicains. Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu. Avec le salaire que je gagne – la moyenne nationale, environ 415 euros –, jamais je ne pourrai réunir suffisamment d'argent pour acheter un petit appartement de 60 m² qui coûte 3,5 millions de pesos (160 000 euros, ndlr). Je n'y arriverai jamais. Mes enfants n'auront pas de logement », désespère-t-il. Face à l'augmentation des inégalités liées au pouvoir d'achat plus élevé des étrangers, la tension monte du côté mexicain – notamment dans un contexte de crispations entre les États-Unis et le Mexique autour des questions migratoires. Tony ne vit déjà plus dans la capitale, mais dans l'État voisin. Sa famille a dû se déplacer à cause de sa vulnérabilité économique. « Si on met parfois l'accent sur les étrangers, c'est parce qu'ils ont souvent des emplois payés en dollar ou en euros. Cela leur revient moins cher de venir vivre ici. C'est pour cela qu'ils peuvent de se payer le luxe de louer des belles maisons, acheter des choses et d'avoir un style de vie qu'ils ne pourraient même pas avoir chez eux. Justement parce qu'ils ne travaillent pas et qu'ils ne veulent pas non plus adopter la culture d'ici. Donc, on ne peut pas comparer un immigrant et quelqu'un qui vient seulement tirer avantage d'être payé dans une autre monnaie », considère-t-il. Pour l'instant, la régulation est quasiment inexistante à Mexico. Tandis quelques propriétaires et promoteurs tirent parti de cette crise du logement, de nombreux habitants se retrouvent sans défense face aux lois du marché, inquiets de voir partir avec eux l'âme de la capitale. À lire aussiAfrique du Sud: le pittoresque quartier de Bo-Kaap menacé par le sur-tourisme et la gentrification

Reportage international
À Mexico, la colère monte contre la gentrification de la ville et la crise du logement

Reportage international

Play Episode Listen Later Jul 26, 2025 2:25


La capitale mexicaine manifeste contre le phénomène de gentrification qui provoque une flambée des loyers. Il devient difficile pour la population locale de se loger dignement, au profit des expatriés et des touristes, pour la plupart américains. Samedi 19 et dimanche 20 juillet, des manifestations ont réuni plusieurs milliers d'habitants en colère contre les privilèges économiques dont bénéficient les étrangers, plus aisés que les locaux. À Mexico, la colère gronde contre la gentrification qui sévit dans la ville. La maire de la capitale du Mexique, Clara Brugada, a présenté un plan pour lutter contre le phénomène. Elle promet d'encadrer l'augmentation annuelle des loyers, la création d'institution de contrôle et la création d'un indice de prix raisonnable. Des mesures encore floues et peu satisfaisantes, estiment de nombreux habitants de Mexico. D'autant qu'une loi pour réguler de la plateforme Airbnb est coincée dans les limbes parlementaires depuis des mois. La capitale mexicaine est une destination privilégiée du tourisme et des nomades digitaux, notamment des Américains qui s'établissent à court ou moyen terme dans la ville. Sauf que leur présence provoque une flambée des prix des biens de consommation et des loyers. Les salaires mexicains ne s'alignent pas, et il devient très compliqué pour les locaux de vivre dignement à Mexico. Dans le sud de la capitale, ils étaient des milliers à manifester ce weekend. La rancœur des habitants contre les privilèges économiques des étrangers est palpable.  Même en vivant très excentrée à l'est de la ville, Ali voit peu à peu les prix augmenter autour d'elle, signe d'une gentrification qui gagne du terrain. « Pour venir à l'université tous les jours, je dois faire plus de deux heures de transports. Dans le marché où je vais, on parle anglais maintenant, alors qu'avant c'était un tout petit village », regrette la jeune étudiante en architecture. « Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu » Avec son amie Emilia, qui ne parvient à s'offrir qu'un petit logement mal entretenu avec son job d'étudiant, elles se préparent à manifester. « Je comprends qu'aux États-Unis et beaucoup d'autres endroits dans le monde, la gentrification est déjà un fait. Mais ce serait bien que là-bas, ils se battent pour leurs droits plutôt que de venir et d'agir comme des colonisateurs ici », dénonce-t-elle. Dans certaines zones de la ville, les loyers ont doublé d'une année sur l'autre. Juan se dit en faveur de la migration et du tourisme, mais il est exaspéré de la transformation brutale du centre de la capitale. « On n'y parle même plus espagnol. Les gens ne ressemblent plus à des Mexicains. Je me sens comme un extraterrestre là-bas, je me sens exclu. Avec le salaire que je gagne – la moyenne nationale, environ 415 euros –, jamais je ne pourrai réunir suffisamment d'argent pour acheter un petit appartement de 60 m² qui coûte 3,5 millions de pesos (160 000 euros, ndlr). Je n'y arriverai jamais. Mes enfants n'auront pas de logement », désespère-t-il. Face à l'augmentation des inégalités liées au pouvoir d'achat plus élevé des étrangers, la tension monte du côté mexicain – notamment dans un contexte de crispations entre les États-Unis et le Mexique autour des questions migratoires. Tony ne vit déjà plus dans la capitale, mais dans l'État voisin. Sa famille a dû se déplacer à cause de sa vulnérabilité économique. « Si on met parfois l'accent sur les étrangers, c'est parce qu'ils ont souvent des emplois payés en dollar ou en euros. Cela leur revient moins cher de venir vivre ici. C'est pour cela qu'ils peuvent de se payer le luxe de louer des belles maisons, acheter des choses et d'avoir un style de vie qu'ils ne pourraient même pas avoir chez eux. Justement parce qu'ils ne travaillent pas et qu'ils ne veulent pas non plus adopter la culture d'ici. Donc, on ne peut pas comparer un immigrant et quelqu'un qui vient seulement tirer avantage d'être payé dans une autre monnaie », considère-t-il. Pour l'instant, la régulation est quasiment inexistante à Mexico. Tandis quelques propriétaires et promoteurs tirent parti de cette crise du logement, de nombreux habitants se retrouvent sans défense face aux lois du marché, inquiets de voir partir avec eux l'âme de la capitale. À lire aussiAfrique du Sud: le pittoresque quartier de Bo-Kaap menacé par le sur-tourisme et la gentrification

Invité de la mi-journée
Thaïlande-Cambodge: «Il y a un risque d'embrasement, mais à ce stade, les opérations militaires sont très ciblées»

Invité de la mi-journée

Play Episode Listen Later Jul 26, 2025 5:41


Les combats en raison d'un différend frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande ont fait 33 morts de part et d'autre de la frontière depuis jeudi, selon les derniers bilans disponibles. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir d'urgence. Pour en parler, Sophie Boisseau Du Rocher, chercheure associée au Centre Asie de l'IFRI, maîtresse de conférences à Sciences-Po Paris*.  RFI : Le conflit entre la Thaïlande et le Cambodge est au cœur des préoccupations depuis jeudi. Il y aurait au moins 33 morts, selon les derniers bilans. Alors qu'hier soir, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence, les affrontements ont éclaté au niveau de temples avant que les combats n'interviennent le long de la frontière. Phnom Penh et Bangkok ont aussi signalé des affrontements vers 5 h, heure locale, sur la côte. Face à cette situation, peut-on parler d'un risque de guerre ouverte entre la Thaïlande et le Cambodge ?  Sophie Boisseau du Rocher : À ce stade, je ne crois pas. Depuis l'indépendance du Cambodge en novembre 1953, plusieurs crises, dont certaines ont été aussi très violentes et ont connu un paroxysme dans les affrontements militaires, ont eu lieu. Je pense, par exemple, à la crise de 2008. Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est qu'on assiste à une même mobilisation militaire et à des embrasements ponctuels, puisque plusieurs affrontements ont encore eu lieu récemment, comme vous l'avez signalé, dans six zones de la frontière, provoquant la mort de plusieurs dizaines de personnes, également de nombreux blessés et près de 140 000 évacués. Ces derniers jours, on a vu des tirs de roquettes cambodgiennes sur des cibles civiles en Thaïlande qui ont provoqué des frappes aériennes avec des avions de combat F-16 du côté thaïlandais sur des bases militaires cambodgiennes. Il y a un risque d'embrasement. Néanmoins, à ce stade, les opérations militaires sont très ciblées et sous contrôle. Que faut-il comprendre historiquement pour expliquer cette crise frontalière ?  Le litige porte sur le tracé de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Un tracé de 817 kilomètres, dont 195 restent d'ailleurs à définir. Notamment autour de quatre sites angkoriens qui sont contrôlés par la Thaïlande, mais qui sont considérés par les Cambodgiens comme partie prenante de leur patrimoine. Au XIXᵉ siècle, le Cambodge est un royaume faible qui est travaillé par les coups de butoir des Thaïlandais à l'ouest et des Vietnamiens à l'est. Norodom 1er, le roi du Cambodge à cette époque, fait appel aux Français pour ne pas voir son royaume dépecé. En 1907, un traité franco-siamois détermine le tracé de la frontière. Mais la Thaïlande du très vieux roi Chulalongkorn néglige une analyse détaillée des tracés, notamment autour des monts Dângrêk. Or, les Français ont placé le temple de Preah Vihear du côté cambodgien, en contradiction avec la ligne de crête. Donc, quand les Thaïlandais se réveillent, plusieurs dizaines d'années après, ils sont en état de sidération. Ils profitent des désordres de la colonisation et de la première guerre du Vietnam pour occuper le temple de Preah Vihear. C'est le début des tensions militaires entre les deux voisins.  À lire aussiThaïlande-Cambodge: aux origines d'un vieux conflit frontalier Quelles solutions sont envisageables pour mettre fin à ce conflit à court, mais aussi à long terme ?  À court terme, arrêt évidemment du déploiement des forces et des opérations militaires. Fin des mesures de rétorsion, également. Les Thaïlandais ont fermé les points de passage frontaliers. Les Cambodgiens, de leur côté, ont mis un terme aux importations de gaz, de carburant, de fruits et légumes en provenance de Thaïlande. Et puis, à plus long terme, évidemment, l'établissement ou la reprise d'un dialogue et des consultations, notamment par le biais de la Commission mixte de coopération, pour aboutir à un compromis bilatéral qui serait éventuellement validée par les institutions internationales.  L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) peut-elle aussi jouer un rôle dans cette affaire ?  L'Asean a effectivement à plusieurs reprises tenté de jouer un rôle. La Thaïlande, récemment, s'est dit prête à résoudre le conflit par la voie diplomatique sous l'égide de la Malaisie, qui préside cette année l'Asean. Le Cambodge, lui, préfère avoir recours à la Cour internationale de Justice, auquel à laquelle il a eu recours en 1962 et en 2013. Mais c'est une solution qui ne convient pas à la Thaïlande, puisque, à deux reprises, le tracé de la frontière de 1907 a été reconnu comme le tracé légitime. Quand le Cambodge souhaite cette solution, elle sait qu'elle va être d'emblée refusée par la Thaïlande.  * Sophie Boisseau Du Rocher est co-autrice de l'ouvrage L'Asie-Pacifique, nouveau centre du monde, paru chez Odile Jacob. 

Invité Afrique
Au Niger, «le risque le plus important» pour la junte est «la grogne sociale», selon Seidik Abba

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 25, 2025 4:35


C'était il y a quasiment deux ans jour pour jour. Le 26 juillet 2023, le président nigérien Mohamed Bazoum, était renversé par un coup d'État. Le commandant de la garde présidentielle, Abdourahamane Tiani, devenait alors le nouvel homme fort du pays. Deux ans après, la junte militaire, qui avait promis à ses débuts de rendre le pouvoir aux civils, est toujours à la tête du pays. Abdourahamane Tiani a été investi en mars président pour un mandat de cinq ans renouvelables alors que les partis politiques ont eux été dissouts. L'ancien président Mohamed Bazoum est lui toujours détenu au sein du palais présidentiel. Quel regard porter sur l'évolution du Niger depuis deux ans ? L'essayiste nigérien Seidik Abba préside le Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel. Il est ce matin l'invité de Pierre Firtion. RFI : Comment va le Niger, deux ans après le coup d'État qui a renversé Mohamed Bazoum ? Seidik Abba : Je pense que le bilan est mitigé pour les militaires. C'est clair que dans leur bilan, il y a quelques éléments positifs. Il y a aussi des éléments négatifs. Mais si on devait juger simplement à l'aune de leurs propres promesses, celle de la sécurité et d'une meilleure gouvernance, d'une gouvernance plus vertueuse, on peut dire que le bilan n'est même pas au rendez-vous.  Le général Tiani utilise de plus en plus la rhétorique souverainiste pour justifier de l'état du pays. Cette stratégie de communication n'est-elle pas destinée à masquer les échecs de la junte sur un plan économique et sécuritaire ? Oui, elle a pu prospérer au début. Au début, l'argument souverainiste a été avancé et a été mobilisateur, mais au fur et à mesure que les choses ont évolué, les populations ont compris qu'il fallait passer de la rhétorique et du slogan à des questions concrètes. La question de l'énergie n'a pas été totalement résolue. La question aussi du pouvoir d'achat simplement. Je crois que, au fur et à mesure que la situation va évoluer, l'argument souverainiste va montrer ses limites et la base sociale, l'audience et le soutien va continuer à s'effilocher. Et ça, je crois que c'est une des principales menaces qui guette le pouvoir militaire actuel. Sur le plan sécuritaire, le pays est en proie ces dernières semaines à des attaques répétées de l'EIS, l'État islamique au Sahara. Comment expliquer ce regain de violence et la réponse très limitée de l'armée nigérienne ? Il y a plusieurs facteurs. D'abord, au début, beaucoup d'unités combattantes aguerries avaient été rappelées pour défendre le pouvoir de Niamey après le coup d'État. Et je crois qu'elles n'ont pas encore totalement repris leur place compte tenu de la situation financière. Au Niger, 40% du budget repose sur des contributions extérieures. Donc aujourd'hui, il y a beaucoup de difficultés de trésorerie, beaucoup de difficultés qui impactent aussi la chaîne d'approvisionnement, la logistique des forces qui sont engagées. Et puis maintenant, il y a aussi le fait que, en dépit de tout ce qui est affirmé, la coordination avec les pays voisins, que ça soit les pays de l'AES, cette coordination n'est pas arrivée à un niveau de montée en puissance qui permet d'empêcher les incursions de groupes jihadistes et leur repli sur le territoire voisin. Quand vous mettez tous ces éléments – l'absence aussi de tout ce qui a pu être apporté par les pays étrangers, les forces internationales en matière de renseignements, si vous omettez toutes ces difficultés – vous arrivez à la situation que connaît aujourd'hui le pays. Seidik Abba c'est cette faible réponse sécuritaire qui explique ces mouvements de grogne que l'on a vus apparaître le mois dernier au sein de l'armée... Oui, les militaires qui ont organisé ces mutineries ont avancé des éléments factuels. Ce n'étaient pas des revendications politiques mais c'étaient des revendications sur leurs conditions professionnelles. La question de l'approvisionnement qui n'arrive pas souvent à temps, la question du paiement de salaire qui n'arrive pas souvent à temps et la question des équipements aussi. À lire aussiNiger: deux mouvements d'humeur de soldats en 72 heures Mais est-ce que le pouvoir craint, aujourd'hui, peut-être plus qu'avant de se faire renverser ? Non, je crois que la difficulté ne viendra pas de ce côté-ci. Pour moi, le risque le plus important pour les militaires, c'est la grogne sociale qui va naître. À force de maintenir la frontière avec le Bénin fermée alors que le pays n'a pas de façade maritime, ça crée une inflation dans les prix. Il n'y a pas d'embellie à l'horizon pour la situation financière du pays. Et ça, ça va impacter la grogne sociale. Abdourahamane Tiani a fait libérer le 1er avril des figures de l'ancien régime, expliquant vouloir œuvrer pour le pardon et la réconciliation. Mais Mohamed Bazoum est toujours détenu. Le pardon, oui, mais pas pour tout le monde... Oui, on peut le résumer comme ça. C'est un pardon aujourd'hui, à l'heure qu'il est, un peu sélectif. Je ne vois pas comment on peut pardonner et ouvrir une nouvelle page alors que l'ancien président est en détention depuis deux ans. Le pouvoir peut objecter qu'il a un dossier judiciaire sauf que le dossier judiciaire n'a jamais avancé. Et il est toujours détenu dans un endroit qui n'est pas un établissement pénitentiaire. Même cas par exemple pour l'ancien ministre de l'Intérieur, Hama Souley, qui est détenu. Il y a donc un pardon à la carte. Une grande partie de l'opinion a montré son scepticisme sur cette notion de pardon et son incompréhension pour dire, on pardonne à qui, pourquoi ? Dans la pratique, on voit que justement que c'est un pardon un peu sélectif. Et ça, à mon avis, ça n'arrange pas les choses dans le pays. À écouter aussiÀ la Une: au Niger, le général Tiani assoit son pouvoir

Reportage International
Avoir 25 ans au Groenland: entreprendre pour mieux répartir les revenus du tourisme

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 24, 2025 2:30


Vingt-cinq ans, le travail et moi. Comment les jeunes voient-ils le monde du travail, l'entrepreneuriat ? Et comment se projettent-ils et elles dans l'avenir ? Alors que le Groenland cherche à diversifier son économie et à gagner en autonomie financière vis-à-vis de la tutelle danoise, rencontre avec Casper Møller, qui a lancé avec des amis son agence de voyage et veut que l'argent du tourisme bénéficie davantage à son île natale. Col roulé blanc cassé, cheveux impeccablement coiffés, nous rencontrons Casper Møller dans un café surchauffé d'un quartier industriel de la capitale du Groenland, Nuuk. Des groupes d'amis discutent aux tables d'à-côté. Au fond, par la fenêtre, on aperçoit le fjord et ses icebergs qui défilent le long de la côte. Casper travaille souvent ici, faute d'avoir pour l'instant un « vrai » bureau. Après la fin de ses études de commerce au Danemark, ce Groenlandais a fondé l'an dernier avec deux amis une entreprise de tourisme, Raw Arctic. Nouvelle liaison New York-Nuuk « Nous avons senti qu'il y avait un besoin et que c'était le bon moment, car un nouvel aéroport allait ouvrir en novembre (2024) », explique-t-il devant son smartphone et son ordinateur, une tasse à la main. L'aéroport international de Nuuk accueille même depuis juin cette année des vols directs depuis New York. Tandis que le nombre de visiteurs avait déjà bondi de 50% depuis 2018. De quoi porter la croissance de la toute jeune société de Casper et de ses amis. « Nous avons été en mesure de commencer à nous dégager un salaire, nous les cofondateurs. Et en comptant les employés, cet été nous serons 16 personnes », nous expliquait-il lors de notre rencontre au printemps. Le gouvernement actuel du Groenland, au pouvoir depuis mars, espère pour sa part doubler le nombre d'emplois dans le tourisme d'ici 2035. Chasse, pêche et vidéos L'agence propose des voyages en bateau dans les fjords, des séjours autour de la chasse au renne ou encore de la pêche à la mouche, pour de riches touristes. Cet après-midi-là, une fine neige s'abat en rafales sur la ville. Le temps est trop mauvais pour organiser une sortie : Casper et son associé Isak Brandt Hansen en profitent pour regarder une vidéo souvenir tournée par leur agence pour des clients venus quelques semaines plus tôt chasser le phoque dans le fjord de Nuuk. L'un des deux touristes vise, tire, sans succès. L'animal est reparti sain et sauf cette fois-ci. S'ensuit à l'image une journée de chasse au renne, au milieu d'images spectaculaires de fin d'hiver. Les images sont envoyées aux clients à l'issue de leur visite. Mieux répartir l'argent des croisiéristes En plus des séjours sur mesure, les fondateurs de la petite agence de voyage veulent se faire une place dans les services aux bateaux de croisières internationaux qui font escale au Groenland. « Avant d'arriver, les bateaux de croisières entrent en contact avec une agence de voyage et avec les petits bateaux, explique Casper. Quand on part en mer (dans des conditions difficiles, avec des blocs de glace), à la fin on ne reçoit même pas 30% du montant que les croisiéristes ont payé pour l'excursion. Ce n'est pas juste, estime-t-il. Donc, nous sommes en train de lancer une entreprise qui va regrouper dix propriétaires de petits bateaux, qui assumeront les mêmes risques, mais en gardant l'argent ici au Groenland. » Les réservations avec les bateaux de croisière se font souvent plus d'un an à l'avance. La jeune entreprise prévoit donc de travailler avec les croisiéristes dès l'an prochain. En réduisant les intermédiaires, les trois jeunes associés espèrent négocier de meilleurs tarifs pour les petits bateaux groenlandais. À lire aussiAvoir 25 ans à Varsovie: Aleksandra Bylina, consultante en développement durable

Invité Afrique
Ousmane Ndiaye: en Afrique, «le mythe du militaire qui est non corrompu et patriote ne tient pas à l'épreuve des faits»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 24, 2025 4:33


L'Afrique contre la démocratie, c'est le titre-choc de l'ouvrage du journaliste indépendant Ousmane Ndiaye, qui vient de paraître aux éditions Riveneuve. Dans cet essai vigoureux, l'auteur s'attaque au mythe de l'officier patriote et intègre qui fait un putsch pour sauver son pays. Il répond aussi à ceux qui affirment que la démocratie à l'occidentale n'est pas adaptée aux valeurs africaines. Ousmane Ndiaye, qui a été notamment le rédacteur en chef Afrique de TV5 Monde, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous dites que l'un des arguments les plus forts des régimes putschistes d'Afrique de l'Ouest, c'est l'incapacité des régimes civils à repousser la menace jihadiste. Est-ce que ce n'est pas un bon argument ? Ousmane Ndiaye : C'est un argument cousu de fil blanc. Vous prenez un pays comme le Mali ou le Burkina Faso, mais la réalité c'est que les militaires ont toujours été au cœur de la gouvernance politique. Il n'y a pas eu d'un côté les civils qui gouvernent versus les militaires. Ensuite, deuxième chose, vous prenez un pays comme le Mali. Ça a été plus longtemps dirigé par des militaires que des civils. Vous parlez de ces généraux maliens qui ont passé plus de temps à faire de la politique qu'à faire la guerre. Et vous déconstruisez le mythe des militaires maliens intègres en rappelant qu'il y a dix ans, un général français, Bruno Heluin, a réalisé un audit accablant sur la corruption au sein de l'armée malienne... Il n'y a pas une différence. Il n'y a pas un clivage entre civils et militaires parce qu'on trouve cette constante dans les armées du Sahel. Donc le mythe kaki qui sauve qui est non corrompu, patriote, ça ne tient pas à l'épreuve des faits. Vous dites que, dans ce rapport, il est notamment écrit que l'armée malienne a reçu, à la fin des années 2000, quelque 800 pickups, mais qui ont tous disparu. Les moteurs ont été volés à des fins privées, c'est ça ? Oui, c'était un entretien qu'il m'avait accordé où il parlait de ces pickups qui ont été détournés et vendus. Alors ce que vous appelez le déni de démocratie, qui gagne plusieurs États africains et une partie de la jeunesse africaine, il s'appuie, dites-vous, sur le rejet de la France et non au modèle des démocraties occidentales. Mais de fait, est-ce que le général Mamadi Doumbouya n'a pas raison quand il dit à la tribune des Nations unies que ce modèle de démocratie n'est pas adapté aux valeurs africaines ? Il a tort pour plusieurs raisons. Quand vous prenez le cas de la Guinée, puisqu'on parle de Mamadi Doumbouya, le système de Sékou Touré ne peut pas dire que c'est un système basé sur le modèle occidental. Non ! Et je pense que ce n'était pas un système démocratique, c'était un régime dictatorial. Et puis c'est dangereux, l'idée de dire qu'on va adapter la démocratie aux valeurs africaines parce que ça suppose qu'intrinsèquement les valeurs africaines sont antidémocratiques, ce qui est terrible parce que cela relève d'un préjugé relevant d'une sorte de mépris, d'infériorité. Et puis parce que c'est totalement faux. À écouter aussiLe grand invité Afrique - «Les coups d'État en Afrique rencontrent une certaine audience auprès de la population» Vous écrivez, Ousmane Ndiaye que l'aveuglement anti-occidental est un outil de légitimation des nouvelles dictatures liberticides et sanguinaires du Mali, du Niger, du Burkina et de la Guinée. Mais vous, qui voyagez beaucoup, est-ce que vous pensez que les régimes militaires d'Afrique de l'Ouest sont majoritairement soutenus par les habitants de ces pays ? Il faut se méfier de cet argument de la popularité des régimes militaires. D'abord, dans une dictature, il n'y a pas d'opinion publique et donc c'est très compliqué de mesurer le niveau d'adhésion. Par contre, ce que je trouve populaire, c'est l'aspiration des africains à sortir d'une certaine domination postcoloniale. Ça, c'est une réalité. C'est une lame de fond. Il y a une captation par le discours militaire de ce sentiment légitime et de ce sursaut africain. Une partie de ces coups d'État est une sorte de hold-up sur des mouvements sociaux légitimes. Donc il est là, le coup de génie des nouveaux régimes militaires avec un argument-massue, c'est le rejet de l'Occident et de la France. Et cela marche. Dans votre livre, Ousmane Ndiaye, vous racontez comment les nouveaux dirigeants du Sénégal, notamment le Premier ministre Ousmane Sonko et le député Pastef Guy Marius Sagna soutiennent ouvertement le régime répressif du capitaine Traoré au Burkina Faso alors que l'un des prisonniers politiques les plus connus dans ce pays, maître Guy Hervé Kam, n'est autre que l'avocat d'Ousmane Sonko. Comment expliquez-vous ce que vous appelez ce basculement idéologique à Dakar ? Pour moi, c'est surtout un double standard, notamment dans les mouvements révolutionnaires progressistes de gauche qui considèrent que les standards démocratiques sont variables en fonction des situations. Et la contradiction du Pastef et de ses alliés, c'est que le Pastef s'est battu au Sénégal pour avoir de la liberté d'expression, pour avoir le droit de ne pas être dissous. Et pendant ce temps-là, les mêmes qui se battent, légitiment dans le pays voisin, le Mali ou le Burkina, un régime qui a décidé de dissoudre tous les partis politiques. Et je pense que c'est une des maladies du continent aujourd'hui. Ces doubles standards qui souvent s'expliquent au nom de l'anti-impérialisme. Je ne comprends pas pourquoi tout ce que le Pastef n'accepte pas au Sénégal en termes de restrictions, l'accepte ailleurs. À lire aussiBurkina Faso: l'avocat Guy-Hervé Kam de nouveau placé sous mandat de dépôt

Reportage Afrique
Sports traditionnels: au Soudan du Sud, la lutte comme patrimoine ancestral [5/10]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jul 24, 2025 2:35


Au Soudan du Sud, la lutte est de loin le sport le plus populaire du pays, loin devant le foot ou le basket. Un sport ancestral, qui permet aux communautés de se réunir et d'apaiser leurs relations. Nous sommes allés dans l'un des hauts lieux de la lutte sud-soudanaise, l'une des régions qui produit de véritables champions redoutés dans le pays : le Jonglei. À Bor, la capitale régionale, les lutteurs confirmés entraînent les lutteurs en formation trois fois par semaine. De notre envoyée spéciale à Bor, Florence Miettaux Baignée de la lumière chaude et rasante de fin d'après-midi, une foule s'est formée autour de dizaines d'hommes vêtus de jellaba aux motifs floraux qui dansent et chantent au rythme des percussions traditionnelles. Atem Duot Atem, un habitant de Bor, est venu assister au spectacle : « Ces jeunes sont issus de différents villages autour de Bor et ont différentes activités en dehors de la lutte. Certains sont étudiants, d'autres sont gardiens de troupeaux ou encore commerçants. Leurs chants parlent de la lutte et sont une façon de montrer leur force et l'unité de leur groupe. La lutte favorise la paix entre les communautés, car elle rassemble des jeunes de différents clans ». « Nés avec la lutte dans la peau » Les danses et les chants répétés en cercle sont la première partie de l'échauffement. Les lutteurs ponctuent leurs danses en croisant leurs bâtons en bois sculpté comme des épées. Certains arborent une grande plume dans leurs cheveux, d'autres se sont décorés les bras et le visage de motifs dessinés à l'aide de cendre. Guguei Mamer Kuei, 25 ans, étudie les techniques de laboratoire à l'université John Garang à Bor. Mais sa passion, c'est la lutte : « Si je gagne aujourd'hui, ma famille et ma communauté vont être très contentes ! Car dans notre société, nous nous mesurons les uns aux autres. Donc, si vous gagnez aujourd'hui, ce sera au tour de votre communauté d'être célébrée. Ils vont célébrer votre victoire et cette joie permet de maintenir une bonne santé mentale. Nous sommes nés avec la lutte dans la peau. Très jeunes, comme ces gamins là-bas, vous commencez à pratiquer jusqu'à avoir assez de force pour pouvoir progresser ». Une transmission entre générations L'un des dix meilleurs lutteurs de Bor, Bior Machar, 26 ans, est pleinement conscient de la transmission de ce sport entre générations : « Vous commencez à un très jeune âge, à partir d'environ 7 ans, et vous pratiquez jusqu'à 25 ou 30 ans, car vous arrêtez la lutte une fois que vous vous mariez. C'est alors au tour des jeunes lutteurs de monter en puissance, car ce n'est pas nous qui avons inventé la lutte, c'est un sport qui existait déjà avant notre naissance. Il faut donc la transmettre. Mes propres petits-enfants continueront cette tradition. Car c'est notre patrimoine, nous ne pouvons pas l'abandonner. Maintenant, je vais danser. Allons danser ensemble ! » Les lutteurs de Bor espèrent voir leur sport se professionnaliser à l'avenir. Afin de pouvoir prendre part à des compétitions internationales et se frotter en particulier aux lutteurs du Sénégal. À lire aussiSports traditionnels: le morengy, le sport de combat qui fait vibrer Madagascar [4/10]

Reportage international
Avoir 25 ans au Groenland: entreprendre pour mieux répartir les revenus du tourisme

Reportage international

Play Episode Listen Later Jul 24, 2025 2:30


Vingt-cinq ans, le travail et moi. Comment les jeunes voient-ils le monde du travail, l'entrepreneuriat ? Et comment se projettent-ils et elles dans l'avenir ? Alors que le Groenland cherche à diversifier son économie et à gagner en autonomie financière vis-à-vis de la tutelle danoise, rencontre avec Casper Møller, qui a lancé avec des amis son agence de voyage et veut que l'argent du tourisme bénéficie davantage à son île natale. Col roulé blanc cassé, cheveux impeccablement coiffés, nous rencontrons Casper Møller dans un café surchauffé d'un quartier industriel de la capitale du Groenland, Nuuk. Des groupes d'amis discutent aux tables d'à-côté. Au fond, par la fenêtre, on aperçoit le fjord et ses icebergs qui défilent le long de la côte. Casper travaille souvent ici, faute d'avoir pour l'instant un « vrai » bureau. Après la fin de ses études de commerce au Danemark, ce Groenlandais a fondé l'an dernier avec deux amis une entreprise de tourisme, Raw Arctic. Nouvelle liaison New York-Nuuk « Nous avons senti qu'il y avait un besoin et que c'était le bon moment, car un nouvel aéroport allait ouvrir en novembre (2024) », explique-t-il devant son smartphone et son ordinateur, une tasse à la main. L'aéroport international de Nuuk accueille même depuis juin cette année des vols directs depuis New York. Tandis que le nombre de visiteurs avait déjà bondi de 50% depuis 2018. De quoi porter la croissance de la toute jeune société de Casper et de ses amis. « Nous avons été en mesure de commencer à nous dégager un salaire, nous les cofondateurs. Et en comptant les employés, cet été nous serons 16 personnes », nous expliquait-il lors de notre rencontre au printemps. Le gouvernement actuel du Groenland, au pouvoir depuis mars, espère pour sa part doubler le nombre d'emplois dans le tourisme d'ici 2035. Chasse, pêche et vidéos L'agence propose des voyages en bateau dans les fjords, des séjours autour de la chasse au renne ou encore de la pêche à la mouche, pour de riches touristes. Cet après-midi-là, une fine neige s'abat en rafales sur la ville. Le temps est trop mauvais pour organiser une sortie : Casper et son associé Isak Brandt Hansen en profitent pour regarder une vidéo souvenir tournée par leur agence pour des clients venus quelques semaines plus tôt chasser le phoque dans le fjord de Nuuk. L'un des deux touristes vise, tire, sans succès. L'animal est reparti sain et sauf cette fois-ci. S'ensuit à l'image une journée de chasse au renne, au milieu d'images spectaculaires de fin d'hiver. Les images sont envoyées aux clients à l'issue de leur visite. Mieux répartir l'argent des croisiéristes En plus des séjours sur mesure, les fondateurs de la petite agence de voyage veulent se faire une place dans les services aux bateaux de croisières internationaux qui font escale au Groenland. « Avant d'arriver, les bateaux de croisières entrent en contact avec une agence de voyage et avec les petits bateaux, explique Casper. Quand on part en mer (dans des conditions difficiles, avec des blocs de glace), à la fin on ne reçoit même pas 30% du montant que les croisiéristes ont payé pour l'excursion. Ce n'est pas juste, estime-t-il. Donc, nous sommes en train de lancer une entreprise qui va regrouper dix propriétaires de petits bateaux, qui assumeront les mêmes risques, mais en gardant l'argent ici au Groenland. » Les réservations avec les bateaux de croisière se font souvent plus d'un an à l'avance. La jeune entreprise prévoit donc de travailler avec les croisiéristes dès l'an prochain. En réduisant les intermédiaires, les trois jeunes associés espèrent négocier de meilleurs tarifs pour les petits bateaux groenlandais. À lire aussiAvoir 25 ans à Varsovie: Aleksandra Bylina, consultante en développement durable

Afrique Économie
Tunisie: les femmes artisanes de Gafsa en quête de plus de visibilité

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jul 23, 2025 2:27


En Tunisie, les artisanes de Gafsa, une ville minière du sud-ouest tunisien, tentent de valoriser les savoir-faire de la région et surtout une autonomie économique grâce à la vente de leurs produits. Mais le manque de visibilité et l'isolement sont souvent des problèmes pour ces entrepreneuses, qui dépendent des foires ponctuelles dans l'année pour arriver à vendre leurs produits. De notre correspondante à Tunis,  Lors de journées organisées par le ministère du Tourisme pour déterminer l'offre touristique à Gafsa, Fathia Mabrouki, originaire de Oum Larrayes, est venue avec d'autres femmes exposer ses tapis faits mains : « Ce que nous vendons ici, ce sont des produits de tissage de tapis et de kilims faits par les femmes de Oum Larrayes. Celui-ci avec plusieurs rayures de couleur, vous le trouvez dans toutes les maisons de la région, c'est vraiment un produit local ». « Personne ne sait qu'on existe » Mais dans cette région surtout connue pour ses mines de phosphate, les artisanes peinent à se rendre visibles et à vendre leurs produits. « C'est dur d'en vivre et de dégager un salaire, mais les artisanes s'accrochent pour continuer parce qu'elles ont ça dans le sang, poursuit-elle. Honnêtement, ce qu'il manque, c'est la publicité, le marketing. Parfois, des femmes comme nous, si on n'a pas la foire annuelle de l'artisanat à Tunis, on ne vend rien concrètement, car personne ne sait qu'on existe. » Karima Brahmi, 40 ans et originaire du centre-ville de Gafsa, a décidé de s'organiser en coopérative avec d'autres femmes pour vendre à plusieurs leurs produits du terroir. « Je suis entrée dans la coopérative pour faire plus de networking et gagner en expérience. Cela me permet d'avoir des contacts pour les foires de l'artisanat, car toute seule, je n'y arrivais pas. Là, j'entends parler de plus d'événements. Je fais des produits du terroir comme les olives, les légumes en saumure, la harissa, les gâteaux traditionnels », explique la quarantenaire. Une coopérative pour se professionnaliser Cette coopérative leur a permis de postuler à une formation du ministère de l'Agriculture pour se professionnaliser. « Nous avons suivi une formation pour décliner plusieurs produits à base de dattes et surtout faire en sorte que tous nos produits soient le plus naturel possible et de qualité », témoigne Ahlem Belhola, une de ses collègues. « On nous a appris comment faire du sucre de dattes, de la confiture de dattes, de la bsissa et même du café avec les noyaux de dattes. Donc, tous ces produits génèrent d'autres sources de revenus. Même les femmes, qui font ça à la base pour l'usage personnel ou pour vendre à quelques clients, sont encouragées à le faire de façon professionnelle et à élargir ainsi leur clientèle. » Un besoin de travailler d'autant plus important qu'à Gafsa, 35 % des femmes sont officiellement au chômage. À lire aussiLes sociétés civiles de Tunisie, Jordanie et Maroc s'inquiètent des violences faites aux femmes

Invité Afrique
Thierry Vircoulon: depuis le rapprochement France-RCA, «la propagande anti-française a diminué»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 22, 2025 4:28


Après des années de brouille, la Centrafrique et la France ont repris leur partenariat en avril 2024 et une feuille de route a été signée entre les deux pays. Le président centrafricain s'est rendu en France à plusieurs reprises en 2024 et le 10 juillet dernier, le général français Pascal Ianni, à la tête du commandement de l'armée française pour l'Afrique, s'est rendu à Bangui. Il a évoqué avec le ministre centrafricain de la Défense Claude Rameau Bireau le partenariat entre les deux armées, en matière de formation. L'armée française accueille en ce moment une quinzaine d'officiers et sous-officiers centrafricains. Qu'est-ce qui a poussé Bangui à reprendre ses relations avec Paris ? Thierry Vircoulon est chercheur au centre Afrique de l'IFRI. RFI: c'est une première depuis neuf ans. Un général français s'est rendu à Bangui. Pascal Ianni qui est à la tête du commandement de l'armée française pour l'Afrique a fait le déplacement pour évoquer le partenariat entre les deux armées en matière de formation. C'est là un symbole fort, surtout quand on se rappelle le rôle joué par l'armée française dans le pays. Thierry Vircoulon : Oui, c'est en effet un retour après une longue période d'éclipse puisque la coopération militaire entre la France et la Centrafrique avait été réduite drastiquement et avait même quasiment disparu, alors que, en effet, la France a pendant longtemps, je pense surtout au 20ᵉ siècle, joué le rôle à la fois de créateur et de formateur de l'armée centrafricaine. Paris et Bangui ont relancé leurs relations en avril 2024. Après plusieurs visites du président Touadéra en France, ce déplacement, c'était là un moyen, côté français, d'acter en quelque sorte ce rapprochement ? C'est-à-dire qu'il y a eu une feuille de route qui a été signée entre Paris et Bangui pour reprendre les relations qui avaient été rompues. Enfin pas rompues officiellement, mais en tout cas qui étaient très mauvaises pendant plusieurs années. Et donc la feuille de route qui a été signée avait plusieurs axes et impliquait en effet qu'un certain nombre de coopérations soient renouées. Et on voit avec la visite du général Ianni que la coopération militaire fait partie de ces coopérations qui devaient être renouées. Qu'est-ce qui a poussé les autorités centrafricaines à reprendre ce partenariat avec la France ? Je ne sais pas. Et je me demande même, qu'est-ce qui a poussé les autorités françaises à reprendre ce partenariat avec Bangui ? Puisque que dans le fond, on ne voit pas cette feuille de route qui a été signée l'année dernière, on ne voit pas quel était son objectif stratégique dans la mesure où Paris n'a plus aucun intérêt en Centrafrique. Total et Bolloré sont partis. Ils ont vendu leurs actifs en Centrafrique depuis quelques années et donc il y a quasiment plus de société française là-bas. Il y a une communauté française qui est très limitée, donc on ne voit pas vraiment qu'est-ce qui a pu motiver Paris à vouloir renouer comme ça avec un régime qui est à bout de souffle. Est-ce qu'il n'y a pas un enjeu stratégique pour la France de ne pas laisser la Russie seule là-bas ? On sait que la France a été un petit peu, on ne va pas dire chassée, mais… Si, il faut dire chasser, oui, il faut dire chasser. La France a été chassée par la Russie, est-ce qu'il n'y a pas aussi un enjeu stratégique pour Paris ? Oui, alors on peut dire que c'est ça l'enjeu stratégique. Mais pour le moment, on n'a pas vraiment vu la perte d'influence de la Russie sur le régime centrafricain. Au contraire, le président Touadéra a été voir Vladimir Poutine au début de cette année. Les échanges continuent, si je puis dire. Mais surtout, la mainmise de Wagner reste totale sur l'appareil sécuritaire centrafricain. Donc, on ne voit pas ce que cette politique a amené pour le moment. La feuille de route a permis d'une part de libérer un citoyen français qui était dans les geôles centrafricaines, ça, c'est clair. On voit aussi, quand on monitore un peu les médias centrafricains, que la propagande anti-française a diminué. Donc, il y a eu des signes du gouvernement centrafricain en quelque sorte. Mais par contre, il n'y a aucun signe de diminution de l'emprise russe sur le régime centrafricain. Il y a un scrutin présidentiel qui se profile à l'horizon en décembre 2025. Est-ce que côté centrafricain, le président Touadéra ne cherche-t-il pas quand même des appuis avant cette échéance importante ? Il cherche des appuis, mais pas du côté français en tout cas. Puisque premièrement, la contribution financière de la France aux élections dont vous parlez devrait être extrêmement modeste, s'il y en a une. Et en fait, sa garantie de réélection, il est allé la chercher à Moscou et également aux Émirats arabes unis. Et surtout en introduisant des modifications de la Constitution qui mettent hors-jeu la plupart de ses adversaires politiques parce qu'avec les nouvelles règles juridiques qui ont été mises dans la Constitution la candidature de beaucoup d'entre eux ne devrait pas pouvoir être validée par la Commission électorale. À lire aussiCentrafrique: Paris et Bangui envisagent une reprise de leur coopération militaire

Reportage International
Irlande: logement contre sexe, les offres illicites visant les étudiantes étrangères se multiplient

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 21, 2025 2:29


La Commission européenne a dévoilé, en mars, son plan européen pour le logement abordable. Et en Europe, c'est en Irlande que se loger revient actuellement le plus cher. Le pays fait face à une énorme crise du logement depuis plusieurs années maintenant. Phénomène plus récent : les offres de logement contre relations sexuelles se multiplient. Des propositions qui visent surtout les jeunes femmes, et en particulier les étudiantes internationales, premières victimes de cette dérive. De notre correspondante à Dublin, À l'été 2022, Darling Duran quitte la Bolivie et s'installe en Irlande, dans le but d'apprendre l'anglais. « J'ai lu une annonce pour louer une chambre individuelle, pour 700 euros. Mais quand j'ai contacté l'homme qui l'avait postée, il m'a dit : ''Oui. Oui, c'est une chambre individuelle, parce que c'est ma chambre. Comme je travaille la nuit, elle sera libre pour toi, je serai juste là de temps en temps''. Alors là, je suis dit : ''Mais qu'est-ce que ça veut dire ?" Moi, j'ai besoin d'un endroit pour moi, un endroit où je me sens en sécurité !'' », raconte-t-elle. Aujourd'hui, Darling en rit, mais à l'époque, elle a été profondément choquée. Car les annonces ne mentionnent jamais, noir sur blanc, ces demandes sexuelles. Mais les intentions deviennent rapidement évidentes dès que des femmes y répondent. D'après elle, les étudiantes internationales sont encore plus vulnérables, puisqu'il est impossible pour elles de passer par des agences immobilières classiques : « Vous ne remplissez pas les critères exigés. Vous n'avez pas de références ou une preuve de revenus stables, des éléments qui montrent que vous êtes un locataire fiable ! »  La plupart finissent donc par chercher un logement principalement via des communautés en ligne. « Malheureusement, surtout sur Facebook, certaines personnes essaient d'en profiter. Mais vous prenez ce que vous trouvez, car vous avez peu d'options. On peut se retrouver à vivre dans une chambre avec quatre ou cinq personnes, parfois des hommes et des femmes ensemble. Dans ces conditions, tout peut arriver, continue celle qui, hélas, est bien trop familière de ce genre d'histoires. J'ai une amie, elle vivait chez l'habitant. Mais un jour, son propriétaire était ivre et il a essayé, vous savez, de faire quelque chose avec elle. Et il l'a menacée, en lui disant que si elle ne voulait pas, elle devait quitter la maison. Donc, elle a dû s'enfuir, en pleine nuit ! » « Notre enquête révèle que 5% des étudiantes internationales ont été témoins ou ont reçu directement une proposition de faveurs sexuelles, contre un loyer. Mais il est très difficile de dire combien de personnes exactement reçoivent ce genre de propositions, ce n'est probablement que la partie visible de l'iceberg », déplore Brian Hearne, qui travaille au Conseil irlandais des étudiants internationaux. Une action législative est urgente pour résoudre ce problème, selon cet organisme. D'après le ministre de la Justice, Jim O'Callaghan, le gouvernement envisagerait de faire de ces demandes de faveurs sexuelles en échange d'un toit, une infraction pénale spécifique. À lire aussiEspagne : le logement, enjeu national

Reportage International
Avoir 25 ans au Mexique: Luis, travailleur illégal à la frontière texane

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 21, 2025 2:41


Avoir 25 ans en 2025. Comment les jeunes nés autour de l'an 2000 voient-ils le monde du travail, l'entrepreneuriat ? Et comment se projettent-ils dans l'avenir ? Pour ce deuxième épisode, direction Ciudad Juarez, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Rencontre avec Luis, un jeune Mexicain qui la traverse illégalement toutes les semaines pour aller travailler au Texas.   Ce n'est pas son vrai nom, mais pour préserver son anonymat, nous l'appellerons Luis. Nous le rencontrons au domicile de ses parents à Ciudad Juarez. De l'autre côté du fleuve Rio Grande, il y a El Paso, le Texas et le pays du dollar. Les deux villes-frontières sont reliées par le pont des Amériques. Luis connaît parfaitement le chemin : « Je traverse la frontière tous les week-ends pour aller travailler dans un genre de casino à El Paso, une salle de poker. Je m'occupe de l'argent, parfois je distribue les cartes. Je travaille trois jours : du jeudi au samedi ou du vendredi au dimanche. Et puis, je rentre au Mexique. Cela me permet d'aider mes parents à payer les factures. »  « Chaque travailleur sans papiers a sa propre technique » Luis n'a pas pourtant pas de permis l'autorisant à travailler aux États-Unis. « Chaque travailleur sans papiers a sa propre technique. Moi, j'ai l'avantage d'avoir de la famille à El Paso, donc c'était facile de trouver un travail, d'avoir un endroit où dormir. Je traverse avec de la famille ou des amis, vers midi ou en début d'après-midi plutôt que tôt le matin. Donc, j'ai l'air de venir pour faire du tourisme ou du shopping. Traverser le week-end ? C'est très facile, ils ne soupçonnent rien. » Luis assure n'avoir jamais été interrogé en deux ans, pas même depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.  « J'aime bien Donald Trump, même si lui ne m'aime pas » Le président américain d'ailleurs, Luis l'apprécie plutôt : « Je sais que c'est bizarre, mais si vous me demandez si j'aime Trump : oui, je l'aime bien. L'économie se porte mieux quand il est au pouvoir. Je sais qu'il ne veut pas qu'on vienne travailler aux États-Unis, mais ce sont les immigrés qui font tourner son pays. Donc oui, je l'aime bien. Même si lui ne m'aime pas. » Mais n'allez pas croire qu'il rêve pour autant de s'installer aux États-Unis : « Je n'aime pas leur mode de vie. C'est travail, travail, travail. Ils ont tout ce qu'ils veulent, mais au final, ils ne font que travailler. Je me vois faire un ou deux ans de plus comme ça. Et puis, j'ouvrirai un business ici au Mexique, un food truck peut-être. » À lire aussiDe part et d'autre de la frontière, la vie chamboulée des Mexicains et des Américains

Invité Afrique
Jacquemain Shabani: «La RDC est en train de s'engager pour que ce cycle de violences ne se répète plus»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 21, 2025 4:24


Deux jours après la signature de la déclaration de principes entre le gouvernement congolais et l'AFC/M23 à Doha, sous la médiation du Qatar, place désormais à la mise en œuvre. Quel état d'esprit anime les deux parties ? Sont-elles prêtes à respecter les engagements pris ? Et concrètement, comment suivre ce processus de désescalade sur le terrain ?Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre congolais, en charge de l'Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, a suivi les discussions à Doha pour le compte du gouvernement. Il est l'invité de RFI ce matin. Il répond aux questions de Patient Ligodi. RFI : Pourquoi parle-t-on d'un cessez-le-feu permanent et non pas d'un cessez-le-feu immédiat ? À partir de quand ce cessez-le-feu permanent est-il censé être entré en vigueur ? Jacquemain Shabani : Il est entré en vigueur depuis le communiqué du 23 avril. La déclaration des principes est revenue là-dessus pour insister et réaffirmer la volonté des parties sur ce principe-là. Et à quelle date est prévue la mise en place du mécanisme conjoint de vérification entre le gouvernement congolais et l'AFC/M23 ? Est-ce que la Monusco et le Qatar seront associés à ce mécanisme ? Ils seront nécessairement associés à ce mécanisme-là. Et tout cela va être explicité et décliné dans le communiqué de paix qui va bientôt être signé encore une fois à Doha. Dix jours à dater de la signature de la déclaration de principes, les équipes vont se retrouver pour la rédaction et la signature du prochain document qui est le communiqué de paix. Que se passera-t-il si l'une ou l'autre des parties ne respecte pas les dispositions de la déclaration de principes ? Depuis le communiqué du 23 avril, il y a autour de la médiation qatarie, un mécanisme d'observation et de vérification de l'état des lieux de la zone en conflit. Et il y a des rapports quotidiens qui se font, qui permettent aussi à cette médiation d'interpeller d'une certaine manière les différentes parties. Et à ce propos, les textes mentionnent que les parties s'engagent à faire en sorte que toutes les forces impliquées respectent le cessez-le-feu. Cela signifie-t-il que vous allez également influencer les Wazalendo et autres groupes armés qui combattent à vos côtés ? Nécessairement. Ici, il faut intégrer le fait que nous avons ce souci-là de stabilité, de la quiétude de nos populations qui vivent dans ces zones. Il est de notre devoir de l'influencer dans ce sens-là, et c'est le rôle que nous jouons au quotidien. Si vous suivez les activités des gouverneurs de province, c'est le rôle qu'ils sont en train de jouer. Dans la déclaration de principes, il est aussi question de la libération des prisonniers. L'AFC/M23 évoque plus de 700 détenus issus de ses rangs. Quand auront lieu les premières libérations ? Alors, cette question a été indiquée effectivement comme étant un des principes qui fera l'objet des échanges et des discussions pour la rédaction de l'accord de paix. Donc, il faut attendre encore quelques jours pour voir la signature de ce document final qui va définir et déterminer les conditions dans lesquelles les différents prisonniers, de part et d'autre, pourront être libérés. Cette question va être discutée et résolue dans l'accord de paix ou bien avant l'accord de paix ? Dans l'accord de paix. Si un accord global est signé effectivement d'ici au 17 août, quel avenir voyez-vous pour l'AFC/M23 ? Bon, je ne saurais moi-même ici aujourd'hui définir un avenir clair pour cette organisation, mais je crois que ça va faire l'objet des différentes discussions. Nous avons aussi identifié comme principe la nécessité d'un dialogue politique, donc nous verrons, entre autres, dans les différentes discussions. Mais c'est à eux aussi de s'exprimer et d'intégrer le processus dans lequel la République démocratique du Congo est en train de s'engager pour que, enfin, ce cycle de violences, de guerres et d'interventions de forces étrangères dans la déstabilisation de la République démocratique du Congo, ne se répète plus. Et de réaliser qu'il y a eu déjà auparavant un pacte républicain mis en place, arriver à l'intégrer, et à eux aussi en toute responsabilité de faire un choix pour le bonheur du peuple congolais et pour la stabilité de la République démocratique du Congo.

Les dents et dodo
Le métier qui fait rêver

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Jul 20, 2025 3:19


[REDIFF] Tu veux que je te raconte l'histoire du métier qui fait rêver ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Atelier des médias
Éric Scherer, 40 ans de journalisme et de r/évolutions des médias

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Jul 19, 2025 69:26


Éric Scherer a longtemps eu des positions de vigie de l'écosystème médiatique et de ses évolutions. Il a notamment été directeur de la stratégie à l'Agence France-Presse (AFP) puis directeur du MédiaLab, chargé de l'innovation et de la prospective à France Télévisions. Il prend sa retraite et a accepté de revenir, au micro de L'atelier des médias, sur les révolutions des médias à l'ère numérique... et aux temps nouveaux de l'intelligence artificielle. Au début de cet entretien de plus d'une heure, Éric Scherer exprime son attachement à la profession de journaliste. « Je suis très très fier d'avoir cette carte de presse et de l'avoir eue sans discontinuité depuis depuis 40 ans, depuis juin 1985, quand je suis entré stagiaire à l'Agence France-Presse. » Puis il reprend la célèbre formule de Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Pour lui, ce fut un « sentiment assez pénible » de voir ses collègues et supérieurs ne pas vouloir anticiper les bouleversements du secteur des médias. Il décrit la situation actuelle avec le développement rapide de l'intelligence artificielle qui bouleverse tout. « ​​​​​​​Le numérique était finalement peu de choses à côté de ce qui est en train de se passer », assure-t-il. Éric a été le témoin privilégié de tournants majeurs, de l'échec du Japon à saisir la vague dématérialisée – malgré son avance électronique – ou encore l'explosion du web 2.0 aux États-Unis au milieu des années 2000. En France, Éric Scherer a lancé en 2007 le blog AFP Media Watch sur lequel il alertait les patrons de presse de la révolution en cours. Ils « ​​​​​​​disaient une chose : "Ça tiendra bien jusqu'à ma retraite." Je trouvais ça fondamentalement criminel, égoïste », se souvient-il. Il rapporte aussi l'arrogance d'un dirigeant de Google venu dire aux patrons de journaux français : « ​​​​​​​Vos contenus ne valent rien. Ils ne valent rien et ce sont des atomes dans un univers. Donc ne demandez pas d'argent. » Pour Éric Scherer, le journaliste est « ​​​​​​​extraordinaire[ment] conservateur », souvent trop la tête dans le guidon pour s'intéresser à l'économie de son secteur. Il illustre ce déni en donnant l'exemple de l'échec de la télévision à comprendre la transition vers le streaming. Il se désole que les réseaux sociaux, initialement perçus comme une « ​​​​​​​démocratisation » des outils de production, soient devenus des « ​​​​​​​déversoires de haine, des déversoires de complotisme, des déversoires de fake news, sans contrôle ». Aujourd'hui, l'heure est à l'intelligence artificielle. « ​​​​​​​Le numérique était une blague à côté de ce qui est en train d'arriver », avertit Éric Scherer. Face au « ​​​​​​​pillage » des contenus par les entreprises d'IA – souvent sans compensation –, l'UER (Union européenne de radio-télévision, ou EBU), dont il a présidé le comité News, a formulé cinq grandes demandes aux plateformes : la permission (demander l'accord pour utiliser les contenus), la compensation (rémunération), l'intégrité (protection de la source et de la marque), le pluralisme (diversité des informations traitées) et l'aide à la lutte contre la désinformation. Il reste optimiste sur le rôle des journalistes, même si les défis sont immenses. « ​​​​​​​Pour le coup, je suis assez convaincu que l'IA ne va pas remplacer les journalistes. En revanche, un journaliste qui sait utiliser l'IA, qui en est familier, va remplacer un journaliste qui ne le sait pas et celui qui ne veut pas s'y mettre est cuit, à mon sens. » Fraîchement retraité, Éric Scherer poursuit une vie d'« ​​​​​​​explorateur », souhaitant voyager – à Taïwan, notamment – et mettre derrière lui la veille effrénée du secteur des médias.

Reportage culture
Le festival international Nuits d'Afrique de Montréal a rassemblé des artistes de l'ensemble du continent

Reportage culture

Play Episode Listen Later Jul 19, 2025 4:23


La 39e édition du Festival international Nuits d'Afrique se termine ce dimanche 20 juillet à Montréal. Treize jours de concerts ont rassemblé près de 700 artistes africains, d'Amérique latine et des Antilles. Des sonorités traditionnelles aux fêtes technos en passant par des cours de danse ouverts à tous, la richesse culturelle de cet événement a transporté le public en voyage tout autour du monde. De notre envoyée spéciale à Montréal, Rumba congolaise, maloya réunionnais, trap syrienne, rythmes berbères, amazighs, yorubas ou vaudous : en un mot, les Nuits d'Afrique rassemblent. Dans le quartier des spectacles, l'Esplanade Tranquille porte très mal son nom cette semaine. Les concerts s'enchaînent dans une immersion sonore totale et ininterrompue. Chaque artiste profite de son temps sur scène pour mettre en lumière son pays et sa culture. « Le kamele ngoni, c'est un instrument purement africain. C'est un instrument qui a créé à Wassoulou, une ville peule au Mali. À travers cet instrument, je peux parler de la paix, de la cohésion sociale, du vivre ensemble. C'est très important pour moi parce qu'il faut promouvoir ta culture, ta langue. Moi, je chante en langue peule d'abord, et puis je chante en langue bambara. Je suis très content de pouvoir le faire », raconte le maître du kamele ngoni, Dicko Fils. Si la traditionnalité est partout, elle est loin de rester bloquée dans le passé. La Malienne Djely Tapa est devenue griotte pour la diaspora africaine à Montréal. Mais une griotte bien ancrée dans son époque, ayant ajouté de l'électro à sa musique mandingue. « L'afrofuturisme, pour moi, c'est d'amener nos instruments, qui sont des instruments d'héritage, de les amener dans des sonorités futuristes. Parce que quand on parle de nos instruments, on va les qualifier d'instruments traditionnels. Mais le violon aussi est un instrument traditionnel, mais il est utilisé dans la musique contemporaine. Et on ne l'appellerait pas un ''instrument traditionnel''. Donc, pourquoi ma kora serait un instrument traditionnel ? Elle peut être aussi contemporaine, non ? », interroge l'artiste. Ici, les revendications fusent de toutes parts, portées par des artistes engagés pour la justice et la paix. Le Nigérian Fémi Kuti porte un afro-beat politique par essence : « Je suis profondément convaincu que l'Afrique devrait être le meilleur des continents, un modèle qui ferait l'admiration du monde entier. Si ses dirigeants étaient vraiment engagés, s'ils aimaient leur peuple, l'Afrique serait aujourd'hui un continent épanoui, rempli de joie, vous voyez ? Et pourtant, à chaque fois que j'y retourne ou que je lis les nouvelles, j'en ai vraiment le cœur brisé. Je n'ai pas de baguette magique pour changer les choses, et je ne peux pas forcer les autres à croire en mes idées, sinon je passerais pour un dictateur. Alors, peut-être que finalement, la vie consiste surtout à se développer soi-même. Car nous allons tous mourir un jour. Et s'il y a une vie après la mort, alors c'est à ce moment que nous devrons répondre de nos pensées et de nos actes. » Aux Nuits d'Afrique, la musique est plus que jamais un moyen de transmettre, d'ouvrir les esprits et de résister, dans la joie et le partage.  À lire aussiNigeria: «Zombie», la fronde de Fela Kuti contre Obasanjo

Invité Afrique
Présidentielle au Cameroun: «Quiconque observe la scène politique s'attendait à une candidature de Paul Biya»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 18, 2025 4:31


Il l'a annoncé dimanche 13 juillet par un simple tweet : Paul Biya sera candidat le 12 octobre prochain pour un huitième mandat présidentiel au Cameroun. Le chef de l'État a ainsi mis fin à un faux suspense. À 92 ans et après 42 ans au pouvoir, il sera donc candidat à sa propre succession. Cette nouvelle candidature a aussitôt été dénoncée par l'opposition, qui y voit « un mépris pour le peuple » et un président qui s'accroche au pouvoir. Comment analyser cette nouvelle candidature ? Peut-elle encore rassembler ? Brice Molo est sociologue et historien, docteur à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et à l'Université de Yaoundé. Il est l'invité de Pierre Firtion. RFI : À 92 ans, Paul Biya a donc annoncé dimanche 13 juillet se porter candidat à un huitième mandat. Comment analysez-vous cette candidature ? Ce n'est pas vraiment une surprise ? Brice Molo : Non, pas vraiment. Il y a eu un petit moment d'attente. Mais quiconque observe la scène politique camerounaise s'attendait à une candidature de Paul Biya. Il y a déjà eu par le passé, même en 2018, un petit moment de latence. Mais la déclaration, elle, finit toujours par arriver à peu près au même moment de l'année, à chaque fois. Ce qui diffère cette fois avec 2018, c'est que sa candidature, on pourrait dire, a suscité quelques tensions au sein du camp présidentiel. Comment est-ce que vous les analysez ? Paul Biya avait laissé une sorte d'incertitude sur sa candidature en annonçant que le moment venu, il dirait s'il rentre au village ou s'il se présente pour un nouveau mandat. Cette phrase-là a été plusieurs fois reprise à la fois par des proches du régime, comme des analystes, en disant qu'il y avait quand même comme une incertitude là-dessus. Tout cela s'inscrit aussi dans un climat politique assez particulier, avec la démission annoncée de deux ministres, avec le décès de membres du gouvernement, et donc avec l'impression aussi, au sein de l'opinion, qu'il y a une forme d'érosion du pouvoir et d'usure même aussi due à l'âge de Paul Biya et à ses apparitions de moins en moins nombreuses dans l'espace public. L'absence de Paul Biya est compensée par l'hyper présence du secrétaire général de la présidence de la République [Ferdinand Ngoh Ngoh, NDLR], dont quelques observateurs ont dit que c'était lui le véritable porteur, ou en tout cas profiteur de la nouvelle candidature de Paul Biya. À lire aussiCameroun: Paul Biya annonce sa candidature à la présidentielle pour un huitième mandat Le président camerounais est apparu mardi à la télévision alors que l'opinion, et vous en parliez, s'interroge un peu sur son état de santé. Est-ce pour justement rassurer la population ? Est-ce qu'il y a là la volonté de faire passer un message ? De mon point de vue, il y a la volonté de faire passer un message. On estime que Paul Biya n'est pas là ou que c'est une candidature qui est portée par des personnes qui veulent se servir de son image et de son corps pour se maintenir au pouvoir ou profiter du pouvoir ou encore garder des positions de pouvoir. À travers les images qu'on a vues de Paul Biya recevant le nonce apostolique, il y a aussi la volonté de faire passer le message selon lequel il est et qu'il reste. À 92 ans et après 42 ans au pouvoir, Paul Biya peut-il encore rassembler selon vous ? Paul Biya rassemble. Son nom est encore associé aux instruments qui permettent de gouverner. L'administration publique camerounaise est restée jusqu'ici assez loyale. Donc Paul Biya rassemble encore. Pourquoi ? Parce qu'il a encore la possibilité de rétribuer et de punir. Et cela ne nécessite pas d'être toujours présent. On a vu, il n'y a pas si longtemps, des mouvements au sein de l'armée avec la nomination des généraux et la nomination au ministère de la Défense. Tant que Paul Biya aura la capacité de rétribuer et de punir, il sera souverain. Et donc Paul Biya pourra rassembler et rassemblera toujours autour de lui. Il ne manque pas de personnes en quête de notabilité, en quête de prébendes ou en quête de position de pouvoir au Cameroun. À lire aussiCameroun: les interrogations qui entourent la candidature à la présidentielle de Paul Biya Côté opposition, plusieurs leaders se sont déjà portés candidats. Est-ce qu'une candidature unique est-elle encore possible à vos yeux ? Certains rapprochements sont beaucoup plus faciles et envisageables que d'autres. Il est envisageable de voir une coalition entre Cabral Libii et Joshua Osih. Je pense que sur la question du fédéralisme, il y a des passerelles entre les deux. Mais une coalition entre Cabral Libii par exemple et Maurice Kamto est beaucoup moins envisageable parce qu'idéologiquement, on a quand même affaire à deux oppositions radicales. Donc il peut y avoir des coalitions, il faut analyser les compositions possibles et celles qui seraient beaucoup plus de l'ordre de l'impossible. À lire aussiÀ la Une: l'indéboulonnable Paul Biya au Cameroun

j'peux te faire un vocal ?
grosse FAQ : couple, argent, racisme, études, influence...

j'peux te faire un vocal ?

Play Episode Listen Later Jul 17, 2025 21:57


Donc ça fait 4 ans que j'ai pas fait de Q&A ???Bref couple, argent, racisme, vie pro, perso, étude… aujourd'hui je réponds à TOUTES vos questions sans filtreDu bac à mon métier, de mes amours à mon rapport à l'Asie, de la pression mentale aux collabs où j'ai ressenti du racisme. Une FAQ 100% honnête, sans esquive.

Easy French: Learn French through authentic conversations | Conversations authentiques pour apprendre le français

Dans cet épisode, on parle de cette phase frustrante où on a l'impression de stagner dans l'apprentissage du français

La Story
Mais à quoi servent donc les députés européens ? - 2/2

La Story

Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 26:54


Reportage à Bruxelles où se trouve le cœur du réacteur du Parlement européen. Au micro de Pierrick Fay, pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », les députés européens Christophe Clergeau et Céline Imart reviennent sur leurs engagements respectifs, en faveur de l'agriculture pour la première et de l'environnement ou de la souveraineté pour le second. Retrouvez l'essentiel de l'actualité économique grâce à notre offre d'abonnement Access : abonnement.lesechos.fr/lastory« La Story » est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en juillet 2025. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invités : Christophe Clergeau (député européen Parti Socialiste) et Céline Imart (députée européenne Les Républicains). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : FREDERICK FLORIN/AFP. Sons : « Parlement » (2020), Hymne national de la Bulgarie, « Die Hard 4 – Retour en enfer » (2007), Place publique, Christophe Clergeau, Les Républicains, Arno (1983), France 24, «L'âge ingrat» (1964), «Kaamelott» (2005), Ina. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

La Story
Mais à quoi servent donc les députés européens ? - 1/2

La Story

Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 22:33


Reportage à Bruxelles où se trouve le cœur du réacteur du Parlement européen. Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay a rencontré les députés Christophe Clergeau et Céline Imart qui témoignent de leur engagement dans des commissions différentes et détaillent leur travail au sein du Parlement. Retrouvez l'essentiel de l'actualité économique grâce à notre offre d'abonnement Access : abonnement.lesechos.fr/lastory« La Story » est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en juillet 2025. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invités : Christophe Clergeau (député européen Parti Socialiste) et Céline Imart (députée européenne Les Républicains). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : FREDERICK FLORIN/AFP. Sons : « Parlement » (2020), Hymne national de la Bulgarie, « Die Hard 4 – Retour en enfer » (2007), Place publique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Invité Afrique
Etienne Fakaba Sissoko: «Les militaires ne vont pas aux élections parce qu'ils n'ont pas le soutien du peuple malien»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 6:57


Etienne Fakaba Sissoko est un économiste malien, professeur à l'université de Bamako et voix critique de la Transition. Après avoir publié fin 2023 un livre dans lequel il dénonçait la « propagande » des autorités de transition, Etienne Fakaba Sissoko a été condamné notamment pour « atteinte au crédit de l'État » et a passé un an en prison. Etienne Fakaba Sissoko avait déjà été emprisonné pendant six mois, deux ans plus tôt, sans aucune condamnation.Libéré fin mars, Etienne Fakaba Sissoko est désormais exilé, de passage en France. Tenir, témoigner, lutter : durant sa détention, le chercheur a écrit plusieurs livres dont Le trône des illusions (mai 2025, L'Harmattan). Un roman, une fiction, où le Mali de transition transparaît à chaque page. Les personnages et les situations collent au réel… sauf pour la fin, où l'auteur imagine la chute du régime. Etienne Fakaba Sissoko est l'invité Afrique de RFI, au micro de David Baché. RFI : Votre roman se passe dans le pays imaginaire de Gayma, sous un régime militaire putschiste autoritaire, le protagoniste Sabu est « un professeur devenu résistant », qui comme vous écrit, dénonce, est emprisonné… Je ne fais pas la liste des personnages dont on reconnaît facilement à qui ils correspondent : pourquoi avoir écrit un roman, et pas un essai politique sur le Mali de transition ? Etienne Fakaba Sissoko : Déjà, le fait de me retrouver en prison était dû à un essai politique que j'avais écrit : « Propagande, agitation, harcèlement, la communication gouvernementale sous la transition militaire ». Et donc, puisque la lutte aussi, c'est des phases, j'ai voulu essayer autre chose que d'appeler les choses par leur nom, tout en laissant la possibilité au lecteur de savoir exactement à quoi on fait référence. À lire aussiMali: après un an passé en détention, l'universitaire Étienne Fakaba Sissoko a été libéré Vous décrivez dans votre livre des scènes très touchantes, en prison, qui réunissent d'anciens ministres et des jeunes militants, avec des discussions politiques, des désaccords, mais aussi un amour de la patrie et une forme de fraternité. C'est-ce que vous avez vécu, dans la prison de Kenioroba ?  Aujourd'hui effectivement oui, lorsqu'on pense à ces moments douloureux, je pense encore Adama Ben Diarra dit « Ben le cerveau », je pense à Ras Bath, à « Rose la vie chère », Clément Dembélé, Kalilou Doumbia, Adama Sangaré, l'ancien maire de Bamako… tous ces résistants qui se retrouvent aujourd'hui en prison et qui ont été des soutiens mutuels. On vivait les mêmes injustices, les mêmes privations de liberté et donc la seule alternative pour tenir, c'était justement de se nourrir de ces rêves pour le pays et surtout de ces débats que nous avions au quotidien. Donc c'était une fraternité effectivement, comme vous le dites, mais c'était surtout des moments profonds de réflexion pour l'avenir de notre nation. À lire aussiMali: l'économiste Etienne Fakaba Sissoko attend toujours son procès en appel Vous définissez le régime militaire de Gayma, le pays de votre roman, comme « un empire de répression et d'illusion ». C'est ce que vous pensez de la Transition malienne ? Pas que de la transition malienne. De toutes les transitions aujourd'hui au Sahel : que le lecteur soit du Niger, du Burkina ou du Mali, il saura retrouver les traits des pays qui répriment les libertés fondamentales, les libertés individuelles, qui dissolvent les partis politiques. Des régimes autoritaires qui se donnent des mandats à durée indéterminée, qui n'acceptent plus la critique et qui, finalement, se retrouvent dans des pays divisés où les populations se regardent en chiens de faïence. Et tout cela dans un contexte d'insécurité, de pauvreté extrême. Et l'illusion ? L'illusion, c'est le fait de croire que tout cela peut perdurer. Le fait de croire qu'avec la répression, on puisse se maintenir au pouvoir pour 5 ans, pour 10 ans, sans résultat probant. L'illusion, c'est surtout de penser que les populations resteront dans cette situation-là. Et aujourd'hui, nous sommes dans cette illusion-là qui est entretenue par nos autorités militaires, qui ont pris goût aux délices du pouvoir. L'illusion, c'est tout le narratif qui est présenté aujourd'hui aux populations. La question de la lutte contre l'insécurité. Nous avons suivi Kayes qui est tombée… À lire aussiMali: la Cour d'appel confirme la condamnation et la peine de prison d'Étienne Fakaba Sissoko Les attaques jihadistes tout le long de la frontière sénégalaise et mauritanienne, et notamment dans cette ville de Kayes. Exactement, et ces sept attaques qui se sont tenues simultanément dans ces régions-là montrent combien l'insécurité a gagné du terrain. Mais quand vous écoutez les autorités, vous avez l'impression que tout se passe bien. L'illusion, c'est surtout de dire qu'au Mali tout va bien, alors que les populations n'ont pas à manger trois fois par jour. L'illusion, c'est surtout de croire que nous avons un pays qui se développe lorsque que la moindre des choses qui est l'électricité, nous ne l'avons pas. Donc oui, l'illusion, c'est le narratif servi par les autorités maliennes actuellement. Dans votre livre, les habitants ont peur et n'osent pas critiquer le régime. Est-ce que c'est vraiment le cas, selon vous, au Mali ? Est-ce que la Transition n'est pas populaire, malgré les difficultés ? Si la Transition était populaire, elle aurait organisé les élections, comme elle a organisé le référendum il y a quelques années. Lorsqu'on est populaire, on n'a pas peur de se confronter au suffrage universel. Les militaires qui sont au pouvoir ne vont pas aux élections parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas le soutien du peuple malien. Le rejet est tel que c'est impossible aujourd'hui pour les autorités actuelles, notamment Assimi Goïta, de se confronter au suffrage universel. Mais les objectifs de la Transition : sécuriser le pays, faire du Mali un pays souverain qui décide pour lui-même, ce ne sont pas des objectifs légitimes ? Des objectifs légitimes oui, mais lorsqu'on a passé cinq ans déjà dans une transition et qu'on n'est pas arrivé à lutter contre l'insécurité et que finalement, on se retrouve dans une situation où c'est l'inverse : l'insécurité qui était d'abord concentrée au nord s'est retrouvée au centre et aujourd'hui, c'est tout le pays, y compris le sud, le sud-ouest, qui sont touchés par l'insécurité. Donc en l'absence de résultats, on ne peut pas confier encore un mandat supplémentaire. C'est pourquoi je dis : quels que soient les objectifs que ces autorités-là vont présenter au peuple malien, ils ont échoué, ils doivent partir. De gré ou de force. À lire aussiMali: la Cour d'appel confirme la condamnation et la peine de prison d'Étienne Fakaba Sissoko Votre livre devient véritablement fiction lorsque le peuple se soulève et finit par renverser le tyran. Vous racontez une insurrection populaire, que vous appelez « la grande convergence », dans les villes et les campagnes, avec des réunions clandestines, et aussi le soutien de militaires désabusés… Ce que vous écrivez, on comprend que c'est peut-être ce que vous souhaitez. Est-ce que vous pensez vraiment que ça peut se passer comme ça ? C'est un vœu pour certains, mais pour moi, c'est un travail. C'est un travail de rassemblement, un travail de discussion, un travail de dialogue avec tous ceux qui aujourd'hui sont des acteurs importants de la stabilité du Mali. Je parle des partis politiques, je parle des groupes armés, qu'ils soient des groupes armés avec des revendications politiques ou des groupes armés avec d'autres types de revendications… Les rebelles et les djihadistes, pour traduire. Absolument. Il faut discuter avec tout le monde, arrêter de faire le faux-fuyant et penser que la guerre à elle seule peut amener la paix dans notre pays. Nous l'avons expérimenté depuis 2012. Jusqu'à maintenant, la situation continue de se détériorer. Il faut trouver autre chose. Vous êtes longtemps resté au Mali, malgré les risques. Vous en avez payé le prix, en séjournant longuement en prison. À présent que vous êtes sorti, vous êtes de passage en France, qu'est-ce que vous allez faire ? Je vais continuer à échanger avec les différents acteurs, tous ceux qui aujourd'hui estiment que le Mali a assez souffert sous cette dictature-là, tous ceux qui adoptent comme principe que la démocratie est la seule voie qui vaille au Mali et qu'il faut se battre pour arracher le pays des griffes de ces militaires actuellement au pouvoir. À lire aussiMali: le procès en appel de l'économiste Étienne Sissoko débute à Bamako

Single Jungle
Bonus Gen Beaudry, entrepreneure : communication, marketing, influence, comment ça marche ?

Single Jungle

Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 12:22


Bonus de l'épisode 114 avec Gen Beaudry, sur son travail d'entrepreneure, avec Les Socialites et Social Squad et l'outil développé, Wizard.io, pour accompagner les créatrices et créateurs de contenus, à travers différents partenariats, projets avec des marques. A titre personnel et professionnel, ça m'intéressait de savoir comment elle a lancé tous ses projets. Et comment au Québec, le marché est peut-être plus matûre qu'en France concernant le marketing d'influence, et notamment des micro-influenceurs, les "petits", comme votre humble servitrice. Gen est experte dans son domaine et si claire, ça fait du bien ! Bonne écoute ! Si vous voulez soutenir Single Jungle, avec un don en une seule fois, j'ai ouvert un Tipeee : https://fr.tipeee.com/single-jungle. J'ai suivi le conseil d'auditrices et d'auditeurs qui ont proposé de participer à la hauteur de leurs moyens, ponctuellement, aux frais des épisodes (prise de son/montage). Merci aux premières personnes qui ont participé ! Retrouvez Gen Beaudry sur les réseaux sociauxSur Instagram : https://www.instagram.com/thevegannomadceo/ et https://www.instagram.com/les.socialites/LinkedIn https://www.linkedin.com/in/genevieve-beaudry/ et https://linktr.ee/thevegannomadceoSon blog : https://thevegannomadceo.com/ Références citées dans l'épisode ou en bonus (à suivre)https://lessocialites.com/a-propos/ AVERTISSEMENT IMPORTANT : Ne jamais s'inscrire sur une application ou site de rencontres payant sans 1) lire les avis sur Google (Play store) ou Apple (App store) 2) lire les conditions tarifaires de l'abonnement. Ainsi je vous déconseille fortement le site PARSHIP, qui pratique l'extorsion : on ne peut pas résilier avant 1 an obligatoire, même si on n'utilise plus le service, qui n'est pas satisfaisant, car très peu de personnes dans votre région. Le service client n'a que mépris pour les clients et le service communication ne veut rien entendre (un comble), aucun arrangement possible. Donc évitez-vous une dépense inutile. Episode enregistré en février 2025 à Paris, dans l'appart Airbnb où Gen était de passage, merci à elle et son hôte/hôtesse pour leur hospitalitéMontage et mixage : Isabelle FieldMusique : Générique de la série mythique des années 90 "Code Quantum" avec Scott Bakula

Single Jungle
Ép.114 Gen Beaudry, québecoise

Single Jungle

Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 47:57


Salut la France et la Francophonie ! Après Francis Dupuis-Déri (ép.75), je suis ravie de tendre le micro à nouveau à une personne québécoise, à l'occasion de son passage à Paris : Gen Beaudry, femme trentenaire, entrepreneure, célibataire, vegan, passionnée de voyages. Quelles différences entre le Québec et la France, concernant les rencontres, le dating ? A quoi aspire-t-elle ? Comment aborder les sujets qui lui tiennent à coeur comme le veganisme ? Quels sont ses projets, souhaits pour le futur ? Il y avait tant à dire, qu'il y a un bonus (épisode suivant), sur son travail, avec Les Socialites et les outils développés, pour accompagner les créatrices et créateurs de contenus, à travers différents partenariats, projets avec des marques. Merci à Gen pour sa grande spontanité et son accueil chaleureux, et merci à l'auditeur/ancien invité, qui nous a mis en lien. C'est toujours une joie de rencontrer de nouvelles personnes aux parcours différents et inspirants. Bonne écoute ! Si vous voulez soutenir Single Jungle, avec un don en une seule fois, j'ai ouvert un Tipeee : https://fr.tipeee.com/single-jungle. J'ai suivi le conseil d'auditrices et d'auditeurs qui ont proposé de participer à la hauteur de leurs moyens, ponctuellement, aux frais des épisodes (prise de son/montage). Merci aux premières personnes qui ont participé ! Retrouvez Gen Beaudry sur les réseaux sociauxSur Instagram : https://www.instagram.com/thevegannomadceo/ et https://www.instagram.com/les.socialites/LinkedIn https://www.linkedin.com/in/genevieve-beaudry/ et https://linktr.ee/thevegannomadceoSon blog : https://thevegannomadceo.com/ Références citées dans l'épisode ou en bonus (à suivre) AVERTISSEMENT IMPORTANT : Ne jamais s'inscrire sur une application ou site de rencontres payant sans 1) lire les avis sur Google (Play store) ou Apple (App store) 2) lire les conditions tarifaires de l'abonnement. Ainsi je vous déconseille fortement le site PARSHIP, qui pratique l'extorsion : on ne peut pas résilier avant 1 an obligatoire, même si on n'utilise plus le service, qui n'est pas satisfaisant, car très peu de personnes dans votre région. Le service client n'a que mépris pour les clients et le service communication ne veut rien entendre (un comble), aucun arrangement possible. Donc évitez-vous une dépense inutile. Episode enregistré en février 2025 à Paris, dans l'appart Airbnb où Gen était de passage, merci à elle et son hôte/hôtesse pour leur hospitalitéMontage et mixage : Isabelle FieldMusique : Générique de la série mythique des années 90 "Code Quantum" avec Scott Bakula

Les Cast Codeurs Podcast
LCC 328 - Expert généraliste cherche Virtual Thread

Les Cast Codeurs Podcast

Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 90:13


Dans cet épisode, Emmanuel et Antonio discutent de divers sujets liés au développement: Applets (et oui), app iOS développées sous Linux, le protocole A2A, l'accessibilité, les assistants de code AI en ligne de commande (vous n'y échapperez pas)… Mais aussi des approches méthodologiques et architecturales comme l'architecture hexagonale, les tech radars, l'expert généraliste et bien d'autres choses encore. Enregistré le 11 juillet 2025 Téléchargement de l'épisode LesCastCodeurs-Episode-328.mp3 ou en vidéo sur YouTube. News Langages Les Applets Java c'est terminé pour de bon… enfin, bientot: https://openjdk.org/jeps/504 Les navigateurs web ne supportent plus les applets. L'API Applet et l'outil appletviewer ont été dépréciés dans JDK 9 (2017). L'outil appletviewer a été supprimé dans JDK 11 (2018). Depuis, impossible d'exécuter des applets avec le JDK. L'API Applet a été marquée pour suppression dans JDK 17 (2021). Le Security Manager, essentiel pour exécuter des applets de façon sécurisée, a été désactivé définitivement dans JDK 24 (2025). Librairies Quarkus 3.24 avec la notion d'extensions qui peuvent fournir des capacités à des assistants https://quarkus.io/blog/quarkus-3-24-released/ les assistants typiquement IA, ont accès a des capacités des extensions Par exemple générer un client à partir d'openAPI Offrir un accès à la,base de données en dev via le schéma. L'intégration d'Hibernate 7 dans Quarkus https://quarkus.io/blog/hibernate7-on-quarkus/ Jakarta data api restriction nouvelle Injection du SchemaManager Sortie de Micronaut 4.9 https://micronaut.io/2025/06/30/micronaut-framework-4-9-0-released/ Core : Mise à jour vers Netty 4.2.2 (attention, peut affecter les perfs). Nouveau mode expérimental “Event loop Carrier” pour exécuter des virtual threads sur l'event loop Netty. Nouvelle annotation @ClassImport pour traiter des classes déjà compilées. Arrivée des @Mixin (Java uniquement) pour modifier les métadonnées d'annotations Micronaut sans altérer les classes originales. HTTP/3 : Changement de dépendance pour le support expérimental. Graceful Shutdown : Nouvelle API pour un arrêt en douceur des applications. Cache Control : API fluente pour construire facilement l'en-tête HTTP Cache-Control. KSP 2 : Support de KSP 2 (à partir de 2.0.2) et testé avec Kotlin 2. Jakarta Data : Implémentation de la spécification Jakarta Data 1.0. gRPC : Support du JSON pour envoyer des messages sérialisés via un POST HTTP. ProjectGen : Nouveau module expérimental pour générer des projets JVM (Gradle ou Maven) via une API. Un super article sur experimenter avec les event loops reactives dans les virtualthreads https://micronaut.io/2025/06/30/transitioning-to-virtual-threads-using-the-micronaut-loom-carrier/ Malheureusement cela demander le hacker le JDK C'est un article de micronaut mais le travail a ete collaboratif avec les equipes de Red Hat OpenJDK, Red Hat perf et de Quarkus et Vert.x Pour les curieux c'est un bon article Ubuntu offre un outil de creation de container pour Spring notamment https://canonical.com/blog/spring-boot-containers-made-easy creer des images OCI pour les applications Spring Boot basées sur Ubuntu base images bien sur utilise jlink pour reduire la taille pas sur de voir le gros avantage vs d'autres solutions plus portables d'ailleurs Canonical entre dans la danse des builds d'openjdk Le SDK Java de A2A contribué par Red Hat est sorti https://quarkus.io/blog/a2a-project-launches-java-sdk/ A2A est un protocole initié par Google et donne à la fondation Linux Il permet à des agents de se décrire et d'interagir entre eux Agent cards, skills, tâche, contexte A2A complémente MCP Red hat a implémenté le SDK Java avec le conseil des équipes Google En quelques annotations et classes on a un agent card, un client A2A et un serveur avec l'échange de messages via le protocole A2A Comment configurer mockito sans warning après java 21 https://rieckpil.de/how-to-configure-mockito-agent-for-java-21-without-warning/ les agents chargés dynamiquement sont déconseillés et seront interdis bientôt Un des usages est mockito via bytebuddy L'avantage est que la,configuration était transparente Mais bon sécurité oblige c'est fini. Donc l'article décrit comment configurer maven gradle pour mettre l'agent au démarrage des tests Et aussi comment configurer cela dans IntelliJ idea. Moins simple malheureusement Web Des raisons “égoïstes” de rendre les UIs plus accessibles https://nolanlawson.com/2025/06/16/selfish-reasons-for-building-accessible-uis/ Raisons égoïstes : Des avantages personnels pour les développeurs de créer des interfaces utilisateurs (UI) accessibles, au-delà des arguments moraux. Débogage facilité : Une interface accessible, avec une structure sémantique claire, est plus facile à déboguer qu'un code désordonné (la « soupe de div »). Noms standardisés : L'accessibilité fournit un vocabulaire standard (par exemple, les directives WAI-ARIA) pour nommer les composants d'interface, ce qui aide à la clarté et à la structuration du code. Tests simplifiés : Il est plus simple d'écrire des tests automatisés pour des éléments d'interface accessibles, car ils peuvent être ciblés de manière plus fiable et sémantique. Après 20 ans de stagnation, la spécification du format d'image PNG évolue enfin ! https://www.programmax.net/articles/png-is-back/ Objectif : Maintenir la pertinence et la compétitivité du format. Recommandation : Soutenu par des institutions comme la Bibliothèque du Congrès américain. Nouveautés Clés :Prise en charge du HDR (High Dynamic Range) pour une plus grande gamme de couleurs. Reconnaissance officielle des PNG animés (APNG). Support des métadonnées Exif (copyright, géolocalisation, etc.). Support Actuel : Déjà intégré dans Chrome, Safari, Firefox, iOS, macOS et Photoshop. Futur :Prochaine édition : focus sur l'interopérabilité entre HDR et SDR. Édition suivante : améliorations de la compression. Avec le projet open source Xtool, on peut maintenant construire des applications iOS sur Linux ou Windows, sans avoir besoin d'avoir obligatoirement un Mac https://xtool.sh/tutorials/xtool/ Un tutoriel très bien fait explique comment faire : Création d'un nouveau projet via la commande xtool new. Génération d'un package Swift avec des fichiers clés comme Package.swift et xtool.yml. Build et exécution de l'app sur un appareil iOS avec xtool dev. Connexion de l'appareil en USB, gestion du jumelage et du Mode Développeur. xtool gère automatiquement les certificats, profils de provisionnement et la signature de l'app. Modification du code de l'interface utilisateur (ex: ContentView.swift). Reconstruction et réinstallation rapide de l'app mise à jour avec xtool dev. xtool est basé sur VSCode sur la partie IDE Data et Intelligence Artificielle Nouvelle edition du best seller mondial “Understanding LangChain4j” : https://www.linkedin.com/posts/agoncal_langchain4j-java-ai-activity-7342825482830200833-rtw8/ Mise a jour des APIs (de LC4j 0.35 a 1.1.0) Nouveaux Chapitres sur MCP / Easy RAG / JSon Response Nouveaux modeles (GitHub Model, DeepSeek, Foundry Local) Mise a jour des modeles existants (GPT-4.1, Claude 3.7…) Google donne A2A a la Foundation Linux https://developers.googleblog.com/en/google-cloud-donates-a2a-to-linux-foundation/ Annonce du projet Agent2Agent (A2A) : Lors du sommet Open Source Summit North America, la Linux Foundation a annoncé la création du projet Agent2Agent, en partenariat avec Google, AWS, Microsoft, Cisco, Salesforce, SAP et ServiceNow. Objectif du protocole A2A : Ce protocole vise à établir une norme ouverte pour permettre aux agents d'intelligence artificielle (IA) de communiquer, collaborer et coordonner des tâches complexes entre eux, indépendamment de leur fournisseur. Transfert de Google à la communauté open source : Google a transféré la spécification du protocole A2A, les SDK associés et les outils de développement à la Linux Foundation pour garantir une gouvernance neutre et communautaire. Soutien de l'industrie : Plus de 100 entreprises soutiennent déjà le protocole. AWS et Cisco sont les derniers à l'avoir validé. Chaque entreprise partenaire a souligné l'importance de l'interopérabilité et de la collaboration ouverte pour l'avenir de l'IA. Objectifs de la fondation A2A : Établir une norme universelle pour l'interopérabilité des agents IA. Favoriser un écosystème mondial de développeurs et d'innovateurs. Garantir une gouvernance neutre et ouverte. Accélérer l'innovation sécurisée et collaborative. parler de la spec et surement dire qu'on aura l'occasion d'y revenir Gemini CLI :https://blog.google/technology/developers/introducing-gemini-cli-open-source-ai-agent/ Agent IA dans le terminal : Gemini CLI permet d'utiliser l'IA Gemini directement depuis le terminal. Gratuit avec compte Google : Accès à Gemini 2.5 Pro avec des limites généreuses. Fonctionnalités puissantes : Génère du code, exécute des commandes, automatise des tâches. Open source : Personnalisable et extensible par la communauté. Complément de Code Assist : Fonctionne aussi avec les IDE comme VS Code. Au lieu de blocker les IAs sur vos sites vous pouvez peut-être les guider avec les fichiers LLMs.txt https://llmstxt.org/ Exemples du projet angular: llms.txt un simple index avec des liens : https://angular.dev/llms.txt lllms-full.txt une version bien plus détaillée : https://angular.dev/llms-full.txt Outillage Les commits dans Git sont immuables, mais saviez vous que vous pouviez rajouter / mettre à jour des “notes” sur les commits ? https://tylercipriani.com/blog/2022/11/19/git-notes-gits-coolest-most-unloved-feature/ Fonctionnalité méconnue : git notes est une fonctionnalité puissante mais peu utilisée de Git. Ajout de métadonnées : Permet d'attacher des informations à des commits existants sans en modifier le hash. Cas d'usage : Idéal pour ajouter des données issues de systèmes automatisés (builds, tickets, etc.). Revue de code distribuée : Des outils comme git-appraise ont été construits sur git notes pour permettre une revue de code entièrement distribuée, indépendante des forges (GitHub, GitLab). Peu populaire : Son interface complexe et le manque de support des plateformes de forge ont limité son adoption (GitHub n'affiche même pas/plus les notes). Indépendance des forges : git notes offre une voie vers une plus grande indépendance vis-à-vis des plateformes centralisées, en distribuant l'historique du projet avec le code lui-même. Un aperçu dur Spring Boot debugger dans IntelliJ idea ultimate https://blog.jetbrains.com/idea/2025/06/demystifying-spring-boot-with-spring-debugger/ montre cet outil qui donne du contexte spécifique à Spring comme les beans non activés, ceux mockés, la valeur des configs, l'état des transactions Il permet de visualiser tous les beans Spring directement dans la vue projet, avec les beans non instanciés grisés et les beans mockés marqués en orange pour les tests Il résout le problème de résolution des propriétés en affichant la valeur effective en temps réel dans les fichiers properties et yaml, avec la source exacte des valeurs surchargées Il affiche des indicateurs visuels pour les méthodes exécutées dans des transactions actives, avec les détails complets de la transaction et une hiérarchie visuelle pour les transactions imbriquées Il détecte automatiquement toutes les connexions DataSource actives et les intègre avec la fenêtre d'outils Database d'IntelliJ IDEA pour l'inspection Il permet l'auto-complétion et l'invocation de tous les beans chargés dans l'évaluateur d'expression, fonctionnant comme un REPL pour le contexte Spring Il fonctionne sans agent runtime supplémentaire en utilisant des breakpoints non-suspendus dans les bibliothèques Spring Boot pour analyser les données localement Une liste communautaire sur les assistants IA pour le code, lancée par Lize Raes https://aitoolcomparator.com/ tableau comparatif qui permet de voir les différentes fonctionnalités supportées par ces outils Architecture Un article sur l'architecture hexagonale en Java https://foojay.io/today/clean-and-modular-java-a-hexagonal-architecture-approach/ article introductif mais avec exemple sur l'architecture hexagonale entre le domaine, l'application et l‘infrastructure Le domain est sans dépendance L‘appli spécifique à l'application mais sans dépendance technique explique le flow L'infrastructure aura les dépendances à vos frameworks spring, Quarkus Micronaut, Kafka etc Je suis naturellement pas fan de l'architecture hexagonale en terme de volume de code vs le gain surtout en microservices mais c'est toujours intéressant de se challenger et de regarder le bénéfice coût. Gardez un œil sur les technologies avec les tech radar https://www.sfeir.dev/cloud/tech-radar-gardez-un-oeil-sur-le-paysage-technologique/ Le Tech Radar est crucial pour la veille technologique continue et la prise de décision éclairée. Il catégorise les technologies en Adopt, Trial, Assess, Hold, selon leur maturité et pertinence. Il est recommandé de créer son propre Tech Radar pour l'adapter aux besoins spécifiques, en s'inspirant des Radars publics. Utilisez des outils de découverte (Alternativeto), de tendance (Google Trends), de gestion d'obsolescence (End-of-life.date) et d'apprentissage (roadmap.sh). Restez informé via les blogs, podcasts, newsletters (TLDR), et les réseaux sociaux/communautés (X, Slack). L'objectif est de rester compétitif et de faire des choix technologiques stratégiques. Attention à ne pas sous-estimer son coût de maintenance Méthodologies Le concept d'expert generaliste https://martinfowler.com/articles/expert-generalist.html L'industrie pousse vers une spécialisation étroite, mais les collègues les plus efficaces excellent dans plusieurs domaines à la fois Un développeur Python expérimenté peut rapidement devenir productif dans une équipe Java grâce aux concepts fondamentaux partagés L'expertise réelle comporte deux aspects : la profondeur dans un domaine et la capacité d'apprendre rapidement Les Expert Generalists développent une maîtrise durable au niveau des principes fondamentaux plutôt que des outils spécifiques La curiosité est essentielle : ils explorent les nouvelles technologies et s'assurent de comprendre les réponses au lieu de copier-coller du code La collaboration est vitale car ils savent qu'ils ne peuvent pas tout maîtriser et travaillent efficacement avec des spécialistes L'humilité les pousse à d'abord comprendre pourquoi les choses fonctionnent d'une certaine manière avant de les remettre en question Le focus client canalise leur curiosité vers ce qui aide réellement les utilisateurs à exceller dans leur travail L'industrie doit traiter “Expert Generalist” comme une compétence de première classe à nommer, évaluer et former ca me rappelle le technical staff Un article sur les métriques métier et leurs valeurs https://blog.ippon.fr/2025/07/02/monitoring-metier-comment-va-vraiment-ton-service-2/ un article de rappel sur la valeur du monitoring métier et ses valeurs Le monitoring technique traditionnel (CPU, serveurs, API) ne garantit pas que le service fonctionne correctement pour l'utilisateur final. Le monitoring métier complète le monitoring technique en se concentrant sur l'expérience réelle des utilisateurs plutôt que sur les composants isolés. Il surveille des parcours critiques concrets comme “un client peut-il finaliser sa commande ?” au lieu d'indicateurs abstraits. Les métriques métier sont directement actionnables : taux de succès, délais moyens et volumes d'erreurs permettent de prioriser les actions. C'est un outil de pilotage stratégique qui améliore la réactivité, la priorisation et le dialogue entre équipes techniques et métier. La mise en place suit 5 étapes : dashboard technique fiable, identification des parcours critiques, traduction en indicateurs, centralisation et suivi dans la durée. Une Definition of Done doit formaliser des critères objectifs avant d'instrumenter tout parcours métier. Les indicateurs mesurables incluent les points de passage réussis/échoués, les temps entre actions et le respect des règles métier. Les dashboards doivent être intégrés dans les rituels quotidiens avec un système d'alertes temps réel compréhensibles. Le dispositif doit évoluer continuellement avec les transformations produit en questionnant chaque incident pour améliorer la détection. La difficulté c'est effectivement l'évolution métier par exemple peu de commandes la nuit etc ça fait partie de la boîte à outils SRE Sécurité Toujours à la recherche du S de Sécurité dans les MCP https://www.darkreading.com/cloud-security/hundreds-mcp-servers-ai-models-abuse-rce analyse des serveurs mcp ouverts et accessibles beaucoup ne font pas de sanity check des parametres si vous les utilisez dans votre appel genAI vous vous exposer ils ne sont pas mauvais fondamentalement mais n'ont pas encore de standardisation de securite si usage local prefferer stdio ou restreindre SSE à 127.0.0.1 Loi, société et organisation Nicolas Martignole, le même qui a créé le logo des Cast Codeurs, s'interroge sur les voies possibles des développeurs face à l'impact de l'IA sur notre métier https://touilleur-express.fr/2025/06/23/ni-manager-ni-contributeur-individuel/ Évolution des carrières de développeur : L'IA transforme les parcours traditionnels (manager ou expert technique). Chef d'Orchestre d'IA : Ancien manager qui pilote des IA, définit les architectures et valide le code généré. Artisan Augmenté : Développeur utilisant l'IA comme un outil pour coder plus vite et résoudre des problèmes complexes. Philosophe du Code : Un nouveau rôle centré sur le “pourquoi” du code, la conceptualisation de systèmes et l'éthique de l'IA. Charge cognitive de validation : Nouvelle charge mentale créée par la nécessité de vérifier le travail des IA. Réflexion sur l'impact : L'article invite à choisir son impact : orchestrer, créer ou guider. Entraîner les IAs sur des livres protégés (copyright) est acceptable (fair use) mais les stocker ne l'est pas https://www.reuters.com/legal/litigation/anthropic-wins-key-ruling-ai-authors-copyright-lawsuit-2025-06-24/ Victoire pour Anthropic (jusqu'au prochain procès): L'entreprise a obtenu gain de cause dans un procès très suivi concernant l'entraînement de son IA, Claude, avec des œuvres protégées par le droit d'auteur. “Fair Use” en force : Le juge a estimé que l'utilisation des livres pour entraîner l'IA relevait du “fair use” (usage équitable) car il s'agit d'une transformation du contenu, pas d'une simple reproduction. Nuance importante : Cependant, le stockage de ces œuvres dans une “bibliothèque centrale” sans autorisation a été jugé illégal, ce qui souligne la complexité de la gestion des données pour les modèles d'IA. Luc Julia, son audition au sénat https://videos.senat.fr/video.5486945_685259f55eac4.ia–audition-de-luc-julia-concepteur-de-siri On aime ou pas on aide pas Luc Julia et sa vision de l'IA . C'est un eversion encore plus longue mais dans le même thème que sa keynote à Devoxx France 2025 ( https://www.youtube.com/watch?v=JdxjGZBtp_k ) Nature et limites de l'IA : Luc Julia a insisté sur le fait que l'intelligence artificielle est une “évolution” plutôt qu'une “révolution”. Il a rappelé qu'elle repose sur des mathématiques et n'est pas “magique”. Il a également alerté sur le manque de fiabilité des informations fournies par les IA génératives comme ChatGPT, soulignant qu'« on ne peut pas leur faire confiance » car elles peuvent se tromper et que leur pertinence diminue avec le temps. Régulation de l'IA : Il a plaidé pour une régulation “intelligente et éclairée”, qui devrait se faire a posteriori afin de ne pas freiner l'innovation. Selon lui, cette régulation doit être basée sur les faits et non sur une analyse des risques a priori. Place de la France : Luc Julia a affirmé que la France possédait des chercheurs de très haut niveau et faisait partie des meilleurs mondiaux dans le domaine de l'IA. Il a cependant soulevé le problème du financement de la recherche et de l'innovation en France. IA et Société : L'audition a traité des impacts de l'IA sur la vie privée, le monde du travail et l'éducation. Luc Julia a souligné l'importance de développer l'esprit critique, notamment chez les jeunes, pour apprendre à vérifier les informations générées par les IA. Applications concrètes et futures : Le cas de la voiture autonome a été discuté, Luc Julia expliquant les différents niveaux d'autonomie et les défis restants. Il a également affirmé que l'intelligence artificielle générale (AGI), une IA qui dépasserait l'homme dans tous les domaines, est “impossible” avec les technologies actuelles. Rubrique débutant Les weakreferences et le finalize https://dzone.com/articles/advanced-java-garbage-collection-concepts un petit rappel utile sur les pièges de la méthode finalize qui peut ne jamais être invoquée Les risques de bug si finalize ne fini jamais Finalize rend le travail du garbage collector beaucoup plus complexe et inefficace Weak references sont utiles mais leur libération n'est pas contrôlable. Donc à ne pas abuser. Il y a aussi les soft et phantom references mais les usages ne sont assez subtils et complexe en fonction du GC. Le sériel va traiter les weak avant les soft, parallel non Le g1 ça dépend de la région Z1 ça dépend car le traitement est asynchrone Conférences La liste des conférences provenant de Developers Conferences Agenda/List par Aurélie Vache et contributeurs : 14-19 juillet 2025 : DebConf25 - Brest (France) 5 septembre 2025 : JUG Summer Camp 2025 - La Rochelle (France) 12 septembre 2025 : Agile Pays Basque 2025 - Bidart (France) 18-19 septembre 2025 : API Platform Conference - Lille (France) & Online 22-24 septembre 2025 : Kernel Recipes - Paris (France) 23 septembre 2025 : OWASP AppSec France 2025 - Paris (France) 25-26 septembre 2025 : Paris Web 2025 - Paris (France) 2 octobre 2025 : Nantes Craft - Nantes (France) 2-3 octobre 2025 : Volcamp - Clermont-Ferrand (France) 3 octobre 2025 : DevFest Perros-Guirec 2025 - Perros-Guirec (France) 6-7 octobre 2025 : Swift Connection 2025 - Paris (France) 6-10 octobre 2025 : Devoxx Belgium - Antwerp (Belgium) 7 octobre 2025 : BSides Mulhouse - Mulhouse (France) 9 octobre 2025 : DevCon #25 : informatique quantique - Paris (France) 9-10 octobre 2025 : Forum PHP 2025 - Marne-la-Vallée (France) 9-10 octobre 2025 : EuroRust 2025 - Paris (France) 16 octobre 2025 : PlatformCon25 Live Day Paris - Paris (France) 16 octobre 2025 : Power 365 - 2025 - Lille (France) 16-17 octobre 2025 : DevFest Nantes - Nantes (France) 17 octobre 2025 : Sylius Con 2025 - Lyon (France) 17 octobre 2025 : ScalaIO 2025 - Paris (France) 20 octobre 2025 : Codeurs en Seine - Rouen (France) 23 octobre 2025 : Cloud Nord - Lille (France) 30-31 octobre 2025 : Agile Tour Bordeaux 2025 - Bordeaux (France) 30-31 octobre 2025 : Agile Tour Nantais 2025 - Nantes (France) 30 octobre 2025-2 novembre 2025 : PyConFR 2025 - Lyon (France) 4-7 novembre 2025 : NewCrafts 2025 - Paris (France) 5-6 novembre 2025 : Tech Show Paris - Paris (France) 6 novembre 2025 : dotAI 2025 - Paris (France) 6 novembre 2025 : Agile Tour Aix-Marseille 2025 - Gardanne (France) 7 novembre 2025 : BDX I/O - Bordeaux (France) 12-14 novembre 2025 : Devoxx Morocco - Marrakech (Morocco) 13 novembre 2025 : DevFest Toulouse - Toulouse (France) 15-16 novembre 2025 : Capitole du Libre - Toulouse (France) 19 novembre 2025 : SREday Paris 2025 Q4 - Paris (France) 20 novembre 2025 : OVHcloud Summit - Paris (France) 21 novembre 2025 : DevFest Paris 2025 - Paris (France) 27 novembre 2025 : DevFest Strasbourg 2025 - Strasbourg (France) 28 novembre 2025 : DevFest Lyon - Lyon (France) 1-2 décembre 2025 : Tech Rocks Summit 2025 - Paris (France) 5 décembre 2025 : DevFest Dijon 2025 - Dijon (France) 9-11 décembre 2025 : APIdays Paris - Paris (France) 9-11 décembre 2025 : Green IO Paris - Paris (France) 10-11 décembre 2025 : Devops REX - Paris (France) 10-11 décembre 2025 : Open Source Experience - Paris (France) 28-31 janvier 2026 : SnowCamp 2026 - Grenoble (France) 2-6 février 2026 : Web Days Convention - Aix-en-Provence (France) 3 février 2026 : Cloud Native Days France 2026 - Paris (France) 12-13 février 2026 : Touraine Tech #26 - Tours (France) 22-24 avril 2026 : Devoxx France 2026 - Paris (France) 23-25 avril 2026 : Devoxx Greece - Athens (Greece) 17 juin 2026 : Devoxx Poland - Krakow (Poland) Nous contacter Pour réagir à cet épisode, venez discuter sur le groupe Google https://groups.google.com/group/lescastcodeurs Contactez-nous via X/twitter https://twitter.com/lescastcodeurs ou Bluesky https://bsky.app/profile/lescastcodeurs.com Faire un crowdcast ou une crowdquestion Soutenez Les Cast Codeurs sur Patreon https://www.patreon.com/LesCastCodeurs Tous les épisodes et toutes les infos sur https://lescastcodeurs.com/

Afrique Économie
Après la levée du dernier embargo, quel avenir pour le Processus de Kimberley?

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jul 16, 2025 2:26


Le Processus de Kimberley (PK), adossé à l'ONU, a été créé en mai 2000 du constat de conflits importants sur le continent africain liés ou alimentés par la production du diamant. À l'époque, particulièrement en Angola et en Sierra Leone. Près de 25 ans plus tard, le dernier embargo sur la vente de diamants qui était imposé à la Centrafrique est levé. Dans un récent rapport, the International Peace Information Service (IPIS) s'interroge sur l'avenir de ce Processus. L'IPIS est très critique quant aux résultats obtenus par l'embargo en Centrafrique. Pour le chercheur Hans Merket rédacteur du rapport, sa levée pose en plus la question de son avenir. « On peut se demander aujourd'hui quelle est encore la responsabilité du Processus de Kimberley, s'il n'a pas été capable d'avoir un impact positif dans le seul pays où elle reconnaît encore des diamants de conflit ? Qu'est-ce qu'on peut encore attendre du PK dans d'autres circonstances ? », se questionne le chercheur. « Pour le PK, la levée de l'embargo veut aussi dire que, aujourd'hui, il ne reconnaît pas de diamants de conflits ailleurs au monde. Et donc ça reste un système assez coûteux, assez intensif. On a des réunions deux fois par an pour une semaine, avec deux cents représentants des différents pays. Mais pour discuter quoi encore ? Donc, je pense que ça, c'est vraiment une question qu'on doit se poser, quelle est encore la pertinence et le futur de ce système et de ce Processus de Kimberley ? », s'interroge Hans Merket. Le Processus de Kimberley réunit les représentants des États, de l'industrie du diamant et de la société civile. Jimmy Hamuli est le point focal Afrique centrale de la Coalition de la société civile du Processus de Kimberley : « Aujourd'hui, on peut dire que le PK a contribué à réduire les financements des groupes armés par les diamants. Mais on ne peut pas dire complètement que le PK a éradiqué tous les conflits dans le secteur du diamant ». À lire aussiCentrafrique: malgré la levée de l'embargo, le diamant peine à briller Élargir la définition du PK ?  Pour la société civile, le processus de Kimberley a encore toute sa raison d'être si les définitions et critères du PK sont élargis. La coalition a d'ailleurs fait des propositions en ce sens. « Nous voulons que la définition ne se limite pas seulement aux diamants de conflit, mais qu'elle aille plus loin, qu'elle considère toutes les questions liées aux acteurs et aux actes qui sont posés par ces acteurs dans le secteur du diamant. Nous avons tous les types d'acteurs armés et non armés, étatiques et non étatiques. Cela ne permet pas d'être sûr que les diamants issus des zones où ces acteurs sont présents ne sont pas entachés par des conflits », détaille Jimmy Hamuli.   « Le Processus de Kimberley, je pense, devrait jouer ce rôle de prévention. En dehors des guerres, il y a toutes formes de violations des droits humains, des tueries, des violations des droits environnementaux des communautés qui doivent être en tout cas prises en compte dans la nouvelle définition », estime le représentant de la coalition. À Rio, les Brics ont réaffirmé leur soutien au Processus de Kimberley. Ils affirment vouloir poursuivre leur examen de mécanismes pour promouvoir le développement durable du commerce de diamants, mais également de « métaux précieux ». À lire aussiLe secteur du diamant s'unit pour redorer l'image des pierres naturelles

Esprits Libres
Budget 2026 : François Bayrou « sait que ses jours sont comptés, donc autant être audacieux et courageux » selon Cécile Cornudet

Esprits Libres

Play Episode Listen Later Jul 15, 2025 14:04


Patrice Duhamel et Cécile Cornudet prennent la parole sur les ambitions de François Bayrou à propos du budget 2026. Ce mardi, le Premier ministre dévoilera son plan de redressement budgétaire. L'objectif est de faire des économies de 40 milliards d'euros, amoindrir le déficit du PIB, tout en augmentant le budget des armées. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Afrique Économie
Centrafrique: malgré la levée de l'embargo, le diamant peine à briller

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jul 15, 2025 2:26


Le Processus de Kimberley a levé son dernier embargo sur le diamant en Centrafrique en novembre 2024 (après une levée partielle en 2016). Une victoire politique pour les autorités de Bangui qui dénonçaient une restriction injuste sur des ressources importantes pour le pays. Si la levée de l'embargo devrait permettre cette année de dépasser les 112 000 carats produits l'an passé, affirment les autorités. Cependant, un récent rapport de l'International Peace Information Service (IPIS) souligne que la levée des restrictions ne signifie pas nécessairement une reprise massive du secteur. Difficile dans le secteur de trouver des interlocuteurs qui acceptent de parler au micro. Ce revendeur de diamants a accepté de témoigner de manière anonyme. Il explique comment l'embargo a affecté ses activités. « Nous nous étions tout réorganisés dans le travail de l'or. La levée de l'embargo a permis la reprise de nos activités de diamant dans toutes les zones, sauf que le prix actuel du marché et le manque de financement direct auprès des artisans par les bureaux d'achat de diamants démotive les artisans. Il faut aussi reconnaître que la présence des troupes de Wagner donne peur aux financiers de nous accompagner. Aujourd'hui, il est nécessaire de relancer le secteur par l'entremise des bureaux d'achat qui doivent accompagner les collecteurs et les artisans miniers », partage-t-il avec nous. Avec l'embargo, les artisans miniers ont été contraints de travailler avec les groupes armés ou les réseaux illicites, soit de se tourner vers d'autres activités comme la production de l'or. Faute de mesures incitatives et des prix sur le marché au plus bas, le diamant aujourd'hui peine à retrouver de son brillant. « On a vu que les acteurs formels dans le commerce de diamants ont eu beaucoup de difficultés à entrer en compétition avec ces réseaux illicites qui ont beaucoup d'avantages comparés à eux. Ils ne doivent pas payer de taxes, ils ont aussi des connexions, des réseaux logistiques qui ont été très bien établis », explique Hans Merket chercheur à l'IPIS et auteur de ce rapport. « Et donc on voit encore aujourd'hui que même avec la levée de l'embargo, cela reste encore très compliqué et difficile pour les acteurs licites dans le commerce de rattraper et de trouver des opportunités sur le marché », affirme-t-il encore. À lire aussiCentrafrique: la levée totale de l'embargo sur les diamants décidée par le Processus de Kimberley « L'État travaille pour pouvoir soutenir ce secteur » Les autorités se disent conscientes de cette problématique et cherchent à relancer le secteur. « Pour ramener les gens dans le diamant, c'est un peu plus difficile. Nous avons prévu d'ici le mois d'août, si tout se passe bien, d'organiser une semaine de l'artisanat minier. Nous comptons, au niveau de l'État, mobiliser des ressources, mais aussi intéresser le secteur privé. Non seulement nous travaillons à l'industrialisation du secteur, mais vous savez que l'artisanat minier fait vivre 500 à 800 000 personnes. Et donc l'État travaille pour pouvoir soutenir ce secteur-là. Donc, cette activité permettra à l'État de mettre quelques moyens matériels, quelques équipements à la disposition de ces artisans miniers-là, ce qui permettrait, à n'en point douter, de relancer la production », assure le ministre centrafricain des Mines, Rufin Benam Beltoungou. Les autorités disent également étudier l'attribution de permis d'exploitation semi-industriels. Mais l'IPIS souligne des opérations de contrebande « profondément enracinées, soutenues par la collusion des élites de l'État ». Il faudra donc une bonne dose de volonté politique, note l'institut de recherche, pour que les carats du diamant bénéficient de nouveau à l'économie du pays. À lire aussiCentrafrique: Bangui présente l'un des plus gros diamants jamais découverts dans le pays

Invité Afrique
Etats-Unis en RDC: «L'important, c'est que l'assistance américaine ne s'arrête pas»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 14, 2025 4:37


Ces dernières semaines, la politique de Donald Trump a eu des impacts majeurs sur la RDC, tant sur le plan économie avec la fin de l'USAID - Kinshasa était le premier pays francophone d'Afrique récipiendaire de cette aide – que sur le plan sécuritaire et politique. La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé un accord de paix avec l'ambition déclarée de mettre fin au conflit dans l'Est de la RDC, le 27 juin à Washington, sous l'égide des États-Unis. Une diplomatie très active donc. Et sa première actrice sur le terrain à Kinshasa, l'ambassadrice Lucy Tamlyn, fait le point sur ces sujets avec Charlotte Cosset. RFI : Les États-Unis ont démantelé l'USAID. La fin de cette aide est un coup dur pour les ONG. À quoi va ressembler désormais l'aide américaine en RDC ? L'important, c'est que l'assistance américaine ne s'arrête pas. Elle est maintenant coordonnée par le département d'État. Et cette transition structurelle permet une meilleure cohérence entre la diplomatie et l'assistance. Évidemment, sur le terrain, il y avait des ajustements, mais nos programmes de santé et de réponse aux urgences se poursuivent. Ce sont des domaines prioritaires dans notre engagement bilatéral et nous restons le plus grand bailleur en RDC. Est-ce que vous sauriez, après ces réajustements, nous dire à combien s'élève l'aide américaine ? Ce que je peux dire, c'est que les États-Unis restent engagés à soutenir la santé, y compris la réponse pour les personnes vivant avec le VIH-Sida et les réponses d'urgence là où les besoins sont les plus urgents et où se trouvent les plus vulnérables. Je ne peux pas donner un chiffre exact, évidemment, c'est moins qu'auparavant et nous sommes aussi en train de faire une évaluation de l'assistance. Donc, ça va être plus clair dans les mois à venir, quelles seront les formes et les montants de l'assistance. Fin juin toujours, madame l'Ambassadrice, s'est tenue en Angola, le sommet États-Unis Afrique. Que faut-il en retenir ? C'était une grande réussite. Presque 2,5 milliards de dollars en nouveaux accords et engagements qui ont été annoncés. C'est aussi une opportunité pour expliquer que nous donnons la priorité aux échanges commerciaux plutôt qu'à l'aide et tout en encourageant les partenariats pour stimuler une croissance fondée sur l'investissement. Je peux ajouter aussi qu'il y a eu la réunion de cinq présidents africains à la Maison Blanche. Cet événement se veut le premier d'une série de discussions continues que nous voulons entamer avec les dirigeants africains. Et cela veut dire que c'est vraiment le début d'un engagement beaucoup plus étroit qu'auparavant. Parmi les questions abordées en Angola, celle du corridor de Lobito, qui est stratégique pour la RDC, cette voie ferrée qui relie déjà en partie la façade maritime de l'Angola aux zones minières en RDC de Kolwezi. Quels sont les engagements financiers américains dans ce domaine et dans quel but ? Les États-Unis investissent dans ce corridor parce qu'il représente un levier de transformation économique. Bien sûr, il y a des bénéfices pour nos deux pays. Le projet de Lobito, concrètement, on en est où côté congolais ? Nous sommes en pleine discussion avec le gouvernement pour connaître leurs intentions. Il s'agit de trouver une forme de concession qui va être attirante pour le secteur privé. Parce que ce qui est différent par rapport à ce corridor, c'est que le financement va directement au secteur privé. Ce n'est pas de gouvernement à gouvernement. On serait plutôt sur l'option de la réhabilitation de la voie existante ou sur le projet de construction du nouveau tronçon qui avait été envisagé ? À ce stade, c'est plutôt la réhabilitation du tronçon existant. Nous sommes vraiment dans les étapes préliminaires, mais nous sommes très étroitement liés avec l'Union européenne. L'Union européenne est très impliquée. Lobito, c'est un projet très stratégique. Il doit permettre l'exportation des minerais des régions enclavées de la RDC vers l'Angola. Et en avril, par ailleurs, lors de la visite de Massad Boulos à Kinshasa, le président Tshisekedi a annoncé l'existence d'un accord minier entre la RDC et les États-Unis. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ? Quels sont les minerais congolais les plus stratégiques pour le marché américain ? Il y en a plusieurs, mais évidemment, le cobalt et le cuivre sont importants pour toutes les économies industrialisées. On parle du lithium également ? Oui le lithium aussi. Ce que je peux dire par rapport à cet accord minier, c'est plutôt qu'il s'agit de plusieurs accords. Ce sont des accords qui visent à améliorer le climat des affaires. Parce que même s'il y a une ouverture claire pour les sociétés occidentales, l'expérience ici montre qu'il y avait des obstacles pour l'investissement. Donc, ce que nous cherchons à faire, c'est d'améliorer le climat des affaires en travaillant étroitement avec le gouvernement, avec les institutions. Et ça va donner le feu vert pour les sociétés américaines de venir ici investir. Donald Trump a obtenu un premier accord entre Kinshasa et Kigali pour faire cesser le conflit à l'Est. C'est sans précédent. Comment la diplomatie américaine est-elle parvenue à un tel résultat ? Après trente ans de conflit, il est vraiment temps que la souffrance cesse et que la souveraineté et l'intégrité territoriale congolaise soient respectées. Donc, voici pourquoi les États-Unis ont insisté pour que cet accord de paix vienne avec un calendrier, un plan et des témoins. Le processus de mise en œuvre a bel et bien commencé avec la création d'un mécanisme de sécurité conjoint entre la RDC et le Rwanda. Et ce mécanisme coordonne la neutralisation des FDLR et le retrait progressif des troupes rwandaises. C'est un accord réaliste fondé sur des engagements réciproques. Et je voulais aussi dire que cet accord est différent, car nous avons clairement dit qu'il y aurait des conséquences si les engagements ne sont pas respectés. Cet accord a aussi de nouveaux aspects. En plus des engagements sécuritaires, il fournit l'incitation d'un cadre d'intégration économique régionale. Vous parlez de conséquences. Quel type de conséquences ? Les conséquences peuvent être les mesures punitives, par exemple les sanctions ou les autres leviers diplomatiques. Un exemple des aspects positifs des propos incitatifs : il y a un projet hydroélectrique de 760 millions de dollars qui reliera le Burundi, le Rwanda et la RDC. C'est un projet qui existe depuis longtemps, pas encore mis en œuvre, qui a juste besoin de la paix pour démarrer. Et donc ça, c'est un projet sur lequel vous êtes prêt à investir, si l'accord tient ? Une société américaine fait partie de ce projet, il y a plusieurs pays, plusieurs sociétés. C'est un projet assez complexe qui lie les trois pays. Et ça dépend du mécanisme qui va (met en oeuvre) l'accord des trois pays. (C'est un exemple) de l'importance d'arriver à une paix durable qui va permettre la confiance nécessaire entre ces trois pays, et donner le feu vert pour que ce projet puisse commencer. Vous l'avez dit, le suivi de la mise en œuvre de cet accord va être crucial. Jusqu'où les États-Unis sont prêts à s'impliquer dans ce suivi ? En fait, les États-Unis font partie, comme observateurs, du mécanisme de coordination sécuritaire et aussi du mécanisme de suivi. Et ce comité, qui inclut aussi le Qatar et Togo, assure un accompagnement constant de la mise en œuvre. Dans le cadre de cet accord. Une nouvelle rencontre est prévue prochainement à Washington avec les trois présidents. Que faut-il en attendre ? Le président Trump a hâte de (recevoir) ces deux présidents à Washington pour signer un accord de paix entre président Kagamé et président Tshisekedi. L'objet de cette nouvelle rencontre, c'est de signer l'accord au niveau présidentiel, mais aussi d'ouvrir la possibilité pour ce cadre d'engagement économique et (d'inaugurer) un avenir plus prospère pour la région et pour les deux pays.

Reportage Afrique
Série Objets de pouvoir : l'ombrelle du Négus [7/10]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jul 14, 2025 2:08


Notre série sur les objets du pouvoir fait escale aujourd'hui en Éthiopie. Durant plusieurs siècles, un objet a accompagné systématiquement les souverains du pays alors en déplacement avec les membres de la Cour : l'ombrelle. En quoi cet objet, qui sert d'abord à se protéger du soleil, est-il plus politique qu'il n'y paraît ?  Alula Pankhurst sélectionne deux ouvrages de sa bibliothèque personnelle. En feuilletant les pages du premier livre, l'historien tombe sur une photo de l'empereur Ménélik II. Le souverain, qui a régné sur l'Éthiopie de 1889 à 1913, se déplace à dos de mule, entouré de sa cour, et est protégé du soleil par une ombrelle, qu'un de ses sujets tient pour lui. Alula Pankhurst explique comment cet objet a permis aux souverains éthiopiens d'asseoir leur pouvoir : « L'ombrelle fait partie de tous les objets sacrés. Tous ces objets sont une façon pour la royauté d'exprimer leur pouvoir non seulement dans le contexte national, mais aussi lorsqu'il y a des ambassadeurs qui viennent de l'étranger, des voyageurs. Donc, ils les reçoivent dans le contexte où le fait qu'ils soient souvent à l'extérieur et au soleil, avec des ombrelles, tandis que les personnes qui viennent ne le sont pas, déjà ça créé une certaine relation de pouvoir. » Ahmed Hassen Omer, historien lui aussi, confirme, photo de Ménélik II à la main : l'ombrelle est un attribut royal qui distingue l'empereur de ses sujets : « Il n'y a pas de Cour royale en Éthiopie sans grand parapluie. Même s'il n'y a pas de soleil, on regarde le roi ou l'empereur avec son parapluie. S'il y a des cérémonies locales, c'est toujours le symbole du pouvoir. Lui, il est au milieu avec son grand parapluie. » Ahmed Hassen Omer fait aussi remarquer que la symbolique de l'ombrelle se retrouve dans l'iconographie de l'Église orthodoxe d'Éthiopie : « L'Église et le roi s'organisent pour diriger le pays. Donc, parapluie pour l'Église, parapluie pour le roi. » Dans sa bibliothèque, Alula Pankhurst confirme : « Les prêtres ont toujours des ombrelles, surtout lorsqu'ils sortent pour des processions. Et évidemment, c'est quelque chose qui démontre la différence entre eux et le reste non seulement du peuple, mais des nobles. » Haïlé Sélassié est le dernier à avoir utilisé l'ombrelle, jusqu'à sa chute en 1974.

Les dents et dodo
Le record de Haka

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Jul 13, 2025 3:18


[REDIFF] Tu veux que je te raconte l'histoire du record de Haka? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée!

Reportage International
Au Mexique: des éleveurs accueillent des loups dans leur ranch

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 12, 2025 2:22


Au Mexique, le loup bénéficie aussi d'une protection. Depuis les années 2000, quelques individus ont été réintroduits dans les montagnes de l'État de Chihuahua. Là-bas, c'est une région de « rancheros ». Dans ces montagnes et ces grandes plaines, l'élevage de bovin est l'une des activités principales. On pourrait croire que le loup n'y serait donc pas le bienvenu, mais au lieu de s'opposer à la présence du prédateur, quelques « rancheros » s'impliquent. Ils l'encouragent et participent aux efforts de conservation. « Ici, il y a une trace de loup. » Seulement repérables par des yeux aguerris, quelques empreintes se dessinent dans la poussière brune. « Là, regarde ici, la trace est fraîche. Il est allé par là. Et là, il y a d'autres traces de biches. » Jaime Ruffo est vacher. Dans ce grand ranch perché à 2 300 mètres d'altitude, il garde 300 bovins qui évoluent en semi-liberté entre des roches abruptes et la foret. Ici, il fait partie des « pro loups ». « Ils ont été libérés ici et il ne s'est rien passé. Vraiment, ça n'a rien changé ! J'ai passé toute ma vie ici avec ces animaux, donc personne ne peut me raconter des histoires. Le loup n'a pas fait tant de mal. Je vous dis qu'il y a d'autres animaux qui attaquent beaucoup plus les troupeaux comme les pumas et les coyotes. » « Rapprocher les loups et les éleveurs » Un peu plus bas dans la plaine, le biologiste Cristian Aguilar a fait le pari de rallier les éleveurs à la cause du loup. En créant une coopérative, il les aide à vendre une viande biologique deux fois plus cher. Ainsi, quand ils gagnent correctement leur vie, ils sont davantage disposés accepter la présence du prédateur. « On est arrivés avec l'idée romantique de sauver le loup, mais on ne voyait pas les problématiques des producteurs. On leur disait :  « Vous devez protéger les loups, car c'est une espèce en voie d'extinction… » Et eux, ils nous répondaient : " Oui, mais tu te rends compte que je n'ai pas déjeuné et que mes enfants ont le ventre vide parce que l'élevage est en crise ! " Donc, nous devons régler les problèmes de chacun pour trouver le moyen de conserver les loups et que ce soit un succès. Avant, on faisait en sorte d'éloigner les loups des troupeaux. Aujourd'hui, on travaille pour rapprocher les loups et les éleveurs. » Nostalgique de la faune disparue, et convaincu que le loup a sa place sur ce territoire, Alonso Olivas a même décidé de libérer des loups sur ses propres terres : « Moi, je suis très content, car les loups aiment mon ranch. Ils viennent souvent me rendre visite. Bien sûr, j'ai eu quelques problèmes au début, mais maintenant, c'est bon. J'ai tout mis en ordre. J'aime bien aller voir les images des pièges photographiques. J'adore voir d'où ils sortent, où ils sont et combien. » L'espèce du loup mexicain Canis lupus baileyi, présent aux États-Unis et au Mexique s'était complètement éteinte au sud de la frontière dans les années 1980, victime des campagnes d'extermination. Aujourd'hui, on estime qu'une cinquantaine d'individus arpentent les montages du nord du Mexique. À lire aussiY a-t-il trop de loups en Europe ?

Les dents et dodo
Le retour de la loutre surfeuse

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Jul 12, 2025 3:16


[REDIFF] Tu veux que je te raconte l'histoire du retour de la loutre surfeuse? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée!

Invité Afrique
Thierry Bouvier: «Les petits plastiques radeaux à bactéries peuvent être dangereux pour notre santé»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 12, 2025 4:17


Dans l'océan Indien occidental, c'est une mission scientifique de près de trois mois qui s'est achevée le 2 juillet dernier. Une quinzaine de chercheurs embarqués à bord du navire le Plastic Odyssée ont parcouru les mers entre l'île Maurice, Madagascar, les Seychelles et les Comores. Parmi les études menées, l'une, particulièrement importante pour la santé humaine, porte sur l'étude des bactéries pathogènes présentes sur les plastiques. Notre envoyée spéciale Sarah Tétaud a pu rencontrer Thierry Bouvier, le chef de cette grande mission océanographique. Cette mission, financée par l'Agence française de Développement et le Fonds français pour l'Environnement mondial, et pilotée par la Commission de l'océan Indien et l'IRD/CNRS, avait notamment pour objectif d'échantillonner les plastiques flottants en haute mer et dans les lagons ainsi que ceux échoués sur les plages pour mesurer précisément leur quantité, leur répartition, leur impact sur l'écosystème marin et leur dérive dans cette partie du globe. RFI : Thierry Bouvier, vous êtes actuellement en pleine campagne océanographique à bord du Plastic Odyssée avec toute une équipe de chercheurs. Vous-même êtes chercheur en microbiologie au CNRS et l'IRD pour le laboratoire Marbec. Vous êtes présentement affecté à l'Institut halieutique et des sciences marines à Tuléar à Madagascar. Sur quoi porte votre recherche actuellement ? Nous essayons de travailler sur les risques que présentent les plastiques en mer pour la santé humaine. Alors, il existe un certain nombre de risques, comme par exemple le risque chimique, puisque le plastique est connu pour relarguer les substances qui sont nocives pour notre santé. Mais il y en a d'autres, comme par exemple le risque microbiologique.Ce risque est un petit peu moins connu. Aujourd'hui, il y a plusieurs équipes dans le monde qui commencent à travailler sur son estimation. Et ça consiste en fait à essayer de voir si les micro-organismes qui se développent sur ces plastiques représentent un danger pour notre santé. Pourquoi est-il important de regarder ce risque associé au plastique en mer ? C'est intéressant parce que contrairement par exemple à des particules de bois sur lesquelles les bactéries se développent aussi, en mer, les plastiques, eux, ils ne vont pas se dégrader. Ils vont rester très très longtemps en mer et, en plus, ils vont circuler avec les courants marins. Donc en fait, si ces plastiques sont des véhicules, des sortes de radeaux à bactéries qui seraient dangereuses pour notre santé, ils pourraient les transporter sur de longues distances. Et bien sûr, il y a le risque pour la santé qui est le cœur de la question. Pourquoi ? Parce que ces plastiques, on sait que, et notamment les petits plastiques, sont ingérés par les animaux marins et donc ces bactéries qui se retrouveraient sur ces plastiques intégreraient la chaîne alimentaire jusqu'à la consommation humaine ? Alors, concrètement, comment vous procédez ?  On met en œuvre plusieurs étapes. Évidemment, la première c'est de savoir si ces bactéries potentiellement dangereuses pour notre santé sont présentes sur le plastique. En quelle quantité sont elles-là ? Qui sont-elles ? Et puis aussi est-ce qu'elles ont cette capacité de rester vivantes et donc éventuellement d'être infectieuses. Donc ça, c'est un prérequis en fait à notre estimation du risque, de caractériser ces bactéries potentiellement pathogènes. Alors, il y a déjà des études qui ont montré que les bactéries qui vivent attachées sur des supports, sur des surfaces par exemple, bénéficient d'un environnement qui est un peu plus protecteur par rapport à leur vie libre, par exemple dans l'eau. Et donc on peut faire l'hypothèse que sur les plastiques, ces bactéries qui seraient potentiellement dangereuses pour l'homme, y trouveraient un refuge pour vivre ou survivre plus longtemps dans l'environnement marin. Lorsqu'on connaîtra leur identité, qu'on saura si elles sont vivantes ou mortes, et qu'elles sont potentiellement virulentes, on cherchera aussi à savoir si ces bactéries sont résistantes à certains antibiotiques qu'on utilise pour lutter contre les infections qu'elles peuvent nous provoquer. Sous combien de temps peut-on espérer avoir des résultats de ces expérimentations, de ces observations ? Les expérimentations sont en cours. Ça nécessite un certain nombre d'analyses qui prennent parfois un peu de temps. Mais disons que dans les six prochains mois, on aura déjà une bonne idée de ce qui se passe sur ces plastiques dans la région. Une autre étape, très importante, sera de savoir si ces bactéries qu'on va trouver éventuellement sur ces plastiques sont transférées vers les animaux qui consomment ces plastiques. Thierry Bouvier, votre équipe composée de 15 chercheurs et ingénieurs de toutes les zones océan Indien, à savoir de Madagascar, de la Réunion, Maurice, les Seychelles et la France métropolitaine, avait déjà obtenu certains résultats ? Oui, on a commencé déjà à avoir certains résultats et notamment aussi à travers le travail d'étudiants qui sont en thèse, notamment à Madagascar où on s'aperçoit qu'en fait ces plastiques hébergent certaines bactéries comme par exemple Escherichia Coli qui est bien connue pour provoquer des gastro-entérites ou par exemple aussi Staphylococcus Aureus aussi appelé staphylocoque doré, qui est connu pour créer par exemple des infections de peau. Et on a trouvé qu'en fait, ces bactéries sont à peu près une dizaine de fois plus abondantes sur les plastiques marins que dans l'eau de mer. Et un autre résultat majeur, c'est qu'on s'est aperçu qu'une fois que ces plastiques sont ingérés par exemple, par des poissons ou des holothuries (les concombres de mer), les bactéries se détachent des plastiques et se retrouvent dans la lumière intestinale et sur les parois intestinales de ces animaux. Et donc l'enjeu à venir sera de savoir si ces bactéries qui sont transférées vers les animaux restent dangereuses et infectieuses pour l'homme qui consomme ces animaux. Et on peut espérer avoir ces résultats sous combien de temps ? C'est un programme de recherche qui va durer à peu près trois à quatre années avec comme je disais tout à l'heure des étudiants qui sont en thèse. Et donc leurs résultats seront connus et publiés sous deux à trois ans. À lire aussiPollution plastique: le navire «Plastic Odyssey» fait escale aux Comores

Invité Afrique
Cameroun: «C'est le moment pour Paul Biya de prendre sa retraite et d'être respecté»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 11:37


Candidat ou pas ? Au Cameroun, l'avenir du président Biya provoque de multiples débats depuis que le porte-parole du gouvernement et celui du parti au pouvoir ont affiché publiquement leur désaccord. C'était au début de la semaine sur RFI. Ce vendredi, voici la réaction de Christopher Fomunyoh. Mais comme le grand essayiste camerounais est aussi le directeur Afrique du National Democratic Institute, un think tank américain proche du Parti démocrate, il s'exprime d'abord sur le sommet organisé mercredi par Donald Trump. En ligne de Washington, Christopher Fomunyoh répond à C. Boisbouvier.  RFI : « Plus de commerce, moins d'aide », a dit en substance Donald Trump aux cinq chefs d'État africains qu'il a reçus ce mercredi à la Maison Blanche. Qu'est-ce que vous pensez de cette nouvelle approche des États-Unis avec l'Afrique ?  Christopher Fomunyoh : Effectivement, je pense que peut-être, compte tenu des richesses naturelles existant sur le continent, ça va ouvrir de nouvelles perspectives. Et nous l'avons ressenti parce que, mercredi, les cinq chefs d'États à tour de rôle, chacun parlait des richesses naturelles de son pays. Et il est envisagé un autre sommet, peut-être au mois de septembre à New York, et peut-être que ça va changer le paradigme.  Les contrats miniers, c'est l'un des arguments que les États-Unis mettent à présent sur la table. Est-ce qu'après 25 ans d'échec dans les Grands Lacs, cette stratégie pourrait réussir ?  Peut-être que les deux États du Congo et du Rwanda, voyant un intérêt commun dans la possibilité de nouvelles richesses dans l'exploitation des minerais, pourront s'entendre à régler leurs conflits par des voies de négociations. Donc c'est à encourager si ça peut calmer les choses et éviter la perte en vies humaines qu'a connu le Congo à l'est de son territoire, c'est vraiment à saluer.  Alors à propos de ces matières premières, pour l'instant, c'est la Chine qui exploite le plus de terres rares en Afrique. Est-ce que les États-Unis ont raison ou pas de vouloir entrer en compétition avec la Chine sur le terrain africain ?  Effectivement, la compétition avec la Chine, je ne serais pas surpris si cela était entré dans le calcul par rapport même à l'invitation des cinq pays dont les chefs d'États se trouvent à Washington en ce moment.  Donc, a priori, Washington a pris soin d'inviter cinq chefs d'États qui résistent à la force d'attraction de la Chine ? Je ne sais pas si c'est cela, l'indicateur qui a motivé le choix de ces cinq pays, mais c'est quand même des pays qui, à divers degrés, contiennent des ressources qui peuvent attirer le secteur privé américain.  Sur RFI et France 24, au mois de mars dernier, le nouveau président du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, a révélé que les Chinois avaient souhaité installer une base militaire sur les côtes gabonaises, mais que le Gabon avait décliné la proposition. Est-ce que vous pensez que c'est l'une des raisons pour lesquelles ce président était invité à la Maison Blanche ce mercredi ? Effectivement, ça se voit que, depuis la transition au Gabon, le Gabon essaie de peser aussi dans les conversations diplomatiques avec Washington. On l'a ressenti aussi mercredi lorsque le nouveau président gabonais a fait étalage de son ouverture.  Vous êtes Camerounais et vous suivez avec beaucoup d'attention le début de la campagne pour la présidentielle d'octobre prochain. Cette semaine, on a entendu le porte-parole du gouvernement nous dire que la candidature de Paul Biya à un huitième mandat n'était sûre qu'à 50%. Puis le porte-parole du parti au pouvoir RDPC nous dire que cette candidature était sûre à 100%. Comment vous réagissez ?  Cela ne me surprend pas du tout. Tout au contraire, ça démontre ce que nous avons toujours décrié avec le régime en place, parce que nous avons vu le ministre René Sadi, par exemple, qui semble prendre la mesure de l'angoisse dans laquelle vivent les populations camerounaises quant à l'effectivité de la gouvernance et de la gestion du pouvoir par le président Paul Biya. Il a essayé d'être rationnel et même de rassurer dans une certaine mesure ces populations-là. Mais quelques heures après, nous avons été très surpris que le ministre Fame Ndongo sorte en se lançant dans un sophisme exacerbé, qui prête à confusion non seulement pour les Camerounais, mais aussi pour tous les Africains qui regardent avec curiosité ce qui se passe au Cameroun.  Si Paul Biya vous demandait conseil aujourd'hui, qu'est-ce que vous lui diriez ?  Je lui dirais clairement d'aller se reposer parce que, si je voulais être cynique, je dirais comme certains que la candidature de Paul Biya serait un cadeau. Le plus beau cadeau que le parti au pouvoir pourrait rendre à l'opposition. Parce que ce serait très facile de le battre dans une campagne où il ne pourra pas battre campagne, où il ne pourra pas faire des tournées dans les dix régions du pays, où il ne pourra pas interagir avec les journalistes et les populations. Mais je ne suis pas cynique à ce point. Je suis optimiste de nature et je lui dirais carrément : « en tant que grand-père, en tant qu'arrière-grand-père, c'est le moment de prendre votre retraite et d'être respecté par les Camerounais et par les Africains et par le monde entier ».

L'info en intégrale - Europe 1
Cédric Logelin : «Il faut que le 14 juillet reste un événement festif. Et donc, au ministère de la Justice, nous sommes prêts à anticiper l'événement»

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 10:40


Invités :  - Cédric Logelin, porte-parole du ministère de la Justice - Fabrice Balanche, maître de conférences à l'université Lyon2 Chroniqueurs :  - Véronique Jacquier, journaliste à Cnews - Hadrien Mathoux, directeur-adjoint de la rédaction de Marianne - Georges Fenech, ancien juge d'instruction et auteur de l'ouvrage Hermine (aux éditions Guy Trédaniel) - Gabrielle Cluzel, éditorialiste, rédactrice en chef du site Boulevard Voltaire Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les Grandes Gueules
La logique du jour - Barbara Lefebvre : "Le RN fait peur à une certaine partie du système donc le système s'acharne sur lui. Si LFI était à 35%, ils s'acharneraient aussi" - 10/07

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 3:17


Aujourd'hui, Jean-Loup Bonnamy, Bruno Poncet et Barbara Lefebvre débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.

Invité Afrique
Investiture du candidat MCU en Centrafrique: «Pour moi, il ne fait aucun doute que ce soit le président Touadéra»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 11:54


En République centrafricaine, les inquiétudes sur l'état de santé du chef de l'État se sont dissipées. Faustin-Archange Touadéra se porte bien et sera candidat à l'élection présidentielle de décembre prochain. C'est ce qu'affirme l'un de ses proches sur RFI. Évariste Ngamana est à la fois le premier vice-président de l'Assemblée nationale et le porte-parole du parti au pouvoir MCU, Mouvement Cœurs Unis. En ligne de Bangui, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier et s'exprime d'abord sur la catastrophe qui a provoqué la mort de 20 personnes dans la capitale centrafricaine, le 25 juin dernier. RFI : Le 25 juin, c'était le jour des examens au lycée Barthélemy Boganda de Bangui. Il y a eu une bousculade mortelle qui a tué 20 personnes, dont 19 lycéens. À l'origine de cette tragédie, il y a eu l'explosion d'un transformateur électrique. Que répondez-vous à l'opposition qui dénonce votre irresponsabilité, à vous les autorités centrafricaines, et qui vous accuse d'avoir « failli à votre devoir de garantir la sécurité des élèves » ?  Évariste Ngamana : C'est faux et archi-faux, ce que dénonce l'opposition. Il s'agit ici d'une récupération politique. Nous regrettons tous ce qui s'est passé au niveau du lycée Barthélemy Boganda, mais cet accident malheureux est dû à une explosion du transformateur qui se situe dans l'enceinte même de ce lycée. Et au moment où les élèves composaient, le personnel de l'Enerca, la société nationale d'électricité, est passé faire des travaux d'entretien et c'est par la suite qu'il y a eu cette explosion. Donc une enquête est en cours. Le directeur général de l'Enerca, il est mis aux arrêts et il est entendu, ses collaborateurs sont entendus et si leur responsabilité est établie, à ce moment-là, ils vont être placés sous mandat de dépôt. Mais le cas échéant, ils vont être purement et simplement relâchés. Donc, nous laissons la justice faire son travail et, à l'issue, nous saurons qui a fait quoi.  Pour la première fois depuis 1986, c'est-à-dire depuis presque 40 ans, l'État centrafricain veut organiser cette année des élections locales. La date est fixée au 31 août, mais l'expert des Nations unies Yao Agbetse dit que cette date est compromise par « de sérieux obstacles opérationnels » ...  Vous savez que nous avons des calendriers qui ont été établis par l'Autorité nationale des élections et, effectivement, l'ANE a connu quelques problèmes liés à des questions techniques. Le gouvernement, ainsi que l'Autorité nationale des élections, sont à pied d'œuvre. Une alternative est en train d'être trouvée et, pour ce qui me concerne, je pense qu'il y aura un léger décalage par rapport à cette date, lié à ces problèmes techniques qui sont en train d'être réglés. Dès lors que la liste définitive va être publiée, à ce moment-là, nous saurons à quelle date ces élections locales vont être organisées.  La liste définitive des électeurs ? Effectivement. Alors, vous dites que ces élections locales vont sans doute être décalées. Est-ce à dire qu'elles auront lieu après l'élection présidentielle et les élections législatives prévues le mois de décembre prochain ?  Oui, pourquoi pas. Nous avons attendu depuis plus de 40 ans. Je pense qu'il n'y a pas feu en la demeure. L'essentiel, c'est que ces élections soient organisées.  Lors de cette élection présidentielle, est-ce que le président Touadéra sera bien candidat à un nouveau mandat ?  Le parti MCU a prévu d'organiser son congrès du 25 au 26 juillet et c'est au cours de ce congrès-là que le Mouvement Cœurs Unis va investir son candidat. Et pour moi, il ne fait aucun doute que cela soit le président Touadéra.  Alors, il y a tout de même eu des inquiétudes au sujet de la santé du chef de l'État, puisque le 21 juin, il est parti en Belgique pour se faire soigner. Qu'est-ce qui s'est passé ?  Pour moi, le chef de l'État reste un humain susceptible d'être malade, d'avoir eu quelques maux de tête, ce n'est pas un extraterrestre. Mais cette rumeur vient du fait de la manipulation de l'opposition qui n'espère que la mort du président. Mais c'est Dieu qui détient la vie de tout le monde. Donc, puisque l'opposition est en perte de vitesse, donc cette rumeur, cette manipulation est du fait de l'opposition. Mais le président se porte bien, vous l'avez vu, il a participé au sommet de l'Alliance Gavi [à Bruxelles le 25 juin]. Il est revenu au pays. Il était au chevet des accidentés du lycée Boganda. Le week-end, il a reçu les parents des élèves qui sont décédés. Il est en train de mener à bien sa mission. Il se porte bien et, au moment venu, il sera candidat.  Il y a quand même eu une certaine inquiétude, je crois, le 21 juin. Nos confrères d'Africa Intelligence précisent qu'il a été évacué en urgence vers la Belgique à bord d'un jet médicalisé Bombardier Challenger… Ce que Africa Intelligence dit n'engage que Africa Intelligence, mais je vous dis que le président a profité de son séjour à Bruxelles pour faire quelques bilans de santé. Et la preuve, c'est que, quelques jours après, vous l'avez vu, il était présent à ce sommet de l'Alliance Gavi. Il est rentré au pays, il se porte bien. Voilà.  N'a-t-il pas eu un malaise soudain lors d'une réunion ministérielle à Bangui, comme le disent nos confrères d'Africa Intelligence ? Je dis que ceux qui parlent là, ils n'ont jamais eu quelque chose dans leur vie, ne serait-ce qu'un mal de tête. Donc pour moi, ce sont des détails inutiles. Aujourd'hui, il y a un élément factuel qui est là. Le président de la République se porte très bien, il est en train de travailler comme d'habitude et le reste n'est que des supputations pures et simples.

Aujourd'hui l'économie
Pourquoi Donald Trump tient à tout prix à trouver un repreneur américain à TikTok

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 3:28


Après avoir repoussé au 17 septembre l'échéance imposée à la très populaire application chinoise de vidéos courtes pour céder sa filiale aux États-Unis, le président américain assure être « tout près » d'un accord avec Pékin. Pour les conservateurs américains, l'enjeu est aussi électoral. Les tarifs douaniers et la guerre commerciale ne sont pas les seuls dossiers à empoisonner les relations entre Washington et Pékin depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le sort de TikTok est aussi source de crispation. Lors de son premier mandat, Donald Trump avait accusé l'application de servir les intérêts des services d'espionnages de Pékin, menaçant de l'interdire aux États-Unis. Mais c'est finalement Joe Biden qui, avec le soutien du Congrès, avait signé le décret imposant à ByteDance, la maison mère chinoise, de céder sa filiale américaine sous peine d'être mise sur liste noire. Un décret sur lequel Donald Trump n'est pas revenu, même si depuis, un peu comme pour les droits de douane, il ne cesse de repousser l'échéance, désormais fixée au 17 septembre prochain. Vendredi dernier, depuis Air Force One, le président américain assurait qu'un accord était « tout proche ». « Lundi ou mardi, nous allons en parler avec la Chine, le président Xi ou un de ses représentants », déclarait-il au pool de journalistes présents dans l'avion présidentiel. « Il faudra probablement obtenir l'aval de la Chine... mais ça n'est pas sûr. En tout cas, c'est un bon deal, pour la Chine et pour nous. » Un accord en vue selon Donald Trump Donald Trump assure qu'il a trouvé un repreneur américain, évoquant sans plus de précisions « un groupe de personnes très riches ». Mercredi 9 juillet, Reuters affirmait qu'une application exclusive au marché américain serait en préparation au sein de TikTok, ce qui tendrait à confirmer l'hypothèse d'un accord tout proche. Information aussitôt fermement démentie par ByteDance, tout comme l'entreprise chinoise avait balayé plus tôt les rumeurs de vente à un groupe d'entreprises américaines dirigé par Oracle. Lundi, un porte-parole du gouvernement chinois s'est contenté de dire que la position de Pékin sur ce dossier n'avait pas changé. Pas de quoi entamer l'optimisme débridé de Donald Trump, également persuadé qu'un « deal » rapporterait « beaucoup d'argent » aux États-Unis. Une affirmation contre-intuitive à première vue : si une ou des entreprises américaines rachètent TikTok, cela leur coûterait plusieurs dizaines de milliards de dollars, pas l'inverse. C'est sans compter la logique du président américain qui mélange allègrement intérêts publics et privés. « Sans permis, TikTok ne vaut rien », déclarait Donald Trump en janvier. « Alors qu'avec un permis ça vaut des centaines de milliards de dollars. Donc, je me disais, on pourrait dire à quelqu'un de l'acheter et d'en céder la moitié aux États-Unis en échange d'un permis. Les États-Unis sauraient se montrer très reconnaissants. » Un enjeu aussi électoral Mais l'intérêt de Donald Trump pour l'application de ByteDance est loin d'être seulement financier. « Nous avons remporté le vote des jeunes grâce à TikTok, donc j'ai un faible pour TikTok », rappelait le président américain en janvier, soudainement beaucoup plus conciliant avec l'application. Entretemps, Donald et ses alliés se sont peut-être rendu compte que TikTok n'avait pas favorisé le candidat républicain seulement auprès des jeunes. Au milieu d'un article du service data du Washington Post consacré à la bascule des minorités en faveur du camp conservateur au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni, on retrouve une analyse plus poussée du vote des personnes racisées, celles et ceux que le journal appelle « les non blancs ».Traditionnellement, cette catégorie de la population vote plutôt démocrate, même quand ils sont plutôt conservateurs sur le plan des valeurs ou de l'économie. Mais c'est de moins en moins vrai, surtout quand ils ne s'informent pas en suivant le média majoritaire aux États-Unis : la télévision. Les minorités qui s'informent autrement votent tout autant démocrate que républicain. Et le seul média où elles sont mieux représentées que les personnes blanches, c'est... TikTok. Contrôler l'application chinoise, avoir la main sur son algorithme est donc un investissement stratégique en terme électoral pour les conservateurs américains, et donc pour Donald Trump.

Reportage Afrique
Objets de pouvoir - Congo-Brazzaville: la soutane de l'abbé Fulbert Youlou [5/10]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 2:22


Notre série sur les objets de pouvoir s'intéresse dans cet épisode à la soutane de l'abbé Fulbert Youlou, le premier président du Congo-Brazzaville indépendant. Homme d'Église, mis à l'écart par le Vatican pour son engagement politique et ses mœurs, il continuera cependant à porter la tenue religieuse. Suivant un calcul très politique. Fulbert Youlou a revêtu la soutane, parce qu'il a effectivement été prêtre. Mais l'usage qu'il en a fait ensuite, après avoir été interdit de célébrer la messe, est devenu éminemment politique. Au moment de son entrée en politique, au milieu des années cinquante, la soutane devient un vêtement de prestige, mais aussi, comme l'explique l'historien Jean-Pierre Bat, une façon de capter à son profit le vote de populations marquées par les mouvements messianiques et le souvenir des résistants à la colonisation. « Il va essayer de cristalliser sur sa soutane tout le capital magico-religieux. Il va donc lancer toute une campagne "Kiyunga-la Soutane". Il va y avoir, à l'initiative d'un de ses conseillers, M. Vincent, qui est un spécialiste de l'anti-communisme, une campagne photographique mettant en scène Fulbert Youlou. Il est en permanence revêtu de sa soutane noire, qui fait le lien entre tous ces espaces politiques », explique-t-il.  À lire aussi1. Spéciale Archives d'Afrique - Fulbert Youlou (1/10) Des légendes miraculeuses se diffusent alors. L'une d'elles, selon l'historien congolais Joachim E. Goma-Thethet, a pour décor les chutes de la Loufoulakari, où le résistant kongo Boueta Mbongo avait été décapité par les colons : « La légende dit que l'abbé Fulbert Youlou, après s'être recueilli là, entre dans la Loufoulakari avec sa soutane et il en ressort complètement sec. Donc l'abbé Fulbert Youlou établit une filiation avec les anciens résistants anticoloniaux de la région du Pool ». Ce sont en fait de véritables pouvoirs magiques qui sont prêtés à cette soutane, comme le raconte le documentariste Hassim Tall Boukambou : « Le président Fulbert Youlou était censé tourner à l'intérieur du pays, emprunter le chemin de fer Congo-Océan, et pris par le temps, il n'a pas pu s'arrêter dans toutes les gares. Les populations de ces gares riveraines étaient persuadées que le train de Fulbert Youlou s'était envolé, tout simplement, avait survolé ces gares, et certaines personnes affirmaient à l'époque que le train avait été vu dans le ciel. Et tout cela grâce aux pouvoirs de Fulbert Youlou, incarnés notamment par sa soutane ». À lire aussiAu Congo avec Hassim Tall Boukambou, chasseur d'archives La signification politique que Fulbert Youlou attribue à sa soutane est d'ailleurs très fluide. En novembre 1961, au palais de l'Élysée, il la décrit plutôt comme un symbole de son attachement à la culture française : « Le costume civil que portaient avant moi MM. les présidents Diori et Maga, la soutane que je porte aujourd'hui, sont en eux-mêmes, je le crois, une déclaration d'appartenance à la civilisation française ». L'évolution des soutanes de Youlou symbolise en tout cas la transformation de son pouvoir. Arrivé au sommet de l'État, il revêt une soutane blanche à l'image de celle du pape, qui créera quelques embarras protocolaires. À la recherche de luxe, enfin, il se fait confectionner des soutanes de couleur chez le grand couturier Dior, des soutanes qui deviendront le symbole de la dérive de son régime.

Easy French: Learn French through authentic conversations | Conversations authentiques pour apprendre le français

Dans cet épisode, nous partageons nos conseils pour voyager en France : transports, logements, langue et coutumes. Nous évoquons les différences régionales et l'ambiance estivale. Et surtout, nous racontons pourquoi on aime voir Paris à travers les yeux des touristes. Interactive Transcript and Vocab Helper Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership Open the Interactive Transcript (https://play.easyfrench.fm/episodes/v1g2oli84xumbk28rt7x0) Download transcript as HTML (https://www.dropbox.com/scl/fi/v1g2oli84xumbk28rt7x0/easyfrenchpodcast152_transcript.html?rlkey=f953c5yoz23a4v75chd0z2m25&st=v4aichqz&dl=1) Download transcript as PDF (https://www.dropbox.com/scl/fi/w83z83bhzx22ntaqgaylv/easyfrenchpodcast152_transcript.pdf?rlkey=6rmd91di3bhzqalh3zaginiq4&st=8cf9tm7h&dl=1) Download vocab as text file (https://www.dropbox.com/scl/fi/7tlyhu0048mm47ejx5gv3/easyfrenchpodcast152_vocab.txt?rlkey=wjarkf2uu5j0lno5u3x672b5k&st=7qzlmrwm&dl=1) Download vocab as text file with semicolons (https://www.dropbox.com/scl/fi/7tlyhu0048mm47ejx5gv3/easyfrenchpodcast152_vocab.txt?rlkey=wjarkf2uu5j0lno5u3x672b5k&st=kz0btkcz&dl=1) (for flashcard apps) Subscribe using your private RSS feed to see the transcript and vocabulary helper right in your podcast app while you listen. Show Notes

Invité Afrique
Disparition de Foniké Menguè et Billo Bah en Guinée: «Nous voulons garder l'espoir de surtout les retrouver en vie»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 8:24


Le 9 juillet 2024, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, les deux leaders de la société civile guinéenne, ont été arrêtés à Conakry par des hommes en armes et en uniformes. Sont-ils toujours en vie ? Depuis un an, on est sans nouvelles d'eux. « Pour nous, cette incertitude est insoutenable », disent leurs épouses et leurs proches. Un an après, la FIDH, la Fédération internationale pour les droits humains, appelle les États de la Cédéao à « se réveiller » pour faire libérer ces deux disparus. Maître Drissa Traoré est le secrétaire général de la FIDH. En ligne d'Abidjan, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que vous gardez l'espoir que Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah sont vivants ? Maître Drissa Traoré : Oui, nous voulons garder l'espoir de surtout les retrouver en vie, ces deux militants des droits humains et de la société civile. Parce que, en l'état actuel, on n'a aucun élément qui puisse nous amener à croire qu'ils ne sont plus en vie. Et donc pour nous, l'espoir est toujours là et vivace. Est-ce qu'il y a eu des signes de vie depuis un an ? Non, nous n'avons pas de signes de vie, en dehors de quelques rumeurs, et de l'autre côté également, on n'a pas des éléments pouvant nous laisser croire qu'ils sont morts. Donc ce qui nous permet de garder de l'espoir jusqu'à ce moment précis. Le 9 janvier dernier, sur RFI, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a déclaré que le ministre de la Justice ou le procureur général ferait bientôt un point de situation pour donner plus ample information sur l'évolution de l'enquête… Nous l'avons cru, nous l'avons espéré et malheureusement, depuis plusieurs mois, nous attendons ces déclarations. Nous attendons ce point-là, et rien ne vient. Et nous pensons que c'est le lieu d'interpeller le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'homme, je précise, et le Procureur général, pour qu'ils puissent nous situer sur l'état de progression et d'avancement de cette enquête-là. Parce que leur silence, ce lourd silence, devient de plus en plus insupportable pour nous. Alors, depuis un an, il y a une mobilisation internationale en faveur des deux disparus, notamment de la part des États-Unis. La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples et le Groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ont publié un communiqué commun, c'était en octobre dernier, dans lequel ils ont fait part de leurs craintes grandissantes sur les risques de tortures et même d'exécutions concernant ces deux disparus. Est-ce que la communauté internationale se mobilise assez à vos yeux ? Non. Au départ, nous avons vu beaucoup de mobilisation. Mais au fur et à mesure que le temps passe, cette mobilisation s'affaiblit. Cela nous inquiète et nous voulons interpeller la communauté internationale, surtout les organisations sous-régionales, pour que la question de ces deux disparus et des autres disparus puisse être à l'ordre du jour et que le gouvernement guinéen continue d'être interpellé, afin qu'au moins, on puisse savoir ce qui s'est passé, ce qui leur est arrivé, où ils sont, s'ils sont en vie ou non. Et nous pensons que cette mobilisation internationale doit être ravivée par l'ensemble des responsables de ces organisations-là et de ces pays-là. Est-ce que vous pensez, comme Me Brengarth, l'un des avocats français des familles des deux disparus, que « le pouvoir guinéen est dans une guerre d'usure, dans l'attente que les choses se tassent et que plus personne n'en parle » ? Oui, je pense que c'est la stratégie du gouvernement guinéen. Mais nous, de notre côté, nous n'allons jamais cesser notre mobilisation. Nous n'allons jamais cesser notre engagement tant que la lumière ne sera pas faite et notre mobilisation sera également, je pense, à la hauteur du silence du gouvernement guinéen. Pensez-vous que la France a joué un rôle dans la réintégration de la Guinée au sein de la grande famille francophone ? C'était au mois de septembre dernier… Non, nous ne le savons pas. Mais nous regrettons surtout que la Guinée puisse être réintégrée dans l'OIF alors que la transition n'a pas pris fin, alors que les violations des droits humains continuent de se perpétrer et surtout alors qu'il y a des enlèvements et des tortures en Guinée ces derniers temps. Et pensez-vous que la France a peur de perdre un quatrième allié en Afrique de l'Ouest si elle fait trop de démarches sur les droits de l'homme en Guinée-Conakry ? Une lecture de la situation en Afrique de l'Ouest, en tout cas, peut laisser penser que la France aujourd'hui marche sur des œufs, qu'elle ne veut pas faire les erreurs qu'elle a pu faire avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger et qu'elle veut tout faire pour maintenir ses relations avec la Guinée. Et cela est inquiétant en ce qui concerne la situation des droits de l'homme dans ce pays. Et qu'en est-il du silence de la Cédéao, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest ? Je peux dire que c'est enrageant pour nous, parce que, depuis plusieurs années, les autorités de la Cédéao ont indiqué construire la Cédéao des peuples, et nous pensons que la Cédéao des peuples, c'est la Cédéao de la protection des droits humains, c'est la Cédéao où on protège les populations. Et donc cette Cédéao des peuples ne peut pas se taire, ne peut pas être indifférente à l'enlèvement de ces acteurs qui se battent pour la démocratie, qui se battent pour les droits humains en Guinée. Pour nous, c'est incompréhensible et nous souhaitons que la Cédéao se réveille et que la Cédéao également puisse interpeller les autorités guinéennes afin que la lumière soit faite sur ces événements. À lire aussiUn an après leur enlèvement, la Guinée toujours sans nouvelle de Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah

Invité Afrique
Cameroun: Paul Biya «est le candidat du RDPC à l'élection présidentielle, tout le reste n'est que supputation»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 8, 2025 11:13


Le chef de l'État camerounais sera-t-il candidat à la présidentielle d'octobre ? « C'est du 50/50 », a déclaré lundi sur RFI le porte-parole du gouvernement camerounais, le ministre René-Emmanuel Sadi. « Il n'y a aucun doute », le président Paul Biya sera candidat en octobre, affirme de son côté, toujours sur RFI, le porte-parole du parti au pouvoir RDPC, Jacques Fame Ndongo. Visiblement, il y a donc une divergence entre le gouvernement et le parti au pouvoir sur l'avenir politique du président camerounais. Jacques Fame Ndongo, qui est aussi ministre d'Etat et ministre de l'Enseignement supérieur, répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Nous sommes à trois mois de la présidentielle et, à la différence des autres grands partis politiques, le RDPC au pouvoir n'a toujours pas désigné son candidat. Est-ce qu'aujourd'hui vous pouvez nous en dire plus ? Jacques Fame Ndongo : Le candidat du RDPC est désigné. Article 27, alinéa trois, des statuts du parti. Que dit cet article ? Le président national du RDPC est le candidat du parti à l'élection présidentielle. Il est le candidat et je le dis de manière catégorique. Mais formellement, comment le RDPC peut-il prendre une telle décision ? Est-ce lors d'un congrès ? Est-ce lors d'un comité central ? Est-ce lors d'un bureau politique ? On n'a pas besoin d'un congrès. On n'a pas besoin d'autres choses. Nous avons nos statuts. C'est le droit positif. C'est-à-dire, l'article 27 des statuts du parti ne laisse planer aucun doute. Le président national du RDPC est le candidat du RDPC, de ce parti-là donc, à l'élection présidentielle. Donc, il y a zéro chance qu'il y ait un autre candidat du RDPC à la présidentielle d'octobre ? Nos statuts sont clairs. Pour être candidat du RDPC à l'élection présidentielle, il faut être président national de ce parti. Or, je ne sais pas qu'il y ait un autre président national du RDPC. Donc, c'est le président national du parti, Son Excellence Paul Biya, qui est le candidat. C'est dans les statuts du parti. Mais le chef de l'État a fait savoir ces derniers temps qu'il répondrait en temps voulu à l'appel du parti qui lui demande d'être candidat. Il n'a pas encore formellement répondu à cet appel… Je vous dis qu'il est candidat. Mais qu'est-ce qui vous permet de savoir qu'il est candidat alors qu'il ne s'est pas exprimé lui-même ? Parce que, ayant critiqué toutes les sources, je peux vous affirmer de manière péremptoire qu'il est le candidat du RDPC à l'élection présidentielle. Tout le reste n'est que supputation. C'est-à-dire que vous l'avez vu récemment ? Je ne peux pas répondre à cette question, mais je vous dis que j'ai procédé à toutes les vérifications possibles et réelles. L'information que je vous livre est puisée à très bonne source. Ce que tout le monde a envie de vous demander, c'est : est-ce que vous avez pu rencontrer ces dernières heures le président Paul Biya et est-ce qu'à l'issue de cette rencontre il vous a donné son accord pour que vous nous disiez ceci aujourd'hui ? Je ne le dirai pas, mais sachez qu'en 52 ans de haute administration, il m'est difficile de me jeter comme ça dans un tonneau des Danaïdes si je n'ai pas la certitude de ce que j'affirme. Je ne suis pas né de la dernière pluie, comme vous le savez bien. Donc, vous avez puisé à la meilleure source ? J'ai puisé à bonne source, c'est bien vérifié, c'est bien recoupé. Pas de doute là-dessus. Alors, formellement, par quel canal le chef de l'État va-t-il annoncer qu'il répond oui à l'appel des militants de son parti ? Oui, il le fera. Vous savez qu'il est maître du temps présidentiel. Il le fera par le canal qu'il jugera le plus opportun. Alors, ce lundi 7 juillet, sur RFI, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René-Emmanuel Sadi, a affirmé que rien n'était décidé concernant la candidature ou non du président Biya à la présidentielle d'octobre. « C'est du 50/50 », a-t-il précisé… Oui là, c'est l'État. Moi, je parle au nom du parti. Vous êtes bien d'accord que ce sont quand même deux points de vue divergents ? C'est vous qui le dites. Et est-ce que cette divergence, ça ne crée pas une situation de cacophonie au sommet de l'État camerounais ? Il n'y a aucune cacophonie. L'un parle pour le gouvernement de la République et l'autre pour le parti au pouvoir. Il n'y a pas de parti État. Alors par ailleurs, vous êtes ministre de l'Enseignement supérieur, vous êtes donc un collègue de René-Emmanuel Sadi. Est-ce que vos propos ne risquent pas d'être perçus comme une sérieuse entorse au principe de solidarité gouvernementale ? Je parle au nom du parti, pas au nom du gouvernement. Le ministre Sadi, qui est un frère, un ami, parle au nom de l'État, au nom du gouvernement. C'est la première fois tout de même que l'on voit une divergence sérieuse de point de vue entre le parti au pouvoir et le gouvernement sur la question d'une candidature à venir du président Biya, est-ce que cela ne dénote pas un certain essoufflement, une certaine fragilité au sommet de l'État camerounais ? C'est vous qui parlez de divergence. Je ne critique personne. La solidarité gouvernementale existe bel et bien, mais moi, je m'exprime au nom du parti au pouvoir.

Invité Afrique
René-Emmanuel Sadi, ministre camerounais de la Communication : «La candidature du président Biya ? C'est du 50/50»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 19:07


Le chef de l'État camerounais, Paul Biya, sera-t-il candidat à sa succession lors de la présidentielle du mois d'octobre prochain ? « C'est du 50/50 », répond ce lundi sur RFI le ministre camerounais de la Communication, René-Emmanuel Sadi. Dans cette interview, le porte-parole du gouvernement camerounais réagit également à la démission récente de ses deux collègues, Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakary, et à l'annonce de leur candidature à la présidentielle à venir. « Au parti RDPC au pouvoir, les rangs sont en train de se resserrer », déclare-t-il. En ligne de Yaoundé, le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Les départs annoncés des ministres Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary de votre gouvernement, est-ce que ce n'est pas un coup dur à trois mois de l'élection présidentielle ? René-Emmanuel Sadi : Des alliés qui partent et non des moindres, effectivement, on peut forcément le regretter. Pour autant, nous ne croyons pas qu'il faille faire tout un drame de ces démissions de quelques membres du gouvernement, en l'occurrence des ministres appartenant au FSNC et à l'UNDP. Je le dis parce que le Cameroun est un pays de liberté et de démocratie et ceci est un acquis irréversible que nous devons incontestablement à l'engagement du président Paul Biya. Le RDPC, quant à lui, en prend forcément acte et le RDPC, fort de ses nombreux atouts et de son maillage territorial, reste debout et serein. C'est vrai que la concurrence sera sans doute un peu plus forte puisque nous avons perdu des alliés, mais le RDPC va s'organiser, les rangs sont en train de se resserrer et il est quasiment certain, de mon point de vue, que nous allons préserver cette position dominante que nous avons non seulement sur l'ensemble du pays, mais particulièrement dans la zone du septentrion. Enfin, pour ce qui est de la prétendue absence au sommet de l'État, il n'en est rien. Le président de la République conduit bel et bien les affaires de la République dans un style qui lui est propre, fait de discrétion et d'efficacité, sans tapage. Alors en effet, c'est Issa Tchiroma Bakary qui a parlé de l'absence de Paul Biya en tant que président de la République. Il a expliqué que, lors des réunions, le président ne s'exprimait plus, qu'il était absent et qu'il ne gouvernait plus. Qu'est-ce que vous répondez à cela ? Je pense que cette absence est une absence apparente. Cette absence apparente n'enlève rien à l'efficacité de l'homme et n'enlève rien à sa connaissance parfaite des dossiers. Il suit au quotidien tout ce qui se passe. Il est certainement l'homme le plus informé. Mais quand on a 92 ans, est-ce qu'il n'est pas normal qu'on ait quelquefois quelques absences ? Justement, à 92 ans, c'est un énorme mérite que de continuer à gouverner son pays. C'est un énorme mérite que de s'intéresser aux affaires de l'État, de suivre les dossiers. Je pense que la chance qu'on a, c'est que le président, à cet âge, a une mémoire phénoménale. C'est vrai, l'âge est là, il est important. Mais évidemment, quand on peut, malgré cet âge, continuer à suivre ses dossiers, c'est aussi un grand mérite qu'il faut saluer. Est-ce que le Secrétaire général de la Présidence Ferdinand Ngoh Ngoh n'est pas quelquefois le vrai patron du pays, quand le président n'est pas en mesure de gouverner à chaque heure de la journée ? Non, non, je ne dirai pas la même chose. Le Secrétaire général de la Présidence peut donc, en tant que collaborateur le plus proche du président de la République, le connaissant, il peut anticiper. Je peux vous dire qu'il est tenu de rendre compte et, s'il a anticipé que la décision qu'il a eu à prendre n'est pas celle qui convenait, le chef de l'État est en mesure d'apporter les corrections nécessaires et, évidemment, il s'exécute dans ce sens-là. Alors, à trois mois de la présidentielle, tous les grands partis ont investi leur candidat, ou du moins ont annoncé qui sera leur candidat. Tous sauf le RDPC au pouvoir. Pourquoi ? Tout simplement parce que le RDPC connaît les dispositions de la loi. Nous avons encore suffisamment de temps pour que le RDPC se prononce et donc nous attendons dans les meilleurs délais possibles sous la conduite de son président national, le président Paul Biya. Nous entendons nous décider dans ce sens-là. Le chef de l'État lui-même a laissé entendre que, le moment venu, il dirait à ses militants s'il est candidat ou non. Quand Paul Biya s'exprimera, est-ce que vous êtes certain qu'il dira : « Oui, je suis candidat ? » ou est-ce qu'il y a une hypothèse où il pourrait dire : « Eh bien, non, je ne serai pas candidat, ce sera quelqu'un d'autre » ? Je ne suis pas un devin, pour vous dire. Il se prononcera en son âme et conscience. Et c'est un homme d'une très grande clairvoyance, d'une très grande sagesse. Il saura dire à ses compatriotes la position qui sera la sienne. Mais pour dire les choses familièrement, à votre avis, c'est du 50/50, ou il y a plus de chances qu'il dise oui ou qu'il dise non ? C'est du 50/50. Forcément, puisqu'il l'a dit, qu'il se prononcera le moment venu. Forcément, c'est du 50/50. Donc le jeu est ouvert ! Écoutez, c'est lui qui nous a dit qu'il va se prononcer le moment venu. Ses militants, beaucoup ont fait des appels au président et c'est à lui qu'il appartient de répondre à ses militants. Et il peut y avoir une surprise ? Bon, peut-être que ça peut être une surprise dans un sens comme dans l'autre. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: dans le sud-ouest anglophone, les élites du RDPC derrière Paul Biya

Les dents et dodo
La tour gâteau

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Jul 6, 2025 3:41


[REDIFF] Tu veux que je te raconte l'histoire de la tour gâteau? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée!

Génération Do It Yourself
[REDIFF] Virginie Guyot - Patrouille de France - Débriefer pour atteindre l'excellence

Génération Do It Yourself

Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 172:14


Si vous pensiez, ne serait-ce qu'une seule seconde, passer cet épisode, vous feriez une ÉNORME erreur. Vraiment. Cet épisode, c'est un vol en rafale. Une plongée dans l'armée de l'air avec tout ce que cela peut nous apporter à nous, en tant qu'humain, que salarié ou que dirigeant d'entreprise. Donc ne passez pas votre chemin, vous passeriez à côté d'une trop belle expérience et de beaucoup trop d'apprentissages de qualité. C'est une immense claque que Virginie nous offre. De ses débuts à sa retraite et sa reconversion, de ses moments de gloire à ses moments de doute, la pilote nous raconte tout, nous immerge dans l'armée de l'air et nous fait une petite place dans son rafale. Elle nous explique comment la pré-ado de 12 ans est tombée amoureuse de l'aéronautique. Comment à partir de ce moment là elle a mit toutes les chances de son côté, quittant sa famille pour intégrer un collège puis un lycée militaire. Comment elle a monté les échelons petit à petit, à force de volonté. Enchaîné les rendez-vous médicaux, les épreuves, les débriefs et les vols. “J'ai passé des soirées dans ma chambre avec un manche à balais à répéter ce que j'allais devoir faire le lendemain.”De l'importance de la tradition militaire à celle, sacro-sainte du débriefing que nous devrions tous mettre en place dans nos entreprises, du syndrome de stress post-traumatique à la gestion du stress tout court. Elle nous partage tout et nous livre tous ses conseils et bonnes pratiques. . “J'ai toujours peur de ne pas être à la hauteur.”Parmi les choses qu'elle nous partage, Virginie revient sur ses moments de doute et c'est peut-être ça aussi la force de son parcours et de cet épisode. Loin d'avoir peur d'en parler, elle nous apprend comment passer outre, comment cesser de s'autocensurer et nous donne envie de poursuivre nos rêves à notre tour. “Il y a suffisamment de freins qui nous tombent dessus sans avoir besoin de s'en mettre soi-même.”TIMELINE : 00:00:00 : Quitter le nid familial à 12 ans pour se donner les moyens de ses ambitions00:22:00 : Réussir seule et en équipe00:40:00 : Comment se dépasser sur la durée ?00:47:00 : La culture du débriefing01:20:00 : Rester lucide et agile dans les situations les plus intenses01:34:00 : Former de bons leaders01:38:00 : La nécessité de communiquer (tout le temps)01:57:00 : Viser la perfection pour atteindre l'excellence02:26:00 : La capacité d'adaptation. Maîtriser parfaitement les process et savoir s'en extraire02:46:00 : "Ose rêver"Nous avons parlé : de très belles associations : Petits Princes qui réalise le rêve d'enfants malades et L'envol, le campus de la banque postale qui accompagne des jeunes issus de milieux difficiles dans leur parcour scolaire.de Caroline Aigle, la première femme pilote de chasse qui a dû faire ses preuves devant toutes les caméras ce qui a dû demander un courage encore plus grand.de deux séries documentaires sportives (toutes deux sur Netflix) : The Last Dance, sur l'incroyable parcours de Jordan et Formula 1 qui suit des pilotes de formule 1 et leur préparation. l'un des pilotes français les plus connus de la Première Guerre mondiale Georges Guynemer Le Petit Prince et d'Antoine Saint-Exupéry Les sorcières de la nuit - l'extraordinaire histoire des aviatrices soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale, des héroïnes oubliées de l'Histoire. #150 Thierry Gillier - Zadig & Voltaire - Créer une marque incontournable#COVID-19 – 8 Amiral François Dupont – Comment “réussir son confinement” avec un commandant de sous-marinVous souhaitez sponsoriser Génération Do It Yourself ou nous proposer un partenariat ?Contactez mon label Orso Media via ce formulaire.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.