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Le Super Daily
Quelle est l'influence des réseaux sociaux sur la consommation des GenZ ?

Le Super Daily

Play Episode Listen Later Sep 14, 2023 18:06


Épisode 1004 : Ahhh la Génération Z. Combien d'articles plus ou moins sourcés, combien de discussions qui dérapent à la machine à café… La génération des 16-25 ans fascine autant qu'elle questionne.Ce matin on décrypte avec vous l'influence des réseaux sociaux sur la consommation des GenZ. Et pour que l'affaire soit sérieuse on va s'appuyer sur plusieurs études très sérieuses.L'étude Tinuiti sur la consommation des GenZUne étude réalisé sur un échantillon de 5000 personnes entre février et Avril 2023.Une étude réalisé sur une population américaine. Donc sans doute quelques bémols et une adaptation géographique nécessaire.[Lien vers l'étude](https://reports.tinuiti.com/from-a-to-gen-z/content)L'étude de la Fevad (fédération de la vente en ligne)Un étude française réalisée sur 1500 personnes en février 2023[Lien vers l'étude](https://www.fevad.com/la-generation-z-plebiscite-le-e-commerce-selon-un-sondage-realise-par-odoxa-pour-le-compte-de-la-fevad/)Retrouvez toutes les notes de l'épisode sur www.lesuperdaily.com ! . . . Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d'amour par les équipes de Supernatifs. Nous sommes une agence social media basée à Lyon : https://supernatifs.com. Ensemble, nous aidons les entreprises à créer des relations durables et rentables avec leurs audiences. Ensemble, nous inventons, produisons et diffusons des contenus qui engagent vos collaborateurs, vos prospects et vos consommateurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens 2 - Partie 6/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 13, 2023 13:48


Femmes des années -20.000 / Madame Sapiens #2 - (6/6) Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire.

Choses à Savoir SCIENCES
Depuis quand l'Homme enterre-t-il ses morts ?

Choses à Savoir SCIENCES

Play Episode Listen Later Sep 12, 2023 2:40


L'inhumation d'un mort est très différente de la simple protection d'un cadavre, enterré là où il est décédé, pour le préserver des bêtes sauvages. Cette pratique culturelle, qui s'accompagne d'une certaine ritualisation, suppose une véritable réflexion sur le sens des pratiques funéraires. Les tombes les plus anciennes que les paléontologues aient découvertes dataient, du moins jusqu'ici, d'environ 100.000 ans. Donc bien avant l'ère néolithique, qui a vu la découverte de l'agriculture et la sédentarisation des hommes. On les a trouvées au Proche-Orient. Les hommes de cette époque ne sachant pas écrire (l'écriture sera inventée voilà environ 3.500 ans), ces sépultures ne présentent aucune épitaphe ou inscription. Il n'y a pas non plus de pierre tombale. Certains indices suggèrent que les tombes ont été préparées avec soin. Des objets sont parfois placés dans la sépulture. Est-ce seulement parce que le défunt les affectionnait, ou devaient-ils l'accompagner dans un autre monde, au-delà de cette vie ? Ce sont pour l'instant des questions sans réponse. Des inhumations encore plus précoces ? Mais de récentes trouvailles, par le paléontologue américain Lee Berger, pourraient faire reculer d'au moins 100.000 ans la date de ces premières inhumations. Elles ont été faites en Afrique du Sud et concernent une espèce d'hominidés éteinte, l'homme de Naledi, découvert par Lee Berger en 2015. Si cet homme de petite taille se rattache plutôt aux australopithèques, certains de ses traits le rapprochent tout de même du genre "Homo". Cet homme de Naledi aurait vécu entre moins 335.000 ans et moins 241.000 ans. Or, le paléontologue et son équipe ont découvert, sur un site d'Afrique du Sud, des sortes de chambres, d'un accès difficile. Ils y ont retrouvé les squelettes de personnes soigneusement placées là, en position fœtale. Des trous, creusés dans le sol, ont été retrouvés dans ces chambres, sans qu'on sache s'ils devaient servir de sépultures. On peut également se demander si les gravures peintes sur les parois et les charbons brûlés, retrouvés sur place, ont un rapport avec d'éventuels rituels funéraires. Si c'était le cas, cela montrerait que ces hominidés avaient déjà de véritables capacités cérébrales. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Les adultes de demain
Comment choisir l'établissement scolaire de son enfant ? - Pause éducative

Les adultes de demain

Play Episode Listen Later Sep 12, 2023 16:30


De nombreux auditeurs m'ont souvent posé la question sur la meilleure école pour leur (s) enfant (s). Donc aujourd'hui, je vous propose un épisode pour vous guider dans ce choix qui est en fait très personnel. En effet, avant tout, il faut vous poser les questions sur ce que sont pour vous les valeurs les plus importantes que doit transmettre l'école. Ensuite il est important aussi de se demander ce que vous êtes prêts à effectuer pour mettre votre enfant dans telle ou telle école en termes de trajets, de dépenses, d'implications, etc... Et quand vous aurez répondu à toutes ces questions, je vous guide également sur les réponses importantes que l'école que vous choisirez doit vous offrir. Et aussi qu'est-ce qui me semble fondamental dans l'accueil que l'établissement réserve à votre enfant en fonction de son âge. Une aide aussi au niveau de la pédagogie choisie, école hors contrat ou sous contrat, etc... Et surtout l'absolue nécessité d'impliquer votre enfant dans ce choix s'il est adolescent. L'école choisie est fondamentale car l'enfant y passe une grande partie de son temps et elle aura une influence très importante sur l'adulte qu'il va devenir. 

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens 2 - Partie 5/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 12, 2023 11:35


Femmes des années -20.000 / Madame Sapiens #2 - (5/6) Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens 2 - Partie 4/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 11, 2023 10:41


Femmes des années -20.000 / Madame Sapiens #2 - (4/6) Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens 2 - Partie 3/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 10, 2023 10:05


Femmes des années -20.000 / Madame Sapiens #2 - (3/6) Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens 2 - Partie 2/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 9, 2023 10:16


Femmes des années -20.000 / Madame Sapiens #2 - (2/6) Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire.

La Matrescence
EP 136 - 5 raisons de se déconnecter en tant que parents !

La Matrescence

Play Episode Listen Later Sep 8, 2023 31:15


C'est la rentrée et ça fait du bien de vous retrouver et de lancer une nouvelle saison du podcast ! Aujourd'hui débute la 6e saison, je sais qu'elle va vous plaire! Dans l'épisode du jour on va parler déconnexion et pourquoi c'est intéressant en tant que parent. Mi-juillet j'ai blagué en disant à ma sœur que c'était sympa de discuter avec elle, à table, vu qu'elle était sur son téléphone. Elle m'a renvoyé direct bouler, et elle a eu raison, en me disant que c'était plutôt moi qui étais tout le temps dessus… Elle n'avait pas tort… ça faisait plusieurs jours que je me sentais mal, un peu prise dans une spirale où je scrollais indéfiniment sans m'arrêter. Je me suis dit allez, stop! Tu désinstalles et tu verras plus tard quand tu reprendras. Je ne me suis fixée aucune date les premiers temps, je voulais voir la sensation que ça me procurait. Il faut quand même plusieurs jours avant que nos doigts oublient d'aller instinctivement sur le petit carré d'Insta. La détox a été progressive et a entraîné d'autres envies de se déconnecter. Au total je suis restée près de 6 semaines sans avoir accès à aucun réseau social et en coupant tous mes mails. Je précise qu'Instagram est en partie mon travail, donc couper pendant les vacances c'est aussi m'offrir une pause loin de mon travail. Je vous raconte en 5 étapes les effets que ça a eu sur moi et pourquoi j'ai trouvé qu'observer des périodes de déconnexion presque totale est bénéfique pour nous en tant que parents 1.Detox réseaux J'ai donc désinstallé Instagram en juillet. Il faut vraiment le faire pour arriver à ne plus y aller. Sinon la tentation reste malheureusement trop forte et trop présente. Et pourtant je fais partie de celles qui ont instauré une limite de temps pour mon utilisation des réseaux. Temps limité à 2h par jour. Mais 2h c'est toujours trop pour le cerveau. Donc plus de insta, qu'est ce que fait mon cerveau d'addict… il en redemande, parce que la première sensation qui émerge, c'est le manque. Et ça fait mal de le réaliser. Le manque d'un monde virtuel, le manque d'être abreuvé d'infos en tout genre. D'un coup on est privé d'un brouhaha permanent et on se sent perdu. Notre cerveau est malin, il veut sa dose, et pour l'avoir il m'oblige à aller passer beaucoup trop de temps sur Facebook. Parce qu'au final tu te rends compte que ce n'est pas tant l'objet du réseau social le problème mais bien les stratégies employées par ces derniers pour te faire rester le plus longtemps possible sur l'application… Il a donc fallu, au bout d'une semaine, que je me résigne à supprimer également Facebook!! Si on m'avait dit ça un jour, que j'allais être à nouveau addict à Facebook! Une fois ces deux applis supprimées, tu te sens à nouveau perdue… Mais arrive vite la sensation d'apaisement et de sérénité. Ca parait fou de se dire qu'on oublie à quoi peut ressembler une vie sans sur stimulation, sans infos anxiogènes ou sans angoisses liées à un mauvais commentaires, dans mon cas. On réalise assez rapidement que c'est de la folie de suivre la vie d'autant de gens qu'on ne connaît pas, que notre cerveau est en surchauffe de traiter autant d'informations en même temps. Et puis on se dit, mais comment je peux perdre 2h par jour de mon temps sur cette application, qu'est-ce que ça m'apporte ? C'est là que ça devient complexe et nuancé. Parce que pendant ma déconnexion je profite à fond de savourer ma sérénité retrouvée mais je suis aussi capable de reconnaître que les réseaux sociaux m'ont permis d'apprendre à mieux me connaître, à me dé-construire, à fonder une communauté autour de ce podcast, à me sentir moins seule et à m'éduquer sur un grand panel de sujets. Sauf que l'autre versant des réseaux sociaux c'est aussi beaucoup d'anxiété pour ma part. Je n'apprends à personne si je dis que les réseaux sociaux peuvent aggraver l'anxiété et générer beaucoup de frustrations et de culpabilité. Ça peut, en fonction de qui on est, et de l'usage qu'on en fait. Je fais donc partie de la catégorie de personnes pour qui ça peut aggraver mon anxiété. Je vous partage un extrait d'une étude francophone réalisée sur le sujet Si consulter Facebook est le premier geste du matin pour 48 % des 18-34 ans, l'usage des RSN, censés apporter divertissements et satisfaction, semble être l'objet d'un étonnant paradoxe. Plus les gens sont actifs sur Facebook, sans forcément en être « addicts », et plus leur humeur est négative après les usages du RSN (Sagioglou, Greitemeyer, 2014). La genèse de ces affects négatifs est bien liée à Facebook car ils n'apparaissent pas lors d'activités de durée similaire effectuées sur Internet en dehors de ce RSN. Cette constatation n'est pas uniquement liée à Facebook puisque des résultats similaires ont également été remarqués avec Instagram (Lup et al., 2015). Plus grave, une association positive a même été mise en évidence entre l'usage de ce RSN et des symptômes de dépression. Les préadolescents et adolescents semblent particulièrement sensibles. Marie-Pierre Fourquet-Courbet et Didier Courbet Ces études datent d'il y a plusieurs années déjà, avant la pandémie. Depuis 2020, l'utilisation des réseaux sociaux a augmenté chez beaucoup de personnes. Déconnecter devenait donc vital pour retrouver un équilibre durant l'été, j'avais besoin de tester pour mieux me retrouver et vivre loin des likes, des commentaires et des vues. Sortir des réseaux sociaux pendant quelques temps c'est aussi apprendre à nouveau à vivre dans le moment présent, à apprécier ce que l'on a et qui l'on est 2. Présente pour ses enfants La première conséquence visible quand on déconnecte c'est la présence que l'on a pour ses enfants. Pour ma part, je me suis sentie bien plus en lien avec elles en retirant les réseaux sociaux de mon quotidien. Plus aucune distraction liée à mon téléphone et donc toute mon attention dirigée vers mes enfants. C'est super banal ce que je raconte et pourtant on est combien à être facilement distrait parce qu'on regarde notre téléphone et que sans le vouloir on rend nos enfants transparents. Ça a créé moins de tensions pour elles aussi et moins de frustrations pour moi. En psychologie avec les enfants on parle souvent de temps précieux. Le temps précieux c'est généralement se focaliser sur un enfant pendant une période de 20 minutes où on est 100% dispo pour eux. Là, quand tu enlèves la distraction de ton téléphone, tu réussi à créer un plus grand nombre de temps précieux sans t'en rendre compte. Moi je peux me faire aspirer par le contenu de mon téléphone très rapide et vite perdre de longues minutes à scroller et à me détester de faire ça. Là pendant mes vacances, je me suis sentie sereine et en paix de manière plus régulière. Il faut aussi l'avouer, en se sortant des réseaux sociaux, il y a une dimension, surtout pour nous les mères, de relâchement de tension par rapport à ce que font les autres parents et pas nous. On existe dans notre parentalité sans toutes les injonctions qui existent sur les réseaux. Et je le dis avec la lucidité que mon podcast et mon compte ajoutent surement à ce charge éducationnelle. Donc je comprends ce que tout le monde peut ressentir un jour ou l'autre dans sa parentalité 2.0 Moi j'ai personnellement kiffé mon JOMO. Vous connaissez peut-être le FOMO, FEAR OF MISSING OUT, la peur de rater quelque chose, un évènement important, une news extraordinaire, un message…bref la peur de ne pas être au courant. Ben l'inverse de ce sentiment c'est le JOMO. JOY OF MISSING OUT. La joie de rater des choses. Et franchement, ça fait du bien de vivre avec la joie d'être pleine présente et de s'en foutre complètement de ce qui se passe dans le monde virtuel. J'avais vraiment conscience que mon taux d'anxiété était au plus bas cet été et que pour la première fois depuis longtemps je n'ai pas subi mon été. Oui mes filles grandissent donc c'est plus simple mais ne pas aller sur les réseaux sociaux m'a empêché d'être constamment ramené au fait que je ne peux pas encore tout faire avec mes enfants parce qu'elles sont petites et parfois c'est très frustrant. Donc pas d'écran = pas de frustrations. Le 3e point crucial c'est le sommeil 3. Le sommeil Les écrans nous font du mal au cerveau et nuisent à notre sommeil. Je crois qu'on le sait toutes et tous et pourtant on peut passer une soirée entière à scroller de manière irrépressible sans comprendre ce que l'on fait et fermer votre écran en étant énervé contre nous même d'avoir perdu ce temps précieux. Ben là, boom, pas d'écran et un champ de possibilités s'offrent à toi le soir. Genre lire un livre… Ou avoir une conversation avec un autre être humain et tout simplement se coucher plus tôt. Ca faisait très longtemps que je n'avais pas eu une aussi bonne qualité de sommeil. Si on met de côté mes enfants qui se réveillent encore pas mal la nuit, mais ça c'est une autre histoire… Le sommeil est pour le coup vraiment plus serein. On n'est plus pollué par tout le contenu que l'on a vu dans la journée ou soirée. Notre cerveau n' a a traiter que les informations qu'il a vécu au cours des dernières heures et quel soulagement. On ne va pas se mentir, quand on dort bien on est de meilleurs parents. Pas de miracles. Testez rien que le weekend d'enlever les réseaux sociaux et vous verrez. La dernière partie dont je voulais vous parler c'est qu'en me déconnectant du virtuel j'ai eu encore plus envie de me connecter au réel et donc à la nature. 4. La connexion à la nature J'ai réussi en à peine 2 semaines à motiver 4 de mes amies, à partir en rando bivouac dans les Pyrénées pendant 3 jours…. C'était magique, beau, doux, plein de rires, de sororité, de plongeons dans les lacs froids, de montage et de démontage de tentes… bref c'était l'aventure et ça fait un bien fou. Si vous écoutez cet épisode et que ça vous a toujours trotté dans la tête de le faire, foncez. Je suis partie sans mes enfants mais ce type de rando ça peut se faire avec des kids, faut bien s'organiser. Mais là je parlais surtout de partir avec quelques copines dans un endroit isolés dans des conditions sommaires et de profiter d'elles et de leurs énergies. C'était tellement puissant comme moment. J'ai juste mesuré la chance que j'avais d'avoir des femmes incroyables autour de moi. Toutes n'étaient pas mères et on s'en fout. on était ensemble dans la galère parfois et j'en suis ressortie en étant plus en paix avec moi/. On a toutes regretté de ne pas avoir fait 3 nuits d'ailleurs. Si vous pouvez vous échapper de votre quotidien et prendre le temps d'être vous, faites le. On est tellement vite absorbé par la lourdeur d'être parents qu'on en n'oublie d'être nous. Bon après il a fallu redescendre sur terre et c'était pas évident pour moi. j'ai toujours la nostalgie de ces moments forts, comme quand je partais en colo. Après 6 semaines de diet, j'ai ré-installé les RS. Et boom l'addiction est revenue au galop. Les conséquences, maux de tête direct, mauvaise qualité de sommeil, impossibilité parfois d'arrêter de scroller et cette relation je t'aime moi non plus avec les réseaux. J'adore l'outil pour communiquer et apprendre mais je déteste encore plus après cet été de pause, l'addiction que cela génère. Je vais donc désinstaller à chaque fois que je serai en weekend et que je ne bosserai pas. Pour retrouver ces moments de sérénité avec ma famille. C'était mon partage de la déconnexion au sens large. je vous encourage vraiment à tester, on vit dans un monde qui va trop vite, même si on s'adapte, ça va quand même bien trop rapidement pour arriver à tout traiter correctement. Merci de m'avoir écouté, on reprend les entretiens dès vendredis prochains. Prenez soin de vous. Etude francophone sur l'usage des réseaux sociaux et l'anxiété.

Grand reportage
La Turquie, au carrefour des «nouvelles routes de la soie»

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 8, 2023 19:30


Cinquième épisode de notre série « nouvelles routes de la soie, dix ans après ». La Turquie occupe une place centrale, entre l'Europe et l'Orient. La Chine l'a bien compris en investissant massivement dans ce pays. Un partenariat qui lui est souvent avantageux. Mais le Covid-19 et la guerre en Ukraine ont rebattu les cartes.  Il faut traverser le Bosphore, détroit qui relie la mer Noire à la mer de Marmara, pour se rendre d'une rive à l'autre d'Istanbul. La plus grande ville de Turquie est à cheval entre le continent européen et asiatique. Côté européen, dans le quartier historique de Sultanahmet, les touristes chinois ont refait leur apparition après le Covid. Ils visitent Sainte-Sophie, le Palais de Topkapi ou encore le grand bazar. En se perdant dans ses ruelles bordées d'échoppes colorées, on trouve des traces ancestrales de la présence chinoise.La boutique d'antiquités d'Adnan, 40 ans de métier, renferme plus d'un trésor dont deux vases anciens en porcelaine de Chine, bleue et blanche. « Ils datent du XIXè siècle-début XXè, raconte le vendeur, et servaient à transporter de l'eau de zamzam, l'eau sacrée de la Mecque en Arabie saoudite. Les Chinois ont beaucoup produit de céramique blanche et bleue à partir du XVè siècle pour le palais de Topkapi, où se trouve encore aujourd'hui la collection la plus importante et la plus luxueuse au monde de porcelaine blanche et bleue datant de la période Ming », assure Adnan. De la porcelaine chinoise pour le sultan qui vivait dans le palais de Topkapi, à l'époque où Istanbul s'appelait encore Constantinople. Il fallait pour acheminer ces trésors, emprunter les routes terrestres de la soie avant qu'elles ne soient progressivement supplantées par les voies maritimes.Le port de Kumport, près d'Istanbul, racheté par les ChinoisAujourd'hui, la Chine envoie toujours une partie de ses produits par la mer vers la Turquie, passage obligatoire entre l'Orient et l'Occident. Et pour assurer ses débouchés, elle s'est même payé le luxe d'acheter le troisième port de marchandises en Turquie: Kumport, à une heure d'Istanbul. L'armateur chinois Cosco en a fait l'acquisition en 2015, en rachetant 65% des parts. Depuis, le port fonctionne à plein régime, voire au-delà de ses capacités, selon Hakan Yakupoglü, responsable des douanes pour l'entreprise de fret maritime Narin. «  Presque toutes les entreprises chinoises utilisent le port de Kumport, 80 à 90% des bateaux arrivent ici », explique-t-il, devant un ballet incessant de camions transportant des conteneurs. « Cela crée une suractivité qui peut ralentir l'arrivée et l'envoi de conteneurs, avec des retards de 2 ou 3 jours parfois ».Les marchandises chinoises arrivent en Turquie par bateau, sur ce port racheté par les Chinois, mais pas seulement. Dans le cadre des « nouvelles routes de la soie » lancées, il y a 10 ans, par le président Xi Jinping, la Chine a investi dans des voies ferrées, des autoroutes, des ponts. « Pékin veut profiter de la place centrale de la Turquie pour rayonner en Méditerranée orientale », résume Tolga Bilener, spécialiste de la Chine au département de relations internationales de l'Université Galatasaray d'Istanbul, et toucher un marché turc fort de 85 millions de consommateurs  ». Les échanges commerciaux ont bondi, passant de 10 milliards de dollars en 2010 à 45 milliards de dollars aujourd'hui, selon le chercheur, faisant de la Chine le troisième partenaire commercial de la Turquie, mais avec un net avantage pour les entreprises chinoises qui exportent bien davantage de produits qu'elles n'en importent.La Chine, troisième partenaire commercial de la TurquiePour s'en rendre en compte, il suffit de se rendre au salon Beauty Eurasia, qui a eu lieu mi-juin près d'Istanbul. Les exposants chinois sont venus en force et ils vendent de tout : des emballages pour cosmétiques, des faux ongles, et des équipements laser. Ces machines multifonctions qui épilent, réduisent la cellulite et enlèvent les tatouages, sont fabriquées en Chine, explique sur son stand Rock Duan, directeur des ventes de Perfect laser : « En Chine, nous avons des usines qui fabriquent tous les composants pour ce genre de machines, des ingénieurs qui ont un savoir-faire de 10 à 20 ans, et des coûts de fabrications moins élevés, ce sont des avantages ». L'entreprise cherche des distributeurs en Turquie, un marché avec une population importante. Le pays occupe également une place centrale « proche du Moyen-Orient et de l'Europe, en plein milieu ! », précise-t-il.Sohar qui travaille à la tête de Nikarich system, un distributeur de ce genre de machines en Turquie s'intéresse de près aux produits chinois : « Nous utilisons beaucoup de produits chinois en Turquie, car malheureusement les équipements qui viennent d'Europe ou d'Amérique sont trop chers pour le marché turc. Avant je travaillais beaucoup avec des entreprises russes, mais au niveau des douanes c'est plus simple entre la Turquie et la Chine, pour envoyer nos paiements en Chine aussi ». Facilités dans les procédures, prix moins élevés, les avantages sont nombreux mais, selon Sohar « il faut aussi reconnaître que les produits fabriqués en Chine ne sont pas forcément de bonne qualité, on les choisit parce qu'ils sont moins chers ». La Turquie, en pleine crise économique a besoin de la Chine, de son commerce et de ses investissements. Mais les produits chinois ne font-ils pas concurrence aux produits turcs ? Yaman Ungan, directeur général d'Opontia, qui vend plusieurs gammes de cosmétiques turcs, tient un stand au salon Beauty Eurasia. Et selon lui, la Turquie a des atouts pour résister face à la Chine : la qualité des produits turcs et le « softpower culturel » qui permet à son entreprise de séduire les clients au Moyen-Orient. Avec la dépréciation de la monnaie turque, le pays est également devenu plus attractif : « c'est un nouveau centre de production, la Turquie est un peu devenue la Chine de l'Europe, sans être la Chine », affirme Yaman Ungan.Relocalisations en TurquieAprès le Covid et la hausse des coûts de transports, plusieurs entreprises occidentales ont en effet préféré relocaliser une partie de leur production en Turquie, plutôt que de produire en Chine. Mais certaines entreprises chinoises ont, semble-t-il, également adopté cette stratégie. Ces investissements font partie du programme des « nouvelles routes de la soie ». En 2021, plusieurs entreprises de téléphonie mobiles chinoises ont installé des usines de fabrication en Turquie pour être au plus près des consommateurs.Tecno est l'une d'entre elles. Installée dans le quartier de Pendik, sur la rive asiatique d'Istanbul, elle emploie plusieurs centaines de personnes, mais est aussi le théâtre de manifestations ces derniers mois, comme ce jour-là où une poignée de syndicalistes vêtus d'une tunique bleue, la couleur du syndicat Türk Metal, sont venus protester contre les conditions de travail chez Tecno. Ils dénoncent une pression permanente sur les ouvriers. « Ils n'ont pas le droit de se parler, leurs chefs sont toujours sur leur dos, il y a des caméras partout », affirme Serkan Gül, président de Türk Metal à Istanbul-rive asiatique. Selon lui, la liberté syndicale n'est pas non plus respectée. « Si un ouvrier se syndique, il est immédiatement renvoyé ». Difficile de vérifier ces affirmations, les entreprises chinoises communiquent très peu.Le dossier ouïghour empoisonne les relations sino-turquesInvestissements dans les infrastructures, dans les entreprises, les relations économiques sino-turques se sont développées depuis le lancement des « nouvelles routes de la soie ». « C'est dans la tradition de la diplomatie turque de ne jamais mettre les œufs dans le même panier et de diversifier ses partenaires, décrypte Tolga Bilener de l'Université Galatasaray d'Istanbul, tout en sachant que 60% du commerce turc se fait encore avec l'Union européenne et la Russie aussi est un partenaire important ». Mais ces relations trouvent leurs limites aujourd'hui. « On peut parler d'une stagnation. En décembre 2022, le ministre turc des Affaires étrangères a parlé devant le Parlement d'un ralentissement après une période de réchauffement avec la Chine et il a lui-même donné la raison : le dossier ouïghour ».Le dossier ouïghour est au cœur des relations en dents de scie entre Pékin et Ankara. Cette minorité musulmane et turcophone persécutée en Chine, a trouvé massivement refuge en Turquie, qu'elle considère comme un pays frère, ce qui exaspère Pékin. À Istanbul, ils sont des milliers de Ouïghours à vivre dans le quartier de Zeytinburnu et ses barres d'immeubles sans charme.Voilée de noir, Mukerem Habit tient une boutique de vêtements traditionnels ouïghours. Cela fait six ans qu'elle vit à Istanbul après avoir quitté la région du Xinjiang en Chine que les Ouïghours appellent encore le Turkestan oriental. « Je suis partie car j'étais opprimée par le gouvernement chinois à cause de ma religion. Mon mari et une de mes filles sont en prison, une autre de mes filles a été internée dans un camp de rééducation », témoigne-t-elle, visiblement émue. Elle se dit en sécurité en Turquie, elle a acquis la citoyenneté du pays.Les Ouïghours se sentent généralement protégés en Turquie. Le président Recep Tayyip Erdogan a été un des premiers à dénoncer un génocide commis contre cette communauté par les autorités chinoises. Mais les relations entre Ankara et Pékin varient au gré des intérêts économiques et en 2017, le Parlement chinois a ratifié un accord d'extradition avec la Turquie, ce qui inquiète Abdusselam Teklimakan, président d'une association ouïghoure, qui a peur un jour d'être renvoyé en Chine, et de subir le même sort que sa famille : l'internement dans des camps. « Bien sûr, cet accord d'extradition nous inquiète, même si pour l'instant seul le parlement chinois l'a ratifié, pas le Parlement turc, précise-t-il. Tant que le Parlement turc ne l'acceptera pas, nous nous sentirons en sécurité, assène-t-il. S'il le fait, on ne sait pas ce qu'il pourrait arriver à notre communauté. »Après la guerre en Ukraine, la Turquie nouveau pôle d'attractivitéLes questions politiques et économiques sont étroitement liées dans les relations entre la Turquie et la Chine. Et la question ouïghoure n'est pas le seul point de désaccord entre les deux pays. « Les deux pays sont en compétition en Asie centrale, il y a des divergences au Moyen-Orient sur la Syrie, sur le dossier kurde, rappelle Tolga Bilener, et puis le fait que la Turquie fasse partie de l'Alliance occidentale est déjà un frein naturel pour le développement de ces relations ».Mais Ankara peut aussi s'en affranchir. Après le Covid et la guerre en Ukraine, la Turquie a renforcé sa place centrale dans la région. La Turquie a été à la manœuvre dans l'accord entre la Russie et l'Ukraine, en juillet 2022, pour l'exportation de céréales ukrainiennes vers le reste du monde et cela « grâce à la force de sa politique étrangère mais aussi sa géographie centrale », rappelle Ahmet Faruk Içik, qui travaille sur les liens avec la Chine au sein de DEIK, une organisation patronale turque.Du haut de son gratte-ciel dans le quartier d'affaires d'Istanbul, il parie à l'avenir sur le développement de la route transcaspienne, comme « nouvelle route de la soie ». « Avec la guerre entre la Russie et l'Ukraine, la route du Nord [qui va de la Chine à l'Europe en passant par la Russie, Ndlr] a perdu de sa pertinence car il n'y a plus de stabilité. Donc la route transcaspienne qui est stable, elle, est devenue une bonne alternative. Elle va du Kazakhstan à la mer Caspienne à un port d'Azerbaïdjan et ensuite par voie ferrée de la Géorgie à la Turquie. »Les « nouvelles routes de la soie » lancées, il y a dix ans, par Xi Jinping se trouvent à moment crucial pour la Turquie. Le pays a le choix entre privilégier ses relations avec la Chine, devenue incontournable, rester tourné vers l'Occident, ou ménager tous ses partenaires, quitte à jouer les équilibristes.

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens 2 - Partie 1/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 8, 2023 9:46


Femmes des années -20.000 / Madame Sapiens #2 (1/6) Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire.

Choses à Savoir VOYAGE
Comment entretenir sa fonte ?

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 2:32


Une casserole en fonte est un allié de choix. On a déjà fait un épisode sur ses qualités, aujourd'hui, nous allons voir comment l'entretenir. La fonte est une matière poreuse. Il est donc nécessaire de boucher les pores pour qu'elle ne se sature pas d'eau à basse température ou au lavage, sinon, l'eau contenue dans les pores se transformerait en vapeur et décaperait la couche antiadhésive qui se forme naturellement en surface. Voila le pourquoi du comment. La fonte est un alliage d'acier et de carbone. Cet alliage possède deux propriétés fâcheuses en cuisine : il rouille et il accroche aux aliments. Le culottage de poêle est un procédé qui consiste à enduire la fonte de gras et à la cuire à vide. Lors de la chauffe, le gras en question atteint son point de fumée, le point auquel le gras émet de la fumée constante. C'est ce point qui nous intéresse parce que c'est là où se passe une réaction de polymérisation lors de laquelle le gras se lie à l'alliage de fer. On appelle ça le culottage, la création de couche protectrice anti-adhérente. Donc l'exécution est simple, vous chauffez votre four à fond, vous frottez votre ustensile en fonte avec une matière grasse et vous enfournez *entre 10 et 30 minutes, vous laissez refroidir et vous recommencez l'opération plusieurs fois. Minimum 3. L'huile de colza est une des huiles les plus appropriées pour le culottage. Traditionnellement, pour culotter la fonte, on utilisait le gras animal, genre saindoux. Mais si vous n'utilisez pas votre fonte très fréquemment, la graisse animale peut lui communiquer une odeur rance. Attention à bien ouvrir les fenêtres et bien aérer, idéalement, faites ça dehors car niveau fumée et odeur, vous allez être servis, mais c'est un mal nécessaire. Le culottage est terminé quand la fonte est devenue marron foncé, presque noire, et qu'elle a un aspect vernis. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Real Life French
Les fournitures

Real Life French

Play Episode Listen Later Sep 7, 2023 6:18


Julien : Tu es sûre que j'ai besoin de toutes ces affaires pour le stage ? Moi, je comptais venir léger ! Louise : Ah, bah oui, tu viens avec moi pour travailler ! Donc, il faut acheter toutes les fournitures nécessaires pour pouvoir bosser l'esprit léger ! Julien : J'ai l'impression de revenir à l'école en achetant des stylos et un cahier ! Louise : C'est comme ça qu'on apprend : en écoutant et en prenant des notes ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

moi donc louise c
Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens - Partie 6/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 6, 2023 3:22


Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire...

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens - Partie 5/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 5, 2023 4:45


Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire...

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens - Partie 4/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 4, 2023 7:29


Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire...

Grand reportage
Le grand écart du Kazakhstan, coincé entre l'ours russe et le dragon chinois

Grand reportage

Play Episode Listen Later Sep 4, 2023 19:31


Premier épisode de notre série « Les nouvelles routes de la soie, 10 ans après ». C'est au Kazakhstan que Xi Jinping lançait il y a exactement une décennie ce que Pékin appelle son « projet du siècle ». Le poids lourd des cinq républiques de l'Asie centrale, a-t-il su en profiter ? L'ex-république soviétique reste aujourd'hui sous influence de son mentor historique russe. Mais la guerre en Ukraine pousse le Kazakhstan davantage dans les bras de la Chine qui convoite ses hydrocarbures et sa position géostratégique. Sur un parking, des dizaines de voitures chinoises rutilantes sont garées l'une à côté de l'autre, en attendant d'être chargées sur des trains de fret. Elles traverseront le Kazakhstan sur des milliers de kilomètres pour arriver, neuf jours plus tard, à leur destination finale : Duisbourg en Allemagne. Nous sommes dans la zone économique spéciale (ZES) de Khorgos, un vaste parc industriel planté au beau milieu de la steppe kazakhe. C'est ici, à la frontière entre la Chine et le Kazakhstan, que les deux pays ont créé un nœud ferroviaire et routier, destiné à devenir un carrefour du commerce mondial, trait d'union entre la Chine et l'Europe.« Jusqu'en 2014, il n'y avait que des dunes ici, affirme Serguali Seitkazine, habillé d'un gilet orange, casque de chantier vissé sur la tête. Depuis, nous avons aplani le terrain et installé l'eau, les canalisations et l'électricité. » Un producteur de couches pour bébé, un fabricant de nourriture pour bétail et dix autres usines sont déjà implantées et 30 autres doivent suivre, indique le directeur des relations avec les investisseurs. À l'avenir, confie-t-il les yeux brillants, un aéroport international verra le jour, et le géant chinois du commerce en ligne Alibaba livrera ses marchandises dans le monde entier à partir d'un nouvel et immense entrepôt de distribution.La mer est à 2 500 kilomètresPourtant, rien ne s'y prête. L'endroit est situé près du point eurasiatique de non-accessibilité : la mer la plus proche se trouve à plus de 2 500 kilomètres d'ici. La Chine pouvait difficilement choisir une région moins accueillante pour réaliser ce que le président Xi Jinping appelle « le projet du siècle » : les « nouvelles routes de la soie ». L'objectif : désenclaver l'Ouest chinois pour exporter les produits fabriqués dans l'usine du monde vers les marchés internationaux.Dix ans après l'annonce par Xi Jinping des « nouvelles routes de la soie », Khorgos peine à attirer les multinationales. Seuls 700 sur les 4500 hectares sont occupés, et cela malgré les réductions d'impôts et les terrains mis à disposition gratuitement aux investisseurs. Mais Hicham Belmaachi y croit : « Quand Khorgos est sorti de terre, beaucoup de professionnels du monde de la logistique n'étaient pas convaincus, affirmant que c'était un projet fou ; mais aujourd'hui, il a son utilité primordiale pour desservir cette région, soutient cet homme d'affaires franco-marocain, envoyé au Kazakhstan en 2015 par son entreprise Dubaï DP World, troisième opérateur portuaire mondial. C'est un projet qui restera dans les livres d'histoire et ce n'est que le début : on va créer une véritable ville très dynamique aux portes de la Chine. »Cette ville nouvelle s'appelle Nurkent, entourée de vastes plaines de sables, fouettée par des vents de sables en été et des températures qui descendent à moins 20 dégrées en hiver. Avec ses aires de jeux envahies d'herbes folles et ses façades en plâtre déjà défraichies, le triste ensemble de barres d'immeubles ne donne guère envie d'y vivre. À terme, 100 0000 personnes doivent y habiter. Mais jusqu'à présent, seuls 4 000 ouvriers du rail et des douaniers ont élu domicile ici. Parmi eux, Aïmane et sa famille, venue de l'est du Kazakhstan, attirée par les salaires stables et des logements mis à disposition par l'employeur : « Nous travaillons pour la société nationale des chemins de fer. Nous sommes très heureux, parce que nous gagnons bien mieux notre vie ici que chez nous. » Seule attraction dans ce coin perdu pour Aïmane et ses voisins : le grand centre commercial « Duty free » transfrontalier, une immense zone franche sino-kazakhe où l'on peut acheter des produits hors taxe, pour la plus grande partie de fabrication chinoise.Le lait de chamelle kazakh côtoie des sacs Armani Après avoir passé quatre postes de contrôles et la zone militaire clôturée et équipée d'une myriade de caméras de vidéosurveillance, le visiteur est projeté dans un univers bien étrange et décidément chinois. Des écrans géants diffusent des publicités pour des rouges à lèvres aux couleurs criantes. Dans les boutiques climatisées, du lait de chamelle en poudre côtoie des sacs Armani. Tous les prix sont affichés en yuan, la monnaie chinoise. La grande carafe en cristal Baccarat de cognac Louis XIII coûte 240 000 yuans, soit 30 000 euros.À l'horizon, du côté chinois de la frontière, des gratte-ciels d'une trentaine d'étages frappent le regard, comme si Pékin était déterminé à bâtir ici, dans ce désert, une mégapole à l'image de Shenzhen ou de Shanghai.Un vrai corridor pour relier la Chine et l'EuropeDifficile de s'imaginer les caravanes de chameaux passer par cet endroit à l'époque des anciennes Routes de la soie. Mais, aujourd'hui, des siècles plus tard, ce point sur la carte a la même importance stratégique cruciale pour la Chine. « Khorgos est située sur la frontière chinoise : c'est le point d'entrée vers l'Asie centrale, et l'idée de la Chine était d'établir un vrai corridor pour relier la Chine et l'Europe, explique Hicham Belmaachi. Quand je suis arrivé ici en 2015, le volume de conteneurs était à 150 000 unités. Aujourd'hui, nous en sommes à 600 000 conteneurs. »Dans la gare d'Altinkhol avec ses bâtiments massifs de style vaguement romain qui ne voient jamais de passagers, des dizaines de conteneurs sont alignés sur la voie ferrée, bourrés de produits « made in China ». China Shipping, Cosco ou encore Maersk, les grands noms du transport mondial ne manquent pas. Le transport par train entre la Chine et l'Europe coûte bien plus cher que le bateau, mais il ne met que deux semaines là où la voie maritime prend deux mois. Les trains partent pleins, mais dix ans après la promesse par le numéro un chinois Xi Jinping de « nouvelles routes de la Soie » bénéfiques pour tous, une partie des trains revient toujours à vide.Dans le port sec de Khorgos, l'un des plus grands au monde, des ouvriers du rail s'activent sur d'immenses portiques. Tout ici ressemble à un port, sauf que tout autour, il n'y a ni la mer ni un fleuve. Juste une vaste plaine où, de temps en temps, apparaît un cavalier en train de faire brouter son cheval. C'est ici que les trains chinois sont déchargés et transbordés vers le rail kazakh, plus large. Pour un train classique de 50 conteneurs, cette opération prend environ une heure. « Nous déchargeons 16 voire 17 trains par jour ici, explique Serguali Seitkazine. C'est quatre fois plus qu'avant la pandémie de Covid-19. La Chine avait fermé la frontière, seul le passage des trains était autorisé. Le chemin de fer a donc fait ses preuves. »La pandémie a donné un coup d'accélérateur à ce port sec détenu à 49% par le géant chinois du transport maritime Cosco et une autre société chinoise. « Le commerce en ligne a vécu un boom, confirme Hicham Belmaachi. Les navires ayant atteint leur capacité maximale, il a donc fallu se rabattre sur d'autres voies, et le ferroviaire a connu une croissance fulgurante. » La guerre en Ukraine rebat les cartes La guerre en Ukraine a, elle aussi, redistribué les cartes en Asie centrale et permis à la Chine de s'engouffrer dans la brèche laissée par une Russie affaiblie. « Depuis la guerre, beaucoup d'entreprises internationales se sont retirées de la Russie, et les grandes compagnies maritimes y ont interrompu leur escale, confirme Hicham Belmaachi. Donc il a fallu redessiner complètement la logistique dans cette région du monde, et depuis, les Kazakhs, les Ouzbeks et les Kirghizes se sont tournés directement vers la Chine. »La Russie demeure le premier fournisseur du Kazakhstan, et lorsqu'en 2022, des émeutes ont secoué le pays, le président Kassym-Jomart Tokaëv a appelé son allié historique Moscou à l'aide. Mais depuis la guerre en Ukraine, les choses évoluent en faveur de la Chine qui étend son influence en Asie centrale.En 2022, le commerce entre la Chine et le Kazakhstan a augmenté de 34%, c'est plus que pendant les 30 dernières années. De plus en plus de transports de marchandises contournent d'ailleurs déjà la Russie, via la mer Caspienne vers l'Azerbaïdjan et la Turquie. Sur cette voie, la Trans-Caspian International Transport Route (TITR), les exportations ont quasiment triplé depuis début 2023. Une manière pour le Kazakhstan de se détourner de son allié historique, la Russie. Mais cela prendra du temps. « La Russie a encore des moyens de pression sur le Kazakhstan. Nos exportations de pétrole transitent toujours par le territoire russe, analyse le politologue Dossym Satpaïev, directeur du Risk Assessment Group, une organisation non gouvernementale de conseil. Une partie du territoire du Kazakhstan dépend de l'approvisionnement en électricité de la Russie, et nous recevons du gaz de la Russie. » Mais pour ce consultant en affaires internationales, il est en effet crucial pour son pays de se trouver un contrepoids géopolitique, en exploitant au mieux sa proximité avec ses deux grands voisins et en gardant de bonnes relations avec la Turquie, l'Union européenne et les États-Unis.Comme beaucoup de ses compatriotes, Abzal Dostiyar voit le rapprochement entre son pays et la Chine d'un mauvais œil. L'opposant au régime du président Kassym-Jomart Tokaëv a organisé plusieurs manifestations contre les investissements chinois. Il a été arrêté et emprisonné à maintes reprises. Il craint de voir son pays passer sous emprise chinoise après avoir vécu sous la tutelle soviétique : « Le Kazakhstan compte bien peu à leurs yeux. Le projet des "nouvelles routes de la soie" n'a été bénéfique que pour les Chinois, et nous, on accumule les dettes. Pour gérer les 56 usines construites par la Chine, ils sont venus avec leurs propres ouvriers. Et pour financer une nouvelle avenue dans la capitale Astana, le prêt n'a été disponible que pour des sociétés chinoises. » Si l'on en croit les statistiques officielles, l'Etat ne croule pas sous des dettes chinoises qui ne s'élèveraient qu'à 2% du PIB. Mais selon le centre de réflexion américain AidData, le Kazakhstan serait en réalité endetté à plus de 10% de son produit intérieur brut vis-à-vis de la Chine, au même niveau que la République démocratique du Congo, le Laos ou le Mozambique.Pour réduire ses propres risques et garantir ses investissements, Pékin mise d'ailleurs sur ce que l'on appelle « le modèle angolais ». Cela signifie que le jour où le Kazakhstan ne peut plus rembourser en espèces, il doit rembourser ses dettes avec des ressources naturelles en donnant accès à son gaz, son pétrole ou encore son uranium. La Chine s'appuie sur nos régimes corrompus pour gagner en influence.Lorsqu'en mai dernier, Xi Jinping a accueilli les dirigeants de l'Asie centrale en grande pompe à Xi'an pour leur promettre de nouveaux investissements et les inviter « à monter à bord du train express de son développement pour bâtir ensemble un avenir meilleur », certains ont pris peur. À l'instar d'Aïna Shormanbaeva, présidente de l'ONG International Legal Initiative : « Nous assistons à une pression de plus en plus forte sur la société civile au Kazakhstan, au Kirghizistan et dans les autres républiques d'Asie centrale, estime cette militante des droits de l'homme. Le projet des "nouvelles routes de la soie" ne fait que renforcer l'influence de la Chine qui s'appuie sur les régimes corrompus dans nos pays afin de gagner en influence. » Mieux vaut alors se méfier des ogres qui convoitent l'uranium, le gaz et le pétrole du Kazakhstan, mais aussi sa position géostratégique. « En prenant nos distances avec l'ours russe, il ne faut pas tomber dans les griffes du dragon chinois », avertit Dossym Satpaïev. Si l'on en croit cet universitaire, le Kazakhstan a quelques atouts dans ce grand jeu des puissances : c'est particulièrement vrai depuis la guerre en Ukraine, mais aussi à cause de la tension qui croît de jour en jour dans le détroit de Taïwan, voie maritime majeure pour le commerce mondial.« La Chine sait très bien que s'il y a un conflit militaire autour de Taïwan, alors la route terrestre qui passe par le Kazakhstan doit pouvoir remplacer la voie maritime qui sera bloquée », assure Dossym Satpaïev. Il en est convaincu : le Kazakhstan a toutes les cartes en main pour tenir tête à l'ours russe comme au dragon chinois.À lire aussiRetrouvez l'intégralité de notre dossier sur les «nouvelles routes de la soie»

C dans l'air
Chine/Inde : ça peut déraper ? - 04/09/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 4, 2023 54:38


C dans l'air du 4 septembre - Chine/Inde : ça peut déraper ? LES EXPERTS : - ANTOINE BONDAZ - Chercheur spécialiste de la Chine, Fondation pour la recherche stratégique - PHILIPPE DESSERTINE - Directeur de l'Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement" - SYLVIE MATELLY - Économiste - Directrice adjointe de l'IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques - PIERRE HASKI - Chroniqueur international - France Inter et L'Obs - Emmanuel DERVILLE ( en duplex de New Delhi) - Correspondant en Asie du Sud – Le Figaro Quand l'Empire du Milieu redessine ses frontières. La semaine dernière, le gouvernement chinois a publié l'édition 2023 de la carte officielle du pays. Un nouveau tracé qui semble faire fi du droit international puisqu'il empiète sur le périmètre de certains de ses voisins asiatiques et même de son allié russe. Concrètement, ces nouvelles délimitations montrent que la Chine rogne sur les zones maritimes philippine, malaisienne et vietnamienne en Mer de Chine méridionale, sur l'État d'Arunachal Pradesh au nord-est de l'Inde – que la Chine considère comme faisant partie du Tibet – mais aussi sur l'île de Bolchoï Oussouriisk qu'elle se partage depuis 2004 avec la Russie. Sur cette nouvelle carte, Pékin s'approprie également le glacier de l'Aksai Chin, frontalier de l'Inde et qui est à l'origine de tensions entre les deux pays depuis des dizaines d'années. Taïwan, territoire qu'elle considère comme l'une de ses provinces, est également placé sur l'espace appartenant à la Chine. Pékin s'étale et s'attribue 100 000 km2 supplémentaires avec cette nouvelle carte, illustrant une nouvelle fois la volonté expansionniste du pays dirigé par Xi Jinping, au risque d'accroître les tensions avec certains de ses voisins. A commencer par l'Inde qui a adressé une "vive protestation" par voie diplomatique. "Nous rejetons ces affirmations car elles n'ont aucun fondement. De telles mesures prises par la partie chinoise ne font que compliquer le règlement de la question frontalière", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Arindam Bagchi. L'Inde dirigée par le Premier ministre nationaliste Narendra Modi joue, sans trop le clamer, le jeu d'une alternative stratégique à la Chine et se montre préoccupée par l'expansion militaire de son voisin. Leur frontière commune, longue de 3 500 kilomètres, est ces dernières années régulièrement une source d'accrochages. Les deux armées n'hésitent plus en effet à aller au contact. En décembre 2022, dix soldats indiens et quatre militaires chinois ont perdu la vie durant l'un d'eux. Le sujet sera forcément abordé lors du G20 des 9 et 10 septembre à New Delhi où se rendra le Premier ministre chinois, Li Qiang, mais pas le numéro un chinois, sauf coup de théâtre de dernière minute. Le ministre des Affaires étrangères indien a donné un aperçu de l'ambiance dans laquelle se dérouleront les prochains échanges. Il s'est exprimé mardi dernier sur le plateau de la chaîne indienne NDTV : "C'est une vieille habitude chez eux, ça a commencé dans les années 50. Nous connaissons précisément l'étendue de notre territoire, les frontières que nous devons défendre. Donc faire ce genre d'affirmations absurdes ne conduira personne à s'approprier le territoire des autres. Que les choses soient claires." Le pays a débuté ce lundi des manœuvres militaires le long de sa frontière avec la Chine. Il y a deux semaines le président Xi Jinping avait discuté avec le Premier ministre indien Narendra Modi lors d'une rare rencontre en face-à-face lors du sommet des Brics en Afrique du Sud. Les deux parties avaient convenu d' "intensifier les efforts" de désengagement et de désescalade, mais la publication de cette carte vient raviver les tensions entre les deux géants d'Asie, deux puissances nucléaires que tout oppose. Alors pourquoi la Chine a-t-elle décidé de redéfinir ses frontières au risque d'une nouvelle escalade des tensions avec l'Inde ? Un affrontement global est-il possible entre ces deux pays ? Quelles sont les ambitions de l'empire du Milieu et de l'Inde ? Enfin la stratégie de l'Arabie saoudite, mêlant soft power et autonomisation diplomatique, porte-t-elle ses fruits ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens - Partie 3/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 3, 2023 11:49


Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire...

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens - Partie 2/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 2, 2023 10:30


Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire...

Parle français - Le podcast Fluidité
Les CONSEILS de Giulia pour votre français - Dialogue en français

Parle français - Le podcast Fluidité

Play Episode Listen Later Sep 2, 2023 22:22


Je vous propose une petite discussion avec Giulia, une auditrice de mon podcast. Elle apprend le français depuis quelques mois et elle a réussi à atteindre un très bon niveau. Donc, elle aimerait vous donner tous ses précieux conseils, mais aussi vous recommander plein de contenu... ▶ La transcription gratuite en français : https://lefranchute.com/conseils-de-giulia/  ▶ Rejoins le club VIP maintenant pour progresser :  https://www.patreon.com/lefranchute ▶ La vidéo YouTube de l'épisode + sous-titres :  https://youtu.be/HLHErz6Vh5I  ▶ Abonne-toi à Mosalingua pour apprendre le vocabulaire basique du français (lien affilié) : https://academy.mosalingua.com/mosaweb/?ref=1120&target_lang=fr ▶ Commande ton teeshirt : https://le-podcast-fluidit.creator-spring.com/ ▶ Demande un atelier d'essai de pratique de conversation avec un tuteur : https://lefranchute.com/convers-action/ ▶ Des partages de contenus, des astuces sur mon canal Télégram : https://t.me/lefranchute

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
5.000 ans d'Histoire / Madame Sapiens - Partie 1/6

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Sep 1, 2023 11:10


Quand on pense Préhistoire, on pense glace, forêt, savane, mammouth, grands fauves. Nous voyons aussi l'homme préhistorique tel qu'il a longtemps été décrit dans les livres d'Histoire : grand, musclé, hirsute, vêtu d'une simple peau de bête, brandissant une massue, et s'apprêtant à assommer un cerf. Nulle trace, dans cette vision stéréotypée, de la compagne de l'Homo Sapiens. Mais qui était-elle, cette femme de la Préhistoire ? Une créature fragile, harcelée par une ribambelle d'enfants, et soumise à la toute-puissance du chasseur ? Ou, au contraire, une femme libre, forte et pleinement intégrée dans le clan ? La femme a été naturellement oubliée du grand livre de la Préhistoire. Réduite au rang « d'éternelle mineure », la femme « pécheresse » était considérée par les hommes de la Troisième république comme dangereuse et pernicieuse. Cette créature diabolique devait être étroitement surveillée de sa naissance à sa mort, passant successivement de la tutelle de son père, de son mari et de ses fils. Les premiers préhistoriens sont alors persuadés que le monde fonctionnait déjà de cette manière au temps de nos ancêtres. Dans la société du XIXe siècle, les choses sont claires et nettes : la femme reste à la maison, ce sont les hommes qui jouent un rôle économique et social important. Donc, tout naturellement, on a pensé qu'il en allait de même au Paléolithique : l'homme chasseur qui fait avancer l'humanité, grâce à la chasse de grands mammifères, tandis que la femme, gardienne du foyer, s'occupe des enfants. Les recherches récentes viennent contredire les enseignements et les préjugés des préhistoriens du XIXe siècle. En s'appuyant sur les vestiges matériels, l'analyse des ossements et l'observation attentive des représentations sculptées ou pariétales, les chercheurs du XXIe siècle parviennent à dresser un portrait réaliste de la femme préhistorique. Soudain, elle reprend vie, devant leurs yeux, bien différente de la vision que l'on s'en faisait il n'y a pas si longtemps. Débarrassée des stéréotypes et des clichés, elle retrouve le pouvoir de la parole, et nous raconte sa véritable histoire...

EX...
Un amour nommé désir

EX...

Play Episode Listen Later Sep 1, 2023 27:00


Quelle est la part du désir dans l'amour qu'on porte à quelqu'un ? Finalement c'est la seule émotion qui différencie l'amour de l'amitié, non ? Donc quand quelqu'un ne nous désire plus, a priori on n'est plus son amoureuse ou son amoureux, on est son ami(e).L'histoire de Marie est la démonstration par A + B de ce que je viens de vous dire !Clémentine De La Grange a réalisé cet épisode, Stéphane Bidart l'a monté et mis en musique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir VOYAGE
Qu'est ce qu'une cuisine noire ?

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Aug 30, 2023 2:15


Alors, calmons nous, rien de raciste là dedans, une cuisine noire est une ancienne pièce des maison d'europe Centrale. Son nom provient de la couleur des murs noircis par la suie des fumées s'échappant sans conduit du foyer complètement ouvert. Une bouche d'évacuation était aménagée directement dans le plafond de la pièce. Donc oui, cette pièce était un grand feu ouvert sans réelle cheminée, ce qui explique les dépôts de suie sur les murs et donc son nom de cuisine noire. Donc, à ne pas confondre avec nos chambres à feu, qui elles, sont des pièces de vie avec cheminées. Mais à quoi pouvaient bien servir ces fameuses cuisines noires ? Déjà, c'est pas domestique, on en trouvait dans les grands bâtiments, les châteaux, les auberges, les moulins, les presbytères, ce genre d'endroit. Dans le mur sous le foyer se trouvait l'ouverture par laquelle on alimentait le fourneau et le poêle de la salle principale. La cuisine noire permet non seulement de préparer les plats, mais également d'alimenter le poêle. Ici on grillait les rôtis ou on cuisait les daubes. Quelquefois même, la cheminée servait à fumer les viandes. C'est un peu comme si on cuisinait aujourd'hui depuis la chaudière de votre maison. Il y avait un feu, un gros, et c'était le cœur de toutes les activités thermo dépendantes. La cuisine, bien sûr, le chauffage des pièces, de l'eau, ce genre de choses. N'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps que nous pouvons jouir d'un chauffage central et d'eau courante chaude à portée d'un robinet. Forcément, la technologie et les normes d'incendies vont peu à peu faire disparaître ces fameuses cuisines noires. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Choses à Savoir VOYAGE
Existe-t- il des pâtes farcies non italiennes ?

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Aug 24, 2023 2:37


Bien sûr qu'il existe des pâtes non italiennes ! Il y a en plein même, rappelez vous que les nouilles sont d'origine chinoise, n'en déplaise. Par contre c'est pas du tout Marco Polo qui les a ramenées dans son sac à dos, ça c'est une grosse légende tellement connue et tellement débunkée que je vais pas en dire plus dans cet épisode. Il y a plein de sortes de pâtes farcies non italiennes et nous allons ici les survoler. Alors une pâte farcie, c'est ce qu'on peut trouver avec les ravioli, les tortellinis ou encore les agnolottis. Ces trois sont italiens et se cuisent à l'eau et vous allez voir qu'ils sont loin d'avoir le monopole. Trois grosses catégories de pâtes farcies, qui dépendent non pas de la géographie mais du mode de cuisson. A l'eau, à l'huile et à la vapeur. Donc dans de l'eau bouillante salée, à l'anglaise pour les initiés ; frits dans une huile végétale mais pas toujours et cuits à la vapeur. Dans les cuissons à l'eau, vous avez tout simplement la raviole comme la raviole du Dauphiné et son coeur au conté et fromage blanc. La raviole d'Etchebest farce de champignon et sauce crémeuse au foie gras ou encore le berlingot d'Anne Sophie Pic au Banon et cresson. Dans la même idée, en Allemagne, vous pouvez trouver des maultaschen, gros ravioli à base de mouton, ou d'épinards. Le dim sum, le fameux assortiment vapeur numero 124 qui est un pléonasme d'ailleurs, un dim sum, c'est toujours vapeur. Celui qui peut se frire, c'est la wantan, sorte de tortellini chinois. qui se sert souvent comme garniture de soupe. Il peut être frit et ou cuit à l'eau. Dans la famille des cuissons à l'huile, j'appelle le gyoza, que vous connaissez sûrement, petit coquillage de blé farci au porc ou au légume originaire du Japon. J'appelle le non moins connu Pierogi. Originaire de Pologne, cette demi-lune aux farces multiples saura ravir tous les palais. En fait, on peut retrouver des pâtes farcies régionales un peu partout, Inde, Arménie, Turquie, Corée, Russie, Géorgie, Mongolie et j'en passe, bien sûr. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Choses à Savoir VOYAGE
Existe-t- il un lexique de toutes les sortes de Sushis ?

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Aug 23, 2023 2:33


Faisons une expérience mentale, je vous dis sushis, que voyez vous ? En général, vous voyez un petit tube de riz avec un truc vert ou orange au milieu et de la feuille verte autour. Et bien, mes amis, je suis au regret de vous annoncer que ce que vous visualisez n'est pas un sushi mais un makizushi ou Maki pour les européens. Maki veut dire rouleau en Japonais, ça éclaire un peu de le savoir. Un sushi, c'est une quenelle de riz avec une languette de poisson cru dessus, le nigrizushi que tout le monde appelle sushi mais c'est un nigri. La culture japonaise n'est pas en reste niveau lexical et chaque subtilité, chaque variété de sushi porte un nom bien distinct. Un maki au thon est un tekka maki, changez le thon par de la sardine et ça devient un sappa maki. En fait, c'est logique, on le fait en Français aussi. Une salade de tomate changera de nom si on remplace les tomates par de la roquette, on appellera ça une salade de roquette. Donc oubliez ce cliché de la sur-complexification de la langue, ça vous parait complexe parce que c'est pas la vôtre, c'est tout. Donc chaque sushi à son nom et nous allons parcourir ensemble les plus grandes catégories. Il y a trois grandes catégories. Le maki, que j'ai décrit, le nigri que vous connaissez désormais aussi et le temakizushi. Le temaki c'est le petit cône fourré, aussi un classique. Et des ces trois démarre une ramification assez déroutante.  Le fameux onigri, si cher à Alex Kidd, le personnage de jeu vidéo est une sorte de triangle avec un peu de feuille de nori pour l'attraper. Ce serait stupide d'aller plus loin, vous saississez l'idée, retenez les trois principaux, nigri, la quelenne avec le poisson au dessus,  temaki, le cornet et maki le rouleau, le reste est à découvrir suivant vos envies et vos gouts. Ah oui, quand un maki est entouré de riz et non de feuille de nori, c'est un california roll. Et oui, c'est pas d'origine japonaise et c'est cool aussi mais en japonais, on appelle ça un ura maki et c'est un des sushi les plus populaires quelle ironie. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Passerelles : a French podcast for intermediate learners
Chère Emilie : je réponds à vos questions (sur le futur du podcast, ma vie en France, l'apprentissage du français…)

Passerelles : a French podcast for intermediate learners

Play Episode Listen Later Aug 19, 2023 22:59


La transcription de cet épisode est disponible ici : https://passerelles.substack.com/p/e81-chere-emilie-je-reponds-a-vos ---- Pour échanger dans une rencontre-discussion mensuelle sur Zoom, pour accéder aux transcriptions des épisodes et à des ressources supplémentaires, rejoignez la communauté des auditeur.ices de Passerelles (⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠www.patreon.com/passerelles⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠) ---- ✉️ ⁠Abonnez-vous à la newsletter⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ pour cultiver votre curiosité et recevoir un petit guide gratuit qui vous accompagnera dans votre pratique de l'écoute ---- ☕ Est-ce que vous écoutez Passerelles régulièrement ? Est-ce que vous attendez les nouveaux épisodes avec impatience ? Est-ce que le podcast a eu un impact positif dans votre apprentissage ? Vous pouvez soutenir mon travail : en vous abonnant au podcast sur les plateformes d'écoute et en le partageant autour de vous, en mettant ⭐⭐⭐⭐⭐ étoiles sur ⁠Apple Podcasts⁠ et ⁠Spotify⁠, ou ⁠en m'offrant un café⁠ (https://tr.ee/3OElCeyBs4) ---- Bienvenue dans Passerelles, un podcast pensé pour éveiller la curiosité des apprenantes et des apprenants de français. Dans chaque épisode, je partage avec vous une question inspirée par les podcasts que j'écoute, par mes lectures. Et tout simplement par des choses qui m'ont marquée, qui m'ont étonnée récemment. J'ai eu envie de créer ce podcast pour transmettre des idées et encourager la conversation sur des sujets variés. Vous pouvez participer en vous abonnant à Passerelles, sur votre application de podcasts préférée. Je suis aussi sur Instagram : ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠@frenchdiaries⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠ Merci pour votre écoute et à très vite ! ---- La question du jour : Où apprendre le français en France ? C'était quoi le plus difficile dans le fait de retourner vivre chez moi ? Est-ce que c'est une bonne affaire de créer un podcast ? La phrase à retenir : "Il n'est pas rare que deux élèves comprennent mieux leurs devoirs ensemble qu'avec un enseignant. Un élève peut mieux aider son camarade, car il en sait moins que l'instituteur. La difficulté qu'il doit expliquer, il l'a rencontrée récemment. L'expert l'a rencontrée il y a si longtemps qu'il l'a oubliée." (C.S. Lewis) Résumé de l'épisode : Il y a quelques jours, j'ai demandé aux membres de la communauté du podcast de me poser des questions, pour une nouvelle rubrique qui s'appelle "Chère Emilie". J'en ai sélectionné trois qui abordent des sujets qui, je pense, pourront vous intéresser. N'hésitez pas à consulter la transcription de cet épisode. Elle est là pour vous accompagner dans l'écoute. Mon intention cette semaine, c'était de partager quelques idées de manière plus spontanée. Donc, prêtez une attention toute particulière aux différences entre le français écrit et le français parlé. Si vous me suivez sur Instagram, vous avez peut-être vu que j'ai pris plein de notes dans mon carnet. L'idée, c'est de partager mes réflexions du moment avec vous (02:01). Ensemble, on se demande d'abord où apprendre le français en France (02:54). L'idée que je vous invite à retenir, la question à se poser, c'est vraiment de s'interroger sur ce qu'on attend de ce voyage et de ces cours (07:42). Ensuite, je vous raconte comment je vis mon retour chez moi, après avoir vécu pendant plusieurs années à Taïwan (10:54). Et pour finir, on parle du futur de ce podcast (16:46). Réfléchir à ces deux dernières questions, ça m'a emmenée dans des endroits un peu vulnérables. Mais c'est ça aussi la vie : partager ses doutes et ses questionnements pour avancer ensemble. Bonne écoute ! Pour aller plus loin : L'épisode "CLAIRE MARIN", de l'émission "ON A RENCONTRÉ…" sur la chaîne YouTube de la Maison de la Poésie L'essai de Claire Marin, "Être à sa place", 2022, publié aux Éditions de l'Observatoire ---- Crédit musique : Betty Dear + Taoudella by ⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Blue Dot Sessions⁠

Reportage International
Le Danemark applique une loi controversée pour déloger des habitants de quartiers défavorisés

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 18, 2023 2:31


Au Danemark, au nom de la lutte contre la ségrégation, un plan « anti-ghetto » a été adopté en 2018. Objectif : réduire le nombre de logements sociaux dans les quartiers où les « non-Occidentaux » composent plus de la moitié de la population. Des milliers de locataires sont donc contraints de déménager, des bâtiments entiers vont être détruits et de nombreux logements sociaux vont être vendus dans le privé. C'est ce qui arrive à Mjolnerparken, un quartier métissé du nord de Copenhague. De notre correspondante à Copenhague,De gros bouquets de fleurs, des assiettes remplies de fraises, une enceinte, des chaises… Tout est prêt pour la fête qui célèbre depuis 20 ans l'obtention du bac des jeunes du quartier : « Quand on entend parler de Mjolnerparken, c'est toujours à cause de la criminalité. On ne parle pas de ces jeunes qui font de bonnes choses. Je suis si fière de ces enfants, c'est difficile pour eux de s'en sortir, vu l'étiquette qui colle au quartier », commente Julia, originaire du Kosovo.Voilà 23 ans que Julia habite l'un de ces immeubles en briques rouges, disposés en carré autour de cette petite cour autrefois arborée, défigurée depuis quatre ans par un vaste chantier. « Le bailleur me dit qu'il n'y aura pas d'appartements ici pour moi, que je dois déménager. Mais je ne veux pas, je vais me battre, annonce-t-elle. Tout le monde se sent bien dans le quartier. Il y a beaucoup de compréhension, d'amour, d'entraide, que tu sois noir, blanc, orange ou vert ! »Une gentrification en marcheIci, 80% des résidents sont d'origines étrangères de première, deuxième ou troisième génération. Pas moins de 40 nationalités sont représentées. « C'est très étrange pour moi de voir que mon propre pays utilise des critères ethniques pour adopter des lois inhumaines », confie Mohammed Aslam, président de l'Association des résidents de Mjolnerparken. Originaire du Pakistan, cet homme jovial est à la tête d'une entreprise de transport. Il est arrivé au Danemark en 1976, à l'âge de sept ans, et vit ici depuis 35 ans. « Mes enfants ont grandi ici, mes souvenirs sont dans cet appartement, explique Mohammed Aslam. Ils vont le vendre aux investisseurs privés, avec un loyer deux fois plus cher.  Donc, ils déplacent les gens qui ont des salaires moyens et des origines étrangères pour faire du profit. »La « loi ghettos » accélère la gentrification. Elle a aussi pour effet collatéral de déplacer des gens comme Makjen Falle, blonde aux yeux clairs, maîtresse à l'école du coin : « Je suis considérée "occidentale" : je suis une Danoise, blanche, et je ne suis pas musulmane. Si cette histoire de "sociétés parallèles", de "ghetto", était vraie, je ne devrais pas me sentir chez moi ici… C'est une fausse idée. »Si beaucoup de résidents ont accepté de déménager, d'autres, réunis en collectif, ont attaqué l'État danois et attendent que la Cour de justice de l'Union européenne rende son verdict.À écouter aussiReportage international - Colombie: les habitants de Medellin victimes de l'essor du tourisme et des «digital nomads»

Choses à Savoir VOYAGE
Qu'est ce qu'un yuzu ?

Choses à Savoir VOYAGE

Play Episode Listen Later Aug 17, 2023 2:32


Le Yuzu est un agrume asiatique, japonais et coréen pour être précis mais originaire de Chine, sorte de mandarine au goût pamplemousse et citron qui à la forme d'un coing. Bon, vous vous doutez bien qu'on ne va pas se contenter de ça. Forcément, je pourrais vous retracer l'histoire du fruit mais nous, ce qui nous interesse, c'est son côté gastronomique. Et à ce niveau, vous en aurez pour votre argent, le Yuzu est cher au demeurant mais il est si subtile et si savoureux qu'il donnera un peps inimitable à vos préparations. Le yuzu est de couleur verte à jaune selon son degré de maturité et présente une peau très épaisse et bosselée. De nombreux pépins de grosse taille sont présents dans la chair du yuzu et il produit peu de jus, ce qui explique son prix, comptez un petit 60 euros le litre. Donc, visuellement, pratiquement et budgétairement repoussant, le yuzu nous bluffe pour son arôme subtil. Vous pouvez le trouver frais, bien sûr, dans des épiceries spécialisées pas nécessairement asiatiques mais ça aide quand même ou sous forme de jus ce qui est assez pratique. Ses feuilles aromatisent le saké et le thé, son zeste aromatise les bières, un peu comme le citron vert et la corona et ses pépins sont utilisés en cosmétique. Au niveau du gout, il n'est pas sucré mais plutot acide. Le yuzu a un goût qui ressemble à celui de la mandarine, mais avec une pointe de citron et une note florale semblable à celle du citron vert ou du pamplemousse.  Niveau cuisine, le yuzu se travaille exactement comme sa description laisse entendre, c'est le chaînon manquant entre l'orange, la mandarine, les citrons verts et jaunes et le pamplemousse, donc toute préparation contenant un de ces trois agrumes peut se voir remplacée par du Yuzu. Sucré, bien sur, gateau, biscuit, thés, tarte au yuzu meringué, marmelade de Yuzu, salade de fruits, j'en passe et pour le salé, tajine de poulet au yuzu, canard au yuzu, vol au vent avec un filet de yuzu, foie graas au yuzu ceviche au yuzu, liqueur de yuzu, yuzu Napoléon… Enfin vous voyez l'idée. Je vais m'arrêter là car je sonne comme bubba dans forrest gump. cocktail de crevettes au Yuzu, bien sur ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Les dents et dodo
L'ours baigneur

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 17, 2023 3:22


Tu veux que je te raconte l'histoire de l'ours baigneur ? Ok mais moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée ! 

Les dents et dodo
Les prénoms des bébés dromadaires

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 16, 2023 2:40


Tu veux que je te raconte l'histoire des prénoms des bébés dromadaires ? Ok mais moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée ! 

Les dents et dodo
Le village où il est obligatoire de marcher

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 15, 2023 3:25


[REDIFF] Tu veux que je te raconte l'histoire du village où il est obligatoire de marcher ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Les dents et dodo
Les cheveux de super héros

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 13, 2023 2:53


Tu veux que je te raconte l'histoire des cheveux de super héros ? Ok mais moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée ! 

Les dents et dodo
Le tour du monde sans avion

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 13, 2023 3:17


Tu veux que je te raconte l'histoire du tour du monde sans avion ? Ok mais moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée ! 

Reportage International
En Italie, des médecins cubains au chevet des hôpitaux calabrais

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 13, 2023 3:25


En Italie, il manquerait environ 30 000 médecins hospitaliers. C'est du moins le chiffrage effectué par le regroupement d'associations de médecins FoSSC et cité par l'agence de presse Ansa. Pour atténuer cette pénurie, la Calabre a fait appel à des médecins cubains. Ce week-end, 120 médecins sont venus en renfort dans les hôpitaux, près d'une semaine après leur arrivée dans le sud de la botte. Cet hiver, déjà, une cinquantaine de professionnels de santé sont arrivés dans cette région qui a l'un des systèmes de santé les moins performants du pays. À terme, La Havane doit envoyer près de 500 médecins. Reportage dans la province de Reggio de Calabre. Derrière le comptoir des urgences de l'hôpital de Polistena, Dagoberto Gonzalez Martinez remplit une fiche d'admission. Arrivé de Cuba l'hiver dernier, il prête main forte depuis janvier. Exercer dans un pays étranger ne lui pose pas de problème. Son travail de médecin ne change pas énormément. « À Cuba, on a d'autres protocoles de travail, mais on s'adapte, précise le soignant cubain. Il y a des pathologies que l'on n'a pas à Cuba et inversement. Mais avec l'expérience et la très bonne formation que l'on a, on peut travailler dans n'importe quel pays. »Dagoberto Gonzalez Martinez est habitué à s'adapter. Il a déjà pratiqué hors de Cuba : au Venezuela et au Brésil. Apprendre l'italien au pas de course est un défi supplémentaire pour lui. « On a eu des problèmes avec la langue, mais avec le temps tous les problèmes se résolvent, ajoute-t-il. Par exemple, la communication est très bonne avec le personnel ici, et cela aide. »Aux urgences, le docteur Gonzalez Martinez et ses compatriotes ont apporté une bouffée d'oxygène. « Ils nous ont donné un énorme coup de main, car on était à l'os, nos médecins étaient surmenés, assure Giuseppe Cutano, coordinateur des urgences. Un médecin par garde ne pouvait pas s'occuper de tous les usagers. Parce qu'ici, il y avait un médecin par garde avant que les médecins cubains n'arrivent, c'était vraiment inhumain. Maintenant, il y en a minimum deux. »Au total, l'hôpital accueille seize médecins cubains dans différents services. À la direction de l'établissement, le Dr Francesca Liotta vante la rapidité avec laquelle ils se sont acclimatés. Elle apprécie aussi leur enthousiasme communicatif. « Ils ont un sens aigu de l'humanité, souligne la directrice. En les voyant faire, on est un peu sorti de notre burn out. Nous étions arrivés au point que le patient nous dérangeait et c'est un mauvais signe pour un médecin. En les voyant être proches des patients avec enthousiasme, les cajoler, on a recommencé le faire. On le faisait, mais aliénés par le rythme excessif des gardes. Et puis le Covid a joué aussi. Donc espérons que ce soit une renaissance. »Un enthousiasme partagé par Rocco Berluccio, rencontré dans Polistena. La petite nièce de ce Calabrais a été prise en charge par un médecin cubain quelque temps auparavant. « Ils ont été vraiment très professionnels et respectueux tant du point de vue du travail que de l'humanité dont ils ont fait preuve », ajoute Rocco.Le contingent de médecins cubains n'a pas réglé tous les problèmes. Ce Calabrais témoigne d'une situation encore chaotique. Hors micro, un membre du personnel hospitalier regrette que, faute de place dans les services, l'attente aux urgences reste encore trop longue. Pour l'instant, les contrats sont prévus pour un an renouvelable. Cuba apportera son assistance plusieurs années si la Calabre le souhaite, d'autant que cette mission revêt aussi une importance diplomatique.« C'est dur à croire, un pays pauvre, sous blocus des États-Unis au début de la révolution, qui fait l'objet des mesures qui empêchent d'avancer, que ce pays puisse aider un pays développé, membre fondateur de l'Union européenne, ajoute Luis Enrique Perez Ulloa, coordinateur de la mission médicale cubaine en Calabre. Pour nous, c'est quelque chose d'important, on sait qu'on existe. »Les médecins cubains n'ont toutefois pas vocation à rester éternellement. Il s'agit d'aider, pas de remplacer les médecins italiens.

Les dents et dodo
Le prénom interdit

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 12, 2023 3:17


Tu veux que je te raconte l'histoire du prénom interdit ? Ok mais moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée ! 

Les dents et dodo
La course qui fait mal aux cuisses

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 11, 2023 3:29


Tu veux que je te raconte l'histoire de la course qui fait mal aux cuisses ? Ok mais moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée ! 

Les dents et dodo
L'avion qui paye ses passagers

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 10, 2023 3:07


Tu veux que je te raconte l'histoire de l'avion qui paye ses passagers ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Les dents et dodo
Le record des chaises musicales

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 9, 2023 3:18


Tu veux que je te raconte l'histoire du record des chaises musicales ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Les dents et dodo
Les chats et chiens qui vont au cinéma

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 8, 2023 3:12


Tu veux que je te raconte l'histoire des chats et chiens qui vont au cinéma ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Real Life French
Le camping

Real Life French

Play Episode Listen Later Aug 7, 2023 6:31


Julien : Et voilà ! Bienvenue au camping ! C'est un peu rudimentaire, mais franchement y a tout ce qu'il faut pour s'amuser ! Louise : Je t'avoue que c'est la première fois que j'en fais … Donc j'espère que ça va bien se passer ! Julien : Mais oui t'inquiète ! Le plus compliqué, c'est de monter sa tente ! Mais pour moi c'est facile, j'ai des années d'expérience ! Louise : Et bien ça tombe bien, tu vas pouvoir la monter pour moi du coup ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Les dents et dodo
L'avion le plus léger possible

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 7, 2023 3:00


Tu veux que je te raconte l'histoire de l'avion le plus léger possible ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Les dents et dodo
La baleine qui demande de l'aide

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 6, 2023 3:11


Tu veux que je te raconte l'histoire de la baleine qui demande de l'aide ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Reportage International
Italie: ActionAid au secours des ouvrières agricoles avec le projet Cambia Terra

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 6, 2023 3:24


En Italie, entre 160 et 180 000 travailleurs sont considérés comme vulnérables face au risque d'exploitation de la main d'œuvre agricole. Et les hommes ne sont pas les seuls concernés. L'organisation internationale du travail estime à plus de 50 000 le nombre de femmes dans cette situation. Des femmes qui, selon un rapport d'ActionAid, rencontrent des difficultés spécifiques. Pour aider certaines d'entre elles, l'ONG a monté le projet Cambia Terra.  De notre envoyée spéciale à SchiavoneaLes locaux dans lesquels opèrent ActionAid à Schiavonea, sur la mer ionienne, se sont vidés pour l'été. Un entre-deux après l'aide apportée aux réfugiés ukrainiens et avant la reprise d'un programme d'aide aux ouvrières agricoles. Viola, d'origine ukrainienne, est une responsable locale du projet. Les obstacles sur la route des ouvrières agricoles sont nombreux. À commencer par l'organisation des mères de famille : « Si tu dois te lever à 3h du matin parce qu'il te faut une heure, une heure et demie pour aller sur le lieu de travail, tu n'as aucun endroit où laisser les enfants. Donc, elles se regroupent et laissent les enfants à une personne. Mais ce n'est pas bon, les enfants doivent être éduqués, soutenus. » Simonetta Bonadies, psychologue des projets Cambia Terra, renchérit : « Il nous est arrivé de voir des femmes amener les enfants dans les champs et les faire dormir dans des caisses. »« Si tu n'acceptes pas les avances, tu n'as pas de travail »Le manque d'infrastructure d'accueil à des horaires adaptés est loin d'être la seule épreuve pour les femmes épaulées par Cambia Terra. « Je suis presque sûre de ne jamais avoir rencontré de femmes étrangères, qu'elles soient ouvrières agricoles ou aides à domicile, qui ne m'ait pas raconté avoir subi un abus, ou avoir été bousculée, ou subi des commentaires inappropriés, d'avoir vu l'un de ses droits bafoués. Des violences rarement dénoncées », regrette Adriana Patrichi, une responsable de Cambia Terra dans la zone de Castrovillari. « La justice est très lente. Et puis ce qui décourage aussi, c'est que l'information circule. Cela repose aussi sur du chantage. Si tu n'acceptes pas les avances, tu n'as pas de travail. Et, si cela vient du caporal – un intermédiaire illégal – alors, il donne le mot aux autres, et ensuite, il est difficile de trouver un autre travail. »Avec son projet Cambia Terra, ActionAid tente d'aider ces ouvrières et plus spécifiquement les femmes venues d'autres pays de l'Union européenne. Comme Viola, Adriana Patriki est ce que l'ONG appelle une leader. « Le rôle d'une leader, c'est de former une autre femme. Une formation dans le sens où on leur fait prendre conscience qu'elles ne sont pas seules, qu'elles valent beaucoup plus que ce que l'employeur leur dit, ou que ce que le caporalato leur offre. »Cambia Terra essaie aussi de mettre en lumière les entreprises vertueuses, souligne Simonetta Bonadies. « Il s'agit d'aider les femmes à comprendre que, face à de nombreuses opportunités, elles peuvent aussi des entreprises agricoles qui traitent les travailleuses de manière appropriée et digne. » Selon Viola, avec Cambia Terra, quelques pas en avant ont été faits sur un long chemin à parcourir. À lire aussiPourquoi la sécurité alimentaire demeure insuffisante

Les dents et dodo
Le papi champion de vélo

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 5, 2023 3:13


Tu veux que je te raconte l'histoire du papi champion de vélo ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Les dents et dodo
Le taxi volant

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 4, 2023 2:40


Tu veux que je te raconte l'histoire du taxi volant ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Reportage International
Les cultures indigènes mises en avant lors du Mondial de football féminin

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 4, 2023 2:31


L'Australie et la Nouvelle-Zélande accueillent en ce moment le Mondial de football féminin. Drapeaux, musiques, langues… Les organisateurs souhaitent mettre en avant les cultures indigènes à l'occasion de ce tournoi. En Australie, la reconnaissance des communautés indigènes du pays, présentes sur les terres bien avant l'arrivée des colons occidentaux, est une question sensible. À Brisbane, Jackie et Tamara s'installent en tribune. À 39 ans, elles ne sont pas du tout journalistes, mais elles s'exercent à commenter des rencontres. Elles se forment grâce à la chaîne de télévision ABC. Seules des femmes indigènes, évidemment très peu représentées dans ce milieu, peuvent participer à ce programme. « Je crois que mon patron va me détester ! Je suis comme Tamara : je suis prête pour une nouvelle carrière » déclare Jackie. « Je pourrais changer de travail dans la minute si on veut de moi à la télé. C'est peu probable, mais des portes vont s'ouvrir », surenchérit Tamara. Les deux femmes voient encore plus loin : « Nous mettons le pied dans la porte. Nous emmagasinons un savoir pour le transmettre par la suite. Et nous ouvrons des brèches dans lesquelles d'autres pourront s'engouffrer ». À l'occasion du Mondial féminin, les noms des stades apparaissent en anglais, mais aussi en langue indigène. Les drapeaux des Aborigènes et des Indigènes du détroit de Torrès sont affichés. Des symboles qui n'échappent pas au champion du monde français Christian Karembeu qui vient assister aux rencontres en voisin, lui le héros du peuple Kanak en Nouvelle-Calédonie. « On a commencé avec du didjeridoo, on a bien commencé avec des chants maoris, etc. Donc, il y a véritablement une envie de rendre à cette population locale qui existe leur identité à travers les introductions de match. Et, c'est très bien de pouvoir dire : voilà qui était là, leur culture, leur tradition. »  « Il y aura un vote sur la reconnaissance ou non des Indigènes »« C'est une bonne initiative de la Fifa » affirme Tracey Holmes, célèbre journaliste de la télévision australienne. « Elle aurait pu y voir des symboles politiques. Ce n'est pas de la politique, c'est la reconnaissance des premiers habitants du pays. » Mais le sport ne peut pas tout. « Il reste encore beaucoup à faire pour la réconciliation. Cette année, il y aura un vote sur la reconnaissance ou non des Indigènes dans notre Constitution. Aujourd'hui, notre texte fondamental ne les reconnaît pas ! »Jackie et Tamara ne doivent pas seulement batailler en tant que représentantes des minorités, mais aussi en tant que femmes. « On appelle ça l'intersectionnalité, n'est-ce pas ? Je suis forcément désavantagée, car je suis une Indigène, mais je suis aussi une femme. Les inégalités touchent toutes les femmes. À ce titre, les Matildas, les footballeuses australiennes, ont récemment dû batailler pour être payées autant que les hommes. Dans la société australienne, les femmes viennent en deuxième position. Et nous, les femmes de couleur, nous sommes encore plus loin.  »À lire aussiMondial de football féminin: les Australiennes en appellent à la Fifa pour l'égalité salariale

Les dents et dodo
Le mariage au fast-food

Les dents et dodo

Play Episode Listen Later Aug 3, 2023 3:00


Tu veux que je te raconte l'histoire du mariage au fast-food ? Ok mais par contre moi, je ne raconte mes histoires qu'aux enfants qui se lavent les dents. Donc attrape ta brosse à dents, ton dentifrice, et tu frottes, jusqu'à ce que l'histoire soit terminée !

Les dents et dodo
Le convoi exceptionnel de panda

Les dents et dodo