Sortir du patriarcapitalisme

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Une critique radiophonique du patriarcat, du sexisme et des oppressions liées au(x) genre(s) et aux sexualités, et ce dans une perspective intersectionnelle, anticapitaliste et antiraciste, chaque 25 du mois

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    • Apr 29, 2021 LATEST EPISODE
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    (Trans)féminisme matérialiste. Repenser la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie (2ème partie)

    Play Episode Listen Later Apr 29, 2021 75:48


    Une émission autour du (trans)féminisme matérialiste, du cis-sexisme, de la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie, des féministes anti-trans et des divergences entre féminismes matérialiste et queer, en avant-première de Matérialismes trans (Hystériques & Associées, à paraître en septembre 2021) – avec Sofia, co-animatrice habituelle de l’émission, Pauline Clochec, militante féministe et co-directrice de l’ouvrage, et Constance Lefebvre, militante féministe, militante trans et contributrice de l’ouvrage. La deuxième partie (1 heure 10 minutes) comporte : Une analyse critique du discours des féministes anti-trans, qui repose sur une sacralisation du corps d’inspiration chrétienne, et de leur alliance avec des organisations conservatrices ; Une critique des arguments anti-trans des TERFs ; Une discussion des divergences théoriques entre féminisme matérialiste et queer sur les questions trans.

    (Trans)féminisme matérialiste. Repenser la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie (1ère partie)

    Play Episode Listen Later Apr 29, 2021 53:21


    Une émission autour du (trans)féminisme matérialiste, du cis-sexisme, de la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie, des féministes anti-trans et des divergences entre féminismes matérialiste et queer, en avant-première de Matérialismes trans (Hystériques & Associées, à paraître en septembre 2021) – avec Sofia, co-animatrice habituelle de l’émission, Pauline Clochec, militante féministe et co-directrice de l’ouvrage, et Constance Lefebvre, militante féministe, militante trans et contributrice de l’ouvrage. La première partie (50 minutes) comporte : Une définition de la « transitude », distinct de l’idée de transition ; Une analyse du cis-sexisme comme sous-système du patriarcat visant à préserver l’idéologie sexiste, qui repose sur une naturalisation des différences entre hommes et femmes, et donc la domination masculine, en empêchant institutionnellement et socialement toute transition d’un sexe/genre à l’autre, notamment au travers des agressions physiques des personnes trans et d’une délégitimation de leur vécu (passant notamment par des injonctions contradictoires) ; Une discussion autour du transféminisme et de la place des trans au sein du féminisme ; Une définition du transféminisme comme mouvement de réappropriation du féminisme par les femmes trans plutôt que comme une démarche « d’inclusivité » des femmes cis vis-à-vis des femmes trans, et comme contribution à une théorie féministe matérialiste anti-naturaliste.

    Grossophobie, sexisme et capitalisme néo-libéral

    Play Episode Listen Later Jan 25, 2021 67:55


    Une émission d'analyse féministe et anticapitaliste de la grossophobie avec Solenne Carof, maîtresse de conférences en sociologie à Paris Sorbonne, et autrice sur ce sujet d'une thèse et de plusieurs articles. L'émission (1 heure) comporte : Une définition de la grossophobie comme système d'oppression, de stigmatisation et de discrimination (à l'emploi et au sein du milieu médical) des personnes socialement perçues comme grosses, et particulièrement des femmes perçues comme telles ; Un rappel de l'importance des effets psychologiques et physiques négatifs des discours grossophobes moralisateurs et paternalistes, notamment liés au capitalisme, au classisme et au néo-libéralisme ; Une discussion des thèses de Julia Guthman au sujet des racines agro-industrielles et grossophobes de l'obésité, du caractère classiste et grossophobe des conseils nutritionnels, des limites de l'idée d'alimentation alternative, de body positivity ou de food justice, des déserts alimentaires aux Etats Unis, de l'idéologie healthiste moralisatrice et de l'industrie des produits minceur ; Une genèse historique de la grossophobie ; Une discussion autour du rapport entre quantité de calories ingérées, prise de poids, IMC, obésité et problèmes de santé, d'une part, et classe, alimentation, exposition à des produits chimiques, problèmes de santé et obésité, d'autre part. Un rappel du caractère potentiellement stratégique de la reconnaissance de l'obésité comme handicap ou comme maladie ; Une comparaison et une histoire des différents mouvements de personnes grosses en France et aux Etats-Unis.

    Crip. Pour un anti-validisme intersectionnel

    Play Episode Listen Later Nov 25, 2020 34:03


    Une émission autour du mouvement crip et son anti-validisme intersectionnel – avec Charlotte Puiseux, militante crip, psychologue et docteure en philosophie, et autrice à ce sujet d’une thèse, d’un dictionnaire et de plusieurs articles. L’émission (30 minutes) comporte : Une présentation du mouvement crip et de son histoire ; Une présentation du « mouvement des droits civiques » anti-validiste des années 60-70, concepteur du « modèle social du handicap » ; Une discussion autour des différences de conceptions du corps et du binarisme valide/handicapé.e entre ces deux mouvements (malgré leur filiation) ; Une définition du validisme comme capacitisme, comme catégorisation hiérarchique par des médecins des individus en fonction de leurs capacités corporelles, et comme déshumanisation ; Une discussion de la dimension validiste d’autres oppressions (sexiste, raciste, grossophobe, cis-sexiste, hétéro-sexiste) ; Une discussion des différences du rapport au pouvoir médical entre mouvement anti-validiste des années 60-70 et mouvement crip contemporain ; Un rappel de l’importance des violences sexuelles sur femmes handicapées ; Une conclusion en faveur d’un anti-validisme crip intersectionnel et d’un combat de tou-te-s contre l’oppression validiste.

    Transfuges de sexe. Une analyse matérialiste des parcours trans

    Play Episode Listen Later Sep 26, 2020 53:00


    En avant-première de son livre Transfuge de sexe à paraître aux éditions La Découverte en 2021, une émission d’approche matérialiste, intersectionnelle et bourdieusienne des parcours trans avec Emmanuel Beaubatie, sociologue et auteur d’une thèse et de plusieurs articles à ce sujet. L’émission (1 heure) comporte : Une analyse des parcours trans comme une forme de mobilité sociale de genre ; Une critique du concept individualisant et psychologisant de transphobie, au profit d’une analyse matérialiste intersectionnelle en termes de cis-sexisme, composante centrale du patriarcat ; Une définition des termes d’homme trans, de femme trans et de personne non-binaire ; Une typologie matérialiste intersectionnelle des personnes trans (les « conformes », les « stratèges », les « engagées »), de leur rapport aux normes de genre, de leur rapport au passing, de leur expérience des violences cissexistes et du changement de classe de sexe/genre, des modalités de leur transition, de leur rapport au genre d’arrivée, de leur sexualité et de leur « race ».

    Accoucher et avorter autrement. De la démédicalisation à la reconfiguration des normes sociales

    Play Episode Listen Later Mar 25, 2020 41:10


    Une analyse sociologique conjointe de l’accouchement et de l’avortement dans des lieux « alternatifs » en France et au Québec, à partir de l’article de Mathieu Azcué et de Marie Mathieu « Accoucher et avorter autrement. De la démédicalisation à la reconfiguration des normes sociales » – avec cette dernière, sociologue et autrice de plusieurs articles et d’une thèse sur ces sujets. L’émission (40 minutes) comporte : Une présentation des alternatives d’accouchement et d’avortement étudiées, de leurs projets initiaux, de leur institutionnalisation respective et des effets de celle-ci ; Une discussion des reconfigurations des normes sociales opérées dans ces institutions « alternatives », et des trajectoires opposées de l’accouchement et de l’avortement en termes de démédicalisation, de représentation et de prise en charge collective au sein de ces institutions et des sociétés occidentales plus généralement ; Un débat autour du caractère plus ou moins anti-patriarcal des accouchements – et plus généralement du travail procréatif – et des avortements « alternatifs » ; Une analyse en termes de classe, de capitalisme néo-libéral et de racisme de l’accouchement alternatif.

    Pour un féminisme anti-carcéral

    Play Episode Listen Later Feb 25, 2020 46:56


    À contre-courant de l’instrumentalisation sécuritaire et raciste des violences patriarcales et du féminisme carcéral, une critique du système pénal et des prisons dans une perspective féministe intersectionnelle à partir de Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux, 2019) – avec l’autrice, Gwenola Ricordeau, professeure assistante en justice criminelle à la California State University et également autrice sur ce sujet de Les détenus et leurs proches. Solidarités et sentiments à l’ombre des murs (Autrement, 2008). L’émission (40 minutes) comporte : Une définition de l’abolitionnisme pénal et carcéral comme visant à une abolition de ces systèmes (et non du travail du sexe) ; Une critique de l’argumentaire du féminisme carcéral en réponse aux violences sexuelles ; Une mise en exergue de l’existence d’une charge matérielle, mentale et émotionnelle des femmes suite à l’emprisonnement ou à la mise sous bracelet électronique de leurs proches ; Une discussion autour des « réformes » au système carcéral, qu’il s’agisse du bracelet électronique ou des luttes des prisonnier-e-s et de leurs proches ; Une analyse du traitement différencié des femmes (notamment pauvres, racisées, trans, lesbiennes et/ou homicides) au sein du système pénal et carcéral ; Une mise en exergue des angles morts du féminisme carcéral et de l’abolitionnisme pénal et carcéral androcentré ; Une critique de « l’innocentisme » comme stratégie abolitionniste ; Un rappel du caractère non-moralisateur de l’abolitionnisme pénal ; Une présentation de la « justice transformative » comme alternative féministe intersectionnelle au système punitif des tribunaux et des prisons et à la « justice réparatrice ».

    Le mouvement pro-pédophilie des années 1970, stade gauchiste de la domination adulte

    Play Episode Listen Later Jan 24, 2020 60:23


    En écho à l’affaire Gabriel Matzneff suite aux révélations de Vanessa Springora et aux débats autour des responsabilités de Mai 68, une analyse des violences sexuelles sur mineurs comme des manifestations d’une domination adulte partiellement occultée au sein du discours du mouvement pro-pédophilie, coupable dès lors non d’un excès de « libération sexuelle » mais d’une légitimation de rapports de pouvoir et donc de violence – avec Tal (et non plus Delphine) Piterbraut-Merx, qui rédige une thèse à l’ENS Lyon et au CRESPA sur ce sujet. L’émission (1 heure) comporte : Une mise en exergue de l’existence au cours des années 1970 d’un contraste entre une parole médiatisée (celle des pédophiles et des pro-pédophilie) et d’une parole silencée (celle des enfants victimes de violences sexuelles) ; Une critique de l’instrumentalisation par des adultes pédophiles des revendications légitimes des mineurs adolescents (notamment du FHAR) à une sexualité autonome ; Un rappel de l’existence d’un troisième terme entre violence (physique) et consentement : le pouvoir, aux mains des adultes et non des enfants ; Une critique de l’amalgame des adolescents et des enfants dans une même catégorie, celle des mineurs, permettant à des (pro)pédophiles de se revendiquer du désir des premiers d’une sexualité autonome (pas forcément avec des adultes d’ailleurs) aux détriments des seconds n’ayant pas exprimé un tel désir ; Une analyse des discours pro-pédophilie des adultes comme étant des discours de dominants occultant leur position dominante et ne demandant pas l’avis des dominés concernés ; Un appel à une critique politique des pédophiles et des violences sexuelles sur mineurs ; Une critique des projections du « regard adulte » (gaze) pro-pédophile vis-à-vis d’une sexualité infantile réifiée, fantasmée et exotisée ; Une analyse du mouvement pro-pédophilie comme une critique tronquée de la domination adulte, réduite aux seules institutions d’encadrement bourgeois (famille, école, etc.) et à l’exclusion des adultes eux-mêmes ; Une critique intersectionnelle, anti-bourgeoise, féministe et antiraciste du discours et des pratiques pédophiles, de leur pseudo « libération sexuelle » ; Un rappel du caractère non-nécessairement émancipateur de l’affranchissement des tabous moraux, avec l’exemple de La Banquise, revue d’ultra-gauche pro-pédophile et négationniste ; Une réflexion autour du traumatisme et de la prise de conscience des mineurs du caractère violent des actes pédophiles ; Une critique de la société bourgeoise et patriarcale comme responsable du désarmement des mineurs face aux violences sexuelles ; Une analyse critique du relativisme nominaliste de certains historien-ne-s vis-à-vis des violences sexuelles sur mineurs, aux détriments d’une approche matérialiste de celles-ci ; Une conclusion appelant à une dénonciation conjointe des violences pédophiles et des violences incestueuses.

    Pour un féminisme décolonial. Leçons des féministes autonomes et indigènes d'Amérique latine

    Play Episode Listen Later Nov 25, 2019 69:23


    Une émission de présentation du féminisme décolonial, et particulièrement du féminisme autonome et indigène d’Amérique latine, autour de Pour une critique féministe décoloniale (Éditions Antipodes, 2016) – avec l’autrice, Sabine Masson, sociologue, juriste et surtout militante féministe engagée auprès des femmes du Honduras et du Chiapas, également co-directrice de Féminismes dissidents en Amérique latine et aux Caraïbes (Nouvelles Questions Féministes, 2005). L’émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une présentation de l’origine de ce livre comme produit d’une rencontre de Sabine Masson, « féministe blanche », avec des femmes indigènes et leurs problématiques spécifiques ; Une définition du féminisme décolonial comme critique du féminisme blanc, centré sur une universalisation abusive de l’expérience (prise comme norme) des femmes blanches de classes moyennes des centres capitalistes occidentaux, aveugle à ses privilèges de dominants de « race » et aux formes contemporaines de colonialisme, et potentiellement porteuse de discours islamophobes, racistes et néocoloniaux ; Une critique de la « culturisation du patriarcat », vu comme une oppression extra-occidentale ; Une critique du regard du féminisme blanc vis-à-vis des « femmes du Tiers-monde » comme catégorie homogénéisée, essentialisée et orientalisée de manière misérabiliste ; Une présentation des mouvements de femmes indigènes, leur critique des permanences des rapports coloniaux de pouvoir et du racisme colonial, leurs rapports vis-à-vis du féminisme comme concept et comme mouvement et vis-à-vis du mouvement indigène masculin ; Une discussion du « féminisme communautaire » bolivien, critique en même temps du néolibéralisme, du patriarcat occidental et du patriarcat indigène ; Une analyse du clivage entre « féminisme institutionnel », proche des politiques de développement de l’ONU spécifiques aux femmes, et « féminisme autonome », s’opposant à ce processus de cooptation et de neutralisation du féminisme ; Une critique de l’ethno-tourisme, son essentialisation, altérisation et traditionalisation des populations indigènes, sa promotion d’une marchandisation des rapports sociaux, et son rôle d’occultation des violences accompagnant tout projet de développement contesté ; Un appel à une décolonisation du féminisme et de l’anticapitalisme.

    Décoloniser le féminisme occidental – avec Françoise Vergès

    Play Episode Listen Later Oct 24, 2019 83:19


    Un entretien autour du féminisme décolonial et du féminisme occidental avec Françoise Vergès autour de son dernier ouvrage, Un féminisme décolonial (La Fabrique, 2019). L’émission (1 heure 20 minutes) comporte : Une genèse de son livre à un niveau personnel et politique : son enfance réunionnaise en tant que femme racisée et fille de militants anti-coloniaux, son séjour dans une Algérie post-coloniale patriarcale, son arrivée en France et sa participation aux luttes anti-racistes, anticapitalistes et féministes des années 1970, et sa réaction au récit fallacieux du féminisme français ; Une définition du féminisme décolonial comme analyse multidimensionnelle (prise en compte des rapports de genre, de race et de classe) et comme projet politique visant à une abolition non seulement du patriarcat, mais également du capitalisme, du colonialisme, de l’esclave et du racisme et de leurs effets genrés ; Une relecture de l’histoire à l’aune des femmes esclaves et de leur oppression spécifique (violées à des fins notamment reproductives) ; Une critique des appels à une loyauté inconditionnelle et une perpétuation de l’oppression patriarcale au sein des mouvements de lutte antiraciste, au profit d’une approche en termes de solidarité (à double sens), de déconstruction des masculinités racisées et de fidélité à une histoire commune ; Un appel au dépassement du féminisme carcéral et sa logique punitive, raciste et classiste ; Une critique du féminisme civilisationnel, porté par des féministes bourgeoises (souvent blanches, mais aussi parfois racisées) et aveugle au racisme et aux oppressions spécifiques aux femmes prolétaires racisées ; Un appel à une approche du féminisme « par en bas », à partir des revendications et des luttes des femmes les plus opprimées, et non seulement à partir du concept d’égalité de genre ; Une analyse de « la femme blanche » (fragile, pure, frigide) et, en miroir, de « la femme du Tiers-Monde » (robuste, impure, vénale) comme un produit de l’histoire coloniale et esclavagiste, aujourd’hui réactualisé avec l’opposition femme blanche – femme voilée ; Une déconstruction de l’histoire du féminisme, et notamment d’Olympe de Gouges (abolitionniste, mais raciste), de l’héritage colonial du féminisme civilisationnel dit « universaliste » (en réalité occidentalo-centrique) et de l’instrumentalisation des « droits de la femme » dans l’impérialisme néolibéral contemporain ; Une critique de l’exotisation du patriarcat en Occident et de la « culturalisation » des droits des femmes (en Occident, comme partie de son « ADN », et ailleurs parfois comme une création étrangère aux cultures locales) ; Une contextualisation de l’essor du féminisme civilisationnel au cours des années 2000 comme un des derniers avatars un peu crédibles du « progressisme » occidental (donc légitimant son impérialisme) notamment face aux régressions des droits des femmes dans certains pays ; Une critique du « gender mainstreaming » des organisations internationales ; Une analyse du micro-crédit comme un prolongement « progressiste » des plans d’ajustement structurels du FMI dans un but pacificateur par l’intégration (sur un mode individuel) des femmes racisées au capitalisme néolibéral ; Une déconstruction du modèle occidental pseudo-universel de famille, dénié aux esclaves, instrument de répression des familles élargies et condition de l’inatteignable « respectabilité » des petites bourgeoisies racisées ; Une critique du consumérisme comme norme de « civilisation » tendanciellement inatteignable pour une majeure partie des femmes racisées du Sud global (responsabilisant celles-ci de leur « échec » et les incitant à se sacrifier au travail plutôt qu’à lutter) et reposant sur leur exploitation et celle de leur environnement ; Une analyse de l’usure des corps des femmes racisées assignées au nettoyage des centres impérialistes – invisibilisées en dépit de leur rôle central dans la reproduction du capitalisme occidental – et de l’externalisation des dégâts corporels et écologiques de celui-ci (et des inégalités de santé et environnementales afférentes) ; Une critique du fémonationalisme et de l’homonationalisme.

    La domination adulte en question

    Play Episode Listen Later Sep 27, 2019 73:55


    Une émission pour une approche matérialiste, intersectionnelle et spécifique de la domination adulte - avec Delphine Piterbraut-Merx, doctorante à l’ENS Lyon et au CRESPA sur ce sujet. L’émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une discussion générale autour de la domination adulte comme forme de domination impensée, et ce notamment à l’extrême-gauche, avec des conséquences néfastes (absence de compréhension structurelles des violences sexuelles d’adultes sur des mineurs, qu’il s’agisse de pédophilie ou d’inceste, voire même appel à une décriminalisation de ces pratiques oppressives) ; Une critique des approches des enfants comme groupe « naturel » (et naturellement vulnérable, dépendant, incapable) et non socialement construite ; Une critique du statut d’enfant et de « mineur », de l’homogénéisation des situations qu’il implique (de nourrisson à adolescent-e), de la privation d’autonomie et de droits qu’il entraîne, de l’infantilisation et de l’infériorisation dont elle s’accompagne ; Une déconstruction de l’innocence supposée des enfants, et sa requalification en vulnérabilité et en ignorance (particulièrement en matière politique et sexuelle) socialement construites, qu’il s’agirait de défaire en permettant aux enfants de s’autonomiser et de se défendre et non pas par un paternalisme protecteur (d’institutions elles-mêmes répressives comme l’État ou la famille) ; Une interrogation au sujet des potentialités d’organisation et de lutte des mineurs (et du rôle des adultes dans de tels cas de figure), et un rappel de leur occultation historique ; Une proposition d’approche théorique de la domination adulte par un raisonnement analogique, intersectionnel et spécifique, ses forces et ses limites ; Une critique de l’idéologie de « l’enfance » comme une prophétie autoréalisatrice ; Une discussion des possibles alliances anti-patriarcales des femmes et des mineur-e-s et de ses difficultés pratiques ; Une conceptualisation de l’infantilisation et du processus de minorisation comme matrice potentielle des dominations de genre et de race ; Une réflexion sur l’absence des premiers concernés au sein des groupes de rescapés de violences pédophiles ou incestueuses, mais aussi des groupes militants et des colloques universitaires à ce sujet ; Un exposé des limites des analogies entre condition matérielle des femmes et des enfants ; Une discussion autour de l’invention de l’enfance sous l’Ancien Régime, et de ses sub-divisions en classes d’âge ; Une analyse critique de la psychologie du développement et de la philosophie de l’enfance ; Une analyse des conceptions de l’enfant comme « bon sauvage » assimilable ou comme altérité radicale ; Une critique des conceptions essentialistes de l’enfance dans l’extrême-gauche ou chez Freud ; Une discussion de l’intérêt du capitalisme et de l’État à perpétuer la domination adulte ; Une critique d’une vision libérale et idéaliste de l’enfant comme un sujet comme un autre, abstraction faite de ses conditions matérielles d’assujettissement et de dépendance, et qui a conduit certains à une position pro-pédophile au cours des années 1970 ; Une discussion des différentes majorités (civile, politique, pénale, sexuelle) ; Une critique du mythe libéral de l’autonomie individuelle complète ; Une conclusion en faveur d’une re-politisation (mais émancipatrice) de l’enfance à l’extrême-gauche.

    La culture du viol. Une légitimation sociale des violences sexuelles

    Play Episode Listen Later May 25, 2019 47:18


    Une déconstruction des mythes patriarcaux autour du viol et une analyse critique des mécanismes de légitimation patriarcale des violences sexuelles, à partir de deux ouvrages récents, En finir avec la culture du viol (Les petits matins, 2018) de Noémie Renard et Une culture du viol à la française. Du « troussage de domestique » à la « liberté d’importuner » (Libertalia, 2019) de Valérie Rey-Robert. L’émission (40 minutes) comporte : Une définition de la culture du viol ; Un bref rappel de l’ampleur des violences sexuelles en France ; Un rappel de la définition juridique du viol et des procédures légales ; Une critique de la répression judiciaire des violences sexuelles ; Une déconstruction des mythes autour des viols (fantasmés comme devant être violents physiquement, où il faudrait opposer une résistance physique et immédiatement porter plainte), des violeurs (représentés comme des inconnus migrants prolétaires psychopathes en manque de sexe) et des violées (devant être bourgeoises, blanches, désirables, valides, habillées « convenablement », non-travailleuses du sexe et qui ont résisté pour avoir une chance d’être crues) ; Une description des effets des mythes autour des viols (disqualifiés lorsqu’il n’y a pas de violence physique, de résistance et/ou de plainte immédiate), des violeurs (impunis lorsqu’il s’agit d’hommes blancs bourgeois et de classe moyenne) et des violées (souvent non-reconnues comme telles dès lors qu’elles s’écartent du stéréotype de « la violée ») ; Un rappel de l’étroitesse des définitions juridiques du viol jusqu’à une date récente ; Une analyse du décalage entre une condamnation ferme du viol « en général » et une impunité/absolution des violeurs concrets ; Une théorie critique du viol comme faisant partie d’un continuum de coercitions sexuelles ; Une critique du traitement médiatique et culturel des viols concrets (euphémisation, culpabilisation des victimes, accusations d’exagérations ou de mensonges, rhétorique complotiste, incitation à se soumettre aux désirs masculins à partir d’une idéologie essentialiste et différentialiste) ; Une discussion du concept de consentement, auquel on préférera celui de désir mutuel, présupposant deux sujets sexuels également actifs, initiateurs et décisionnaires ; Une déconstruction du mythe qu’il vaut mieux être passive lors d’une agression sexuelle ; Une critique du langage comme participant d’une légitimation du viol.

    Analyse critique d’un manifeste du féminisme marxiste

    Play Episode Listen Later Apr 25, 2019 42:28


    L’émission (40 minutes) comporte : Une présentation des autrices, de leur apport respectif au livre et du contexte d’écriture du livre ; Une lecture des mots d’ordre de la grève féministe en Espagne en 2017, à l’origine du livre ; Une critique du féminisme libéral des 1 % ; Un exposé de leur théorie intersectionnelle de la « reproduction sociale », de leur critique du féminisme blanc et de leur théorie originale des luttes de classe ; Une critique du féminisme marxiste, de son aveuglement au patriarcat comme système semi-autonome de domination d’un groupe (celui des hommes) sur un autre (celui des femmes), de son analyse tronquée des violences de genre ; Une analyse matérialiste des violences de genre comme manifestation, conséquence et réaffirmation de la domination masculine ; Une critique du réductionnisme marxiste, qui fait du capitalisme l’unique source de l’ensemble des oppressions ; Un scepticisme vis-à-vis de leurs thèses au sujet des sexualités ; Une approbation de leur analyse des grèves féministes comme nouvelle forme de contestation ; Et, en bonus, des extraits choisis de leur critique du féminisme libéral.

    Une histoire des luttes féministes des années 1968 – entretien avec Christine Delphy

    Play Episode Listen Later Mar 25, 2019 48:03


    Une histoire des luttes féministes des années 1968 par une de ses grandes protagonistes, Christine Delphy, sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS, fondatrice du féminisme matérialiste, autrice notamment de L’ennemi principal. L’économie politique du patriarcat (Syllepse, 2013), et co-fondatrice – entres autres – du MLF (Mouvement de libération des femmes) et du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception). L’émission (40 minutes) comporte : Une genèse historique de FMA (Féminisme – Marxisme – Action) et de son passage à un groupe non-mixte, militant et féministe matérialiste ; Avec une genèse historique du MLF (Mouvement de Libération des Femmes) et un récit de sa manifestation fondatrice du 26 août 1970, en écho au mouvement de libération des femmes étasunien ; Avec une histoire du MLF, de ses réunions hebdomadaires, de ses différentes tendances (lutte de classe, matérialiste, différentialiste, lesbiennes), du manifeste « L’ennemi principal » de 1970 ; Avec une histoire du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception), du Manifeste des 343 et des lois Veil de 1974-75 ; Avec, plus généralement, un récit situé des acquis juridiques, des discussions théoriques et des transformations personnelles de ces années-là.

    Intersectionnalité. Repenser l’articulation des dominations de genre, de race et de classe

    Play Episode Listen Later Feb 25, 2019 120:12


    Une émission de présentation et de discussion critique de l’intersectionnalité, afin de repenser l’articulation des luttes féministes, anti-racistes et anticapitalistes – avec Sofia et Raffaella, bonnes connaisseuses de ce sujet. La première partie de l’émission (40 minutes) comporte : Une critique des mauvaises compréhensions de l’intersectionnalité (comme simple théorie féministe antiraciste, comme addition des oppressions, comme revendication identitaire, comme appel à une « convergence des luttes », comme invisibiliation de telle oppression) ; Une définition préliminaire de l’intersectionnalité comme une théorie capable de saisir l’imbrication des différents rapports de domination (sans une théorie unitaire réduisant tout au capitalisme ou une théorie fragmentaire incapable de penser leurs interrelations structurelles) ; Une revue des différentes définitions de l’intersectionnalité (matrice des dominations, systèmes de domination imbriqués et en interaction, consubstantialité des rapports sociaux, carrefour des dominations, outil de visibilisation politique des plus opprimé-e-s) ; Une interrogation au niveau de ce qu’est l’intersectionnalité (réalité sociale et/ou méthode d’analyse, synergie d’oppressions vécues à un niveau individuel et/ou théorie de l’articulation des systèmes de domination) ; Un rappel de ses origines historiques (féminisme noir lesbien anticapitaliste du Combahee River Collective, émergence de mouvements de femmes racisées au cours des années 1970 à une échelle mondiale) ; Une discussion des spécificités des représentations stéréotypées des femmes noires vis-à-vis des femmes blanches et des hommes noirs ; Une critique féministe intersectionnelle de Femmes, race et classe d’Angela Davis ; Un appel à une abolition de l’ensemble des rapports de domination du fait de leur imbrication, et une nouvelle conception du « sujet révolutionnaire ». La deuxième partie de l’émission (1 heure) comporte : Une présentation et une discussion critique des apports et des limites des trois grandes approches de l’intersectionnalité, celle de Crenshaw (juridique), celle de Yuval-Davis (post-structuralisme) et celle de Nakano Glenn et de Hill Collins (matérialiste) ; Une réponse aux critiques de l’intersectionnalité (surtout post-structuraliste) comme une approche « individualiste », « identitaire », « essentialiste » et contribuant donc à une « division des luttes » ; Une proposition de combinaison constructive de l’intersectionnalité post-structuraliste et matérialiste, et notamment une approche anti-essentialiste et matérialiste des « identités » comme étant des positions socialement construites par des rapports de pouvoir imbriqués qu’il s’agit de dé(cons)truire matériellement et au niveau des discours, des représentations et des idéologies ; Un rappel du caractère plastique du concept d’intersectionnalité, davantage une approche analytique qu’une théorie, et donc susceptible d’être révolutionnaire (comme réformiste) et matérialiste (comme idéaliste) ; Une réponse aux objections à l’intersectionnalité d’Elsa Dorlin, selon laquelle celui-ci figerait des identités issues de rapports de domination, alors qu’il ne s’agit que d’une critique valable sur un terrain juridique (où une telle fixation des identités est nécessaire dans un but anti-discriminatoire) et qu’une analyse extra-juridique dynamique des identités intersectionnelles (qu’il faut de toute façon utiliser comme vecteur de mobilisation politique) est possible ; Une présentation de l’intersectionnalité juridique de Crenshaw, qui vise à une visibilisation des discriminations intersectionnelles auparavant invisibles) en vue d’y mettre fin ; Une discussion autour de l’imbrication structurelle du capitalisme et du patriarcat ; Une réponse aux objections à l’intersectionnalité des théoriciennes de la « consubstantialité des rapports sociaux » (Danièle Kergoat, Elsa Galerand, Danielle Juteau), qui reprochent à l’intersectionnalité de manquer de dynamisme et de souplesse, alors que leur théorie manque de clarté analytique et marginalise l’importance des rapports racistes. La troisième partie de l’émission (10 minutes) comporte : U¬ne conclusion en faveur d’une intersectionnalité matérialiste (mais ouverte aux apports post-structuralistes), dynamique, contextuelle et en termes de rapports de domination imbriqués ; Une discussion des usages militants actuels (et potentiels) de l’intersectionnalité, outil de visibilisation des dominations imbriquées, théorie permettant une re-problématisation des combats militants de manière inclusive (et solidaire), outil de reconnaissance des spécificités de chaque lutte et de l’imbrication des luttes, politique de construction d’alliances (et non de subordinations à un mouvement unitaire), analyse à mobiliser au moment des mouvements sociaux pour une meilleure compréhension et une meilleure inclusivité, et motif de critique des groupes militants refusant une prise en compte des intérêts de certains groupes, contribuant par-là à une division et un affaiblissement des luttes.

    Le contrat sexuel, aux fondements du patriarcat libéral

    Play Episode Listen Later Jan 30, 2019


    Une critique féministe anti-libérale du « contrat sexuel » et des contrats patriarcaux (celui de mariage notamment), en complément des critiques anti-capitalistes, anti-racistes et anarchistes du contrat social – avec Sofia, bonne connaisseuse de cette question. Avec une analyse du contrat de mariage (et du contrat salarial) comme un contrat intrinsèquement inégalitaire, avalisant des inégalités pré-existantes par une fiction d’égalité et de volonté libre des co-contractants, et reconduisant celles-ci sous une forme neutralisée. Avec une analyse critique des implications en termes de genre des philosophies du contrat social de Locke, de Rousseau et de Hobbes, lesquelles justifient un ordre politique dominé exclusivement par des riches hommes blancs. Avec une analyse du contrat sexuel, fondé sur une exclusion politique et économique des femmes et leur relégation dans une sphère domestique/privée, comme nécessaire au contrat social et au contrat salarié, puisqu’il permet aux hommes de se consacrer aux affaires « publiques » et au travail salarié. Avec une analyse matérialiste et non marxiste du contrat sexuel, conçu comme contrat de subordination complète bénéficiant avant tout aux hommes et non comme un simple contrat de travail non-rémunéré bénéficiant principalement au capital, et ce même s’il y a bien des affinités structurelles entre capitalisme et patriarcat. Avec une définition du patriarcat moderne comme patriarcat « fraternel » (de l’ensemble des hommes sur l’ensemble des femmes et de chaque mari sur sa propre femme), lequel succède au patriarcat « paternel » (des paters familias sur leur famille, hommes compris). Avec une lecture féministe de Hobbes, qui fait de la famille dans l’état de nature une institution non-naturelle fondée sur une série de captures d’hommes et de femmes entreprise par un homme. Avec une discussion des ressemblances (soumission sexuelle, absence de droits, identité dérivée du maître/mari, lieu de résidence imposée) et des différences entre le statut des femmes mariées blanches du 19ème siècle et celui des (femmes) esclaves. Avec une critique des analogies entre femmes mariées bourgeoises blanches, d’une part, et esclaves et/ou servantes racisées, d’autre part. Avec une discussion des idées d’un « contrat d’esclavage » et d’un continuum des formes de travail. Avec une analyse critique du pseudo-universalisme du féminisme de Carole Pateman [1ère partie, 1 heure]. Avec une présentation des thèses de critique du salariat, du capitalisme, du mouvement ouvrier masculin et du socialisme de Carole Pateman, en lien avec son analyse du patriarcat. Avec une discussion critique des tentatives de Carole Pateman et de Charles Mills de faire une théorie critique du « contrat racial » articulé au contrat sexuel. Avec une critique du féminisme radical de Pateman, son réductionnisme, sa transphobie et son homophobie [2ème partie, 30 minutes].

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