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Dans cet épisode spécial Halloween, je vous invite à plonger au cœur des synchronicités : ces moments troublants où la réalité semble nous envoyer des signes, des clins d'œil ou des messages mystérieux. À travers des anecdotes personnelles, je te partage comment, après la perte de Sweet Papi, ces coïncidences sont devenues des repères réconfortants, révélant une autre façon de percevoir la vie, surtout en période de deuil ou de transformation. Que vous soyez aidant, proche endeuillé ou simplement curieux, cet épisode vous offre des pistes pour accueillir la magie du quotidien, développer votre intuition et trouver du sens dans l'inattendu. Prêt à ouvrir votre « radar à synchronicités » ? Bienvenue dans la saison 5 "La voix en héritage"! Rejoins moi sur Sweet Elles : https://go.sweetpapipodcast.com/sweetelles Voici 3 enseignements clés à retenir de cet épisode : Les synchronicités nous relient : Ces coïncidences bienveillantes, loin de combler un vide, nous rappellent que l'amour et les liens restent présents, même dans les moments d'absence ou de perte. L'émotion rend plus réceptif : En période de chamboulement ou de deuil, notre cœur et notre esprit deviennent plus poreux au symbolique. C'est alors que les signes deviennent des appuis pour reconstruire du sens et percevoir la continuité. Outil concret : le Journal des clins d'œil : Pour mieux accueillir ces messages subtils, nous recommandons de noter chaque jour les signes qui nous touchent ou nous font sourire – un exercice qui développe l'intuition et aide à traverser les transitions avec douceur. Envie d'écouter l'épisode ou d'échanger sur ton parcours d'aidant ? Abonne-toi ou réserve un appel découverte, le lien est en dessous ! Timeline de l'épisode 00:01:5700:02:00 La magie des signes venus d'ailleurs : "parfois les signes reviennent pour te dire je suis encore là." 00:03:3800:03:45 Synchronicités et magie du quotidien : "Parce que ces synchronicités, elles ne viennent pas combler le vide, elles viennent nous rappeler qu'il n'y a pas de vide." 00:03:5700:04:04 : Les synchronicités expliquées "C'est quand ton cerveau et ton coeur se mettent sur la même fréquence et que la vie gentiment t'envoie un clin d'oeil." 00:05:0100:05:11 Le pouvoir des synchronicités en période de deuil : "Autrement dit, ce n'est pas la réalité qui change, c'est la manière dont on l'aperçoit. Et plus on est ouvert à cette dimension sensible, plus la vie nous parle." 00:07:3500:07:51 Synchronicité et deuil : "Savais-tu que les soignants et les psychologues qui travaillent autour du deuil parlent de plus en plus que les synchronicités peuvent être des points d'appui de reconstruction Ce ne sont pas forcément des preuves d'au-delà, mais c'est plutôt des expériences de continuité du lien comme je te l'ai dit précédemment." 00:08:1600:08:20: Trouver du sens dans le quotidien : "apprendre à voir la vie comme un dialogue et pas une suite d'accidents"
Et si un simple jeu vidéo pouvait rajeunir votre cerveau ? C'est la promesse inattendue d'une équipe de chercheurs de l'Université McGill et de l'Institut neurologique de Montréal, qui vient de franchir une étape décisive dans la compréhension du vieillissement cérébral.Depuis toujours, on pensait que le cerveau déclinait lentement avec l'âge, inexorablement. La mémoire se fragilise, l'attention se disperse, la vitesse de réflexion diminue. Et derrière ce lent effritement, une molécule joue un rôle crucial : l'acétylcholine. C'est elle qui permet aux neurones de communiquer, de se concentrer, d'apprendre. Or, sa production baisse naturellement à partir de 40 ans. Aucun médicament n'avait jamais réussi à la relancer. Jusqu'à aujourd'hui.Dans leur étude, les chercheurs ont recruté près d'une centaine de volontaires âgés de plus de 65 ans. Pendant dix semaines, certains ont suivi un programme d'entraînement cérébral intensif sous forme de jeu vidéo, conçu pour stimuler la rapidité, la mémoire de travail et la concentration. Les autres jouaient à des jeux classiques, sans visée thérapeutique. Avant et après l'expérience, tous ont passé des examens d'imagerie cérébrale permettant de mesurer l'activité du système cholinergique, celui qui produit justement l'acétylcholine.Les résultats ont surpris tout le monde. Chez les participants qui s'étaient réellement entraînés, la production naturelle d'acétylcholine a augmenté d'environ 2,3 %. C'est peu, mais c'est énorme : cela correspond à peu près à la perte naturelle observée au fil de dix années de vieillissement. Autrement dit, leur cerveau s'est comporté comme celui d'une personne dix ans plus jeune. Une première absolue dans l'histoire de la recherche sur le vieillissement cérébral.Ce qui fascine les scientifiques, c'est que cette amélioration n'est pas due à un médicament, mais à une stimulation cognitive ciblée. Le cerveau, même vieillissant, reste plastique : il est capable de se réorganiser, de relancer des circuits endormis, pour peu qu'on le pousse à sortir de sa routine.Bien sûr, l'étude doit encore être confirmée sur un plus grand nombre de personnes, et sur des durées plus longues. Mais elle ouvre une perspective vertigineuse : celle de pouvoir « réactiver » le cerveau par l'entraînement, comme on renforce un muscle. En d'autres termes, le vieillissement cérébral ne serait peut-être pas une fatalité — juste une question d'exercice. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans ce 137ème épisode , je pousse un petit coup de gueule sur l'usage et l'importance qu'on donne aux LLM , quitte à s'oublier et oublier notre valeur.Non, ChatGPT n'est pas là pour faire ton boulot à ta place.Et encore moins pour rédiger ton rapport du lundi matin pendant que tu bois ton latte avoine.L'illusion du stagiaire parfaitDepuis l'arrivée de ChatGPT et des outils d'IA générative, beaucoup ont cru avoir trouvé le stagiaire idéal : jamais fatigué, toujours poli, ultra-productif, et surtout… gratuit.Mais derrière la promesse d'efficacité se cache un risque : confondre délégation et déconnexion.L'IA ne pense pas à ta place — elle imite ta manière de penser quand tu ne sais plus trop où tu vas.Elle génère des textes impeccables, des idées bien formulées, des structures parfaites.Mais elle n'invente rien, elle combine. Elle n'interprète pas, elle prédit.ChatGPT ne comprend pas ce qu'il écrit, il calcule les mots les plus probables pour répondre à ton prompt.Résultat : des contenus souvent fluides, mais creux — de la belle forme sans fond.Les trois grandes limites de ChatGPT (et pourquoi ça compte)1. Le biais du “consensus mou”ChatGPT se nourrit d'immenses volumes de textes, donc de la moyenne des opinions.Autrement dit, il aime ce qui est déjà dit.“Il ne te contredit pas, il te conforte.”Et c'est exactement là que ton sens critique doit reprendre le pouvoir.2. Le biais culturelLe modèle est largement entraîné sur des données anglo-saxonnes.Résultat : un ton parfois “corporate”, des références très américaines, et un léger dépaysement culturel si tu cherches à écrire pour un public francophone sensible au contexte local.3. Le biais de confianceLe plus piégeux : ChatGPT a toujours raison, même quand il a tort.Il te servira une réponse fausse avec un aplomb déconcertant.C'est le collègue qui se trompe souvent, mais parle comme s'il avait un doctorat.Ce que ChatGPT peut (vraiment) faire pour toiLe problème n'est pas l'outil, mais notre manière de l'utiliser.ChatGPT n'est pas ton stagiaire : c'est ton partenaire de réflexion.1. Clarifier tes idéesTu peux lui demander de reformuler ton raisonnement, d'organiser tes arguments, ou d'expliquer ton idée à un enfant de 10 ans.C'est magique pour repérer les trous dans ta logique.2. Explorer des anglesL'IA excelle dans la divergence : elle te propose des pistes que tu n'aurais pas imaginées.Mais c'est à toi de trier, d'interpréter, de choisir celle qui te ressemble.3. Challenger ta penséeDemande-lui :“Quels sont les points faibles de mon raisonnement ?”Et là, tu transformes ChatGPT en outil d'esprit critique.C'est la version augmentée du brainstorming solo.Ce qu'il ne fera jamais aussi bien que toiChatGPT n'a pas de vécu, pas d'émotion, pas de vision du monde.Il ne sait pas pourquoi ton idée compte, ni pour qui tu écris.C'est toi qui portes l'intention. C'est toi qui donnes le ton.L'IA peut servir le plat.Mais c'est toi qui ajoutes le sel.Et dans un monde saturé de contenu généré, ce qui fera la différence, ce n'est pas la productivité, mais la personnalité.Soutenez le podcast :✅ Abonnez-vous à DigitalFeeling sur LinkedIn✅ Rejoignez ma newsletter : substack.com/@elodiechenol✅ Laissez 5 ⭐ sur Apple Podcasts ou Spotify
Les habitants du nord des Caraïbes se réveillent dans les décombres du passage de l'ouragan Melissa. Le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. L'ouragan Melissa se dirige désormais vers les Bermudes qu'il devrait atteindre ce soir (30 octobre 2025). L'ouragan a déjà dévasté plusieurs îles des Caraïbes. Haïti paye le plus lourd tribut. En Haïti, le dernier bilan est de 24 morts, 18 disparus et de nombreux blessés, rapporte Le Nouvelliste. Le bilan peut encore évoluer, affirme Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste sur notre antenne. «Le gouvernement semble pris de court, affirme-t-il. On n'a pas encore annoncé de mesures concrètes. Ils sont comme le reste de la population, ils ne savent pas vraiment ce qu'il s'est passé dans les villes de province». Cuba, entre ouragan et blocus Cuba est donc le dernier pays touché par Melissa. Les inondations sont le principal problème pour l'île, estime le site 14 y medio. Des torrents d'eau emportant tout sur leur passage. Les pluies abondantes ont continué même après le passage de Melissa. Le fournisseur d'électricité national a annoncé qu'une grande partie de la population se trouvait sans électricité, mais aussi sans réseau téléphonique. Le pays traverse une grave crise économique et certains habitants des zones sinistrées se sentent abandonnés. «Avant l'arrivée de l'ouragan, les autorités sont venues nous dire de trouver nous-mêmes un endroit où nous mettre à l'abri parce que le gouvernement n'avait pas de lieux où nous évacuer», témoigne Elsa Listy Isacc Reyes jointe par RFI. Cette mère d'un adolescent de 17 ans vit à 40 km de Santiago de Cuba. Sa maison a été détruite. «Moi, je suis allée me réfugier chez ma voisine, ajoute-t-elle. Je n'ai pas reçu d'aide pour l'instant : ni du gouvernement, ni de personne. Je n'ai pas de proches vers qui me tourner. Ma famille et moi, on est vraiment, vraiment désespérés.» Au Brésil, la polémique grandit après l'opération policière à Rio Au Brésil, la population et les autorités tentent encore de comprendre ce qui a transformé une intervention policière contre le crime organisé en bain de sang mardi (28 octobre 2025) dans des favelas de Rio. Le bilan provisoire officiel est de 119 morts dont quatre policiers. C'est l'opération policière la plus meurtrière de l'histoire dans le pays. Pour l'heure, l'identité des morts n'a toujours pas été révélée, mise à part celle de policiers. On ne sait donc pas s'ils étaient visés par le mandat judiciaire de cette opération. Certains habitants dénoncent des exécutions et un juge de la Cour suprême brésilienne a convoqué une audience lundi prochain (3 novembre 2025) pour que le gouverneur de l'État de Rio, Claudio Castro, commanditaire de l'opération fournisse des détails. Mais dans la presse, le débat a déjà commencé. Dans un éditorial de la Folha de Sao Paulo, le journaliste Vinicius Torres Freire accuse la droite d'avoir simplement voulu relancer sa campagne par le sang. Claudio Castro est, en effet, un allié de l'ancien président Bolsonaro. «La droite était acculée, sur la défensive», développe l'éditorialiste. «Les gouverneurs de droite «expriment aujourd'hui leur solidarité» à Claudio Castro — ils tentent de diffuser l'idée que Castro et la sécurité de Rio sont abandonnés par le pouvoir fédéral, par le président Lula notamment.» La Folha précise également que «la gauche n'a jamais été capable de présenter un plan de sécurité, laissant le champ libre à une nouvelle invasion barbare des démagogues de la mort.» Le média O Globo, de son côté, a interviewé l'ancien secrétaire national de la Sécurité publique. Ricardo Balestreri reconnait que le crime organisé exerce «un pouvoir tyrannique sur une large partie du territoire de Rio» mais «aucun criminel important n'habite dans une favela», affirme-t-il. Autrement dit, combattre le crime organisé uniquement dans les quartiers les plus pauvres revient à tromper la population. Chili : Jeannette Jara, candidate de la gauche à la présidentielle Dans deux semaines (dimanche 16 novembre), le Chili se rendra aux urnes pour le premier tour d'une élection présidentielle très polarisée. Les deux candidats qui sont, pour le moment, en tête dans les sondages sont à l'opposé l'un de l'autre. D'un côté, José Antonio Kast à l'extrême droite, face à lui Jeannette Jara, communiste et candidate de la gauche réunie. Il ne leur reste plus que quelques jours pour faire campagne et tenter d'élargir leur base électorale. Jeannette Jara qui a créé un certain engouement surtout chez les femmes. Elle qui est issue d'une famille pauvre et a gravi les échelons un à un, jusqu'à devenir ministre du Travail dans l'actuel gouvernement du président Gabriel Boric. Écoutez le reportage de notre correspondante Naïla Derroisné à Santiago.
Selon plusieurs études, plus de la moitié du contenu en ligne serait aujourd'hui générée par l'intelligence artificielle. Un bouleversement majeur pour l'information et le référencement.Un web de plus en plus artificielLes chiffres donnent le vertige : selon Graphite, une agence californienne de référencement, les contenus générés par IA auraient dépassé ceux produits par des humains dès fin 2024. D'autres études, comme celle d'Ahrefs, évoquent même jusqu'à 74 % du web modifié ou rédigé par des machines. Et d'ici 2026, certaines projections parlent de 90 %. Une transformation silencieuse qui bouleverse la nature même du web.La “Dead Internet Theory”, ou la mort d'un Internet humainCe phénomène nourrit une idée qui fait son chemin : celle d'un Internet désormais dominé par des robots. La “Dead Internet Theory” évoque un réseau où les interactions humaines seraient devenues minoritaires face à l'activité automatisée de bots, d'algorithmes et désormais d'IA génératives. Une hypothèse reprise, entre autres, par Sam Altman, le patron d'OpenAI, et qui alimente les débats entre technophiles et complotistes.Pourquoi l'IA inonde le webLa logique économique explique une bonne partie du phénomène : plus de contenus signifie plus d'audience, donc plus de revenus publicitaires. Mais cette dynamique semble marquer le pas. Graphite note un plafonnement depuis mai 2024. De plus, la plupart de ces textes ne sont ni référencés par Google ni vraiment lus par des humains. Autrement dit, beaucoup de “contenus IA” flottent dans le vide numérique.Comment reconnaître un texte généré par IACertaines tournures de phrase trahissent la patte des machines : abus de participes présents, connecteurs logiques (“donc”, “cependant”), ou ponctuation étrange comme le tiré cadratin. Sans oublier les fameuses phrases conclusives (“cela illustre…”) typiques des générateurs de texte. Autant de signaux qui peuvent aider à repérer l'artificialité d'un contenu.Vers un web hybrideFaut-il s'inquiéter ? Pas forcément. L'IA n'est pas synonyme de mauvaise qualité : elle peut aussi assister les humains dans la recherche d'idées, la traduction ou la mise en forme. Le vrai risque serait que les IA se nourrissent de leurs propres productions, créant un cercle vicieux d'appauvrissement du web. Nous entrons sans doute dans une ère mixte, un web “moitié humain, moitié artificiel”. À nous d'apprendre à reconnaître, trier et valoriser le contenu qui garde une vraie valeur humaine.-----------♥️ Soutienhttps://donorbox.org/monde-numerique
C'est un petit pas pour les développeurs, mais un grand pas pour l'écosystème mobile. Apple vient de lever le voile sur AppMigrationKit, un tout nouveau framework pensé pour simplifier le transfert de données entre iOS et Android. Autrement dit, un outil qui permettra — enfin — de changer de camp sans tout perdre. Une révolution discrète, mais symbolique, dans la stratégie d'ouverture du géant californien.Actuellement en version bêta, AppMigrationKit devrait faire son apparition officielle avec iOS et iPadOS 26.1. Il permettra aux développeurs d'intégrer, directement dans leurs applications, un système de transfert des données locales, des réglages personnalisés et même des sauvegardes de jeux. Un utilisateur migrant vers un appareil Android — ou inversement — pourra donc emporter ses informations sans passer par les nuages du cloud ni perdre ses préférences. Le fonctionnement repose sur un protocole baptisé AppMigrationExtension. Chaque développeur pourra définir si son application autorise l'importation, l'exportation ou les deux. Lorsqu'un utilisateur lancera la migration, toutes les apps compatibles seront automatiquement incluses dans le paquet de transfert. Attention toutefois : ce kit n'a rien à voir avec les synchronisations habituelles entre appareils Apple. Il est exclusivement conçu pour les échanges entre plateformes Apple et non-Apple, principalement Android.AppMigrationKit ne couvre pas non plus les données hébergées sur des serveurs distants, et ne permet qu'un transfert ponctuel, lors d'un changement d'appareil. En revanche, rien n'empêche les développeurs de proposer ensuite une synchronisation cloud pour retrouver leurs contenus en ligne. Ce nouveau framework s'accompagne d'une future option visible dans les réglages : “Transfert vers Android”, déjà repérée dans les versions bêta d'iOS 26.1. L'écran d'accueil précisera quelles données peuvent ou non être migrées. Selon 9to5Mac, Google plancherait déjà sur un outil miroir baptisé “Transfert vers iPhone”, centré sur le passage d'eSIM et de fichiers utilisateur. Tout porte à croire que cette ouverture d'Apple n'est pas totalement spontanée. Elle s'inscrit dans la continuité des pressions européennes pour mettre fin à son fameux jardin clos. Un tournant historique, à suivre de très près. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Le match diplomatique de l'année » : c'est ainsi que Le Monde à Paris, qualifie la rencontre entre le président américain et son homologue chinois qui a eu lieu il y a quelques heures à Busan en Corée du Sud. Comme à son habitude, pointe Le Figaro, « à peine atterri, Trump a affiché son optimisme, prédisant un deal avec l'espoir de rassurer les marchés redoutant une escalade entre les deux premières puissances mondiales. Et d'augurer d'un prolongement de la fragile trêve commerciale mise à mal ces dernières semaines, sur fond de rivalité géopolitique au long cours, avec en arrière-plan la question brûlante de Taïwan ». Alors, relève La Repubblica à Rome, « la rencontre entre Trump et Xi en Corée du Sud a duré moins de deux heures. Le président américain l'a qualifiée de “franc succès“ et annoncé qu'il se rendrait en Chine en avril prochain. Les deux dirigeants se séparés en souriant et en se serrant la main, apparemment sans tension ». On n'en sait pas plus. Il n'y a pas eu de conférence de presse. Le bras-de-fer va se poursuivre… Quels résultats après cette rencontre au sommet ? « Entre Washington et Pékin, une trêve est possible, rien de plus », estime Le Soir à Bruxelles. Même en cas d'accord commercial, « ce ne serait pas la fin de l'histoire. Le bras de fer se poursuivra. », affirme le quotidien belge. En effet, « désormais capitaliste, la Chine n'accepte plus la place subordonnée qu'on lui avait conférée dans le cadre de la mondialisation. Surtout : elle a les moyens de résister – par exemple, via le contrôle à l'exportation des terres rares. Autrement dit, précise Le Soir : de contester les anciennes “règles du jeu“ – tout en assurant défendre le multilatéralisme face à un président étasunien imposant sa volonté par la force brute. Les États-Unis et l'Europe peuvent bien accuser Pékin d'avoir “triché“, la Chine, comme de nombreux États dudit “Sud global“, estime que ces règles étaient “biaisées“, conçues par l'Occident au profit de l'Occident – et d'abord par l'Amérique au profit de l'Amérique ». Trump perdant ? Le New York Times ne se fait aucune illusion… D'ores et déjà, « Trump a perdu la guerre commerciale face à la Chine », commente le quotidien américain. « Donald Trump peut bien se vanter de ses talents de négociateur. Ses conseillers pourraient même suggérer qu'il mérite un prix Nobel de la négociation. Broutilles… La relation bilatérale la plus importante au monde aujourd'hui, c'est celle entre les États-Unis et la Chine, et Trump l'a mal gérée. Il a déclenché une guerre commerciale que Washington est en train de perdre, et si une trêve est officialisée cette semaine, il est probable qu'elle permettra à la Chine de dominer l'Amérique et réduira considérablement notre influence ». Xi l'irréductible En fait, constate Le Temps à Genève, « Xi Jinping, est le seul dirigeant qui résiste vraiment à Donald Trump. (…) Tandis que les dirigeants européens, asiatiques ou arabes s'alignent ou cèdent aux injonctions du président américain, Xi incarne auprès des Chinois, et plus récemment auprès du monde, cette figure du contrepoids : celui qui résiste et ne plie pas ». Et « cette résistance face à l'intimidation trumpienne se traduit naturellement par une résistance économique, pointe Le Temps : avec le déploiement récent d'un levier irrésistible que sont les restrictions à l'exportation de terres rares, ce matériau essentiel aux industries modernes des pays développés dont la Chine détient le monopole du raffinage. Par ricochet, la résistance technologique de la Chine saute (également) aux yeux, relève encore le quotidien suisse. En ouvrant les vannes des aides publiques ciblées et au risque de fragiliser son économie en provoquant des surcapacités industrielles, Xi Jinping aura fait de son pays un champion des panneaux solaires, des voitures électriques, de la robotique industrielle comme humanoïde et bien sûr de l'intelligence artificielle en général ». Enfin, autre avantage pour le leader chinois, conclut Le Temps : « si Donald Trump sait qu'il n'est pas autorisé à se présenter à nouveau pour un troisième mandat de président, Xi Jinping semble bien parti pour prétendre à un quatrième en 2027 ».
Le mot semble sorti d'une caricature politique, et pourtant il existe bel et bien : kakistocratie. Ce terme étrange, d'origine grecque, signifie littéralement « le gouvernement des pires ». Il vient de kakistos (le plus mauvais) et kratos (le pouvoir). Autrement dit, une kakistocratie est un régime dirigé non par les meilleurs — comme l'aristocratie — mais par les individus les plus incompétents, corrompus ou mal intentionnés.L'expression n'est pas nouvelle. Elle apparaît dès le XVIIᵉ siècle dans des textes anglais, notamment chez le poète Thomas Love Peacock, puis chez l'écrivain américain James Russell Lowell, qui l'emploie en 1876 pour dénoncer les dérives politiques de son temps : « Une kakistocratie, c'est quand les pires gouvernent les pires. » Ce mot, resté rare pendant des siècles, refait régulièrement surface dans les périodes de crise politique, lorsque la corruption, la démagogie ou le cynisme semblent triompher du bon sens.Mais qu'est-ce qu'un “pire” gouvernant, exactement ? Ce n'est pas seulement un dirigeant malveillant. La kakistocratie désigne un système où l'incompétence devient une norme, où les postes de pouvoir sont occupés non par mérite ou expertise, mais par opportunisme, loyauté aveugle ou manipulation. Dans une telle configuration, les institutions se vident de leur substance : les décisions sont absurdes, la justice partiale, et la communication remplace la compétence.Les politologues y voient parfois une dégénérescence de la démocratie. Quand les citoyens se désintéressent de la politique ou cèdent à la colère, ils peuvent être tentés d'élire ceux qui leur ressemblent ou qui crient le plus fort, plutôt que ceux qui savent gouverner. La kakistocratie n'est donc pas imposée de force : elle naît souvent de nos propres choix, ou de notre lassitude collective.Le mot a retrouvé une étonnante popularité au XXIᵉ siècle, souvent employé sur les réseaux sociaux pour dénoncer le chaos politique ou les scandales gouvernementaux. Il est devenu une sorte de soupir érudit, un cri ironique de désespoir face au sentiment que “plus personne ne sait ce qu'il fait”.En somme, la kakistocratie n'est pas qu'un concept savant : c'est le miroir sombre du pouvoir, celui qui nous rappelle que le pire n'est pas toujours imposé d'en haut — il peut aussi venir de notre indifférence. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La question peut sembler provocante, mais elle en dit long sur nos fantasmes modernes : l'absence de relations sexuelles est-elle dangereuse pour la santé, voire mortelle ? La réponse est non… mais avec des nuances intéressantes.Sur le plan strictement biologique, on ne meurt pas d'abstinence sexuelle. Contrairement à la nourriture ou au sommeil, le sexe n'est pas une fonction vitale. Le corps humain s'adapte très bien à l'absence de rapports. D'un point de vue médical, il n'existe aucune pathologie mortelle liée au manque de relations sexuelles. Les spermatozoïdes non libérés sont naturellement réabsorbés, et l'organisme continue à fonctionner parfaitement.Mais si l'abstinence ne tue pas le corps, elle peut affecter le moral, le stress et le système immunitaire. Des études menées à l'université de Göttingen, en Allemagne, ou à l'université d'Oxford ont montré que les personnes ayant une vie sexuelle régulière libèrent davantage d'endorphines et d'ocytocine, deux hormones qui favorisent la détente, le bien-être et le lien social. Le sexe joue donc un rôle indirect sur la santé, en réduisant la pression artérielle et en améliorant la qualité du sommeil.À l'inverse, une longue abstinence peut parfois provoquer des troubles psychologiques : frustration, anxiété, baisse de l'estime de soi. Mais ces effets dépendent fortement du contexte : certaines personnes vivent très bien sans sexualité, notamment les personnes asexuelles ou celles qui trouvent d'autres formes d'épanouissement émotionnel. Ce n'est donc pas le manque d'activité sexuelle en soi qui pose problème, mais le ressenti de manque.En revanche, les études montrent un lien entre une vie sexuelle épanouie et la longévité. Une recherche publiée dans The British Medical Journal dès 1997 indiquait que les hommes ayant des orgasmes fréquents avaient un taux de mortalité réduit de moitié par rapport à ceux qui en avaient rarement. Non pas parce que le sexe protège directement, mais parce qu'il reflète une bonne santé physique, psychologique et relationnelle.Autrement dit, on ne meurt pas de ne pas faire l'amour, mais on vit souvent mieux quand on le fait. Le sexe n'est pas vital, il est vitalisant. Et s'il n'est pas indispensable à la survie, il contribue indéniablement à une vie plus sereine, plus équilibrée… et parfois, plus longue. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le président argentin sort renforcé des élections législatives de mi-mandat. Sa victoire, saluée par les marchés et soutenue par les États-Unis, redonne un souffle à son programme économique ultralibéral. Mais le pays reste plongé dans la récession. Avec plus de 40% des voix aux élections législatives de mi-mandat, le parti de Javier Milei, La Libertad Avanza, consolide sa position au Congrès argentin. Le mouvement présidentiel sécurise désormais environ un tiers des sièges dans les deux chambres, un seuil crucial pour préserver le droit de veto du chef de l'État et protéger ses décrets présidentiels. Concrètement, cette victoire offre à Milei les moyens de poursuivre son agenda : libéraliser le marché du travail, réformer la fiscalité et réduire le rôle de l'État dans l'économie. À lire aussiArgentine: à l'heure où la tronçonneuse de Javier Milei cale, Washington part à la rescousse Pour les investisseurs et les bailleurs internationaux, le message est clair, le risque de paralysie politique s'éloigne. Les marchés ont aussitôt réagi à cette clarification politique. Dès l'ouverture, la Bourse de Buenos Aires a bondi de plus de 20%, une hausse prolongée jusqu'à la clôture. Le peso argentin s'est envolé de près de 10% sur les plateformes d'échange quelques minutes après l'annonce des résultats. Même mouvement du côté des obligations souveraines, dont la valeur a augmenté. Autrement dit, ceux qui achètent la dette argentine ont regagné confiance. Avant le scrutin, la crainte dominante était celle d'une défaite de Milei ou d'un blocage institutionnel qui aurait remis en cause ses réformes. Le vote de dimanche a inversé la tendance. Pour la première fois depuis longtemps, l'Argentine redevient un pari crédible aux yeux des marchés. Le soutien décisif de Washington À cette dynamique interne s'ajoute un soutien international de taille, celui des États-Unis. Le président américain Donald Trump, allié politique et idéologique de Javier Milei, avait conditionné son appui financier à une victoire du camp présidentiel. C'est désormais chose faite. Washington a donc confirmé un plan d'aide exceptionnel de 40 milliards de dollars, dont la moitié prend la forme d'un échange de devises avec la Banque centrale argentine. Cette bouffée d'oxygène vient s'ajouter au programme du Fonds monétaire international (FMI), dont les décaissements dépendent du respect du plan d'austérité engagé par Buenos Aires. Autrement dit, les grands argentiers du monde maintiennent leur confiance. Pour eux, le chef de l'État argentin semble bien parti pour mener à bien sa politique économique tout en garantissant la stabilité budgétaire du pays. À lire aussiArgentine: un an après son arrivée au pouvoir, quel bilan économique pour Javier Milei Une économie encore en souffrance Mais ces soutiens, aussi massifs soient-ils, ne suffiront pas à eux seuls à redresser le pays. Si les comptes publics sont désormais à l'équilibre et l'inflation en net recul, l'Argentine reste plongée dans la récession. Les investissements sont à l'arrêt, la consommation intérieure s'effondre, et de plus en plus d'Argentins peinent à vivre dignement. Une part croissante de la population vit sous le seuil de pauvreté, conséquence directe de la rigueur budgétaire imposée par Milei. Pour le président, ces sacrifices sont nécessaires à la reconstruction du pays. Et les électeurs, en lui offrant une victoire nette à mi-mandat, semblent lui accorder encore du temps et du crédit. Le dilemme désormais est clair. Comment maintenir la discipline budgétaire sans étouffer la reprise économique ? C'est tout l'enjeu des prochains mois pour un président qui a fait de la rigueur son étendard et de la confiance des marchés sa condition de survie politique.
Petit à petit, j'ai revu ma façon de nettoyer, d'entretenir, de prendre soin de notre cuisine.J'ai remplacé, testé, raté parfois, puis trouvé ce qui me convenait.Moins de produits, moins d'emballages, moins d'agitation aussi.Dans cet épisode, je te raconte comment j'ai simplifié ces gestes du quotidien pour qu'ils soient plus doux pour moi.. et pour la planète. ✨Mentionnés dans l'épisode : • L'épisode : Ma cuisine zéro déchet (1/4) : Acheter et conserver sans plastique• L'épisode : Ma cuisine zéro déchet (2/4) : Cuisiner sans jeter (et sans s'intoxiquer)• La vidéo tuto pour réaliser un tawashi (éponge zéro déchet)• Les serviettes éponge de chez IKEA• L'Ebook « Réaliser soi-même tous ses produits du quotidien » d'Emilie de @with_emilie• L'épicerie bio en ligne La Fourche
Le stress fait partie intégrante de la vie moderne. Pression professionnelle, tensions familiales, imprévus financiers : nos journées sont ponctuées de petites vagues d'anxiété. Mais une étude américaine publiée le 27 août 2025 dans la revue Communications Psychology révèle qu'un simple sentiment peut radicalement changer notre manière d'y faire face : le sentiment de contrôle. Autrement dit, croire que l'on a une influence, même partielle, sur une situation stressante suffit à en atténuer les effets.Le pouvoir du contrôle perçuLes chercheurs ont suivi plus de 2 500 adultes pendant plusieurs semaines, en mesurant leur niveau de stress, leur humeur et leur perception du contrôle sur les événements du quotidien. Résultat : lorsque les participants se sentaient maîtres de la situation, leur stress diminuait nettement, même lorsque les circonstances objectives restaient identiques. À l'inverse, ceux qui se sentaient impuissants ressentaient davantage de tension, d'irritabilité et de fatigue mentale.Ce sentiment de contrôle agit donc comme un tampon psychologique : il ne supprime pas les difficultés, mais il modifie la manière dont notre cerveau les interprète. En percevant un certain pouvoir d'action, le corps produit moins de cortisol — l'hormone du stress — et l'esprit retrouve plus facilement son équilibre.Une question de perception, pas de réalitéL'étude montre aussi que ce contrôle n'a pas besoin d'être réel pour être bénéfique. Ce qui compte, c'est la perception de pouvoir agir. Par exemple, un salarié submergé par le travail supportera mieux la pression s'il pense pouvoir réorganiser ses tâches, même si cette marge de manœuvre reste limitée.Cette idée rejoint les grands principes de la psychologie cognitive : notre ressenti dépend davantage de la manière dont nous interprétons une situation que de la situation elle-même. En cultivant un sentiment d'autonomie, on réduit donc mécaniquement l'impact du stress.Comment renforcer ce sentimentLes chercheurs suggèrent plusieurs leviers simples : prendre des décisions concrètes, même petites ; fractionner les problèmes en étapes gérables ; ou encore pratiquer la pleine conscience, qui aide à recentrer l'attention sur ce que l'on peut réellement contrôler.En somme, la clé pour mieux vivre avec le stress n'est pas de tout maîtriser, mais de croire qu'on en est capable. Ce sentiment, profondément humain, transforme une réalité subie en une réalité choisie — et redonne à chacun le pouvoir de respirer un peu plus librement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
SÉRIE SPÉCIALE : LE NID ÉVOLUÉ Composante : Alloparentalité Dans cet épisode, Élisabeth s'entretient avec mon amie Véronique P., une mère-éducatrice passionnée par l'éducation alternative et les apprentissages en famille. Dans cette première partie, nous vous faisons découvrir les balbutiements de notre village d'attachement à Waterville, créé pour que nos enfants, présents et à venir, soient entourés d'adultes significatifs.La partie 2 sera disponible dès le dimanche 9 novembre prochain, à 19h !____Aide-moi à faire vivre Les ÉmergentsPour faire un don au podcast, c'est par ici !____Me laisser un message vocal pour me poser une question pour l'épisode QUESTIONS ET RÉPONSES Q&APar ici !____Pour remplir un formulaire de pré-consultation pour mon accompagnement 1:1, c'est par ici!______Préparez les générations futures à une vie épanouissante, libérées de la nécessité perpétuelle de guérir leur enfance.Rejoignez Élisabeth Dufresne (Éducation Autrement), éducatrice à l'enfance, dans son nouveau podcast qui explore sans détour les fondamentaux de l'éducation des enfants : la théorie de l'attachement et le jeu libre.Depuis sa chambre nichée dans les Cantons-de-l'Est, Élisabeth vous libère du nouveau passage obligé des nombreux livres sur la parentalité bienveillante et vous accompagne à devenir des guides assumés, lucides et instinctifs. _Suivez Élisabeth Dufresne surInstagram : https://www.instagram.com/elisabeth.dufresne/Facebook : https://www.facebook.com/educationautrementbaladoYoutube : https://www.youtube.com/channel/UCxpVH1Wg3BIEdcRnYM_3k7gRéalisation : Élisabeth DufresneThème musical : Les Émergents par Étienne DufresneIllustration: Florence Rivest_Pour commanditer un épisode, contactez-nous!info@elisabethdufresne.com
Le « récentisme » est une théorie marginale, née dans les années 1980 sous la plume du mathématicien russe Anatoli Fomenko. Selon lui, la chronologie « officielle » de l'Histoire serait largement fausse. Les civilisations antiques — égyptienne, grecque, romaine — n'auraient jamais coexisté : elles ne seraient que des copies réécrites d'événements médiévaux, mal datés par les historiens. Pour Fomenko, notre chronologie serait le produit d'erreurs accumulées, d'interprétations faussées et de manipulations religieuses. Autrement dit, ce que nous appelons l'Antiquité ne serait qu'un Moyen Âge repeint en plus vieux.Cette idée s'appuie sur des calculs astronomiques et statistiques. Fomenko, spécialiste de géométrie différentielle, a tenté d'« objectiver » l'Histoire : il a comparé les éclipses décrites dans les textes anciens, les règnes des rois, les cycles religieux, pour conclure que les chronologies classiques — notamment celles d'Hérodote ou de Ptolémée — auraient été artificiellement allongées. L'Histoire humaine, selon lui, ne s'étendrait pas sur plusieurs millénaires, mais sur à peine un millénaire : Rome, Byzance et Jérusalem seraient en réalité la même entité historique racontée sous trois noms différents.Cette théorie a séduit certains milieux complotistes et nationalistes, notamment en Russie, où elle propose une relecture flatteuse du passé : si tout découle du Moyen Âge, alors la Russie en serait le centre originel. Sur Internet, le récentisme connaît un regain de popularité, alimenté par les vidéos et les forums où l'on confond remise en cause scientifique et négation pure et simple.Le monde académique, lui, rejette massivement ces thèses. Les historiens, archéologues et spécialistes des datations (carbone 14, dendrochronologie, géologie) rappellent que des milliers de preuves matérielles — monuments, céramiques, archives, ADN — valident la chronologie admise. Le récentisme repose donc sur une logique circulaire : il nie ces preuves parce qu'elles ne rentrent pas dans son récit, puis invoque leur absence comme confirmation.En définitive, le récentisme illustre une fascination contemporaine pour la réécriture du passé : un mélange de défiance envers les institutions, de fascination pour les secrets cachés et de goût du renversement. Derrière sa façade « mathématique », il ne remet pas en cause l'Histoire : il la nie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Alors que le gouvernement australien prévoit l'interdiction des exportations par bateau de moutons vivants et que le Soudan s'enfonce dans la guerre, la Somalie profite du vide pour augmenter encore ses exportations de bétail, en direction des pays du Golfe. Les exportations de moutons et, dans une moindre mesure, de chèvres ont toujours été au cœur de l'économie somalienne. Un poids qui ne cesse de se renforcer : d'après le Bureau national des statistiques du gouvernement de la République fédérale de Somalie, les exportations de bétail du pays représentaient un peu plus de 310 millions de dollars en 2018, 520 millions en 2021 et 970 millions de dollars en 2024. Autrement dit, les exportations de bétail ont plus que triplé en six ans, à tel point qu'en valeur, elles représentent aujourd'hui plus du quart des exportations de la Somalie. Une demande venue du Golfe toujours plus forte Une situation qui s'explique en partie par la fragile stabilisation du pays après des décennies de conflit, mais pas seulement. D'abord, la demande venue notamment des pays du Golfe est toujours plus forte. En 2023, à elle seule, l'Arabie saoudite a importé près de 10 millions de moutons vivants. Si on y ajoute le bétail importé par la Jordanie et les autres monarchies du golfe Persique, on arrive à plus de 14 millions de têtes importées chaque année. Ensuite, les moutons somaliens ont moins de concurrents. Même si les exportations de moutons venues du Soudan ne se sont pas effondrées autant qu'on pouvait le craindre malgré deux ans de guerre civile, le pays a perdu des parts de marché. L'état des infrastructures et de la flotte soudanaise joue aussi en sa défaveur. En 2022, un bateau a coulé en mer Rouge, entraînant la perte de plus de 15 000 moutons, une cargaison d'une valeur de 4 millions de dollars. La Nouvelle-Zélande et l'Australie mettent fin au transport d'animaux en mer La concurrence plus lointaine se fait aussi plus rare. Emboîtant le pas à la Nouvelle-Zélande, l'Australie a récemment décidé au nom du bien-être animal de mettre fin au transport maritime d'animaux vivants à compter de 2028, entraînant dès aujourd'hui une forte diminution des exportations de moutons. Comme le souligne Bloomberg, les exportations de bétail somalien pourraient donc dépasser pour la première fois cette année le milliard de dollars.
durée : 00:36:24 - L'Invité(e) des Matins du samedi - par : Nicolas Herbeaux - Le béton est aujourd'hui le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre et le matériau le plus utilisé par l'homme. Malgré l'impact écologique majeur, la bétonisation du monde ne cesse de s'amplifier depuis 1945. Peut-on imaginer un avenir sans béton ? Quelles sont les alternatives ? - réalisation : Phane Montet - invités : Léa Hobson Architecte, scénographe et activiste; Clara Simay Architecte et co-fondatrice de la coopérative Grand Huit
Le shadow banking, ou « système bancaire parallèle », désigne l'ensemble des institutions financières qui effectuent des activités de type bancaire — prêt, emprunt, gestion de liquidités — sans être des banques à proprement parler. Autrement dit, ce sont des acteurs qui font circuler l'argent en dehors du contrôle direct des autorités bancaires classiques et sans bénéficier des mêmes garanties, comme la protection des dépôts.Le terme, popularisé après la crise financière de 2008, fait référence à un vaste réseau composé de fonds d'investissement, sociétés de crédit, assureurs, fonds spéculatifs (hedge funds) ou encore plateformes de prêt entre particuliers (peer-to-peer lending). Tous participent au financement de l'économie, mais échappent en grande partie aux réglementations bancaires traditionnelles. Leur rôle est considérable : selon le Conseil de stabilité financière (FSB), le shadow banking représente aujourd'hui plus de 200 000 milliards de dollars d'actifs, soit près de la moitié du système financier mondial.Leur principal avantage réside dans la flexibilité. Ces entités peuvent prêter rapidement, contourner certaines contraintes réglementaires et offrir des rendements plus élevés. Elles jouent un rôle clé pour des entreprises ou ménages que les banques traditionnelles jugent trop risqués. Par exemple, un fonds de titrisation peut transformer un ensemble de crédits immobiliers en produits financiers négociables. De même, des plateformes de prêt en ligne mettent directement en relation des particuliers prêteurs et emprunteurs, sans passer par une banque.Mais cette liberté a un revers. En dehors des radars du régulateur, le shadow banking peut accroître les risques systémiques. C'est précisément ce circuit parallèle de financement qui avait alimenté la bulle immobilière américaine avant 2008 : des acteurs non bancaires prêtaient massivement via des produits complexes et opaques, sans disposer de réserves suffisantes pour encaisser les pertes. Quand la bulle a éclaté, la contagion a été mondiale.Depuis, les autorités financières tentent d'encadrer ce secteur sans étouffer son rôle d'innovation et de financement alternatif. L'enjeu est délicat : il s'agit d'éviter une nouvelle crise de liquidité tout en maintenant la circulation des capitaux nécessaires à l'économie réelle.En résumé, le shadow banking est une zone grise du système financier, à la fois indispensable et dangereuse : il fournit du crédit là où les banques reculent, mais au prix d'une transparence moindre et de risques potentiellement explosifs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Voici un hors-série de La Bande à D+ animé par Nicolas Fréret, consacré à quatre traileurs amateurs qui ont pris le départ de la 33e édition de la Diagonale des fous dans le cadre du Grand Raid de La Réunion.Johanna Renaudat, Johnny Malet, Jordan Hainaux et Robin Uhl se sont tous les quatre préparés avec l'application d'entraînement personnalisé RunMotion Coach — partenaire de la couverture de Distances+ sur la Diag — et tous les quatre, selon l'expression consacrée, ont "survécu". Autrement dit, ils ont passé la ligne d'arrivée de cet ultra-trail de 180 km et 11 000 m D+, réputé parmi les plus durs de la planète. Nous vous proposons un épisode exceptionnel, comme toujours en mode talk-show, au très enrichissant format AVANT-APRÈS.À noter que Johanna et Johnny avaient raconté leur histoire et leur préparation respective dans l'épisode avant-course de La Bande à D+ aux côtés de Sylvaine Cussot, Ludo Collet, Émilie Maroteaux, Anne Champagne et Ludovic Pommeret. Un épisode à retrouver sur toutes les plateformes de podcasts, tout comme l'émission debrief en deux parties [avec Manon Campano, Anne Champagne, Baptiste Chassagne, Ludovic Collet, Anthony Costa, Sylvaine Cussot, Aurélien Dunand-Pallaz, Blandine L'hirondel, Éric Lacroix, Yannick Noël, Ludovic Pommeret et sa fille Léa Pommeret et William Walker].À noter également que Robin et Jordan s'alimentent en course avec des produits Näak, la marque de nutrition sportive partenaire historique de La Bande à D+ et de la couverture du Grand Raid de La Réunion par Distances+.DEUX PROMOS EXCEPTIONNELLES À L'OCCASION DE LA DIAGONALE DES FOUS :Avec le code DPLUS vous avez 15 % de réductions sur TOUS les abonnements à l'application RunMotion Coach (3, 6 et 12 mois).Avec le code LBAD+ vous avez 20 % de réduction sur TOUTES vos commandes sur le site web de Näak.
Et si le “bon” cholestérol n'était pas toujours si bon ? C'est la conclusion surprenante d'une étude australienne publiée dans The Lancet Regional Health – Western Pacific, qui remet en question une croyance médicale bien ancrée. Selon les chercheurs, des taux très élevés de HDL-cholestérol — le fameux “bon” cholestérol censé protéger le cœur — pourraient augmenter le risque de démence chez les personnes âgées.Les scientifiques se sont appuyés sur les données du vaste essai ASPREE, qui a suivi près de 19 000 participants âgés de plus de 70 ans pendant plus de six ans. Tous étaient en bonne santé cognitive au départ. En analysant leurs taux de HDL, les chercheurs ont constaté qu'au-delà de 80 mg/dL, le risque de développer une démence augmentait d'environ 27 %. Chez les plus de 75 ans, ce risque grimperait même jusqu'à 40 %.Ce résultat va à l'encontre de l'idée selon laquelle un HDL élevé serait toujours bénéfique. En réalité, les chercheurs observent une courbe en “U” : trop peu de HDL est néfaste, mais trop en avoir pourrait aussi poser problème. Pourquoi ? Parce que le HDL n'est pas un simple chiffre, mais un ensemble de particules dont la qualité compte autant que la quantité. Lorsqu'il devient “dysfonctionnel” — oxydé, inflammatoire ou altéré — il pourrait perdre ses effets protecteurs, voire contribuer à des processus de stress oxydatif et d'inflammation dans le cerveau.Autrement dit, un HDL très élevé ne signifie pas forcément un HDL efficace. Il pourrait être le signe d'un déséquilibre métabolique ou d'un dysfonctionnement du transport du cholestérol, deux facteurs déjà associés au déclin cognitif.Les auteurs restent prudents : leur étude est observationnelle et ne prouve pas que le HDL élevé cause directement la démence. Mais elle invite à repenser la vieille opposition entre “bon” et “mauvais” cholestérol, trop simpliste pour décrire la complexité du métabolisme lipidique.En pratique, cela signifie qu'un HDL modéré — entre 40 et 80 mg/dL — reste optimal pour la santé. Au-delà, il ne faut pas s'alarmer, mais éviter de viser des niveaux excessifs. Cette découverte rappelle une leçon essentielle : dans le corps humain, même ce qui est bon peut, à trop forte dose, devenir un déséquilibre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une question que beaucoup de passagers se posent en regardant par le hublot d'un avion : pourquoi diable les sièges et les fenêtres ne sont-ils pas alignés ? Ce décalage, parfois frustrant quand on se retrouve face à un mur de plastique au lieu d'une vue sur les nuages, n'est pas une erreur de conception, mais le résultat d'un savant compromis entre ingénierie, sécurité et rentabilité.D'abord, il faut comprendre que les constructeurs d'avions et les compagnies aériennes n'ont pas les mêmes priorités. Les premiers, comme Airbus ou Boeing, conçoivent la structure de l'appareil : le fuselage, les hublots, les points d'ancrage des sièges, etc. De leur côté, les compagnies aériennes configurent l'intérieur selon leurs besoins commerciaux : nombre de rangées, espacement des sièges, confort de la cabine. Et c'est là que naît le décalage.Les hublots sont placés selon une logique structurelle. Chaque ouverture affaiblit légèrement la carlingue, donc leur position est fixée avec une précision millimétrique pour garantir la solidité de l'avion. Ils doivent respecter l'espacement des cadres du fuselage, ces anneaux métalliques qui renforcent la pression interne. Impossible donc de les déplacer librement pour s'adapter aux sièges.Les sièges, eux, sont installés bien plus tard, sur des rails au sol. Leur espacement — ce qu'on appelle le pitch — varie selon les compagnies : un avion identique peut accueillir 180 places en configuration “éco” serrée, ou 150 sièges plus espacés en version confort. Résultat : la disposition intérieure n'a souvent plus aucun rapport avec la position des hublots prévue à l'origine.Autrement dit, ce décalage est une conséquence directe du modèle économique des compagnies aériennes. En optimisant le nombre de rangées, elles gagnent quelques places supplémentaires, au détriment parfois du plaisir visuel des passagers.Il y a aussi une question de sécurité. Les hublots sont légèrement surélevés par rapport aux yeux d'un adulte assis, afin de permettre une meilleure vision extérieure pour le personnel en cas d'urgence. Et comme les sièges sont modulables, les compagnies préfèrent garder une marge de manœuvre pour adapter la cabine à différents modèles ou configurations.En somme, si votre siège ne correspond pas au hublot, ce n'est pas un oubli, mais une preuve du casse-tête logistique qu'est l'aménagement d'un avion moderne : un équilibre permanent entre contraintes mécaniques, exigences commerciales et normes de sécurité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Tu ressens le syndrome de l'imposteur ? Bravo.Ça veut dire que tu "give a fuck".Ça veut dire que tu as pris la décision de devenir meilleure.En revanche, ce doute n'est pas un virus : c'est un signal sain.Dans la vente, il se cache derrière “ma start-up est trop jeune” ou “qui suis-je pour challenger quelqu'un avec 15 ans d'expérience ?”.Dans cet épisode de Radio JAB, on remet les pendules à l'heure : la valeur n'est pas dans tes réponses, elle est dans tes questions. Autrement dit, ton job n'est pas d'impressionner, c'est de faire bouger l'autre.Ensemble, on va :Transformer le doute en plan d'action (“pas encore” → objectifs, deadlines).Remplacer expérience par expertise : pourquoi tu peux (et dois) challenger.Arrêter de se justifier et conduire la conversation.Passer du name-dropping à l'insight pour gagner la conversation.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre s'inquiète de la montée en puissance des fonds d'investissement dans l'économie mondiale. Ces acteurs non bancaires, de plus en plus présents dans le financement des entreprises, pourraient représenter un risque systémique pour la stabilité financière. Le gouverneur de la Banque d'Angleterre tire la sonnette d'alarme. Les fonds d'investissement prennent une place grandissante dans l'économie mondiale. Ces structures, grands acteurs non bancaires de la finance, occupent désormais un rôle central dans le financement des entreprises. Et ce n'est pas sans risque. Pour bien comprendre, il faut revenir au lendemain de la crise financière de 2008. À l'époque, les entreprises se finançaient essentiellement auprès des banques, en contractant un crédit. C'était le modèle classique de l'intermédiation financière : un prêteur, un emprunteur et une banque au milieu. Mais depuis, un troisième acteur est apparu : les fonds d'investissement. Ces sociétés collectent de l'argent auprès d'investisseurs – particuliers fortunés, compagnies d'assurances, ou même d'autres fonds – en leur promettant un rendement attractif. Ces fonds prêtent ensuite cet argent directement à des entreprises, sans passer par le circuit bancaire traditionnel. Autrement dit, ils deviennent eux-mêmes des sources de financement alternatives. Aujourd'hui, ces structures occupent une part croissante du financement des entreprises. On estime qu'environ 9 % des expositions de crédit des grandes banques concernent ce marché de la dette privée. Un chiffre en constante progression. Des acteurs moins régulés… et plus risqués Moins régulés que les banques, les fonds d'investissement attirent par les gains potentiellement élevés qu'ils peuvent offrir. Pour les entreprises, c'est un mode de financement rapide, souvent plus souple, et parfois plus généreux qu'un prêt bancaire classique. Mais cette liberté a un prix. Ces fonds peuvent être tentés de prêter à des entreprises fragiles, en échange de taux d'intérêt élevés. Le pari est simple : plus le risque est grand, plus le rendement est élevé. Sauf qu'en cas de défaillance, le fonds qui a prêté peut lui-même se retrouver en difficulté. Et l'effet boule de neige peut être rapide. Ces fonds empruntent parfois eux-mêmes à d'autres investisseurs, qui peuvent à leur tour se retrouver exposés. De proche en proche, une simple défaillance peut se transformer en réaction en chaîne. Pour reprendre une image familière, c'est un peu comme un ver dans un fruit : le problème est invisible au départ, mais il peut fragiliser tout l'ensemble. Un risque de contagion pour tout le système financier C'est précisément ce scénario que redoutent les banques centrales. Car ces fonds non bancaires ne sont pas isolés : les banques traditionnelles investissent, elles aussi, dans ces structures ou leur prêtent de l'argent. Si un fonds tombe, la secousse peut donc atteindre directement les établissements financiers classiques. L'exemple récent de First Brands, un groupe industriel américain lourdement endetté sur le marché de la dette privée, l'a rappelé. Sa faillite a provoqué des pertes chez plusieurs grandes banques, dont JP Morgan et UBS. Un cas concret qui illustre ce risque d'effet domino : chute des prix, pertes pour les investisseurs, tensions sur les banques exposées, et, finalement, menace sur l'ensemble du système financier. Les fonds d'investissement ne sont pas des banques, mais ils en ont pris une partie du rôle, sans en avoir les mêmes garde-fous. Or, la régulation actuelle reste largement pensée pour le monde bancaire, celui d'avant 2008. Face à un système financier désormais beaucoup plus interconnecté, les régulateurs – à commencer par la Banque d'Angleterre – appellent à adapter la surveillance et les règles. Car si ces acteurs offrent de nouvelles opportunités de financement, ils portent aussi en eux une vulnérabilité : celle d'un risque qui, s'il est mal maîtrisé, pourrait se propager à toute l'économie. À lire aussi2. Banques : attention, danger !
La superfétation est un phénomène biologique aussi fascinant que rarissime : il s'agit de la fécondation d'un second ovule alors qu'une grossesse est déjà en cours. Autrement dit, une femme — ou un animal — tombe enceinte… alors qu'elle l'est déjà. Le résultat : deux embryons d'âges différents cohabitent dans le même utérus, chacun issu d'une ovulation et d'une fécondation distinctes.Chez la plupart des mammifères, ce scénario semble impossible. En temps normal, une fois qu'un ovule fécondé s'implante dans l'utérus, le corps déclenche des mécanismes hormonaux très efficaces pour empêcher toute nouvelle ovulation. Le col de l'utérus se ferme, les hormones de grossesse bloquent les cycles, et la muqueuse utérine devient impraticable pour un nouvel embryon. Pourtant, dans des circonstances exceptionnelles, ces barrières peuvent être contournées.Trois conditions doivent se réunir pour qu'une superfétation se produise. D'abord, une nouvelle ovulation doit survenir malgré la grossesse. Ensuite, les spermatozoïdes doivent parvenir à féconder un second ovule, alors que le col est censé être fermé. Enfin, cet ovule fécondé doit réussir à s'implanter dans l'utérus déjà occupé, sans être expulsé ni écrasé par le premier embryon. Autant dire que la probabilité que tout cela se produise est infime.Chez l'être humain, seuls une vingtaine de cas documentés existent dans la littérature médicale. Le plus souvent, la superfétation est découverte par hasard, lors d'échographies montrant deux fœtus de tailles ou de stades de développement très différents, sans qu'il s'agisse de jumeaux classiques. Dans certains cas, les bébés naissent à quelques jours, voire à quelques semaines d'écart.Le phénomène est un peu plus fréquent chez certaines espèces animales, comme les lièvres, les chevaux ou les poissons vivipares, chez lesquels les mécanismes hormonaux sont moins stricts. Les femelles peuvent ainsi porter simultanément plusieurs portées à différents stades de gestation, ce qui augmente leurs chances de reproduction.Chez l'humain, la superfétation pourrait parfois être favorisée par la procréation médicalement assistée, notamment lorsque des ovules supplémentaires sont libérés sous traitement hormonal. Mais même dans ce contexte, le cas reste rarissime.Ce phénomène spectaculaire illustre à quel point la biologie humaine garde encore des zones de mystère. La superfétation défie les lois habituelles de la reproduction et rappelle que, parfois, la nature aime brouiller les règles les mieux établies — au point qu'une femme peut, littéralement, être enceinte… deux fois en même temps. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Mon invitée pour ce nouveau portrait de freelance, c'est Mathilde ! Et elle est… kiné! Une kiné qui publie tous les jours sur Linkedin et qui porte un combat: elle lutte contre les effets de la sédentarité. Autrement dit, elle veut qu'on se bouge plus les
L'effet Flynn désigne un phénomène fascinant observé tout au long du XXᵉ siècle : la hausse régulière du quotient intellectuel (QI) moyen dans la plupart des pays industrialisés. Décrit pour la première fois par le politologue néo-zélandais James R. Flynn dans les années 1980, cet effet montre que, d'une génération à l'autre, les scores aux tests de QI augmentaient d'environ 3 points par décennie. Autrement dit, un individu moyen des années 1950 obtiendrait aujourd'hui un score inférieur à la moyenne actuelle, sans pour autant être moins intelligent — simplement parce que les tests ont dû être réétalonnés à mesure que le niveau global progressait.Les causes de ce phénomène sont multiples et cumulatives. D'abord, l'amélioration de l'éducation a joué un rôle majeur : l'école moderne apprend davantage à raisonner abstraitement, à manipuler des concepts, à catégoriser — des compétences directement valorisées par les tests de QI. Ensuite, la meilleure nutrition et les progrès de la médecine ont favorisé un développement cérébral plus complet, notamment durant la petite enfance. À cela s'ajoutent la réduction de la taille des familles (donc plus de stimulation individuelle pour chaque enfant) et la complexification du monde moderne : technologies, médias, urbanisation et exposition constante à de nouveaux symboles ont stimulé nos capacités cognitives.Mais depuis le début du XXIᵉ siècle, plusieurs études remettent en question la permanence de cet effet. En Norvège, au Danemark, en Finlande ou au Royaume-Uni, les chercheurs constatent une baisse du QI moyen depuis les années 1990 — un phénomène inverse, parfois appelé « effet Flynn inversé ». En France, une étude publiée en 2018 dans Intelligence a montré une diminution moyenne d'environ 4 points en vingt ans chez les jeunes adultes.Les raisons de ce recul sont débattues. Certains évoquent un effet plafond : l'humanité aurait atteint un niveau d'éducation et de santé où les gains cognitifs se stabilisent naturellement. D'autres soulignent l'impact de changements sociétaux : usage excessif des écrans, déclin de la lecture, baisse de la concentration, ou encore inégalités scolaires grandissantes. Flynn lui-même, avant sa mort en 2020, estimait que l'effet n'avait pas disparu, mais qu'il se fragmentait selon les contextes : certains pays continuent de progresser, d'autres stagnent ou reculent.En résumé, l'effet Flynn a bien existé — il a même transformé notre manière de penser l'intelligence —, mais il n'est plus universel aujourd'hui. Son évolution reflète moins une baisse de nos capacités que les mutations profondes de notre environnement culturel et cognitif. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est une question que beaucoup de passagers se posent en regardant par le hublot d'un avion : pourquoi diable les sièges et les fenêtres ne sont-ils pas alignés ? Ce décalage, parfois frustrant quand on se retrouve face à un mur de plastique au lieu d'une vue sur les nuages, n'est pas une erreur de conception, mais le résultat d'un savant compromis entre ingénierie, sécurité et rentabilité.D'abord, il faut comprendre que les constructeurs d'avions et les compagnies aériennes n'ont pas les mêmes priorités. Les premiers, comme Airbus ou Boeing, conçoivent la structure de l'appareil : le fuselage, les hublots, les points d'ancrage des sièges, etc. De leur côté, les compagnies aériennes configurent l'intérieur selon leurs besoins commerciaux : nombre de rangées, espacement des sièges, confort de la cabine. Et c'est là que naît le décalage.Les hublots sont placés selon une logique structurelle. Chaque ouverture affaiblit légèrement la carlingue, donc leur position est fixée avec une précision millimétrique pour garantir la solidité de l'avion. Ils doivent respecter l'espacement des cadres du fuselage, ces anneaux métalliques qui renforcent la pression interne. Impossible donc de les déplacer librement pour s'adapter aux sièges.Les sièges, eux, sont installés bien plus tard, sur des rails au sol. Leur espacement — ce qu'on appelle le pitch — varie selon les compagnies : un avion identique peut accueillir 180 places en configuration “éco” serrée, ou 150 sièges plus espacés en version confort. Résultat : la disposition intérieure n'a souvent plus aucun rapport avec la position des hublots prévue à l'origine.Autrement dit, ce décalage est une conséquence directe du modèle économique des compagnies aériennes. En optimisant le nombre de rangées, elles gagnent quelques places supplémentaires, au détriment parfois du plaisir visuel des passagers.Il y a aussi une question de sécurité. Les hublots sont légèrement surélevés par rapport aux yeux d'un adulte assis, afin de permettre une meilleure vision extérieure pour le personnel en cas d'urgence. Et comme les sièges sont modulables, les compagnies préfèrent garder une marge de manœuvre pour adapter la cabine à différents modèles ou configurations.En somme, si votre siège ne correspond pas au hublot, ce n'est pas un oubli, mais une preuve du casse-tête logistique qu'est l'aménagement d'un avion moderne : un équilibre permanent entre contraintes mécaniques, exigences commerciales et normes de sécurité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bien avant Google, Wikipedia ou Internet, deux visionnaires belges ont imaginé un système pour rassembler tous les savoirs du monde. À la fin du XIXᵉ siècle, Paul Otlet et Henri La Fontaine, juristes et humanistes, conçoivent à Bruxelles un projet d'une ambition vertigineuse : le Répertoire bibliographique universel (RBU). Leur idée ? Créer une base de données mondiale recensant chaque livre, article, découverte et document publié sur Terre. Un rêve de connaissance totale, bien avant l'ère numérique.Le projet voit le jour en 1895, dans le sillage du positivisme et de l'idéalisme scientifique de l'époque. Otlet et La Fontaine croient en un monde où la paix et le progrès viendraient de la mise en commun du savoir. Pour cela, ils inventent un système révolutionnaire de classification : la Classification décimale universelle (CDU), encore utilisée aujourd'hui dans certaines bibliothèques. Chaque information reçoit un code numérique, permettant de la retrouver et de la relier à d'autres, selon un principe qui annonce déjà les liens hypertextes d'Internet.Le Répertoire bibliographique universel devient rapidement gigantesque. Dans leurs bureaux, des dizaines de collaborateurs compilent, à la main, des fiches cartonnées de 12,5 × 7,5 cm. Chacune décrit un livre, un article ou une donnée scientifique. En quelques années, le projet dépasse les 12 millions de fiches, soigneusement rangées dans des tiroirs métalliques. Pour consulter une information, les chercheurs du monde entier peuvent écrire une lettre : le centre de documentation leur envoie alors, par courrier, les références demandées. Autrement dit, une forme primitive de moteur de recherche humain, avec du papier et des timbres à la place des algorithmes et des câbles.Otlet rêve même d'aller plus loin : il imagine une « cité mondiale du savoir », où chacun pourrait consulter à distance des millions de documents via des écrans connectés. Dans ses carnets, il dessine des machines de lecture à distance, combinant électricité, téléphone et microfilm — une vision étonnamment proche des ordinateurs en réseau.Mais la Seconde Guerre mondiale interrompt le projet ; une partie du répertoire est détruite. Le reste est aujourd'hui conservé au Mundaneum, à Mons, surnommé parfois « le Google de papier ».Ainsi, bien avant l'informatique, un Belge a rêvé d'Internet. Paul Otlet n'a pas inventé le Web, mais il en a conçu l'esprit : celui d'un monde où le savoir circule librement, pour relier les esprits plutôt que les écrans. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comment favoriser la libre circulation des savoirs et des applications mathématiques ? Regards croisés d'une mathématicienne sénégalaise engagée et d'un prof de maths azimuté Pourquoi les maths, c'est pas sorcier, mais c'est à partager ? Changeons de regard et de perspective sur les mathématiques. Pourquoi tant de haine pour cette discipline qui est d'abord et avant tout une manière de regarder le monde, bien plus universelle, mais aussi poétique et ludique, qu'on ne l'imagine ? Si, comme le pensait Galilée : « le monde est écrit en langage mathématique », il est d'autant plus essentiel aujourd'hui, où les maths sont partout à l'œuvre dans nos sociétés numériques, de partager ces savoirs et de favoriser la libre circulation des idées et des applications, mais aussi des chercheurs et des chercheuses qui les développent de toutes les manières possibles sur tous les continents... Avec - Yan Pradeau (professeur de maths au Lycée Arago à Paris pour son livre Les maths sont un tango à trois temps, paru chez Flammarion - Sophie Dabo-Niang, professeure de Mathématiques appliquées à l'Université de Lille et chercheuse au Centre Inria de Lille pour le projet de coopération CNRS-Afrique, avec le lancement du Joint research Programmes en mathématiques. Musiques diffusées dans l'émission Edith Piaf - La foule Baaba Maal - Njilou Nannk.
Comment favoriser la libre circulation des savoirs et des applications mathématiques ? Regards croisés d'une mathématicienne sénégalaise engagée et d'un prof de maths azimuté Pourquoi les maths, c'est pas sorcier, mais c'est à partager ? Changeons de regard et de perspective sur les mathématiques. Pourquoi tant de haine pour cette discipline qui est d'abord et avant tout une manière de regarder le monde, bien plus universelle, mais aussi poétique et ludique, qu'on ne l'imagine ? Si, comme le pensait Galilée : « le monde est écrit en langage mathématique », il est d'autant plus essentiel aujourd'hui, où les maths sont partout à l'œuvre dans nos sociétés numériques, de partager ces savoirs et de favoriser la libre circulation des idées et des applications, mais aussi des chercheurs et des chercheuses qui les développent de toutes les manières possibles sur tous les continents... Avec - Yan Pradeau (professeur de maths au Lycée Arago à Paris pour son livre Les maths sont un tango à trois temps, paru chez Flammarion - Sophie Dabo-Niang, professeure de Mathématiques appliquées à l'Université de Lille et chercheuse au Centre Inria de Lille pour le projet de coopération CNRS-Afrique, avec le lancement du Joint research Programmes en mathématiques. Musiques diffusées dans l'émission Edith Piaf - La foule Baaba Maal - Njilou Nannk.
Dans cet épisode, je vous propose de rencontrer Constance Michaud-Nancy, une jeune femme passionnée de culture et profondément attachée à sa ville, Bordeaux. Chargée de projets enthousiaste au LABA, une association qui porte des projets européens dans les industries créatives et culturelles, elle nous parle de culture, d'innovation, et de durabilité, mais surtout de la manière dont ces mondes peuvent nourrir la transition du tourisme.À travers son parcours et son regard de jeune professionnelle engagée, Constance partage une vision vivante et humaine des territoires : des lieux où culture et coopération deviennent des leviers concrets de transformation.Un échange inspirant sur le sens, l'action et la manière d'agir, là où l'on est.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le geste paraît anodin, presque universel : on lance une pièce en l'air, on crie « pile ou face », et le hasard tranche à notre place. Mais d'où vient cette étrange coutume, à mi-chemin entre le jeu et la justice ? Son origine remonte à plus de deux millénaires, à une époque où la monnaie elle-même incarnait l'autorité et la décision divine.Dans la Rome antique, les citoyens pratiquaient déjà un jeu appelé “navia aut caput”, littéralement « navire ou tête ». Les pièces romaines portaient en effet, sur une face, le profil de l'empereur (le caput), et sur l'autre, un symbole ou une embarcation (navia). Lorsqu'un désaccord survenait, on jetait la pièce : si la tête apparaissait, l'empereur — donc la loi — semblait trancher. Si le navire gagnait, le sort en décidait autrement. Ce geste n'était pas seulement un jeu de hasard, mais une forme symbolique d'arbitrage, une manière de laisser le pouvoir ou les dieux choisir à notre place.Avec le temps, la pratique a traversé les siècles et les cultures. Au Moyen Âge, les chevaliers anglais utilisaient une coutume semblable appelée “cross and pile” : la “cross” (croix) figurait sur une face des pièces, tandis que “pile”, mot d'origine latine (pilum, signifiant “pilier” ou “tête de lance”), désignait le revers de la pièce, souvent orné d'un relief ou d'un poinçon. C'est de là que vient notre mot “pile”, pour désigner le côté opposé à “face”. Le terme est resté, même lorsque les motifs des pièces ont changé.Mais question, tirer à pile ou face offre t il exactement une chance sur deux de gagner. En théorie, c'est vrai : une pièce possède deux faces distinctes, et le hasard semble parfaitement équilibré. Pourtant, la science nuance cette idée. En 2007, une équipe de l'Université de Stanford dirigée par le mathématicien Persi Diaconis a démontré que le lancer d'une pièce n'est pas complètement aléatoire. À l'aide de caméras à haute vitesse et de modèles physiques, les chercheurs ont montré que le mouvement initial (vitesse, rotation, angle) influence légèrement le résultat. En moyenne, la pièce a environ 51 % de chances de retomber du même côté qu'elle occupait avant d'être lancée. Autrement dit, si vous la posez sur “pile” avant de la jeter, elle a une probabilité un peu plus élevée d'atterrir sur “pile”. Ce biais est minime, mais il existe.D'autres expériences, notamment celles menées par l'Université de Cambridge en 2023, ont confirmé cette légère asymétrie, liée non seulement à la dynamique du lancer, mais aussi à l'épaisseur et au centre de gravité de la pièce. Les pièces de monnaie ne sont pas parfaitement équilibrées : un côté est souvent plus lourd ou plus bombé, ce qui influe subtilement sur leur trajectoire. En pratique, ce déséquilibre reste imperceptible pour un humain.Ainsi, dans les conditions réelles — un lancer spontané, sans calcul ni force mesurée —, le résultat demeure quasi aléatoire, à environ 50/50. Mais si l'on voulait être rigoureusement scientifique, on dirait que le hasard n'est jamais parfait : chaque pile ou face contient une trace, infinitésimale, de la main qui l'a lancée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet épisode de CHEFS D'ENTREPRISE-S on grimpe… en haut d'une colline du Finistère, en haut de La Butte, pour rencontrer un chef qui a littéralement pris de la hauteur — dans sa vie, dans son métier, dans sa manière d'entreprendre.Nicolas Conraux n'était pas cuisinier quand il est entré dans la maison de ses beaux parents. Et pourtant, c'est lui qui a décroché une étoile dans cette auberge familiale fondée en 1952, aujourd'hui transformée en une maison vivante aux multiples facettes : table gastronomique, bistrot de village, boulangerie, hôtel de 30 chambres… le tout dirons nous, en pleine conscience, de son environnement.Ce que raconte cet épisode, c'est plus qu'une aventure entrepreneuriale : c'est le récit d'un basculement intérieur. Celui d'un homme qui, en pleine crise du COVID, a décidé de réinventer son rapport à la restauration, de remettre l'humain et le vivant au cœur du projet. Un alignement profond entre ce qu'il est, ce qu'il fait, et ce qu'il veut transmettre. Pour opérer ce virage radical et réorienter le développement de son entreprise, Nicolas Conraux a commencé par lui-même...
L'histoire du sushi est bien plus ancienne — et bien plus surprenante — qu'on ne l'imagine. Avant d'être un mets raffiné servi dans les restaurants du monde entier, le sushi fut d'abord… une méthode de conservation du poisson. Rien à voir, donc, avec les bouchées délicates que l'on déguste aujourd'hui.Tout commence en Asie du Sud-Est, plusieurs siècles avant notre ère. Les pêcheurs du Mékong, puis ceux de Chine, avaient découvert un moyen ingénieux de conserver le poisson sans réfrigération : ils le salaient, puis l'enfermaient dans du riz cuit. Ce riz, en fermentant, produisait de l'acide lactique, qui empêchait la chair du poisson de se décomposer. Après plusieurs mois, on retirait le riz — devenu acide et peu appétissant — pour ne manger que le poisson, désormais parfaitement conservé. Cette pratique s'appelait le narezushi, littéralement « poisson fermenté dans le riz ».Au VIIIe siècle, cette méthode arrive au Japon, où elle est rapidement adoptée. Le Japon, archipel de pêcheurs, y trouve un moyen idéal de préserver ses ressources marines. Mais peu à peu, les Japonais, fins gastronomes, vont transformer cette technique de survie en art culinaire. D'abord, ils raccourcissent la durée de fermentation : quelques semaines au lieu de plusieurs mois. Puis, ils se mettent à consommer aussi le riz, découvrant que son goût légèrement acide s'accorde bien avec le poisson.C'est au XVIIᵉ siècle, à l'époque d'Edo (l'actuel Tokyo), qu'une véritable révolution se produit. Les habitants d'Edo, pressés et amateurs de nouveautés, n'ont plus le temps d'attendre la fermentation. Un chef anonyme a alors l'idée de reproduire le goût acidulé du riz fermenté… en y ajoutant du vinaigre de riz ! C'est la naissance du hayazushi, le « sushi rapide ». Plus besoin d'attendre des mois : on mélange du riz vinaigré à du poisson frais, et on peut le consommer immédiatement.De cette invention naîtront les différentes formes de sushi modernes, dont le nigirizushi — cette petite bouchée de riz surmontée d'une tranche de poisson cru — popularisé au XIXᵉ siècle à Tokyo, vendu dans la rue comme un fast-food local.Ainsi, le sushi, symbole aujourd'hui de raffinement et de fraîcheur, est né d'un besoin très pragmatique : conserver le poisson dans le riz pour éviter qu'il ne pourrisse.Autrement dit, avant d'être un art, le sushi fut une astuce — et c'est peut-être là que réside tout le génie japonais : transformer une contrainte en tradition millénaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lundi (13 octobre 2025), le président américain Donald Trump annonçait «l'aube historique d'un nouveau Moyen-Orient», alors que la première phase de son plan de paix pour Gaza était mise en œuvre. Cela va-t-il profondément transformer la région ? Quelle traduction ? Pour en débattre : - Leatitia Bucaille professeur de Sociologie politique à l'Institut national des Langues et Civilisations orientales (INALCO), chercheuse au Centre d'études sur les mondes africains, américains et asiatiques (CESSMA). Son livre GAZA, quel avenir, éditions Stock Essais, sortie le 15 octobre 2026 - Sébastien Boussois, chercheur spécialiste du Moyen-Orient à l'Institut géopolitique européen de Bruxelles, auteur de Donald Trump, retour vers le futur (éditions Mareuil) - Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président de l'IReMMO et co-auteur du livre Atlas du Moyen-Orient, éditions Autrement.
Un président en fuite qui crie au coup d'État, un colonel propulsé chef de l'État à la tête d'un Conseil de défense nationale de transition (le CNDT), la Constitution suspendue, ainsi que plusieurs institutions clés. Seule l'Assemblée nationale a été maintenue. « Ce changement brutal suscite autant d'inquiétudes que d'espoirs, constate Midi Madagascar. Une nouvelle page de l'histoire politique de Madagascar s'ouvre. L'avenir dira si elle mènera enfin à la stabilité tant attendue. » En effet, pour l'instant, on est en plein « embrouillamini », pour reprendre le terme utilisé par Aujourd'hui au Burkina Faso. Et « pas évident que la solution réside dans un pouvoir kaki », pointe le quotidien burkinabé qui sait de quoi il parle. La GenZ dépossédée de son combat ? On en est donc au stade des questions. Madagascar Tribune s'interroge : « Comme d'habitude, cette nouvelle transition ne va-t-elle pas servir de gigantesque machine à laver pour procéder au blanchiment de casseroles et de parcours peu reluisants ? Quels sont les points communs avec les coups d'État militaires du Sahel ? Faut-il mettre sur le compte du hasard que quelques drapeaux russes soient apparus lors des manifestations de mercredi dernier ? « Il semble que la GenZ ait juste servi de marchepied, soupire Madagascar Tribune, et se soit fait déposséder de son combat. Pas nécessairement au niveau de la distribution de chaises, car elle n'en a jamais fait un objectif, mais plutôt dans les valeurs pour lesquelles elle a combattu. Il n'est pas évident, poursuit Madagascar Tribune, que la nouvelle nomenklatura (…) ait le profil parfait pour répondre aux aspirations des jeunes à la démocratie, à la bonne gouvernance, au respect de l'État de Droit et à la lutte contre la corruption. Certes, il faut les voir à l'œuvre avant de les juger. Mais sans vouloir citer de noms, beaucoup de ceux qui s'activent actuellement sur les podiums ou en coulisses (…) sont entièrement solidaires du parcours calamiteux de notre pays (…). » Petits arrangements ? L'Express, autre quotidien malgache, déplore en effet l'attitude de certains parlementaires : « Les politiciens sont en train de saborder la transition, affirme le journal, alors qu'il n'y a que le Capsat et la GenZ qui peuvent revendiquer la victoire. Des députés se sont “arrangés“ avec les militaires pour mettre en place un nouveau bureau permanent, des vice-présidents et exiger des avantages faramineux pour voter le budget à la prochaine session. Autrement dit, on reprend les mêmes et on recommence, s'exclame L'Express. Des mesures de précaution auraient dû être prises par le pouvoir de transition. (…) Alors qu'aucune structure politique n'est en place, qu'on ignore qui fait quoi, il y a des individus qui se croient influents et se permettent des prérogatives accordées nulle part. Si le CNDT n'arrive pas à neutraliser ces personnages, sa tâche sera ardue. » Deux ans de transition et après ? La situation politique à Madagascar est donc compliquée, voire confuse. Jeune Afrique s'interroge : « Combien de temps la transition va-t-elle durer ? Quand l'ordre constitutionnel sera-t-il rétabli ? Quelle sera la date des élections qui permettront aux Malgaches de voter pour leur président ? Devant le palais d'État, le colonel Randrianirina a annoncé une transition de “deux ans maximum“ sans que, pour l'heure, rien ne soit inscrit dans le marbre. Selon nos informations, une charte de la transition est en cours de rédaction et devrait être rendue publique dans les prochains jours, poursuit le site panafricain. Elle devrait contenir la durée de la transition avant de prochaines élections, la composition exacte du CNDT et la répartition des portefeuilles ministériels du futur gouvernement. » Quid des financements internationaux ? Et puis, autre point essentiel, souligne Jeune Afrique : « le nouveau pouvoir va également devoir convaincre les institutions internationales, de la Banque mondiale au FMI, de ne pas suspendre les financements indispensables au bon fonctionnement du pays. (…) C'est là une des principales urgences pour le colonel Randrianirina et ses hommes. Une suspension des financements serait une catastrophe pour l'État et pour les populations dont la survie en dépend largement, pointe le site panafricain. Selon plusieurs observateurs de la scène politique et entrepreneurs malgaches, si cette manne se tarissait brutalement, ce serait la porte ouverte aux mafias, qui pourraient proposer de soulager financièrement l'État en échange d'avantages exorbitants. C'est ce qui s'était passé en 2009 pour Rajoelina. »
Lundi (13 octobre 2025), le président américain Donald Trump annonçait «l'aube historique d'un nouveau Moyen-Orient», alors que la première phase de son plan de paix pour Gaza était mise en œuvre. Cela va-t-il profondément transformer la région ? Quelle traduction ? Pour en débattre : - Leatitia Bucaille professeur de Sociologie politique à l'Institut national des Langues et Civilisations orientales (INALCO), chercheuse au Centre d'études sur les mondes africains, américains et asiatiques (CESSMA). Son livre GAZA, quel avenir, éditions Stock Essais, sortie le 15 octobre 2026 - Sébastien Boussois, chercheur spécialiste du Moyen-Orient à l'Institut géopolitique européen de Bruxelles, auteur de Donald Trump, retour vers le futur (éditions Mareuil) - Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président de l'IReMMO et co-auteur du livre Atlas du Moyen-Orient, éditions Autrement.
durée : 00:47:46 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, Gino Bartali et Fausto Coppi, duel au sommet. Après la seconde guerre mondiale en Italie, il faut choisir son camp : on est « bartaliani » ou « coppiani ». Autrement dit on supporte l'un ou l'autre des grands champions cyclistes italiens : Bartali ou Coppi. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
À la fin du XIXᵉ siècle, les États-Unis ont connu une situation monétaire paradoxale : un pays riche… mais à court de petite monnaie. La guerre de Sécession (1861-1865) avait provoqué une pénurie de métaux précieux. Les Américains, inquiets, thésaurisaient leurs pièces d'or et d'argent. Résultat : plus de monnaie pour rendre la monnaie. Pour y remédier, le gouvernement eut une idée étonnante : imprimer des billets fractionnaires, des coupures de papier valant moins d'un dollar.Ces billets, officiellement appelés Fractional Currency, furent émis entre 1862 et 1876 par le Trésor américain. Ils remplaçaient temporairement les pièces métalliques devenues rares. Leur valeur allait de 3 à 50 cents, avec des coupures intermédiaires de 5, 10, 15 et 25 cents. Ils mesuraient à peine quelques centimètres — certains à peine plus grands qu'un timbre postal — et étaient imprimés sur un papier renforcé pour limiter la contrefaçon.L'idée venait du secrétaire au Trésor Salmon P. Chase, qui proposa ces billets pour faciliter le commerce quotidien. Sans eux, acheter un journal, un repas ou un billet de tramway devenait presque impossible. Les premières séries, surnommées Postage Currency, portaient même l'image de timbres-poste, pour rappeler leur petite valeur et encourager la confiance du public.Au fil des années, cinq séries différentes furent imprimées, avec des portraits de figures historiques américaines comme George Washington, Spencer Clark ou William Meredith. Mais leur petite taille et leur fragilité en firent aussi un cauchemar pour les utilisateurs : ils se froissaient, se déchiraient et se perdaient facilement.Lorsque la production de pièces reprit dans les années 1870, les billets fractionnaires furent retirés de la circulation. Mais juridiquement, ils n'ont jamais été démonétisés. Autrement dit, ils ont encore cours légal aujourd'hui — même si leur valeur réelle dépasse largement leur valeur faciale. Un billet de 25 cents peut valoir plusieurs centaines de dollars chez les collectionneurs.Ces billets racontent une page étonnante de l'histoire économique américaine : un moment où le pays dut remplacer le métal par du papier, et où chaque centime comptait. Symbole d'un pragmatisme typiquement américain, ils témoignent aussi de la confiance que les citoyens étaient prêts à accorder à une promesse imprimée : celle du Trésor des États-Unis. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:05:37 - L'invité de 6h20 - par : Mathilde MUNOS - Michèle Lugrand, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, est notre invitée à 6h20. La Sécurité routière lance ce mercredi une campagne de communication contre l'agressivité au volant. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
En 1990, le Japon a opéré une modification presque imperceptible mais symboliquement majeure de son drapeau national : le célèbre disque rouge, représentant le soleil, a été décalé d'environ 1 % vers la droite et légèrement redimensionné. Ce changement minuscule, à peine visible à l'œil nu, marque pourtant une étape importante dans la normalisation et la codification de l'un des symboles les plus puissants du pays.Pendant des décennies, le drapeau japonais — le Hinomaru, littéralement « le cercle du soleil » — n'avait aucune définition officielle précise. Depuis la fin du XIXe siècle, chaque institution, chaque imprimerie, chaque école l'interprétait légèrement différemment : certaines versions affichaient un rouge orangé, d'autres un rouge profond ; parfois le disque était parfaitement centré, parfois un peu excentré pour des raisons esthétiques ou d'équilibre visuel. En somme, il n'existait aucune norme graphique nationale.C'est ce flou que le gouvernement japonais décida de corriger à la fin du XXe siècle. En 1990, à l'approche du couronnement de l'empereur Akihito et d'une nouvelle ère symbolique pour le pays, le ministère de l'Éducation annonça une standardisation du drapeau. Le rouge du disque fut défini avec précision (couleur officielle : sun red), son diamètre fixé à trois cinquièmes de la hauteur du drapeau, et surtout, le cercle fut déplacé d'1 % vers la droite.Pourquoi ce léger décalage ?La raison est avant tout optique. Lorsqu'un drapeau flotte au vent, le tissu se plie et se déforme : un disque parfaitement centré semble visuellement décalé vers la gauche. Pour compenser cet effet, les designers officiels décidèrent de placer le soleil très légèrement à droite, afin qu'il paraisse parfaitement centré lorsqu'il est hissé. Autrement dit, c'est une correction d'illusion visuelle, pas un geste politique.Mais cette retouche minime a aussi une portée symbolique. Dans une culture où l'harmonie visuelle est essentielle, ce soin extrême pour un simple millimètre illustre la recherche d'équilibre et de perfection chère au Japon. Le Hinomaru, symbole du soleil levant, devait apparaître dans toute sa pureté — stable, équilibré, intemporel.Depuis, le drapeau officiellement codifié reste identique. Ce décalage d'un pour cent rappelle que, pour le Japon, l'harmonie parfaite se joue parfois à un détail près — et qu'un symbole millénaire mérite la précision d'un coup de pinceau invisible. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Imaginez la scène : un poisson préhistorique, il y a des centaines de millions d'années. À cette époque, pas de doigts, pas de mains, juste des nageoires. Et pourtant, selon une étude publiée le 17 septembre 2025 dans la revue Nature, c'est dans cette créature aquatique qu'il faut chercher l'origine… de nos doigts. Et, encore plus étonnant, le secret se cache dans un organe qu'on n'aurait jamais soupçonné : son anus, ou plutôt son cloaca, cette ouverture unique qui servait à la fois à digérer, à uriner et à se reproduire.L'étude a révélé quelque chose de fascinant. Les chercheurs ont identifié un ensemble de séquences génétiques appelées “paysages régulateurs”. Ces petites régions d'ADN ne fabriquent pas de protéines, mais elles contrôlent l'activité de gènes essentiels. Parmi eux, les gènes Hox, qui orchestrent le développement du corps chez l'embryon. Or, chez les poissons, ce fameux paysage régulateur n'était pas du tout lié aux nageoires. Il était actif dans la formation du cloaca.Avec l'outil CRISPR, les scientifiques ont fait une expérience cruciale. Quand ils suppriment ce paysage régulateur chez la souris, les doigts et les orteils ne se forment pas correctement. Mais quand ils le suppriment chez un poisson, les nageoires se développent normalement… tandis que le cloaca, lui, est gravement perturbé. Autrement dit, la machinerie génétique qui a servi à construire nos doigts venait à l'origine d'un système utilisé pour bâtir un orifice digestif.C'est un exemple parfait de ce que les biologistes appellent la co-option évolutive. L'évolution n'invente pas à partir de rien. Elle réutilise des circuits anciens, elle détourne des mécanismes existants pour leur donner une nouvelle fonction. Dans ce cas, un “programme génétique” d'abord destiné au cloaca a été recyclé pour façonner des doigts lorsque nos ancêtres ont quitté l'eau pour marcher sur la terre ferme.Alors, quand vous bougez vos mains ou quand vous pianotez sur un clavier, souvenez-vous que ce geste quotidien porte la trace d'une histoire bien plus ancienne qu'on ne l'imagine. Vos doigts ne sont pas seulement les héritiers des nageoires d'un poisson, mais aussi le fruit d'un bricolage génétique qui, il y a très longtemps, concernait… un anus préhistorique. Voilà une image inattendue, presque poétique, qui nous rappelle à quel point l'évolution sait transformer le trivial en extraordinaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Auditeurs : - Narcoleptique, Jessica a dû apprendre à vivre autrement : https://www.babelio.com/livres/Verly-Non-assistance-a-personne-endormie/1325081?id_edition=1563701 - Martine a appris au printemps qu'elle souffre d'Alzheimer - Expulsée de chez elle manu militari à 74 ans, Nicole donne des nouvelles. - Agressé il y a un mois au supermarché, la vie d'Alexandre est devenue un enfer. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est la fin d'une longue incertitude juridique né avec la pandémie. Depuis 2020, de nombreuses entreprises se demandaient si les salariés travaillant depuis leur domicile pouvaient toujours bénéficier des tickets-restaurant. La Cour de cassation vient d'y mettre un terme : oui, le télétravail n'enlève en rien ce droit.Une égalité clairement affirméeLa haute juridiction s'appuie sur un principe inscrit noir sur blanc dans le Code du travail : « le télétravailleur a les mêmes droits que le salarié qui exécute son travail dans les locaux de l'entreprise ». Autrement dit, travailler depuis son salon ne modifie pas le statut du salarié ni les avantages liés à ses conditions de travail.L'affaire à l'origine de cette décision concernait un employé à qui son employeur avait supprimé ses tickets-restaurant au motif qu'il travaillait à distance. Refusant cette inégalité de traitement, il a saisi la justice.Une jurisprudence pour clore le débatJusqu'ici, les tribunaux français se contredisaient. En 2021, le tribunal judiciaire de Paris avait estimé que les télétravailleurs devaient recevoir leurs tickets-restaurant, tandis que celui de Nanterre avait jugé l'inverse. Cette divergence entretenait un flou que les entreprises interprétaient chacune à leur manière.La Cour de cassation a donc tranché : le télétravail ne peut pas justifier la suppression de cet avantage. Dans le cas jugé, le salarié concerné sera indemnisé à hauteur de 1 700,88 euros, correspondant aux titres-restaurant non perçus entre mars 2020 et mars 2022. Cette décision crée désormais une jurisprudence claire et opposable à toutes les entreprises.Un principe d'équité entre salariésLa haute cour rappelle ainsi que le lieu d'exécution du travail ne doit pas créer de disparité entre les employés. Si un salarié sur site a droit à des tickets-restaurant parce qu'il ne peut pas rentrer chez lui pour déjeuner, son collègue en télétravail bénéficie du même droit, dès lors qu'il remplit les mêmes critères d'attribution prévus par l'entreprise.Les limites du dispositifAttention toutefois : certains cas suspendent ce droit, notamment en cas d'arrêt maladie ou de chômage partiel, périodes durant lesquelles le contrat de travail est momentanément interrompu.Mais pour tous les autres, cette décision fait jurisprudence : qu'ils soient au bureau, en coworking ou chez eux, les salariés en télétravail doivent désormais être traités à égalité lorsqu'il s'agit de tickets-restaurant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Saviez-vous que près de 40 % des passagers ressentent une forme d'anxiété en avion, et qu'une personne sur dix a une véritable peur panique ? Pourtant, le transport aérien reste le moyen de transport le plus sûr au monde.Dans cet épisode de French Expat, je reçois Mathieu Allouch, alias Mathieu le Stewart, créateur de contenu, PNC depuis sept ans et auteur du Guide anti-stress de l'avion (Voyage Gallimard). Ensemble, on explore les origines multiples de la peur en avion, les fausses croyances autour de la sécurité, et les astuces concrètes pour voyager plus sereinement.Mathieu partage aussi son parcours de vie entre la France, Londres et les airs, son regard plein de tendresse envers ses passagers, et son humour bienveillant qui a conquis les réseaux. Un épisode à écouter avant votre prochain vol, pour embarquer plus léger, dans tous les sens du terme.
Il y a environ 11 000 ans, dans les montagnes du Zagros, à l'ouest de l'Iran, plusieurs groupes humains ont entrepris un voyage extraordinaire. Ils ont marché pendant des jours, franchissant vallées et cols escarpés, transportant sur leurs épaules un fardeau singulier : des sangliers sauvages fraîchement chassés. Leur destination ? Le site d'Asiab, un petit hameau préhistorique perché dans les hauteurs. Là, au cœur d'un bâtiment circulaire, allait se dérouler un banquet monumental, dont les archéologues viennent tout juste de percer le mystère.Lors de fouilles récentes, les chercheurs ont mis au jour une fosse impressionnante : dix-neuf crânes de sangliers parfaitement alignés, mêlés à des fragments d'ours brun et de cerf. Les os étaient soigneusement disposés, puis scellés dans une structure en pierre. Ce n'était pas un simple dépotoir, mais le témoignage d'un événement d'une ampleur inédite pour des chasseurs-cueilleurs du Néolithique.Les traces de découpe sur les crânes laissaient deviner que ces animaux avaient été consommés. Mais d'où venaient-ils ? Pour le savoir, une équipe dirigée par la chercheuse Petra Vaiglova a analysé les isotopes présents dans l'émail des dents des sangliers. Ces signatures chimiques permettent de retracer la géographie de vie des animaux. Les résultats ont stupéfié les scientifiques : quatre des cinq sangliers étudiés n'avaient pas été chassés sur place, mais à plus de 70 kilomètres du site. Autrement dit, des groupes venus de régions lointaines ont convergé vers Asiab, chacun apportant sa part de gibier pour un gigantesque repas collectif.Ce festin n'était pas seulement un moment de partage, mais un événement social et symbolique. Le sanglier, animal farouche et redouté, occupait déjà une place importante dans l'imaginaire des peuples néolithiques. Le chasser et le transporter sur de telles distances constituait un acte prestigieux, une offrande. Les 700 kilos de viande rassemblés auraient pu nourrir jusqu'à 1 200 personnes — bien plus que la population locale — preuve qu'il s'agissait d'un rassemblement interrégional.À travers cet incroyable effort collectif, les chercheurs voient la trace d'une humanité en train de se transformer. Ces communautés, encore nomades, savaient déjà organiser de vastes rencontres, sceller des alliances, partager un repas autour d'un symbole commun. Bien avant l'invention de l'agriculture ou de l'écriture, elles tissaient déjà leurs premiers liens culturels à travers un langage universel : celui de la table et du festin. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet épisode est probablement le plus insolite de l'histoire de GDIY.Ces 2 heures, enregistrées au coeur de la forêt amazonienne, ne sont pourtant qu'une partie de l'aventure incroyable que nous avons vécu au Brésil.Nous sommes allés voir s'il était possible de réussir sans être obsédé par l'argent et en respectant vraiment l'environnement.Nous avons trouvé des réponses, que nous avons réunies dans notre nouveau film "13 jours pour remettre en question tout ce qu'on savait sur l'entrepreneuriat" disponible dès maintenant sur ma chaîne YouTube @mattstefani.C'est l'un des entrepreneurs les plus inspirants et lucides qu'on ait reçus sur GDIY.Après son premier passage en 2017 (épisode #11), Sébastien Kopp arrive avec des résultats bluffants, et le tout en autofinancement.En 2024, VEJA atteint 250 millions d'euros de chiffre d'affaires, emploie 600 personnes et travaille avec plus de 2500 familles productrices de caoutchouc bio au Brésil.La vision est claire, et radicale : concurrencer les géants de la basket, concevoir des chaussures sans plastique, suffisamment confortables pour courir un marathon… sans détruire la forêt.Après 20 ans de recherche et développement et de travail avec les communautés locales pour trouver un modèle économique viable, le pari est tenu.Sébastien choisit de “faire grandir plutôt que grossir” son entreprise pour rester fidèle à sa mission et esquiver un à un les pièges de l'hypercroissance.Et devinez quoi : ça marche.Petit à petit, VEJA grignote des parts de marché à Nike, Adidas et consorts, avec une stratégie radicale :0 budget pub, 0 budget marketing, 0 égérieUne vraie attention aux écosystèmesDes horaires et un environnement de travail décents dans les usines, loin des 80h/semaine devenues classiques dans certaines zones du mondeUne rémunération juste pour les partenaires locauxAux antiopdes du greenwashing, Sébastien remet du bon sens dans chaque décision – logistique, matériaux, rythme de croissance – avec un modèle économique qui inspire et qui prouve qu'on peut faire autrement.Il ne s'agit pas de sacrifices pour l'écologie, mais d'une réinvention pragmatique de l'entrepreneuriat. Et c'est probablement ce qui fera la différence dans les années à venir.TIMELINE:00:00:00 : “On ne veut pas grossir mais grandir”00:18:39 : Courir des marathons en VEJA00:25:02 : L'hyper-croissance réduit la confiance00:36:16 : La méthode Hermès00:43:51 : Comment protéger la forêt en restant économiquement viable00:55:03 : Jouer dans les règles du capitalisme01:01:58 : Verser 20 000 euros de prime à ses employés01:11:27 : Le vrai problème de l'avion que ne comprennent pas les activistes01:18:16 : Faire ressusciter ses baskets01:28:46 : Le modèle économique : anatomie du coût d'une chaussure01:41:59 : Mettre du bon sens dans la logistique et l'entrepreneuriat01:53:13 : Les conditions de travail dans les usines02:02:48 : “Les moyens préfigurent la fin”02:23:50 : Point culture et le conseil de SébastienLes anciens épisodes de GDIY mentionnés : #11 - Sébastien Kopp - VEJA 2/2 - Réussir dans la mode en préservant le monde#420 - Stanislas Niox-Chateau - Doctolib : derrière la plus grosse marque de la French Tech#472 - Jean-Marc Jancovici - The Shift Project, Carbone4 - L'Europe est dans la seringue : ce qui doit changer dans les 10 prochaines années#380 - Paul Lê - La Belle Vie - Le Son Gokû de la FoodTech qui rachète Frichti#405 - Nicolas Santi-Weil - Ami Paris & The Kooples - “Si tu n'arrives pas à en faire un client fais-en un ami”#413 - Alexandre Boucheix (Casquette Verte) - Ultra-Traileur - “Je suis jamais le meilleur mais j'adore briller”#178 - Kilian Jornet - Alpinisme & Ultra-trail - Ne pense pas au résultat, l'objectif c'est de progresser#213 - Adrien Roose - Cowboy - Toucher le fond et se remettre en selleNous avons parlé de :VEJAAcre (Brésil)François-Ghislain MorillionChico Mendes, le seringueiro qui défendait la forêtAnalyse CO2 VEJACordonnerie VEJASimon Sinek chez Diary of a CEOFairtradeLa production et l'organisation VEJA détailléeAcquired : RolexBaron NoirRone feat Alain DamasioThe Edge of DemocracyLes recommandations de lecture :La Horde du ContreventLa Horde du Contrevent (BD)L'art de la victoireRouge BrésilVous pouvez contacter Sébastien sur Linkedin et Instagram.Vous souhaitez sponsoriser Génération Do It Yourself ou nous proposer un partenariat ?Contactez mon label Orso Media via ce formulaire.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'histoire de notre relation avec l'alcool ne commence pas dans les tavernes médiévales ni même avec les premières civilisations agricoles. Elle remonte beaucoup plus loin, jusqu'aux branches feuillues de nos ancêtres primates, il y a environ… 10 millions d'années. C'est ce que révèle une étude publiée en 2014 par une équipe de chercheurs menée par Matthew Carrigan, qui a mis en lumière une mutation génétique décisive dans l'enzyme ADH4, ou alcool-déshydrogénase.L'alcool-déshydrogénase est une enzyme présente dans notre organisme, chargée de dégrader l'éthanol, la molécule de base de l'alcool. Avant cette mutation, les ancêtres des humains, comme la plupart des autres primates, métabolisaient très mal l'éthanol. Résultat : une simple petite dose d'alcool suffisait à les intoxiquer lourdement. Mais il y a environ 10 millions d'années, un changement dans le gène ADH4 a rendu nos ancêtres capables de métaboliser l'éthanol… quarante fois plus efficacement !Pourquoi est-ce si important ? Parce que, dans cette période, les ancêtres de l'homme ont commencé à passer plus de temps au sol, à cause de changements climatiques qui raréfiaient les forêts denses. En descendant des arbres, ils ont découvert une nouvelle source de nourriture : les fruits tombés par terre. Or, ces fruits bien mûrs, souvent abîmés, fermentaient naturellement, produisant de l'alcool.Sans la mutation, consommer ces fruits aurait été dangereux. Avec elle, les hominidés pouvaient transformer ce handicap en avantage. Pouvoir manger ces fruits fermentés signifiait accéder à une ressource calorique abondante, que d'autres animaux évitaient. Et dans la lutte pour la survie, chaque calorie comptait.Cette capacité à digérer l'alcool a donc probablement offert un avantage évolutif. Nos ancêtres ont pu exploiter une niche alimentaire inédite, survivre en période de pénurie et, petit à petit, s'habituer à l'éthanol. Autrement dit, notre attirance culturelle pour l'alcool trouve une racine biologique : elle s'inscrit dans un très vieux mécanisme adaptatif.Bien sûr, il y a un revers. Ce qui était un atout dans la savane peut devenir un problème aujourd'hui, quand l'alcool est accessible en grande quantité. Notre organisme reste marqué par cette mutation, mais nos sociétés ont multiplié les occasions de boire bien au-delà des besoins de survie.En résumé : si l'on aime trinquer aujourd'hui, c'est peut-être parce qu'un petit changement dans notre ADN, il y a 10 millions d'années, a permis à nos ancêtres de croquer sans danger dans un fruit fermenté tombé au pied d'un arbre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet épisode du Panier enregistré au One to One Expérience Client 2025 à Biarritz, je reçois Nicolas Guillen, Managing Director de Dartagnan / JustRelate. JustRelate propose une plateforme modulaire qui réunit CMS, CRM, formulaires, personnalisation, scoring… avec une philosophie d'intégration progressive. Autrement dit : pas besoin de tout jeter pour moderniser votre stack tech.
Si l'on entend par “italique” la typographie inclinée que l'on utilise aujourd'hui pour souligner un mot, l'invention naît à Venise, autour de 1500, chez l'imprimeur humaniste Alde Manuce (Aldus Manutius) et son graveur de poinçons, Francesco Griffo (dit “de Bologne”). Leur objectif est double : imiter la belle cursive humaniste alors en vogue dans les chancelleries italiennes, et réduire l'encombrement des pages pour éditer des “livres de poche” bon marché. En 1501, l'italique de Griffo fait ses débuts dans l'édition aldine des “Œuvres de Virgile” au format in-octavo. À la différence de notre usage moderne, l'italique ne sert pas d'abord à l'emphase : il compose tout le texte. On gagne de la place – les lettres sont plus étroites, plus “liées” – et le lecteur retrouve le rythme manuscrit prisé par les lettrés.Mais cette italique imprimée n'est pas née ex nihilo. Elle s'inspire d'une écriture manuscrite italienne du XVe siècle : la cancellaresca corsiva (la “chancelière”), une cursive élégante utilisée par les secrétaires et copistes des cours princières et de la Chancellerie pontificale. Parmi ses artisans, le lettré florentin Niccolò de' Niccoli (†1437) popularise une cursive humaniste rapide et inclinée ; plus tard, des maîtres-écrivains la codifient. Au XVIe siècle, Ludovico degli Arrighi publie à Rome (1522) La Operina, premier manuel imprimé pour apprendre la chancelière ; Giovanni Antonio Tagliente (1524) et Giovan Battista Palatino (1540) diffusent à leur tour des modèles. Autrement dit : la main (l'écriture manuscrite) précède la fonte (le caractère), et l'atelier aldine “fige” cet idéal calligraphique en métal.Après Manuce et Griffo, l'italique se répand partout en Europe. À Paris et Lyon, Claude Garamond et Robert Granjon taillent des italiques qui deviendront des canons stylistiques. Peu à peu, l'usage se transforme : au lieu de composer des livres entiers en italique, les imprimeurs associent un “romain” droit pour le corps du texte et une italique pour des valeurs sémantiques nouvelles : mots étrangers, titres d'œuvres, voix intérieure, emphase. Au XVIIe siècle, cette répartition devient la norme occidentale.Alors, qui l'a inventée ? Pour la typographie italique, la paternité revient à Alde Manuce et Francesco Griffo (Venise, 1501). Pour l'écriture italique manuscrite qui l'inspire, il faut saluer la tradition humaniste italienne : Niccolò de' Niccoli comme initiateur, puis les maîtres-écrivains Arrighi, Tagliente et Palatino, qui en fixent les règles. L'italique moderne est donc une passerelle : de la plume du scribe au poinçon du graveur, puis à nos claviers — une invention à la fois pratique, esthétique et résolument italienne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis plusieurs années, les chercheurs s'intéressent au lien possible entre la fréquence des éjaculations et la santé de la prostate. Une étude particulièrement marquante a été menée par l'Université Harvard et publiée dans la revue European Urology. Elle a suivi près de 32 000 hommes pendant près de deux décennies afin de comprendre si le rythme des éjaculations avait un impact sur le risque de développer un cancer de la prostate.Les résultats ont surpris par leur clarté : les hommes qui éjaculaient au moins 21 fois par mois avaient un risque de cancer de la prostate inférieur d'environ 20 % par rapport à ceux qui déclaraient éjaculer seulement 4 à 7 fois par mois. Autrement dit, une activité sexuelle régulière, qu'il s'agisse de rapports, de masturbation ou d'autres pratiques, pourrait jouer un rôle protecteur.Mais comment expliquer ce phénomène ? Plusieurs hypothèses sont avancées. La plus courante est l'idée de “nettoyage”. L'éjaculation permettrait d'évacuer des substances potentiellement cancérigènes accumulées dans la prostate. En “vidant les conduits”, la glande subirait moins de stagnation de fluides et donc moins d'inflammation chronique. Une autre piste suggère que l'activité sexuelle stimule la régulation hormonale, ce qui pourrait réduire les déséquilibres favorisant certaines formes de cancer.Il faut toutefois nuancer. L'étude est observationnelle : elle met en évidence une corrélation, mais ne prouve pas à elle seule une relation de cause à effet. Les hommes ayant une vie sexuelle plus active pourraient aussi avoir un mode de vie globalement plus sain, un meilleur suivi médical, ou encore un profil psychologique plus protecteur face au stress — autant de facteurs qui jouent aussi sur la santé.Ce travail de Harvard s'ajoute néanmoins à d'autres recherches qui vont dans le même sens. Dans la prévention du cancer de la prostate, l'alimentation, l'activité physique régulière et l'absence de tabac restent des piliers essentiels. Mais la fréquence des éjaculations pourrait être considérée comme un facteur supplémentaire, facile à intégrer dans l'hygiène de vie.En résumé, éjaculer souvent — autour d'une vingtaine de fois par mois — pourrait réduire le risque de développer un cancer de la prostate. Ce n'est pas une garantie absolue, mais un élément intéressant du puzzle scientifique. Comme le souligne l'étude de Harvard, la sexualité n'est pas seulement une affaire de plaisir : elle pourrait aussi être un allié discret de la santé masculine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.