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On connaît bien l'aspiration qui aide le cycliste placé derrière un véhicule : en profitant de la zone de basse pression créée dans son sillage, il pédale plus facilement. Mais un chercheur néerlandais a récemment démontré un phénomène beaucoup plus surprenant : un cycliste placé devant une voiture bénéficie lui aussi d'un effet aérodynamique favorable. Autrement dit, la simple présence d'un véhicule derrière lui peut réduire son effort… même s'il le précède.Comment est-ce possible ? Lorsqu'une voiture roule, elle ne se contente pas de laisser une traînée d'air derrière elle. Elle exerce aussi une pression sur la masse d'air située devant sa calandre, la poussant vers l'avant. Cette « vague d'air » n'est pas violente au point de déstabiliser un cycliste, mais suffisante pour modifier subtilement la distribution des pressions autour de lui. Résultat : la résistance de l'air que le cycliste doit affronter diminue.Pour comprendre ce mécanisme, il faut rappeler que l'essentiel de l'effort d'un cycliste à vitesse constante sert à lutter contre le vent relatif. Plus il avance vite, plus cette résistance croît de façon non linéaire. Or, le véhicule en approche crée une zone où l'air est légèrement comprimé devant lui, ce qui réduit la différence de pression entre l'avant et l'arrière du cycliste. Cette réduction, même très faible, suffit pour abaisser la traînée aérodynamique. Le cycliste dépense alors moins d'énergie pour maintenir la même vitesse.Les mesures réalisées dans des conditions contrôlées sont étonnantes : avec une voiture située à environ trois mètres derrière, un cycliste peut gagner plus d'une minute sur un contre-la-montre de 50 kilomètres. Un avantage spectaculaire, comparable à celui obtenu en changeant de matériel ou en optimisant sa position sur le vélo.Cet effet explique certaines situations observées en compétition, où des cyclistes précédant un véhicule d'assistance semblent progresser avec une aisance inattendue. C'est aussi pour cette raison que les règlements du cyclisme professionnel encadrent strictement les distances entre coureurs et véhicules suiveurs, afin d'éviter des gains artificiels liés à l'aérodynamique.Mais ce phénomène soulève aussi des questions de sécurité. Pour bénéficier de cet avantage, il faut qu'un véhicule se trouve très près du cycliste — une situation dangereuse sur route ouverte. Néanmoins, du point de vue purement scientifique, cette découverte révèle à quel point l'aérodynamique du cyclisme est subtil : même l'air déplacé devant une voiture peut alléger l'effort d'un sportif.En bref, si un cycliste pédale plus facilement lorsqu'une voiture le suit de près, ce n'est pas un hasard : c'est la physique de l'air en mouvement qui lui donne un sérieux coup de pouce. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pendant longtemps, les chercheurs répondaient : il y a environ 4 500 ans, en Mésopotamie, dans les premières tablettes cunéiformes où l'on voit apparaître la description de baisers amoureux ou familiaux. Mais une étude toute récente, publiée en 2025 dans la revue Evolution and Human Behavior, vient totalement bouleverser cette chronologie. Selon cette analyse, le « premier bisou » remonterait non pas à l'humanité… mais à nos ancêtres primates, il y a entre 21,5 et 16,9 millions d'années.Les chercheurs ont d'abord redéfini ce qu'ils entendaient par « bisou » : un contact bouche-à-bouche non agressif, sans transfert de nourriture, utilisé dans un cadre social ou affectif. Sur cette base, ils ont comparé les comportements d'un grand nombre de primates actuels : chimpanzés, bonobos, gorilles, orangs-outans et d'autres espèces moins étudiées. Or beaucoup d'entre eux pratiquent un équivalent du baiser, parfois pour apaiser un conflit, parfois pour renforcer un lien, parfois dans un contexte reproductif.À partir de ces observations modernes, les scientifiques ont utilisé des modèles phylogénétiques – des outils permettant de reconstruire le comportement probable d'espèces anciennes – pour remonter dans le temps. Le résultat est frappant : l'ancêtre commun des hominidés et des grands singes, qui vivait il y a environ 20 millions d'années en Afrique, avait très probablement ce comportement de contact buccal affectif. Autrement dit, le baiser n'est pas une invention culturelle humaine, mais un héritage évolutionnaire très ancien.Cette conclusion change totalement notre vision. Jusqu'ici, on pensait que le baiser naissait dans les sociétés humaines sédentarisées, et qu'il s'agissait d'un rituel social complexe. Or il apparaît maintenant que les humains n'ont fait que reprendre un geste déjà présent chez leurs ancêtres. Comme le toilettage social chez les singes, le bisou aurait servi à réduire le stress, renforcer les alliances, apaiser les tensions et signaler la confiance. Dans certaines espèces, il joue aussi un rôle dans la sélection de partenaire : le contact buccal permettrait d'évaluer des signaux chimiques liés au système immunitaire ou à l'état de santé.L'étude reste prudente : certains primates sont peu documentés et la définition du « bisou » varie selon les espèces. Mais l'idée est solide et cohérente avec un grand nombre de données comportementales.En résumé : le premier bisou, loin d'être une invention récente de l'humanité, serait un comportement vieux de près de vingt millions d'années. Quand nous embrassons quelqu'un aujourd'hui, nous perpétuons un geste hérité de nos ancêtres primates — un geste bien plus ancien que l'amour romantique lui-même. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'affaire commence comme une scène de roman noir. En pleine nuit, quelqu'un dépose discrètement une vitrine en verre devant le siège d'un service archéologique en Allemagne, dans la ville de Spire, devant l'antenne locale de l'Office archéologique .À l'intérieur : des os humains, des fragments de tissus anciens, et ce qui ressemble à du mobilier funéraire. Aucun message, aucune revendication, aucune explication. Juste un colis macabre et un mystère qui intrigue aujourd'hui les archéologues aussi bien que la police.Pourquoi cette histoire fascine-t-elle autant ? D'abord parce que les premiers examens ont confirmé que les os ne sont pas récents : il s'agit bien de restes humains médiévaux, probablement âgés de plus d'un millénaire. Autrement dit, quelqu'un a eu entre les mains un matériel archéologique sensible — et l'a déposé comme une bouteille à la mer. Le geste est totalement inhabituel : les découvertes de ce type sont en général signalées obligatoirement aux autorités, car elles relèvent du patrimoine national.L'énigme s'épaissit lorsque les experts constatent que les objets dans la vitrine semblent appartenir à une même sépulture. Les tissus, bien que fragmentaires, évoquent un linceul ou des vêtements funéraires. Certains os portent même des traces suggérant un ensevelissement ancien, non une manipulation moderne. Tout laisse penser qu'un tombeau médiéval a été ouvert — mais par qui ? Et pourquoi le fruit de cette fouille clandestine se retrouve-t-il déposé anonymement devant des archéologues ?Plusieurs hypothèses sont envisagées. Une première piste évoque un pilleur de tombes amateur, effrayé par l'illégalité de sa découverte et cherchant à se débarrasser rapidement des preuves. Une autre suggère un héritage encombrant, retrouvé dans une cave ou un grenier, et confié anonymement aux autorités pour éviter les complications. Mais certains spécialistes privilégient une version plus troublante : quelqu'un aurait volontairement voulu attirer l'attention sur une fouille illicite, ou signaler qu'un site archéologique est en danger.Ce qui frappe aussi les experts, c'est la façon dont les restes ont été déposés : proprement, méthodiquement, comme si le mystérieux donateur voulait transmettre un message. Mais lequel ? S'agit-il d'un acte de conscience, d'une dénonciation silencieuse, ou d'un simple abandon ?Pour l'instant, personne ne sait. La vitrine et son contenu sont désormais entre les mains de spécialistes en anthropologie et en datation. Une enquête de police a été ouverte pour déterminer l'origine des os, identifier la tombe dont ils proviennent et comprendre les circonstances de ce dépôt nocturne.Ce qui est certain, c'est que cet étrange geste soulève autant de questions qu'il n'apporte de réponses. Et rappelle que l'archéologie n'est pas seulement une science du passé, mais parfois aussi une enquête sur le présent. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet épisode du Barbu qui parle RH, Maud Sarda partage une vision du recrutement profondément différente : plus humaine, plus inclusive, plus ancrée dans le réel.Cofondatrice de Label Emmaüs et "militante d'une transition juste", elle a construit un modèle qui allie e-commerce, solidarité et insertion, en prouvant qu'on peut concilier performance, impact social et innovation RH.Pendant la discussion, on explore :
Tu te sens fatigué·e, irritable ou à bout… sans trop savoir pourquoi?Dans cet épisode, Charlie-Maud Gingras, travailleuse sociale et fondatrice de la clinique Autrement, explore en profondeur le concept de charge mentale : cette surcharge cognitive invisible qu'on porte souvent sans la nommer.On jase de :Ce qu'est vraiment la charge mentale (au-delà des tâches visibles)Les 4 étapes mentales qu'on active constamment sans s'en rendre compteUn exercice concret pour mettre en lumière ce que tu portesComment nommer ta réalité dans tes relations, sans confrontationUn épisode pour reprendre ton espace mental et remettre un peu de douceur là où ça déborde.---On te rappelle que notre équipe de professionnelles est là pour te soutenir. ✨ Tu peux prendre rendez-vous directement en ligne ou en nous contactant au 418 755-9263.
C'est une idée qui semblait folle il y a dix ans et qui, aujourd'hui, commence à s'installer dans les foyers : utiliser la chaleur produite par le minage de bitcoin pour se chauffer… et alléger sa facture d'électricité. Le principe est simple : une machine qui mine du bitcoin consomme de l'électricité pour faire des calculs cryptographiques, et toute cette énergie finit inévitablement sous forme de chaleur. Plutôt que de la laisser se perdre, certains s'en servent comme radiateur. Autrement dit : un appareil qui chauffe et rapporte quelques euros.Aux États-Unis, où le prix du kilowatt-heure est particulièrement bas, ces « radiateurs-mineurs » connaissent un véritable essor. Des particuliers racontent chauffer entièrement leur maison avec ces appareils, tout en recevant régulièrement des fractions de bitcoin en récompense. Selon la plateforme K33, toute l'industrie mondiale du minage génère environ 100 TWh de chaleur par an, soit de quoi chauffer un pays entier comme la Finlande. Une énergie jusqu'ici gaspillée, désormais réutilisée.En France, le phénomène reste marginal mais progresse depuis la remontée spectaculaire du cours du bitcoin. Depuis 2024, plusieurs fabricants commercialisent des radiateurs silencieux, qui ressemblent à des appareils classiques, mais embarquent un circuit de minage relié à Internet. L'utilisateur chauffe sa pièce tout en participant au réseau Bitcoin. Il peut ensuite échanger les bitcoins obtenus contre des euros, réduisant ainsi sa facture d'électricité. Les prix varient de 350 euros pour chauffer 15 m² à plus de 1.000 euros pour des surfaces de 40 à 50 m². On en trouve même dans une boutique spécialisée du 18ᵉ arrondissement de Paris.Les partisans de ces appareils affirment que leur chaleur est plus homogène grâce à la ventilation interne, et qu'en combinant plusieurs machines au sein de grandes « pools » de minage, la rentabilité peut devenir intéressante. Mais elle dépend de trois variables : le prix du bitcoin, le coût local du kilowatt-heure, et la part de puissance réellement fournie par le pool. Certains voient dans cette pratique un « ticket de loterie » : une infime chance d'obtenir la récompense d'un bloc complet de bitcoin, ce qui représenterait plusieurs dizaines de milliers d'euros.Cependant, cette stratégie n'est pas miraculeuse. En France, l'électricité reste plus chère qu'aux États-Unis ; le retour sur investissement est donc plus long, parfois incertain. Pour beaucoup d'utilisateurs, l'intérêt est autant économique qu'idéologique : participer à la sécurisation du réseau Bitcoin tout en récupérant gratuitement une chaleur qu'ils auraient payée autrement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cet épisode est axé sur comment prendre soin de sa santé mentale dans une société qui ne la rend pas accessible à tout le monde de la même manière, explorant les alternatives existantes à la thérapie individuelle. Il est la conclusion de la saison “La santé mentale, c'est politique !”, donc nous vous invitons à écouter les précédents épisodes de celle-ci si ce n'est pas déjà fait !Le serveur Discord d'Evimeria : https://discord.com/invite/tFyFx5EBSk
Il faut réagir et vite.La thèse de Laurent Alexandre est simple mais inquiétante : nos systèmes éducatifs et politiques sont — pour l'instant — incapables de s'adapter à la révolution technologique sans précédent qu'est l'IA.Depuis que les Large Language Model ont tous dépassé les 150 de QI, la donne a radicalement changé.L'homme, pour la première fois depuis son apparition, n'est plus l'espèce la plus intelligente de la planète Terre.Et les investissements colossaux des géants de la tech dans l'IA ne font que creuser le fossé qui nous sépare désormais de la machine.Qui dit nouveau paradigme dit nouveau livre : Laurent et et son co-auteur Olivier Babeau considèrent qu'en dehors des 20 écoles les plus prestigieuses du monde, il n'est plus utile de faire des études.Et que “le vrai capital aujourd'hui, c'est l'action”.Autrement dit : l'élite sera constituée de ceux qui s'approprient l'IA le plus tôt (dès la maternelle) et l'utilisent le plus intensément. Et non de ceux qui font 10 ans d'études supérieures.Pour son 3ème passage sur GDIY, Laurent — comme à son habitude — n'épargne rien ni personne :Pourquoi l'IA amplifie à grande échelle les inégalités intellectuelles — et comment y remédierComment se créer son propre I-AristotePourquoi il faut limoger tous les ministres et hauts fonctionnaires qui ne comprennent pas l'IAComment l'espérance de vie peut doubler d'ici 2030.Un épisode crucial pour ne pas être dépassé et savoir comment être du côté des gagnants dans cette révolutionVous pouvez contacter Laurent sur X et le suivre sur ses autres réseaux : Instagram et Linkedin.“Ne faites plus d'études : Apprendre autrement à l'ère de l'IA” est disponible dans toutes les bonnes librairies ou juste ici : https://amzn.to/4ahLYEBTIMELINE:00:00:00 : Le fossé social créé par la révolution technologique00:12:32 : Pourquoi le niveau général des politiques sur l'IA est désastreux ?00:20:06 : Bien prompter et minimiser les hallucinations des modèles00:25:49 : “Le monde de l'IA n'est pas fait pour les feignasses”00:36:46 : Le plus gros amplificateur d'inégalités de l'histoire00:43:04 : Fournir une IA tuteur personnalisée à chaque enfant00:53:41 : Les LLM ont-ils vraiment des biais cognitifs ?01:03:16 : 1 vs 2900 milliards : l'écart abyssal des investissements entre les US et l'Europe01:14:36 : Que valent les livres écrits en intégralité par des IA ?01:20:39 : L'ère des premiers robots plombiers01:27:45 : Les 4 grands conseils de Laurent et Olivier01:35:33 : Comment aider nos enfants à bien s'approprier les outils01:44:20 : Pourquoi les écoles du supérieur sont de moins en moins sélectives ?02:01:28 : La théorie de “l'internet mort”Les anciens épisodes de GDIY mentionnés : #327 - Laurent Alexandre - Auteur - ChatGPT & IA : “Dans 6 mois, il sera trop tard pour s'y intéresser”#165 - Laurent Alexandre - Doctissimo - La nécessité d'affirmer ses idées#487 - VO - Anton Osika - Lovable - Internet, Business, and AI: Nothing Will Ever Be the Same Again#500 - Reid Hoffman - LinkedIn, Paypal - How to master humanity's most powerful invention#501 - Delphine Horvilleur - Rabbin, Écrivaine - Dialoguer quand tout nous divise#506 - Matthieu Ricard - Moine bouddhiste - Se libérer du chaos extérieur sans se couper du monde#450 - Karim Beguir - InstaDeep - L'IA Générale ? C'est pour 2025#397 - Yann Le Cun - Chief AI Scientist chez Meta - l'Intelligence Artificielle Générale ne viendra pas de Chat GPTNous avons parlé de :Olivier Babeau, le co-auteur de LaurentIntroduction à la pensée de Teilhard de ChardinLa théorie de l'internet mortLes recommandations de lecture :La Dette sociale de la France : 1974 - 2024 - Nicolas DufourcqNe faites plus d'études : Apprendre autrement à l'ère de l'IA - Laurent Alexandre et Olivier BabeauL'identité de la France - Fernand BraudelGrammaire des civilisations - Fernand BraudelChat GPT va nous rendre immortel - Laurent AlexandreUn grand MERCI à nos sponsors : SquareSpace : squarespace.com/doitQonto: https://qonto.com/r/2i7tk9 Brevo: brevo.com/doit eToro: https://bit.ly/3GTSh0k Payfit: payfit.com Club Med : clubmed.frCuure : https://cuure.com/product-onelyVous souhaitez sponsoriser Génération Do It Yourself ou nous proposer un partenariat ?Contactez mon label Orso Media via ce formulaire.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air l'invité du 28 novembre 2025 Franck von Lennep, ancien directeur de la Sécurité sociale, et président du think tank Asclépios - Santé pour tous. Il a été conseiller social d'Edouard Philippe à Matignon.Les discussions sur le budget de la Sécurité sociale n'ont abouti à aucun compromis. Sans accord entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire, le texte repart à l'Assemblée nationale. Invité sur RTL ce matin, le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a appelé à un "vote responsable" des parlementaires sur le budget de la Sécurité sociale, indiquant que "cela ne peut pas durer, il faut absolument qu'on se reprenne. "Autrement, ce ne serait "pas le chaos total" mais le déficit dédié pourrait grimper à 29 milliards d'euros. "On pourrait être amené à baisser les prestations", a-t-il avancé. Franck von Lennep, ancien directeur de la Sécurité sociale, et président du think tank Asclépios - Santé pour tous, est notre invité. Dans une tribune aux Echos, intitulée "Sécurité sociale : chronique d'une mort annoncée ?" Il affirme que "notre aveuglement collectif se heurtera au mur du financement et à ses règles". Il appelle à prendre des "mesures douloureuses", sans quoi "l'architecture financière de la sécurité sociale implosera". 80 ans après sa création, il nous expliquera quelles mesures sont selon lui indispensables pour préserver notre système de Sécurité sociale.
Invité sur RTL, Jean-Pierre Farandou a appelé à un "vote responsable" des parlementaires sur le budget de la Sécurité sociale vendredi 28 novembre. Autrement, ce ne serait "pas le chaos total" mais le déficit dédié pourrait grimper à 29 milliards d'euros.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est le dernier épisode en date d'une série d'ingérences russes visant la France : ces derniers jours, 3 personnes ont été mises en examen pour “intelligence avec une puissance étrangère”. 3 membres de l'association humanitaire SOS Donbass, soupçonnés d'avoir mené des actions de propagande et de déstabilisation pilotées directement par Moscou. Le moment n'est pas anodin : ces interpellations interviennent au moment même où Emmanuel MACRON alerte sur la menace russe, appelle à “réarmer les esprits”... Alors quelle est la nature et l'étendue de cette menace ? On en débat ce jeudi 27 novembre avec nos invités : - Andreï KOZOVOÏ Professeur d'histoire russe et soviétique à l'Université de Lille, auteur du livre Les Exilés. Pasternak et les miens (Grasset,15 octobre 2025)- Nicolas QUÉNEL Journaliste d'investigation à Intelligence Online- Kévin LIMONIER Professeur de géopolitique à l'Universite Paris VIII, spécialiste du cyberespace russophone- Pascal CONFAVREUX Porte-parole du ministère de l'Europe et des affaires étrangères- Elena VOLOCHINE Journaliste à France 24, ancienne correspondante en Russie, prix Albert-Londres 2025 pour son livre Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine (éditions Autrement, 2 octobre 2024)- Sabine DULLIN Professeure d'histoire contemporaine à Sciences Po, spécialiste de l'histoire de l'Empire russe et soviétique, autrice du livre Réflexions sur le despotisme impérial de la Russie (éditions Payot, 1er octobre 2025)
C'est une première en Europe et elle est belge : un chèque solidaire est désormais proposé par Monizze, l'entreprise déjà connue pour les chèques repas, écochèques ou chèques sport. L'idée est simple : permettre aux travailleurs de soutenir des associations, directement via un budget que leur entreprise met à disposition.Ce système fonctionne comme un chèque repas, mais destiné à la solidarité. L'employeur choisit un montant et chaque travailleur décide librement de l'association qu'il souhaite soutenir. Pour cela, Monizze s'est associée à Better, l'application qui fonctionne comme un "Tinder de la philanthropie". Better sélectionne des associations variées, engagées dans l'environnement, la précarité, la santé ou la culture, et chacun peut choisir celle qui lui parle le plus. L'idée, cette fois, n'est plus que l'entreprise décide seule : ce sont les travailleurs qui choisissent les causes qui les touchent.Pour les sociétés, c'est aussi un moyen de mesurer leur impact : un rapport annuel détaille les montants donnés et les thématiques privilégiées par leurs équipes. La solidarité devient ainsi un volet concret de la vie professionnelle.Autre innovation en matière d'entraide : Solly, créée par un étudiant lillois. Il s'agit d'une carte dotée d'un QR code, distribuée à des personnes sans abri. Quand on veut aider mais qu'on n'a pas de monnaie, il suffit de scanner le QR code pour verser un don en quelques secondes. La personne peut ensuite utiliser cette cagnotte pour acheter de quoi manger, se vêtir ou payer une nuit à l'abri. Le projet est en phase pilote, avec un millier de cartes distribuées dans plusieurs villes françaises, et les dons sont déductibles fiscalement.Ces initiatives montrent que la générosité trouve toujours de nouvelles voies. Que ce soit via son entreprise ou via un simple scan dans la rue, la solidarité devient plus simple, plus directe… et peut-être plus quotidienne.Vous aimez ce contenu ? Alors n'hésitez pas à vous abonner, à lui donner des étoiles et à partager ce podcast autour de vous. Ça nous aide à nous faire connaitre et à essaimer les idées constructives qui rendent le monde plus joli ! Une chronique signée Leslie Rijmenams à retrouver (aussi) sur Nostalgie et www.nostalgie.beERRATUM : contrairement à ce qui est mentionné dans la séquence, l'idée d'arrondi solidaire existe déjà dans plusieurs entreprises en France (et on s'en réjouit ! :-)) En revanche, celle du fonds d'entraide interne, pas ;-)
Peines bonbon : qu’est-ce qui empêche ces criminels de recommencer? Nouveau règlement dans Ville St-Laurent pour pollution sonore. Quelqu’un a essayé de frauder Benoit ! La rencontre Dutrizac-Dumont avec Benoit Dutrizac et Mario Dumont. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radioPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
En 1925, un petit groupe d'étudiants américains s'est lancé dans une expérience aussi audacieuse qu'inconsciente : rester éveillés pendant 60 heures d'affilée. À l'époque, certains scientifiques pensaient encore que le sommeil n'était peut-être pas indispensable. Le professeur de psychologie Frederick A. Moss, de l'université George Washington, voulait prouver qu'on pouvait s'en passer, et que le repos nocturne n'était qu'une perte de temps. L'expérience, menée dans un esprit de défi intellectuel, s'est rapidement transformée en démonstration des limites humaines.Les participants ont tenu un peu plus de deux jours sans dormir. Les premières heures se sont bien passées : euphorie, discussions animées, sentiment de lucidité accrue. Mais très vite, les effets de la privation se sont fait sentir : baisse d'attention, troubles de la mémoire, crises de rire incontrôlables, irritabilité, puis désorientation. Au bout de 48 heures, certains commençaient à avoir des hallucinations. L'expérience, censée démontrer l'inutilité du sommeil, s'est finalement révélée être la preuve éclatante de son importance.La science moderne a depuis largement confirmé ces observations. Dormir n'est pas un simple repos : c'est une fonction biologique vitale. Le cerveau profite du sommeil pour consolider les souvenirs, réguler les émotions et éliminer les déchets métaboliques produits pendant la journée. Privé de ce processus, il se dérègle rapidement. Des études en neurobiologie montrent qu'après seulement 24 heures sans sommeil, la concentration et le temps de réaction chutent comme si l'on avait bu l'équivalent de deux verres d'alcool. Après 48 heures, apparaissent des “microsommeils” : des pertes de conscience de quelques secondes, incontrôlables, même les yeux ouverts.Le manque de sommeil perturbe aussi le corps tout entier. Il modifie la sécrétion des hormones de stress, déséquilibre la glycémie, affaiblit le système immunitaire et favorise l'inflammation. Autrement dit, il met l'organisme en état d'alerte permanente.Des expériences modernes, notamment publiées dans le Journal of Sleep Research, confirment qu'au-delà de 48 heures sans dormir, le cerveau entre dans un état comparable à celui de la psychose : hallucinations, confusion, troubles du langage, voire paranoïa.Ainsi, l'expérience de 1925, née d'une curiosité sincère, démontre exactement l'inverse de ce qu'elle cherchait à prouver : le sommeil n'est pas un luxe ni une faiblesse, mais une nécessité biologique absolue. C'est pendant le sommeil que le cerveau se répare, trie l'information et assure l'équilibre de tout l'organisme. Sans lui, l'être humain perd littéralement pied dans la réalité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour beaucoup d'adultes, le petit déjeuner n'est pas seulement un repas : c'est un rituel culturel, presque un ancrage quotidien. On dit souvent qu'il faut « donner du carburant au cerveau » dès le réveil pour penser clairement, mémoriser, se concentrer. Pourtant, une méta-analyse d'envergure, publiée récemment dans la revue Psychological Bulletin, vient sérieusement nuancer cette conviction.Cette méta-analyse, qui agrège des dizaines d'études menées sur plusieurs décennies, montre que l'impact cognitif du petit-déjeuner n'est ni simple ni universel. Contrairement à l'idée selon laquelle sauter le premier repas de la journée provoquerait systématiquement une baisse d'attention ou de mémoire, les auteurs concluent que les effets varient fortement selon les individus, leur état de santé, et même leur habitude alimentaire.Chez les enfants, les adolescents ou les personnes souffrant d'hypoglycémie ou de troubles métaboliques, prendre un petit-déjeuner peut effectivement améliorer l'attention et la mémoire immédiate. C'est logique : leur cerveau, plus sensible aux variations de glucose, bénéficie directement d'un apport énergétique stable dès le matin.Mais chez l'adulte en bonne santé, l'histoire est très différente. L'étude révèle que la qualité du fonctionnement cérébral dépend beaucoup moins de la présence d'un petit-déjeuner que de la régularité alimentaire globale, du sommeil, du niveau de stress et du métabolisme individuel. Autrement dit : sauter un repas de temps en temps – voire régulièrement, comme dans le jeûne intermittent – n'induit pas de déficit cognitif mesurable chez la majorité des adultes.Pourquoi ? Parce que le cerveau est extraordinairement adaptable. En l'absence d'apport immédiat en glucose, il puise dans ses réserves internes, mobilise d'autres sources d'énergie et maintient très bien ses fonctions essentielles. Certaines études incluses dans la méta-analyse montrent même une légère amélioration de la vigilance après un jeûne léger, possiblement liée à des mécanismes d'alerte et de mobilisation hormonale.En revanche, la méta-analyse souligne un point souvent négligé : ce n'est pas tant « sauter le petit-déjeuner » qui pose problème que la façon dont on compense ensuite. Les personnes qui ne mangent pas le matin mais se tournent ensuite vers des aliments très sucrés ou des prises alimentaires irrégulières montrent, elles, davantage de fluctuations d'humeur et de concentration.En résumé, le petit-déjeuner n'est pas le bouton ON du cerveau qu'on imaginait. Il peut aider certains profils, être inutile pour d'autres, et n'a en tout cas rien d'un passage obligatoire pour maintenir ses capacités cognitives. Ce qui compte réellement, ce n'est pas l'heure du premier repas, mais la stabilité de l'alimentation dans son ensemble. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Erika Delattre est une autrice et conférencière renommée, reconnue pour son approche innovante du développement personnel. Son parcours professionnel diversifié l'a conduite à élaborer des méthodes uniques, mêlant neurosciences, sciences cognitives et différentes techniques de bien être. Dans son dernier livre "L'art de penser autrement", Erika Delattre t'invite à un voyage intérieur inédit, loin des recettes toutes faites du développement personnel. Forte de son parcours singulier, elle révèle comment nos pensées inconscientes façonnent notre réalité et propose une approche novatrice : la méthode Project®.
Quand on évoque Pythagore, on pense immédiatement au théorème, aux nombres sacrés ou encore à l'école fermée de Crotone. On imagine rarement qu'une femme philosophe pourrait avoir joué un rôle central dans sa formation. Pourtant, plusieurs sources anciennes attribuent une grande partie de son enseignement à une prêtresse et penseuse : Thémistocléa, parfois appelée Aristocléa.Cette figure mystérieuse apparaît dans les écrits de Diogène Laërce, un auteur du IIIᵉ siècle après J.-C., qui rapporte que Pythagore aurait reçu d'elle « les préceptes de la sagesse ». Elle était prêtresse du temple d'Apollon à Delphes, l'un des centres religieux les plus importants de la Grèce antique. En tant que pithie enseignante, elle aurait transmis au jeune Pythagore des principes moraux, spirituels et rituels qui influenceront profondément sa doctrine.Mais qui était réellement Thémistocléa ?À Delphes, les prêtresses ne se contentaient pas de prophétiser : elles étaient gardiennes de la tradition, expertes en rites sacrés, en cosmologie, et parfois même en arithmologie (la symbolique des nombres). Thémistocléa aurait été l'une de ces figures savantes, formée aux secrets religieux et philosophiques d'Apollon, dieu de l'harmonie, de la mesure et de la connaissance – trois notions qui deviendront centrales dans la pensée pythagoricienne.Ce lien éclaircit de nombreux aspects du pythagorisme. Pythagore ne se présente pas comme un simple mathématicien : il était aussi maître spirituel, réformateur moral, végétarien convaincu, adepte de la purification par les rites. Les règles très strictes imposées à ses disciples – silence, ascèse, mise en commun des biens, respect absolu de l'ordre cosmique – portent la marque d'une inspiration religieuse delphique, que Thémistocléa aurait façonnée.Certains historiens estiment même que la place capitale accordée aux nombres chez Pythagore pourrait venir de l'enseignement symbolique des prêtresses de Delphes, où les nombres structuraient déjà les rites, les cycles et les hymnes. Autrement dit, les fondations mystiques de la pensée pythagoricienne auraient été posées par une femme.Pourquoi son nom est-il si peu connu ?Parce que les sources antiques sont rares, fragmentaires, et souvent écrites bien après les faits. De plus, l'histoire de la philosophie a longtemps invisibilisé les femmes, même lorsqu'elles ont joué un rôle déterminant dans la transmission du savoir.Aujourd'hui, Thémistocléa retrouve peu à peu sa place. Non seulement comme une prêtresse influente de Delphes, mais comme la première maîtresse de Pythagore, celle qui a donné une orientation spirituelle et morale à l'une des écoles philosophiques les plus influentes du monde grec.Elle rappelle aussi une vérité essentielle : derrière les grands noms masculins de l'Antiquité, il y a souvent des inspiratrices dont l'histoire n'a retenu que la trace affaiblie. Thémistocléa est l'une d'elles – et peut-être la plus décisive. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Et si la moitié de vos collègues faisaient semblant d'aller bien ?
L'affaire tombe au plus mauvais moment pour Google. Alors que la firme dévoile fièrement son nouveau modèle Gemini 3, une accusation enflamme soudain la toile : Gmail servirait à entraîner l'intelligence artificielle de Google. De quoi faire frémir les utilisateurs… avant même d'avoir vérifié l'info. Rapidement, Google dément et parle d'allégations « trompeuses ». Mais comment en est-on arrivé là ?Tout part d'une confusion récurrente entre espionnage industriel et fonctionnalités intelligentes. Les fameuses « Smart Features », qui trient automatiquement vos spams ou vous proposent des réponses toutes faites, reposent sur un principe simple : l'algorithme analyse vos mails… pour vous rendre service. Une analyse locale et limitée, indispensable pour faire fonctionner ces options. Mais là où Google insiste, c'est sur la frontière à ne pas franchir : « Nous n'utilisons pas le contenu de Gmail pour entraîner notre modèle d'IA Gemini », affirme la firme. Autrement dit, l'IA peut lire pour vous, mais pas apprendre de vous. L'affaire ne sort pourtant pas de nulle part. Plusieurs utilisateurs ont constaté que certaines options intelligentes s'étaient réactivées automatiquement, malgré un choix initial de les désactiver. Une maladresse technique, ou un forçage un peu trop zélé ? Résultat : un recours collectif a été déposé en Californie le 11 novembre. Les plaignants accusent Google d'avoir manipulé, volontairement ou non, les paramètres de confidentialité de millions d'utilisateurs.La situation a de quoi faire sourire — jaune. Car elle survient au moment même où Gmail commence à proposer du vrai chiffrement de bout en bout, une fonctionnalité réclamée depuis des années pour renforcer la confidentialité des échanges. Une sorte de paradoxe numérique : Google verrouille enfin la porte d'entrée… alors qu'une fenêtre pourrait s'être entrouverte derrière. Pour les utilisateurs, la parade existe : un petit tour dans les paramètres et il est possible de désactiver chaque option intelligente. Mais le prix à payer, c'est le retour à un Gmail plus « brut », sans tri automatique ni rappels contextuels. Cette polémique révèle surtout un climat de méfiance généralisée : dès qu'un service se dit « intelligent », l'ombre du soupçon plane. Une tension qui ne risque pas de s'apaiser à l'ère des IA omniprésentes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Valérie Zenatti vous présente son ouvrage "La surprise : une innocence renouvelée" aux éditions Autrement. Entretien avec Pierre Coutelle.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans ce nouvel épisode Les Héros de la vente, j'invite Mathieu Dumas, Head of Sales chez LittleBig Connection. Nous verrons avec Mathieu comment vendre autrement à l'ère du commercial augmenté. Selon Mathieu nous sommes aujourd'hui au croisement de 3 révolutions : humaine (la communauté et l'impact RSE), technologique (IA) et culturelle (mondialisation). Nous aborderons avec lui : Le métier de Sales-Community Builder : comment l'ancrage local et les événements sont fondamentaux dans la vente La vente sans frontières : comment vendre à l'international L'IA comme copilote comment l'utiliser pour réduire ses tâches chronophages La vente comme levier d'impact : comment être un commercial à impact. Cet épisode est soutenu par Pharow, la plateforme parfaite pour faciliter votre prospection. Voici le lien si vous voulez tester Pharow : https://www.pharow.com/?utm_source=podcast&utm_medium=audio&utm_campaign=herosdelavente1025Bénéficiez d'une remise en utilisant le coupon : HEROSDELAVENTE-PARTENAIRERetrouvez tous les épisodes du podcast ici : https://lesherosdelavente.com/ ainsi que la newsletter les Chroniques de la vente https://herosdelavente.substack.com pour recevoir le meilleur de la veille décalée sur la vente. Vous pouvez retrouvez également l'ensemble de mes services d'accompagnement ici : https://jet-albacore-284.notion.site/fe9390cdefa643098b33f5248b68d6e4?v=41712f71ac334f27953dab1bab7c82ed&pvs=4 Si vous voulez construire votre machine de vente, vous pourrez y trouver notre playbook de vente : https://lesherosdelavente.com/produit/guides-de-vente/playbook-de-vente/ qui regroupe l'ensemble des conseils et techniques de vente abordé dans le podcast, ainsi que le guide la prospection téléphonique des Héros de la vente : https://lesherosdelavente.com/produit/guides-de-vente/guide-de-prospection-telephonique/ Et si vous voulez le playbook + le guide de la prospection avec une remise, c'est ici ! : https://lesherosdelavente.com/produit/guides-de-vente/combo/Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Quand la vie prend un tournant inattendu, comment trouver la force d'avancer ? Carole, maman de trois enfants dont Marcel, porteur de trisomie 21, partage son parcours de résilience, d'amour et d'acceptation. Entre Rennes et Lorient, elle raconte la beauté de l'imprévu, le pouvoir du regard bienveillant et la force des liens familiaux. Un épisode rempli de douceur et d'espoir, qui nous rappelle que la différence peut être une chance. ✨ Abonne-toi au podcast Les Femmes de l'Ouest pour ne manquer aucun épisode inspirant
Oui, la musique peut réellement modifier nos souvenirs — pas seulement les raviver, mais aussi les transformer. C'est ce que montre une étude menée par des chercheurs de l'Institut de Technologie de Géorgie (Georgia Institute of Technology), publiée en 2023 dans la revue Nature Communications.Les neuroscientifiques y ont observé comment la musique influence la consolidation et la précision des souvenirs. L'expérience reposait sur un protocole simple : des volontaires devaient mémoriser des images pendant qu'ils écoutaient différentes séquences sonores — certaines musicales, d'autres neutres ou discordantes. Les chercheurs ont ensuite évalué, plusieurs heures plus tard, la fidélité des souvenirs associés à ces images.Résultat : la musique émotionnellement marquante modifiait la trace mnésique. Lorsqu'un morceau suscitait une émotion positive ou nostalgique, le souvenir devenait plus vivace, plus riche en détails. En revanche, une musique triste ou dissonante pouvait brouiller la mémoire d'origine, en y introduisant une coloration émotionnelle différente. Autrement dit, le souvenir se “réécrivait” partiellement, sous l'influence du ressenti musical.L'équipe dirigée par le Dr Caitlin Mullins a utilisé l'imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle) pour comprendre le mécanisme. Elle a observé une coopération accrue entre l'amygdale, qui traite les émotions, et l'hippocampe, le centre de la mémoire épisodique. Cette synchronisation neuronale, induite par la musique, favorise à la fois la réactivation et la “mise à jour” du souvenir. Le cerveau, en quelque sorte, reconsolide la mémoire en y intégrant l'émotion du moment présent.Les chercheurs comparent ce phénomène à un processus d'édition : chaque fois que l'on se remémore un événement accompagné de musique, on le réimprime avec une nouvelle encre émotionnelle. Cela explique pourquoi une chanson peut nous replonger dans un souvenir heureux, mais aussi pourquoi, avec le temps, ce souvenir peut se teinter d'une nuance différente selon notre état émotionnel.En conclusion, selon l'étude du Georgia Institute of Technology, la musique ne se contente pas d'être une bande sonore de nos souvenirs : elle en est aussi un outil de réécriture. À chaque écoute, le cerveau réactive, colore et modifie subtilement le passé, prouvant qu'en matière de mémoire, rien n'est jamais complètement figé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un acteur du monde du foot est l'accusé du soir. Il est ensuite défendu avant le verdict du juge.
Aujourd'hui on va rencontrer une femme avec qui je travaille, elle est drôle, elle est intelligente, très généreuse, elle est incollable sur la maternité, mais c'est de périménopause dont elle va nous parler aujourd'hui. Parce qu'elle commence à ressentir petit à petit les premiers symptômes !Allez, on y va ? Allez j'ose !Mais oui je suis sure que vous avez deviné !C'est à ma très chère collègue et amie Agathe Lecaron que je vais tendre mon micro ce matin pour cet épisode ! Ah lala Agathe ! C'est simple, cette femme c'est quand même très difficile de ne pas l'adorer.Croyez-moi c'est un vrai bonheur de travailler à ses côtés dans l'émission Bel&Bien, sur France 2 tous les samedis. Elle est toujours à l'écoute, pleine d'empathie et n'oublie jamais de rire d'elle même, et ça c'est quand même une énorme qualité ! Autrement dit, c'est la collègue qu'on aimerait tous avoir!Bon, faut-il le rappeler ? L'émission La maison des Maternelles, qu'elle présente depuis 2016, est une référence absolue pour toutes les mamans, et pas que d'ailleurs. Et son podcast EX est devenu un énorme classique ! Agathe Lecaron est aussi une jeune maman de 50 ans qui fait tout pour avancer le plus sereinement possible. Elle a accepté aujourd'hui de partager son regard sur la période bien particulière qu'elle traverse: la péri ménopause ! Oui, j'ai bien dit la périménopause. Vous voyez ? Ce moment un peu déroutant, dont on parle trop peu, où le dérèglement hormonal commence à se faire sentir, un peu comme une annonce de l'arrivée de la ménopause dans votre vie. La durée et les symptômes de cette étape varient beaucoup d'une femme à l'autre,alors comment ça se passe pour Agathe Lecaron ? On écoute ça tout de suite !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:14:37 - Journal de 8 h - À quoi ressemble la bande de Gaza, plus d'un mois après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 10 octobre dernier ? L'un de nos reporters a pu y accéder, sous escorte de l'armée israélienne. Autrement, l'enclave palestinienne est inaccessible aux journalistes étrangers.
durée : 00:14:37 - Journal de 8 h - À quoi ressemble la bande de Gaza, plus d'un mois après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 10 octobre dernier ? L'un de nos reporters a pu y accéder, sous escorte de l'armée israélienne. Autrement, l'enclave palestinienne est inaccessible aux journalistes étrangers.
durée : 00:14:37 - Journal de 8 h - À quoi ressemble la bande de Gaza, plus d'un mois après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 10 octobre dernier ? L'un de nos reporters a pu y accéder, sous escorte de l'armée israélienne. Autrement, l'enclave palestinienne est inaccessible aux journalistes étrangers.
En mars 2025, une étude publiée dans la revue Cerebral Cortex par l'Université de Gand (Belgique) a exploré une question troublante : pourquoi continuons-nous à obéir à des ordres immoraux ? Pour le comprendre, les chercheurs ont analysé les réactions cérébrales et comportementales de participants confrontés à des décisions moralement discutables, données sous l'autorité d'un supérieur.Les résultats révèlent trois mécanismes principaux qui expliquent cette obéissance. D'abord, le cerveau réduit le sentiment de responsabilité personnelle. Ce phénomène, appelé “sens d'agency”, désigne la conscience d'être l'auteur de ses actes. Sous ordre, les participants avaient tendance à percevoir un délai plus long entre leur action (appuyer sur un bouton pour infliger une douleur simulée) et la conséquence. Ce simple allongement du temps perçu traduit un affaiblissement de la conscience morale : on se sent moins responsable parce qu'on exécute, on n'ordonne pas.Deuxième mécanisme : une diminution du conflit interne. En situation d'autorité, notre cerveau semble “court-circuiter” la dissonance morale. Normalement, lorsque nous faisons quelque chose de contraire à nos valeurs, nous ressentons une tension psychique. Or, dans l'expérience, cette tension diminuait nettement sous ordre. Autrement dit, obéir devient un moyen de se libérer du poids du dilemme : la responsabilité est transférée à celui qui commande.Enfin, les chercheurs ont observé une atténuation des réponses empathiques. Les zones cérébrales liées à la compassion et à la culpabilité s'activent beaucoup moins quand une action immorale est ordonnée par autrui. Cela signifie que la perception de la souffrance de la victime est atténuée, comme si le cerveau se protégeait du malaise moral en désactivant partiellement l'empathie.L'expérience a été menée sur des civils comme sur des militaires, et les résultats sont similaires dans les deux groupes : l'obéissance à l'autorité semble être un réflexe humain fondamental, profondément ancré dans notre fonctionnement cérébral.Ces travaux offrent un éclairage nouveau sur des phénomènes longtemps étudiés en psychologie, depuis les expériences de Milgram dans les années 1960. Ils montrent que la soumission à l'autorité ne relève pas seulement du contexte social, mais aussi d'un mécanisme neuropsychologique : l'autorité modifie notre rapport à la responsabilité et à l'empathie.En somme, nous obéissons parfois à des ordres immoraux non parce que nous sommes dénués de conscience, mais parce que notre cerveau, sous la pression d'une figure d'autorité, réorganise littéralement sa manière de percevoir le bien et le mal. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Une étude récente dirigée par le physicien L. L. Sala, du Max Planck Institute for Extraterrestrial Physics, bouleverse notre compréhension du voisinage galactique. Publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics, elle révèle que notre Système solaire n'est pas isolé dans le vide, mais relié à d'autres zones de la galaxie par des canaux de plasma chaud à faible densité. Ces structures, observées grâce au télescope à rayons X eROSITA, formeraient de véritables “ponts” interstellaires entre différentes régions du milieu galactique.Depuis des décennies, les astronomes savent que le Soleil se trouve au cœur d'une vaste cavité appelée la “bulle locale chaude”, un espace creux rempli de gaz très chaud, à des millions de degrés Kelvin, né de l'explosion de plusieurs supernovas. Ce que l'équipe de Sala a mis en évidence, c'est que cette bulle n'est pas hermétique : elle présente des ouvertures, des corridors de plasma extrêmement ténu, qui semblent s'étirer bien au-delà de notre environnement immédiat, en direction de zones stellaires voisines.Ces découvertes ont été rendues possibles par la cartographie en rayons X du ciel entier réalisée par eROSITA. Les chercheurs ont remarqué des variations de densité et de température trahissant la présence de ces “tunnels” interstellaires. Ils ne sont pas des couloirs de voyage, évidemment, mais des filaments invisibles, presque vides de matière, où le plasma surchauffé relie différentes bulles chaudes du milieu interstellaire. Autrement dit, notre région de la Voie lactée serait maillée par un réseau de cavités et de canaux qui communiquent entre eux.L'enjeu scientifique est immense. Ces structures influencent la propagation des rayons cosmiques, des champs magnétiques et des vents stellaires. Elles pourraient aussi expliquer pourquoi certaines zones du ciel émettent davantage de rayons X ou présentent des fluctuations inattendues dans leurs spectres lumineux. De plus, elles remettent en cause l'idée selon laquelle le milieu interstellaire serait homogène : il apparaît désormais comme un espace dynamique, sculpté par les explosions stellaires du passé.Cette découverte est un rappel fascinant : même dans notre “arrière-cour cosmique”, il reste d'immenses zones inexplorées. Loin d'être isolé, notre Système solaire fait partie d'un tissu complexe de matière et d'énergie, tissé par les forces des étoiles depuis des millions d'années. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Depuis son retour à la présidence des Etats-Unis, en janvier 2025, Donald Trump livre une bataille commerciale à ses rivaux comme à ses alliés. Autrement dit, au monde entier. Seule la Chine semble jusqu'ici capable d'y résister, grâce à deux leviers essentiels : les terres rares, indispensables aux technologies de pointe, et le soja, pilier des échanges agricoles entre les deux pays. Jeudi 30 octobre, lors de la rencontre entre les deux dirigeants – la première depuis 2019 –, Xi Jinping a même pris le dessus sur Donald Trump.Toutefois, ce succès diplomatique ne saurait masquer les fragilités croissantes de l'économie chinoise, dont le ralentissement pèse sur la société et alimente une reprise en main autoritaire : accroissement de la censure, purges politiques, centralisation du pouvoir autour de Xi Jinping.Comment Pékin parvient-il à tenir tête à Washington malgré le ralentissement de sa croissance ? De quelle manière la Chine tente-t-elle de façonner à son avantage le nouvel ordre mondial ? Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Harold Thibault, correspondant du Monde à Pékin, analyse la stratégie chinoise à l'heure du trumpisme.Un épisode de Garance Muñoz. Réalisation : Thomas Zeng. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Dans cet épisode : extrait d'une prise de parole du président des Etats-Unis, Donald Trump, le 30 octobre, et d'un discours du vice-premier ministre chinois Ding Xuexiang lors du sommet des dirigeants précédant la COP30, le 6 novembre 2025.Cet épisode a été publié le 18 novembre 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans les salles d'opération ou chez le dentiste, il y a une chose que l'on remarque sans toujours y penser : les lampes ne projettent pas d'ombre. Pourtant, elles éclairent intensément. Ce miracle d'ingénierie lumineuse a un nom : la lumière scialytique — du grec skia (ombre) et lytikos (qui dissout). Autrement dit, une lumière “qui supprime les ombres”.Les lampes scialytiques ont été conçues pour un besoin vital : offrir aux chirurgiens un champ visuel parfait, sans zones obscures. Dans une opération, la moindre ombre portée peut masquer un vaisseau, une lésion ou une aiguille, avec des conséquences graves. Le défi était donc de créer une lumière à la fois puissante, uniforme et sans ombre, ce qu'aucune ampoule ordinaire ne permet.Le secret réside dans leur architecture optique. Une lampe scialytique n'est pas une source unique, mais un ensemble de dizaines de petits faisceaux lumineux, orientés sous des angles légèrement différents. Chacun éclaire la zone opératoire depuis un point distinct. Ainsi, lorsqu'un obstacle — la main du chirurgien, un instrument, ou la tête d'un assistant — intercepte un faisceau, les autres prennent immédiatement le relais et comblent la zone d'ombre. Résultat : aucune ombre nette ne se forme, même en mouvement. C'est ce qu'on appelle la superposition des lumières.De plus, ces lampes utilisent une lumière blanche froide, reproduisant fidèlement les couleurs naturelles des tissus humains. Cela permet de distinguer précisément les structures anatomiques, ce qui serait impossible avec une lumière trop jaune ou trop bleue. Cette neutralité chromatique est obtenue grâce à un spectre lumineux continu, proche de celui du soleil, mais sans chaleur excessive — pour ne pas dessécher les tissus ou gêner les praticiens.La plupart des scialytiques modernes reposent aujourd'hui sur la technologie LED. Ces diodes, très efficaces, consomment peu, chauffent moins que les halogènes et offrent une longévité remarquable. Surtout, elles permettent d'ajuster la température de couleur et l'intensité lumineuse selon le type d'intervention.En résumé, si les lampes d'hôpital ne créent pas d'ombre, c'est parce qu'elles ne se comportent pas comme une simple ampoule, mais comme une constellation de mini-soleils. Chaque faisceau compense les autres, formant un éclairage parfaitement homogène. Ce dispositif ingénieux transforme la lumière en alliée invisible des chirurgiens — un outil aussi essentiel que le bistouri lui-même. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les chiffres sont sans appel : à la retraite, les hommes perçoivent en moyenne des pensions 62 % plus élevées que celles des femmes. C'est le constat alarmant d'une étude récente de la Fondation des femmes, qui met en lumière un déséquilibre persistant et profond entre les sexes dans le système de retraite français. Loin de corriger les inégalités économiques vécues tout au long de la vie professionnelle, notre modèle social semble, au contraire, les amplifier.Ce fossé prend racine bien avant la fin de carrière. Il reflète d'abord les inégalités salariales, mais aussi la réalité des parcours professionnels féminins. Les femmes connaissent plus souvent des interruptions de carrière — congés parentaux, périodes de temps partiel, emplois précaires — qui réduisent mécaniquement le montant de leurs cotisations. Le système, conçu à l'origine dans l'après-guerre selon une vision familiale traditionnelle, favorise les carrières linéaires, continues, et donc plus typiquement masculines.Résultat : lorsqu'elles arrivent à l'âge de la retraite, les femmes touchent non seulement des pensions bien plus faibles, mais elles doivent souvent travailler plus longtemps pour valider leurs trimestres. En moyenne, elles partent huit mois après les hommes. Et parmi les retraités vivant avec moins de 1 000 euros par mois, 75 % sont des femmes. Autrement dit, la précarité financière chez les seniors a largement un visage féminin.Certes, certains mécanismes de compensation existent. Les pensions de réversion, versées au conjoint survivant, ou encore les droits familiaux pour les mères de plusieurs enfants, atténuent partiellement ces écarts. Mais ces mesures restent limitées : elles ne tiennent pas compte, par exemple, de la réalité des familles monoparentales, ni du fait que les carrières hachées sont de plus en plus fréquentes.À cela s'ajoute un autre déséquilibre, moins visible mais tout aussi lourd : celui du “travail invisible”. Même à la retraite, les femmes continuent d'assumer une part disproportionnée des tâches domestiques et du soin aux proches dépendants. Autrement dit, elles quittent le monde professionnel sans cesser de travailler — simplement, leur activité cesse d'être rémunérée.La Fondation des femmes plaide donc pour des réformes structurelles : valoriser davantage les périodes de congé parental dans le calcul des droits, renforcer les incitations à l'égalité salariale et repenser la place du travail non rémunéré dans les politiques publiques.En somme, oui : les hommes retraités gagnent nettement plus que les femmes. Et tant que les inégalités de carrière ne seront pas corrigées à la source, la retraite continuera d'en être le miroir grossissant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Selon des révélations de l'agence Reuters, Meta tirerait une part considérable de ses revenus de publicités frauduleuses – arnaques financières, casinos illégaux ou produits interdits. Des documents internes montrent que le groupe assume ce modèle économique et anticipe même le coût des sanctions qui en découle. Selon nos confrères de Reuters, Meta - le groupe qui détient les réseaux sociaux Facebook, Instagram et WhatsApp - gagnerait chaque année des milliards de dollars grâce aux publicités frauduleuses. Arnaques, casinos illégaux, produits interdits, ces annonces, dont les utilisateurs sont régulièrement exposés, font partie d'une économie bien réelle. En vous connectant récemment sur votre compte Facebook, vous êtes sans doute tombés sur des publicités promettant un enrichissement rapide, de fausses interviews de célébrités ou des produits miracles pour maigrir. Ces contenus sont payés par ceux qui les conçoivent pour apparaître sur les écrans des utilisateurs. Selon Reuters, 10 % du chiffre d'affaires 2024 de Meta, soit près de 16 milliards de dollars, proviendraient de ces publicités douteuses. Et ce qui surprend, c'est que cela fait pleinement partie du business model (« modèle d'entreprise », en anglais) du groupe. Meta assume le risque et fait payer davantage les annonceurs suspects Les documents internes montrent que Meta a parfaitement conscience de ce modèle. L'entreprise anticipe même le risque judiciaire. Elle s'attend à un milliard de dollars d'amendes, un montant qu'elle juge acceptable au regard des revenus générés. Autrement dit, mieux vaut payer pour les sanctions que perdre des parts de marché. Et malgré l'existence d'un système de modération, celui-ci atteint vite ses limites. Un annonceur n'est bloqué que si les algorithmes estiment à 95 % qu'il commet une fraude. En dessous de ce seuil, Meta ne suspend pas le compte. Elle lui fait payer plus cher ses publicités. C'est ce que le groupe décrit comme une « pénalité économique ». Les annonceurs suspects paient davantage, mais leurs messages continuent de circuler. Les algorithmes, eux, aggravent encore le phénomène. Les publicités étant personnalisées, un seul clic sur une annonce douteuse suffit à en générer d'autres dans les heures et jours suivants. L'algorithme amplifie donc la fraude… et chaque clic reste rentable pour Meta. Victimes, annonceurs et confiance fragilisés D'abord pour les victimes, qui perdent parfois des sommes importantes. Pour les annonceurs honnêtes, qui subissent une concurrence déloyale dans les enchères publicitaires. Et surtout pour les utilisateurs, dont la confiance s'érode : à force de croiser de fausses publicités, beaucoup finissent par se méfier même des marques légitimes. Au-delà de Meta, cette affaire pose une question de fond : comment réguler un marché publicitaire mondial où les plateformes sont juges et parties ? Elles hébergent, diffusent et profitent parfois des fraudes qu'elles prétendent combattre. Avec plus de trois milliards d'utilisateurs, 120 milliards de dollars de chiffre d'affaires et un pouvoir colossal sur la publicité mondiale, Meta occupe une place centrale dans cet écosystème. En réalité, cette affaire interroge la soutenabilité du modèle publicitaire numérique : tant que la fraude rapportera plus qu'elle ne coûte, les géants du numérique auront peu d'intérêt à l'éradiquer. Et dans cette équation, la régulation mondiale semble encore loin derrière l'innovation. À lire aussiLe groupe Meta met fin aux publicités politiques dans l'Union européenne
Lire ou écouter : quelle méthode permet d'apprendre le mieux ? C'est une question ancienne, mais la science y apporte aujourd'hui des réponses précises. Plusieurs études en psychologie cognitive et neurosciences ont comparé les performances d'apprentissage selon que l'on lise un texte ou qu'on l'écoute sous forme audio.Une méta-analyse publiée en 2022, regroupant 46 études et près de 5 000 participants, montre que la différence moyenne entre lecture et écoute est faible. En termes de compréhension générale, les deux méthodes donnent des résultats similaires. Autrement dit, écouter un livre audio ou lire le même texte permet de retenir globalement la même quantité d'informations. Cependant, les chercheurs notent un léger avantage pour la lecture quand il s'agit de comprendre des détails complexes ou d'établir des liens logiques entre plusieurs idées. Lire permet en effet de contrôler son rythme, de revenir en arrière, de relire une phrase difficile : c'est un apprentissage plus actif.Les neurosciences confirment cette proximité : les zones cérébrales activées pendant la lecture et l'écoute d'un texte se recouvrent largement. Les deux sollicitent le cortex temporal et frontal, responsables du traitement du langage et de la compréhension. En revanche, la lecture implique aussi les régions visuelles, tandis que l'écoute sollicite davantage les aires auditives et émotionnelles. Autrement dit, le cerveau mobilise des chemins différents pour arriver au même but : comprendre.Mais l'efficacité dépend du contexte. Pour apprendre un contenu dense, technique ou nécessitant une mémorisation précise, la lecture reste légèrement supérieure : elle favorise la concentration et la consolidation en mémoire à long terme. En revanche, pour des contenus narratifs, motivationnels ou destinés à une écoute en mouvement (marche, transport, sport), l'audio est plus pratique et presque aussi performant.Une autre variable essentielle est l'attention. L'écoute est plus vulnérable aux distractions : un bruit extérieur, une notification ou un regard ailleurs suffit à rompre le fil. Lire, en revanche, impose un effort cognitif qui renforce la concentration — à condition d'être dans un environnement calme.Enfin, certaines études montrent qu'une combinaison des deux, lire et écouter simultanément, peut légèrement améliorer la rétention, notamment pour les apprenants visuels et auditifs.En résumé : lire et écouter activent des mécanismes très proches. La lecture garde un petit avantage pour la profondeur et la précision, tandis que l'écoute favorise la flexibilité et l'émotion. Le meilleur choix dépend donc moins du support que de l'objectif : apprendre en profondeur ou apprendre partout. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Assurances, conso, nouvelles technologies… "On en parle" vous oriente dans tout ce qui fait votre quotidien. Au programme aujourd'hui: 1. Habiter autrement: la Suisse se met à réfléchir léger 2. Peut-on rouler en deux roues avec un casque audio ou des écouteurs? 3. Guichet: la place des écrans dans nos vies
C'est une histoire fascinante, presque incroyable : le design de nos fusées modernes, celles qui partent aujourd'hui vers la Lune ou Mars, doit en partie… aux chars romains. Ce n'est pas une légende urbaine : c'est une chaîne d'héritages techniques et de contraintes normalisées qui remonte à plus de deux mille ans.Tout commence avec les chars de guerre romains. Leur écartement entre les deux roues — environ 1,435 mètre — n'avait rien d'arbitraire. Cette largeur correspondait à la taille moyenne de deux chevaux attelés côte à côte, plus l'espace nécessaire à leurs sabots et aux roues du char. Ce standard s'impose dans tout l'Empire romain, car les routes pavées étaient creusées de sillons adaptés à cet écartement. Tout véhicule devait donc respecter cette dimension pour ne pas se briser les essieux.Des siècles plus tard, ce même écartement se retrouve dans les charrettes médiévales puis dans les wagons de mine britanniques. Quand les premiers ingénieurs du XIXᵉ siècle conçoivent les locomotives, ils reprennent naturellement les rails existants, eux-mêmes adaptés à la largeur des anciennes charrettes. C'est ainsi que l'écartement standard des chemins de fer modernes — 1,435 mètre, soit exactement celui des chars romains — est né et s'est imposé sur la quasi-totalité du globe.Et voici où cela devient étonnant : lorsque la NASA et les ingénieurs américains développent les premières fusées et les propulseurs des navettes spatiales, ils doivent fabriquer et transporter ces éléments gigantesques depuis leurs usines jusqu'au site de lancement, en l'occurrence le Kennedy Space Center. Or les segments des boosters à poudre de la navette américaine étaient produits dans l'Utah, puis acheminés… par chemin de fer. Les tunnels et wagons utilisés pour ce transport étaient calibrés sur la largeur standard des rails — 1,435 mètre — donc sur la taille des chars romains.Résultat : la taille maximale des propulseurs latéraux (Solid Rocket Boosters) a été partiellement contrainte par cette norme vieille de deux millénaires. Impossible de les élargir sans changer toute la logistique ferroviaire.Autrement dit, une partie du design de nos fusées modernes découle d'un choix pratique fait par des ingénieurs… de l'Antiquité. Ce n'est pas que les Romains ont inventé les fusées, mais que leurs chars ont fixé une mesure devenue universelle. Un simple écartement de roues, dicté par la largeur de deux chevaux, a fini par influencer la conquête spatiale.En somme, nos fusées ne portent pas seulement l'héritage de la science moderne — elles roulent encore, symboliquement, dans les traces des chars de Rome. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le 27 octobre 2025, une étude publiée dans la revue Nature Communications a remis en question l'utilité réelle des télévisions ultra haute définition. Des chercheurs de l'Université de Cambridge et du laboratoire Meta Reality Labs ont voulu répondre à une question simple : notre œil humain perçoit-il vraiment la différence entre une image en 4K, 8K ou une résolution plus basse ? Leur conclusion est sans appel : au-delà d'un certain point, notre vision ne peut tout simplement plus distinguer les détails supplémentaires.Les écrans ultra HD se vantent d'afficher des millions de pixels supplémentaires – 8 millions pour la 4K, plus de 33 millions pour la 8K. En théorie, plus il y a de pixels, plus l'image semble nette. Mais en pratique, notre œil a une limite de résolution, mesurée en « pixels par degré de vision » (PPD). Cela représente combien de détails l'œil peut discerner dans un angle d'un degré. Dans leurs expériences, les chercheurs ont exposé des volontaires à des images aux contrastes et couleurs variables, et ont mesuré le point où la netteté cessait d'être perçue comme améliorée. Résultat : le seuil moyen était d'environ 90 PPD. Au-delà, les différences deviennent imperceptibles, même si l'écran affiche beaucoup plus d'informations.Prenons un exemple concret. Dans un salon typique, si vous êtes assis à 2,5 mètres d'un téléviseur de 110 centimètres de diagonale (environ 44 pouces), vous ne ferez pas la différence entre une image en 4K et en 8K. L'œil humain ne peut pas discerner autant de détails à cette distance. Pour vraiment profiter de la 8K, il faudrait soit un écran gigantesque, soit s'asseoir à moins d'un mètre – ce qui est peu réaliste pour regarder un film confortablement.Ces résultats soulignent une réalité simple : les gains de résolution vendus par les fabricants dépassent désormais les capacités biologiques de notre vision. Autrement dit, nous avons atteint un plafond perceptif. Acheter une TV 8K pour remplacer une 4K revient un peu à utiliser une loupe pour lire un panneau routier à un mètre de distance : la différence existe techniquement, mais votre œil ne la voit pas.Les chercheurs estiment qu'il serait plus utile d'améliorer d'autres aspects de l'image, comme la luminosité, le contraste, la fidélité des couleurs ou la fluidité des mouvements. Ces paramètres influencent beaucoup plus notre perception de la qualité qu'une hausse du nombre de pixels. En clair, la course à la résolution touche à sa fin : la vraie révolution de l'image ne viendra plus du nombre de points, mais de la manière dont ils sont rendus. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Invitée: Valérie Zenatti. La surprise peut être un instant de stupeur, mais aussi d'émerveillement. Comment cet instant suspendu où tout vacille nous change-t-il? Comment peut-il nous ouvrir au monde? Tribu reçoit Valérie Zenatti, autrice, scénariste et traductrice. Elle publie "La surprise. Une innocence renouvelée" aux éditions Autrement dans la collection Les grands mots.
J'ai eu un manager brillant.Compétent. Rigoureux. Toujours au courant de tout. Mais… je n'ai jamais eu envie de lui ressembler.Et j'en ai connu un autre, beaucoup moins “parfait”. Il doutait, faisait des erreurs, n'avait pas toujours réponse à tout.Mais il m'a donné envie d'apprendre, de progresser, de croire en moi.Lui, il m'a inspiré.
Et si notre playlist de Noël devenait aussi notre héritage sonore pour les moments de fin de vie ? La musique nous accompagne dans chaque étape de notre existence – souvenirs de famille, rires entre amis, moments de douceur et d'émotion. Je partage son expérience authentique autour de l'accompagnement funéraire : choisir des morceaux qui racontent une vie, une histoire, une personnalité plutôt que de s'imposer des rituels figés. Bienvenue dans la saison 5 "La voix en héritage"! Rejoins moi sur Sweet Elles : https://go.sweetpapipodcast.com/sweetelles Voici 3 enseignements clés à retenir : La musique, médiateur émotionnel puissant : Les sons familiers activent la mémoire affective et facilitent l'expression des émotions, même lorsque les mots ne suffisent plus. Créer sa propre empreinte sonore : Composer une playlist identitaire pour soi ou ses proches permet de rendre hommage à la personne et d'apporter réconfort à ceux qui restent. Un outil pour traverser le deuil : La musique favorise la réintégration émotionnelle et aide à revisiter les souvenirs, à réconcilier présence et absence, en douceur. Et vous, quelle chanson souhaiteriez-vous entendre à votre cérémonie ? Laissez-vous inspirer par l'épisode et pensez à composer votre propre playlist de vie. Timeline de l'épisode 00:01:4000:01:52 L'importance de la musique personnelle lors des obsèques : "Autrement dit, on veut que notre dernier moment nous ressemble, et peut-être que ta chanson préférée de Sia ou de Stromae fera pleurer mes 2 tendresses." 00:02:5900:03:10 La puissance de la musique lors des obsèques : "La musique c'est ce qui relie les vivants et les morts pour moi. Elle parle quand les mots manquent, elle fait respirer les émotions coincées, et elle transforme souvent la douleur en souvenir." 00:03:5300:04:06 Le pouvoir thérapeutique de la musique : "Les sons familiers activent la mémoire affective. Ils réveillent les circuits de la reconnaissance, du lien et de l'amour en stimulant aussi la sécrétion d'ocytocine et de dopamine, hormones de l'attachement et du réconfort." 00:05:2700:05:47 Héritage sonore et mémoire collective : "ta playlist de Noël, celle que tu composes avec tendresse pourrait aussi devenir ton héritage sonore, comme une sorte de bande originale de ton passage sur terre, une manière douce de dire voilà, les chansons qui m'ont accompagné, celles qui m'ont fait rire, pleuré, espéré et aimé."
La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, installe à un rythme record des capacités renouvelables. Mais elle continue de miser massivement sur le charbon. Un double visage qui s'impose au cœur des débats de la COP30 à Belém, au Brésil. Alors que s'ouvre ce lundi la COP30 à Belém, au Brésil, la Chine s'impose une nouvelle fois comme un acteur incontournable de la lutte contre le changement climatique. Le pays est responsable de près de 12 milliards de tonnes de CO₂ par an, soit près d'un tiers du total planétaire. Mais, paradoxalement, il est aussi le premier investisseur mondial dans les énergies renouvelables, et de très loin. Pour comprendre ce double visage, il faut mesurer l'ampleur du tournant énergétique chinois. Le pays vit une véritable révolution industrielle verte. Dans le photovoltaïque, par exemple, Pékin a installé autant de panneaux solaires en cinq mois que ce que possèdent les États-Unis au total. Et 8 panneaux sur 10 vendus sur la planète sortent aujourd'hui d'usines chinoises. Même dynamique dans l'éolien, où la Chine représente 60% de la production mondiale, tout comme pour les batteries de voitures électriques. Autrement dit, Pékin domine désormais la chaîne industrielle de la transition énergétique mondiale. Mais cette stratégie dépasse de loin la simple ambition écologique. Elle répond d'abord à une logique économique et géopolitique. En devenant le fournisseur mondial de technologies propres, la Chine gagne un levier d'influence majeur tout en stimulant sa propre croissance. Le secteur vert représente désormais 10% du PIB chinois: un véritable moteur de développement pour un pays en quête de nouveaux relais de croissance. Un géant du solaire… qui continue à brûler du charbon Ce tableau impressionnant cache néanmoins une autre réalité. Car la Chine continue de miser sur le charbon, pilier historique de son système énergétique. En 2024, 93 % des nouvelles centrales à charbon construites dans le monde l'ont été sur son territoire : neuf sur dix. Un choix paradoxal, mais que Pékin justifie par trois arguments économiques et pratiques. D'abord, la sécurité énergétique. En effet, ces centrales assurent une production d'électricité « pilotable », indépendante du vent ou du soleil. Ensuite, la demande : la consommation d'électricité augmente d'environ 5% par an, portée par la croissance industrielle et urbaine. Enfin, la géographie. Les immenses champs solaires et éoliens se trouvent à l'ouest du pays, tandis que les mégapoles et les usines se concentrent sur la côte est, à plus de 2000 kilomètres. Transporter cette électricité coûte cher, construire des centrales locales au charbon reste plus rentable. Ainsi, le charbon demeure le garde-fou énergétique d'un système encore en transition. La Chine préfère « construire avant de démanteler » : maintenir les capacités existantes tant que les renouvelables ne sont pas pleinement opérationnelles. À lire aussiÉnergie verte et dépendance au charbon: le paradoxe chinois? La transition verte, un projet économique global Derrière cette apparente contradiction, la transition énergétique chinoise s'affirme avant tout comme un projet économique stratégique. Avec la crise de l'immobilier et le ralentissement des exportations, Pékin cherche de nouveaux moteurs de croissance. Et le secteur des énergies propres s'impose comme la nouvelle frontière industrielle. Selon les derniers chiffres du Global Energy Monitor, la Chine tire aujourd'hui plus de revenus de l'exportation de technologies vertes que les États-Unis n'en tirent de leurs exportations d'hydrocarbures. Une performance rendue possible par une surproduction massive, qui permet à la Chine de vendre à des prix bien inférieurs à ceux des producteurs occidentaux. Résultat : le monde dépend désormais du pays pour sa transition écologique. C'est à la fois une opportunité — les coûts mondiaux de l'énergie propre chutent grâce à la production chinoise — et une vulnérabilité stratégique, car cette dépendance énergétique se double d'une dépendance technologique. À la veille de la COP30, Pékin se présente donc à la fois comme sauveur du climat et superpuissance opportuniste. Elle « décarbone à plein régime, mais continue de carboner tout autant »: une formule qui résume parfaitement le paradoxe chinois, entre ambition écologique et pragmatisme économique. À lire aussiClimat: la transition énergétique de la Chine est désormais irréversible, révèle une étude
Alors que plus de la moitié du PIB mondial dépend directement des services rendus par la nature, la biodiversité s'impose comme un enjeu économique majeur. Pourtant, la science économique, centrée depuis plus d'un siècle sur les échanges entre humains, peine encore à intégrer le vivant dans ses modèles. À l'occasion des Journées de l'économie à Lyon, retour sur un débat qui secoue la discipline. La biodiversité s'invite dans les débats économiques et politiques. Et pour cause: plus de 50% de la richesse mondiale repose sur les écosystèmes – sols, forêts, océans, pollinisateurs – qui soutiennent la production, l'eau, l'alimentation et la santé. Autrement dit, chaque acteur économique dépend directement de la nature. Mais cette dépendance, paradoxalement, reste invisible dans la plupart des modèles économiques. Depuis plus d'un siècle, la science économique analyse les échanges entre humains — travail, capital, consommation, prix — sans prendre en compte les interactions entre les sociétés et le reste du vivant. Résultat : nos modèles savent piloter des flux monétaires, pas des écosystèmes. Et pendant que la biodiversité s'effondre à un rythme inédit, les économistes reconnaissent qu'ils doivent rattraper un retard théorique et méthodologique considérable. La forêt française, un laboratoire économique Pour comprendre comment la nature échappe encore aux comptes nationaux, prenons l'exemple de la forêt française, au cœur d'un récent rapport du Conseil d'analyse économique (CAE). Selon les indicateurs classiques, la filière forêt-bois représente 3,9 milliards d'euros de valeur ajoutée par an. Mais si l'on y ajoute les services rendus gratuitement par les forêts — régulation de l'eau, séquestration du carbone, bien-être et loisirs — la valeur totale grimpe à 11 milliards d'euros, presque trois fois plus. Et la valeur patrimoniale du carbone stocké dans les forêts françaises atteindrait près de 380 milliards d'euros. Ces chiffres illustrent un décalage majeur : ce qui compte écologiquement ne compte pas économiquement. À lire aussiLa biodiversité décline en Europe sous la pression «d'une production non durable» Pourtant, la biodiversité influence désormais directement les politiques agricoles, forestières et industrielles. Les entreprises, elles aussi, prennent conscience qu'elles dépendent du vivant. Mais pour une prise en compte cohérente, les politiques publiques doivent être coordonnées : agricole, énergétique, foncière, toutes agissent sur la biodiversité. Un projet de reforestation, par exemple, peut être bénéfique pour le climat, tout en nuisant à la biodiversité si les espèces plantées sont trop homogènes. De la ressource à l'acteur : vers une économie du vivant Le véritable changement consiste à considérer la nature non plus comme une ressource, mais comme un acteur économique à part entière. Cela implique de revoir les grandes théories économiques et la formation des économistes : l'économie s'est construite sur l'idée que le marché organise les échanges, mais la nature ne passe pas par le marché. Il faut donc inventer d'autres institutions, d'autres règles et une autre gouvernance du vivant. C'est tout le sens de la proposition du Conseil d'analyse économique: mettre en place une comptabilité élargie du capital naturel, capable de refléter la véritable richesse écologique des nations. Autrement dit, il ne s'agit plus seulement de sauver la nature par l'économie, mais bien de sauver l'économie par la nature.
C'est un paradoxe rarement évoqué : le mot « antisémite » est, en lui-même, porteur d'une erreur historique et linguistique qui reflète… une certaine forme d'antisémitisme. Autrement dit, le terme qu'on utilise pour désigner la haine des Juifs naît, à l'origine, d'un raisonnement biaisé et idéologiquement chargé.Tout commence à la fin du XIXᵉ siècle, en Allemagne, avec un journaliste nommé Wilhelm Marr. En 1879, il publie un pamphlet intitulé La victoire du judaïsme sur la germanité, où il popularise pour la première fois le mot Antisemitismus. À cette époque, Marr cherche à donner une apparence scientifique à la haine des Juifs. Il remplace donc les expressions religieuses comme « haine des Juifs » par un terme pseudo-ethnique, plus « moderne », inspiré des classifications linguistiques de son temps.Le mot « sémite » désigne alors non pas un peuple, mais un groupe de langues : l'hébreu, l'arabe, l'araméen, l'amharique… En théorie, les « Sémites » engloberaient donc aussi bien les Arabes que les Juifs. Parler d'« antisémitisme » pour désigner la haine des Juifs revient donc à faire une confusion grossière : il n'existe pas, biologiquement ou culturellement, de « race sémite ». Le terme est donc faux sur le plan scientifique.Mais ce glissement n'est pas innocent. Marr et les penseurs racistes de son époque utilisent ce mot précisément pour détacher leur haine du domaine religieux et la faire passer pour une opposition « rationnelle », « ethnique » ou « sociale ». Le mot « antisémite » naît donc d'une volonté de dissimuler l'idéologie antisémite sous un vernis de science. C'est pourquoi certains historiens et linguistes estiment qu'il est, dans son essence même, « antisémite » : il perpétue une idée forgée pour légitimer la haine.Ce paradoxe persiste encore aujourd'hui. Par habitude, on continue d'utiliser le mot « antisémitisme », car il est entré dans le langage courant et dans les textes juridiques. Mais beaucoup de chercheurs rappellent que, d'un point de vue sémantique, il serait plus juste de parler de “judéophobie” — un terme plus précis, qui désigne clairement l'hostilité envers les Juifs sans reprendre la terminologie raciale du XIXᵉ siècle.Ainsi, le mot « antisémite » est doublement révélateur : il désigne la haine des Juifs, mais il en porte aussi l'empreinte idéologique originelle, forgée pour rendre cette haine socialement acceptable. Un mot piégé, né d'une falsification linguistique, et devenu malgré lui un symbole de la dérive qu'il décrit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans une étude récente, les chercheurs Timothy Waring et Zachary Wood proposent une hypothèse audacieuse : l'évolution humaine entrerait dans une nouvelle phase, où ce n'est plus tant la génétique que la culture qui devient le principal moteur de notre adaptation. Le cœur de la théorieSelon Waring et Wood, nous assisterions à un basculement majeur : la transmission culturelle, qu'il s'agisse de techniques, d'institutions, de connaissances, prend désormais le pas sur la transmission génétique comme facteur fondamental de survie et de reproduction. Autrement dit : les gènes restent bien sûr importants… mais ce sont de plus en plus les systèmes culturels — l'éducation, la médecine, la technologie, les lois — qui déterminent si une personne ou un groupe peut prospérer. Pourquoi ce changement ?Plusieurs observations viennent étayer cette théorie :Dans le passé, l'évolution se faisait par de très longs processus génétiques : mutations, sélection, générations après générations.Aujourd'hui, on constate que les humains corrigent leurs handicaps via des technologies, vivent dans des environnements façonnés culturellement, et se transmettent des compétences et institutions à grande vitesse. Exemple : les lunettes corrigent la vue, la chirurgie permet de survivre à des affections mortelles, ce qui signifie que la sélection naturelle « pure » est moins décisive. Les systèmes culturels sont plus rapides : une innovation utile (par exemple, un protocole sanitaire, un procédé technologique) peut s'imposer en quelques années, là où une adaptation génétique prendra des millénaires. Waring et Wood estiment que cette rapidité donne à la culture un avantage adaptatif décisif. Quelles implications ?Les auteurs suggèrent que l'humanité pourrait évoluer vers quelque chose de plus groupal : les individus ne sont plus simplement des porteurs de gènes, mais font partie de systèmes culturels coopératifs, à même d'agir comme des super-organismes. En pratique, cela signifie que l'avenir évolutif de notre espèce dépendra peut-être davantage de la résilience et de l'innovation de nos sociétés culturelles que de notre bagage génétique. Il s'agit aussi d'un appel à penser l'évolution sous un angle nouveau : non plus seulement biologique, mais socioculturel, où l'environnement, les institutions, les technologies sont des facteurs d'adaptation à part entière.À noter toutefoisWaring et Wood ne prétendent pas que les gènes soient devenus inutiles ; leur théorie ne supprime pas la génétique mais la place dans un cadre plus large. De plus, ils insistent sur le fait que l'évolution culturelle n'est pas forcément « positive » ou morale : elle produire aussi des structures inégalitaires, des risques nouveaux et des trajectoires imprévues. En résumé, voilà une théorie qui change notre regard sur « ce que signifie être humain » : loin d'être figés dans nos gènes, nous serions en train de devenir des êtres davantage façonnés par les réseaux culturels, les institutions et la technologie. Si elle se confirme, cette vision pourrait bien redéfinir le futur de notre espèce. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'idée que les gauchers seraient plus créatifs que les droitiers est ancienne, séduisante… mais scientifiquement controversée. Elle repose sur une intuition simpliste : si le cerveau gauche contrôle la main droite et le cerveau droit contrôle la main gauche — et que le cerveau droit serait “le siège de la créativité” — alors les gauchers, plus “droit cérébral”, devraient être plus imaginatifs. Mais la réalité, révélée par plusieurs études, est bien plus nuancée.Une étude publiée en 2009 par Shobe et al. dans la revue Brain and Cognition a testé cette hypothèse sur des étudiants américains. Les chercheurs ont mesuré leur “pensée divergente” — la capacité à produire des idées originales — et ont comparé droitiers, gauchers et “inconsistants” (ceux qui utilisent les deux mains selon la tâche). Résultat : les gauchers n'étaient pas systématiquement plus créatifs. En revanche, les personnes au faible degré de latéralisation (ni totalement droitières, ni totalement gauchères) obtenaient de meilleurs scores de créativité. Leur cerveau semblait mieux équilibré entre les deux hémisphères, favorisant des connexions inhabituelles entre des idées éloignées.Cette découverte a inspiré une hypothèse neurolinguistique : la communication interhémisphérique — facilitée par un corps calleux plus actif — pourrait être un atout pour la pensée créative. Autrement dit, ce n'est pas la main utilisée qui compte, mais la souplesse du cerveau à mobiliser ses deux côtés.Des recherches plus récentes, notamment une méta-analyse publiée en 2019, confirment ces nuances : il n'existe aucune corrélation stable entre la main dominante et les performances créatives. Les différences observées sont faibles, variables selon les tests, et largement influencées par d'autres facteurs : culture, environnement familial, éducation artistique, exposition à la nouveauté.Enfin, le cliché du “génie gaucher” vient aussi de l'histoire : Léonard de Vinci, Picasso, Mozart, ou Jimi Hendrix étaient gauchers, ce qui a renforcé l'idée d'un lien mystérieux entre gaucherie et talent. Mais statistiquement, la majorité des créateurs reconnus sont droitiers — simplement parce qu'ils sont plus nombreux.En somme, les gauchers ne sont pas plus créatifs par nature, mais leur cerveau légèrement différent peut favoriser une pensée moins conventionnelle chez certains individus. La créativité, elle, reste surtout une compétence entraînée, nourrie par la curiosité, l'ouverture et la diversité des expériences — bien plus que par la main que l'on utilise pour écrire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:37:49 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - Dans son nouveau livre “Le Message” publié chez Autrement, Ta-Nehisi Coates évoque l'esclavage sur l'île de Gorée au Sénégal, la ségrégation en Caroline du Nord et la situation en Palestine Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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Et si vivre plus longtemps dépendait, au moins en partie, de… votre taille ? C'est la conclusion surprenante d'une étude internationale menée par l'Université d'Hawaï, qui met en lumière un lien entre la petite stature et la longévité. Les chercheurs ont notamment identifié le rôle d'un gène, FOXO3, associé à la fois à une taille plus basse et à une espérance de vie plus longue.En analysant les données de plus de 8 000 hommes d'origine japonaise, suivis sur plusieurs décennies, les scientifiques ont découvert un écart net : ceux mesurant moins de 1,73 m vivaient en moyenne cinq ans de plus que ceux dépassant 1,83 m. Autrement dit, les petits auraient un véritable avantage biologique. Et ce n'est pas qu'une coïncidence statistique.Le gène FOXO3 joue un rôle central dans plusieurs processus vitaux : la réparation cellulaire, la régulation du métabolisme et la résistance au stress oxydatif, c'est-à-dire la capacité du corps à se défendre contre le vieillissement. Or, certaines variantes de ce gène, plus fréquentes chez les individus de petite taille, semblent rendre l'organisme plus efficace dans l'entretien de ses cellules. En somme, les petits auraient un métabolisme mieux calibré pour durer.Biologiquement, cela s'explique par des principes simples : un corps plus compact consomme moins d'énergie, nécessite moins d'oxygène et subit donc moins d'usure interne. Le cœur, par exemple, a moins d'efforts à fournir pour irriguer l'organisme. Moins de tension sur les organes signifie une dégradation plus lente des tissus. D'ailleurs, plusieurs études sur les animaux vont dans le même sens : chez les chiens, les chevaux ou même les mouches, les plus petits vivent souvent plus longtemps que leurs congénères géants.Chez les femmes, les données restent moins claires, mais les premières observations suggèrent un mécanisme similaire. Le gène FOXO3, présent dans les deux sexes, pourrait agir de la même manière en favorisant la résistance cellulaire et un vieillissement plus lent.Attention toutefois : la taille ne fait pas tout. Le mode de vie — alimentation, stress, activité physique, sommeil — reste le facteur dominant de la longévité. Mais l'étude montre que la biologie réserve parfois des avantages inattendus.Ainsi, si la société valorise souvent les grandes tailles, la science offre une revanche aux plus petits : un corps plus économe, plus robuste et, potentiellement, programmé pour durer plus longtemps. Moins de centimètres, mais plus d'années : une belle compensation offerte par la nature. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La climatisation, symbole du confort moderne, cache une histoire étonnamment… sexiste. Ce n'est évidemment pas la machine en elle-même qui l'est, mais la manière dont elle a été conçue et réglée depuis des décennies. Derrière la fraîcheur des bureaux se cache un biais scientifique ancien : la climatisation a été pensée pour les hommes, au détriment du confort — et parfois de la santé — des femmes.Tout remonte aux années 1960, lorsque les normes de climatisation ont été établies pour les bâtiments modernes. Les ingénieurs se basaient alors sur un modèle physiologique unique : un homme de 40 ans, pesant 70 kilos, vêtu d'un costume de bureau. Sa température corporelle, son métabolisme et son niveau d'activité servaient de référence pour calculer la température dite « idéale » — généralement autour de 21 à 22 °C.Problème : le métabolisme féminin est en moyenne 20 à 30 % plus lent que celui des hommes. Cela signifie que les femmes produisent moins de chaleur corporelle, et qu'elles ressentent donc davantage le froid. Des études, dont une très remarquée publiée dans la revue Nature Climate Change en 2015, ont confirmé ce déséquilibre. Les chercheurs de l'Université de Maastricht y démontrent que la température idéale pour la majorité des femmes serait plutôt autour de 24 à 25 °C. Autrement dit, ce qui semble agréable à un homme en chemise peut être glacial pour une collègue en blouse ou en robe légère.Ce biais n'est pas seulement une question de confort : il illustre une inégalité structurelle dans la conception des espaces de travail. Pendant des décennies, les standards techniques — qu'il s'agisse de température, de sièges, de ceintures de sécurité ou même d'outils — ont été définis selon des données masculines. Résultat : dans de nombreux bureaux, les femmes enfilent des gilets, des plaids ou des manteaux en été, pendant que leurs collègues masculins travaillent tranquillement en manches courtes.Les choses commencent toutefois à changer. Certains architectes et ingénieurs repensent aujourd'hui les normes thermiques pour les adapter à la diversité des corps, des vêtements et des usages. La climatisation devient ainsi un symbole du débat sur le genre dans la conception technologique : un rappel que même les inventions les plus neutres en apparence peuvent refléter des biais profondément ancrés.En somme, si la climatisation est considérée comme « sexiste », c'est parce qu'elle illustre parfaitement comment l'homme-type — au sens littéral — a trop longtemps servi de modèle universel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.