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Livre international
Les fondements traditionnels et sociaux de l'écologie indienne

Livre international

Play Episode Listen Later Apr 19, 2025 4:33


Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme.  Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant,  il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ?  Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer  qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.

Livre international
Les fondements traditionnels et sociaux de l'écologie indienne

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Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme.  Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant,  il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ?  Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer  qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.

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Chronique Economique

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 3:19


On dit que la Chine triche : transfert de technologie, dumping, subventions, espionnage industriel. Mais ce qu'il faut aussi dire, c'est que personne n'a obligé nos multinationales à transférer leur savoir-faire en Chine ; elles l'ont fait volontairement. Aujourd'hui, on redécouvre que la Chine a appris : elle a formé ses ingénieurs, elle a protégé ses industries naissantes et elle a réinvesti ses excédents commerciaux. Pendant ce temps, nous avons racheté nos propres actions pour doper artificiellement leur cours et délocalisé pour soi-disant doper le pouvoir d'achat. Et quand on s'est réveillés, les usines étaient parties, et les compétences aussi. La Chine n'a pas triché, elle a juste joué un jeu qu'on avait oublié : celui de la puissance industrielle. Et aujourd'hui, on s'indigne, on invente des sanctions, des lois de protection, des relocalisations… mais sous conditions. Ma question est donc : est-ce que le vrai scandale est du côté de Pékin, ou plutôt chez nous ? La Chine a copié, planifié et protégé ses industries, mais elle l'a fait au nom de son intérêt national. Alors que nous avons subventionné des bulles financières, cassé des filières professionnelles et dénigré nos ouvriers. Et donc non, le vrai problème, ce n'est pas la Chine qui agit de manière stratégique. Le vrai problème, c'est que nous avons été, en Occident, naïfs, cupides et court-termistes. Mots-clés : Donald trump, ennemi, grief, stratégie, outil industriel, industrie, variable d'ajustement, bourse, action, écosystème, bilan, bourse, bilan, maximisation actionnariale, capitalisme, excel, vol, OMC, Organisation mondiale du commerce, lobby, prospérité, élite --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30. Merci pour votre écoute Pour écouter Classic 21 à tout moment i: https://www.rtbf.be/radio/liveradio/classic21 ou sur l'app Radioplayer Belgique Retrouvez tous les épisodes de La chronique économique sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/802 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Découvrez nos autres podcasts : Le journal du Rock : https://audmns.com/VCRYfsPComic Street (BD) https://audmns.com/oIcpwibLa chronique économique : https://audmns.com/NXWNCrAHey Teacher : https://audmns.com/CIeSInQHistoires sombres du rock : https://audmns.com/ebcGgvkCollection 21 : https://audmns.com/AUdgDqHMystères et Rock'n Roll : https://audmns.com/pCrZihuLa mauvaise oreille de Freddy Tougaux : https://audmns.com/PlXQOEJRock&Sciences : https://audmns.com/lQLdKWRCook as You Are: https://audmns.com/MrmqALPNobody Knows : https://audmns.com/pnuJUlDPlein Ecran : https://audmns.com/gEmXiKzRadio Caroline : https://audmns.com/WccemSkAinsi que nos séries :Rock Icons : https://audmns.com/pcmKXZHRock'n Roll Heroes: https://audmns.com/bXtHJucFever (Erotique) : https://audmns.com/MEWEOLpEt découvrez nos animateurs dans cette série Close to You : https://audmns.com/QfFankxDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Autour de la question
Pourquoi une philosophie du végétal?

Autour de la question

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 48:30


Et si nous revenions aux racines de notre humanité, façonnée et toujours fascinée par le végétal : les plantes, les arbres et les fleurs ?  Une philosophe buissonnière qui fait feu de tout bois pour décoloniser les esprits, en nous rappelant à quel point nous, les humains, sommes à la fois façonnés et fascinés par tout ce qui sort de terre. Nous sommes tous issus d'une civilisation du végétal, mais nous avons tendance à l'oublier, notamment en Occident, en nous pensant au sommet du règne animal, et donc au-dessus du règne végétal. Comment inverser, renverser cette perspective en nous inspirant d'autres cultures ? La culture kanake de l'igname, la culture indienne du curcuma, ou encore la culture méditerranéenne du jasmin, par exemple. Autant de traditions qui n'ont pas rompu ce lien existentiel, aussi symbolique que nourrissant, aux plantes, aux tubercules, aux fleurs, à tout ce qui s'enracine, pousse et nous pousse.Inspirante et vivifiante, cette question soulève le pourquoi d'une philosophie du végétal, ce végétal qui inspire aussi les artistes, comme la chorégraphe circassienne et funambule Chloé Moglia avec son collectif Rhizome.Avec Seloua Luste Boulbina, philosophe, chercheuse et théoricienne de la décolonisation, pour son livre Sortir de terre : une philosophie du végétal (Zulma Editions).Musiques diffusées pendant l'émission :Gulaan – HmiloulouClara Luciani - Les fleurs

Autour de la question
Pourquoi une philosophie du végétal?

Autour de la question

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 48:30


Et si nous revenions aux racines de notre humanité, façonnée et toujours fascinée par le végétal : les plantes, les arbres et les fleurs ?  Une philosophe buissonnière qui fait feu de tout bois pour décoloniser les esprits, en nous rappelant à quel point nous, les humains, sommes à la fois façonnés et fascinés par tout ce qui sort de terre. Nous sommes tous issus d'une civilisation du végétal, mais nous avons tendance à l'oublier, notamment en Occident, en nous pensant au sommet du règne animal, et donc au-dessus du règne végétal. Comment inverser, renverser cette perspective en nous inspirant d'autres cultures ? La culture kanake de l'igname, la culture indienne du curcuma, ou encore la culture méditerranéenne du jasmin, par exemple. Autant de traditions qui n'ont pas rompu ce lien existentiel, aussi symbolique que nourrissant, aux plantes, aux tubercules, aux fleurs, à tout ce qui s'enracine, pousse et nous pousse.Inspirante et vivifiante, cette question soulève le pourquoi d'une philosophie du végétal, ce végétal qui inspire aussi les artistes, comme la chorégraphe circassienne et funambule Chloé Moglia avec son collectif Rhizome.Avec Seloua Luste Boulbina, philosophe, chercheuse et théoricienne de la décolonisation, pour son livre Sortir de terre : une philosophie du végétal (Zulma Editions).Musiques diffusées pendant l'émission :Gulaan – HmiloulouClara Luciani - Les fleurs

Le Cours de l'histoire
Au village, une histoire politique 1/4 : Villages médiévaux, une histoire en communs

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 58:39


durée : 00:58:39 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Quand le modèle du village est-il apparu en Occident et de quelle manière les communautés villageoises s'organisent-elles ? En quoi l'exercice du pouvoir au village est-il bien souvent le fruit de compromis et de négociations entre paysans et seigneurs ? - réalisation : Thomas Beau - invités : Nicolas Carrier professeur d'histoire du Moyen Âge à l'Université Lyon 3; Laurent Feller professeur émérite d'histoire du Moyen Âge à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Institut Iliade
Sexualité. L'Europe en récession - Radio Courtoisie - 14/04/2025

Institut Iliade

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 80:26


Rapports amoureux compliqués, libido en baisse, natalité et fertilité en berne, rien ne va plus en Europe. Les rapports entre hommes et femmes, y compris et surtout sur le terrain de la sexualité, sont fragilisés dans leur capacité à donner forme à une vie harmonieuse et à permettre, par-là même, le renouvellement des générations. Cette récession sexuelle est le fruit d'une mutation et d'un déclin anthropologique sans précédent dans un Occident où les cadres traditionnels, les corps intermédiaires, les repères symboliques ne cessent de passer sous le rouleau compresseur du système de la marchandise et de la société managériale. Les nouvelles générations sont prises en tenaille entre, d'une part, une insécurité sociale et culturelle grandissante sur fond de déstabilisation des institutions qui codifient, traditionnellement, le rapport aux corps, et, d'autre part, l'omniprésence de discours transposant la vieille lutte des classes sous la forme d'une dialectique de la confrontation des sexes. C'est dans ce climat délétère, de perte de confiance en soi, de vide spirituel et de défiance pour les rapports charnels ou le plaisir réel, que la jeunesse européenne doit désormais trouver sa voie, assumer des rôles bien définis et tenter de s'épanouir. Et, si elle est lâchée seule dans la guerre libérale du tous contre tous, elle ne peut pas compter non plus sur l'État nounou qui, à rebours du bon sens le plus élémentaire, laisse l'influence des nouveaux médias dénaturer une sexualité de plus en plus précoce et se contente de proposer des cours d'éducation sexuelle à des cerveaux encore immatures émotionnellement et déjà peuplés des images les plus dégradantes. En prenant en compte la réalité des nouvelles sociologies, des nouveaux moyens de rencontres amoureux ou de fonder son foyer, le libre journal Vive la Civilisation européenne se propose de faire un état des lieux critique de la sexualité des Européens et d'esquisser les voies à explorer pour résoudre cette crise de fond. Pour en discuter, nous recevons Catherine Jongen, Floriane Jeannin et Hubert Calmettes. Vous pourrez retrouver les chroniques des auditeurs de l'Iliade : • "Perspectives identitaires" de Raphaël Ayma, activiste provençal et auditeur de la promotion Frédéric Mistral de l'Institut Iliade. • Autour d'un vers, le rendez-vous poétique de Frédérique de Saint-Quio, auditrice de la promotion Homère. • Les chroniques musicales de Pierre Leprince, auditeur de la promotion Patrick Pearse de l'Iliade. • La boussole artistique de Gabrielle Fouquet, auditrice de la promotion Homère.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Nota Bene
ENTRETIEN - Les suaires médiévaux, objets de tous les fantasmes - Avec Nicolas Sarzeaud

Nota Bene

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 108:40


Mes chers camarades, bien le bonjour ! Si je vous parle de suaire, vous allez certainement penser au suaire de Turin qui est l'un des plus célèbres d'entre eux. Sa première apparition dans les sources remonte au Moyen Âge. Et à cette époque, il y en avait beaucoup des suaires, en plus de tous les autres types de reliques, et ça peut soulever plein de questions passionnantes ! Alors pour les découvrir, j'ai eu le plaisir de recevoir dans un nouvel entretien historique Nicolas Sarzeaud, qui est docteur en histoire médiévale, et un spécialiste des reliques et des images à la fin du Moyen Âge ! On a parlé ensemble de reliques, de suaires, bien sûr de celui de Turin, mais pas que ! Je vous souhaite une bonne écoute sur Nota Bene !➤ Pour aller plus loin : ➜ La page de Nicolas sur le site de la Villa Medici : https://villamedici.it/resident/nicolas-sarzeaud/➜ Son livre Les Suaires du Christ en Occident : https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/20629/Les-Suaires-du-Christ-en-Occident

Hautes fréquences - La 1ere
Paula White / Féminisme musulman / Jérusalem (3)

Hautes fréquences - La 1ere

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 56:38


Féminisme et islam. Deux mots qui, vu de lʹOccident, ne vont pas forcément ensemble. Et pourtant. De tout temps, les femmes musulmanes ont lutté pour leurs droits à lʹautodétermination. Certaines les cherchent au creux même du Coran et de la Sunna, loin de lʹinterprétation quʹen ont fait les hommes. Dʹautres se revendiquent dʹune lutte féministe, sans se référer aux textes. Pour que la femme musulmane ne soit pas un enjeu politique et religieux infantilisé. Un reportage de Laurence Bolomey. Photo : Inès El Shikh et Ela Ozturk, de lʹAssociation "Foulards violets", le 8 mars dernier à Genève (copyright Laurence Bolomey, RTSreligion).

Art Eco Vert
ZOOM 36 : La symbolique des couleurs !

Art Eco Vert

Play Episode Listen Later Apr 12, 2025 9:38 Transcription Available


Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, plongez dans l'univers fascinant de la couleur végétale et des plantes tinctoriales avec notre invitée, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée. À travers une exploration riche et colorée, Pauline nous invite à découvrir la symbolique des couleurs au sein de différentes cultures, mettant en lumière la diversité des perceptions qui existent à travers le monde."Les couleurs ne sont pas seulement des pigments, elles racontent des histoires." C'est avec cette citation en tête que Pauline débute son voyage à travers les teintes qui nous entourent. En s'intéressant tout d'abord au rouge, elle nous révèle ses associations avec le bonheur et la prospérité en Chine, tout en explorant ses significations variées en Inde, en Occident et en Afrique. Ce n'est qu'un aperçu des trésors que recèle la teinture végétale et les plantes tinctoriales.Au fil de l'épisode, nous découvrons d'autres couleurs emblématiques : le bleu, souvent synonyme de paix en Occident, mais qui revêt une signification spirituelle en Amérique latine. Le vert, symbole de croissance et de santé, mais également associé à l'infidélité en Chine, nous rappelle combien la couleur peut être chargée de nuances culturelles. Le jaune, qui évoque la royauté en Chine, se juxtapose à ses connotations de lumière et de jalousie en Occident. Chaque couleur, qu'elle soit issue de l'indigo, de la garance ou d'autres colorants biosourcés, porte en elle une richesse historique et culturelle que Pauline nous aide à déchiffrer.Cet épisode ne se limite pas à une simple analyse des couleurs ; il nous invite également à réfléchir à l'importance de comprendre ces différences pour mieux appréhender l'art et la culture. Les colorants végétaux, les pigments végétaux et la coloration capillaire végétale prennent ainsi tout leur sens dans cette quête de connaissance et de respect des traditions.Pour les passionnés de jardinage, Pauline évoque également l'idée d'un jardin tinctorial, un espace où l'on peut cultiver des plantes offrant une palette de couleurs naturelles. En fin de compte, cet épisode de ArtEcoVert est une véritable ode à la beauté de la nature et à la richesse des cultures à travers le prisme des couleurs de plantes.Ne manquez pas cette occasion d'approfondir vos connaissances sur la teinture végétale et les plantes tinctoriales ! Écoutez cet épisode inspirant et engageant, et laissez-vous emporter par la magie des couleurs. Belle écoute à vous tous !

Presa internaţională
Cum arată o operațiune specială rusească online cu nume românești

Presa internaţională

Play Episode Listen Later Apr 7, 2025 2:49


Sute de conturi cu nume de români și mesaje puternic anti-UE, unele scrise direct în limba rusă, au invadat un grup de Telegram, relatează G4Media, citând un cunoscut blogger din România. Aceasta este o componentă a războiului hibrid, spune acesta. Zmenta este numele unui creator de conținut cunoscut în trecut pentru postările satirice și ironice.Potrivit acestuia, grupul vizat de acțiunea de influențare reunește peste 10.000 de români interesați de subiecte precum economie, bursă și companii. Începând cu luna martie el a observat o invazie de conturi suspecte care au început să comenteze masiv la orice postare, indiferent de conținutul acesteia.Zmenta relatează că mesajele distribuite de aceste conturi urmăreau să inducă frică, frustrare și ură față de Uniunea Europeană, autorități și Occident în general.Iată ce scrie autorul postării: ”La începutul lunii martie au tot intrat pe unul din grupurile mele de Telegram (pe care scriu despre companii/economie/bursă) – zeci-sute de conturi. Am tot blocat din ele.La absolut orice postam, și dacă scriam o rețetă de murături, conturile astea lăsau zeci de comentarii de genul “Românii sunt slugile europenilor, UE ne fură bogățiile, autoritățile sunt împotriva poporului, românii trebuie să se trezească și în luna mai să nu mai fie lași, doar așa România va renaște și va scăpa de trădătorii globaliști.” și multe alte mizerii pe care sigur le bănuiți.Comentarii total pe lângă subiectul postărilor, dar postau cu scopul de a induce ură față de UE, frustrare, frică și a stârni “curajul” de a renunța să mai fim “slugile” străinilor și să fim iar România de altădată.Toate comentariile erau postate de conturi cu nume românești, dar cu username străin, multe cu nume rusești și poze de profil generate cu inteligența artificială.Ei bine, ghinionul a fost că aseară conturile astea au dat EROARE. Și la o postare în care discutam despre delirul lui Trump cu tarifele, au început să lase comentarii cu textul CHIAR ÎN LIMBA RUSĂ și cu “translation” în limba engleză, în loc să posteze doar textul tradus din rusă în română. Deci au confirmat direct că textele sunt scrise în rusă și după traduse.Amuzant, dar trist.Asta fac rușii pe un grup, dar imaginați-vă că asta fac pe toate rețelele sociale și oamenii chiar cred ceea ce scriu niște conturi operate direct de Rusia. Oare pe ce candidați îi avantajează astfel de operațiuni dovedite că sunt desfășurate de ruși?Deci asta nu e o dovadă clară a implicării Rusiei în destabilizarea societății românești? Nu? Acesta nu e război hibrid?” – întreabă Zmenta în postarea sa.

Presa internaţională
Atac mortal la Krivoi Rog. Rusia nu arată că vrea pace

Presa internaţională

Play Episode Listen Later Apr 7, 2025 3:06


Un atac rusesc cu rachete asupra orașului natal al președintelui ucrainean, Krivoi Rog, a ucis vineri cel puțin 19 persoane, inclusiv nouă copii. Presa internațională analizează evenimentul și se întreabă la ce au servit negocierile de pace declanșate de administrația Trump.  ”A fost una dintre cele mai mortale lovituri din acest an într-un conflict care nu dă semne că se va sfârșit rapid, în ciuda eforturilor de pace din partea administrației Trump”, transmite CNN.”Președintele american Donald Trump s-a angajat să pună capăt rapid conflictului, dar nu a reușit să negocieze un acord. Aliații Ucrainei cred că Rusia trage de timp în negocieri în timp ce încearcă să-și asigure un avantaj pe câmpul de luptă”.Politico citează ministerul rus al Apărării potrivit căruia atacul a fost o „lovitură de precizie cu o rachetă puternic explozivă asupra unui restaurant unde se întâlneau comandanții formațiunilor și instructorii occidentali”.Potrivit The Washington Post, acest atac i-a înfuriat pe oficialii ucraineni. ”Orașul era deja în doliu, fiind vizat cu două zile mai devreme. Iar racheta a fost trasă la câteva ore după ce miniștrii de externe francez și britanic îl criticaseră pe Vladimir Putin pentru că amână negocierile de pace”. The New York Times vorbește despre sentimentul larg răspândit în Ucraina potrivit căruia ”Kremlinul a început negocierile ca o falsă dovadă de bunăvoință pentru a obține favorurile Casei Albe, dar fără intenția de a pune capăt luptei”.  Le Monde  notează că, în încercarea de a pune capăt ostilităților,  ”Donald Trump a întrerupt izolarea diplomatică impusă lui Vladimir Putin de către Occident  de la începutul ofensivei. Administrația sa face eforturi pentru încheierea rapidă a războiului, ținând discuții indirecte cu oficiali ruși și ucraineni, care nu au produs nicio consecință. Sub presiunea americană, Kievul a acceptat o încetare necondiționată a luptei timp de treizeci de zile, care de atunci a fost respinsă de Moscova”. The Guardian observă că oficialii americani „par să-și piardă răbdarea din cauza lipsei de progres în negocieri”. Washingtonul înțelege treptat că „este puțin probabil ca Kremlinul să renunțe la cererile sale maximaliste care vor priva Ucraina independență și vor aduce țara înapoi în sfera de influență a Rusiei”. În acest context, Germania refuză să invite Rusia și Belarus la cea de-a 80-a aniversare de la sfârșitul celui de-al Doilea Război Mondial, informează Le Figaro. Un comunicat de presă al Ministerului german de Externe prevede refuzul de a invita Rusia și Belarus la comemorarea victoriei împotriva Germaniei naziste, dezvăluie și Berliner Zeitung.Acest document le cere regiunilor și orașelor să nu invite diplomați din aceste două țări și chiar să-i trimită acasă, dacă ar apărea. Justificarea acestui lucru este clară: „trebuie să ne așteptăm ca Rusia (împreună cu Belarus) să exploateze comemorarea celui de-al Doilea Război Mondial și să o lege în mod impropriu de războiul său de agresiune împotriva Ucrainei”.

Un Jour dans l'Histoire
Printemps d'hier et d'aujourd'hui

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Apr 5, 2025 41:00


Nous sommes vers l'an trente avant notre ère. Virgile, poète latin contemporain de la fin de la République romaine et du début du règne de l'empereur Auguste, termine un texte consacré à l'agriculture. Il écrit : « Oui, c'est le printemps qui pare les bosquets de leur feuillage, le printemps qui pare les forêts. Au printemps, les terres se gonflent et réclament les semences génératrices. Alors le Père tout puissant, l'Ether descend en pluies fécondantes dans le sein de son épouse prolifique et, uni dans une puissante étreinte à son corps puissant, vivifie tous les embryons. Alors les oiseaux mélodieux font résonner les buissons écartés, et le bétail réclame Vénus à dates fixes. La terre nourricière est en gésine (sur le point d'accoucher), et, aux souffles tièdes de Zéphyr, les champs ouvrent leur sein. » Marqueur social et culturel essentiel en Occident, le printemps nous ramène à une époque où les humains et la nature étaient liés par le même ordre des choses. Or, si les grands hivers et les étés torrides ont leurs chroniqueurs, le printemps, symbole de renaissance et d'espoir, a laissé moins de traces dans les sources. À l'heure où le rythme des saisons semble avoir perdu la boussole, où les enjeux climatiques et environnementaux occupent les esprits : que reste-t-il de « l'éternel et vert printemps » ? Avec nous : François Walter, professeur honoraire à l'Université de Lausanne. « Désir de printemps – Histoire sensible d'une saison » ; Payot. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Avec quoi s'essuyait-on avant l'invention du papier toilette ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Mar 29, 2025 2:16


Pour écouter l'épisode sur les obélisuqes:Apple Podcasts:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-les-%C3%A9gyptiens-construisaient-ils-des-ob%C3%A9lisques/id1408994486?i=1000701195089Spotify:https://open.spotify.com/episode/6nUj7xgxJ3hI7yc2sNjXYR?si=9302caa0cecb4cff-----------------------Avant l'apparition du papier toilette, les humains ont utilisé divers matériaux selon les époques, les cultures et les moyens disponibles. L'hygiène intime a toujours été une préoccupation, mais les solutions variaient largement d'un endroit à l'autre.1. L'Antiquité : pierres, éponges et bâtonsDans l'Antiquité, les Romains utilisaient un objet appelé tersorium : une éponge attachée à un bâton, trempée dans de l'eau ou du vinaigre après usage. Cet outil était partagé dans les latrines publiques et stocké dans un seau. D'autres civilisations antiques, comme les Grecs, utilisaient des pierres lisses (pessoi) ou des tessons de poterie.2. Le Moyen Âge : chiffons et végétauxÀ l'époque médiévale, l'hygiène variait selon le statut social. Les nobles utilisaient des chiffons en lin ou de la laine, tandis que les classes populaires se servaient de paille, de foin, de feuilles ou de mousse. Les marins, eux, employaient de simples cordes trempées dans l'eau de mer.3. Les pratiques en Asie : bambou et papierEn Chine, le papier était utilisé pour l'hygiène dès le VIe siècle. Des documents du XIVe siècle attestent que l'empereur Ming en faisait produire des milliers de feuilles chaque année pour son usage personnel. Au Japon, on utilisait des bâtonnets de bois (chūgi) pour se nettoyer.4. L'époque moderne : journaux et cataloguesEn Europe et en Amérique, avant la généralisation du papier toilette au XIXe siècle, les gens utilisaient des vieux journaux, des catalogues ou des almanachs. Aux États-Unis, le catalogue Sears-Roebuck était très populaire dans les toilettes extérieures.5. L'invention du papier toiletteLe premier papier toilette commercialisé est apparu en 1857 aux États-Unis, sous forme de feuilles individuelles, inventé par Joseph Gayetty. En 1890, la marque Scott a introduit le rouleau perforé, qui s'est progressivement imposé dans les foyers.ConclusionAvant le papier toilette, l'humanité a fait preuve d'inventivité en utilisant des matériaux naturels et divers objets. Aujourd'hui, si le papier toilette est la norme en Occident, d'autres méthodes comme le bidet ou les douches hygiéniques restent courantes dans plusieurs régions du monde, perpétuant des pratiques anciennes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Sumimasen Turbo
#27 Assassin's Creed Shadows, la revanche des shinobis (partie 1)

Sumimasen Turbo

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 163:26


Au vu de l'événement, nous avons décidé une fois n'est pas coutume d'accorder l'essentiel de ce nouveau SUMIMASEN TURBO à la sortie de Assassin's Creed Shadows, un jeu qui fait le pont entre Japon et Occident comme d'autres avant lui. Une suprême brochette fromage, comme on dit dans notre jargon, mais au vu des polémiques autour du jeu, la façon dont il embrasse l'histoire du pays et son importance capitale aux yeux de l'éditeur Ubisoft, cela faisait au moins trois bonnes raisons de lui consacrer du temps. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les histoires de 28 Minutes
La "civilisation judéo-chrétienne" / Trop de clim ?

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 46:09


L'émission 28 minutes du 26/03/2025 Pour l'historienne Sophie Bessis, "on raconte n'importe quoi sur les Juifs et les Arabes"Sophie Bessis, historienne spécialiste de l'Afrique subsaharienne et du Maghreb, est issue d'une famille de la bourgeoisie juive tunisienne. Dans “La civilisation judéo-chrétienne. Anatomie d'une imposture” (éditions Les liens qui libèrent), elle interroge cette notion. Elle considère que parler de “civilisation judéo-chrétienne” pour qualifier la civilisation occidentale est “une invention” historique. Selon elle, cela permet “d'exclure l'islam [du] triptyque monothéiste alors qu'il en est partie prenante” mais aussi aux Européens “d'occulter près de deux millénaires d'antisémitisme”. D'autre part, elle considère que cette notion a permis, “en particulier aux nationalistes arabes et aux islamistes, d'exclure le monde juif oriental de l'histoire de la région, alors qu'il en fait partie intégrante, et d'affirmer qu'il existe un complot judéo-chrétien contre les Arabes et les musulmans”. Aujourd'hui, elle estime que ce concept “sert les politiques de droite et d'extrême droite en Europe et en Occident”.Hausse mondiale des émissions de CO2 : dans la spirale infernale de la climatisation ? Dans son rapport annuel publié lundi 24 mars, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) révèle que les émissions mondiales de CO2 du secteur de l'énergie ont continué d'augmenter en 2024 : + 0,8 % sur un an. Si la hausse ralentit du fait de l'expansion des énergies bas carbone et des renouvelables, le rapport note qu'elle est causée à 80 % par l'utilisation croissante de la climatisation pour répondre aux fortes chaleurs. La planète semble alors être prise dans un cercle vicieux infernal. Freiner l'usage de la climatisation peut être tentant dans les pays occidentaux où des alternatives existent comme la végétalisation mais dans certains pays émergents, la climatisation est le seul remède immédiat à la chaleur. Comment briser ce cycle considérant que tous les pays du monde ne sont pas au même stade de leur transition énergétique ?Enfin, Xavier Mauduit nous raconte que les Américains voulaient déjà acheter le Groenland au 19e siècle, alors que le vice-président américain actuel J.D. Vance a annoncé qu'il allait s'y rendre avec son épouse à partir du 27 mars. Marie Bonnisseau nous présente la secte japonaise Moon, dont la dissolution juridique a été ordonnée hier à Tokyo. Elle était dans le collimateur de la justice depuis la révélation de ses liens avec l'assassinat de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe en juillet 2022. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 26 mars 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio

ESPIONS - Histoires Vraies

[SPONSORISÉ] Si le front de l'est de la Seconde Guerre Mondiale est parfois méconnu en Occident, on s'attache surtout au parcours de l'Union Soviétique qui va d'abord se partager la Pologne avec l'Allemagne, puis rejoindre le camp des alliés. Pourtant, un épisode clé a lieu un peu plus au nord... Dans la lignée de l'opération Himmler de l'Allemagne contre la Pologne en septembre 1939, l'Union Soviétique lance à son tour en novembre une action sous fausse bannière afin de se doter d'un casus belli contre la Finlande et légitimer une entrée en guerre...

L'actu des médias sur Europe 1
Mode islamique : la pudeur en vitrine, l'entrisme en coulisse

L'actu des médias sur Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 3:19


Eugénie Bastié explore le phénomène de la mode islamique, qui connaît un essor important en Occident. Elle analyse les aspects à la fois archaïques et post-modernes de cette tendance vestimentaire, qui reflète les tensions entre les injonctions à la pudeur et les ambitions commerciales. Eugénie Bastié souligne que cette évolution culturelle pose des défis complexes, au-delà des simples interdictions légales.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Presa internaţională
”Ora amatorilor” – breșă de securitate jenantă la Casa Albă

Presa internaţională

Play Episode Listen Later Mar 24, 2025 2:56


Administrația de la Casa Albă se află în mijlocul unui moment jenant, după o breșă de securitate în legătură cu recentele atacuri asupra rebelilor Houthi din Yemen. De asemenea, comentatorii privesc cu atenție și către Turcia lui Erdogan. „Ora amatorilor”: Washingtonul îngrozit de discuția de grup a planului de război al administrației Trump, titrează Politico.”Membrii Congresului și personalul securității naționale au fost uimiți luni de un raport-bombă potrivit căruia oficiali de top ai administrației Trump – inclusiv vicepreședintele și secretarul Apărării – au discutat despre planurile de război într-un chat pe plaftorma Signal.Mulți și-au exprimat îngrijorarea cu privire la potențiala manipulare greșită a informațiilor clasificate, precum și detalii sensibile cu privire la planurile de război ale SUA”.După cum transmite CBS News ”înalți oficiali ai lui Trump l-au inclus pe editorul revistei The Atlantic în discuțiile de grup despre planurile de a bombarda Yemenul. Consiliul de Securitate Națională a declarat că mesajele par a fi „autentice” într-o declarație pentru CBS News, după ce povestea a fost publicată”.”Administrația Trump mi-a trimis accidental un mesaj text cu planurile sale de război”, scrie la rândul său Jeffrey Goldberg, editorul revistei The Atlantic.”Liderii de securitate națională din SUA m-au inclus într-o discuție de grup despre viitoarele atacuri militare din Yemen. Nu credeam că poate fi real. Apoi bombele au început să cadă”.Potrivit The Hill, ”se pare că invitația inițială pentru grup a venit de la consilierul pentru securitate națională Mike Waltz. Secretarul Apărării Pete Hegseth a trimis detaliile grupului, inclusiv armele folosite, țintele și momentul – cu două ore înaintea atacurilor, care au început pe 15 martie”. Situația din Turcia continua să-I preocupe pe comentatorii presei internaționale.”Turcia lui Erdogan alunecă în autocrație”, scrie Le Monde.  ”Odată cu întemnițarea primarului Istanbulului, social-democratul Ekrem Imamoglu, președintele turc, aflat la putere din 2003, a finalizat dezintegrarea sistematică a statului de drept și a echilibrului puterilor.Dar condamnarea de către Uniunea Europeană pare departe. Cu siguranță, având în vedere președinția lui Trump, războiul din Ucraina și situația din Siria. Președintele Turciei, stat membru NATO, poate fi considerat de Occident ca un partener important”.Le Temps  vede Turcia la un moment de cotitură în istoria sa. ”Arestarea primarului de la Istanbul este un punct critic pentru mulți turci”.Iar The Guardian notează că ”mulți dintre cei care au ieșit în stradă după arestarea lui İmamoğlu au spus că detenția sa le-a stimulat decizia de a se prezenta la urne, chiar dacă votul a rămas simbolic”.

True Story
Jane Goodall, la pionnière qui a révolutionné le monde animal : l'Afrique, là où tout commence (1/4)

True Story

Play Episode Listen Later Mar 19, 2025 12:13


Bienvenue dans les Fabuleux Destin, le podcast pour découvrir des histoires vraies et étonnantes, racontées par Andréa Brusque. Cette semaine, plongez dans l'incroyable épopée de Jane Goodall, l'une des plus célèbres éthologues de l'histoire. Elle a dédié sa vie à l'étude des chimpanzés et a révolutionné notre vision des singes. De son enfance à sa totale réussite dans le monde scientifique, découvrez son fabuleux destins.  L'Afrique, là où tout commence Le passe-temps favori de Jane consiste à rester seule, dans les jardins, et à observer la faune et la flore. Armée de son carnet et de ses crayons, elle dessine et note tout ce qu'elle voit. Elle est tellement absorbée par sa passion qu'elle en oublie la notion du temps. À tel point qu'elle finit par être connue de la police locale, car ses parents pensent fréquemment que la jeune fille a disparu.  À 10 ans, en 1944, son esprit se remplit d'un rêve grandiose : vivre en Afrique parmi les animaux et écrire des livres à leur sujet. À l'époque, en Occident, l'Afrique est vue comme un continent rempli de dangers, il est inconcevable d'envoyer une jeune fille là-bas… Pour découvrir d'autres récits passionnants, cliquez ci-dessous : [INEDIT] Battling Siki, le champion de boxe français effacé de l'histoire : la vie devant soi (1/4) [INEDIT] Battling Siki, le champion de boxe français effacé de l'histoire : le survivant (2/4) [INEDIT] Battling Siki, le champion de boxe français effacé de l'histoire : un adversaire invincible (3/4) [INEDIT] Battling Siki, le champion de boxe français effacé de l'histoire : un combat à vie (4/4) Un podcast Bababam Originals Ecriture : Clémence Setti Production : Bababam (montage Amaury Breton) Voix : Andréa Brusque Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Métamorphose, le podcast qui éveille la conscience
Apprendre à se consoler pour s'aimer, avec le Dr en psychologie Saverio Tomasella #575

Métamorphose, le podcast qui éveille la conscience

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 57:59


[MÉTAMORPHOSE PODCAST] Anne Ghesquière reçoit Saverio Tomasella, chercheur, docteur en psychologie clinique et en psychopathologie. Ensemble, ils explorent comment apprendre à se consoler pour s'aimer et pratiquer un joli exercice. Sommes-nous capables de nous consoler nous-même ? Psychologiquement, quelle est la différence entre être consolé et se consoler ? Pourquoi sommes-nous si peu enclins à prendre soin de nous ? Comment être en écoute fine de nos ressentis ? Quels outils mettre en place pour dépasser nos tristesse ? Saverio Tomasella nous propose de cheminer avec pour accueillir toutes nos parts intérieures. Découvrez son livre, J'apprends à me consoler, paru aux Éditions Larousse et sa playlist "J'apprends à me consoler". Épisode #575Quelques citations du podcast avec Saverio Tomasella :"La consolation c'est la capacité que nous avons toutes et tous d'apporter du réconfort, de soulager les fardeaux, les peines, d'adoucir l'adversité.""L'enfant est une véritable ressource en moi, de tendresse, de sensibilité, de créativité, de joie, de spiritualité, d'émerveillement face à la nature, face aux autres etc.""Ce soin, cette délicatesse qu'on apporte à l'autre, nous la méritons nous aussi."Thèmes abordés lors du podcast avec Saverio Tomasella :00:00 Introduction03:03 Qu'est-ce que le consolation ?04:21 En quoi est-elle vitale ?07:06 Les deux mentalités de base en Occident.11:26 Régulation émotionnelle.14:16 À l'écoute de ses émotions.15:46 Pourquoi console-t-on plus facilement les autres que soi ?17:52 Posture du sauveur : fuite de soi-même ?18:16 Conscientiser ses besoins.20:53 Les grands besoins de consolation.23:13 L'enfant intérieur : une ressource.27:16 Développer la clémence envers soi-même.29:25 Éviter l'auto-jugement.32:08 Pratique pour les moments difficiles.38:23 Phrases qui aident.41:49 Renouer avec les pleurs.44:29 Musique qui réconforte.49:19 Films qui consolent.51:04 Parfums et odeurs consolateurs.52:54 La peinture est-elle consolatrice ?53:25 Accueillir sa tristesse.À réécouter :#440 Saverio Tomasella : Les clefs en nous pour changer#362 Saverio Tomasella : Les pouvoirs de l'intuition#314 Saverio Tomasella : Osez votre singularité ! #25 Saverio Tomasella : Êtes-vous un.e hypersensible ?Avant-propos et précautions à l'écoute du podcast Découvrez Objectif Métamorphose, notre programme en 12 étapes pour partir à la rencontre de soi-même.Recevez un mercredi sur deux l'inspirante newsletter Métamorphose par Anne GhesquièreFaites le TEST gratuit de La Roue Métamorphose avec les 9 piliers de votre vie !Suivez nos RS : Insta, Facebook & TikTokAbonnez-vous gratuitement sur Apple Podcast / Spotify / Deezer / CastBox/ YoutubePhoto (c) Astrid di Crollalanza Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Nuntii Latini
Duo mūnera docendī

Nuntii Latini

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 1:08


Ideo rāriōrēs hāc hieme nūntiōs Latīnōs ēdimus, quia pauciōrēs quam fuimus sumus.  Ut annō proximō possīmus utrumque sermōnem novīs discipulīs offerre, oportet nōs duōs novōs praeceptōrēs condūcere. Itaque vōs auscultātōrēs, quī aut Latinē aut Graecē loquiminī, atque doctorālem, vel etiam magistrālem, gradum adeptī estis, hortāmur ut nōmina dētis Occidentālī studiōrum Ūniversitātī Vasintōniēnsī.  Quaerimus enim alterum, quī rudīmentīs linguae Latīnae discipulōs Latīnē imbuat, καὶ ἕτερον, ὃς τὴν τῶν ἀρχαίων Ἑλλήνων γλῶτταν Ἀττικῶς διδάξει. Nōmina, cum curriculō vītae et epistolā, quā διδασκαλικὴ  φιλοσοφία sive ratiō docendī dēscrībitur, mittenda sunt per paginam, cūius īnscriptiō subdita est.  https://hr.wwu.edu/careers-faculty?job=502003

Presa internaţională
Marco Badea a lansat o platformă online dedicată jurnalismului explicativ

Presa internaţională

Play Episode Listen Later Mar 12, 2025 27:40


Marco Badea este un om cu studii juridice și socio-politice. Pasionat de mediu, radio și geopolitică, Marco Badea este un jurnalist care atunci când nu a mai fost angajat într-o instituție media, și-a construit singur o platformă capabilă să explice actualitatea zilei. Despre importanța adevărului într-un peisaj socio-economic și politic atât de gălăgios, vorbim cu Marco Badea, de la Explicativ.com.  Într-un peisaj media tot mai înecat de dezinformare, a fost lansat pe final de 2024 proiectul Explicativ.com, o platformă dedicată jurnalismului explicativ și celui bazat pe soluții, "adică acel jurnalism care pune accent pe modul în care soluțiile funcționează în practică, ce le face eficiente și care sunt limitele lor.", spune jurnalistul Marco Badea. "Starea în care se află presa din România a condus la apariția unor personaje precum Călin Georgescu, care a reușit să manipuleze atenția publicului și să umple golul lăsat de informația de calitate. Aceasta a devenit tot mai rară, pentru că dezvoltarea și relatarea sa necesită resurse, dar și pasiune. Iar noi suntem o echipă de șase oameni pasionați, care vor să-și în continuare meseria în mod onest și, în același timp, să contribuie la consolidarea democrației românești, pentru că vedem cum, în această perioadă, democrația noastră este prinsă la mijloc într-un război hibrid pe care Rusia îl poartă cu întregul Occident.De aceea, am creat Explicativ.com și l-am gândit ca un produs menit să aducă claritate într-o societate tot mai inundată de informații trunchiate, false și/sau complicate."

Religions du monde
Ukraine, trois ans de guerre: quelle espérance face au désordre mondial?

Religions du monde

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 48:28


Invité exceptionnel dans cette émission consacrée à l'Ukraine après trois ans de guerre : le métropolite Emmanuel de Chalcédoine, du Patriarcat œcuménique de Constantinople, premier siège ecclésial de l'Église orthodoxe, qui travaille aux côtés du Patriarche de Constantinople, Bartholomée 1er. Nous évoquons la question complexe des églises orthodoxes dans la guerre et de l'unité des églises. L'Ukraine entre dans sa 4è année de guerre contre la Russie après l'invasion à grande échelle de son territoire le 24 février 2022, qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts. Une guerre qui a commencé, il y a 11 ans, après la révolution de Maïdan et l'annexion de la Crimée et d'une partie du Donbass par la Russie.Depuis l'élection de Donald Trump aux États-Unis, son « plan » de paix et son ouverture à la Russie, comment en Ukraine vit-on la guerre et ce brusque revirement des alliances qui peut entamer l'espérance ?Les Ukrainiens peuvent-ils garder cette espérance et comment les églises peuvent-elles contribuer à maintenir ce fil qui s'effrite ? Quelle unité possible des églises alors que le conflit les a entrainées dans la division ? Avec :- Emmanuel de Chalcédoine, métropolite de l'Église orthodoxe du Patriarcat œcuménique de Constantinople, auprès de Bartholomée 1er, Patriarche de Constantinople, auteur de « Libres enfants de Dieu » (Éd. Cerf, 2025),  « L'Esprit de Jérusalem » (Éd. Cerf, 2014)- Jean-François Colosimo, éditeur – éditions du Cerf, essayiste, auteur de « Occident, ennemi mondial N°1. Russie, Turquie, Iran, Inde, Chine. Pourquoi tant de haine ? » (Éd. Albin Michel, 2024), « La crucifixion de l'Ukraine, mille ans de guerres de religions en Europe » (Éd. Albin Michel, 2022).Témoignages :- Constantin Sigov, philosophe, directeur du Centre européen à l'Université Mohyla de Kyiv, auteur de « Le courage de l'Ukraine » avec Anne-Marie Pelletier (Éd. Cerf, 2023)- Mychajlo Dymyd, théologien gréco-catholique ukrainien, professeur à l'Université de Lviv, archiprêtre mitré de l'Église Gréco-Catholique Ukrainienne, docteur en droit canonique oriental et aumônier du Maïdan- Aumôniers qui travaillent près du front dans le Donbass, reportage de l'envoyée spéciale de RFI Anastasia Becchio avec Boris Vichith.

Ah ouais ?
AH OUAIS ? - 827. Pourquoi à l'arrivée du tabac en Occident, il valait mieux éviter de fumer ?

Ah ouais ?

Play Episode Listen Later Feb 26, 2025 2:49


Les puffs, les cigarettes jetables électroniques, sont interdites à la vente officiellement depuis hier. Une étape de plus dans la lutte contre le tabagisme. Mais déjà à l'arrivée du tabac en Occident en 1498, il valait mieux éviter de fumer... Vraiment ! Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête.

Ah ouais ?
AH OUAIS ? - 827. Pourquoi à l'arrivée du tabac en Occident, il valait mieux éviter de fumer ?

Ah ouais ?

Play Episode Listen Later Feb 26, 2025 2:25


Les puffs, les cigarettes jetables électroniques, sont interdites à la vente officiellement depuis hier. Une étape de plus dans la lutte contre le tabagisme. Mais déjà à l'arrivée du tabac en Occident en 1498, il valait mieux éviter de fumer...Vraiment ! Ecoutez Ah ouais ? avec Florian Gazan du 26 février 2025.

L'Histoire nous le dira
Secrets d'allaitement : quand la science et les mythes se rencontrent |L'Histoire nous le dira # 271

L'Histoire nous le dira

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 23:17


Qu'est-ce que la reine de France Blanche de Castille, la canadienne française Julie Papineau et la mannequin américaine Jerry Hall ont en commun? Adhérez à cette chaîne pour obtenir des avantages : https://www.youtube.com/channel/UCN4TCCaX-gqBNkrUqXdgGRA/join Texte: Geneviève C. Bergeron Montage: Martin Bérubé  @proposmontreal  Pour soutenir la chaîne, au choix: 1. Cliquez sur le bouton « Adhérer » sous la vidéo. 2. Patreon: https://www.patreon.com/hndl Musique issue du site : epidemicsound.com Images provenant de https://www.storyblocks.com Abonnez-vous à la chaine: https://www.youtube.com/c/LHistoirenousledira Les vidéos sont utilisées à des fins éducatives selon l'article 107 du Copyright Act de 1976 sur le Fair-Use. Sources et pour aller plus loin: Lett, Didier et Marie-France Morel. Une histoire de l'allaitement. Paris, Éditions de la Martinière, 2006. Collectif Clio. Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Idéelles, Montréal, Le Jour, 1992. Julie Papineau, Une femme patriote. Correspondance, 1823-1862, 1997, Septentrion. Knibiehler, Yvonne. L'allaitement et la société. Recherches féministes, volume 16, numéro 2, 2003. Knibiehler, Yvonne. Histoire des mères et de la maternité en Occident. Paris, PUF, « Que sais-je? », no 3539, 2017. Rollet, Catherine et Marie-France Morel. Des bébés et des hommes. Traditions et modernité des soins aux tout-petits. Paris, Albin Michel, 2000. Rollet, Catherine. « Histoire de l'allaitement en France : pratiques et représentations », novembre 2005, version Web. Collectif. Breastfeeding. Biocultural Perspectives. New York, Aldine de Gruyter, 1995. Sánchez Romero, Margarita. Pratiques maternelles : allaitement et sevrage dans les sociétés préhistoriques. Dialogues d'histoire ancienne. Supplément, volume 19, numéro 1, 2019. Dasen, Véronique. Le sourire d'Omphale : maternité́ et petite enfance dans l'Antiquité́. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015. Morel, Marie-France. Théories et pratiques de l'allaitement en France au XVIIIe siècle. Annales de démographie historique, 1976. Jean-Sébastien Marsan, Histoire populaire de l'amour au Québec : de la Nouvelle-France à la Révolution tranquille, tome 1 : Avant 1760, Fides, 2019. Dasen, Véronique et Marie-Claire Gérard-Zai, dir. Art de manger, art de vivre : nourriture et société de l'Antiquité à nos jours. Paris, Infolio, 2012. Pedrucci, Giulia. Allaitements « transgressifs » dans l'Antiquité gréco-romaine. Dialogues d'histoire ancienne. Supplément, volume 19, numéro1, 2019. Romanet, Emmanuelle. « Politique et alimentation : l'allaitement, une préoccupation ancestrale du pouvoir », Transtext(e) s Transcultures, 10, 2015. Yalom, Marilyn. Le sein. Une histoire. Paris, Galaade Editions, 2010. Fildes, Valeria A. Breasts, bottles and babies: an history on infant feeding. Edinburg, University Press, 1986. Hartmann, Peter E. et Melina Boss. How Breastfeegind Works: Anatomy and Physiology of Human lactation, dans Breatfeeding and Breastmilk, 2018. Herrscher, Estelle. Détection isotopique des modalités d'allaitement et de sevrage à partir des ossements archéologiques. Cahiers de Nutrition et de Dietetique, volume 48, numéro 2, avril 2013, p. 75-85. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1318318/bebes-prehistoriques-lait-animal-biberons Blin, Dominique, Édith Thoueille et Michel Soulé. L'allaitement maternel : une dynamique à bien comprendre. Paris, Érès, 2007 Boneless Archéologie https://www.youtube.com/watch?v=AhAW6sYBm8E Sánchez Romero, Margarita. Pratiques maternelles : allaitement et sevrage dans les sociétés préhistoriques. Dialogues d'histoire ancienne. Supplément, volume 19, numéro 1, 2019. Nathoo, Tasnim et Aleck Ostry. The one best way? : breastfeeding history, politics, and policy in Canada. Waterloo, Wilfrid Laurier University Press, 2009. Sautereau, Manuelle. Aux origines de la pédiatrie moderne : le Docteur Léon Dufour et l'œuvre de la « Goutte de lait » (1894-1928). Annales de Normandie, 41e année, numéro 3, 1991. Jean, Frédéric. « L'empoisonnement par le lait ». L'impact de la campagne du lait pur sur la lutte à la mortalité infantile au Québec, 1880-1930 : le cas de Montréal. Mémoire de maîtrise, Université de Sherbrooke, 1999. Dombrow Apple, Rima. Mothers and medicine: a social history of infant feeding 1890-1950. Madison, University of Wisconsin Press, 1987. Pauline Gravel, « Allaiter son enfant, pour l'amour de la planète », Le Devoir, 3 octobre 2019. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1227553/australopitheque-bebe-mere-allaitement https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0141076815588539 https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/82-624-x/2013001/article/11879-fra.htm Caroline Quach-Thanh à Dessine-moi un dimanche, Radio-Canada, 3 octobre 2021. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1886881/penurie-lait-hypoallergenique-parents-bebes Autres références disponibles sur demande. #histoire #documentaire #allaitement #lait #laitmaternel #breastfeeding

L'Histoire nous le dira
Des biberons qui tuent ? | L'Histoire nous le dira # 272

L'Histoire nous le dira

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 11:22


Les familles occidentales du 21e siècle qui optent pour le biberon savent que c'est un mode d'alimentation sécuritaire et bien pratique. Mais ça n'a pas toujours été le cas.  Script: Geneviève C. Bergeron Montage: Théo Dussault-Drainville Adhérez à cette chaîne pour obtenir des avantages : https://www.youtube.com/channel/UCN4TCCaX-gqBNkrUqXdgGRA/join Pour soutenir la chaîne, au choix: 1. Cliquez sur le bouton « Adhérer » sous la vidéo. 2. Patreon: https://www.patreon.com/hndl Abonnez-vous à la chaine: https://www.youtube.com/c/LHistoirenousledira Facebook: https://www.facebook.com/histoirenousledira Instagram: https://www.instagram.com/laurentturcot Images provenant de https://www.storyblocks.com Musique issue du site : https://epidemicsound.com Les vidéos sont utilisées à des fins éducatives selon l'article 107 du Copyright Act de 1976 sur le Fair-Use. Sources et pour aller plus loin: Boneless Archéologie, Drôles de Biberons Préhistoriques!, épisode du 10 août 2022. https://www.youtube.com/watch?v=AhAW6sYBm8E Fildes, Valeria A. Breasts, bottles and babies: an history on infant feeding. Edinburg, University Press, 1986. Lett, Didier et Marie-France Morel. Une histoire de l'allaitement. Paris, Éditions de la Martinière, 2006. Rima D. Apple, Mothers and medicine: a social history of infant feeding 1890-1950. Madison, University of Wisconsin Press, 1987 Fildes, Valeria A. Breasts, bottles and babies: an history on infant feeding. Edinburg, University Press, 1986. Rollet, Catherine. Des gutti aux biberons contemporains, dans Premiers cris, premières nourritures. Version Web. Gauvreau, Danielle et Peter Gossage. Avoir moins d'enfants au tournant du XXe siècle : une réalité même au Québec. Revue d'histoire de l'Amérique française, volume 54, numéro 1. Gossage, Peter. Les enfants abandonnés à Montréal au 19e siècle : la crèche d'Youville des Sœurs Grises, 1820-1871. Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 40, no 4, printemps 1987. Nathoo, Tasnim et Aleck Ostry. The one best way? : breastfeeding history, politics, and policy in Canada. Waterloo, Wilfrid Laurier University Press, 2009. Baillargeon, Denyse. Fréquenter les Gouttes de lait : l'expérience des mères montréalaises, 1910-1965. Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 50, no 1, été 1996. Knibiehler, Yvonne. Histoire des mères et de la maternité en Occident. Paris, PUF, « Que sais-je? », no 3539, 2017. Harari, Yuval Noah. Sapiens. Une brève histoire de l'humanité. Paris, Albin Michel, 2015. Morel, Marie-France. Théories et pratiques de l'allaitement en France au XVIIIe siècle. Annales de démographie historique, 1976. Fay-Sallois, Fanny. Les nourrices à Paris au XIXe siècle. Paris, Payot, 1980. Baillargeon, Denyse. Un Québec en mal d'enfants. La médicalisation de la maternité, 1910-1970. Montréal, Éditions du remue-ménage, 2004. Scholl, Sarah. Nourrir au lait de vache. L'alimentation des bébés entre nature et technique (1870–1910). Anthropozoologica, volume 52, numéro 1, 2017. Vallières, Alain. Médicalisation de l'alimentation du nourrisson au Canada. Une revue de littérature sociohistorique. Revue des politiques sociales et familiales, numéro 135, 2020. Sautereau, Manuelle. Aux origines de la pédiatrie moderne : le Docteur Léon Dufour et l'œuvre de la « Goutte de lait » (1894-1928). Annales de Normandie, 41e année, numéro 3, 1991. "Pasteurisation" Wikipédia (FR) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pasteurisation Dombrow Apple, Rima. Mothers and medicine: a social history of infant feeding 1890-1950. Madison, University of Wisconsin Press, 1987. Didierjean-Jouveau, Allaitement et féminisme, dans Collectif, Près du cœur, 11 juin 2016, version Web. Le texte et les sources ont été vérifiés de manière indépendante par un historien phD. Autres références disponibles sur demande. #histoire #documentaire #biberon #lait #gouttedelait

L'Histoire nous le dira
Le pouvoir des nourrices: héroïnes ou victimes d'un système cruel ? | L'Histoire nous le dira # 273

L'Histoire nous le dira

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 16:33


Depuis qu'il y a des bébés, il y a des nourrices! Pour plein de raisons, des mères ne peuvent pas allaiter depuis toujours. Pour les remplacer, il y a d'autres femmes qui allaitent à leur place, par solidarité, contre un salaire ou parce qu'elles y sont contraintes. Adhérez à cette chaîne pour obtenir des avantages : https://www.youtube.com/channel/UCN4TCCaX-gqBNkrUqXdgGRA/join Texte: Geneviève C. Bergeron Montage: Martin Bérubé de  @proposmontreal  sur YouTube Pour soutenir la chaîne, au choix: 1. Cliquez sur le bouton « Adhérer » sous la vidéo. 2. Patreon: https://www.patreon.com/hndl Musique issue du site : epidemicsound.com Images provenant de https://www.storyblocks.com Abonnez-vous à la chaine: https://www.youtube.com/c/LHistoirenousledira Les vidéos sont utilisées à des fins éducatives selon l'article 107 du Copyright Act de 1976 sur le Fair-Use. Sources et pour aller plus loin: Fildes, Valeria A. Breasts, bottles and babies: an history on infant feeding. Edinburg, University Press, 1986. Fildes, Valeria A. Wet nursing from antiquity to the present. Oxford, Basil Blackweil, 1988. Rollet, Catherine. Des gutti aux biberons contemporains, dans Premiers cris, premières nourritures. Version Web. https://books.openedition.org/pup/34728 Rollet, Catherine. La politique à l'égard de la petite enfance sous la IIIe République. Paris, Institut national d'études démographiques, PUF, 1990. Knibiehler, Yvonne. L'allaitement et la société. Recherches féministes, volume 16, numéro 2, 2003. Knibiehler, Yvonne. Histoire des mères et de la maternité en Occident. Paris, PUF, « Que sais-je? », no 3539, 2017. Lett, Didier et Marie-France Morel. Une histoire de l'allaitement. Paris, Éditions de la Martinière, 2006. Romanet, Emmanuelle. « La mise en nourrice, une pratique répandue en France au XIXe siècle », Transtext(e)s Transcultures, 8, 2013. Fay-Sallois, Fanny. Les nourrices à Paris au XIXe siècle. Paris, Payot, 1980. Yalom, Marilyn. Le sein. Une histoire. Paris, Galaade Editions, 2010. Morel, Marie-France. Théories et pratiques de l'allaitement en France au XVIIIe siècle. Annales de démographie historique, 1976. Morel, Marie-France. « À quoi servent les enfants trouvés? Les médecins et le problème de l'abandon dans la France du XVIIIe siècle », dans Enfance abandonnée et société en Europe, XIVe-XXe siècle. Actes du colloque international de Rome (30 et 31 janvier 1987), Rome, École Française de Rome, 1991. Lemieux, Denise. Les petits innocents : l'enfance en Nouvelle-France, Québec : Institut québécois de recherche sur la culture, 1985. Collectif Clio. Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Idéelles, Montréal, Le Jour, 1992. Gauvreau, Danielle. À propos de la mise en nourrice à Québec pendant le Régime français. Revue d'histoire de l'Amérique française, volume 41, numéro 1, 1987. Gauvreau, Danielle. Destins de femmes, destins de mères : images et réalités historiques de la maternité au Québec. Recherches sociographiques, volume 32, numéro 3, 1991. Lactarium https://fr.wikipedia.org/wiki/Lactarium Banque de lait maternel, Héma-Québec https://www.hema-quebec.qc.ca/lait-maternel/donneuses-lait/banque-publique-lait-maternel.fr.html Malboeuf, « Héma-Québec pourrait ouvrir une banque de lait maternel », Le Soleil, 18 octobre 2010. Autres références disponibles sur demande. #histoire #documentaire #lait #nourrice #nursery #nanny #nurse

Choses à Savoir
Pourquoi dit-on une "tête de Turc" ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Feb 22, 2025 1:50


L'expression "tête de Turc" est couramment utilisée pour désigner une personne constamment moquée, prise pour cible ou victime de brimades. Mais d'où vient cette étrange formulation et pourquoi associe-t-on cette image aux Turcs ? Son origine remonte à la fois à l'histoire européenne et à des traditions de foire.1. Une origine historique liée aux conflits avec l'Empire ottomanL'expression trouve ses racines dans les guerres entre l'Europe chrétienne et l'Empire ottoman, notamment aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles. À cette époque, les Turcs ottomans étaient perçus comme une menace majeure en Occident, notamment après le siège de Vienne en 1683.En France et dans d'autres pays européens, "le Turc" est alors un ennemi emblématique, souvent caricaturé et diabolisé dans la littérature et le théâtre. Il devient un symbole du barbare et du cruel, un adversaire désigné sur lequel on projette toutes les peurs.C'est dans ce contexte que le terme "tête de Turc" commence à prendre le sens de cible récurrente de moqueries ou d'attaques.2. Une référence aux foires et fêtes forainesL'expression s'est aussi développée grâce à une attraction populaire dans les foires du XIXᵉ siècle. On y trouvait un jeu appelé "la tête de Turc", où les participants devaient frapper une grosse tête sculptée pour faire monter un indicateur de force, souvent accompagné d'un bruit fort ou d'un mécanisme de ressort.Pourquoi une tête de Turc ? Parce que l'image du "Turc" restait un stéréotype exotique et caricatural, perçu comme un adversaire lointain, presque fictif. Ce jeu a renforcé l'idée que "la tête de Turc" était quelque chose sur lequel on s'acharne, exactement comme une personne constamment attaquée ou moquée.3. Une expression toujours utilisée aujourd'huiAvec le temps, l'expression a perdu sa dimension guerrière et raciste pour devenir une simple métaphore. Aujourd'hui, une "tête de Turc" désigne une personne ciblée par les critiques, les blagues ou les persécutions répétées, souvent de façon injuste.ConclusionL'expression "tête de Turc" vient donc d'un mélange d'histoire militaire et de culture populaire. Ce qui était autrefois un symbole d'hostilité est devenu une expression courante pour parler de harcèlement ou de moqueries, témoignant de la façon dont les expressions évoluent avec le temps. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le Média
Après le naufrage réactionnaire : Lordon et Lucbet renouvellent la psychanalyse | Frédéric Lordon, Sandra Lucbert, Julien Théry

Le Média

Play Episode Listen Later Feb 18, 2025 80:55


La sortie de leur ouvrage Pulsion. Capitalisme, fascisme et pulsionnalité était très attendue. Frédéric Lordon et Sandra Lucbert discutent avec Julien Théry du renouveau de la psychanalyse qu'ils ont entrepris dans ce livre.Si la psychanalyse s'est effacée dans le champ des sciences sociales au cours des dernières décennies alors qu'elle avait offert des outils de compréhension importants jusque dans les années 1970 et si, depuis, de multiples dérives réactionnaires l'ont largement discréditée, c'est, écrivent Frédéric Lordon et Sandra Lucbert, parce qu'"elle a seulement fait la théorie psychique d'un lieu et d'un temps" tout en se prétendant catégoriquement "science générale". Ce "'général', soulignent-ils, "transpirait l'Occident patriarcal".Pour autant, l'engagement des forces pulsionnelles de la psyché dans les rapports sociaux demeure un élément structurant de la politique et la compréhension du régime capitaliste, y compris et surtout les dynamiques néofascistes actuelles, ne saurait en faire l'économie. Auteur.e.s d'un livre ambitieux (et pourtant de lecture accessible) intitulé Pulsion. Capitalisme, fascisme et pulsionnalité, F. Lordon et S. Lucbert discutent avec Julien Théry des raisons pour lesquelles ils ont entrepris de "reprendre tout l'appareil conceptuel" de la psychanalyse "pour le brancher sur la variabilité des mondes collectifs" et en faire à nouveau un instrument de compréhension opératoire.▶ Soutenez Le Média :

Chronique Economique
Guerre en Ukraine, pourquoi Trump veut-il court-circuiter l'Europe ?

Chronique Economique

Play Episode Listen Later Feb 17, 2025 4:35


Trump a affirmé pouvoir arrêter cette guerre en 24 heures. Trump négocie directement avec Moscou en évinçant les Européens alors que nous sommes les premiers concernés par cette guerre en Ukraine. Pourquoi Trump a-t-il une autre lecture sur l origine de ce conflit ? Quel est son plan ? Depuis le début de la guerre en Ukraine, la culpabilité de Vladimir Poutine semble évidente. Pourtant, une autre lecture émerge depuis plusieurs mois, portée notamment par Jeffrey Sachs, économiste renommé et reprise d'ailleurs par Donald Trump. Leurs arguments : ce conflit serait le résultat d'erreurs stratégiques occidentales. La première la sortie des États-Unis du traité ABM, traité ABM Antibalistiques Missiles Treaty signé en 1962 avec l'URSS. Ce pacte empêchait le déploiement de bouclier antimissile à grande échelle. Et la seconde, l'expansion de l'OTAN. Une vision troublante, mais qui mérite qu'on s'y attarde, vu notamment les conséquences dramatiques sur le plan humain et sur le plan économique... Mots-Clés : Moscou, unilatéralement, équilibre, terreur, Washington, systèmes, neutraliser, missiles, confiance stratégique, provocation directe, élargissement, Est, promesse, Gorbatchev, retrait, bouclier, capacité, dissuasion nucléaire, russe, vulnérable, attaque préventive, parole, 1999, Pologne, Hongrie, République tchèque, Etats baltes, progression, encerclement militaire, inacceptable, Ukraine, pays, historique, ligne rouge, encerclement, missiles, Cuba, frontière, crise des missiles, guerre nucléaire, menace, équivalent, Mexique, Canada, alliance militaire, hostile, Washington, réaction, critique, analyse, intellectuels de gauche, administration, Biden, défier, tensions, plan, Kiev, pragmatisme, faits concrets, mépris, avertissement, climat explosif, excuse, Poutine, erreurs stratégiques, Occident, complices, éclairage, justifier, injustifiable. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30. Merci pour votre écoute Pour écouter Classic 21 à tout moment i: https://www.rtbf.be/radio/liveradio/classic21 ou sur l'app Radioplayer Belgique Retrouvez tous les épisodes de La chronique économique sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/802 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Découvrez nos autres podcasts : Le journal du Rock : https://audmns.com/VCRYfsPComic Street (BD) https://audmns.com/oIcpwibLa chronique économique : https://audmns.com/NXWNCrAHey Teacher : https://audmns.com/CIeSInQHistoires sombres du rock : https://audmns.com/ebcGgvkCollection 21 : https://audmns.com/AUdgDqHMystères et Rock'n Roll : https://audmns.com/pCrZihuLa mauvaise oreille de Freddy Tougaux : https://audmns.com/PlXQOEJRock&Sciences : https://audmns.com/lQLdKWRCook as You Are: https://audmns.com/MrmqALPNobody Knows : https://audmns.com/pnuJUlDPlein Ecran : https://audmns.com/gEmXiKzRadio Caroline : https://audmns.com/WccemSkAinsi que nos séries :Rock Icons : https://audmns.com/pcmKXZHRock'n Roll Heroes: https://audmns.com/bXtHJucFever (Erotique) : https://audmns.com/MEWEOLpEt découvrez nos animateurs dans cette série Close to You : https://audmns.com/QfFankx

Littérature sans frontières
Célébrer le sentiment amoureux avec Dominique Marny

Littérature sans frontières

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 29:00


À l'occasion de la Saint-Valentin, focus sur le beau livre Je t'aime, où à travers 16 chapitres, Dominique Marny évoque l'amour en Occident. Avec de nombreuses illustrations de tableaux de Gustave Moreau, Paul Cézanne ou encore Gustave Klimt, des dessins, des photos, l'autrice nous propose une promenade littéraire en compagnie de celles et ceux qui ont écrit sur ce sujet de de Victor Hugo à Guillaume Apollinaire en passant par Romain Gary, William Shakespeare et Françoise Sagan entre autres. Dominique Marny est romancière et présidente du Comité Jean Cocteau. En sa compagnie, le lecteur se promène dans un parc où il découvre des kiosques présentant des textes, des peintures, des sculptures et des photographies, vogue au gré de citations, de poèmes, d'extraits littéraires, de manuscrits, et se remémore des films ou des pièces de théâtre.Je t'aime est publié aux éditions des Saints-Pères

Presa internaţională
Statele Unite se pregătesc să renunțe la Bătrânul Continent

Presa internaţională

Play Episode Listen Later Feb 14, 2025 3:42


Comentatorii analizează urmările convorbirii telefonice dintre Donald Trump și Vladimir Putin pe tema Ucrainei și pregătirile pentru încetarea războiului. Europa trebuie să se pregătească pentru propria apărare – este o concluzie aproape unanimă. După cum transmite BBC, ”deși se știa de mult că noua administrație americană va fi mai puțin simpatică față de Ucraina decât predecesoarea ei, cuvintele lui Trump și ale secretarului său apărării nu pot fi decât pe placul Moscovei.Zelensky a susținut în repetate rânduri că „nu pot exista discuții despre Ucraina fără Ucraina” – dar apelul telefonic Trump-Putin a dovedit contrariul.Ajutorul occidental – și ucrainenii care au beneficiat de el – sunt motivul pentru care Kievul nu a căzut la câteva zile de la invazia Rusiei, așa cum era așteptat de către unii.Dar drumul către o „pace justă”, așa cum spune Zelensky, nu va fi nici drept, nici neted pentru Ucraina”. Bloomberg consideră că  ”Trump a lăsat deoparte politica de lungă durată a SUA conform căreia nu ar trebui să se decidă nimic despre Ucraina fără participarea Kievului. De asemenea, el a eliminat aliații cu miză existențială în soluționarea unui conflict care răzbate la granițele lor. Mulți parteneri europeni ai NATO se tem acum că poziția americană mai conciliantă echivalează cu o ofertă pentru liderul rus”. Și Süddeutsche Zeitung” este de părere că Trump a aruncat peste bord mantra europeană potrivit căreia soarta Ucrainei nu ar trebui negociată fără Ucraina – și nu fără europeni. (...) Dictatorul rus, care s-a simțit atât de umilit și ignorat de Occident, încât a fost nevoit să-și invadeze țara vecină, apreciază în mod firesc acest lucru”. (Sursa: Courrier International).Potrivit Le Monde, ”în diplomație, coregrafia nu este niciodată o chestiune secundară. Permite punerea în scenă a relațiilor de putere. Modul în care Donald Trump a abordat războiul din Ucraina este încărcat de sens: el îl vede drept o problemă bilaterală cu Moscova. Președintele american a refuzat anterior să comenteze contactele sale telefonice cu Vladimir Putin încă din perioada de tranziție. De data aceasta, el a detaliat schimbul într-un mesaj pe rețeaua sa de socializare Truth. Abia atunci Donald Trump l-a sunat pe președintele ucrainean Volodimir Zelenski. ”Statele Unite se grăbesc să renunțe la Bătrânul Continent”, analizează cotidianul belgian Le Soir.„Aceasta ”nu este o surpriză totală. Europenii înșiși au fost de mult de acord că trebuie să facă mai mult pentru apărarea lor și să încerce un început de emancipare.” Iar pentru ziarul italian La Repubblica: „Cea mai delicată parte ar fi împărțirea Ucrainei în două regiuni separate printr-o linie de încetare a focului, așa cum s-a întâmplat în Coreea de-a lungul paralelei 38 în 1953.Nu în ultimul rând pentru că noua graniță ar putea avea peste 1.000 de kilometri lungime, iar monitorizarea ei ar necesita contingente militare mari care ar putea fi asigurate de Europa și Turcia. Și de Italia.Prin urmare, Europa trebuie să înceapă să coopereze cu noul președinte al SUA, spre deosebire de trecut. ... Da, Trump reprezintă o ruptură bruscă cu trecutul, dar rămâne în interesul Europei să consolideze alianța atlantică și asta înseamnă să acceptăm provocarea de a urmări în comun o abordare „neconvențională” pentru rezolvarea conflictelor pentru care până acum nu a existat o soluție.” (Sursa: Eurotopics)

C'est arrivé demain
Pierre Bentata, professeur d'économie

C'est arrivé demain

Play Episode Listen Later Feb 11, 2025 16:09


Frédéric Taddeï discute avec l'économiste Pierre Bentata, auteur de "La malédiction du vainqueur", sur le prétendu déclin de l'Occident. Bentata conteste cette vision pessimiste, montrant que les indicateurs économiques, sociaux et technologiques sont positifs malgré les perceptions négatives.Il analyse les arguments du déclin occidental, comme la montée des pays émergents, le vieillissement démographique, et l'affaiblissement politique face à la Chine et la Russie. Bentata explique que la réalité est plus nuancée et que l'Occident conserve des atouts.Il aborde la baisse de la natalité, souvent vue comme un signe de décadence, en soulignant qu'elle est due à des facteurs techniques et économiques, et non à un rejet de l'avenir.La discussion porte aussi sur les défis de la démocratie libérale face à l'illibéralisme. Bentata voit cela comme un manque de confiance dans le progrès, plutôt qu'un déclin irréversible.Il propose de se concentrer sur les réussites de l'Occident et de voir la liberté et la démocratie comme un processus continu. Bentata affirme que l'Occident n'a pas besoin de s'imposer par la force, sa culture étant déjà attractive.Cet épisode invite à dépasser les discours pessimistes et à envisager l'avenir avec confiance.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.

George Buhnici | #IGDLCC
DESPRE TRAUME, TRAGEDII ȘI... IUBIRE - IOAN STANOMIR #IGDLCC 266

George Buhnici | #IGDLCC

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 135:44


O discuție profundă și nuanțată cu profesorul Ioan Stanomir despre cultură, literatură, politică și societate. De la analiza operelor marilor scriitori ruși și relația complexă dintre Rusia și Occident, până la reflexii despre iubire, moarte și sensul existenței umane. Stanomir împărtășește perspective valoroase despre pericolele extremismului și importanța păstrării democrației, oferind context istoric și cultural pentru înțelegerea provocărilor actuale. Discuția atinge subiecte sensibile precum antisemitismul, situația politică din România și pericolele utopiilor totalitare, culminând cu o analiză lucidă a momentului electoral din 2024.IGDLCC înseamnă Informații Gratis despre Lucruri care Costă! Totul ne costă dar mai ales timpul așa că am făcut această serie pentru a mă informa și educa alături de invitați din domeniile mele de interes. Te invit alături de mine în această călătorie. Mi-am propus să mă facă mai informat și mai adaptat la schimbările care vin. Sper să o facă și pentru tine.

C'est arrivé demain
Frédéric Taddeï avec Pierre Bentata, Jean-Jacques Urvoas et Catherine Clément

C'est arrivé demain

Play Episode Listen Later Feb 9, 2025 42:56


Dans cet épisode de 'C'est arrivé demain', l'économiste Pierre Bentata et l'ancien ministre Jean-Jacques Urvoas analysent l'état de l'Occident et de ses institutions. Bentata, professeur à Aix-en-Provence, conteste l'idée du déclin occidental, soulignant que l'Occident reste une référence mondiale en richesse, liberté et qualité de vie. Il explique que le sentiment de déclin est lié à la nature de la démocratie libérale, qui pousse à toujours vouloir plus. Urvoas, ancien ministre de la Justice, critique les dérives de la Vème République, où le président domine au détriment du Parlement. Il propose de redonner du poids aux assemblées et d'expérimenter de nouvelles formes de démocratie. Cet épisode invite à réfléchir sur l'évolution de nos sociétés et institutions.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.

Choses à Savoir
Pourquoi le jeu pierre-feuille-ciseaux a plus de 2000 ans ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Feb 4, 2025 2:24


Le jeu pierre-feuille-ciseaux, connu dans le monde entier, trouve ses origines en Chine où il était pratiqué dès l'Antiquité sous une forme primitive. Il s'est ensuite répandu au Japon, où il a pris sa forme moderne et est devenu un élément central de la culture populaire avant de se diffuser dans le reste du monde.1. Les origines chinoises : le "shoushiling"Les premières traces du jeu remontent à la dynastie Han (206 av. J.-C. – 220 apr. J.-C.) en Chine, où il était connu sous le nom de "shoushiling" (手势令), qui signifie "jeu des gestes". À cette époque, les gestes représentaient différents objets ou symboles, et le jeu était utilisé comme un moyen de divertissement et de prise de décision.Le concept de battre son adversaire en utilisant un choix stratégique basé sur trois éléments en interaction est déjà présent à cette époque, bien que les symboles utilisés aient évolué au fil du temps.2. L'évolution japonaise : le "jan-ken"Le jeu a été introduit au Japon où il a pris le nom de "jan-ken" au cours de l'époque Edo (1603-1868). Les Japonais ont modifié le jeu en attribuant des symboles plus simples et universels :•La pierre (拳, "ken") représente la force et la solidité.•La feuille (紙, "kami") incarne la souplesse et la couverture.•Les ciseaux (鋏, "hasami") symbolisent la coupure et la précision.Le principe de circularité du jeu, où chaque élément bat un autre et est battu par un autre, est une innovation qui a rendu le jeu plus équilibré et universel.3. Diffusion dans le monde occidentalLe jeu s'est exporté en Europe et en Amérique au début du XXe siècle, notamment grâce aux échanges culturels avec le Japon. Les soldats américains stationnés en Asie pendant la Seconde Guerre mondiale ont également contribué à sa popularisation en Occident.Dans les années 1920 et 1930, le jeu devient un moyen courant pour résoudre des désaccords légers et est adopté dans de nombreux pays sous différents noms. En France, il est devenu "pierre-feuille-ciseaux", tandis qu'en anglais, il est connu sous le nom de "rock-paper-scissors".4. Popularité actuelle et variantesAujourd'hui, le jeu est mondialement reconnu et est utilisé à la fois comme jeu de hasard, outil de décision rapide et même pour des compétitions officielles. Il a également inspiré de nombreuses variantes, ajoutant de nouveaux éléments comme le lézard et Spock, popularisés par la série The Big Bang Theory.Le jeu pierre-feuille-ciseaux, né en Chine et perfectionné au Japon, est devenu un phénomène culturel mondial grâce à sa simplicité et son universalité. Sa popularité durable repose sur son équilibre stratégique et son accessibilité à tous les âges. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Choses à Savoir
Pourquoi les études en psychologie sont-elles discutables ?

Choses à Savoir

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 2:32


La grande majorité des études en psychologie font face à un biais significatif en raison de leur concentration sur des populations spécifiques. Environ 95 % des expériences psychologiques sont menées dans des pays occidentaux, et les deux tiers d'entre elles aux États-Unis, où les participants sont souvent des étudiants en psychologie. Ce biais méthodologique massif a un nom : WEIRD, un acronyme pour Western, Educated, Industrialized, Rich, and Democratic (Occidentaux, Éduqués, Industrialisés, Riches et Démocratiques). Le biais WEIRD : une limitation majeure Les participants des études WEIRD ne représentent qu'une infime portion de la population mondiale, mais leurs comportements, leurs perceptions et leurs réactions servent souvent de base pour généraliser des conclusions sur l'ensemble de l'humanité. Ces populations sont culturellement homogènes, généralement jeunes, urbaines, et issues de systèmes éducatifs et économiques spécifiques. Or, les différences culturelles, économiques et sociales influencent considérablement les processus cognitifs, les comportements et les émotions. Par exemple, les notions de soi et d'indépendance, largement étudiées en Occident, diffèrent radicalement dans les sociétés collectivistes comme celles de l'Asie ou de l'Afrique. Ce qui semble être une norme psychologique universelle dans une étude WEIRD peut ne pas exister dans d'autres contextes culturels. Les limites scientifiques des études WEIRD Ce biais a des conséquences majeures : 1. Manque de diversité des échantillons : Les conclusions tirées des études WEIRD ne tiennent pas compte de la majorité des cultures humaines. Par conséquent, elles risquent de surestimer ou sous-estimer certains phénomènes psychologiques. 2. Problèmes d'applicabilité : Les théories psychologiques basées sur des échantillons WEIRD peuvent ne pas s'appliquer aux populations non-WEIRD, rendant les interventions ou traitements peu efficaces. 3. Déformation des priorités de recherche : Les problèmes psychologiques spécifiques aux sociétés occidentales sont surreprésentés, au détriment d'autres questions pertinentes pour des populations différentes. Vers une psychologie plus universelle Pour surmonter le biais WEIRD, la psychologie doit inclure des échantillons plus diversifiés, intégrant des cultures non-occidentales, des groupes socio-économiques variés, et des environnements ruraux ou non industrialisés. Cela nécessite une collaboration internationale, un financement accru pour les études multiculturelles, et une remise en question des standards actuels. En résumé, bien que les études WEIRD aient permis des avancées significatives, leur portée est limitée par un biais qui réduit leur universalité. Une psychologie véritablement globale doit embrasser la diversité humaine dans toute sa richesse. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Métamorphose, le podcast qui éveille la conscience
Énergie, bien-être & guérison : les secrets du magnétiseur Jean-Luc Bartoli #559

Métamorphose, le podcast qui éveille la conscience

Play Episode Listen Later Jan 20, 2025 61:21


[MÉTAMORPHOSE PODCAST] Anne Ghesquière reçoit Jean-Luc Bartoli, énergéticien, magnétiseur et auteur. Qu'est-ce que l'énergie ? Comment repérer les blocages énergétiques pour retrouver vitalité et bien-être ? Bien connue dans les médecines traditionnelles asiatiques, on en parle moins en Occident. Pourtant, l'équilibre énergétique est indispensable à notre santé. Jean-Luc Bartoli nous invite à explorer les mystères de l'énergie et nous partage des outils concrets et des exercices simples pour prévenir les déséquilibres, et retrouver un bien-être durable. Il collabore étroitement avec le monde médical, met en garde contre les dérives et a co-écrit, avec le journaliste Grégoire Laville, un ouvrage intitulé Energie, bien-être et guérison et publié aux éditions Eyrolles. Épisode #559ATTENTION : ces informations ne remplacent en aucun cas une consultation chez le médecin.Avant-propos et précautions à l'écoute du podcast Quelques citations du podcast avec Jean-Luc Bartoli :"L'énergie, c'est ce souffle de vie qui anime la matière.""Si l'énergie circule moins bien, ça va automatiquement engendrer une perturbation soit sur un système, soit sur un organe.""Lorsqu'on fait une séance de rééquilibrage énergétique, on transmet à un patient de l'énergie."Thèmes abordés lors du podcast avec Jean-Luc Bartoli :00:00 Introduction05:32 Combattre la souffrance : la mission de vie de Jean-Luc Bartoli.08:15 Distinction énergéticien / magnétiseur / guérisseur.09:10 Limites et éthique de la pratique énergétique.15:39 La collaboration avec les médecins.19:54 Comment trouver un bon magnétiseur ?21:34 Qu'est-ce que l'énergie ?23:36 L'importance du ressenti dans l'orientation du malade.28:42 Est-il possible d'enseigner l'intuition ?31:38 À quoi sont dus les blocages énergétiques ?36:16 L'importance de la prévention pour l'équilibre énergétique.38:12 Les signes d'un déficit énergétique.40:08 Des outils pour se recharger en énergie.46:25 La thérapie par l'eau japonaise.47:47 L'importance de se préparer au sommeil.49:37 Se protéger des vampires énergétiques.51:30 Des outils pour faire face à des émotions négatives.01:03:13 Un conseil clef pour regonfler son corps énergétique.À réécouter : #87 Jean-Luc Bartoli : Soin énergétique à distance#89 Jean-Luc Bartoli : Le soin de l'Arche de lumièreRecevez un mercredi sur deux l'inspirante newsletter Métamorphose par Anne GhesquièreFaites le TEST gratuit de La Roue Métamorphose avec les 9 piliers de votre vie !Suivez nos RS : Insta, Facebook & TikTokAbonnez-vous gratuitement sur Apple Podcast / Spotify / Deezer / CastBox/ YoutubeSoutenez Métamorphose en rejoignant la Tribu MétamorphosePhoto DR Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Histoire Vivante - La 1ere
La Méditerranée en partage (3/5) : Une tour de Babel et ses habitants

Histoire Vivante - La 1ere

Play Episode Listen Later Jan 13, 2025 29:51


Dans cette série, Histoire Vivante parcourt la Méditerranée, les rencontres et les voisinages, les guerres et les espaces de paix qui s'y inventent au fil de l'Histoire. La Méditerranée est sillonnée par ses riverains et par des voyageurs venus de beaucoup plus loin. Entre Nord et Sud, entre Orient et Occident, cet espace a vite fait de paraître cohérent mais il résonne plutôt de ses différences qui circulent et se côtoient. Avec tout ça, comment communiquer dans ce monde en mouvement ? Avant l'école obligatoire et l'apprentissage des langues étrangères, avant la mondialisation, comment se parle-t-on et à quel point on se comprend en Méditerranée ? Mathieu Grenet est historien et Maître de conférences à Albi. Il travaille sur l'histoire des migrations, sur les langues de la Méditerranée et il a publié Méditerranées, une histoire des mobilités humaines (1492-1750) (Editions Points) avec Guillaume Calafat. Et pour commencer, combien de langues parle-t-on en Méditerranée sous l'Ancien régime ?

Géopolitique, le débat
Sud global vs Occident collectif : peut-on parler d'affrontement ?

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later Jan 12, 2025 50:00


Géopolitiquement, le monde reste dominé par le bras de fer États-Unis/Chine ou, de façon moins nette et controversée, par l'opposition entre « Occident collectif » et « Sud global ». Après avoir été apparemment homogénéisée par le marché, notre planète réapparait fragmentée, voire divisée. Il y a plus de vingt ans, les grands pays en développement ont fini par émerger et les pays occidentaux, tout en restant puissants et riches, ont perdu le monopole de la puissance et de l'influence. Cette prise de conscience est toute récente. Début des années 2020. Le Sud est hétéroclite avec un niveau de développement encore faible et il comporte des antagonismes qui ont jusqu'à présent été insurmontables, entre la Chine et l'Inde par exemple. Une rhétorique anti-occidentale est très présente dans tous les pays du Sud. De quoi est-il question de revanche ou de vengeance ? Peut-on parler d'affrontement ? L'avenir de cet affrontement est-il écrit d'avance ?Bertrand Badie et Dominique Vidal sont nos invités. Ils ont dirigé L'heure du Sud ou l'invention d'un nouvel ordre mondial aux éditions Les liens qui libèrent. Dominique Vidal, journaliste, historien et essayiste. Auteur de nombreux ouvrages, dont le dernier co-écrit avec Philippe Rekacewicz Israël-Palestine. Une histoire visuelle au Seuil. Bertrand Badie, professeur émérite des Universités à Science Po. Dernier livre : L'art de la paix chez Flammarion. 

Un Jour dans l'Histoire
Les Monstres des hommes, un manuscrit du 13e siècle en wallon picard

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Jan 8, 2025 24:08


À la fin du XIIIe siècle, dans l'ancien Comté du Hainaut un étrange manuscrit écrit en ancien Wallon picard, Les Monstres des hommes, constitue la première tentative en français et en vers de chanter la diversité des formes humaines. Les peuples monstrueux ne sont pas seulement décrits, mais se voient attribuer des coutumes étrangement similaires à celles des occidentaux, présentant une remarquable proposition d'anthropologie spéculative. Ainsi, chaque monstre d'Orient, Amazones, Cyclopes, Ydriens, Anthropophages, trouve dans le manuscrit son équivalent dans la société occidentale, dont le texte fournit une critique radicale : non seulement tous les monstres sont des hommes, mais tous les hommes, même en Occident, même les plus beaux, nobles et pieux, sont des monstres. L'historien Pierre-Olivier Dittmar (EHESS) et l'historienne Maud Pérez-Simon (Univiversité Sorbonne Nouvelle/IUF), qui ont traduit et édité "Les Monstres des Hommes" aux éditions Honoré Champion, nous présente ce texte et ce manuscrits au style unique, qui questionne bien des représentations de l'occident médiéval. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

La petite voix
[REPLAY] L'auteur qui nous invite au silence intérieur – Thierry Janssen

La petite voix

Play Episode Listen Later Jan 7, 2025 72:57


Première diffusion le 7 octobre 2019J'ai l'immense plaisir de recevoir Thierry Janssen, ancien chirurgien et désormais psychothérapeute, auteur et directeur de l'Ecole de la présence thérapeutique.C'est un entretien vibrant et plein d'espoir en la vie que je vous propose aujourd'hui. Un entretien où il est question de spiritualité et d'éveil de la conscience… Un entretien avec un homme d'une grande sagesse. Tellement sage qu'il accepte justement de ne pas l'être.Vous avez choisi ici la version longue de l'entretien, et vous avez raison : vous allez pouvoir laisser toutes ces paroles inspirantes vous embarquer…Avec Thierry, nous allons parler du jour où il a quitté brutalement son poste de chirurgien, d'une brève incursion dans le monde de la mode, d'une autre mode -celle du développement personnel- et de ses excès, de sa formation auprès d'une guérisseuse américaine, de comment il est devenu presque malgré lui psy, de son expérience mystique du silence intérieur, de l'acceptation qui n'est pas la résignation, de l'Ecole de la présence thérapeutique qu'il dirige à Bruxelles et d'amour bien sûr ! Notes sur l'épisode:- Le site de l'Ecole de la Présence Thérapeutique : https://edlpj.org/- La page Facebook de Thierry : www.facebook.com/thierry.janssen.98- Le livre de Thierry dont on parle dans l'entretien : Ecouter le silence à l'intérieur – Les éditions L'Iconoclaste- Son rituel bien-être : tenir un journal dans lequel noter chaque jour ses émotions- Son conseil lecture : « Après l'extase, la lessive » de Jack Kornfield RETRANSCRIPTION DE L'EPISODE AVEC THIERRY JANSSEN Quel bonheur de revenir ici, d'être là, derrière mon micro, et de vous avoir, vous, de l'autre côté. C'est donc parti pour une deuxième saison de ce podcast.00:01:34Et pour la lancer, je vous propose une rencontre avec un invité de marque. Pas seulement parce qu'il est connu, que vous avez peut-être lu certains de ses ouvrages ou assisté à l'une de ses conférences. Thierry Janssen est un invité de marque car il nous ouvre à la spiritualité avec la sagesse de celui qui sait qu'il n'est justement pas sage. Celui qui a un jour été chirurgien renommé. Il a découvert que la guérison passe aussi par le soin des émotions et de l'âme. Il a cheminé pour apprendre à s'écouter, à prendre le temps de se connecter à lui-même, quitte à se mettre en retrait lorsque c'était nécessaire. Et puis un jour, il a vécu une expérience mystique, celle du silence intérieur, comme il la raconte dans son dernier ouvrage.00:02:20Un moment de grâce, d'une puissance indescriptible pendant lequel il a goûté à l'amour pur, à l'universalité. Bienvenue dans la saison 2 de La Petite Voix. Bienvenue dans cet épisode très inspirant, vibrant, plein d'espoir en la vie. Avec Thierry, nous allons parler d'une fulgurance de conscience qui l'a décidé à quitter son job à l'hôpital de Bruxelles en quelques minutes, d'une enfance marquée par une grande sensibilité, de sa rencontre déterminante avec une guérisseuse américaine et de l'acceptation qui rend libre et créatif. Bonjour Thierry et bienvenue dans La Petite Voix. Bonjour. Je suis vraiment enchantée de vous recevoir et ravie d'ouvrir avec vous la deuxième saison de ce podcast. Ensemble, aujourd'hui, nous allons parler de votre cheminement initiatique que vous évoquez dans vos livres et en particulier le dernier qui est un très beau livre qui s'appelle Écoutez le silence à l'intérieur.00:03:20Il est paru l'an dernier aux éditions Iconoclast. Thierry, on ne vous présente plus. Vous êtes psychothérapeute et désormais fondateur de l'école de la présence thérapeutique à Bruxelles. Vous êtes également un auteur connu et reconnu. Déjà, huit livres, je crois, à votre actif sur des sujets qui sont liés au développement personnel. Mais c'est d'ailleurs un terme et même une mode dont vous vous méfiez, et on va avoir l'occasion d'y revenir dans notre entretien. Ce que je n'ai pas encore dit, c'est que vous avez également été médecin. Vous étiez même un chirurgien renommé jusqu'au jour où je crois que vous aviez environ 35 ans. Vous avez compris que vous ne vous étiez pas très bien. Vous n'épanouissiez plus dans ce rôle aussi prestigieux était-il.00:04:02Est-ce que vous pouvez revenir sur cette journée particulière et cette fulgurance de conscience, comme vous l'appelez ? Oui, c'était le 5 janvier 1998. Et je ne dirais pas que j'ai compris quelque chose ce jour-là. J'ai juste écouté. J'ai écouté d'abord une voix, très clairement, qui a résonné en moi et un ressenti très profond qui m'a dit que je ne pouvais plus rester là. En fait, j'ai écouté une voice qui m'a dit que je ne pouvais plus rester là. Pendant des années, j'avais consacré toute mon énergie à cette carrière médicale et chirurgicale. Et sans m'en rendre compte, je m'étais enfermé dans un système de fonctionnement très contraignant, très violent, quelque part. Et je n'avais jamais fait de travail sur moi, donc je n'avais pas non plus le recul pour comprendre tout ça.00:04:48Et je travaillais dans un hôpital universitaire à Bruxelles et j'ai décidé de le quitter tout en restant au sein de la même université pour prendre des fonctions avec de plus grandes responsabilités dans l'un des autres hôpitaux de cette université. Et le 5 janvier 1998, lorsque j'ai pris mes fonctions, je promets qu'une heure avant, je ne savais pas, même cinq minutes avant, je ne savais pas que j'allais arrêter mon métier, mais j'étais dans l'ascenseur avec la dame qui devenait ma secrétaire et elle me parlait, et j'avais l'impression qu'elle parlait une langue étrangère, je ne comprenais rien. Et je suis rentré dans mon nouveau bureau et j'ai vraiment entendu cette voix qui est ma voix, c'est comme quand je m'entends vous parler maintenant, et cette voix a dit « si tu vas mourir ».00:05:39Et j'ai écrit ma lettre de démission au doyen de la faculté de médecine. Et en fait, j'ai simplement dit « je ne suis pas la personne pour occuper le poste que je vous ai demandé d'occuper, je ne peux pas tricher avec moi, je ne peux pas tricher avec vous ». Et donc, je remets ma démission. Et puis, j'ai quitté le poste. Je suis allé à l'hôpital en remettant cette lettre à un des chefs de clinique du service. Quand je suis arrivé à la maison, déjà dans la voiture, j'ai eu un contact avec la personne avec qui je vivais et je lui ai dit « mais c'est de la folie, qu'est-ce que tu es en train de faire ? ».00:06:11Je lui ai dit « je ne sais pas, mais je sais ce que je ne ferai plus ». Et j'ai le sentiment qu'aujourd'hui, c'est comme si je renaissais ou que je naissais consciemment. À la radio, il y avait une chanson qui disait « ceci est le premier jour du reste de ta vie ». Et ça a vraiment fait sens. Et ça m'a plongé dans une sorte de sentiment d'euphorie qui a perduré pendant certainement 10 jours. Et puis, j'ai commencé à avoir très peur. Les questions sont revenues en fait. Mais ce n'étaient pas des questions. C'était que tout d'un coup, je étais face à un immense vide parce que toute ma vie avait été remplie par ce projet.00:06:52C'est un projet qui était né quand j'avais l'âge de 5 ans, le jour où ma mère m'a montré le chirurgien qui l'avait opéré. Et je suis dit « Moi, je vais faire ça ». D'accord. J'étais programmée, même si j'ai eu longtemps un doute parce que j'avais une passion qui est née pratiquement au même âge, vers 5-6 ans, une passion pour la civilisation de l'Égypte ancienne. Et longtemps, j'ai hésité entre m'orienter vers l'égyptologie ou vers la chirurgie. Et à 18 ans, je suis commencé la chirurgie parce que c'est un métier qui ne paraissait plus ouvert vers les autres. Et qui servait plus, quelque part, que simplement s'intéresser aux antiquités. Mais en même temps, c'était un piège parce que je ne voulais pas être médecin, je voulais être chirurgien. Ça m'a demandé énormément d'efforts, d'investissements.00:07:40Et je n'ai jamais réfléchi à tout ça. J'ai juste agi comme ça, sans doute pour réparer plein de choses, comme nous tous, on a des raisons très névrotiques de s'investir. Rires. J'ai mis beaucoup d'énergie pour réparer des blessures du passé. Mais en même temps, ce 5 janvier 1998, je crois que j'étais vraiment arrivé à la limite de ce que je pouvais m'imposer. Parce que finalement, je m'étais imposé beaucoup de choses. Beaucoup d'efforts, beaucoup de contraintes. Et très peu de plaisir, finalement. C'est ce que vous appeliez dans votre livre, vous faites référence à cette période comme ça, en disant Thierry, ambitieux et perfectionniste, c'est ça ? Oui. Oui. Parce que j'avais développé une personnalité assez rigide, perfectionniste, et donc aussi à cheval sur beaucoup de règles.00:08:30Comme nous tous, j'ai développé cette personnalité pour essayer de m'adapter, pour essayer de survivre et d'être aimé. C'était une façon de rentrer dans les rangs, de ne pas décevoir, d'être un bon petit garçon. Parce que très jeune, j'ai senti que je n'étais pas forcément différent des autres, mais qu'en tout cas, j'avais des particularités en moi qui n'étaient pas forcément acceptées par les autres. Et en particulier, une très grande sensibilité. Et donc, cette grande sensibilité m'a permis d'être à l'écoute, de sentir les autres, les autres sentaient que je les sentais. Enfant, les amis de mes parents venaient me parler de leurs problèmes de couple. Oui, mais je crois que ça arrive souvent. Je ne sais pas si ça arrive souvent, mais en tout cas, moi, c'était mon quotidien. Mais vraiment.00:09:12Et je pense que j'avais des avis très sages. Mais ça, je crois que ça arrive très souvent. La plupart des enfants ont cette grande sagesse au fond d'eux parce qu'ils ne sont pas dans l'analyse, justement. Ils ne sont pas dans l'essai de compréhension. Ils sont dans la perception immédiate des choses sans jugement. Et ils ont un avis plein de bon sens par rapport à ces choses. Et du coup, ça fait de moi une personne à l'écoute et au service et dans l'aide. Et donc, le métier de chirurgien. Et puis après, tout ce que j'ai fait, finalement, a tourné autour de ça. Combien d'années avez-vous été médecin et chirurgien ? Presque 13 ans. Presque 13 ans. D'accord. Donc, ce qui est intéressant dans votre parcours, vous avez eu cette première vie professionnelle où, en fait, vous étiez là pour soigner, on va dire, le corps.00:10:03Et puis, vous allez nous expliquer comment, après cette première expérience, vous avez décidé de soigner plutôt l'esprit à travers la psychologie. Qu'est-ce qui s'est passé dans votre parcours ? Je n'ai rien décidé du tout. Et je sais que ça peut paraître étrange d'entendre ça, mais c'est vraiment ce qui m'est arrivé et ce qui m'arrive encore aujourd'hui. C'est-à-dire que lorsque j'ai quitté la profession de chirurgien, j'ai juste écouté cette voix, j'ai juste écouté une immense tension en moi qui s'est relâchée automatiquement, immédiatement. Et j'ai senti que c'était juste. Il ne m'a pas fallu de courage, mais j'ai eu la bonne inspiration d'écouter. Alors après, votre question, c'est comment vous en êtes arrivé à, à retourner manifestement vers le soin, l'accompagnement des autres à travers la démarche du psychothérapeute ? Oui.00:10:53À nouveau, je n'ai pas décidé. À savoir que quand j'ai quitté le métier de chirurgien, il fallait que je vive, il fallait que je mange. J'ai entendu qu'il y avait un couturier italien, il s'appelle Giorgio Armani, qui cherchait un directeur pour sa marque Emporio en France. J'ai dit moi, je vais faire ça. Mais aujourd'hui, avec le recul, je me rends compte qu'il y avait, plusieurs choses dans ce poste. C'était d'abord l'aspect prestigieux. Je rachetais quelque chose que j'avais abandonné. Et aux yeux des autres, ça me rassurait de me dire : voilà, j'aurai quand même une carrière prestigieuse dans le monde de la mode. Il y avait ça. Il y avait Paris, qui était une façon de m'extraire de mon milieu bruxellois où on me condamnait.00:11:37Mes amis, qui étaient beaucoup, pour la plupart des médecins, étaient vraiment très violents à mon égard par rapport à cela. Oui, j'allais vous demander comment votre entourage a vécu, ce virage de chirurgien à directeur chez Armani ? Une violence incroyable, des jugements. Mais je peux comprendre, ça doit faire très peur, quelqu'un qui semble perdre l'honneur. Mais moi, au fond de moi, je savais que c'était juste. Et j'ai perdu beaucoup d'amis à ce moment-là. Mais voilà. Et j'ai envoyé ma lettre de motivation au président, au directeur général de Giorgio Armani à Milan. Et j'ai dit : 'Vous allez me prendre pour un fou, je dirigeais un service hospitalier, mais je pense que je suis la bonne personne pour occuper le poste chez Emporio Armani à Paris.' Et j'ai été engagé.00:12:28On m'a envoyé à Milan. Et là, on m'a remis vendeur. Et là, je me suis vu en train de mettre des épingles pour confectionner un ourlet, un pantalon. Et en me voyant mettre ces épingles, je me suis dit, Thierry, il y a deux mois, tu pratiquais la chirurgie, tu utilisais des aiguilles pour recoudre la peau des gens. Et ici, tu utilises des aiguilles pour mettre des ourlets. Et tout de suite, il y a une voix qui m'a, ma voix bien sûr, qui m'a dit, c'est ta dignité, Thierry. Tu travailles, tu avais besoin de travailler et tu fais quelque chose qui construit ton futur. Sois fière. Oui. Et il n'y a pas. Et c'est ce jour-là que j'ai vraiment compris que ce n'est pas ce qu'on fait qui compte dans la vie, c'est qui on est quand on fait quelque chose.00:13:11Et peu importe le métier que l'on a, même s'il est contrôlé. Il n'est pas considéré par certains comme pas intéressant ou dégradant. C'est qui on est comme personne pendant qu'on fait ce métier, quand on agit dans le monde. Vous en parlez beaucoup dans votre livre, c'est très fort, de cette différence entre ce que c'est qu'être et ce que c'est faire. Oui, oui. Exister vient de extarer, se poster à l'extérieur. C'est la posture que l'on a pour vivre dans le monde, en interaction, en relation avec les autres. Mais ça nous fait porter des masques, et ça nous fait jouer des rôles, et ça nous fait adopter tout un système de défense qui construit ce qu'on appelle une personnalité. Et cette personnalité, nous y sommes totalement identifiés parce que notre mental crée cette entité qu'on appelle « moi » et « ego » en latin.00:14:04Et en fait, on est souvent totalement identifiés à cette personnalité parce qu'on n'a que comme souci d'exister. Mais il y a une dimension plus profonde dans la vie qui n'est pas d'exister à travers ce qu'on fait, ce qu'on montre, ce qu'on dit, c'est d'être, tout simplement. Et le noyau de l'être, c'est pas le mental qui pense, qui bavarde, qui raconte une histoire, un autre sujet. Être, c'est simplement laisser la conscience s'éveiller en nous, cette conscience qui est pure présence et qui est pure acceptation de ce qui est, parce que la conscience ne pense pas. C'est pas le mental. Et du coup, je reviens sur votre cours, à ce moment-là, dans cet atelier en Italie, chez Armani, vous prenez conscience de cette différence entre ce que c'est qu'être et ce que c'est faire ?00:14:58À l'époque, ce que j'ai compris, c'est que Thierry, tu n'es pas ce que tu fais, tu es Thierry qui fait ça maintenant, mais tu peux faire plein de choses dans ta vie. Et ce que tu fais maintenant, tu dois en être fier, parce que c'est ce qui te permet d'avancer et de progresser. Dans ton existence. Et alors, combien de temps a duré ce métier dans la mode et chez Armani ? Disons qu'après, j'ai pris mes fonctions à Paris et j'ai occupé cette fonction pendant presque neuf mois. Et j'ai été licencié. Et ce qui est drôle, c'est qu'à l'époque, le directeur général d'Armani m'a dit : vous n'avez pas la culture de l'entreprise. Et il avait totalement raison.00:15:41Et surtout, je ne me laissais pas faire, parce que c'est quand même un monde où il y a beaucoup d'égo, beaucoup de blessures, beaucoup de rivalités, et tout ça sur un fond de nécessité de rentabilité, de performance et d'argent. Mais j'avais juste besoin de ça pour me rassurer, pour me prouver que je pouvais faire autre chose, ne pas être identifié qu'aux chirurgiens que j'avais été. Mais après, ça m'a aussi permis de recevoir une assez importante indemnité. Et je me suis dit, Thierry, maintenant, tu n'as plus d'excuses. Tu as besoin de temps pour comprendre ce qui t'arrive. Et j'ai dit, investis sur toi, parce que tu es le seul avec qui tu resteras jusqu'au bout. C'est peut-être la chose la plus intelligente que j'ai faite dans ma vie, réellement. C'était très sage.00:16:30Et puis, pendant une année, je suis resté à Paris. Et ça a été une année d'éveil, dans le sens où tous mes sens étaient ouverts. Je sentais le parfum des roses dans les jardins des Tuileries, mais à des mètres et des mètres de distance. Je voyais des choses que je n'avais jamais remarquées auparavant. J'étais tout ouvert au monde et très joyeux, même si une partie de moi vivait des peurs ou de l'inconfort par rapport au futur. Mais tout de suite, je revenais dans ce présent. Et je disais, non, non, c'est bien, c'est juste, je me sens bien. Et j'ai commencé à écrire un roman qui, en fait, était la résurgence de toutes mes passions d'adolescent et d'enfant. Égypte ancienne, notamment. J'ai envoyé ce texte à de nombreuses maisons d'édition.00:17:14Il y en a trois qui ont répondu en disant : il faut continuer à écrire, mais il faut laisser de la place à vos personnages. Je pourrais peut-être choisir le mode de l'essai. Et effectivement, deux ans plus tard, j'écrivais mon premier essai. Comme quoi, c'était des bons éditeurs. Donc, en fait, ce qui est étonnant, on vit quand même dans un monde où on court tout le temps. Je ne sais pas après quoi, mais en tout cas, on court. Et vous, vous avez réussi. À ce moment-là, à entendre que, justement, il fallait arrêter ce rythme-là et juste prendre ce temps pour vous sans nécessairement d'objectif ou quoi, mais juste vivre ce qu'il y avait à vivre à l'instant T.00:17:52Et vous savez, je crois que le fait d'avoir lâché tout cet investissement, ce métier, ça a libéré quelque chose d'enorme et je ne pouvais pas réfléchir. Et à l'époque, ce qui était juste, c'était de prendre ce temps. En fait, j'ai l'impression, quand on prononce cette phrase, ce moment sabbatique, je ne sais pas comment le qualifier autrement, vous avez créé cet espace-là pour la conscience. Oui, je n'ai rien créé du tout. C'est, c'est l'ego. C'est encore notre mental et notre personne, notre moi qui pense que c'est lui qui crée les choses. En fait, non. C'est justement parce que mon mental s'est calmé que la conscience a pu s'éveiller en moi. C'est la conscience qui est en nous tous. Mais que nous n'écoutons pas, que nous ne laissons pas s'éveiller, parce que notre mental prend trop de place dans ses identifications à notre petite personne.00:18:43Et c'est pour ça que la méditation est si puissante. Chaque fois qu'on calme le mental, donc on calme l'ego, la conscience peut s'éveiller. On parle beaucoup dans le développement personnel, etc., de lâcher prise. Très mal compris, parce que lâcher prise, c'est encore presque un acte. Je décide qu'il faut que je lâche. Non, non, non, non, non. Lâcher prise, c'est laisser être les choses comme elles sont et ne pas les contredire et les écouter. Parlons-en, puisque vous évoquez le développement spirituel. Je voulais faire cet aparté sur cette mode et ce que vous appelez vous parfois l'ego spirituel. Oui, parce que vous avez dit développement spirituel, mais je pense que vous vouliez dire développement personnel. Oui, absolument, pardon. Pour moi, c'est vraiment très, très important.00:19:28Parce que vous voyez, depuis le XIXe siècle, en Occident, on a tout un courant qui est né, qu'on appelle le courant d'abord de la psychanalyse et de la psychologie, qui s'est intéressé à la construction de la personnalité, à la construction du moi, et qui, du coup, a pu répondre à pas mal d'interrogations. Le problème, c'est que dans une culture comme la nôtre, où l'intellect, le mental, a été tant valorisé, cette psychologie a donné lieu à ce qu'on a appelé le mouvement du développement personnel, et même récupéré par le coaching pour en faire des personnes plus efficaces, plus performantes, notamment dans le travail. Tout ça n'est pas négatif, je ne critique pas. Mais par contre, j'essaie de regarder, de monter un petit peu au sommet de la montagne ou dans l'hélicoptère pour avoir une vision plus large.00:20:18Et comprendre que le développement personnel, il y a un grand piège là-derrière, c'est que ça devient un développement de l'ego. Et du coup, on voit des gens qui font plein de stages, qui font plein de démarches de développement personnel pour mieux se connaître, mais qui deviennent terriblement intransigeantes, qui deviennent terriblement tournées vers elles-mêmes, et qui finalement oublient que cette petite personne que nous sommes, elle fait partie d'un beaucoup plus grand ensemble, et que nous devrions mettre cette personne au service de plus grand qu'elle, ce plus grand que nous, qui est en nous. C'est l'essence de l'être, c'est la vie en nous, c'est conscience. Et cet esprit, l'esprit de la vie. Et du coup, là, nous ne rentrons plus dans le développement personnel, mais dans quelque chose de spirituel.00:21:06Et je crois qu'il n'y a pas de chemin de développement personnel qui va vraiment à son accomplissement sans s'intégrer dans une démarche d'approfondissement spirituel. Et de la même manière, il n'y a pas de développement, ou plutôt d'approfondissement spirituel, sans avoir un regard du côté du développement personnel. Donc, psychologie et spiritualité vont ensemble, et se nourrissent l'une l'autre, et sont le gardien-fou de l'une et de l'autre. En fait, ce que j'entends dans la pure conscience dont vous parlez, dans la spiritualité, il y a vraiment quelque chose d'universel qui nous dépasse ? Bon, ce sont des mots incompréhensibles quand on en fait l'expérience. C'est cette expérience du silence, justement, dont nous regardons le monde sans le juger, sans le commenter, juste en l'accueillant pour ce qu'il est.00:21:58Et cet accueil dans cet espace de pure conscience n'est possible que quand le cœur est ouvert. Comme je dis, ce sont des mots, mais quand on en fait l'expérience, ça devient vraiment une évidence. Du coup, je reviens sur votre parcours pour savoir comment vous avez cheminé jusqu'à cette pure conscience. Je crois qu'à un moment donné dans ce cheminement, vous avez suivi pendant quatre ans une formation aux États-Unis auprès d'une, je ne sais pas si le terme est bon, mais une guérisseuse américaine, c'est ça ? Oui, oui, c'est plus qu'une histoire, c'est un moment important. Donc, j'avais travaillé pour Armani à Paris et puis je restais vivre une année dans une forme de retraite où j'ai écrit un roman. Puis je me laissais être au monde. J'étais dans le présent absolu, c'était incroyable.00:22:47Et dans ce présent absolu, j'ai découvert un livre qui m'a bouleversé, qui s'appelait « Le pouvoir bénéfique des mains », écrit par une Américaine qui s'appelle Barbara Paulinan. Et cette femme avait été physicienne à la NASA et la façon dont elle écrivait me parlait énormément. Pourtant le sujet qu'elle abordait était totalement en dehors des sentiers battus du monde dit rationnel, puisqu'elle parlait de champs d'énergie. Mais le livre était tellement bien structuré et ce qu'elle disait résonnait tellement avec ce que j'avais ressenti depuis l'enfance que j'ai été vraiment bouleversée. Et j'ai commencé à rencontrer des gens, et notamment une femme qui me dit « Oh, moi, en vous voyant, je me dis que vous devriez aller dans l'école où va ma mère ». J'ai dit « Votre mère va dans quelle école ?00:23:35». Elle m'a dit « Votre mère va dans une école aux États-Unis créée par une physicienne de la NASA qui s'intéresse aux champs d'énergie et au chakra. » Et je venais de lire le livre. Cette information venait à moi, j'ignorais qu'il y avait cette école, et donc finalement je me suis retrouvée dans cette école. Et je peux dire une chose par rapport à ça, c'est que j'ai trouvé un endroit confrontant, parce que d'abord, la culture était un peu « New Age ». J'imagine que pour l'ancien chirurgien que vous étiez, évidemment, on vous emmenait dans un monde beaucoup moins cartésien et scientifique, du coup. Et en même temps, il était peut-être plus cartésien et plus scientifique que beaucoup de monde scientifique parce qu'il était basé sur l'expérience.00:24:15Et c'était vraiment les expériences qui nous permettaient de nous poser des questions et d'apporter des réponses. Là, dans cette école, où on était, en formation pour devenir des guérisseurs et non pas simplement des soigneurs, ils nous étaient demandés de faire l'expérience. C'était quatre ans, à raison d'une semaine toutes les cinq semaines, et là-bas, j'ai découvert que c'était un endroit où j'allais travailler sur moi, essayer de comprendre ma personnalité, mais pas que intellectuellement, j'allais la comprendre dans mon corps, dans l'énergie, la façon dont mon corps utilisait cette énergie. Donc c'était une école où il y avait de la danse, du yoga, du Qigong, des thérapies psychocorporelles, j'ai tapé sur des coussins, j'ai hurlé, j'ai pleuré. Je suis arrivé, je regardais les autres, j'ai dit « Mon Dieu, les pauvres, ils ont l'air bien mal en point.00:25:03» Mais deux mois plus tard, j'étais avec eux en train de pleurer parce que j'avais quitté mon masque de sérénité. Si je reviens à ce qu'on disait tout à l'heure, vous aviez appris à être et pas seulement à faire dans cette école. Exactement. Et cette école était très bien construite. TIC était utilisée, était très puissante, et du coup, on ne pouvait pas échapper à vraiment se regarder. Très souvent, dans la vie, on triche. Et là, c'était très difficile de tricher. Oui. Et ce qui est intéressant, c'est toute la dimension du corps que vous évoquez. On voit bien qu'en fait, le corps, c'est vraiment l'endroit où les émotions ne trichent pas et le mental peut se raconter ce qu'il veut. Le corps, lui, il est dans une vérité.00:25:47Vous savez, le corps, pour moi, c'est quelque chose de central depuis tout petit. Quand j'étais enfant, j'avais un corps déformé. Les autres enfants s'en moquaient beaucoup. Et j'avais cette grande sensibilité. J'ai été contraint à faire de la gymnastique médicale trois heures par jour, trois jours par semaine. C'était très contraignant. Et en fait, j'ai appris à aimer dans mon corps grâce à deux choses. Tout d'abord, la danse. J'ai commencé très jeune dans ma chambre. Et la deuxième chose, c'est la sexualité. J'ai eu une sexualité très jeune. Ça m'a permis d'habiter mon corps, d'avoir envie d'y rester, de se rendre compte que ce n'était pas qu'un lieu de souffrance, mais c'était aussi un lieu de plaisir. Et vous évoquiez l'émotion tout à l'heure.00:26:34En fait, l'émotion est un phénomène corporel. C'est un signal qui nous renseigne sur la qualité de nos expériences, qui nous dit ça c'est bon, ça c'est pas bon pour nous. Et donc, effectivement, tout ce travail fait à l'école de Barbara Brennan autour du corps et de l'énergie me parlait énormément. Je me suis rendu compte que ce n'était pas par hasard que j'avais choisi le métier de chirurgien parce que c'était vraiment un moyen d'être en contact avec le tangible. Et je crois qu'il n'y a pas de chemin spirituel valable, réel, tant qu'il n'est pas profondément incarné. Et c'est peut-être un grand travers de l'Occident qui a développé une spiritualité déconnectée du corps. Et du coup, une spiritualité très mentale, mais le mental, je l'ai dit, ce n'est pas l'esprit, ce n'est pas la conscience.00:27:27Donc, c'est une spiritualité qui n'est pas profondément accomplie. Et je sais que ça va heurter d'entendre ça, ça va heurter certaines personnes, mais vraiment, je les invite à réfléchir à ça. Parce que comment peut-on dire que nous avons développé une spiritualité et ne pas ressentir dans notre corps le mal-être et la souffrance que c'est de voir les autres dans la souffrance. Tant que nous n'avons pas ressenti la souffrance dans notre corps, nous ne pouvons pas être en empathie et en compassion pour l'autre. C'est très très important qu'on revienne à une spiritualité profondément incarnée. Et Lorient nous attire de ce point de vue-là. Il a privilégié la présence à l'expérience à travers l'expérience méditative, l'immersion dans la réalité telle qu'elle est, cette expérience mystique où le mental ne vient pas analyser mais simplement laisse sa conscience percevoir.00:28:23C'est très très important qu'on revienne à une spiritualité profondément incarnée. Je reviens à votre formation que vous avez suivie aux Etats-Unis auprès de cette guérisseuse. Après cela, vous revenez en Europe, peut-être en Belgique pour être psychothérapeute ? En fait, je suis à peine revenu à Bruxelles avant même de me rendre dans cette école aux Etats-Unis. Il y a des personnes qui avaient constaté un changement chez moi et me disaient : 'Tu ne veux pas parler à mon père ou à ma sœur ou à mon frère.' Un jour, il y a une dame qui m'a demandé de voir son mari qui était mourant. Il se trouve que cet accompagnement que j'ai eu auprès de lui a été quelque chose de fort, tant pour lui que pour moi et pour sa famille.00:29:20À partir de là, il y a une sorte de bouche à oreille qui s'est installée très rapidement au point où, en deux ou trois mois de temps, j'avais un temps plein d'occupation. Je ne voyais absolument pas cela comme une profession. Pour moi, demander de l'argent était quelque chose de très compliqué. Mettre une valeur sur mon temps et sur mon éventuelle compétence était très compliqué. Donc, je n'ai pas du tout demandé d'argent pour cette activité. À l'époque, mon compagnon, qui n'appréciait pas trop que je vienne à la maison avec toutes ces personnes, m'a loué une loge de concierge dans laquelle je me suis installé et j'ai commencé à voir les gens là dans une forme de consultation ; je ne me sentais pas du tout légitime pour en faire une profession.00:30:09C'est un jour, une dame qui me a tendu un billet de 50 euros à l'époque, c'était 2 000 francs belges, parce que tout cela c'était en 1999-2000 et elle me tend un billet de 2 000 francs belges. Je dis non, non, je ne peux pas accepter cela et elle me dit si, si, si, vous devez accepter cela parce que vous m'apprenez la prospérité de mon âme mais je vais vous apprendre la prospérité de votre portefeuille. Mais du coup, cela m'a posé un problème parce que je me suis dit mais voilà, dans une profession, j'ai commencé et comme je ne me sentais pas légitime, j'ai voulu écrire mon premier ouvrage, Le travail d'une vie, dans lequel je racontais simplement comment j'aborde notre personnalité et ce qu'il y avait au-delà, c'est-à-dire le fond de l'être.00:31:00Et ce livre a été accepté chez Robert Laffont. Oui, cela a créé une forme comme cela de dynamique positive. J'étais débordé de demandes de consultation et deux ans plus tard, j'ai décidé de mettre un terme à cette consultation pour quelques semaines voire quelques mois, parce que je voulais écrire un autre livre, que j'ai intitulé Vivre en paix. C'était suite à l'effondrement des tours du World Trade Center à New York en 2001. J'avais besoin d'écrire ce livre sur la paix, la paix en soi, la paix avec les autres, la paix dans le monde. La peur qui est le contraire de l'amour, enfin toute cette thématique-là et finalement le livre a été publié et je suis très heureux parce qu'encore aujourd'hui je reçois du courrier de lecteurs qui sont accompagnés, qui sont inspirés par ce livre qui est très simple mais qui est une façon d'entrer dans cette démarche.00:31:53Ce n'est que quatre ans plus tard que j'ai senti ce besoin d'écrire un livre qui venait réconcilier en moi le médecin puis ce thérapeute et j'avais besoin de faire ce pont et j'ai écrit La solution intérieure vers une nouvelle médecine du corps et de l'esprit. Est-ce qu'on peut faire une parenthèse là-dessus ? C'est très intéressant ce point-là que vous soulevez dans ce livre sur est-ce que vous, l'ancien chirurgien, vous comprenez pourquoi la médecine classique avec des guillemets a tant de difficultés à appréhender les approches plus alternatives ? Oui, parce que c'est l'intellect, le mental qui définit cette personne que nous sommes. Il est dans la peur et il a besoin de dominer, de comprendre pour dominer le monde et il est dans un paradigme finalement de combat ; toute une économie s'est mise en place là autour où finalement on a beaucoup d'intérêt à créer des moyens de réparer ou de pallier à des manques, mais où finalement on dépense très peu d'énergie à prévenir le problème.00:33:04Il y a toute une activité économique qui se développe. Les hôpitaux sont aujourd'hui gérés comme des usines, parce qu'il y a des intérêts économiques. Ce faisant, nous ne respectons pas la nature et notre propre nature. Nous sommes une émanation de la nature nous faisons partie de la nature nous sommes la nature. Chercher le bonheur en niant la nature, c'est nier nous-mêmes. Et on voit aujourd'hui le mode de vie que nous nous imposons pour avoir ce confort qui est finalement presque une anesthésie générale. C'est sûr que la vie est plus douce, mais en même temps nous sommes de plus en plus fragiles face à la difficulté et à la souffrance. Et donc, nous avons besoin de plus en plus de confort.00:33:45Pendant ce temps-là, de plus en plus, nous consommons ces moyens d'être dans le confort, mais nous n'écoutons pas qui nous sommes vraiment. Nous nous imposons des rythmes de vie au nom de ce confort qui sont absolument délirants. Quand vous voyez les gens dans le métro le matin fatigués parce qu'ils n'ont pas dormi assez. Parce qu'ils ont dû déposer les enfants à la crèche tôt le matin, et qu'ils ont encore une heure de trajet à faire avant d'arriver sur leur lieu de travail, un lieu de travail où il y aura une tension énorme et ils ne seront pas heureux. Et on s'impose ça, et on reprend le même chemin le soir, et on reprend ses enfants à la crèche, et on les laisse devant la télévision ou une tablette pendant qu'on réchauffe un plat qui est plein de pesticides et de substances dont il ne faudrait pas se couper dans leur alimentation.00:34:28Mais tout ça est délirant, et il ne faut pas s'étonner d'avoir de plus en plus de gens qui font des burn-out. Et ce burn-out est comme un appel de la vie en eux qui dit : 'Non, arrête'. Arrête de t'imposer tout ça et puis des gens qui ont des dépressions et puis malheureusement des gens qui ont des maladies physiques aussi comme le cancer, qui est clairement une conséquence de tout ce mode de vie. Et dans votre dernier livre, vous parlez beaucoup justement de cette idée d'aller peut-être finalement vers plus de dépouillement, plus de simplicité et vous posez la question : là où est le vrai progrès ? Est-ce que finalement le vrai progrès, c'est pas le silence ? Vous savez le vrai progrès, c'est l'approfondissement spirituel, c'est-à-dire le contact avec l'esprit, c'est-à-dire avec la conscience.00:35:12C'est de voir vraiment ce qui est, d'arrêter d'être aveuglé par nos croyances et que quand on a une crise en face de soi, on se pose les bonnes questions. C'est Einstein qui disait on ne peut pas résoudre un problème avec une façon de penser qui a créé le problème, et ça, c'est le vrai progrès. Mais tant que nous serons pris dans cette idée que nous sommes tout-puissants, que nous pouvons créer un monde et le façonner comme nous le voulons, et bien nous connaîtrons de plus en plus de tensions, De mal-être parce que nous serons de plus en plus déconnectés de notre propre nature et de la nature en général. Mais peut-être que c'est la nature justement qui va nous rappeler à l'ordre, c'est la nature qui va nous imposer sa loi.00:35:52Je crois que si l'espèce humaine ne le fait pas, elle disparaîtra. Mais ce ne sera pas la première espèce à disparaître de la surface de cette planète, et ce n'est pas grave en soi. Lorsque on réfléchit. Par contre, l'humanité a peut-être là une opportunité d'évolution, et cette évolution, personnellement, peut-être que certains vont trouver mon propos délirant. Mais je crois qu'elle ne peut se faire sans un approfondissement spirituel, et tous les êtres qui dans leur propre vie ont manifesté quelque chose de spectaculaire, vers plus d'apaisement, plus de simplicité effectivement, et plus de retour à l'essence et à l'essentiel. Ce sont les êtres qui ont vécu ce parcours de connexion à l'esprit en eux, c'est-à-dire la conscience, lorsque je parle de la conscience j'insiste que c'est la conscience et non ma conscience, c'est cette conscience paisible, silencieuse et qui accepte ce qui est tel que c'est.00:36:50En fait, il y a vraiment quelque chose d'universel, c'est-à-dire que à la fois ça ne nous appartient pas et en même temps ça nous appartient à tous, oui, et c'est la beauté du message de toutes les spiritualités. Je ne parle pas des religions qui sont des interprétations mentales de l'expérience spirituelle, et l'expérience spirituelle, elle naît de l'expérience mystique. L'expérience mystique, c'est un éblouissement, c'est un éveil de la conscience en nous qui voit la réalité qui l'embrasse pleinement. Cette ouverture, cette illumination se produit dans la vie de chacun, quelque part. Mais malheureusement, dans nos cultures, il n'est pas valorisé, il a même été considéré comme délirant. On a encore tendance à croire à pathologiser l'expérience mystique, alors que c'est une expérience qui est commune, naturelle pour l'être humain, et qui lui donne accès à un niveau de conscience qui est celui de la pure conscience.00:37:44Et ça, je pense que quand on a connu ça dans sa vie, ça donne non seulement une vraie lucidité sur le monde, Sur soi aussi, mais ça donne une grande paix. Est-ce que vous pouvez puisqu'on évoque les expériences mystiques ? Est-ce que vous pouvez me parler de cette expérience que vous partagez dans votre dernier livre sur le silence intérieur ? Comment, dans un contexte qui pourtant ne s'y prêtait a priori pas, vous avez rencontré ce silence intérieur ? Ah moi je croyais que j'avais déjà connu des vrais éveils de la conscience et je vous promets j'en suis le premier étonné. Et je ne l'ai pas recherché mais ça s'est produit en 2012. J'étais à mon bureau, en train de me préparer à travailler sur l'ordinateur parce qu'à l'époque j'écrivais une chronique pour Psychologie Magazine.00:38:39J'étais assis en face de l'ordinateur dans mon bureau. et tout d'un coup il y a eu un bruit de travaux dans la rue c'était notamment un marteau piqueur et tout de suite mon mental m'a dit ah mais je ne vais pas pouvoir écrire ma chronique parce que avec ce bruit là je ne vais pas pouvoir me concentrer et je me suis dit non Thierry il faut que tu calmes ce mental et le meilleur moyen que tu as pour le faire c'est de revenir à ta méditation j'étais en train d'essayer de calmer le mental par cette auto-régulation en constatant simplement les émotions, les sensations, les pensées qui surgissaient en moi et tout d'un coup, alors que j'entendais encore les bruits du marteau piqueur, j'entendais ce qu'il y avait au-delà, au-delà des bruits.00:39:24Au-delà des bruits, il n'y a que du silence. C'était énorme, parce que je l'ai vraiment entendu, mon corps l'a senti et j'ai vraiment à ce moment-là compris que le silence n'est pas l'absence de bruit, c'est l'espace dans lequel tous les bruits apparaissent et disparaissent. Que le silence ne peut pas être créé, parce que il est de toute éternité. Il était là avant que j'existe, il sera encore là après que j'ai fini d'exister. Le silence est tout simplement il est cette conscience et c'était énorme. Ça s'est répercuté dans mon corps par un sentiment d'ouverture de ma poitrine, enfin. Pas un sentiment, une sensation, une grande chaleur et une grande paix, c'est pas descriptible, parce que de toute façon ça vient d'un espace qui est au-delà des mots.00:40:08C'est vraiment la connexion avec l'énergie pure de la vie et l'énergie pure de la vie. C'est l'amour, c'est l'énergie qui fait tourner les planètes, les unes autour des autres. C'est l'énergie qui fait la cohésion de nos cellules dans notre corps. C'est l'énergie qui relie tout et ça ne m'a pas quitté, ça ne me quitte plus, même pendant ces moments difficiles où je voyais ma personnalité agitée avec ses conditionnements. Ses peurs, sa névrose, sa tendance parfois un peu dépressive, il y avait un endroit beaucoup plus profond que ça qui regardait ça. Est-ce que ça veut dire que cette expérience finalement, ce moment que vous nous décrivez avec les travaux, ce moment d'accès au silence à la pure conscience, ça dure finalement, certainement quoi, quelques secondes ?00:40:53Oui, je crois que ça a duré très très peu de secondes et en fait ça s'est achevé quand tout d'un coup, moi je vis une expérience pure, c'est trop drôle, j'en ai ri. Figurez-vous qu'il y a beaucoup de recherches scientifiques qui ont été faites sur cette expérience dite mystique. La science a bien montré qu'il y a des zones du cerveau qui sont désactivées, notamment les zones de la conscience, des limites de notre personne et de notre orientation dans l'espace et le temps. Donc, le mystique n'est pas un malade mental. Des études ont montré qu'il y a une grande partie de la population qui lui propose des mots pour décrire son expérience, qui dit mais moi j'ai fait cette expérience et je vois bien que avec le livre Écoutez le silence à l'intérieur où je parle de cela, beaucoup de gens me disent mais moi je connais ça, j'ai vécu ça, merci, ça me parle.00:41:49Je ne me sens pas seul. Je reviens justement à votre ouvrage, vous évoquez bien sûr cet amour universel dont nous avons parlé. Mais derrière cette notion, il y a aussi l'acceptation et l'observation, c'est un distinguo très clair sur le fait que accepter ce n'est pas se résigner. Et vous expliquez au contraire combien il y a une grande liberté à être dans cette conscience-là, oui, parce que effectivement beaucoup de gens se disent si j'accepte cette situation, alors je ne vais plus évoluer, je vais me résigner... mais non, pas se résigner ! La résignation est un des grands facteurs de dépression. Effectivement, il y a une grande liberté dans cette conscience de la vie, parce que on voit ce qui est, on l'accueille, on ne peut pas le nier.00:42:40Mais après, on a une responsabilité, c'est-à-dire une habilité à apporter des réponses. On peut faire quelque chose avec ce qui est et on redevient créateur dans cet espace de la conscience qui est en nous, qui est en chacun de nous. Il y a l'espace source de la création : est-ce que je continue à fonctionner comme j'ai toujours fonctionné ou est-ce que je mets quelque chose d'autre en place vu que j'ai constaté que ce que je faisais aboutissait à des impasses ou à des conséquences négatives ? Et quand on est relié à cette vie comme ça, pure en nous, il y a une émotion qui est là. Qui est la joie et cette joie n'est pas le contentement, elle ne dépend pas de quelque chose d'extérieur à nous.00:43:25Cette joie, je l'ai entendue, je l'ai sentie lorsque j'entendais le marteau piqueur et les silences qu'il y avait au-delà. Et le vrai lâcher prise, c'est juste dire : 'ok', je me laisse glisser dans ce qui est et je l'accepte pleinement, tout en sachant que je ne devrais pas me résigner. Car lorsque j'aurai accepté, quelque chose de joyeux en moi va se remettre en mouvement et je pourrai créer quelque chose à partir de ça. En fait, ce qui est formidable dans la manière dont vous présentez cette expérience là, c'est qu'on entend bien qu'il y a cet accès, cette plongée possible dans Le silence intérieur dans la pure conscience, mais ça ne vous sort pas de la réalité du quotidien. On entend qu'en fait, vous êtes aussi confronté, je ne sais pas, au stress d'un rendez-vous peut-être, de dénervement, quand c'est dans des embouteillages.00:44:23Pour autant, vous allez vous plonger, vous allez avoir accès à ce silence intérieur pour décanter. Est-ce que c'est comme ça que ça se passe ? Absolument, mais je reformulerai ça en disant que ce n'est pas que j'ai accès à ce silence, c'est que je laisse ce silence se révéler et qui est le 'je' qui laisse ce silence se révéler ? Eh bien, c'est ma petite personnalité avec ses modes de fonctionnement, ses conditionnements, ses a priori, ses discours tout fait et ses peurs. Bien sûr, d'accord donc ça, c'est chouette de vous l'entendre dire en fait. Vous n'êtes pas devenu un homme différent et complètement imperturbable aux aléas de la vie, petit ou grand. En réalité, vous les vivez de manière très humaine et je les vis non seulement de façon bien sûr humaine comme nous tous mais très intense parce que quand la conscience est là, eh bien, on peut pas tricher une émotion désagréable.00:45:23Elle est vraiment désagréable, mais elle se dissout, elle se dissout dans cet espace de conscience, dans cet espace d'accueil, mais c'est vrai. ce que vous dites parce que quelque part quand j'ai publié écouter le silence à l'intérieur où je raconte notamment un adultère que j'ai commis entre guillemets il y a des gens qui m'ont dit vous vous avec votre sagesse votre chemin vous en êtes encore là je dis mais oui surtout surtout je suis là je suis un être humain je suis vivant et je dois regarder qui je suis et essayer de faire quelque chose avec ça et essayer de faire le moins de mal possible à moi et aux autres mais en étant honnête avec moi et les autres et c'est tout un c'est00:46:03pour moi c'est la seule vraie spiritualité c'est d'être dans cette réalité là donc on voit Bien qu'on n'est pas à l'abri des aléas, vous parlez même dans votre livre de la nuit noire de l'âme que vous avez vécue, vous de manière vraiment très douloureuse, parce qu'en fait, après cette expérience extatique, en fait, vous avez appris à vos dépens que ce n'était pas un état d'éveil définitif, oui, oui, effectivement. Et ce qui s'est produit, c'est que, après la publication de Confidences d'un homme en quête de cohérence, en 2012, j'ai eu un passage à vide, mais ce livre était tellement authentique et tellement honnête que j'avais l'impression d'avoir tout dit, et ma personnalité était comme perdue, parce que comment elle Allait faire pour continuer à exister, maintenant que tout était dévoilé, déposé, et c'était comme une mort.00:46:58Pendant plusieurs semaines, j'étais vraiment pas bien. Fin d'année, tout d'un coup, il y a quelque chose qui s'est réveillé en moi, et je me suis dit : 'Mais dans le fond, Thierry, ça fait des années qu'on te demande de transmettre, et c'est peut-être temps de créer une forme d'enseignement.' Mais je savais que si je faisais ça, Ça serait une école, j'avais ce nom qui venait de l'école de la présence thérapeutique mais en attendant je ne me sentais pas très légitime pour rentrer dans un projet comme celui-là et je me suis dit peut-être que le moyen c'est de prendre une retraite et pas partir, pas aller en Égypte comme je faisais ou rester là où je vis, mais juste constater et voir si j'ai un espace intérieur suffisamment paisible et silencieux pour accueillir ce qui est.00:47:45Mais tout de suite j'ai voulu profiter de ce temps de retraite et de non activité professionnelle et en fait j'ai voulu profiter de ce temps pour écrire, pour écrire à propos de la fameuse expérience de ce silence, je n'arrivais pas à écrire je ne trouvais pas les mots en fait j'étais beaucoup plus identifié à l'auteur que je ne le croyais et le fait de ne pas pouvoir écrire c'est comme si je n'existais plus de nouveau et du coup je me suis un peu entêté et à un moment donné c'était tellement une souffrance que j'ai quand même passé plusieurs mois à aller à mon bureau je m'asseyais à la table de travail et je restais jusqu'au soir à ne rien faire et00:48:24j'avais un ami qui disait mais Thierry tu es en grande dépression et j'ai dit oui peut-être que tu me vois comme dépressif et moi je crois que la plupart des dépressions ce sont des nuits noires de l'âme et moi je vois bien mon ego ne veut pas lâcher je ne sais pas comment faire pour lâcher mais je sais que je vais lâcher à un moment donné ça a été peut-être l'expérience La plus forte qui m'a donné le plus de confiance en moi et en la vie, c'est extraordinaire. Vous étiez très observateur, vous le viviez évidemment profondément, d'ailleurs vous disiez : 'J'ai vu le diable.' Enfin, on sent quelque chose de terriblement douloureux, des vrais monstres avec des addictions, c'était vraiment douloureux.00:49:00Et du coup, il y avait quand même ce petit pas de côté qui vous sauve. La conscience était là parfois, je riais de moi. J'avais des gens bien intentionnés qui me disaient : 'Mais Thierry, pars en voyage' et en fait non, parce que je me disais : 'Si tu te distrais, tu vas partir dans autre chose.' Et il y a quelque chose à Traverser ici n'échappe pas à ça, et ça se faisait naturellement, sauf que ça a quand même duré plusieurs mois. Un matin, c'est incroyable : un matin, je me suis réveillé, j'ai dit : 'Je crois que c'est fini.' Je sentais de la joie en moi, je sentais que je retournais dans le monde. Puis, j'ai mis le site de l'école en ligne dans la semaine qui a suivi.00:49:48Donc, le projet du coup prenait forme, ah oui, il était là, en quelques heures. Alors, après, il y a eu la mise en ligne du site, et puis tous ces gens qui voulaient s'inscrire. Puis, l'école a commencé, quelques mois plus tard. Et alors, pardon, on va reparler de l'école dans quelques minutes, mais du Coup, c'est aussi à ce moment-là que vous avez écrit la version que moi j'ai sous les yeux là de ce livre. Écouter le silence à l'intérieur ça a pris encore une année mais une année où j'étais sage dans le sens où je ne suis pas obstiné à vouloir écrire, je me suis rendu compte que la première année que j'ai passé avec les élèves à l'école où je les invitais à plonger dans ce silence intérieur a été très bénéfique parce qu'elle m'a totally décomplexé elle m'a montré que c'était pas que pour moi que ça fonctionnait et ça m'a donné une forme de confiance, où j'ai arrêté de vouloir expliquer et je suis parti sur le ton du témoignage.00:50:50en tout cas je trouve que vous apportez un éclairage très intéressant sur la manière dont on peut traverser une crise de vie quelle qu'elle soit d'ailleurs mais on peut parfois avoir tendance à vouloir la fuir en partant en voyage en prenant des médicaments en se noyant dans le travail et vous ce que vous avez fait à ce moment là c'est au contraire vous y êtes allé complètement oui et c'est au contraire de ce que notre société propose on réussit à développer une économie sur la vente de moyens de ne pas se sentir avec des vagues ou avec un inconfort dans le corps du coup inévitablement on a tendance à aller vers ça c'est dommage De vouloir y échapper sans comprendre ce que ça vient nous dire, et c'est les bouddhistes qui disent ça si justement la douleur est inévitable, elle fait partie de la vie.00:51:43La douleur psychologique comme la douleur physique, mais la souffrance est évitable et elle l'est à condition qu'on ne s'identifie pas à sa douleur, mais qu'on la regarde. Et du coup on peut en sortir. Quand on embrasse la vie, quand on la prend comme elle est, après on peut faire quelque chose. On est vraiment pas dans la résignation, parce que la vie, la vie a sa logique et sa logique, c'est la vie. Oui, c'est toujours plus de vie. Donc ça veut dire qu'elle va toujours favoriser les êtres qui veulent être vivants ça va se faire à travers des rencontres des résonances avec des personnes qui vont nous reconnaître, Que nous allons reconnaître des synergies entre les énergies qui vont se réunir pour apporter plus de vie et on part dans une logique très positive.00:52:35Vous parliez de la créativité qui peut naître de la vie et du coup je voulais revenir sur sur ce que vous avez créé, vous qui êtes l'école de la présence thérapeutique. Est-ce que vous pouvez me rappeler un peu en quoi elle consiste et à qui elle s'adresse ? Alors je l'ai ouverte à Bruxelles parce que Bruxelles d'abord c'est la ville où je vis, où je n'ai plus tant voyagé et m'utiliser comme je l'avais déjà fait. Donc ça se passe à Bruxelles. Après l'idée, je vous dis : c'est pas quelque chose que j'ai réfléchi, c'est quelque chose qui a vraiment émergé en moi et en fait dans cette inspiration d'emblée. Il y avait Thierry, tu vas ouvrir une école mais elle sera d'abord adressée aux personnes qui sont dans la relation d'aide et de soins donc des médecins, des infirmières, des kinésithérapeutes, des ostéopathes.00:53:22des psychothérapeutes, des gens qui pratiquent alors des médecines beaucoup moins conventionnelles, comme par exemple le Reiki. Tous ces gens se retrouvent dans des classes de 20 à 25 personnes et ils découvrent d'abord que'ils avaient tous une intention commune, qui était d'aider. Mais leur personnalité parfois les empêche d'aller dans cette intention et qu'ils deviennent juste des prestataires de services ou de soins, et que ça finit par dénaturer l'acte même de la guérison et l'école de la présence thérapeutique. Car effectivement, elle s'adresse aux gens qui sont censés apporter un peu de guérison dans le monde. Le premier outil de la guérison, ce n'est pas le thérapeute. C'est sa présence, pas à un niveau très subtil, pas simplement à travers les mots ou à travers les gestes. C'est son champ d'énergie qui change quelque chose.00:54:10Au plus on va s'intéresser à ces sujets, là au plus on va comprendre que la nature n'est pas que dans la matière ou dans les mouvements. Elle est aussi dans la présence d'une intention qui est là, qui est palpable. Mais en attendant, l'école s'adresse essentiellement aux soignants, même si maintenant on commence à l'ouvrir à d'autres gens, parce qu'il y a tellement de gens qui veulent dans le secteur des affaires. De l'entreprise dans le secteur de l'éducation, mais moi j'ai commencé tout seul. Puis, la première année, on a eu tellement de demandes que j'ai accepté 60 personnes. 3 classes de 20, sachant qu'elles allaient rester pendant 3 ans, parce que et que chaque année j'aurais de nouvelles classes qui arriveraient, parce que d'emblée j'ai senti qu'il fallait aussi proposer quelque chose qui allait en profondeur.00:54:59C'était pas du tout une critique de ma part, mais il faut quand même se rendre compte qu'on propose aujourd'hui beaucoup de week-ends de développement personnel qui ont une fonction très bénéfique qui réveille les gens, qui ouvre des perspectives, qui met en mouvement... mais il faut aussi des lieux où on va en profondeur. Et donc d'emblée il y avait un axe dans l'école qui serait un programme de 3 ans et ça s'est imposé à moi que ça allait s'appeler l'initiation et accompagnement à la présence thérapeutique, et l'initiation, c'est important. Je sais que ce mot peut faire peur, parce qu'on dit, mais enfin c'est qu'on est dans quelle secte ? Dans toutes les cultures traditionnelles, le futur soignant il subit une initiation qui est faite de rituels...00:55:41Mais quand on regarde un petit peu comment ces rituels sont organisés d'une culture à l'autre, ils viennent tous réveiller la même chose, c'est à dire une collection avec notre nature profonde et un dépassement. De nos peurs pour aller au-delà de cette construction de l'ego et rentrer en contact avec cette Prajna, cette inspiration, cet esprit, cette conscience qui nous rend plus sages. On a des outils extraordinaires aujourd'hui, on a des gens hyper compétents. Très très bien formés, mais qu'est-ce qu'ils font-ils avec ce qu'ils ont appris ? Au service de quoi le mettent-ils donc ? L'école est bien sûr une école spirituelle. Je sais que ça peut faire bondir certaines personnes, mais en même temps je vois que ce mot est beaucoup moins gros aujourd'hui comme il l'était il y a 15-20 ans.00:56:27Alors que la spiritualité est un des fondements de notre humanité. Cette compréhension de l'esprit des êtres et des choses et nier ça c'est tellement dommage et ça revient beaucoup comme vous le dites. Il y a eu un mouvement ces dernières années très fort qui répond certainement à une forme de quête de sens. Vous savez, ça doit passer par une pédagogie. Il y a quelques années, je déjeunais avec John Kabat-Zinn, cet homme qui a fait ce travail remarquable d'introduire une manifestation sous sa forme de pleine conscience. Je lui disais : « Mais pourquoi lors d'une intervention que nous avions faite, lorsque-il avait répondu à une personne qui posait clairement une question par rapport à la spiritualité, pourquoi n'avait-il pas prononcé le mot spiritualité ?00:57:11» Il m'avait dit : « Non, mais tu sais, c'est un mot quand même un peu sulfureux et pas toujours bien compris. » Je lui disais : « Oui, mais alors c'est à nous de faire une pédagogie, expliquer ce que ça veut dire. » En fait, il m'avait dit : « Oui, mais c'est un travail pour la prochaine génération. » Il avait raison, c'est un travail pour la prochaine génération, tellement l'humain pour cette méditation de la pleine conscience. Mais je fais partie de la génération et vous le faites, c'est ça. Je ne serai pas le seul, je ne suis pas le seul, parce qu'il y aura de plus. En plus de gens qui parleront comme ça, puisque revenir à comprendre l'esprit des êtres et des choses est indispensable.00:57:47En fait, j'ai l'impression qu'on est en train de vivre un retour aux sources. D'ailleurs, vous l'évoquez quand vous parlez de la source, vous parlez des cultures ancestrales, aborigènes, etc. En fait, on revient à ce qu'eux ont pleinement vécu et vivent encore pleinement, oui, complètement, complètement. Eux ne sont pas déconnectés nous sommes singulièrement déconnectés et on nie même nos racines. On oublie nos ancêtres, on oublie d'où on vient. Et donc l'école de la présence thérapeutique elle avait cette volonté de proposer un parcours profond et à côté de ça aussi, quand même des ouvertures vers le grand public qui ne pouvait pas forcément aller tout de suite à cette profondeur à travers des ateliers d'éveil de reconnexion à la vie, des ateliers très joyeux, très festifs où on danse, on chante.00:58:38Mais on médite l'école aujourd'hui, elle accueille 75% de français qui viennent de tous les coins de France, elle accueille 15% de Belges, puis des gens qui viennent d'un peu partout. Il y en a qui viennent du Maroc, de la Réunion, enfin de pays où il y a la langue francophone et d'usage. C'est une très belle aventure et je suis très, très admiratif et touché, vraiment touché par le travail que font les élèves qui viennent dans cette école. Ils ont entre 21 ans, le plus jeune à 21 ans, c'est un étudiant messie, et des gens qui ont 70 ans et qui ont des carrières derrière eux, certains ont publié des livres, sont reconnus des psychanalystes, des psychiatres, des médecins.00:59:29Et je suis très, comme je disais, admiratif, touché de voir des êtres humains qui ont cet engagement, surtout la première année parce que la première année c'est soi avec soi, c'est redécouvrir le moi, l'ego et très souvent ils souffrent de découvrir tout ça en eux. On ne veut pas regarder tout ça et quand le cœur commence à s'ouvrir alors non seulement on peut voir chez soi, on commence à mieux voir chez l'autre. On n'est plus du tout dans le jugement et on rentre dans une démarche de vraie guérison. Et puis la deuxième année, c'est vraiment le rapport à l'autre. La troisième, c'est à ce qui est entre moi et l'autre, c'est-à-dire cet invisible qui n'est visible qu'à l'œil du cœur, disait Saint-Exupéry. Mais c'est tout ce que cette école propose donc voilà.01:00:08C'est une belle aventure, on ne sait pas où elle va mener. Aujourd'hui, je commence à être entouré ; j'essaye d'avoir un noyau autour duquel l'école peut continuer à grandir et à s'enrichir d'autres sensibilités, d'autres présences. C'est tout un travail et que je découvre moi-même dans la transmission à ces membres du noyau que j'appelle les pépins du noyau et enfin, une jolie petite équipe maintenant et puis ceux qui ne participent pas à l'école mais qui y ont passé trois ans et bien ils vont retourner dans leur vie avec quelque chose. Je dis toujours que ce n'est pas l'école qui leur a donné quelque chose, ils ont eu l'occasion de récupérer, de redécouvrir quelque chose qui était déjà au fond d'eux ; et avec cette chose-là, Très souvent, je constate qu'ils ont des projets très créatifs dans leurs univers respectifs, quel que soit le domaine du soin ou de leur intervention dans la société.01:01:02Ils créent des choses très belles. Qu'est-ce qu'on peut souhaiter pour cette école de la présence thérapeutique dans les prochaines années, Thierry ? Que moi, pour commencer, et que les personnes qui se joignent à ce projet ne soient pas un obstacle à son épanouissement. Le grand danger dans ce genre d'entreprise, c'est que le fondateur et les gens qui finissent par s'y raccrocher à ce projet utilisent le projet pour leurs ambitions personnelles, et que du coup, il l'empêche parfois de se développer. Ce travail de conscience se fait au quotidien, parce que sans ça, ce genre d'entreprise est voué à l'échec. Je ne dis pas que ça réussira, mais c'est ce que je souhaite pour cette école. Et pour vous, Thierry, qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour les années à venir ?01:01:54Alors, je pourrais faire une sortie très dans la lignée de ce que je viens de dire d'être la bonne personne, mais c'est quelque chose de beaucoup plus personnel que on peut me souhaiter. C'est ce que j'ai vraiment besoin pour continuer à porter ce projet ou accompagner ce projet. C'est une oasis, c'est un endroit où je suis en totale confiance avec une personne et d'être nourri de ce partage, de ce sentiment de communiquer et d'être regardé avec bienveillance par l'autre. Donc voilà, il faut me souhaiter une vie personnelle, privée épanouie et pleine d'amour. Et bien je vous le souhaite. Je termine par quelques petites questions actuelles à notre entretien, puisque le podcast s'appelle La Petite Voix. Je suis obligée de vous poser la question : est-ce que vous êtes souvent connecté à votre propre petite voix ?01:02:46Oui, cette petite voix, je l'entends. Je suis souvent connecté à elle, mais je ne l'écoute pas toujours et alors je suis parfois encore très, très fort dans les argumentations pour ne pas l'écouter et je peux me raconter des histoires. Et je crois que on se raconte beaucoup d'histoires pour ne pas écouter la petite voix sage au fond de nous, de temps en temps. Quand je constate ça, j'essaye de calmer ce mental et alors s'installe un immense doute. La petite voix parfois se fait absente et c'est bon de rester dans ce doute parce que souvent alors ce que la petite voix voulait nous dire apparaît d'une autre manière. Mon autre question, je voulais savoir quel livre éclairait particulièrement votre chemin de vie, s'il y en a un ?01:03:40Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, je n'ai pas beaucoup lu. C'est suite à un rêve que j'ai fait je sais pas si je l'ai raconté dans notre long entretien. J'ai fait un rêve quand j'avais 17 ans. Parce que enfant, j'ai énormément lu. J'ai beaucoup lu de livres sur l'Antiquité, l'Égypte et tout ça aussi. Et puis je me suis intéressé au bouddhisme. Et surtout après la mort de mon cousin qui était aussi très, très proche et qui s'est tué dans un accident de moto à 8 ans. J'en avais 17, et après sa mort, j'ai commencé non seulement à lire encore davantage et beaucoup plus de philosophie de métaphysique, De spiritualité, ça a duré 2 ans. Puis un jour, j'ai fait un rêve. Dans le rêve, je marchais dans l'allée centrale d'une cathédrale

Timeline (5.000 ans d'Histoire)
Une histoire du Cap Horn - Patrick Benoiton

Timeline (5.000 ans d'Histoire)

Play Episode Listen Later Dec 24, 2024 28:43


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