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Ils sont 600 millions dans le monde et sont les stars de vidéos sur internet. Les chats, ces petites boules de poils moustachues, dont les propriétaires sont accros, occupent le top 1 des animaux préférés des Français. Originaire du nord de l'Afrique, du Proche-Orient et d'Anatolie, le chat domestique a traversé les siècles pour se prélasser sur les canapés et gagner son statut de membre de la famille. Mais qu'en est-il sur d'autres continents où les animaux domestiques passent rarement le seuil des maisons ? Si le chat est aujourd'hui choyé en Occident, les humains ne vont-ils pas trop loin dans leur attachement ? Entre les déguisements douteux dont ils sont accoutrés, les bars à chat ou les croisements entre races, nos animaux de compagnie préférés subissent aussi les excentricités humaines. Cette émission est une rediffusion du 22/09/2023. Avec : Jérôme Attal, écrivain, compositeur et interprète. Auteur de Petit éloge des chats (Éditions Les Pérégrines, 2023) Éric Baratay, historien et professeur de l'Université Jean-Moulin de Lyon, spécialiste de l'histoire de l'animal, auteur notamment de Cultures félines (XVIIIè-XXIè siècle) : Les chats créent leur histoire (Seuil, 2021) Anne Andlauer, correspondante de RFI en Turquie, nous parle d'Istanbul, surnommée la ville des chats. En fin d'émission, un reportage de Charlie Dupiot à Beyrouth au Liban. C'est un lieu à part dans lequel nous emmène notre reporter. Au cœur d' «Aaliyah's Books», une librairie indépendante où se retrouve depuis 2016 une partie de la jeunesse de la capitale. À l'origine, deux amis passionnés de littérature et installés au Liban : William Dobson, Britannique, et Niamh, Fleming Farrell, Irlandaise. 7 ans après l'ouverture, dans ce café-bar-librairie, l'équipe est à l'image de la population libanaise.
durée : 00:51:50 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Depuis l'Antiquité romaine, pharaons, reines et rois égyptiens sont source de fascination, tant en Occident qu'en Égypte même. Le goût mamelouk du Caire médiéval séduit également les collectionneurs et architectes du XIXe siècle. Comment expliquer la longévité de l'égyptomanie ? - réalisation : Alexandre Manzanares - invités : Mercedes Volait Chercheuse à l'INHA, l'Institut national d'histoire de l'art; Frédéric Mougenot Conservateur des antiquités et céramiques au Palais des Beaux-Arts de Lille
Pourquoi devenir pasteur? Malgré le déclin de l'Église chrétienne en Occident, plusieurs hommes et femmes choisissent encore de devenir pasteurs. Vocation ou métier atypique? Servir ou être servi par sa communauté? Chacun et chacune doivent trouver leur voie. Dans cet épisode Joan et Stéphane reçoivent Quentin Beck, pasteur suffragant de l'Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel. Ensemble, ils réfléchissent sur les raisons qui les ont conduits vers le ministère et les attentes envers les pasteurs de nos jours. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Marek Studzinski, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, pourquoi devenir pasteur? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes qui nous écoutent. Aujourd'hui, nous accueillons Quentin Beck. Quentin est un apprenti pasteur, comme moi un petit peu encore. Bonjour. Bonjour, Joan, bonjour Stéphane. Bonjour aux auditeurs et auditrices. Quentin, tu nous viens de Neuchâtel et tu nous raconteras un petit peu plus tard pourquoi devenir pasteur. Exactement, c'est ça. J'ai 27 ans et depuis peu, j'exerce le ministère. Est-ce que les femmes pasteures existent? Comme anecdote pour débuter, j'aimerais dire que je viens d'une région en Alsace où il y a encore une petite prégnance de luthéranisme, un petit peu aussi, bien sûr, de communautés réformées, mais essentiellement des communautés luthériennes. Généralement, lorsqu'on est en paroisse et qu'on est pasteur, les jeunes savent de quoi il s'agit. Ils ont l'habitude, ils ont déjà rencontré des pasteurs ou ils ont entendu parler de ça, notamment des femmes pasteurs. Ça fait quand même un moment qu'il y a des femmes pasteurs. Et j'ai eu la surprise en arrivant dans le canton de Vaud, où le catéchisme est sectorisé, c'est-à-dire que certains professionnels de l'Église s'en occupent et plus nécessairement tous les pasteurs, je suis allée à la rencontre de jeunes dans un camp et j'ai dit que j'étais pasteur. Là, j'ai vu qu'ils me regardaient d'un drôle d'air. Il y en a un qui me dit « Mais finalement, si les femmes peuvent être pasteurs, (visiblement, c'était un petit peu nouveau pour lui, mais il avait l'air tout à fait OK) pourquoi on ne dit pas pasteuresse? La raison derrière la volonté de devenir pasteur C'est très intéressant, ces questions, parce que souvent, on suit une voie et pour la majorité des gens, on n'y pense pas trop. On prend une profession parce qu'on aime quelque chose, on a eu quelqu'un qui nous a influencés. Mais pour être pasteur, mon expérience est que j'ai eu à expliquer, je ne sais pas combien de centaines de fois, mon appel au ministère, pourquoi je voulais être pasteur, au point où je me disais, est-ce qu'il y a quelque chose que je n'ai pas encore compris? On ne veut pas avoir n'importe qui. Mais toujours cette question, au point où, une fois, j'ai googlé « Pourquoi devenir pasteur? » Et la première réponse que j'ai eue, c'est « Comment devenir riche? » Je n'exagère pas là. Donc, j'avais ma réponse. C'était pour le pognon. Et toi, Quentin, pourquoi es-tu devenu pasteur? Pour l'argent aussi, exclusivement. Ah, c'est bon! Impeccable! Un parcours de foi C'est aussi une question qu'on me pose souvent. C'est vrai que les gens s'interrogent quand on dit qu'on est pasteur, surtout que j'ai 27 ans et je n'ai pas forcément la tête à laquelle les gens s'attendent lorsqu'ils s'imaginent un pasteur. C'est une question à laquelle j'ai aussi dû répondre maintes et maintes fois. Mais voilà, je crois que j'ai voulu devenir pasteur parce que lors de mon catéchisme, j'ai vu autour de moi des gens qui avaient une foi forte, qui vivaient des choses avec Dieu et je voyais des gens qui changeaient dans leur comportement, dans leur façon d'être. Je venais d'une famille pas forcément très pratiquante où la foi n'avait pas une grande place. Et du coup, je me sentais un peu à part là-dedans. Je ne comprenais pas trop et en même temps, j'étais attiré, ça me posait des questions. Et je me suis dit, il faut que je grandisse dans ma foi, et pour ça je me suis lancé dans les études de théologie. Si quelqu'un se pose des questions, je ne sais pas si c'est la meilleure chose à faire de se lancer dans des études de théologie, mais c'est ce que j'ai décidé de faire. Et voilà, donc ma rentrée dans le monde de la théologie ne se faisait pas en vue du ministère, mais en vue de grandir dans ma foi. Je suis passé par la faculté catholique de Fribourg. Durant ce bachelor en théologie, on a beaucoup parlé de l'incarnation de Dieu, d'un Dieu qui se fait homme, qui se fait être humain et qui vient vers nous, qui vit des émotions, qui rigole, qui pleure, qui mange, qui meurt aussi. Il y a tout cet aspect-là. C'est quelque chose où je me suis dit: ce Dieu qui se fait proche de nous, qui nous comprend, qui nous ressemble, c'est quelque chose dont j'ai envie de témoigner autour de moi. Je dirais que c'est là qu'il y a eu le début de cette vocation, le commencement de cette vocation pour le ministère. Après, il y avait plein d'autres choses qui me retenaient. Je suis quelqu'un d'assez timide, d'assez introverti. Il m'a fallu passer par-dessus certaines choses. Je me retrouve un peu dans l'histoire de Moïse en Exode IV, qui n'a pas envie d'aller parler aux autres parce qu'il a de la peine à s'exprimer. Je m'identifiais aussi là-dedans. En Église, j'ai eu des moments, des espaces où on m'a permis de m'exprimer, où on m'a écouté, on m'a permis d'être moi-même, et où j'ai aussi pu expérimenter, parler devant les gens, témoigner de qui j'étais, de ce que je croyais, de ma foi. C'est quelque chose que j'ai envie de pouvoir permettre aussi aux autres, et je dirais que c'est un peu ces éléments-là qui ont fait qu'après mes études en théologie, je me lance dans le ministère pastoral. Les pasteurs qui nous influencent durant notre jeunesse J'aime bien ce témoignage, notamment cette idée que l'Église est un lieu où on peut être soi-même. Et je trouve que c'est plutôt encourageant. Moi, de mon côté, j'ai cette certitude en moi depuis que j'ai l'âge de 10 ans. Je me rappelle que j'étais en train de faire un jeu, et puis je me disais, mais au fait, qu'est-ce que je vais devenir plus tard? Enfin, je me vois dans quoi? J'avais deux parents travailleurs sociaux, très à gauche, très engagés pour le monde. Et je voulais aussi un métier qui fasse sens, et où on soit là au nom d'une cause supérieure, et finalement, où on serve les autres. Et je connaissais le mari de ma marraine, qui était un pasteur totalement engagé dans le travail social auprès des jeunes dans la rue. Et je me suis dit, moi, je vais faire le travail que fait Jean-Michel. Ce n'est qu'après que j'ai découvert que c'était très, très, très anecdotique, qu'il n'y en avait vraiment pas beaucoup. En fait, mon modèle à moi, hyper à gauche, hyper punk, hyper avec les marges. En plus, ce qui est un petit peu dommage, a posteriori je regrette un peu, c'est que je me suis dit je vais devenir pasteur parce que je ne savais pas qu'il y avait d'autres métiers d'Église. Après, j'ai expérimenté tous les autres métiers d'Église : catéchète, diacre, dans la sphère missionnaire, etc., et je me suis vraiment éclatée aussi. Je suis contente que maintenant cette diversité des ministères existe et qu'on en parle beaucoup plus aux jeunes. Sinon, il y a un risque de cléricalisme, de pastora-centré, qui n'est pas bénéfique pour l'Église, en fait, et qui limite aussi, en termes de projection, les lieux où on se sent à l'aise pour exercer un ministère. Un ministère pour tous et toutes Lorsque les gens pensent à quelqu'un qui travaille pour l'Église, on pense à un pasteur parce que je crois qu'il y a cette idée justement du pasteur masculin, le prêtre qui est en avant, qui parle avec sa grosse voix grave et enseigne les bonnes réponses. Et pourtant, le ministère, c'est tellement plus large. Moi, je suis de ceux qui croient que nous sommes tous et toutes appelés au ministère. Le défi, c'est de trouver le bon ministère qui nous correspond. Il y a des gens qui ont une facilité de parler en public, comme moi. Il y a des gens qui font de la musique. Il y a des gens qui accompagnent des personnes malades. Ce sont tous des ministères. On pourrait quasiment dire tous des pasteurs. Je sais que ça peut choquer un peu parce qu'on a l'impression que « pasteur », ce n'est pas une appellation d'origine contrôlée. Mais je me demande dans les yeux de Dieu, les titres… j'ai l'impression que ce n'est pas si important. C'est le ministère qu'on fait. Je pense qu'on a justement cet appel-là de trouver ce qu'on peut faire avec tous les dons, tous les talents qu'on a reçus de l'Esprit. Suivre son appel Moi, cette idée de ministère qui s'adresse à tout le monde me parle beaucoup. Pour l'examen de consécration que j'ai passé il y a deux semaines, j'ai dû préalablement envoyer une lettre qui exprimait mes envies et justement les raisons de mon engagement. Et j'ai insisté sur le fait que c'est avant tout mon ministère à la suite du Christ, en tant que chrétien qui se place dans ce ministère pastoral, mais ce qui est à la source, c'est ce ministère baptismal, ou ce ministère qui nous vient de notre envie de nous mettre à la suite du Christ. Voilà le ministère pastoral dans lequel je m'engage actuellement, un ministère assez traditionnel, où justement je suis un peu ce pasteur masculin, alors j'essaye de pas trop enseigner, de ne pas être trop moralisant. Mais c'est la forme à laquelle je me sens appelé et il y a une diversité des ministères et une complémentarité des ministères aussi. Je pense que c'est aussi important de dire que tout seul je ne m'en sortirai pas non plus. Si je reprends un peu l'exemple de Moïse avec ses difficultés à s'exprimer en public, Dieu lui donne aussi Aaron pour qu'il aide et je crois que c'est important de le dire. En tout cas, à mes yeux, si on place le pasteur tout seul, on ne fait pas grand-chose. Le manque de modèle pour les femmes J'ai deux choses à dire. La première, c'est que finalement, c'est difficile pour une femme pasteure d'avoir des femmes comme modèle. Non pas qu'il n'y ait pas d'autres femmes pasteurs, il y en a, il y en a même beaucoup et de plus en plus et je trouve ça très bien. D'ailleurs souvent on me dit, il n'y a pas longtemps, j'étais dans un groupe et un homme assez âgé a dit « de toute façon maintenant, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Alors je lui ai dit « ah bon, mais où ? Ça m'intéresse beaucoup ». Il a dit « En Suisse, il n'y a plus que des femmes pasteurs ». Je lui ai dit « ben statistiquement ce n'est pas vrai ». Bref, on a souvent des remarques qui n'ont pas l'air si contentes qu'il y ait plus de femmes pasteurs. Et pour moi qui vais avoir 45 ans, finalement, je n'ai pas tellement de femmes comme modèles. Et quand je parle de femmes modèles, je parle de gens comme Martin Luther King, de gens comme Albert Schweitzer, je parle de gens dont on parle tout le temps et qui ont une figure tutélaire dans la société. Ce qui est intéressant, c'est que j'ai un peu réfléchi à ma paroisse d'origine, et je me suis rendu compte que de temps à autre il y a eu quelques stagiaires femmes, mais il n'y a pas encore eu de femmes pasteurs titulaires dans cette paroisse. Et ça donne à réfléchir quand même, parce qu'on est en 2025 et c'est une paroisse qui a été plantée lors de la Réforme, il y a cinq siècles. Donc finalement, quand on a l'impression qu'il y a peut-être beaucoup de femmes pasteurs, il y a beaucoup de femmes pasteures, beaucoup de femmes qui sont au service, beaucoup de femmes ministres, diacres, animatrices d'Église, mais pas de femmes dans les lieux où il y a une certaine densité historique ou des lieux auxquels on puisse se référer, comme la paroisse qu'a plantée Calvin à Strasbourg, qui est ma paroisse d'origine. Les attentes envers les pasteures? Et puis la deuxième chose à laquelle je pense, c'est que c'est encore une découverte progressive et qui n'est pas terminée sur ce qui est attendu d'une femme pasteur. C'est-à-dire qu'il y a dix ou quinze ans, il y avait des articles, notamment dans le journal Réforme en France, qui n'est pas le Réformes en Suisse, sur la plus-value. Figurez-vous qu'avoir des femmes pasteurs, c'était quand même bien, ça amenait une plus-value parce qu'on était à l'écoute, on s'occupait bien des enfants. Les femmes peut-être se sentaient un peu plus en confiance, mais les hommes aussi, parce qu'on était dans le « care », on était plus maternantes. Enfin voilà, toutes choses qui ne faisaient aucun sens pour moi. Et je crois qu'on est encore en train d'essayer de se dire, mais c'est qui, c'est quoi une femme pasteure? Et moi, pour avoir succédé pendant presque une année à un homme très compétent dans son domaine, très connu et du cru du lieu, j'ai bien vu qu'en fait, il y a des gens pour qui c'était un changement qui était bénéfique. Ils en étaient contents, contentes, notamment des jeunes femmes qui sont venues me raconter beaucoup de choses, comme c'est toujours le cas quand il y a une femme pasteur qui succède à un homme. Mais il y avait aussi beaucoup de gens qui étaient complètement dubitatifs. À se dire, attends, ça fait beaucoup, non? C'est une femme et puis elle est étrangère. Comment on va faire? Comment va-t-elle s'en sortir? On ne va pas trop l'aider quand même. Voilà, donc je vous apporte ma touche féminine à la conversation. Pasteur : vocation ou travail? Mon commentaire est purement empirique, je n'ai pas fait de recherche. J'ai remarqué avec la féminisation du clergé au Canada, on parle de plus en plus de vocation. En soi, ce n'est pas une mauvaise chose, mais ce que ça sous-tend lorsqu'on a une vocation, c'est qu'on se donne sans compter. Lorsqu'on a une profession, on est professionnel, on fait nos heures, lorsqu'on a un travail, on a un horaire de travail. Mais lorsqu'on a une vocation, c'est sûr que tu vas travailler 50-60 heures par semaine sans être payé pour tes heures supplémentaires. C'est sûr que tu vas faire de l'extra. C'est une vocation. Et j'ai arrêté d'utiliser ce mot-là justement pour dire ma profession, c'est pasteur. J'ai eu un appel, mais j'ai un travail qui est, bon, peut-être atypique par rapport à des amis qui travaillent dans un bureau, qui travaillent pour le gouvernement. Mais j'essaye d'utiliser le moins possible cette idée de vocation. Je ne crois pas que mon travail, ce soit d'être un martyr. Je crois que mon travail c'est d'être là pour les gens d'une communauté ou d'une région, puis d'essayer de les faire grandir dans la foi, sans nécessairement me tuer à la tâche. Trouver un équilibre dans la vie de pasteur En tout cas, pour moi qui débute dans le ministère, c'est vrai que c'est une question qui prend beaucoup de place; comment jongler, comment équilibrer vie professionnelle et vie privée, comment réussir à forger un ministère qui me ressemble et qui n'est pas non plus seulement basé sur les attentes des paroissiens ou des paroissiennes. Justement, j'ai changé de paroisse entre mon stage et ma suffragance dans laquelle je suis actuellement, et j'ai vu que les attentes étaient totalement différentes et que le statut qu'on me donnait était très différent. Voilà, c'est un défi pour moi, clairement, de réussir à faire un équilibre entre ces deux choses. Et c'est le titre de l'épisode « Pourquoi devenir pasteur? » ça m'a fait rire que vous m'invitiez pour ce podcast-là parce qu'il y a quelques fois quand même ou en regardant mes semaines ou quand je raconte ce que je fais avec certaines personnes, on me demande pourquoi est-ce que tu es devenu pasteur ? Puis il y a quelques fois où je réponds « je ne sais pas ». Et c'est vrai que c'est un peu cette remise en question de « waouh, comment est-ce que je vais pouvoir tenir ça et tenir ça à long terme, aussi pour ne pas me brûler tout de suite ? » « Comment ça tu ne sais pas? On a dit que c'est pour l'argent. » « Exactement, c'est ça. Mais voilà, je dois avouer que je ne suis pas dans le bon canton pour l'argent. » Les différents termes pour définir un ministère Alors, on parle beaucoup de pasteur, c'est le titre de l'épisode, mais je suis passée par une étape comme diacre, alors c'était purement économique, là, de nouveau, tiens, on revient vers ça. C'est aussi parce que la paroisse qui m'employait n'avait pas vraiment les finances pour employer deux pasteurs. Ça m'arrangeait d'être diacre à cette période de ma vie, un, par curiosité pour ce ministère-là. Et deux, parce que du coup j'avais moins de responsabilités administratives. Étant donné que c'était en Suisse alémanique, je dois reconnaître que j'étais assez contente de ne pas avoir trop de responsabilités. Du coup, il m'est arrivé l'une ou l'autre fois d'aller en Afrique terminer des dossiers pour mon ancien mandat où ils avaient encore besoin d'un petit coup de main. Et j'expliquais à mes collègues, écoutez, maintenant je suis diacre. Ils me regardaient comme ça avec des grands yeux. Ils se disaient, mais comment a-t-elle fait, elle qui a un doctorat en ontologie, qui est pasteur, en tout cas j'ai mon certificat de pasteur, comment a-t-elle fait pour devenir diacre? Jusqu'à ce que je comprenne que, dans ce contexte-là, « diacre », ça veut dire « sacristine ». Ils étaient polis, ils n'osaient rien dire, mais ils me regardaient vraiment tous les uns après les autres, genre… Mais qu'est-ce qui se passe? Voilà, c'est marrant parce qu'en fait, il y a tous ces mots qui sont interchangeables. « vicar » ne veut pas dire « vicaire ». Et puis, « diacre » ne veut pas dire la même chose ailleurs. « Sacristine » peut-être pas non plus, je n'en sais rien. « Suffragant », en tout cas, ça ne veut pas dire la même chose partout. Toi, tu es un révérend, n'est-ce pas, Stéphane? Oui, en anglais, je suis un révérend. En français, je suis un pasteur. Vouloir devenir le pasteur cool J'ai grandi catholique romain. C'était l'époque post-Vatican II, donc les prêtres « cool » avec leur guitare, les cheveux longs. On les tutoyait. Bon, on ne se pose pas trop de questions. J'arrive dans l'Église Unie du Canada. En formation, c'était assez cool entre francophones. Et là, le choc. À ma première paroisse anglophone, j'avais un titre. J'avais des privilèges. Lorsqu'il y avait un repas de paroisse, je devais me servir en premier. On m'appelait révérend tout le temps. Quand les dames de la paroisse ont su comment j'aimais mon café, je n'avais pas à lever le petit doigt. Le café arrivait comme je l'aimais et ça m'énervait. Il y a cette notion, justement, comment les gens nous perçoivent. Ce n'est pas juste nous qui, parfois, recherchons le prestige. Il y a les gens, il y a le passé, il y a le titre, il y a toutes ces choses-là qui influencent la relation qu'on peut avoir avec des paroissiens, des paroissiennes, ou même les gens de la communauté. « Ah, c'est monsieur le pasteur de telle paroisse. » Ah, bon, là, on fait attention. Des fois, j'ai juste le goût de dire « je suis Stéphane ». Pour moi, c'est quasiment un carcan de dire qu'il faut que je fasse attention pour correspondre à une certaine vision. Et ça, c'est le côté que je n'avais pas vu venir lorsque j'ai fait ma formation, puis lorsque j'ai débuté, puis pourquoi je voulais être pasteur. Je voulais être le pasteur cool, puis ça n'a pas été ça nécessairement. Répondre aux attentes des autres Moi, à part en Afrique, je n'ai jamais connu cette aura de la pasteure. Déjà parce que quand tu es une femme, c'est hyper rare d'avoir de l'aura dans ce genre de job. Je crois que j'ai déjà raconté dans un autre épisode, mais il t'arrive plutôt des trucs du style: tu arrives pour un service funèbre, tu te présentes, puis quelqu'un me dit « Oh, vous parlez bien le français, c'est formidable! » Et puis j'ai dit « Ah ben écoutez, je suis contente que vous soyez contente. » Tu ne sais pas trop quoi répondre dans ces cas-là. Elle m'a dit « Oui, parce que j'ai vu votre nom de famille là, Charras-Sancho. » Et je me suis dit « Elle va avoir un accent effroyable, on va rien comprendre. » Comme toujours quand c'est des femmes étrangères. Il m'arrive plutôt des choses un peu comme ça, des petites vexations, des micro-agressions. Mais pas toujours, mais s'il m'arrive des choses, c'est plutôt de ce registre. Et puis, quand tu es en Afrique et que tu dis que tu es ou docteur en théologie, ou diacre, ou missionnaire, ou pasteur ou quoi, effectivement, là, il y a plus de différences. Mais il peut arriver aussi des choses un peu gênantes, comme la fois où quelqu'un est venu toquer à ma porte et m'a demandé si j'avais des culottes pour qu'on me les lave. J'ai dit non, non, c'est bon, merci beaucoup, je n'y tiens pas plus que ça, c'est gentil. J'étais sur un campus protestant et puis ils m'ont envoyé quelqu'un pour me laver mes culottes. C'est aimable, mais j'ai dit non. C'est vrai que je trouve que c'est marrant parce qu'on m'a beaucoup parlé de la stature des pasteurs et il y a des personnes âgées qui sont très déçues qu'on ne soit pas des hommes en costume cravate. Je me rends compte que c'est une déception pour ces personnes. J'essaye de me mettre vraiment à leur place, mais il n'y a rien que je puisse faire pour répondre à cette attente-là. Je ne peux être que moi-même et finalement, je crois que ça rejoint un petit peu ce que tu nous disais, Quentin. C'est important que dans ces Églises on puisse être soi-même. Entre le moment où moi j'ai commencé le ministère en 2009, le moment où Stéphane a commencé dix ans avant, le moment où toi tu commences, Quentin, on est presque déjà sur trois générations différentes. Quelles attentes est-ce que tu sens toi, Quentin? Trouver sa place dans une communauté en tant que pasteur Justement, l'anecdote du café de Stéphane m'a fait assez rire, parce que dans la paroisse dans laquelle je suis arrivé en septembre, il y a justement ce rituel du café après le culte. Dans ma vision du ministère, il y a une position de service. Je me verrais plutôt à servir les cafés pendant ces moments-là, plutôt que de me faire servir mon café. Donc voilà, il y a aussi ce malaise que la communauté est là pour servir le pasteur avec laquelle j'ai beaucoup de peine et je dois apprendre les moments où me laisser servir aussi, ce qui est compliqué pour moi. Il faut essayer de trouver cet équilibre entre quand est-ce que je ne me laisse pas faire et je pose mes limites en disant ben non là; si je veux aider pour ça, j'aide et quand est-ce que j'accepte que tout d'un coup on me serve mon café. Mais voilà, ces attentes-là, je me rends compte qu'elles peuvent vraiment varier d'un lieu à l'autre. Et je réfléchis aussi, il y a un peu deux aspects. Il y a l'aspect homme, qui est très valorisé, et en même temps, il y a l'aspect jeune, où les remarques sont souvent pleines de bonne volonté, mais on peut aussi être un peu le petit gamin avec des comportements infantilisants qu'on peut percevoir. De nouveau là, il sagit de trouver quand est-ce que les gens en paroisse ont l'âge d'être mes grands-parents, quand est-ce que j'accepte qu'ils voient un peu en moi leur petit-fils, qu'ils auraient peut-être souhaité voir devenir pasteur, et puis quand est-ce que non, je m'affirme comme un adulte et que je prends ma place aussi. Voilà, c'est un défi, peut-être en tant qu'être un peu timide et introverti des fois, de vraiment prendre ma place et oser poser mes limites. Un appel qui change avec le temps Il y a quelques années, je suis allé à une conférence de prédication. Il y avait un prédicateur américain qui nous a parlé de 1 Rois 19. Le prophète Élie doit se sauver dans le désert pendant une dépression profonde et il veut mourir. Il rencontre le Seigneur et il reçoit une nouvelle mission. Et le prédicateur nous expliquait que la raison qui nous a conduits à devenir pasteurs n'est peut-être pas la même que celle qu'on a aujourd'hui. Moi, j'ai eu à vivre ça. J'ai été pasteur de paroisse pendant longtemps et je croyais que c'était ça. J'étais fait pour être pasteur de paroisse, rien d'autre. Et plusieurs choses sont arrivées et la vie m'a mené ailleurs. Je pense que c'est OK aussi. Parce que ce n'est pas nécessairement un métier facile. Il y a les critiques et parfois on se demande, un peu comme m'a dit Quentin, mais qu'est-ce que je fais là? Pourquoi j'ai dit oui à ça? Et parfois, je me suis dit, est-ce que je serais plus heureux ailleurs? Probablement pas. Être pasteur, dans un contexte en 2025 où, en Occident, l'Église chrétienne, on va être honnête, est en déclin, c'est un choix qui se renouvelle. Être pasteure est une passion Servir en Église, plus encore qu'être pasteur, c'est vraiment une passion. C'est un métier passion. J'aime la théologie, j'aime la réflexion, j'aime le contact avec les gens, j'aime les retours qu'on fait, j'aime pouvoir inventer des nouvelles façons de célébrer Dieu. Donc je suis assez reconnaissante de vivre de ma passion. Et pour avoir pas mal voyagé en Afrique, à Madagascar, j'étais toujours hyper émue de voir qu'il y avait des instituts de formation de pasteurs où il y avait parfois des volets de plus de 100 pasteurs, mais qui n'avaient aucune idée comment réussir à en vivre. Et moi, j'ai souvent ça dans un coin de ma tête quand c'est un peu difficile ou quand je me lamente un petit peu sur mon sort. Je me dis, bon, à part ça, pour l'instant, le salaire est assuré, on revient à l'argent et je peux vivre de ma passion. C'est quand même formidable. Être payé pour vivre des moments spéciaux C'est vrai qu'il y a ces moments où on se demande qu'est-ce qu'on fait là, puis il y a aussi d'autres moments où on se dit, « C'est vraiment mon métier, je suis vraiment payé pour vivre ce moment parce qu'il y a des moments tellement beaux. » Je bosse beaucoup avec les adolescents, puis il y a des moments de camps qui sont juste incroyables. Puis je me dis, mais c'est incroyable de pouvoir être payé pour ça. On rigole beaucoup avec l'argent, mais de vraiment pouvoir être présent dans ces moments-là, c'est un ministère; en tout cas le mien est encore très généralisé et du coup je mes retrouve à accompagner des gens dans toutes les étapes de leur vie et on est parfois tellement privilégié de ce que les gens nous partagent, nous laissent entrer dans une certaine intimité qui est très précieuse. Je dirais que c'est souvent dans ces moments-là que je suis le plus reconnaissant du ministère que je peux vivre. Donc voilà, c'est ça, il y a les côtés qui parfois sont lourds, où il y a plein de soucis et aussi quand on regarde vers l'avenir, c'est parfois difficile d'être optimiste, mais il y a ces moments-là qui, moi, viennent me rappeler aussi pourquoi je me suis lancé là-dedans. Conclusion Merci, Quentin, d'avoir participé depuis l'Église réformée neuchâteloise, que nous saluons. Et merci Stéphane aussi pour cette discussion ouverte sur les différents aspects de notre ministère. Nous n'oublions pas les autres ministères en église et nous n'oublions pas non plus que dans certaines églises les pasteurs seront bientôt la part congrue des salariés. Je formule le vœu que chacun, chacune qui se sent appelée à un ministère, quel qu'il soit en Église, se sente fortifiée, accompagnée et renouvelée pour ce beau service. Merci beaucoup. Si vous voulez nous partager vos expériences en tant que pasteur, vos expériences de ministère dans le sens très large, si vous avez des questions, si vous avez des suggestions pour la prochaine saison, parce qu'on arrive à la fin de cette saison-ci, la saison 3, écrivez-nous questiondecroire@gmail.com. Je veux aussi remercier notre commanditaire, l'Église unie du Canada. Merci beaucoup, Quentin. J'espère que les prochaines semaines seront bonnes pour ton ministère. Merci Stéphane, merci Joan. Oui, tout de bon dans vos ministères respectifs aussi. Au revoir.
Chez IGGY reçoit André Magnin, fondateur de la galerie d'art MAGNIN-A. André Magnin a fait de la conservation des arts et des cultures du monde son combat. Le galeriste a parcouru le globe pour dénicher et exposer des artistes. Il a aussi été un des acteurs et témoins de la naissance de la hype autour de la création africaine (musique, art contemporain, mode) en Occident. De cette ferveur, sont nés des soupçons de néocolonialisme et un sentiment de méfiance. André nous parle sans détour, sur fond de manifestation féministe
La presse congolaise en fait ses gros titres : « Accord de paix RDC Rwanda : un pas décisif vers la stabilité », titre le Journal de Kinshasa, qui parle d'une « étape majeure » et résume les grandes lignes de l'accord trouvé mercredi à Washington, notamment « le respect mutuel de l'intégrité territoriale, l'interdiction totale des hostilités », ou encore « le désarmement et le désengagement des groupes armés non-étatiques ». De son côté, Le Maximum parle d'un « pré-accord », « arraché par Washington », estimant que « cet accord global a été obtenu grâce à la pugnacité de la médiation américaine ». « Pour l'oncle Sam », poursuit le Maximum, « il n'y a plus place désormais pour les tergiversations habituelles dans les négociations devant aboutir à la pacification de la région des Grands Lacs, perturbée de manière incessante par l'activisme militaro- économique du régime de Paul Kagamé ». La presse rwandaise évoque également ce « projet d'accord de paix », c'est le cas du New Times, qui précise que « le texte de l'accord, devrait être signé par les ministres des deux pays le 27 juin ». Et maintenant l'Iran ! Le coup de gueule de Pierre Sané, dans Sénéplus. Un texte de l'ancien haut fonctionnaire de l'ONU et secrétaire général d'Amnesty International, intitulé : « Bombarder une intention ». Pierre Sané évoque l'histoire récente et interroge : « N‘avaient-ils pas évoqué « les armes de destruction massive en Irak, malgré les dénégations de Saddam Hussein, appuyés par les rapports des inspecteurs des Nations Unies (…) une fois qu'ils ont détruit l'Irak et n'ont rien trouvé, ils ont insisté sur « l'intention » que Saddam Hussein aurait eue de s'en procurer ». « Je passe sur la Libye, la Syrie, l'Afghanistan, la Côte d'Ivoire, mensonges puis matraquages médiatiques » poursuit Pierre Sané, qui s'exclame « Et maintenant, l'Iran ! ». « Depuis 30 ans », dit-il, « Benyamin Netanyahu répète que l'Iran est à 15 jours de produire sa bombe et qu'Israël a le droit de se défendre « préemptivement », en déclenchant une intervention outrageusement illégale, soutenue par un Occident en total effondrement moral ». Pierre Sané qui conclut ainsi : « Nous savons que tout ce qui se construit sur le mensonge ne peut pas durer. L'empire du mensonge est en train de s'écrouler (…) Pendant ce temps, l'extermination systématique du peuple palestinien se poursuit avec une ferveur toute coloniale et une cruauté assumée ». Travel ban On reste au Sénégal avec l'affaire des visas américains refusés à plusieurs basketteuses sénégalaises. Les basketteuses devaient rejoindre plusieurs de leurs collègues, déjà arrivées aux États-Unis, pour un stage d'entraînement avant l'Afrobasket, qui aura lieu en Côte d'Ivoire du 25 juillet au 3 août . Comment interpréter cette décision ? Babacar N'diaye, le président de la Fédération Sénégalaise de Basket explique sobrement, dans Sénégal 7 : « l'Ambassade des États-Unis n'a accepté que les renouvellements de visa, les nouvelles demandes ont été rejetées, dont celles de cinq joueuses qui sont actuellement à Dakar ». Une affaire prise très au sérieux en haut lieu, puisque c'est le premier ministre Ousmane Sonko, lui-même, qui « a annoncé l'annulation du stage de préparation de l'équipe féminine aux États-Unis ». « Ce stage sera désormais organisé à Dakar, dans un cadre souverain et propice à la performance de nos athlètes » déclare ainsi Ousmane Sonko. Propos repris par Sénégo, qui salut « une déclaration ferme et engagée ». De son côté, Jeune Afrique évoque « la vague annoncée du "travel ban" américain et estime que « le Sénégal semble avoir déjà expérimenté la nervosité administrative américaine dans le secteur du sport (…) Jeune Afrique rappelle que le « travel ban » de Donald Trump, impliquerait « les ressortissants de 25 pays africains qui pourraient être interdits de voyage aux États-Unis ». 25 pays, dont le Sénégal.
La presse congolaise en fait ses gros titres : « Accord de paix RDC Rwanda : un pas décisif vers la stabilité », titre le Journal de Kinshasa, qui parle d'une « étape majeure » et résume les grandes lignes de l'accord trouvé mercredi à Washington, notamment « le respect mutuel de l'intégrité territoriale, l'interdiction totale des hostilités », ou encore « le désarmement et le désengagement des groupes armés non-étatiques ». De son côté, Le Maximum parle d'un « pré-accord », « arraché par Washington », estimant que « cet accord global a été obtenu grâce à la pugnacité de la médiation américaine ». « Pour l'oncle Sam », poursuit le Maximum, « il n'y a plus place désormais pour les tergiversations habituelles dans les négociations devant aboutir à la pacification de la région des Grands Lacs, perturbée de manière incessante par l'activisme militaro- économique du régime de Paul Kagamé ». La presse rwandaise évoque également ce « projet d'accord de paix », c'est le cas du New Times, qui précise que « le texte de l'accord, devrait être signé par les ministres des deux pays le 27 juin ». Et maintenant l'Iran ! Le coup de gueule de Pierre Sané, dans Sénéplus. Un texte de l'ancien haut fonctionnaire de l'ONU et secrétaire général d'Amnesty International, intitulé : « Bombarder une intention ». Pierre Sané évoque l'histoire récente et interroge : « N‘avaient-ils pas évoqué « les armes de destruction massive en Irak, malgré les dénégations de Saddam Hussein, appuyés par les rapports des inspecteurs des Nations Unies (…) une fois qu'ils ont détruit l'Irak et n'ont rien trouvé, ils ont insisté sur « l'intention » que Saddam Hussein aurait eue de s'en procurer ». « Je passe sur la Libye, la Syrie, l'Afghanistan, la Côte d'Ivoire, mensonges puis matraquages médiatiques » poursuit Pierre Sané, qui s'exclame « Et maintenant, l'Iran ! ». « Depuis 30 ans », dit-il, « Benyamin Netanyahu répète que l'Iran est à 15 jours de produire sa bombe et qu'Israël a le droit de se défendre « préemptivement », en déclenchant une intervention outrageusement illégale, soutenue par un Occident en total effondrement moral ». Pierre Sané qui conclut ainsi : « Nous savons que tout ce qui se construit sur le mensonge ne peut pas durer. L'empire du mensonge est en train de s'écrouler (…) Pendant ce temps, l'extermination systématique du peuple palestinien se poursuit avec une ferveur toute coloniale et une cruauté assumée ». Travel ban On reste au Sénégal avec l'affaire des visas américains refusés à plusieurs basketteuses sénégalaises. Les basketteuses devaient rejoindre plusieurs de leurs collègues, déjà arrivées aux États-Unis, pour un stage d'entraînement avant l'Afrobasket, qui aura lieu en Côte d'Ivoire du 25 juillet au 3 août . Comment interpréter cette décision ? Babacar N'diaye, le président de la Fédération Sénégalaise de Basket explique sobrement, dans Sénégal 7 : « l'Ambassade des États-Unis n'a accepté que les renouvellements de visa, les nouvelles demandes ont été rejetées, dont celles de cinq joueuses qui sont actuellement à Dakar ». Une affaire prise très au sérieux en haut lieu, puisque c'est le premier ministre Ousmane Sonko, lui-même, qui « a annoncé l'annulation du stage de préparation de l'équipe féminine aux États-Unis ». « Ce stage sera désormais organisé à Dakar, dans un cadre souverain et propice à la performance de nos athlètes » déclare ainsi Ousmane Sonko. Propos repris par Sénégo, qui salut « une déclaration ferme et engagée ». De son côté, Jeune Afrique évoque « la vague annoncée du "travel ban" américain et estime que « le Sénégal semble avoir déjà expérimenté la nervosité administrative américaine dans le secteur du sport (…) Jeune Afrique rappelle que le « travel ban » de Donald Trump, impliquerait « les ressortissants de 25 pays africains qui pourraient être interdits de voyage aux États-Unis ». 25 pays, dont le Sénégal.
Marc-André Anzueto est politologue de formation et professeur en développement international au Département des sciences sociales de l'Université du Québec en Outaouais. Ses recherches portent sur l'évolution de la politique étrangère du Canada en Amérique latine et plus spécifiquement, l'articulation entre les politiques extractives et les politiques canadiennes d'aide au développement et de défense des droits humains, notamment au Guatemala et en Colombie. Il est membre de l'Équipe de recherche interuniversitaire sur l'inclusion et la gouvernance en Amérique latine (ERIGAL) et de l'Observatoire canadien sur les crises et l'action humanitaires (OCCAH). Il est également co-fondateur de l'émission de culture hip-hop Ghetto Érudit qui célèbrera ses 20 ans d'existence en 2026. Crédit musical : Quirky Dog de Kevin MacLeod.
Conférence donnée le vendredi 16 mai 2025 par Laleh Descloux à l'Espace Montméjean de Bordeaux.Avicenne était un philosophe, médecin et scientifique persan du XI ème siècle. Il est une figure clé de la philosophie islamique médiévale et a contribué à la métaphysique, la logique, la médecine et l'astronomie. Son œuvre majeure, Le Livre de la guérison, intègre les connaissances grecques, perses et arabes, et propose une approche rationnelle et empirique de la médecine, qui influencera durablement les pratiques médicales en Occident et en Orient.Philosophiquement, Avicenne a combiné la pensée aristotélicienne et néoplatonicienne avec la théologie islamique. Il développe une vision du monde où Dieu est l'Être nécessaire, cause première de tout, et où l'âme humaine joue un rôle essentiel dans la connaissance et la relation avec le divin.******Saviez vous que Nouvelle Acropole est réalisée à 100% par des bénévoles ? Nous dépendons donc beaucoup de nos étudiants et amis pour la divulgation !N'oubliez pas de vous abonner à la chaîne et si possible de la partager sur vos réseaux sociaux. Ce sera d'une grande aide !
Capitale de la Géorgie, la ville de Tbilissi nous embarque tour à tour en Orient, en Occident et en Russie. Des bains chauds à la forteresse de Narikala en passant par le quartier de Metekhi, Monumental vous propose de découvrir lʹhistoire de Tbilissi. Avec Nina Iamanidzé, Docteur en histoire de lʹArt.
Dans ce 53e épisode du Libre-Podcast, Jérôme Blanchet-Gravel revient sur plusieurs grands dossiers d'actualité : l'escalade vers une guerre israélo-iranienne, la souveraineté du Canada minée par les politiques libérales, les émeutes en Californie et les tensions qu'elles révèlent. L'épisode se conclut sur un échange autour de la dynamique d'intégration culturelle en Occident à l'heure de l'immigration de masse. ➡️ SITE WEB : https://libre-media.com/ MERCI DE SOUTENIR LA PRESSE INDÉPENDANTE Pour s'abonner : https://libre-media.com/abonnement Pour donner : https://buy.stripe.com/9AQ6r8aiNbK9az... SUIVEZ-NOUS ! Twitter : / libremediaqc Facebook : / libremediaqc Instagram : / libre.media Copyright © 2025 Libre Média - Tous droits réservés
durée : 00:28:50 - Une histoire de... - Née et éduquée comme une femme, Herculine-Abel Barbin voit son identité réassignée au genre masculin à l'âge adulte. Son autobiographie, témoignage unique d'une personne intersexe au XIXᵉ siècle en Occident, dévoile la souffrance d'exister hors des normes sexuelles et sociales. - invités : Gérard Noiriel Historien, directeur d'études à l'EHESS, spécialiste de l'immigration et de l'histoire de la classe ouvrière.
Conférence animée par Walter Peretti, enseignant en Quigong et Neigong à l'Espace Le Moulin, le 21 mars 2025, Paris 5e.Et si la quête du réel était le fil conducteur des grandes traditions philosophiques et spirituelles ?Cette conférence explore le dialogue entre la pensée de Parménide, père de la métaphysique occidentale, et l'enseignement de Bouddha, figure centrale de la sagesse orientale.À travers ces deux perspectives, nous interrogerons notre rapport à la réalité, à l'illusion et à la vérité. Walter Peretti, fort de son expérience dans les arts internes et les disciplines philosophiques, nous invite à une réflexion profonde sur le réel comme chemin de transformation personnelle et collective. Une soirée pour penser et ressentir autrement, à la croisée des cultures et des pratiques.******Saviez vous que Nouvelle Acropole est réalisée à 100% par des bénévoles ? Nous dépendons donc beaucoup de nos étudiants et amis pour la divulgation !N'oubliez pas de vous abonner à la chaîne et si possible de la partager sur vos réseaux sociaux. Ce sera d'une grande aide !
Maharal - Netiv Ha-Tora - 107 - Orient, Occident, Iran.mp3 by Shiour Yomi
Lundi 12 mai 2025Nicolas Sarzeaud présente son essai "Les suaires du Christ en occident" publié aux éditions Du Cerf.En dialogue avec Cécile Caby.Les suaires du Christ en occidentOù est le Suaire ? À Turin, en Italie ? À Cahors, en France ? À Oviedo, en Espagne ? Ailleurs ? Vénérée comme le linceul de la Résurrection, la relique la plus célèbre et la plus controversée du Christ est aussi la plus disputée. Depuis le Moyen Âge, une foule de sanctuaires à travers tout le Vieux Continent revendique posséder cet objet, joyau pour l'Église et énigme pour l'Histoire.Pourquoi une telle abondance ? Parce que promu par les papes et les évêques, célébré par l'érudition catholique comme une preuve de la Passion du Christ, réputé opérer des miracles et octroyer des indulgences, un Suaire a le pouvoir de mobiliser les talents et les énergies, d'agréger le peuple, de susciter un pèlerinage. Il constitue, à tous les sens du terme, un trésor.Cette multiplicité s'est perpétuée jusqu'aux Lumières. Bien qu'amoindrie par les épisodes de vandalisme révolutionnaire, elle a été questionnée par les sciences positives à l'époque contemporaine. Le Vatican s'est interrogé : fallait-il les remiser au musée, ces Suaires concurrents, ou laisser subsister leur dévotion locale ?Pour la première fois, cette magnifique plongée dans notre passé restitue la grande saga des Suaires en Occident. Au terme d'une enquête menéetambour battant au fil des siècles et aux quatre coins de l'Europe, Nicolas Sarzeaud nous offre un livre passionnant qui se lit comme un thriller théologico-historique.Docteur en histoire médiévale de l'EHESS, Nicolas Sarzeaud est enseignant-chercheur à l'Université de Lorraine. Il est l'auteur de nombreuses publications en histoire de l'art et des images.Cécile Caby est professeur en histoire du Moyen Âge à l'université Lyon 2 – Lumière. Elle poursuit des recherches sur l'érémitisme et les ordres monastiques à la fin du Moyen Âge (entre autres Camaldules et Olivétains), leurs rapports avec les villes et leurs pratiques culturelles. Depuis plusieurs années, elle s'efforce de renouveler l'étude des relations entre humanisme et ordres religieux, notamment dans l'Italie du Quattrocento.
durée : 00:28:50 - Une histoire de... - Née et éduquée comme une femme, Herculine-Abel Barbin voit son identité réassignée au genre masculin à l'âge adulte. Son autobiographie, témoignage unique d'une personne intersexe au XIXᵉ siècle en Occident, dévoile la souffrance d'exister hors des normes sexuelles et sociales. - invités : Gérard Noiriel Historien, directeur d'études à l'EHESS, spécialiste de l'immigration et de l'histoire de la classe ouvrière.
À première vue, cela pourrait sembler monotone. Louis IX, Louis XIV, Charles V, Philippe Auguste, Henri IV… La monarchie française semble s'être limitée à une poignée de prénoms, répétés encore et encore pendant plus de mille ans. Mais derrière cette apparente routine se cache une véritable stratégie politique, religieuse et symbolique.Tout commence au haut Moyen Âge. Les rois mérovingiens, puis carolingiens, portaient déjà des prénoms issus de leur lignée, mais c'est avec les Capétiens, à partir de 987, que s'installe une logique durable de recyclage dynastique des prénoms. Le but ? Ancrer le pouvoir dans la continuité. En répétant les mêmes noms, les rois affirment qu'ils sont les héritiers légitimes de leurs prédécesseurs et qu'ils incarnent une même autorité royale, au-delà des générations.Prenons Louis, par exemple. Ce prénom devient central après le règne de Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis, canonisé en 1297. À partir de là, porter le nom de Louis, c'est revendiquer une dimension sacrée, presque divine, du pouvoir. C'est se présenter comme un roi pieux, juste, protecteur de la foi et du royaume. Il n'est donc pas étonnant que ce prénom ait été attribué à 18 rois de France.Charles renvoie quant à lui à Charlemagne (Carolus Magnus), figure fondatrice de la royauté chrétienne en Occident. Un roi nommé Charles invoque donc l'image d'un conquérant, d'un unificateur, d'un empereur. Ce n'est pas anodin si Charles VII est celui qui met fin à la guerre de Cent Ans, ou si Charles V est surnommé “le Sage”.Le prénom Philippe, popularisé par Philippe Auguste, roi capétien du XIIe siècle, connote l'autorité forte, la centralisation du pouvoir, et l'expansion du territoire royal. D'autres Philippe suivront, en écho à cette figure d'un roi bâtisseur.Quant à Henri, il s'impose à la Renaissance et renvoie à Henri IV, premier roi bourbon, artisan de la paix religieuse et du renouveau monarchique après les guerres de Religion. Là encore, reprendre son prénom, c'est s'inscrire dans cette image de réconciliation et de renouveau.Ce choix de prénoms n'a jamais été laissé au hasard. Il s'agissait d'une forme de “branding” royal avant l'heure, une signature politique destinée à rassurer le peuple et les élites : le roi qui monte sur le trône n'est pas un inconnu, c'est un nouveau chapitre d'une même histoire.Ainsi, la répétition des prénoms royaux en France n'est pas une routine, mais un acte de pouvoir. Une manière de dire que le roi n'est jamais vraiment un individu, mais un rôle, une fonction, un héritage incarné. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Retour sur l'attentat raciste de Puget-sur-Argens dans le Var. 1 mort, un blessé, et un suspect qui, juste avant de passer à l'acte, appelait à la violence contre les étrangers…Nous allons essayer ce soir de replacer cet attentat dans le contexte sécuritaire et politique actuel… La nouvelle menace terroriste vient-elle de l'ultra-droite ? Quel est le corpus idéologique de ces loups solitaires qui, bien souvent, se radicalisent en ligne ? On en débat ce mardi 3 juin avec nos invités : ▶︎ Magali LAFOURCADE Magistrate, secrétaire générale de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme, autrice de « « Démasculiniser la Justice », aux éditions Petits Matins (07.05.25)▶︎ Marine TURCHI Journaliste au pôle Enquêtes de Mediapart, co-autrice de « Aux portes du palais - Comment les idées d'extrême droite s'installent en France » édité par La Revue Dessinée (26.01.22)▶︎ Soren SEELOW Journaliste au Monde, spécialiste des questions de terrorisme, co-auteur de « La Cellule Enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 » aux éditions Les Arènes (26.08.21)▶︎ Christophe BOURSEILLER Journaliste, historien, écrivain, auteur de « Ce Monde me rend fou » aux éditions Rivages (09.04.25)▶︎ Jean-François COLOSIMO Historien, documentariste, essayiste, éditeur, auteur de « Occident, ennemi mondial n°1 » aux éditions Albin Michel (02.04.24)
À première vue, cela pourrait sembler monotone. Louis IX, Louis XIV, Charles V, Philippe Auguste, Henri IV… La monarchie française semble s'être limitée à une poignée de prénoms, répétés encore et encore pendant plus de mille ans. Mais derrière cette apparente routine se cache une véritable stratégie politique, religieuse et symbolique.Tout commence au haut Moyen Âge. Les rois mérovingiens, puis carolingiens, portaient déjà des prénoms issus de leur lignée, mais c'est avec les Capétiens, à partir de 987, que s'installe une logique durable de recyclage dynastique des prénoms. Le but ? Ancrer le pouvoir dans la continuité. En répétant les mêmes noms, les rois affirment qu'ils sont les héritiers légitimes de leurs prédécesseurs et qu'ils incarnent une même autorité royale, au-delà des générations.Prenons Louis, par exemple. Ce prénom devient central après le règne de Louis IX, plus connu sous le nom de Saint Louis, canonisé en 1297. À partir de là, porter le nom de Louis, c'est revendiquer une dimension sacrée, presque divine, du pouvoir. C'est se présenter comme un roi pieux, juste, protecteur de la foi et du royaume. Il n'est donc pas étonnant que ce prénom ait été attribué à 18 rois de France.Charles renvoie quant à lui à Charlemagne (Carolus Magnus), figure fondatrice de la royauté chrétienne en Occident. Un roi nommé Charles invoque donc l'image d'un conquérant, d'un unificateur, d'un empereur. Ce n'est pas anodin si Charles VII est celui qui met fin à la guerre de Cent Ans, ou si Charles V est surnommé “le Sage”.Le prénom Philippe, popularisé par Philippe Auguste, roi capétien du XIIe siècle, connote l'autorité forte, la centralisation du pouvoir, et l'expansion du territoire royal. D'autres Philippe suivront, en écho à cette figure d'un roi bâtisseur.Quant à Henri, il s'impose à la Renaissance et renvoie à Henri IV, premier roi bourbon, artisan de la paix religieuse et du renouveau monarchique après les guerres de Religion. Là encore, reprendre son prénom, c'est s'inscrire dans cette image de réconciliation et de renouveau.Ce choix de prénoms n'a jamais été laissé au hasard. Il s'agissait d'une forme de “branding” royal avant l'heure, une signature politique destinée à rassurer le peuple et les élites : le roi qui monte sur le trône n'est pas un inconnu, c'est un nouveau chapitre d'une même histoire.Ainsi, la répétition des prénoms royaux en France n'est pas une routine, mais un acte de pouvoir. Une manière de dire que le roi n'est jamais vraiment un individu, mais un rôle, une fonction, un héritage incarné. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Invitée : Sophie Bessis Depuis quarante ans, la notion de "civilisation judéo-chrétienne" a envahi l'espace public. Cʹest ce que soutient lʹhistorienne franco-tunisienne Sophie Bessis dans son dernier essai. Selon elle, cette formulation est une "imposture" qui masque des siècles dʹantijudaïsme chrétien et exclut lʹislam de lʹOccident. Elle en parle au micro de Jessica Da Silva. Réf. bibliographique : "La civilisation judéo-chrétienne : Anatomie d'une imposture", Éditions Les Liens qui Libèrent, 2025, 124p. Photos : Sophie Bessis (DR)
L'occident moderne s'est construit un rapport ambivalent avec la guerre. Tour à tour tragédie de l'Histoire ou acte d'héroïsme sacrificiel. Les puissances industrielles ont également excellé dans l'art de la mise à distance des conflits, dans le temps, l'espace et l'esprit. Dans ce contexte, comment saisir les racines historiques des guerres et les liens qu'elles entretiennent avec notre présent? Peut être en écoutant ce troisième et dernier épisode de la série consacrée aux Désirs guerriers de la modernité titre du livre signé aux éditions du Seuil par la philosophe Deborah Brosteaux, membre du Centre de recherche sur l'Expérience de la Guerre à l'ULB . Nicolas Bogaerts boucle avec son invitée l'exploration de notre rapport ambigu à la puissance, à la mémoire, au réel, à la violence, dont les racines on l'a vu, plongent au coeur des conflits majeurs du 20e siècle. Après les ruines cachées de la seconde guerre mondiale, après l'héroïsme exacerbé, euphorique et fauché par la mitraille de 14-18, le silence traumatique laisse place au cinéma notamment à des représentations divergentes de la réalité des conflits. Aujourd'hui, ce même silence nous étreint lorsqu'il s'agit de comprendre les articulations qui ont mené aux conflits qui aujourd'hui ensanglantent le monde. On va tenter de comprendre tout cela retour au 20 e siècle avec Stefan Zweig, Déborah Brosteau et Nicolas Bogaerts. Sujets traités : Occident, guerre, Héros, conflits, seconde guerre mondiale, Stefan Zweig Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 25, c'est la journée internationale de l'Afrique. BSG rediffuse à cette occasion cet épisode de NOMEN, l'un des 4 petits frères de Baleine sous Gravillon. Le Lion n'a pas toujours été le "roi des animaux" en Occident. Jusqu'au 12e siècle, l'Ours était sur tous les blasons, symbole des rois et des puissants. Mais voilà, le lion a pris sa part... Photo vignette: ©Nicolas Orillard-Demaire _______
Captīvus līberātus Richardus Grenell, lēgātus Americānus, nūntiāvit sē Iōsēphum St. Clair, cīvem Americānum quem Venetiolānī vinculīs ā mēnse Novembrī tenuerant, in Americam reduxisse. Mēnse Iānuāriō Grenell sex aliōs cīvēs redūxerat. Terror in Vasintōniā urbe Ēlīas Rodriguez, vir Sicagēnsis trigintā annōs nātus, reus est homicidiī. Fertur enim Vasintōniae (in urbe Columbiae prōvinciae) extrā mūsēum Iūdaicum duōs Isrāēlītās, quī in sēde lēgātiōnis muneribus fungī solēbant, occīdisse; quī et, dum comprehendēbātur, identidem clamābat ut Palaestīna līberārētur. Foederālis Sedes Investīgandō nuntiāvit sē certiōrem factam esse Rodriguez nōnnulla scrīpsisse, quae vidērentur terrōrem in Isrāēlītās prōmōvēre; necnōn participem fuisse gregum quī extrēmīs partibus sinistrīs favērent. Colloquia inter Russōs et Ūcrāīnēnsēs Colloquia prīma, quae post trēs annōs inter magistrātūs Russōrum et Ūcrāīnēnsium habita sunt, post duās hōrās nōn sine fructū sunt ad fīnem perducta. Cōnsēnsī enim sunt lēgātī mille utrīusque gentis captīvārum līberāre, quae mūtua remissiō erit hūius bellī maxima. Russī autem magistrātūs dīxērunt colloquia sibi placuisse, sē porro velle pergere cum Ūcrāīnēnsibus dē pāce conciliandā colloquī. Coniūrātī in Ceirum Starmer In Britanniā duo hominēs, Rōmānus Lavynovych Ūcrāīnēnsis et Stanislaus Capiuc Romāniānus in occidentālī Ūcrāīnā nātus, reī sunt cōniūrātiōnis adversum Ceirum Starmer: nam tria incendia fēcērunt in locīs, ubi Ceirus Starmer, minister prīmārius Britannōrum, ōlim habitāverat. Incertum est, ob quam causam illī incendia fēcerint. Eurovīsiō Basilēae in Cōnfoederātiōne Helveticā, Iōhannēs Pietsch, cantor Austriacus, victōriam tulit certāminis totīus Eurōpae, quod Eurovīsiō dīcitur. Pietsch, contrātenor altus quī “Amōrem Perditum” cecinit, spērat sē cum Conchīta Wurst, quae annō bis millēsimō quartō decimō palmam rettulit, praefūtūrum proximō certāminī, quod in Austriā habēbitur. Dan victor Comitiīs in Rōmāniā diē Sōlis habitīs, Nicūsor Dan victor ēvāsit. Geōrgius Simiōn, quī priōribus in comitiīs vidēbātur plūrimum pollēre, Nicūsōrī concessit, postquam falsō nūntiāverat sē victōrem esse. Magistrātūs autem Gallōrum negant id, quod Pavelus Durov, praefectus societātī Tēlegrammatī dictae, cūius ope hominēs clam atque ēlectronicē colloquuntur, accūsāvit, vidēlicet ā suīs speculātōribus postulātum esse, ut Tēlegramma arcēret hominēs dextrārum partium, quōminus dē rē politicā Rōmāniānōrum colloquerentur. Sed, cum rumor illīus postulātiōnis ortus esset, Simiōn dīxit sē rogātūrum esse ut iūdicēs, quī priōra comitia abrogāvissent propter rumōrem, quō Russī per TikTok comitia clam aggressī esse putābantur, etiam novissima comitia abrogārent propter similem rumōrem, quō Gallī per Tēlegramma comitia clam aggressī esse putābantur. Nāvis Cōrēāna statim dēmersa Diē Mercuriī, Chongjin in Cōrēā Boreālī, novissima nāvis bellica, quae in mare dēdūcēbātur, subitō coram multīs necnōn etiam Kim Jong-un ipsō ēversa naufrāgium fēcit. Kim ipse in nāvālia excanduit: nōn modo calamitātem esse sed crīmen negligentiæ, quæ dignitātem totīus gentis maculāret nec tolerātum īrī. Iussit porro nāvem, quae nunc mersa iacet, ante mēnsem Iūlium ē marī tollī reficīque. Ἡ ὀρύζα ἐν Ἰαπωνίᾳ ἀνατιμᾶται ἡ τῶν Ἰαπώνων πολιτῶν εὔνοια πρὸς τὸν Σιγηρέα Ἰσίβαν, τὸν τὴν μεγίστην ἐν Ἰαπωνίᾳ ἀρχὴν ἔχοντα, εἰς τὸ ἐλάχιστον κατήχθη, ὥστε ἔννεα μέρη τῶν πολιτῶν πρὸς Ἰσίβαν ἀγανακτοῦσι διὰ τὴν τῆς ὀρύζης ἐπιτίμησιν. ἡ γὰρ ὀρύζης τιμὴ σχεδὸν διπλασία ἐν τῷ αὐτῷ ἔτει γέγονεν. ὁ δὲ Τακεὺς Ἠτών, ὁ έπὶ τῇ γεωργίᾳ ἄρχων, μεγαλαυχήσας οὐδέποτε χρῆναι ἑαυτὸν, ὡς πολλὰ δῶρα δεχόμενον, ὀρύζαν πρίασθαι, τῇ μὲν Σελήνης ἡμέρᾳ συνέγνω τὸ τῆς ἀλογίας καὶ ὕβρεως ἁμάρτημα· τῇ δὲ Ἑρμοῦ ἠναγκάσθη τῆς ἀρχῆς ἀφίστασθαι. Κουαουτέμοκ τῇ Βροῦκλιν γεφύρᾳ συνέκρουσεν ἡμέρᾳ Κρόνου ἐν τῷ Νέῳ Ἐβοράκῳ μακρὰ ναῦς τοῦ Μεξικανικοῦ στόλου, Κουαουτέμοκ κεκλημένη, ἐκ τοῦ λιμένος ἀναχωρήσασα, ἐλαυνομένης δυνάμεως ἐκλιπούσης, πολλῷ ῥεύματι παλιμπρυμνηδὸν φερομένη, τῇ γεφύρᾳ τῇ Βροῦκλιν καλουμένῃ συνέκρουσεν. τῶν ναυτῶν, ὧν πολλοὶ ἐπὶ τῶν κεραιῶν ἵσταντο, ἀπέθανον μὲν δύο, ἐκομίσθησαν δὲ τραυματίαι δύο καὶ εἴκοσιν. τῆς μὲν νεὼς πάντες οἱ ἱστοὶ κατερράγησαν, ἡ δὲ Βροῦκλιν γεφύρα διὰ τὴν ἰσχὺν ἀβλαβὴς διαμένει. οἱ οὖν ἄρχοντες τοῦ Νέου Ἐβοράκου ζήτουσιν αἰτίαν τῆς συμφορᾶς. Brennus Legrānus diem obiit Brennus Legrānus, quī et Brian Reynold Bishop Anglicē nōminātus est, Britannus et strenuus fautor Latīnitātis vīvae, diem obiit. Quī nōn sōlum Latīnae linguae prōmovendae operam dedit sed etiam Volapüka linguae ūniversālis annō millēsimō nōningentēsimō octōgēsimō quartō creātus est septimus praeses, quī cifal eō sermōne vocātur. Vīxit annōs nōnāgintā et ūnum. Laudēs in Byrōnem Stayskal dicendae Byrōn Stayskal, professor ūtrīusque sermōnis quī saepissimē linguam Graecam nostrā in studiōrum Ūniversitāte docet, hōc annō acadēmicō peractō rude donābitur et in Colōrātam cīvitātem lārēs trānsferet. Septindecim enim annōs docuit apud Occidentālem studiōrum Ūniversitātem Vasintōniēnsem. Cūius gravis et melliflua vox nōnnullīs nōta est, quī Nūntiōs Latīnōs Vasintōniēnsēs auscultant. In quem laudēs dicentur quartā hōrā, secundō diē mēnsis Iūniī, in centēsimō vīcēsimō prīmō conclāvī aedium Milleriānārum.
C dans l'air l'invité du 22 mai 2025 avec Jean Cassegrain, PDG de Longchamp.L'annonce par Donald Trump de mesures douanières inquiète les patrons. Selon le président du Medef Patrick Martin, "des centaines de milliers d'emplois" seraient menacés en France, notamment dans les secteurs aéronautique et automobile. Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a annoncé que 28.000 entreprises françaises seraient impactées par les décisions du président américain.Dans ce contexte, Jean Cassegrain, PDG de Longchamp et petit-fils du fondateur, est notre invité. Il nous donnera sa vision du contexte commercial mondial, et nous expliquera comment son entreprise est impactée. Dans le secteur du luxe, beaucoup d'entreprises souffrent, en particulier en raison de la morosité de la consommation chinoise. L'an dernier, la marque Chanel a notamment vu ses ventes reculer de 4% et son résultat opérationnel chuter de 30 %.Il réagira aussi sur la façon dont le gouvernement français a réagi aux mesures annoncées par les États-Unis. Le président de la République avait demandé du "patriotisme" aux chefs d'entreprise, les incitant à suspendre leurs investissements aux Etats-Unis. Une demande qui a fait vivement réagir Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, entendu hier en commission au Sénat. "Il est très mauvais pour l'État de se mêler de la gestion des entreprises privées, ça mène à la catastrophe" a-t-il affirmé, ajoutant qu'il fallait que l'Europe négocie avec les États-Unis.Pour lui, la clé réside dans l'innovation, et l'investissement massif dans l'humain, les circuits courts, tout en proposant un modèle duplicable et universel. Il rejette également les solutions à l'ancienne, souvent proposées en Occident. "L'Occident doit intégrer que son modèle économique est complètement disqualifié", affirme-t-il, le symbole de tout cela étant la politique économique de Donald Trump, et la volonté de réindustrialisation à tout prix.
C dans l'air l'invité du 21 mai 2025 avec Philippe Dessertine, directeur de l'Institut des Haute finance, auteur de "L'Horizon des possibles", aux éditions Robert Laffont.Dans cet ouvrage, il fait le constat d'un monde confronté à des bouleversements majeurs : vieillissement de la population, dérèglement climatique...et d'un cycle industriel, vieux de 250 ans, inadapté au monde actuel. "L'espèce humaine a changé et le modèle économique est désormais inadapté", écrit-il, ajoutant "il a été créé il y a 250 ans pour une humanité différente, plus jeune".Philippe Dessertine, directeur de l'institut de Haute finance, propose des solutions pour penser différemment, et mesurer le progrès par de nouveaux indicateurs, pour sortir d'une conception à l'ancienne de la croissance. Considérer l'espérance de vie en bonne santé, mais aussi repenser le système financier pour accélérer la transition écologique. Il appelle aussi à réinventer les villes, et la mobilité, en appelant se tourner vers les communautés locales. Pour lui, la clé réside dans l'innovation, et l'investissement massif dans l'humain, les circuits courts, tout en proposant un modèle duplicable et universel. Il rejette également les solutions à l'ancienne, souvent proposées en Occident. "L'Occident doit intégrer que son modèle économique est complètement disqualifié", affirme-t-il, le symbole de tout cela étant la politique économique de Donald Trump, et la volonté de réindustrialisation à tout prix.
TotalEnergies tient ses Assemblées générales ce vendredi à Paris. Les grandes compagnies pétrolières dont beaucoup ont des projets en Afrique sont sous le feu des critiques dans les pays occidentaux. Un contexte peu propice aux financements des projets. « Notre climat : non négociable ; notre futur : non négociable ». Devant le siège du Crédit agricole à Paris, la semaine dernière, des militants de l'ONG Amis de la Terre ont dénoncé le soutien financier accordé au projet gazier de TotalEnergies au Mozambique. Leur stratégie : pousser les établissements bancaires à se désengager des projets d'extraction d'énergies fossiles.« Derrière ces projets toxiques. Ce qu'on oublie souvent, c'est qu'il y a aussi des grandes banques qui financent directement ces projets, dénonce la militante écologiste Lorette Philipot. Donc, aux Amis de la Terre, on travaille directement avec des partenaires dans les pays et les communautés impactées pour faire cesser ces soutiens financiers qui rendent possibles des projets climaticides et contraires aux droits humains. »Les banques, cibles des militants écologistesLes établissements européens sont de plus en plus sensibles à ces pressions, tout comme certaines banques américaines, comme Citigroup, également prises pour cible par les associations l'année dernière.La pression des ONG sur les banques commence à se faire sentir sur le terrain, notamment en Afrique. Pour Benjamin Augé, chercheur associé à l'Ifri, la dynamique est claire : « Les ONG environnementales en Occident commencent à exercer une forte pression pour que les banques n'investissent pas dans ces projets-là. Et donc, ça devient de plus en plus compliqué avec une enveloppe globale pour le pétrole et le gaz qui diminue et avec un nombre d'acteurs qui se dirige de plus en plus vers d'autres types d'investissements ou en tout cas dans l'énergie, plutôt dans les renouvelables et de moins en moins sur les hydrocarbures qui n'a plus vraiment la cote. »Des projets africains ralentis par manque de financementsRésultat : les projets prennent plus de temps à se concrétiser, faute de financements rapides. Verner Ayukegba, vice-président de la Chambre africaine de l'Énergie, en témoigne : « C'est difficile de réaliser ces projets, parce que ça peut seulement se faire avec des compagnies qui ont un énorme potentiel de fonds propres. En ce moment, il y a moins de dépendance sur des financiers internationaux. Désormais, il y a de moins en moins d'assureurs et de financiers qui s'engagent. »Malgré tout, les projets pétroliers et gaziers en Afrique attirent encore des capitaux : 43 milliards de dollars de dépenses sont prévues cette année, avec une projection de 54 milliards d'ici à 2030.
En l'actual ordre mundial, a m
Piqués par un mystique, Walid Ben Selim et Ariana Vafadari s'offrent un été en pente douce. Et sacré. Notre 1er invité est Walid Ben Selim, Le nom à retenir de la collection printemps-été 2025 ! Aux vastes horizons de la poésie soufie…Chanteur humaniste et compositeur aux formes multiples, amoureux de la poésie à laquelle il dédie son parcours artistique, créateur du collectif artistique N3rdistan, Walid Ben Selim est né à Casablanca un soir de Septembre 1984, dans la vieille médina, entre le port commercial et la criée. Élève doué et impertinent qui s'inspire des paradoxes de la société et de l'insoumission dès son enfance. Il est élevé par sa mère, avocate engagée dans les causes sociales et militante de gauche, qui fut à la fois sa référence et son soutien dans sa passion pour la musique et qui l'inscrit à l'âge de 6 ans au Conservatoire de Casablanca. Il quitte le Maroc en 2003, après avoir été l'un des fondateurs du mouvement « Nayda », pour rejoindre la France où il poursuit ses études et sa passion.Here and Now « Ici et maintenant, entre les débris du chose et du rien nous vivant dans les faubourgs de l'Éternité » DarwichCe sont des encres enchantées qui ont noirci des feuilles millénaires, des mots, des vers et des paroles de sages, Ibn Arabi, Rumi, Ibn Fared, Kabir, quand la poésie « soufie » se chante en Occident et rejoint la sérénité du bouddhisme pour nous relier à nos sources et à nos ancêtres.Titres joués : Ati, Nasma, Ici et Maintenant (Darwich), Kama Tachaa et Océans d'amour.► Album Here & Now (Nuun Music 2024)Site Musiques Métisses 2025Walid Ben Selim x Angoulême Site Walid Ben Selim. Puis nous recevons Ariana Vafadari et la créatrice du festival Sacré Sound Laurence Haziza#création, conversation entre Ariana Vafadari et Walid Ben Selim. Leur chant et leur univers font écho aux mémoires anciennes et aux vibrations contemporaines tissant un pont entre les âmes et les traditions réinventées. Mezzo-soprano franco-iranienne, Ariana Vafadari puise dans les textes sacrés zoroastriens et la musique classique, portée par une quête de liberté. Walid Ben Selim, chanteur-poète, fait dialoguer les vers d'Ibn Arabi et de Rûmi, inscrivant son souffle dans la tradition soufie pour rapprocher le spirituel des cœurs. Cette collaboration dépasse la musique : elle est rituelle, symbolique. Une rencontre qui relie les âges, l'intime et le collectif, la ferveur ancienne et les âmes en quête. Cette création se veut être un espace où le chant devient invocation, méditation, où la musique unit l'Orient et l'Occident. Marraine et parrain de cette édition, ils initient une nouvelle tradition : le passage chanté d'une édition à l'autre. Leur performance sera une offrande, une invitation à l'écoute, à la contemplation d'une conversation qui transcende les frontières et les appartenances. À la joie d'un chant talisman dans un lieu où les prières s'élèvent encore. Ils seront accompagnés par le pianiste Julien Carton. Concert 4 juin 2025 Église Notre-Dame des Blancs Manteaux, Paris.Au sujet du Sacré Sound festivalCe festival est l'aboutissement d'une longue expérience de la directrice et fondatrice Laurence Haziza, qui dirige depuis 20 ans le festival Jazz'N'Klezmer.Forte de cette expérience, Laurence crée le Sacré Sound Festival et suscite la rencontre des musiques actuelles avec celles inspirées de croyances et de traditions. Elle imagine un espace d'échanges artistiques où dialoguent spirituel et festif et où les contraires se répondent.L'idée du festival : mêler le sacré aux musiques actuelles, faire jouer ensemble des artistes ailleurs empêchés, ici protégés et offrir une musique qui parle à tous, quelle que soit son origine, sa culture, son âge.La 1ère édition en 2024 fut un succès et l'occasion de réaliser que le public est curieux de métissage et rêve de paix et de fraternité. Bienvenue à la 2ème édition !Site Sacré Sound Site Ariana Vafadari.Titres joués : Ardvi Sura, Rahayam, Incantation, Atash.
Piqués par un mystique, Walid Ben Selim et Ariana Vafadari s'offrent un été en pente douce. Et sacré. Notre 1er invité est Walid Ben Selim, Le nom à retenir de la collection printemps-été 2025 ! Aux vastes horizons de la poésie soufie…Chanteur humaniste et compositeur aux formes multiples, amoureux de la poésie à laquelle il dédie son parcours artistique, créateur du collectif artistique N3rdistan, Walid Ben Selim est né à Casablanca un soir de Septembre 1984, dans la vieille médina, entre le port commercial et la criée. Élève doué et impertinent qui s'inspire des paradoxes de la société et de l'insoumission dès son enfance. Il est élevé par sa mère, avocate engagée dans les causes sociales et militante de gauche, qui fut à la fois sa référence et son soutien dans sa passion pour la musique et qui l'inscrit à l'âge de 6 ans au Conservatoire de Casablanca. Il quitte le Maroc en 2003, après avoir été l'un des fondateurs du mouvement « Nayda », pour rejoindre la France où il poursuit ses études et sa passion.Here and Now « Ici et maintenant, entre les débris du chose et du rien nous vivant dans les faubourgs de l'Éternité » DarwichCe sont des encres enchantées qui ont noirci des feuilles millénaires, des mots, des vers et des paroles de sages, Ibn Arabi, Rumi, Ibn Fared, Kabir, quand la poésie « soufie » se chante en Occident et rejoint la sérénité du bouddhisme pour nous relier à nos sources et à nos ancêtres.Titres joués : Ati, Nasma, Ici et Maintenant (Darwich), Kama Tachaa et Océans d'amour.► Album Here & Now (Nuun Music 2024)Site Musiques Métisses 2025Walid Ben Selim x Angoulême Site Walid Ben Selim. Puis nous recevons Ariana Vafadari et la créatrice du festival Sacré Sound Laurence Haziza#création, conversation entre Ariana Vafadari et Walid Ben Selim. Leur chant et leur univers font écho aux mémoires anciennes et aux vibrations contemporaines tissant un pont entre les âmes et les traditions réinventées. Mezzo-soprano franco-iranienne, Ariana Vafadari puise dans les textes sacrés zoroastriens et la musique classique, portée par une quête de liberté. Walid Ben Selim, chanteur-poète, fait dialoguer les vers d'Ibn Arabi et de Rûmi, inscrivant son souffle dans la tradition soufie pour rapprocher le spirituel des cœurs. Cette collaboration dépasse la musique : elle est rituelle, symbolique. Une rencontre qui relie les âges, l'intime et le collectif, la ferveur ancienne et les âmes en quête. Cette création se veut être un espace où le chant devient invocation, méditation, où la musique unit l'Orient et l'Occident. Marraine et parrain de cette édition, ils initient une nouvelle tradition : le passage chanté d'une édition à l'autre. Leur performance sera une offrande, une invitation à l'écoute, à la contemplation d'une conversation qui transcende les frontières et les appartenances. À la joie d'un chant talisman dans un lieu où les prières s'élèvent encore. Ils seront accompagnés par le pianiste Julien Carton. Concert 4 juin 2025 Église Notre-Dame des Blancs Manteaux, Paris.Au sujet du Sacré Sound festivalCe festival est l'aboutissement d'une longue expérience de la directrice et fondatrice Laurence Haziza, qui dirige depuis 20 ans le festival Jazz'N'Klezmer.Forte de cette expérience, Laurence crée le Sacré Sound Festival et suscite la rencontre des musiques actuelles avec celles inspirées de croyances et de traditions. Elle imagine un espace d'échanges artistiques où dialoguent spirituel et festif et où les contraires se répondent.L'idée du festival : mêler le sacré aux musiques actuelles, faire jouer ensemble des artistes ailleurs empêchés, ici protégés et offrir une musique qui parle à tous, quelle que soit son origine, sa culture, son âge.La 1ère édition en 2024 fut un succès et l'occasion de réaliser que le public est curieux de métissage et rêve de paix et de fraternité. Bienvenue à la 2ème édition !Site Sacré Sound Site Ariana Vafadari.Titres joués : Ardvi Sura, Rahayam, Incantation, Atash.
Le président du Ghana John Mahama a fait sensation cette semaine à Abidjan, en Côte d'Ivoire, quand il a appelé les investisseurs à venir forer du pétrole dans son pays « comme s'il n'y avait pas de lendemain ». Pourquoi une telle frénésie et une telle impatience ? Il y a l'effet Donald Trump, bien sûr, mais pas seulement. Benjamin Augé est chercheur associé au programme Afrique et au programme Énergie climat à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Il nous donne quelques clés au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : À l'Africa CEO Forum d'Abidjan cette semaine, le président ghanéen John Mahama a fait sensation quand il a appelé les investisseurs à venir pomper un maximum de pétrole chez lui, « comme s'il n'y avait pas de lendemain », a-t-il précisé. Qu'est-ce que vous en pensez ? Benjamin Augé : Je pense que c'est très classique de tous les dirigeants de pays producteurs, l'objectif est de produire le plus vite possible. Et John Mahama, qui vient d'arriver au pouvoir, a besoin de revenus significatifs. Et donc c'est assez classique que dans le sillage de l'arrivée de Trump au pouvoir, qui justement va faire son possible pour augmenter encore la production pétrolière de son pays, et bien à l'image de Trump, il essaie de suivre ses traces. Et donc l'objectif est de produire jusqu'à la dernière goutte. Quand il y a une rentabilité par rapport à un gisement, c'est d'essayer de faire en sorte que des investisseurs viennent pour trouver de nouveaux gisements pour que la production puisse à nouveau remonter. Et c'est vrai qu'il a compris que l'enveloppe globale pour les hydrocarbures a tendance à diminuer et que donc les investisseurs sont de plus en plus difficiles à convaincre d'investir dans certains pays, notamment dans des pays compliqués. Et donc il est nécessaire de tout faire pour faire en sorte que ces investisseurs viennent, en l'occurrence au Ghana.Oui, parce qu'il y a pas mal de banques européennes et américaines qui sont sous pression de leurs opinions publiques et qui n'osent plus investir dans le pétrole et le gaz. C'est ça ? Exactement. Tout gros investissement, on peut parler aussi d'investissement au Mozambique, sur Mozambique LNG avec Total, est très compliqué parce que vous avez plusieurs pays qui sont impliqués et les ONG environnementales sont en Occident à faire beaucoup, beaucoup de pression pour que leurs banques n'investissent pas dans ces projets-là. Et donc ça devient de plus en plus compliqué… Avec une enveloppe globale pour le pétrole et le gaz qui diminue et avec un nombre d'acteurs qui se dirigent de moins en moins sur les hydrocarbures qui n'ont plus vraiment la cote.Alors le Ghana n'est pas le seul pays africain à nourrir de grandes ambitions gazières et pétrolières. Il y a son voisin ivoirien, il y a le Sénégal, il y a la Mauritanie. Est-ce que ces grands projets d'hydrocarbures sont compatibles avec la lutte contre le changement climatique et le développement des énergies renouvelables ?C'est une discussion très complexe parce que, à partir du moment où vous faites des découvertes pétrolières et gazières, l'objectif c'est de les mettre en production. Il n'y a aucun pays au monde qui a réussi à faire en sorte que des projets avec des découvertes et avec des financements ne se développent pas dans les hydrocarbures. L'Équateur a essayé de faire ça, c'est-à-dire en disant « Chevron a fait des découvertes, on ne les développe pas si les organisations internationales nous donnent l'équivalent en revenus », et finalement, évidemment, Chevron a développé parce que personne n'a proposé de solution. Donc, tous les pays que vous avez cités, leur objectif, c'est de produire au maximum du pétrole et du gaz. Et les barils qui ont été découverts ne vont pas être transformés en énergie électrique parce que l'énergie électrique va venir des renouvelables.Donc les énergies renouvelables, ça va permettre justement de donner de l'énergie pour ces pays-là. Donc, plus vous faites de l'énergie renouvelable dans ces pays-là, plus vous avez une capacité d'exportation des hydrocarbures. C'est tout à fait la stratégie des gros pays producteurs, notamment dans le Golfe, comme l'Arabie saoudite, qui construisent d'énormes fermes solaires justement pour leur électricité propre, pour pouvoir continuer à exporter le plus grand nombre de barils de pétrole.Alors, au cours de son intervention à l'Africa CEO Forum d'Abidjan, le président ghanéen a fait cet aveu : « J'ai honte de dire que seulement 2,7 % de l'énergie que consomme le Ghana provient des énergies renouvelables, notamment du solaire ». Est-ce que l'énergie verte, ce n'est pas encore un gadget ? En fait, ce sont des énergies qui ne sont pas continues. Donc c'est difficile de stocker cette électricité. Et les hydrocarbures permettent justement d'avoir une énergie continue plutôt bon marché et donc on va plutôt à la facilité. Donc c'est en grande partie pour ça qu'il y a encore une très grande majorité des centrales en Afrique qui sont au pétrole, au gaz et évidemment, encore pire, au charbon qui est encore plus rentable. Donc c'est une question de rentabilité, de facilité, d'investissement et aussi du fait que vous avez de l'énergie en continu contrairement à l'énergie renouvelable.Et du coup, est-ce que beaucoup de dirigeants africains et européens ne se disent pas à voix basse que le gaz, le pétrole ou le charbon, comme vous dites, ont encore de beaux jours devant eux ? Oui, en fait, clairement, les hydrocarbures ont encore plusieurs décennies de production, ça, c'est absolument évident. Et donc on va avoir certainement une production qui va commencer à décroître dans les années 2030-2035, mais ça ne veut pas du tout dire qu'on va arrêter de consommer du pétrole et du gaz. En tout cas, pour le pétrole, il risque d'y avoir une courbe descendante dans les années 2030. Et pour le gaz, ça risque d'être encore plus tard. Donc, on est vraiment sur une industrie dont la fin est difficile à prévoir, mais clairement, il y a facilement encore trois décennies devant nous de production.
Les désirs guerriers de la modernité, épisode 1 Comment comprendre l'ambivalence de notre rapport à la guerre, quand elle semble si lointaine dans le temps et l'espace? Comment saisir les racines historique des guerres les liens qu'elles entretiennent entre elles et avec notre présent? Depuis les euphories de 1914 noyée dans les tranchées jusqu'aux conflits récents en passant par les ruines cachées de la seconde guerre mondiale et les images nocturnes de la guerre du Golfe, l'Occident a développé un art subtil de la distanciation : géographique, politique, affective. Une manière de neutraliser les émotions, arnacher les récits et parfois même de sublimer la violence au nom du progrès. Que nous dit cette posture sur notre rapport à la puissance, à la mémoire, au réel ? Chercheuse en philosophie à l'ULB, membre du Centre de recherche sur l'Expérience de la Guerre et autrice des Désirs guerriers de la modernité (éditions du Seuil) Deborah Brosteaux, interroge l'ambivalences de nos imaginaires et des récits historiques autour des conflits du 20e siècle. Sujets traités : guerre, modernité, tranchée, seconde guerre mondiale, Golfe, Occident, violence Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 09/05/2025 Ce vendredi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard de nos clubistes : Nathan Devers, écrivain et philosophe ; Catherine Tricot, directrice de la revue "Regards" ; Géraldine Woessner, rédactrice en chef du "Point" ainsi que le dessinateur de presse Pascal Gros. Retour sur deux actualités de la semaine :E.Macron/F.Merz: le couple franco-allemand revitalisé ?Mardi 6 mai, Friedrich Merz a été élu chancelier de la République fédérale d'Allemagne à l'issue d'un vote d'investiture aux allures de revers : faute de soutiens au sein de sa coalition, il aura fallu un deuxième tour pour qu'il accède au poste. Lors du traditionnel premier déplacement à Paris du chancelier, Friedrich Merz s'est empressé de consacrer avec Emmanuel Macron la renaissance du "réflexe franco-allemand" dans une tribune publiée dans le Figaro, notamment sur les questions de défense et de souveraineté énergétique et économique. Preuve d'une volonté de coopération étroite, un conseil des ministres franco-allemand est prévu cet été. Malgré leur bonne entente diplomatique, les deux homologues gouvernent chacun sur une ligne de crête politique, avec une dissolution aux airs d'échec pour Emmanuel Macron et une coalition fragile pour Friedrich Merz. Ce nouveau tandem sera-t-il capable de faire bouger les lignes en Europe ?Défilé du 9 mai à Moscou: démonstration de force réussie pour Vladimir Poutine ?Ce vendredi 9 mai, la Russie célèbre les 80 ans de sa victoire sur le nazisme. Cette grand-messe patriotique comprend un défilé militaire auquel ont assisté de nombreux chefs d'États : Lula, Xi Jinping, mais aussi des Européens, comme le président serbe Aleksandar Vucic ou le Premier ministre slovaque Robert Fico. Une présence qui rappelle des dissensions au sein de l'Union Européenne qui s'oppose fermement à la Russie depuis son invasion de l'Ukraine . Xi Jinping est quant à lui au premier rang auprès de Vladimir Poutine, affichant ainsi leur volonté conjointe de détrôner un Occident qu'ils jugent "hégémonique". Cette fête nationale fait-elle office de démonstration de force face aux Européens ? Constance Rivière est directrice générale du palais de la Porte Dorée, à Paris, et présente l'exposition "Banlieues chéries" qui se tient au musée de l'histoire de l'immigration, jusqu'au 17 août. Elle retrace l'histoire des banlieues, particulièrement les banlieues franciliennes, avec "un angle artistique très poussé pour aborder des questions politiques extrêmement sensibles", explique Constance Rivière. De Sarcelles à Ivry-sur-Seine, l'exposition vient briser le stigmate accolé à la banlieue, qui reste un territoire mal-aimé et méconnu en France. Mercredi 7 mai, François Bayrou a laissé l'hémicycle circonspect en évoquant un référendum quant aux finances publiques, alors que le gouvernement patine pour trouver 40 milliards afin de réduire le déficit public. Dès le lendemain, Emmanuel Macron reprend la main en invoquant de possibles consultations des Français, qu'il entend détailler lundi prochain. C'est le duel de la semaine signé Valérie Brochard.Donald Trump a annoncé vouloir "rouvrir Alcatraz, [...] afin d'y accueillir les criminels les plus violents et les plus impitoyables des États-Unis". La possible remise en service de cet établissement pénitentiaire, fermé depuis 1963 et mythifié par Hollywood, suscite un tollé (et l'ironie des internautes) sur les réseaux. C'est le Point com de Paola Puerari.En 1944, deux officiers de marine, l'un Français et l'autre Allemand, ont réussi à s'entendre dans le tumulte de la Seconde Guerre mondiale pour épargner La Rochelle. C'est l'histoire de la semaine de Claude Askolovitch, à l'occasion des commémorations du 8 mai, 80 ans après la fin de la guerre. Enfin, ne manquez pas la Une internationale sur l'élection du nouveau pape Léon XIV ; les photos de la semaine soigneusement sélectionnées par nos invités, ainsi que Dérive des continents de Benoît Forgeard !28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 9 mai 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio
Le Président syrien par intérim Ahmed Al-Charaa a été reçu aujourd'hui à l'Elysée par Emmanuel Macron. C'est le premier déplacement en Europe de l'homme fort de la Syrie. Cette visite intervient alors que des exactions contre des minorités kurdes et alaouites ont eu lieu en Syrie. Alors que recherche la France en invitant Al-Charaa à l'Elysée ? Quels sont les objectifs du Président syrien, pour qui il s'agit du premier déplacement en Occident ?
Selon le sondage Harris Interactive pour le magazine Regards, publié ce mercredi 30 avril, la gauche pourrait rêver d'une possible accession au deuxième tour de la présidentielle 2027. Jusqu'à présent, cette possibilité n'était pas évidente. Ruth Elkrief est revenue sur les principaux scénarios testés lors de cette étude. Mais à deux ans du scrutin, elle estime qu'il faudrait quand même tempérer l'optimisme à gauche. La Commission de régulation de l'énergie parle de risque de surproduction d'électricité. La (CRE) propose alors d'ajuster à la baisse la production des énergies renouvelables (solaire et éolien), et mobiliser pleinement le potentiel pilotable (nucléaire). Pascal Perri souligne que la problématique est autant politique que technique. Il rappelle que cette commission n'avance que des suggestions, mais c'est le pouvoir politique qui finira par arbitrer. Il s'agit d'un sujet majeur pour l'économie française, pourtant, il a été débattu devant une Assemblée quasiment vide. Pascal Perri craint un grand risque d'appréciation en matière de programmation énergétique dans notre pays. On parle beaucoup des tentations identitaires en Occident. Mais la Côte d'Ivoire qui s'apprête à choisir son président cette année est aussi en plein dans ce débat, en particulier à travers le cas de Tidjane Thiam, franco-ivoirien, ancien directeur général du Crédit Suisse, président du parti démocratique et principal opposant dans le pays. Il a été éliminé de la course à la présidentielle par la justice ivoirienne. La loi impose que l'on soit exclusivement ivoirien pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle ivoirienne. Isabelle Lasserre estime que cette affaire fait resurgir les vieux démons de la Côte d'Ivoire et notamment le concept d'ivoirité qui a entraîné des poussées de xénophobie dans les années 90. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'était samedi dernier. Donald Trump a lancé aux journalistes de la Maison Blanche : « Nous avons, je crois, une excellente nouvelle à venir avec le Rwanda et le Congo. Je pense que vous allez voir la paix dans ces deux pays ». Est-ce à dire que le président américain s'intéresse beaucoup plus au continent africain qu'on le pensait il y a 100 jours, à son arrivée au pouvoir ? Jeffrey Hawkins a été ambassadeur des États-Unis en Centrafrique. Aujourd'hui, il est chercheur associé à l'IRIS, l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques, et enseigne à Sciences Po Paris. RFI : Jeffrey Hawkins, bonjour. Il y a 100 jours, vous nous disiez que Donald Trump risquait de se désintéresser totalement du continent africain. Aujourd'hui, est-ce que vos prédictions se réalisent ?Jeffrey Hawkins : C'est déjà un peu tôt pour dire, mais des signes sont toujours, à mon sens, aussi mauvais qu'avant. D'abord, il y a eu la destruction de la coopération américaine, donc de l'USAID, un outil qui était extrêmement important en Afrique, un outil pour les États-Unis, pour la diplomatie américaine. En même temps, il y a eu d'autres programmes aussi démolis par l'administration Trump et on parle aussi de réformes au sein du département d'État. Pour l'instant, on n'a pas trop de détails, mais on parle certainement de fermeture de quelques ambassades américaines en Afrique. Et aussi, on a parlé d'un mémorandum qui circulait au sein du département, où on parlait même d'abolir le Bureau pour l'Afrique au sein du département d'État. Ça, je ne sais pas si ça va arriver, mais ça, c'est mauvais signe.Alors, il y a une exception dans tout ce tableau, c'est la région des Grands Lacs, puisque, samedi dernier, Donald Trump a déclaré : « Nous avons, je crois, une excellente nouvelle à venir avec le Rwanda et le Congo. Je pense que vous allez voir la paix au Rwanda et au Congo ». Oui, je pense que l'intérêt de Donald Trump pour les matières premières et notamment les minéraux de terres rares est incontestable. Mais malgré tout le bruit qu'on a fait et malgré un certain investissement ces derniers temps par Massad Boulos, qui est le représentant de Trump et pour le Moyen-Orient et pour l'Afrique et qui a un peu fait le déplacement sur le continent récemment, il faut rester prudent. Avec cette annonce de déclaration de principe, oui, il y a un intérêt et il y a des discussions. Mais je pense qu'il faut rester très prudent parce que, quand on sait le conflit au Congo, dans les Grands Lacs, c'est très compliqué. Donc entre faire des déclarations de principe, entre faire un peu le tour des capitales et arriver vraiment à une paix durable, il y a quand même pas mal de pas à faire.Il y a juste deux ans, c'était en mars 2023, l'opposant rwandais Paul Rusesabagina [le héros de Hôtel Rwanda, NDLR] a été libéré par les autorités rwandaises sous pressions américaines. Est-ce que le président des États-Unis, quel qu'il soit, n'est pas le seul dans le monde à pouvoir faire pression sur Paul Kagame ?Bon, ça je ne sais pas. Et entre faire libérer une seule personne et notamment quelqu'un qui est un tout petit peu connu en Occident et demander un changement structurel de sa façon de gérer sa politique étrangère vis-à-vis du Congo, c'est quand même un écart assez important.Alors dans cette annonce de samedi dernier, Donald Trump a ajouté : « On va investir plus de 6 milliards de dollars dans le corridor angolais de Lobito, qui permettra essentiellement de transporter de magnifiques minerais depuis le Congo, l'Angola et plusieurs autres pays ». Dans ce cas de figure, n'est-on pas dans la continuité de la politique de Joe Biden qui était allé en Angola, c'était en décembre dernier ?Et justement, ce projet de corridor de Lobito, ça ne date pas de Trump, hein ! C'est une initiative qui est là depuis quelque temps, mais se concentrer sur un ou deux projets, simplement pour avoir accès à des matières premières, ça ne constitue pas une politique globale.Mais comme il est en difficulté sur Gaza et sur l'Ukraine, est-ce que Donald Trump ne se penche pas sur les Grands Lacs pour trouver enfin un succès diplomatique à mettre à son actif ?Je dois dire que je me suis posé la question aussi, mais je pense que Donald Trump, comme ses prédécesseurs, va trouver que le conflit dans les Grands Lacs, c'est aussi épineux que Gaza ou l'Ukraine et tout ça, c'est très compliqué. Et ce qu'il faudrait, c'est vraiment un engagement diplomatique de longue haleine, ce qui ne caractérise pas en général la diplomatie trumpienne.Et vous ne faites pas confiance actuellement à messieurs Marco Rubio et Massad Boulos pour trouver la solution ?Non, franchement, pour l'instant, une déclaration de principe, une discussion sur l'accès des compagnies minières américaines qui sont de moins en moins présentes d'ailleurs sur le sol congolais… Entre cela et vraiment mener à bien tout un processus de paix qui implique énormément d'acteurs domestiques et internationaux, ça ce n'est pas pour demain. Donc si Donald Trump cherche une petite victoire diplomatique pour briguer un prix Nobel, je pense qu'il faudra qu'il regarde ailleurs.Jeffrey Hawkins, merci.À lire aussiÀ la Une: Trump et l'Afrique À lire aussiTrump à la Maison Blanche, impact particulier pour l'Afrique australe
Le projet Lamomali porté par -M- et Fatoumata Diawara revient en force avec l'album Lamomali Totem. Toujours centré sur la culture malienne, le disque mêle instruments traditionnels comme la kora, rythmes modernes et collaborations audacieuses. L'ouverture Ama Kora, rend hommage à l'instrument emblématique d'Afrique de l'Ouest, interprété ici par Lubiana. On retrouve aussi Bellamie, saluant la mémoire du grand Toumani Diabaté. Le projet rassemble une impressionnante diversité d'artistes venus d'univers très différents : Oxmo Puccino, Patrick Watson, Angélique Kidjo ou encore Ibrahim Maalouf. Véritable ode à l'amitié et à la transmission, l'album transcende les frontières musicales. Le single Je suis Mali incarne ce lien identitaire et poétique avec la terre natale. Un disque vibrant, politique et festif, qui célèbre la puissance du collectif. ???? Morceaux à écouter : Lamomali Totem – Ama Kora Lamomali Totem – Bell ami Lamomali Totem – Je suis Mali Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vendredi, l'artiste nigérian Burna Boy remplissait le Stade de France, une première pour un artiste africain seul en France. Il y a quelques années, alors qu'il était moins connu du grand public français, "L'Heure du Monde " lui consacrait un portrait.Comment expliquer son succès ainsi que celui de l'afrobeats, un courant musical très populaire en Afrique et désormais en Occident ? Explications avec Lucas Minisini, journaliste au Monde.Un épisode produit par Cyrielle Bedu, réalisé par Amandine Robillard et présenté par Morgane Tual.Musiques : On the Low (Burna Boy), No No No (Burna Boy), Wonderful (Burna Boy), Onyeka (Baby) (Burna Boy), Ghana Freedom (ET Mensah), Upside down (Africa 70), Peru (Fireboy DML feat. Ed Sheeran), One Dance (Drake feat. Wizkid et Kyla).Cet épisode a été initialement diffusé le 14 janvier 2022.---Que pensez-vous des podcasts du « Monde » ? Donnez votre avis en répondant à cette enquête. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
Invité : Dave Lüthi. Ce sont des vieilles dames qui dominent les villes européennes: les cathédrales. Lʹincendie de Notre-Dame de Paris avait suscité un émoi immense. Plus près de nous, la Cathédrale de Lausanne fête en 2025 les 750 ans de sa consécration, avec de nombreuses festivités au programme. Pourquoi ces églises monumentales suscitent-elle autant dʹadmiration, voire dʹémotion? Comment ont-elles accompagné lʹavènement des villes en Occident? Comment ont-elles réussi à traverser les siècles? Tribu reçoit Dave Lüthi, professeur en histoire de lʹarchitecture et du patrimoine à lʹUniversité de Lausanne.
On dit que la Chine triche : transfert de technologie, dumping, subventions, espionnage industriel. Mais ce qu'il faut aussi dire, c'est que personne n'a obligé nos multinationales à transférer leur savoir-faire en Chine ; elles l'ont fait volontairement. Aujourd'hui, on redécouvre que la Chine a appris : elle a formé ses ingénieurs, elle a protégé ses industries naissantes et elle a réinvesti ses excédents commerciaux. Pendant ce temps, nous avons racheté nos propres actions pour doper artificiellement leur cours et délocalisé pour soi-disant doper le pouvoir d'achat. Et quand on s'est réveillés, les usines étaient parties, et les compétences aussi. La Chine n'a pas triché, elle a juste joué un jeu qu'on avait oublié : celui de la puissance industrielle. Et aujourd'hui, on s'indigne, on invente des sanctions, des lois de protection, des relocalisations… mais sous conditions. Ma question est donc : est-ce que le vrai scandale est du côté de Pékin, ou plutôt chez nous ? La Chine a copié, planifié et protégé ses industries, mais elle l'a fait au nom de son intérêt national. Alors que nous avons subventionné des bulles financières, cassé des filières professionnelles et dénigré nos ouvriers. Et donc non, le vrai problème, ce n'est pas la Chine qui agit de manière stratégique. Le vrai problème, c'est que nous avons été, en Occident, naïfs, cupides et court-termistes. Mots-clés : Donald trump, ennemi, grief, stratégie, outil industriel, industrie, variable d'ajustement, bourse, action, écosystème, bilan, bourse, bilan, maximisation actionnariale, capitalisme, excel, vol, OMC, Organisation mondiale du commerce, lobby, prospérité, élite --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30. Merci pour votre écoute Pour écouter Classic 21 à tout moment i: https://www.rtbf.be/radio/liveradio/classic21 ou sur l'app Radioplayer Belgique Retrouvez tous les épisodes de La chronique économique sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/802 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Découvrez nos autres podcasts : Le journal du Rock : https://audmns.com/VCRYfsPComic Street (BD) https://audmns.com/oIcpwibLa chronique économique : https://audmns.com/NXWNCrAHey Teacher : https://audmns.com/CIeSInQHistoires sombres du rock : https://audmns.com/ebcGgvkCollection 21 : https://audmns.com/AUdgDqHMystères et Rock'n Roll : https://audmns.com/pCrZihuLa mauvaise oreille de Freddy Tougaux : https://audmns.com/PlXQOEJRock&Sciences : https://audmns.com/lQLdKWRCook as You Are: https://audmns.com/MrmqALPNobody Knows : https://audmns.com/pnuJUlDPlein Ecran : https://audmns.com/gEmXiKzRadio Caroline : https://audmns.com/WccemSkAinsi que nos séries :Rock Icons : https://audmns.com/pcmKXZHRock'n Roll Heroes: https://audmns.com/bXtHJucFever (Erotique) : https://audmns.com/MEWEOLpEt découvrez nos animateurs dans cette série Close to You : https://audmns.com/QfFankxDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Et si nous revenions aux racines de notre humanité, façonnée et toujours fascinée par le végétal : les plantes, les arbres et les fleurs ? Une philosophe buissonnière qui fait feu de tout bois pour décoloniser les esprits, en nous rappelant à quel point nous, les humains, sommes à la fois façonnés et fascinés par tout ce qui sort de terre. Nous sommes tous issus d'une civilisation du végétal, mais nous avons tendance à l'oublier, notamment en Occident, en nous pensant au sommet du règne animal, et donc au-dessus du règne végétal. Comment inverser, renverser cette perspective en nous inspirant d'autres cultures ? La culture kanake de l'igname, la culture indienne du curcuma, ou encore la culture méditerranéenne du jasmin, par exemple. Autant de traditions qui n'ont pas rompu ce lien existentiel, aussi symbolique que nourrissant, aux plantes, aux tubercules, aux fleurs, à tout ce qui s'enracine, pousse et nous pousse.Inspirante et vivifiante, cette question soulève le pourquoi d'une philosophie du végétal, ce végétal qui inspire aussi les artistes, comme la chorégraphe circassienne et funambule Chloé Moglia avec son collectif Rhizome.Avec Seloua Luste Boulbina, philosophe, chercheuse et théoricienne de la décolonisation, pour son livre Sortir de terre : une philosophie du végétal (Zulma Editions).Musiques diffusées pendant l'émission :Gulaan – HmiloulouClara Luciani - Les fleurs
Et si nous revenions aux racines de notre humanité, façonnée et toujours fascinée par le végétal : les plantes, les arbres et les fleurs ? Une philosophe buissonnière qui fait feu de tout bois pour décoloniser les esprits, en nous rappelant à quel point nous, les humains, sommes à la fois façonnés et fascinés par tout ce qui sort de terre. Nous sommes tous issus d'une civilisation du végétal, mais nous avons tendance à l'oublier, notamment en Occident, en nous pensant au sommet du règne animal, et donc au-dessus du règne végétal. Comment inverser, renverser cette perspective en nous inspirant d'autres cultures ? La culture kanake de l'igname, la culture indienne du curcuma, ou encore la culture méditerranéenne du jasmin, par exemple. Autant de traditions qui n'ont pas rompu ce lien existentiel, aussi symbolique que nourrissant, aux plantes, aux tubercules, aux fleurs, à tout ce qui s'enracine, pousse et nous pousse.Inspirante et vivifiante, cette question soulève le pourquoi d'une philosophie du végétal, ce végétal qui inspire aussi les artistes, comme la chorégraphe circassienne et funambule Chloé Moglia avec son collectif Rhizome.Avec Seloua Luste Boulbina, philosophe, chercheuse et théoricienne de la décolonisation, pour son livre Sortir de terre : une philosophie du végétal (Zulma Editions).Musiques diffusées pendant l'émission :Gulaan – HmiloulouClara Luciani - Les fleurs
durée : 00:58:39 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Quand le modèle du village est-il apparu en Occident et de quelle manière les communautés villageoises s'organisent-elles ? En quoi l'exercice du pouvoir au village est-il bien souvent le fruit de compromis et de négociations entre paysans et seigneurs ? - réalisation : Thomas Beau - invités : Nicolas Carrier professeur d'histoire du Moyen Âge à l'Université Lyon 3; Laurent Feller professeur émérite d'histoire du Moyen Âge à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Mes chers camarades, bien le bonjour ! Si je vous parle de suaire, vous allez certainement penser au suaire de Turin qui est l'un des plus célèbres d'entre eux. Sa première apparition dans les sources remonte au Moyen Âge. Et à cette époque, il y en avait beaucoup des suaires, en plus de tous les autres types de reliques, et ça peut soulever plein de questions passionnantes ! Alors pour les découvrir, j'ai eu le plaisir de recevoir dans un nouvel entretien historique Nicolas Sarzeaud, qui est docteur en histoire médiévale, et un spécialiste des reliques et des images à la fin du Moyen Âge ! On a parlé ensemble de reliques, de suaires, bien sûr de celui de Turin, mais pas que ! Je vous souhaite une bonne écoute sur Nota Bene !➤ Pour aller plus loin : ➜ La page de Nicolas sur le site de la Villa Medici : https://villamedici.it/resident/nicolas-sarzeaud/➜ Son livre Les Suaires du Christ en Occident : https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/20629/Les-Suaires-du-Christ-en-Occident
Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, plongez dans l'univers fascinant de la couleur végétale et des plantes tinctoriales avec notre invitée, Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée. À travers une exploration riche et colorée, Pauline nous invite à découvrir la symbolique des couleurs au sein de différentes cultures, mettant en lumière la diversité des perceptions qui existent à travers le monde."Les couleurs ne sont pas seulement des pigments, elles racontent des histoires." C'est avec cette citation en tête que Pauline débute son voyage à travers les teintes qui nous entourent. En s'intéressant tout d'abord au rouge, elle nous révèle ses associations avec le bonheur et la prospérité en Chine, tout en explorant ses significations variées en Inde, en Occident et en Afrique. Ce n'est qu'un aperçu des trésors que recèle la teinture végétale et les plantes tinctoriales.Au fil de l'épisode, nous découvrons d'autres couleurs emblématiques : le bleu, souvent synonyme de paix en Occident, mais qui revêt une signification spirituelle en Amérique latine. Le vert, symbole de croissance et de santé, mais également associé à l'infidélité en Chine, nous rappelle combien la couleur peut être chargée de nuances culturelles. Le jaune, qui évoque la royauté en Chine, se juxtapose à ses connotations de lumière et de jalousie en Occident. Chaque couleur, qu'elle soit issue de l'indigo, de la garance ou d'autres colorants biosourcés, porte en elle une richesse historique et culturelle que Pauline nous aide à déchiffrer.Cet épisode ne se limite pas à une simple analyse des couleurs ; il nous invite également à réfléchir à l'importance de comprendre ces différences pour mieux appréhender l'art et la culture. Les colorants végétaux, les pigments végétaux et la coloration capillaire végétale prennent ainsi tout leur sens dans cette quête de connaissance et de respect des traditions.Pour les passionnés de jardinage, Pauline évoque également l'idée d'un jardin tinctorial, un espace où l'on peut cultiver des plantes offrant une palette de couleurs naturelles. En fin de compte, cet épisode de ArtEcoVert est une véritable ode à la beauté de la nature et à la richesse des cultures à travers le prisme des couleurs de plantes.Ne manquez pas cette occasion d'approfondir vos connaissances sur la teinture végétale et les plantes tinctoriales ! Écoutez cet épisode inspirant et engageant, et laissez-vous emporter par la magie des couleurs. Belle écoute à vous tous !
Nous sommes vers l'an trente avant notre ère. Virgile, poète latin contemporain de la fin de la République romaine et du début du règne de l'empereur Auguste, termine un texte consacré à l'agriculture. Il écrit : « Oui, c'est le printemps qui pare les bosquets de leur feuillage, le printemps qui pare les forêts. Au printemps, les terres se gonflent et réclament les semences génératrices. Alors le Père tout puissant, l'Ether descend en pluies fécondantes dans le sein de son épouse prolifique et, uni dans une puissante étreinte à son corps puissant, vivifie tous les embryons. Alors les oiseaux mélodieux font résonner les buissons écartés, et le bétail réclame Vénus à dates fixes. La terre nourricière est en gésine (sur le point d'accoucher), et, aux souffles tièdes de Zéphyr, les champs ouvrent leur sein. » Marqueur social et culturel essentiel en Occident, le printemps nous ramène à une époque où les humains et la nature étaient liés par le même ordre des choses. Or, si les grands hivers et les étés torrides ont leurs chroniqueurs, le printemps, symbole de renaissance et d'espoir, a laissé moins de traces dans les sources. À l'heure où le rythme des saisons semble avoir perdu la boussole, où les enjeux climatiques et environnementaux occupent les esprits : que reste-t-il de « l'éternel et vert printemps » ? Avec nous : François Walter, professeur honoraire à l'Université de Lausanne. « Désir de printemps – Histoire sensible d'une saison » ; Payot. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour écouter l'épisode sur les obélisuqes:Apple Podcasts:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-les-%C3%A9gyptiens-construisaient-ils-des-ob%C3%A9lisques/id1408994486?i=1000701195089Spotify:https://open.spotify.com/episode/6nUj7xgxJ3hI7yc2sNjXYR?si=9302caa0cecb4cff-----------------------Avant l'apparition du papier toilette, les humains ont utilisé divers matériaux selon les époques, les cultures et les moyens disponibles. L'hygiène intime a toujours été une préoccupation, mais les solutions variaient largement d'un endroit à l'autre.1. L'Antiquité : pierres, éponges et bâtonsDans l'Antiquité, les Romains utilisaient un objet appelé tersorium : une éponge attachée à un bâton, trempée dans de l'eau ou du vinaigre après usage. Cet outil était partagé dans les latrines publiques et stocké dans un seau. D'autres civilisations antiques, comme les Grecs, utilisaient des pierres lisses (pessoi) ou des tessons de poterie.2. Le Moyen Âge : chiffons et végétauxÀ l'époque médiévale, l'hygiène variait selon le statut social. Les nobles utilisaient des chiffons en lin ou de la laine, tandis que les classes populaires se servaient de paille, de foin, de feuilles ou de mousse. Les marins, eux, employaient de simples cordes trempées dans l'eau de mer.3. Les pratiques en Asie : bambou et papierEn Chine, le papier était utilisé pour l'hygiène dès le VIe siècle. Des documents du XIVe siècle attestent que l'empereur Ming en faisait produire des milliers de feuilles chaque année pour son usage personnel. Au Japon, on utilisait des bâtonnets de bois (chūgi) pour se nettoyer.4. L'époque moderne : journaux et cataloguesEn Europe et en Amérique, avant la généralisation du papier toilette au XIXe siècle, les gens utilisaient des vieux journaux, des catalogues ou des almanachs. Aux États-Unis, le catalogue Sears-Roebuck était très populaire dans les toilettes extérieures.5. L'invention du papier toiletteLe premier papier toilette commercialisé est apparu en 1857 aux États-Unis, sous forme de feuilles individuelles, inventé par Joseph Gayetty. En 1890, la marque Scott a introduit le rouleau perforé, qui s'est progressivement imposé dans les foyers.ConclusionAvant le papier toilette, l'humanité a fait preuve d'inventivité en utilisant des matériaux naturels et divers objets. Aujourd'hui, si le papier toilette est la norme en Occident, d'autres méthodes comme le bidet ou les douches hygiéniques restent courantes dans plusieurs régions du monde, perpétuant des pratiques anciennes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bienvenue dans les Fabuleux Destin, le podcast pour découvrir des histoires vraies et étonnantes, racontées par Andréa Brusque. Cette semaine, plongez dans l'incroyable épopée de Jane Goodall, l'une des plus célèbres éthologues de l'histoire. Elle a dédié sa vie à l'étude des chimpanzés et a révolutionné notre vision des singes. De son enfance à sa totale réussite dans le monde scientifique, découvrez son fabuleux destins. L'Afrique, là où tout commence Le passe-temps favori de Jane consiste à rester seule, dans les jardins, et à observer la faune et la flore. Armée de son carnet et de ses crayons, elle dessine et note tout ce qu'elle voit. Elle est tellement absorbée par sa passion qu'elle en oublie la notion du temps. À tel point qu'elle finit par être connue de la police locale, car ses parents pensent fréquemment que la jeune fille a disparu. À 10 ans, en 1944, son esprit se remplit d'un rêve grandiose : vivre en Afrique parmi les animaux et écrire des livres à leur sujet. À l'époque, en Occident, l'Afrique est vue comme un continent rempli de dangers, il est inconcevable d'envoyer une jeune fille là-bas… Pour découvrir d'autres récits passionnants, cliquez ci-dessous : [INEDIT] Battling Siki, le champion de boxe français effacé de l'histoire : la vie devant soi (1/4) [INEDIT] Battling Siki, le champion de boxe français effacé de l'histoire : le survivant (2/4) [INEDIT] Battling Siki, le champion de boxe français effacé de l'histoire : un adversaire invincible (3/4) [INEDIT] Battling Siki, le champion de boxe français effacé de l'histoire : un combat à vie (4/4) Un podcast Bababam Originals Ecriture : Clémence Setti Production : Bababam (montage Amaury Breton) Voix : Andréa Brusque Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
[MÉTAMORPHOSE PODCAST] Anne Ghesquière reçoit Saverio Tomasella, chercheur, docteur en psychologie clinique et en psychopathologie. Ensemble, ils explorent comment apprendre à se consoler pour s'aimer et pratiquer un joli exercice. Sommes-nous capables de nous consoler nous-même ? Psychologiquement, quelle est la différence entre être consolé et se consoler ? Pourquoi sommes-nous si peu enclins à prendre soin de nous ? Comment être en écoute fine de nos ressentis ? Quels outils mettre en place pour dépasser nos tristesse ? Saverio Tomasella nous propose de cheminer avec pour accueillir toutes nos parts intérieures. Découvrez son livre, J'apprends à me consoler, paru aux Éditions Larousse et sa playlist "J'apprends à me consoler". Épisode #575Quelques citations du podcast avec Saverio Tomasella :"La consolation c'est la capacité que nous avons toutes et tous d'apporter du réconfort, de soulager les fardeaux, les peines, d'adoucir l'adversité.""L'enfant est une véritable ressource en moi, de tendresse, de sensibilité, de créativité, de joie, de spiritualité, d'émerveillement face à la nature, face aux autres etc.""Ce soin, cette délicatesse qu'on apporte à l'autre, nous la méritons nous aussi."Thèmes abordés lors du podcast avec Saverio Tomasella :00:00 Introduction03:03 Qu'est-ce que le consolation ?04:21 En quoi est-elle vitale ?07:06 Les deux mentalités de base en Occident.11:26 Régulation émotionnelle.14:16 À l'écoute de ses émotions.15:46 Pourquoi console-t-on plus facilement les autres que soi ?17:52 Posture du sauveur : fuite de soi-même ?18:16 Conscientiser ses besoins.20:53 Les grands besoins de consolation.23:13 L'enfant intérieur : une ressource.27:16 Développer la clémence envers soi-même.29:25 Éviter l'auto-jugement.32:08 Pratique pour les moments difficiles.38:23 Phrases qui aident.41:49 Renouer avec les pleurs.44:29 Musique qui réconforte.49:19 Films qui consolent.51:04 Parfums et odeurs consolateurs.52:54 La peinture est-elle consolatrice ?53:25 Accueillir sa tristesse.À réécouter :#440 Saverio Tomasella : Les clefs en nous pour changer#362 Saverio Tomasella : Les pouvoirs de l'intuition#314 Saverio Tomasella : Osez votre singularité ! #25 Saverio Tomasella : Êtes-vous un.e hypersensible ?Avant-propos et précautions à l'écoute du podcast Découvrez Objectif Métamorphose, notre programme en 12 étapes pour partir à la rencontre de soi-même.Recevez un mercredi sur deux l'inspirante newsletter Métamorphose par Anne GhesquièreFaites le TEST gratuit de La Roue Métamorphose avec les 9 piliers de votre vie !Suivez nos RS : Insta, Facebook & TikTokAbonnez-vous gratuitement sur Apple Podcast / Spotify / Deezer / CastBox/ YoutubePhoto (c) Astrid di Crollalanza Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ideo rāriōrēs hāc hieme nūntiōs Latīnōs ēdimus, quia pauciōrēs quam fuimus sumus. Ut annō proximō possīmus utrumque sermōnem novīs discipulīs offerre, oportet nōs duōs novōs praeceptōrēs condūcere. Itaque vōs auscultātōrēs, quī aut Latinē aut Graecē loquiminī, atque doctorālem, vel etiam magistrālem, gradum adeptī estis, hortāmur ut nōmina dētis Occidentālī studiōrum Ūniversitātī Vasintōniēnsī. Quaerimus enim alterum, quī rudīmentīs linguae Latīnae discipulōs Latīnē imbuat, καὶ ἕτερον, ὃς τὴν τῶν ἀρχαίων Ἑλλήνων γλῶτταν Ἀττικῶς διδάξει. Nōmina, cum curriculō vītae et epistolā, quā διδασκαλικὴ φιλοσοφία sive ratiō docendī dēscrībitur, mittenda sunt per paginam, cūius īnscriptiō subdita est. https://hr.wwu.edu/careers-faculty?job=502003