Entre mémoires et silences

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans nouvel épisode des balados du Caped en partenariat avec l'observatoire des profilages.Aujourd'hui nous avons le plaisir d'accueillir Houda Asal Historienne et sociologue. Elle est l'une des contributrices de l'ouvrage sur les profilages policiers dirigé par Pascale Dufour et Francis Dupuis-Déri. Le chapitre de Houda Asal aborde la question des mouvements en faveur de la cause palestinienne au Canada entre 1945 et 1980, et les enjeux de profilages que ces mouvements ont connus.Dans ce chapitre intitulé « la défense de la cause palestinienne sous surveillance, entre profilage politique et racial. Canada 1945- 1980 », Houda Asal abordes les spécificités des mobilisations en faveur de la Palestine au Canada, mais surtout l'hostilité à l'égard de ces mouvements. L'auteure vise à mettre en lumière les dimensions politiques et raciales de cette hostilité et ainsi comprendre la manière dont les militant.es arabes de la cause palestinienne au Canada ont été perçu.e.s par l'État.Bonne écoute !Biographie: Houda ASAL est titulaire d'un doctorat en socio-histoire, publié en 2016 sous le titre : « Se dire arabe au Canada. Un siècle d'histoire migratoire » (paru en anglais chez Fernwood en 2020). Elle a été post-doctorante à l'Université McGill à Montréal et associée au Centre Maurice Halbwachs à l'École Normale Supérieure à Paris. Ses travaux portent sur l'immigration, les mouvements sociaux, le racisme et l'islamophobie. Elle a publié plus d'une quinzaine d'articles et de chapitres d'ouvrage, et donné plusieurs conférences sur ces sujets face à divers publics. En tant que chercheuse à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, elle a mené une étude d'envergure portant sur les actes haineux xénophobes et islamophobes dans la province (2019). Ses derniers articles portent sur l'islamophobie en France ("L'islamophobie en France : le déni d'un phénomène bien réel", dans Racismes de France, 2020 : "De l'islamophobie au séparatisme", Qalqalah, 2022 qalqalah.org/fr/essais/de-lisla…bie-au-separatisme), en plus de son chapitre dans l'ouvrage Profilages policiers, "La défense de la cause palestinienne sous surveillance"Animation : Fella Hadj Kaddour.Réalisation, et post-production : Fella Hadj Kaddour.Visuel : Michelle E.J. Martineau. Musique : Gilles Ganassa et Lucie Ganassa.

Dans ce troisième podcast inédit qui a pour titre « Silence, Paroles et témoignage. Une lecture décoloniale des féminicides. ». Nous partons du premier podcast sur Polytechnique : pourquoi est-ce si difficile d’en parler, trouver les mots, comprendre, rendre compte ? Puis, avec le deuxième podcast, nous constatons que la violence et les rapports de pouvoir, dans un contexte encore et toujours marqué par des rapports coloniaux, justifie le fait que – malheureusement – certaines vies comptent plus que d’autres. Dans le troisième balado, donc, en partant des conclusions des deux premiers, nous nous intéressons aux mécanismes de confiscation et de reprise de la parole. Qui est légitime pour parler ? Pourquoi est-ce souvent les mêmes qui sont entendus ? Pourquoi certaines paroles restent inaudibles ? Pour questionner les effets – mais aussi l’autorité - des témoignages dans la construction du récit, vous entendrez Célia Romulus, doctorante en science politique à l’Université de Queens, qui travaillent sur la question des récits post-conflits, et Annie O’Bomsawin Bégin, enseignante de philosophie au Cégep de Saint- Jérôme et membre de la communauté des Abénakis d'Odanak.Ce 3ème épisode nous permet donc de comprendre les effets des violences structurelles et systémiques sur la parole et la construction des récits. Ainsi, Celia Romulus, Annie Obonsawin-Bégin et Emmanuelle Walter expliquent comment des témoignages existent déjà dans différents espaces discursifs sans qu’ils ne soient nécessairement écoutés ou entendus. Enfin, nos invitées nous montrent également comment le silence peut être porteur d’action et de résilience selon les contextes.Nous remercions les éditions Mamamélis pour les droits des extraits issus de l’ouvrage Sister Outsider. Essais et propos d’Audre Lorde. Sur la poésie, l’érotisme, le racisme, le sexisme. Des textes traduits de l’américain par Magali C. Calise, Grazia Gonik, Marième Hélie-Lucas et Hélène Pour en 2003.Nous remercions aussi Véronique Hébert d’avoir cédé gracieusement les droits sur sa magnifique pièce de théâtre « Oka ».Ce projet a été réalisé par le collectif -Voix Silencieuses-Montage technique : David CherniakMusique : Alexandra NegruVoix Off: Margo GanassaGraphisme : Carl-Vincent Boucher - www.facebook.com/CRL.B.Design -

/! MISE EN GARDE ET TRAUMAVERTISSEMENT : Les témoignages contiennent une charge de violences : violence conjugale sous ses multiples facettes, sexisme, misogynie, antiféminismes et expérience du racisme et de la pauvreté /!Le deuxième podcast, « Violences et antiféminismes », explore les thématiques des violences sous ses multiples facettes. Il aborde également le rôle des féministes, des acteurs sociaux et des médias dans la (re)production de la mémoire collective, tout comme dans sa libération. La thématique centrale rappelle que nous ne sommes pas tous.tes vulnérables également face aux violences. Les entretiens de Mélissa Blais, professeure associée à l’Institut de recherches et d’études féministes de l’UQAM, et dont les travaux portent sur les mouvements masculinistes, ainsi qu’Alexia Gladu Devette, travailleuse sociale et sociologue et qui travaille dans un centre d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, permettent d'explorer ces éléments. L’objectif de ce podcast est d’aborder la violence, – la violence qui peut être physique – et alors là nécessairement plus visible – mais aussi celle liée à notre manière de nommer les choses (loup solitaire, tueur fou, « drame conjugal »), de justifier la violence, la façon dont on l’explique, dont on la catégorise et qui contribue souvent à mieux la camoufler.Ce projet a été réalisé par le collectif -Voix Silencieuses-Montage technique : David CherniakMusique : Alexandra NegruVoix Off: Margo GanassaGraphisme : Carl-Vincent Boucher - www.facebook.com/CRL.B.Design -

/! MISE EN GARDE ET TRAUMAVERTISSEMENT : Les témoignages contiennent une charge de violences et de traumatismes dont : mort, violence armée, sexisme, misogynie et antiféminisme /!Le premier balado, « Polytechnique, d’hier à aujourd’hui », rend compte de la tuerie, et de la difficulté à trouver les mots justes pour la raconter. Il pose aussi le problème de l'absence des femmes ayant vécu l'attentat jusqu'au bout dans l'élaboration de notre mémoire. Celles-ci n'ayant plus de voix, le récit ne sera jamais complet. Toutefois, il est important de continuer à prendre la parole afin de comprendre ce que Polytechnique signifiait, ainsi que ce qu'il signifie aujourd'hui.Ce balado contient des témoignages d’Yvon Bouchard (qui était le professeur et enseignait lorsque Marc Lépine est entré dans sa classe), de Mylène Cardasi (qui était adjointe à Polytechnique, présente au moment de la tuerie). Nous entendrons aussi Virginie, Erika et Sanaa, qui sont ou qui ont été des étudiantes à PolytechniqueCe projet a été réalisé par le collectif -Voix Silencieuses-Montage technique : David CherniakMusique : Alexandra NegruVoix Off: Margo GanassaGraphisme : Carl-Vincent Boucher - www.facebook.com/CRL.B.Design