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A Turin, en Italie, vendredi, les locaux du quotidien la Stampa, l'un des plus vieux et des plus importants du pays, ont été mis à sac par des activistes pro-palestiniens. En marge d'une manif, une cinquantaine de militants pro palestiniens cagoulés ont pénétré de force dans la rédaction qu'ils ont saccagée. Les murs ont été tagués de messages «Free Palestine» ou «Les journaux complices d'Israël». On a entendu des cris glaçants : “journaliste terroriste, tu es le premier sur la liste”. L'affaire fait scandale en Italie La classe politique s'indigne unanimement. C'est un «acte très grave qui mérite la plus ferme condamnation», selon Giorgia Meloni. Dans ce concert d'indignation, une voix discordante. Celle de Francesca Albanese, italienne rapporteur spéciale des Nations Unies sur les territoires palestiniens, qui, depuis le 7 octobre, multiplie les sorties douteuses et les dérapages, expliquant que les pogroms devaient « être replacés dans leur contexte». Après une condamnation de pure forme, elle a expliqué que le saccage devait servir “d'avertissement” à la presse italienne pour «qu'elle reprenne son travail, qu'elle remette les faits au centre de ses préoccupations et qu'elle fournisse un minimum d'analyse et de contextualisation». Une justification. Pire : une carte blanche. Pour Francesca Albanese, il est légitime que des nervis fanatisés s'en prennent à journal dont le sérieux est reconnu en Europe. On peut utiliser la menace, les représailles pour imposer aux journalistes une lecture de l'actualité. En parlant d'”avertissement”, elle suggère que la presse est responsable de la violence qui peut la frapper si elle ne plie pas. Dicter l'analyse à coup de nerfs de boeuf et de terreur ça s'appelle le fascisme. Cette volonté d'imposer à la presse une “ vérité” peut prendre d'autres formes. Oui, plus douces, plus insidieuses, mais qui doivent alerter. Ainsi, Emmanuel Macron veut-il relancer une de ses obsessions : la labellisation des médias pour trier la bonne de la mauvaise information. Mais qui décide de ce qui est une bonne information? Une bonne analyse de faits? Des ONG ? Des organisations professionnelles ? D'autres médias ? Et qui décidera que les juges de l'info correcte sont eux mêmes impartiaux ? Le pouvoir en place qui n'aurait évidemment aucun intérêt dans l'affaire ? C'est vertigineux. Comme s'il n'y avait qu'une seule analyse qui s'imposait à tous les médias face aux mêmes faits. Rien de mieux pour tuer la liberté de la presse que de lui imposer une vitrification officielle Selon vous, l'affaire italienne démontre par l'absurde que c'est dangereux. Une fois qu'on aura admis le concept de vérité certifiée, il y aura toujours des Francesca Albanese, persuadées de détenir la vérité, qui estimeront que le coup de poing est un label, un label légitime pour faire taire les "mauvais" journalistes. Oui, la désinformation est un problème et les RS n'arrangent rien. Mais il existe chez nous un droit de la presse. Il punit lourdement la diffusion de fausses informations. Chacun peut s'en saisir. Il existe aussi un autre garde-fou, le bien le plus précieux de la presse. Ses lecteurs, libres de déterminer ce qui est, ou pas, un bon ou un mauvais média, dans la diversité qui leur est offerte. Oui, on doit les inciter à affuter leur esprit critique. Mais la tentation des gardiens de la vérité de décider à leur place, que ce soit sous forme de milice cagoulée ou de grand jury de la pureté, doit faire horreur à la Démocratie. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:00:20 - Un chauffeur SPL porte engins recherché pour la Dordogne ainsi que deux carrossiers peintre - À Boulazac, ERCTP cherche un chauffeur Super Poids-Lourds porte‑engins en CDD. Et à Ribérac, les établissements Brousseau Citroën / Fiat ouvrent aussi leurs portes aux talents motivés. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
A Turin, en Italie, vendredi, les locaux du quotidien la Stampa, l'un des plus vieux et des plus importants du pays, ont été mis à sac par des activistes pro-palestiniens. En marge d'une manif, une cinquantaine de militants pro palestiniens cagoulés ont pénétré de force dans la rédaction qu'ils ont saccagée. Les murs ont été tagués de messages «Free Palestine» ou «Les journaux complices d'Israël». On a entendu des cris glaçants : “journaliste terroriste, tu es le premier sur la liste”. L'affaire fait scandale en Italie La classe politique s'indigne unanimement. C'est un «acte très grave qui mérite la plus ferme condamnation», selon Giorgia Meloni. Dans ce concert d'indignation, une voix discordante. Celle de Francesca Albanese, italienne rapporteur spéciale des Nations Unies sur les territoires palestiniens, qui, depuis le 7 octobre, multiplie les sorties douteuses et les dérapages, expliquant que les pogroms devaient « être replacés dans leur contexte». Après une condamnation de pure forme, elle a expliqué que le saccage devait servir “d'avertissement” à la presse italienne pour «qu'elle reprenne son travail, qu'elle remette les faits au centre de ses préoccupations et qu'elle fournisse un minimum d'analyse et de contextualisation». Une justification. Pire : une carte blanche. Pour Francesca Albanese, il est légitime que des nervis fanatisés s'en prennent à journal dont le sérieux est reconnu en Europe. On peut utiliser la menace, les représailles pour imposer aux journalistes une lecture de l'actualité. En parlant d'”avertissement”, elle suggère que la presse est responsable de la violence qui peut la frapper si elle ne plie pas. Dicter l'analyse à coup de nerfs de boeuf et de terreur ça s'appelle le fascisme. Cette volonté d'imposer à la presse une “ vérité” peut prendre d'autres formes. Oui, plus douces, plus insidieuses, mais qui doivent alerter. Ainsi, Emmanuel Macron veut-il relancer une de ses obsessions : la labellisation des médias pour trier la bonne de la mauvaise information. Mais qui décide de ce qui est une bonne information? Une bonne analyse de faits? Des ONG ? Des organisations professionnelles ? D'autres médias ? Et qui décidera que les juges de l'info correcte sont eux mêmes impartiaux ? Le pouvoir en place qui n'aurait évidemment aucun intérêt dans l'affaire ? C'est vertigineux. Comme s'il n'y avait qu'une seule analyse qui s'imposait à tous les médias face aux mêmes faits. Rien de mieux pour tuer la liberté de la presse que de lui imposer une vitrification officielle Selon vous, l'affaire italienne démontre par l'absurde que c'est dangereux. Une fois qu'on aura admis le concept de vérité certifiée, il y aura toujours des Francesca Albanese, persuadées de détenir la vérité, qui estimeront que le coup de poing est un label, un label légitime pour faire taire les "mauvais" journalistes. Oui, la désinformation est un problème et les RS n'arrangent rien. Mais il existe chez nous un droit de la presse. Il punit lourdement la diffusion de fausses informations. Chacun peut s'en saisir. Il existe aussi un autre garde-fou, le bien le plus précieux de la presse. Ses lecteurs, libres de déterminer ce qui est, ou pas, un bon ou un mauvais média, dans la diversité qui leur est offerte. Oui, on doit les inciter à affuter leur esprit critique. Mais la tentation des gardiens de la vérité de décider à leur place, que ce soit sous forme de milice cagoulée ou de grand jury de la pureté, doit faire horreur à la Démocratie. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans les années 1920, Hollywood est encore un Far West artistique et économique. Les studios naissent, meurent, se restructurent, et la Warner Bros… vacille. À cette époque, les frères Warner – Harry, Albert, Sam et Jack – tentent désespérément de s'imposer dans un marché saturé. Leurs productions coûtent cher, rapportent peu, et l'entreprise file tout droit vers la faillite. Et pourtant, leur sauveur n'est ni un producteur visionnaire, ni une star glamour… mais un chien. Un berger allemand nommé Rintintin.Tout commence en 1918, dans les ruines d'un village français ravagé par la Première Guerre mondiale. Un soldat américain du nom de Lee Duncan découvre une femelle berger allemand et ses chiots abandonnés dans un chenil bombardé. Il sauve deux petits, les ramène aux États-Unis, et en dresse un : Rintintin. Très vite, Duncan réalise que le chien a un talent exceptionnel. Il est agile, obéissant, expressif. Et surtout, incroyablement photogénique.En 1922, Hollywood apprend son nom. Rintintin décroche un rôle dans The Man from Hell's River, et c'est un triomphe. Le public, encore marqué par la guerre, se passionne pour ce chien héroïque, symbole de loyauté et de bravoure. Les producteurs de Warner Bros, eux, voient surtout une aubaine.La Warner, à l'époque, est au bord du gouffre. Elle n'a pas les moyens de rivaliser avec les géants comme Paramount ou MGM. Mais elle peut miser sur un phénomène. Rintintin devient donc la star du studio. Entre 1923 et 1930, il tourne près de trente films et remplit les salles à un niveau inattendu. On raconte qu'à certains moments, ses films rapportent jusqu'à la moitié des revenus annuels de la Warner. On le surnomme même « la saucisse à quatre pattes qui nourrit les frères Warner ».Ce succès permet au studio de survivre, puis d'investir dans ce qui deviendra son grand coup stratégique : le cinéma parlant. Sans l'argent généré par Rintintin, la Warner n'aurait probablement pas eu les moyens de produire The Jazz Singer en 1927, le premier film parlant à succès, celui qui transforme l'industrie et propulse le studio au premier rang d'Hollywood.Ainsi, l'histoire est simple mais incroyable : sans un chiot sauvé des décombres de la Grande Guerre, la Warner Bros n'aurait peut-être jamais existé telle que nous la connaissons. Rintintin n'est pas seulement un chien célèbre ; il est littéralement l'un des fondateurs involontaires du cinéma moderne.Un chien a sauvé la Warner… et, d'une certaine façon, l'histoire d'Hollywood tout entière. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:15:58 - Les Midis de Culture - par : Marie Labory - La co[opéra]tive ressuscite le "Cendrillon" de Pauline Viardot dans une version lumineuse mise en scène par David Lescot et dirigée au piano par Bianca Chillemi, pour une large tournée accessible à tous les publics. - réalisation : Laurence Malonda - invités : Zoé Sfez Productrice de La Série musicale sur France Culture; Emmanuelle Giuliani Journaliste à La Croix
Nous sommes aujourd'hui avec Franco Fubini, le fondateur de Natoora. Son entreprise est aujourd'hui l'une des références mondiales du sourcing engagé pour les restaurateurs. Pour co-animer ce nouvel épisode de Business of Bouffe, Philibert est accompagné d'Élisa Gautier et de Samuel Nahon.À travers ce podcast, nous cherchons à comprendre comment Natoora, fidèle à la vision de son fondateur — réparer le système alimentaire — parvient aujourd'hui à relever un pari ambitieux : concilier qualité, engagement et volume.Pour cela, Franco nous raconte ses débuts. D'un quotidien sans saveur dans la finance, il bascule vers une vie guidée par les bons produits, les saisons et les marchés. Le déclic ? À New York, dans une épicerie, quand il entend une cliente demander des pêches… en plein mois de décembre. C'est là qu'il comprend qu'il doit agir. Il quitte alors la banque pour suivre sa passion : la bouffe, la vraie. Ainsi, Franco nous explique comment il a pris le contrôle de Natoora et fait pivoter l'entreprise. Il resserre l'offre, structure le B2B et transforme la logistique en véritable point d'excellence. Et lorsque de nouveaux partenaires s'intéressent au modèle, une autre dynamique s'installe. Natoora tient enfin sa base… et le projet s'apprête à changer d'échelle. Franco nous livre alors les clés du succès de Natoora à l'international. Présente dans plus de six pays — en Europe, aux États-Unis et même en Australie — l'entreprise doit adapter son modèle à chaque marché. Cette expansion à grande échelle optimise l'efficacité de l'organisation et maximise son impact positif sur le système agroalimentaire global. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'origine du prénom Noël est plus ancienne et plus complexe qu'on l'imagine. Aujourd'hui associé à la fête du 25 décembre, il puise ses racines dans une évolution linguistique qui remonte au latin tardif et reflète des siècles de transformations religieuses, culturelles et phonétiques. À l'origine, le mot « Noël » n'est pas un prénom, mais un cri de célébration et un terme religieux signifiant la naissance du Christ.Tout commence avec l'expression latine dies natalis, qui signifie littéralement « jour de naissance ». Dans les premiers siècles du christianisme, cette formule est utilisée pour désigner la date anniversaire de la naissance de Jésus. Avec le temps, le latin liturgique évolue et l'expression devient natalis ou natalicia. Lors du passage vers les langues romanes, ce terme se transforme progressivement. En ancien français, on trouve des formes comme « nael », « naël », puis « noel ». Ce glissement phonétique, typique de l'évolution du latin populaire, s'accompagne d'un changement d'usage : le mot n'est plus seulement liturgique, il devient un terme courant pour désigner la fête elle-même.C'est à partir du Moyen Âge que « Noël ! » devient également un cri de joie, lancé lors de grandes célébrations royales ou populaires. Ce sens exclamatoire renforce la force symbolique du mot, qui devient alors porteur d'une idée de réjouissance et de renouveau. Le prénom apparaît dans ce contexte : on commence à appeler « Noël » les enfants nés le 25 décembre ou très proches de cette date. On retrouve cette pratique dès le XIIᵉ siècle dans les registres paroissiaux et, plus tard, dans les documents notariés.Le prénom Noël se répand surtout dans les régions francophones, mais connaît aussi des équivalents ailleurs en Europe. En Espagne, on trouve « Manuel », issu de l'hébreu Emmanuel mais associé par usage populaire à Noël. En Italie, le prénom « Natale » s'impose au même moment. Dans les pays anglophones, « Noel » est adopté plus tardivement, souvent comme prénom masculin mais aussi parfois féminin à partir du XXᵉ siècle.La symbolique religieuse du prénom reste forte jusqu'à l'époque moderne. Noël évoque non seulement la naissance du Christ, mais aussi l'idée de lumière dans la nuit, de commencement et d'espérance. À mesure que la fête se sécularise, notamment au XIXᵉ siècle, le prénom conserve cette nuance chaleureuse et festive qui le rend encore populaire aujourd'hui.Ainsi, le prénom Noël est le produit d'un lent cheminement linguistique et culturel reliant le latin dies natalis à l'ancien français, porté par la liturgie, les traditions et l'évolution des usages populaires. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
On met les voiles direction l'Arctique, sur des eaux parsemées d'icebergs, de glaces éparses et dérivantes au gré des vents et des courants, en compagnie de l'intrépide navigateur français Sébastien Roubinet et de la documentariste Zoé Lamazou. Le Français Sébastien Roubinet n'a jamais perdu le Nord. Mieux, il l'a trouvé... Ainsi, depuis quarante ans, il navigue sur les mers et depuis plus de vingt ans, il retourne inlassablement à l'Arctique, toujours à la voile, enchaînant là-bas les expéditions et les défis les plus insensés. Sorte de «Géo Trouvetou» du Pôle Nord, cet enfant des Cévennes monté très tôt sur les bateaux, sera en 2007, le premier à franchir, à la voile, le très convoité passage du Nord-Ouest, entre Pacifique et Atlantique, sur près de 5 000 miles nautiques, à bord de Babouche, un curieux bateau hybride, mi-catamaran, mi-char à voile. Car Sébastien a compris qu'il lui fallait glisser sur l'eau mais aussi la glace… Après quoi, il va s'entêter à trois reprises à traverser à la voile «le dernier océan qui ne l'a jamais été» : l'océan Arctique. Cette série d'expéditions vont alors le confronter aux bouleversements climatiques profonds que subit cette région polaire et lui faire revisiter le sens de l'exploit, déjà relatif chez cet «homo polaris» plutôt discret. Car s'il est connu des aventuriers polaires, Sébastien Roubinet a toujours refusé l'habit d'explorateur bardé d'équipements ou de sponsors, affichant une liberté et une indépendance d'esprit tenace. Parce qu'il a plus cherché la lumière au Nord que dans les médias, les Éditions Paulsen viennent de publier, en France, un récit de vie et d'aventures en mer, consacré à Sébastien Roubinet. «Le marin qui n'avait jamais perdu le Nord», c'est le nom de ce livre écrit par la documentariste et autrice française Zoé Lamazou, elle aussi grande amoureuse des contrées polaires et du voyage libre et sans attaches. Cap au Nord donc avec deux co-équipiers de choix, pour dire la beauté et la fragilité de ce monde boréal. À lire :- «Le marin qui n'avait jamais perdu le Nord», de Zoé Lamazou. Éditions Paulsen. 2025- «Une saison de chasse en Alaska», de Zoé Lamazou. Éditions Paulsen. 2014 - Le site internet de Sébastien Roubinet.
On met les voiles direction l'Arctique, sur des eaux parsemées d'icebergs, de glaces éparses et dérivantes au gré des vents et des courants, en compagnie de l'intrépide navigateur français Sébastien Roubinet et de la documentariste Zoé Lamazou. Le Français Sébastien Roubinet n'a jamais perdu le Nord. Mieux, il l'a trouvé... Ainsi, depuis quarante ans, il navigue sur les mers et depuis plus de vingt ans, il retourne inlassablement à l'Arctique, toujours à la voile, enchaînant là-bas les expéditions et les défis les plus insensés. Sorte de «Géo Trouvetou» du Pôle Nord, cet enfant des Cévennes monté très tôt sur les bateaux, sera en 2007, le premier à franchir, à la voile, le très convoité passage du Nord-Ouest, entre Pacifique et Atlantique, sur près de 5 000 miles nautiques, à bord de Babouche, un curieux bateau hybride, mi-catamaran, mi-char à voile. Car Sébastien a compris qu'il lui fallait glisser sur l'eau mais aussi la glace… Après quoi, il va s'entêter à trois reprises à traverser à la voile «le dernier océan qui ne l'a jamais été» : l'océan Arctique. Cette série d'expéditions vont alors le confronter aux bouleversements climatiques profonds que subit cette région polaire et lui faire revisiter le sens de l'exploit, déjà relatif chez cet «homo polaris» plutôt discret. Car s'il est connu des aventuriers polaires, Sébastien Roubinet a toujours refusé l'habit d'explorateur bardé d'équipements ou de sponsors, affichant une liberté et une indépendance d'esprit tenace. Parce qu'il a plus cherché la lumière au Nord que dans les médias, les Éditions Paulsen viennent de publier, en France, un récit de vie et d'aventures en mer, consacré à Sébastien Roubinet. «Le marin qui n'avait jamais perdu le Nord», c'est le nom de ce livre écrit par la documentariste et autrice française Zoé Lamazou, elle aussi grande amoureuse des contrées polaires et du voyage libre et sans attaches. Cap au Nord donc avec deux co-équipiers de choix, pour dire la beauté et la fragilité de ce monde boréal. À lire :- «Le marin qui n'avait jamais perdu le Nord», de Zoé Lamazou. Éditions Paulsen. 2025- «Une saison de chasse en Alaska», de Zoé Lamazou. Éditions Paulsen. 2014 - Le site internet de Sébastien Roubinet.
Découvrez James Islington, l'auteur australien de The Will of The Many aux éditions Elder Craft. C'est plus que de la Fantasy Après Israel et les USA, nous terminons notre voyage en Australie avec un auteur de fantasy ! James Islington revient dans les librairies françaises avec The Will of The Many aux éditions Elder Craft. Ce roman mélange académie de magie, polar et antiquité romaine. Efficace et très originale The Will of the Many est le premier tome d'un diptyque. Résumé : Ils m'appellent Vis Telimus.Ils croient que j'ai eu la chance d'être adopté par un sénateur et envoyé à l'Académie pour rejoindre l'élite.Celle-ci exploite l'énergie mentale des castes inférieures, leur Volonté, pour se doter de talents extraordinaires et maintenir l'ordre social.Ainsi la Hiérarchie a-t-elle conquis le monde.Mais la vérité, c'est que je suis venu résoudre un meurtre. Chercher une arme légendaire. Révéler des secrets qui pourraient déchirer la République.Jamais je ne céderai ma Volonté à ceux qui ont exécuté ma véritable famille.Pour survivre, je dois faire semblant d'être des leurs, gravir les échelons, trouver des alliés, et échapper aux factions qui veulent me contrôler.S'ils découvrent qui je suis vraiment, je suis perdu.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d'échapper à tout ce qui doit arriver » (Lc 21, 34-36)Méditation de l'évangile (Lc 21, 34-36) par le père Michel Martin-PrévelChant final : "Eveille toi mon âme" Collectif Cieux OuvertsRetrouvez tous nos contenus, articles et épisodes sur rcf.frSi vous avez apprécié cet épisode, participez à sa production en soutenant RCF.Vous pouvez également laisser un commentaire ou une note afin de nous aider à le faire rayonner sur la plateforme.Retrouvez d'autres contenus de vie spirituelle ci-dessous :Halte spirituelle : https://audmns.com/pMJdJHhB. A. -BA du christianisme : https://audmns.com/oiwPyKoLe Saint du Jour : https://audmns.com/yFRfglMEnfin une Bonne Nouvelle : https://audmns.com/afqCkPVConnaître le judaïsme : https://audmns.com/VTjtdyaEnfin, n'hésitez pas à vous abonner pour ne manquer aucun nouvel épisode.À bientôt à l'écoute de RCF sur les ondes ou sur rcf.fr !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le jeu de balle maya – le pok-ta-pok, ou pitz – occupe une place fascinante dans l'imaginaire collectif. On y voit un terrain de pierre, deux équipes, une lourde balle de caoutchouc, et un rituel dont l'issue serait, dit-on, fatale pour l'un des joueurs. Depuis des décennies, un récit impressionnant circule : à la fin du match, l'un des participants aurait été mis à mort, parfois même le capitaine de l'équipe gagnante.Ce tableau spectaculaire a nourri films, documentaires sensationnalistes, théories pseudo-historiques… et l'idée d'un sport où l'on risquait sa vie à chaque partie. Il faut dire que plusieurs éléments ont entretenu cette légende : certaines sculptures de Chichén Itzá montrent des scènes de décapitation ; le Popol Vuh, texte sacré des Mayas Quichés, raconte que les dieux du monde souterrain exécutent les “Héros Jumeaux” après un match symbolique ; enfin, les chroniqueurs européens, fascinés ou horrifiés, ont souvent amplifié les rites mésoaméricains pour mieux en souligner la “brutalité”.Tout cela a contribué à une vision dramatique : des équipes jouant leur destin sous les yeux des dieux, un seul survivant, un seul vaincu… ou un seul vainqueur sacrifié, selon les versions. Pendant longtemps, cette image a semblé plausible, tant le jeu avait une dimension sacrée : il représentait la lutte cosmique entre lumière et ténèbres, vie et mort. Et les Mayas pratiquaient effectivement parfois des sacrifices humains, ce qui renforçait la crédibilité de ce scénario dans l'opinion moderne.Mais tout change lorsqu'on se tourne vers l'archéologie et l'épigraphie mayas. Les inscriptions, les études iconographiques, les textes retrouvés au fil du XXᵉ et XXIᵉ siècle, racontent une histoire beaucoup plus nuancée — et très différente de la version populaire.Alors, les joueurs étaient-ils sacrifiés ?La réponse est non.Les spécialistes sont unanimes : les joueurs de balle n'étaient pas systématiquement sacrifiés, et aucune source fiable n'affirme que le capitaine de l'équipe victorieuse devait mourir. Les rares scènes de décapitation ne décrivent pas un match réel, mais une symbolique cosmologique. Quant aux sacrifices associés au jeu, ils concernaient, dans certains rituels très particuliers, des prisonniers de guerre, non des athlètes.En réalité, le seul risque réel pour les joueurs était… la violence de la balle elle-même, pouvant peser plus de trois kilos.Ainsi, le grand mythe du vainqueur sacrifié appartient davantage à la légende moderne qu'à l'histoire maya. La vérité, révélée seulement dans le dernier tiers de ce récit, est beaucoup moins sanglante — mais tout aussi passionnante. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nous sommes en 1937. C'est d'abord en feuilleton, dans la revue hebdomadaire « Regards », que paraît un roman intitulé « La Guerre des mouches ». Son auteur Jacques Spitz, proche des milieux scientifiques, est né dans l'Algérie de l'époque coloniale française. L'histoire raconte l'apparition d'une nouvelle espèce de mouches en Indochine, à la fin des années 1930. Ayant acquis une forme d'intelligence nouvelle, à la faveur d'une mutation génétique, ces mouches s'attaquent aux populations humaines et causent de terribles ravages. Profitant de l'irresponsabilité et de l'égoïsme des nations, les insectes parviennent à envahir toute l'Asie et l'Afrique du Nord, avant de fondre sur l'Europe qui va tenter, bien tardivement, de lutter pour la survie de l'humanité. Jacques Spitz écrit : « Ainsi, après avoir rempli l'air de ses cris, l'espace de ses inventions, les bibliothèques de ses spéculations et l'avenir de ses espoirs, l'humanité disparut sans laisser plus de traces qu'un oiseau dans le soir. Simplement, un jour, il n'y eut plus personne sur les routes du monde. Le spectre de la connaissance était passé des mains de l'espèce humaine aux pattes de l'espèce mouche. ». Le XXe siècle en a vu d'autres, les Deux Guerres mondiales n'étant pas des moindres. Et le premier quart du XXIe n'est pas avare en mauvaises nouvelles. Ainsi pour mieux survivre, vaut-il mieux, sans doute, se préparer à l'effondrement et à son « après ». Comment imaginer l'Europe du futur où tout aurait été dévasté par les conflits ? Quel pourrait être le rôle des insectes au cœur d'une biodiversité renouvelée ? Quelle serait la place de l'humain aux côtés de ces nouveaux conquérants ? Projetons-nous en 2499 … Avec nous : Jean-Sébastien Steyer, paléontologue au Museum de Paris, expert en biodiversité spéculative. « Les insectes du futur – Petite entomologie post-effondrement". Editions Bellin sujets traités : humains, insectes, monde, Jacques Spitz, scientifique, mouche, huamnité Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Marcher sous une échelle, toucher du bois, éviter le chiffre 13… Même les esprits les plus rationnels se surprennent parfois à céder à la superstition. Pourtant, la science montre que ces croyances ne sont pas de simples résidus culturels : elles s'enracinent profondément dans notre cerveau, dans les circuits mêmes qui gèrent la peur, la causalité et le besoin de contrôle.Les chercheurs en psychologie cognitive expliquent ce phénomène par un biais de détection de schémas. Notre cerveau est une machine à relier les événements entre eux. Il préfère voir une relation de cause à effet, même inexistante, plutôt que de tolérer le hasard. Ce réflexe, hérité de l'évolution, a pu être vital : il valait mieux supposer qu'un bruit dans la forêt annonçait un prédateur, quitte à se tromper, plutôt que de l'ignorer. Ce mécanisme de sur-interprétation persiste aujourd'hui sous des formes anodines : porter un porte-bonheur avant un examen, éviter de « porter malheur » avant un match, etc.Au niveau cérébral, plusieurs zones sont impliquées. L'amygdale, centre des émotions et de la peur, s'active dès qu'un risque ou une incertitude se présente. Le striatum, une région associée à la récompense et à l'apprentissage, entre en jeu lorsque nous associons une action (comme toucher du bois) à un résultat positif (ne pas échouer). Des études en neuro-imagerie, notamment celles menées à l'Université d'Oxford, montrent que ces circuits sont les mêmes que ceux impliqués dans les comportements conditionnés observés chez les animaux.Le psychologue américain B.F. Skinner l'avait déjà démontré dans les années 1940 : en nourrissant des pigeons à intervalles réguliers, il les vit développer des comportements « superstitieux » — battre des ailes ou tourner sur eux-mêmes — croyant que ces gestes déclenchaient la nourriture. L'expérience prouvait que le cerveau cherche spontanément à lier les actions et leurs conséquences, même quand il n'existe aucun lien réel.Les neurosciences modernes confirment aussi que la superstition augmente lorsque nous perdons le contrôle : en situation de stress, d'incertitude ou de peur, le cortex préfrontal — siège de la pensée rationnelle — cède la place aux circuits émotionnels plus anciens. Résultat : nous redevenons instinctifs, et nos croyances reprennent le dessus.Ainsi, croire aux superstitions n'est pas un signe de faiblesse intellectuelle, mais une expression naturelle de notre architecture mentale : un moyen de réduire l'angoisse du hasard et de donner du sens à un monde imprévisible. Même à l'ère scientifique, notre cerveau, lui, reste profondément symbolique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Considéré comme l'un des albums iconiques du rock progressif des 70's, voire pour beaucoup le meilleur de YES alors à son apogée créative : "Close To The Edge" est effectivement un incontournable et c'est avec un extrait de ce monument que s'est ouvert l'épisode de ce 444ème numéro d'Amarok. Le groupe aujourd'hui emmené par Steve Howe s'apprête encore à nous faire les poches avec deux coffrets à paraître début 2026. En janvier en son et en images avec la réédition deluxe du "Symphonic Lives" de 2002 consécutivement à la tournée de promotion de l'album "Magnification" avec orchestre symphonique (la formation étant alors privée de claviériste) et dernier tour de piste de Jon Anderson en son sein. Puis en février, celle du double album "Tales From Topographic Ocean" de 1973 avec son lot de prises alternatives, inédites, instrumentales, remix de Steven Wilson et tout le toutim ! S'il vous reste quelques pennies après les fêtes....A votre bon cœur !
Le mot “tong” vient… d'un bruit. Littéralement. Il s'agit d'une onomatopée : le tong évoque le claquement caractéristique de la sandale contre le talon lorsque l'on marche avec ce type de chaussure. Ce son sec, répété à chaque pas, a donné son nom à l'objet.Mais c'est un peu plus compliqué en r'realité. A l'origine, avant d'arriver chez nous et de correspondre à ce bruit, le mot vient de l'anglais “thong”, qui signifie à l'origine “lanière”, “courroie”, et plus précisément la bande qui passe entre les orteils. Dans l'anglais moderne, “thong sandals” désigne les sandales à entre-doigts. En Australie, on parle même simplement de thongs pour désigner les tongs.Lorsque le mot traverse la Manche au début du XXe siècle, il est adapté phonétiquement par les francophones. La prononciation anglaise “thong” (/θɒŋ/) devient rapidement “tong”, plus simple à prononcer et plus cohérent avec le son produit par la sandale. Cette coïncidence phonétique — le bruit et le mot — favorise l'adoption du terme dans la langue française.L'objet, lui, est bien plus ancien que son nom. Les sandales à entre-doigt existent depuis l'Égypte ancienne, où on en fabriquait déjà en papyrus ou en cuir. On en trouve aussi en Inde, au Japon (les geta), ou encore en Grèce antique. Mais le mot “tong”, tel qu'on l'utilise aujourd'hui, apparaît réellement au moment où ce type de sandale devient populaire en Occident, après la Seconde Guerre mondiale.Le véritable essor vient dans les années 1950 et 1960, avec l'arrivée massive de modèles en caoutchouc importés du Japon. L'entreprise japonaise Shōroku Shōkai — ancêtre de MoonStar — commercialise alors des sandales bon marché, confortables, faciles à produire, qui deviennent vite incontournables sur les plages. Les Américains les appellent “flip-flops”, là encore pour leur bruit. Les Français retiennent plutôt la version anglo-australienne “tong”.Ce mélange entre origine linguistique anglaise (la “lanière”) et ressemblance avec le claquement sonore explique pourquoi ce mot s'est imposé si facilement. Le français adore les onomatopées, et “tong” sonnait à la fois simple, efficace et immédiatement reconnaissable.En résumé :Origine anglaise : thong = lanière entre les orteils.Adaptation française : “tong”, mot qui évoque le bruit de la sandale.Succès mondial : la sandale à entre-doigt devient un symbole estival, et son nom s'impose naturellement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 1925, un petit groupe d'étudiants américains s'est lancé dans une expérience aussi audacieuse qu'inconsciente : rester éveillés pendant 60 heures d'affilée. À l'époque, certains scientifiques pensaient encore que le sommeil n'était peut-être pas indispensable. Le professeur de psychologie Frederick A. Moss, de l'université George Washington, voulait prouver qu'on pouvait s'en passer, et que le repos nocturne n'était qu'une perte de temps. L'expérience, menée dans un esprit de défi intellectuel, s'est rapidement transformée en démonstration des limites humaines.Les participants ont tenu un peu plus de deux jours sans dormir. Les premières heures se sont bien passées : euphorie, discussions animées, sentiment de lucidité accrue. Mais très vite, les effets de la privation se sont fait sentir : baisse d'attention, troubles de la mémoire, crises de rire incontrôlables, irritabilité, puis désorientation. Au bout de 48 heures, certains commençaient à avoir des hallucinations. L'expérience, censée démontrer l'inutilité du sommeil, s'est finalement révélée être la preuve éclatante de son importance.La science moderne a depuis largement confirmé ces observations. Dormir n'est pas un simple repos : c'est une fonction biologique vitale. Le cerveau profite du sommeil pour consolider les souvenirs, réguler les émotions et éliminer les déchets métaboliques produits pendant la journée. Privé de ce processus, il se dérègle rapidement. Des études en neurobiologie montrent qu'après seulement 24 heures sans sommeil, la concentration et le temps de réaction chutent comme si l'on avait bu l'équivalent de deux verres d'alcool. Après 48 heures, apparaissent des “microsommeils” : des pertes de conscience de quelques secondes, incontrôlables, même les yeux ouverts.Le manque de sommeil perturbe aussi le corps tout entier. Il modifie la sécrétion des hormones de stress, déséquilibre la glycémie, affaiblit le système immunitaire et favorise l'inflammation. Autrement dit, il met l'organisme en état d'alerte permanente.Des expériences modernes, notamment publiées dans le Journal of Sleep Research, confirment qu'au-delà de 48 heures sans dormir, le cerveau entre dans un état comparable à celui de la psychose : hallucinations, confusion, troubles du langage, voire paranoïa.Ainsi, l'expérience de 1925, née d'une curiosité sincère, démontre exactement l'inverse de ce qu'elle cherchait à prouver : le sommeil n'est pas un luxe ni une faiblesse, mais une nécessité biologique absolue. C'est pendant le sommeil que le cerveau se répare, trie l'information et assure l'équilibre de tout l'organisme. Sans lui, l'être humain perd littéralement pied dans la réalité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Louis-Napoléon Bonaparte est né le 20 avril 1808. Neveu de Napoléon Bonaparte, il quitte la France après la chute de l'Empire en 1815. Elevé dans la plus pure tradition et le respect de sa dynastie, il devient l'héritier du trône à la mort de l'Aiglon, le fils de Napoléon. Militaire de formation, et après une première tentative de coup d'Etat ratée qui lui vaut d'être emprisonné, il finit par réussir à s'évader. Il devient le premier homme à être élu au suffrage universel masculin le 10 décembre 1848. Ainsi, il est le premier Président de la République en France. Véritable visionnaire, c'est lui qui a posé les premières pierres d'un programme social en France.Peut-on toutefois le considérer comme socialiste ? En quoi a-t-il été précurseur pour la France ?Pour en parler, Virginie Girod reçoit Thierry Lentz, historien, directeur de la Fondation Napoléon et auteur, notamment, de l'ouvrage "Napoléon III, la modernité inachevée" aux éditions Perrin. (rediffusion)Au Cœur de l'Histoire est un podcast Europe1.- Présentation : Virginie Girod- Production : Clara Leger, Armelle Thiberge et Morgane Vianey- Réalisation : Clément Ibrahim- Composition des musiques originales : Julien Tharaud et Sébastien Guidis- Visuel : Sidonie ManginHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'expression « patient zéro », aujourd'hui entrée dans le langage courant pour désigner la première personne infectée lors d'une épidémie, est en réalité née d'une simple… erreur de lecture. Une confusion typographique qui, par un étrange hasard, a fini par s'imposer dans le vocabulaire médical, médiatique et populaire du monde entier.L'histoire remonte à 1984, au tout début de l'épidémie de sida. À cette époque, les chercheurs du Centers for Disease Control and Prevention (CDC), aux États-Unis, tentaient de comprendre comment le virus — encore mal connu — se transmettait. Dans le cadre d'une vaste enquête épidémiologique, ils analysèrent les cas de plusieurs dizaines d'hommes homosexuels contaminés à travers le pays. Parmi eux figurait Gaëtan Dugas, un steward canadien d'Air Canada, qui voyageait beaucoup et avait eu de nombreux partenaires sexuels.Pour suivre la propagation du virus, les épidémiologistes avaient attribué à chaque patient un code : LA1, LA2, etc., pour ceux de Los Angeles. Dugas, lui, vivait à l'extérieur de la Californie : on le désigna donc comme “Patient O”, pour Out of California. Cette lettre “O” signifiait simplement qu'il n'était pas originaire de cet État. Mais lors de la rédaction du rapport, la majuscule “O” fut confondue avec un zéro : “Patient 0”.Cette petite erreur allait avoir des conséquences énormes. Les journalistes, découvrant ce mystérieux « patient zéro », y virent aussitôt le point de départ du sida, “l'homme qui avait apporté la maladie en Amérique”. Le terme frappa les esprits, car il offrait une image claire et dramatique : celle d'un individu unique à l'origine d'une catastrophe mondiale. Dugas fut injustement stigmatisé, présenté comme un “super-contaminateur”, alors qu'on sait aujourd'hui qu'il n'a ni déclenché ni propagé seul l'épidémie — le VIH circulait déjà aux États-Unis avant ses premiers voyages.Depuis, l'expression « patient zéro » s'est généralisée pour désigner le premier cas connu d'une infection, qu'il s'agisse d'Ebola, du SRAS ou du Covid-19. Pourtant, le vrai sens original de cette formule n'avait rien à voir avec le “premier infecté” : il s'agissait simplement d'un code géographique mal lu.Ainsi, ce terme devenu universel est né d'une erreur de transcription, amplifiée par la soif médiatique d'un récit simple et symbolique. Une erreur devenue mythe, qui rappelle combien une petite confusion peut parfois influencer durablement la mémoire collective. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Qui dit nouvelle journée de phase de ligue dit nouvel épisode du Champions Club ! Mathieu Istace, Dedryck Boyata, Jonathan Lange et Bruno Constant préfacent les matchs de cette semaine. L'Union se déplace à Galatasaray et espère en tirer au moins une point. Le Club de Bruges s'en va affronter le Sporting Club de Portugal. Deux énormes affiches à noter également : l'Arsenal de Leandro Trossard contre le Bayern de Vincent Kompany. Ainsi que le match Chelsea contre le Barça, dont on se rappelle des rivalités passées...
Lorsque nous avons de la fièvre, notre corps déclenche un phénomène typique : les frissons. Ces tremblements involontaires, souvent accompagnés d'une sensation de froid intense, sont en réalité un mécanisme de défense sophistiqué du corps pour lutter contre l'infection.Tout commence dans l'hypothalamus, la zone du cerveau qui agit comme un « thermostat biologique ». Lorsqu'un virus, une bactérie ou une toxine pénètre dans l'organisme, le système immunitaire réagit en libérant des substances appelées pyrogènes. Ces molécules, comme les interleukines ou les prostaglandines, circulent dans le sang et informent l'hypothalamus qu'il faut relever la température corporelle. L'objectif est clair : ralentir la multiplication des agents pathogènes, qui se développent mal dans un environnement plus chaud, et stimuler les défenses immunitaires.L'hypothalamus fixe alors un nouveau « point de consigne » plus élevé — par exemple 39 °C au lieu de 37 °C. Mais comme la température réelle du corps est encore inférieure à cette nouvelle cible, le cerveau interprète la situation comme un refroidissement brutal. C'est pourquoi nous ressentons soudainement un froid intense, même si notre température mesurée est déjà au-dessus de la normale.Pour atteindre ce nouveau seuil, le corps déclenche toute une série de réactions : les vaisseaux sanguins se contractent à la surface de la peau pour limiter les pertes de chaleur, provoquant une sensation de peau froide et pâle. Puis viennent les frissons : les muscles se contractent rapidement et de façon répétée, produisant de la chaleur par le mouvement. C'est une véritable combustion interne — ces contractions musculaires peuvent multiplier la production de chaleur par cinq ou six. En parallèle, on se recroqueville, on cherche une couverture, on grelotte… tout cela vise à réchauffer le corps.Une fois la température corporelle alignée avec le nouveau réglage de l'hypothalamus, les frissons cessent. Plus tard, lorsque la fièvre redescend, le cerveau abaisse à nouveau le point de consigne. Cette fois, c'est l'inverse : nous avons trop chaud, nous transpirons abondamment pour évacuer la chaleur.Ainsi, les frissons ne sont pas un signe de faiblesse, mais un signal que notre organisme se bat. Ils traduisent la mise en marche d'un système de régulation millénaire, conçu pour rendre notre corps temporairement inhospitalier aux microbes. En somme, trembler de froid quand on a de la fièvre, c'est simplement la preuve que notre thermostat intérieur fait son travail. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le flûtste Jî Drû sort Poems For dance et la batteuse Anne Paceo Atlantis. Rendez-vous dans la #SessionLive ! Notre premier invité est le flûtiste compositeur Jî Drû pour la sortie de l'album Poems For Dance. Poems For Dance est sensible et fait danser. Un disque et des concerts pour nous rappeler que la musique est un geste de partage, la danse une libération. Jî Drû réalise ici un album fou, débordant d'inventivité et d'énergie. L'intensité de son quartet, sa cohésion rythmique et mélodique en font un grand groupe, à découvrir vite en live pour des concerts vibrants. Une musique en partage qui nous rappelle qu'elle doit avant tout nous faire du bien, un hymne au vivre ensemble, à la danse et à la joie. Sur un tapis de poésies, les mélodies oniriques apaisent et les improvisations transportent. Jî Drû dessine une route musicale où la flûte trace un trait d'union entre les musiques de transe et un jazz innovant, insufflant une émergence poétique à partager avec le public. Il s'aventure cette fois vers des musiques à danser : l'afrobeat, la soul, des rythmes électro ou latins. Il explore avec son groupe un espace fait d'histoires et de mélodies qui convoquent l'imaginaire et le rêve pour créer des possibles communs. Poems For Dance est une invitation au mouvement et s'intéresse tout particulièrement au lien avec l'auditoire. Le corps prend la suite de l'écoute et devient un formidable outil de sensation et de liberté que l'audience pourra traduire, pourquoi pas, par la danse. La danse et le mouvement seraient alors là pour se battre, bouger, se montrer et faire entendre, ensemble nos singularités. La flûte touche l'âme comme le poète qui déclame son texte : elle explore et révèle des espaces abstraits et se met en connexion avec le vivant. Elle est douceur, harmonie ou rythme : la flûte est Poésie. Jî Drû est un flûtiste et producteur, né à Amiens en 1974. C'est d'abord par le saxophone qu'il a fait ses premières armes dans la musique au CRR d'Amiens. Après une Maîtrise d'Histoire sur la bande dessinée et les Pieds Nickelés de Louis Forton, il a fait ses premiers pas sur scène, fin des années 90, en participant au lancement d'un studio avec une bande d'amis : Cité Carter, dans l'effervescence de la scène amiénoise à laquelle il participe. Il s'exile à Paris en accompagnant Toma Sidibé sur scène durant une tournée marathon de trois années. Il collabore en parallèle sur scène avec divers artistes comme Magic Malik, Julien Lourau, Les Troublemakers, Jeff Sharel, Doctor L et parcourt les scènes de France, d'Europe et les principaux festivals de musique. Titres interprétés au grand studio - Poems will make you sing Live RFI - Don't stop the flow Feat. Natasha Rogers, extrait de l'album - Floatin in the air Live RFI. Line up : Ji Dru (flûte), Mathieu Penot (batterie), Sandra Nkaké (voix, fx), Pierre François Blanchard (claviers). Son : Jérémie Besset, Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Poems For Dance (Label Bleu 2025). Concert parisien 17 décembre Studio de l'Ermitage. YouTube - Instagram - Deezer. Puis nous recevons Anne Paceo dans la #SessionLive pour la sortie du nouvel album Atlantis. Artiste majeure de la scène musicale actuelle, figure de proue de la nouvelle scène jazz «cross over», batteuse la plus en vue de l'Hexagone, compositrice reconnue pour sa capacité à créer un propos musical inédit, empreint de transe et de spiritualité, Anne Paceo ne cesse de se réinventer et de nous surprendre. En témoignent sa nomination à l'ordre des Chevaliers des Arts et des Lettres en 2021, ses 3 Victoires de la musique, ses nombreuses collaborations et sa discographie prolifique : 8 albums et 4 EP à son actif. Son 8è album, Atlantis, est paru sur son label Jusqu'à la Nuit. Atlantis. île gigantesque reçue par Poséidon, dieu des Océans, lorsque les dieux se sont partagé la Terre. Et engloutie par un cataclysme vers 9600 avant Jésus-Christ. D'après la légende, la corruption et le matérialisme de ses habitants auraient provoqué sa destruction. À l'aune d'un monde à la politique si absurde qu'elle en devient ultra destructrice, ayant évacué toute conscience environnementale. Anne Paceo n'a donc pas nommé ce nouvel album Atlantis par hasard. Été 2022. Enthousiasmée par un récent baptême de plongée, la compositrice et batteuse française part au Portugal pour s'immerger dans les fonds marins. Dans de l'eau tant glaciale que trouble, elle découvre une émotion proche de l'extase, que Romain Rolland appelait le «sentiment océanique». Un mélange de ressentis convoquant apesanteur, plénitude et dissolution du temps. Ainsi, l'eau devient symbole de renouveau et lieu de contemplation. De quoi donner naissance à de nouvelles chansons. Elles sont au nombre de treize, nous invitant toutes, chacune à leur manière, à un voyage chimérique et apaisant. Titres interprétés au grand studio - Inside Live RFI - Restless Feat. Piers Faccini, extrait de l'album - Sur une île Live RFI. Line Up : Anne Paceo (batterie, chant), Gauthier Toux (Moog & Prophet), Leo Montana (piano), Christophe Panzani (saxophone), Lilian Mille (trompette) et Cynthia Abraham (chant). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► Album Atlantis (Jusqu'à la Nuit 2025). Concert 13 février 2026, Gaîté Lyrique, Paris. Site - Bandcamp - YouTube - Instagram.
Le flûtste Jî Drû sort Poems For dance et la batteuse Anne Paceo Atlantis. Rendez-vous dans la #SessionLive ! Notre premier invité est le flûtiste compositeur Jî Drû pour la sortie de l'album Poems For Dance. Poems For Dance est sensible et fait danser. Un disque et des concerts pour nous rappeler que la musique est un geste de partage, la danse une libération. Jî Drû réalise ici un album fou, débordant d'inventivité et d'énergie. L'intensité de son quartet, sa cohésion rythmique et mélodique en font un grand groupe, à découvrir vite en live pour des concerts vibrants. Une musique en partage qui nous rappelle qu'elle doit avant tout nous faire du bien, un hymne au vivre ensemble, à la danse et à la joie. Sur un tapis de poésies, les mélodies oniriques apaisent et les improvisations transportent. Jî Drû dessine une route musicale où la flûte trace un trait d'union entre les musiques de transe et un jazz innovant, insufflant une émergence poétique à partager avec le public. Il s'aventure cette fois vers des musiques à danser : l'afrobeat, la soul, des rythmes électro ou latins. Il explore avec son groupe un espace fait d'histoires et de mélodies qui convoquent l'imaginaire et le rêve pour créer des possibles communs. Poems For Dance est une invitation au mouvement et s'intéresse tout particulièrement au lien avec l'auditoire. Le corps prend la suite de l'écoute et devient un formidable outil de sensation et de liberté que l'audience pourra traduire, pourquoi pas, par la danse. La danse et le mouvement seraient alors là pour se battre, bouger, se montrer et faire entendre, ensemble nos singularités. La flûte touche l'âme comme le poète qui déclame son texte : elle explore et révèle des espaces abstraits et se met en connexion avec le vivant. Elle est douceur, harmonie ou rythme : la flûte est Poésie. Jî Drû est un flûtiste et producteur, né à Amiens en 1974. C'est d'abord par le saxophone qu'il a fait ses premières armes dans la musique au CRR d'Amiens. Après une Maîtrise d'Histoire sur la bande dessinée et les Pieds Nickelés de Louis Forton, il a fait ses premiers pas sur scène, fin des années 90, en participant au lancement d'un studio avec une bande d'amis : Cité Carter, dans l'effervescence de la scène amiénoise à laquelle il participe. Il s'exile à Paris en accompagnant Toma Sidibé sur scène durant une tournée marathon de trois années. Il collabore en parallèle sur scène avec divers artistes comme Magic Malik, Julien Lourau, Les Troublemakers, Jeff Sharel, Doctor L et parcourt les scènes de France, d'Europe et les principaux festivals de musique. Titres interprétés au grand studio - Poems will make you sing Live RFI - Don't stop the flow Feat. Natasha Rogers, extrait de l'album - Floatin in the air Live RFI. Line up : Ji Dru (flûte), Mathieu Penot (batterie), Sandra Nkaké (voix, fx), Pierre François Blanchard (claviers). Son : Jérémie Besset, Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Poems For Dance (Label Bleu 2025). Concert parisien 17 décembre Studio de l'Ermitage. YouTube - Instagram - Deezer. Puis nous recevons Anne Paceo dans la #SessionLive pour la sortie du nouvel album Atlantis. Artiste majeure de la scène musicale actuelle, figure de proue de la nouvelle scène jazz «cross over», batteuse la plus en vue de l'Hexagone, compositrice reconnue pour sa capacité à créer un propos musical inédit, empreint de transe et de spiritualité, Anne Paceo ne cesse de se réinventer et de nous surprendre. En témoignent sa nomination à l'ordre des Chevaliers des Arts et des Lettres en 2021, ses 3 Victoires de la musique, ses nombreuses collaborations et sa discographie prolifique : 8 albums et 4 EP à son actif. Son 8è album, Atlantis, est paru sur son label Jusqu'à la Nuit. Atlantis. île gigantesque reçue par Poséidon, dieu des Océans, lorsque les dieux se sont partagé la Terre. Et engloutie par un cataclysme vers 9600 avant Jésus-Christ. D'après la légende, la corruption et le matérialisme de ses habitants auraient provoqué sa destruction. À l'aune d'un monde à la politique si absurde qu'elle en devient ultra destructrice, ayant évacué toute conscience environnementale. Anne Paceo n'a donc pas nommé ce nouvel album Atlantis par hasard. Été 2022. Enthousiasmée par un récent baptême de plongée, la compositrice et batteuse française part au Portugal pour s'immerger dans les fonds marins. Dans de l'eau tant glaciale que trouble, elle découvre une émotion proche de l'extase, que Romain Rolland appelait le «sentiment océanique». Un mélange de ressentis convoquant apesanteur, plénitude et dissolution du temps. Ainsi, l'eau devient symbole de renouveau et lieu de contemplation. De quoi donner naissance à de nouvelles chansons. Elles sont au nombre de treize, nous invitant toutes, chacune à leur manière, à un voyage chimérique et apaisant. Titres interprétés au grand studio - Inside Live RFI - Restless Feat. Piers Faccini, extrait de l'album - Sur une île Live RFI. Line Up : Anne Paceo (batterie, chant), Gauthier Toux (Moog & Prophet), Leo Montana (piano), Christophe Panzani (saxophone), Lilian Mille (trompette) et Cynthia Abraham (chant). Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► Album Atlantis (Jusqu'à la Nuit 2025). Concert 13 février 2026, Gaîté Lyrique, Paris. Site - Bandcamp - YouTube - Instagram.
L'histoire de Gilles Garnier, surnommé le “loup-garou de Dole”, est l'un des procès les plus étranges et terrifiants de la Renaissance. Cet ermite, vivant dans les bois de Saint-Bonnot, près de Dole, dans l'actuelle Franche-Comté, fut accusé en 1573 d'avoir assassiné et dévoré plusieurs enfants. Son procès, mené par le Parlement de Dole, est resté célèbre comme l'un des premiers cas documentés de “lycanthropie judiciaire” — autrement dit, la croyance selon laquelle un homme pouvait réellement se transformer en bête.À l'époque, la région était frappée par la famine. Les habitants vivaient dans la peur des loups et des brigands. Gilles Garnier, un ermite pauvre et marginal, vivait à l'écart avec sa femme, se nourrissant de ce qu'il trouvait dans la forêt. Bientôt, des disparitions d'enfants se multiplièrent : leurs corps, retrouvés mutilés, portaient des marques de morsures. Très vite, la rumeur enfla : un “homme-loup” rôdait.Les villageois organisèrent des battues. Un soir, des témoins affirmèrent avoir vu Garnier sous la forme d'un loup, traînant le corps d'un enfant. Arrêté, il fut torturé — pratique courante à l'époque — et finit par avouer. Selon les procès-verbaux, il raconta qu'un esprit lui serait apparu, lui donnant une pommade magique pour se transformer en loup afin de mieux chasser et nourrir sa femme. Sous l'effet de cette “métamorphose”, il aurait tué plusieurs enfants et consommé leur chair.Le tribunal le déclara coupable de sorcellerie, de lycanthropie et de cannibalisme. Le 18 janvier 1574, Gilles Garnier fut condamné au bûcher. Son exécution publique visait à “purifier” la communauté d'une présence jugée démoniaque. Pour les juges, il n'était pas un simple criminel, mais un homme ayant pactisé avec le diable, symbole vivant du mal.Aujourd'hui, les historiens voient en Gilles Garnier une victime du contexte social et religieux de son époque. Dans une France obsédée par la sorcellerie et les signes du diable, la marginalité suffisait à faire de quelqu'un un monstre. Le “loup-garou de Dole” incarne cette peur collective où la faim, la superstition et la violence judiciaire se mêlaient.Ainsi, ce procès montre comment, au XVIᵉ siècle, la frontière entre l'homme et la bête, le réel et le fantastique, pouvait disparaître — jusqu'à faire condamner un ermite pour avoir, dit-on, porté la peau du loup. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nous sommes en octobre 1941, en pleine débâcle de l'armée soviétique. C'est alors qu'un rapport confidentiel révèle qu'une « organisation insurrectionnelle contre-révolutionnaire fut constituée par des trotskystes internés ». Les détenus auraient avoué que leur projet d'évasion visait à la « réalisation d'un soulèvement armé contre-révolutionnaire au camp forestier de Liessoreid et à son extension à tous les camps de la république des Komis, au nord-ouest de la Russie, pour renverser le pouvoir soviétique ». Deux mois après l'incident, un responsable du Goulag accuse un groupe de cent détenus du camp de Norilsk de vouloir s'insurger, à son tour, et de projeter de prendre la ville voisine, en s'appuyant sur la sympathie supposée des habitants. Ces accusations, ces soupçons démontre que le pouvoir soviétique craint qu'une insurrection, menée par une poignée d'individus, puisse catalyser le mécontentement social latent dans la population en temps de guerre. D'autant que, en dehors des camps, à l'extérieur du goulag, la résistance s'exprime également, comme l'illustre les nombreuses lettres adressées aux autorités. Ainsi celle d'un travailleur de l'usine Profintern qui, en janvier 1940, écrit au chef du gouvernement, Viatcheslav Molotov, dénonçant ses conditions de vie et concluant par cet avertissement : « Chez les ouvriers règne un état d'esprit insurrectionnel. Les ouvriers peuvent tenir longtemps, mais leur patience peut vite craquer. (...) Le mécontentement des masses grandit. Cela ne peut plus continuer comme cela ». Quels ont été les actes de résistance en URSS, sous Staline et après, jusqu'à la dissolution en 1991 ? A l'intérieur du goulag mais aussi dans la société prétendument libre ? De quelles manières le pouvoir y a-t-il fait face ? Comment le régime de Vladimir Poutine contrôle-t-il, aujourd'hui, le récit de cette histoire ? Avec nous : Jean-Jacques Marie, historien spécialiste de l'histoire de l'URSS et de la Russie. « Les mutins du Goulag et du quotidien » ; éd. Maurice Nadeau. Sujets traités : tradition, insurrection, armée soviétique, trotskystes, Russie, Goulag , Staline, Vladimir Poutine Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:15:03 - Journal de 7 h - Tous les documents et archives concernant le financier criminel sexuel Jeffrey Epstein, détenus par la justice américaine, devront être publiés. Ainsi en ont décidé les élus américains, par un vote quasi unanime avec la permission in extremis de Donald Trump, qui s'y était longtemps opposé. - réalisation : Fabien Etchecopar
Single Jungle, c'est aussi une histoire de rencontres, de passions communes et parfois d'invité ·es en commun. Ainsi François Simon (ép.71) a été invité aussi dans "L'art de l'attention", podcast de Fanny Auger, que j'ai le plaisir de recevoir pour son nouveau projet : "Love Starter, Kit de conversations amoureuses : De vraies questions pour de vraies rencontres". Un jeu et un livre que j'ai commencé à utiliser à la fin de mes épisodes avec mes invités, mais aussi avec des ami·es, amants, collègues etc. Dans cet épisode, nous évoquons l'origine et le but de ce coffret (cadeau parfait), la dating fatigue, le phubbing (l'addiction au téléphone portable qui nuit aux conversations), l'importance des regards, de l'écoute, de l'attention et du soin aux autres, l'estime de soi. Un épisode plus feel good que jamais, avec de nombreux conseils et retours d'expériences. Merci à Fanny pour cet échange précieux. Bonne écoute ! Prochain épisode : le 3 décembre Si vous voulez soutenir Single Jungle, avec un don en une seule fois, j'ai ouvert un Tipeee : https://fr.tipeee.com/single-jungle. J'ai suivi le conseil d'auditrices et d'auditeurs qui ont proposé de participer à la hauteur de leurs moyens, ponctuellement, aux frais des épisodes (prise de son/montage). Merci aux premières personnes qui ont participé ! Références citées dans l'épisode ou en bonus (à suivre) "Love Starter, Kit de conversations amoureuses : De vraies questions pour de vraies rencontres" de Fanny Auger (éditions Eyrolles, en partenariat avec Meetic) https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782416022135-love-starter-kit-de-conversations-amoureuses-de-vraies-questions-pour-de-vraies-rencontres-fanny-auger/Résumé :"Le premier coffret de questions dédié à la rencontre amoureuse.Vous ne savez plus ce que vous attendez d'une relation ? Vous en avez assez des dates ratés ou de répéter toujours les mêmes schémas amoureux ? Aujourd'hui, dans un monde aux possibilités infinies, où aimer rime avec zapper, il semble plus compliqué que jamais de pouvoir vivre une histoire belle et durable.Écrit par Fanny Auger, l'experte de la conversation à la française et membre du Dating Lab de Meetic, ce coffret vous accompagnera pour vos prochaines rencontres.Choisissez parmi les 44 questions : 22 à se poser avant la rencontre, pour être au clair avec vos objectifs et vos attentes. Ces cartes peuvent être tirées seule ou avec des amies, pour ouvrir à de bonnes et longues conversations sur l'amour. 22 à poser pendant la rencontre, pour tisser du lien avec votre partenaire. Elles seront des accélérateurs vers l'essentiel au lieu de tourner autour des sempiternels « Salut, ça va ? » et « Tu fais quoi dans la vie ? ».Un livre de 128 pages vous guide pour explorer, comprendre et enrichir chaque question, avec des outils concrets pour aller plus loin. Alors, que ce soit en solo ou en duo, osez poser de meilleures questions pour créer de plus belles connexions et vivre de vraies rencontres !" AVERTISSEMENT IMPORTANT : Ne jamais s'inscrire sur une application ou site de rencontres payant sans 1) lire les avis sur Google (Play store) ou Apple (App store) 2) lire les conditions tarifaires de l'abonnement. Ainsi je vous déconseille fortement le site PARSHIP, qui pratique l'extorsion : on ne peut pas résilier avant 1 an obligatoire, même si on n'utilise plus le service, qui n'est pas satisfaisant, car très peu de personnes dans votre région. Le service clientq n'a que mépris pour les clients et le service communication ne veut rien entendre (un comble), aucun arrangement possible. Donc évitez une dépense inutile. Episode enregistré en octobre 2025, à Paris, chez Isabelle, merci à elle et son chat pour leur hospitalitéPrise de son, montage et mixage : Isabelle FieldMusique : Nouveau générique ! Vous l'avez reconnu ? C'est le générique de la série mythique des années 90 "Code Quantum" avec Scott Bakula. J'adore cette série, féministe, inclusive. Dédicace à Richard Gaitet (Arte Radio), auteur, fan inconditionnel aussi de cette série.Virgules sonores : Edouard JoguetLogo conçu par Lynda Mac-ConnellHébergement : Podcloud
durée : 00:15:03 - Journal de 7 h - Tous les documents et archives concernant le financier criminel sexuel Jeffrey Epstein, détenus par la justice américaine, devront être publiés. Ainsi en ont décidé les élus américains, par un vote quasi unanime avec la permission in extremis de Donald Trump, qui s'y était longtemps opposé. - réalisation : Fabien Etchecopar
Dans les salles d'opération ou chez le dentiste, il y a une chose que l'on remarque sans toujours y penser : les lampes ne projettent pas d'ombre. Pourtant, elles éclairent intensément. Ce miracle d'ingénierie lumineuse a un nom : la lumière scialytique — du grec skia (ombre) et lytikos (qui dissout). Autrement dit, une lumière “qui supprime les ombres”.Les lampes scialytiques ont été conçues pour un besoin vital : offrir aux chirurgiens un champ visuel parfait, sans zones obscures. Dans une opération, la moindre ombre portée peut masquer un vaisseau, une lésion ou une aiguille, avec des conséquences graves. Le défi était donc de créer une lumière à la fois puissante, uniforme et sans ombre, ce qu'aucune ampoule ordinaire ne permet.Le secret réside dans leur architecture optique. Une lampe scialytique n'est pas une source unique, mais un ensemble de dizaines de petits faisceaux lumineux, orientés sous des angles légèrement différents. Chacun éclaire la zone opératoire depuis un point distinct. Ainsi, lorsqu'un obstacle — la main du chirurgien, un instrument, ou la tête d'un assistant — intercepte un faisceau, les autres prennent immédiatement le relais et comblent la zone d'ombre. Résultat : aucune ombre nette ne se forme, même en mouvement. C'est ce qu'on appelle la superposition des lumières.De plus, ces lampes utilisent une lumière blanche froide, reproduisant fidèlement les couleurs naturelles des tissus humains. Cela permet de distinguer précisément les structures anatomiques, ce qui serait impossible avec une lumière trop jaune ou trop bleue. Cette neutralité chromatique est obtenue grâce à un spectre lumineux continu, proche de celui du soleil, mais sans chaleur excessive — pour ne pas dessécher les tissus ou gêner les praticiens.La plupart des scialytiques modernes reposent aujourd'hui sur la technologie LED. Ces diodes, très efficaces, consomment peu, chauffent moins que les halogènes et offrent une longévité remarquable. Surtout, elles permettent d'ajuster la température de couleur et l'intensité lumineuse selon le type d'intervention.En résumé, si les lampes d'hôpital ne créent pas d'ombre, c'est parce qu'elles ne se comportent pas comme une simple ampoule, mais comme une constellation de mini-soleils. Chaque faisceau compense les autres, formant un éclairage parfaitement homogène. Ce dispositif ingénieux transforme la lumière en alliée invisible des chirurgiens — un outil aussi essentiel que le bistouri lui-même. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 14 novembre 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Antoine Foucher, consultant, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.CONSOMMATEUR OU CITOYEN : LES CONTRADICTIONS FRANÇAISESDominant dans le commerce en ligne, Shein, le géant chinois de la mode jetable, s'est installé le 5 novembre pour la première fois en boutique, au BHV parisien puis progressivement dans des Galeries Lafayette franchisées à Dijon, Reims, Grenoble, Angers et Limoges. Une arrivée qui provoque un tollé dans le secteur. Spécialiste de la mode éphémère – une production caractérisée par le renouvellement ultra-rapide des collections à des prix cassés dépourvus de normes sociales et environnementales –, le géant chinois a été condamnée à 40 millions d'euros d'amendes par la Direction générale de la répression des fraudes pour « pratiques commerciales trompeuses », puis à 150 millions d'euros par la Commission nationale de l'informatique et des libertés pour « non-respect du consentement des internautes » dans la collecte de leurs données. Adoptée par l'Assemblée nationale puis amendée par le Sénat en juin 2025, la proposition de loi visant à « démoder la mode éphémère grâce à un système de bonus-malus » revient au cœur des débats.Le chiffre d'affaires de Shein en France (son deuxième marché dans le monde après les États-Unis) était de plus de 1,5 milliard d'euros en 2024. Cette année-là, l'Institut français de la mode a estimé que 35 % des Français ont acheté au moins un produit sur la plateforme Shein, qui compte plus de 12 millions d'utilisateurs par mois. Ces derniers savent pertinemment ce qui est reproché à l'entreprise, ses pratiques contestées et l'impact que son essor à sur le prêt-à-porter français. N'importe. Le caractère compulsif de l'achat est plus fort. Dans un pays pourtant obsédé par la reconquête de sa « souveraineté », qui tient la mondialisation en horreur, le consommateur agit souvent à rebours des convictions du citoyen.Ainsi, si selon un sondage Ipsos BVA, les Français placent sans surprise le prix en tête des critères guidant leurs achats (62 %), devant la qualité (58 %) et la durabilité (32 %) des vêtements, toutefois, 49 % des sondés expriment une « mauvaise opinion » à l'égard de la qualité des produits. Et 52 % désapprouvent l'installation d'une boutique Shein au BHV. Une nette majorité approuverait des mesures « pour freiner le développement des géants chinois de l'habillement en France et en Europe ». En Dr Jekyll et Mr Hyde, nous exigeons du gouvernement ou de l'Union européenne qu'ils régulent les opérateurs dont les pratiques mettent à mal notre économie, nos emplois et la planète, quand nous achetons leurs produits et leurs services. Et ce n'est pas vrai que dans le secteur de la mode ou du textile… Philippe Moati, cofondateur de l'Observatoire société et consommation prévient : « En cas de désaccord entre le citoyen et le consommateur, c'est le consommateur qui gagne quand l'offre est très attractive.COP 30L'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, figurant dans l'Accord de Paris il y a 10 ans, est « sur le point de s'effondrer », a averti fin septembre le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Du 10 au 21 novembre, la COP 30 est réunie à Belém, au Brésil aux portes de l'Amazonie. Le président brésilien Lula entend faire des forêts l'un de ses sujets principaux de cette conférence. Il souhaite y formaliser un fonds d'un nouveau genre, une « Facilité de financement des forêts tropicales » visant 125 milliards de dollars de collecte, placés sur les marchés financiers. Les bénéfices rémunéreront des pays à forte couverture forestière et à faible déforestation pour leurs efforts de conservation. Cinq autres États disposant de forêts tropicales ont rejoint le projet (Colombie, Ghana, République démocratique du Congo, Indonésie et Malaisie). Par ailleurs, cinq pays développés qui pourraient investir à l'avenir travaillent à organiser l'initiative (Allemagne, Émirats arabes unis, France, Norvège et Royaume-Uni).Depuis 2015, chaque pays doit soumettre tous les cinq ans une feuille de route climatique détaillant sa stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre, afin de mesurer leurs efforts pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Mais alors que ces « contributions déterminées au niveau national » devaient être rendues avant la fin du mois de septembre, dans un contexte géopolitique tourmenté, où les guerres, les conflits commerciaux et la pression du président américain climatosceptique qui s'est retiré de l'Accord de Paris ont relégué le climat au second plan. Ainsi, la majorité des pays n'avaient pas rendu leur copie à la veille de la conférence, tandis que les États-Unis n'enverront pas de représentants de haut niveau à Belém.En 2019, la Commission européenne lançait le pacte vert pour l'Europe, avec un objectif ambitieux : faire de l'Europe le premier continent climatiquement neutre d'ici à 2050. Mais sous la pression de lobbies agricoles et depuis le virage à droite et à l'extrême droite du Parlement après les élections de 2024, la copie initiale est peu à peu revue à la baisse : abandon de la loi sur les pesticides, assouplissement de la politique agricole commune, remise en question de l'interdiction des voitures thermiques d'ici à 2035, de la finance durable et de la responsabilité des entreprises… En France, après avoir clamé « Make our planet great again (« Rendez sa grandeur à la planète »), Emmanuel Macron se montre moins écologiste au fil de ses deux mandats. Son gouvernement n'a pas tenu sa promesse de sortie du glyphosate en trois ans, a édulcoré la loi zéro artificialisation nette et délivre encore des permis d'hydrocarbures. Il entend compenser son peu d'allant dans le développement des énergies renouvelables par la relance du nucléaire. Cependant, selon un sondage Ipsos, 89% des Français disent leur inquiétude face à l'aggravation de la crise climatique.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Théagène de Thasos est l'un des athlètes les plus célèbres de la Grèce antique. Né vers le Ve siècle avant notre ère sur l'île de Thasos, il incarna la force et la gloire des jeux panhelléniques. Champion de boxe, de lutte et du pancrace – ce sport violent mêlant les deux – il aurait remporté plus de 1 400 victoires, un record mythique. Vénéré de son vivant, il devint une véritable légende après sa mort… au point que sa statue elle-même finit par être accusée de meurtre.L'histoire, rapportée par l'écrivain grec Pausanias dans sa Description de la Grèce, relève autant du mythe que du fait divers antique. Après sa mort, les habitants de Thasos érigèrent une statue à l'effigie de Théagène pour honorer sa mémoire. Mais un rival malveillant, rongé par la jalousie, venait chaque nuit la frapper de coups. Un soir, la statue, arrachée de son socle, tomba sur lui et l'écrasa. Le lendemain, on retrouva le corps sans vie de l'homme sous le bronze du héros.À cette époque, dans la culture grecque, même les objets pouvaient être considérés comme responsables d'un crime. Les tribunaux appliquaient un principe religieux : tout meurtre, qu'il soit commis par un humain, un animal ou même un objet, souillait la cité et devait être expié. La statue de Théagène fut donc traduite en justice, reconnue coupable d'homicide et… condamnée à l'exil. On la jeta à la mer pour purifier la ville.Mais la légende ne s'arrête pas là. Peu après, Thasos fut frappée par une terrible sécheresse. Les habitants, désespérés, consultèrent l'oracle de Delphes. La Pythie leur annonça que leur malheur provenait de l'injustice commise envers Théagène. Aussitôt, les Thasiens repêchèrent la statue et la replacèrent dans un temple. Dès lors, disent les récits, la prospérité revint sur l'île.Ce procès insolite illustre la manière dont les Grecs anciens concevaient la justice et le sacré. Pour eux, la frontière entre l'humain et le divin était poreuse : un héros, même mort, restait porteur d'une force surnaturelle. Punir la statue de Théagène, c'était apaiser une faute morale et religieuse ; la réhabiliter, c'était restaurer l'harmonie entre les hommes et les dieux.Ainsi, la statue de l'athlète devint bien plus qu'un monument : elle symbolisa la puissance, la jalousie, la justice et la croyance que, dans le monde grec, même le bronze pouvait être jugé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'expression « bouc émissaire » a une origine à la fois biblique, religieuse et symbolique, remontant à plus de trois mille ans. Aujourd'hui, elle désigne une personne injustement accusée et punie à la place des véritables responsables — mais son sens premier était beaucoup plus concret et rituel.Tout commence dans l'Ancien Testament, dans le Livre du Lévitique (chapitre 16), texte fondamental de la tradition juive. À l'époque, les Hébreux célébraient chaque année le Yom Kippour, le grand jour de l'expiation. Ce jour-là, le grand prêtre d'Israël accomplissait un rituel destiné à purifier le peuple de ses fautes. Deux boucs étaient choisis : l'un était sacrifié à Dieu, l'autre devenait le bouc émissaire. Le prêtre posait symboliquement les mains sur sa tête et transférait sur lui les péchés de toute la communauté. Puis l'animal, chargé de ces fautes, était chassé dans le désert, vers un lieu inhabité appelé « Azazel ». Il emportait ainsi les péchés du peuple loin du camp.Ce rite très ancien visait à purifier la collectivité en rejetant symboliquement le mal hors d'elle. L'expression hébraïque originelle, ‘azazel, a longtemps prêté à confusion : on ne savait pas s'il s'agissait d'un lieu, d'un démon du désert ou du nom donné au bouc lui-même. Les premières traductions de la Bible en grec, puis en latin, ont choisi de rendre le terme par « bouc pour l'éloignement » (caper emissarius), d'où vient notre expression française « bouc émissaire ».Au fil des siècles, la dimension religieuse a disparu, mais l'image est restée puissante. Le bouc émissaire est devenu une métaphore sociale et psychologique. Dans toute société, lorsqu'un groupe traverse une crise — guerre, famine, épidémie, échec politique — il cherche souvent un responsable unique, un individu ou une minorité sur qui reporter la faute collective. C'est ce mécanisme que le philosophe et anthropologue René Girard a théorisé au XXe siècle : selon lui, les sociétés humaines maintiennent leur cohésion en désignant une victime expiatoire, qu'on exclut ou qu'on sacrifie pour apaiser les tensions internes.Ainsi, le « bouc émissaire » d'aujourd'hui — qu'il soit un collègue, un groupe social ou un peuple — n'est que l'héritier moderne du rituel antique : une manière de se débarrasser du mal ou du conflit en le projetant sur un autre. L'expression rappelle à quel point le besoin de désigner un coupable est ancré dans nos mécanismes les plus anciens de survie et de cohésion collective. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cette réalité surprend aujourd'hui, car on imagine le médecin comme une figure respectée, savante, au service du bien commun. Mais à Rome, la médecine n'avait pas ce prestige. C'était un métier utile, certes, mais considéré comme manuel, presque servile. Les citoyens romains libres, surtout les plus aisés, voyaient mal l'idée d'un homme libre penché sur un malade ou manipulant le corps d'autrui. Ce rôle était donc souvent confié à des esclaves instruits, souvent d'origine grecque.Les Grecs étaient alors réputés pour leurs connaissances dans les sciences et la philosophie, et beaucoup avaient été réduits en esclavage après les conquêtes romaines. Parmi eux, certains maîtrisaient les textes d'Hippocrate, de Galien ou d'Aristote. Rome, pragmatique, récupéra ce savoir à sa manière. Un riche patricien pouvait ainsi posséder un esclave formé à la médecine, chargé de soigner la maisonnée, les enfants, les domestiques et parfois même les voisins. Cet esclave, s'il s'avérait compétent, gagnait en considération et pouvait être affranchi, devenant un « médecin affranchi ». Mais son origine servile restait souvent un stigmate social.Dans les grandes familles, on formait même des esclaves spécialement pour ce rôle. On les instruisait dans des écoles de médecine grecques, ou on les plaçait en apprentissage auprès d'un médecin expérimenté. Ces hommes (et parfois ces femmes) devenaient les « medici » du domaine, au même titre qu'un cuisinier ou qu'un scribe. Ils soignaient les blessures, préparaient des onguents, réalisaient des saignées et suivaient les accouchements. Leur valeur économique était telle qu'un médecin esclave pouvait coûter très cher sur le marché.Il faut aussi se rappeler que la médecine romaine était très pragmatique : plus proche de la pratique que de la théorie. Le prestige allait plutôt aux philosophes, aux juristes, aux orateurs. Le médecin, lui, touchait les corps — et cela le plaçait dans une catégorie inférieure. Il n'exerçait son art que par tolérance sociale, pas par reconnaissance.Pourtant, certains d'entre eux réussirent à s'élever. Le plus célèbre, Galien, né libre mais influencé par cette tradition gréco-romaine, fit carrière auprès des empereurs. D'autres, affranchis ou anciens esclaves, devinrent riches et respectés, preuve que la compétence pouvait parfois transcender le statut.Ainsi, dans la Rome antique, le savoir médical circulait grâce à des esclaves savants. Ce paradoxe dit beaucoup de cette société : c'est au cœur même de la servitude que Rome a puisé une partie de son savoir scientifique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Renaissance, ce renouveau artistique, intellectuel et scientifique qui transforma l'Europe à partir du XVe siècle, ne naquit pas par hasard à Florence. Cette cité toscane réunissait alors des conditions politiques, économiques et culturelles uniques qui en firent le berceau d'un mouvement sans équivalent dans l'histoire occidentale.D'abord, Florence était une république riche et indépendante. Sa prospérité reposait sur le commerce et surtout sur la banque. La puissante famille Médicis, à la tête d'un empire financier, finançait non seulement les États d'Europe, mais aussi les artistes, les architectes et les penseurs. Cosme de Médicis puis Laurent le Magnifique comprirent que la gloire artistique pouvait servir la gloire politique. En soutenant des figures comme Botticelli, Léonard de Vinci ou Michel-Ange, ils firent de Florence une vitrine éclatante de leur influence et un centre culturel de premier plan.La structure politique de la cité joua aussi un rôle majeur. Florence n'était pas une monarchie mais une république oligarchique, où la liberté de pensée et le débat intellectuel avaient plus de place qu'ailleurs. Les humanistes florentins, inspirés par la redécouverte des textes grecs et latins, replacèrent l'homme au centre de la réflexion — une rupture avec la vision médiévale dominée par la religion. Des penseurs comme Marsile Ficin ou Pic de la Mirandole défendirent l'idée d'un être humain libre, doué de raison et capable de s'élever par le savoir.Florence bénéficiait aussi d'un héritage artistique exceptionnel. La proximité avec les ruines romaines, la maîtrise artisanale des ateliers et la tradition gothique italienne fournirent une base solide à l'innovation. Les artistes florentins expérimentèrent de nouvelles techniques : la perspective, la peinture à l'huile, l'étude du corps humain. Brunelleschi révolutionna l'architecture avec la coupole de Santa Maria del Fiore, symbole éclatant du génie florentin.Enfin, la concurrence entre les cités italiennes – Venise, Milan, Rome – stimula l'émulation. Chaque ville voulait attirer les meilleurs artistes pour affirmer sa puissance. Mais Florence garda une avance intellectuelle : elle ne se contenta pas de produire des œuvres, elle inventa une nouvelle manière de penser l'art et le savoir.Ainsi, la Renaissance florentine fut bien plus qu'une explosion de beauté : elle fut le fruit d'une société ouverte, prospère et avide de connaissance, où l'art devint le miroir d'une nouvelle idée de l'homme et du monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La mer Caspienne est un cas unique au monde : immense étendue d'eau fermée, elle est qualifiée de mer par son nom, mais de lac par sa géographie. Pourtant, d'un point de vue juridique international, elle n'est ni tout à fait l'un ni l'autre.Située entre la Russie, le Kazakhstan, le Turkménistan, l'Azerbaïdjan et l'Iran, la mer Caspienne est un bassin endoréique : elle n'a aucune communication naturelle avec les océans. Selon la géographie physique, c'est donc un lac salé, le plus grand du monde, avec une superficie de 370 000 km². Mais sa salinité (autour de 12 g/l) et son immense taille ont longtemps nourri l'ambiguïté : historiquement, les peuples riverains l'ont appelée “mer”, et les cartes l'ont toujours représentée ainsi.La vraie question, toutefois, est politico-juridique. Car si la Caspienne est une mer, elle relève du droit maritime international, notamment de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (dite de Montego Bay, 1982). Dans ce cas, chaque pays riverain aurait une zone économique exclusive et un plateau continental, avec des droits d'exploitation sur le pétrole et le gaz situés dans sa partie. Si, en revanche, on la considère comme un lac, il faut la partager selon des règles spécifiques de droit interne entre États, par des accords bilatéraux ou multilatéraux.Pendant des décennies, cette ambiguïté a provoqué des tensions diplomatiques. L'effondrement de l'URSS en 1991 a tout compliqué : de deux États riverains (URSS et Iran), on est passé à cinq. Chacun voulait défendre sa part des immenses gisements d'hydrocarbures sous le fond caspien. L'enjeu était colossal.Après des années de négociations, un compromis a été trouvé en 2018 avec la Convention d'Aktau, signée par les cinq pays. Elle a établi un statut hybride :La mer Caspienne n'est ni un océan ni un lac au sens strict.Son eau de surface est partagée comme celle d'une mer, ouverte à la navigation commune.Mais son fond marin (où se trouvent les ressources) est divisé entre les États, comme pour un lac.Ainsi, la Caspienne bénéficie d'un régime juridique sui generis, c'est-à-dire unique en son genre. Ce statut permet à chacun des pays riverains d'exploiter ses ressources tout en maintenant une souveraineté partagée sur l'ensemble. En somme, la mer Caspienne est juridiquement… un peu des deux : une mer par son nom et ses usages, un lac par sa nature, et un compromis diplomatique par nécessité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Au Ve siècle avant notre ère, la Grèce antique n'était pas un pays unifié, mais une mosaïque de cités-États — les polis — jalouses de leur indépendance. Parmi elles, deux dominaient par leur puissance et leur prestige : Athènes, cité maritime et démocratique, et Sparte, cité militaire et oligarchique. Leur affrontement, connu sous le nom de guerre du Péloponnèse, allait bouleverser le monde grec.Après les guerres médiques contre les Perses (490–479 av. J.-C.), Athènes émergea comme la grande puissance navale du monde grec. Elle mit sur pied la Ligue de Délos, une alliance censée protéger les cités grecques contre un retour des Perses. En réalité, Athènes transforma peu à peu cette ligue en empire maritime, imposant son autorité, exigeant des tributs et plaçant des garnisons dans les cités alliées. Cette expansion, vécue comme une domination, inquiéta profondément Sparte et ses alliés du Péloponnèse.Sparte, société austère et militarisée, dirigeait de son côté la Ligue du Péloponnèse, une coalition de cités conservatrices. Là où Athènes incarnait le mouvement, la culture, la démocratie et la mer, Sparte représentait la stabilité, la discipline, la tradition et la terre. Deux visions du monde s'opposaient : celle d'une cité commerçante ouverte sur l'extérieur, et celle d'un État guerrier refermé sur lui-même. La tension idéologique devint politique, puis militaire.Les premières frictions éclatèrent dès le milieu du Ve siècle. Des incidents en Béotie, en Mégaride et à Corinthe mirent le feu aux poudres. En 431 av. J.-C., la guerre fut officiellement déclarée : Sparte contre Athènes, dans un conflit total qui allait durer près de trente ans. Les Spartiates dominaient sur terre, les Athéniens régnaient sur mer. Mais la guerre ne se joua pas seulement sur le champ de bataille : Athènes fut frappée par une terrible peste qui décima sa population, dont son stratège Périclès.En 404 av. J.-C., affaiblie par la guerre, la famine et les divisions internes, Athènes capitula. Sparte imposa un régime oligarchique, mettant fin à la démocratie athénienne pendant un temps.Mais cette victoire fut illusoire : la Grèce sortit épuisée, divisée, incapable de résister à la montée en puissance d'un nouvel acteur — la Macédoine. Ainsi, l'affrontement entre Athènes et Sparte ne fut pas seulement une guerre entre deux cités, mais le début du déclin du monde grec classique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air spécial du 9 novembre 2025 - L'analyse avec nos experts3 416,3 milliards d'euros, soit 115,6 % du PIB, c'est le montant de la dette publique française au deuxième trimestre 2025. En juin 2017, lorsqu'Emmanuel Macron arrive à l'Elysée, celle-ci s'élevait à 2 281 milliards d'euros. Cela représente donc une hausse de près de 1000 milliards d'euros. Pourtant, dans sa profession de foi, le candidat à la présidence affirmait : « Ne pas réduire nos dépenses courantes et notre dette serait irresponsable pour les générations à venir ; ne pas investir pour leur futur le serait tout autant ».Certes la pandémie de Covid-19 et "quoi qu'il en coûte" pour y faire face sont passés par là, de même que la crise énergétique de 2022, provoquée par l'inflation et la guerre en Ukraine. Mais il n'en reste pas moins un dérapage des déficits en 2023-2024. Alors à qui la faute ? Et qui était au courant ? Si dans ce documentaire Bruno Le Maire reconnaît face à Caroline Roux qu'ils se sont "plantés sur les recettes", il assure n'avoir "jamais menti aux Français" avant de se défausser sur ses collègues, à commencer par la Première ministre d'alors, Elisabeth Borne. Se pose désormais la question des solutions pour résorber cette dette et donc faire baisser les déficits. Alors que le budget pour 2026 est actuellement examiné à l'Assemblée nationale, la question de la justice fiscale est au cœur des débats. Mais en France comme à l'étranger, la taxation des plus riches ne fait pas l'unanimité, d'autant que cela remettrait en cause la politique menée jusqu'alors par la majorité présidentielle. Ainsi la taxe Zucman a été rejetée par par l'Assemblée. Outre-Atlantique, l'économiste Arthur Laffer affirme dans ce documentaire que "le problème ne vient pas des riches, le problème vient des pauvres" et que "le problème n'est pas de savoir comment réduire les inégalités, la question est : comment rendre les pauvres plus riches et pas comment rendre les riches plus pauvres". Un discours qui commence à essaimer en France.
Merci à Anthony Salsi d'être venu dans le studio de LEGEND ! Anthony est un astrophysicien et astro-photographe (photographie de l'univers). Il vient pour vulgariser toutes les questions qu'on se pose sur l'univers comme la question du temps, combien de dimensions existent ou encore savoir si d'autres formes de vie existent dans l'univers.Suivez Anthony sur ses réseaux :Instagram ➡️: https://www.instagram.com/astronophilos/TikTok ➡️: https://www.tiktok.com/@astronophilos?_t=8sHxUD6qbYc&_r=1YouTube ➡️: https://www.youtube.com/@astronophilosMerci à la Boutique Carion Minéraux, spécialisée dans les minéraux, les fossiles et surtout les météorites.C'est une des boutiques avec le plus large choix de météorites en France. Situé au 92 Rue St Louis en l'île, 75004 ParisRetrouvez-les sur leur site ➡️: https://www.carionmineraux.com/Ainsi que sur leur chaîne YouTube ➡️: https://www.youtube.com/@Chasseurdem%C3%A9t%C3%A9oritesRetrouvez l'interview complète sur YouTube ➡️ https://youtu.be/AmHdwWHsrgI Retrouvez-nous sur tous les réseaux LEGEND !Facebook : https://www.facebook.com/legendmediafrInstagram : https://www.instagram.com/legendmedia/TikTok : https://www.tiktok.com/@legendTwitter : https://twitter.com/legendmediafrSnapchat : https://t.snapchat.com/CgEvsbWV Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les femmes et les hommes ne sont pas égaux face à l'alcool. Si elles sont exposées aux mêmes risques que les hommes, les complications sont plus graves, plus rapides, et parfois spécifiques. Ainsi, l'alcool est l'un des principaux facteurs de risque pour le cancer du sein et causerait ainsi près de 40 000 nouveaux cas par an. L'alcoolisation rend les femmes plus vulnérables aux violences et aux violences sexuelles. Les tabous entourant l'alcoolisme au féminin et les représentations portées sur cette dépendance nuisent à l'expression de la maladie, comme à sa prise en charge. Comment la consommation d'alcool chez les femmes évolue-t-elle ? Comment expliquer la plus grande vulnérabilité féminine face à ces substances ? Quel accompagnement et quelles prises en charge existent ? Dr Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue et écrivaine, elle a créé la 1ʳᵉ consultation d'alcoologie à l'hôpital Sainte-Anne (GHU psychiatrie et neurosciences) à Paris. Auteure de l'ouvrage Les femmes face à l'alcool : résister et s'en sortir, aux éditions Odile Jacob. Camille Emmanuelle, journaliste et écrivaine. Auteure de l'ouvrage Alcool, avons-nous un problème ?, aux éditions de la Martinière Jeunesse. Dr Sonia Kanekatoua, psychiatre au CHU Campus de Lomé au Togo et au CEPIAK, le Centre de Prise en charge intégrée des Addictions de Kodjoviakopé. Programmation musicale : ► MIKA – Lonely alcooholic ► Hollie Cook - Shy girl
Être petit n'a pas toujours été perçu comme un avantage. Dans une société où la taille est souvent associée à la force, au charisme ou au succès, les personnes de petite stature ont parfois le sentiment d'être désavantagées. Et pourtant, la science apporte une revanche inattendue : les petits vivraient plus longtemps.Cette découverte provient notamment d'une vaste étude menée à l'Université d'Hawaï, publiée dans la revue PLoS One. Les chercheurs ont suivi plus de 8 000 hommes d'origine japonaise pendant plusieurs décennies. Le résultat est sans appel : ceux qui mesuraient moins de 1,73 m vivaient en moyenne cinq ans de plus que ceux dépassant 1,83 m. Une différence significative, qui s'expliquerait en partie par un gène fascinant : FOXO3.Ce gène, surnommé « le gène de la longévité », joue un rôle clé dans la régulation du métabolisme, la réparation cellulaire et la résistance au stress oxydatif — trois mécanismes essentiels au ralentissement du vieillissement. Or, certaines variantes de ce gène sont plus fréquemment observées chez les personnes de petite taille. En d'autres termes, la nature semble avoir trouvé un équilibre : un corps plus petit, mais mieux armé pour durer.Sur le plan biologique, cela s'explique assez bien. Un organisme plus petit consomme moins d'énergie et produit moins de radicaux libres, ces molécules instables responsables du vieillissement cellulaire. Le cœur, quant à lui, a moins d'efforts à fournir pour irriguer le corps : chaque battement couvre un territoire plus restreint. Moins de stress pour les organes, donc une usure plus lente. Les chercheurs ont aussi observé que les personnes plus petites avaient souvent une meilleure sensibilité à l'insuline, un facteur clé dans la prévention du diabète et des maladies cardiovasculaires.Chez les femmes, les données sont encore incomplètes, mais les premières tendances semblent aller dans le même sens. Certaines études européennes laissent penser que le gène FOXO3, présent aussi bien chez l'homme que chez la femme, pourrait offrir un avantage similaire.Ainsi, si la petite taille peut parfois être perçue comme un handicap social, elle s'avère, biologiquement, un atout pour la longévité. Moins de centimètres, mais plus d'années : voilà une équation qui redonne du sens à l'expression « tout ce qui est petit est précieux ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, installe à un rythme record des capacités renouvelables. Mais elle continue de miser massivement sur le charbon. Un double visage qui s'impose au cœur des débats de la COP30 à Belém, au Brésil. Alors que s'ouvre ce lundi la COP30 à Belém, au Brésil, la Chine s'impose une nouvelle fois comme un acteur incontournable de la lutte contre le changement climatique. Le pays est responsable de près de 12 milliards de tonnes de CO₂ par an, soit près d'un tiers du total planétaire. Mais, paradoxalement, il est aussi le premier investisseur mondial dans les énergies renouvelables, et de très loin. Pour comprendre ce double visage, il faut mesurer l'ampleur du tournant énergétique chinois. Le pays vit une véritable révolution industrielle verte. Dans le photovoltaïque, par exemple, Pékin a installé autant de panneaux solaires en cinq mois que ce que possèdent les États-Unis au total. Et 8 panneaux sur 10 vendus sur la planète sortent aujourd'hui d'usines chinoises. Même dynamique dans l'éolien, où la Chine représente 60% de la production mondiale, tout comme pour les batteries de voitures électriques. Autrement dit, Pékin domine désormais la chaîne industrielle de la transition énergétique mondiale. Mais cette stratégie dépasse de loin la simple ambition écologique. Elle répond d'abord à une logique économique et géopolitique. En devenant le fournisseur mondial de technologies propres, la Chine gagne un levier d'influence majeur tout en stimulant sa propre croissance. Le secteur vert représente désormais 10% du PIB chinois: un véritable moteur de développement pour un pays en quête de nouveaux relais de croissance. Un géant du solaire… qui continue à brûler du charbon Ce tableau impressionnant cache néanmoins une autre réalité. Car la Chine continue de miser sur le charbon, pilier historique de son système énergétique. En 2024, 93 % des nouvelles centrales à charbon construites dans le monde l'ont été sur son territoire : neuf sur dix. Un choix paradoxal, mais que Pékin justifie par trois arguments économiques et pratiques. D'abord, la sécurité énergétique. En effet, ces centrales assurent une production d'électricité « pilotable », indépendante du vent ou du soleil. Ensuite, la demande : la consommation d'électricité augmente d'environ 5% par an, portée par la croissance industrielle et urbaine. Enfin, la géographie. Les immenses champs solaires et éoliens se trouvent à l'ouest du pays, tandis que les mégapoles et les usines se concentrent sur la côte est, à plus de 2000 kilomètres. Transporter cette électricité coûte cher, construire des centrales locales au charbon reste plus rentable. Ainsi, le charbon demeure le garde-fou énergétique d'un système encore en transition. La Chine préfère « construire avant de démanteler » : maintenir les capacités existantes tant que les renouvelables ne sont pas pleinement opérationnelles. À lire aussiÉnergie verte et dépendance au charbon: le paradoxe chinois? La transition verte, un projet économique global Derrière cette apparente contradiction, la transition énergétique chinoise s'affirme avant tout comme un projet économique stratégique. Avec la crise de l'immobilier et le ralentissement des exportations, Pékin cherche de nouveaux moteurs de croissance. Et le secteur des énergies propres s'impose comme la nouvelle frontière industrielle. Selon les derniers chiffres du Global Energy Monitor, la Chine tire aujourd'hui plus de revenus de l'exportation de technologies vertes que les États-Unis n'en tirent de leurs exportations d'hydrocarbures. Une performance rendue possible par une surproduction massive, qui permet à la Chine de vendre à des prix bien inférieurs à ceux des producteurs occidentaux. Résultat : le monde dépend désormais du pays pour sa transition écologique. C'est à la fois une opportunité — les coûts mondiaux de l'énergie propre chutent grâce à la production chinoise — et une vulnérabilité stratégique, car cette dépendance énergétique se double d'une dépendance technologique. À la veille de la COP30, Pékin se présente donc à la fois comme sauveur du climat et superpuissance opportuniste. Elle « décarbone à plein régime, mais continue de carboner tout autant »: une formule qui résume parfaitement le paradoxe chinois, entre ambition écologique et pragmatisme économique. À lire aussiClimat: la transition énergétique de la Chine est désormais irréversible, révèle une étude
« Je suis convaincu que nous allons organiser la meilleure COP de toutes les COP jamais organisées à ce jour. » Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a fondé beaucoup d'espoir sur la 30e conférence mondiale sur le climat, qui commence, lundi 10 novembre, dans son pays, et plus précisément à Belem, choix symbolique dans la mesure où cette ville est située aux portes de l'Amazonie. Le symbole d'une biodiversité fragile, à protéger.Jusqu'au vendredi 21 novembre, les délégations de 191 pays accrédités s'y réunissent, pour tenter d'avancer ensemble sur de nombreux fronts : réduction des émissions de gaz à effet de serre, sortie des énergies fossiles ou encore financements visant à soutenir l'action climatique. En jeu également : « sauver » l'accord de Paris, adopté en 2015 en vue de limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle.Cependant, en amont de cette COP, les motifs d'espoir sont peu nombreux. Ainsi, les Etats-Unis, qui se sont retirés de l'accord de Paris, ne seront pas présents au Brésil. En outre, les guerres, les tensions commerciales ou encore les enjeux budgétaires nationaux relèguent la lutte climatique au second plan. Dans ce contexte, que faut-il attendre de la COP30 ? Journaliste au service Planète du Monde, Audrey Garric nous livre son analyse dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », avant de s'envoler pour Belem.Un épisode de Garance Muñoz et de Marion Bothorel. Réalisation : Quentin Tenaud. Musiques : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Jean-Guillaume Santi. Dans cet épisode : note vocale du journaliste du Monde, Matthieu Goar, extraits de prises de parole d'Antonio Guterres le 6 novembre 2025, de Luiz Inácio Lula da Silva le 4 novembre 2015 et de Donald Trump le 23 septembre 2025.Cet épisode a été publié le 10 novembre 2025. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air l'invité du 8 novembre 2025 avec Alain Pirot, journaliste et documentaristeIl a réalisé avec Gaëlle Schwaller le documentaire "La Dette, un scandale français", qui sera diffusé ce dimanche à 21H05 sur France 5, dans le cadre d'un C dans l'air spécial, suivi d'un débat animé par Caroline Roux.3 416,3 milliards d'euros, soit 115,6 % du PIB, c'est le montant de la dette publique française au deuxième trimestre 2025. En juin 2017, lorsqu'Emmanuel Macron arrive à l'Elysée, celle-ci s'élevait à 2 281 milliards d'euros. Cela représente donc une hausse de près de 1000 milliards d'euros. Pourtant, dans sa profession de foi, le candidat à la présidence affirmait : « Ne pas réduire nos dépenses courantes et notre dette serait irresponsable pour les générations à venir ; ne pas investir pour leur futur le serait tout autant ».Certes la pandémie de Covid-19 et "quoi qu'il en coûte" pour y faire face sont passés par là, de même que la crise énergétique de 2022, provoquée par l'inflation et la guerre en Ukraine. Mais il n'en reste pas moins un dérapage des déficits en 2023-2024. Alors à qui la faute ? Et qui était au courant ? Si dans ce documentaire Bruno Le Maire reconnaît face à Caroline Roux qu'ils se sont "plantés sur les recettes", il assure n'avoir "jamais menti aux Français" avant de se défausser sur ses collègues, à commencer par la Première ministre d'alors, Elisabeth Borne. Se pose désormais la question des solutions pour résorber cette dette et donc faire baisser les déficits. Alors que le budget pour 2026 est actuellement examiné à l'Assemblée nationale, la question de la justice fiscale est au cœur des débats. Mais en France comme à l'étranger, la taxation des plus riches ne fait pas l'unanimité, d'autant que cela remettrait en cause la politique menée jusqu'alors par la majorité présidentielle. Ainsi la taxe Zucman a été rejetée par par l'Assemblée. Outre-Atlantique, l'économiste Arthur Laffer affirme dans ce documentaire que "le problème ne vient pas des riches, le problème vient des pauvres" et que "le problème n'est pas de savoir comment réduire les inégalités, la question est : comment rendre les pauvres plus riches et pas comment rendre les riches plus pauvres". Un discours qui commence à essaimer en France. Alain Pirot, journaliste et documentariste, viendra nous parler du documentaire qu'il a réalisé avec Gaëlle Schwaller, "La Dette, un scandale français", qui sera diffusé ce dimanche à 21H05 sur France 5, dans le cadre d'un C dans l'air spécial, suivi d'un débat animé par Caroline Roux.
Chez les personnes rousses, la différence ne se limite pas à la couleur flamboyante des cheveux. Elle se joue aussi dans les profondeurs de leur génétique — et jusqu'à la salle d'opération. Depuis une vingtaine d'années, les anesthésistes observent un phénomène fascinant : les roux nécessitent souvent une dose d'anesthésiant plus élevée que la moyenne. En général, entre 10 et 20 % de plus.Pourquoi ? La réponse se cache dans un gène bien particulier : le MC1R.Ce gène, situé sur le chromosome 16, code pour un récepteur impliqué dans la production de mélanine, le pigment qui colore notre peau et nos cheveux. Chez les personnes rousses, une mutation du MC1R empêche ce récepteur de fonctionner normalement. Résultat : le corps fabrique moins d'eumélanine (pigment brun-noir) et davantage de phéomélanine (pigment rouge-orangé). Mais cette mutation n'a pas qu'un effet esthétique : elle influence aussi la chimie du cerveau.Des études menées notamment à l'Université de Louisville et publiées dans Anesthesiology ont montré que cette mutation modifie la sensibilité à certaines substances. Les porteurs de la mutation MC1R seraient plus résistants aux anesthésiques locaux et plus sensibles à la douleur thermique. En d'autres termes, ils ressentent davantage la douleur et répondent moins efficacement à certains analgésiques, comme la lidocaïne ou le desflurane.Les mécanismes exacts ne sont pas encore complètement élucidés, mais tout indique que le gène MC1R interagit indirectement avec les récepteurs opioïdes et les voies dopaminergiques du cerveau, impliqués dans la perception de la douleur. Ce dérèglement explique pourquoi les anesthésistes ajustent leurs doses : ignorer cette particularité pourrait exposer le patient roux à un réveil prématuré ou à une douleur insuffisamment contrôlée pendant l'intervention.Conscients de ces spécificités, de plus en plus de médecins adaptent leur protocole en conséquence, notamment pour les anesthésies générales et locales. Cela ne signifie pas que les roux soient « difficiles à endormir », mais plutôt que leur seuil de réaction diffère.Ainsi, derrière la singularité de leur couleur de cheveux se cache une particularité biologique encore mal connue du grand public : les roux ne sont pas seulement uniques par leur apparence, mais aussi par la manière dont leur organisme réagit à la douleur et aux médicaments destinés à la calmer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au XVIᵉ siècle, la langue française connaît une véritable explosion de créativité. Et l'un de ses plus grands architectes s'appelle François Rabelais. Médecin, humaniste, moine défroqué et écrivain, Rabelais est l'auteur des célèbres Gargantua et Pantagruel, œuvres truculentes où se mêlent satire, érudition et fantaisie. Mais il est aussi un inventeur de mots hors pair : on estime qu'il aurait créé ou popularisé plus de 800 mots français, dont certains sont encore en usage aujourd'hui.Rabelais faisait partie de cette génération d'humanistes qui, à la Renaissance, voulaient enrichir la langue française pour la hisser au niveau du latin et du grec. Son imagination linguistique servait autant la science que la comédie. Il puisait dans le latin (frugalité, hilarité), le grec (utopie, antiques), mais aussi dans des jeux de mots et inventions pures. Ainsi, il est à l'origine ou à l'origine probable de termes comme “pantagruélique” (démesuré, joyeusement excessif), “gargantuesque” (gigantesque, généreux), “dyspepsie”, “épithète”, ou encore “progression”.Ses créations ne relevaient pas du simple caprice : elles accompagnaient une vision du monde où la langue devait refléter l'abondance du savoir et de la vie. Son style foisonnant, parfois scatologique, associait un vocabulaire érudit à un humour populaire. En mélangeant les registres, Rabelais a donné au français une souplesse et une inventivité nouvelles, ouvrant la voie à des auteurs comme Molière ou Voltaire.Mais la richesse du français ne vient pas seulement de ses mots : elle réside aussi dans ses formes littéraires. Le mot “roman”, par exemple, est lui-même un héritage médiéval fascinant. À l'origine, vers le XIᵉ siècle, romanz désignait simplement la langue romane, c'est-à-dire le vieux français parlé par le peuple, par opposition au latin, réservé à l'Église et aux érudits.Les premiers “romanz” étaient donc des textes écrits en français pour être compris de tous : récits de chevaliers, contes et chansons de geste. Peu à peu, le terme a glissé du langage au genre : un “roman” n'était plus seulement une œuvre en langue vulgaire, mais une fiction narrative en prose.Ainsi, du romanz médiéval au roman moderne, et de Rabelais à nos écrivains contemporains, la langue française s'est construite par invention, audace et plaisir du mot. Entre néologismes savants et détournements populaires, elle reste, comme chez Rabelais, une fête de l'esprit et de la liberté. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les noms de famille n'ont pas toujours existé. Pendant des siècles, dans la plupart des sociétés, on se contentait d'un seul prénom. Mais quand les populations ont commencé à croître, il est devenu difficile de distinguer tous les “Jean” ou “Pierre” d'un même village. C'est alors qu'ont commencé à apparaître, dès le Moyen Âge, les noms de famille, d'abord en Europe, pour préciser l'identité d'une personne. Et la plupart de ces noms viennent de quatre grandes origines : le métier, le lieu, la filiation et une caractéristique physique ou morale.1. Les noms issus du métierC'est l'une des sources les plus courantes. On désignait les gens par ce qu'ils faisaient : Jean le Boulanger, Pierre le Charpentier, Jacques le Berger. Avec le temps, ces surnoms sont devenus des noms de famille transmis à leurs enfants. En France, on retrouve par exemple Boulanger, Marchand, Charpentier, ou Berger. En anglais, cela a donné Smith (forgeron), Baker (boulanger) ou Taylor (tailleur).2. Les noms liés à un lieuD'autres personnes étaient identifiées par leur origine géographique. On disait Marie de Lyon ou Guillaume du Bois. Ces mentions sont devenues des noms de famille : Delacroix, Dupont, Dubois, Deschamps. En Italie, on trouve Da Vinci (“de Vinci”, le village natal de Léonard). Ces noms reflètent souvent l'endroit où vivait l'ancêtre — un pont, un champ, une rivière — et servent encore aujourd'hui de témoins de l'histoire locale.3. Les noms patronymiquesCertains noms viennent directement du prénom du père. En France, cela a donné Martin, Henry, ou Laurent. Mais dans d'autres langues, on l'exprime plus clairement : en anglais, Johnson signifie “fils de John”, Anderson “fils d'Andrew”. En Russie, Ivanov veut dire “fils d'Ivan”, et en Islande, ce système est encore vivant : le fils d'un homme nommé Olaf s'appellera Olafsson, et sa fille Olafsdóttir.4. Les noms descriptifs ou surnomsEnfin, beaucoup de noms de famille venaient d'un trait physique ou de caractère. Petit, Legrand, Lenoir, Leblanc, Fort, ou Lemoine décrivaient une particularité, parfois flatteuse, parfois moqueuse. En Allemagne, Klein signifie “petit”, et en Espagne, Delgado veut dire “mince”.Peu à peu, ces surnoms se sont transmis d'une génération à l'autre, devenant héréditaires à partir du XIVᵉ siècle environ. Ainsi, les noms de famille sont de véritables fossiles linguistiques : ils racontent l'origine, le métier ou le caractère de nos ancêtres, et forment une mémoire vivante de notre histoire collective. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est un paradoxe rarement évoqué : le mot « antisémite » est, en lui-même, porteur d'une erreur historique et linguistique qui reflète… une certaine forme d'antisémitisme. Autrement dit, le terme qu'on utilise pour désigner la haine des Juifs naît, à l'origine, d'un raisonnement biaisé et idéologiquement chargé.Tout commence à la fin du XIXᵉ siècle, en Allemagne, avec un journaliste nommé Wilhelm Marr. En 1879, il publie un pamphlet intitulé La victoire du judaïsme sur la germanité, où il popularise pour la première fois le mot Antisemitismus. À cette époque, Marr cherche à donner une apparence scientifique à la haine des Juifs. Il remplace donc les expressions religieuses comme « haine des Juifs » par un terme pseudo-ethnique, plus « moderne », inspiré des classifications linguistiques de son temps.Le mot « sémite » désigne alors non pas un peuple, mais un groupe de langues : l'hébreu, l'arabe, l'araméen, l'amharique… En théorie, les « Sémites » engloberaient donc aussi bien les Arabes que les Juifs. Parler d'« antisémitisme » pour désigner la haine des Juifs revient donc à faire une confusion grossière : il n'existe pas, biologiquement ou culturellement, de « race sémite ». Le terme est donc faux sur le plan scientifique.Mais ce glissement n'est pas innocent. Marr et les penseurs racistes de son époque utilisent ce mot précisément pour détacher leur haine du domaine religieux et la faire passer pour une opposition « rationnelle », « ethnique » ou « sociale ». Le mot « antisémite » naît donc d'une volonté de dissimuler l'idéologie antisémite sous un vernis de science. C'est pourquoi certains historiens et linguistes estiment qu'il est, dans son essence même, « antisémite » : il perpétue une idée forgée pour légitimer la haine.Ce paradoxe persiste encore aujourd'hui. Par habitude, on continue d'utiliser le mot « antisémitisme », car il est entré dans le langage courant et dans les textes juridiques. Mais beaucoup de chercheurs rappellent que, d'un point de vue sémantique, il serait plus juste de parler de “judéophobie” — un terme plus précis, qui désigne clairement l'hostilité envers les Juifs sans reprendre la terminologie raciale du XIXᵉ siècle.Ainsi, le mot « antisémite » est doublement révélateur : il désigne la haine des Juifs, mais il en porte aussi l'empreinte idéologique originelle, forgée pour rendre cette haine socialement acceptable. Un mot piégé, né d'une falsification linguistique, et devenu malgré lui un symbole de la dérive qu'il décrit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Winston Churchill demeure l'un des visages les plus emblématiques du XXᵉ siècle. Premier ministre britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, il incarne la résistance face à l'Allemagne nazie. Ses discours galvanisants, son courage et sa détermination ont fait de lui un symbole de liberté. Pourtant, derrière cette figure héroïque se cache un homme dont certaines positions politiques et morales suscitent aujourd'hui une profonde controverse.Car si Churchill fut le sauveur de la démocratie européenne, il fut aussi, selon de nombreux historiens, le produit et le défenseur d'un empire colonial profondément inégalitaire. En 1937, lors de la Commission Peel chargée d'examiner l'avenir de la Palestine mandataire, il déclara sans détour qu'il ne voyait « aucun tort » à ce que des peuples autochtones — les Aborigènes d'Australie ou les Amérindiens d'Amérique — aient été remplacés par une « race plus forte et de meilleure qualité ». Pour lui, la domination britannique n'était pas seulement légitime : elle relevait d'un ordre naturel des choses.Mais c'est en Inde, joyau de l'Empire, que ses choix politiques ont eu les conséquences les plus tragiques. En 1943, une famine d'une ampleur catastrophique frappe la province du Bengale. Environ trois millions de personnes meurent de faim. Les causes sont multiples — mauvaises récoltes, guerre, blocages des transports —, mais les archives montrent que Churchill refusa sciemment d'envoyer les cargaisons de blé disponibles dans les colonies voisines. Il justifia ce choix par des considérations racistes : selon lui, « les Indiens se reproduisent comme des lapins » et « étaient de toute façon mal nourris ».Pendant que des familles entières mouraient dans les rizières, le gouvernement britannique continuait d'exporter du riz indien pour nourrir ses troupes et ses alliés. Interpellé par ses ministres sur la gravité de la situation, Churchill répondit par des sarcasmes : il demanda pourquoi Gandhi n'était pas encore mort de faim.Aujourd'hui, ces propos ternissent l'image d'un héros longtemps présenté sans nuance. Pour beaucoup d'historiens, il faut reconnaître Churchill dans toute sa complexité : un stratège exceptionnel et un orateur de génie, mais aussi un homme pétri de préjugés raciaux et d'un colonialisme brutal.Ainsi, l'héritage de Churchill reste double. Il fut le défenseur du monde libre… mais pas de tous les peuples libres. Une gloire bâtie sur la victoire, et une ombre que l'Histoire, désormais, ne peut plus ignorer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.