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« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », c'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction Madagascar avec le fanorona. Un jeu de stratégie ancestral créé sur la Grande Île, qui se joue en duel. Ses règles devaient être parfaitement maîtrisées par tous les héritiers de la royauté merina afin d'accroître leurs chances de remporter les batailles contre les autres royaumes. Le fanorona a depuis conquis tout le territoire, mais a perdu de son prestige au sein de la société, faute d'enseignement adéquat. Quelques irréductibles passionnés, convaincus de ses bienfaits sur la concentration et l'agilité cérébrale qu'il développe, s'efforcent aujourd'hui de le remettre au goût du jour. De notre correspondante à Antananarivo, Sur les tables en béton érigées au pied des immeubles de la cité Analamahitsy, les pions rouges et bleus semblent comme danser sous les doigts des joueurs de fanorona. Sous le regard des badauds, Fetra Andriamampianina, dit Karana, l'actuel président de la fédération de fanorona de la région Analamanga, affronte son élève Jean-Marie Andriatsarafara, dit Zamabe, triple champion de Madagascar. « Le fanorona est apparu pour la première fois au 16ᵉ siècle, sur les Hautes-Terres, dans la ville royale de Merimanjaka. Puis le jeu s'est répandu à l'extérieur du palais, et plus tard dans la rue et c'est comme ça que dans toute l'île, tout le monde s'est mis à jouer », explique Fetra Andriamampianina. Un jeu aux origines royales, donc, confirment les historiens. En témoignant d'ailleurs, les pierres à quadrillage que l'on retrouve encore aujourd'hui sur chacun des sites princiers répertoriés en Imerina. À l'époque, exceller au fanorona, c'était s'assurer d'être un bon stratège, y compris sur le champ de bataille. Le champion Zamabe, lui, n'est pas un descendant royal. Toutefois, confie-t-il, ce jeu a totalement façonné sa vie : « Les chrétiens, ils ont la Bible. Les musulmans, ils ont le Coran, et nous les malgaches, on a le fanorona. Le fanorona, c'est notre livre divin. Parce que ça nous permet d'anticiper le futur, et le futur du futur. Ce jeu nous permet de tirer des leçons de vie, parce que contrairement aux autres jeux, quand tu comprends qu'un coup te détruit au fanorona, tu essaies de ne plus le refaire et tu t'obliges à prendre un autre chemin à l'avenir ». À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Argentine: le truco Contrairement aux échecs, le fanorona autorise plusieurs mouvements en un seul tour : « La plus belle chose que ça m'ait apportée, c'est de savoir analyser et prévoir. Être trop gourmand en voulant éliminer le plus vite possible les pions adverses, par exemple, ça peut te détruire. C'est comme dans la vraie vie. Et c'est pour ça que nous, joueurs de fanorona, on ne joue jamais aux jeux d'argent. On est capable de bien gérer notre salaire, notre nourriture, de penser au futur. C'est sûr que les principes de ce jeu pourraient être utilisés en politique parce que c'est beaucoup de stratégie. Mais je crois qu'aujourd'hui, non, personne ne s'en sert en ce moment... » Comme chaque dimanche midi, Sariaka Razanamparany, fondatrice de l'association Pi Lalao, propose aux clients d'un restaurant tananarivien de redécouvrir des jeux, malgaches ou non. À cette table, cette grande famille a choisi le fanorona : « Ce sont des jeux qui ont été oubliés quelque part. Et ce qui fait que moi, dans mon métier, je vais vers les gens et je leur propose de jouer aux jeux traditionnels comme le fanorona. En réintroduisant ce jeu aussi, ça réintroduit le lien social finalement et entre les générations comme c'est le cas aujourd'hui où c'est un papa et son fils qui jouent ensemble et il n'y a vraiment pas d'âge et c'est ça qui est très intéressant. C'est universel ». Bien plus qu'un simple jeu, le fanorona incarne une part de l'identité malgache. Héritage royal devenu outil d'éveil stratégique, il permet aujourd'hui à une nouvelle génération de se reconnecter à ses racines. Se réapproprier ce savoir, c'est renouer avec une mémoire collective, tout en s'aiguisant l'esprit, à la manière des ancêtres malagasy. À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Chine: le xiangqi, «Ça fait partie de notre culture traditionnelle»
Faute de pouvoir d'ores et déjà réunir Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky autour d'une même table, le président américain annonce qu'il rencontrera le président russe, dans moins d'une semaine, le 15 août, en Alaska. « Donald Trump a déclaré "qu'un accord entre la Russie et l'Ukraine inclurait un échange de territoires", pour le bien des deux pays », précise le Washington Post qui, toutefois, s'interroge : « Ce que le président américain entend par échange de territoires n'est pas clair », estime le quotidien américain. « L'Ukraine ne contrôle qu'environ 10 kilomètres carrés de territoire russe dans la région occidentale de Koursk, alors que la Russie contrôle environ un cinquième du territoire de l'Ukraine. » D'ailleurs, remarque le journal espagnol El País, « la perspective d'un échange de territoires paraît complexe, d'un point de vue juridique et militaire, et constitue un tabou absolu pour la population ukrainienne. La majorité des Ukrainiens sont favorables à un accord de paix, mais aussi opposés à la cession de territoire au pays qui les a attaqués ». Enfin, ajoute le Monde, il y a « un second sujet, tout aussi décisif, à savoir les garanties de sécurité de la part de l'Europe, des États-Unis ou de l'Otan, que pourrait obtenir l'Ukraine, pour empêcher la Russie d'interrompre, puis de reprendre, une guerre visant à s'emparer du reste du pays ». Mais « ce sujet semble être le parent pauvre des discussions russo-américaines », regrette le quotidien français. À lire aussiDonald Trump annonce une rencontre avec Vladimir Poutine le 15 août en Alaska Opération en deux temps Autre sujet tout aussi brûlant dans la presse internationale : la perspective d'une nouvelle offensive israélienne sur Gaza. C'est le journal l'Orient le Jour, qui se penche sur « le plan de prise de contrôle de la ville de Gaza, annoncé par le Cabinet de sécurité israélien, dans la nuit de jeudi à vendredi ». Selon le quotidien francophone libanais, « l'opération serait programmée en deux temps : une première phase qui devrait être achevée le 7 octobre prochain, et comprenant une invasion de la ville, simultanément à une évacuation de près de deux millions de civils vers des zones alternatives. La seconde phase serait consacrée à la prise de contrôle militaire de Gaza, débarrassée du Hamas ». Toutefois, ce projet rencontre des réticences, au sein de l'armée israélienne, mais aussi au sein de la communauté internationale. Le Temps souligne que le chancelier allemand, Friedrich Merz « a suspendu l'exportation des équipements militaires qui pourraient être utilisés par Israël dans sa nouvelle offensive à Gaza ». Le quotidien suisse ajoute qu'il y a « une exception », « au sein de ce concert de désapprobation » : « les États-Unis, indéfectible allié d'Israël, seul à même d'actionner le frein, n'ont pipé mot ». À lire aussiL'armée israélienne va «prendre le contrôle» de la ville de Gaza annonce le cabinet de sécurité israélien Incendie hors norme Enfin, en France, à l'approche d'un nouvel épisode de canicule, l'inquiétude reste de mise dans le sud du pays, frappé par un incendie historique. « L'incendie, qui s'est déclaré mardi après-midi dans le massif des Corbières, n'est pas encore totalement éteint », nous dit le Parisien. « Le feu a parcouru 17 000 hectares », précise la Croix, qui s'intéresse au « travail de fourmi des pompiers. Ils traquent flammes, braise et fumerolles ». « Il est encore trop tôt pour dire quand l'incendie sera déclaré « maîtrisé », explique le colonel Magny, qui dirige les opérations. « C'est un incendie hors norme, on a 90 kilomètres de lisière, c'est très conséquent ». Le Parisien, de son côté, met l'accent sur ce qui a permis la progression du feu : « l'arrachage des vignes et les mises en jachère de terres agricoles pour des raisons économiques, ont favorisé la propagation des flammes dans le massif des Corbières », explique le journal. « L'avantage des vignes », précise un pompier, « c'est qu'elles restent vertes, car ce sont des matières humidifiées, naturellement moins inflammables ». « Sans les vignes », ajoute un responsable de l'assistance feu de forêt pour Météo France, « il y a des herbacées qui créent une vraie continuité d'un massif à l'autre, ce qui facilite l'avancée des flammes ». Autant dire que l'inquiétude reste à l'ordre du jour, alors qu'aujourd'hui, le département de l'Aude est placé en vigilance orange à la canicule. À lire aussiIncendie dans l'Aude: la France face à un nouveau «méga-feu», mais de quoi s'agit-il?
Au début de son mandat, le président américain avait promis, on s'en souvient, de régler le problème entre la Russie et l'Ukraine en 24 heures… Six mois plus tard, on en est au même point. Et visiblement, Donald Trump veut accélérer… Les discussions d'hier à Moscou entre son émissaire Steve Witkoff et Vladimir Poutine n'ayant rien donné de concret, le président américain a affirmé hier, relève le New York Times, qu'il avait « l'intention de rencontrer en personne le président russe dès la semaine prochaine, et qu'il prévoyait d'organiser dans la foulée une réunion avec Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Interrogé plus tard dans la journée pour savoir si la Russie et l'Ukraine avaient accepté le sommet, Trump a répondu aux journalistes : "il y a de très bonnes chances qu'elles le fassent" ». Arlésienne ? Toutefois, la prudence reste de mise… C'est ce que souligne notamment La Repubblica à Rome : « Volodymyr Zelensky n'a pas évoqué hier la possibilité d'un sommet. Sur les réseaux sociaux, il s'est contenté de répéter que "la position commune avec nos partenaires était absolument claire : la guerre doit cesser". Et lors d'un discours hier soir, il a ajouté que la Russie semblait désormais "plus encline à un cessez-le-feu. La pression exercée sur eux porte ses fruits, a-t-il poursuivi. Mais l'essentiel est qu'elle ne nous trompe pas" ». Même « parmi les observateurs russes, la prudence prévaut », relève encore La Repubblica qui cite le politologue en exil Vladimir Frolov, selon lequel « la Russie tente d'avancer sur un sommet avec Trump uniquement pour le convaincre de forcer l'Ukraine à accepter son mémorandum d'Istanbul du 2 juin dernier comme base d'un accord final en échange d'un cessez-le-feu complet ». Un mémorandum, qui, rappelons-le, entérine l'annexion par la Russie des territoires ukrainiens qu'elle a conquis. Poutine joue la montre… Le Soir à Bruxelles ne se fait aucune illusion : « l'horizon d'une paix "juste et durable" en Ukraine paraît encore lointain. (…) Le président russe peut continuer à tromper le monde en affirmant sa disposition à négocier. Voire présenter ses revendications initiales comme "raisonnables" : obtenir la cession des quatre oblasts de l'Est, occupés en bonne partie par son armée mais pas totalement, outre la Crimée. Des revendications que l'Ukraine ne saurait accepter sans obtenir, a minima, un parapluie de sécurité extrêmement robuste de la part de ses alliés – ce que Moscou refuse totalement. Dans ces conditions, pointe Le Soir, on voit bien que le maître du Kremlin continue de jouer la montre, persuadé qu'il finira par emporter cette cruelle guerre d'usure. Vladimir Poutine est désormais enfermé dans sa logique guerrière, au point de ne plus pouvoir reculer. À moins de perdre sa stature, donc le pouvoir : on pense, par comparaison, à l'obstination d'un Netanyahu ». Méga-feu dans le sud de la France À la Une également, le gigantesque incendie qui ravage le département de l'Aude, dans le sud de la France. 16 000 hectares partis en fumée en l'espace de 24 heures. Et les moyens de lutte sont insuffisants. « Les nouveaux Canadair promis par Macron en 2022 ne sont pas encore opérationnels », déplore Le Figaro. Cette année-là, « Emmanuel Macron avait annoncé un "plan de réarmement aérien d'urgence" de lutte contre les incendies, quelques semaines après un été marqué par ce qui a été qualifié "d'incendie du siècle" dans le département de la Gironde. Trois ans plus tard, les nouveaux avions ne sont toujours pas là. La France doit faire avec douze Canadair vieillissants - 30 ans de moyenne d'âge -, huit avions Dash-8, qui sont surtout employés pour larguer des solutions retardantes, dix hélicoptères bombardiers d'eau et six petits avions spécialisés ». Les Canadairs commandés ne seront livrés au mieux que dans deux ou trois ans… Mobilisation ! Pour autant, il n'y a pas de fatalité, « les feux peuvent être évités, contenus ou combattus, encore faut-il y mettre les moyens humains et financiers », relève Libération. Il faut un « sursaut de l'État pour renforcer les moyens de lutte et notamment les équipes qui manquent de bras, l'été, au plus fort de la saison des feux. Les habitants, eux, peuvent éviter qu'un incendie se répande : en débroussaillant. La méthode a prouvé son efficacité et pourtant moins d'un tiers des propriétaires en zone à risque y ont recours, les municipalités ont un rôle plus coercitif à jouer. Idem pour les matériaux utilisés pour les constructions ou leurs abords, ils doivent pouvoir résister au feu tout comme les espèces d'arbres plantées, cela paraît presque élémentaire ». Et Libération de prévenir : « si rien n'est fait, des incendies monstres comme celui de l'Aude risquent de se produire chaque année avec le dérèglement climatique. Si l'on s'y prépare maintenant, on peut les éviter, ou au moins limiter leurs dégâts ».
Au Brésil, les sanctions contre Jair Bolsonaro se renforcent : l'ancien président, en procès pour tentative de coup d'État, vient d'être assigné à résidence par le tribunal suprême. Son tort est de s'être exprimé sur les réseaux sociaux, ce qui lui était formellement interdit. «Bolsonaro pourra-t-il rencontrer sa femme ? Parler au téléphone ? Aller chez le médecin ?» Le grand journal O Globo décortique le nouveau quotidien de l'ancien homme fort du Brésil, dont les gestes sont de plus en plus limités. Jair Bolsonaro pourra voir sa femme Michelle, sa fille et belle-fille, rassure O Globo, car elles vivent avec lui. Mais ses autres enfants devront demander une autorisation, qui sera certainement refusée dans le cas de son fils Eduardo, accusé également dans ce procès. Jair Bolsonaro pourra sortir chez le médecin, mais pas utiliser de téléphone, ni s'entretenir avec des responsables étrangers, ce qui est compréhensible étant donné l'énorme pression exercée par Washington dans ce dossier. Les nombreux juristes interrogés par O Globo estiment que cette sanction est logique, car Jair Bolsonaro a ouvertement violé les règles édictées par la justice. Et il pourrait rester assigné à résidence jusqu'à la fin de son procès, voire emprisonné dans un bâtiment militaire s'il ne respecte pas cette nouvelle sanction. D'autres médias brésiliens sont plus exaspérés. «Nous vivons sous la dictature d'une Cour suprême, où un juge peut décider ce qu'il veut sans aucune limite, tonne un éditorialiste dans le Folha de Sao Paolo. Loin d'être un adorateur de Bolsonaro, cet économiste assure que «la place d'un putschiste comme lui est bien en prison» mais que le juge Moraes va trop loin. «Il est à la fois victime, enquêteur et juge. Et punit sévèrement ceux qui lui désobéissent», dénonce-t-il. Le zèle du juge était nécessaire pour contrer la dérive autoritaire de Bolsonaro, quand il était au pouvoir, mais il doit maintenant s'arrêter. Sauf que la puissance est devenue une drogue pour le juge : «Le problème des pouvoirs exceptionnels est qu'une fois passée la menace qui justifiait leur utilisation, ils ont tendance à se maintenir», s'inquiète l'éditorialiste brésilien. En Argentine, veto pour empêcher l'augmentation des retraites Le président ultralibéral Javier Milei refuse cette réforme pour la 2è fois, et empêche donc la promulgation de la loi qui permettait cette augmentation. Une décision cruelle pour les intéressés. «Le niveau des retraites est très bas, rapporte la syndicaliste argentine Sandra Zapatero . Il est en-dessous du niveau de la pauvreté, et l'augmentation prévue est minime. Les retraités pourraient peut-être s'acheter 3 kilos de pain en plus… c'est rien ! Les retraités vivent leur pire moment de l'histoire. » Cela n'émeut pas le président argentin, qui a promis de redresser les comptes publics de manière drastique. Avec une efficacité comptable, car ces comptes ont terminé la dernière année fiscale en excédent, pour la 1ère fois depuis 14 ans, grâce à une baisse de 27% des dépenses de l'État. Pour Javier Milei, accepter ces augmentations des retraites ferait donc «couler l'Argentine au fond de la rivière», illustre une éditorialiste du quotidien La Nacion. Pour le président, «ce veto n'est donc pas cruel, mais responsable. Et le président est prêt à en payer le coût politique». Toutefois, cette posture est affaiblie par un autre dossier : la présidence vient d'octroyer d'importants allégements fiscaux aux entreprises de la Terre de feu, au sud du pays. «Pourquoi ce gouvernement libertarien qui dérégule et se désengage vient soudainement en soutien à ces entrepreneurs?», s'interroge cette chroniqueuse. En Amérique latine, les entrepreneuses peinent à recevoir des financements Ces femmes d'affaires dirigent de petites et moyennes entreprises d'Amérique latine, créent des emplois, mais manquent de soutien: leurs entreprises ne reçoivent que 1% des aides publiques ou des crédits, révèle El Pais. Mais cela change doucement : le correspondant régional rapporte qu'en Colombie et au Paraguay, des grands groupes cherchent à diversifier leurs fournisseurs, et aident les sociétés dirigées par des femmes, entre autres, car elles sont perçues comme plus résilientes financièrement. Des formations sont aussi offertes à ces entrepreneuses pour qu'elles améliorent leur réseau, et sortent de leur marginalisation traditionnelle. L'égalité est encore loin, mais quand les entreprises voient des avantages économiques à favoriser les femmes, on peut considérer qu'on est sur une bonne voie. En Haïti, l'aide aux déplacés est insuffisante 1,3 million de personnes sont déplacées par les violences en Haïti, selon l'ONU. L'État distribue des chèques de 100 000 gourdes (720 euros) à ces personnes pour les aider à se reloger, mais cette somme est dérisoire par rapport aux prix des loyers, et du reste, beaucoup ne peuvent pas rentrer à cause de la fermeture des routes nationales par les bandits. Reportage de notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxama. Sur la trace des bouteilles en plastique qui polluent nos côtes Ce mardi s'ouvre, à Genève, les négociations finales pour aboutir à un accord international pour lutter contre la pollution plastique. Des chercheurs de l'Université de Barcelone, en collaboration avec l'Université catholique du nord du Chili, ont réalisé une enquête inédite sur l'origine des bouteilles en plastique. Ils ont analysé plus de 12 000 kilomètres de côtes dans dix pays d'Amérique latine. Nemo Lecoq-Jammes s'est entretenu avec l'un d'eux. Miquel Canals est directeur du groupe de recherche en géosciences marines de la Faculté des sciences de la Terre de l'Université de Barcelone. Entretien.
Le ballet diplomatique se poursuit à Washington et à Doha pour finaliser et mettre en pratique l'accord signé fin juin entre Kinshasa et Kigali. Un accord, rappelle Le Journal de Kinshasa, qui « engage la RDC et le Rwanda à respecter l'intégrité territoriale, à cesser toute activité militaire hostile, à désarmer et encadrer les groupes armés non étatiques, et à mettre en place un mécanisme conjoint de sécurité ». « Une première réunion du comité mixte de surveillance de l'accord de paix s'est tenue à Washington », vendredi dernier, poursuit le site. Des représentants des deux pays ont approuvé les principes d'un cadre d'intégration économique régional. « Parallèlement, relève encore Le Journal de Kinshasa, des négociations ont lieu à Doha entre le gouvernement congolais et le groupe armé M23. Une déclaration de principes a été signée le 19 juillet dernier, engageant les deux parties à respecter une feuille de route pour le rétablissement de l'autorité de l'État dans l'est de la RDC. Les discussions pour un accord de paix détaillé doivent débuter au plus tard le 8 août, pour une signature prévue autour du 18 août. Enfin, une rencontre au sommet entre les présidents de la RDC et du Rwanda est attendue fin août à Washington, dans l'espoir de sceller un règlement global et durable de la crise dans la région des Grands Lacs. » À lire aussiDéclaration de principe entre la RDC et le groupe AFC/M23: ces points qui bloquent dans son application Les États-Unis ont la clé Toutefois, tempère Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, « aucune avancée ne s'est fait sentir sur le terrain, les affrontements se poursuivent entre milices supplétives de Kinshasa et rebelles. » « Les lignes ont certes bougé, puisque Kinshasa s'est résolu à entamer le dialogue avec l'AFC/M23 à Doha, mais le chemin est encore long puisque le retrait de l'AFC/M23 des zones qu'il contrôle reste le point de blocage majeur entre Kinshasa et la rébellion, poursuit Afrikarabia. D'autant que les prétextes ne manquent pas à chacune des parties pour ne pas respecter les engagements des accords signés. En fait, pointe le site, Kinshasa compte surtout sur Washington pour faire plier la rébellion. Donald Trump en a les moyens. Le président américain a récemment déclaré que les présidents congolais et rwandais devaient se retrouver prochainement dans la capitale américaine pour signer le texte final. Il peut sans doute arriver à ses fins, mais, s'interroge Afrikarabia, avec quelle place pour l'AFC/M23, et quelles conséquences en cas de non-respect de l'accord ? Les États-Unis revêtiront-ils de nouveau le costume du gendarme ? Pour l'instant, nous n'en savons rien. » À lire aussiEst de la RDC: des attaques du M23 malgré l'accord à Washington Vers la formation d'un nouveau gouvernement Dans le même temps, sur le plan intérieur, le président Félix Tshisekedi s'apprête à remanier son gouvernement. « Lors d'une réunion tenue avant-hier avec les cadres de l'Union sacrée de la Nation, sa plateforme politique, le chef de l'État a esquissé les grandes lignes de cette refonte imminente, pointe Afrik.com. (…) Judith Suminwa conservera son poste de Première ministre, mettant ainsi fin aux spéculations sur une éventuelle éviction ou sur la nomination d'un membre de l'opposition à la Primature. (…) Parmi les autres annonces, la réduction du nombre de membres du gouvernement : il comptera moins de 50 ministres, contre 54 actuellement. Cette rationalisation vise à rendre l'exécutif plus efficace et mieux adapté aux défis du moment. » Enfin, note encore Afrik.com, « dans une volonté affichée d'inclusivité, le président Tshisekedi a confirmé l'entrée prochaine de personnalités issues de l'opposition et de la société civile. Une ouverture politique censée renforcer la cohésion nationale dans un contexte tendu sur les plans sécuritaire, social et diplomatique ». Commentaire du quotidien Aujourd'hui à Ouaga : « guerre à l'est de la RDC, géopolitique instable, petit couac avec l'affaire Constant Mutamba, le Garde des sceaux, englué dans une affaire de détournement de 19 millions de dollars qui a dû démissionner le 18 juin dernier. Il fallait redonner un second souffle au gouvernement. Et le prochain devra être celui du combat, pour conforter l'union sacrée, mais aussi colmater les brèches et consolider le pouvoir de Tshisekedi ». À lire aussiRDC: Félix Tshisekedi s'apprête à remanier le gouvernement en maintenant Judith Suminwa en poste
« Le secteur informel est une composante essentielle de la plupart des économies subsahariennes », décrit le FMI. S'il contribue de 25 à 65% du PIB des pays, une partie des bénéfices de ces activités économiques échappent cependant aux caisses des États. Afrique économie vous emmène cette semaine dans une plongée de l'informel sur le continent. En Centrafrique, le commerce informel bat son plein entre la capitale Bangui et sa jumelle, la ville congolaise de Zongo, de l'autre côté de la rivière Oubangui. Tous les jours, de nombreux commerçants centrafricains du secteur informel font des traversées en pirogue pour s'approvisionner, car Bangui dépend de Zongo en produits agricoles et Zongo dépend de Bangui en produits manufacturés. De notre correspondant à Bangui, 5 h du matin. Une vingtaine de piroguiers s'affairent à mettre à l'eau leurs embarcations en bois à Port Beach, côté centrafricain. La frontière entre la capitale centrafricaine, Bangui, et Zongo, en RDC, ouvre à 7 h. En attendant, les passagers – pour la plupart des commerçants – remplissent des formalités. Debout à côté d'un canoë, Flora, une vendeuse de légumes, se prépare pour traverser : les allers-retours Bangui-Zongo, elle fait ça « depuis une vingtaine d'années ». « Tout le monde sait que notre capitale n'est pas une zone agricole. L'agriculture se pratique dans les localités environnantes ou dans l'arrière-pays. Mais la distance, les tracasseries routières et l'insécurité compliquent parfois l'acheminement des produits », décrit-elle. Si Flora s'approvisionne à Zongo, c'est parce que la ville congolaise « se trouve à 10 minutes juste en face » et parce que « c'est une ville très développée en matière d'agriculture », explique-t-elle. Ces commerçants du secteur informel, comme Flora, ne sont enregistrés dans aucun des deux pays et ne paient donc pas d'impôt. Toutefois, ils paient des taxes de 500 FCFA (environ 0,75 euro) aux services de l'immigration dans les deux villes, à chaque fois qu'ils traversent la rivière Oubangui. « Chaque matin, je traverse pour acheter des articles. Je m'approvisionne de manière informelle de l'autre côté de la rive parce que notre pays est enclavé. La plupart de nos produits sont importés de très loin », détaille Jacob, commerçant centrafricain. Lui vend des boissons, des panneaux solaires et des appareils électroniques. Des produits difficiles à trouver en Centrafrique qui « coûtent cher parce qu'ils sont importés de très loin », dit Jacob. « Comme c'est facile de traverser de l'autre côté de la rive, j'ai pris mon temps pour évaluer les articles qui sont rares ici ». « C'est de ça que je vis », souffle le commerçant, qui affirme qu'il n'a pas les moyens pour créer une entreprise formelle. Des produits disponibles et moins chers Entre Bangui et Zongo, le secteur informel domine largement l'activité économique. Il représente environ 60% des emplois et a une importance socio-économique considérable, selon la Fédération des entreprises du Congo. Même les petites entreprises centrafricaines s'appuient régulièrement sur les matières premières congolaises, importées de manière informelles par la rivière. Les usines de savon à Bangui notamment travaillent « en commun accord » avec les agriculteurs de Zongo, explique Charles Yannick, un commerçant congolais. « Ces savons sont fabriqués à base d'huile de palme, mais il n'y a pas de plantations de palmiers à Bangui. Le plus grand village de palmier se trouve à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest. Ce qui pousse ces entreprises à traverser rapidement de l'autre côté de la rive pour acheter les fruits de palmier dans des sacs, ici dans notre ville », témoigne le commerçant. Les vendeurs, pour la plupart des jeunes, subissent de temps en temps des tracasseries administratives et un racket policier. Selon le ministère des Petites et Moyennes Entreprises, le gouvernement travaille à la formalisation de ces commerces pour faire entrer de l'argent dans les caisses de l'État. À lire aussiRCA/RDC: Bangui et Zongo et les échanges commerciaux de ces villes jumelles [3/3]
Le ballet diplomatique se poursuit à Washington et à Doha pour finaliser et mettre en pratique l'accord signé fin juin entre Kinshasa et Kigali. Un accord, rappelle Le Journal de Kinshasa, qui « engage la RDC et le Rwanda à respecter l'intégrité territoriale, à cesser toute activité militaire hostile, à désarmer et encadrer les groupes armés non étatiques, et à mettre en place un mécanisme conjoint de sécurité ». « Une première réunion du comité mixte de surveillance de l'accord de paix s'est tenue à Washington », vendredi dernier, poursuit le site. Des représentants des deux pays ont approuvé les principes d'un cadre d'intégration économique régional. « Parallèlement, relève encore Le Journal de Kinshasa, des négociations ont lieu à Doha entre le gouvernement congolais et le groupe armé M23. Une déclaration de principes a été signée le 19 juillet dernier, engageant les deux parties à respecter une feuille de route pour le rétablissement de l'autorité de l'État dans l'est de la RDC. Les discussions pour un accord de paix détaillé doivent débuter au plus tard le 8 août, pour une signature prévue autour du 18 août. Enfin, une rencontre au sommet entre les présidents de la RDC et du Rwanda est attendue fin août à Washington, dans l'espoir de sceller un règlement global et durable de la crise dans la région des Grands Lacs. » À lire aussiDéclaration de principe entre la RDC et le groupe AFC/M23: ces points qui bloquent dans son application Les États-Unis ont la clé Toutefois, tempère Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, « aucune avancée ne s'est fait sentir sur le terrain, les affrontements se poursuivent entre milices supplétives de Kinshasa et rebelles. » « Les lignes ont certes bougé, puisque Kinshasa s'est résolu à entamer le dialogue avec l'AFC/M23 à Doha, mais le chemin est encore long puisque le retrait de l'AFC/M23 des zones qu'il contrôle reste le point de blocage majeur entre Kinshasa et la rébellion, poursuit Afrikarabia. D'autant que les prétextes ne manquent pas à chacune des parties pour ne pas respecter les engagements des accords signés. En fait, pointe le site, Kinshasa compte surtout sur Washington pour faire plier la rébellion. Donald Trump en a les moyens. Le président américain a récemment déclaré que les présidents congolais et rwandais devaient se retrouver prochainement dans la capitale américaine pour signer le texte final. Il peut sans doute arriver à ses fins, mais, s'interroge Afrikarabia, avec quelle place pour l'AFC/M23, et quelles conséquences en cas de non-respect de l'accord ? Les États-Unis revêtiront-ils de nouveau le costume du gendarme ? Pour l'instant, nous n'en savons rien. » À lire aussiEst de la RDC: des attaques du M23 malgré l'accord à Washington Vers la formation d'un nouveau gouvernement Dans le même temps, sur le plan intérieur, le président Félix Tshisekedi s'apprête à remanier son gouvernement. « Lors d'une réunion tenue avant-hier avec les cadres de l'Union sacrée de la Nation, sa plateforme politique, le chef de l'État a esquissé les grandes lignes de cette refonte imminente, pointe Afrik.com. (…) Judith Suminwa conservera son poste de Première ministre, mettant ainsi fin aux spéculations sur une éventuelle éviction ou sur la nomination d'un membre de l'opposition à la Primature. (…) Parmi les autres annonces, la réduction du nombre de membres du gouvernement : il comptera moins de 50 ministres, contre 54 actuellement. Cette rationalisation vise à rendre l'exécutif plus efficace et mieux adapté aux défis du moment. » Enfin, note encore Afrik.com, « dans une volonté affichée d'inclusivité, le président Tshisekedi a confirmé l'entrée prochaine de personnalités issues de l'opposition et de la société civile. Une ouverture politique censée renforcer la cohésion nationale dans un contexte tendu sur les plans sécuritaire, social et diplomatique ». Commentaire du quotidien Aujourd'hui à Ouaga : « guerre à l'est de la RDC, géopolitique instable, petit couac avec l'affaire Constant Mutamba, le Garde des sceaux, englué dans une affaire de détournement de 19 millions de dollars qui a dû démissionner le 18 juin dernier. Il fallait redonner un second souffle au gouvernement. Et le prochain devra être celui du combat, pour conforter l'union sacrée, mais aussi colmater les brèches et consolider le pouvoir de Tshisekedi ». À lire aussiRDC: Félix Tshisekedi s'apprête à remanier le gouvernement en maintenant Judith Suminwa en poste
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, direction l'Argentine, où les crimes de la dictature peinent à être punis même si les anciens militaires ont été condamnés. En deuxième partie, direction le Brésil, où l'addiction aux paris en ligne est un véritable fléau qui endette bien souvent les familles les plus modestes. (Rediffusion) En Argentine, le démantèlement silencieux de la mémoire de la dictature En Argentine, les crimes de la dictature militaire continuent à hanter une partie de la société. Cela fait plus de 50 ans que ce régime a pris fin, mais tous les ans, de nouvelles familles, séparées de force à l'époque sont réunies… Et des anciens militaires sont condamnés. Or, ce travail de justice et de réparation est aujourd'hui entravé : le nouveau président Javier Milei coupe les budgets des centres d'archives et des associations de victimes. Sous couvert d'une réduction des dépenses publiques, c'est tout un travail de mémoire qui est menacé. Un Grand reportage de Théo Conscience qui s'entretient avec Sébastien Farcis. Brésil: la fièvre des jeux en ligne 3 milliards d'euros, c'est ce que dépensent chaque mois les Brésiliens dans les paris en ligne, on commence par miser sur un score d'un match de football sur son téléphone et rapidement, ce jeu devient une drogue qui engloutit les économies des plus modestes et fait sombrer des familles entières dans la précarité. Pendant des années, le gouvernement brésilien a fermé les yeux sur ce fléau avant d'imposer enfin, cette année, une taxe sur ses plateformes de paris. Toutefois, rien n'est fait pour limiter les publicités omniprésentes et la population continue donc de s'endetter. Un Grand reportage de Sarah Cozzolino qui s'entretient avec Sébastien Farcis.
En 1890, à Birmingham, les Peaky Blinders émergent comme un gang violent dans les quartiers pauvres de Small Heath, profitant du chaos social engendré par la révolution industrielle. Composés de jeunes délinquants souvent issus de familles ouvrières, ils utilisent la violence et l'intimidation pour asseoir leur pouvoir, notamment grâce à des casquettes prétendument armées de lames de rasoir. Leur ascension est facilitée par une justice inefficace et une police débordée. Toutefois, en 1899, l'inspecteur Charles Rafter est nommé chef de la police et entreprend une répression méthodique contre les gangs, avec le soutien de la population. Les Peaky Blinders déclinent progressivement au début du XXe siècle, notamment après la Première Guerre mondiale. Leur légende est ensuite popularisée par la série télévisée, bien que celle-ci embellisse considérablement la réalité de ces jeunes criminels. Merci pour votre écoute Vous aimez l'Heure H, mais connaissez-vous La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiK , une version pour toute la famille.Retrouvez l'ensemble des épisodes de l'Heure H sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/22750 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : Un jour dans l'Histoire : https://audmns.com/gXJWXoQL'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvVous aimez les histoires racontées par Jean-Louis Lahaye ? Connaissez-vous ces podcast?Sous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppv36 Quai des orfèvres : https://audmns.com/eUxNxyFHistoire Criminelle, les enquêtes de Scotland Yard : https://audmns.com/ZuEwXVOUn Crime, une Histoire https://audmns.com/NIhhXpYN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les images de la famine à Gaza ont suscité des réactions d'indignations depuis la semaine dernière. Le Programme alimentaire mondial (Pam), évoque un risque de famine généralisé. Sur les réseaux sociaux, la diffusion de photos d'enfants malnutris a donné lieu à une virulente contre-attaque des comptes de la sphère nationaliste israélienne. Dans leur viseur : les journalistes qui ont témoigné de la situation humanitaire dans le territoire palestinien. L'infox qui a retenu notre attention, a l'apparence d'un fact-checking (un exercice de vérifications de faits). Dès la publication du journal Libération daté du 24 juillet, la photo à la une du quotidien a été visée. On y voit un enfant de dos. Il n'a plus que la peau sur les os. Le journal titre « Gaza, la Faim ». Aussitôt, de nombreux comptes ont accusé, à tort, ce quotidien de gauche, d'avoir sorti cette image de son contexte. Un ancien président départemental du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en Provence, martèle dans un post rageur que « cette photo est celle d'un enfant yéménite, prise dans un hôpital d'Al Hodeïda en 2016 ». Il parle de : « mensonge et de manipulation ». Après vérifications, il apparait que la photo a bien été prise à Gaza, mais sur X, le post mensonger de ce militant a été vu plus de 800 000 fois et n'a été ni modéré, ni modifié, au moment où nous mettons en ligne cet article. À lire aussiÀ la Une: à Gaza, la famine se poursuit et s'affiche sur les écrans du monde entier Une photo facilement identifiable Pour savoir précisément d'où provient cette photo, nous sommes remontés à la source. La rédaction de Libération mentionne le nom du photographe auteur du cliché : il s'agit du photo-reporter Omar El-Qattaa, qui travaille pour l'AFP, il est d'ailleurs l'un des derniers journalistes à encore pouvoir faire son travail dans l'enclave palestinienne. La rédaction de Libération explique que l'enfant sur la photo s'appelle Yazan, qu'il est âgé de deux ans et qu'il a été photographié le 23 juillet dans le camp de réfugiés d'Al-Shati, à Gaza. On retrouve d'ailleurs ce cliché sur le site internet de l'Agence France-Presse, avec le reportage complet d'Omar El Qattaa, sur la famine à Gaza. Des images également mises en lignes sur les comptes personnels du photographe sur Facebook, Instagram et X. Une nouvelle fois, Grok se trompe Rappelons-le ici, l'intelligence artificielle d'Elon Musk n'est pas infaillible et surtout ce n'est pas un outil de fact-checking. Ainsi, après la diffusion des contenus dénigrants le travail de journaliste de Libération, Grok a assuré que « la photo était prise au Yemen et était le fruit d'une manipulation pour illustrer Gaza ». Mais un peu plus tard, Grok a changé d'avis, pour donner cette fois-ci une réponse correcte, comme le souligne Libération dans son fact-checking. La meilleure manière de vérifier la photo aurait été de faire une recherche par image inversée. (voir ici comment faire). Aujourd'hui, cette image renvoie sur des dizaines de comptes évoquant la famine Gaza, et le 23 juillet au moment de sa publication, son analyse aurait au moins permis de dater de cliché, et de déduire qu'il n'avait rien à voir avec le Yémen en 2016. Une autre image fait polémique Toujours à Gaza, une autre photo d'enfant squelettique a été pointé par les comptes pro-israéliens. Cette image a fait la une du New York Times et a donné lieu à une levée de boucliers de la part de comptes ouvertement favorables à la politique jusqu'au-boutiste du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, ainsi que sur des comptes officiels comme celui de l'ambassade d'Israël en France. Dans son reportage, le journaliste précise que l'enfant sur la photo est né durant la guerre à Gaza, et souffre depuis toujours d'une malformation. D'après des témoignages, faute de soins et d'une alimentation adaptée, son état de santé n'a fait qu'empirer. Pour mes comptes pro-israéliens, cette image a été volontairement sortie de son contexte, afin de mieux accuser les autorités israéliennes et disculper le mouvement islamiste armé « Hamas » mis en cause dans le détournement de l'aide alimentaire. La documentation de la famine à Gaza suscite depuis quelques jours une véritable bataille d'images, sur fond de propagande, mais aussi de manque d'information sur ce qui se passe à Gaza. Toutefois, la position gouvernementale israélienne a évolué ces derniers jours avec l'autorisation de la reprise des largages d'aide humanitaire, et une pause des combats dans certains secteurs. Gazawood en ordre de bataille Cela étant, les comptes les plus radicaux, ont mené ces derniers jours une large compagne destinée à minimiser les souffrances des palestiniens. On retrouve notamment les comptes de la galaxie Gazawood dont on vous a déjà parlé dans cette chronique. Le narratif de ces comptes est toujours le même. Ils prétendent à tort qu'« il n'y a pas de famine à Gaza » et des vidéos humiliantes détournant des images de palestiniens et des palestiniennes en surpoids, parfois en train de manger des gâteaux, ou de préparer des plats de la cuisine orientale. Il ne s'agit pas de comptes parodiques, encore moins de plateformes de fact-checking, mais bien d'outils de désinformation de masse, aux mains de la mouvance d'extrême droite israélienne. Une situation dénoncée par certains fact-checkers israéliens.
3 milliards d'euros, c'est ce que dépensent chaque mois les Brésiliens dans les paris en ligne, on commence par miser sur un score d'un match de football sur son téléphone et rapidement, ce jeu devient une drogue qui engloutit les économies des plus modestes et fait sombrer des familles entières dans la précarité. Pendant des années, le gouvernement brésilien a fermé les yeux sur ce fléau avant d'imposer enfin, cette année, une taxe sur ses plateformes de paris. Toutefois, rien n'est fait pour limiter les publicités omniprésentes et la population continue donc de s'endetter. (Rediffusion) « Brésil, la fièvre des jeux en ligne », un Grand reportage de Sarah Cozzolino.
Quel est cet « éternel féminin » dont parlait Goethe dans Faust pour nous dire qu'il nous élève ? On a du mal à le percevoir dans le discours victimaire que l'on tient sur les femmes – qui se ramène le plus souvent à un discours victimaire sur son statut relationnel ou professionnel. De statue nous allons parler mais avec un e : de ces statues féminines inoubliables, d'Antigone à Dulcinée en passant par Iseult ou même Marguerite, Gretchen dans Faust. Volontairement, ce ne sont pas des saintes que nous avons choisies mais des figures nées, pour beaucoup, dans un temps antérieur à l'incarnation. Toutefois, elles demeurent de puissants archétypes issus de la légende et ou de l'imagination d'écrivains. « Les mythes ne se situent pas dans le passé mais dans ce qui ne passe pas », s'écrie Jacqueline Kelen. Ces femmes auraient-elles des choses à dire à notre condition d'homme et de femme moderne ? Ces statues méritent d'être sorties de nos musées. Peut-on les mettre dans la même vitrine que nos sainte Thérèse ou notre sainte Claire, pour ne citer qu'elles ?Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'information a pu en faire sourire certains, mercredi 30 juillet, qu'on a entendue notamment sur RFI : une vague de 1,30 a atteint les côtes du Japon, suite au séisme qui a frappé la péninsule russe du Kamtchatka, plus au nord. 1,3 mètre, pensez donc, c'est une vaguelette ! Eh bien non, nous explique Franck Lavigne du laboratoire de géographie physique, interrogé par Le Monde à Paris : « à partir d'un mètre, un tsunami est déjà considéré comme dangereux. Beaucoup de gens minimisent ce risque, en le comparant aux vagues de l'océan et en se disant, "un mètre, ce n'est rien, on peut plonger dessous et ressortir'. Mais un tsunami n'a rien à voir avec une vague à surfer. L'eau monte soudainement, et se déplace à très grande vitesse, et ne s'arrête pas. C'est comme un torrent dense, mais beaucoup plus rapide, explique encore le scientifique. Dès 30 à 50 centimètres d'eau en mouvement, il devient impossible de tenir debout. À un mètre, le courant peut emporter des personnes, renverser des véhicules, et même arracher les amarres des bateaux dans les ports. Le danger ne vient donc pas seulement de la hauteur, mais surtout de la vitesse et de l'énergie de l'eau déplacée. » À lire aussiLe Japon lève l'avis de tsunami après le séisme en Russie Plus de peur que de mal Le séisme au large des côtes russes, de magnitude 8,8, l'un des six plus grands jamais enregistrés, a entraîné des tsunamis dans diverses régions du Pacifique : Russie, Japon, Hawaï, Polynésie française, Galápagos. « Avec des vagues parfois inférieures à 50 cm… mais qui peuvent donc provoquer des dégâts colossaux », insiste Le Figaro. Toutefois, plus de peur que de mal. Il y a eu des dégâts, certes, surtout sur les côtes russes, mais on a évité la catastrophe. « Ce tremblement de terre, le plus puissant dans cette région depuis 73 ans, a fait monter très haut les craintes de voir une quinzaine de pays submergés », relate Le Monde. Mais « une à une, les alertes au tsunami ont été levées au fil de la journée d'hier, dans la plupart des nombreux pays qui bordent l'océan Pacifique. » Le Washington Post s'interroge : « pourquoi l'un des plus grands tremblements de terre du monde n'a pas été suivi d'un tsunami monstrueux ». Réponse du journal : d'après un spécialiste russe, « l'une des explications possibles est l'absence de glissement de terrain important dans l'océan, qui aurait pu amplifier le tsunami. En effet, les mouvements sous-marins de sédiments ou de roches peuvent accroître l'énergie d'un tsunami jusqu'à 90 %. » En l'occurrence, le séisme intervenu hier n'a pas provoqué de glissement de terrain important et donc pas n'a pas entraîné la formation de vagues géantes. À lire aussiAlerte au tsunami dans le Pacifique après un puissant séisme au large des côtes russes Donald Trump dans le déni du réchauffement climatique Autre phénomène climatique : le réchauffement. Avec cette décision annoncée hier par Donald Trump d'abroger le constat d'urgence climatique, établi en 2009 sous l'ère Obama par l'Agence américaine de protection de l'environnement. Un principe qui acte de manière formelle et scientifique la dangerosité des six principaux gaz à effet de serre et qui pose les bases de la lutte contre le changement climatique. Le président américain veut donc s'en débarrasser. Commentaire de Libération à Paris : « le monde avait déjà compris que Donald Trump mettait tout en œuvre pour faire dérailler la lutte contre le réchauffement, minimisant ses conséquences présentes et futures, mais le Républicain vient de passer un cap, le dernier, celui du déni pur et simple de la réalité accablante et des preuves scientifiques du changement climatique. (…) Cette abrogation n'est rien de moins qu'une mise en pièces des fondations sur lesquelles repose tout l'arsenal réglementaire des États-Unis en matière de climat. » Dans les colonnes du New York Times, Solomon Hsiang et Marshall Burke, deux climatologues de l'université de Stanford s'insurgent. « Trump veut vous faire croire que le changement climatique n'est pas dangereux. C'est faux. Nous savons, affirment-ils, sur la base des meilleures données scientifiques disponibles, que le changement climatique met en péril la santé et les moyens de subsistance de la plupart des Américains vivant aujourd'hui. (…) L'administration Trump affirme que le ralentissement des émissions de gaz à effet de serre nuit à l'économie et entrave le business, mais le réchauffement de la planète le fera bien davantage ». À lire aussiÉtats-Unis: l'administration Trump veut revenir sur la régulation des émissions des véhicules
« J'ai décidé d'être candidat » : l'annonce d'Alassane Ouattara de briguer un nouveau mandat barre la Une de Fraternité Matin à Abidjan. « Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara officialise sa candidature pour “assurer paix et stabilité” », titre le journal en pages intérieures. « Au pouvoir depuis 2011, Alassane Ouattara (83 ans) entend donc concourir pour un quatrième mandat, pointe Le Monde Afrique. Un scénario que conteste l'opposition, alors que le chef d'État a promis dans son discours que “toutes les dispositions ont été prises pour que les élections soient apaisées, démocratiques et transparentes“. (…) » « Depuis cinq ans, note encore Le Monde Afrique, le président n'a laissé émerger aucune figure dans son propre camp pour lui succéder. “J'avais décidé de transférer le pouvoir à une jeune génération, a-t-il expliqué. Toutefois, les années passées à la tête de notre pays m'ont fait comprendre que le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi“. La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais, selon l'interprétation qu'en fait le pouvoir, l'adoption d'une nouvelle loi fondamentale en 2016 a remis les compteurs à zéro. » Quatorze ans au pouvoir « Cette déclaration de candidature suscite déjà une vive controverse, relève pour sa part Afrik.com. En effet, Alassane Ouattara en est à son troisième mandat consécutif, obtenu en 2020 après la révision constitutionnelle de 2016 sur laquelle il avait fondé la légalité de sa nouvelle candidature, déclenchant une crise politique majeure. À l'époque, son revirement – après avoir annoncé ne pas se représenter – à la suite du décès brutal de son dauphin Amadou Gon Coulibaly, avait été dénoncé comme un passage en force, illégitime au regard de l'esprit de la Constitution. Son élection avait alors été boycottée par l'opposition, qui avait mis en place un éphémère Conseil national de transition sous la houlette de feu Henri Konan Bédié. La répression avait été sévère, rappelle Afrik.com : plus de 80 morts et plusieurs centaines de blessés, des arrestations massives et une fracture politique profonde. Cette nouvelle candidature, qualifiée de “provocation“ par certains opposants, pourrait donc rouvrir une page douloureuse de l'histoire électorale récente du pays. » L'opposition amputée Et l'opposition, donc, ne décolère pas, constate Le Point Afrique. « L'opposition qui dénonce avec fermeté un “quatrième mandat“, volontiers qualifié d'illégal. “Le président ne veut pas quitter le pouvoir, comme tout bon dictateur qui se respecte“, fulmine l'opposant en exil Guillaume Soro, à la tête de Générations et peuples solidaires. » Guillaume Soro, sous le coup d'une condamnation judiciaire, ne peut pas se présenter. De même que l'ancien président Laurent Gbagbo pour les mêmes raisons. De même que Tidjiane Thiam pour cause, cette fois, de double nationalité. Malgré tout, constate Afrik.com, « plusieurs figures de l'opposition s'apprêtent à entrer dans l'arène, sous réserve d'obtenir les parrainages nécessaires : Simone Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan, ou encore Jean-Louis Billon. En coulisses, des tractations s'intensifient pour tenter de construire un front commun de l'opposition, mais les divisions héritées des crises passées, les défis d'organisation et la pression exercée par les autorités rendent cet objectif incertain à trois mois du scrutin. » Fiction démocratique ? En tout cas, relève Ledjely en Guinée, « avant même d'annoncer sa candidature, Alassane Ouattara s'est assuré que ses véritables challengers soient écartés de la course. En somme, il se prépare à une élection qu'il est sûr de remporter, car quasiment seul en lice. » Et finalement, poursuit le site d'information guinéen, cette quatrième candidature du président sortant « alimente l'idée que la démocratie n'est ici qu'un simulacre, une illusion. Elle donne raison à ceux qui, au sujet de certains pays africains, parlent de “fictions démocratiques“. » Le Pays au Burkina Faso renchérit : c'est « la candidature de trop. » « Certes, la Constitution en vigueur le lui permet, mais au regard du poids de l'âge et de sa santé valétudinaire, certains pensaient qu'ADO allait renoncer au pouvoir et ce, après 15 ans de règne sans partage. Que nenni !, s'exclame Le Pays. Il a choisi de marcher dans les pas de certains de ses pairs du continent tels que Paul Biya du Cameroun, Denis Sassou N'Guesso du Congo, Teodore Obiang Nguema de la Guinée équatoriale, Paul Kagame du Rwanda, et Faure Gnassingbé du Togo, qui refusent d'imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. »
« J'ai décidé d'être candidat » : l'annonce d'Alassane Ouattara de briguer un nouveau mandat barre la Une de Fraternité Matin à Abidjan. « Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara officialise sa candidature pour “assurer paix et stabilité” », titre le journal en pages intérieures. « Au pouvoir depuis 2011, Alassane Ouattara (83 ans) entend donc concourir pour un quatrième mandat, pointe Le Monde Afrique. Un scénario que conteste l'opposition, alors que le chef d'État a promis dans son discours que “toutes les dispositions ont été prises pour que les élections soient apaisées, démocratiques et transparentes“. (…) » « Depuis cinq ans, note encore Le Monde Afrique, le président n'a laissé émerger aucune figure dans son propre camp pour lui succéder. “J'avais décidé de transférer le pouvoir à une jeune génération, a-t-il expliqué. Toutefois, les années passées à la tête de notre pays m'ont fait comprendre que le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi“. La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais, selon l'interprétation qu'en fait le pouvoir, l'adoption d'une nouvelle loi fondamentale en 2016 a remis les compteurs à zéro. » Quatorze ans au pouvoir « Cette déclaration de candidature suscite déjà une vive controverse, relève pour sa part Afrik.com. En effet, Alassane Ouattara en est à son troisième mandat consécutif, obtenu en 2020 après la révision constitutionnelle de 2016 sur laquelle il avait fondé la légalité de sa nouvelle candidature, déclenchant une crise politique majeure. À l'époque, son revirement – après avoir annoncé ne pas se représenter – à la suite du décès brutal de son dauphin Amadou Gon Coulibaly, avait été dénoncé comme un passage en force, illégitime au regard de l'esprit de la Constitution. Son élection avait alors été boycottée par l'opposition, qui avait mis en place un éphémère Conseil national de transition sous la houlette de feu Henri Konan Bédié. La répression avait été sévère, rappelle Afrik.com : plus de 80 morts et plusieurs centaines de blessés, des arrestations massives et une fracture politique profonde. Cette nouvelle candidature, qualifiée de “provocation“ par certains opposants, pourrait donc rouvrir une page douloureuse de l'histoire électorale récente du pays. » L'opposition amputée Et l'opposition, donc, ne décolère pas, constate Le Point Afrique. « L'opposition qui dénonce avec fermeté un “quatrième mandat“, volontiers qualifié d'illégal. “Le président ne veut pas quitter le pouvoir, comme tout bon dictateur qui se respecte“, fulmine l'opposant en exil Guillaume Soro, à la tête de Générations et peuples solidaires. » Guillaume Soro, sous le coup d'une condamnation judiciaire, ne peut pas se présenter. De même que l'ancien président Laurent Gbagbo pour les mêmes raisons. De même que Tidjiane Thiam pour cause, cette fois, de double nationalité. Malgré tout, constate Afrik.com, « plusieurs figures de l'opposition s'apprêtent à entrer dans l'arène, sous réserve d'obtenir les parrainages nécessaires : Simone Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan, ou encore Jean-Louis Billon. En coulisses, des tractations s'intensifient pour tenter de construire un front commun de l'opposition, mais les divisions héritées des crises passées, les défis d'organisation et la pression exercée par les autorités rendent cet objectif incertain à trois mois du scrutin. » Fiction démocratique ? En tout cas, relève Ledjely en Guinée, « avant même d'annoncer sa candidature, Alassane Ouattara s'est assuré que ses véritables challengers soient écartés de la course. En somme, il se prépare à une élection qu'il est sûr de remporter, car quasiment seul en lice. » Et finalement, poursuit le site d'information guinéen, cette quatrième candidature du président sortant « alimente l'idée que la démocratie n'est ici qu'un simulacre, une illusion. Elle donne raison à ceux qui, au sujet de certains pays africains, parlent de “fictions démocratiques“. » Le Pays au Burkina Faso renchérit : c'est « la candidature de trop. » « Certes, la Constitution en vigueur le lui permet, mais au regard du poids de l'âge et de sa santé valétudinaire, certains pensaient qu'ADO allait renoncer au pouvoir et ce, après 15 ans de règne sans partage. Que nenni !, s'exclame Le Pays. Il a choisi de marcher dans les pas de certains de ses pairs du continent tels que Paul Biya du Cameroun, Denis Sassou N'Guesso du Congo, Teodore Obiang Nguema de la Guinée équatoriale, Paul Kagame du Rwanda, et Faure Gnassingbé du Togo, qui refusent d'imaginer une autre vie en dehors du pouvoir. »
Plusieurs d'entre nous vont s'entendre sur ce qui est le plus important au sein d'une organisation soit le temps consacré à la vision, à la stratégie, à la consolidation des équipes de travail et au développement des compétences. Toutefois, c'est rare que cela représente une urgence, un objectif qui doit absolument être réalisé le jour même. Dans notre esprit, il est toujours possible de reporter ces activités à plus tard et surtout si une urgence opérationnelle en vient à se pointer. La conséquence est que le temps de qualité consacré à ce qui est important se retrouve compromis. En négligeant ainsi ce qui est important, des problématiques en viennent à émerger, problématiques qui vont donner justement lieu à de nouvelles urgences opérationnelles Par mon coaching, j'ai pu constater comment cette dynamique devient récurrente et compromet le développement de plusieurs leaders qui ont pourtant beaucoup de potentiel. Le coaché ne parvient pas à se créer un espace de travail suffisant grand et stable pour progresser. Il éteint des feux au quotidien, ne voyant pas comment il pourrait faire autrement. Les devoirs liés à son coaching ne sont pas réalisés. Les séances de coaching se retrouvent souvent reportées. J'ai conçu cet épisode autour du livre Making Time for strategy afin de pouvoir aider à protéger cet espace de travail consacré à l'important non-urgent. Ce livre ne parle pas de stratégie ou de développement. Il offre des conseils pratiques et facilement applicables pour ceux qui veulent progresser et aider leur organisation à progresser. Il est enfin temps de consacrer une attention prioritaire à l'important non-urgent. Ordre du jour 0m23: Introduction 11m05: Présentation du livre 14m34: Changer de posture (Mindset / Environnement) 43m22: Prendre action (Tactiques / Influence) 58m03: Réflexion personnelle Pour encore plus de détails, consulte la page web de l'épisode
Vendredi 10 juin 2022Dominique de La Barre présente son livre “Via francigena : le chemin de Rome” publié aux éditions Nevicata. La Via Francigena, la « Voie des Francs », est le nom donné au grand itinéraire de pèlerinage qui descend à Rome depuis le Nord de l'Europe. Il désigne le faisceau d'itinéraires par lesquels les Francs étaient descendus en Italie au VIII e siècle. Toutefois, son tracé actuel se fonde sur celui de Sigéric, consacré archevêque de Canterbury à Rome en l'an 990, et du récit de son retour qu'il en a tenu, étape par étape, aujourd'hui conservé à la British Library.De Canterbury à Sienne s'égrènent les cathédrales gothiques comme les grains d'un chapelet, sentinelles d'un temps où l'Europe s'appelait la Chrétienté.En Italie cependant, le baroque domine le chemin que parcourt le pèlerin, les églises et les chapelles, les palais et les villas, et cette Madonna dei Pellegrini due au Caravage, qui l'attend à l'église Saint-Augustin à Rome.Dominique de la Barre a parcouru la Via Francigena jusqu'à Rome, au départ de Lausanne. Dans ce récit court et généreux, il raconte la riche et tumultueuse histoire de cet itinéraire.Un voyage à travers la géographie tout autant qu'un voyage dans l'histoire, qui émerge comme le récit de la culture que les hommes ont imprégné à la terre.Dominique de la Barre a passé sa jeunesse à Rome. En 2013 et 2014, il a parcouru la Via Francigena de Lausanne à Rome. Il en livre ici le récit.
La contestation contre le relèvement progressif de l'âge de la pension universelle de 60 à 65 ans se poursuit. La Plateform Komun Syndikal organise un forum-débat ce mercredi 30 juillet, de 13 h à 16 h, à la salle municipale de Belle-Rose, afin de maintenir la pression sur le gouvernement. Au cœur des échanges : la réforme des pensions de vieillesse et le mécanisme de ciblage prévu par les autorités. Deux mesures que la plateforme syndicale qualifie d'« unilatérales » et qu'elle assimile à un démantèlement de l'État providence. Une invitation officielle a été adressée au Premier ministre et ministre des Finances, le Dr Navin Ramgoolam, pour participer à ce forum. Toutefois, sa présence a été déclinée. Le négociateur syndical Ashvin Gudday précise qu'une invitation a également été lancé à Ashok Subron, ministre de la Sécurité sociale, afin de garantir un débat « équilibré ». En parallèle, d'autres formes de mobilisation sont en préparation pour faire barrage à cette réforme, que les syndicats jugent injuste et socialement régressive.
Le processus de transformation ne se fait pas du jour au lendemain et peut même parfois sembler très lent. Toutefois, cela ne change rien au fait que l'un des avantages de vivre une relation avec Jésus est la liberté d'oublier le passé et d'aller de l'avant dans ce que Dieu a pour nous. Lorsque vous êtes tenté de vous condamner par rapport aux progrès que vous pensez devoir faire, tournez vos yeux vers Jésus et soyez reconnaissant, car il est en train de faire son travail dans votre vie selon son timing parfait. Rappelez-vous ceci : « Dieu m'aime et il a un merveilleux plan pour ma vie. Je n'y suis pas encore, mais je vais bien et je poursuis mon chemin ! » Rappelez-vous que par la foi, vous avez la paix avec Dieu et que, même si vous n'êtes pas arrivé à la perfection, vous faites des progrès. Merci, Père, parce que tu transformes ma vie selon ton timing parfait. Je te fais confiance et je choisis de ne plus me sentir condamné ou frustré. Tu es à l'œuvre dans ma vie et je te suis reconnaissant pour cela. — Êtes-vous prêt à aller plus loin ?
Alors que l'expérimentation de l'encadrement des loyers inscrit, le 23 novembre 2018, par la loi portant sur l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (ÉLAN) doit s'achever le 23 novembre 2026, l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), l'Union des syndicats de l'immobilier (UNIS) et le Syndicat national des professionnels de l'immobilier (SNPI) appellent de nouveau à la fin du dispositif et dénoncent « un dispositif aux ambitions vertueuses mais aux effets contre-productifs ». Les organisations professionnelles viennent même de dévoiler des propositions proches des recommandations des parlementaires Mickaël Cosson et Marc-Philippe Daubresse sur l'investissement locatif. Aujourd'hui, le dispositif s'étend sur Paris, Lille, Lyon, Villeurbanne, Montpellier, Bordeaux, les intercommunalités de Seine-Saint-Denis comme Plaine commune, Est ensemble ou des communes du Pays-Basque (Anglet, Bayonne, Biarritz, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz). Toutefois, le Premier ministre François Bayrou a confié, le 7 avril 2025, à Gabrielle Fack, professeure à l'université Paris Dauphine PSL, et à Guillaume Chapelle, professeur à Cergy Paris Université, une mission afin d'évaluer l'efficacité du dispositif. De son côté, la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale dirigée par Iñaki Echaniz (PS, Pyrénées-Atlantiques) et Annaïg Le Meur (Ensemble pour la République, Finistère) a lancé sa propre mission d'évaluation qui devrait selon nos informations rendre ses conclusions à la rentrée 2025. Questionné par Radio.Immo, à l'issue de la dernière séance de questions au gouvernement (QAG) de la session parlementaire le mardi 8 juillet 2025, le député (La France Insoumise - Nouveau Front Populaire) François Piquemal de la 4e circonscription de Haute-Garonne, (Ville de Toulouse, 511 000 habitants) rappelle que « son groupe politique est favorable à le reconduire et la proposition de loi déposée le 24 juin 2025 par la députée de Paris Danielle Simonnet (Ecologiste et social) visant à pérenniser l'expérimentation de l'encadrement des loyers a le mérite de généraliser le dispositif. » « Cependant, lorsque l'on regarde l'augmentation des loyers sur ces cinq dernières années, on se dit que cela ne suffit peut-être pas et réfléchir à un encadrement de la baisse des loyers et voir comment on les faire revenir à un prix décent sur l'ensemble du territoire », souligne le membre de la commission des Affaires économiques. Pour rappel, le député LFI et enseignant de profession a déjà déposé l'an dernier un texte pour généraliser l'encadrement des loyers en France et il exprime toujours son souhait à quelques mois des échéances municipales de voir la municipalité de la Ville de Toulouse d'appliquer cette mesure. De son côté, le maire Jean-Luc Moudenc, estime qu'il s'agit d'une « fausse bonne idée ».
Alors que l'expérimentation de l'encadrement des loyers inscrit, le 23 novembre 2018, par la loi portant sur l'évolution du logement, de l'aménagement et du numérique (ÉLAN) doit s'achever le 23 novembre 2026, l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), l'Union des syndicats de l'immobilier (UNIS) et le Syndicat national des professionnels de l'immobilier (SNPI) appellent de nouveau à la fin du dispositif et dénoncent « un dispositif aux ambitions vertueuses mais aux effets contre-productifs ». Les organisations professionnelles viennent même de dévoiler des propositions proches des recommandations des parlementaires Mickaël Cosson et Marc-Philippe Daubresse sur l'investissement locatif. Aujourd'hui, le dispositif s'étend sur Paris, Lille, Lyon, Villeurbanne, Montpellier, Bordeaux, les intercommunalités de Seine-Saint-Denis comme Plaine commune, Est ensemble ou des communes du Pays-Basque (Anglet, Bayonne, Biarritz, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz). Toutefois, le Premier ministre François Bayrou a confié, le 7 avril 2025, à Gabrielle Fack, professeure à l'université Paris Dauphine PSL, et à Guillaume Chapelle, professeur à Cergy Paris Université, une mission afin d'évaluer l'efficacité du dispositif. De son côté, la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale dirigée par Iñaki Echaniz (PS, Pyrénées-Atlantiques) et Annaïg Le Meur (Ensemble pour la République, Finistère) a lancé sa propre mission d'évaluation qui devrait selon nos informations rendre ses conclusions à la rentrée 2025. Questionné par Radio.Immo, à l'issue de la dernière séance de questions au gouvernement (QAG) de la session parlementaire le mardi 8 juillet 2025, le député (La France Insoumise - Nouveau Front Populaire) François Piquemal de la 4e circonscription de Haute-Garonne, (Ville de Toulouse, 511 000 habitants) rappelle que « son groupe politique est favorable à le reconduire et la proposition de loi déposée le 24 juin 2025 par la députée de Paris Danielle Simonnet (Ecologiste et social) visant à pérenniser l'expérimentation de l'encadrement des loyers a le mérite de généraliser le dispositif. » « Cependant, lorsque l'on regarde l'augmentation des loyers sur ces cinq dernières années, on se dit que cela ne suffit peut-être pas et réfléchir à un encadrement de la baisse des loyers et voir comment on les faire revenir à un prix décent sur l'ensemble du territoire », souligne le membre de la commission des Affaires économiques. Pour rappel, le député LFI et enseignant de profession a déjà déposé l'an dernier un texte pour généraliser l'encadrement des loyers en France et il exprime toujours son souhait à quelques mois des échéances municipales de voir la municipalité de la Ville de Toulouse d'appliquer cette mesure. De son côté, le maire Jean-Luc Moudenc, estime qu'il s'agit d'une « fausse bonne idée ».
L'émission 28 minutes du 09/07/2025 Ballaké Sissoko & Piers Faccini : le folk en terre mandingue Il y a vingt ans, dans un marché aux puces de Londres, Piers Faccini tombe sur un vieux vinyle de l'Ensemble instrumental du Mali. Il y découvre pour la première fois le son de la kora sans savoir qu'il écoute le père de Ballaké Sissoko. Des années plus tard, alors que les deux hommes sont devenus amis, Ballaké lui révèle cette filiation. Depuis, les deux musiciens n'ont cessé de se croiser, de collaborer ponctuellement, de rêver d'un album commun. Il aura fallu deux décennies pour que ce dernier voit le jour : “Our Calling”. Sorti en février dernier, il est le fruit d'un enregistrement en studio, en prise directe, en cinq jours seulement, guitare, voix, kora, et une écoute totale. Un album qui relie deux continents, deux cultures, deux sensibilités, dans un même souffle. Et le 16 juillet prochain, sur la scène des Suds à Arles, les rossignols de la pochette s'envoleront pour de bon.Nos trois invités, Rokhaya Diallo, Jean-Loup Bonnamy et Arancha Gonzàlez reviennent ensuite sur deux sujets d'actualité : Marseille, Narbonne et après ? La France face au défi des mégafeux Le 8 juillet, un violent incendie est parti des Pennes-Mirabeau et a gagné l'Estaque et les quartiers nord de Marseille, provoquant confinement, fermeture de l'aéroport et suspension du trafic ferroviaire. 24 heures plus tard, le feu est maîtrisé mais pas totalement éteint et on dénombre plus de 700 hectares partis en fumée autour de la métropole. Le sud de la France, touché par plusieurs départs d'incendies, est placé en alerte maximale. Depuis les feux dévastateurs de Gironde il y a trois ans, les autorités ont adopté une stratégie d'attaque rapide, efficace sur les petits foyers. Toutefois, cette méthode reste insuffisante face à ceux plus vastes, notamment en raison du vieillissement des bombardiers d'eau français et de l'urbanisation croissante des zones forestières. Macron à Londres : la France va-t-elle durcir sa politique migratoire ? Alors qu'Emmanuel Macron entame une visite d'État de trois jours au Royaume-Uni, une première depuis 17 ans, un sujet sensible s'impose au cœur du programme : la crise migratoire. Keir Starmer, le Premier ministre britannique, promet de “reprendre le contrôle” des frontières sous la pression de la droite dure. Un échange de migrants entre Paris et Londres est même évoqué, suscitant l'inquiétude de plusieurs pays européens. Cette révision de la politique migratoire survient après la diffusion d'une vidéo par la BBC ayant suscité un vif émoi. On y voit des gendarmes français lacérant un canot de migrants, femmes et enfants à bord, sur une plage du nord de la France. Si Londres a salué cette intervention, des ONG françaises dénoncent une “pratique inhumaine”. Enfin, Théophile Cossa nous parle d'une opération de démoustication en France et Marjorie Adelson s'intéresse aux cas des femelles “alpha” chez les primates.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 09/07/2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 09/07/2025 Marseille, Narbonne et après ? La France face au défi des mégafeux Le 8 juillet, un violent incendie est parti des Pennes-Mirabeau et a gagné l'Estaque et les quartiers nord de Marseille, provoquant confinement, fermeture de l'aéroport et suspension du trafic ferroviaire. 24 heures plus tard, le feu est maîtrisé mais pas totalement éteint et on dénombre plus de 700 hectares partis en fumée autour de la métropole. Le sud de la France, touché par plusieurs départs d'incendies, est placé en alerte maximale. Depuis les feux dévastateurs de Gironde il y a trois ans, les autorités ont adopté une stratégie d'attaque rapide, efficace sur les petits foyers. Toutefois, cette méthode reste insuffisante face à ceux plus vastes, notamment en raison du vieillissement des bombardiers d'eau français et de l'urbanisation croissante des zones forestières. Macron à Londres : la France va-t-elle durcir sa politique migratoire ? Alors qu'Emmanuel Macron entame une visite d'État de trois jours au Royaume-Uni, une première depuis 17 ans, un sujet sensible s'impose au cœur du programme : la crise migratoire. Keir Starmer, le Premier ministre britannique, promet de “reprendre le contrôle” des frontières sous la pression de la droite dure. Un échange de migrants entre Paris et Londres est même évoqué, suscitant l'inquiétude de plusieurs pays européens. Cette révision de la politique migratoire survient après la diffusion d'une vidéo par la BBC ayant suscité un vif émoi. On y voit des gendarmes français lacérant un canot de migrants, femmes et enfants à bord, sur une plage du nord de la France. Si Londres a salué cette intervention, des ONG françaises dénoncent une “pratique inhumaine”. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 09 juillet 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
Grégoire Delacourt "Polaroids du frère" (Albin Michel)"C'est ton prénom que je voudrais donner à ce livre. C'est le silence autour de toi que je cherche à chambarder. Gaver de mots et d'images l'épouvante de l'effacement, jusqu'à effacer le mot effacement lui-même, car on dit que si un mot n'existe pas, la chose qu'il représente n'existe pas non plus. Toutefois, il est curieux de constater qu'il n'existe pas de mot pour définir un frère qui a perdu son frère ; et je t'ai perdu. Alors les hommes font des livres à leurs frères morts comme on érige des mémoriaux aux inconnus dans les villages pour retenir leurs cendres."Musique : "Les pêcheurs de perle" de BizetHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans un contexte où la taxation des plus fortunés alimente les débats, notamment en France, une mesure revient régulièrement sur la table : l'« exit tax ». Ce mécanisme vise à éviter que les contribuables très aisés ne quittent un pays simplement pour échapper à l'impôt, notamment sur les plus-values.Concrètement, une exit tax est une taxe prélevée lorsqu'un résident fiscal transfère son domicile à l'étranger tout en détenant des actifs importants, comme des actions ou des parts d'entreprise. Elle permet de taxer les plus-values latentes – c'est-à-dire les gains théoriques qu'un contribuable réaliserait s'il revendait immédiatement ses titres – même s'il ne les a pas encore vendus au moment de son départ.Le principe est simple : puisque les plus-values ont été générées pendant que le contribuable résidait dans le pays, l'État estime légitime d'en réclamer une part, même si la vente a lieu plus tard, dans un pays à fiscalité plus douce ou nulle.La France a mis en place sa propre exit tax en 2011, sous Nicolas Sarkozy. Elle concernait initialement les contribuables détenant plus de 1,3 million d'euros de titres. En 2019, le dispositif a été assoupli sous la présidence d'Emmanuel Macron, avec une application restreinte : elle ne concerne désormais que les plus-values latentes dépassant 800 000 euros, et celles réalisées dans un délai de 2 à 5 ans après le départ (selon les cas). Si l'expatrié ne vend pas ses titres dans ce délai, il n'a rien à payer.D'autres pays européens ont également mis en place des dispositifs similaires. L'Allemagne, les Pays-Bas ou encore le Danemark imposent une exit tax parfois plus stricte, avec peu ou pas de délai de sursis. En Espagne, par exemple, la taxe s'applique dès que le contribuable possède plus de 4 millions d'euros de patrimoine ou plus d'un million en actions.L'objectif commun de ces dispositifs est double : préserver les recettes fiscales face à l'évasion et garantir une certaine équité fiscale. Les États cherchent ainsi à éviter un phénomène d'« optimisation par expatriation », où des fortunes générées localement échappent à toute imposition en changeant simplement d'adresse.Toutefois, l'exit tax reste sujette à controverse. Certains y voient une entrave à la libre circulation des personnes garantie par l'Union européenne. D'autres la jugent inefficace si les contribuables peuvent retarder la vente de leurs actifs au-delà des délais fixés.Mais dans un climat de défiance face aux inégalités fiscales, cette mesure revient régulièrement dans le débat public comme un outil de justice fiscale… et de dissuasion. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 27 juin 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Antoine Foucher, consultant, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.LE CONCLAVE SUR LES RETRAITES Le « conclave » sur les retraites, voulu par le Premier ministre pour désamorcer les tensions autour de la réforme de 2023, s'est soldé par un « échec » a annoncé lundi la CFDT, marquant la fin de quatre mois de discussions infructueuses entre partenaires sociaux. Les discussions au sein de ce conclave, qui réunissait le Medef, la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC, visaient à adoucir l'impopularité de la réforme Borne de 2023, qui a relevé l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Au-delà des considérations sociales, l'objectif était également d'assurer la pérennité financière d'un système qui anticipe un déficit de 6,6 milliards d'euros en 2030. Pour les organisations patronales, toute concession sur la pénibilité devait s'inscrire dans un cadre garantissant cet équilibre, tandis que les syndicats insistaient sur la nécessité de compenser les carrières hachées et les impacts physiques des métiers les plus exigeants. Sur la question de l'âge, sujet sensible de la réforme Borne, l'hypothèse d'un retour de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans avait pourtant été enterrée par les syndicats. Dans le texte rédigé par l'animateur des débats, les représentants de salariés avaient obtenu le recul de l'âge de la décote (celui à partir duquel les assurés ont droit à une pension à taux plein, même s'ils n'ont pas le nombre de trimestres requis pour y être éligibles) à 66 ans et demi (contre 67 ans aujourd'hui).Selon l'étude Elabe réalisée pour l'Association française de la gestion financière (AFG) dévoilée mardi, les ménages semblent prêts à une vraie évolution du système : 47 % des Français se déclarent en faveur de la généralisation de plans d'épargne retraite par capitalisation en complément du système de retraite par répartition. Les « cadres » sont favorables à cette idée à 65 %, tout comme les ménages avec « une forte capacité d'épargne » à 64 % et les « investisseurs » à 56 %. Seules 18 % des personnes interrogées se montrent réfractaires à l'idée. L'enjeu financier des retraites est considérable : les pensions représentent près de 14% du PIB, 40% de la dépense sociale et un quart de la dépense publique. Le Conseil d'orientation des retraites indique, dans son rapport de juin, que l'évolution des dépenses de retraites « explique à elle seule une grande partie de la progression des dépenses publiques depuis 2002 ». Si le pays peine à financer ses services publics, c'est parce qu'il a préféré ses retraites alors que les évolutions démographiques ont bouleversé l'équilibre : il n'y a plus que 1,7 actif pour 1 retraité, tandis que le ratio était de 4 pour 1 en 1950. Le COR en tire la conclusion qu'il faudra reculer encore l'âge de la retraite.Mercredi, François Bayrou a affirmé que le conclave n'était « pas un échec » et présenté jeudi le résultat des discussions après avoir « tranché » sur« les désaccords ».LA GUERRE USA-IRAN L'attaque américaine, menée dans la nuit de samedi à dimanche derniers sur l'Iran, a été « intentionnellement limitée » à des cibles nucléaires et ne visait pas un changement de régime, a déclaré dimanche le Pentagone. Avec l'opération Midnight Hammer (Marteau de minuit), Donald Trump a exploité une fenêtre d'opportunité après qu'Israël a presque réduit à néant les alliés régionaux de l'Iran (Hamas, Hezbollah) puis les défenses iraniennes. S'il proclame toujours vouloir la paix, Donald Trump n'hésite pas dégainer. Il l'avait fait à trois reprises au cours de son premier mandat : contre la Syrie, après des attaques chimiques, en avril 2017 puis en avril 2018, enfin en ordonnant un assassinat ciblé à Bagdad contre le général iranien Soleimani, chef des forces spéciales des Gardiens de la Révolution, en janvier 2020. Toutefois, jusqu'à dimanche, il s'agissait d'opérations limitées.Dimanche, le président américain a annoncé que les trois sites de Natanz, Fordo et Ispahan avaient été « totalement anéantis ». Une affirmation difficile à confirmer, les cibles étant souterraines. Le général Dan Caine, chef d'état-major des armées américaines s'est montré plus prudent, comme le vice-président JD Vance. Selon les « premières évaluations du champ de bataille », a dit le soldat, les sites visés ont subi « de sévères dommages et destructions ». Un document classé confidentiel du renseignement américain, relayé par CNN et le New York Times, suggère que les frappes américaines sur l'Iran auraient retardé son programme nucléaire de seulement quelques mois, sans le détruire complètement. Jeudi, l'ayatollah Khamenei a affirmé que Donald Trump a « exagéré » l'impact des frappes américaines sur le territoire iranien.En représailles, lundi, l'Iran a attaqué la base aérienne américaine d'Al-Udeid, au Qatar. Treize missiles ont été interceptés sans difficulté selon l'armée, tandis qu'un autre s'écrasait sans dégâts. La base, qui en temps normal accueille près de 10 000 soldats, était très largement dépeuplée. Pour Téhéran, « la priorité était de retrouver les voies de la négociation afin de sauver le régime », estime le chercheur Bernard Hourcade, spécialiste de la République islamique. Selon lui, « les dirigeants iraniens ne voulaient pas couper les ponts avec Donald Trump, car ils savent que c'est lui qui peut arrêter la guerre avec Israël ». Via le Qatar et probablement Oman, Téhéran avait averti les États-Unis de ses tirs de missiles contre la base aérienne américaine, afin qu'il n'y ait pas de victimes. Ce fut le cas.Mardi, Israël et l'Iran ont déclaré accepter l'initiative américaine de cessez-le-feu.Tandis que les membres de l'administration Trump revendiquent une réussite totale, les questions s'accumulent sur le sort des quelque 400 kg d'uranium hautement enrichi dont disposait l'Iran. Cette question sera au centre des négociations qui devraient s'ouvrir prochainement entre l'Iran et les Occidentaux, via l'Agence internationale à l'énergie atomique (l'AIEA), dans l'espoir de tourner durablement la page de la guerre.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Eclipsée par la situation au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine a presque disparu des colonnes des journaux et des hebdomadaires français. Toutefois, l'Express publie donc cet article intitulé : « Comment Poutine enlève et russifie les enfants ukrainiens ». « Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Ukrainiens ont été volés par la Russie, depuis le début du conflit, en violation complète du droit international », explique l'hebdomadaire. Qui nous raconte l'histoire d'Oleksander, 12 ans… Le jeune garçon habitait Marioupol, avec sa mère, depuis portée disparue. Il a été conduit dans un camp dit « de filtration » à Donetsk, en territoire occupé. Un mois plus tard, raconte l'Express, « sa grand-mère Lioudmila qui cherchait partout sa fille et son petit-fils, reçoit un appel : « Mamie, viens me chercher, implore une petite voix dans le combiné. C'est Oleksander ». Tous deux réussiront à regagner « l'Ukraine libre ». Mais ce cas « reste exceptionnel », prévient l'Express qui précise : « depuis 2022, les autorités russes organisent le transfert forcé de milliers d'enfants ukrainiens des territoires occupés, vers la Russie ». Dans quel but ? « Les Ukrainiens », explique l'Express, « estiment que cette campagne de rééducation et d'adoption sert à créer une réserve d'hommes pour l'armée. De nombreux garçons, n'étaient encore que des enfants lorsque la Russie a occupé la Crimée en 2014. (…) Onze ans plus tard, certains d'entre eux ont rejoint l'armée russe de force, mais aussi volontairement, convaincus par la propagande russe ». Soyons nombreux Et l'Express publie un appel « à sauver les enfants volés d'Ukraine ». Appel signé du philosophe Bernard-Henri Lévy, de l'écrivain Salman Rushdie, ou encore du chanteur Sting. « Des milliers d'enfants ont été arrachés à leur famille et à leur terre » disent-ils. « Ce ne sont pas des enfants perdus. Ce sont des enfants volés, kidnappés par les forces d'occupation russes, enlevés à leurs parents, à leurs écoles, à leur langue, à leur vie ». Les signataires disent vouloir s'adresser avant tout « aux parents ». « À tous ceux qui imaginent ce que peut signifier le kidnapping d'un enfant qui ne reviendra peut-être jamais. Soyons nombreux, très nombreux (…) à le dire d'une même voix, clairement et sans trembler : les enfants d'Ukraine ne sont pas négociables. Il faut exiger leur retour. Maintenant ». Un appel que l'on peut signer sur le site lexpress.fr Qui pour remplacer les mollahs ? Le Nouvel Obs de son côté, s'interroge sur la situation en Iran. « Le régime des mollahs peut-il tomber ? » se demande l'hebdomadaire, qui remarque : « Frappée par les Américains, pilonnée et infiltrée par Israël, la République islamique est plus que jamais affaiblie, à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières (…) le 7 octobre a fait plonger les alliés régionaux de l'Iran (Hamas, Hezbollah, Houtis…) le plaçant dans sa position la plus vulnérable depuis des décennies ». Cela augure-t-il de la fin du régime des mollahs ? Pas forcément : pour le Nouvel Obs, « la République islamique est loin d'être à terre ». Interrogé, l'historien Philippe Droz-Vincent parle « d'un état structuré, avec une élite issue du clergé et des réseaux sécuritaires relativement cohérents. Pour que le régime tombe, il faut désorganiser tout ça », estime-t-il. Quant à savoir qui pourrait remplacer les mollahs, la question est pour le moment sans réponse, selon le Nouvel Obs, qui estime « qu'aucune opposition, ni à l'intérieur ni à l'extérieur du pays, ne semble en mesure de proposer une alternative viable et crédible ». L'hebdomadaire estime que « seul le mouvement Femme, Vie, Liberté pourrait jouer un rôle ». Mais souligne qu'il a été tellement réprimé qu'il n'a pas pu s'organiser. Le politologue Karim Emile Bitar, redoute, lui, « une situation chaotique, avec un pouvoir diffus et une population fragmentée ». « Le vide, après la destruction », conclut le Nouvel Obs. Prisonniers politiques et otages Le Point s'intéresse également à l'Iran, et s'interroge sur la prison d'Evin, prison de sinistre réputation où sont incarcérés opposants et otages occidentaux. Une prison visée par l'armée israélienne, le 23 juin, frappe qui a fait 71 morts, annonce ce matin Téhéran. Pourquoi viser cette prison, qui n'a rien à voir avec les capacités nucléaires de l'Iran ? Le Point cite « une source diplomatique israélienne », selon laquelle « Israël a fait comprendre au régime mais aussi aux iraniens qu'il est temps que quelque chose soit fait, pour ouvrir la porte de la prison des détenus politiques iraniens et des otages occidentaux ». Des otages occidentaux dont les familles sont inquiètes, c'est le cas de celles des deux Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans. Certes, les autorités françaises « ont reçu l'assurance de Téhéran que les deux prisonniers, qu'elles considèrent comme des otages d'État, n'ont pas été blessés ». Mais les familles s'inquiètent « de n'avoir aucun signe de vie et aucun moyen d'entrer en contact avec eux ». Le Point a par ailleurs reçu une lettre envoyée depuis l'intérieur de la prison évoquant « l'existence de blessés », « que les autorités pénitentiaires refusent de transférer à l'extérieur, les laissant ainsi sans soin ni assistance ». Une information qui donne une idée de ce qui a pu se passer dans la prison d'Evin.
Le lien entre sexualité et sommeil fascine autant qu'il interroge. Beaucoup de personnes rapportent mieux dormir après un rapport sexuel, mais que dit réellement la science ? Est-ce un simple ressenti ou un véritable phénomène physiologique ?De plus en plus d'études tendent à confirmer que l'activité sexuelle, et en particulier l'orgasme, peut favoriser un meilleur sommeil, parfois de façon comparable, voire supérieure, à certains somnifères légers.Lors d'un rapport sexuel, plusieurs mécanismes physiologiques se mettent en place. Pendant l'orgasme, le cerveau libère un cocktail de neurohormones : ocytocine (hormone de l'attachement et de la détente), prolactine (associée à la sensation de satiété sexuelle et à la somnolence), ainsi qu'une diminution du taux de cortisol, l'hormone du stress. Cette combinaison favorise naturellement un état de relaxation propice à l'endormissement.Une étude australienne de 2019, menée par le Dr Michele Lastella de l'Université de Central Queensland, a exploré ce phénomène. L'équipe a interrogé 460 adultes : 64 % des participants déclaraient qu'après un rapport sexuel avec orgasme, leur qualité de sommeil s'améliorait nettement. L'effet était encore plus marqué chez les couples ayant une vie sexuelle régulière.Plus récemment, une étude publiée en 2022 dans Frontiers in Public Health a montré, à partir de mesures objectives (actimétrie et questionnaires), que les participants ayant eu une activité sexuelle avec orgasme s'endormaient en moyenne 15 à 20 minutes plus rapidement, et bénéficiaient d'un sommeil plus profond, comparé aux nuits sans activité sexuelle.Faut-il en conclure que l'orgasme est plus thérapeutique que les médicaments ? Il convient de nuancer. Si l'effet apaisant de l'activité sexuelle est réel, il ne remplace pas un traitement médical adapté en cas d'insomnie chronique sévère. Toutefois, pour les troubles du sommeil légers ou modérés liés au stress ou à l'anxiété, il peut représenter une approche naturelle, sans effets secondaires.Autre point intéressant : cet effet bénéfique s'observe aussi bien après des rapports sexuels en couple qu'après la masturbation, selon une étude de 2016 par Brody et Krüger, publiée dans Sleep and Biological Rhythms. Cela confirme que c'est bien le relâchement neuro-hormonal lié à l'orgasme qui agit.En résumé, l'activité sexuelle — avec orgasme — constitue un véritable levier naturel pour favoriser un sommeil de qualité. Sans se substituer aux traitements médicaux en cas de pathologies, elle offre une stratégie complémentaire, agréable et accessible, pour favoriser l'endormissement et améliorer la récupération nocturne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le statu quo annoncé hier soir par la Fed sur ses taux directeurs n'a pas déclenché grand-chose, hormis la proposition grinçante de Donald Trump de devenir président de la Fed à la place de Jerome Powell. Toutefois, quelques marqueurs ont bougé. Pendant ce temps, les Etats-Unis doutent de la conduite à tenir en Iran.
L'adolescence est une période de profonds bouleversements, marquée par la quête d'identité, d'autonomie et de reconnaissance. Dans ce contexte, les relations amicales jouent un rôle central : elles contribuent au bien-être psychologique, à la socialisation et à la construction de soi. Pourtant, ces liens ne sont pas toujours simples ni bénéfiques. Environ un quart des adolescents ne sont pas identifiés comme amis par leurs pairs. Ce manque de reconnaissance sociale peut engendrer des comportements de retrait, voire d'agressivité. Si l'amitié peut offrir un soutien affectif précieux, elle peut aussi devenir source de souffrance. Des relations toxiques ou instables peuvent favoriser l'adoption de comportements à risque, accentuer des pensées négatives ou encore nuire à la réussite scolaire. Ces dynamiques se développent aussi au sein des familles qui vont influencer la manière dont les adolescents nouent des liens. Mais d'autres facteurs entrent en jeu, notamment le milieu social. Les jeunes ont en effet tendance à se lier d'amitié avec des pairs qui leur ressemblent socialement. Toutefois, des espaces comme le collège favorisent encore une certaine mixité, offrant aux adolescents l'opportunité de rencontrer des jeunes issus d'autres horizons. Comment les adolescents vivent-ils leurs amitiés ? Ces liens façonnent-ils durablement leur manière d'interagir avec les autres et de se situer dans la société ? Avec : Timothée Chabot, sociologue, auteur de Les amitiés au collège – Mixité sociale et relations entre élèves (à paraître le 25 juin 2025 aux PUF) Clémence Prompsy, psychologue clinicienne, cofondatrice de Kidz et Family, un service de coaching familial Un micro-trottoir de Thibault Matha auprès de jeunes lycéens parisiens. Au collège et au lycée, se faire des amis n'est pas toujours facile. Entre l'amitié dans la vie réelle et sur les réseaux sociaux, comment les adolescents perçoivent-ils l'amitié ? Notre reporter Thibault Matha est allé à la rencontre de lycéens et lycéennes, à la sortie du Lycée Camille Sée dans le XVe arrondissement de Paris. En ouverture d'émission, focus sur l'initiative de Xam Xam, association qui sensibilise les enfants à se mobiliser pour la planète au Sénégal et en Côte d'Ivoire avec Arnaud Wust, journaliste et fondateur de l'association. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Marie-Ange à Kinshasa (RDC). Programmation musicale : ► Otim Hop – Africa Express ► An Myèt – Misié Sadik
L'adolescence est une période de profonds bouleversements, marquée par la quête d'identité, d'autonomie et de reconnaissance. Dans ce contexte, les relations amicales jouent un rôle central : elles contribuent au bien-être psychologique, à la socialisation et à la construction de soi. Pourtant, ces liens ne sont pas toujours simples ni bénéfiques. Environ un quart des adolescents ne sont pas identifiés comme amis par leurs pairs. Ce manque de reconnaissance sociale peut engendrer des comportements de retrait, voire d'agressivité. Si l'amitié peut offrir un soutien affectif précieux, elle peut aussi devenir source de souffrance. Des relations toxiques ou instables peuvent favoriser l'adoption de comportements à risque, accentuer des pensées négatives ou encore nuire à la réussite scolaire. Ces dynamiques se développent aussi au sein des familles qui vont influencer la manière dont les adolescents nouent des liens. Mais d'autres facteurs entrent en jeu, notamment le milieu social. Les jeunes ont en effet tendance à se lier d'amitié avec des pairs qui leur ressemblent socialement. Toutefois, des espaces comme le collège favorisent encore une certaine mixité, offrant aux adolescents l'opportunité de rencontrer des jeunes issus d'autres horizons. Comment les adolescents vivent-ils leurs amitiés ? Ces liens façonnent-ils durablement leur manière d'interagir avec les autres et de se situer dans la société ? Avec : Timothée Chabot, sociologue, auteur de Les amitiés au collège – Mixité sociale et relations entre élèves (à paraître le 25 juin 2025 aux PUF) Clémence Prompsy, psychologue clinicienne, cofondatrice de Kidz et Family, un service de coaching familial. Un micro-trottoir de Thibault Matha auprès de jeunes lycéens parisiens. Au collège et au lycée, se faire des amis n'est pas toujours facile. Entre l'amitié dans la vie réelle et sur les réseaux sociaux, comment les adolescents perçoivent-ils l'amitié ? Notre reporter Thibault Matha est allé à la rencontre de lycéens et lycéennes, à la sortie du Lycée Camille Sée dans le XVè arrondissement de Paris. En ouverture d'émission, focus sur l'initiative de Xam Xam, association qui sensibilise les enfants à se mobiliser pour la planète au Sénégal et en Côte d'Ivoire avec Arnaud Wust, journaliste et fondateur de l'association. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Marie-Ange à Kinshasa (RDC). Programmation musicale : ► Otim Hop – Africa Express ► An Myèt – Misié Sadik.
La question brûle les réservoirs : la frappe israélienne du 13 juin contre plusieurs sites militaires iraniens a propulsé le Brent jusqu'à 78,50 dollars dans la journée – un bond de 13 % – avant de clôturer à 74,23 dollars (+7 %), la plus forte envolée en une seule séance depuis l'invasion russe de l'Ukraine. Cette hausse reflète surtout une « prime de risque » : les opérateurs paient l'assurance d'un baril qui, pour l'instant, n'a subi aucune interruption physique.Sur le plan des fondamentaux, les signaux restent rassurants. Selon Ben Hoff, directeur de la recherche matières premières à la Société Générale, les frappes « ont délibérément évité Kharg Island, d'où sort 90 % du brut iranien », limitant donc le choc d'offre immédiat. Goldman Sachs et Citi estiment qu'un embargo réel reste peu probable ; ils maintiennent leurs prévisions d'un Brent retombant autour de 59 dollars fin 2025, sauf si le détroit d'Ormuz venait à être bloqué. Commerzbank, de son côté, considère que le baril pourrait s'arrimer au-dessus de 70 dollars tant que l'escalade reste contenue.L'Agence internationale de l'énergie (AIE) souligne que le marché mondial « reste bien approvisionné » : la hausse de l'offre hors OPEP+ (1,3 million de barils par jour cette année) dépasse la croissance de la demande. De plus, les stocks des pays de l'OCDE frôlent les 2,7 milliards de barils. Autrement dit, des réserves existent pour amortir une éventuelle crise prolongée.Et à la pompe ? En France, le pétrole brut représente environ 50 centimes par litre, soit un tiers du prix total. Un saut de 10 dollars du baril se traduit par une hausse de 5 à 6 centimes, avant taxes et marges. En 2022, lors des précédents pics, la fiscalité française a amorti une partie du choc. Toutefois, l'ex-député Alexis Izard redoute un retour possible vers 2 euros le litre si le Brent dépassait durablement les 100 dollars. Pour l'heure, le litre de SP95 était retombé autour de 1,80 euro avant la frappe ; la hausse attendue reste donc limitée à quelques centimes.Le vrai risque ? Une fermeture du détroit d'Ormuz, par lequel transite 20 % du pétrole mondial. JPMorgan envisage alors un Brent entre 120 et 130 dollars. Goldman Sachs évoque un seuil psychologique à 100 dollars. Mais Francis Perrin, spécialiste à l'IRIS, rappelle qu'un tel blocus nuirait d'abord à l'Iran lui-même, dont l'économie dépend des exportations maritimes.En résumé, les automobilistes peuvent s'attendre à une hausse modérée, sur une courte période. Tant que les infrastructures pétrolières restent intactes et Ormuz ouvert, aucune flambée prolongée n'est à craindre. La vigilance reste de mise, mais l'incendie n'est pas (encore) déclaré. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La question de savoir s'il faut dire « un après-midi » ou « une après-midi » revient souvent, et à juste titre, car l'usage oscille entre les deux genres depuis des siècles. Une construction hybrideLe mot après-midi est un composé formé de la préposition après et du mot midi. Historiquement, le mot midi est masculin : on dit le midi pour désigner le milieu de la journée ou la région du sud de la France. Ainsi, par simple accord grammatical, après-midi devrait logiquement hériter du genre masculin.Mais dans la langue parlée, de nombreuses personnes disent instinctivement « une après-midi », sans doute influencées par d'autres expressions liées à la journée : « une matinée », « une soirée », « une journée », toutes féminines. L'esprit associe naturellement après-midi à ces moments du jour souvent évoqués au féminin.Que disent les dictionnaires ?Les principaux dictionnaires comme Le Petit Robert, Le Larousse ou encore le Trésor de la langue française reconnaissent tous après-midi comme un nom masculin, mais tolèrent aussi l'usage féminin. Cela signifie qu'aucune des deux formes n'est grammaticalement fautive. Toutefois, ils précisent que le genre masculin est de loin le plus courant et préféré dans la langue écrite soutenue.L'usage officielL'Académie française, qui fait autorité en matière de langue, considère après-midi comme un nom masculin. Dans ses recommandations, elle invite à employer « un après-midi » de manière systématique, en cohérence avec la règle grammaticale et l'histoire du mot.Variations selon les régionsL'usage féminin est davantage répandu dans certaines régions francophones, notamment en Belgique ou en Suisse romande, où l'on entend plus souvent « une après-midi ». En France, en revanche, le masculin domine nettement, surtout dans les écrits formels, la presse, l'administration ou l'enseignement.ConclusionMême si les deux genres sont tolérés à l'oral, c'est bien « un après-midi » qui reste la forme correcte et recommandée. Elle respecte l'étymologie du mot, l'usage majoritaire et les recommandations officielles. Pour éviter toute ambiguïté, surtout dans un cadre professionnel ou scolaire, il vaut donc mieux dire « un après-midi agréable » plutôt que « une après-midi ensoleillée », même si cette dernière ne serait pas considérée comme une faute grave. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 1947, Jean François Gravier publie une œuvre intitulée Paris et le désert français. Il souligne que le poids de la capitale française est asymétrique comparées aux autres villes et au reste du territoire français : on parlera par la suite de macrocéphalie.Ainsi, est lancé dans les années à venir une politique d'aménagement du territoire orchestrée par le gouvernement français. Son but est de ré-équilibrer le territoire français afin de mettre en valeur ses atouts territoriaux tels que ses littoraux, nombreux et tous plus stratégiques les uns que les autres, que ce soient ceux du continent ou ceux des DROM COM. Ainsi, dans le cadre de la DATAR, le plan racine de 1963 vise a conduire de grands travaux d'infrastructure en vue de développer le littoral de la Méditerranée. Cela annonce le début d'une préoccupation marquée dans les années 70s. S'ajoute le cadre de la révolution néo-libérale des années 80s et la mise en place d'une mondialisation contemporaine qui accélère le processus de littoralisation : les littoraux français se développent davantage. Toutefois, on assiste à une forme de triomphe de la métropolisation sur la littoralisation et une perte de préoccupation de la France vis à vis de ses littoraux. Le gouvernement semble privilégier une mise en valeur de la capitale, laissant ainsi les littoraux comme délaissés, inexploités, ayant donc pour conséquence une perte de compétitivité majeur face aux autres puissances.
Selon une étude menée par le Bebdible Research Center en septembre 2022 et publiée en 2023 par Insider Monkey, la Thaïlande arrive en tête du classement mondial de l'infidélité, avec 51 % des personnes interrogées reconnaissant avoir trompé leur partenaire. Cette enquête, réalisée à partir de plus de 1,9 million de données et 23 872 répondants issus de divers pays, fournit une photographie saisissante des comportements conjugaux à l'échelle planétaire.La prévalence élevée de l'infidélité en Thaïlande s'explique en partie par des facteurs culturels profondément ancrés. L'existence du concept de "Mia Noi" – littéralement "petite épouse" – désigne des relations extraconjugales que certains hommes entretiennent de manière plus ou moins assumée. Cette pratique, bien que controversée, est socialement tolérée dans certains milieux, particulièrement chez les classes aisées.Les autres champions de l'infidélitéDans le classement établi par l'étude, plusieurs pays européens figurent également parmi les plus "infidèles". Le Danemark (46 %), l'Allemagne (45 %), l'Italie (45 %) et la France (43 %) illustrent des sociétés dans lesquelles les normes sociales plus libérales vis-à-vis de la sexualité pourraient jouer un rôle. Toutefois, il est difficile de savoir si ces chiffres traduisent une réalité objective ou simplement une plus grande honnêteté dans les réponses.Voici le classement des 10 premiers pays selon l'étude :1. Thaïlande – 51 %2. Danemark – 46 %3. Allemagne – 45 %4. Italie – 45 %5. France – 43 %6. Norvège – 41 %7. Belgique – 40 %8. Espagne – 39 %9. Finlande – 36 %10. Royaume-Uni – 36 %L'infidélité : un phénomène universel… aux multiples visagesLoin d'être un simple "écart de conduite", l'infidélité peut répondre à des logiques très variées : recherche d'aventure, manque de communication, insatisfaction affective ou sexuelle, ou encore besoin de se sentir désiré(e). Elle peut aussi être un symptôme d'une crise plus profonde dans la relation de couple.Une lecture anthropologique de l'infidélitéSur le plan anthropologique, l'infidélité existe dans presque toutes les sociétés humaines, passées et présentes, ce qui pousse de nombreux chercheurs à y voir un comportement universel. Pour certains biologistes évolutionnistes, il s'agirait d'une stratégie adaptative. Chez les hommes, l'infidélité permettrait théoriquement de maximiser les chances de reproduction en diversifiant les partenaires. Chez les femmes, elle pourrait être un moyen d'accéder à des ressources ou à de meilleurs gènes pour leur progéniture, tout en maintenant une relation stable avec un partenaire "officiel".Des anthropologues comme Helen Fisher ont montré que l'espèce humaine combine souvent attachement à long terme et désir de nouveauté sexuelle, ce qui explique en partie le conflit entre fidélité sociale et infidélité biologique. D'autres, comme David Barash, évoquent le concept de "monogamie imparfaite", selon lequel la fidélité exclusive ne correspond pas toujours à nos instincts les plus profonds, même si elle reste socialement valorisée.Il faut également considérer les modèles culturels dans lesquels ces comportements s'inscrivent : certaines sociétés tolèrent ou ritualisent l'infidélité, d'autres la punissent sévèrement. Cette variation extrême entre cultures souligne que si le désir d'infidélité peut être universel, sa gestion est toujours culturelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:58:28 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Aix-en-Provence, Loudun, Louviers, Auxonne : au 17ᵉ siècle, plusieurs affaires de possessions sèment la terreur dans les couvents. Toutefois, les explications proposées par les médecins et les juristes occultent régulièrement les agressions sexuelles et les viols subis par les religieuses. - réalisation : Thomas Beau, Sam Baquiast - invités : Marianne Closson Maîtresse de conférences en littérature française du 16ᵉ siècle, spécialiste de l'imaginaire démoniaque et des récits des possédées
Non, inutile de poser la question, malheureusement toujours aucune nouvelle de Candice de Traviole… Jeff, Dan et Jean-Hubert sont aux abois, redoutant le pire à propos de leur consœur et néanmoins amie Toutefois, nos grands-mères respectives le ressassaient avec raison, il faut aller de l’avant. Comme, par-dessus le marché, la fortune sourit aux audacieux, en […] L'article Welcome! du 31 05 2025 est apparu en premier sur Radio Campus Tours - 99.5 FM.
« Les créations de l'esprit ne sont pas des marchandises », déclarait François Mitterrand en 1993, illustrant la position historique de la France face à la marchandisation de la culture. La culture, définie comme l'ensemble des productions artistiques, intellectuelles et symboliques d'une société, joue un rôle central dans l'identité des nations. Toutefois, certains de ces produits culturels, tels que les films, les livres ou les œuvres d'art, génèrent des profits considérables, donnant naissance à un véritable marché. Ce phénomène, amplifié par la mondialisation, a conduit à une tension entre deux visions opposées : d'un côté, des États comme les États-Unis, qui favorisent une approche libérale où la culture est traitée comme une marchandise, et de l'autre, des pays comme la France, qui défendent le principe d'exception culturelle pour protéger l'aspect non marchand de la culture. Hollywood, à travers la diffusion mondiale de ses films, illustre l'influence dominante du marché culturel américain dans l'occidentalisation des imaginaires.
En avril 2023, Emmanuel Macron évoque l'idée de « l'impensé stratégique » pour l'Union européenne (UE) à l'Élysée. Lors de ce discours, il a insisté sur la nécessité pour l'UE de développer une autonomie stratégique face aux défis géopolitiques mondiaux, critiquant l'absence d'une réflexion stratégique européenne suffisante dans des domaines clés comme la défense, l'économie et l'énergie.Dès lors, cela relance le débat de l'Europe-puissance. Le concept d'Europe-puissance est une vision géopolitique qui vise à doter l'Union européenne d'une autonomie stratégique et d'une influence internationale plus affirmée. Cette notion repose sur l'idée que l'Europe doit dépasser sa simple fonction de marché économique et devenir un acteur géopolitique capable de défendre ses intérêts de manière autonome. Il faut que l'UE arrive à faire, faire faire, empêcher de faire et refuser de faire, selon la définition de puissance de Serge Sur.Toutefois, l'UE a mis ce concept sous le tapis et la guerre en Ukraine du 22 février 2022 a mis un électrochoc aux pays membres. Certains pensent à une véritable prise de conscience, un éveil de cette puissance mais il ne semble pas être véritablement le cas.Problématique : La réaffirmation de la Russie de Vladimir Poutine fait-elle prendre conscience à l'Union européenne l'importance de renforcer le concept d'Europe-puissance ou cet éveil provoqué par la guerre en Ukraine n'est-il que partiel ?
Nous allons aborder dans ce podcast un sujet technique, juridique, quelque peu abscons. Un sujet qui dénote, au moins en apparence, avec nos sujets habituels. Toutefois – terme que j'emploie en l'honneur de notre intervenant du jour - il s'agit d'un sujet essentiel pour le juriste, et pour celui qui prépare les concours, un sujet qui prend une importance considérable dans le cadre de la justice civile, un sujet d'actualités. Motulsky affirmait que « La procédure n'est pas une fin en soi, mais un moyen au service de la justice. » Partant Motulsky rappelait ainsi que les règles de procédure doivent servir à rendre la justice, et non à compliquer l'accès à celle-ci. La procédure s'entend d'un ensemble d'actes, de délais et de formalités dont l'accomplissement permet au juge de trancher une question juridique. Aussi, traditionnellement, la procédure civile est marquée d'un formalisme important, d'ordre public. Le rituel judiciaire est un symbole de ce formalisme, car il organise un temps, un espace et une action où la règle de droit abstraite et impersonnelle est appliquée par le juge, à une situation concrète. Face, à l'augmentation croissante du nombre d'affaires, le législateur a fait le choix d'utiliser les règles techniques de procédure civile pour atteindre les objectifs modernes de cette dernière. Aussi, le formalisme a été renforcé pour une meilleure collaboration entre le juge et les parties. Aujourd'hui, la procédure civile est tiraillée entre deux tendances : une logique de pure gestion des flux et une logique de protection des droits fondamentaux des citoyens dans le procès et par le procès. Néanmoins, une nouvelle tendance se dessine en procédure civile : le formalisme excessif. Pour envisager ce formalisme excessif et peut-être plus généralement pour revenir sur l'intérêt du formalisme en procédure civile, nous recevons Franck TOURET, enseignant de procédure civile au sein de la prépa ISP.
En ce 22 mai nous marquons la Journée internationale de la diversité biologique célébrée cette année sous le thème « En harmonie avec la nature et développement durable ».L'ONU appelle à une action urgente pour préserver et restaurer la biodiversité. Il rappelle que, malgré les avancées technologiques, notre survie dépend toujours d'écosystèmes sains qui nous fournissent eau, nourriture, vêtements, carburant, énergie et médicaments.Toutefois, en raison de la pollution, de la crise climatique, et de l'exploitation non-durable des ressources naturelles, l'humanité est en train d'anéantir la biodiversité à une vitesse fulgurante.Les menaces pèsent également sur les peuples autochtones « gardiens de la biodiversité », affirme le Rapporteur spécial pour les droits des peuples autochtones, précisant que bien qu'ils ne constituent que 6% de la population mondiale, ils protègent 80% de la biodiversité planétaire.Dans un entretien récent accordé au moment de la réunion annuelle de haut niveau de l'ONU sur les peuples autochtones, Dr Albert Barume, revient sur les principales préoccupations des peuples autochtones et pourquoi, à l'ère du développement durable et de la remise en question des droits acquis, « c'est vraiment le moment de financer la cause autochtone ».(Interview : Dr Albert Barume, Rapporteur spécial de l'ONU pour les droits des peuples autochtones ; propos recueillis par Hisae Kawamori ONU Vidéo)
Nous sommes dans les années 1650-1670, à Rome. Une période durant laquelle la réputation d'Athanasius Kircher est au Zénith. Ainsi, les nobles étrangers, de passage dans la ville éternelle, se font-ils un devoir de visiter le célèbre musée où le savant jésuite a rassemblé les témoignages les plus fameux de la nature et de l'activité humaine et d'où se détachent quelques instruments directement issus de son imagination fertile et dont il fait, lui-même, la démonstration. A la reine Christine de Suède, en visite à Rome, le bon père a fait cadeau d'un obélisque de sa composition. Kircher, qui a été instruit dans les principales sciences de son temps, qu'il a en partie enseignées et pour lesquelles il a mené des recherches dont attestent ses publications, est un as dans le domaine des hiéroglyphes. Une expertise qu'il met au service de sa foi. Toutefois si l'érudit polyglotte jouit d'une position enviable dans le grand monde, celui de l'Eglise et de l'aristocratie, il n'en va pas toujours comme cela dans le cercle, plus restreint, des savants. Des esprits scientifiques éminents, comme Descartes, iront jusqu'à le traiter de charlatan. Mais l'une de ses forces et, sans doute, l'une de ses faiblesses, est qu'il ne doute jamais. Son ambition fut, non seulement, de montrer l'unité profonde d'un monde qui est la manifestation de Dieu et où « tout est dans tout », mais encore, de dégager les connexions et les correspondances les plus secrètes entre les choses. Que faut-il retenir du parcours d'Athanasius Kircher ? La leçon se limite-t-elle à une union impossible entre sciences et foi ? Avec nous : Jean Winand, docteur en Philologie orientale (égyptologie), professeur ordinaire à l'Université de Liège. Sujets traités : Athanasius Kircher, science, foi, hiéroglyphes, Eglise, aristocratie, savant, Descartes, Dieu, Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le lait est un aliment fragile, sensible à l'oxydation, à la température… et à la lumière. C'est pour cela que les bouteilles de lait sont presque toujours opaques, qu'elles soient en plastique blanc ou en carton. Derrière ce choix, il ne s'agit pas d'un simple argument marketing, mais d'une décision fondée sur la science de la conservation.La lumière, et en particulier les rayons ultraviolets (UV), dégrade certains nutriments présents dans le lait. L'un des plus vulnérables est la riboflavine (vitamine B2), essentielle au métabolisme cellulaire. Sous l'effet des UV, cette vitamine se détériore rapidement, ce qui peut entraîner une perte de qualité nutritionnelle. Mais ce n'est pas tout : la lumière déclenche également des réactions chimiques entre les protéines du lait et les acides gras. Résultat ? L'apparition d'un goût désagréable, dit « goût de lumière », souvent décrit comme rance ou métallique.Pour éviter cela, les industriels conditionnent le lait dans des bouteilles opaques ou en brique cartonnée, qui agissent comme des barrières à la lumière. C'est particulièrement crucial pour le lait frais ou le lait UHT non ouvert, qui peut rester des semaines en rayon. Les bouteilles transparentes, comme celles en verre clair, sont donc évitées : non seulement elles laissent passer les UV, mais elles sont lourdes, fragiles et peu pratiques pour le transport ou la réfrigération.Les emballages blancs ou gris ont aussi d'autres avantages. Les bouteilles blanches en PEHD (polyéthylène haute densité) sont recyclables et perçues par le consommateur comme plus hygiéniques, notamment parce que le blanc évoque la pureté et la fraîcheur. Les modèles plus récents en PET opaque gris permettent de supprimer l'opercule aluminium, tout en garantissant une bonne protection contre la lumière. Toutefois, leur recyclage pose encore quelques défis techniques, car le PET opaque est plus complexe à traiter en centre de tri.Et qu'en est-il des briques en carton ? Elles contiennent une fine couche d'aluminium, elle aussi conçue pour bloquer la lumière et préserver le lait. Leur recyclage est plus difficile, mais des progrès sont en cours pour développer des alternatives plus écologiques.En résumé, si le lait est vendu dans des bouteilles non transparentes, c'est avant tout pour préserver sa qualité nutritionnelle, son goût et sa durée de conservation. Ce choix répond à des critères scientifiques et pratiques, bien plus qu'à une simple question d'esthétique ou de tradition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En s'envolant dans l'espace avec cinq autres femmes, Katy Perry espérait devenir « un modèle de courage, de mérite et de bravoure ». Espoir déchu pour la chanteuse américaine. Son escapade à cent kilomètres de la Terre, le 14 avril, a davantage été perçue comme un signe de l'irresponsabilité des ultra-riches face au réchauffement climatique. Le bilan de ce voyage de onze minutes, à bord d'une fusée Blue Origin, s'élève à des dizaines de tonnes de CO2 brûlées.L'avalanche de critiques essuyées par la pop star fait écho à celles adressées aux plus fortunés de la planète, pour leur usage régulier de jets privés, entre autres comportements très polluants.Toutefois, les ultra-riches ne sont pas les seuls à détériorer le climat. Une étude publiée le 7 mai, dans la revue Nature Climate Change, affirme que les 10 % les plus aisés au monde sont responsables des deux tiers du réchauffement climatique depuis 1990, et d'une augmentation significative des événements extrêmes. En 2025, ces derniers représentent 820 millions de personnes.Il n'est donc pas nécessaire d'être « ultra » riche pour faire partie des plus gros pollueurs de la planète. En France, par exemple, plus de 50 % des citoyens entrent dans cette catégorie, selon un économiste interrogé par Le Monde, dont le calcul de la richesse se fonde sur les salaires et les autres revenus perçus annuellement.Comment déterminer la responsabilité de la pollution ? Peut-on parler de « dette climatique » des pays riches, du Nord, envers les pays plus pauvres, du Sud ? Et comment réduire les inégalités climatiques ? Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Audrey Garric, journaliste au service planète du Monde, répond à ces questions.Un épisode de Marion Bothorel. Réalisation et musiques originales : Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Dans cet épisode : Extraits d'une vidéo diffusée sur Instagram par Katy Perry le 15 avril et d'un discours de Chandni Raina, déléguée de l'Inde à la COP29 de Bakou (Azerbaïdjan), le 24 novembre 2024.Cet épisode a été publié le 19 mai 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.frQue pensez-vous des podcasts du « Monde » ? Donnez votre avis en répondant à cette enquête. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Cette édition spéciale du bulletin d'ONU Info est consacrée au développement humain.Pendant des décennies, les indicateurs de développement humain ont montré une amélioration constante. Toutefois, à cause de crises exceptionnelles, ces progrès ont récemment stagné partout dans le monde et les inégalités se sont aggravées.Le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur la question, publié cette semaine, révèle que le développement humain n'a jamais aussi peu progressé depuis 35 ans. Cependant, il y a de l'espoir : le PNUD estime que l'intelligence artificielle pourrait aider à relancer le développement. Présentation : Cristina SilveiroInterview : Sarah Bel, porte-parole du PNUD
Vous entrez dans une pièce, puis… trou noir. Vous restez planté là, incapable de vous rappeler ce que vous étiez venu y chercher. Cette expérience troublante a un nom : le "doorway effect", ou effet de la porte. Ce phénomène cognitif décrit la tendance de notre cerveau à oublier une intention en franchissant une limite physique comme une porte. Ce n'est ni rare, ni anodin, et des recherches scientifiques commencent à percer les mystères de ce curieux mécanisme.Une transition qui perturbe la mémoireLe doorway effect a été mis en évidence par Gabriel Radvansky, professeur de psychologie cognitive à l'Université de Notre-Dame (Indiana, États-Unis). Dans une étude publiée en 2011 dans The Quarterly Journal of Experimental Psychology, Radvansky et ses collègues ont montré que franchir une porte diminue la performance mnésique pour des tâches basées sur des intentions immédiates.Dans l'expérience, les participants devaient transporter des objets virtuels d'une table à une autre dans un environnement en 3D, soit dans la même pièce, soit en passant par une porte. Résultat : le simple fait de passer par une porte entraînait une baisse significative du souvenir de l'objet transporté, comparé à ceux restés dans la même pièce.Pourquoi ? Radvansky propose une explication fondée sur la théorie de la mémoire événementielle. Selon ce modèle, notre cerveau structure l'information en unités appelées "événements", qui sont souvent délimitées par des changements perceptifs ou contextuels — comme le franchissement d'une porte. Passer d'une pièce à l'autre constitue un "nouvel événement", et notre cerveau, pour maintenir un flux cognitif efficace, archive l'information précédente au profit de la nouvelle situation.Une économie cognitive adaptativeCette fragmentation n'est pas un bug de notre cerveau, mais une fonction adaptative. En recontextualisant l'information au fil de nos déplacements, nous limitons la surcharge cognitive et améliorons notre efficacité dans des environnements complexes. Toutefois, cela implique un coût : les intentions non réalisées risquent d'être temporairement égarées, jusqu'à ce que des indices contextuels (revenir dans la pièce d'origine, par exemple) les réactivent.D'autres études confirment l'effetD'autres travaux, notamment une étude menée par Peter Tse à Dartmouth College, suggèrent que les "switchs de contexte" — pas seulement physiques, mais aussi mentaux — peuvent fragmenter notre mémoire de travail. Ainsi, ouvrir un nouvel onglet sur son ordinateur ou regarder son téléphone pourrait produire un effet similaire.En conclusionLe "doorway effect" révèle à quel point notre mémoire est sensible au contexte. Bien loin d'être un simple oubli, ce phénomène illustre la manière dynamique et structurée dont notre cerveau gère l'information en mouvement. La prochaine fois que vous resterez interdit dans l'embrasure d'une porte, rappelez-vous : ce n'est pas de la distraction, c'est de la science. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 24 avril 2025 - Affaire Bétharram : scandales en sérieC'est un livre choc qui parait ce jeudi. Dans Le silence de Bétharram, Alain Esquerre dépeint le système de violences mis en place au sein de l'institution catholique privée pendant des décennies. Avec la journaliste Clémence Badault, ils ont rassemblé les témoignages de dizaines de victimes qui décrivent les sévices physiques et sexuelles subis pendant leur scolarité dans l'établissement. A ce jour, plus de 200 plaintes ont été déposées contre l'institution béarnaise après un an et demi de combat pour faire éclater la vérité.Parmi ces témoignages, figure celui de la fille du Premier ministre François Bayrou, Hélène Perlant. Elle révèle avoir été victime, adolescente, de violences lors d'un camp d'été organisé par la congrégation à laquelle appartient l'établissement privé catholique au cœur du scandale. "Je voulais me faire recenser comme victime, une victime parmi d'autres et fille du Premier ministre", a-t-elle déclaré sur France Inter. Hélène Perlant assure que son père François Bayrou "ne savait pas" les violences dont elle a été victime. "J'ai été obligée de lui dire parce que Le Canard enchaîné l'a contacté. On avait l'intention de ne pas le dire", a-t-elle poursuivi."En tant que père de famille, ça me poignarde le cœur (…). Qu'on ne l'ait pas su et que des dérives de cet ordre aient eu lieu, pour moi, c'est presque insupportable", a répondu le Premier ministre. François Bayrou a également affirmé que sa fille ne lui avait "jamais parlé" de violences. Toutefois, "elle n'est pas le centre de l'affaire" et "ce n'est pas une affaire personnelle", selon lui. "En tant que responsable public (…), c'est aux victimes que je pense" et "je ne veux pas les abandonner", a-t-il déclaré. François Bayrou doit être entendu le 14 mai par la commission d'enquête parlementaire née du scandale de Bétharram. "Je ne dis depuis le premier jour que ce que je sais de cette affaire, que la vérité de ce que je découvre, et je n'ai, de ce point de vue-là, aucun problème à répondre", a dit le Premier ministre, interrogé sur cette convocation. Plus tôt dans le mois, un ancien gendarme et un ancien juge qui ont enquêté sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de cet établissement scolaire catholique ont fait savoir que François Bayrou était intervenu dans cette affaire. Des propos démentis par le Premier ministre. Originaire de la région, l'actuel maire de Pau et ancien député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, ex-ministre de l'Éducation nationale entre 1993 et 1997, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des violences qui se déroulaient dans l'établissement.Nos journalistes ont recueilli le témoignage de plusieurs victimes de Bétharram. Ils ont également interviewé le juge Edouard Durand, magistrat spécialiste du droit des enfants, ancien président de la Ciivise qui continue à incarner la lutte contre les violences sexuelles sur mineurs. LES EXPERTS : - Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - Audrey GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions, spécialiste des faits de société- Solène PODEVIN-FAVRE - Membre du collège directeur de la CIIVISe – Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants - Antton ROUGET - Journaliste – Médiapart
durée : 00:57:58 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon, Julie Gacon - Dans le conflit qui touche l'est de la République démocratique du Congo, l'Église catholique tente de se positionner en médiateur. Toutefois, cette initiative n'est pas au goût du président Félix Tshisekedi, qui entretient une relation tendue avec l'institution catholique. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Trésor Kibangula Analyste politique et cofondateur de l'institut congolais de recherche Ebuteli, ancien journaliste de Jeune Afrique; Onesphore Sematumba Analyste senior pour la République démocratique du Congo et le Burundi auprès de l'International Crisis Group; Marie Miran-Guyon Maîtresse de conférence à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), membre de l'institut des mondes africains (Imaf), historienne et anthropologue, spécialiste du fait religieux en Côte d'Ivoire et dans les pays du golfe de Guinée.
Le plan Morgenthau est une proposition élaborée en 1944, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui visait à affaiblir durablement l'Allemagne pour l'empêcher de redevenir une menace militaire. Son nom vient de Henry Morgenthau Jr., secrétaire au Trésor des États-Unis sous le président Franklin D. Roosevelt.Un projet radical de désindustrialisationCe plan avait un objectif clair : transformer l'Allemagne en un pays essentiellement agricole, en détruisant son potentiel industriel. L'idée était de neutraliser à jamais sa capacité à faire la guerre, en supprimant ses usines, en fermant ses mines, et en démantelant son armement. Morgenthau, profondément marqué par les ravages de deux guerres mondiales, pensait qu'il fallait frapper fort pour éviter une troisième.Le plan prévoyait notamment :La démilitarisation complète de l'Allemagne.La désindustrialisation de la Ruhr, cœur industriel du pays.La division du territoire allemand en zones d'occupation durables.Une réduction volontaire du niveau de vie des Allemands pour décourager toute velléité de revanche.Une proposition controverséeSi Roosevelt approuve d'abord le plan, notamment lors de la conférence de Québec en septembre 1944, il est rapidement confronté à des critiques virulentes. Les opposants — parmi lesquels Winston Churchill — redoutent que cette politique punitive ne radicalise davantage la population allemande et n'alimente le communisme, à un moment où l'Union soviétique gagne de l'influence en Europe.De plus, l'opinion publique américaine, bien que hostile à l'Allemagne nazie, commence à s'inquiéter des conséquences humanitaires d'une telle politique. On craint la famine, la misère, et l'effondrement de la société allemande.Abandonné, mais pas sans influenceFace aux critiques, le plan Morgenthau est finalement abandonné officiellement fin 1944. Toutefois, certaines de ses idées ont brièvement influencé les politiques alliées dans l'immédiat après-guerre.Mais rapidement, dans le contexte naissant de la Guerre froide, les États-Unis changent de stratégie : l'Allemagne de l'Ouest devient un allié économique et stratégique, et au lieu de l'affaiblir, on cherche à la reconstruire, notamment grâce au plan Marshall à partir de 1947.ConclusionLe plan Morgenthau incarne une vision punitive de l'après-guerre, marquée par la volonté d'éliminer toute menace allemande. Bien qu'il n'ait jamais été pleinement appliqué, il reflète les débats intenses sur la manière de garantir une paix durable après les horreurs du nazisme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 11 avril 2025.Avec cette semaine :François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.L'ÉTAT DU COMMERCE INTERNATIONALDonald Trump a lancé le 2 avril une charge commerciale massive sous la forme d'une augmentation des droits de douane si lourde qu'elle sonne comme une déclaration de guerre commerciale contre des concurrents, mais aussi contre des alliés traditionnels de Washington. Le président américain a annoncé 46% de hausse pour le Vietnam, 34% pour la Chine, 24% pour le Japon, 20% pour l'Union européenne, mais aussi 50% pour le Lesotho, 47% pour Madagascar, 37% pour le Botswana et rien pour la Russie, la Corée du Nord, la Biélorussie … Tandis que l'Union européenne se préparait à négocier, Pékin a riposté vite et fort, les tarifs douaniers sur les importations américaines passantde 34% à 84%. Bloomberg décrivait alors l'escalade en cours entre la Chine et les Etats-Unis - qui représentent 40% de l'économie mondiale à eux deux - comme une « guerre nucléaire commerciale"».Coup de théâtre mercredi soir : Donald Trump a annoncé la suspension des droits de douane pour 90 jours, laissant cependant un taux minimum uniforme de 10%. Une pause qui ne s'applique pas à la Chine taxée à 125%, ennemie principale des Etats-Unis qui a osé répliquer à Washington. Donald Trump justifie la pause « par la volonté de plus de 75 pays de négocier. »Concrètement, durant cette période, qui a pris effet « immédiatement » après son annonce, l'ensemble des pays du globe sont désormais soumis à des droits de douane ajustés à 10%.Selon l'Insee, le commerce mondial devrait reculer de 4 points. En Europe, l'Allemagne ou l'Italie, dont 10% des exportations vont vers les États-Unis (respectivement 3,3 et 4,2% de leur PIB), devraient être plus touchées que la France et l'Espagne (moins de 7,5% de leurs exportations et moins de 2% du PIB). Mais, rappelle l'ancien commissaire européen au Commerce et ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce - OMC, Pascal Lamy « les Etats-Unis représentent 13% des importations mondiales, donc 87% du commerce international n'a aucune raison de se laisser contaminer par cette folie »Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l'acier et l'aluminium, l'Union européenne, après que le président américain a fait machine arrière, a suspendu pour 90 jours les mesures de rétorsion approuvées par les États membre et qui prévoient une hausse de 25% sur l'acier et l'aluminium, les amandes, le jus d'orange, la volaille, le soja, le tabac et les yachts… Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau asalué un « début de retour à la raison économique », alors que la Bourse de New York s'est envolée à l'annonce de cette pause. Toutefois, l'incertitude et la confusion se répandent dans les cercles industriels et chez les distributeurs américains comme européens, tandis que les marchés ne savent plus à quel saint se vouer.LA TURQUIE À L'HEURE DES RÉGIMES AUTORITAIRESAu pouvoir depuis 22 ans, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a fait incarcérer le 23 mars, une des rares personnes qui étaient en mesure de le battre dans les urnes : le social-démocrate et atatürkiste revendiqué Ekrem Imamoglu, maire d'Istanbul depuis 2019, qui devait être, le même jour, désigné comme candidat à la prochaine présidentielle du Parti républicain du peuple. En l'attaquant avec l'arme la plus redoutable dont il dispose − la justice −, sous couvert de multiples accusations, dont celle de « corruption », et en réprimant les imposantes manifestations de protestation organisées dans tout le pays, l'homme fort de la Turquie achève ce qu'il a commencé il y a une bonne dizaine d'années : le détricotage systématique de l'État de droit et des contre-pouvoirs. Cette régression de la démocratie a été marquée dès 2013 par la répression des manifestations anti-Erdoğan du parc de Gezi à Taksim, suivie d'une dérive autoritaire. Puis, deux ans plus tard, par la fin brutale et sanglante des négociations de paix avec les Kurdes et l'incarcération d'élus et de figures politiques comme le populaire Selahattin Demirtaş. S'y sont ajoutées aussi les répercussions du coup d'Etat raté de 2016 et les purges gigantesques au sein des institutions publiques des membres de la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen ; avec qui le président s'était pourtant allié pendant des décennies. Il y a eu ensuite l'adoption de lois liberticides, la destitution de maires et les arrestations de plus en plus nombreuses d'intellectuels, d'artistes, de journalistes de gauche ou proches de l'opposition libérale. De tout temps, le chef de l'État est apparu prêt à faire un pas de plus pour garder le pouvoir. Jamais, toutefois, il n'était allé aussi loin qu'aujourd'hui.Dans la foulée de l'arrestation du maire d'Istanbul, la livre turque a plongé à son niveau le plus bas face au billet vert et l'indice de la Bourse d'Istanbul a chuté de près de 7%, déclenchant une suspension temporaire. Le Quai d'Orsay a fait part de sa « profonde préoccupation » tandis que Berlin a dénoncé « un grave revers pour la démocratie ». L'autoritarisme croissant d'Erdoğan embarrasse particulièrement les Européens au moment où la Turquie, de par sa puissance militaire, se pose en alliée incontournable pour renforcer le pilier européen de l'OTAN, face au rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Située à la croisée de l'Europe, de l'Asie et du Moyen-Orient, et point de passage stratégique vers la mer Noire (via le détroit du Bosphore), elle se sait indispensable sur de nombreux dossiers : la guerre en Ukraine, où Ankara a su dès le début ménager à la fois Kyiv, en lui livrant des drones, et Moscou, en contournant les sanctions ; la Syrie de l'après-Bachar, où elle entend user de son influence auprès des nouvelles autorités. Sans oublier son industrie d'armement en plein boom, à laquelle s'intéressent déjà certaines capitales européennes pour contrer l'expansionnisme de Poutine. De quoi faire dire au secrétaire général de l'OTAN qu'il serait temps que Bruxelles et Ankara coopèrent plus étroitement sur la question sécuritaire.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.