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Episode 212: Entretien avec la Sociologue Nouria Benghabrit Le projet « Archives d'histoire orale de la production intellectuelle maghrébine » vise à documenter les trajectoires de vie, les formations intellectuelles et les luttes politiques de plusieurs générations de femmes et d'hommes nord-africains qui ont contribué à la création de la culture écrite et parlée dans cette partie du monde. Les entretiens sont réalisés avec des économistes, planificateurs, nutritionnistes, architectes, sociologues ruraux et d'autres chercheurs algériens, marocains et tunisiens. Il s'agit de la toute première initiative au Maghreb visant à créer des archives écrites, orales et filmées du travail intellectuel de générations qui se sont battues pour construire leurs sociétés. Elle innove en rassemblant ces voix et en les portant à la connaissance d'un large public afin de mieux faire connaître les premiers aux seconds et de démocratiser l'accès au savoir dans notre région. Dans ce podcast, enregistré en février 2023 en Algérie, Habib Ayeb, Professeur émérite de géographie à l'Université de Paris 8, s'entretient avec la Sociologue Nouria Benghabrit, ancienne Directrice du Centre National de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle (CRASC) et Ex-Ministre de l'Éducation nationale. Équipe : Habib Ayeb, Géographe Max Ajl, Sociologue Ernest Riva Image : Leila Saadna Post-production : Benoît Kalka Découvrez la vidéo et l'interview en pdf Nous remercions Dr. Jonathan Glasser, anthropologue culturel au College of William & Mary, pour son istikhbar in sika à l'alto pour l'introduction et la conclusion de ce podcast. Montage: Hayet Yebbous Bensaid, Bibliothécaire / Chargée de la diffusion des activités scientifiques (CEMA).
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Bulletin d´informations. Entretien avec le refuge pour animaux Sloboda Zvierat et le bilan apres 3 ans de guerre en Ukraine pour les animaux. Il s´appelle Samuel, 18 ans, éleve tres intelligent quoiqu´un peu introverti... et pourtant , en ce 16 janvier il va tuer une éleve et une professeure. Que s´est-il passé? (reprise)
Amir Reza Tofighi redoute que tout l'effort pour résorber la dette soit demandé aux entreprises. « Quand on attaque l'entreprise, on attaque la France », assure le président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises, invité de la matinale ce mercredi.Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'invité des Voix de l'économie dessine les contours du mouvement lancé ce 10 septembre, dont les revendications sont très générales et peu structuréesMention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Né le 20 mars 1986 à Uccle, Maxime Martin est l'un des plus grands spécialistes belges des courses d'endurance et de GT. Fils de Jean-Michel Martin, quadruple vainqueur des 24 Heures de Spa, Maxime commence la compétition assez tardivement. D'abord tennisman, il découvre le pilotage par l'intermédiaire d'un test en Fun Cup en 2003. Immédiatement pris par le virus, il participe ensuite au Mini Challenge avec un titre lors des finales mondiales en 2005, fait une saison de monoplace en Belgique avant de se tourner vers les séries Renault Sport. Champion Clio Cup en 2008, Maxime Martin va également découvrir les 24h de Spa et suivre les traces de son père en s'imposant en 2016 avec BMW ! Pilote polyvalent, il remporte plusieurs succès en DTM, décroche la victoire en catégorie GTE Pro aux 24h du Mans 2020 sur une Aston Martin sans oublier une victoire de catégorie aux 24h du Nürburgring. Dans cet entretien, il revient avec honnêteté et sincérité sur sa carrière, sur son héritage familial en compétition, sur les rencontres déterminantes de sa vie (celle de Marc van der Straten notamment) mais aussi sur l'importance du plaisir au volant, sur le mental, la confiance et les secrets des courses d'endurance... Un épisode instructif et émouvant avec un pilote de talent qui incarne la régularité, la vitesse et les valeurs du sport automobile Belge. ____TRAJECTOIRES c'est votre podcast hebdomadaire qui retrace le parcours de personnalités qui ont marqué le monde du sport automobile, motocycliste ou des sports d'hiver.ABONNEZ-VOUS ✅ ACTIVEZ LES NOTIFICATIONS
Sans surprise, François Bayrou a perdu son pari. Le Premier ministre a été renversé, lundi 8 septembre, lors du vote de confiance à l'Assemblée nationale. Un nouveau gouvernement doit être constitué dans les prochains jours. Invité de la matinale, Pascal Perrineau, politologue et auteur de « Le goût de la politique » (Odile Jacob), partage son constat quant à la fracture qui ne cesse de croître dans le paysage français. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le président du groupement Les Mousquetaires réagit à l'appel au blocage pour demain, mercredi 10 septembre. Des appels à venir dans les supermarchés sans payer ses courses ont été lancés sur les réseaux sociauxMention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Florence Bolton et ses partenaires de l'ensemble La Rêveuse viennent d'achever leur remarquable cycle, au disque, dédié à la vie musicale à Londres au 18ème siècle. Le 4ème et dernier volume, paru chez Harmonia Mundi, met à l'honneur l'année 1760, marquée par l'accès au trône de George III, un souverain qui témoignera de véritables affinités avec la musique. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour Élie Cohen, la chute du Premier ministre ne fait aucun doute et est déjà intégrée par les marchés : « Cette chute est tellement anticipée que cela fait des mois que les acteurs économiques se sont calés sur cette perspective. […] Cette opération coûtera sans doute quelques dixièmes de points de croissance. » Mais ce n'est pas l'instabilité politique qui inquiète le plus l'économiste, c'est le rapport des Français à la dette. « Je n'ai jamais compris pourquoi les Français n'intègrent pas du tout cette donnée. Ils sont indifférents au niveau de la dette. Ils ont l'impression qu'on a toujours vécu avec, qu'on peut continuer à vivre avec », confie-t-il.Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Audrey Richard, qui représente la communauté des DRH, souligne l'importance du dialogue social en entreprise, entre managers, salariés et syndicats. C'est la clé pour travailler sereinement, selon elle Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La mère de la narratrice a disparu. Cette femme, une poétesse acclamée dans son pays, avait déjà connu l'effacement après son installation en France : peu à peu, l'écriture l'avait quittée. La disparition s'impose dès lors à sa fille, devenue mère à son tour, comme une clé pour résoudre l'"énigme qu'est une personne". Suivant son instinct — serait-ce plutôt un don? —, elle collecte les symptômes d'une histoire refoulée, jusqu'à en exhumer le cœur battant. Par Céline O'Clin
Vive, enfant dont le territoire imaginaire se construit entre le jardin familial, et les essences rapportées par son père, parfumeur, est lancée malgré elle dans une enquête. Par les mots qu'elle consigne dans un carnet, elle tente d'appréhender un monde où cohabitent la beauté de la nature et la violence des hommes. Un texte initiatique et poétique, sur la puissance évocatrice des mots et le pouvoir de l'enfance. Par Sarah Clément
Neuf mois après son réveil lors de la cérémonie d'ouverture de la cathédrale, le grand orgue de Notre-Dame de Paris nous révèle toute sa splendeur et la variété de ses couleurs au disque. Vient, en effet, de paraître, chez Warner, le premier enregistrement réalisé sur l'instrument restauré. Un album que l'on doit à Vincent Dubois, l'un de ses titulaires. Il se confiera ce soir sur ces liens avec ce grand orgue qu'il a retrouvé avec émotion l'année dernière et sur la riche palette de couleurs qu'il arrive, tel un orchestrateur, à faire jaillir de l'instrument. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un dîner qui tourne au vinaigre et des secrets dévoilés… Du 24 octobre au 02 novembre, le Théâtre Dialectal de Sélestat fait son retour sur les planches des Tanzmatten avec sa pièce « Blutti Wohret ! », surtitrée en français. Une comédie piquante et pleine de rebondissements. Quelques nouveautés seront également au programme de cette saison. Entretien avec Frédéric, metteur en scène, Michèle, responsable des jeunes, et Frédéric, président du Théâtre Dialectal de Sélestat.Les interviews sont également à retrouver sur les plateformes Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Podcast Addict ou encore Amazon Music.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Adèle Exarchopoulos et Gilles Lellouche au Festival International du Film De Venise pour accompagner le film "Chien 5" de Cedric Jimenez, ont analysé le concept de AI et ses implications face à un film fort, à la croisée des enjeux sociaux, technologiques et éthiques, portée par une réalisation immersive et [...] The post “Chien 51”, entretien avec les acteurs Adèle Exarchopoulos et Gilles Lellouche appeared first on Fred Film Radio.
La série "Un prophète", adaptation du film de Jacques Audiard du 2009, dirigée par Enrico Maria Artale et avec Sami Bouajila et Mamadou Sidibe à eu sa première au Festival International du Film de Venise. On en a parlé avec la délégation, avant la conférence de presse . The post “Un prophète”, entretien avec le réalisateur Enrico Maria Artale et les acteurs Sami Bouajila et Mamadou Sidibe appeared first on Fred Film Radio.
"À pied d'œuvre" de Valérie Donzelli, en compétition au Festival International du Film de Venise est un film captivant qui explore la precarité artistique avec intensité et authenticité. The post “À pied d’œuvre”, entretien avec la réalisatrice Valérie Donzelli et l’acteur Bastien Bouillon appeared first on Fred Film Radio.
Yves CARRA, Porte-parole de Mobilité Club France répond à toutes les questions de mobilité sur LYON 1ère. RDV chaque mardi à 7h50 et samedi à 10h50. Devenez un véritable expert de la mobilité avec LYON 1ère!Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
“On ne veut pas de ça chez nous”; “Je ne suis pas contre les trans et les non-binaires, mais s'ils pouvaient être plus discrets”; “De toute manière il ne faut pas se laisser avoir par le lobby-LGBT !”...Ces petites phrases, vous les avez peut-être déjà entendu dans des médias, lors de repas de famille, ou bien à un after work avec des collègues…Pourtant, elles ne sont pas si “petites” que ça, car elles sont lourdes de sens; du manque de reconnaissance des identités de genre queer - non-binarité, transidentité, gender fluidité pour n'en citer que quelques-unes - et de la violence existant encore et toujours à l'encontre des personnes queers.Lors du festival queer et féministe Fracas, nous avons eu l'occasion dans échanger avec comme point de départ la situation du militant·e antifasciste et non-binaire allemand·e Maja détenu en Hongrie lors de l'enregistrement de ce podcast (12/07/25). Une situation pas si anodine que cela.Invité·e·s:Comité pour la libération de GinoCollectif Insurrection TransHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En septembre 2024 s'ouvrait un procès de près de quatre mois pour juger Dominique Pelicot. Surnommé "le Diable" ou "le Monstre", il était accusé d'avoir sédaté pour violer et faire violer son épouse, Gisèle Pelicot, pendant près de dix ans. L'affaire avait stupéfait et fasciné le monde entier, qui découvrait la soumission chimique et à quel point la notion de consentement échappait aux 50 autres hommes sur le banc des accusés.
Les membres de la « Coalition des volontaires » se sont réunis jeudi 4 septembre pour discuter des garanties à apporter à l'Ukraine en cas de cessez-le-feu avec la Russie. Vingt-six États ont affirmé leur volonté de déployer des moyens terrestres, navals ou aériens aux côtés de Kiev pour assurer une sécurité durable. Ankara est prête à jouer les premiers rôles dans le volet maritime qui prévoit la surveillance de la navigation en mer Noire, dont l'accès via les détroits turcs a été fermé au début du conflit. Entretien avec le politologue Ahmet Insel, auteur de « La Nouvelle Turquie d'Erdogan, du rêve démocratique à la dérive autoritaire », La Découverte.
Le sociologue Gérald Bronner vient de publier « A l'assaut du réel » aux éditions PUF. Il estime que le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre a des relents « populistes », notamment parce qu'il ne prend pas en compte l'existence de la dette publique, « une façon de repousser le problème vers les générations à venir »Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités : - Justine Coutard, directrice générale déléguée du Groupe ADP - Frederic de Mont-Serrat, Cofondateur de Mube - Marie Georges, Associée en charge des activités de conseil en développement durable chez Accenture - Romain Mouton, Président du Cercle Giverny Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Mes chers camarades, bien le bonjour ! Je sais pas si vous avez déjà fait du judo ou un autre art martial quand vous étiez enfant, mais en tout cas c'est pas rare de croiser quelqu'un qui en a fait ! Sauf que, quand on y réfléchit, le fait que la pratique d'arts martiaux japonais soit si répandue en France, ça coule pas forcément de source ! Alors, d'où ça vient, et comment c'est arrivé ? C'est ce que je vous propose de découvrir aujourd'hui en compagnie de Gabriel Ben Soussan ! Gabriel, il est spécialiste de l'histoire des arts martiaux, et plus particulièrement de leur arrivée et de leur pratique en France, notamment sur la Côte d'Azur. Il a notamment beaucoup travaillé sur les cas du judo et du karaté, alors ne tardons pas ! Je vous souhaite une bonne écoute sur Nota Bene !➤ Pour en savoir plus, jetez un œil à : ➜ La chaîne YouTube de Gabriel “Histoire des Arts Martiaux” : https://www.youtube.com/@histoiredesartsmartiaux/➜ Son livre Histoire du Karaté sur la Côte d'Azur : https://www.budo.fr/karate/612-histoire-du-karate-sur-la-cote-d-azur.html
Alexandre Stachtchenko, conférencier et expert du Bitcoin, s'est récemment présenté aux élections législatives partielles dans la 2ᵉ circonscription de Paris.Dans cette interview, il revient sur sa démarche, ses motivations et ses projets, en expliquant comment Bitcoin pourrait constituer un atout pour les Français.Rediffusion de l'émission du 2 septembre 2025.
Dans cet episode, Emmanuelle Le Pichon, directrice du CREFO, rencontre Elatiana Razafimandimbimanana, maîtresse de conférences à l'Université de la Nouvelle Calédonie.Elatiana Razafimandimbimanana est maîtresse de conférences, habilitée à diriger des recherches (HDR), en sciences du langage à l'Université de la Nouvelle Calédonie et membre du centre de recherche ERALO (qui signifie « chante » en langue nengone, l'une des 28 langues kanak de la Nouvelle Calédonie). Elle puise dans les approches pluriartistiques dans le but de contribuer à la valorisation de la diversité linguistique et à une meilleure reconnaissance des minorités linguistiques en tant qu'héritières et productrices de savoirs. Se définissant comme « chercheure nomade », ses projets de recherche-création se construisent à travers la mobilité géographique et la pluralité disciplinaire.Façonné par la mobilité, le parcours personnel et professionnel d'Elatiana l'amène à concevoir les langues comme étant des espaces sociaux où se négocient des rapports de force. À travers cette approche sociale des langues, elle explore les dynamiques plurilingues, sentiments d'appartenance, mises en altérité, idéologies dominantes et imaginaires. Les projets qu'elle développe en Nouvelle-Calédonie – et ailleurs – ont ainsi pour objectif transversal de participer à une meilleure reconnaissance sociale des personnes minorées ou invisibilisées en raison de leurs langues. De ce fait, les notions de « circulation des savoirs » et de « justice épistémique » font partie intégrante de ses pratiques. Il en résulte aussi une articulation étroite entre formation, recherche scientifique et médiations pluriartistiques, soit autant de chemins pour construire des savoirs.
Apprenez à parler de votre parcours professionnel en français !Dans cette leçon (niveau A2), nous allons pratiquer le français professionnel à travers un entretien avec un pro. Vous découvrirez comment parler de : vos études vos jobs votre carrière vos expériences passées vos projets pour l'avenir Parfait pour améliorer votre vocabulaire, gagner en aisance et préparer vos conversations en français dans un contexte professionnel. Tu veux améliorer ton français ?Je t'aide à progresser avec mon programme "Learn French" :️Parler | Écouter | Lire | ✍️ ÉcrireDébutant à Pré-intermédiaire : Niveaux A1 / A2 / B1 Rejoins le programme !Réserve une session gratuite ici :https://calendly.com/davidalexandercantu Pas sûr ? Rejoins le groupe WhatsApp pour du contenu exclusifhttps://chat.whatsapp.com/EoTmoMqppBkCGT0Q02uCux Suis-moi aussi sur les réseaux: Instagram: https://www.instagram.com/davidalexandercantuTiktok: https://www.tiktok.com/@davidalexanderfrenchFacebook: https://www.facebook.com/davidalexandercantuLinkedin: https://www.linkedin.com/in/davidalexandercantu
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durée : 00:37:09 - Le 18/20 · Un jour dans le monde - Entretien avec Philippe Sands qui vient de publier "38, rue de Londres" où comment l'exemple de Pinochet et d'un criminel Nazi réfugiés au Chili nous font réfléchir à la justice Internationale. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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Chaque dimanche, un journaliste du "Journal du dimanche" livre son édito dans la matinale week-end.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:04:58 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Sous la gouverne de son Premier ministre nationaliste Narendra Modi, l'Inde se revendique comme "la capitale mondiale des compétences". Mais pour quelles réalités, technologique, économique, écologique, (géo)politique ? Entretien avec Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS. - invités : Jean-Luc Racine Directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur senior au think tank Asia Centre
Entretien n°28 de "Je Suis" de Nisargadatta Maharaj, paru aux éditions Les Deux Océans (https://www.babelio.com/livres/Maharaj-Je-suis/146801) Musique: Bing Satellites (https://bingsatellites.bandcamp.com/music) Narration et réalisation: Bruno Léger Production: Les Mécènes du Vieux Sage Que règnent la paix et l'amour parmi tous les êtres de l'univers. OM Shanti, Shanti, Shanti.
Pays démocratique et républicain, la France nourrit un paradoxe : dans la mémoire collective des Français, la figure de l'homme providentiel a une place de choix. Parmi ces hommes et femmes surgissant dans des circonstances souvent exceptionnelles, se trouve Charles De Gaulle. Incarnation de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, instigateur de la Ve République en 1958, le Général de Gaulle a, par deux fois, fait figure de sauveur dans notre pays. Comment s'est construit le mythe gaullien de l'homme providentiel ? Pour répondre à cette question, Virginie Girod reçoit l'historien Jean Garrigues. Fin connaisseur de l'histoire de nos institutions, il est président de la commission internationale d'histoire des assemblées, et auteur, notamment, des livres "A la plage avec Charles de Gaulle, l'homme providentiel dans un transat" (Dunod) et "Les Hommes providentiels: Histoire d'une fascination française" (Payot).Au Cœur de l'Histoire est un podcast Europe 1.Présentation : Virginie GirodProduction : Armelle ThibergeRéalisation : Clément IbrahimDiffusion : Estelle LafontComposition du générique : Julien TharaudVisuel : Sidonie ManginHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
D'après les économistes, 40% des 10 millions d'habitants de l'île vivent dans une situation de pauvreté et l'inflation a bondi de 30%. L'embargo américain, en place depuis 60 ans, reste le premier frein à l'économie cubaine. Donald Trump l'a renforcé en limitant fortement l'envoi d'argent de la diaspora vers l'île. S'ajoutent à cela une dette colossale, une baisse dramatique des activités touristiques et agricoles, et une pénurie de carburant. La fin de l'année ne promet pas d'être meilleure. Les Cubains vivent au jour le jour. Un dossier d'Orianne Gendreau. En Haïti, une nouvelle feuille de route pour la « stabilité et la paix » Entretien avec Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste. Le journal a interrogé Albert Ramdin, le secrétaire général de l'OEA, l'Organisation des États américains. L'organisation travaille sur une feuille de route pour Haïti, avec des membres de l'ONU et la Caricom, la Communauté des Caraïbes, mais les financements et les appuis manquent. La ville de Minneapolis en deuil après une nouvelle tuerie Ce mercredi, une femme a tiré sur des enfants dans une église catholique, avant de se donner la mort sur place. Le bilan fait état de deux morts et 17 blessés. « Minneapolis, traumatisée, fait face à une nouvelle tragédie », titre le New-York Times. Le quotidien déplore que « les images de fusillades dans les écoles américaines (soient) devenues monnaie courante », monnaie courante, surtout dans cette « grande ville habituée à la violence armée ». Le journal rappelle que pas plus tard que mardi, une autre fusillade a fait un mort et six blessés à Minneapolis, et que ces derniers mois, une élue de l'État et son mari ont été assassinés, un sénateur démocrate et son épouse blessés, et puis bien sûr, en 2020, c'est là que George Floyd a été tué par la police. Ce nouveau drame secoue donc l'Amérique et relance le débat sur les armes à feu Dans une tribune à charge, le Black Wall Street Times s'agace des prières et des condoléances exprimées par les Républicains suite à la fusillade de ce mercredi, Donald Trump en tête. Le journal afro-américain de l'Oklahoma défend une « réforme des armes à feu qui soit fondée sur le bon sens ». Il appelle à ce que les antécédents des acheteurs d'armes soient vérifiés, l'immunité juridique des fabricants d'armes levée et, enfin, que la prévention et les ressources en santé mentale soient renforcées. Javier Milei ciblé par des projectiles, en Argentine Le président est indemne, mais il a été exfiltré, alors qu'il était en déplacement pour les prochaines législatives, en périphérie de Buenos Aires. Au moment où sa sœur est visée par des accusations de corruption, la campagne du clan Milei se complique. Reportage de Théo Conscience. Javier Milei et son entourage sont directement touchés par un scandale de corruption. Dans un enregistrement qui a filtré dans la presse le 19 août dernier, l'ex-directeur de l'Agence nationale du handicap accuse la sœur du président et d'autres de ses proches de toucher des pots-de-vin de la part d'une société pharmaceutique. Milei a beau répéter que « tout est mensonge », le journal Clarin réclame que « toute la vérité soit connue ». Suite à la diffusion de ces enregistrements, une enquête a été ouverte, mais la crédibilité du président argentin est déjà entamée, lui qui s'est toujours présenté comme un grand pourfendeur de la corruption. Le quotidien La Nacion braque la lumière sur la sœur du président, Karina, vers qui toutes ces plaintes et suspicions de corruption convergent. Dans un article d'opinion, le quotidien national de droite semble déjà avoir jugé Milei et ses proches coupables. Il affirme qu'« il est évident qu'il y avait une intention de dissimuler ces mouvements d'argent » et regrette que « le gouvernement ne propose pas d'explication convaincante ». À lire aussiLégislatives en Argentine : la campagne électorale de Javier Milei commence sous les jets de pierre Colombie : condamnation du meurtrier de 15 ans de Miguel Uribe Le mineur de 15 ans, auteur de l'assassinat du sénateur et candidat à la présidence Miguel Uribe Turbay, mort le 11 août dernier, a été condamné à sept ans de détention dans un centre de soins spécialisés. Cela alimente la controverse sur les réductions de peine pour les mineurs. « Pourquoi le jeune tueur à gages qui a assassiné Miguel Uribe n'a-t-il pas été condamné à la peine maximale ? », c'est la question que se pose El Tiempo. L'adolescent délinquant aurait pu écoper d'une année supplémentaire. Le quotidien colombien explique qu'il aurait négocié sa peine et coopéré avec la justice. Alias Tianz a reconnu les accusations de tentative de meurtre et de possession illégale d'arme, il n'a pas été inculpé d'homicide aggravé, contrairement aux cinq autres personnes impliquées dans l'affaire. Cité dans les colonnes d'El Tiempo, le représentant de la famille de Miguel Uribe a estimé que « la loi actuelle encourage l'utilisation de mineurs comme auteurs de crimes sans sanction réelle et efficace ». « Cela ouvre aux organisations criminelles un marché de tueurs à gages », renchérit l'ancien procureur Francisco Barbosa. La défense a décidé de faire appel de cette décision de justice. En Équateur, le consortium de journalistes sud-américain Connectas est allé enquêter sur les exactions militaires Dans cette enquête interactive, les journalistes ont recueilli les témoignages de huit militaires. Ils révèlent que le gouvernement de Daniel Noboa leur a fixé des objectifs ambitieux dans la lutte contre la criminalité « sans encadrement ni formation adéquats ». Les militaires interrogés reconnaissent le recours à la torture pour obtenir des informations auprès des criminels, dans les prisons également. Début 2024, Daniel Noboa a qualifié d'organisations terroristes 22 bandes criminelles et a chargé les forces armées de les « neutraliser ». « Cette transformation opérationnelle a ouvert la porte à davantage d'abus militaires dans les rues », analyse le consortium. Connectas constate ainsi que les signalements d'abus commis par l'armée, la police et d'autres agents de l'État et les exécutions extrajudiciaires ont parfois quadruplé. Journal la 1re À quelques jours de son départ, le préfet de la Guadeloupe s'exprime sans langue de bois sur la « crise de l'eau » dans le département et pointe des responsabilités.
Aux origines de Belin Dans cet épisode 1 aux origines de Belin, le crooner breton revient sur le « tissage sauvage des fils de son destin », son enfance atlantique dans une baie au parfum de varech parcourue à BMX, sa lignée de pêcheurs, ses disques de Thiéfaine ou son jeu de guitare qui, à 15 ans, déchaînait les passions dans les rades de Quiberon avec un groupe nommé Les Démons. Le sel de son « hypernuit ».Mais comment l'écriture est-elle venue aux yeux et à la bouche de ce transfuge de classe alors que l'appartement familial ne comptait pour tout livre qu'une série d'encyclopédies ? Qu'a-t-il de commun avec le héros du roman « Martin Eden » de Jack London ? Comment ce titulaire d'un BEP-CAP électricien est-il passé d'un quotidien de musicien de studio – pour Bénabar ou Régine – à sa place convoitée de fils fantasmé de Bashung et de Brigitte Fontaine, chouchou de la critique, auquel il ne manque aujourd'hui qu'un succès populaire ? Pour le savoir, prenons le temps, Bertrand.L'auteur du mois : Bertrand BelinNé en 1970 à Auray, Bertrand Belin est musicien, écrivain et acteur, toujours à la recherche « du mot juste, du beau geste ». Depuis vingt ans, du premier album remarqué qui porte son nom (2005) à « Tambour Vision » (2022), sans oublier « Hypernuit » (grand prix de l'académie Charles-Cros en 2010), ce drôle d'oiseau du Morbihan, au timbre grave et envoûtant, « survole nos villes et nos campagnes » avec, sous son aile, de mystérieuses ritournelles. « Que dit-on en chantant que l'on ne saurait dire en parlant simplement ? Pourquoi chanter une chose ? », se demandait-il en 2012 dans son premier livre, un court essai intitulé « Sorties de route ». Bertrand Belin est également l'auteur d'une poignée de brefs romans intrigants aux éditions POL. Il vit à Paris et publiera en octobre 2025 son huitième album solo, « Watt », annoncé comme « tendre, grave et gracieux, avec des divertissements ». Enregistrement avril 2025 Entretien, découpage Richard Gaitet Prise de son Mathilde Guermonprez Montage Mathilde Guermonprez, Étienne Bottini Réalisation, mixage Charlie Marcelet Musiques originales Samuel Hirsch Vibraphone Cyprien Noble Illustration Sylvain Cabot Remerciements Loyse Dodinot-Plunian, Loo Hui Phang, Mina Souchon
Le chanteur vif-argent et son usine intime Énigmatique de sa personne, dans ses effets fort économe, l'homme (comme son verbe) désarçonne. Pour Bertrand Belin, « les chansons sont faites d'une substance instable, comme de la nitroglycérine, à transporter en essayant de ne pas trop en renverser ». L'auteur rapide de « Lentement » et de « Glissé-redressé » négocie donc « avec la plasticité des mots », apprécie « les syntaxes un peu dégradées, les contraires, les accidents de grammaire », dynamite les interprétations en s'estimant « contenu dans une nécessaire discrétion ». Dans ses chansons, il « parle en fou » ou affronte, « résigné, devant le mal », un colosse parental. Et ajoute : « J'aime l'opacité. Beaucoup. L'incompréhensible et le merveilleux que cela comprend. Pour faire jaillir des possibilités de sens qui ne sont pas le fruit de la raison. »En conséquence, ses vers « bêchent la terre gelée » de sentiments complexes ou dessinent « des silhouettes » : celles de clochards sur des bancs « mal gaulés » ou celle d'une femme « moitié folle, qui donne des ordres au soleil ». Son minimalisme, qui flirte parfois avec l'hermétisme, lui permet ainsi de diminuer « le risque du compromis ». Car « trop en dire » le « déçoit toujours ».Sûr de sa force « bertran-quille » portée par son flegme vocal désormais légendaire, le chanteur vif-argent nous ouvre ici les portes de son usine intime, le moulin de Belin, lui qui affirme que ses textes… « ne sont pas écrits, passant directement de l'esprit à l'enregistrement ». Dans ce deuxième épisode, nous essaierons de le croire sur parole(s).L'auteur du mois : Bertrand BelinNé en 1970 à Auray, Bertrand Belin est musicien, écrivain et acteur, toujours à la recherche « du mot juste, du beau geste ». Depuis vingt ans, du premier album remarqué qui porte son nom (2005) à « Tambour Vision » (2022), sans oublier « Hypernuit » (grand prix de l'académie Charles-Cros en 2010), ce drôle d'oiseau du Morbihan, au timbre grave et envoûtant, « survole nos villes et nos campagnes » avec, sous son aile, de mystérieuses ritournelles. « Que dit-on en chantant que l'on ne saurait dire en parlant simplement ? Pourquoi chanter une chose ? », se demandait-il en 2012 dans son premier livre, un court essai intitulé « Sorties de route ». Bertrand Belin est également l'auteur d'une poignée de brefs romans intrigants aux éditions POL. Il vit à Paris et publiera en octobre 2025 son huitième album solo, « Watt », annoncé comme « tendre, grave et gracieux, avec des divertissements ». Enregistrement avril 2025 Entretien, découpage Richard Gaitet Prise de son Mathilde Guermonprez Montage Mathilde Guermonprez, Étienne Bottini Réalisation, mixage Charlie Marcelet Musiques originales Samuel Hirsch Vibraphone Cyprien Noble Illustration Sylvain Cabot Remerciements Loyse Dodinot-Plunian, Loo Hui Phang, Mina Souchon
Fantaisie comique, passion digression Bertrand Belin écrit des livres comme d'autres nagent en eaux libres : il en a le souffle, la souplesse et l'endurance, au gré des marées montantes de son imagination. Dans son bonnet de bain, déjà cinq romans et un curieux recueil de « souvenirs », tous publiés ces dix dernières années aux éditions POL. Sa petite entreprise ne connaît pas la crampe et forme déjà un tout cohérent, sérieux dans sa phrase, libre dans la diversité de ses formes, irrigué par sa fantaisie comique, sa passion digression, son plaisir de la répétition, son goût gourmand du mot rare et les ombres tenaces de sa jeunesse.Dans « Requin » (2015), un homme banal retarde sa noyade par le flot de ses pensées, qui séduiront près de dix mille lecteurs et lectrices. Dans « Littoral » (2016), l'occupation d'un port par une armée rebat les cartes de l'héroïsme. Dans « Grands carnivores » (2019), fable habile sur le capitalisme carnassier centré sur deux frères que tout oppose, sa verve déploie du mordant pour croquer de bien tristes puissants adeptes de « logorrhées vipérines » et de « galimatias venimeux ». Et dans « La figure » (2025), son roman le plus long, l'alter ego de Bertrand enquête sur le « poison » de son passé.« Dans les livres », dit-il, « je peux être aventureux dans la spéculation, faire usage de mauvaise foi, fabriquer des dispositifs, des bazars rhétoriques qui ne peuvent se passer du temps long. La chanson est un canif de poche, le roman un service complet avec louche et fourchette à poisson. » Pour ce troisième et dernier épisode, ce « grand-duc » passe à table et plonge dans ses pages « le feu au cœur ».L'auteur du mois : Bertrand BelinNé en 1970 à Auray, Bertrand Belin est musicien, écrivain et acteur, toujours à la recherche « du mot juste, du beau geste ». Depuis vingt ans, du premier album remarqué qui porte son nom (2005) à « Tambour Vision » (2022), sans oublier « Hypernuit » (grand prix de l'académie Charles-Cros en 2010), ce drôle d'oiseau du Morbihan, au timbre grave et envoûtant, « survole nos villes et nos campagnes » avec, sous son aile, de mystérieuses ritournelles. « Que dit-on en chantant que l'on ne saurait dire en parlant simplement ? Pourquoi chanter une chose ? », se demandait-il en 2012 dans son premier livre, un court essai intitulé « Sorties de route ». Bertrand Belin est également l'auteur d'une poignée de brefs romans intrigants aux éditions POL. Il vit à Paris et publiera en octobre 2025 son huitième album solo, « Watt », annoncé comme « tendre, grave et gracieux, avec des divertissements ». Enregistrement avril 2025 Entretien, découpage Richard Gaitet Prise de son Mathilde Guermonprez Montage Mathilde Guermonprez, Étienne Bottini Réalisation, mixage Charlie Marcelet Musiques originales Samuel Hirsch Vibraphone Cyprien Noble Illustration Sylvain Cabot Remerciements Loyse Dodinot-Plunian, Loo Hui Phang, Mina Souchon
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Bloc d'actualités. La 1ere édition des Championnats du monde de para hockey féminin ouvre ses portes a Dolný Kubín. Entretien avec le manager général de la représentation slovaque du para hockey slovaque Miroslav Dráb et avec l'une des deux représentantes slovaques, Emma Šimáková.
« Quand j'écrivais ma série, je me disais : si ça se trouve un jour Julien Neel le verra ». À Libération on a réuni à la même table, Emilie Tronche, la réalisatrice de la série « Samuel » et Julien Neel, l'auteur de la BD « Lou ». Chacun nous dévoile leurs inspirations et leur rapport à l'enfance qu'ils savent si bien retranscrire en images. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Workleap, entreprise québécoise en ressources humaines, a développé sa propre IA, Workleap AI, pour garantir la confidentialité des données sensibles et l'intégrer directement aux processus RH. Plus qu'un LLM, c'est un agent capable d'analyser l'engagement, d'appuyer les évaluations de performance et de personnaliser les communications. Sa force repose sur la sécurité et sur 15 ans de savoir-faire en gestion de talents. Déjà adopté par plus de 60 % des clients, Workleap AI illustre l'essor des solutions spécialisées en IA dans le domaine RH. Entretien avec Guillaume Roy, Chef de l'innovation et Cofondateur, Workleap.
durée : 00:31:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Pour le second volet de sa "Nuit rêvée", l'avocat et militant Henri Leclerc, admirateur de Victor Hugo et d'Anatole France, commente un demi-siècle de vie sociale et politique française, choix d'archives à l'appui. Entretien 2/3. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Henri Leclerc Avocat, président d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH)
durée : 00:05:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Dernier entretien avec Henri Leclerc, avocat et militant à La Ligue des Droits de l'Homme, en 2018 pour un "Nuit rêvée" durant laquelle il nous donne à entendre des archives qui résonnent avec sa carrière et ses engagements d'avocat. Entretien 3/3. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Henri Leclerc Avocat, président d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH)
Mes chers camarades, bien le bonjour !La colonisation et la décolonisation, ce sont des questions qu'on a jusqu'à présent assez peu abordées sur Nota Bene. C'est extrêmement vaste, alors pour aujourd'hui, je vous propose de nous concentrer sur le cas de la Guinée, qui a pris un chemin différent des autres anciennes colonies françaises 1958… Je n'en dis pas plus, car vous l'aurez compris, on va en parler dans cet entretien ! En parallèle, on va découvrir l'histoire de deux personnes qui ont joué un rôle clé dans le régime guinéen, deux défenseurs des droits des Africains-Américains qui se sont rencontrés aux États-Unis : Miriam Makeba et Stokely Carmichael. Alors qui sont-ils, quelle est leur histoire, et qu'est-il arrivé en Guinée ? Eh bien pour le découvrir, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Elara Bertho ! Elara est agrégée de lettres modernes, docteure en littérature, et chargée de recherches dans le laboratoire LAM, Les Afriques dans le Monde, une unité mixte de recherche du CNRS, de Sciences Po Bordeaux, et de l'Université Bordeaux Montaigne.Je vous souhaite une bonne écoute sur Nota Bene !➤ Merci à notre partenaire Elgato de nous avoir accompagné sur cet entretien ! Bénéficiez de 5% de réduction sur leur catalogue grâce au code ZZ-NB : elgato.sjv.io/55AAGo➤ Jetez un œil au livre d'Elara, Un couple panafricain : Miriam Makeba et Stokely Carmichael en Guinée : https://www.rot-bo-krik.com/un-couple-panafricain
durée : 00:43:59 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Henri Leclerc, avocat et militant à La Ligue des Droits de l'Homme, s'est battu aux côtés des paysans, des syndicalistes, des détenus et des sans-papiers. Invité d'Albane Penaranda, il a choisi de mettre en lumière des archives de Pierre Vidal-Naquet, Victor Basch et Albert Naud. Entretien 1/3. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Henri Leclerc Avocat, président d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH)
Aujourd'hui, Barbara Lefebvre, Emmanuel de Villiers et Bruno Poncet débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Les départs clandestins de pirogues depuis les côtes guinéennes vers l'archipel espagnol des Canaries se sont multipliés, en conséquence de l'accord migratoire conclu entre la Mauritanie et l'Espagne l'an dernier. Pourtant, la traversée depuis la Guinée peut durer une dizaine de jours et est extrêmement dangereuse. En 2024, l'ONG espagnole Caminando Fronteras dénombre 10 457 morts dans l'Atlantique. Entretien avec Elhadj Mohamed Diallo, ancien exilé, qui dirige désormais l'Organisation guinéenne de lutte contre la migration irrégulière. RFI : La Guinée est devenue une alternative pour les candidats à la migration clandestine, notamment depuis la ville côtière de Kamsar. Pourquoi ce phénomène, selon vous, a-t-il pris de l'ampleur dans la ville ? Elhadj Mohamed Diallo : D'abord, la ville de Kamsar est une ville portuaire, où la pêche est beaucoup développée. La plupart des jeunes maîtrisent parfaitement l'océan. Ce sont des pêcheurs qui maîtrisent la conduite des pirogues. La situation aux îles Canaries est telle que des journalistes espagnols sont venus enquêter jusqu'en Guinée pour identifier les familles des disparus, racontez-nous. Lorsque des Guinéens sont arrivés dans les îles des Canaries – le troisième convoi au départ de Kamsar -, il y a eu un accident. Sept personnes sont décédées, dont deux enfants. Donc les journalistes se sont intéressés à la question. Ils nous ont contactés et ils sont venus sur le terrain pour identifier trois familles parmi les sept et après, ils sont venus à Conakry. On les a mis en contact avec des familles de disparus, et eux nous ont mis en relation avec des organisations qui travaillent sur les questions d'identification dans les autres pays. Il y a plusieurs familles qui sont identifiées, on est en train de mettre en place le collectif des familles de disparus. Et une fois que vous les identifiez, qu'est-ce que vous faites ? Parfois, un jeune décède dans un autre pays, mais la famille n'est pas identifiée. Donc, ils nous contactent. On accompagne la famille pour qu'elle puisse rapatrier le corps au pays et inhumer le jeune. On les accompagne aussi dans leur deuil et dans les démarches administratives. Lorsqu'un corps est identifié, il y a un tas de dossiers qu'il faut aller retirer à la justice ou à la mairie. Parfois, les familles ne sont pas informées. Nous accompagnons les familles dans toutes ces démarches, s'ils décident de rapatrier le corps ou pour qu'ils aient les documents nécessaires pour engager des procédures auprès des tribunaux. À lire aussiGuinée: une nouvelle route dangereuse pour la migration vers les Canaries au départ de Kamsar Alors concrètement, comment ça se passe ? Ce sont des passeurs qui sont, disons, des « professionnels » et qui ouvrent un nouveau point de passage ? Ou est-ce que ce sont des pêcheurs ou des personnes sur place, à Kamsar, qui se lancent dans le marché de la migration par opportunisme ? Le premier convoi, c'était des pêcheurs. Comme le Sénégal est un pays frontalier, on se dit que s'il y a des voies de passage depuis le Sénégal, nous aussi Guinéens pouvons tenter. Donc c'est comme ça qu'ils ont commencé. Un groupe d'individus étaient là en train de travailler, ils se sont réunis, ils ont formé leur convoi et ils sont partis. Ca a même échappé aux autorités. Pour le moment, on n'a pas pu avoir des informations sur les passeurs, on est en train de faire des recherches. Mais bon, vous savez, c'est une question très compliquée de former un groupe de réseaux. Ça peut être des compatriotes qui étaient déjà en Mauritanie ou au Sénégal et qui reviennent en Guinée, ou ça peut être aussi des gens issus du réseau marocain qui se ramifie jusqu'en Guinée. Ce sont des réseaux qui sont vraiment professionnels. On doit planifier le terrain, il faut identifier qui doit être impliqué, qui ne doit pas être impliqué aussi. Ça va prendre du temps. Mais quand même, il y a eu pour le moment trois ou quatre convois qui sont partis et le mois dernier, les autorités ont arrêté pas mal de groupes de personnes qui étaient prêtes à partir. Deux convois ont été arrêtés au mois de juillet. Un autre convoi a été arrêté en Mauritanie où il y avait des Guinéens, des Sénégalais et d'autres nationalités. Vous voulez dire qu'en fonction des politiques migratoires des pays pourtant voisins, le point de départ peut changer ? Pas forcément les politiques migratoires en soi. Ça peut être peut-être la façon dont on est en train de réprimer les migrants, ou bien comment on est en train de durcir un peu les politiques migratoires. C'est une chaîne, en fait. Ça a commencé par le Maroc, puis le Maroc a « fermé » sa voie d'accès. Puis la Mauritanie, le Sénégal où ça devient de plus en plus difficile. Finalement, les points de départ s'éloignent de plus en plus. Et certainement demain, quand on va « fermer » la Guinée, peut-être que c'est Sierra Leone, le Liberia ou la Côte d'Ivoire qui seront concernés. En ce qui concerne le réseau des passeurs, ce n'est pas seulement la Guinée qui doit y travailler. Il faut que les pays collaborent, que ça soit une coordination entre les États parce que ces passeurs sont des criminels. Ça, il faut le dire. Quand vous voyez ce qui se passe aujourd'hui en Tunisie, vous comprendrez pourquoi les pays doivent coopérer pour pouvoir travailler sur cette question. Est-ce que vous avez pu dresser un profil des personnes qui prennent la mer ? Ce sont des familles avec des enfants, parce qu'ils sont convaincus qu'avec des enfants, on vous donne des papiers en règle dès votre arrivé. Donc, ils prennent toute la famille pour partir. En majorité, c'est des jeunes de 17 à 35 ans. Mais il y a également des vieux, des femmes, des enfants, des intellectuels, des étudiants, des non-étudiants... C'est les mêmes personnes, des fois, qui avaient envie de partir mais qui n'en avaient pas la possibilité. Avec 15 millions de francs guinéens [1 500 €, NDLR], ils vont migrer depuis Kamsar. À lire aussiMauritanie: «Notre politique vis-à-vis de la migration irrégulière est restée la même» Alors même que la communication habituelle des autorités et la sensibilisation communautaire martèlent que le risque de partir clandestinement, c'est très dangereux, que la Guinée ou même l'Afrique en général, a besoin de bras pour se construire et que les politiques migratoires, vous l'avez dit, sont de plus en plus dures. Pourquoi, selon vous, les jeunes continuent de tenter « l'aventure », comme on l'appelle en Afrique de l'Ouest ? On est tous d'accord que d'abord, la migration, c'est un fait naturel. Deuxièmement, il y a une communication sur les réseaux sociaux qui dit que l'Allemagne ou la France ont besoin de plus de main-d'œuvre et les jeunes ont besoin de travailler. Mais quand vous prenez le cas spécifique de la Guinée, la majeure partie des jeunes Guinéens ont perdu confiance non seulement en l'intellectuel guinéen, mais aussi en la République de Guinée. Même s'ils avaient des milliards en poche, ils n'auraient pas envie d'investir dans ce pays parce qu'il y a une totale perte de confiance. Même si ces jeunes sont des intellectuels, même si vous leur trouvez un travail, ils vont chercher un moyen de transport pour quitter le pays parce qu'ils n'ont plus confiance en la République. À une époque, on avait des tee-shirts qui disaient La Guinée est mon avenir. Il y a un jeune qui m'a interpellé un jour, en me disant : « Tu penses qu'il y a une possibilité de réussir dans ce pays où un Premier ministre te dit qu'une région n'a pas le courant parce qu'un Chinois est mort ? » [en 2018, l'ex-Premier ministre Kassory Fofana avait justifié l'absence d'électricité à Kankan par le décès prématuré de l'investisseur chinois choisi pour le projet, NDLR] Vous voyez la mentalité ? Au début de ce mois, 49 Sénégalais ont quitté la Mauritanie en pirogue, se sont perdus en mer et ont finalement pu atteindre les îles Canaries en s'accrochant à une barge remorquée par un navire européen. Comment vous expliquez une telle détermination chez les jeunes Africains, avec pourtant un énorme risque de se faire arrêter ou pire, de mourir, tout simplement ? Vous interrogez dix jeunes aujourd'hui sur pourquoi ils sont prêts à prendre ces risques-là. Ils vous diront que dans l'état actuel des choses, ils sont comme déjà morts. Donc pour eux, il vaut mieux aller mourir ailleurs et peut-être réussir, que de rester ici et mourir. C'est comme un jeune avec ses parents, s'il n'a plus confiance, il va quitter la maison. Donc quand on n'a plus confiance en notre nation, on va forcément la quitter. C'est ce qui arrive en l'Afrique de l'Ouest, surtout au Sénégal et en Guinée. Quand dans un pays, même manger devient un luxe, ça devient un problème. Il y a donc la communication sur les réseaux sociaux et aussi cette question politique qui motive de nombreux jeunes à partir. Et on comprend parfois leur motivation, ils veulent tout simplement vivre en paix. À lire aussiLa France peut-elle se passer d'immigration ?
Dans cet entretien pour les Déviations, Matthieu Dardaillon, entrepreneur social et auteur du livre Anti-Chaos (éditions Eyrolles), nous partage ses clés pour retrouver de la clarté dans un monde en accélération.Dix ans après avoir cofondé Ticket for Change, il revient sur le moment de doute qu'il a traversé et les pratiques qui l'ont aidé à retrouver équilibre, énergie et sens. De la reconnexion à la nature à la définition de sa « boussole intérieure », il nous invite à transformer le chaos intérieur en force d'action.Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/les-deviations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au Soudan, la guerre continue de faire rage. Depuis deux ans, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés à travers tout le pays. Au-delà des appels au cessez-le-feu, ce sont désormais les alertes humanitaires qui se font le plus entendre. En plus de la malnutrition qui s'installe, l'épidémie de choléra s'étend, alors que l'aide humanitaire peine à entrer dans le pays. Entretien avec docteur Rodrigue Alitanou, directeur des opérations de l'ONG Alima. Il répond aux questions de Sidy Yansané. RFI : À l'occasion de la journée mondiale de l'aide humanitaire mardi 19 août 2025, les Nations Unies indiquent un nombre record de 383 travailleurs humanitaires tués dans le monde l'an dernier. Le Soudan affiche le plus lourd bilan après Gaza. Est-ce qu'on peut dire que la guerre au Soudan est devenue l'une des pires crises humanitaires au monde ? Dr Rodrigue Alitanou : Absolument. Le Soudan aujourd'hui est considéré comme la pire crise humanitaire au monde selon les Nations Unies. Depuis le 15 avril 2023, où cette nouvelle guerre a commencé, elle a déjà fait des dizaines de milliers de personnes tuées et des dizaines de millions de personnes déplacées, avec aussi beaucoup d'humanitaires touchés par cette crise. L'ONU dénonce d'ailleurs « l'expression honteuse de l'inaction et de l'apathie internationales ». C'est un constat que vous partagez ? Oui, parce que malgré toutes les difficultés déjà que les populations subissent au Soudan, l'acheminement de l'aide humanitaire n'est pas effectif et on a des difficultés à pouvoir envoyer les travailleurs humanitaires [sur le terrain], les approvisionnements pour les hôpitaux, et tout ce qui est nécessaire à ce que l'aide humanitaire soit effective dans les différentes régions. La semaine dernière, c'est l'Union européenne, conjointement avec le Japon, le Royaume-Uni et le Canada, qui appelait à laisser entrer l'aide humanitaire « de toute urgence » et à protéger les civils. Mais le même jour, le général al-Burhan s'engageait à ne faire « ni compromis ni réconciliation, quel qu'en soit le prix » avec les FSR de son adversaire Hemedti. Est-ce qu'il n'y a pas là un aveu d'impuissance de la communauté internationale ? Sans faire de la politique, oui. Il y a des déclarations, mais il n'y a pas d'actions qui suivent de la part des différents belligérants. Il y a une forme d'impuissance, mais on ne peut pas baisser les bras, on ne doit pas baisser les bras, parce que l'enjeu est de taille. Si on ne fait rien, si l'aide humanitaire n'est pas acheminée dans les différentes régions en proie à la violence au conflit au Soudan, ce sont les populations qui vont en pâtir. En plus d'être sur le podium des États où meurent massivement les travailleurs humanitaires, le Soudan est désormais en tête des pays les plus touchés par le choléra. Comment l'épidémie a progressé aussi vite ? Avec cette crise qui avait jusqu'alors comme résultante l'insécurité alimentaire, la malnutrition, la famine par endroits, la situation est désormais exacerbée par cette épidémie de choléra sans précédent qui s'intensifie de semaine en semaine et touche des adultes comme des enfants, avec une vitesse de propagation assez fulgurante dans les camps de déplacés. J'étais sur place, j'ai vu des arrivées massives des populations dans des camps de déplacés déjà débordés, des populations exténuées par des atrocités et qui ont déjà un niveau d'immunité assez bas. Les populations affamées et assoiffées, parce qu'il y a des ressources très limitées, dorment à même le sol, serrées sous des toits de fortune. Des camps de déplacés caractérisés par une promiscuité totale, sans assainissement et sans suffisamment d'eau. Les gens vivent avec moins de trois litres d'eau par jour. Comme les latrines sont insuffisantes, il y a un phénomène de défécation à l'air libre qui s'est installé. Absolument tout est réuni pour que cette épidémie soit entretenue, spécifiquement dans les États du Darfour et notamment dans le Nord-Darfour, où le conflit a pris une autre dimension depuis mars. Cette épidémie risque d'être hors de contrôle si rien n'est fait. À lire aussiLe Soudan en guerre frappé par l'une des pires épidémies de choléra de son histoire La région du Darfour reste l'épicentre de l'épidémie, mais vos confrères de Médecins sans frontières craignent une propagation, comme vous, bien au-delà des camps de déplacés, au point de créer une combinaison mortelle avec la malnutrition qui frappe aussi le pays. Effectivement, la situation est préoccupante dans les camps de déplacés, mais également dans les populations hôtes. Aujourd'hui, on parle de milliers de personnes exposées, notamment dans le Nord-Darfour avec 640 000 enfants menacés. Ce sont les chiffres de l'UNICEF de la semaine dernière. Il y a une propagation au-delà des camps qui est déjà effective, plus de 32 États sont aujourd'hui menacés ou atteints du choléra. La situation dans la ville d'El-Facher est particulièrement grave, car elle est sous contrôle de l'armée régulière, mais encerclée par les paramilitaires FSR qui empêchent les convois humanitaires d'y entrer. À votre connaissance, combien de personnes y vivent actuellement et surtout comment survivent-elles ? La ville d'El-Facher est effectivement particulièrement sous tension parce qu'elle est assiégée depuis les affrontements qui ont commencé en avril et qui ont vu migrer de la ville des dizaines de milliers de personnes vers Tawila. Environ un million de personnes sont assiégées dans cette ville où tout manque. Les populations n'ont pas de voies d'approvisionnement, il y a plus de 70% des hôpitaux qui ne fonctionnent pas, l'accès aux soins est délétère. C'est aussi le cas de l'accès aux services de base, tout ce qui est nourriture et eau potable. Des centaines de milliers de personnes sont exposées à cette situation. Et les habitants, les témoignages que RFI a pu recueillir parlent d'enfants qui meurent quotidiennement de malnutrition ou de mauvaises conditions de vie... Exactement. Et c'est la résultante directe de cette guerre. On parle de près de 20 % des enfants souffrant de malnutrition, notamment dans des zones fermées, sans accès aux soins déjà pour la malnutrition. Le choléra vient maintenant s'ajouter et affecte la majorité des personnes, dont les enfants qui sont les couches les plus vulnérables. Vous avez indiqué qu'entre 70 et 80 % des hôpitaux et des centres médicaux du pays sont détruits. Ils sont même systématiquement visés par les belligérants, est-ce que vous arrivez à comprendre pourquoi les belligérants visent systématiquement les infrastructures médicales ? Nous sommes face à une guerre aveugle où les populations, malheureusement, sont devenues des cibles, tout comme les travailleurs humanitaires. Aujourd'hui, plusieurs centres de santé sont attaqués, particulièrement chez Alima. On a été obligés à maintes reprises de relocaliser nos activités, notamment à El-Facher où aujourd'hui, on n'arrive plus à travailler dans l'hôpital général. On s'est déplacé dans un autre endroit, qui a été aussi bombardé à plusieurs reprises, donc on a dû se déplacer de nouveau. Mais ce n'est pas seulement les infrastructures de santé, même les maisons des populations sont touchées. Cela montre clairement la volonté des différents groupes à prendre en étau les populations civiles dans cette guerre aveugle. Si rien n'est fait, le choléra aujourd'hui risque de tuer plus que les armes au Nord-Darfour. Dernièrement, j'ai rencontré sur le terrain une femme enceinte qui a marché 75 km, elle a dû accoucher à son arrivée. Et j'imagine aujourd'hui cette femme qui a pu survivre à toutes ces atrocités, contracter le choléra, fatal aussi bien pour elle que son enfant. Il faut faire tout son possible pour éviter ce risque à tout prix. D'autant que pour résorber le choléra, il faut beaucoup boire ou alors il faut des antibiotiques. Donc ça a l'air d'être un traitement simple, mais pour autant les populations manquent de tout cela… D'une part les financements sont très minimes et d'autre part les voies d'approvisionnement des différentes zones où sévit le choléra aujourd'hui sont coupées par la guerre. C'est un cocktail qui fait que le choléra risque de l'emporter. Quel a été l'impact du retrait des financements de l'aide américaine d'USAID ? L'impact a été très très sec. Déjà en février, plus de 60 % des organisations humanitaires ont dû arrêter brusquement leurs activités et ça a eu un impact sur le déploiement des quelques aides qui arrivent à venir au Soudan. Depuis cette épidémie, on voit encore plus l'impact puisqu'on n'est que très peu d'organisations pouvant opérer et déployer des soins pour les populations. On a intérêt à tous se mobiliser pour que les financements puissent suivre assez rapidement puisque rien que pour le choléra, nous enregistrons aujourd'hui plus de 1000 morts depuis le début de l'épidémie au Soudan cette année. Il faut que ces chiffres arrêtent de grimper, et même possiblement toucher d'autres pays de la sous-région plus durement que le Soudan. À lire aussiL'Unicef alerte sur une épidémie meurtrière de choléra en Afrique de l'Ouest et du Centre ► Rodrigue Alitanou est directeur des opérations au sein l'ONG Alima