Podcasts about coloniale

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coloniale

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Le Cours de l'histoire
Miam ! L'histoire en cuisine : Défendre son bout de gras, une histoire coloniale et politique

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Dec 16, 2025 58:21


durée : 00:58:21 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Au 19ᵉ siècle, les matières grasses extra-européennes deviennent les premières denrées coloniales importées en Europe, devant le sucre et le café. Pourtant, un siècle plus tard, le beurre est la seule graisse mise à l'honneur dans les livres de recettes. Où sont donc passés les gras coloniaux ? - réalisation : Thomas Beau, Laurence Millet - invités : Nicolas Kayser-Bril Journaliste et docteur en anthropologie

Urbinary
Manuale minimo di urbanistica coloniale (come si pianifica un'occupazione). Parte 2: Cisgiordania

Urbinary

Play Episode Listen Later Dec 15, 2025 38:04


La seconda parte approfondisce la dimensione territoriale del colonialismo d'insediamento in Cisgiordania, dove il controllo lascia la scala urbana per trasformarsi in un progetto capillare di riorganizzazione dello spazio. L'episodio ricostruisce le radici storiche del progetto sionista, la nascita degli insediamenti dopo il 1967 e l'evoluzione della colonizzazione attraverso kibbutz, città suburbane, comunità collinari e outpost illegali poi legalizzati. Le voci degli intervistati guidano l'ascoltatore dentro le logiche di pianificazione che istituzionalizzano l'esproprio: la trasformazione delle terre in “state land”, la costruzione sulle alture come strumento ottico di controllo, l'architettura panottica degli outpost e l'emergere di università nei territori occupati come infrastrutture permanenti della colonizzazione. L'episodio affronta anche il tema della temporalità sospesa dei campi profughi e del ruolo dell'arte e della memoria nel contrastare la cronopolitica dell'occupazione. Fonte inserti audio: https://www.youtube.com/watch?v=fxLDYkX7l9Ahttps://www.facebook.com/watch/?v=10156573118623487https://www.youtube.com/watch?v=FkXJwErm8DM https://www.youtube.com/watch?v=lrdldVhfbaU

SBS French - SBS en français
Code Noir, le premier film d'Annick Sadhoo Courington revisite une histoire coloniale mauricienne

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later Dec 11, 2025 26:44


La réalisatrice mauricienne-australienne Annick Sadhoo Courington présente Code Noir, son premier long métrage, qui revisite un chapitre sombre de l'histoire coloniale française en Ile Maurice.

Urbinary
Manuale minimo di urbanistica coloniale (come si pianifica un'occupazione). Parte 1: Gerusalemme

Urbinary

Play Episode Listen Later Dec 10, 2025 30:08


La prima parte di “Manuale minimo di urbanistica coloniale (come si pianifica un'occupazione)” esplora come la pianificazione urbana diventi un potente strumento di dominio nei territori occupati. L'episodio racconta come mappe, piani regolatori, vincoli e burocrazia siano impiegati da Israele per controllare Gerusalemme Est e ostacolare la possibilità, per la popolazione palestinese, di costruire, espandersi, accedere ai servizi e abitare la città in modo stabile. Dalla giudaizzazione del territorio all'“abusivismopianificato”, la puntata mostra come il potere si inscriva nello spazio: attraverso demolizioni selettive, permessi mai concessi, quartieri compressi e infrastrutture pensate per connettere colonie e isolare comunità palestinesi.Gerusalemme diventa così il laboratorio più evidente del colonialismo d'insediamento, dove urbanistica, legge e politica si intrecciano nel ridisegnare la città e la vita di chi la abita.

Pillole di Storia
Curlandia: un piccolo stato e il suo impero coloniale - AperiStoria #268

Pillole di Storia

Play Episode Listen Later Nov 29, 2025 14:40


Per approfondire gli argomenti della puntata: Altre pillole dedicate all'Età Moderna : https://www.youtube.com/watch?v=04jMzzw0qK4&list=PLpMrMjMIcOkkxE3VRfoFOph9H6S2v2Njr&ab_channel=LaBibliotecadiAlessandria Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Campus Grenoble
La Matinale Décoloniale #9 : Cameroun, de la guerre d’indépendance à aujourd’hui

Campus Grenoble

Play Episode Listen Later Nov 21, 2025


Dans cette émission nous écouterons Annick Kamgang autrice de bande dessinée qui nous parlera de sa dernière BD « les enfants du Pays » qui aborde la question de la guerre de décolonisation camerounaise.  Nous reviendrons avec elle sur l’histoire du Cameroun... Continue Reading →

La marche du monde
«Deberlinization», comment sortir de l'impasse coloniale ? (Épisode 2)

La marche du monde

Play Episode Listen Later Nov 1, 2025 48:29


Épisode 2 : Refaire l'histoire. Une conférence historique pour sortir de l'impasse coloniale soutenue par le griot de la jeunesse africaine Tiken Jah Fakoly, où intellectuels et artistes se sont retrouvés pour revisiter la Conférence berlinoise de 1885… quand ils ont partagé le monde. Mais comment refaire l'histoire ? Berlin 1885. Le chancelier allemand Otto von Bismarck convoque une conférence à Berlin afin d'organiser le partage du continent africain entre les puissances industrielles et militaires émergentes. Cette réunion, à laquelle participèrent quatorze pays européens, les États-Unis et l'Empire ottoman, visait principalement à préserver leurs intérêts extractivistes et commerciaux. Ce processus a conduit à une profonde fragmentation des structures politiques endogènes du continent africain, marquant durablement son histoire politique, économique et sociale. Pour les Africains, ce processus inaugura une ère de résistance et de lutte pour l'autodétermination. Berlin 2001. Mansour Ciss Kanakassy, ​​plasticien berlinois d'origine africaine, imagine le Laboratoire de Deberlinization. L'artiste développe des outils symboliques afin de tracer un chemin vers l'émancipation. Ce kit d'urgence comprend un Global Pass pour faciliter la liberté de circulation le monde, ainsi que l'AFRO, une monnaie imaginaire panafricaniste, libérée des contraintes du CFA (indexation sur les garanties de change et de la tutelle des banques centrales exogènes). À la croisée de la création artistique et de la critique sociale, le laboratoire de Deberlinization invite à la réflexion sur la possibilité (individuelle ou collective) d'une refonte du lien civil au sein et en dehors de l'État postcolonial. Berlin 2025. À l'initiative du Professeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de HKW, la Conférence Deberlinization s'inscrit dans la continuité de l'utopie performative imaginée par Mansour Ciss Kanakassy pour considérer les conditions possibles d'un récit alternatif sur l'ordre du monde et son avenir, une poétique transformatrice de la relation entre l'action créatrice et les formes de résistance, l'histoire, la mémoire, la prospective – bref, un champ d'expérience et un horizon d'attente. Dans ce second épisode, vous écoutez les voix de Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur et directeur artistique de Haus der Kulturen der Welt), Tiken Jah Fakoly, (chanteur et activiste) soutien de la manifestation, Célestin Monga, (professeur d'économie à Harvard), Simon Njami, (écrivain et commissaire d'exposition) et Yousra Abourabi, (professeure de sciences politiques à l'Université de Rabat). Pour écouter l'épisode 1 c'est ici. Un grand merci à toute l'équipe de HKW à Berlin et particulièrement à son directeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikun pour nous avoir accordé ce grand entretien :     Valérie Nivelon : En introduction de cet évènement DEBERLINIZATION, vous avez demandé une minute de silence à la mémoire de Lawrence, un jeune Noir tué par des policiers au printemps 2025. Quel lien établissez-vous entre la mort de ce jeune homme et la conférence de Berlin de 1885 ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : La mort de Lawrence est en fait un assassinat. Il a été tué par un policier et ce n'était pas par hasard, en fait, on lui a tiré dessus par derrière. Et la police a essayé de mentir en accusant Lawrence d'avoir attaqué un policier, ce qui s'est avéré faux. Il s'agit en fait de la longue histoire du racisme et de la déshumanisation, dont la Conférence de Berlin est un moment essentiel. Cette rencontre qui a eu lieu ici à Berlin en 1884-85 pour partager le continent africain sans les Africains, sans tenir aucunement compte de leur intérêt, sans aucun respect pour les cultures africaines et encore moins les êtres humains réduits au même niveau de statut que les machines pour travailler dans les plantations afin de créer des ressources pour l'Europe. C'est un acte de déshumanisation qui a été institutionnalisé dans cette conférence et qui a perduré dans les institutions, pas seulement en Europe, mais aussi en Afrique et un peu partout dans le monde. Donc la mort de Lawrence a un lien direct avec cette conférence.   Valérie Nivelon : Votre intérêt pour l'impact de la conférence de Berlin sur la déshumanisation des Africains ici en Allemagne, en Europe, mais aussi sur la brutalisation des sociétés africaines remonte-t-il à la création de Savvy Contemporary dont vous fêtez les 15 ans de création ?  Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Oui, c'est une très bonne question d'autant que Savvy a été fondé en 2009 pour une raison très simple, celle de notre invisibilité dans les institutions culturelles allemandes alors que la relation entre le continent africain et l'Europe est très forte. C'était très, très rare de voir les artistes, les penseurs des autres continents ici représentés à Berlin. Donc on a voulu tout simplement créer un espace où on peut présenter les philosophies plurielles du monde, les pensées du monde, les littératures, les poésies du monde. Et donc on a créé un espace qui n'est pas limité à une géographie, mais ouvert à tout le monde depuis Berlin, dont on ne peut pas négliger l'histoire. Des histoires multiples qui coexistent depuis bien avant la colonisation puisque le Royaume de Prusse a déjà des implantations coloniales au XVIIè siècle. Et donc en 2014, pour les 130 ans de la conférence de Berlin, on a invité le curateur camerounais Simon Njami pour imaginer une exposition sur cette histoire et il a fait une proposition qui était géniale «Nous sommes tous les Berlinois». C'était une belle provocation, mais c'était surtout dire : «Si le président américain J.F Kennedy pouvait dire «Je suis un Berlinois» en étant à Berlin pendant quelques heures en 1963 en pleine guerre froide, alors nous autres qui venions d'une Afrique violemment transformée par le Conférence de Berlin, sommes également des Berlinois !» Et on a fait cette exposition et une grande conférence où il y avait des sujets sur les projets, sur la restitution, sur les droits humains etc. Et il était clair que, en 2024-25, il fallait continuer à refaire l'Histoire ! Et ce n'est pas que l'histoire des Africains, c'est l'histoire du monde.   Valérie Nivelon : Lorsque vous créez l'espace, Savvy pour inscrire une géographie africaine ici à Berlin. Est-ce que vous vous sentez en communion avec Présence africaine, telle que Alioune Diop l'a conçu, c'est-à-dire pour inscrire un espace géographique africain à Paris à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung  Tout à fait. Ça procède du même état d'esprit. Alioune Diop a fondé la revue Présence africaine en 1947 à Paris, mais très vite des publications ont vu le jour sur le continent. Je pense à la revue Abbia, qui a été fondée au Cameroun en 1962, l'une des toutes premières revues de la culture postcoloniale fondée par le professeur Bernard Fonlon, Marcien Towa et Eldridge Mohammadou. Je pense également à Souffles, lancé en 1966 au Maroc, par des jeunes poètes et artistes peintres, mais aussi la Revue Noire, qui est plus récente mais qui était tellement importante pour pouvoir imaginer un lieu de fédération de nos savoirs. C'est dans cette généalogie intellectuelle que nous avons démarré Savvy, pas seulement avec un lieu, des expositions, mais aussi avec une publication Savvy journal. Donc ça, c'est un peu la généalogie intellectuelle de Savvy, sachant que nos références sont beaucoup plus nombreuses.   Valérie Nivelon : Ce que je trouve très intéressant, c'est l'affirmation d'une présence africaine par les Africains eux-mêmes. Et vous avez d'ailleurs tenu à rendre hommage à l'un des tout premiers Africains universitaires diplômés ici à Berlin. Est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi vous tenez à ce que l'on se souvienne de lui ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Et bien, nous sommes dans mon bureau ici à Berlin, à la Maison des Cultures du Monde et en face de nous, une peinture d'un jeune Camerounais qui s'appelle Adjani Okpu-Egbe. Et sur cette peinture, on peut lire le nom Anton Wilhelm Amo, personnage tellement important dans notre histoire. Il a été kidnappé au début du XVIIIè siècle, dans son village situé dans l'actuel Ghana, et offert comme cadeau au duc de Brunswick-Lunebourg. Et il a été prénommé Anton comme le duc. Pouvez-vous imaginer qu'un être humain puisse être offert comme un cadeau ? Il a néanmoins reçu une éducation sérieuse et il a étudié au Collège de philosophie à l'Université de Halle. Anton Wilhem Amo est donc un ancien esclave devenu le premier Africain à avoir obtenu un doctorat dans une Université européenne ! Je considère qu'il fait partie de l'histoire de l'Allemagne et de l'Histoire de la philosophie en Allemagne alors qu'il a été effacé de l'histoire de la philosophie de l'Europe pour les raisons que nous connaissons tous. Mais c'est notre devoir de rendre visible son travail. Donc, en 2020, j'ai fait une exposition qui s'appelait The Faculty of Sensing, pour rendre hommage à l'une de ses thèses, et pour moi, c'était important. Pas seulement de faire connaitre sa biographie, mais aussi sa pensée. Et on a invité une vingtaine d'artistes de partout, du monde, et 90% n'avaient jamais entendu parler d'Anton Wilhem Amo.. ce n'est plus le cas !   Valérie Nivelon : Savvy Contemporary a été une expérience intellectuelle et artistique prémonitoire et quinze ans après sa création, vous dirigez La maison des cultures du monde et vous êtes également le premier Africain à diriger une institution culturelle européenne de cette envergure. 140 ans après le Conférence de Berlin, vous avez choisi de créer l'événement DEBERLINIZATION. Pourquoi avez-vous sollicité la présence de Mansour Ciss Kanakassy, à l'origine de ce concept ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Je connais le travail de Mansour Ciss Kanakassy depuis longtemps et Mansour, qui est Sénégalais, a proposé un laboratoire de DEBERLINIZATION et sur l'affiche qu'il a créée pour l'annoncer, on peut voir la porte de Brandenburg à Berlin et la carte de l'Afrique. Et dans les différentes manifestations dans lesquelles il se produit, il propose ses billets AFRO, monnaie commune africaine qu'il a inventée en réponse au CFA. Son projet artistique est à la fois très provocateur et très concret, d'avant-garde. Comme James Baldwin le disait. «Quel est le rôle de l'artiste, c'est de poser des questions à des réponses qui sont déjà là». Et la question la plus importante du XXè siècle et XXIè siècle, c'est une question d'économie en fait et des moyens d'échange. Donc la monnaie. Mais comme vous le savez, la plupart des pays en Afrique francophone utilisent cette monnaie coloniale qui s'appelle le CFA. Pourtant, depuis l'indépendance, les grands politiciens panafricanistes comme Nkrumah, comme Olympio, comme Sankara ont toujours dit que l'Afrique ne peut sortir de la domination coloniale sans créer sa propre monnaie. Et ces nationalistes ont été soit renversés, soit assassinés. Donc on en est là. Les politiciens parlent, mais les artistes font. Mais la monnaie est aussi un vecteur de savoir, une archive. Donc si vous regardez les billets AFRO de Mansour, vous voyez l'image de Cheikh Anta Diop. Vous voyez l'image de Kwame Nkrumah. Vous voyez l'image de Sankara, de Bathily, d'Aminata Traoré, de celles et ceux qui ont œuvré pour le monde africain.   Valérie Nivelon : Est-ce que vous pouvez nous parler de votre conception de la culture ici à la Maison des cultures du monde, vous incarnez une présence africaine ici à Berlin, vous avez une responsabilité en tant que directeur d'une institution culturelle, que revendiquez-vous dans votre façon de penser cette DEBERLINIZATION ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : La DEBERLINIZATION ne peut avoir un sens uniquement si c'est une expression pluridisciplinaire. Bien sûr, on a invité un économiste comme Célestin Monga, mais également des personnalités du monde de la culture.. Ça a toujours été important dans ma pratique de faire savoir que l'Université n'a pas le monopole de la fabrique des savoirs. Des artistes comme Tiken Jah Fakoly ou Didier Awadi sont des grands intellectuels aussi. Et ils arrivent à dire des choses que beaucoup d'autres personnes ne peuvent pas dire. J'ajoute qu'il a toujours été important pour moi de travailler dans l'univers de la poésie car les poètes nous donnent des clés de lecture pour pénétrer l'opacité du monde. Mais on invite aussi les scientifiques, les philosophes… je cherche à orchestrer un discours choral, polyphonique et pluridisciplinaire !!! C'est ma conception de la culture. Ce que nous avons souhaité avec Franck Hermann Ekra et Ibou Coulibaly Diallo (co-commissaires de DEBERLINIZATION ), c'est penser les archives du futur, je veux dire créer de nouvelles archives. Le projet DEBERLINIZATION a l'ambition d'impulser le remembrement de l'Afrique qui a été démembrée à Berlin en 1885, découpée, déchiquetée. Le Professeur Mamadou Diouf a parlé de la berlinization comme d'un déracinement profond. Donc ce qu'on a essayé de faire, c'est d'amener cette complexité ici à HKW, un lieu où on peut réfléchir. En ce qui me concerne, je veux passer le reste de ma vie à réfléchir à ce que veut dire être humain. Bon anniversaire à Savvy contemporary.   Découvrir La maison des cultures du monde et le programme Deberlinization.   À paraître : - Deberlinization – Refabulating the World, A Theory of Praxis - Deberlinization - Les presses du réel (livre). À lire : Le pari acoustique de Tiken Jah Fakoly. À écouter : Le concert acoustique de Tiken Jah Fakoly enregistré par RFI Labo salle Pleyel à Paris.

La marche du monde
«Deberlinization», comment sortir de l'impasse coloniale ? (Épisode 1)

La marche du monde

Play Episode Listen Later Oct 25, 2025 48:29


Épisode 1 : Défaire le passé. Une conférence historique pour sortir de l'impasse coloniale où intellectuels et artistes se sont retrouvés à La maison des cultures du monde pour faire face à la Conférence de Berlin de 1885, quand l'Afrique a été partagée sans le consentement des Africains. 140 ans après, comment faire face au passé ? Berlin 1885. Le chancelier allemand Otto von Bismarck convoque une conférence à Berlin afin d'organiser le partage du continent africain entre les puissances industrielles et militaires émergentes. Cette réunion, à laquelle participèrent quatorze pays européens, les États-Unis et l'Empire ottoman, visait principalement à préserver leurs intérêts extractivistes et commerciaux. Ce processus a conduit à une profonde fragmentation des structures politiques endogènes du continent africain, marquant durablement son histoire politique, économique et sociale. Pour les Africains, ce processus inaugura une ère de résistance et de lutte pour l'autodétermination. Berlin 2001. Mansour Ciss Kanakassy, ​​plasticien berlinois d'origine africaine, imagine le Laboratoire de Deberlinization. L'artiste développe des outils symboliques afin de tracer un chemin vers l'émancipation. Ce kit d'urgence comprend un Global Pass pour faciliter la liberté de circulation le monde, ainsi que l'AFRO, une monnaie imaginaire panafricaniste, libérée des contraintes du CFA (indexation sur les garanties de change et de la tutelle des banques centrales exogènes). À la croisée de la création artistique et de la critique sociale, le laboratoire de Deberlinization invite à la réflexion sur la possibilité (individuelle ou collective) d'une refonte du lien civil au sein et en dehors de l'État postcolonial. Berlin 2025. À l'initiative du Professeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de HKW, la Conférence Deberlinization s'inscrit dans la continuité de l'utopie performative imaginée par Mansour Ciss Kanakassy pour considérer les conditions possibles d'un récit alternatif sur l'ordre du monde et son avenir, une poétique transformatrice de la relation entre l'action créatrice et les formes de résistance, l'histoire, la mémoire, la prospective – bref, un champ d'expérience et un horizon d'attente. Ibou Coulibaly Diop et Franck Hermann Ekra sont les co-commissaires de Déberlinization (25 au 27 Avril 2025). Dans ce premier épisode, vous écoutez les voix de Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur et directeur artistique de Haus der Kulturen der Welt), Magueye Kassé (Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal), Mansour Ciss Kanakassy (plasticien, Prix Léopold Sédar Senghor et le Prix Zuloga), Mamadou Diouf (historien, professeur à Columbia University), Franck Hermann Ekra (Critique d'art, co-curateur et éditeur du livre Deberlinization), Hildegaard Titus (comédienne, activiste), Soeuf el Badawi (poète, dramaturge, activiste) et Tiken Jah Fakoly, (chanteur et activiste) soutien de la manifestation. Un grand merci à toute l'équipe de HKW à Berlin et particulièrement à son directeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikun. Découvrir La maison des cultures du monde et le programme Deberlinization.   À paraître : - Deberlinization – Refabulating the World, A Theory of Praxis - Deberlinization - Les presses du réel (livre). À lire : Le pari acoustique de Tiken Jah Fakoly. À écouter : Le concert acoustique de Tiken Jah Fakoly enregistré par RFI Labo salle Pleyel à Paris.

Sur le grill d'Ecotable
[Extrait #111] - Chlordécone et l'histoire coloniale, quels sont les liens ? avec Marie Baléo

Sur le grill d'Ecotable

Play Episode Listen Later Oct 25, 2025 5:21


Dans cet extrait de l'épisode [#111- Le chlordécone et les Antilles : histoire d'un mépris français ? avec Marie Baléo], Marie revient sur ce que dit de son histoire coloniale la réaction de l'État français face à l'étendue des dommages causés par la pollution massive au chlordécone dans ses territoires ultra-marins.Cet insecticide extrêmement toxique, est interdit dès 1978 aux États-Unis, mais utilisé massivement en Guadeloupe et en Martinique dans les bananeraies jusqu'en 1993 pour lutter contre un insecte qui ravage les cultures : le charançon noir. Sa dangerosité pour la santé humaine et sa persistance dans les eaux et la terre est connue depuis les débuts de sa commercialisation, mais allègrement ignorée par l'État français pendant plus de 30 ans. Aujourd'hui, on retrouve du chlordécone dans le sang de plus de 90 % de la population antillaise, et les cancers et autres maladies se multiplient chez les guadeloupéens et martiniquais, qui sont exposés depuis toujours au chlordécone.Alors comment une telle catastrophe a-t-elle pu se produire ? Que nous raconte le scandale du chlordécone sur l'histoire coloniale ? Comment obtenir justice et tenter de réparer les dommages causés aux victimes ?Pour répondre à ces questions et entrer dans les détails du scandale du Chlordécone, Fanny Giansetto reçoit Marie Baléo. Marie est écrivaine et poète. Elle a récemment publié un livre-enquête nommé Les empoisonneurs. Chlordécone, histoire d'un mépris français aux éditions Grasset. C'est un livre riche, aussi édifiant que terrifiant, qui met en lumière pas mal de zones d'ombres.

Les Nuits de France Culture
La France d'Outre-Mer : La médecine coloniale en marche

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Oct 15, 2025 13:53


durée : 00:13:53 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - "La France d'Outre-Mer : La médecine coloniale en marche", une émission de propagande datée de 1945. Extraite des archives Ina-Radio France, elle a été diffusée la première fois le 15 octobre 1945 sur la Chaîne Coloniale. - réalisation : Virginie Mourthé

Tous les cinémas du monde
Sammy Baloji filme l'Arbre de l'authenticité, entre histoire coloniale, écologie et mémoire

Tous les cinémas du monde

Play Episode Listen Later Oct 11, 2025 48:30


L'Arbre de l'authenticité est le premier long métrage du plasticien congolais Sammy Baloji. Un film-essai, un documentaire poème, qui lie avec sensibilité la mémoire coloniale et l'écologie. En République démocratique du Congo, dans le bassin du grand fleuve et aux abords de l'immense forêt primaire, la deuxième plus vaste au monde après celle de l'Amazonie, la petite ville de Yangambi abrite les vestiges d'une station de recherche agronomique fondée au début du XXe siècle par les colonisateurs belges dans le but de développer l'exploitation agricole. L'Inéac (Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge), aujourd'hui Inéra (Institut national pour l'étude et la recherche agronomique), semble peuplé de fantômes, de ses archives abandonnées à ses annexes rongées par la jungle. Entre ville et forêt, au fil d'une déambulation somptueusement filmée et sonorisée, Sammy Baloji, artiste et réalisateur congolais, regarde vivre les lieux, les gens et les choses, et fait résonner les existences oubliées de deux agronomes affectés au Congo, l'un en 1910, l'autre durant la Seconde Guerre mondiale. "Premier fonctionnaire belge à la peau noire", premier Congolais à avoir suivi des études supérieures en Belgique, Paul Panda Farnana (1888-1930) prend rapidement conscience de l'entreprise de pillage raciste et sanguinaire que constitue la colonisation belge et s'engage dans la lutte politique panafricaniste et nationaliste avant de retourner, "de guerre lasse", dans son village natal, pour y périr, peut-être assassiné. Le Flamand Abiron Beirnaert (1903-1941), lui, nommé directeur de la division "palmier à huile" de l'Inéac, a mis au point une variété hybride, le Tenera, dont le haut rendement a ouvert la voie à la monoculture et à la déforestation. Accident ou suicide ? Sa voiture s'est abîmée dans le fleuve, un matin de mai 1941. L'arbre de l'authenticité a été primé au festival de Rotterdam et est visite sur Arte.

Campus Grenoble
La Matinale Décoloniale #8 En quête d’égalite : les luttes des immigrations à Grenoble 1970′-80′

Campus Grenoble

Play Episode Listen Later Oct 10, 2025


La matinale décoloniale se déplace pour cette émission dans le studio éphémère de radio campus rue Très-Cloîtres, pendant le temps du festival Ouverture exceptionnelle.  Pour cette émission, on a invité trois personnes de l’association Contrevent qui ont travaillé sur l’histoire... Continue Reading →

Dramathis
Extrait — « Histoire(s) décoloniale(s) » (Le bilan critique)

Dramathis

Play Episode Listen Later Oct 6, 2025 2:20


Dramathis est un podcast indépendant, écrit, incarné, monté et mis en musique par Mathis Grosos. Vous pouvez soutenir ce podcast sur patreon.com/dramathis et recevoir des recommandations en échange. Retrouvez-moi sur Instagram, TikTok, Twitch et YouTube. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Dentro alla storia
La Francia post-coloniale da De Gaulle in poi

Dentro alla storia

Play Episode Listen Later Oct 3, 2025 21:02


Acquista il mio nuovo libro, “Anche Socrate qualche dubbio ce l'aveva”: https://amzn.to/3wPZfmCChe direzione prese la Quinta Repubblica voluta da De Gaulle? Come si mosse riguardo alle colonie e più in generale alla politica estera?Diventa un supporter di questo podcast: https://www.spreaker.com/podcast/dentro-alla-storia--4778249/support.

Campus Grenoble
La Matinale Décoloniale #7- Du racisme biologique au racisme culturel, Racisme épisode 2

Campus Grenoble

Play Episode Listen Later Sep 27, 2025


  Après une première émission en mai 2025 sur les origines du racisme français, la matinale décoloniale poursuit son exploration du racisme en se focalisant sur la période d’après guerre avec l’évolution d’un racisme biologique vers un racisme plus culturel…... Continue Reading →

Te lo spiega Studenti.it
La letteratura coloniale in Italia: opere e autori

Te lo spiega Studenti.it

Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 2:27


Letteratura coloniale: esplora gli scritti che raccontano l'espansione coloniale italiana, dagli inizi alla sua fine dopo la Seconda guerra mondiale.

Le Cours de l'histoire
Humanitaire, histoires d'aide et d'ingérence 4/4 : Du Cameroun au Biafra, ombre coloniale sur l'humanitaire

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Sep 25, 2025 58:20


durée : 00:58:20 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou, Jeanne Coppey - Au "développement" qui justifie le maintien des empires en Afrique après la Seconde Guerre mondiale, succède "l'aide" apportée par les organisations humanitaires quand aboutit la décolonisation. Les risques d'interférence et de domination subsistent. - réalisation : Thomas Beau - invités : Marie-Luce Desgrandchamps Historienne, chargée d'enseignement à l'Université de Genève; Guillaume Lachenal Historien, professeur des universités à Sciences Po

L’arbre à palabres | Deutsche Welle
Guerre coloniale au Cameroun, Paris reconnaît sa responsabilité

L’arbre à palabres | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Aug 22, 2025 40:21


​Après avoir reçu en janvier 2025 un rapport concernant la lutte de la France au Cameroun, le président français Emmanuel Macron a officiellement reconnu la responsabilité de son pays dans la tragique répression des mouvements insurrectionnels avant et après l'indépendance. Sous l'arbre à palabres, Eric Topona et ses invités analysent cette décision et ses éventuelles répercussions.

N'Autre Histoire
#55 Le propre et le sale: une histoire décoloniale de l'hygiène et de la santé en France (18e-20e siècles)

N'Autre Histoire

Play Episode Listen Later Aug 17, 2025 70:36


Cet épisode est consacré à l'histoire de l'hygiène dans l'Empire colonial français. L'histoire positiviste, fille des Lumières, présente le Moyen Âge et les temps modernes comme des périodes obscures et sales. S'il est vrai que le bain quotidien est une pratique récente, cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'y avait pas d'hygiène avant le milieu du 18e siècle ni que les habitant·es de la France des temps anciens étaient sales. Or, les notions de propreté et de saleté, très occidentales, ont une histoire et elles sont relatives au temps et au lieu où elles sont pensées. Pour l'Europe, l'histoire des sensibilités a montré qu'il un changement sur ces notions s'opère à la fin du 18e siècle.Les travaux d'historiens comme Alain Corbin et Georges Vigarello ont bien montré cette évolution. Bien que pertinents et biens documentés, ils n'évoquent jamais la question du pouvoir dans ces changements qui nous concernent jusqu'à aujourd'hui comme on le voit à travers la profusion de produits pour désinfecter, désodoriser et à parfumer. D'autre part, ces études ne s'intéressent qu'aux évolutions hexagonales et laissent de côté la question coloniale. D'où l'intérêt d'une approche décoloniale de l'hygiène et de la santé qui mette la question du pouvoir au centre de la thématique. C'est pourquoi cet épisode part de la théorisation du pouvoir de Michel Foucault et de la pensée décoloniale d'Abya Yala, pour ensuite aborder pleinement l'histoire l'hygiène et l'hygiénisme comme des techniques de pouvoir, à travers les exemples de la prostitution, de la vaccination et de la maternité.Réf.:Claire Barillé et Sandie Servais, "Les prostituées à l'hôpital : prisonnières ou malades ?" in Impossibles victimes, impossibles coupables, Les femmes devant la justice (xixe-xxe siècles), Sous la direction de Frédéric Chauvaud et Gilles Malandain, 2019, p. 77-91.Alain Corbin, Le miasme et la jonquille. L'odorat et l'imaginaire social, XVIIe-XIXe siècles, Flammarion, 2016.Michel Foucault, La volonté de savoir, Gallimard, 1976.Georges Vigarello, Le propre et le sale. L'hygiène du corps depuis le Moyen Age, Seuil, 1985. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

La marche du monde
Palais de Lomé, une histoire décoloniale

La marche du monde

Play Episode Listen Later Aug 16, 2025 48:29


Lorsque les gouverneurs allemands initient la construction du Palais de Lomé à partir de 1902, ils pensent à une architecture symbole du pouvoir colonial, une architecture dominante, imposante et visible depuis le large par les navires. Abandonné et livré à la forêt depuis les années 1990, l'ancien Palais est aujourd'hui restauré et rompt avec le passé. Ancien lieu d'exclusion, il ouvre ses portes aux visiteurs pour leur proposer un centre d'art et de culture où une nouvelle histoire se raconte, du point de vue togolais. (Rediffusion) Un nouvel épisode de La marche du monde signé Valérie Nivelon, Victor Uhl et Sophie Janin. À découvrir : Visitez le Palais de Lomé dirigé par Sonia Lawson, grâce à son site officiel Palais de Lomé est sur FB et insta Palais de Lomé (@palaisdelome) - Instagram. Tous nos remerciements aux participants : - les artistes Kugbe Koffi Apelete dit Kukoff, Akpaloo Abla Sika et Kodjovi Tessi. - le professeur d'histoire contemporaine Joseph Tsigbe. - les enfants de l'École Ndiaye Boubacar, leur instituteur Apéléte Kodjo Dagnissede et leur directeur Amah Amouzou - messieurs Akoli Hiheglo, chef de chantier et praticien en médecine traditionnelle, Eric Agbessy, docteur en Biologie et expert en Biodiverdité, Mike Hounsinou, représentant de l'African Bird Club (ABC). Spéciale dédicace à Sonia Lawson, directrice du palais de Lomé, à Joana Faye, chargée de la communication et à toutes les équipes du palais. Diaporama

C ce soir
Martinique : Derrière la vie chère, l'histoire coloniale ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 67:26


La crise qui secoue la Martinique depuis plusieurs semaines et où le couvre-feu est toujours en vigueur… Une crise de la vie chère avec des prix 40% plus élevés en moyenne qu'en métropole… Mais en réalité une crise beaucoup plus profonde que ça… Pourquoi ce bras de fer réveille-t-il à ce point les blessures non refermées de l'histoire coloniale ? Comment sortir de la défiance ? On en débat ce mercredi 16 octobre 2024 avec : Pascal PERRI Économiste, éditorialiste économique LCI, ancien rapporteur de la commission « vie chère » des États Généraux de l'Outre-mer (2009)Laetitia LIMMOIS Journaliste vidéo au MondeClaudy SIAR Journaliste, chanteur, animateur de radio et de télévision, Fondateur de Tropiques FM, ancien délégué interministérielPascal Blanchard Historien, spécialiste des enjeux de diversité, du fait colonial, d'identité et d'immigration, chercheur-associé au Centre d'histoire internationale et d'études politiques de la mondialisation (CRHIM), co-directeur du Groupe de recherche AchacNathalie FANFANT Entrepreneure, conseillère de Paris, présidente du think tank Un Outre-Mer d'AvanceJiovanny WILLIAM Député apparenté socialiste de la Martinique

Reportage France
Des balades pour ne pas oublier l'histoire coloniale de Marseille

Reportage France

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 2:28


À Marseille, dans le sud de la France, l'artiste Mariam Benbakkar, fondatrice de l'association Filles de blédards, propose régulièrement des visites qui mettent en lumière le passé colonial de la ville. Une histoire aujourd'hui encore méconnue, alors que l'Algérie fêtera le 5 juillet ses 63 ans d'indépendance.  De notre correspondante à Marseille, Le rendez-vous a été donné un matin, dans l'artère commerçante de Marseille, rue Saint-Ferréol. Une vingtaine de personnes se regroupent autour de l'artiste Mariam Benbakkar pour une « balade du centre-ville colonial ». Ce quartier aux imposants bâtiments a été construit à partir de 1848, quand après vingt années de guerre, l'Algérie a été divisée en trois départements français. « Toutes les ressources exploitées d'Algérie, mais aussi des autres colonies, arrivent par le port de Marseille. Le quartier devient une vitrine des armateurs », pose Mariam, d'une voix assurée. Elle fait circuler un livre de photos : Marseille, première ville à organiser une exposition coloniale en 1906, Marseille et son musée colonial, Marseille, « porte de l'Orient ». À lire aussiLa première guerre d'Algérie (1830-1852): une «évidence oubliée» Une histoire invisibilisée L'histoire coloniale se fait discrète dans la ville phocéenne. Ici, un petit vitrail avec un bateau, là, un fronton effacé. Point de plaques ou d'explications. La guide fait entrer le petit groupe dans le flamboyant magasin Uniqlo, au dôme aussi haut que celui de la préfecture. C'est l'ancienne Banque centrale de l'Algérie française. Les lettres C et A apposées sur le fer forgé, et une lourde porte blindée dans les cabines d'essayage, sont les vestiges des coffres-forts de l'empire. Cachée derrière des cintres, une plaque évoque le passé du bâtiment. « Il y avait avant un magnifique plafond peint, avec les villes colonisées, mais qui a été recouvert par la climatisation d'Uniqlo », raconte Mariam. « C'est du savoir qui a été complètement invisibilisé », remarque Anne, venue assister à la visite avec son bébé en poussette. Celle qui a grandi dans ces rues estime « mal connaître les histoires cachées derrière les bâtiments. » Pour Pauline, une autre jeune femme du groupe, c'est l'occasion de se questionner sur son passé colonial. « Je ne suis pas issue de l'immigration, mais je me sens concernée », estime-t-elle. Et pour Mariam, tout le monde a, de près ou de loin, une histoire personnelle avec les colonies françaises. Mariam Benbakkar n'est ni sociologue, ni historienne, rappelle-t-elle souvent. Mais si elle a choisi de parler de sa ville, c'est parce que « transmettre de manière orale, dans la rue, est pour moi le meilleur moyen de changer la mentalité des gens. » Elle travaille depuis plusieurs années autour des imaginaires post-coloniaux, avec son association Filles de blédards et son compte Instagram Marseille Coloniale. « Marseille est une ville nœud sur l'enjeu de la France et des migrations. C'est une culture extrêmement riche, mais pas représentée dans les institutions culturelles », explique l'artiste à la connaissance impressionnante, fascinée par l'espace public, l'architecture, le cadastre et la construction privée. À écouter aussiDevoir de mémoire: la France face aux crimes coloniaux au Cameroun Toujours d'actualité Elle cite des noms d'industriels et politiques aussi, tombés dans l'oubli : Jules Charles-Roux, riche armateur dont la petite fille se mariera avec le maire de Marseille Gaston Deferre, Édouard Marie Heckel, créateur du musée colonial ou encore Paulin Talabot, fondateur du chemin de fer Paris Lyon Marseille et lobbyiste pour la création du canal de Suez. « Il y a une bourgeoise industrieuse qui s'est faite des fortunes sur cet empire colonial. Jusqu'à aujourd'hui, la répartition des biens spoliés ne se fait pas bien », souligne-t-elle en parlant des enclaves privées dans les quartiers riches de la ville. Autre arrêt, sur la Canebière, l'actuel C&A, anciennement Grand hôtel du Louvre et de la Paix, présente quatre immenses statues représentant quatre continents : l'Europe et les Amériques, drapés d'une toge, portent une machine ailée en signe de progrès, et l'Asie et l'Afrique, seins nus, portent un éléphant et un chameau. « Ces images qui s'implantent au XIXe siècle, on en subit les conséquences aujourd'hui. C'est comme si l'espace urbain avait un inconscient, on finit par avoir ces images-là à l'intérieur de nous. » Pour Mariam Benbakkar, cette histoire pas si lointaine est plus que jamais d'actualité. « Il faudra des réparations des dégâts qu'a faits le capitalisme et l'impérialisme au XIXe siècle, qui a un impact jusqu'aujourd'hui, dans le système bancaire, économique, de propriété privée. Et pour ça, il faut savoir qu'on a été spolié de notre bien commun et réclamer nos droits fondamentaux : l'accès à la mer, à la nature, à des logements décents, à des rues pour tous et toutes. » À Marseille, si la mairie ne s'est pas encore saisie de ces questions, des artistes, auteurs et autrices travaillent à ancrer ces récits oraux dans la durée. Un guide du Marseille colonial, écrit par Alain Castan, a été publié en 2022, alors que l'Algérie fêtait ses soixante ans d'indépendance.

Le zoom de la rédaction
"Acquis selon des modalités inconnues" : les musées français face à l'histoire coloniale de leurs collections africaines

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later Jul 8, 2025 4:41


durée : 00:04:41 - Le Zoom de France Inter - L'Assemblée a adopté lundi à l'unanimité une loi permettant la restitution à la Côte d'Ivoire d'un instrument sacré, le tambour parleur Djidji Ayôkwé, un objet volé par la France il y a plus d'un siècle et réclamé par Abidjan depuis six ans. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Choses à Savoir HISTOIRE
Pourquoi le bibendum est-il devenu l'emblème du groupe Michelin ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later May 28, 2025 2:05


Imaginez une silhouette massive, toute blanche, faite d'anneaux empilés comme des pneus. Deux yeux malicieux, un sourire jovial… et parfois, un verre à la main. Voici Bibendum, la célèbre mascotte du groupe Michelin. Un personnage devenu l'un des symboles publicitaires les plus reconnaissables au monde. Mais d'où vient cette étrange créature ? Et pourquoi est-elle devenue l'incarnation d'un fabricant de pneus ?Pour le comprendre, il faut remonter à la fin du XIXe siècle, à Clermont-Ferrand, berceau de l'entreprise Michelin. En 1894, lors de l'Exposition Universelle et Coloniale de Lyon, les frères Édouard et André Michelin repèrent un tas de pneus empilés sur leur stand. En les regardant, Édouard s'exclame : « Avec des bras, on dirait un bonhomme ! ». L'idée est lancée.Quelques années plus tard, en 1898, ils font appel à l'artiste O'Galop – de son vrai nom Marius Rossillon – pour créer une affiche publicitaire. Celui-ci s'inspire d'un croquis qu'il avait réalisé pour une brasserie, représentant un gros buveur tenant un verre rempli de clous et de verre pilé. La phrase « Nunc est Bibendum », tirée d'un poème d'Horace, y figure en latin : « Maintenant, il faut boire ! »Le lien avec les pneus ? Il est là : le bonhomme Michelin, levant son verre rempli d'obstacles, symbolise un pneu capable d'« avaler » les dangers de la route – clous, pierres, éclats – sans crever. Le slogan s'adapte : « Le pneu Michelin boit l'obstacle ». Le personnage est baptisé Bibendum, en clin d'œil à la citation latine. Et le succès est immédiat.Au fil des décennies, Bibendum change d'apparence. Au début, il fume des cigares, il a un corps potelé, un air aristocratique. Il est parfois présenté en costume, en cycliste, en sportif. Mais toujours, il incarne la robustesse, la fiabilité et la longévité des pneus Michelin. Il devient un ambassadeur souriant, rassurant, populaire. Et surtout : il reste unique dans le monde de la publicité, à une époque où les mascottes deviennent des armes redoutables pour attirer l'attention.Ce personnage aura une carrière extraordinaire : élu icône du siècle par le Financial Times en 2000, il traverse plus d'un siècle d'histoire industrielle sans jamais quitter le devant de la scène. Plus qu'une simple mascotte, Bibendum est devenu le visage de l'innovation à la française, un symbole d'endurance… et de génie marketing.Et penser qu'il est né, presque par hasard, d'une pile de pneus oubliée sur un stand d'exposition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Te lo spiega Studenti.it
Colonizzazione del Nord America: sviluppo e crisi del sistema coloniale

Te lo spiega Studenti.it

Play Episode Listen Later May 6, 2025 3:05


Storia e cronologia della colonizzazione del Nord America. Cronologia dello sviluppo e della successiva crisi del sistema coloniale.

Débat du jour
La dette coloniale peut-elle être remboursée?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 29:30


200 ans après, l'Élysée annonce qu'une commission d'historiens français et haïtiens va se pencher sur la très lourde indemnité financière imposée par la France à Haïti, en échange de l'indépendance de l'ancienne colonie. Si l'on ignore encore les recommandations qui peuvent en émaner, les questions sont nombreuses : quelles formes peuvent prendre les réparations ? Sont-elles nécessairement financières ? La dette des ex-puissances coloniales est-elle seulement quantifiable ? ► Pour en débattre :  Enance Saint-Fleur, professeur d'histoire moderne à l'université d'État d'Haïti et docteur de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne  Frédéric Régent, maître de conférences à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, spécialiste des sociétés esclavagistes dans les colonies françaises du XVIIe au XIXe siècle et de la Révolution française et haïtienne  Nicolas Bancel, historien, professeur à l'université de Lausanne, spécialiste de l'histoire coloniale et postcoloniale

Débat du jour
La dette coloniale peut-elle être remboursée?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 29:30


200 ans après, l'Élysée annonce qu'une commission d'historiens français et haïtiens va se pencher sur la très lourde indemnité financière imposée par la France à Haïti, en échange de l'indépendance de l'ancienne colonie. Si l'on ignore encore les recommandations qui peuvent en émaner, les questions sont nombreuses : quelles formes peuvent prendre les réparations ? Sont-elles nécessairement financières ? La dette des ex-puissances coloniales est-elle seulement quantifiable ? ► Pour en débattre :  Enance Saint-Fleur, professeur d'histoire moderne à l'université d'État d'Haïti et docteur de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne  Frédéric Régent, maître de conférences à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, spécialiste des sociétés esclavagistes dans les colonies françaises du XVIIe au XIXe siècle et de la Révolution française et haïtienne  Nicolas Bancel, historien, professeur à l'université de Lausanne, spécialiste de l'histoire coloniale et postcoloniale

Les Nuits de France Culture
Années 50 : l'anthropologie face à elle-même 7/13 : Entre espoir et réalité coloniale : l'ethnologie en Union française

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Apr 6, 2025 10:37


durée : 00:10:37 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - En 1953 les ethnologues Jean Poirier et André Leroi-Gourhan présentent leurs travaux au micro de Pierre Ichac. Dans le contexte de la décolonisation, leur ouvrage "Ethnologie de l'Union Française" reflète la volonté de mieux comprendre et respecter les populations d'outre-mer. - réalisation : Massimo Bellini, Vincent Abouchar

Affaires sensibles
L'embuscade de Waan Yaat : quand la justice coloniale française acquitte des assassins de Kanaks

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 48:09


durée : 00:48:09 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, l'embuscade de Waan Yaat en 1987 ou quand la justice coloniale française acquitte des assassins de Kanaks.

Les dessous de l'infox
Le récit anti(néo)coloniale au cœur de la stratégie d'influence russe

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Feb 28, 2025 29:30


Depuis le déclenchement de la guerre menée par la Russie en Ukraine, un discours anti(néo)colonial ressurgit -de façon sélective- dans la bouche des propagandistes et des plus hauts responsables russes. Il vise l'Afrique et plus largement les pays du sud, en profitant d'une convergence avec les récits d'acteurs souverainistes locaux. L'analyse de cette stratégie d'influence permet de comprendre le positionnement de la Russie de Vladimir Poutine sur la scène internationale. Notre invité, Maxime Audinet, chercheur Stratégies d'influence à l'IRSEM, Institut de recherche stratégique de l'École militaire, est l'auteur d'une étude intitulée « À bas le colonialisme, résurgence d'un récit stratégique dans la Russie en guerre », et d'une contribution aux études du Ceri, sous le titre : « En quête de « désoccidentalisation » : la stratégie d'influence de la Russie en Afrique subsaharienne ». Il a également publié aux éditions de l'INA : « Un média d'influence d'état, enquête sur la chaîne russe RT ». La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Algérie: fausses rumeurs de coup d'état, sur fond de lutte informationnelle régionale.

Circo Massimo - Lo spettacolo della politica
Da Trump-Gaza a Trump-Italy: lo scempio neo-coloniale

Circo Massimo - Lo spettacolo della politica

Play Episode Listen Later Feb 27, 2025 8:25


Massimo Giannini, editorialista e opinionista di Repubblica, racconta dal lunedì al venerdì il suo punto di vista sullo scenario politico e sulle notizie di attualità, italiane e internazionali. “Circo Massimo - Lo spettacolo della politica“ lo puoi ascoltare sull’app di One Podcast, sull’app di Repubblica, e su tutte le principali piattaforme.See omnystudio.com/listener for privacy information.

C'est pas du vent
Sauver l'Afrique, une mission écologique post-coloniale

C'est pas du vent

Play Episode Listen Later Feb 26, 2025 48:30


Nous allons remonter le temps pour vous raconter comment les Occidentaux ont brutalement expulsé des cultivateurs de leurs terres pour préserver une nature, soi-disant vierge et sauvage en Afrique. C'est l'objectif du « projet spécial africain » lancé en 1961 à Arusha en Tanzanie sur lequel l'historien Guillaume Blanc, notre invité, a travaillé. Comment, pendant la fin de la colonisation et au lendemain des indépendances, les Occidentaux ont brutalement expulsé des cultivateurs de leurs terres pour préserver une nature soi-disant vierge et sauvage en Afrique. C'était l'objectif du « Projet spécial africain » imaginé en 1961 à Arusha en Tanzanie par des experts de la conservation avec la complicité d'organisations internationales comme l'Unesco, l'UICN (Union internationale pour la protection de la nature) et quelques dirigeants africains. Comment financer tout cela ? En créant une banque, et ce sera la naissance du WWF, le World wildlife fund, ce qui se traduit par le Fonds mondial pour la nature, devenu aujourd'hui l'une des plus importantes organisations mondiales de défense de l'environnement.Cette histoire documentée et retracée par l'historien Guillaume Blanc dans son dernier livre La nature des hommes, une mission écologique pour « sauver » l'Afrique, est non seulement passionnante à lire, mais surtout elle éclaire la manière dont les Occidentaux se sont acharnés pendant des décennies à surprotéger certaines zones du continent pour mieux en exploiter d'autres, pour défendre leur vision et leurs intérêts, mais à aucun moment au profit des populations locales...Cette émission est une rediffusion du 9 mai 2024.

Idées
Pierre Gaussens, co-auteur de «La raison décoloniale, sur une contre-révolution intellectuelle»

Idées

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 48:22


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème de la colonisation : Pierre Gaussens, enseignant-chercheur au Collège du Mexique, co-auteur de « La raison décoloniale, sur une contre-révolution intellectuelle », un livre collectif publié aux éditions L'échappée.

Idées
Pierre Gaussens, co-auteur de «La raison décoloniale, sur une contre-révolution intellectuelle»

Idées

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 48:22


Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Idées sous le thème de la colonisation : Pierre Gaussens, enseignant-chercheur au Collège du Mexique, co-auteur de « La raison décoloniale, sur une contre-révolution intellectuelle », un livre collectif publié aux éditions L'échappée.

TOUS DANSEURS
#250. Betty Tchomanga, chorégraphe Histoire(s) décoloniale(s). Mieux comprendre la grande Histoire dans Faits d'hiver

TOUS DANSEURS

Play Episode Listen Later Jan 21, 2025 29:18


Aujourd'hui, je reçois Betty Tchomanga, danseuse et chorégraphe.Elle est à l'affiche de Faits d'hiver, avec Histoire(s) décoloniale(s) - Portraits croisés au Théâtre de la Bastille.Cette série dansée de 4 portraits - Emma, Folly, Dalila, et Mulunesh - nous invite à découvrir par le mouvement et par les mots l'histoire coloniale en passant par la France, le Bénin, l'Éthiopie et l'Algérie. Des petites histoires pour mieux comprendre la grande Histoire.On l'écoute avec joie,

Reportage International
L'histoire de la Suisse coloniale racontée dans une exposition à Zurich

Reportage International

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 2:24


Quand on pense aux pays qui ont prospéré grâce à leurs colonies, on pense à la France bien sûr, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ou à l'Espagne. On pense plus rarement à la Suisse, en revanche. On peut ne jamais avoir possédé de colonies et avoir bâti sa fortune sur l'exploitation des hommes et des ressources naturelles des pays du sud, participant de fait activement à la colonisation. Ce pan méconnu de l'histoire suisse est exposé pour la première fois au musée national à Zurich.   À lire aussiEmpreintes coloniales à NeuchâtelÀ lire aussi«Vielleicht», Cédric Djedje explore le souvenir de l'histoire coloniale allemande en AfriqueÀ lire aussiNEWSLETTER RFI CULTURE : Ne manquez pas les meilleurs reportages et idées d'une actualité culturelle internationale qui n'oublie pas l'Afrique.

Pillole di Storia
L'impero coloniale dei Cavalieri di Malta - AperiStoria #203

Pillole di Storia

Play Episode Listen Later Dec 26, 2024 16:27


Altre pillole dedicate all'Età Moderna : https://www.youtube.com/watch?v=04jMzzw0qK4&list=PLpMrMjMIcOkkxE3VRfoFOph9H6S2v2Njr&ab_channel=LaBibliotecadiAlessandria Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Au cœur de l'histoire
ENTRETIEN - Comment la traite coloniale européenne s'est-elle organisée ?

Au cœur de l'histoire

Play Episode Listen Later Dec 14, 2024 23:03


Dans l'Histoire, on distingue trois grandes formes de traite humaine en Afrique : la traite dite “orientale”, la traite intra-africaine et la traite coloniale européenne, à laquelle la France, comme d'autres puissances européennes, a pris part durant plusieurs siècles. Pour comprendre comment la traite coloniale européenne s'est organisée, pour revenir sur la notion de “commerce triangulaire” et évoquer ses enjeux économiques mais aussi mémoriels, Virginie Girod reçoit l'historien Frédéric Régent. Spécialiste de l'histoire de l'esclavage, il est l'auteur de plusieurs livres à ce sujet dont "La France et ses esclaves, de la colonisation aux abolitions " disponible aux éditions Pluriel.

Il Mondo
È un bel momento per i siriani. I crimini del Belgio coloniale.

Il Mondo

Play Episode Listen Later Dec 11, 2024 22:28


La rapida e inaspettata fine della dittatura di Bashar al Assad ha scatenato l'esultanza dei siriani in tutto il mondo. Ma il futuro della Siria è ancora molto incerto. Con Fouad Roueiha, giornalista e traduttoreLa corte d'appello di Bruxelles ha stabilito che lo stato belga è colpevole di crimini contro l'umanità per aver trasferito a forza in istituto cinque bambine nate in Congo da madri congolesi e padri belgi nel periodo in cui il Congo era una colonia belga. Con Francesca Spinelli, giornalista, da Buxelles.Oggi parliamo anche di:Indonesia • “Trovare dio a bordo piscina” di Lidija Čulohttps://www.internazionale.it/magazine/lidija-ulo/2024/12/05/trovare-dio-a-bordo-piscinaDisco • Pista nera dei Post NebbiaCi piacerebbe sapere cosa pensi di questo episodio. Scrivici a podcast@internazionale.it o manda un vocale a +39 3347063050Se ascolti questo podcast e ti piace, abbonati a Internazionale. È un modo concreto per sostenerci e per aiutarci a garantire ogni giorno un'informazione di qualità. Vai su internazionale.it/abbonatiConsulenza editoriale di Chiara NielsenProduzione di Claudio Balboni e Vincenzo De SimoneMusiche di Tommaso Colliva e Raffaele ScognaDirezione creativa di Jonathan Zenti

Revue de presse Afrique
À la Une: l'armée française indésirable au Sénégal et au Tchad…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 2, 2024 4:03


« L'annonce a fait l'effet d'un coup de tonnerre nocturne à N'Djamena, s'exclame Le Monde Afrique. Dans un communiqué publié, jeudi dernier, quelques heures après la fin de la visite au Tchad du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, le gouvernement tchadien a déclaré “mettre fin à l'accord de coopération en matière de défense signé avec la République française“. L'annonce prend de court tous les observateurs, alors que le ministre et son entourage n'ont rien laissé paraître au sortir de leur rencontre avec le président, Mahamat Idriss Déby. “La France doit considérer désormais que le Tchad a grandi et mûri, que le Tchad est un Etat souverain et très jaloux de sa souveraineté“, a simplement indiqué son homologue tchadien, Abderaman Koulamallah. »Dans la logique des élections…Quelques heures plus tôt, jeudi dernier, le Sénégal annonçait lui aussi la fin de sa coopération militaire avec Paris.Le président Bassirou Diomaye Faye a été très clair, rapporte Le Point Afrique : « “la souveraineté ne s'accommode pas de la présence de bases militaires“. Une nouvelle doctrine de coopération sécuritaire qui exclut de fait toute base étrangère : française ou non. (…) L'enjeu était avant tout politique pour Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, affirme Le Point Afrique, qui avaient été portés à la tête de la nation sur la base d'une vive critique des ingérences étrangères, au premier rang desquelles figurait la France. Après leur victoire, ils n'avaient pas vraiment fait mention des bases françaises, au grand désarroi de leurs électeurs. Cette prise de position forte sur le plan de la souveraineté vient aujourd'hui rassurer une base électorale qui vient tout juste de réitérer son soutien aux autorités en leur conférant une majorité absolue au Parlement. »Une étape « cruciale et inévitable »Pour Jeune Afrique, « ce 28 novembre 2024 restera dans l'histoire de la relation entre la France et l'Afrique comme une date historique, celle du dernier coup de clairon d'une retraite passablement humiliante pour la “Coloniale“, cette armée de conquête devenue symbole de sujétion bien au-delà des indépendances. (…) Après la Centrafrique en 2015, le Mali en 2022, le Burkina Faso et le Niger en 2023, l'armée française est donc en passe de quitter ce qui lui restait de positions dans cette bande sahélo-soudanaise qui lui a si longtemps servi de bac à sable pour entraîner ses troupes et voler au secours de régimes amis de la France. »Toutefois, analyse Jeune Afrique, « ce départ forcé ne devrait pas être interprété pour autant comme une humiliation ou un camouflet par la France, mais comme l'étape cruciale et inévitable de la nécessaire refondation de ses relations avec ses ex-colonies. Sauf à Djibouti, où les bases militaires sont une assurance-vie existentielle contre les convoitises de voisins qui estiment que ce petit État n'aurait jamais dû exister, l'armée française n'a plus rien à faire sur le continent, estime le site panafricain, et les dirigeants ivoiriens et gabonais, qui abritent chez eux les derniers confettis de l'empire colonial défunt, seraient bien inspirés d'y songer. En 2024, plus de soixante ans après les indépendances, cette présence était une anomalie à laquelle les présidents Faye et Déby Itno avaient toutes les raisons de vouloir mettre un terme. »« Seuls face à l'enjeu sécuritaire… »Attention, prévient pour sa part Ledjely en Guinée, « les militants authentiques de la reconstruction des relations franco-africaines doivent rester à la fois prudents et vigilants. Car autant leur aspiration à un partenariat plus avantageux pour l'Afrique est légitime, autant il ne faut pas se contenter de renvoyer les néo-colons pour laisser la place aux colons locaux. De même, l'attitude intransigeante que nous adoptons aujourd'hui à l'égard de la France doit rester la même à l'égard de tous les partenaires, qu'ils soient de l'Ouest ou de l'Est. Sinon, nous courons vers un leurre ! »Et le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso de conclure : « désormais, le Sahel et le Sahara sont seuls face à l'enjeu sécuritaire. Plus de sous-traitance polémiquée en matière de défense ! Il est plausible que le Tchad rejoigne l'AES et que se mette en place une force sous-régionale pour combattre l'hydre terroriste. Quels résultats engageront ces pays qui entament une seconde décolonisation aux forceps ? Le souverainisme teinté d'idéocratie accouchera de quoi ? Le monde a les yeux rivés sur cette partie de l'Afrique où des militaires au pouvoir et des civils élus tentent de trouver la voie pour développer leurs pays. Tâche noble, mais ô combien parsemée de ronces ! »

La Terre au carré
Scandale du chlordécone aux Antilles : une histoire coloniale 2/2 : Scandale du chlordécone aux Antilles : une histoire coloniale

La Terre au carré

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 33:57


durée : 00:33:57 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - Le chlordécone est un insecticide fabriqué aux États-Unis dans les années 1950, et utilisé aux Antilles dans les années 1970-1990. Molécule symbole du capitalisme bananier, il a causé une contamination durable et généralisée. - réalisé par : Jérôme BOULET

Le fil sciences
Scandale du chlordécone aux Antilles : une histoire coloniale 2/2 : Une contamination durable et généralisée

Le fil sciences

Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 33:57


durée : 00:33:57 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - Le chlordécone est un insecticide fabriqué aux États-Unis dans les années 1950, et utilisé aux Antilles dans les années 1970-1990. Molécule symbole du capitalisme bananier, il a causé une contamination durable et généralisée. - réalisé par : Jérôme BOULET

La Terre au carré
Scandale du chlordécone aux Antilles : une histoire coloniale (1/2)

La Terre au carré

Play Episode Listen Later Nov 5, 2024 36:42


durée : 00:36:42 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - La pollution de la Martinique et de la Guadeloupe au chlordécone est bien plus qu'un scandale sanitaire et environnemental. C'est l'histoire d'une manière destructrice, raciste et patriarcale d'habiter la Terre instaurée par la modernité capitaliste. - invités : Malcom Ferdinand - Malcom Ferdinand : Ingénieur en environnement de University College London, docteur en philosophie politique de l'université Paris-Diderot et chercheur au CNRS (IRISSO / Université Paris-Dauphine) - réalisé par : Jérôme BOULET

Le fil sciences
Scandale du chlordécone aux Antilles : une histoire coloniale (1/2)

Le fil sciences

Play Episode Listen Later Nov 5, 2024 36:42


durée : 00:36:42 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - La pollution de la Martinique et de la Guadeloupe au chlordécone est bien plus qu'un scandale sanitaire et environnemental. C'est l'histoire d'une manière destructrice, raciste et patriarcale d'habiter la Terre instaurée par la modernité capitaliste. - invités : Malcom Ferdinand - Malcom Ferdinand : Ingénieur en environnement de University College London, docteur en philosophie politique de l'université Paris-Diderot et chercheur au CNRS (IRISSO / Université Paris-Dauphine) - réalisé par : Jérôme BOULET

LSD, La série documentaire
La guerre d'indépendance racontée par les Algériens 1/4 : Les prémices de l'Algérie coloniale

LSD, La série documentaire

Play Episode Listen Later Nov 4, 2024 57:08


durée : 00:57:08 - LSD, la série documentaire - par : Rafael Lewandowski - Les récits des civils permettent de comprendre les raisons de la colère qui couvait au sein du peuple algérien depuis des décennies. On découvre les prémices du soulèvement indépendantiste algérien du 1ᵉʳ novembre 1954 et leurs souvenirs nostalgiques de l'avant-guerre. - réalisation : Rafik Zénine

Le Cours de l'histoire
Algérie en résistance, une histoire coloniale 4/4 : Toussaint Rouge, au commencement de la guerre d'indépendance algérienne

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Oct 31, 2024 58:26


durée : 00:58:26 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Dans la nuit du 31 octobre au 1ᵉʳ novembre 1954, des nationalistes algériens lancent une série d'attentats en Algérie. Cet événement, connu sous le nom de "Toussaint Rouge", marque la première apparition du Front de libération nationale (FLN) et plonge le pays dans la guerre d'indépendance. - réalisation : Thomas Beau, Sam Baquiast - invités : Sylvie Thénault Historienne, directrice au CNRS, spécialiste de la colonisation en Algérie et de la guerre d'indépendance algérienne

Le Cours de l'histoire
Algérie en résistance, une histoire coloniale 3/4 : "L'Algérie est ma patrie" : les voies du nationalisme dans l'Algérie coloniale

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Oct 30, 2024 58:35


durée : 00:58:35 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - De l'Étoile nord-africaine de Messali Hadj au Manifeste du peuple algérien de Ferhat Abbas, les voies du nationalisme algérien sont multiples dans l'Algérie coloniale. Ces courants sont le produit de plusieurs décennies de maturation politique avant même le début de la guerre d'indépendance. - réalisation : Thomas Beau, Sam Baquiast - invités : Charlotte Courreye Historienne, maîtresse de conférences à l'Université Jean Moulin Lyon 3, spécialiste de l'Algérie contemporaine; Nedjib Sidi Moussa Docteur en science politique, spécialiste de l'Algérie contemporaine

Le Cours de l'histoire
Algérie en résistance, une histoire coloniale 2/4 : La Kabylie en colère, résister dans l'Algérie coloniale

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Oct 29, 2024 58:36


durée : 00:58:36 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Dès les débuts de la colonisation de l'Algérie, les populations rurales opposent des formes de résistance diverses. En 1871, elles mènent une insurrection à l'ampleur inédite. Entre révoltes armées et banditisme, il s'agit, au long du 19e siècle, de résister à l'expropriation des terres. - réalisation : Thomas Beau - invités : Ali Guenoun Historien, spécialiste de l'Algérie contemporaine; Antonin Plarier Maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Jean Moulin - Lyon 3; Tassadit Yacine Anthropologue et directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales

Le Cours de l'histoire
Algérie en résistance, une histoire coloniale 1/4 : Sidération et résistance, l'Algérie face à la conquête française

Le Cours de l'histoire

Play Episode Listen Later Oct 28, 2024 58:29


durée : 00:58:29 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - 14 juin 1830. Les troupes françaises de Charles X débarquent à Sidi-Ferruch puis s'emparent d'Alger. Face au choc de la conquête française, une première forme de résistance algérienne s'organise autour de l'émir Abdelkader et ses milliers de cavaliers qui luttent pour conserver leurs terres. - réalisation : Laurence Millet - invités : Alain Ruscio Historien, spécialiste de l'histoire de la colonisation française

Invité Afrique
Bruno Fuchs: «Il est temps pour la France de changer de position et de solder la page post-coloniale»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 4, 2024 9:41


C'est ce vendredi matin que s'ouvre le XIXe sommet de la francophonie, à Villers-Cotterêts, près de Paris. Au menu, la guerre au Liban, bien sûr, mais aussi le conflit entre la RDC et le Rwanda, ainsi que les relations houleuses entre l'OIF et trois pays sahéliens, le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Pourquoi ces pays restent suspendus de l'organisation alors que la Guinée qui a connu, elle aussi, un coup d'État, vient d'être réintégrée ? Le député centriste français Bruno Fuchs vient de présenter un plan stratégique pour le développement de la francophonie. De retour de Conakry, il répond à Christophe Boisbouvier.