Les Mardis de l'ESSEC

Au delà du symbole, la première femme ministre de l'Éducation Nationale peut-elle relancer l'égalité des chances ? Comment l'ancienne ministre des droits de femmes continue-t-elle à s'engager pour cette cause avec ce nouveau portefeuille ? Quelles leçons tirer des attaques dont elle est la cible ? La benjamine du gouvernement peut-elle réellement faire bouger le mammouth ? Finalement, que peut faire l'État en matière d'égalité des chances, de lutte contre les discriminations ? Où est la limite ? Comment conjuguer ces enjeux de long terme et l'urgence de la crise ?

Depuis sa formation dans les années 80, la troupe des éléphants du Parti Socialiste s’est bien dispersée. Ce petit groupe d’inamovibles que l’on croyait avancer placidement, s’est mis à charger dans toutes les directions : François à l’Elysée, Ségolène en Poitou-Charentes, Martine à Lille et Dominique au Sofitel… Mais pour notre invité pas question d’atterrir au cimetière des carrières politiques, et si le pachyderme est réputé peu gracieux, Laurent Fabius se glisse pourtant avec art dans le costume du diplomate, quelles que soient les situations épineuses dans lesquelles la défense des intérêts français le met. Crise ukrainienne, intervention française en Centrafrique, rôle de l’Union européenne sur la scène internationale, boycott de Sotchi…le ministre des Affaires étrangères viendra s’abreuver mardi soir prochain en GA, et les Mardis vous taillent le chemin à la machette.

Gilles Babinet, Eric Tuong Cuong, Fabrice Cavaretta, Frédéric Lefebvre. Pour leur dernier débat de l’année 2013, les Mardis de l’ESSEC reçoivent quatre personnalités du monde de la communication et des nouvelles technologies, pour un échange consacré à l’économie de la connaissance. Derrière le concept d’économie de la connaissance il y a l’idée que nous entrons dans une nouvelle phase de l’histoire économique : une ère numérique, celle des hautes technologies, de l’information et des services. Autant de biens dont la valeur ajoutée est la connaissance, la créativité. L’immatériel prolifère et constitue aujourd’hui un marché à part entière, en pleine effervescence dont nous essaierons de saisir les enjeux. Gilles Babinet est multi-entrepreneur dans le secteur des nouvelles technologies, aujourd’hui responsable des enjeux du numérique pour la France auprès de la Commission européenne. Eric Tong Cuong est fondateur de l’agence de communication La Chose. Surnommé par Les Echos « l’enfant terrible de la publicité », il marie depuis plus de vingt ans ses deux passions – publicité et musique – à la tête d’agences ou de labels de musique comme EMI, Naïve. Fabrice Cavaretta est professeur de management et d’entrepreneuriat à l’ESSEC. Ses recherches se concentrent sur les paradigmes utilisés par les managers pour développer de nouvelles entreprises. Frédéric Lefebvre est l’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, en lien étroit avec les lobbys, fondateur d’un cabinet de communication et de lobbying et partisan déclaré de la régulation d’Internet.

D'abord, il y a eu l'AS Monaco, Parme, la Juve et le Barça. Et puis, celui que les médias italiens appelaient la "Panthère noire", le grand défenseur des terrains de football, l'homme aux 142 capes en équipe de France, en a enfilé une autre : celle du défenseur, encore, mais cette fois des droits de l'homme, du mariage gay, de la justice sociale, de la Constitution Européenne, des immigrés... Bref, Thuram a changé de terrain, et foule désormais, d'Haïti à la Cisjordanie, de Pointe-à-Pitre à Paris, celui de la politique, plus meuble et hostile que n'importe quelle pelouse, au nom des idéaux qui le guident, à la recherche de "ses étoiles noires". Champion du monde et d'Europe, il est désormais celui de la lutte contre le racisme et l'intolérance, ses clubs s'appellent aujourd'hui l'UNICEF ou le Haut conseil à l'intégration. C'est la raison pour laquelle Lilian Thuram ne viendra pas seulement nous parler des problèmes des banlieues ou de l'équipe de France, mais nous livrera également sa version de l'engagement : quel est le rôle du champion dans la société, quel est le sens de son action, au-delà de ses exploits sportifs ? C'est à ces questions que Lilian Thuram viendra répondre, ayant définitivement rejeté l'injonction des tenants de la doctrine "gagne des titres, et tais-toi".