Podcasts about centrafrique

Country in Central Africa

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centrafrique

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Latest podcast episodes about centrafrique

Europe 1 - Hondelatte Raconte
[BONUS] - Au château de Bokassa

Europe 1 - Hondelatte Raconte

Play Episode Listen Later Jul 9, 2025 24:39


Le père de Marie-France Bokassa est président de la République de Centrafrique. Jean-Bedel Bokassa se fait couronner Empereur en 1977. 2 ans plus tard, il est déchu de son trône et part se réfugier avec ses enfants au château d'Hardricourt, dans les Yvelines…Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Revue de presse Afrique
À la Une: colère et désolation en Centrafrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 27, 2025 3:50


« Drame au lycée Boganda à Bangui : 29 morts : Touadéra décrète trois jours de deuil », titre Afrik.com qui parle d'un « drame d'une ampleur inédite », « une violente bousculade, survenue en pleine session du baccalauréat ». « A l'origine du chaos », explique Afrik.com, « l'explosion d'un transformateur électrique de la société nationale ENERCA, qui a semé la panique, parmi les candidats et le personnel éducatif (…) les élèves ont cru à une attaque ou à un danger imminent. Pris de panique, ils se sont précipités dans les couloirs, ce qui a déclenché une bousculade incontrôlable ». Corbeau News Centrafrique ne cache pas sa colère, à l'égard de la Société nationale d'Électricité, à laquelle il s'adresse en ces termes : « combien de temps faudra-t-il pour que vous cessiez de tuer les Centrafricains ? » Corbeau News Centrafrique accuse : « ce drame survenu en plein cœur de la capitale n'est, pas une exception. Il s'inscrit dans une longue série de négligences criminelles de la part d'Enerca, une entreprise censée fournir de l'électricité, mais qui sème la mort à chaque coin de rue ». Le journal en veut pour preuve cet accident survenu le 23 mai dernier, « lorsqu'un jeune vendeur d'œufs a été électrocuté en plein centre-ville de Bangui, foudroyé par une fuite de courant dans une flaque d'eau. » Catastrophe prévisible Corbeau News Centrafrique s'en prend aussi au ministre de l'Éducation nationale, qui a publié « un communiqué qui tente de calmer les esprits, mais ne fait qu'attiser la colère », estime le journal, « car le communiqué du ministère parle de « quelques cas de pertes en vies humaines ». « Comme s'il s'agissait, estime le journal, d'une statistique banale… C'est une insulte aux familles endeuillées ». « Des élèves ont perdu la vie, piétinés, électrocutés, dans la panique causée par l'explosion d'un transformateur, installé depuis des années sans maintenant adéquate, une bombe à retardement qu'ENERCA a laissé en place, en toute connaissance de cause », accuse encore Corbeau News Centrafrique. Intégrité territoriale À lire également dans la presse africaine, les commentaires sur l'accord de paix qui doit être signé ce vendredi à Washington, entre la RDC et le Rwanda. « RDC – Rwanda : un accord de paix pour conserver l'intégrité territoriale congolaise », titre l'Agence Congolaise de Presse, qui cite Osée Yandi, présenté comme un « analyste des questions politiques extérieures », selon lequel, « cet accord doit également permettre à la RDC, de se reconstituer en tant que force pour pouvoir dissuader tout ennemi qui adviendrait sur son terrain ». Jeune Afrique de son côté, se demande : « Quel est l'intérêt des Américains ? »  alors que « la nouvelle administration américaine se montre plutôt indifférente, voire hostile à l'égard du continent africain. ». Ce qui semble le plus évident, aux yeux de Jeune Afrique, c'est que « l'activité minière » intéresse au plus haut point l'administration américaine. « En sécurisant leur approvisionnement en minerais critiques, poursuit Jeune Afrique, les États-Unis concurrenceraient leur rival chinois, déjà bien implanté en RDC. » De manière plus anecdotique, il faut noter aussi que « Donald Trump est en quête d'une victoire diplomatique » qui, nous dit le site panafricain, « consacrerait son statut de faiseur de paix ». Prix Nobel Un statut que Félix Tshisekedi serait prêt à lui accorder ! Dans une interview exclusive à la journaliste américaine Hariana Veras Victoria, le président congolais, se déclare ainsi « prêt à voter pour Donald Trump au prix Nobel de la Paix, si ce dernier parvient à en finir avec la guerre injustement imposée à son pays par le Rwanda ». C'est ce que rapportent Objectif-Info.cd et le Journal de Kinshasa, selon lequel Tshisekedi ne « cache pas son admiration pour le président américain ». 

Revue de presse Afrique
À la Une: colère et désolation en Centrafrique

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jun 27, 2025 3:50


« Drame au lycée Boganda à Bangui : 29 morts : Touadéra décrète trois jours de deuil », titre Afrik.com qui parle d'un « drame d'une ampleur inédite », « une violente bousculade, survenue en pleine session du baccalauréat ». « A l'origine du chaos », explique Afrik.com, « l'explosion d'un transformateur électrique de la société nationale ENERCA, qui a semé la panique, parmi les candidats et le personnel éducatif (…) les élèves ont cru à une attaque ou à un danger imminent. Pris de panique, ils se sont précipités dans les couloirs, ce qui a déclenché une bousculade incontrôlable ». Corbeau News Centrafrique ne cache pas sa colère, à l'égard de la Société nationale d'Électricité, à laquelle il s'adresse en ces termes : « combien de temps faudra-t-il pour que vous cessiez de tuer les Centrafricains ? » Corbeau News Centrafrique accuse : « ce drame survenu en plein cœur de la capitale n'est, pas une exception. Il s'inscrit dans une longue série de négligences criminelles de la part d'Enerca, une entreprise censée fournir de l'électricité, mais qui sème la mort à chaque coin de rue ». Le journal en veut pour preuve cet accident survenu le 23 mai dernier, « lorsqu'un jeune vendeur d'œufs a été électrocuté en plein centre-ville de Bangui, foudroyé par une fuite de courant dans une flaque d'eau. » Catastrophe prévisible Corbeau News Centrafrique s'en prend aussi au ministre de l'Éducation nationale, qui a publié « un communiqué qui tente de calmer les esprits, mais ne fait qu'attiser la colère », estime le journal, « car le communiqué du ministère parle de « quelques cas de pertes en vies humaines ». « Comme s'il s'agissait, estime le journal, d'une statistique banale… C'est une insulte aux familles endeuillées ». « Des élèves ont perdu la vie, piétinés, électrocutés, dans la panique causée par l'explosion d'un transformateur, installé depuis des années sans maintenant adéquate, une bombe à retardement qu'ENERCA a laissé en place, en toute connaissance de cause », accuse encore Corbeau News Centrafrique. Intégrité territoriale À lire également dans la presse africaine, les commentaires sur l'accord de paix qui doit être signé ce vendredi à Washington, entre la RDC et le Rwanda. « RDC – Rwanda : un accord de paix pour conserver l'intégrité territoriale congolaise », titre l'Agence Congolaise de Presse, qui cite Osée Yandi, présenté comme un « analyste des questions politiques extérieures », selon lequel, « cet accord doit également permettre à la RDC, de se reconstituer en tant que force pour pouvoir dissuader tout ennemi qui adviendrait sur son terrain ». Jeune Afrique de son côté, se demande : « Quel est l'intérêt des Américains ? »  alors que « la nouvelle administration américaine se montre plutôt indifférente, voire hostile à l'égard du continent africain. ». Ce qui semble le plus évident, aux yeux de Jeune Afrique, c'est que « l'activité minière » intéresse au plus haut point l'administration américaine. « En sécurisant leur approvisionnement en minerais critiques, poursuit Jeune Afrique, les États-Unis concurrenceraient leur rival chinois, déjà bien implanté en RDC. » De manière plus anecdotique, il faut noter aussi que « Donald Trump est en quête d'une victoire diplomatique » qui, nous dit le site panafricain, « consacrerait son statut de faiseur de paix ». Prix Nobel Un statut que Félix Tshisekedi serait prêt à lui accorder ! Dans une interview exclusive à la journaliste américaine Hariana Veras Victoria, le président congolais, se déclare ainsi « prêt à voter pour Donald Trump au prix Nobel de la Paix, si ce dernier parvient à en finir avec la guerre injustement imposée à son pays par le Rwanda ». C'est ce que rapportent Objectif-Info.cd et le Journal de Kinshasa, selon lequel Tshisekedi ne « cache pas son admiration pour le président américain ». 

Journal en français facile
Centrafrique: deuil national après la mort de 29 lycéens / Gaza: l'Espagne dénonce un «génocide» / Queen Rima chante à Paris ce soir...

Journal en français facile

Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 10:00


Le Journal en français facile du jeudi 26 juin 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BnG6.A

Journal de l'Afrique
La Centrafrique pleure les 29 lycéens tués lors des épreuves du baccalauréat

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 15:32


En Centrafrique, trois jours de deuil national ont été décrétés après la mort mercredi d'au moins 29 lycéens dans une bousculade provoquée par l'explosion d'un transformateur électrique pendant les épreuves du baccalauréat.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Côte d'Ivoire : ruée vers l'or dans le nord-est

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'accord de paix entre le gouvernement centrafricain et deux groupes armés, les frappes américaines en Iran et les cyberattaques contre des institutions iraniennes. Côte d'Ivoire : ruée vers l'or dans le nord-est   Avec une capacité de production évaluée à 100 tonnes d'or, la mine découverte à Doropo, à la frontière avec le Burkina Faso est qualifiée de classe mondiale. Pourquoi ce gisement suscite-t-il autant d'intérêt ? Quelles sont les retombées attendues ? Avec Benoît Almeras, correspondant de RFI à Abidjan.     Centrafrique : quelles avancées après l'accord de paix signé avec des groupes armés ?   Deux mois après le cessez-le-feu conclu entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés 3R et UPC, l'accord commence à être mis en œuvre. Quelle est la différence entre ce nouvel accord et celui conclu en 2019 ?  Pourquoi la question du désarmement n'est-elle pas à l'ordre du jour ? Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.   Iran : les frappes américaines sont-elles anticonstitutionnelles?   Donald Trump a ordonné le bombardement des principaux sites nucléaires iraniens, dans la nuit de samedi à dimanche, sans prévenir le Congrès. Une décision dénoncée par les Démocrates qui l'accusent d'avoir enfreint la Constitution. Que dit la loi fondamentale ? Le vote du Congrès est-il obligatoire avant toute intervention militaire ? Avec Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord de la Fondation Jean Jaurès.    Guerre Israël-Iran : cyberattaques contre le régime  La semaine dernière, alors qu'Israël menait des frappes contre l'Iran, la banque Sepah et la plus importante plateforme d'échange de cryptomonnaies du pays, Nobitex, ont été la cible de hackers. Ils se font appeler « Gonjeshke Darange », les « moineaux prédateurs » en français. Qui se cache derrière ce groupe ? Quelles sont ses revendications ?  Avec Maxime Arquillière, analyste en cybermenace pour la société française de cybersécurité Sekoia.io.

Chronique des Matières Premières
Le secteur du diamant s'unit pour redorer l'image des pierres naturelles

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Jun 19, 2025 1:54


Plusieurs producteurs de diamants africains ont décidé de s'unir pour promouvoir le diamant naturel. Une déclaration de principe a été signée mercredi à Luanda, en Angola. Les pays s'engagent à verser 1% de leurs revenus annuels liés à la vente de diamants bruts au Conseil du diamant naturel (NDC). Le Conseil du diamant naturel (NDC) est une structure à but non lucratif qui a, depuis plusieurs années, pour mandat de faire la promotion du diamant. Mais avec les sanctions contre la Russie, les financements russes, qui étaient parmi les plus importants avec ceux du géant De Beers, se sont taris. L'accord de Luanda qui vient d'être signé vise donc à relancer la dynamique en collectant des fonds pour une campagne marketing mondiale en faveur des pierres naturelles exclusivement, par opposition à celles fabriquées en laboratoire. Ces opérations de promotion se veulent « génériques », a priori donc sans mention d'origine précise ou de marque, et cibleront « les principales régions consommatrices », selon le texte de l'accord. Les signataires sont les principaux producteurs du continent africain, à savoir le Botswana, l'Afrique du Sud, l'Angola, la Namibie et la République démocratique du Congo. L'innovation, c'est que les acheteurs de diamants bruts d'Anvers regroupés au sein de l'AWDC et ceux de Dubaï (DMCC) ainsi que d'autres organisations professionnelles (GJEPC en Inde, ADPA) se sont associés à eux dans cette démarche. D'autres pays tels que la Centrafrique, le Liberia, le Zimbabwe ou encore la Côte d'Ivoire, et hors Afrique, le Canada pourraient plus tard rejoindre cette initiative. La Russie n'a volontairement pas été conviée par les organisateurs de la rencontre de Luanda. Réaction à une crise de deux ans Cela fait deux ans que l'ambiance n'est pas à la fête dans la filière. Après la reprise des affaires post-Covid, le marché a été miné par le ralentissement économique général, par la concurrence des diamants synthétiques vendu à des prix toujours plus bas, par l'absence de dynamisme sur le marché chinois et par la guerre commerciale initiée par Donald Trump qui a paralysé la demande aux États-Unis, le pays où l'on achète le plus de pierres précieuses. « Même si la consommation reprend petit à petit, l'incertitude sur les taxes douanières pèse toujours sur la demande américaine, d'autant qu'il y a aussi dans le pays d'énormes stocks de diamants importés par crainte qu'ils soient taxés et qu'il faut maintenant écouler », explique un représentant de l'industrie. Face à la chute des prix du diamant, qui ont perdu entre 25 et 30% selon leur qualité et leur taille, plusieurs sociétés ont réduit leur production. La dernière en date, n'est autre que De Beers qui a baissé mi-juin ses objectifs de 2025 à 15 millions de carats, soit 5 millions de carats de moins que le dernier chiffre qui avait déjà été révisé. « Il a fallu que la crise devienne vraiment aigüe pour que les pays et les industriels se réunissent et décident de débloquer des fonds », résume notre interlocuteur pour qui cette volonté est le signe d'une prise de conscience de l'urgence qu'il y a à agir en faveur de la promotion des diamants naturels. L'intérêt de l'Angola L'Angola, qui a chapeauté la signature de l'accord, est en passe de prendre la troisième place des producteurs mondiaux derrière les deux géants que sont le Bostwana et la Russie. « C'est quasiment le seul pays où la prospection est active et où l'on découvre encore de nouvelles mines, à l'instar de celle très prometteuse de Luele inaugurée il y a un an et demi », précise un expert de la filière. L'Angola a donc tout intérêt à ce que la demande reparte et à ce que les prix remontent. Tout comme De Beers, la compagnie minière d'État angolaise a annoncé, sans attendre, une contribution de 8 millions de dollars au pot commun – soit 1% de ses exportations de pierres brutes du 1er semestre, preuve de volonté de relancer rapidement le secteur, pour les géants miniers. À lire aussiBotswana: la production de diamants au ralenti freine l'économie du pays

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Israël : Benyamin Netanyahu collabore avec un groupe armé anti-Hamas

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jun 11, 2025 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la flottille humanitaire pour Gaza, la grève des joueurs centrafricains et l'utilisation des drones par Boko Haram. Israël : Benyamin Netanyahu collabore avec un groupe armé anti-Hamas   Les autorités israéliennes ont reconnu fournir des armes à un groupe palestinien de la bande de Gaza hostile au Hamas et impliqué dans des activités criminelles. En agissant ainsi, Benyamin Netanyahu respecte-t-il la loi israélienne ? Quelles peuvent être les conséquences sur les négociations pour un cessez-le-feu ? Avec Sami Boukhelifa, correspondant permanent de RFI à Jérusalem.     Flottille pour Gaza : Israël a-t-il violé le droit international ?   La marine israélienne a intercepté dans les eaux internationales le voilier humanitaire « Madleen » qui naviguait en direction de Gaza pour tenter de briser le blocus de l'enclave palestinienne. Cette arrestation respecte-t-elle le droit international ? Quel sort pour les Français qui n'ont pas encore été expulsés d'Israël ? Avec Benjamin Fiorini, maître de conférences à Paris 8, secrétaire général de l'Association des Juristes pour le Respect du Droit international (JURDI).     Centrafrique : bras de fer entre le ministre des Sports et la Fédération de Football   Prévu ce lundi 9 juin au Grand Stade de Casablanca, le match amical entre la Tunisie et la Centrafrique n'a finalement pas eu lieu. En cause : la grève des joueurs centrafricains pour exiger des primes. Pourquoi la Fédération refuse-t-elle de verser les primes ? L'annulation du match peut-elle entraîner des sanctions à l'encontre des joueurs ? Avec Rolf-Steve Domia-Leu, correspondant de RFI à Bangui.      Bassin du Lac Tchad : les drones de Boko Haram   Dans son rapport semestriel, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique centrale, Abdou Abarry, dénonce les attaques de drones chargés d'explosifs par Boko Haram. Comment les jihadistes se procurent-ils ces drones ? Que sait-on de leur puissance de frappe ? Avec Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l'Institut de recherche pour le développement, spécialiste des conflits armés des pays africains anglophones.  

Journal des sports Afrique
Football: le match amical entre la Centrafrique et la Tunisie annulé

Journal des sports Afrique

Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 3:38


La Centrafrique et la Tunisie devaient s'affronter lundi 9 juin 2025 à Casablanca (Maroc). La rencontre a été annulée en raison d'un conflit lié aux primes réclamées par les joueurs centrafricains.

Afrique Économie
À Bangui, la pénurie de poulets profite aux éleveurs de canards

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jun 8, 2025 2:28


Ces derniers mois, la pénurie de poulets motive de plus en plus d'exploitants à se tourner vers l'élevage de canards. C'est le cas de Rosya Natacha Epelaki, dont l'entreprise ROFPAL, lancée il y a trois ans, est devenue incontournable dans le contexte actuel de crise.  Dans cette concession d'un hectare, les canards sont élevés en liberté dans des cabanes en bois. L'endroit est bien aménagé, et clôturé. Née dans une famille d'éleveurs et d'agriculteurs, Natacha Rosya Epelaki s'est lancée dans l'élevage des canards, il y a trois ans. Ce matin, elle tient une vieille boîte de conserve en main et lance à la volée des graines de maïs aux canetons.« Les canards sont rares sur les marchés en République centrafricaine. Pendant les fêtes, les commerçants ne vendaient que des poulets de chair. Ce sont nos voisins congolais de Zongo qui ravitaillent les marchés de Bangui et ils repartent avec l'argent chez eux. C'est ce qui m'a révolté à faire l'élevage des canards. Les canards sont faciles à élever et donnent moins de travail que les poulets. Ils sont forts et robustes. Ils tombent difficilement malades ».À lire aussiHuile de palme en Centrafrique: l'ambition des jeunes producteurs de BossongoSur les marchés, des canards à la place des pouletsDans sa combinaison bleue, Djiéssi Mabada, l'un des employés de l'entreprise ROFPAL, prépare son pousse-pousse pour aller à la conquête des clients potentiels. « À 5h30, on doit être là pour nous occuper des canards. Il y a beaucoup de clients à Bangui. Je sors toujours avec une vingtaine de canards, mais le soir, je rentre avec le pousse-pousse vide ».Certains canards sont vendus aux restaurateurs, mais la plupart sont commercialisés sur les marchés de la capitale. Natacha possède actuellement quatre-vingts canards et une centaine de canetons. « Au début, j'ai démarré avec trois femelles et un mâle pour en arriver là aujourd'hui. Le prix d'un canard chez nous dépend de la grosseur de l'animal. Mais le prix minimum est de 5 000 francs CFA. Annuellement, je peux gagner 500 000 francs CFA ».Un revenu qui dépasse le salaire minimum de 29 000 francs CFA par mois. Et si le prix du canard est plus élevé d'environ 1 500 francs CFA qu'un poulet traditionnel, les canards ont cependant plus de chairs, ce qu'apprécient les consommateurs. « Sur les marchés, les canards ont remplacé les poulets de chair parce que les éleveurs de poulets ont du mal à s'approvisionner en poussins, explique Gaëtan, ces derniers jours, je n'achète que des canards pour mon restaurant ».Une production limitée par un manque de produits et d'énergieAujourd'hui, Natacha ambitionne de vendre ses canards sur tous les marchés du pays et ceux de la sous-région. Mais dans ce travail, les difficultés ne manquent pas. « Les tourteaux de soja et coton sont difficiles à trouver. Les produits vétérinaires sont chers parce qu'ils sont importés de l'étranger. Présentement, je n'ai pas de couveuse, ni d'électricité photovoltaïque pour produire assez de canetons ».Avec son projet d'élevage de canards, l'entreprise ROFPAL a remporté en avril dernier le prix du championnat des start-up au salon de l'entrepreneuriat féminin à Bangui. Malgré les nombreux défis, elle compte créer cette année une unité de vente d'œufs de canards en palettes, une première en Centrafrique.À lire aussiEn Centrafrique, une association stimule l'autonomisation des femmes par l'agriculture et l'élevage

Reportage Afrique
Centrafrique: Princia Plisson, l'une des rares femmes rappeuses du pays

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 5, 2025 2:28


Ces dernières années, dans le rap centrafricain, de plus en plus de jeunes talents féminins s'imposent dans le game, RFI vous fait découvrir l'une d'entre elles. Il s'agit de Princia Plisson, une artiste rappeuse et auteure-compositrice, Cool Fawa. Dans un pays où la musique a peu de moyens, elle a aussi dû affronter les préjugés pour se hisser au sommet de son art. Considérée comme un symbole de résilience, Princia Plisson est une inspiration pour les autres filles de sa génération. Assise dans son salon, aux côtés d'un piano et de nombreuses guitares accrochées aux murs, Cool Fawa griffonne des mots dans son bloc note en chantant. Princia Plisson, de son vrai nom, s'est lancée dans la musique avec le groupe de rap MC Fonctionnaire : « En 2010, j'ai commencé par la danse, dans des compétitions inter-lycées et interclasses. Ensuite, j'ai commencé à interpréter des chansons à l'Alliance française de Bangui en 2012. À l'époque, je constatais qu'il y avait des rappeuses dans tous les pays qui nous entourent, mais pourquoi pas chez nous en Centrafrique ? C'est comme ça que je me suis lancée pour défendre les couleurs de mon pays. »En plus de la musique, Cool Fawa fait du sport et poursuit ses études : « C'est une question d'organisation. Je me suis organisée parce qu'il y a de l'amour dans tout ce que je fais. Que ce soit les études, le basketball ou la musique, j'ai de l'amour pour les trois. »Aujourd'hui, la rappeuse utilise sa voix et son micro pour faire passer les messages qui lui tiennent à cœur :  « Je me focalise beaucoup plus sur l'amour. Ensuite, je défends la cause des femmes. Je véhicule des messages de paix. Des morceaux pour pousser les centrafricains à s'aimer, à pratiquer la cohésion sociale et le vivre ensemble. »« Sa musique dépasse les frontières »Sur la scène, Cool Fawa met toujours le feu, pour le bonheur de ses fans. Crépin Azouka, promoteur culturel, est impressionné par son parcours. « Je me rappelle la chanson qui l'a propulsée : 'Jennifer'. Elle a brisé la peur pour être dans un groupe de rap masculin, purement engagé. Elle fonctionne avec une équipe solide. Elle travaille son image, elle a une équipe de danseuse. Grâce à son organisation, sa musique arrive à dépasser les frontières. »Mais dans ce milieu dominé par les hommes, Princia Plisson a dû faire face à de nombreux obstacles « Quand j'ai commencé ma carrière de rappeuse, on m'a beaucoup insultée, injuriée, j'ai eu beaucoup de problèmes et ça fait mal. »Grâce à sa ténacité, elle est devenue l'une des artistes les plus suivies en Centrafrique. Princia Plisson a lancé en 2022 son label baptisé Cool Fawa Music pour trouver, encadrer et produire des jeunes talents.À lire aussiLey Kartel fait danser toute la République centrafricaine

Reportage Afrique
Centrafrique: les déchets biodégradables, une nouvelle source d'énergie peu coûteuse et moins polluante

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 31, 2025 2:23


À Bangui, l'association Dynamique Dominicaine pour l'environnement et le développement durable (DDEDD) utilise des déchets biodégradables pour produire du charbon écologique made in Centrafrique. Une source d'énergie permettant de réduire le phénomène de déforestation et du changement climatique. Reportage dans cette entreprise implantée dans la commune de Bégoua au nord de Bangui. De notre correspondant à Bangui,

Invité Afrique
«Exposés à certains abus, (les peuples autochtones) veulent la reconnaissance de leur terre»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 30, 2025 4:48


Au Congo-Brazzaville, le premier congrès des peuples autochtones et des populations locales des bassins forestiers se tient cette semaine du 26 au 30 mai à Brazzaville. Dirigeants autochtones, représentants de communautés et défenseurs de l'environnement sont déterminés à défendre les écosystèmes forestiers les plus vitaux de la planète. L'événement vise à obtenir une déclaration commune en amont de la COP30, prévue à Belém, au Brésil, au mois de novembre. Bonaventure Bondo, chargé de campagne Forêts pour le bassin du Congo à Greenpeace Afrique répond aux questions d'Alexandra Brangeon. RFI : Le premier Congrès des peuples autochtones issus des trois grands bassins forestiers de la planète, c'est-à-dire Amazone, Bornéo, Mékong et Bassin du Congo, s'est ouvert cette semaine à Brazzaville. Alors quand on parle des populations autochtones du Bassin du Congo, de qui s'agit-il exactement ? Bonaventure Bondo : Ces termes renvoient d'emblée aux communautés pygmées - même si le mot pygmées est en train de disparaître - qui vivent dans la forêt ou qui développent le lien étroit avec les forêts tropicales.Dans quels pays ?Ces communautés sont réparties dans presque tous les pays du Bassin du Congo. EnRDC, nous avons les Twa et les Aka. De même pour la République du Congo. Au Cameroun, nous avons les Baka qui s'étendent aussi au niveau du Cameroun et de la Guinée équatoriale.Alors ces populations, qu'elles soient de la RDC, de Centrafrique, partagent les mêmes problématiques, la reconnaissance de leurs terres ancestrales ? Oui, ils font face aux mêmes défis, surtout liés à la reconnaissance de leurs terroirs ancestraux. Parce qu'ils sont les premiers habitants, ils sont les détenteurs de ces forêts sur les plans traditionnels et avec l'expansion du développement, axé sur le néocolonialisme, dans le Bassin du Congo, notamment l'exploitation industrielle du bois, le développement de l'agriculture industrielle aussi avec la plantation de palmiers à huile, ces communautés ont été plusieurs fois exposées à certains abus liés à la violation de leurs droits, à l'accaparement de leurs terres. Et dès lors, ils ont commencé à relever cette nécessité pour eux d'être reconnus, d'avoir une reconnaissance légale sur leurs terres et d'avoir une reconnaissance aussi légale à gérer leurs terres comme ils le font depuis des années.Le premier pays à prendre cette décision a été le Congo-Brazzaville et ensuite la République démocratique du Congo avec sa loi sur la promotion et la protection des peuples autochtones pygmées. Il y a un peu d'avancées, mais il y a encore beaucoup à faire pour que nous puissions arriver à sécuriser légalement les terroirs de communautés locales partout dans le Bassin du Congo.Concrètement, quelles sont leurs revendications ? Ils revendiquent la reconnaissance de leurs terres, leur prise en compte dans le processus de décision, parce qu'ils sont pour la plupart du temps mis de côté lorsqu'il faut décider de l'avenir de leurs terres, que ce soit dans les projets d'exploitation du pétrole, d'exploitation des mines, d'exploitation du bois. Ils sont souvent mis de côté. Ils revendiquent aussi d'être associés, de prendre part aux instances de prise de décisions dans la gouvernance des ressources naturelles sur leurs terres.À lire aussiCongo-B: une ONG publie une enquête inquiétante sur l'exploitation pétrolière et minièreAlors, la ministre congolaise de l'Économie forestière Rosalie Matondo a regretté que moins d'1 % des financements disponibles ne leur parviennent. Et que, malgré leur expertise, ils sont peu impliqués dans les programmes de développement durable. Pourquoi est-ce le cas ? Le fait qu'ils sont toujours mis de côté se justifie par le fait qu'ils n'ont pas de capacités nécessaires, ils n'ont pas de connaissances, ils n'ont pas de compétences. Ce qui est vraiment faux. Ce que les communautés sont en train de revendiquer maintenant, c'est de dire, qu'ils ont aussi dans leur façon de faire les choses grâce aux savoirs traditionnels et connaissances endogènes, des initiatives très prometteuses, des initiatives très louables, qu'ils mettent en œuvre pour protéger les forêts. Et ces initiatives ou ces efforts doivent effectivement être reconnus à leur juste valeur pour qu'ils puissent aussi bénéficier de cette confiance. Il y a d'abord un problème de confiance dans la distribution des fonds. Il faut que les communautés autochtones aujourd'hui puissent être reconnues, capables de bien gérer ces fonds et de bien continuer à développer leurs initiatives. Et c'est vraiment la question qui est au cœur du débat, pour voir comment est-ce que dans tous les mécanismes financiers qui existent, qu'il y ait une part allouée directement aux communautés locales.Alors, justement, votre organisation Greenpeace a mis sur pied un projet Forest Solution pour voir comment rehausser le travail de ces communautés dans la préservation des forêts. L'objectif, effectivement, c'est promouvoir les initiatives locales dans la protection de nos forêts, mais non seulement le promouvoir, mais aussi pousser en sorte que les communautés locales puissent avoir accès aux connaissances, aux informations et à un partage d'expériences entre les autres peuples autochtones des autres bassins tropicaux qui sont, selon les constats, beaucoup plus avancés. Et à travers ces projets, nous voulons vraiment faire en sorte que ces communautés soient connectées, puissent partager l'expérience pour construire des recommandations fortes et communes, pour faire bouger les lignes dans les instances décisionnelles aux niveaux national, régional et international.Quand vous dites, ce sont les premiers gardiens des forêts qu'ils protègent depuis des générations. Est-ce que vous pouvez me donner un exemple concret ? L'expertise aujourd'hui qui est louable, c'est la foresterie communautaire que nous sommes en train de cibler comme l'une des solutions aux forêts. Dans ce processus, les communautés ont droit à avoir des titres, des concessions sur leurs forêts et aussi ont droit de développer des activités à caractère économique dans leur concession.Ils exploitent les concessions à leur manière de façon durable, pour à la fois protéger les forêts, conserver la biodiversité et aussi améliorer leurs conditions de vie socio-économique.À lire aussiCongo-B: premier congrès mondial des peuples autochtones des grands bassins forestiers

Autour de la question
De King Kong à Queen Kong : jusqu'où nous entraineront les femelles gorilles ?

Autour de la question

Play Episode Listen Later May 26, 2025 48:30


Vous connaissiez King Kong, découvrez Queen Kong ! Chez les gorilles des plaines de Centrafrique, la primatologue Shelly Masi, l'une des rares à les étudier en immersion, a mis en évidence le pouvoir insoupçonné des femelles dans ces sociétés de gorilles bien moins machistes qu'on ne l'imaginait... Partons sur les traces des gorilles de l'Ouest aujourd'hui grâce à notre invitée, la primatologue Shelly Masi, seule spécialiste des gorilles en France, qui les étudie au plus près, aux côtés de pisteurs Bayaka dans la forêt centrafricaine depuis 25 ans. Une fréquentation au long cours, une proximité qui lui a fait découvrir un autre monde, une autre réalité et surtout une société bien plus complexe que l'on ne pouvait imaginer, où les femelles ont un pouvoir insoupçonné. Vous croyez connaitre King Kong ? Nous allons découvrir Queen Kong.Avec Shelly Masi, primatologue, maitre de conférences au Muséum national d'Histoire naturelle et seule spécialiste française des gorilles pour son livre Queen Kong. La loi de la jungle au féminin, paru chez Albin Michel.Musiques diffusées pendant l'émission- Ramiro Musotto – Bayaka- Clinton Fearon – Sleepwalking [Playlist RFI].

Autour de la question
De King Kong à Queen Kong : jusqu'où nous entraineront les femelles gorilles ?

Autour de la question

Play Episode Listen Later May 26, 2025 48:30


Vous connaissiez King Kong, découvrez Queen Kong ! Chez les gorilles des plaines de Centrafrique, la primatologue Shelly Masi, l'une des rares à les étudier en immersion, a mis en évidence le pouvoir insoupçonné des femelles dans ces sociétés de gorilles bien moins machistes qu'on ne l'imaginait... Partons sur les traces des gorilles de l'Ouest aujourd'hui grâce à notre invitée, la primatologue Shelly Masi, seule spécialiste des gorilles en France, qui les étudie au plus près, aux côtés de pisteurs Bayaka dans la forêt centrafricaine depuis 25 ans. Une fréquentation au long cours, une proximité qui lui a fait découvrir un autre monde, une autre réalité et surtout une société bien plus complexe que l'on ne pouvait imaginer, où les femelles ont un pouvoir insoupçonné. Vous croyez connaitre King Kong ? Nous allons découvrir Queen Kong.Avec Shelly Masi, primatologue, maitre de conférences au Muséum national d'Histoire naturelle et seule spécialiste française des gorilles pour son livre Queen Kong. La loi de la jungle au féminin, paru chez Albin Michel.Musiques diffusées pendant l'émission- Ramiro Musotto – Bayaka- Clinton Fearon – Sleepwalking [Playlist RFI].

Invité Afrique
Présidentielle en Centrafrique: Henri-Marie Dondra veut «améliorer la qualité de vie des Centrafricains»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 22, 2025 10:43


En Centrafrique, la présidentielle, c'est en décembre 2025. Et le week-end dernier, le parti Unir, réuni en congrès, a investi l'ancien Premier ministre, Henri-Marie Dondra, pour défendre ses couleurs. Le problème, c'est que deux frères cadets du candidat sont en prison depuis deux mois, et que beaucoup y voient une manœuvre pour affaiblir ce futur adversaire du très probable président-candidat Faustin-Archange Touadéra. En ligne de Bangui, Henri-Marie Dondra, qui a été le Premier ministre du président Touadéra de juin 2021 à février 2022, répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi êtes-vous candidat à l'élection présidentielle de décembre prochain ?Henri-Marie Dondra : Il s'agit d'améliorer la qualité de vie des Centrafricains en s'attaquant aux problèmes de gouvernance, en s'attaquant aux problèmes de la jeunesse, du chômage ou encore la sécurité.La croissance économique, c'est aussi le programme du président Faustin-Archange Touadéra. Qu'est-ce qui vous distingue de lui ?Le problème, c'est comment appliquer ou exécuter un programme dans un élan de collégialité. Parce que, quand parfois on arrive à s'enfermer dans un cocon avec certains collaborateurs qui n'en ont pas du tout la qualification, c'est cela qui pose souvent problème. Je voudrais vous rappeler également qu'en 2015, je voulais être candidat et j'avais abandonné mon projet pour suivre le président Touadéra avec qui on a fait un travail, je dirais, remarquable durant son premier quinquennat. Malheureusement, nos rapports devenaient un peu conflictuels à cause des manœuvres ou encore des mauvaises influences de certains de ses collaborateurs. Et c'est ainsi que j'ai démissionné [en février 2022].Vous aviez notamment de mauvaises relations, je crois, avec l'homme d'affaires Sani Yalo ?Écoutez, aujourd'hui, les problèmes que rencontrent ma famille, mes frères qui sont en prison, viennent en partie de lui. Pour ce que nous savons.À lire aussiCentrafrique: Henri-Marie Dondra investi par l'UNIR pour l'élection présidentielleAlors justement, dans la nuit du 19 au 20 mars dernier, vos deux frères cadets, Christian et Eusèbe Dondra, ont été arrêtés à Bangui. Le parquet les soupçonne d'avoir voulu empoisonner le président Touadéra et son conseiller Sani Yalo. Quelle est votre réaction ?Aujourd'hui, la plainte qui a été déposée ne concerne qu'un seul individu. La personne que vous avez citée en dernier, le président apparemment n'est pas concerné par cette affaire.C'est-à-dire que c'est une plainte déposée par l'homme d'affaires Sani Yalo, en fait ?C'est ce qui a été fait, ce qui aujourd'hui n'est plus la même version que celle qui avait été servie au départ. Mais il s'agit d'une affaire qui a été montée de toutes pièces, visant simplement à me déstabiliser. Et je vous assure que l'intelligence malicieuse de mes détracteurs est encore active avec la volonté manifeste de me barrer la route par mon arrestation. En tout cas, de mon côté, je demeure serein et je suis confiant dans la justice de mon pays pour la libération de mes deux frères cadets, c'est-à-dire Christian et Eusèbe.C'est-à-dire que, pour vous, ils n'ont rien à se reprocher ?Ils n'ont rien à se reprocher. Et je pense que la justice saura rendre droit à mes deux frères cadets.À lire aussiCentrafrique: plus d'un millier de personnes manifestent à Bangui contre un 3e mandat du président TouadéraVous n'êtes pas dans le Bloc républicain pour la défense de la constitution, le BRDC, qui a manifesté le 4 avril contre le pouvoir actuel. Est-ce à dire que vous n'êtes pas un opposant ?Mon parti et moi, on a fait le choix d'être ni à gauche ni à droite. Nous avons décidé d'être centriste, c'est-à-dire de nous focaliser sur les aspirations du peuple. Nous pensons que, lorsque le pouvoir pose des actes qui sont louables pour la population, nous avons le devoir d'applaudir. Et si c'est le contraire, nous avons aussi le devoir de critiquer et vice versa, tant du côté du BRDC que du côté du pouvoir. C'est ce qui nous vaut une grande popularité de notre parti auprès de la population.Alors, l'un des grands sujets qui divisent aujourd'hui, c'est cette nouvelle Constitution de 2023 qui permet au président Touadéra de solliciter un troisième mandat en décembre prochain. Qu'est-ce que vous en pensez ?Je pense qu'aujourd'hui, il serait très difficile de ne pas l'accepter. Ceci dit, il existe des dispositions conflictogènes sur des questions telles que la centrafricanité d'origine, l'interdiction qui est faite aux binationaux d'occuper de hautes fonctions et l'ouverture à une présidence à vie. Donc moi je pense qu'il faut justement en discuter, avoir le courage d'en discuter pour en faire un toilettage.Sur le partenariat sécuritaire avec la Russie, qui fonctionne depuis bientôt sept ans, vous en pensez quoi ?Sur ce partenariat, cela ne me pose pas de problème, puisque, lors de l'attaque de 2020, la Fédération de Russie a aidé le gouvernement à pacifier les zones d'insécurité. Alors moi personnellement, je pense qu'il faut travailler avec tous les pays, diversifier le partenariat, notamment avec la Russie, la France, les Etats-Unis. L'essentiel, c'est que nous arrivons à préserver les intérêts de mon pays. Je sais qu'effectivement il y a ces conflits entre l'Occident et l'Est, mais j'avoue qu'effectivement, les rapports traditionnels que nous avons avec l'Occident doivent demeurer afin que nous puissions connaître un développement qui soit harmonieux.

Afrique Économie
Cameroun: à Garoua, la réhabilitation du port fluvial vivement souhaitée

Afrique Économie

Play Episode Listen Later May 18, 2025 2:32


Établi en 1935, le port fluvial de Garoua, situé dans la capitale du Nord Cameroun, permet le transport de marchandises sur la Benoue vers le Nigeria notamment. Il pourrait également être une plateforme de commerce pour les pays sans façade maritime de la région. Cependant, l'ancienneté des infrastructures empêche le développement du trafic. Un projet de réhabilitation a été lancé par le président Paul Biya en 2021, mais depuis le chantier peine à avancer. De notre envoyée spéciale de retour de Garoua,Sur le quai, des manutentionnaires déchargent d'énormes sacs de graines de coton de plus de 60 kg et les empilent sur une pirogue à moteur. « C'est plus avantageux. Par voie fluviale, je peux transporter de plus grosses quantités et en matière de sécurité c'est mieux. Par la route, il y a beaucoup de tracasseries et ce n'est pas aussi fluide », explique Al Hadji Issa, le commerçant qui gère cette cargaison. Mais cet exportateur fait figure d'exception en cette saison sèche. « Aujourd'hui, il y a un semblant d'activité, il y a deux camions qui déchargent les grains de coton à destination de Garoua pour le Nigeria. Ce n'est pas tous les jours, surtout en saison sèche, souligne Abbassi Ben, le régisseur du port fluvial de Garoua. Cela fait pratiquement trois semaines qu'il n'y avait pas d'activité. En saison sèche, le port n'est quasiment pas pour dire mort, mais au ralenti. »Les infrastructures du port sont vétustes, aucune grue ou équipement pour le déchargement. Le régisseur espère beaucoup des projets qui entourent la réhabilitation du port : « C'est notre espoir. Si et seulement si ce projet de réhabilitation a lieu vraiment, ce sera un bienfait non seulement pour la ville de Garoua mais aussi pour la sous-région. Cela doit d'abord rebooster les recettes de la ville et de l'État camerounais grâce aux droits de douane, aux droits de quai. Cela doit faire en sorte que les activités de nos businessmen soient pluies fluides. Pas seulement ceux du Cameroun, mais aussi du Nigeria, du Tchad et de la Centrafrique. »En saison des pluies, le Nord Cameroun est majoritairement approvisionné grâce au Nigeria voisin. « Ce qui vient du Nigeria, ce sont beaucoup les denrées alimentaires, c'est-à-dire les cartons de biscuits, de jus et consorts et les produits des constructions comme les carreaux, le ciment, détaille-t-il. Sans le Nigeria, à dire vrai, le Nord Cameroun n'existerait pas. »La réhabilitation du port est également vivement souhaitée par la communauté urbaine officiellement en charge de sa gestion. « Il y a trop de sable, il faut draguer le port. Les études de faisabilité ont été faites, elles sont déjà bouclées, affirme Noivouna Hakassou, deuxième adjoint au maire de la ville de Garoua. Mais on attend le financement. On a l'expertise du directeur du port de Douala qui est venu. On attend maintenant les financements. » Le coût des travaux a été évalué en 2022 à 16 milliards de FCFA, soit plus de 24 millions d'euros.À lire aussiÀ Garoua, le yaourt produit localement, le pari gagnant de «Botte Kossam»

Vlan!
#350 Un reporter de guerre vous dévoile l'enfer des massacres de masse avec Laurent Larcher (partie 1)

Vlan!

Play Episode Listen Later May 13, 2025 41:46


Laurent Larcher, grand reporter à La Croix, spécialiste des conflits africains, est l'invité de cet épisode puissant.Je sais bien qu'on n'a pas envie de regarder les massacres de masse et qu'on préfère regarder ailleurs mais vous allez voir que cet épisode va vous permettre avec douceur et lucidité de mieux comprendre un phénomène qu'on arrive pas à saisir autrement.Laurent est également l'auteur du livre La fureur et l'extase, dans lequel il interroge notre rapport collectif à la violence de masse.J'ai reçu Laurent avec une émotion particulière, parce que son regard, affûté par des années de terrain — Rwanda, Soudan, Centrafrique — vient interroger en profondeur ce que nous voyons, ou plutôt, ce que nous choisissons de ne pas voir.Dans cet épisode, nous parlons de l'horreur brute, des massacres de masse dont les victimes deviennent des chiffres, vidées de leur humanité. Pourquoi certains conflits sont-ils invisibles alors qu'ils comptent des centaines de milliers de morts ? Pourquoi cette indifférence crasse quand les victimes sont africaines ? Quel rôle jouent les médias, les réseaux sociaux, ou notre propre confort intellectuel dans ce mécanisme d'abstraction ?J'ai questionné Laurent sur le processus qui mène des citoyens ordinaires à participer à l'indicible. Il m'a parlé du plaisir, parfois de la joie qu'ont certains à tuer, une idée dérangeante mais nécessaire à regarder en face. Nous avons aussi parlé du colonialisme, de la manière dont notre regard est encore structuré par un imaginaire de domination, inconscient mais puissant.C'est un épisode intense, qui dérange, mais que je crois essentiel. Il ne s'agit pas de se flageller, mais de comprendre que ce que nous choisissons de voir — ou non — a un impact direct sur les vies humaines. Je vous invite à l'écouter avec attention, à rester avec l'inconfort, et à vous interroger.5 citations marquantes"Plus le nombre est important, moins on en prend la mesure.""Ce qu'on reproche à Hitler, c'est d'avoir traité les Français comme les Français ont traité leurs colonies.""Eux, c'est nous. Et nous, c'est eux.""On ne voit pas ce qu'on voit, car notre œil est imprégné de nos représentations.""Ne soyons jamais dans l'abstrait : chaque victime mérite un nom, une histoire."10 questions structurées posées dans l'interviewQu'est-ce qui vous a donné la force ou l'envie d'écrire ce livre ?Pourquoi certains massacres attirent-ils toute notre attention, quand d'autres sombrent dans l'indifférence ?Comment peut-on encore humaniser des dizaines de milliers de morts ?Pourquoi les conflits en Afrique reçoivent-ils si peu d'attention médiatique en France ?Est-ce que cette indifférence relève d'un racisme structurel ?Qu'est-ce que ces violences disent de nous, en tant qu'humains ?Quel est le processus psychologique qui pousse des individus ordinaires à devenir des bourreaux ?Comment avez-vous, en tant qu'homme, survécu à tant d'atrocités ?Que peut-on faire, à notre niveau, face à cette violence ?Pourquoi devient-on reporter de guerre ?Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction par Grégory : comprendre la violence de masse02:00 – Pourquoi Laurent Larcher a écrit La fureur et l'extase07:00 – Abstraction des chiffres, perte d'humanité09:30 – Invisibilisation des massacres africains12:00 – "C'est ça, l'Afrique" : le racisme insidieux dans notre perception17:00 – Le plaisir de tuer, expérience de lynchage22:30 – Le rôle des médias et la désinhibition28:00 – La nuance, ce luxe disparu34:00 – Ce que l'imaginaire colonial nous empêche de voir46:00 – Hommage à Camille Lepage et l'engagement personnel52:00 – Que peut-on faire, concrètement ? Suggestion d'autres épisodes à écouter : #321 (partie 1) Israël-Palestine : Comprendre et décrypter le conflit avec Vincent Lemire (https://audmns.com/FvEjGWR) #159 Casser les idées préconçues sur le continent Africain avec Odile Goerg (https://audmns.com/hXljCUx) #312 Les défis géopolitiques d'un monde hors de contrôle avec Thomas Gomart (https://audmns.com/jscnrns)Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Vlan!
#350 Un reporter de guerre vous dévoile l'enfer des massacres de masse avec Laurent Larcher (partie 2)

Vlan!

Play Episode Listen Later May 13, 2025 37:56


Laurent Larcher, grand reporter à La Croix, spécialiste des conflits africains, est l'invité de cet épisode puissant.Je sais bien qu'on n'a pas envie de regarder les massacres de masse et qu'on préfère regarder ailleurs mais vous allez voir que cet épisode va vous permettre avec douceur et lucidité de mieux comprendre un phénomène qu'on arrive pas à saisir autrement.Laurent est également l'auteur du livre La fureur et l'extase, dans lequel il interroge notre rapport collectif à la violence de masse.J'ai reçu Laurent avec une émotion particulière, parce que son regard, affûté par des années de terrain — Rwanda, Soudan, Centrafrique — vient interroger en profondeur ce que nous voyons, ou plutôt, ce que nous choisissons de ne pas voir.Dans cet épisode, nous parlons de l'horreur brute, des massacres de masse dont les victimes deviennent des chiffres, vidées de leur humanité. Pourquoi certains conflits sont-ils invisibles alors qu'ils comptent des centaines de milliers de morts ? Pourquoi cette indifférence crasse quand les victimes sont africaines ? Quel rôle jouent les médias, les réseaux sociaux, ou notre propre confort intellectuel dans ce mécanisme d'abstraction ?J'ai questionné Laurent sur le processus qui mène des citoyens ordinaires à participer à l'indicible. Il m'a parlé du plaisir, parfois de la joie qu'ont certains à tuer, une idée dérangeante mais nécessaire à regarder en face. Nous avons aussi parlé du colonialisme, de la manière dont notre regard est encore structuré par un imaginaire de domination, inconscient mais puissant.C'est un épisode intense, qui dérange, mais que je crois essentiel. Il ne s'agit pas de se flageller, mais de comprendre que ce que nous choisissons de voir — ou non — a un impact direct sur les vies humaines. Je vous invite à l'écouter avec attention, à rester avec l'inconfort, et à vous interroger.5 citations marquantes"Plus le nombre est important, moins on en prend la mesure.""Ce qu'on reproche à Hitler, c'est d'avoir traité les Français comme les Français ont traité leurs colonies.""Eux, c'est nous. Et nous, c'est eux.""On ne voit pas ce qu'on voit, car notre œil est imprégné de nos représentations.""Ne soyons jamais dans l'abstrait : chaque victime mérite un nom, une histoire."10 questions structurées posées dans l'interviewQu'est-ce qui vous a donné la force ou l'envie d'écrire ce livre ?Pourquoi certains massacres attirent-ils toute notre attention, quand d'autres sombrent dans l'indifférence ?Comment peut-on encore humaniser des dizaines de milliers de morts ?Pourquoi les conflits en Afrique reçoivent-ils si peu d'attention médiatique en France ?Est-ce que cette indifférence relève d'un racisme structurel ?Qu'est-ce que ces violences disent de nous, en tant qu'humains ?Quel est le processus psychologique qui pousse des individus ordinaires à devenir des bourreaux ?Comment avez-vous, en tant qu'homme, survécu à tant d'atrocités ?Que peut-on faire, à notre niveau, face à cette violence ?Pourquoi devient-on reporter de guerre ?Timestamps clés pour YouTube00:00 – Introduction par Grégory : comprendre la violence de masse02:00 – Pourquoi Laurent Larcher a écrit La fureur et l'extase07:00 – Abstraction des chiffres, perte d'humanité09:30 – Invisibilisation des massacres africains12:00 – "C'est ça, l'Afrique" : le racisme insidieux dans notre perception17:00 – Le plaisir de tuer, expérience de lynchage22:30 – Le rôle des médias et la désinhibition28:00 – La nuance, ce luxe disparu34:00 – Ce que l'imaginaire colonial nous empêche de voir46:00 – Hommage à Camille Lepage et l'engagement personnel52:00 – Que peut-on faire, concrètement ?Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage Afrique
RCA/RDC: Bangui et Zongo et les échanges commerciaux de ces villes jumelles [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 13, 2025 2:26


Collées l'une à l'autre, traversées par une rivière, l'Oubangui, et séparées par une frontière, Zongo la congolaise est située en face de la capitale centrafricaine Bangui. Ces deux villes sont naturellement liées par l'histoire, la culture mais aussi très dépendantes économiquement l'une de l'autre. Bangui dépend de Zongo en produits agricoles et Zongo dépend de Bangui en produits manufacturés. Tous les jours, les commerçants des deux villes font des traversées en pirogue pour s'approvisionner dans une ambiance de fraternité. Et pour renforcer ce lien, un accord de jumelage a été signé entre les deux villes en 2021. De notre correspondant à Bangui,Un arc-en-ciel apparaît dans le ciel alors que la pluie se pointe à l'horizon. Quelques débrouillards qui occupent la berge, se précipitent pour décharger une pirogue en bois de couleur rouge qui vient d'accoster. Debout à l'extrémité de la pirogue, Gérard, un piroguier de 34 ans, donne quelques coups de pagaies pour stabiliser le canoë : « On fait la course tous les jours. Avec mon équipe, nous effectuons une dizaine de tours entre les deux villes. Là, je ramène des commerçants d'ici qui étaient de l'autre côté pour acheter des fruits et légumes. »Sur la berge, une dizaine de pirogues et baleinières sont accrochées à des chaînes. Devant chaque embarcation, piroguiers et passagers discutent. Les chargeurs font monter des casiers de boissons, des cartons de beurre, sucre, lait, huile ou encore des savons. Sourire aux lèvres, Adeline, propriétaire d'un magasin à Bangui, est sur le point d'aller vendre ses marchandises à Zongo : « Les produits que nous exportons manquent à Zongo. C'est notre devoir à nous les commerçants d'aller ravitailler cette ville jumelle. Les véhicules et les motos ne peuvent pas y aller donc nous utilisons la pirogue. »« Ce sont des sœurs siamoises »Aux heures de pointes, une embarcation débarque de Zongo. Debout sur le sable, les commerçantes discutent le prix avec les livreurs congolais. « Sur le plan d'huile de palme, c'est Zongo qui ravitaille l'usine du savon en Centrafrique, pointeRichard Apkiwé, président de la fédération des entreprises du Congo. Par jour, nous exportons plus de mille fûts d'huile de palme à Bangui. Chaque jour, nous envoyons des avocats, des cocos, des mangues, des arachides et des légumes à Bangui. »Dans son bureau, le maire de Zongo Arthur Nguma nous présente le contenu d'un accord de jumelage signé en 2021 entre les deux villes : « La capitale Bangui et la ville de Zongo, ce sont des sœurs siamoises que la rivière Oubangui a séparées. Cet accord consiste donc à favoriser la fraternité. Bientôt, nous allons construire un pont sur la rivière Oubangui, installer deux bacs pour la navette et construire un quai moderne. La construction de ces édifices permettra une large ouverture. Ce jumelage favorise l'intégration de nos deux peuples. »Les villes de Bangui et Zongo ont été respectivement créées en 1889 et 1971. Malgré cet accord de jumelage, certains habitants des deux villes subissent de temps en temps des tracasseries administratives et des raquettes policières de part et d'autre. Nombreux sont ceux qui demandent aujourd'hui le suivi et l'application des textes sur le terrain.À lire aussiÀ Zongo, on prend la pirogue pour aller à l'école [1/3]À lire aussiRCA/RDC: Bangui et Zongo, la culture en partage pour ces villes jumelles [2/3]

Appels sur l'actualité
[Vos questions] France : réinséré depuis une décennie, un ancien détenu somalien visé par une OQTF

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 12, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent aussi à vos questions sur une invasion de criquets pèlerins en Afrique du Nord, la reprise des violences au sud-est de la Centrafrique et la Russie dans les compétitions sportives internationales. France : réinséré depuis une décennie, un ancien détenu somalien visé par une OQTF En France, Mahmoud Abdi Mohamed, un ancien pirate somalien installé en Bretagne, est menacé d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Comment expliquer cette demande malgré une réinsertion réussie depuis maintenant dix ans ? Une saisie du tribunal administratif a été engagée. A-t-il des chances d'obtenir gain de cause devant la justice ?Avec Amélie Beaucour, journaliste au service France de RFI. Afrique du Nord : invasion de criquets pèlerins J'ai lu sur RFI que l'Afrique du Nord est menacée par l'arrivée massive de criquets pèlerins. Est-ce que d'autres régions africaines sont également menacées ? Quels sont les risques de leur présence sur le continent ? Quelles sont les mesures qui peuvent être prises pour éviter l'expansion de ces criquets pèlerins ?Avec Jeanne Richard, journaliste au service environnement-climat de RFI.    Centrafrique : des combattants de la communauté zandé reprennent les armes Le sud-est de la Centrafrique est secoué par de nouvelles violences entre les combattants de la communauté zandé et les mercenaires russes déployés dans la région. Pourquoi l'accord d'intégration des miliciens de la communauté zandé dans l'armée centrafricaine a-t-il échoué ? Comment s'explique ce retournement de situation ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.  Russie : vers un retour dans les compétitions sportives internationales ? Selon Donald Trump, réintégrer la Russie aux compétitions internationales sportives pourrait inciter le Kremlin à arrêter la guerre. Le président américain a-t-il raison en faisant de telles déclarations ? Aujourd'hui, comment se positionne la FIFA concernant un potentiel retour des équipes russes sur la scène sportive ?Avec Lukas Aubin, directeur de recherche à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Auteur de Géopolitique de la Russie (éditions La Découverte).

Reportage Afrique
RCA/RDC: Bangui et Zongo, la culture en partage pour ces villes jumelles [2/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 12, 2025 2:29


RFI vous parle de deux villes collées l'une à l'autre, traversées par une rivière, l'Oubangui et séparées par une frontière. Ces villes sont Zongo la congolaise, située en face de la capitale centrafricaine Bangui. Créée 1971 à l'époque du Maréchal Mobutu, la ville de Zongo compte plus de 130.000 habitants avec une superficie d'environ 450 km². Située dans le Sud-Ubangui, elle se trouve en face de Bangui, capitale de la République centrafricaine, une ville cosmopolite d'environ 1 500 000 habitants. Même si les deux villes sont naturellement séparées par la rivière Oubangui, elles sont très liées sur le plan culturel. Les habitants des deux territoires partagent les mêmes langues et les mêmes modes de vie.  De notre correspondant à Bangui,Des pas de danse rythmés par des balafons et tam-tams pour le bonheur de la foule. Ce matin à l'espace culturel Bon Coin du Pêcheur installé à Zongo, le groupe de danse MAÏMA livre un spectacle hors du commun.Pieds nus, habillements traditionnels, les jeunes danseurs portent des couronnes de plumes, des perles, des coquillages et même des peaux de bêtes. Michel Lobota est le responsable de ce centre culturel. « Chez nous, au Bon Coin du Pêcheur, nous donnons l'opportunité aux deux peuples de partager les activités culturelles telles que des concerts musicaux, des activités, des contes et des théâtres. Et il nous arrive des week-ends, des fois, d'organiser des karaokés, des musiciens qui viennent de Bangui qui viennent jouer au Bon Coin du Pêcheur. Nous donnons aussi nos instruments au groupe folklorique pour faire des productions pour le bien-être de la population de Zongo et de Bangui. »À lire aussiÀ Zongo, on prend la pirogue pour aller à l'école [1/3]« Quand je viens ici, je me sens comme à la maison »Le public regarde avec admiration un joueur de balafon qui se distingue avec sa sonorité traditionnelle. Assis sur un banc localement appelé Balambo, il frappe l'instrument au moyen de deux baguettes recouvertes de caoutchouc. Paulette Belinda qui vient de la République centrafricaine reconnaît la culture des Ngbaka, son groupe ethnique. « Quand je viens ici, je me sens comme à la maison. Nous avons la même culture, les mêmes types de nourritures, de boissons, de religions et on s'habille de la même manière. C'est impressionnant. »Non loin de là, Ismaël Samba, un Centrafricain de trente ans, discute avec ses amis en montrant son doigt avec un large sourire. « Je me suis marié à une habitante d'ici, voici la bague. Tantôt, on est ici, tantôt là-bas. Les riverains qui vivent ici, on les retrouve également de l'autre côté. »Un jumelage culturel et socio-économiqueL'une des particularités qui renforcent les liens entre les deux villes, c'est la langue. De part et d'autre, on parle le français, le lingala et le sango. Blaise Mundemba est chargé de communication à la mairie de Zongo. « Les langues font souvent les forces d'un peuple. Sango, lingala, ça fait la fierté des deux villes. C'est facile pour l'intégration. Parce que le peuple qui quitte Bangui pour Zongo parle Lingala. Le peuple qui quitte Zongo pour Bangui parle sango. »Un accord de jumelage a été signé entre la mairie de Bangui et celle de Zongo en 2021. Cet accord permet aujourd'hui d'encadrer la bonne marche des activités socio-économiques et culturelles.

Reportage Afrique
À Zongo, on prend la pirogue pour aller à l'école [1/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 11, 2025 2:23


RFI vous parle de deux villes collées l'une à l'autre, traversées par une rivière (l'Oubangui) et séparées par une frontière. Ces villes sont Zongo, la Congolaise, située en face de la capitale centrafricaine, Bangui. Cette situation crée beaucoup de mouvement à travers le fleuve, notamment pour les scolaires… Créée en 1971, Zongo possède quelques établissements scolaires et universitaires, mais ne dispose pas de toutes les facultés et filières. De nombreux élèves et étudiants traversent donc chaque jour en pirogue pour étudier à Bangui. C'est un parcours du combattant, avec d'interminables allers-retours durant les neuf mois de l'année scolaire. Le soleil se lève sur un fond doré au bord de la rivière Oubangui. Les premières pirogues convergent déjà vers le quai. Une dizaine de personnes se bousculent pour monter dans l'une des embarcations. Sac au dos, Zacharie Bodiko, un étudiant congolais, traverse pour aller étudier dans une université à Bangui.« Nous nous réveillons tous les jours à 5 h pour nous organiser. Mais la frontière s'ouvre officiellement à 7 h 30. Parfois, nous leur demandons une autorisation spéciale pour traverser à 6 h ou 6 h 30 afin d'arriver à l'heure aux cours. En termes de transport, nous payons 5 000 francs CFA chaque jour pour un aller-retour ».À lire aussiCentrafrique: un programme pour offrir une seconde chance scolaire aux jeunes de Berberati [1/3]Traverser pour apprendre, malgré les obstaclesL'un des deux piroguiers met le moteur en marche et le canoë avance à son rythme… La rivière Oubangui, tel un immense tapis scintillant, s'étend devant eux. Cette étudiante navigue chaque jour sur les eaux froides de l'Oubangui pour rejoindre sa classe : « Je m'appelle Milka Soubaye Kamoya, Congolaise. Avec la pirogue à moteur, la traversée dure 5 à 7 minutes. C'est un exercice difficile. Il y a des jours où l'on manque d'argent pour aller en cours, et d'autres où ça va ».Le mauvais temps entraîne régulièrement le naufrage des pirogues dans cette zone. Cet instant de frayeur, Milka le vit depuis trois ans. « S'il pleut, c'est difficile de traverser. Parfois, il arrive qu'il pleuve alors que nous sommes censés avoir cours le matin. Nous sommes bloqués, car les pirogues ne peuvent pas traverser. Nous sommes alors obligés d'être absents. Et parfois, après les cours du soir, s'il pleut, il n'y a pas moyen de rentrer ».On rit, on murmure, mais la peur est bien présenteMalgré les risques, Zacharie est déterminé à terminer ses études. « On nous signale régulièrement des noyades dans la rivière, mais nous sommes obligés de braver la peur. Nous ne nous contentons pas de tous ces risques. Nous nous engageons à 100 % chaque jour. On est déterminés. S'il faut finir le master dans ces conditions, on le fera ».Une fois à la berge, les élèves se précipitent pour descendre, puis chacun utilise un autre moyen de transport pour rejoindre son école. Plusieurs étudiants ayant suivi ce parcours étudient ou travaillent aujourd'hui dans des organismes à Bangui ou en RDC.À lire aussiAfrique: les 16 pays les plus avancés sur l'accès à l'éducation

Reportage Afrique
Grâce aux jeux vidéo, Teddy Kossoko raconte l'Afrique autrement et ambitionne de créer des emplois

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 1, 2025 2:16


Il a grandi en Centrafrique, traversé les guerres, et choisi de répondre par la créativité. Teddy Kossoko, 30 ans, utilise les jeux vidéo pour raconter l'Afrique autrement. Mais créer ne suffit plus. L'entrepreneur installé à Toulouse poursuit désormais un objectif plus vaste : bâtir un marché du jeu vidéo africain. Pour lui, il faut aussi pouvoir vendre, localement. Portrait d'un entrepreneur engagé. La mission de Teddy Kossoko : reconnecter les Africains à leur histoire et casser les clichés. Une ambition qui le pousse à créer Masseka Game Studio en 2018. « "Masseka" dans ma langue natale, Sango, veut dire "jeune, jeunesse". Pour moi Masseka, c'est un moyen de raconter l'Afrique. D'abord aux Africains, car la plupart des Africains ne connaissent pas le continent africain. Ensuite raconter l'Afrique au reste du monde, pour que les gens puissent connaître l'Afrique au-delà de la colonisation et de l'esclavage. Qui colle aujourd'hui à la peau des Africains, on n'est pas que cela », raconte-t-il.Ses jeux s'inspirent des cultures africaines. Kissoro, par exemple, revisite l'awalé, ce jeu de stratégie traditionnel, pour en faire un outil de paix. « C'est un jeu avec des pions et des cases. À l'époque, je voulais promouvoir la paix entre deux royaumes », se souvient-il. La Centrafrique à l'époque est en guerre, et Teddy Kossoko choisit la créativité comme arme politique. Le succès est au rendez-vous : plus de 50 000 téléchargements. Puis vient La Légende de Mulu, un jeu d'aventure pédagogique, mais un problème persiste. Ses jeux se vendent partout sauf en Afrique.Les grandes plateformes comme Google imposent des cartes bancaires et empêchent les créateurs africains de vendre localement. Pour contourner ces blocages, Teddy Kossoko lance Gara, une boutique en ligne pensée pour l'Afrique. Elle centralise les contenus et utilise le mobile money pour simplifier l'achat. « L'idée, c'est : j'arrive, j'ai 100 francs CFA, je paie avec mon mobile money et j'accède aux contenus. Ça aide les créateurs à générer des revenus », explique-t-il.Mais pour lui, l'enjeu dépasse l'économie. « J'ai vécu deux guerres. La première guerre que j'ai vécue, j'ai vu d'enfants soldats venir chez nous et tout casser. Je me suis posé la question : pourquoi sont-ils devenus des enfants soldats ?, s'interroge-t-il. Quand tu travailles et que tu as un emploi, tu ne vas pas prendre les armes. Il faut qu'on arrive à avoir suffisamment des chaînes de valeur pour que les jeunes eux-mêmes génèrent des revenus et vivent de ça. »Derrière ses jeux, Teddy Kossoko défend un combat : bâtir une industrie capable de créer des emplois. Car stabiliser les sociétés passe aussi par là.À écouter aussiGabino Guerengomba pour «IST» et Teddy Kossoko pour «Masseka Game Studio»

Invité Afrique
Jeffrey Hawkins: «Se concentrer sur l'accès aux matières premières ne constitue pas une politique globale»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 9:15


C'était samedi dernier. Donald Trump a lancé aux journalistes de la Maison Blanche : « Nous avons, je crois, une excellente nouvelle à venir avec le Rwanda et le Congo. Je pense que vous allez voir la paix dans ces deux pays ». Est-ce à dire que le président américain s'intéresse beaucoup plus au continent africain qu'on le pensait il y a 100 jours, à son arrivée au pouvoir ? Jeffrey Hawkins a été ambassadeur des États-Unis en Centrafrique. Aujourd'hui, il est chercheur associé à l'IRIS, l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques, et enseigne à Sciences Po Paris. RFI : Jeffrey Hawkins, bonjour. Il y a 100 jours, vous nous disiez que Donald Trump risquait de se désintéresser totalement du continent africain. Aujourd'hui, est-ce que vos prédictions se réalisent ?Jeffrey Hawkins : C'est déjà un peu tôt pour dire, mais des signes sont toujours, à mon sens, aussi mauvais qu'avant. D'abord, il y a eu la destruction de la coopération américaine, donc de l'USAID, un outil qui était extrêmement important en Afrique, un outil pour les États-Unis, pour la diplomatie américaine. En même temps, il y a eu d'autres programmes aussi démolis par l'administration Trump et on parle aussi de réformes au sein du département d'État. Pour l'instant, on n'a pas trop de détails, mais on parle certainement de fermeture de quelques ambassades américaines en Afrique. Et aussi, on a parlé d'un mémorandum qui circulait au sein du département, où on parlait même d'abolir le Bureau pour l'Afrique au sein du département d'État. Ça, je ne sais pas si ça va arriver, mais ça, c'est mauvais signe.Alors, il y a une exception dans tout ce tableau, c'est la région des Grands Lacs, puisque, samedi dernier, Donald Trump a déclaré : « Nous avons, je crois, une excellente nouvelle à venir avec le Rwanda et le Congo. Je pense que vous allez voir la paix au Rwanda et au Congo ». Oui, je pense que l'intérêt de Donald Trump pour les matières premières et notamment les minéraux de terres rares est incontestable. Mais malgré tout le bruit qu'on a fait et malgré un certain investissement ces derniers temps par Massad Boulos, qui est le représentant de Trump et pour le Moyen-Orient et pour l'Afrique et qui a un peu fait le déplacement sur le continent récemment, il faut rester prudent. Avec cette annonce de déclaration de principe, oui, il y a un intérêt et il y a des discussions. Mais je pense qu'il faut rester très prudent parce que, quand on sait le conflit au Congo, dans les Grands Lacs, c'est très compliqué. Donc entre faire des déclarations de principe, entre faire un peu le tour des capitales et arriver vraiment à une paix durable, il y a quand même pas mal de pas à faire.Il y a juste deux ans, c'était en mars 2023, l'opposant rwandais Paul Rusesabagina [le héros de Hôtel Rwanda, NDLR] a été libéré par les autorités rwandaises sous pressions américaines. Est-ce que le président des États-Unis, quel qu'il soit, n'est pas le seul dans le monde à pouvoir faire pression sur Paul Kagame ?Bon, ça je ne sais pas. Et entre faire libérer une seule personne et notamment quelqu'un qui est un tout petit peu connu en Occident et demander un changement structurel de sa façon de gérer sa politique étrangère vis-à-vis du Congo, c'est quand même un écart assez important.Alors dans cette annonce de samedi dernier, Donald Trump a ajouté : « On va investir plus de 6 milliards de dollars dans le corridor angolais de Lobito, qui permettra essentiellement de transporter de magnifiques minerais depuis le Congo, l'Angola et plusieurs autres pays ». Dans ce cas de figure, n'est-on pas dans la continuité de la politique de Joe Biden qui était allé en Angola, c'était en décembre dernier ?Et justement, ce projet de corridor de Lobito, ça ne date pas de Trump, hein ! C'est une initiative qui est là depuis quelque temps, mais se concentrer sur un ou deux projets, simplement pour avoir accès à des matières premières, ça ne constitue pas une politique globale.Mais comme il est en difficulté sur Gaza et sur l'Ukraine, est-ce que Donald Trump ne se penche pas sur les Grands Lacs pour trouver enfin un succès diplomatique à mettre à son actif ?Je dois dire que je me suis posé la question aussi, mais je pense que Donald Trump, comme ses prédécesseurs, va trouver que le conflit dans les Grands Lacs, c'est aussi épineux que Gaza ou l'Ukraine et tout ça, c'est très compliqué. Et ce qu'il faudrait, c'est vraiment un engagement diplomatique de longue haleine, ce qui ne caractérise pas en général la diplomatie trumpienne.Et vous ne faites pas confiance actuellement à messieurs Marco Rubio et Massad Boulos pour trouver la solution ?Non, franchement, pour l'instant, une déclaration de principe, une discussion sur l'accès des compagnies minières américaines qui sont de moins en moins présentes d'ailleurs sur le sol congolais… Entre cela et vraiment mener à bien tout un processus de paix qui implique énormément d'acteurs domestiques et internationaux, ça ce n'est pas pour demain. Donc si Donald Trump cherche une petite victoire diplomatique pour briguer un prix Nobel, je pense qu'il faudra qu'il regarde ailleurs.Jeffrey Hawkins, merci.À lire aussiÀ la Une: Trump et l'Afrique À lire aussiTrump à la Maison Blanche, impact particulier pour l'Afrique australe

Reportage Afrique
100 jours de Trump: les Centrafricains divisés face à la gouvernance du président américain

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 2:24


Cela fait exactement 100 jours que Donald Trump a signé son retour à la Maison Blanche. Entre déclarations chocs, annonces fracassantes et décrets... de nombreux Centrafricains suivent avec beaucoup d'intérêt la gouvernance du 47e président américain. À Bangui, la capitale, les avis sont contradictoires. Si les uns pensent que Donald Trump représente l'espoir d'un monde nouveau, d'autres y voient des signes du bouleversement de l'ordre mondial.   Reportage de notre correspondant à Bangui L'ambiance est à la fois décontractée et studieuse dans la bibliothèque de l'Alliance française de Bangui. Élèves, étudiants et fonctionnaires sont confortablement installés. Parmi eux, Maurice Guimendego. Ce professeur d'histoire géographie est concentré sur un livre intitulé Donald Trump : faiseur de paix ou apôtre du désordre mondial ? : « Donald Trump passe pour une espèce de météorite qui vient s'abattre sur un monde qui déjà marchait claudicant. Au plan intérieur, c'est une véritable désillusion. Pour être protectionniste, il n'y a peut-être pas besoin d'augmenter les taxes d'une manière vertigineuse. Jusqu'à près de 150% pour certains pays, je crois que c'est la Chine. » Au rez-de-chaussée du bâtiment, un groupe de jeunes discutent dans le hall. Chacun donne son avis, mais la centaine de décrets pris par Donald Trump a marqué l'esprit de Moustapha Bouba : « Il a fait un temps record en signant 79 décrets en 40 jours. Il a changé la vision du monde, là où on peut dire le protectionnisme exacerbé de Donald Trump. Ce qui m'a beaucoup touché, c'est par rapport à sa remise en cause de l'engagement des États-Unis envers l'Otan. Il a débuté d'une manière radicale. Espérons peut-être s'il y aura un changement, peut-être... » Le gel de l'aide américaine par Donald Trump a suscité choc et émoi dans le pays. Alors que le dernier rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) a révélé qu'environ 37% des Centrafricains sont extrêmement vulnérables en 2025, la suspension de cette aide a un impact direct sur la RCA selon Jefferson, un autre jeune Centrafricain : « La République centrafricaine est un pays qui n'est pas développé comme les États-Unis. Avec le blocage de ces aides, ça rend certaines organisations inefficaces. Il y a certaines personnes qui sont maintenant au chômage, et certains ménages en souffrent aussi en République centrafricaine. Les populations vulnérables bénéficient souvent de ces aides-là. » Pour l'historien Maurice Guimendego, la gouvernance actuelle de Donald Trump met du plomb dans l'aile des Occidentaux et donnera la latitude nécessaire aux Brics, un groupe de dix pays dont le Brésil, la Russie, l'Inde ou la Chine pour conquérir le monde : « Si vous prenez la population de l'ensemble des pays qui constituent les Brics, ça constitue quand même près de 60 à 65% de la population mondiale. Les Brics se sont constitués pour contrebalancer les effets trop importants, envahissant, des États-Unis et des autres. » Aujourd'hui, de nombreux Centrafricains demandent l'implication sans failles des États-Unis dans la gestion des crises sécuritaires dans le monde, notamment en République centrafricaine. 

Journal de l'Afrique
Dernier adieu au Pape François; un Pontife avec une relation d'amour avec l'Afrique

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 17:21


Pendant ses douze années de pontificat, le pape François a entretenu une relation particulière avec l'Afrique, laissant l'héritage d'un message porteur d'espérance de paix, de justice et de réconciliation. François a visité dix pays en Afrique: le Kenya, la Centrafrique et l'Ouganda ; l'Égypte ; le Maroc puis le Mozambique, l'Ile Maurice et Madagascar ; la République Démocratique du Congo et le Soudan du Sud . Il a créé 17 cardinaux pour le continent qui compte plus 281 millions de catholiques.

Journal de l'Afrique
Deux groupes rebelles membres de la CPC signent un cessez-le-feu en RCA

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 14:00


En Centrafrique deux importants groupes rebelles membres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) dont François Bozizé est le coordonnateur et qui a failli renverser le pouvoir en 2021, ont signé un accord de paix avec le gouvernement. Un processus important avant les élections prévues dans huit mois.

Invité Afrique
Abdoulaye Bathily: le pape François fut «un humaniste»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 25, 2025 8:54


C'est demain, à Rome, qu'auront lieu les funérailles du pape François. Et parmi les hommages au souverain pontife, il y a celui d'une personnalité musulmane qui l'a rencontré il y a dix ans en Centrafrique. À l'époque, le Sénégalais Abdoulaye Bathily était le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique centrale. Aujourd'hui, il est l'envoyé spécial du président du Sénégal auprès du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Quel souvenir garde-t-il du pape François ? Le professeur Bathily témoigne au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi voulez-vous rendre hommage au pape François ? Abdoulaye Bathily : Eh bien, le pape François n'a pas été que le chef de l'Eglise catholique. En Afrique, il a joué un rôle très important dans certains conflits. J'ai été témoin de l'un en particulier : en novembre 2015, comme vous le savez, il a visité la République centrafricaine et le pape ne s'est pas simplement occupé de sa mission pastorale… Il a tenu à aller même jusqu'à la mosquée de Bangui, dans le quartier PK5, qui regroupait beaucoup de musulmans. Et il est resté avec nous à la mosquée. Il s'est entretenu avec les chefs religieux musulmans, avec tous les acteurs de Centrafrique. Ce geste m'a particulièrement marqué. Et il faut dire que c'est ce passage du pape qui nous a permis, vraiment, de donner une accélération au processus politique en Centrafrique, qui a abouti ? pour la première fois dans l'histoire de la Centrafrique, à l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes [en décembre 2015]. Et bien entendu, je suis navré que cette œuvre du souverain pontife n'ait pas été suivie, quand je vois ce qui se passe aujourd'hui, les tentatives de troisième mandat, source encore d'instabilité pour ce pays.Donc, ce que vous avez vu à Bangui, ce n'est pas seulement un pape, c'est aussi un homme avec ses qualités ?Un homme avec ses qualités. Il a une vision œcuménique de l'humanité. Le pape François est un humaniste. Et malheureusement, quand on voit les tourments du monde actuel au moment où il quitte cette terre, il y a de quoi vraiment le regretter profondément.Regrettez-vous qu'il s'en aille au moment où arrive Donald Trump ? En tout cas, aujourd'hui, la scène internationale manque d'une voix forte, une voix morale. Le souverain pontife François a donné cet exemple et nous souhaitons que cette crise de leadership puisse être surmontée le plus rapidement possible parce que le monde est en manque de leadership. Aujourd'hui, il y a une véritable crise de leadership de qualité.Alors, dans leur document commun de 2019 pour la fraternité, le pape et le grand imam de la mosquée Al-Azhar du Caire écrivent « Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine par laquelle Dieu a créé les êtres humains », sous-entendu, Dieu s'exprime à travers plusieurs religions. Vous qui êtes musulman, comment vous avez réagi à ce document ? Il n'y a pas plus sage que ces termes-là. C'est magnifique, ce qui est dit là. Et l'avenir du monde est dans ces propos. Sinon, c'est l'aventure, c'est le chaos. C'est pourquoi nous avons plus que jamais besoin d'un leadership responsable.Vous rendez donc hommage à François, le pape du dialogue… Mais vous aussi, à votre niveau, vous êtes un homme de dialogue puisque Bassirou Diomaye Faye vous a nommé l'an dernier envoyé spécial de la présidence sénégalaise auprès du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Mais cette semaine, à Accra, au Ghana, pour les 50 ans de la Cédéao, aucun ministre de ces trois pays n'est venu. La cassure entre l'Alliance des Etats du Sahel et la Cédéao est donc manifeste. Est-ce que vous n'êtes pas découragé ? Le découragement n'est pas une option pour moi. Je suis venu justement à Accra, ici, pour remettre un message de solidarité et d'espoir. Un message qui témoigne de la volonté des deux chefs d'Etat, Bassirou Diomaye Faye du Sénégal et John Dramani Mahama du Ghana, de continuer, aux côtés de leurs autres collègues de notre région ouest-africaine, le dialogue, la négociation, la discussion pour que l'Afrique de l'Ouest soit restaurée dans sa stabilité, dans ses perspectives de développement. Voilà pourquoi je suis là aujourd'hui. Oui, mais la rupture est consommée, non ? Je ne suis pas du même avis que vous. Les peuples veulent rester ensemble. L'histoire et la géographie nous le commandent et nous y arriverons.Est-ce qu'avec les contacts que vous avez établis et qui sont solides avec Bamako, Niamey, Ouagadougou, vous avez l'espoir que d'ici le 29 juillet, la date limite, il soit possible de trouver un accord entre l'AES et la Cédéao ? L'histoire est une course de fond, ce n'est pas une course de vitesse. Je suis optimiste et les peuples de l'Afrique de l'Ouest veulent rester ensemble pour construire des espaces de paix et de solidarité.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Centrafrique : à 7 mois de la présidentielle

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 20:00


Le pouvoir centrafricain veut lancer un dialogue politique avec l'opposition, qui est vent debout contre une éventuelle 3ème candidature du président Faustin-Archange Touadéra à la présidentielle. Que vous inspire cette initiative ? Nous attendons vos réactions !

Journal de l'Afrique
Madagascar : signature d'accords économiques ambitieux lors de la visite d'Emmanuel Macron

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 11:17


Le président français Emmanuel Macron et son homologue malgache Andry Rajoelina ont annoncé mercredi un renforcement de leur coopération économique via plusieurs projets ambitieux, au premier jour d'une visite d'État à Antananarivo. Le président de Madagascar a souhaité que la France, "toujours proche" de son pays, s'y "investisse encore plus", évoquant l'"immense potentiel" de l'île-État de l'océan Indien.

Reportage Afrique
Centrafrique: dix ans après sa destruction, la mosquée de Lakouanga est un symbole de vivre ensemble

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 2:25


En Centrafrique, la mosquée de Lakouanga est un exemple de cohésion sociale entre les communautés. Située dans le deuxième arrondissement de Bangui, ce lieu de culte avait été complètement détruit en 2014, au temps fort de la crise qui a secoué le pays. Réhabilitée, elle a de nouveau été pillée l'année d'après, en 2015. À l'époque, la capitale centrafricaine était déchirée par des violences interreligieuses entre miliciens Seleka majoritairement musulmans et anti-balaka en majorité chrétiens. En avril 2015, et malgré les tensions, les habitants de ce quartier, des chrétiens pour la plupart, ont décidé de lancer les travaux de réhabilitation de la mosquée. Dix ans après, elle est devenue l'emblème de la réconciliation. Sur le toit de la mosquée de Lakouanga de Bangui, en Centrafrique, le muezzin est confortablement installé dans une pièce décorée de versets coraniques. À ses côtés, une horloge affiche les heures des cinq prières, qui rythment la journée des fidèles. Aimé-Christian Ndotah est l'initiateur de la réhabilitation. Ce journaliste et artisan de paix habitait non loin de la mosquée. Aujourd'hui, il regarde fièrement les fidèles qui arrivent dans ce lieu sacré où les musulmans étaient indésirables entre 2014 et 2015. « En 2014, on a vu une foule converger vers la rue de la mosquée et on était là, impuissants. On a entendu les bruits de la destruction. Après, on a vu des gens répartir avec des tapis de prière, certains avec des tôles et des chaises. D'autres ont pris des appareils de sonorisation. En plus de la destruction, il y a eu le vol et le vandalisme », raconte-t-il.À quelques mètres de la mosquée, Mario, un jeune de confession chrétienne, enlève ses lunettes noires pour bien regarder le bâtiment réhabilité. Il fait partie de ceux qui avaient protégé la mosquée. « Le jour où ils avaient détruit la mosquée de Lakouanga, j'avais écrit sur internet. J'envoyais également des textos pour annoncer la nouvelle et sensibiliser les gens. On faisait des réunions. On mobilisait les jeunes pour leur dire qu'on est tous natifs de Lakouanga. On a vécu ensemble avec tous les musulmans, ce n'est pas à nous de détruire la mosquée, ce n'est pas à nous de venir les chasser de leur quartier. Respectons la religion de tout un chacun », affirme-t-il.Détruite en mai 2014, la mosquée de Lakouanga avait pourtant été réhabilitée avant d'être à nouveau détruite en 2015. Grâce à la mobilisation des habitants du secteur et de quelques bienfaiteurs, les travaux de réhabilitation ont été relancés le 24 avril 2015. « Dix ans après, cette mosquée est comme un symbole. Il faudrait que cela soit gravé dans la tête des Centrafricains. En bâtissant cette mosquée, c'est une manière de montrer à ceux qui n'aiment pas la paix que c'est véritablement un symbole de paix pour que la Centrafrique demeure définitivement dans le vivre ensemble et la réconciliation », estime Aimé-Christian Ndotah.À l'intérieur de la mosquée, plusieurs centaines de fidèles sont assis sur des nattes ou des tapis dans le respect de la tradition. Dans sa prédication, l'imam Salehou Ndiaye insiste sur le mot « pardon ». « La mosquée de Lakouanga est un lieu sacré. Lorsque tu détruis un lieu sacré, c'est comme si tu attisais la colère de Dieu sur toi. Il ne faut pas que les manipulations politiques nous poussent à diviser le peuple en faisant la guerre de religions », selon lui. Chaque semaine depuis dix ans, un comité de paix sensible les habitants de Lakouanga et des autres quartiers de la capitale sur la préservation des lieux sacrés et des édifices publics lors des mouvements de colère.À lire aussiCentrafrique: à Bangui, les musulmans prêts pour le début du mois de ramadan

Invité Afrique
Succession du pape François: pour le cardinal Nzapalainga, le choix doit se faire selon «l'intérêt général et universel»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 22, 2025 11:23


Il est l'un des 135 cardinaux qui éliront le prochain pape dans deux semaines à Rome. Monseigneur Dieudonné Nzapalainga est archevêque de Bangui et a été élévé au rang de cardinal en 2016, un an après la visite du pape François en Centrafrique. Que retient-il des 12 ans du pontificat de François ? Redoute-t-il, lors du prochain conclave, des divisions entre cardinaux conservateurs et progressistes ? Espère-t-il que les intérêts de l'Afrique seront défendus lors de ce conclave ? En ligne de Bangui, le cardinal Nzapalainga répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Quelle est votre réaction après le décès du Saint-Père ? Cardinal Dieudonné Nzapalainga : Aujourd'hui, je suis peiné. En même temps aussi, j'exprime la gratitude au Dieu unique qui rappelle à lui son serviteur, l'infatigable missionnaire, celui qui a été proche des pauvres et qui a exprimé ce qu'on appelle la miséricorde.Le pape n'est allé que cinq fois en Afrique, mais il a tenu à aller dans votre pays. Pourquoi ?Parce que ce pays était présenté comme un pays où la religion divisait. On disait que c'était une terre de conflits entre musulmans et chrétiens. Or, les leaders religieux, l'imam, le pasteur et moi-même, on s'était mis ensemble pour mettre en place une plateforme pour travailler pour l'unité de ce pays. Et je crois que le pape a été attentif. Et quand nous l'avons rencontré à Rome avant sa venue en 2015, nous l'avons salué en l'invitant tous les trois. Et il a dit : « Pour la première fois dans l'histoire, ce sont les leaders religieux qui m'invitent. Rien que pour cela, je ferai le déplacement. »Alors, en décembre 2023, il a ouvert la voie aux bénédictions des couples homosexuels. Comment vous avez réagi à ce moment-là ?Je pense que l'Église d'Afrique a pris le chemin synodal. Et c'est ensemble, en communauté, pour ne pas dire en communion, que nous avons formulé la réponse qui a été soumise au Saint-Père. C'est pourquoi l'Église d'Afrique a exprimé une sensibilité qui est à part, de par sa culture, sa tradition et son anthropologie. Et nous voulons aussi garder l'anthropologie chrétienne.Est-ce que vous avez craint un schisme à ce moment-là ? Moi, je pense qu'il n'y avait pas un schisme à avoir puisque nous avons travaillé ensemble. Et les choses étaient claires. J'étais à Rome, quand on a présenté ce message, le pape aussi nous a accueillis et il a laissé ce courant s'exprimer. Et je crois que cette ouverture est à féliciter de la part du Saint-Père, qui tient compte aussi de plusieurs sensibilités au cœur de cette Église universelle.Le pape a fait une clarification ?Oui, le pape a fait une clarification et nous, nous avons pris l'option en disant : « Nous ne bénissons pas les couples ‘homosexuels' mariés. » Ça, c'est notre option. Et le pape aussi a expliqué ce qu'il entendait en parlant de bénédiction. Ce n'est pas un sacrement. Et nous, l'Église d'Afrique, nous avons voulu éviter la confusion dans la tête des gens en disant que nous ne bénissons pas, mais plutôt nous allons bénir les couples sacramentels.Est-ce qu'il a représenté, pour un certain nombre d'autorités catholiques africaines, une forme de décadence morale européenne ?Je pense que l'Occident a son parcours, qu'il ne me revient pas de juger, et l'Afrique a son parcours. Nous devons chacun dans notre parcours converger vers l'unique. Ça veut dire Jésus-Christ qui est le Sauveur. Mais il y a des dogmes qui nous guident et qui nous éclairent pour nous aider dans notre cheminement vers le salut.Il va y avoir les obsèques où vous allez vous rendre, Éminence. C'est dans quelques jours au Vatican. Et puis, il y aura le conclave pour élire son successeur. Et ce sera votre premier conclave ?Ce sera mon premier conclave. Oui.Certains disent qu'il y a un courant conservateur de plus en plus influent au sein de l'Église catholique. Est-ce que vous pensez qu'il se manifestera lors de ce conclave ?Moi, je ne suis pas souvent pour ces divisions entre courants conservateur et progressiste. Je vous ai dit tout à l'heure que, dans l'Église, nous avons des sensibilités, des manières de penser et autres. Il ne faut pas chercher à les opposer, bien au contraire. Tout cela contribue à l'évangélisation, à l'annonce de l'unique Sauveur. Ça veut dire Jésus-Christ. Alors donc, moi, je pense que c'est de dehors qu'on arrive à cataloguer. Vous l'avez vu pendant le synode, au mois d'octobre, on avait pronostiqué beaucoup de choses, mais une fois qu'on rentre et qu'on se laisse éclairer par l'Esprit Saint, les choses changent. Et bien l'Esprit guidera son église.Oui, mais tout de même, Monseigneur, les réformes du pape François ont provoqué une certaine hostilité dans les églises d'Amérique du Nord et dans un certain nombre d'églises africaines. Est-ce que ces hostilités ne vont pas se manifester lors de l'élection de son successeur ? J'espère que non. Si nous nous retrouvons, c'est pour choisir celui qui aura le destin de l'Église universelle. Ce n'est pas pour des intérêts régionaux, continentaux ou bien encore des intérêts personnels. On doit voir l'intérêt général, pour ne pas dire universel, c'est à dire l'intérêt de cette Église catholique.À lire aussiMort du pape François: nos éditions spécialesÀ lire aussiDécès du pape François: une pluie d'hommages à travers le monde

Invité Afrique
Centrafrique: «Le président Touadéra marque son accord pour un dialogue politique avec le BRDC»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 18:24


C'est une information RFI. En Centrafrique, le pouvoir dit formellement « oui » à un dialogue politique avec l'opposition avant la présidentielle de décembre prochain. Le 30 mars, le président Faustin-Archange Touadéra a dit à demi-mot qu'il entrouvrait la porte à ce dialogue. Le 4 avril, il a autorisé dans les rues de Bangui une manifestation de l'opposition du BRDC, le Bloc républicain pour la défense de la constitution. Et ce lundi matin, son ministre-conseiller spécial Fidèle Gouandjika confirme officiellement qu'il y aura un dialogue politique entre le pouvoir et l'opposition. Avec qui et sur quels sujets ? En ligne de Bangui, Fidèle Gouandjika répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : le 4 avril dernier, l'opposition a organisé à Bangui une manifestation que vous aviez d'abord interdite et que vous avez finalement autorisée. Est-ce le signe d'une décrispation politique ? Fidèle Gouandjika : c'est le ministre de l'Intérieur qui a pris de son côté, sans aviser le Conseil des ministres et qui a interdit cette manifestation. Et le président de la République a tapé du poing sur la table et a instruit le ministre de l'Intérieur d'accorder au BRDC, le Bloc républicain pour la défense de la constitution, leur marche. Et donc, je pense que c'est un signe continuel de décrispation parce que le président a toujours tendu la main à l'opposition dite démocratique.En décembre dernier, le président Touadera a exhorté les opposants à faire preuve de maturité politique, sous-entendu à ne pas boycotter l'élection de décembre prochain. Mais est-ce que cet appel à la raison ne serait pas mieux entendu si vous donniez votre accord à l'ouverture d'un dialogue politique ? Le président de la République vient de marquer son accord pour l'organisation d'un dialogue politique avec le B RDC. Mais le président de la République ne va pas s'asseoir avec les leaders de l'opposition démocratique autour d'une même table pour faire ce dialogue. Parce que ces opposants-là ne sont pas à son niveau. C'est le gouvernement qui sera appelé à les entendre et certainement d'autres institutions républicaines qui vont s'asseoir avec eux pour discuter de cette affaire-là.Donc, il y aura un dialogue politique entre le gouvernement et l'opposition du BRDC, le Bloc républicain pour la défense de la Constitution ?Bien sûr ! Il faut bien dire que quatre leaders de l'opposition demandent à ce que l'on revienne à la constitution de 2016. Mais c'est une aberration, monsieur le journaliste ! On a vu ça dans quel pays du monde ?Et au niveau du gouvernement, qui pourrait participer à ce nouveau dialogue politique ?On attend du BRDC les points qu'ils vont soulever pour que le gouvernement s'attelle déjà sur ces points-là.L'une des requêtes de l'opposition, ce sont des élections inclusives. Et est-ce qu'au terme de ce dialogue politique, Anicet-Georges Dologuélé, Crépin Mboli Goumba et Dominique Yandocka, qui sont actuellement binationaux, pourront être candidats ? Mais la seule condition, c'est qu'ils renoncent à leur nationalité [non centrafricaine] le plus rapidement possible pour qu'ils restent dans le délai pour briguer la magistrature suprême de l'État. C'est simple, prenez l'exemple du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du monde entier.Donc oui à un dialogue politique ? Eh bien, le Président a marqué son accord et on verra peut-être que c'est Fidèle Gouandjika qui conduira les pouvoirs publics comme d'habitude. Et on verra.Donc, vous pourriez diriger la délégation du gouvernement dans ce future dialogue politique ?J'en ai la capacité et les compétences.Si Faustin-Archange Touadera se représente au mois de décembre prochain et se fait réélire, est-ce que vous ne craignez pas que plusieurs opposants, comme Martin Ziguélé, ne dénoncent « la présidence à vie d'un Bokassa sans empire » ?Le BRDC fait son opposition dans les chancelleries occidentales. Ils tiennent leurs réunions au Café de Paris. Il s'agit d'une élection inclusive. Il ne s'agit pas d'une présidence à vie. Il ne s'agit pas d'un Bokassa sans empire. Ça, c'est insulter la mémoire de Bokassa. Et voilà.Alors vous dites que l'opposition fait ses réunions dans les chancelleries occidentales et à Paris. Mais cette opposition réplique que vous êtes sous la tutelle du groupe russe Wagner, qui pille les ressources minières de la République centrafricaine et notamment la grande mine d'or proche de Bambari !!! Ça, c'est un disque rayé. Vous savez très bien que la République centrafricaine a signé une convention militaire et économique avec la Fédération de Russie et que les Wagner ont sauvé la démocratie de la République centrafricaine en évitant un coup d'État qui pouvait engendrer un génocide. Et nous ne sommes pas sous tutelle de Wagner. La Russie viendra avec nous. Nous allons commencer à exploiter nos richesses minières, notre pétrole et comme ça, la République centrafricaine sera dans un temps à moyen terme un pays émergent.Donc votre principal allié reste la Russie ?Mais nous avons la Russie, nous avons la Chine, nous avons les États-Unis, nous avons les pays arabes, nous avons le Rwanda, nous avons tous les pays de l'Afrique et nous avons encore la France qui cherche à revenir par la petite porte, qui invite çà et là le président Touadera et qui pense qu'elle peut corrompre le président Touadera. Non, non, non, nous avons les yeux ouverts. À lire aussiCentrafrique: la surpopulation des prisons inquiète, notamment dans la centrale de NgaragbaÀ lire aussiCentrafrique: «Le président Touadéra doit respecter son serment, il n'y a pas de troisième mandat qui tienne»

Décryptage
La diplomatie du Vatican sous le pape François

Décryptage

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 19:30


Le pape François est décédé ce matin, jour de deuil dans le monde catholique, et particulièrement en Afrique, où il avait marqué les esprits. Il est allé en Centrafrique, déchirée par le conflit, a eu des paroles historiques en République démocratique du Congo. Ce pape était différent de ses prédécesseurs. Il était Argentin, d'abord, le seul de l'histoire de l'Église romaine à venir des Amériques, le premier non-Européen en près de 12 siècles, il est peu de dire que François a apporté une vision du monde moins centrée sur l'Europe et l'Occident. Et il savait le dire, avec un certain franc-parler. Alors comment François a marqué la diplomatie du Vatican ? Comment cela a résonné dans les pays du Sud ? Était-il tout seulement un diplomate ? Avec notre invité Bernard Lecomte, journaliste, spécialiste de la papauté, auteur de France-Vatican. Deux siècles de guerre secrète (Perrin). 

Le club RFI
Club RFI: Bangui Fononon (Centrafrique),16e édition du concours génie en herbe

Le club RFI

Play Episode Listen Later Apr 20, 2025 19:30


La 16e édition du concours génie en herbe du Club RFI s'est déroulée à Bangui. Elle avait pour thématique « Désinfox jeunesse Centrafrique ». Trente écoles ont participé à cette compétition. Les épreuves portaient sur la dictée, la lecture, la poésie et l'interprétation de chansons francophones. Avec la participation de Barack Deloyas, président du club RFI Bangui Fononon et Shekina Guimanau, chargée des opérations de la coordination nationale.Cousin/invité : Hervé Yanpandé, entrepreneur et éducateur spécialisé sur la protection de l'enfanceMusique : A zo tene vene mingui, Losseba NgoutiwaRéalisation : Cécile Bonici

Invité Afrique
Centrafrique: «Le président Touadéra doit respecter son serment, il n'y a pas de troisième mandat qui tienne»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 18, 2025 10:20


En Centrafrique, la candidature éventuelle du président Touadéra à l'élection de décembre prochain fait polémique. D'un côté, ses partisans lui demandent d'y aller. De l'autre côté, l'opposition, qui a marché pacifiquement dans les rues de Bangui le 4 avril, dénonce la « future présidence à vie d'un Bokassa sans empire ». Mais plusieurs opposants sont prêts à aller à cette présidentielle si le pouvoir accepte d'ouvrir un dialogue politique. Martin Ziguélé a été Premier ministre de 2001 à 2003. Aujourd'hui, il est député du parti d'opposition MLPC. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI :  Depuis la nouvelle Constitution du 30 août 2023, Faustin-Archange Touadéra, le président, est autorisé à se présenter pour un troisième mandat. Et le 28 décembre dernier, lors de son discours sur l'état de la nation, il a dit « J'exhorte les opposants à faire preuve de maturité politique », sous-entendu à ne pas boycotter le scrutin présidentiel. Qu'est-ce que vous ferez ? Martin Ziguélé : Je pense qu'il faut d'abord rappeler que le président Touadéra a prêté serment en mars 2016 sur une Constitution qui limite le nombre de mandats à deux et la durée à cinq ans. Et les dispositions de la Constitution n'étaient pas du tout changeables, parce que tout tire sa source juridiquement de la Constitution du 30 mars 2016. Donc, pour nous, il n'y a pas de débat sur cette question. Le président Faustin-Archange Touadéra doit respecter son serment. Il est à la dernière année de son deuxième et dernier mandat. Il n'y a pas de troisième mandat qui tienne.Mais il y a eu un référendum constitutionnel, c'était en juillet 2023, qui a dit oui à une nouvelle Constitution qui a été adoptée le 30 août 2023… Oui, mais justement ce référendum a été fait en violation de la décision de la Cour constitutionnelle qui a dit qu'on ne peut pas engager une procédure politique pour changer la Constitution du 30 mars 2016. Pour nous, c'est une escroquerie politique. C'est un coup d'Etat constitutionnel. C'est la même chose qu'un coup d'État militaire au Niger, au Mali, au Burkina ou ailleurs.Est-ce à dire que, quoi qu'il arrive, vous allez boycotter la présidentielle à venir ? Je n'ai pas dit ça. J'ai dit que nous demandons un dialogue politique pour nous asseoir avec Monsieur Faustin-Archange Touadéra, que ça soit lui, que ça soit le rôle de Wagner, qu'il ne faut pas sous-estimer, toute cette catégorie de personnes intéressées manipule la vie politique en Centrafrique pour nous redonner un Bokassa sans empire. Une présidence à vie en fait. Et ça, nous n'en voulons pas.Mais si le préalable à tout dialogue politique, c'est pour vous l'interdiction pour Faustin-Archange Touadéra de se représenter, il ne va jamais accepter ce dialogue, non ?Nous voulons dialoguer sans préalable sur le plan politique. Nous voulons que les élections soient inclusives. C'est quand même le minimum.En fait, ce que vous proposez au président Touadéra, c'est un deal : « D'un côté, on accepte que vous vous présentiez pour un troisième mandat, mais de l'autre, vous enlevez les dispositions de la nouvelle Constitution qui interdisent aux binationaux d'être candidats » ?Ce dont je suis sûr, c'est que l'opposition démocratique demande un dialogue politique. Ce qui sortira de ce dialogue, je ne peux pas le prévoir d'avance, mais ce sera certainement un compromis pour nous permettre d'avancer vers des élections inclusives et surtout transparentes.Aux termes de l'article 67 de la Constitution du 30 août 2023, tout candidat à la présidentielle doit être centrafricain d'origine et n'avoir que la seule nationalité centrafricaine. Alors vous, vous n'êtes pas binational, vous n'avez que la nationalité centrafricaine, donc a priori vous êtes tout à fait éligible si vous décidez de ne pas boycotter la présidentielle à venir…Absolument. Je suis éligible parce que mes deux parents ont leur état-civil centrafricain.Mais ne pourraient pas se présenter à la prochaine élection présidentielle les binationaux comme Anicet-Georges Dologuélé, Crépin Mboli-Goumba, Dominique Yandocka... Est-ce que finalement cette nouvelle Constitution, elle ne fait pas votre affaire puisqu'elle élimine plusieurs des autres candidats de l'opposition ? Mais par principe, le progressiste que je suis ne peut pas accepter qu'on catégorise les Centrafricains par le fait que, dans leur vie ultérieure, après leur naissance, ils aient pris une deuxième ou une troisième nationalité au gré de la vie. Quel est le sens profond d'une telle démarche si ce n'est pas l'exclusion, tout simplement, et un calcul politique pour écarter les uns et les autres ? C'est pour ça que nous ne pouvons pas accepter cette Constitution et cette disposition de la Constitution. C'est pour ça que nous demandons le dialogue politique, parce que les personnes que vous citez, certaines d'entre elles ont été candidates déjà à plusieurs élections, donc elles auraient pu être président de la République.Anicet-Georges Dologuélé a été candidat en 2015, il est passé à deux doigts d'être président de la République. Et est-ce qu'on peut dire à quelqu'un qui a participé à des élections, qui a été même en tête des élections, est-ce qu'on peut lui dire cinq ans après que « vous, vous n'avez plus le droit d'aller aux élections, parce qu'entre temps, nous avons pensé qu'il faut mettre en place une Constitution qui est comme un champignon qui pousse en plein été, on dit, bon, maintenant ceux-là ne peuvent plus postuler ».Je vous rappelle que cela a été tenté en 2005 et il a fallu la sagesse du président Bongo pour que tout le monde revienne dans la course. Et cela a été encore retenté en 2011. Et il a fallu la sagesse du président Sassou Nguesso pour que tout le monde revienne dans la course. Et maintenant Touadéra retente ça en 2025 et nous voulons un dialogue politique centrafricain pour régler cette question-là. Il n'est pas question qu'il y ait des élections en Centrafrique en excluant les fils de ce pays sous des prétextes fallacieux.À lire aussiCentrafrique: plus d'un millier de personnes manifestent à Bangui contre un 3e mandat du président Touadéra

Invité Afrique
Guerre au Soudan: «C'est la pire crise humanitaire au monde après Gaza, on n'en parle pas assez»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 4:29


La guerre au Soudan a fait « 13 millions de déplacés et réfugiés » en deux ans. Alors que le Soudan, troisième plus grand pays d'Afrique en superficie, est déchiré depuis avril 2023 par un sanglant conflit entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan, dirigeant de facto du pays depuis un coup d'État en 2021, et les forces de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Le Haut Commissariat aux réfugiés s'alarme des conséquences régionales de cette guerre civile, avec chaque jour plus de déplacés. Abdouraouf Gnon-Konde, directeur régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre répond aux questions de Léa-Lisa Westerhoff. RFI :  Deux ans après le début du conflit au Soudan, la violence a encore franchi un cap ce week-end au Darfour avec l'attaque et la prise du camp de déplacés de Zamzam. 13 millions de personnes déplacées de force à l'intérieur du pays comme au-delà des frontières. En tant que directeur régional du Haut-Commissariat aux réfugiés pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, comment est-ce que vous qualifiez cette crise ? Abdouraouf Gnon-Konde : D'abord, c'est de dire que c'est une crise humanitaire aiguë. C'est la pire crise humanitaire au monde après Gaza. Mais malheureusement, on n'en parle pas assez. Et je pense que justement, à deux ans du rappel du début de cette crise, c'est important que vous puissiez nous donner cette opportunité de souligner les conséquences de cette crise et d'appeler les uns les autres à réellement trouver une solution politique à l'intérieur du Soudan.Vous rentrez du Tchad où vous vous êtes rendu la semaine dernière. Ce pays frontalier joue un rôle particulier dans la guerre civile. Quelles répercussions la guerre civile a-t-elle sur le Tchad ? Une des conséquences immédiates, c'est que les populations, elles vont chercher un lieu de refuge. Et le lieu de refuge le plus près, pour certaines d'entre elles, c'est le Tchad. Et on a pu voir des populations arriver, qui continuent d'arriver et certaines viennent même depuis Khartoum et qui ont traversé donc des conditions vraiment difficiles. Et depuis avril 2023, le Tchad a déjà reçu près de 800 000 nouveaux réfugiés soudanais. Et cette année, le Tchad a déjà reçu 50 000 nouveaux réfugiés soudanais depuis le début d'année. Et malheureusement, nous nous attendons avec ces attaques auxquelles vous faites allusion, à davantage d'arrivées. Donc vous voyez, pour un pays fragile comme le Tchad, avec une population de 17 millions d'habitants, sans oublier d'autres réfugiés présents sur le territoire, les réfugiés nigérians qui sont là dans la région du lac Tchad et les réfugiés centrafricains et des déplacés internes. C'est extrêmement lourd.Tous les regards sont tournés vers le Darfour. Est-ce que vous craignez que la chute de Khartoum conduise à une aggravation des violences contre les civils dans cette partie ouest du Soudan ? C'est une source de préoccupation dans cette partie ouest du Soudan. Une préoccupation parce que si les combats se rapprochent de la frontière du Tchad, la crainte immédiate, c'est de voir ce que nous appelons en anglais le « spillover », donc un débordement de la crise sur le territoire du Tchad.D'un point de vue régional, quelles conséquences cette crise, ces deux années de guerre civile du Soudan ont-elles sur les pays frontaliers, sur la région ? On a observé des mouvements de populations vers le Tchad. Nous en avons déjà parlé, mais aussi des mouvements de populations vers la Centrafrique. La Centrafrique a déjà accueilli à ce jour à peu près 40 000 Soudanais dans une partie frontalière assez difficile : Birao, Korsi. Mais il n'y a pas que la Centrafrique, il y a aussi l'Égypte, il y a l'Éthiopie, il y a le Sud-Soudan et nous connaissons tous la situation dans laquelle se trouve donc le Sud-Soudan. Et la conséquence, elle va bien au-delà de la région parce que, à la frontière entre le Tchad et le Soudan, nous voyons des populations arriver qui transitent par le Tchad et qui continuent jusqu'en Libye, voire la Tunisie, et qui ont vocation à continuer en Europe. Donc pour nous, ça montre que la conséquence va bien au-delà des pays voisins. Elle va bien au-delà de la région et malheureusement, on voit davantage donc de Soudanais qui essaient d'arriver aux portes européennes.Il y a aussi la question du financement des activités humanitaires. Quel impact la coupure des financements américains a-t-elle sur cette crise au Soudan ? Elle nous contraint à faire des choix extrêmement difficiles. Au Tchad, déjà depuis 2003, nous avions déjà des Soudanais qui étaient là et nous étions en train de travailler à trouver des solutions d'intégration de ces populations. Mais malheureusement, aujourd'hui, avec cette baisse de ressources, nous sommes obligés de nous concentrer sur la réponse d'urgence dans les zones les plus fragiles.Quelle est votre crainte ? Qu'est-ce que vous craignez que ça puisse susciter sur une crise comme celle du Soudan ? La crainte immédiate, c'est de ne pas être en capacité d'apporter la plénitude de réponse. Au niveau global, pour le HCR, les États-Unis contribuent à hauteur de 40% de nos financements, dans la région ils nous accompagnent pour 60%. Mais il n'y a pas que les États-Unis qui ont baissé (leurs contributions). Déjà, pour les besoins immédiats, dans la région Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, on parle de 14 millions de déplacés de force. Aujourd'hui dans cette région, 61 % des enfants en âge d'aller à l'école, âgés de 6 à 17 ans sont hors des circuits d'éducation. Donc, comment continuer à prendre en charge ces questions de besoins qui vont bien au-delà de la simple question humanitaire si on n'a pas les ressources adéquates ?

Reportage Afrique
Centrafrique: la nostalgie des conducteurs de taxis et de bus, remplacés par les moto-taxis [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 8, 2025 2:24


Direction la Centrafrique pour parler de la nostalgie des conducteurs des taxis et bus. Après l'indépendance en 1960, le secteur du transport en commun était dominé par ces véhicules qui circulaient dans toute la capitale à moindre coût, facilitant le déplacement des biens et des personnes. Mais après les crises sécuritaires qui ont secoué le pays, ce secteur est fragilisé en raison de la dégradation avancée des routes, du pillage des terminaux et des lieux de stationnement, du vol des véhicules et de la montée de l'insécurité qui empêchent taxis et bus de couvrir toute la capitale. Aujourd'hui, de nombreux propriétaires préfèrent remplacer leur taxi et bus par des moto-taxis, entraînant progressivement la disparition du noble métier de chauffeur. De notre correspondant à Bangui,Assis dans un fauteuil, Nathan se désaltère avec un sachet d'eau glacée. À cause de la chaleur, il a mis une serviette sur son épaule pour éponger de temps en temps sa sueur. À ses côtés, une dizaine d'autres conducteurs de taxis et bus sont installés sur des bancs, en forme de U. Nathan est devenu conducteur à la fin des années 1980.« L'activité des chauffeurs de taxis et de bus était au top. Il y avait plus de 5 000 bus qui desservaient une dizaine de lignes dans la capitale. Maintenant, on ne compte qu'une cinquantaine de bus qui desservent cinq lignes. À l'époque, dans la cabine, je gagnais 18 000 francs CFA par jour (27,45€) et mon receveur lui gagnait 20 000 francs CFA (30 euros). Maintenant, la recette des bus varie entre 6 000 francs CFA (9 euros) et 7 000 francs CFA (10,67 euros). »Ici, au terminal nord, seulement quatre bus des dix places desservent cette partie de la capitale. L'endroit est presque désert. À l'intérieur d'un bus de couleur verte stationné, quelques usagers patientent. Charlemagne regrette le bon vieux temps : « Il y avait un problème de transport. On se bousculait pour avoir une place dans un taxi ou un bus. Aujourd'hui, il nous faut patienter plusieurs minutes, le temps de remplir le véhicule. Je préfère les bus à cause de la sécurité, mais c'est désolant de constater leur disparition progressive. »À lire aussiCentrafrique: Igwé Motor, un service de motos-taxi plus sécuriséEn regardant cette scène de désolation, Nathan, nostalgique, affalé dans son fauteuil, secoue la tête : « Mon patron a vendu son bus pour acheter une dizaine de moto-taxis. Il a dit que les motos sont très rentables et ne paient aucune taxe. Maintenant, je me retrouve sans boulot. Je passe des journées entières ici, au terminal nord. Parfois, je remplace des collègues à l'heure de pause pour quelques minutes. Mais avec ce rythme, je n'arrive plus à joindre les deux bouts avec ma famille. »Non loin de là, Marius, un conducteur de taxi, se gare au bord de la route pour acheter des noix de colas chez un vendeur ambulant. Il n'a pas envie de continuer la course : « Devenir conducteur de taxi a toujours été mon ambition. Contrairement aux décennies précédentes, le prix du carburant à la pompe a augmenté de 80%. Le terrain est devenu difficile et je n'ai plus envie de travailler, parce que les usagers ne s'intéressent plus aux taxis. »Selon le syndicat des taxis et bus, environ 5 000 conducteurs sont aujourd'hui au chômage. Quelques centaines se sont reconvertis et travaillent dans des organisations non gouvernementales.À lire aussiCentrafrique: dix conducteurs de moto taxis tués dans une embuscade vers Bria

Journal de l'Afrique
Inondations en RDC : le président Tshisekedi rend visite aux sinistrés

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 7, 2025 19:00


En République démocratique du Congo, l'heure est au constat des dégâts à Kinshasa. De fortes pluies se sont abattues sur la capitale congolaise le week-end dernier, provoquant des inondations. Au moins 30 personnes ont trouvé la mort. Au moins 5 000 foyers sont sinistrés. Les autorités ont ouvert un centre d'urgence pour accueillir les familles dont les maisons sont inondées. 

Journal de l'Afrique
Mort d'Amadou Bagayoko à l'âge de 70 ans, le monde la musique lui rend hommage.

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 6, 2025 15:14


Des hommages à Amadou Bagayoko, décédé à l'âge de 70 ans ce vendredi. Il formait avec sa femme le légendaire duo de musiciens aveugles, Amadou et Mariam. Plusieurs artistes ont fait part de leur tristesse, comme le chanteur congolais Fally Ipupa, ou encore la star sénégalaise Youssou N'Dour. Le rappeur Mokobé qui a connu le duo était avec nous et leur a rendu un hommage touchant.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] La Libre Antenne du 4 avril 2025

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 4, 2025 20:00


Réagissez à l'actualité de votre choix avec Juan Gomez. RFI vous donne la parole. L'occasion d'aborder des thèmes qui ne font pas toujours la Une des médias français et internationaux.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Centrafrique : vers un bras de fer entre l'opposition et le pouvoir ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 31, 2025 20:00


En Centrafrique, après le rassemblement de ce dimanche au stade de 20 000 places à Bangui en faveur d'une nouvelle candidature de Faustin Archange Touadéra à la présidentielle, l'opposition manifestera vendredi dans la capitale contre un troisième mandat du chef de l'Etat. Que vous inspire le climat politique ? Se dirige-t-on vers une élection tendue ? 

Journal de l'Afrique
Le Burkina Faso frappé par une attaque djihadiste à Diapaga dans l'est du pays

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 30, 2025 15:01


On a ce dimanche plus de détails sur la dernière attaque de présumés djihadistes contre le camp militaire de la ville de Diapaga, situé à l'est du Burkina Faso. Un nouveau bilan fait état d'une soixantaine de victimes parmi les militaires et leurs supplétifs des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).

7 milliards de voisins
Éducation aux médias : trouver l'info juste à l'ère numérique

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 48:29


IA générative, réseaux sociaux, aujourd'hui, pas facile de trouver la bonne information dans un monde saturé de contenus. À l'ère numérique, il devient encore plus crucial d'apprendre à distinguer l'information fiable du divertissement et des fausses nouvelles. L'éducation aux médias est plus que jamais nécessaire pour aider les jeunes à naviguer dans ce dédale de sources.  C'est un tel défi, qu'est né en octobre 2024 le REFEMI, le réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information dans le but de partager de bonnes pratiques et lutter contre la désinformation au sein de l'espace francophone.   Le REFEMI souhaite développer des formations pour les enseignants avec des outils concrets pour les élèves. Quels sont les défis et les opportunités de ces nouvelles technologies pour l'éducation aux médias ? Comment éduquer les jeunes à utiliser l'information de manière critique et responsable pour garantir la démocratie ?  Émission à  l'occasion de la 36ᵉ édition de la Semaine de la presse et des médias dans l'École du 24 au 29 mars 2025. Avec :• Serge Barbet, directeur du Clemi, Centre pour l'éducation aux médias et à l'information et président du REFEMI, réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information.Un reportage de Tom Malki.La chronique d'Audrey Iattoni, coordinatrice des projets des Clubs RFI qui se mobilisent aussi dans l'Éducation aux Médias et à l'Information. Plusieurs initiatives ont vu le jour : au Burkina Faso, puis en RDC, en Centrafrique, au Burundi et en Côte d'Ivoire.  Tout a commencé en 2022 au Tchad avec  la campagne de lutte contre la désinformation Désinfox Tchad lancée par CFI. En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Amira Souilem, à Ramallah :  5 000 enfants palestiniens privés d'école en Cisjordanie occupée. C'est une conséquence de la guerre à laquelle on pense peu. En Cisjordanie occupée, près de 6 000 enfants sont privés d'école selon les chiffres de l'UNRWA - l'agence des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens. De longues journées d'ennui et d'inquiétude pour ces enfants palestiniens qui ne savent pas encore quand ils pourront reprendre le chemin de l'école.  En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à L'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Yannick.  Programmation musicale : ► Mathieu Boogaerts - Dans une case ► Bwiza - Ready.

Reportage Afrique
Centrafrique: le mythique marigot de Batouri, un lieu de convivialité à l'entrée de Berberati [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 22, 2025 2:07


La Batouri, une rivière située à 5 km de la ville de Berberati, est un coin mythique, animée tous les jours par diverses activités. Pays enclavé, la RCA n'a pas d'ouverture sur la mer, mais les habitants de la localité l'appellent affectueusement « notre plage ». Depuis plusieurs décennies, la Batouri est un endroit où les habitants viennent se divertir, nager, danser, écouter de la musique ou encore faire de nouvelles rencontres.  De notre envoyé spécial de retour de Berberati, La Batouri est une rivière nichée aux pieds de deux collines à l'entrée de Berberati. Avec ses eaux grises, son sable doré et sa végétation verdoyante, elle offre des expériences inoubliables. Le spectacle est à couper le souffle depuis le pont métallique qui permet le passage des véhicules. « La Batouri est toujours calme et resplendissante. Son paysage qui est si naturel me donne toujours l'envie d'y plonger, se réjouit Kelly Mermose. C'est un véritable trésor pour se détendre après une semaine remplie d'activités. J'aime sa tranquillité. J'ai l'impression que ça améliore ma vie. »Entourée de rochers, de palmiers et d'une forêt dense, cette rivière fait partie de la culture et de l'histoire de Berberati. Âgé d'une cinquantaine d'années, Saturnin y pratique la pêche depuis de nombreuses années : « La pêche est rentable de ce côté de la rivière. Comme vous le voyez, l'eau n'est pas polluée et riche en ressources halieutiques, indique le pêcheur. Les clients achètent nos poissons et les font griller sur place pour les manger. J'adore cette ambiance qui me permet de gagner de l'argent. »Dans une ambiance très conviviale, certains sont allongés sur des nattes, d'autres assis sur des bancs ou des rochers... Carole passe la journée avec ses amies, en sirotant le vin de palme appelé kangoya. « La visite de Batouri est toujours une expérience mémorable pour moi. Je vais continuer à siroter mon vin de palme sans regarder la montre, vante-t-elle. Cette rivière offre toujours des couchers de soleil magnifiques, ça vaut vraiment la peine de rester jusqu'à la fin de la journée pour finir en beauté. »À écouter dans Ondes africaines Des savoirs ancestraux au service de l'écotourisme (RCA)« Le doux bruit de la nature berce nos pensées »Certaines allées sont créées entre les rochers pour descendre vers la rivière, d'autres pour remonter vers les lieux de commerce et l'aire de jeux. Après une semaine bien chargée, Ludovic, a emmené ses deux filles, Sofia et Katia, pour se détendre. « Je me suis déjà baigné, donc je profite de la sérénité environnante, en observant les oiseaux et en respirant l'air pur. Le doux bruit de la nature berce nos pensées, confie, poète, le père de famille. Mes enfants aiment cette ambiance pour être en contact direct avec la nature et pour s'amuser. »Depuis plusieurs décennies, Batouri est une destination de choix pour ceux en quête d'évasion et de souvenirs inoubliables. Retrouvez les premiers épisodes de notre série de reportages : Centrafrique: un programme pour offrir une seconde chance scolaire aux jeunes de Berberati [1/3] Centrafrique: à Berberati, des initiatives communautaires pour pallier aux routes impraticables [2/3]  

French Expat Le Podcast
[EPISODE SPECIAL PODCASTHON] Justine Musik Piquemal : Humanitaire et maman, au cœur des crises internationales

French Expat Le Podcast

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 61:49


Peut-on être maman et humanitaire de terrain ?Quand Justine Musik Piquemal a voulu se lancer dans l'humanitaire, on lui a dit : "Les mères de famille ne font pas d'humanitaire." Et pourtant, aujourd'hui, elle est directrice régionale pour l'ONG Solidarités International, et coordonne des interventions dans certains des contextes les plus instables du monde : Centrafrique, Soudan, RDC, Mozambique...Dans cet épisode spécial Podcasthon, Justine nous emmène dans les coulisses de la vie d'une humanitaire engagée.Entre sa première mission en Afghanistan – un pays qui lui est resté gravé dans la peau – et les défis du terrain, elle partage sans filtre ses expériences : négociations sous tension, urgences vitales, préjugés de genre…

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : la plainte contre Apple classée sans suite en France

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 19:30


Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur les tensions entre l'Algérie et la France, des chefs rebelles centrafricains détenus au Tchad et des cadres de l'opposition reçus par le général Mamadi Doumbouya. RDC : la plainte contre Apple classée sans suite en France  En décembre 2024, Kinshasa portait plainte contre Apple en France et en Belgique pour exploitation illégale de minerais. Une plainte que le Parquet de Paris a classée sans suite. Comment expliquer cette décision ? Comment les avocats de la RDC peuvent-ils la contester ? Où en est la plainte déposée en Belgique ?Avec Julien Clémençot, chef du service économie de RFI.  Tensions France-Algérie : la stratégie de Bruno Retailleau  Alors qu'Emmanuel Macron appelle à un apaisement des relations avec l'Algérie, le journal français La Tribune a dévoilé une note secrète de trois pages du ministre de l'Intérieur qui détaille sa méthode face aux autorités algériennes. Quels sont les objectifs de Bruno Retailleau ? Comment a-t-il réagi face à cette fuite dans la presse ?  Avec Raphaël Delvolvé, journaliste au service politique de RFI.   Tchad : deux chefs rebelles centrafricains libérés  Détenus depuis avril 2024 par les services de renseignements tchadiens, les chefs rebelles centrafricains Abakar Sabone et Mahamat Al-Khatim ont été libérés sans que les autorités ne donnent d'explication. Pour quelles raisons auraient-ils pu être relâchés ? La Centrafrique a-t-elle pu faire pression sur le dossier ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.   Guinée : des cadres de l'opposition reçus à la présidence  En Guinée, des membres du parti d'opposition UFDG, l'Union des forces démocratiques de Guinée de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, ont rencontré le général Mamadi Doumbouya. Que sait-on de ces rapprochements ? Quelles conséquences pour l'avenir de l'UFDG ?Avec Kabinet Fofana, analyste politique, directeur de l'association guinéenne de Science politique.