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Salut c'est Ibby,Dans cet épisode, j'ai le plaisir de recevoir Kemmler, à l'occasion de la sortie de son album Finalement.Un échange sincère, profond et sans masque, autour de la musique, du chemin parcouru, des doutes, de la solitude parfois, mais aussi de la reconstruction et de la vérité intérieure.On parle de ce moment où l'on fait la paix avec ce qu'on a vécu, avec ce qu'on est, avec ce qu'on a été, et avec ce qu'on devient.À travers ses mots et son univers, Kemmler nous rappelle que créer, c'est souvent survivre, et que mettre des mots sur ses failles et ses faiblesses peut devenir une vraie force.Je te propose une discussion humaine, authentique, loin des interviews lisses.Un moment pour comprendre ce qu'il y a derrière les textes, derrière l'artiste, derrière l'album Finalement.Alors prends un moment pour toi, mets tes écouteurs, et rejoins-nous dans cette conversation vraie.Rappelle-toi : chaque fin cache un début plein de potentiel, et tu es capable de tout.N'hésite pas à lâcher un 5 ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ et un petit commentaire
Il dit que la guerre entre la Russie et l'Europe a déjà commencé. Il souhaite envoyer un missile nucléaire sur Berlin. Intellectuel russe, proche des sphères du pouvoir, Sergueï Karaganov multiplie les déclarations chocs à l'égard du Vieux Continent, et semble davantage prêcher pour une Troisième Guerre mondiale que pour une paix en Ukraine. Avec quel poids au sein du Kremlin ? « Notre véritable adversaire est bien l'Europe. » « Cette guerre ne prendra fin qu'avec une défaite morale et politique de l'Europe. » L'Europe, « redevenue l'expression la plus absolue du Mal qui ronge l'humanité. » Tels sont les mots crus que Sergueï Karaganov a lâchés au début de ce mois de décembre 2025 sur la première chaîne de télévision russe, et que la revue Le Grand Continent a traduits en français. Une intervention évidemment destinée aux Européens, qui, selon lui, n'ont plus assez peur de la Russie. Pour cet intellectuel russe, « une façon de remettre les pendules à l'heure ce serait de se livrer à un tir d'arme nucléaire », relate Igor Delanoë, directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe. « Ce serait un tir de démonstration. Le but ne serait pas de raser Kiev ou Varsovie. Mais sa grande théorie, c'est qu'il faudrait réinstiller la peur. » Premier holà du Kremlin, qui nuance de fait l'influence de Karaganov : « C'est dans cette séquence-là qu'il a été manifestement recadré par la diplomatie russe. Elle lui a demandé de lever le pied sur ces éléments de langage », ajoute le chercheur à l'Iris. Toujours est-il que cette escalade verbale coïncide avec l'escalade de ce qu'on appelle la guerre hybride. En cette fin d'année, la Russie est accusée d'incursions de drones, d'avions de chasse et même de sabotages à la bombe. Le tout dans le territoire de l'Union européenne. La frange radicale d'une galaxie de commentateurs mainstream Sergueï Karaganov a une voix qui porte, mais dont il faut nuancer la portée. Le politologue n'est ni porte-parole du Kremlin, ni conseiller officiel. Il s'inscrit dans une nébuleuse de commentateurs, journalistes, intellectuels et autres propagandistes. Parmi eux, beaucoup se réclament proches de Vladimir Poutine. La prudence reste donc de mise. « C'est très difficile de savoir qui a véritablement l'oreille de Vladimir Poutine », explique Cyrille Bret, chercheur associé à l'Institut Jacques Delors sur les enjeux relatifs à la Russie. « Ça participe d'ailleurs à la puissance du président russe : il ne laisse pas son entourage cartographié. » Une chose est sûre : Sergueï Karaganov fait partie de l'élite russe. Il est reconnu pour son expertise sur la politique internationale. Aujourd'hui président d'honneur du bureau du Conseil pour la politique extérieure et de défense, il a une longue carrière de chercheur et de conseiller depuis les années 1980. En fait, il est l'un des intellectuels qui ont le mieux réussi la transition entre l'ère soviétique et celle de la Fédération de Russie. Mais son discours radical n'en reste pas moins mainstream à Moscou. S'il a voix au chapitre, c'est parce qu'il sert le régime, comme l'indique Cyrille Bret : « La première vocation d'une voix telle que celle de Karaganov ou de [Alexandre] Douguine, ou d'autres théoriciens, c'est d'abord de faire entendre la voix de la Russie. La Russie considère qu'elle a été réduite au silence. Et c'est pour cette raison que des déclarations fracassantes servent l'intérêt national russe tel que Karaganov l'interprète : faire entendre la vision proprement russe, non occidentale, des relations internationales et des rapports entre la Russie et l'étranger. » De la doctrine Karaganov à l'eurasianisme 2022 a été une rupture pour Karaganov. Après l'invasion russe de l'Ukraine, il se détourne complètement de l'Occident, qu'il considère minoritaire. L'heure est à « une majorité globale » dirigée par la Russie. Son mépris pour l'Europe s'accentue tellement qu'il prône une stratégie sino-russe. Au point de devenir un chantre de l'eurasianisme. « Il appelle même à déplacer la capitale du pays pour matérialiser ce tournant ! », note Igor Delanoë. « Il veut bâtir une nouvelle capitale en Sibérie, de l'autre côté de l'Oural, qui permettrait d'ancrer dans la géographie ce tournant avec une capitale orientale au sens géographique du terme. » S'il veut laisser tomber l'Europe, c'est parce que, selon lui, le libéralisme a fait son temps. Les démocraties ne sont bonnes qu'à s'écrouler. L'Occident s'enfonce dans la décadence par la surconsommation, la mondialisation et le transhumanisme. Lui, décrit la Russie comme un empire asiatique. Finalement, le seul intérêt que Sergueï Karaganov continue de voir en Europe, c'est son vœu historique de récupérer les anciennes parties de l'Union soviétique. Il a même donné son nom à ce courant : la doctrine Karaganov. Elle postule que la Russie doit défendre les droits des ethnies russes dans les pays voisins. Un discours que partage Vladimir Poutine. À lire aussiGuerre en Ukraine: Vladimir Poutine assure que «la balle est dans le camp» de ses adversaires
Alors que plusieurs milliers d'agriculteurs manifestent à Bruxelles contre l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, le traité est à l'ordre du jour du Conseil européen ce jeudi et demain. Très critiqué sur le plan agricole, il est pourtant défendu avec insistance par la Commission européenne. Pour quelles raisons Bruxelles tient-elle tant à le signer ? La détermination de la Commission européenne à faire aboutir l'accord UE-Mercosur s'inscrit d'abord dans une lecture globale des rapports de force économiques actuels. Pour Bruxelles, ce traité est conçu pour générer plusieurs milliards d'euros de bénéfices chaque année. L'exécutif européen avance le chiffre de 4 milliards d'euros d'économies annuelles pour les exportateurs européens, grâce à la réduction des droits de douane. Concrètement, l'accord vise à supprimer environ 90 % des droits de douane entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. Une mesure qui permettrait à la production européenne de mieux s'exporter et de gagner en compétitivité sur ces marchés. Bruxelles y voit également une diversification stratégique de ses partenaires commerciaux, dans un contexte mondial de plus en plus tendu. Le Mercosur représente en effet un marché de 270 millions de consommateurs, pour un PIB cumulé d'environ 2 700 milliards d'euros. Sur le papier, il s'agit donc d'un marché à fort potentiel pour les entreprises européennes. Une asymétrie assumée, mais encadrée Sur le papier seulement, car l'accord est souvent résumé par une formule devenue célèbre : « Des voitures européennes contre des vaches sud-américaines ». Une image qui illustre l'asymétrie du traité, entre exportations industrielles européennes et importations agricoles sud-américaines. La Commission européenne assume pleinement cette asymétrie. Selon elle, les gains industriels et macroéconomiques pour l'Europe excéderaient largement les pertes sectorielles agricoles, d'autant plus que ces dernières seraient limitées par des quotas, des périodes de transition et des mécanismes de sauvegarde prévus dans le texte. Pour Bruxelles, l'accord ne constitue donc pas une ouverture brutale et incontrôlée des marchés, mais un compromis encadré, pensé pour préserver les secteurs les plus sensibles tout en favorisant la compétitivité globale de l'économie européenne. À lire aussiAccord UE-Mercosur: le ton se durcit entre Paris et Bruxelles, la France demande un report du vote Un enjeu géopolitique et stratégique majeur Au-delà de l'aspect commercial, la Commission européenne insiste surtout sur la dimension géopolitique de l'accord. L'Union cherche à réduire ses dépendances stratégiques, notamment vis-à-vis de la Chine. Les pays du Mercosur disposent de ressources naturelles et minières essentielles à la transition énergétique et numérique, ce qui renforce leur intérêt stratégique pour l'Europe. Le traité est aussi présenté comme une réponse au retour du protectionnisme sur la scène internationale. En scellant une alliance commerciale avec plusieurs États sud-américains, l'Union européenne espère compenser d'éventuelles pertes d'accès aux marchés américain et chinois. Refuser l'accord, selon la Commission, reviendrait à fragiliser volontairement la position de l'Europe dans la mondialisation. Bruxelles s'appuie enfin sur le bilan des accords déjà conclus. L'Union européenne a signé 44 accords de libre-échange avec près de 80 pays, faisant de cette politique un levier central de son influence. En 2024, le commerce entre l'UE et ses partenaires liés par des accords atteignait 2 300 milliards d'euros, pour un excédent commercial global de près de 270 milliards d'euros. Contrairement aux idées reçues, même les secteurs sensibles en ont bénéficié: à l'échelle européenne, l'agroalimentaire dégage aujourd'hui un excédent d'environ 40 milliards d'euros, en hausse continue depuis dix ans. Cette lecture macroéconomique dresse donc un bilan globalement positif. Mais la Commission reconnaît aussi que, en analysant pays par pays et secteur par secteur, la réalité est plus contrastée : ce qui bénéficie à certains peut pénaliser d'autres. Finalement, l'accord UE-Mercosur pose une question plus large que le seul commerce. Quelle place l'Europe veut-elle occuper dans le monde, et quelle vision porte-t-elle pour l'avenir de sa construction politique et économique ? À lire aussiL'Europe toujours aussi divisée face à l'accord commercial avec le Mercosur
À deux semaines de la date limite de remise des formations pour les Jeux olympiques de Milano Cortina 2026, on se pose la question : qui seront les joueurs qui représenteront le Canada lors du tournoi? Nos journalistes Nicolas Ducharme, Guillaume Lepage et Jean-François Chaumont se penchent sur la question aujourd'hui dans cet épisode. Chacun y va de ses prédictions pour les heureux élus, mais aussi ceux qui devront céder leur place par rapport à la formation de la Confrontation des 4 nations. Notre équipe revient aussi sur les derniers matchs des Canadiens, dont la défaite de 4-1 contre les Flyers de Philadelphie lundi, et discute de ce qui attend le Tricolore contre les Blackhawks et les Penguins de Pittsburgh. Finalement, nos journalistes analysent l'impact de la transaction qui a envoyé le défenseur Quinn Hughes des Canucks de Vancouver au Wild du Minnesota. Bonne écoute! 2:15 – Les victoires et les défaites s'enchaînent pour les Canadiens 12:00 – Samuel Montembeault reprendra la forme à Laval 24:00 – Skinner s'amène avec les Penguins en retour de Jarry 30:30 – Le Wild frappe fort en faisant l'acquisition de Quinn Hughes 37:45 – Nos choix pour Équipe Canada aux Jeux olympiques de Milano Cortina 2026
Dans le dernier épisode avant al pause des fêtes, Martin Therriault, Marco D'Amico et Anthony Marcotte analysent en long et en large la transaction qui a fait passer Quinn Hughes chez les Canucks de Vancouver. Ils discutent ensuite du rôle des espoirs du Canadien au Championnat mondial junior. Finalement, Marty nous parle de son espoir de la semaine. N'oubliez pas de vous abonner et d'activer la cloche pour recevoir des notifications lors de la publication de nos nouveaux contenus!
En Bulgarie, le président a commencé les consultations pour essayer de former un nouveau gouvernement après la démission du Premier ministre sur fond de manifestations monstres contre le budget 2026. Le pays s'apprête à adopter la monnaie européenne, mais il est miné par l'instabilité politique et une corruption endémique aux multiples formes. Parmi les pratiques qui se répandent, l'appropriation d'entreprises est en plein essor. Exemple à Sunny Beach, au cœur du tourisme balnéaire bulgare. L'hôtel Paradise Beach est le symbole d'une autre époque : des centaines de chambres sur plusieurs étages, plusieurs restaurants, bars et boîtes de nuit, sans oublier la tour sur la plage. Il fait partie du parc immobilier de Venelin Tachev, qui est propriétaire de cinq hôtels pour une capacité totale de 3 000 lits. C'est après avoir revendu un terrain à son voisin que les ennuis commencent. Après avoir déposé une demande auprès de la mairie pour mieux délimiter sa propriété, Venelin Tashev et ses clients sont harcelés. « Ils ont commencé à mettre de la musique à fond entre minuit et six heures du matin. Et de la musique horrible. Avec mes clients, on a dû appeler les autorités des milliers de fois. Sans aucune conséquence pour ce voisin. Les institutions ne font rien, ni la police, ni le parquet », relate le propriétaire de l'hôtel. Ce voisin n'est pas n'importe qui, c'est un mafieux suspecté de trafic de drogue. Le terrain racheté a été transformé en villa luxueuse avec un restaurant qui accueille des invités d'honneur. « Je n'ai jamais voulu de conflit avec cette personne, parce que je vois bien qui lui rend visite, poursuit Venelin Tashev. Des personnes très haut placées dans le pays, des personnalités connues, des politiques... Je ne veux pas donner de nom. Tout ça pour qu'on s'approprie mon business, pour mettre la main sur l'hôtel. C'est un des meilleurs hôtels de Sunny Beach. C'est un hôtel cinq étoiles, sur la plage. » « Je m'inquiète [...] des proportions que la corruption va atteindre si on ne fait rien » Le mercredi 10 décembre, à Sofia, 150 000 personnes étaient mobilisées pour protester contre la corruption. Le récit de Venelin Tachev est loin d'être un cas isolé. C'est même devenu chose courante, en Bulgarie. C'est également une des raisons pour lesquelles Yoanna, la vingtaine, est venue protester : « Je m'inquiète surtout de l'avenir et des proportions que la corruption va atteindre si on ne fait rien. Combien de fois des proches de mes parents m'ont raconté comment des responsables politiques faisaient pression sur eux. C'est vraiment démotivant. » Le budget 2026 a remis de l'huile sur le feu d'un paysage politique déjà tendu. Dimitar, la quarantaine, travaille dans la finance. Pour lui, une chose est évidente : quelqu'un veut se remplir les poches sur le dos du contribuable. « La raison pour laquelle je suis ici, c'est la corruption et le budget. Il est évident qu'il a été conçu pour que Boïko Borissov, Delyan Peevski et leur clique continuent à s'approprier des millions, voire des milliards. Le fait qu'ils contrôlent tout le système judiciaire en appliquant le principe de la carotte et du bâton, c'est inacceptable. Et c'est pour cela qu'on veut leur démission », assène-t-il. Finalement, les manifestants ont obtenu gain de cause : le gouvernement de Rossen Jéliazkov, en fait contrôlé par Borissov et Peevski, a démissionné. Mais les législatives anticipées qui suivront risquent de reproduire le même problème que les sept élections qui se sont succédées depuis 2021 : un Parlement fragmenté, une majorité ingouvernable et un gouvernement instable. À lire aussiBulgarie : le Premier ministre Rossen Jéliazkov démissionne sous la pression de la rue
Dans cet épisode de fin d'année plus relax que d'accoutumée, Arnaud, Guillaume, Antonio et Emmanuel distutent le bout de gras sur tout un tas de sujets. L'acquisition de Confluent, Kotlin 2.2, Spring Boot 4 et JSpecify, la fin de MinIO, les chutes de CloudFlare, un survol des dernieres nouveauté de modèles fondamentaux (Google, Mistral, Anthropic, ChatGPT) et de leurs outils de code, quelques sujets d'architecture comme CQRS et quelques petits outils bien utiles qu'on vous recommande. Et bien sûr d'autres choses encore. Enregistré le 12 décembre 2025 Téléchargement de l'épisode LesCastCodeurs-Episode-333.mp3 ou en vidéo sur YouTube. News Langages Un petit tutoriel par nos amis Sfeiriens montrant comment récupérer le son du micro, en Java, faire une transformée de Fourier, et afficher le résultat graphiquement en Swing https://www.sfeir.dev/back/tutoriel-java-sound-transformer-le-son-du-microphone-en-images-temps-reel/ Création d'un visualiseur de spectre audio en temps réel avec Java Swing. Étapes principales : Capture du son du microphone. Analyse des fréquences via la Transformée de Fourier Rapide (FFT). Dessin du spectre avec Swing. API Java Sound (javax.sound.sampled) : AudioSystem : point d'entrée principal pour l'accès aux périphériques audio. TargetDataLine : ligne d'entrée utilisée pour capturer les données du microphone. AudioFormat : définit les paramètres du son (taux d'échantillonnage, taille, canaux). La capture se fait dans un Thread séparé pour ne pas bloquer l'interface. Transformée de Fourier Rapide (FFT) : Algorithme clé pour convertir les données audio brutes (domaine temporel) en intensités de fréquences (domaine fréquentiel). Permet d'identifier les basses, médiums et aigus. Visualisation avec Swing : Les intensités de fréquences sont dessinées sous forme de barres dynamiques. Utilisation d'une échelle logarithmique pour l'axe des fréquences (X) pour correspondre à la perception humaine. Couleurs dynamiques des barres (vert → jaune → rouge) en fonction de l'intensité. Lissage exponentiel des valeurs pour une animation plus fluide. Un article de Sfeir sur Kotlin 2.2 et ses nouveautés - https://www.sfeir.dev/back/kotlin-2-2-toutes-les-nouveautes-du-langage/ Les guard conditions permettent d'ajouter plusieurs conditions dans les expressions when avec le mot-clé if Exemple de guard condition: is Truck if vehicule.hasATrailer permet de combiner vérification de type et condition booléenne La multi-dollar string interpolation résout le problème d'affichage du symbole dollar dans les strings multi-lignes En utilisant $$ au début d'un string, on définit qu'il faut deux dollars consécutifs pour déclencher l'interpolation Les non-local break et continue fonctionnent maintenant dans les lambdas pour interagir avec les boucles englobantes Cette fonctionnalité s'applique uniquement aux inline functions dont le corps est remplacé lors de la compilation Permet d'écrire du code plus idiomatique avec takeIf et let sans erreur de compilation L'API Base64 passe en version stable après avoir été en preview depuis Kotlin 1.8.20 L'encodage et décodage Base64 sont disponibles via kotlin.io.encoding.Base64 Migration vers Kotlin 2.2 simple en changeant la version dans build.gradle.kts ou pom.xml Les typealias imbriqués dans des classes sont disponibles en preview La context-sensitive resolution est également en preview Les guard conditions préparent le terrain pour les RichError annoncées à KotlinConf 2025 Le mot-clé when en Kotlin équivaut au switch-case de Java mais sans break nécessaire Kotlin 2.2.0 corrige les incohérences dans l'utilisation de break et continue dans les lambdas Librairies Sprint Boot 4 est sorti ! https://spring.io/blog/2025/11/20/spring-boot-4-0-0-available-now Une nouvelle génération : Spring Boot 4.0 marque le début d'une nouvelle génération pour le framework, construite sur les fondations de Spring Framework 7. Modularisation du code : La base de code de Spring Boot a été entièrement modularisée. Cela se traduit par des fichiers JAR plus petits et plus ciblés, permettant des applications plus légères. Sécurité contre les nuls (Null Safety) : D'importantes améliorations ont été apportées pour la "null safety" (sécurité contre les valeurs nulles) à travers tout l'écosystème Spring grâce à l'intégration de JSpecify. Support de Java 25 : Spring Boot 4.0 offre un support de premier ordre pour Java 25, tout en conservant une compatibilité avec Java 17. Améliorations pour les API REST : De nouvelles fonctionnalités sont introduites pour faciliter le versioning d'API et améliorer les clients de services HTTP pour les applications basées sur REST. Migration à prévoir : S'agissant d'une version majeure, la mise à niveau depuis une version antérieure peut demander plus de travail que d'habitude. Un guide de migration dédié est disponible pour accompagner les développeurs. Chat memory management dans Langchain4j et Quarkus https://bill.burkecentral.com/2025/11/25/managing-chat-memory-in-quarkus-langchain4j/ Comprendre la mémoire de chat : La "mémoire de chat" est l'historique d'une conversation avec une IA. Quarkus LangChain4j envoie automatiquement cet historique à chaque nouvelle interaction pour que l'IA conserve le contexte. Gestion par défaut de la mémoire : Par défaut, Quarkus crée un historique de conversation unique pour chaque requête (par exemple, chaque appel HTTP). Cela signifie que sans configuration, le chatbot "oublie" la conversation dès que la requête est terminée, ce qui n'est utile que pour des interactions sans état. Utilisation de @MemoryId pour la persistance : Pour maintenir une conversation sur plusieurs requêtes, le développeur doit utiliser l'annotation @MemoryId sur un paramètre de sa méthode. Il est alors responsable de fournir un identifiant unique pour chaque session de chat et de le transmettre entre les appels. Le rôle des "scopes" CDI : La durée de vie de la mémoire de chat est liée au "scope" du bean CDI de l'IA. Si un service d'IA a un scope @RequestScoped, toute mémoire de chat qu'il utilise (même via un @MemoryId) sera effacée à la fin de la requête. Risques de fuites de mémoire : Utiliser un scope large comme @ApplicationScoped avec la gestion de mémoire par défaut est une mauvaise pratique. Cela créera une nouvelle mémoire à chaque requête qui ne sera jamais nettoyée, entraînant une fuite de mémoire. Bonnes pratiques recommandées : Pour des conversations qui doivent persister (par ex. un chatbot sur un site web), utilisez un service @ApplicationScoped avec l'annotation @MemoryId pour gérer vous-même l'identifiant de session. Pour des interactions simples et sans état, utilisez un service @RequestScoped et laissez Quarkus gérer la mémoire par défaut, qui sera automatiquement nettoyée. Si vous utilisez l'extension WebSocket, le comportement change : la mémoire par défaut est liée à la session WebSocket, ce qui simplifie grandement la gestion des conversations. Documentation Spring Framework sur l'usage JSpecify - https://docs.spring.io/spring-framework/reference/core/null-safety.html Spring Framework 7 utilise les annotations JSpecify pour déclarer la nullabilité des APIs, champs et types JSpecify remplace les anciennes annotations Spring (@NonNull, @Nullable, @NonNullApi, @NonNullFields) dépréciées depuis Spring 7 Les annotations JSpecify utilisent TYPE_USE contrairement aux anciennes qui utilisaient les éléments directement L'annotation @NullMarked définit par défaut que les types sont non-null sauf si marqués @Nullable @Nullable s'applique au niveau du type usage, se place avant le type annoté sur la même ligne Pour les tableaux : @Nullable Object[] signifie éléments nullables mais tableau non-null, Object @Nullable [] signifie l'inverse JSpecify s'applique aussi aux génériques : List signifie liste d'éléments non-null, List éléments nullables NullAway est l'outil recommandé pour vérifier la cohérence à la compilation avec la config NullAway:OnlyNullMarked=true IntelliJ IDEA 2025.3 et Eclipse supportent les annotations JSpecify avec analyse de dataflow Kotlin traduit automatiquement les annotations JSpecify en null-safety native Kotlin En mode JSpecify de NullAway (JSpecifyMode=true), support complet des tableaux, varargs et génériques mais nécessite JDK 22+ Quarkus 3.30 https://quarkus.io/blog/quarkus-3-30-released/ support @JsonView cote client la CLI a maintenant la commande decrypt (et bien sûr au runtime via variables d'environnement construction du cache AOT via les @IntegrationTest Un autre article sur comment se préparer à la migration à micrometer client v1 https://quarkus.io/blog/micrometer-prometheus-v1/ Spock 2.4 est enfin sorti ! https://spockframework.org/spock/docs/2.4/release_notes.html Support de Groovy 5 Infrastructure MinIO met fin au développement open source et oriente les utilisateurs vers AIStor payant - https://linuxiac.com/minio-ends-active-development/ MinIO, système de stockage objet S3 très utilisé, arrête son développement actif Passage en mode maintenance uniquement, plus de nouvelles fonctionnalités Aucune nouvelle pull request ou contribution ne sera acceptée Seuls les correctifs de sécurité critiques seront évalués au cas par cas Support communautaire limité à Slack, sans garantie de réponse Étape finale d'un processus débuté en été avec retrait des fonctionnalités de l'interface admin Arrêt de la publication des images Docker en octobre, forçant la compilation depuis les sources Tous ces changements annoncés sans préavis ni période de transition MinIO propose maintenant AIStor, solution payante et propriétaire AIStor concentre le développement actif et le support entreprise Migration urgente recommandée pour éviter les risques de sécurité Alternatives open source proposées : Garage, SeaweedFS et RustFS La communauté reproche la manière dont la transition a été gérée MinIO comptait des millions de déploiements dans le monde Cette évolution marque l'abandon des racines open source du projet IBM achète Confluent https://newsroom.ibm.com/2025-12-08-ibm-to-acquire-confluent-to-create-smart-data-platform-for-enterprise-generative-ai Confluent essayait de se faire racheter depuis pas mal de temps L'action ne progressait pas et les temps sont durs Wallstreet a reproché a IBM une petite chute coté revenus software Bref ils se sont fait rachetés Ces achats prennent toujuors du temps (commission concurrence etc) IBM a un apétit, apres WebMethods, apres Databrix, c'est maintenant Confluent Cloud L'internet est en deuil le 18 novembre, Cloudflare est KO https://blog.cloudflare.com/18-november-2025-outage/ L'Incident : Une panne majeure a débuté à 11h20 UTC, provoquant des erreurs HTTP 5xx généralisées et rendant inaccessibles de nombreux sites et services (comme le Dashboard, Workers KV et Access). La Cause : Il ne s'agissait pas d'une cyberattaque. L'origine était un changement interne des permissions d'une base de données qui a généré un fichier de configuration ("feature file" pour la gestion des bots) corrompu et trop volumineux, faisant planter les systèmes par manque de mémoire pré-allouée. La Résolution : Les équipes ont identifié le fichier défectueux, stoppé sa propagation et restauré une version antérieure valide. Le trafic est revenu à la normale vers 14h30 UTC. Prévention : Cloudflare s'est excusé pour cet incident "inacceptable" et a annoncé des mesures pour renforcer la validation des configurations internes et améliorer la résilience de ses systèmes ("kill switches", meilleure gestion des erreurs). Cloudflare encore down le 5 decembre https://blog.cloudflare.com/5-december-2025-outage Panne de 25 minutes le 5 décembre 2025, de 08:47 à 09:12 UTC, affectant environ 28% du trafic HTTP passant par Cloudflare. Tous les services ont été rétablis à 09:12 . Pas d'attaque ou d'activité malveillante : l'incident provient d'un changement de configuration lié à l'augmentation du tampon d'analyse des corps de requêtes (de 128 KB à 1 MB) pour mieux protéger contre une vulnérabilité RSC/React (CVE-2025-55182), et à la désactivation d'un outil interne de test WAF . Le second changement (désactivation de l'outil de test WAF) a été propagé globalement via le système de configuration (non progressif), déclenchant un bug dans l'ancien proxy FL1 lors du traitement d'une action "execute" dans le moteur de règles WAF, causant des erreurs HTTP 500 . La cause technique immédiate: une exception Lua due à l'accès à un champ "execute" nul après application d'un "killswitch" sur une règle "execute" — un cas non géré depuis des années. Le nouveau proxy FL2 (en Rust) n'était pas affecté . Impact ciblé: clients servis par le proxy FL1 et utilisant le Managed Ruleset Cloudflare. Le réseau China de Cloudflare n'a pas été impacté . Mesures et prochaines étapes annoncées: durcir les déploiements/configurations (rollouts progressifs, validations de santé, rollback rapide), améliorer les capacités "break glass", et généraliser des stratégies "fail-open" pour éviter de faire chuter le trafic en cas d'erreurs de configuration. Gel temporaire des changements réseau le temps de renforcer la résilience . Data et Intelligence Artificielle Token-Oriented Object Notation (TOON) https://toonformat.dev/ Conception pour les IA : C'est un format de données spécialement optimisé pour être utilisé dans les prompts des grands modèles de langage (LLM), comme GPT ou Claude. Économie de tokens : Son objectif principal est de réduire drastiquement le nombre de "tokens" (unités de texte facturées par les modèles) par rapport au format JSON standard, souvent jugé trop verbeux. Structure Hybride : TOON combine l'approche par indentation du YAML (pour la structure globale) avec le style tabulaire du CSV (pour les listes d'objets répétitifs), ce qui le rend très compact. Lisibilité : Il élimine la syntaxe superflue comme les accolades, les guillemets excessifs et les virgules de fin, tout en restant facilement lisible pour un humain. Performance : Il permet généralement d'économiser entre 30 et 60 % de tokens sur des tableaux de données uniformes, tout en aidant les modèles à mieux "comprendre" la structure des données. Attention tout de même au côté "marketing" qui montre JSON non compacté vs TOON, sur des exemples où du CSV ferait encore mieux (et est mieux compris par les LLMs). Sans parler du fait qu'il faut un serveur MCP en plus avec son lot de tokens supplémentaires à chaque requête, et c'est aussi cet outil en plus qui peu confuser les LLMs dans le choix d'outils. https://www.reddit.com/r/LocalLLaMA/comments/1p0gzz9/benchmarked_json_vs_toon_for_ai_reasoners_4080/ https://x.com/jason_mayes/status/1990175785630757290 Un benchmark montrant que TOON serait loin d'être aussi bien compris et aussi performant pour les LLMs https://www.improvingagents.com/blog/toon-benchmarks Une simulation où les IA font du chantage à l'executif poour atteindre son objectif et ne pas etre eteinte https://arxiv.org/html/2510.05179v1 comment les LLMs pourraient devenir des menaces internes Tous les modèles ont recouru à des comportements malveillants (chantage, espionnage) quand c'était le seul moyen d'atteindre leurs objectifs ou d'éviter leur remplacement Claude Opus 4 a fait du chantage dans 96% des cas quand menacé de remplacement, tout comme Gemini 2.5 Flash, tandis que GPT-4.1 et Grok 3 atteignaient 80% Les modèles reconnaissent explicitement violer des principes éthiques avant d'agir, montrant un raisonnement stratégique délibéré et non accidentel Le simple fait d'être menacé de remplacement suffit à déclencher le chantage, même sans conflit d'objectifs avec l'entreprise Un conflit d'objectifs seul suffit aussi à provoquer l'espionnage industriel, sans menace de remplacement Les modèles font plus de chantage quand ils déclarent penser être dans une situation réelle plutôt que dans un test Des instructions directes interdisant ces comportements réduisent mais n'éliminent pas les actions malveillantes Dans un scénario extrême, la majorité des modèles testés ont choisi de laisser mourir un dirigeant pour éviter leur désactivation Aucune preuve de ces comportements dans des déploiements réels pour l'instant, mais les chercheurs recommandent la prudence avant de donner plus d'autonomie aux IA Bon on blaguait pour Skynet, mais bon, on va moins blaguer… Revue de toutes les annonces IAs de Google, avec Gemini 3 Pro, Nano Banana Pro, Antigravity… https://glaforge.dev/posts/2025/11/21/gemini-is-cooking-bananas-under-antigravity/ Gemini 3 Pro Nouveau modèle d'IA de pointe, multimodal, performant en raisonnement, codage et tâches d'agent. Résultats impressionnants sur les benchmarks (ex: Gemini 3 Deep Think sur ARC-AGI-2). Capacités de codage agentique, raisonnement visuel/vidéo/spatial. Intégré dans l'application Gemini avec interfaces génératives en direct. Disponible dans plusieurs environnements (Jules, Firebase AI Logic, Android Studio, JetBrains, GitHub Copilot, Gemini CLI). Accès via Google AI Ultra, API payantes (ou liste d'attente). Permet de générer des apps à partir d'idées visuelles, des commandes shell, de la documentation, du débogage. Antigravity Nouvelle plateforme de développement agentique basée sur VS Code. Fenêtre principale = gestionnaire d'agents, non l'IDE. Interprète les requêtes pour créer un plan d'action (modifiable). Gemini 3 implémente les tâches. Génère des artefacts: listes de tâches, walkthroughs, captures d'écran, enregistrements navigateur. Compatible avec Claude Sonnet et GPT-OSS. Excellente intégration navigateur pour inspection et ajustements. Intègre Nano Banana Pro pour créer et implémenter des designs visuels. Nano Banana Pro Modèle avancé de génération et d'édition d'images, basé sur Gemini 3 Pro. Qualité supérieure à Imagen 4 Ultra et Nano Banana original (adhésion au prompt, intention, créativité). Gestion exceptionnelle du texte et de la typographie. Comprend articles/vidéos pour générer des infographies détaillées et précises. Connecté à Google Search pour intégrer des données en temps réel (ex: météo). Consistance des personnages, transfert de style, manipulation de scènes (éclairage, angle). Génération d'images jusqu'à 4K avec divers ratios d'aspect. Plus coûteux que Nano Banana, à choisir pour la complexité et la qualité maximale. Vers des UIs conversationnelles riches et dynamiques GenUI SDK pour Flutter: créer des interfaces utilisateur dynamiques et personnalisées à partir de LLMs, via un agent AI et le protocole A2UI. Generative UI: les modèles d'IA génèrent des expériences utilisateur interactives (pages web, outils) directement depuis des prompts. Déploiement dans l'application Gemini et Google Search AI Mode (via Gemini 3 Pro). Bun se fait racheter part… Anthropic ! Qui l'utilise pour son Claude Code https://bun.com/blog/bun-joins-anthropic l'annonce côté Anthropic https://www.anthropic.com/news/anthropic-acquires-bun-as-claude-code-reaches-usd1b-milestone Acquisition officielle : L'entreprise d'IA Anthropic a fait l'acquisition de Bun, le runtime JavaScript haute performance. L'équipe de Bun rejoint Anthropic pour travailler sur l'infrastructure des produits de codage par IA. Contexte de l'acquisition : Cette annonce coïncide avec une étape majeure pour Anthropic : son produit Claude Code a atteint 1 milliard de dollars de revenus annualisés seulement six mois après son lancement. Bun est déjà un outil essentiel utilisé par Anthropic pour développer et distribuer Claude Code. Pourquoi cette acquisition ? Pour Anthropic : L'acquisition permet d'intégrer l'expertise de l'équipe Bun pour accélérer le développement de Claude Code et de ses futurs outils pour les développeurs. La vitesse et l'efficacité de Bun sont vues comme un atout majeur pour l'infrastructure sous-jacente des agents d'IA qui écrivent du code. Pour Bun : Rejoindre Anthropic offre une stabilité à long terme et des ressources financières importantes, assurant la pérennité du projet. Cela permet à l'équipe de se concentrer sur l'amélioration de Bun sans se soucier de la monétisation, tout en étant au cœur de l'évolution de l'IA dans le développement logiciel. Ce qui ne change pas pour la communauté Bun : Bun restera open-source avec une licence MIT. Le développement continuera d'être public sur GitHub. L'équipe principale continue de travailler sur le projet. L'objectif de Bun de devenir un remplaçant plus rapide de Node.js et un outil de premier plan pour JavaScript reste inchangé. Vision future : L'union des deux entités vise à faire de Bun la meilleure plateforme pour construire et exécuter des logiciels pilotés par l'IA. Jarred Sumner, le créateur de Bun, dirigera l'équipe "Code Execution" chez Anthropic. Anthropic donne le protocol MCP à la Linux Foundation sous l'égide de la Agentic AI Foundation (AAIF) https://www.anthropic.com/news/donating-the-model-context-protocol-and-establishing-of-the-agentic-ai-foundation Don d'un nouveau standard technique : Anthropic a développé et fait don d'un nouveau standard open-source appelé Model Context Protocol (MCP). L'objectif est de standardiser la manière dont les modèles d'IA (ou "agents") interagissent avec des outils et des API externes (par exemple, un calendrier, une messagerie, une base de données). Sécurité et contrôle accrus : Le protocole MCP vise à rendre l'utilisation d'outils par les IA plus sûre et plus transparente. Il permet aux utilisateurs et aux développeurs de définir des permissions claires, de demander des confirmations pour certaines actions et de mieux comprendre comment un modèle a utilisé un outil. Création de l'Agentic AI Foundation (AAF) : Pour superviser le développement du MCP, une nouvelle fondation indépendante et à but non lucratif a été créée. Cette fondation sera chargée de gouverner et de maintenir le protocole, garantissant qu'il reste ouvert et qu'il ne soit pas contrôlé par une seule entreprise. Une large coalition industrielle : L'Agentic AI Foundation est lancée avec le soutien de plusieurs acteurs majeurs de la technologie. Parmi les membres fondateurs figurent Anthropic, Google, Databricks, Zscaler, et d'autres entreprises, montrant une volonté commune d'établir un standard pour l'écosystème de l'IA. L'IA ne remplacera pas votre auto-complétion (et c'est tant mieux) https://www.damyr.fr/posts/ia-ne-remplacera-pas-vos-lsp/ Article d'opinion d'un SRE (Thomas du podcast DansLaTech): L'IA n'est pas efficace pour la complétion de code : L'auteur soutient que l'utilisation de l'IA pour la complétion de code basique est inefficace. Des outils plus anciens et spécialisés comme les LSP (Language Server Protocol) combinés aux snippets (morceaux de code réutilisables) sont bien plus rapides, personnalisables et performants pour les tâches répétitives. L'IA comme un "collègue" autonome : L'auteur utilise l'IA (comme Claude) comme un assistant externe à son éditeur de code. Il lui délègue des tâches complexes ou fastidieuses (corriger des bugs, mettre à jour une configuration, faire des reviews de code) qu'il peut exécuter en parallèle, agissant comme un agent autonome. L'IA comme un "canard en caoutchouc" surpuissant : L'IA est extrêmement efficace pour le débogage. Le simple fait de devoir formuler et contextualiser un problème pour l'IA aide souvent à trouver la solution soi-même. Quand ce n'est pas le cas, l'IA identifie très rapidement les erreurs "bêtes" qui peuvent faire perdre beaucoup de temps. Un outil pour accélérer les POCs et l'apprentissage : L'IA permet de créer des "preuves de concept" (POC) et des scripts d'automatisation jetables très rapidement, réduisant le coût et le temps investis. Elle est également un excellent outil pour apprendre et approfondir des sujets, notamment avec des outils comme NotebookLM de Google qui peuvent générer des résumés, des quiz ou des fiches de révision à partir de sources. Conclusion : Il faut utiliser l'IA là où elle excelle et ne pas la forcer dans des usages où des outils existants sont meilleurs. Plutôt que de l'intégrer partout de manière contre-productive, il faut l'adopter comme un outil spécialisé pour des tâches précises afin de gagner en efficacité. GPT 5.2 est sorti https://openai.com/index/introducing-gpt-5-2/ Nouveau modèle phare: GPT‑5.2 (Instant, Thinking, Pro) vise le travail professionnel et les agents long-courriers, avec de gros gains en raisonnement, long contexte, vision et appel d'outils. Déploiement dans ChatGPT (plans payants) et disponible dès maintenant via l'API . SOTA sur de nombreux benchmarks: GDPval (tâches de "knowledge work" sur 44 métiers): GPT‑5.2 Thinking gagne/égale 70,9% vs pros, avec production >11× plus rapide et = 0) Ils apportent une sémantique forte indépendamment des noms de variables Les Value Objects sont immuables et s'évaluent sur leurs valeurs, pas leur identité Les records Java permettent de créer des Value Objects mais avec un surcoût en mémoire Le projet Valhalla introduira les value based classes pour optimiser ces structures Les identifiants fortement typés évitent de confondre différents IDs de type Long ou UUID Pattern Strongly Typed IDs: utiliser PersonneID au lieu de Long pour identifier une personne Le modèle de domaine riche s'oppose au modèle de domaine anémique Les Value Objects auto-documentent le code et le rendent moins sujet aux erreurs Je trouve cela interessant ce que pourra faire bousculer les Value Objects. Est-ce que les value objects ameneront de la légerté dans l'execution Eviter la lourdeur du design est toujours ce qui m'a fait peut dans ces approches Méthodologies Retour d'experience de vibe coder une appli week end avec co-pilot http://blog.sunix.org/articles/howto/2025/11/14/building-gift-card-app-with-github-copilot.html on a deja parlé des approches de vibe coding cette fois c'est l'experience de Sun Et un des points differents c'es qu'on lui parle en ouvrant des tickets et donc on eput faire re reveues de code et copilot y bosse et il a fini son projet ! User Need VS Product Need https://blog.ippon.fr/2025/11/10/user-need-vs-product-need/ un article de nos amis de chez Ippon Distinction entre besoin utilisateur et besoin produit dans le développement digital Le besoin utilisateur est souvent exprimé comme une solution concrète plutôt que le problème réel Le besoin produit émerge après analyse approfondie combinant observation, données et vision stratégique Exemple du livreur Marc qui demande un vélo plus léger alors que son vrai problème est l'efficacité logistique La méthode des 5 Pourquoi permet de remonter à la racine des problèmes Les besoins proviennent de trois sources: utilisateurs finaux, parties prenantes business et contraintes techniques Un vrai besoin crée de la valeur à la fois pour le client et l'entreprise Le Product Owner doit traduire les demandes en problèmes réels avant de concevoir des solutions Risque de construire des solutions techniquement élégantes mais qui manquent leur cible Le rôle du product management est de concilier des besoins parfois contradictoires en priorisant la valeur Est ce qu'un EM doit coder ? https://www.modernleader.is/p/should-ems-write-code Pas de réponse unique : La question de savoir si un "Engineering Manager" (EM) doit coder n'a pas de réponse universelle. Cela dépend fortement du contexte de l'entreprise, de la maturité de l'équipe et de la personnalité du manager. Les risques de coder : Pour un EM, écrire du code peut devenir une échappatoire pour éviter les aspects plus difficiles du management. Cela peut aussi le transformer en goulot d'étranglement pour l'équipe et nuire à l'autonomie de ses membres s'il prend trop de place. Les avantages quand c'est bien fait : Coder sur des tâches non essentielles (amélioration d'outils, prototypage, etc.) peut aider l'EM à rester pertinent techniquement, à garder le contact avec la réalité de l'équipe et à débloquer des situations sans prendre le lead sur les projets. Le principe directeur : La règle d'or est de rester en dehors du chemin critique. Le code écrit par un EM doit servir à créer de l'espace pour son équipe, et non à en prendre. La vraie question à se poser : Plutôt que "dois-je coder ?", un EM devrait se demander : "De quoi mon équipe a-t-elle besoin de ma part maintenant, et est-ce que coder va dans ce sens ou est-ce un obstacle ?" Sécurité React2Shell — Grosse faille de sécurité avec React et Next.js, avec un CVE de niveau 10 https://x.com/rauchg/status/1997362942929440937?s=20 aussi https://react2shell.com/ "React2Shell" est le nom donné à une vulnérabilité de sécurité de criticité maximale (score 10.0/10.0), identifiée par le code CVE-2025-55182. Systèmes Affectés : La faille concerne les applications utilisant les "React Server Components" (RSC) côté serveur, et plus particulièrement les versions non patchées du framework Next.js. Risque Principal : Le risque est le plus élevé possible : l'exécution de code à distance (RCE). Un attaquant peut envoyer une requête malveillante pour exécuter n'importe quelle commande sur le serveur, lui en donnant potentiellement le contrôle total. Cause Technique : La vulnérabilité se situe dans le protocole "React Flight" (utilisé pour la communication client-serveur). Elle est due à une omission de vérifications de sécurité fondamentales (hasOwnProperty), permettant à une entrée utilisateur malveillante de tromper le serveur. Mécanisme de l'Exploit : L'attaque consiste à envoyer une charge utile (payload) qui exploite la nature dynamique de JavaScript pour : Faire passer un objet malveillant pour un objet interne de React. Forcer React à traiter cet objet comme une opération asynchrone (Promise). Finalement, accéder au constructeur de la classe Function de JavaScript pour exécuter du code arbitraire. Action Impérative : La seule solution fiable est de mettre à jour immédiatement les dépendances de React et Next.js vers les versions corrigées. Ne pas attendre. Mesures Secondaires : Bien que les pare-feux (firewalls) puissent aider à bloquer les formes connues de l'attaque, ils sont considérés comme insuffisants et ne remplacent en aucun cas la mise à jour des paquets. Découverte : La faille a été découverte par le chercheur en sécurité Lachlan Davidson, qui l'a divulguée de manière responsable pour permettre la création de correctifs. Loi, société et organisation Google autorise votre employeur à lire tous vos SMS professionnels https://www.generation-nt.com/actualites/google-android-rcs-messages-surveillance-employeur-2067012 Nouvelle fonctionnalité de surveillance : Google a déployé une fonctionnalité appelée "Android RCS Archival" qui permet aux employeurs d'intercepter, lire et archiver tous les messages RCS (et SMS) envoyés depuis les téléphones professionnels Android gérés par l'entreprise. Contournement du chiffrement : Bien que les messages RCS soient chiffrés de bout en bout pendant leur transit, cette nouvelle API permet à des logiciels de conformité (installés par l'employeur) d'accéder aux messages une fois qu'ils sont déchiffrés sur l'appareil. Le chiffrement devient donc inefficace contre cette surveillance. Réponse à une exigence légale : Cette mesure a été mise en place pour répondre aux exigences réglementaires, notamment dans le secteur financier, où les entreprises ont l'obligation légale de conserver une archive de toutes les communications professionnelles pour des raisons de conformité. Impact pour les employés : Un employé utilisant un téléphone Android fourni et géré par son entreprise pourra voir ses communications surveillées. Google précise cependant qu'une notification claire et visible informera l'utilisateur lorsque la fonction d'archivage est active. Téléphones personnels non concernés : Cette mesure ne s'applique qu'aux appareils "Android Enterprise" entièrement gérés par un employeur. Les téléphones personnels des employés ne sont pas affectés. Pour noel, faites un don à JUnit https://steady.page/en/junit/about JUnit est essentiel pour Java : C'est le framework de test le plus ancien et le plus utilisé par les développeurs Java. Son objectif est de fournir une base solide et à jour pour tous les types de tests côté développeur sur la JVM (Machine Virtuelle Java). Un projet maintenu par des bénévoles : JUnit est développé et maintenu par une équipe de volontaires passionnés sur leur temps libre (week-ends, soirées). Appel au soutien financier : La page est un appel aux dons de la part des utilisateurs (développeurs, entreprises) pour aider l'équipe à maintenir le rythme de développement. Le soutien financier n'est pas obligatoire, mais il permettrait aux mainteneurs de se consacrer davantage au projet. Objectif des fonds : Les dons serviraient principalement à financer des rencontres en personne pour les membres de l'équipe principale. L'idée est de leur permettre de travailler ensemble physiquement pendant quelques jours pour concevoir et coder plus efficacement. Pas de traitement de faveur : Il est clairement indiqué que devenir un sponsor ne donne aucun privilège sur la feuille de route du projet. On ne peut pas "acheter" de nouvelles fonctionnalités ou des corrections de bugs prioritaires. Le projet restera ouvert et collaboratif sur GitHub. Reconnaissance des donateurs : En guise de remerciement, les noms (et logos pour les entreprises) des donateurs peuvent être affichés sur le site officiel de JUnit. Conférences La liste des conférences provenant de Developers Conferences Agenda/List par Aurélie Vache et contributeurs : 14-17 janvier 2026 : SnowCamp 2026 - Grenoble (France) 22 janvier 2026 : DevCon #26 : sécurité / post-quantique / hacking - Paris (France) 28 janvier 2026 : Software Heritage Symposium - Paris (France) 29-31 janvier 2026 : Epitech Summit 2026 - Paris - Paris (France) 2-5 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Moulins - Moulins (France) 2-6 février 2026 : Web Days Convention - Aix-en-Provence (France) 3 février 2026 : Cloud Native Days France 2026 - Paris (France) 3-4 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Lille - Lille (France) 3-4 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Mulhouse - Mulhouse (France) 3-4 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Nancy - Nancy (France) 3-4 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Nantes - Nantes (France) 3-4 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Marseille - Marseille (France) 3-4 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Rennes - Rennes (France) 3-4 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Montpellier - Montpellier (France) 3-4 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Strasbourg - Strasbourg (France) 3-4 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Toulouse - Toulouse (France) 4-5 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Bordeaux - Bordeaux (France) 4-5 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Lyon - Lyon (France) 4-6 février 2026 : Epitech Summit 2026 - Nice - Nice (France) 12-13 février 2026 : Touraine Tech #26 - Tours (France) 19 février 2026 : ObservabilityCON on the Road - Paris (France) 18-19 mars 2026 : Agile Niort 2026 - Niort (France) 26-27 mars 2026 : SymfonyLive Paris 2026 - Paris (France) 27-29 mars 2026 : Shift - Nantes (France) 31 mars 2026 : ParisTestConf - Paris (France) 16-17 avril 2026 : MiXiT 2026 - Lyon (France) 22-24 avril 2026 : Devoxx France 2026 - Paris (France) 23-25 avril 2026 : Devoxx Greece - Athens (Greece) 6-7 mai 2026 : Devoxx UK 2026 - London (UK) 22 mai 2026 : AFUP Day 2026 Lille - Lille (France) 22 mai 2026 : AFUP Day 2026 Paris - Paris (France) 22 mai 2026 : AFUP Day 2026 Bordeaux - Bordeaux (France) 22 mai 2026 : AFUP Day 2026 Lyon - Lyon (France) 5 juin 2026 : TechReady - Nantes (France) 11-12 juin 2026 : DevQuest Niort - Niort (France) 11-12 juin 2026 : DevLille 2026 - Lille (France) 17-19 juin 2026 : Devoxx Poland - Krakow (Poland) 2-3 juillet 2026 : Sunny Tech - Montpellier (France) 2 août 2026 : 4th Tech Summit on Artificial Intelligence & Robotics - Paris (France) 4 septembre 2026 : JUG Summer Camp 2026 - La Rochelle (France) 17-18 septembre 2026 : API Platform Conference 2026 - Lille (France) 5-9 octobre 2026 : Devoxx Belgium - Antwerp (Belgium) Nous contacter Pour réagir à cet épisode, venez discuter sur le groupe Google https://groups.google.com/group/lescastcodeurs Contactez-nous via X/twitter https://twitter.com/lescastcodeurs ou Bluesky https://bsky.app/profile/lescastcodeurs.com Faire un crowdcast ou une crowdquestion Soutenez Les Cast Codeurs sur Patreon https://www.patreon.com/LesCastCodeurs Tous les épisodes et toutes les infos sur https://lescastcodeurs.com/
En Bulgarie, le président a commencé les consultations pour essayer de former un nouveau gouvernement après la démission du Premier ministre sur fond de manifestations monstres contre le budget 2026. Le pays s'apprête à adopter la monnaie européenne, mais il est miné par l'instabilité politique et une corruption endémique aux multiples formes. Parmi les pratiques qui se répandent, l'appropriation d'entreprises est en plein essor. Exemple à Sunny Beach, au cœur du tourisme balnéaire bulgare. L'hôtel Paradise Beach est le symbole d'une autre époque : des centaines de chambres sur plusieurs étages, plusieurs restaurants, bars et boîtes de nuit, sans oublier la tour sur la plage. Il fait partie du parc immobilier de Venelin Tachev, qui est propriétaire de cinq hôtels pour une capacité totale de 3 000 lits. C'est après avoir revendu un terrain à son voisin que les ennuis commencent. Après avoir déposé une demande auprès de la mairie pour mieux délimiter sa propriété, Venelin Tashev et ses clients sont harcelés. « Ils ont commencé à mettre de la musique à fond entre minuit et six heures du matin. Et de la musique horrible. Avec mes clients, on a dû appeler les autorités des milliers de fois. Sans aucune conséquence pour ce voisin. Les institutions ne font rien, ni la police, ni le parquet », relate le propriétaire de l'hôtel. Ce voisin n'est pas n'importe qui, c'est un mafieux suspecté de trafic de drogue. Le terrain racheté a été transformé en villa luxueuse avec un restaurant qui accueille des invités d'honneur. « Je n'ai jamais voulu de conflit avec cette personne, parce que je vois bien qui lui rend visite, poursuit Venelin Tashev. Des personnes très haut placées dans le pays, des personnalités connues, des politiques... Je ne veux pas donner de nom. Tout ça pour qu'on s'approprie mon business, pour mettre la main sur l'hôtel. C'est un des meilleurs hôtels de Sunny Beach. C'est un hôtel cinq étoiles, sur la plage. » « Je m'inquiète [...] des proportions que la corruption va atteindre si on ne fait rien » Le mercredi 10 décembre, à Sofia, 150 000 personnes étaient mobilisées pour protester contre la corruption. Le récit de Venelin Tachev est loin d'être un cas isolé. C'est même devenu chose courante, en Bulgarie. C'est également une des raisons pour lesquelles Yoanna, la vingtaine, est venue protester : « Je m'inquiète surtout de l'avenir et des proportions que la corruption va atteindre si on ne fait rien. Combien de fois des proches de mes parents m'ont raconté comment des responsables politiques faisaient pression sur eux. C'est vraiment démotivant. » Le budget 2026 a remis de l'huile sur le feu d'un paysage politique déjà tendu. Dimitar, la quarantaine, travaille dans la finance. Pour lui, une chose est évidente : quelqu'un veut se remplir les poches sur le dos du contribuable. « La raison pour laquelle je suis ici, c'est la corruption et le budget. Il est évident qu'il a été conçu pour que Boïko Borissov, Delyan Peevski et leur clique continuent à s'approprier des millions, voire des milliards. Le fait qu'ils contrôlent tout le système judiciaire en appliquant le principe de la carotte et du bâton, c'est inacceptable. Et c'est pour cela qu'on veut leur démission », assène-t-il. Finalement, les manifestants ont obtenu gain de cause : le gouvernement de Rossen Jéliazkov, en fait contrôlé par Borissov et Peevski, a démissionné. Mais les législatives anticipées qui suivront risquent de reproduire le même problème que les sept élections qui se sont succédées depuis 2021 : un Parlement fragmenté, une majorité ingouvernable et un gouvernement instable. À lire aussiBulgarie : le Premier ministre Rossen Jéliazkov démissionne sous la pression de la rue
Un fait scientifique tellement WTF qu'il a l'air faux... sauf qu'il est rigoureusement vrai. Cette semaine, ça sent le sapin et finalement c'est plutôt bon signe ! Ecoutez Qui l'eût cru ? avec Coralie Lutinier du 13 décembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Voici ce qu'il faut savoir sur les récents séismes qui ont secoué le Japon. Here is what you need to know about the recent earthquakes that have shaken Japan.En fait, la Terre tremble à nouveau dans une région toujours marquée par la catastrophe de 2011. In fact, the Earth is shaking again in a region still marked by the 2011 catastrophe.Et là, deux puissants séismes en quelques jours. And now, two powerful earthquakes in just a few days.Premièrement, il y a eu cette nouvelle secousse, vendredi. Firstly, there was this new tremor on Friday.Un tremblement de terre de magnitude 6,7 au large du nord du pays. An earthquake of magnitude 6.7 off the coast of the north of the country.Immédiatement, l'agence météo japonaise a déclenché une alerte tsunami. Immediately, the Japanese weather agency triggered a tsunami alert.Deuxièmement, et c'est le point clé, l'impact a été limité, mais la peur, elle, est bien là. Secondly, and this is the key point, the impact was limited, but the fear is definitely there.Finalement, les vagues n'ont atteint que 20 cm. Ultimately, the waves only reached 20 cm.Alors oui, ça peut sembler peu, mais cette secousse est arrivée juste après un séisme encore plus fort lundi. So yes, it might seem insignificant, but this tremor occurred just after an even stronger earthquake on Monday.Celui-là, de magnitude 7,5, avait fait une cinquantaine de blessés et endommagé des routes. That one, with a magnitude of 7.5, had caused about fifty injuries and damaged roads. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce passage retrace la quête spirituelle de Cheikh Ahmadou Bamba avant la fondation de sa voie. Il commence par adopter le wird kâdirite transmis dans sa famille par le savant pieux Samba Toucouleur KA, auprès de qui il apprend les bases du fiqh et de la théologie. À la recherche d'un véritable guide spirituel, il visite successivement les maîtres Qâdirites, Tijânites et Shâdhilites, mais aucun ne répond pleinement à sa soif de Vérité intérieure.Ne trouvant pas la guidance qu'il cherchait, il se détourne des cheikhs contemporains et s'oriente directement vers Dieu, en suivant strictement la Sunna du Prophète ﷺ, par la prière, l'invocation, le repentir sincère et la récitation méditée du Coran. Cette étape marque le début d'une transformation spirituelle profonde.La Tâ'iyya symbolise cette ascension : un abandon des moyens pour s'attacher uniquement à Dieu. Finalement, en 1310H / 1893, il reçoit la réalisation spirituelle et renouvelle son rattachement au pôle Cheikh Abdul Qâdir al-Jilâni par le wird Qâdirite, tout en affirmant son attachement à l'Islam, au Coran, à la Sunna et à la doctrine malikite.Cette phase annonce l'émergence de son propre cheminement spirituel, purifié et fondé directement sur la Vérité divine.
La Banque du Canada maintient son taux directeur, contrairement à la Réserve fédérale des États-Unis qui l’a réduit à 3,5-3,75% en raison du ralentissement économique américain. «Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'économie canadienne est résiliente malgré la guerre commerciale, malgré les tarifs. Et ça, c'est vraiment une bonne nouvelle. Le printemps dernier, on s'attendait presque à ce qu'il y ait une récession. Finalement, ça va mieux que prévu», explique Marie-Eve Fournier. Aussi dans cette chronique : Tarification dynamique à l'épicerie. Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée
C dans l'air du 10 décembre 2025 - Lecornu dompte l'Assemblée, Sarkozy dynamite la droiteÀ 13 voix près, le budget de la Sécurité sociale a été adopté hier soir à l'Assemblée nationale. Jusqu'au bout, l'issue du vote semblait incertaine. Finalement, la stratégie adoptée par le Premier ministre s'est, sur ce texte, révélée payante : Sébastien Lecornu a tenu son engagement de ne pas utiliser l'article 49-3 et d'obtenir le soutien ou la neutralité des groupes d'opposition socialistes et écologistes, à coups de concessions accordées jusqu'au dernier moment. Nommé il y a trois mois à Matignon, le Premier ministre sort provisoirement renforcé de ce scrutin à haut risque qui a révélé une Assemblée nationale profondément éclatée, où les alliances habituelles se sont brouillées.Si les groupes Renaissance et MoDem ont serré les rangs, les LR ont majoritairement choisi l'abstention, suivant la ligne de Laurent Wauquiez. Du côté du Parti socialiste, où 63 députés sur 69 ont voté pour ce budget de la Sécurité sociale, on assume une volonté « d'être utile » et l'on défend des victoires : suspension de la réforme des retraites, pas de gel des pensions ni de doublement des franchises médicales, ou encore rehaussement de l'enveloppe allouée à l'Ondam à 3 %.La France insoumise, de son côté, dénonce un « changement d'alliance » des socialistes et une trahison. Les députés du groupe présidé par Mathilde Panot ont unanimement rejeté le PLFSS, pointant « une aberration budgétaire ». Même unanimité du côté du RN, qui jugeait très probable un rejet du texte et appelait depuis plusieurs jours à une nouvelle dissolution.Et maintenant ? Le budget de la Sécu va repartir au Sénat, puis revenir à l'Assemblée nationale en vue d'une dernière lecture qui pourrait intervenir le 16 décembre. Après cette étape décisive pour le budget de la Sécurité sociale, le budget de l'État pour 2026 va de nouveau faire l'objet de toutes les attentions. Sébastien Lecornu a réaffirmé ce mercredi en Conseil des ministres que son « objectif » était « de doter la France d'un budget de l'État d'ici au 31 décembre », jugeant que c'était « possible », a rapporté la porte-parole du gouvernement. Mais « si un accord est impossible entre l'Assemblée nationale et le Sénat », qui doivent se réunir en « commission mixte paritaire » le 19 décembre, « nous poursuivrons probablement ces discussions en janvier », a déclaré Maud Bregeon sur France 2. Aussi, pour éviter un blocage des finances publiques, Matignon et Bercy ont déjà commencé à préparer une « loi spéciale », comme l'a indiqué le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, lors d'une réunion au Sénat.Alors que l'examen des textes budgétaires pour l'an prochain va continuer à animer les discussions parlementaires, un rapport publié ce lundi 8 décembre pour le think tank Terra Nova, intitulé « Comptes publics : en finir avec le n'importe quoi (qu'il en coûte) », fait parler de lui. Dans ce document, l'économiste Guillaume Hannezo préconise deux mesures pour enrayer l'élargissement de la dette : réduire le taux d'épargne des retraités et relever la taxe sur la valeur ajoutée. Il a accordé une interview à nos journalistes.Alors, quelles sont les principales mesures du PLFSS pour 2026 ? Quelles sont les leçons de ce vote sur le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale ? Enfin, que contient le dernier livre de Nicolas Sarkozy, Le Journal d'un prisonnier ?Nos experts :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue, chercheur associé au CEVIPOF - Cécile CORNUDET - éditorialiste politique aux Échos - Soazig QUEMENER - Rédactrice en chef à la Tribune Dimanche - Sylvie PIERRE BROSSOLETTE - Editorialiste politique au Point
C dans l'air du 10 décembre 2025 - Lecornu dompte l'Assemblée, Sarkozy dynamite la droiteÀ 13 voix près, le budget de la Sécurité sociale a été adopté hier soir à l'Assemblée nationale. Jusqu'au bout, l'issue du vote semblait incertaine. Finalement, la stratégie adoptée par le Premier ministre s'est, sur ce texte, révélée payante : Sébastien Lecornu a tenu son engagement de ne pas utiliser l'article 49-3 et d'obtenir le soutien ou la neutralité des groupes d'opposition socialistes et écologistes, à coups de concessions accordées jusqu'au dernier moment. Nommé il y a trois mois à Matignon, le Premier ministre sort provisoirement renforcé de ce scrutin à haut risque qui a révélé une Assemblée nationale profondément éclatée, où les alliances habituelles se sont brouillées.Si les groupes Renaissance et MoDem ont serré les rangs, les LR ont majoritairement choisi l'abstention, suivant la ligne de Laurent Wauquiez. Du côté du Parti socialiste, où 63 députés sur 69 ont voté pour ce budget de la Sécurité sociale, on assume une volonté « d'être utile » et l'on défend des victoires : suspension de la réforme des retraites, pas de gel des pensions ni de doublement des franchises médicales, ou encore rehaussement de l'enveloppe allouée à l'Ondam à 3 %.La France insoumise, de son côté, dénonce un « changement d'alliance » des socialistes et une trahison. Les députés du groupe présidé par Mathilde Panot ont unanimement rejeté le PLFSS, pointant « une aberration budgétaire ». Même unanimité du côté du RN, qui jugeait très probable un rejet du texte et appelait depuis plusieurs jours à une nouvelle dissolution.Et maintenant ? Le budget de la Sécu va repartir au Sénat, puis revenir à l'Assemblée nationale en vue d'une dernière lecture qui pourrait intervenir le 16 décembre. Après cette étape décisive pour le budget de la Sécurité sociale, le budget de l'État pour 2026 va de nouveau faire l'objet de toutes les attentions. Sébastien Lecornu a réaffirmé ce mercredi en Conseil des ministres que son « objectif » était « de doter la France d'un budget de l'État d'ici au 31 décembre », jugeant que c'était « possible », a rapporté la porte-parole du gouvernement. Mais « si un accord est impossible entre l'Assemblée nationale et le Sénat », qui doivent se réunir en « commission mixte paritaire » le 19 décembre, « nous poursuivrons probablement ces discussions en janvier », a déclaré Maud Bregeon sur France 2. Aussi, pour éviter un blocage des finances publiques, Matignon et Bercy ont déjà commencé à préparer une « loi spéciale », comme l'a indiqué le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, lors d'une réunion au Sénat.Alors que l'examen des textes budgétaires pour l'an prochain va continuer à animer les discussions parlementaires, un rapport publié ce lundi 8 décembre pour le think tank Terra Nova, intitulé « Comptes publics : en finir avec le n'importe quoi (qu'il en coûte) », fait parler de lui. Dans ce document, l'économiste Guillaume Hannezo préconise deux mesures pour enrayer l'élargissement de la dette : réduire le taux d'épargne des retraités et relever la taxe sur la valeur ajoutée. Il a accordé une interview à nos journalistes.Alors, quelles sont les principales mesures du PLFSS pour 2026 ? Quelles sont les leçons de ce vote sur le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale ? Enfin, que contient le dernier livre de Nicolas Sarkozy, Le Journal d'un prisonnier ?Nos experts :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue, chercheur associé au CEVIPOF - Cécile CORNUDET - éditorialiste politique aux Échos - Soazig QUEMENER - Rédactrice en chef à la Tribune Dimanche - Sylvie PIERRE BROSSOLETTE - Editorialiste politique au Point
La situation devant le filet des Canadiens de Montréal ne se replace pas, et l'équipe a pris une décision drastique en rappelant le prometteur gardien Jacob Fowler. Est-ce une décision prise en panique ou un message envoyé à l'équipe pour se relancer? Dans cet épisode, nos journalistes Nicolas Ducharme, Guillaume Lepage et Jean-François Chaumont reviennent sur la difficile sortie des Canadiens contre le Lightning de Tampa Bay mardi et la décision de rappeler trois joueurs, dont Fowler. Est-ce que le gardien obtiendra une réelle chance de s'emparer d'un poste avec l'équipe? Notre équipe discute aussi des rumeurs entourant le défenseur des Canucks de Vancouver Quinn Hughes, qui pourrait bien être échangé dans les prochaines semaines. Finalement, nos journalistes se penchent sur les joueurs qui ont été invités par Équipe Canada lors du camp d'entraînement de l'équipe en vue du Championnat mondial junior. Bonne écoute! 1:45 – Les Canadiens rappellent Jacob Fowler 29:00 – Rater les séries, une catastrophe pour le CH? 36:15 – La surprise Charle-Edouard D'Astous 42:30 – Les Canucks échangeront-ils Quinn Hughes? 56:30 – Les invités du camp d'entraînement d'Équipe Canada junior dévoilés
Est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux? Le message de Jésus était pour l'ensemble de l'humanité. Alors, pourquoi retrouvons-nous toujours du racisme à l'intérieur de nos Églises? Pourquoi est-ce si difficile de changer ou de voir les choses du point de vue de l'autre? Dans cet épisode, Joan et Stéphane partagent des expériences d'inconfort, réfléchissent sur nos biais et discutent de la différence entre racisme et racisme systémique. Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Brian Lundquist, unsplasch.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes à l'écoute. Avoir des biais et des préjugés [Joan] J'ai une anecdote qui me concerne. C'est-à-dire que pour une fois, je me moque de moi-même. J'avais une réunion avec un collègue et pendant la même réunion, je me suis plainte à un moment donné d'un racisme que je considérais résiduel dans la communauté. Et à un autre moment de la réunion, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai imité une dame d'un certain âge de la bourgeoisie genevoise. Parce qu'elle m'avait parlé, elle m'avait dit « oh, mais enchantée, très bien, très bien ». Et j'avais bien réussi à l'imiter. Ils rigolent un peu, puis le collègue me dit « Ce n'est pas raciste ça, d'imiter une vieille dame bourgeoise genevoise ?». Alors, je ne sais pas. Je suis restée avec cette question, à m'interroger moi-même sur mes propres ressorts un peu racistes, un peu classistes. Est-ce que c'est OK de se moquer des accents bourgeois? Après tout, elle a été élevée comme ça. Une fois, on avait parlé, toi et moi, et tu m'avais dit, c'est vrai que je suis un mec blanc depuis plus de 50 ans, mais je ne l'ai pas choisi. C'est vrai que souvent, quand on est bourgeoise et âgée, ce sont des choses qu'on ne choisit pas vraiment. Est-ce qu'on choisit son accent? Est-ce qu'on doit en changer pour avoir l'air moins bourgeoise ou moins française ou moins autre chose? Probablement pas, finalement. Donc voilà, on a nous-mêmes nos propres biais et ça peut être intéressant d'y réfléchir. La difficulté avec les pasteurs venus d'ailleurs [Stéphane] C'est vrai que je n'ai pas choisi d'être caucasien. Je n'ai pas choisi de naître en Amérique du Nord. Comme je dis souvent, si j'étais venu au monde au Burkina Faso, ma vie serait complètement différente. Je crois qu'il y a un peu d'angélisme dans les Églises, dans le sens où on a cette idée que nous sommes une Église universelle, que Jésus accueille tous et toutes et sans distinction. Oui, je suis pas mal convaincu que Jésus-Christ accueille tous et toutes. Le problème, ce sont les gens dans l'Église… c'est malheureusement une autre chose. Qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, les Églises chrétiennes ont un lourd passé colonial. On envoyait des gens avec un message quand même assez clair, vous allez dans des pays sous-développés, vous allez les sortir de leur culture et religion primitive. Maintenant qu'il y a ce qu'on appelle une crise de vocation dans nos Églises, nous avons de la difficulté à trouver des pasteurs occidentaux. On se dit bon, on a été évangéliser les gens là-bas, ben ils vont nous renvoyer des pasteurs. C'est un échange de bons procédés. Et d'un coup, hop, ils sont différents, ils parlent différemment, ils arrivent avec d'autres cultures. Là, ça ne marche pas. Donc, il y a une espèce de pensée magique que le racisme, la discrimination ou du moins l'inconfort n'existent pas. Ce n'est pas vrai. Prendre le temps de bien se comprendre [Joan] J'aime beaucoup que tu parles de l'inconfort. Je trouve ça génial en fait. L'inconfort, c'est ce qu'on ressent tous et toutes lorsqu'on est avec quelqu'un de différent. Et c'est ok de ressentir de l'inconfort. Quand c'est quelqu'un qui est dans une situation de vulnérabilité, c'est une personne qui fait déjà beaucoup d'efforts, ce n'est pas ok de lui montrer notre inconfort en fait. Il faut qu'on arrive à trouver d'autres endroits où déposer cet inconfort. Quand c'est quelqu'un qui nous met dans une situation un peu inconfortable, mais qu'elle le fait un peu sciemment et qu'elle le fait depuis une place quand même avec des privilèges, on peut l'interpeller et lui poser la question. Et ça se passe bien souvent. J'anime une petite page Instagram, trois fois rien, sur le ministère que j'ai la bénédiction de vivre depuis trois mois avec des personnes qui sont en situation migratoire, et pour une partie d'entre eux, qui sont en train de s'installer ici en Suisse. Et sur cette page Insta, dont je peux donner la référence si les gens nous écrivent, pas de problème, je racontais qu'à la fin d'une entrevue avec une marraine, donc une dame qui va former un tandem avec quelqu'un qui est arrivé depuis pas longtemps en Suisse, à la fin de la conversation, elle me dit « Mais pourquoi vous dites tout le temps “comme dit” ? » En fait, ça vient de wiegesatack et c'est un alsacisme. En fait, les Alsaciens disent « comme dit » pour dire « comme nous l'avons dit » ou « comme je te l'ai dit » ou « comme ça a été dit ». On dit « comme dit ». Elle me l'a dit comme ça, un peu à brûle pour point, mais avec un sourire et tellement gentiment. Et elle m'a expliqué qu'en fait, ça faisait une heure que je lui répétais « comme dit », « comme dit », « comme dit ». Et puis moi, je n'en avais pas du tout conscience. Donc parfois on est un petit peu inconfortable, notamment parce que c'est une expression qu'on ne comprend pas, qu'on n'est pas sûr de suivre le fil de l'autre. Je me rappelle qu'une fois, je parlais avec un collègue congolais qui s'appelle Moussa et que je salue au passage. Et j'avais besoin d'avoir une réponse à une question. Il me dit « Ah, si, si. Non, non. Voilà! » Voilà, j'avais des réponses, cela dit, mais pas du tout celle que j'attendais. C'est intéressant, parce que des fois ce n'est pas possible. On n'arrive pas à répondre. Il y a une distance culturelle. La question telle que posée ne correspond à rien, cognitivement, de ce que nous on connaît. Et si, sinon, on voit là, c'est une façon très polie de dire, voilà, laisse-moi du temps, je n'y suis pas encore, ta question me surprend, je ne la comprends pas. C'est OK aussi de se prendre ce temps-là. Ça peut éviter des réactions racistes, en fait, de se donner du temps. Le racisme ethnique dans la Bible [Joan] Par rapport au racisme, il y a eu un avant et un après pour moi dans ma lecture de la Bible. Et c'est quand j'ai compris que Aaron, le frère de Moïse, avait renvoyé dans le désert les femmes étrangères dans une espèce de recherche de purification ethnique. Vous ne vous marierez pas avec des étrangères parce qu'elles avaient d'autres dieux, elles n'avaient pas un dieu unique ou alors pas le dieu unique tel que le peuple hébreu le comprenait. J'étais saisie d'horreur et je me suis dit, mais quel racisme horrible de prendre des femmes, d'avoir des relations avec ces femmes, même des enfants, et puis d'un seul coup de leur dire « on ne veut pas de vous, on vous renvoie dans le désert ». Qu'est-ce qu'elle peut bien devenir, une femme seule ou plusieurs femmes seules dans le désert, parfois avec des bébés sous le bras? Quel est leur avenir en fait? Je me suis rendu compte que la Bible portait en elle beaucoup d'histoires teintées par ce racisme, ce racisme ethnique, tribal, ce besoin un peu de purification, et tout ça pour honorer Dieu. C'est dur, après, d'en faire quelque chose, de s'en saisir et de s'en dessaisir, d'être loyale; ça, c'est notre épisode de podcast d'il y a deux semaines. Et en même temps, de ne pas tomber dans une sorte de sectarisme, de racisme, quoi. Tenter de devenir conscient du problème du racisme [Stéphane] C'est vrai que les écrits bibliques ne sont pas neutres. C'est l'histoire du peuple de Dieu, donc avec tout ce qu'il y a de plus beau et de moins beau. C'est sûr qu'on aime bien le passage de Galates, chapitre 3 : « Il n'y a plus de Juifs, ni Grecs; il n'y a plus d'esclaves, ni libres; ni hommes ni femmes. Nous sommes tous un en Jésus-Christ. » Puis là on dit: “ah que c'est beau”. Mais lorsqu'on y pense quelques secondes, pourquoi l'auteur a-t-il voulu écrire ça? C'est parce que, probablement, il y avait un problème. Probablement, il y avait des gens qui disaient « Ah, eux, ce sont des Grecs; eux, ce sont des Juifs; puis eux, ce sont juste des esclaves; nous, on est libres. » Il y a ces problèmes-là qui sont là probablement depuis le début de l'humanité et l'Église n'y échappe pas; il faut en être conscient. Ça ne veut pas dire qu'on est mauvais, mais lorsque l'on devient conscient du problème, on peut y travailler. L'Église Unie a décidé, il y a quelques années, d'être une église antiraciste. Encore une fois, bravo, mais cette position-là a émergé après que plusieurs personnes aient raconté des histoires vraiment touchantes et très tristes, de racisme et tout ce qui venait avec, de discrimination, de commentaires vraiment pas gentils. L'Église a pris conscience du problème. Elle n'a pas dit qu'on est meilleur, non ça n'existe pas. L'Église a plutôt décidé de dire, oui, nous avons un problème et nous allons y travailler. Nous allons y faire face. Et c'est ça qui est difficile pour une Église, une paroisse, d'être capable de reconnaître notre problème. Multi culturalité et interculturalité [Joan] Tu sais qu'en fait, ce verset de Galates 3, mais tu dois le savoir, en tout cas tu l'as appris dans un de tes cours de théologie, se situe dans un contexte de liturgie de baptême. Et du coup, on a commis un petit article, ma collègue Juliette Marchais et moi, collègue qui exerce en Alsace, dans le bouquin Bible, genre et sexualité, ni mâle et femelle, sous la direction de Sébastien Douane. C'est un petit peu notre article qui a donné le nom au bouquin. On a fait un article sur la question des liturgies de baptême. Est-ce que les liturgies de baptême utilisent Galate 3? Et la réponse est non. C'est-à-dire qu'en fait, il en est fait mention parfois dans les marges, ou bien un petit peu. Par exemple, ils disent « il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes un en Jésus-Christ ». Et puis le côté « ni juif, ni grec, ni esclave, ni libre », ça disparaît. Donc c'est intéressant parce que quand c'est utilisé, c'est utilisé de façon tronquée et finalement c'est peu utilisé pour te dire que c'est un verset qui n'est pas du tout consensuel. Comme tu dis, d'un seul coup on le brandit, c'est quand on n'en peut plus. Pourquoi? Parce qu'on n'ose pas assez se confronter à ce verset qui est pourtant riche et autour duquel on peut avoir des discussions franches. Et d'ailleurs, en parlant discussion franche, j'ai remarqué aussi quand je parle avec des gens de multi culturalité ou d'interculturalité, qui sont deux choses différentes. La multi culturalité c'est quand on est dans une communauté ou dans une église avec le grand E, un peu côte à côte. Une fois de temps en autre, on fait un truc ensemble. Ah, c'est super! Une fois par an, on fait le culte avec les Hmongs. Ah, ils préparent des petits nems succulents, c'est formidable et c'est joli, les chapeaux des dames. Et puis après, chacun retourne dans sa communauté, manger ses trucs et porter ses jeans et ses costumes habituels. Ça, c'est multiculturel. On aime bien la différence de l'autre. D'ailleurs, une fois par an, on se prend en photo avec. Interculturalité, c'est plus régulièrement mélanger les choses, les mélanger au risque que des fois ça frotte, ça coince. On recule aussi des fois, ou on avance. Et moi ce que j'ai souvent entendu quand je témoignais un peu de ce que nous vivions dans l'Église réformée francophone de Zurich, où il y a une chorale avec des personnes qui viennent de toute l'Afrique, et puis la communauté est majoritairement blanche avec une chorale majoritairement noire. Donc des fois ça donne lieu à des questionnements, il y a plein de choses qui peuvent se passer. Des fois j'en parlais autour de moi quand j'étais en ministère là-bas. Et il arrivait souvent qu'on me dise « Ah bon? Ah, chez vous, des fois, il y a des tensions, des frottements, des interrogations? Ah, pas chez nous, on a une famille érythréenne et ça se passe très bien. Qu'est-ce qu'ils sont bien élevés, les enfants. La dame, elle aide toujours et le monsieur, il porte les chaises. Ah non, nous, avec notre famille érythréenne, tout va très, très bien. » Ou bien le classique « Oh, on a un réfugié, Bienvenue. » Il s'appelle Bienvenue. Toute la communauté l'aide. On l'invite à manger à tour de rôle, ah non, nous on n'a pas de problème. Et ça, c'est un petit peu la différence entre avoir une famille érythréenne, un réfugié qui s'appelle Bienvenue, ou bien être carrément moitié-moitié. Parce que dès qu'il y a plus de personnes venant d'ailleurs que venant d'ici, ça pose question. Et que ça pose question, c'est OK en fait. Moi, je comprends que ça pose question. D'ailleurs, c'est bien qu'on se pose des questions. Quand on arrêtera de se poser des questions, ce ne sera plus bon. Mais si ça tourne au non-dit ou au conflit, c'est là qu'on se dit, on a du boulot à faire en tant que pasteur. Comme cette anecdote du jeûne fédéral qui m'a été rapportée par un collègue, dans une communauté avec beaucoup de personnes qui venaient d'ailleurs. Pour le jeûne fédéral suisse, d'un seul coup, il y avait surtout des personnes qui venaient d'ailleurs et pas beaucoup de personnes qui avaient l'air de venir d'ici. Et certaines personnes s'en sont émues, en disant: si le jour du jeûne fédéral suisse, il y a plus de personnes qui viennent d'ailleurs que de personnes qui viennent d'ici, c'est mal parti. Ce n'est ni mal parti ni bien parti, c'était comme ça cette année-là. Et ce sera peut-être différent l'année suivante. Finalement, ce qui est sûr, c'est que le racisme, c'est pénible. C'est pénible pour tout le monde, même pour ceux qui sont un peu racistes ou qui ont du mal avec les questions de multi-culturalité, pour eux c'est pénible. Mais en même temps, c'est lorsqu'il n'y a que des personnes de la même origine qu'il n'y a pas de racisme à l'Église. Finalement, le racisme, c'est quoi ? C'est l'expression d'une multi-culturalité, c'est l'expression d'une communauté qui est en mouvement, c'est l'expression de choses qui sont en train de changer. C'est ce qu'on appelle le point noir sur la feuille blanche. Sur une feuille blanche, on ne voit qu'un point noir, mais ça veut dire qu'il y a un point noir, et ça, c'est cool. Le racisme, c'est l'expression d'un changement, c'est l'expression d'un déplacement. Et c'est vrai que nous, en tant que ministre du culte, on a un rôle à jouer là-dedans, puis toute la communauté aussi. Racisme et racisme systémique [Stéphane] En Amérique du Nord, pas juste aux États-Unis, au Canada aussi, il y a eu pendant longtemps des lois qui divisaient les personnes afro-descendantes des Caucasiens. Et ces lois sont disparues pour trois quarts de siècle, au moins, tout dépendant des endroits. Ceci dit, dimanche matin, à l'église, c'est encore le moment de la semaine, l'endroit où la société est la plus ségrégationnée. Même si c'est accepté, même si au travail, on peut avoir des gens de différentes origines, de différentes cultures, on dirait que le dimanche matin, on va à une église blanche, on va à une église latino. Je peux comprendre un certain sentiment de tribalisme, dans le sens où on veut être entouré de gens qui me ressemblent, qui sonnent comme moi, qui ont les mêmes référents, mais en même temps, ce n'est pas la société dans laquelle on vit. On dirait qu'on essaie de créer comme un espace parallèle. OK, quand je vais à l'épicerie, je suis entouré de gens un peu différents, mais dans mon Église, ah là, là, on est tous des Québécois, cinquantenaires, tous pareils. Mais c'est à ce moment-là, moi, je trouve que l'Église perd sa pertinence. Si on n'est pas intégré dans notre société, si on n'est pas prêt à faire face justement à ces défis, c'est sûr que c'est désagréable. Personne ne veut se faire confronter, personne ne veut se faire dire « ben ça c'est peut-être une pratique raciste ». Depuis quelques années, un des grands débats qu'on a ici, c'est la différence entre le racisme et le racisme systémique. Il y a le racisme, les gens vont faire un propos raciste, et le racisme systémique. Les gens comprennent ça comme plus systématiquement. Non, c'est le système qui est raciste, c'est le système qui est brisé. Lorsqu'on prend pour acquis que tout le monde fonctionne selon les valeurs occidentales, c'est ça qui est normal, c'est ça qui est attendu. Et lorsque quelqu'un vient d'un autre pays et se comporte différemment, on ne l'engage pas pour un boulot ou pour n'importe quoi. Là, c'est le système qui est vicié. Juste un exemple, on a des comités comme toutes les Églises. On remarquait qu'il y avait des appels pour participer à des comités et qu'il n'y avait pas d'Autochtones qui portaient leur candidature. Quelqu'un a eu la brillante idée d'aller voir les communautés autochtones. Il a dit, mais qu'est-ce qui ne fonctionne pas? Est-ce que c'est une question de langage? Ils ont dit, ben, pas vraiment. Nous, dans notre culture, personne ne va se porter volontaire. C'est les anciens qui se rassemblent, qui disent, telle personne, je pense qu'elle serait bonne pour cette position-là. Donc, il y a eu un changement. Quelque part, le modèle qu'on avait, c'était le modèle blanc occidental. On était confrontés à un certain racisme dans le sens où le système prenait pour acquis que nos valeurs étaient les valeurs de tout le monde. Et on a été confronté à ça et on a réfléchi. Mais c'est sûr que ce n'est pas plaisant de se faire dire que le système dans lequel nous on évolue très bien, ça va bien, tout va bien, moi je suis un homme caucasien, tout le monde m'écoute. Mais il y a des gens qui souffrent de ça, des gens qui souffrent du fait qu'ils sont nés sur un autre continent, qui ont un nom à consonance entre guillemets « étrange » et n'ont pas les mêmes chances que moi, c'est sûr que c'est difficile à accepter. Les Églises identitaires [Joan] C'est bien que tu parles des églises issues de la migration comme ça, parce que je me rappelle pendant mes études de théologie, notamment pendant les journées doctorales de la faculté de théologie de Strasbourg, qui étaient obligatoires à un certain nombre d'heures quand on était en doctorat. Il y avait eu une période où il y avait énormément de réflexions autour des Églises ethniques ou bien affinitaires. Puis après, il y a eu le mot afropéenne, des Églises afropéennes. Alors, entre-temps, on a rediscuté ce mot. Des Églises identitaires aussi. À un moment donné, être d'une culture ou d'une nationalité, c'était être identitaire. Mais moi, ça m'amuse beaucoup parce que y a-t-il une église qui ne soit pas identitaire? Parfois, on a des Églises multi-identitaires. J'ai un collègue en Grande-Bretagne qui m'expliquait qu'il sert dans un consortium de trois paroisses. Je ne me rappelle plus très bien des détails, mais une, c'est méthodiste anglicane, l'autre, c'est méthodiste je ne sais plus quoi, et la troisième, ça s'appelle église œcuménique parce que c'est une période où plusieurs courants se sont mis ensemble pour créer un courant œcuménique. Et il semblerait que ce soit pareil en Suède aussi, maintenant il y a de plus en plus d'Églises post-confessionnelles qui s'appellent œcuméniques et qui ont toutes sortes de marqueurs identitaires à l'intérieur. Donc, finalement maintenant on a des Églises multi-identitaires aussi, mais néanmoins elles restent identitaires. Et donc se pose un petit peu la question de comment peut-on imaginer une Église qui, dès le départ, semble assez multi-identitaire pour que, quand on y arrive, on n'ait pas l'impression d'être invité dans la tribu de l'autre? Ça, c'est intéressant parce que c'est une question qui part de beaucoup de privilèges aussi, par exemple des privilèges blancs. On va dire oui, moi je vais dans une Église noire et puis je ne sais pas trop où m'y mettre. Et puis d'ailleurs, ce n'est pas leur objectif que tu te sentes spécialement accueilli, selon certaines communautés. Moi par exemple, quand j'étais à New York, dans l'une des communautés noires de Harlem. Ils m'ont dit très clairement qu'ils ont un quota. Ils prennent 25 Blancs, pas plus. Sinon, leurs cultes ne sont pas intéressants. Ils ont l'impression d'être scrutés. Puis les Blancs, ils n'ont pas les us et coutumes. Ils ne chantent pas, ils ne dansent pas. On m'a bien expliqué qu'il se trouvait qu'étant ministre, j'étais acceptée, mais alors du bout des doigts, vraiment. Je comprends leur perspective. Est-ce que c'est du racisme? Ils veulent pouvoir vivre leur expérience de culte noir, afro-gospel, puis c'est tout. Nous, par contre, si on fait ça depuis la place de privilège qu'on a et qu'on disait, oui, non, mais alors s'il y a des gens qui viennent d'autres cultures, voilà, ça allait nous déranger, ça ne va pas du tout, parce qu'on parle depuis une autre place, quoi. Mais on fait bien sentir souvent aux gens qu'ils n'ont pas les codes, qu'on le veuille ou non. Moi, je me rappelle d'un culte où était venue une famille pentecôtiste et la dame s'était bien habillée. Elle était canon belle, elle avait un chapeau et tout. Et à chaque fois que le pasteur disait quelque chose, elle disait « Amen! Alléluia! ». Je ne sais pas, on n'a pas eu l'intelligence collective de le faire aussi un petit peu, pour qu'elle se sente à l'aise et elle n'est plus revenue. Ce sont des détails. On dirait que c'est anecdotique mais en fait, ça veut dire beaucoup. Comment est-ce qu'on peut faire pour que dans nos cultes, tout un chacun trouve un petit quelque chose où ils se disent « ah, mais là je suis à la maison ». C'est ce petit quelque chose qui fera de nous, individuellement et collectivement, des communautés en marche vers l'antiracisme. Ça ne se décrète pas d'être antiraciste, ça se vit en fait. Et c'est très, très compliqué parce que moi je peux penser que je suis antiraciste, mais en fait j'imite les accents des autres des fois un petit peu de façon… et puis on peut penser qu'on fait un culte panafricain, j'ai fait ça aussi des cultes panafricains. Pendant les réunions de préparation du culte panafricain, quelqu'un a dit: ce serait quand même bien qu'il n'y ait pas trop de viande. Du coup, on a fait un buffet avec pas trop de viande et on a pu jeter la moitié du buffet parce que la plupart des personnes qui étaient là trouvaient qu'un culte panafricain où on célèbre l'Afrique, on mange de la viande. C'est hyper intéressant parce qu'on va cumuler des expériences, des échecs, des réussites. Il faut absolument que l'on continue, qu'on insiste, qu'on persévère et qu'on ait des lieux où on peut se raconter un peu tout ça. Des lieux qui incluent des personnes concernées dans nos démarches antiracistes. Parce que comme tu l'as dit avec l'anecdote des délégués de la communauté d'une autre culture ou de différentes cultures. Si on met en place des protocoles, mais qu'on n'inclut pas les personnes concernées dans nos protocoles, on va forcément viser à côté, comme tu l'as dit. Pour moi, ce sont des chantiers, des idées, des impulsions, et j'aimerais tellement qu'il y ait plus d'endroits où on puisse partager ça. Accepter l'inconfort [Stéphane] J'ai trouvé une expression que j'aime bien: l'inconfort universel. Que tout le monde se sente inclus et en même temps inconfortable, à peu près au même niveau. Je te donne un exemple. Il y a quelques semaines, on m'a invité à un culte. Toutes les personnes qui étaient là étaient des gens d'origine du Cameroun. Je n'avais pas de référent culturel pour la majorité des choses. Je ne connaissais pas les cantiques, la façon d'organiser le culte n'était pas celle que je connais. Mais pour moi, ce fut une belle expérience parce que, un, ils m'ont invité, ils m'ont très bien accueilli, et deux, j'ai découvert quelque chose. J'ai surtout eu le rappel que les blancs sont coincés, parce que, oui, c'était top énergie, l'essence de la célébration. Je me suis dit, oui, mais c'est vrai: pourquoi chez nous, c'est toujours de la musique solennelle? Il faut toujours se concentrer et être sobre, alors que c'est supposé être un jour de célébration? Je ne dis pas nécessairement que c'est mieux, mais j'ai été confronté à mes préjugés, à mes façons de faire. Je me suis remis en question. Je n'ai pas blâmé cette communauté-là pour ce qu'elle faisait. C'est moi qui me suis remis un peu en question, qui ai essayé de grandir, qui ai essayé d'évoluer comme fort probablement, j'espère, ces personnes-là font la même chose lorsqu'elles sont confrontées à d'autres réalités. Je pense que c'est ça l'espoir, lorsqu'on accepte que ce soit différent, lorsqu'on accepte que ce soit peut-être inconfortable. Lorsqu'on accepte que l'autre soit sûrement inconfortable, comment se rejoindre, comment se respecter tout en demeurant soi-même et en essayant de voir la façon dont l'autre voit les choses, je pense que c'est un bon début. Conclusion [Joan] Et encore une fois, Amen! Racontez-nous vous aussi vos expériences, si vous êtes d'accord, d'interculturalité inconfortable ou confortable. Dites-nous un peu comment vous vivez les choses, ça nous intéresse, écrivez-nous. [Stéphane) Écrivez-nous questiondecroire@gmail.com. Merci beaucoup à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui nous permet d'être diffusés sur beaucoup de plateformes. Merci à Réforme.net aussi. Merci à toutes les personnes qui laissent un commentaire, un pouce en l'air, une évaluation. C'est toujours bon pour le référencement. Merci surtout à toi, Joan, pour cette conversation. À bientôt. À bientôt.
Rejoignez la communauté iWeek et soutenez-nous sur patreon.com/iweek !Voici l'épisode 258 d'iWeek (la semaine Apple).Johny Srouji : le génie des puces Apple Silicon reste… pour l'instant.Enregistré en streaming, mardi 9 décembre 2025 à 17h30, enregistrement accessible en direct pour nos soutiens Patreon. Désormais, eux seuls peuvent suivre le streaming de chaque épisode grâce à un lien que nous leur envoyons chaque semaine. Faites comme eux et profitez du chat, intervenez en visio en cliquant sur le bouton sous le lecteur vidéo. Quant au replay vidéo, sans le bonus, il continue d'être disponible pour tous sur YouTube.Présentation : Benjamin Vincent, journaliste, producteur et présentateur de Les Voix de la Tech avec la participation de Fabrice Neuman(consultant tech pour les PME et contributeur à "Comment ça marche").Invité : Frédéric Crassat, spécialiste en processeurs et composants.Au sommaire de cet épisode 258 : le départ de John Giannandrea abordé la semaine dernièren'était donc qu'un apéritif. Le départ de la semaine, c'est celui d'Alan Dye, vice-président en charge du design et des interfaces dont... Liquid Glass. Dans la foulée, nous avons appris deux autres départs dans le cercle rapproché de Tim Cook.... où personne n'est (heureusement) irremplaçable. Mais quand Mark Gurman évoque un départ de Johny Srouji, Senior vice-président chargé de la technologie matérielle et notamment... des processeurs Apple : là, on ne plaisante plus. Finalement, juste avant notre enregistrement, Johny Srouji aurait rassuré son équipe en interne... mais notre inquiétude à court et moyen terme demeure. Nous avons donc appelé Frédéric Crassat à la rescousse pour y voir clair. Clair, son sentiment l'est, justement. Et il va nous dire quel avenir il voit pour Johny Srouji... chez Apple ou ailleurs (Intel ?).L'info de la semaine, c'est une drôle de croisade lancée par Apple contre... Google Chrome. Apple n'y va pas par quatre chemins et recommande vivement de désinstaller le navigateur de Google sur iPhone. Pourquoi ? Et pourquoi cette communication négative alors que, parallèlement, Apple et Google collaborent sur plusieurs sujets ? Et puis, ne manquez pas le JT de la semaine !Pas de bonus hebdo exclusif, cette semaine, faute de temps : on espère le proposer à nos soutiens Patreon dès la semaine prochaine !Rendez-vous mardi 16 décembre 2025 à partir de 18h30 en direct pour l'épisode 259, le dernier avant la pause pour les Fêtes de fin d'année. Désormais, seuls, nos soutiens Patreon peuvent suivre le streaming de l'enregistrement de chaque épisode via le lien que nous leur envoyons chaque semaine. Ils peuvent ainsi profiter du chat et intervenir en visio en cliquant sur le bouton sous le lecteur vidéo.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nous vous proposons un épisode spécial où nous plongeons dans le palmarès des cinq épisodes les plus écoutés de 2025. Ce classement, basé uniquement sur le nombre d'écoutes, nous montre clairement quels sujets vous ont le plus interpellés cette année : la santé métabolique, les hormones, la douleur silencieuse, la perte de poids et la compréhension du corps humain sous toutes ses facettes.Au numéro 5, nous revisiterons l'épisode sur la faim (épisode 89, plus de 3 300 écoutes). Nous expliquons comment la faim est profondément déréglée dans notre environnement moderne, influencée par le stress et les aliments ultra-transformés. Nous clarifions qu'il ne s'agit pas d'un problème de volonté, mais d'une question biologique et hormonale. Nous explorons les différents types de faim—homéostatique, hédonique, émotionnelle et conditionnée—et démontrons pourquoi les régimes hypocaloriques échouent : ils amplifient la faim au lieu de corriger les mécanismes biologiques qui la contrôlent.En quatrième position, nous accueillons le pharmacien Jean-Yves Dionne (épisode 71, plus de 3 500 écoutes) pour discuter des suppléments soutenant la perte de poids et la santé métabolique. Nous clarifions que nous ne parlons pas d'esthétique, mais de santé métabolique, de mobilité et de qualité de vie. Nous expliquons qu'aucun supplément ne « fait maigrir », mais que certains peuvent optimiser nos efforts, gérer l'énergie et soutenir le métabolisme. Jean-Yves nous rappelle que la perte de poids durable repose sur la qualité alimentaire et l'équilibre métabolique, non sur la restriction calorique.À la troisième position, nous abordons le soleil et les écrans solaires (épisode 93, plus de 4 154 écoutes). Nous explorons les trois effets majeurs des rayons ultraviolets : la synthèse de la vitamine D, le photovieillissement et le cancer de la peau. Nous nuançons le lien complexe entre exposition solaire et mélanome, et clarifions les distinctions entre filtres chimiques et minéraux. Nous soulignons l'importance de l'auto-surveillance cutanée avec la méthode ABCDE, un outil gratuit et puissant de détection précoce.En deuxième position, nous recevons la Dre Anne-Isabelle Dionne pour discuter de la médecine fonctionnelle (épisode spécialisé, plus de 4 200 écoutes). Nous explorons cette approche intégrative qui cherche à comprendre pourquoi le corps se dérègle, en tenant compte de l'alimentation, du sommeil, du stress et de la santé psychologique. Nous montrons comment cette approche complète la médecine conventionnelle en mettant l'accent sur la prévention et l'identification des mécanismes sous-jacents des maladies chroniques.Finalement, à la première position, nous présentons l'épisode sur la vulve olympique (épisode 100, plus de 5 600 écoutes) avec la Dre Hélène Vien. Nous brisons le silence autour de la santé vulvaire, un organe vital mais largement absent de la formation médicale. Nous explorons les maladies vulvaires comme le lichen scléreux et soulignons le rôle crucial des œstrogènes. Nous redonnons du pouvoir aux femmes en fournissant des connaissances fiables pour reconnaître ce qui est normal et quand chercher une aide spécialisée.Au-delà de ces cinq épisodes, nous sommes profondément touchés par les près de 100 000 écoutes accumulées en 2025. Chaque écoute, chaque partage contribue à bâtir une communauté qui croit en une santé plus simple, compréhensible et accessible. Nous vous invitons à partager ces épisodes avec trois personnes que vous aimez pour continuer à grandir ensemble.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Il y a trois ans, l'Union européenne frappait fort : à partir de 2035, la vente de véhicules thermiques neufs devait être interdite sur l'ensemble de son territoire. Un cap historique pour le climat… mais un choc frontal pour l'industrie automobile. Depuis, cette échéance n'a cessé d'être contestée. Et ce qui se prépare aujourd'hui ressemble peut-être au plus important recul politique sur le sujet.Cette semaine, Paris a réuni l'ensemble des acteurs de la filière automobile. Objectif : arrêter une ligne claire avant la présentation, le 10 décembre, de la révision du règlement européen sur les émissions de CO₂. Le message est sans ambiguïté : la France veut défendre ses constructeurs, et éviter toute décision qui fragiliserait leur compétitivité face aux géants chinois de la voiture électrique. Dans les coulisses de cette rencontre, une orientation se dessine : aller vers la fin du moteur thermique, oui, mais dans un cadre de « préférence européenne ». Comprendre : protéger l'industrie du continent le temps que la transition vers l'électrique se fasse réellement à armes égales. Et surtout, Paris ne ferme plus totalement la porte à la vente de véhicules thermiques neufs après 2035. Une inflexion notable, là où le calendrier était jusqu'ici présenté comme non négociable.Mais si la position française reste volontairement floue, entre impératif climatique et protection industrielle, la ligne allemande, elle, est beaucoup plus assumée. Selon le quotidien économique Handelsblatt, le gouvernement de Allemagne entend défendre clairement l'avenir du moteur thermique après 2035 — à condition qu'il soit « hautement efficace ». Cela inclut les hybrides, les carburants de synthèse, ou encore de nouveaux moteurs à combustion aux émissions fortement réduites. Autrement dit, Berlin refuse catégoriquement une Europe condamnée au tout-électrique. Une position portée avec vigueur par certains territoires industriels. Les Länder de Bade-Wurtemberg et de Bavière ont déjà fait pression sur le gouvernement pour « garantir l'avenir du moteur à combustion ».Cette divergence entre Paris et Berlin illustre les tensions qui traversent aujourd'hui l'Europe automobile. D'un côté, l'urgence climatique. De l'autre, la crainte d'un décrochage industriel face à l'Asie. La révision du texte sur les émissions, attendue dans quelques jours, dira si l'interdiction de 2035 reste une ligne rouge… ou devient un simple cap « indicatif ». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce “sortie de scène hélicoptère pour échapper à la foule”, c'est l'image forte que Laurent Voulzy utilise en 1977 pour flasher les Beatles dans sa chanson, Rockollection. Et c'est vrai qu'elle a marqué les esprits. Jusque-là, l'hélico était réservé au président des Etats-Unis ou au Pape, mais pas à des stars du rock, un genre nouveau d'ailleurs. C'est en 1965 la fameuse image des Beatles arrivant en hélico au Shea Stadium, la première fois de l'histoire qu'un groupe de rock joue dans un stade. 55.000 personnes placées trop loin de la scène, il est vrai, mais la police redoute tellement la violence des fans, un John Lennon qui s'amuse beaucoup et un volume sonore inégalé, non pas celui de la sono des Beatles mais du cri de la foule.Pourtant, ce n'est pas pour les Beatles, le sommet de cette tournée américaine, non, car une rencontre privée doit avoir lieu avec Elvis Presley. Où ? A Hollywood. Et oui, les Beatles, comme Elvis, sont toujours en route, donc difficile de les avoir dans la même ville au même moment. Mais là, ils ont une semaine off avant leurs concerts à Los Angeles, ils louent donc la maison d'une star d'Hollywood alors que Elvis y tourne justement, un de ses nombreux films. Et les mecs, on va voir Elvis ! Ah ouais, merde, j'avais oublié … Je ne vous raconte pas l'ambiance dans la limousine à qui les conduit au rendez-vous. A cette époque, il est vrai, ils sont encore tous les quatre à se marrer constamment comme des baleines. En arrivant, l'ambiance change. Si la maison est aussi hollywoodienne que celle dans laquelle ils résident, il y a un nombre incroyable de mecs dans tous les coins depuis le portail jusque dans l'arrière-cuisine. La première chose qui les impressionne, en dehors de rencontrer le King dont ils sont fans fondus depuis l'adolescence, c'est l'immense billard dont le Colonel Parker, le manager d'Elvis, semble très fier.Puis on s'avance vers une autre pièce, en compagnie de plus de gardes que pour un parrain de la mafia. Elvis est là, la télé allumée, un écran géant ce qui est inimaginable en 1965. Il les salue. Vous voulez quelque chose à boire ? On s'assied en rond et quand le colonel demande une chaise pour Mr Epstein, le manager des Beatles, quinze gars se précipitent aussitôt avec autant de chaises.Mais personne n'ose lancer le premier mot, les Beatles sont tétanisés. Finalement une question part, vous avez un projet de film ? Bien sûr ! Ça parle quoi ? Un gars du pays qui se promène avec sa guitare et qui rencontre quelques filles et chantent quelques chansons. Les Beatles échangent un regard interrogateur, c'est une blague ?, mais le Colonel Parker renchérit en disant : c'est vrai ! Les fois où on a changé de scénario, on a perdu de l'argent. Tout le monde se marre, la glace est brisée, du moins celle qui ne se trouve pas dans les verres. Bien sûr, on a amené des guitares, ils jouent ensemble, et pas que de la musique, au billard, aussi, évidemment. Vers 22 heures, Priscilla fait une apparition éclair mais remarquée, en tenue de soirée. On est bien à Hollywood. Puis elle disparaît après ce moment d'émotion, que n'a pas partagé George. Il n'a rien vu, penché sur sa guitare.Comme le dira John, cette rencontre était une nécessité pour les Beatles, ils devaient tout à Elvis. Mais il faut bien dire qu'en 1965, ces mêmes Beatles apportent un tel changement dans la musique qu'ils mettent Elvis hors course pour la jeune génération. C'était il y a soixante ans. On disait alors que les Beatles et Elvis seraient oubliés en l'an 2000 mais ils sont toujours là, quelque part, avec nous.
L'invité culture est le journaliste Didier Varrod, directeur musical de Radio France. Il publie La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément. aux éditions Le Robert. Une balade en 21 chapitres dans l'histoire de la chanson française. RFI : La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément, c'est le titre de l'ouvrage en forme de déclaration d'amour que vous consacrez à votre passion, qui est aussi celle de beaucoup de gens dans le monde pour la chanson française. Il compte 21 chapitres, 21 moments qui retracent l'histoire moderne de cette chanson. Et en vous lisant, on comprend une chose essentielle : cette chanson française est aussi le miroir de la société dans toutes ses dimensions, ses revendications, ses soubresauts et ses crises. Didier Varrod : Contrairement à ce qu'avait dit Serge Gainsbourg sur un plateau de télévision, j'ai toujours pensé que la chanson était un art majeur, même si ce n'est pas un art académique. Je comprends la nuance gainsbourienne qui consiste à dire que pour faire de la peinture, il faut un apprentissage académique, il faut connaître toute l'histoire de la peinture, mais pour moi, la chanson m'a élevé « au grain ». C'est vrai que la littérature, les livres, le cinéma, ont été importants, mais la chanson a été une sorte de tuteur qui m'a accompagné dans mon éducation, dans mes prises de conscience, dans mes émotions et dans mon identité. Je pense que c'est comme ça pour beaucoup de Françaises et de Français et de gens dans le monde entier, d'ailleurs. Parce que la musique est « un cri qui vient de l'Intérieur », comme disait Bernard Lavilliers. C'est un terrain de jeu commun, un terrain qui fabrique du bien commun, du vivre-ensemble. Pour moi, c'est aussi une langue. Le français est peut-être ma première langue maternelle, mais la chanson française, en quelque sorte, est une deuxième langue. Elle m'a permis de communiquer avec des gens. Elle m'a permis d'entrer dans l'intimité des artistes que j'ai rencontré. Pour moi, elle fait socle. Et, j'ai toujours pensé aussi que si demain il y avait une catastrophe nucléaire ou une catastrophe épouvantable, et que dans un endroit secret était protégés des disques et des vinyles, on pourrait alors comprendre ce qu'était la France des années 1950 à aujourd'hui, rien qu'à travers des chansons. C'est pour ça qu'elle a cette importance pour moi. Dans ce livre, vous partez souvent d'un cas particulier, d'une rencontre, d'une anecdote, pour exhumer une tendance générale dans la chanson française. Prenons le cas des rapports entre le monde politique et la chanson. Est-ce que les personnels politiques ont toujours courtisé les chanteurs et chanteuses ? A contrario, est-ce que les artistes ont eu besoin des politiques ? C'est un phénomène qui est apparu progressivement avec l'émergence de la société du spectacle pour reprendre les termes de Guy Debord. Il est vrai que dans les années 1950 et les années début des années 1960, les artistes, la chanson d'un côté et le monde politique, de l'autre, étaient deux territoires relativement distincts. Ce qui a changé, c'est qu'à la fin des années 1950 et au début des années 1960, il y a une nouvelle catégorie sociologique qui apparait : la jeunesse. Dans les années 1950 ou 1940, voire avant la guerre, il n'y avait pas d'adolescence. L'adolescence n'était pas considérée comme une catégorie sociale à l'instar des enfants et des adultes. Et souvent d'ailleurs, les artistes qui sont issus des années 1960 le racontent. Leur révolution, c'est ça. C'est la prise en compte tout d'un coup d'une catégorie nouvelle qui s'appelle la jeunesse, l'adolescence. Et pour le coup, elle arrive avec sa propre langue, ses propres désirs d'apparence, sa volonté de se distinguer par des vêtements, par la musique, et puis progressivement par du cinéma, puis dans les années 1980 avec la BD. Et ça, le monde politique le comprend... À partir du moment où cette catégorie est identifiée, elle devient attractive, et elle est convoitée par le personnel politique. D'autant plus avec l'instauration par Valéry Giscard d'Estaing (président de la France entre 1974 et 1981, NDLR) du droit de vote à 18 ans où, finalement, on sort de l'adolescence. Et on comprend que cette adolescence construit aussi les premières utopies, les premières convictions politiques. Je pense que ce qui a rapproché finalement le monde politique et le monde de la musique, c'est à la fois le courant des yéyés, la période de mai 1968, et aussi après les années s1970, la prise en compte de la jeunesse comme une véritable catégorie socioprofessionnelle. Et cette chanson française n'évolue pas en vase clos. Elle se fait la caisse de résonance des luttes de l'époque, des injustices, des combats. Il y a toujours eu une chanson d'auteur qui avait comme préoccupation de raconter le monde et de raconter en chanson quelles étaient les préoccupations sociales et politiques de leurs auteurs. Il y a eu, comme je le raconte dans le livre, des compagnons de route du Parti communiste français, notamment avec Jean Ferrat qui était un artiste extrêmement populaire à l'époque. À côté, il y avait des acteurs comme Yves Montand et Simone Signoret. Toute une sphère artistique très en lien avec le Parti communiste. Mais dans les années 1970, la France rattrape son retard dans la culture politique. John Fitzgerald Kennedy (président des États-Unis de 1961 à 1963, NDLR) est passé par là. Il a fait de sa campagne électorale, une campagne spectacle où le show business commençait à intervenir dans la vie politique américaine. Et du coup, Giscard, quand il arrive en 1974, applique un peu cette recette. Avec une volonté de resserrer les liens avec la sphère artistique. D'ailleurs, il vise les jeunes. Il fait fabriquer des t-shirts et il les fait porter aux artistes qui sont les plus populaires, les plus emblématiques. On a des photos de Claude François ou de Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan avec le t-shirt « Giscard à la barre ». La chanson française se fait l'écho des revendications et des cris, enfin des revendications, des injustices, des combats. Dans les années 1970, il y a une nouvelle scène française, une nouvelle chanson française qui est une chanson d'auteur, portée par des auteurs, compositeurs, interprètes et non plus seulement par des interprètes qui se contentaient de faire des adaptations de standards américains ou anglais. Donc, à partir du moment où cette génération d'auteurs est arrivée, elle s'est inscrite dans la tradition française, celle de l'écrit qui dit quelque chose du monde, et qui existait déjà, du reste, dans les années 1920 ou 1930, avec des chanteurs qui utilisaient la chanson pour raconter à la fois leur intériorité, mais aussi leur relation au monde et leur volonté d'émancipation. Dans les années 1970, il y a la volonté d'accompagner un désir de changement, d'alternance. Il faut se remettre dans l'esprit une chose : à l'époque, les gens pensaient que l'alternance politique n'était qu'une utopie, qu'elle n'arriverait jamais. Dès lors, nous n'avions pour y croire que quelques enseignants qui nous enseignaient une vision alternative du monde. Et puis, nous avions les chanteurs. Renaud, Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Daniel Balavoine qui exprimaient à travers leurs mots une conscience ouvrière, une volonté de changer le monde. Pour mon cas personnel, j'ai toujours pensé que les chansons de Renaud ont été bien plus efficaces que tous les cours d'éducation civique que je subissais à l'école. Quant à Balavoine, je le considère un peu comme un tuteur, un grand frère qui m'a appris la vie, qui m'a appris quel était le prix de l'émotion, qui m'a appris à « m'emporter pour ce qui m'importe », puisque c'était une des grandes phrases de Balavoine, « je m'emporte pour ce qu'il m'importe ». Alors, est-ce que pour autant les chansons changent le monde ? C'est Jean-Jacques Goldman qui a posé de façon assez judicieuse la question, sans réellement y répondre. Mais en tout cas, elles accompagnent les soubresauts politiques, elles accompagnent les mutations, et parfois, elles sont simplement la bande originale d'un moment. Chaque révolution à ses chansons. Dans ce livre, vous abordez aussi un chapitre très intéressant, c'est l'irruption du rap dans les années 1990 et la difficulté qu'a eue l'industrie musicale à intégrer le rap dans le champs de vision. Il a fallu le succès de MC Solaar, expliquez-vous, pour que finalement, on se rende compte que les banlieues avaient quelque chose à dire. Et elles le disaient d'une façon différente, mais qui était aussi de la chanson française. J'ai eu la chance de vivre personnellement ce moment. Je suis en 1991 appelé à la direction artistique de Polydor. Je ne suis pas un enfant du rap, loin de là. J'ai acheté quelques 45 tours de rap, Sugar Hill Gang qui tournait sur ma platine tout le temps. On commençait à voir des breakers comme Sydney à la télévision. Mais pour moi, c'était quand même un monde un peu étranger. Et quand j'arrive en 1991 chez Polydor, qui est vraiment le label très imprégné de chanson française, Serge Reggiani, Renaud, Maxime Le Forestier etc, il y a toute une nouvelle pop française qui émerge avec Niagara, Mylène Farmer, Patricia Kaas. Et au milieu, il y a une espèce de d'électron libre qui s'appelle MC Solaar, avec un projet hybride entre la chanson et le rap. Ce n'est pas tout à fait du rap au sens où on croit l'entendre, et ce n'est pas tout à fait de la chanson. Et de cette hybridité va naître effectivement une culture qui est celle du rap populaire qui va débouler sur les antennes de toutes les radios. Pourquoi l'industrie musicale a eu autant de mal à intégrer le rap dans ses raisonnements ? Parce que ces jeunes gens n'avaient jamais eu la chance d'être visibles, ni à la radio ni à la télé. Faut quand même rappeler que jusque dans les années 1980, il n'y a pas de « blacks » à la télé, il n'y a pas d'arabes à la télé. Et quand on les voit, c'est soit parce qu'il y a des émeutes, soit parce que tout d'un coup, il y a un élan collectif antiraciste. Donc tout d'un coup, cette jeunesse que l'on ne connaît pas arrive et remet en question la manière traditionnelle de faire la chanson. La chanson, ce n'est plus forcément un couplet, un refrain, un couplet, un refrain. Ça peut être un flow qui dure pendant trois minutes sans refrain. Ça peut être – oh scandale ! – l'arrivée du sampling dans cette musique. Et ce sampling déstabilise une partie des gens de la chanson française qui se disent « mais enfin, ils ne peuvent pas composer leur propre rythmique, ils ne peuvent pas employer un batteur et un bassiste pour créer une rythmique ! ». Et la chanson française a aussi refusé quelque part cette irruption de ce mode d'expression qui était nouveau, spontané, et aussi extrêmement écrit, mais dans une langue qui n'était pas tout à fait la langue académique. Et c'est vrai que finalement, Solaar a réussi à imposer une image de grand sage. Et il a réussi, tout d'un coup, à intéresser les tenants du patrimoine de la chanson française, c'est à dire les Aznavour, les Gainsbourg, les Juliette Gréco, tous ces artistes vraiment très patrimoniaux qui avaient connu la poésie surréaliste, qui avaient connu Boris Vian, qui avaient connu Jacques Canetti. Donc ça a été pour moi magnifique de vivre à la fois cette émergence, de comprendre aussi que ça grattait, que ça n'allait pas être facile. Finalement, puisque j'ai toujours une vision un peu historique de la chanson, je me dis que ce n'est pas si loin de ce qu'ont vécus dans les années 1960 Eddy Mitchell, Dick Rivers, Johnny Hallyday qui – comme par hasard – étaient tous des mômes issus des quartiers populaires, de la banlieue, qu'on n'appelait pas encore banlieue, et qui s'exprimaient avec des rythmes et des mots qui n'étaient pas ceux de la génération d'avant. On voit à nouveau avec le rap l'émergence d'une musique stigmatisée par l'establishment, adoubée par la rue et par le public. C'est ça qui est très intéressant. Mais encore aujourd'hui, on s'aperçoit par exemple avec la mort de Werenoi, une partie de la France s'interroge. C'est juste le plus gros vendeur de disque en France ! Et moi, je voulais aussi raconter ce long chemin de croix qu'ont vécu les rappeurs pourtant installés depuis le début des années 1990. Je ne vous dis pas le nombre de courriers que reçoit la médiatrice de France Inter (station de radio où travaille Didier Varrod, NDLR) tous les jours, toutes les semaines pour râler en disant « mais comment vous pouvez passer cette musique qui n'est pas de la musique ? ». On a eu la même chose avec la musique électronique. Mais c'est pour dire encore qu'aujourd'hui, même si cette musique-là est majoritaire économiquement dans le pays et qu'elle draine effectivement la majorité de la jeunesse, elle n'est pas la musique majoritaire pour l'institution. Dans ce livre, vous évoquez beaucoup d'artistes qui vous ont marqués. On ne va pas tous les citer. Il y a Véronique Sanson, bien évidemment. Et puis, vous parlez de Mylène Farmer. Et en lisant le chapitre sur Mylène Farmer, je me suis dit : est-ce que la chanson française fabrique des mythes ? Ou est-ce que ce sont les mythes qui s'incarnent dans la chanson française, comme ils pourraient s'incarner en littérature ou ailleurs ? C'est une question que je me suis posée plusieurs fois en écrivant ce chapitre sur Mylène Farmer. Est-ce qu'elle est née pour devenir mythologique, avec la volonté de le devenir ? Ou est-ce que finalement, c'est l'histoire de la chanson française dans son évolution qui a fabriqué ce mythe ? En fait, je pense très honnêtement que, c'est l'histoire de la chanson française qui crée le mythe autour de Mylène Farmer. Même si Mylène Farmer, quand elle arrive au début des années 1980, se nourrit d'un certain nombre de mythologies très fortes, de figures mythologiques qui cultivent à la fois le secret, un univers un peu sombre, etc. Mais en fait, c'est en regardant l'histoire de la chanson que l'on s'aperçoit que finalement, ce mythe va naître et se muscler et s'intensifier. Cette identité, parfois, se transmet de père en fils. Vous abordez parmi tous les phénomènes que génère la chanson dans une société. Celui de l'héritage et des familles : les Higelin, les Chedid, les Gainsbourg.. La chanson française, serait-elle transmissible génétiquement, si je puis dire ? C'est l'une de ses singularités. Et en fait, c'est un questionnement que j'ai eu parce souvent, quand on me présente un artiste, je me dis « Tiens, c'est la fille de ou le fils de... ». Il y a quand même ce truc en France qui rend un peu suspect la légitimité ou l'intégrité, lorsque l'on est fille ou fils de ou petit-fils ou petite fille de. Et c'est vrai que c'est une question. En fait, c'est l'une des singularités de l'histoire de la chanson française. Il y a Gainsbourg, il y a Chedid, il y a Hardy, Dutronc, France Gall... Une partie de l'histoire de la chanson s'est construite, édifiée et fut nourrie par ces familles. Et c'était aussi peut-être leur rendre alors ce qui m'a aussi poussé. J'ai beaucoup hésité à écrire ce chapitre, jusqu'au moment où je suis allé voir le spectacle d'Alain Souchon avec ses deux fils. Au départ, je me disais « Mais il ne peut pas faire un spectacle tout seul ou avec Laurent Voulzy (son complice de scène NDLR) ». Et en fait, de voir ces trois personnalités liées par le sang, par un amour inconditionnel et construire une œuvre d'art à l'intérieur d'une histoire de la chanson, ça m'a bouleversé. Je me suis dit : « Il faut rendre hommage à cette volonté de revendiquer à ciel ouvert une histoire de famille. » Et puis après, il y a aussi une dimension dans les histoires de famille que l'on aborde assez peu. C'est le phénomène de la statue du Commandeur, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'artistes qui sont tellement impressionnés par l'image de la mère ou du père qui se disent « comment puis-je le dépasser ? ». Ce n'est pas simple pour tout le monde. Oui, et j'aurais pu aussi d'ailleurs évoquer dans le livre toutes les histoires de famille qui ont échoué, ou en tout cas, ces histoires d'enfants qui ont eu moins de succès ou ont eu plus de difficultés que leur maman ou leur papa. Et ça fera peut-être l'objet d'un tome 2, mais ce n'est jamais très agréable d'écrire sur les échecs. Mais ce que vous racontez là est vraiment juste. Quand on parle de Thomas Dutronc par exemple (fils de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy, tous deux artistes NDLR), c'est quand même génial. Une jeune garçon, un fils de, avec un père et une mère qui ont marqué la chanson... Il fait son apprentissage en secret se disant « si j'ai une chance de réussir, il ne faut pas que je sois chanteur, ou en tout cas, il ne faut pas que mon fantasme premier soit d'être dans la lumière ». Et c'est très bouleversant, parce qu'en fait, il va devenir un immense musicien en s'imposant la clandestinité. Il est devenu guitariste de jazz manouche, pour aller dans un monde qui n'était ni celui de son père, ni celui de sa mère. Donc il y a des très belles histoires dans cette épopée de la chanson française.
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Préparez-vous à une dose d'actualité insolite! Jeff et l'équipe partagent leurs pires histoires de party et de 'blackout' mémorables. Découvrez l'incroyable récit d'un raton laveur ivre (ou 'saoulon') retrouvé dans un commerce de boisson aux États-Unis, prouvant que les animaux ne supportent pas l'alcool.Au menu également: l'humiliation d'un homme coincé dans une géante décoration de Noël aux Pays-Bas, forçant l'intervention des pompiers. Finalement, nous discutons du mauvais timing d'un capitaine de soccer qui doit choisir entre son mariage et la finale de la Coupe du Monde. Des anecdotes sauvages et hilarantes garanties! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'invité culture est le journaliste Didier Varrod, directeur musical de Radio France. Il publie La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément. aux éditions Le Robert. Une balade en 21 chapitres dans l'histoire de la chanson française. RFI : La chanson française, un peu, beaucoup, passionnément, c'est le titre de l'ouvrage en forme de déclaration d'amour que vous consacrez à votre passion, qui est aussi celle de beaucoup de gens dans le monde pour la chanson française. Il compte 21 chapitres, 21 moments qui retracent l'histoire moderne de cette chanson. Et en vous lisant, on comprend une chose essentielle : cette chanson française est aussi le miroir de la société dans toutes ses dimensions, ses revendications, ses soubresauts et ses crises. Didier Varrod : Contrairement à ce qu'avait dit Serge Gainsbourg sur un plateau de télévision, j'ai toujours pensé que la chanson était un art majeur, même si ce n'est pas un art académique. Je comprends la nuance gainsbourienne qui consiste à dire que pour faire de la peinture, il faut un apprentissage académique, il faut connaître toute l'histoire de la peinture, mais pour moi, la chanson m'a élevé « au grain ». C'est vrai que la littérature, les livres, le cinéma, ont été importants, mais la chanson a été une sorte de tuteur qui m'a accompagné dans mon éducation, dans mes prises de conscience, dans mes émotions et dans mon identité. Je pense que c'est comme ça pour beaucoup de Françaises et de Français et de gens dans le monde entier, d'ailleurs. Parce que la musique est « un cri qui vient de l'Intérieur », comme disait Bernard Lavilliers. C'est un terrain de jeu commun, un terrain qui fabrique du bien commun, du vivre-ensemble. Pour moi, c'est aussi une langue. Le français est peut-être ma première langue maternelle, mais la chanson française, en quelque sorte, est une deuxième langue. Elle m'a permis de communiquer avec des gens. Elle m'a permis d'entrer dans l'intimité des artistes que j'ai rencontré. Pour moi, elle fait socle. Et, j'ai toujours pensé aussi que si demain il y avait une catastrophe nucléaire ou une catastrophe épouvantable, et que dans un endroit secret était protégés des disques et des vinyles, on pourrait alors comprendre ce qu'était la France des années 1950 à aujourd'hui, rien qu'à travers des chansons. C'est pour ça qu'elle a cette importance pour moi. Dans ce livre, vous partez souvent d'un cas particulier, d'une rencontre, d'une anecdote, pour exhumer une tendance générale dans la chanson française. Prenons le cas des rapports entre le monde politique et la chanson. Est-ce que les personnels politiques ont toujours courtisé les chanteurs et chanteuses ? A contrario, est-ce que les artistes ont eu besoin des politiques ? C'est un phénomène qui est apparu progressivement avec l'émergence de la société du spectacle pour reprendre les termes de Guy Debord. Il est vrai que dans les années 1950 et les années début des années 1960, les artistes, la chanson d'un côté et le monde politique, de l'autre, étaient deux territoires relativement distincts. Ce qui a changé, c'est qu'à la fin des années 1950 et au début des années 1960, il y a une nouvelle catégorie sociologique qui apparait : la jeunesse. Dans les années 1950 ou 1940, voire avant la guerre, il n'y avait pas d'adolescence. L'adolescence n'était pas considérée comme une catégorie sociale à l'instar des enfants et des adultes. Et souvent d'ailleurs, les artistes qui sont issus des années 1960 le racontent. Leur révolution, c'est ça. C'est la prise en compte tout d'un coup d'une catégorie nouvelle qui s'appelle la jeunesse, l'adolescence. Et pour le coup, elle arrive avec sa propre langue, ses propres désirs d'apparence, sa volonté de se distinguer par des vêtements, par la musique, et puis progressivement par du cinéma, puis dans les années 1980 avec la BD. Et ça, le monde politique le comprend... À partir du moment où cette catégorie est identifiée, elle devient attractive, et elle est convoitée par le personnel politique. D'autant plus avec l'instauration par Valéry Giscard d'Estaing (président de la France entre 1974 et 1981, NDLR) du droit de vote à 18 ans où, finalement, on sort de l'adolescence. Et on comprend que cette adolescence construit aussi les premières utopies, les premières convictions politiques. Je pense que ce qui a rapproché finalement le monde politique et le monde de la musique, c'est à la fois le courant des yéyés, la période de mai 1968, et aussi après les années s1970, la prise en compte de la jeunesse comme une véritable catégorie socioprofessionnelle. Et cette chanson française n'évolue pas en vase clos. Elle se fait la caisse de résonance des luttes de l'époque, des injustices, des combats. Il y a toujours eu une chanson d'auteur qui avait comme préoccupation de raconter le monde et de raconter en chanson quelles étaient les préoccupations sociales et politiques de leurs auteurs. Il y a eu, comme je le raconte dans le livre, des compagnons de route du Parti communiste français, notamment avec Jean Ferrat qui était un artiste extrêmement populaire à l'époque. À côté, il y avait des acteurs comme Yves Montand et Simone Signoret. Toute une sphère artistique très en lien avec le Parti communiste. Mais dans les années 1970, la France rattrape son retard dans la culture politique. John Fitzgerald Kennedy (président des États-Unis de 1961 à 1963, NDLR) est passé par là. Il a fait de sa campagne électorale, une campagne spectacle où le show business commençait à intervenir dans la vie politique américaine. Et du coup, Giscard, quand il arrive en 1974, applique un peu cette recette. Avec une volonté de resserrer les liens avec la sphère artistique. D'ailleurs, il vise les jeunes. Il fait fabriquer des t-shirts et il les fait porter aux artistes qui sont les plus populaires, les plus emblématiques. On a des photos de Claude François ou de Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan avec le t-shirt « Giscard à la barre ». La chanson française se fait l'écho des revendications et des cris, enfin des revendications, des injustices, des combats. Dans les années 1970, il y a une nouvelle scène française, une nouvelle chanson française qui est une chanson d'auteur, portée par des auteurs, compositeurs, interprètes et non plus seulement par des interprètes qui se contentaient de faire des adaptations de standards américains ou anglais. Donc, à partir du moment où cette génération d'auteurs est arrivée, elle s'est inscrite dans la tradition française, celle de l'écrit qui dit quelque chose du monde, et qui existait déjà, du reste, dans les années 1920 ou 1930, avec des chanteurs qui utilisaient la chanson pour raconter à la fois leur intériorité, mais aussi leur relation au monde et leur volonté d'émancipation. Dans les années 1970, il y a la volonté d'accompagner un désir de changement, d'alternance. Il faut se remettre dans l'esprit une chose : à l'époque, les gens pensaient que l'alternance politique n'était qu'une utopie, qu'elle n'arriverait jamais. Dès lors, nous n'avions pour y croire que quelques enseignants qui nous enseignaient une vision alternative du monde. Et puis, nous avions les chanteurs. Renaud, Bernard Lavilliers, Alain Souchon, Daniel Balavoine qui exprimaient à travers leurs mots une conscience ouvrière, une volonté de changer le monde. Pour mon cas personnel, j'ai toujours pensé que les chansons de Renaud ont été bien plus efficaces que tous les cours d'éducation civique que je subissais à l'école. Quant à Balavoine, je le considère un peu comme un tuteur, un grand frère qui m'a appris la vie, qui m'a appris quel était le prix de l'émotion, qui m'a appris à « m'emporter pour ce qui m'importe », puisque c'était une des grandes phrases de Balavoine, « je m'emporte pour ce qu'il m'importe ». Alors, est-ce que pour autant les chansons changent le monde ? C'est Jean-Jacques Goldman qui a posé de façon assez judicieuse la question, sans réellement y répondre. Mais en tout cas, elles accompagnent les soubresauts politiques, elles accompagnent les mutations, et parfois, elles sont simplement la bande originale d'un moment. Chaque révolution à ses chansons. Dans ce livre, vous abordez aussi un chapitre très intéressant, c'est l'irruption du rap dans les années 1990 et la difficulté qu'a eue l'industrie musicale à intégrer le rap dans le champs de vision. Il a fallu le succès de MC Solaar, expliquez-vous, pour que finalement, on se rende compte que les banlieues avaient quelque chose à dire. Et elles le disaient d'une façon différente, mais qui était aussi de la chanson française. J'ai eu la chance de vivre personnellement ce moment. Je suis en 1991 appelé à la direction artistique de Polydor. Je ne suis pas un enfant du rap, loin de là. J'ai acheté quelques 45 tours de rap, Sugar Hill Gang qui tournait sur ma platine tout le temps. On commençait à voir des breakers comme Sydney à la télévision. Mais pour moi, c'était quand même un monde un peu étranger. Et quand j'arrive en 1991 chez Polydor, qui est vraiment le label très imprégné de chanson française, Serge Reggiani, Renaud, Maxime Le Forestier etc, il y a toute une nouvelle pop française qui émerge avec Niagara, Mylène Farmer, Patricia Kaas. Et au milieu, il y a une espèce de d'électron libre qui s'appelle MC Solaar, avec un projet hybride entre la chanson et le rap. Ce n'est pas tout à fait du rap au sens où on croit l'entendre, et ce n'est pas tout à fait de la chanson. Et de cette hybridité va naître effectivement une culture qui est celle du rap populaire qui va débouler sur les antennes de toutes les radios. Pourquoi l'industrie musicale a eu autant de mal à intégrer le rap dans ses raisonnements ? Parce que ces jeunes gens n'avaient jamais eu la chance d'être visibles, ni à la radio ni à la télé. Faut quand même rappeler que jusque dans les années 1980, il n'y a pas de « blacks » à la télé, il n'y a pas d'arabes à la télé. Et quand on les voit, c'est soit parce qu'il y a des émeutes, soit parce que tout d'un coup, il y a un élan collectif antiraciste. Donc tout d'un coup, cette jeunesse que l'on ne connaît pas arrive et remet en question la manière traditionnelle de faire la chanson. La chanson, ce n'est plus forcément un couplet, un refrain, un couplet, un refrain. Ça peut être un flow qui dure pendant trois minutes sans refrain. Ça peut être – oh scandale ! – l'arrivée du sampling dans cette musique. Et ce sampling déstabilise une partie des gens de la chanson française qui se disent « mais enfin, ils ne peuvent pas composer leur propre rythmique, ils ne peuvent pas employer un batteur et un bassiste pour créer une rythmique ! ». Et la chanson française a aussi refusé quelque part cette irruption de ce mode d'expression qui était nouveau, spontané, et aussi extrêmement écrit, mais dans une langue qui n'était pas tout à fait la langue académique. Et c'est vrai que finalement, Solaar a réussi à imposer une image de grand sage. Et il a réussi, tout d'un coup, à intéresser les tenants du patrimoine de la chanson française, c'est à dire les Aznavour, les Gainsbourg, les Juliette Gréco, tous ces artistes vraiment très patrimoniaux qui avaient connu la poésie surréaliste, qui avaient connu Boris Vian, qui avaient connu Jacques Canetti. Donc ça a été pour moi magnifique de vivre à la fois cette émergence, de comprendre aussi que ça grattait, que ça n'allait pas être facile. Finalement, puisque j'ai toujours une vision un peu historique de la chanson, je me dis que ce n'est pas si loin de ce qu'ont vécus dans les années 1960 Eddy Mitchell, Dick Rivers, Johnny Hallyday qui – comme par hasard – étaient tous des mômes issus des quartiers populaires, de la banlieue, qu'on n'appelait pas encore banlieue, et qui s'exprimaient avec des rythmes et des mots qui n'étaient pas ceux de la génération d'avant. On voit à nouveau avec le rap l'émergence d'une musique stigmatisée par l'establishment, adoubée par la rue et par le public. C'est ça qui est très intéressant. Mais encore aujourd'hui, on s'aperçoit par exemple avec la mort de Werenoi, une partie de la France s'interroge. C'est juste le plus gros vendeur de disque en France ! Et moi, je voulais aussi raconter ce long chemin de croix qu'ont vécu les rappeurs pourtant installés depuis le début des années 1990. Je ne vous dis pas le nombre de courriers que reçoit la médiatrice de France Inter (station de radio où travaille Didier Varrod, NDLR) tous les jours, toutes les semaines pour râler en disant « mais comment vous pouvez passer cette musique qui n'est pas de la musique ? ». On a eu la même chose avec la musique électronique. Mais c'est pour dire encore qu'aujourd'hui, même si cette musique-là est majoritaire économiquement dans le pays et qu'elle draine effectivement la majorité de la jeunesse, elle n'est pas la musique majoritaire pour l'institution. Dans ce livre, vous évoquez beaucoup d'artistes qui vous ont marqués. On ne va pas tous les citer. Il y a Véronique Sanson, bien évidemment. Et puis, vous parlez de Mylène Farmer. Et en lisant le chapitre sur Mylène Farmer, je me suis dit : est-ce que la chanson française fabrique des mythes ? Ou est-ce que ce sont les mythes qui s'incarnent dans la chanson française, comme ils pourraient s'incarner en littérature ou ailleurs ? C'est une question que je me suis posée plusieurs fois en écrivant ce chapitre sur Mylène Farmer. Est-ce qu'elle est née pour devenir mythologique, avec la volonté de le devenir ? Ou est-ce que finalement, c'est l'histoire de la chanson française dans son évolution qui a fabriqué ce mythe ? En fait, je pense très honnêtement que, c'est l'histoire de la chanson française qui crée le mythe autour de Mylène Farmer. Même si Mylène Farmer, quand elle arrive au début des années 1980, se nourrit d'un certain nombre de mythologies très fortes, de figures mythologiques qui cultivent à la fois le secret, un univers un peu sombre, etc. Mais en fait, c'est en regardant l'histoire de la chanson que l'on s'aperçoit que finalement, ce mythe va naître et se muscler et s'intensifier. Cette identité, parfois, se transmet de père en fils. Vous abordez parmi tous les phénomènes que génère la chanson dans une société. Celui de l'héritage et des familles : les Higelin, les Chedid, les Gainsbourg.. La chanson française, serait-elle transmissible génétiquement, si je puis dire ? C'est l'une de ses singularités. Et en fait, c'est un questionnement que j'ai eu parce souvent, quand on me présente un artiste, je me dis « Tiens, c'est la fille de ou le fils de... ». Il y a quand même ce truc en France qui rend un peu suspect la légitimité ou l'intégrité, lorsque l'on est fille ou fils de ou petit-fils ou petite fille de. Et c'est vrai que c'est une question. En fait, c'est l'une des singularités de l'histoire de la chanson française. Il y a Gainsbourg, il y a Chedid, il y a Hardy, Dutronc, France Gall... Une partie de l'histoire de la chanson s'est construite, édifiée et fut nourrie par ces familles. Et c'était aussi peut-être leur rendre alors ce qui m'a aussi poussé. J'ai beaucoup hésité à écrire ce chapitre, jusqu'au moment où je suis allé voir le spectacle d'Alain Souchon avec ses deux fils. Au départ, je me disais « Mais il ne peut pas faire un spectacle tout seul ou avec Laurent Voulzy (son complice de scène NDLR) ». Et en fait, de voir ces trois personnalités liées par le sang, par un amour inconditionnel et construire une œuvre d'art à l'intérieur d'une histoire de la chanson, ça m'a bouleversé. Je me suis dit : « Il faut rendre hommage à cette volonté de revendiquer à ciel ouvert une histoire de famille. » Et puis après, il y a aussi une dimension dans les histoires de famille que l'on aborde assez peu. C'est le phénomène de la statue du Commandeur, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'artistes qui sont tellement impressionnés par l'image de la mère ou du père qui se disent « comment puis-je le dépasser ? ». Ce n'est pas simple pour tout le monde. Oui, et j'aurais pu aussi d'ailleurs évoquer dans le livre toutes les histoires de famille qui ont échoué, ou en tout cas, ces histoires d'enfants qui ont eu moins de succès ou ont eu plus de difficultés que leur maman ou leur papa. Et ça fera peut-être l'objet d'un tome 2, mais ce n'est jamais très agréable d'écrire sur les échecs. Mais ce que vous racontez là est vraiment juste. Quand on parle de Thomas Dutronc par exemple (fils de Jacques Dutronc et de Françoise Hardy, tous deux artistes NDLR), c'est quand même génial. Une jeune garçon, un fils de, avec un père et une mère qui ont marqué la chanson... Il fait son apprentissage en secret se disant « si j'ai une chance de réussir, il ne faut pas que je sois chanteur, ou en tout cas, il ne faut pas que mon fantasme premier soit d'être dans la lumière ». Et c'est très bouleversant, parce qu'en fait, il va devenir un immense musicien en s'imposant la clandestinité. Il est devenu guitariste de jazz manouche, pour aller dans un monde qui n'était ni celui de son père, ni celui de sa mère. Donc il y a des très belles histoires dans cette épopée de la chanson française.
durée : 00:10:16 - L'avenir de deux bois précieux, qui servent à fabriquer des instruments de musique, en jeu à la Convention des espèces protégées. Quel impact économique pour le secteur ? - par : Louis-Valentin Lopez - Un accord a été trouvé mercredi après-midi avec le Brésil, en parallèle de la Convention sur les espèces protégées, qui se déroule jusqu'à samedi en Ouzbékistan. Reportage. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:12:35 - Journal de 7 h - La société 9e Art + a officialisé l'annulation de cette édition 2026 ce lundi 1er décembre après les trop nombreuses contestations de la part des auteurs et autrices de BD.
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Joseph de Cupertino (1603-1663), parfois appelé « le saint qui volait », est une figure fascinante de l'histoire religieuse. Né Giuseppe Maria Desa à Cupertino, dans les Pouilles (sud de l'Italie), il est aujourd'hui connu comme l'un des mystiques les plus singuliers de l'Église catholique, canonisé en 1767 par Clément XIII.Issu d'une famille très pauvre, il connaît une enfance difficile : maladroit, souvent malade, peu instruit, il peine à trouver sa place. Très jeune, pourtant, il développe une intense vie spirituelle. Il tente plusieurs fois d'entrer chez les franciscains mais est refusé à cause de son manque d'éducation et de ses difficultés sociales. Finalement, il est accepté comme frère lai, puis ordonné prêtre en 1628, ce qui est en soi un petit miracle vu son niveau scolaire.Ce qui le rend célèbre, ce sont ses extases répétées, décrites par des centaines de témoins : fidèles, moines, évêques, autorités civiles… Il suffisait qu'il entende le nom de Dieu, qu'il voit une image sacrée, ou qu'il soit pris par une émotion religieuse intense, et il entrait dans un état de transe. Selon les récits de l'époque, son corps s'élevait alors d'un ou deux mètres dans les airs : c'est le phénomène de lévitation, qu'on lui attribue plus de 70 fois de manière « officielle ». Ces épisodes duraient parfois plusieurs minutes et étaient si impressionnants que les supérieurs ont fini par le cacher du public pour éviter les attroupements.Face à ces manifestations extraordinaires, l'Église, prudente, soumet Joseph à des enquêtes. Il ne sera jamais condamné : aucun signe de fraude ou de trouble mental grave n'est relevé. On estime qu'il vivait dans un état de contemplation extrême, que l'époque interprétait comme surnaturel.Sa vie est également marquée par une grande simplicité, une immense charité, et une compassion profonde, notamment envers les malades et les personnes pauvres. Il passe les dernières années de sa vie à Osimo, où il meurt en 1663.Saint Joseph de Cupertino est aujourd'hui le patron des étudiants en examens, car on raconte qu'il réussit son propre examen d'ordination uniquement grâce à une question miraculeusement simple… et à sa piété. Il est aussi le patron des aviateurs, des astronautes et… des personnes maladroites.En résumé, Joseph de Cupertino est l'un des mystiques les plus mystérieux et les plus attachants du XVIIᵉ siècle : un homme simple, profondément religieux, entouré de récits extraordinaires qui continuent d'intriguer historiens et croyants. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après plus de trois décennies d'interdiction, la baignade dans la Seine est sur le point de devenir une réalité, un objectif que la Mairie de Paris a fortement lié à l'héritage des Jeux Olympiques de 2024. Mais au-delà de l'exploit environnemental et sportif, une question se pose : quel est le véritable prix de ce rêve aquatique ? Un rapport cinglant de la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France vient de dévoiler la facture.Le premier chiffre à retenir est sidérant : le coût global du "plan baignade" piloté par la Ville de Paris avoisine les 100 millions d'euros. Une somme colossale. Ce rapport, publié récemment, permet de détailler cet investissement massif. La majorité des fonds, soit 84 millions d'euros, a été dirigée vers les travaux de dépollution nécessaires pour garantir la propreté du fleuve pour les épreuves des Jeux.L'aménagement des trois sites de baignade publics et permanents qui ont ouvert l'été dernier – situés à Bercy, Bras Marie et Pont de Grenelle – a coûté séparément 13 millions d'euros. Et l'addition ne s'arrête pas là. Une fois opérationnels, le fonctionnement de ces sites coûte à la collectivité pas moins de 5 millions d'euros par an.L'aspect le plus frappant du rapport concerne le coût unitaire de cette prestation. Malgré la gratuité pour les usagers, l'opération est extrêmement onéreuse pour les contribuables. Selon les calculs de la Chambre régionale des comptes, chaque baigneur coûte entre 28 et 56 euros à la Mairie de Paris.Pourquoi une telle variation et un coût si élevé ? L'explication réside dans la fiabilité sanitaire incertaine du fleuve. L'été dernier, les trois sites ont dû être fermés entre 30 % et 45 % du temps, le plus souvent en raison d'une qualité d'eau jugée insuffisante. Moins le site est ouvert, plus le coût par baigneur explose. À titre de comparaison, le rapport note que ce coût est au moins trois fois supérieur à celui d'une politique de sécurité publique standard.Finalement, le rapport soulève de graves doutes sur la pérennité du projet. La Cour des comptes affirme que "l'organisation de la baignade pérenne dans la Seine […] s'avère coûteuse pour un résultat incertain". Pire, la Cour met en lumière que le classement de l'eau est parfois "simulé" avant l'ouverture, car aucune donnée bactériologique ne permet d'établir formellement la conformité aux seuils de la directive européenne de 2006.En somme, Paris a déboursé près de 100 millions d'euros pour offrir une baignade chère, peu fréquente, et dont la sécurité sanitaire reste, pour l'instant, un pari. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les premiers mois de Mathieu Darche comme directeur général des Islanders de New York se passent à merveille. Comment expliquer l'excellent début de saison de l'équipe? C'est ce dont notre équipe discute cette semaine au balado de LNH.com. Le journaliste Jean-François Chaumont vous partage ses observations, lui qui s'est rendu à New York pour rencontrer Darche, mais aussi Patrick Roy et Matthew Schaefer. Chaumont, ainsi que Nicolas Ducharme et Guillaume Lepage, vous parlent aussi de l'arrivée d'Alexandre Texier avec les Canadiens. Nos trois journalistes parlent aussi du Défi des espoirs LCH/É.-U. et du début de saison de Gavin McKenna avec l'Université Penn State. Finalement, notre équipe y va de ses observations et prédictions alors que l'Action de grâce américaine est à nos portes, un moment où on commence à voir quelles équipes seront encore de la course aux séries en fin de saison. Bonne écoute! 2:45 – Alexandre Texier s'amène avec le Tricolore 20:15 – Le début de l'ère Mathieu Darche chez les Islanders 30:45 – Une place aux Olympiques pour Matthew Schaefer? 40:00 – Un Défi des espoirs LCH/É.-U. sans Gavin McKenna 58:45 – Nos observations et prédictions à l'Action de grâce américaine
Emmanuel Macron a indiqué qu'il réfléchit à une forme d'autorité qui décernerait, en quelque sorte, des brevets de bonne conduite aux médias. C'est normal qu'un président réfléchisse à la qualité démocratique, mais Ruth Elkrief pense que c'est une fausse bonne idée. On va vers une France sans budget, mais selon François Lenglet, un pays peut vivre sans budget. En Espagne, le budget 2023 va probablement être reconduit pour 2026. Finalement, toujours selon lui, un budget, c'est comme le vin, plus cela prend de l'âge, meilleur c'est. La Chine et le Japon sont à nouveau à un point d'incandescence. Par rapport à ses engagements et sa sécurité intérieure, Abnousse Shalmani pense que le Japon va forcément intervenir. Mais le Japon face à la Chine, cela ne donnera rien. Il faut que les Américains interviennent en même temps. Mais que fera Trump ? C'est un mystère. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le nombre 42 est devenu, au fil du temps, une véritable légende dans la culture scientifique et populaire. On le qualifie souvent de « réponse universelle », une expression qui trouve son origine dans un roman de science-fiction devenu culte : Le Guide du voyageur galactique (The Hitchhiker's Guide to the Galaxy), écrit par l'auteur britannique Douglas Adams en 1979.Dans cette œuvre humoristique, des êtres hyperintelligents construisent un superordinateur, nommé Deep Thought, afin de répondre à la question la plus fondamentale de l'univers : « Quelle est la réponse à la grande question sur la vie, l'univers et le reste ? ». Après sept millions et demi d'années de calcul, la machine livre enfin le résultat : 42. Stupeur des savants : le nombre semble totalement absurde, car personne ne connaît la question exacte à laquelle il répond.Ce gag génial, typique de l'humour britannique, est rapidement devenu un symbole. Derrière la plaisanterie, Douglas Adams voulait se moquer de notre obsession à chercher des réponses simples à des questions infiniment complexes. L'auteur expliquait plus tard qu'il avait choisi 42 au hasard : “c'était juste un nombre ordinaire, parfaitement banal, qui sonnait drôle”. Pourtant, ce simple chiffre allait acquérir une vie propre.Les scientifiques et les passionnés de mathématiques se sont amusés à y voir des coïncidences fascinantes. En mathématiques, 42 est un nombre hautement composé : il a plus de diviseurs que beaucoup d'autres nombres proches. Il est aussi le produit de 6 et 7, deux nombres qui symbolisent souvent l'harmonie et la perfection dans de nombreuses traditions. Et dans l'astronomie populaire, on aime rappeler que la lumière parcourt environ 42 milliards d'années-lumière pour traverser l'univers observable (selon certaines estimations).Le nombre 42 a aussi trouvé une place dans la technologie. Dans le langage de programmation, dans les jeux vidéo, ou même dans les blagues d'informaticiens, il revient souvent comme clin d'œil aux origines du numérique. En France, l'école d'informatique fondée par Xavier Niel s'appelle d'ailleurs « 42 », en hommage direct au roman d'Adams.Finalement, dire que 42 est la réponse universelle, c'est avant tout une métaphore. Ce n'est pas une vérité scientifique, mais un rappel ironique : il n'existe pas de réponse unique à la question du sens de la vie. C'est un symbole de curiosité et d'humour, un chiffre devenu culte parce qu'il nous invite à rire de notre propre quête du savoir absolu. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Finalement, les aventuriers se rendre à la tour ! Mais que la tour cache-t-elle? Qui se trouve à l'intérieur? Est-ce qu'il y a un lien avec Le Conseil des Richards? "Schiiiiiiiiiiiiiiich!!!!" La question la plus pertinente à poser est la suivante : Quel genre de niaiserie le groupe va-t-il faire ???Allons rejoindre :Sir pattes de velour aux oreilles poilues, 3e du nom, un ranger Katari, joué par Benoit GagnonSolem-Kar, un Divine Wielder, Clank/Drakona, jouée par Martin DuretteBookar Durocher, un magicien Faun, jouée par Jonathan PappinVotre maître de jeu est Ian Richards.
Défaites et blessures, la dernière semaine n'a pas été de tout repos chez les Canadiens de Montréal. Est-ce le début d'une chute vertigineuse au classement? C'est la question que se posent Nicolas Ducharme, Guillaume Lepage et Jean-François Chaumont cette semaine à la Tasse de café. Les trois journalistes de LNH.com discutent de la séquence de défaites du Tricolore et des potentielles solutions pour éviter l'effet boule de neige. L'équipe vous parle aussi de la situation chez les Maple Leafs de Toronto, qui connaissent un début de saison difficile et qui ne semblent pas remis du départ de Mitch Marner pour Vegas. Finalement, avec l'émergence de Macklin Celebrini, Connor Bedard et Leo Carlsson, est-on en train d'assister à la naissance d'une nouvelle génération dorée dans la LNH? C'est très possible, estiment nos chroniqueurs. Bonne écoute! 4:30 – Plusieurs tuiles tombent sur la tête du CH 11:25 – Des moments pénibles pour Arber Xhekaj 20:15 – Le trio Slafkovsky-Suzuki-Caufield démantelé 27:30 – Le CH doit-il dévier du plan? 40:15 – Un très mauvais début de saison pour les Maple Leafs 53:00 – Assiste-t-on à la montée d'une nouvelle génération de vedettes?
La Russie fait de plus en plus appel aux travailleurs nord-coréens. Depuis plusieurs années, et notamment depuis le début de la guerre en Ukraine, le régime nord-coréen envoie ses bras travailler de l'autre côté de sa frontière, en Russie, pour financer son programme nucléaire. Un travail dans des conditions extrêmement difficiles, comme le racontent les Nord-Coréens qui se sont échappés des chantiers russes. De notre correspondant en Corée du Sud, Ses mains abîmées par le travail trahissent ses années passées sur les chantiers moscovites. Militaire du programme nucléaire nord-coréen, Lee Eun-pyeong, a été envoyé travailler en Russie avant de faire défection vers la Corée du Sud, d'où il partage son histoire. « Le régime manquait d'argent, alors il a décidé d'envoyer des soldats à l'étranger, déguisés en travailleurs civils, pour gagner de l'argent et financer la construction nucléaire. J'ai été choisi dès 2014 pour ma loyauté et mes antécédents familiaux. J'ai ensuite été formé et je ne suis arrivé en Russie qu'en 2017 », explique Lee Eun-pyeong. Envoyé depuis la Corée du Nord en tant que militaire, puis sous couvert d'un faux visa étudiant, Lee Eun-pyeong travaillait à un rythme stakhanoviste sur des chantiers en banlieue de Moscou. « Réveil à 07h00, travail de 08h00 à minuit, parfois jusqu'à 2 ou 03h00 du matin si le quota n'était pas rempli. Impossible de dormir si les tâches n'étaient pas accomplies. Nous dormions et mangions dans des conteneurs. Pas d'eau chaude pour se laver, seulement de l'eau glacée dans le climat russe », poursuit-il. À lire aussiDes milliers de travailleurs nord-coréens envoyés en Russie, en violation des sanctions de l'ONU Si les ouvriers nord-coréens sont bien payés – 1 650 euros en moyenne, soit bien plus que les autres travailleurs étrangers en Russie –, le régime confisque la quasi-intégralité de leur salaire pour financer son programme militaire. Conditions difficiles, maigre salaire... C'est au contact d'autres travailleurs, venus du Kazakhstan ou d'Ouzbékistan, que Lee Eun-pyeong prend une décision radicale. « Avec le temps, j'ai découvert une autre réalité grâce aux téléphones portables que des étrangers nous montraient. J'ai vu des voitures sud-coréennes, des téléphones sud-coréens, et surtout, des vidéos et témoignages sur internet. Tout contredisait l'image négative de la Corée du Sud qu'on m'avait inculquée. J'ai compris que j'avais été trompé, que la liberté existait ailleurs », affirme-t-il. Une évasion des chantiers russes difficile et dangereuse. Il nous raconte son périple : « La sécurité nord-coréenne a lancé une traque : des agents du ministère de la Sécurité d'État et même la mafia russe nous cherchaient. J'ai été capturé, menacé avec un couteau, mais j'ai réussi à m'en sortir. Finalement, un pasteur sud-coréen en Russie m'a caché dans une église pendant plusieurs mois. En mars 2021, après neuf mois de fuite et de cachettes, j'ai pu entrer en Corée du Sud. » Aujourd'hui, au moins 15 000 Nord-Coréens travailleraient en Russie. Un nombre qui devrait augmenter à mesure que les deux pays se rapprochent au travers de leur alliance militaire signée en 2024.
3 milliards d'euros, c'est ce que représente le marché funéraire, en France. Car oui, au-delà de la tristesse de perdre un proche, la mort rapporte et coûte de l'argent. En moyenne, les frais d'obsèques s'élèvent à 3 350 euros pour une inhumation et à 3 609 euros pour une crémation, selon un rapport de la Cour des comptes de 2019. Une dépense conséquente pour de nombreuses familles, même si les chiffres datent un peu. Choix des pompes funèbres, du cercueil, du capiton, chambre funéraire ou non, cérémonie, ... l'organisation des obsèques implique de multiples décisions qui coûtent plus ou moins chères selon les options choisies. Alors que les familles sont endeuillées, le moment n'est pas propice aux choix rationnels et aux comparaisons de prix, pour autant, le passage devant les pompes funèbres est obligatoire. En France, deux acteurs privés dominent le marché funéraire. Quelles sont leurs pratiques ? Quelles connaissances a-t-on réellement sur les obsèques avant d'y être confronté ? Finalement, la mort peut-elle être un secteur économique comme un autre ? Avec : • Brianne Huguerre-Cousin, journaliste, co-autrice du livre Les charognards. Pompes funèbres. Enquête sur le business de la mort (Seuil, 2025) • Matthieu Slisse, journaliste à Médiacités, co-auteur du livre Les charognards. Pompes funèbres. Enquête sur le business de la mort (Seuil, 2025). Un reportage de Tom Malki qui a visité une coopérative funéraire à Nantes, dans l'ouest de la France. C'est une initiative qui nous vient du Canada. Les coopératives funéraires commencent à s'implanter dans certains pays comme en France. Elles se présentent comme des organisations citoyennes qui ne feraient pas de bénéfices sur le dos des défunts et des familles endeuillées. Une initiative qui fait forcément du bruit alors que les prix des obsèques ont augmenté de 24% en quatre ans en France. Soit deux fois plus vite que l'inflation, selon une étude publiée en 2024. En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Cette semaine, elle nous parle de la rivalité qui s'amplifie sur les réseaux sociaux entre des internautes afro-américains et africains. Une montée des tensions liée au climat tendu entre immigrés aux États-Unis, attisé par la présidence Trump, conservatrice et toujours aussi clivante. Programmation musicale : ► SAD! - XXXTentacion ►Ce monde est fou - Daddy Mory & Tiwony.
3 milliards d'euros, c'est ce que représente le marché funéraire, en France. Car oui, au-delà de la tristesse de perdre un proche, la mort rapporte et coûte de l'argent. En moyenne, les frais d'obsèques s'élèvent à 3 350 euros pour une inhumation et à 3 609 euros pour une crémation, selon un rapport de la cour des comptes de 2019. Une dépense conséquente pour de nombreuses familles, même si les chiffres datent un peu. Choix des pompes funèbres, du cercueil, du capiton, chambre funéraire ou non, cérémonie, ... l'organisation des obsèques implique de multiples décisions qui coûtent plus ou moins chères selon les options choisies. Alors que les familles sont endeuillées, le moment n'est pas propice aux choix rationnels et aux comparaisons de prix, pour autant, le passage devant les pompes funèbres est obligatoire. En France, deux acteurs privés dominent le marché funéraire. Quelles sont leurs pratiques ? Quelles connaissances a-t-on réellement sur les obsèques avant d'y être confronté ? Finalement, la mort peut-elle être un secteur économique comme un autre ? Avec : • Brianne Huguerre-Cousin, journaliste , co-autrice du livre Les charognards. Pompes funèbres. Enquête sur le business de la mort (Seuil, 2025) • Matthieu Slisse, journaliste à Médiacités, co-auteur du livre Les charognards. Pompes funèbres. Enquête sur le business de la mort (Seuil, 2025) Un reportage de Tom Malki qui a visité une coopérative funéraire à Nantes, dans l'ouest de la France. C'est une initiative qui nous vient du Canada. Les coopératives funéraires commencent à s'implanter dans certains pays comme en France. Elles se présentent comme des organisations citoyennes qui ne feraient pas de bénéfices sur le dos des défunts et des familles endeuillées. Une initiative qui fait forcément du bruit alors que les prix des obsèques ont augmenté de 24% en quatre ans en France. Soit deux fois plus vite que l'inflation selon une étude publiée en 2024 En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Cette semaine, Elle nous parle de la rivalité qui s'amplifie sur les réseaux sociaux entre des internautes afro-américains et africains. Une montée des tensions liée au climat tendu entre immigrés aux États-Unis, attisé par la présidence Trump, conservatrice et toujours aussi clivante. Programmation musicale : ► SAD! - XXXTentacion ►Ce monde est fou - Daddy Mory & Tiwony
On ne parle jamais assez de la souffrance psychique que peuvent ressentir les adolescent·es, et Isabelle Carré le fait justement très bien, c'est pourquoi j'ai voulu l'inviter dans Folie Douce.Pour son premier film en tant que réalisatrice, Les Rêveurs, sorti en salles le 12 novembre, cette grande actrice a voulu évoquer sa propre enfance, et la tentative de suicide qui l'a précipitée dans un établissement psychiatrique pour adolescent·es. C'est la toute jeune Tessa Dumont Janod qui joue comme un double enfant de la comédienne, et son jeu très juste m'a énormément touchée. Les Rêveurs est l'adaptation de son roman éponyme paru en 2018. Elle y raconte le monde médical et comment elle a trouvé des clés à ses troubles, et finalement, presque par hasard, sa vocation dans le cinéma.Avec Isabelle Carré, nous avons évoqué l'importance de se sentir utile, et le fait de trouver sa voix dans l'écriture. Elle observe avec beaucoup de justesse et d'humilité tous les manquements dans l'accompagnement des jeunes et de leur mal-être, de l'époque de sa propre hospitalisation à aujourd'hui. Sa démarche peut s'assimiler à une forme de pair-aidance. Elle dénonce également l'impunité des auteurs de violences sexistes, la nécessité de changer profondément la société sur ce sujet, et le manque de moyens alloués à la psychiatrie, et à la pédopsychiatrie, son parent pauvre. Finalement pour Isabelle Carré, c'est parfois l'art lui-même qui peut sauver.Photo : Christine Tamalet
durée : 00:15:04 - Journal de 7 h - L'écrivain franco-algérien aura passé quasiment un an enfermé dans une prison algérienne. Malade, il s'est immédiatement rendu en Allemagne pour recevoir des soins médicaux. Berlin a par ailleurs joué un rôle essentiel dans les négociations pour sa libération.
Les Canadiens ont offert une performance sans saveur face aux Kings de Los Angeles mardi, mais la soirée aura permis de voir à l'œuvre à Montréal pour une dernière fois Anze Kopitar, qui prendra sa retraite au terme de la saison. Est-ce qu'il aura sa place au Temple de la renommée? Notre équipe en discute au balado de LNH.com. Cette semaine, Nicolas Ducharme, Guillaume Lepage et Jean-François Chaumont analysent aussi les performances des Canadiens depuis quelques matchs et parlent de ce qui attend l'équipe dans les prochains jours, dont de difficiles affrontements contre les Stars de Dallas et les Bruins de Boston. En deuxième portion d'émission, nos journalistes reviennent aussi sur la cérémonie d'intronisation du Temple de la renommée avec les histoires récoltées à Toronto par Jean-François Chaumont durant le week-end. Finalement, on vous donne des nouvelles de l'un des meilleurs espoirs québécois, Caleb Desnoyers du Mammoth de l'Utah. Bonne écoute! 4:15 – Un match à oublier pour les Canadiens 13:15 – Dernier tour de piste à Montréal pour Anze Kopitar 23:45 – Deux immenses défis pour le Tricolore 36:30 – Retour sur la cérémonie d'intronisation du Temple de la renommée 54:00 – Espoirs: Caleb Desnoyers déjà de retour au jeu
Régulièrement, l'équipe de Folie Douce partage avec vous les extraits les plus marquants des épisodes du podcast. Aujourd'hui, on vous propose de réécouter la docteure en neurosciences Samah Karaki.Dans cet extrait, Samah Karaki donne sa définition sociologique et biologique de l'empathie. Dans la sphère politique, parler d'empathie revient à éviter de se confronter à des sujets dont on ne veut pas parler, c'était à dire taire les violences systémiques. L'empathie suppose d'accepter qu'on est dans une position privilégiée et donc de domination.Docteure en neurosciences, Samah Karaki est aussi l'autrice d'un livre qui a beaucoup fait parler ces derniers mois, L'empathie est politique, un bijou de pensée critique. Elle y entremêle sciences dures et sciences humaines, et y décrit les mécanismes à l'oeuvre lorsque l'on parle d'empathie, comme par exemple le favoritisme endogame - le fait d'être plus touché·e par ce que vivent celleux qui nous ressemblent.Au micro de Lauren Bastide, elle revient sur son enfance, en partie au Liban, à Beyrouth. Elle ne rêvait pas de faire de la biologie avant de se retrouver lors d'un stage pendant ses études à étudier la mémoire des oiseaux - elle est depuis devenue docteure et a fondé le Social Brain Institue, institution visant à vulgariser ce sujet. Elle évoque aussi la situation des femmes palestiniennes, et l'empathie à double standard qui touche les enfants. Finalement elle arrive à la conclusion glaçante que nous sommes fondamentalement seul·es. Mais cette solitude ne serait-elle pas la clé de l'ouverture aux autres ?
Journée historique en Guinée. Ce mardi 11 novembre marquera le lancement de la mine de Simandou, cette immense réserve de deux milliards de tonnes de fer à haute teneur. Une mine dont les Guinéens attendaient l'exploitation depuis trente ans. Bientôt, les deux principaux opérateurs, Winning Consortium Simandou (WCS), un consortium d'entreprises chinoises, et Simfer, une filiale de l'anglo-australienne Rio Tinto associée à la chinoise Chinalco, exporteront 120 millions de tonnes de fer par an, générant des milliards de dollars de revenus pour l'État guinéen. Ce projet lèguera aussi un chemin de fer de plus de 600 km entre le port de Morebaya et la mine dans l'est du pays. Et prévoit la construction, dans un deuxième temps, d'un port en eau profonde et d'une usine de transformation du minerai. Le ministre des Mines Bouna Sylla répond aux questions de RFI. RFI : Ce mardi 11 novembre marque le lancement du projet Simandou. Cela fait presque trente ans que l'on parle de ce projet, qui se concrétise enfin. C'est un jour historique pour la Guinée. Est-ce une satisfaction pour vous ? Bouna Sylla: C'est plus qu'une satisfaction. C'est plutôt le passage du rêve à la réalité pour des millions de Guinéens. Depuis nos pères fondateurs, tous les dirigeants qui se sont succédé ont eu pour objectif de réaliser ce projet. Finalement, c'est grâce au leadership du président de la République, Mamadi Doumbouya, que ce projet voit le jour de manière concrète, avec les infrastructures que vous voyez devant vous. Ce gigantesque projet est le plus gros projet mine-infrastructures dans le monde, avec 20 milliards de dollars d'investissements. Comme vous le dites, ce sera un des plus grands projets miniers du monde. Les entreprises doivent produire et exporter à terme 120 millions de tonnes de fer par an. Cela va générer des revenus considérables pour l'État guinéen à travers des taxes et des impôts. À combien chiffrez-vous ces revenus ? Quand on atteindra les 120 millions de tonnes, ce sera environ deux milliards de dollars de revenus qui seront générés par le projet, sans compter les revenus indirects. Le projet ne sera pas uniquement pour l'exportation du minerai brut, comme on l'a connu par le passé, mais ce minerai sera également transformé sur place pour plus de valeur ajoutée. Les premières années, les entreprises bénéficieront d'exonérations d'impôts relativement importantes. Les dix premières années, Winning Consortium Simandou (WCS) ne payera pas d'impôts sur les sociétés et Simfer bénéficiera d'une exonération de 50 % les huit premières années. Pourquoi ces exonérations aux entreprises ? Dans l'industrie minière, les revenus les plus sûrs sont les royalties, c'est-à-dire les taxes minières. Il n'y a pas d'exonération sur les taxes minières. Dans le cas de Simfer, les impôts sur les sociétés sont remplacés par le pilier deux de l'OCDE pour que, dès les premières années de profits, il y a 15 % de profits qui sont partagés avec l'État. À la fin de la période de l'impôt minimum forfaitaire de l'OCDE, on passera au droit commun qui est de 30 %. Dans combien de temps atteindra-t-on la production de 120 millions de tonnes de fer ? Dans les accords, c'est trois ans. Mais avec l'avance qui a été prise par les partenaires industriels dans la réalisation du projet, nous atteindrons ces 120 millions de tonnes au bout de deux ans. Simandou en phase d'exploitation représente environ combien d'emplois directs et indirects ? En phase de construction, c'est plus de 50 000 emplois. En phase d'exploitation, c'est entre 10 000 et 15 000 emplois directs, sans compter tous les emplois indirects. Quand vous mettez tout ça ensemble, cela sera au moins plus de 20 000 emplois. On est en train de passer de la phase de construction de la mine à la phase d'exploitation. Ces prochains mois, on va vers une perte de 30 000 emplois à peu près. Justement, dans le cadre du comité stratégique du projet Simandou, on a une task force qui s'appelle la « Task force de mobilisation » afin d'éviter que les 50 000 personnes qui travaillent sur ce projet ne se retrouvent pas au chômage. C'est pour cela que nous travaillons pour créer de nouveaux projets dans le cadre du programme Simandou 2040. Dans le secteur minier, on a un projet de raffinerie qu'on a lancé au mois de mars dernier, qui va absorber une partie de ces employés. D'ici à la fin de l'année, on va lancer un nouveau projet de raffinerie de transformation de bauxite en alumine. Tous ces projets que nous allons lancer permettront d'absorber, dans le cadre de la remobilisation des démobilisés du projet, ces 50 000 personnes et leur trouver des perspectives. Ce qui va permettre de réduire la pauvreté dans le pays. Les conventions ont été renégociées en 2022 et 2023 sous le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Qu'est-ce qui a changé à la suite de ces renégociations ? Au niveau fiscal, on a amélioré substantiellement les revenus attendus par l'État dans le projet de plus de 20 % par rapport aux conventions initiales. Mais aussi, chose extrêmement importante, les infrastructures telles que renégociées vont faire du transport marchandises, passagers et minerais. Il y aura un train de passagers par jour dans chaque direction et trois trains marchandises par semaine, ce qui permettra d'augmenter encore plus l'impact économique du projet pour l'ensemble du pays. Les conventions ont été renégociées en 2022 et 2023. Une partie des résultats de ces négociations ont été publiés, mais pas tout. Notamment, la convention de codéveloppement, qui crée la Compagnie du Transguinéen (CTG) et qui encadre la gestion des infrastructures du projet, n'a pas été publiée. Certains observateurs estiment que c'est un manque de transparence. Quand est-ce que cette convention sera publiée ? Il faut se rendre compte que c'est un projet complexe. Il entre en production aujourd'hui, mais il y avait quelques documents qui étaient en cours d'ajustement. Après la construction des infrastructures, il faut six mois de mise en service pour s'assurer que l'ensemble de l'infrastructure est robuste. C'est après tout cela que l'on peut entrer dans les questions de publication des documents. On ne va pas publier quelque chose alors qu'on a six mois de mise en service. À la fin de la mise en service, c'est validé par les certificateurs indépendants internationaux qui sont recrutés, qui disent : « Tout est ok. Voici le coût des investissements. Le chemin de fer fonctionne bien, la signalisation fonctionne bien. Les boucles ferroviaires, etc. » C'est à la fin de tout cela que l'on pourra publier. Mais une fois que la mise en service du projet est finalisée, c'est-à-dire pas avant six mois, vers juin 2026. Puisque cette convention, pour l'heure, n'est pas publiée, on a peu de précisions encore sur la CTG qui sera l'opérateur des infrastructures. Quel est le statut de cette entreprise ? Les entreprises minières vont-elles, par exemple, devoir payer une redevance pour utiliser les infrastructures ? Qu'est-ce que va rapporter à l'État guinéen ? C'est une société anonyme, privée, de droit guinéen, qui est propriétaire des infrastructures et qui est opérateur de ces infrastructures pour les 35 prochaines années. Le modèle économique du projet, c'est que les principaux clients de la CTG, ce sont les mines. Les mines vont faire transporter leurs minerais sur le chemin de fer et l'exporter via le port. Ce n'est pas gratuit, ils vont payer des redevances d'utilisation de l'infrastructure. Ce sont ces redevances qui permettent à la CTG de fonctionner, mais également de rembourser les dettes contractées pour le financement de la réalisation de l'infrastructure. Certains responsables guinéens ont affirmé à plusieurs reprises que les entreprises minières construisaient un port en eau profonde pour accueillir les minéraliers, qui sont les bateaux servant à exporter le fer. Pourtant, sur les sites Internet de Simfer et de Winning Consortium Simandou, il est indiqué qu'ils construisent des ports de barges qui, elles, iront en haute mer pour déposer le fer sur des minéraliers. Finalement, quel type de ports aura-t-on pour ce projet ? À la fin de l'atteinte des 120 millions de tonnes, au bout de deux ou trois ans, on va engager les études de faisabilité pour l'extension de la capacité du port, pour passer à un port en eau profonde. Il faut d'abord faire les études de faisabilité qui nous diront combien de temps prendra la construction de l'infrastructure. Les conventions prévoient que les entreprises fassent une étude de faisabilité dans les deux ans, soit pour une aciérie d'une capacité de 500 000 tonnes par an, soit d'une usine de pellets - un produit intermédiaire entre le fer et l'acier - d'une capacité de deux millions de tonnes par an. En Guinée, l'un des problèmes majeurs pour l'industrialisation, c'est le manque d'énergie. Avec quelles solutions énergétiques peut-on construire de telles usines en Guinée ? Déjà, il y a une capacité aujourd'hui hydroélectrique qui permet de fournir de l'énergie à ce projet d'aciérie ou d'usines de pellets de 2 millions de tonnes. Il y a un barrage en construction de 300 mégawatts, qui est à plus de 45 % terminé. Il y a d'autres projets thermiques qui sont également en construction. Il y a une planification énergétique aujourd'hui du pays pour aligner les besoins énergétiques et industriels du pays avec le développement de nouveaux projets. Ce projet Simandou, avec les flux de revenus que cela va générer pour l'État, permettra également d'avoir plus de capacités de financement pour de nouvelles capacités énergétiques. En Guinée, il y a un autre grand gisement de fer, c'est la mine de fer du mont Nimba, qui n'est pas très loin de Simandou d'ailleurs. Ce projet reste bloqué parce que jusque là, les entreprises privilégiaient de faire sortir le minerai par le Liberia qui est plus proche, alors que l'État guinéen privilégiait une sortie par un port guinéen. Aujourd'hui, l'option que vous privilégiez, c'est de faire un raccordement entre le chemin de fer de Simandou et le mont Nimba ? La volonté du gouvernement, c'est de faire une boucle ferroviaire sur l'ensemble du pays. Le gisement du mont Nimba est à 130 kilomètres du chemin de fer de Simandou, ce n'est pas très loin. La question de capacité ne se pose pas, car il y a une capacité disponible sur l'infrastructure ferroviaire. Cela augmente aussi la viabilité du projet de Nimba, du fait de la disponibilité de l'infrastructure du Simandou. Il y a d'autres projets miniers de moindre envergure qui sont aussi en souffrance depuis un moment. Notamment la bauxite à Dabola-Tougué et le fer à Kalia, dans la région de Faranah. Envisagez-vous aussi de faire des raccordement de chemin de fer pour relancer ces projets miniers ? Tout le mérite de ce projet Simandou tel qu'il est pensé, conçu et réalisé, c'est d'être une infrastructure multi utilisateurs. Cela veut dire qu'il y a un droit d'accès des tiers qui sont le long du corridor. Vous avez parlé du projet de bauxite de Dabola-Tougué, du projet de minerai de fer de Kalia, et on vient de parler du mont Nimba. Tous ces projets négocieront des accords d'accès ferroviaire pour pouvoir transporter leurs minerais vers les ports qui se trouvent sur la côte. L'avantage du co-développement, c'est que ça permet d'avoir une infrastructure qui est économiquement viable parce que ça réduit les dépenses d'investissement de capital (Capex) pour tous les investisseurs. Cela permet aussi aux mines de pouvoir transporter leurs minerais à des prix compétitifs et devenir beaucoup plus viables. Le minerai de Kalia, s'il n'y avait pas la disponibilité de cette infrastructure, est difficile à sortir, car il est piégé dans l'arrière-pays. Mais du fait de la disponibilité de cette infrastructure et du droit d'accès qu'elle offre, avec des principes tarifaires extrêmement transparents pour tous les utilisateurs, c'est une chance pour tous les projets qui se trouvent le long du corridor d'être sur le marché. Une chance aussi pour la Guinée d'avoir à réaliser ces infrastructures conformément à cette vision. Sinon, on allait se retrouver avec une infrastructure dédiée uniquement au minerai de fer de Simandou, ce qui n'avait aucun sens. Malheureusement, sur les chantiers, il y a eu un certain nombre d'accidents et de morts. Winning Consortium a déclaré en octobre qu'il y avait eu deux morts chez eux. Nos confrères de Reuters ont publié en mars une enquête dévoilant qu'il y avait eu une dizaine de morts chez Winning Consortium. Au mois d'août, il y a eu un mort chez Rio Tinto. Quel est votre bilan du nombre de morts sur les chantiers ? Je ne commente pas les chiffres, mais ce que je peux vous dire que pour tous ces accidents, on a recruté des firmes indépendantes pour des enquêtes. Les résultats de ces enquêtes vont être révélés. Mais votre bilan, combien y a-t-il eu de morts sur la phase de construction en tout ? Comme je vous ai dit, il y a des enquêtes qui sont en cours. Quelqu'un peut aller au travail et il rentre le soir, il a la malaria, il meurt. On va déterminer si c'est à cause de son travail ou non. C'est pour cela que l'on met en place des enquêtes indépendantes. Il y a des firmes internationales qui ont été recrutées, qui font ces enquêtes dont les résultats seront communiquées ultérieurement. Les questions d'accident et de santé-sécurité pour les travailleurs du secteur minier sont un sujet extrêmement important pour nous. Nous travaillons avec tous les partenaires internationaux afin de prendre des mesures afin que ce type d'accident ne puisse se reproduire. Dans les conventions, il est prévu que 5 % des revenus induits par le projet Simandou aillent dans l'éducation. Pourriez-vous préciser ce projet ? 5 % des revenus de chacune des mines, en termes d'impôts et taxes, que l'État guinéen va percevoir, vont être affectés au financement du système éducatif à l'intérieur du pays. Construire des écoles, des bibliothèques, des enseignants pour augmenter le niveau de l'éducation, le niveau d'alphabétisation. Ensuite 20 % des impôts et taxes que l'État va percevoir provenant de la CTG pour amener aux meilleurs lycéens guinéens, des 33 préfectures du pays pendant les 35 prochaines années, des bourses d'études en France, aux États-Unis, en Chine, au Japon, dans le monde entier pour former les générations futures. L'argent pour les générations futures, c'est l'investissement sur le capital humain. Avec les 5 % de revenus induits par Simandou et les 20 % de la CTG, combien tablez-vous pour le budget de ce programme ? Pas moins de 200 à 300 millions de dollars par an. Il faut préciser que toutes ces bourses seront pour les filières scientifiques et techniques, parce que il faut former plus de gens pour la production que pour la gestion. Ce qui ferait à peu près combien de bourses d'études par an ? Je ne peux pas vous dire aujourd'hui avec certitude combien de personnes on pourrait envoyer, mais c'est des milliers de jeunes qui vont en profiter. 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durée : 00:04:41 - Le Billet politique - par : Jean Leymarie - A l'Assemblée, le débat budgétaire a failli s'arrêter. Finalement, il va se poursuivre car une majorité de députés a choisi de continuer.
Découvrez la suite du récit consacré à Léon Trotski, intellectuel et figure des révolutions russes, raconté par l'historienne Virginie Girod.Au moment où Lénine, à la tête de l'URSS, meurt en 1924, Trotski est malade et se repose loin de Moscou. Staline profite de l'absence de son rival pour s'imposer comme successeur légitime de Lénine. Son but : évincer ses opposants politiques.En 1929, Léon Trotski est expulsé des territoires soviétiques. Il erre alors à travers l'Europe et continue à écrire et diffuser ses idées. Il plaide pour une révolution communiste mondiale, quand Staline veut se concentrer sur l'avenir de la Russie. Finalement, Trotski trouve refuge au Mexique en 1936, aidé par le peintre communiste Diego Rivera.Alors que la Seconde Guerre mondiale plane sur le monde, Staline est de moins en moins populaire auprès de ses troupes. Il craint une révolte contre lui, menée par Trotski. Mais Staline a des moyens. Le 20 août 1940, Jacques Mornard, un prétendu journaliste belge, assassine Trotski à son domicile mexicain dans le cadre de l'opération Canard : une opération secrète russe visant à tuer Trotski. (rediffusion)Au Cœur de l'Histoire est un podcast Europe 1. - Ecriture et présentation : Virginie Girod - Production : Camille Bichler (avec Florine Silvant)- Direction artistique : Adèle Humbert et Julien Tharaud - Réalisation : Clément Ibrahim - Musique originale : Julien Tharaud - Musiques additionnelles : Julien Tharaud et Sébastien Guidis - Visuel : Sidonie ManginHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Une vététiste est une personne qui pratique le VTT, le vélo tout terrain. Si c'est une sportive de haut niveau, cela signifie qu'elle pratique un certain nombre d'heures par semaine et que sa pratique lui permet de participer aux championnats de France ou du monde. C'est le cas de Lilou Lacroix que nous avons rencontré pendant nos vacances dans le Jura. Lilou va nous parler des qualités nécessaires pour pratiquer ce sport, mais aussi des avantages de le pratiquer dans le Jura. Finalement, on pourrait faire un parallèle entre cette pratique sportive et la pratique d'une langue étrangère. C'est ce que je développe, entre autres, dans la lettre qui accompagne cet épisode. Vous pouvez vous abonner sur www.cultivateyourfrench.com
La deuxième heure en intégralité de l'émission « Rothen s'enflamme », le rendez-vous qui vous plonge dans un vestiaire de foot. Tous les soirs, des anciens joueurs professionnels analysent et débattent autour de l'actualité du foot. Jérôme Rothen anime des
Ecoutez Le Cave' réveil avec Philippe Caverivière du 06 novembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
REDIFF - Jérémy Lupu est dermatologue. Dans le nouvel épisode du podcast "Symptômes", il raconte le cas d'une patiente de 35 ans, pharmacienne, qui l'a particulièrement marqué. Tout allait bien pour elle, jusqu'au jour où "elle a eu des maux de gorge qui, au départ, ne l'inquiètent pas plus que ça. Mais sa douleur ne passe pas et s'étend à l'oreille. Finalement, le diagnostic va la conduire dans le bureau du docteur Lupu...Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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