Territory claimed by the State of Palestine
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Si la guerre à Gaza a montré combien le vernis de la civilisation était fin, certains tentent de montrer que l'inverse est aussi vrai. Le cycle de la haine peut être renversé, et c'est ce que donne à entendre le podcast israélien Disillusioned qui donne la parole à d'anciens colons ou soldats sortis de la spirale de la violence. Parfois, il suffit d'une seule rencontre pour que tout bascule. Amira Souilem a rencontré Yahav Erez, la fondatrice de ce podcast à Tel Aviv. Après avoir été une fervente partisane de la politique israélienne, elle œuvre désormais pour une ONG de défense des droits de l'homme et espère que ses compatriotes seront plus nombreux à ouvrir les yeux sur ce que vivent les Palestiniens. De notre correspondante à Tel Aviv,Ils se surnomment « les désillusionnés ». Ce sont les désabusés du rêve israélien. « Je m'appelle Yahav. Je suis née et j'ai été élevée en tant qu'Israélienne et sioniste. Depuis quelques années, je me pose des questions sur le récit que l'on m'a fait de cette terre et de ceux qui la peuplent. »Au micro de Yahav Erez, 34 ans, d'anciens soldats et d'anciens colons s'expriment. « Je ne voyais pas les Palestiniens comme des individus. Même les bébés. Certains Israéliens comme moi étaient extrêmes et pouvaient même se réjouir du meurtre d'un bébé », confie l'un. « On pensait que les Palestiniens voulaient nous tuer parce qu'ils sont antisémites et qu'il fallait donc bâtir un mur de fer pour se protéger », lâche un autre.Le point commun entre tous les invités : un rejet désormais catégorique de la violence. Loin de la clinquante promenade de Tel Aviv, Yahav Erez, fondatrice du podcast Disillusioned, donne rendez-vous dans un quartier habité par la classe moyenne israélienne.« J'ai découvert l'occupation à 30 ans »« Je me suis rendue compte de ce que signifiait l'occupation à 30 ans, quand j'ai commencé à aller en Cisjordanie pour la première fois et à voir la situation de mes propres yeux. Non pas en tant que soldat ou colon, comme c'est le cas pour la plupart des Israéliens, mais en tant qu'invitée chez des Palestiniens. Comprendre à quoi ressemble leur vie depuis leur point de vue est vraiment très choquant. Tout ce système qui vise à oppresser les Palestiniens est fait en notre nom, pour nous protéger soi-disant, et cela m'a rendue furieuse », explique-t-elle.Yahav Erez va jusqu'à parler d'endoctrinement de la société israélienne. Une emprise mentale renforcée, selon elle, par le service militaire : « Un officier militaire qui combattait à Gaza m'a écrit par exemple pour me dire qu'il avait écouté tous les podcasts et qu'il était confus désormais, qu'il ne savait plus quoi faire. On a commencé à correspondre, et quelques mois après – je ne veux pas dire que je suis la seule impliquée dans cette décision –, il a décidé de ne plus servir. Je fais ce podcast pour que ces gens-là ne se sentent pas seuls, mais ça va même plus loin que cela. Je le fais pour qu'ils n'aient pas l'impression d'être fous, parce que les Israéliens qui s'érigent contre le génocide à Gaza, leur entourage va leur dire qu'ils sont fous de penser cela. Peut-être que ce podcast sera écouté par des jeunes de 17 ans sur le point de rejoindre l'armée et qu'il les empêchera de commettre des crimes. »L'interview s'arrête là. Yahav Erez doit partir. Ce soir-là, elle se rend à une manifestation pour les enfants de Gaza.À lire aussiIsraël: les manifestants augmentent la pression sur Benyamin Netanyahu pour la fin de la guerre
Ce jeudi 22 mai, les tensions actuelles entre l'Europe et Israël concernant l'incident survenu hier en Cisjordanie lors de la visite de diplomates dans la région ont été abordées par Caroline Loyer dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Le Journal en français facile du mercredi 21 mai 2025, 18 h 00 à Paris. ► EXERCICEComprendre un extrait du journal | Disparition des arbres: des chiffres record | niveau B1 (exercice + PDF)Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BgrE.A
durée : 00:20:19 - Journal de 18h - Emoi international après les tirs israéliens lors d'une visite de diplomates en Cisjordanie occupée. Que s'est il passé exactement ? Nous reviendrons sur les faits avec notre correspondant Thibault Lefevre.
Une forme de « en même temps » :« Gaza : Israël passe à l'offensive… et poursuit les négociations », constate La Croix à Paris.« Israël lance une vaste opération militaire à Gaza, au milieu de pourparlers de très incertains », renchérit L'Orient-Le Jour à Beyrouth.En effet, précise le quotidien libanais, « l'État hébreu annonce le début d'une offensive d'ampleur "Les chars de Gédéon", peu avant la tenue à Doha d'un nouveau cycle de négociations indirectes. »En fait, pointe le journal, « Israël poursuit la même stratégie depuis plus d'un an et demi : affamer Gaza et utiliser aux frappes militaires pour obtenir du Hamas un cessez-le-feu provisoire et libérer davantage d'otages, sans mettre fin à la guerre, et mener une réoccupation plus vaste de l'enclave. »Libération à Paris a fait les comptes : l'armée israélienne a lancé « 670 frappes dans l'espace d'une semaine. » Bilan : « au moins 462 Palestiniens tués, selon les autorités de l'enclave, dont 344 ces trois derniers jours. »Au même moment, constate notamment Le Soir à Bruxelles, alors qu'aucune aide humanitaire n'est entrée dans l'enclave depuis le 2 mars, « Israël va autoriser l'entrée d'une « quantité de base de nourriture ». L'État hébreu veut "éviter le développement de la famine dans l'enclave", explique le premier ministre Benyamin Netanyahou. »Il faut dire, complète le New York Times, que « certains militaires israéliens ont conclu, en privé, que les Palestiniens de Gaza risquaient de souffrir d'une famine généralisée si les livraisons d'aide n'étaient pas rétablies dans les semaines à venir. »Violations et pas de sanctions…Le Temps à Genève énumère les violations du droit international humanitaire dont l'État hébreu se rend coupable dans l'enclave palestinienne : absence d'approvisionnement (article 55 de la Convention de Genève), blocage de l'aide humanitaire (article 59), destruction de biens civils (article 53), attaques disproportionnées (article 57), déplacements forcés et transferts de population (article 49), interdiction de visite des puissances protectrices du Comité international de la Croix-Rouge (article 143).Pour autant, si certains pays donnent de la voix, pas de condamnation unanime et encore moins de sanctions… « Guerre à Gaza : les alliés d'Israël face au risque de la complicité », prévient Le Monde à Paris. « Face à l'horreur des événements dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, les organisations humanitaires, les défenseurs des droits humains, avocats, professeurs, intellectuels, artistes, et responsables des Nations unies, demandent aux États d'agir et de ne pas se rendre complices des crimes en cours. (…) La répugnance des États occidentaux à prendre des mesures concrètes contre l'État hébreu les expose à des poursuites pour manquement à leurs obligations internationales. »Dans la presse internationale, les commentaires se multiplient ces derniers jours. A l'instar de cette supplique lancée hier par un chroniqueur du Sunday Times hier à Londres : « j'ai pleuré les victimes du 7-Octobre, écrit-il. Mais qui parmi nous ne pleure pas aussi les victimes de Gaza ? Critiquer le gouvernement israélien n'est pas antisémite ; c'est le service le plus pro-israélien qu'un ami de cette nation rendre puisse. C'est pourquoi je dis aux Israéliens, après des centaines de morts supplémentaires la dernière semaine et alors que des enfants désespérés cherchant les déclins à la recherche de restes de nourriture, arrêtez. Pour leur bien comme pour le vôtre, arrêtez, s'il vous plaît. »« La preuve que tout le monde ne nous déteste pas »En Israël, l'opinion est partagée… à l'image de ce qu'on peut lire dans la presse. Pour Haaretz, quotidien d'opposition, « la seule voie vers l'avenir d'Israël est d'arrêter la destruction de Gaza – maintenant ! » Il faut parvenir « à un accord global visant à rapatrier les otages, à mettre fin à la guerre, à retirer les troupes de Gaza, à permettre l'acheminement de l'aide humanitaire, à engager la reconstruction et à lancer un effort diplomatique international pour apporter des changements profonds dans la région, y compris sur la question palestinienne. »A contrario, le Jerusalem Post consacre son éditorial à Yuval Raphael… Cette chanteuse de 24 ans, rescapée des massacres du 7-Octobre, arrivée 2e au concours de l'Eurovision samedi soir. « Yuval Raphael symbole de l'étonnante résilience d'Israël », s'exclame le Jerusalem Post . Elle « est arrivée en tête des votes du public. Preuve que la position mondiale d'Israël, décrite souvent comme étant en chute libre, n'est pas aussi désastreuse que nous l'imaginons. (…) C'est la preuve, poursuit le Jerusalem Post, qu'en dépit des résolutions de l'ONU, des appels au boycott et des condamnations réflexes de nombreux hommes politiques européens (Emmanuel Macron, nous vous regardons), c'est la preuve que tout le monde ne nous déteste pas. »
C'était il y a 77 ans : la création de l'État d'Israël. Joie et fierté pour les juifs qui voient leur rêve d'État se concrétiser. Accablement pour les populations arabes sur place. La semaine dernière, les Palestiniens commémoraient ce qu'ils appellent la « Nakba », la « catastrophe » en français, en référence à l'exode et à l'expulsion de plus de 800 000 Palestiniens de leurs terres après la création de l'État d'Israël. Ce fut le cas hier, notamment dans le camp de réfugiés d'Askar aux abords de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Pour les Palestiniens rencontrés sur place par RFI, la situation à Gaza est une continuation de cette histoire tragique. De notre envoyée spéciale à Naplouse,Jusqu'à la dernière minute, un doute planait sur la tenue des commémorations de la Nakba. Le matin même, les forces spéciales israéliennes ont investi le camp de réfugiés voisin de Balata. Elles viennent de se retirer. La fanfare démarre. Des centaines de personnes défilent dans les rues du camp d'Askar. Parmi eux, de nombreux enfants et de jeunes habillés en tenue d'époque. « On est habillés comme nos ancêtres qui ont été déracinés en 1948 pendant la Nakba. Quand on les a fait sortir de leurs terres, ils étaient habillés comme ça. Mes grands-parents vivaient leurs vies normalement dans la ville de Lod quand des milices sionistes leur ont demandé de partir trois jours seulement. Ils avaient promis de les faire revenir. Mes grands-parents sont partis et, 77 ans plus tard, ils ne sont toujours pas rentrés », témoigne Jamil, un grand adolescent qui arbore une longue jellaba et un keffieh. Un petit train arrive plein à craquer. « Ce train symbolise la Nakba et le fait qu'on veut rentrer chez nous. C'est aussi pour que les enfants puissent s'amuser et qu'ils n'oublient pas nos villes, Jaffa et Haïfa. On ne doit pas les oublier. Mes grands-parents m'ont raconté que ce sont de belles villes et qu'on a une maison là-bas. J'espère qu'on pourra y retourner un jour », explique Qacem, 15 ans. Jaffa et Haïfa se situent désormais en Israël. Dans la foule, certains enfants brandissent aussi des armes ou des clefs en cartons. Le message est clair et assumé ici : le « droit au retour » se fera coûte que coûte. Pour Samer Al Jamal, qui supervise les programmes scolaires au ministère palestinien de l'Éducation nationale, transmettre la mémoire de la Nakba est crucial. « Au sein du ministère de l'Éducation nationale, nous faisons en sorte que le récit palestinien des événements soit présent dans les programmes scolaires. On organise aussi des évènements dans nos écoles. Des activités, des festivals, tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces élèves continuent d'être attachés à cette terre. Les Israéliens ont cru que les anciens allaient mourir et que les plus jeunes allaient oublier. Cette génération n'oubliera pas la terre de ses grands-parents et de ses ancêtres. Chaque génération se passera le flambeau du souvenir », estime-t-il.Sur les banderoles ou dans les discours, une phrase revient sans cesse : la « Nakba continue ». Ghassan Daghlas, gouverneur de Naplouse en explique la signification : « La Nakba continue, oui. Tant que l'occupation perdure, la Nakba continue. Tant que l'injustice se maintient vis-à-vis du peuple palestinien, alors la Nakba continue. On espère que cette injustice cessera et que le peuple palestinien pourra accéder à son rêve d'État indépendant avec Jérusalem comme capitale. » Quelques heures après cette cérémonie, on apprenait qu'Israël lançait sa vaste offensive terrestre sur Gaza. À lire aussiEn Cisjordanie occupée, la mémoire de la Nakba perpétuée
C'est la photo d'un homme debout au milieu d'un champ de ruines, qui fait la Une du Nouvel Obs, avec ces mots : « le spectre de l'annexion ». « Dix-neuf mois après les massacres commis par le Hamas, les destructions systématiques menées par le régime de Benyamin Netanyahou ont presque anéanti la Bande de Gaza », écrit le Nouvel Obs, « destructions qui font planer la menace d'un exode forcé sur ses deux millions d'habitants ». « Un spectre hante les Palestiniens de Gaza », poursuit l'hebdomadaire : « la Nakba, la catastrophe en arabe, référence à l'expulsion d'une partie des populations arabes de Palestine lors de la naissance d'Israël en 1948. Depuis les massacres du 7 octobre, les Palestiniens ont la certitude de vivre une nouvelle Nakba, à Gaza sous les bombes, mais aussi en Cisjordanie, de manière plus rampante et insidieuse, sous l'action souvent conjointe de l'armée et des colons israéliens ».Crime de guerre et génocideFaut-il alors parler de génocide ? interroge le Nouvel Obs. Le débat est ouvert et parfois violent. En préambule, la juriste Mathilde Philip-Gay spécialisée dans le droit pénal international, explique que « parmi les grands crimes en droit pénal international, on peut déjà dire que deux sont certainement commis à Gaza. » « Il y a, dit-elle, incontestablement des crimes de guerre, puisque des dizaines de milliers de civils ont été tués, ce qui n'est pas un objectif militaire. La liste est longue, poursuit Mathilde Philip-Gay : blocus de l'aide humanitaire, utilisation de la faim comme arme, interdiction aux journalistes occidentaux de se rendre à Gaza, ciblage délibéré des reporters palestiniens. On assiste aussi très probablement à des crimes contre l'humanité », ajoute-t-elle.Mais qu'en est-il du génocide ? Pour l'historien Vincent Lemire, il faut distinguer « les deux significations du mot ». « D'abord, la signification politique, tombée dans le sens commun, celle que tout le monde a en tête, l'atteinte, de manière atroce, à une population, le ' pire ' des crimes ». Or « juridiquement, précise l'historien, ce n'est pas vraiment cela. Selon le droit international, le génocide correspond à l'intention de détruire un groupe national, ethnique ou religieux. Pour être établi, il nécessite donc de prouver qu'Israël a comme unique intention de détruire la population de Gaza (…) Il doit aussi être démontré que les victimes sont ciblées de manière délibérées et non aléatoire ». Le débat reste ouvert…L'ordination des femmesDans la presse hebdomadaire également cette semaine, les réactions à l'élection du pape Léon XIV. Le Point y consacre d'ailleurs sa Une, avec ce titre : « Léon XIV, le pape d'un nouveau monde ». « Le premier Américain du Nord (…) mais qui vient aussi du Sud, il a longtemps été missionnaire au Pérou ». Un pape jeune et moderne. Mais jusqu'où ira-t-il ? Le Point s'interroge notamment sur les femmes diacres et prêtres : « le sujet de leur ordination va-t-il rester éternellement tabou dans l'Église ? »On serait tenté de dire oui, à lire l'article de l'hebdomadaire. Car, nous explique l'historien Alberto Melloni, au-delà « d'une affaire de parité ou d'égalité des sexes » « la question des femmes touche à des enjeux théologiques fondamentaux ». « Problème, ajoute-t-il : ouvrir la prêtrise aux femmes ou même rétablir le diaconat féminin nécessiterait un concile. Ce n'est pas une décision qu'un pape peut prendre seul ». Autrement dit, l'attente risque d'être longue…L'Express, lui aussi, s'intéresse au nouveau pape. Et plus précisément à son « face à face », avec Donald Trump. « Si le pape et le président des États-Unis partagent la même nationalité, ils risquent de s'opposer sur la question des migrants et de l'aide internationale » estime l'Express, d'autant que « pour les ultra-trumpistes, le successeur de François est un gauchiste. »À 300 kilomètres de CayenneEnfin, le Journal du Dimanche se fait l'écho des nouvelles intentions du ministre français de la justice, Gérald Darmanin, en matière pénitentiaire. « Gérald Darmanin va enfermer les narcotrafiquants dans la jungle amazonienne », clame le JDD, qui parle d'une « forteresse isolée, conçue pour enfermer les criminels les plus dangereux du narcotrafic et les islamistes ». Une annonce faite alors que le ministre est en visite en Guyane. Gérald Darmanin qui multiplie les annonces sur les prisons et qui déclare ainsi : « j'ai décidé d'implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict et un objectif : mettre hors d'état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic. »Le Journal du dimanche nous donne un aperçu de l'implantation de la nouvelle prison : « au bout du monde : à Saint-Laurent du Maroni, aux confins du fleuve, à 300 kilomètres de Cayenne, à des jours des premiers hameaux accessibles uniquement en pirogue ou par avion ». « Une forteresse volontairement isolée, comme un écho au bagne d'autrefois, mais avec les codes du 21ème siècle », ajoute le JDD, qui semble séduit par cette vision, alors qu'aux États-Unis, Donald Trump, lui, rêve de rouvrir Alcatraz. Autant de projets qui pourraient nourrir l'imagination de bien des scénaristes.
C'était il y a 77 ans : la création de l'État d'Israël. Joie et fierté pour les juifs qui voient leur rêve d'État se concrétiser. Accablement pour les populations arabes sur place. La semaine dernière, les Palestiniens commémoraient ce qu'ils appellent la « Nakba », la « catastrophe » en français, en référence à l'exode et à l'expulsion de plus de 800 000 Palestiniens de leurs terres après la création de l'État d'Israël. Ce fut le cas hier, notamment dans le camp de réfugiés d'Askar aux abords de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Pour les Palestiniens rencontrés sur place par RFI, la situation à Gaza est une continuation de cette histoire tragique. De notre envoyée spéciale à Naplouse,Jusqu'à la dernière minute, un doute planait sur la tenue des commémorations de la Nakba. Le matin même, les forces spéciales israéliennes ont investi le camp de réfugiés voisin de Balata. Elles viennent de se retirer. La fanfare démarre. Des centaines de personnes défilent dans les rues du camp d'Askar. Parmi eux, de nombreux enfants et de jeunes habillés en tenue d'époque. « On est habillés comme nos ancêtres qui ont été déracinés en 1948 pendant la Nakba. Quand on les a fait sortir de leurs terres, ils étaient habillés comme ça. Mes grands-parents vivaient leurs vies normalement dans la ville de Lod quand des milices sionistes leur ont demandé de partir trois jours seulement. Ils avaient promis de les faire revenir. Mes grands-parents sont partis et, 77 ans plus tard, ils ne sont toujours pas rentrés », témoigne Jamil, un grand adolescent qui arbore une longue jellaba et un keffieh. Un petit train arrive plein à craquer. « Ce train symbolise la Nakba et le fait qu'on veut rentrer chez nous. C'est aussi pour que les enfants puissent s'amuser et qu'ils n'oublient pas nos villes, Jaffa et Haïfa. On ne doit pas les oublier. Mes grands-parents m'ont raconté que ce sont de belles villes et qu'on a une maison là-bas. J'espère qu'on pourra y retourner un jour », explique Qacem, 15 ans. Jaffa et Haïfa se situent désormais en Israël. Dans la foule, certains enfants brandissent aussi des armes ou des clefs en cartons. Le message est clair et assumé ici : le « droit au retour » se fera coûte que coûte. Pour Samer Al Jamal, qui supervise les programmes scolaires au ministère palestinien de l'Éducation nationale, transmettre la mémoire de la Nakba est crucial. « Au sein du ministère de l'Éducation nationale, nous faisons en sorte que le récit palestinien des événements soit présent dans les programmes scolaires. On organise aussi des évènements dans nos écoles. Des activités, des festivals, tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces élèves continuent d'être attachés à cette terre. Les Israéliens ont cru que les anciens allaient mourir et que les plus jeunes allaient oublier. Cette génération n'oubliera pas la terre de ses grands-parents et de ses ancêtres. Chaque génération se passera le flambeau du souvenir », estime-t-il.Sur les banderoles ou dans les discours, une phrase revient sans cesse : la « Nakba continue ». Ghassan Daghlas, gouverneur de Naplouse en explique la signification : « La Nakba continue, oui. Tant que l'occupation perdure, la Nakba continue. Tant que l'injustice se maintient vis-à-vis du peuple palestinien, alors la Nakba continue. On espère que cette injustice cessera et que le peuple palestinien pourra accéder à son rêve d'État indépendant avec Jérusalem comme capitale. » Quelques heures après cette cérémonie, on apprenait qu'Israël lançait sa vaste offensive terrestre sur Gaza. À lire aussiEn Cisjordanie occupée, la mémoire de la Nakba perpétuée
L'Etat d'Israël est proclamé le 14 mai 1948 mais à ce jour il n'y a toujours pas d'Etat palestinien. C'est une Autorité palestinienne, une entité gouvernementale, qui administre les habitants arabes de Cisjordanie et de la bande de Gaza selon les accords d'Oslo de 1993. Pourtant en 1947, l'ONU avait voté pour la création de deux Etats. Denis Charbit est historien et Professeur de science politique à l'Open University d'Israël. Réf. bibliographique : Denis Charbit, Israël et ses paradoxes (Le Cavalier Bleu, Paris, 2023).
En plus des bombardements quotidiens sur Gaza, l'armée israélienne poursuit ses raids en Cisjordanie occupée. Frappes de drones, incursions, des camps entiers de réfugiés vidés (Jenine, Nour Shams, Tulkarem), la violence des colons israéliens se déchaîne. Ces derniers sont galvanisés par le gouvernement le plus à droite de l'Histoire, mais aussi par la nouvelle administration américaine. Si l'on parle bien de guerre à Gaza, qu'en est-il de la situation en Cisjordanie ? Le gouvernement israélien va-t-il finir par annexer la totalité de ce territoire, en violation du droit international ? Avec : - Insaf Rezagui, docteure en Droit international, chercheuse associée à l'Institut français du Proche-Orient (Ifpo), cofondatrice du collectif de chercheurs Yaani - François Ceccaldi, politiste, chercheur au Collège de France, enseignant à Sciences Po Paris, co-auteur de Pouvoir(s) en Palestine (Harmattan).
"Plan de conquête", "annihilation", "enfer de Gaza", "crise humanitaire", "contrôle du territoire", ce sont les mots que l'on entend ou lit dans les médias pour raconter le génocide en cours à Gaza alors qu'Israël a unilatéralement mis un terme à la trêve en reprenant ses bombardements sur le territoire palestinien le 18 mars. Au total, plus de 53 000 Gazaouis, à très grande majorité des civils, ont été tués par l'armée israélienne depuis octobre 2023, un chiffre jugé fiab ...
Alors que la paix entre Palestiniens et Israéliens n'a jamais semblé aussi lointaine, une grappe d'étudiants palestiniens a fait le choix de suivre un cursus d'« études israéliennes ». Au programme : cours d'hébreu, études de grands textes du judaïsme et de la littérature israélienne, histoire et sociologie d'Israël. La prestigieuse université de Birzeit, en bordure de Ramallah, affiche clairement ses objectifs : « Mieux connaître l'occupant » pour mieux le combattre sur le terrain des idées. De notre correspondante à Ramallah,C'est un cours d'hébreu... à la palestinienne. Il démarre par une distribution de baklawas. Grand sourire, une étudiante annonce ses fiançailles tout en promenant un plateau de pâtisseries. Gourmand, Esmat Mansour, le professeur, se sert tout en ne perdant pas de vue ses objectifs pédagogiques : « Mazel tov ! Mazel Tov ! » Les yeux rieurs encadrés de lunettes, il confie à voix basse : « L'hébreu rappelle de mauvais souvenirs aux étudiants. Pour eux, c'est la langue des checkpoints. Alors, j'essaie autant que je le peux de détendre l'atmosphère pendant le cours. Moi, j'adore l'hébreu et mon rôle, c'est de faire aimer cette langue à mes étudiants. Je leur dis souvent qu'en maîtrisant l'hébreu, ils vont gagner en force et en confiance en eux. Si tu ne sais pas t'exprimer en hébreu, les Israéliens te mépriseront. »L'hébreu, le quinquagénaire a eu tout le loisir de l'apprendre en prison où il a passé vingt années de sa vie pour participation au meurtre d'un Israélien établi dans une colonie. Il avait pour camarade de cellule un certain Yahya Sinwar, ancien numéro un du Hamas et instigateur des attaques du 7-Octobre qui ont fait basculer la région dans un chaos dont on ne voit plus la fin.Mais sur ce lourd passé, l'homme préfère se faire discret : « Mes étudiants sont curieux et veulent en savoir plus sur l'expérience de la prison, mais l'université n'est pas le lieu pour le faire. Ici, je ne parle que des bons aspects de la prison. Avoir pu apprendre l'hébreu est l'une de ces bonnes choses. »« C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens »Lui qui dit croire désormais en une « solution politique » au conflit, prodigue la matière phare du cursus : l'hébreu à raison de neuf heures par semaine. Révisions du vocabulaire de base et apprentissage de quelques adages en hébreu, le cours se déroule dans une ambiance bon enfant teintée de salves d'humour noir. Après la lecture d'un texte évoquant la protection de la nature et des animaux, un étudiant lance, cynique : « Ils sont fantastiques, les Israéliens ! Ils font attention à tout, la nature, les animaux ! Sauf à nous ! Nous non, on ne compte pas ! Pourquoi ? Aucune idée ! ». Les rires fusent. « Les plus tragiques des désastres sont ceux qui provoquent des rires », soutient le poète palestinien Mohammed El-Kurd dans son recueil « Rifqa ». Ici, on rit beaucoup. Tout en rondeurs et sourires lui aussi, Rabih Bader, 27 ans, dit vouloir entamer un travail de recherche consacré à ce qu'il appelle la « judaïsation de l'histoire palestinienne » par les Israéliens. Impossible donc de faire l'impasse sur l'hébreu : « C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens. Eux savent tout de nous. Ils ont de très bons départements d'études palestiniennes dans leurs universités. Ils étudient non seulement l'arabe, mais même les différents dialectes palestiniens. Ils sont super spécialisés, à nous d'en faire de même. » Oreilles dressées pour écouter les cours, plusieurs étudiants gardent un œil en permanence sur leurs smartphones. Les dernières informations sont égrenées à haute voix : arrestations, incursions de l'armée israélienne ou rumeurs de fuites de documents au sein du Shin Bet, l'appareil de renseignements israéliens, la salle de classe a aussi des airs de rédaction. On commente, on se perd en conjectures et souvent, on ironise, encore et encore, sur la situation. Un programme lancé il y a dix ansPour accéder à cette rieuse salle de classe, il en aura fallu de la patience. Ici comme dans beaucoup d'endroits de Cisjordanie occupée, la méfiance règne. Avant de nous autoriser à nous mêler à leurs étudiants, les responsables de l'université de Birzeit annoncent avoir fait « leur enquête » sur nous. Un mois et demi d'échanges d'e-mails, de messages WhatsApp, de smileys, de vœux pour l'Aïd, de rencontres et de tractations plus tard, les portes de ce programme académique inédit s'ouvrent enfin à notre micro.Sous un portrait de Shireen Abou Aqleh – ancienne étudiante et professeur à Birzeit, mais surtout journaliste star d'Al Jazeera abattue en plein reportage à Jénine par l'armée israélienne – Najat Abdulhaq, sémillante responsable du département de la communication de l'université explique sa prudence. Smartphone en main, elle montre des photos des différents raids de l'armée israélienne sur le campus. Les dizaines d'étudiants arrêtés, les salles de classes retournées et les drapeaux arrachés l'incitent à la prudence désormais. Dans ce contexte hautement explosif, comment étudier sereinement la société israélienne ? Quand ce programme a été lancé il y a dix ans, un dilemme s'est posé d'emblée : peut-on étudier la société israélienne tout en évitant la « normalisation » ? La solution est vite trouvée. Les seuls Israéliens autorisés à donner cours ici sont des Palestiniens, citoyens d'Israël, comme Areen Hawari, directrice d'un centre de recherches à Haïfa, en Israël. Petite, coupe au carré, elle confie que cette escapade académique hebdomadaire en Cisjordanie occupée est paradoxalement une bouffée d'air pour elle : « Je suis heureuse d'enseigner ici à Birzeit. Je suis palestinienne et cela fait partie de notre projet de libération. Oui, cela fait partie de notre projet de libération de pouvoir produire des études qui soient critiques du colonialisme d'un point de vue académique. Je suis très enthousiaste. » Composant 20% de la population israélienne, les Palestiniens d'Israël sont minoritaires. Présentés comme une cinquième colonne qui menace la sécurité de l'État hébreu, ces professeurs – malgré les checkpoints qu'ils doivent franchir pour venir enseigner en Cisjordanie occupée – trouvent ici paradoxalement un répit de quelques heures dans le climat de suspicion généralisée qui prédomine en Israël. « J'ai un passeport israélien, mais je me sens palestinienne et je porte le poids de la douleur des Palestiniens moi aussi. Notre souhait, c'est qu'Israël ne soit pas un État que pour les juifs, mais pour tous les citoyens. On veut un État démocratique », poursuit Areen Hawari. Combattre la colonisation par les armes du savoirUn département d'études israéliennes peut-il se concevoir sans professeurs israéliens juifs ? Pour Asma, étudiante aussi appliquée qu'impliquée, la question ne se pose pas : « On n'a pas de professeur juif effectivement, mais le problème ce n'est pas la confession en soi. On ne veut pas avoir de profs sionistes. Mais ça n'empêche pas qu'on les lise. On ne peut pas comprendre les Israéliens si on ne lit pas Theodor Herzl et d'autres penseurs du sionisme ». Le sionisme. Le terme revient beaucoup en cours. « Plus de terre, moins d'Arabes », lance une étudiante pour le définir. Une question survient alors : « Peut-on étudier un domaine que l'on n'aime pas ? » Sans circonvolutions, Asma répond avec l'aplomb des punchlines propres à sa génération : « On est un peu comme les médecins qui étudient le cancer. Les médecins n'aiment pas le cancer, mais ils l'étudient pour pouvoir le combattre. » Tous, ici, professeurs comme étudiants, ont l'impression de combattre la colonisation par les armes du savoir. Fondée à l'aube du XXe siècle, l'Université de Birzeit a une longue tradition d'engagement pour la cause palestinienne. Les Français l'ont découverte à la (dé)faveur du déplacement de Lionel Jospin sur le campus le 26 février 2000. Pris à partie par des étudiants scandalisés par ses propos sur le Hezbollah qu'il a qualifié de « terroriste », le Premier ministre français essuie jets de tracts et de pierres. La scène donne des sueurs froides à son personnel de sécurité et vient rappeler combien chaque mot est miné dans cette région du monde. Un programme financé par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de DohaUn quart de siècle plus tard, rien n'a changé. L'Orient reste plus que jamais « compliqué » et suscite l'intérêt redoublé de programmes de recherches du monde entier. À commencer par celui des riches pétromonarchies du Golfe désormais convaincues de la nécessité d'investir dans le savoir en plus de la pierre et des clubs de football européens. La petite trentaine d'étudiants qui suit le programme bénéficient ainsi d'une bourse financée par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de Doha. Un institut dirigé par l'intellectuel palestinien Azmi Bishara également citoyen d'Israël où il fut député. Recherche, journalisme, diplomatie, les secteurs en mesure d'accueillir ces rares étudiants palestiniens connaisseurs en profondeur de la société israélienne sont nombreux et stratégiques.Casquette vissée sur la tête, main qui caresse tantôt un chapelet tantôt une cigarette, Mohanad, le regard clair – lui aussi ancien prisonnier comme 40% des hommes palestiniens et dont le nom sera tu pour des raisons de sécurité – confie pourtant avoir du mal à savoir ce qu'il fera de son diplôme. « Tu sais, nous en Palestine, on ne sait plus se projeter. Là, je suis avec toi, mais demain qui sait où je serai ? J'ai été emprisonné deux fois. Je peux être emprisonné à nouveau à tout moment. Depuis le 7-Octobre, on parle même de nous faire partir d'ici de façon massive. C'est difficile de pouvoir réfléchir à l'avenir ». « L'impossible futur ; comment la colonisation israélienne sape les rêves d'avenir de la jeunesse palestinienne ». Un thème de recherche académique en soi…
C'est le magazine M, le supplément du Monde, qui a eu l'idée de ce portrait croisé, l'idée de retrouver deux familles déjà rencontrées juste après le 7 octobre 2023. La famille Weissmann tout d'abord, qui a survécu. « Réfugiée un temps près de Tel Aviv, une partie des Weissmann s'est réinstallée dans le village agricole de Netiv Haasara et vit désormais au rythme des bombardements voisins », raconte Annick Cojean, l'envoyée spéciale de M. Car la bande de Gaza est tout près. « Notre vie est au mochav (au village) », explique pourtant le patriarche Yaakov, quand la journaliste objecte « la guerre à moins d'un kilomètre, les mouvements de troupes et de véhicules sur la route numéro 4, le bourdonnement des drones et des hélicoptères ». Évoquant les hommes du Hamas, les viols, les meurtres, Yaakov Weissman déclare « deux millions de Gazaouis, deux millions de terroristes. C'en est fini pour moi d'essayer d'excuser, de comprendre, de faire la distinction entre les bons et les méchants, les barbares du Hamas et la population opprimée. Alors oui, c'est la guerre. Oui, il y a des bombes. Mais ça ne me fait plus rien ».Mon téléphone est un cimetièreCôté palestinien à présent, impossible d'aller à Gaza où les journalistes étrangers sont empêchés de se rendre, c'est donc en Cisjordanie que M a rencontré la famille Redwan. Plus précisément la mère, Reem, et l'une de ses filles, elles vivent à Ramallah, mais sont originaires de Gaza, où les parents de Reem et son petit frère ont été tués dans un bombardement, le 10 octobre 2023. « À Ramallah, dans leur patrie, en territoire palestinien, elles vivent de façon illégale », précise M. « Israël, qui délivre les papiers d'identité via l'Autorité Palestinienne, leur interdit de vivre en Cisjordanie, puisque leur adresse officielle est à Gaza ». La liste des proches tués là-bas s'allonge. Reem raconte : « On boit on mange on pleure. On boit on mange on enterre ». La mère de famille regarde les photos sur son téléphone. « Elle s'arrête sur des clichés d'adultes souriants, en fait défiler quelques-uns, puis repose l'appareil ». « Mon téléphone est devenu un cimetière »murmure-t-elle. Quel est son sentiment vis-à-vis des Israéliens ? Sa réponse est sans appel. « Ça fait bientôt 2 ans qu'on est dans une situation de génocide, le sang inonde les rues » dit-elle. « Qu'ont-ils fait en Israël ? Rien. Ni pour leurs otages, ni pour nos morts. Je vois une société qui tout entière veut tuer ».Guerre secrèteNous ouvrons à présent l'Express, qui consacre un long dossier à l'Algérie et la France, sous l'angle de l'espionnage. C'est à la Une de l'hebdomadaire : « France-Algérie : la guerre secrète des espions ». « Soixante ans de coups tordus et de petits arrangements entre initiés », ajoute l'Express, qui donne pour exemple « ces agents chargés de la lutte contre les opposants algériens vivant en France ». « Un grand classique des dictatures », remarque l'hebdomadaire. « Sauf qu'Alger va plus loin. Jusqu'à l'agression physique en territoire français ». « Deux sources proches du dossier », ajoute l'Express, « nous confirment que la DGSI suspecte le régime algérien d'avoir commandité trois agressions récentes d'opposants, tous condamnés en Algérie, tous réfugiés politiques en France ». Comment les espions algériens fonctionnent-ils ? Les consulats sont semble-t-il l'un de leurs points de chute préférés. L'Express a interrogé Jérôme Poirot. Ancien coordinateur adjoint du renseignement à l'Élysée, il déclare que « les services de renseignement algériens ont toujours été très actifs sur le territoire français depuis la lutte pour l'indépendance. On peut estimer qu'il y a plusieurs centaines d'agents dans l'Hexagone. Il y en a bien évidemment une part dans les consulats ». Ce, alors que la tension ne cesse d'augmenter entre la France et l'Algérie, rappelons que l'une et l'autre, ont récemment (et réciproquement) expulsé 12 agents diplomatiques et consulaires. Harcelé pour un tweetLe Parisien-Dimanche s'intéresse lui aussi aux étrangers qui, sur le territoire français, sont toujours persécutés par les autorités de leur pays d'origine. Le journal a rencontré Hongmin Yin, un étudiant chinois de vingt-huit ans, arrivé en France en 2019. « Il nous tend, sans un mot, son téléphone, dès le début de l'entretien », raconte le Parisien-Dimanche. « Sur l'écran : une avalanche d'alertes : des tentatives de piratages de ses comptes personnels, plusieurs fois par jour ». Un véritable harcèlement. Le jeune homme n'est pourtant pas « un opposant de premier plan ». « Ce qu'on lui reproche ? Un tweet ». Les faits remontent à 2016, lorsque Hong Min Yin, « apprend à contourner la censure » et visionne une vidéo du massacre de la place Tian'anmen, en juin 1989. Bouleversé, il poste cette vidéo sur Twitter, accompagnée de ces mots : « les assassins doivent payer ». « Une alerte s'allume, quelque part, sur un écran à Pékin », poursuit le Parisien-Dimanche. « Hongmin Yin vient d'entrer dans le viseur des autorités et n'en sortira plus ». « Il y a trois mois, il a reçu une convocation de l'ambassade de Chine à Paris. (…) il ne s'y est pas rendu. Il sait que ce genre de voyage ne prévoit pas de retour », conclut le Parisien-Dimanche.
Alors que la paix entre Palestiniens et Israéliens n'a jamais semblé aussi lointaine, une grappe d'étudiants palestiniens a fait le choix de suivre un cursus d'« études israéliennes ». Au programme : cours d'hébreu, études de grands textes du judaïsme et de la littérature israélienne, histoire et sociologie d'Israël. La prestigieuse université de Birzeit, en bordure de Ramallah, affiche clairement ses objectifs : « Mieux connaître l'occupant » pour mieux le combattre sur le terrain des idées. De notre correspondante à Ramallah,C'est un cours d'hébreu... à la palestinienne. Il démarre par une distribution de baklawas. Grand sourire, une étudiante annonce ses fiançailles tout en promenant un plateau de pâtisseries. Gourmand, Esmat Mansour, le professeur, se sert tout en ne perdant pas de vue ses objectifs pédagogiques : « Mazel tov ! Mazel Tov ! » Les yeux rieurs encadrés de lunettes, il confie à voix basse : « L'hébreu rappelle de mauvais souvenirs aux étudiants. Pour eux, c'est la langue des checkpoints. Alors, j'essaie autant que je le peux de détendre l'atmosphère pendant le cours. Moi, j'adore l'hébreu et mon rôle, c'est de faire aimer cette langue à mes étudiants. Je leur dis souvent qu'en maîtrisant l'hébreu, ils vont gagner en force et en confiance en eux. Si tu ne sais pas t'exprimer en hébreu, les Israéliens te mépriseront. »L'hébreu, le quinquagénaire a eu tout le loisir de l'apprendre en prison où il a passé vingt années de sa vie pour participation au meurtre d'un Israélien établi dans une colonie. Il avait pour camarade de cellule un certain Yahya Sinwar, ancien numéro un du Hamas et instigateur des attaques du 7-Octobre qui ont fait basculer la région dans un chaos dont on ne voit plus la fin.Mais sur ce lourd passé, l'homme préfère se faire discret : « Mes étudiants sont curieux et veulent en savoir plus sur l'expérience de la prison, mais l'université n'est pas le lieu pour le faire. Ici, je ne parle que des bons aspects de la prison. Avoir pu apprendre l'hébreu est l'une de ces bonnes choses. »« C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens »Lui qui dit croire désormais en une « solution politique » au conflit, prodigue la matière phare du cursus : l'hébreu à raison de neuf heures par semaine. Révisions du vocabulaire de base et apprentissage de quelques adages en hébreu, le cours se déroule dans une ambiance bon enfant teintée de salves d'humour noir. Après la lecture d'un texte évoquant la protection de la nature et des animaux, un étudiant lance, cynique : « Ils sont fantastiques, les Israéliens ! Ils font attention à tout, la nature, les animaux ! Sauf à nous ! Nous non, on ne compte pas ! Pourquoi ? Aucune idée ! ». Les rires fusent. « Les plus tragiques des désastres sont ceux qui provoquent des rires », soutient le poète palestinien Mohammed El-Kurd dans son recueil « Rifqa ». Ici, on rit beaucoup. Tout en rondeurs et sourires lui aussi, Rabih Bader, 27 ans, dit vouloir entamer un travail de recherche consacré à ce qu'il appelle la « judaïsation de l'histoire palestinienne » par les Israéliens. Impossible donc de faire l'impasse sur l'hébreu : « C'est normal de vouloir en savoir plus sur les Israéliens. Eux savent tout de nous. Ils ont de très bons départements d'études palestiniennes dans leurs universités. Ils étudient non seulement l'arabe, mais même les différents dialectes palestiniens. Ils sont super spécialisés, à nous d'en faire de même. » Oreilles dressées pour écouter les cours, plusieurs étudiants gardent un œil en permanence sur leurs smartphones. Les dernières informations sont égrenées à haute voix : arrestations, incursions de l'armée israélienne ou rumeurs de fuites de documents au sein du Shin Bet, l'appareil de renseignements israéliens, la salle de classe a aussi des airs de rédaction. On commente, on se perd en conjectures et souvent, on ironise, encore et encore, sur la situation. Un programme lancé il y a dix ansPour accéder à cette rieuse salle de classe, il en aura fallu de la patience. Ici comme dans beaucoup d'endroits de Cisjordanie occupée, la méfiance règne. Avant de nous autoriser à nous mêler à leurs étudiants, les responsables de l'université de Birzeit annoncent avoir fait « leur enquête » sur nous. Un mois et demi d'échanges d'e-mails, de messages WhatsApp, de smileys, de vœux pour l'Aïd, de rencontres et de tractations plus tard, les portes de ce programme académique inédit s'ouvrent enfin à notre micro.Sous un portrait de Shireen Abou Aqleh – ancienne étudiante et professeur à Birzeit, mais surtout journaliste star d'Al Jazeera abattue en plein reportage à Jénine par l'armée israélienne – Najat Abdulhaq, sémillante responsable du département de la communication de l'université explique sa prudence. Smartphone en main, elle montre des photos des différents raids de l'armée israélienne sur le campus. Les dizaines d'étudiants arrêtés, les salles de classes retournées et les drapeaux arrachés l'incitent à la prudence désormais. Dans ce contexte hautement explosif, comment étudier sereinement la société israélienne ? Quand ce programme a été lancé il y a dix ans, un dilemme s'est posé d'emblée : peut-on étudier la société israélienne tout en évitant la « normalisation » ? La solution est vite trouvée. Les seuls Israéliens autorisés à donner cours ici sont des Palestiniens, citoyens d'Israël, comme Areen Hawari, directrice d'un centre de recherches à Haïfa, en Israël. Petite, coupe au carré, elle confie que cette escapade académique hebdomadaire en Cisjordanie occupée est paradoxalement une bouffée d'air pour elle : « Je suis heureuse d'enseigner ici à Birzeit. Je suis palestinienne et cela fait partie de notre projet de libération. Oui, cela fait partie de notre projet de libération de pouvoir produire des études qui soient critiques du colonialisme d'un point de vue académique. Je suis très enthousiaste. » Composant 20% de la population israélienne, les Palestiniens d'Israël sont minoritaires. Présentés comme une cinquième colonne qui menace la sécurité de l'État hébreu, ces professeurs – malgré les checkpoints qu'ils doivent franchir pour venir enseigner en Cisjordanie occupée – trouvent ici paradoxalement un répit de quelques heures dans le climat de suspicion généralisée qui prédomine en Israël. « J'ai un passeport israélien, mais je me sens palestinienne et je porte le poids de la douleur des Palestiniens moi aussi. Notre souhait, c'est qu'Israël ne soit pas un État que pour les juifs, mais pour tous les citoyens. On veut un État démocratique », poursuit Areen Hawari. Combattre la colonisation par les armes du savoirUn département d'études israéliennes peut-il se concevoir sans professeurs israéliens juifs ? Pour Asma, étudiante aussi appliquée qu'impliquée, la question ne se pose pas : « On n'a pas de professeur juif effectivement, mais le problème ce n'est pas la confession en soi. On ne veut pas avoir de profs sionistes. Mais ça n'empêche pas qu'on les lise. On ne peut pas comprendre les Israéliens si on ne lit pas Theodor Herzl et d'autres penseurs du sionisme ». Le sionisme. Le terme revient beaucoup en cours. « Plus de terre, moins d'Arabes », lance une étudiante pour le définir. Une question survient alors : « Peut-on étudier un domaine que l'on n'aime pas ? » Sans circonvolutions, Asma répond avec l'aplomb des punchlines propres à sa génération : « On est un peu comme les médecins qui étudient le cancer. Les médecins n'aiment pas le cancer, mais ils l'étudient pour pouvoir le combattre. » Tous, ici, professeurs comme étudiants, ont l'impression de combattre la colonisation par les armes du savoir. Fondée à l'aube du XXe siècle, l'Université de Birzeit a une longue tradition d'engagement pour la cause palestinienne. Les Français l'ont découverte à la (dé)faveur du déplacement de Lionel Jospin sur le campus le 26 février 2000. Pris à partie par des étudiants scandalisés par ses propos sur le Hezbollah qu'il a qualifié de « terroriste », le Premier ministre français essuie jets de tracts et de pierres. La scène donne des sueurs froides à son personnel de sécurité et vient rappeler combien chaque mot est miné dans cette région du monde. Un programme financé par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de DohaUn quart de siècle plus tard, rien n'a changé. L'Orient reste plus que jamais « compliqué » et suscite l'intérêt redoublé de programmes de recherches du monde entier. À commencer par celui des riches pétromonarchies du Golfe désormais convaincues de la nécessité d'investir dans le savoir en plus de la pierre et des clubs de football européens. La petite trentaine d'étudiants qui suit le programme bénéficient ainsi d'une bourse financée par le Centre arabe de recherche et de sciences politiques de Doha. Un institut dirigé par l'intellectuel palestinien Azmi Bishara également citoyen d'Israël où il fut député. Recherche, journalisme, diplomatie, les secteurs en mesure d'accueillir ces rares étudiants palestiniens connaisseurs en profondeur de la société israélienne sont nombreux et stratégiques.Casquette vissée sur la tête, main qui caresse tantôt un chapelet tantôt une cigarette, Mohanad, le regard clair – lui aussi ancien prisonnier comme 40% des hommes palestiniens et dont le nom sera tu pour des raisons de sécurité – confie pourtant avoir du mal à savoir ce qu'il fera de son diplôme. « Tu sais, nous en Palestine, on ne sait plus se projeter. Là, je suis avec toi, mais demain qui sait où je serai ? J'ai été emprisonné deux fois. Je peux être emprisonné à nouveau à tout moment. Depuis le 7-Octobre, on parle même de nous faire partir d'ici de façon massive. C'est difficile de pouvoir réfléchir à l'avenir ». « L'impossible futur ; comment la colonisation israélienne sape les rêves d'avenir de la jeunesse palestinienne ». Un thème de recherche académique en soi…
Deux mois de blocus humanitaire à Gaza, deux mois qu'Israël empêche d'entrer les camions de nourriture, d'eau, de médicaments et d'autres produits de première nécessité, dans un territoire déjà dans une situation catastrophique pour les habitants. L'Organisation mondiale de la santé a qualifié « d'abomination » la situation dans le territoire palestinien, exprimant sa colère face à l'inaction pour secourir sa population. Entretien avec Rony Brauman, ancien président de MSF et directeur d'études au sein du Centre de réflexion sur l'action et les savoirs humanitaires (Crash). Auteur de « Guerres humanitaires ? Mensonges et intox », éditions Textuel. RFI : La situation est insupportable selon les habitants de Gaza. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) parle d'« abomination ». Aujourd'hui, en plus du blocus et des bombardements, Israël occupe aussi des parties de la bande de Gaza. À quoi ressemble le quotidien des Palestiniens ? Où et comment vivent-ils ? Rony Brauman : Les mots manquent pour décrire le quotidien des Palestiniens. L'attentat terroriste du 7-Octobre impliquait une riposte de la part d'Israël. Personne ne conteste cette évidence, mais la disproportion, la cruauté, la férocité avec laquelle cette punition collective a été abattue par les Israéliens sur la population de Gaza, cela laisse sans voix. Gaza était déjà sous blocus, mais finalement, l'aide humanitaire, sous la pression, avait fini par entrer. Dans des quantités limitées mais qui avaient permis des choses. Puis la trêve avait permis de constituer des stocks, avait été un véritable répit pour les Palestiniens pendant quelques semaines, durant sept ou huit semaines. Aujourd'hui, c'est à nouveau l'abomination, l'enfer qui s'abat sur les Palestiniens. Toutes les réserves sont épuisées. On boit de l'eau croupie, de l'eau saumâtre, on ne peut plus s'éclairer parce que les centrales ne sont plus approvisionnées. Il n'y a plus de carburant, plus de farine, plus d'aliments de base. Ce que les Gazaouis avaient réussi à stocker, les commerçants ou les particuliers, tout cela arrive maintenant à épuisement. On est dans une situation de famine organisée dans le cadre d'une guerre qui, aujourd'hui, n'a jamais mieux mérité son nom de guerre génocidaire. Comme pour rajouter à l'infamie, à l'horreur de cette situation, rien n'est fait concrètement de la part des Occidentaux pour que le massacre s'arrête, en dépit de quelques formulations critiques qui ont tardé à être entendues, comme la France appelant à arrêter le massacre. Par exemple, les livraisons d'armes continuent. L'intensité des bombardements, des tirs qu'Israël effectue sur Gaza, n'a jamais été aussi élevée. Il faut bien ravitailler toutes ces munitions, ces drones, ces avions, ces hélicoptères, ces chars qui tirent des missiles, des obus. Sur ce point-là, comment est-ce que vous expliquez que cela dure encore ? Parce que, même si Israël empêche les journalistes d'entrer, on a des images. Il y a eu quelques rares visites, on a des informations grâce aux réseaux sociaux. Pourquoi est-ce que cela dure depuis aussi longtemps ? Notamment les livraisons d'armes que vous mentionniez à l'instant. Cela dure pour deux raisons. D'une part, parce qu'Israël entend saisir l'occasion qui lui est donnée pour se débarrasser définitivement de la question des Palestiniens de Gaza. Au passage, Israël entend aussi accélérer et amplifier, intensifier sa politique de colonisation en Cisjordanie. Il y a quelque chose comme un effet d'aubaine, si vous voulez. Le 7-Octobre est utilisé par les Israéliens pour chasser le plus possible de Palestiniens. D'autre part, le soutien indéfectible des États-Unis. Ce soutien était un peu plus mesuré sous le mandat de Joe Biden, il y avait malgré tout quand même un peu de retenue. Maintenant, sous Donald Trump, il n'y en a absolument plus aucune, puisque c'est Trump qui leur a soufflé la solution de la déportation des Palestiniens de Gaza et l'installation d'une Riviera sur ce littoral. Par ailleurs, l'Europe tolère des transferts de composants d'armement. Certes, on n'envoie pas des obus, des vedettes militaires ou que sais-je, mais on laisse passer des composants électroniques, des composants métalliques utilisés dans la fabrication des missiles, des projectiles qui tuent chaque jour des Palestiniens. Surtout l'Allemagne, mais également d'autres pays. La France n'est pas en tête, mais son rôle est quand même significatif. L'Europe a-t-elle les moyens de faire quelque chose ? Je pense que l'Europe aurait les moyens de faire quelque chose. Car l'Europe est le premier débouché commercial d'Israël. L'Europe a accordé à Israël, en tant que pays démocratique allié, présent dans le bon camp, un accord d'association qui lui donne un statut de quasi-membre de l'Union européenne avec des coopérations culturelles, universitaires, militaires, stratégiques, commerciales, etc. Donc, il y a toutes sortes de moyens d'agir pour signifier à Israël qu'on ne veut pas se rendre complice de ce génocide, de ces atrocités que tout le monde voit et devant lesquelles personne ne fait rien. L'Europe, qui se vante d'être attachée au droit international, au droit humanitaire, ne fait absolument rien sinon envoyer quelques critiques qui ne changent absolument rien à la situation. Pour répondre à votre question, la réponse est simple : oui, l'Europe aurait les moyens de faire quelque chose à condition de le vouloir. Pour l'instant, l'Europe continue de se porter aux côtés d'Israël en continuant de qualifier ce pays de démocratie, alors qu'y règne l'apartheid, la colonisation, la torture légale et aujourd'hui une guerre génocidaire, le blocus imposé aux journalistes. Est-ce que l'on connait d'autres conflits dans lesquels, pendant deux ans, aucun journaliste étranger n'a pu pénétrer, si ce n'est « embedded », embarqué avec l'armée israélienne ? Quelques journalistes ont pu rentrer et visiter le camp de Jabalia, avec interdiction de parler aux réfugiés palestiniens de ce camp qui est le plus grand camp de réfugiés palestiniens de la région. On va visiter ce camp, mais on n'a pas le droit de parler aux gens qui s'y trouvent parce que l'armée israélienne l'interdit. Malgré tout cela, le génocide, l'apartheid, le racisme, la férocité de cette offensive, Israël continue à bénéficier du statut de démocratie, statut qui l'ancre dans le camp occidental et lui permet de bénéficier de la mansuétude, de l'indulgence, voire du soutien d'un certain nombre de pays européens. Le gouvernement israélien a encore dit, vendredi 2 mai, préparer une grande opération à Gaza et mobiliser pour cela des réservistes. Quelle est la stratégie ? Je crois que d'une part, Israël est en train de réoccuper Gaza. Il s'agit de prendre des positions, de découper la bande en plusieurs zones, en trois ou quatre zones. D'autre part, comme l'a dit élégamment, je crois, Smotrich, mais repris par d'autres, il s'agit « d'encourager le départ volontaire des Gazaouis ». Qu'est-ce que ça veut dire, « encourager le départ volontaire » ? Cela veut dire contraindre les gens par la faim et le désespoir à un départ sans espoir de retour, parce qu'il n'y a plus aucun avenir. Les jeunes gens de Gaza, à part le fait de vouloir se venger de ceux qui les ont plongés dans le malheur le plus extrême, ont aussi envie de voir autre chose. Je pense que le plan Trump, qui a été saisi au vol par Benyamin Netanyahu, est en train d'être mis en œuvre. C'est-à-dire vider Gaza de sa population, se livrer à une opération d'épuration, d'évacuation ethnique où l'on va garder quelques dizaines de milliers de personnes, mais évacuer les autres vers l'Égypte, d'autres pays africains, d'autres pays dans le monde. Je ne sais pas comment ils vont faire cela, mais en tout cas, tout semble indiquer qu'ils en prennent le chemin. Ce vendredi 2 mai, l'ONG « Flottille de la liberté » annonce que l'un de ses bateaux humanitaires à destination de Gaza a été visé par un drone israélien au large de Malte, dans les eaux internationales. Pour l'instant, Israël n'a pas réagi mais cela vous paraît-il plausible ? Cela me paraît plausible. Rappelez-vous la flottille Mavi Marmara en 2010 qui avait été attaquée par des commandos israéliens. Il y avait eu quand même dix morts sur une flottille qui était intégralement pacifiste, qui entendait simplement appliquer une pression pour forcer le blocus et livrer des médicaments et des vivres à la population de Gaza. Une opération hautement symbolique, disons de diplomatie humanitaire privée, mais qui n'avait rien d'agressif et qui a fini ainsi. Que cette flottille ait été attaquée par des drones israéliens, de la façon la plus illégale, est un acte de piraterie pure et simple. Je ne sais pas si, factuellement, cela s'est passé ainsi, mais ça me paraît tout à fait plausible. Cela ne fait aucun doute. À lire aussiFlottille de Gaza: un navire humanitaire attaqué par des drones israéliens, disent des militants À lire aussi«Mes enfants sont chétifs»: l'agonie des Gazaouis face au blocus humanitaire imposé par Israël
durée : 00:10:17 - Journal de 9h - Chaque jour des maisons palestiniennes sont rasées par des bulldozers israéliens en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, sous les yeux des habitants impuissants.
durée : 00:10:17 - Journal de 9h - Chaque jour des maisons palestiniennes sont rasées par des bulldozers israéliens en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, sous les yeux des habitants impuissants.
L'émission 28 minutes du 26/04/2025 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Isabelle Durant, experte en droit au développement au Conseil des Droits de l'Homme ; Maya Khadra, enseignante et journaliste franco-libanaise ; Daniel Borrillo, juriste, enseignant à l'Université Paris Nanterre et la dessinatrice de presse Dorthe Landschulz.L'engagement politique de Musk nuit à son entreprise : le prix à payer ?Elon Musk a annoncé qu'il comptait réduire son implication au sein du DOGE, le département de l'efficacité gouvernementale de l'administration Trump, à partir du mois de mai. Il y avait été nommé par le président américain après son investiture avec un objectif : réduire drastiquement le budget du gouvernement fédéral en faisant 2 000 milliards de dollars d'économie. Désormais, le patron de Tesla ne consacrera plus que 40 % de son temps à ses activités politiques. Ce changement de stratégie s'analyse au regard des mauvais résultats de son entreprise. Le groupe a annoncé une chute de ses bénéfices de près de 71 % au premier trimestre 2025.Les Palestiniens pourraient-ils chasser le Hamas ?Mercredi 23 avril, Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, a exhorté le Hamas à libérer les otages israéliens encore retenus dans la bande de Gaza. Ce dernier a estimé que le mouvement islamiste et nationaliste palestinien avait fourni à Israël “des prétextes pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza, le plus flagrant étant la détention d'otages”. Ces dernières semaines, la colère d'une partie des Gazaouis contre le Hamas se fait de plus en plus visible : des manifestations se sont déroulées dans les rues, malgré la reprise des bombardements et de l'offensive israélienne. L'Autorité palestinienne, largement discréditée en Cisjordanie, peut- elle reprendre les rênes à Gaza ?Direction l'île de Socotra, au large du Yémen, avec le journaliste Quentin Müller. Un archipel fascinant et secret qu'il a découvert lors d'une enquête sur l'ingérence des pays voisins et qu'il dépeint dans son dernier livre, "L'Arbre et la tempête : Socotra, l'île oubliée" (éditions Marchialy). Au-delà de ses forêts d'arbres à la sève rouge, vieux de vingt millions d'années, Socotra représente un enjeu géopolitique sur la carte d'une région à feu et à sang.Valérie Brochard rend visite à nos voisins néerlandais où la création des "Grands Pays-Bas" fait débat. L'idée émise par Martin Bosma, le président de la Chambre des représentants néerlandaise et membre du parti d'extrême droite PVV, serait de rattacher la Flandre belge au territoire. La Wallonie francophone serait ainsi destinée à rejoindre la France.Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine à Kevin Farrell qui devient, pendant un mois, l'intérimaire le plus important du monde. Camerlingue au Vatican, il est responsable de l'organisation des obsèques du pape François et de la période de transition jusqu'à l'élection d'un successeur par le conclave.Jean-Mathieu Pernin zappe sur les débats télévisés entre les dirigeants des différents partis politiques au Canada, à l'approche des élections législatives du 28 avril. Les menaces d'annexion de Donald Trump se sont notamment invitées dans la campagne et pèsent considérablement dans les intentions de vote des électeurs."Olé osé", le nouvel album de chansons paillardes de Patrick Sébastien, cartonne sur les plateformes de streaming. Paola Puerari se demande donc : pourquoi les gauloiseries nous amusent-elles autant ?Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes : les animaux peuvent-ils nous avertir des séismes à venir ?28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 26 avril 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio
De nouveaux raids israéliens en Cisjordanie ont été menés par l'armée dans quatre villes de ce territoire palestinien occupé. La presse rapporte que des colons ont mis le feu à des maisons dans la localité de Bardala, dans le nord de la vallée du Jourdain, sans que l'armée et la police israéliennes, qui étaient sur les lieux, arrêtent l'attaque. Pour le quotidien israélien Haaretz, l'annexion est déjà là, même si le mot n'est pas posé sur la situation. Entretien avec Yves Aubin de la Messuzière, ancien ambassadeur de France, spécialiste du Proche-Orient et Yves Aubin de la Messuzière est l'auteur de Gaza : analyse d'une tragédie (éditions Maisonneuve & Larose / Hémisphères)
C dans l'air du 23 avril 2025 - Reculades en série...mais où va Trump ?Face à la panique mondiale sur les marchés financiers, Donald Trump a décidé de calmer le jeu avec le patron de la Réserve fédérale (Fed) qu'il a pourtant traité de "looser" avant-hier. Le président américain affirme désormais qu'il n'a "aucune intention de le renvoyer" avant la fin de son mandat, en 2026, et qu'il souhaite simplement obtenir de la banque centrale une ou deux baisses de taux. Lors de la même conférence de presse mardi, Donald Trump a également annoncé "baisser de façon substantielle" les surtaxes de 145 % sur les droits de douane envers la Chine, qu'il avait lui-même imposées. Quant à Elon Musk, il a annoncé qu'il allait prendre ses distances rapidement avec l'administration Trump. Le milliardaire a confié qu'il serait beaucoup moins présent dès le mois prochain au sein de Doge, le département de l'efficacité gouvernementale chargé de sabrer dans les dépenses et les effectifs, pour se concentrer sur la gestion de ses propres entreprises, en particulier de Tesla qui voit ses ventes s'effondrer et son bénéfice net chuter de 70 %.Autant de reculades pour rassurer les acteurs financiers et reconquérir les Américains, de plus en plus mécontents des premiers mois de la gouvernance Trump, selon les derniers sondages. Mais si ces récentes prises de parole ont provoqué une réaction positive des marchés, la méfiance demeure. Son image de négociateurs hors pair semble se fragmenter, entrainant dans sa chute sa côte de popularité, alors que le bilan des cent premiers jours de sa présidence, est très inquiétant sur le plan économique avec le spectre de la récession qui ressurgit aux États-Unis, et plus que mitigé sur le plan international.Malgré sa certitude de mettre fin à la guerre en Ukraine "en un jour", le conflit semble très loin de se terminer. Donald Trump a rompu avec la diplomatie de son prédécesseur Joe Biden en renouant le dialogue avec la Russie et en mettant la pression sur l'Ukraine pour accepter un accord sans réelles garanties de sécurité. Mais les négociations entre Kiev et Moscou patinent – une trêve de Pâques a été acceptée par le président Poutine le 19 avril, jugée "rompue" dès le lendemain par son homologue ukrainien après de nouveaux bombardements. En cas d'échec des discussions cette semaine, les États-Unis pourraient bientôt "passer à autre chose", a prévenu Donald Trump.Concernant la situation à Gaza et en Cisjordanie, le président américain continue de soutenir l'offensive israélienne. "Nous sommes sur la même ligne sur tous les sujets" a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social après s'être entretenu avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, sur de nombreux dossiers tels que le commerce ou encore l'Iran. Depuis une dizaine de jours, Washington et Téhéran ont repris un dialogue autour du programme nucléaire iranien, avec des pourparlers d'abord à Oman puis à Rome, et devant se poursuivre cette semaine.Sur le plan intérieur, au-delà de la question de l'inflation qui est repartie à la hausse, l'administration Trump doit faire face à un nouveau Signal Gate. Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, mis en cause dans une faille de sécurité le mois dernier, aurait également partagé des informations sur une frappe au Yémen sur un autre groupe Signal, auquel participaient son épouse, son frère, son avocat, "ainsi qu'une dizaine de personnes de son entourage personnel et professionnel", ont rapporté, dimanche, plusieurs médias américains. L'attachée de presse de la Maison-Blanche a cependant déclaré lundi que le président avait toujours "une confiance absolue" en son secrétaire à la Défense.Alors après ces reculades en série où va Trump ? Économie, diplomatie… Quel est son bilan trois mois après son investiture ? Que pensent les Américains de sa politique ? Nous sommes allés à Nice, à la rencontre de ces Américains qui voyagent ou s'expatrient sur la Côte d'Azur.LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique- GALLAGHER FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, auteur de Volodymyr Zelensky : l'Ukraine dans le sang - SOLVEIG GODELUCK ( en duplex) - Correspondante à New York – Les Echos PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Émission épuration, meurtres et désespoir. On a rôdé et erré et on a suivi des traces de pas, jusqu'aux sables éticelants de ses déserts de diamant, et tout autour de nous, une voix se faisait entendre, ce pays a été fait pour toi et moi.Dispo itou on da tube : Au programme cette semaine :* No Other Land, de Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham et Rachel Szor. Résistance, destructions et épuration en Cisjordanie.* La Résidence, de Narciso Ibáñez Serrador, splendeur du gothique espagnol, réédité chez Sidonis.Coups de cœurs:THOMAS: Un homme à genoux (Damiano Damiani)THIBAUT: Les Révoltés de l'An 2000 (Serrador)DOC ERWAN: Rocketeer (Joe Johnston)PLAYLISTPrégénérique / Extrait Hors champs, aka La Révolution jusqu'à la Victoire Fermin Muguruza / Yalah, Yalah, Ramallah !Waldo de los Rios / La residencia
Au croisement de plusieurs influences, les Samaritains forment une communauté à part au Proche-Orient. S'ils s'affichent toujours en faveur de la paix entre Palestiniens et Israéliens, la réalité est plus compliquée pour eux : la guerre actuelle les pousse à un certain écartèlement. Reportage lors des célébrations de la Pâque des Samaritains, vendredi 11 avril, aux abords de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les fêtes de Pessah pour les Juifs et la Semaine sainte des Chrétiens coïncident. Dans ce contexte, une communauté passe un peu sous les radars, celle des Samaritains. Ils sont environ 820 à ce jour, établis pour moitié à Naplouse en Cisjordanie occupée, l'autre moitié étant dans la banlieue de Tel Aviv en Israël. Un tableau d'autant plus compliqué qu'ils se revendiquent descendants des premiers Israélites, mais non-Juifs et sont détenteurs à la fois de la nationalité palestinienne et israélienne.Sur les hauteurs du Mont Gerizim, c'est jour de fête pour la communauté des Samaritains. Drapé dans sa longue tunique et sa barbe blanche, le prêtre Hosni Wassaf salue avec déférence chacun des fidèles. « La Pâque samaritaine est l'occasion de célébrer notre sortie de l'esclavage imposée par Pharaon. C'est la fête de notre libération. Et chaque Samaritain au monde doit participer à cette célébration », explique l'homme de 80 ans.Des bûchers sont allumés et des agneaux sacrifiés. Gaza n'est qu'à une centaine de kilomètres d'ici. Alors, malgré les sourires, l'amertume n'est pas loin, elle non plus. Sa petite fille, tenue par la main, Hind Ragheb, dit ne pas pouvoir s'empêcher de penser à ses compatriotes sous les bombes. « À cause de la guerre et de la situation politique dans laquelle nous sommes, on va avoir du mal à vraiment profiter de cette journée de fête, malheureusement. J'espère que Dieu prêtera patience aux mères de Gaza qui ont perdu des enfants ou leurs maris », implore-t-elle.À la fois Palestiniens et Israéliens, les Samaritains sont sur une ligne de crête. « On croit en la solution à deux États. Un État palestinien aux côtés d'Israël. Il ne peut pas y avoir de paix sans l'existence des deux pays. Et nous, nous voulons la paix », affirme le prêtre de la communauté.À cause de la guerre, les officiels palestiniens invités ont préféré décliner l'invitation. Les Israéliens ont fait un autre choix, eux : occuper le terrain. Des grappes de policiers et soldats en uniforme arrivent. Et enfin de façon plus inattendue, Yossi Dagan, le représentant des colons établis en Cisjordanie occupée. Lui, qui prône l'annexion des territoires palestiniens, multiplie les selfies et les discours politiques. « Cet évènement est une célébration des Samaritains, mais pas que. C'est aussi une fête pour tous les Juifs de Judée-Samarie. On est ici dans un village israélien. Je ne viens pas à titre privé ici, mais en tant que représentant de l'État d'Israël », clame Yossi Dagan.Ce jour-là, armes en bandoulières, plusieurs partisans du Grand Israël, comme Ariel et son ami Elad : « On pense qu'une fois qu'on aura reconstruit le Temple de Jérusalem, on y tiendra, à l'avenir, des célébrations similaires à celle d'aujourd'hui », croit savoir Ariel. « Les Samaritains font partie de nous en quelque sorte », abonde Elad.Confrontés au fait que les Samaritains se disent en faveur d'une solution à deux États, Elad a une réponse bien à lui. « Je vais te dire un truc. Ils sont politiquement corrects. Ils vivent sous autorité palestinienne, mais ils ont de nombreux proches à Holon près de Tel Aviv. Alors, ils essayent de passer entre les gouttes », clame-t-il en s'esclaffant. Tandis que les incursions des colons et de l'armée se multiplient à Naplouse – fief des Samaritains – la pression pour qu'ils prennent position n'a jamais été aussi forte. À lire aussi«L'éducation est notre seule arme»: en Cisjordanie occupée, des écoles publiques rouvrent progressivement
Inquiétude pour a Suisse du Moyen-Orient, autrement dit la Jordanie, petit pays de 11 millions d'habitants. Rarement à la Une des médias, et pourtant, selon l'Express, il est en train de « devenir une poudrière. Depuis le 7 octobre 2023, les habitants du Royaume Hachémite dansent sur un volcan, les opérations d'Israël en Cisjordanie et le 'plan' de Trump pour Gaza, font craindre le pire ». « Le royaume, rappelle l'hebdomadaire, a toujours été la terre d'accueil privilégiée des Palestiniens en exil ». En 1948, à la création de l'État d'Israël, ou en 67 après la guerre des Six-Jours. Le pays héberge aujourd'hui environ 2 millions de réfugiés palestiniens. Or le « plan » de Donald Trump pour Gaza, « prévoit de transférer ses 2 millions d'habitants vers l'Egypte et la Jordanie ». Mais la Jordanie a dit non. Et la punition ne s'est pas fait attendre. Donald Trump « a bloqué l'aide financière au royaume, versée chaque année depuis 1994, en contrepartie de la paix signée avec Israël. »Risque d'exode massifEt la situation en Cisjordanie inquiète aussi les Jordaniens…Selon un diplomate interrogé par l'Express, « les actions des colons et la poursuite très active de la colonisation, fragilisent l'Autorité Palestinienne, ce qui peut provoquer son effondrement et rendre à terme impossible la mise en place d'une solution à deux états. La Jordanie serait alors laissée avec une sorte de bombe à retardement ». « Des centaines de milliers d'habitants de la Cisjordanie possèdent un passeport jordanien, précise l'Express, et se sont fait construire un logement dans le royaume au cas où ». Mais, ajoute l'hebdomadaire, « les autorités jordaniennes savent pertinemment qu'un exode de Palestiniens déstabiliserait le royaume où les Frères Musulmans et le Hamas, sont plus populaires que jamais ».À lire aussiMoyen-Orient: la Jordanie peut-elle être entraînée dans le chaos régional?Fake news climatiquesA la Une également, un appel lancé par le Nouvel Obs. « Alerte à la désinformation climatique », s'exclame l'hebdomadaire. « Plus que l'Ukraine. Plus que la transidentité. Plus que le Proche Orient. Dans la grande foire aux fake news qui sature nos écrans, un sujet surclasse les autres en ce début d'année 2025, le climat », ajoute l'hebdomadaire, selon lequel « le climato-scepticisme s'est mué en une véritable industrie. Médias, réseaux sociaux, youtubers, librairies. C'est tout un écosystème qui permet le développement et la montée en puissance des discours dénialistes », nous dit le Nouvel Obs. Quelques expressions piochées ici et là dans la voix de différents intervenants : « la biodiversité ne s'effondre pas en Europe », ou, à propos du changement climatique, « on nous a baratinés pendant des années, il est temps d'arrêter ». Une étude des propos tenus dans les médias audiovisuels français sur trois mois révèle « 128 cas de désinformation climatique ». N'ayez pas d‘inquiétude, RFI et France 24 font partie des très bons élèves, aucune occurrence de désinformation climatique n'a été relevée sur leur antenne.Affaiblissement démocratiqueLa désinformation climatique en France est analysée dans les colonnes du Nouvel Obs par la climatologue française Valérie Masson -Delmotte. Et c'est d'une analyse politique qu'il s'agit car, selon la climatologue, « dans un contexte d'incertitude sociale, géopolitique et climatique, on voit émerger de nouveaux boucs émissaires : la protection de l'environnement, les agences environnementales, voire des scientifiques, que l'on jette en pâture à l'opinion publique pour distraire d'une réflexion d'ensemble sur les dysfonctionnements et injustices de nos sociétés ». Voilà qui est dit, et ce n'est pas tout. Valérie Masson-Delmotte pointe la politique éditoriale des médias français appartenant au milliardaire Vincent Bolloré. « Les questions climatiques », explique la climatologue, « sont devenues tellement transverses que les tentatives de s'opposer à la transition écologique vont de pair avec l'affaiblissement démocratique. »Bon appétitEnfin, tout autre chose, si c'est encore l'heure du petit déjeuner pour vous, voici une idée de menu… Et attention, il faut avoir l'estomac bien accroché. Car le Point nous parle de « l'assiette de Neandertal ». C'est une géochimiste française de 40 ans, Klervia Jaouen, qui a réussi « à reconstituer l'alimentation de Neandertal » « qui s'est éteint il y a environ 40 000 ans », en étudiant l'émail de ses dents. « La chercheuse » nous dit le Point, « dotée de tout son attirail d'instruments de dentiste, tente de déterminer précisément les proportions d'aliments d'origine animale, végétale ou marine de propriétaires des dents qu'elle passe au crible ». Résultat : « En Europe, Neandertal mangeait de grands mammifères, surtout du mammouth, mais aussi du cerf ou du renne. Et (détail croustillant) de la viande putride avec des asticots ». Végétariens s'abstenir…« Il y a bien quelques exemples de consommations de coquillages, poissons et mammifères marins mais on ne sait pas encore », nous dit Klervia Jaouen, « si c'était fréquent ou anecdotique. » Enfin, on sait aussi que « certains individus consommaient des dattes en Irak, et du nénuphar en Belgique» . Voilà peut-être de quoi relancer l'appétit des végétariens...
Une audience particulièrement houleuse s'est tenue ce mardi 8 avril 2025 devant la Cour suprême israélienne, symbole des tensions politiques dans le pays. Les recours contre le limogeage du chef de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet), Ronen Bar, étaient examinés. Cette décision est dénoncée par ses détracteurs comme une dérive autocratique du pouvoir. Tout comme le vote à l'unanimité, fin mars, d'une motion de défiance inédite contre la procureure générale Gali Baharav-Miara. Dans le contexte de l'offensive à Gaza et de la colonisation en Cisjordanie, Israël constitue-t-il encore une démocratie ? Qu'est-ce qui pourrait stopper le Premier ministre Benyamin Netanyahu ?Pour en débattre Sylvaine Bulle, sociologue, chercheuse à l'École des hautes études en sciences sociales), autrice du livre Sociologie de Jérusalem (Éditions de La Découverte, 2020) Rina Bassist, correspondante de la radio israélienne à Paris et rédactrice au journal Al-Monitor Éric Danon, ambassadeur de France en Israël de 2019 à 2023À lire aussiIsraël: Benyamin Netanyahu mis en cause pour «conflit d'intérêts» pour le renvoi du chef du Shin Bet
Une audience particulièrement houleuse s'est tenue ce mardi 8 avril 2025 devant la Cour suprême israélienne, symbole des tensions politiques dans le pays. Les recours contre le limogeage du chef de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet), Ronen Bar, étaient examinés. Cette décision est dénoncée par ses détracteurs comme une dérive autocratique du pouvoir. Tout comme le vote à l'unanimité, fin mars, d'une motion de défiance inédite contre la procureure générale Gali Baharav-Miara. Dans le contexte de l'offensive à Gaza et de la colonisation en Cisjordanie, Israël constitue-t-il encore une démocratie ? Qu'est-ce qui pourrait stopper le Premier ministre Benyamin Netanyahu ?Pour en débattre Sylvaine Bulle, sociologue, chercheuse à l'École des hautes études en sciences sociales), autrice du livre Sociologie de Jérusalem (Éditions de La Découverte, 2020) Rina Bassist, correspondante de la radio israélienne à Paris et rédactrice au journal Al-Monitor Éric Danon, ambassadeur de France en Israël de 2019 à 2023À lire aussiIsraël: Benyamin Netanyahu mis en cause pour «conflit d'intérêts» pour le renvoi du chef du Shin Bet
Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, est reçu à la Maison Blanche par le président américain Donald Trump, alors que les États-Unis ont annoncé des droits de douane sur les produits israéliens. Les dirigeants mondiaux cherchent à joindre Trump pour négocier, tandis que les marchés financiers s'affolent. Netanyahou et Trump abordent la question de l'Iran, avec les États-Unis négociant directement avec Téhéran sur le nucléaire, ce qui inquiète Israël. Israël poursuit son offensive militaire au Liban, en Syrie et en Cisjordanie, suscitant l'indignation après la découverte d'un charnier de secouristes palestiniens. Netanyahou profite de la latitude laissée par l'administration Trump pour mener une politique agressive dans la région.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:02:28 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - Le ministre de l'Éducation israélien a disqualifié la sociologue Eva Illouz du Prix Israël en raison de son souhait que la Cour pénale internationale enquête sur de possibles crimes de guerre en Cisjordanie. Encore une preuve de la haine des sciences sociales de la part des régimes illibéraux. - réalisation : Félicie Faugère
IA générative, réseaux sociaux, aujourd'hui, pas facile de trouver la bonne information dans un monde saturé de contenus. À l'ère numérique, il devient encore plus crucial d'apprendre à distinguer l'information fiable du divertissement et des fausses nouvelles. L'éducation aux médias est plus que jamais nécessaire pour aider les jeunes à naviguer dans ce dédale de sources. C'est un tel défi, qu'est né en octobre 2024 le REFEMI, le réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information dans le but de partager de bonnes pratiques et lutter contre la désinformation au sein de l'espace francophone. Le REFEMI souhaite développer des formations pour les enseignants avec des outils concrets pour les élèves. Quels sont les défis et les opportunités de ces nouvelles technologies pour l'éducation aux médias ? Comment éduquer les jeunes à utiliser l'information de manière critique et responsable pour garantir la démocratie ? Émission à l'occasion de la 36ᵉ édition de la Semaine de la presse et des médias dans l'École du 24 au 29 mars 2025. Avec :• Serge Barbet, directeur du Clemi, Centre pour l'éducation aux médias et à l'information et président du REFEMI, réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information.Un reportage de Tom Malki.La chronique d'Audrey Iattoni, coordinatrice des projets des Clubs RFI qui se mobilisent aussi dans l'Éducation aux Médias et à l'Information. Plusieurs initiatives ont vu le jour : au Burkina Faso, puis en RDC, en Centrafrique, au Burundi et en Côte d'Ivoire. Tout a commencé en 2022 au Tchad avec la campagne de lutte contre la désinformation Désinfox Tchad lancée par CFI. En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Amira Souilem, à Ramallah : 5 000 enfants palestiniens privés d'école en Cisjordanie occupée. C'est une conséquence de la guerre à laquelle on pense peu. En Cisjordanie occupée, près de 6 000 enfants sont privés d'école selon les chiffres de l'UNRWA - l'agence des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens. De longues journées d'ennui et d'inquiétude pour ces enfants palestiniens qui ne savent pas encore quand ils pourront reprendre le chemin de l'école. En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à L'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Yannick. Programmation musicale : ► Mathieu Boogaerts - Dans une case ► Bwiza - Ready.
IA générative, réseaux sociaux, aujourd'hui, pas facile de trouver la bonne information dans un monde saturé de contenus. À l'ère numérique, il devient encore plus crucial d'apprendre à distinguer l'information fiable du divertissement et des fausses nouvelles. L'éducation aux médias est plus que jamais nécessaire pour aider les jeunes à naviguer dans ce dédale de sources. C'est un tel défi, qu'est né en octobre 2024 le REFEMI, le réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information dans le but de partager de bonnes pratiques et lutter contre la désinformation au sein de l'espace francophone. Le REFEMI souhaite développer des formations pour les enseignants avec des outils concrets pour les élèves. Quels sont les défis et les opportunités de ces nouvelles technologies pour l'éducation aux médias ? Comment éduquer les jeunes à utiliser l'information de manière critique et responsable pour garantir la démocratie ? Émission à l'occasion de la 36ᵉ édition de la Semaine de la presse et des médias dans l'École du 24 au 29 mars 2025. Avec :• Serge Barbet, directeur du Clemi, Centre pour l'éducation aux médias et à l'information et président du REFEMI, réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information.Un reportage de Tom Malki.La chronique d'Audrey Iattoni, coordinatrice des projets des Clubs RFI qui se mobilisent aussi dans l'Éducation aux Médias et à l'Information. Plusieurs initiatives ont vu le jour : au Burkina Faso, puis en RDC, en Centrafrique, au Burundi et en Côte d'Ivoire. Tout a commencé en 2022 au Tchad avec la campagne de lutte contre la désinformation Désinfox Tchad lancée par CFI. En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Amira Souilem, à Ramallah : 5 000 enfants palestiniens privés d'école en Cisjordanie occupée. C'est une conséquence de la guerre à laquelle on pense peu. En Cisjordanie occupée, près de 6 000 enfants sont privés d'école selon les chiffres de l'UNRWA - l'agence des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens. De longues journées d'ennui et d'inquiétude pour ces enfants palestiniens qui ne savent pas encore quand ils pourront reprendre le chemin de l'école. En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à L'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Yannick. Programmation musicale : ► Mathieu Boogaerts - Dans une case ► Bwiza - Ready.
Plus de la moitié des hôpitaux gazaouis ont été détruits par les bombardements israéliens depuis le début de la guerre. Au nord de la bande de Gaza, l'hôpital al-Karama a fait partie des premières cibles, dès le mois d'octobre 2023, avant d'être complètement détruit en août. Pour financer la reconstruction, un militant britannico-palestinien a développé un soda militant, Gaza Cola, qui permet aussi à ses clients de boycotter d'autres marques. Au Royaume-Uni, en plein cœur de Londres, le café Hiba offre une bulle de Palestine avec ses keffiehs et ses drapeaux partout. Attablé devant une salade arabe, Hamza sirote un soda un peu particulier. « Gaza Cola, ça fait toujours du bien, savoure-t-il. C'est bon, c'est rafraîchissant. Je crois qu'on a le pouvoir d'agir collectivement en choisissant ce qu'on consomme et ce qu'on refuse de consommer. »À l'origine du Gaza Cola, canette rouge inspirée d'une autre célèbre marque, il y a Osama Qashoo, réalisateur originaire de Cisjordanie. Depuis août 2024, il a vendu un million et demi de canettes. Une manière pour ses clients de boycotter les géants du soda.« Les grandes entreprises bénéficient toujours de la guerre, elles font déjà beaucoup d'argent. [Coca-Cola] possède une immense usine dans les territoires palestiniens illégalement occupés. C'est une pratique illégale. Et eux, ils font de l'argent : tant qu'ils n'en perdront pas, ils ne changeront rien. Gaza Cola vient de là, une sorte de David contre Goliath. Nous n'allons pas tout changer, mais nous voulons créer de la réflexion », estime-t-il. La grande marque visée admet être présente en Palestine depuis 1998 et assure employer un petit millier de Palestiniens.Il aura fallu neuf mois pour trouver des partenaires. Aujourd'hui, tous les bénéfices sont reversés à Gaza, et à un projet en particulier : la reconstruction de l'hôpital d'al-Karama, au nord du territoire, détruit en août 2024. « Cet hôpital, en particulier, est très important, car au moins 300 000 personnes en dépendent. C'est un petit établissement, donc c'est réalisable. Autour du site, nous avons installé des tentes où les patients sont soignés. Nous finançons ces tentes, nous sponsorisons le salaire des soignants qui restent, aux alentours de 200€ par mois. Nous soignons environ 1 000 personnes chaque jour », explique le fondateur de la marque.Ce soir-là, Osama Qashoo organisait une conférence avec le docteur Mohammed Tahir, revenu de deux missions médicales à Gaza. Le chirurgien explique l'importance des initiatives comme Gaza Cola : « Sur le terrain, ce sont des familles détruites, de nombreux patients avec des blessures catastrophiques, handicapantes… Et des semaines, voire des années de douleur à venir. Maintenant qu'on se dirige vers la gestion d'affections chroniques, il faut former, entraîner, reconstruire. Si vous ne pouvez pas venir donner de votre temps, alors donnez de votre argent. »Aucun grand distributeur britannique n'a pour l'instant accepté de commercialiser le soda, qui devrait arriver en France en mars dans certains restaurants.À lire aussiFace à une campagne régionale de boycott, McDonald's rachète toutes ses franchises en Israël
Au Proche-Orient, la trêve reste fragile à Gaza et la Cisjordanie occupée continue de vivre au rythme de l'opération militaire israélienne baptisée « Mur de fer ». Dans ce contexte hautement explosif, certains Israéliens, en désaccord profond avec la politique menée par leur État, tiennent à le faire savoir. À Jérusalem, autour d'une collecte de nourriture pour le ramadan, des Israéliens qui se mobilisent pour venir en aide à leurs voisins palestiniens expliquent le sens de leur engagement. De notre correspondante à Jérusalem,À quelques centaines de mètres de la vieille ville de Jérusalem, une quinzaine d'Israéliens se sont donné rendez-vous ce matin. À leur tête : Noa Dagoni, avocate de 33 ans. « J'ai commencé ce projet avec une amie trois jours après le déclenchement de la guerre, quand on ne savait pas trop quoi faire. On a demandé aux gens d'apporter de la nourriture, tout simplement. » Armée d'un scotch et de ciseaux, Ilana, infirmière qui vit à Jérusalem, prépare les cartons qui iront à 500 familles de Cisjordanie occupée. En ce jour de Pourim, fête juive, elle est venue déguisée comme le veut la tradition et accompagnée de sa petite fille de 7 ans. « Il n'y a pas d'autre choix. Il faut éduquer nos enfants différemment. C'est la seule façon de changer les choses ici, soutient-elle. Le plus simple à faire c'est ça, éduquer nos enfants à penser différemment de ce que pensent nos dirigeants actuellement. » À lire aussi Cisjordanie occupée : Israël vide des camps de réfugiés et interdit le retour des habitants« Des gens de mon peuple font du mal à des personnes innocentes »Parmi les volontaires ce jour-là, certains poussent l'engagement encore plus loin. C'est le cas d'Amir Sandler, occupé à aligner des barres de chocolat qui iront sans doute à des enfants. « Je suis aussi volontaire au sein d'un autre projet, explique ce géologue à la retraite. Les bergers de la vallée du Jourdain sont harcelés de façon quotidienne par les colons et donc, avec d'autres Israéliens, on se relaie 24 h/24 pour les protéger. » À 75 ans, ce retraité pourrait, comme tant d'autres, profiter de la plage à Tel-Aviv, mais lui, malgré le danger, se rend dans la vallée du Jourdain pour protéger des Palestiniens. « Je le fais parce que je sens que des gens de mon peuple font du mal à des personnes innocentes », explique-t-il. Viscéralement opposés à la politique de leur gouvernement, ces Israéliens sont parfois contraints de dissimuler leurs activités. Même à leurs proches. Pas de quoi entamer la motivation de Renée, Franco-Israélienne : « Parfois, j'entends : “Pourquoi tu vas t'occuper des Palestiniens ? Il y a déjà bien assez à s'occuper des Israéliens.” Et donc voilà, moi, je décide de faire ça parce que c'est important que les Palestiniens comprennent que parmi les Israéliens, il n'y a pas que des soldats, il y a aussi des personnes civiles qui sont là pour aider et qui sont dans cet esprit d'une terre pour deux peuples. » « Tikkoun olam », un précepte du judaïsme qui signifie en hébreu « réparer le monde » et que tous, ici, qu'ils soient juifs, musulmans, chrétiens ou athées, ont décidé d'adopter.À écouter dans Reportage internationalLe checkpoint, hantise des femmes enceintes en Cisjordanie occupée
durée : 00:04:35 - Le Reportage de la rédaction - Israël a lancé l'offensive "mur de fer" en janvier en Cisjordanie. Depuis, la vie des Palestiniens s'en trouve encore plus compliquée. En particulier pour les Palestiniennes. La multiplication des points de contrôle est devenue un cauchemar pour les femmes enceintes. Une clinique mobile les aide.
durée : 00:03:41 - Le Regard culturel - par : Lucile Commeaux - Les Festival itinérant Best of Doc propose comme chaque année de voir et revoir en salles des films documentaires qui ont marqué l'année, parmi lesquels "No other land", un bouleversant film collectif sur la Cisjordanie qui vient de recevoir l'Oscar du meilleur documentaire.
En Cisjordanie occupée, depuis l'offensive « mur de fer » lancée par Israël en janvier 2025, la vie quotidienne des Palestiniens s'en trouve encore plus compliquée. C'est particulièrement le cas pour les Palestiniennes. La multiplication des checkpoints est devenue le cauchemar des femmes enceintes là-bas. Que ce soit pour le suivi de leur grossesse ou pour l'accouchement, la colonisation et le durcissement sécuritaire menacent directement leurs vies et celles de leurs bébés. Il arrive que certaines accouchent aux checkpoints. Il arrive aussi que certaines y perdent la vie. Notre correspondante est allée à la rencontre de femmes enceintes et a embarqué avec des médecins qui sillonnent ce territoire palestinien dans une clinique mobile. Un dispositif qui fête ses trente ans cette année, mais qui n'a probablement jamais été aussi utile. Direction le désert de Judée où les villageoises qui y vivent sont celles qui pâtissent le plus de cette situation.
durée : 00:25:26 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon - Les conflits armés exacerbent toujours la violence et la domination masculine. Le cas du conflit israélo-palestinien n'y fait pas exception. De Gaza à Tel Aviv, de la Cisjordanie aux kibboutz, les femmes subissent le conflit, mais elles l'alimentent et le défient également. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Solène Chalvon-Fioriti Autrice, journaliste, réalisatrice de documentaires, familière des zones de conflit
Ce sont plus de 40 000 personnes qui ont été forcées de quitter leur foyer en Cisjordanie occupée. Deux jours après la mise en place du cessez-le-feu à Gaza, l'armée israélienne a lancé une opération de long terme sur cette autre partie du territoire palestinien, en commençant par les villes du nord, Tulkarem et Jénine. Entre les deux se trouve Naplouse. Le poumon économique de la Cisjordanie craint d'être la prochaine cible des chars israéliens. De nos envoyés spéciaux à Naplouse,Depuis quelques jours, le camp de réfugiés de Balata a une nouvelle habitante. Saharab est arrivée avec ses quatre enfants d'un camp de Tulkarem. « Ils ont mené plusieurs raids dans notre maison, raconte la jeune femme. Nous avons choisi de rester pour les enfants. Ils nous ont envoyé des drones. Nous sommes restés jusqu'à vendredi dernier, témoigne-t-elle. Ils tiraient dans tous les sens, ils se fichaient des enfants. Ils ont forcé mon mari à rester dehors. Ils sont entrés dans ma chambre alors que j'avais mon fils asthmatique dans les bras. Il a besoin d'un inhalateur. Ils m'ont dit qu'ils n'en avaient rien à faire. Ils ont compté : 5 !... 4 !... 3 !... 2 !... 1 !... Dehors ! dehors ! »Le camp de Nour Shams était habité par des familles réfugiées en Cisjordanie suite à la création de l'État d'Israël en 1948. Saharab est partie dans un autre camp, chez sa sœur, à Balata, dans la banlieue de Naplouse. Mais ici aussi, l'armée israélienne multiplie les raids. « Les soldats israéliens peuvent arriver à tout moment, prévient-elle. Soudain, ils sont là, face à vous. »Assise sur un canapé, la mère de famille nous parle d'une voix chaleureuse et dynamique. Ces enfants s'agrippent à elle. « Ils sont terrifiés. Avant, c'étaient des moulins à paroles, maintenant, il y a une vibration étrange dans leur voix, ils sont tout pâles, se désole-t-elle. Je sais que rien n'est impossible pour l'occupation israélienne. Je suis partie du camp de Nour Shams et je me prépare à revivre la même expérience à Balata. »À lire aussi«Ils détruisent ma maison»: en Cisjordanie, l'armée israélienne rase les camps de réfugiés vides« Il n'y a pas une maison qui n'ait pas un martyr »Entre deux raids, le camp de Balata fourmille de vie. Assis sur un muret avec deux amis, un vieil homme observe les enfants jouer dans la rue. « Ici, il n'y a pas une maison qui n'ait pas un martyr, affirme-t-il. Est-ce que l'occupation israélienne arrivera à empêcher ces enfants de résister ? Nous les mettons au monde pour ça et nous leur parlons pour qu'ils n'oublient pas. »Ne pas oublier le droit au retour sur les terres que ces familles ont été forcées de quitter il y a plus de 70 ans. C'est ce souvenir qui fait des camps les foyers des groupes armés palestiniens — des « terroristes » pour Israël.Mais aujourd'hui, le gouverneur de Naplouse, Ghassan Daghlas, affirme que l'Autorité palestinienne et l'armée israélienne ont eu raison de la lutte armée à Naplouse : « Malgré tout, la ville est assiégée. Il y a un barrage à chaque entrée de la ville, pareil dans les villages. Il y a aussi de nombreuses attaques de colons israéliens, dénonce-t-il. L'Autorité palestinienne ne pourra rien faire s'il y a une offensive d'ampleur sur les quatre camps de réfugiés de la banlieue. Toute la ville est fermée, où iront les gens ? » L'annexion de la Cisjordanie est discutée jusqu'à Washington, grand allié d'Israël. En septembre dernier, l'Assemblée générale des Nations unies a pourtant donné un an à Israël pour mettre fin à sa présence illicite sur le territoire palestinien occupé.À lire aussiL'ONU adopte une résolution exigeant la fin de la «présence illicite» d'Israël dans les territoires palestiniens
(00:00:35) Une banque de Singapour remplace 4000 personnes par l'IA : un aperçu du futur? (00:09:47) Le Groenland prépare son boom touristique (00:15:00) Pourquoi des chars israéliens en Cisjordanie?
durée : 00:20:50 - Journal de 18h - Alors que l'armée israélienne dit mener des opérations "antiterroristes" en Cisjordanie, les tensions ne cessent de s'aggraver entre villageois palestiniens et colons israéliens.
durée : 00:20:50 - Journal de 18h - Alors que l'armée israélienne dit mener des opérations "antiterroristes" en Cisjordanie, les tensions ne cessent de s'aggraver entre villageois palestiniens et colons israéliens.
durée : 02:30:14 - Les Matins - par : Jean Leymarie, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Daphné Leblond - invités : Thomas Vescovi Chercheur indépendant en histoire contemporaine. Auteur de “L'échec d'une utopie. Une histoire des gauches en Israël”, ed. La Découverte.; Alice Casagrande Membre de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (CIASE) et présidente de la Commission pour la lutte contre la maltraitance et la promotion de la bientraitance.; Bénédicte Laumond maîtresse de conférences en sciences politiques à l'université de Saint-Quentin-en-Yvelines, membre du laboratoire CESDIP (Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales)
durée : 00:11:38 - Les Enjeux internationaux - par : Jean Leymarie - Vendredi dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé le lancement d'une "opération intensive contre des centres du terrorisme" en Cisjordanie. Si un fragile accord de cessez-le-feu a été conclu à Gaza, les territoires palestiniens occupés sont déjà un terrain en guerre. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Thomas Vescovi Chercheur indépendant en histoire contemporaine. Auteur de “L'échec d'une utopie. Une histoire des gauches en Israël”, ed. La Découverte.
C dans l'air du 5 février 2025 - Après le Canada, le canal du Panama, le Groenland... Trump veut Gaza !À l'occasion de la visite du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahu à Washington, Donald Trump a déclaré mardi soir que les États-Unis allaient "prendre le contrôle à long terme" de l'enclave palestinienne et la vider de ses habitants. "Tous", a réaffirmé Donald Trump. "Je veux dire, nous parlons probablement d'un million sept cent mille personnes, un million sept, peut-être un million huit. Mais je pense qu'ils devraient tous partir. Je pense qu'ils seront réinstallés dans des endroits où ils pourront mener une vie meilleure et ne plus avoir à craindre de mourir chaque jour". Le président américain qui s'est dit prêt à envoyer des soldats américains a assuré que la Jordanie et l'Egypte finiront par accepter d'accueillir des réfugiés palestiniens, malgré l'opposition de ces pays ainsi que des Palestiniens eux-mêmes. Reprenant ses habits de magnat de l'immobilier, Donald Trump s'est aussi engagé à faire de ce territoire la "Côte d'Azur du Moyen-Orient".Mais ce n'est pas tout. Questionné par la journaliste de NBC News Kelly O'Donnell, le président américain a déclaré qu'il envisageait également d'expulser les Palestiniens de la Cisjordanie et d'attribuer ce territoire à Israël. "Nous en discutons", a-t-il affirmé, au sujet de la volonté de Benyamin Nétanyahu et de ses alliés d'extrême droite de prendre le contrôle de la "Judée et Samarie" bibliques, qui incluent la Cisjordanie contrôlée par l'Autorité Palestinienne. "Les gens aiment cette idée", a-t-il ajouté, promettant une annonce "sur ce sujet très spécifique dans les quatre prochaines semaines". À ses côtés, le Premier ministre israélien a salué une proposition du président américain qui pourrait "changer l'Histoire".Des propos du nouveau locataire de la Maison-Blanche fustigés en masse à travers le monde ce mercredi. Le Hamas a dénoncé la "position raciste américaine" alignée sur "l'extrême droite israélienne" visant à "éradiquer la cause palestinienne". "Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple", a-t-il déclaré de son côté le président palestinien Mahmoud Abbas.Les déclarations de Donald Trump sont "probablement dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix" a affirmé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. "La France est opposée pleinement aux déplacements des populations", a-t-elle ajouté. L'avenir de Gaza passe par "un futur État palestinien" et non par le contrôle "d'un pays tiers", avait commenté plus tôt la diplomatie française, soulignant que le déplacement forcé de la population palestinienne de la bande de Gaza constituerait une "violation grave du droit international". Gaza "appartient aux Palestiniens", a appuyé pour sa part Berlin. Ils doivent pouvoir "vivre et prospérer" dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, a estimé le chef de la diplomatie britannique, David Lammy.L'Arabie saoudite a redit, de son côté, qu'elle ne ferait pas la paix avec Israël sans la création d'un État palestinien et s'est opposée au déplacement de la population. Le sénateur américain Chris Van Hollen, démocrate membre de la commission des relations étrangères, s'est montré plus direct, qualifiant la proposition de Trump de "nettoyage ethnique sous un autre nom".Alors Donald Trump est-il sérieux ? Quel est son plan pour Gaza ? De l'enclave palestinienne à l'Iran, quels sont ses desseins au Moyen-Orient ? Enfin quels sont les contours du "deal" au parfum de terres rares en discussion entre Donald Trump et Volodymir Zelensky ? Et quelle est la situation sur le front ukrainien ? Les experts :- Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences - Sciences Po Paris, auteur de Les voies de la puissance - James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Daphné BENOIT - Cheffe du pôle international - AFP- Régis GENTÉ - Journaliste – auteur de "Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes"PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:12:56 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Ce lundi, Benjamin Netanyahou et Donald Trump reprennent les négociations sur la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza. Après deux premières semaines qui ont souligné la fragilité de la trêve et l'opération militaire israélienne en cours en Cisjordanie, comment envisager l'avenir de la région ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Xavier Guignard Politiste, spécialiste de la Palestine, chercheur associé au Middle East Council et à Noria Research
Le 19 janvier 2025 voyait l'entrée en vigueur de l'accord intervenu entre le gouvernement israélien et le Hamas. Un accord de trêve davantage qu'un accord scellant la fin du conflit. Beaucoup de choses restent en effet à négocier. L'accord comporte trois phases. La première, celle qui a cours actuellement consiste en un échange : otages israéliens d'un côté, de l'autre, prisonniers palestiniens et retrait israélien des zones peuplées de Gaza. Le cessez-le-feu est jugé fragile avec des chances de réussite plutôt minces après 15 mois de guerre à Gaza. D'autant qu'un autre conflit s'est éveillé avec l'opération lancée à Jenine le 21 janvier, ouvrant un nouveau front en Cisjordanie qui est au bord de l'embrasement. Quelles perspectives pour cet accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas alors que l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens a été contrainte de baisser son rideau cette semaine à Jérusalem, cessant ainsi toute activité dans les Territoires occupés.Quels compromis Palestiniens et Israéliens sont-ils prêts à faire ? Le retour de Donald Trump facilitera-t-il un terrain d'entente ? Le chef de la Maison Blanche pourra-t-il résister à l'influente extrême droite israélienne, lui qui entend conclure un vaste accord de paix régional incluant les pays arabes opposés à l'Iran ?Invités : Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président de l'IREMMO Alain Dieckhoff, directeur de recherches au Centre de Recherches Internationales, le CERI de sciences PO qui a récemment publié « Israël-Palestine : une guerre sans fin » Nicolas Falez, journaliste à RFI, spécialiste du Proche-Orient.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la libération de la chanteuse Rokia Traoré, l'opération israélienne en Cisjordanie occupée et le port de Tartous en Syrie. Corée du Sud : le président destitué inculpé pour « insurrection »Sur les conseils de l'Agence anticorruption chargée de l'enquête sur le président destitué Yoon Suk-yeol, le Parquet a inculpé le président déchu pour « insurrection ». Comment les enquêteurs en sont-ils arrivés à cette conclusion ? Détenu depuis le 15 janvier, que risque-t-il avec de telles accusations ?Avec Nicolas Rocca, journaliste au service international de RFI. Rokia Traoré : pourquoi la chanteuse malienne a-t-elle été libérée ? Condamnée à deux ans de prison pour « non-représentation d'enfant », Rokia Traoré a été libérée après plusieurs mois d'incarcération en Italie puis en Belgique. Pourquoi ce revirement de la justice alors qu'elle a été condamnée en octobre 2023 ? Pourquoi un autre procès est-il prévu alors que la chanteuse malienne et le père de sa fille se sont mis d'accord ? Que risque-t-elle ?Avec Pierre Benazet, correspondant de RFI à Bruxelles. Cisjordanie : après Gaza, le nouveau front israélien ? Depuis l'entrée en vigueur de la trêve dans la bande de Gaza, Israël mène une vaste opération militaire en Cisjordanie occupée. Baptisée « Mur d'acier », elle a coûté la vie à douze Palestiniens jusqu'à présent. Quels sont les objectifs de cette opération ? Est-ce le signe d'un déplacement des hostilités en Cisjordanie ?Avec Thomas Vescovi, doctorant en Études politiques à l'EHESS et à l'Université libre de Bruxelles, auteur de « L'échec d'une utopie, une histoire des gauches en Israël » (éditions La Découverte). Syrie : un camouflet pour la Russie ? Les nouvelles autorités syriennes ont mis fin au contrat qui donnait à la Russie le contrôle du stratégique port de Tartous jusqu'en 2068, permettant à Moscou une présence militaire en Méditerranée orientale. Pourquoi le nouveau pouvoir a-t-il annulé ce contrat ? Quels avantages espère-t-il en tirer ?Avec Thomas Pierret, chargé de recherches à l'Institut de Recherches et d'Études sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM), spécialiste de la Syrie.
Ecoutez RTL autour du monde avec Georges Malbrunot du 24 janvier 2025.
Donald Trump n'a pas perdu de temps pour mettre en application ses promesses de campagne. Dès son investiture, le président a annoncé pas moins de 26 décrets. Des annonces qui concernent également la scène internationale. Il l'a rappelé, ce sera toujours "L'Amérique en premier". Alors qu'il y a un accord de cessez-le-feu en application entre le Hamas et Israël depuis près d'une semaine, l'armée israélienne a lancé une opération en Cisjordanie. Quelle est la finalité de ce nouveau front ?
durée : 00:03:16 - Géopolitique - Alors que le cessez-le-feu s'installe à Gaza, l'armée israélienne a lancé une vaste opération à Jénine, en Cisjordanie. De quoi relancer les tensions déjà alimentées par les actions violentes des colons, et rappeler qu'aucune ébauche de solution politique n'est liée à l'accord conclu à Gaza.
durée : 00:58:31 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En juin 2024, 60% des habitants de Cisjordanie et de la bande de Gaza se prononçaient en faveur de la dissolution de l'Autorité palestinienne. Un chiffre qui témoigne de la désaffection profonde des Palestiniens pour cette administration, jugée illégitime, impuissante et largement corrompue. - réalisation : Sam Baquiast - invités : Xavier Guignard Politiste, spécialiste de la Palestine, chercheur associé au Middle East Council et à Noria Research; Taher Labadi Économiste, chercheur à l'institut français du Proche-Orient, en poste à Jérusalem; Samirah Jarrar Doctorante en anthropologie médicale à l'Université d'Aix-Marseille