Territory claimed by the State of Palestine
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Au croisement de plusieurs influences, les Samaritains forment une communauté à part au Proche-Orient. S'ils s'affichent toujours en faveur de la paix entre Palestiniens et Israéliens, la réalité est plus compliquée pour eux : la guerre actuelle les pousse à un certain écartèlement. Reportage lors des célébrations de la Pâque des Samaritains, vendredi 11 avril, aux abords de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les fêtes de Pessah pour les Juifs et la Semaine sainte des Chrétiens coïncident. Dans ce contexte, une communauté passe un peu sous les radars, celle des Samaritains. Ils sont environ 820 à ce jour, établis pour moitié à Naplouse en Cisjordanie occupée, l'autre moitié étant dans la banlieue de Tel Aviv en Israël. Un tableau d'autant plus compliqué qu'ils se revendiquent descendants des premiers Israélites, mais non-Juifs et sont détenteurs à la fois de la nationalité palestinienne et israélienne.Sur les hauteurs du Mont Gerizim, c'est jour de fête pour la communauté des Samaritains. Drapé dans sa longue tunique et sa barbe blanche, le prêtre Hosni Wassaf salue avec déférence chacun des fidèles. « La Pâque samaritaine est l'occasion de célébrer notre sortie de l'esclavage imposée par Pharaon. C'est la fête de notre libération. Et chaque Samaritain au monde doit participer à cette célébration », explique l'homme de 80 ans.Des bûchers sont allumés et des agneaux sacrifiés. Gaza n'est qu'à une centaine de kilomètres d'ici. Alors, malgré les sourires, l'amertume n'est pas loin, elle non plus. Sa petite fille, tenue par la main, Hind Ragheb, dit ne pas pouvoir s'empêcher de penser à ses compatriotes sous les bombes. « À cause de la guerre et de la situation politique dans laquelle nous sommes, on va avoir du mal à vraiment profiter de cette journée de fête, malheureusement. J'espère que Dieu prêtera patience aux mères de Gaza qui ont perdu des enfants ou leurs maris », implore-t-elle.À la fois Palestiniens et Israéliens, les Samaritains sont sur une ligne de crête. « On croit en la solution à deux États. Un État palestinien aux côtés d'Israël. Il ne peut pas y avoir de paix sans l'existence des deux pays. Et nous, nous voulons la paix », affirme le prêtre de la communauté.À cause de la guerre, les officiels palestiniens invités ont préféré décliner l'invitation. Les Israéliens ont fait un autre choix, eux : occuper le terrain. Des grappes de policiers et soldats en uniforme arrivent. Et enfin de façon plus inattendue, Yossi Dagan, le représentant des colons établis en Cisjordanie occupée. Lui, qui prône l'annexion des territoires palestiniens, multiplie les selfies et les discours politiques. « Cet évènement est une célébration des Samaritains, mais pas que. C'est aussi une fête pour tous les Juifs de Judée-Samarie. On est ici dans un village israélien. Je ne viens pas à titre privé ici, mais en tant que représentant de l'État d'Israël », clame Yossi Dagan.Ce jour-là, armes en bandoulières, plusieurs partisans du Grand Israël, comme Ariel et son ami Elad : « On pense qu'une fois qu'on aura reconstruit le Temple de Jérusalem, on y tiendra, à l'avenir, des célébrations similaires à celle d'aujourd'hui », croit savoir Ariel. « Les Samaritains font partie de nous en quelque sorte », abonde Elad.Confrontés au fait que les Samaritains se disent en faveur d'une solution à deux États, Elad a une réponse bien à lui. « Je vais te dire un truc. Ils sont politiquement corrects. Ils vivent sous autorité palestinienne, mais ils ont de nombreux proches à Holon près de Tel Aviv. Alors, ils essayent de passer entre les gouttes », clame-t-il en s'esclaffant. Tandis que les incursions des colons et de l'armée se multiplient à Naplouse – fief des Samaritains – la pression pour qu'ils prennent position n'a jamais été aussi forte. À lire aussi«L'éducation est notre seule arme»: en Cisjordanie occupée, des écoles publiques rouvrent progressivement
Inquiétude pour a Suisse du Moyen-Orient, autrement dit la Jordanie, petit pays de 11 millions d'habitants. Rarement à la Une des médias, et pourtant, selon l'Express, il est en train de « devenir une poudrière. Depuis le 7 octobre 2023, les habitants du Royaume Hachémite dansent sur un volcan, les opérations d'Israël en Cisjordanie et le 'plan' de Trump pour Gaza, font craindre le pire ». « Le royaume, rappelle l'hebdomadaire, a toujours été la terre d'accueil privilégiée des Palestiniens en exil ». En 1948, à la création de l'État d'Israël, ou en 67 après la guerre des Six-Jours. Le pays héberge aujourd'hui environ 2 millions de réfugiés palestiniens. Or le « plan » de Donald Trump pour Gaza, « prévoit de transférer ses 2 millions d'habitants vers l'Egypte et la Jordanie ». Mais la Jordanie a dit non. Et la punition ne s'est pas fait attendre. Donald Trump « a bloqué l'aide financière au royaume, versée chaque année depuis 1994, en contrepartie de la paix signée avec Israël. »Risque d'exode massifEt la situation en Cisjordanie inquiète aussi les Jordaniens…Selon un diplomate interrogé par l'Express, « les actions des colons et la poursuite très active de la colonisation, fragilisent l'Autorité Palestinienne, ce qui peut provoquer son effondrement et rendre à terme impossible la mise en place d'une solution à deux états. La Jordanie serait alors laissée avec une sorte de bombe à retardement ». « Des centaines de milliers d'habitants de la Cisjordanie possèdent un passeport jordanien, précise l'Express, et se sont fait construire un logement dans le royaume au cas où ». Mais, ajoute l'hebdomadaire, « les autorités jordaniennes savent pertinemment qu'un exode de Palestiniens déstabiliserait le royaume où les Frères Musulmans et le Hamas, sont plus populaires que jamais ».À lire aussiMoyen-Orient: la Jordanie peut-elle être entraînée dans le chaos régional?Fake news climatiquesA la Une également, un appel lancé par le Nouvel Obs. « Alerte à la désinformation climatique », s'exclame l'hebdomadaire. « Plus que l'Ukraine. Plus que la transidentité. Plus que le Proche Orient. Dans la grande foire aux fake news qui sature nos écrans, un sujet surclasse les autres en ce début d'année 2025, le climat », ajoute l'hebdomadaire, selon lequel « le climato-scepticisme s'est mué en une véritable industrie. Médias, réseaux sociaux, youtubers, librairies. C'est tout un écosystème qui permet le développement et la montée en puissance des discours dénialistes », nous dit le Nouvel Obs. Quelques expressions piochées ici et là dans la voix de différents intervenants : « la biodiversité ne s'effondre pas en Europe », ou, à propos du changement climatique, « on nous a baratinés pendant des années, il est temps d'arrêter ». Une étude des propos tenus dans les médias audiovisuels français sur trois mois révèle « 128 cas de désinformation climatique ». N'ayez pas d‘inquiétude, RFI et France 24 font partie des très bons élèves, aucune occurrence de désinformation climatique n'a été relevée sur leur antenne.Affaiblissement démocratiqueLa désinformation climatique en France est analysée dans les colonnes du Nouvel Obs par la climatologue française Valérie Masson -Delmotte. Et c'est d'une analyse politique qu'il s'agit car, selon la climatologue, « dans un contexte d'incertitude sociale, géopolitique et climatique, on voit émerger de nouveaux boucs émissaires : la protection de l'environnement, les agences environnementales, voire des scientifiques, que l'on jette en pâture à l'opinion publique pour distraire d'une réflexion d'ensemble sur les dysfonctionnements et injustices de nos sociétés ». Voilà qui est dit, et ce n'est pas tout. Valérie Masson-Delmotte pointe la politique éditoriale des médias français appartenant au milliardaire Vincent Bolloré. « Les questions climatiques », explique la climatologue, « sont devenues tellement transverses que les tentatives de s'opposer à la transition écologique vont de pair avec l'affaiblissement démocratique. »Bon appétitEnfin, tout autre chose, si c'est encore l'heure du petit déjeuner pour vous, voici une idée de menu… Et attention, il faut avoir l'estomac bien accroché. Car le Point nous parle de « l'assiette de Neandertal ». C'est une géochimiste française de 40 ans, Klervia Jaouen, qui a réussi « à reconstituer l'alimentation de Neandertal » « qui s'est éteint il y a environ 40 000 ans », en étudiant l'émail de ses dents. « La chercheuse » nous dit le Point, « dotée de tout son attirail d'instruments de dentiste, tente de déterminer précisément les proportions d'aliments d'origine animale, végétale ou marine de propriétaires des dents qu'elle passe au crible ». Résultat : « En Europe, Neandertal mangeait de grands mammifères, surtout du mammouth, mais aussi du cerf ou du renne. Et (détail croustillant) de la viande putride avec des asticots ». Végétariens s'abstenir…« Il y a bien quelques exemples de consommations de coquillages, poissons et mammifères marins mais on ne sait pas encore », nous dit Klervia Jaouen, « si c'était fréquent ou anecdotique. » Enfin, on sait aussi que « certains individus consommaient des dattes en Irak, et du nénuphar en Belgique» . Voilà peut-être de quoi relancer l'appétit des végétariens...
Au croisement de plusieurs influences, les Samaritains forment une communauté à part au Proche-Orient. S'ils s'affichent toujours en faveur de la paix entre Palestiniens et Israéliens, la réalité est plus compliquée pour eux : la guerre actuelle les pousse à un certain écartèlement. Reportage lors des célébrations de la Pâque des Samaritains, vendredi 11 avril, aux abords de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les fêtes de Pessah pour les Juifs et la Semaine sainte des Chrétiens coïncident. Dans ce contexte, une communauté passe un peu sous les radars, celle des Samaritains. Ils sont environ 820 à ce jour, établis pour moitié à Naplouse en Cisjordanie occupée, l'autre moitié étant dans la banlieue de Tel Aviv en Israël. Un tableau d'autant plus compliqué qu'ils se revendiquent descendants des premiers Israélites, mais non-Juifs et sont détenteurs à la fois de la nationalité palestinienne et israélienne.Sur les hauteurs du Mont Gerizim, c'est jour de fête pour la communauté des Samaritains. Drapé dans sa longue tunique et sa barbe blanche, le prêtre Hosni Wassaf salue avec déférence chacun des fidèles. « La Pâque samaritaine est l'occasion de célébrer notre sortie de l'esclavage imposée par Pharaon. C'est la fête de notre libération. Et chaque Samaritain au monde doit participer à cette célébration », explique l'homme de 80 ans.Des bûchers sont allumés et des agneaux sacrifiés. Gaza n'est qu'à une centaine de kilomètres d'ici. Alors, malgré les sourires, l'amertume n'est pas loin, elle non plus. Sa petite fille, tenue par la main, Hind Ragheb, dit ne pas pouvoir s'empêcher de penser à ses compatriotes sous les bombes. « À cause de la guerre et de la situation politique dans laquelle nous sommes, on va avoir du mal à vraiment profiter de cette journée de fête, malheureusement. J'espère que Dieu prêtera patience aux mères de Gaza qui ont perdu des enfants ou leurs maris », implore-t-elle.À la fois Palestiniens et Israéliens, les Samaritains sont sur une ligne de crête. « On croit en la solution à deux États. Un État palestinien aux côtés d'Israël. Il ne peut pas y avoir de paix sans l'existence des deux pays. Et nous, nous voulons la paix », affirme le prêtre de la communauté.À cause de la guerre, les officiels palestiniens invités ont préféré décliner l'invitation. Les Israéliens ont fait un autre choix, eux : occuper le terrain. Des grappes de policiers et soldats en uniforme arrivent. Et enfin de façon plus inattendue, Yossi Dagan, le représentant des colons établis en Cisjordanie occupée. Lui, qui prône l'annexion des territoires palestiniens, multiplie les selfies et les discours politiques. « Cet évènement est une célébration des Samaritains, mais pas que. C'est aussi une fête pour tous les Juifs de Judée-Samarie. On est ici dans un village israélien. Je ne viens pas à titre privé ici, mais en tant que représentant de l'État d'Israël », clame Yossi Dagan.Ce jour-là, armes en bandoulières, plusieurs partisans du Grand Israël, comme Ariel et son ami Elad : « On pense qu'une fois qu'on aura reconstruit le Temple de Jérusalem, on y tiendra, à l'avenir, des célébrations similaires à celle d'aujourd'hui », croit savoir Ariel. « Les Samaritains font partie de nous en quelque sorte », abonde Elad.Confrontés au fait que les Samaritains se disent en faveur d'une solution à deux États, Elad a une réponse bien à lui. « Je vais te dire un truc. Ils sont politiquement corrects. Ils vivent sous autorité palestinienne, mais ils ont de nombreux proches à Holon près de Tel Aviv. Alors, ils essayent de passer entre les gouttes », clame-t-il en s'esclaffant. Tandis que les incursions des colons et de l'armée se multiplient à Naplouse – fief des Samaritains – la pression pour qu'ils prennent position n'a jamais été aussi forte. À lire aussi«L'éducation est notre seule arme»: en Cisjordanie occupée, des écoles publiques rouvrent progressivement
Une audience particulièrement houleuse s'est tenue ce mardi 8 avril 2025 devant la Cour suprême israélienne, symbole des tensions politiques dans le pays. Les recours contre le limogeage du chef de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet), Ronen Bar, étaient examinés. Cette décision est dénoncée par ses détracteurs comme une dérive autocratique du pouvoir. Tout comme le vote à l'unanimité, fin mars, d'une motion de défiance inédite contre la procureure générale Gali Baharav-Miara. Dans le contexte de l'offensive à Gaza et de la colonisation en Cisjordanie, Israël constitue-t-il encore une démocratie ? Qu'est-ce qui pourrait stopper le Premier ministre Benyamin Netanyahu ?Pour en débattre Sylvaine Bulle, sociologue, chercheuse à l'École des hautes études en sciences sociales), autrice du livre Sociologie de Jérusalem (Éditions de La Découverte, 2020) Rina Bassist, correspondante de la radio israélienne à Paris et rédactrice au journal Al-Monitor Éric Danon, ambassadeur de France en Israël de 2019 à 2023À lire aussiIsraël: Benyamin Netanyahu mis en cause pour «conflit d'intérêts» pour le renvoi du chef du Shin Bet
Une audience particulièrement houleuse s'est tenue ce mardi 8 avril 2025 devant la Cour suprême israélienne, symbole des tensions politiques dans le pays. Les recours contre le limogeage du chef de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet), Ronen Bar, étaient examinés. Cette décision est dénoncée par ses détracteurs comme une dérive autocratique du pouvoir. Tout comme le vote à l'unanimité, fin mars, d'une motion de défiance inédite contre la procureure générale Gali Baharav-Miara. Dans le contexte de l'offensive à Gaza et de la colonisation en Cisjordanie, Israël constitue-t-il encore une démocratie ? Qu'est-ce qui pourrait stopper le Premier ministre Benyamin Netanyahu ?Pour en débattre Sylvaine Bulle, sociologue, chercheuse à l'École des hautes études en sciences sociales), autrice du livre Sociologie de Jérusalem (Éditions de La Découverte, 2020) Rina Bassist, correspondante de la radio israélienne à Paris et rédactrice au journal Al-Monitor Éric Danon, ambassadeur de France en Israël de 2019 à 2023À lire aussiIsraël: Benyamin Netanyahu mis en cause pour «conflit d'intérêts» pour le renvoi du chef du Shin Bet
Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien, est reçu à la Maison Blanche par le président américain Donald Trump, alors que les États-Unis ont annoncé des droits de douane sur les produits israéliens. Les dirigeants mondiaux cherchent à joindre Trump pour négocier, tandis que les marchés financiers s'affolent. Netanyahou et Trump abordent la question de l'Iran, avec les États-Unis négociant directement avec Téhéran sur le nucléaire, ce qui inquiète Israël. Israël poursuit son offensive militaire au Liban, en Syrie et en Cisjordanie, suscitant l'indignation après la découverte d'un charnier de secouristes palestiniens. Netanyahou profite de la latitude laissée par l'administration Trump pour mener une politique agressive dans la région.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La situation en Terre Sainte est tragique. La guerre fait des ravages, la situation humanitaire est terrible. Pourtant, en Cisjordanie, il faut bien continuer le travail patient d'éducation. Une centaine d'écoles chrétiennes continuent cette mission en Israël et en Palestine, dont près de 40 en langue française. Yacoub Thaïb, est professeur, il enseigne le français et les sciences à Bayt Saour, une ville à quelques kilomètres de Bethléem, en Cisjordanie. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les photos d'immeubles, effondrés dans un nuage de poussière sont à la Une de très nombreux journaux. « Un violent séisme frappe la Birmanie : selon les experts, il pourrait y avoir plusieurs dizaines de milliers de morts », annonce le New York Times, alors que le Guardian, à Londres, a recueilli le témoignage d'un habitant de Mandalay, qui raconte : « un hôpital s'est effondré sous mes yeux, comme une gaufrette qui s'effrite, dans un gros nuage de poussière, comme dans les films ». Le principal journal thaïlandais, le Thai Rath souligne que « la Chine et la Russie sont unies pour envoyer de l'aide à la Birmanie ». À Pékin, le Global Times, publie la photo de secouristes, casqués et en combinaison rouge, « la première équipe de secours internationale à arriver en Birmanie », selon le journal.La presse russe se fait aussi l'écho de la catastrophe : le quotidien Moskovski Komsomolets a interrogé un expatrié russe vivant en Birmanie, selon lequel « les moines bouddhistes interprèteront la destruction des temples comme un signe » « Les moines favorables au gouvernement diront que c'est un signe pour mettre fin à la guerre civile et entamer des négociations », estime cet expatrié qui ajoute : « l'opposition et les moines qui la soutiennent diront que c'est une punition pour le gouvernement ».Le renoncement du bergerÀ la Une également, le reportage du journal israélien Haaretz sur un berger palestinien. Le quotidien d'opposition raconte « qu'après des années de harcèlement violent de la part des colons et des troupes israéliennes », un berger palestinien de Cisjordanie « a abandonné. Il a décidé de laisser, aux colons, les pâturages auxquels il était habitué, sur les pentes des collines voisines ». Ce berger s'appelle Bani Maniya. « Il y a deux semaines » poursuit Haaretz, « les colons lui ont volé 47 moutons et la police n'a rien fait pour lui restituer son précieux bien. Après des années passées dans la vallée du Jourdain, il a abandonné son métier de berger – son univers et sa source de revenus – et sa vie au grand air. Aujourd'hui, sa famille vit dans un appartement dans la ville d'Akraba, et ses moutons, dans un enclos ». Haaretz fustige « l'aide scandaleuse de l'armée et l'impuissance tout aussi scandaleuse de la police », qui ont permis aux colons « de triompher une nouvelle fois par la violence, dans cette vallée du Jourdain, une région sans loi ».Brûlée viveEn France, à présent, un procès pour féminicide qui fera date. C'est le procès du mari de Chahinez Daoud, « brûlée vive devant chez elle (…) par son mari violent et paranoïaque, qui voulait la punir d'un amant imaginaire. Il a été condamné hier à la réclusion criminelle à perpétuité », explique le Parisien. À l'audience, l'homme a assuré « regretter » son geste, « je l'aimais », a-t-il déclaré, « sans s'excuser ». Ce procès a aussi mis à jour, les manquements de la police. Chahinez avait de nombreuses fois signalé les violences et le harcèlement dont elle était victime. « Un mois et demi avant sa mort, elle avait déposé une nouvelle plainte contre celui qu'elle cherchait à quitter. Plainte mal enregistrée par un policier qui venait lui-même d'être condamné pour violences conjugales », précise le Parisien qui conclut : « L'enquête administrative a pointé ultérieurement une série de défaillances ».Les Jeux du dopageEnfin, une question : verra-t-on bientôt des compétitions sportives où le dopage est autorisé et même encouragé ? C'est Die Welt qui met le sujet à l'ordre du jour. « Grâce à Donald Trump et à deux investisseurs d'origine allemande », « l'idée d'un méga événement sportif où le dopage est explicitement autorisé » fait son chemin. « Les participants voudront « battre des records du monde et gagner des millions ». En quelque sorte, « les jeux du dopage », ironise le quotidien allemand. « Les premiers Jeux olympiques sous stéroïdes », précise Die Welt, « pourraient avoir lieu dès l'année prochaine aux États-Unis ».
durée : 00:02:28 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - Le ministre de l'Éducation israélien a disqualifié la sociologue Eva Illouz du Prix Israël en raison de son souhait que la Cour pénale internationale enquête sur de possibles crimes de guerre en Cisjordanie. Encore une preuve de la haine des sciences sociales de la part des régimes illibéraux. - réalisation : Félicie Faugère
durée : 00:02:28 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - Le ministre de l'Éducation israélien a disqualifié la sociologue Eva Illouz du Prix Israël en raison de son souhait que la Cour pénale internationale enquête sur de possibles crimes de guerre en Cisjordanie. Encore une preuve de la haine des sciences sociales de la part des régimes illibéraux. - réalisation : Félicie Faugère
IA générative, réseaux sociaux, aujourd'hui, pas facile de trouver la bonne information dans un monde saturé de contenus. À l'ère numérique, il devient encore plus crucial d'apprendre à distinguer l'information fiable du divertissement et des fausses nouvelles. L'éducation aux médias est plus que jamais nécessaire pour aider les jeunes à naviguer dans ce dédale de sources. C'est un tel défi, qu'est né en octobre 2024 le REFEMI, le réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information dans le but de partager de bonnes pratiques et lutter contre la désinformation au sein de l'espace francophone. Le REFEMI souhaite développer des formations pour les enseignants avec des outils concrets pour les élèves. Quels sont les défis et les opportunités de ces nouvelles technologies pour l'éducation aux médias ? Comment éduquer les jeunes à utiliser l'information de manière critique et responsable pour garantir la démocratie ? Émission à l'occasion de la 36ᵉ édition de la Semaine de la presse et des médias dans l'École du 24 au 29 mars 2025. Avec :• Serge Barbet, directeur du Clemi, Centre pour l'éducation aux médias et à l'information et président du REFEMI, réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information.Un reportage de Tom Malki.La chronique d'Audrey Iattoni, coordinatrice des projets des Clubs RFI qui se mobilisent aussi dans l'Éducation aux Médias et à l'Information. Plusieurs initiatives ont vu le jour : au Burkina Faso, puis en RDC, en Centrafrique, au Burundi et en Côte d'Ivoire. Tout a commencé en 2022 au Tchad avec la campagne de lutte contre la désinformation Désinfox Tchad lancée par CFI. En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Amira Souilem, à Ramallah : 5 000 enfants palestiniens privés d'école en Cisjordanie occupée. C'est une conséquence de la guerre à laquelle on pense peu. En Cisjordanie occupée, près de 6 000 enfants sont privés d'école selon les chiffres de l'UNRWA - l'agence des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens. De longues journées d'ennui et d'inquiétude pour ces enfants palestiniens qui ne savent pas encore quand ils pourront reprendre le chemin de l'école. En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à L'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Yannick. Programmation musicale : ► Mathieu Boogaerts - Dans une case ► Bwiza - Ready.
IA générative, réseaux sociaux, aujourd'hui, pas facile de trouver la bonne information dans un monde saturé de contenus. À l'ère numérique, il devient encore plus crucial d'apprendre à distinguer l'information fiable du divertissement et des fausses nouvelles. L'éducation aux médias est plus que jamais nécessaire pour aider les jeunes à naviguer dans ce dédale de sources. C'est un tel défi, qu'est né en octobre 2024 le REFEMI, le réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information dans le but de partager de bonnes pratiques et lutter contre la désinformation au sein de l'espace francophone. Le REFEMI souhaite développer des formations pour les enseignants avec des outils concrets pour les élèves. Quels sont les défis et les opportunités de ces nouvelles technologies pour l'éducation aux médias ? Comment éduquer les jeunes à utiliser l'information de manière critique et responsable pour garantir la démocratie ? Émission à l'occasion de la 36ᵉ édition de la Semaine de la presse et des médias dans l'École du 24 au 29 mars 2025. Avec :• Serge Barbet, directeur du Clemi, Centre pour l'éducation aux médias et à l'information et président du REFEMI, réseau francophone d'éducation aux médias et à l'information.Un reportage de Tom Malki.La chronique d'Audrey Iattoni, coordinatrice des projets des Clubs RFI qui se mobilisent aussi dans l'Éducation aux Médias et à l'Information. Plusieurs initiatives ont vu le jour : au Burkina Faso, puis en RDC, en Centrafrique, au Burundi et en Côte d'Ivoire. Tout a commencé en 2022 au Tchad avec la campagne de lutte contre la désinformation Désinfox Tchad lancée par CFI. En ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation avec Amira Souilem, à Ramallah : 5 000 enfants palestiniens privés d'école en Cisjordanie occupée. C'est une conséquence de la guerre à laquelle on pense peu. En Cisjordanie occupée, près de 6 000 enfants sont privés d'école selon les chiffres de l'UNRWA - l'agence des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens. De longues journées d'ennui et d'inquiétude pour ces enfants palestiniens qui ne savent pas encore quand ils pourront reprendre le chemin de l'école. En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à L'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Yannick. Programmation musicale : ► Mathieu Boogaerts - Dans une case ► Bwiza - Ready.
Plus de la moitié des hôpitaux gazaouis ont été détruits par les bombardements israéliens depuis le début de la guerre. Au nord de la bande de Gaza, l'hôpital al-Karama a fait partie des premières cibles, dès le mois d'octobre 2023, avant d'être complètement détruit en août. Pour financer la reconstruction, un militant britannico-palestinien a développé un soda militant, Gaza Cola, qui permet aussi à ses clients de boycotter d'autres marques. Au Royaume-Uni, en plein cœur de Londres, le café Hiba offre une bulle de Palestine avec ses keffiehs et ses drapeaux partout. Attablé devant une salade arabe, Hamza sirote un soda un peu particulier. « Gaza Cola, ça fait toujours du bien, savoure-t-il. C'est bon, c'est rafraîchissant. Je crois qu'on a le pouvoir d'agir collectivement en choisissant ce qu'on consomme et ce qu'on refuse de consommer. »À l'origine du Gaza Cola, canette rouge inspirée d'une autre célèbre marque, il y a Osama Qashoo, réalisateur originaire de Cisjordanie. Depuis août 2024, il a vendu un million et demi de canettes. Une manière pour ses clients de boycotter les géants du soda.« Les grandes entreprises bénéficient toujours de la guerre, elles font déjà beaucoup d'argent. [Coca-Cola] possède une immense usine dans les territoires palestiniens illégalement occupés. C'est une pratique illégale. Et eux, ils font de l'argent : tant qu'ils n'en perdront pas, ils ne changeront rien. Gaza Cola vient de là, une sorte de David contre Goliath. Nous n'allons pas tout changer, mais nous voulons créer de la réflexion », estime-t-il. La grande marque visée admet être présente en Palestine depuis 1998 et assure employer un petit millier de Palestiniens.Il aura fallu neuf mois pour trouver des partenaires. Aujourd'hui, tous les bénéfices sont reversés à Gaza, et à un projet en particulier : la reconstruction de l'hôpital d'al-Karama, au nord du territoire, détruit en août 2024. « Cet hôpital, en particulier, est très important, car au moins 300 000 personnes en dépendent. C'est un petit établissement, donc c'est réalisable. Autour du site, nous avons installé des tentes où les patients sont soignés. Nous finançons ces tentes, nous sponsorisons le salaire des soignants qui restent, aux alentours de 200€ par mois. Nous soignons environ 1 000 personnes chaque jour », explique le fondateur de la marque.Ce soir-là, Osama Qashoo organisait une conférence avec le docteur Mohammed Tahir, revenu de deux missions médicales à Gaza. Le chirurgien explique l'importance des initiatives comme Gaza Cola : « Sur le terrain, ce sont des familles détruites, de nombreux patients avec des blessures catastrophiques, handicapantes… Et des semaines, voire des années de douleur à venir. Maintenant qu'on se dirige vers la gestion d'affections chroniques, il faut former, entraîner, reconstruire. Si vous ne pouvez pas venir donner de votre temps, alors donnez de votre argent. »Aucun grand distributeur britannique n'a pour l'instant accepté de commercialiser le soda, qui devrait arriver en France en mars dans certains restaurants.À lire aussiFace à une campagne régionale de boycott, McDonald's rachète toutes ses franchises en Israël
Plus de la moitié des hôpitaux gazaouis ont été détruits par les bombardements israéliens depuis le début de la guerre. Au nord de la bande de Gaza, l'hôpital al-Karama a fait partie des premières cibles, dès le mois d'octobre 2023, avant d'être complètement détruit en août. Pour financer la reconstruction, un militant britannico-palestinien a développé un soda militant, Gaza Cola, qui permet aussi à ses clients de boycotter d'autres marques. Au Royaume-Uni, en plein cœur de Londres, le café Hiba offre une bulle de Palestine avec ses keffiehs et ses drapeaux partout. Attablé devant une salade arabe, Hamza sirote un soda un peu particulier. « Gaza Cola, ça fait toujours du bien, savoure-t-il. C'est bon, c'est rafraîchissant. Je crois qu'on a le pouvoir d'agir collectivement en choisissant ce qu'on consomme et ce qu'on refuse de consommer. »À l'origine du Gaza Cola, canette rouge inspirée d'une autre célèbre marque, il y a Osama Qashoo, réalisateur originaire de Cisjordanie. Depuis août 2024, il a vendu un million et demi de canettes. Une manière pour ses clients de boycotter les géants du soda.« Les grandes entreprises bénéficient toujours de la guerre, elles font déjà beaucoup d'argent. [Coca-Cola] possède une immense usine dans les territoires palestiniens illégalement occupés. C'est une pratique illégale. Et eux, ils font de l'argent : tant qu'ils n'en perdront pas, ils ne changeront rien. Gaza Cola vient de là, une sorte de David contre Goliath. Nous n'allons pas tout changer, mais nous voulons créer de la réflexion », estime-t-il. La grande marque visée admet être présente en Palestine depuis 1998 et assure employer un petit millier de Palestiniens.Il aura fallu neuf mois pour trouver des partenaires. Aujourd'hui, tous les bénéfices sont reversés à Gaza, et à un projet en particulier : la reconstruction de l'hôpital d'al-Karama, au nord du territoire, détruit en août 2024. « Cet hôpital, en particulier, est très important, car au moins 300 000 personnes en dépendent. C'est un petit établissement, donc c'est réalisable. Autour du site, nous avons installé des tentes où les patients sont soignés. Nous finançons ces tentes, nous sponsorisons le salaire des soignants qui restent, aux alentours de 200€ par mois. Nous soignons environ 1 000 personnes chaque jour », explique le fondateur de la marque.Ce soir-là, Osama Qashoo organisait une conférence avec le docteur Mohammed Tahir, revenu de deux missions médicales à Gaza. Le chirurgien explique l'importance des initiatives comme Gaza Cola : « Sur le terrain, ce sont des familles détruites, de nombreux patients avec des blessures catastrophiques, handicapantes… Et des semaines, voire des années de douleur à venir. Maintenant qu'on se dirige vers la gestion d'affections chroniques, il faut former, entraîner, reconstruire. Si vous ne pouvez pas venir donner de votre temps, alors donnez de votre argent. »Aucun grand distributeur britannique n'a pour l'instant accepté de commercialiser le soda, qui devrait arriver en France en mars dans certains restaurants.À lire aussiFace à une campagne régionale de boycott, McDonald's rachète toutes ses franchises en Israël
A la Une de la presse, ce mardi 18 mars, les violents bombardements israéliens, cette nuit, sur Gaza, qui ont fait plus de 300 morts, selon le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne. Les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, qui annulent leur participation aux négociations prévues en Angola. La rupture des relations diplomatiques entre Kigali et Bruxelles. Un nouvel épisode du feuilleton des relations franco-algériennes. Et du foot.
Au Proche-Orient, la trêve reste fragile à Gaza et la Cisjordanie occupée continue de vivre au rythme de l'opération militaire israélienne baptisée « Mur de fer ». Dans ce contexte hautement explosif, certains Israéliens, en désaccord profond avec la politique menée par leur État, tiennent à le faire savoir. À Jérusalem, autour d'une collecte de nourriture pour le ramadan, des Israéliens qui se mobilisent pour venir en aide à leurs voisins palestiniens expliquent le sens de leur engagement. De notre correspondante à Jérusalem,À quelques centaines de mètres de la vieille ville de Jérusalem, une quinzaine d'Israéliens se sont donné rendez-vous ce matin. À leur tête : Noa Dagoni, avocate de 33 ans. « J'ai commencé ce projet avec une amie trois jours après le déclenchement de la guerre, quand on ne savait pas trop quoi faire. On a demandé aux gens d'apporter de la nourriture, tout simplement. » Armée d'un scotch et de ciseaux, Ilana, infirmière qui vit à Jérusalem, prépare les cartons qui iront à 500 familles de Cisjordanie occupée. En ce jour de Pourim, fête juive, elle est venue déguisée comme le veut la tradition et accompagnée de sa petite fille de 7 ans. « Il n'y a pas d'autre choix. Il faut éduquer nos enfants différemment. C'est la seule façon de changer les choses ici, soutient-elle. Le plus simple à faire c'est ça, éduquer nos enfants à penser différemment de ce que pensent nos dirigeants actuellement. » À lire aussi Cisjordanie occupée : Israël vide des camps de réfugiés et interdit le retour des habitants« Des gens de mon peuple font du mal à des personnes innocentes »Parmi les volontaires ce jour-là, certains poussent l'engagement encore plus loin. C'est le cas d'Amir Sandler, occupé à aligner des barres de chocolat qui iront sans doute à des enfants. « Je suis aussi volontaire au sein d'un autre projet, explique ce géologue à la retraite. Les bergers de la vallée du Jourdain sont harcelés de façon quotidienne par les colons et donc, avec d'autres Israéliens, on se relaie 24 h/24 pour les protéger. » À 75 ans, ce retraité pourrait, comme tant d'autres, profiter de la plage à Tel-Aviv, mais lui, malgré le danger, se rend dans la vallée du Jourdain pour protéger des Palestiniens. « Je le fais parce que je sens que des gens de mon peuple font du mal à des personnes innocentes », explique-t-il. Viscéralement opposés à la politique de leur gouvernement, ces Israéliens sont parfois contraints de dissimuler leurs activités. Même à leurs proches. Pas de quoi entamer la motivation de Renée, Franco-Israélienne : « Parfois, j'entends : “Pourquoi tu vas t'occuper des Palestiniens ? Il y a déjà bien assez à s'occuper des Israéliens.” Et donc voilà, moi, je décide de faire ça parce que c'est important que les Palestiniens comprennent que parmi les Israéliens, il n'y a pas que des soldats, il y a aussi des personnes civiles qui sont là pour aider et qui sont dans cet esprit d'une terre pour deux peuples. » « Tikkoun olam », un précepte du judaïsme qui signifie en hébreu « réparer le monde » et que tous, ici, qu'ils soient juifs, musulmans, chrétiens ou athées, ont décidé d'adopter.À écouter dans Reportage internationalLe checkpoint, hantise des femmes enceintes en Cisjordanie occupée
Au Proche-Orient, la trêve reste fragile à Gaza et la Cisjordanie occupée continue de vivre au rythme de l'opération militaire israélienne baptisée « Mur de fer ». Dans ce contexte hautement explosif, certains Israéliens, en désaccord profond avec la politique menée par leur État, tiennent à le faire savoir. À Jérusalem, autour d'une collecte de nourriture pour le ramadan, des Israéliens qui se mobilisent pour venir en aide à leurs voisins palestiniens expliquent le sens de leur engagement. De notre correspondante à Jérusalem,À quelques centaines de mètres de la vieille ville de Jérusalem, une quinzaine d'Israéliens se sont donné rendez-vous ce matin. À leur tête : Noa Dagoni, avocate de 33 ans. « J'ai commencé ce projet avec une amie trois jours après le déclenchement de la guerre, quand on ne savait pas trop quoi faire. On a demandé aux gens d'apporter de la nourriture, tout simplement. » Armée d'un scotch et de ciseaux, Ilana, infirmière qui vit à Jérusalem, prépare les cartons qui iront à 500 familles de Cisjordanie occupée. En ce jour de Pourim, fête juive, elle est venue déguisée comme le veut la tradition et accompagnée de sa petite fille de 7 ans. « Il n'y a pas d'autre choix. Il faut éduquer nos enfants différemment. C'est la seule façon de changer les choses ici, soutient-elle. Le plus simple à faire c'est ça, éduquer nos enfants à penser différemment de ce que pensent nos dirigeants actuellement. » À lire aussi Cisjordanie occupée : Israël vide des camps de réfugiés et interdit le retour des habitants« Des gens de mon peuple font du mal à des personnes innocentes »Parmi les volontaires ce jour-là, certains poussent l'engagement encore plus loin. C'est le cas d'Amir Sandler, occupé à aligner des barres de chocolat qui iront sans doute à des enfants. « Je suis aussi volontaire au sein d'un autre projet, explique ce géologue à la retraite. Les bergers de la vallée du Jourdain sont harcelés de façon quotidienne par les colons et donc, avec d'autres Israéliens, on se relaie 24 h/24 pour les protéger. » À 75 ans, ce retraité pourrait, comme tant d'autres, profiter de la plage à Tel-Aviv, mais lui, malgré le danger, se rend dans la vallée du Jourdain pour protéger des Palestiniens. « Je le fais parce que je sens que des gens de mon peuple font du mal à des personnes innocentes », explique-t-il. Viscéralement opposés à la politique de leur gouvernement, ces Israéliens sont parfois contraints de dissimuler leurs activités. Même à leurs proches. Pas de quoi entamer la motivation de Renée, Franco-Israélienne : « Parfois, j'entends : “Pourquoi tu vas t'occuper des Palestiniens ? Il y a déjà bien assez à s'occuper des Israéliens.” Et donc voilà, moi, je décide de faire ça parce que c'est important que les Palestiniens comprennent que parmi les Israéliens, il n'y a pas que des soldats, il y a aussi des personnes civiles qui sont là pour aider et qui sont dans cet esprit d'une terre pour deux peuples. » « Tikkoun olam », un précepte du judaïsme qui signifie en hébreu « réparer le monde » et que tous, ici, qu'ils soient juifs, musulmans, chrétiens ou athées, ont décidé d'adopter.À écouter dans Reportage internationalLe checkpoint, hantise des femmes enceintes en Cisjordanie occupée
durée : 00:04:35 - Le Reportage de la rédaction - Israël a lancé l'offensive "mur de fer" en janvier en Cisjordanie. Depuis, la vie des Palestiniens s'en trouve encore plus compliquée. En particulier pour les Palestiniennes. La multiplication des points de contrôle est devenue un cauchemar pour les femmes enceintes. Une clinique mobile les aide.
durée : 00:04:35 - Le Reportage de la rédaction - Israël a lancé l'offensive "mur de fer" en janvier en Cisjordanie. Depuis, la vie des Palestiniens s'en trouve encore plus compliquée. En particulier pour les Palestiniennes. La multiplication des points de contrôle est devenue un cauchemar pour les femmes enceintes. Une clinique mobile les aide.
durée : 00:03:41 - Le Regard culturel - par : Lucile Commeaux - Les Festival itinérant Best of Doc propose comme chaque année de voir et revoir en salles des films documentaires qui ont marqué l'année, parmi lesquels "No other land", un bouleversant film collectif sur la Cisjordanie qui vient de recevoir l'Oscar du meilleur documentaire.
En Cisjordanie occupée, depuis l'offensive « mur de fer » lancée par Israël en janvier 2025, la vie quotidienne des Palestiniens s'en trouve encore plus compliquée. C'est particulièrement le cas pour les Palestiniennes. La multiplication des checkpoints est devenue le cauchemar des femmes enceintes là-bas. Que ce soit pour le suivi de leur grossesse ou pour l'accouchement, la colonisation et le durcissement sécuritaire menacent directement leurs vies et celles de leurs bébés. Il arrive que certaines accouchent aux checkpoints. Il arrive aussi que certaines y perdent la vie. Notre correspondante est allée à la rencontre de femmes enceintes et a embarqué avec des médecins qui sillonnent ce territoire palestinien dans une clinique mobile. Un dispositif qui fête ses trente ans cette année, mais qui n'a probablement jamais été aussi utile. Direction le désert de Judée où les villageoises qui y vivent sont celles qui pâtissent le plus de cette situation.
durée : 00:25:26 - Cultures Monde - par : Mélanie Chalandon - Les conflits armés exacerbent toujours la violence et la domination masculine. Le cas du conflit israélo-palestinien n'y fait pas exception. De Gaza à Tel Aviv, de la Cisjordanie aux kibboutz, les femmes subissent le conflit, mais elles l'alimentent et le défient également. - réalisation : Vivian Lecuivre - invités : Solène Chalvon-Fioriti Autrice, journaliste, réalisatrice de documentaires, familière des zones de conflit
Ce sont plus de 40 000 personnes qui ont été forcées de quitter leur foyer en Cisjordanie occupée. Deux jours après la mise en place du cessez-le-feu à Gaza, l'armée israélienne a lancé une opération de long terme sur cette autre partie du territoire palestinien, en commençant par les villes du nord, Tulkarem et Jénine. Entre les deux se trouve Naplouse. Le poumon économique de la Cisjordanie craint d'être la prochaine cible des chars israéliens. De nos envoyés spéciaux à Naplouse,Depuis quelques jours, le camp de réfugiés de Balata a une nouvelle habitante. Saharab est arrivée avec ses quatre enfants d'un camp de Tulkarem. « Ils ont mené plusieurs raids dans notre maison, raconte la jeune femme. Nous avons choisi de rester pour les enfants. Ils nous ont envoyé des drones. Nous sommes restés jusqu'à vendredi dernier, témoigne-t-elle. Ils tiraient dans tous les sens, ils se fichaient des enfants. Ils ont forcé mon mari à rester dehors. Ils sont entrés dans ma chambre alors que j'avais mon fils asthmatique dans les bras. Il a besoin d'un inhalateur. Ils m'ont dit qu'ils n'en avaient rien à faire. Ils ont compté : 5 !... 4 !... 3 !... 2 !... 1 !... Dehors ! dehors ! »Le camp de Nour Shams était habité par des familles réfugiées en Cisjordanie suite à la création de l'État d'Israël en 1948. Saharab est partie dans un autre camp, chez sa sœur, à Balata, dans la banlieue de Naplouse. Mais ici aussi, l'armée israélienne multiplie les raids. « Les soldats israéliens peuvent arriver à tout moment, prévient-elle. Soudain, ils sont là, face à vous. »Assise sur un canapé, la mère de famille nous parle d'une voix chaleureuse et dynamique. Ces enfants s'agrippent à elle. « Ils sont terrifiés. Avant, c'étaient des moulins à paroles, maintenant, il y a une vibration étrange dans leur voix, ils sont tout pâles, se désole-t-elle. Je sais que rien n'est impossible pour l'occupation israélienne. Je suis partie du camp de Nour Shams et je me prépare à revivre la même expérience à Balata. »À lire aussi«Ils détruisent ma maison»: en Cisjordanie, l'armée israélienne rase les camps de réfugiés vides« Il n'y a pas une maison qui n'ait pas un martyr »Entre deux raids, le camp de Balata fourmille de vie. Assis sur un muret avec deux amis, un vieil homme observe les enfants jouer dans la rue. « Ici, il n'y a pas une maison qui n'ait pas un martyr, affirme-t-il. Est-ce que l'occupation israélienne arrivera à empêcher ces enfants de résister ? Nous les mettons au monde pour ça et nous leur parlons pour qu'ils n'oublient pas. »Ne pas oublier le droit au retour sur les terres que ces familles ont été forcées de quitter il y a plus de 70 ans. C'est ce souvenir qui fait des camps les foyers des groupes armés palestiniens — des « terroristes » pour Israël.Mais aujourd'hui, le gouverneur de Naplouse, Ghassan Daghlas, affirme que l'Autorité palestinienne et l'armée israélienne ont eu raison de la lutte armée à Naplouse : « Malgré tout, la ville est assiégée. Il y a un barrage à chaque entrée de la ville, pareil dans les villages. Il y a aussi de nombreuses attaques de colons israéliens, dénonce-t-il. L'Autorité palestinienne ne pourra rien faire s'il y a une offensive d'ampleur sur les quatre camps de réfugiés de la banlieue. Toute la ville est fermée, où iront les gens ? » L'annexion de la Cisjordanie est discutée jusqu'à Washington, grand allié d'Israël. En septembre dernier, l'Assemblée générale des Nations unies a pourtant donné un an à Israël pour mettre fin à sa présence illicite sur le territoire palestinien occupé.À lire aussiL'ONU adopte une résolution exigeant la fin de la «présence illicite» d'Israël dans les territoires palestiniens
(00:00:35) Une banque de Singapour remplace 4000 personnes par l'IA : un aperçu du futur? (00:09:47) Le Groenland prépare son boom touristique (00:15:00) Pourquoi des chars israéliens en Cisjordanie?
durée : 00:20:50 - Journal de 18h - Alors que l'armée israélienne dit mener des opérations "antiterroristes" en Cisjordanie, les tensions ne cessent de s'aggraver entre villageois palestiniens et colons israéliens.
durée : 00:20:50 - Journal de 18h - Alors que l'armée israélienne dit mener des opérations "antiterroristes" en Cisjordanie, les tensions ne cessent de s'aggraver entre villageois palestiniens et colons israéliens.
durée : 02:30:14 - Les Matins - par : Jean Leymarie, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Daphné Leblond - invités : Thomas Vescovi Chercheur indépendant en histoire contemporaine. Auteur de “L'échec d'une utopie. Une histoire des gauches en Israël”, ed. La Découverte.; Alice Casagrande Membre de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (CIASE) et présidente de la Commission pour la lutte contre la maltraitance et la promotion de la bientraitance.; Bénédicte Laumond maîtresse de conférences en sciences politiques à l'université de Saint-Quentin-en-Yvelines, membre du laboratoire CESDIP (Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales)
durée : 00:11:38 - Les Enjeux internationaux - par : Jean Leymarie - Vendredi dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé le lancement d'une "opération intensive contre des centres du terrorisme" en Cisjordanie. Si un fragile accord de cessez-le-feu a été conclu à Gaza, les territoires palestiniens occupés sont déjà un terrain en guerre. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Thomas Vescovi Chercheur indépendant en histoire contemporaine. Auteur de “L'échec d'une utopie. Une histoire des gauches en Israël”, ed. La Découverte.
C dans l'air du 5 février 2025 - Après le Canada, le canal du Panama, le Groenland... Trump veut Gaza !À l'occasion de la visite du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahu à Washington, Donald Trump a déclaré mardi soir que les États-Unis allaient "prendre le contrôle à long terme" de l'enclave palestinienne et la vider de ses habitants. "Tous", a réaffirmé Donald Trump. "Je veux dire, nous parlons probablement d'un million sept cent mille personnes, un million sept, peut-être un million huit. Mais je pense qu'ils devraient tous partir. Je pense qu'ils seront réinstallés dans des endroits où ils pourront mener une vie meilleure et ne plus avoir à craindre de mourir chaque jour". Le président américain qui s'est dit prêt à envoyer des soldats américains a assuré que la Jordanie et l'Egypte finiront par accepter d'accueillir des réfugiés palestiniens, malgré l'opposition de ces pays ainsi que des Palestiniens eux-mêmes. Reprenant ses habits de magnat de l'immobilier, Donald Trump s'est aussi engagé à faire de ce territoire la "Côte d'Azur du Moyen-Orient".Mais ce n'est pas tout. Questionné par la journaliste de NBC News Kelly O'Donnell, le président américain a déclaré qu'il envisageait également d'expulser les Palestiniens de la Cisjordanie et d'attribuer ce territoire à Israël. "Nous en discutons", a-t-il affirmé, au sujet de la volonté de Benyamin Nétanyahu et de ses alliés d'extrême droite de prendre le contrôle de la "Judée et Samarie" bibliques, qui incluent la Cisjordanie contrôlée par l'Autorité Palestinienne. "Les gens aiment cette idée", a-t-il ajouté, promettant une annonce "sur ce sujet très spécifique dans les quatre prochaines semaines". À ses côtés, le Premier ministre israélien a salué une proposition du président américain qui pourrait "changer l'Histoire".Des propos du nouveau locataire de la Maison-Blanche fustigés en masse à travers le monde ce mercredi. Le Hamas a dénoncé la "position raciste américaine" alignée sur "l'extrême droite israélienne" visant à "éradiquer la cause palestinienne". "Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple", a-t-il déclaré de son côté le président palestinien Mahmoud Abbas.Les déclarations de Donald Trump sont "probablement dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix" a affirmé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. "La France est opposée pleinement aux déplacements des populations", a-t-elle ajouté. L'avenir de Gaza passe par "un futur État palestinien" et non par le contrôle "d'un pays tiers", avait commenté plus tôt la diplomatie française, soulignant que le déplacement forcé de la population palestinienne de la bande de Gaza constituerait une "violation grave du droit international". Gaza "appartient aux Palestiniens", a appuyé pour sa part Berlin. Ils doivent pouvoir "vivre et prospérer" dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, a estimé le chef de la diplomatie britannique, David Lammy.L'Arabie saoudite a redit, de son côté, qu'elle ne ferait pas la paix avec Israël sans la création d'un État palestinien et s'est opposée au déplacement de la population. Le sénateur américain Chris Van Hollen, démocrate membre de la commission des relations étrangères, s'est montré plus direct, qualifiant la proposition de Trump de "nettoyage ethnique sous un autre nom".Alors Donald Trump est-il sérieux ? Quel est son plan pour Gaza ? De l'enclave palestinienne à l'Iran, quels sont ses desseins au Moyen-Orient ? Enfin quels sont les contours du "deal" au parfum de terres rares en discussion entre Donald Trump et Volodymir Zelensky ? Et quelle est la situation sur le front ukrainien ? Les experts :- Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences - Sciences Po Paris, auteur de Les voies de la puissance - James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Daphné BENOIT - Cheffe du pôle international - AFP- Régis GENTÉ - Journaliste – auteur de "Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes"PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C'est une décision qui fait couler beaucoup d'encre, notamment en Haïti : la suspension immédiate par le gouvernement américain de son financement de la mission multinationale chargée d'aider la police haïtienne contre les gangs. Selon Le Nouvelliste, « ce gel intervient dans un contexte de sous-financement de la MMAS, de dégradation de la situation sécuritaire et notamment du massacre, la semaine dernière, d'au moins 50 personnes par des bandes armées à Kenscoff ». Le Miami Herald rappelle qu'en ce moment « des centaines de membres de gangs armés, retranchés dans les collines surplombant la capitale haïtienne, attendent l'ordre d'attaquer les dernières enclaves de Port-au-Prince qui ne sont pas actuellement sous leur contrôle ». Il ne fait aucun doute, selon le journal, que « l'effort multinational pour mettre fin à la terreur des gangs est entravé par le gel de l'aide étrangère décrété par l'administration Trump ». Le Miami Herald rapporte que certains conseillers américains engagés pour aider la police nationale d'Haïti ont déjà été licenciés. Hier mardi (4 février 2025), « des conseillers de la police canadienne, qui font également partie de la mission de sécurité, ont quitté Port-au-Prince en raison des restrictions imposées par les États-Unis », selon le Miami Herald.Sur la situation sécuritaire à Kenscoff, nous vous proposons une interview avec le maire de la ville, Jean Massillon. Huit jours après l'attaque meurtrière, les autorités peinent à établir un bilan précis, comme l'a confirmé le maire de la ville, Jean Massillon, à notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson Luxma.La presse réagit au plan de Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza Le plan de Donald Trump de « prendre le contrôle de Gaza » suscite évidemment beaucoup de commentaires dans la presse nord-américaine. Pour le New York Times, c'est l'une des idées « les plus provocantes qu'un dirigeant américain ait avancées depuis des années ». Donald Trump a beau présenter son projet comme « un impératif humanitaire et une opportunité de développement économique », mais, d'après le quotidien, « il a en fait rouvert une boîte de Pandore géopolitique aux implications considérables pour le Moyen-Orient ».Le Washington Post titre de manière également provocatrice : « De la rivière à la mer, la Palestine cessera-t-elle d'exister ? » En tout cas, poursuit le journal, les électeurs qui ont boudé les urnes le savent désormais : les élections ont des conséquences ! Toujours d'après le Washington Post, Donald Trump a proposé « un plan d'une cruauté inouïe ». Le monde n'a toujours pas trouvé de solution pour les réfugiés palestiniens existants, rappelle le journal : « 1,5 million vivent dans des camps de réfugiés dans la région. Et maintenant, le président américain envisage de créer quelque 2 millions de réfugiés palestiniens supplémentaires. Ou peut-être 5 millions de plus, s'il prévoit également de les expulser de Cisjordanie. »À écouter aussiDonald Trump assure que les États-Unis vont «prendre le contrôle de la bande de Gaza» La vision impérialiste de Donald Trump Selon CNN, l'ancien magnat immobilier considère Gaza comme une opportunité immobilière, d'où ses remarques sur le « potentiel de la bande de Gaza qui pourrait devenir la Riviera du Moyen-Orient », a déclaré l'investisseur immobilier devenu président. CNN rappelle que l'envoyé spécial de Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, est également un promoteur immobilier. En tout cas, quelles que soient ses véritables intentions, force est de constater que Donald Trump est en train de « redessiner la carte du monde dans la tradition de l'impérialisme du XIXè siècle », écrit le New York Times. Il veut acheter le Groenland, annexer le Canada, récupérer le canal de Panama et, maintenant, il envisage de s'emparer d'une zone de guerre dévastée au Moyen-Orient.Le New York Times précise que le président américain était incapable de dire si une « autorité juridique pourrait permettre aux États-Unis d'affirmer unilatéralement leur contrôle sur le territoire de quelqu'un d'autre ou si l'expulsion forcée d'une population entière constitue une violation du droit international ». Sans oublier, ajoute le journal, qu'une telle opération nécessiterait certainement l'envoi de plusieurs milliers de soldats américains et risquerait de déclencher un conflit encore plus violent. Il s'agirait aussi d'un revirement stupéfiant pour un président qui s'était présenté aux élections en 2016 en promettant de retirer les États-Unis du Moyen-Orient. À lire aussiDonald Trump veut-il sérieusement rattacher le Groenland aux États-Unis? L'influence de la droite alternative dans la vie politique américaineL'influence croissante d'Elon Musk sur les institutions américaines suscite l'inquiétude des sénateurs démocrates, qui demandent une enquête sur son contrôle du système de paiement du Trésor. L'homme d'affaires libertarien a fait de sa fortune et de son réseau social un outil politique, multipliant les provocations et franchissant les lignes rouges, comme en témoigne son salut nazi lors de l'investiture de Donald Trump. Pierre Mourier, doctorant en Civilisation américaine à l'Université Lyon 2 nous explique dans une interview que cephénomène s'inscrit dans une mouvance politique radicale qui ne date pas d'hier, puisant ses racines dans l'évolution du Parti républicain et l'essor de la droite alternative, notamment à travers les réseaux sociaux.L'arrivée d'Elon Musk à la tête de X (ex-Twitter) a renforcé l'écosystème conservateur, qui utilise ces plateformes pour imposer son agenda. Inspirés par des personnalités comme Steve Bannon, ces courants d'extrême droite exploitent les médias numériques et les podcasts pour structurer leur discours et mobiliser leurs partisans, explique Pierre Mourrier. L'assaut du Capitole en janvier 2021 en est une illustration marquante, avec des groupes tels que les Proud Boys, dont plusieurs membres ont récemment été graciés par Donald Trump. Leur remobilisation semble inévitable, estime le spécialiste des États-Unis, malgré des revers judiciaires ayant affaibli leur organisation.Le salut nazi de Musk s'inscrit dans une stratégie de saturation médiatique, une tactique chère à Bannon qui vise à monopoliser l'attention et à faire avancer une idéologie en entretenant la polémique. Ce geste largement commenté montre comment ces personnalités manipulent l'espace médiatique pour imposer leur vision et influencer le débat public. Une stratégie qui vise, selon Pierre Mourrier, à accentuer la radicalisation du paysage politique américain. À lire aussiÉtats-Unis: le milliardaire Elon Musk déconcerte en prenant le pseudonyme de «Kekius Maximus»Journal de la 1ère La campagne sucrière débute lundi prochain (10 février 2025) en Guadeloupe.
C'est une visite en forme de doigt d'honneur adressé à la justice internationale. Benyamin Netanyahou est reçu à la Maison Blanche pour échanger avec le président américain Donald Trump sur la phase 2 de l'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Un mépris absolu pour la Cour pénale internationale, qui a délivré un mandat d'arrêt contre le chef du gouvernement israélien. Et comble de l'hypocrisie, le cessez-le-feu à Gaza cache mal une intensification des opérations militaires Israéliennes en Cisjordanie. Dimanche dernier encore, plusieurs frappes Israéliennes simultanées ont touché le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, détruisant jusqu'à 20 maisons dans un quartier résidentiel… Quel but poursuit donc l'alliance Nethanyahou/Trump ? Second sujet de cette “Chronik”, En France, le Parti Socialiste a t-il signé l'arrêt de mort du NFP ou simplement son exclusion de l'Union de la Gauche ? En refusant de voter à nouveau la censure, le PS joue la carte du raid solitaire à Gauche laissant planner le doute avant les prochaines échéances électorales. Ces deux sujets sont abordés dans La Chronik de Beligh, votre programme hebdomadaire avec Beligh Nabli, professeur des universités en droit public et co-fondateur de Chronik, un collectif engagé dans le débat public. Également auteur de multiples ouvrages dont “l'Etat, droit et politique” aux éditions Armand Colin et “Relations Internationales” aux éditions Pedone. Beligh Nabli nous livre donc son expertise une fois par semaine, sur la politique nationale et internationale dans cette émission qui analyse sans détour deux faits majeurs de l'actualité. ▶ Soutenez Le Média :
durée : 00:02:08 - Le grand format - Alors que les négociations sur la deuxième phase de cessez-le-feu se poursuivent et que les armes se taisent dans la bande de Gaza, l'armée israélienne intensifie ses opérations à Jénine en Cisjordanie. Il y a deux semaines, les soldats de Tsahal sont entrés dans le camp de réfugiés de la ville.
durée : 00:12:56 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Ce lundi, Benjamin Netanyahou et Donald Trump reprennent les négociations sur la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza. Après deux premières semaines qui ont souligné la fragilité de la trêve et l'opération militaire israélienne en cours en Cisjordanie, comment envisager l'avenir de la région ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Xavier Guignard Politiste, spécialiste de la Palestine, chercheur associé au Middle East Council et à Noria Research
Le 19 janvier 2025 voyait l'entrée en vigueur de l'accord intervenu entre le gouvernement israélien et le Hamas. Un accord de trêve davantage qu'un accord scellant la fin du conflit. Beaucoup de choses restent en effet à négocier. L'accord comporte trois phases. La première, celle qui a cours actuellement consiste en un échange : otages israéliens d'un côté, de l'autre, prisonniers palestiniens et retrait israélien des zones peuplées de Gaza. Le cessez-le-feu est jugé fragile avec des chances de réussite plutôt minces après 15 mois de guerre à Gaza. D'autant qu'un autre conflit s'est éveillé avec l'opération lancée à Jenine le 21 janvier, ouvrant un nouveau front en Cisjordanie qui est au bord de l'embrasement. Quelles perspectives pour cet accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas alors que l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens a été contrainte de baisser son rideau cette semaine à Jérusalem, cessant ainsi toute activité dans les Territoires occupés.Quels compromis Palestiniens et Israéliens sont-ils prêts à faire ? Le retour de Donald Trump facilitera-t-il un terrain d'entente ? Le chef de la Maison Blanche pourra-t-il résister à l'influente extrême droite israélienne, lui qui entend conclure un vaste accord de paix régional incluant les pays arabes opposés à l'Iran ?Invités : Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président de l'IREMMO Alain Dieckhoff, directeur de recherches au Centre de Recherches Internationales, le CERI de sciences PO qui a récemment publié « Israël-Palestine : une guerre sans fin » Nicolas Falez, journaliste à RFI, spécialiste du Proche-Orient.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la libération de la chanteuse Rokia Traoré, l'opération israélienne en Cisjordanie occupée et le port de Tartous en Syrie. Corée du Sud : le président destitué inculpé pour « insurrection »Sur les conseils de l'Agence anticorruption chargée de l'enquête sur le président destitué Yoon Suk-yeol, le Parquet a inculpé le président déchu pour « insurrection ». Comment les enquêteurs en sont-ils arrivés à cette conclusion ? Détenu depuis le 15 janvier, que risque-t-il avec de telles accusations ?Avec Nicolas Rocca, journaliste au service international de RFI. Rokia Traoré : pourquoi la chanteuse malienne a-t-elle été libérée ? Condamnée à deux ans de prison pour « non-représentation d'enfant », Rokia Traoré a été libérée après plusieurs mois d'incarcération en Italie puis en Belgique. Pourquoi ce revirement de la justice alors qu'elle a été condamnée en octobre 2023 ? Pourquoi un autre procès est-il prévu alors que la chanteuse malienne et le père de sa fille se sont mis d'accord ? Que risque-t-elle ?Avec Pierre Benazet, correspondant de RFI à Bruxelles. Cisjordanie : après Gaza, le nouveau front israélien ? Depuis l'entrée en vigueur de la trêve dans la bande de Gaza, Israël mène une vaste opération militaire en Cisjordanie occupée. Baptisée « Mur d'acier », elle a coûté la vie à douze Palestiniens jusqu'à présent. Quels sont les objectifs de cette opération ? Est-ce le signe d'un déplacement des hostilités en Cisjordanie ?Avec Thomas Vescovi, doctorant en Études politiques à l'EHESS et à l'Université libre de Bruxelles, auteur de « L'échec d'une utopie, une histoire des gauches en Israël » (éditions La Découverte). Syrie : un camouflet pour la Russie ? Les nouvelles autorités syriennes ont mis fin au contrat qui donnait à la Russie le contrôle du stratégique port de Tartous jusqu'en 2068, permettant à Moscou une présence militaire en Méditerranée orientale. Pourquoi le nouveau pouvoir a-t-il annulé ce contrat ? Quels avantages espère-t-il en tirer ?Avec Thomas Pierret, chargé de recherches à l'Institut de Recherches et d'Études sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM), spécialiste de la Syrie.
durée : 00:10:23 - Journal de 18h - Quatre otages israéliennes, contre 200 prisonniers palestiniens. Deuxième échange entre l'État hébreu et le Hamas ce samedi. Une partie de ces Palestiniens est désormais persona non grata à Gaza et en Cisjordanie.
durée : 00:10:23 - Journal de 18h - Quatre otages israéliennes, contre 200 prisonniers palestiniens. Deuxième échange entre l'État hébreu et le Hamas ce samedi. Une partie de ces Palestiniens est désormais persona non grata à Gaza et en Cisjordanie.
Ecoutez RTL autour du monde avec Georges Malbrunot du 24 janvier 2025.
Donald Trump n'a pas perdu de temps pour mettre en application ses promesses de campagne. Dès son investiture, le président a annoncé pas moins de 26 décrets. Des annonces qui concernent également la scène internationale. Il l'a rappelé, ce sera toujours "L'Amérique en premier". Alors qu'il y a un accord de cessez-le-feu en application entre le Hamas et Israël depuis près d'une semaine, l'armée israélienne a lancé une opération en Cisjordanie. Quelle est la finalité de ce nouveau front ?
L'actualité de ce 22 janvier 2025 présentée par Fabrice Wuimo. Après Gaza, la Cisjordanie est t-elle le nouveau front ouvert par Israel ? L'armée israélienne a lancé une nouvelle opération militaire dite “anti-terroriste”, qui a déjà fait dix morts et une trentaine de blessés selon l'Autorité palestinienne… Quid de la situation à Gaza après la fragile trêve signée entre Israël et le Hamas ? Paul Elek est avec nous pour évoquer ce sujet. ▶ Soutenez Le Média :
durée : 00:03:16 - Géopolitique - Alors que le cessez-le-feu s'installe à Gaza, l'armée israélienne a lancé une vaste opération à Jénine, en Cisjordanie. De quoi relancer les tensions déjà alimentées par les actions violentes des colons, et rappeler qu'aucune ébauche de solution politique n'est liée à l'accord conclu à Gaza.
durée : 00:03:16 - Géopolitique - Alors que le cessez-le-feu s'installe à Gaza, l'armée israélienne a lancé une vaste opération à Jénine, en Cisjordanie. De quoi relancer les tensions déjà alimentées par les actions violentes des colons, et rappeler qu'aucune ébauche de solution politique n'est liée à l'accord conclu à Gaza.
durée : 00:58:31 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - En juin 2024, 60% des habitants de Cisjordanie et de la bande de Gaza se prononçaient en faveur de la dissolution de l'Autorité palestinienne. Un chiffre qui témoigne de la désaffection profonde des Palestiniens pour cette administration, jugée illégitime, impuissante et largement corrompue. - réalisation : Sam Baquiast - invités : Xavier Guignard Politiste, spécialiste de la Palestine, chercheur associé au Middle East Council et à Noria Research; Taher Labadi Économiste, chercheur à l'institut français du Proche-Orient, en poste à Jérusalem; Samirah Jarrar Doctorante en anthropologie médicale à l'Université d'Aix-Marseille
durée : 00:20:03 - Journal de 18h - L'armée israélienne a lancé une opération d'envergure en Cisjordanie occupée, intitulée "mur de fer". L'autorité palestinienne annonce au moins 9 morts et 40 blessés.
durée : 00:20:03 - Journal de 18h - L'armée israélienne a lancé une opération d'envergure en Cisjordanie occupée, intitulée "mur de fer". L'autorité palestinienne annonce au moins 9 morts et 40 blessés.
durée : 00:17:04 - Journal de 8 h - Les chrétiens de Cisjordanie occupée célèbrent Noël en silence, en solidarité avec leurs frères de Gaza. - réalisation : La Rédaction de France Culture, Brice Garcia, François Chagnaud
En cette veille de Noël pour les chrétiens, reportage à Bethléem, en Cisjordanie occupée, où l'atmosphère n'est pas vraiment à la fête. La ville où, selon la croyance, Jésus serait né, est sinistrée depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre 2023. Des hôtels fermés, faute de clients, quasiment aucun pèlerin, et une population locale qui sombre dans la pauvreté. De notre envoyé spécial à Bethléem,Devant la basilique de la Nativité, quelques pèlerins venus d'Asie, une dizaine tout au plus.Nadim tient une boutique de souvenirs transmise de génération en génération depuis 200 ans. « Cette année, Bethléem est triste ! Nous n'avons aucun touriste. Regardez, il n'y a même pas de décorations dans Bethléem. Ça ne ressemble vraiment pas à l'ambiance de Noël », se désole l'homme.Conséquence, sur les 80 hôtels que compte la ville, seuls 22 sont ouverts. Elais Arja dirige l'établissement Bethléem, presque désert. Il nous raconte le déclin des clients : « La crise a commencé avec le Covid, on a été fermé pendant deux ans. Puis, on a ouvert quelques mois seulement. Et depuis maintenant 445 jours et le début de la guerre, on a dû fermer à nouveau faute de visiteurs. J'ai 400 chambres à 50 dollars la nuit ici. Ça fait plus de 8 millions de pertes ! ».« Par rapport à une année normale, nous n'accueillons que 2% de touristes. Chaque jour, le manque à gagner est d'un million et demi de dollars pour la ville de Bethléem avec les hôtels, les restaurants, les souvenirs », s'inquiète Majed Israk, adjoint du ministre palestinien du Tourisme, qui nous raconte la situation catastrophique de l'économie du tourisme à Bethléem.« Un tiers des habitants de Bethléem n'a aucun revenu »Plus grave encore, des dizaines de milliers d'habitants se retrouvent sans travail. « 8 000 employés vivaient du tourisme, et plus de 10 000 travaillaient en Israël, dans le bâtiment notamment. Mais depuis le 7-Octobre, ils n'ont plus le droit de passer la frontière. Aujourd'hui, un tiers des habitants de Bethléem n'a aucun revenu ! », rajoute Majed Israk.Il suffit de se rendre au marché, à l'autre bout de la ville, pour percevoir cette pauvreté galopante. Mai y fait ses courses avec ses trois enfants.« Même les produits essentiels, il y en a beaucoup que je n'achète pas, car nous n'avons plus les moyens. Mon mari ne travaille plus depuis le début de la guerre. Il était employé en Israël », raconte la mère de famille.Alors à Bethléem, les initiatives se multiplient. Le père Laurent, membre de la communauté apostolique salésienne, est responsable d'une boulangerie solidaire. Il nous explique ce qui a changé : « Au début, la boulangerie a été créée pour les pauvres de la région de Bethléem, on aidait 50 familles. Mais depuis le début de la guerre, on aide entre 120 et 130 familles et on donne la moitié de notre pain aux bonnes œuvres. En échange de plusieurs pains par jour, les familles paient un montant symbolique comme 5 euros par mois ».Dans une rue près de la Nativité, un chrétien palestinien nous confie son vœu le plus cher pour Noël : « La paix, la paix, la paix, et encore la paix ! ».À lire aussiGaza: à Bethléem, un voile de tristesse enveloppe les célébrations de Noël 2023
Dans un mois, Donald Trump franchira le seuil de la Maison Blanche. Une investiture qui sera suivie de près au Moyen-Orient, et notamment en Cisjordanie occupée. Dans la région, deux villages se font face et sont habités par de nombreux Américains. D'un côté, une colonie d'Israéliens, de l'autre, un village de Palestiniens, et dans les deux camps, beaucoup ont voté pour Donald Trump. Mais chacun attend des mesures totalement différentes du futur président. De notre envoyé spécial à Turmus Ayya et Shilo,En plein cœur de la Cisjordanie, au milieu des champs d'oliviers, nous arrivons à Turmus Ayya. Particularité de ce village palestinien : 80% de ses habitants vivent aux États-Unis. Les 3 000 qui restent en sont souvent revenus avec la double nationalité. C'est le cas de Yaser Alkam, que nous rencontrons à côté de la mosquée. Après 35 ans en Californie, cet avocat est revenu dans son village natal pour sa retraite. La Palestine chevillée au corps, il refuse d'entendre parler d'une quelconque annexion de la Cisjordanie. « Pour nous, la Palestine, c'est le nom de notre pays. Même s'il n'est pas reconnu, nous avons cette sensation intime d'être chez nous, affirme-t-il. L'annexion de la Cisjordanie ce serait un rêve qui s'envole ! »Il y a 5 ans pourtant, lors de son premier mandat, Donald Trump a reconnu l'annexion par Israël du plateau du Golan occupé. Pour satisfaire son électorat évangéliste, il pourrait faire pareil avec la Cisjordanie.Mais quand on demande à Yaser Alkam quel bulletin il a mis dans l'urne, il répond : « Trump. Il sera le président des surprises ! Il peut se réveiller un matin et dire "OK, je reconnais la Palestine !" C'est le genre de mec qui oserait faire ça ! C'est l'espoir ! Je ne pense pas qu'il veuille rester dans l'Histoire comme le président qui a détruit le rêve de millions de Palestiniens. »À lire aussiEn Cisjordanie occupée, les colons s'accaparent les terres de Sinjil: «On a perdu 8 500 hectares»« Après 4 ans de Trump [...] Israël aura étendu son territoire en Judée-Samarie »Détruire un rêve ou en réaliser un autre ? À quelques centaines de mètres de Turmus Ayya, perchée sur une colline, la colonie israélienne de Shilo. Ironie de la géographie, elle est peuplée à 20% par des juifs Américains. Yisrael Medad a participé dans les années 70 au Goush Emounim, le plus grand mouvement de colonisation de la Cisjordanie. « Nous ne sommes pas l'occupant, pas le colonisateur, nous vivons sur notre terre. Nous sommes revenus ! »Lui aussi a voté pour Donald Trump : « Après 4 ans de Trump, si tout se passe comme je l'imagine, Israël aura étendu son territoire en Judée-Samarie. » La Judée-Samarie, le nom biblique de la région. Pour y arriver, Yisrael Medad propose de frapper la Palestine au portefeuille. « Aux États-Unis, nous avons la loi Taylor Force, qui permet de bloquer les fonds que nous donnons à l'Autorité palestinienne, quand cette dernière paye des terroristes. Pourquoi cette loi n'est pas appliquée ? »Des deux côtés, cette même attente : que Donald Trump leur permette d'être chez eux, en Cisjordanie pour les uns, en Judée-Samarie pour les autres...À écouter dans L'invité internationalCisjordanie occupée: «La moindre esquisse de résistance à l'occupation est un risque de mort»