Territory claimed by the State of Palestine
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L'organisation de défense des droits humains Amnesty international a publié fin mars son rapport annuel, ou elle dénonce “l'hypocrisie” et le “deux poids, deux mesures” de l'Occident en ce qui concerne les droits de l'homme. Amnesty y souligne le décalage entre la réponse ferme des occidentaux après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et leur relatif silence sur d'autres conflits et violations de droits humains en Ethiopie, en Cisjordanie occupée, en Egypte, en Arabie saoudite ou encore en Birmanie. Sur le Fil reçoit pour en parler la secrétaire générale d'Amnesty International Agnes Callamard. Réalisation: Michaëla Cancela-Kieffer. Sur le terrain en Ethiopie: Aschalew Chala. Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com ou sur notre compte Instagram. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme !
La grande découverte à Qumran, en Cisjordanie, des fameux manuscrits de la mer Morte, a bouleversé nos connaissances des textes sacrés. Pour Michaël Langlois, spécialiste de littérature hébraïque et araméenne, maître de conférences à l'Université de Strasbourg et chercheur associé au CNRS et Collège de France, ces manuscrits sont la meilleure source d'informations pour étudier le Nouveau testament. Des manuscrits, copiés essentiellement entre le IIe siècle avant J.-C et le Ier siècle après Jésus-Christ, qui ne changent pas le cœur même du message de l'évangile, mais qui l'éclairent. Michaël Langlois a signé l'ouvrage "Qumrân - Le secret des manuscrits de la mer Morte" (Bibliothèque Nationale de France). Il est au micro de Lénora Krief. Photo: fragment d'un des manuscrits de la mer Morte dans un laboratoire de Jérusalem (Israël), en octobre 2010. Selon l'hypothèse la plus fréquemment émise, ces textes auraient été cachés dans des grottes proches de Qumran aux alentours de 68 ap. J.-C., au moment de la première révolte juive contre les Romains. (© Sebastian Scheiner/Keystone)
durée : 00:20:09 - Journal de 18h - Deux israéliennes ont été tuées aujourd'hui en Cisjordanie occupée dans une attaque de leur véhicule, après des frappes israéliennes contre la bande de Gaza et le sud du Liban. Israël a dit avoir visé des positions du Hamas, en riposte aux tirs de dizaines de roquettes contre son territoire.
La découverte des manuscrits de la mer Morte, au milieu du XXe siècle, sur le site de Qumrân, en Cisjordanie, continue de fasciner le monde entier. Cet ensemble de parchemins et de fragments de papyrus retrouvé dans des grottes nous ramène aux sources du judaïsme rabbinique et du christianisme primitif. Qui sont les auteurs de ces manuscrits? Dans quelles circonstances ont-ils été rédigés? Quelles techniques scientifiques permettent-elles de les identifier? Lénora Krief est allée à la rencontre de Michaël Langlois, maître de conférences à l'Université de Strasbourg, chercheur associé au CNRS ainsi qu'au Collège de France. Il est spécialiste de littérature hébraïque et araméenne et dirige la collection "L'écriture de la Bible" (Éditions du Cerf). Il a notamment co-signé l'ouvrage "Qumrân - Le secret des manuscrits de la mer Morte" (Bibliothèque Nationale de France). Photo: entrée d'une des grottes dans lesquelles les manuscrits de la mer Morte ont été trouvés. Ces manuscrits sont un ensemble de parchemins et de fragments de papyrus principalement en hébreu, mais aussi en araméen et en grec, mis au jour principalement entre 1947 et 1956 à proximité du site de Qumrân, actuelle Cisjordanie. La pièce maîtresse de cet ensemble est le Grand Rouleau d'Isaïe; le plus ancien manuscrit hébreu complet connu d'un livre biblique: le Livre d'Isaïe. Il a été copié vers le IIe siècle av. J.-C. (© Effi Schweizer/wikimedia)
L'organisation de défense des droits humains Amnesty international a publié mardi son rapport annuel, ou elle dénonce “l'hypocrisie” et le “deux poids, deux mesures” de l'Occident en ce qui concerne les droits de l'homme. Amnesty souligne notamment le décalage entre la réponse ferme des occidentaux après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et leur relatif silence sur d'autres conflits et violations de droits humains en Ethiopie, en Cisjordanie occupée, en Egypte, en Arabie saoudite ou encore en Birmanie. Sur le Fil reçoit pour en parler la secrétaire générale d'Amnesty International Agnes Callamard. Réalisation: Michaëla Cancela-Kieffer. Sur le terrain en Ethiopie: Aschalew Chala. Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com ou sur notre compte Instagram. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme !
À Hébron, ville occupée en Cisjordanie, l'armée israélienne vient d'installer à un checkpoint une arme anti-émeute télécommandée ce qui suscite Inquiétude et amertume chez les Palestiniens. Tourniquet, puis détecteur de métaux : comme tous les matins, pour passer d'un quartier à l'autre, Mohamed traverse le checkpoint de l'armée israélienne à Hébron. C'est ici, dans l'un des nombreux points de contrôle de la ville, que les forces d'occupation ont mis en place le Smart Shooter : « On ignore comment fonctionne exactement cette nouvelle arme qu'ils ont installée. On sait seulement qu'elle peut tirer toute seule. Rien n'a vraiment changé, depuis son installation. Mais Dieu sait ce qu'ils testeront encore sur nous, à l'avenir. » Selon l'armée israélienne, le Smart Shooter tire uniquement des balles en caoutchouc, et des grenades de gaz lacrymogène. Monzer 41 ans, passe également tous les jours, avec sa famille, par ce checkpoint : « Les Israéliens n'ont pas besoin d'une arme intelligente, pour se débarrasser de nous. Ici c'est simple, les Palestiniens n'ont aucun droit. C'est votre pièce d'identité, qui dit si vous avez le droit de vivre, ou de mourir. Lorsqu'un Palestinien passe un checkpoint, il doit faire attention à ses gestes. S'il a les mains dans ses poches, il peut se faire tirer dessus. Le soldat pourra toujours justifier son acte. Il dira qu'il vous a soupçonné de vouloir mener une attaque au couteau. Et si finalement, il ne trouve aucun couteau, il en posera un à côté de vous, et ce sera une preuve suffisante. » À ses côtés, sa femme Latifa n'est pas rassurée : « Moi, j'ai vraiment peur quand je passe par ici. Je retiens mon souffle. Lorsque je m'éloigne du checkpoint, c'est un soulagement. Je sais bien qu'on mourra tous un jour, mais je préfère une mort naturelle. » La « déshumanisation des Palestiniens, par Israël » Dans le quartier, Romel, un commerçant, est indigné : « Tous les gouvernements israéliens qui se succèdent depuis 1948 sont des gouvernements extrémistes. Ils sont le visage de l'occupation. Qu'ils soient de gauche, du centre, de droite ou de l'extrême droite, ils sont tous pareils. Le Likoud, les Travaillistes, ce sont tous les mêmes. Même les partis de la gauche israélienne comme le Meretz ou le Parti communiste, ils appliquent tous la même politique. Ce sont des racistes, qui représentent une force d'occupation. » Selon lui, cette arme incarne la « déshumanisation des Palestiniens, par Israël ». L'armée israélienne, de son côté, indique que le Smart Shooter a fait l'objet d'un examen complet sur le plan technique et juridique. Mais à ce stade, il n'est pas utilisé de manière opérationnelle. ► À lire aussi : Cisjordanie: près d'Hébron, vivre dans une grotte pour échapper à l'expulsion
durée : 00:18:03 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - Jeudi dernier, conformément à une promesse de campagne de Benyamin Netayahou lors des négociations en vue de former une coalition avec l'extrême droite sioniste, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, s'est vu accordé le pouvoir civil sur la zone C de la Cisjordanie… - invités : Xavier Guignard Spécialiste de la Palestine, chercheur au sein du centre de recherche indépendant Noria Research.
durée : 00:15:01 - Journal de 8 h - Des dizaines de blessés, des maisons incendiées et un mort palestinien. Des colons israéliens ont mené ce dimanche soir une expédition punitive après l'assassinat de deux des leurs, en Cisjordanie occupée, près de Naplouse.
L'armée israélienne vient de conduire l'attaque la plus meurtrière depuis 2006 en Cisjordanie dans le cadre d'une opération anti-terroriste.
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : Cisjordanie occupée : Israël annonce "légaliser" de nouvelles colonies. Par Sami Boukhelifa, correspondant permanent de RFI à Jérusalem. Archipel des Chagos : Human Rights Watch accuse le Royaume-Uni de "crime contre l'humanité". Par Ashwanee Budoo-Scholtz, directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch. Académie française : retour sur l'élection polémique de Mario Vargas Llosa. Par Isabelle Chenu, cheffe du service culture de RFI. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Le 27 janvier dernier, le pape François qualifiait de « spirale de la mort » le climat de violences entre Palestiniens et Israéliens. Récemment ravivées par les attentats de Jérusalem perpétrés par un Palestinien et ayant causé la mort de sept personnes, et part le bombardement de Tsahal en Cisjordanie, les tensions ne cessent de s'accroitre entre Israël et la Palestine. Plus d'une trentaine de morts ont été recensées côté palestinien depuis le début de l'année 2023. Cette escalade de violences s'inscrit dans un contexte de glissement vers l'extrême droite du nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahou en décembre 2022. Cette radicalisation a provoqué un mouvement de contestation massif au sein de la population israélienne en ce début d'année. Néanmoins, les protestations portent à ce jour davantage sur la remise en question de la démocratie et de la justice israélienne que sur la situation qui oppose Israël et la Palestine. Comment peut-on expliquer ce glissement vers l'extrême droite du gouvernement israélien ? Ce nouveau gouvernement ne risque-t-il pas de remettre en cause les victoires diplomatiques d'Israël, notamment les Accords d'Abraham ? La « solution à deux États » est-elle encore viable ? Dans ce podcast, Dominique Vidal, journaliste et historien, revient sur cet engrenage de violences qui secoue Israël et la Palestine. Pour aller plus loin :
durée : 00:04:07 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - La tension demeure très forte en Israël et en Cisjordanie après 4 jours de violence. Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken est arrivé aujourd'hui à Jérusalem et sera demain à Ramallah. Mais ce qui frappe sur cette question israélo-palestinienne, c'est l'absence totale de propositions.
durée : 00:04:07 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - La tension demeure très forte en Israël et en Cisjordanie après 4 jours de violence. Le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken est arrivé aujourd'hui à Jérusalem et sera demain à Ramallah. Mais ce qui frappe sur cette question israélo-palestinienne, c'est l'absence totale de propositions.
durée : 00:03:18 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Un raid israélien dans la ville de Jenin, en Cisjordanie, a fait neuf morts jeudi, qui s'ajoutent à une liste déjà longue de victimes. L'installation d'un gouvernement ouvertement hostile aux Palestiniens à la tête d'Israël transforme les territoires palestiniens en volcan.
Jeudi 26 janvier, 9 palestiniens ont été tué à Jénine en Cisjordanie dans un raid de l'armée israélienne. Une journée sanglante pour la communauté palestinienne. En parallèle, fin décembre dernier, le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël a été mis en place, est-ce un tournant inquiétant pour le pays ? Leurs alliés sont mal à l'aise et le peuple descend massivement dans la rue pour défendre leur démocratie. Camille Petoud a posé la question à Baudouin Loos du service monde.
durée : 00:03:18 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Un raid israélien dans la ville de Jenin, en Cisjordanie, a fait neuf morts jeudi, qui s'ajoutent à une liste déjà longue de victimes. L'installation d'un gouvernement ouvertement hostile aux Palestiniens à la tête d'Israël transforme les territoires palestiniens en volcan.
durée : 00:15:14 - Journal de 22h - Neuf combattants Palestiniens ont été tués jeudi matin dans une intervention de l'armée israélienne à Naplouse, dans le Nord de la Cisjordanie. En réaction, l'Autorité Palestinienne annonce que "la coordination sécuritaire avec le gouvernement d'occupation israélien cesse d'exister".
Au sommaire : (00:00:45) Les dilemmes des Occidentaux pour livrer des armes à l'Ukraine (00:10:47) Un gros coup loin d'être fatal pour la mafia italienne (00:18:30) La crainte de l'accélération des démolitions en Cisjordanie
Inculpé pour corruption dans plusieurs affaires, chassé du pouvoir en juin 2021 par une coalition hétéroclite, vainqueur des législatives du 1er novembre 2022, Benyamin Netanyahou, 73 ans, a retrouvé son poste de Premier ministre et dirige, depuis le 29 décembre 2022, le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël... Il aura fallu au chef du Likoud presque 2 mois de négociations pour former une coalition pour le moins radicale avec partis ultra-orthodoxes et formations d'extrême-droite. «Force juive» d'Itamar Ben Gvir et «Sionisme religieux» de Bezalel Smotrich prônent, par exemple, le renforcement des colonies israéliennes, voire l'annexion par Israël d'une partie de la Cisjordanie et le transfert vers les pays voisins d'une partie des Arabes israéliens. Autre projet de la coalition qui fait couler beaucoup d'encre : une réforme judiciaire qui permettrait aux députés de contourner les décisions de la Cour suprême... Comment expliquer ce glissement vers l'extrême droite de la société israélienne ? Pourquoi la gauche et le camp de la paix ont-ils disparu du paysage politique ? Ce nouveau gouvernement se prépare-t-il à ignorer purement et simplement l'état de droit ? Avec quelles conséquences pour les Palestiniens qui dénoncent , par la bouche de Mahmoud Abbas, un gouvernement sous le sceau de l'extrémisme et de l'apartheid ? Faut-il redouter une nouvelle Intifada ? La démocratie israélienne est-elle menacée de disparition ? 3 invités : - Dominique Vidal, journaliste, écrivain, auteur de « Israël : naissance d'un État (1896-1949) », paru en 2022 chez L'Harmattan - Alain Dieckhoff, sociologue, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la politique et de la société contemporaine israéliennes, auteur de « Israël Palestine : une guerre sans fin ? », paru en 2022 aux éditions Armand Colin - Thomas Vescovi, chercheur indépendant en Histoire contemporaine, a publié en 2021 « L'échec d'une utopie : une histoire des gauches en Israël », aux Éditions La Découverte.
Benyamin Netanyahu est de retour au pouvoir à la tête de la coalition la plus à droite de l'histoire d'Israël. Autour de son parti, le Likoud, le futur Premier ministre a constitué une majorité avec trois partis d'extrême droite anti-arabes et homophobes, ainsi que de deux formations ultraorthodoxes. Une coalition qui prévoit d'affaiblir le pouvoir judiciaire et d'étendre les colonies en Cisjordanie. Entretien avec le politologue Ofer Bronchtein, président du Forum pour la paix et la réconciliation au Proche-Orient et ancien conseiller d'Yitzhak Rabin. ► À lire aussi : Israël: Netanyahu présente son nouveau gouvernement, le plus à droite de l'histoire du pays
À la une de la presse, ce jeudi 29 décembre, l'accueil glacial réservé par la presse arabe au nouveau gouvernement de Benyamin Netanyahu. Le nouveau rapport des Nations unies sur les agissements du groupe rebelle M23 et l'ingérence du Rwanda dans l'est de la RD Congo. Et les mots et les choses de 2022.
Ils vivent principalement autour de Bethléem. Les lieux saints chrétiens sont en passe de devenir des musées, affirment-ils. Ils émigrent en grand nombre, notamment vers le continent américain. À Beit Sahour, la communauté compte 13 000 habitants où l'on compte une majorité de chrétiens. Avec notre correspondant à Jérusalem, Allumage du sapin de Noël, nous sommes à Beit Sahour, une ville avec plus de 90% de chrétiens. Un record dans cette région. À deux pas de Bethléem et de Beit Jala, en tout trois petites villes, derniers bastions chrétiens de Cisjordanie avec une communauté de 33 000 âmes. Samir Qumisyeh dirige, Al Mahd, une petite station de télévision chrétienne, une entreprise quasi familiale. Quatre de ses frères et un de ses fils sont déjà partis. « Du point de vue économique, la situation est très mauvaise. D'une manière générale, les gens souffrent. Il y a beaucoup de restrictions en raison de l'occupation et pour les chrétiens, la situation est désastreuse. Parmi les membres de notre communauté, beaucoup sont pauvres, les gens émigrent quotidiennement. Il faudrait trouver une solution, mais je suis pessimiste ! », ajoute Samir Qumisyeh. Pour le journaliste Elias Atrash dont une partie de la famille est également déjà installée à l'étranger, le taux de chômage élevé fait fuir la population : « L'avenir est très limité ici. À vrai dire, c'est plus facile en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique latine. Il y a des Palestiniens qui vivent partout dans le monde entier. Mais ici, c'est très limité pour trouver du travail. » Chercher une vie meilleure Et la situation a peu de chance de s'améliorer avec la nouvelle configuration politique en Israël, estime le maire de Beit Sahour, Hani al Hayek qui tente d'inciter les habitants de sa ville à tenir bon. « Ce sont les familles et les jeunes qui s'en vont. Ils cherchent une meilleure vie à l'extérieur. Nous faisons notre possible pour arrêter cette émigration. C'est important, bien sûr, de mettre un terme à l'occupation pour donner l'espoir aux gens que la vie, ici à Beit Sahour, est meilleure pour eux. » Cette année, la saison de Noël se présente sous un meilleur jour que les deux années précédentes. Les pèlerins ont repris le chemin de la principale attraction touristique de la ville : le site du Champ des Bergers tel qu'il est évoqué dans les évangiles. ►À écouter aussi : Décryptage - Cisjordanie : la violence au quotidien
Un pas de plus vers une nouvelle coalition gouvernementale en Israël. Le Likoud, parti de Benjamin Netanyahu, a annoncé un accord avec le parti Noam. Il s'agit du deuxième accord conclu en quelques jours avec un parti d'extrême-droite. Vendredi, Benjamin Netanyahu s'était associé avec Itamar Ben Gvir, une figure d'extrême-droite.
Alors que les extrémistes et les suprématistes juifs – soutenus par les colons – pourraient obtenir davantage de portefeuilles ministériels en Israël, en Cisjordanie occupée, la violence des colons explose. Dans la plupart des cas, les auteurs ne sont pas poursuivis. Chez les Palestiniens monte un sentiment d'injustice et l'idée d'une violence commise en toute impunité. De notre envoyée spéciale, C'était un vendredi après-midi, fin juin, à Iskaka, un village à côté de Naplouse, au nord de la Cisjordanie occupée. Ali Harb, 28 ans, était sur ce petit terrain bordé d'oliviers – celui de sa famille – avec d'un côté, une vue imprenable sur la vallée et de l'autre, les barbelés de la colonie israélienne d'Ariel. C'est là qu'il a été tué, poignardé par un colon, raconte son père, Hassan Harb. « C'est la première fois que je reviens ici depuis la mort de mon fils. Ce jour-là, j'étais malade, j'avais de la fièvre, quand j'ai reçu un coup de téléphone de nos voisins agriculteurs pour nous dire que des colons étaient sur nos terres, qu'ils planifiaient d'y rester, de mettre des tentes pour s'y installer ». Hassan demande alors à deux de ses fils, Ali et Ahmad, d'aller voir. Ils partent avec un de leurs oncles. Sur place, il y a des « jeunes des collines », ces adolescents religieux et violents, accompagnés d'un adulte, la quarantaine. En voyant arriver le groupe de Palestiniens, les colons déguerpissent. Puis ils reviennent, avec l'armée israélienne. Ali s'adresse à cette dernière, demande aux soldats de les faire partir, lorsqu'un des colons, le plus âgé, se détache du groupe et s'approche de lui. « Le colon a sorti un couteau de derrière lui. Au début, il a essayé de poignarder le cousin d'Ali, il a réussi à l'éviter, puis il a poignardé Ali, raconte le père du jeune garçon. C'était un couteau d'environ 6 cm, qui lui est allé directement au cœur, ce qui a brisé une de ses côtes et touché son artère principale, celle qui alimente le cœur… C'est ce qui a provoqué sa mort. Et lorsqu'il s'est écroulé, l'armée israélienne a empêché son frère et ses cousins de le sauver. » Plusieurs mois après, malgré les caméras de surveillance, malgré la station de police à proximité, à l'intérieur de la colonie, Hassan désespère que le coupable soit jugé et le précise : « ces colons peuvent agir en toute impunité ». Cette année, ces attaques, liées à la violence des colons, sont récurrentes et très variées. Elles peuvent être physiques ou ciblées contre les biens des Palestiniens, comme des véhicules, des maisons, des troupeaux. « Elles ont plus que doublé par rapport à l'année dernière », explique Anthony Dutemple, de l'ONG Première Urgence Internationale. Parfois, ces attaques sont même coordonnées entre différentes colonies ou avant-postes, ou se font en pleine journée, souvent avec la police et l'armée israélienne à proximité, comme l'a confirmé un rapport de Breaking The Silence publié l'été dernier. Il y a aussi les menaces avec des armes des colons sur les Palestiniens, le harcèlement moral et psychologique au quotidien, poussant les communautés palestiniennes à partir de leurs terres. « Et cela fait vraiment partie de la stratégie des autorités israéliennes d'occuper le territoire », ajoute Anthony. « Il y a deux ans, on parlait d'annexion formelle, cette annonce de Benyamin Netanyahou qui n'a finalement pas eu lieu. Mais nous, sur le terrain, on estime que l'annexion, de fait, est là : la population palestinienne n'a plus accès à ses ressources et ses moyens d'existence sont mis en péril. » +53% par rapport à 2021, selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha). Entre janvier et fin octobre 2022, quatre Palestiniens ont été tués par des colons, 241 blessés par des colons, 1 669 blessés par l'armée pendant des incidents liés à la violence des colons. À cela s'ajoutent 596 véhicules (170% de plus qu'en 2021) et 9 445 arbres vandalisés par des colons. Cette violence est quasi systématiquement filmée, documentée, par les Palestiniens eux-mêmes, par des volontaires et des défenseurs des droits ou encore des caméras de surveillance, mais qui, dans presque l'entièreté des cas, ne mène à aucune condamnation ou jugement des auteurs. Selon l'organisation israélienne Yesh Din, 97% des plaintes des Palestiniens restent sans suite.
durée : 00:02:40 - En direct du monde - A cause des colons qui s'en prennent aux arbres, voire parfois aux Palestiniens eux-mêmes, la traditionnelle récolte des olives n'a plus rien de festive en Palestine.
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Si la question palestinienne est absente du débat électoral israélien, elle se rappellera vite au prochain gouvernement, quel qu'il soit, car la Cisjordanie vit une intifada larvée, en l'absence de toute solution.
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Si la question palestinienne est absente du débat électoral israélien, elle se rappellera vite au prochain gouvernement, quel qu'il soit, car la Cisjordanie vit une intifada larvée, en l'absence de toute solution.
durée : 00:14:10 - Journal de 7 h - Plus de 100 personnes ont été tuées côté palestinien depuis quelques mois, soit le bilan le plus lourd dans la région depuis sept ans. Plusieurs soldats israéliens sont morts également.
durée : 00:14:10 - Journal de 7 h - Plus de 100 personnes ont été tuées côté palestinien depuis quelques mois, soit le bilan le plus lourd dans la région depuis sept ans. Plusieurs soldats israéliens sont morts également.
Un Palestinien a été tué ce dimanche (25 septembre 2022) à Naplouse, dernière victime en date d'un conflit armé de basse intensité, mais de plus en plus violent dans les territoires palestiniens. Depuis le début de l'année, une centaine de Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes en Cisjordanie. Le pire bilan, depuis sept ans. Les raids des Israéliens dans les territoires occupés sont quasi-quotidiens. Il y a eu parallèlement une augmentation des attaques menées par des Palestiniens : au printemps dernier (2022), 18 personnes, majoritairement des civils ont perdu la vie dans des attentats en Israël. Pour couronner le tout, de violents affrontements ont eu lieu la semaine dernière à Naplouse entre Palestiniens. Le conflit israélo-palestinien a été évoqué la semaine dernière devant l'Assemblée générale de l'ONU, mais l'attention du monde est ailleurs, focalisée sur la guerre en Ukraine et ses conséquences. Reste-t-il néanmoins un espoir pour la paix entre Israéliens et Palestiniens ? C'est ce que nous allons essayer de savoir aujourd'hui dans Décryptage. Avec nos invités : - Xavier Guignard, chercheur au Centre Noria Research - Ines Abdel Razek, directrice du plaidoyer pour le Palestine Institute for public diplomacy.
Plus de 90 personnes ont été tuées par Israël, en Cisjordanie occupée, selon un décompte palestinien. La ville de Jénine, est sans doute la plus meurtrie. Depuis une année, elle subit les raids israéliens. Il y a environ six mois, l'État hébreu y a intensifié ses opérations militaires. Officiellement, pour lutter contre le « terrorisme ». « Terroristes » pour les uns, « héros » ou « résistants » pour les autres. Qui sont ces Palestiniens qui tombent presque tous les jours sous les balles des forces d'occupation israéliennes ?
durée : 00:14:52 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - La mort de deux jeunes palestiniens à Jénine en Cisjordanie la semaine dernière vient alourdir le bilan des victimes de l'opération anti terroriste que mène l'armée israélienne depuis le printemps. Le jeune âge des combattants témoigne d'un renouveau de la résistance palestinienne. - invités : Sarah Daoud Doctorante au CERI de Sciences-Po
Les autorités israéliennes ont amendé et repoussé l'entrée en vigueur d'une série de mesures qui devraient restreindre l'entrée et le séjour des étrangers en Cisjordanie. Des mesures de restrictions de visas, qui devraient prendre effet à la fin du mois d'octobre. Les précisions de notre correspondante Gwendoline Debono à Jérusalem.
Grand Reportage nous emmène aujourd'hui à la rencontre des Palestiniens. Il y a ceux de Jérusalem-Est, ceux de Cisjordanie, les Palestiniens citoyens d'Israël, surnommés également les Arabes israéliens, et enfin les Gazaouis. Comment, au cours de l'histoire récente, ce peuple a été divisé, déplacé, chassé de sa terre ? À travers des portraits croisés, quatre Palestiniens vont nous parler de leur quotidien sous occupation israélienne, ou au sein de l'État hébreu. « Quatre Palestiniens, une identité », un Grand reportage de Sami Boukhelifa. (Rediffusion)
durée : 00:15:10 - Journal de 12h30 - Nouvel accès de fièvre meurtrier à Gaza et arrestations en Cisjordanie. C'est la pire flambée de violence depuis une guerre-éclair l'an dernier.
durée : 00:07:04 - Journal de 8 h - Après les premiers tirs israéliens vendredi après-midi, le Jihad islamique, groupe armé palestinien, a riposté avec une centaine de roquettes. Les forces israéliennes ont élargit l'offensive avec des arrestations en Cisjordanie.
durée : 00:15:10 - Journal de 12h30 - Nouvel accès de fièvre meurtrier à Gaza et arrestations en Cisjordanie. C'est la pire flambée de violence depuis une guerre-éclair l'an dernier.
durée : 00:07:04 - Journal de 8 h - Après les premiers tirs israéliens vendredi après-midi, le Jihad islamique, groupe armé palestinien, a riposté avec une centaine de roquettes. Les forces israéliennes ont élargit l'offensive avec des arrestations en Cisjordanie.
En Cisjordanie, mercredi 20 juillet, lors d'une opération à l'initiative d'un mouvement nationaliste juif Nahala, des milliers de colons israéliens ont décidé de s'installer eux-mêmes sur des terres palestiniennes. Un rassemblement qui était prévu depuis des mois - en amont de la visite du président américain Joe Biden dans la région - et pour lequel l'organisation a récolté l'équivalent de plus de 1 400 000 dollars de dons. Pour ces colons, l'objectif était d'établir de nouveaux avant-postes, illégaux même au regard du droit israélien, car ils n'ont pas obtenu l'aval du gouvernement. Si tous ces avants-postes ont été évacués dans les jours suivants, la motivation des colons, elle, n'a pas cessé, et tous espèrent revenir sur les lieux. Au grand dam des Palestiniens, qui voient davantage de leurs terres confisquées, et la violence des colons s'intensifier. De notre correspondante dans les Territoires palestiniens, C'est une petite terre palestinienne, coincée entre la zone industrielle des colonies d'Ariel et de Barkan. Depuis la route, on voit des tentes multicolores, certaines avec un drapeau israélien sur le dessus. Pour les colons, nous sommes dans le nouvel avant-poste de Gofna. Noam a fait le déplacement depuis Kyriat Ono : « On commence avec des tentes, puis des caravanes. Car c'est écrit : le peuple d'Israël doit être répandu dans tout Israël. Nous sommes là pour dire que cette terre nous appartient, que nous allons vivre où l'on veut » explique-t-il. Sur place, il y a des familles entières avec des enfants en bas âge, beaucoup de jeunes, sac à dos remplis, d'où dépassent des paquets de céréales, des casseroles, des sacs de couchage… Certains rassemblent des pierres, comme pour construire des maisons, protégés par la police et l'armée israélienne, malgré l'illégalité d'une telle initiative. Ces nationalistes juifs chantent, dansent, et sous un tonnerre d'applaudissements, le député d'extrême droite Itamar Ben Gvir fait son entrée. Chef de file du parti suprémaciste juif Otzma Yehudit, ouvertement raciste, il rêve d'un « Grand Israël » englobant toutes les terres palestiniennes, la Jordanie, une partie de la Syrie et de l'Arabie saoudite, et estime que les 250 colonies existantes ne sont pas suffisantes. Un discours qui séduit Matan, 28 ans, de la colonie de Peduel, à huit kilomètres d'ici : « Le gouvernement ne va pas assez loin, vraiment pas assez. Donc, notre but est de rester ici, pas une nuit ou deux, mais des semaines, des mois, jusqu'à ce que le gouvernement nous dise : ‘Ok, on est avec vous' ». À l'objection qu'il y a des Palestiniens ici, qu'ils sont sur leur terre, il répond : « Qui dit que la terre leur appartient ? Qui dit ça ? Qu'ils disent que la terre leur appartient, ça ne veut pas dire que c'est vrai. Nous ne sommes pas au milieu d'un village arabe là, ce n'est pas notre but. Enfin, dans le futur, peut-être, mais là, notre but n'est pas de nous installer au milieu d'un village arabe. » ► À écouter aussi : Deux Palestiniens tués lors d'un raid israélien en Cisjordanie Comme eux, des milliers de militants se sont donnés rendez-vous ce jour, du nord au sud de la Cisjordanie, pour y créer six nouveaux avants-postes illégaux, même au regard du droit israélien. Quelques militants de gauche essaient de les stopper, en vain. Dana Mills travaille pour l'organisation israélienne Peace Now : « On sait que les groupes d'intérêts des colons au gouvernement ont déjà obtenu ce qu'ils voulaient de la part de l'ancien gouvernement, donc ils volent de plus en plus de terres, en toute impunité ». Sur la colline plus haut, il y a le village palestinien de Bruqin, où Ahmad, ingénieur, nous parle de la route en contrebas qu'il ne peut pas utiliser, réservée aux colons et des attaques, régulières, dans le village. « Et les oliviers, sur nos collines, ils les coupent tout le temps. Juste pour qu'on n'aille pas sur notre terre. » Depuis le début de l'année, selon les défenseurs des droits de l'homme, au moins 71 Palestiniens ont été blessés par des colons et deux Palestiniens ont été tués. Environ 700 000 Israéliens vivent déjà dans des colonies en Cisjordanie occupée - soit 10% de la population juive israélienne - et ce, en violation totale du droit international.
« Incontrôlable » : c'est ainsi que La Dépêche du Midi qualifie en première page le gigantesque feu de forêt qui ravage la Gironde. 150.000 hectares sont partis en fumée, soit 1.500 km2, l'équivalent de Paris et sa proche banlieue. « Dans les colonnes de fumées qui strient la Gironde, il y a comme un parfum de Ravage, soupire La Dépêche, Ravage, ce livre de René Barjavel où un immense incendie signait la fin d'un monde. (…) Serions comme dans ce roman sur le point de bascule d'un monde à l'autre ? (…) Ce qui est certains, pointe La Dépêche, c'est que le dérèglement climatique est bel et bien à l'œuvre. Nous vivons dans une région tempérée qui risque fort de ne pas le rester. » « L'impression d'être dans un film catastrophe », renchérit Libération. « La réalité nous saute à la figure et les frissons d'angoisse ne sont plus du cinéma : l'Europe suffoque et les incendies se multiplient, ravageurs. (…) Comment et pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Des vagues de chaleur de plus en plus denses et répétées. Des moyens matériels insuffisants et trop anciens (…). Et des cultures qui favorisent le développement des incendies. Il n'est pas anodin que les deux gros feux en cours concernent des forêts de pins : pins d'Alep en Provence, pins maritimes dans les Landes. » Et « si le pin est un arbre très inflammable, il a la particularité de se régénérer vite, à condition que les incendies ne se répètent pas à intervalles trop proches. En gros, en sylviculture comme dans beaucoup de secteurs, le changement climatique va imposer de faire des choix. Et vite. » En guerre ! Car « nous sommes en guerre », s'exclame La Charente Libre. « Voir la dune du Pilat prendre les allures d'un volcan en éruption, découvrir l'exode des riverains de ce petit paradis qui semblait protégé de tout, a au moins un avantage. Le même que celui mettant Brest sous 40 degrés : chacun prend conscience de ces ravages qui n'épargnent personne. Les Français sont prêts à en tirer les conséquences pour que la fournaise d'hier ne soit pas le quotidien de demain. Les politiques, eux, se montrent trop prudents dans leurs décisions, déplore le quotidien charentais, mais se rendent à l'évidence : ce qui est punitif, c'est une trop grande inaction climatique. Ce n'est pas une vue de l'esprit mais la conclusion d'un rapport du Conseil d'Analyse Économique, peu suspecté d'être une ONG militante puisque diligenté par Matignon. » Le bide de Biden au Moyen-Orient A la Une également : la visite de Joe Biden au Moyen-Orient… « Maigre bilan », commente La Croix. « Il y a un an tout juste, Joe Biden promettait un retour des États-Unis sur la scène internationale, après une présidence Trump toute en rodomontades (…). Aujourd'hui, cette ambition apparaît plus que jamais dépassée. Si le président américain s'est rendu dans le Golfe, c'est qu'il a besoin d'une production plus abondante de brut pour faire baisser les prix élevés du carburant, qui plombent les perspectives de son parti avant les législatives de novembre. Et parce qu'il craint que la Chine, la Russie ou l'Iran n'occupent la place laissée libre par les États-Unis. » Et La Croix de s'interroger : « que reste-t-il de ces quelques jours passés en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Arabie saoudite ? » Réponse du journal : « rien ou presque concernant les droits de l'homme, le conflit israélo-palestinien ou même le prix du pétrole. Seule demeure la promesse de Washington de verser un milliard de dollars en soutien à la sécurité alimentaire 'à court et à long terme' au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En guise de nouvelle 'vision' pour la région, c'est bien peu. » Le Monde est sur la même ligne : « la tournée que Joe Biden a effectuée au Moyen-Orient avait pour objectif principal de réaffirmer la volonté d'engagement de son pays dans une région où il n'a cessé d'accumuler les déconvenues. Au terme de cette visite, une évidence s'impose : elle n'a fait que des déçus. (…) Le président des Etats-Unis a accumulé les déconvenues en Israël, en Cisjordanie et en Arabie saoudite. Comptable des erreurs stratégiques de ses prédécesseurs, il y a ajouté les siennes. »
Turquie, Iran : Poutine soigne ses amis LES INVITÉ.ES : - Pascal BONIFACE - Directeur de l'IRIS, l'Institut de Relations internationales et stratégiques, auteur de La géopolitique, tout simplement, publié chez Eyrolles - Elsa VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de « RFI » - Rym MOMTAZ - Chercheuse en politique étrangère et de défense à l'International Institute for Strategic Studies - Jean-Dominique MERCHET - journaliste à « l'Opinion », spécialiste des questions de Défense et Diplomatie Alors que l'armée russe intensifie ses bombardements dans le Donbass, Poutine continue d'avancer ses pions sur la scène internationale. Après avoir conforté son alliance avec la Chine de Xi Jinping, le maître du Kremlin est à Téhéran ce mardi 19 juillet. Une visite chez son allié iranien pour rencontrer les dirigeants de la République islamique et participer à un sommet tripartite sur la Syrie avec le président turc, Recep Tayip Erdogan. Mais une autre guerre est aussi sur la table des discussions : l'Ukraine. Le président russe et son homologue turc devraient notamment évoquer la question des céréales ukrainiennes. Des négociations impliquant Moscou, Kiev, Ankara et l'ONU doivent avoir lieu aussi dans les jours à venir en Turquie, après des avancées dans les pourparlers le 13 juillet. Celles-ci visent à faire sortir par la mer Noire quelque 20 millions de tonnes de céréales bloquées dans des silos ukrainiens à cause de l'attaque menée par la Russie en Ukraine. Avec ce déplacement, Vladimir Poutine cherche également à développer des partenariats économiques loin de l'Occident. La Russie et l'Iran, soumis à de fortes sanctions par les puissances occidentales, entendent ainsi renforcer leurs liens économiques. Le commerce entre les deux pays a d'ailleurs déjà augmenté de 81 % l'an dernier pour atteindre un niveau record de 3,3 milliards de dollars. Mais il y aurait un autre enjeu dans ce sommet, selon les États-Unis : l'achat à l'Iran de centaines de drones par la Russie. L'information a été démentie par Téhéran mais nombre d'experts la juge crédible, l'Iran disposant d'une technologie qui fait défaut à la Russie. De son côté le président américain vient de terminer une tournée diplomatique de quatre jours, l'ayant conduit entre le 13 et le 16 juillet en Israël, en Cisjordanie et en Arabie saoudite. Un dernier déplacement controversé durant lequel il a tenté de réaffirmer l'influence des Etats-Unis au Moyen-Orient promettant que son pays « ne se détournerait pas » de la région en laissant « un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l'Iran ». Mais parmi tous les sujets, c'est surtout sa rencontre avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane qui a retenu l'attention. Désigné par la CIA comme l'ordonnateur de la liquidation du journaliste Jamal Khashoggi, MBS n'est désormais plus ostracisé mais courtisé par les puissances occidentales qui souhaiteraient une augmentation de la production de pétrole. Ce que ce dernier refuse pour l'instant. Car la question de l'énergie est devenue centrale, en particulier en Europe où les pays cherchent à nouer de nouvelles alliances énergétiques pour remplir leurs stocks avant l'hiver, notamment avec l'Azerbaïdjan. Mais l'inquiétude monte face aux coupures de la Russie et ce alors que plusieurs pays comme la Grande-Bretagne et l'Italie traversent une crise politique sur fond de forte inflation et de flambée des prix des carburants, du gaz et de l'électricité. Dans ce contexte le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé hier les Européens à poursuivre les sanctions contre Moscou et à « tenir le coup » face à la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation, conséquences de la guerre en Ukraine. « C'est un test de résistance pour nos sociétés. Je suis sûr que [le président russe Vladimir] Poutine compte sur la fatigue des démocraties. Je suis sûr qu'il croit que les démocraties sont faibles. Les sociétés européennes ne peuvent pas se permettre d'être fatiguées », a-t-il déclaré. Alors quels sont les enjeux du sommet de Téhéran entre la Russie, l'Iran et la Turquie ? La guerre en Ukraine est-elle en train de renforcer l'axe Moscou-Pékin-Téhéran ? Les États-Unis ont-ils perdu la main au Moyen-Orient ? Comment la France et ses voisins européens se préparent-ils à une pénurie de gaz ? Enfin pourquoi Vladimir Zelensky fait-il le ménage dans son entourage ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Au sommaire: Un 1er juillet, anniversaire de la rétrocession de Hong-Kong, au goût amer pour beaucoup; Delphine Horvilleur se prononce sur la décision de la cour suprême des Etats-Unis concernant l'avortement, qui marque l'histoire de la lutte des femmes; La nièce de la journaliste Shireen Abu Akleh, tuée par balle en Cisjordanie, réclame une enquête internationale approfondie; et un reportage à Copenhague, ville de vélo où commence le tour de France
Bleu et blanc d'un côté, rouge, noir, blanc et vert de l'autre. La guerre des drapeaux est déclarée entre Israéliens et Palestiniens. L'État hébreu vient de voter une loi pour bannir l'emblème palestinien de ses institutions, comme ses universités. Le texte doit encore être approuvé par le Parlement, avant d'être définitivement adopté. Et en parallèle, c'est une véritable bataille qui se déroule sur le terrain, et notamment dans les territoires palestiniens occupés. De notre correspondant à Jérusalem, Dans le village arabe de Howarah, il faut désormais ouvrir l'œil pour apercevoir un drapeau palestinien. L'un est accroché au minaret de la mosquée. Deux ou trois autres flottent discrètement au-dessus de certaines maisons. Anes, lui, a planté le sien sur le toit de son taxi. « Ici, on est dans un village palestinien. Ce n'est pas comme si on avait brandi notre drapeau au centre de Tel-Aviv ou à Jérusalem, où c'est contesté. Nous sommes en Cisjordanie, c'est la Palestine. Légalement, nous avons le droit d'accrocher des drapeaux palestiniens, lance-t-il. C'est dans les Accords d'Oslo. Même Israël reconnaît le drapeau palestinien. Il est reconnu partout le monde. Mais les colons ne l'acceptent pas. Alors ils viennent décrocher nos drapeaux. Qui accepterait que son drapeau soit décroché et piétiné ? C'est inacceptable. Ils viennent ici, ils nous provoquent, et si on réagit, on se fait réprimer. » Un incident relayé sur les réseaux sociaux Une vidéo, partagée sur les réseaux sociaux par un député arabe israélien, montre un groupe de colons juifs au centre de Howarah. L'un d'eux grimpe sur un réverbère et décroche le drapeau palestinien sous le regard des habitants du village. Tollé général. L'armée israélienne intervient rapidement pour y mettre fin. Un militaire pointe son arme sur la foule et somme les Palestiniens de se taire. Il finit par lancer une grenade assourdissante. Motez, un jeune commerçant du quartier, a assisté à la scène. « Ici, à côté de Howarah, se trouve la pire colonie de toute la Cisjordanie. C'est la colonie de Yzhar. Ces gens-là sont haineux. Ce sont des extrémistes. Ils disent : mort aux Arabes. Ils souhaiteraient nous éradiquer », déplore le jeune homme. Une cohabitation difficile avec la colonie de Yzhar La colonie de Yzhar surplombe le village de Howarah. Il faut à peine dix minutes de voiture pour l'atteindre. Caméra, barrière de sécurité. C'est là que vit avec sa famille Shalom Khalfon, un juif d'origine française. Pour lui, le drapeau palestinien est l'emblème du terrorisme. « Quand ils mettent le drapeau palestinien, ça veut dire : c'est à nous. Ceux qui brandissent les drapeaux sont des voyous qui sèment la terreur. Nous, cet endroit, on a envie qu'il soit à nous. Qu'il soit sécurisé. Quand ma femme et mes enfants passent ici, j'ai envie que cet endroit soit sûr à 100 %. » Pour garantir la sécurité des colons, des militaires israéliens sont déployés dans le centre de Howarah. Selon Billal Awda, un villageois, son neveu âgé d'une dizaine d'années a été arrêté par l'armée pour avoir brandi un drapeau palestinien.
durée : 00:19:20 - Journal de 18h - Elle était l'icône du journalisme palestinien sur Al Jazeera, ses obsèques ont provoqué violences et émeutes aujourd'hui à Jérusalem et dans les territoires occupés de Cisjordanie.
durée : 00:03:08 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Les appels à une enquête internationale se multiplient après la mort de la journaliste d'Al Jazeera en Cisjordanie, alors qu'Israël et l'Autorité palestinienne se renvoient la responsabilité.
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L'eau est au centre du conflit du Proche-Orient. Mais avec l'autonomie hydrique permise par le recyclage des eaux usées, l'irrigation au goutte à goutte et surtout le dessalement de l'eau de mer, apparaît un nouveau phénomène lié aux accords d'Abraham signés entre Israël et plusieurs pays arabes. De notre correspondant à Jérusalem, Une goutte dans l'immensité de la mer Méditerranée, mais un grand pas en avant dans une nouvelle direction pour Israël. Après avoir depuis le début de son existence puisé abondamment dans le lac de Tibériade, c'est autour des années 2000 que les dirigeants israéliens ont dû revoir leur copie. « Le changement climatique a obligé le gouvernement à prendre deux mesures d'urgence, explique Max Semory, spécialiste des questions d'eau. Il a fallu recycler toute l'eau consommée et puiser puis dessaler l'eau de mer aux ressources inépuisables, évidemment. » Désormais, 85% des eaux usées sont recyclées et près de 80% de l'eau potable consommée en Israël est fourni par cinq usines de dessalement de l'eau de mer. À elle seule, l'usine de Soreq, au sud de Tel Aviv, répond pratiquement aux besoins des deux millions d'habitants de cette zone métropolitaine. Désormais aussi, de l'eau est acheminée en sens inverse : pour renflouer le lac de Tibériade situé à quelque 215 mètres en dessous du niveau de la mer. L'eau, vecteur de paix ou de conflit Une réussite qui s'accompagne d'un prix. L'eau et la politique sont étroitement entremêlées dans cette région du monde. « La situation, ici, est exacerbée, car le contexte géopolitique est très compliqué. Il y a actuellement plusieurs initiatives qui permettraient d'utiliser l'eau comme vecteur de paix plutôt qu'un catalyseur de conflits », observe Patricia Hugonin, consultante Eau et Environnement. Principales victimes de cette tension : des communautés bédouines dont les villages non reconnus ne sont pas raccordés au réseau d'eau national. Et de nombreux points de friction avec les voisins palestiniens en Cisjordanie et à Gaza. Mais Israël saisit au bond la nouvelle situation qui a été créée ces dernières années pour tenter une nouvelle approche. « L'autonomie hydrique d'Israël lui permet aujourd'hui de déployer toute une diplomatie dans la région, un leadership technologique. Les accords d'Abraham ont libéré un certain nombre d'opportunités économiques qui n'existaient pas avant », note Anne Baer, présidente d'Ikare Innovation et experte en Climat Tech. C'est la diplomatie du « swap », la forme moderne du troc. « Ce Green Blue deal porte sur l'échange entre près de 20% des besoins annuels de la Jordanie (…) qui elle, mettrait à disposition des champs solaires, pour permettre à Israël de tenir ses engagements », ajoute Anne Baer. À Glasgow lors de la COP26, le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait pris l'engagement de réduire à zéro les effets de gaz à effet de serre d'ici 2050. Un objectif ambitieux. ► À lire aussi : De l'énergie solaire contre de l'eau: l'accord controversé entre Israël et la Jordanie L'État d'Israël va doubler sa quantité d'eau fournie à la Jordanie
durée : 00:46:59 - Les Nuits de France Culture - En janvier 2009, Michel Cazenave et ses deux invités, examinaient à la loupe, quelques-uns des manuscrits de Qumran, découverts en 1947 sur la côte nord-ouest de la mer Morte, au sud de Jéricho (Cisjordanie).