Pour vivre le temps pascal de cette année 2013, de Pâques à la Pentecôte, les Fraternités de Jérusalem vous proposent chaque jour, au format audio (podcast), une courte méditation de frère Pierre-Marie sur la résurrection.
Nous appellerais-tu nous aussi, Seigneur, à vivre pour toi jusqu’à mourir d’amour ?
Dans l'épreuve qui, certains soirs, te conduit dans la nuit du découragement et du doute, et alors qu'il te faut résister jusqu'au sang dans ta lutte contre le péché, m'aimes-tu ?
L'authentique disciple du Christ ne se contente pas de lui donner tout et tout de suite, il veut encore le lui donner pour toujours.
Si nous savons répondre chaque jour : «tu sais que je t'aime», alors, à nous aussi, la mission peut être confiée d'annoncer la Bonne nouvelle et de nous laisser, par elle, transformer.
Celui qui connaît le nombre des étoiles et appelle chacune par son nom a ce pouvoir merveilleux de nous préférer chacun.
Oui, à chacun de nous Dieu pose aujourd'hui cette question sublime : toi, m'aimes-tu ?
Pâques est venu, l'évangile peut commencer, le feu nouveau va se répandre sur la terre, l'Église peut naître désormais.
Il a leur a donné sa propre vie car le Verbe s'est fait chair et la chair s'est faite pain, «pain vivant pour la vie du monde». Ainsi la communauté devient-elle une communion et la communion une promesse de résurrection.
Notre cœur n'est-il pas tout brûlant au-dedans de nous quand il nous parle sur le chemin de la vie et qu'il nous explique les Écritures, comme en ce jour, et chaque jour ?
L'Écriture sainte, avant d'être un livre, est un visage ; et cette parole est la vie.
Le Christ aujourd’hui remplit l’univers. Le ciel par lui reste sur la terre et la terre avec lui remonte vers le ciel.
Présence invisible mais combien vivante et réelle, actuelle, qui nous intériorise dans cette quête au plus profond. «Vous donc, nous dit-il, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la grâce d’en haut.»
Nous le savons bien : aucune vie humaine ne peut être comblée sur terre mais seulement en ce ciel vers où le Christ est remonté et nous attend.
Il n'est pas si facile de prendre réellement conscience que notre vraie vie nous attend au-delà, et que notre cité se trouve avant tout dans les cieux ; mais la réalité est là.
le ciel dont il nous indique le chemin est une plénitude divine. Voilà le sens, le sens de notre destinée, qui a donc une destination – et quelle destination : le royaume des cieux.
Nous sommes nés pour revivre un jour. Nous avons été créés pour être à jamais comblés d'un bonheur sans limite et sans fin.
Heureux baptême qui est plus un point de départ qu’un point d’arrivée. La route de toute une vie.
Nous pouvons, comme dit l’Apôtre, nous offrir à Dieu comme des vivants revenus de la mort (6,13).
Le baptême, en nous ouvrant à la vérité, nous rend libres (Jean 8,32) !
Redisons-le encore et toujours : la mort n’est plus mortelle ! En Christ elle devient, pour tout homme qui croit en lui, porte d’entrée, pâque libératrice, vers la vie d’éternité.
Le Christ, notre pâque a été immolé. Mais en vivant notre mort charnelle, son levain immortel a fait se lever toute notre pâte humaine (1 Corinthiens 5,6-7).
En face de notre propre mort qui nous laisse tous, humainement, sans explications sans voix, Jésus a, et lui seul, les paroles de la Vie éternelle (Jean 6,63).
Tu as ouvert pour nous le livre des Écritures et nous t’avons entendu. Tu as dressé pour nous la table de l’Eucharistie. À la fraction du pain, donne-nous de te reconnaître.
Ce n’est pas pour rien que Jésus nous dit : «Celui qui croira sera sauvé» (Marc 16,16).
Il n’y a plus d’absence. C’est «la Présence réelle». Il n’y a plus de solitude. Tout est «communion».
Aimons donc d’un pur et véritable amour de partage et nous verrons, nous sentirons, nous toucherons la Présence du vrai Dieu (1 Jean 3,18 ; 5,20).
Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux (Matthieu 18,20).
Heureux ceux qui croiront sans avoir vu parce qu’ils verront à nouveau pour avoir cru.
Sa résurrection dans le silence nous annonce la paix et sa paix ouvre nos cœurs à l’espérance dans le respect total de toute liberté.
Jésus est seulement apparu à quelques amis pour les rassurer de sa paix et leur donner la force de l’annoncer au souffle de l’Esprit.
Le Christ, que nous fêtons en cette nuit, est l’avenir absolu de l’homme. Il est le Rédempteur du monde.
Pas plus qu'aucun homme n'a pu voir la première création qui n'appartient qu'à Dieu – mais comment ne pas croire au Créateur ? –, aucun homme non plus n'a pu voir le premier pas de cette résurrection qui ne peut être le fait que de Dieu – et comment ne pa
Cet acte du Christ déborde notre histoire ; c’est un acte de Dieu qui entre dans notre histoire par-delà l’histoire et qui s’inscrit dans notre propre histoire pour aller au-delà de toute l’histoire.
Frères et sœurs, voilà l’événement qui fonde notre foi, voilà la réalité qui donne naissance à tout l’Évangile, voilà le fait de la résurrection du Christ tel qu’il s’inscrit dans notre histoire : le tombeau est vide, des anges se sont montrés disant qu’i
Le corps de Jésus n’est plus dans son tombeau. Sa résurrection annoncée pour le troisième jour serait elle devenue l’impensable réalité que plus personne n’osait espérer ?
Des femmes bouleversées d’émotion courent dire l’impensable événement dont elles viennent d’être témoins : la tombe est vide, la pierre roulée sur le côté ; Jésus n’est plus dans le tombeau de Joseph d’Arimathie.
Ainsi allons-nous, de petites morts en petites résurrections, vers la grande Résurrection où nous serons vivants en Dieu pour toujours !
Comme le Christ s’est relevé d’entre les morts, ainsi sommes-nous tous ramenés, par le baptême, de la mort au vieil homme à une vie nouvelle qui fait de nous des hommes nouveaux (Romains 6,4-6).
La mort étant le salaire du péché (Romains 6,23), c’est donc en noyant le péché dans sa mort que le Christ nous en a délivrés. Insondable mystère de l’amour infini de Dieu pour nous !
Mais que serait pour nous la Résurrection du Christ si elle n’entraînait nos vies à sa suite vers le bonheur éternel ?
La question posée aux femmes vaut donc toujours pour nous : Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ? Il n’est pas ici. Il est ressuscité ! (Luc 24,6). Le Christ n’appartient plus à l’espace et au temps.
Étant entrées, les femmes ne trouvent pas le corps du Seigneur et elles ne savent qu’en penser. C’est qu’il nous faut tous, à présent, changer de perspective. La mort n’est plus la fin de notre vie.
La Résurrection du Seigneur tout-puissant s’est faite sans violence, sans éclat et sans bruit. Même dans son triomphe Dieu respecte notre liberté et agit humblement.
Oui, l'amour est toujours gagnant et il sera, par Dieu, toujours récompensé.
Il ne faut pas que ce soit pour rien que Jésus affirme que nous sommes fils de Dieu en étant fils de la Résurrection (Luc 20,36) !
Un jour, de mort, de pleurs, de cris, de peine il n’y en aura plus (Apocalypse 21,4). Nous voilà appelés à devenir peu à peu des hommes nouveaux pour bâtir un monde nouveau (Ephésiens 4,22 ; Colossiens 3,10).
«Je suis la Résurrection et la Vie. Qui croit en moi, fût-il mort, vivra. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra pas. Crois-tu cela ?» (Jean 11,25-26).
Non, la foi en la Résurrection ne trouble pas l’intelligence et ne rabaisse pas la raison ! Tout au contraire : elle «illumine les yeux de notre cœur» (Ephésiens 1,18) et redonne sens à ce qui demeurerait sans cela un dramatique non-sens : l’enfonceme
le Christ, vivant, ressuscité, a bâti une Église animée par l’Esprit contre laquelle les forces du mal ne pourront rien (Mt 16,18)
LA RESURRECTION ! Là est le point focal, le centre vivant, le lieu de convergence et de rayonnement de l’histoire des hommes et du devenir du monde. (...) Alpha et Omega, Principe et Fin, de toutes choses, le Fils de Dieu fait homme en assumant notre