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durée : 00:57:49 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann, Nassim El Kabli - Existe-t-il un horizon ultime, l'horizon des horizons ? Oui, cela s'appelle l'utopie. - réalisation : Nicolas Berger - invités : Jacob Rogozinski Philosophe et professeur de philosophie à l'université de Strasbourg; Amaena Guéniot Attachée temporaire d'enseignement et de recherche en théorie politique à Sciences po Paris; Jean-Philippe Milet Agrégé, Docteur en philosophie
Dans la province syrienne de Deir Ezzor, frontalière de l'Irak, des villages ravagés par la guerre voient peu à peu revenir leurs habitants confrontés à la menace des explosifs, mines et autres munitions abandonnés par les belligérants. Ces retours dans une région marginalisée et dominée par l'insécurité représentent un défi logistique pour les équipes de démineurs et ont déjà engendré de nombreux accidents. De notre correspondant de retour de Deir Ezzor, À l'abri derrière les épais murs de terre d'une bergerie, Ahmad, les traits tirés, actionne le détonateur. Avec son équipe de démineurs, il opère depuis deux mois dans la zone dite des Sept villages de la province de Deir Ezzor : « Ces villages ont longtemps été une zone interdite, une ligne de front bombardée par les forces en présence. » C'est sur cette terre de sable, battue par les vents, qu'a été recensé le quart des 1 400 victimes d'engins explosifs abandonnés en Syrie depuis la chute du régime. « Pour le moment, l'urgence, ce sont les zones habitées, et ensuite, nous passerons aux parcelles agricoles », observe Ahmad. Coincée entre les flots paisibles de l'Euphrate au sud, au nord, une voie ferrée lestée de mines anti-personnelles : les maisons sont comme figées, les murs criblés d'impacts. S'y sont tour à tour réfugiés les combattants de Daech, les miliciens iraniens et les soldats du régime, abandonnant derrière eux les sinistres vestiges de la guerre. Ahmad confie : « Les habitants d'ici ont tous été déplacés. Depuis la chute du régime, ils commencent à revenir chez eux et découvrent des restes d'explosifs ou de munitions dont ils se débarrassent en reconstruisant leurs maisons. Ça pourrait nous prendre plus de cinq mois pour nettoyer la zone. » À lire aussiSyrie: dans la province de Deir Ezzor, la résurgence du groupe État islamique Selon certaines estimations, 70% des mines répandues en Syrie seraient concentrées dans la province de Deir Ezzor. Alors, d'ici là, l'urgence, c'est aussi de protéger les plus jeunes. Employé d'une ONG internationale, Tamer sillonne la région : « Nous essayons, avec des jeux, d'enlever de la tête des enfants des comportements qui se sont enracinés au cours des 14 années de guerre. » Avec le retour des déplacés, les accidents se multiplient. Protégée du soleil par l'auvent d'une maison aux fenêtres soufflées, la dizaine d'enfants est attentive, les yeux rivés sur un tableau aux visuels éloquents : « Ils me disent : "Oui, j'ai joué avec ce truc, je l'ai rejeté, je l'ai même repris une deuxième fois sans que ça explose." Oui, mais la troisième fois, ça va exploser… » Amar, dix ans, victime d'une mine Parmi les enfants réunis, Tamer désigne un garçon, dix ans à peine, recroquevillé sur une chaise roulante : « On a un blessé parmi nous… Amar, il a eu un accident avec un explosif, alors qu'il jouait avec son frère et son cousin. Malheureusement, il a été amputé de la jambe, son frère a perdu un doigt et son cousin a perdu la vie. » Revenu avec sa famille au mois de mars, le petit Amar déroule doucement le souvenir de son accident survenu 15 jours plus tard : « Nous sommes partis chercher nos cousins pour le déjeuner. On les a suivis jusqu'au bâtiment détruit. Ils ont trouvé ce truc et ont commencé à jouer avec, à le frapper avec une pierre et à s'amuser avec les câbles. Mais quand ils l'ont jeté par terre, ça a explosé. » D'ici la pose d'une prothèse, Amar est péniblement poussé par son père, épuisé par huit années à s'échapper d'une guerre qui ne cesse de le rattraper : « Nous avons tout abandonné derrière nous pour fuir vers un endroit où nos enfants seraient en sécurité. Une fois rentrés, le destin nous rattrape… Mais où pourrions-nous aller ? C'est ici, chez nous, c'est notre maison… » Sur la route, dans un nuage de poussière, s'approche une camionnette encombrée de ballots, des enfants juchés sur le toit. Les retours se poursuivent dans cette région éloignée de tout et toujours en proie à l'insécurité.
« La solution pour Madagascar, c'est le président Rajoelina, car il a été élu démocratiquement », affirme sur RFI son conseiller spécial Patrick Rajoelina, en réponse aux manifestants qui réclament la démission du chef de l'État. Le président Rajoelina est-il prêt à recevoir les jeunes leaders du mouvement populaire ? Et est-il certain que l'armée lui restera loyale ? De passage à Paris, son conseiller spécial en charge de la diplomatie et de la coopération internationale (qui est son homonyme mais qui n'a pas de lien de parenté avec lui) répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : De nombreux manifestants défilent aux cris de « Miala Rajoelina », ce qui signifie « Rajoelina, dégage ». Qu'est-ce que vous leur répondez ? Patrick Rajoelina : On leur répond que, comme l'a dit le président de la République, dialoguons d'abord pour voir quelles sont profondément les revendications de la jeunesse. Cette jeunesse, naturellement, que nous comprenons, nous comprenons la colère. Il y a un certain nombre de choses qui n'ont pas été faites suffisamment rapidement et qui posent de grands problèmes dans la vie quotidienne des Malgaches. L'accès à l'eau, l'accès à l'électricité, également un problème de désenclavement de zones rurales avec des routes. Donc, justement, le travail du président de la République, c'est de mettre en œuvre tous ces chantiers qui vont permettre la poursuite du développement de Madagascar. Outre les manifestants, il y a le numéro un de l'opposition, le député Siteny, qui dit « Andry Rajoelina doit comprendre qu'il n'est plus la solution » … Mais le président Rajoelina, quoi qu'il en soit et quoi qu'il dise, est la solution de Madagascar puisqu'il a été élu démocratiquement président de la République de Madagascar. « Pas d'augmentation de salaire depuis trois ans alors que l'inflation galope », déplore un porte-parole de la Solidarité syndicale de Madagascar. Qu'est-ce que vous lui répondez ? Je lui réponds que, en France, la grille des fonctionnaires n'a pas évolué depuis plus de dix ans. Et ce n'est pas propre à Madagascar que les salaires n'augmentent pas. Oui, mais l'inflation galope… L'inflation galope effectivement, à cause notamment de l'environnement international. Donc effectivement, cela grève les budgets des ménages malgaches. Mais voilà, cet environnement international est une des causes. Ce n'est pas la seule cause, bien sûr, mais c'est une des causes et une cause importante pour nos entreprises. Et encore une fois, ce sont les emplois les plus importants pour ce qui concerne le président de la République. Créer des emplois, créer un bon environnement et créer également ces infrastructures qui vont permettre de développer Madagascar, parce que notre combat, le premier combat, c'est le combat contre la pauvreté. La grève générale à laquelle appelle la Solidarité syndicale de Madagascar, le premier syndicat de la Grande Île, ça ne vous inquiète pas ? C'est toujours inquiétant. Une grève est toujours inquiétante, mais chacun a le droit de s'exprimer, y compris dans la grève et y compris dans les manifestations pacifiques. Mais vous ne voyez pas là le scénario d'une insurrection qui pourrait grandement fragiliser le régime, comme en 2009 l'a été le régime de Marc Ravalomanana ? Cela peut être une option qui n'est pas souhaitée, ni naturellement par le pouvoir, mais évidemment pas du tout par les entreprises et encore moins par les salariés. Donc, personne ne peut dire aujourd'hui la façon dont les gens se mobiliseront justement pour faire cette « grève générale ». Je n'y crois pas trop. Ou cette grève générale qui prendrait des proportions monstres, qui mettrait l'économie malgache à genoux une nouvelle fois et qui nous ferait repartir plusieurs années en arrière. En 2009, au terme de l'insurrection contre Marc Ravalomanana, l'armée a joué un rôle clé en faveur d'Andry Rajoelina. Est-ce que vous ne craignez pas que, cette fois-ci, l'armée intervienne à nouveau, mais contre Andry Rajoelina ? L'armée a un fonctionnement patriotique, un fonctionnement démocratique et un fonctionnement qui obéit à un chef qui est le chef de l'Etat, qui est également chef des armées. J'ai toute confiance dans l'armée. Et d'autre part, j'ai toute confiance dans le fonctionnement démocratique de toutes les institutions de Madagascar, jusque et y compris les forces de défense et de sécurité. L'un des proches du président Andry Rajoelina qui est le plus conspué dans la rue en ce moment, c'est Mamy Ravatomanga, qui est un puissant homme d'affaires malgache qui possède une milice privée très redoutée par beaucoup. Le président n'a-t-il pas intérêt à prendre ses distances avec Mamy Ravatomanga ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. Alors vous vous plaignez du fait qu'il n'y ait pas un vrai leader qui émerge clairement parmi les manifestants, ce qui permettrait, dites-vous, un échange plus structuré. Aujourd'hui, sur quelles actions concrètes le président Rajoelina est-il prêt à s'engager ? Je pense qu'ils ont été conviés par le président de la République, justement à un grand débat national avec cette génération de jeunes pour exprimer sereinement leurs revendications. Et encore une fois, le chef de l'Etat a souhaité les recevoir et il les recevra, si tant est qu'ils veuillent bien être reçus par le chef de l'Etat qui, encore une fois, est quelqu'un qui a été élu démocratiquement. Et ça a été validé par les instances malgaches, mais également par les instances de la communauté internationale.
Dans cet épisode, on est avec Axel, chanteur de karaoké professionel, pour parler musique française, de Piaf à Stromae en passant par Bruel, Goldman ou Dalida. On échange sur nos chansons cultes, celles qui font danser en soirée, celles qu'on aime chanter (même faux !) et celles qu'on ne comprend pas toujours. Un épisode joyeux, nostalgique et plein de refrains dans la tête
durée : 00:03:38 - Charline explose les faits - par : Charline Vanhoenacker - Les sondages : ces études capables de complètement se planter à deux jours du scrutin, mais peu importe, ils se lancent quand même deux ans avant l'élection. L'IFOP a publié cette semaine un sondage très commenté, en vue de la présidentielle 2027. Alors qu'on n'a même pas encore de gouvernement. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Au Tchad, le président Mahamat Idriss Déby s'ouvre la voie d'une présidence sans aucune limitation du nombre de mandats. En effet, le 13 octobre, l'Assemblée et le Sénat doivent se réunir en congrès à Ndjamena, en vue d'adopter une révision de la Constitution dans ce sens. Réaction aujourd'hui de Robert Gam, le secrétaire général du PSF, le Parti socialiste sans frontières. L'opposant tchadien – qui séjourne actuellement en France – témoigne d'abord sur ses huit mois de prison à Ndjamena, de septembre 2024 à juin 2025, sans la moindre procédure judiciaire. Il est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : Vous êtes un revenant. Après votre arrestation en septembre 2024 à Ndjamena, vous avez disparu pendant huit mois. Et une nuit du mois de juin dernier, un véhicule vous a déposé devant votre domicile de la capitale tchadienne. Qu'est-ce qui vous est arrivé ? Robert Gam : Oui, comme vous le dites, « revenant », prenons-le comme tel. J'ai été enlevé le 20 septembre 2024 alors que je rentrais d'une réunion politique. J'ai été enlevé et déposé au siège de l'ANS pendant huit mois et quinze jours. L'Agence nationale de sécurité…. Très bien. J'ai été déposé là-bas. J'ai mis huit mois et quinze jours sans qu'on ne m'ait signifié pourquoi j'ai été arrêté. Et pendant les huit mois, j'ai été malade. J'ai demandé qu'on me soigne. On a également refusé. Et curieusement, le 3 juin à 17h30, une ambulance est venue me chercher et là, on m'a emmené au bureau de l'ANS où il y a eu des questions qui m'ont été posées. Et après ces questions, à 1 h du matin, ils ont décidé donc de me déposer chez moi. C'est-à-dire que du 20 septembre au 2 juin, vous êtes resté détenu sans que personne ne vous interroge sur quoi que ce soit ? Non, non, non, rien du tout. Aucun interrogatoire ? Non. Rien. Est-ce que vous avez été maltraité ? Oui, on était très maltraité. Vous savez que la première intention de l'ANS, quand ils m'ont arrêté, c'était d'abord de m'exécuter, parce que j'ai mis plus de 30 minutes à genoux. J'étais entre un commando cagoulé que vous ne pouvez pas voir, et dans la cellule, vous savez qu'il n'y a pas de fenêtre. C'est une cellule construite en béton coulé. Le haut, le bas, c'était coulé. Et là, c'était le calvaire puisqu'il faisait extrêmement chaud. On n'avait pas de moustiquaire, on n'avait pas d'électricité et le repas qu'on nous donnait était de mauvaise qualité. Et l'eau qu'on nous donnait, ce n'était pas une eau potable. Vous êtes donc le secrétaire général du PSF, le Parti socialiste sans frontières, dont le président Yaya Dillo a été tué à Ndjamena le 28 février 2024, suite officiellement à des affrontements avec les forces de sécurité tchadienne. Et aujourd'hui, vous demandez une enquête indépendante. Pourquoi ? Nous pensons que le président Yaya Dillo a été exécuté parce qu'il n'y avait pas eu d'affrontement. Il ne peut y avoir un affrontement que quand deux parties se combattent. Et dans ce cas de figure, le président Yaya n'était pas armé et nous étions en train d'organiser un congrès pour présenter la candidature de notre président. Et subitement, un plan a été orchestré par le système en place qui voulait coûte que coûte éliminer la personne de Yaya Dillo Djerou Betchi. Mais qu'est-ce qui prouve que Yaya Dillo a été exécuté comme vous le dites ? Oui, c'est une exécution barbare et lâche parce qu'il a été exécuté d'une balle dans la tempe. À lire aussiMort de l'opposant Yaya Dillo au Tchad: «S'il s'était rendu, on n'en serait pas arrivé à cette extrémité» Alors, en février dernier, au micro de RFI, le porte-parole du gouvernement, le ministre Gassim Cherif Mahamat, a déclaré « Je comprends que les familles puissent s'impatienter, mais la justice fera son travail. Une commission d'enquête va se mettre en place » … Aujourd'hui, la justice tchadienne est instrumentalisée. Il n'y a pas de justice au Tchad. Vous allez attendre pendant longtemps. Les événements du 20 octobre 2022, il n'y a jamais eu un rapport d'enquête sur ces événements. Déjà, une plainte a été déposée par nos avocats ici en France, et nous attendons que justice soit faite. Mais comment pouvez-vous saisir la justice française à propos d'un homme politique tchadien ? Oui, nous pensons que les personnalités ayant participé à l'exécution de Yaya Dillo, parmi ces personnalités, il y a des personnes de double nationalité, franco-tchadienne. À qui pensez-vous ? Ce n'est pas le moment de vous le dire ici et nous pensons que le moment venu, nous allons dévoiler tout ça. Le 13 octobre prochain, l'Assemblée nationale et le Sénat tchadien doivent se réunir en congrès pour modifier la Constitution et établir un mandat présidentiel de sept ans, renouvelable sans aucune limitation. Quelle est votre réaction ? Nous avons rejeté en bloc ce projet parce que nous avons constaté que la motivation du gouvernement était tout simplement d'aller vers une dynastie. Et ces députés sont là pour faire la volonté d'une dynastie. Ils accompagnent tout simplement le pouvoir en place et ça ne nous surprend pas. Et là, nous déplorons cette attitude. Et que comptez-vous faire ? Les Tchadiens commencent à prendre conscience. Ils sont mobilisés. Nous allons nous battre par tous les moyens pour que le Tchad puisse vivre cette ère véritablement démocratique. À lire aussiMort de l'opposant Yaya Dillo au Tchad: retour sur le parcours d'un cousin trop gênant
À Madagascar, les manifestants ont fait une nouvelle démonstration de force hier, notamment dans la capitale. Beaucoup continuent de réclamer le départ du président Rajoelina, malgré la décision de celui-ci de dissoudre son gouvernement. Quels sont les atouts politiques que le chef de l'État malgache conserve dans sa main ? Et quel rôle peut jouer l'armée dans ce moment de forte tension, qui a déjà provoqué la mort de 22 personnes selon l'ONU ? Il y a quelques années, chez Karthala, l'économiste et politologue Olivier Vallée a publié La société militaire à Madagascar. RFI : Beaucoup de manifestants réclament le départ du président Rajoelina, mais celui-ci a eu la souplesse de limoger son gouvernement et de faire un début de repentir. Est-ce que cela peut satisfaire une partie de la rue ? Olivier Vallée : Je ne crois pas, parce que ses réactions étaient quand même très lentes. Le limogeage du gouvernement est apparu quand même improvisé, dans la mesure où il demandait à ce qu'on lui envoie des CV pour constituer un nouveau gouvernement. Donc ça parait vraiment un peu comme une comédie un peu grotesque à la plupart des manifestants, et aussi à l'ensemble des observateurs politiques, y compris dans son camp. Avec le limogeage du gouvernement, le président Rajoelina se sépare du Premier ministre Christian Ntsay qui était en poste depuis sept ans et qui paraissait indéboulonnable. Est-ce que ce n'est pas une grosse perte pour lui ? Ce n'est pas une grosse perte dans l'immédiat, parce qu'il remplit pour la première fois son rôle de fusible. Mais par contre, c'est un poids lourd du système politique et ça va laisser effectivement dès maintenant le président en tête-à-tête avec les manifestants et avec les politiques, un tête-à-tête dans lequel il ne sera pas du tout à l'aise. Il a tendance plutôt à s'emporter, alors que son Premier ministre est certainement quelqu'un qui prépare ses coups sur la longueur. Les manifestants réclament aussi la mise à l'écart de l'homme d'affaires Mamy Ravatomanga. Mais vu que c'est un homme de l'ombre, comment le président Rajoelina pourrait-il mettre en scène sa disgrâce ? Je pense qu'il y a énormément de moyens et Mamy Ravatomanga, sa maison et certains de ses établissements ont été attaqués, mais il bénéficie d'une milice qui est presque aussi puissante que la police de Tananarive. Donc sa milice est responsable d'un certain nombre de morts. Et il faudrait que le président mette en cause justement cette milice et l'Académie de sécurité, dirigée par un Français, que Mamy Ravatomanga a créée et qui lui permet justement d'entretenir ces milices de sécurité privées. Il y a énormément de moyens d'ordre public de s'en prendre à son protecteur et bienfaiteur, sans mettre sur la place publique leurs relations financières qui datent de très longtemps. C'est un financeur de campagnes électorales, etc. Mais là, il s'est illustré pendant les manifestations par la brutalité de sa milice. À lire aussiMadagascar: des milliers de manifestants défilent et appellent à la démission de Rajoelina En 2009, quand le président Rajoelina a été porté au pouvoir par la rue, l'armée a joué un rôle clé en sa faveur. Quelle peut être la stratégie des militaires aujourd'hui ? Ce que l'on voit, c'est que l'armée qui est, comme je l'ai écrit dans mon livre, une agglomération de différentes tendances, de différentes unités… Andry Rajoelina n'avait été soutenu, lors de son coup d'Etat de 2009, que par une partie, une toute petite partie de l'armée qui se trouvait à Tananarive. Les autres unités ont rallié le coup d'Etat sans y participer vraiment. Donc aujourd'hui, ce à quoi on a assisté, c'est quand même une certaine passivité. L'armée a accueilli le président de la République quand il est revenu sur la base aérienne d'Ivato. À son retour de New York ? Oui, tout à fait. Et l'a transféré en hélicoptère dans son palais forteresse qu'avait créé Didier Ratsiraka, qui se trouve à peu près à une quinzaine de kilomètres du centre-ville. Mais ses bons offices en sont restés là. Le président a lui-même sa milice. Et les forces qui se sont déployées dans la capitale, ce sont essentiellement celles de la gendarmerie, qui continue à obéir et être sous l'influence d'un homme lige de Ange Rajoelina, qui s'appelle le général Ravalomanana, qui est à la fois au Sénat et l'animateur souterrain de la gendarmerie. Celle-ci joue la stratégie de la force. Ses hommes ont tiré. On a énormément de vidéos. Mais le reste de l'armée ne s'est pas engagée. Quant à la police, elle a été complètement passive pendant les pillages. Donc pour l'instant, l'armée est attentiste, c'est ça ? Oui, l'armée est attentiste. Donc c'est un moment difficile parce qu'il y a vraiment un mouvement de masse qu'on n'a pas toujours vu. En 2009, ce n'était pas un mouvement de masse, donc l'armée a laissé faire et ensuite a repris la main. Là, elle laisse faire, mais elle n'est pas sûre de reprendre la main et elle sait que, si elle se compromet, ça lui coûtera plus cher qu'en 2009. À lire aussiÀ Madagascar, la Gen Z en appelle à la génération X
Un sondage Ifop troublant a été publié hier dans l'Opinion. Le paysage de la présidentielle est-il en train de bouger ? Oui, les positions bougent à gauche et dans le bloc central, mais il faut toujours rappeler qu'un sondage est une photographie à un moment donné, pas une prévision de ce qui se passera le jour de la présidentielle Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Paris vaut bien une Story. Elle valait bien une messe pour Henri IV et encore, pour lui, ce n'était pas un cadeau. Tandis que pour nous, qu'on ait été en voyage de tourisme ou de travail, c'est un souvenir éclairant avec ses monuments célèbres, ses musées, le jour, et ses restaurants et spectacles la nuit. Paris ne dort jamais, c'est vrai, comme si les gens se passaient le relais sur les trottoirs et les places pour ne pas trop se marcher dessus. Ce ne sont pas les mêmes gens qu'on croise non plus, comme Jacques Dutronc le chantait déjà il y a près de soixante ans.Oui, le matin, après les boulangers, les livreurs et les marchands de journaux, ce sont les écoliers qui succèdent aux gens de la nuit qui ont hanté les rues. Serge Gainsbourg essaie de ne pas réveiller ses voisins artistes du cinquième étage de la Cité des arts, dans le Marais. Il en tient une bonne et pourtant, il a une sacrée descente, probablement la plus redoutable de la rive droite. Il a une raison qui est son un problème, il n'a pas envie de retrouver son logement vide. Ce n'est pas qu'il soit grand, le piano prend presque toute la place, il y a surtout qu'il y vit seul, il n'a pas trouvé l'amour, celui qui le retient au port chaque soir. Et alors qu'il s'est enfin couché, les mômes et les ados arpentent les trottoirs sur le chemin de l'école et des lycées. Ainsi du jeune Renaud Séchan qui porte alors très bien son nom puisque les bancs du Lycée Montaigne à Montparnasse, il ne les voit plus trop souvent, séchant les cours pour traîner dans les rues et jouer de la guitare. Tout comme Jean-Louis Aubert, deux arrondissements plus loin, dans le XVI°, il est un peu plus jeune que lui, mais tout aussi passionné par la guitare et le rock'n'roll.En parlant du Lycée Montaigne, celui du sixième arrondissement, Quartier latin, accueille la bande de Paul-Alain Leclerc. Il va obtenir son bac, comme Jean-Louis d'ailleurs, et puis, voisinage de la Sorbonne oblige, s'inscrire en Sciences-Po. Son point de chute est dans son quartier, le bistrot L'Écritoire, Place de la Sorbonne, vue offerte sur un des bâtiments de l'Université, depuis la terrasse où, avec ses amis Maurice Vallet et Etienne Roda-Gil, il refait le monde. C'est d'ailleurs là que vont être écrits plusieurs des premiers tubes de celui qui ne s'appelle pas encore Julien Clerc.Et si vous désirez encore une adresse dans le coin, histoire de montrer que la légende s'écrit parfois dès le plus jeune âge, nous sommes aussi tout près du Panthéon et de sa vaste place emblématique. C'est là que dans vingt ans, Patrick Bruel imaginera les retrouvailles de copains de classe. Il s'y étaient donnés rendez-vous dix ans après s'être quittés, histoire de voir ce qu'ils étaient devenus. Mais on sait que c'est plutôt histoire de se rappeler les grands rêves qu'on avait et dont la plupart n'ont pas été réalisés : on n'en a même pas pris le chemin, sans le vouloir, sans le savoir. Julien Clerc a gardé le cap de ses rêves depuis l'époque de la place de la Sorbonne, Patrick Bruel, lui, a créé un mythe. Vous êtes-vous déjà retrouvé dix ou vingt ans plus tard ? En tout cas, les murs et les rues de Paris gardent toujours l'écho de telles histoires devenues légendaires. D'autres gens les habitent, d'autres y bâtissent leur propre histoire mais quoi de mieux pour les imprimer que d'en faire une chanson que tout le monde chante.
Nous vivons tous et toutes des moments de transitions au cours de nos vies. Nous changeons d'emploi; nous connaissons des ruptures; nous déménageons dans une autre région. Comment réagissons-nous durant ces moments? Quelles sont nos sources de réconforts dans ces événements voulus ou non? Dans ce premier épisode de la quatrième saison, Joan et Stéphane nous partagent des moments personnels pour illustrer les réalités et les défis des transitions professionelles et intimes. Site internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Réfome: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Caleb Jones, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité une question à la fois. Cette semaine, comment aborder les transitions professionnelles ? Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. [Joan] On est de retour après un été un peu chargé de mon côté et du tien. [Stéphane] Oui, moi aussi. J'avais dit que j'étais pour faire des capsules, peut-être cet été. Je n'ai pas pu. Je m'en excuse à toutes les personnes qui sont à l'écoute. Ça a été très chargé. Un déménagement pour Joan [Joan] Et en parlant d'ailleurs de transition, là on va transitionner vers les soixante-dix ou septante quelque chose épisode. Bravo à nous ! [Stéphane] Oui, notre quatrième saison. [Joan] Et puis, moi j'ai une grosse transition cet été puisque ça y est, on a déménagé en famille en Suisse, après plusieurs années, voilà, d'exploration. Pour démarrer un petit peu la thématique de cet épisode, il y a un collègue il n'y a pas longtemps qui m'a écrit un WhatsApp comme ça, mais comme on dit en anglais, out of nowhere, c'est-à-dire vraiment qui est sorti de nulle part et il m'a écrit, peut-être qu'il se reconnaîtra, tu as trop de missions, je m'y perds dans ton cahier des charges. Et c'est vrai qu'entre cette période où j'étais entre l'Alsace et Zurich et puis l'Alsace et Lausanne, et maintenant j'ai un 80% pour les solidarités, notamment la migration et soutien aux paroisses autour d'Yverdon. Et j'ai aussi un 20% pour toute l'Église cantonale sur les questions d'inclusivité et de conjugalité plurielle. Alors moi, je le comprends. Il n'y a pas que lui qui est perdu. Je crois que mes parents sont perdus. Moi-même, des fois, je suis un peu perdue, mais vraiment très, très heureuse. Et puis aussi heureuse de te retrouver, Stéphane, et de retrouver les auditeuristes avec cet épisode de la rentrée. Les changements au travail [Stéphane] C'est vrai que ça peut être déstabilisant, mais en même temps, les transitions professionnelles, les changements, les nouveaux boulots, c'est une réalité de toutes les personnes. Ce n'est pas juste les pasteurs. Toutes les personnes à notre écoute, je suis pas mal convaincue, elles ont connu ou elles connaîtront beaucoup de changements de carrière, de boulot, de couple. Ça fait partie des choses normales de la vie, mais on dirait que c'est un petit peu plus difficile pour les pasteurs. On dirait que les gens aiment bien nous mettre comme dans une case. Toi, tu es pasteur à tel endroit, puis toi, tu es pasteur à un autre endroit, et on peut être là pendant 10, 15 ans, et les gens sont surpris qu'il y ait un changement. Tandis que pour monsieur et madame, tout le monde qui nous écoute, oui, il y en a qui demeurent dans la même boîte pendant 10-15 ans, mais il y en a plusieurs qui changent et on ne se casse pas la tête avec ça. Les transitions professionnelles [Joan] Ça me touche ce que tu dis parce qu'on a quitté vraiment une communauté qui était devenue une famille en Alsace, la paroisse Sous les Platanes, Grafenstaden, et on a eu droit à beaucoup de louanges, de prières, d'accompagnement pour cette transition. Et parmi les prières, il y avait aussi des prières qui étaient un petit peu des prières comme dans les psaumes, des prières un peu de lamentation. Au moment de nous envoyer, certains ont eu besoin de laisser monter un cri vers le Seigneur et de dire « Mais pourquoi Seigneur? Pourquoi tu nous les enlèves? On ne comprend pas, pourquoi est-ce que ça s'arrête? » C'est compliqué de comprendre les plans de Dieu. Et puis, en même temps, moi, je me disais, c'est beau de lancer ce cri vers Dieu. Et je trouve que cette confiance, elle est édifiante. Mais d'un autre côté, nous, on est des pasteurs. On est restés neuf années dans cette place. Je comprends tout à fait le cri vers le ciel. Et d'un autre côté, je me dis, notre vocation à nous, c'est d'être un peu en itinérance, d'être un peu en mouvement, en déplacement. Puis, comme tu dis, il y a beaucoup de métiers, en fait, où il y a du turnover. Je me rappelle l'une des réunions scolaires pour l'une de mes filles où le chef d'établissement a dit, « Écoutez, on va se mettre tout de suite d'accord. Là, on va parler des options, des options scolaires pour cette année. Mais maintenant, en fait, tout peut servir. » En fait, on n'est plus dans une époque où tu rentres dans une boîte et puis on te fait la fête d'au revoir pour la retraite 43 ans après ou quoi. On est dans une époque où vos enfants, en fait, ils vont changer peut-être dix fois de poste. Et donc, si là, ils font une option scolaire qui ne vous semble pas nécessaire ou importante, vous n'en savez rien, parce qu'ils vont avoir un itinéraire professionnel très varié, très changeant. Et moi, ça m'a fait du bien, tu vois, qu'il y ait ce grand temps de culte et de prière à l'Église. Et j'aimerais bien savoir, moi, les auditeurs, les auditrices, comment est-ce qu'ils et elles vivent leur temps de transition. Les transitions volontaires et involontaires [Stéphane] Et il y a les transitions voulues, et il y a des moments où ce qu'on est, pour prendre une expression que j'aime bien, expulsé de notre zone de confort. Quand je pense à des transitions voulues, je suis retourné aux études à 30 ans pour faire ma théologie. J'avais un emploi, bon, ce n'était pas une grande carrière, ce n'était pas spectaculaire, mais j'avais un boulot. L'argent rentrait, tout allait bien. Et j'ai laissé ça derrière moi pour devenir pasteur parce que c'est ce que je ressentais comme appel. C'est sûr que lorsque j'ai partagé ça avec des gens avec qui j'avais mon travail avant de rentrer aux études, ils étaient surpris. « Qu'est-ce que c'est ça? C'est complètement différent de ce que tu fais. » « Oui, mais c'est une autre facette de moi-même. On a plusieurs côtés dans notre personne, Mais il y a aussi les moments où on perd notre emploi parce qu'on se fait congédier, parce que la boîte ferme, parce qu'on est obligé de fuir son pays. Il y a ces transitions-là qui amènent plus de douleurs, avoir l'impression de perdre quelque chose. Oui, on peut toujours dire, ah, mais il y a des nouvelles possibilités qui s'ouvrent devant soi, il y a de nouvelles façons de voir les choses, mais il y a ce côté-là, un peu de douleur, un côté d'être peut-être un peu victime, dans le sens que ce n'est pas soi qui prend pleinement la décision. Il y a ces deux côtés-là au niveau des transitions et comment on navigue ça et comment on réagit aux transitions des autres. Joue un peu là-dedans, il faut avoir un peu de tact. Les transitions dans nos vies personnelles [Joan] Et puis, c'est important de se donner du temps pour les transitions. Et parfois, comme tu dis, on n'a pas le temps. En fait, parfois, on subit des choses de plein fouet pour lesquelles on n'est pas prête, je pense. Et puis, là, je mets un traumavertissement. Je pense à l'une de mes meilleures amies dont le mari était certes très malade. Ça, c'est vrai, il était très malade. La possibilité, l'éventualité d'une fin de vie était régulièrement évoquée par les médecins, mais à aucun moment on ne lui a dit qu'il pouvait mourir d'une crise cardiaque à cause des différents médicaments qu'il prenait. C'est une éventualité à laquelle elle n'était pas prête, elle n'était pas préparée plus précisément. Et cette crise cardiaque lui est tombée dessus. Et elle n'a pas eu le temps de s'y préparer du tout, contrairement à tout ce qu'on lui avait dit sur les soins palliatifs qui lui auraient donné du temps finalement. Et en l'occurrence, je me rends compte combien, en proportion gardée, cet été, la direction d'Église a décidé de me donner deux mois de remplacement en paroisse, de me laisser prendre des congés un peu longs, de me laisser prendre du temps pour le déménagement. Tout ça, ça a été bienfaisant et ça m'a aidée aussi à faire les différentes transitions entre les postes, entre les régions, entre les cures ou les presbytères. Et c'est un privilège d'avoir du temps, c'est un privilège. Et je crois que je vais me souvenir toute ma vie de ce temps qui m'a été donné pour aller mieux, pour me reposer. Vraiment, ce mot, la reposer, il est important, je trouve. J'espère que moi-même, le jour où j'aurai l'occasion de donner du temps à quelqu'un, je me rappellerai qu'on m'en a donné aussi. L'importance des temps d'arrêt [Stéphane] Je t'écoute et ça me fait penser à cette traversée du désert des Hébreux. Une des façons qu'on nous a expliqué ça, c'est que ça ne prend pas 40 ans de marcher d'Égypte à la terre promise, mais il a fallu 40 ans pour que les gens acceptent de laisser aller une identité pour laisser place à une autre identité. Et ce qui est quelque chose de positif là-dedans, aussi dans cette histoire, c'est que malgré toutes les pérégrinations, les erreurs, les détours, Dieu était toujours là. Et lorsqu'on arrive à des endroits dans nos vies où on a l'impression qu'on traverse un désert. Moi, j'ai dû abandonner un poste pastoral malgré moi. Tout ce temps-là, entre deux postes pastorales, qui a duré environ presque 18 mois, j'ai souvent appelé ça ma traversée du désert. Parce que, du jour au lendemain, je n'avais plus rien. J'avais encore de l'argent, ce n'était pas ça le problème, mais j'avais plus mon identité de pasteur, je ne savais pas quoi faire, je tournais en rond dans la maison. J'ai dû énerver mon épouse huit fois par jour. Mais parfois on a besoin de ce temps-là, de désert, de jachère, peu importe, avant de se relancer. Juste se poser, juste refaire son énergie, juste changer sa façon de voir les choses et réfléchir. Qu'est-ce que je veux faire? C'est quoi la prochaine étape? Moi, je voulais continuer à être pasteur, mais peut-être que j'aurais pu découvrir que c'était autre chose. D'être confronté presque malgré soi-même, parce que c'est facile de dire on enchaîne les boulots, on enchaîne les contrats, ça va bien, mais d'avoir ce moment-là où on est obligé de se poser la question, Est-ce que c'est vraiment ça que je veux faire? C'est important aussi d'avoir ce temps d'arrêt C'est frustrant lorsqu'on est dedans, c'est vraiment désagréable dans mon cas, mais c'était très bénéfique pour moi en tant que personne. Explorer ses temps de transitions [Joan] Mais là, tu parles de temps d'arrêt. Et parfois, c'est important quand on fait une pause, quelque part, que quelqu'un nous écoute. Et je dois dire que vraiment, la Saint-Esprit m'a donné un superviseur digne de confiance. Voilà, je ne vais pas rajouter non plus des superlatifs et dire qu'il est super génial et tout. Quelqu'un que je connais dans le cadre de la supervision et qui, dans ce cadre-là, a su trouver la bonne posture qui me sécurise, qui me permet de me sentir accompagnée, reconnue, et puis aussi parfois challengée, interrogée, déplacée, parce que moi j'ai besoin de ça aussi. Et c'est incroyable combien quelqu'un qui t'écoute et qui a la bonne place, qui te déplacent aussi un peu dans un questionnement bienveillant, ça aide pour un temps de transition, ça aide, mais formidablement. Et on parle de quoi? On parle de deux, trois heures chaque deux mois, mais ça fait tout en fait. Et la supervision, pour celles et ceux qui peut-être ne connaissent pas le concept, ce n'est pas tout à fait comme un ou une psychologue, c'est-à-dire que la supervision peut avoir une dimension thérapeutique bien sûr, mais le ou la superviseure n'est pas là pour t'aider à réfléchir à tes traumas passés avec tes parents, ta famille, tes chéris. Mais le ou la superviseure est là pour t'aider à retrouver le fil, le fil spirituel, le fil de ta relation au Christ dans ta vie. Et puis nous les ministres, elle est là pour nous aider aussi à relier en nous les choses qui font sens, à nous relier de nouveau à notre vocation, à notre appel au Christ, aux Écritures, voilà, le ou la superviseuse sont là pour ça. C'est un exercice qui a l'air tout simple, mais ce tricotage-là, il demande quelque chose de très profond dans ces personnes, vraiment un ancrage profond dans le Christ. Avoir une diversité de gens pour nous accompagner [Stéphane] Et peut-être pour les personnes qui n'ont pas la chance d'avoir quelqu'un de cette nature dans leur vie, il y a les proches aussi, il y a les amis, il y a la famille biologique et la famille choisie. Et ce que j'ai remarqué souvent, c'est les personnes qui ont des cercles homogènes dans leurs amis, dans leurs collègues. C'est bien d'avoir des atomes crochus dans ce sens-là, mais lorsqu'on est obligé de quitter une Église, où comme toi, ce n'est pas juste une paroisse, tu changes de pays, tu changes de région, tout d'un coup, ils n'ont plus de proches, qui n'ont plus de réseau et je pense que ça rend ces transitions professionnelles peut-être plus difficiles. Souvent on me dit « bon, as-tu un bon cercle de support Stéphane en tant que pasteur? » Je dis oui et ce que je dis c'est que j'ai la chance d'avoir plein d'amis qui ne vont pas à l'église. Les gens sont surpris. Je dis oui, mais je peux parler de mon boulot comme tout le monde parle de son boulot à leurs proches et on se rejoint sur d'autres choses. Je n'ai pas pris des personnes comme ça d'une manière aléatoire sur la rue. On se rejoint sur d'autres choses. Mais c'est peut-être important, justement, sachant que nous vivons tous et toutes des transitions professionnelles. De ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier parce que ça peut être une mauvaise surprise à un certain moment. Si tous nos amis sont reliés à un emploi, on perd l'emploi, on peut perdre nos amis. Il y a quelque chose de sain d'avoir cette diversité-là autour de nous. Ne pas fuir ses émotions durant les transitions [Joan] Et puis tu parles d'église avec le petit e, de paroisse, mais d'une façon générale, mon expérience, c'est que l'Église n'est pas très douée pour les situations sur le seuil. Alors le deuil, oui. On sait assez bien faire l'absence, les étapes du deuil, accompagner les gens. Mais je l'ai remarqué avec notre départ d'Alsace, la direction d'Église en Alsace était toute paralysée, figée, stupéfaite. Je les comprends d'un côté, deux pasteurs qui partent, ce n'est pas rien un couple de pasteurs. Et puis, en même temps, je me dis que cette notion d'être comme figé ou presque endormi ou assoupi, ça me rappelle cette fameuse nuit, cette fameuse nuit au Mont des Oliviers, où Jésus demande une seule chose à ses disciples, à ses copains, à ses plus proches, c'est de veiller de ne pas s'endormir. Mais ils s'endorment parce que peut-être la tension est trop forte, parce qu'il y a trop d'émotions. Et c'est ça qui est compliqué dans les périodes de transition, c'est que moi je suis là avec mes émotions, puis celles et ceux dont je me sépare ou qui font qu'on se sépare, ils sont aussi tout pleins d'émotions. Et puis on aurait envie de croire que c'est la faute des uns ou des autres. Mais non, la situation est super inconfortable et elle ne peut que révéler ce trop plein d'émotions. Et d'ailleurs, je parlais avec une personne qui m'est proche et chère et qui est dans un processus de séparation avec une autre personne qui m'est aussi proche. Cette personne me disait, voilà, les cartons sont en train d'être faits, on est en train de regarder ensemble dans les armoires qu'est-ce qui appartient à qui, et puis tous les soirs on pleure. Mais on finit de pleurer ensemble et puis on va chacun se coucher dans son lit et avant de se coucher on se dit bonne nuit, c'est quand même la bonne décision. Et je suis très touchée par ça parce que parfois la situation est... Terriblement prenante, exigeante, mais ça reste la bonne décision. C'est quand même ça qu'il faut faire. Les multiples raisons derrières nos transitions [Stéphane] Tu as touché un point intéressant, c'est qu'on ne comprend pas toujours. On ne sait pas toutes les histoires derrière les choix. Je vais te partager ça. J'ai eu une conversation en 2011. Je travaillais dans un comité pour préparer le Conseil général de l'Église unie du Canada. Il y avait une personne qui travaillait pour l'Église, Karen Smart. Je ne crois pas qu'elle nous écoute, elle n'est pas bilingue. Et moi, un peu plus jeune, un peu moins sage, j'ai dit « Ah, moi, je suis un pasteur de paroisse. Moi, je ne serais pas capable de faire autre chose. C'est ça mon appel. Et elle m'a regardé ici. « Penses-tu que moi, vraiment, je voulais un poste administratif dans l'Église? C'était mon premier choix. » Puis là, elle m'explique qu'elle a un enfant qui a un handicap physique et qu'un horaire de pasteur de paroisse qu'elle avait, c'était devenu trop difficile parce que sa fille avait des besoins, il y avait des traitements, il y avait des choses comme ça. Donc, elle a choisi un poste avec un horaire plus régulier pour avoir une meilleure présence auprès d'elle. Elle a fait ce choix, elle l'assumait très bien, mais ce n'était peut-être pas son premier choix. Elle a fait cette transition-là pour le bien de sa famille. Et je peux pas m'empêcher de regarder qu'à 15 ans plus tard, j'ai quitté un poste de paroisse pour accepter un poste administratif dans mon Église. On m'a offert un très beau poste, mais il y a une partie que, oui, j'ai acceptée pour être plus proche de mon épouse et de mon fils, parce qu'il y a des enjeux pour chacun, et d'avoir un horaire un peu plus stable, un peu plus régulier, c'était bien pour ma famille. Des fois, il y a aussi ça dans les transitions professionnelles. On fait des choix pour soi, peut-être pour les autres qu'on aime, puis c'est important, et les gens ne comprennent pas toujours. Ils prennent pour acquis ou « Ah, bon, un tel a pris ce poste-là parce que ça payait plus. » Peut-être, mais ça permet d'être plus à la maison. C'est peut-être ça qui a joué. Donc, parfois, il faut faire attention à ces choses-là lorsqu'il y a transition professionnelle. Changer pour suivre son appel [Joan] Bien sûr, tout un chacun peut voir ma situation à tel ou tel endroit. Par exemple, je pense à ces deux personnes qui se séparent. Et la plupart des gens pourraient se dire qu'il n'y a aucune raison que ces personnes se séparent. Et puis, peut-être aussi nous, dans une certaine mesure, on était si bien dans notre communauté en Alsace. Mais il y a toujours la question qui est de savoir où est ma meilleure place. Où est-ce que je vais rayonner, en fait ? Où est-ce que je vais pouvoir vivre pleinement ma vocation ? Et ça, parfois, ça demande des tâtonnements, ça demande des essais, ça demande des transitions, ça demande des changements, ça demande des ruptures. On est vraiment très, très, très, très loin des itinéraires de jadis, c'est vrai. Et peut-être que l'on contribue comme ça à la fragmentation du monde, et peut-être que c'est une mauvaise chose, peut-être qu'on devra avoir beaucoup plus de discipline et s'obliger à rester à des endroits pour des raisons, par exemple, je ne sais pas moi, des directives d'Église. Mais d'un autre côté, il n'y aurait pas beaucoup de sens, parce que c'est devenu si important pour tout un chacun, cette notion un peu de développement personnel. Alors moi, je ne prends pas le côté New Age, mais je prends le côté, comment est-ce que je peux rayonner l'amour du Christ ? Comment est-ce que je peux le mieux être détendue dans ma relation aux autres, comment est-ce que je suis la mieux positionnée pour servir le Christ et son Église ? Alors peut-être que beaucoup, beaucoup de nos prédécesseurs, prédécesseuristes l'ont fait par contrainte, par question morale, par obligation, et peut-être que ça a porté du fruit, et puis voilà, vraiment je remets ça entre les mains de Dieu. Mais je crois que ce n'est pas vraiment comme ça qu'on va donner envie à d'autres de répondre à leur appel et de rentrer dans cette vocation. Je pense même qu'en termes d'exemple, c'est quand même mieux qu'on fasse les choses de façon à rayonner, de façon à être à la bonne place. Faire des transitions pour demeurer authentique [Stéphane] Tu me diras si c'est un peu la même chose dans ton coin du monde, mais ici tout est une question d'authenticité. Mais je pense qu'il y a quelque chose derrière ça. Lorsqu'on travaille avec des gens, nous en tant que pasteur, il y a plein d'autres boulots, il y a plein d'autres métiers et professions. Il faut être quelque part vrai. Si on sent que ce n'est pas incarné, ce n'est pas vécu, les gens s'en rendent compte. En même temps, ça amène un défi parce qu'on veut être authentique, mais il y a quand même la pression. Je te donne un exemple. Je ne suis plus en paroisse. Donc, la question qu'on me pose régulièrement, c'est à quelle paroisse vas-tu maintenant? Parce que tu es un pasteur. Tu n'es peut-être pas assigné à une paroisse, mais il faut que tu ailles à l'église. Eh bien, mes chers amis, je vais vous annoncer très honnêtement que ça fait environ huit mois que je n'ai pas été au culte le dimanche matin. Mais la question c'est, est-ce que je suis encore un pasteur? Est-ce que je suis encore un croyant? Moi je pense que oui, je fais toujours du ministère. Je n'ai pas arrêté pendant que j'étais en paroisse de dire aux gens, dimanche matin c'est bien mais vivre sa foi tous les jours, toutes les heures de la semaine, moi je trouve c'est bien aussi, c'est tout aussi bon. On essaie de trouver son chemin, on essaie d'être authentique, on essaie de concilier nos valeurs, notre profession, nos demandes, nos obligations. Comment trouver un milieu là-dedans? Quand on est en transition, comme toi, on change de région, on change de pays, quand on change de boulot, peut-être qu'on est obligé de changer de réseau. On veut demeurer honnête et en même temps on veut se donner de la place. Comment qu'on fait tout ça, ce n'est pas facile. Il y a cette pression extérieure de dire oui mais il faudrait que... Je comprends, mais il faudrait aussi que je dorme une fois de temps en temps, il faudrait que je vois mes amis aussi une fois de temps en temps, il faudrait que je garde une santé mentale, émotive et spirituelle une fois de temps en temps. Donc, il y a tout ce tiraillement et peut-être, comme tu disais, on est peut-être un peu mal équipé ou on ne réfléchit peut-être pas assez sur tous ces enjeux-là. Transition en sororité [Joan] En fait, l'année dernière, il y avait tellement de transitions autour de moi, dans ma propre vie professionnelle, avec cette amie qui a perdu brusquement son mari, une autre amie qui divorçait, une autre qui se séparait. Autour de moi, c'était un genre de tourbillon. Et donc, j'ai proposé à ces trois amies-là qu'on fasse un groupe WhatsApp qui s'appelait « Transition en sororité ». Et on se racontait un petit peu tout le bazar que c'était de changer, de changer de statut. Alors, ma copine qui est devenue veuve d'un seul coup, elle a découvert des trucs fous autour du veuvage, les dossiers dont s'occupait son mari. Puis quand elle voulait les reprendre, s'il y avait des hommes autour, ils disaient « laisse, laisse, laisse-moi faire, maintenant que tu n'as plus de mari ». J'aimerais vraiment garder la main sur les histoires de voitures ou de banques, s'il te plaît. On s'est rendu compte de plein de choses en discutant comme ça. Et cette période de transition, finalement, comme on l'a partagée à plusieurs, elle est devenue en tout cas pour la plupart trois au moins sur les quatre, c'est devenu un temps d'apprentissage, un temps d'exploration, un temps où on s'envoyait aussi à différents niveaux, chacune à un autre type de spiritualité, mais on s'envoyait beaucoup de ressources aussi intérieures pour cultiver un peu ce jardin intérieur, le lieu qui me relie à Jésus-Christ. Et puis, elles, ça se verbalisait autrement, mais c'était aussi hyper enrichissant. Et donc, je trouve que c'est beau de reconnaître que c'est difficile et puis de pouvoir faire appel à d'autres pour traverser ça, pour dépasser ça. J'ai une de mes meilleures amies qui va quitter un poste incroyablement, comment est-ce qu'on pourrait dire, coté. Le genre de postes où plein de gens font « waouh, waouh, dis donc, waouh ». Surtout à Paris, parce qu'elle a senti un appel en elle, comme toi un peu, pour reprendre les études de théologie. Elle ne s'est pas pour reprendre les études de théologie, mais elle a senti un appel en elle pour vivre tout à fait autre chose dans sa vie, pour être, comme tu dis, plus authentique. Elle vit une grande phase de transition comme ça. Elle a l'espace et la possibilité, peut-être financière aussi, peut-être l'environnement, comme tu dis, comme tu l'as fait toi pendant un an et demi, de regarder les choses en face et de les poser. C'est vrai que ça peut être un temps un peu dépressif. On pense à Eli, qui après avoir fait un certain nombre de conneries, des choses pas toujours très bien, tué des tas de gens, il passe par ce temps-là de dépression, un peu de déserts, et puis il cherche Dieu, il le cherche partout. Comme c'est écrit dans la Bible, Dieu c'est une petite brise, comme ça. Mais peut-être qu'on a besoin de passer par des moments comme ça jusqu'à ce qu'on ait cette brise, qu'on ait ce petit vent, ce petit souffle, qu'on le suive. Conclusion [Joan] Et tu sais, il y a une phrase qui m'énerve un petit peu des fois, qu'on utilise beaucoup dans les milieux chrétiens. J'aimerais bien voir l'avis des auditeurs, auditoristes, pour savoir si ça s'utilise ailleurs. Mais quand on nous dit « le meilleur est à venir ». Et puis alors, si tu veux être malin, tu écris « avenir » comme l'avenir, le futur, quoi, le meilleur est à venir. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qu'il faut qu'on rappelle aux gens qui sont en transition, parce que quand t'es dedans, quand t'es vraiment là, dans le truc compliqué, t'as vraiment l'impression que t'as laissé, comme tu dis, la terre où t'avais tout, même si c'était une terre un peu d'esclavage, et que tu t'en vas vers quoi, en fait ? Bon, bah allez, hop, on y va. Le meilleur est à venir. [Stéphane] Et c'est le cas pour notre podcast parce qu'il y aura plein d'épisodes en cette quatrième saison. [Joan] Envoyez-nous des questions. [Stéphane] Oui, vos suggestions, on en a eu quelques-unes cet été, ne gênez-vous pas. Je veux prendre quelques secondes pour remercier l'Église unie du Canada, notre commanditaire. Peu importe la plateforme sur laquelle vous nous écoutez, n'oubliez pas d'aimer, de vous abonner, si on peut laisser un commentaire ou une note, et de partager. Alors, si vous voulez nous contacter, j'ai oublié de vous donner l'adresse courriel questiondecroire@gmail.com. Merci, Joan, pour cette nouvelle saison. [Joan] Merci Stéphane pour la confiance et merci l'Église Unie du Canada. [Stéphane] À très bientôt, au revoir. [Joan] Au revoir.
Caroline Michel-Aguirre est journaliste à L'Obs et co-autrice, avec Matthieu Aron, du livre choc Le Grand Détournement (éditions Allary). Un livre d'enquête d'intérêt public, au sens le plus noble du terme, qui révèle avec rigueur et pédagogie ce que l'on préfère souvent taire : l'État français verse chaque année entre 211 et 270 milliards d'euros d'aides aux entreprises… sans que ces aides ne soient ni encadrées, ni évaluées, ni même réellement connues du grand public.Je le dis tout de suite, l'idée est évidemment de soutenir les entreprises et les entrepreneurs mais qui comment et pourquoi? C'est le sujet de cet épisode car vous allez voir que ce n'est pas très clair.J'ai voulu consacrer deux épisodes à ce sujet majeur car il éclaire à lui seul une part de notre fonctionnement économique, fiscal et démocratique. Une somme colossale d'argent public est redistribuée, parfois à des entreprises florissantes, sans aucun contrôle de retour à l'intérêt collectif. Cela interroge profondément notre rapport à la justice sociale, à l'efficacité économique, mais surtout à la transparence républicaine.Dans cet échange dense, passionnant et engagé, j'ai interrogé Caroline sur les résultats accablants de leur enquête, mais aussi sur la manière dont les entreprises concernées – parfois les plus grandes – arrivent à ne pas payer d'impôts en France, tout en percevant des centaines de millions d'euros d'aides publiques. STMicroelectronics, par exemple, a reçu 487 millions d'euros en 2023 tout en ne payant que 100 000 euros d'impôts en France cette même année. Légal ? Oui. Juste ? Pas sûr.Et pourtant je pense que cette société est notre seul rempart Européen sur les processeurs.Nous avons parlé de l'opacité volontaire de ces dispositifs, de l'absence de ligne budgétaire « aides aux entreprises » dans les comptes de l'État, de la manière dont ces aides échappent au débat public. Caroline souligne que « ce qu'on ne nomme pas ne peut être discuté ». Et c'est là tout le nœud du problème : l'ignorance collective autour d'un sujet pourtant fondamental. Il ne s'agit pas ici d'être "contre les entreprises", mais de reposer les termes du contrat social, de remettre des conditions là où il n'y en a plus, de redonner du sens à l'utilisation de l'argent public.Nous avons aussi discuté de la politique de l'offre menée depuis plus de 15 ans, de la promesse du "ruissellement" qui n'a jamais eu lieu, des effets pervers d'un système où les très riches optimisent tout, pendant que les classes moyennes et populaires s'appauvrissent. Le taux d'épargne explose… mais la pauvreté aussi. Le tout, sur fond de désindustrialisation assumée dans les années 90, où la France a choisi de garder « les cerveaux » tout en envoyant les usines ailleurs – avec les conséquences que l'on connaît aujourd'hui.Mais cet épisode, comme le livre, n'est pas seulement un constat accablant. C'est un outil. Un outil pour comprendre, pour discuter, pour voter, pour interpeller ses représentants politiques. Caroline rappelle qu'en Espagne ou en Italie, les aides publiques sont conditionnées : si vous supprimez des emplois, vous remboursez. Pourquoi pas chez nous ? Par manque de volonté politique, sans doute.Ce que je retiens de notre échange, c'est cette invitation à la lucidité et à l'action citoyenne. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer, non pas en criant au scandale, mais en nous informant, en lisant les programmes politiques, en posant les bonnes questions aux élus. L'argent public n'est pas abstrait. C'est notre argent. Il doit être utilisé avec rigueur, justice et clarté.Un grand merci à Caroline pour son courage, sa clarté, et pour ce travail salutaire. Écoutez, partagez, armez-vous intellectuellement. Ce que vous allez entendre pourrait bien changer votre regard sur l'économie française.5 citations marquantes« On ne peut pas discuter ce qu'on ne nomme pas. »« Optimiser, c'est légal. Mais est-ce pour autant légitime ? »« La politique de l'offre n'a pas ruisselé. Elle a enrichi ceux qui n'en avaient pas besoin. »« Ce n'est pas aux entreprises qu'il faut en vouloir, c'est aux décideurs publics. »« Le débat public, le projet collectif, c'est notre seule porte de sortie. »10 questions structurées posées pendant l'interviewPourquoi ce chiffre de 270 milliards d'aides publiques n'est-il pas un scandale d'État ?Comment expliquer le silence des médias et des politiques sur ce sujet ?Quelles ont été les conclusions de la commission d'enquête sénatoriale ?Pourquoi les aides ne sont-elles pas conditionnées à des résultats économiques ou sociaux ?Comment se fait-il que des entreprises comme STMicro payent si peu d'impôts en France ?Est-ce qu'un remboursement des aides par les entreprises bénéficiaires est envisageable ?Comment d'autres pays comme l'Italie ou l'Espagne gèrent-ils ce type d'aide ?Pourquoi la politique de l'offre n'a-t-elle pas fonctionné ?Que répondre à l'argument de l'exil fiscal des ultra-riches ?Comment réindustrialiser la France avec une vraie vision politique ?Timestamps clés optimisés pour YouTube (jusqu'à 40'24)00:00 – Introduction de la seconde partie et rappel du contexte01:00 – La commission d'enquête et ses résultats02:50 – Pourquoi ce sujet reste tabou politiquement04:30 – Le discours manichéen sur les aides aux entreprises08:55 – Cas STMicroelectronics : aides massives, impôts dérisoires11:00 – Peut-on demander aux entreprises de rembourser ?12:50 – L'exemple de la commande publique comme levier économique14:32 – Aides aux multinationales vs tissu local : un débat d'efficacité17:30 – L'exemple Sanofi et la question d'indépendance industrielle20:00 – L'origine du capitalisme et l'échec du ruissellement22:15 – Explosion de la pauvreté malgré la baisse du chômage24:00 – Injustice fiscale et optimisation des ultra-riches26:30 – Exil fiscal : un faux problème ?30:00 – La dépense publique, un moteur économique33:00 – LVMH, luxe et dépendance à la consommation locale36:00 – L'échec de la modération salariale et de la désindustrialisation38:10 – L'illusion d'une industrie propre et technologique40:00 – Pourquoi la réindustrialisation nécessite une vision politique Suggestion d'autres épisodes à écouter : #363 La France dans le chaos mondial avec David Baverez (partie 1) (https://audmns.com/xuhWtBm) #351 Pourquoi ne peut-on plus s'en sortir en travaillant? (partie 1) avec Antoine Foucher (https://audmns.com/chQnSYy) #281 Comprendre l'effondrement des classes moyennes et populaires avec Esther Duflo (https://audmns.com/WthucwC)Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Caroline Michel-Aguirre est journaliste à L'Obs et co-autrice, avec Matthieu Aron, du livre choc Le Grand Détournement (éditions Allary). Un livre d'enquête d'intérêt public, au sens le plus noble du terme, qui révèle avec rigueur et pédagogie ce que l'on préfère souvent taire : l'État français verse chaque année entre 211 et 270 milliards d'euros d'aides aux entreprises… sans que ces aides ne soient ni encadrées, ni évaluées, ni même réellement connues du grand public.Je le dis tout de suite, l'idée est évidemment de soutenir les entreprises et les entrepreneurs mais qui comment et pourquoi? C'est le sujet de cet épisode car vous allez voir que ce n'est pas très clair.J'ai voulu consacrer deux épisodes à ce sujet majeur car il éclaire à lui seul une part de notre fonctionnement économique, fiscal et démocratique. Une somme colossale d'argent public est redistribuée, parfois à des entreprises florissantes, sans aucun contrôle de retour à l'intérêt collectif. Cela interroge profondément notre rapport à la justice sociale, à l'efficacité économique, mais surtout à la transparence républicaine.Dans cet échange dense, passionnant et engagé, j'ai interrogé Caroline sur les résultats accablants de leur enquête, mais aussi sur la manière dont les entreprises concernées – parfois les plus grandes – arrivent à ne pas payer d'impôts en France, tout en percevant des centaines de millions d'euros d'aides publiques. STMicroelectronics, par exemple, a reçu 487 millions d'euros en 2023 tout en ne payant que 100 000 euros d'impôts en France cette même année. Légal ? Oui. Juste ? Pas sûr.Et pourtant je pense que cette société est notre seul rempart Européen sur les processeurs.Nous avons parlé de l'opacité volontaire de ces dispositifs, de l'absence de ligne budgétaire « aides aux entreprises » dans les comptes de l'État, de la manière dont ces aides échappent au débat public. Caroline souligne que « ce qu'on ne nomme pas ne peut être discuté ». Et c'est là tout le nœud du problème : l'ignorance collective autour d'un sujet pourtant fondamental. Il ne s'agit pas ici d'être "contre les entreprises", mais de reposer les termes du contrat social, de remettre des conditions là où il n'y en a plus, de redonner du sens à l'utilisation de l'argent public.Nous avons aussi discuté de la politique de l'offre menée depuis plus de 15 ans, de la promesse du "ruissellement" qui n'a jamais eu lieu, des effets pervers d'un système où les très riches optimisent tout, pendant que les classes moyennes et populaires s'appauvrissent. Le taux d'épargne explose… mais la pauvreté aussi. Le tout, sur fond de désindustrialisation assumée dans les années 90, où la France a choisi de garder « les cerveaux » tout en envoyant les usines ailleurs – avec les conséquences que l'on connaît aujourd'hui.Mais cet épisode, comme le livre, n'est pas seulement un constat accablant. C'est un outil. Un outil pour comprendre, pour discuter, pour voter, pour interpeller ses représentants politiques. Caroline rappelle qu'en Espagne ou en Italie, les aides publiques sont conditionnées : si vous supprimez des emplois, vous remboursez. Pourquoi pas chez nous ? Par manque de volonté politique, sans doute.Ce que je retiens de notre échange, c'est cette invitation à la lucidité et à l'action citoyenne. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer, non pas en criant au scandale, mais en nous informant, en lisant les programmes politiques, en posant les bonnes questions aux élus. L'argent public n'est pas abstrait. C'est notre argent. Il doit être utilisé avec rigueur, justice et clarté.Un grand merci à Caroline pour son courage, sa clarté, et pour ce travail salutaire. Écoutez, partagez, armez-vous intellectuellement. Ce que vous allez entendre pourrait bien changer votre regard sur l'économie française.5 citations marquantes« On ne peut pas discuter ce qu'on ne nomme pas. »« Optimiser, c'est légal. Mais est-ce pour autant légitime ? »« La politique de l'offre n'a pas ruisselé. Elle a enrichi ceux qui n'en avaient pas besoin. »« Ce n'est pas aux entreprises qu'il faut en vouloir, c'est aux décideurs publics. »« Le débat public, le projet collectif, c'est notre seule porte de sortie. »10 questions structurées posées pendant l'interviewPourquoi ce chiffre de 270 milliards d'aides publiques n'est-il pas un scandale d'État ?Comment expliquer le silence des médias et des politiques sur ce sujet ?Quelles ont été les conclusions de la commission d'enquête sénatoriale ?Pourquoi les aides ne sont-elles pas conditionnées à des résultats économiques ou sociaux ?Comment se fait-il que des entreprises comme STMicro payent si peu d'impôts en France ?Est-ce qu'un remboursement des aides par les entreprises bénéficiaires est envisageable ?Comment d'autres pays comme l'Italie ou l'Espagne gèrent-ils ce type d'aide ?Pourquoi la politique de l'offre n'a-t-elle pas fonctionné ?Que répondre à l'argument de l'exil fiscal des ultra-riches ?Comment réindustrialiser la France avec une vraie vision politique ?Timestamps clés optimisés pour YouTube (jusqu'à 40'24)00:00 – Introduction de la seconde partie et rappel du contexte01:00 – La commission d'enquête et ses résultats02:50 – Pourquoi ce sujet reste tabou politiquement04:30 – Le discours manichéen sur les aides aux entreprises08:55 – Cas STMicroelectronics : aides massives, impôts dérisoires11:00 – Peut-on demander aux entreprises de rembourser ?12:50 – L'exemple de la commande publique comme levier économique14:32 – Aides aux multinationales vs tissu local : un débat d'efficacité17:30 – L'exemple Sanofi et la question d'indépendance industrielle20:00 – L'origine du capitalisme et l'échec du ruissellement22:15 – Explosion de la pauvreté malgré la baisse du chômage24:00 – Injustice fiscale et optimisation des ultra-riches26:30 – Exil fiscal : un faux problème ?30:00 – La dépense publique, un moteur économique33:00 – LVMH, luxe et dépendance à la consommation locale36:00 – L'échec de la modération salariale et de la désindustrialisation38:10 – L'illusion d'une industrie propre et technologique40:00 – Pourquoi la réindustrialisation nécessite une vision politiqueHébergé par Audiomeans. 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« C'est potentiellement l'un des plus grands jours dans l'histoire de la civilisation. Nous allons tout régler : le commerce avec l'Iran, les accords d'Abraham (entre Israël et plusieurs pays arabes), la guerre à Gaza. Nous allons vers une paix éternelle au Moyen-Orient ». « Comme à son habitude, souligne Le Temps à Genève, Donald Trump n'a pas économisé les superlatifs lors de la conférence de presse hier à Washington en compagnie de Benjamin Netanyahu (pour présenter le plan de paix pour Gaza). (…) Toutefois, constate le quotidien suisse, ce plan de paix ressemble davantage à une permission de tirer qu'à un accord diplomatique. Il prévoit que le Hamas rende tous les otages, vivants et morts, accepte un désarmement complet, et qu'une administration internationale, à laquelle ni le Hamas ni l'État palestinien ne seront conviés à participer, dirige la bande de Gaza. Des conditions que le Hamas rejette depuis longtemps. Or, a averti Donald Trump, "si le Hamas refuse, Israël a notre soutien inconditionnel pour faire ce qu'il doit faire" ». Que va faire le Hamas ? En effet, rebondit Libération à Paris, « tout, absolument tout (dans ce plan) repose sur l'acceptation par le Hamas de se saborder contre une "amnistie" qui serait accordée à ses membres, qui accepteraient de rendre les armes. Le Hamas qui n'a pas été officiellement consulté. Le pari de Netanyahu est donc que l'organisation terroriste fasse le travail pour lui, s'exclame le journal, rejetant dans les 72 heures fatidiques le plan que, lui-même, est forcé d'accepter. Cette option devrait, selon l'accord, donner à Israël la permission de détruire le Hamas, "par la force s'il le faut". Autrement dit, résume Libération, retour à l'invasion de Gaza et sa colonisation, cette fois avec l'accord tacite des pays arabes et la bénédiction officielle de l'Amérique ». « Le Hamas doit répondre à une étrange injonction, insiste Le Soir à Bruxelles : le suicide ou subir les foudres mortelles d'Israël. Un choix cornélien s'il en est. En attendant, il doit restituer tous les otages dans les trois jours, qu'il considérait comme ses derniers atouts, et espérer qu'Israël tiendra parole, ne cherchera pas à procrastiner peu ou prou, voire à saboter l'accord qui l'empêche d'annexer et d'expulser à sa guise ». « Cet accord est nécessaire, même s'il paraît impossible. » Oui, c'est vrai, pointe le New York Times, « le Hamas, dont les dirigeants survivants se cachent pour l'essentiel dans un bunker à Doha, doit encore approuver ce plan. Et il a de multiples moyens de le saboter, tout comme Netanyahu. Mais cela vaut la peine d'essayer, s'exclame le journal. (…) Cet accord est nécessaire, même s'il paraît impossible ». Et « Israël doit être contraint de laisser ouverte la possibilité d'un État palestinien, affirme encore le New York Times, à la condition que les Palestiniens atteignent certains objectifs de gouvernance. Seul Trump peut l'imposer à Netanyahu. (…) Ce plan de paix peut créer un pont vers une solution à deux États. Il donnerait alors une énorme marge de manœuvre à l'Arabie saoudite, au Liban, à la Syrie et même à l'Irak pour envisager de rejoindre les accords d'Abraham et de normaliser leurs relations avec Israël ». Un chemin encore long… La porte est entrouverte, souligne Haaretz à Tel Aviv : « la guerre doit cesser, pour sauver les otages qui croupissent dans les tunnels du Hamas depuis deux ans, et parce qu'il est insupportable de continuer à sacrifier la vie de soldats sur l'autel d'un conflit vain. (…) Il faut espérer, implore le quotidien israélien de gauche, que Netanyahu ne changera pas d'avis et ne torpillera pas l'accord, comme il l'a fait par le passé. Les portes de l'enfer qui se sont ouvertes le 7 octobre doivent se refermer ». Le Guardian à Londres résume la situation : « le plan de Trump pour Gaza est ambitieux, mais la paix est loin d'être garantie. À première vue, ce plan semble plus susceptible de mettre fin au conflit de deux ans à Gaza que tout ce que nous avons vu jusqu'à présent. Mais il s'agit moins d'une feuille de route détaillée que d'un croquis sommaire qui laisse autant de chances de se perdre que d'atteindre la destination souhaitée. (…) Il y a encore beaucoup à faire, soupire le Guardian : même si le Hamas approuvait le plan, il resterait une multitude de détails à convenir, à fixer et à mettre en œuvre. Ce chemin pourrait être très long, et toute arrivée, et encore moins une arrivée sûre et confortable, est loin d'être garantie ».
Au Nord-Mali, l'accalmie sur le terrain militaire est trompeuse, affirment les rebelles touaregs du FLA, le Front de Libération de l'Azawad. « C'est le calme avant la tempête », précise le porte-parole du FLA, Mohamed Elmaouloud Ramadane. Depuis la sanglante bataille de Tine Zaouatène, il y a 14 mois, qui a coûté la vie à plus de 80 paramilitaires russes de Wagner, les rebelles du FLA et l'armée malienne affûtent leurs armes. Comment les rebelles se procurent-ils des drones ? Quels sont leurs vrais liens avec les jihadistes du JNIM ? De passage à Paris, le porte-parole du FLA répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI: Mohamed Elmaouloud Ramadane, bonjour Mohamed Elmaouloud Ramadane, depuis plusieurs semaines, aucun combat n'est signalé dans la région de Kidal et de Tinzawaten, les fiefs du FLN au Nord du Mali. Est-ce qu'on peut parler d'une accalmie ? Mohamed Elmaouloud Ramadane : Non, moi je ne pense pas que c'est une accalmie. Je peux dire que c'est ce qu'on appelle le calme avant l'arrivée de la tempête. Donc les FLA (Forces de libération de l'Azawad) sont bien présentes sur le terrain, de leur côté, l'ennemi aussi, il est là-bas. Ils sont soit à Kidal ou bien à Tessalit. Ils sont dans les camps laissés par la Minusma ou bien la force Barkhane. Et surveillés en général par les drones. Ils n'arrivent pas à quitter en dehors de ces camps comme auparavant. Ils avaient l'habitude de quitter, d'aller un peu dans les hameaux, d'aller sur les puits, de massacrer et de piller les populations. Maintenant, ce n'est plus le cas. Donc par rapport aux opérations ou bien aux combats, c'est une question de temps. C'est le terrain qui commande. En juillet 2024, il y a eu cette bataille de Tinzawaten, tout près de la frontière algérienne, où vous vous êtes affrontés durement aux forces armées maliennes et aux paramilitaires russes de Wagner. Vous dites que vous avez gagné, mais est-ce que vous n'avez pas perdu aussi beaucoup de combattants ? Bon, on ne peut pas faire la guerre et faire des combats sans perdre des combattants. L'essentiel, c'est de gagner la bataille. Nous avons gagné parce que nous avons détruit toute cette unité de mercenaires russes de Wagner. Aucun combattant n'a pu s'échapper, aucune voiture n'a pu s'échapper. Donc c'était une lourde défaite pour ces mercenaires. D'ailleurs, je crois que c'est une première sur le continent africain. Donc c'est vrai, nous avons perdu des hommes. D'ailleurs, on a même fait un monument à Tinzawaten avec les noms de tous les martyrs. C'est une vingtaine de nos martyrs avec une quinzaine de blessés. Et du côté des Maliens et des paramilitaires russes, quel est le bilan des pertes ? Vous savez, nous avons recensé à peu près 85 à 87 cadavres des mercenaires de Wagner avec quelques militaires maliens. Mais la majorité, c'étaient les mercenaires de Wagner. Nous avons aussi des prisonniers russes et des FAMA prisonniers. Combien de prisonniers russes avez-vous aujourd'hui ? Deux. Deux prisonniers ? Deux prisonniers russes. Lors de cette bataille de Tinzawaten de l'année dernière, vos ennemis ont utilisé des drones, mais vous aussi vous avez utilisé des drones. Quels sont les pays amis qui vous ont livré ces engins ? Nous n'avons aucun pays ami qui nous a vraiment livré ou bien dont nous avons bénéficié de son aide matérielle. Les drones sont sur le marché noir. On peut les acheter. Donc, ce sont des choses qu'on achète et qu'on sophistique et qu'on modifie, une fois arrivées chez nous. Depuis plus d'un an, le torchon brûle entre Alger et Bamako. Est-ce que naturellement l'Algérie s'est rapprochée de vous et vous a peut-être aidé à vous livrer en matériel ? L'Algérie, sa position par rapport à la question de l'Azawad a toujours été claire et par rapport au Mali en général. Donc il n'y a aucun rapprochement entre nous et les autorités algériennes, que ce soit politique, que ce soit autre chose, aucun rapprochement. En tout cas, Bamako est persuadé que l'Algérie vous sert de base arrière. Vous savez, Bamako accuse tout le monde. Accuse la France, accuse l'Ukraine, accuse l'Algérie. Qui n'est pas accusé ? Accuse la Côte d'Ivoire, accuse le Sénégal, la Mauritanie. Personne n'échappe à son accusation. Donc, c'est la théorie du complot qui les a toujours prolongés dans cette crise, qu'ils sont en train de vivre. Au Nord Mali, Il n'y a pas que le FLA, il y a aussi les jihadistes du Jnim. Vous avez combattu ensemble l'an dernier à Tinzawaten contre les forces armées maliennes et Wagner. Est-ce à dire que vous êtes désormais des alliés sur le terrain militaire ? Le Jnim n'est pas que dans l'Azawad. Il est un peu partout dans le Mali et dans tous les pays du Sahel. Il occupe une grande partie du territoire du Mali. Aujourd'hui, il est autour de Bamako et de Kayes. Donc, c'est un acteur qui est sur le terrain que nous ne pouvons pas nier. Nous sommes, c'est vrai, sur le terrain où il y a la présence des hommes du Jnim sur le territoire aussi, mais il n'y a aucune coordination entre nous. Vous connaissez l'adage « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». Du coup, puisque vous avez les mêmes ennemis, est-ce que vous n'êtes pas devenus amis ? Oui, « les ennemis de mes ennemis sont mes amis », c'est vrai. Donc, on peut avoir un ennemi commun que nous combattons tous. Mais nous n'avons pas les mêmes objectifs. Le Jnim est présent un peu partout. Il a des revendications différentes des nôtres. Nous, nous sommes limités sur le territoire de l'Azawad. Nous n'avons pas d'autres combats en dehors de cela, nos revendications sont politiques. C'est seulement pour la population de l'Azawad. On ne veut pas aller au-delà de ça. Est-ce qu'il n'y a pas au moins, entre vos deux mouvements, un pacte de non-agression ? Exactement. Il y a un pacte de non-agression. Ça, je vous le confirme parce que, après les combats qui ont eu lieu sur la frontière avec la Mauritanie, entre les FLA et le Jnim en avril 2024, suite à cela, il y a eu des initiatives menées par des chefs des tribus, des communautés, parce que c'est leurs fils qui sont dans le Jnim et qui sont dans les FLA. Donc, pour éviter des confrontations, ils ont mis un mécanisme pour un accord de non-agression et pour éviter les accidents et les accrochages. À lire aussiNord du Mali: les rebelles du CSP veulent «un statut politique et juridique» pour l'Azawad À lire aussiRebelles du FLA et jihadistes du Jnim envisagent de mener des opérations conjointes dans le nord du Mali
durée : 00:19:46 - Lectures du soir - " - Au fond, Sabine, est-ce que tu es heureuse ? - Oui, fit la jeune femme avec netteté, et comme regardant pourtant obscurément en elle ; – oui. Et il semblait que, ne trouvant pas ce qu'elle cherchait, ayant perdu le souvenir et le désir, il lui apparût qu'elle était vraiment heureuse ainsi. "
REPLAYJ'ai reçu l'exceptionnelle Clarisse Ferreres-Frechon, fondatrice de l'Agence Melchior.Oui c'est la femme du chef étoilé Éric Frechon - et justement on en parle.Clarisse me parle de son parcours atypique dans l'univers de la communication spécialisée dans l'art de vivre, de la gastronomie à l'hôtellerie.Une entreprise lancée sur un coup de tête - devenue une référence en 15 ans.Comment concilier perfectionnisme et sensibilité exacerbée ?Quelle est la place de l'art de vivre dans le monde économique actuel ?Avec Clarisse on parle de la vulnérabilité, l'importance de s'entourer des bonnes personnes, de communication (évidemment) et du succès qui réside souvent dans notre capacité à rêver et à persévérer.Bonne dégustation ;)
Aujourd'hui, je pars à la rencontre de Cassandre Bachellier, formatrice et facilitatrice en coopération, co-fondatrice de Fertiles. Fertîles est une école de la coopération et de l'engagement, au service des bascules écologique, sociale et démocratique ! Ensemble nous parlerons de l'autre comme une richesse, d'engagements et de pouvoir d'agir. Pour en savoir plus sur le travail de Cassandre, je vous invite à vous rendre sur le site Web de Fertîles. Pour continuer la lecture de Cassandre, il s'agissait du livre d'Isabelle Attard de “Comment je suis devenue anarchiste. 2030 Glorieuses c'est le podcast des nouvelles croissances. Car non, demain n'est pas foutu ! Oui, le futur peut se révéler être autrement plus enthousiasmant que la période actuelle. À condition de se mettre (enfin) à la hauteur des enjeux de notre siècle…C'est ce que nous explorerons ensemble toutes les deux semaines dans le podcast 2030 Glorieuses. Quelles sont nouvelles croissances qui nous attendent dans la société durable, solidaire et joyeuse de demain ? Avec nos invité·es, nous imaginerons les valeurs fortes qui vont se déployer largement et pour quels bénéfices. Nous évoquerons les indicateurs qui nous permettront de mesurer ces changements souhaitables. Et nous tenterons même de deviner quelles étapes et quelles ruptures ont été nécessaires pour y parvenir. Et pour retrouvez notre galaxie utopiste, rendez-vous sur 2030glorieuses.org. Le podcast est soutenu par La Nef, la coopérative bancaire citoyenne qui soutient depuis plus de 30 ans les porteurs de projets sociaux, écologiques et culturels. Plus d'infos sur lanef.com.
Oui, nous avons toutes et tous déjà soupiré, le regard perdu entre deux mails ou lors d'une réunion interminable. Mais si je vous disais qu'il existe des moyens concrets pour transformer ce sentiment en source de motivation et d'innovation ?Mon dernier sondage Linkedin auprès de 4 059 personnes montre que l'ennui touche une bonne part d'entre nous, avec seulement 37% affirmant ne jamais s'ennuyer. Alors, comment s'en défaire ? La première étape est de comprendre ses racines. Souvent, ce n'est pas le travail en lui-même qui nous ennuie, mais le manque de défis, de sens, ou encore le sentiment de répétitivité.Dans mon dernier épisode de Happy Work, je partage des stratégies pour rester engagé et dynamique, même dans les tâches les plus monotones. Il s'agit de réinventer notre quotidien, de fixer des objectifs personnels et de chercher constamment à apprendre et à se développer.L'ennemi, c'est la routine. Un petit changement dans la manière d'exécuter nos tâches habituelles peut raviver notre intérêt. Et n'oublions pas le pouvoir de l'interaction sociale : partager, collaborer et prendre le temps de discuter avec nos collègues crée un environnement de travail plus vivant.Si vous cherchez à redonner du sens à votre travail ou à combattre l'ennui, écoutez cet épisode. Vous découvrirez qu'avec une approche proactive et positive, chaque jour au bureau peut devenir une opportunité d'apprendre et de grandir.Partagez vos astuces anti-ennui en commentaire. ⬇️
Au sommaire : Dénonçant un «instrument de répression néocolonial aux mains de l'impérialisme», les pays de l'AES (Burkina Faso, Mali et Niger) ont annoncé ce lundi (22 septembre 2025) se retirer de la Cour pénale internationale et vouloir se doter d'une Cour pénale sahélienne. Quelles conséquences ? En Guinée, le «Oui» a très largement remporté le référendum constitutionnel. Que faut-il retenir de ce scrutin ? Enfin, plusieurs pays ont reconnu la Palestine ces derniers jours, alors que l'offensive israélienne s'intensifie dans la bande de Gaza. Cette décision n'est-elle que symbolique ? Peut-elle faire progresser la « solution à deux États » ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Wuldath Mama, journaliste béninoise spécialiste des questions internationales - Seidik Abba, journaliste et chercheur associé, président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel (CIRES), auteur de «Mali-Sahel, notre Afghanistan à nous ?» (Impacts éditions) - Ahmed Newton Barry, journaliste burkinabè.
Attention épisode pépite, aujourd'hui vous allez découvrir l'histoire de Jade Frommer. À moins de 30 ans, elle a cofondé le groupe Ephemera avec lequel elle développe des restaurants immersifs spectaculaires (manger sous l'eau, dans l'espace ou en pleine jungle ? Oui, c'est possible), et fait rayonner une énergie lumineuse et contagieuse.
Au Cameroun, le ministre d'État Bello Bouba Maïgari a fait sensation le 28 juin 2025, quand il a démissionné du gouvernement et annoncé sa candidature contre Paul Biya à la présidentielle du 12 octobre. En effet, son parti, l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), est un poids lourd dans le pays. Mais quelles sont ses chances de gagner si l'opposition reste divisée ? Aujourd'hui, le candidat Bello Bouba annonce qu'il « peut arriver à une entente » avec le candidat Tchiroma Bakary. En ligne de Yaoundé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Si vous êtes élu, quelles seront vos deux priorités ? Bello Bouba Maïgari : Mes priorités, si je suis élu, ce sera d'abord pour la formation d'un gouvernement de large union. Parce qu'il faudra que nous nous attaquions aux problèmes essentiels de notre pays, à savoir la protection de l'unité nationale, son renforcement notamment dans les régions anglophones, mais également les problèmes de sécurité dans d'autres régions du Cameroun, notamment l'Extrême Nord. Alors, vous parlez de la très grave crise anglophone au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Beaucoup de Camerounais, y compris des candidats, prônent le retour au fédéralisme. Qu'en pensez-vous ? Aucun sujet ne sera tabou. D'abord, pour qu'il y ait une vraie inclusivité au Dialogue national inclusif que nous allons convoquer dans les six premiers mois de notre mandat, nous parlerons même aux leaders politiques des régions aujourd'hui troublées par cette crise anglophone, et nous envisageons de libérer ceux d'entre eux qui veulent travailler avec nous pour aboutir à un large consensus. Votre fief, c'est le nord du pays, mais comme vous le savez, il ne suffit pas de gagner au nord. Est-ce que vous avez la stature nationale pour être élu président ? Qui peut dénier à l'UNDP une implantation nationale ? Quel autre parti au Cameroun peut nous dénier cette bonne implantation que nous avons à travers l'ensemble des dix régions ? Oui, mais tout de même, Monsieur le Premier Ministre, votre parti UNDP est pour l'instant très loin derrière le parti au pouvoir RDPC. Qu'est-ce que vous comptez faire d'ici au 12 octobre pour combler ce retard ? D'abord, ce que vous appelez « très loin derrière le parti » au pouvoir, nous pensons que c'est parce que les conditions de transparence, de liberté et d'organisation des élections dans notre pays ne sont pas remplies. Nous travaillons pour cela et, d'ici à la fin du premier trimestre de 2026, vous verrez un renforcement de la représentation de l'UNDP dans toutes les assemblées de notre pays. Mais pourquoi la fraude s'arrêterait-elle au Cameroun ? Parce que d'abord, nous pensons, dans nos contacts avec les candidats et les anciens candidats, renforcer la collaboration entre nous pour assurer la vérité des urnes par une présence massive et digne des partis de l'opposition dans tous les bureaux de vote, dans toutes les commissions départementales où se passera le décompte des voix. Tout récemment, il y a quelques jours, l'opposant Maurice Kamto, qui n'a pas le droit de se présenter et qui n'a pas encore donné de consigne de vote, vous a invité, Issa Tchiroma et vous-même qui êtes tous deux originaires du nord du pays, à vous entendre pour fusionner vos deux candidatures, qu'est-ce que vous en pensez ? C'est pour cela que, après avoir écouté non seulement l'appel du professeur Kamto, mais aussi d'autres responsables de partis, nous avons relancé cette demande de rencontre entre nous pour que nous puissions nous entendre. Une rencontre entre Tchiroma et vous ? Une rencontre entre, oui, Monsieur Tchiroma, mais également avec d'autres candidats aussi. Les choses sont en train d'être explorées et nous n'avons pas perdu l'espoir qu'elles aboutiront à un consensus acceptable, non pas entre nous seuls, mais également à qui répondra à l'attente de beaucoup de Camerounais. Et vous pourriez arriver à fusionner vos deux candidatures ? Nous pourrons arriver, je l'espère, à trouver la solution que beaucoup attendent. C'est-à-dire une entente entre nous. C'est ma détermination pour laquelle je veux travailler. Et que répondez-vous à ceux qui disent, comme le candidat Cabral Libii, qu'il faut renouveler la classe politique camerounaise et que les nonagénaires, comme Paul Biya, et les septuagénaires, comme Issa Tchiroma et vous-même, devraient peut-être laisser la place aux jeunes ? C'est son opinion, mais la loi permet encore qu'un candidat de cet âge-là puisse se présenter. Je n'ai aucun commentaire à ce sujet.
« Le Oui pulvérise le Non à 89,38 % contre 10,62 % » : c'est le grand titre du site d'information Ledjely à Conakry. Un résultat encore « provisoire, précise le site, qui sera transmis à la Cour suprême, l'institution compétente pour en assurer l'examen, traiter d'éventuels contentieux, valider les résultats et proclamer les résultats définitifs ». « Les résultats montrent un taux de participation de 86,42 %, pointe pour sa part le site Guinée 360. Un chiffre qui témoigne d'une adhésion considérable des Guinéens, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, au projet de nouvelle Constitution. Désormais, (donc) tous les regards sont tournés vers la Cour suprême ». Ce taux de participation « divise les acteurs politiques », relève de son côté Media Guinée. Pour le Congrès Africain pour la Démocratie et le Renouveau, il y a eu « une très grande mobilisation : le taux de participation annoncé reflète la réalité ». Non, rétorque l'opposition. Pour le Parti pour le progrès et le changement, « le peuple de Guinée n'a pas répondu à l'appel de la junte au pouvoir pour participer à cette élection. Il y a eu un taux d'abstention très élevé. (…) En Guinée, quand le pouvoir organise un scrutin, rien ne peut l'effrayer. Ce que le pouvoir veut, c'est ce qui va être dicté et c'est ce qui va être fait ». Chape de plomb En fait, tout était joué d'avance, constate Le Monde Afrique : « la campagne pour le Oui au référendum a été ostentatoire à travers le pays et largement incarnée par Mamadi Doumbouya, à grand renfort d'affiches à son effigie, rassemblements et fanfares. Celle du Non a été, elle, quasi inaudible ». Il faut dire, poursuit le journal, « qu'une chape de plomb s'est abattue en Guinée sur les voix dissidentes depuis l'arrivée des militaires au pouvoir. Plusieurs partis politiques et médias ont été suspendus, les manifestations – interdites depuis 2022 – sont réprimées, et de nombreux dirigeants de l'opposition ont été arrêtés, condamnés ou poussés à l'exil. Les disparitions forcées et enlèvements se sont multipliés ». En effet, renchérit WakatSéra au Burkina Faso, « le boycott prôné par les opposants de l'UFDG et du RPG, l'ancien parti chassé du pouvoir par le coup d'État du 5 septembre 2021, n'a pas été massivement suivi. Rien de plus normal, la campagne qui a précédé le scrutin étant allée dans un sens unique, celui des partisans du Oui. Il n'y avait de place pour aucune voix dissonante, que ce soit dans la rue où par le biais des médias qui n'avaient la possibilité que de relayer les échos des partisans du Oui. Et le gendarme de la Haute autorité de la communication veillait au grain. Qui plus est, poursuit WakatSéra, l'épée de Damoclès de la suspension plane en permanence sur les organes de presse qui ont encore la chance d'exister et qui oseraient aller contre la volonté du censeur. » Ce qui explique la prudence des médias guinéens qui se contentent de donner les résultats du référendum et de relayer les communiqués officiels. Un boulevard pour Doumbouya En tout cas, relève Afrik.com, « ce référendum constitutionnel, longtemps attendu, ouvre une séquence électorale cruciale. Les autorités ont déjà annoncé l'organisation d'élections présidentielle et législatives avant la fin de l'année, afin de rétablir l'ordre constitutionnel et de répondre aux pressions de la communauté internationale. Pour une partie de la population, précise le site panafricain, l'adoption d'une nouvelle Constitution marque l'espoir d'un retour à la stabilité et au pouvoir civil. Pour d'autres, ce vote ouvre surtout la voie à une candidature du chef de la junte, Mamadi Doumbouya, désormais juridiquement en position de briguer la magistrature suprême ». Ce qui fait dire à L'Observateur Paalga que « l'adoption de cette nouvelle Constitution vaut déjà plébiscite pour le général Doumbouya ». En effet, insiste Aujourd'hui, toujours à Ouagadougou, cette « nouvelle loi fondamentale lui permet de quitter sa tenue bariolée de camouflage pour se couler dans le boubou du président élu ». Désormais, « l'ex-légionnaire a tous les leviers pour basculer dans l'État de droit avec lui comme président élu. Et peut-être que le peuple guinéen lui saura gré de passer de la baïonnette à l'urne ». Et Aujourd'hui de s'interroger : « quelle Guinée sous Doumbouya II en gestation ? Quel avenir pour les partis politiques ? Le général-président va-t-il acter le changement générationnel en Guinée ? »
Duel à l'Unesco. Dans deux mois au plus tard, à la mi-novembre 2025, on connaîtra le nom du successeur de la Française Audrey Azoulay au poste de directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Il n'y a que deux candidats en lice et ils sont tous deux africains : le Congolais de Brazzaville Edouard Firmin Matoko et l'Égyptien Khaled El-Enany. Qui va gagner ? Le grand enquêteur et essayiste Abdou Latif Coulibaly a été ministre sénégalais de la Culture de 2017 à 2019, sous la présidence de Macky Sall. En ligne de Dakar, il livre son pronostic. RFI : Quel bilan faites-vous des huit ans d'Audrey Azoulay à la Direction générale de l'Unesco ? Abdou Latif Coulibaly : Oui, je pense qu'elle a fait ce qu'elle pouvait faire par un certain nombre de réalisations qu'elle a faites. Dans le cas d'Audrey Azoulay, je vais citer par exemple les importants travaux de restauration et de reconstruction dans des villes comme Mossoul, dévastées par la guerre. Au nord de l'Irak… Au nord de L'Irak. Mais également, je citerai le cas au Liban. Et en Afrique également, il y a aujourd'hui beaucoup de sites qui ont été promus patrimoine mondial de l'humanité. Elle a également, de ce point de vue, fait beaucoup de choses dans le domaine de l'éducation avec l'Alliance mondiale d'éducation qui est au cœur de la mission de l'Unesco. En tant que ministre sénégalais de la Culture de 2017 à 2019, quel souvenir vous gardez de l'action de l'Unesco ? Vous savez, c'est en 2018, précisément, que le Musée des Civilisations noires a été installé et inauguré définitivement au Sénégal. Et tous les documents qui ont été faits à ce sujet et la démarche qui a été opérée, c'est moi-même, ministre de la Culture, qui a demandé à madame Audrey Azoulay de les transférer à l'Etat du Sénégal à l'occasion de l'inauguration du 6 décembre 2018. Et elle l'a fait avec beaucoup d'enthousiasme. Et également, elle a beaucoup conseillé, à l'époque, le gouvernement sénégalais dans le processus de mise en œuvre et de finalisation de ce musée-là. Et c'est ça qui m'a mis en rapport avec madame Azoulay, qui a beaucoup travaillé de ce point de vue-là à permettre aux Etats africains, et en particulier au Sénégal, de sauvegarder les sites qui sont déjà classés. Ce n'est pas évident quand vous prenez une ville comme Gorée, une ville comme Saint-Louis qui est patrimoine mondial de l'humanité, nous avons beaucoup de difficultés au plan national à trouver les moyens et l'ensemble des outils nécessaires pour que ce caractère de patrimoine universel soit préservé. En cette période très conflictuelle dans le monde, Audrey Azoulay affirme que l'Unesco est un des derniers lieux de consensus pour un multilatéralisme d'action. Est-ce que vous êtes d'accord ou pas ? Oui, je suis d'accord. Ce qui se réalise à l'Unesco aujourd'hui en termes de promotion de l'éducation, de la culture, je pense que s'il n'y avait pas une organisation de cette nature, cela n'aurait pu jamais se produire, ça j'en suis certain. Bon, aujourd'hui, nous les Africains, nous avons deux candidats qui se présentent. Il y a le Congolais Edouard Firmin Matoko et l'Égyptien Khaled El-Enany, qui sont actuellement en compétition. Quel que soit le candidat qui sera élu, je pense que l'intérêt pour l'Afrique, c'est que le travail qui est aujourd'hui engagé, qui l'avait été d'ailleurs bien avant elle, mais qu'elle a su consolider et qu'elle a su élargir en intégrant davantage beaucoup de pays dans le processus de prise de décision, mais également dans les activités qui sont menées… Je pense que c'est cela qui est le plus important. Et je pense que pour ce qui concerne les candidats africains, leurs déclarations rassurent de ce point de vue-là. Est-ce qu'ils auront tous les moyens pour le faire ? Je ne suis pas sûr, mais le maximum qu'ils feront, ce sera au bénéfice de l'Afrique et des pays en voie de développement. Alors justement, entre les deux candidats, le Congolais de Brazzaville Edouard Firmin Matoko et l'Égyptien Khaled El-Enany, quel est, à votre avis, celui qui est le plus apte à tenir la barre de l'Unesco dans les prochaines années ? Je pense que tous les deux sont aptes pour le faire. Ce sont des techniciens de très haut niveau. Le Congolais, qui a un très long séjour à l'Unesco, il dit « moi, je suis l'Unesco », pour dire sa compétence et pour dire également l'efficacité qu'il pourrait apporter à l'organisation. Mais il y a également l'Égyptien qui bénéficie déjà du soutien de l'Union africaine, je pense qu'il est assez bien placé, probablement, peut-être, je dis bien peut-être, pour gagner. Qui est le mieux placé ? Je pense que tous les deux ont les compétences pour ça. Je ne peux pas dire qui est le mieux placé, mais enfin, le pedigree des deux rassure par rapport à leurs capacités à diriger l'Unesco. Vous avez une petite préférence quand même, non ? Préférence comme telle… Je n'ai pas de préférence, parce que je considère pour ma part que tous les deux pourraient être bien à cette place-là. Même si je constate que l'Egyptien bénéficie de beaucoup de soutien diplomatique à travers le monde, il faut l'accepter. En Asie, dans les pays arabes. Mais malheureusement, ça va conduire à un affrontement bloc africain contre bloc africain, c'est clair. Mais même si l'Union africaine aujourd'hui soutient officiellement la candidature de l'Égyptien, il me semble que ce combat ne manquera pas de se poser.
Et si les réseaux sociaux cessaient d'exploiter notre attention pour favoriser des échanges authentiques et respectueux ? C'est le pari audacieux de Republike, une nouvelle plateforme imaginée par Étienne de Sainte Marie, entrepreneur et philosophe de formation, lancé ce 23 septembre 2025. Republike entend proposer une alternative radicale à l'économie de l'attention. Fini les contenus polarisants mis en avant pour maximiser les clics : la plateforme récompense au contraire les comportements vertueux, basés sur le respect et la contribution. Les utilisateurs gagnent en visibilité (et bientôt en rémunération) selon un score de réputation mis à jour en temps réel, influencé par la modération participative et le ton des échanges.
durée : 00:03:24 - Le Regard culturel - par : Lucile Commeaux - Petite réflexion sur deux films qui sortent ces jours-ci, et qui contournent chacun l'impossibilité des images pour montrer Gaza de deux manières très différentes : "Put your soul on your hand and walk" de Sepideh Farsi, et "Oui" de Nadav Lapid.
Saviez-vous qu'en France, une femme meurt toutes les 7 minutes d'une maladie cardiovasculaire ?Moi, non. Saviez-vous qu'en France, les femmes sont parfois plus exposées que les hommes à certains risques cardiaques, en particulier l'AVC ?Moi, non.
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Quarterback attendu depuis sa sortie du lycée, Trevor Lawrence a ensuite confirmé les grands espoirs placés sur lui durant ses années universitaires.Cela faisait de lui un joueur très attendu en NFL, capable de sortir une équipe des bas fonds du classement. Pour cela, il est donc logiquement choisi en numéro 1 lors de la Draft NFL 2021.Oui, mais voilà, le quarterback des Jacksonville Jaguars ne fait pas l'unanimité. Pire, il n'est même pas parmi les 15 meilleurs quarterbacks de la ligue après 5 années dans la grande ligue.Comment expliquer ce début de carrière décevant ? Les excuses concernant le casting qui l'entoure ont-elles cachées son véritable niveau ? Enfin, est-il encore la solution au poste de quarterback pour les Jaguars ?Toutes ces nombreuses questions vont être décortiquées par Nithinya Simuong et Kevin Renaudet. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
De la prudence, des interrogations et même du scepticisme… Dans la presse africaine ce matin, la reconnaissance de la Palestine par le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal, beaucoup de questions subsistent : « Cette reconnaissance va-t-elle faire bouger les lignes ? Rien n'est moins sûr », commente notamment au Burkina Faso, le journal Le Pays dans ses colonnes édito. L'un des points soulevés est la place de Washington sur l'échiquier géopolitique : « Tant que le pays de l'Oncle Sam continuera de mettre Israël sous son parapluie, il ne faut pas rêver d'une solution à deux États dans cette partie du monde. (…) Du reste, on est fondé à croire que l'action des dix pays occidentaux, vise à se donner bonne conscience. En tout cas, elle est loin d'être sincère car, nombre parmi ces pays, à commencer par la France, soutenaient ouvertement Israël dans sa folie meurtrière dans la bande de Gaza. Si ce n'est pas de l'hypocrisie, cela y ressemble fort », peut-on lire. Et si la grande majorité des pays africains a reconnu l'État palestinien dès 88, après la déclaration d'indépendance de la Palestine par l'OLP de Yasser Arafat, aujourd'hui « Ils ont beau crier leur ras-le-bol, leur voix reste inaudible. Le seul pays dont l'action a secoué l'Israël, c'est l'Afrique du Sud qui avait saisi la Cour internationale de justice. Mais la suite, on la connaît. Le pays de Cyril Ramaphosa a été sanctionné plus tard par le président américain... » Dans le journal du Niger, la reconnaissance de la Palestine par le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal est un événement diplomatique majeur. Le média souligne « une décision prise sous le poids des victimes et de la pression internationale », après deux ans de guerre à Gaza et rappelle que des organisations comme Amnesty International ont accusé Israël de crimes de guerre, ce qui accentue l'urgence d'une action diplomatique. Le soutien historique de l'Afrique à la Palestine La presse met aussi en avant le lien particulier entre l'Afrique et la Palestine, tout comme son soutien historique. Une mise en relief nécessaire : avec 52 pays sur 54 ayant officiellement reconnu l'État palestinien (les exceptions sont le Cameroun et l'Érythrée) « L'Afrique est le principal soutien diplomatique du peuple palestinien sur la scène internationale », déclare le média Sénégalais Sénéplus. « Cette cohésion remarquable ne relève pas du hasard. Elle puise ses racines dans l'histoire commune des luttes anticoloniales et anti-impérialistes qui ont marqué le XXe siècle. Les peuples africains, ayant vécu l'expérience de la domination coloniale, reconnaissent dans le combat palestinien un écho de leurs propres luttes pour l'indépendance et la dignité », peut-on lire. Alors que l'Afrique du Sud a saisi dès le mois de Décembre 2023 la CIJ - l'organe judiciaire des Nations unies. Le média Sénéplus y analyse aussi une « continuité historique, la détermination du continent à porter la voix palestinienne dans les instances internationales ». La Guinée après le référendum constitutionnel Oui, avec cette question « Le vote et après » ? C'est même le titre d'un Edito dans le média guinéen ledjely... D'après ce dernier « On s'achemine vers le retour à l'ordre constitutionnel. Car même si l'on n'a encore aucun résultat, l'approbation de la nouvelle Constitution ne fait l'ombre d'aucun doute ». Le journal guinéen rappelle aussi un contexte de suspension des principaux partis politiques du pays « le "Oui" est assuré de l'emporter » déclare-t-il. « D'autant que les partisans de cette tendance sont les seuls à avoir battu campagne au cours des trois dernières semaines. Ainsi donc, (…) on scrutera tout particulièrement le taux de participation. Celui-ci se révélant pertinent en raison de l'appel au boycott lancé par Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé et Sidya Touré, à la veille du scrutin ». « Mais plus que ces réformes, ce qui intrigue, c'est que la nouvelle Constitution n'aborde pas la question de la candidature des militaires. Et comme on le sait, ce qui n'est pas interdit par la loi, est autorisé », commente l'observateur Paalga. Le média du Burkina Faso - pays dirigé par des militaires - précise que « selon les spécialistes de la scène politique guinéenne... la candidature du général Mahamadi Doumbouya ne fait plus de mystère ».
durée : 00:08:24 - "Oui" de Nadav Lapid Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Parker and Brandon break it all down after Oklahoma terrorizes Jackson Arnold, sacking the ex-Sooner 10 times in a 24-17 victory.Want the best Sooners' intel and info in the industry? Want to be a part of a community of THOUSANDS of Sooner fans that you can talk with on a daily basis? Become a member of OU Insider and stay updated daily with insights from the OUI staff!!
Quelles étapes et quelles ruptures ont été nécessaires pour faire advenir les 2030 Glorieuses ? C'est à cette question que tente de répondre dans cet extrait Charlotte Jammes co-fondatrice de Bivouak qui propose des aventures bikepacking itinérantes au weekend ou à la semaine, en semi-autonomie et pour tous les niveaux ! Ensemble nous parlerons d'aventure, d'amis et slow life. 2030 Glorieuses c'est le podcast des nouvelles croissances. Car non, demain n'est pas foutu ! Oui, le futur peut se révéler être autrement plus enthousiasmant que la période actuelle. À condition de se mettre (enfin) à la hauteur des enjeux de notre siècle…C'est ce que nous explorerons ensemble toutes les deux semaines dans le podcast 2030 Glorieuses. Quelles sont nouvelles croissances qui nous attendent dans la société durable, solidaire et joyeuse de demain ? Avec nos invité·es, nous imaginerons les valeurs fortes qui vont se déployer largement et pour quels bénéfices. Nous évoquerons les indicateurs qui nous permettront de mesurer ces changements souhaitables. Et nous tenterons même de deviner quelles étapes et quelles ruptures ont été nécessaires pour y parvenir. Et pour retrouvez notre galaxie utopiste, rendez-vous sur 2030glorieuses.org. Le podcast est soutenu par La Nef, la coopérative bancaire citoyenne qui soutient depuis plus de 30 ans les porteurs de projets sociaux, écologiques et culturels. Plus d'infos sur lanef.com.
Fluent Fiction - French: From Sideline to Hero: Clément's Alpine Adventure Find the full episode transcript, vocabulary words, and more:fluentfiction.com/fr/episode/2025-09-21-22-34-02-fr Story Transcript:Fr: Un air frais et vif balayait doucement les feuilles dorées qui jonchaient le sol des Alpes françaises.En: A fresh and brisk breeze gently swept over the golden leaves scattered on the ground in the French Alps.Fr: Un petit groupe d'élèves du collège était arrivé dans une cabane douillette nichée au cœur de ce paysage automnal.En: A small group of middle school students had arrived at a cozy cabin nestled in the heart of this autumn landscape.Fr: Clément, le garçon timide et réfléchi, observait discrètement ses camarades.En: Clément, the shy and thoughtful boy, discreetly watched his classmates.Fr: Elodie, avec son esprit audacieux et sa confiance débordante, proposa : « Allons explorer les environs, les amis !En: Elodie, with her bold spirit and overflowing confidence, suggested, "Let's explore the surroundings, friends!"Fr: » Mathieu, toujours prêt à faire rire, ajouta : « Oui, peut-être qu'on découvrira un yéti.En: Mathieu, always ready to make people laugh, added, "Yes, maybe we'll discover a yéti."Fr: » Clément hésita.En: Clément hesitated.Fr: Il préférait habituellement les livres à l'aventure, mais quelque chose en lui désirait prouver qu'il était digne de ce groupe.En: He usually preferred books to adventure, but something within him wanted to prove that he was worthy of this group.Fr: Alors, prenant une grande inspiration, il déclara : « Je viens aussi.En: So, taking a deep breath, he declared, "I'm coming too."Fr: » La petite troupe, menée par Elodie, s'engagea sur un sentier forestier.En: The little troop, led by Elodie, set off on a forest trail.Fr: Les arbres ornaient le chemin de teintes rouges et oranges, créant un tapis de couleurs éclatantes.En: The trees adorned the path with shades of red and orange, creating a carpet of vibrant colors.Fr: Mathieu lançait des blagues pour alléger l'atmosphère, ce qui fit rire tout le monde, même Clément.En: Mathieu cracked jokes to lighten the mood, which made everyone laugh, even Clément.Fr: À mesure qu'ils avançaient, un secret se dévoila : une vallée cachée et splendide apparaissait devant eux, remplie de couleurs chatoyantes.En: As they moved forward, a secret was revealed: a hidden and splendid valley appeared before them, filled with shimmering colors.Fr: Cependant, la vallée n'était pas sans défis.En: However, the valley was not without its challenges.Fr: Un ruisseau turbulent barrait leur chemin, demandant une coopération délicate.En: A turbulent stream blocked their path, requiring delicate teamwork.Fr: « Comment le franchir ?En: "How do we cross it?"Fr: » demanda Elodie, son esprit vif cherchant déjà des solutions.En: asked Elodie, her sharp mind already seeking solutions.Fr: Clément, observant attentivement, conseilla : « Et si on utilisait ces planches comme un petit pont ?En: Clément, watching attentively, advised, "What if we use these planks as a little bridge?"Fr: » Soudain, toute hésitation avait disparu.En: Suddenly, all hesitation had vanished.Fr: Usant de ses idées, il guida ses camarades à assembler un passage de fortune.En: Using his ideas, he guided his friends to assemble a makeshift crossing.Fr: Tous ensemble, ils traversèrent le ruisseau, riant de joie lorsqu'ils atteignirent l'autre rive.En: Together, they crossed the stream, laughing with joy when they reached the other side.Fr: Ce fut un moment de triomphe pour Clément.En: It was a moment of triumph for Clément.Fr: Il avait réussi à vaincre ses appréhensions et avait montré son potentiel.En: He had managed to overcome his apprehensions and had shown his potential.Fr: Sur le chemin du retour vers la cabane, Elodie lui donna une tape amicale dans le dos : « Clément, tu es génial.En: On the way back to the cabin, Elodie gave him a friendly pat on the back: "Clément, you're great.Fr: Merci pour ton aide.En: Thanks for your help."Fr: » Mathieu ajouta en riant : « Ouais, qui aurait cru que notre Clément le silencieux deviendrait notre guide ?En: Mathieu added, laughing, "Yeah, who would have thought our quiet Clément would become our guide?"Fr: » En regagnant la chaleur réconfortante de la cabane, Clément sentit un changement.En: Upon returning to the comforting warmth of the cabin, Clément felt a change.Fr: La chaleur n'était pas seulement physique; c'était la chaleur de l'amitié et de la camaraderie.En: The warmth was not just physical; it was the warmth of friendship and camaraderie.Fr: Il sourit en lui-même, conscient qu'il avait trouvé sa place parmi eux.En: He smiled to himself, realizing that he had found his place among them.Fr: Il n'était plus juste le garçon à l'écart, mais un véritable membre du groupe.En: He was no longer just the boy on the sidelines, but a true member of the group.Fr: Ainsi, ce week-end en montagne avait apporté plus que des paysages magnifiques à Clément.En: Thus, this weekend in the mountains had brought more than just magnificent landscapes to Clément.Fr: Il avait gagné en confiance et réalisé qu'il avait beaucoup à partager avec ses camarades.En: He had gained confidence and realized that he had much to share with his friends.Fr: Les rires et les souvenirs créés au cœur de la nature seraient un trésor qu'il garderait longtemps.En: The laughter and memories created in the heart of nature would be a treasure he would cherish for a long time. Vocabulary Words:breeze: l'aircabin: la cabaneleaves: les feuilleslandscape: le paysageshy: timidethoughtful: réfléchibold: audacieuxconfidence: la confiancetrail: le sentierstream: le ruisseauteamwork: la coopérationplanks: les planchesmakeshift: de fortunecamaraderie: la camaraderieovercome: vaincreapprehensions: les appréhensionspotential: le potentieltriumph: le triomphepat: la tapequiet: silencieuxguide: le guidewarmth: la chaleurfriendship: l'amitiésidelines: l'écartmember: le membrerealize: réalisercherish: garderhidden: cachéesplendid: splendidevibrant: éclatantes
"Ça va ?" "Baaaaaah, comme un lundi !"Je sais que le lundi matin peut parfois être synonyme de blues post-weekend. Mais imaginez transformer chaque lundi en une journée pleine d'énergie et de positivité ! Oui, c'est possible, et je suis là pour vous montrer comment dans le dernier épisode de mon podcast Happy Work.
Hommes déconstruits : les femmes les réclament, les hommes se considèrent déjà comme tels. Oui. Sur certains points. Mais la domination masculine résiste dans UN domaine bien spécifique… Un podcast Bababam Originals Ecrit par Hélène Vézier Retrouvez tous les épisodes de Madame Meuf ici. Première diffusion le 26/04/2022 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Décoration, design, création, savoir-faire, ces mots vous parlent ? Alors vous êtes au bon endroit ! Aujourd'hui on va parler d'un sujet qui n'avait encore jamais été abordé dans DECODEUR : les toilettes. Or les toilettes ne sont pas un détail. C'est un sujet dont on parle trop peu alors qu'il nous concerne tous et que, vous allez voir, est passionnant… allez go chez Griffon, une marque qui se distingue sur 2 aspects depuis les années 50 : une fabrication française qui valorise le savoir faire local et un style rétro, raffiné, notamment grâce à des couleurs aussi subtiles qu'un nuancier de peinture. Oui les toilettes peuvent être belles, confortables, robustes et responsables, tout en intégrant des contraintes techniques et des innovations… c'est d'ailleurs tout ce dont on va discuter avec François Mounier le CEO de Griffon. Ici on parle des éléments essentiels qui constituent les toilettes et les 2 grands modèles qui existent au moment du choixdes modèles iconiques de Griffon et ce qui fait leur différence en quoi ils sont géniaux pour personnaliser son intérieur grâce à un très joli nuancier de couleurs ce qu'on a tendance à trop négliger au moment de l'achatl'importance de défendre les circuits courts et le made in France, ce qui n'est pas tjrs plus cherdu sujet ultra sensible de l'immense consommation d'eau versus la solution des eaux grises de rester humble dans un univers fortement concurrentieldes meilleures innovations à venir de l'histoire familiale de Griffon et de la vision de François depuis son arrivée de sa petite équipe et de ses grands défis à venir et bien sûr de quelques anecdotes car ce sujet ne doit pas être tabou !Si ce podcast vous plait n'hésitez pas
Voilà près de 3 ans que l'on vit au quotidien avec Chat GPT et si vous êtes comme moi, vous êtes tombés dedans. Et quand je dis « tombé »...parfois, je demande des choses tellement stupides par paresse intellectuelle que je me dis "Non mais Greg, qu'est-ce que tu es en train de devenir ?" Oui je me parle à la 2eme personne pas vous ?Cette question dérangeante m'obsède depuis des semaines.Nous sommes en train de vivre la plus grande révolution cognitive de l'histoire de l'humanité, on a ce double effet « whaouh » devant l'étendue de ce qui est possible de faire avec l'IA et cet effet « outch » en se demandant ce qui va bien pouvoir nous rester.Mais personne ne semble se demander si nous ne sommes pas en train de nous lobotomiser nous-mêmes avec le sourire et l'enthousiasme de celui qui vient de découvrir qu'il peut faire ses devoirs sans réfléchir.Vous aussi, vous ressentez cette sensation troublante ? Cette facilité presque obscène avec laquelle vous déléguez votre réflexion à une machine ? Cette petite culpabilité qui vous prend quand vous réalisez que vous n'avez plus ouvert un livre depuis que vous avez découvert que ChatGPT pouvait vous résumer n'importe quel ouvrage ?Déjà qu'avec les réseaux sociaux on avait du mal à se concentrer plus de 1 page et demi, maintenant, de plus en plus... on lâche l'affaire carrément (heureusement que j'aime lire et que pour Vlan! j'y suis contraint en quelque sorte).Rassurez-vous, nous sommes tous dans le même bateau mais il prend l'eau. Et c'est justement parce que nous sommes tous complices de cette paresse intellectuelle qu'il devient urgent d'ouvrir les yeux sur les vrais enjeux de l'I.A..J'en ai tellement marre d'entendre que l'I.A. est un danger pour l'humanité et qu'elle va remplacer le travail...il faut prêter attention à qui tient ce genre de discours et se demander leurs motivations.Spoiler alert : aucun modèle d'I.A. n'est rentable et ils ont besoin de lever des fonds et donc d'affirmer qu'ils représentent le futur.D'ailleurs, si vous avez peur de vous faire remplacer par l'IA., j'ai interrogé des centaines de personnes et j'ai passé tout l'été à transformer ce que j'avais appris en un test pour calculer votre score de survie professionnel face à l'I.A. C'est gratuit et c'est ici.Mais surtout, je vous l'annonce en avant première, j'ai créé une masterclass pour vraiment comprendre les impacts de l'I.A. dans le monde du travail.D'ailleurs, exclusivement pour vous, j'ai créé un coupon de réduction de 50 Euros (99 Euros au lieu de 149) : NEWSLETTERGREG.Le coupon n'est valable qu'une semaine donc profitez-en!En tous cas, c'est un niveau de discours et de contenus que je ne vois nulle part mais qui devrait vraiment transformer votre perspective sur le sujet. Suggestion d'autres épisodes à écouter : [SOLO] Atrophie sociale : anatomie d'une manipulation de masse (https://audmns.com/UouEwvn) [SOLO] Le piège du désir prêt à consommer (https://audmns.com/GzeJqRP) [SOLO] Apprendre à gérer une discussion compliquée! (https://audmns.com/ciholDL)Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cet épisode, nous parlons du plaisir de passer du temps seul : sport, balades, cinéma ou même voyages en solo. Nous partageons nos expériences et nos astuces, et on vous invite à réfléchir aux moments où vous aimez être seul(e). Et vous, qu'est-ce que vous aimez faire quand vous êtes seul(e) ? Interactive Transcript and Vocab Helper Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership Open the Interactive Transcript (https://play.easyfrench.fm/episodes/28985wcpycqcqpp66symp) Download transcript as HTML (https://www.dropbox.com/scl/fi/28985wcpycqcqpp66symp/easyfrenchpodcast106r_transcript.html?rlkey=d9u5qd57th5mrr4o1bi3zckj3&st=lf7s8rtb&dl=1) Download transcript as PDF (https://www.dropbox.com/scl/fi/wahe92ejqtg2nu3i3nn51/easyfrenchpodcast106r_transcript.pdf?rlkey=wtoenp6sk0v45pjvnprs46o6c&st=mrtjpwua&dl=1) Download vocab as text file (https://www.dropbox.com/scl/fi/iuf526izsub1ozdko6n9q/easyfrenchpodcast106r_vocab-semicolon.txt?rlkey=t866fqnslhjmu8r8pdxfy7ols&st=sqcnabu9&dl=1) Download vocab as text file with semicolons (https://www.dropbox.com/scl/fi/1ap6wrld6e4759jll7vok/easyfrenchpodcast106r_vocab.txt?rlkey=jt5vsjbsxxmxzeksx3ih37toz&st=q0ixndtu&dl=1) (for flashcard apps) Subscribe using your private RSS feed to see the transcript and vocabulary helper right in your podcast app while you listen. Transcript Judith: [0:00] Bonjour les amis et bienvenue dans un épisode du podcast Easy French. Vous le savez, parfois l'été, c'est une saison pleine de rencontres et de voyages. Pour moi, cette année, ça a aussi été une période de solitude. J'ai passé beaucoup de temps seule et ça m'a amenée à réfléchir à ce que ça voulait dire, être bien avec soi-même et trouver son équilibre. Et en repensant à ça, je me suis souvenu que l'année dernière, on avait enregistré un épisode sur ce thème avec Hélène, qui revient bientôt parmi nous d'ailleurs. On avait enregistré un épisode sur le fait de passer du temps seul. Alors aujourd'hui, je voulais vous reproposer cet épisode et j'espère que cette rediffusion vous parlera autant qu'à moi et je vous souhaite une bonne écoute. Intro Hélène: [1:07] Salut ! Judith: [1:08] Salut Hélène, comment ça va ? Hélène: [1:10] Ça va, plus ou moins reposée après notre séjour court mais intense à Bruxelles. Judith: [1:17] Et oui, parce que nous avons passé pour moi dixheures et pour toi deux journées à Bruxelles pour que nous puissions filmer des vidéos là-bas. Hélène: [1:26] Oui, c'était très intense. On a beaucoup filmé, donc on a plein de contenus qui attendent d'être préparés pour vous être proposés et on espère que ça vous plaira. Judith: [1:38] Oui, mais depuis le temps qu'on en parle de Bruxelles, de la Belgique, on va enfin pouvoir vous montrer encore une autre facette de la francophonie. Hélène: [1:45] Oui, aujourd'hui dans ce podcast, on va parler d'autre chose, d'un sujet qui me tient à cœur. Je suis contente qu'on en discute aujourd'hui. Et avant ça, on va écouter un petit message. Liz: [1:59] Salut, salut EasyFrench. Moi, c'est Lise et je voulais raconter quand je suis allée en France. Il y avait la canicule, donc il faisait très chaud. Et comme d'habitude, j'utilisais mon parapluie. Et une dame au hasard dans la rue m'a demandé pourquoi est-ce que je l'utilisais s'il ne pleuvait pas. Pour moi, c'est trop bizarre, parce qu'ici en Mexique, on l'utilise n'importe s'il fait chaud ou s'il pleut. C'est vrai qu'il y a des parapluies spéciaux pour la pluie et pour les UV, mais du coup, on utilise "paraguas" et "sombrilla" pour les mêmes choses. On l'utilise comme des synonymes, parce qu'en utilisant du coup les mêmes. Je voulais demander si est-ce qu'en France, c'est différent le parasol et le parapluie et si vous utilisez le parapluie seulement quand il pleut ou si vous l'utilisez quand il fait chaud. Et merci d'avance, j'adore votre podcast et à bientôt ! Hélène: [3:00] J'ai beaucoup aimé cette anecdote. Support Easy French and get interactive transcripts, live vocabulary and bonus content for all our episodes: easyfrench.fm/membership
Oui ou non : Emmanuel Macron va-t-il remettre le référendum sur le devant de la scène ? Inutilisé depuis vingt ans, ce mécanisme voulu par Charles de Gaulle prend la poussière. Entre outil de démocratie directe et coup de poker, il a façonné la vie politique de la Vème République. Cette semaine, La Loupe revient sur quatre referendums marquants avec l'historien Nicolas Rousselier et Eric Mandonnet, le rédacteur en chef du service politique de L'Express. Dans cet épisode, on se penche sur le dernier référendum en date, qui a modifié durablement le paysage politique français, celui de 2005. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation : Charlotte BarisEcriture et montage : Solène AlifatRéalisation et montage : Jules Krot Crédits : Le Parisien, France Bleu, INA, Nouvel Obs, France 5 Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Oui ou non : Emmanuel Macron va-t-il remettre le référendum sur le devant de la scène ? Inutilisé depuis vingt ans, ce mécanisme voulu par Charles de Gaulle prend la poussière. Entre outil de démocratie directe et coup de poker, il a façonné la vie politique de la Vème République. Cette semaine, La Loupe revient sur quatre referendums marquants avec l'historien Nicolas Rousselier et Eric Mandonnet, le rédacteur en chef du service politique de L'Express. Dans cet épisode, on analyse l'abstention record lors du référendum de 2000 sur le passage au quinquennat. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation : Charlotte BarisEcriture et montage : Solène AlifatRéalisation et montage : Jules Krot Crédits : INA, LCI Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:45:24 - La 20e heure - par : Eva Bester - Le réalisateur israélien, auréolé de nombreux prix, vient nous présenter son dernier film « Oui », ou l'histoire d'un musicien précaire à qui l'on confie une tâche de la plus haute importance : la mise en musique d'un nouvel hymne national à la gloire de l'action militaire israélienne à Gaza. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
À 45 ans, Cabral Libii est l'un des candidats les plus jeunes à la présidentielle du 12 octobre au Cameroun. Mais ce n'est pas un néophyte. Il y a sept ans, à la précédente élection, il était arrivé troisième. Et aujourd'hui, pour lutter contre la fraude électorale, il appelle tous les électeurs à surveiller leur bureau de vote le jour du scrutin, comme au Sénégal il y a 18 mois. Que pense-t-il de l'initiative en faveur d'Issa Tchiroma, désigné par certains comme le « candidat consensuel de l'opposition » ? De passage à Paris, le chef du Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale (PCRN), répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Si vous êtes élu, quelles seront vos deux priorités ? Cabral Libii : Celle sans doute par laquelle je commencerai, c'est le recouvrement des 11,7 milliards que Glencore, qui a spolié le pétrole camerounais pendant dix ans, a accepté de payer. Le recouvrement est bloqué maintenant par la corruption de quelques agents publics qui empêchent le recouvrement de cet argent dont le peuple a besoin justement pour résoudre les urgences. Et ces urgences, elles sont de quatre ordres. Nous avons déjà annoncé qu'une fois élus, nous donnerions deux milliards de francs CFA à chaque commune du Cameroun pour régler les urgences, les infrastructures notamment routières, en permettant aux communes d'acquérir des engins pour le faire, les urgences hospitalières pour relever le plateau technique des hôpitaux dans les communes, les urgences numériques et scolaires, puis les urgences alimentaires. Face au président sortant Paul Biya et à la machine électorale de son parti RDPC, est-ce que vous ne partez pas battu ? Absolument pas. Cette fameuse machine n'est pas redoutable par son projet, son efficacité et ses résultats. Elle est redoutable par la fraude électorale qui s'est sophistiquée d'année en année. Il y a quelques jours, nous avons rendu publique et c'est encore visible sur notre site internet www.cabral2025.com, nous avons démontré qu'il y a une réserve de deux millions de voix qui a été fabriquée par des manipulations algorithmiques. Des voix fictives ? Des voix fictives par des manipulations numériques. Et pour contrecarrer cela, il y a une seule solution : engager la responsabilité individuelle des électeurs. Ce que le Sénégal nous a donné comme enseignement, c'est que c'est la responsabilité individuelle de l'électeur qui fait tomber de vieux régimes. Il faut que chacun fasse sa part. Faire sa part, c'est être dans le bureau de vote le jour de l'élection, voter et surtout que les uns et les autres se rendent disponibles bénévolement pour surveiller le vote. Parce que si on n'est pas dans les bureaux de vote, ils vont travestir le résultat des urnes. Samedi dernier, l'ancien ministre Issa Tchiroma Bakary a été désigné « candidat consensuel de l'opposition » par un regroupement de partis dénommé Union pour le changement. Qu'est-ce que vous pensez de cette démarche ? Rien du tout. Pour nous, c'est un non-événement. Le mot consensus est un mot français qui signifie accord de volonté. Donc, vous et moi, dans ce studio, on peut faire consensus sur ce que nous voulons, mais encore faut-il que cela ait un impact réel. Ce que moi je sais, c'est que le projet que je porte fait consensus. Voilà le type de consensus que nous avons appelé « la vague orange », que nous avons soulevé au grand meeting de Kribi et qui a déferlé. Vous savez, nous sommes douze candidats. Je fais partie des cadets et l'une des choses que nous entendons constamment, c'est que : « Oui, vous les cadets, vous devez vous aligner derrière les aînés ». Nous leur disons d'accord, que les trois septuagénaires qui viennent juste après le nonagénaire s'entendent déjà, se coalisent déjà entre eux et puis nous aviserons. Ce d'autant que deux de ces septuagénaires sont issus pratiquement du même village, tout au moins du même département, celui de la Bénoué. À écouter aussi[Vos réactions] Présidentielle au Cameroun : quelle image vous renvoie l'opposition ? Vous pensez à Tchiroma et à Bello ? Absolument. Alors justement... Ils n'ont pas que ça en partage. Alors justement, cet appel que vous avez lancé aux trois septuagénaires, c'est-à-dire à Akere Mouna, Bello Bouba et Issa Tchiroma, ça n'a pas du tout plu à Issa Tchiroma, qui y a vu une façon de votre part de vouloir le mettre à la retraite. Il vous appelle à plus de respect, à plus d'humilité... Peut-on faire montre de plus d'humilité que de solliciter des aînés ? Qu'ils s'entendent déjà. C'est du respect. Tout ce que nous leur demandons, c'est que vous avez beaucoup de choses en partage. Certains d'entre eux ont servi le régime pendant 30 ans, d'autres durant 25 ans, puis ils décident à deux mois de l'élection présidentielle de se lancer. Ce n'est pas tout le temps que l'on voit des gens qui ont aussi servilement servi un régime se décider de le faire tomber deux mois avant une élection présidentielle. Et nous leur disons qu'il n'y a pas de soucis. Le peuple vous regarde parfois avec un regard suspicieux parce que ce n'est pas la première fois que vous allez de gauche à droite et que vous justifiez à chaque fois vos allées et venues. L'électeur camerounais, nous lui faisons confiance, est très lucide sur ce point. Mais vous le savez bien que Bello et Tchiroma, leur fief, c'est le nord et que le nord, ça compte un tiers des voix. Vous allez perdre des voix nécessairement, non, par rapport à 2018 où Bello et Tchiroma n'étaient pas candidats ? Écoutez, je sors de ce nord-là. Vous avez vu les milliers et les centaines de milliers de personnes qui sont venues à ma rencontre. Ces personnes-là ne suivent pas un nordiste. Ces gens-là m'ont dit : « Monsieur Libii, vous avez toujours été à nos côtés et à nos yeux, ce n'est pas parce que vous êtes né plus loin au sud que nous ne croyons pas en vous et pour nous, vous incarnez notre espérance et notre espoir ». Moi, je ne suis pas un ancien ministre avec de l'argent gardé ici ou là. Moi, je ne suis pas du vieux système où ils achètent des consciences et des voix, où ils payent des gens pour les réunir. Je suis donc conscient qu'il y a des gens qui sont candidats pour gagner le nord, mais moi, je suis candidat pour gagner l'élection nationale. À lire aussiÉlections au Cameroun: pour battre Paul Biya, «il faudra un raz-de-marée» de l'opposition, martèle Issa Tchiroma Bakary
Vous avez peut-être déjà entendu cette affirmation: le venin d'abeille peut tuer les cellules du cancer du sein… en seulement une heure ?Cette croyance circule beaucoup, mais qu'en est-il vraiment ? Mythe, exagération… ou piste scientifique sérieuse ?Les origines de l'idéeTout commence avec une étude australienne publiée en 2020 dans la revue npj Precision Oncology. Des chercheurs de l'Institut Harry Perkins ont testé le venin d'abeille, et plus précisément une molécule qu'il contient : la mélittine. Résultat : en laboratoire, cette substance a effectivement détruit des cellules de cancer du sein, y compris les formes les plus agressives, comme le triple négatif. Et cela, en moins d'une heure. Impressionnant, n'est-ce pas ?Mais attention…Avant de crier victoire, il faut bien comprendre : ces résultats viennent d'expériences in vitro. Autrement dit, les tests ont été réalisés sur des cellules cancéreuses isolées dans une boîte de laboratoire, pas dans le corps humain.Et là, c'est une nuance énorme. Parce que détruire des cellules cancéreuses en conditions contrôlées, c'est une chose. Mais répéter le même effet dans un organisme vivant, avec sa complexité, son système immunitaire, ses organes… c'en est une autre.Les limitesPremière limite : le venin d'abeille, à forte dose, est toxique. Il peut détruire les cellules cancéreuses… mais aussi des cellules saines. Deuxième limite : il serait impossible d'injecter du venin pur directement chez un patient, sans causer de dommages graves.C'est pour cela que les chercheurs se concentrent sur la mélittine, la molécule active. L'idée serait de l'isoler, de la modifier et de l'encapsuler, pour qu'elle cible uniquement les cellules tumorales. Mais nous n'en sommes pas là : il s'agit de recherches préliminaires, pas d'un traitement validé.Le message cléDonc, est-il vrai que le venin d'abeille “élimine 100 % des cellules du cancer du sein en une heure” ?Oui, c'est vrai… mais seulement dans une boîte de Petri, pas dans le corps humain. Présenter cela comme une “cure miracle” est donc trompeur.Ce qu'il faut retenir, c'est que le venin d'abeille ouvre une piste prometteuse. La mélittine pourrait, un jour, devenir la base de nouveaux traitements, peut-être combinés avec d'autres thérapies. Mais ce chemin est long : il faudra encore des années de recherche, d'essais cliniques et de validations avant d'envisager une application réelle.ConclusionAlors non, les abeilles ne détiennent pas aujourd'hui la solution miracle contre le cancer du sein. Mais oui, elles nous rappellent que la nature est une incroyable source d'inspiration pour la médecine de demain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Oui ou non : Emmanuel Macron va-t-il remettre le référendum sur le devant de la scène ? Inutilisé depuis vingt ans, ce mécanisme voulu par Charles de Gaulle prend la poussière. Entre outil de démocratie directe et coup de poker, il a façonné la vie politique de la Vème République. Cette semaine, La Loupe revient sur quatre referendums marquants avec l'historien Nicolas Rousselier et Eric Mandonnet, le rédacteur en chef du service politique de L'Express. Dans ce deuxième épisode, on part en 1969, quand le référendum a précipité la chute de Charles de Gaulle. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation : Charlotte BarisEcriture et montage : Solène AlifatRéalisation et montage : Jules Krot Crédits : INA Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Chaque année en France, environ une personne sur 10 000 est victime d'un AVC… de l'œil. Oui, vous avez bien entendu : pas du cerveau, mais de l'œil. Une pathologie rare, mais grave, qui peut rendre aveugle en quelques heures si elle n'est pas prise en charge immédiatement. Alors, qu'est-ce que c'est exactement ? Et surtout, comment repérer les signes d'alerte ?ExplicationUn AVC de l'œil, ou occlusion de l'artère centrale de la rétine, survient lorsque la circulation sanguine qui nourrit la rétine est brutalement interrompue. La rétine, c'est ce tissu ultra-sensible au fond de l'œil, un peu comme la “pellicule” de notre vision. Privée d'oxygène, elle se détériore très vite. En quelques heures, le dommage peut devenir irréversible.Les signes à repérerComment ça se manifeste ?Le symptôme typique, c'est une perte de vision brutale et indolore, souvent d'un seul œil. Imaginez : votre champ visuel devient soudainement noir, ou une grande ombre apparaît comme un rideau qu'on tire devant l'œil.Parfois, la baisse de vision est partielle, avec une sensation de flou ou de voile. Mais le point clé, c'est la rapidité : tout bascule en quelques minutes, sans douleur. Et si ces signes apparaissent, c'est une urgence absolue.Les causesPourquoi cela arrive-t-il ?Dans la majorité des cas, il s'agit d'un caillot de sang qui bloque l'artère de la rétine. Ce caillot peut venir du cœur, des carotides, ou se former sur place. Les facteurs de risque ressemblent beaucoup à ceux des AVC cérébraux : hypertension artérielle, diabète, excès de cholestérol, tabac, ou encore troubles du rythme cardiaque. Autrement dit, ce n'est pas un accident isolé, mais souvent le reflet d'un problème cardiovasculaire plus global.Prise en chargeQue faire ?Si vous ou un proche perdez brutalement la vision d'un œil, il faut appeler immédiatement le 15, comme pour un AVC classique. Plus la prise en charge est rapide, plus les chances de sauver la vision augmentent. Dans certains cas, un traitement visant à dissoudre le caillot ou à rétablir la circulation peut être proposé, mais la fenêtre de temps est extrêmement courte : souvent moins de 6 heures.Pourquoi c'est important d'en parlerParce qu'on connaît bien les signes de l'AVC cérébral — le visage qui s'affaisse, les troubles de la parole, la paralysie d'un bras — mais beaucoup ignorent qu'un AVC peut aussi toucher l'œil. Pourtant, l'urgence est la même.ConclusionAlors retenons bien : une perte de vision brutale, indolore, surtout d'un seul œil, c'est un signe d'alarme. Ce n'est pas “un problème passager” ou “un coup de fatigue visuelle”. C'est potentiellement un AVC de l'œil. Et dans ce cas, chaque minute compte. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Oui ou non : Emmanuel Macron va-t-il remettre le référendum sur le devant de la scène ? Inutilisé depuis vingt ans, ce mécanisme voulu par Charles de Gaulle prend la poussière. Entre outil de démocratie directe et coup de poker, il a façonné la vie politique de la Vème République. Cette semaine, La Loupe revient sur quatre referendums marquants avec l'historien Nicolas Rousselier et Eric Mandonnet, le rédacteur en chef du service politique de L'Express. Dans le premier épisode, on vous raconte le scrutin fondateur de 1958 par lequel les Français approuvent la nouvelle Constitution.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation : Charlotte Baris Ecriture et montage : Solène AlifatRéalisation et montage : Jules Krot Crédits : BFMTV, CNews, INA, TF1 Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Journée spéciale sur le commerce mondial de la drogue aujourd'hui sur RFI. Focus tout de suite sur l'Afrique avec Flore Berger, de L'Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée. Elle est spécialiste du trafic de drogue en Afrique. Elle nous explique pourquoi les narcotrafiquants n'aiment pas les coups d'État. Et elle nous révèle quel rôle jouent ces trafiquants dans certaines libérations d'otages au Sahel. Elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi l'Afrique de l'Ouest est-elle devenue une plaque tournante pour la cocaïne entre l'Amérique latine et l'Europe ? Flore Berger : Oui, alors géographiquement c'est intéressant pour lier les deux zones. Mais aussi il y a des vulnérabilités importantes qui font que c'est devenu un centre logistique. Donc il y a moins de surveillance dans les territoires, un manque de ressources dans les ports principaux d'Afrique de l'Ouest, évidemment, des niveaux de corruption élevés. Donc, tout ça explique le fait que l'Afrique de l'Ouest soit devenue un centre névralgique pour le trafic mondial. Est-ce que les réseaux jihadistes d'Afrique de l'Ouest et du Sahel sont impliqués dans ce trafic ou dans celui d'autres drogues ? Alors pas spécialement. Déjà, il faut dire que la plupart des flux de cocaïne arrivent en Afrique de l'Ouest par les voies maritimes et repartent vers l'Europe par les voies maritimes. Mais il y a une partie qui est déchargée et qui prend la route, qui traverse notamment le Mali et le Niger en particulier, la Libye aussi. Et donc c'est sur ces routes de trafic qu'on a aussi la présence de réseaux jihadistes. Donc ce ne sont pas les acteurs principaux du trafic, ce ne sont pas ceux qui organisent ou ce ne sont pas les logisticiens, les intermédiaires… Mais comme ils ont une forte présence dans ces zones de transit, le long des routes, on sait qu'ils taxent la marchandise et taxent les trafiquants pour que ceux-ci puissent utiliser les routes qu'ils contrôlent. Donc on sait que les groupes jihadistes font ça pour tout type de biens licites et illicites. Donc les commerçants de carburant, les compagnies de transport, les éleveurs avec leurs animaux. Donc tout le monde qui veut utiliser leur territoire doit les payer. Donc, ce n'est pas spécifique au trafic de drogue. À lire aussiEn Afrique de l'Ouest, le trafic de drogues s'accompagne désormais d'une consommation hors de contrôle Est-ce que le trafic de drogue en Afrique est plus important dans les pays instables et en guerre civile ? Pas forcément. Et on voit qu'il y a certains trafics, comme on vient de parler du vol de bétail, qui sont renforcés, qui augmentent lors de périodes d'intense violence ou d'instabilité. C'est aussi le cas du trafic d'armes ou de carburant, par exemple, qui sont des ressources clés pour les groupes armés. Mais pour la cocaïne, c'est différent dans le sens où ce trafic prospère plutôt dans des zones où il y a un équilibre assez délicat, c'est-à-dire que trop d'instabilité va compliquer les flux et désorganiser les réseaux. C'est quelque chose qu'on a vu après, par exemple, le coup d'État au Niger en juillet 2023. Il y avait des réseaux de protection établis entre les autorités et les trafiquants. Et donc ces réseaux ont été éclatés du jour au lendemain. Aussi avec les périodes de grands conflits comme on a vu au nord du Mali dans la deuxième partie de 2023. Toutes ces périodes d'instabilité ne sont pas très bonnes pour le business, parce que les réseaux doivent soit trouver de nouveaux itinéraires, soit de nouveaux intermédiaires, recréer des relations de protection, et donc trop d'instabilité n'est pas forcément bon pour ce trafic-là. C'est-à-dire que les trafiquants de drogue du Niger ont été déstabilisés par le putsch de juillet 2023 ? Oui, oui. Donc, on a vu une diminution du trafic au Niger après le coup d'État, notamment de certains intermédiaires clés qui étaient impliqués dans le trafic de drogue depuis longtemps. Donc, avec la protection des autorités, il y a même des trafiquants, par exemple un en particulier qui s'est reconverti, on va dire, dans l'orpaillage, le trafic de l'or, parce que voilà, les protections au niveau de l'État pour le trafic de cocaïne n'étaient plus en place. À lire aussiTrafic de drogues: le Kenya, de plateforme logistique à marché de consommation émergent Quelle est la répression la plus efficace ? Pour la répression, donc, on sait spécifiquement pour le trafic de cocaïne qu'il y a vraiment des intermédiaires clés qui souvent sont connus de tous, qui opèrent depuis des décennies, par exemple au Mali ou au Niger, et puis des réseaux étrangers qui viennent des Balkans, qui s'implantent en Afrique de l'Ouest. Et donc eux sont vraiment les acteurs clés de cet écosystème et ils sont difficiles à remplacer parce que ce sont eux qui ont les connexions, ce sont eux qui ont les relations haut placées, ce sont eux qui sont au cœur de la logistique et des opérations. Et donc si on focalise la répression sur eux, donc il y aura clairement un impact sur ce marché illicite, au moins dans le moyen terme, jusqu'à ce que d'autres prennent leur place. Vous parlez des chefs de réseau, notamment de ces réseaux balkaniques qui viennent de Bosnie, d'Albanie, du Monténégro. C'est ça ? Voilà. Et qui ont évidemment des interlocuteurs, par exemple au Mali, au Niger ou les pays côtiers. Et est-ce qu'il y a déjà eu des arrestations du côté de ces chefs de réseaux ou pas ? Alors c'est un peu ça le souci principal, c'est que ce sont souvent eux qui ont établi des liens de protection avec l'accord des autorités. Par exemple, au Mali, ce sont des personnalités qui sont bien connues des services de renseignement et qui sont même parfois utilisés par les autorités, par exemple, quand il y a des otages et qu'il faut se lier ou faire des négociations entre groupes armés et autorités. Donc ce sont ces mêmes personnes-là qui sont appelées, du fait de leurs capacités à parler et aux groupes armés sur le terrain et aux autorités. Et donc c'est assez rare que des poursuites à leur encontre voient le jour. À lire aussiDe la culture de la coca au dealer européen, qui contrôle le trafic de cocaïne?
Imaginez une grande table au XVIᵉ siècle. Des mets somptueux, des coupes de vin, des convives élégants… mais pas de fourchette. Oui, vous m'avez bien entendu. On mange avec les doigts, parfois avec un couteau, mais cet ustensile si familier aujourd'hui est encore absent des tables françaises.Alors, comment la fourchette a-t-elle fait son entrée dans notre pays ? Et surtout, quel roi, un peu excentrique, a osé imposer cet objet qui allait transformer nos repas ?Une invention venue de loinLa fourchette n'est pas née en France. Elle apparaît dès le XIᵉ siècle dans l'Empire byzantin. À Constantinople, les aristocrates l'utilisent pour éviter de se salir les doigts en goûtant des plats délicats. L'Italie, toujours proche des échanges méditerranéens, adopte plus tôt cet ustensile, qui se glisse dans les cours princières de Venise et de Florence.Mais en France ? Rien. L'idée choque. Manger sans toucher la nourriture ? Inconcevable ! La fourchette est jugée inutile, artificielle, voire ridicule.L'arrivée à la cour de FranceC'est finalement au XVIᵉ siècle que la France découvre la fourchette. Et l'homme qui la fait entrer dans les usages de la cour, c'est… Henri III.Roi élégant, raffiné, souvent critiqué pour ses manières jugées trop efféminées par ses contemporains, Henri III est séduit par la mode italienne. Lors d'un séjour à Venise, il découvre cet étrange ustensile à deux dents. Fasciné, il décide de l'adopter et de l'imposer à sa table en France.Un roi moqué, mais en avance sur son tempsLe choix ne passe pas inaperçu. Les chroniqueurs rapportent que certains courtisans se moquent ouvertement de lui. Pour beaucoup, la fourchette est le signe d'un raffinement excessif, presque d'une faiblesse. Pourquoi se compliquer la vie avec un objet de métal alors que les doigts suffisent depuis toujours ?Mais Henri III persiste. Par goût du raffinement, mais aussi par souci d'hygiène : ne pas plonger ses mains dans la nourriture est, après tout, plus propre. Peu à peu, certains nobles imitent le roi, par snobisme autant que par curiosité.Une lente conquêteLa diffusion reste cependant très lente. Il faudra encore plus d'un siècle avant que la fourchette ne s'impose vraiment en France, sous Louis XIV, dans une cour où l'art de la table devient un véritable spectacle.Mais Henri III restera celui qui a osé franchir le pas, introduisant en France un petit objet qui allait changer notre rapport à la nourriture.ConclusionAlors, la prochaine fois que vous tiendrez une fourchette, pensez à ce roi mal-aimé, au style un peu extravagant, qui a su imposer, contre vents et moqueries, l'un des symboles les plus universels de la table moderne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Faut-il traduire pour apprendre le français ? Dans cet épisode, je démonte le mythe de la traduction. Oui, comparer avec sa langue maternelle peut aider. Mais si tu restes trop longtemps dans le système de traduction, tu restes bloqué dans le système déclaratif (les règles, les explications).Pour progresser vraiment et développer tes réflexes naturels en français, tu dois passer au système procédural : parler sans penser à la traduction.Dans cet épisode, je te propose 6 phrases en anglais à traduire en français. On analyse ensemble le vocabulaire, la grammaire et les tournures idiomatiques pour comprendre pourquoi une traduction littérale ne fonctionne pas toujours… et comment développer une pensée en français.Un épisode parfait pour les apprenants de niveau intermédiaire et avancé (B1–B2) qui veulent enrichir leur vocabulaire, améliorer leurs structures et enfin parler français avec fluidité.Bonne écoute,Virginie d'ehoui!---------------------------------------------------------------------------------Les 40 erreurs à NE PLUS faire, c'est gratuit et c'est ici.Tu veux enfin passer à la vitesse supérieure ? Prends des cours avec moi, c'est ici.Le club de lecture de roman policier, c'est ici.Un dollar fait la différence pour sauver les chiens et chats errants au Mexique, fais un don