Vous prendrez bien une tasse de thé? Ne sous-estimez pas cette ambiance feutrée, car les tea-rooms ont été à une époque les véritables foyers d’un changement social féministe. Tout peut donc se libérer autour d’une tasse de thé. Quoi de mieux pour accompagner ces récits inspirants racontés par des femmes de Suisse romande qui font bouger les lignes? Bonne écoute! Projet imaginé et produit par Vanessa Cojocaru. Podcast réalisé par Viviane Flückiger (générique) et Blenda Akimana (mixage). Enregistrement au centre culturel du Nouveau Monde à Fribourg.
Deux semaines après cette géniale édition avec Aurélie et Christine, je postais le texte que j'avais lu en introduction sur la page insta de Tea Room, « Je veux une gouine comme Conseillère fédérale », version revisitée du poème de Zoe Leonard. Vous avez été d'ailleurs nombreuses et nombreux à la relayer, merci! Le lendemain, un politicien d'extrême droite annonçait sa démission du Conseil fédéral. Coïncidence? Je ne pense pas! Avec Aurélie et Christine, nous avons parlé de coming out publique, de l'espace physique du couple, du processus de création de leur phénoménal podcast « Voyage au Gouinistan », de service public et d'objectivité journalistique. Enregistrement: Nouveau Monde | Bande-son: Léna Orsa | Générique: Vi Flückiger | Mixage: Blenda Akimana
Avec Nidonite, nous avons parlé de la création de son personnage en illustration, de sa visibilité sur les réseaux sociaux et de tout ce que cela implique, du climat politique suisse et des lois discriminatoires qui en découlent, et, enfin, d'un thème que je ne pensais jamais aborder dans un joli salon de thé: l'armée suisse. Enregistrement: Nouveau Monde | Bande-son: Léna Orsa | Générique: Vi Flückiger | Mixage: Blenda Akimana
Cet épisode, je l'ai tenu au chaud. Et depuis quelques jours, j'ai senti l'urgence de le publier. Parce que je ne pense pas qu'il y ait de meilleur épisode à diffuser dans la semaine du 8 mars, en écho aux luttes féministes. C'était l'été passé. Ce jour-là, il faisait beau et chaud. On attendait patiemment de pouvoir prendre place sur la scène en plein air, à côté des remparts médiévaux fribourgeois, quand soudain, une pluie déferlante a surgi. On nous a déposé deux grands parapluies rouges, qui contrastaient avec le décor matelassé argenté, pendant que le public s'abritait sous les installations. Puis, la pluie s'est arrêtée pile à l'heure, comme si elle savait pourquoi. À l'invitation du festival Belluard Bollwerk, j'ai eu l'immense honneur de m'entretenir avec Irene, autrice et militante. Nous avons surtout parlé de son livre « La Terreur féministe » et de tous les questionnements qu'il fait émerger, mais aussi de son engagement militant, de mobilisation collective et de précarité menstruelle. « 'Le féminisme n'a jamais tué personne'. Cette phrase est brandie depuis des décennies par le discours féministe majoritaire. Comme si les féministes cherchaient à rassurer un patriarcat pétri d'angoisse, ou à appuyer l'idée – déjà bien répandue – qu'une femme ne peut pas faire peur, qu'une femme ne peut pas être dangereuse. Mais est-il vrai que le féminisme n'a jamais tué personne ? Elles s'appellent Maria, Noura, Judith, Diana, Christabel. Elles ont fait usage de la violence contre le patriarcat. Elles ont touché au grand tabou. Pour nourrir une réflexion sur la place de la violence dans la lutte contre le patriarcat, Irene nous raconte l'histoire de ces femmes violentes. » Editions Divergences Enregistrement: Belluard Bollwerk | Bande-son: Léna Orsa | Générique: Viviane Flückiger | Mixage: Blenda Akimana
Vous connaissez ce tableau en clair-obscur, "La leçon d'anatomie du docteur Tulp" de Rembrandt, où l'on voit un groupe d'hommes penché sur un corps, dont le bras gauche n'a plus de peau? Le docteur Tulp, montre à ses apprentis-chirurgiens cette dissection, grâce à laquelle on aperçoit tous les muscles, les nerfs, l'invisible. Eh bien ce tableau, c'est celui qui est apparu dans l'esprit de ma mère, pendant qu'elle assistait à ma discussion avec Jeanne Spaeter. Elle m'a dit que c'était exactement ça, que Jeanne avait disséqué l'amour pour nous. Avec Jeanne Spaeter, nous avons bien entendu parlé de sa performance « Relation amoureuse de qualité », mais aussi de Sainte-Catherine, d'art, de rupture, d'injonction à la sexualité et de capitalisme amoureux. Enregistrement: Nouveau Monde | Bande-son: Léna Orsa | Générique: Viviane Flückiger | Mixage: Blenda Akimana
Avec Flèche Love, nous avons parlé de son lien avec la culture amazigh, de la figure emblématique de La Kahina qui incarne la résistance des populations berbères, de matrilignage et de reconnexions transgénérationnelles, du tatouage comme outil de protection, de son rapport au processus créatif dans sa musique, de sororité, de #metoo et enfin… de champignons! Enregistrement: Nouveau Monde | Bande-son: Léna Orsa | Générique: Viviane Flückiger | Mixage: Blenda Akimana
À l'invitation des rencontres littéraires Textures, j'ai eu la chance de pouvoir m'entretenir avec Camille Logoz, qui vient de livrer à la Suisse romande (et à toute la francophonie) un véritable bijou. Il aura fallu plus de 60 ans pour que nous puissions enfin lire en français «Frauen im Laufgitter» d'Iris von Roten, le manifeste féministe le plus important de Suisse à ce jour. Avec Camille Logoz, nous avons parlé du lancement de «Femmes sous Surveillance», de l'histoire d'Iris von Roten, de la méconnaissance de cette figure en Suisse romande même dans les milieux féministes, des thématiques abordées dans le livre qui résonnent encore beaucoup aujourd'hui dans nos réflexions et nos luttes, de l'énorme scandale qu'a provoqué sa publication en 1958, du processus de travail de Camille pour cette oeuvre particulière et plus globalement des enjeux féministes dans le domaine de la traduction. «Iris von Roten (1917-1990) a exercé en Suisse une influence comparable à celle de Simone de Beauvoir en France. En 1958, après quatorze années d'écriture, elle publie un ouvrage intitulé 'Frauen im Laufgitter'. Le livre est considéré comme scandaleux; toutefois, il deviendra une référence de la littérature féministe dans les années 1980. Cette traduction inédite accompagne les célébrations du cinquantenaire du droit de vote des femmes organisées partout en Suisse cette année 2021.» Editions Antipodes Enregistrement: Nouveau Monde | Bande-son: Léna Orsa | Générique: Viviane Flückiger | Mixage: Blenda Akimana
Le NOF - Nouvel Opéra Fribourg - m'a invitée à développer une discussion autour des enjeux féministes à l'opéra, et plus particulièrement à explorer l'opéra Powder Her Face, composée par Thomas Adès dans les années 90. L'histoire est basée sur la vie de Margaret Campbell, duchesse d'Argyll, et raconte le scandale sexuel dont elle a été la victime en 1963. Car oui, Margaret Campbell, fut l'une des premières victimes de revenge porn de l'histoire. Je me suis donc entretenue avec Sophie Marilley, chanteuse lyrique et interprète de la duchesse d'Argyll, dans la pièce Powder Her Face, programmée en mai 2021 à Fribourg. Nous avons parlé de son incarnation dans ce personnage réel, mais aussi de l'opéra comme vecteur de représentations souvent dépassées.
Avec KT Gorique, nous avons parlé de ses souvenirs d'enfance en Côte d'Ivoire, de l'importance qu'a eu pour elle un programme scolaire à la fois ivoirien et français dans un contexte post-colonial, de son arrivée en Suisse et des premiers heurts au racisme, du décalage violent des perceptions sociétales sur une femme métisse et de l'ampleur considérable du colorisme, de sa plongée dans la culture hip-hop, du rap comme pratique artistique visée par toutes sortes de stéréotypes et de la construction de son personnage puissant Kunta Kita. Enregistrement: Nouveau Monde | Bande-son: Léna Orsa | Générique: Viviane Flückiger | Mixage: Blenda Akimana
Avec Caroline Dayer, nous avons parlé de l'éducation égalitaire qu'elle a reçue avec son grand frère, des premiers bémols à l'adolescence en lien avec les injonctions sociales à l'hétérosexualité, de l'apprentissage de la honte et du silence, de la première fois qu'elle tombe amoureuse d'une femme, de sa participations à la première marche des fiertés à Sion en 2001, de ses recherches liées aux luttes pour les droits LGBT+ et de la représentativité des femmes lesbiennes en Suisse. Enregistrement: Nouveau Monde | Bande-son: Léna Orsa | Générique: Viviane Flückiger | Mixage: Blenda Akimana
Avec Odette Vetter, nous avons parlé de son enfance dans le petit village valaisan de Chippis, de ses débuts dans la course à pied, de ses premières idoles et modèles, de la très forte communauté de coureuses et coureurs des années 70, des arguments utilisés pour décourager les femmes à se lancer dans les performances physiques, de l'évolution de la perception de la course et de quels combats il reste à mener aujourd'hui dans le paysage sportif. Enregistrement: Nouveau Monde | Bande-son: Léna Orsa | Générique: Viviane Flückiger | Mixage: Blenda Akimana