Le Groupe X-Sciences de l'Homme et de la Société s'intéresse à l'évolution des rapports entre l'homme, les organisations (dont l'entreprise est une forme répandue, mais loin d'être unique) et la société. Le groupe s'efforce de donner à ses membres des éclairages, des retours d'expérience pratiques,…
X-Sciences de l'Homme et de la Société
Conférence du 14 mars 2019 A en croire le langage ordinaire, le vide possèderait l’ontologie polychromatique d’un arc-en-ciel. Nos phrases de tous les jours l’enrôlent en effet dans toutes sortes de rhétoriques ou de contextes : protéiforme, évasif, invocable autant que de besoin, serait-il par vocation l'un des couteaux suisses de nos façons de dire les choses du monde ? Qu’est-ce au juste que le vide ? L’évacuation radicale du monde ? Ou bien ce qui en rend possible la manifestation ? Procède-t-il d’une biffure de l’être ou de sa souveraine anticipation ? A-t-il existé ? Existe-t-il encore ? Si oui, de quelle manière, et où ? Etienne Klein est physicien, directeur du Laboratoire de recherche sur les sciences de la matière philosophe des sciences (CEA Saclay), philosophe des sciences, ainsi qu'animateur de de l'émission « La Conversation scientifique » sur France Culture
Conférence du 17 octobre 2013 L’occident est une civilisation parmi d’autres. A ce titre, elle jaillit à partir de certaines racines. A l’heure de la transition majeure que nous vivons actuellement, la renaissance éventuelle passe par la capacité à repenser nos racines, et à percer à jour nos propres aveuglements. Quel rôle joue la conception occidentale de l’individu sur notre dynamique de civilisation ? Comment comprendre la haine, la jalousie ? Comment comprendre les génocides ? Quel est l’obstacle épistémologique qui nous aveugle à ce point sur nous même ? Comment la civilisation occidentale peut se renouveler, se ressourcer, pour renaître ? Comment concevoir l’être autrement ? Que nous enseignent les récits et les contes de fée sur ces questions ? Comment restaurer un sentiment d’exister ? François Flahault, philosophe et anthropologue français, né en 1943, directeur de recherche émérite au CNRS au Centre de recherches sur les arts et le langage de l’EHESS. François Flahault, qui a consacré sa vie professionnelle à penser ces questions, partira de la fameuse expérience de Milgram, pour mettre en évidence comment ce dernier est resté, dans les conclusions qu'il propose, tributaire de la conception occidentale de l'individu, alors que les résultats auraient dû l'inviter à la remettre en question.
Conférence du 22 juin 2017 Lors du procès des deux bourgmestres Octavien Ngenzi et Tito Barahira, acteurs du génocide des Tutsis au Rwanda, l’avocat général M. Courroye a prononcé le 1er juillet 2016 un réquisitoire à la hauteur de l’enjeu (en attaché). Ce procès historique s’est conclu par deux condamnations à perpétuité rendues possibles par l’introduction récente en droit de la « compétence universelle ». Le XXième siècle fut marqué par l’occurrence successive de génocides dont celui des Arméniens, des Juifs d’Europe et des Tutsis au Rwanda. Plus de 50 ans après la ‘banalité du mal’ de Hannah Arendt, à l’occasion de ce procès, c’est l’humanité tout entière qui est convoquée en chacun de nous : entre nuque raide et échine courbée, autonomie et programmation, , reconnaissance et déni... Nous sommes tous pris dans ces tensions profondes dont l’enjeu est de passer des ténèbres à la lumière et de s’édifier. Rien ne nous permet d’affirmer qu’il n’y aura pas encore un génocide au XXIième siècle. Rien ne nous permet d’affirmer que l’humanité « progresse ». Un examen est nécessaire. • Qu’est ce que « la compétence universelle » qui a permis ce procès ? Pourquoi et comment juger de faits qui se sont déroulés ailleurs il y a des décennies ? • Pourquoi cette récurrence des génocides au XXième siècle ? Quelles leçons n’avons-nous collectivement pas tirées de l’Histoire ? Où et comment s’enracinent la négation de l’autre, l’idéal de pureté, la volonté d’éradication et de nettoyage ? Quels sont les ressorts humains, politiques et organisationnels qui font qu’un génocide peut se produire à l’échelle d’un peuple ? Quelles sont les vigilances et les capacités qui font encore défaut ? Philippe Courroye, né le 10 janvier 1959 (57 ans) à Lyon, Institut d'études politiques de Paris puis École nationale de la magistrature (dont il sort quatrième sur 232), s’est occupé de nombreux dossiers politiquement délicats (Michel Noir, Alain Carignon, Pierre Falcone, Charles Pieri, Crédit Lyonnais, Angola-gate, financement illégal du RPR, Woerth-Bettencourt…). Mais c’est pour le dossier historique le plus important et le plus profond au regard de l’humain qu’il viendra partager avec nous : le procès de juin 2016 des deux génocidaires rwandais, Octavien Ngenzi et Tito Barahira, condamné à la perpétuité.
Conférence du 28 février 2013 Quels sont les principes et les limites de la pratique du coaching ? Quelle est l'idéologie sous jacente du coaching ? Le coaching en entreprise n'est il qu'un simple gant de velours pour la main de fer de la direction ? La pratique du coaching peut elle être éthique au plan social ? En quoi le coaching est-il une branche de la science des systèmes humains et sociaux ? Quelle est la contribution pratique et théorique du coaching sur la question des "modèles" interprétatifs de la "réalité" des êtres humains et des organisations ? François Delivré, X67, ingénieur civil des mines, a effectué 17 ans de carrière opérationnelle chez GDF, notamment comme ingénieur d'affaire dans des pays aussi divers que l'Iran et la Chine. Il devient ensuite consultant en relations humaines et en organisation, puis se spécialise dans le coaching des cadres dirigeants. Avec François Souweine et Noëlle Philippe, François Delivré a créé en 2003 l'Académie du Coaching qui forme des coachs professionnels en entreprise. Il a écrit plusieurs ouvrages dont "Le métier de coach" qui a posé les bases du savoir-faire d'une profession naissante. Personnalité éclectique, François est aussi sculpteur, conteur, chercheur de sagesse; un homme d'art et de méthode.