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Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les investissements chinois en Afrique, le trafic illégal de bois russe en Europe et le remaniement gouvernemental en Ukraine. Niger : la plus grosse roche de Mars vendue aux enchères Découverte en 2021 dans la région d'Agadez, au nord du Niger, une météorite d'origine martienne a été vendue ce 17 juillet aux enchères à New York pour 5,3 millions de dollars. Une transaction record pour un fragment extraterrestre. Comment cette roche de Mars a-t-elle été découverte ? Le Niger a-t-il tiré un bénéfice économique ou scientifique de cette découverte ? Avec Welly Diallo, journaliste au service Afrique de RFI. Investissements chinois : opportunité pour l'Afrique ou nouvelle tutelle étrangère ? La Chine multiplie ses investissements sur le continent africain avec 39 milliards de dollars en 2025. Ces investissements représentent-ils une réelle opportunité pour le développement de l'Afrique ? Peut-on y voir une nouvelle forme de dépendance ? Avec Emmanuel Véron, enseignant-chercheur associé à l'Inalco, spécialiste de la Chine. Union européenne : trafic illégal de bois russe malgré les sanctions Malgré les sanctions imposées à la Russie, des millions d'euros de bois illégal continuent d'affluer vers l'Union européenne. Comment expliquer l'entrée de ce bois russe en Europe ? Pourquoi les pays comme la Turquie, la Géorgie ou la Chine sont-ils utilisés comme points de transit dans ce trafic de bois ? Avec Yang Mei, journaliste au service environnement-climat et au service en langue chinoise de RFI. Ukraine : la nouvelle Première ministre sous le feu des critiques Volodymyr Zelensky a opéré un remaniement gouvernemental en nommant Ioulia Svyrydenko au poste de Première ministre, pourtant très critiquée à cause de sa proximité avec le président. En quoi sa nomination pourrait-elle renforcer l'influence de Zelensky sur le gouvernement ? Avec Adrien Nonjon, chercheur spécialiste de l'Ukraine.
Alors que l'intelligence artificielle continue de croître à une vitesse fulgurante, elle pourrait bien fragiliser les bases même sur lesquelles elle repose. Car les semi-conducteurs, essentiels à sa fabrication, sont de plus en plus menacés par les pénuries d'eau, lesquelles sont amplifiées par le réchauffement climatique... auquel contribue de plus en plus l'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle (IA) n'est pas sans conséquences environnementales. Son déploiement s'appuie sur des infrastructures énergivores, et surtout hydrovores. Les semi-conducteurs en sont le cœur technologique et nécessitent en effet d'importantes quantités de cuivre, métal dont l'extraction requiert jusqu'à 85 litres d'eau par kilo produit. Or, 28 millions de tonnes sont consommées chaque année à l'échelle mondiale, selon l'Association internationale des producteurs de cuivre. Une industrie au bord de la surchauffe Avec la multiplication des épisodes de sécheresse, les chaînes d'approvisionnement se fragilisent. Le Chili, premier producteur mondial de cuivre, est déjà classé à haut risque hydrique, impactant 7% de la production actuelle de semi-conducteurs. Selon un rapport du cabinet PwC, cette proportion pourrait grimper à 32% d'ici à 2035, avec des effets en cascade sur d'autres pays clés comme la Chine, la Corée du Sud, le Japon ou encore les États-Unis. Cela arrive alors que le marché des semi-conducteurs s'apprête, selon la filière, à franchir les 1 000 milliards de dollars de valeur d'ici à cinq ans. Dans ce contexte, chaque menace pesant sur la chaîne de production prend une dimension stratégique. Les semi-conducteurs sont qualifiés par PwC d'« élément vital » de la technologie moderne. Ils sont présents partout : télécommunications, intelligence artificielle, véhicules électriques, défense... Des réponses encore limitées Pour faire face à ces tensions, il y a plusieurs leviers d'action. Le premier – et plus important – est cependant le moins utilisé par les acteurs du domaine : la réduction des émissions par les activités humaines de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, pour s'attaquer à la racine du problème. La filière opte en revanche pour des approches plus techniques : des techniques d'extraction moins consommatrices d'eau sont en cours de développement, et certains projets misent sur la désalinisation de l'eau de mer. Cette solution reste pourtant controversée en raison de ses impacts écologiques non négligeables. Pour les semi-conducteurs, la recherche se penche sur des matériaux alternatifs au cuivre. Mais l'un des leviers les plus concrets reste le recyclage : en 2022, un tiers du cuivre consommé provenait déjà de sources recyclées, et ce chiffre pourrait encore augmenter. Car contrairement à d'autres matériaux, le cuivre peut être recyclé sans perte de performance. À lire aussiL'intelligence artificielle fait grimper la facture d'électricité des Américains
Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage nous emmène en Chine qui est à la fois dépendante du charbon et qui se lance aussi le défi de la neutralité carbone avec les énergies renouvelables. En deuxième partie, direction l'Inde, au Kerala, où l'archipel Munroe Island est englouti par les eaux. (Rediffusion) Énergie verte et dépendance au charbon : le paradoxe chinois La Chine en plein paradoxe. La Chine reste extrêmement dépendante du charbon… et à la fois elle tente de relever par tous les moyens le défi des énergies renouvelables. Gros enjeux : cela lui permettrait de dominer le marché mondial du solaire ou de l'éolien. Deux fers au feu : puisqu'elle s'est engagée à atteindre un pic d'émissions de dioxyde de carbone d'ici la fin de la décennie et à les éliminer d'ici 2060. À l'heure de la Conférence internationale sur le Climat de Bakou, essentielle pour l'avenir, la Chine a adopté vendredi dernier (8 novembre 2024) une nouvelle loi sur l'énergie dans l'optique de «promouvoir la neutralité carbone». Notre envoyée spéciale permanente à Pékin nous emmène à la rencontre d'une Chine volontaire, face à ses vieux démons… Un Grand reportage de Clea Broadhurst, (avec la collaboration de Chi Xiangyuan) qui s'entretient avec Jacques Allix. Kerala : le «pays des dieux» englouti par les eaux En Inde, le Kerala est appelé le «pays de Dieu lui-même» pour ses sublimes paysages aquatiques tropicaux. Il est aussi en première ligne face au changement climatique. Symbole de cette menace : Munroe Island, un archipel intérieur inexorablement englouti par les eaux. Premiers réfugiés climatiques du Kerala, plusieurs milliers d'habitants ont déjà quitté l'île qui se noie, comme on la surnomme ici. Ceux qui restent, cernés par les eaux, vivent dans des conditions de plus en plus éprouvantes. Le destin de ce bout de paradis est un avertissement. Cochin, la plus grande ville du Kerala, est, elle aussi, menacée par l'océan. Pour s'adapter à cette nouvelle donne climatique, beaucoup reste à faire. Un Grand reportage de Côme Bastin qui s'entretient avec Jacques Allix.
durée : 00:55:39 - On va déguster - par : François-Régis Gaudry - On ne connaissait pas cette sauce brunâtre y a 40 ans, elle est omniprésente aujourd'hui dans notre alimentation. On vous dit tout sur son arrivée en France, ses différents types et ses usages en cuisine. - réalisé par : Lauranne THOMAS Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
En Chine, l'intelligence artificielle n'est plus un simple sujet d'innovation, mais une réalité industrielle structurée. Challenges et le cabinet Trajectry ont organisé, début juillet un voyage d'étude à Shanghai, au cœur de ce tourbillon technologique. Là-bas, des “quartiers de l'IA” concentrent start-up, laboratoires, infrastructures GPU, plateformes de robotique et modèles open source. Objectif : autonomie technologique totale, de la puce au modèle. Loin des débats sur la régulation, la Chine passe à l'exécution. L'IA générative y est massivement utilisée : dans l'e-commerce, le marketing, la production de contenus vidéo ou la conception de produits. La robotique humanoïde, intégrée à des modèles de langage, sort des labos pour entrer dans les entrepôts et les hôpitaux.Face à cette accélération, l'Europe semble larguée. Manque d'infrastructures, dispersion des efforts, lourdeurs réglementaires… Le contraste est saisissant. Et inquiétant. Car si la Chine avance sans garde-fous éthiques, elle avance vite. Très vite. Et pose, par la seule force de son exécution, une question stratégique à l'Occident : que reste-t-il du temps long, quand d'autres courent déjà ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Tout au long de l'été, on vous propose de (re) découvrir les épisodes les plus marquants de Trench Tech.Dans cet épisode, nous plongeons dans les dynamiques complexes de la souveraineté et de l'autonomie technologiques. Tariq Krim, une figure emblématique du monde de la tech, partage son point de vue singulier sur le futur de l'iA et de la tech et sur l'importance de garder le contrôle sur nos créations technologiques. Nous discutons des défis et des opportunités pour atteindre l'autonomie cognitive, du rôle des ingénieurs dans l'innovation, et des implications géopolitiques de la souveraineté technologique. Écoutez pour comprendre comment ces thèmes façonnent l'avenir de la technologie et son impact sur la société.
Pékin multiplie les manœuvres militaires en mer de Chine, alimentant les craintes d'une invasion de Taïwan. Sur place, l'île se prépare à se défendre, dans un contexte de reconnaissance internationale fragile et d'alliances incertaines. Un bras de fer géopolitique à haut risque, sous l'œil attentif des Etats-Unis. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Il est le symbole international de la résistance pacifique du Tibet face à la Chine.Le Dalaï Lama a célébré ses 90 ans au début du mois de juillet, depuis son exil dans le nord de l'Inde.Le chef spirituel des Tibétains a dissipé un doute : oui, il se réincarnera bien… Et ce sont les autorités religieuses tibétaines qui désigneront son successeur.Mais vous allez le voir, la Chine espère avoir la main sur cette réincarnation et le choix du 15e Dalaï Lama.Dans cet épisode, Sur le Fil vous emmène dans le nord de l'Inde.Réalisation : Maxime MametInvitées : Tenzin Woeden, correspondante du bureau de l'AFP à New Delhi; Françoise Robin, chercheuse à l'Inalco; Katia Buffetrille, chercheuse à l'Ecole pratique des hautes études.Sur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après un début d'année sous haute tension, entre incertitudes monétaires, inflation persistante et risques géopolitiques, les marchés scrutent avec attention la suite de 2025. Premières baisses de taux de la Fed, trajectoire du dollar, reprise du dialogue commercial avec la Chine, politique budgétaire américaine, tensions au Moyen-Orient : état des lieux des grandes tendances à surveiller avec John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement et associé de la banque Cité Gestion. Ecorama du 16 juillet 2025,présenté par David Jacquot sur Boursorama.com Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Le 4e opérateur télécom Digi commence le déploiement de la fibre dans les rues de Charleroi. En toute discrétion. On fera le point avec Arnaud Martin. Ça coince entre les telcos et Dazn, le détenteur des droits de diffusion de la Jupiler Pro Leage. Proximus, Orange et Telenet refusent de payer le prix fort pour le foot. Nvidia va de nouveau exporter ses puces haut de gamme en Chine. Le titre a bondi de 4% hier sur le Nasdaq. Le Brief, le podcast matinal de L'Echo Ce que vous devez savoir avant de démarrer la journée, on vous le sert au creux de l’oreille, chaque matin, en 7 infos, dès 7h. Le Brief, un podcast éclairant, avec l’essentiel de l’info business, entreprendre, investir et politique. Signé L’Echo. Abonnez-vous sur votre plateforme d'écoute favorite Apple Podcast | Spotify | Podcast Addict l Castbox | Deezer | Google Podcasts See omnystudio.com/listener for privacy information.
Réformes administratives : Maurice et la Chine réaffirment leur engagement à renforcer leur partenariat by TOPFM MAURITIUS
En Birmanie, la culture du pavot bat tous les records. Malgré une légère baisse, le pays conserve sa place de premier producteur mondial d'opium devant l'Afghanistan, où la production s'est effondrée suite au retour des talibans au pouvoir. Depuis le coup d'État militaire, il y a plus de quatre ans, le pays est en proie à la guerre civile. L'ampleur de la production de drogue est étroitement liée à ce conflit armé qui oppose la junte birmane à une multitude de groupes ethniques armés, en particulier dans la région du Triangle d'or, où fleurissent culture de l'opium et trafic en tout genre. La guerre s'éternise, entraînant avec elle un appauvrissement généralisé de la population, et des dizaines de milliers de déplacés. Plusieurs États birmans traditionnellement tournés vers la production d'opium depuis la période coloniale ont choisi de revenir à la culture du pavot, notamment dans le Triangle d'Or et son centre névralgique l'État Shan, pauvre et isolé, frontalier du Laos, de la Chine et de la Thaïlande, qui y consacre 88% de sa superficie. L'ONUDC, l'agence onusienne contre la drogue et le crime, relève que malgré une légère baisse, la quantité d'opium produite l'an dernier avoisine les niveaux les plus élevés enregistrés, il y a plus de vingt ans. La production reste très inégale selon les régions : -10% dans l'État Kachin contre + 18% dans l'État Chin, frontalière avec l'Inde. À lire aussiGangstérisation : le roman noir de la mondialisation Malgré une baisse des prix - environ 304 dollars le kilo - la production de l'opium constitue l'une des plus importantes sources de revenus pour les belligérants et les mafias régionales. Toujours selon l'ONUDC, les gains tirés de la production d'opium et d'héroïne sont estimés entre 522 millions et près d'un milliard et demi d'euros. Ces revenus permettent au régime militaire d'acheter des armes de plus en plus sophistiquées et aux groupes insurgés de résister et de financer leurs opérations contre la junte. Selon les experts, des alliances existent depuis longtemps entre des officiers militaires birmans de haut rang, des groupes armés ethniques, des réseaux criminels locaux et le Sam Gor, une organisation criminelle transnationale, basée en Asie et qui regroupe les plus importants groupes mafieux de la région, dont les triades chinoises. Ce cartel qui gère la logistique, le raffinage et la distribution de la drogue génère jusqu'à huit milliards de dollars par an. Effondrement économique, insécurité alimentaire, absence de services publics et grande instabilité ont poussé de nombreux agriculteurs et ménages à se reconvertir dans la culture du pavot, plus rentable que les cultures traditionnelles. La production d'opium leur permet d'arrondir leurs fins de mois et constitue un moyen de survie pour les milliers de déplacés internes qui ont perdu leur emploi. À lire aussiLa production de drogues, un fléau ancré dans l'histoire et l'économie de la Birmanie
Émission du 15/07/ 2025 présentée par Amaury de Tonquédec avec Valentine Ainouz, Responsable de la stratégie Taux chez Amundi Investment Institute et Louis de Montalembert, Gérant senior chez Sunny Asset Management. Les chapitres : 00:00 Présentation de nos invités / introduction 06:12 Droits de douane : 30 % pour les importations en provenance de l'Union Européenne ? Crise financière à venir ou simple provocation ? 37:10 La dette française 40 milliards d'économie à venir ? Emmanuel Macron double le budget de la défense Les fonds crédits sont-ils toujours intéressants ? 56:00 Les QUESTIONS CASHS !
La visite de Anthony Albanese en Chine se poursuit
La Chine en plein paradoxe. La Chine reste extrêmement dépendante du charbon… et à la fois elle tente de relever par tous les moyens le défi des énergies renouvelables. Gros enjeux : cela lui permettrait de dominer le marché mondial du solaire ou de l'éolien. Deux fers au feu : puisqu'elle s'est engagée à atteindre un pic d'émissions de dioxyde de carbone d'ici la fin de la décennie et à les éliminer d'ici 2060. (Rediffusion) À l'heure de la Conférence internationale sur le Climat de Bakou, essentielle pour l'avenir, la Chine a adopté vendredi dernier (8 novembre 2024) une nouvelle loi sur l'énergie dans l'optique de «promouvoir la neutralité carbone».Notre envoyée spéciale permanente à Pékin nous emmène à la rencontre d'une Chine volontaire, face à ses vieux démons…«Énergie verte et dépendance au charbon : le paradoxe chinois ?», un Grand reportage de Clea Broadhurst, avec la collaboration de Chi Xiangyuan. À écouter aussiLa Chine influenceuse du mouvement climatique mondial
REDIFF - Direction la Chine médiévale, dans un monde où les hordes barbares fauchent tout sur leur passage. Mulan est une jeune tisseuse qui va combattre à la place de son père pour défendre son pays. Mais pour cela, elle doit se travestir en homme et devenir une combattante implacable. Découvrez la véritable histoire de Mulan, symbole de bravoure et de dévouement avant même que Disney ne popularise son histoire. Crédits : Lorànt Deutsch, Eric Lange Tout l'été, retrouvez l'inimitable Lorànt Deutsch pour vous révéler les secrets des personnages historiques les plus captivants !Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:59:26 - Vers la Chine - par : Nathalie Piolé -
Pendant que les projecteurs sont braqués sur Apple Intelligence, la nouvelle ambition IA de Cupertino mêlant traitement local et cloud, la firme à la pomme avance sur un autre front, plus discret mais tout aussi stratégique : celui de la recherche ouverte et du rapprochement avec l'écosystème chinois.Dernière annonce en date, la publication sur la plateforme Hugging Face d'un modèle de langage baptisé DiffuCode-7B-cpGRPO, un outil conçu pour… programmer. Mais attention, ici, Apple sort des sentiers battus. Contrairement à la majorité des modèles génératifs classiques qui écrivent du code ligne par ligne, ce modèle mise sur la diffusion, une technique inspirée des générateurs d'images comme Stable Diffusion. Concrètement, le modèle part d'un squelette de code flou ou bruité, qu'il affine en plusieurs étapes, en tenant compte de l'ensemble du projet. Résultat : une génération potentiellement plus rapide et surtout plus cohérente sur des blocs entiers.Mais le plus intéressant, ce n'est pas la méthode. C'est l'origine. Car Apple ne part pas de zéro. Le modèle repose sur Qwen2.5-7B, un modèle open-source développé par le géant chinois Alibaba. Les ingénieurs d'Apple ont d'abord repris une version adaptée à la programmation, avant d'y greffer leur propre décodeur basé sur la diffusion et de le réentraîner à leur sauce. Une démarche bien loin de l'image d'Apple tout-puissant construisant chaque brique en interne. Ce choix d'Alibaba n'est pas anodin. Pour déployer Apple Intelligence en Chine, la firme américaine doit se plier aux réglementations locales, qui imposent l'utilisation de modèles approuvés par Pékin. Résultat : un partenariat stratégique avec Alibaba, qui adapte ses modèles pour tourner efficacement sur les puces Apple Silicon via le framework MLX.Et ce n'est pas tout : Apple a aussi regardé du côté de DeepSeek, une startup chinoise en pleine ascension. Si aucun accord n'a été signé, Tim Cook a salué la qualité de leurs modèles, preuve d'une veille technologique active et d'une reconnaissance de la montée en puissance de la Chine dans le domaine de l'IA. Apple, longtemps réputée pour son écosystème fermé, change de méthode. En s'appuyant sur des fondations open-source venues d'ailleurs, la firme montre qu'à l'heure de l'IA, même les géants ne peuvent plus avancer seuls. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:58:35 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - En 1968, les puissances nucléaires signent le Traité de non-prolifération, qui instaure deux classes de pays : ceux qui sont officiellement détenteurs de l'arme atomique (USA, URSS, Chine, Royaume-Uni et France), et tous les autres, qui ne pourront y avoir accès. Et pourtant... - réalisation : Anne Perez
durée : 00:58:37 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS puis la France, la Grande-Bretagne et la Chine vont développer leur propre programme nucléaire. Le monde est entré dans la guerre froide et une course aux armements effrénée va se poursuivre jusqu'à la fin des années 80... - réalisation : Anne Perez
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous nous confrontons à la situation difficile des LGBT en Afrique qui, souvent, sont amenés à fuir le continent pour éviter la mort ou la prison... En deuxième partie, direction la Chine qui produit une grande quantité de vin avec ses plus de 800 000 hectares de vignes. Quantité, mais aussi qualité grandissantes. Domaine dans lequel les femmes sont de plus en plus innovantes. (Rediffusion) Migrants LGBT : quitter l'Afrique pour survivre Être gay ou lesbienne dans certains pays d'Afrique est puni d'emprisonnement. Dans d'autres pays du continent, si l'homosexualité n'est pas pénalisée, elle est très mal perçue par la population. Les LGBT sont rejetés, menacés et risquent la mort. LGBT, appellation des années 90 pour lesbienne, gay, bisexuel et trans est devenu LGBTQIA+ pour intégrer d'autres identités sexuelles et de genre. Face aux actes homophobes et transphobes parfois très violents, partir est fréquemment l'issue pour tout simplement sauver sa vie. Migrer en Europe, en France où les demandes d'asile liées à l'orientation sexuelle ne cessent d'augmenter. Un Grand reportage de Lise Verbeke (avec l'aide de Chi Xiangyuan) qui s'entretient avec Jacques Allix. En Chine, les vigneronnes ont vraiment du nez Le secteur viticole chinois a connu, pendant une trentaine d'années, des hauts et des bas. L'enjeu économique est très important : la Chine compte 800 000 hectares de vignes. Devant la France, régulièrement, les ventes de vins plafonnent. La consommation n'étant pas encore vraiment entrée dans les mœurs. Mais la dernière tendance est porteuse d'espoir. La quantité de vin produite augmente. La qualité aussi. À la clé : des récompenses et des médailles. Dans cet essor, les femmes brillent par leur excellence et leurs innovations. Un Grand reportage de Clea Broadhurst qui s'entretient avec Jacques Allix.
La robotique humanoïde n'est plus de la science-fiction : elle devient un terrain d'affrontement entre les grandes puissances. Propulsée par l'IA et par des investissements records, cette nouvelle ère s'accélère à vive allure, avec la Chine en pole position. Derrière les prouesses technologiques, se jouent des enjeux de souveraineté, d'emploi, de sécurité… et d'influence globale. Jusqu'où ira cette course ? Et qui saura en maîtriser les règles ?-----------------------------------------------------------------------SMART TECH - Le magazine quotidien de l'innovationDans SMART TECH, l'actu du numérique et de l'innovation prend tout son sens. Chaque jour, des spécialistes décryptent les actualités, les tendances, et les enjeux soulevés par l'adoption des nouvelles technologies.
Quel avenir économique pour la République du Congo et plus largement pour l'Afrique francophone ? Au sortir de la REF 2025 (Rencontre des entrepreneurs francophones) à Brazzaville, Michel Djombo, président de l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo), livre un état des lieux sans détour de l'économie congolaise et des grands enjeux régionaux et internationaux sur le continent.
Quel avenir économique pour la République du Congo et plus largement pour l'Afrique francophone ? Au sortir de la REF 2025 (Rencontre des entrepreneurs francophones) à Brazzaville, Michel Djombo, président de l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo), livre un état des lieux sans détour de l'économie congolaise et des grands enjeux régionaux et internationaux sur le continent.
Au sommaire : Cinq chefs d'Etats africains (Gabon, Guinée-Bissau, Liberia, Mauritanie et Sénégal) se sont rendus cette semaine à Washington pour un sommet consacré aux questions commerciales, mais aussi aux défis sécuritaires et à la politique migratoire. Pourquoi cet intérêt nouveau du président Trump pour le continent ? Volonté de contrer l'influence de la Chine en Afrique ? Multiplication des partenariats portant sur les ressources souterraines ? Autre visite à Washington, celle du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Le président Donald Trump presse pour un cessez-le-feu à Gaza. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Jean-Paul Oro, correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France Karine Oriot, éditorialiste camerounaise Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle
Candidat ou pas ? Au Cameroun, l'avenir du président Biya provoque de multiples débats depuis que le porte-parole du gouvernement et celui du parti au pouvoir ont affiché publiquement leur désaccord. C'était au début de la semaine sur RFI. Ce vendredi, voici la réaction de Christopher Fomunyoh. Mais comme le grand essayiste camerounais est aussi le directeur Afrique du National Democratic Institute, un think tank américain proche du Parti démocrate, il s'exprime d'abord sur le sommet organisé mercredi par Donald Trump. En ligne de Washington, Christopher Fomunyoh répond à C. Boisbouvier. RFI : « Plus de commerce, moins d'aide », a dit en substance Donald Trump aux cinq chefs d'État africains qu'il a reçus ce mercredi à la Maison Blanche. Qu'est-ce que vous pensez de cette nouvelle approche des États-Unis avec l'Afrique ? Christopher Fomunyoh : Effectivement, je pense que peut-être, compte tenu des richesses naturelles existant sur le continent, ça va ouvrir de nouvelles perspectives. Et nous l'avons ressenti parce que, mercredi, les cinq chefs d'États à tour de rôle, chacun parlait des richesses naturelles de son pays. Et il est envisagé un autre sommet, peut-être au mois de septembre à New York, et peut-être que ça va changer le paradigme. Les contrats miniers, c'est l'un des arguments que les États-Unis mettent à présent sur la table. Est-ce qu'après 25 ans d'échec dans les Grands Lacs, cette stratégie pourrait réussir ? Peut-être que les deux États du Congo et du Rwanda, voyant un intérêt commun dans la possibilité de nouvelles richesses dans l'exploitation des minerais, pourront s'entendre à régler leurs conflits par des voies de négociations. Donc c'est à encourager si ça peut calmer les choses et éviter la perte en vies humaines qu'a connu le Congo à l'est de son territoire, c'est vraiment à saluer. Alors à propos de ces matières premières, pour l'instant, c'est la Chine qui exploite le plus de terres rares en Afrique. Est-ce que les États-Unis ont raison ou pas de vouloir entrer en compétition avec la Chine sur le terrain africain ? Effectivement, la compétition avec la Chine, je ne serais pas surpris si cela était entré dans le calcul par rapport même à l'invitation des cinq pays dont les chefs d'États se trouvent à Washington en ce moment. Donc, a priori, Washington a pris soin d'inviter cinq chefs d'États qui résistent à la force d'attraction de la Chine ? Je ne sais pas si c'est cela, l'indicateur qui a motivé le choix de ces cinq pays, mais c'est quand même des pays qui, à divers degrés, contiennent des ressources qui peuvent attirer le secteur privé américain. Sur RFI et France 24, au mois de mars dernier, le nouveau président du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, a révélé que les Chinois avaient souhaité installer une base militaire sur les côtes gabonaises, mais que le Gabon avait décliné la proposition. Est-ce que vous pensez que c'est l'une des raisons pour lesquelles ce président était invité à la Maison Blanche ce mercredi ? Effectivement, ça se voit que, depuis la transition au Gabon, le Gabon essaie de peser aussi dans les conversations diplomatiques avec Washington. On l'a ressenti aussi mercredi lorsque le nouveau président gabonais a fait étalage de son ouverture. Vous êtes Camerounais et vous suivez avec beaucoup d'attention le début de la campagne pour la présidentielle d'octobre prochain. Cette semaine, on a entendu le porte-parole du gouvernement nous dire que la candidature de Paul Biya à un huitième mandat n'était sûre qu'à 50%. Puis le porte-parole du parti au pouvoir RDPC nous dire que cette candidature était sûre à 100%. Comment vous réagissez ? Cela ne me surprend pas du tout. Tout au contraire, ça démontre ce que nous avons toujours décrié avec le régime en place, parce que nous avons vu le ministre René Sadi, par exemple, qui semble prendre la mesure de l'angoisse dans laquelle vivent les populations camerounaises quant à l'effectivité de la gouvernance et de la gestion du pouvoir par le président Paul Biya. Il a essayé d'être rationnel et même de rassurer dans une certaine mesure ces populations-là. Mais quelques heures après, nous avons été très surpris que le ministre Fame Ndongo sorte en se lançant dans un sophisme exacerbé, qui prête à confusion non seulement pour les Camerounais, mais aussi pour tous les Africains qui regardent avec curiosité ce qui se passe au Cameroun. Si Paul Biya vous demandait conseil aujourd'hui, qu'est-ce que vous lui diriez ? Je lui dirais clairement d'aller se reposer parce que, si je voulais être cynique, je dirais comme certains que la candidature de Paul Biya serait un cadeau. Le plus beau cadeau que le parti au pouvoir pourrait rendre à l'opposition. Parce que ce serait très facile de le battre dans une campagne où il ne pourra pas battre campagne, où il ne pourra pas faire des tournées dans les dix régions du pays, où il ne pourra pas interagir avec les journalistes et les populations. Mais je ne suis pas cynique à ce point. Je suis optimiste de nature et je lui dirais carrément : « en tant que grand-père, en tant qu'arrière-grand-père, c'est le moment de prendre votre retraite et d'être respecté par les Camerounais et par les Africains et par le monde entier ».
Dans ce troisième épisode, Delphine Papin, docteure en géopolitique et ancienne responsable du service Infographie du Monde, éclaire la politique expansionniste de Donald Trump vers l'Arctique et nous fait comprendre pourquoi le président des Etats-Unis est si intéressé par le Groenland et le Canada.La « Nuit de la géopolitique » est un événement du Monde Ateliers organisé par Kévin Hurtaud, Estelle Lavielle, Joséfa Lopez, Yoanna Sultan-R'bibo, Camille Bailly Barthez, Lucie Adam, Xemartin Laborde et Frame Mates.Un épisode produit avec Garance Muñoz. Réalisation : Quentin Bresson. Introduction : Adèle Ponticelli avec l'aide de Joséfa Lopez. Dans cet épisode : prise de parole du vice-président américain J. D. Vance, le 28 mars 2025 ; prise de parole du président américain, Donald Trump, le 6 mai 2025.A partir du mois de septembre, Delphine Papin donnera tous les mois des cours du soir pour « Comprendre le grand désordre mondial par les cartes ». Les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Depuis trois mois, suite à la publication de notre bande dessinée « Xi Jinping, l'empereur du silence » chez Delcourt se déversent des vagues de trolls destinés à discréditer ses auteurs (scenario Eric MEYER, dessin Gianluca Costantini). Agissant sous des faux noms, ces trolls multiplient sur notre page Linkedin insinuations, insultes et menaces. L'objectif est bien plus large que cette BD elle même : il s'agit d'intimider l'ensemble des lecteurs, de nous habituer à une soumission face aux slogans chinois, à une renonciation à toute démarche d'analyse critique de ce régime. Dans ce 57ième épisode des "chroniques d'Eric", j'évoque cette vague de trolls, je l'analyse et vous la décrypte. J'espère vous éclairer sur les méthodes et les moyens considérables déployés par cette pieuvre dans l'ombre. Merci à tous de votre soutien !PS / excusez le "jingle" technique au début de l'épisode - ineffaçable, mais sans doute ne se reproduira pas à l'avenir. Tous ces épisodes, inspirés par mes souvenirs et l'actualité, n'ont que le double but de vous amuser et de matérialiser la Chine, la rendre vivante et présente à vos oreilles. Si vous aimez ce que vous entendez, merci de reposter le lien sur Facebook, LinkedIn, Twitter, TikTok etc. J'en ai besoin, car le nombre d'auditeurs reste trop bas. Vous pouvez aussi me répondre pour commenter -sur LinkedIn, en titrant mon nom. Merci - Eric MEYER
durée : 00:02:59 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Taïwan, toujours menacé d'attaque par la Chine, vient de commencer des grandes manœuvres militaires. Pourquoi ces exercices attirent-ils autant l'attention cette année ? Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Le secteur viticole chinois a connu, pendant une trentaine d'années, des hauts et des bas. L'enjeu économique est très important : la Chine compte 800 000 hectares de vignes. Devant la France, régulièrement, les ventes de vins plafonnent. La consommation n'étant pas encore vraiment entrée dans les mœurs. Mais la dernière tendance est porteuse d'espoir. La quantité de vin produite augmente. La qualité aussi. À la clé : des récompenses et des médailles. (Rediffusion) Dans cet essor, les femmes brillent par leur excellence et leurs innovations. «En Chine, les vigneronnes ont vraiment du nez», un Grand reportage de Clea Broadhurst avec l'aide de Chi Xiangyuan.
Donald Trump a réuni mercredi à la Maison Blanche les présidents libérien, sénégalais, mauritanien, bissau-guinéen et gabonais pour un mini-sommet destiné notamment pour les États-Unis à contrer l'influence grandissante sur le continent de la Chine et de la Russie. Comment cette rencontre a-t-elle été perçue à Dakar et Nouakchott ?
Au sommaire: (00:00:25) Marseille sort de 2 jours sous haute-tension avec un oil sur l'avenir (00:08:10) L'Amérique latine pressée de choisir entre la Chine et les USA (00:15:40) En Colombie: la mode pour la paix
durée : 00:02:59 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Taïwan, toujours menacé d'attaque par la Chine, vient de commencer des grandes manœuvres militaires. Pourquoi ces exercices attirent-ils autant l'attention cette année ? Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Après avoir repoussé au 17 septembre l'échéance imposée à la très populaire application chinoise de vidéos courtes pour céder sa filiale aux États-Unis, le président américain assure être « tout près » d'un accord avec Pékin. Pour les conservateurs américains, l'enjeu est aussi électoral. Les tarifs douaniers et la guerre commerciale ne sont pas les seuls dossiers à empoisonner les relations entre Washington et Pékin depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le sort de TikTok est aussi source de crispation. Lors de son premier mandat, Donald Trump avait accusé l'application de servir les intérêts des services d'espionnages de Pékin, menaçant de l'interdire aux États-Unis. Mais c'est finalement Joe Biden qui, avec le soutien du Congrès, avait signé le décret imposant à ByteDance, la maison mère chinoise, de céder sa filiale américaine sous peine d'être mise sur liste noire. Un décret sur lequel Donald Trump n'est pas revenu, même si depuis, un peu comme pour les droits de douane, il ne cesse de repousser l'échéance, désormais fixée au 17 septembre prochain. Vendredi dernier, depuis Air Force One, le président américain assurait qu'un accord était « tout proche ». « Lundi ou mardi, nous allons en parler avec la Chine, le président Xi ou un de ses représentants », déclarait-il au pool de journalistes présents dans l'avion présidentiel. « Il faudra probablement obtenir l'aval de la Chine... mais ça n'est pas sûr. En tout cas, c'est un bon deal, pour la Chine et pour nous. » Un accord en vue selon Donald Trump Donald Trump assure qu'il a trouvé un repreneur américain, évoquant sans plus de précisions « un groupe de personnes très riches ». Mercredi 9 juillet, Reuters affirmait qu'une application exclusive au marché américain serait en préparation au sein de TikTok, ce qui tendrait à confirmer l'hypothèse d'un accord tout proche. Information aussitôt fermement démentie par ByteDance, tout comme l'entreprise chinoise avait balayé plus tôt les rumeurs de vente à un groupe d'entreprises américaines dirigé par Oracle. Lundi, un porte-parole du gouvernement chinois s'est contenté de dire que la position de Pékin sur ce dossier n'avait pas changé. Pas de quoi entamer l'optimisme débridé de Donald Trump, également persuadé qu'un « deal » rapporterait « beaucoup d'argent » aux États-Unis. Une affirmation contre-intuitive à première vue : si une ou des entreprises américaines rachètent TikTok, cela leur coûterait plusieurs dizaines de milliards de dollars, pas l'inverse. C'est sans compter la logique du président américain qui mélange allègrement intérêts publics et privés. « Sans permis, TikTok ne vaut rien », déclarait Donald Trump en janvier. « Alors qu'avec un permis ça vaut des centaines de milliards de dollars. Donc, je me disais, on pourrait dire à quelqu'un de l'acheter et d'en céder la moitié aux États-Unis en échange d'un permis. Les États-Unis sauraient se montrer très reconnaissants. » Un enjeu aussi électoral Mais l'intérêt de Donald Trump pour l'application de ByteDance est loin d'être seulement financier. « Nous avons remporté le vote des jeunes grâce à TikTok, donc j'ai un faible pour TikTok », rappelait le président américain en janvier, soudainement beaucoup plus conciliant avec l'application. Entretemps, Donald et ses alliés se sont peut-être rendu compte que TikTok n'avait pas favorisé le candidat républicain seulement auprès des jeunes. Au milieu d'un article du service data du Washington Post consacré à la bascule des minorités en faveur du camp conservateur au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni, on retrouve une analyse plus poussée du vote des personnes racisées, celles et ceux que le journal appelle « les non blancs ».Traditionnellement, cette catégorie de la population vote plutôt démocrate, même quand ils sont plutôt conservateurs sur le plan des valeurs ou de l'économie. Mais c'est de moins en moins vrai, surtout quand ils ne s'informent pas en suivant le média majoritaire aux États-Unis : la télévision. Les minorités qui s'informent autrement votent tout autant démocrate que républicain. Et le seul média où elles sont mieux représentées que les personnes blanches, c'est... TikTok. Contrôler l'application chinoise, avoir la main sur son algorithme est donc un investissement stratégique en terme électoral pour les conservateurs américains, et donc pour Donald Trump.
À La Calera, une municipalité montagneuse près de Bogotá, les habitants s'opposent à Coca-Cola, qui exploite sept sources d'eau via sa filiale Indega. En pleine sécheresse historique causée par El Niño, les habitants ont subi des coupures d'eau pendant près d'un an, tandis que l'usine de mise en bouteille continuait son activité. C'est un reportage d'Eve-Marie Detoeuf. L'indignation est d'autant plus grande que la concession d'exploitation d'Indega, arrivée à échéance en décembre, pourrait être renouvelée malgré les contestations. Coca-Cola affirme puiser l'eau dans les nappes souterraines, mais une hydrologue critique sévèrement l'étude fournie par la multinationale, la jugeant biaisée et contradictoire. La situation divise désormais les habitants de La Calera. Tandis que certains défendent l'entreprise pour les emplois supposément créés, d'autres dénoncent une exploitation injuste d'une ressource vitale. Des artistes, des écologistes, et des villageois expriment leur tristesse face aux tensions causées par Coca-Cola. Ils sont pessimistes quant à une décision des autorités régionales, soupçonnées de favoritisme et de corruption. En 2024, Coca-Cola n'aurait payé que l'équivalent de 2 500 euros de redevance pour cette ressource précieuse, alimentant un sentiment d'injustice grandissant. Les gangs haïtiens sanctionnés par l'ONU Les Nations unies ont imposé des sanctions contre les coalitions de gangs haïtiens Viv Ansanm et Gran Grif, quelques semaines après leur désignation comme organisations terroristes par les États-Unis. C'est un des sujets abordés ce jeudi (10 juillet 2025) avec le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval. Ces sanctions permettent notamment à Interpol de lancer des poursuites internationales, peut-on lire dans le Nouvelliste. Elles interviennent dans un contexte d'escalade de la violence en Haïti, où les gangs multiplient les attaques armées, s'étendent au-delà de Port-au-Prince, et plongent le pays dans une crise humanitaire sans précédent. Aux États-Unis, des milliers de fonctionnaires fédéraux vivent dans la peur d'un licenciement massif Mardi dernier, la Cour suprême a validé le vaste plan de réorganisation de l'administration Trump, ouvrant la voie à des suppressions de postes. Selon Politico, ce jugement a profondément ébranlé des agents jusque-là convaincus d'être protégés par le droit de la fonction publique et les syndicats. « Tous mes amis se sont résignés au pire », confie un employé au ministère du logement. À l'agence de protection de l'environnement, certains se terrent au sous-sol pour fuir la tension. Déjà 3 000 départs volontaires ou retraites anticipées. Des services comme la justice environnementale sont démantelés. « Le gouvernement abandonne les communautés les plus polluées », dénonce un agent. Au ministère du Logement, les couloirs sont devenus silencieux, « comme après un décès ». La peur est encore plus vive au Département d'État : dans des groupes Signal, diplomates et agents s'inquiètent pour leur avenir, la sécurité nationale, et dénoncent une trahison. Des salles de réunion ont été réservées pour ce vendredi, jour probable des annonces officielles. Les conséquences de la taxe douanière de 50% sur les produits brésiliens décidée par Donald Trump Pour le site d'information G1, Donald Trump répète la formule du harcèlement et des représailles qu'il utilise contre ses adversaires politiques. « Cette fois, cependant, les échanges économiques ne peuvent pas servir de prétexte car les États-Unis ont un rare excédent commercial avec le Brésil ». Dans Carta Capital, un ancien ambassadeur brésilien s'insurge : il parle d'ingérence révoltante, de brutalité diplomatique, et estime que les États-Unis sont en train de devenir un adversaire du Brésil — une rupture avec deux siècles de relations diplomatiques. Il appelle à une réaction forte de la société civile brésilienne, et suggère au gouvernement Lula d'intensifier ses contacts avec les démocrates américains. L'embarras des bolsonaristes Selon Folha de Sao Paulo, plusieurs proches de l'ex-président reconnaissent, en privé, que cette décision « pose un vrai problème politique ». Officiellement, ils continuent de soutenir Donald Trump et tentent de rejeter la responsabilité de la mesure douanière sur le président Lula. C'est le cas de Tarcísio de Freitas ou Romeu Zema — deux candidats potentiels pour la prochaine élection présidentielle de 2026. Ils affirment que c'est le rapprochement de Lula avec la Chine, la Russie, l'Iran, Cuba ou encore le Venezuela qui aurait déclenché la réaction de Donald Trump. Washington à la recherche d'une stratégie à l'égard du Venezuela C'est à lire dans le New York Times. D'un côté, le secrétaire d'État Marco Rubio a tenté un accord avec Caracas : libérer des prisonniers politiques en échange du renvoi de 250 migrants vénézuéliens détenus au Salvador. Mais ces négociations ont été court-circuitées par… l'émissaire spécial de Donald Trump pour le Venezuela lui-même, Richard Grenell. Lui proposait tout autre chose : autoriser l'entreprise Chevron à reprendre ses activités pétrolières au Venezuela. Une offre plus alléchante pour le président Nicolas Maduro. Mais finalement, aucun accord n'a été conclu, et les 250 migrants vénézuéliens sont toujours détenus dans une prison de haute sécurité au Salvador. Le New York Times révèle que malgré ses déclarations, la Maison Blanche garde le contrôle sur ces détenus car ils sont utilisés comme monnaie d'échange. Premiers témoignages sur les conditions de détention au sein du «Alligator Alcatraz» Le Miami Herald publie un témoignage glaçant : un migrant mexicain, pourtant protégé par le programme DACA, car il est venu aux États-Unis lorsqu'il était encore mineur, s'est retrouvé enfermé dans le centre de détention situé en plein cœur des Everglades, en Floride. Il a été arrêté après un simple contrôle routier. Son avocat affirme ne pas connaître les raisons de sa détention. Et son client dénonce des conditions inhumaines : nourriture avariée, toilettes bouchées, chaleur étouffante sans climatisation, moustiques en pagaille, et interdiction de se doucher pendant quatre jours. Les autorités de Floride, elles, démentent en bloc : « des accusations totalement fausses », disent-elles. Mais l'affaire commence à faire grand bruit. Journal de la 1re En Martinique, la lutte contre le décrochage scolaire.
Dans cette édition :Le PSG s'est qualifié pour la finale de la Coupe du Monde des clubs après avoir battu le Real Madrid 4-0, et affrontera Chelsea dimanche pour le titre.Les incendies dans le sud de la France, notamment à Marseille, ont causé de lourds dégâts, avec 94 habitations impactées et un sentiment d'abandon chez les habitants.Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer vont aborder la question de l'immigration lors de leur rencontre, avec un projet d'accord sur l'échange de migrants.Les États-Unis maintiennent la pression sur les droits de douane, impactant les échanges commerciaux entre la Chine et l'Europe.Tadej Pogačar a pris le maillot jaune du Tour de France après la victoire de Remco Evenepoel lors de la 5e étape.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Culture Numérique, c'est le podcast qui décrypte pour vous le meilleur de l'actu tech, chaque semaine ! Au programme de cet épisode :Gmail facilite le désabonnement : lancement d'un bouton « se désabonner » en un clic pour simplifier le tri des newsletters et des emails marketing.Le marché des montres connectées ralentit : baisse globale des ventes sauf en Chine, avec une montée en gamme côté consommateurs et de nouvelles fonctions IA annoncées par Apple.Perplexity lance son offre premium à 200 dollars par mois : une formule ultra-puissante réservée aux professionnels, avec accès anticipé aux meilleurs modèles d'IA et des outils exclusifs.28 % des Français utilisent déjà l'IA pour leurs recherches : les moteurs classiques comme Google reculent face aux assistants IA, surtout chez les jeunes générations.Threads dépasse les 115 millions d'utilisateurs actifs quotidiens : le réseau social de Meta se rapproche dangereusement de X et poursuit sa croissance.Les IA peuvent vous envoyer sur des sites frauduleux : une étude de révèle qu'un tiers des URLs générées par des IA comme Perplexity ou Gemini sont incorrectes ou potentiellement dangereuses.Merci à notre partenaire PlanetHoster, expert de l'hébergement web haute performance, qui compte déjà 60 000 clients satisfaits et plus de 100 000 sites hébergés.Suivez toute l'actualité du numérique sur Siècle Digital et abonnez-vous au podcast Culture Numérique pour ne manquer aucun épisode ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans ce deuxième épisode, Frédéric Lemaître, ancien correspondant du Monde à Pékin, nous explique comment la Chine de Xi Jinping profite du bouleversement de l'ordre mondial orchestré par Donald Trump pour s'imposer comme la plus grande puissance mondiale.La « Nuit de la géopolitique » est un événement du Monde Ateliers organisé par Kévin Hurtaud, Estelle Lavielle, Joséfa Lopez, Yoanna Sultan-R'bibo, Camille Bailly Barthez, Lucie Adam, Xemartin Laborde et Frame Mates.Un épisode produit avec Garance Muñoz. Réalisation : Quentin Bresson. Introduction : Adèle Ponticelli avec l'aide de Joséfa Lopez.Retrouvez ici les cours du soir de Frédéric Lemaître « Comprendre la Chine de Xi Jinping » Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Avant tout, laisse moi te parlerdes Rencontres de la Performance. C'est LE rendez-vous de l'année. le 14-15-16 novembre à Paris. Au programme : des conférences, des ateliers, des échanges avec un seul objectif, que tu repartes avec du concret à mettre sur le terrain ! Pour plus d'informations : https://www.secretsdentraineurs.com/event/rencontres-de-la-performance-4/register Utilise le code SECRETS pour bénéficier de -10% sur ta place ! __________ Romain est le préparateur physique du FC Grenoble Rugby. On se connait depuis des années et j'adore sa philosophie d'entrainement. Il a démocratisé les entrainements "anti déformation" Dans cet épisode tu trouveras : Entrainer le gainage Les facteurs de performance au rugby L'aspect holistique de la performance Individualiser au sein d'une équipe Coacher et communiquer__________ Je tiens à remercier Laroq pour leur soutien sans faille depuis plus d'un an. Ils créent du matériel 100% français d'excellente qualité et surtout financièrement abordable : moins cher que leurs concurrents qui produisent en Chine ! Si ça t'intéresse, rdv : www.laroq.fr __________ Retrouve nous sur les réseaux sociaux : Instagram : https://www.instagram.com/secretsdentraineurs/ Linkedin : https://www.linkedin.com/in/julien-vecchione-714147155/Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Émission du 16/06/2025 présentée par Amaury de Tonquédec avec Axelle Pinon, Membre du comité d'investissement de Carmignac et Porte parole de la gestion et Alexandre Taieb, Gérant de portefeuilles chez Sycomore AM. Vos questions en live : 00:00 Présentation de nos invités 02:13 Tout sauf la défense ? Si tout le monde se rue sur la défense, faut-il au contraire éviter ce secteur ? Si oui sur quoi miser aujourd'hui ? 18:43 Dans quoi investir sur 10 ans ? 42:14 Dans quoi investir sur 25 ans ? 52:40 Les QUESTIONS CASHS !
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la succession du Dalaï-lama et la création du parti politique d'Elon Musk. Côte d'Ivoire : arrestation d'un membre influent du CNT malien Arrêté à Abidjan, Mamadou Awa Gassama, membre du Conseil national de transition du Mali, est accusé d'« outrage au chef de l'État » et « incitation à la haine ». Que lui reprochent les autorités ivoiriennes ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. Dalaï-lama : pourquoi la Chine veut s'immiscer dans sa succession ? À l'occasion de ses 90 ans, le Dalaï-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, a réaffirmé son autorité exclusive sur le choix de son successeur, défiant frontalement Pékin qui revendique un droit de regard sur cette nomination. Pourquoi le Parti communiste chinois veut-il intervenir dans le processus de succession qui relève du domaine religieux ? Quelles sont les règles traditionnelles pour désigner le successeur du Dalaï-lama ? Avec Heike Schmidt, journaliste au service international de RFI. États-Unis : les ambitions politiques d'Elon Musk En rupture avec Donald Trump, Elon Musk a annoncé la création d'un nouveau mouvement politique : le Parti de l'Amérique. Sachant qu'il ne pourra pas se présenter à la présidentielle, quel est donc son objectif ? Le milliardaire a-t-il un programme politique ? États-Unis : Elon Musk peut-il casser le bipartisme politique américain ? « Nous vivons dans un système à parti unique, pas dans une démocratie », a déclaré Elon Musk sur son réseau social X en présentant son nouveau parti politique, le Parti de l'Amérique. Cette initiative peut-elle mettre fin au système bipartite américain ? Avec Françoise Coste, historienne et professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès.
Hangzhou, lieu de naissance d'Alibaba, s'impose comme la nouvelle destination phare de l'IA en Chine. Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et Raphaël Balenieri vous invite dans la ville des six nouveaux dragons chinois. « La Story » est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en juillet 2025. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invité : Raphaël Balenieri (correspondante des Echos en Chine). Réalisation : Willy Ganne. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photos : Cfoto/SIPA USA/SIPA : Extrait «Alibaba et les 49 voleurs», Teaser «Dragons», CNBC, Extrait «le dîner de cons», Extrait «Les 400 coups». Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:03:22 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Alors que Rio accueille la réunion annuelle des BRICS, on peut se demander à quoi sert un sommet censé incarner le Sud global, quand ni la Chine ni la Russie ne sont vraiment au rendez-vous. Derrière les discours sur un monde multipolaire, les BRICS peinent encore à parler d'une seule voix. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
L'exploitation des immenses réserves de fer des monts du Simandou pourrait marquer un tournant décisif pour l'économie guinéenne. Estimées à près de 8 milliards de tonnes de minerai, ces réserves font l'objet de discussions depuis trois décennies. Les autorités prévoient une entrée en production pour la fin de l'année 2025, présentant ce projet comme la vitrine de leur ambition économique. (Rediffusion) Face au manque de transparence, la population guinéenne, qui a connu les désillusions de l'exploitation de bauxite, oscille entre espoir et scepticisme. Sur le chantier du chemin de fer, la poussière et les boues envahissent les champs, rendant impossible toute culture. Mamoudou Youla, habitant du village de Sounganyia marche sur la terre craquelée qui a envahi sa rizière. « Tout ça, là, c'est le lieu de travail. Depuis que les sociétés minières sont arrivées il y a cinq ans, on ne travaille pas ici, rien, tout est gâté. », se lamente-t-il. Les dédommagements promis par les miniers ne suffisent pas à compenser les pertes subies par les agriculteurs. Mamaseta Camara, une autre habitante, exprime son désenchantement face aux promesses non tenues. « Quand les entreprises sont arrivées ici, j'étais contente, je me suis dit que c'était une opportunité pour nous. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu. On subit de nombreux impacts. » Tout se fissure. Les murs des maisons, comme la confiance des habitants envers les sociétés. Il n'y aurait pas eu assez d'emploi pour les jeunes de Soungayah. La corruption autour du chantier est un autre sujet de préoccupation. « Quand vous allez sur le chantier pour du travail, il y a des intermédiaires qui vous demandent de l'argent. Environ 1 million et demi de francs guinéens », témoigne anonymement ce jeune homme. Il a le verbe haut et une profonde colère en lui. « À Conakry, on dit que nous sommes les boss. Qu'il y a un grand projet chez nous, le grand port de la Guinée, et donc qu'on est les rois, mais les gens ne savent pas ce qui se passe réellement ici. Pas d'emploi, pas d'eau, pas d'hôpital. J'en veux aux autorités guinéennes. Parce que depuis que le projet a commencé ici, personne ne s'est déplacé pour voir ce que nous traversons ici. Ils s'en foutent de nous ». Plus de 33 000 emplois ont déjà été créés sur le corridor, avançait Mamadi Doumbouya, le président de la transition, lors de ses derniers vœux à la nation. Des retombées XXL espérées pour l'économie guinéenne Initié en 1997, le projet Simandou a connu de nombreux rebondissements. D'abord attribués à Rio Tinto, les blocs 1 et 2 ont ensuite été confiés à BSGR, avant d'être réattribués à Winning Consortium Simandou en 2019, un partenariat sino-singapourien avec une participation guinéenne. Après le coup d'État en 2021, les travaux ont été interrompus par la junte. Puis, le géant de l'acier Baowu Steel a investi 6 milliards de dollars dans le projet, renforçant l'engagement de la Chine. Les espoirs sont énormes. Les autorités guinéennes misent sur des retombées économiques annuelles de 600 à 700 millions de dollars via des taxes et redevances. « Les ressources générées par les mines du projet Simandou et la transformation locale des minerais par la construction des raffineries nous ouvrent des perspectives heureuses d'avenir. », se réjouissait Mamadi Doumbouya. La construction d'une aciérie permettrait également de transformer une partie du fer sur place. « Nous osons espérer que cela soit la bonne cette fois, explique l'économiste Mohammed Camara. Pour un projet minier, l'important, c'est qu'est-ce qu'on en tire comme fiscalité, quels sont les impôts et taxes que ce projet va payer à l'État ? Il faut voir le projet sur du long terme et s'assurer de l'utilisation efficace des ressources. Le peu que l'on gagne, il faut l'investir où on peut impacter le plus. » Le « pont vers la prospérité » vanté par les autorités guinéennes n'est pas garanti. « Les autorités comptent beaucoup sur le Simandou parce que c'est un projet qui va doubler le produit intérieur brut du pays, mais attention, il ne faut pas croire que cela va régler tous les problèmes d'un seul coup », poursuit Mohammed Camara. Des contrats miniers toujours secrets D'autant qu'un doute subsiste sur les retombées économiques réelles. Les contrats signés entre l'État et les sociétés minières n'ont en effet pas été publiés. Ces trois conventions minières, ferroviaires et portuaires finalisées en 2023 ne sont connues que de quelques-uns dans le pays. « On se demande bien qui les a vues, c'est l'omerta la plus totale », témoigne un ancien proche du ministère des Mines. La publication des contrats est obligatoire selon le code minier guinéen. Or, ces conventions validées par la Cour suprême adoptées par le CNT – l'Assemblée nationale guinéenne – en février 2024 sont introuvables. Manque de transparence flagrant pour certains acteurs de la société civile. Incompréhension pour Oumar Totiya Barry de l'Observatoire des mines et métaux : « Officiellement, le Premier ministre parle de contrat stratégique, donc de secret d'État. Le ministre des Mines évoque le fait que le processus de négociation n'est pas terminé. Mais on sait quand même que ces documents sont passés au niveau du CNT et donc, que le processus est à son terme. On ne comprend pas pourquoi la Guinée ne rend pas encore public ces contrats. Cela aiderait aujourd'hui à améliorer le niveau de compréhension. » À lire aussiGuinée: de Sekou Touré à Mamadi Doumbouya, l'incroyable histoire du gisement de fer de Simandou Même du côté des sociétés minières, on peine à comprendre ce manque de transparence. Mais le gouvernement reste droit dans ses bottes sur cette question. « Quand on négocie avec quelqu'un, il y a toujours des clauses de confidentialité, explique le ministre du plan Ismaël Nabé. Nous sommes en train de discuter avec les partenaires industriels et on publiera au temps opportun. On renégocie parce que la Guinée était perdante. Nous sommes avec des partenaires et on doit avoir un commun accord, et respecter ce que l'on s'est dit. Si on est d'accord, ça sera publié. » Les éléments juridiques des conventions signées ont déjà été publiés dans un numéro spécial du Journal officiel qui n'a pas été rendu public, mais que RFI a pu se procurer. Certains y voient la preuve que tout est déjà négocié et que les autorités n'ont pas envie de dévoiler des contrats qui seraient défavorables à la Guinée. Un des négociateurs nous informe que la plupart des contrats de revente par lesquels les clients achètent le minerai produit ne sont pas encore signés. Le prix de revente du fer de Simandou – élément clé pour le calcul des recettes de l'État – ne serait pas fixé. Djiba Diakité, le président du comité stratégique de Simandou, a récemment expliqué dans une interview à Forbes Afrique que « si on mettait bout à bout tous les documents contractuels de Simandou... ça ferait 14 kilomètres ». Un train pour le minerai et pour les passagers ? La Guinée veut croire à la renaissance de son réseau ferroviaire grâce au gigantesque projet minier. Le gisement de fer, l'un des plus riches au monde, doit être relié au port de Moribayah par une ligne de chemin de fer de 650 kilomètres. Une infrastructure qui cristallise les espoirs de désenclavement de la Haute et Moyenne-Guinée. Pensée comme une double voie, cette ligne doit permettre non seulement l'acheminement du minerai vers la côte, mais aussi, à terme, le transport de marchandises et de passagers. « Le chemin de fer est multi-utilisateur. Une partie va servir aux miniers, une autre aux marchandises, mais aussi aux personnes. L'objectif est de développer plus de 2 000 km de voie ferrée dans le pays », déclare Ismaël Nabé, ministre du Plan à RFI. Cette ambition de désenclaver les régions agricoles, comme la zone de Kankan ou de N'zérékoré, suscite l'enthousiasme. Certains imaginent déjà des trains chargés d'ignames ou de bananes rejoindre plus facilement les marchés urbains. Mais sur le terrain, les observateurs sont plus prudents. « L'idée d'un train passager est séduisante, mais peu réaliste dans l'état actuel du tracé », estime Oumar Totiya Barry, directeur de l'Observatoire des mines et métaux. Selon lui, la ligne évite les grands centres urbains. « Il y a bien une quinzaine de gares prévues, mais elles sont souvent à des dizaines de kilomètres des villes. Madina Oula, par exemple, se trouve à plus de 80 km de Kindia. Pour Mamou, c'est le même problème avec la gare de Farenta. » En cause, une logique de tracé prioritairement industrielle. Le chemin de fer suit le chemin le plus court et le moins coûteux entre la mine et le port, au détriment d'une intégration fine au territoire. « Le mariage entre aménagement du territoire et conception du chemin de fer n'a pas suffisamment fonctionné », regrette Oumar Totiya Barry. À Kaloum, cœur battant de Conakry, certains commerçants restent sceptiques. Marqués par les promesses non tenues des précédents projets miniers, ils redoutent que Simandou ne soit qu'un mirage de plus. Dans les zones d'exploitation de la bauxite, comme à Boké, l'exploitation a certes rapporté des devises, mais elle a aussi laissé des séquelles : pollution de l'air, raréfaction de l'eau potable, routes dégradées. « Simandou, c'est du vent », tranche un commerçant, dénonçant une richesse qui ne profite toujours pas à la population. En attendant, Simandou creuse son sillon, porté par de grandes ambitions.
durée : 00:03:22 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Alors que Rio accueille la réunion annuelle des BRICS, on peut se demander à quoi sert un sommet censé incarner le Sud global, quand ni la Chine ni la Russie ne sont vraiment au rendez-vous. Derrière les discours sur un monde multipolaire, les BRICS peinent encore à parler d'une seule voix. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Depuis des décennies, les grandes puissances façonnent l'ordre mondial : les États-Unis, la Russie, la Chine, ou encore les puissances européennes. Mais cet ordre, fondé sur des rapports de force traditionnels et des équilibres géostratégiques figés, est aujourd'hui remis en cause. Dans son dernier essai, « Fin de la politique des grandes puissances », aux éditions de l'Observatoire, Nicolas Tenzer défend l'idée que les traditionnelles grandes puissances voient leurs jours comptés. Les États-Unis de Trump ont brisé l'Alliance Atlantique ; la Chine, qui reste une puissance de prédation, s'enlise dans ses contradictions internes ; la Russie quant à elle interroge sur son propre avenir. En face d'elles, émergent des acteurs plus agiles susceptibles de réinventer les règles du jeu international. Les instruments classiques de puissance ne suffisent plus à penser ni à répondre aux crises contemporaines. Ni le droit international, ni les institutions multilatérales, ni même la dissuasion militaire ne semblent capables d'endiguer l'escalade des violences ou d'empêcher les guerres asymétriques. La guerre entre l'Iran et Israël, avec les États-Unis en arbitres ambigus confirme-t-elle l'obsolescence de cette « politique des grandes puissances ? Ou est-elle une expression brutale de plus du rapport de force nu et des sphères d'influence ? Invité : Nicolas Tenzer. Enseignant à Sciences Po, blogueur sur les questions internationales sur Tenzer Strategics. « Notre guerre » et « Fin de la politique des grandes puissances », éd. de L'Observatoire.
durée : 00:58:37 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS puis la France, la Grande-Bretagne et la Chine vont développer leur propre programme nucléaire. Le monde est entré dans la guerre froide et une course aux armements effrénée va se poursuivre jusqu'à la fin des années 80... - réalisation : Anne Perez
durée : 00:58:35 - Les Grandes Traversées - par : Stéphane Bonnefoi - En 1968, les puissances nucléaires signent le Traité de non-prolifération, qui instaure deux classes de pays : ceux qui sont officiellement détenteurs de l'arme atomique (USA, URSS, Chine, Royaume-Uni et France), et tous les autres, qui ne pourront y avoir accès. Et pourtant... - réalisation : Anne Perez
durée : 00:58:02 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann, Antoine Ravon - Il y a ces penseurs qui se sont rendus en URSS, en Chine et en Allemagne, sans trop comprendre ce qu'il s'y passait vraiment. Comment expliquer cet aveuglement, alors que d'autres ne se sont pas laissés illusionner ? - réalisation : Riyad Cairat - invités : Cécile Vaissié Professeure en études russes et soviétiques à l'université Rennes 2. Spécialiste de l'histoire des intellectuels en URSS et des politiques d'influence soviétiques et russes; François Hourmant Professeur de science politique à l'université d'Angers; Jérôme Prieur Cinéaste et écrivain