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Alors que Trump a suspendu les visas pour les étudiants étrangers, « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », fait une série sur ces écoles des pays émergents qui forment leurs élites et à qui cette politique pourrait profiter. Pour ce premier épisode Margaux Boulte et Raphaël Balenieri présentent celle qui est le berceau du pouvoir chinois, l'université Fudan à Shanghai.Retrouvez l'essentiel de l'actualité économique grâce à notre offre d'abonnement Access : abonnement.lesechos.fr/lastoryLa Story est un podcast des « Echos » présenté par Margaux Boulte. Cet épisode a été enregistré en juillet 2025. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invité : Raphaël Balenieri (correspondant des « Echos » en Chine). Réalisation : Nicolas Jean. Chargée de production et d'édition : Michèle Warnet. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : Liu Ying/Xinhua/ABACAPRESS.COM. Sons : France 24. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En route pour Cologne! Dernier point avant la Gamescom 2025, qui s'annonce particulièrement chargée! On récapitule nos dernières attentes, nos derniers espoirs fous et quelques prédictions en compagnie d'Aekonimi de la team IGN France qui nous accompagne tout l'été. On revient également sur Donkey Kong Bananza, les dernières censures venues de Chine, le rapprochement inexorable de Xbox et Playstation et on revisite le remake de Romancing SaGa 2 sur Switch 2.Bonne écoute à tous, comme toujours la Belle et le Gamer existe grâce au soutien de ses formidables fans via Patreon, et pour les rejoindre, ça se passe par ici.Pour rejoindre la communauté de La Belle et le Gamer et nous soutenir, tous les liens utiles se trouvent à l'adresse suivante, y compris l'invitation pour rejoindre notre serveur Discord, et notre chaîne Twitch: https://linktr.ee/LBELG. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Dans mon Chinatown », c'est le nom de notre série d'été sur RFI. On vous emmène explorer les quartiers chinois des grandes villes du monde. Aujourd'hui, direction Lagos au Nigeria où la présence de ressortissants chinois remonte à 1930. Plus de 40 000 Chinois y vivent aujourd'hui : employés des grandes entreprises publiques chinoises hyperactives dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la construction, entrepreneurs privés qui exportent, voire fabriquent au Nigeria des produits manufacturiers... Quel est l'impact économique, social et culturel de cette présence chinoise ? De notre correspondant au Nigeria, Le téléphone collé à l'oreille, Eric Ni est un brin agacé. Autour de lui, les membres de la troupe de danse Huaxing s'activent pour placer les dernières chaises en plastique. Dans quelques instants, une opération caritative qu'Eric co-organise avec le consulat général de Chine démarre dans cette école, à l'extrême ouest de Lagos. Eric donne ses dernières instructions en pidgin nigérian : « Cette façon de parler, je l'ai apprise en vivant ici avec mes amis nigérians. Oui, moi, je vis et je côtoie les gens d'ici. Le Nigeria, c'est ma seconde patrie. Cela fait vingt-trois ans que je suis ici. Et je suis venu pour faire des affaires. Je suis dans le secteur de la chaussure. On a désormais ouvert une usine de fabrication de chaussures. Mais vous savez, l'économie en ce moment n'est pas bonne. Mais on continue d'y croire. » Comme Eric Ni, un peu plus de 40 000 Chinois seraient enregistrés auprès de leurs autorités consulaires. Investisseurs, ingénieurs, techniciens, commerciaux, ou bien manœuvres... Les profils des Chinois de Lagos sont très diversifiés. Et surtout, la majorité d'entre eux ne se concentre pas dans une zone particulière de la mégapole. Adetoro Bnawo, directeur de l'unité langue chinoise au département linguistique de l'université de Lagos, explique : « La plupart des Chinois qui s'installent dans les quartiers de Lagos essaient, d'une manière ou d'une autre, d'avoir un impact sur les écoles publiques. Ils vont voir les rois locaux. Ils leur rendent hommage. Certains membres de leur communauté de Festac vont jusqu'à se rendre dans les hôpitaux. Et ainsi, ils proposent la technologie chinoise afin d'aider certains patients, par exemple ceux qui souffrent de cataracte. » Loi Eng Koon dirige une imprimerie. En juin 1990, cette ancienne distributrice de produits électroniques quitte Singapour pour fabriquer des CD et DVD à Lagos. Et même si cette mégapole est considérée comme l'une des pires du monde en termes de confort de vie, Loi s'y sent à l'aise : « Il se peut que de nombreux médias parlent des aspects négatifs de Lagos. Voir, c'est croire. Si vous respectez la personne en face de vous, vous serez respecté. » Avant de s'enraciner à Lagos, Loi Eng Koon a tenté de faire des affaires dans au moins 35 pays africains, sans succès. En 2014, elle revend ses parts dans son entreprise originelle de Singapour. Loi se lance alors dans l'imprimerie, notamment numérique. Et aujourd'hui, de son bureau, cette femme d'affaires chinoise pilote elle-même son équipe de 25 salariés à 100% nigérians : « Même lorsque je voyage, je surveille leur travail à chaque seconde. Et parfois, ils sont très négligents. Ils commettent des erreurs qui m'obligent à les punir en leur retirant une partie de leur salaire. Lorsqu'ils font du bon travail, ils sont récompensés. » Et malgré une balance commerciale très favorable à leur pays natal, et donc source potentielle d'envies et de frustrations, les Chinois de Lagos, à l'instar de Loi Eng Koon, s'adaptent avec méthode, mêlant extrême rigueur, sobriété et humanisme dans un Nigeria toujours secoué par des crises multiples. À lire aussiEn 2025, la Chine a investi 39 milliards de dollars en Afrique, dont 21 au Nigeria
durée : 00:58:45 - Ils ont changé le monde - par : Isabelle Lasserre - Le Taïwan Relations Act, qui encadre les relations diplomatiques entre les États-Unis et Taïwan depuis 1979, est mis à rude épreuve par le retour de Donald Trump au pouvoir. Alors que la Chine multiplie les intimidations militaires, Washington tiendra-t-il sa promesse de sécurité envers l'île ? - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Camille Grand Chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) et ancien secrétaire général adjoint de l'OTAN ; Alice Ekman Directrice de la recherche de l'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne
durée : 00:58:45 - Ils ont changé le monde - par : Isabelle Lasserre - Le Taïwan Relations Act, qui encadre les relations diplomatiques entre les États-Unis et Taïwan depuis 1979, est mis à rude épreuve par le retour de Donald Trump au pouvoir. Alors que la Chine multiplie les intimidations militaires, Washington tiendra-t-il sa promesse de sécurité envers l'île ? - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Camille Grand Chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) et ancien secrétaire général adjoint de l'OTAN ; Alice Ekman Directrice de la recherche de l'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la trêve douanière sino-américaine, le départ de Donnarumma du PSG et les déclarations d'Emmanuel Macron sur la guerre au Cameroun. Mali : vague d'arrestations au sein de l'armée Plusieurs militaires et généraux de l'armée malienne ont été arrêtés et accusés de vouloir déstabiliser la transition menée par la junte. Quelles preuves les autorités avancent-elles pour justifier ces arrestations ? Doit-on s'attendre à des rebellions au sein de l'armée malienne ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel. Droits de douane : nouveau suspens entre Pékin et Washington Donald Trump a prolongé de 90 jours les discussions commerciales avec la Chine. Pourquoi le président américain tient-il autant à trouver un accord avec la Chine ? Où en sont les discussions jusqu'à maintenant ? Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. PSG : Donnarumma poussé vers la sortie ? Après avoir été l'un des piliers du Paris Saint-Germain lors de leur sacre européen, le gardien italien a annoncé son départ du club. Pourquoi Luis Enrique a-t-il préféré recruter Lucas Chevalier plutôt que de conserver Donnarumma ? Ce changement de gardien peut-il déstabiliser l'équipe en début de saison ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des sports de RFI. Cameroun : Paris reconnait sa responsabilité dans une « guerre » Emmanuel Macron a officiellement reconnu que la France avait mené une guerre au Cameroun pendant la période coloniale. Pourquoi le président français fait-il cette annonce maintenant, plus de 65 ans après l'indépendance du Cameroun ? Avec Manuel Domergue, co-auteur de l'ouvrage « Kamerun ! une guerre cachée aux origines de la Françafrique » (éditions La Découverte).
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », c'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde. Ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. Aujourd'hui, direction Madagascar avec le fanorona. Un jeu de stratégie ancestral créé sur la Grande Île, qui se joue en duel. Ses règles devaient être parfaitement maîtrisées par tous les héritiers de la royauté merina afin d'accroître leurs chances de remporter les batailles contre les autres royaumes. Le fanorona a depuis conquis tout le territoire, mais a perdu de son prestige au sein de la société, faute d'enseignement adéquat. Quelques irréductibles passionnés, convaincus de ses bienfaits sur la concentration et l'agilité cérébrale qu'il développe, s'efforcent aujourd'hui de le remettre au goût du jour. De notre correspondante à Antananarivo, Sur les tables en béton érigées au pied des immeubles de la cité Analamahitsy, les pions rouges et bleus semblent comme danser sous les doigts des joueurs de fanorona. Sous le regard des badauds, Fetra Andriamampianina, dit Karana, l'actuel président de la fédération de fanorona de la région Analamanga, affronte son élève Jean-Marie Andriatsarafara, dit Zamabe, triple champion de Madagascar. « Le fanorona est apparu pour la première fois au 16ᵉ siècle, sur les Hautes-Terres, dans la ville royale de Merimanjaka. Puis le jeu s'est répandu à l'extérieur du palais, et plus tard dans la rue et c'est comme ça que dans toute l'île, tout le monde s'est mis à jouer », explique Fetra Andriamampianina. Un jeu aux origines royales, donc, confirment les historiens. En témoignant d'ailleurs, les pierres à quadrillage que l'on retrouve encore aujourd'hui sur chacun des sites princiers répertoriés en Imerina. À l'époque, exceller au fanorona, c'était s'assurer d'être un bon stratège, y compris sur le champ de bataille. Le champion Zamabe, lui, n'est pas un descendant royal. Toutefois, confie-t-il, ce jeu a totalement façonné sa vie : « Les chrétiens, ils ont la Bible. Les musulmans, ils ont le Coran, et nous les malgaches, on a le fanorona. Le fanorona, c'est notre livre divin. Parce que ça nous permet d'anticiper le futur, et le futur du futur. Ce jeu nous permet de tirer des leçons de vie, parce que contrairement aux autres jeux, quand tu comprends qu'un coup te détruit au fanorona, tu essaies de ne plus le refaire et tu t'obliges à prendre un autre chemin à l'avenir ». À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Argentine: le truco Contrairement aux échecs, le fanorona autorise plusieurs mouvements en un seul tour : « La plus belle chose que ça m'ait apportée, c'est de savoir analyser et prévoir. Être trop gourmand en voulant éliminer le plus vite possible les pions adverses, par exemple, ça peut te détruire. C'est comme dans la vraie vie. Et c'est pour ça que nous, joueurs de fanorona, on ne joue jamais aux jeux d'argent. On est capable de bien gérer notre salaire, notre nourriture, de penser au futur. C'est sûr que les principes de ce jeu pourraient être utilisés en politique parce que c'est beaucoup de stratégie. Mais je crois qu'aujourd'hui, non, personne ne s'en sert en ce moment... » Comme chaque dimanche midi, Sariaka Razanamparany, fondatrice de l'association Pi Lalao, propose aux clients d'un restaurant tananarivien de redécouvrir des jeux, malgaches ou non. À cette table, cette grande famille a choisi le fanorona : « Ce sont des jeux qui ont été oubliés quelque part. Et ce qui fait que moi, dans mon métier, je vais vers les gens et je leur propose de jouer aux jeux traditionnels comme le fanorona. En réintroduisant ce jeu aussi, ça réintroduit le lien social finalement et entre les générations comme c'est le cas aujourd'hui où c'est un papa et son fils qui jouent ensemble et il n'y a vraiment pas d'âge et c'est ça qui est très intéressant. C'est universel ». Bien plus qu'un simple jeu, le fanorona incarne une part de l'identité malgache. Héritage royal devenu outil d'éveil stratégique, il permet aujourd'hui à une nouvelle génération de se reconnecter à ses racines. Se réapproprier ce savoir, c'est renouer avec une mémoire collective, tout en s'aiguisant l'esprit, à la manière des ancêtres malagasy. À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Chine: le xiangqi, «Ça fait partie de notre culture traditionnelle»
« Le 2 avril 2025 sera à jamais gravé dans les mémoires comme le jour de la renaissance de l'industrie américaine, le jour de la reconquête du destin de l'Amérique, et le jour où nous avons commencé à rendre sa richesse à l'Amérique », avait déclaré Donald Trump lors de son « jour de la libération », quand le président américain avait provoqué un chaos mondial en annonçant des droits de douane massifs sur tous les pays commerçant avec les Etats-Unis. Avant de renoncer à les appliquer quelques jours plus tard, sauf pour les échanges avec la Chine.Les assauts du président américain ne sont pas restés sans réponse de Pékin. Le président chinois, Xi Jinping, a répliqué en appliquant des droits de douane similaires contre les produits américains. Une escalade qui aboutit aujourd'hui à des chiffres prohibitifs : 145 % de droits de douane imposés aux produits chinois qui entrent aux Etats-Unis, 125 % sur les produits américains qui entrent en Chine. Autrement dit : un coup d'arrêt massif et brutal sur les échanges entre ces deux pays.Pourquoi Donald Trump est-il à ce point décidé à faire couler la Chine ? Combien de temps l'économie chinoise peut-elle tenir ? Le dragon chinois est-il de taille face à l'aigle américain ? Et quelles conséquences pour le reste du monde, notamment l'Europe ? Harold Thibault, correspondant du Monde à Pékin, répond à ces questions dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde ».Un épisode de Garance Muñoz. Réalisation : Quentin Tenaud. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Dans cet épisode : extrait d'un discours de Donald Trump, le 2 avril 2025 ; extrait d'une émission de LCI, le 11 avril 2025.Cet épisode a été initialement publié le 25 avril 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es », c'est notre série d'été sur RFI, à la découverte ou la redécouverte de ces jeux populaires qui sont au cœur de nos cultures et de nos identités. Aujourd'hui, direction l'Argentine, pour une plongée dans un jeu de cartes, le truco qui n'a rien à envier au football dans le panthéon des passions nationales. Le truco peut se jouer seul ou en équipe. Le principe est simple : remporter le plus de plis en maniant ruse et stratégie… Le truco, une passion argentine. De notre correspondant à Buenos Aires, « Ça va ? Je suis Gabriel, je viens du nord de Buenos Aires, j'ai 48 ans et je suis là pour participer au tournoi de Truco avec mes amis ! ». Un dimanche soir à Buenos Aires… Véritable institution ouverte en 1912, le café San Bernardo résonne du brouhaha habituel occasionné par les amateurs de ping-pong et de billard… Dans un recoin, huit tables, six joueurs par table, des jeunes, des moins jeunes, surtout des hommes. Et sur les tables, la bière, les verres, un petit carnet, et les cartes… « On a perdu de quatre points ! Ça ne s'est pas bien passé, on a manqué d'un tout petit peu de chance… Mais bon, le "truco" (prononcé Trouko) c'est l'amitié, l'argentinité, et passer un bon moment… c'est comme ça que je le vois ». Authentique passion argentine, le truco se joue pourtant avec des cartes dites espagnoles numérotées de une à douze, et sur lesquelles figurent le bâton, le denier, la coupe et l'épée… « Ce sont les Espagnols qui l'ont apporté, mais les vieux Gauchos ont adapté les règles pour se l'approprier et en faire un jeu plus autochtone, plus national, plus à nous ! Dans chaque maison, toutes les familles ont un jeu de cartes pour jouer au Truco… ». Impossible pour Gabriel de se souvenir du moment où il a appris à jouer : « Mon père m'emmenait aux réunions avec ses amis, ils se retrouvaient pour jouer. Et toute la nuit, c'étaient les rires, les embrassades, les blagues. Alors moi, tout petit, je me suis dit : je veux apprendre ça. Du coup, c'est comme continuer une tradition — une tradition familiale, mais aussi nationale ». Les règles du truco dans une main, un stylo dans l'autre pour noter les scores, Romina se glisse parmi les joueurs. Passionnée par les jeux, c'est elle qui organise le tournoi : « Quand on est petit, on joue, et puis on grandit, et tout à coup, on est censé être sérieux ». Maintenant, tu es adulte et tu n'as plus le droit de jouer, mais pourquoi ? Pourquoi tu ne pourrais plus jouer parce que tu es grand ? Alors ce bar, un peu, c'est ça. L'idée, c'est de jouer. C'est l'essence même ». Ce que Romina aime par-dessus tout, ce sont les rencontres improbables suscitées par le truco : « Dans certains tournois, il arrive souvent qu'il y ait un vendeur d'avocats qui joue peut-être avec le propriétaire d'une marque de vêtements. Et dans le jeu, ils sont tous égaux, tu vois ? Ce sont des choses qui n'arrivent peut-être que dans ce genre de situations… Et puis, avec tout ce qu'on vit aujourd'hui, surtout sur le plan politique, jouer un peu, ça te déconnecte de la réalité ». Dans l'arrière-salle d'un gymnase qu'il administre dans cette banlieue de Buenos Aires, José a fondé en 2015 rien de moins que l'association argentine de truco pour répondre à un problème majeur : « Le pays est très grand, et le truco n'avait pas de règlement unifié. Chacun jouait avec ses propres règles, et ça posait souvent des problèmes : "Non, non, moi, je joue comme ça. Moi, je ne joue pas comme ça". On a fait un règlement et on s'est dit : "Bon, et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?" ». Sur les murs, des affiches à la gloire de Diego Maradona et Léo Messi… En Argentine, football et truco vont de pair, au point que le premier pourrait même redorer l'image du second : « L'équipe nationale a gagné la Coupe du monde. Et eux, ils jouaient au Truco tous les jours pendant le mondial. Ce sont des super-héros pour n'importe quel Argentin. Alors c'est comme s'il y avait eu un renouveau, un regain du truco. Oui, oui. Maintenant, je vois que les jeunes y jouent, tout le monde y joue. Le truco a fait son grand retour, tu vois ? On était en train de l'oublier, et d'un coup, c'est la fureur totale ». Et demain le truco pourrait même s'exporter. La série argentine à succès El Eternauta diffusée au printemps s'ouvre sur une scène de truco, tant et si bien que José a été contacté par des fans au Japon qui souhaiteraient en apprendre les règles. À lire aussi«Dis-moi à quel jeu tu joues» en Chine: le xiangqi, «Ça fait partie de notre culture traditionnelle»
durée : 00:43:50 - Questions du soir d'été - par : Marguerite Catton - En dix ans, la marque chinoise Shein s'est imposée dans le paysage mondial du prêt-à-porter, mais les conditions de travail de ses ouvriers textiles sont régulièrement épinglées par les ONG. Quelles réalités se cachent derrière ce succès fulgurant? - réalisation : Phane Montet - invités : Isabelle Thireau Sociologue, sinologue, directrice de recherche au CNRS et directrice d'études à l'EHESS.; Gilles Guiheux Professeur à l'université Paris-Cité et membre de l'Institut universitaire de France; Franck Marsal Economiste, coauteur du livre Quand la France s'éveillera à la Chine, éditions Delga, 2025
« Dis-moi à quel jeu tu joues, je te dirai qui tu es ». C'est une série spéciale de RFI à la découverte des jeux populaires à travers le monde, ces jeux qui, à travers les joueurs, parlent de la culture et de l'identité de chaque pays. En Chine, où les échecs chinois (xiangqi en mandarin), sont toujours largement pratiqués, avec environ 6,8 millions de joueurs réguliers. Bien que traditionnellement associé aux générations plus âgées, ce jeu reste présent chez les jeunes, avec des clubs dans les universités et les lycées. Mais comme beaucoup de jeux de société traditionnels, le xiangqi a du mal à maintenir sa popularité auprès des jeunes, en particulier avec l'essor des divertissements numériques. Ritan Park, en plein cœur de Pékin. Il est à peine 8 h 30, et déjà plusieurs curieux se pressent autour d'une table. Deux hommes jouent au xiangqi, l'échiquier chinois. Tang, l'un des joueurs, nous explique les règles : « Le char se déplace en ligne droite, le canon saute par-dessus, le cheval forme un L, l'éléphant traverse en diagonale, peu à peu, on apprend. » Mais le xiangqi n'est pas qu'un jeu. Pour Liu, observateur passionné, il raconte surtout des histoires : « Beaucoup de vieilles histoires se retrouvent dans le jeu. Chaque pièce représente un guerrier, un côté de l'armée. Il y a la rivière, la frontière. C'est l'art de la guerre, au départ. Tous les gens aiment ça pour son contexte culturel. Il y a tant d'histoires derrière, si on les connaît. » Dans la conversation mêlée, Ke nous dit que c'est un héritage, mais aussi un outil d'apprentissage : « Je pense que ça aide les enfants à comprendre la culture traditionnelle. Et ça peut aussi développer leur intelligence. C'est une manière d'entraîner l'esprit. » Le xiangqi « c'est dans l'ADN chinois » Mais aujourd'hui, ce sont surtout les aînés qui perpétuent la tradition. Les jeunes, eux, se tournent vers d'autres distractions, rebondit Liu : « C'est comme l'opéra de Pékin, les jeunes n'aiment pas ça. Le changement culturel est différent. La jeune génération n'a pas la patience. Ils regardent TikTok cinq secondes, et c'est fini. C'est une question de génération. C'est pareil chez vous ! L'époque progresse, et c'est très bien. Mais parfois, il faut regarder en arrière pour comprendre l'histoire, le contexte culturel. Savoir d'où l'on vient. » Et dans cette transmission, il y a aussi une part de fierté, nous dit Li, un vieil homme au sourire franc qui suit de près le mouvement des joueurs, en s'exclamant parfois : « untel aurait plutôt dû avancer son pion dans l'autre sens ! ». « C'est ainsi que les choses se passent. Ça fait partie de notre culture traditionnelle, non ? On devrait faire de notre mieux pour la promouvoir. Si ça se développait à l'international, ça renforcerait aussi le prestige national. » Pour Liu, le xiangqi incarne une philosophie de vie : « C'est la façon de penser, comme Confucius. C'est difficile à traduire, mais c'est dans l'ADN chinois. » Jeu de stratégie, miroir de la société, mémoire vivante. Malgré les défis de la modernité, le xiangqi reste un pilier de la vie culturelle. Des efforts sont là pour transmettre ce patrimoine aux plus jeunes et faire de ce jeu de stratégie une histoire toujours en mouvement.
Que ce soit en France, au Japon, aux États-Unis... partout autour du globe, la question du métissage suscite le débat, voire déchaine les passions. Pourtant, nos sociétés sont de plus en plus cosmopolites. Au Brésil, par exemple, la population métisse est devenue majoritaire, selon les chiffres du dernier recensement publié en 2022. Quant au Québec, 5% des nouveau-nés avaient un parent natif du Canada et l'autre de l'étranger en 1980 ; cette statistique est passée à 12% en 2023, selon le bilan démographique du Québec. Avoir des origines multiples n'a donc plus rien d'exceptionnel, mais l'identité, l'appartenance n'en sont pas moins des sujets d'actualité. À la fois pour ceux qui demandent « tu viens d'où ? » et pour ceux à qui s'adresse la question. Le besoin de mettre son interlocuteur dans une case semble encore bien présent. Mais pourquoi s'intéresser aux origines de son voisin ? Par curiosité, pour comprendre la différence ou pour l'exclure ? Et comment vivre ses identités multiples quand on est métis ? Cette émission est une rediffusion du 7 avril 2025. Avec Maïka Sondarjee, professeure en Développement international et Mondialisation à l'Université d'Ottawa au Canada. Autrice de Tu viens d'où – réflexions sur le métissage et les frontières ? (Éditions Lux, 2025). En fin d'émission, ♦ un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Aujourd'hui, le portrait de Tisya Mukuna, le café à la mode kinoise. Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer chez eux... C'est le moment du « Succès des Repats » ! Tisya Mukuna 32 ans, est née à Kinshasa. Elle a suivi l'essentiel de sa scolarité en France, entre la Normandie et Paris où elle a fait une école de commerce. Après un master en négociation des affaires en Chine, à Shanghai, elle a travaillé chez Microsoft, pour des agences de publicité ou encore une succursale de magasin bio. Il y a six ans, Tysia Mukuna décide de rentrer en République démocratique du Congo pour lancer sa marque de café, « La Kinoise ». Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée chez elle à l'automne 2024, dans son appartement de Kinshasa. ♦ un reportage de Tom Malki qui s'est rendu à l'exposition Game Story à Versailles en banlieue parisienne. L'exposition retrace 70 ans d'histoire du jeu vidéo. Une plongée dans l'histoire du jeu vidéo. L'exposition Game Story qui se tient jusqu'au 16 avril à Versailles, à l'ouest de Paris, vous propose de découvrir la plus grande collection de jeux vidéo et de consoles d'Europe et d'y jouer ! De quoi ravir les enfants, mais aussi les plus nostalgiques. Reportage de Tom Malki. Programmation musicale : ► Jëli – Amadeus feat. Waly B. Seck ► Ils me rient tous au nez – Theodora.
durée : 00:04:11 - Une semaine dans leurs vies - A Argelès-Gazost, Lucas Ben Moura s'est lancé en 2020 dans la production de thé. Le climat des Pyrénées, chaud et humide, est propice. Reste à sélectionner les bons plants, avec des graines venues de Chine. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
REDIFF - Au début du XIXe siècle, une femme redoutable terrorise la mer de Chine. Ching Shih, prostituée devenue pirate par hasard, commande une flotte impressionnante avec une intelligence tactique et commerciale hors du commun. Elle a même défié les marines des plus grandes puissances. Embarquez sur la jonque de la Reine des pirates et découvrez la vie tumultueuse de Ching Shih et de ses brigands les plus effrayants de tous les temps. Crédits : Lorànt Deutsch, Eric Lange Tout l'été, retrouvez l'inimitable Lorànt Deutsch pour vous révéler les secrets des personnages historiques les plus captivants !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Objectif Mars », « Mars, la nouvelle frontière de la conquête spatiale », titre le Nouvel Obs, avec en Une, une splendide photo, celle d'une planète où se mêlent harmonieusement l'orange et le rouge. Un peu comme dans un rêve, mais ne rêvons pas trop longtemps, car la réalité se mesure en termes de puissance et d'argent. « La planète Mars est aujourd'hui le Graal intersidéral, nous dit le Nouvel Obs, le terrain des grandes puissances, avec la Chine comme nouvel acteur. L'Amérique de Trump en a fait son nouveau fétiche, promettant les premiers pas de l'homme sur Mars d'ici à 2029, avant la fin du mandat du président. » Qu'importe si tous les scientifiques s'accordent à dire que c'est parfaitement impossible. Donald Trump y croit-il lui-même ? En tout cas, il mène le jeu comme n'importe quelle autre affaire commerciale. « Trump et ses amis de la tech mettent en danger les programmes de la Nasa basés sur la coopération internationale, pour privilégier les progrès strictement nationaux, nous explique le Nouvel Obs. « Derrière les accents triomphants annonçant la colonisation de Mars pour les prochaines années (…) se cache la captation des crédits publics par quelques "entreprises amies", celles des barons de la tech qui ont soutenu la campagne de Trump, avec en tête Elon Musk avec Space X et Jeff Bezos avec Blue Origin. ».Les passionnés, qui regardent la planète rouge avec des yeux d'enfant, en seront pour leurs frais. À lire aussiIl y a 60 ans, la sonde Mariner 4 révélait à l'humanité le vrai visage de Mars La fin de la guerre ? Après l'annonce d'une rencontre entre Trump et Poutine le 15 août en Alaska, le Journal du Dimanche (JDD) pose la question : « Et si la guerre se terminait la semaine prochaine ? », question faussement innocente, car l'analyse qui suit tend plutôt à démontrer le contraire. « Personne ne peut croire que la paix soit l'issue de ce tête-à-tête », estime le JDD. La Tribune Dimanche, de son côté, met l'accent sur ce qu'elle estime être l'ambition première de Donald Trump : « le président américain se rêve en prix Nobel de la paix, et multiplie les initiatives pour y parvenir. Le sommet du 15 août avec Vladimir Poutine est un pas de plus sur le chemin de son ambition ». À la question « le sommet du 15 août pourrait-il accoucher du plus grand succès diplomatique de la seconde présidence Trump ? David Salvo, analyste au German Marshall Fund, interrogé par la Tribune dimanche, répond : « Washington sous-estime à quel point le Kremlin veut continuer à mener cette guerre, la légitimité et le sort du régime poutinien ne dépendent pas seulement de la fin de ce conflit aux conditions dictées par la Russie, mais à sa prolongation jusqu'à nouvel ordre, avec une économie entièrement consacrée à cette guerre ». Bref, personne ne croit vraiment à un miracle pour le 15 août. À lire aussiUkraine: «Il n'y a qu'au prix de conditions favorables à la Russie que Poutine pourrait mettre fin au conflit» L'appétit du géant russe La guerre en Ukraine que les pays baltes suivent avec une attention particulière. L'Express s'est rendu en Estonie, le plus petit des trois pays baltes qui comptent aussi la Lettonie et la Lituanie. L'Estonie (avec moins d'1,35 million d'habitants) qui partage « 300 kilomètres de ligne de démarcation avec la Russie », « une frontière de tous les dangers, explique le Nouvel Obs, face à ce grand voisin avide de conquêtes. » « L'Otan pourrait être testée sur sa capacité à réagir "d'ici à cinq ans", répète son secrétaire général Mark Rutte », nous rappelle l'Express, qui a aussi consulté une récente étude de la Revue nationale stratégique française, « jugeant plausible une guerre majeure de haute intensité en Europe ». Cette étude souligne aussi « que le renforcement de l'armée russe se poursuit de façon accélérée pour recompléter de nombreux matériels détruits en Ukraine, mais également pour développer de nouvelles capacités et renforcer son arsenal d'ici à 2030 ». L'Estonie, elle, ne peut guère compter que sur ses 4 000 militaires de métier et ses appelés. Et puis bien sûr, il y a l'Otan. Un officier américain, dont le régiment s'entraîne en Estonie, témoigne : « Nous sommes ici pour changer les calculs de l'adversaire, le dissuader d'une agression et respecter notre engagement de l'article 5 de l'Otan. » Article qui stipule « qu'une attaque contre un État appartenant à l'Alliance atlantique est une attaque contre tous. Et qu'elle ne restera pas sans réponse. » Mais cette perspective arrêtera-t-elle Vladimir Poutine ? Rien n'est moins sûr. « À quelle échéance les Russes pourraient-ils passer à l'action ? », interroge l'Express, qui cite une source sécuritaire, selon laquelle « les Russes n'ont pas besoin d'arrêter la guerre en Ukraine, il leur suffit d'amasser des unités à la frontière, puis de prendre une décision politique ». Une perspective effrayante pour l'Estonie, mais aussi la Lettonie et la Lituanie. À lire aussiUkraine: «Il n'y a qu'au prix de conditions favorables à la Russie que Poutine pourrait mettre fin au conflit»
C dans l'air l'invitée du 8 août avec Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO) et auteure de Le Livre noir de Gaza (Seuil)Émission présentée par Salhia BrakhliaDans la nuit du 7 au 8 août 2025, le cabinet de sécurité israélien a approuvé un plan militaire pour prendre le contrôle de Gaza. Défendu par Benyamin Netanyahu, ce plan s'articule autour de cinq objectifs : désarmer le Hamas, libérer les otages, démilitariser le territoire, instaurer un contrôle sécuritaire israélien et mettre en place une administration civile indépendante, ni affiliée au Hamas, ni à l'Autorité palestinienne. L'opération débuterait par la ville de Gaza, où près d'un million de Palestiniens tentent encore de survivre. Le Hamas avertit que cette "aventure criminelle" coûtera cher à l'armée israélienne et entraînera le "sacrifice" des otages.L'annonce de ce plan a déclenché des réactions internationales fortes. L'ONU a demandé à le stopper "immédiatement". Le Royaume-Uni, la Turquie et la Chine dénoncent une escalade dangereuse et appellent à la retenue. L'Allemagne, pour sa part, suspend ses exportations d'armes susceptibles d'être utilisées dans la bande de Gaza. En Israël, la contestation gagne les plus hauts niveaux de l'appareil d'État. Près de 600 anciens hauts responsables, ex-chefs du Mossad, diplomates, généraux, lancent l'alerte : "Cette guerre a cessé d'être juste et fait perdre à Israël son identité."Ce tournant militaire interroge sur les véritables intentions de Benyamin Netanyahu, alors que plusieurs pays européens, dont la France, première à s'être engagée, s'apprêtent à reconnaître officiellement l'État de Palestine.Que sait-on précisément de ce plan ? Et qui peut encore freiner Benyamin Netanyahu ?Agnès Levallois, présidente de l'Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient, fera le point sur le projet de Benyamin Netanyahu, qui vise à prendre le contrôle de la ville de Gaza.
durée : 00:58:45 - Ils ont changé le monde - par : Isabelle Lasserre - Le Taïwan Relations Act, qui encadre les relations diplomatiques entre les États-Unis et Taïwan depuis 1979, est mis à rude épreuve par le retour de Donald Trump au pouvoir. Alors que la Chine multiplie les intimidations militaires, Washington tiendra-t-il sa promesse de sécurité envers l'île ? - réalisation : Laure-Hélène Planchet - invités : Camille Grand Chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) et ancien secrétaire général adjoint de l'OTAN ; Alice Ekman Directrice de la recherche de l'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne
Le Grand reportage week-end de ce samedi est consacré, en première partie, à l'esclavage moderne. Direction la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, où des mafias chinoises ont monté des centres de fraude en ligne. Des victimes sont retenues de force pour travailler en tant que cyber-esclaves, ils risquent même la mort. En deuxième partie, direction les États-Unis, avec l'expulsion de centaines de migrants indiens illégaux, qui avaient choisi de prendre le risque de quitter leur pays d'origine pour les États-Unis, en vue d'y trouver un emploi et vivre décemment. (Rediffusion) Fraude en ligne et esclavage moderne, enquête sur les usines de cybercriminalité de Birmanie Ils sont attirés par des emplois bien rémunérés, mais finissent enfermés, à travailler de force, battus et parfois assassinés. Des dizaines de milliers de personnes, de toutes nationalités, sont retenues à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, dans des zones de jungle, contrôlées par des groupes armés birmans. C'est là que des mafias chinoises ont monté ces centres de fraude en ligne. En février 2025, une grande opération de police a permis de libérer 7 000 victimes. Mais des milliers d'autres sont toujours retenus. Carol Isoux a enquêté pendant de longs mois, et a pu entrer en contact avec certains de ces cyber-esclaves, qui nous révèlent leurs conditions de vie inhumaines. Un Grand reportage de Carol Isoux qui s'entretient avec Sébastien Farcis. Les migrants indiens expulsés par Donald Trump, symbole de la crise économique en Inde Pour l'Inde, la réélection de Donald Trump comme président des États-Unis a eu une conséquence immédiate et brutale : le renvoi de centaines de migrants illégaux. Ces dernières semaines, ils arrivent donc en Inde par avions militaires, enchaînés, comme des esclaves. L'humiliation est grande, surtout pour le Premier ministre nationaliste indien, Narendra Modi, proche de Donald Trump. Mais, plus gravement, cela révèle le désespoir de millions d'Indiens, qui ne trouvent pas de travail chez eux, et sont prêts à risquer leur vie pour entrer aux États-Unis. Un Grand reportage de Côme Bastin qui s'entretient avec Sébastien Farcis.
Le Vietnam et ses plus de 7% de croissance fait figure de locomotive de l'Asie du Sud-Est. Le pays à l'économie la plus dynamique de l'Asean est en pleine mutation économique avec d'immenses projets d'infrastructures, notamment de transports. Cette croissance rapide s'accompagne de transformation des villes, notamment Hanoï où se construisent des résidences pour les plus aisés. Des complexes, fermés et sécurisés, déjà répandus en Chine ou en Corée du Sud qui se développent rapidement dans la capitale vietnamienne. Si c'est un symbole des inégalités sociales, ces lieux pour ultra-riches racontent aussi les inégalités environnementales. Visite de Ciputra, l'une des premières résidences du genre à Hanoï. De notre envoyé spécial de retour d'Hanoï, Loin du trafic incessant et des klaxons permanents et centre-ville d'Hanoï, les quelques milliers d'habitants de la résidence de Ciputra vivent dans un petit havre de paix où des gardes contrôlent l'entrée de la résidence. Ici, on trouve tout, au presque. « On a un golf, des cafés, des grandes piscines, des salles de sports. J'adore à quel point il y a énormément de nature dans ce quartier, des arbres, des parcs. Dans le centre d'Hanoï, il y a des motos, des voitures et évidemment cela affecte la qualité de l'air. » Hanoï, nommée temporairement ville la plus polluée de la Terre cet hiver, a pour habitude d'être enveloppée plusieurs fois par an dans un large nuage de particules fines. Les plus fortunés espèrent échapper à cette pollution qui tue chaque année 60 000 personnes au Vietnam. Phan Huy Hùng, habite ici depuis cinq ans : « De façon générale, j'adore l'ambiance de ce quartier, il y a beaucoup de résidents étrangers, et puis on n'est pas les uns sur les autres. Les bâtiments sont séparés, il y a beaucoup de verdures, au printemps les plantes fleurissent. » Ce modèle de résidence ne cesse de se répliquer à l'image des chantiers qui entourent Ciputra. Avec la hausse des revenus, le nombre de Vietnamiens souhaitant accéder à ce luxe augmente et avec la pollution générée par des chantiers où le béton est roi. Inégalités sociales grandissantes À quelques centaines de mètres dedans un restaurant de rue, les chevilles ouvrières de ce rêve vietnamien partagent une bière et des cacahuètes, ils s'adonnent au passe-temps national : le karaoké. « J'adore mon travail d'ouvrier du bâtiment. Ça crée un revenu stable pour nous tous, nos familles ! Nous gagnons environ 450 000 à 500 000 dôngs par jour. Le logement et les repas sont pris en charge. » Un revenu deux fois supérieur au salaire minimum, ce qui a attiré cet ouvrier de la ville vers la campagne : « Je me sens extrêmement fier, car des bâtiments comme celui qu'on construit donnent une bonne image du Vietnam. » Comme le restaurateur qui leur amène des soupes et des cigarettes sur une table en plastique, ces ouvriers le savent que leur présence dans le quartier est temporaire : « Dans quelques années les chantiers seront terminés et les investisseurs et les habitants haut de gamme seront installés ici alors, il faudra s'adapter à cette clientèle haut de gamme pour répondre à leurs attentes. » Une adaptation impossible pour ce restaurateur populaire. Même la forte croissance a réduit les inégalités. Le grand écart social est visible à Hanoï, à quelques centaines de mètres de distance. À lire aussiVietnam: pour lutter contre la pollution, les motos bientôt interdites dans le centre-ville de Hanoï
De la musique zydeco au slam franco-vietnamien, en glissant sur un zou bisou hexagonal. C'est l'été ! Tous les mois, Sophian Fanen, journaliste au site Les Jours, propose 5 nouveautés. Voici sa sélection aoûtienne : - The Rolling Stones et Steve Riley, Zydeco sont pas salés, tiré de la compilation «A Tribute to the King of Zydeco» (Valcour Records, 2025) - Azuka Moweta and His Anioma Brothers Band, Kamsi Ebinu Ndum (Umoja Disco Remix), tiré du EP Ahaba Umoja System (Palenque Records, 2025) - Blonde Redhead, Before (Choir Version), tiré de l'album The Shadow of the Guest (Section1, 2025) - Che Noir, Who's the Greatest?, Tiré de l'album The Color Chocolate 2 (Poetic Movement, 2025) - Theodora featuring Jul, Zou bisou, tiré de l'album Mega BBL (Boss Lady, 2025) Puis nous recevons George Ka, pour la sortie de l'album Les Rebords du Monde Après s'être révélée sur les scènes ouvertes et open mic en région parisienne, George Ka marque les esprits avec Saigon (2019), une ode au multiculturalisme dont le clip dépasse les 100 000 vues. Avec les morceaux «Jolies Personnes» ou «Garçon Manqué, Fille Manquante», issus de son premier EP Par Avance (2021), elle cumule aujourd'hui plusieurs millions d'écoutes et enchaîne les scènes, des festivals renommés aux premières parties de Gaël Faye à l'Olympia et au Zénith de Paris. Elle finit l'année 2024 avec deux dates parisiennes complètes, le Point Éphémère et la Maroquinerie, et l'ouverture d'un Trianon pour novembre 2025. Artiste engagée, George Ka anime des ateliers d'écriture et collabore avec des associations comme Nous Toutes ou La Timmy. Au-delà de la musique, notre collectionneuse d'histoires explore les frontières de l'écriture. En 2024, elle participe au Printemps des Poètes en Chine et réalise au Vietnam 2000 Âmes, un court-métrage et un clip qui mêlent poésie et cinéma. Elle collabore également à l'écriture de scénarios pour le cinéma et les séries, élargissant son champ créatif à d'autres formes d'expression. Avril 2025, George Ka dévoile Les Rebords du Monde, son premier album. Co-composé avec Louxor (Georgio, Gaël Faye, Jain…), avec la participation de Kevin Heartbeats, cet album réunit 11 morceaux mêlant pop, électronique et acoustique, et porte une ambition : « faire danser nos monstres avec ceux des autres ». À travers une écriture précise et imagée, George Ka nous invite à explorer le monde et notre intériorité avec lucidité et espoir. Titres joués : 2000 âmes, Lenny, L'Espagne, Le Même Corps, Bus 115. ► Album Les Rebords du Monde (SDM 2025). Facebook - YouTube. Concert 21 novembre 2025, Paris, le Trianon.
De la musique zydeco au slam franco-vietnamien, en glissant sur un zou bisou hexagonal. C'est l'été ! Tous les mois, Sophian Fanen, journaliste au site Les Jours, propose 5 nouveautés. Voici sa sélection aoûtienne : - The Rolling Stones et Steve Riley, Zydeco sont pas salés, tiré de la compilation «A Tribute to the King of Zydeco» (Valcour Records, 2025) - Azuka Moweta and His Anioma Brothers Band, Kamsi Ebinu Ndum (Umoja Disco Remix), tiré du EP Ahaba Umoja System (Palenque Records, 2025) - Blonde Redhead, Before (Choir Version), tiré de l'album The Shadow of the Guest (Section1, 2025) - Che Noir, Who's the Greatest?, Tiré de l'album The Color Chocolate 2 (Poetic Movement, 2025) - Theodora featuring Jul, Zou bisou, tiré de l'album Mega BBL (Boss Lady, 2025) Puis nous recevons George Ka, pour la sortie de l'album Les Rebords du Monde Après s'être révélée sur les scènes ouvertes et open mic en région parisienne, George Ka marque les esprits avec Saigon (2019), une ode au multiculturalisme dont le clip dépasse les 100 000 vues. Avec les morceaux «Jolies Personnes» ou «Garçon Manqué, Fille Manquante», issus de son premier EP Par Avance (2021), elle cumule aujourd'hui plusieurs millions d'écoutes et enchaîne les scènes, des festivals renommés aux premières parties de Gaël Faye à l'Olympia et au Zénith de Paris. Elle finit l'année 2024 avec deux dates parisiennes complètes, le Point Éphémère et la Maroquinerie, et l'ouverture d'un Trianon pour novembre 2025. Artiste engagée, George Ka anime des ateliers d'écriture et collabore avec des associations comme Nous Toutes ou La Timmy. Au-delà de la musique, notre collectionneuse d'histoires explore les frontières de l'écriture. En 2024, elle participe au Printemps des Poètes en Chine et réalise au Vietnam 2000 Âmes, un court-métrage et un clip qui mêlent poésie et cinéma. Elle collabore également à l'écriture de scénarios pour le cinéma et les séries, élargissant son champ créatif à d'autres formes d'expression. Avril 2025, George Ka dévoile Les Rebords du Monde, son premier album. Co-composé avec Louxor (Georgio, Gaël Faye, Jain…), avec la participation de Kevin Heartbeats, cet album réunit 11 morceaux mêlant pop, électronique et acoustique, et porte une ambition : « faire danser nos monstres avec ceux des autres ». À travers une écriture précise et imagée, George Ka nous invite à explorer le monde et notre intériorité avec lucidité et espoir. Titres joués : 2000 âmes, Lenny, L'Espagne, Le Même Corps, Bus 115. ► Album Les Rebords du Monde (SDM 2025). Facebook - YouTube. Concert 21 novembre 2025, Paris, le Trianon.
Depuis 13 ans au pouvoir, Xi Jinping semble intouchable, tout puissant et sur de lui dans son silence. Mais est-ce bien le cas? Voici sous réserve d'inventaire, une donnée nouvelle, officielle, et qui change tout. Ecoutez donc ! Tous ces épisodes, inspirés par mes souvenirs et l'actualité, n'ont que le double but de vous amuser et de matérialiser la Chine, la rendre vivante et présente à vos oreilles. Si vous aimez ce que vous entendez, merci de reposter le lien sur Facebook, LinkedIn, Twitter, TikTok etc. J'en ai besoin, car le nombre d'auditeurs reste trop bas. Vous pouvez aussi me répondre pour commenter -sur LinkedIn, en titrant mon nom. Merci - Eric MEYER
En accueillant chefs d'Etats et dirigeants d'entreprises lors du sommet de l'IA à Paris, La France veut montrer qu'elle est bel et bien dans la course. Pour ce faire, elle se vante de choisir un autre chemin que celui de la Chine et des Etats-Unis : une IA à la française, présentée comme plus durable, éthique et mieux réglementée. Mais une troisième voie de l'IA est-elle vraiment possible ? La réponse avec Aurore Gayte du service Tech de L'ExpressRetrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation : Charlotte Baris Ecriture : Solène AlifatMontage et réalisation : Jules Krot Crédits : France 24, Le Parisien Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:14:48 - Journal de 18h - De l'Europe à la Chine, les critiques se multiplient concernant le plan pour Gaza prévu par Israël. L'Allemagne suspend ses exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser sur place. Les ONG redoutent un désastre humanitaire.
En Guinée, il est de plus en plus probable que le numéro un du pays, le général Mamadi Doumbouya, sera candidat à la future élection présidentielle. « Les dispositions qui vont être proposées au peuple par référendum le 21 septembre n'interdisent pas sa candidature », déclare aujourd'hui sur RFI le Premier ministre Bah Oury, qui espère que cette présidentielle pourra avoir lieu avant la fin de l'année. Bah Oury s'exprime aussi sur les disparitions forcées de Foniké Menguè et de Mamadou Billo Bah, il y a plus d'un an. En ligne de Conakry, le Premier ministre guinéen répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le 21 septembre est programmé le référendum constitutionnel en prélude à une prochaine élection présidentielle. Dans la charte de transition, le général Mamadi Doumbouya avait promis de ne pas se présenter à cette future élection. Pourquoi a-t-il changé d'avis ? Bah Oury : Bon, pour le moment, aucune information officielle n'a été délivrée sur ce sujet. Mais ce qui est sûr, les dispositions constitutionnelles qui vont certainement être proposées à la population le 21 septembre prochain n'interdisent pas la candidature principalement de Monsieur Mamadi Doumbouya. Et justement, pourquoi renonce-t-il à sa promesse de 2021 quand il avait pris le pouvoir ? Pour le moment, rien n'indique qu'il a renoncé à sa promesse. Laissons-lui le temps, le moment venu, de s'exprimer et de donner des motivations dans n'importe quel sens qu'il pencherait, il va expliquer cela à la population guinéenne. Mais pensez-vous qu'il y a un doute sur sa candidature à venir à la prochaine présidentielle ? Permettez-moi de lui laisser le soin, le moment venu, de s'exprimer sur sa position. Alors pour constituer le fichier des votants à ce référendum du 21 septembre, les autorités ont procédé à un recensement biométrique. Il y aura 6 700 000 votants. Mais les autorités ont oublié de recenser le numéro un de l'opposition, l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo. Pourquoi cet oubli ? Je pense qu'il a un problème en termes de résidence. Et vous savez, si vous êtes non-résident dans une ville ou dans une collectivité, il faut que vous attestiez d'une résidence d'une certaine durée. Donc, il n'y a aucune volonté d'exclure qui que ce soit dans ce processus. Dans ce projet de Constitution, il est prévu que, pour le président, le mandat de sept ans sera renouvelable une fois, sans plus de précisions. Est-ce que, par rapport à l'avant-projet initial qui était beaucoup plus restrictif, il n'y a pas la porte ouverte à une présidence à vie ? Non, pas du tout. Au contraire, les dispositions d'intangibilité ont été renforcées pour empêcher, de manière juridique, toute possibilité de procéder à des modifications de ces dispositions d'intangibilité. Et la question des mandats fait partie de ces dispositions d'intangibilité. Et si le « oui » passe, est-ce que la présidentielle aura lieu dans les semaines suivantes ? L'objectif, comme l'a dit le général Mamadi Doumbouya, l'année 2025 est une année électorale. Le référendum n'est pas une élection, donc ceci explique cela. Donc la présidentielle avant la fin de l'année ? Inchallah. Vous avez une date ? Non. On respectera les procédures réglementaires et législatives pour la fixation de n'importe quelle date après le référendum. Il y a treize mois, le 9 juillet 2024, les deux leaders de la société civile, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, ont été enlevés à Conakry par des hommes armés et en uniforme. Est-ce que vous avez de leurs nouvelles ? Nous cherchons toujours et de la manière la plus sérieuse. Nous cherchons à avoir des renseignements sur leur sort, sur les lieux où ils pourraient être. Et je dis que cela, c'est une préoccupation aussi bien du président de la République que du gouvernement dans sa globalité. Est-ce que Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah sont encore en vie ? Je souhaite ardemment que Billo et Foniké soient en vie. Ce jeudi 7 août viennent d'entrer en vigueur les nouvelles surtaxes douanières des États-Unis à l'égard de leurs partenaires commerciaux. Quel est l'impact pour votre pays, la Guinée ? Notre économie est une économie relativement pas importante au regard de la puissance de l'économie américaine, et nous exportons beaucoup plus des matières brutes comme la bauxite. Et dans les prochains mois, le fer. Et comme vous le savez, ça rentre dans des combinaisons de transformation dans des pays qui pourraient être peu ou prou affectés par ces hausses de tarifs. Mais nous, c'est relativement marginal puisque notre partenaire économique privilégié pour les matières premières, c'est la Chine. Donc notre économie n'est pas directement affectée au premier rang.
durée : 00:14:48 - Journal de 18h - De l'Europe à la Chine, les critiques se multiplient concernant le plan pour Gaza prévu par Israël. L'Allemagne suspend ses exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser sur place. Les ONG redoutent un désastre humanitaire.
Mon Carnet, le podcast de Bruno Guglielminetti Vendredi 8 août 2025 Le grand magazine de l'actualité numérique Débrief avec Jérôme Colombain (3:10) Retour sur Chat GPT-5 Entrevues : Louis Duchesne : L'IA de l'agence Cossette (27:35) Dominique Dion : Un appareil pour maintenir le lien (48:13) PROMPT : Rencontre des innovateurs (1:02:15) Pierre-Édouard Goriaux et Mélanie Heyberger de Fabli Jeu vidéo avec Carl-Edwin Michel (1:11:48) Sébastien Stormacq, AWS Billets : Berthomet : La balado derrière le volant (1:17:03) Ricoul : Deux visions opposées de l'IA, entre Chine et USA (1:23:56) Entrevue : Jean-François Poulin : Nouveautés de Figma avec Michael Descharles et Damien Menn. (1:32:48) Collaborateurs : Jérôme Colombain, Carl-Edwin Michel, Stéphane Berthomet, Stéphane Ricoul, Jean-François Poulin www.MonCarnet.com Une production de Guglielminetti.com Août 2025
durée : 00:04:25 - Le Reportage de la rédaction - Notre reportage nous mène sur l'île d'Okinawa, au sud-ouest du Japon. L'armée japonaise y renforce ses moyens pour surveiller les activités maritimes et aériennes de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord.
durée : 00:05:33 - La Revue de presse internationale - par : Caroline Félix - La Chine vient de lancer la construction pharaonique d'un barrage au Tibet, sur le fleuve Yarlung Tsangpo. Ce chantier est une fierté pour le pays, mais il inquiète les populations locales et le voisin indien, chez qui l'eau du fleuve coule, en aval.
Cette semaine, nous vous proposons une nouvelle saison de notre série spéciale «Vivre en ville». 8 milliards de voisins vous emmène dans ses valises à la découverte d'Antananarivo, Damas, en passant par Pékin. Urbanisme, société, transports, loisirs : les correspondants de RFI et nos invités présentent la vie quotidienne de nos voisins. Dans ce quatrième épisode de notre série «Vivre en ville», direction la Chine et sa capitale, Pékin. Plus de 20 millions d'habitants, 8 périphériques, la ville du pouvoir central s'étend sur plus de 16 000 km2 et vit au rythme des innovations technologiques. Mais sous le vernis futuriste des tours de verre, subsistent les cicatrices de la cité impériale qu'elle fut et les récits de la révolution culturelle. Comme plusieurs strates superposées. Défis démographiques, écologiques, énergétiques, surveillance du pouvoir, quel quotidien pour les Pékinois dans cette mégalopole aux multiples facettes ? Avec : • Cléa Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin en Chine. En fin d'émission, la chronique Ville contre Ville de Juliette Brault. Elles sont en concurrence, se jalousent, se moquent l'une de l'autre... Cette semaine, Juliette Brault explore les rivalités urbaines à travers 5 duels pour comprendre l'origine de ces confrontations, la façon dont elles structurent leurs relations et façonnent le quotidien des habitants. Aujourd'hui, New-York vs Los Angeles : la rivalité en rap. Programmation musicale : ► Bell Drums Tower - He Young ► Hong Dou - Faye Wong ► Gai - G Block.
L'entrée en vigueur de la plupart des nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis à leurs partenaires commerciaux, c'est aujourd'hui, jeudi 7 août 2025. Quel est l'impact de ces surtaxes pour le continent africain ? Y a-t-il des pays qui risquent d'entrer en récession ? « Oui », répond l'économiste Lionel Zinsou, qui a été Premier ministre du Bénin. Aujourd'hui, avec le grand banquier rwandais Donald Kaberuka, Lionel Zinsou est le patron de « South Bridge », en français, « Le Pont du Sud », une société de conseil financier. Il livre son expertise au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que ces surtaxes américaines risquent de ralentir la croissance du continent africain ? Lionel Zinsou : Très faiblement, en fait. En revanche, ça va impacter quelques pays et spectaculairement l'Afrique du Sud. Mais ça ne concerne pas tout le continent. 25 pays africains devraient être touchés par ces augmentations de taxes. Quelles sont à vos yeux les pays qui vont être le plus impactés ? L'Afrique du Sud d'abord, c'est ça ? Oui, L'Afrique du Sud… Certains pays qui avaient vraiment orienté leur commerce extérieur avec une grande confiance vers les États-Unis, comme le petit Lesotho. Au fond, tous ceux qui sont un peu plus industrialisés que les autres et qui avaient à exporter des produits d'une grande valeur, par exemple les exportations automobiles de l'Afrique du Sud, ça, ce sont des exportations à très forte valeur ajoutée, et c'est ça qui va être le plus impacté. Plus vous êtes industrialisé, plus vous allez en souffrir. On se souvient de la rencontre glaciale à la Maison Blanche entre Donald Trump et Cyril Ramaphosa. Est-ce que les mesures douanières contre l'Afrique du Sud n'ont pas un caractère politique ? Si, certainement. Derrière la sanction de 30 % de droits de douane, alors que pour les autres pays, c'est ou 10% ou 15%, il y a eu une fixation politique à l'évidence sur l'Afrique du Sud, très probablement liée à des sujets non-africains. Par exemple, le fait que l'Afrique du Sud ait traîné Israël devant la Cour pénale internationale avec un assez grand succès diplomatique. C'est probablement une rétorsion, un petit peu dans la même logique que pour le Brésil. Mais en Afrique du Sud, cela va avoir un impact. C'est un des pays qui ont malheureusement une croissance faible. Donc, ça risque effectivement de les mettre en récession. Cela étant, il y a des remèdes quand même à cette situation, parce que vous avez sans doute vu la réaction de la Chine. La Chine, aujourd'hui, elle importe surtout de l'Afrique, non pas des biens à forte valeur ajoutée et manufacturés, mais vraiment des matières premières. Et les Chinois ont une opportunité de commencer à acquérir des produits à valeur ajoutée venant d'Afrique. L'autre remède, c'est la zone de libre-échange continentale. On est en train de négocier, de faire tomber toutes les barrières douanières à l'intérieur du continent. Et donc les Africains commerçant avec les Africains, ça, ça va être à la fois un facteur de croissance significative et un remplacement pour les pays les plus industrialisés. Donc l'Afrique du Sud, qui est déjà un grand fournisseur du reste de l'Afrique, va l'être encore un peu plus. Parmi les pays les plus touchés par les mesures de Washington, il y a les producteurs d'acier et d'aluminium. Est-ce que l'Algérie et l'Égypte ne risquent pas d'être très impactées ? Alors, comme vous l'avez souligné, c'est quand même essentiellement un mouvement politique et vous savez que l'Égypte est un peu exonérée. Donc, avec l'Égypte, pour des raisons géopolitiques, c'est probablement plus confortable qu'avec l'Algérie. Mais si vous prenez un pays comme le mien qui va être taxé à 10 %... Le Bénin… Oui. Sur le textile. Alors c'est important parce que, après tout ce qui est produit de matières premières brutes, le textile, en fait, c'est ce qui avait fait le plus de progrès dans les échanges entre l'Afrique et les États-Unis. À raison de l'Éthiopie, mais aussi aujourd'hui de pays comme le Togo, le Bénin, qui ont de plus en plus de valeur ajoutée sur le textile. Mais vous voyez, quand vous achetez un polo de luxe à 100 € ou 100 $, il est sorti d'usine et monté sur un bateau à Cotonou à 10 $. Quand on va mettre 10 %, ça veut dire que ça va augmenter d'un dollar sur votre facture à vous, client, de 100 $. Parce que, en réalité, une très grande partie de la valeur ajoutée est faite dans le pays d'accueil. Et donc c'est aux États-Unis, les frais de marketing, les taxes américaines. Il y a aussi tous les intermédiaires, les transports, etc. Donc, il faut faire un tout petit peu attention. Ça ne va pas complètement désorganiser les marchés. Mais si vous exportez une voiture haut de gamme, japonaise ou allemande, qui vient des usines d'Afrique du Sud, c'est une tout autre affaire. Parce que là, pour le coup, la valeur ajoutée, elle vient d'Afrique. Ce ne sont pas les intermédiaires qui en prennent la plus grande partie. Et là, vous allez avoir un arrêt de la production, du chômage, etc. Mais il y a bien pire, évidemment. Le fait que les Américains, qu'ils aient supprimé l'aide alimentaire et sanitaire, ça, c'est encore plus grave. Parce que la fermeture de l'aide publique de l'USAID, notamment humanitaire, là, il y a mort d'homme. Ce qui est un peu différent des droits de douane. Et donc, politiquement, on voit bien qu'il va y avoir un coût politique pour les États-Unis.
En Haïti, Laurent Saint-Cyr prend la tête du Conseil présidentiel de transition ce mercredi (6 août 2025). Comme prévu, lors de sa création en avril 2024, la présidence du CPT change tous les cinq mois. Il succède, donc, à Fritz Alphonse Jean et va devoir tenter de convaincre des Haïtiens désabusés, notamment face à la dégradation de la situation sécuritaire. «Le CPT est passé totalement à côté de sa mission. C'est un échec», estime ainsi Sephora, étudiante haïtienne interrogée par le correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama. Pour Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, Laurent Saint-Cyr et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé «peuvent aussi bien sauver la transition que l'enfoncer». Provoquer un naufrage en règle ou tenter une césarienne in extremis. «C'est un peu la présidence tournante de la dernière chance», explique notre confrère haïtien qui rappelle que le CPT est censé remettre le pouvoir à des élus, le 7 février 2026. Les dirigeants haïtiens ont donc beaucoup à faire. «Or, pour l'instant, ils n'ont pas fait grand chose», souligne Frantz Duval. «Il faut remettre l'efficacité au service de la population, mettre l'intérêt du pays au premier plan et aussi remettre un peu de moralité dans tout cela», estime le journaliste. «Les membres du CPT ont été nommés mais n'ont pas été élus. Ils ont accaparé les fonctions et les privilèges, sans jamais assumer les responsabilités», juge-t-il. «Ils ne s'entendent sur absolument rien de ce qui est important», constate encore Frantz Duval. En Bolivie, le lithium, enjeu de la présidentielle En Bolivie, l'élection présidentielle aura lieu le 17 août 2025. Un dossier pourrait peser sur le résultat du scrutin : le cas du lithium. Le pays possède les plus importantes ressources mondiales de ce métal indispensable à la fabrication de batteries, mais il peine à industrialiser le secteur. Deux entreprises, une russe et une chinoise, prévoient de venir extraire du lithium, mais les communautés locales s'inquiètent du peu de transparence autour de ce projet, et des potentielles conséquences de l'extraction sur leurs ressources en eau. Reportage de Nils Sabin. Le Washington Post dévoile une partie du contenu du rapport américain sur les droits humains Le Washington Post a eu accès à certaines parties de la version quasi-définitive du très attendu Rapport annuel sur les droits humains dans le monde rédigé par le département d'État américain. Exit les accusations de mauvais traitements envers les prisonniers, de discrimination à l'encontre de personnes LGBTQ+ ou de corruption dans les chapitres consacrés au Salvador, à Israël et à la Russie que le Washington Post a pu lire. Il reste bien quelques mentions d'abus perpétrés par le gouvernement mais ils ont été atténués, précise encore le journal. Du coup, ces parties sont beaucoup plus courtes que sous Joe Biden et bien différentes aussi, voire en contradiction flagrante. Par exemple, au sujet du Salvador, on peut lire que les États-Unis n'ont reçu «aucun rapport crédible de violations significatives des droits humains» en 2024, que la violence carcérale a considérablement diminué dans le pays et que les assassinats supposés font l'objet d'enquêtes de la part du gouvernement, alors qu'en 2023, l'administration Biden dénonçait des meurtres, des cas de tortures et des conditions de détention (...) potentiellement mortelles. Il faut dire, précise le Washington Post, que le Salvador a accepté d'incarcérer des migrants renvoyés des États-Unis. Du côté du département d'État, on explique que le rapport 2024 «a été restructuré (...) afin de le rendre plus lisible». Il se concentre sur les «questions fondamentales», ajoute cette source anonyme, comme par exemple, le recul de la liberté d'expression. L'administration Trump «ne s'intéresse qu'aux droits humains de certaines personnes... dans certains pays, quand ça l'arrange», se désole dans les colonnes du journal Keifer Buckingham, ancien employé du département d'État. Plus généralement, c'est toute la conception de la démocratie que le président américain remet en cause, analyse le quotidien qui raconte qu'en juillet 2025, Marco Rubio a envoyé des instructions aux diplomates américains. Ils ne doivent plus commenter les résultats des élections qui ont lieu dans d'autres pays. Interdiction même dire que le scrutin a été juste et équitable. Motus et bouche cousue «à moins que ce ne soit dans l'intérêt de la politique étrangère américaine de le faire.» Les cartels mexicains accroissent leur présence à l'étranger Grâce aux travaux du chercheur Víctor Manuel Sánchez Valdés, on apprend que le Cartel de Sinaloa est présent dans 96 pays quand son rival, le Cartel Jalisco Nueva Generación n'est, lui implanté que dans 61 États. Ces groupes «reçoivent de la cocaïne d'organisations colombiennes, achètent des armes aux États-Unis, fabriquent des drogues synthétiques avec des précurseurs chimiques venus de Chine et blanchissent leurs bénéfices grâce aux systèmes financiers des Émirats arabes unis», résume El Universal. Si ces cartels étendent leur emprise sur toujours plus de pays, c'est tout simplement pour gagner plus d'argent. Ils privilégient les pays où aucune organisation ne répond à la demande locale, et ceux qui leur sont utiles soit parce qu'ils peuvent s'y fournir en produits chimiques, soit parce que le pays est un point de passage essentiel pour le trafic de drogue, explique Victor Manuel Sanchez Valdes. Selon lui, la seule solution pour démembrer ces réseaux, c'est que les autorités des pays concernés travaillent ensemble. Adidas accusé d'appropriation culturelle Les sandales Oaxaca Slip-on d'Adidas seraient une copie des huaraches, les sandales traditionnelles portées par la communauté zapotèque du village Villa Hidalgo Yalalag. Or, cette population autochtone n'a été ni consultée, ni associée à ce projet, rapporte le journal Proceso. Les autorités mexicaines rappellent que c'est illégal. Il existe au Mexique une loi de protection du patrimoine culturel des peuples et des communautés indigènes et afromexicaines. Selon El Universal, elles demandent à Adidas de cesser de vendre les Oaxaca Slip-on et menacent de saisir la justice. Ce n'est pas la première fois que la culture de la région de Oaxaca est ainsi pillée, rappelle Proceso qui cite Zara, Isabel Marant ou bien encore Levis. Le journal de la 1ère Benoît Ferrand nous parle d'un projet afin de construire un mémorial caribéen des catastrophes naturelles.
Cette semaine, nous vous proposons une nouvelle saison de notre série spéciale «Vivre en ville». 8 milliards de voisins vous emmène dans ses valises à la découverte d'Antananarivo, Damas, en passant par Pékin. Urbanisme, société, transports, loisirs : les correspondants de RFI et nos invités présentent la vie quotidienne de nos voisins. Dans ce quatrième épisode de notre série «Vivre en ville», direction la Chine et sa capitale, Pékin. Plus de 20 millions d'habitants, 8 périphériques, la ville du pouvoir central s'étend sur plus de 16 000 km2 et vit au rythme des innovations technologiques. Mais sous le vernis futuriste des tours de verre, subsistent les cicatrices de la cité impériale qu'elle fut et les récits de la révolution culturelle. Comme plusieurs strates superposées. Défis démographiques, écologiques, énergétiques, surveillance du pouvoir, quel quotidien pour les Pékinois dans cette mégalopole aux multiples facettes ? Avec : • Cléa Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin en Chine. En fin d'émission, la chronique Ville contre Ville de Juliette Brault. Elles sont en concurrence, se jalousent, se moquent l'une de l'autre... Cette semaine, Juliette Brault explore les rivalités urbaines à travers 5 duels pour comprendre l'origine de ces confrontations, la façon dont elles structurent leurs relations et façonnent le quotidien des habitants. Aujourd'hui, New-York vs Los Angeles : la rivalité en rap. Programmation musicale : ► Bell Drums Tower - He Young ► Hong Dou - Faye Wong ► Gai - G Block.
durée : 00:58:33 - Avec philosophie - par : Géraldine Muhlmann, Antoine Ravon, Nassim El Kabli - Quels sont les grands courants de pensée qui ont émergé dans l'histoire de la Chine ? Quels sont les liens entre le confucianisme, le néoconfucianisme, et le taoïsme ? - réalisation : Nicolas Berger - invités : Stéphane Feuillas Maître de conférence à l'Université Paris Diderot, spécialiste de la Chine; Olivier Boutonnet Sinologue, docteur en histoire des religions et anthropologie religieuse à l'EPHE
Avant la guerre, le textile syrien était reconnu à travers le monde pour sa qualité, en particulier pour son coton. Le secteur, pilier de l'économie, pesait 12% du PIB. À Alep, la capitale économique, le textile représente 75% de la production et emploie 300 000 personnes. Mais les entreprises ont été, elles aussi, touchées par la guerre et le racket organisé par le régime Assad. Aujourd'hui, la levée annoncée des sanctions internationales redonne espoir aux acteurs de la filière qui rêvent de redevenir la locomotive du développement de la Syrie. De notre envoyée spéciale à Alep, À Cheikh Najjar, la zone industrielle d'Alep, des entrepôts calcinés côtoient des manufactures reconstruites. Pendant la guerre, la région a été au cœur des combats entre les rebelles et le régime Assad soutenu par son allié russe. À la tête de l'entreprise de textile Al Faisal, Bassam Dawalibi a dû rebâtir son usine en 2017. Celle-ci emploie aujourd'hui 150 personnes et produit 10 tonnes de fil par jour à partir de matières synthétiques importées de Chine, qui ont remplacé le coton syrien. « La matière première que nous utilisons, c'est du polyester qui est fabriqué à partir de pétrole. Malheureusement, la production locale de coton s'est effondrée avec la guerre et on ne pouvait pas s'en procurer facilement. Nous espérons qu'à l'avenir, nous pourrons revenir au coton », explique Bassam Dawalibi, directeur financier de l'entreprise Al Faisal. Avant la guerre, la Syrie était pourtant le troisième producteur de coton au monde. Depuis la chute du régime, les nouvelles autorités libéralisent l'économie à tout va. Les droits de douane ont été réduits et les textiles turcs et chinois inondent le marché, au grand dam de Bassam Dawalibi. Sans de telles mesures, le directeur s'inquiète de devoir plier bagage : « La production nationale fait face à une concurrence injuste et désavantageuse des importations et cela n'a pas été réfléchi. Je souhaite que le gouvernement augmente les droits de douane sur les produits étrangers pour protéger l'industrie locale. » À Alep, les souks pluri-centenaires ont été endommagés ou détruits à 60% d'après l'Unesco. Dans les rues épargnées, la vie reprend, mais les affaires tournent au ralenti. « Actuellement, la situation est en dessous de la moyenne financièrement. Sauf pendant les fêtes ou les saisons où les proches vivant à l'étranger envoient de l'aide. Sinon, il n'y a rien », se désole Ahmad Sawwas, vendeur de vêtements au souk d'Alep. Sur les étals, quelques produits chinois, mais principalement des vêtements assemblés en Syrie à partir de fibres ou de tissus importés. Ici, beaucoup espèrent que la levée des sanctions permettra de relancer la culture du coton syrien et de faire revenir les entrepreneurs en exil. À lire aussiSyrie: «Ils ont déplacé tous les Bédouins» de Soueïda, même ceux qui n'étaient pas impliqués dans les combats
Souvenez-vous, mi-janvier 2020, on entendait de plus en plus parler de ce virus venu de Chine : le Covid-19. La suite, vous la connaissez : confinement, télétravail, fermeture des lieux classés “non essentiels” et des écoles… Bref, la pandémie a changé nos vies à jamais. Pourtant, sur les réseaux sociaux et surtout sur TikTok, on a vu apparaître un hashtag : #2020core, 2020 pour l'année 2020 et -core comme suffixe pour former, en anglais, le nom d'une tendance. On découvre des vidéos de jeunes de 15 à 25 ans nostalgiques de l'année 2020. Ils réécoutent les chansons populaires cette année-là, publient des extraits de journaux télévisés… alors qu'on avait l'air de tous s'accorder pour la désigner comme année extrêmement difficile. Pourquoi ces gens aiment tant l'année 2020 ? Comment manifestent-ils cette nostalgie ? Pourquoi la génération Z est plus nostalgique que d'autres ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant vous savez". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Maële Diallo. Date de première diffusion : 21 janvier 2023 À écouter aussi : Qu'est que le Plan Madagascar du IIIe Reich ? Réduire son empreinte carbone : quels sont les gestes qui comptent vraiment ? Faut-il couper l'électricité pendant un orage ? Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Jiang Guo, ancien assistant de l'eurodéputé d'extrême droite Maximilian Krah, est jugé depuis le 5 août 2025 pour avoir transmis des informations sensibles à la Chine. Si Pékin est officiellement visé, le procès semble aussi soulever des soupçons autour d'une possible implication russe. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Durant l'été, je vous propose une sélection des meilleurs épisodes de Vlan sur la dernière saison. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des épisodes qui ont énormément plu. Christian Grataloup est géographe, il se décrit comme un géohistorien mais pour moi c'est sans doute le meilleur raconteur d'histoire ever. Le 1er épisode que nous avions fait ensemble il y a des années (le 113) avait eu un énorme succès et je peux vous assurer que vous allez ADORER celui là aussi. Vous allez apprendre qui a découvert l'Amérique (et évidemment ce n'est pas Christophe Colomb).Dans cet épisode, nous allons explorer les méandres de l'histoire humaine à travers les yeux de Christian qui nous amènera de l'unité économique et religieuse de la chrétienté latine à l'impérialisme de l'Empire chinois, éclairant les différences fondamentales de ces civilisations et leur influence sur le monde tel que nous le connaissons.Christian nous révélera comment l'Europe a marqué de son empreinte le reste de la planète, en insistant sur des vérités souvent oubliées, comme le rôle du pillage dans les conquêtes des conquistadors en Amérique, plutôt qu'une prétendue supériorité technique. Il nous parlera également des Vikings en tant que commerçants et de la vision commerciale chinoise, tout en abordant des sujets aussi variés que la physiologie humaine, l'évolution de nos sociétés et le rôle vital de la communication et des langues.Accompagnez-nous dans ce voyage passionnant qui remettra en question bon nombre de nos préconceptions sur l'histoire de l'humanité, et préparez-vous à être stupéfait par la profondeur des connaissances de Christian C'est une discussion que vous ne voudrez certainement pas manquer ! Les questions que l'on aborde : 1. Quelles comparaisons pouvez-vous faire entre la diversité politique européenne et l'unité politique de la Chine à différentes époques historiques, et quelles en sont les conséquences sur l'histoire mondiale?2. Comment l'histoire scientifique et industrielle de l'Europe a-t-elle contribué à son expansion à travers le monde, contrairement à d'autres régions?3. En quoi la conquête de l'Amérique met-elle en question l'idée de la supériorité technique des Européens et quelle était la véritable nature de leur échange avec les peuples autochtones?4. Comment les adaptations physiologiques humaines, comme la gestion de la grossesse et la prématuration des bébés, ont-elles contribué au succès de notre espèce malgré les difficultés?5. De quelle manière les langues et la communication ont-elles joué un rôle essentiel dans la survie et l'évolution de l'humanité?6. En évoquant la théorie de l'invention de la langue humaine par absorption de champignons, quelles sont les réflexions de Christian sur les origines de notre capacité à communiquer?7. Selon les discussions de l'épisode, quelle est l'importance de l'année 1537 dans notre reconnaissance de l'unité et de la diversité humaine?8. Comment l'histoire et la diffusion de l'humanité à travers toutes les terres émergées contrastent-elles avec les autres espèces et quelle influence cela a-t-il eu sur notre développement?9. Quel est le rôle des dynamiques géographiques et physiologiques dans l'évolution humaine, selon l'analyse de Christian sur les différents environnements et leurs influences?10. Comment la cartographie et les représentations du monde ont-elles influencé notre compréhension de la taille et de l'importance des différents continents et pays?Timelaps : 00:00 Marsupiaux, évolution humaine, histoires anciennes.06:56 Capacité de course, tête grosse et feu.14:51 Polynésiens découverts en Amérique du Sud, légendes.20:58 Relations amérindiennes-européennes, première mixité et conquête.27:59 Progressive intégration dans le monde byzantin, servage.30:20 Présence ancienne des grands glaciers en Europe.36:42 Impasse biologique due à la station debout.43:33 Diffusion humaine diversifie langage et innovations nécessaires.50:04 L'histoire de l'Europe et sa conquête.53:02 Impact des maladies européennes sur les populations autochtones.57:46 Conflits européens et chinois, conquêtes en Asie.01:05:23 Exploration européenne du Mali, développement technique monde ancien.01:07:17 Supériorité européenne au 19e siècle technique et démographique.01:12:21 Pays d'Europe occidentale, commerce, conquête, Indes.01:20:20 Histoire géographique mondiale et dimension horizontale.01:26:44 Arbres anciens, traces archéologiques, climat changeant.01:29:56 Refus de souverainisme, préconisation du métissage culturel. Suggestion d'autres épisodes à écouter : Vlan #113 Revenir au temps long pour comprendre le monde avec Christian Grataloup (https://audmns.com/eSlZGOZ) #292 Les enjeux de la géopolitique climatique avec David Djaiz (https://audmns.com/BoZGVQa) #274 L'eau va t'elle devenir une denrée rare en France avec Magali Reghezza (https://audmns.com/TpVPDYg)Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 5 août 2025 : Droits de douanes américains, Chine...l'Europe prise en étauÉmission présentée par Saliah BrakhliaLES EXPERTS :- Éric ALBERT - Journaliste en charge des questions économiques et européennes - Le Monde- Sylvie MATELLY - Économiste, directrice de l'Institut Jacques Delors, auteure de "Géopolitique de l'économie"- Marc VIGNAUD - Journaliste économique - L'Opinion- François GEEROLF - Économiste - OFCE
C dans l'air du 5 août 2025 : Droits de douanes américains, Chine...l'Europe prise en étauÉmission présentée par Saliah BrakhliaLes nouveaux droits de douane de 15% entre les Etats-Unis et l'Europe entreront en vigueur jeudi. Mais déjà, plusieurs voix s'élèvent pour critiquer l'accord obtenu entre la Commission européenne et la Maison Blanche. Ancien ministre de l'Économie, Thierry Breton considère que cet accord est "déséquilibré", et qu'il a été imposé par Washington, alors même que l'Europe est le premier partenaire commercial des Etats-Unis. Ce week-end, l'ancien Premier ministre Michel Barnier a vivement critiqué Ursula Von Der Leyen, qualifiant la négociation d'"immense défaite". Parmi les secteurs les plus touchés, les produits pharmaceutiques (120 milliards d'euros d'exportation en 2024), et les vins et spiritueux (8 milliards) s'inquiètent de leur avenir. Le secteur du luxe devrait s'en sortir un peu mieux, en répercutant la hausse des droits de douane sur les prix. Quant à l'industrie aéronautique, elle a bénéficié d'une exemption de droits de douane.Autre victime de la guerre commerciale, l'industrie automobile est en berne : fin juillet, le groupe franco-italien Stellantis (Peugeot, Fiat, Chrysler…) a annoncé une perte de 2,3 milliards d'euros sur le premier semestre, notamment en raison d'une baisse des ventes de véhicules en Europe et aux Etats-Unis. En Allemagne, l'automobile est aussi en crise. Mercedes a annoncé fin juillet une chute de 69% de son bénéfice au deuxième trimestre, et Porsche de 91% par rapport à la même période en 2024. Le marché du véhicule haut de gamme allemand, qui se tournait avant tout vers la Chine, est confronté à un repli des consommateurs sur leur propre marché : ces derniers privilégient désormais les marques chinoises plus abordables et connectées, à l'image de la berline Xiaomi SU7, trois fois moins chère qu'une Porsche Taycan.Et les Chinois ne se contentent pas d'envahir le marché de l'automobile européen. Ils investissent également dans les autres secteurs clés. Fin mai, le groupe chinois Wanrun a ainsi repris Safra, le seul constructeur français d'autobus à hydrogène, qui avait été placé en redressement judiciaire depuis février. Le consortium chinois a repris pour 7 millions d'euros l'ensemble des activités du groupe ainsi que 120 salariés (sur 169). Ce rachat n'avait pas plu à tout le monde : "Au moment où le gouvernement en appelle à la souveraineté industrielle et veut renforcer les territoires d'industrie, (…) une nouvelle erreur se profile à Albi si le tribunal de commerce faisait le choix du groupe asiatique", avait pointé Jean-Louis Chauzy, le Président du Conseil Economique et social de Midi-Pyrénées. D'autant que l'offensive chinoise ne se limite pas à Safra : ces derniers mois, Vencorex, l'un des fleurons français de la chimie, et l'équipementier automobile GMD ont subi le même sort.L'Union européenne peut-elle espérer de nouvelles négociations sur les 15% de droits de douane imposés par les Etats-Unis ? Quels secteurs économiques vont être les plus touchés ? Comment expliquer les difficultés de l'industrie automobile européenne ? Et faut-il craindre les rachats d'entreprises françaises par les Chinois ?LES EXPERTS :- Éric ALBERT - Journaliste en charge des questions économiques et européennes - Le Monde- Sylvie MATELLY - Économiste, directrice de l'Institut Jacques Delors, auteure de "Géopolitique de l'économie"- Marc VIGNAUD - Journaliste économique - L'Opinion- François GEEROLF - Économiste - OFCE
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'élection d'un nouveau président à la FSF, des puces américaines suspectées d'espionnage par la Chine et les tensions russo-américaines. RDC : un remaniement gouvernemental imminent Le président congolais s'apprête à remanier son gouvernement en maintenant la Première ministre à son poste. Comment expliquer ce remaniement maintenant ? Pourquoi Felix Tshisekedi choisit-il de garder Judith Suminwa à son poste de Première ministre ? Avec Christian Moleka, analyste politique, coordinateur de la Dypol, la dynamique des politologues congolais. Football : la Fédération sénégalaise se dote d'un nouveau président Après seize ans à la tête de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor laisse la place à son successeur, Abdoulaye Fall. Quel est son parcours ? Peut-on s'attendre à des changements dans la gestion de l'équipe nationale ? Avec Victor Missistrano, journaliste au service des sports de RFI. Chine : des puces américaines suspectées d'espionnage La Chine demande à la société américaine Nvidia qui lui fournit des puces de vérifier la conformité car les autorités chinoises soupçonnent un virus espion. De quels types de puces parle-t-on ? La Chine a-t-elle des preuves concrètes ou est-ce que c'est un prétexte politique ? Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. Russie : déploiement de sous-marins américains après un échange tendu Donald Trump a ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires en Russie après une dispute téléphonique avec l'ancien président russe, Dmitri Medvedev. Que s'est-il réellement passé entre le président américain et l'ancien président russe ? Dans quelles zones les sous-marins ont été envoyés ? Avec Ulrich Bounat, analyste géopolitique, chercheur-associé chez Euro Créative.
Le secteur du luxe traverse une période délicate. Ralentissement des ventes, chute des bénéfices, recul des achats touristiques : les géants comme Kering ou Prada sont touchés de plein fouet. Analyse d'un été difficile pour une industrie longtemps considérée comme à l'abri des crises. C'est un fait bien connu : le tourisme est vital pour le secteur du luxe. L'été représente une période stratégique, car les touristes étrangers, notamment les plus aisés, réalisent une grande partie de leurs achats à l'étranger. Que ce soit à Paris, Milan ou Tokyo, ils y recherchent à la fois une expérience authentique et un effet de change favorable pour éviter les taxes locales. En 2024, les ventes de produits de luxe avaient bondi grâce à un dollar fort – les Américains se ruant sur les boutiques européennes – tandis que les Chinois profitaient d'un yen historiquement faible pour faire leurs emplettes au Japon. Mais cette dynamique s'est inversée : le yen se redresse, le dollar faiblit. Résultat, le pouvoir d'achat touristique s'effondre, entraînant un net recul des ventes. À lire aussiL'industrie du luxe à un tournant de son histoire Les chiffres sont sans appel pour les grandes marques Le groupe Kering est l'exemple le plus marquant de cette tendance. Son bénéfice a plongé au premier semestre 2025, et ses ventes ont fortement reculé. Même constat chez Prada, dont les ventes ont chuté de 2 % sur la même période. Gucci, marque phare du groupe Kering, enregistre quant à elle une baisse de 26 % sur un an. Ce repli s'explique également par des causes plus structurelles. En dix ans, les prix ont considérablement augmenté, poussant même les consommateurs fortunés à se montrer plus regardants. Car oui, le client du luxe cherche aussi un bon rapport qualité-prix. Et sans avantage tarifaire à l'étranger, il n'y voit plus l'intérêt d'y faire ses achats. À lire aussiLe secteur du luxe, victime de la guerre commerciale de Donald Trump Des réponses face à une crise durable La conjoncture mondiale n'arrange rien. Instabilité économique, tensions géopolitiques, droits de douane américains sur les produits européens désormais portés à 15 %. Tout cela pèse lourdement sur les perspectives du secteur. L'imbroglio des négociations entre Bruxelles et Washington n'a fait que renforcer l'incertitude. Face à ces défis, les groupes réagissent. Chez Kering, un plan de relance est en cours avec notamment l'arrivée d'un nouveau directeur général – Luca de Meo, ancien patron de Renault – et un nouveau directeur artistique chez Gucci. Plus globalement, les maisons de luxe ont compris qu'elles ne pouvaient plus se reposer uniquement sur la puissance de leur logo ou les hausses de prix. L'heure est au renouveau : retravailler l'expérience client, réenchanter l'image de marque et surtout, recréer le désir d'achat afin que les clients sortent leurs cartes bancaires !
Ils sont attirés par des emplois bien rémunérés, mais finissent enfermés, à travailler de force, battus et parfois assassinés. Des dizaines de milliers de personnes, de toutes nationalités, sont retenues à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, dans des zones de jungle, contrôlées par des groupes armés birmans. C'est là que des mafias chinoises ont monté ces centres de fraude en ligne. (Rediffusion) En février 2025, une grande opération de police a permis de libérer 7 000 victimes. Mais des milliers d'autres sont toujours retenus. Carol Isoux a enquêté pendant de longs mois, et a pu entrer en contact avec certains de ces cyber-esclaves, qui nous révèlent leurs conditions de vie inhumaines. «Fraude en ligne et esclavage moderne, enquête sur les usines de cybercriminalité de Birmanie», un Grand reportage de Carol Isoux.
Note aux auditrices et auditeurs : cet épisode a été diffusé une première fois le 3 juin.Wang Dong n'a pas travaillé depuis plusieurs mois et n'a aucune intention de le faire dans un futur proche.En attendant, le jeune homme passe ses journées dans une ville du sud-ouest de la Chine en bord de lac, réfléchissant à la prochaine étape de sa carrière.À 29 ans, il fait partie de ces jeunes chinois qui ont décidé de descendre du "tapis roulant" pour une retraite au vert, et remettre ainsi leur vie à plat.Ces longues pauses professionnelles ne sont pas inédites en Europe ou aux Etats-Unis, mais elles restent marginales en Chine, où le pouvoir critique les modes de vie oisifs pour glorifier les sacrifices servant l'essor économique du pays.Sur le Fil vous propose une visite de plusieurs de ces “maisons de retraite" temporaires pour jeunes.Invité : Matthew Walsh journaliste au bureau de l'AFP à Pékin.Réalisation : Emmanuelle BaillonReportage AFPTV : Danni ZhuDoublages : Guillaume Bonnnet, Arthur Milos, Sébastien Castéran, Michaëla Cancela-Kieffer, Louis Sibille, Benoit DucrocqSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45.Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme.Ce podcast fait l'objet d'une clause de opt-out:Sous réserve des dispositions de l'article L.122-5-3.II. du code de la propriété intellectuelle, tout accès à ou utilisation (tels que, à titre non exhaustif, la reproduction, l'agrégation et l'archivage) du contenu de ce podcast et de sa description, pour toute activité systématique ou automatisée liée à la récupération, la fouille, l'extraction, l'agrégation, l'analyse, l'exploration ou la collecte de textes, d'extraits sonores, et/ou de données, par l'intermédiaire de tout "robot", "bot", "spider", "scraper", ou de tout autre dispositif, programme, technique, outil, procédé ou méthode, réalisé dans le but de créer, développer, entraîner, tester, évaluer, modifier et/ou permettre l'exécution de logiciels, algorithmes et modèles d'apprentissage automatique/d'intelligence artificielle ou à une quelconque autre fin, sans l'autorisation préalable écrite de l'AFP, est strictement interdit. La présente disposition des CG vaut opposition expresse de l'AFP au sens des articles L. 122-5-3.III. et R. 122-28 du Code de la propriété intellectuelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Robots humanoïdes, voitures autonomes, IA générative et même lunettes de paiement par clignement d'œil... La Chine dévoile ses ambitions technologiques à l'occasion de la World Artificial Intelligence Conference (WAIC) à Shanghai. La journaliste chinoise Shanhui Zhang (China Global Television Network) nous présente les innovations de la WAIC et analyse les ambitions chinoises en matière de technologie.Les sujet abordés dans cet épisode :Une industrie en pleine effervescence : avec plus de 800 exposants, la World Artificial Intelligence Conference de Shanghai a présenté un panorama spectaculaire de la tech chinoise, des géants comme Alibaba, Huawei ou Baidu jusqu'aux industriels traditionnels comme Baosteel, qui se lancent dans la robotique.Les robots humanoïdes dans la vie quotidienne : démonstrations de robots capables de jouer avec les enfants, de réaliser des tâches dans l'industrie lourde ou encore d'assurer des fonctions éducatives et sociales.Des lunettes pour payer dans les magasin : à Hangzhou, Alibaba a dévoilé les lunettes « AI Quark » qui permettent de payer d'un simple mouvement d'œil via Alipay.Des taxis autonomes à l'assaut des villes chinoises : Baidu propose des taxis autonomes sans chauffeur à Pékin et Wuhan, pour des trajets deux fois moins chers qu'un taxi classique. Shanhui Zhang les a testés.Un enjeu stratégique mondial : derrière les démonstrations technologiques, une véritable volonté politique. La Chine promeut une gouvernance internationale de l'IA, évoquant des mécanismes communs pour la protection des données, la sécurité et l'inclusion.Un appel à la coopération internationale : Pékin présente un plan d'action global pour encadrer le développement de l'IA, tout en soulignant le rôle central que la Chine souhaite jouer dans ce nouveau paradigme.-----------
La figure omnisciente de Henry Kissinger a marqué la présidence Nixon. Jamais le conseiller ne brilla davantage que lors du rapprochement avec la Chine de Mao.Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Il y a 80 ans, les bombardements américains de deux villes japonaises Hiroshima et Nagasaki faisaient des dégâts incommensurables. Humains, matériels. S'ils ont généré la reddition du Japon face aux États-Unis, le traumatisme est toujours là. À l'échelle mondiale, 80 ans après, l'arme nucléaire connait une grave crise de prolifération alors qu'après la fin de la Guerre froide, le facteur nucléaire semblait avoir perdu de son acuité. Selon l'Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm, le SIPRI, une nouvelle course aux armements nucléaires est en train d'émerger, à un moment où les régimes de contrôle des armements sont gravement affaiblis. La quasi-totalité des neuf États dotés de l'arme nucléaire – États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël, ont poursuivi ces derniers mois leurs programmes intensifs de modernisation nucléaire. On recense actuellement 12.241 ogives qui, presque toutes, appartiennent à la Russie ou aux États-Unis, mais également à la Chine. La Chine qui possèderait désormais au moins 600 ogives nucléaires et dont l'arsenal nucléaire croît plus rapidement que celui de tout autre pays. 12.241 ogives, c'est l'équivalent de 360.000 bombes d'Hiroshima. L'ère de la réduction du nombre d'armes nucléaires dans le monde, en cours depuis la fin de la Guerre froide, touche à sa fin. La tendance actuelle est à l'augmentation des arsenaux nucléaires, à l'exacerbation de la rhétorique nucléaire et à l'abandon des accords de contrôle des armements. En février 2026, expirera le Traité New START de 2010 sur les mesures visant à réduire et à limiter davantage les armements stratégiques offensifs. Avec l'invasion de la Crimée par la Russie en 2014, l'environnement stratégique mondial s'est dégradé en même temps que s'est exacerbée la compétition stratégique entre les États-Unis et la Chine et dégradée la situation sécuritaire au Moyen-Orient. Les bombardements israéliens et américains sur l'Iran au mois de Juin sont venus confirmer que la question nucléaire était bel et bien revenue sur le devant de la scène internationale. Plus que jamais, le risque de prolifération se pose au risque de désagréger l'ordre nucléaire. La sécurité mondiale s'en trouve détériorée d'autant. Invités : Héloïse Fayet, chercheuse à l'Institut français des Relations Internationales et chercheuse associée à l'Institut français de Géopolitique, spécialiste des questions nucléaires Benjamin Hautecouverture, maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique Jean-Marie Colin, directeur d'ICAN France, campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires. Prix Nobel de la Paix 2017.
durée : 00:06:03 - La Revue de presse internationale - par : Marie Dorcet - Pendant plus de 25 ans, Shi Yongxin a transformé le temple Shaolin en empire commercial. Il vient d'être limogé : une enquête est ouverte à son encontre pour "détournement de fonds".
C dans l'air du 1er août 2025 : Droits de douane : l'onde de choc mondialeLe début d'un nouvel ordre commercial international ? Le président américain Donald Trump a signé hier soir le décret instaurant les nouveaux droits de douane qui toucheront les produits des partenaires commerciaux des États-Unis. Ce geste vise à "restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains", selon un document publié par la Maison-Blanche. Ils prendront effet le 7 août, et non dès aujourd'hui, comme initialement attendu. L'Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud verront ainsi leurs produits être taxés à hauteur de 15 %, le Royaume-Uni de 10 %.Ces taux amendent ceux qui avaient été annoncés le 2 avril dernier avant d'être suspendus en raison de la débâcle que cette annonce avait provoquée sur les marchés financiers.Faute d'être parvenus à un accord avec Donald Trump, la Suisse ou encore le Canada se sont vus imposer des droits de douane particulièrement élevés sur leurs produits exportés aux États-Unis. Ces deux pays, taxés respectivement à hauteur de 39% et de 35%, comptent parmi les grands perdants de l'opération commerciale américaine. Le Brésil est également très durement touché, avec des taxes à 50 %. L'administration Trump utilise sa politique tarifaire pour s'opposer aux équipes du président Lula et à la justice brésilienne, qui poursuit l'ancien président d'extrême droite, Jair Bolsonaro.Les deux géants asiatiques ne sont pas épargnés. L'Inde sera taxée à 25 % et la Chine à 55 %, en tenant compte des hausses intervenues lors du premier mandat de Trump.Au regard de ses concurrents internationaux, l'Union européenne ne semble donc finalement pas s'en tirer à si mauvais compte.Mais en France des critiques contre l'accord signé entre Bruxelles et Washington se sont fait entendre au plus haut sommet de l'Etat. Le manque de combativité européenne dans ce dossier fait réagir. La France a "été un peu seule" à se battre, selon le Premier ministre François Bayrou. Emmanuel Macron estime que l'UE n'a pas été assez "crainte" par les Etats-Unis et affirme que la France "n'en restera pas là". Le président souhaite obtenir de "nouvelles exemptions", notamment pour le secteur des alcools et spiritueux.Si le secteur aéronautique a évité la foudre et apparaît sauvegardé, le luxe, fleuron français, sera touché par cette nouvelle donne. Bernard Arnaud, à la tête de LVMH, le numéro un mondial du secteur, va ouvrir une usine au Etats-Unis. Kering, numéro trois mondial, a de son côté annoncé l'arrivée de l'Italien Luca Di Meo à la tête de l'entreprise. L'ancien dirigeant de Renault devrait toucher 20 millions d'euros lors de la signature, et ce malgré les difficultés du groupe.De l'autre côté du Rhin, l'automobile allemande va aussi pâtir de ces droits de douanes réévalués. D'autant que des plans sociaux étaient déjà annoncés avant même la politique américaine. Les constructeurs sont en effet frappés par la forte concurrence des véhicules électriques chinois.Ces nouveaux droits de douane sont censés attirer les investissements étrangers pour une production sur le sol américain, et relacencer, dans le même temps, l'industrie américaine. Mais le pouvoir d'achat des ménages américains va aussi en ressentir les effets : le budget Lab de Yale estime à 2400 dollars par famille en moyenne le coût des droits de douane la première année.Grands gagnants de cette nouvelle donne - et de l'appauvrissement des ménages américains privés de leurs importations chinoises à bas coûts - les entreprises de réparation et de reconditionnement. Une équipe de C dans l'air a rencontré le dirigeant de Back Market, une entreprise française de reconditionnement et de commerce d'appareils électriques et électroniques. Il explique que son groupe, implanté aux Etats-Unis, a vu ses ventes multipliées par trois lors des premières annonces de Trump survenues en avril dernier. Selon lui, un changement des habitudes de consommation est en train de s'opérer. Faute de pouvoir acheter des produits en provenance de l'étranger, les clients vont se recentrer sur le local. Pour le plus grand profit de son entreprise. Bien malgré lui, Donald Trump sera ainsi, selon lui, un artisan de l'écologie, grâce à la diminution des flux de commerces internationaux que sa politique pourrait entrainer.LES EXPERTS :- Jean-Marc DANIEL - Économiste , professeur émérite à l'ESCP business school- Isabelle RAYMOND - Cheffe du service économie et social - France info- Philippe MABILLE - Directeur éditorial - la Tribune et la Tribune Dimanche- Erwan BENEZET - Journaliste au service économie - le Parisien Frédéric DABI - Directeur Général Opinion de l'Ifop
C dans l'air l'invitée du 30 juillet avec Hélène Hébert, géophysicienne, spécialiste des tsunamis au CEA. Elle est aussi coordinatrice nationale au CENALT, le Centre d'Alerte aux Tsunamis.Un séisme d'une ampleur exceptionnelle a été enregistré ce matin au large de la péninsule du Kamtchatka, dans l'Extrême-Orient russe. D'une magnitude de 8,8, cette secousse figure parmi les six plus puissants jamais mesurés sur la planète. Elle rappelle les grands séismes et tsunamis récents : celui de 2004 en Indonésie, qui a fait 230 000 morts, et celui de 2011 au Japon, qui avait submergé la centrale nucléaire de Fukushima. Par précaution, les employés de cette centrale ont été évacués ce matin.Le séisme a généré une série de vagues impressionnantes dans l'océan Pacifique, avec un mur d'eau de 5 mètres observé sur les côtes russes. Des vagues sont attendues dans les prochaines heures à Hawaï, en Alaska, sur la côte ouest des États-Unis, au Pérou, en Chine, ainsi qu'en Polynésie française, notamment dans les îles Marquises. L'alerte tsunami a été déclenchée sur l'ensemble de la zone Pacifique. Ces vagues peuvent se propager à plus de 700 km/h. Le phénomène de retrait brutal de la mer, souvent spectaculaire, est considéré comme un signe précurseur d'un déferlement à venir. Des échouages de baleines ont été signalés sur les côtes japonaises, parfois interprétés comme des signaux avant-coureurs. Une attention particulière est portée aux répliques, dont la fréquence et l'intensité restent incertaines.Ce contexte ravive aussi les inquiétudes concernant le risque de tsunami en Méditerranée. En 2022, l'UNESCO estimait à 100 % la probabilité qu'un tsunami, avec une vague de plus d'un mètre, frappe dans les 30 prochaines années les côtes méditerranéennes, notamment des villes françaises comme Marseille, Nice, Cannes ou Antibes. L'activité sismique est en hausse dans la région Pacifique, avec des phénomènes de plus en plus puissants. Aux États-Unis, la Californie se prépare depuis des décennies à un événement majeur, le redouté "Big One", un séisme de magnitude supérieure à 8,5 sur l'échelle de Richter. Hélène Hébert, géophysicienne au CEA, décryptera le séisme majeur au large de la Russie, les risques de tsunami dans le Pacifique et les dispositifs d'alerte en place.