Ancient nation and ethnoreligious group from the Levant
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durée : 00:51:55 - Répliques - par : Alain Finkielkraut - Comment s'est construite, en France, la perception des Juifs ? Bruno Karsenti et Denis Olivennes analysent la longue histoire d'un rapport complexe, entre intégration républicaine, naissance du franco-judaïsme et résurgences contemporaines de l'antisémitisme. - réalisation : François Caunac - invités : Bruno Karsenti Philosophe, directeur d'études à l'EHESS; Denis Olivennes Chef d'entreprise et essayiste
Au XIX? siècle, l'idée ancienne de terre promise devient un projet politique moderne. Face aux pogroms, des penseurs juifs, dont Theodor Herzl imaginent la création d'un État pour garantir la sécurité des Juifs. En parallèle, un sionisme chrétien se développe dans le monde anglo-saxon et soutient, pour des raisons religieuses, l'installation des Juifs en Palestine. Dans cet épisode, l'historienne des religions Katell Berthelot explique comment ces interprétations de la promesse biblique ont façonné un projet national et posé les bases d'un conflit toujours brûlant aujourd'hui.
Dans ce nouveau roman, l'autrice islandaise Audur Ava Ólafsdóttir brosse le portrait d'une femme transgenre arrivée dans la soixantaine. Les noms islandais sont toujours un peu longs, car ils ont la particularité de marquer le genre ! À la naissance, elle est née homme et s'appelle V … comme son père. Adulte, elle devient biochimiste, spécialisée dans les cellules, les plus petits éléments du corps humain. Elle a 61 ans, s'est toujours sentie femme, mais elle est née dans un corps d'homme. Elle s'est mariée avec Sonja, est devenue père alors qu'elle voulait devenir père. Mais elle ne veut pas mourir dans ce corps d'homme. Elle va demander à s'appeler Logn, un terme qui n'existe pas en français, qui signifie «le calme plat entre deux tempêtes, l'immobilité de l'air» en islandais. Ce temps suspendu, c'est le temps perdu de sa vie. Son surnom «Bambi» n'est pas anodin. Formé à partir de l'italien «bambino, enfant». C'est aussi le nom choisi par sa grand-mère et son frère, d'après une référence à Disney, mais surtout au roman de Felix Salten publié en 1923 qui fut brûlé une dizaine d'années plus tard par les Nazis qui le considéraient comme une allégorie du sort des Juifs. Contrairement au long métrage de 1942, Bambi est seul, comme le personnage du livre, car toute sa vie, elle a dû essuyer les insultes, la culpabilité et un grand sentiment de solitude et pense même à se suicider. Mais ce n'est pas un roman sur la mort, c'est un roman sur la survie, sur la guérison, sur la réparation, la renaissance. L'idée de ce roman lui est venue d'après une amie, une femme transgenre qui lui a demandé si elle pouvait écrire sur elle et sur la transidentité. En Islande, la loi de juin 2019 sur l'autonomie de genre, facilite les procédures de transition. Aujourd'hui, le pays reconnaît un genre neutre sur les passeports et les documents officiels, prenant en compte les personnes non-binaires. L'islandais est une langue qui comporte trois langues : le masculin, le féminin, le neutre. Invitée : Auður Ava Ólafsdóttir, née en 1958 à Reykjavik, est une autrice, poétesse et dramaturge islandaise. Formée à l'histoire de l'art, La Sorbonne, elle a longtemps enseigné cette discipline à l'Université d'Islande. Elle s'est imposée sur la scène littéraire avec ses romans Rose candida, Hotel silence ou encore Miss Islande. DJ Bambi, son dernier roman est paru aux éditions Zulma. Programmation musicale : L'artiste Joseph Marchand avec le titre Au début du soleil et son nouvel album Treize miniatures.
Dans ce nouveau roman, l'autrice islandaise Audur Ava Ólafsdóttir brosse le portrait d'une femme transgenre arrivée dans la soixantaine. Les noms islandais sont toujours un peu longs, car ils ont la particularité de marquer le genre ! À la naissance, elle est née homme et s'appelle V … comme son père. Adulte, elle devient biochimiste, spécialisée dans les cellules, les plus petits éléments du corps humain. Elle a 61 ans, s'est toujours sentie femme, mais elle est née dans un corps d'homme. Elle s'est mariée avec Sonja, est devenue père alors qu'elle voulait devenir père. Mais elle ne veut pas mourir dans ce corps d'homme. Elle va demander à s'appeler Logn, un terme qui n'existe pas en français, qui signifie «le calme plat entre deux tempêtes, l'immobilité de l'air» en islandais. Ce temps suspendu, c'est le temps perdu de sa vie. Son surnom «Bambi» n'est pas anodin. Formé à partir de l'italien «bambino, enfant». C'est aussi le nom choisi par sa grand-mère et son frère, d'après une référence à Disney, mais surtout au roman de Felix Salten publié en 1923 qui fut brûlé une dizaine d'années plus tard par les Nazis qui le considéraient comme une allégorie du sort des Juifs. Contrairement au long métrage de 1942, Bambi est seul, comme le personnage du livre, car toute sa vie, elle a dû essuyer les insultes, la culpabilité et un grand sentiment de solitude et pense même à se suicider. Mais ce n'est pas un roman sur la mort, c'est un roman sur la survie, sur la guérison, sur la réparation, la renaissance. L'idée de ce roman lui est venue d'après une amie, une femme transgenre qui lui a demandé si elle pouvait écrire sur elle et sur la transidentité. En Islande, la loi de juin 2019 sur l'autonomie de genre, facilite les procédures de transition. Aujourd'hui, le pays reconnaît un genre neutre sur les passeports et les documents officiels, prenant en compte les personnes non-binaires. L'islandais est une langue qui comporte trois langues : le masculin, le féminin, le neutre. Invitée : Auður Ava Ólafsdóttir, née en 1958 à Reykjavik, est une autrice, poétesse et dramaturge islandaise. Formée à l'histoire de l'art, La Sorbonne, elle a longtemps enseigné cette discipline à l'Université d'Islande. Elle s'est imposée sur la scène littéraire avec ses romans Rose candida, Hotel silence ou encore Miss Islande. DJ Bambi, son dernier roman est paru aux éditions Zulma. Programmation musicale : L'artiste Joseph Marchand avec le titre Au début du soleil et son nouvel album Treize miniatures.
Un dérapage antisémite agite l'Université Lumière Lyon 2. Une liste de Juifs publiée sur les réseaux sociaux. Une liste de “ 20 génocidaires à boycotter en toutes circonstances” (c'est son titre), publiée sur le réseau social Facebook par un professeur d'Histoire médiévale de Lyon 2, Julien Théry. Une liste qui comprend en fait 20 personnalités françaises, parmi lesquelles Charlotte Gainsbourg, le dessinateur Joan Sfar, le comédien Michel Boujenah, l'animateur Arthur ou le président du Crif, Yoann Arfi. Des personnalités qui, n'ont pas spécialement soutenu Benyamin Netanyahou. Non. Des personnalités dont on se demande bien ce qu'elles ont de génocidaires, en supposant qu'un génocide existe, puisqu'elles vivent et travaillent ici en France... Elles ont surtout pour point commun d'être juives. La liste implique donc que leur identité religieuse réelle ou supposée suffit à définir ce qu'elles pensent. Ca s'appelle du racisme. Ca s'appelle de l'antisémitisme. L'Université Lyon 2 a condamné la liste. Oui : elle dit avoir pris connaissance de la liste “ avec consternation”. Elle l'a condamné “avec fermeté”. Elle ne représente selon elle aucunement l'université et les valeurs qu'elle transmet. Mais, avant de dire qu'elle va déterminer dans les meilleurs délais “ les sanctions qui s'imposent”, elle dit reconnaitre au professeur concerné “ un droit absolu d'expression à titre individuel et privé”. Problème, le professeur, lui, estime qu'il est victime de “maccarthysme et d'une attaque contre la liberté de recherche et d'enseignement. “ Parce que oui, il considère en tant que spécialiste du moyen âge il relève de la liberté de recherche de dresser des listes de Juifs. On a déjà entendu ça... Souvenirs souvenirs, c'est exactement l'argument que mettait en avant un autre professeur de la même université Lyon 2, qui en 1978, proclamait que les chambres à gaz n'avaient pas existé. Il s'appelait Robert Faurisson. Robert Faurisson avait été mis au ban de la communauté universitaire. Oui, il avait même été la première personne à être condamnée par la loi Gayssot de 1990, qui entendait réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe. Une loi initiée par un député communiste. A un moment où toute la gauche tenait encore l'antisémitisme pour une abomination. C'est le passé. Hasard de l'actualité, cette semaine, on a vu des députés LFISte , et toute une partie de la gauche, dont la Ligue des Droits de l'Homme, la CGT de l'enseignement supérieur, Sud Education, l' Association pour la liberté académiques'insurger d'une enquête menée par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour tenter de mieux cerner le phénomène antisémite à l'université. Pour le député LFI Hadrien Clouet, il s'agit ni plus ni moins que de “ficher la gauche”. Une reconnaissance en forme d'acte manqué de la porosité de son camp à l'antisémitisme... Et le signe que les temps ont changé. Autrefois, Faurisson révulsait la gauche, aujourd'hui, plus du tout. Elle réclame la liberté de propager la haine pour ses héritiers. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un dérapage antisémite agite l'Université Lumière Lyon 2. Une liste de Juifs publiée sur les réseaux sociaux. Une liste de “ 20 génocidaires à boycotter en toutes circonstances” (c'est son titre), publiée sur le réseau social Facebook par un professeur d'Histoire médiévale de Lyon 2, Julien Théry. Une liste qui comprend en fait 20 personnalités françaises, parmi lesquelles Charlotte Gainsbourg, le dessinateur Joan Sfar, le comédien Michel Boujenah, l'animateur Arthur ou le président du Crif, Yoann Arfi. Des personnalités qui, n'ont pas spécialement soutenu Benyamin Netanyahou. Non. Des personnalités dont on se demande bien ce qu'elles ont de génocidaires, en supposant qu'un génocide existe, puisqu'elles vivent et travaillent ici en France... Elles ont surtout pour point commun d'être juives. La liste implique donc que leur identité religieuse réelle ou supposée suffit à définir ce qu'elles pensent. Ca s'appelle du racisme. Ca s'appelle de l'antisémitisme. L'Université Lyon 2 a condamné la liste. Oui : elle dit avoir pris connaissance de la liste “ avec consternation”. Elle l'a condamné “avec fermeté”. Elle ne représente selon elle aucunement l'université et les valeurs qu'elle transmet. Mais, avant de dire qu'elle va déterminer dans les meilleurs délais “ les sanctions qui s'imposent”, elle dit reconnaitre au professeur concerné “ un droit absolu d'expression à titre individuel et privé”. Problème, le professeur, lui, estime qu'il est victime de “maccarthysme et d'une attaque contre la liberté de recherche et d'enseignement. “ Parce que oui, il considère en tant que spécialiste du moyen âge il relève de la liberté de recherche de dresser des listes de Juifs. On a déjà entendu ça... Souvenirs souvenirs, c'est exactement l'argument que mettait en avant un autre professeur de la même université Lyon 2, qui en 1978, proclamait que les chambres à gaz n'avaient pas existé. Il s'appelait Robert Faurisson. Robert Faurisson avait été mis au ban de la communauté universitaire. Oui, il avait même été la première personne à être condamnée par la loi Gayssot de 1990, qui entendait réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe. Une loi initiée par un député communiste. A un moment où toute la gauche tenait encore l'antisémitisme pour une abomination. C'est le passé. Hasard de l'actualité, cette semaine, on a vu des députés LFISte , et toute une partie de la gauche, dont la Ligue des Droits de l'Homme, la CGT de l'enseignement supérieur, Sud Education, l' Association pour la liberté académiques'insurger d'une enquête menée par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche pour tenter de mieux cerner le phénomène antisémite à l'université. Pour le député LFI Hadrien Clouet, il s'agit ni plus ni moins que de “ficher la gauche”. Une reconnaissance en forme d'acte manqué de la porosité de son camp à l'antisémitisme... Et le signe que les temps ont changé. Autrefois, Faurisson révulsait la gauche, aujourd'hui, plus du tout. Elle réclame la liberté de propager la haine pour ses héritiers. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est l'affaire que Trump devait révéler aux Américains // OFF // pour faire tomber les élites démocrates dépravées… Et voici qu'elle l'éclabousse et fragilise son pouvoir. Cette affaire, c'est l'affaire Epstein du nom de ce milliardaire à la tête d'un trafic pédo-criminel impliquant au moins 1 000 mineures et jeunes femmes mais aussi des clients appartenant à l'élite économique ou politique…Une affaire qui embarrasse Donald Trump dont le nom est cité de nombreuses fois dans le dossier mais qui met aussi en lumière les tensions au sein de son mouvement MAGA. Un mouvement dépassé par son aile la plus radicale, une aile qui a exigé la publication du dossier Epstein, une aile qui se définit aussi par la défense de la race blanche, par sa haine des Juifs et par sa fascination pour Hitler…Alors Donald Trump parviendra-t-il à contenir les fractures internes de son mouvement ? Le président est-il piégé par la base radicale qui l'a porté au pouvoir ? Ou bien, peut-il, une fois encore, se renforcer dans l'adversité ?Jérôme VIALA-GAUDEFROY Docteur en civilisation américaine, chargé de cours à Sciences Po Paris, auteur de « Les mots de Trump » aux éditions Dalloz (17.10.24)Olivier BURTIN Historien des Etats-Unis contemporains, chercheur associé au CHSP de Science Po, maître de conférences en civilisation américaine à l'université de Picardie Jules-Verne (UPJV), spécialiste de l'extreme-droite aux États-UnisVirginie VILAR Grand Reporter Complément d'EnquêteJulien GIRY Politiste, chercheur à l'Université de ToursSarah RODRIGUEZ-LOUETTE Chercheuse associée à La Sorbonne Nouvelle Paris 3, spécialiste des stratégies de réseaux nationalistes blancs post assaut du CapitoleHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
COMMENTAIRE DE L'EVANGILE DU JOUR Luc 23, 35-43En ce temps-là, on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui ; s'approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. » L'un des malfaiteurs suspendus en croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
En 1945, à Nuremberg, de hauts responsables nazis étaient jugés pour crime de guerre et crime contre l'humanité… 80 ans après ce procès historique, comment s'inspirer de ce tribunal fondateur de la justice internationale pour en finir avec l'impunité dans les conflits armés en Ukraine, à Gaza ou encore en RDC ? Le 20 novembre 1945 s'ouvrait à Nuremberg, en Allemagne, le plus grand procès de l'histoire. D'un commun accord, la France, les États-Unis, l'Union soviétique et le Royaume-Uni affirmaient leur volonté de juger vingt-deux dignitaires nazis, chefs militaires ou hauts fonctionnaires, tous accusés de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité. Mais pourquoi invoquer Nuremberg lorsque l'on réclame la fin de l'impunité ? Le président ukrainien Volodymyr Zelensky l'a fait pour son pays l'Ukraine en interpellant le peuple russe dès le 4 avril 2022, suite à l'invasion russe du 24 Février : « Le moment viendra où chaque Russe apprendra toute la vérité sur ceux de ses concitoyens qui ont tué. Qui a donné des ordres. Qui a fermé les yeux sur ces meurtres. Nous allons établir tout cela. Et le faire connaitre dans le monde entier. Nous sommes maintenant en 2022. Et nous avons beaucoup plus d'outils que ceux qui ont poursuivi les nazis après la Seconde Guerre mondiale. » Et le docteur Mukwege, prix Nobel de la paix a explicitement fait référence à Nuremberg, en octobre 2024, lors d'un passage à l'Université de Strasbourg en France : « Les Congolaises et les Congolais ont aussi droit à leur Nuremberg. Telle est la raison pour laquelle nous plaidons aux côtés des victimes et des survivant.es pour l'établissement d'un Tribunal international pénal pour le Congo et/ou des chambres spécialisées mixtes. » Un Nuremberg pour l'Ukraine, Gaza ou la RDC est-il possible ? Une enquête signée Clémentine Méténier avec William Schabbas, professeur de droit pénal international et des droits de l'homme à Londres, Université de Middlesex, Leyden et Sciences Po ; Christian Delage, historien et cinéaste, réalisateur du film historique «Nuremberg, les nazis face à leur crime» ; Thierry Cruvellier, rédacteur en chef du site Justice Info ; Rafaëlle, professeure de droit international à l'Université Paris Saclay et travaille sur la justice pénale internationale, précisément sur la notion de génocide. Reagan Miviri, avocat au Barreau de Goma dans le Nord-Kivu, il travaille au sein de Ebuteli l'Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence. À lire sur le site Justice Info Le grand entretien de Clémentine Méténier avec l'historien et cinéaste Christian Delage. À suivre au Mémorial de la Shoah à Paris la journée d'étude Nuremberg et son héritage, 1945-2025. Le 20 novembre 2025 marque le 80è anniversaire de l'ouverture, à Nuremberg, du procès des grands criminels nazis, où, pour la première fois, des responsables politiques et militaires de haut niveau – accusés des crimes de conspiracy (complot), crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité – étaient traduits devant une cour internationale, composée des principales forces alliées victorieuses de l'Allemagne nazie. Pour le procureur général Robert H. Jackson, il s'agissait de construire un «procès documentaire», où, en raison des crimes considérables commis par les nazis, notamment leur politique d'extermination des Juifs d'Europe, il était nécessaire de faire reposer l'accusation sur des preuves irréfutables, pour éviter qu'à l'avenir leur réalité fasse l'objet d'une négation. Contre toute attente, les images allaient jouer un rôle majeur pour confronter les nazis à leurs propres crimes. La journée de colloque s'interrogera sur l'héritage des «principes de Nuremberg» depuis les années 1990, grâce au développement d'une justice internationale fondée sur des tribunaux ad hoc (du Rwanda à la Centrafrique) et des cours permanentes (Cour pénale internationale, Cour internationale de justice), appelées à statuer en particulier sur le risque potentiel ou la commission de génocides. Or, la collecte de preuves qui s'inspire de la jurisprudence de Nuremberg est forte des nouveaux outils mis en place par les autorités judiciaires, en collaboration avec des ONG et des applications en open source qui en garantissent la fiabilité. Pour la première fois dans l'histoire, en Europe comme au Proche-Orient, la fabrique du dossier probatoire se déroule en co‑construction avec la société civile, en flux tendu et en temps réel. 11h - LE CHOIX DU PROCÈS DOCUMENTAIRE La construction de la preuve, de Nuremberg à Kiyv, 1945-2025 de Christian Delage, historien, Institut d'histoire du temps présent De Nuremberg au TPIY : la jurisprudence de l'image comme preuve pénale de Ninon Maillard, maîtresse de conférences à Paris Nanterre Modération : Ghislaine Glasson Deschaumes, directrice de la MSH Mondes, Paris Nanterre. 14h - LA CONSOLIDATION D'UNE JUSTICE PÉRENNE Tribunaux pénaux internationaux, tribunaux mixtes, Cour pénale internationale : du Rwanda à la Centrafrique, des instances judiciaires multiples de Joël Hubrecht, responsable d'études et de recherche à l'Institut Robert Badinter. Le rôle de la Cour internationale de justice dans les conflits contemporains de Jean-Louis Iten, professeur de Droit international, et Sharon Weill, professeur de Droit international, American University, Paris. Modération : Emanuela Fronza, professeure de Droit pénal international à l'Université de Bologne. 16h - LE RÔLE DES ONG Mémorial face à la réécriture de l'histoire par Poutine de Nicolas Werth, directeur de recherche honoraire au CNRS, président de l'Association Mémorial. Prendre davantage en compte les violences sexuelles en temps de guerre de Yuliia Chystiakova, chercheuse en droits humains, East Ukrainian Center for Civic Initiatives. Modération : Henry Rousso, directeur de recherche émérite au CNRS (IHTP).
Voici l'Évangile du dimanche 23 novembre 2025 :« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume » (Lc 23, 35-43)En ce temps-là, on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui ; s'approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. » L'un des malfaiteurs suspendus en croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. » Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » Cet enregistrement est proposé bénévolement pour répandre la Parole de Dieu
C'est donc envoyés par le Saint-Esprit que Barnabas et Saul descendirent à Séleucie , où ils s'embarquèrent pour l'île de Chypre. Une fois arrivés à Salamine, ils annoncèrent la Parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Jean-Marc était avec eux et les secondait. Ils traversèrent toute l'île et arrivèrent à Paphos . Ils trouvèrent là un magicien juif nommé Bar-Jésus, qui se faisait passer pour un prophète. Il faisait partie de l'entourage du proconsul Sergius Paulus, un homme intelligent. Celui-ci invita Barnabas et Saul et leur exprima son désir d'entendre la Parole de Dieu. Mais Elymas le magicien (car c'est ainsi que l'on traduit son nom) s'opposait à eux ; il cherchait à détourner le proconsul de la foi. Alors Saul, qui s'appelait aussi Paul , rempli du Saint-Esprit, s'adressa à lui en le regardant droit dans les yeux : Charlatan plein de ruse et de méchanceté, fils du diable, ennemi de tout ce qui est bien, quand cesseras-tu de fausser les plans du Seigneur qui sont droits ? Mais maintenant, attention ! La main du Seigneur va te frapper, tu vas devenir aveugle et, pendant un certain temps, tu ne verras plus la lumière du soleil. Au même instant, les yeux d'Elymas s'obscurcirent ; il se trouva plongé dans une nuit noire et se tournait de tous côtés en cherchant quelqu'un pour le guider par la main. Quand le proconsul vit ce qui venait de se passer, il crut ; car il avait été vivement impressionné par l'enseignement qui lui avait été donné au sujet du Seigneur. Paul et ses compagnons reprirent la mer à Paphos et arrivèrent à Pergé en Pamphylie . Là, Jean-Marc les abandonna et retourna à Jérusalem.Actes 13:4-13
Invité : -Robert Ejnès, directeur exécutif du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Débatteurs du jour : -Sébastien Lignier, chef du service politique de Valeurs Actuelles -Éric Revel, journaliste Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invité : -Robert Ejnès, directeur exécutif du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Débatteurs du jour : -Sébastien Lignier, chef du service politique de Valeurs Actuelles -Éric Revel, journaliste Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invité : -Frank Tapiro, conseiller en communication et fondateur de Diaspora Defense Forces Débatteurs du jour : -Sébastien Lignier, chef du service politique de Valeurs Actuelles -Éric Revel, journaliste Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Thanksgiving n'est pas simplement une fête où les Américains mangent de la dinde et de la tarte à la citrouille. À l'origine, c'était un jour mis à part pour remercier Dieu d'avoir protégé les premiers colons qui étaient venus en Amérique pour fuir la persécution religieuse en Europe. C'était une sorte de fête des récoltes, à l'image de celle que célébraient les Juifs, un jour où l'on remerciait Dieu pour les produits de la terre. En plus de remercier Dieu continuellement, c'est également une bonne idée de mettre à part des temps spéciaux de gratitude et d'actions de grâces. En ce qui nous concerne, nous nous retrouvons parfois en famille pour nous rappeler d'où nous venons et pour remercier Dieu pour tout ce qu'il a fait pour nous. Dave et moi évoquons le temps où nos enfants étaient petits et où nous vivions dans un minuscule trois pièces et étions obligés de consigner les bouteilles de soda pour boucler les fins de mois. Je suis sûre que vous avez connu des moments analogues. Évoquer ces souvenirs nous rend reconnaissants envers Dieu de nous avoir secourus dans les difficultés et pour tout le chemin que nous avons parcouru grâce à sa bonté. Père, aide-moi à prendre conscience que Thanksgiving n'est pas simplement une date sur le calendrier. Je suis reconnaissant pour tout ce que tu as fait dans ma vie, non pas simplement aujourd'hui, mais chaque jour de l'année. — Êtes-vous prêt à aller plus loin ?
Rejoignez les 2800 personnes qui reçoivent le Courrier du Criterium, la newsletter hebdomadaire : https://www.le-criterium.com/newsletterDans cet épisode, on parle de l'invitation de Julien Rochedy, influenceur d'extrême-droite, dans une émission de Europe 1. Un cap a été franchi, car Rochedy, c'est pas exactement comme Zemmour.D'ailleurs, que pense Rochedy de la volonté de Zemmour d'allier Juifs et Chrétiens contre l'islam ? Quand on analyse ses positions, on découvre comment la stratégie de Zemmour provoque un retour de bâton...Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:59:17 - Le Mardi des auteurs - par : Matthieu Garrigou-Lagrange - Qu'évoque Georges Bernanos, soixante ans après sa mort ? Des romans tourmentés, qui ont été portés à la scène et à l'écran ; un monument d'archaïsmes, pour ceux qui s'arrêtent à son catholicisme ombrageux, à son monarchisme militant et à son anti-modernisme cinglant... Bernanos était bien le rejeton d'une bourgeoisie qui vomissait la République, la vénalité supposée des Juifs et la foi dans le Progrès qui avait supplanté la foi en Dieu. Mais ce fou de moto, ce séducteur au regard bleu intense, cet écrivain de buvettes de gare, était aussi capable de s'insurger contre les siens, de rompre avec eux quand il pensait qu'ils trahissaient ce en quoi lui croyait fermement : la liberté de l'esprit et un idéal de vie évangélique. Doué d'une fureur d'écrire qui le faisait souffrir, Bernanos est à la ressemblance du Brésil où il vécut sept ans : un colosse aux pieds d'argile. Ce numéro d' "Une vie Une Oeuvre" présente un portrait oublié ou ignoré de ce monstre sacré de notre littérature qui voulait rester fidèle à l'enfant qu'il avait été. Bernanos nous parle encore et plus qu'on ne le pense. Il est mû par une " liberté grande ", comme disait Julien Gracq : une liberté imprenable. - invités : Renée Bédarida Historienne; Claire Daudin Universitaire et écrivain; Benoît Lobet; Philippe Verdin; Bruno Frappat; Hervé Guyomard Economiste, directeur de recherche à INRAE
Nous sommes en 1940, dans les coulisses de la débâcle de l'armée française. Jean, modeste père de famille pas bien courageux et déserteur de la première heure, entend dire que les Juifs passent en zone libre moyennant finance et évitent ainsi les désagréments de la guerre. Ne sachant rien de la Shoah, notre homme se dit que se faire passer pour Juif n'est pas une mauvaise idée. La suite va évidemment lui donner tort et changer son destin pour toujours... Vous y croiserez Pascal Elbé, mais aussi Audrey Lamy, Zabou Brietman et celui qui tient le rôle principal du film, Benoît Poelvoorde. Ecoutez Laissez-vous tenter - Première avec Stéphane Boudsocq du 12 novembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
1 Il y avait alors à Antioche, dans l'Eglise qui se trouvait là, des prophètes et des enseignants : Barnabas, Siméon surnommé le Noir, Lucius, originaire de Cyrène, Manaën, qui avait été élevé avec Hérode le gouverneur, et Saul. 2 Un jour qu'ils adoraient ensemble le Seigneur et qu'ils jeûnaient, le Saint-Esprit leur dit : Mettez à part pour moi Barnabas et Saul pour l'œuvre à laquelle je les ai appelés. 3 Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains et les laissèrent partir. 4 C'est donc envoyés par le Saint-Esprit que Barnabas et Saul descendirent à Séleucie, où ils s'embarquèrent pour l'île de Chypre. 5 Une fois arrivés à Salamine, ils annoncèrent la Parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Jean-Marc était avec eux et les secondait. Actes 13.1-5
Les responsables de la chasse aux Juifs qui se répand chaque jour un peu plus dans le monde sont politiques.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités : - Muriel Ouaknine-Melki, avocat pénaliste, Présidente de l'Organisation Juive Européenne. - Christophe Bordet, journaliste. - Sébastien Lignier, journaliste. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C'est un paradoxe rarement évoqué : le mot « antisémite » est, en lui-même, porteur d'une erreur historique et linguistique qui reflète… une certaine forme d'antisémitisme. Autrement dit, le terme qu'on utilise pour désigner la haine des Juifs naît, à l'origine, d'un raisonnement biaisé et idéologiquement chargé.Tout commence à la fin du XIXᵉ siècle, en Allemagne, avec un journaliste nommé Wilhelm Marr. En 1879, il publie un pamphlet intitulé La victoire du judaïsme sur la germanité, où il popularise pour la première fois le mot Antisemitismus. À cette époque, Marr cherche à donner une apparence scientifique à la haine des Juifs. Il remplace donc les expressions religieuses comme « haine des Juifs » par un terme pseudo-ethnique, plus « moderne », inspiré des classifications linguistiques de son temps.Le mot « sémite » désigne alors non pas un peuple, mais un groupe de langues : l'hébreu, l'arabe, l'araméen, l'amharique… En théorie, les « Sémites » engloberaient donc aussi bien les Arabes que les Juifs. Parler d'« antisémitisme » pour désigner la haine des Juifs revient donc à faire une confusion grossière : il n'existe pas, biologiquement ou culturellement, de « race sémite ». Le terme est donc faux sur le plan scientifique.Mais ce glissement n'est pas innocent. Marr et les penseurs racistes de son époque utilisent ce mot précisément pour détacher leur haine du domaine religieux et la faire passer pour une opposition « rationnelle », « ethnique » ou « sociale ». Le mot « antisémite » naît donc d'une volonté de dissimuler l'idéologie antisémite sous un vernis de science. C'est pourquoi certains historiens et linguistes estiment qu'il est, dans son essence même, « antisémite » : il perpétue une idée forgée pour légitimer la haine.Ce paradoxe persiste encore aujourd'hui. Par habitude, on continue d'utiliser le mot « antisémitisme », car il est entré dans le langage courant et dans les textes juridiques. Mais beaucoup de chercheurs rappellent que, d'un point de vue sémantique, il serait plus juste de parler de “judéophobie” — un terme plus précis, qui désigne clairement l'hostilité envers les Juifs sans reprendre la terminologie raciale du XIXᵉ siècle.Ainsi, le mot « antisémite » est doublement révélateur : il désigne la haine des Juifs, mais il en porte aussi l'empreinte idéologique originelle, forgée pour rendre cette haine socialement acceptable. Un mot piégé, né d'une falsification linguistique, et devenu malgré lui un symbole de la dérive qu'il décrit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Essentiel – Le rendez-vous culture de RCJ – présenté par Sandrine Sebbane. Elle reçoit Denis Olivennes pour son « Dictionnaire amoureux des juifs de France » aux éditions Plon. À propos du livre : « Dictionnaire amoureux des juifs de France » paru aux éditions Plon Un dictionnaire amoureux à rebours des idées reçues La France n'est pas antisémite. Elle est même une incroyable exception historique et mondiale dans le rapport des Nations avec les Juifs. Dans ce " Dictionnaire amoureux ", à l'encontre des idées complaisamment entretenues, Denis Olivennes révèle tout ce que la France a apporté aux Juifs de France et tout ce que ces Juifs ont apporté à notre histoire nationale. L'auteur montre comment les Juifs, présents sur le sol de France depuis deux mille ans, ont entretenu avec la Nation, et la Nation avec eux, des liens inouïs d'amitié réciproque. Mais il fait aussi le constat que ni les non-Juifs ni les Juifs ne se souviennent désormais de cet héritage fertile. Sont ici évoqués, à travers une panoplie de notices originales et souvent inattendues, les événements forts de l'Histoire (l'Affaire Dreyfus, la collaboration du régime de Vichy...) et les grandes figures qui furent juives, d'origine juives ou demi-juives : Nostradamus, Montaigne, Bergson, Proust, André Citroën... Et de grands personnages chrétiens qui les protégèrent : d'Abélard à Charles de Gaulle en passant par Bernard de Clairvaux ou Pascal, dans un pays qui a aussi admiré sans réserve Sarah Bernhardt, Barbara ou Gérard Oury, et confié le pouvoir à des hommes d'État comme Léon Blum, Georges Mandel ou Pierre Mendès France. À travers des artistes ou des penseurs comme André Maurois, Emmanuel Berl ou Raymond Aron par exemple, on voit comment s'est constitué le berceau de ce que les historiens ont nommé le franco-judaïsme. De (auteur) : Denis Olivennes Dessins de : Alain Bouldouyre
Dans un monde où plus personne ne s'écoute, elle bâtit des ponts.Étudiante en médecine, journaliste au Proche-Orient, et finalement rabbin, Delphine Horvilleur multiplie les vies.Dans sa famille, c'est devenu une blague : "Alors, qu'est-ce que tu vas devenir ensuite ?"Mais derrière ce parcours atypique, Delphine travaille depuis plus de vingt ans à réintroduire le dialogue là où il n'y a plus que du bruit.Elle parle d'un judaïsme ouvert, "libéral", de la nécessité d'écouter l'autre, et de cette liberté intérieure qu'on ne trouve qu'en acceptant de ne pas tout comprendre.Dans cet épisode passionnant, rassurant, nous avons parlé sans détour de :Être l'une des seules femmes rabbins en FrancePourquoi nous n'arrivons plus à nous parler, même dans nos propres famillesComment accompagner la mort au quotidienL'antisémitisme aujourd'huiDelphine ne cherche pas à convaincre, mais à comprendre.Un épisode essentiel pour quiconque cherche à comprendre notre époque et retrouver le goût du discernement sans s'enfermer dans une lecture binaire du monde.TIMELINE:00:00:00 : Laisser la place au doute00:09:48 : Quand la nuance devient un risque00:20:13 : La vérité est-elle encore possible ?00:32:43 : Le pouvoir caché des mots00:43:12 : Dire merde à la mort00:50:53 : Faire son deuil, une expression qui ne veut rien dire01:01:18 : La religion avait-elle prédit l'intelligence artificielle ?01:15:20 : Ce que l'IA ne saura jamais faire : oublier01:23:00 : Les mots ont toujours un double fond01:31:33 : Nous aurons tous plusieurs vies01:40:56 : Juifs & Israéliens : pourquoi l'amalgame est-il si fréquent ?01:49:51 : La haine la plus vieille du monde02:08:54 : Quels leaders la jeunesse écoute-elle ?02:18:08 : Comprendre ce qui se trouve entre les lignes02:27:12 : La forme la plus rare d'intelligence02:36:20 : Le courage commence par le discernementLes anciens épisodes de GDIY mentionnés : #497 - Grégoire Gambatto - Ctrl+G - Dissoudre ses peurs, faire les choix difficiles et vivre son plein potentiel#476 - Yannick Alléno - Chef, Groupe Alléno - Du bistrot à l'empire gastronomique aux 17 étoiles#450 - Karim Beguir - InstaDeep - L'IA Générale ? C'est pour 2025#261 - Caroline Vigneaux - Humoriste et réalisatrice - Changer de vie : passer de la plaidoirie au stand-up#181 - Olivier Goy - La vie, la maladie, le dépassement : memento moriNous avons parlé de :Sermon prononcé par Delphine Horvilleur le soir de Yom KippourLe TalmudL'assassinat d'Yitzhak Rabin en 1995Les accords d'OsloL'émouvant hommage de Luis Enrique à sa défunte filleAttentat devant une synagogue à ManchesterLes recommandations de lecture :Le TalmudVivre avec nos morts : Petit traité de consolation - Delphine HorvilleurBelle du Seigneur - Albert CohenÔ vous, frères humains - Albert CohenComment ça va pas ? - Delphine HorvilleurLa vie devant soi - Émile Ajar / Romain GaryUn grand MERCI à nos sponsors : SquareSpace : squarespace.com/doitQonto: https://qonto.com/r/2i7tk9 Brevo: brevo.com/doit eToro: https://bit.ly/3GTSh0k Payfit: payfit.com Club Med : clubmed.frCuure : https://cuure.com/product-onelyVous souhaitez sponsoriser Génération Do It Yourself ou nous proposer un partenariat ?Contactez mon label Orso Media via ce formulaire.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invitée : Livia Parnes. En 1925, la parution dʹun ouvrage révèle la présence de crypto-juifs dans le nord du Portugal. Son auteur, Samuel Schwarz, est un ingénieur juif polonais venu prospecter des minerais. Comment ces communautés ont-elles réussi à préserver et transmettre leur foi depuis la fin du XVème siècle ? Quelle est la particularité de leurs rites et pratiques ? L'historienne Livia Parnes en parle au micro de Jessica Da Silva. Photo: L'historienne Livia Parnes (DR) Réf. bibliographique : La découverte des Marranes, Samuel Schwarz, Éditions Chandeigne & Lima, 2023, 248p.
Qu'est-ce qu'un ennemi? Au-delà de notre appel à aimer nos ennemis selon l'Évangile, est-ce possible d'offrir cet amour sans exception? Comment pouvons-nous déterminer qui sont ces ennemis dans notre monde polarisé? Dans cet épisode, Joan et Stéphane réfléchissent sur la notion d'ennemis et essaient de comprendre pourquoi nous réagissons si fortement envers certaines personnes. Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Chris Henry, unsplash.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, doit-on aimer tous nos ennemis? Bonjour Stéphane. Bonjour Joan. Bonjour à toutes les personnes qui sont à l'écoute. Parfois nos ennemis sont plus proches que l'on croit [Joan] J'aime bien le fait qu'on ose aborder cette thématique des ennemis et de l'amour des ennemis, parce que je pense que c'est vraiment une thématique un peu taboue, dans le sens où on est toujours capable de faire de grandes déclarations quand on prêche ou bien dans nos prières. Et puis, il y a un peu concrètement, qu'est-ce que ça veut dire dans notre vie? Et ça me fait penser à une petite anecdote. J'avais sur Facebook un de mes contacts, un pasteur, qui n'est pas Suisse, qui vient d'ailleurs, donc pas l'un de mes collègues actuels, ni d'ailleurs des années passées, avec qui régulièrement on débattait, on n'était vraiment pas d'accord sur la question de l'égalité des droits pour le mariage. Ça m'a occupé un certain nombre d'années, comme vous aurez fini, auditrice, auditeur, par le comprendre. En fait, il en venait à être un petit peu obsessionnel à mon sujet, c'est-à-dire qu'il allait commenter partout, même sur des trucs qui ne concernaient pas le sujet. Il s'intéressait un peu à tout ce que je faisais en annexe, par exemple professionnellement, en dehors de cette question. Il aimait bien un petit peu me faire sentir qu'il me surveillait. Puis je racontais ça à une copine qui m'a dit : « Écoute, avec des ennemis comme ça, pas besoin d'amis! Si tu n'es pas bien, tu fais un malaise, il sera mieux que tes amis où tu te trouves! » L'obligation d'aimer nos ennemis [Stéphane] C'est vrai que c'est un enjeu difficile. Même lorsqu'on a discuté de ce thème-là, on a eu une conversation par messagerie parce que c'était de bien définir la question. Parce qu'au début, la question était « faut-il aimer tous nos ennemis? » Moi, j'ai amené « Doit-on aimer tous nos ennemis? » Et c'était plus qu'une question de jouer sur les mots, parce que pour moi, il faut... c'est une invitation, c'est un rêve, par exemple. Il faut que je perde 15 kilos. Bon, oui, ce serait bien, mais fort probablement, ça n'arrivera pas. Doit-on? Là, il y a une obligation. Là, il y a quelque chose de plus sérieux. On doit prendre telle médication lorsqu'on est malade? Ben oui, là, il faut. Cette question « doit-on », est-ce une obligation dans tous les cas? Parce que ça va, comme tu as dit, au-delà des bonnes intentions. Jésus nous a dit qu'il faut aimer nos ennemis. Oui, bon, c'est bien. On entend ça le dimanche matin. Mais lorsqu'on est justement confronté à cette réalité-là, ouf! Là, c'est difficile et ça nous emmène dans des zones très inconfortables. Nos ennemis sont-ils déterminés par nos relations? [Joan] Il m'est arrivé autre chose sur les médias sociaux, il y a aussi un paquet d'années. Maintenant, je suis beaucoup moins sur Facebook. Enfin, je n'y suis plus, pour ainsi dire. Et puis Instagram, je fais comme tout le monde, je partage quelques photos, limite de chatons mignons. J'ai eu ma période plus politisée. Là, maintenant, j'ai une période plus pastorale, disons presque de rue, en tout cas de proximité. Et c'est OK, il y a plusieurs saisons dans la vie. Et un jour, j'ai eu un désaccord super fort avec un ami Facebook, qui en plus était un peu un compagnon de lutte, un collègue, un pasteur, aussi pas en Suisse, puisqu'à ce moment-là, je n'exerçais pas en Suisse. Et en fait, il avait affiché mon père, c'est-à-dire qu'il était allé regarder qui avait liké le profil de tel ou tel homme politique. Et il se trouve que mon père, pour des raisons qui lui appartiennent, avait suivi je ne sais quel homme politique un peu controversé de ce moment-là, la grande famille gauchiste, et il avait fait une capture d'écran, ce collègue, et il avait affiché mon père et d'autres. Il avait écrit « Les amis de mes amis sont-ils mes amis? Car là, ce sont mes ennemis. Du coup, si mon ami est ami avec mes ennemis, deviennent-ils mes amis ou mon ami devient-il un ennemi? » Et là, ça pose plein de questions, c'est-à-dire est-ce que mon amitié se base sur ce que toi tu aimes et tu préfères seulement, sur tes goûts, sur tes choix politiques ou de follower quelqu'un sur des médias sociaux. Ça pose des questions assez profondes. Sur quoi est-ce que je base mon amitié ? Et du coup, sur quoi est-ce que je base mon inimitié aussi ? Et du coup, ça pose la question de qui est mon ennemi ? Et ça, ce sont des questions qu'on n'ose pas trop souvent se poser. Et pourtant, c'est des questions qui intéressent Jésus. Les ennemis à l'époque de Charlie Kirk [Stéphane] C'est vrai que c'est une bonne question. Qu'est-ce qu'un ennemi? Tout le monde le sait (toi, moi, les gens de notre écoute), on vit dans un monde tellement polarisé. Tu es d'accord avec moi, tu es mon ami. Tu as un désaccord avec moi, tu es un ennemi. J'ai l'impression qu'on jette ça un peu à la légère, dans le sens où on ne réfléchit pas avant de déclarer quelqu'un notre ennemi, mais en même temps, c'est très lourd de dire que cette personne est un ennemi. On aborde ce sujet-là dans un moment très stressant en Amérique du Nord, probablement dans le reste du monde, parce qu'aux États-Unis il y a eu l'assassinat de Charlie Kirk il n'y a pas si longtemps (au moment où ce qu'on enregistre). Et on voit là les appels de la classe politique à l'élimination de l'opposition. Les mots sont chargés, c'est exacerbé. Il y a quelques jours, un animateur de talk-show assez célèbre a perdu son émission, du jour au lendemain, à cause des pressions politiques, parce qu'il avait fait un commentaire un peu limite, mais rien vraiment de très grave. Et c'est ça. Soit on rentre dans le rang, on est les bonnes personnes, si on ne rentre pas dans le rang, on est dans la case de l'ennemi, on est dans ce qu'il faut abolir, ce qu'il faut éliminer, on n'a aucune valeur intéressante. C'est très difficile et c'est très stressant parce qu'on peut décider de dire : « bon moi j'y vais au minimum, je ne m'exprime pas, en tout cas pas en public ». Mais lorsqu'on a un peu de courage, lorsqu'on a un peu de conviction, lorsqu'on veut changer les choses, on se met un peu la tête sur le billot, on ne sait jamais comment ça va revirer la décision d'un, la décision de l'autre. Donc toute cette notion d'ennemi est tellement chargée dans le monde dans lequel on vit aujourd'hui. L'importance d'être en désaccord de Paul Ricoeur [Joan] Je pense aux modalités pour être de bons ennemis. J'ai réfléchi à ça. Je me suis dit en fait, on nous enseigne souvent à être de bons amis depuis qu'on est petit. Fais-toi des amis. Traite bien tes amis. Elle, c'est ton amie. Lui, c'est ton ami. On est de meilleurs amis. On parle des besties maintenant. Mais je me dis, il y a peut-être des modalités pour être de bons ennemis. Puis, je me suis un peu tournée vers Paul Ricoeur. Alors voilà, Paul Ricoeur, je suis comme tout le monde. Moi, je lis des extraits, je lis des résumés, j'écoute des podcasts. Je lis rarement ses bouquins de A à Z. Je rassure tout le monde. Ça reste une écriture fine, nuancée, et parfois on en a besoin. Paul Ricoeur rappelle souvent, c'est que dans la question du dialogue, il y a la question de l'interprétation. Et souvent, nos conflits sont liés à des interprétations de textes, de symboles, de l'autre. C'est pour ça qu'il prend une distance, Ricoeur, en disant que ces conflits doivent être traités par l'herméneutique, c'est-à-dire justement par l'interprétation, mais consciente, la médiation, la traduction, la compréhension. La meilleure façon d'avoir de bons ennemis, d'entretenir quand même de bons rapports avec ses ennemis, c'est d'éviter l'imposition. L'imposition en disant à l'autre : « mais non, tu devrais penser ça ». C'est vrai que c'est un petit peu quelque chose qui me frappe dans ces temps de polarisation, en ces temps où il y a un génocide qui est documenté en direct. Maintenant, l'ONU a déclaré que quatre des cinq critères sont réunis pour déclarer un génocide. Je trouve que quand il y a des outils d'analyse, c'est important de les prendre en compte et de les respecter. Ce génocide est documenté en direct. Il y a d'autres génocides en cours. Il y a le Soudan… On va faire la liste, on va être déprimés. Celui-ci est documenté en direct, et on a l'impression qu'on peut agir nous aussi en direct, puisque finalement, c'est documenté en direct. Mais en fait, non. En fait, on ne peut pas faire grand-chose. Souvent les conflits nous échappent à nous en tant qu'individus. Si le gouvernement de certains pays n'a pas bougé avant, c'est sûrement pour des raisons qui nous échappent aussi. Et comme ce conflit est documenté en direct, on demande aux gens, on leur impose maintenant lorsqu'il y a des tables rondes, lorsqu'il y a des débats, de faire un statement, de faire une déclaration sur Gaza. Ça va tout à fait à l'encontre de tout ce que nous offre Paul Ricoeur comme outil d'analyse pour être des bons ennemis, pour être en désaccord. Ce qu'il propose, Ricoeur, c'est de laisser une place à l'autre, de le reconnaître comme un humain inhumain qui a peut-être tort et qui pense peut-être des choses qui ne sont pas correctes, mais qui a néanmoins le droit, lui aussi, de ne pas être réduit à une caricature. Ce n'est pas parce qu'un tel ou une telle chef d'orchestre je ne sais où ne fait pas une déclaration sur le génocide de Gaza, que c'est foncièrement quelqu'un de génocidaire. C'est peut-être quelqu'un qui est paumé, qui ne sait pas trop quoi dire, qui a peur pour sa famille ailleurs, pour des raisons politiques. On n'a pas accès aux vies intérieures des gens, on n'a pas les détails sur leur vie. Et donc, quand on réduit l'autre à une caricature, à un monstre, à une abstraction, comme certains l'ont fait avec Kirk, certains ont dit que c'était juste un horrible monstre. Là, c'est pareil, on déshumanise et ce n'est pas OK. Et ce que nous dit Paul Ricoeur, c'est qu'il faut maintenir l'idée qu'il existe une part commune de dignité, de vulnérabilité. Et un jour, j'avais lu un texte trop beau sur trucs et astuces pour faire du dialogue interreligieux. Alors, il y avait des trucs sérieux. Il y en a un autre que je vais garder toute ma vie qui est « Portez les bébés des uns des autres ». Prenez dans les bras les bébés des uns des autres. À partir du moment où tu as apporté le bébé de je ne sais qui, tel imam, tel rabbin, telle rabbine, tu n'auras plus jamais le même rapport avec cette personne parce que tu auras apporté ce qu'il ou elle a de plus précieux au monde et tu te seras émerveillé sur la création. Et puis, Paul Ricoeur rappelle aussi que l'ennemi d'aujourd'hui peut être l'allié ou le voisin de demain. Et ça, c'est une donnée qui, je trouve, est importante à garder dans notre vie parce que les autres changent et puis moi aussi. Un jour, peut-être quelqu'un avec qui je suis en profond désaccord maintenant et moi, on va être d'un seul coup aligné sur une cause supérieure. Et c'est important que je garde ça en tête. La difficulté de dialoguer avec ses ennemis [Stéphane] Sur l'idée de porter le bébé, ça me fait penser... Lorsqu'il y a eu les négociations entre l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne pour essayer de trouver un cessez-de-feu, un des négociateurs est arrivé à la table, première rencontre, et la première chose qu'il a faite, il a sorti les photos de ses petits-enfants. Et c'est la première chose qu'il a faite, là. Il se présente, sort la photo de ses petits-enfants et commence à parler de ça. Et là, la discussion est partie sur leurs petits-enfants. Ils ont comme créé un lien que non, on n'est pas des monstres, on a des familles, on est des êtres humains, on peut se parler. Et cet appel au dialogue, oui, c'est très bon. Mais je rencontre un problème lorsque je suis confronté à des gens radicalisés. Comment peut-on discuter avec quelqu'un qui est convaincu qu'il, elle ou iel a raison à 100%? Je pense à la pandémie. Il y a des gens qui affirmaient dur comme fer que les vaccins, c'était pour injecter quelque chose dans notre sang, pour faire la promotion du G5. Il y a des gens qui croient dur comme fer que la terre est plate, et on peut présenter tous les faits à cette personne-là, non, il n'y a rien qui va changer. À la limite, lorsqu'on a une conversation au café comme ça, bon, ce n'est pas trop pire, mais comme tu as dit, devant des régimes fascistes, devant des situations radicalisation. Oui, essayer de dialoguer, c'est bien. C'est encouragé. Mais qu'est-ce qu'on fait quand l'autre ne veut pas vraiment dialoguer, veut imposer, comme tu as dit, sa vision, sa façon de faire? Là, ça devient difficile d'aimer son ennemi. Les ennemis comme miroir de notre personne [Joan] Oui, c'est vrai. Mais en même temps, pourquoi est-ce que c'est si difficile d'aimer son prochain comme ennemi? C'est aussi parce que l'ennemi, c'est un peu mon miroir. C'est un petit peu qui je suis quand je suis bornée, quand je ne veux pas écouter, quand j'ai une idée à arrêter. L'ennemi, ça me renvoie aussi l'image de moi-même qui ait des ennemis. C'est hyper rare de ne pas avoir quelqu'un qui est notre ennemi, même si on n'est pas trop au courant. Moi, je suis féministe, alors je sais que pas mal de gens que je ne connais pas n'aiment pas ce que je représente. Puis je suis une femme pasteure, donc là aussi, j'ai des ennemis. Je ne me suis même pas levée le matin qu'il y a déjà des gens qui ne sont pas contents que j'existe. Et donc ça, je me dis, finalement, souvent, un adversaire, quelqu'un avec qui on n'est vraiment pas d'accord nous renvoie à nos propres contradictions, à nos injustices, à nos fragilités. Par exemple, moi, en tant que féministe, c'est vrai que quand j'entends des discours des trad wives, qui disent que pour respecter et la Bible et une construction saine de la société, c'est important que les femmes restent à la maison pour s'occuper de leurs enfants. Dans un sens, c'est vrai, elles ont un peu raison. Enfin, je veux dire, tout est tellement plus simple quand il y a des femmes qui s'occupent de plein de choses. Pourquoi les Églises ont tourné si bien jusqu'à maintenant et elles sont en chute libre maintenant? C'est parce qu'il y a beaucoup moins de femmes à la maison qui s'occupent des autres. Donc d'un côté, oui, elles ont raison, les femmes. On est particulièrement bonnes pour le care, pour le tissage communautaire, pour donner du temps, pour prendre soin des uns, des unes, des autres. Et donc d'un côté, elles m'énervent. Elles m'énervent parce qu'elles disent des trucs qui sont vrais. Mais ce n'est pas parce qu'elles disent des trucs qui sont vrais que ce qu'elles proposent comme projet de société, je suis OK avec. Qu'est-ce que le conflit avec cet ennemi m'apprend sur moi, sur ma communauté, sur mes valeurs et sur mes ambivalences, sur mes frustrations? C'est aussi ça un peu l'aimer. En fait, voilà. Pour moi, aimer mon ennemi, c'est aussi avoir cette espèce de retour critique sur moi-même. Qu'est-ce que l'autre provoque en moi? Et qu'est-ce que je peux apprendre de ça? La parabole du Bon Samaritain [Stéphane] C'est vrai que ça peut être très confrontant lorsqu'une personne qu'on n'aime pas, qu'on n'ait à peu près rien en commun, semble défendre le même point de vue que nous. Ça me fait un peu penser à la parabole du Samaritain, parce qu'il y a quelqu'un qui est blessé. Une première personne passe, la deuxième personne passe, la troisième, celle qui fait la bonne chose, n'est pas nécessairement l'amie des Juifs, n'est pas considérée nécessairement comme une bonne personne. Aujourd'hui, on le traiterait d'ennemi. Peut-être, à cette époque-là, c'était ceux qu'on n'aime pas trop; qu'on tolère. Et c'est la personne qui fait la bonne chose, qui sauve la personne en danger. Je pense que Jésus avait ce message. Oui, c'est bien! Il faut aimer tout le monde, il y a le message de la Bible, tout le monde est écrit à l'image de Dieu, oui, oui. Mais je pense que Jésus amène aussi cette notion de « Hey, les amis, soyez attentifs parce que c'est peut-être vos ennemis qui vont être plus proches du royaume que vous pensez. » Il y a quelque chose de très provocateur là-dedans que j'aime bien. Oui, on peut être d'accord et en désaccord en même temps. C'est d'essayer de faire la part des choses, de pas nécessairement mettre toute notre attention sur ce qu'on n'aime pas, mais d'essayer de voir ça, ce n'est pas pour moi; ça a de la valeur, ou en tout cas, je m'y retrouve. Qu'est-ce qu'aimer une personne? [Joan] Et finalement, on revient à cette idée d'aimer. Parce que là, les ennemis, on a un petit peu vu qui étaient nos bons ennemis, qui étaient nos ennemis tout court. Qu'est-ce que les ennemis provoquent parfois en nous? Puis cette notion d'aimer, ça recouvre quoi, aimer quelqu'un? Je sais bien que c'est l'affaire de toute une vie, de comprendre ce que c'est qu'aimer. Mais moi, il se trouve que dans ma définition d'aimer quelqu'un, il n'y a pas être d'accord avec la personne. En fait, moi, je suis souvent en désaccord avec mon mari, je suis souvent en désaccord avec mes filles, je suis souvent en désaccord avec mes parents. D'ailleurs, pour leur plus grand malheur, j'ai remarqué que mes parents, souvent, c'était les plus malheureux dans cette affaire. Je ne suis souvent pas d'accord avec les gens, mais ça ne m'empêche pas du tout de les aimer. Et c'est là que ça se complique, dans la société actuelle qu'on est en train de ne pas réussir à éviter, c'est qu'on est trop polarisé. Donc quand tu n'es pas d'accord avec quelqu'un, ça voudrait dire que tu ne l'aimes pas. Et moi, c'est tout à fait l'inverse en fait. Et j'apprécie, des fois j'en ai marre si on vient sur mon Facebook m'allumer à longueur de journée en me disant que je dis n'importe quoi. Bon, des fois j'en ai un peu marre. Mais globalement, moi j'apprécie d'avoir des avis qui sont différents du mien. La notion d'amour inconditionnel [Stéphane] Très bonne question. Qu'est-ce qu'aimer? Qu'est-ce que ça veut dire? J'avais une paroissienne avant que notre fils rentre dans notre vie. C'était imminent. Elle m'a dit : « Tu vas voir Stéphane, ta compréhension de l'amour inconditionnel de Dieu va changer quand tu auras ton enfant dans tes bras. » C'est vrai, il y a un amour inconditionnel pour cet enfant. Et j'en parlais avec deux Français et j'ai dit ça. Et là, ils ont eu une réaction épidermique. « Oh là là! Non, mais c'est vrai! Non, tu ne peux pas dire ça! Tout n'est pas permis! Il faut punir! Blablabla! » Malheureusement, ils ne m'ont jamais laissé la place pour continuer à répondre. Aimer, c'est mettre des balises. Aimer, c'est enseigner des limites, enseigner qu'il y a des conséquences à nos gestes, à nos mots. Aimer, c'est outiller une personne pour bien se conduire dans une société. Et aimer inconditionnellement, c'est de mettre des conséquences. Parfois, c'est de punir, pas nécessairement pour être méchant, mais pour dire que c'est dangereux et qu'il ne faut pas que tu le fasses. S'il faut qu'il y ait une conséquence et que tu es privé de sortie, si c'est ça que ça prend pour que tu apprennes, c'est important. À travers tout ça, ce n'est pas parce que je, un peu comme tu disais, je me fritte un peu avec mon fils parce que, encore une fois, il a oublié son ordinateur à la maison, il faut que j'aille prendre mon ordinateur, le reconduire à l'école, puis ça fait trois fois cette semaine que c'est arrivé, puis ça me tombe sur les nerfs. Je ne l'aime pas moins. Ça n'affecte pas cet amour que j'ai pour mon fils. Je dis fils, mais il y a plein d'autres exemples. Donc, aimer, ce n'est pas nécessairement un peu comme on a dit, être toujours d'accord, que c'est toujours gambader dans le champ, heureux, main dans la main. C'est reconnaître qu'il y a cet amour-là. Parfois, c'est plus facile. Parfois, c'est plus difficile. Mais qu'au-delà des gestes, au-delà des mots, il y a un lien fort qu'on a réussi à développer et aimer son ennemi, c'est peut-être aller au-delà du mot, peut-être aller au-delà du geste de reconnaître qu'il y a quand même un être humain derrière ça. Humaniser l'autre [Joan] Moi, je comprends cette aimer nos ennemis comme humaniser les toujours et encore. C'est vrai qu'on dit toujours que pour aimer les autres, il faut s'aimer soi-même. Ça, c'est clair. Et finalement, pour aimer les autres, il faut s'humaniser soi-même. Alors, s'humaniser les uns les autres. Puis ça rejoint un peu le Ubuntu est-africain, cette idée de je suis parce que tu es, je suis parce que tu es, ben c'est ça. En quelque sorte, on est ennemis sur des lignes idéologiques, mais on s'aime en tant qu'humain. C'est très, très compliqué de différencier les deux. Les évangéliques aiment beaucoup dire qu'ils détestent le péché, mais pas le pécheur. Moi, ça ne me parle pas. Voilà, parce que détester d'abord, c'est trop fort. Je déteste par mes ennemis. Je crois que je n'arriverai pas à dire ça pour beaucoup de personnes, puis même d'une façon générale, je ne crois pas que j'arriverai à le tenir sur la durée. C'est un sentiment très fort, détester, qui prend beaucoup d'énergie et je peux comprendre qu'il puisse faire tenir debout des gens. Ce n'est pas ce type d'énergie dont j'ai besoin, en tout cas pas dans ma situation de vie. Et du coup, je me dis, aimer mes ennemis, c'est aussi leur prêter ce bénéfice du doute qu'ils ou elles ont quelque chose à m'enseigner et qu'avec il ou elle, un jour peut-être, j'aurai quelque chose à vivre. Laisser cette porte ouverte sur le futur, sur cette espérance de ce que notre relation pourrait devenir. Ça va même plus loin. C'est presque comme si je disais j'aime notre relation pour ce qu'elle peut devenir. Est-ce que Jésus serait d'accord avec ça, Stéphane? Le message radical de Jésus [Stéphane] Je pense que Jésus nous appelle à quelque chose d'assez radical. Souvent, on perçoit aimer son ennemi comme quelqu'un qui ne veut pas faire d'histoire, on est un peu une carpette, on se met à plat ventre, on ne veut pas faire de vague, on va aimer tout le monde. Mais Jésus n'était pas un monsieur gentil. Jésus était un provocateur. Il disait, aimer ses ennemis, ça commence par soi. Tu l'as très bien dit tout au long de cet épisode. Et ça prend une force incroyable, ça prend une conviction incroyable de dire, peu importe ce que tu vas faire, peu importe ce que tu vas dire, je vais t'offrir de l'amour quand même. Pas nécessairement parce que je suis obligé, pas parce que je suis naïf, parce que, comme on a dit, je reconnais que tu es un être humain. Je reconnais qu'on est tous et toutes dans le même bateau, cette humanité collective. D'avoir cette force, ça peut être presque déconcertant… de pouvoir dire, oui, cette personne-là, je vais prier pour elle. Cette personne-là fait des choses horribles, mais je reconnais qu'il y a peut-être une possibilité de changement. Je reconnais qu'il y a peut-être une possibilité d'illumination. Je reconnais que c'est un être humain qui mérite quand même un minimum de dignité. C'est un message fort, c'est un message presque à contre-courant, je pourrais dire. Surtout, comme on dit, dans le climat polarisé dans lequel on est. Peu importe qui est cette personne, je crois qu'il y a une once de bonté quelque part. Peut-être qu'elle s'est perdue. Peut-être que les circonstances font que je ne les vois pas. Mais il y a encore de l'espoir dans cette personne-là. Mais ça, ça vient de nous. Ce n'est pas à l'autre de nous convaincre. C'est nous de croire que l'être humain en face de nous, peu importe qu'il y ait un potentiel de bonté dans cette personne-là, ça part de nous. Conclusion [Joan] Là, dis donc, tu es en train de nous faire un boulevard pour le prochain épisode, qui sera sur la thématique du pardon, parce que voilà, on est dans notre quatrième saison, donc on commence à faire des résonances d'un épisode à l'autre. Alors, merci beaucoup, Stéphane, d'avoir fait cette introduction boulevard pour l'épisode de la semaine prochaine. [Stéphane] Merci, Joan, et on continue à travailler très fort pour être là, pour être pertinent pour vous. C'est un peu pour nous, mais c'est aussi pour vous. Donc, si vous avez des questions, si vous voulez nous faire des suggestions, n'hésitez pas, questiondecroire@gmail.com. Merci à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire, qui nous permet de faire ce podcast et de le diffuser sur plein de plateformes. D'ailleurs, peu importe la plateforme que vous écoutez, n'oubliez pas de faire un like, de partager, de laisser un commentaire, laissez une évaluation, c'est toujours très bon. Merci beaucoup, tous et toutes, et merci, Joan pour la conversation. À la semaine prochaine!
Sur presque toutes les représentations de la crucifixion, au sommet de la croix du Christ, un petit écriteau porte quatre lettres : INRI. Ces initiales, gravées ou peintes, intriguent depuis des siècles. Elles renvoient à une inscription latine mentionnée dans les Évangiles : “Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum”, autrement dit « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ».Selon le récit biblique, cette phrase aurait été ordonnée par Ponce Pilate, le gouverneur romain qui présida le procès de Jésus. Après avoir cédé à la pression des autorités religieuses juives, Pilate aurait voulu marquer son autorité — ou son ironie. En affichant cette mention au-dessus du supplicié, il signifiait : voici le “roi” que vous avez livré à la mort. Une manière de tourner en dérision à la fois le condamné et ceux qui le réclamaient.Les Évangiles précisent aussi un détail important : l'inscription fut rédigée en trois langues — hébreu, grec et latin —, les trois grandes langues du monde méditerranéen d'alors. Ce trilinguisme n'est pas anodin. Il symbolise la diffusion universelle du message du Christ : son supplice, exposé à tous, n'était pas un drame local mais un événement à portée universelle.Au fil des siècles, l'acronyme INRI s'est imposé comme un symbole chrétien à part entière. Dans l'art médiéval, il apparaît sur les crucifix, les tableaux, les calvaires et les vitraux. Il résume en quatre lettres toute la tension du récit évangélique : un homme, proclamé “roi”, humilié comme un criminel, mais reconnu par les croyants comme le véritable souverain spirituel.Le sens théologique de l'inscription a évolué. Ce qui était au départ une moquerie politique est devenu une proclamation de foi : Jésus est bien “roi”, non d'un territoire terrestre, mais d'un royaume spirituel. Certaines traditions mystiques ont même donné à chaque lettre une signification symbolique — par exemple : Iesus Nazarenus Rex Iustitiae (“Jésus de Nazareth, roi de la justice”).Aujourd'hui encore, ces quatre lettres demeurent familières aux fidèles du monde entier. Elles rappellent la dimension historique du supplice, mais aussi la portée spirituelle du message chrétien : le triomphe du pardon sur la dérision, et de la foi sur le pouvoir. Derrière ce simple acronyme se cache donc une profession de foi millénaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Sur presque toutes les représentations de la crucifixion, au sommet de la croix du Christ, un petit écriteau porte quatre lettres : INRI. Ces initiales, gravées ou peintes, intriguent depuis des siècles. Elles renvoient à une inscription latine mentionnée dans les Évangiles : “Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum”, autrement dit « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ».Selon le récit biblique, cette phrase aurait été ordonnée par Ponce Pilate, le gouverneur romain qui présida le procès de Jésus. Après avoir cédé à la pression des autorités religieuses juives, Pilate aurait voulu marquer son autorité — ou son ironie. En affichant cette mention au-dessus du supplicié, il signifiait : voici le “roi” que vous avez livré à la mort. Une manière de tourner en dérision à la fois le condamné et ceux qui le réclamaient.Les Évangiles précisent aussi un détail important : l'inscription fut rédigée en trois langues — hébreu, grec et latin —, les trois grandes langues du monde méditerranéen d'alors. Ce trilinguisme n'est pas anodin. Il symbolise la diffusion universelle du message du Christ : son supplice, exposé à tous, n'était pas un drame local mais un événement à portée universelle.Au fil des siècles, l'acronyme INRI s'est imposé comme un symbole chrétien à part entière. Dans l'art médiéval, il apparaît sur les crucifix, les tableaux, les calvaires et les vitraux. Il résume en quatre lettres toute la tension du récit évangélique : un homme, proclamé “roi”, humilié comme un criminel, mais reconnu par les croyants comme le véritable souverain spirituel.Le sens théologique de l'inscription a évolué. Ce qui était au départ une moquerie politique est devenu une proclamation de foi : Jésus est bien “roi”, non d'un territoire terrestre, mais d'un royaume spirituel. Certaines traditions mystiques ont même donné à chaque lettre une signification symbolique — par exemple : Iesus Nazarenus Rex Iustitiae (“Jésus de Nazareth, roi de la justice”).Aujourd'hui encore, ces quatre lettres demeurent familières aux fidèles du monde entier. Elles rappellent la dimension historique du supplice, mais aussi la portée spirituelle du message chrétien : le triomphe du pardon sur la dérision, et de la foi sur le pouvoir. Derrière ce simple acronyme se cache donc une profession de foi millénaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air l'invité du 13 octobre 2025 avec Arthur Essebag, animateur de radio et télévision, homme d'affaires, et auteur de "J'ai perdu un bédouin dans Paris", aux éditions Grasset.Dans ce livre, Arthur raconte comment sa vie a changé avec le drame des tueries du 7 Octobre et dénonce la montée de l'antisémitisme en France. Il décrit une descente aux enfers, et dénonce la solitude, le sentiment d'abandon et la peur ressentis par les Juifs français face à la montée de l'antisémitisme dans le contexte de la guerre à Gaza. « Je suis devenu une voix dans le vacarme et le mensonge », assure-t-il, "malgré moi".Dans ce "journal intime", il expose ses doutes, et se désole du manque de "nuance", et de l'injonction à choisir "un camp", alors-même qu'il dénonce à la fois le sort des victimes et des otages israéliens du 7 octobre, et les manoeuvres guerrières menées par le gouvernement israélien en Palestine pourraient susciter des réactions.Arthur Essebag, animateur et producteur de radio et de télévision, auteur de "J'ai perdu un bédouin dans Paris", aux éditions Grasset est notre invité. Aujourd'hui, les 20 derniers otages vivants du Hamas ont été libérés de la bande de Gaza, et ont regagné Israël peu avant la libération en échange de Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes. C'est la première étape du plan de Donald Trump pour mettre fin à deux ans de guerre.Les libérations des otages après 738 jours de captivité ont été accueillies par des scènes de liesse sur la place des Otages à Tel-Aviv, où s'étaient massées des milliers de personnes. En lien avec plusieurs familles d'otages, Arthur Essebag réagira à ces 20 libérations tant attendues, alors que 4 corps sur les 28 encore détenus par le Hamas devaient être rendus à leurs familles aujourd'hui.
Le rôle du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale reste l'un des sujets les plus controversés de l'histoire contemporaine. Né Eugenio Pacelli, élu pape en 1939, il fut confronté dès le début de son pontificat à la montée des totalitarismes et, surtout, à l'extermination des Juifs d'Europe. Pourtant, beaucoup lui reprochent un « lourd silence » face à la Shoah.Dès les années 1930, Pacelli, alors nonce apostolique en Allemagne, avait négocié le concordat avec Hitler pour protéger les droits de l'Église catholique. Certains y voient un signe d'accommodement. Une fois pape, Pie XII exprima certes son hostilité envers les idéologies racistes et totalitaires, notamment dans son encyclique Summi Pontificatus en 1939, mais il ne cita jamais explicitement le nazisme ni le sort des Juifs.Pendant la guerre, les informations sur les massacres atteignent Rome : les déportations, les ghettos, les exécutions massives. En octobre 1943, quand les nazis arrêtent plus d'un millier de Juifs à Rome, sous les fenêtres du Vatican, Pie XII ne proteste pas publiquement. Il ordonne en revanche d'ouvrir des couvents et des institutions religieuses pour cacher des persécutés. Ces gestes humanitaires, bien réels, sauvèrent plusieurs milliers de vies. Mais la parole solennelle du pape, sa condamnation claire et publique du génocide, ne vinrent jamais.Pourquoi ce silence ? Les défenseurs de Pie XII avancent qu'il voulait rester « neutre » pour protéger les catholiques dans les pays occupés, éviter de provoquer des représailles encore plus terribles et préserver la diplomatie du Saint-Siège. Ils rappellent qu'une protestation trop directe, comme celle de l'évêque néerlandais face aux déportations, entraîna une répression accrue contre les Juifs baptisés. Le pape aurait donc choisi la prudence pour limiter les dégâts.Ses critiques, eux, estiment que cette prudence fut une faute morale. Dans un monde en feu, face à un génocide unique dans l'histoire, le silence du chef spirituel de millions de fidèles équivalait à une abdication. Son autorité morale aurait pu galvaniser la résistance des consciences. Au lieu de cela, l'absence de dénonciation claire fut perçue comme une forme d'indifférence, ou au minimum comme un calcul politique.Depuis l'ouverture progressive des archives du Vatican, les historiens continuent de débattre. Mais l'image d'un pape resté muet devant l'horreur reste gravée. « Le silence de Pie XII » est devenu un symbole : celui des dilemmes, des compromissions et des manques de courage qui entourèrent la plus grande tragédie du XXe siècle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 07/10/2025 Aujourd'hui, 2 ans après les massacres terroristes du 7 octobre en Israël, un hommage a été rendu au ministère français des Affaires étrangères aux 51 ressortissants français tués ce jour ou lors de leur captivité dans la bande de Gaza par le Hamas. En dehors d'Israël, la France est le pays qui compte le plus grand nombre de victimes de ces attaques, juste après les États-Unis. C'est aussi le pays d'Europe où vit la “communauté juive” la plus importante. Dans les premiers jours suivant le massacre, le soutien de la population française aux victimes était faible, plus de 182 000 Français ont manifesté en novembre 2023 pour dénoncer la montée de l'antisémitisme, marche à laquelle Emmanuel Macron n'a pas participé. Pourtant, depuis deux ans, l'antisémitisme déferle. 1 570 actes antisémites ont été recensés en 2024 par le Conseil représentatif des institutions juives de France, 1 676 en 2023 contre 436 en 2022. Au-delà de ces actes, certains évoquent un “antisémitisme d'atmosphère” soit une diffusion à bas bruit de clichés antisémites sous couvert de lutte antisioniste, dont les principaux acteurs seraient situés très à gauche, notamment au sein de La France insoumise. En mars dernier, des intellectuels, plutôt identitifés à gauche comme Annette Wieviorka ou encore Daniel Cohn-Bendit signaient une tribune dans “Le Monde” intitulée “Nous, Français juifs, nous n'avons rencontré que le silence, le déni ou l'indifférence de la gauche extrême face à l'antisémitisme”. La Commission nationale consultative des droits de l'homme rappelle dans un récent rapport que l'antisémitisme reste d'abord le terreau de l'extrême droite. On en débat avec Magali Lafourcade, magistrate, secrétaire générale de la CNCDH, Denis Olivennes, essayiste et chef d'entreprise et Galina Elbaz, avocate et vice-présidente de la Licra.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 7 octobre 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'avocat de l'abolition de la peine de mort va entrer au Panthéon. « Le dernier "saint de la République" », titre Le Nouvel Obs. Ministre de la Justice, président du Conseil constitutionnel, sénateur : le magazine explore ce qui fait de lui une « figure morale incontestable » en rappelant, au-delà de son combat contre la peine de mort, son « rôle décisif dans la dépénalisation de l'homosexualité » et son « souci constant des détenus dont il rappelait qu'ils demeuraient avant tout des citoyens ». « Robert Badinter n'est pas un personnage fade et consensuel, sans angles ni aspérités, qui ne suscitait aucun conflit », ajoute auprès du Nouvel Obs l'ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira, figure de la gauche, tout comme l'était Robert Badinter, même si ses valeurs d'universalisme et d'humanisme sont parfois appréhendées, souligne le magazine, de différentes façons au sein de son propre camp. « Chacun projette en Badinter sa propre vision de la République », résume Le Nouvel Obs, qui est donc persuadé que « cette panthéonisation, l'une des dernières de la présidence Macron, ne divisera pas ». « Très rares sont ceux qui, en 2025, contestent » l'héritage de Robert Badinter. 5 objets symboliques au Panthéon Un an et demi après sa disparition, à 95 ans, cet avocat « nourri de l'esprit des Lumières et de Condorcet », rappelle Le Nouvel Obs, va donc rejoindre le Panthéon, jeudi 9 octobre. Plus précisément, indique L'Express, ce sont 5 objets symboliques qui seront déposés dans un cénotaphe, un tombeau élevé à la mémoire d'un mort, mais qui ne contient pas son corps. Une robe d'avocat, une copie du discours de Robert Badinter devant l'Assemblée nationale, le 17 septembre 1981, au moment de l'abolition de la peine de mort, et trois livres dont un de Victor Hugo, les Choses vues, dans lequel est écrite cette résonnante phrase : « Heureux si l'on peut un jour dire de lui : En s'en allant, il emporta la peine de mort ». Cette panthéonisation est « une récompense magnifique », se réjouit sa femme, Elisabeth Badinter, dans les colonnes du Point. « Celle de la France à l'égard de ce petit Juif issu d'une famille très modeste. » Robert Badinter dont le père, Simon, a été arrêté à Lyon en 1943 par Klaus Barbie, pour être déporté puis gazé au camp de Sobibor, en Pologne. La résurgence de l'antisémitisme depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, ce fut donc « un choc » pour lui, témoigne sa femme dans Le Point, qui publie justement un extrait d'un livre de Robert Badinter qui vient de paraître, Sur l'épreuve de l'antisémitisme. Une société israélienne « traumatisée » Ces mots résonnent particulièrement à l'approche du 7 octobre, et des deux ans de guerre entre Israël et le Hamas. Dans le même magazine (imprimé avant la réponse du Hamas au plan de paix proposé par Donald Trump) : cet article d'une correspondante à Tel-Aviv qui écrit qu'une « grande partie de la société israélienne redoute qu'une nouvelle déception ne vienne à nouveau doucher ce début d'espoir ». « Une société traumatisée », rapporte Le Point, qui a rencontré plusieurs psychologues israéliens dont les cabinets ne désemplissent pas depuis l'attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. « Plusieurs études estiment à environ 3 millions le nombre d'Israéliens souffrant de troubles plus ou moins importants. » « Le Centre israélien sur la toxicomanie et la santé mentale évoque une hausse de 25 % de la consommation de drogue. » Malaise perceptible, aussi, dans les pays étrangers, de la France aux États-Unis. Le Point cite d'abord cette Parisienne de 56 ans qui « demande à son gendre d'ôter sa kippa quand il sort », et qui ressent « une haine, une défiance s'installer » à son travail. Elle envisage de rejoindre Israël avec sa fille d'ici l'été. Plus de 2 000 Français sont partis en 2024, soit le double de l'année précédente. À New York, aussi, « la sérénité a disparu », témoigne un autre Français installé dans cette ville pourtant vue, depuis plus d'un siècle, rappelle Le Point, « comme un refuge pour la population juive persécutée ». La probable arrivée de Zohran Mamdani à la mairie de New York inquiète une partie de la communauté, braquée par certaines déclarations du candidat démocrate et musulman. Visite dans un mémorial du 7-Octobre Une société israélienne « qui se radicalise », aussi, observe Le Nouvel Obs, « et qui ne cesse de revivre l'attaque la plus meurtrière de son histoire ». En témoigne ce reportage à Réïm, à la frontière avec Gaza, sur le site de la fête techno Nova, où le Hamas a assassiné des centaines de jeunes, le 7 octobre 2023. Un mémorial a été installé, accueillant, chaque jour, « de nombreux cars » et « des groupes de visiteurs ». Ils se recueillent devant les photos des victimes, mais aussi face au « cimetière de voitures calcinées avec, à chaque véhicule, un QR code qui envoie sur le téléphone l'histoire tragique de ses occupants ». Non loin, dans le kibboutz Nahal Oz, une partie de la population revient. « Il y a des tractopelles un peu partout, décrit Le Nouvel Obs, ça construit, ça rénove. Les jardins sont luxuriants ; des familles avec des poussettes se promènent, imperturbables quand retentit le son des explosions. » « Les gens comprennent, dit une habitante, que c'est important que nous, Juifs, habitions cet endroit, près de la frontière. Pour la sécurité de notre pays. » « Évidemment, il y a d'abord eu le choc et le deuil après le 7-Octobre, se souvient la rabbin Delphine Horvilleur auprès du Nouvel Obs. Et puis, très vite, la sidération face au manque d'empathie pour les victimes israéliennes. Mais j'ai également senti ce moment où certains des miens ont aussi vrillé, où la radicalité à l'intérieur de ma communauté est allée croissant. La difficulté pour la rabbin que je suis, dit-elle, est que je dois accompagner mon peuple dans la consolation et la quête de sécurité auxquelles il a pleinement droit et, simultanément, que je dois l'accompagner dans son questionnement sur lui-même, dans sa possibilité de critiquer le gouvernement du seul Etat-refuge dont il dispose. Et par moments, je ne sais plus si je dois tendre un miroir ou tendre les bras aux miens. » Sébastien Lecornu coincé entre les socialistes et la droite À la Une, également : la fin du compte à rebours pour la composition du nouveau gouvernement français. Ce sera aujourd'hui, 5 octobre, selon La Tribune Dimanche ; dans les 48h, d'après le JDD. Le Journal du dimanche anticipe « 24 ministres grand max » et révèle déjà son casting : la présence de la droite « devrait être renforcée » autour de Bruno Retailleau, maintenu ministre de l'Intérieur, tout comme Gérald Darmanin à la Justice. Sur le flanc gauche, en revanche, « seul Manuel Valls conserverait les Outre-mer ». Il faut dire qu'avec les socialistes, le chef du gouvernement « semble toujours dans une situation très précaire », observe La Tribune Dimanche, qui se demande si le PS décidera, ou non, immédiatement de censurer Sébastien Lecornu à l'issue de sa déclaration de politique générale, mardi 7 octobre. Le Premier ministre a pourtant accédé à une revendication des socialistes en renonçant au 49.3, mais ils « insistent sur la suspension de la réforme des retraites », chose dont la droite « ne veut pas entendre parler »... Les Républicains qui, eux, avancent, d'après La Tribune Dimanche, « sans enthousiasme vers une participation gouvernementale ». Tout cela, résume le journal, permet à Sébastien Lecornu « d'appréhender un peu plus les limites du défi auquel il est confronté à une époque où seule la radicalité paie et le compromis est vu comme une faiblesse ».
durée : 00:02:20 - Les 80'' - par : Nicolas Demorand - Dans son nouveau "Dictionnaire amoureux des Juifs de France", Denis Olivennes propose un voyage littéraire et historique qui s'étend sur 700 pages, dans lequel il explore la relation entre la France et la communauté juive à travers les âges. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:09:51 - L'invité de 7h50 - par : Benjamin Duhamel - L'animateur et producteur télé Arthur sort mercredi son premier livre, pour dire "la solitude", le "sentiment d'abandon" et la "peur" des Français juifs face à "la montée de l'antisémitisme", dans le contexte de la guerre à Gaza. - Arthur : Animateur et producteur Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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Mes chers camarades, bien le bonjour !Dans le vaste Empire colonial français, l'Algérie avait une place un peu à part. Et c'est justement ça que je vous propose de découvrir aujourd'hui : quand on dit “Algérie française”, concrètement, de quoi on parle ? Comment était organisée la colonie ? Qui y vivait ? Comment se déroulait la vie quotidienne ? Comment fonctionnait le système colonial sur place, et combien de temps il s'est maintenu ? Beaucoup de questions sur un sujet complexe, que je vais essayer de vous expliquer sans que ça soit trop scolaire. À mon sens, on peut comprendre ce qu'est l'Algérie française à travers trois grands points. D'abord la domination politique du pays : qui dirige, et comment. Ensuite, le façonnement du territoire : les villes, les campagnes, les villes nouvelles. Et enfin, la sociologie : est-ce que tout ça, ce mélange de populations et de croyances, donne naissance à une “culture algérienne” à part ? Un vaste programme, alors c'est parti !Bonne écoute !
Invités : - Eliot Deval, chroniqueur. - Gauthier le Bret, chroniqueur. - Georges Fenech, chroniqueur. - Christophe Bordet, chroniqueur. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Le maire de Barcelone refuse d'accueillir l'équipe cycliste israélienne Israël Premier Tech pour le départ du Tour de France, suscitant des tensions avec les organisateurs.Des étudiants juifs de la Sorbonne sont victimes d'actes antisémites, avec leur exclusion d'un groupe de discussion et la diffusion d'un sondage choquant sur les Juifs.Le gouvernement français fait face à l'opposition de 78% des Français sur la reconnaissance d'un État palestinien, alors que l'offensive israélienne se poursuit à Gaza.Le président américain Donald Trump effectue une visite d'État au Royaume-Uni, dans un contexte de sécurité renforcée après un meurtre.La France se prépare à une journée de mobilisation sociale massive jeudi, avec la crainte de débordements de la part de groupes radicaux.Le Premier ministre envisage des hausses d'impôts ciblées sur les plus hauts revenus pour consolider son socle politique.Malgré leur défaite face au Real Madrid en Ligue des Champions, les joueurs de l'Olympique de Marseille ont livré une belle prestation.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'éditorialiste à LCI Ruth Elkrief et le président fondateur de L'Opinion Nicolas Beytout analysent la flambée de l'antisémitisme en France. Un étudiant de première année de l'université de la Sorbonne a créé un sondage WhatsApp réunissant plus de 200 camarades, avec cette question :« Pour ou contre les juifs » ? Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invitée : Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l'Assemblée Nationale et députée RN du Pas-de-Calais Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités : - Vincent Roy, journaliste et essayiste. - Alexandre Malafaye, fondateur du think thank Synopia. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chroniqueurs : - Eliot Deval, journaliste - Gauthier le Bret, journaliste - Elisabeth Assayag, animatrice de télévision Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le respect de la Torah serait-il la solution à tous nos problèmes ? Pourquoi ? Lors du don de la Torah, avons-nous vraiment accepté celle-ci de plein gré ? De nos jours, sommes-nous capables de supporter une trop grande sévérité ? Serait-ce efficace pour obtenir les résultats escomptés ? Et par le passé aussi, était-ce vraiment un bon moyen d'éduquer ? Pourquoi ?
durée : 00:16:53 - L'invité du 13/14 - Comment se transmet la mémoire de la Shoah, le génocide des Juifs d'Europe par l'Allemagne Nazi, 80 ans après la libération des camps ? Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Invités : - Elisabeth Lévy, journaliste - Julien Dray, ancien député - Eliott Mamane, chroniqueur politique - Grégory Joron, secrétaire général Un1té Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités : - Elisabeth Lévy, journaliste - Julien Dray, ancien député - Eliott Mamane, chroniqueur politique - Grégory Joron, secrétaire général Un1té Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Monseigneur O'Flaherty a sauvé de nombreux réfugiés : juifs, résistants ou combattants étrangers. Son imagination n'avait d'égale que son ardeur au service de la liberté. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.