Ancient nation and ethnoreligious group from the Levant
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durée : 00:16:53 - L'invité du 13/14 - Comment se transmet la mémoire de la Shoah, le génocide des Juifs d'Europe par l'Allemagne Nazi, 80 ans après la libération des camps ? Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
This week, we hear from researcher and activist Dr. Sadia Agsous-Bienstein, recorded at a teach-in hosted at the Institute of Postcolonial Studies in Naarm/Melbourne.Sadia speaks on the erased histories of Arab–Jewish solidarities and their meaning in the current moment of genocide in Gaza, perpetrated by Israel and its Zionist footsoldiers — including descendants of Jewish communities of North Africa and the Middle East.From anti-fascist resistance in colonial Algeria, to Arab solidarities against European antisemitism, to shared struggles against colonial rule in the Maghreb and Mashreq, Sadia traces how Western colonial divide-and-rule and Zionist settler-colonialism fractured and erased attempts at common life and joint struggle between Jews, Arab-Muslims, and Palestinians.In the second half of the show, Tasnim Sammak joins Sadia in conversation to reflect on what these histories mean in the current moment of genocide in Gaza — and how remembering solidarities is itself an act of resistance.Sadia mentions the following authors in her talk:Avi Shlaim, Three Worlds: Memoirs of an Arab-Jew. London: Oneworld Publications, 2019.Ella Shohat, On the Arab-Jew, Palestine, and Other Displacements. London: Pluto Press, 2017.Rashid Hussein, Selected Poems. Edited by Adina Hoffman, translated by Sasson Somekh. Jerusalem: Ibis Editions, 2002.Sadia Agsous, Le dialogue culturel entre Palestiniens et Israéliens dans les années 1950 : Rashed Hussein et Sasson Somekh, histoire d'un rendez-vous manqué, dossier spécial, L'histoire culturelle des relations entre Juifs et Arabes en Palestine/Israël de la fin du XIXe siècle au début du XXIe siècle, Revue d'histoire culturelle XVIIIe-XXIe siècles, 2021.Mahmoud Darwish, interview cited in Elia J. Ayoub, The Jewish and Arab Questions and European Fascism, eliaayoub.com, 22 May 2021. Please note the guest lecture was co-organised by Tasnim Sammak and this week's presenter, Scheherazade Bloul.
La vraie guerre des juifs (Ki Tetsé) by Rav David Touitou
Commentaire de L'Évangile du jour Luc 4, 38-44 En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l'instant même, la femme se leva et elle les servait. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. Et même des démons sortaient de beaucoup d'entre eux en criant : « C'est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient, eux, que le Christ, c'était lui. Quand il fit jour, Jésus sortit et s'en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu'à lui, et elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j'annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. » Et il proclamait l'Évangile dans les synagogues du pays des Juifs. L'Amour Vaincra ! Fr. Paul Adrien d'Hardemare (op) Et l'aventure continue ! retrouvez : les vidéos sur
Voici l'Évangile du mercredi 3 septembre 2025 : « Il faut que j'annonce la Bonne Nouvelle » (Lc 4, 38-44) En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l'instant même, la femme se leva et elle les servait. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d'eux, les guérissait. Et même des démons sortaient de beaucoup d'entre eux en criant : « C'est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu'ils savaient, eux, que le Christ, c'était lui. Quand il fit jour, Jésus sortit et s'en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu'à lui, et elles le retenaient pour l'empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j'annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c'est pour cela que j'ai été envoyé. » Et il proclamait l'Évangile dans les synagogues du pays des Juifs. Cet enregistrement est proposé bénévolement pour répandre la Parole de Dieu
L'émission 28 minutes du 01/09/2025 Pinochet et un nazi de Patagonie au cœur d'un thriller juridiquePhilippe Sands est un avocat spécialisé dans le droit international. Il publie "38, rue de Londres. De l'impunité, Pinochet et le Nazi de Patagonie", troisième opus d'une série de livres qui explorent la "révolution" qu'a été l'application du droit international depuis 1945. Dans ce thriller juridique, l'auteur se penche sur les destins croisés du dictateur chilien Augusto Pinochet et du nazi Walter Rauff, réfugié au Chili. Ce dernier avait théorisé le système des camions à gaz, qui a asphyxié plus de 100 000 Juifs lors de la Shoah. Au Chili, il a fait mine d'avoir laissé ces crimes derrière lui, mais nul ne doute de sa participation aux opérations les plus sombres du régime de Pinochet. Le chef d'État chilien est justement arrêté à Londres en 1998, et a failli être défendu par Philippe Sands. Sommet OCS en Chine : vers un nouvel ordre mondial anti-occidental ?Du 31 août au 1er septembre, Xi Jinping réunit une vingtaine de pays, dont les principales puissances asiatiques, ainsi que Vladimir Poutine, à Tianjin pour le sommet annuel de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). "Le rôle de la Chine dans la défense du multilatéralisme est fondamental", a assuré Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, en marge du sommet. L'épisode des droits de douanes aura terni les relations américaines avec nombre de pays, qui cherchent depuis des partenaires stables. C'est par exemple le cas du Premier ministre indien, Narendra Modi, qui, courroucé par l'imposition de 50 % de droits de douanes sur les produits indiens par les États-Unis, a traversé l'Himalaya pour retrouver son voisin chinois. Une première depuis 7 ans pour les deux puissances rivales qui étaient en froid depuis des affrontements entre leurs soldats dans une région himalayenne en 2020. "Le dragon et l'éléphant doivent mener ensemble un pas de deux", a déclaré Xi Jinping, qui semble vouloir faire de la Chine un nouveau pôle de stabilité, en se positionnant comme leader du multilatéralisme. Assiste-t-on à l'aube d'un nouvel ordre mondial ? Enfin, Xavier Mauduit revient sur l'histoire des musées d'Orsay et de l'Orangerie, suite au décès brutal de Sylvain Amic, leur président. Puis, Marie Bonnisseau nous fait découvrir un trompettiste brésilien, qui traque l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro pour lui jouer des sérénades : l'hymne antifasciste “Bella Ciao”, ou “La Marche funèbre” de Chopin. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 1er septembre 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Un jour, un Rav est décédé. Autour de lui, les gens ne pensaient pas qu'il s'occupait de rapprocher des Juifs de la Torah. Pourtant, pendant la semaine de deuil, un homme semblant être revenu depuis peu à la Torah raconta...
19 Les disciples s'étaient dispersés lors de la persécution survenue après la mort d'Etienne. Ils allèrent jusqu'en Phénicie, dans l'île de Chypre et à Antioche, mais ils n'annonçaient la Parole qu'aux Juifs.20 Toutefois, quelques-uns d'entre eux, qui étaient originaires de Chypre et de Cyrène, se rendirent à Antioche et s'adressèrent aussi aux non-Juifs en leur annonçant la Bonne Nouvelle qui concerne le Seigneur Jésus.21 Or le Seigneur était avec eux ; un grand nombre de personnes crurent et se convertirent au Seigneur.22 Bientôt l'Eglise de Jérusalem apprit la nouvelle. Elle envoya Barnabas à Antioche.23 A son arrivée, il constata ce que la grâce de Dieu avait accompli et il en fut rempli de joie. Il encouragea donc tous les croyants à rester fidèles au Seigneur avec une ferme assurance.24 Barnabas était en effet un homme bienveillant, rempli d'Esprit Saint et de foi. Et un grand nombre de personnes s'attachèrent au Seigneur.25 Barnabas se rendit alors à Tarse pour y chercher Saul. Quand il l'eut trouvé, il l'amena avec lui à Antioche.26 Ils passèrent toute une année à travailler ensemble dans l'Eglise et enseignèrent beaucoup de gens. C'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples de Jésus furent appelés « chrétiens ».
Taylor Swift s’est fiancée | Crise des médias: Pierre-Karl Péladeau lance un cri du coeur | Un extrémiste admis en médecine: le président de l’Association des Médecins Juifs du Québec est outré | Fin des signes religieux dans les CPE : un pas de plus pour la laïcité du Québec Dans cet épisode intégral du 27 août, en entrevue : Daniel Turp, président de Droits Collectifs Québec (DCQ). Dr Lior Bibas, président de l’Association des Médecins Juifs du Québec. Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction de Québecor. Julien McEvoy, journaliste économique au Journal de Montréal. Charles Lafortune, animateur et producteur. Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications du Québec. Une production QUB Août 2025Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Un étudiant auteur de propos misogynes, racistes, antisémites et homophobes sur un forum douteux, vient d’être accepté en médecine. Entrevue avec Dr Lior Bibas, président de l’Association des Médecins Juifs du Québec. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qub ou sur la chaîne YouTube QUB https://www.youtube.com/@qub_radio Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Renée est née le 4 octobre 1937 à Strasbourg, dans une famille juive aux origines mêlées : roumaines, bessarabes, ukrainiennes. Son père, originaire de Tchernowicz, a dû quitter l'Ukraine pour venir faire ses études d'ingÉnieur en France, chassé par les quotas qui limitaient l'accès des Juifs à l'université. Sa mère, petite femme discrète, avait perdu la sienne à l'âge de deux ans, et fut élevée par la seconde puis la troisième femme de son père.Comme chez beaucoup de familles juives de l'époque, la religion n'occupait pas une place centrale, mais le respect, la culture, les racines, étaient là, bien vivants.C'est donc au sein d'une famille laïque, mais attachée aux traditions que grandit Renée. Une famille comme tant d'autres, qui rêvait d'un avenir en France…Renée était une toute petite fille pendant la guerre ; à peine deux ans au moment des événements qu'elle évoque. Ce qu'elle nous raconte aujourd'hui est un mélange de souvenirs flous, de sensations d'enfance, et surtout de récits transmis par ses proches au fil des années.Il ne s'agit pas d'un témoignage factuel à la minute près, mais d'une parole précieuse : celle d'une enfant juive qui a grandi dans l'ombre de la guerre et de la disparition.Ce récit témoigne d'une mémoire familiale, d'un ressenti, d'une émotion … Voici le témoignage de renée, 2 ans petit enfant de la shoah
Entre 200 000 et 500 000 Roms, Cintis et Tsiganes furent exterminés par les nazis, deuxième population après les Juifs. Ritchy Thibault (ZOR) milite pour que le 2 août 1944 devienne jour de commémoration nationale et mette fin à l'oubli.▶ Le Média lance le plan "Riposte"
'Les apôtres et les frères qui habitaient la Judée apprirent que les non-Juifs venaient d'accepter la Parole de Dieu. Et dès que Pierre fut de retour à Jérusalem, les croyants d'origine juive lui firent des reproches : Comment ! lui dirent-ils, tu es entré chez des incirconcis et tu as mangé avec eux ! Mais Pierre se mit à leur exposer, point par point, ce qui s'était passé. – Pendant mon séjour à Jaffa, dit-il, j'étais en train de prier, quand je suis tombé en extase et j'ai eu une vision : une sorte de grande toile, tenue aux quatre coins, est descendue du ciel et elle est venue tout près de moi. J'ai regardé attentivement ce qu'il y avait dedans et j'ai vu des quadrupèdes, des bêtes sauvages, des reptiles et des oiseaux. J'ai entendu alors une voix qui me disait : « Lève-toi, Pierre, tue ces bêtes et mange-les. » Mais j'ai répondu : « Oh ! non, Seigneur, car jamais de ma vie je n'ai rien mangé de souillé ou d'impur. » La voix céleste s'est fait entendre une deuxième fois : « Ce que Dieu a déclaré pur, ce n'est pas à toi de le considérer comme impur. » Cela est arrivé trois fois, puis tout a disparu dans le ciel. Et voilà qu'au même moment trois hommes sont arrivés à la maison où nous nous trouvions . Ils venaient de Césarée et avaient été envoyés vers moi. Alors l'Esprit me dit d'aller avec eux sans hésiter. Je pris donc avec moi les six frères que voici et nous nous sommes rendus chez cet homme. Celui-ci nous a raconté qu'un ange lui était apparu dans sa maison et lui avait dit : « Envoie quelqu'un à Jaffa pour faire venir chez toi Simon, surnommé Pierre. Il te dira comment toi et tous les tiens vous serez sauvés. » J'ai donc commencé à leur parler, quand l'Esprit Saint est descendu sur eux, de la même manière qu'il était descendu sur nous au commencement. Aussitôt, je me suis souvenu de cette parole du Seigneur : Jean a baptisé dans de l'eau, mais vous, vous serez baptisés dans le Saint-Esprit. Puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous quand nous avons cru, qui étais-je, moi, pour pouvoir m'opposer à Dieu ? Ce récit les apaisa et ils louèrent Dieu et dirent : Dieu a aussi donné aux non-Juifs de changer pour recevoir la vie. ' Actes 11:1-18
Lorsque l'on évoque la Shoah, on pense immédiatement aux camps de la mort comme Auschwitz ou Dachau, symboles glaçants de la "solution finale" : l'extermination systématique des Juifs d'Europe par le régime nazi. Mais avant d'en arriver à cette barbarie industrielle, plusieurs pistes ont été explorées par les Nazis pour déplacer les juifs hors d'Europe. Parmi elles, un projet aussi absurde qu'effrayant : expulser tous les Juifs vers une île lointaine. Ce plan, c'est le projet Madagascar. Pourquoi avoir choisi Madagascar ? Quels événements ont fait émerger cette idée ? Pourquoi ce projet a-t-il été abandonné ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant vous savez ! Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. À écouter ensuite : Quels sont les tableaux classiques les plus pornographiques ? Qu'est-ce que le tourisme de ghetto ? Comment le Japon lutte-t-il contre l'inflation ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Après les discours et les promesses, les actes se font attendre. Même Washington s’indigne du silence français, tandis que Benyamin Netanyahou dénonce une nouvelle fois la mollesse de Paris.
Débatteurs : - Joseph Macé-Scaron, écrivain et essayiste - Jean-Michel Salvator, chroniqueur politique et communiquant Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités : - Elisabeth Lévy, journaliste - Julien Dray, ancien député - Eliott Mamane, chroniqueur politique - Grégory Joron, secrétaire général Un1té Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Invités : - Elisabeth Lévy, journaliste - Julien Dray, ancien député - Eliott Mamane, chroniqueur politique - Grégory Joron, secrétaire général Un1té Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
BFM STORY du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marshall. Deux heures pour faire un tour complet de l'actualité en présence d'invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
Au-delà de Gaza, la guerre résonne dans le quotidien des Juifs d’Europe et des Israéliens à l’étranger. Climat de peur, stigmatisation, tensions identitaires : dans Causeur, Nathalie Ohana décrit un malaise grandissant.Antisémitisme ou antisionisme ? Comment lire les fractures actuelles et quel message adresser aux communautés ?
Haim Musicant analyse la situation politique, sociale et sécuritaire en Europe et en France : crise de confiance envers l’Union européenne, montée des populismes, sentiment d’insécurité croissant et affaiblissement du macronisme. Il évoque aussi la place des Juifs de France, confrontés à un antisémitisme banalisé, aux choix électoraux complexes à l’approche de 2027, et à la tentation de l’aliya. Un échange sans détour sur l’avenir de la République, les mutations politiques et les inquiétudes d’une communauté en quête de repères.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Jeudi 9 juin 2022 Pierre Savy nous présente son livre collectif « Histoire des juifs » paru aux Presses Universitaires de France (PUF). Cet ouvrage, composé de quatre-vingt textes courts consacrés à des dates-clés, propose un voyage à travers le monde et plus de trois millénaires d'une histoire extraordinairement riche, complexe et mouvementée. Un voyage qui permet de découvrir des individus et des familles unis (ou non) par une foi, une appartenance, des traits culturels, des pratiques, mais aussi par une histoire commune.La chronologie plurimillénaire du peuple juif ne se réduit pas à une quête qui, de l'exil au retour en Israël – où vit désormais la moitié de la population juive mondiale –, ferait de l'expérience diasporique une vaste parenthèse.De 1207 avant notre ère à 2015, chaque texte est consacré à une date de l'histoire des Juifs, heureuse ou tragique, interne à la vie des communautés ou relevant de l'histoire générale ; célèbre, comme l'expulsion d'Espagne en 1492, ou méconnue. Elles forment un exceptionnel panorama de l'histoire et de la culture juive.Pierre Savy est directeur des études pour le Moyen Âge à l'École française de Rome. Il étudie les relations entre Juifs et chrétiens à la fin du Moyen Âge.
En quoi est-il si important pour les Juifs d'être respectueux même envers les non-Juifs ? Que peuvent s'apporter mutuellement ces deux catégories de personnes ? En quoi un Juif a-t-il encore plus d'obligation envers un non-Juif qui respecte les sept lois Noa'hides qu'envers tout autre non-Juif ? Qu'est-ce qu'un non-Juif qui combat l'idolâtrie ? En quoi est-il comparable à un Juif ?
Comment Hitler et les nazis sont-ils arrivés au pouvoir en 1933 ? Était-ce inéluctable ? Pourquoi Hitler a-t-il été nommé chancelier alors que son discours était anti-démocratique, inégalitaire et haineux à l'égard des juifs ? (Rediffusion) Était-ce inéluctable ? Qui sont « les irresponsables » qui ont porté Hitler au pouvoir ? C'est le titre de l'enquête historique de Johann Chapoutot menée dans les archives des années 20 et 30 en Allemagne qui reconstitue minutieusement les rôles joués par le président Hindenburg, son entourage et le chancelier Von Papen. L'un des plus grands spécialistes du nazisme fait rimer le mot histoire avec le mot espoir en démontrant qu'un autre scénario aurait pu aboutir, épargnant au monde l'horreur de la Shoah et de la Deuxième Guerre mondiale. Quelle langue parlaient les nazis et comment la décrypter ? C'est toute la réflexion menée par Olivier Mannoni, traducteur de l'édition critique du livre Mein Kampf intitulé Historiciser le mal aux éditions Fayard. Comment cette violence des mots s'est-elle traduite en actes ? C'est ce que nous dit Ulrich Baumann, directeur adjoint et scientifique du Mémorial aux Juifs assassinés d'Europe à Berlin. Dans cet épisode, nous remettons en question les idées reçues selon lesquelles Hitler serait arrivé au pouvoir par les urnes dans une république de Weimar qui se serait suicidée. C'est tout le contraire, nous dit Johann Chapoutot dans son enquête historique Les irresponsables parue aux éditions Gallimard. « Cette histoire se déroule en Allemagne, entre mars 1930 et janvier 1933. Elle repose sur une lecture des archives politiques, des journaux intimes, correspondances, discours, articles de presse et mémoires des acteurs et témoins majeurs. Elle révèle non pas la progression irrésistible de la marée brune, mais une stratégie pour capter son énergie au profit d'un libéralisme autoritaire, imbu de lui-même, dilettante et, in fine, parfaitement irresponsable. » À lire aussiLa propagande nazie au quotidien: appauvrir la langue pour contrôler la pensée
durée : 00:04:12 - Une semaine dans leurs vies - C'est dans le quartier Saint-Jacques de Perpignan que Les Pritchard's aiment passer du temps. Ici, plusieurs communautés se sont succédés : d'abord des Juifs, puis des gitans au XIXème siècle, puis des ouvriers et des maghrébins dans les années 60's. Le place Cassanyes est une source d'inspiration. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:23:30 - Orthodoxie - par : Alexis Chryssostalis - À l'occasion d'un nouveau livre de Laurence Varaut sur Sainte Marie de Paris, entretien sur cette moniale orthodoxe qui a consacré la dernière partie de sa vie tumultueuse au secours des Juifs persécutés par les nazis et a trouvé la mort le 31 mars 1945 au camp de concentration de Ravensbrück. - réalisation : François Caunac - invités : Laurence Varaut Ecrivain
Vous aimez La Traque, le podcast Bababam Originals ? Vous allez adorer nos autres créations originales ! Aujourd'hui, on vous invite à découvrir Les Fabuleux Destins le podcast qui vous plonge dans les histoires les plus incroyables. Après avoir vécu l'enfer à Auschwitz, elle devient la première femme à occuper certains postes politiques en France. Parmi ses combats gagnés : la légalisation de l'avortement en France. Une adolescence bouleversée Simone Jacob est née le 13 juillet 1927 à Nice, dans une famille juive non-religieuse, incroyablement cultivée et amoureuse de la France. Elle est la cadette de 4 enfants. La jeune fille entretient une relation fusionnelle avec sa maman Yvonne. Mais la Seconde Guerre mondiale va lui apporter une adolescence tragique. Après l'offensive allemande de 1940, André Jacob, le père de Simone, architecte, se voit retirer le droit d'exercer son métier. Le sud de la France sous occupation italienne représente un refuge pour les Juifs français. Une production Bababam Originals Ecriture et réalisation : Celia Brondeau Voix : Andréa Brusque Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Invités : - Rachel Kan, actrice et écrivaine - Louis de Raguenel, chef du service politique Europe 1 - Gil Mihaely, journaliste - Matthieu Hocque, secrétaire général du "Millénaire" - Joseph Thouvenel, éditorialiste politique Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Monseigneur O'Flaherty a sauvé de nombreux réfugiés : juifs, résistants ou combattants étrangers. Son imagination n'avait d'égale que son ardeur au service de la liberté. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent de la polémique selon laquelle des adolescents de confession juive auraient été expulsés d'un vol de la compagnie Vueling, au départ de Valence en Espagne.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Bienvenue dans les Fabuleux Destin. Cette semaine, plongez dans l'incroyable histoire d'Irena Sendler. Véritable héroïne de la résistance, cette Polonaise, dotée d'un courage hors du commun, a risqué sa vie pour sauver 2 500 enfants juifs de la barbarie nazie. Joignez-vous alors à nous pour découvrir son fabuleux destin. Des idées contestataires En 1927, Irena est admise à l'université de Varsovie. Son rêve… devenir avocate. Mais à cette époque… Le droit n'est pas un domaine pour les femmes. Après plusieurs mois de harcèlement de la part de ses professeurs, Irena en a assez. Elle change de formation. Déterminée à vouloir faire un métier utile à la société, elle décide de s'engager dans des études de sciences humaines et sociales. Mais alors qu'Irena semble avoir trouvé sa voie, les idées néfastes d'un voisin belliqueux commencent à se répandre. La montée de l'antisémitisme gagne du terrain, et les Juifs de l'université se voit discriminés. Pour Irena, c'est inadmissible, il faut se rebeller… Pour découvrir d'autres récits passionnants, cliquez ci-dessous : [SPÉCIALE MUSIQUE] Ray Charles, le génie torturé du blues [SPÉCIALE MUSIQUE] Marvin Gaye, le destin tragique du prince de la soul [SPÉCIALE MUSIQUE] Nina Simone, une vie de lutte et de génie musicale [SPÉCIALE MUSIQUE] Fela Kuti, l'afrobeat comme arme politique Un podcast Bababam Originals Ecriture : Clémence Setti Production : Bababam (montage Amaury Breton) Voix : Andréa Brusque Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Durant la période allant du 17 Tamouz jusqu'au 9 Av, appelée en hébreu "Ben Hamétsarim", les Juifs marquent des signes de deuil car de nombreuses tragédies s'y sont produites tout au long de l'histoire du peuple juif, quelles sont-elles ? Cependant, ces jours de deuil se transformeront en jours de fête et d'allégresse, d'après la prophétie de Zacharie, car D.ieu n'est que bonté et ne souhaite que l'amendement du peuple juif. En quoi les fautes commises par les Bné Israël (idolâtrie, médisance, haine gratuite) sont-elles toujours actuelles et donc à réparer ? Pendant ces 3 semaines de deuil, nous sommes invités à réfléchir sur l'absence du Beth Hamikdach et la nature du manque que cela engendre.
Dans le supplément de ce dimanche, Grand reportage week-end vous emmène en Pologne, sur le camp nazi d'extermination d'Auschwitz-Birkenau dont c'est le 80è anniversaire de la libération par l'armée russe en 1945... Des collégiens ou des familles de déportés font souvent le voyage pour un «travail» de mémoire et un hommage aux victimes de la Shoah. En seconde partie, direction le Pérou, où l'approvisionnement en eau potable demeure difficile notamment pour les personnes démunies. (Rediffusion) Mémoire de la Shoah: les jeunes se sentent-ils capables de la transmettre ? C'était il y a tout juste 80 ans. Le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, était libéré par l'armée russe. La Shoah fera 6 millions de morts, dont un million dans ce camp, épicentre de la solution finale : l'extermination programmée, à l'échelle industrielle, des Juifs d'Europe par l'Allemagne Nazie. 80 ans après, le camp est devenu un musée et un mémorial visité chaque année par de nombreux étudiants, qui ont un rapport parfois distant avec l'histoire de la Shoah. Reportage avec de jeunes lycéens français originaires de Toulouse. Un Grand reportage de Baptiste Coulon qui s'entretient avec Jacques Allix. L'accès à l'eau dans la capitale péruvienne : avant tout le combat des pauvres À Lima, au Pérou, 1 million et demi de personnes n'ont pas accès à l'eau courante… Leur seul moyen d'approvisionnement est le passage d'un camion citerne, à la venue aléatoire et dont la qualité de l'eau est critique... ; et critiquée. Et si les pouvoirs publics ne s'emparent pas rapidement du sujet, de plus en plus de Péruviens risquent d'être concernés. Selon une étude d'Aquafondo, le Pérou ne disposera, en effet, d'ici 40 ans, que de 60% de ses ressources actuelles en eau. Un Grand reportage de Marion Bellal qui s'entretient avec Jacques Allix.
C'était il y a tout juste 80 ans. Le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, situé en Pologne, était libéré par l'armée russe. La Shoah fera 6 millions de morts, dont un million dans ce camp, épicentre de la solution finale : l'extermination programmée, à l'échelle industrielle, des Juifs d'Europe par l'Allemagne Nazie. (Rediffusion) 80 ans après, le camp est devenu un musée et un mémorial visité chaque année par de nombreux étudiants, qui ont un rapport parfois distant avec l'histoire de la Shoah. Reportage avec de jeunes lycéens français originaires de Toulouse. De notre envoyé spécial à Auschwitz, C'est un marathon express en Pologne. Un aller-retour dans la journée et une visite de quelques heures pour se plonger dans un pan entier de l'histoire, concrétiser des mots, des récits et des images, étudiés en classe. Ces lycéens étudient au lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville, dans l'agglomération de Toulouse. Parmi eux, Malack, 17 ans. La lycéenne doit bien l'admettre, elle ne connaissait pas l'histoire de la Shoah. « C'est grâce au professeur que j'en ai entendu parler. On m'a parlé des Juifs, de leur extermination, mais ce n'était jamais détaillé, ce n'était pas approfondi comme aujourd'hui », déroule-t-elle. La trentaine d'élèves s'est levée très tôt et a embarqué dans un avion depuis Toulouse, jusqu'à Cracovie, la seconde ville de Pologne, située à 70 kilomètres d'Auschwitz-Birkenau. Avant d'entamer la visite, l'ambiance est plutôt détendue, ponctuée de quelques batailles de boules de neige à la descente du car. Plusieurs élèves, dont Yann, avouent regarder avec un certain éloignement l'histoire de la Shoah. « C'est dans les livres d'histoire, plante le jeune homme. On en entend parler, on voit quelques photos, mais venir ici c'est une vraie opportunité de découvrir l'histoire de l'Europe et de la Seconde Guerre mondiale. » Le mot « guerre » lui évoque davantage celle en Ukraine, à 200 kilomètres à vol d'oiseau. Loann dresse une analyse similaire : « La guerre au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine : Je me sens beaucoup plus proche de ces guerres aujourd'hui car on a des images, des vidéos, des reportages, sur ces guerres, et elles sont plus médiatisées qu'avant. Auparavant, on n'avait pas du tout conscience de ce qui se passait dans ces camps. » Bâtiments en ruines En ce mois de janvier 2025, 20 centimètres de neige recouvrent ce qu'il reste de Birkenau, le deuxième des trois camps d'Auschwitz, où débute la visite. Une grande partie des constructions en pierre sont détruites et Loann apparaît quelque peu déboussolé : « Le fait que les bâtiments soient en ruines, on a du mal à imaginer leur fonctionnement. Mais venir ici, ça permet de mettre en forme tout ce que l'on voit en cours. On comprend vraiment l'importance de ce camp dans la Seconde Guerre mondiale », insiste le lycéen. Une première visite permet de matérialiser les faits au-delà des mots de la guide qui accompagne les élèves : la visite d'un baraquement. En silence, les élèves arpentent la construction où s'entassaient et dormaient sur des planches en bois, les prisonniers du camp. « C'est à la fois triste et extrême, c'est angoissant, il y a une atmosphère pesante », commentent Anaïs et Mélanie. Malack, qui n'avait que très peu entendu parler de la Shoah, se plonge peu à peu dans le récit. « Je peux imaginer ces gens-là en train de vivre ces atrocités. J'arrive un peu à ressentir ce qu'ils ont dû ressentir à l'époque. » Le système concentrationnaire de Birkenau se concrétise aussi sous les yeux de Nina, 17 ans. « Déshumanisation », « humiliation » : peu à peu, la jeune lycéenne met des mots sur l'horreur et rapproche l'événement de sa propre histoire : « C'est vrai que ça me paraît un peu loin parce que ça date d'une époque où je n'étais pas née. D'un autre côté, c'est un combat qui me touche aussi car tout ce qui est racisme, antisémitisme, ce sont des choses que je peux encore vivre aujourd'hui. Je suis encore confrontée aux racistes. Et même si cette histoire est loin, ce sont des combats qui sont toujours actuels. » Des noms et des visages, la Shoah à hauteur d'hommes et de femmes La Shoah se raconte aussi à hauteur d'hommes et de femmes. C'est le parti pris d'Auschwitz I, aujourd'hui musée et mémorial, que s'apprêtent à visiter les élèves. Et c'est aussi le choix réalisé par Mary Albagnac, l'enseignante d'histoire. Toute l'année, ces lycéens étudient les récits de déportés originaires de Toulouse et de ses environs et vont tenter de retrouver leurs traces dans les archives du musée. « En passant par la petite histoire, ça leur permet de mieux comprendre, on pense, la grande histoire, et aussi de connaître davantage le patrimoine et l'histoire locale, explique Mary Albagnac. On se rend compte qu'ils habitent pas très loin du camp d'internement sur lequel on a travaillé, mais qu'ils ne savaient pas du tout qu'il existait et qu'il s'était passé de tels événements sur leur territoire qu'ils pratiquent tous les jours. Ce projet permet de s'identifier plus facilement à ces personnes, à ces enfants, à leur destin, leur parcours, qui nous amènent à Auschwitz. » Des prénoms, des noms, des dates de naissance : plus de quatre millions de victimes connues de la Shoah sont répertoriées dans le livre des noms, dans lequel se plongent désormais les élèves. Romane part en quête du nom d'un déporté originaire des environs de Toulouse, un certain «Rosenwasser». La lycéenne interpelle sa professeure, « Je crois que je l'ai trouvé ». La professeure coupe court : « Il serait mort le 15 août 1942. Et bien non, ça ne marche pas, puisqu'il est censé être déporté le 26 août 1942. » Un peu plus loin, Loann et Roman se sont quelque peu écartés de la consigne initiale. « On cherche une personne que l'on a en commun et que l'on connaît, développe Loann. On essaye de voir s'il y a peut-être un de ses descendants qui est ici et s'il y a son nom de famille dans le livre. » Mais la quête se révèle fastidieuse, constate Roman. « Je cherche un nom de famille précis et je trouve quand même dix personnes qui ont ce nom de famille. C'est impressionnant, ça montre vraiment la diversité des personnes qui ont été touchées par le génocide. » Effets personnels Aux images d'archives se superposent désormais, plus seulement des noms, mais des visages et de nombreux effets personnels. La Shoah s'incarne à travers des lunettes, des cheveux, des milliers de paires de chaussures, rassemblées derrière une immense plaque de verre. « Là, on est sans voix, on est bouche bée face à cet amas d'objets, de prothèses. On se rend compte réellement du massacre que ça a été et du nombre de personnes qui ont été tuées. Je suis choqué de l'espace que ça prend et du nombre d'objets et de chaussures qu'il y a », explique Loann. À Auschwitz, ce sont un million de personnes qui ont été amenées en train, afin d'y être triées, gazées et incinérées. Pour les élèves qui le souhaitent, la visite s'achève par un passage devant un four crématoire. « Tout le monde rentre ? », interroge par précaution Mary Albagnac, l'enseignante. Tous les élèves pénètrent et découvrent le summum de l'horreur. « Cela fait peur, réagit immédiatement Yann. Parce que les bâtiments sont en assez bon état et en entrant dedans on s'imagine ce qu'il s'est passé auparavant. » Transmettre la mémoire Face aux preuves parfois crues et brutales de la Shoah, aucun élève ne reste insensible. Reste à savoir ce qu'ils feront de l'exigence de mémoire et de l'importance de la transmettre. Une mission plus difficile à mener aujourd'hui qu'il y a quelques années, à en croire l'enseignante d'histoire, Mary Albagnac : « Les derniers témoins disparaissent ou sont de plus en plus fragiles, donc on a du mal à les faire venir sur les événements. Et l'autre souci que j'identifie, c'est que la jeune génération a accès à tout, dans l'instantané, à tout moment et a parfois du mal à faire le tri. Avec ce projet, on veut les faire travailler sur les sources historiques, leur montrer comment on fait de l'histoire, comment avoir un regard critique. Et la professeure de poursuivre : «On sait que ça ne marchera pas avec tous, mais on se donne les moyens d'y arriver avec ce type de projet. » La mémoire de la Shoah demeure encore une mémoire incarnée, grâce au récit qu'en font encore les rescapés. Mais la force de ce récit est condamnée à s'amenuiser avec la disparition des derniers survivants, estime Alexandre Doulut, guide accompagnateur du mémorial de la Shoah : « Pour avoir vu dans les yeux des jeunes leurs réactions face à quelqu'un qui a été la victime d'Auschwitz, qui raconte quel a été son quotidien, je peux vous assurer que nous, si on passe derrière en tant qu'historien avec nos connaissances brutes, ça a une portée cent fois plus minime, c'est évident. » Cela signifie-t-il pour autant que l'on puisse un jour complètement oublier cette histoire ? « Oui, personne ne peut dire quel sera l'état de la mémoire, dans dix ans, dans vingt ans, c'est très versatile la mémoire, reprend Alexandre Doulut. Mais moi je suis plutôt optimiste. » Transmettre, un poids ou un défi ? Nina, 17 ans, doit bien le reconnaître, avant cette année, « elle n'aurait vraiment pas pensé parler de la Shoah. Cela me touchait, mais je n'étais pas sensibilisée au fait de devoir retranscrire. » À la question de savoir si la lycéenne se sent capable ou non de transmettre cette mémoire, elle hésite d'abord, puis se lance : « Moi, je ne m'en sens pas vraiment capable. Je raconterai à mon entourage proche, car eux, ils me connaîtront personnellement et c'est dans l'intimité que l'on raconte ces choses, puisque ce sont des traumatismes. » Nina ne se sent pas d'en parler car elle a peur, « peur de mal raconter, d'oublier des détails, d'offenser les petits enfants des familles ». Mais l'idée que l'on puisse totalement oublier cette histoire « l'effraie ». À ses côtés, Juliette lui oppose d'autres arguments. « C'est à nous de porter cela. Ce n'est pas un poids, c'est quelque chose que l'on va devoir faire et c'est à nous d'assumer ce rôle. Il ne faut pas se priver d'en parler, ça ne doit pas être tabou, on ne doit pas ne pas en parler parce que ça a été très grave. Il faut justement en parler. Ce n'est pas un défi qui doit faire peur. » Ginette Kolinka, passeuse de mémoire Quelques jours plus tard, au mémorial de la Shoah à Paris, des rires se font entendre dans l'auditorium. Sur scène, Ginette Kolinka houspille la modératrice de la conférence : « Posez-moi une question, mais une vraie ! Sinon je mélange tout, le départ et le retour ! » La mémoire fait parfois défaut, mais à presque 100 ans, Ginette Kolinka n'a rien perdu de sa répartie et de la force de son récit. « Hitler voulait nous humilier et il a su trouver tout ce qu'il y avait pour le faire », rappelle-t-elle. Infatigable passeuse de mémoire, c'est encore à la jeune génération qui l'écoute dans l'auditorium qu'elle s'adresse ce soir-là, avant d'entamer un dialogue plus direct entre deux dédicaces et de répondre à quelques questions de journalistes : « Aux jeunes, je le dis et le redis : qu'ils parlent au plus grand nombre de personnes possibles en leur spécifiant que ce n'est pas une fiction. Ce qui a été écrit, ça a été vécu, on en est les survivants », insiste la rescapée. Puis, Ginette Kolinka s'adresse à une jeune fille qui lui présente son ouvrage à dédicacer : « Toi, tu es une petite fille et j'espère que quand ça sera le moment de parler de ça dans ta classe, tu diras "moi j'ai vu quelqu'un qui l'a vécu, j'ai vu deux dames, tu peux dire âgées, ça ne fait rien, et qui l'ont vécu ! " »Reste une dernière interrogation : a-t-elle confiance dans la jeune génération pour porter cette mémoire ? La réponse fuse : « Qu'est-ce que ça veut dire confiance ou pas confiance ? Je ne suis pas obsédée par ce qu'il va se passer après. Moi, je vis le présent. Quand je vais dans les écoles, je m'aperçois qu'il y a beaucoup d'enfants qui m'écoutent, des plus jeunes et des moins jeunes. On vit le présent. Ils ont écouté. Cette petite fille a écouté. Peut-être que demain elle va le raconter à sa maîtresse. Et bien moi, ça, ça me suffit. »
L'année dernière, l'Australie créait un poste d'Envoyé Spécial pour la lutte contre l'antisémitisme. La mission a été confiée à Jillian Segal, responsable de l'association des Juifs australiens, qui a pour mission de consulter les groupes communautaires et d'en rendre compte au gouvernement.
voici un premier épisode particulier d'une femme extraordinaire…FRANIA naît le 1er mars 1926 à Tarnów, une ville située au sud-est de la Pologne, à environ 80 km de Cracovie. Tarnów abrite alors une importante communauté juive d'environ 25 000 personnes, soit 40 à 50 % de la population.Son père est un chef d'orchestre symphonique renommé, et sa mère, pianiste dans les cinémas de la ville, accompagne au piano les films muets. Frania a deux frères, l'un cadet et l'autre aîné, tous deux également musiciens. C'est une petite fille pleine de joie, qui grandit au sein d'une famille juive laïque, dans un univers d'insouciance, de bonheur et de sécurité, malgré les prémices d'un antisémitisme qui se fait déjà sentir à Tarnow, comme dans toute la Pologne.Les choses se compliquent en 1938, lorsque des Juifs allemands d'origine polonaise, chassés d'Allemagne, arrivent en ville. Mais le véritable coup de tonnerre survient le 1er septembre 1939 : la première bombe allemande s'abat sur la gare de Tarnów. Frania s'en souvient avec précision : l'horloge de la chambre marquait minuit pile. S'ensuivent huit jours de bombardements incessants, de jour comme de nuit.Le 7 septembre 1939, l'armée allemande entre dans Tarnów. Presque immédiatement, les répressions contre les Juifs polonais commencent : rafles, déportations, assassinats arbitraires... Des affiches fleurissent sur les murs, interdisant aux Juifs d'aller à l'école, à la banque et imposant un couvre-feu strict. En un mois, toutes les synagogues et les quarante maisons de prière juives sont incendiées ou dynamitées.Le père de Frania, immédiatement traqué, décide de fuir.Ses frères sont arrêtés dans la rue pour des travaux forcés, tandis que Frania reste seule avec sa mère. Pendant plus d'un an, sa maman la cache de cave en grenier pour la protéger des Allemands. Une vie clandestine terrible pour une enfant de 13 ans, qui assiste en secret à des humiliations publiques suivies d'exécutions brutales. Frania traverse parfois des rues jonchées de corps inertes, abandonnés par les nazis.VOICI la première des 4 parties du témoignage de Frania 13 ans, Enfant de la ShoahNE PERDONS PAS L'HISTOIRE, PARTAGEONS-LA…suivez moi sur les réseaux ici
Lorsque l'on évoque la Shoah, on pense immédiatement aux camps de la mort comme Auschwitz ou Dachau, symboles glaçants de la "solution finale" : l'extermination systématique des Juifs d'Europe par le régime nazi. Mais avant d'en arriver à cette barbarie industrielle, plusieurs pistes ont été explorées par les Nazis pour déplacer les juifs hors d'Europe. Parmi elles, un projet aussi absurde qu'effrayant : expulser tous les Juifs vers une île lointaine. Ce plan, c'est le projet Madagascar. Pourquoi avoir choisi Madagascar ? Quels événements ont fait émerger cette idée ? Pourquoi ce projet a-t-il été abandonné ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant vous savez ! Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. À écouter ensuite : Que changerait la reconnaissance de la Palestine ? D'où vient le mythe de la gauche antisémite ? Quel est le premier génocide du XXe siècle ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Juifs et arabes sont condamnés à se taper dessus- Question au Rav by Rav David Touitou
Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - comme la précédente - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard Fremder1830 ... L'Europe industrielle débarque à Sidi Ferruch sous les plis du drapeau tricolore. Derrière les canons, les promesses : pacifier, civiliser, moderniser. Mais dès les premières heures, la conquête se mue en guerre totale, en répression massive, en anéantissement systématique des résistances, à commencer par celle d'Abdelkader. Ce n'est pas une colonie qui naît, c'est une société fracturée, hiérarchisée, dominée.De 1830 à 1870, la violence fonde le droit. L'Algérie est conquise « par le glaive et la charrue » : les troupes massacrent, les colons défrichent, les tribus sont déplacées, affamées, regroupées. Les textes se succèdent, les Républiques changent, Napoléon III parle d'un « royaume arabe », mais la logique reste : dominer, soumettre, exploiter. Derrière les mots de progrès, une tempête démographique, un pillage organisé, une résistance enfouie.Puis vient le temps des certitudes. 1871 : la dernière grande insurrection kabyle est matée. Le décret Crémieux octroie la citoyenneté aux Juifs mais la refuse aux musulmans. On parle d'« Algérie française », mais il s'agit d'une colonie peuplée de citoyens et de sujets. Les Européens contrôlent les terres, les banques, les tribunaux. Les Algériens sont les indigènes d'un territoire dont ils ne possèdent rien. On leur apprend Molière, mais on leur interdit leur langue. Le tourisme devient l'expression ultime du mépris : on visite les « indigènes » comme des curiosités exotiques.1914-1918. Des dizaines de milliers d'Algériens meurent pour une République qui ne les reconnaît pas. En 1919, une idée nationale commence à germer. Avec Messali Hadj, l'Association des Oulémas ou l'Étoile nord-africaine, se construit un discours autonome, islamique ou laïc, anticolonial, national. Mais les espoirs du centenaire sont écrasés par le mépris, les promesses trahies, les réformes refusées. Les années 1930 sont celles de l'impasse : une société cloisonnée, racialisée, incapable de dialogue.Puis vient le choc. 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata. Le drame, la censure, le silence. Le nationalisme algérien s'enflamme. En 1954, la guerre éclate. La Toussaint sanglante ouvre une décennie de violence, d'aveuglement, d'horreur partagée. Attentats, torture, regroupements, exécutions sommaires, propagande, contre-insurrection. Les femmes y prennent part, les artistes y trouvent un cri, les diplomates y cherchent une issue. Mais la République française s'effondre, minée par ses contradictions. En 1962, l'indépendance est proclamée, mais rien n'est résolu.Le chaos commence. D'un rêve d'unité surgit la lutte pour le pouvoir. Le FLN triomphant n'a pas de programme, les accords d'Évian divisent, les harkis sont abandonnés, les Pieds-noirs fuient, les coopérants arrivent. Le peuple algérien, épuisé par 132 ans de domination, doit se réinventer dans l'urgence. L'autogestion, le socialisme, l'islam, la francophonie, l'arabisation : tout est mis sur la table. Mais rien ne prend racine. Entre les coups d'État militaires, les espoirs révolutionnaires, la guerre des Sables contre le Maroc, l'Algérie indépendante cherche encore son visage.C'est cette période, de la dépossession à l'indépendance, que nous allons décrypter, toujours en compagnie de l'historien Michel Pierre, sans manichéisme.Il s'agira de revenir sur les différentes complexités si souvent caricaturées. C'est un demi-siècle de convulsions, de rêves brisés et d'horizons ouverts que nous allons explorer ensemble. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Si, dans les premiers temps après la Libération, le droit commun s'applique à tous dans les décisions du gouvernement provisoire et des administrations, cela ne va pas durer. Les nouveaux occupants, réputés sinistrés par les bombardements et relogés dans les appartements de Juifs de France, cachés, prisonniers ou déportés pendant la guerre, ne sont pas toujours ce qu'ils prétendent être. C'est le cas dans l'affaire Gustave Cornu - Meyer Cohen. Sarah Gensburger, sociologue au CNRS/Sciences Po Paris, Isabelle Backouche, historienne à l'EHESS et Eric Le Bourhis, historien à l'Inalco, ont mené une grande enquête pour comprendre comment les rescapés de la Shoah ont subi la nouvelle épreuve de retrouver leur appartement, à leur retour à Paris. Dans leur livre Appartements témoins, la spoliation des locataires juifs à Paris, 1940-1946, (Editions La Découverte, 2025) il et elles nous racontent une autre histoire de l'Occupation et surtout de la Libération. Photo : Un ancien occupant juif tente de récupérer son appartement, courrier de l'administration municipale à ce sujet (Copyright : Archives de Paris, 133W22).
Pour vous abonner et écouter l'émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Cette émission - comme la précédente - est dédiée à Boualem Sansal, toujours emprisonné par un état barbare et inculte. Timeline, à son petit niveau, luttera toujours contre la bêtise, l'inculture, la barbarie, et l'injustice.Richard Fremder1830 ... L'Europe industrielle débarque à Sidi Ferruch sous les plis du drapeau tricolore. Derrière les canons, les promesses : pacifier, civiliser, moderniser. Mais dès les premières heures, la conquête se mue en guerre totale, en répression massive, en anéantissement systématique des résistances, à commencer par celle d'Abdelkader. Ce n'est pas une colonie qui naît, c'est une société fracturée, hiérarchisée, dominée.De 1830 à 1870, la violence fonde le droit. L'Algérie est conquise « par le glaive et la charrue » : les troupes massacrent, les colons défrichent, les tribus sont déplacées, affamées, regroupées. Les textes se succèdent, les Républiques changent, Napoléon III parle d'un « royaume arabe », mais la logique reste : dominer, soumettre, exploiter. Derrière les mots de progrès, une tempête démographique, un pillage organisé, une résistance enfouie.Puis vient le temps des certitudes. 1871 : la dernière grande insurrection kabyle est matée. Le décret Crémieux octroie la citoyenneté aux Juifs mais la refuse aux musulmans. On parle d'« Algérie française », mais il s'agit d'une colonie peuplée de citoyens et de sujets. Les Européens contrôlent les terres, les banques, les tribunaux. Les Algériens sont les indigènes d'un territoire dont ils ne possèdent rien. On leur apprend Molière, mais on leur interdit leur langue. Le tourisme devient l'expression ultime du mépris : on visite les « indigènes » comme des curiosités exotiques.1914-1918. Des dizaines de milliers d'Algériens meurent pour une République qui ne les reconnaît pas. En 1919, une idée nationale commence à germer. Avec Messali Hadj, l'Association des Oulémas ou l'Étoile nord-africaine, se construit un discours autonome, islamique ou laïc, anticolonial, national. Mais les espoirs du centenaire sont écrasés par le mépris, les promesses trahies, les réformes refusées. Les années 1930 sont celles de l'impasse : une société cloisonnée, racialisée, incapable de dialogue.Puis vient le choc. 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata. Le drame, la censure, le silence. Le nationalisme algérien s'enflamme. En 1954, la guerre éclate. La Toussaint sanglante ouvre une décennie de violence, d'aveuglement, d'horreur partagée. Attentats, torture, regroupements, exécutions sommaires, propagande, contre-insurrection. Les femmes y prennent part, les artistes y trouvent un cri, les diplomates y cherchent une issue. Mais la République française s'effondre, minée par ses contradictions. En 1962, l'indépendance est proclamée, mais rien n'est résolu.Le chaos commence. D'un rêve d'unité surgit la lutte pour le pouvoir. Le FLN triomphant n'a pas de programme, les accords d'Évian divisent, les harkis sont abandonnés, les Pieds-noirs fuient, les coopérants arrivent. Le peuple algérien, épuisé par 132 ans de domination, doit se réinventer dans l'urgence. L'autogestion, le socialisme, l'islam, la francophonie, l'arabisation : tout est mis sur la table. Mais rien ne prend racine. Entre les coups d'État militaires, les espoirs révolutionnaires, la guerre des Sables contre le Maroc, l'Algérie indépendante cherche encore son visage.C'est cette période, de la dépossession à l'indépendance, que nous allons décrypter, toujours en compagnie de l'historien Michel Pierre, sans manichéisme.Il s'agira de revenir sur les différentes complexités si souvent caricaturées. C'est un demi-siècle de convulsions, de rêves brisés et d'horizons ouverts que nous allons explorer ensemble. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Nous sommes le 16 février 1965. Yvonne Nèvejean est déclarée « Juste parmi les Nations », un statut honorifique attribué à celles et ceux qui ont sauvé des Juifs pendant la Shoah au péril de leur vie. Cette distinction, instaurée deux ans plus tôt, est un témoignage de la reconnaissance du peuple juif, comme le souligne la mention : « Quiconque sauve une vie, sauve l'univers tout entier ». Pourtant, à l'époque, l'événement est à peine médiatisé : pas un seul article dans la presse belge. Cette reconnaissance couronne pourtant des années d'engagement à la tête de l'Œuvre Nationale de l'Enfance (ONE), dont Yvonne Nèvejean fut la première directrice générale dès 1940. Ce qui l'amena, durant l'Occupation, à utiliser sa position pour organiser le sauvetage de milliers d'enfants juifs. Elle a également joué un rôle crucial dans la Résistance en cachant des archives de services de renseignement et des messages destinés au gouvernement de Londres. Elle sera d'ailleurs reconnue comme « Agent de renseignement et d'action » et décorée de la Croix de guerre ainsi que de celle de Chevalier de l'Ordre de Léopold Après la Libération, Yvonne Nèvejean continue de se mobiliser pour l'enfance, au niveau national et international jusqu'à sa retraite en 1968 et s'efforcera, avec obstination, jusqu'aux dernières années de sa vie, à délivrer un message de paix et de tolérance. Un engagement exemplaire dont il ne faut toutefois pas taire les zones d'ombres, revenons sur le parcours d'Yvonne Nèvejean… Avec nous : Romane Carmon, historienne, autrice deaux éditions Racine. Sujets traités : Yvonne Nèvejean, O.N.E, Shoah, Juste parmi les nations, Enfance, Ocupation, Résistance , Libération, Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le 24 octobre 1942, le jeune Hanus Hachenburg, né à Prague, est déporté, à une cinquantaine de kilomètres, dans ville-forteresse de Terezin, transformée en ghetto et en camp de transit et de concentration nazi. Conçue pour 6 000 habitants, elle abrite, à cette époque, plus de 50 000 Juifs. Hanus intègre la chambrée n° 1, en compagnie d'une quarantaine d'autres enfants. C'est là que naît la « République de ŠKID », une sorte de régime autogéré par ces enfants-adolescents. Une République doté d'un gouvernement, d'une Constitution et de comités. Le cœur de cette « création » est un journal dans lequel les contributeurs peuvent exprimer leur ressenti. Ils débattent, ils dessinent, ils se moquent dans tous les styles littéraires. Hanus y fait paraître ses poèmes mais aussi des essais philosophiques, des chroniques décrivant la vie quotidienne du ghetto. Et aussi une pièce de théâtre pour marionnettes. Le 18 décembre 1943, l'adolescent est transféré au camp d'Auschwitz-Birkenau. Deux jours après son anniversaire, le 12 juillet, Hanus Hachenburg est assassiné. Il venait d'avoir quinze ans. Souvenons-nous de ce jeune poète… Avec nous : Baptiste Cogitore. « L'Enfant comète - Hanus Hachenburg - Prague, 1929 - Birkenau, 1944 » ; Plon/Rodéo d'âme. + documentaire « Le fantôme de Theresienstadt ». Sujet traités : Hanus Hachenburg, juif, poète, Prague, Terezin, République, Auschwitz-Birkenau, camp Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 02:30:00 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - - réalisation : Félicie Faugère - invités : Sébastien Tank-Storper Directeur de recherche au CNRS, membre du laboratoire CéSor, sociologue et anthropologue du religieux, spécialiste du monde juif; Monique Lévi-Strauss Historienne et anthropologue française; Hélène Lebon Avocate spécialiste de la protection des données personnelles
La question abordée dans cet épisode fait suite à l'épisode 416, dans lequel est évoquée l'idée d'une faute imputée au peuple juif dans la crucifixion du Christ. Reformulée de manière plus directe, un auditeur s'est demandé si cette idée ne serait pas elle-même inspirée par les écrits du Nouveau Testament, qu'il qualifie alors d'antisémites. Pour y répondre de manière appropriée, Florent invite à nouveau Josué, président de Juifs pour Jésus, qui s'est vu maintes fois questionné sur le sujet.