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Journal de l'Afrique
RD Congo : plus de 300 civils, présentés comme ressortissants rwandais, expulsés par le M23

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 18, 2025 17:38


En RD Congo, plus de 300 civils ont été expulsés de Goma vers le Rwanda. Le M23, qui a pris la ville il y a quelques mois, affirme que ces personnes sont des Rwandais en situation irrégulière. La plupart vivait à Karenga, fief des FDLR, opposées au groupe rebelle.

Transversales
L'enfance héritée, grandir au Rwanda après le génocide

Transversales

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 41:01


Le génocide des Tutsis au Rwanda, c'était il y a 31 ans, en avril 1994. A travers ce documentaire, nous abordons ces événements avec cette fois des témoignages de jeunes qui n'ont pas vécu ce génocide. Ils sont Rwandais, ils sont nés après 1994. Mais ce drame résonne, pour eux aussi, à bien des égards. Un reportage de Marie Fierens et Ornella Rovetta, à l'invitation d'Annick Umutoni et l'asbl Humura-Iyubake. Photo : mo-saic.blog Merci pour votre écoute Transversales, c'est également en direct tous les samedis de 12h à 13h00 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Transversales sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/492 Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.beRetrouvez également notre offre info ci-dessous :Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrLes couleurs de l'info : https://audmns.com/MYzowgwMatin Première : https://audmns.com/aldzXlmEt ses séquences-phares : L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwP L'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqx L'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Choses à Savoir SANTE
Qu'est-ce que le traumatisme transgénérationnel ?

Choses à Savoir SANTE

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 2:58


Le traumatisme transgénérationnel, aussi appelé traumatisme intergénérationnel, est un phénomène psychologique et parfois biologique par lequel un traumatisme vécu par une personne ou un groupe peut affecter les générations suivantes, même si ces dernières n'ont pas directement vécu l'événement traumatique.Origine du conceptCe concept a émergé après l'étude de la descendance de survivants de la Shoah. Dans les années 1960 et 1970, des cliniciens ont observé que certains enfants ou petits-enfants de survivants de camps de concentration développaient des troubles émotionnels similaires à ceux de leurs parents, sans avoir eux-mêmes été exposés aux mêmes violences.Depuis, le traumatisme transgénérationnel a été étudié dans d'autres contextes : enfants de vétérans de guerre, descendants de peuples colonisés ou ayant vécu des génocides (comme les Arméniens, les Rwandais, les peuples autochtones, etc.), enfants de victimes de violences familiales ou d'abus sexuels.Mécanismes de transmissionLe traumatisme transgénérationnel peut se transmettre de plusieurs façons, qui ne s'excluent pas mutuellement :1. Transmission psychologiqueC'est la forme la plus directement observable. Un parent ayant vécu un traumatisme peut, consciemment ou non, transmettre une vision du monde marquée par la peur, la méfiance, la honte ou la colère. Cela peut passer par le langage, l'éducation, les silences, les comportements. Par exemple, un parent qui a survécu à la guerre peut élever ses enfants dans un climat d'anxiété constante, les incitant à être toujours sur leurs gardes.2. Transmission comportementaleLes traumatismes non résolus peuvent engendrer des troubles du comportement chez les parents (dépression, agressivité, retrait émotionnel, addictions), qui affectent ensuite le développement de l'enfant. L'enfant n'hérite pas du traumatisme en lui-même, mais grandit dans un environnement émotionnellement instable ou insécurisant.3. Transmission épigénétiqueDes recherches récentes suggèrent que le traumatisme pourrait aussi laisser des marques biologiques sur l'expression des gènes. Ce champ s'appelle l'épigénétique. Par exemple, une étude menée en 2015 sur les descendants de survivants de l'Holocauste (Yehuda et al.) a montré que certaines modifications biochimiques dans les gènes liés à la régulation du stress pouvaient être transmises aux enfants. Cela pourrait influencer la façon dont les descendants réagissent au stress, les rendant plus vulnérables à l'anxiété ou à la dépression.ConséquencesLes personnes touchées par un traumatisme transgénérationnel peuvent développer :des troubles anxieux ou dépressifs,des difficultés à établir des relations saines,un sentiment de culpabilité ou de honte diffus,des comportements d'évitement ou de surprotection.Peut-on en sortir ?Oui. La prise de conscience est une première étape essentielle. La thérapie individuelle ou familiale, la psychogénéalogie, ou encore certaines approches comme l'EMDR ou les constellations familiales, peuvent aider à comprendre et à désamorcer ces héritages invisibles.Le traumatisme transgénérationnel nous montre à quel point nous portons parfois, sans le savoir, des blessures qui ne sont pas les nôtres — mais qu'il est possible d'apaiser. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

La Matinale - La 1ere
L'invitée de La Matinale - Beata Umubyeyi Mairesse, autrice de "Le Convoi" sur le génocide rwandais

La Matinale - La 1ere

Play Episode Listen Later Mar 20, 2025 16:02


Reportage Afrique
Que peuvent attendre les cyclistes africains des Mondiaux qui se dérouleront au Rwanda?

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 5, 2025 2:31


Les prochains championnats du monde sur route sont prévus fin septembre à Kigali, une grande première pour l'Afrique. Face aux meilleurs de la planète, quel rôle peuvent espérer jouer les coureurs et coureuses du continent ? De notre envoyé spécial à Kigali,Le classement final du 17ᵉ Tour du Rwanda laisse apparaître de belles promesses : 3 coureurs africains dans le top 10, un jeune Rwandais, Vainqueur Masengesho, est arrivé en 7ᵉ position. Mais aux Mondiaux, avec des Pogacar ou Vingegaard annoncés, la concurrence sera bien plus relevée. De plus, le parcours pourrait être un « mini Paris-Roubaix à l'africaine », selon David Louvet, l'entraîneur de l'équipe du Rwanda depuis 2023.Paris-Roubaix donc pour les pavés, la distance, 270 km, à cela s'ajoute l'altitude et de nombreuses ascensions. Un cocktail qui fait de ces Mondiaux les plus durs, peut-être, de l'Histoire. « Avoir un Africain à l'arrivée, c'est sûr que ça va être compliqué, juge David Louvet. Au niveau du classement, moi, je pense qu'on peut reprendre celui de l'année dernière et on aura les mêmes coureurs à l'arrivée. » C'est-à-dire Tadej Pogacar, loin devant et pas grand monde à l'arrivée.À Zurich, où s'est disputée la dernière édition, le parcours très vallonné avait eu raison des sprinteurs. Même Biniam Girmay, maillot vert du dernier Tour de France, avait jeté l'éponge en cours de route. Alors que fera l'Érythréen cette année ? Peut-il lui, le grand coureur que l'Afrique attendait, zapper les premiers Mondiaux sur le continent ? Tout est possible, disait-il à notre micro fin janvier. Aujourd'hui, l'hypothèse impasse semble la plus avancée. « On a discuté ensemble, la Fédération, le ministère des Sports et Biniam, explique Samson Solomon, sélectionneur de l'Érythrée. J'aimerais qu'il soit au départ de ces Mondiaux, le gouvernement, le peuple, tout le monde aimerait !  Mais c'est son choix. Cette course n'est pas adaptée à son profil, il n'a pas très envie de prendre le départ pour le principe, sans pouvoir terminer. On ne peut pas décider pour lui, l'obliger à venir, donc je pense que Biniam ne participera pas à ces championnats au Rwanda. »  À lire aussi Cyclisme : pour David Lappartient, « il n'y a pas de risques pour ces Mondiaux au Rwanda »« Il faut que l'Afrique soit présente »Mais il n'y a pas que Girmay et les stars de la catégorie Élite, heureusement. 13 épreuves sont prévues sur la semaine de compétitions et les parcours ne sont pas tous aussi durs. Certaines courses seront plus ouvertes. « Au niveau Élite, ça va être difficile, analyse l'Ivoirien Yao Allah-Kouamé, nouveau président de la Confédération africaine de cyclisme (CAC). Maintenant, au niveau des jeunes, surtout au niveau des dames, il y a encore des possibilités. Donc le message que moi, je vais lancer à votre micro, c'est de faire en sorte que les fédérations africaines fassent en sorte qu'il y ait beaucoup de dames qui viennent à ces Mondiaux-là. Ce sont nos Mondiaux. Ce n'est pas une affaire du Rwanda, c'est une affaire de toute l'Afrique. Il faut que l'Afrique soit présente. »Le président de la CAC dit espérer au moins 40 Fédérations africaines en septembre pour des chances de médaille minimes. Reste le plus important peut-être, l'élan.L'héritage que ces Mondiaux doivent laisser : un programme de formation supervisé par l'Union cycliste internationale vient déjà d'être inauguré au Rwanda. Il doit pouvoir profiter à tous les coureurs du continent.À lire aussi Cyclisme : comment l'étape test des Mondiaux est tombée à l'eau au Tour du Rwanda

Invité Afrique
RDC: «L'empire du silence commence à être brisé, mais il y a l'empire de l'impunité»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 3, 2025 8:20


À Kinshasa, la Cour pénale internationale (CPI) est prête à soutenir la création d'un Tribunal spécial pour juger tous les crimes commis au Congo depuis trente ans. C'est ce qu'a annoncé la semaine dernière Karim Khan, le procureur de la CPI, lors d'un déplacement sur place. Voilà près de dix ans que le docteur Mukwege, le prix Nobel de la Paix 2018, réclame un tribunal international qui serait en mesure de poursuivre tous les criminels présumés, qu'ils soient Congolais, Ougandais ou Rwandais. Mais si ce tribunal voit le jour cette année, comme semble le souhaiter le président Tshisekedi, ne risque-t-il pas d'être instrumentalisé ? Il y a trois ans, le cinéaste belge Thierry Michel a réalisé le film-choc L'Empire du silence. Aujourd'hui, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : « La justice internationale n'a pas permis d'arrêter trois décennies d'atrocités au Congo », a reconnu le procureur de la CPI, c'était la semaine dernière à Kinshasa. Pourquoi cet aveu ?Thierry Michel : Est-ce qu'il a essayé ? À part quelques petits poissons qui ont été jugés devant la CPI, ils sont trois dans les années 2010-2020, je ne vois pas beaucoup de poursuites qui ont été engagées et jamais sur les hautes personnalités des commandements militaires ou politiques, que ce soit du Congo, de l'Ouganda ou du Rwanda. Donc, je pense extrêmement important aujourd'hui de remettre sur la table cette question de la justice transitionnelle pour laquelle se bat le docteur Mukwege, le prix Nobel de la paix 2018, depuis déjà pas mal d'années de par le monde.La nouveauté, la semaine dernière, c'est que lors de ce déplacement à Kinshasa, Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, a soutenu l'idée d'un tribunal spécial pour les crimes commis au Congo…Oui, ce qui est important, c'est qu'il a dit qu'aucune partie du conflit n'a un chèque en blanc pour les crimes les plus graves relevant du statut de Rome. Aucune partie du conflit, cela veut bien dire que ce ne sera pas une justice de Congolais envers les Congolais, mais que cela va toucher évidemment tous les acteurs des crimes commis depuis 30 ans dont évidemment les pays voisins et les responsables des pays voisins. La question est évidemment de voir si on va remonter les chaînes de commandement politiques et militaires. Mais que je sache, le procureur de la CPI, Karim Khan, n'a pas froid aux yeux puisqu'il a osé s'en prendre à monsieur Poutine en Russie et monsieur Netanyahu en Israël. Donc peut-être qu'il n'aura pas de scrupules à s'en prendre aussi à ceux qui ont été responsables des guerres en RDC.Et pour ce futur tribunal spécial, Karim Khan dit qu'il faut « une approche globale qui nécessite un mandat avec plus de moyens, s'occupant de génocides, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité »…Cela me semble dans le principe très bien. On a déjà des bases de travail, le premier rapport Mapping, mais évidemment, il se termine en 2002. Il ne couvre que dix ans. Il faut évidemment compléter par un deuxième rapport Mapping, me semble-t-il, qui devrait couvrir au moins une vingtaine d'années. Mais ce qui est rassurant, c'est que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va envoyer une commission d'enquête internationale qui devra fixer les responsabilités. Mais il faut aujourd'hui évidemment veiller à sécuriser les témoins. Sécuriser aussi, je pense, les fosses communes, parce qu'il y aura là un travail aussi important, comme cela a été fait dans d'autres pays, d'exhumation des corps pour identification. Comment ont-ils été assassinés et par qui et à quel moment ? Et avec le risque évidemment, si ce n'est que congolais, même avec des experts étrangers, mais si cela ne reste qu'au niveau congolais, il y a évidemment le risque d'instrumentalisation politique ou bien d'éviter certaines responsabilités de certains acteurs de ces crimes qui sont toujours aujourd'hui quand même dans des postes de pouvoir militaire ou politique.Grâce à ce rapport Mapping de 2010, on sait ce qui s'est passé, mais on ne connaît pas l'identité des criminels. Pourquoi ?Mais quand même, on ne les connaît pas, on ne veut pas les connaître puisque….Officiellement, en tout cas.Ce sont ceux dont le docteur Mukwege a dit avec beaucoup de pertinence lors de son discours à Oslo, quand il a reçu le prix Nobel en 2018 : « Ces personnes dont on n'ose et on ne veut pas dire le nom ». N'empêche, ils sont quand même cités dans plusieurs rapports des Nations unies. Et je vous rappelle que dans le film L'Empire du Silence que j'ai réalisé sur 25 années de tragédies congolaises en allant dans toutes les régions où se sont passés ces crimes contre l'humanité et ces crimes de guerre et ces massacres abominables, on a quand même pu, par les témoignages que j'ai récoltés, établir que certains étaient des présumés coupables, vraiment extrêmement sérieux, qui auraient dû être poursuivis. En tout cas, ils n'ont pas été inquiétés le moins du monde.Dans votre film L'Empire du Silence qui est sorti il y a trois ans, vous identifiez notamment deux présumés coupables qui sont des officiers congolais, le général « Tango Four » et le général Ruhorimbere. Qu'est-ce qu'ils sont devenus ?Que je sache, ils n'ont pas été vraiment inquiétés. Ils sont aussi dans ce cycle d'impunité parce que d'un côté, il y a l'empire du silence qui commence à être brisé. Et cela, c'est au crédit de monsieur Khan de briser cet empire du silence. Mais il y a aussi l'empire de l'impunité. Et cela, c'est un iceberg invraisemblable, une montagne à gravir, parce que c'est la culture dominante depuis tellement longtemps, depuis plusieurs décennies politiques.Dans votre film, vous mettez en cause également le général rwandais James Kabarebe. Or, il se trouve que le 20 février dernier, les États-Unis ont annoncé des sanctions financières contre lui, car il s'agit, selon Washington, d'une « personnalité politique et militaire de premier plan qui a joué un rôle essentiel dans les conflits au Congo ces trois dernières décennies »…Voilà ce qui confirme les témoignages que j'ai pu récolter sur le terrain et dont on n'avait jusqu'ici pas vraiment tenu compte. Donc c'est une avancée. Enfin, on brise ce cycle du silence et des noms commencent à être mis en exergue comme présumés criminels.En avril, dans un mois donc, devrait être organisée à Kinshasa, par le président Tshisekedi, une conférence internationale sur la paix, la sécurité et la justice, où pourrait être discutée la création de ce tribunal spécial pour le Congo. Est-ce pour vous l'aboutissement d'un combat que vous menez depuis longtemps ?Quelque part, oui. Cela a été en tout cas une des revendications du docteur Mukwege. Maintenant, il faut voir jusqu'où on pourra aller et si ce ne sera pas instrumentalisé. Il ne faut pas que ce soit seulement un outil politique contre le Rwanda, même si évidemment, il faut dénoncer les crimes commis par le Rwanda et l'occupation actuelle en RDC sans tergiversation. Mais voilà, il y a des responsabilités internes au Congo, il faudra évidemment qu'elles soient mises en exergue.

Invité culture
Le premier film du cinéaste rwandais Philbert Mbabazi sélectionné au Festival du film de Berlin

Invité culture

Play Episode Listen Later Feb 16, 2025 3:40


Minimals in a Titanic World est le premier long-métrage du jeune cinéaste rwandais Philbert Mbabazi. Le film a été sélectionné au 75ᵉ Festival international du cinéma de Berlin.  À lire aussiAu Festival du film de Berlin, Afro Berlin réunit des cinéastes et producteurs d'Afrique

Invité Culture
Le premier film du cinéaste rwandais Philbert Mbabazi sélectionné au Festival du film de Berlin

Invité Culture

Play Episode Listen Later Feb 16, 2025 3:40


Minimals in a Titanic World est le premier long-métrage du jeune cinéaste rwandais Philbert Mbabazi. Le film a été sélectionné au 75ᵉ Festival international du cinéma de Berlin.  À lire aussiAu Festival du film de Berlin, Afro Berlin réunit des cinéastes et producteurs d'Afrique

Revue de presse Afrique
À la Une: Félix Tshisekedi sort de son silence

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 4:11


« La première prise de parole publique du président de la RDC se faisait attendre », pointe Le Monde Afrique, depuis l'offensive sur Goma du M23, au côté de troupes rwandaises. « Après avoir annulé une réunion de crise avec le président rwandais Paul Kagame, le chef de l'État congolais s'est enfin exprimé, hier, dans une allocution retransmise en direct à la télévision. “Une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours“, a affirmé Félix Tshisekedi. “L'est de notre pays, en particulier les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri, fait face à une aggravation sans précédent de la situation sécuritaire“, a-t-il ajouté. Selon lui, les violences risquent de conduire “tout droit à une escalade“ dans la région des Grands-Lacs ».Et de fait, les rebelles du M23 ne semblent pas se contenter de Goma. Ils se dirigeraient maintenant vers le Sud-Kivu et sa capitale Bukavu.En fait, analyse Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, « acculé militairement et diplomatiquement, Félix Tshisekedi essaie de ne pas perdre la main politiquement, et de gagner les cœurs des Congolais. Le président a essentiellement surfé sur la fibre patriotique et de l'unité nationale. “Unissons nos efforts, a-t-dit (…) Mobilisons-nous (…) Nous gagnerons cette guerre par notre unité (…) Je ne vous abandonnerai jamais, j'en fais le serment“ ».« Loin d'être rassurant… »Toutefois, c'est un peu tard… s'exclame WakatSéra au Burkina Faso : « le ver est déjà bien dans le fruit. (…) Incompréhensible et inquiétant : c'est seulement maintenant que Félix Tshisekedi dénonce la torpeur de la communauté internationale et appelle son peuple à la résistance ! »« Tshisekedi loin d'être rassurant », renchérit Ledjely. « Le plus étonnant dans ce discours à la Nation, pointe le site d'information guinéen, c'est l'invitation qu'il lance en faveur de la réduction du niveau de vie des institutions pour soutenir l'effort de guerre. Pourquoi n'y a-t-il pas pensé plus tôt ? », s'interroge Ledjely. « N'est-ce pas là une des causes de la défaite d'aujourd'hui ? En effet, l'autre mal de la RDC, ce sont des institutions et une élite qui dévorent le budget sur le dos des populations pauvres. Si les troupes congolaises, mal équipées et pas du tout motivées, ont capitulé devant l'ennemi, c'est aussi l'explication. Mais curieusement, conclut le site guinéen, le président congolais ne s'en est souvenu qu'au lendemain de la défaite de son camp. Hélas ! »Et on revient à Afrikarabia qui donne des chiffres : « sur un budget de 16 milliards de dollars, le train de vie des institutions congolaises en consomme, en effet, plus de 67%. Une hérésie dans un pays qui manque de tout. Il aura donc fallu attendre la généralisation de la guerre à l'Est et la perte d'un quart du Nord-Kivu pour rendre l'État plus sobre… dans le cas où cette mesure serait réellement appliquée ».Kagame : des visions expansionnistes ?Quant au président rwandais, Paul Kagame, il montre son vrai visage, pointe L'Observateur Paalga. « Après avoir nié pendant longtemps, c'est à visage découvert que les Rwandais agissent désormais. La preuve : la déclaration de l'ambassadeur (rwandais) itinérant pour la région des Grands Lacs, Vincent Karega, qui a affirmé que la progression du M23 continuerait vers le Sud-Kivu. Les choses sont désormais claires. Est-ce Kagame qui a parlé par la bouche de Karega ? On doute fort qu'il prenne certaines libertés sans l'accord tacite du filiforme homme de Kigali ». Et L'Observateur Paalga de s'interroger : « le Rwanda, qui avait aidé les rebelles de Laurent Désiré Kabila à marcher sur Kinshasa pour chasser Mobutu Sese Seko, le Rwanda ambitionne-t-il d'entreprendre la même action avec toujours comme cheval de Troie une rébellion qu'il soutient à bout de bras ? »Le départ des mercenaires occidentauxEnfin, Jeune Afrique nous révèle les coulisses de l'évacuation des mercenaires roumains qui combattaient à Goma aux côtés des Forces armées congolaises… « Ces mercenaires de la société Congo protection avaient d'abord assuré des missions de formation et d'aide à l'artillerie, avant de participer eux-mêmes à des combats sur le terrain ». Notamment« pour repousser le M23 lors de sa première offensive sur Saké, en mars 2023. (…) Lundi, alors que le M23 pénétrait dans Goma, les hommes de Congo Protection avaient rapidement abandonné le combat, affirme Jeune Afrique. Des négociations ont été ouvertes avec les rebelles afin de négocier leur reddition et leur évacuation vers la Roumanie, via Kigali ».Quant aux mercenaires français de la société Agemira, qui combattaient également aux côtés des Forces armées congolaises, on ne connait pas leur sort…

Revue de presse Afrique
À la Une: Félix Tshisekedi sort de son silence

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 4:11


« La première prise de parole publique du président de la RDC se faisait attendre », pointe Le Monde Afrique, depuis l'offensive sur Goma du M23, au côté de troupes rwandaises. « Après avoir annulé une réunion de crise avec le président rwandais Paul Kagame, le chef de l'État congolais s'est enfin exprimé, hier, dans une allocution retransmise en direct à la télévision. “Une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours“, a affirmé Félix Tshisekedi. “L'est de notre pays, en particulier les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri, fait face à une aggravation sans précédent de la situation sécuritaire“, a-t-il ajouté. Selon lui, les violences risquent de conduire “tout droit à une escalade“ dans la région des Grands-Lacs ».Et de fait, les rebelles du M23 ne semblent pas se contenter de Goma. Ils se dirigeraient maintenant vers le Sud-Kivu et sa capitale Bukavu.En fait, analyse Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC, « acculé militairement et diplomatiquement, Félix Tshisekedi essaie de ne pas perdre la main politiquement, et de gagner les cœurs des Congolais. Le président a essentiellement surfé sur la fibre patriotique et de l'unité nationale. “Unissons nos efforts, a-t-dit (…) Mobilisons-nous (…) Nous gagnerons cette guerre par notre unité (…) Je ne vous abandonnerai jamais, j'en fais le serment“ ».« Loin d'être rassurant… »Toutefois, c'est un peu tard… s'exclame WakatSéra au Burkina Faso : « le ver est déjà bien dans le fruit. (…) Incompréhensible et inquiétant : c'est seulement maintenant que Félix Tshisekedi dénonce la torpeur de la communauté internationale et appelle son peuple à la résistance ! »« Tshisekedi loin d'être rassurant », renchérit Ledjely. « Le plus étonnant dans ce discours à la Nation, pointe le site d'information guinéen, c'est l'invitation qu'il lance en faveur de la réduction du niveau de vie des institutions pour soutenir l'effort de guerre. Pourquoi n'y a-t-il pas pensé plus tôt ? », s'interroge Ledjely. « N'est-ce pas là une des causes de la défaite d'aujourd'hui ? En effet, l'autre mal de la RDC, ce sont des institutions et une élite qui dévorent le budget sur le dos des populations pauvres. Si les troupes congolaises, mal équipées et pas du tout motivées, ont capitulé devant l'ennemi, c'est aussi l'explication. Mais curieusement, conclut le site guinéen, le président congolais ne s'en est souvenu qu'au lendemain de la défaite de son camp. Hélas ! »Et on revient à Afrikarabia qui donne des chiffres : « sur un budget de 16 milliards de dollars, le train de vie des institutions congolaises en consomme, en effet, plus de 67%. Une hérésie dans un pays qui manque de tout. Il aura donc fallu attendre la généralisation de la guerre à l'Est et la perte d'un quart du Nord-Kivu pour rendre l'État plus sobre… dans le cas où cette mesure serait réellement appliquée ».Kagame : des visions expansionnistes ?Quant au président rwandais, Paul Kagame, il montre son vrai visage, pointe L'Observateur Paalga. « Après avoir nié pendant longtemps, c'est à visage découvert que les Rwandais agissent désormais. La preuve : la déclaration de l'ambassadeur (rwandais) itinérant pour la région des Grands Lacs, Vincent Karega, qui a affirmé que la progression du M23 continuerait vers le Sud-Kivu. Les choses sont désormais claires. Est-ce Kagame qui a parlé par la bouche de Karega ? On doute fort qu'il prenne certaines libertés sans l'accord tacite du filiforme homme de Kigali ». Et L'Observateur Paalga de s'interroger : « le Rwanda, qui avait aidé les rebelles de Laurent Désiré Kabila à marcher sur Kinshasa pour chasser Mobutu Sese Seko, le Rwanda ambitionne-t-il d'entreprendre la même action avec toujours comme cheval de Troie une rébellion qu'il soutient à bout de bras ? »Le départ des mercenaires occidentauxEnfin, Jeune Afrique nous révèle les coulisses de l'évacuation des mercenaires roumains qui combattaient à Goma aux côtés des Forces armées congolaises… « Ces mercenaires de la société Congo protection avaient d'abord assuré des missions de formation et d'aide à l'artillerie, avant de participer eux-mêmes à des combats sur le terrain ». Notamment« pour repousser le M23 lors de sa première offensive sur Saké, en mars 2023. (…) Lundi, alors que le M23 pénétrait dans Goma, les hommes de Congo Protection avaient rapidement abandonné le combat, affirme Jeune Afrique. Des négociations ont été ouvertes avec les rebelles afin de négocier leur reddition et leur évacuation vers la Roumanie, via Kigali ».Quant aux mercenaires français de la société Agemira, qui combattaient également aux côtés des Forces armées congolaises, on ne connait pas leur sort…

Revue de presse Afrique
À la Une: comment sortir du conflit congolo-rwandais ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 29, 2025 3:58


Goma, ville de plus d'un million d'habitants, envahie par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda… Une communauté internationale qui condamne mais qui ne sanctionne pas… Des congolais en colère à Kinshasa qui s'en prennent à des ambassades… Comment expliquer et trouver une solution à ce conflit entre le Rwanda et la RDC qui dure depuis des années ?Tout d'abord, les raisons de la colère. Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC explique : « les Congolais ne comprennent pas pourquoi l'ONU ne sanctionne pas le Rwanda pour son soutien à la rébellion et la présence de ses soldats au Congo, alors qu'ils l'ont fait pour la Russie qui a envahi l'Ukraine. Un “deux poids deux mesures“ difficilement entendable à Kinshasa. » Le Conseil de sécurité s'est certes réuni, relève le site, « mais aucune mesure forte n'a été prise, si ce ne sont les sempiternelles condamnations et demandes de retrait que le M23 et son parrain rwandais ignorent copieusement. »La France et l'Europe sur le banc des accusésPour ce qui concerne la France, poursuit Afrikarabia, elle « a été hier une cible privilégiée des manifestants (à Kinshasa). Sur l'enceinte de l'ambassade, on pouvait lire : “La trahison depuis longtemps… finissons maintenant“. Au Congo, la France est très souvent perçue comme “pro-Rwanda“. Depuis Nicolas Sarkozy, Paris tente péniblement de recoller les morceaux avec Kigali, après l'implication de la France pendant le génocide des Tutsis en 1994. Emmanuel Macron est sans doute le président français qui est allé le plus loin dans le rapprochement avec Kigali. Dans ce contexte, Paris est vu comme étant le principal frein aux sanctions contre Kigali, au Conseil de sécurité. Pourtant, remarque le site, depuis de nombreux mois, Paris est aligné sur les condamnations onusiennes. »Et puis, souligne encore Afrikarabia, « il y a aussi une aide de l'Union européenne de 20 millions d'euros à l'armée rwandaise pour sa mission onusienne au Mozambique qui ne passe pas à Kinshasa. La question qui se pose est de savoir pourquoi l'Europe accorde une telle somme à une armée qui viole l'intégrité territoriale de son voisin ? » L'ONU paralysée…Le Figaro à Paris revient sur le blocage onusien : « en 2012, quand le M23 avait déjà pris le contrôle de Goma, toujours avec l'aide rwandaise, la réaction onusienne avait été brutale, rappelle le journal. Des sanctions avaient été rapidement prises et les États-Unis avaient pesé de tout leur poids. Les rebelles s'étaient finalement repliés en un mois. En 2025, si le scénario militaire est le même, l'époque a changé, pointe Le Figaro. Les tensions entre les puissances occidentales, d'une part, et la Russie et la Chine, d'autre part, bloquent toute initiative onusienne. Et la loi du plus fort, qui paraissait inadmissible en 2012, est nettement mieux admise. Kigali l'a compris. »De plus, poursuit Le Figaro, les initiatives diplomatiques régionales ont échoué, qu'elles viennent de l'Angola ou du Kenya…Résultat : « sans pression, le Rwanda est donc à même de dicter ses conditions, notamment une négociation directe entre Kinshasa et le M23. Or Tshisekedi refuse de parler à “des terroristes“. Fort de ce énième blocage, Kigali avance ses pions. Les rebelles menacent d'étendre leur emprise et de créer (dans l'est) une région autonome de Kinshasa. »Désigner clairement les protagonistes !En fait, résume Le Pays au Burkina Faso, « tout le monde ou presque jette la pierre au rwandais Kagame sans véritablement trancher dans le vif en faveur du Congolais Tshisekedi. Et la persistance de la crise est la rançon de cette hypocrisie de la communauté internationale qui a laissé pourrir la situation pour se mettre à courir maintenant dans tous les sens. »Comment sortir de ce bourbier ? Pour Le Monde à Paris, il faut appeler un chat un chat : « aucune amorce de règlement du conflit meurtrier qui embrase l'est de la RDC ne peut être envisagée si les États-Unis ne font pas pression sur Kigali comme Barack Obama l'avait fait en 2012 dans des circonstances comparables. Mais au préalable, affirme Le Monde, les protagonistes doivent être nommés, ce que la communauté internationale a trop longtemps refusé de le faire. En RDC comme en Ukraine, il s'agit d'une guerre entre deux États souverains, tous deux clairement désignés. »

Revue de presse Afrique
À la Une: comment sortir du conflit congolo-rwandais ?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 29, 2025 3:58


Goma, ville de plus d'un million d'habitants, envahie par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda… Une communauté internationale qui condamne mais qui ne sanctionne pas… Des congolais en colère à Kinshasa qui s'en prennent à des ambassades… Comment expliquer et trouver une solution à ce conflit entre le Rwanda et la RDC qui dure depuis des années ?Tout d'abord, les raisons de la colère. Afrikarabia, site spécialisé sur la RDC explique : « les Congolais ne comprennent pas pourquoi l'ONU ne sanctionne pas le Rwanda pour son soutien à la rébellion et la présence de ses soldats au Congo, alors qu'ils l'ont fait pour la Russie qui a envahi l'Ukraine. Un “deux poids deux mesures“ difficilement entendable à Kinshasa. » Le Conseil de sécurité s'est certes réuni, relève le site, « mais aucune mesure forte n'a été prise, si ce ne sont les sempiternelles condamnations et demandes de retrait que le M23 et son parrain rwandais ignorent copieusement. »La France et l'Europe sur le banc des accusésPour ce qui concerne la France, poursuit Afrikarabia, elle « a été hier une cible privilégiée des manifestants (à Kinshasa). Sur l'enceinte de l'ambassade, on pouvait lire : “La trahison depuis longtemps… finissons maintenant“. Au Congo, la France est très souvent perçue comme “pro-Rwanda“. Depuis Nicolas Sarkozy, Paris tente péniblement de recoller les morceaux avec Kigali, après l'implication de la France pendant le génocide des Tutsis en 1994. Emmanuel Macron est sans doute le président français qui est allé le plus loin dans le rapprochement avec Kigali. Dans ce contexte, Paris est vu comme étant le principal frein aux sanctions contre Kigali, au Conseil de sécurité. Pourtant, remarque le site, depuis de nombreux mois, Paris est aligné sur les condamnations onusiennes. »Et puis, souligne encore Afrikarabia, « il y a aussi une aide de l'Union européenne de 20 millions d'euros à l'armée rwandaise pour sa mission onusienne au Mozambique qui ne passe pas à Kinshasa. La question qui se pose est de savoir pourquoi l'Europe accorde une telle somme à une armée qui viole l'intégrité territoriale de son voisin ? » L'ONU paralysée…Le Figaro à Paris revient sur le blocage onusien : « en 2012, quand le M23 avait déjà pris le contrôle de Goma, toujours avec l'aide rwandaise, la réaction onusienne avait été brutale, rappelle le journal. Des sanctions avaient été rapidement prises et les États-Unis avaient pesé de tout leur poids. Les rebelles s'étaient finalement repliés en un mois. En 2025, si le scénario militaire est le même, l'époque a changé, pointe Le Figaro. Les tensions entre les puissances occidentales, d'une part, et la Russie et la Chine, d'autre part, bloquent toute initiative onusienne. Et la loi du plus fort, qui paraissait inadmissible en 2012, est nettement mieux admise. Kigali l'a compris. »De plus, poursuit Le Figaro, les initiatives diplomatiques régionales ont échoué, qu'elles viennent de l'Angola ou du Kenya…Résultat : « sans pression, le Rwanda est donc à même de dicter ses conditions, notamment une négociation directe entre Kinshasa et le M23. Or Tshisekedi refuse de parler à “des terroristes“. Fort de ce énième blocage, Kigali avance ses pions. Les rebelles menacent d'étendre leur emprise et de créer (dans l'est) une région autonome de Kinshasa. »Désigner clairement les protagonistes !En fait, résume Le Pays au Burkina Faso, « tout le monde ou presque jette la pierre au rwandais Kagame sans véritablement trancher dans le vif en faveur du Congolais Tshisekedi. Et la persistance de la crise est la rançon de cette hypocrisie de la communauté internationale qui a laissé pourrir la situation pour se mettre à courir maintenant dans tous les sens. »Comment sortir de ce bourbier ? Pour Le Monde à Paris, il faut appeler un chat un chat : « aucune amorce de règlement du conflit meurtrier qui embrase l'est de la RDC ne peut être envisagée si les États-Unis ne font pas pression sur Kigali comme Barack Obama l'avait fait en 2012 dans des circonstances comparables. Mais au préalable, affirme Le Monde, les protagonistes doivent être nommés, ce que la communauté internationale a trop longtemps refusé de le faire. En RDC comme en Ukraine, il s'agit d'une guerre entre deux États souverains, tous deux clairement désignés. »

Un jour dans le monde
Pourquoi le Rwandais Paul Kagame s'attire de plus en plus de critiques en faisant la guerre en RDC

Un jour dans le monde

Play Episode Listen Later Jan 28, 2025 3:42


durée : 00:03:42 - Le monde à 18h50 - par : Franck MATHEVON - Ces derniers jours, la guerre s'est réveillée en République démocratique du Congo. La ville de Goma, dans l'est, est tombée aux mains de milices soutenues par le Rwanda. Paul Kagame, l'ami des Occidentaux, est à la manœuvre.

Invité Afrique
Christophe Lutundula (RDC): «Kagame veut obliger le président Tshisekedi à négocier avec ses protégés, le M23»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 28, 2025 8:39


Goma au cœur des combats… Douze ans après le premier assaut de novembre 2012, pourquoi le M23 et les soldats rwandais s'en prennent-ils à nouveau à la grande cité de l'Est de la République démocratique du Congo ? Pourquoi l'Union africaine réagit-elle avec mollesse ? Y a-t-il une issue à cette nouvelle guerre meurtrière ? Pendant trois ans, de 2021 à 2024, Christophe Lutundula a été le vice-Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères du Congo-Kinshasa. Aujourd'hui, il est sénateur et préside la Commission des relations extérieures de la Chambre Haute. RFI : Christophe Lutundula, bonjour,Christophe Lutundula : bonjour.Pourquoi le M23 et le Rwanda ont-ils décidé d'attaquer Goma à la fin de ce mois de janvier ?Je pense qu'il y a les raisons suivantes. La première, c'est que Goma, c'est une plaque tournante économique, particulièrement en ce qui concerne le commerce de produits miniers. Mais il y a une autre raison, une raison politique, c'est la soif d'hégémonie du président [Paul] Kagame. Il veut démontrer à la communauté internationale qu'il est le seul interlocuteur valable avec lequel il faut traiter en ce qui concerne les questions de sécurité, de paix et même les questions de coopération avec la région des Grands Lacs. C'est comme qui dirait qu'il veut devenir le successeur du président Mobutu Sese Seko qui a joué le même rôle pendant la période de la guerre froide.Toujours sur le plan politique, en fait, il veut humilier le peuple congolais, en obligeant le président [Félix] Tshisekedi de négocier avec ses protégés qui constituent son cheval de Troie, les M23.Cette attaque survient en effet cinq semaines après l'échec de la rencontre de Luanda, où Paul Kagame avait exigé que Félix Tshisekedi ouvre un dialogue avec les rebelles du M23. Le président congolais avait refusé, est-ce qu'aujourd'hui Paul Kagame cherche à imposer ce dialogue par la force ?Mais il ne s'en est jamais caché, il a toujours dit qu'il n'y aura pas de solution s'il n'y a pas de négociations directes avec les M23. Mais là, je crois qu'il se trompe. Le président Tshisekedi, il a des fondamentaux. Quand il dit que c'est la ligne rouge, je crois que, j'ai travaillé avec lui pendant trois ans, ce sont des lignes, pas seulement le dialogue, il y a l'intégrité territoriale, la souveraineté. Je ne crois pas du tout que le président Tshisekedi va accepter. Il est vraiment catégorique et c'est toujours le fils de son père.Vous pensez que Félix Tshisekedi va refuser ce dialogue direct avec les M23. Mais ce qui frappe les observateurs depuis trois jours, Christophe Lutundula, c'est le refus de l'Union africaine et des trois pays qui représentent l'Afrique au Conseil de sécurité, l'Algérie, la Sierra Léone, la Somalie, de nommer le Rwanda comme pays solidaire des rebelles du M23 dans l'attaque sur Goma. Comment expliquez-vous cette bienveillance à l'égard du président Kagame ?Mais c'est très simple, ce sont des modus operandi, je n'ose pas dire l'ADN de l'Union africaine. Nous, nous en avons l'expérience. Nous avons connu une crise politique grave du temps du président Mobutu, de la Conférence nationale et ainsi de suite, l'Union africaine n'a rien fait. Il y a le grand barrage de la Renaissance qui oppose l'Éthiopie, le Soudan et l'Égypte, l'Union africaine s'est mise à l'écart. Donc ce n'est pas une surprise.De toute façon, l'Afrique a un problème à assumer sa souveraineté. Être souverain, c'est être capable de résoudre ses problèmes par soi-même. Donc, il y a des intérêts économiques, les connexions avec les multinationales et les États qui soutiennent le président Kagame et qui profitent du pillage des ressources naturelles de la RDC. Donc des pays africains évitent de bousculer, d'indisposer ces États tutélaires.En Afrique centrale, l'armée rwandaise est redoutée. Est-ce qu'elle fait peur à certains pays qui, du coup, n'osent pas se fâcher avec Kigali ?On sait aujourd'hui que l'armée rwandaise est présente dans certains pays où elle protège justement certains intérêts. Je ne veux pas énerver la susceptibilité diplomatique de ces pays-là, il y a le Mozambique, où elle protège ce que vous savez, il y a la Centrafrique. Au Bénin, le Rwanda forme l'armée et on peut continuer la série ! Donc effectivement, c'est un élément qui intervient en conjugaison avec le fait d'éviter d'énerver la susceptibilité des tuteurs.Je crois que, dans les circonstances actuelles, on doit être un peu plus ferme au niveau des décideurs. Et je crois que, dans ce sens-là, tous les mécanismes de vérification qui ont été mis en place ne valent pas la peine. Il faut les remplacer, à mon avis, par un dispositif de garanties mutuelles. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Si on peut déployer le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda une force internationale tampon, garantie par le Conseil de sécurité, l'Union européenne et peut-être l'Afrique avec le Conseil paix et sécurité, cela pourra permettre que les Rwandais sortent et que cette force garantisse qu'il n'y aura pas d'incursions.Parce que le Rwanda parle des FDLR. Que de notre côté, le Rwanda va sortir, le M23 va se replier, rentrer dans ses positions d'antan, et cette force va créer les conditions du dialogue avec le Rwanda. Il faut ouvrir cette perspective-là, me semble-t-il.Christophe Lutundula, merci. À lire aussiRDC: des tirs entendus dans Goma, le M23 et ses alliés rwandais présents dans des quartiersÀ lire aussiÀ l'ONU, la RDC réclame des sanctions contre le Rwanda alors que les combats font rage autour de Goma

Reportage Afrique
Rwanda: la danse des Intore inscrite au patrimoine mondial immatériel de l'Unesco

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2024 2:26


C'est l'une des traditions culturelles les plus emblématiques du Rwanda. La danse des Intore, les anciens guerriers du pays des Mille Collines, a été inscrite début décembre 2024 au patrimoine mondial immatériel de l'Unesco. Une reconnaissance qui fait la fierté des membres du ballet national du Rwanda, gardiens de l'héritage culturel du pays. Les pas suivent le rythme donné par les tambours. Dans la salle de répétition, le ballet national se prépare à l'une des dernières représentations de l'année. Parmi les danseurs, Benon Tuyizere, membre de la troupe depuis plus de huit ans.« J'admirais les danses rwandaises quand j'étais petit, et j'étais timide au début. Mais j'ai appris grâce à des amis. Quand j'ai commencé, mon rêve était d'intégrer le ballet national. Et maintenant, je porte haut le drapeau de ma culture. Je danse au plus haut niveau, et il n'y a pas de plus grande fierté que ça » confie Benon Tuyizere.Créé en 1973, le ballet national regroupe les meilleurs danseurs du pays. À 29 ans, Alain Murayire a voyagé en Côte d'Ivoire, en Tunisie, en Belgique et dans de nombreux autres pays avec la troupe intore. Une danse autrefois exécutée par des guerriers devant le roi. « Être Intore, c'est comme être un soldat sur un champ de bataille. On montre par la danse notre élégance, notre patriotisme et on représente les Rwandais », explique-t-il.La danse des Intore, promotion de la cohésion socialeSur la piste, lance et bouclier en main, la troupe scande en chœur les récits des combats. Des chants qui accompagnent les pas de danses imitant les mouvements des guerriers. « Quand on saute très haut et qu'on tourne notre tête très vite, on voit que le public est impressionné. J'aime aussi beaucoup les sauts où on atterrit sur le genou droit, le genou gauche en avant. C'est un mouvement très apprécié », mentionne Alain Murayire.De cette danse pratiquée dans les mariages, les festivals et tous les événements locaux, l'Unesco souligne le rôle dans la promotion de la cohésion sociale au Rwanda. Un rôle unificateur déterminant après le génocide des Tutsis, explique Masamba Intore, directeur artistique du ballet national.« La danse a été un outil pour rassembler les gens, pour les mettre ensemble, et je ne dirais pas pour oublier, mais pour se réconforter, s'associer. Que tu sois d'une classe riche, pauvre, moyenne, cultivateur ou éleveur, la danse rassemble tout le monde », développe Masamba Intore.Des pratiques transmises dès le plus jeune âge dans les familles, mais aussi à l'école. Avec de nombreuses troupes partout au Rwanda, l'héritage culturel des Intore est largement préservé dans le pays et désormais sur la scène mondiale, gravé à jamais au patrimoine de l'Unesco.À lire aussiTrente ans du génocide des Tutsis: le Rwanda commémore un passé dont «il faut tirer les leçons»

Invité Afrique
«En soutenant le M23, l'Ouganda veut avoir un regard sur ce qui fait son voisin le Rwanda», selon Fred Bauma

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Dec 24, 2024 7:09


Dans l'est de la République démocratique du Congo, la stratégie de l'Ouganda n'est pas toujours facile à suivre. D'un côté, l'armée ougandaise soutient les Forces armées congolaises contre les rebelles jihadistes des ADF. Mais de l'autre, la même armée ougandaise est accusée de soutenir les rebelles du M23 contre les Forces armées congolaises. C'est pourquoi le chargé d'affaires ougandais à Kinshasa a été convoqué la semaine dernière par la ministre congolaise des Affaires étrangères. Pourquoi cet apparent double jeu ? Fred Bauma est le directeur exécutif de l'Institut congolais Ebuteli. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : La semaine dernière, la ministre congolaise des Affaires étrangères a convoqué le chargé d'affaires ougandais à Kinshasa. Pourquoi cette mise en demeure ?Fred Bauma : La convocation du chargé d'affaires ougandais intervient après que le fils du président Museveni, qui est aussi le commandant de forces armées ougandaises, a publié une série de tweets. Dans ceux-là, il a insinué la possibilité d'envoyer ses troupes, pour s'attaquer à la présence de tout mercenaire européen. Mais il faut le voir au-delà d'un seul tweet. Le chef de l'armée ougandaise s'est distingué par sa série de tweets, qu'il fait régulièrement, souvent en fin de semaine, et qui sont menaçants non seulement pour la RDC, mais également par le passé pour d'autres pays comme le Kenya ou, récemment, le Soudan.Ce général Muhoozi ; ce n'est pas n'importe qui, c'est à la fois le chef d'état-major de l'armée ougandaise et le fils aîné de Yoweri Museveni, le président ougandais. Est-ce que les tweets de cet individu sont à prendre au sérieux ?Alors ces tweets qu'il porte très ouvertement et qui représentent, je pense, son opinion ne sont pas tout le temps contredits par le gouvernement ougandais. Ils ne sont contredits que lorsqu'il y a des protestations comme celle du gouvernement congolais la dernière fois ou bien du gouvernement kényan. Donc, on ne peut pas ne pas le prendre au sérieux.Par ailleurs, ce général Muhoozi est proche du président rwandais Paul Kagame, qu'il appelle « mon oncle ». Il est d'ailleurs à l'origine de la réconciliation il y a trois ans entre Kampala et Kigali !Exactement. Il est proche de Paul Kagame. En tout cas, il proclame sa proximité avec le président rwandais. On le cite également parmi les personnalités ougandaises qui ont facilité la conquête de Bunagana par le M23. Mais également, je pense qu'il y a une question de succession qui se joue en Ouganda où le fils de Museveni se positionne de plus en plus comme un potentiel remplaçant de son père s'il n'y a pas d'opposition en interne.C'est au mois de juin dernier qu'un groupe d'experts de l'ONU a accusé l'Ouganda de soutenir les rebelles du M23. On connaissait le soutien du Rwanda à ces rebelles. On connaissait beaucoup moins le soutien de l'Ouganda. Comment se matérialise cette aide de l'Ouganda aux rebelles ?Selon les derniers rapports du groupe d'experts de l'ONU, l'Ouganda soutient le M23 de plusieurs manières. D'une part, l'Ouganda ou certaines personnes qui sont proches de Muhoozi soutiennent le M23, en lui facilitant les rencontres diplomatiques dans la région. Mais également, l'Ouganda offre un lieu de passage pour les responsables du M23 et de l'AFC qui veulent se rendre dans des rencontres dans la région. Et enfin, on parle même de certains officiers, notamment des renseignements militaires ougandais, qui ont parfois été dans des zones occupées par le M23. Mais ce soutien est fortement démenti du côté ougandais. Mais ça, ce n'est pas quelque chose de surprenant.Et est-ce que l'Ouganda offre des facilités aux rebelles congolais de l'AFC, de l'Alliance du fleuve Congo, de Corneille Nangaa ?Oui, je pense qu'en offrant au M23 un soutien, l'Ouganda offre forcément aussi à l'AFC puisque les deux groupes semblent être les deux bords d'une même médaille, mais également les membres de l'AFC qui arrivent dans les zones occupées par le M23 passent, pour certains, forcément par l'Ouganda.Alors, on a un petit peu de mal à comprendre ce qui se passe dans cette région du Congo puisque dans le Grand Nord-Kivu (…) dans la région de Butembo, l'Ouganda est allié aux Forces armées congolaises contre les rebelles djihadistes des ADF. Mais en même temps, un peu plus au sud, toujours dans cette province du Nord-Kivu, l'Ouganda est allié avec les rebelles du M23 contre les Forces armées congolaises. Pourquoi ce double jeu ?Alors, on peut effectivement parler de doubles jeux, mais je pense qu'il faut aussi le regarder d'un point de vue des intérêts ougandais. L'Ouganda est exactement en opération militaire avec la RDC, l'opération Shujaa contre les ADF dans le Grand Nord-Kivu, dans la région de Beni. Et au même moment, on le crédite de soutenir le M23. Il faudrait peut-être se demander si l'aide que l'Ouganda accorde au M23 ne constitue pas une façon pour l'Ouganda de se rassurer, d'avoir le contrôle sur un acteur qui pourrait s'étendre jusqu'au bord de ses frontières comme c'est déjà le cas aujourd'hui, mais également d'avoir probablement le regard sur les actions d'un pays, le Rwanda, avec lequel l'Ouganda entretient depuis plusieurs années des relations assez tendues. C'est une relation qui est basée sur beaucoup de suspicions et donc j'imagine que l'Ouganda voit un intérêt à pouvoir avoir un regard sur ce que fait son voisin en RDC.Donc, en soutenant le M23, l'Ouganda veut s'assurer que le Rwanda n'a pas le monopole de l'influence étrangère sur le Congo Kinshasa ?Je dirais pour le moment que l'Ouganda veut se rassurer d'avoir le contrôle d'une rébellion qui occupe une partie de sa frontière du côté congolais.Alors, on imagine que le président Tshisekedi est au courant de ce double jeu ougandais. Et pourtant, il y a deux mois, il s'est rendu en visite d'État en Ouganda auprès de son homologue Yoweri Museveni. Pourquoi une telle mansuétude ?Alors, en privé, [il y a] beaucoup d'officiels congolais qui critiquent les ambiguïtés et les contradictions de l'Ouganda. Mais on voit bien que la RDC n'a pas choisi de nommer l'Ouganda autant qu'elle le fait sur le Rwanda, malgré son rôle ambigu.Et peut-être la RDC ne veut-elle pas ouvrir un 2e front diplomatique à l'est de son territoire ?Évidemment, ça lui demanderait encore plus d'énergie. Il faut dire aussi qu'il y a une double dépendance. La RDC semble dépendre de cette opération Shujaa pour contenir à un certain degré les ADF. Donc c'est une opération qui est particulièrement populaire au sein de la communauté Nandé qui est une communauté puissante et au sein de certains leaders de cette communauté. Également, l'Ouganda bénéficie largement de l'économie informelle et de l'économie illicite de cette région de la RDC. Donc il y a des intérêts de part et d'autre pour ne pas casser toute la relation.Et Yoweri Museveni a intérêt à ménager son voisin Félix Tshisekedi ?Absolument. Museveni a tout intérêt à ménager ses voisins. Mais je pense qu'il a aussi intérêt, au moins, à contenir les actions de son fils s'il le peut. Sinon, ça risque de mettre à mal pas mal de relations que l'Ouganda entretient avec la RDC, mais aussi avec d'autres pays de la région.Les militaires ougandais sont dans la région de Butembo. Les rebelles du M23 sont en direction de la localité de Lubero. Or, il n'y a que quelques dizaines de kilomètres entre Butembo et Lubero. Est-ce qu'il ne faut pas craindre dans les semaines qui viennent un face-à-face entre les militaires ougandais et les rebelles du M23 ?C'est une possibilité, évidemment, ça rappellerait des épisodes sombres. On se rappelle du massacre de Kisangani au début des années 2000.Plus de 700 civils congolais tués à Kisangani, en juin 2000, lors de la bataille entre Ougandais et Rwandais !Exactement. Il y a des risques, si on se retrouve dans la même situation, que ça crée de nouvelles personnes tuées. Mais au même moment, j'ai l'impression que le gouvernement congolais espère que l'Ouganda pourrait jouer une sorte de barrière à cette progression du M23. Tout cela, évidemment, est à regarder. Est-ce qu'on tend vers le progrès du M23 vers le territoire de Lubero, à l'approche de la ville de Beni ? Est-ce que ça va nous replonger dans un autre niveau de conflit régional ? Il faut espérer que ça n'arrive pas, mais il faudrait agir en amont pour qu'on n'en arrive pas là.

Ta dose de Culture G
Le Génocide Rwandais

Ta dose de Culture G

Play Episode Listen Later Dec 9, 2024 6:01


Il y a 30 ans, en 1994, le Rwanda basculait dans l'horreur. Découvrez l'histoire poignante du génocide rwandais, ses origines, ses conséquences et les leçons à tirer pour ne jamais oublier.Sujet à retrouver également sur notre page Youtube César Culture G. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Mozambique : des soldats rwandais impliqués dans la répression des manifestations ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 7, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur des soldats rwandais accusés de participer à la répression au Mozambique et l'élection de Donald Trump. Mozambique : des soldats rwandais impliqués dans la répression des manifestations ?  Des soldats rwandais sont accusés d'avoir participé à la répression des manifestations après l'élection présidentielle contestée. D'où proviennent ces accusations ? Existe-t-il des preuves de cette participation ? La présence des forces rwandaises dans le nord du pays est-elle désormais remise en question ?  Avec Gaëlle Laleix, correspondante permanente de RFI à Nairobi.Présidentielle américaine : avec le retour de Donald Trump, l'écologie en danger ?  Durant son premier mandat, Donald Trump avait retiré les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat négocié lors de la COP21. À quelle politique climatique doit-on s'attendre pendant son second mandat ?Présidentielle américaine : l'Europe préoccupée après la victoire de Donald Trump  De nombreux dirigeants étrangers ont félicité le 47è président des États-Unis avant même que son élection ne soit officielle. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était l'une des premières à réagir à sa victoire. Mais les relations entre Donald Trump et l'Europe ne sont pas au beau fixe. Pourquoi sa victoire inquiète-t-elle autant les Européens ?Avec Jérémy Ghez, professeur en Affaires internationales à HEC Paris, spécialiste des États-Unis.Tchad : vers un retrait de la Force multinationale mixte ?  Le président Mahamat Idriss Deby menace de retirer son pays de la Force multinationale mixte. Fondée en 1994 et formée de cinq pays, sa mission est de lutter contre les groupes jihadistes dans la région du lac Tchad. Qu'est-il reproché à la FMM ? Quelles conséquences ce retrait peut-il avoir sur la sécurité du pays ? Le Tchad a-t-il réellement les moyens de lutter seul contre le terrorisme ?  Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.

On est fait pour s'entendre
L'INTÉGRALE - Félicitée, rescapée du génocide rwandais

On est fait pour s'entendre

Play Episode Listen Later Sep 25, 2024 39:28


Félicitée est une survivante du génocide rwandais. La seule femme rescapée de sa famille. Après avoir frôlé la mort de peu, à plusieurs reprises, elle témoigne de l'horreur qu'elle a vécue. Si vous souhaitez partager votre histoire dans "Héros", n'hésitez pas à écrire à l'adresse suivante : contact.redaction.heros@gmail.com

Appels sur l'actualité
[Vos questions] RDC : pourquoi le directeur de la prison Makala a-t-il été suspendu ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 10, 2024 19:30


Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur la réélection d'Abdelmadjid Tebboune, un Rwandais condamné pour complicité de génocide et la blessure de l'opposant ougandais Bobi Wine. RDC : pourquoi le directeur de la prison Makala a-t-il été suspendu ?  Après la mort d'au moins 129 détenus à la prison de Makala, Joseph Yusufu Maliki, le directeur du plus grand centre pénitencier du pays, a été suspendu de ses fonctions par le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Un avis de recherche a également été émis à son encontre. Que lui reprochent les autorités ? D'autres responsables de la prison pourraient-ils également être poursuivis ?  Avec Patient Ligodi, correspondant de RFI à Kinshasa.   Algérie : le président sortant réélu avec un score record  Abdelmadjid Tebboune a été réélu pour un second mandat avec près de 95% des voix. Comment expliquer ce plébiscite alors qu'il n'avait recueuilli « que » 58% des suffrages en 2019 ? Quelle est la légitimité de sa victoire avec un taux de participation aussi faible ?  Avec Kader Abderrahim, directeur de recherches à l'IPSE, maître de conférences à Sciences Po Paris.  Génocide des Tutsis : un Rwandais condamné à 20 ans de prison  Deux ans après l'ouverture de son procès, Venant Rutunga, ancien directeur d'un institut de recherche, a été condamné à 20 ans de prison pour « complicité de génocide ». Pourtant, en 1994, il avait livré plus d'un millier d'habitants Tutsis venus se réfugier dans son institut. Pourquoi les juges n'ont-ils pas retenu les charges de crime de génocide et de crime contre l'humanité ?  Avec Lucie Mouillaud, correspondante de RFI à Kigali.     Ouganda : que sait-on des circonstances de la blessure de l'opposant Bobi Wine ?  Selon son parti, Bobi Wine, le principal opposant a été "grièvement blessé" à la jambe par une grenade lacrymogène tirée par la police. Une version vivement rejetée par les forces de l'ordre qui affirment qu'il s'est blessé en "trébuchant". Que s'est-il réellement passé ? Pourquoi Bobi Wine est-il autant réprimé ?  Avec Florence Brisset-Foucault, maîtresse de conférence à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. 

Vertigo - La 1ere
Gaël Faye, Jacaranda. éditions Grasset

Vertigo - La 1ere

Play Episode Listen Later Aug 23, 2024 10:17


Gaël Faye, Jacaranda. Grasset. Le jacaranda est un arbre spectaculaire, aux feuilles mauves. Cʹest aussi le titre du roman de Gaël Faye qui a la lourde tâche de succéder à "petit pays", son premier roman à succès. Jacaranda, cʹest donc lʹhistoire de Milan, né dʹune mère rwandaise et dʹun père français qui fait le voyage à Kigali, sur les traces de 5 générations de Rwandais et dʹune société qui se reconstruit après un génocide.

À propos
À (ré)écouter - Rwanda 94, trente ans après : les stigmates du génocide (épisode 3)

À propos

Play Episode Listen Later Aug 7, 2024 12:44


Pendant quelques semaines de cet été 2024, À Propos fait une pause. On vous propose de (ré)écouter quelques uns des épisodes produits cette année.Le génocide des Tutsi au Rwanda est considéré comme le dernier massacre de masse du XXe siècle. Entre avril et juillet 94, entre 800 000 et un million de Rwandais, Tutsi ou Hutu modérés, sont massacrés. Une entreprise de mort minutieuse et organisée.En avril 1994, deux journalistes du Soir, Colette Braeckman et Philippe de Boeck, partent pour le pays des Mille Collines. Colette couvre déjà l'Afrique ; Philippe travaille pour un autre quotidien. Ils passeront tous les deux quelques jours au Rwanda, l'occasion de voir puis de relater l'horreur.À l'occasion des trente ans du génocide, on vous propose un podcast en trois épisodes. Pour ce dernier volet, on va voir avec Philippe et Colette que s'est-il passé après le retrait des troupes belges de la MINUAR et jusqu'à l'opération Turquoise menée par la France.Crédits audio :Loik Bredolese – All the regretsEli Lortomy – SacrificeNaoya Sakamata - Kindness and Resonance

À propos
À (ré)écouter - Rwanda 94, trente ans après : dans les yeux de nos journalistes (épisode 2)

À propos

Play Episode Listen Later Aug 6, 2024 17:40


Pendant quelques semaines de cet été 2024, À Propos fait une pause. On vous propose de (ré)écouter quelques uns des épisodes produits cette année.Le génocide des Tutsi au Rwanda est considéré comme le dernier massacre de masse du XXe siècle. Entre avril et juillet 94, entre 800 000 et un million de Rwandais, Tutsi ou Hutu modérés, sont massacrés. Une entreprise de mort minutieuse et organisée.En avril 1994, deux journalistes du Soir, Colette Braeckman et Philippe de Boeck, partent pour le pays des Mille Collines. Colette couvre déjà l'Afrique ; Philippe travaille pour un autre quotidien. Ils passeront tous les deux quelques jours au Rwanda, l'occasion de voir puis de relater l'horreur. À l'occasion des trente ans du génocide, on vous propose un podcast en trois épisodes. On a quitté Colette et Philippe à la fin du premier épisode. Les 10 casques bleus belges venaient d'être assassinés. Nos deux journalistes s'apprêtent à partir pour le Rwanda. Crédits audio :Loik Bredolese – All the regretsEli Lortomy – SacrificeNaoya Sakamata - Kindness and Resonance

Couleurs tropicales
L'Histoire du Rwanda racontée en musiques

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Aug 5, 2024 48:30


L'Histoire est au cœur de cette ultime émission. Le Rwanda d'hier et d'aujourd'hui avec les acteurs majeurs du pays, mais aussi de Rwandais de la diaspora, tel que Mighty Popo, artiste canado-rwandais. De retour au Rwanda, après avoir vécu 30 ans au Canada, il crée en 2014 une école de musique et « Kigali Up », un festival de musiques pour les jeunes artistes du pays. (Rediffusion) Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Danny Vumbi - Ni dangerBwiza feat Mico The Best - WibeshyaCorneille - Tout va bienGaël Faye - Petit paysInki - Entre nousIsh Kevin - No capMighty Popo - RwastaGabito Guitar et Bushali - AkaninjaRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
L'Histoire du Rwanda racontée en musiques

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Aug 5, 2024 48:30


L'Histoire est au cœur de cette ultime émission. Le Rwanda d'hier et d'aujourd'hui avec les acteurs majeurs du pays, mais aussi de Rwandais de la diaspora, tel que Mighty Popo, artiste canado-rwandais. De retour au Rwanda, après avoir vécu 30 ans au Canada, il crée en 2014 une école de musique et « Kigali Up », un festival de musiques pour les jeunes artistes du pays. (Rediffusion) Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Danny Vumbi - Ni dangerBwiza feat Mico The Best - WibeshyaCorneille - Tout va bienGaël Faye - Petit paysInki - Entre nousIsh Kevin - No capMighty Popo - RwastaGabito Guitar et Bushali - AkaninjaRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Le débat africain
Réélection de Paul Kagame, excision en Gambie, Donald Trump…L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Jul 19, 2024 38:59


Au sommaire : Le président Paul Kagame a été réélu cette semaine à la tête du Rwanda, recueillant 99% des suffrages. Comment expliquer ce score « soviétique » ? Quelles sont les attentes des Rwandais ? En Gambie, le Parlement vient de rejeter une loi levant l'interdiction de l'excision. Enfin aux États-Unis, après avoir échappé de justesse à une tentative d'assassinat, Donald Trump creuse l'écart dans les sondages avec Joe Biden. Retour sur la violence politique aux États-Unis et dans le monde. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - André Silver Konan, journaliste et fondateur de l'hebdomadaire Ivoir'Hebdo en Côte d'Ivoire - Aïssata Camara, journaliste guinéenne indépendante- Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle. 

Invité Afrique
Patrick Muyaya (RDC): «Le rapport de l'ONU démontre qu'il y a plus de militaires rwandais qui opèrent à l'Est»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 16, 2024 7:26


En République démocratique du Congo (RDC), la trêve humanitaire annoncée par les États-Unis il y a deux semaines a volé en éclat. Les combats entre l'armée congolaise, appuyée par ses alliés, et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont repris dans la province du Nord-Kivu, où les rebelles gagnent du territoire. Un rapport d'experts de l'ONU sorti la semaine dernière expose notamment la montée en puissance du soutien du Rwanda à ce groupe rebelle. Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication, est notre invité. Il est au micro d'Alexandra Brangeon. À lire aussiRDC: combats dans la ville de Kirumba, au nord de Goma, en violation de la trêve humanitaireÀ lire aussiRDC: les combats s'intensifient à l'Est entre forces congolaises et les rebelles du M23

Reporters
Rwanda : "génération Kagame", entre soutien inconditionnel au président et quête de changement

Reporters

Play Episode Listen Later Jun 28, 2024 12:34


Les Rwandais s'apprêtent à reconduire Paul Kagame à la tête du pays pour un quatrième mandat, lors de la présidentielle de juillet. Véritable guide du pays depuis qu'il a mis fin au génocide contre les Tutsis en 1994, le président se présente comme une figure paternelle, garante de stabilité et de prospérité pour des millions de citoyens. Depuis 24 ans, il a toujours été réélu avec pas moins de 93 % des voix. La majorité des Rwandais a moins de trente ans et n'a connu que lui comme chef de l'État. Mais de nombreux observateurs qualifient le régime de Kagame, où un seul parti dissident est toléré, d'autoritaire. Si l'écrasante majorité de la jeunesse soutient aveuglément le parti présidentiel, certains sont en quête de changement. Portrait de cette "génération Kagame".

Revue de presse Afrique
À la Une: «Rwanda Classified», l'enquête internationale sur le régime rwandais…

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later May 30, 2024 4:37


Il s'agit d'une vaste enquête journalistique qui a mobilisé 50 journalistes de 17 médias, dont Le Monde Afrique, dans 11 pays. Une enquête coordonnée par le collectif Forbidden Stories, avec comme point de départ la mort suspecte du journaliste John Williams Ntwali à Kigali en janvier 2023. Une enquête qui révèle la mécanique répressive mise en œuvre par le Rwanda, y compris hors de ses frontières, loin de l'image de pays modèle promue à l'étranger. Ou comment le Rwanda entretient son image en Occident, en se payant les services d'experts en relations publiques aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi en ciblant opposants, dissidents ou encore journalistes à l'aide du logiciel Pegasus… « Un logiciel espion ultrasophistiqué pour téléphone commercialisé par la société israélienne NSO Group. Si les autorités de Kigali ont, par le passé, nié se servir de ce mouchard, l'enquête menée par Forbidden Stories a pu établir qu'il avait été déployé contre les dissidents du régime. »Le régime rwandais qui présente une double face… D'un côté, « le Rwanda, pointe Le Monde Afrique, a su se rendre indispensable aux missions des Nations unies en Afrique », mais de l'autre, « le Rwanda joue un rôle-clé dans la guerre qui sévit dans l'est de la République démocratique du Congo, en soutenant activement un mouvement rebelle, le M23, au prix de morts, de centaines de milliers de déplacés et d'une des plus graves crises humanitaires au monde. »Un Rwanda métamorphosé, mais à quel prix ?Par ailleurs, constate encore l'enquête Rwanda Classified, le pays a connu un développement économique sans précédent dans la région. « Le Rwanda, pourtant enclavé, enregistre le plus fort taux de croissance de tous les pays de la Communauté d'Afrique de l'Est », pointe Le Monde Afrique. Et « s'il fascine autant, c'est aussi parce qu'un homme incarne ce changement : Paul Kagame, libérateur du pays en 1994, lorsqu'à la tête d'une rébellion il a vaincu les forces armées du gouvernement génocidaire, et dirigeant singulier depuis, avec ses faux airs de moine-soldat. Le chef de l'État a métamorphosé son pays, que le génocide de 1994 avait laissé exsangue. Mais à quel prix ? Entre répression, surveillance et influence, c'est pour une présidentielle jouée d'avance, où les opposants sont écartés, que les Rwandais iront voter le 15 juillet. » Et Paul Kagame devrait rester à la tête du pays, son quatrième mandat trente ans après le génocide de 1994.Burkina Faso : le cas Zoungrana…À la une également : le sort mystérieux du lieutenant-colonel Zoungrana… « Bien qu'affaibli par sa longue détention, l'enfant terrible de l'armée burkinabè continue (apparemment) de susciter la crainte, relève Jeune Afrique. Avant-hier, dans la matinée, l'officier a été enlevé par des hommes armés alors qu'il venait de quitter la villa de Ouaga 2000 où il était détenu par la justice militaire. Quelques instants plus tôt, des représentants du tribunal militaire étaient venus imposer sa remise en liberté provisoire, conformément à l'arrêt rendu le 22 mai par la chambre de contrôle de l'instruction, laquelle était jusqu'alors bloquée par les autorités. Il n'aura finalement été libéré que quelques minutes avant d'être kidnappé. »« Poursuivi pour des faits présumés de “tentative de déstabilisation“, rappelle le quotidien burkinabé Aujourd'hui, le lieutenant-colonel Zoungrana, avait été interpellé une première fois en janvier 2022, sous le règne de Roch Marc Christian Kaboré. Il sera libéré dix mois plus tard, après le deuxième coup de force qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir avant d'être de nouveau arrêté pour une “nouvelle tentative de déstabilisation“. (…) En attendant d'avoir plus de détails sur son enlèvement, on se demande, s'exclame Aujourd'hui, ce qui est reproché exactement au lieutenant-colonel Zoungrana ? Pourquoi, depuis 2022, son nom est-il toujours associé à des tentatives de déstabilisation ? S'agit-il d'accusations fondées ? Si oui, pourquoi ne le juge-t-on pas ? Pour l'heure, ces questions demeurent sans réponses et laissent libre cours à toutes les supputations. »Sénégal : règlement de comptes ?Enfin, au Sénégal, le nouveau pouvoir continue d'éplucher les comptes du précédent… « Sonko traque les 45 milliards », titre en première page WalfQuotidien. Il s'agit d'un contrat d'armement de 45 milliards, donc, « impliquant, précise le journal, les anciens ministres Abdou Karim Sall, Abdoulaye Daouda Diallo et l'homme d'affaires nigérien “Petit Boubé“. (…) L'État veut voir clair dans cette commande en armement pour les personnels des Eaux et Forêts et les agents des parcs nationaux. » Une commande qui pourrait cacher un blanchiment de capitaux…

Le zoom de la rédaction
Rwanda Classified : comment le régime rwandais traque ses opposants à l'étranger

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later May 29, 2024 4:38


durée : 00:04:38 - Le zoom de la rédaction - Nouvelle enquête coordonnée par Forbidden Stories : 17 rédactions du monde entier, dont la cellule investigation de Radio France, dévoilent la face sombre du régime rwandais.

Invité Afrique
Tentative de coup d'État en RDC: «Beaucoup d'amateurisme et des questions sur la facilité de l'opération»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 20, 2024 7:48


Il reste beaucoup de questions ce lundi matin, 24 heures après les affrontements meurtriers qui ont eu lieu hier matin à Kinshasa, d'abord à la résidence du vice-Premier ministre Vital Kamerhe, puis au palais de la Nation. Que s'est-il passé exactement ? Pourquoi a-t-on voulu assassiner le vice-Premier ministre, qui est pressenti pour présider la nouvelle Assemblée nationale ? Le chercheur congolais Fred Bauma est le directeur exécutif d'Ebuteli, l'Institut congolais de recherches sur la gouvernance, la politique et la violence. En ligne de Kinshasa, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : « Une tentative de coup d'État a été étouffée dans l'œuf », a déclaré hier le porte-parole de l'armée congolaise. Qu'est-ce que vous en pensez ? Fred Bauma : On ne sait pas très bien s'il s'agissait d'un coup d'État ou d'une tentative d'assassinat. Ça peut être l'un ou l'autre. Tout ce que l'on sait, c'est qu'hier, des personnes armées se sont attaquées à la résidence de Vital Kamerhe et ensuite, elles s'en sont pris au palais de la Nation, le bureau officiel du président de la République, avant d'être maîtrisées. La manière dont leurs opérations ont été présentées semble montrer beaucoup d'impréparation, beaucoup d'amateurisme, mais ça pose aussi beaucoup de questions sur la facilité avec laquelle ces personnes armées semblent avoir opéré. « Cette tentative a impliqué des étrangers et des Congolais », a ajouté le porte-parole. À quels étrangers a-t-il fait allusion ? Le peu que l'on sait pour l'instant, c'est que, parmi les personnes responsables de cette tentative, leur leader, qui a été assassiné, Christian Malanga, est un citoyen congolais qui réside aux États-Unis. Et, parmi d'autres assaillants, il y avait son fils et il y avait également d'autres personnes dont certaines détenaient, il me semble, des passeports américains et canadiens. Depuis deux ans, les relations entre Kinshasa et Kigali sont exécrables. Est-ce que les étrangers dénoncés par le porte-parole pourraient être aussi des Rwandais ? Alors il n'y a rien qui montre pour l'instant qu'il y a des Rwandais parmi ceux qui ont commis cette tentative-là. Rien pour l'instant ne semble l'indiquer.Ce qui vous frappe, c'est la facilité avec laquelle les assaillants sont entrés dans le palais de la Nation, c'est ça ? Exactement. Donc, ce qu'on a appris, c'est qu'ils ont tenté d'assassiner Vital Kamerhe. Ils n'ont pas pu y arriver, mais ils ont tué deux policiers dans sa résidence. Ils se sont ensuite dirigés vers le palais de la Nation. Et on voit bien sur les réseaux sociaux des vidéos de cette troupe en train de se filmer, en train de changer les drapeaux de la République pour les remplacer par les drapeaux du Zaïre. Et le tout sans aucune intervention pendant plusieurs minutes. Quand on sait que le palais de la Nation, c'est quand même les bureaux officiels du président de la République et que c'est un espace très bien protégé par la Garde républicaine, une unité d'élite au sein de l'armée congolaise, on peut se demander pourquoi cela a été si facile [pour les assaillants] d'accéder jusque dans l'enceinte du palais de la Nation et d'enregistrer plusieurs vidéos avant qu'ils soient arrêtés. Cela donne quand même une impression d'insécurité en plein centre de Kinshasa. Et d'éventuelles complicités ?Je pense que c'est possible et il est certainement impossible que des personnes puissent être rentrées en RDC avec des tenues militaires et des armes et arrivent à mener des opérations jusque dans les endroits les plus sécurisés du pays… sans aucune complicité. J'imagine que les assaillants doivent être probablement dans un réseau et ce serait bien que la justice puisse élucider cela. Mais en même temps, tout le monde sait que le président Félix Tshisekedi ne dort pas au palais de la Nation. Pourquoi ces assaillants s'en sont-ils pris à un palais qui était vide ? Pour l'instant, je dois dire qu'il y a plus de questions que de réponses. Une des questions, c'est celle-là exactement : pourquoi s'en prendre au palais de la Nation si c'est un coup d'État, alors qu'on sait très bien que le président n'y réside pas ? Pourquoi s'attaquer à Vital Kamerhe ? Ça fait que même la qualification de coup d'État de ce qu'il s'est passé hier est quelque chose qu'il faudrait questionner, je pense. L'un des faits marquants de ces événements d'hier, c'est en effet l'attaque, dans la nuit de samedi à dimanche, du domicile de Vital Kamerhe. Pourquoi les auteurs de ce coup de force s'en sont-ils pris d'abord à cette personnalité qui est Vice-Premier ministre et ministre de l'Économie ? Je n'ai pas de réponse claire, mais Vital Kamerhe est connu comme étant l'un des alliés proches du président de la République, il est une personnalité qui est attendue pour être le président de l'Assemblée nationale et, de cette manière-là, il pourrait être l'une des personnalités les plus importantes du pays. Est-ce que c'est ce qui a fait qu'il soit la cible ? Je ne sais pas le dire. Il y a beaucoup de théories du complot qui se développent autour de cela, mais ça questionne, le fait de s'être attaqué particulièrement à Vital Kamerhe, plutôt qu'à beaucoup d'autres cibles potentielles. Le 23 avril dernier, Vital Kamerhe a gagné en effet une primaire parmi les députés de l'Union sacrée pour devenir le prochain président de l'Assemblée nationale, mais il n'a pas que des amis au sein de cette coalition présidentielle… Il n'a pas que des amis. Le fait qu'il soit passé par des primaires est dû d'ailleurs à des divisions au sein de l'Union sacrée, au manque de consensus autour de sa personne. Mais je pense qu'il est très tôt pour pouvoir lier les actions d'hier à la compétition politique au sein de l'Union sacrée. Et cependant, je pense qu'il est clair que ça ne va pas adoucir la relation entre Vital Kamerhe et des personnes qui sont opposées à lui au sein de leur coalition. Cela ne fera que durcir la relation entre Vital Kamerhe et d'autres leaders de l'Union sacrée.► L'ambassadrice des USA en RDC exprime « son choc et sa préoccupation face aux rapports impliquant des citoyens américains dans les attaques ». « Je suis choquée par les événements de ce matin et très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués. Soyez assurés que nous coopérerons avec les autorités de la RDC dans toute la mesure du possible alors qu'elles enquêtent sur ces actes criminels et tiennent pour responsables tout citoyen américain impliqué dans des actes criminels », a déclaré Lucy Tamlyn dans un communiqué.► Réaction de la Monusco. La représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC et cheffe de la mission onusienne, Bintou Keïta, a dit suivre de très près l'évolution de la situation et se tenir « à la disposition des autorités congolaises pour fournir tout appui entrant dans le cadre de son mandat ».► Le gouvernement de la République du Congo a affirmé, par voie de communiqué, qu'un « obus en provenance de Kinshasa s'était malencontreusement abattu à Brazzaville, dans l'arrondissement 2 Bacongo, précisément au quartier M'Pissa dans la zone dite des Trois Francs ». De ce côté-ci du fleuve, les autorités font état de blessés légers et affirment qu'il ne s'agissait que d'un « incident isolé ».À lire aussiRDC: le président Tshisekedi veut remettre de l'ordre dans sa majorité à l'Assemblée

Eco d'ici Eco d'ailleurs
Tourisme en Afrique : quelle place dans le paysage mondial ?

Eco d'ici Eco d'ailleurs

Play Episode Listen Later May 18, 2024 48:29


Tourisme de loisirs, tourisme d'affaires, tourisme historique, tourisme sportif : les possibilités sont désormais nombreuses sur le continent africain où ce secteur de l'économie a repris de plus belle après le choc des années Covid. Quelles sont les opportunités économiques pour les entreprises et pour les États qui font la promotion de leurs destinations (Visit Rwanda, Sublime Côte d'Ivoire entre autres) ? Quelles sont les stratégies les plus appropriées en fonction des paramètres locaux et des capacités d'investissements ? Eco d'ici Eco d'ailleurs réunit un plateau exceptionnel à Kigali (Rwanda) à l'occasion de l'Africa CEO Forum 2024, le grand rendez-vous des décideurs économiques et politiques du continent.NOS INVITÉS :Avec : - Patrice Emery Trovoada, Premier ministre et chef du gouvernement de la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe- Michaella Rugwizangoga, Chief Tourism Officer du Rwanda Development Board- Lisa Ivers, directrice générale & associée principale au Boston Consulting Group- Olivier Granet, CEO & directeur associé de Kasada Capital Management.NOTRE REPORTAGE :C'est un enjeu décisif pour le développement du tourisme en Afrique : la formation des professionnels du tourisme. En parallèle de la croissance du tourisme d'affaires et de luxe, les métiers de l'hôtellerie et de la gastronomie attirent de plus en plus de jeunes Rwandais. D'où des centres de formation spécialement dédiés à l'hospitalité. Reportage dans le Great Lakes Hospitality Institute à Kigali de la correspondante de RFI Lucie Mouillaud. 

Éco d'ici éco d'ailleurs
Tourisme en Afrique : quelle place dans le paysage mondial ?

Éco d'ici éco d'ailleurs

Play Episode Listen Later May 18, 2024 48:29


Tourisme de loisirs, tourisme d'affaires, tourisme historique, tourisme sportif : les possibilités sont désormais nombreuses sur le continent africain où ce secteur de l'économie a repris de plus belle après le choc des années Covid. Quelles sont les opportunités économiques pour les entreprises et pour les États qui font la promotion de leurs destinations (Visit Rwanda, Sublime Côte d'Ivoire entre autres) ? Quelles sont les stratégies les plus appropriées en fonction des paramètres locaux et des capacités d'investissements ? Eco d'ici Eco d'ailleurs réunit un plateau exceptionnel à Kigali (Rwanda) à l'occasion de l'Africa CEO Forum 2024, le grand rendez-vous des décideurs économiques et politiques du continent.NOS INVITÉS :Avec : - Patrice Emery Trovoada, Premier ministre et chef du gouvernement de la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe- Michaella Rugwizangoga, Chief Tourism Officer du Rwanda Development Board- Lisa Ivers, directrice générale & associée principale au Boston Consulting Group- Olivier Granet, CEO & directeur associé de Kasada Capital Management.NOTRE REPORTAGE :C'est un enjeu décisif pour le développement du tourisme en Afrique : la formation des professionnels du tourisme. En parallèle de la croissance du tourisme d'affaires et de luxe, les métiers de l'hôtellerie et de la gastronomie attirent de plus en plus de jeunes Rwandais. D'où des centres de formation spécialement dédiés à l'hospitalité. Reportage dans le Great Lakes Hospitality Institute à Kigali de la correspondante de RFI Lucie Mouillaud. 

Histoires du monde
Que faisaient cinq Rwandais sur une île perdue d'Australie ?

Histoires du monde

Play Episode Listen Later May 13, 2024 2:37


durée : 00:02:37 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Ils ont traversé la moitié du monde et pris des risques inouïs pour finalement se retrouver sur une île australienne et demander l'asile politique. Un périple qui fait grand bruit en Grande-Bretagne.

InterNational
Que faisaient cinq Rwandais sur une île perdue d'Australie ?

InterNational

Play Episode Listen Later May 13, 2024 2:37


durée : 00:02:37 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Ils ont traversé la moitié du monde et pris des risques inouïs pour finalement se retrouver sur une île australienne et demander l'asile politique. Un périple qui fait grand bruit en Grande-Bretagne.

SBS French - SBS en français
‘Assassins sans frontières', enquête derrière le rideau de fer rwandais

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later May 5, 2024 29:09


« Pendant des années, le monde a célébré Paul Kagame comme le sauveur du Rwanda, l'homme qui a mis fin à l'un des pires génocides de l'histoire moderne et transformé son pays en un modèle de développement économique en Afrique. Mais derrière cette façade de succès se cache une réalité bien plus sombre, que j'ai mis au jour dans mon livre "Assassins sans frontières" – Michela Wrong, a propos de son live ‘Assassins Sans Frontières »

RTL Matin
RWANDA - Enola Richet, correspondante au Rwanda pour RTL et Benedicte Tassart, cheffe du service international de RTL

RTL Matin

Play Episode Listen Later Apr 23, 2024 6:21


Le Royaume-Uni souhaite régler le problème de l'immigration clandestine en envoyant les migrants au Rwanda quelle que soit leur nationalité. Comment cela est-il possible ? Qu'en pensent les Rwandais ? Une telle méthode est-elle envisageable chez nous ? Ecoutez L'invité de RTL Soir avec Julien Sellier du 23 avril 2024

L'invité de RTL
RWANDA - Enola Richet, correspondante au Rwanda pour RTL et Benedicte Tassart, cheffe du service international de RTL

L'invité de RTL

Play Episode Listen Later Apr 23, 2024 6:21


Le Royaume-Uni souhaite régler le problème de l'immigration clandestine en envoyant les migrants au Rwanda quelle que soit leur nationalité. Comment cela est-il possible ? Qu'en pensent les Rwandais ? Une telle méthode est-elle envisageable chez nous ? Ecoutez L'invité de RTL Soir avec Julien Sellier du 23 avril 2024

Journal de l'Afrique
Le Rwanda entame 100 jours de commémorations pour les 30 ans du génocide des Tutsi

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Apr 8, 2024 12:01


Après le lancement des 30 ans du génocide contre les Tutsi dimanche à Kigali, la capitale, le pays entre dans une semaine de deuil. Une étape importante pour des millions de Rwandais, qui entament 100 jours de commémorations déclenchés par le président Paul Kagamé, qui a allumé la flamme du souvenir en compagnie de nombreux chefs d'Etats, venus rendre hommage aux victimes.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Rwanda : erreur de communication ou rétropédalage d'Emmanuel Macron ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 8, 2024 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur le prix du cacao en Côte d'Ivoire, sur le report du dialogue national au Gabon et sur les tensions entre le Puntland et le gouvernement somalien. Gabon : pourquoi le dialogue national est-il reporté ? Après la cérémonie d'ouverture le mardi 2 avril, le dialogue national aurait débuté. Mais le gouvernement a annoncé décaler les travaux de quelques jours. Pourquoi le calendrier établi a-t-il été repoussé ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI.Côte d'Ivoire : le prix du cacao passe à 1500 francs CFA le kilo Le ministre d'État de l'Agriculture a annoncé un nouveau prix plancher pour le kilo de cacao. Il passe de 1000 à 1500 francs CFA. Pourquoi les autorités ivoiriennes ont-elles fixé ce tarif alors que les cours mondiaux sont bien plus élevés ? Pourquoi la Côte d'ivoire opte-t-elle pour la vente anticipée au lieu de libéraliser le marché ? Avec Kobénan Kouassi Adjoumani, ministre d'État en charge de l'Agriculture et du Développement local.Somalie : le Puntland ne reconnait plus le gouvernement fédéral Le Puntland a décidé de ne plus reconnaître le gouvernement fédéral somalien après un vote en faveur d'un changement de constitution. Que reproche le Puntland à cette révision ? Comment ont réagi les autorités somaliennes ? Les relations peuvent-elles se tendre entre la région et l'État ? Avec Kaourou Magassa, journaliste au service Afrique de RFI. Rwanda : erreur de communication ou rétropédalage d'Emmanuel Macron ? Le président français, par la voix de son service de presse, avait évoqué jeudi dernier que la France n'avait « pas eu la volonté » d'arrêter le génocide des Tutsis, en 1994. Mais cette citation ne figure pas dans la vidéo d'Emmanuel Macron, adressée ce dimanche aux Rwandais. Avec Christophe Boisbouvier, journaliste à RFI, ancien reporter de RFI au Rwanda. 

Une histoire particulière, un récit documentaire
Pauline Nyiramasuhuko, génocide des Tutsis au féminin 8/4 : Pauline Nyiramasuhuko, génocide des Tutsis au féminin, épisodes 3 et 4

Une histoire particulière, un récit documentaire

Play Episode Listen Later Apr 7, 2024 28:12


durée : 00:28:12 - Une histoire particulière - Du 7 avril au 17 juillet 1994 près d'1 million de Rwandais vont trouver la mort, essentiellement des Tutsis assassinés par les extrémistes Hutus. Responsable de viols et de meurtres de masse, Pauline Nyiramasuhuko va prendre la fuite avant que son passé ne la rattrape. - invités : Juliette Bour Doctorante en histoire contemporaine à l'EHESS; Alain Gauthier Président du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda; Patrick de Saint-Exupéry Journaliste, grand reporter, écrivain et spécialiste du Rwanda; Céline Bardet Juriste et enquêtrice criminelle internationale, fondatrice et directrice de l'ONG "We are Not Weapons of War"; Melkior Journaliste réfugié à Nairobi; Adélaïde Mukantabana Écrivaine et militante rwandaise

Revue de presse française
À la Une: la commémoration des trente ans du génocide au Rwanda

Revue de presse française

Play Episode Listen Later Apr 7, 2024 5:09


« Trente ans après le génocide, le souvenir à tout prix, titre Aujourd'hui en France Dimanche. Trois décennies après, ajoute le journal, la mémoire des Rwandais est toujours à vif, brûlante, à l'échelle de la violence qui s'était alors déchaînée. Elle est aussi omniprésente, dans un pays où survivants et génocidaires cohabitent. [...] Les monuments commémoratifs, ajoute Aujourd'hui en France Dimanche, sont des rappels permanents de l'horreur vécue dans chaque recoin du pays. Il en existe environ 250, essaimés dans les bâtiments communaux, les stades, églises ou universités. » Se souvenir est indispensable.Audace, un jeune Rwandais témoigne : « La mémoire, même douloureuse, est une nécessité. C'est ce qui nous permet d'avancer, et de pardonner collectivement, là où on en serait incapables individuellement. On ne parle plus de tutsis ni de Hutus dans ce pays, mais de Rwandais. » La réconciliation a aussi « reposé sur la justice », rappelle dans la Tribune Dimanche, Audrey Azoulay, la directrice générale de l'Unesco, l'Organisation des Nations pour l'éducation, la science et la culture. Elle « participe ce week-end aux cérémonies de commémoration au Rwanda. [...] Le processus de réconciliation », dit-elle, a reposé notamment sur « les tribunaux communautaires, les gacaca et la justice internationale ».Mémoire et justice« De nombreux génocidaires se sont réfugiés en France, où une trentaine de dossiers sont en cours d'instruction, mais seules sept condamnations ont été prononcées », explique le Nouvel Obs, qui est allé à la rencontre d'Alain et Dafroza Gautier. « Depuis 25 ans, ils traquent les génocidaires. Alain, originaire d'Ardèche et Dafroza, née à Butare, dans une famille tutsie. Ce couple, qui a déposé trente-cinq plaintes, précise le Nouvel Obs, porte presque à lui seul, la charge de poursuivre les responsables du dernier génocide du XXe siècle, réfugiés en France. »Parmi eux, Agathe Habyarimana, la veuve du président assassiné le 6 avril 1994, « soupçonnée d'être la tête pensante du parti extrémiste hutu ayant appelé au génocide ». Pourtant, elle vit paisiblement en région parisienne. « L'asile ne lui a pas été octroyé, mais la France rejette les demandes d'extradition du Rwanda, nous dit le Nouvel Obs, "je pense qu'elle est protégée", estime Dafroza Gautier. Son époux ajoute : "Son procès risquerait de lever des lièvres sur le rôle de la France et le soutien qu'elle a apporté." L'an prochain, conclut l'hebdomadaire, doit avoir lieu le procès de la tuerie de l'église où la mère de Dafroza a été assassinée. Elle ira, dit-elle, "sans haine ni vengeance". »Les « esclaves sexuelles de Daech »« Cette horreur que l'on n'a pas voulu voir », s'exclame Kamel Daoud, l'écrivain franco-algérien auquel le Point a fait appel pour faire le récit de ces violences. « Ce n'est pourtant pas un secret, depuis l'avènement de l'organisation terroriste Daech, et la proclamation du califat, le monde dit "musulman savait". Et plus que jamais, ce qu'ont subi ces femmes ne peut être ignoré. À l'occasion d'un film tourné par Majid Hamid, un journaliste de la chaîne al-Arabiya, à Bagdad, des femmes, yézidies pour la plupart, qui ont été les esclaves sexuelles de Daech, témoignent à visage découvert. "Il m'a kidnappée, il m'a vendue, il m'a offerte, il m'a violée" racontent-elles à l'unisson. En France, regrette Kamel Daoud, les scoops d'al-Arabiya ont trouvé peu d'écho. La condition de la femme dans le monde musulman est difficile, sinon terrible, estime l'écrivain. C'est la femme qui paie les effondrements de régime, l'islamisme, les crises et le lien pathologique à la réalité. Les Yézidies qui racontent sont des femmes, mais quelque part, toutes les femmes sont des Yézidies. »Le sport malgré la guerreL'Express nous propose d'imaginer les Jeux olympiques, vus d'un pays, l'Ukraine, où la principale préoccupation est la guerre, et non pas le sport. Pourtant, malgré les bombes, de jeunes athlètes s'entraînent, dans l'espoir de venir à Paris l'été prochain. L'Express est allé à leur rencontre, à Kiev. On fait ainsi la connaissance d'Oleksiy Sereda, « jeune prodige du plongeon de 18 ans, en lice pour les JO 2024 ». Pour lui, explique l'Express, « rester concentré sur ses figures pendant tout un entraînement relève de l'exploit, alors que son pays subit depuis plus de deux ans l'invasion de l'armée russe.  À chaque instant, un missile ou un drone ennemi peut exploser sur la capitale ». Mais pas question de laisser tomber. « Si je remporte une médaille olympique, je rendrai un grand service à mon pays, estime Oleksiy Sereda, parce que beaucoup de gens entendraient parler de l'Ukraine en bien. » Et il conclut : « Je veux prouver qu'un sportif peut gagner une médaille, même si son pays est en guerre. »

France Culture physique
Pauline Nyiramasuhuko, génocide des Tutsis au féminin 8/4 : Pauline Nyiramasuhuko, génocide des Tutsis au féminin, épisodes 3 et 4

France Culture physique

Play Episode Listen Later Apr 7, 2024 28:12


durée : 00:28:12 - Une histoire particulière - Du 7 avril au 17 juillet 1994 près d'1 million de Rwandais vont trouver la mort, essentiellement des Tutsis assassinés par les extrémistes Hutus. Responsable de viols et de meurtres de masse, Pauline Nyiramasuhuko va prendre la fuite avant que son passé ne la rattrape. - invités : Juliette Bour Doctorante en histoire contemporaine à l'EHESS; Alain Gauthier Président du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda; Patrick de Saint-Exupéry Journaliste, grand reporter, écrivain et spécialiste du Rwanda; Céline Bardet Juriste et enquêtrice criminelle internationale, fondatrice et directrice de l'ONG "We are Not Weapons of War"; Melkior Journaliste réfugié à Nairobi; Adélaïde Mukantabana Écrivaine et militante rwandaise

Les Racines du présent
Il y a trente ans, les mystères du génocide rwandais

Les Racines du présent

Play Episode Listen Later Apr 7, 2024 58:15


Il y a trente ans, les mystères du génocide rwandaisInvités :Annette Becker, historienne. Laurent Larcher, journaliste : "Sous la direction de Stéphane Audouin-Rouzeau, Annette Becker, Samuel Kuhn, Jean-Philippe Schreiber, Le choc. Rwanda 1994 : le génocide des Tutsi" (Gallimard)

En sol majeur
Le linceul des absents rwandais avec Dorcy Rugamba

En sol majeur

Play Episode Listen Later Apr 6, 2024 48:30


Jésus l'a dit bien avant que Dorcy Rugamba ne l'écrive : Je ne suis pas venu vous apporter la paix, mais le glaive. Je suis venu séparer le fils de son père. Difficile de retourner sur le lieu du crime, là où père, mère, frères et sœurs ont disparu en trois quarts d'heure un certain 7 avril. À l'occasion de la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, ESM vient de lire Hewa Rwanda, Lettres aux absents que publie Dorcy Rugamba, l'intrus de la famille, puisque rescapé du génocide. Que nous est-il arrivé ? La question, il la pose en metteur en scène de lui-même, les tiroirs de la mémoire, il les ouvre en dramaturge avisé.  Les choix musicaux de Dorcy Rugamba : - Ali and the Hodi Boys This world - Cyprien Rugamba Urukundo/L'Amour- Putumayo & Nina Ogo Ningojee (playlist RFI).

Reportage Afrique
Rwanda, 30 ans après le génocide des Tutsis: le secteur de la santé mentale se prépare aux commémorations [4/7]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 3, 2024 2:24


Au Rwanda, le 7 avril 2024 marquera le début de 100 jours de commémorations officielles du génocide de 1994 perpétré contre les Tutsis. Il y a 30 ans, selon les Nations unies, plus d'un million de personnes – en majorité des Tutsis, mais également des Hutus, et d'autres opposants au génocide – ont été systématiquement tuées en moins de trois mois. Nous consacrons cette semaine une série de reportages à la société rwandaise, 30 ans après. À l'approche des commémorations, le secteur de la santé mentale se mobilise pour venir en aide aux rescapés les plus vulnérables pendant cette période douloureuse, à travers des formations de volontaires qui seront déployés au cours de la première semaine de deuil. De notre correspondante à Kigali,Au milieu d'une salle d'hôtel, deux formateurs montrent les techniques d'évacuation à un groupe de jeunes volontaires. Parmi eux, Alice Tuyizere, 22 ans, étudiante dans la ville de Musanze, dans le nord du pays. « C'est ma première fois comme volontaire. Je suis Rwandaise, donc je veux aider mes concitoyens, je veux pouvoir les aider du mieux possible. »Cent-vingt étudiants de 40 universités du pays seront déployés pendant les commémorations. À tour de rôle, chacun pratique les techniques de premiers secours enseignées : position latérale de sécurité en cas d'évanouissement, évacuations vers les centres dédiés à la santé mentale dans les cérémonies... Une prise en charge particulière, explique Alice Tuyizere :« J'ai appris beaucoup de choses sur comment aider quelqu'un en crise traumatique pendant les commémorations, comment le calmer, comment lui parler, et l'aider de plusieurs façons. Certaines personnes qui sont traumatisées ne sont pas prêtes à surmonter ce qu'il leur est arrivé. »Crises de panique, hallucinations, flashbacks… L'année dernière, les autorités ont enregistré plus de 2 800 interventions au cours de la première semaine de commémoration. Dans la salle, Athanase Nsengiyumva, psychologue, donne des conseils aux jeunes volontaires sur la prise en charge des crises traumatiques.À écouter aussiRwanda: face au génocide, dans les archives d'IbukaFormations en cascadeCes besoins périodiques sont trop importants pour les 16 psychiatres, 2 000 psychologues et 500 infirmières psychiatriques pratiquants au Rwanda. Depuis février, des formations de personnels soignants généralistes et de volontaires sont organisées pour préparer les commémorations. Des formations en cascade, explique Audace Mudahemuka, coordinateur national du groupe d'étudiants :« On forme trois personnes par université, et ces trois personnes deviennent à leur tour des formateurs. Ils forment à leur tour des étudiants dans leur université pour avoir un grand nombre de personnes avec des compétences de base pour soutenir. »Plus d'un quart des rescapés du génocide souffrent encore de stress post-traumatique. Les besoins en accompagnement psychologique ne s'arrêtent pas à la période de commémoration : selon les autorités, un Rwandais sur cinq est affecté par des problèmes de santé mentale, en majorité par la dépression.À lire aussiRwanda: aux origines du génocide des Tutsis

Invité Afrique
RDC: «Pour tout dialogue, la première condition est le retrait des troupes rwandaises», dit Christophe Lutundula

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 2, 2024 15:41


Y aura-t-il bientôt une rencontre Tshisekedi-Kagame pour mettre fin à la guerre dans l'est du Congo ? C'est possible, nous dit le vice-Premier ministre congolais, Christophe Lutundula, qui est aussi ministre des Affaires étrangères. Mais le chef de la diplomatie congolaise pose des conditions. Et pour l'instant, il appelle la communauté internationale à adopter des sanctions contre le Rwanda. Christophe Lutundula était hier après-midi à Paris, où il a accordé une interview à Christophe Boisbouvier. RFI : Christophe Lutundula, le 21 mars, vous avez rencontré votre homologue rwandais en Angola, une rencontre Félix Tshisekedi - Paul Kagame serait-elle possible ?Christophe Lutundula : Les deux chefs d'État ont admis le principe, une telle rencontre, il faut bien la préparer pour qu'elle soit utile, qu'elle contribue effectivement à faire avancer le processus de paix. Nous avons exigé, de notre côté, que pour tout dialogue, pour crever l'abcès, la première condition, c'est le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais. En effet, le président Tshisekedi a affirmé que nous n'allons jamais accepter de négocier sous occupation, parce que nous n'allons jamais être indignes de notre pays. Il faut que cette armée sorte de notre pays, ça c'est la première condition, elle est préjudicielle.Donc pas de rencontre pour l'instant…La rencontre… Pour l'instant, le principe a été accepté, nous préparons cette rencontre-là, et dès que la préparation va avancer, ils vont se rencontrer.Dans une interview récente à nos confrères du Monde, de Radio France et du Wall Street Journal, le président Tshisekedi accuse la communauté internationale de complicité avec les Rwandais qui agressent votre pays, mais est-ce que les Américains et les Français n'ont pas condamné publiquement le soutien des Rwandais aux rebelles du M23 ? Est-ce qu'ils n'ont pas demandé aux Rwandais de retirer leurs troupes de votre pays ?Ça ne suffit pas. C'est positif, c'est une évolution qu'il faut saluer, mais nous disons qu'on ne doit pas se limiter à ça.La visite officielle du président Tshisekedi à Paris à la fin de ce mois, le 28 avril, vous en attendez quoi de ce point de vue ? D'abord, il faut souligner quand même que c'est la première visite officielle que le président va effectuer en France depuis qu'il est chef de l'État. Il est déjà venu plusieurs fois, mais à d'autres occasions. Donc c'est une visite qui doit être utile. Les problèmes sont là, nous avons le dossier de la crise à l'est, on a parlé de la position de la France, et je vous ai dit qu'il faut aller plus loin.Plus loin, c'est-à-dire ? Des sanctions supplémentaires contre le Rwanda ? C'est ça que vous attendez ?Oui, supplémentaires, parce qu'il y a eu un frémissement du côté de la France, mais ce n'est pas suffisant. Il faut des sanctions supplémentaires. Nous reconnaissons aussi le rôle que la France joue au Conseil de sécurité, comme la plume concernant la situation au Congo depuis pratiquement 30 ans, mais là il faut des clarifications. Nous espérons qu'après le passage du chef de l'État en France, il n'y aura plus d'équivoque. Il y a tous les dossiers de la Francophonie, il est quand même étonnant qu'il y ait une crise aiguë avec une tragédie humanitaire comme celle que nous avons à l'est du pays, que le deuxième pays francophone du monde, après la France en nombre de locuteurs, soit là, en train de subir l'agression d'un autre État membre de la Francophonie, et que tout cela soit vécu avec indifférence, à la limite de la complicité, parce que, quand on ne sanctionne pas, on ne désapprouve pas, ça signifie qu'on approuve, qu'on soutient, qu'on encourage, vous voyez… Donc il y a ce dossier, et au niveau aussi de la Francophonie, il y a même la gouvernance de la Francophonie, à travers son institution. Nous avons des propositions à faire, et ce sera fait au prochain Sommet de l'OIF, qui se tiendra je crois au mois d'octobre [en France].Vous avez bien connu Chérubin Okende, notamment quand il était avec vous au gouvernement. Quelques mois après son passage dans l'opposition, il a été retrouvé mort dans sa voiture, le 13 juillet dernier à Kinshasa. Et aujourd'hui, le parquet conclut à un suicide. Est-ce que vous y croyez ?Y-a-t-il autre conclusion venant d'une institution attitrée par la Constitution ? C'est la conclusion qui nous a été présentée par l'institution attitrée. Dont acte.À ses obsèques, le Cardinal archevêque de Kinshasa, Monseigneur Ambongo, a déclaré : « Comment comprendre qu'un père de famille qui venait de marier sa fille se soit tiré des balles sur lui-même ? La conclusion absurde de l'enquête est la preuve que la justice de notre pays est vraiment malade  » …Mais Monseigneur Ambongo, sur un autre sujet de justice, n'a fait que répéter ce que le président Tshisekedi lui-même a dit. Voilà, donc il n'y a pas de commentaires, le président l'a déjà dit, et ce n'est pas la première fois qu'il le dit. Ça pose problème et moi qui suis un ancien magistrat, j'en souffre aussi. J'ai la pleine conscience de ce que, pour que l'État existe, pour qu'il remplisse son rôle, il faut une justice qui fonctionne, c'est-à-dire qui rend le droit en toute indépendance, qui ne signifie pas une justice de l'arbitraire des juges. Et lorsque la justice ne fonctionne pas, je crois que là, ça pose quand même un problème de fond.La famille de Chérubin Okende demande une contre-expertise sur les circonstances de sa mort…C'est son droit, il y a des procédures qui permettent cela, c'est son droit, il n'y a pas de commentaires à faire, c'est son droit.À lire aussiChristophe Lutundula Apala: « La RDC n'a jamais eu l'intention de livrer la guerre à qui que ce soit »

Invité Afrique
RDC: «La communauté internationale pousse les gouvernements congolais et rwandais à initier des discussions»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 14, 2024 5:19


Dans l'est de la République démocratique du Congo, l'armée congolaise et les rebelles du M23 s'affrontent depuis hier mardi à Saké, à 25 km à l'ouest de Goma, la capitale du Nord-Kivu. Pourquoi cette escalade militaire ? Et pourquoi des manifestations anti-occidentales ont-elles éclaté la semaine dernière à Kinshasa ? Entretien avec Pierre Boisselet, responsable des recherches sur la violence à l'Institut congolais Ebuteli. RFI : Pourquoi, ce mardi, les rebelles du M23 ont-ils attaqué Saké à quelque 25 kilomètres à l'ouest de Goma ?Pierre Boisselet : En fait, Saké, c'est un verrou stratégique parce que ça permettrait de parfaire l'encerclement de la ville de Goma et de contrôler toutes ses issues. C'est au travers de cette ville que Goma peut rallier, par la route, le territoire de Masisi et la province du Sud-Kivu. Et par ailleurs, on sait que, ces dernières semaines, les troupes de la Sadc, les troupes sud-africaines et tanzaniennes de la Sadc, ont commencé leur déploiement et étaient en train de se déployer, notamment à Saké, avec l'intention de mener une campagne beaucoup plus offensive contre le M23, donc ça peut être aussi une façon de gêner leur déploiement.Et pourquoi cette escalade militaire au Nord-Kivu depuis le début de ce mois de février ?Alors, en fait, ces dernières semaines, la communauté internationale pousse en fait les parties prenantes, notamment le gouvernement congolais et le gouvernement rwandais, à initier à nouveau des discussions. Alors, les offensives en cours peuvent être vues comme une façon de renforcer leurs positions de force dans la perspective éventuelle de ces négociations à venir. Ou peut-être pour le gouvernement congolais de s'assurer d'empêcher de devoir en arriver là. Et par ailleurs, il y a ce déploiement des troupes de la Sadc, qui a commencé ces dernières semaines et qui s'est intensifié ces derniers jours, avec vraisemblablement pour but de mener une offensive beaucoup plus résolue contre le M23.Depuis quelques mois, l'armée congolaise est équipée de drones armés. Et, depuis quelques jours, selon un document de l'ONU consulté par l'Agence France presse, les rebelles du M23 sont équipés de missiles sol-air lancés à partir de blindés rwandais. Est-ce qu'on peut dire que la guerre ne se joue plus seulement sur terre, mais aussi dans les airs ?Oui, alors, tout à fait. C'est une nouvelle donnée en fait de ce conflit, depuis ces derniers mois, avec l'arrivée de ces drones armés qui sont employés par les FARDC, qui ont été acquis notamment par l'intermédiaire de sociétés militaires privées. Ça a changé la donne sur le terrain, c'est-à-dire qu'il y a eu des frappes qui ont porté des coups assez durs au M23, qui a même d'ailleurs été obligé de reconnaître dans un communiqué avoir perdu deux de ses commandants dans une de ses frappes. Par ailleurs, le président Tshisekedi a eu des déclarations très offensives pendant la campagne électorale, il y a quelques semaines, en disant notamment, en évoquant, la possibilité de déclarer la guerre au Rwanda. Et il a dit que les FARDC avait maintenant les capacités de frapper au Rwanda sans avoir à traverser la frontière à pied. Donc, vraisemblablement, il faisait référence à ses capacités de drones. Alors en face, le M23 et le Rwanda ne sont pas restés passifs. Effectivement, ils ont acquis ce type d'armement, ou en tout cas ils les ont renforcés, ces missiles sol-air, et ils en ont fait usage contre ces drones armés. Donc, il y a effectivement une escalade dans ce secteur.Et dans la guerre aérienne…Oui, et dans la guerre aérienne, même si aujourd'hui il y a un doute sur la capacité des drones armés côté FARDC à continuer d'opérer. On sait qu'il y en avait trois à l'origine et il semblerait qu'il y en ait un qui ait été abattu et un autre qui se soit crashé sur l'aéroport d'où il décollait. Et il y a des incertitudes sur le troisième. Donc, on ne sait pas pour l'instant quelles sont les capacités précises des FARDC à continuer de les employer, ni s'ils comptent en acquérir de nouveaux. Mais voilà, il semble qu'avec l'acquisition de ces missiles sol-air, le M23 et ses soutiens rwandais aient en quelque sorte rééquilibré le rapport de force dans ce secteur.Depuis une semaine, des manifestants congolais s'en prennent aux sites de l'ONU au Congo, ce n'est pas très nouveau, mais aussi aux ambassades occidentales basées à Kinshasa. Et ça, c'est nouveau. Les manifestants accusent les pays occidentaux de soutenir le Rwanda contre le Congo. Mais ça fait plus de deux ans que la guerre a repris. Pourquoi ces manifestations n'arrivent que maintenant ? Et que cherche, derrière, le pouvoir de Kinshasa ?D'abord, on peut dire que ces manifestations sont largement en réaction à l'intensification des combats. On a vu que les FARDC étaient en difficulté sur certains fronts, que les combats s'étaient beaucoup rapprochés de Goma, ça a créé un fort ressentiment et ça a réveillé certainement le sentiment très présent au Congo que la communauté internationale est passive par rapport à ce conflit. Elle ne met pas suffisamment la pression sur le Rwanda, voire, pour les franges les plus radicales de l'opinion, elle soutient le Rwanda dans son propre soutien au M23. Alors, effectivement, il semblerait qu'il y a eu une forme de passivité des autorités congolaises face à ces manifestations, au moins au début. On peut essayer de l'interpréter, c'est-à-dire que, d'abord, s'opposer aux manifestants, les réprimer dans cette contestation, ça aurait été prendre le risque de l'impopularité, voire d'accusation de complicité. Alors qu'au contraire, ces manifestations, elles ont quand même l'intérêt pour une partie du pouvoir de désigner des responsables autres pour expliquer les difficultés de l'armée congolaise. Par ailleurs, on sait qu'une partie des Occidentaux pousse actuellement les parties en conflit, et notamment le gouvernement congolais, à négocier, à accepter des discussions, ce en quoi le gouvernement congolais a toujours été très réticent. Et donc, on peut imaginer que ces manifestations ont aussi eu comme conséquence d'accroître la pression sur la communauté internationale, pour essayer de l'inciter à revoir sa position afin qu'elle s'aligne davantage sur ce que lui demande Kinshasa, à savoir de désigner le Rwanda comme agresseur et de prendre des sanctions plus importantes vis-à-vis de ce pays.

Couleurs tropicales
L'Histoire du Rwanda racontée en musiques

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Dec 26, 2023 48:30


L'Histoire est au cœur de cette ultime émission. Le Rwanda d'hier et d'aujourd'hui avec les acteurs majeurs du pays, mais aussi de Rwandais de la diaspora, tel que Mighty Popo, artiste canado-rwandais. De retour au Rwanda, après avoir vécu 30 ans au Canada, il crée en 2014 une école de musique et « Kigali Up », un festival de musiques pour les jeunes artistes du pays. (Rediffusion) Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Danny Vumbi - Ni dangerBwiza feat Mico The Best - WibeshyaCorneille - Tout va bienGaël Faye - Petit paysInki - Entre nousIsh Kevin - No capMighty Popo - RwastaGabito Guitar et Bushali - AkaninjaRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Pourquoi Mamadi Doumbouya veut-il s'inspirer du «modèle» rwandais ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 21, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur : Guinée/Rwanda : pourquoi Mamadi Doumbouya veut-il s'inspirer du « modèle » rwandais ?  Sept ans après sa dernière visite, Paul Kagame s'est rendu en Guinée pour renforcer la coopération entre Kigali et Conakry. Pourquoi ce rapprochement entre les deux pays ? Pourquoi le chef du CNRD souhaite s'inspirer du modèle rwandais ?     Avec Kabinet Fofana, analyste politique, directeur de l'association guinéenne de science politique.    Burkina Faso : Ibrahim Traoré sonne la mobilisation générale    Le président de la transition burkinabè a signé, mercredi 19 avril 2023, le décret sur la « mobilisation générale » afin de lutter contre la menace jihadiste récurrente. En quoi va-t-elle consister ? En quoi permettrait-elle d'endiguer le terrorisme ?   Avec Gaëlle Laleix, journaliste au service Afrique de RFI.  Rio-Paris : Air France et Airbus relaxés    Lundi 17 avril 2023, le Tribunal correctionnel de Paris a relaxé Air France et Airbus des charges d'homicides involontaires dans le crash du vol Rio-Paris de 2009. Pourquoi avoir attendu 14 ans pour rendre ce jugement ? Comment expliquer ce verdict, alors que des négligences ont été constatées ?   Avec Marine de la Moissonnière, journaliste au service France de RFI.       RDC : dialogue impossible entre Tshisekedi et le M23    Pourquoi Félix Tshisekedi refuse-t-il des pourparlers avec les rebelles du M23 qui se disent ouverts au dialogue ? Comment réagissent les médiateurs du processus de Nairobi aux déclarations du président congolais ?   Avec Christian Moleka, analyste politique, coordonnateur national de la Dypol, la dynamique des politologues de la RDC.