Sont ici présentés des auteurs qui ont des racines en Picardie (Calvin, Racine, la Fontaine, Rousseau, Lebesgue, Barbusse, Claudel) dans leurs rapports avec ses paysages, mais aussi : le picard Pierre Garnier et le spatialisme - des auteurs de jeunesse qui travaillent avec des établissements scolair…
Enseignant puis documentaliste de CDI, l'interviewé témoigne des différentes formes d'appropriation du CDI (havre de paix, refuge, lieu de livres) qui doit proposer auteurs vivants et valeurs sûres et aussi trouver sa place dans l'établissements scolaire (Timothée de Fombelle est un écrivain de littérature de jeunesse).
F. Colin, en devenant auteur de BD, sort du monde égocentré du roman pour découvrir les joies d'être contesté, critiqué mais surtout de travailler en équipe avec un illustrateur qui le bouscule même si c’est lui qui continue à « contrôler » l’histoire...
Un auteur de romans et théâtre pour la jeunesse (venu de l’enseignement, face à la double nécessité de garder le contact avec les enfants mais aussi une certaine distance...
Angleterre victorienne, New York, Los Angeles... mais plus encore les ambiances pour un écrivain visuel, lequel ne bâtit qu'à la fin son intrigue - après avoir écrit ce qu'a suggéré le lieu (magique autant que possible)...
Le cercle comme rencontre de points équivoque, qui invite à se questionner (la rencontre aura-t-elle -lieu, et selon quel effet ?), dans le cadre d'une attente de situation, donc à méditer...
Le "i" comme lumière : variations par Pierre Garnier.
Le premier part du dessin, le second du mot...
C'est devant la poésie visuelle/luminueuse affichée par les villes allemandes puis françaises dans le cadre d'un urbanisme repensé et de rues revivifiées que Pierre. Garnier trouve une des origines de l’ inspiration spatialiste de sa poésie.
De quoi parle-t-on ? La caméra le montre...
Quand on est un fils d'un modeste notable, on perd la trace du lieu de sa mémoire (sa maison). Mais on peut évoquer son cadre : la ville de La Ferté-Millon (dont son château, son église, ses rues, ses vitraux...) et ses environs. Un musée dans sa ville natale – présenté ici - lui est dédié, rendant compte des racines de cet enfant du pays. Un texte de Claude Royer lu par Geneviève Tricottet.
Vagabondages à travers chemins circulaires jamais les mêmes, vagabondages de l’âme éprise d'amour, de liberté, de vérité - pour une promenade source d'inspiration dans un parc à l'anglaise, avec les évocations de Locke, du marquis de Girardin, de Rousseau autour du siècle des Lumières, mais aussi l'Italie, les physiocrates et l'annonce du romantisme...
En 1765, le marquis de Girardin fait réaménager son domaine en fonction des principes du jardin à l'anglaise, découvert peu avant, lors d’un voyage en sa terre mère. Le parc y est aussi conçu comme un tableau avec son effet pittoresque, par haine de la ligne droite et de la symétrie... et en hommage à J.-J. Rousseau et son amour de la Nature (articulation « naturelle » de différents espaces – forêt, prairie, parc, demeure - et présence de l’eau entre autres) : une esthétique illustrée par la caméra. Avec Michel Baridon, spécialiste de l'histoire du XVIIIe siècle, des jardins et du paysage.
Le marquis de Girardin, disciple de Rousseau, transforme - selon des principes esthétiques qu’il expose - son domaine marécageux en nature qui sollicite l’œil et l’esprit, et qui incline à la philosophie tant par son spectacle que par ses cheminements internes. Il y construit le temple - volontairement inachevé - de cette philosophie que Rousseau (1712-1778) alliait à ses rêveries solaires. Le parc actuel, propriété du département de l’Oise, ne représente que le tiers du domaine initial.
L’itinéraire familial, intellectuel et théologique de l’auteur de "l’Institution de la religion chrétienne" (années d’apprentissage, son livre phare, Genève) mais aussi des documents sur ses précurseurs, la lutte en France entre catholiques et protestants, le Désert (1685-1789).
Longue présentation de cette aviation (fondements, la guerre de 1914-1918 : missions, matériels & hommes), la part de Maurice Blanchard comme observateur puis ingénieur/créateur d'hydravions, et retour à Montdidier (Somme : Picardie) après 1918...
Journaliste, homme de lettres, écrivain combattant dressé contre les guerres, Henri Barbusse a été un personnage très important sur la scène littéraire et politique durant le premier tiers du XXe siècle. Critique littéraire, auteur de « L’Enfer » (1906-1908), en passant par la 1ère guerre mondiale et « Le Feu » (1916), enfin militant indocile du retrait à Moscou et membre du PCF (1920-1935), sa vie a été marquée par une santé fragile, mais avec un point fixe : sa maison en Halatte.
Le marquis de Girardin va chercher son modèle en Angleterre (alors à la mode avec Locke...), et crée sur ce terrain un jardin, libéré d'un lac contraint par la ligne droite et la symétrie qui respectent la sensibilité et la nature, avec ses deux composantes essentielles : l’eau et la forêt – entourées de prairies. Ce en quoi il se conforme à l’esthétique d'un Diderot.
Au fil des pièces, visite du lieu devenu musée où J. Verne composait ses romans : table de travail, livres, mobiliers, objets et pièces du quotidien (cabinet de travail...) de Jules Verne (1828-1905) que la caméra explore…
Si les fables de La Fontaine (1621-1695) sont sans rapport avec la ville picarde, elles peuvent être nourries des champs et fermes des environs à la lumière particulière – en concurrence avec les auteurs antiques.
Un amoureux de la nature qui l’environne : fermes, rivières et moulins à eau, champs aux terres riches. Le poète la transforme en rythme universel.
Le poète, né dans la partie basse de la ville, la fuit, y revient, y meurt… sans que sa poésie en porte trace, semble-t-il.
Pourquoi pas La Fontaine inspiré par la nature et les fermes proches de Château-Thierry ? et Racine, par le château de La Ferté, aux relents grecs et romains ? La Picardie (département de l'Aisne), inspiratrice quand même ?
Un paysage naturel (rousseauiste) : parc avec grotte, lac, temple de la philosophie. Une ville depuis son cirque (voulu par Verne) jusqu’à la maison de ce dernier, avec détours et imaginaire.
Le Réformateur anti-reliques né à l’ombre de sa cathédrale et maître en son musée respirant l’austérité, les deux autres devenus révolutionnaires par amour pour les peuples de leurs villes et eux aussi écrivains : l’un pour édicter lois et règlements - l’autre pour penser les sciences et le monde (dont l’éducation).
…terre de rassemblement, paysage de tragédie (Tête d’or, l’Annonce faite à Marie), lieux d’enfance (avec l’évocation de Camille, sa soeur)...
« La Main coupée » de Cendras/« le Feu » d’Henri Barbusse, pour évoquer les paysages de la Somme et de l’Oise ; témoins de la 1ère guerre mondiale, mais aussi porteurs de paix. Avec l’évocation de Nerval et du Valois…
…en pays de Bray (picard) avec Philéas Lebesgue (1869-1958) et ses poésies autour de semailles, paysages, moissons / en pays de Villers-Cotterêts avec ses rues, sa forêt et son gibier, ses marais évoqués par Alexandre Dumas (1802-1870)dans ses Mémoires, Ange Pitou, etc.