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« Les impossibles élections au suffrage universel », titre Le Monde Afrique. Dans une crise politique et sécuritaire, le pays essaye de renouer avec ce mode de scrutin abandonné il y a plus de cinquante ans, à l'occasion de ces élections locales organisées jeudi. Près de 400 000 électeurs inscrits étaient attendus aux urnes, selon la commission électorale. Ils devaient départager 1 600 candidats pour 390 sièges locaux. Ce suffrage universel est « une réforme ambitieuse mais semée d'embûches », commente Le Monde Afrique. Et, pour comprendre pourquoi, il convient de faire un point sur l'histoire de la Somalie. En 1969, le coup d'État de Siad Barré a aboli le vote direct et mis en place un système électoral indirect pour les élections législatives et présidentielles qui est fondé sur la représentation des chefs de clan. En 2024, le président Hassan Cheikh Mohamoud a promis d'abandonner ce système d'ici mai 2026, date de la prochaine élection présidentielle à laquelle il est candidat, « mais la transition s'annonce périlleuse », analyse Le Monde Afrique. Le retour au suffrage direct est qualifié par certains de stratégie du président pour prolonger son règne. Les principaux partis d'opposition ont boycotté le scrutin, accusant le gouvernement fédéral de « processus électoraux unilatéraux ». « Sous couvert de démocratisation, la réforme institutionnalise un régime présidentiel », analyse pour sa part le chercheur Mohamed Daud Ismail dans le journal. « Le président pourra notamment évincer son vice-président, une disposition susceptible de rompre l'équilibre clanique actuel – [parce que] traditionnellement, le chef de l'État et le Premier ministre doivent appartenir à des clans différents. » Mustafa Osman Farah, chercheur à l'institut somalien Balqiis souligne : « Le processus n'est pas inclusif ; tout se décide à Mogadiscio, sans en aviser les autres régions. » En raison de ce scrutin contesté, le risque de partition du pays augmente. Le suffrage universel est par ailleurs déjà en place dans la région séparatiste du Somaliland, qui a déclaré son indépendance en 1991 mais n'a jamais été reconnue au niveau international, rappelle Courrier International, qui mentionne au passage l'AFP. À lire aussiSomalie: le scrutin local historique, au suffrage universel direct, s'est déroulé dans le calme En Guinée-Bissau, des libérations « sélectives » ? La Guinée-Bissau fait aussi parler ce matin. Dans le pays, six opposants ont été remis en liberté mardi, après le coup d'État qui a eu lieu le 26 novembre, veille de la proclamation attendue des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives. Des militaires ont renversé le mois dernier le président Umaro Sissoco Embalo, au pouvoir depuis 2020. Le processus électoral a été interrompu. « Depuis lors, la situation politique demeure tendue dans ce pays lusophone d'Afrique de l'Ouest », explique Sahel Intelligence. « La junte libère six détenus mais maintient en prison les leaders de l'opposition », commente Afrik.com. « Une stratégie qui conforte la thèse d'une manœuvre orchestrée pour confisquer la victoire électorale au profit du clan Embalo. » Juste avant ces libérations, une délégation sénégalaise conduite par le ministre des Affaires étrangères était venue plaider pour la libération des prisonniers. Les libérations ont par la suite fait l'objet d'« une annonce » présentée comme « un signe de bonne foi » mais qui sent « la combine diplomatique », explique Afrik.com. Les principales figures de l'opposition demeurent sous les verrous. Domingos Simões Pereira, leader historique du PAIGC, reste incarcéré. Fernando Dias, candidat indépendant qui revendique la victoire à la présidentielle du 23 novembre, est toujours retranché à l'ambassade du Nigeria où il a obtenu l'asile. Des libérations sélectives qui renforcent les soupçons de connivence entre les putschistes et l'ancien pouvoir. « Les éléments troublants s'accumulent depuis le 26 novembre. Le général Horta N'Tam, investi président de transition, était le directeur de cabinet et chef d'état-major promu par Embalo lui-même. Le nouveau chef des armées, le général Tomas Djassi, occupait également un poste clé auprès du président déchu. » Par ailleurs, le timing du putsch interrogeait aussi dès le départ car il est survenu la veille de l'annonce des résultats provisoires, alors que les estimations donnaient Fernando Dias vainqueur. À lire aussiGuinée-Bissau: des prisonniers du coup d'État relâchés, les principaux opposants restent en prison En Centrafrique, les élections de dimanche « sous haute influence des paramilitaires russes » Alors qu'en Centrafrique des élections sont prévues ce dimanche, « les paramilitaires russes, héritiers du groupe Wagner, s'affichent comme garants de la sécurité du scrutin et pilier du régime Touadéra, entre stabilisation et dépendance accrue à Moscou », souligne Afrik.com. Moscou revendique le désarmement de quelque 2 000 rebelles depuis le début de l'année « et reçoit des marques publiques de gratitude de la part de certaines populations ». Un constat à bien nuancer, appuie Afrik.com : « Malgré une stabilisation relative depuis les accords de paix de Khartoum en 2019, des poches de violence persistent notamment dans l'Est et le Nord-Ouest du territoire ». À l'approche des élections présidentielles, législatives, municipales et régionales, « cette présence massive, loin de dissiper toutes les inquiétudes, interroge sur la dépendance croissante de Bangui vis-à-vis de Moscou, et sur les conditions dans lesquelles se déroule ce scrutin crucial pour l'avenir politique du pays ».
C'est une ligne de fracture qui divise aussi l'Ukraine. L'Église orthodoxe est désormais plus que jamais déchirée dans le pays. En 2018, Kiev a voulu créer sa propre Église orthodoxe d'Ukraine, pour rompre avec l'Église orthodoxe russe et son patriarche Kirill trop proche de Poutine. Depuis, 2 000 paroisses ont rompu leurs liens avec Moscou. (Rediffusion) Mais ce n'est pas suffisant, une loi vient aujourd'hui permettre la poursuite en justice des congrégations qui se livreraient à de l'ingérence russe sur le territoire. Reportage dans la région de Kiev d'Emmanuelle Chaze. Et la fracture de l'Église ukrainienne a eu des répercussions mondiales. D'autant plus que le patriarcat de Constantinople, le plus important de tous, a reconnu le schisme. Une initiative assez inédite que les autres églises serbes, bulgares ou roumaines n'ont pas suivie en refusant de prendre position pour ou contre Moscou. La politique et les liens d'argent avec le pouvoir sont clairement les maux qui viennent aujourd'hui affaiblir l'Église orthodoxe. Et c'est l'un des thèmes du dernier livre de Jean-Arnault Dérens, Géopolitique de l'orthodoxie... Comment expliquer que la deuxième confession du monde, avec 300 millions de fidèles, se tienne si proche des lieux de pouvoir. ► Géopolitique de l'orthodoxie, de Byzance à la guerre en Ukraine est paru aux éditions Tallandier. À écouter aussi«Géopolitique de l'orthodoxie, de Byzance à la guerre en Ukraine» de Jean-Arnault Dérens L'indépendance de la justice turque en question L'année 2025 aura été marquée en Turquie par l'arrestation du chef du principal parti d'opposition turc, le CHP. Le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, le principal rival du président turc Recep Tayyip Erdogan est en prison depuis le mois de mars 2025. Il est poursuivi officiellement pour fraude, blanchiment et trucage d'appels d'offre. Accusations que le principal intéressé nie en bloc. Dans ce contexte de politisation des poursuites judiciaires, comment les jeunes étudiants en droit peuvent-ils envisager leur futur comme juge ou procureur dans un tel système ? C'est le reportage à Ankara d'Anne Andlauer. La chronique musique de Vincent Théval Imagine de Boko Yout.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les tensions entre les forces kurdes et le gouvernement syrien, l'assassinat d'un haut gradé de l'armée russe et le sommet de l'AES. Israël : Netanyahu à la tête de l'enquête sur le 7-Octobre, conflit d'intérêts ? En Israël, la nomination du Premier ministre Benjamin Netanyahu à la tête de la commission chargée d'enquêter sur les défaillances ayant conduit aux attaques du 7 octobre suscite une vive polémique. Pourquoi le choix s'est porté lui alors que cette commission est censée être indépendante ? Quel sera son rôle ? Avec Michel Paul, correspondant de RFI à Jérusalem. Syrie : pourquoi les combats ont-ils repris entre les forces kurdes et gouvernementales ? De violents affrontements ont éclaté à Alep entre les forces kurdes et l'armée syrienne, faisant plusieurs victimes et ravivant les tensions dans le nord du pays. Comment expliquer ce regain de tensions ? Cela pourrait-il avoir un lien avec la visite du ministre des Affaires étrangères turc en Syrie, Hakan Fidan ? Avec Frédéric Pichon, docteur en histoire, spécialiste de la Syrie. Russie : que sait-on de l'assassinat d'un haut gradé de l'armée russe ? Un haut gradé de l'armée russe a été tué dans une explosion survenue à Moscou, dans des circonstances encore floues. Que sait-on des circonstances de sa mort ? Pourquoi a-t-il été pris pour cible ? Avec Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain. Auteur du blog « Ne Pas Subir » et de l'ouvrage « Petites leçons sur la guerre : Comment défendre la paix sans avoir peur de se battre » (éditions Autrement). AES : une rencontre cruciale pour l'avenir de la région ? À Bamako s'est déroulé le deuxième sommet des chefs d'État de l'Alliance des États du Sahel (AES), rassemblant les dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Cette rencontre de deux jours visait à renforcer la coopération régionale en matière de sécurité, de développement et de souveraineté partagée. Quel bilan peut-on dresser de la situation sécuritaire au sein de l‘AES ? Pourquoi envisagent-ils la création d'une banque d'investissement commune ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI sur le Sahel.
Confira nesta edição do JR 24 Horas: dois policiais militares foram assassinados em menos de 24 horas no Rio de Janeiro. Com esses crimes, subiu para 53 o número de PMs mortos neste ano. E ainda: explosão de bomba deixa mortos em Moscou, na Rússia.
durée : 00:04:13 - Le monde à l'endroit - L'escalade verbale, commerciale et militaire continue entre les Etats-Unis et le Venezuela. Donald Trump vise un changement de régime et convoite les immenses réserves de pétrole de l'île des Caraïbes. Et le "soutien total" de Moscou et Pékin à leur allié historique Nicolas Maduro paraît fragile. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
« La politique russe de recrutement de combattants et d'ouvrières en Afrique subsaharienne », c'est le sujet de la note publiée jeudi dernier par Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales. Le premier Africain tué sur le front russo-ukrainien, en 2022, était un étudiant zambien intégré au groupe Wagner. Depuis, plusieurs milliers d'Africains, des hommes mais aussi des femmes, ont été recrutés par Moscou. Au moment de partir, la plupart pensent aller travailler dans le domaine civil et ignorent complètement ce qui les attend. Comment ces recrutements se déroulent-ils ? Quel sort est réservé à ces recrues africaines ? Et, comment réagissent les gouvernements africains concernés ? Thierry Vircoulon est le grand invité Afrique de ce jour. RFI : Pour commencer, disposez-vous d'un chiffre sur le nombre de ces hommes et femmes d'Afrique subsaharienne recrutés par la Russie pour soutenir la guerre contre l'Ukraine ? Thierry Vircoulon : Les autorités ukrainiennes estiment qu'il y a probablement entre 18 000 et 20 000 combattants étrangers dans les rangs de l'armée russe. Sur ce nombre, il y aurait 3 000 ou 4 000 Africains. On a trouvé beaucoup de nationalités différentes, de Sierra-Léonais, de Centrafricains, de Camerounais, d'Africains du Sud, de Kényans, de Sénégalais, donc un peu tous les pays africains. Ce recrutement s'adresse, écrivez-vous, à une jeunesse urbaine pauvre avec des motivations strictement économiques, qui envisagerait la guerre en Ukraine comme une solution plus accessible que l'émigration clandestine en Europe… Ce n'est pas qu'elle envisage la guerre en Ukraine comme une immigration plus facile, c'est qu'elle émigre pour ses motifs habituels, c'est-à-dire chercher de nouvelles opportunités de travail mieux rémunérées. Et, elle se retrouve prise au piège de ce conflit. Beaucoup sont recrutés de manière trompeuse. Ils sont abusés et se retrouvent enrôlés à leur arrivée en Russie, piégés dans cette armée russe. Est-ce qu'il y a aussi une motivation idéologique chez ces jeunes recrues africaines ? La Russie a le vent en poupe dans certains pays. Pour une petite minorité, oui, il y a une adhésion au discours géopolitique russe, mais c'est vraiment pour une toute petite minorité. La majorité sont des gens qui ne pensaient pas combattre dans cette guerre. Vous parlez d'offres d'emploi ou de formation « mensongères ». De quel type ? Très souvent, ils répondent à des propositions d'emploi dans le secteur civil ou parfois dans le secteur militaire, mais dans des domaines logistiques, ou [pour être, ndlr] cuisiniers, etc. Or une fois qu'ils arrivent en Russie, ils sont rapidement enrôlés de force, formés de manière tout à fait expéditive et ils sont ensuite envoyés en première ligne, dans des unités qui sont les plus exposées sur le front. Bref, ils sont à la fois dans les zones les plus risquées et ce ne sont pas de vrais combattants. À lire aussi«Les maisons russes en Afrique servent de centres de recrutement industriel et militaire» Est-ce qu'on a une idée du nombre d'Africains tués sur le front russe ou ukrainien ? Non, c'est très difficile d'avoir le nombre des morts. Il est extrêmement rare que les autorités russes informent les familles de ceux qui sont morts au combat. C'est donc très compliqué d'avoir des chiffres. On apprend dans votre étude que le recrutement russe cible aussi les femmes africaines, qui deviennent des ouvrières pour l'industrie d'armement. Cette fois de manière officielle, mais tout aussi trompeuse… Tout à fait. Et, là, c'est pour la zone économique spéciale d'Alabouga, au Tatarstan. Là-bas, il y a une usine de montage de drones pour laquelle les autorités [russes, ndlr] recrutent un peu partout dans le monde et recrutent uniquement des jeunes femmes. On a décompté à peu près une trentaine de nationalités africaines dans cette usine. Là, c'est en effet un recrutement tout à fait ouvert qu'on trouve sur les réseaux sociaux en Afrique, qu'on a même trouvé sur des sites de ministères de l'Éducation en Afrique, qu'on retrouve aussi sur les sites des ambassades russes en Afrique et qui est présenté comme une coopération pour la formation professionnelle de ces jeunes femmes. Sans préciser que, évidemment, il s'agit de monter des drones. Est-ce que les gouvernements africains des pays concernés, qui sont au courant, qui ont reçu des témoignages, des plaintes, réagissent ? Jusqu'à cet automne, ils n'avaient pas réagi. Mais là, il y a eu un certain nombre de scandales qui les ont forcés à réagir, notamment au Kenya, en Afrique du Sud et plus récemment au Botswana. Les autorités de ces trois pays ont dû reconnaître qu'ils avaient des citoyens qui combattaient dans cette guerre parce qu'ils ont maintenant un certain nombre de ces citoyens qui ont appelé à l'aide leurs familles parce qu'ils veulent s'enfuir et rentrer chez eux. Ils ont donc appelé leur famille qui a contacté les médias de ces pays et ça s'est transformé en scandale. Maintenant, ces trois gouvernements enquêtent sur ces filières de recrutement et ont demandé à Moscou le rapatriement de leurs concitoyens. À lire aussiAu Kenya, des diplomates s'inquiètent de recrutements forcés pour l'armée russe On a longuement parlé du recrutement russe en Afrique, objet de votre étude. Du côté ukrainien, est-ce qu'il y a des pratiques similaires ? Non, il y a des recrutements d'étrangers, mais qui viennent pour combattre effectivement. Il n'y a donc pas de recrutement avec de fausses propositions d'emploi. Les étrangers qui viennent combattre dans ce qu'on appelle la Légion internationale pour la défense de l'Ukraine le font volontairement et en toute connaissance de cause. ►Pour en savoir plus
Confira na edição do Jornal da Record desta segunda (22): Presidente Lula sanciona lei que torna obrigatória a coleta de DNA de todos os presos em regime fechado. Ministro Flávio Dino suspende parte de projeto do Congresso que liberava emendas parlamentares. Cerco americano a petroleiros na Venezuela gera tensão global. General russo morre em explosão de carro-bomba em Moscou. Em Salvador, médico desce da ambulância para pedir a motoristas que abram caminho. E a festa corintiana pela conquista do tetracampeonato da Copa do Brasil.
Diplomate en poste à plusieurs reprises en Russie et en Chine, Sylvie Bermann retrace la longue histoire de ces deux pays. Elle nous éclaire sur ces deux géants dont le pacte stratégique est en train de dessiner l'avenir du monde.Après des siècles de relations en dents de scie, caractérisées par l'obsession du commerce pour Saint-Pétersbourg et la préservation de leurs frontières pour la Chine impériale, leurs liens s'étoffèrent à l'accession au pouvoir de Catherine II. Dans une volonté de modernisation et d'expansion, la Russie s'empare au XIXe siècle de territoires mandchous. La prise de pouvoir du Parti communiste chinois en 1949 scelle l'alliance sino-soviétique dans un rapport toutefois inégal.Grands gagnants de la mondialisation et hantés par l'effondrement de l'URSS, les Chinois ne cachent pas leur dédain pour le « grand frère » qui n'a pas su construire de puissance économique, trop dépendant de ses hydrocarbures. Malgré ce renversement des rapports de force, la croisade contre les valeurs occidentales de Pékin et Moscou, sur fond de rivalité sino-américaine, façonne désormais leur vision du monde et influe sur le Sud global.À la croisée de l'Histoire et de la géopolitique, Sylvie Bermann analyse la stratégie des deux Empires dont le sort semble déclarée « sans limites » est surveillée par un Donald Trump décidé à s'inviter avec fracas dans cette nouvelle donne.Sylvie Bermann est notre invitée en partenariat avec le Salon du Livre d'Histoire de Versailles, pour les Interviews HistoireHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Direction l'Argentine, qui s'est convertie ces dernières années en refuge pour la communauté LGBTQ+ russe. Ces dernières années, Vladimir Poutine a mené une répression de plus en plus sévère contre les droits de cette communauté, et elle s'est accélérée depuis l'invasion de l'Ukraine. En 2023, la Russie a placé le « mouvement international LGBT » sur sa liste des personnes déclarées « terroristes et extrémistes ». À l'autre bout du monde, l'Argentine offre à des milliers de Russes un lieu où ils peuvent être eux-mêmes sans craindre d'être jugés, agressés, ou emprisonnés. À Buenos Aires, le reportage de notre correspondant. Iana Kostinskaia se souvient très bien de sa surprise la première fois qu'elle a vu un couple homosexuel s'embrasser dans la rue à Buenos Aires. Deux ans après avoir quitté Moscou pour l'Argentine avec sa compagne Eli, la jeune femme de 29 ans continue d'apprendre à vivre son amour au grand jour. « J'aime beaucoup sortir avec ma femme, la prendre par la main et l'embrasser, et que cela ne soit pas un problème. Parfois j'ai un peu peur, puis je me rappelle que maintenant, tout va bien. Je ne vois pas comment je pourrais avoir la même vie en Russie », raconte Iana. Ces dernières années, Vladimir Poutine a accentué sa persécution contre les minorités sexuelles. En 2023, la Cour suprême russe a classé le mouvement LGBT comme « organisation extrémiste », au même titre que l'État islamique. Mariano Ruiz est le directeur de l'ONG Droits humain & diversité, qui accompagne des centaines de réfugiés LGBT russes en Argentine chaque année. « Ces vingt dernières années, l'Argentine a été un pays pionnier dans la région. C'est deuxième pays des Amériques à avoir légalisé le mariage homosexuel en 2010 après le Canada », précise-t-il. À lire aussiLGBT+ en Russie: «J'ai le sentiment de vivre perpétuellement avec une guillotine au-dessus de la tête» En Argentine, le statut de réfugié est par ailleurs plus facile à obtenir qu'en Europe ou aux États-Unis. Et le pays sud-américain a aussi d'autres atouts à faire valoir. « Moi, je suis venu ici pour étudier, explique Vladimir Zikeev, arrivé de Moscou il y a 18 mois. Lunettes rectangulaires, visage juvénile, cet étudiant en langues explique que c'est l'université publique et gratuite argentine qui l'a convaincu de jeter son dévolu sur ce pays. « J'ai trouvé quelque chose à faire pour ne pas seulement être en fuite. Chercher ma place, mais en faisant quelque chose », poursuit-il. Vitalii Panferov est arrivé à Buenos Aires début 2023. Quelques mois plus tard, il a été diagnostiqué séropositif. « Je n'avais aucune assurance. Mais jusqu'à présent je reçois mon traitement gratuitement, car en Argentine il y a un système de santé publique », L'accès des étrangers à l'université et au système de santé publique est aujourd'hui remis en cause par Javier Milei, qui a aussi durci les conditions pour obtenir le statut de réfugié. Le président argentin s'est par ailleurs lancé dans une bataille culturelle contre le « wokisme », qui n'est pas sans rappeler la rhétorique de Vladimir Poutine sur la décadence morale de l'Occident. « J'espère que ce qui s'est passé en Russie ne va pas se reproduire ici », s'inquiète Vitalii. Début 2025, Vitalii s'est joint aux centaines de milliers d'Argentins qui sont descendus dans les rues pour protester contre une saillie homophobe de Javier Milei. « Ce que j'aime le plus en Argentine, c'est que je peux être moi-même et m'exprimer. Et ça, conclut-il, je ne veux pas le perdre. » À lire aussiRussie: Vladimir Poutine promulgue la loi renforçant la censure et la surveillance sur internet
durée : 00:19:52 - Journal de 12h30 - Mort ce matin, à Moscou, dans l'explosion de son véhicule d'un lieutenant-général russe.
L'appétit immobilier de la famille Trump se tourne désormais vers les Balkans et l'Albanie. La fille aînée du président, Ivanka et son mari Jared Kushner ont le projet d'investir plus d'un milliard d'euros pour transformer l'île militarisée de Sazan en lieu branché pour les ultrariches. Dans ce pays où l'industrie touristique connait une croissance exponentielle, les autorités déroulent le tapis rouge. (Rediffusion) Mais c'est sans compter les écologistes et la population locale qui voient d'un mauvais œil cette mainmise sur leur territoire, sans concertation. Reportage dans la région de Vlora, dans le sud du pays signé Louis Seiller. La main de Moscou à l'Université L'Histoire, avec un grand H c'est bien sûr aussi le lieu de l'influence politique. Dans les anciennes républiques soviétiques, qu'il s'agisse de l'Estonie ou de l'Ukraine, on ne s'y trompe pas, la main de Moscou et des services de renseignement cherchent encore à peser sur la recherche. À tel point que nombre d'universitaires répliquent en dénonçant un comportement post-colonial. Les explications de notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze. Le journal des prisonniers géorgiens En Géorgie, l'année 2025 a été marquée par des manifestations impressionnantes pour l'Europe et contre le pouvoir autocratique du parti Rêve géorgien qui a multiplié les arrestations dans l'opposition. Mais, la contestation prend aussi d'autres formes comme en témoigne cette initiative portée par une femme citoyenne et des mères de prisonniers. Elles éditent les lettres de leur fils en prison pour alerter sur la répression en cours. Notre correspondant Théo Bourgery-Gonse a suivi ces femmes lors d'une journée de distribution dans le grand marché d'Akhaltsikhé, dans le sud-ouest du pays, à trois heures de la capitale Tbilissi. Roman biographique d'Ukraine De la grande famine en Ukraine sous Staline, de la Seconde Guerre mondiale, du pacte entre la Russie et l'Allemagne, du massacre des juifs en Ukraine à Babi Yar, des déportations en Sibérie... on parle de tout cela dans le roman Yaroslav Trofimov «Ce pays qui n'aimait pas l'amour», publié aux éditions Istya et Compagnie.
Confira nesta edição do JR 24 Horas: Um general russo morreu nesta segunda-feira (22), em Moscou, depois que uma bomba instalada no carro dele explodiu. O homem foi identificado como Fanil Sarvarov, tenente-general do alto escalão das forças armadas da Rússia. E ainda: Temporal causa enchentes e inundações na Califórnia, nos EUA.
L'appétit immobilier de la famille Trump se tourne désormais vers les Balkans et l'Albanie. La fille aînée du président, Ivanka et son mari Jared Kushner ont le projet d'investir plus d'un milliard d'euros pour transformer l'île militarisée de Sazan en lieu branché pour les ultrariches. Dans ce pays où l'industrie touristique connait une croissance exponentielle, les autorités déroulent le tapis rouge. (Rediffusion) Mais c'est sans compter les écologistes et la population locale qui voient d'un mauvais œil cette mainmise sur leur territoire, sans concertation. Reportage dans la région de Vlora, dans le sud du pays signé Louis Seiller. La main de Moscou à l'Université L'Histoire, avec un grand H c'est bien sûr aussi le lieu de l'influence politique. Dans les anciennes républiques soviétiques, qu'il s'agisse de l'Estonie ou de l'Ukraine, on ne s'y trompe pas, la main de Moscou et des services de renseignement cherchent encore à peser sur la recherche. À tel point que nombre d'universitaires répliquent en dénonçant un comportement post-colonial. Les explications de notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze. Le journal des prisonniers géorgiens En Géorgie, l'année 2025 a été marquée par des manifestations impressionnantes pour l'Europe et contre le pouvoir autocratique du parti Rêve géorgien qui a multiplié les arrestations dans l'opposition. Mais, la contestation prend aussi d'autres formes comme en témoigne cette initiative portée par une femme citoyenne et des mères de prisonniers. Elles éditent les lettres de leur fils en prison pour alerter sur la répression en cours. Notre correspondant Théo Bourgery-Gonse a suivi ces femmes lors d'une journée de distribution dans le grand marché d'Akhaltsikhé, dans le sud-ouest du pays, à trois heures de la capitale Tbilissi. Roman biographique d'Ukraine De la grande famine en Ukraine sous Staline, de la Seconde Guerre mondiale, du pacte entre la Russie et l'Allemagne, du massacre des juifs en Ukraine à Babi Yar, des déportations en Sibérie... on parle de tout cela dans le roman Yaroslav Trofimov «Ce pays qui n'aimait pas l'amour», publié aux éditions Istya et Compagnie.
durée : 00:19:52 - Journal de 12h30 - Mort ce matin, à Moscou, dans l'explosion de son véhicule d'un lieutenant-général russe.
Alors que la guerre en Ukraine se poursuit et que les multiples tentatives de cessez-le-feu échouent les unes après les autres, l'Europe entame son progressif réarmement et renforce son flanc est. Mais ce faisant, n'en oublie-t-elle pas ses autres vulnérabilités ? Dans ce nouvel épisode de 20 Minutes pour Comprendre, Stéphane Audrand, historien et officier de réserve de la Marine nationale, attire notre attention sur l'une des grandes vulnérabilités du continent européen : sa dépendance au transport maritime international. En adoptant une approche prospective, il montre comment Moscou pourrait jouer sur celle-ci afin de remporter la partie dans le cadre d'un conflit armé de haute intensité entre la Russie et l'Europe occidentale.Invité : Stéphane Audrand - son analyse est disponible iciAvec Simon DesplanqueSuivez le podcast ! Il est désormais sur X/Twitter : @20MPC_podcast & LinkedIn ! Générique : Léopold Corbion (15 Years of Reflection)Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Direction l'Argentine, qui s'est convertie ces dernières années en refuge pour la communauté LGBTQ+ russe. Ces dernières années, Vladimir Poutine a mené une répression de plus en plus sévère contre les droits de cette communauté, et elle s'est accélérée depuis l'invasion de l'Ukraine. En 2023, la Russie a placé le « mouvement international LGBT » sur sa liste des personnes déclarées « terroristes et extrémistes ». À l'autre bout du monde, l'Argentine offre à des milliers de Russes un lieu où ils peuvent être eux-mêmes sans craindre d'être jugés, agressés, ou emprisonnés. À Buenos Aires, le reportage de notre correspondant. Iana Kostinskaia se souvient très bien de sa surprise la première fois qu'elle a vu un couple homosexuel s'embrasser dans la rue à Buenos Aires. Deux ans après avoir quitté Moscou pour l'Argentine avec sa compagne Eli, la jeune femme de 29 ans continue d'apprendre à vivre son amour au grand jour. « J'aime beaucoup sortir avec ma femme, la prendre par la main et l'embrasser, et que cela ne soit pas un problème. Parfois j'ai un peu peur, puis je me rappelle que maintenant, tout va bien. Je ne vois pas comment je pourrais avoir la même vie en Russie », raconte Iana. Ces dernières années, Vladimir Poutine a accentué sa persécution contre les minorités sexuelles. En 2023, la Cour suprême russe a classé le mouvement LGBT comme « organisation extrémiste », au même titre que l'État islamique. Mariano Ruiz est le directeur de l'ONG Droits humain & diversité, qui accompagne des centaines de réfugiés LGBT russes en Argentine chaque année. « Ces vingt dernières années, l'Argentine a été un pays pionnier dans la région. C'est deuxième pays des Amériques à avoir légalisé le mariage homosexuel en 2010 après le Canada », précise-t-il. À lire aussiLGBT+ en Russie: «J'ai le sentiment de vivre perpétuellement avec une guillotine au-dessus de la tête» En Argentine, le statut de réfugié est par ailleurs plus facile à obtenir qu'en Europe ou aux États-Unis. Et le pays sud-américain a aussi d'autres atouts à faire valoir. « Moi, je suis venu ici pour étudier, explique Vladimir Zikeev, arrivé de Moscou il y a 18 mois. Lunettes rectangulaires, visage juvénile, cet étudiant en langues explique que c'est l'université publique et gratuite argentine qui l'a convaincu de jeter son dévolu sur ce pays. « J'ai trouvé quelque chose à faire pour ne pas seulement être en fuite. Chercher ma place, mais en faisant quelque chose », poursuit-il. Vitalii Panferov est arrivé à Buenos Aires début 2023. Quelques mois plus tard, il a été diagnostiqué séropositif. « Je n'avais aucune assurance. Mais jusqu'à présent je reçois mon traitement gratuitement, car en Argentine il y a un système de santé publique », L'accès des étrangers à l'université et au système de santé publique est aujourd'hui remis en cause par Javier Milei, qui a aussi durci les conditions pour obtenir le statut de réfugié. Le président argentin s'est par ailleurs lancé dans une bataille culturelle contre le « wokisme », qui n'est pas sans rappeler la rhétorique de Vladimir Poutine sur la décadence morale de l'Occident. « J'espère que ce qui s'est passé en Russie ne va pas se reproduire ici », s'inquiète Vitalii. Début 2025, Vitalii s'est joint aux centaines de milliers d'Argentins qui sont descendus dans les rues pour protester contre une saillie homophobe de Javier Milei. « Ce que j'aime le plus en Argentine, c'est que je peux être moi-même et m'exprimer. Et ça, conclut-il, je ne veux pas le perdre. » À lire aussiRussie: Vladimir Poutine promulgue la loi renforçant la censure et la surveillance sur internet
La banane est un des fruits préférés des Russes. Mais son prix a explosé, car ce produit d'importation souffre de l'impact des sanctions. La Russie a commencé à lancer une production intérieure, sous serre, dans le sud du pays. En juillet 2024, Pavel Zarubin, le journaliste le plus proche du Kremlin, publiait une vidéo où, les deux pieds dans la serre de la résidence présidentielle au sud de Moscou -la datcha de Novo-Ougarevo-, il soulignait le succès de la culture « made in Russia » des bananes, montrant de larges feuilles vertes recouvrant de généreux régimes de bananes et s'émerveillant qu'elles aient poussé « dans les conditions climatiques de la Russie ». Ces 12 secondes d'images rendues publiques sur la chaîne Telegram personnelle du journaliste en marge de la visite en Russie du dirigeant indien Narendra Modi sont passées quasi inaperçues. Elles témoignaient pourtant d'un intérêt réel qui s'est récemment concrétisé. La banane, fruit populaire en Russie À l'origine, la passion russe pour le fruit, contrariée ces dernières années par des prix de plus en plus élevés. Selon le journal spécialisé Agro Trend, en 2024 sa consommation était supérieure de 0,8 à 0,9 kg à celle des pommes, atteignant 9,8 kg par habitant et par an. La comparaison n'est pas anodine : la pomme est un produit extrêmement populaire en Russie, qu'on partage avec ses proches en fin d'été quand la récolte à la datcha a été bonne. Reste que le succès de la banane est si stable et établi qu'au printemps 2024, toujours selon Agro Trend, il a été envisagé que le gouvernement l'inscrive sur sa liste des produits dits « socialement importants », au même titre que la viande et les œufs. C'est une décision qui a des implications très concrètes pour le consommateur. Pour tout produit qui figure actuellement sur cette liste – elle en compte actuellement 24 –, l'État peut décider d'intervenir en cas de fluctuation soudaine des étiquettes, selon ce mécanisme : si le prix augmente de plus de 10 % dans une région donnée sur une période de 60 jours, un plafonnement des prix de détail peut être imposé pour une durée maximale de 90 jours. Pour la banane, les autorités ont à ce stade choisi une autre stratégie pour limiter la flambée sur les étals, mais aussi la dépendance à l'importation. Importations contrariées d'Équateur Ces dernières années, les importations russes de bananes se sont maintenues entre 1,3 et 1,5 million de tonnes par an, selon le journal Les Izvestia. L'écrasante majorité d'entre elles en Russie proviennent d'Équateur. Depuis 2022, leur prix dans le pays a explosé : un peu plus de 97 roubles au kilo avant la guerre, un peu plus de 150 aujourd'hui. En cause, bien sûr, les difficultés de la chaîne logistique avec les sanctions, la chute du taux de change du rouble et une hausse des cours mondiaux. L'allongement des délais de transport complique aussi la distribution. Il semble également que les services de sécurité intérieurs aient ajouté un autre dossier qui a pesé dans la balance : les bananes serviraient de paravent au trafic de drogue. Ce n'est pas le seul fait divers sur ce sujet à avoir défrayé la chronique, mais celui-là est le plus frappant : en septembre dernier, la presse locale se faisait l'écho de la découverte de plus d'une tonne et demie de cocaïne dans le port de Saint-Pétersbourg. Elle avait été découverte par les agents du FSB et du service des douanes dans une cargaison de bananes à bord d'un navire en provenance d'Équateur. Sa valeur a été estimée à 20 milliards de roubles, soit la plus importante saisie de drogue jamais effectuée par les douanes. Une enquête criminelle a été ouverte. Production domestique soutenue par l'État La production domestique semble donc aux yeux des autorités russes, la solution la plus évidente. Sauf qu'au vu du climat, elle n'est à ce stade imaginable qu'en serre, et encore, dans le sud du pays. Certains experts du secteur n'ont pas caché douter du succès de l'initiative, avançant que les bananes de serre seraient forcément elles aussi très chères en raison des investissements importants nécessaires à la construction et à l'équipement d'une serre, ainsi que des coûts élevés du chauffage et de l'éclairage d'appoint. Tamara Reshetnikova, PDG de la société « Tekhnologii Rosta » (Technologies de croissance) estimait en juin dernier dans la revue spécialisée Agro Investor qu'un prix de 150 à 180 roubles le kilogramme (le prix actuel des bananes à Moscou) ne permettrait pas de rentabiliser les investissements dans la production, d'autant qu'ils ne pourraient pas être compensés par des volumes élevés, et cela, même avec un soutien gouvernemental. Sur la liste des produits agricoles russes Les autorités jugent le projet viable, d'autres entrepreneurs aussi. L'agence d'État Ria Novosti rapportait en octobre dernier que la ministre de l'Agriculture signalait lors d'un forum officiel les premières constructions de serres dédiées à la culture de la banane. Le gouverneur de Stavropol affirme que les premières récoltes dans sa localité seront prêtes à la dégustation en 2027. D'autres régions du sud ont déjà entamé les premières cultures, comme celle de Krasnodar. À Sotchi, selon l'agence Interfax citant la mairie de la ville, une exploitation agricole privée prévoit de récolter ses premières bananes cette année : entre ce mois de décembre et mars, l'exploitation mise sur une première récolte à titre expérimental de 500 kg. En juillet dernier, le gouvernement a inscrit la banane sur la liste des produits agricoles russes. Ce qui ouvre la voie à la possibilité de subventions nationales. À lire aussiRussie: l'économie est-elle asphyxiée?
Nouveau round des négociations à Miami aux États-Unis pour un éventuel accord de paix entre la Russie et l'Ukraine. Que peut-on attendre de ces négociations ? Nicolas Tenzer, spécialiste des questions internationales et de sécurité au CEPA, le Center for Europe Policy Analysis, est l'invité international de la mi-journée de RFI, il répond aux questions de David Delos. À lire aussiUkraine: pour «avoir une paix durable, Européens, Américains et Russes doivent être à la table» À lire aussiGuerre en Ukraine: Washington propose un plan de paix prévoyant la cession de territoires à la Russie
L'acord de la UE per finan
durée : 00:09:50 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - "La Quatrième Vologda" de Varlam Chalamov est un récit autobiographique écrit en 1982. Vologda est le nom d'une ville située à 400 kilomètres de Moscou. Chalamov relate son enfance et son adolescence dans cette ville, une lecture de l'émission : "Le choix des livres" (1ère diffusion : 10/12/2008). - réalisation : Virginie Mourthé
Ce sont des territoires lointains, aux extrémités du globe mais qui se retrouvent, aujourd'hui, au centre des préoccupations des grandes puissances mondiales, à tel point que la France vient de réviser, début décembre 2025, sa stratégie polaire. Au nord : l'Arctique, le plus petit océan de la planète, devenu «l'un des terrains de jeu mondiaux les plus stratégiques et inflammables», peut-on lire dans ce nouveau document du ministère français des Affaires étrangères. Au sud : l'Antarctique, terrain de recherches scientifiques et sanctuaire pour la biodiversité, désormais menacé, aussi, par les bouleversements du monde. La guerre en Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine, les États-Unis de Donald Trump, les ambitions chinoises et européennes, autant d'éléments qui ont donc poussé la France à mettre rapidement à jour sa stratégie jusqu'en 2040. Pourquoi les pôles sont-ils aujourd'hui tant convoités ? Quel rôle pour Paris face aux intérêts de Washington et de Moscou ? Quels risques pour la science et l'environnement ? Avec notre invité : Mikaa Blugeon-Mered, chercheur senior en Géopolitique de la Transition énergétique à la Chaire de recherche du Canada sur l'hydrogène propre à l'Université du Québec à Trois Rivières, spécialiste des pôles. Auteur de la préface de l'ouvrage d'Elizabeth Buchanan «Alors tu veux acheter le Groenland…», aux éditions Saint Simon.
C dans l'air du 16 décembre 2025 - Paix en Ukraine: Trump y croit, l'Europe aussi...Est-ce enfin un vrai tournant, près de quatre ans après le début de l'invasion russe en Ukraine ? Le président des États-Unis a affirmé qu'un accord n'a « jamais » été aussi « proche » afin de mettre fin à la guerre, ce lundi 15 décembre. Des propos prononcés depuis le Bureau ovale, à la suite d'un entretien avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, et plusieurs dirigeants européens réunis à Berlin. Les États-Unis ont assuré avoir offert à Kiev des garanties de sécurité « très fortes », comparables à la protection permise par l'article 5 de l'Otan, tout en restant acceptables pour Moscou.De leur côté, les dirigeants des principaux pays européens, dont la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, ont fait part d'une proposition de « force multinationale pour l'Ukraine ». Cette unité, formée par des pays « volontaires » et soutenue par les États-Unis, aurait pour objectif d'aider l'Ukraine à maintenir durablement une armée de 800 000 soldats. Un « mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu », dirigé par Washington, est également prévu. Désormais, il appartient « à la Russie de montrer sa volonté d'œuvrer en faveur d'une paix durable », ont avancé les dirigeants européens.Ce mardi, le Kremlin a écarté la proposition de Volodymyr Zelensky d'une trêve de Noël. Dans une interview à la chaîne ABC News, diffusée hier, un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, avait répété que la Russie n'accepterait « à aucun moment » la présence en Ukraine de forces de l'Otan ou de troupes européennes.Après sa rencontre avec le chancelier allemand Friedrich Merz à Berlin et un appel téléphonique avec Donald Trump hier soir, Volodymyr Zelensky a déclaré aux journalistes ukrainiens qu'il refusait d'abandonner le Donbass. « Les Américains veulent trouver un compromis. Ils proposent une zone économique libre », a-t-il poursuivi. « Je tiens à le souligner une fois de plus : une zone économique libre ne signifie pas un contrôle de la Fédération de Russie. Ce sont des caractéristiques importantes pour moi dans toute discussion concernant le Donbass. Ni de jure ni de facto, nous ne reconnaîtrons le Donbass comme russe », a-t-il déclaré avant de se rendre, cet après-midi, à un sommet du Conseil de l'Europe sur d'éventuelles réparations visant à indemniser l'Ukraine face à l'offensive russe.L'événement, qui se tient à La Haye, réunit de hauts responsables européens afin de mettre en place un organisme international chargé de statuer sur des dizaines de milliards d'euros. L'option d'un « prêt de réparation », gagé sur les avoirs russes immobilisés, provoque toujours des dissensions au sein des Vingt-Sept. Soutenu par de nombreux États membres de l'Union européenne, dont l'Allemagne, ce plan se heurte à l'opposition ferme de la Belgique, rejointe par trois pays (Bulgarie, Malte, Italie). Les dirigeants de l'UE vont devoir trancher lors d'un sommet qui débute jeudi.Pendant ce temps, la guerre se poursuit sur le front ukrainien, mais aussi bien au-delà. Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a mené ces derniers jours une attaque contre deux plateformes pétrolières russes en mer Caspienne, à 700 kilomètres de ses frontières. Ces frappes, qui rappellent l'opération « Toile d'araignée », ont contraint le géant Lukoil à suspendre sa production. Kiev a également affirmé, lundi, avoir « fait exploser » un sous-marin russe à l'aide d'un drone naval dans le port de Novorossiïsk, en Russie, au bord de la mer Noire.Nos experts :- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Samantha de BENDERN - Chercheuse en relations internationales - Chatam House- Lucas MENGET - Grand reporter, réalisateur du documentaire Des trains dans la guerre- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, Université Catholique de Lille
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les mercenaires colombiens au Soudan, la menace hybride russe en Allemagne et la présidentielle au Chili. Australie : que sait-on des deux tireurs de l'attentat de Sydney ? Après l'attaque antisémite qui a fait seize morts, dont l'un des tireurs, sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, que sait-on du profil des deux assaillants ? Avaient-ils des antécédents terroristes ? Comment ont-ils pu se procurer des armes à feu aussi sophistiquées alors que la loi australienne sur le port d'armes est particulièrement stricte ? Avec Grégory Plesse, correspondant de RFI à Sydney. Soudan : quel rôle jouent les Colombiens dans la guerre ? Les États-Unis ont sanctionné plusieurs ressortissants colombiens accusés d'avoir participé au recrutement de mercenaires pour les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan. Sur quelles preuves s'appuient les Américains ? Pourquoi des Colombiens sont-ils impliqués dans ce conflit ? Washington envisage-t-il d'élargir les sanctions notamment aux Émirats arabes unis accusés par l'armée soudanaise de financer des mercenaires étrangers ? Avec Gaëlle Laleix, correspondante permanente de RFI à Nairobi. Allemagne : Berlin sous menace hybride russe ? L'Allemagne accuse la Russie d'avoir mené contre elle une cyberattaque visant le système de contrôle du trafic aérien en 2024 ainsi qu'une campagne de désinformation lors des dernières élections législatives de février. Sur quelles preuves s'appuie Berlin pour accuser le Kremlin d'ingérences dans ses affaires intérieures ? Que prévoient les Allemands pour lutter contre ces opérations hybrides menées par Moscou ? Avec Pascal Thibaut, correspondant RFI à Berlin. Chili : comment l'extrême-droite a-t-elle remporté la présidentielle ? 35 ans après la fin de la dictature, l'extrême-droite revient au pouvoir par les urnes. Le candidat José Antonio Kast a recueilli 58% de suffrages. Comment expliquer cette victoire sans appel ? Les Chiliens sont-ils nostalgiques d'Augusto Pinochet ? Avec Pascal Drouhaud, président de l'association LatFran, spécialiste de l'Amérique latine.
Au sein même des 27 États de l'UE, il reste beaucoup à faire pour lutter contre la prévarication et les pratiques mafieuses. Exemple en Bulgarie, et en Grèce voisine. Corruption :En pleine crise politique, la Bulgarie s'apprête à rejoindre la monnaie européenne le 1er janvier 2026... Le pays a connu 7 élections en 4 ans, et le mécontentement populaire face au projet de budget a de nouveau fait tomber le gouvernement la semaine dernière. Dans les manifestations, la population dit aussi son ras-le-bol de la corruption qui ronge la société du pays le plus pauvre de l'Union européenne. Parmi les pratiques mafieuses qui deviennent monnaie courante, l'accaparement d'entreprises. Témoignage dans la station balnéaire de Sunny Beach, Damian Vodenitcharov.En Grèce, plus de huit citoyens sur dix considèrent que la corruption fait «assez largement» ou «très largement» partie du paysage politique selon une enquête publiée ce mois-ci. L'ONG Transparency International place d'ailleurs le pays derrière l'ensemble de ses voisins européens du Nord et de l'Ouest, même si Malte et la Hongrie ferment la marche. Les précisions à Athènes, de Joël Bronner. Guerre en Ukraine :Comment la Russie continue-t-elle à financer la guerre ? Moscou a dépensé en 2024, 11 trillions de roubles en budget défense, selon Reuters, soit à peu près à une centaine de milliards d'euros. À comparer avec 343 milliards pour les dépenses européennes. D'où vient encore cet argent, comment se porte l'économie ? Les explications de Denis Strelkov, journaliste à la rédaction russe de RFI. Exposition : «Shoah de Claude Lanzmann, les enregistrements inédits» À l'occasion du centenaire de la naissance de Claude Lanzmann et des 40 ans du film Shoah, le musée Juif de Berlin, et le Mémorial de la Shoah à Paris, proposent une exposition qui permet d'entendre les enregistrements sonores qui ont servi de base à son film Shoah. Le journaliste a réalisé plus de 200 heures d'enregistrements pendant ses années de travail préparatoire au film. Ces expositions, en présentant une courte sélection d'entretiens, laissent entrevoir l'immensité des recherches conduites par un réalisateur français. À Berlin, les explications de Delphine Nerbollier. Il y a 70 ans, le Staatsoper de Vienne rouvrait ses portes. Aujourd'hui, le regard sur l'époque a évoluéAu lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Autriche annexée par le régime nazi, et bombardée, doit se reconstruire et se réinventer. Pour cela, elle met la culture à contribution. Symbole de raffinement, l'opéra de Vienne rouvre ses portes en 1955. Et s'il reste aujourd'hui une gloire nationale, le Staatsoper est cependant considéré avec un regard plus nuancé. Céline Béal a assisté aux préparatifs de ce 70è anniversaire.
Dans une interview au média Brut, Brigitte Macron assure qu'elle est "désolée" si elle a "blessé les femmes victimes" qui avaient perturbé un spectacle d'Ary Abittan. Selon Ruth Elkrief, le message aux femmes victimes sera entendu par certaines, peut-être pas du tout. Ensuite, il y a eu les propos de Jean-Luc Mélenchon sur les migrants, qu'elle n'a pas trop aimé non plus. Ce mardi 16 décembre, en fin de journée, la Commission européenne renonce à interdire la vente de voitures neuves thermiques dès 2035. D'après François Lenglet, cette flexibilité a été évaluée de manière assez intelligente. Le quotidien britannique le Guardian a publié une enquête sur la vie de la famille Bachar al-Assad à Moscou. Depuis sa chute le 8 décembre 2024, il vit à Moscou avec sa famille. Le boucher de Damas est donc devenu ophtalmologue. Pour Abnousse Shalmani, c'est du Kundera, c'est du tragique et de l'absurde. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au sein même des 27 États de l'UE, il reste beaucoup à faire pour lutter contre la prévarication et les pratiques mafieuses. Exemple en Bulgarie, et en Grèce voisine. Corruption :En pleine crise politique, la Bulgarie s'apprête à rejoindre la monnaie européenne le 1er janvier 2026... Le pays a connu 7 élections en 4 ans, et le mécontentement populaire face au projet de budget a de nouveau fait tomber le gouvernement la semaine dernière. Dans les manifestations, la population dit aussi son ras-le-bol de la corruption qui ronge la société du pays le plus pauvre de l'Union européenne. Parmi les pratiques mafieuses qui deviennent monnaie courante, l'accaparement d'entreprises. Témoignage dans la station balnéaire de Sunny Beach, Damian Vodenitcharov.En Grèce, plus de huit citoyens sur dix considèrent que la corruption fait «assez largement» ou «très largement» partie du paysage politique selon une enquête publiée ce mois-ci. L'ONG Transparency International place d'ailleurs le pays derrière l'ensemble de ses voisins européens du Nord et de l'Ouest, même si Malte et la Hongrie ferment la marche. Les précisions à Athènes, de Joël Bronner. Guerre en Ukraine :Comment la Russie continue-t-elle à financer la guerre ? Moscou a dépensé en 2024, 11 trillions de roubles en budget défense, selon Reuters, soit à peu près à une centaine de milliards d'euros. À comparer avec 343 milliards pour les dépenses européennes. D'où vient encore cet argent, comment se porte l'économie ? Les explications de Denis Strelkov, journaliste à la rédaction russe de RFI. Exposition : «Shoah de Claude Lanzmann, les enregistrements inédits» À l'occasion du centenaire de la naissance de Claude Lanzmann et des 40 ans du film Shoah, le musée Juif de Berlin, et le Mémorial de la Shoah à Paris, proposent une exposition qui permet d'entendre les enregistrements sonores qui ont servi de base à son film Shoah. Le journaliste a réalisé plus de 200 heures d'enregistrements pendant ses années de travail préparatoire au film. Ces expositions, en présentant une courte sélection d'entretiens, laissent entrevoir l'immensité des recherches conduites par un réalisateur français. À Berlin, les explications de Delphine Nerbollier. Il y a 70 ans, le Staatsoper de Vienne rouvrait ses portes. Aujourd'hui, le regard sur l'époque a évoluéAu lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Autriche annexée par le régime nazi, et bombardée, doit se reconstruire et se réinventer. Pour cela, elle met la culture à contribution. Symbole de raffinement, l'opéra de Vienne rouvre ses portes en 1955. Et s'il reste aujourd'hui une gloire nationale, le Staatsoper est cependant considéré avec un regard plus nuancé. Céline Béal a assisté aux préparatifs de ce 70è anniversaire.
durée : 00:03:48 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Depuis ses 116 ans d'existence, le MI6 a comme chef Blaise Metrewelli, une femme de 47 ans. Dans son discours d'introduction, elle vise Moscou comme l'adversaire principal de la Couronne. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
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Après le bannissement en 2022 de Facebook et d'Instagram, réseaux emblématiques du groupe Meta, les autorités russes renforcent leur emprise sur les espaces de l'internet et des applications étrangères. Depuis cet été, les appels via WhatsApp, FaceTime et Telegram sont bloqués, au nom de la lutte contre le fléau des fraudeurs. D'autres coupures et interdictions sont, quant à elles, justifiées au nom de la sécurité nationale, et notamment les attaques de drones. « Désolé de ne pas avoir donné signe de vie, mon téléphone s'est soudainement éteint et l'écran est devenu tout noir. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. » Casquette sur la tête, bouille bienveillante et souriante, Nicolas Maschourov arrive tout essoufflé et un poil en retard au rendez-vous sur une place du centre de Yaroslavl, face à l'un des monastères les plus célèbres de cette ville au riche passé historique. Au fond, ce mystérieux incident du jour n'est pour lui qu'un de ceux qui s'ajoutent à une longue liste, tant la vie quotidienne est déjà bien compliquée localement. Dans cette ville-étape incontournable pour les touristes, cela fait en effet de longs mois que les liaisons téléphoniques et internet sont perturbées. Yaroslavl est en effet aussi une ville industrielle importante, ce qui fait d'elle une cible dans le conflit avec l'Ukraine. « On a ici une raffinerie très importante, elle fournit du pétrole à de nombreuses régions de l'Ouest du pays, explique Nicolas Maschourov. À l'heure actuelle, les règles y sont très strictes à l'intérieur, car il y a un risque de sabotage. Lorsque vous entrez dans l'usine, vous n'êtes même pas autorisé à prendre votre téléphone, vous devez le laisser dans votre voiture. Et si jamais vous avez oublié et qu'il est resté dans votre poche, l'amende que vous encourez atteint 30 000 roubles. Si on vous attrape une deuxième fois avec, vous êtes viré. Tout ça, c'est parce que cette raffinerie est périodiquement attaquée par des drones. Heureusement, jusque-là, les attaques ne se sont produites que vers 5 ou 6 heures du matin, lorsque les travailleurs n'étaient pas là. Mais la situation là-bas est quand même assez tendue. L'Internet mobile y est généralement désactivé. » Ce vendredi 12 décembre, selon les médias locaux, une attaque contre la raffinerie a été à l'origine d'un incendie. Une partie des routes y menant ont été fermées, causant des bouchons de plusieurs kilomètres. Mais le plus fréquent pour parer aux attaques reste de couper le réseau. « L'Internet mobile dans toute la ville est de toute façon souvent en mauvais état désormais, avance le professeur d'histoire et guide touristique. De temps en temps, c'est même totalement coupé ». À lire aussiRussie: le contrôle étatique de l'expression publique sur les réseaux sociaux s'accélère « J'ai envie de hurler tellement je suis furieux et tellement je trouve ça injuste. » Première conséquence : impossible d'utiliser la géolocalisation, très répandue en Russie. Mais d'autres usages sont désormais limités. Dans sa cuisine, avec sa bouilloire qui siffle sur le gaz pour chauffer l'eau du thé, Andrey Akimov explique qu'il aimerait pouvoir publier à sa guise sur les réseaux sociaux. « Je gère plusieurs chaînes Telegram, explique cet avocat et secrétaire d'un petit parti, qui tente d'être officiellement enregistré par les autorités. J'y poste diverses choses, et tout est légal et officiel. Mais parfois c'est impossible à faire. J'essaie une fois, deux fois. Puis je me dis : “Ok, je réessaie dans 10 minutes", et c'est peut-être à ce moment-là que j'ai un ressenti de 5% d'inconfort. Je réessaie trois- quatre fois. Et si, à la cinquième tentative, une demi-heure plus tard, je ne peux toujours pas publier, je commence à ressentir de l'anxiété et de la colère. À ce moment-là, bien sûr, mon inconfort est à 100%. J'ai envie de hurler tellement je suis furieux et tellement je trouve ça injuste ». Pour lui, les exigences sécuritaires d'un pays en conflit ne sont pas les seuls motifs à ces restrictions de plus en plus importantes. Avec prudence et des mots très pesés, il avance : « Je vais dire les choses de cette façon : je comprends un peu la stratégie des autorités. Il y a une tendance à réduire les libertés, à contrôler les ressources Internet. Mais c'est beaucoup plus facile de le faire si on procède progressivement, pas à pas, en supprimant une partie des droits et libertés des citoyens petit à petit, de telle sorte que l'indignation soit étalée dans le temps et qu'il n'y ait pas de pic soudain ». Depuis cet été, les autorités ont mis en place une messagerie nationale, Max, et tentent de convaincre les citoyens d'y migrer, la présentant comme plus sûre. Les critiques avancent qu'il s'agit d'une stratégie visant à surveiller les contenus, car Max est présentée comme totalement transparente pour les services de sécurité. Entre blocage des messageries étrangères et coupures de l'internet, de plus en plus de Russes vivent depuis plusieurs mois à l'heure des restrictions de communication. À lire aussiVers un «goulag numérique»: comment la Russie développe le contrôle et la surveillance de ses citoyens Yaroslavl est très loin d'être la seule ville touchée. Aux derniers décomptes effectués mi-décembre, une quarantaine de régions sur les 89 que compte la Russie ont souffert depuis le printemps d'incidents de types variés. Toutes les régions frontalières ou proches de la zone de combat sont plus ou moins touchées, de Rostov à Koursk et Voronej, ainsi que des villes de garnison comme Pskov ou des régions abritant d'importantes usines du complexe militaro-industriel comme celle de Sverdlovsk. D'autres villes et régions à des milliers de kilomètres à l'est ont aussi enregistré des plaintes d'usagers au sujet de très longues coupures : en Sibérie, à Omsk ou en Yakoutie, jusqu'à Khabarovsk, le Kamchatka et Sakhaline dans l'Extrême-Orient. Même Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, a été le théâtre de deux jours consécutifs de perturbations. À Moscou, depuis mai dernier, des pannes régulières mais courtes sont observées. Comme à Yaroslavl, les autorités régionales expliquent en général ces coupures comme des « mesures de sécurité visant à se protéger contre les attaques de drones ». Selon le groupe de travail du kraï de Krasnodar, « un adversaire peut utiliser l'internet mobile à haut débit pour contrôler des drones et perpétrer des attentats terroristes ». Ces restrictions sont imposées dès réception d'un signal de « menace drone » et sont techniquement temporaires. Wikipedia.ru a fait ce décompte : 69 coupures avaient déjà été enregistrées en mai, mais en juin, ce nombre était passé à 655, et en juillet, il a atteint le chiffre record de 2 099 coupures à travers le pays. Ce chiffre a dépassé le total mondial des blocages d'internet pour toute l'année 2024 (296 incidents dans 54 pays), faisant de la Russie le pays le plus touché par les pannes de communications numériques. « Notre pays est en état de guerre, [...] nous ne pouvons pas revendiquer les libertés que nous avions auparavant. » À quelques kilomètres de Moscou, la ville de Balachika est une zone connue pour abriter notamment une importante base de l'armée russe. Une tradition ancienne : sous l'Union soviétique, la ville était d'ailleurs interdite aux étrangers. Zina, 42 ans, m'accueille dans la cour en bas de son immeuble, dans cette ville où elle a déménagé il y a trois ans « pour la nature et la vue sur le canal ». Pour elle, toutes les mesures de restrictions prises pour internet sont justifiées, y compris cette autre, récente, qui bloque l'usage des cartes SIM, russes comme étrangères, pendant 24 heures à tout retour de l'étranger. « Je comprends très bien qu'une carte SIM pourrait soudainement ne plus être entre les mains de son propriétaire officiel. Elle pourrait être volée, avec le téléphone ou pas d'ailleurs. Et cette carte SIM pourrait être utilisée par d'autres personnes à leurs propres fins. Moi, je compare cette décision à la quarantaine temporaire obligatoire pendant le Covid-19 ou à l'usage des masques. On peut quand même trouver le moyen de s'organiser et préparer un retour de vacances. Je comprends que des gens soient très énervés, mais notre pays est en état de guerre, alors pour moi, c'est évident, nous ne pouvons pas revendiquer les libertés que nous avions auparavant », affirme-t-elle. Pour elle, le vrai problème, qui la concerne de près, est ailleurs. « Je vais vous dire qui traverse, à cause de tout ça, de vraies difficultés, avance-t-elle. Ce sont ceux qui ne gagnaient leur vie que grâce au blogging, en vendant des publicités, par exemple, ou en monétisant leurs publications. C'est vrai, il existe des plateformes alternatives à celles qu'on avait avant, mais avec celles-là, on ne peut pas gagner autant d'argent. Elles sont mal conçues. Et cela a un impact sur toutes ces personnes, tous ces entrepreneurs, qui pendant de nombreuses années ont construit un système de diffusion en continu, produisaient du contenu. En fait, chaque blogueur avait en quelque sorte créé sa propre petite agence. C'est un système qui s'est effondré ». Sans Instagram, classé extrémiste en Russie, et avec l'interdiction depuis cet automne d'y faire de la publicité, Internet qui rame est le dernier clou dans le cercueil de son activité professionnelle de bloggeuse-coiffure. Sur un an, Zina chiffre sa perte de revenu à 80%. À lire aussiLa Russie resserre encore son contrôle sur internet
Au sommaire de ce supplément du Grand reportage : un 4ème hiver de guerre en Ukraine, Anissa El Jabri en Russie et la fin de la campagne électorale en République centrafricaine, les scrutins auront lieu le 28 décembre. Quel bilan pour le président Touadéra qui se représente, nous verrons cela en seconde partie d'émission avec François Mazet. Russie : des vies ordinaires face à un 4ème hiver de guerre La question de la fin des combats en Ukraine est dans toutes les têtes ou presque. Entre échanges diplomatiques secrets et fuites dans les médias, déclarations fracassantes et rencontres au sommet. Sauf en Russie pour les simples citoyens que nous sommes allés rencontrer, de Belgorod, ville frontalière de l'Ukraine, à Moscou, en passant par Iaroslav. Un Grand reportage d'Anissa El Jabri qui s'entretient avec Jacques Allix. En Centrafrique, l'heure du bilan pour la présidence Touadéra Les Centrafricains seront appelés aux urnes le 28 décembre. Il s'agira d'un quadruple scrutin historique : présidentiel, législatif, régional et municipal. À la clé, un éventuel troisième mandat pour le chef de l'État Faustin-Archange Touadéra. Arrivé au pouvoir, il y a dix ans, dans la foulée de la guerre civile et de la transition, il a fait modifier la Constitution pour pouvoir se représenter. Cette année, les modalités du scrutin sont aussi contestées malgré la participation de plusieurs opposants. Avec quel bilan sécuritaire et socio-économique chef de l'État se représente-t-il ? A-t-il relevé le pays comme il aime l'affirmer ? Un Grand reportage de François Mazet qui s'entretient avec Jacques Allix.
Les pressions de Donald Trump pour forcer une paix en forme de capitulation de l'Ukraine auront-ils raison des Européens ? Malgré une prise de conscience de la menace russe, les Européens ne sont-ils pas cependant toujours tentés par un « apaisement » de Vladimir Poutine, comme en 1938 les Britanniques et les Français face à Hitler à Munich ? C'est tout l'enjeu du livre Les fantômes de Munich, signé Isabelle Lasserre, journaliste au Figaro et ancienne correspondante à Moscou. Elle répond aux questions de Joris Zylberman. À lire aussiDans les négociations sur la paix en Ukraine, l'Europe peine à trouver sa place
C dans l'air du 11 décembre 2025 - Ukraine : Zelensky prêt à lâcher des territoiresUne proposition concernant des concessions territoriales ukrainiennes dans le cadre d'un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine a été soumise à Donald Trump, a annoncé ce jeudi 11 décembre le chancelier allemand Friedrich Merz. Le président américain s'était montré ces derniers jours particulièrement critique envers les dirigeants ukrainiens et même européens. Hier, il a déclaré avoir eu des "mots assez forts" pendant son entretien un peu plus tôt avec le président de la République, le Premier ministre britannique et le chancelier allemand."Ils aimeraient que nous participions à une réunion en Europe ce week-end. Nous allons prendre une décision en fonction de ce qu'ils nous diront. Nous ne voulons pas perdre notre temps", a ensuite affirmé Donald Trump, ajoutant : "Avant d'aller à une réunion, il y a des choses que nous voulons savoir". Mardi, dans une interview accordée au média en ligne Politico, quelques jours après la publication de la Stratégie de sécurité nationale américaine, Donald Trump a également redoublé de critiques contre des dirigeants politiques européens qu'il juge faibles et une Europe déclinante ; contre l'Ukraine, qui n'a selon lui aucune chance car la Russie est la plus grande, et un Zelensky "perdant" accusé d'"utiliser la guerre" pour ne pas remettre en jeu son mandat.Visé par de nouveaux propos acerbes de Donald Trump, le président ukrainien avait assuré mardi être "prêt" à organiser une élection présidentielle en Ukraine, mais pas dans n'importe quelles conditions. "Je demande maintenant (...) aux États-Unis de m'aider, avec nos partenaires européens, à garantir la sécurité nécessaire pour la tenue d'élections. Si cela se produit, l'Ukraine sera prête à organiser des élections dans les 60 à 90 prochains jours", a-t-il assuré. Avec cette déclaration, Volodymyr Zelensky renvoie la balle aux Américains, qui ont échoué à obtenir un cessez-le-feu malgré des mois de négociations avec la Russie.Pour l'heure, la guerre se poursuit et l'Ukraine a lancé ce jeudi une importante attaque aérienne sur Moscou et plusieurs régions de Russie. En mer Noire, un pétrolier russe de sa flotte fantôme a également été touché hier par un drone ukrainien. Le secteur énergétique russe, poumon économique du pays, est sous la pression des sanctions occidentales visant à assécher le financement de la guerre menée par Moscou et de l'intensification, depuis cet été, des frappes ukrainiennes qui visent ses raffineries et infrastructures d'hydrocarbures. Selon l'AIE, les revenus pétroliers du pays sont tombés à leur plus bas niveau depuis 2020.Alors, où en sont les discussions sur un plan de paix en Ukraine ? Pourquoi Donald Trump multiplie-t-il les critiques envers l'Europe ? Faut-il craindre des ingérences étrangères lors des prochaines élections en France ? Enfin, que faut-il retenir du débat et du vote sur la défense nationale qui se sont déroulés hier à l'Assemblée ?Nos experts :- James ANDRÉ - Grand reporter – France 24- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre - Marion VAN RENTERGHEM ( en duplex) - Grand reporter, chroniqueuse - L'Express, auteure de Le piège Nord Stream
C dans l'air du 11 décembre 2025 - Ukraine : Zelensky prêt à lâcher des territoiresUne proposition concernant des concessions territoriales ukrainiennes dans le cadre d'un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine a été soumise à Donald Trump, a annoncé ce jeudi 11 décembre le chancelier allemand Friedrich Merz. Le président américain s'était montré ces derniers jours particulièrement critique envers les dirigeants ukrainiens et même européens. Hier, il a déclaré avoir eu des "mots assez forts" pendant son entretien un peu plus tôt avec le président de la République, le Premier ministre britannique et le chancelier allemand."Ils aimeraient que nous participions à une réunion en Europe ce week-end. Nous allons prendre une décision en fonction de ce qu'ils nous diront. Nous ne voulons pas perdre notre temps", a ensuite affirmé Donald Trump, ajoutant : "Avant d'aller à une réunion, il y a des choses que nous voulons savoir". Mardi, dans une interview accordée au média en ligne Politico, quelques jours après la publication de la Stratégie de sécurité nationale américaine, Donald Trump a également redoublé de critiques contre des dirigeants politiques européens qu'il juge faibles et une Europe déclinante ; contre l'Ukraine, qui n'a selon lui aucune chance car la Russie est la plus grande, et un Zelensky "perdant" accusé d'"utiliser la guerre" pour ne pas remettre en jeu son mandat.Visé par de nouveaux propos acerbes de Donald Trump, le président ukrainien avait assuré mardi être "prêt" à organiser une élection présidentielle en Ukraine, mais pas dans n'importe quelles conditions. "Je demande maintenant (...) aux États-Unis de m'aider, avec nos partenaires européens, à garantir la sécurité nécessaire pour la tenue d'élections. Si cela se produit, l'Ukraine sera prête à organiser des élections dans les 60 à 90 prochains jours", a-t-il assuré. Avec cette déclaration, Volodymyr Zelensky renvoie la balle aux Américains, qui ont échoué à obtenir un cessez-le-feu malgré des mois de négociations avec la Russie.Pour l'heure, la guerre se poursuit et l'Ukraine a lancé ce jeudi une importante attaque aérienne sur Moscou et plusieurs régions de Russie. En mer Noire, un pétrolier russe de sa flotte fantôme a également été touché hier par un drone ukrainien. Le secteur énergétique russe, poumon économique du pays, est sous la pression des sanctions occidentales visant à assécher le financement de la guerre menée par Moscou et de l'intensification, depuis cet été, des frappes ukrainiennes qui visent ses raffineries et infrastructures d'hydrocarbures. Selon l'AIE, les revenus pétroliers du pays sont tombés à leur plus bas niveau depuis 2020.Alors, où en sont les discussions sur un plan de paix en Ukraine ? Pourquoi Donald Trump multiplie-t-il les critiques envers l'Europe ? Faut-il craindre des ingérences étrangères lors des prochaines élections en France ? Enfin, que faut-il retenir du débat et du vote sur la défense nationale qui se sont déroulés hier à l'Assemblée ?Nos experts :- James ANDRÉ - Grand reporter – France 24- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre - Marion VAN RENTERGHEM ( en duplex) - Grand reporter, chroniqueuse - L'Express, auteure de Le piège Nord Stream
1956 : le président égyptien Nasser nationalise le canal de Suez. Londres et Paris grondent, Washington s'en mêle et Moscou menace. En quelques semaines, le vieux monde colonial vacille. La guerre du canal de Suez n'est pas seulement une bataille géopolitique, c'est la fin d'une époque : celle où la France et le Royaume-Uni dictaient encore les règles du jeu mondial. Plongez au cœur de ce conflit qui a scellé la fin des empires coloniaux. Crédits : Lorànt Deutsch, Bruno Deltombe. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce jeudi 11 décembre, Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France à New Delhi et Moscou, était l'invité d'Annalisa Cappellini dans Le monde qui bouge - L'Interview, de l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier. Ils sont revenus sur la croissance économique de l'Inde et son pool d'ingénieurs qualifiés, deux atouts qui attirent les investissements dans la tech et l'intelligence artificielle, avant de parler de la réforme du code du travail, une priorité du gouvernement indien pour protéger le droit des travailleurs. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
S'il y a bien un pays européen qui regarde de très près les négociations en cours pour une paix en Ukraine, c'est la Finlande. Depuis la guerre déclenchée par Moscou, il y a presque quatre ans, Helsinki a non seulement rejoint l'Otan, mais aussi fermé sa frontière avec la Russie. 1 340 kilomètres qui rendent le pays vulnérable, comme l'ont montré les attaques hybrides avec l'envoi de demandeurs d'asile organisé par Moscou. Une vaste clôture est donc en train d'être construite. En Laponie, dans le nord du pays, la petite ville frontalière de Salla est désormais coupée de son voisin. Une garantie de sécurité, mais aussi un changement total d'environnement. Reportage sur place signé Ottilia Férey. La moitié des jeunes Allemands opposés au service militaire C'est donc acté, à partir de janvier 2026, les jeunes Allemands vont commencer leur service militaire sur la base du volontariat. Une version plutôt souple qui signe tout de même une petite révolution dans un pays où la question était taboue. À l'avenir, le pays se réserve aussi la possibilité d'élargir le recrutement si besoin. Si bien que 50% des concernés se déclarent contre cette réforme. Reportage auprès d'une jeunesse Allemande déboussolée, de Salomé Hénon-Cohin. Le service militaire dans les pays baltes Et dans les pays baltes, eux aussi en première ligne face à la menace russe, le service militaire est aussi revenu en tête des préoccupations politiques. On va parler de la situation dans les trois pays : la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie. Et on commence par la Lettonie qui a pris récemment les mesures les plus fortes. Marielle Vitureau. La chronique de «La revue dessinée» Et on termine cette émission en Espagne et dans le sud de la France, avec cette enquête passionnante publiée dans le dernier numéro de La revue dessinée. L'article a pour titre «Exploitation agricole», il est signé Hélène Servel et Lilian Coquillaud. Il y est question de l'exploitation de travailleurs migrants en France. Et plus particulièrement de travailleurs latino-américains ou étrangers résidant en Espagne et que des sociétés d'intérim peu scrupuleuses convoient à travers la frontière pour les faire travailler sur des exploitations agricoles françaises. Et tout ceci sous le couvert de la fameuse directive européenne sur les travailleurs détachés, dont on a tellement parlé avec le fameux plombier polonais. Les explications de Baptiste Bouthier, rédacteur en chef de la revue trimestrielle qui, comme son nom l'indique, publie des enquêtes par le biais de la bande dessinée.
La question de la fin des combats en Ukraine est dans toutes les têtes ou presque. Entre échanges diplomatiques secrets et fuites dans les médias, déclarations fracassantes et rencontres au sommet. Sauf en Russie pour les simples citoyens que nous sommes allés rencontrer, de Belgorod, ville frontalière de l'Ukraine, à Moscou, en passant par Iaroslav. «Russie : des vies ordinaires face à un 4ème hiver de guerre», un Grand reportage d'Anissa El Jabri.
Il y a un an, Bachar al-Assad a été renversé après 14 ans de guerre civile en Syrie. L'ancien dictateur a refait sa vie en Russie, dans un quartier luxueux de Moscou. Écoutez RTL autour du monde du 08 décembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:11:41 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Il y a un an, les troupes d'al-Charaa entraient dans Damas et Bachar al-Assad quittait le palais présidentiel pour Moscou, où il vit aujourd'hui en exil. Aujourd'hui, alors qu'al-Charaa demeure à la tête de son gouvernement provisoire, quel bilan tirer de la Syrie post-Assad ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Anthony Samrani Co-rédacteur en chef de l'Orient le jour
Le 8 décembre 2024, il y a un an, Bachar al-Assad le dictateur syrien quittait Damas pour Moscou, après la prise de la capitale syrienne par les rebelles de Hayat Tahrir al Cham. Surnommé le «boucher de Damas», Bachar al-Assad dirigeait le pays depuis juillet 2000, succédant à son père Hafez al-Assad, dictateur non moins sanguinaire à la tête du pays depuis 1971. Un chapitre de plus d'un demi-siècle d'horreur, de massacres et d'oppressions se refermait pour le peuple syrien. Non sans séquelles. À la surprise générale, l'opération des rebelles se déroula en un éclair. Il ne leur fallut pas plus de dix jours pour faire tomber le régime que l'on pensait inébranlable, après 12 années de guerre, plus de deux millions de morts, environ 500.000 disparus et 12 millions de Syriens déplacés à cause de la violence liée au conflit, soit la moitié de la population. Regard sur la Syrie du président Ahmad al-Charaa. Difficultés économiques et sociales, séparation des communautés, insécurité, les défis sont nombreux. Luttes internes, ingérences régionales, pression d'Israël. La Syrie reste un espace stratégique central pour les grandes puissances : sa position géographique, ses accès aux routes régionales, son rôle dans l'équilibre du Levant et les multiples présences militaires en font un territoire où intérêts géopolitiques et enjeux de sécurité internationale s'entrecroisent. Quelles perspectives démocratiques en Syrie, pays au centre des rivalités régionales ? Invités : Fabrice Balanche, maître de conférences à l'Université Lyon 2, spécialiste du Moyen-Orient. «Les leçons de la crise syrienne», éd. Odile Jacob, ouvrage récompensé par le prix du livre Géopolitique. Hakim Khaldi du Département des Opérations de Médecins sans Frontières à Paris. Spécialiste du Moyen-Orient à MSF où il a effectué de nombreuses missions. «Carnets de bord. Dans la Syrie post-Assad», éd. L'Harmattan.
Un an après la chute de Bachar al-Assad, la Syrie n'a pas replongé dans la guerre civile, et entretient l'espoir encore fragile d'une paix durable.Plus d'un million de réfugiés syriens ont pu rentrer chez eux, même s'il en reste 4,5 millions. Le président par intérim Ahmad al-Chareh, un ancien jihadiste, a pour l'instant réussi à s'entendre à la fois avec l'Union Européenne, Donald Trump, la Turquie et l'Arabie saoudite. Il a même été reçu à Moscou, grand soutien d'Assad.Mais l'espoir des experts est mâtiné de beaucoup de prudence : des dizaines de milliers de victimes de décennies de répression sanglante restent introuvables, l'économie est exsangue, et des massacres ont visé les minorités alaouite et druze. Enfin, Israël mène des frappes et des incursions dans le Sud. La Semaine sur le fil fait le point avec Acil Tabbara, directrice de nos bureaux au Liban et en Syrie; Rime Allaf, écrivaine syrienne et Ziad Majed, spécialiste du Proche-Orient.Pour aller plus loin :It Started in Damascus, par Rime AllafLe Proche-Orient, miroir du monde, par Ziad Majed et ses livres sur la SyrieRéalisation : Maxime Mamet, Emmanuelle Baillon, Michaëla Cancela-KiefferEnregistrements sur le terrain : AFPTVLa Semaine sur le fil est le podcast hebdomadaire de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous laisser une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 5 décembre 2025 - Poutine tout-puissant… qui peut encore l'arrêter ? C'est une nouvelle visite qui suscite beaucoup d'attention. Après avoir reçu vendredi dernier Viktor Orbán à Moscou pour mener des discussions autour de l'énergie, Vladimir Poutine a déclaré ce vendredi qu'il allait continuer de « livrer du pétrole sans interruption » à l'Inde. Le Premier ministre indien Narendra Modi et le président russe se sont retrouvés ce vendredi 5 décembre à New Delhi pour des entretiens destinés à resserrer leurs liens, malgré la pression des États-Unis depuis des mois sur l'Inde pour qu'elle cesse ses achats de pétrole russe en pleine guerre en Ukraine.Une visite du maître du Kremlin qui en dit long sur les grandes manœuvres qui se déroulent actuellement et visent à redéfinir l'ordre mondial. À l'offensive sur les terrains militaire et diplomatique, Vladimir Poutine veut montrer au reste du monde que, malgré les sanctions et le mandat d'arrêt dont il fait l'objet, il n'est pas isolé. Inflexible dans les négociations sur le plan de paix avec l'Ukraine, le président russe entend apparaître comme le grand gagnant de cette période d'intenses discussions qui s'est soldée jeudi par un échange d'amabilités avec Donald Trump, après l'apparent échec de la réunion au Kremlin mardi avec Steve Witkoff et Jared Kushner.« Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n'est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s'y emploie sincèrement », a ainsi affirmé hier le maître du Kremlin. « Je pense que nous devons nous engager dans cet effort plutôt que d'y faire obstruction », a-t-il ajouté, faisant allusion aux Européens que Moscou accuse de vouloir empêcher un accord. Un peu plus tôt dans la journée, Donald Trump a évoqué de son côté « une très bonne rencontre », assurant que Vladimir Poutine voulait bien « mettre fin à la guerre ».Des émissaires américains et ukrainiens mènent de nouvelles discussions depuis jeudi en Floride pour tenter de trouver une issue à la guerre, au moment où Washington a annoncé assouplir ses sanctions à l'égard du géant du pétrole russe Lukoil.À Pékin, le président français Emmanuel Macron a pressé hier son homologue chinois d'œuvrer à la fin de la guerre en Ukraine, mais a entendu son hôte rejeter fermement toute part de responsabilité dans la poursuite de la crise ukrainienne. Ce vendredi, il a appelé les Européens à maintenir « l'effort de guerre » et à accroître « la pression sur l'économie russe ». « La seule qui ne veut pas la paix, c'est la Russie, parce qu'elle veut tout », a estimé le chef de l'État. L'Allemagne, de son côté, a promis une aide supplémentaire de 100 millions d'euros à l'Ukraine pour réparer ses infrastructures énergétiques mais veillera « strictement » à son utilisation, en plein scandale de corruption qui ébranle le gouvernement de Kiev. Parallèlement, la Turquie a convoqué les ambassadeurs russe et ukrainien, appelant les deux pays à « laisser les infrastructures énergétiques en dehors de la guerre ».Depuis plusieurs semaines, Moscou multiplie les attaques et pilonne les infrastructures énergétiques de l'Ukraine. En réponse, Kiev intensifie son offensive contre les installations pétrolières russes. En frappant un important terminal pétrolier russe et deux cargos pétroliers liés à Moscou en mer Noire ces derniers jours, Kiev a touché un axe stratégique pour la Russie, le pétrole étant le carburant de l'effort de guerre russe.Nos journalistes se sont rendus il y a quelques semaines aux portes du Donbass, région déchirée de l'Est ukrainien, au cœur de toutes les négociations de paix.Nos experts :- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Lucas MENGET - Grand reporter, réalisateur du documentaire : Des trains dans la guerre - Antoine VITKINE - Journaliste, réalisateur du documentaire Opération Trump : les espions russes à la conquête de l'Amérique - Marie JEGO - Journaliste - Le Monde, ancienne correspondante à Moscou
C dans l'air du 5 décembre 2025 - Poutine tout-puissant… qui peut encore l'arrêter ? C'est une nouvelle visite qui suscite beaucoup d'attention. Après avoir reçu vendredi dernier Viktor Orbán à Moscou pour mener des discussions autour de l'énergie, Vladimir Poutine a déclaré ce vendredi qu'il allait continuer de « livrer du pétrole sans interruption » à l'Inde. Le Premier ministre indien Narendra Modi et le président russe se sont retrouvés ce vendredi 5 décembre à New Delhi pour des entretiens destinés à resserrer leurs liens, malgré la pression des États-Unis depuis des mois sur l'Inde pour qu'elle cesse ses achats de pétrole russe en pleine guerre en Ukraine.Une visite du maître du Kremlin qui en dit long sur les grandes manœuvres qui se déroulent actuellement et visent à redéfinir l'ordre mondial. À l'offensive sur les terrains militaire et diplomatique, Vladimir Poutine veut montrer au reste du monde que, malgré les sanctions et le mandat d'arrêt dont il fait l'objet, il n'est pas isolé. Inflexible dans les négociations sur le plan de paix avec l'Ukraine, le président russe entend apparaître comme le grand gagnant de cette période d'intenses discussions qui s'est soldée jeudi par un échange d'amabilités avec Donald Trump, après l'apparent échec de la réunion au Kremlin mardi avec Steve Witkoff et Jared Kushner.« Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n'est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s'y emploie sincèrement », a ainsi affirmé hier le maître du Kremlin. « Je pense que nous devons nous engager dans cet effort plutôt que d'y faire obstruction », a-t-il ajouté, faisant allusion aux Européens que Moscou accuse de vouloir empêcher un accord. Un peu plus tôt dans la journée, Donald Trump a évoqué de son côté « une très bonne rencontre », assurant que Vladimir Poutine voulait bien « mettre fin à la guerre ».Des émissaires américains et ukrainiens mènent de nouvelles discussions depuis jeudi en Floride pour tenter de trouver une issue à la guerre, au moment où Washington a annoncé assouplir ses sanctions à l'égard du géant du pétrole russe Lukoil.À Pékin, le président français Emmanuel Macron a pressé hier son homologue chinois d'œuvrer à la fin de la guerre en Ukraine, mais a entendu son hôte rejeter fermement toute part de responsabilité dans la poursuite de la crise ukrainienne. Ce vendredi, il a appelé les Européens à maintenir « l'effort de guerre » et à accroître « la pression sur l'économie russe ». « La seule qui ne veut pas la paix, c'est la Russie, parce qu'elle veut tout », a estimé le chef de l'État. L'Allemagne, de son côté, a promis une aide supplémentaire de 100 millions d'euros à l'Ukraine pour réparer ses infrastructures énergétiques mais veillera « strictement » à son utilisation, en plein scandale de corruption qui ébranle le gouvernement de Kiev. Parallèlement, la Turquie a convoqué les ambassadeurs russe et ukrainien, appelant les deux pays à « laisser les infrastructures énergétiques en dehors de la guerre ».Depuis plusieurs semaines, Moscou multiplie les attaques et pilonne les infrastructures énergétiques de l'Ukraine. En réponse, Kiev intensifie son offensive contre les installations pétrolières russes. En frappant un important terminal pétrolier russe et deux cargos pétroliers liés à Moscou en mer Noire ces derniers jours, Kiev a touché un axe stratégique pour la Russie, le pétrole étant le carburant de l'effort de guerre russe.Nos journalistes se sont rendus il y a quelques semaines aux portes du Donbass, région déchirée de l'Est ukrainien, au cœur de toutes les négociations de paix.Nos experts :- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Lucas MENGET - Grand reporter, réalisateur du documentaire : Des trains dans la guerre - Antoine VITKINE - Journaliste, réalisateur du documentaire Opération Trump : les espions russes à la conquête de l'Amé
C dans l'air du 5 décembre 2025 - Poutine tout-puissant… qui peut encore l'arrêter ? Nos experts :- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Lucas MENGET - Grand reporter, réalisateur du documentaire : Des trains dans la guerre - Antoine VITKINE - Journaliste, réalisateur du documentaire Opération Trump : les espions russes à la conquête de l'Amérique - Marie JEGO - Journaliste - Le Monde, ancienne correspondante à Moscou
A Rússia homenageou Celso Amorim, assessor de Lula, em cerimônia na Embaixada do país em Brasília. Moscou condecorou Amorim com a Ordem da Amizade, honraria destinada a estrangeiros que atuam para o avanço das relações internacionais da Rússia. A homenagem ocorreu na mesma semana em que o Brasil se absteve na ONU numa votação sobre crianças ucranianas que foram sequestradas pelas tropas do ditador Vladimir Putin. Madeleine Lacsko, Duda Teixeira, Ricardo Kertzman e Uriã Fancelli comentam:Papo Antagonista é o programa que explica e debate os principais acontecimentos do dia com análises críticas e aprofundadas sobre a política brasileira e seus bastidores. Apresentado por Madeleine Lacsko, o programa traz contexto e opinião sobre os temas mais quentes da atualidade. Com foco em jornalismo, eleições e debate, é um espaço essencial para quem busca informação de qualidade. Ao vivo de segunda a sexta-feira às 18h. Apoie o jornalismo Vigilante: 10% de desconto para audiência do Papo Antagonista https://bit.ly/papoantagonista Siga O Antagonista no X: https://x.com/o_antagonista Acompanhe O Antagonista no canal do WhatsApp. Boletins diários, conteúdos exclusivos em vídeo e muito mais. https://whatsapp.com/channel/0029Va2SurQHLHQbI5yJN344 Leia mais em www.oantagonista.com.br | www.crusoe.com.br
Un rendez-vous de près de cinq heures à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et Vladimir Poutine. Une discussion constructive selon le Kremlin, mais aucun compromis sur l'essentiel, à savoir l'avenir des territoires occupés par la Russie en Ukraine. À Washington, on essaie de rester optimiste. Écoutez RTL autour du monde du 03 décembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 3 décembre 2025 - Poutine "prêt" à la guerre avec l'EuropeMoscou et Kiev se sont déclarés, ce mercredi, prêts à poursuivre les pourparlers sur un plan de paix, au lendemain d'une réunion entre le président russe Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff qui n'a débouché sur aucune percée. À l'issue d'une réunion de près de cinq heures au Kremlin, Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, a reconnu qu'« aucune solution de compromis [sur les territoires ukrainiens] n'a encore été choisie ». « Il reste encore beaucoup de travail », a-t-il prévenu, se contentant de qualifier la conversation d'« utile » et « constructive », au terme d'un mois d'intenses négociations.Steve Witkoff, critiqué pour sa gestion des négociations et accusé de complaisance envers son homologue russe après la révélation d'une conversation téléphonique avec Iouri Ouchakov par l'agence Bloomberg, s'est abstenu de tout commentaire. Depuis le Kremlin, l'émissaire de la Maison-Blanche, accompagné dans sa mission de Jared Kushner, gendre du président américain, s'est rendu à l'ambassade américaine à Moscou afin de s'entretenir avec Donald Trump sur une ligne téléphonique sécurisée.Quelques heures avant sa rencontre avec les Américains, Vladimir Poutine avait menacé les Européens, les accusant de chercher à « empêcher » les efforts de Washington pour mettre fin au conflit. « Nous n'avons pas l'intention de faire la guerre à l'Europe, mais si l'Europe le souhaite et commence, nous sommes prêts dès maintenant », a-t-il lancé en marge d'un forum économique.De son côté, Volodymyr Zelensky a accusé Moscou d'utiliser les pourparlers actuels pour tenter « d'affaiblir les sanctions » visant Moscou. Le président ukrainien a aussi appelé à la fin de la guerre et non « seulement à une pause » dans les combats. Sur le terrain, l'Ukraine a par ailleurs fermement démenti la prise de la ville stratégique de Pokrovsk, annoncée la veille par la Russie, et a dénoncé « une manipulation » de la part du Kremlin.En Europe, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté ce mercredi le plan de l'UE pour financer l'Ukraine sur deux ans et la « mettre en position de force » dans les négociations avec la Russie. Cette proposition prévoit deux options visant à couvrir les deux tiers des besoins de financement de l'Ukraine pour 2026 et 2027 : un emprunt ou une utilisation des avoirs russes gelés en Europe, dont l'essentiel se trouve en Belgique. La décision de recourir à un emprunt européen, qui nécessite l'unanimité des États membres, se heurte pour l'heure aux réticences de certains d'entre eux et à l'opposition radicale de la Hongrie. La Commission n'a pas caché qu'elle privilégiait, dans ces conditions, le recours aux avoirs russes gelés, mais doit encore convaincre la Belgique.Parallèlement, le Parlement européen a adopté la semaine dernière EDIP, le premier programme pour l'industrie européenne de la défense. Doté de 1,5 milliard d'euros, ce dispositif doit renforcer les capacités de l'Union européenne.Quels sont les contours et les ambitions d'EDIP ? Les rapporteurs du projet, François-Xavier Bellamy (PPE) et Raphaël Glucksmann (S&D), nous ont accordé une interview, à retrouver aujourd'hui dans #cdanslair.Nos experts :- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre - Philippe GELIE - Directeur adjoint de la rédaction – Le Figaro- Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L'Express, auteure de Le piège Nord Stream - Samantha de BENDERN - Chercheuse en relations internationales - Chatam House
C dans l'air du 3 décembre 2025 - Poutine "prêt" à la guerre avec l'EuropeMoscou et Kiev se sont déclarés, ce mercredi, prêts à poursuivre les pourparlers sur un plan de paix, au lendemain d'une réunion entre le président russe Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff qui n'a débouché sur aucune percée. À l'issue d'une réunion de près de cinq heures au Kremlin, Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, a reconnu qu'« aucune solution de compromis [sur les territoires ukrainiens] n'a encore été choisie ». « Il reste encore beaucoup de travail », a-t-il prévenu, se contentant de qualifier la conversation d'« utile » et « constructive », au terme d'un mois d'intenses négociations.Steve Witkoff, critiqué pour sa gestion des négociations et accusé de complaisance envers son homologue russe après la révélation d'une conversation téléphonique avec Iouri Ouchakov par l'agence Bloomberg, s'est abstenu de tout commentaire. Depuis le Kremlin, l'émissaire de la Maison-Blanche, accompagné dans sa mission de Jared Kushner, gendre du président américain, s'est rendu à l'ambassade américaine à Moscou afin de s'entretenir avec Donald Trump sur une ligne téléphonique sécurisée.Quelques heures avant sa rencontre avec les Américains, Vladimir Poutine avait menacé les Européens, les accusant de chercher à « empêcher » les efforts de Washington pour mettre fin au conflit. « Nous n'avons pas l'intention de faire la guerre à l'Europe, mais si l'Europe le souhaite et commence, nous sommes prêts dès maintenant », a-t-il lancé en marge d'un forum économique.De son côté, Volodymyr Zelensky a accusé Moscou d'utiliser les pourparlers actuels pour tenter « d'affaiblir les sanctions » visant Moscou. Le président ukrainien a aussi appelé à la fin de la guerre et non « seulement à une pause » dans les combats. Sur le terrain, l'Ukraine a par ailleurs fermement démenti la prise de la ville stratégique de Pokrovsk, annoncée la veille par la Russie, et a dénoncé « une manipulation » de la part du Kremlin.En Europe, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté ce mercredi le plan de l'UE pour financer l'Ukraine sur deux ans et la « mettre en position de force » dans les négociations avec la Russie. Cette proposition prévoit deux options visant à couvrir les deux tiers des besoins de financement de l'Ukraine pour 2026 et 2027 : un emprunt ou une utilisation des avoirs russes gelés en Europe, dont l'essentiel se trouve en Belgique. La décision de recourir à un emprunt européen, qui nécessite l'unanimité des États membres, se heurte pour l'heure aux réticences de certains d'entre eux et à l'opposition radicale de la Hongrie. La Commission n'a pas caché qu'elle privilégiait, dans ces conditions, le recours aux avoirs russes gelés, mais doit encore convaincre la Belgique.Parallèlement, le Parlement européen a adopté la semaine dernière EDIP, le premier programme pour l'industrie européenne de la défense. Doté de 1,5 milliard d'euros, ce dispositif doit renforcer les capacités de l'Union européenne.Quels sont les contours et les ambitions d'EDIP ? Les rapporteurs du projet, François-Xavier Bellamy (PPE) et Raphaël Glucksmann (S&D), nous ont accordé une interview, à retrouver aujourd'hui dans #cdanslair.Nos experts :- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre - Philippe GELIE - Directeur adjoint de la rédaction – Le Figaro- Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L'Express, auteure de Le piège Nord Stream - Samantha de BENDERN - Chercheuse en relations internationales - Chatam House
Le Journal en français facile du mardi 2 décembre 2025, 17 h00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CEan.A
durée : 00:15:25 - Journal de 8 h - L 'envoyé de Donald Trump, Steve Witkoff est à Moscou ce mardi. Il va rencontrer Vladimir Poutine et lui soumettre une nouvelle version du plan de paix américain pour mettre fin à la guerre en Ukraine, alors que le Kremlin ne veut rien céder sur la question des territoires.