Capital of Russia
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La guerre d'Ukraine est de plus en plus présentée comme un tournant dans les relations internationales du XXIè siècle. Pour le président américain, elle incarne le clivage majeur qui divise l'ordre international : l'opposition entre les démocraties et les autocraties. Une prise de position que la réalité fait mentir à en juger par les choix de non-alignement que l'on recense dans le monde. Cette guerre qui se prolonge change brutalement nos approches des enjeux et annonce des recompositions. Bouleversement du paysage stratégique européen, avenir de l'Alliance Atlantique, de l'UE, de l'entourage post-soviétique de la Russie, irruption de nouveaux acteurs. Les cartes géopolitiques sont en train d'être rebattues. Le monde se détricote-t-il ? Assiste-t-on à une remise en cause de l'ordre international ? Invités : Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique du Figaro, Rédacteur en chef adjoint au Service international. Ancienne correspondante à Moscou. « Macron-Poutine, les liaisons dangereuses », éditions l'Observatoire Maurice Gourdault-Montagne, ambassadeur de France, et ancien secrétaire général du Quai d'Orsay. « Les autres ne pensent pas comme nous », éditions Bouquins Pascal Boniface, directeur-fondateur de l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques. « Guerre en Ukraine, l'onde de choc géopolitique », aux éditions Eyrolles.
Stéphane Bern raconte un vol réalisé sans arme, ni haine, ni violence, ni cagoule, durant la guerre d'Espagne. Ou la véritable histoire du plus grand hold-up de Staline. Comment 510 tonnes d'or espagnol se sont-elles retrouvées à Moscou en 1936 ? Le dictateur soviétique Joseph Staline a-t-il lui-même organisé le vol du trésor espagnol ? Et où se trouve cet or aujourd'hui ?Pour en parler, Stéphane Bern reçoit François Kersaudy, historien, spécialiste d'histoire diplomatique et militaire, et auteur de 'Dix faces cachées du communisme” (Perrin).
C dans l'air du 20 septembre - Percée ukrainienne et folles rumeurs à Moscou... LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - ANTHONY BELLANGER- Éditorialiste - France Inter, spécialiste des questions internationales - PAUL GOGO - Journaliste – Correspondant à Moscou - NICOLE BACHARAN - Politologue spécialiste des États-Unis
C dans l'air du 20 septembre - Percée ukrainienne et folles rumeurs à Moscou... C'est une grande première. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit s'adresser devant le Conseil de sécurité de l'ONU, ce mercredi 20 septembre, au lendemain de son premier discours en présentiel devant l'assemblée générale des Nations Unies. Il y fera face à la Russie, membre permanent de l'instance, pour la première fois depuis le début de la guerre. Pays qu'il a accusé hier à la tribune de l'ONU de commettre un génocide en déportant des "dizaines de milliers" d'enfants ukrainiens. Le président ukrainien a également dénoncé dans l'enceinte de l'ONU le fait que la Russie se serve de l'alimentation et de l'énergie nucléaire "comme d'une arme" ce qui impacte l'Ukraine comme "le reste du monde" et a appelé les dirigeants de la planète à l'aider à préparer "un sommet de la paix". "Beaucoup de sièges ici seront bientôt vides si la Russie continue sa guerre de propagation", a par ailleurs mis en garde Volodymyr Zelensky, alors qu'une quarantaine de pays parmi les 193 membres ont préféré jusqu'à présent rester neutres dans le conflit. Il a en outre conseillé les pays du Sud réceptifs aux sirènes économiques de la Russie à ne pas faire confiance à Moscou. "On ne peut pas se fier au mal". "Je sais que des accords louches sont en train d'être négociés. Demandez à Prigojine si Poutine respecte ses promesses" a-t-il lancé. A l'offensive sur le front diplomatique pour tenter de rallier les pays non-alignés, Volodymyr Zelensky entend également à travers ce déplacement aux Etats-Unis obtenir de Washington le soutien à une guerre longue alors que le Congrès américain doit se prononcer sur de nouvelles aides militaires et que cette question fait l'objet d'intenses débats outre-Atlantique sur fond de campagne présidentielle. Pour la deuxième fois depuis le début de la guerre, le président ukrainien retrouvera Joe Biden, ce jeudi à la Maison Blanche, pour discuter de son soutien à Kiev. Une rencontre qui interviendra à un "moment critique, moment où la Russie cherche désespérément de l'aide auprès de pays comme la Corée du Nord pour mener sa guerre brutale en Ukraine" a expliqué le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Et ce alors que sur le terrain, les autorités ukrainiennes ont affirmé, lundi, avoir perforé la ligne de défense russe, près de Bakhmout, dans l'est du pays. Depuis le lancement de sa contre-offensive en juin dernier, l'armée ukrainienne grignote peu à peu du terrain dans l'est du pays, mais cette percée confirmée par les services secrets britanniques pourrait-elle marquer un véritable tournant dans le conflit ? Que se passe-t-il sur le front ukrainien ? Quels sont les enjeux du déplacement de Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis ? Pourquoi la santé de Ramzan Kadyrov, le dictateur de Tchétchénie, fait-elle l'objet d'autant de rumeurs ? La Tchétchénie est-elle une poudrière ? Enfin qui sont ces Russes qui se battent aux côtés de l'Ukraine ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - ANTHONY BELLANGER- Éditorialiste - France Inter, spécialiste des questions internationales - PAUL GOGO - Journaliste – Correspondant à Moscou - NICOLE BACHARAN - Politologue spécialiste des États-Unis DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:03:20 - Le monde à 18h51 - par : Franck MATHEVON - Lundi 18 septembre, l'ambassadeur de France à Moscou, Pierre Lévy, a été convoqué par la diplomatie russe. Paris est accusé de discriminer les journalistes russes. Un dossier de plus dans la complexe relation entre les deux pays.
No episódio 171 do Podnext, nossos hosts Gustavo Rebello (@gu_rebel) e JP Miguel (@jp_miguel) receberam a jornalista Marina Lang (@marinalang) para falar sobre os crimes do ex-presidente Jair Bolsonaro! Tem ainda reunião de párias em Moscou, ameaça contra os Estados Unidos em pleno 11 de setembro, tem a Tabata Bohlen falando de verminose de cobra porque a Ciência é Delas, enquanto que o meio ambiente explica a onda de falências de fabricantes de painéis solares na Europa. TUDO ISSO, além é claro da agenda da semana e da dica cultural! Lembrando sempre que mandem sugestões, críticas, para contato@opodnext.com, ou ainda no SUBSTACK: opodnext.substack.com onde você também encontra informações sobre como assinar o Podnext Confidencial, para nos apoiar e ter acesso ao conteúdo extra que ficou de fora do programa, chat exclusivo do Telegram, assista gravações AO VIVO e muito mais! LEMBRANDO QUE agora o PODNEXT TEM ZAP, anote aí o número, +1 352-871-5797 pra vc mandar mensagem de voz e talvez aparecer no programa! Se você desejar, pode contribuir quando e se puder também fazendo um PIX para contato@opodnext.com E BORA PRO PROGRAMA! --- Send in a voice message: https://podcasters.spotify.com/pod/show/podnext-podcast/message Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/podnext-podcast/support
Par leur ampleur, certaines batailles sont restées dans l'Histoire comme des affrontements plus meurtriers que d'autres. C'est le cas de la bataille de Moscou qui, entre octobre 1941 et avril 1942, a opposé Allemands et Russes pour le contrôle de la capitale soviétique et de ses environs. Elle marque l'arrêt de l'avance de la Wehrmacht. Depuis le déclenchement de l'opération Barbarossa, le 22 juin 1941, qui devait amener l'invasion de l'URSS, elle avait été fulgurante. Restant fidèles à la tactique du "Blitzkrieg", ou guerre éclair, qui leur avait si bien réussi jusque là, les Allemands font avancer leurs chars dans les grandes plaines russes. Et ils rencontrent d'autant moins de résistance que l'armée soviétique, mal préparée à cet assaut imprévu et désorganisée par des purges récentes, se montre incapable de réagir. Une bataille gigantesque Mais, contre toute attente, Hitler arrête l'offensive sur Moscou, qui semblait sur le point d'être prise. Il veut d'abord s'assurer le contrôle de l'Ukraine, un grenier à blé susceptible de ravitailler ses soldats. Par ailleurs, il pensait que les combats s'achèveraient avant l'arrivée de la mauvaise saison. Mal équipés, transis par un froid sibérien, les soldats allemands sont beaucoup moins préparés à l'assaut de l'hiver que les Soviétiques. Cette gigantesque bataille est considérée par de nombreux historiens comme le plus grand affrontement militaire de l'Histoire. Même si les chiffres diffèrent, les moyens humains et matériels engagés dans cette bataille sortent en effet de l'ordinaire. De nombreux historiens estiment à environ 2.250.000 le nombre de soldats ayant participé à ce combat titanesque. D'autres avancent même le chiffre de 7 millions d'hommes. Les pertes seraient évaluées entre 780.000 et plus de 2 millions. Certains les portent même à 2,5 millions si l'on ajoute aux morts les blessés et les disparus. Par ailleurs, plus de 1.000 avions et près de 2.000 chars auraient été engagés dans la bataille de Moscou. Elle ne se contenta pas de protéger la capitale russe, elle repoussa les armées allemandes vers l'ouest, mettant ainsi un terme à la série ininterrompue de succès remportée par les Allemands. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 00:03:28 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La Corée du Nord apporte son soutien entier à la guerre russe en Ukraine, et fournira des munitions à Moscou, qui, en retour, aidera Kim Jong-un dans ses ambitions spatiales. Pas tout à fait un retour à l'alliance de la guerre froide, néanmoins.
durée : 00:03:28 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La Corée du Nord apporte son soutien entier à la guerre russe en Ukraine, et fournira des munitions à Moscou, qui, en retour, aidera Kim Jong-un dans ses ambitions spatiales. Pas tout à fait un retour à l'alliance de la guerre froide, néanmoins.
C dans l'air du 12 septembre - Poutine / Kim Jong-un : l'inquiétante rencontre LES EXPERTS : - Général Jean-Paul PALOMEROS - Ancien chef d'état-major, ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN - Alain BAUER - Professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement, auteur de "Au commencement, était la guerre" - Elsa VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI - Elena VOLOCHINE - Grand reporter – France 24 Kim Jong-un est entré, ce mardi matin, en train blindé en Russie. Le dictateur nord-coréen qui n'avait plus quitté son pays depuis le début de la pandémie de Covid-19 va rencontrer dans les prochaines heures, le président russe Vladimir Poutine quelque part dans l'Extrême-Orient russe. Moscou n'a précisé ni la date ni le lieu de ce sommet entre les deux dirigeants, programmé en marge du forum économique de Vladivostok qui se termine mercredi. Pour ce premier déplacement à l'étranger depuis 2019, Kim Jong-un s'est fait accompagner par son ministre des Affaires étrangères et ses deux principaux responsables militaires, les maréchaux de l'armée populaire coréenne. Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, les deux dirigeants vont discuter de sujets "sensibles" sans prêter attention "aux mises en garde" américaines. Depuis plusieurs jours, Washington avertit que ce sommet pourrait être l'occasion d'un grand accord d'échanges d'armes et de technologies. Vladimir Poutine chercherait, selon les autorités américaines, à acquérir des obus et des missiles antichars auprès de la Corée du Nord pour équiper son armée en Ukraine. De son côté, Pyongyang serait en quête de technologies de pointe pour des satellites et des sous-marins à propulsion nucléaire ainsi que d'une aide alimentaire. La Russie et la Corée du nord ont nié toute transaction d'armes, tout en affichant leur volonté de renforcer leurs liens en matière de défense. Alors que vient faire Kim Jong-Un en Russie ? Si les deux Etats entretiennent le flou sur l'objectif de cette rencontre, cette dernière survient après un sommet du G20 qualifié par le chef de la diplomatie russe de "succès" ce dimanche, après que le club des grandes économies mondiales, réuni en Inde, a échoué à s'entendre pour dénoncer une "agression" russe en Ukraine, mot pourtant utilisé en 2022 lors du précédent sommet à Bali. "Le G20 n'a pas de quoi être fier" a déclaré un porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères alors que sur le terrain le compte à rebours de la contre-offensive a commencé. "Il reste encore environ trente à quarante-cinq jours" pour que les Ukrainiens réussissent leur contre-attaque avant que les conditions climatiques se dégradent, que les températures refroidissent et que la boue rende la tâche beaucoup plus difficile à l'Ukraine a affirmé le général Mark Milley, chef d'état-major américain dans un entretien à la BBC. Lancée en juin dernier, la contre-attaque ukrainienne se poursuit. Quelque 350 km² ont bien été libérés par les Ukrainiens, mais les défenses russes n'ont pas été percées et les militaires occidentaux craignent désormais que la mer d'Azov ne soit pas atteinte avant l'arrivée de l'hiver. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu le 8 septembre dernier que la Russie, forte de sa supériorité aérienne, était en train de stopper la contre-offensive, et s'est plaint du ralentissement de l'aide militaire occidentale et des sanctions visant Moscou. La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a néanmoins confirmé une nouvelle aide à l'Ukraine de l'ordre d'un milliard de dollars avec notamment la livraison des munitions à l'uranium appauvri, une arme redoutablement efficace pour percer les blindages, mais controversée. Parallèlement, la publication d'une nouvelle biographie du patron de Tesla et de Space X vient de révéler qu'Elon Musk aurait empêché l'armée ukrainienne d'attaquer la flotte russe en Crimée l'an dernier, en limitant le faisceau de Starlink, la galaxie de satellites de communications qui lui appartient, et qui a permis à Kiev d'échapper aux tentatives de black-out russes au début de son invasion. Mais cette fois, Elon Musk aurait redouté que cette attaque ukrainienne déclenche une troisième guerre mondiale. Une décision qui pose questions. C'est en effet la première fois qu'un entrepreneur privé se retrouve avec autant d'influence. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:02:35 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Première visite d'un président français en 23 ans ; première visite d'un ministre de l'extérieur russe depuis l'indépendance du pays en 1971 : les Français et les Russes se bousculent dans un pays soudain devenu stratégique.
durée : 00:02:35 - Les histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Première visite d'un président français en 23 ans ; première visite d'un ministre de l'extérieur russe depuis l'indépendance du pays en 1971 : les Français et les Russes se bousculent dans un pays soudain devenu stratégique.
Au sommaire: (00:00:47) «Il faudrait multiplier l'aide par 100 !»: reportage dans l'Atlas, au Maroc, après le séisme (00:03:11) Le sens des élections dans une Russie en guerre (00:06:24) Moscou ne peut pas se passer du modèle Wagner: interview de deux enquêteurs
N°314 / 10 septembre 2023 Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 10 septembre 2023. Avec cette semaine : Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Le chef de l'État, « Homme-orchestre de la République » Avec la rentrée, le Président de la République se montre sur tous les fronts. Diplomatique, d'abord, avec, du 28 au 30 août, au Quai d'Orsay, la traditionnelle Conférence des ambassadeurs. Dans le quotidien L'Opinion, Jean-Dominique Merchet estime que « loin de se contenter de fixer les grandes lignes de la politique étrangère, le chef de l'État mettra les mains dans le cambouis de tous les détails de l'action extérieure de la France ». Si dans la Ve République, la diplomatie fait partie du domaine réservé du chef de l'État, l'ancien ambassadeur Michel Duclos estime toutefois que « la centralité de la fonction présidentielle dans notre dispositif diplomatique peut devenir une faiblesse, car il n'est pas sain dans le monde complexe actuel que tout repose à ce point sur les épaules d'une seule personnalité. » Dans la foulée, Emmanuel Macron a reçu, le 30 août au soir, avec Élisabeth Borne, les chefs des partis politiques représentés au Parlement, ainsi que les présidents des trois chambres Yaël Braun-Pivet (Assemblée nationale), Gérard Larcher (Sénat) et Thierry Beaudet (Conseil économique, social et environnemental), à Saint-Denis en Seine-Saint-Denis. Objectif affiché du Président : trouver des « voies » pour faire « avancer » le pays, en l'absence de majorité absolue à l'Assemblée. Au menu : « la situation internationale et ses conséquences sur la France », mais aussi « les nuits d'émeutes que nous avons vécues, avec pour objectif de prendre des décisions pour renforcer l'indépendance de notre pays et rebâtir notre nation et tout ce qui la tient : la famille, l'école, le service national universel, la transmission de notre culture, notre langue, la régulation des écrans », ou encore « notre organisation et nos institutions dans tous les territoires ». Après le grand débat, les conventions citoyennes, le Conseil national de la refondation, le Président recourt maintenant à une nouvelle « innovation démocratique ». « C'est le président qui prend le volant, c'est clair et net », note le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Hervé Marseille. Le 4 septembre, à l'occasion de la rentrée scolaire, Emmanuel Macron a répondu sur YouTube, aux questions du vidéaste Web Hugo Travers, dit Hugo Décrypte. Troubles dépressifs, urgence climatique, réduction des vacances d'été, harcèlement à l'école, pacte enseignant, coût de la vie, RSA, Restos du cœur… Pendant près de deux heures, le chef de l'État a abordé plusieurs sujets censés préoccuper les moins de 26 ans, en insistant sur ceux qui concernent l'éducation nationale. Le Président assume cette omniprésence. « Compte tenu des enjeux, l'éducation fait partie du domaine réservé du président », justifiait-il dans les colonnes du Point, le 23 août. L'école, « c'est le cœur de la bataille que l'on doit mener, parce que c'est à partir de là que nous rebâtirons la France », insistait-il. Pour autant, son entourage réfute le terme de « super ministre de l'Éducation ». Mais, les médias observent qu'en mettant l'école « au cœur » de son projet, Emmanuel Macron prend directement le dossier en main et se désigne comme le véritable responsable. *** G20 versus BRICS, le jeu de l'Inde Le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) du 22 au 24 août à Johannesburg, en Afrique du Sud, a été l'occasion d'affirmer une fois de plus leur force de contrepoids à l'influence occidentale. Ce bloc représente plus de 42 % de la population mondiale, 30 % de son territoire, 23 % du PIB mondial et 18 % du commerce mondial. Cependant, seuls 6 % du commerce total s'opèrent entre eux. Créé au départ avec quatre membres en 2009, les BRICS ont été rejoint par l'Afrique du Sud en 2010. Six nouveaux membres ont adhéré cette année : l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Egypte, les Emirats arabes unis, l'Ethiopie et l'Iran. Avec six des dix premiers producteurs de pétrole, les BRICS contrôlent désormais le marché mondial. L'arrivée de ces nouveaux « coffres-forts » qui disposent d'importantes réserves de change s'accompagne de l'entrée en force du monde arabo-musulman, avec l'Egypte et l'Iran. Ces pays ont peu en commun, si ce n'est un objectif prioritaire : le rééquilibrage de l'ordre économique mondial en leur faveur, grâce notamment à la « dédollarisation ». Comme le souligne la déclaration finale du sommet, les BRICS veulent basculer vers plus de paiements en monnaies locales : l'Inde paie déjà le pétrole russe en roupies, la Chine commence à payer le pétrole saoudien en yuans. En présidant cette année le G20, qui rassemble depuis hier à New Delhi les dirigeants des 19 économies les plus développées plus l'Union européenne, l'Inde entend préserver la pertinence du forum, le seul où les pays occidentaux côtoient les pays émergents du Sud. Les sujets ne manquent pas : guerre en Ukraine, lutte contre les effets du changement climatique, sécurité alimentaire, conflits commerciaux, solidarité avec les pays en développement, rivalité technologique avec la montée en puissance des cryptoactifs… L'absence de deux hôtes de marque - le président russe, Vladimir Poutine pour cause de sanctions, et son homologue chinois, Xi Jinping, illustre les tensions entre leurs membres. Après dix-huit mois de guerre, le forum reste profondément divisé au sujet de l'invasion russe. Plusieurs dirigeants des pays émergents sont soucieux, à l'instar de Narendra Modi, le Premier ministre indien, de ne pas choisir leur camp entre Moscou et Kyiv. Tensions également entre la Chine et l'Inde après la publication par Pékin d'une carte revendiquant des terres que l'Inde affirme posséder dans l'Himalaya où des combats ont opposé les deux armées en 2020. Défi de la montée en puissance des BRICS qui comprennent désormais l'Arabie saoudite et l'Argentine. Tout en gardant un œil inquiet sur la Chine, l'Inde navigue entre les Etats-Unis, dont elle s'est rapprochée, la Russie, qui lui est encore très utile, et quelques puissances moyennes. Au non-alignement a succédé à New Delhi le « pluri-alignement » ou « plurilatéralisme ». Celui-ci consiste à préserver la liberté de choix et d'action de l'Inde sur la scène internationale, et donc à démultiplier les relations avec un maximum d'États ou groupes d'États dans le monde, en ne se rendant dépendant d'aucun en particulier et en ignorant autant que possible les rivalités entre eux.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
durée : 00:03:21 - Le monde à 18h51 - par : Franck MATHEVON - L'Arménie annonce des exercices militaires communs avec les Etats-Unis à partir du lundi 11 septembre. Moscou s'indigne. Mais pour Erevan, la Russie ne joue pas son rôle pour contenir la crise dans le Haut-Karabagh.
durée : 00:03:22 - Le monde à 18h51 - par : Franck MATHEVON - D'après la presse américaine, Vladimir Poutine doit accueillir Kim Jong Un prochainement en Russie. Moscou cherche désespérément des alliés pour l'aider à mener sa guerre en Ukraine.
durée : 00:39:00 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Alors que les tensions se sont intensifiées en mer Noire ces dernières semaines, la guerre russo-ukrainienne est-elle en train de se déporter en mer ? Peut-on parler d'un “tournant naval” dans le conflit ? - invités : Igor Delanoë Directeur adjoint de l'Observatoire franco-russe de Moscou; Joseph Henrotin Politologue, chargé de recherches au Centre d'Analyse et de Prévision des Risques Internationaux (CAPRI - Paris) et rédacteur en chef du magazine DSI (Défense & Sécurité Internationale); Meryl Lavenant Doctorante à Paris I au sein du laboratoire SIRICE.
Premier épisode de notre série « Les nouvelles routes de la soie, 10 ans après ». C'est au Kazakhstan que Xi Jinping lançait il y a exactement une décennie ce que Pékin appelle son « projet du siècle ». Le poids lourd des cinq républiques de l'Asie centrale, a-t-il su en profiter ? L'ex-république soviétique reste aujourd'hui sous influence de son mentor historique russe. Mais la guerre en Ukraine pousse le Kazakhstan davantage dans les bras de la Chine qui convoite ses hydrocarbures et sa position géostratégique. Sur un parking, des dizaines de voitures chinoises rutilantes sont garées l'une à côté de l'autre, en attendant d'être chargées sur des trains de fret. Elles traverseront le Kazakhstan sur des milliers de kilomètres pour arriver, neuf jours plus tard, à leur destination finale : Duisbourg en Allemagne. Nous sommes dans la zone économique spéciale (ZES) de Khorgos, un vaste parc industriel planté au beau milieu de la steppe kazakhe. C'est ici, à la frontière entre la Chine et le Kazakhstan, que les deux pays ont créé un nœud ferroviaire et routier, destiné à devenir un carrefour du commerce mondial, trait d'union entre la Chine et l'Europe.« Jusqu'en 2014, il n'y avait que des dunes ici, affirme Serguali Seitkazine, habillé d'un gilet orange, casque de chantier vissé sur la tête. Depuis, nous avons aplani le terrain et installé l'eau, les canalisations et l'électricité. » Un producteur de couches pour bébé, un fabricant de nourriture pour bétail et dix autres usines sont déjà implantées et 30 autres doivent suivre, indique le directeur des relations avec les investisseurs. À l'avenir, confie-t-il les yeux brillants, un aéroport international verra le jour, et le géant chinois du commerce en ligne Alibaba livrera ses marchandises dans le monde entier à partir d'un nouvel et immense entrepôt de distribution.La mer est à 2 500 kilomètresPourtant, rien ne s'y prête. L'endroit est situé près du point eurasiatique de non-accessibilité : la mer la plus proche se trouve à plus de 2 500 kilomètres d'ici. La Chine pouvait difficilement choisir une région moins accueillante pour réaliser ce que le président Xi Jinping appelle « le projet du siècle » : les « nouvelles routes de la soie ». L'objectif : désenclaver l'Ouest chinois pour exporter les produits fabriqués dans l'usine du monde vers les marchés internationaux.Dix ans après l'annonce par Xi Jinping des « nouvelles routes de la soie », Khorgos peine à attirer les multinationales. Seuls 700 sur les 4500 hectares sont occupés, et cela malgré les réductions d'impôts et les terrains mis à disposition gratuitement aux investisseurs. Mais Hicham Belmaachi y croit : « Quand Khorgos est sorti de terre, beaucoup de professionnels du monde de la logistique n'étaient pas convaincus, affirmant que c'était un projet fou ; mais aujourd'hui, il a son utilité primordiale pour desservir cette région, soutient cet homme d'affaires franco-marocain, envoyé au Kazakhstan en 2015 par son entreprise Dubaï DP World, troisième opérateur portuaire mondial. C'est un projet qui restera dans les livres d'histoire et ce n'est que le début : on va créer une véritable ville très dynamique aux portes de la Chine. »Cette ville nouvelle s'appelle Nurkent, entourée de vastes plaines de sables, fouettée par des vents de sables en été et des températures qui descendent à moins 20 dégrées en hiver. Avec ses aires de jeux envahies d'herbes folles et ses façades en plâtre déjà défraichies, le triste ensemble de barres d'immeubles ne donne guère envie d'y vivre. À terme, 100 0000 personnes doivent y habiter. Mais jusqu'à présent, seuls 4 000 ouvriers du rail et des douaniers ont élu domicile ici. Parmi eux, Aïmane et sa famille, venue de l'est du Kazakhstan, attirée par les salaires stables et des logements mis à disposition par l'employeur : « Nous travaillons pour la société nationale des chemins de fer. Nous sommes très heureux, parce que nous gagnons bien mieux notre vie ici que chez nous. » Seule attraction dans ce coin perdu pour Aïmane et ses voisins : le grand centre commercial « Duty free » transfrontalier, une immense zone franche sino-kazakhe où l'on peut acheter des produits hors taxe, pour la plus grande partie de fabrication chinoise.Le lait de chamelle kazakh côtoie des sacs Armani Après avoir passé quatre postes de contrôles et la zone militaire clôturée et équipée d'une myriade de caméras de vidéosurveillance, le visiteur est projeté dans un univers bien étrange et décidément chinois. Des écrans géants diffusent des publicités pour des rouges à lèvres aux couleurs criantes. Dans les boutiques climatisées, du lait de chamelle en poudre côtoie des sacs Armani. Tous les prix sont affichés en yuan, la monnaie chinoise. La grande carafe en cristal Baccarat de cognac Louis XIII coûte 240 000 yuans, soit 30 000 euros.À l'horizon, du côté chinois de la frontière, des gratte-ciels d'une trentaine d'étages frappent le regard, comme si Pékin était déterminé à bâtir ici, dans ce désert, une mégapole à l'image de Shenzhen ou de Shanghai.Un vrai corridor pour relier la Chine et l'EuropeDifficile de s'imaginer les caravanes de chameaux passer par cet endroit à l'époque des anciennes Routes de la soie. Mais, aujourd'hui, des siècles plus tard, ce point sur la carte a la même importance stratégique cruciale pour la Chine. « Khorgos est située sur la frontière chinoise : c'est le point d'entrée vers l'Asie centrale, et l'idée de la Chine était d'établir un vrai corridor pour relier la Chine et l'Europe, explique Hicham Belmaachi. Quand je suis arrivé ici en 2015, le volume de conteneurs était à 150 000 unités. Aujourd'hui, nous en sommes à 600 000 conteneurs. »Dans la gare d'Altinkhol avec ses bâtiments massifs de style vaguement romain qui ne voient jamais de passagers, des dizaines de conteneurs sont alignés sur la voie ferrée, bourrés de produits « made in China ». China Shipping, Cosco ou encore Maersk, les grands noms du transport mondial ne manquent pas. Le transport par train entre la Chine et l'Europe coûte bien plus cher que le bateau, mais il ne met que deux semaines là où la voie maritime prend deux mois. Les trains partent pleins, mais dix ans après la promesse par le numéro un chinois Xi Jinping de « nouvelles routes de la Soie » bénéfiques pour tous, une partie des trains revient toujours à vide.Dans le port sec de Khorgos, l'un des plus grands au monde, des ouvriers du rail s'activent sur d'immenses portiques. Tout ici ressemble à un port, sauf que tout autour, il n'y a ni la mer ni un fleuve. Juste une vaste plaine où, de temps en temps, apparaît un cavalier en train de faire brouter son cheval. C'est ici que les trains chinois sont déchargés et transbordés vers le rail kazakh, plus large. Pour un train classique de 50 conteneurs, cette opération prend environ une heure. « Nous déchargeons 16 voire 17 trains par jour ici, explique Serguali Seitkazine. C'est quatre fois plus qu'avant la pandémie de Covid-19. La Chine avait fermé la frontière, seul le passage des trains était autorisé. Le chemin de fer a donc fait ses preuves. »La pandémie a donné un coup d'accélérateur à ce port sec détenu à 49% par le géant chinois du transport maritime Cosco et une autre société chinoise. « Le commerce en ligne a vécu un boom, confirme Hicham Belmaachi. Les navires ayant atteint leur capacité maximale, il a donc fallu se rabattre sur d'autres voies, et le ferroviaire a connu une croissance fulgurante. » La guerre en Ukraine rebat les cartes La guerre en Ukraine a, elle aussi, redistribué les cartes en Asie centrale et permis à la Chine de s'engouffrer dans la brèche laissée par une Russie affaiblie. « Depuis la guerre, beaucoup d'entreprises internationales se sont retirées de la Russie, et les grandes compagnies maritimes y ont interrompu leur escale, confirme Hicham Belmaachi. Donc il a fallu redessiner complètement la logistique dans cette région du monde, et depuis, les Kazakhs, les Ouzbeks et les Kirghizes se sont tournés directement vers la Chine. »La Russie demeure le premier fournisseur du Kazakhstan, et lorsqu'en 2022, des émeutes ont secoué le pays, le président Kassym-Jomart Tokaëv a appelé son allié historique Moscou à l'aide. Mais depuis la guerre en Ukraine, les choses évoluent en faveur de la Chine qui étend son influence en Asie centrale.En 2022, le commerce entre la Chine et le Kazakhstan a augmenté de 34%, c'est plus que pendant les 30 dernières années. De plus en plus de transports de marchandises contournent d'ailleurs déjà la Russie, via la mer Caspienne vers l'Azerbaïdjan et la Turquie. Sur cette voie, la Trans-Caspian International Transport Route (TITR), les exportations ont quasiment triplé depuis début 2023. Une manière pour le Kazakhstan de se détourner de son allié historique, la Russie. Mais cela prendra du temps. « La Russie a encore des moyens de pression sur le Kazakhstan. Nos exportations de pétrole transitent toujours par le territoire russe, analyse le politologue Dossym Satpaïev, directeur du Risk Assessment Group, une organisation non gouvernementale de conseil. Une partie du territoire du Kazakhstan dépend de l'approvisionnement en électricité de la Russie, et nous recevons du gaz de la Russie. » Mais pour ce consultant en affaires internationales, il est en effet crucial pour son pays de se trouver un contrepoids géopolitique, en exploitant au mieux sa proximité avec ses deux grands voisins et en gardant de bonnes relations avec la Turquie, l'Union européenne et les États-Unis.Comme beaucoup de ses compatriotes, Abzal Dostiyar voit le rapprochement entre son pays et la Chine d'un mauvais œil. L'opposant au régime du président Kassym-Jomart Tokaëv a organisé plusieurs manifestations contre les investissements chinois. Il a été arrêté et emprisonné à maintes reprises. Il craint de voir son pays passer sous emprise chinoise après avoir vécu sous la tutelle soviétique : « Le Kazakhstan compte bien peu à leurs yeux. Le projet des "nouvelles routes de la soie" n'a été bénéfique que pour les Chinois, et nous, on accumule les dettes. Pour gérer les 56 usines construites par la Chine, ils sont venus avec leurs propres ouvriers. Et pour financer une nouvelle avenue dans la capitale Astana, le prêt n'a été disponible que pour des sociétés chinoises. » Si l'on en croit les statistiques officielles, l'Etat ne croule pas sous des dettes chinoises qui ne s'élèveraient qu'à 2% du PIB. Mais selon le centre de réflexion américain AidData, le Kazakhstan serait en réalité endetté à plus de 10% de son produit intérieur brut vis-à-vis de la Chine, au même niveau que la République démocratique du Congo, le Laos ou le Mozambique.Pour réduire ses propres risques et garantir ses investissements, Pékin mise d'ailleurs sur ce que l'on appelle « le modèle angolais ». Cela signifie que le jour où le Kazakhstan ne peut plus rembourser en espèces, il doit rembourser ses dettes avec des ressources naturelles en donnant accès à son gaz, son pétrole ou encore son uranium. La Chine s'appuie sur nos régimes corrompus pour gagner en influence.Lorsqu'en mai dernier, Xi Jinping a accueilli les dirigeants de l'Asie centrale en grande pompe à Xi'an pour leur promettre de nouveaux investissements et les inviter « à monter à bord du train express de son développement pour bâtir ensemble un avenir meilleur », certains ont pris peur. À l'instar d'Aïna Shormanbaeva, présidente de l'ONG International Legal Initiative : « Nous assistons à une pression de plus en plus forte sur la société civile au Kazakhstan, au Kirghizistan et dans les autres républiques d'Asie centrale, estime cette militante des droits de l'homme. Le projet des "nouvelles routes de la soie" ne fait que renforcer l'influence de la Chine qui s'appuie sur les régimes corrompus dans nos pays afin de gagner en influence. » Mieux vaut alors se méfier des ogres qui convoitent l'uranium, le gaz et le pétrole du Kazakhstan, mais aussi sa position géostratégique. « En prenant nos distances avec l'ours russe, il ne faut pas tomber dans les griffes du dragon chinois », avertit Dossym Satpaïev. Si l'on en croit cet universitaire, le Kazakhstan a quelques atouts dans ce grand jeu des puissances : c'est particulièrement vrai depuis la guerre en Ukraine, mais aussi à cause de la tension qui croît de jour en jour dans le détroit de Taïwan, voie maritime majeure pour le commerce mondial.« La Chine sait très bien que s'il y a un conflit militaire autour de Taïwan, alors la route terrestre qui passe par le Kazakhstan doit pouvoir remplacer la voie maritime qui sera bloquée », assure Dossym Satpaïev. Il en est convaincu : le Kazakhstan a toutes les cartes en main pour tenir tête à l'ours russe comme au dragon chinois.À lire aussiRetrouvez l'intégralité de notre dossier sur les «nouvelles routes de la soie»
Ce 1er septembre entre en vigueur l'interdiction de toute « propagande LGBT ». La définition est large et comprend notamment « tout ce qui peut donner une perception positive des personnes qui entretiennent des relations LGBT » et « tout ce qui entretient l'idée que les relations sexuelles traditionnelles et non traditionnelles sont équivalentes ». La répression avait commencé dès l'annonce de l'offensive russe en Ukraine, mais le vote puis l'application de la loi rendent la vie des LGBT en Russie encore plus difficile. De notre correspondante à Moscou,C'est un des nouveaux tournants pour la communauté homosexuelle en Russie depuis le 24 février 2022. Le climat n'y a jamais été facile en Russie pour elle, il s'était même alourdi ces dernières années, mais pour de nombreux activistes il y a bien un avant et un après « opération spéciale ».Pour Varvara, psychologue et lesbienne de 29 ans, une des rares à avoir accepté de s'exprimer certes au téléphone, mais avec son vrai prénom, il y avait même jusque-là « une prise de conscience et une tolérance croissante de la société, et non seulement on n'avait pas l'impression que les choses empiraient, mais même que peut-être de nouvelles lois bonnes pour nous allaient arriver ».C'est désormais terminé, et ce n'est pas une surprise pour M*, drag-queen de 25 ans : « Ce n'est évidemment pas la première chose qui m'est venue à l'esprit le 24 février 2022, tant le choc était grand, mais je n'ai très vite eu absolument aucun doute », souligne M. « Tout conflit militaire entraîne avec lui l'idée de l'importance des valeurs traditionnelles, de la famille, de la protection de la maternité, de l'enfance et tout le reste. Peut-être que pour moi, c'est plus facile à comprendre parce que je me suis toujours beaucoup intéressé à l'histoire, et que dans l'histoire, c'est un leitmotiv dans ces situations : il faut toujours trouver un coupable. Comme Alla Borissovna Pougatcheva [une cantatrice immensément populaire en Russie qui ne fait pas mystère de son opposition à « l'opération spéciale », NDLR] l'a dit un jour “Qui est à blâmer sinon les artistes, les Juifs ou les pédérastes ?” En tout cas, ici, c'est comme ça que ça passe. Et tous les autres sont des saints à célébrer. Je ne vois même pas comment cela aurait pu se passer autrement. »Des conséquences très largesLe ton de la conversation avec ces artistes a beau être le plus souvent léger, le vécu de noirceur de ces derniers mois marque chaque confidence du sceau lourd de la peur. Personne n'est venu costumé, ni maquillé. « J'ai désormais le sentiment de vivre avec une guillotine perpétuelle au-dessus de la tête », dit N. L'entrée en application de la loi dite « anti-propagande LGBT » a pour elle des conséquences très larges.« Cette loi ouvre la possibilité de poursuites judiciaires », détaille N. « Imaginons que j'ai un podcast et que j'y dise “ha ha ha ha ha, être gay c'est génial, rendons le monde entier gay”. Si jamais un million de personnes entendent ça, qu'on se rend compte quelque part que je deviens un leader d'opinion ; alors désormais, on a un mécanisme pour m'arrêter et me faire taire. La deuxième conséquence est l'autocensure. J'ai peur. Je suis venu ici aujourd'hui avec des boucles d'oreilles, et en quittant la maison je me suis dit “peut-être que je n'aurais pas dû les mettre” ».Une expérience récente lui revient : « J'ai arrêté de me faire des manucures, car mon compagnon en fait. Nous sommes allés au marché hier, et les regards sur nous étaient lourds, vraiment inconfortables. Mais pour moi, il y a une troisième conséquence à cette loi, et c'est la plus dangereuse, car c'est comme si elle donnait la permission, une sorte de feu vert à toutes les personnes agressivement homophobes, transphobes, queerphobes d'agir comme elles le souhaitent ».« C'est dur pour les artistes »Assise à leur côté sur la banquette du restaurant, leur manager ajoute : « C'est particulièrement difficile pour les artistes. Peu importe ce qui leur arrive, ils doivent mettre un masque, sourire et divertir l'audience. Et quand on comprend ce qu'il y a derrière les paillettes et les plumes, alors on réalise à quel point c'est une tâche herculéenne, à quel point tout ça est dur pour eux ».Certains projets de développements se sont arrêtés, les listes noires d'artistes anti « opération spéciale » sont désormais une habitude, des bars à Saint-Pétersbourg ont été fermés. Pourtant, aujourd'hui dans la nuit moscovite, les cafés et les boîtes où se rassemblent les LGBT sont pleins, les files d'attente pour les spectacles de drag-queens s'allongent. Chacun l'a remarqué : à la condition – non dite, mais stricte – de faire profil bas sur leur existence, ces lieux sont devenus plus que le moyen de pouvoir être soi-même en toute sécurité le temps de quelques heures.« Plus l'empire s'effondre, plus sa loi devient absurde »Désormais on y parle facilement à un voisin de table, on va même – c'est rare en Russie – jusqu'à prendre des inconnus dans ses bras. La communauté tente dans cette période de répression de s'y réchauffer dans le partage et la fête, tentant d'éviter de penser à la question du départ. « Je ne dirais pas que je surveille sans cesse le climat, mais je regarde régulièrement, et j'ai toujours peur, j'ai toujours ce sentiment que quelque chose peut arriver », dit A.Pour N., pour qui cela est une « pensée quasi constante », les conditions matérielles ne sont aujourd'hui pas réunies. Et dans une allusion transparente au pouvoir et à sa décision d'envoyer des soldats russes en Ukraine, elle ajoute : « Je n'ai pas voté pour lui, je n'ai rien autorisé, personne ne m'a demandé mon avis. Mais je suis du pays agresseur. Et ce sont les Ukrainiens d'abord qui ont besoin d'être protégés et accueillis. »« Plus l'empire s'effondre, plus sa loi devient absurde », commente Varvara, qui n'envisage pas de partir pour l'instant. « Je ne travaille pas pour l'État, et je n'ai pas de patron qui puisse me punir ou me licencier en cas de quoi que ce soit. La seule chose qui me limite vraiment » dit-elle, « c'est que je ne peux pas me positionner en tant que psychologue LGBT et publiquement proposer mes services directement à cette catégorie de personnes. Oui, il y a de la censure, et c'est vraiment déprimant. Mais la Russie, c'est chez moi, et jusqu'à ce que quelque chose de vraiment grave se produise, comme une loi criminalisant l'homosexualité en elle-même, je n'irai nulle part ».*À leur demande et pour des raisons de sécurité, seules ces lettres sont utilisées pour les drag-queens et leur manager qui ont accepté de s'exprimer
Nous commencerons notre émission par un tour d'horizon des derniers titres de l'actualité. Tout d'abord, nous discuterons du crash du jet privé près de Moscou, qui a causé la mort d'Evgueni Prigojine, le chef du groupe russe de mercenaires, et des neuf autres passagers à bord. La nouvelle a été confirmée dimanche par les autorités russes. Nous parlerons ensuite de l'annonce par le ministre français de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, de l'interdiction des abayas dans les écoles publiques françaises à partir de la rentrée. Dans la section scientifique, nous aborderons le projet controversé du Japon de rejeter dans l'océan Pacifique les eaux de la centrale nucléaire de Fukushima, après traitement. Ce déversement a commencé le 24 août. Enfin, nous terminerons cette partie de notre programme en nous intéressant au 55ème carnaval de Notting Hill, une célébration animée de la culture caribéenne et africaine. Cette semaine, nous parlerons de l'hommage rendu par la pianiste Marie Vermeulin à des compositrices oubliées. Enfin, nous nous pencherons sur le sentier de randonnée le plus photographié au monde, qui se trouve en Corse. - Les autorités russes confirment la mort de Prigojine suite au crash de son avion - Le gouvernement français annonce l'interdiction des abayas dans les écoles publiques - Le Japon commence à rejeter les eaux de Fukushima dans le Pacifique - Le 55ème carnaval de Notting Hill célèbre la culture africaine et caribéenne - Le festival des Musicales de Normandie met les femmes à l'honneur - Le sentier de randonnée le plus photographié au monde est en Corse
Dans la nuit de mardi à mercredi, des militaires ont annoncé mettre "fin au régime en place" au Gabon, juste après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo pour un troisième mandat après 14 ans de pouvoir. En Ukraine, cela fait 555 jours que la Russie a lancé sa guerre. Cette semaine, Moscou a de nouveau multiplié ses frappes à travers tout le territoire. Ce vendredi, au moins une personne a été tué à Kherson.
Il a évité la prison en payant une caution de 200.000 dollars et est parvenu à détourner sa photo d'identification judiciaire en machine à cash. Dans « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et Véronique Le Billon reviennent sur les charges qui pèsent sur l'ex-président américain et leurs chances de compromettre sa candidature pour 2024.La Story est un podcast des « Echos » présenté par Pierrick Fay. Cet épisode a été enregistré en août 2023. Rédaction en chef : Clémence Lemaistre. Invitée : Véronique Le Billon (correspondante des « Echos » à New York). Réalisation : Willy Ganne. Musique : Théo Boulenger. Identité graphique : Upian. Photo : REUTERS/Reba Saldanha. Sons : TV5 Monde, « Lucky Luke » (1971), « Les 101 Dalmatiens » (1961), PBS, « Les Mystères de Paris » (1962), « Twist again à Moscou » (1986), Parody Project, Sky News, NBC News, Marko Coconut. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La cérémonie s'est tenue en toute discrétion, hier, à Saint-Pétersbourg. Près d'une semaine après la mort d'Evgueny Prigojine dans le crash de son jet privé, à une centaine de kilomètres de Moscou, les funérailles de l'ancien leader du groupe paramilitaire Wagner se sont déroulées en privé au cimetière Porokhovskoye. Pourtant, ces derniers jours, des petits mémoriaux avaient fleuri un peu partout en Russie, en hommage au chef de guerre devenu très populaire auprès d'une partie de la population, depuis le début de la guerre en Ukraine.Ancien délinquant originaire de Saint-Pétersbourg, Evgueny Prigojine a fait fortune au début des années 2000 dans la restauration, avec l'aide du président Vladimir Poutine. En 2014, cet ancien « chef cuisinier » du Kremlin crée une armée privée, la milice Wagner, au service de l'armée russe dans plusieurs pays. Mais c'est grâce à la guerre en Ukraine qu'il sort véritablement de l'ombre, au point de défier le 24 juin dernier le chef du Kremlin avec une tentative de putsch finalement avortée.Pour Code source, Paul Gogo, correspondant à Moscou pour Ouest-France et Le Parisien, raconte l'ascension et la chute d'Evgueni Prigojine.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Ambre Rosala - Production : Raphaël Pueyo et Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : Europe 1, France Inter, The Telegraph, Euronews, BFM TV. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:04:25 - Le zoom de la rédaction - Comment les Russes ont-ils passé leurs vacances alors que leur pays est dans sa deuxième année de guerre et qu'ils n'en voient presque rien depuis leur balcon de Moscou ou de Saint Petersbourg ? Entre difficultés à quitter le pays et ambiance morose, ils racontent leur leur été.
durée : 00:04:28 - Le Reportage de la Rédaction - Comment les Russes ont-ils passé leurs vacances alors que leur pays est dans sa deuxième année de guerre et qu'ils n'en voient presque rien depuis leur balcon de Moscou ou de Saint-Pétersbourg ? Entre difficultés à quitter le pays et ambiance morose, ils racontent leur été.
En janvier 1977 à Moscou, un ingénieur soviétique aborde un agent de la CIA. Il va devenir l'une des taupes les plus prolifiques de la Guerre froide. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.
Evgueni Prigojine, 62 ans, patron du Groupe Wagner, se trouvait à bord d'un avion privé qui s'est écrasé à environ 180 kilomètres au nord-ouest de Moscou. Il volait en direction de Saint-Pétersbourg. De quoi peut-on aujourd'hui être absolument certains ? Prigojine peut-il avoir été éliminé sur ordre de Vladimir Poutine ? Le Kremlin a-t-il du sang sur les mains ? "Jour J", c'est l'émission des grands entretiens d'actualité. Chaque jour, Flavie Flament explore les coulisses et les détails de l'info d'hier et d'aujourd'hui avec un témoin-expert. Une heure d'analyse et d'archives pour comprendre l'actualité avec recul et nuance.
Nous passons au personnage de la semaine avec Valentine Sabouraud. Aujourd'hui, nous allons parler du mercenaire Evgueni Prigojine très longtemps protégé par Moscou. Selon les services russes, il est mort cette semaine dans des circonstances qui restent à éclaircir.
C dans l'air du 25 août -Wagner : quel avenir après la disparition de Prigojine ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - TATIANA KASTOUÉVA-JEAN - Directrice du Centre Russie - IFRI - SYLVIE BERMANN - Diplomate, ancienne ambassadrice de France en Russie, auteure de Madame l'Ambassadeur - RYM MOMTAZ - Chercheuse en relations internationales et défense européenne - International Institute for Strategic Studies (IISS) - SYLVAIN TRONCHET - Correspondant à Moscou pour Radio France (par Skype) « Un homme talentueux qui a commis des erreurs ». C'est en ces termes que Vladimir Poutine a rendu hier hommage au patron de la milice paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, disparu dans un crash d'avion en début de semaine, et devenu traître à la nation depuis sa tentative de putsch en juin dernier. Son élimination agite les observateurs et une succession d'hypothèses ont fleuri un peu partout. Les yeux sont évidemment tournés vers le chef du Kremlin, connu pour être sans pitié envers ses adversaires. Les activistes et opposants sont traqués sur le sol russe comme européen, et avec le conflit qui dure, cette purge pourrait bien s'accélérer. La question est aujourd'hui de savoir ce que Wagner va devenir maintenant que son leader a disparu. Aucun successeur n'étant désigné, le flou est grand sur l'avenir des membres de cette milice. Sur le front ukrainien, Wagner était déjà en recul depuis plusieurs mois pour céder leurs positions à l'armée régulière. En Afrique aussi l'avenir de Wagner est en suspens. Lors de sa dernière mise en scène, Prigojine disait effectuer une « mission de reconnaissance » pour « rendre le continent africain encore plus libre ». Ces dernières années, l'Afrique représentait une part considérable des activités du groupe, engagé en Lybie, au Soudan, en Centrafrique, au Mozambique, à Madagascar et au Mali. Sans oublier sa possible présence au Niger. Pendant ce temps, lors du sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Johannesburg, Poutine a profité dans son intervention par vidéo depuis Moscou pour justifier sa guerre menée en Ukraine. Bien que le mandat de la Cour pénale internationale (CPI) l'ait empêché de se déplacer en personne, ce sommet est l'occasion pour lui de montrer qu'il n'est pas isolé, et qu'il conserve le soutien de certains de ses partenaires. Alors, quel avenir pour Wagner après la disparition de Prigojine ? Que deviendra-t-il de sa présence en Afrique ? Quel place Poutine occupe-t-il encore sur le plan international ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 24 août - Mort de Prigojine : l'ombre de Poutine LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales - CÉCILE VAISSIÉ - Professeur des universités, en études russes, à Rennes 2 - SERGUEÏ JIRNOV - Ancien officier supérieur du KGB, auteur de L'Escalade - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - PAUL GOGO - Journaliste correspondant à Moscou (par skype)
durée : 00:23:01 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Alexis Morel - Le patron du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine, à l'origine d'une rébellion en juin, son adjoint et huit autres passagers sont présumés morts dans le crash d'un avion privé mercredi au nord-ouest de Moscou, selon l'agence russe du transport aérien et un ministère.
Ce jeudi 24 août, la mort du chef des mercenaires de Wagner dans un crash en Russie, entre Moscou et Saint-Pétersbourg, a été abordée par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Stéphane Pedrazzi, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
durée : 00:15:07 - Journal de 8 h - Evgueni Prigojine se trouvait à bord d'un avion qui s'est écrasé en Russie, affirme Moscou. Reste maintenant à identifier les corps retrouvés.
durée : 00:15:07 - Journal de 8 h - Evgueni Prigojine se trouvait à bord d'un avion qui s'est écrasé en Russie, affirme Moscou. Reste maintenant à identifier les corps retrouvés.
Deux mois jours pour jour après la tentative de rébellion de Wagner, le chef du groupe, Evgueni Prigojine, aurait trouvé la mort dans un crash d'avion. Ce mercredi 23 août, un jet privé lui appartenant s'est écrasé entre Moscou et Saint-Pétersbourg.Si pour l'instant, les autorités n'ont ni confirmé ni infirmé la présence de Prigojine à son bord, celui-ci figurait sur la liste des passagers, selon l'agence du transport aérien russe. Les dix corps retrouvés sur le lieu du crash sont toujours en cours d'identification, mais il semble probable que l'ex-proche de Vladimir Poutine ait péri dans l'«accident», accident dont on ne connaît pas encore les causes et qui n'a pas surpris grand monde.Car on ne se demandait pas tant si Prigojine allait mourir mais quand il allait mourir, dans ce genre d'événement qui frappe bien souvent les oligarques et opposants russes en délicatesse avec le pouvoir.S'il s'agit bien d'un assassinat –et c'est une hypothèse largement partagée–, que dit-il de l'état du pouvoir russe? Evgueni Prigojine était-il le seul à pourvoir tenir tête à Vladimir Poutine? Que va devenir Wagner sans son leader?Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.Direction et production éditoriale: Christophe CarronPrise de son et réalisation: Mona DelahaisMontage et réalisation: Mona Delahais et Aurélie RodriguesPrésentation: Christophe CarronMusique: «True Messiah», DJ Freedem
Selon l'agence du transport aérien russe Rossaviatsia, le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, 62 ans, se trouvait à bord d'un avion privé qui s'est écrasé, mercredi 23 août, dans la région de Tver, à environ 180 kilomètres au nord-ouest de Moscou.
C dans l'air du 24 août - Mort de Prigojine : l'ombre de Poutine LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales - CÉCILE VAISSIÉ - Professeur des universités, en études russes, à Rennes 2 - SERGUEÏ JIRNOV - Ancien officier supérieur du KGB, auteur de L'Escalade - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - PAUL GOGO - Journaliste correspondant à Moscou (par skype) Evguéni Prigojine serait mort. Le patron du groupe paramilitaire Wagner, qui avait tenté une rébellion finalement avortée en juin dernier, aurait péri hier dans le crash d'un avion qui reliait Moscou et Saint-Pétersbourg. De nombreuses questions restent en suspens autour de cette disparition, alors que l'ancien proche de Vladimir Poutine a frontalement défié le président russe ces derniers mois. Si la France affirme avoir des « doutes raisonnables » sur « les conditions » du crash aérien, le président américain Joe Biden suspecte plus directement l'implication de Poutine dans cet accident, en se disant « pas surpris » puisque « peu de choses se passent en Russie sans que Poutine n'y soit pour quelque chose ». De son côté, Volodymyr Zelensky assure que l'Ukraine n'a « rien à voir avec cette situation », et pointe aussi, à demi-mot, le chef du Kremlin : « Je pense que tout le monde comprend qui est concerné...». Les méthodes de Vladimir Poutine pour neutraliser ses opposants sont en effet bien connues. Le maître du Kremlin a parfois utilisé le poison comme arme stratégique. En 2020, l'opposant Alexeï Navalny, dissident numéro 1 du Kremlin, plonge dans le coma après un empoisonnement au Novitchok. Cet été, c'est un ancien conseiller de Poutine en désaccord avec l'invasion de l'Ukraine qui a été hospitalisé d'urgence, avec le soupçon d'un empoisonnement là encore de la part du Président russe. Qu'ils soient assassinés, emprisonnés ou exilés, le sort des opposants dans la Russie de Poutine est sans pitié. Pendant ce temps, sur le terrain, la contre-offensive des Ukrainiens n'avance toujours pas. Lancée en juin, l'offensive de Kiev ne donne pour l'instant pas les résultats escomptés. Au contraire, l'armée russe semble même récupérer quelques territoires. Pourtant, le président ukrainien continue de croire en la victoire, y compris en Crimée, et célèbre aujourd'hui l'anniversaire de l'indépendance de l'Ukraine, qui remonte à 1991. Alors, qui est derrière le crash d'avion qui aurait coûté la vie à Evguéni Prigojine ? Poutine peut-il avoir demandé la neutralisation du patron de Wagner ? Quel impact cette mort pourrait-elle avoir sur la suite de la guerre ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
O serviço de embarque e desembarque foi suspenso no Aeroporto Internacional Salgado Filho, em Porto Alegre, no começo da tarde desta quarta-feira. O ex-presidente Jair Bolsonaro admitiu, em entrevista ao jornal Folha de São Paulo, ter pedido a um empresário para compartilhar mensagem questionando as urnas eletrônicas. O governador Eduardo Leite detalhou a proposta de parceria público-privada focada na manutenção das escolas estaduais gaúchas. A Índia se tornou o primeiro país do mundo a pousar no lado oculto da Lua, nesta quarta-feira. Um avião particular com 10 pessoas a bordo caiu nesta quarta-feira na Rússia, durante o trajeto entre Moscou e São Petersburgo. Mais notícias em gzh.com.br
durée : 00:09:05 - La Question du jour - par : Julie Gacon - Les attaques de drones, dans et en dehors du champ de bataille, rythme à présent le quotidien des comptes-rendus de la guerre en Ukraine. A quel point cette guerre des drones que se livre Kiev et Moscou change-t-elle le visage du conflit ? - invités : Amélie Ferey Chercheuse au centre des études de sécurité de l'IFRI et coordinatrice du laboratoire de recherche sur la défense
C dans l'air du 12 août - Trump/Biden : le match retour ? LES EXPERTS : - ANNE-ELISABETH MOUTET - Éditorialiste - « The Daily Telegraph » - Spécialiste des mondes anglophones - DAVID THOMSON - Correspondant permanent aux États-Unis pour RFI - En charge du suivi de la droite américaine - CHRISTINE KERDELLANT - Essayiste et journaliste économique - MARIE-CECILE NAVES - Politologue, directrice de recherche à l'IRIS - Spécialiste des États-Unis L'élection présidentielle américaine de 2024 sera-t-elle le match retour de 2020 ? Les deux finalistes de la précédente élection sont désormais officiellement en campagne pour la prochaine. L'ancien président républicain Donald Trump est en lice depuis l'automne dernier et l'actuel président démocrate, Joe Biden, a annoncé en avril briguer sa succession. A un peu plus d'un an et demi du scrutin, qui se tiendra le 5 novembre 2024, les annonces de candidatures pour les primaires des deux grands partis américains se multiplient. Mais à ce jour, ce sont bien les candidatures des deux derniers locataires de la Maison Blanche qui apparaissent comme les plus solides. Aucun candidat alternatif n'apparaît en effet crédible chez les démocrates. Chez les rivaux républicains, Donald Trump, bien que fragilisé par d'importants démêlés avec la justice, reste le mieux placé. Face à lui, de nombreux républicains sceptiques placent leurs espoirs dans la candidature du gouverneur de Floride, Ron DeSantis. A 44 ans, il est vu comme l'étoile montante de la droite dure et apparaît comme le challenger le plus sérieux de l'ancien président au sein du camp républicain. Ce dernier est cerné par des enquêtes sur des affaires financières, des pressions électorales exercées en Géorgie en 2020 ou encore la gestion de ses archives de la Maison Blanche. Il dénonce régulièrement "une chasse aux sorcières". Il est le premier ancien président à être inculpé par un tribunal. Les interrogations sur sa probité ne lui portent pour l'heure pas préjudice politiquement. Pas plus que son âge, pourtant avancé. Il sera âgé de 82 ans à la fin de son mandat s'il est élu en 2024. L'âge semble plus un problème pour Joe Biden. L'actuel président américain, déjà le plus vieux jamais en exercice, achèverait son second mandat à l'âge de 86 ans s'il était réélu en 2024. Ce point soulève des inquiétudes et sert d'argument politique à ses adversaires républicains, qui ne manquent pas une occasion de critiquer son élocution parfois brouillonne, ses gaffes en public ou ses moments de confusion. Lui se veut rassurant et n'hésite d'ailleurs pas à prouver son état de "bonne santé" par la voie de bilans médicaux. A travers ce duel, l'Amérique apparaît plus divisée que jamais, en deux camps qui semblent parfois irréconciliables. Cette opposition entre ces deux Amériques pourrait trouver un débouché inattendu dans un combat entre Elon Musk et Mark Zuckerberg. Les deux patrons milliardaires s'invectivent depuis plusieurs mois par déclarations interposées sur leurs réseaux sociaux. Ils doivent s'affronter le 26 août prochain dans une cage de MMA (arts martiaux mixtes). Les patrons respectifs de X (anciennement Twitter) et de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) semblent décidés à régler leurs comptes. Ce sont ici aussi deux visions de l'Amérique qui s'affrontent. Musk est maintenant identifié comme une figure de droite. Il vote républicain, il déteste l'establishment progressiste et s'en prend régulièrement à au courant de pensée woke. Ses liens avec Donald Trump sont même parfois directs. L'ancien président américain s'est en effet félicité que Musk s'empare de Twitter. L'entrepreneur a rétabli son compte sur le réseau, longtemps suspendu. Il fréquente aussi son clan. Il a assisté hier à la finale de la Coupe du monde au Qatar en compagnie du gendre de Trump, Jared Kushner. Zuckerberg est plus marqué à la gauche de l'échiquier politique aux Etats-Unis. Dans un discours aux accents sociaux, prononcé en 2017, il est allé jusqu'à défendre un "nouveau contrat social", dans lequel il prônait une expérimentation du revenu universel financé par les plus riches, pour compenser l'automatisation progressive des métiers et l'impact des technologies. Il s'affiche également préoccupé par la question climatique. Ce qui l'a d'ailleurs amené à s'opposer frontalement avec l'ancien locataire de la Maison-Blanche, au moment où Donald Trump rejetait l'accord de Paris sur le climat. Lequel des deux sortira vainqueur ? Réponse après le combat, s'il a bien lieu… Il est un combat que l'Amérique a remporté il y a longtemps : celui de la course à l'espace, face à l'Union Soviétique, aujourd'hui disparue. Moscou était pourtant parti en tête en plaçant le premier satellite artificiel sur orbite en 1957, puis en envoyant le premier homme et la première femme dans l'espace au début des années 1960. Mais en 1969, c'est un Américain qui a été le premier à fouler le sol lunaire. Les Etats-Unis ont depuis toujours été en avance. Mais le défi n'effraie pas Moscou. L'agence spatiale russe Roscosmos a en effet lancé dans la nuit de jeudi à vendredi une fusée en vue d'explorer la Lune. Il s'agit d'une première depuis près de 50 ans, puisque le dernier envoie par Moscou d'un engin vers le satellite de la Terre datait de 1976. Outre l'aspect scientifique, cette mission est un moyen pour la Russie, héritière de la puissance spatiale soviétique, de se relancer dans une course à l'espace aujourd'hui trustée par le camp occidental. Un nouvel acteur s'est toutefois déjà positionné dans cette nouvelle bataille de pionniers : la Chine. Pékin nourrit en effet, dans l'espace comme sur Terre, de grandes ambitions. L'élection présidentielle américaine de 2024 va-t-elle à nouveau voir Joe Biden et Donald Trup s'affronter ? Donald Trump va-t-il pouvoir aller au bout de sa campagne, malgré ses démêlés judiciaires ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Maya Lauqué - Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
(00:00:43) La vie à Moscou sous la menace des drones (00:04:11) Le ralentissement de l'économie chinoise. Analyse de Philippe Aguignier (00:16:07) La guerre des goûts (4/5): le bortsch, en rediffusion
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Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur des affrontements en Éthiopie, une mission spatiale russe et sur le championnat saoudien. Gabon : vers un candidat unique de l'opposition ? À deux semaines des élections générales, l'opposition se réunit pour discuter d'une possible union. Quelles sont les chances de voir ces discussions désigner un leader unique pour représenter Alternance 2023 ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI. Éthiopie : les milices amhara à l'assaut du gouvernement fédéral ? En Éthiopie, des affrontements ont éclaté entre les milices amhara et le gouvernement fédéral qui a décrété l'état d'urgence. Pendant la guerre du Tigré, les nationalistes amhara étaient alliés au gouvernement. Pourquoi sont-ils désormais en conflit ? Des négociations sont-elles prévues entre les deux parties possibles pour éviter une nouvelle guerre d'ampleur ? Avec René Lefort, chercheur indépendant, spécialiste de la Corne de l'Afrique. Espace : objectif Lune pour la Russie La Russie va envoyer son premier engin sur la Lune depuis 47 ans. Quels sont les objectifs de Moscou ? Est-ce un moyen pour le pays de relancer son programme spatial ? Avec Isabelle Sourbes-Verger, géographe, directrice de recherches au CNRS, autrice de Géopolitique du monde spatial, Eyrolles sortie prévue le 24 août 2023. Football : l'Arabie Saoudite à la conquête des téléspectateurs ? Un accord a été signé entre l'Arabie Saoudite et Canal+ pour diffuser les matchs du championnat saoudien pour deux saisons. Cette diffusion peut-elle créer un engouement autour de cette compétition ? L'Arabie Saoudite cherche-t-elle à concurrencer les autres championnats, notamment européens ? Avec Victor Missistrano, journaliste au service des sports de RFI.
C dans l'air du 8 août - Ukraine : l'espionne qui devait piéger Zelensky LES EXPERTS : - VINCENT HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux - SERGUEÏ JIRNOV - Ancien officier supérieur du KGB - Auteur de « L'Escalade » - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - SYLVIE BERMANN - Diplomate, ancienne ambassadrice de France en Russie - Auteure de « Madame l'Ambassadeur » L'Ukraine n'en finit pas de subir les bombardements russes. Au moins sept personnes ont été tuées et 81 autres blessées hier soir par le tir de deux missiles sur un immeuble résidentiel de la ville de Pokrovsk, dans l'Est du pays. Les recherches pour sauver les survivants se poursuivent à cette heure. Mais l'Ukraine ne se contente pas d'encaisser ce déchainement de feu, elle y répond par des frappes stratégiques. Et si la guerre qui oppose Kiev et Moscou est d'abord un conflit terrestre, son volet naval est également important. Le conflit s'est d'ailleurs récemment étendu vers la côte orientale de la mer Noire. Vendredi dernier, la ville portuaire russe de Novorossiïsk a été attaquée par des drones de surface navals ukrainiens. C'est la première fois qu'un port commercial russe, crucial pour les exportations de blé, est pris pour cible. Samedi, les médias russes ont rapporté qu'un pétrolier russe avait aussi été touché par des drones ukrainiens dans le détroit de Kertch, interrompant brièvement le trafic sur le pont stratégique reliant la Russie à la Crimée. La péninsule, annexée par Moscou en 2014, est, elle aussi, visée par Kiev. Dimanche dernier, l'armée ukrainienne a bombardé deux ponts routiers reliant la Crimée au continent. Kiev frappe donc désormais loin derrière la ligne de front. Objectif : obliger les Russes à détourner leurs flux logistiques pour allonger leurs lignes d'approvisionnement. La stratégie consiste donc à perturber voire empêcher le ravitaillement des troupes ennemies, plutôt que de systématiquement les affronter frontalement. Kiev doit en effet absolument minimiser ses pertes humaines et matérielles. Dans cette guerre, les services de renseignements jouent un rôle décisif. Les services de sécurité ukrainiens ont d'ailleurs révélé hier avoir arrêté une espionne soupçonnée d'avoir aidé la Russie à préparer l'assassinat de Volodymyr Zelensky. Moscou chercherait en effet à éliminer physiquement le président ukrainien lors de ses déplacements près de la ligne de front. Employée dans un magasin sur une base militaire ukrainienne, cette espionne aurait aidé les Russes à préparer une "attaque aérienne massive" contre le président ukrainien alors en visite dans la région de Mikolaïv. Elle aurait pour cela fourni plusieurs informations sur les déplacements de Zelensky. Également accusée de diffusion non autorisée d'informations sur les mouvements d'armes et de troupes, la suspecte risque jusqu'à douze ans de prison. Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, Volodymyr Zelensky aurait déjà échappé à une dizaine de tentatives d'assassinats. En Russie, le pouvoir a fait une nouvelle démonstration de sa volonté d'intimider l'opposition. L'avocat Alexeï Navalny, le principal opposant au Kremlin, a été condamné à dix-neuf ans de prison supplémentaires à l'issue d'un procès pour extrémisme, vendredi dernier. Le militant de 47 ans s'est surtout fait connaître par ses enquêtes sur la corruption au sein du système de Vladimir Poutine et en organisant des manifestations d'ampleur. Il était déjà emprisonné au moment du procès. La bête noire de Vladimir Poutine avait fait le choix de revenir en Russie après une tentative d'assassinat en 2020. Il devra purger sa peine dans une colonie à "régime spécial", c'est-à-dire dans l'un des établissements pénitentiaires à la plus sinistre réputation, d'ordinaire destinés aux criminels les plus dangereux et aux condamnés à perpétuité. La stratégie ukrainienne d'affaiblir les arrières de l'armée russe peut-elle être un succès ? Que sait-on de l'espionne que les services ukrainiens disent avoir arrêtée ? Qui en Russie ose encore s'opposer à Vladimir Poutine ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Maya Lauqué - Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:15:27 - Journal de 18h - Les services de sécurité ukrainiens disent avoir arrêté une espionne soupçonnée d'avoir aidé la Russie à préparer une attaque aérienne contre Volodymyr Zelensky. Moscou chercherait à éliminer le président ukrainien lors de ses déplacements près de la ligne de front.
A porta-voz do Ministério das Relações Exteriores da Rússia, Maria Zakharova, prometeu neste sábado que Moscou revidará o ataque ucraniano contra um navio petroleiro russo no Estreito de Kerch. “O regime de Kiev sem ser condenado por países ocidentais e organizações internacionais, está aplicando ativamente novos métodos terroristas, desta vez nas águas do Mar Negro”, disse. Zakharova afirmou que as “ações bárbaras” não ficarão “sem resposta e os seus autores e perpetradores serão inevitavelmente punidos”. Pela segunda vez no mesmo dia, a Ucrânia atacou um navio russo no mar Negro com um drone carregado de explosivos. A investida perto da ponte que liga a Crimeia à região russa de Krasnodar. Apoie o jornalismo independente. Assine o combo O Antagonista + Crusoé: https://assine.oantagonista.com/ Siga O Antagonista nas redes sociais e cadastre-se para receber nossa newsletter: https://bit.ly/newsletter-oa Leia mais em www.oantagonista.uol.com.br | www.crusoe.uol.com.br
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les attaques de drones sur le territoire russe et la hausse record des prix du cacao. Guinée : la position du pays sur le coup d'État au Niger fait débat Comme le Mali et le Burkina Faso, la Guinée a condamné les sanctions de la Cédéao contre le Niger. Pour quelles raisons le gouvernement de transition guinéen les a dénoncées ? Comment la classe politique guinéenne a-t-elle réagi au soutien de Mamadi Doumbouya aux putschistes nigériens ? Avec Kabinet Fofana, politologue, directeur de l'association guinéenne de science politique.Zelensky : « Progressivement, la guerre arrive en Russie » Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a prévenu que la guerre allait s'étendre en Russie. Plusieurs attaques de drones ont récemment frappé Moscou et ses environs. Comment expliquer cette offensive ukrainienne directement sur le territoire russe ? Comment réagit Moscou ? Peut-on s'attendre à une riposte russe plus importante ? Avec Elsa Vidal, cheffe de la rédaction en langue russe de RFI.Cacao : les producteurs vont-ils tirer parti de l'explosion des prix ? Les cours internationaux du cacao ont connu, ces derniers temps, une hausse sans précédent. Comment expliquer cette flambée inédite des prix du cacao ? Les pays producteurs comme la Côte d'Ivoire ou le Ghana bénéficient-ils de cette augmentation des tarifs ? Avec François Ruf, chercheur économiste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, spécialiste du Cacao.
C dans l'air du 3 août - Ukraine : "la guerre revient en Russie" PRÉSENTATION : Maya LAUQUÉ LES EXPERTS : - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - FRÉDÉRIC ENCEL - Docteur en géopolitique - Maître de conférences à Sciences Po Paris et Paris School of Business - Auteur de « Petites leçons de diplomatie » - GÉNÉRAL CHRISTOPHE GOMART - Ancien directeur du renseignement militaire - Ex-commandant des opérations spéciales - CHRISTINE DUGOIN-CLÉMENT - Chercheure à la chaire Risques - Université Paris 1-Sorbonne "La guerre arrive en Russie, dans ses centres stratégiques et ses bases militaires". C'est ce qu'a affirmé dimanche dernier le président ukrainien Volodymyr Zelensky après l'attaque de drones qui a visé un quartier d'affaires à Moscou. "C'est un processus inévitable, naturel et absolument juste", a-t-il déclaré lors de son adresse quotidienne, en marge d'une visite à Ivano-Frankivsk. Volodymyr Zelensky se montre convaincu que l'Ukraine "devient plus forte". Dans la nuit de samedi à dimanche, une attaque de drones ukrainiens contre Moscou a en effet été déjouée, sans faire de victimes, et l'aéroport international de la capitale brièvement fermé. Selon le ministère russe de la Défense, l'un des appareils a été abattu et les deux autres, "neutralisés par la guerre électronique", se sont écrasés sur deux tours de bureaux du principal quartier d'affaires de la ville. Plusieurs fenêtres de ces bâtiments ont été soufflées, des poutres en acier rendues visibles et des documents éparpillés au sol, selon un photographe de l'AFP. Une nouvelle attaque ukrainienne de drones contre Moscou et sa région a également été déjouée par la Russie tôt ce mardi. L'un de ces engins a percuté une des tours de bureaux déjà touchée le week-end dernier. Sur le terrain, les Ukrainiens sont à l'assaut mais les opérations semblent s'enliser. Sur l'immense ligne de front, les défenses russes, particulièrement denses, ont globalement tenu depuis le début de la contre-offensive de Kiev, lancée au début du mois de juin. Les autorités russes elles-mêmes évoquent des "attaques massives", qu'elles estiment avoir "repoussées". L'Institute for the Study of War, basé à Washington, observe cependant dans la région de Zaporijjia, au Sud, une avancée de 2,5 km des forces ukrainiennes, qui auraient ensuite légèrement reculé. Deux responsables du Pentagone cités par le New York Times rapportent quant à eux que l'Ukraine pourrait être entrée dans "la phase principale" de sa contre-offensive. Deux mois après le début de cette opération censée repousser les troupes de Moscou hors d'Ukraine, Kiev affirme avoir repris environ 200 km² de son territoire. C'est bien moins qu'à l'automne dernier, quand les troupes ukrainiennes avaient dégagé l'emprise russe autour de Kharkiv, au Nord, et repoussé l'armée de Moscou derrière le Dniepr à Kherson, au Sud du pays. Si le front ne bouge pas beaucoup, les combats sont d'une grande violence. Une séquence impressionnante est récemment venue l'illustrer. Sur des images filmées au drone par un pilote ukrainien, on voit un soldat russe, pris au piège seul dans une tranchée, décider de retourner son arme vers lui et de se suicider pour ne pas être capturé, alors que des cadavres d'autres soldats russes se trouvent à ses côtés. L'ancien président russe Dmitri Medvedev, qui a déjà plusieurs fois évoqué le spectre d'un conflit nucléaire sur fond de guerre en Ukraine, a réitéré ses menaces dimanche dernier : si la contre-offensive ukrainienne en cours était couronnée de succès, "nous serions obligés d'utiliser une arme nucléaire", a-t-il averti. À Moscou, on s'inquiète. En manque d'effectifs, l'armée russe cherche à se doter de nouvelles recrues dans la perspective d'une prolongation du conflit en Ukraine. La Douma, la Chambre basse du Parlement, a ainsi adopté le 25 juillet dernier une série d'amendements prévoyant l'appel sous les drapeaux d'environ 1,5 million de recrues supplémentaires d'ici à 2025. Après avoir été approuvée par le Sénat russe et signée par Vladimir Poutine, la loi entrera en vigueur au 1er janvier 2024. Principale nouveauté, l'âge maximum de la conscription est passé de 27 ans à 30 ans. De plus, afin d'éviter les départs en masse à l'étranger des hommes en âge de servir, la surveillance sera renforcée. Désormais, ces derniers sont dans l'impossibilité de quitter le territoire au moment même où ils reçoivent leur convocation pour le bureau d'enrôlement. Depuis, plusieurs attaques contre des centres de conscriptions ont été observées. Une vidéo publiée par les médias d'Etat officiels russes montre une personne inconnue s'approcher d'un bureau de recrutement de Saint-Pétersbourg pour y mettre le feu. Le média russe Mediazona a compté au moins onze attaques de ce type dans la nuit du lundi 31 juillet au mardi 1er août. Loin des combats, des enfants ukrainiens sont accueillis en colonie de vacances en France, près de Vesoul. Une parenthèse pour essayer d'oublier la guerre qui sévit dans leur pays et frappe parfois au cœur de leur famille. Les attaques en Russie vont-elles se multiplier ? Où en est la contre-offensive de Kiev, lancée en avril dernier ? L'armée russe va-t-elle craquer face à la pression des forces ukrainiennes ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Maya Lauqué - Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 31 juillet - Putsch au Niger: pourquoi la France s'en mêle? LES EXPERTS : - STEPHANIE HARTMANN - Journaliste indépendante, spécialiste des questions de politique africaine - ANTHONY BELLANGER - Editorialiste - France Inter, spécialiste des questions internationales - OUSMANE NDIAYE - Rédacteur en chef du service Afrique - TV5 Monde - CHRISTOPHE GOMART - Ancien directeur du renseignement militaire, ex-commandant des opérations spéciales La crise se poursuit au Niger. Cinq jours après le coup d'Etat dans le pays, les militaires nigériens qui ont renversé le président Mohamed Bazoum ont accusé, ce lundi, la France de vouloir "intervenir militairement" pour le rétablir dans ses fonctions. Selon un communiqué lu à la télévision nationale, Paris "recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger". Les putschistes affirment que la France a pris contact avec "l'état-major de la Garde nationale du Niger" pour "obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires". Depuis la veille la pression s'est accentuée sur le nouvel homme fort proclamé du pays, le général Tiani, chef de la garde présidentielle. Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche à Abuja, ont donné un ultimatum d'une semaine pour rétablir l'ordre constitutionnel, affirmant ne pas exclure un "recours à la force". Un blocus économique a également été ordonné. La Cédéao a notamment demandé "la libération immédiate" du président Bazoum, élu en 2021 et désormais retenu dans la résidence présidentielle. L'UE "appuiera rapidement et résolument" les décisions de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a indiqué le chef de la diplomatie des Vingt-Sept, Josep Borrell, dans un communiqué. De son côté, la France a salué ces décisions et dit soutenir "les sanctions économiques et financières décidées à l'appui de ces demandes". Paris a également menacé de répliquer "de manière immédiate et intraitable" à toute attaque contre ses ressortissants après une manifestation dimanche ayant ciblé son ambassade à Niamey. Hier des milliers de Nigériens, partisans du coup d'Etat, ont manifesté devant l'ambassade de la France pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'ingérence française, avant d'être dispersés par des grenades lacrymogènes. Un rassemblement où l'on a pu observer des drapeaux russes et qui fait penser ce qui s'est passé précédemment au Burkina Faso et au Mali. Des pays dont une large partie du territoire est désormais aux mains de la mouvance djihadiste, dirigés par des putschistes, déchirés par les conflits communautaires et où la Russie avance ses pions via le groupe paramilitaire Wagner. Une influence que Moscou étend, notamment également au Soudan et en Centrafrique, grâce à ses mercenaires, mais aussi avec des usines à trolls, qui ont obtenu la première victoire russe : celle des esprits. De Niamey, où, jeudi dernier, des manifestants ont réclamé la venue des « Russes » après le coup de force des militaires, jusqu'à Kinshasa, où fleurissent dans les rues les drapeaux du pays, jamais le continent n'a paru aussi russophile et francophobe. A Saint-Pétersbourg la semaine dernière, Vladimir Poutine a accueilli les délégations de 49 pays africains, dont 17 chefs d'Etat. Une déclaration commune a été adoptée à l'issue du sommet, prévoyant une coopération accrue dans les domaines de l'approvisionnement alimentaire, l'énergie et l'aide au développement. Mais pour l'heure, Vladimir Poutine n'a promis de fournir que 25 000 à 50 000 tonnes de céréales gratuites à six pays après avoir torpillé l'accord céréalier avec l'Ukraine. Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a prévenu jeudi dernier qu'une "poignée de dons à certains pays" ne compenserait pas l'impact dramatique de la décision de la Russie de quitter l'accord qui permettait à l'Ukraine d'exporter des céréales dans le monde entier. "Des centaines de millions de personnes font face à la faim" et elles vont en "payer le prix" avait-il déjà alerté les jours précédents. Alors quelle est la situation au Niger ? Quels sont les enjeux du coup d'Etat dans le pays ? Marque-t-il la fin de l'influence française au Sahel ? Pourquoi depuis 2020 l'Afrique de l'Ouest connait une spirale de putschs militaires ? Comment la Russie accroît-elle son influence sur le continent ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/