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L'augmentation du nombre de soldats engagés dans les conflits, à partir du XIXe siècle, et l'utilisation d'armes toujours plus meurtrières, accroissent le nombre de victimes. Dès lors, il n'est pas toujours aisé de retrouver les blessés, dispersés sur de vastes champs de bataille. Les repérer est d'autant plus difficile qu'il faut souvent les chercher la nuit et qu'ils n'ont pas toujours la force de signaler leur présence. Aussi pense-t-on, dans certains pays, à confier cette tâche à des chiens, spécialement dressés pour chercher les blessés. Les Allemands sont les premiers à faire appel à ces "chiens sanitaires". Ils commencent à les élever à cette fin dès la fin du XIXe siècle. Juste avant le début de la Première Guerre mondiale, l'armée allemande dispose déjà de 2.000 chiens, prêts à parcourir les champs de bataille, à la recherche des blessés. En France, l'intérêt pour les chiens sanitaires est plus tardif. Ce n'est qu'au début du XXe siècle qu'est fondée la Société d'étude pour le dressage des chiens sanitaires. En 1908, elle devient la Société nationale du chien sanitaire. Ses créateurs ne ménagent pas leurs efforts pour persuader l'opinion publique, et surtout l'armée, de l'intérêt de ces animaux, dont le puissant odorat permettra de retrouver plus rapidement les blessés, abrégeant ainsi leurs souffrances. Les militaires finissent par se laisser convaincre. Ainsi, à la veille de la guerre, en 1911, un premier chenil militaire est ouvert. Deux ans plus tard, les chiens sanitaires, tenus en laisse par leurs maîtres, défilent avec l'armée à l'occasion du 14 Juillet. Pour être efficaces, ces chiens doivent être choisis avec soin. Couchant dehors par tous les temps, ils doivent résister au froid et à la pluie. Leurs maîtres n'ayant guère le temps de les bichonner, ils doivent être d'un entretien facile. Enfin, ils doivent être robustes et posséder un flair infaillible. Les bergers allemands semblaient tout indiqués pour remplir cette mission, mais le patriotisme se glissant, surtout en ces temps de guerre, dans les plus menus détails, les militaires préfèrent dresser des chiens "français". Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Découvrez l'abonnement "Au Coeur de l'Histoire +" et accédez à des heures de programmes, des archives inédites, des épisodes en avant-première et une sélection d'épisodes sur des grandes thématiques. Profitez de cette offre sur Apple Podcasts dès aujourd'hui ! Écoutez la suite de la vie de Maria Callas, racontée par Virginie Girod qui mêle sa voix aux archives Europe 1. La chanteuse a décroché un contrat à la prestigieuse Scala de Milan, mais souffre de la concurrence d'une rivale : Renata Tebaldi. Lorsque cette dernière tombe malade, Maria Callas la remplace au pied levé. Elle tient sa chance de se distinguer, mais les critiques du lendemain sont assez mauvaises. Malgré ce début mitigé à la Scala, Maria ne se décourage pas. Elle sait qu'elle est née pour être une prima donna. Pour mieux séduire le public, Maria a une obsession : maigrir. Elle commence un régime drastique et perd 35 kg en deux ans. Avec son physique longiligne, Maria Callas devient une icône. Au sommet de son art, elle fait de nombreuses Unes à travers la planète. Elle se produit dans les plus grandes salles du monde entier et enregistre de nombreux disques permettant ainsi au public qui ne va pas à l'opéra de l'écouter malgré tout. Avec le succès, les critiques se font aussi plus acerbes. Au début de l'année 1958, elle quitte une représentation de la Norma à Rome parce qu'un coup de froid enroue ses cordes vocales. On l'accuse d'être une diva insupportable. En 1971, elle divorce et devient l'amante d'Aristote Onassis, un riche armateur. Auprès de lui, elle délaisse sa carrière et décline lentement. Maria perd ses aigus et la richesse de sa voix est dilapidée. Au début des années 1970, la plus grande diva du XXe siècle transmet son art à des élèves de la prestigieuse Julliard School de New York. En 1973, elle fait une tournée de récitals qui est en réalité une tournée d'adieux, et en 1977, Maria Callas décède peu après un malaise. Les raisons de sa mort sont assez mystérieuses, certains évoquent un suicide. Mais peut-on vraiment mourir quand on est la plus mythique des chanteuses lyriques de tous les temps ? Retrouvez Virginie Girod dans Madame Figaro en kiosques le 1er décembre avec un récit inédit. https://madame.lefigaro.fr “Au Cœur de l'Histoire” est un podcast Europe 1 Studio. Thèmes abordés : opéra, Maria Callas, New York, XXe, Pasolini 'Au cœur de l'histoire' est un podcast Europe 1 Studio- Présentation : Virginie Girod - Production : Camille Bichler- Réalisation : Pierre Cazalot- Composition de la musique originale : Julien Tharaud- Rédaction et diffusion : Nathan Laporte- Communication : Kelly Decroix - Visuel : Sidonie Mangin
durée : 00:28:08 - Otto Klemperer (1/4) : Les années allemandes - par : Christian Merlin - Par la taille comme par le charisme et la longévité, il est une des plus grandes baguettes du XXe siècle, une des plus paradoxales aussi, à l'image d'une personnalité cyclothymique, qui fut un fer de lance de la modernité avant de se faire l'image d'un gardien de la tradition. - réalisé par : Marie Grout
Industrialisation, derrière ce mot cʹest tout un monde qui sʹest transformé. Aujourdʹhui on entend beaucoup parler de " ré-industrialiser " et de la difficulté de rétablir ce qui a été défait. Alors pour comprendre, retour sur lʹhistoire en cours dʹécriture de lʹavènement de lʹindustrie au XIXe et au XXe siècles avec lʹapparition des usines et la condition ouvrière devenue la norme de la vie au travail. Lʹindustrie a changé les manières de travailler, les paysages, les objets quʹon possède et peut-être même notre ère géologique. Pour commencer cette nouvelle série dʹHistoire Vivante nous sommes à Yverdon dans le Jura-Nord vaudois. Ici une enquête commence sur lʹhistoire de ce territoire et cette enquête, elle part du musée dʹYverdon, un château médiéval fabuleux tout près du lac de Neuchâtel. On est avec Vincent Fontana, le directeur du musée qui essaie de faire dialoguer toutes les époques qui composent lʹhistoire dʹYverdon. https://musee-yverdon-region.ch/a-propos-du-musee/qui-sommes-nous/vincent-fontana/ https://musee-yverdon-region.ch/on-ferme-raconte-moi-ton-usine/ https://notrehistoire.ch/
Dans L'atelier des médias, le photographe britannique Don McCullin revient sur son parcours hors du commun, en professionnel de l'image fixe qui a traversé la deuxième moitié du XXe siècle et notamment ses conflits. Vietnam, Biafra, Cambodge ou encore Liban… Le photographe britannique Don McCullin, maintenant âgé de 88 ans, a couvert nombre de conflits. Début octobre, il était à Bayeux, pour présider le jury de la 30e édition du prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre.Pour L'atelier des médias de RFI, Raphaël Krafft a tendu son micro à Don McCullin.Extraits choisis : « Nous faisons ce métier parce que nous essayons de trouver la paix dans le monde. Essayer d'expliquer pourquoi nous avons ces guerres catastrophiques qui éclatent chaque année. Dès que l'une d'elles se termine, une autre commence. Nous essayons d'expliquer ces confrontations mais bon, bien que nous fassions notre métier, ces guerres continuent années après années. »« Au début, je ne m'intéressais qu'au combat entre les hommes. Mais bien sûr, ils n'étaient jamais les victimes eux-mêmes, enfin si, ils le devenaient parfois à la fin. Mais les vraies victimes étaient celles qui n'avaient pas commencé la guerre. Les femmes et les enfants ne commencent pas les guerres mais ils sont les premiers à en souffrir notamment lorsque leurs maisons sont bombardées. L'exemple parfait, c'est Gaza aujourd'hui. »« Vous savez, la photographie a été une drôle d'aventure pour moi parce que j'ai quitté l'école à l'âge de 15 ans, je n'avais aucune éducation et je pensais à cette époque que la photographie resterait un simple et agréable passe-temps dans ma vie. Et je me disais : ne t'en fais pas, personne ne sait que tu n'as pas d'éducation, parle de photographie, c'est tout. Et c'est incroyable à quel point ça a été tout le contraire. J'ai toujours eu une démarche politique dans ma façon de prendre des photos. Même pour les paysages, regardez, ils sont menacés par la pollution et autres. De nos jours, tout est politique. »« Je suis enthousiasmé par mes photographies, enfin, j'étais enthousiasmé par mes photos. Je deviens vieux. Je crois que ma vie de photographe va s'arrêter cette année. »Dans cette émission, vous entendez aussi Michel Guerrin, rédacteur en chef au journal Le Monde, qui a cosigné Don McCullin, le monde dans le viseur, aux éditions des Équateurs. Il raconte Don McCullin et explique en quoi ce Britannique issu d'un milieu populaire a marqué de son empreinte le reportage de guerre et la photographie de la seconde moitié du XXe siècle.Mondoblog audio fait entendre le blogueur camerounais Ecclésiaste Deudjui à propos du permis de conduire dans son pays.
Bertha von Suttner, première femme à recevoir le prix Nobel de la paix en 1905, une figure incontournable du mouvement pacifiste du début du XXe siècle, est au cœur de l'enquête-méditation menée brillamment par Antoine Jacob dans son livre "Bertha la Paix". Bertha von Suttner a vécu une vie extraordinaire, luttant pour la paix à une époque marquée par des tensions internationales et des menaces de guerre imminente. Née en Autriche en 1843, à une époque où l'Europe était le théâtre d...
Depuis la nuit des temps, le duel est considéré comme le moyen privilégié de vider une querelle ou de laver son honneur. Au Moyen-Âge, il pouvait même remplacer la justice ordinaire. Le duel judiciaire faisait en effet partie de ces ordalies qui laissaient Dieu désigner le coupable. Très prisé de la noblesse, tout au long de l'Ancien Régime, le duel faisait des coupes sombres dans ses rangs. C'est pourquoi Richelieu prend plusieurs édits, au XVIIe siècle, pour en interdire la pratique. Ils punissaient le duel avec la plus grande rigueur, le cardinal n'hésitant pas à faire exécuter, en 1627, un grand seigneur qui avait enfreint ces règles. Le duel toléré Mais cette législation répressive n'empêche pas le duel de se maintenir. D'autant qu'à compter de la Révolution française, on en revient à un régime de tolérance. Le Code pénal ne traitant pas du duel de façon explicite, c'est la jurisprudence de la Cour de Cassation qui fixe les règles en la matière. Ainsi, en cas de mort d'un des duellistes, elle assimile son adversaire à un meurtrier. Et, si l'un des participants est blessé, l'autre peut être condamné pour coups et blessures. Mais il ne s'agit là que de théorie. En réalité, ces peines sont rarement appliquées, ce qui encourage les duellistes. Les duels font en effet plus de 200 victimes entre 1826 et 1834. Une forme de combat qui tombe en désuétude L'usage du duel s'est maintenu tout au long du XIXe siècle, où de célèbres écrivains, comme Alexandre Dumas ou Théophile Gautier, se retrouvent souvent sur le pré. La pratique persiste au XXe siècle. Des hommes politiques, comme Clemenceau, y recourent à plusieurs reprises. Il se battra en particulier contre le futur Président de la République Paul Deschanel. Mais le duel tombe en désuétude après la Seconde Guerre mondiale, les affaires de diffamation se réglant désormais devant les tribunaux. En France, le dernier duel célèbre, en 1967, oppose le maire de Marseille, Gaston Defferre, au député gaulliste René Ribière. Les deux hommes se battent à l'épée, la rapière de Gaston Defferre, plus aguerri, égratignant finalement son adversaire. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le 22 novembre 2023, le biopic de Ridley Scott sobrement intitulé “Napoléon” avec Joaquin Phoenix dans le rôle-titre sort au cinéma. Si le film du réalisateur de Gladiator est un événement, ce n'est pas pourtant pas la première fois que l'empereur a les honneurs d'une œuvre de la pop culture. Loin de là même puisqu'après avoir imprégné la littérature romantique du XIXe siècle, il a ensuite conquis le cinéma au XXe siècle, et marqué durablement l'Histoire de France et notre société. Napoléon captive car il est complexe. Certains le voient comme un réformateur qui a modernisé la France et codifié le droit, tandis que d'autres le considèrent comme un dictateur militaire impérialiste. Mais alors, quelle est son histoire ? Et qui a-t-il inspiré ? Écoutez la suite de cet épisode de "Maintenant Vous Savez - Culture". Un podcast Bababam Originals, écrit et réalisé par Béatrice Jumel. À écouter aussi : Qu'est-ce que les Années Folles ? Pourquoi la Tour de Pise est-elle penchée ? Pourquoi la photo la plus likée d'Instagram est-elle celle d'un œuf ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez - Culture". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le fauvisme est le premier courant dʹavant-garde du XXe siècle. Pendant une brève période, de 1904 à 1908, il donne le ton dans la métropole artistique quʹest Paris. Le Kunstmuseum de Bâle présente une grande exposition autour de Matisse et de ses amis. Josef Helfenstein, directeur et co-curateur de lʹexposition est au micro de Florence Grivel. Matisse, Derain et leurs amis Lʹavant-garde parisienne des années 1904-1908, Kunstmuseum de Bâle, jusquʹau 21 janvier
“Préhistomania” au Musée de l'Homme, Parisdu 17 novembre 2023 au 20 mai 2024Interview de Marie Mourey, cheffe de projet et commissaire muséographique,par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 15 novembre 2023, durée 21'02,© FranceFineArt.Communiqué de presseCommissariat scientifique :Richard Kuba, chercheur, conservateur des collections de l'Institut Frobenius à l'université Goethe de Francfort-sur-le-Main ;Jean-Louis Georget, professeur en civilisation allemande et histoire de l'anthropologie à l'université Sorbonne Nouvelle ;Egídia Souto, maître de conférences en littérature et histoire de l'art de l'Afrique à l'université Sorbonne Nouvelle.Commissariat d'exposition :Marie Mourey, cheffe de projet et commissaire muséographique.Le Musée de l'Homme présente, en partenariat avec l'Institut Frobenius pour la recherche en anthropologie culturelle de Francfort-sur-le-Main, une exposition temporaire consacrée aux relevés d'art rupestre.Ces peintures sur papier reproduisant les oeuvres peintes ou gravées sur les parois des grottes ou des abris sous roche, ont été réalisées à partir du début du XXe siècle lors d'expéditions scientifiques lancées, à travers le monde, à la recherche des origines de l'humanité. Élaborées par des chercheurs et des artistes sur le terrain, elles ont été immédiatement exposées dans de prestigieux musées, faisant surgir les plus anciennes traces picturales dans la modernité. Avec plus de 200 documents et objets, dont une soixantaine de relevés originaux, l'exposition offre un panorama mondial de ces oeuvres, raconte les aventures que furent les expéditions, montre quelle source d'inspiration les images relevées devinrent pour les artistes du XXe siècle, et documente les techniques actuelles de transposition et de conservation des peintures rupestres et pariétales.Un panorama mondial des premières peinturesLe premier espace de l'exposition présente l'art rupestre du monde entier, à travers une sélection de relevés emblématiques, de très grand format, qui donnent la sensation d'entrer dans les grottes, d'approcher les parois des abris sous roche et d'expérimenter le choc esthétique de leurs découvreurs. Le visiteur est transporté dans le temps et dans l'espace à travers l'Afrique australe, le Tchad, l'Afrique du Nord, la Papouasie et l'Europe. Il découvre quelques pièces maîtresses des fabuleuses collections de l'Institut Frobenius de Francfort, mais aussi celles du Musée de l'Homme, notamment les relevés qu'Henri Lhote réalisa dans le Tassili n'Ajjer en Algérie, dans les années 1950 (voir p.12). Ces relevés ont une valeur scientifique et historique inestimable : ils sont souvent les seuls témoins de peintures et gravures rupestres dégradées depuis… et révèlent parfois des paysages disparus depuis des millénaires avec la désertification et autres modifications des conditions environnementales.[...] Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au même titre que les canons ou les fusils, la violence sexuelle fait partie de lʹarsenal de guerre. Les corps sont les cibles privilégiés des agresseurs pour affaiblir durablement les populations dans leur chair et dans leurs esprits. Si le corps comme lieu de conflictualité a toujours accompagné les guerres, la notion de viol systématique nʹapparaît quʹau XXe siècle, avec notamment les guerres en ex-Yougoslavie ou encore avec le génocide rwandais. Véronique Nahoum-Grappe est anthropologue et ethnologue, elle a travaillé sur les violences, les rapports entre les sexes et la dépendance. Elle est au micro de Noémie Guignard pour Histoire Vivante. https://www.cairn.info/publications-de-V%C3%A9ronique-Nahoum-Grappe--19296.htm
Ballet romantique dont le succès immédiat a suscité une diffusion européenne puis américaine, Giselle a longtemps été oublié à Paris, avant son retour sous l'impulsion des Ballets russes en 1910. Sans déflorer le spectacle qui s'appuie sur le livret co-signé par Théophile Gautier et sur la partition d'Adolphe Adam, cette conférence évoque comment ce ballet est devenu un symbole. Le rôle de Giselle conçu par Jules Perrot pour sa compagne Carlotta Grisi, est l'une des figures du répertoire auquel une danseuse doit être confrontée pour conquérir la gloire. L'amour impossible, la folie, la mort sont réinterrogés par la danse contemporaine, attirée par ce personnage éponyme. De la vision iconoclaste de Mats Ek en 1982 à la transposition d'Akram Kahn en 2016, Giselle fascine, jusqu'à la toute récente création théâtrale plurielle du metteur en scène suisse François Gremaud, où danse, musique et texte virevoltent… - Docteure de l'Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, historienne de la danse, chercheuse, conférencière, a publié de nombreux ouvrages et textes sur Serge Lifar, les chorégraphes américains du XXe siècle, les femmes créatrices, et les spectacles des casinos. Elle travaille avec l'Opéra national de Paris, le Ballet du Capitole, l'Opéra du Rhin, l'Opéra national de Lyon et la Philharmonie de Paris. Elle a déjà été invitée à deux reprises par ADN - Danse Neuchâtel. Enregistré au Club 44 le 24 octobre 2023
En compagnie d'Ingrid Chabert, libraire au Comptoir des Mots (Paris, XXe) et de Manuel Tricoteaux, qui a créé la collection Exofictions chez Actes Sud, retour sur la suite de Outresable, pour encore plus de grains dans les chaussures…
durée : 00:11:07 - Les sorties cinéma de la semaine - par : Laurent Delmas, Christine Masson - La biographie d'un saint du XXe siècle, ou d'un cuisinier hors pair ? Un tournage épique en Corée, ou une relation de couple improbable au Québec ? La guerre en Ukraine ou en ex-Yougoslavie ? Que va-t-on voir en salles ?
Le phénomène de bandes de jeunes tombant parfois dans la délinquance n'est pas propre à notre époque. On le rencontre déjà dans le Paris de la Belle Époque, au début du XXe siècle. Coiffés de larges casquettes, un foulard aux couleurs vives noué autour du cou, ces "voyous" sont souvent très jeunes, certains étant même à peine entrés dans l'adolescence. On les appelle des "apaches". Ces Indiens d'Amérique, les Parisiens ne les avaient pas vus au cinéma, encore balbutiant, mais dans le spectacle du célèbre Buffalo Bill qui, en 1889 et 1905, est présenté dans la capitale. Ce "wild west show" obtient un triomphe et familiarise les spectateurs avec ces "Apaches" sanguinaires qui scalpent leurs ennemis. Le nom de ces nouveaux "sauvages" parisiens, qui terrorisaient les honnêtes gens, était tout trouvé. Des codes bien particuliers Les apaches parisiens viennent souvent de l'Est de la capitale. Ils fréquentent aussi les "fortifs". Bordant la ville, à proximité de l'enceinte élevée sous la Monarchie de Juillet, le secteur, réputé mal famé, abrite une population interlope. Ces bandes, qui se donnent des noms pittoresques, comme "les loups de la butte" ou "les chevaliers du sac", défendent bec et ongles un territoire qu'ils considèrent comme leur propriété. C'est dire que les bagarres entre bandes rivales sont fréquentes. Souvent sans domicile fixe, ces jeunes en rupture de ban ne fréquentent aucune école. Volontiers anarchistes, ils professent une haine jamais assouvie pour les bourgeois et les autorités, au premier rang desquelles figure la police. Les rapines diverses et les démêlés avec les agents conduisent souvent les apaches en prison. C'est pour eux un titre de gloire, dont certains se revendiquent pour prendre de l'ascendant sur leurs camarades et devenir des chefs de bande très respectés. Souvent tatoués, les apaches remplacent le travail, qu'ils détestent, par la fête et l'alcool. Ils adoptent une allure voyante, faite pour attirer l'attention sur eux. Les femmes intègrent souvent leurs bandes. Elles y jouissent d'une liberté de mouvement et même d'une certaine forme d'égalité, qui tranchent avec le statut des femmes de la bourgeoisie, mises en tutelle par la société. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Au début du XXe siècle, les conditions de travail des ouvriers restent très difficiles. En effet, le dimanche, comme jour de repos hebdomadaire, n'est accordé qu'en 1906, et il faudra attendre 1919 pour qu'une loi reconnaisse le principe de la journée de travail de huit heures. Ces timides avancées sociales ne sont donc pas encore acquises quand éclate, à Limoges, la grande grève de 1905. La ville est depuis longtemps un bastion de la gauche. Les ouvriers y sont donc plus sensibles qu'ailleurs à ce qu'ils perçoivent comme des injustices. Ils protestent en effet contre le bas niveau des salaires, mais aussi contre certaines pratiques, comme ce "droit de cuissage" que s'octroient certains contremaîtres à l'encontre des jeunes ouvrières. C'est pour le dénoncer qu'éclate cette grève hors normes de 1905. Une grève révolutionnaire ? Ce qui fait d'abord la particularité de ce conflit social, c'est son ampleur. En effet, les principaux secteurs de l'industrie limougeaude, la porcelaine, l'imprimerie et la chaussure, sont concernés. La grève éclate fin mars et se répand dans les ateliers comme une traînée de poudre. Quelques jours plus tard, au début d'avril, les patrons s'entendent pour fermer les usines et renvoyer les ouvriers. 13.000 personnes se retrouvent ainsi sans emploi. La grève va alors se transformer peu à peu en guerre civile. Les milieux conservateurs craignent qu'elle ne marque même le début d'une révolution. C'est ce qui explique aussi la singularité de cette grève. En effet, ce ne sont pas seulement les ouvriers, mais toute une partie de la population qui dressent des barricades dans les rues de la ville. Des ouvriers s'emparent également des établissements Haviland, la célèbre usine de porcelaine, et envahissent la prison, pour libérer leurs camarades incarcérés. Face à ce qu'elles considèrent comme une émeute, les autorités font appel à la troupe. Les soldats chargent et ouvrent le feu, laissant un mort sur le sol. Les obsèques du jeune ouvrier tué seront suivies par 30.000 personnes. Le patronat capitule alors et, à la suite d'un accord trouvé entre les deux parties, le travail reprend quelques jours plus tard. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
On le sait, les contes et les comptines ne sont pas toujours adaptés au public enfantin auquel ils sont pourtant destinés. C'est le cas d'une chanson très populaire : "Il était un petit navire". Cette comptine est tirée d'un chant de marins. Ses paroles sont modifiées par le poète et chansonnier Clairville, pour les besoins d'un spectacle représenté, pour la première fois, sur la scène du théâtre du Vaudeville, à Paris, le 17 août 1852. Quant à la musique, elle a été arrangée par le compositeur Édouard Montaubry. Il faudra attendre le XXe siècle pour que la chanson devienne une comptine pour enfants. Une histoire de cannibales Or, cette chanson raconte une histoire horrible. En l'écoutant, on apprend qu'un l'équipage d'un navire se retrouve, au bout d'un certain temps, privé de vivres. Les matelots se résolvent alors à sacrifier l'un des leurs. Pour "savoir qui serait mangé", comme le dit la chanson, on tire à la courte paille. Et le sort désigne le mousse. Il se prépare à la mort pendant que ses camarades discutent de la façon de l'accommoder. Mais il est sauvé par des poissons qui, de manière inattendue, se mettent à sauter dans le navire. Dans la réalité, cependant, il a eu moins de chance. En effet, cette comptine se serait inspirée d'une histoire vraie. En 1821, un navire, heurté par une baleine, fait naufrage. L'équipage n'a bientôt plus de provisions. Comme dans la chanson, on décide alors de tirer au sort celui qui sera mangé. C'est, là aussi, le plus jeune marin qui est désigné. Le capitaine demande alors qu'on le tue à la place du mousse. Mais ce dernier insiste pour que le tirage au sort soit respecté. Certains auteurs parlent d'"anthropophagie de nécessité" à propos de ces terribles épisodes. Certes, ces marins, tenaillés par la faim, ne dévoraient pas leurs congénères par plaisir, mais de tels récits font tout de même froid dans le dos. À vous de savoir si une chanson traitant de cannibalisme peut être entendue, sans dommages, par les chastes oreilles de vos enfants. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Ce lundi 30 octobre en Russie, c'est la journée annuelle du souvenir des victimes de la répression politique. Dans un pays où on accélère le retour des statues de Staline dans l'espace public, où on réécrit les manuels d'histoire avec l'objectif affiché de montrer le dirigeant soviétique sous un jour « positif », le souvenir des victimes, des purges et des goulags est une flamme de plus en plus petite que les descendants tentent malgré tout de préserver. Reportage à Moscou et Saint-Pétersbourg. De notre correspondante à Moscou,C'est une entrée banale d'immeuble dans une rue passante du centre-ville de Saint-Pétersbourg. Il faut connaître l'histoire de ce 19 rue Pouchinskaya ou y être guidé, pour avoir l'œil attiré par trois plaques en acier de 11 sur 19 centimètres, juste au-dessus de la sonnette sur le mur. Sur chacune, un petit carré vide comme une photo manquante sur une pièce d'identité, et quelques lignes gravées, comme celles-ci : « À la mémoire d'Anatoly Gadzevich, ingénieur né en 1895. Arrêté en août 1937, fusillé en novembre de la même année, réhabilité en 1964. » Il s'agit de l'une des toutes premières plaques installée dans la ville par le mouvement citoyen « Dernière adresse ». Un collectif d'historiens et défenseurs des droits de l'homme lancé il y a 10 ans en collaboration avec Mémorial (ONG dissoute le 28 décembre 2021 par la justice russe) pour signaler les dernières adresses de ces hommes et de ces femmes broyés par la répression sous Staline.L'un de ces militants, un des rares encore présents en Russie et décidé à s'exprimer, est Boris Vichnievsky. Sous le porche de l'immeuble, ce député Labloko (parti d'opposition) de l'assemblée locale de Saint-Pétersbourg précise : « Il faut prêter attention à cette caractéristique si triste : c'est que presque toutes ces plaques ont un très petit écart entre la date à laquelle la personne a été arrêtée et celle à laquelle elle a été abattue. Ici, c'est en moyenne entre un mois et à peu près trois mois. Cela signifie qu'il n'y a pas eu d'enquête ou de procès normaux. Les gens ont simplement été fusillés, très souvent à l'issue de décisions de soi-disantes troïkas ou de réunions spéciales. Les trois plaques de cette adresse marquent un pic de répression, la fin de l'année 1937, 1938, lorsqu'un grand nombre de personnes ont été tuées sans aucune preuve de leur culpabilité. »Artistes, ingénieurs, ouvriers, célèbres ou inconnus à leur époque ou aujourd'hui… Aux descendants de ceux qui ont ensuite été réhabilités – et seulement ceux-là –, « Dernière adresse » continue de proposer ces lieux de mémoire pour les familles comme pour l'histoire du pays. Faire perdurer la mémoire pour l'honneurNicolas Zikov reçoit dans l'appartement familial à Saint-Pétersbourg. Ce conservateur de musée raconte l'histoire de sa famille, l'une des rares où malgré le couvercle de la peur, la répression n'a jamais été tue. Son arrière-grand-père et son grand-père en ont été victimes. « J'ai 46 ans maintenant », dit-il dans un français parfait. « Je suis donc deux fois plus âgé que mon grand-père qui est mort à 23 ans. » La famille Zikov s'est toujours battue pour réhabiliter la mémoire des hommes déportés au goulag.« Dans ma famille, on a toujours su que les arrestations n'étaient pas dues à quoi que ce soit que quelqu'un ait pu faire, raconte Nicolas Zikov. Que ce sont des régimes politiques qui en sont à l'origine, mais pas des faits. Ce n'était même pas une question de tout faire pour essayer d'aider mon arrière-grand-père dans le camp. Quand ma famille a réussi à trouver où il était, elle a envoyé chaque semaine un colis avec de la nourriture, du thé, des cigarettes, des vêtements. Chaque semaine, elle a envoyé, envoyé, envoyé... Nous avons désormais retrouvé une partie de ces courriers, c'est une grande boîte de centaines de cartes postales. J'ai hérité de cette boîte, et je la garde, comme un lien que personne ne peut couper. » Sa grand-mère sous l'Union soviétique s'est aussi saisie de chaque moment, chaque interstice possible, pour parler de la mémoire des hommes déportés de la famille.C'est que, tout autant que le souvenir à préserver d'un ancêtre emporté par l'immense violence de l'histoire, c'est une question d'honneur : le qualificatif de « traître » ou d' « ennemi du peuple » donné sous Staline ou attribué aujourd'hui, reste marqué du sceau de la honte et de l'opprobre social.« Deux plaques ont été faites pour mes deux ancêtres au tout début du mouvement "Dernière adresse", détaille Nicolas Zikov. « Mon arrière-grand-père était très connu, il était le mari d'Akhmatova [Anna Akhmatova est une des plus grandes poétesses russes du XXe siècle, NDLR], un très grand historien d'art et ami notamment de Malévitch [peintre russe, un des premiers de l'art abstrait], arrêté en 1949 quand il avait 60 ans. Il est mort en 1953 ; nous avons retrouvé sa tombe en 1980 dans la région de Komi, dans ce qu'on appelle le "cercle de l'enfer des goulags". Mon grand-père est lui né en 1920 et il a été arrêté en septembre 1941 pendant la guerre alors qu'il faisait son service militaire. Il est mort en 1943 dans un camp près de Koursk. Pendant toute la guerre, jamais notre famille n'a su qu'il avait été arrêté, on pensait qu'il avait disparu. Il a fallu attendre 1990 pour qu'on sache ce qui s'était passé. »C'est la mère de Nicolas Zikov qui s'est lancée dans les recherches et a fouillé les archives jusqu'en Sibérie à Irkoutsk. Son père n'a pas de tombe. Les morts aux goulags ont pu être jetés dans des fosses communes, les traces ensuite effacées, parfois au tracteur. La plaque, dit Nicolas Zikov, « c'est un petit signe pour dire qu'il a existé ».À écouter aussiSérie La Marche du monde – Les voix du goulagPlus de 1 200 plaques dans toute la Russie« Dernière adresse » compte à son actif aujourd'hui 434 plaques à Saint-Pétersbourg, 643 à Moscou et au total 1 211 dans toute la Russie. Une minuscule goutte d'eau dans l'océan des millions de victimes des répressions staliniennes et pourtant, pour certains, une goutte d'eau de trop. La nuit, des mains anonymes arrachent ces plaques. C'est ce qui est arrivé à celle dédiée à Yefim Solomonovitch dans la capitale russe en août dernier, ainsi qu'à beaucoup d'autres.C'est en effet cette nuit-là un lieu de mémoire unique qui a été visé : la « maison des spécialistes », un immeuble dans lequel des appartements avaient été attribués essentiellement à des ingénieurs pour mérites exceptionnels, mais aussi à ce qu'on appelait alors « l'intelligentsia créative ». Cent-cinquante appartements, 40 plaques. Boris Kovarsky, l'arrière petit-fils de Yefim Solomonovitch a fait les comptes : « Tous les trois appartements, il y a eu quelqu'un de réprimé. Quant à la disparition de la plaque de mon ancêtre, je l'ai vécue comme une insulte personnelle. Pour moi, c'est la même chose que si quelqu'un venait sur la tombe d'un de ses parents et la retrouvait détruite. »Cet informaticien de 31 ans qui s'est plongé dans l'histoire familiale est lui aussi issu d'une de ses rares lignées où on parlait de ce qui s'était passé. « La plupart des informations sur mon arrière-grand-père, raconte-t-il d'un ton calme et posé dans un café de la capitale russe, je les ai apprises de mon père. On ne m'a pas emmené dans un coin et chuchoté à l'oreille “ton arrière-grand-père a été fusillé”. Non, ça vient de nos conversations de famille. »Et quelles conversations... L'autre grand personnage de son histoire, c'est son grand-oncle Ilya Solomonovich. Lorsque son père Yefim Solomonovich a été arrêté, il n'était qu'un adolescent de même pas 13 ans. Il l'a vu emmené par un soldat armé d'un fusil en rentrant de l'école ; cela malgré le fait qu'il était invalide de guerre, défiguré et touché aussi à la jambe et au bras.« Même à l'époque dangereuse du stalinisme, alors qu'il était encore enfant, il essayait d'écrire des lettres à Staline pour connaître des détails sur son père », raconte Boris Kovarsky. « Puis il s'est porté volontaire pour le front alors qu'il avait encore moins de 18 ans. Il a triché sur son âge pour être pris comme volontaire. Et après son retour de la guerre gravement blessé, puisqu'il avait donné sa santé pour l'État, il était sûr qu'il avait le droit d'exiger des choses. C'était un homme étonnamment énergique et il a déployé beaucoup d'efforts pour restaurer la mémoire de son père. Il a achevé sa réhabilitation presque immédiatement après la mort de Staline et a ensuite rassemblé des documents et communiqué avec des écrivains qui, par exemple, ont écrit sur l'usine de SevKabel, dont mon arrière-grand-père était le directeur. Afin de restaurer exactement une mémoire juste de lui. »À écouter aussiSérie La Marche du monde – Nos années goulag, l'intégraleAbsence d'enquête officielleBoris Kovarsky sait que son intérêt était plus libre de s'exprimer parce qu'il est né à la chute de l'URSS, en 1991. « Dans les années 2000-2010, nous discutions librement de ces sujets, reconnaît-il. Et comme je voulais connaître de plus en plus de détails, le reste, je l'ai appris plus tard dans les archives. »Malgré tout ce travail de mémoire, la famille cherche aujourd'hui encore une partie de la famille éparpillée par l'histoire. Efim Solomonovich avaient deux frères : l'un a émigré en Belgique, l'autre personne ne sait où. Sur la plaque arrachée qui lui était dédiée figuraient ces informations : arrêté le 25 octobre 1937, fusillé le 27 novembre de la même année, réhabilité en 1957. Elle avait été installée le 19 décembre 2021. Soit très exactement 9 jours avant la dissolution de Mémorial, organisation partenaire du collectif « Ancienne adresse », composé de citoyens historiens. Devant la Cour suprême, le procureur avait notamment reproché à Mémorial d'avoir « créé une image mensongère de l'URSS comme État terroriste » et d'avoir noirci la mémoire du pays pendant la « Grande Guerre patriotique ». La décision de dissolution a elle été officiellement présentée comme la conséquence de l'omission par l'ONG de s'identifier comme « agent de l'étranger » dans certains documents.Qui arrache les plaques de « Dernière adresse » la nuit ? En l'absence d'enquête officielle, les familles sont très prudentes dans leur expression... À Saint-Pétersbourg, Boris Vichnievsky, militant politique de 67 ans au cuir tanné, lui, est plus tranchant. « Je pense que ce sont probablement des gens qui ne sont pas très instruits, mais qui sont extrêmement fidèles à l'État. Il y a une phrase célèbre qui dit “ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter”. Je suis tout à fait sûr que la lutte contre la présence de ces plaques, à laquelle nous assistons, est déclenchée par ceux qui veulent que le passé soit oublié, afin que les gens oublient que leur État pratiquait une répression de masse. De cette façon, il est plus facile de mener à bien la répression aujourd'hui. Oui, les gens ne sont pas encore fusillés. Oui, jusqu'à présent, nous ne parlons que d'emprisonnement, mais très souvent à des peines monstrueusement longues, allant jusqu'à 25 ans. Ce sont déjà des termes tout à fait comparables, dépassant parfois même ceux de l'époque des répressions staliniennes. »Le retour des statues de Staline ou de DjerzinskiLe pouvoir aujourd'hui ne nie pas les répressions soviétiques mais les minimise, en les présentant comme une tragédie sans réel coupable. En parallèle, il glorifie chaque jour un peu plus la puissance géopolitique et militaire de l'URSS. Et depuis l'envoi de soldats russes en Ukraine, promeut particulièrement une image qu'il souhaite « plus positive » de Staline, celle notamment d'un dirigeant présenté – singulièrement dans les manuels d'histoire de cette rentrée scolaire 2023 - comme un bon chef de guerre. Ce phénomène est lui aussi tangible dans l'espace public. L'inauguration des statues de Staline a en effet connu un nouveau coup d'accélérateur depuis le 24 février 2022. Le premier avait eu lieu après l'annexion de la Crimée en 2014.Selon plusieurs organisations qui tentent de faire les comptes, au total 95 monuments à la gloire de Staline sont apparus dans 40 régions de Russie depuis l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir. On en répertoriait 5 dans les années 1990.On voit même désormais réapparaître celle de Djerzinski, le fondateur de la Tcheka, la féroce police politique de l'URSS. Le 10 septembre 2023, la statue d'un des principaux artisans de la « terreur rouge », et architecte du système répressif soviétique, a été inaugurée à grands renforts d'images à la télévision d'État. Pas exactement dans l'espace public toutefois : dans la banlieue de Moscou, au siège du SVR, les services de renseignements extérieurs, sur un territoire classé « secret ». Leur patron, cité par les agences d'État, y a salué à cette occasion la mémoire d'« un étalon d'honnêteté, de dévouement et de fidélité au devoir. »
Transmise par une bactérie découverte au début du XXe siècle, la syphilis est une maladie sexuellement transmissible qui, aujourd'hui encore, infecte des millions de personnes dans le monde. On a longtemps pensé que cette maladie avait été ramenée en Europe, à la fin du XVe siècle, par les marins de Christophe Colomb, qui venait de découvrir l'Amérique. Or, de nombreux faits démentent cette théorie. Il semble en effet que l'"ancêtre" de la bactérie responsable de la maladie pourrait remonter à environ 2.500 ans. Par ailleurs, le célèbre médecin grec Hippocrate, né au Ve siècle avant J.-C., a décrit les formes les plus graves de la syphilis. On en aurait aussi retrouvé des traces sur certains des corps retrouvés à Pompéi, ensevelie sous les cendres du Vésuve, lors de l'éruption survenue en l'an 79 de notre ère. Christophe Colomb n'a pas introduit la syphilis en Europe De nouvelles découvertes viennent encore confirmer l'ancienneté de cette maladie en Europe. En effet, des traces de la syphilis ont été retrouvées sur des corps exhumés lors de fouilles menées dans un monastère de Kingston, en Angleterre. Or, ces dépouilles remontaient aux XIIIe et XIVe siècles. D'autres chercheurs ont identifié la présence de la maladie sur des squelettes datant du début du XVe siècle et retrouvés en Finlande. De même, des ossements découverts en Estonie, et datés, au carbone 14, du début ou du milieu du XVe siècle, portaient des traces de syphilis. La preuve semble donc faite que cette terrible maladie existait sur le vieux continent bien avant que les caravelles de Christophe Colomb n'aient atteint les rivages de l'Amérique. Ce ne sont donc pas ses équipages qui ont introduit la bactérie en Europe. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne l'aient pas ramenée dans leurs bagages. Il est même probable que des marins en provenance d'Amérique aient contracté la maladie. Ils ne l'auraient donc pas apportée pour la première fois sur le vieux continent, mais ils pourraient avoir favorisé, notamment par des recombinaisons de la bactérie, une recrudescence de la syphilis en Europe. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pétrole, cupidité et trahison: le dernier film de Martin Scorsese "Killers of the Flower Moon" narre les meurtres ayant ciblé le peuple amérindien Osage pour accaparer leurs richesses issues de l'Or noir, dans l' Etat de l'Oklahoma, au centre des Etats-Unis, au début du XXe siècle.Un récit sombre qui semble tout droit sorti de l'esprit de scénaristes d'Hollywood mais s'ancre pourtant dans des faits bien réels, documentés dans le livre de David Grann, paru en 2017, "La Note américaine". Cet ouvrage a inspiré le long-métrage de Scorsese, avec Leonardo DiCaprio, Robert de Niro et Lily Gladstone, sorti le 18 octobre en France. Réalisation : Antoine BoyerSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Stéphane Bern raconte une grande-Duchesse et une terrible nuit, une princesse qui fait encore parler d'elle aujourd'hui, plus de 100 ans après son assassinat. Ou la véritable histoire de la nuit de la mort de la Grande-duchesse Anastasia Romanov.Qui était cette favorite de son père le tsar Nicolas II ? Pourquoi sa mort cette nuit du 17 juillet 1918 a-t-elle ouvert la voie à un mythe qui a parcouru le XXe siècle ? Et est-on bien sûr qu'elle n'est pas de la famille d'Anne Roumanoff ?Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Alexandre Sumpf, historien spécialiste de l'histoire de la Russie, auteur de «Okhrana, La police secrète des Tsars».
durée : 00:28:45 - Une histoire particulière - Au-delà de son bouleversement des mœurs de l'époque en matière de coiffure féminine, Martha Harper va bouleverser la tradition entrepreneuriale du début du XXe siècle. Elle invente le concept de franchise et bâtit bientôt l'empire Harper. - invités : Jane R. Plitt Biographe de Martha Harper, autrice de “Martha Harper et le rêve américain », éditions Syracuse; Claudine Sagaert Docteur en sociologie, chercheur sur la question du corps, de la beauté et de la laideur au laboratoire Babel de l'Université de Toulon; Marion Braizaz Sociologue chercheuse à la Haute école de santé de Lausanne, spécialiste des thématiques du corps et du genre; Inès Gabarret Enseignant chercheur à l'ESSCA, spécialiste de l'entreprenariat féminin; Aude D'Andria Enseignant chercheur à l'université Paris Saclay, spécialiste de l'entreprenariat féminin; Michel Messu Professeur honoraire de sociologie et membre du Centre PHILéPOL (Philosophie, Épistémologie, Politique) de l'Université de Paris, auteur de « Un ethnologue chez le coiffeur », éditions Fayard; Florient Clausius Gérant et coiffeur de l'Échevelu(e), salon de coiffure du 12ème arrondissement de Paris
durée : 00:28:45 - Une histoire particulière - Au-delà de son bouleversement des mœurs de l'époque en matière de coiffure féminine, Martha Harper va bouleverser la tradition entrepreneuriale du début du XXe siècle. Elle invente le concept de franchise et bâtit bientôt l'empire Harper. - invités : Jane R. Plitt Biographe de Martha Harper, autrice de “Martha Harper et le rêve américain », éditions Syracuse; Claudine Sagaert Docteur en sociologie, chercheur sur la question du corps, de la beauté et de la laideur au laboratoire Babel de l'Université de Toulon; Marion Braizaz Sociologue chercheuse à la Haute école de santé de Lausanne, spécialiste des thématiques du corps et du genre; Inès Gabarret Enseignant chercheur à l'ESSCA, spécialiste de l'entreprenariat féminin; Aude D'Andria Enseignant chercheur à l'université Paris Saclay, spécialiste de l'entreprenariat féminin; Michel Messu Professeur honoraire de sociologie et membre du Centre PHILéPOL (Philosophie, Épistémologie, Politique) de l'Université de Paris, auteur de « Un ethnologue chez le coiffeur », éditions Fayard; Florient Clausius Gérant et coiffeur de l'Échevelu(e), salon de coiffure du 12ème arrondissement de Paris
Il est considéré comme l'un des plus grands chefs allemands du XXe siècle, sinon le plus grand. Mais en refusant de quitter l'Allemagne à l'arrivée des nazis, Wilhelm Furtwängler a scellé une sorte de pacte faustien à l'origine de ce qu'on a appelé « l'affaire Furtwängler ». Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.
durée : 00:58:33 - Concordance des temps - par : Jean-Noël Jeanneney - Aujourd'hui au cœur de débats éducatifs passionnés, les enfants ont vu leur place changer depuis la fin du XIXe siècle. Éric Alary retrace leur histoire, étroitement liée à celle des évolutions du XXe siècle, des guerres aux progrès médicaux, des politiques scolaires aux mutations familiales. - invités : Eric Alary Historien, professeur de Chaire supérieure à Tours
Pionnière de la presse féminine en France, éditorialiste politique à la plume aiguisée, première Secrétaire d'État à la Condition féminine et bien sûr, cofondatrice de L'Express… Françoise Giroud a laissé son empreinte sur le monde politique et médiatique du XXe siècle. A l'occasion des 70 ans du magazine, La Loupe revient sur la vie – et l'œuvre – d'une figure journalistique exceptionnelle avec Christine Ockrent, ancienne directrice de la rédaction de L'Express et auteure de Françoise Giroud : une ambition française, aux éditions Fayard.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter.L'équipe :Présentation : Charlotte BarisProduction : Mathias PenguillyRéalisation : Jules KrotCrédits : France 2, INA, RTSMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio TorrentCrédits image : Karhouna Lê / L'ExpressLogo : Anne-Laure Chapelain / Thibaut ZschieschePour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:58:52 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit - En 1977, Anouar el-Sadate, président égyptien, fait une visite très remarquée à Jérusalem, qui ouvre la voie vers les accords de paix de Camp David de 1978. Quelles ont été les différentes tentatives de paix entre le camp israélien et le camp palestinien dans la seconde moitié du XXe siècle ? - invités : Nadine Picaudou Professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; François Ceccaldi Chercheur associé à la chaire Histoire contemporaine du monde arabe du Collège de France
durée : 00:03:45 - Le Pourquoi du comment : philo - par : Frédéric Worms - En 1947, Jankélévitch publie son "Traité des vertus", encore peu commenté aujourd'hui. Pourtant, celui-ci a grandement nourrit la philosophie morale du XXe siècle. Quelle est l'originalité profonde de Jankélévitch ?
This lecture was given on September 15, 2023, at the Thomistic Circles Conference at the Dominican House of Studies For more information on upcoming events, please visit our website at www.thomisticinstitute.org. About the speaker: Serge-Thomas Bonino is the dean of philosophy at the Pontifical University of Saint Thomas Aquinas (Angelicum) in Rome. From 2011 to 2020 he served as general secretary of the International Theological Commission. Since 2011 he has served as consultant to the Congregation for the Doctrine of the Faith (CDF). He has been an ordinary member of the Pontifical Academy of Saint Thomas Aquinas since 1999 and has served as its president since 2014. He studied philosophy at the École normale supérieure de Paris (ENS) and joined the Order of Preachers (OP), commonly known as the Dominicans, in 1982 in Toulouse. He completed his PhD in theology in Fribourg, specializing in the thought of Thomas Aquinas, under the direction of Jean-Pierre Torrell. He completed a second PhD in philosophy at the University of Poitiers under the supervision of Pierre Magnard. For nearly 15 years before moving to Rome, he taught at the Catholic University of Toulouse. His publications include Saint Thomas au XXe siècle : Actes du colloque du Centenaire de la "Revue thomiste" (1993), a translation of De la Vérité, Question 2 (2015), discussions such as Je vis dans la foi au Fils de Dieu : Entretiens sur la vie de foi (2000) and Il m'a aimé et s'est livré pour moi : Entretiens sur le Rédempteur en sa Passion (2013), and studies including Brève histoire de la philosophie latine au Moyen Age (2015), Dieu, 'Celui qui est' (2016), Les Anges et les Démons (2007), Etudes thomasiennes (2018) and Saint Thomas d'Aquin lecteur du Cantique des cantiques (2019).
durée : 00:58:51 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit - Bâle, 1897. Le Premier congrès sioniste se réunit sous l'égide de Theodor Herzl. En quoi l'émergence du sionisme permet-elle d'éclairer la naissance de l'État d'Israël, cinquante ans plus tard ? Pourquoi ce territoire cristallise-t-il l'intérêt d'une partie des Juifs pour y établir une nation ? - invités : Henry Laurens Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d'Histoire contemporaine du monde arabe; Chloé Rosner Historienne, post-doctorante à l'Institut national d'histoire de l'art, spécialiste de l'histoire de l'archéologie et de ses archives en Palestine-Israël aux XIXe et XXe siècles
durée : 00:59:38 - Concordance des temps - par : Jean-Noël Jeanneney - L'épreuve que vivent actuellement les Arméniens chassés par l'Azerbaïdjan du Haut-Karabakh appelle un retour en arrière. Anouche Kunth revient sur cet exil que bien d'autres hommes et femmes de même origine ont enduré au cours du XXe siècle. - invités : Anouche Kunth Historienne, chargée de recherche au CNRS à l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, spécialiste des violences et crimes étatiques, abordés depuis l'exil arménien contemporain.
Stéphane Bern raconte une star, une diva qui a marqué l'histoire, une cantatrice grecque célèbre et célébrée dans le monde entier, dont on célèbre justement le centenaire de la naissance cette année. Ou la véritable histoire de Maria Callas, la diva assoluta. Qui se cachait véritablement derrière La Callas ? Comment s'est-elle imposée comme la plus grande cantatrice du XXe siècle et comment expliquer que son mythe demeure, près de 50 ans après sa mort ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit le musicologue Jean-Jacques Groleau, auteur de la biographie 'Maria Callas' (Actes Sud)
Dans cette nouvelle saison de Home(icides), découvrez un récit d'emprise familiale. Dans des immeubles du XIe, XIIe et XXe arrondissements, une étrange communauté s'épanouit depuis plus de deux cent ans. Des cousins qui se marient entre eux et qui ne se mélangent pas. Ce n'est pas vraiment une secte mais plutôt une organisation secrète, une société dans la société, comparable à aucune autre. On les surnomme “La Famille”. Tout au long des 4 épisodes, Caroline Nogueras sera accompagnée de la journaliste Suzanne Privat, autrice du livre La Famille, itinéraire d'un secret paru aux éditions Points. Ceux qui partent, ceux qui parlent Certains anciens membres qui ont quitté la Famille ont fini par révéler le secret : à commencer par Alexandre dont les enfants et la femme sont encore dans La Famille. Il a contacté le reporter Nicolas Jacquard mais aussi Joseph Fert, l'ancien enfant battu par le gourou de Malrevers. Et puis il y a tous ceux qui pour différentes raisons ont accepté de parler aux journalistes. Parmi eux, Valentine, interrogée par Marie Peyraube dans le documentaire consacrée à La Famille sur BFM TV. Découvrez la dernière saison : Le meurtre de Bernadette Bissonnet : le mari, le vicomte et le laveur de carreaux Production et diffusion : Bababam Originals Un podcast enregistré dans les studios de Bababam Ecriture : Capucine Lebot Voix : Caroline Nogueras Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Dans cet épisode spécial d'AMIES, enregistré en direct et en public à la médiathèque Marguerite-Duras, dans le XXe arrondissement de Paris, Anaïs et Marie s'intéressent à Sexe Intentions, adaptation moderne des Liaisons dangereuses sortie en 1999.Sexe Intentions c'est des scènes cultes, des tenues iconiques, un casting truffé de stars (Reese Witherspoon, Ryan Phillippe, Sarah Michelle Gellar, Selma Blair) et peut-être la meilleure BO de tous les temps.Plus de vingt ans après sa sortie, que reste t-il de ce film culte des années 1990? A-t-il mal vieilli? Est-ce une bonne adaptation? Quelle a été la réaction du public?Retrouvez la nouvelle saison d'AMIES vendredi 20 octobre. Anaïs et Marie vont mutuellement se faire découvrir des films qu'elles considèrent comme des chefs-d'œuvre, mais à propos desquels la critique n'est pas unanime. Alors, navet ou coup de génie?Après la découverte de Friends par Anaïs puis de Twin Peaks par Marie, les deux amies vont, à tour de rôle, explorer deux genres du cinéma: les films d'horreur et les films romantiques. Cris, rires et larmes sont au programme. AMIES est un podcast d'Anaïs Bordages et Marie Telling produit par Slate Podcasts.Prise de son: Gaetano VitalinoDirection éditoriale: Christophe CarronProduction éditoriale, montage et réalisation: Aurélie RodriguesMusique: Victor BenhamouIllustration: Victor MantelSuivez Slate Podcasts sur Instagram et Facebook.
A l'occasion de la parution, chez Flammarion, des Mémoires d'Eve Ruggieri, évocation à deux petites voix d'une des plus grandes du XXe siècle. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.
durée : 00:04:05 - Le Pourquoi du comment : philo - par : Frédéric Worms - Au début du XXe siècle, Bergson disait que "toute modestie vraie nait d'une méditation sur la vanité". Les écrivains "moralistes" ne sont pas ceux qui vont vous faire la morale, encore moins vous transmettent une norme établie. L'objet critique des moralistes, c'est l'égo.
Dans cette nouvelle saison de Home(icides), découvrez un récit d'emprise familiale. Dans des immeubles du XIe, XIIe et XXe arrondissements, une étrange communauté s'épanouit depuis plus de deux cent ans. Des cousins qui se marient entre eux et qui ne se mélangent pas. Ce n'est pas vraiment une secte mais plutôt une organisation secrète, une société dans la société, comparable à aucune autre. On les surnomme “La Famille”. Tout au long des 4 épisodes, Caroline Nogueras sera accompagnée de la journaliste Suzanne Privat, autrice du livre La Famille, itinéraire d'un secret paru aux éditions Points. Le cauchemar de Malrevers Dans toutes les familles, il y a des caractères plus forts que d'autres, un membre un peu à part, différent. Dans La Famille c'est Vincent Thibout, petit neveu de mon Oncle Auguste, un illuminé, “un inspiré” selon le langage Familial. Vincent Thibout est un trentenaire au physique quelconque : de taille moyenne, des petits yeux, des lèvres sans caractère et déjà, une calvitie. Comme tous ses proches, il est né et a grandi au sein de la communauté. A 31 ans, en 1957, il a des envies d'ailleurs, de découvrir la vie si particulière des kibboutz israéliens, ces villages où l'on vit en collectivité, sans jamais être propriétaire. Il y reste un an, puis rentre rue de Montreuil avec une idée en tête... exporter La Famille hors de la capitale. Découvrez la dernière saison : Le meurtre de Bernadette Bissonnet : le mari, le vicomte et le laveur de carreaux Production et diffusion : Bababam Originals Un podcast enregistré dans les studios de Bababam Ecriture : Capucine Lebot Voix : Caroline Nogueras Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
"Se murger" Certaines expressions, qui appartiennent au parler populaire ou à l'argot, font référence à l'habitude qu'ont certains d'abuser de la dive bouteille. Elles sont en général très imagées. Ainsi l'expression "se murger", qui signifie donc s'enivrer, viendrait d'une rue de Paris, la rue Alphonse Murge, qui n'existe plus aujourd'hui. Des entrepôts de vins et des boutiques de spiritueux la bordaient. Aussi prit-on l'habitude de dire des habitués qui les fréquentaient qu'ils allaient "se murger" ou "se prendre une murge". "Prendre une cuite" Tout aussi colorée, l'expression "prendre une cuite" est sans doute mieux connue. Il existe, là encore, des variantes. En effet, on pourra dire aussi "se cuiter". Cette expression, relativement récente, daterait de la seconde moitié du XXe siècle. Elle aurait été forgée par les ouvriers de la porcelaine ou, du moins, en référence à leur activité. On sait que la pâte de porcelaine, composée notamment de kaolin, doit subir deux cuissons avant de devenir une assiette ou un plat. Or, la chaleur du four, très vive, fait transpirer l'artisan et modifie quelque peu son attitude. Tout comme celle de l'ivrogne qui, après avoir bu un verre de trop, n'a plus une démarche aussi assurée. "Prendre une cuite", c'est donc subir les effets de la boisson, comme l'artisan prend de plein fouet la chaleur dégagée par le four. "Se biturer" C'est vers le monde des marins qu'il faut se tourner, cette fois-ci, pour comprendre l'origine de cette expression. En effet, la "biture" désigne une partie du câble qui était déroulé au moment où le navire, arrivé à bon port, devait mouiller et jeter l'ancre. Le terme daterait du XVIe siècle. Quand les marins mettaient en place la biture, ils savaient qu'ils ne tarderaient pas à descendre à terre. Ce qui était le prélude à des ripailles généreusement arrosées. "Se biturer" ou "prendre une biture" serait donc devenu peu à peu synonyme de boire avec excès. Selon une autre version, moins convaincante, la biture n'aurait pas toujours été installée de manière bien droite. Ce qui rappellerait la démarche hésitante de l'ivrogne. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 01:00:00 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Cultures d'islam - Colonialisme en Algérie (1ère diffusion : 07/12/2012) Ici est présentée de manière critique l'histoire qui lie la France et l'Algérie sur le long cours, dans la période qui va de la prise d'Alger (1830) à l'indépendance du pays (1962). Comment l'histoire de ces deux pays et de ces deux peuples s'est-elle nouée dans des rapports complexes de domination et de violence? * Cette notion de violence est longuement interrogée à partir des contingences, loin de toute considération mettant en jeu l'essence. Outre les points de vue de spécialistes algériens et français, nous auscultons aussi les analyses et les jugements d'historiens anglo-saxons, notamment américains, qui sont tentés de comparer la situation des Algériens résistant à la conquête à celle des Indiens subissant chez eux l'ethnocide. Il n'empêche qu'au-delà des excès, l'héritage de cent trente-deux années de colonisation ne cesse de marquer les sociétés algérienne et française, si mêlées, si séparées tout ensemble. Bibliographie : 1830-1962 : Histoire de l'Algérie à la période coloniale, ouvrage collectif de 83 contributeurs, dirigé par Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanissa Siari Tengour et Sylvie Thénault, La Découverte éd. Paris, Barzakh éd. Alger, 2012 Par Abdelwahab Meddeb Avec Sylvie Thénaud (Chargée de recherche au CNRS, Centre d'histoire sociale du XXe siècle) et Abderhamane Bouchène (Editeur) Réalisation François Caunac Cultures d'islam - Colonialisme en Algérie 1ère diffusion : 07/12/2012 - invités : Sylvie Thénault Historienne, directrice au CNRS, spécialiste de la colonisation en Algérie et de la guerre d'indépendance algérienne
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Dans cette nouvelle saison de Home(icides), découvrez un récit d'emprise familiale. Dans des immeubles du XIe, XIIe et XXe arrondissements, une étrange communauté s'épanouit depuis plus de deux cent ans. Des cousins qui se marient entre eux et qui ne se mélangent pas. Ce n'est pas vraiment une secte mais plutôt une organisation secrète, une société dans la société, comparable à aucune autre. On les surnomme “La Famille”. Tout au long des 4 épisodes, Caroline Nogueras sera accompagnée de la journaliste Suzanne Privat, autrice du livre La Famille, itinéraire d'un secret paru aux éditions Points. Mon oncle Auguste La famille se réunit autour d'une chrétienté en marge de l'Eglise, régi par l'austérité et la discrétion. Depuis sa création en 1819, d'autres patronymes sont venus grossir les rangs. Les Havet et Thibout ont été rejoints par les Sanglier, Déchelette, Sandoz, Maître, Pulin et Fert. Au début du XXeme siècle, un homme, Paul Augustin Thibout, descendant direct des fondateurs, va durcir le ton et cadrer les troupes. Découvrez la dernière saison : Le meurtre de Bernadette Bissonnet : le mari, le vicomte et le laveur de carreaux Production et diffusion : Bababam Originals Un podcast enregistré dans les studios de Bababam Ecriture : Capucine Lebot Voix : Caroline Nogueras Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Si l'espionnage existe depuis l'Antiquité, il a surtout fasciné le XXe siècle. Le sujet est à la mode dans la littérature et au cinéma. Ce monde du secret existe d'abord par les héros et antihéros qui l'incarnent, personnages fictifs ou réels : James Bond, Hubert Bonisseur de la Bath, mais aussi le chevalier d'Éon sous Louis XV, Mata Hari, et plus récemment Anna Chapman. Selon George Simmel, « toutes les relations entre les hommes reposent, cela va de soi, sur le fait qu'ils savent des choses les uns sur les autres » (Secret et société secrète). L'espionnage serait alors une nécessité sociale et diplomatique. Qu'en était-il au Moyen Âge ? Existait-il des structures de renseignement ? À quels besoins l'espionnage répondait-il ? Était-il théorisé ? Les espions médiévaux ont-ils inspirés les arts, tels des héros au service de l'État royal ? Comment écrire l'histoire de l'espionnage si sa pratique devait rester secrète ? L'invité : Valentin Baricault est professeur d'histoire-géographie. Il vient de publier son premier livre : L'Espionnage au Moyen Âge ( Passés composés, 2023, 224 pages,19.5 €).
Dans cette nouvelle saison de Home(icides), découvrez un récit d'emprise familiale. Dans des immeubles du XIe, XIIe et XXe arrondissements, une étrange communauté s'épanouit depuis plus de deux cent ans. Des cousins qui se marient entre eux et qui ne se mélangent pas. Ce n'est pas vraiment une secte mais plutôt une organisation secrète, une société dans la société, comparable à aucune autre. On les surnomme “La Famille”. Tout au long des 4 épisodes, Caroline Nogueras sera accompagnée de la journaliste Suzanne Privat, autrice du livre La Famille, itinéraire d'un secret paru aux éditions Points. La tribu de la rue de Montreuil Il est 16 heures, à l'école primaire Titon située dans le 11ème arrondissement. Dans la salle de classe, les jeunes élèves ne tiennent plus en place. La cloche sonne, ils se précipitent dehors. Devant le bâtiment scolaire, tous les jours, la chorégraphie est la même : une dizaine de mamans attendent patiemment, certaines sont enceintes, d'autres ont des enfants dans des poussettes. Souriantes, parfaitement coiffées, vêtues de jupes simples, sourire aux lèvres, elles semblent heureuses. De leur sac dépassent les goûters pour la horde de blondinets qui s'empressent de les rejoindre aussi vite que possible. Découvrez la dernière saison : Le meurtre de Bernadette Bissonnet : le mari, le vicomte et le laveur de carreaux Production et diffusion : Bababam Originals Un podcast enregistré dans les studios de Bababam Ecriture : Capucine Lebot Voix : Caroline Nogueras Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
NOUVEAU - Abonnez-vous à Nouvelles Écoutes + pour profiter du catalogue Nouvelles Écoutes en intégralité et en avant premières, sans publicité. Vous aurez accès à des enquêtes, documentaires, séries et fictions exclusives passionnantes, comme « Au Nom du fils », « Roulette russe à Béziers », ou encore « Oussama Le Magnifique ».
Dès le 2 octobre, une nouvelle saison de Home(icides) vous attend, une saison un peu particulière. Dans cette saison, pas de meurtre mais un récit d'emprise familiale. Dans des immeubles du XIe, XIIe et XXe arrondissements, une étrange communauté s'épanouit depuis plus de deux cent ans. Des cousins qui se marient entre eux et qui ne se mélangent pas. Ce n'est pas vraiment une secte mais plutôt une organisation secrète, une société dans la société, comparable à aucune autre. On les surnomme “La Famille”. Tout au long des 4 épisodes, Caroline Nogueras sera accompagnée de la journaliste Suzanne Privat, autrice du livre La Famille, itinéraire d'un secret paru aux éditions Points. Découvrez les dessous de La Famille sur toutes les plateformes d'écoute. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 00:58:37 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit - De la poésie au roman, la littérature chilienne du XIXe et XXe siècle est une arme de combat. Entre récit national et engagement social, quels discours les poètes chiliens portent-ils sur leur pays ? Comment les écrivaines chiliennes ont-elles pris la parole à travers la littérature ? - invités : Catherine Pélage Professeure des littératures et cultures d'Amérique latine à l'université d'Orléans; Benoît Santini Professeur en littérature et civilisation latino-américaines à l'université Littoral Côte d'Opale, traducteur
Retrouvez AMIES, comme vous ne l'avez jamais vu, en live et en public le samedi 30 septembre à la médiathèque Marguerite Duras (Paris, XXe). Au programme: la projection du film Sexe Intentions, une rencontre avec le public, et une séance de dédicaces de leur premier ouvrage, Petit éloge des anti-héroïnes de séries.
durée : 00:57:48 - Concordance des temps - par : Jean-Noël Jeanneney - Si ce moment parait en apparence banal et léger, il est vécu par les époux comme une véritable épreuve au XIXe et au début du XXe siècle. Aïcha Limbada dévoile l'imaginaire et les réalités de ce rite au cours duquel les femmes doivent attester de leur virginité et les hommes de leur virilité. - invités : Aïcha Limbada Agrégée, docteure en histoire contemporaine et chercheuse associée au Centre d'histoire du XIXe siècle. Elle est actuellement membre de l'École française de Rome.
C dans l'air du 22 septembre - Charles III : les dessous d'une visite C'est un accueil qui marque le réchauffement des relations diplomatiques entre la France et le Royaume-Uni. Alors qu'il entamait cette semaine sa première visite à Paris depuis son couronnement, le roi d'Angleterre Charles III, a été reçu mercredi soir au château de Versailles pour un fastueux dîner avec Emmanuel Macron. Un accueil chaleureux « comme hommage à notre passé, et comme gage d'avenir », a déclaré le président français. Après des années de brouille diplomatique liée au Brexit en 2020, il semblerait que la relation franco-britannique soit de nouveau au beau fixe. « Comme toujours, ce sont nos peuples qui sont le véritable moteur de notre relation. (…) Notre amitié et nos liens chaleureux se renforcent à chaque nouveau contact entre nous. », a de nouveau clamé le potentat britannique dans un discours au Sénat, devant 300 parlementaires français. Charles III en a profité pour proposer une nouvelle Entente cordiale sur le climat, un thème qui lui est cher et un acte forcément symbolique : la veille, le Premier ministre britannique, le conservateur Rishi Sunak, avait annoncé le report de plusieurs mesures phares en matière de politique climatique. Il faut dire que le Royaume-Uni fait face à de multiples obstacles en cette rentrée. En pleine crise économique, voilà que plusieurs centaines d'écoles et hôpitaux publics menacent de s'effondrer ! La faute à un béton aéré utilisé durant toute la seconde moitié du XXe siècle dans le pays. Léger et doté de bonnes capacités isolantes, ce dernier peut en revanche s'effondrer sans avertissement. Fin août, le gouvernement avait envoyé un message à 156 écoles à travers le pays pour leur recommander de ne pas ouvrir leurs portes à la rentrée, et de privilégier l'enseignement à distance pour les élèves. Trois ans après le début de l'épidémie de Covid-19, voilà les jeunes britanniques de nouveaux cantonnés à leur domicile. L'état de délabrement de ces bâtiments a aussitôt relancé le débat sur le financement des services publics, le résultat "des années de coupes budgétaires", selon Jon Richards, le secrétaire général adjoint du syndicat britannique Unison. Le gouvernement est évidemment pointé du doigt. En visite à Paris avec le roi, la très discrète reine Camilla, 75 ans, suit de loin les affaires du royaume. Celle qui n'a donné qu'une interview à la presse britannique au magazine Vogue en 2022 a notamment affiché une certaine complicité avec Brigitte Macron durant les trois jours de visite à Paris. Les deux femmes ont notamment lancé un prix littéraire franco-britannique à la Bibliothèque nationale, et visité jeudi un atelier Chanel, où la reine s'est essayée à un métier à tisser. Longtemps haïe par une partie du peuple britannique, à cause de sa relation secrète avec Charles aux dépens de Lady Diana, la reine Camilla semble avoir enfin trouvé sa place dans la vie politique anglaise. La hache de guerre est-elle définitivement enterrée entre la France et le Royaume-Uni, trois ans après le Brexit ? Que peut espérer tirer Emmanuel Macron du réchauffement de cette relation diplomatique ? Le scandale des bâtiments publics britanniques peut-il relancer le débat sur les services publics ? Longtemps haïe par la population britannique, la reine Camilla est-elle en passe de reconquérir le cœur des anglais ? LES EXPERTS : - Éric ALBERT - Journaliste, correspondant du à Londres - Le Monde - Florentin COLLOMP - Journaliste spécialiste de l'Europe - Le Figaro - Catherine NORRIS TRENT - Correspondante à Paris - France 24 - Catherine MARSHALL - Professeure d'histoire et de civilisation britannique à l'Université Cergy Paris DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/