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Aujourd'hui je vous propose un épisode un peu différent de d'habitude. Nous n'allons pas répondre à une question mais nous intéresser à un phénomène vieux comme l'humanité : les signaux ! Car oui, à bien y réfléchir les Hommes répondent depuis toujours à des alertes ! Autrefois elles étaient collectives et sacrées. Aujourd'hui plus individuelles et personnalisées. Et justement, c'est ce qui est intéressant. L'évolution de ces signaux racontent notre propre évolution, celle de nos sociétés ; et ce, de la communauté médiévale aux notifications digitales.Commençons par les origines : la cloche, la voix du village.Au Moyen Âge, elle est avant tout un instrument religieux, bien entendu. Mais pas que. C'est aussi et surtout un outil de cohésion sociale.En France, on estime qu'au XVe siècle, plus de 40 000 clochers rythmaient la vie des campagnes. Leur son résonnait à des kilomètres à la ronde, marquant les heures de prière, mais aussi les fêtes, les incendies ou les dangers imminents.Et ces sons n'étaient pas choisis au hasard : chaque tonalité transmettait un message précis.La cloche appartenait souvent à l'Église, mais aussi aux seigneurs locaux : c'était donc un symbole d'autorité. Dans un monde sans horloge, sans journaux et sans électricité, elle représentait le premier système de communication de masse.Le signal sonore unissait le village ; il façonnait un temps commun et imposait un rythme collectif.Ensuite, avec la Révolution industrielle, tout va changer. Le signal devient mécanique et change de nature.Le XIXe siècle fait naître la sirène d'usine, le sifflet du contremaître, le télégraphe et le code Morse. Inventé en 1837, ce dernier permet de transmettre des messages à distance sous forme de points et de traits : le signal devient donc langage.Les usines, elles, adoptent des systèmes sonores pour encadrer le travail : entrée, pause, fin de journée. C'est l'ère de la discipline mécanique.On le voit, le signal ne symbolise plus le sacré, mais la productivité et la sécurité.Et puis, apparaissent les premières sirènes municipales à la fin du XIXe siècle, pour alerter en cas d'incendie ou d'accident. Et pendant la Seconde Guerre mondiale, le pays met en place un réseau national d'alerte : aujourd'hui encore, plus de 4 500 sirènes sont testées chaque premier mercredi du mois.Le signal s'est alors industrialisé, standardisé, codifié. Il n'unit plus une communauté spirituelle : il coordonne une société moderne.Puis, une nouvelle fois tout va changer. A la fin du XXe siècle, le signal devient numérique et personnel. Le téléphone, d'abord fixe, puis mobile, introduit une alerte privée : la sonnerie ne s'adresse plus à tous, mais à une seule personne.Avec le SMS, puis les notifications, l'information se dématérialise et se multiplie. Aujourd'hui, plus de 85 % des Français possèdent un smartphone : chacun reçoit donc ses propres alertes en temps réel.Mais contrairement aux signaux mécaniques, ces notifications ne cherchent plus à contraindre, mais à accompagner.Elles servent à prévenir un rendez-vous, signaler un colis, alerter d'un retard ou d'un changement. Elles sont devenues des outils pratiques, conçus pour simplifier la vie quotidienne.Le signal numérique n'interrompt plus : il informe intelligemment.Ainsi, du clocher médiéval à l'écran tactile, le signal a suivi l'évolution des sociétés : de la prière au travail, et du travail à la mobilité.Aujourd'hui, grâce à la technologie, il se met au service de chacun, non pour interrompre, mais pour accompagner. Et s'il a changé de forme, sa fonction reste la même depuis mille ans : nous relier à ce qui compte... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 01:29:38 - Le Mardi des auteurs - par : Matthieu Garrigou-Lagrange - Inclassable, atypique, totalement originale, l'oeuvre de Georges Perec marque un tournant dans le paysage littéraire français du XXe siècle. Sans doute peut-on la considérer- selon la proposition de Roland Barthes lorsqu'il définissait l'oeuvre littéraire- comme une polygraphie, une oeuvre encyclopédique qui épuise et " exténue une liste d'objets hétéroclites ". C'est le Perec romancier qui se révèle avec le prix Renaudot en 1965 pour Les Choses. Il n'a pas encore trente ans. C'est le Perec oulipien qui donne son chef d'oeuvre et reçoit le prix Médicis avec La Vie mode d'Emploi en 1978, quatre ans avant sa mort. Mais il faudrait aussi mentionner le Perec poète, dramaturge, joueur, cinéaste, anthropologue du quotidien. Et encore l'autobiographe qui a donné avec W ou le souvenir d'enfance un texte essentiel et émouvant sur la part du manque dans le ressort de l'écriture. Pour celui dont l'ambition était de " remplir un tiroir de la Bibliothèque nationale ", l'écrit était le début et la fin de tout. Perec existait dans et par les textes. Ecrire était sa façon de s'approprier le monde, d'être au monde. Textes lus par Jacques Spiesser - invités : Jacques Roubaud Poète et mathématicien français; Robert Baer; Marcel Bénabou Écrivain; Paulette Perec; Bernard Magnier Journaliste, éditeur
Nous sommes le 7 novembre 1917, à Munich. C'est à l'invitation d'une association d'étudiants de l'Université que Max Weber, l'un des fondateurs de la sociologie, prononce une conférence intitulée « Le métier et la vocation de savant ». Cette conférence est publiée deux ans plus tard et donne lieu à de vives réactions, négatives pour la plupart. Dans « Wissenschaft als Beruf », Weber dresse, notamment, un tableau sans concession de la situation professionnelle du scientifique moderne qui, selon lui, est appelé à une spécialisation de plus en plus forte et à participer à ce qu'il nomme le « désenchantement du monde ». L'économiste et sociologue se demande si la science a un sens. Non, répond-il, car elle est incapable de répondre à la question essentielle : « comment vivre ? ». Pour Weber encore, le scientifique doit travailler en sachant que ses éventuelles découvertes seront vouées, tôt ou tard, à être dépassées et il se doit de cultiver une vertu fondamentale : la « probité intellectuelle ». Alors, quel est le cheminement de Max Weber, penseur majeur au tournant des XIXe et XXe siècles ? Pourquoi a-t-il tant déplu, lui qu'un certain nombre de politiques, aujourd'hui, invoquent pour sa conception de l'État contemporain qu'il faut voir « comme une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé, revendique, avec succès, pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime. » Invité : Vincent Genin, docteur en histoire, chercheur à la KUL et à l'Ecole pratique des Hautes études de Paris. Sujets traités : Max Weber, fondateurs, sociologie, science, économiste Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cette semaine, Au Coeur de l'Histoire se met à l'heure d'Halloween ! Pour cette semaine spéciale frissons, préparez-vous à avoir la chair de poule...Stéphane Bern raconte une Grande-duchesse et une terrible nuit, une princesse qui fait encore parler d'elle aujourd'hui, plus de 100 ans après son assassinat. Ou la véritable histoire de la nuit de la mort de la Grande-duchesse Anastasia Romanov.Qui était cette favorite de son père le tsar Nicolas II ? Pourquoi sa mort cette nuit du 17 juillet 1918 a-t-elle ouvert la voie à un mythe qui a parcouru le XXe siècle ? Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Alexandre Sumpf, historien spécialiste de l'histoire de la Russie, auteur de «Okhrana, La police secrète des Tsars». (rediffusion)- Présentation : Stéphane Bern- Rédaction en chef : Benjamin DelsolHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Marcel Aymonin, personnalité controversée des relations franco-tchèques au XXe siècle : entretien avec l'historien Antoine Marès, auteur de sa biographie
Marcel Aymonin, personnalité controversée des relations franco-tchèques au XXe siècle : entretien avec l'historien Antoine Marès, auteur de sa biographie
Pour ce nouvel épisode de MISE AU POINT, j'ai le plaisir d'accueillir la comédienne et adaptatrice de textes à résonance contemporaine, Bérengère Warluzel. Bérengère est notamment connue pour avoir adapté sur scène la pensée d'Hanna Arendt, de Camus, de Robert Badinter. Sa passion ? Défendre, transmettre et se battre pour faire exister ces figures du XXe siècle qui ont transformé la société. Son moteur, c'est l'être et la pensée.Nous la rencontrons aujourd'hui à l'occasion de sa création Montessori qui se jouera du 12 au 20 novembre 2025 à Châteauvallon-Liberté, scène nationale située à Ollioules, près de Toulon. Éponyme, la pièce est une évocation à la figure de Maria Montessori, première femme à obtenir le titre de docteur en médecine en Italie mais aussi combattante, scientifique et militante pacifique. D'elle, on retient une phrase qui révèle toute la force de sa liberté : « Sifflez, messieurs, sifflez ! Plus vous sifflez, plus j'irai loin ! »Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
ESSENTIEL, le rendez-vous culture Sandrine Sebbane reçoit Michaël Darmon pour son livre « Les derniers jours d'Yitzhak Rabin » aux éditions Passés Composés. À propos du livre : « Les derniers jours d'Yitzhak Rabin » paru aux éditions Passés Composés Voilà 30 ans, le 5 novembre 1995, deux ans seulement après la poignée de mains historique entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, président du comité exécutif de l'OLP, scellant les accords d'Oslo, le Premier ministre israélien était assassiné. Ce sont ces jours d'une importance capitale pour l'histoire du conflit israélo-palestinien que relate ici Michaël Darmon, sans bien sûr s'interdire de remonter dans le temps pour comprendre ce qui a pu se jouer en ce moment dramatique. Car il faut plonger dans la société israélienne, et notamment dans la pensée des extrémistes juifs, pour mieux cerner ce qui a pu mener à cet assassinat dont les conséquences se font encore sentir aujourd'hui. En se fondant tant sur les archives disponibles que sur de nombreux témoignages de première main - à commencer par les enfants d'Yitzhak Rabin ou le « patron » du renseignement israélien de l'époque -, Michaël Darmon offre un récit aussi riche que poignant de ce moment d'histoire du XXe siècle.
durée : 00:45:36 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Dans ce second numéro spécial de “Panorama” consacré à Pierre Mendès France en 1988, c'est sa politique extérieure qui est évoquée à travers la décolonisation, le tiers-monde ou encore le Moyen Orient. - réalisation : Laurence Millet - invités : Madeleine Rebérioux; Michel Field Journaliste, écrivain et animateur; Lise Andries directrice de recherche en littérature française au CNRS
« Est-ce que je suis folle, moi aussi ? » : voilà la question qui hantait Adèle Yon. Son arrière-grand-mère a été diagnostiquée schizophrène et a subi une lobotomie dans les années 1950. Adèle Yon a alors mené l'enquête sur sa famille et sur la psychiatrie du XXe siècle. Elle signe un livre féministe devenu l'un des phénomènes littéraires de 2025 : « Mon vrai nom est Elisabeth » (Editions du sous-sol) est un succès critique et public. Adèle Yon, écrivaine, chercheuse et cheffe de cuisine est notre invitée, cette semaine. « Se nourrir, ce n'est pas seulement remplir un estomac, c'est surtout remplir une vie », voilà le message que nous adresse le philosophe Simon Brunfaut dans son billet « A quoi tu penses ? ». Enfin, dans « En toutes lettres ! », la journaliste et écrivaine Juliette Goudot écrit aux meufs. Ce numéro vous avait déjà été proposé en juin 2025. Merci pour votre écoute Dans quel Monde on vit, c'est également en direct tous les samedi de 10h à 11h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Dans quel Monde on vit sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8524 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:04:08 - Le Polar sonne toujours 2 fois - par : Ilana Moryoussef - "Le Nord-Sud", d'Anne Secret fait revivre la ligne de métro Nord-Sud qui traversait Paris au début du XXe siècle et nous emmène marcher dans les rues de Paris. Un livre qui dégage un charme qui a marqué notre chroniqueur Michel Abescat. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 01:28:03 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - Boris Souvarine, militant politique, cofondateur du PCF, fin observateur des mouvements communistes au XXe siècle. Il dénonça les dérives idéologiques du Stalinisme, aspirant à un communisme démocratique et émancipateur. En 1985, Dominique Péju dressait le portrait de cet esprit libre et engagé. - réalisation : Virginie Mourthé
ESSENTIEL, les rendez-vous du jeudi Annette Wieviorka reçoit Ilsen About pour son livre « Sonia Steinsapir. Une vie intranquille » aux éditions Beau-Arts de Paris éditions À propos du livre : « Sonia Steinsapir. Une vie intranquille » paru aux éditions Beau-Arts de Paris éditions Sonia Steinsapir (1912-1980), née en Russie à l'époque des Tsars, vit en Crimée, à Berlin et à Moscou avant d'émigrer à Paris en 1936. Elle devient étudiante à l'École des Beaux-Arts de Paris et se destine à une carrière d'artiste. Victime de l'antisémitisme sous l'Occupation, elle est déportée dans les camps de Mérignac et Poitiers, où elle rencontre des internés dits Nomades, Manouches, Gitans, Rom et Voyageurs et réalise l'un des rares témoignages graphiques des persécutions antitsiganes en France pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elle parvient à résister, s'évade et vit cachée à Paris en 1942 et 1944. Reprenant ensuite le cours de sa vie, elle est tour à tour illustratrice, dessinatrice puis archiviste au Musée des arts et traditions populaires. Elle poursuit une œuvre inclassable qui témoigne d'une vie traversée par les soubresauts du XXe siècle. Cette enquête, menée par Ilsen About à partir de nombreuses archives, a permis de reconstituer le destin singulier et les chemins d'une vie bouleversante et intranquille.Les œuvres de Sonia Steinsapir sont présentes dans les collections Musée d'art et d'histoire du judaïsme (mahJ) et du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem).
durée : 00:45:41 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Peut-on parler d'un Mendésisme ? C'est la question posée dans ce "Panorama" en 1988, six après la disparition de Mendès France. À droite comme à gauche, des hommes politiques se réclament de celui qui ne fut pourtant aux commandes du gouvernement que durant sept mois, de juin 1954 à février 1955. - réalisation : Laurence Millet
Le « piège de Thucydide » est une théorie historique et géopolitique qui décrit un mécanisme récurrent : lorsqu'une puissance montante menace de supplanter une puissance dominante, la confrontation armée devient presque inévitable. Cette idée trouve son origine dans les écrits de Thucydide, historien grec du Ve siècle avant notre ère, auteur de La Guerre du Péloponnèse. Dans son œuvre, il analyse le conflit entre Athènes et Sparte, deux cités rivales dont la rivalité finit par plonger la Grèce antique dans une guerre longue et dévastatrice.Thucydide y écrit cette phrase devenue célèbre :« Ce fut la montée en puissance d'Athènes et la crainte que cela inspira à Sparte qui rendit la guerre inévitable. »Cette observation simple mais profonde a traversé les siècles. Elle met en lumière une dynamique psychologique autant que stratégique : la peur. Lorsqu'un État établi sent son hégémonie menacée, il a tendance à réagir par la méfiance, la coercition, voire la guerre préventive. De son côté, la puissance montante se sent injustement entravée et réagit à son tour par la défiance et la provocation. Le cycle de la peur et de la réaction mutuelle s'enclenche, jusqu'à l'affrontement.Dans l'histoire moderne, ce piège de Thucydide semble s'être reproduit à plusieurs reprises. Au début du XXe siècle, la montée de l'Allemagne impériale face au Royaume-Uni est souvent citée comme un exemple typique : la crainte britannique de perdre sa suprématie maritime contribua à l'engrenage qui mena à la Première Guerre mondiale. Plus récemment, cette grille de lecture a été remise au goût du jour par le politologue américain Graham Allison pour analyser les relations entre les États-Unis et la Chine. Washington, puissance dominante depuis 1945, voit en Pékin une menace économique, technologique et militaire croissante. Pékin, de son côté, estime légitime de revendiquer une place de premier plan. La tension entre ces deux géants incarne parfaitement le dilemme décrit par Thucydide il y a 2 400 ans.Mais le piège n'est pas fatal. Dans plusieurs cas — comme la transition entre la domination britannique et américaine au XIXe siècle — la rivalité ne déboucha pas sur la guerre. Cela montre qu'il est possible d'échapper au piège de Thucydide par la diplomatie, la coopération et la maîtrise des peurs réciproques.Ainsi, ce concept rappelle que les guerres ne naissent pas seulement des ambitions, mais aussi des émotions collectives : la peur de décliner, la volonté de s'affirmer. Et comprendre ce mécanisme, c'est peut-être la meilleure façon d'éviter qu'il se répète. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 1990, le Japon a opéré une modification presque imperceptible mais symboliquement majeure de son drapeau national : le célèbre disque rouge, représentant le soleil, a été décalé d'environ 1 % vers la droite et légèrement redimensionné. Ce changement minuscule, à peine visible à l'œil nu, marque pourtant une étape importante dans la normalisation et la codification de l'un des symboles les plus puissants du pays.Pendant des décennies, le drapeau japonais — le Hinomaru, littéralement « le cercle du soleil » — n'avait aucune définition officielle précise. Depuis la fin du XIXe siècle, chaque institution, chaque imprimerie, chaque école l'interprétait légèrement différemment : certaines versions affichaient un rouge orangé, d'autres un rouge profond ; parfois le disque était parfaitement centré, parfois un peu excentré pour des raisons esthétiques ou d'équilibre visuel. En somme, il n'existait aucune norme graphique nationale.C'est ce flou que le gouvernement japonais décida de corriger à la fin du XXe siècle. En 1990, à l'approche du couronnement de l'empereur Akihito et d'une nouvelle ère symbolique pour le pays, le ministère de l'Éducation annonça une standardisation du drapeau. Le rouge du disque fut défini avec précision (couleur officielle : sun red), son diamètre fixé à trois cinquièmes de la hauteur du drapeau, et surtout, le cercle fut déplacé d'1 % vers la droite.Pourquoi ce léger décalage ?La raison est avant tout optique. Lorsqu'un drapeau flotte au vent, le tissu se plie et se déforme : un disque parfaitement centré semble visuellement décalé vers la gauche. Pour compenser cet effet, les designers officiels décidèrent de placer le soleil très légèrement à droite, afin qu'il paraisse parfaitement centré lorsqu'il est hissé. Autrement dit, c'est une correction d'illusion visuelle, pas un geste politique.Mais cette retouche minime a aussi une portée symbolique. Dans une culture où l'harmonie visuelle est essentielle, ce soin extrême pour un simple millimètre illustre la recherche d'équilibre et de perfection chère au Japon. Le Hinomaru, symbole du soleil levant, devait apparaître dans toute sa pureté — stable, équilibré, intemporel.Depuis, le drapeau officiellement codifié reste identique. Ce décalage d'un pour cent rappelle que, pour le Japon, l'harmonie parfaite se joue parfois à un détail près — et qu'un symbole millénaire mérite la précision d'un coup de pinceau invisible. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:10:09 - Le Point culture - par : Marie Sorbier - D'abord auteur à succès à la fin des années 1960 grâce à son récit anthropologique "L'herbe du diable et la petite fumée" dont la véracité fut remise en question, Carlos Castaneda devint par la suite un gourou vivant reclus aux États-Unis entouré de plusieurs femmes. - réalisation : Laurence Malonda - invités : Anaïs Renevier Journaliste
Le « piège de Thucydide » est une théorie historique et géopolitique qui décrit un mécanisme récurrent : lorsqu'une puissance montante menace de supplanter une puissance dominante, la confrontation armée devient presque inévitable. Cette idée trouve son origine dans les écrits de Thucydide, historien grec du Ve siècle avant notre ère, auteur de La Guerre du Péloponnèse. Dans son œuvre, il analyse le conflit entre Athènes et Sparte, deux cités rivales dont la rivalité finit par plonger la Grèce antique dans une guerre longue et dévastatrice.Thucydide y écrit cette phrase devenue célèbre :« Ce fut la montée en puissance d'Athènes et la crainte que cela inspira à Sparte qui rendit la guerre inévitable. »Cette observation simple mais profonde a traversé les siècles. Elle met en lumière une dynamique psychologique autant que stratégique : la peur. Lorsqu'un État établi sent son hégémonie menacée, il a tendance à réagir par la méfiance, la coercition, voire la guerre préventive. De son côté, la puissance montante se sent injustement entravée et réagit à son tour par la défiance et la provocation. Le cycle de la peur et de la réaction mutuelle s'enclenche, jusqu'à l'affrontement.Dans l'histoire moderne, ce piège de Thucydide semble s'être reproduit à plusieurs reprises. Au début du XXe siècle, la montée de l'Allemagne impériale face au Royaume-Uni est souvent citée comme un exemple typique : la crainte britannique de perdre sa suprématie maritime contribua à l'engrenage qui mena à la Première Guerre mondiale. Plus récemment, cette grille de lecture a été remise au goût du jour par le politologue américain Graham Allison pour analyser les relations entre les États-Unis et la Chine. Washington, puissance dominante depuis 1945, voit en Pékin une menace économique, technologique et militaire croissante. Pékin, de son côté, estime légitime de revendiquer une place de premier plan. La tension entre ces deux géants incarne parfaitement le dilemme décrit par Thucydide il y a 2 400 ans.Mais le piège n'est pas fatal. Dans plusieurs cas — comme la transition entre la domination britannique et américaine au XIXe siècle — la rivalité ne déboucha pas sur la guerre. Cela montre qu'il est possible d'échapper au piège de Thucydide par la diplomatie, la coopération et la maîtrise des peurs réciproques.Ainsi, ce concept rappelle que les guerres ne naissent pas seulement des ambitions, mais aussi des émotions collectives : la peur de décliner, la volonté de s'affirmer. Et comprendre ce mécanisme, c'est peut-être la meilleure façon d'éviter qu'il se répète. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'Arbre de l'authenticité est le premier long métrage du plasticien congolais Sammy Baloji. Un film-essai, un documentaire poème, qui lie avec sensibilité la mémoire coloniale et l'écologie. En République démocratique du Congo, dans le bassin du grand fleuve et aux abords de l'immense forêt primaire, la deuxième plus vaste au monde après celle de l'Amazonie, la petite ville de Yangambi abrite les vestiges d'une station de recherche agronomique fondée au début du XXe siècle par les colonisateurs belges dans le but de développer l'exploitation agricole. L'Inéac (Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge), aujourd'hui Inéra (Institut national pour l'étude et la recherche agronomique), semble peuplé de fantômes, de ses archives abandonnées à ses annexes rongées par la jungle. Entre ville et forêt, au fil d'une déambulation somptueusement filmée et sonorisée, Sammy Baloji, artiste et réalisateur congolais, regarde vivre les lieux, les gens et les choses, et fait résonner les existences oubliées de deux agronomes affectés au Congo, l'un en 1910, l'autre durant la Seconde Guerre mondiale. "Premier fonctionnaire belge à la peau noire", premier Congolais à avoir suivi des études supérieures en Belgique, Paul Panda Farnana (1888-1930) prend rapidement conscience de l'entreprise de pillage raciste et sanguinaire que constitue la colonisation belge et s'engage dans la lutte politique panafricaniste et nationaliste avant de retourner, "de guerre lasse", dans son village natal, pour y périr, peut-être assassiné. Le Flamand Abiron Beirnaert (1903-1941), lui, nommé directeur de la division "palmier à huile" de l'Inéac, a mis au point une variété hybride, le Tenera, dont le haut rendement a ouvert la voie à la monoculture et à la déforestation. Accident ou suicide ? Sa voiture s'est abîmée dans le fleuve, un matin de mai 1941. L'arbre de l'authenticité a été primé au festival de Rotterdam et est visite sur Arte.
Elle est l'une des figures les plus influentes du XXe siècle aux États-Unis.Femme de lettres, militante des droits humains et diplomate, elle a transformé le rôle de Première dame en un poste d'actions et d'influence.Retrouvez tous les liens des réseaux sociaux et des plateformes du podcast ici : https://linktr.ee/racontemoinewyorkHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Georges de La Tour est en majesté dans le bel hôtel particulier du musée Jacquemart-André à Paris. Peintre du XVIIe siècle à la production rare, on lui connait une quarantaine d'œuvres dont on peut voir plus de la moitié dans l'exposition. Des tableaux où l'artiste se joue avec virtuosité du noir et de la lumière, ce qui lui vaut le surnom de « Caravage français ». L'artiste célèbre de son vivant tombe ensuite dans l'oubli pour être redécouvert au début du XXe siècle. ► Exposition Georges de La Tour, entre ombre et lumière, du 11 septembre 2025 au 25 janvier 2026
Ernesto “Che” Guevara (1928-1967) est incontestablement l'une des plus grandes icônes révolutionnaires du XXe siècle. Son portrait en “guerrillero heroico" a été maintes fois reproduit et brandi comme symbole de révolte. Mais quel homme se trouve derrière le héros mythifié de la révolution cubaine ? Celui qui vantait la haine comme moteur de lutte n'a-t-il pas terni son image devant la postérité en faisant couler le sang ?Pour en parler, Virginie Girod reçoit l'historien François Kersaudy. Grand spécialiste de l'histoire du XXe siècle, il a consacré un chapitre à Che Guevara dans son livre "Dix faces cachées du communisme" (Perrin). (rediffusion)Au Cœur de l'Histoire est un podcast Europe 1.- Présentation et écriture : Virginie Girod- Production : Armelle Thiberge et Morgane Vianey- Réalisation : Clément Ibrahim- Composition des musiques originales : Julien Tharaud et Sébastien Guidis- Visuel : Sidonie ManginHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le rôle du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale reste l'un des sujets les plus controversés de l'histoire contemporaine. Né Eugenio Pacelli, élu pape en 1939, il fut confronté dès le début de son pontificat à la montée des totalitarismes et, surtout, à l'extermination des Juifs d'Europe. Pourtant, beaucoup lui reprochent un « lourd silence » face à la Shoah.Dès les années 1930, Pacelli, alors nonce apostolique en Allemagne, avait négocié le concordat avec Hitler pour protéger les droits de l'Église catholique. Certains y voient un signe d'accommodement. Une fois pape, Pie XII exprima certes son hostilité envers les idéologies racistes et totalitaires, notamment dans son encyclique Summi Pontificatus en 1939, mais il ne cita jamais explicitement le nazisme ni le sort des Juifs.Pendant la guerre, les informations sur les massacres atteignent Rome : les déportations, les ghettos, les exécutions massives. En octobre 1943, quand les nazis arrêtent plus d'un millier de Juifs à Rome, sous les fenêtres du Vatican, Pie XII ne proteste pas publiquement. Il ordonne en revanche d'ouvrir des couvents et des institutions religieuses pour cacher des persécutés. Ces gestes humanitaires, bien réels, sauvèrent plusieurs milliers de vies. Mais la parole solennelle du pape, sa condamnation claire et publique du génocide, ne vinrent jamais.Pourquoi ce silence ? Les défenseurs de Pie XII avancent qu'il voulait rester « neutre » pour protéger les catholiques dans les pays occupés, éviter de provoquer des représailles encore plus terribles et préserver la diplomatie du Saint-Siège. Ils rappellent qu'une protestation trop directe, comme celle de l'évêque néerlandais face aux déportations, entraîna une répression accrue contre les Juifs baptisés. Le pape aurait donc choisi la prudence pour limiter les dégâts.Ses critiques, eux, estiment que cette prudence fut une faute morale. Dans un monde en feu, face à un génocide unique dans l'histoire, le silence du chef spirituel de millions de fidèles équivalait à une abdication. Son autorité morale aurait pu galvaniser la résistance des consciences. Au lieu de cela, l'absence de dénonciation claire fut perçue comme une forme d'indifférence, ou au minimum comme un calcul politique.Depuis l'ouverture progressive des archives du Vatican, les historiens continuent de débattre. Mais l'image d'un pape resté muet devant l'horreur reste gravée. « Le silence de Pie XII » est devenu un symbole : celui des dilemmes, des compromissions et des manques de courage qui entourèrent la plus grande tragédie du XXe siècle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 01:28:46 - Relax ! du mardi 07 octobre 2025 - par : Lionel Esparza - Très en vogue dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe, nombre de compositeurs de cette époque ont écrit dans cette forme libre empreinte de mélodies folkloriques : de Franz Liszt à Claude Debussy, d'Emmanuel Chabrier à Ernő Dohnányi... Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Oliwon Lakarayib, une plateforme numérique dédiée à la Caraïbe
Oliwon Lakarayib reçoit aujourd'hui Rolande Bosphore, docteure en histoire contemporaine, spécialiste d'histoire ouvrière et de l'histoire du syndicalisme à la Martinique. Sa thèse, soutenue en 2014 s'intitule « Militants et militantisme communistes à la Martinique 1920 - 1971. Identification, formes et implication. » Sesrecherches visent donc à éclairer sur le parcours des militants syndicaux et politiques du XXe siècle.
durée : 00:58:26 - Concordance des temps - par : Jean-Noël Jeanneney - Comédien, metteur en scène, professeur au Conservatoire, patron de salles de théâtre prestigieuses, Louis Jouvet acquit de son vivant une renommée exceptionnelle. Il incarne aujourd'hui encore une sensibilité collective. Olivier Rony revient sur cette aventure artistique sans égale. - réalisation : Vincent Abouchar - invités : Olivier Rony Professeur de lettres, spécialiste de la littérature et du théâtre de la première moitié du XXe siècle, biographe de Jules Romains.
L'émission 28 minutes du 04/10/2025 Ce samedi, Benjamin Sportouch décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Juan Jose Dorado, correspondant espagnol à Paris, Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien suisse Blick.fr, Maya Khadra, enseignante et journaliste franco-libanaise, ainsi que le dessinateur de presse Eric Truant. Du web aux grands magasins : le géant de l'ultra fast fashion Shein provoque une levée de boucliersDès le mois de novembre, la France pourra se targuer d'une première mondiale dans le secteur de la mode : Shein, marque hégémonique et emblématique de la fast fashion, va investir le BHV à Paris et les Galeries Lafayette de plusieurs villes françaises. Cette annonce a fait bondir le monde du textile autant que les associations de défense de l'environnement qui voient d'un mauvais œil l'arrivée pérenne de Shein en France. Cette marque est notamment sous le feu des critiques pour l'impact écologique désastreux de son modèle ainsi que l'exploitation de ses travailleurs, qui lui permet de proposer des prix défiants toute concurrence. Donald Trump instrumentalise-t-il son armée à des fins politiques ?"Si vous n'aimez pas ce que je dis, vous pouvez quitter la salle. Bien sûr votre grade et votre avenir en dépendent." Cette plaisanterie de Donald Trump aura provoqué quelques rires jaunes chez les 800 généraux de l'armée américaine réunis le 30 septembre à Quantico, dans l'État de Virginie. L'ampleur sans précédent de cette réunion laissait présager des annonces de taille. Mais Pete Hegseth, secrétaire d'État à la Défense, et Donald Trump se sont succédé sur scène pour délivrer quelques mesures sur la forme physique et la pilosité faciale des soldats. Ce discours était surtout l'occasion de s'attaquer aux”démocrates de gauche radicale", et contre qui l'armée doit se préparer à mener "une guerre de l'intérieur". Une volonté de mobiliser l'armée sur le sol américain qui va dans la droite ligne du déploiement de la Garde nationale à Los Angeles ou Washington. Donald Trump utilise-t-il l'armée américaine pour servir son idéologie ? Nous recevons la journaliste Stéphanie Duncan qui publie “Espions en guerre” aux éditions Tallandier. Elle y dresse le portrait de 16 femmes et hommes aux vies secrètes et palpitantes. De Marthe Richard, prostituée, aviatrice et espionne française pendant la Première Guerre mondiale à Ashraf Marwan, considéré comme le plus grand espion du XXe siècle. Valérie Brochard s'intéresse à nos chers voisins grecs, qui ont mis leur pays à l'arrêt ce mercredi 1er octobre en appelant à la grève générale. Leur mécontentement est dirigé contre un projet de loi qui prévoit la possibilité d'instaurer des journées de 13 heures pour les travailleurs. Une mesure qui a provoqué l'ire de l'opposition de gauche et des syndicats, alors que les Grecs travaillent en moyenne 4 heures de plus par semaine que leurs voisins européens. Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine au chanteur porto-ricain Bad Bunny. Ce dernier a été choisi pour animer la mi-temps du Super Bowl 2026, la grand-messe du sport américain. Mais la présence de la star mondiale du reggaeton, opposant notoire à la politique de Donald Trump, a suscité de vives réactions du côté des influenceurs MAGA, qui le dépeignent comme un artiste "démoniaque".Jean-Mathieu Pernin zappe sur la télévision saoudienne et son “Riyadh Comedy Festival 2025” qui court jusqu'au 9 octobre. De nombreux humoristes américains y sont présents comme Dave Chappelle, Kevin Hart ou encore Pete Davidson. Ils auraient tous reçu un chèque de 100 000 dollars pour leur participation, à condition de ne pas critiquer le régime en place. Natacha Triou nous invite à méditer sur notre crainte de l'avenir, qui traverse en réalité tous les siècles. Cette peur pourrait même avoir des vertus et empêcher le pire. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 04 octobre 2025 Présentation Benjamin Sportouch Production KM, ARTE Radio
Erreur à 29:10 : Plus de la moitié des pays vivaient dans un régime démocratique au début du XXIe siècle (et non pas du XXe siècle).
Vivons-nous une phase de "décivilisation", selon le terme du sociologue allemand Norbert Elias (1897-1990) repris par Emmanuel Macron en mai 2023 ? Après la déchirure de la Première Guerre mondiale et les horreurs de la Seconde, le XXe siècle pu représenter en Occident une période d'adoucissement des mœurs. Mais les quatre P - paix, progrès, prospérité et plein emploi - suffisent pour définir une civilisation ? À quel moment la nôtre est-elle née ? La question a de quoi passionner les historiens, tant la notion de civilisation est complexe.Georges Duby et Robert Mandrou, deux de nos grands historiens français, ont publié en 1958 une magistrale "Histoire de la civilisation française". Près de soixante-dix ans après, l'historien Jean-François Sirinelli, professeur honoraire à Sciences Po Paris, a relevé le défi de compléter ce travail titanesque. Il y ajoute un quatrième chapitre sur la France contemporaine, chapitre qui pourrait constituer un nouveau livre à lui tout seul. Cette "Histoire de la civilisation française - Du Moyen Âge à nos jours" (éd. Bouquins, 2025) désormais écrite à trois voix se lit comme un roman. Retrouvez tous nos contenus, articles et épisodes sur rcf.frSi vous avez apprécié cet épisode, participez à sa production en soutenant RCF.Vous pouvez également laisser un commentaire ou une note afin de nous aider à le faire rayonner sur la plateforme.Retrouvez d'autres contenus de culture ci-dessous :Visages : https://audmns.com/YNRfPcJJuste ciel · RCF Cœur de Champagne : https://audmns.com/TyoHCKoLa suite de l'Histoire : https://audmns.com/IlGYVbxLa suite de l'Histoire, l'intégrale : https://audmns.com/vwgmJNuTous mélomanes : https://audmns.com/oZJUpqCMarche & rêve : 8 personnalités transformées par la marche : https://audmns.com/fLjYOLLEnfin, n'hésitez pas à vous abonner pour ne manquer aucun nouvel épisode.À bientôt à l'écoute de RCF sur les ondes ou sur rcf.fr !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En 1880, Camille Flammarion publie son « Astronomie populaire » et c'est un immense succès qui va rendre cette science accessible au plus grand nombre. À cette époque, on connaît assez peu de chose de l'univers qui se résume à huit planètes, quelques astéroïdes et une seule étoile. Depuis le début du XXe siècle, les révolutions de la physique fondamentale ont bouleversé notre relation à l'univers. Quelles en sont les grands enjeux ? Invité : Jean-Philippe Uzan, grand connaisseur du cosmos. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'émission 28 minutes du 01/10/2025 Mexique : un an après, pourquoi une telle popularité pour la présidente Claudia Sheinbaum ?Un an après son accession au pouvoir, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum présente 79 % de popularité. Un pourcentage dont tous les chefs d'État rêvent. Cette nouvelle présidente, féministe, doit sa popularité à sa personnalité mais aussi à sa politique économique et celle de son prédécesseur, son mentor Andres Manuel Lopez Obrador. Depuis 2018, le salaire minimum, qui n'avait pas évolué en 30 ans, a augmenté de 135 % pour atteindre en moyenne 390 euros. Dans ce pays de 130 millions d'habitants, le nombre de personnes pauvres est passé de 52 millions à 39 millions en 7 ans. Pour autant, la moitié des Mexicains vivent en dehors du système et sans protection sociale, et un tiers de la population n'a pas les moyens de se soigner. L'insécurité reste le principal problème du Mexique. Le nombre de disparitions ainsi que le nombre de féminicides ont augmenté sous son mandat. La présidente mexicaine est aussi sous la pression de Donald Trump qui menace d'augmenter les droits de douane en novembre 2025 si rien n'est fait par rapport au narcotrafic. Elle lui a déjà donné des gages en envoyant 10 000 forces de sécurité le long de la frontière entre les deux pays. On en débat avec Hélène Combes, directrice de recherche au CNRS, spécialiste du Mexique, Romain Robinet, maître de conférence en histoire contemporaine, spécialiste du Mexique au XXe siècle, et Florian Louis, historien des relations internationales.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 1er octobre 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
La Slovaquie en direct, Magazine en francais sur la Slovaquie
Actualités. Gros plan. International. La Slovaquie sans frontieres. La Vie comme elle va. La céramique fait partie des métiers d'art populaire pratiqué en Slovaquie, terre de tradition. Rencontre avec Ján Viglaš : ce céramiste slovaque expérimenté fabrique des objets de grande taille. Le Musée du Design inaugure sa deuxieme exposition consacrée au design slovaque. L'exposition présente une sélection d'ouvres représentatives, intemporelles et uniques du design slovaque des XXe et XXIe siecles.
durée : 00:09:54 - Le Point culture - par : Marie Sorbier - Décédé en 2018, Philip Roth est considéré comme l'un des plus grands auteurs américains du XXe siècle. Pourtant, son œuvre a toujours suscité la polémique. Alors qu'un nouveau tome de sa Pléiade sort, on peut se demander si un appareil critique est désormais nécessaire pour lire ses romans ? - réalisation : Laurence Malonda - invités : Maxime Decout Professeur de littérature à Sorbonne-Université
Nous sommes le 20 octobre 1942, à New York, à Manhattan, au numéro 30 de la 57e rue. C'est à cette adresse que Peggy Guggenheim ouvre sa galerie d'art. Elle l'appelle « Art of this Century » (L'Art de ce siècle). Pour sa première exposition, elle présente Paul Klee, l'artiste d'origine allemande, naturalisé suisse, mort deux ans plus tôt, qui sera reconnu comme l'un des artistes majeurs de la première moitié du XXe siècle. C'est un événement artistique et mondain que cette inauguration. La presse rapporte : « Les éclairages rendaient les gens complètement fous. Une foule imposante arpentait les lieux (...) poussant, généralement en français, de grands cris d'admiration. On s'extasiait surtout devant la mise en scène de Kiesler le décorateur, et on regardait peu les tableaux. » A l'occasion d'une deuxième exhibition consacrée, notamment, à Marcel Duchamp, un journaliste du « Time » évoque les artistes surréalistes exilés aux Etats-Unis et écrit : « Elle fait pratiquement vivre le groupe en achetant ses toiles. » « Nous nous devons de comprendre l'art de notre temps : c'est un devoir moral », déclarera Peggy Guggenheim qui, avec le temps et les moyens financiers dont elle disposait, s'était lancé comme défi d'acheter une œuvre par jour. La mécène et collectionneuse américaine a joué un rôle crucial dans l'histoire de l'art du vingtième siècle. Ses collections racontent les soubresauts politiques, sociaux et économiques des deux côtés de l'Atlantique, durant trois décennies. Avec nous : Anne Hustache, historienne de l'art. A lire : « Peggy Guggenheim, Ma Vie, mes folies » Ed. Perrin. A voir : Fondation Guggenheim, Venise Sujets traités : Peggy Guggenheim, Manhattan, Paul Klee, Marcel Duchamp, collections, peinture, Venise Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
[La Rentrée des Bijoux]D'où viennent les idées neuves ? Comment naissent les chefs-d'œuvre qui redéfinissent la modernité ? Au début du XXe siècle, un mouvement artistique révolutionnaire émerge, avec l'ambition de tout changer : l'Art Déco. Un style nouveau, aux lignes franches et épurées, qui doit son nom à un événement au retentissement planétaire qui s'est tenu à Paris en 1925 : L'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes. Au cœur de cette manifestation avant-gardiste, parmi les bijoux sacrés par le Grand Prix, un bracelet. Nommé Fleurs enlacées, roses rouges et blanches et signé Van Cleef & Arpels, ce dernier fait s'entrechoquer tradition joaillière… et modernité.La Voix des Bijoux est un podcast de L'École des Arts Joailliers avec le soutien de Van Cleef & Arpels, qui vous dévoile les fascinantes histoires et les savoirs secrets que renferment les plus beaux bijoux.Interprété par Marina Hands de la Comédie FrançaiseAvec la participation de Inezita Gay-Eckel, Historienne du bijou et professeur à L'École des Arts Joailliers.Écrit par Martin Quenehen et Aram Kebabdjian et produit par Bababam. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Après trois siècles d'une éclipse à peu près totale, l'un des grands peintres du XVIIe siècle est redécouvert au début du XXe. Est-ce à dire que nous savons précisément qui fut Georges de La Tour ?Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Après trois siècles d'une éclipse à peu près totale, l'un des grands peintres du XVIIe siècle est redécouvert au début du XXe. Est-ce à dire que nous savons précisément qui fut Georges de La Tour ? Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
De la prudence, des interrogations et même du scepticisme… Dans la presse africaine ce matin, la reconnaissance de la Palestine par le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal, beaucoup de questions subsistent : « Cette reconnaissance va-t-elle faire bouger les lignes ? Rien n'est moins sûr », commente notamment au Burkina Faso, le journal Le Pays dans ses colonnes édito. L'un des points soulevés est la place de Washington sur l'échiquier géopolitique : « Tant que le pays de l'Oncle Sam continuera de mettre Israël sous son parapluie, il ne faut pas rêver d'une solution à deux États dans cette partie du monde. (…) Du reste, on est fondé à croire que l'action des dix pays occidentaux, vise à se donner bonne conscience. En tout cas, elle est loin d'être sincère car, nombre parmi ces pays, à commencer par la France, soutenaient ouvertement Israël dans sa folie meurtrière dans la bande de Gaza. Si ce n'est pas de l'hypocrisie, cela y ressemble fort », peut-on lire. Et si la grande majorité des pays africains a reconnu l'État palestinien dès 88, après la déclaration d'indépendance de la Palestine par l'OLP de Yasser Arafat, aujourd'hui « Ils ont beau crier leur ras-le-bol, leur voix reste inaudible. Le seul pays dont l'action a secoué l'Israël, c'est l'Afrique du Sud qui avait saisi la Cour internationale de justice. Mais la suite, on la connaît. Le pays de Cyril Ramaphosa a été sanctionné plus tard par le président américain... » Dans le journal du Niger, la reconnaissance de la Palestine par le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal est un événement diplomatique majeur. Le média souligne « une décision prise sous le poids des victimes et de la pression internationale », après deux ans de guerre à Gaza et rappelle que des organisations comme Amnesty International ont accusé Israël de crimes de guerre, ce qui accentue l'urgence d'une action diplomatique. Le soutien historique de l'Afrique à la Palestine La presse met aussi en avant le lien particulier entre l'Afrique et la Palestine, tout comme son soutien historique. Une mise en relief nécessaire : avec 52 pays sur 54 ayant officiellement reconnu l'État palestinien (les exceptions sont le Cameroun et l'Érythrée) « L'Afrique est le principal soutien diplomatique du peuple palestinien sur la scène internationale », déclare le média Sénégalais Sénéplus. « Cette cohésion remarquable ne relève pas du hasard. Elle puise ses racines dans l'histoire commune des luttes anticoloniales et anti-impérialistes qui ont marqué le XXe siècle. Les peuples africains, ayant vécu l'expérience de la domination coloniale, reconnaissent dans le combat palestinien un écho de leurs propres luttes pour l'indépendance et la dignité », peut-on lire. Alors que l'Afrique du Sud a saisi dès le mois de Décembre 2023 la CIJ - l'organe judiciaire des Nations unies. Le média Sénéplus y analyse aussi une « continuité historique, la détermination du continent à porter la voix palestinienne dans les instances internationales ». La Guinée après le référendum constitutionnel Oui, avec cette question « Le vote et après » ? C'est même le titre d'un Edito dans le média guinéen ledjely... D'après ce dernier « On s'achemine vers le retour à l'ordre constitutionnel. Car même si l'on n'a encore aucun résultat, l'approbation de la nouvelle Constitution ne fait l'ombre d'aucun doute ». Le journal guinéen rappelle aussi un contexte de suspension des principaux partis politiques du pays « le "Oui" est assuré de l'emporter » déclare-t-il. « D'autant que les partisans de cette tendance sont les seuls à avoir battu campagne au cours des trois dernières semaines. Ainsi donc, (…) on scrutera tout particulièrement le taux de participation. Celui-ci se révélant pertinent en raison de l'appel au boycott lancé par Cellou Dalein Diallo, Alpha Condé et Sidya Touré, à la veille du scrutin ». « Mais plus que ces réformes, ce qui intrigue, c'est que la nouvelle Constitution n'aborde pas la question de la candidature des militaires. Et comme on le sait, ce qui n'est pas interdit par la loi, est autorisé », commente l'observateur Paalga. Le média du Burkina Faso - pays dirigé par des militaires - précise que « selon les spécialistes de la scène politique guinéenne... la candidature du général Mahamadi Doumbouya ne fait plus de mystère ».
Charles de Gaulle. Homme providentiel pour certains, autocrates mégalomanes pour d'autres, il a marqué l'histoire du XXe siècle de son empreinte, comme peut-être nul autre dirigeant français dans l'histoire. Portrait d'un grand homme, de sa longue carrière politique à son talent pour les bons mots."Secrets d'Histoire" est un podcast d'Initial Studio, adapté de l'émission de télévision éponyme produite par la Société Européenne de Production ©2024 SEP / France Télévisions. Cet épisode a été écrit et réalisé par Benoit Bertrand-Cadi.Un podcast présenté par Stéphane Bern. Avec la voix d'Isabelle Benhadj.Vous pouvez retrouver Secrets d'Histoire sur France 3 ou en replay sur France.tv, et suivre l'émission sur Instagram et Facebook.Crédits du podcastProduction exécutive du podcast : Initial StudioProduction éditoriale : Sarah Koskievic et Mandy Lebourg, assistées de Marie AgassantMontage : Victor Benhamou Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Peut-on qualifier de « fasciste » la politique de Donald Trump ? La question divise les historiens, les intellectuels et politistes. Certains voient des points communs entre la politique menée aux Etats-Unis par Donald Trump et celle imposée par les régimes fascistes au XXe siècle. Mais cela est-il suffisant pour qualifier le trumpisme de fascisme ?Pour éclairer ce débat, deux chercheurs se sont prêtés au jeu de l'entretien croisé. Olivier Burtin est maître de conférences en civilisation des Etats-Unis à l'université de Picardie Jules-Verne et spécialiste du rôle de l'extrême droite au sein de la société américaine. Marc Lazar est professeur émérite d'histoire et de sociologie politique à Sciences Po, à Paris, et titulaire de la chaire Relations franco-italiennes pour l'Europe de la Libre université internationale des études sociales, à Rome. Ils débattent dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », interrogés par Marion Dupont, journaliste au service Idées du « Monde ».Un épisode de Marion Dupont produit avec Garance Muñoz. Réalisation : Thomas Zeng. Introduction et suivi éditorial : Adèle Ponticelli. Dans cet épisode : extrait d'un discours d'Elon Musk, le 21 janvier 2025 ; archive de l'émission Journal France Actualités, le 6 novembre 1942 (INA) ; archive du JT de TF1, le 18 février 1989 (INA).Cet épisode a été publié le 17 septembre 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
durée : 00:06:25 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Virginie Mourthé - En pleine guerre froide, Raymond Aron s'exprimait sur la stratégie nucléaire au micro de Jean-Pierre Elkabbach dans "Inter actualités", une émission diffusée pour la première fois le 18 décembre 1963 sur Paris Inter. - invités : Raymond Aron Philosophe et sociologue (1905-1983)
La grande affaire d'usurpation d'identité du XVIe siècle, le dictateur qui a terrorisé l'Espagne au XXe siècle, un exploration maritime mystérieuse ou encore l'événement qui a mené à la proclamation de la IIIe République... Découvrez le programme de la semaine du 15 au 19 septembre 2025. Chaque dimanche dans un podcast inédit, au micro de Chloé Lacrampe, Lorànt Deutsch présente le programme à venir dans "Entrez dans l'Histoire". Retrouvez l'émission du lundi au vendredi, de 15h à 15h30 sur RTL. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
The first account of Jewish children's flight from Nazi Germany to France—and their subsequent escape to America from the Vichy regime At the eve of the Second World War, an estimated 1.6 million Jewish children lived in Nazi-occupied Europe. While 10,000 of them escaped to Britain in the Kindertransport, only some 500 found a new home in France. Here they attempted to begin again—but their refuge would all too soon become a trap.For the first time, Laura Hobson Faure brings to life the experiences of these children, and the Jewish and non-Jewish organizations who helped them. Drawing on survivors' testimonies as well as children's diaries, letters, drawings, songs, and poems, Who Will Rescue Us?: The Story of the Jewish Children who Fled to France and America During the Holocaust (Yale UP, 2025) re-creates their complex journeys, including how some of them eventually found safety in America.Hobson Faure paints a moving portrait of these children and their escape, uncovering their agency in the flight from Nazism—and knits together the network of the many who aided them along the way. Laura Hobson Faure is professor of modern history and chair of Modern Jewish History at Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. She's an expert on French-American Jewish history and the author of The “Jewish Marshall Plan”: The American Jewish Presence in Post-Holocaust France. Geraldine Gudefin is a modern Jewish historian researching Jewish migrations, family life, and legal pluralism. She is currently a Visiting Scholar at the Centre for Asian Legal Studies at the National University of Singapore, and is completing a book titled An Impossible Divorce? East European Jews and the Limits of Legal Pluralism in France, 1900-1939. Find Geraldine here Mentioned in the podcast: Rebecca Clifford, Survivors, Children's Lives after the Holocaust (Yale University Press, 2020). Rebecca Clifford, “Who is a Survivor? Child Holocaust Survivors and the Development of a Generational Identity,” Oral History Forum. Forum d'Histoire Orale 37 (2017). Beth B. Cohen, Child Survivors of the Holocaust: The Youngest Remnant and the American Experience (Rutgers University Press, 2018). Deborah Dwork, Children with a Star: Jewish Youth in Nazi Europe (Yale University Press, 1991). Katy Hazan, “Le sauvetage des enfants juifs de France vers les Amériques, 1933-1947,” in Hélène Harter and André Kaspi, Terres promises: mélanges offerts à André Kaspi, 2008, p. 481-93. Katy Hazan, Rire le jour, pleurer la nuit: les enfants juifs cachés dans la Creuse pendant la guerre, 1939-1944 (Calman-Levy, 2014). Laura Hobson Faure, Manon Pignot, and Antoine Rivière, eds., Enfants en guerre. “Sans famille” dans les conflits du XXe siècle (CNRS, 2023). Sarah L. Holloway, Louise Holt, and Sarah Mills, “Questions of Agency: Capacity, Subjectivity, Spatiality and Temporality,” Progress in Human Geography 43, no. 3 (2019): 458–477. Laurent Joly, L'État contre les Juifs: Vichy, les nazis et la persécution antisémite 1940–1944 (Grasset, 2018). Célia Keren, “Autobiographies of Spanish Refugee Children at the Quaker Home in La Rouvière (France, 1940): Humanitarian Communication and Children's Writings,” Les Cahiers de FRAMESPA 5 (2010). Lisa Moses Leff, The Archive Thief: The Man Who Salvaged French Jewish History in the Wake of the Holocaust (Oxford University Press, 2015). Joanna B. Michlic, “Missed Lessons from the Holocaust: Avoiding Complexities and Darker Aspects of Jewish Child Survivors' Life Experiences,” The Journal of the History of Childhood and Youth 17, no. 2 (Spring 2024): 272–286. See also her forthcoming book. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/new-books-network
The first account of Jewish children's flight from Nazi Germany to France—and their subsequent escape to America from the Vichy regime At the eve of the Second World War, an estimated 1.6 million Jewish children lived in Nazi-occupied Europe. While 10,000 of them escaped to Britain in the Kindertransport, only some 500 found a new home in France. Here they attempted to begin again—but their refuge would all too soon become a trap.For the first time, Laura Hobson Faure brings to life the experiences of these children, and the Jewish and non-Jewish organizations who helped them. Drawing on survivors' testimonies as well as children's diaries, letters, drawings, songs, and poems, Who Will Rescue Us?: The Story of the Jewish Children who Fled to France and America During the Holocaust (Yale UP, 2025) re-creates their complex journeys, including how some of them eventually found safety in America.Hobson Faure paints a moving portrait of these children and their escape, uncovering their agency in the flight from Nazism—and knits together the network of the many who aided them along the way. Laura Hobson Faure is professor of modern history and chair of Modern Jewish History at Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. She's an expert on French-American Jewish history and the author of The “Jewish Marshall Plan”: The American Jewish Presence in Post-Holocaust France. Geraldine Gudefin is a modern Jewish historian researching Jewish migrations, family life, and legal pluralism. She is currently a Visiting Scholar at the Centre for Asian Legal Studies at the National University of Singapore, and is completing a book titled An Impossible Divorce? East European Jews and the Limits of Legal Pluralism in France, 1900-1939. Find Geraldine here Mentioned in the podcast: Rebecca Clifford, Survivors, Children's Lives after the Holocaust (Yale University Press, 2020). Rebecca Clifford, “Who is a Survivor? Child Holocaust Survivors and the Development of a Generational Identity,” Oral History Forum. Forum d'Histoire Orale 37 (2017). Beth B. Cohen, Child Survivors of the Holocaust: The Youngest Remnant and the American Experience (Rutgers University Press, 2018). Deborah Dwork, Children with a Star: Jewish Youth in Nazi Europe (Yale University Press, 1991). Katy Hazan, “Le sauvetage des enfants juifs de France vers les Amériques, 1933-1947,” in Hélène Harter and André Kaspi, Terres promises: mélanges offerts à André Kaspi, 2008, p. 481-93. Katy Hazan, Rire le jour, pleurer la nuit: les enfants juifs cachés dans la Creuse pendant la guerre, 1939-1944 (Calman-Levy, 2014). Laura Hobson Faure, Manon Pignot, and Antoine Rivière, eds., Enfants en guerre. “Sans famille” dans les conflits du XXe siècle (CNRS, 2023). Sarah L. Holloway, Louise Holt, and Sarah Mills, “Questions of Agency: Capacity, Subjectivity, Spatiality and Temporality,” Progress in Human Geography 43, no. 3 (2019): 458–477. Laurent Joly, L'État contre les Juifs: Vichy, les nazis et la persécution antisémite 1940–1944 (Grasset, 2018). Célia Keren, “Autobiographies of Spanish Refugee Children at the Quaker Home in La Rouvière (France, 1940): Humanitarian Communication and Children's Writings,” Les Cahiers de FRAMESPA 5 (2010). Lisa Moses Leff, The Archive Thief: The Man Who Salvaged French Jewish History in the Wake of the Holocaust (Oxford University Press, 2015). Joanna B. Michlic, “Missed Lessons from the Holocaust: Avoiding Complexities and Darker Aspects of Jewish Child Survivors' Life Experiences,” The Journal of the History of Childhood and Youth 17, no. 2 (Spring 2024): 272–286. See also her forthcoming book. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/history
The first account of Jewish children's flight from Nazi Germany to France—and their subsequent escape to America from the Vichy regime At the eve of the Second World War, an estimated 1.6 million Jewish children lived in Nazi-occupied Europe. While 10,000 of them escaped to Britain in the Kindertransport, only some 500 found a new home in France. Here they attempted to begin again—but their refuge would all too soon become a trap.For the first time, Laura Hobson Faure brings to life the experiences of these children, and the Jewish and non-Jewish organizations who helped them. Drawing on survivors' testimonies as well as children's diaries, letters, drawings, songs, and poems, Who Will Rescue Us?: The Story of the Jewish Children who Fled to France and America During the Holocaust (Yale UP, 2025) re-creates their complex journeys, including how some of them eventually found safety in America.Hobson Faure paints a moving portrait of these children and their escape, uncovering their agency in the flight from Nazism—and knits together the network of the many who aided them along the way. Laura Hobson Faure is professor of modern history and chair of Modern Jewish History at Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. She's an expert on French-American Jewish history and the author of The “Jewish Marshall Plan”: The American Jewish Presence in Post-Holocaust France. Geraldine Gudefin is a modern Jewish historian researching Jewish migrations, family life, and legal pluralism. She is currently a Visiting Scholar at the Centre for Asian Legal Studies at the National University of Singapore, and is completing a book titled An Impossible Divorce? East European Jews and the Limits of Legal Pluralism in France, 1900-1939. Find Geraldine here Mentioned in the podcast: Rebecca Clifford, Survivors, Children's Lives after the Holocaust (Yale University Press, 2020). Rebecca Clifford, “Who is a Survivor? Child Holocaust Survivors and the Development of a Generational Identity,” Oral History Forum. Forum d'Histoire Orale 37 (2017). Beth B. Cohen, Child Survivors of the Holocaust: The Youngest Remnant and the American Experience (Rutgers University Press, 2018). Deborah Dwork, Children with a Star: Jewish Youth in Nazi Europe (Yale University Press, 1991). Katy Hazan, “Le sauvetage des enfants juifs de France vers les Amériques, 1933-1947,” in Hélène Harter and André Kaspi, Terres promises: mélanges offerts à André Kaspi, 2008, p. 481-93. Katy Hazan, Rire le jour, pleurer la nuit: les enfants juifs cachés dans la Creuse pendant la guerre, 1939-1944 (Calman-Levy, 2014). Laura Hobson Faure, Manon Pignot, and Antoine Rivière, eds., Enfants en guerre. “Sans famille” dans les conflits du XXe siècle (CNRS, 2023). Sarah L. Holloway, Louise Holt, and Sarah Mills, “Questions of Agency: Capacity, Subjectivity, Spatiality and Temporality,” Progress in Human Geography 43, no. 3 (2019): 458–477. Laurent Joly, L'État contre les Juifs: Vichy, les nazis et la persécution antisémite 1940–1944 (Grasset, 2018). Célia Keren, “Autobiographies of Spanish Refugee Children at the Quaker Home in La Rouvière (France, 1940): Humanitarian Communication and Children's Writings,” Les Cahiers de FRAMESPA 5 (2010). Lisa Moses Leff, The Archive Thief: The Man Who Salvaged French Jewish History in the Wake of the Holocaust (Oxford University Press, 2015). Joanna B. Michlic, “Missed Lessons from the Holocaust: Avoiding Complexities and Darker Aspects of Jewish Child Survivors' Life Experiences,” The Journal of the History of Childhood and Youth 17, no. 2 (Spring 2024): 272–286. See also her forthcoming book. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/jewish-studies
Nous sommes le lundi 25 janvier 1904, à Londres, au siège de la Royal Geographical Society. Le froid est glacial. Ce soir-là, Halford John Mackinder, professeur à l'Université d'Oxford et à la School of Economics, donne une conférence devant un parterre d'individus qui, comme lui, ont une conception impérialiste de la géographie. Il s'agit de mieux connaître le monde pour pouvoir s'en rendre maître. Mackinder déclare : « L'aube du XXe siècle marque la fin d'une grande époque historique […]. Le monde, dans ses frontières les plus reculées, a à peine été révélé qu'il nous faut faire la chronique de son appropriation politique pratiquement complète. En Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique et en Australasie, il ne reste guère de région où l'on puisse revendiquer un droit de propriété […]. On peut opposer à grands traits l'époque colombienne à celle qui l'a précédée en faisant de l'expansion de l'Europe, sans résistances notables, sa caractéristique centrale […]. À compter d'aujourd'hui, dans l'ère post- colombienne, nous aurons de nouveau affaire à un système politique fermé, mais d'envergure mondiale. Chaque explosion de forces sociales, au lieu de se dissiper dans le chaos barbare de son environnement, sera vivement répercutée de l'autre côté du globe et les maillons faibles de l'organisme politique et économique mondial seront en conséquence brisés ». Dans cette conférence, Mackinder souligne que nombre des événements qui vont façonner le XXe siècle sont déjà à l'œuvre. En quoi l'année 1904 est-elle un observatoire privilégié ? Avec nous : Florian Louis, docteur en histoire, auteur de "1904, Genèse du XXe siècle" (PUF) Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Né en 1900, Jacques Prévert s'impose comme le poète du quotidien, mêlant humour, tendresse et révolte. Dans le tumulte du XXe siècle, il côtoie les surréalistes, avant de tracer sa propre voie entre théâtre, cinéma et poésie. Il joue avec les mots, danse avec les images. Son recueil de poèmes « Paroles » le propulse au firmament littéraire. Suivez le parcours de cet esprit libre et pacifiste qui a su capturer l'âme populaire et sublimer la simplicité de la vie. Crédits : Lorànt Deutsch, Bruno Deltombe. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
The first account of Jewish children's flight from Nazi Germany to France—and their subsequent escape to America from the Vichy regime At the eve of the Second World War, an estimated 1.6 million Jewish children lived in Nazi-occupied Europe. While 10,000 of them escaped to Britain in the Kindertransport, only some 500 found a new home in France. Here they attempted to begin again—but their refuge would all too soon become a trap.For the first time, Laura Hobson Faure brings to life the experiences of these children, and the Jewish and non-Jewish organizations who helped them. Drawing on survivors' testimonies as well as children's diaries, letters, drawings, songs, and poems, Who Will Rescue Us?: The Story of the Jewish Children who Fled to France and America During the Holocaust (Yale UP, 2025) re-creates their complex journeys, including how some of them eventually found safety in America.Hobson Faure paints a moving portrait of these children and their escape, uncovering their agency in the flight from Nazism—and knits together the network of the many who aided them along the way. Laura Hobson Faure is professor of modern history and chair of Modern Jewish History at Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne. She's an expert on French-American Jewish history and the author of The “Jewish Marshall Plan”: The American Jewish Presence in Post-Holocaust France. Geraldine Gudefin is a modern Jewish historian researching Jewish migrations, family life, and legal pluralism. She is currently a Visiting Scholar at the Centre for Asian Legal Studies at the National University of Singapore, and is completing a book titled An Impossible Divorce? East European Jews and the Limits of Legal Pluralism in France, 1900-1939. Find Geraldine here Mentioned in the podcast: Rebecca Clifford, Survivors, Children's Lives after the Holocaust (Yale University Press, 2020). Rebecca Clifford, “Who is a Survivor? Child Holocaust Survivors and the Development of a Generational Identity,” Oral History Forum. Forum d'Histoire Orale 37 (2017). Beth B. Cohen, Child Survivors of the Holocaust: The Youngest Remnant and the American Experience (Rutgers University Press, 2018). Deborah Dwork, Children with a Star: Jewish Youth in Nazi Europe (Yale University Press, 1991). Katy Hazan, “Le sauvetage des enfants juifs de France vers les Amériques, 1933-1947,” in Hélène Harter and André Kaspi, Terres promises: mélanges offerts à André Kaspi, 2008, p. 481-93. Katy Hazan, Rire le jour, pleurer la nuit: les enfants juifs cachés dans la Creuse pendant la guerre, 1939-1944 (Calman-Levy, 2014). Laura Hobson Faure, Manon Pignot, and Antoine Rivière, eds., Enfants en guerre. “Sans famille” dans les conflits du XXe siècle (CNRS, 2023). Sarah L. Holloway, Louise Holt, and Sarah Mills, “Questions of Agency: Capacity, Subjectivity, Spatiality and Temporality,” Progress in Human Geography 43, no. 3 (2019): 458–477. Laurent Joly, L'État contre les Juifs: Vichy, les nazis et la persécution antisémite 1940–1944 (Grasset, 2018). Célia Keren, “Autobiographies of Spanish Refugee Children at the Quaker Home in La Rouvière (France, 1940): Humanitarian Communication and Children's Writings,” Les Cahiers de FRAMESPA 5 (2010). Lisa Moses Leff, The Archive Thief: The Man Who Salvaged French Jewish History in the Wake of the Holocaust (Oxford University Press, 2015). Joanna B. Michlic, “Missed Lessons from the Holocaust: Avoiding Complexities and Darker Aspects of Jewish Child Survivors' Life Experiences,” The Journal of the History of Childhood and Youth 17, no. 2 (Spring 2024): 272–286. See also her forthcoming book. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices Support our show by becoming a premium member! https://newbooksnetwork.supportingcast.fm/american-studies
Avant que la tectonique des plaques ne s'impose comme le modèle dominant de la dynamique terrestre, une autre hypothèse, aujourd'hui presque tombée dans l'oubli, a passionné des générations de géologues : celle de l'expansion terrestre. Selon cette théorie, notre planète ne conserverait pas une taille constante, mais gonflerait lentement, comme un ballon, au fil des millions d'années.L'idée peut sembler farfelue à première vue, mais elle a pourtant été sérieusement débattue jusqu'au milieu du XXe siècle. Tout part d'un constat troublant : les continents semblent s'emboîter comme les pièces d'un puzzle. L'Afrique et l'Amérique du Sud, par exemple, présentent des côtes étonnamment complémentaires. Avant que la dérive des continents ne soit expliquée par les mouvements des plaques tectoniques, certains scientifiques ont proposé une autre solution : et si les continents s'étaient éloignés parce que la Terre elle-même avait grossi ?L'un des défenseurs les plus emblématiques de cette hypothèse fut l'Australien Samuel Warren Carey. Dans les années 1950, il propose que la surface terrestre se soit formée à partir d'un supercontinent unique qui aurait éclaté, non pas parce que les plaques glissaient, mais parce que le rayon de la Terre augmentait, entraînant une fissuration progressive de la croûte. Les océans ne seraient donc pas apparus par subduction ou collision, mais comme des zones de dilatation entre des continents poussés vers l'extérieur par la croissance de la planète.Mais qu'est-ce qui ferait gonfler la Terre ? Les partisans de cette théorie évoquaient divers mécanismes : accumulation d'énergie interne, transformation de la matière dans le noyau, voire production de nouvelle matière – autant de processus restés très spéculatifs.Ce modèle a été largement abandonné à partir des années 1960, avec l'avènement de la tectonique des plaques, appuyée par de nouvelles données géophysiques et océanographiques. La découverte des dorsales océaniques, des zones de subduction, et des courants de convection dans le manteau terrestre ont permis de modéliser les mouvements des continents sans faire appel à une variation de la taille de la planète.Cependant, la théorie de l'expansion terrestre n'a jamais complètement disparu. Certains chercheurs indépendants ou amateurs la défendent encore, pointant les incertitudes sur la structure profonde de la Terre et l'origine des continents. Si la majorité de la communauté scientifique rejette aujourd'hui cette hypothèse, elle reste un témoignage fascinant de l'évolution des idées scientifiques, et de la manière dont nos représentations du monde se transforment avec le temps — parfois en gonflant un peu. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En 1849, le philosophe français Auguste Comte, fondateur du positivisme, propose une réforme radicale du calendrier. Son idée ? Créer un "calendrier fixe", plus rationnel, plus prévisible, et débarrassé des irrégularités du calendrier grégorien, que nous utilisons encore aujourd'hui. Un projet ambitieux, à la croisée de la science, de la philosophie… et de la symbolique.Le constat de départ est simple : notre calendrier actuel est irrégulier. Les mois n'ont pas tous le même nombre de jours, les semaines ne coïncident jamais parfaitement avec les mois, et chaque année commence un jour différent. Pour un esprit scientifique comme celui de Comte, cette complexité est inutilement chaotique.Son "calendrier fixe", aussi appelé calendrier positiviste, repose sur une idée centrale : faire coïncider le calendrier avec la régularité des semaines. L'année y compte exactement 52 semaines, soit 364 jours. Chaque mois a 28 jours, découpés en 4 semaines complètes. Plus besoin de retenir si avril fait 30 jours ou 31, tout devient parfaitement prévisible et symétrique.Mais une année solaire réelle dure environ 365,24 jours. Comte résout ce problème en ajoutant un "jour sans semaine", placé hors du temps hebdomadaire, pour faire correspondre l'année à sa durée astronomique. Ce jour, fêté comme une sorte de célébration universelle, ne serait rattaché à aucun jour de la semaine. Lors des années bissextiles, un deuxième jour hors semaine est ajouté.Le calendrier fixe d'Auguste Comte ne se limite pas à une réforme technique. Il est aussi philosophique. Chaque jour de l'année est dédié à une grande figure de l'humanité : scientifiques, penseurs, artistes… On y trouve Newton, Galilée, Aristote, Dante, Shakespeare, ou encore Homère. L'idée est de créer une religion de l'humanité, où l'histoire des savoirs remplace les dogmes religieux. Chaque semaine, chaque mois, célèbre les progrès de l'esprit humain.Malgré sa logique séduisante, le projet de Comte ne sera jamais adopté officiellement. Trop radical, trop détaché des habitudes religieuses et sociales. Mais son rêve d'un calendrier universel continue d'inspirer certains penseurs, et d'autres projets similaires ont été proposés au XXe siècle, notamment par l'ONU.En résumé, le calendrier fixe d'Auguste Comte, c'est le rêve d'un temps organisé, rationnel, et porteur de sens, où chaque jour célèbre non pas des saints… mais les grands esprits qui ont fait progresser l'humanité. Un projet à la fois mathématique et profondément humaniste. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.