À Montréal en 1952, Marie-Paule Rochette disparaît. L'année suivante, le cadavre d'une noyée est repêché dans la rivière des Prairies et n'est pas identifié. S'agit-il de la même personne? Preuves manquantes, témoignages contradictoires et piste d'un mari qui n'a jamais enterré sa femme, rien n'arrê…
Près de 40 ans après les disparitions, Stéphane Berthomet fait le point avec les familles Roux-Bergevin, Viens et Métivier. Avec les documents découverts et les témoignages reçus, notre enquête a permis de mettre à jour des éléments essentiels pour les familles. Un appel téléphonique reçu par la famille du petit Maurice Viens viendra confirmer l'importance de ces nouveaux éléments…
Jacques Duchesneau, un des enquêteurs responsables du dossier de Maurice Viens à l'époque, affirme que Claude Quévillon a révélé des choses que seul le tueur pouvait savoir. Il relate les difficultés de l'enquête à l'époque et nous dit combien lui et d'autres policiers ont été affectés par ce dossier. Les familles des victimes déplorent pour leur part de ne pas avoir été davantage impliquées dans l'enquête.
Tous les soupçons dans l'affaire Maurice Viens convergent vers un suspect qui fait des déclarations accablantes à la police. Tout porte à croire qu'il pourrait être aussi derrière le meurtre de Denis Roux-Bergevin, compte tenu des similtudes entre les deux affaires. Pourtant, en 2016, le nom de Jean-Baptiste Duchesneau revient à nouveau sur le devant de la scène.
L'enquête prend une tournure inattendue lorsqu'une source confidentielle remet à Stéphane Berthomet des documents policiers datant des années 1980 : procès-verbaux d'interrogatoire, rapports, photos, portraits-robots, notes de policiers et bandes audio. Un nom revient sans cesse dans l'enquête entourant la mort de Maurice Viens. Et ce nom est déjà apparu dans nos recherches.
Le 5 juin 1985, Denis Roux-Bergevin, 5 ans, est porté disparu, soit sept mois après les premiers enlèvements. Il est retrouvé mort à Brossard, le corps affreusement meurtri, le 8 juin. Les nombreuses ressemblances avec la mort de Maurice Viens nous amènent à considérer qu'une seule et même personne est peut-être à l'origine de ces deux crimes.
Denis Rousseau, enquêteur à la retraite, est convaincu qu'il tenait, à l'époque, l'auteur de l'enlèvement de Sébastien et de Wilton. Cet homme, aux sérieux antécédents judiciaires, lui aurait fait des déclarations incriminantes. De plus, il habitait la même rue que Wilton et Sébastien. Pourquoi alors aucune accusation n'a-t-elle été portée contre lui?
Plusieurs enfants ont été tués dans les années 1980 et 1990 dans la grande région de Montréal. Les médias évoquent l'hypothèse d'un tueur en série. Jean-Baptiste Duchesneau, condamné par le passé pour avoir déjà agressé des enfants, devient le suspect numéro 1. Aurait-il pu enlever Wilton, Sébastien et Maurice la même journée? L'analyse des faits et certains témoignages ouvrent d'autres pistes.
Stéphane Berthomet s'intéresse aussi à la disparition du jeune Maurice Viens, 4 ans, enlevé le même jour que Sébastien et Wilton, tout près de leur quartier. À l'époque, un ami de Maurice affirme à la police avoir été témoin de la scène. Une enquête de grande envergure est immédiatement lancée et une demande de rançon inhabituelle est parvenue aux forces de l'ordre. Le 6 novembre 1984, le corps du petit Maurice, sévèrement battu, est retrouvé dans une maison inhabitée à Saint-Antoine-sur-Richelieu.
Le 1er novembre 1984, Sébastien Métivier, 8 ans, et Wilton Lubin, 12 ans, rentrent chez eux, dans le quartier montréalais Hochelaga-Maisonneuve. Toutefois, ils n'arriveront jamais à la maison. Le corps de Wilton sera découvert dans le fleuve Saint-Laurent un mois plus tard. Sébastien demeure introuvable à ce jour. La mère du petit Sébastien, dévastée, a l'impression que la police ne prend pas la disparition assez au sérieux.
Stéphane Berthomet s'intéresse à la disparition de quatre enfants à Montréal, dont trois survenues le même jour, soit le 1er novembre 1984. La police a eu plus d'un suspect dans sa mire, mais aucune accusation n'a encore été portée à ce jour. À écouter dès maintenant en exclusivité sur Radio-Canada OHdio.
Le 29 juillet 2011, Chantal Lavigne, 35 ans, est morte à la suite d'une séance de sudation lors de laquelle elle a été recouverte de boue, ainsi qu'enveloppée dans du plastique et des couvertures, avec une boîte placée sur sa tête. Olivier Bernard, pharmacien et vulgarisateur scientifique, tente de comprendre aujourd'hui comment une femme en santé et en quête de croissance personnelle peut en venir à trouver la mort dans de telles circonstances. Maintenant, sur l'application OHdio.
Stéphane Berthomet revient sur des éléments clés de l’histoire de la mort de Louis-Georges Dupont : la version de Jean-Pierre Corbin et la théorie de la deuxième balle... avec encore un nouveau témoin. Nous tournons les projecteurs sur une dernière piste inexplorée : ce dossier qui occupait le sergent-détective juste avant sa disparition. | Stéphane Berthomet (animateur), Jean-Paul Beauthier, Jean-Pierre Corbin, France Dupont, Jacques Dupont, Robert Dupont, Pierre Noël et Yves Schuliar (invités) | Extraits d'archives provenant de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
La version de la mort du sergent-détective Dupont rapportée par Jean-Pierre Corbin ainsi qu’une piste envisagée par les fils de Louis-Georges Dupont vont mener à une nouvelle analyse du dossier par la Sûreté du Québec en 2010 et 2011. Les avis s’opposent encore, et un témoin-surprise nous fait des révélations à propos du chalet. | Stéphane Berthomet (animateur), Noëlla Champagne, Jean-Pierre Corbin, Jacques Dupont, Robert Dupont, Mylène Moisan et témoin anonyme (invités) | Extraits d'archives provenant de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Que s’est-il passé pendant les cinq jours qui ont précédé la découverte du corps de Louis-Georges Dupont, le 10 novembre 1969? La théorie de Jean-Pierre Corbin repose sur l’existence d’un chalet à l’extérieur de Trois-Rivières, véritable maison de débauche à l’usage de la mafia, de policiers et de notables. | Avec : Stéphane Berthomet (animateur), Jean-Marc Beaudoin, Jean-Pierre Corbin, Jacques Dupont et Robert Dupont (invités)
Au début des années 2000, Jean-Pierre Corbin se présente aux frères Dupont. Il est un ancien barman qui a travaillé dans les établissements louches de Trois-Rivières dans les années 1960. Corbin prétend savoir exactement ce qui est arrivé au sergent-détective Dupont, grâce à un informateur de premier ordre. Les projecteurs se tournent vers les policiers de l’escouade de la moralité, ex-collègues de Louis-Georges Dupont. | Avec : Stéphane Berthomet (animateur), Jean-Pierre Corbin, Jacques Dupont et Robert Dupont (invités) | Extraits d'archives provenant de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Le 26 août 1996, le corps du sergent-détective Dupont est retiré de sa tombe pour une nouvelle autopsie, 27 ans après sa mort. La balle qui a frappé son sternum est-elle entrée par devant ou plutôt dans son dos comme le prétend la famille? Cette autopsie se déroule de façon surprenante et ses résultats sont pour le moins ambivalents. Cette nouvelle commission d’enquête publique sur la mort de Louis-Georges Dupont semblait au départ une excellente nouvelle pour la famille… mais les choses ne sont pas si simples.
Tout au long de la commission d’enquête de 1996 sur la mort de Louis-Georges Dupont, les témoignages qui se succèdent révèlent de nouvelles incohérences. Des archives audio nous permettent d’entendre la voix des principaux témoins et de plonger dans l’atmosphère des audiences. Le mystère s’épaissit, ce qui conduit la juge Lacerte-Lamontagne à prendre une importante décision.
En 1995, après avoir présenté une requête en mandamus, la famille Dupont est enfin entendue par le juge Ivan St-Julien de la Cour supérieure du Québec. Pour la première fois, la famille pourra présenter des témoins et des experts devant une instance juridique pour tenter de forcer le gouvernement à tenir une nouvelle enquête sur la mort de Louis-Georges Dupont. Les témoignages s’opposent et le juge rend son verdict.
Le 19 septembre 1969, la Commission de police du Québec se termine, et les conclusions mènent à des destitutions. L’ambiance au sein du milieu policier est lourde pour Louis-Georges Dupont. Il se sent menacé. Après la mort du sergent-détective, la famille Dupont entame des démarches pour prouver que le patriarche ne s’est pas enlevé la vie.
Le 12 août 1969, les portes du palais de justice de Trois-Rivières s’ouvrent. Devant la Commission de police du Québec défile un véritable ballet de proxénètes, de prostituées, de malfrats de tout acabit… et de policiers plus ou moins honnêtes. Louis-Georges Dupont a été témoin dans cette enquête.
Le 10 novembre 1969, le corps de Dupont est retrouvé dans sa voiture de fonction, dans un sous-bois au nord de Trois-Rivières. S’y trouvent aussi son arme de service, une lettre d’adieu et une balle, qui a vraisemblablement traversé son torse. Les autorités concluent au suicide. La famille est sous le choc.
Dans les années 60, la ville de Trois-Rivières est rongée par le jeu, la prostitution et la corruption. La situation est tellement pourrie qu’elle conduira, en 1969, à la première commission d’enquête sur la police au Québec. Quelques semaines après cet exercice, le sergent-détective Louis-Georges Dupont, un témoin à cette commission, est retrouvé mort.
Stéphane Berthomet présente le nouveau dossier sur lequel il s’est penché. Ce récit sera mis en ligne très bientôt.
Marie-Paule Rochette se marie à Québec le 15 décembre 1945, puis s’établit à Montréal. Vers 1953, le frère de Marie-Paule, Raymond, signale sa disparition. Peu de temps après, le mari de Marie-Paule écrit une série de lettres à Raymond dans lesquelles il affirme que sa sœur est internée dans un hôpital psychiatrique. On a perdu la trace de ces lettres dans des circonstances nébuleuses. « Bien qu’elle n’ait jamais connu la sœur de son père, Patricia [Rochette] a été marquée dès sa plus tendre enfance par cette disparition », souligne Stéphane Berthomet.Stéphane Berthomet (animateur), Patricia Rochette, Jacqueline Rochette (intervenantes) et Cédric Chabuel (réalisateur)
Le 5 octobre 1953, le corps d’une femme est retrouvé dans les eaux de la rivière des Prairies. À ce jour, le cadavre n’a jamais été identifié. Une partie de la famille Rochette est convaincue que Marie-Paule a été assassinée et qu’elle est la mystérieuse noyée. Le problème, c’est qu’il n’y a pas encore de preuve tangible qui peut confirmer ou infirmer cette thèse. Le seul lien qui semble unir ces deux affaires, c’est le fait qu’on ne retrouve aujourd’hui aucune trace des enquêtes qui ont pourtant été ouvertes à l’époque. « Il n’y a aucun doute possible quant au fait que l’enquête sur la noyée de la rivière des Prairies a bel et bien existé. On ne peut que constater qu’elle a disparu, ce qui, pour une enquête criminelle non résolue encore à ce jour, est tout simplement incroyable », affirme Stéphane Berthomet.Avec Stéphane Berthomet (animateur), Patricia Rochette, Mylène Moisan (intervenantes) et Cédric Chabuel (réalisateur)
Convaincue que Marie-Paule est la noyée de la rivière des Prairies, Patricia Rochette s’adresse au Bureau du coroner du Québec pour savoir où a été enterré le corps. Elle reçoit la liste de tous les cimetières de la province. Patricia en cible 10. « Assez spontanément, j’avais un doute sur le cimetière de l’Est, devenu le Repos Saint-François d'Assise », explique-t-elle. En contactant l’administration du cimetière, Patricia obtient la confirmation que le corps de la noyée s’y trouve. « Le but que Patricia s’est donné est de retrouver le corps de sa tante pour le ramener au caveau familial. Mais pour ce faire, il faut trouver où son corps a été enterré », précise Stéphane Berthomet.Avec Stéphane Berthomet (animateur), Patricia Rochette, Marie-Josée, Jean-Yves Bronze (intervenants) et Cédric Chabuel (réalisateur et intervenant)
Patricia Rochette a finalement réussi à obtenir une copie du dossier militaire de sa tante Marie-Paule. Il s’agit d’un nouvel élément d’enquête très important, puisque les documents contiennent des fiches dentaires. L’objectif : les comparer avec des photos de la mâchoire de la noyée de la rivière des Prairies, publiées dans le journal Allô Police. Stéphane Berthomet contacte le Dr René-Guy Landry, un parodontiste d’expérience, pour l’analyse des deux dentitions. « Point intéressant et non négligeable, il a déjà fait des expertises en cour, alors son avis va vraiment avoir de la valeur », souligne Stéphane Berthomet.Avec Stéphane Berthomet (animateur), Patricia Rochette, Jacques Goyer, René-Guy Landry (intervenants) et Cédric Chabuel (réalisateur et intervenant)
Patricia Rochette apprend que, 10 ans après la disparition de sa tante Marie-Paule, son mari, Hervé, s’est remarié. Or, sur les documents officiels du mariage, il est écrit qu’il est veuf. Pourtant, l’État civil a confirmé à Patricia que Marie-Paule Rochette n’avait jamais été déclarée morte. De son côté, Stéphane Berthomet met un nouvel élément en lumière : « Je souhaitais consolider notre hypothèse avant d’aborder ce point délicat de notre enquête. Le mari de Marie-Paule [Rochette] était policier. »Stéphane Berthomet (animateur), Patricia Rochette, Mylène Moisan (intervenants) et Cédric Chabuel (réalisateur et intervenant)
Stéphane Berthomet a retrouvé la fameuse boîte que Patricia Rochette croyait perdue pour de bon. Il s’agit en fait d’une mallette, remplie de documents et de souvenirs, détenue par François Rochette, le demi-frère de Patricia. Cette découverte vient confirmer une grande partie du témoignage de Patricia, en plus de contenir de nouvelles informations sur Marie-Paule Rochette.Stéphane Berthomet (animateur), Patricia Rochette (intervenante) et Cédric Chabuel (réalisateur et intervenant)
Stéphane Berthomet et Patricia Rochette retrouvent, dans la mallette noire, une photo du mariage de Marie-Paule et s’émeuvent de son magnifique sourire. Plus important encore, ils mettent la main sur les fameuses lettres bleues écrites par son mari, Hervé, pour informer la famille de l’état mental déclinant de Marie-Paule, puis de sa disparition. Quelques révélations contenues dans ces écrits font évoluer l’enquête vers de nouvelles pistes. Stéphane Berthomet (animateur), Patricia Rochette, François Rochette (intervenants), Pierre Hurtubise (narrateur) et Cédric Chabuel (réalisateur)
En consultant le contenu de la mallette et en s’intéressant aux souvenirs de François Rochette, Stéphane Berthomet trouve de nouvelles informations au sujet de la date présumée de la disparition de Marie-Paule Rochette. Plus l’enquête avance et plus il apparaît clair que les lettres envoyées par le mari de Marie-Paule étaient incohérentes et truffées de mensonges. Il est étonnant que le service de police de l’époque n’ait pas pu avancer dans son enquête, se dit-on à la lumière des nouveaux faits découverts. Avec Stéphane Berthomet (animateur), Patricia Rochette, François Rochette (intervenants) et Cédric Chabuel (réalisateur)
« Si j’ai appris une chose de mon ancien métier d’enquêteur, c’est que ceux qui trouvent sont ceux qui n’abandonnent jamais. » Stéphane Berthomet découvre dans la mallette que détient François Rochette un document qui indique que l’Église catholique s’est intéressée de très près à la disparition de Marie Paule. Il s’agit d’une lettre de l’archidiocèse de Montréal, adressée à Raymond, datée du 28 septembre 1962, l’année même où Hervé s’est remarié. Parallèlement à ces développements, Patricia Rochette annonce à Stéphane que la coroner Pascale Descary a été saisie du dossier. Avec Stéphane Berthomet (animateur), Patricia Rochette, François Rochette, Catherine Rudel-Tessier (intervenants) et Cédric Chabuel (réalisateur)
Après de longues négociations, Stéphane Berthomet obtient l’autorisation de consulter les précieuses archives de l’archidiocèse de Montréal. Elles contiennent notamment des témoignages d’Hervé, de sa sœur et de son père, ainsi que de Raymond Rochette. Ce qui était un simple doute pour Stéphane est devenu, après des mois d’enquête, une conviction. « Tout me conduit à penser que Marie-Paule Rochette est la noyée de la rivière des Prairies. » Avec Stéphane Berthomet (animateur), Cédric Chabuel (réalisateur), François Rochette, Stéphane Rochette, Patricia Rochette (intervenants), Pierre Hurtubise et Julien Bourbeau (narrateurs)