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Zone Parallèle | CJMD 96,9 FM LÉVIS | L'ALTERNATIVE RADIOPHONIQUE
Les histoires des civilisations. Zone ParallèleUn liens avec l'inconnuUfologie|SCIENCE|PARANORMAL|INEXPLIQUÉAnimé par Carole Lauzéhttps://www.facebook.com/zoneparallelehttps://www.facebook.com/SteveZ582https://www.zoneparallele.com/https://twitter.com/zoneparallelehttps://www.youtube.com/@zoneparallele Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Les états modifiés de la conscience base ou haute onde ? Zone ParallèleUn liens avec l'inconnuUfologie|SCIENCE|PARANORMAL|INEXPLIQUÉAnimé par Carole Lauzéhttps://www.facebook.com/zoneparallelehttps://www.facebook.com/SteveZ582https://www.zoneparallele.com/https://twitter.com/zoneparallelehttps://www.youtube.com/@zoneparallele Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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13 mois au calendrier, le serpentaire. Zone ParallèleUn liens avec l'inconnuUfologie|SCIENCE|PARANORMAL|INEXPLIQUÉAnimé par Carole Lauzéhttps://www.facebook.com/zoneparallelehttps://www.facebook.com/SteveZ582https://www.zoneparallele.com/https://twitter.com/zoneparallelehttps://www.youtube.com/@zoneparallele Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
Annie Montaut est linguiste de formation et spécialiste de la civilisation indienne. Son nouvel ouvrage Trois mille ans d'écologie indienne : Penser autrement la nature est un livre érudit et passionnant sur la pensée et les pratiques de l'écologie dans la civilisation indienne depuis ses lointaines origines. Entretien. Alors que l'Inde moderne est souvent montrée du doigt comme mauvais élève écologique à cause de ses records de pollution non-maîtrisée, les penseurs indiens n'ont cessé de réfléchir depuis des temps anciens sur les liens de l'homme avec son environnement. Faisant sienne l'affirmation de l'écologiste indienne Vandana Shiva selon laquelle l'Inde est dans ses « principes civilisationnels profonds » une civilisation fondamentalement écologique dans la mesure où elle ne sépare pas l'être humain des autres êtres vivants, l'essayiste Annie Montaut revient dans son nouvel opus sur les tenants et les aboutissants de la pensée écologique indienne. Le hiatus et le prolongement entre les fondements philosophiques et les pratiques écologiques contemporaines sont le sujet de ces pages.RFI : Comment est née l'idée de ce livre ?Annie Montaut : L'idée, elle est née, il y a très longtemps. Ce n'était pas l'idée d'un livre, c'était d'abord un intérêt, qui a été suscité, je dirais, dès mon arrivée en Inde où j'ai travaillé entre 1981 et 1987 en tant qu'enseignante dans une université à New Delhi. Il se trouve qu'à l'université j'étais collègue de Maya Jani qui était la secrétaire d'une association qui s'appelle « Navdanya ». C'est l'association de Vandana Shiva, connue pour son combat contre le brevetage des semences et pour avoir placé la femme et l'écologie au cœur du discours sur le développement moderne. J'ai donc connu très rapidement Vandana Shiva, en fait dès mon arrivée en Inde en 1981. A la suite, j'ai rencontré l'écologiste gandhien Anupam Mishra, qui, lui aussi, a beaucoup contribué à mener à bien ma réflexion sur les stratégies de protection de l'environnement en Inde. Mishra est l'homme de l'eau, de collecte, de gestion et de préservation de l'eau en milieu aride, notamment au Rajasthan. Quant à l'écologie tout court, pour ça il a fallu que j'aille puiser dans mon archéologie personnelle, familiale en particulier. Je suis d'origine rurale, à seulement deux générations. J'ai eu aussi un père qui m'a beaucoup sensibilisé aux dégradations commises dans nos campagnes françaises dès les années 1950. Ce livre est un mix de tout ça. C'est vrai qu'il y a beaucoup de militantisme dans ces pages, mais il y a aussi l'envie de faire découvrir ce qui se passait en Inde dans ce domaine à un public non-spécialisé, c'est-à-dire à d'autres que des indologistes.Annie Montaut, vous convoquez la linguistique, la littérature, la philosophie, les arts de l'Inde antique pour montrer que la conscience écologique existait en Inde depuis les débuts de la civilisation indienne. Mais vous dîtes aussi qu'en Inde il n'y avait pas de mots pour désigner autrefois l'environnement ou l'écologie. C'est plutôt paradoxal, non ?Non, non, si vous y réfléchissez, le mot « écologie » est moderne, le mot « environnement » au sens qu'il a aujourd'hui, c'est aussi un néologisme. Donc, je pense que dans aucune culture traditionnelle, qu'elle soit orientale ou occidentale, il n'y avait pas de mot jusqu'à encore très récemment pour désigner ce qu'on appelle la discipline écologique ou environnementale. Oui, maintenant, il y a des mots pour le dire ces choses-là. En Inde aussi, où on emploie beaucoup la terminologie anglaise. Le mot « environment » est couramment utilisé, « ecology » un peu moins. Il existe aussi des mots en hindi, souvent des mots savants que personne dans la rue n'emploie, mais qui sont des calques de l'« environment » anglais. On dira, par exemple, paristhiti, qui signifie la nature qui est autour, dont on est par définition extérieur, à l'écart, alors que selon la vision qui est particulièrement prégnante en Inde, l'homme n'est pas à l'extérieur de quelque chose qu'on appelle « nature » et qui nous environnerait. L'homme n'en est pas le maître, mais il en fait partie.La question fondamentale qui se pose alors : comment les Indiens pensent la nature ? C'est un sujet auquel vous avez consacré tout un chapitre de votre livre. Pourriez-vous nous en parler ?En Occident comme en Inde, avant « environment », on avait « nature » et « culture ». Chez nous, en Occident, les deux concepts s'opposent. Même linguistiquement, si les deux mots ont les mêmes suffixes, leurs racines sont différentes. En Inde, ça ne se passe pas du tout comme ça. Lexicalement déjà, dans les langues indo-aryennes, le mot pour dire « nature », c'est prakriti et sanskriti pour « culture ». Les deux mots sont formés sur une base verbale commune : kri. Ils sont construits à partir des préfixes différents, mais qui ne sont pas opposés. Le préfixe du mot signifiant la nature en langues indiennes désigne un mouvement dynamique, un développement interne, et le préfixe pour culture désigne son ordonnancement. Quant à la racine, commune aux deux termes, c'est une forme nominale du verbe « agir », un agir qui veut dire perfectionnement dans le cas de la culture et qui conçoit la nature comme un réservoir d'énergies libres. Moi, j'ai trouvé extrêmement intéressant que « nature » et « culture » soient les deux versants du même « agir ». Dans la tradition classique indienne, la nature est pensée comme l'amont de la culture, dans un même mouvement de l'énergie de création.Autrement dit, comme vous l'expliquez, nature et culture sont interconnectées dans la pensée indienne...Dans la conception indienne, les deux phénomènes se posent en partenariats. Ils sont interconnectés au sein d'un cosmos dans lequel l'homme fait partie et où les vivants acquièrent leur complétude dans leur interdépendance. Cette vision de l'interconnexion a été élaborée depuis des millénaires dans la pensée philosophique, spéculative et mystique indienne. On peut parler d'autant plus de l'interconnexion que l'ensemble du monde matériel procède des mêmes éléments fondamentaux. Il y a la terre, l'air, l'eau, le feu, le ciel, et tout est issu de ces éléments de base. L'être humain, il est formé des mêmes cinq éléments. L'être végétal, pareil. L'être animal, pareil. Tout le monde est formé de ces cinq éléments et on ne peut donc pas dissocier l'être humain, du milieu végétal, aquatique et aérien dont il fait aussi partie.Enfin, diriez-vous que cette vision plurimillénaire d'une création interconnectée continue de nourrir la pensée écologique indienne d'aujourd'hui ?C'est une question super difficile parce qu'il y a plusieurs écologies en Inde. Il y en a une qui m'a intéressée, c'est celle qui a donné lieu aux grands mouvements populaires et c'est celle qui a beaucoup contribué à faire connaître l'écologie indienne, en particulier la pensée dans ce domaine de Vandana Shiva à qui j'emprunte cette notion que la pensée indienne est fondamentalement écologique par sa philosophie de l'interconnexion généralisée. Parallèlement, vous avez ce qu'on appelle une écologie urbaine, qui n'a pas du tout les mêmes bases. Elle encourage, par exemple, la sanctuarisation de l'espace naturel sous forme de parcs naturels dont l'entrée est souvent payante, donc réservée à une élite argentée. Contrairement aux populations rurales, les défenseurs de cette écologie urbaine ne vivent pas l'idée de l'interconnexion de tous les vivants dans leur chair, tout simplement parce que quand on vit en ville, on ne voit plus la terre ! Mais comme l'Inde est encore largement rurale, la pensée de la nature et sa sauvegarde restent encore empreintes des idées traditionnelles d'interconnexion et de partenariat entre l'homme et son environnement.Peut-on dire que la rupture épistémologique en Inde dans son approche de la nature date de la période de la colonisation occidentale ?La colonisation a certes modifié en profondeur la vision indienne du monde et elle a eu des conséquences sur les pratiques écologiques comme dans d'autres domaines. Cette rupture coloniale a été largement documentée par une école qui s'appelle l'école des subalternistes. Ces derniers ont magnifiquement mis en lumière la schizophrénie entre des modes de pensée traditionnelle et des modes de pensée occidentale. La colonisation a été une entreprise de prédation avec ses exactions sur l'environnement au nom de la modernité, mais rien de commun avec ce qui s'est passé en Inde dans ce domaine après l'indépendance. La « révolution verte » des années 1970 a été le pas décisif pour modifier le rapport à la nature, avec un recours massif à l'agrochimie. En découle l'endettement des paysans qui sont obligés désormais d'acheter quantité de pesticides, d'herbicides et d'engrais chimiques. Ce changement de paradigme dans l'agriculture a entraîné dans son sillage la catastrophe de l'usine pétrochimique de Bhopal qui a endeuillé l'Inde en 1984. On a là un pays qui n'a rien à voir avec son écologie traditionnelle et ses décideurs jouent à fond le modèle développementaliste, qui est très critiqué par des écologistes indiens comme Anupam Mishra ou Vandana Shiva.Votre thèse sur la « vertuosité » de l'écologie indienne s'appuie sur les pratiques de sauvegarde de l'environnement au niveau des « grassroots », soit des populations de base. Pourriez-vous en citer quelques exemples saillants ?Ces pratiques ont la particularité d'émerger spontanément des besoins vitaux des populations marginalisées. Je pense aux habitants premiers qu'on appelle les « adivasis » qui, tout comme d'autres populations vivant dans des milieux fragiles, soit subdésertiques ou montagnards, défendent les ressources limitées dont ils dépendent pour leur survie. Elle est déterminée par l'entretien de leurs ressources, notamment en eau, en agriculture ou pour la chasse, car les « adivasis » chassent beaucoup. Les pratiques agroécologiques propres à ces communautés se caractérisent par une interaction basée sur le partenariat - et non sur la prédation - entre les acteurs et le milieu spécifique dans lequel ces derniers oeuvrent. Dans mon livre, j'ai évoqué longuement l'agropastoralisme, le respect de la forêt ou la métallurgie traditionnelle pratiquées par les communautés d'« adivasis », aux modes de vie particulièrement respectueux du vivant.Vous avez parlé aussi longuement des combats écologiques menés par les femmes indiennes, qui semblent jouer un rôle de premier plan dans ce domaine. L'exemple qui vient à l'esprit et qui est connu dans le monde entier, c'est le mouvement Chipko.En effet, les femmes furent au cœur de ce mouvement né dans les années 1970 pour la conservation des forêts en Inde. « Chipko » signifie littéralement « s'enlacer ». C'est ce que ces militantes ont fait en enlaçant les troncs des arbres de leur forêt pour empêcher les bûcherons missionnés par le gouvernement d'abattre les arbres. Elles ont effectivement réussi à stopper les tronçonneuses et le massacre programmé. Pourquoi ce sont les femmes qui étaient au premier plan ? En fait, dans la région des Himalayas, dans le nord de l'Inde où ce mouvement s'est déroulé, les hommes descendent en ville pendant la mousson pour trouver du travail qu'ils ne trouvent pas localement. C'était donc aux femmes restées sur place de prendre le flambeau. Elles l'ont fait avec courage et efficacité. Il faut dire que les femmes sont les premières concernées dans ces combats écologiques menaçant les ressources en eau ou en bois, indispensables pour la subsistance. Traditionnellement, en Inde, ce sont les femmes qui s'occupent du bétail. La forêt fournit du fourrage pour le bétail, du combustible pour cuisiner, elle est aussi le réservoir de plantes médicinales et de certaines plantes vivrières aussi. N'oublions pas les corvées d'eau ? Dans les villages indiens où l'eau courante n'arrive toujours pas, ce sont toujours des femmes qui sont obligées d'aller chercher de l'eau avec un pot sur la tête. L'économie vivrière étant très largement aux mains des femmes, ces dernières sont particulièrement sensibles aux menaces sur leurs ressources. Ce sont toujours les femmes qui ont mené la révolte contre les usines Coca-Cola parce qu'elles prenaient toute l'eau et l'empoisonnaient.Derrière votre célébration des pratiques écologiques indiennes, faites de combats et d'affirmation d'un modèle vertueux d'interaction entre l'homme et la nature basé sur partenariat et non prédation, difficile de ne pas lire une véhémente critique de la pensée écologique occidentale. L'écologie traditionnelle des pauvres pratiquée dans l'Inde des villages et des « adivasis » peut-elle être le modèle pour le monde ? Elle peut évidemment, mais elle doit, si on ne veut pas, comme on le dit grossièrement, aller dans le mur. Ce ne sont certainement pas les techno-solutions qui vont permettre de reconstituer les sols abîmés dans le monde. L'écologie sera sociale ou ne sera pas comme l'a écrit l'écologiste belge Daniel Tanuro. En effet, on a besoin que se généralisent dans le monde des pratiques écologiques visant à préserver et à promouvoir une gestion holistique de la question de la protection de l'environnement, se substituant à la gestion aux visées prédatrices qui ne font que dégrader nos milieux vitaux. Cela dit, je ne voulais pas que mon livre soit une simple critique de l'occident, même si je critique un certain modèle de développement qui a bien sûr germé en Occident, mais qui n'a pas été adopté à travers tout le monde occidental. Il a été critiqué dès les années 1950 dans mon pays limousin où un chansonnier occitan, qui se faisait parfois porte-parole de la paysannerie française pour affirmer qu'« épuiser la terre jusqu'à la rendre stérile » était comme « violenter une fille non-consentante ». Pour moi, ces propos ne sont pas sans rappeler les propos apocryphes du chef indien qui dans sa lettre apocryphe envoyée au président américain à la fin du XIXe siècle en apprenant qu'il allait devoir céder les terres de son peuple aux Etats-Unis, écrivait : « La terre n'appartient pas à l'homme, l'homme appartient à la terre ». Les résonances entre les propos du chanteur de mon pays limousin et ceux du chef indien sont la preuve que l'Occident est tout sauf monolithique.Propos recueillis par Tirthankar ChandaTrois mille ans d'écologie indienne : penser autrement la nature, de Annie Montaut, aux Éditions du Seuil, 235 pages, 23,50 euros.
Les expériences de mort imminente (EMI) intriguent depuis longtemps par leurs récits de sensations de paix, de décorporation et de visions lumineuses. Une étude récente de l'Université de Liège, publiée dans Nature Reviews Neurology, propose un modèle neuroscientifique novateur nommé NEPTUNE (Neurophysiological and Evolutionary Theory of the Origins and Functions of Near-Death Experiences) pour expliquer ces phénomènes.Selon le modèle NEPTUNE, les EMI surviennent lorsque le cerveau est soumis à un stress extrême, tel qu'un arrêt cardiaque ou une asphyxie, entraînant une diminution critique de l'oxygénation cérébrale. Cette hypoxie provoque une acidose cérébrale, augmentant l'excitabilité neuronale, notamment au niveau de la jonction temporo-pariétale et du lobe occipital. Ces zones sont associées à la perception de soi et au traitement visuel, ce qui pourrait expliquer les sensations de sortie du corps et les visions de lumière rapportées lors des EMI.Parallèlement, le stress intense induit la libération massive de neurotransmetteurs tels que la sérotonine et les endorphines, connues pour moduler l'humeur et la perception de la douleur. Cette libération pourrait être à l'origine des sentiments de paix et d'euphorie fréquemment décrits pendant les EMI.Le modèle NEPTUNE suggère également que les EMI pourraient avoir une base évolutive. Les comportements de feinte de mort observés chez certains animaux en réponse à une menace imminente partagent des similitudes avec les EMI humaines, notamment en termes de mécanismes neurophysiologiques impliqués. Ainsi, les EMI pourraient représenter une réponse adaptative du cerveau humain face à des situations de danger extrême, visant à favoriser la survie.Bien que ce modèle offre une explication cohérente des EMI, les chercheurs soulignent la nécessité de poursuivre les investigations pour valider ces hypothèses. Des études futures, combinant neuroimagerie et surveillance physiologique, pourraient permettre de mieux comprendre les processus cérébraux sous-jacents aux EMI et d'explorer leur potentiel thérapeutique, notamment dans la gestion de la douleur ou des troubles de l'humeur. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:03:01 - Une route parallèle pour les agriculteurs sur la départementale 962 - Depuis la fin du mois de mars, des travaux sont en cours à Commer sur la D962 avec pour conséquence la neutralisation des voies de Mayenne à Laval sur deux kilomètres. Une route de substitution est en train d'être créée le long de la quatre voies pour les riverains et les agriculteurs.
Modèle photo, vixen dans les clips de rap, directrice de casting, productrice et désormais autrice, Soraya Rhazel possède un CV bien étoffé. Parallèlement à ses apparitions devant la caméra aux côtés de nombreux rappeurs depuis plus de dix ans, elle a bâti sa légitimité dans les coulisses du rap game. C'est avec une main de fer dans un gant de velours que la jeune femme à réussi à imposer des règles pour structurer le métier et protéger ses camarades.Dans son livre Vixen, les égéries oubliées du rap, Soraya revient sur son parcours personnel, ses débuts dans le milieu et les embûches rencontrées. Loin du bling bling des clips, le quotidien d'une vixen est teinté de violences trop longtemps ignorées. Cette rencontre est l'occasion d'écouter les histoires de ces femmes qui vous font rêver.Avec Soraya Rhazel RHAZEL.Modération par Ouafae MAMECHE.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Malgré l'existence d'aides et de soutiens, les acteurs culturels du hip-hop et de la street culture sont peu financés. Ils candidatent sans doute moins à ces dispositifs que d'autres milieux artistiques. Parallèlement, les institutions, financeurs mais aussi les organismes de gestion collective comme les fondations disent vouloir soutenir cette création mais peinent à atteindre ses acteurs.Quels sont les besoins du secteur et comment améliorer la lisibilité des initiatives des collectivités, financeurs et institutions ? Les modalités des dispositifs et appels à projet sont-ils cohérents par rapport aux réalités des artistes ? Quelles nouvelles propositions et modes de fonctionnement peuvent être proposés ? Lors de cette discussion, le contexte et les réalités des artistes et professionnels du secteur seront examinés, ainsi que leurs interactions avec les organismes de soutien à la culture. Les enjeux sociétaux d'une reconnaissance et d'un financement équitables de ce mouvement artistique seront également abordés, en intégrant les perspectives des professionnels, des artistes et des publics.Avec • Carine ROLLAND• Narjes BAHHAR• Ndero SOU NGADOY• LéaCAZAURANModération par Ismaël MEREGHETTIHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Brice Clotaire Oligui Nguema vainqueur de la présidentielle avec 90,35 % des suffrages », constate le quotidien L'Union à Libreville.Un score « soviétique », commente le journal avec toutefois un bémol : « la participation finale de 70,4 % est loin de l'engouement attendu. (…) Un chiffre qui tranche avec les prévisions optimistes avancées la veille du scrutin. Le ministère de l'Intérieur attribue cette différence aux difficultés rencontrées par certains citoyens, notamment à l'étranger, pour exercer leur droit de vote. Des explications qui peinent à convaincre l'opposition, qui dénonce des irrégularités et un scrutin joué d'avance. Malgré ces critiques, la victoire d'Oligui Nguema ne souffre aucune contestation, affirme L'Union. Avec 575.222 voix en sa faveur, il écrase littéralement la compétition. Son principal adversaire, Alain Claude Bile by Nze, n'obtient que 3,02% des suffrages exprimés. Les autres candidats, relégués à des scores inférieurs à 1%, font office de figurants. »Reste que « Brice Clotaire Oligui Nguema entame donc son mandat avec un soutien populaire mitigé, estime L'Union. Il lui faudra regagner la confiance d'une partie des Gabonais et répondre aux défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. La route vers la stabilité et la prospérité s'annonce longue et semée d'embûches. »Un immense défi…« C'est un raz-de-marée électoral pour Brice Clotaire Oligui Nguema », renchérit Gabonactu, qui apporte également quelques réserves : « derrière ce triomphe électoral se cachent d'immenses défis, pointe le site gabonais. Le Gabon est dans une situation économique préoccupante. La dette publique dépasse désormais 70 % du PIB, un niveau alarmant pour un pays dont l'économie repose majoritairement sur les exportations de pétrole et de minerais. Or, la volatilité des prix sur les marchés internationaux pourrait sérieusement compromettre les recettes publiques dans les années à venir. Le chômage reste endémique, notamment chez les jeunes. Les infrastructures de base — routes, hôpitaux, écoles — sont largement insuffisantes ou en délabrement. (…) Si les urnes ont donné leur verdict, les attentes de la population sont immenses, relève encore Gabonactu. La promesse d'un renouveau démocratique et économique devra rapidement se traduire en actions concrètes. Oligui Nguema qui a battu campagne sous le slogan de “Bâtisseur“ est désormais attendu au pied du mur. Transparence, justice sociale, lutte contre la corruption et relance de l'économie figurent parmi les priorités attendues. Brice Oligui Nguema a désormais les cartes en main. Reste à savoir s'il saura transformer ce plébiscite électoral en réussite politique et économique. »Gabon Review, autre site d'information gabonais pousse la critique avec cette question : « cette élection marque-t-elle un tournant démocratique ou bien n'est-elle qu'un habillage destiné à légitimer une reconduction maquillée ? Derrière la promesse de refondation, les pratiques, les réseaux et les logiques de pouvoir semblent toujours à l'œuvre. Le 12 avril 2025 devait signer la renaissance démocratique du Gabon. Mais pour beaucoup d'observateurs, le pays a peut-être simplement changé de façade, sans véritablement changer de cap. »Toujours des liens forts avec la France ?« Le positionnement sur la scène internationale de Brice Oligui Nguema est aussi très attendu. » C'est ce que relève Le Monde Afrique. « Son coup d'État (en 2023) a marqué une différence avec ceux des pays de l'Alliance des États du Sahel – Burkina Faso, Mali, Niger – dans la mesure où il n'a pas marqué de rupture avec l'ancienne classe politique, ni avec la France dans le but d'opérer un rapprochement avec Moscou. “Ses rapports avec les pays de l'AES sont bons, confirme une source (anonyme citée par Le Monde Afrique). Il a signé un important contrat avec une société burkinabé pour la construction de routes. Parallèlement, il s'est déjà rendu à quatre reprises en France, pays avec lequel il entend rester proche. Même s'il voue un culte au général de Gaulle, il attend de sa relation avec Paris qu'elle soit plus équilibrée“. »D'ailleurs, pointe Jeune Afrique, « Emmanuel Macron a appelé hier Brice Clotaire Oligui Nguema pour le féliciter. Les deux hommes avaient déjà échangé la veille, lorsque les premières tendances annonçaient déjà le président de la transition vainqueur du scrutin. Brice Clotaire Oligui Nguema en avait profité pour convier son homologue français à sa future investiture. Les deux dirigeants échangent régulièrement par téléphone. »Et Jeune Afrique de remarquer encore que « si les relations d'Emmanuel Macron ne sont pas au beau fixe avec certains chefs d'État du continent, le président français souhaite conserver avec le Gabon un lien fort. »
Pour en savoir plus sur helloDarwin : https://go.hellodarwin.com/hypercroissance?utm_source=helloDarwin&utm_medium=podcast&utm_campaign=grants-hypercroissanceComment Tristan a survécu à 50 ans de mode, 3 crises économiques et une pandémieDans cet épisode d'Hypercroissance, Lili Fortin, présidente de Tristan, raconte comment cette entreprise familiale canadienne fondée en 1973 a traversé les décennies sans jamais perdre son ADN.
« Brice Clotaire Oligui Nguema vainqueur de la présidentielle avec 90,35 % des suffrages », constate le quotidien L'Union à Libreville.Un score « soviétique », commente le journal avec toutefois un bémol : « la participation finale de 70,4 % est loin de l'engouement attendu. (…) Un chiffre qui tranche avec les prévisions optimistes avancées la veille du scrutin. Le ministère de l'Intérieur attribue cette différence aux difficultés rencontrées par certains citoyens, notamment à l'étranger, pour exercer leur droit de vote. Des explications qui peinent à convaincre l'opposition, qui dénonce des irrégularités et un scrutin joué d'avance. Malgré ces critiques, la victoire d'Oligui Nguema ne souffre aucune contestation, affirme L'Union. Avec 575.222 voix en sa faveur, il écrase littéralement la compétition. Son principal adversaire, Alain Claude Bile by Nze, n'obtient que 3,02% des suffrages exprimés. Les autres candidats, relégués à des scores inférieurs à 1%, font office de figurants. »Reste que « Brice Clotaire Oligui Nguema entame donc son mandat avec un soutien populaire mitigé, estime L'Union. Il lui faudra regagner la confiance d'une partie des Gabonais et répondre aux défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. La route vers la stabilité et la prospérité s'annonce longue et semée d'embûches. »Un immense défi…« C'est un raz-de-marée électoral pour Brice Clotaire Oligui Nguema », renchérit Gabonactu, qui apporte également quelques réserves : « derrière ce triomphe électoral se cachent d'immenses défis, pointe le site gabonais. Le Gabon est dans une situation économique préoccupante. La dette publique dépasse désormais 70 % du PIB, un niveau alarmant pour un pays dont l'économie repose majoritairement sur les exportations de pétrole et de minerais. Or, la volatilité des prix sur les marchés internationaux pourrait sérieusement compromettre les recettes publiques dans les années à venir. Le chômage reste endémique, notamment chez les jeunes. Les infrastructures de base — routes, hôpitaux, écoles — sont largement insuffisantes ou en délabrement. (…) Si les urnes ont donné leur verdict, les attentes de la population sont immenses, relève encore Gabonactu. La promesse d'un renouveau démocratique et économique devra rapidement se traduire en actions concrètes. Oligui Nguema qui a battu campagne sous le slogan de “Bâtisseur“ est désormais attendu au pied du mur. Transparence, justice sociale, lutte contre la corruption et relance de l'économie figurent parmi les priorités attendues. Brice Oligui Nguema a désormais les cartes en main. Reste à savoir s'il saura transformer ce plébiscite électoral en réussite politique et économique. »Gabon Review, autre site d'information gabonais pousse la critique avec cette question : « cette élection marque-t-elle un tournant démocratique ou bien n'est-elle qu'un habillage destiné à légitimer une reconduction maquillée ? Derrière la promesse de refondation, les pratiques, les réseaux et les logiques de pouvoir semblent toujours à l'œuvre. Le 12 avril 2025 devait signer la renaissance démocratique du Gabon. Mais pour beaucoup d'observateurs, le pays a peut-être simplement changé de façade, sans véritablement changer de cap. »Toujours des liens forts avec la France ?« Le positionnement sur la scène internationale de Brice Oligui Nguema est aussi très attendu. » C'est ce que relève Le Monde Afrique. « Son coup d'État (en 2023) a marqué une différence avec ceux des pays de l'Alliance des États du Sahel – Burkina Faso, Mali, Niger – dans la mesure où il n'a pas marqué de rupture avec l'ancienne classe politique, ni avec la France dans le but d'opérer un rapprochement avec Moscou. “Ses rapports avec les pays de l'AES sont bons, confirme une source (anonyme citée par Le Monde Afrique). Il a signé un important contrat avec une société burkinabé pour la construction de routes. Parallèlement, il s'est déjà rendu à quatre reprises en France, pays avec lequel il entend rester proche. Même s'il voue un culte au général de Gaulle, il attend de sa relation avec Paris qu'elle soit plus équilibrée“. »D'ailleurs, pointe Jeune Afrique, « Emmanuel Macron a appelé hier Brice Clotaire Oligui Nguema pour le féliciter. Les deux hommes avaient déjà échangé la veille, lorsque les premières tendances annonçaient déjà le président de la transition vainqueur du scrutin. Brice Clotaire Oligui Nguema en avait profité pour convier son homologue français à sa future investiture. Les deux dirigeants échangent régulièrement par téléphone. »Et Jeune Afrique de remarquer encore que « si les relations d'Emmanuel Macron ne sont pas au beau fixe avec certains chefs d'État du continent, le président français souhaite conserver avec le Gabon un lien fort. »
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C dans l'air du 7 avril 2025 - Taxe Trump: la panique socialeLa panique se propage sur les marchés financiers. Alors que les droits de douane annoncés par Donald Trump doivent entrer en vigueur ce mercredi, les principales Bourses mondiales continuent de plonger. Les places d'Asie ont encore dévissé ce lundi et le Cac 40 est passé sous le seuil des 7.000 points à la suite de l'inflexibilité affichée par le président américain. Donald Trump a en effet défendu à plusieurs reprises dimanche le déluge de droits de douane dévoilé la semaine dernière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, tout est restant ouvert à la discussion avec les partenaires commerciaux. "Oubliez les marchés pendant une seconde", a-t-il dit aux journalistes alors que la Maison-Blanche a indiqué que 50 pays étaient prêts à négocier. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire au vu de la débâcle des Bourses mondiales depuis jeudi dernier qui alimente les craintes d'une récession et d'un krach historique. Aux Etats-Unis, la situation donne des sueurs froides à nombre d'Américains qui sont trois foyers sur cinq à détenir des actions, en particulier les retraités dont les pensions sont en partie indexées sur les marchés. Et pour la première fois depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, des manifestations massives se sont tenues samedi dans tout le pays. Une marée humaine rarement vue notamment à Washington où 100 000 personnes ont défilé pour exprimer leur inquiétude pour la démocratie et les conséquences des nouveaux droits de douane. De son côté, Elon Musk, le patron de Tesla qui dévisse en Bourse, a affirmé samedi espérer l'apparition d'une "zone de libre-échange" entre l'Europe et l'Amérique du Nord, avec des "droits de douane nuls", lors du Congrès de la Ligue italienne anti-migrants à Florence. Il a également révélé avoir déjà "conseillé le président américain en ce sens".Mais pour l'heure, Donald Trump continue de défendre sa révolution économique et n'entend pas faire machine arrière. Il l'a réaffirmé ce lundi, reprochant une nouvelle fois aux partenaires économiques des Etats-Unis de les "piller" et qualifiant la Chine de "plus grand profiteur de tous". En conséquence, il a décidé d'imposer, dès mercredi, un taux universel de 10 % de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis et des taxes supplémentaires, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l'Union européenne (20 %) et la Chine (34 %).Ce à quoi Pékin a choisi de répliquer très vite en annonçant, vendredi, des taxes de 34 % sur tous les produits américains arrivant en Chine. Parallèlement, 16 entreprises américaines ont été placées sur une liste noire qui les empêchera de s'approvisionner en Chine. Le ministère chinois du Commerce a aussi annoncé des contrôles à l'exportation sur sept éléments de terres rares, y compris le gadolinium, utilisé notamment pour les IRM, et l'yttrium, dans l'électronique grand public.Tiraillés sur la stratégie à adopter, les dirigeants européens ont multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion ce lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l'UE pour préparer "la réponse européenne aux Etats-Unis". "Le monde tel qu'on le connaissait a disparu", a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l'ordre mondial du commerce. La réponse européenne peut être "extrêmement agressive", a prévenu de son côté le ministre du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin.Alors face à la guerre commerciale de Donald Trump comment l'Union européenne doit-elle réagir ? Comment défendre nos producteurs et nos industries ? Emmanuel Macron a invité jeudi les patrons français à "suspendre" leurs investissements aux Etats-Unis. Quelles sont les entreprises françaises qui ont massivement investi dernièrement au "pays de l'Oncle Sam" ?Les experts :- Nicolas BOUZOU - Économiste – Directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès, chroniqueur à L'Express - Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales – Synopia- Thomas PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business
Les marchés boursiers mondiaux connaissent une chute importante, notamment après l'annonce des nouveaux droits de douane américains, provoquant un effondrement des valeurs. En Asie, la baisse atteint -12%, la pire performance en 16 ans, et l'Europe suit avec une tendance similaire. Face à cette panique, l'administration Trump tente de rassurer en évoquant des négociations commerciales avec plusieurs pays, bien que la réalité de la crise boursière soit incontestable. Parallèlement, des manifestations contre les politiques de Trump émergent, soulignant les préoccupations croissantes concernant ses dérives autoritaires et les impacts économiques. Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, nous avons rendez-vous avec Nicolas Rocca qui a enquêté à Taiwan et avec Maria Casadebaig qui nous parlera de ces réfugiés ukrainiens qui se sont regroupés à Saint-Nazaire, le plus grand centre de construction navale d'Europe. Avant la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine, des Ukrainiens y travaillaient déjà et des réfugiés sont venus renforcer cette communauté soudée face à l'adversité. Taiwan secoué par les infiltrations chinoises « Personne ne peut empêcher la réunification ». Par ces mots, Xi Jinping le dirigeant chinois (à l'occasion du Nouvel an) insiste à nouveau sur ses ambitions pour l'île de Taiwan. Indépendante, de fait, depuis la fin de la guerre civile, Taiwan est devenue démocratique à la fin des années 80.Et elle n'a de cesse de lutter contre la volonté de la grande Chine communiste de réunir les 2 rives du détroit. D'autant que cette dynamique s'est renforcée sous ce règne Xi Jinping.Incursions d'avions de chasse et de navires, infiltration de l'armée, influence du monde politique et culturel et de la société taïwanaise, Taipeh essaie de faire face à cette guerre hybride, menée par une « force étrangère hostile » selon les mots du président de la petite île.Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec Jacques Allix. Saint-Nazaire : un port d'attache pour les réfugiés ukrainiensPlus de 3 ans après le début de l'invasion russe, Moscou continue de grignoter l'Ukraine par son flan Est. Parallèlement, sous la pression des États-Unis de Donald Trump, la question d'un potentiel cessez-le-feu n'a jamais été autant d'actualité.Pour les quelque 7 millions d'Ukrainiens qui ont quitté leur pays, globalement, la question d'un retour à la maison ne se pose pas encore.Ils sont près de 90 000 sur le sol français. Partis dès le début de la guerre, ils ont reconstruit, tant bien que mal, en 3 ans, une nouvelle vie en France.Après Paris et Lyon, c'est à Saint-Nazaire qu'ils sont le plus nombreux.Une ville moyenne, un port de la côte ouest, dont les liens avec l'Ukraine expliquent ce regroupement d'exilés, devenue une communauté très intégrée.Un Grand reportage de Marie Casadebaig qui s'entretient avec Jacques Allix.
Dans cette édition :Le Rassemblement National organise une manifestation à Paris pour dénoncer la condamnation de Marine Le Pen à 5 ans d'inéligibilité, avec la participation de ses principaux ténors comme Jordan Bardella.Parallèlement, d'autres rassemblements sont prévus par les partis de gauche et le parti Renaissance, dans un duel à distance contre le RN.Des manifestations contre les zones à faible émission (ZFE) sont également organisées, dénonçant une mesure jugée antisociale et injuste par la Fédération des motards en colère.Des frappes de missiles russes ont visé la capitale ukrainienne de Kiev, faisant au moins 3 blessés.Le ministre français des Affaires étrangères se rend en Algérie pour tenter de renouer le dialogue entre les deux pays.Le Paris Saint-Germain a officialisé son 13e titre de champion de France, avec la perspective de terminer la saison invaincu en Ligue 1.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Le Rassemblement National organise une manifestation à Paris pour dénoncer la condamnation de Marine Le Pen à 5 ans d'inéligibilité, avec la participation de ses principaux ténors comme Jordan Bardella.Parallèlement, d'autres rassemblements sont prévus par les partis de gauche et le parti Renaissance, dans un duel à distance contre le RN.Des manifestations contre les zones à faible émission (ZFE) sont également organisées, dénonçant une mesure jugée antisociale et injuste par la Fédération des motards en colère.Des frappes de missiles russes ont visé la capitale ukrainienne de Kiev, faisant au moins 3 blessés.Le ministre français des Affaires étrangères se rend en Algérie pour tenter de renouer le dialogue entre les deux pays.Le Paris Saint-Germain a officialisé son 13e titre de champion de France, avec la perspective de terminer la saison invaincu en Ligue 1.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Les vaisseaux arcturien de lumièreZone ParallèleUn liens avec l'inconnuUfologie|SCIENCE|PARANORMAL|INEXPLIQUÉAnimé par Carole Lauzéhttps://www.facebook.com/zoneparallelehttps://www.facebook.com/SteveZ582https://www.zoneparallele.com/https://twitter.com/zoneparallelehttps://www.youtube.com/@zoneparallele Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 4 avril 2025 - La chute des bourses peut-elle faire reculer Trump?L'onde de choc du virage protectionniste radical opéré par les États-Unis est ressentie dans le monde entier, et affole les marchés mondiaux. De Tokyo à Paris, les grands indices boursiers ont plongé. La bourse de New York a bouclé jeudi sa pire séance depuis mars 2020, en pleine pandémie de Covid. Un jeudi noir qui a de quoi donner des sueurs froides aux Américains qui sont trois foyers sur cinq à détenir des actions, et en particulier les retraités dont les pensions sont en partie indexées sur les marchés.Mercredi, depuis les jardins de la Maison Blanche, Donald Trump muni d'un tableau a détaillé par le menu les taxes douanières qu'il entend imposer sur tous les produits importés aux Etats-Unis, allant de 10 % à 50 % selon les pays d'origine au nom de sa "déclaration d'indépendance économique". La Chine et l'Union européenne sont parmi les plus lourdement sanctionnés, la première écopant de 34 %, et l'UE de 20 %. Ce à quoi Pékin a choisi de répliquer très vite en annonçant, ce vendredi, des taxes de 34 % sur tous les produits américains arrivant en Chine. Parallèlement, 16 entreprises américaines ont été placées sur une liste noire qui les empêchera de s'approvisionner en Chine. Le ministère chinois du Commerce a aussi annoncé des contrôles à l'exportation sur sept éléments de terres rares, y compris le gadolinium, utilisé notamment pour les IRM, et l'yttrium, dans l'électronique grand public.Cette décision a, une nouvelle fois, plongé les marchés boursiers et économiques dans le rouge. En Europe, à la mi-journée la Bourse de Francfort chutait de 5,61 %, Paris de 4,66 % et Londres de 4,24 %. Zurich s'enfonçait de 5,57 %, Milan dégringolait de 7,74 % et Madrid de 6,29% alors que l'Union européenne prépare la riposte, tout en privilégiant encore la négociation. Les nouvelles taxes annoncées par le président américain sont "un coup dur" pour l'économie mondiale, a souligné ce jeudi, la présidente de la Commission européenne. Cependant, "il n'est pas trop tard pour répondre aux préoccupations par les négociations", a déclaré Ursula von der Leyen, soulignant que le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, était "en contact permanent" avec ses homologues américains.En France, Emmanuel Macron a réuni dans la journée les "représentants des filières impactées" à l'Elysée et a appelé les entreprises françaises à suspendre tous leurs projets d'investissements aux Etats-Unis jusqu'à ce que l'annonce sur une hausse massive des droits de douane à l'encontre de l'Union européenne soit "clarifiée". En Allemagne, le chancelier allemand Olaf Scholz et son ministre de l'Economie se sont montrés alarmistes sur les conséquences de la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump, appelant l'Europe à montrer "ses muscles", tout en évitant de riposter comme une "tête brulée".Alors quelle forme prendra cette riposte européenne ? Quels secteurs sont concernés ? Avec quelles conséquences ? Nos journalistes se sont rendus en Allemagne où les entreprises sont plus dépendantes encore des États-Unis que lors du premier mandat de Donald Trump. Le pays a écoulé l'année dernière pour 161 milliards d'euros de marchandise sur le marché américain, soit plus de 10 % du commerce extérieur contre 8,5 % en 2016. Premier secteur impacté : l'automobile. Nous sommes également allés à Brownsville au Texas où Elon Musk y a installé sa base SpaceX.Les experts :- Dominique SEUX - Editorialiste - Les Echos - Lucie ROBEQUAIN - Directrice de la rédaction – La Tribune dimanche , La Tribune - Sylvie MATELLY - Economiste et directrice de l'Institut Jacques Delors- Florentin COLLOMP - Journaliste spécialiste des questions européennes Le Figaro
C dans l'air du 2 avril 2025 - Le Pen/ Bardella : ce qu'ils préparent...La cour d'appel de Paris va se dépêcher et Marine Le Pen va avoir droit à des délais plus courts que la moyenne pour être rejugée puisqu'elle envisage un nouveau procès dès l'an prochain avec "une décision à l'été 2026", soit bien avant la présidentielle de 2027. "C'est une très bonne nouvelle" a réagi la cheffe de file des députés RN au lendemain de sa condamnation pour détournement de fonds publics à 4 ans de prison, dont 2 ferme sous bracelet électronique, 100 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité avec application immédiate, dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national (devenu Rassemblement national).Un peu plus tôt, lors d'une session de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le ministre de la Justice avait fait savoir qu'il souhaitait "personnellement" que le procès en appel de Marine Le Pen, soit organisé dans le délai "le plus raisonnable possible". "Il appartiendra à la cour d'appel de Paris, parfaitement indépendante dans son organisation, de fixer la date de cet appel", avait ajouté Gérald Darmanin. De son côté le Premier ministre a fait part de ses "interrogations" quant à l'application immédiate de l'inéligibilité à laquelle Marine Le Pen a été condamnée. "Il se trouve que le seul point de l'exécution provisoire fait que des décisions lourdes et graves ne sont pas susceptibles de recours", a affirmé François Bayrou, disant toutefois ne "pas avoir le droit" de critiquer une décision de justice et soutenir, de manière "inconditionnelle", les magistrats. Il a aussi considéré qu'une "réflexion" devait "être conduite" par les parlementaires à propos de cette exécution provisoire de l'inéligibilité.S'engageant dans la même voie, le député Eric Ciotti (Union des droites), allié du Rassemblement national depuis les dernières législatives, a annoncé que son groupe présentera, lors de sa niche parlementaire de juin, une proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire des peines d'inéligibilité, qui installe, selon lui, une "peine de mort politique". "La loi à partir de laquelle les juges ont pris leur décision a été votée par le Parlement" et "c'est le Parlement qui décidera si, oui ou non, il convient de toucher à l'écriture de la loi", lui a répondu François Bayrou. De son côté, Marine Le Pen a réagi à cette annonce dans un entretien accordé au Parisien, indiquant avoir un faible "espoir". "Si on écoute leurs propos récents, il y a toute une série de groupes qui devraient le voter. Maintenant, il peut y avoir beaucoup d'absents…", a-t-elle souligné annonçant dans le même temps qu'elle allait saisir en référé la Cour européenne des droits de l'homme. Parallèlement, le président du RN Jordan Bardella a appelé les militants et sympathisants à se rendre à Paris dimanche prochain pour manifester. Mais contre qui ? Contre quoi ? Après deux jours d'attaques contre la "tyrannie des juges" dans la foulée de la condamnation de Marine Le Pen et du RN, Emmanuel Macron est sorti de son silence ce mercredi 2 avril. Se posant en "garant des institutions", il a notamment "rappelé", en Conseil des ministres, "que l'autorité judiciaire est indépendante" et "que les magistrats doivent être protégés et ont le droit d'être respectés".Des magistrats qui s'inquiètent des attaques répétées contre la justice, et observent une dérive en France comme dans d'autres pays. Dans les colonnes du Monde, le professeur de droit constitutionnel Dominique Rousseau soulignait il y a quelques jours la gravité de l'époque : "Nous sommes dans un moment historique où il y a une tension entre deux formes d'Etat : l'Etat de droit, où être élu par le peuple ne suffit pas ; l'Etat brutal, comme on le voit avec Trump, où l'élection est censée donner tous les droits". Et la France n'est pas à l'abri alertent des hauts magistrats du Conseil d'Etat et de la Cour de cassation.Les déclarations les plus frappantes, ces derniers mois, sont notamment venues du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau : "L'Etat de droit, ça n'est pas intangible, ni sacré", a déclaré l'ancien sénateur LR de Vendée, dans un entretien au Journal du dimanche (JDD), à l'automne 2024. "L'Etat de droit a été dévoyé au point que la règle de droit ne protège plus la société française mais désarme l'Etat régalien. Quand une règle ne protège plus les Français, il faut en changer", a insisté le ministre en février, toujours dans Le JDD. Une position partagée par Laurent Wauquiez qui avait dénoncé un "coup d'État de droit" après la large censure du Conseil constitutionnel de la loi immigration. Il a également indiqué lorsqu'il présidait la région Auvergne-Rhône-Alpes qu'elle ne respecterait le dispositif de la loi "climat et résilience" sur la non-artificialisation des sols, avant finalement de faire machine arrière. Le président du groupe LR à l'Assemblée nationale appelle par ailleurs depuis plusieurs semaines à dissoudre l' Office français de la biodiversité (OFB), après avoir décrit ses agents comme "une coalition d'idéologues". Lors d'une audition devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale, le directeur général de l'OFB, Olivier Thibault, avait rappelé en janvier dernier, que ses agents avaient pour mission (entre autres) d'assurer la police de l'environnement. "Il s'agit de faire appliquer la législation que vous avez vous-même validée, au nom de notre cadre de vie", a-t-il expliqué aux députés. "Des gens me disent que le droit de l'environnement n'est pas aussi important que le 'vrai droit'. C'est choquant !"Les experts :- Benjamin MOREL - constitutionnaliste, maître de conférences en droit public à l'université Paris 2 Panthéon-Assas, auteur de "Le nouveau régime ou l'impossible parlementarisme", publié aux éditions Passés composés - Nathalie SCHUCK - grand reporter pour le magazine Le Point - Nathalie MAURET - reporter politique pour le groupe de presse régionale Ebra - Bernard SANANèS - Politologue, président du cabinet d'études et de conseil Elabe
Plus de 3 ans après le début de l'invasion russe, Moscou continue de grignoter l'Ukraine par son flan Est. Parallèlement, sous la pression des États-Unis de Donald Trump, la question d'un potentiel cessez-le-feu n'a jamais été autant d'actualité. Pour les quelque 7 millions d'Ukrainiens qui ont quitté leur pays, globalement, la question d'un retour à la maison ne se pose pas encore.Ils sont près de 90 000 sur le sol français. Partis dès le début de la guerre, ils ont reconstruit, tant bien que mal, en 3 ans, une nouvelle vie en France.Après Paris et Lyon, c'est à Saint-Nazaire qu'ils sont le plus nombreux.Une ville moyenne, un port de la côte ouest, dont les liens avec l'Ukraine expliquent ce regroupement d'exilés, devenue une communauté très intégrée.«Saint-Nazaire : un port d'attache pour les réfugiés ukrainiens», un Grand reportage de Marie Casadebaig.
Interview réalisée au studio de la radio par Eliane Pérus.Le ténor Frank GRIMAUD évoque son parcours : études de cuisine, reconversion en informatique et base de données , son travail actuel à 'Observatoire Midi Pyrénées en sismologie. A découvrir !Parallèlement il découvre sa voix, intègre des chœurs puis chante dans "Carmen" ou "La Traviata" .Avec Alina BAROUILLET, pianiste, ils fondent "PIANISTENOR" pour rendre accessible la musique classique et l'opéra à des publics éloignés des grandes scènes. Dans ce cadre, il dirige des ateliers de technique vocale.Le 6 avril 2025 à 16h, avec l'octuor "In terra pax" il interprètera le "Requiem" de MOZART en l'église St Jean à Tarbes. Huit voix, un piano, un violon, un violoncelle.....Autre spectacle prévu avec "Les Chanteliers" le 27 avril à la Halle aux Grains de Bagnères de Bigorre en hommage à Edmond DUPLAN . Il en assure l' écriture et la mise en scène.Extraits musicaux du concert en la cathédrale St Etienne de Toulouse que vous entendrez durant le podcast.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais, est condamnée à 5 ans d'inéligibilité, un choc pour ses partisans qui dénoncent une décision politique visant à l'écarter de la course à la présidentielle de 2027.La condamnation de Marine Le Pen crée des remous jusqu'au sommet de l'État, fragilisant potentiellement le gouvernement Bayrou qui devra faire face à une période d'incertitude.À l'étranger, les réactions sont vives, avec le soutien de figures comme Victor Orban ou Elon Musk, qui dénoncent une violation des normes démocratiques.Parallèlement, de nouvelles mesures entrent en vigueur au 1er avril, notamment un durcissement des règles de l'assurance chômage pour les seniors et une baisse de l'indemnisation des arrêts maladie.Le procès de Myriam Jaouen, accusée d'avoir tué un bébé en crèche, s'ouvre à Lyon, soulevant des questions sur le fonctionnement de ces structures.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un choix qui a fait se lever plus d'un sourcil...Le renouvellement des licences Microsoft par l'Éducation nationale, en pleine crise des relations transatlantiques, suscite une vive controverse dans le secteur de la French Tech.Un contrat de plusieurs millions d'euros qui renforce la dépendance aux technologies américaines, malgré des directives appelant pourtant à privilégier des solutions souveraines
Entrepreneur mindset By Ludovic Guckert - Le podcast des coachs et experts de l'accompagnement
Comment manifester ses désirs ? Pourquoi j'ai des sensations de déjà vu ? Aujourd'hui on parle spiritualité, énergie avec les vies parallèles ! Bonne écoute
C dans l'air du 20 mars 2025 - Prêts à financer la défense ?Face au désengagement américain, les Européens pressent le pas pour tenter d'assurer eux-mêmes leur défense. Après avoir validé le plan d'investissements "ReArm Europe" au début du mois, les Vingt-Sept se réunissent de nouveau ce jeudi pour examiner les orientations du Livre blanc sur la défense, présenté par la Commission européenne. On y retrouve les grandes lignes du plan dévoilé par Ursula von der Leyen il y a deux semaines, avec un objectif affiché de 800 milliards d'euros pour réarmer l'Europe d'ici 2030 ainsi que des propositions pour aider les États à augmenter leurs dépenses militaires et renforcer l'industrie de défense. Mais des divergences persistent quant au financement de ce plan.En France, le chef de l'Etat a promis mardi d'augmenter les commandes de Rafale ainsi que "d'importantes décisions pour nos armées" dans les "prochaines semaines", dans le cadre de nouveaux investissements décidés en raison de la "bascule" géopolitique. En quelques semaines, la défense est devenue la priorité du gouvernement. Son budget, de plus de 50 milliards d'euros en 2025, devrait doubler d'ici 2030 pour se rapprocher de 100 milliards d'euros, selon le ministre de la Défense. Mais comment financer le réarmement de la France ? A-t-on les moyens de nos ambitions ? Alors qu'investisseurs et entreprises sont réunis ce jeudi au ministère de l'Economie pour réfléchir à une montée en cadence, dans le contexte de la guerre en Ukraine, Eric Lombard a annoncé ce jeudi la création d'un fonds de 450 millions d'euros dans lequel les Français pourront investir pour financer le secteur de la défense. "Il ne peut pas y avoir de nouveau 'quoi qu'il en coûte'" a prévenu de son côté le gouverneur de la Banque de France. La réunion de ce jeudi répond à "une première question 'Qui va prêter au début aux industries de défense ?'""Mais la question plus difficile qui viendra ensuite, qui est plus difficile, c'est : 'Qui va payer à la fin ?'", a poursuivi François Villeroy de Galhau.Si l'exécutif exclut toute hausse d'impôts, le Premier ministre, François Bayrou, a défendu l'idée d'une "reconquête de la production" sur France Inter, sans préciser comment. En travaillant plus, dans la semaine ou dans l'année et tout au long de la vie, a expliqué de son côté Edouard Philippe alors qu'à gauche c'est l'idée d'un grand emprunt européen et d'une taxe Zucman sur les ultrariches qui est poussée. L'Observatoire européen de la fiscalité dirigé par l'économiste français Gabriel Zucman propose de taxer à hauteur de 2 % ou 3 % le patrimoine des ultrariches européens (plus de 100 millions d'euros) pour financer l'effort de défense du Vieux Continent. Cette taxe rapporterait, en fonction du taux retenu, de 67 milliards à 121 milliards d'euros par an.Parallèlement, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Olivier Faure, Mathilde Panot ou encore Marine Tondelier ont alerté l'éxécutif sur la situation de Vencorex, un sous-traitant stratégique pour la dissuasion nucléaire française, placée en redressement judiciaire en septembre dernier. "On ne peut pas laisser Vencorex fermer" a estimé le leader de la France insoumise que nous avons suivi lors de son déplacement sur le site ce mercredi. Il a également exhorté le gouvernement à cesser "son baratin sur la souveraineté".Nos journalistes sont également allés en Estonie. Ce pays frontalier de la Russie est désormais l'un des pays de l'OTAN qui investit le plus dans sa défense. Il y consacre 3,4 % de son PIB depuis l'année dernière et entend passer à plus de 5 % de son PIB à partir de 2026. "Avec la Russie, nous avons un délai de trois à cinq ans" a expliqué le ministre des Affaires étrangères estonien qui appelle les autres pays européens à investir de la défense européenne. Les experts :- ALAIN PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense- ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro , spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique- SYLVIE MATELLY - Économiste, directrice de l'Institut Jacques Delors, auteure de Géopolitique de l'économie - PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, Université Catholique de Lille PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Acteur clé de la justice pénale, le Parquet est, en France, l'héritier d'une longue tradition historique qui a connu au cours de la période contemporaine une évolution considérable. L'identité même des magistrats du Parquet s'est transformée à mesure des nouveaux enjeux de la politique pénale. Leur rôle essentiel de titulaires de l'action publique se place désormais dans une position stratégique pour la définition, l'organisation et la mise en œuvre d'un ensemble élargi des filières pénales. Les fonctions de représentation de l'institution judiciaire dans les instances des politiques publiques de sécurité se sont multipliées au cours des deux dernières décennies pour le Parquet, qui s'est pleinement investi dans ce rôle récent d'acteur territorial. Parallèlement, ses fonctions de directeur d'enquête n'ont cessé de croître et les cadres d'enquête se sont développés. Ces évolutions l'ont cependant installé dans une position ambigüe, avec parfois des périodes tourmentées et des écueils d'ordre statutaire, budgétaire, technique ou politique. Pour y faire face et les surmonter, les valeurs personnelles, morales et déontologiques des magistrats du Parquet peuvent-elles suffire ou faut-il envisager sa réforme en profondeur ? Telles sont les questions actuelles que l'ensemble des magistrats, des auditeurs de justice ou des étudiants peuvent se poser à la lumière de l'importante évolution de ce corps, de son fonctionnement, de ses missions et de ses vertus. Pour y répondre nous avons le plaisir de recevoir une nouvelle fois dans les podcasts de l'ISP, Francis Nachbar, procureur général honoraire.
C dans l'air du 18 mars 2025 - Trump/ Poutine : un appel... et un accord ?Un coup de fil très attendu. Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine doivent échanger au téléphone ce mardi après-midi pour discuter d'une "normalisation" des relations entre les deux pays et sans doute sceller le sort de l'Ukraine. Il s'agit de la deuxième conversation officielle entre les deux chefs d'Etat, après celle du 12 février qui avait marqué le début du réchauffement des relations entre les Etats-Unis et la Russie. Donald Trump qui se targue d'avoir une relation privilégiée avec Vladimir Poutine va-t-il le convaincre d'accepter un cessez-le-feu de 30 jours ? A quelles conditions ? Le président américain est resté vague évoquant des "partages de certains avoirs ", dont des "terres" et des "usines de production d'énergie". De son côté le Kremlin a émis jusqu'à présent des revendications maximalistes pour cesser les hostilités, dont la cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l'abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan, le démantèlement du pouvoir ukrainien en place. Des conditions rejetées par Kiev qui appelle la Russie à accepter un cessez-le-feu "sans conditions" et demande des garanties de sécurité de la part de ses alliés occidentaux pour garantir une éventuelle trêve. Après trois ans de guerre, l'avenir de l'Ukraine va-t-il se jouer sur un coup de fil ?Sur le front, la Russie accentue la pression et ne donne pas l'impression de vouloir la paix. C'est ce qu'a déclaré Emmanuel Macron ce week-end. Le président de la République poursuit dans les médias son offensive pour convaincre le pays de la réalité de la menace russe, protéiforme, malgré les critiques sur son alarmisme, alors qu'en Allemagne le probable futur chancelier s'est exprimé devant le Parlement avant le vote d'un plan de réarmement. La «guerre contre l'Europe» menée par la Russie rend nécessaire ces investissements géants, notamment militaires, a affirmé Friedrich Merz. "C'est en effet une guerre contre l'Europe, et pas seulement une guerre contre l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a-t-il ajouté. "La manipulation et l'interférence des informations constituent une menace majeure pour la sécurité de l'UE", a alerté de son côté la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. "Nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir que tout cela a sur nous, ni les intentions de leurs auteurs".Parallèlement à son offensive militaire en Ukraine, la Russie est accusée par les Occidentaux de mener une guerre hybride à leur encontre. Au-delà du champ de bataille, la guerre devient alors informationnelle, cybernétique, économique ou diplomatique. Il s'agit par exemple de tirer parti des tensions culturelles, sociales ou politiques qui scindent la société adverse. En première ligne face à la Russie, l'Estonie a vu se multiplier, ces dernières années, les cas de guerre électronique et d'ingérence. Pour le pays, l'exemple le plus marquant reste celui de 2007. Après avoir annoncé qu'une statue datant de l'occupation soviétique serait déplacée, le gouvernement a fait face à une cyberattaque de grande envergure, étalée sur 22 jours. Les sites d'agences gouvernementales, de banques, de plusieurs journaux ainsi que celui du Parlement ont été visés par des attaques qui ont rendu ces sites inaccessibles en les inondant de requêtes artificielles. Depuis cette date, les attaques n'ont jamais cessé et le pays d'1,4 million d'habitants est devenu l'un des leaders mondiaux en matière de cyber défense et de la lutte contre les fakenews. Frontalier de la Russie, l'Estonie est désormais l'un des pays de l'OTAN qui investit le plus dans sa défense. Elle y consacre 3,4 % du PIB depuis l'année dernière et entend passer à plus de 5 % de son PIB à partir de 2026. "Avec la Russie, nous avons un délai de trois à cinq ans" a expliqué le ministre des Affaires étrangères estonien qui appelle à des mesures concrètes contre le Kremlin.Parallèlement au Proche-Orient, la trêve a pris fin à Gaza. Au moins 410 personnes sont mortes, dont le chef du gouvernement du Hamas, selon le ministère de la santé sur place, dans des frappes israéliennes menées cette nuit. Israël accuse le Hamas de refuser de libérer les otages. "Je peux confirmer que la reprise des combats intenses s'est faite en totale coordination avec Washington", a affirmé le porte-parole du gouvernement israélien. Après avoir suspendu les livraisons de l'aide humanitaire, il y a seize jours, coupé la dernière ligne électrique qui alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire il y a une semaine, l'Etat hébreu frappe de nouveau brutalement l'enclave palestinienne. Le Hamas, de son côté, a averti que ces bombardements mettaient en péril le sort des otages et a estimé que Benjamin Netanyahu utilisait la guerre à des fins politiques. Le Premier ministre israélien devait comparaître ce mardi dans trois affaires de corruption. L'audience a été annulée.Les experts :- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales chez SynopiaPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 13 mars 2025 - Poutine: "La Russie soutient la trêve"L'accord de cessez-le-feu conclu mardi entre l'Ukraine et les États-Unis attend toujours l'aval russe alors que sur le front, la trêve semble encore loin, notamment dans la région russe de Koursk, en partie envahie par l'armée ukrainiens depuis août 2024 et que les Russes sont en train de reprendre. C'est dans ce territoire frontalier de l'Ukraine que Vladimir Poutine a effectué une rare visite sur le terrain mercredi soir. Vêtu d'un uniforme militaire, il a ordonné à ses troupes de "libérer complètement" la région Koursk et de poursuivre les opérations en territoire ukrainien. Il a également demandé que les soldats ukrainiens capturés soient "traités comme des terroristes". Le chef d'Etat russe qui est resté silencieux sur la proposition d'un cessez-le-feu de 30 jours devrait s'exprimer aujourd'hui à l'occasion d'une conférence de presse prévue dans la foulée de sa rencontre avec son homologue biélorusse. Mais en fin de matinée, son conseiller diplomatique a déjà indiqué qu'un cessez-le-feu donnerait "un répit" à l'armée ukrainienne et qu'il n'est "pas propice" à un règlement "durable" du conflit. La Russie a également averti qu'elle considérerait l'envoi de soldats de la paix européens en Ukraine comme un "conflit armé direct" avec Moscou. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé ce jeudi l'absence de réponse russe à la proposition américaine de trêve de 30 jours en Ukraine, accusant Moscou de chercher à "prolonger la guerre". "Nous espérons que la pression des États-Unis" permettra de "contraindre la Russie à mettre fin à la guerre", a-t-il ajouté.Des négociateurs américains ont décollé mercredi pour la Russie en vue d'obtenir un feu vert à la proposition d'un cessez-le-feu. De son côté Donald Trump a dit espérer que Vladimir Poutine acceptera un cessez-le-feu et menacé le Kremlin de représailles économiques en cas de refus. « Sur le plan financier, je peux faire des choses qui seraient très mauvaises pour la Russie. Je ne veux pas faire ça parce que je veux la paix", a-t-il ainsi lancé, laissant planer le doute sur ses pensées exactes. Le président américain devrait s'entretenir dans la semaine avec le maître du Kremlin. D'ici là, Donald Trump poursuit sa guerre commerciale, avec l'entrée en vigueur d'une taxe de 25 % sur les importations d'acier et l'aluminium, avant toute une série d‘autres produits taxés à partir du 1er avril. L'Europe dans la foulée a annoncé hier la riposte et Donald Trump a menacé de répondre à la décision de Bruxelles en taxant de 200 % le champagne et les vins français et européens. Un jeu de ping-pong qui fait reculer la Bourse de Paris ce jeudi et déstabilise Wall Street depuis dimanche. Optimistes après l'élection, les marchés redoutent désormais l'impact d'une guerre commerciale menée par le président américain. Inquiets, les investisseurs craignent les conséquences de sa politique économique alors que se multiplient les signaux d'alerte. Ainsi les dépenses de consommation des ménages américains ont baissé en janvier 2025, la bourse connaît une dégringolade, en particulier chez certaines places fortes comme Tesla. Le chômage a connu une hausse en février et la prévision de croissance américaine pour le premier trimestre 2025 est désormais de - 1,5 %.Parallèlement, ces derniers jours, les témoignages de salariés fédéraux licenciés quelques mois après avoir déposé un bulletin au nom du candidat républicain dans les urnes se multiplient dans les médias américains et sur les réseaux sociaux. En un mois, ce sont plus de 60 000 Américains qui ont dû précipitamment faire leurs cartons, victimes inattendues des brutales coupes budgétaires opérées par Elon Musk et ses équipes. Et c'est loin d'être terminé. Le ministère américain de l'Éducation, que Donald Trump entend supprimer, a annoncé le licenciement de près de la moitié de son personnel avant son démantèlement complet, alors que 23 postes, dont celui de la scientifique en chef, vont être supprimés à la Nasa. Au-delà de réduire drastiquement le nombre de ses fonctionnaires, Donald Trump s'en prend aussi aux scientifiques et à la recherche. Une politique qui passe par le licenciement de nombreux chercheurs, la réduction des budgets mais aussi par la suppression de très nombreuses données et de très nombreux travaux. Des milliers de pages web sur un certain nombre de sites d'agences fédérales ont été supprimées de façon assez systématique car elles contenaient des termes désormais interdits, qu'on ne peut plus utiliser à la fois dans la communication mais également dans la recherche. "Équité", "femme", "trauma", "inégalité", "injustices", "racisme", "pollution" sont tous autant de termes qui désormais posent problème à l'administration de Donald Trump. Des photos sont également effacées par l'armée américaine. D'après une enquête de l'Associated Press, au moins vingt-six mille photos des archives numériques du Pentagone devraient être supprimées pour gommer toute référence aux programmes favorisant "diversité, équité et inclusion". Les experts :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Dominique MOÏSI - Géopolitologue - conseiller spécial de l'Institut Montaigne- Sylvie MATELLY - Économiste - Directrice de l'Institut Jacques Delors- Laurence NARDON - Chercheure - Responsable du programme États-Unis de l'IFRI, Institut Français des Relations Internationales- Alain MARTY (en Duplex) - Président du wine business clubPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Un premier roman pour le comédien Jean-Christophe Folly qui revient avec humour et sensibilité sur le désenchantement de sa génération, celle qu'on a appelée «black blanc beur» dans le Paris de la fin des années 80. Dans ce premier roman, la parole est omniprésente. Le fait que Jean-Christophe Folly arpente les plateaux de théâtre et de cinéma depuis près de 20 ans, n'y est peut-être pas étranger.«Benoit blues» : c'est l'histoire de cet homme, Benoît, un homme qui n'aime personne et qui a du mal à accepter qui il est, se suicide dès les premières pages du roman.Après sa mort, son ami de longue date Geoffrey récupère son journal de bord. Invité : Jean-Christophe Folly. Comédien et écrivain français d'origine togolaise. Son premier roman « Benoit Blues » paraît aux éditions Mémoires d'encrier. Parallèlement, il joue dans « Dolorosa », une pièce adaptée des Trois sœurs de Tchekhov au Théâtre du Rond-Point jusqu'au 18 mars 2025.Programmation musicale : L'artiste Babx avec son titre «Les héros».
Un premier roman pour le comédien Jean-Christophe Folly qui revient avec humour et sensibilité sur le désenchantement de sa génération, celle qu'on a appelée «black blanc beur» dans le Paris de la fin des années 80. Dans ce premier roman, la parole est omniprésente. Le fait que Jean-Christophe Folly arpente les plateaux de théâtre et de cinéma depuis près de 20 ans, n'y est peut-être pas étranger.«Benoit blues» : c'est l'histoire de cet homme, Benoît, un homme qui n'aime personne et qui a du mal à accepter qui il est, se suicide dès les premières pages du roman.Après sa mort, son ami de longue date Geoffrey récupère son journal de bord. Invité : Jean-Christophe Folly. Comédien et écrivain français d'origine togolaise. Son premier roman « Benoit Blues » paraît aux éditions Mémoires d'encrier. Parallèlement, il joue dans « Dolorosa », une pièce adaptée des Trois sœurs de Tchekhov au Théâtre du Rond-Point jusqu'au 18 mars 2025.Programmation musicale : L'artiste Babx avec son titre «Les héros».
La perspective de missions habitées vers Mars soulève des défis majeurs, notamment en matière de construction d'habitats capables de protéger les astronautes des conditions extrêmes de la planète rouge. Transporter des matériaux de construction depuis la Terre étant coûteux et complexe, les scientifiques explorent des solutions utilisant les ressources disponibles sur place, une approche connue sous le nom d'utilisation des ressources in situ (ISRU).Le régolithe martien comme matériau de baseLe sol martien est recouvert d'une couche de poussière et de fragments rocheux appelée régolithe. Abondant et accessible, le régolithe est envisagé comme composant principal pour la fabrication de structures sur Mars. Cependant, pour en faire un matériau de construction solide, il nécessite un liant efficace.Inspiration des techniques de la Rome antiqueLes Romains de l'Antiquité utilisaient des additifs organiques, tels que le sang animal, pour améliorer les propriétés mécaniques de leurs matériaux de construction. Cette pratique augmentait la résistance et la durabilité de leurs édifices. S'inspirant de cette méthode, des chercheurs ont proposé d'utiliser des fluides corporels humains, notamment le sang et l'urine, comme liants pour le régolithe martien. Cette approche vise à créer un béton martien robuste en exploitant les ressources humaines disponibles sur place.Propriétés des fluides corporels comme liantsLe sang humain contient des protéines, telles que l'albumine, qui possèdent des propriétés adhésives. Lorsqu'elles sont mélangées au régolithe, ces protéines peuvent former des liaisons solides entre les particules, produisant un matériau comparable au béton. De même, l'urine contient de l'urée, une substance capable de dénaturer les protéines et d'améliorer leur capacité à lier les particules solides. L'ajout d'urine au mélange pourrait ainsi renforcer davantage le matériau obtenu.Avantages et défis de cette approcheL'utilisation de fluides corporels présente plusieurs avantages :- Réduction de la dépendance aux ressources terrestres : en exploitant des matériaux disponibles sur Mars et produits par les astronautes eux-mêmes, cette méthode diminue le besoin d'approvisionnements depuis la Terre.- Production continue de matériaux : les astronautes génèrent quotidiennement des fluides corporels, offrant une source régulière de liant pour la construction.Cependant, cette approche soulève également des défis :- Quantité de fluides nécessaire : la production de volumes suffisants de sang et d'urine pour des constructions à grande échelle pourrait être contraignante et affecter la santé des astronautes.- Aspects éthiques et psychologiques : l'idée d'utiliser des fluides corporels dans les matériaux de construction peut susciter des réticences et nécessite une acceptation culturelle et individuelle.Perspectives futuresBien que prometteuse, cette technique nécessite des recherches supplémentaires pour évaluer sa faisabilité pratique et son impact sur la santé des astronautes. Parallèlement, d'autres solutions sont explorées, telles que l'utilisation de bactéries ou de champignons pour produire des liants biologiques, ou encore la mise au point de polymères synthétiques à partir de ressources martiennes. L'objectif ultime est de développer des méthodes de construction durables et efficaces, permettant l'établissement de colonies humaines autonomes sur Mars. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La perspective de missions habitées vers Mars soulève des défis majeurs, notamment en matière de construction d'habitats capables de protéger les astronautes des conditions extrêmes de la planète rouge. Transporter des matériaux de construction depuis la Terre étant coûteux et complexe, les scientifiques explorent des solutions utilisant les ressources disponibles sur place, une approche connue sous le nom d'utilisation des ressources in situ (ISRU).Le régolithe martien comme matériau de baseLe sol martien est recouvert d'une couche de poussière et de fragments rocheux appelée régolithe. Abondant et accessible, le régolithe est envisagé comme composant principal pour la fabrication de structures sur Mars. Cependant, pour en faire un matériau de construction solide, il nécessite un liant efficace.Inspiration des techniques de la Rome antiqueLes Romains de l'Antiquité utilisaient des additifs organiques, tels que le sang animal, pour améliorer les propriétés mécaniques de leurs matériaux de construction. Cette pratique augmentait la résistance et la durabilité de leurs édifices. S'inspirant de cette méthode, des chercheurs ont proposé d'utiliser des fluides corporels humains, notamment le sang et l'urine, comme liants pour le régolithe martien. Cette approche vise à créer un béton martien robuste en exploitant les ressources humaines disponibles sur place.Propriétés des fluides corporels comme liantsLe sang humain contient des protéines, telles que l'albumine, qui possèdent des propriétés adhésives. Lorsqu'elles sont mélangées au régolithe, ces protéines peuvent former des liaisons solides entre les particules, produisant un matériau comparable au béton. De même, l'urine contient de l'urée, une substance capable de dénaturer les protéines et d'améliorer leur capacité à lier les particules solides. L'ajout d'urine au mélange pourrait ainsi renforcer davantage le matériau obtenu.Avantages et défis de cette approcheL'utilisation de fluides corporels présente plusieurs avantages :- Réduction de la dépendance aux ressources terrestres : en exploitant des matériaux disponibles sur Mars et produits par les astronautes eux-mêmes, cette méthode diminue le besoin d'approvisionnements depuis la Terre.- Production continue de matériaux : les astronautes génèrent quotidiennement des fluides corporels, offrant une source régulière de liant pour la construction.Cependant, cette approche soulève également des défis :- Quantité de fluides nécessaire : la production de volumes suffisants de sang et d'urine pour des constructions à grande échelle pourrait être contraignante et affecter la santé des astronautes.- Aspects éthiques et psychologiques : l'idée d'utiliser des fluides corporels dans les matériaux de construction peut susciter des réticences et nécessite une acceptation culturelle et individuelle.Perspectives futuresBien que prometteuse, cette technique nécessite des recherches supplémentaires pour évaluer sa faisabilité pratique et son impact sur la santé des astronautes. Parallèlement, d'autres solutions sont explorées, telles que l'utilisation de bactéries ou de champignons pour produire des liants biologiques, ou encore la mise au point de polymères synthétiques à partir de ressources martiennes. L'objectif ultime est de développer des méthodes de construction durables et efficaces, permettant l'établissement de colonies humaines autonomes sur Mars. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 4 mars 2025 - Ukraine : Trump suspend l'aide militaireForcer la paix en Ukraine et accentuer la guerre commerciale. Après la rencontre de vendredi à la Maison-Blanche, qui a tourné en affrontement verbal, devant les caméras du monde entier, entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et JD Vance, les États-Unis ont décidé de resserrer encore l'étau sur le dirigeant ukrainien, en décidant cette nuit de la suspension de l'aide militaire cruciale à Kiev. "Ce gars ne veut pas de paix tant qu'il a le soutien des États-Unis", a écrit hier Donald Trump sur son réseau social. Le président américain a ordonné une "pause" dans les livraisons d'armes et de munitions, accordées par son prédécesseur aux Ukrainiens en guerre contre la Russie.Le vice-président américain JD Vance a, de son côté, estimé sur Fox News que le président ukrainien avait "montré un refus clair de s'engager dans le processus de paix". "Il n'y était pas encore, et je pense, franchement, qu'il n'y est toujours pas, mais je pense que nous finirons par y arriver. Il le faut", a-t-il dit.Avec ce gel de l'aide militaire, l'administration Trump entend contraindre le dirigeant ukrainien à accepter un cessez-le-feu sans conditions. Obtenir des garanties de sécurité américaines est "d'une importance existentielle" pour Kiev, mais aussi pour l'Union européenne, a martelé ce mardi le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, lors d'une conférence de presse. L'Ukraine s'est dit "déterminée à poursuivre sa coopération" avec Washington et prête à signer "à tout moment" l'accord-cadre sur l'exploitation de ses ressources naturelles par les États-Unis, mais elle ne fera pas de concessions territoriales. Kiev a également indiqué "discuter" avec les Européens de la possibilité de remplacer l'aide militaire américaine.L'UE, par la voix de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a dans la matinée dévoilé un plan pour "réarmer l'Europe" qui doit lui permettre de mobiliser près de 800 milliards d'euros pour sa défense, et fournir une aide immédiate à l'Ukraine, alors que la décision américaine se fait déjà ressentir dans le principal centre logistique en Pologne. La situation est "très grave" a déclaré le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, soulignant que cette décision américaine "d'une grande importance politique" a été prise "sans aucune information ni consultation" des alliés de l'OTAN. Dans une interview à CNN, le président finlandais Alexander Stubb a proposé de son côté que l'Ukraine devienne automatiquement membre de l'OTAN si la Russie venait à rompre un cessez-le-feu, se faisant l'écho d'une suggestion émise par un sénateur américain proche de Donald Trump. Mais le président américain, lui, exclut l'idée d'une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN - ligne rouge pour Moscou - et le vice-président américain s'en est encore pris aux Européens, les appelant à être "réalistes", plaidant le fait que "cette guerre ne peut pas durer indéfiniment." Déjà à la mi-février, l'ex-sénateur de l'Ohio avait stupéfié les responsables européens en se lançant dans une violente attaque contre les démocraties européennes et en les appelant à rompre le "cordon sanitaire" avec l'extrême droite. L'altercation avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 28 février dans le Bureau ovale, a illustré le poids prédominant qu'il occupe désormais à la Maison-Blanche et son souhait de radicaliser la politique étrangère américaine.Parallèlement, le président américain a décidé d'intensifier sa guerre commerciale. Depuis ce matin, les produits canadiens et mexicains qui entrent sur le sol américain sont taxés à 25 %, et les droits de douane sur les produits chinois sont passés à 20 %. En réponse, le Canada et la Chine ont décidé d'imposer des taxes sur les produits américains.Les experts :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS, auteur de La guerre des mondes- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Laure MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro, auteure de "Qui est vraiment Donald Trump ?"- Antoine VITKINE - Journaliste, réalisateur du documentaire "Opération Trump : les espions russes à la conquête de l'Amérique"- Anastasia FOMITCHOVA (en duplex de Kiev) - Docteur en sciences politiques rattachée à la chaire d'études ukrainienne de l'université d'Ottawa.
C dans l'air du 27 février 2025 - Et maintenant... Trump insulte l'EuropeDonald Trump poursuit ses menaces contre l'Europe. Après le Canada et le Mexique, le président américain a annoncé que les produits européens feront également l'objet "prochainement" de 25 % de droits de douane. Selon l'ancien animateur de téléréalité, volontiers provocateur, l'Union Européenne a "été conçue pour entuber les États-Unis". Bruxelles a vite réagi promettant de répliquer "fermement" et "immédiatement". "Les États-Unis aujourd'hui ne sont plus nos alliés", a affirmé la députée européenne Valérie Hayer, présidente de Renew Europe et secrétaire générale déléguée de Renaissance. "Ils ne sont pas nos adversaires, j'espère qu'ils ne le deviendront pas", a-t-elle ajouté avant d'appeler "à réagir" et à "sortir de notre dépendance notamment vis-à-vis des États-Unis".Alors les États-Unis sont-ils toujours nos alliés ? Nous défendront-ils demain ? L'Amérique est-elle devenue un adversaire ? Ces questions hantent les dirigeants européens depuis que Donald Trump a annoncé vouloir entamer des négociations sur la guerre en Ukraine avec Moscou, et seulement Moscou. Elles se posent avec plus d'urgence encore depuis que les États-Unis ont voté une résolution sur l'Ukraine au côté de la Russie et de ses alliés comme la Corée du nord, contre les pays de l'Union européenne. Le président américain épouse désormais la rhétorique du Kremlin sur l'origine du conflit, et sur l'illégitimité du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, quand J. D. Vance et Elon Musk apportent leur soutien à l'extrême droite européenne.Lors de la grande conférence internationale consacrée aux questions de sécurité, à Munich, le vice-président des États-Unis était venu déclarer son soutien au parti d'extrême droite allemand AfD, en pleine campagne des élections législatives allemandes, et a attaqué avec véhémence les démocraties libérales de l'UE, affirmant – sans hésiter à recourir à moult exagérations et fake news – que le vrai danger pour l'Europe ne vient pas de la Russie, mais bien de l'intérieur, sécrété par des ennemis qui poussent les Européens à "oublier leurs valeurs démocratiques communes avec les États-Unis". De son côté, le patron de X, Tesla et SpaceX a multiplié pendant la campagne les appels à voter pour le parti d'Alice Weidel, à base de messages sur son réseau social, de tribunes dans la presse et de déclarations polémiques. Dans ses interventions, le conseiller spécial du président américain Donald Trump, n'a pas hésité à utiliser l'insulte et la désinformation pour soutenir l'AfD. Finalement, le principal parti d'extrême droite outre-Rhin a réalisé une percée historique lors des élections fédérales anticipées, recueillant 20,8 % des suffrages, dans un pays où la libération des paroles et des actes relevant du néonazisme inquiète. Les équipes de #cdanslair sont allées à la rencontre d'un professeur harcelé et agressé, pour avoir tenté de dénoncer les agissements – documentés – de certains de ses élèves.En France, également, l'inquiétude est là après plusieurs agressions en quelques jours. Ainsi le 22 février dernier Anton Burel, élu de la commune de Cintré, à l'ouest de Rennes, a été passé à tabac à la sortie d'un bar de sa ville. Il s'était interposé face à cinq hommes qui entonnaient des chants racistes et faisaient un salut nazi. Quelques jours plus tôt à Paris, six militants d'extrême droite ont été mis en examen après l'attaque contre une conférence antifasciste dans le Xème arrondissement. Une vingtaine d'individus, cagoulés et armés de tessons de bouteille, criant "Paris est nazi" avaient roué de coups deux personnes dont un membre de la CGT qui avait également reçu des coups de couteau. À Angers, trois hommes ont été interpellés ces derniers jours. Ils sont soupçonnés d'avoir tabassé, fin janvier, quatre étudiants. Ceux-ci ont été frappés après avoir refusé d'effectuer des saluts nazis.Parallèlement aux États-Unis, Donald Trump a partagé sur Truth Social, son réseau attitré, une vidéo, générée par IA, qui semble mettre en images le plan présenté début février par le président américain qui passerait par une prise de contrôle par les États-Unis de la bande de Gaza, dévastée par plus de 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, et par le déplacement de ses 2,4 millions d'habitants. Statue du président américain en or, Elon Musk dégustant du humus, Donald Trump et Benyamin Netanyahou, en maillot de bains, allongés sur un transat à la plage, un cocktail à la main, profitant de Gaza Beach, devant la Trump tower Gaza… Les images qui ne s'accompagnent d'aucun commentaire ont fait le tour du monde. Si des internautes se sont interrogés sur un possible piratage des comptes du président américain, elle n'a fait l'objet jusqu'ici d'aucun démenti.Les experts :- Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter , chroniqueuse - L'Express - Corentin SELLIN - Historien spécialiste des États-Unis, chroniqueur - Les Jours - Frédéric CHARILLON - Professeur de relations internationales– Université Paris Cité et Essec, auteur de Géopolitique de l'intimidation - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur l'enlèvement d'Abdoul Sacko en Guinée, les résultats des législatives en Allemagne et le nombre d'exécutions en Iran en 2024. Soudan : vers la création d'un gouvernement parallèle ? Réunis au Kenya, les Force de soutien rapide du général Hemedti et leurs alliés ont signé une charte pour créer un gouvernement parallèle au Soudan. Qu'est-ce que la création de ce gouvernement pourrait changer au conflit ? Cette annonce faite à Nairobi peut-elle avoir des conséquences sur les relations entre le Soudan et le Kenya ?Avec Marc Lavergne, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Corne de l'Afrique et du Moyen-Orient. Guinée : que sait-on de l'enlèvement d'Abdoul Sacko ? L'opposant cadre de la coalition des Forces vives de Guinée a été retrouvé le lendemain de son enlèvement par des hommes cagoulés, dans « un état critique » selon ses avocats. Que sait-on aujourd'hui des circonstances de son enlèvement ? Que pourrait-on lui reprocher ?Avec Me Sekou Keïta, un des avocats d'Abdoul Sacko. Allemagne : le parti conservateur en tête des élections législatives En Allemagne, la CDU-CSU conservatrice de Friedrich Merz est arrivée en tête des élections législatives avec 29%, alors que l'extrême droite réalise un score historique de 19,5%. Doit-on s'attendre à un changement drastique de la politique allemande avec ces résultats ? Comment expliquer cette percée historique de l'AfD ? Quelles sont désormais les alliances possibles ?Avec Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin. Iran : comment expliquer l'augmentation des exécutions ? Un rapport de l'ONU alarme sur le nombre d'exécutions en Iran lors de l'année 2024. Ils sont 975 condamnés à mort à avoir été exécutés sur cette année. Qu'est-ce qui peut expliquer un nombre aussi élevé ?Avec Clément Therme, chargé de cours à l'Université Paul-Valery de Montpellier, spécialiste de l'Iran.
Samedi 22 février, à Nairobi au Kenya, les Forces de soutien rapide et 24 organisations soudanaises ont signé une charte pour jeter les bases « d'un gouvernement de paix et d'unité ». Un gouvernement « parallèle » à celui de Port-Soudan, qui fait craindre pour l'unité du pays, déchiré par la guerre. Liza Fabbian a interrogé le chercheur Marc Lavergne sur les implications de cette initiative du général Hemedti, le commandant des Forces de soutien rapide (FSR) en guerre contre l'armée soudanaise. RFI : Quels sont les acteurs signataires de cette Charte pour un « gouvernement de paix et d'unité » au Soudan ? Marc Lavergne : Alors c'est une coalition qui s'est regroupée autour des Forces de Soutien Rapide, mais qui a réussi à agréger beaucoup d'éléments de la société civile, ceux qui ont mené la révolution pacifique depuis avril 2019, c'est-à-dire le mouvement Taqaddum, le mouvement progrès qui rassemble les jeunes de la capitale, ceux qui ont fait ce printemps de Khartoum, et puis des forces régionales et locales aussi. Dans cette coalition, il y a toutes sortes de formations, de partis politiques ou de groupes qui sont eux-mêmes divisés. C'est-à-dire que les personnes qui ont signé cette charte ne sont pas forcément les figures de proue de ces mouvements. Donc il reste à savoir s'il n'y a pas des réticences à l'intérieur de chacun des mouvements signataires de cette Charte pour un nouveau gouvernement. Comment expliquer ce développement et pourquoi est-ce qu'il survient maintenant ? On peut considérer que ce timing correspond à une montée en puissance de l'armée qui gagne du terrain sur plusieurs fronts. Dans la capitale Karthoum d'abord, qui a été en grande partie reprise par l'armée, et puis dernièrement, une capitale régionale qui est El Obeid au centre du pays dans le Kordofan. L'armée se considère comme propriétaire de l'État soudanais puisqu'elle l'a dirigé pratiquement en continu depuis l'indépendance en 1956. Mais il y a aussi des facteurs externes, puisque l'armée est soutenue par des pays comme l'Iran, la Turquie et éventuellement aussi la Russie et la Chine. Et puis sur la scène internationale, bien sûr, il faut peut-être relier cette mobilisation au fait qu'il y a un nouveau président aux États-Unis, qui a décidé de soutenir l'armée. Quel impact la création d'un gouvernement parallèle par les Forces de Soutien Rapide peut-elle avoir sur l'avenir du Soudan selon vous ? On ne voit pas très bien quel est le ciment qui peut donner de l'élan à ce mouvement. Alors, il peut y avoir un soutien extérieur, mais je crois que chacun des groupes qui constitue ce mouvement lutte d'abord pour ses objectifs propres, du côté de l'armée, il y a quand même cette solidité et cette discipline, qui lui a permis de gagner du terrain très progressivement. Alors, est-ce que ce nouveau mouvement civilo-militaire va être capable de s'équiper en armes ? Parce que c'est finalement l'armement qui va décider, c'est la capacité militaire à reprendre l'ensemble du pays. Est-ce qu'on pourrait se diriger vers un scénario à la libyenne avec la signature de cette Charte ? Je crois que la grande différence, c'est que la Libye est un pays producteur de pétrole, donc il n'y a pas de difficultés financières majeures alors que le Soudan est un pays totalement dévasté, ruiné, avec des centaines de milliers de morts, avec des gens déplacés par millions dans les pays voisins et sans aucune ressource propre actuellement. Certains parlent déjà d'une partition militaire de fait au Soudan, pour vous, il n'y a pas de risque de division territoriale à moyen terme ? Non, je ne pense pas. Le Darfour, par exemple, on a souvent pensé que la région voulait prendre son indépendance, un peu comme le Sud-Soudan. Mais il n'y a jamais eu de mouvement de revendication pour une indépendance au Darfour, ni même dans les Monts Nouba. Ce qui est demandé par toutes ces provinces périphériques, c'est d'être traités sur un pied d'égalité avec la vallée du Nil, avec ce Soudan utile qui a toujours dominé l'ensemble du pays. À quoi peut-on s'attendre quant à la création de ce futur gouvernement de paix et d'unité selon vous ? Dans cette fédération pour un nouveau gouvernement, il reste des parties qui sont assez distinctes les unes des autres. Et tout ça n'indique aucune amorce de rapprochement entre elles. Donc, il y aura un partage peut être des postes de responsabilité, des postes ministériels. Mais est-ce que ces ministres auront une administration, auront quelque chose à gérer, ou bien est-ce que c'est simplement un jeu d'annonces pour la communauté internationale, pour faire un peu comme ce qu'à fait l'armée qui s'est dotée elle-aussi d'un gouvernement civilo-militaire, qui prétend d'être le gouvernement légal du pays. Donc c'est aussi une réponse à cela ? En effet, parce que cette initiative de l'armée lui permet de développer des missions à l'étranger, des ambassades, d'être reconnue de parler aux autres États de la région et au reste du monde. Et en face, ceux qui ne sont pas organisés, apparaissent comme des rebelles. Bien qu'ils soient eux-mêmes les héritiers de la transition démocratique, et de partis ancrés dans l'histoire du Soudan. À lire aussiSoudan: les FSR du général Hemedti et leurs alliés signent une «charte» pour créer un gouvernement parallèle
Le président américain Donald Trump poursuit sa politique de licenciements massifs au sein de l'administration fédérale. Exemple: le CDC, l'agence en charge de la prévention et du contrôle des maladies, où près de 10% des employés, dont 1 700 scientifiques, sont concernés par ces coupes budgétaires, menées sous la houlette d'Elon Musk et de son organisme pour l'efficacité budgétaire. Ces licenciements suscitent une vive opposition, comme l'a constaté notre correspondant Édouard Maille à Atlanta. De nombreux employés et élus démocrates sont descendus dans les rues de la capitale de la Géorgie pour dénoncer la brutalité et les dangers que ces purges représentent, selon eux, pour la santé publique.Parmi les manifestants à Atlanta, Ann Malarcher, analyste en santé récemment licenciée, exprime son désarroi face à des procédures chaotiques : accès informatique coupé immédiatement, instructions contradictoires pour restituer son matériel et absence totale de communication. Ce climat de confusion est partagé par de nombreux employés. Selon l'élue démocrate Saira Draper, les victimes de cette purge redoutent désormais des représailles s'ils osent protester. Le manque de préparation et la suppression soudaine de postes compromettent des projets de recherche de plusieurs années ainsi que la gestion de données essentielles.Les experts en santé publique s'inquiètent des conséquences de ces licenciements sur la lutte contre les épidémies. Katrina Kretsinger, spécialiste des maladies infectieuses, cite l'épidémie de rougeole au Texas, où le manque de personnel et de ressources entrave la surveillance et le diagnostic. John Besser, ancien responsable du CDC, alerte sur la rupture des collaborations internationales, alors que les maladies ne connaissent pas de frontières. Cette restructuration s'inscrit dans une refonte plus large du ministère de la Santé, désormais dirigé par R.F. Kennedy, connu pour ses positions anti-vaccins, en contradiction avec les recommandations des experts du CDC. Trois ans de guerre en Ukraine : quel avenir pour la relation entre Washington et Kiev ?Depuis trois ans, l'Ukraine fait face à la Russie dans une guerre de plus en plus difficile pour Kiev. L'usure du conflit, la perte de terrain et un bouleversement des relations avec son principal soutien militaire, les États-Unis, marquent cette période. L'arrivée de Donald Trump au pouvoir a chamboulé ces relations, comme l'explique Martin Quincez, directeur du German Marshall Fund à Paris et spécialiste de la politique étrangère américaine.Selon lui, la relation entre les États-Unis et l'Ukraine est en pleine mutation sous l'influence de Donald Trump, qui adopte une approche transactionnelle. Contrairement à Joe Biden, qui défendait la souveraineté ukrainienne face à la Russie, Trump estime que l'Ukraine fait partie de la sphère d'influence russe et veut négocier un accord où Kiev devrait rembourser une partie de l'aide américaine. Une logique qui rappelle du «racket», selon certains responsables ukrainiens. Donald Trump met la pression sur Volodymyr Zelensky, qu'il qualifie de «dictateur sans élection», cherchant ainsi à forcer un cessez-le-feu favorable aux intérêts américains et russes. Pourtant, les livraisons d'armes américaines se poursuivent, car elles restent un levier stratégique dans ces négociations.Parallèlement, l'administration Trump pourrait redéfinir profondément les alliances internationales des États-Unis. L'Europe tente de compenser un éventuel désengagement américain en renforçant son soutien militaire et économique à Kiev pour éviter une capitulation face à Moscou. Mais Donald Trump, en repensant les relations transatlantiques sous un prisme purement mercantile, remet en cause le fonctionnement de l'OTAN et exige un retour sur investissement de la part des alliés européens. Cette vision pourrait durablement transformer l'ordre international en instaurant des relations basées sur des échanges financiers plutôt que sur des principes de défense commune.Haïti : Un policier kényan de la MMAS tué lors d'une patrouilleHaïti a connu un nouveau week-end de violences marqué par des attaques de gangs contre des civils et les forces de l'ordre. Parmi les victimes, des brigadiers haïtiens et un policier kényan de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS), blessé par balle lors d'une patrouille dans l'Artibonite avant de succomber à ses blessures. Il s'agit du premier décès au sein de cette mission déployée depuis six mois, qui peine à stabiliser la situation sécuritaire. Malgré la présence de 1 000 policiers étrangers, majoritairement kenyans, la violence des gangs ne cesse d'augmenter.Face à cette situation, la République dominicaine a décidé de renforcer la surveillance à sa frontière avec Haïti. Le gouvernement de Saint-Domingue, qui place la lutte contre l'immigration clandestine au cœur de ses priorités, demande également un financement accru pour la MMAS. Pendant ce temps, les gangs poursuivent leur progression, rendant la capitale toujours plus instable et menaçant davantage la mission internationale.Journal de la 1èreEn Martinique, le protocole contre la vie chère signé en octobre 2024 poursuit son chemin.
C dans l'air du 19 février 2025 - Bayrou s'embourbe... Retailleau s'envoleL'affaire Bétharram ne quitte plus l'Assemblée nationale. Pour la troisième fois, ce mardi, François Bayrou a été questionné par la gauche pendant les questions au gouvernement, sur l'affaire des violences au sein cette école catholique des Pyrénées-Atlantiques, situé à proximité de son fief de Pau. Le chef du gouvernement, maire de Pau et ancien ministre de l'Education, est accusé d'avoir menti lorsqu'il a affirmé n'avoir jamais été informé de ces faits et d'être intervenu dans la première enquête ouverte fin 1997 concernant le père Carricart, ex-directeur de l'institution.Le parquet de Pau mène une nouvelle enquête depuis un an sur une centaine de plaintes visant des faits présumés de violences, agressions sexuelles et viols commis dans cet établissement privé catholique du Béarn pendant des décennies. Le chef du gouvernement, originaire de la région, a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cette institution et son épouse y a enseigné le catéchisme.Questionné sur son éventuelle intervention après la diffusion des témoignages d'un gendarme et d'un juge en charge de l'enquête en 1998, le Premier ministre a affirmé n'être "jamais" intervenu dans l'affaire, "ni de près ni de loin". En revanche, ceux qui savaient à partir de 1998 auraient dû faire et n'ont rien fait, a-t-il affirmé, renvoyant à la responsabilité de trois anciens ministres socialistes qui lui ont succédé quand il a quitté le ministère de l'Education nationale en mai 1997. À la veille d'une motion de censure socialiste, qui ne devrait pas aboutir ce mercredi en fin de journée, faute d'avoir le soutien du Rassemblement national, François Bayrou a donc décidé de contre-attaquer. Mise en cause nommément, Élisabeth Guigou a déploré une "misérable polémique politicienne". "Dans cette affaire, le gouvernement au sein duquel j'ai eu l'honneur d'assumer les fonctions de ministre de la Justice (...) a fait son travail et l'institution judiciaire a fait le sien, en toute indépendance", a-t-elle réagi. "Scandalisée par les attaques du Premier ministre", l'ancienne ministre déléguée à l'Enseignement scolaire Ségolène Royal a publié une circulaire prise en août 1997 contre les violences sexuelles sur les enfants. Elle a également confirmé examiner un dépôt de plainte pour "diffamation" et "dénonciation calomnieuse" contre François Bayrou. La création d'une commission d'enquête "sur les modalités du contrôle par l'État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires" a été votée à l'unanimité ce mercredi matin, par la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale.Parallèlement, la candidature de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel a été approuvée à une voix près en fin de matinée. La gauche et LR ont dénoncé l'abstention des députés RN, qui a joué en la faveur du candidat de l'Elysée. La cheffe des députés "insoumis" Mathilde Panot a notamment fustigé un "accord secret" entre le RN et Emmanuel Macron, tandis que celui des députés de droite, Laurent Wauquiez, estime que les seize députés RN se rendent "complices" de la nomination de Richard Ferrand.Le groupe Les Républicains a "décidé à l'unanimité de s'opposer à la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel", avait déclaré un peu plus tôt Laurent Wauquiez, déterminé à revendiquer son indépendance vis-à-vis de l'exécutif, à la différence du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau qui a indiqué qu'"en raison de la séparation des pouvoirs, il ne peut pas s'exprimer sur le sujet". Tous deux candidats, le ministre de l'Intérieur et le patron des députés LR, sont lancés dans la bataille pour l'élection du prochain président du parti LR les 17 et 18 mai. Trois mois de campagne qui font redouter aux LR une nouvelle guerre des chefs dévastatrice alors qu'à gauche Jean-Luc Mélenchon a acté la rupture entre LFI et le PS, deux partis alliés sous l'égide du Nouveau Front populaire. "Nous devons tourner la page d'une alliance toxique avec les socialistes" a-t-il affirmé dans un long entretien accordé à l'hebdomadaire La Tribune Dimanche du 16 février. Les experts :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- Alix BOUILHAGUET - Éditorialiste politique - France Info TV- Stéphanie DEPIERRE - Journaliste politique – LCP- Bernard SANANÈS - Politologue – Président du cabinet d'études et de conseil Elabe
"Teddy Bear" en anglais, doit son nom au 26ᵉ président des États-Unis, Theodore "Teddy" Roosevelt. L'histoire de cette appellation remonte à un épisode survenu en novembre 1902, lors d'une partie de chasse dans l'État du Mississippi, qui a marqué l'imaginaire populaire.1. L'anecdote de la chasse et l'origine du nomEn 1902, le gouverneur du Mississippi, Andrew H. Longino, invite Theodore Roosevelt à une partie de chasse à l'ours. Après plusieurs heures sans succès, des membres de l'expédition capturent un petit ours noir et l'attachent à un arbre pour offrir au président la possibilité de tirer. Roosevelt, trouvant ce geste contraire à l'éthique de la chasse, refuse de tuer l'animal. Il demande que l'ours soit abattu pour mettre fin à ses souffrances, mais refuse d'en faire un trophée de chasse.Cette scène, relayée par la presse, inspire Clifford Berryman, caricaturiste du Washington Post, qui publie un dessin humoristique intitulé "Drawing the Line in Mississippi", représentant Roosevelt refusant de tirer sur l'ours attaché. Le dessin devient célèbre et l'image d'un petit ours attendrissant se propage rapidement.2. La naissance du "Teddy Bear"À la même époque, un couple d'immigrés russes installés à New York, Morris et Rose Michtom, fabriquent des jouets en peluche dans leur boutique de Brooklyn. Inspirés par la caricature de Berryman, ils créent un ours en peluche qu'ils nomment "Teddy's Bear", en hommage à Roosevelt. Avant de commercialiser leur création, ils demandent la permission du président, qui accepte volontiers.Le jouet connaît un immense succès et les Michtom fondent la Ideal Novelty and Toy Company, qui deviendra l'un des plus grands fabricants de jouets des États-Unis. Parallèlement, en Allemagne, la société Steiff, dirigée par Margarete Steiff, développe son propre ours en peluche, qui séduit le marché européen.3. Un jouet emblématiqueL'engouement pour le Teddy Bear grandit rapidement et dépasse les frontières américaines. Dès le début du XXᵉ siècle, l'ours en peluche devient un compagnon indispensable pour les enfants. Aujourd'hui, il reste un symbole de tendresse et de réconfort, incarnant une figure intemporelle du monde du jouet.Ainsi, l'ours en peluche "Teddy" doit son nom à un président américain, dont le simple geste de compassion a marqué l'histoire du jouet. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 13 février 2025 - Trump/ Poutine : un coup de fil...et un deal ?C'est une annonce qui a pris de court l'Ukraine et l'Europe. Après un entretien téléphonique de 90 minutes avec Vladimir Poutine, Donald Trump a annoncé hier que des négociations allaient commencer "immédiatement" pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Dans le même temps, à Bruxelles, le ministre de la Défense américain, Pete Hegseth, a jugé "irréaliste" d'envisager un retour de l'Ukraine à ses frontières d'avant 2014 et exclu l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Il a également affirmé que les garanties de sécurité doivent être robustes, mais précisant que cette responsabilité incombe principalement aux Européens — une position que le Volodymyr Zelenski a jugée insuffisante hier dans un entretien au Guardian. Il a également indiqué que si une force de maintien de la paix devait être déployée, ce ne pourrait être qu'une mission hors de l'OTAN, sans application de l'article 5, et a définitivement écarté toute présence de troupes américaines en Ukraine. En clair, les États-Unis ne sont plus "focalisés prioritairement" sur l'Europe, et celle-ci va devoir prendre "le lead" dans la défense de l'Ukraine. De quoi soulever d'innombrables interrogations, à la fois sur le format des négociations à venir, et sur ce qui peut en sortir. Le président américain a appelé son homologue ukrainien après avoir parlé au dirigeant russe. Mais sera-t-il à la table des discussions ? Et l'Europe ? Une réunion de ministres européens, hier soir à Paris, a exigé que l'Ukraine et l'Europe "participent à toute négociation". Moscou s'y oppose, et Washington ? Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le soutien américain a pris une forme très transactionnelle, très commerciale. Ces derniers jours, il a ainsi proposé une aide militaire à l'Ukraine, mais en échange d'une garantie de Kiev sous forme de gisements de métaux rares très recherchés dans l'automobile, l'aérien, le spatial et surtout la défense. Parallèlement il fait pression sur les pays européens de l'Otan pour qu'ils dépensent 5 % de leur PIB dans la défense, et ce alors que celles-ci ont déjà fortement progressé en 2024. Il vient également de relancer la guerre commerciale en signant lundi un décret fixant au 12 mars la date d'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium, "sans exceptions ni exemptions, pour tous les pays". La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a promis mardi une réponse "ferme" de l'Union européenne.Donald Trump a-t-il décidé de lâcher l'Europe ? "Il n'y a pas de trahison", a déclaré ce jeudi Pete Hegseth depuis le siège de l'Otan à Bruxelles. "Il y a la reconnaissance que le monde entier et les États-Unis sont investis dans la paix, une paix négociée", a-t-il ajouté, avant le début d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance. Mais pour le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, il est "regrettable" que les États-Unis aient fait d'emblée des concessions "avant même le début des discussions", tandis que le chancelier Olaf Scholz a dit à Politico refuser une "paix imposée" à l'Ukraine.Toutes ces questions seront, à n'en pas douter, au centre des discussions de la Conférence sur la sécurité de Munich (MSC) qui va se dérouler à partir de demain et jusqu'à dimanche.Alors quels sont les plans de Donald Trump et Vladimir Poutine pour l'Ukraine ? Se dirige-t-il vers une partition "à la coréenne" ? Quel est l'état d'esprit des Ukrainiens, près de trois ans après le début de l'invasion russe ? Est-ce l'heure de vérité pour la défense européenne ? Quelle riposte de l'Europe face à Donald Trump et Vladimir Poutine ?Les experts :- NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - MARION VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L'Express , auteure de "Le piège Nord Stream"- PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, auteur de "Dans la forge du monde"- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV - Spécialiste des questions internationales
Virginie Girod raconte les crimes d'Henri Désiré Landru (1869-1922), célèbre tueur en série du XXe siècle. Dans le premier épisode de ce double récit inédit d'Au cœur de l'Histoire, Landru, établi à Gambais, dans l'Ouest parisien, multiplie les petites escroqueries et effectue quelques séjours en prison. Parallèlement, à Paris, l'inspecteur Jules Belin traite plusieurs affaires de disparitions suspectes : deux veuves se sont volatilisées. Son enquête le met sur les traces de Landru. En avril 1919, ce dernier est arrêté pour assassinats.
durée : 00:58:54 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Et si les Romains avaient découvert et maîtrisé la machine à vapeur... auraient-ils marché sur la Lune ? Impossible à affirmer, mais l'hypothèse peut être soutenue grâce à l'uchronie. Quel rôle joue le progrès technologique, et peut-être même l'intelligence artificielle, dans l'histoire ? - réalisation : Alexandre Manzanares, Anna Holveck - invités : Arthur Chevallier Écrivain, éditeur aux éditions Passés Composés; Raphaël Doan Écrivain, agrégé de lettres classiques, enseignant à Sciences Po Paris; Julie Claustre Historienne et professeure d'histoire médiévale à l'Université Paris Cité
C dans l'air du 7 février 2025 - Cancer : ces aliments qui nous empoisonnentNous en consommons parfois sans même le savoir. L'aspartame, cet édulcorant artificiel, utilisé comme substitut au sucre dans l'industrie agroalimentaire, présent dans plus de 2500 produits en Europe, y compris dans ceux qui ne sont pas sucrés, comme les plats préparés ou encore les dentifrices destinés aux enfants mais aussi plus de 600 médicaments, est depuis plusieurs jours au centre des débats. À l'occasion de la journée mondiale contre le cancer le 4 février, l'ONG Foodwatch, l'association française de Ligue contre le cancer et l'application Yuka ont lancé une pétition pour réclamer son interdiction invoquant "le principe de précaution" dans le cas d'un produit classé dans la catégorie des "cancérogènes possibles" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En Europe, il est désigné par le sigle E 951 sur l'étiquette de vos produits, le "9" désignant la famille des édulcorants. Les signataires de la pétition basent notamment leur argumentaire sur une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) parue il y a trois ans dans la revue PLOS Medicine selon laquelle la consommation d'aspartame augmenterait les risques de cancers, de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Pour les trois co-créateurs de la pétition, il s'agit d'un enjeu de "santé publique" et, afin d'éviter les risques pour les consommateurs.Mais qu'est-ce que l'aspartame ? Est-ce dangereux pour la santé ? Comment le repérer dans les aliments et les boissons ? Au-delà de cet édulcorant, quel est l'impact de ce que nous mangeons et buvons sur notre santé ? Et quelle eau faut-il boire ? Plusieurs enquêtes et études récentes interrogent sur la qualité de l'eau, en bouteille ou du robinet.Deux campagnes distinctes menées par le laboratoire Eurofins et les associations UFC-Que choisir et Générations futures ont ainsi révélé en janvier dernier que l'eau potable dans l'Hexagone seraient massivement contaminée par des polluants éternels, notamment le TFA (acide trifluoroacétique), issu de la dégradation de pesticides fluorés et d'autres composés industriels. Les taux observés restent néanmoins en dessous des seuils règlementaires en France, moins stricte que ceux d'autres pays, comme le Danemark ou les Etats-Unis. Et ces derniers jours un rapport de la Commission européenne pointe "une situation très préoccupante" en France, avec presque un tiers des eaux souterraines du pays polluées par les pesticides et les nitrates.Parallèlement, une étude menée par des scientifiques toulousains portant sur dix marques de bouteille d'eau vendues en grande surface a montré il y a peu qu'elles contenaient des micro plastiques. Et une enquête de la cellule Investigation de Radio France a relancé cette semaine l'affaire de la fraude aux eaux minérales du groupe Nestlé.Alors que faut–il en penser ? Faut-il s'inquiéter pour notre santé ? Quels sont les bons choix de consommation ? Et pourquoi les cancers sont-ils en forte augmentation, notamment chez les plus jeunes ? Le nombre de malades de moins de 50 ans a presque doublé en 30 ans.Les experts :- KARINE JACQUEMART - Directrice Générale chez foodwatch France - NICOLAS BERROD - Journaliste au Parisien-Aujourd'hui en France au service Futurs, santé-médecine et climat- JEAN-EMMANUEL BIBAULT - Médecin-chercheur spécialisé en oncologie à l'Hôpital européen Georges-Pompidou - LUCE JEAN-BAPTISTE - Diététicienne à l'Hôpital Pitié Salpêtrière