Cycle de conférences sur la planète, l'environnement, les sciences à l'Université de Bretagne Sud.
Université européenne de Bretagne
Une plante est dite "carnivore" si elle est capable d'attirer et de capturer des proies afin d'en assimiler tout ou partie pour subvenir à ses besoins. La découverte de cette anomalie dans la chaîne alimentaire classique remonte au XVIIIe siècle. Ces plantes ont depuis suscité une immense fascination, aussi bien au sein du monde scientifique que parmi le grand public.
A travers de nombreux exemples sonores et extraits de films, il nous invite à un voyage ludique et vivant par les oreilles. Vous entendrez des sons d'animaux stupéfiants et littéralement inouïs, recueillis directement auprès des chercheurs en bioacoustique. Vous découvrirez aussi la fonction de ces sons pour les animaux : relations sociales, défenses du territoire, séduction...Des oiseaux aux primates, en passant par les insectes aquatiques ou les crocodiles, un tour du monde sonore qui nous fait découvrir l'importance du son dans la Nature.
L'aluminium est un métal familier présent par ses nombreux usages dans la vie courante. Mais qui connait l'histoire de ce métal qui sera racontée au travers de celle d'un de ses atomes : sa genèse par nucléosynthèse dans la fournaise d'une étoile ; sa dispersion dans l'explosion de cette dernière en fin de vie, son agrégation à d'autres poussières pour former une planète autour d'une nouvelle étoile, le soleil ; sa transformation en bauxite grâce à l'eau et l'oxygène ; l'intervention très récente des hommes qui vont en extraire le métal pur pour le transformer en de nombreux produits pour l'aéronautique, l'emballage, le bâtiment, l'automobile… puis ses multiples recyclages.
La particule dont la découverte a été annoncée le 4 juillet 2012, le boson de Brout Englert Higgs, était, depuis près de cinquante ans, le chaînon manquant de la théorie de référence (appelée modèle standard) des constituants élémentaires de la matière et des interactions, qualifiées de fondamentales dans lesquelles ils sont impliqués. Pour parvenir à cette découverte avec son grand collisionneur LHC, le CERN a dû relever de redoutables défis théoriques, expérimentaux, technologiques et organisationnels. En se rapprochant, la physique des particules dont relèvent ces recherches et la cosmologie observationnelle, qui accomplit des progrès spectaculaires, concourent à nous offrir le récit d'un univers en expansion, en évolution, en devenir depuis la soupe primordiale du big-bang jusqu'à l'état dans lequel il se laisse aujourd'hui observer..
Donner envie de s'intéresser aux sciences en faisant découvrir quelques phénomènes scientifiques de la vie quotidienne à partir de quelques expériences simples que chacun peut refaire chez lui à table pour épater ces amis... Après avoir montré l'intérêt des sciences pour notre société, le conférencier démontre que les sciences peuvent être source de plaisir par des visites d'expositions, des produits multimédia, des livres et des revues, et d'abord à l'école... mais aussi lors d'un diner entre amis! Il ponctue son exposé de nombreuses expériences que les spectateurs pourront reproduire sans peine... pour faire prendre conscience et expliquer quelques phénomènes scientifiques qui régissent notre vie quotidienne...
Aux yeux du grand public la science progresse grâce à ses piliers que sont la raison et l'objectivité. Cette vision idéaliste et parfaite de l'activité scientifique est également largement partagée par les scientifiques eux-mêmes. L'histoire des sciences montre pourtant que le scientifique est souvent guidé par une conviction intime ou diverses motivations. On accuse les conduites qui sont loin d'être exemplaires et qui conduisent à des échecs, mais on les oublie toutes les fois où elles permettent une avancée...
Au cours de ces trente dernières années, le développement de l'archéologie préventive a permis de mettre en évidence des milliers de sites et de renouveler en profondeur de nombreuses données historiques. C'est le cas notamment pour la période du premier Moyen Age (5e-11e siècles). Certains de ces sites, fouillés sur plusieurs hectares, ont fait l'objet d'études interdisciplinaires (comme Châteaugiron en Ille-et-Vilaine ou Saleux en Picardie). Ces approches à différentes échelles permettent de restituer les activités rurales, de la Préhistoire à nos jours et d'étudier les habitats ruraux en lien avec leur environnement et les paysages, autorisant ainsi une "archéologie du territoire et de l'environnement". Il est en effet possible, à travers ces vestiges ténus, de mieux comprendre comment les hommes du passé se sont appropriés leurs espaces de vie et comment ils les ont façonnés. Le paysage rural se révèle dynamique, ni musée ni décor, mais riche en héritages, en transformations et en créations. Les recherches interdisciplinaires nous renseignent sur une gestion durable des espaces ruraux, la construction des territoires mais également sur la gestion des ressources, la santé et le climat.
L'observation des solides et en particulier des cristaux est loin d'être récente. Dans l'antiquité, les gemmes telles que les diamants, les saphirs ou les rubis fascinaient déjà par leur forme facettée et leur aspect translucide et coloré. Nous savons maintenant que ces propriétés sont profondément liées à la structure de la matière à l'échelle atomique mais pendant des siècles, elles sont restées totalement incomprises. Lorsque en 1912 Max Von Laue irradia un cristal avec des rayons X et observa que ces rayons X étaient déviés, il mit en évidence que les cristaux étaient formés d'un empilement périodique d'atomes . Il posa ainsi les bases de la science de la cristallographie. Nous verrons comment en 100 ans, cette science nous a permis de comprendre la relation intime entre les propriétés et la structure de la matière que ce soit en chimie, en physique ou en biologie. Nous verrons aussi comment cette science a évolué et a été bouleversée en 1982 par la découverte des quasicristaux par Dan Shechtman, prix de Nobel de Chimie 2011.
Le nombre Pi est sans doute la constante mathématique la plus célèbre. Sa découverte, sa détermination approchée, l'étude de ses propriétés, traversent l'histoire des mathématiques, et certains des plus grands mathématiciens - Archimède, Leibniz, Newton, Euler, Gauss, Ramanujan, .. et bien d'autres - y ont consacré quelques uns de leurs efforts. A chaque époque, l'apparition de nouvelles méthodes, ou de nouveaux outils, fit naître de nouvelles questions, témoignant de la curiosité et de l'imagination des mathématiciens. On se propose de survoler ces 4 000 ans d'histoire.
La notion de l'existence de fossiles humains est très récente, de l'ordre de 150 ans. Mais qui est l'ancêtre, où et quand est-il apparu? ... sont toujours des questions d'actualité. Dans les années 80, les hominidés anciens sont uniquement connus en Afrique Australe et Orientale, mais le fait que les plus anciens soient Est Africains a conduit Y.Coppens (1983) à proposer le paléoscénario East Side Story : l'hypothèse de la savane originelle. Depuis 1994 la M.P.F.T.(*) prospecte et fouille dans le désert du Djourab (Nord Tchad) où successivement elle a mis au jour un nouvel australopithèque, Australopithecus bahrelghazali, surnommé Abel (3.5 Ma), le premier trouvé à l'ouest de la vallée du grand Rift (Brunet et al., 1995 & 1996) et plus tard un nouvel hominidé (surnommé Toumaï) Sahelanthropus tchadensis Brunet et al., 2002 du Miocène supérieur (7 Ma). Ce plus ancien hominidé connu est une découverte majeure qui montre que l'hypothèse d'une origine australe ou orientale du clade humain doit être reconsidérée. En fonction de ces nouvelles données l'histoire des hominidés anciens et de leur origine doit être reconsidérée dans le cadre de nouveaux paradigmes. De plus ces deux Hominidés constituent deux nouvelles pierres angulaires qui confirment à nouveau la prédiction de notre origine Africaine faite par Charles Darwin dès 1871.
Le Laboratoire Domaines Océaniques de Brest (UBO et CNRS) s'est engagé dans une surveillance acoustique long terme de l'océan Indien austral à l'aide d'un réseau d'hydrophones autonomes, immergés dans la colonne d'eau. Ce réseau, relevé tous les ans depuis 2010, enregistre en continu les sons de l'océan sur une région de près de 2000x2000km. L'objectif est d'une part de capter l'activité sismique et volcanique de faible intensité, qui échappe aux réseaux sismologiques terrestres, d'autre part de recenser la présence de plusieurs espèces de baleines en voie de disparition et d'observer leur migration saisonnière dans une région du globe difficile d'accès.