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durée : 00:19:26 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Jean-Pascal Zadi, réalisateur et acteur, est invité pour son film “Le grand déplacement”, en salle le 25 juin. Une comédie qui envoie des Africains dans l'espace et dynamite les préjugés. - invités : Jean-Pascal Zadi - Jean-Pascal Zadi : Acteur et humoriste français
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le dessalement de l'eau de mer au Maroc, les conséquences de la guerre Israël-Iran sur le pétrole et le meurtre d'une élue démocrate du Minnesota. Chine : 53 pays africains exonérés de droits de douane Pékin a annoncé la suppression des droits de douane sur les exportations de 53 pays africains, un dispositif jusque-là réservé aux pays les moins avancés. Comment expliquer cette décision au moment où Donald Trump annonce de nouvelles taxes sur certains produits africains ? Cette mesure pourrait-elle avoir des conséquences sur l'économie mondiale ? Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. Maroc : le dessalement pour lutter contre la sécheresse Confronté à une sécheresse chronique et à une pression croissante sur ses ressources en eau, le Maroc accélère sa transition vers le dessalement de l'eau de mer pour la transformer en eau potable. Pourquoi dit-on que cette technologie a des conséquences sur l'environnement ? Quelles autres alternatives pourraient être envisagées pour faire face au manque d'eau ? Avec Simon Rozé, chef du service environnement-climat de RFI. Guerre Israël-Iran : quel impact sur le prix du pétrole ? Dès les premières frappes israéliennes sur l'Iran, le prix du baril de pétrole a augmenté de 15%. Pourquoi ce conflit fait-il flamber les cours ? Si la guerre s'enlise, quels pays risquent d'être impactés par la hausse du prix ? Au contraire, qui pourrait en tirer profit ? Avec Anna Creti, professeur d'économie à Paris-Dauphine, directrice de la chaire de l'économie du climat. États-Unis : hausse des violences politiques Une élue démocrate de l'État du Minnesota et son mari ont été abattus samedi dernier à leur domicile. Un autre couple d'élus a été grièvement blessé par balle. Que sait-on sur le profil du suspect, Vance Boelter, arrêté après deux jours de cavale ? Pourquoi le gouverneur Tim Walz qualifie cette attaque d'« assassinat politiquement motivé » ? Avec Jérôme Viala-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine, spécialiste en rhétorique présidentielle.
La liste des interdictions de voyage aux États-Unis devrait s'allonger. 25 pays africains, selon un document consulté par le Washington Post, devraient rejoindre la liste du nouveau "travel ban" imposé par le président américain Donald Trump.
Au sommaire : Présent depuis plus de 3 ans au Mali, le groupe paramilitaire russe Wagner a officialisé son départ du pays. Il sera remplacé par l'Africa Corps, un autre groupe paramilitaire contrôlé cette fois par le ministère russe de la Défense. Que peut attendre le Mali de cette réorganisation alors que les attaques jihadistes se multiplient sur le terrain ? Quels effectifs et quelles missions ? Israël a mené des frappes ce vendredi sur des sites nucléaires et militaires disséminés sur l'ensemble du territoire iranien. Que sait-on de ces attaques et quelles représailles ? Doit-on craindre un conflit régional ? Rétablissement du « travel ban », fin du droit du sol, rafles de travailleurs sans papiers et expulsions… Aux États-Unis, les manifestations se multiplient contre la politique anti-immigration de Donald Trump malgré les sommations du président. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Ahmed Newton Barry, journaliste burkinabè - Wuldath Mama, consultante spécialisée dans les questions internationales pour la Société de radio et de télévision du Bénin - Seidik Abba, journaliste et chercheur associé, président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel (CIRES), auteur de « Mali-Sahel, notre Afghanistan à nous ? » (Impacts éditions).
Ils sont surnommés “les Wagners noirs” et sont des centaines à avoir été recrutés par l'armée russe pour se battre contre l'Ukraine. Attirés par des salaires mirobolants, des promesses d'emploi ou encore l'obtention de la nationalité russe, ces ressortissants africains ont volontairement rejoint les rangs de l'armée de Vladimir Poutine. Mais pour d'autres, l'histoire est plus compliquée : ils seraient des dizaines d'Africains à avoir été manipulés et enrôlés de force. Enquête de Lucile Chaussoy, Marc Kouho et Saloum Sané.
La protection des mers, c'est l'enjeu de la troisième Conférence de l'ONU sur l'Océan, qui s'ouvre lundi 9 juin à Nice, dans le sud de la France. L'un des sujets majeurs de ce sommet, c'est la pollution des mers par les plastiques. Comme dit Foga Agbetossou, les microplastiques n'ont pas besoin de visas pour arriver sur les côtes africaines. Foga Agbetossou est le responsable pour le Togo de l'ONG SOA, pour Sustainable Ocean Alliance, Alliance pour un océan durable, en français. En ligne de Lomé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Foga Agbetossou, vu d'Afrique, qu'est-ce que vous attendez de cette troisième Conférence des Nations unies sur l'océan ? Foga Agbetossou : Il faut dire que l'Afrique s'attend à beaucoup de choses, surtout en matière de conservation. Donc, nous attendons à ce que les jeunes Africains puissent avoir plus de poids en matière de discussion sur les questions liées aux océans.Est-ce qu'avec le réchauffement climatique, vous craignez une élévation du niveau de la mer sur les côtes africaines ?Bien sûr, cette élévation du niveau de la mer sur les côtes africaines n'est pas à craindre puisque c'est quelque chose qui se passe déjà. Les côtes les plus vulnérables sur le continent africain sont les côtes qui sont principalement constituées de plages sableuses. Puisque, vous le savez, les plages sableuses ne sont pas très résistantes face à l'avancée de la mer, face au phénomène d'érosion côtière. Donc, dès que les vagues déferlent sur les côtes, ces plages sableuses ne résistent pas aux vagues qui les érodent.Et du côté des mangroves ?Et les mangroves aussi. Comme les mangroves sont partie intégrante des systèmes côtiers, elles sont également menacées et, du coup, elles perdent leurs potentiels de résistance face aux inondations et aux phénomènes d'érosion côtière.Et qu'en est-il pour les îles au large du continent africain, notamment du côté de l'océan Indien ? Oui, ces îles sont également très menacées face au réchauffement climatique, puisque ces îles sont des zones de prédilection de ce que nous appelons les récifs coralliens. Et ces récifs coralliens, figurez-vous, ce sont des organismes qui créent des écosystèmes où d'autres poissons viennent se reproduire et où il y a beaucoup en termes de biodiversité marine. Donc, avec le réchauffement climatique, avec ses corollaires d'élévation du niveau de la mer, d'élévation du taux de CO2 dans la mer, ces récifs coralliens perdent en fait leur efficacité, perdent certaines de leurs activités biologiques et expulsent des organismes qui sont responsables de leur croissance. Donc, une fois qu'ils expulsent ces organismes-là, ils subissent ce qu'on appelle le blanchissement et ils perdent leurs fonctions biologiques. Et du coup, cela constitue un très grand problème, surtout pour ces îles comme Zanzibar, les Seychelles, les Comores et autres, qui sont dans l'océan Indien. Et figurez-vous que même une partie de leur économie en matière de pêche repose sur ces écosystèmes de récifs coralliens.Alors, toujours au chapitre du réchauffement climatique, l'un des sujets de cette conférence de Nice, ce sont les émissions de CO2 provoquées par le transport maritime. Ce secteur est à l'origine de 3 % des émissions mondiales de CO2, soit presque autant que l'avion et presque autant que l'ensemble du continent africain. Qu'attendez-vous d'une telle conférence au sujet du trafic maritime, justement ?Oui. Quand vous parlez des 3 %, on peut peut-être penser que c'est un chiffre infime. Mais les 3 % représentent en fait 1056 millions de tonnes de CO2 qui sont émis par le domaine maritime, les bateaux et tout le reste.Est ce qu'il faut que les bateaux arrêtent d'utiliser du fioul ? Et à ce moment-là, par quoi faut-il le remplacer ? Bien entendu, il faudrait qu'on se tourne vers les nouvelles technologies et remplacer ces carburants par d'autres carburants alternatifs comme l'hydrogène. Les recherches sont en cours et, à Lomé même récemment, il y a un institut, un centre Wascal.org qui est un centre de recherche sur les questions climatiques, qui, avec d'autres partenaires, a mis sur pied un institut de recherche sur l'hydrogène dont des avancées se font déjà sur le continent, principalement au Togo. Mais je crois qu'il faut qu'on se tourne beaucoup plus vers ces carburants alternatifs. Comme je le disais, il y a l'hydrogène. Il y a également des biocarburants marins. Des recherches sont en cours pour voir si on pourrait utiliser les algues et les déchets marins pour fabriquer du carburant pour ces bateaux. Il y a également un domaine qui est en pleine recherche actuellement, qui est l'électrification des ports. Il faut doter les ports des équipements d'énergies renouvelables pour réduire l'empreinte carbone.Donc il faudrait, sur le port de Lomé, des bornesélectriques où les bateaux viendraient recharger leurs batteries ?Exactement.Mais est ce que ce n'est pas quelque chose qui va prendre des années et des années ? Bien sûr que ça prendra des années. Mais tout rêve commence par un pas. Donc si nous ne faisons pas ce pas aujourd'hui, on risque de répéter les mêmes choses après 40 ou 50 ans.Lors de cette conférence, la France va proposer que les armateurs et les transporteurs maritimes payent une taxe carbone pour financer la transition énergétique. Mais beaucoup de pays sont contre. Qu'est-ce que vous en pensez ?Oui, la pollution plastique est bel et bien une réalité en Afrique puisque l'Afrique, pour information, produit plus de 17 millions de tonnes de déchets plastiques par an. Mais moins de 10 % de ces plastiques sont recyclés sur le continent et le reste finit, comme vous le savez, dans les rivières, les fleuves et dans les deux océans, l'océan Atlantique et l'océan Indien.L'un des fléaux des mers aujourd'hui, c'est le plastique. Alors vu d'Afrique, est-ce que la pollution plastique est une réalité ou pas ?Oui, la pollution plastique est bel et bien une réalité en Afrique puisque l'Afrique, pour information, a produit plus de 17 millions de tonnes de déchets plastiques par an. Mais moins de 10 % de ces plastiques sont recyclés sur le continent et le reste finit, comme vous le savez, dans les rivières, les fleuves et dans les deux océans, l'océan Atlantique et l'océan Indien.Et le problème, c'est que ces plastiques ne sont pas biodégradables. C'est ça ? Oui, la majeure partie de ces plastiques ne sont pas biodégradable. Une fois qu'ils entrent dans l'environnement marin, ils prennent des décennies, quelquefois même des centaines d'années, à se désintégrer par suite des processus physiques qui se déroulent dans la mer. Et donc, année après année, les plastiques augmentent en pleine mer. Et cela constitue un danger notoire pour les organismes qui vivent dans la mer. Et lorsque ces plastiques arrivent à se désintégrer aussi, ils se désintègrent et deviennent des microplastiques qui sont quelquefois confondus par certaines espèces marines avec des aliments. Ces espèces les ingurgitent. Et tout cela finit sur nos tables lorsque nous consommons de ces espèces.Donc il y a des poissons qu'il ne faut plus manger, c'est ça ? Je ne dirai pas qu'il ne faut plus manger, mais on ne sait pas quel poisson a ingurgité ces microplastiques et lequel n'en a pas pris. Donc, nous nous attendons à ce que des avancées notoires soient faites sur la question de la pollution plastique, puisque c'est une question qui touche non seulement l'Afrique, mais aussi les autres continents. Et le problème également, c'est que les plastiques qui sont rejetés sur d'autres continents n'ont pas besoin de visas avant de venir sur nos côtes. Et donc je crois qu'il faut vraiment développer une solution qui serait globale pour la question du plastique. Et je crois qu'une prochaine session se tiendra à Genève, en Suisse, et je crois qu'ils vont développer un traité mondial sur le plastique, un traité mondial que les États vont ratifier pour que tous ensemble, nous puissions trouver une solution globale pour ce problème global.Oui, mais vous savez bien que cet accord international que tout le monde appelle de ses vœux, les pays producteurs de pétrole n'en veulent pas puisque le plastique est fait à partir du pétrole.Oui, oui. Mais ce n'est pas parce que certains États ont refusé de ratifier le traité que nous allons nous empêcher de faire ce qui est bien. Il faut quand même aller dans la bonne direction et, un de ces jours, nous sommes positifs. Nous croyons que ces États vont céder.Et de ce point de vue, qu'est-ce que fait votre ONG, SOA, Sustainable Ocean Alliance, l'Alliance pour un Océan Durable, contre ce fléau des plastiques ?À SOA Togo, nous nous sommes rendu compte qu'en fait, en Afrique et spécialement au Togo, beaucoup de personnes ne sont pas informées sur les questions relatives aux océans. Et c'est d'ailleurs ce qui a motivé la création de cette organisation au Togo. Et ce que nous faisons, c'est que d'abord nous essayons de rapprocher l'océan des populations. Nous essayons de parler aux populations, nous faisons des tournées dans des écoles pour parler aux jeunes apprenants, pour familiariser les gens sur les questions relatives aux océans. Et pendant ces campagnes de sensibilisation, l'un des sujets principaux que nous débattons, c'est la question du plastique et nous montrons justement aux apprenants les bonnes pratiques à faire pour pouvoir réduire la pollution plastique, sinon l'éviter carrément.Donc votre message, c'est que la mer, ce n'est pas une poubelle.Oui, bien entendu, la mer n'est pas une poubelle, tout comme nos maisons respectives ne sont pas des poubelles. La mer, les fleuves, les rivières, ce sont des écosystèmes, des habitats d'autres organismes. Donc, il faut que nous travaillions à ne pas en faire des poubelles.La préoccupation majeure des professionnels de la mer en Afrique, c'est la surpêche, notamment la pêche industrielle. Que peut faire cette conférence de l'ONU à Nice, en France, pour réguler cette pêche sur les côtes africaines ?Oui, je pense à la convention d'Abidjan et je crois qu'il y a certains éléments qui manquent à la Convention et sur lesquels la Conférence peut également travailler pour régler la question de la surpêche sur le continent. En fait, ce qui se passe sur le terrain, c'est qu'il y a des bateaux, des industriels provenant d'autres pays qui viennent effectuer ces surpêches au large du continent africain et qui violent certains règlements qui sont en cours. Donc, je crois que la Conférence peut travailler à maximiser les efforts pour renforcer les mesures protectives contre cette surpêche.Et vous trouvez que la Convention d'Abidjan n'est pas assez contraignante ? Il y a certains des éléments qu'on pourrait ajouter à cette Convention, tels que la question de la pêche artisanale. Cette question n'a pas été bien traitée dans cette Convention, puisque lorsque ces bateaux industriels font cette surpêche, ils entrent en fait en compétition avec la pêche artisanale et ils menacent la sécurité alimentaire dans nos pays.Un accord a été rédigé qui vise à contrecarrer et éliminer la pêche illégale : 64 % des États côtiers du monde ont signé cet accord, ce qui veut dire qu'il reste 36 % des pays qui ne l'ont pas signé. Ce qui signifie qu'il y a de la résistance, non ? Bien sûr, cette résistance provient principalement de ces pays qui trouvent un intérêt dans la surpêche. Quand je pense à la Chine, vous savez que même la Chine intervient au large de plusieurs pays africains. Au Ghana même, la question est très cruciale. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler du Saiko Fishing. Donc, ce sont des Chinois qui viennent au large des côtes ghanéennes et qui font leurs activités de façon illicite et qui font même des transbordements. Ils vendent des espèces juvéniles. Ils vont jusqu'aux espèces juvéniles, les vendent aux pêcheurs traditionnels qui reviennent les vendre sur le continent. Donc je crois que, au point où nous sommes arrivés, l'océan constitue beaucoup de potentialités que nous pourrons exploiter pour notre développement. Mais pendant que nous exploitons les ressources de l'océan, il faut penser à les exploiter de façon durable, parce que l'océan entretient la vie sur la terre. L'océan produit près de la moitié de l'oxygène que nous respirons et l'océan a encore beaucoup d'éléments à nous offrir. Et si nous nous précipitons à détruire ces ressources, nous risquons de ne pas avoir accès aux autres ressources que l'océan réserve pour nous. Donc, j'exhorte la population mondiale, j'exhorte les États à prendre des décisions qui iront à l'avantage de l'océan.À lire aussiTogo: la ville d'Aného lutte pour faire face à l'érosion et garder ses plagesÀ lire aussiAvant la conférence onusienne sur l'Océan, des scientifiques publient 10 recommandations pour le préserver
La production du coton est comme la majorité des productions agricoles touchées négativement par le dérèglement climatique. Une situation sur laquelle alerte l'Association des producteurs de coton africain et pour laquelle les différents acteurs cherchent des solutions pour préserver leurs rendements. Dans le bassin cotonnier du Cameroun, Wagaye Amadou, petit cotonculteur, témoigne des conséquences sur ses cultures du changement climatique. « Il y a la sécheresse qui nous dérange donc le coton ne se produit pas comme auparavant. Quand il fait trop chaud, le coton ne donne pas parce que ça ne grandit pas. Ça fait déjà 2 ans ou 3 ans environ. C'est trop de perte, plus d'un tiers de la production. Qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ? Quand il ne pleut pas abondamment, comment on peut avoir la solution ? »Alternance de fortes pluies et sécheresse Les cotonculteurs du continent expérimentent des épisodes pluvieux intenses qui noient les cultures et les font pourrir, ou des épisodes de sécheresse prolongée qui empêche la fleur de coton de se développer. « Les aléas climatiques, c'est ça qui fait que la production cotonnière est en train d'évoluer en dents de scie, explique Moussa Sabaly, président de la Fédération nationale des producteurs de coton du Sénégal, président d'honneur de l'AProCA, l'appel que je lance aux producteurs, c'est que comme on ne connaît pas si la pluie va s'installer précocement, on ne sait pas à quel moment ça va s'arrêter, il faut semer très tôt. Puisqu'il y a un moment où quand tu sèmes le coton des semis tardives, tu risques de ne pas avoir de bons rendements. Il faut adapter les périodes de plantation ».Indispensable adaptation des techniquesLe changement climatique contribue à l'appauvrissement des sols, aux phénomènes d'érosion. Un sujet de préoccupation depuis plusieurs années qui mobilise la recherche et les sociétés cotonnières. Adaptation des pratiques agricoles et recherche de semences résistantes.Au Cameroun, la Sodecoton travaille notamment avec l'Institut de recherche agricole pour le développement, l'IRAD. « Il y a des actions qui sont menées, notamment les actions agroécologiques qu'on appelle techniques agroécologiques, pour limiter l'impact de ce dérèglement sur la production agricole et donc maintenir un certain niveau de productivité », détaille le Dr Hinimbio Taïda Pierre agronome spécialisé en agro-écologie à la société cotonnière du Cameroun. « Donc, parmi cet ensemble de techniques, il y a par exemple la mise en place de l'arbre dans le système agraire qu'on appelle l'agroforesterie. Il y a également la lutte contre, par exemple, l'érosion pluviale et éolienne par la mise en place par exemple, (...) des bandes arbustives ou enherbées et même des plantations d'arbres. Voilà donc il y a beaucoup de techniques comme ça qui sont mises en place pour contrôler l'effet du dérèglement climatique », explique-t-il. Ces adaptations sont confrontées également à un certain nombre de pratiques persistantes telles que le pâturage, la culture sur brulis ou encore l'usage pas toujours approprié de certains produits phytosanitaires.
De l'Afrique aux Amériques en passant par la Caraïbe, les œuvres de 150 artistes noirs sont montrées en 2025 au Centre Pompidou à Paris. L'exposition s'appelle Paris Noir, circulation artistique et luttes anticoloniales et l'onde de choc qu'elle suscite n'a d'égal que son succès public. Un public renouvelé, curieux de découvrir des artistes des années 50 aux années 2000... dont les œuvres ont rarement été diffusées en France. Une exposition mais aussi un salon de lecture auxquels RFI et la Bibliothèque-archives Bernard Binlin Dadié se sont associés en écho à Paris Noir. En complicité avec Franck Hermann Ekra, critique d'art et curateur, nous recevons la scénariste Marguerite Abouet, le plasticien Hamedine Kane, l'écrivain Mohamed Mbougar Sarr, le comédien Sidiki Bakaba, le metteur en scène Koffi Kwahulé et la réalisatrice Bintou Diarra.Dès l'entrée de l'exposition, la première image inscrit l'exposition dans l'histoire des luttes anticoloniales dont Paris est l'un des carrefours. En référence à la capacité d'agir des Africains dans la capitale de l'A.O.F et A.E.F (Afrique occidentale Française et Afrique équatoriale française), dans l'après Deuxième Guerre mondiale. Sous la forme d'un immense collage, des couvertures emblématiques des livres de la maison d'édition Présence Africaine fondée par Alioune Diop… que ce soit le Docker noir de Sembene Ousmane, Nation nègre et culture de Cheikh Anta Diopou encore Un nègre à Paris de Bernard Dadié. Expression d'une conscience africaine multiforme, l'œuvre de Bernard Dadié est une œuvre émancipatrice, un contre-récit dont les écrits de prison sont un véritable journal de bord de la lutte pour la liberté et la dignité en Côte d'Ivoire, dès la fin des années 40, puisque Dadié a été arrêté en 1949 avec ses camarades militants dont Matthieu Ekra, le grand-père de Franck Hermann Ekra, initiateur de ce salon de lecture.Tous nos remerciements à Alicia Knock, commissaire de l'exposition Paris Noir, circulation artistique et luttes anticoloniales ainsi qu'aux équipes du Centre Pompidou et aux équipes du Centre Wallonie Bruxelles.Découvrir l'expositionÉcoutez le premier épisode proposé par RFI et la Bibliothèque-archives Bernard Binlin Dadié
Au Sénégal, c'était une première, les architectes de tout le continent s'étaient donné rendez-vous à Dakar pour le premier symposium des architectes africains. Pendant trois jours, du 22 au 24 mai, une centaine d'architectes ont buché sur le thème « Repenser les villes africaines pour une perspective durable ». À la clef, une déclaration commune, une série de recommandations aux États du continent pour améliorer la qualité des villes. De notre correspondante à Dakar, Spéculations foncières, croissance galopante des villes et avec quelles solutions architecturales y faire face ? Une centaine d'architectes se sont succédé de table ronde en table ronde. Une rencontre inédite, comme le rappelle Angela Mingas, architecte, venue d'Angola : « C'est la première fois, c'est wow, ça fait plus de 10 ans qu'on ne s'est pas vu et c'est la première fois en Afrique, c'est très important. » Pour elle, c'est une rencontre cruciale : « Parce que les villes ont les mêmes problèmes à travers le continent, nous avons tous cette dualité d'un centre-ville hérité de la colonisation et d'une périphérie, même si nous sommes différents, nous partageons les mêmes défis, c'est donc une opportunité inédite pour échanger des connaissances. »Et pour Baba Seck Bali, un entrepreneur dans l'immobilier venu spécialement du Mali, il y a urgence à trouver des solutions communes : « Vous imaginez comment on va vivre à Dakar dans 20 ans, ça va être très compliqué. Trop de monde, trop d'embouteillages, trop de CO2. Le gros problème, c'est la spéculation. Malheureusement, les spéculateurs sont toujours en avance sur les planificateurs, ce qui fait que nos villes s'agrandissent dans un désordre total. »À lire aussiL'Afrique est le continent avec la «tendance d'urbanisation la plus rapide au monde»Face à ce désordre et pour rattraper les erreurs de l'urbanisation anarchique les architectes ont produit un mémorandum commun, une déclaration de Dakar qui veut - entre autres – corriger la ségrégation spatiale, héritée de la colonisation, réaffirmer l'importance d'utiliser les solutions et connaissances architecturales du continent adapté au continent, mais aussi encourager les États à adopter des normes de constructions plus durables.Exemple avec les briques de typha, du nom de cette plante qui pousse partout au Sénégal. Une brique bien moins polluante que le ciment. Encore faut-il en connaître l'existence comme l'explique Ernest Dione. Il codirige le bureau d'étude bio Build Africa « C'est une innovation qui demande une reconnaissance technique qui permette un recours plus systématique à ce type de brique durable comme pour la terre crue. »Pour cela, il faut aussi augmenter les capacités de production des entreprises qui la fabrique. D'énormes chantiers qui ne réussiront que si les États africains s'emparent de ces recommandations formulées par les architectes africains.
Au sommaire : Ce lundi, une série d'attaques a été menée par le Jnim, le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans lié à al-Qaïda, dans la ville de Tombouctou. Des attaques qui surviennent seulement quelques jours après celles de Boulkessi, de Soumpi et de Dioura. Quelle est la capacité d'action du Jnim ? Quelles réactions au Mali ? À Nouakchott, indignation et colère après le viol et le meurtre d'une jeune femme enceinte. Un nouveau féminicide qui rappelle que l'État mauritanien n'a aucune loi régissant les violences sexistes et sexuelles.Enfin aux États-Unis, le divorce est consommé entre le président Donald Trump et le milliardaire Elon Musk. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Karine Oriot, éditorialiste camerounaise- Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle- François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour.
C'est au troisième tour, avec 76% des voix, que le candidat mauritanien Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de développement, le 29 mai dernier à Abidjan. Le score paraît très confortable, mais jusqu'au deuxième tour, rien n'était joué, car le Zambien Samuel Maimbo gardait toutes ses chances. Quelles sont les vraies causes de la victoire de la Mauritanie et quel rôle a joué secrètement le président Ghazouani ? En ligne de Nouakchott, son ministre des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Merzoug dévoile les coulisses du vote, au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Le docteur Sidi Ould Tah est le dernier candidat à s'être déclaré et pourtant il a gagné. Comment vous expliquez ce paradoxe ?Mohamed Salem Ould Merzoug : C'est un long processus. La campagne et puis le travail diplomatique sérieux ont commencé bien avant la déclaration formelle de sa candidature étant entendu que le travail qui a été fait l'année dernière par le président de la République pendant son mandat en tant que président en exercice de l'Union africaine a été un peu le terreau fertile sur lequel nous avons construit toute notre stratégie.Toute l'année dernière, c'est le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani, qui était à la tête de l'Union africaine...Tout à fait.On dit que, dès le début de cette année, le président ivoirien Alassane Ouattara vous avait dit qu'il serait derrière la candidature du docteur Ould Tah. Est-ce que c'est à ce moment-là que vous vous êtes dit : « On peut y aller, on peut annoncer sa candidature » ?La décision a en effet été prise par le président en concertation avec beaucoup de chefs d'États africains et en particulier avec son excellence le président Alassane Dramane Ouattara qui est un ami personnel et qui a été un soutien important pour notre candidat.Dès le début de cette année ?Dès le début de cette année, oui.Quand le docteur Ould Tah s'est lancé dans cette campagne, il n'était pas le favori. Tout le monde pensait au Zambien Samuel Munzele Maimbo, qui avait été vice-président de la Banque mondiale. Comment avez-vous relevé ce défi ?Pour vous parler franchement, dès le départ, nous n'avons jamais douté qu'il serait élu parce que nous avons, je pense, recherché le consensus et essayé de convaincre mais surtout d'être persévérant. Tout ce travail a été fait avec beaucoup d'humilité.Vous n'avez jamais douté parce que vous aviez déjà fait un travail souterrain et que vous aviez fait vos calculs. Vous saviez que vous aviez déjà un certain nombre de pays avec vous ?Tout à fait. Sous l'autorité directe du président de la République, on a donc essayé de ratisser large tout au long de l'année 2024.Et le plus gros contributeur africain, à savoir le Nigeria, il était pour qui ?Il a voté pour le candidat mauritanien.Dès le premier tour ?Dès le premier tour. Ça, ça a été décidé depuis très longtemps. Depuis février 2025, bien avant d'ailleurs.D'accord, mais le Nigeria a été très discret sur le candidat qu'il avait choisi. Il ne l'a pas dit jusqu'à la dernière minute...La discrétion est parfois le bon choix. Je peux vous assurer qu'excepté l'un des plus gros contributeurs qui avait un candidat, tous les autres ont voté pour le candidat Sidi Ould Tah.Oui, l'Afrique du Sud, évidemment, a voté pour sa candidate...Bien entendu.Mais vous dites que, outre le Nigeria, l'Égypte, l'Algérie et le Maroc…Tout ce que je peux vous dire, c'est que tous les plus gros contributeurs africains ont voté pour le candidat Sidi Ould Tah. Sidi n'a pas seulement été élu, mais il a été plébiscité.Il y avait donc les gros contributeurs qui ont voté pour votre candidat. Et puis il y a des petits contributeurs. On pense notamment aux trois États du Sahel, Mali, Burkina, Niger. Est-ce qu'ils étaient de votre côté ou pas ?Ils ont voté pour le candidat mauritanien. Il suffit de prendre une calculette, voilà.Par quel tour de force avez-vous réussi à être soutenu à la fois par les pays de l'AES, Mali, Burkina, Niger et par la France ?Il n'y a pas de contradiction. De toute façon, ce sont des actionnaires, donc chacun décide en fonction de ses intérêts.À quel moment avez-vous reçu le soutien de la France ?Durant le processus que je viens d'évoquer et qui a été un long processus. Mais qui a été un processus constructif et efficace. Il y a eu des discussions et des échanges avec l'ensemble de ces pays qui ont voté pour le candidat de notre pays.Mais est-ce que la France a voté pour votre candidat dès le premier tour ?Je pense qu'ils doivent avoir voté dès le premier tour. À ma connaissance, ils ont voté dès le premier tour pour le candidat Sidi Ould Tah.Il y a les États-Unis de Donald Trump. Ils ont voté pour qui ?Je ne le sais pas. Mais nous respectons leur choix.Ils n'ont pas voté pour vous au premier tour ?Pas à ma connaissance mais je ne peux pas répondre à leur place.On dit que c'est grâce essentiellement aux voix des Africains que le docteur Sidi Ould Tah a été élu. Parce que, chez les non régionaux, les votes étaient plus hésitants. Beaucoup préféraient le Zambien Samuel Maimbo, vous confirmez ?Je ne peux ni confirmer ni infirmer mais je sais que dans ces 76%, il y a eu une alchimie entre les pays africains et les non africains pour voter pour le docteur Sidi Ould Tah et nous en sommes absolument ravis. À lire aussiBAD: de quelle couleur est donc le développement ?À lire aussiLe Mauritanien Sidi Ould Tah élu président de la Banque africaine de développement
« Les entreprises françaises sont trop frileuses en Afrique, elles doivent se réengager sur le continent », déclare Étienne Giros, le patron des opérateurs français en Afrique, qui publie 54 nuances d'Afrique aux éditions Télémaque. Étienne Giros a travaillé 23 ans dans le groupe Bolloré. Depuis onze ans, il préside le CIAN, l'association professionnelle qui regroupe les entreprises françaises opérant en Afrique. Il salue la résilience des quelque 5 000 opérateurs français qui travaillent toujours en Afrique et qui emploient 700 000 personnes. Mais il les invite à plus d'audace. Étienne Giros est le Grand invité Afrique de Christophe Boisbouvier. RFI : Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ne sont pas d'accord sur tout, comme chacun le sait, mais ils sont d'accord pour dire que les entreprises françaises en Afrique profitent trop d'une situation de rente et qu'elles n'innovent pas assez. Pourquoi cela vous met-il en colère ?Étienne Giros : Cela m'agace parce que cela ne correspond pas à la réalité. Qu'est-ce que c'est qu'une rente ? Une rente, c'est bénéficier d'une situation de monopole qu'on va créer soi-même pour obtenir des tarifs élevés et ne pas développer des progrès techniques, etc. Les grands groupes français et les entreprises de taille moyenne, qui sont en France, ont peut-être eu des situations de rente en Afrique il y a cinquante ou soixante ans. Maintenant, rien n'est plus faux que cela. Les entreprises françaises sont soumises à la concurrence. Je prends un exemple d'un groupe que je connais bien : l'ancien groupe Bolloré qui maintenant s'appelle en Afrique AGL. Il est en concurrence avec des opérateurs chinois, dubaïotes et originaires d'autres régions du monde sur les ports. Le groupe Orange, qui est très important en Afrique dans la téléphonie, est en concurrence avec sept ou huit opérateurs mondiaux. S'il ne performe pas en qualité et s'il n'a pas les bons prix, je peux vous dire qu'il sera battu. C'est donc une erreur de croire que nous sommes en position de monopole.Est-ce que la compagnie Air France ne profite pas de sa position de monopole sur certaines lignes pour imposer des billets d'avion très très chers ?J'avoue que cela peut arriver et que les billets sont chers. C'est une question souvent de permis et d'autorisation de slots [les créneaux horaires donnés à une compagnie aérienne, NDLR] qui doivent être donnés par les autorités africaines. On appelle de nos vœux l'ouverture de ces marchés, car la communication entre les pays africains est très importante et effectivement c'est trop cher.Vous dites que les entreprises françaises restent très présentes en Afrique. Elles sont plus de 5 000, elles emploient 700 000 Africains pour un chiffre d'affaires de combien ?Cent milliards d'euros, ce qui est beaucoup plus que tout le volume d'affaires que nous faisons avec les États-Unis ou la Chine.Mais vous dites aussi, que depuis le Covid-19 de 2020, vous voyez des chefs d'entreprise français qui préfèrent renoncer à leurs projets en Afrique. Pourquoi ?Ils renoncent ou ralentissent parce qu'ils sont confrontés à un ressenti du risque africain qui est élevé. Le départ de la France dans des conditions compliquées, on va dire cela comme ça, du Sahel, les affaires de conformité avec le risque réputationnel ou le risque d'être traîné devant les tribunaux, les questions de la corruption qui perdurent et la petitesse des marchés…Tout cela fait que les entreprises françaises y réfléchissent à deux fois avant d'aller sur place. Notre travail, c'est de faire baisser le ressenti du risque en disant : « Non, l'Afrique n'est pas plus risquée qu'ailleurs ». Deuxièmement, en disant « Petit marché deviendra grand, une classe moyenne en Afrique arrive, la croissance démographique est là et ce continent est ouvert sur le monde ».Vous racontez dans votre livre l'histoire d'une entreprise française implantée en Afrique qui réclamait son argent. Le ministre des Finances de l'État concerné lui a répondu : « Je vous paye si vous me donnez 10% en dessous de la table ». C'est ce qu'on appelle du chantage. Comment cette entreprise française s'en est-elle tirée ?Elle s'en est tirée parce que c'était un grand groupe qui avait les reins solides. Elle a attendu. Elle a discuté avec les bailleurs de fonds. Elle a rendu public, non pas dans la presse mais à certaines personnalités, cet état de fait. Finalement au bout d'un an, un an et demi, ça a été réglé. Mais une entreprise de taille moyenne qui ne peut pas tenir un an, un an et demi et qui a les emplois en cause, va quelquefois, soit être obligée de partir, soit être obligée de céder. Tout ça pour dire que je sais que peut-être certains ne vont pas être d'accord avec ce que je vais dire. Et je pense que les entreprises dans les affaires de corruption sont davantage victimes qu'opératrices.Un groupe français bien connu, le groupe Bolloré, pour lequel vous avez travaillé, est visé par la justice française qui le soupçonne d'avoir acquis frauduleusement la gestion des ports de Lomé et de Conakry. Est-ce que le groupe est plutôt victime ou plutôt coupable ?Je ne vais pas prendre parti sur ce dossier d'autant que la justice n'a pas encore rendu ses conclusions. Je ne peux pas répondre à votre question.Cette affaire judiciaire n'est-elle pas la raison pour laquelle Vincent Bolloré a vendu toutes ses activités africaines en 2022 à l'armateur italo-suisse MSC ?Je ne suis pas mandaté pour expliquer les motivations du groupe pour son départ d'Afrique dans les domaines du transport. Je ne crois pas que cela soit la raison. Je crois que c'est simplement un arbitrage d'actifs. Et ce groupe, qui est un groupe puissant, qui évolue beaucoup, a décidé d'orienter sa stratégie de manière différente et de quitter les transports, puisqu'il a vendu, certes, ses activités de transport en Afrique à MSC, mais il a aussi vendu ses activités de transport monde à CMA CGM. Ce n'est pas l'Afrique qui était visée. Je pense que c'était simplement une réorientation stratégique. D'ailleurs, ce groupe conserve sa présence en Afrique dans le domaine des médias. Canal+, qui appartient à ce groupe, est en cours d'acquisition du grand opérateur de télévision payant sud-africain qui s'appelle Multichoice, une énorme acquisition sur toute l'Afrique australe. Deuxièmement, il déploie la fibre dans une dizaine de pays. Je pense donc que ce n'est pas un signe de désintérêt de l'Afrique, c'est plutôt une réorientation stratégique.
Le PSG champion d'Europe… La soirée historique de samedi « porte avant tout la signature des talents africains du club parisien ». C'est ce que souligne Afrik.com ce matin.En effet, précise le site, « cette victoire revêt une dimension symbolique considérable pour le football africain. Achraf Hakimi, buteur d'entrée et capitaine exemplaire, devient le premier Marocain double vainqueur de la Ligue des champions, rejoignant ainsi le cercle très fermé des légendes continentales. À seulement 20 ans, Désiré Doué (de père ivoirien) a signé un doublé spectaculaire, délivré une passe décisive et décroché logiquement le trophée d'homme du match, confirmant son statut de prodige franco-africain. L'explosion de Senny Mayulu en fin de rencontre a parachevé ce triomphe générationnel. À 18 ans, le milieu offensif aux origines congolaises a scellé le score d'un but somptueux, confirmant la profondeur exceptionnelle du vivier afro-parisien cultivé par le club depuis plusieurs saisons. Les statistiques parlent d'elles-mêmes, s'exclame encore Afrik.com : trois des cinq buts parisiens et trois passes décisives sont directement liés au continent africain. Un signal retentissant pour les quelque 450 millions de téléspectateurs africains qui suivaient la rencontre, de Lagos à Casablanca en passant par Abidjan et Dakar ».Hakimi au sommetLe Matin à Casablanca s'enflamme… « Premier buteur du Paris Saint-Germain samedi en finale de la Ligue des champions face à l'Inter Milan, Achraf Hakimi a bouclé sa saison monstrueuse en fanfare. L'international marocain a signé son 14e titre en club et sa 2e Ligue des champions. Il devient également, à l'issue de cette finale, l'un des candidats les plus sérieux au Ballon d'Or, avec son coéquipier Ousmane Dembélé (…). Avec un palmarès digne des plus grandes légendes mondiales et le statut de meilleur latéral droit au monde, Achraf s'impose désormais comme l'un des meilleurs footballeurs de l'histoire du Maroc, si ce n'est le meilleur ! ».Et il ne faut pas oublier Bradley Barcola, souligne Aujourd'hui à Ouagadougou : « discret mais précieux, le natif de Lyon d'origine togolaise a délivré une passe décisive, prouvant une nouvelle fois que sa percussion et sa créativité pouvaient faire basculer les matchs ».32 ans plus tard…Aujourd'hui qui regarde hier… « Cette victoire parisienne résonne étrangement, comme un écho, pour ne pas dire une réplique, de celle de l'Olympique de Marseille en 1993, jusqu'ici unique club français vainqueur de la Ligue des Champions. Cette année-là déjà, à Munich, rappelle le quotidien ouagalais, ce sont les talents africains qui avaient porté l'OM sur le toit de l'Europe. Abedi Pelé, le Ghanéen, homme du match et passeur décisif. Basile Boli, défenseur central d'origine ivoirienne, auteur du but victorieux. Sans oublier Marcel Desailly, ou encore Jocelyn Angloma, qui composaient cette équipe diverse et conquérante. Trente-deux ans plus tard, c'est une autre génération, issue de la même veine, souligne Aujourd'hui, qui offre à la France un deuxième sacre européen. Une continuité historique. L'Afrique est depuis longtemps un vivier de talents bruts pour le football mondial. Mais trop souvent, son rôle dans les grands succès européens est sous-estimé, relégué à l'arrière-plan. Le sacre retentissant du PSG vient nous rappeler que derrière les grands clubs européens, se cache une Afrique qui forme, inspire et alimente les meilleures équipes européennes ».Un « rare moment de résonnance positive entre la France et l'Afrique »« Quand le PSG réconcilie la France et l'Afrique, le temps d'un match », relève pour sa part Ledjely en Guinée. « De Conakry à Rabat, de Nouakchott à Abidjan, les supporters africains du PSG ont eux aussi laissé éclater leur joie. Et ce, malgré un climat géopolitique tendu, où les relations franco-africaines sont, ces dernières années, marquées par la méfiance et les tensions postcoloniales ».Car, souligne le site guinéen, « le sport, et plus particulièrement le football, a ceci de singulier qu'il transcende les barrières idéologiques, balaie les rancœurs politiques et relie les peuples dans une émotion partagée. (…) Si l'on peut démanteler des bases militaires ou expulser des diplomates, on ne saurait gommer la passion du football ».Et Ledjely de conclure : « ce sacre du PSG n'est pas seulement une victoire sportive. Il est aussi, peut-être, un moment suspendu, un rare instant de résonance positive entre la France et l'Afrique. Un répit, certes éphémère, mais ô combien instructif dans un contexte chargé de malentendus et de désillusions mutuelles ».
Le PSG champion d'Europe… La soirée historique de samedi « porte avant tout la signature des talents africains du club parisien ». C'est ce que souligne Afrik.com ce matin.En effet, précise le site, « cette victoire revêt une dimension symbolique considérable pour le football africain. Achraf Hakimi, buteur d'entrée et capitaine exemplaire, devient le premier Marocain double vainqueur de la Ligue des champions, rejoignant ainsi le cercle très fermé des légendes continentales. À seulement 20 ans, Désiré Doué (de père ivoirien) a signé un doublé spectaculaire, délivré une passe décisive et décroché logiquement le trophée d'homme du match, confirmant son statut de prodige franco-africain. L'explosion de Senny Mayulu en fin de rencontre a parachevé ce triomphe générationnel. À 18 ans, le milieu offensif aux origines congolaises a scellé le score d'un but somptueux, confirmant la profondeur exceptionnelle du vivier afro-parisien cultivé par le club depuis plusieurs saisons. Les statistiques parlent d'elles-mêmes, s'exclame encore Afrik.com : trois des cinq buts parisiens et trois passes décisives sont directement liés au continent africain. Un signal retentissant pour les quelque 450 millions de téléspectateurs africains qui suivaient la rencontre, de Lagos à Casablanca en passant par Abidjan et Dakar ».Hakimi au sommetLe Matin à Casablanca s'enflamme… « Premier buteur du Paris Saint-Germain samedi en finale de la Ligue des champions face à l'Inter Milan, Achraf Hakimi a bouclé sa saison monstrueuse en fanfare. L'international marocain a signé son 14e titre en club et sa 2e Ligue des champions. Il devient également, à l'issue de cette finale, l'un des candidats les plus sérieux au Ballon d'Or, avec son coéquipier Ousmane Dembélé (…). Avec un palmarès digne des plus grandes légendes mondiales et le statut de meilleur latéral droit au monde, Achraf s'impose désormais comme l'un des meilleurs footballeurs de l'histoire du Maroc, si ce n'est le meilleur ! ».Et il ne faut pas oublier Bradley Barcola, souligne Aujourd'hui à Ouagadougou : « discret mais précieux, le natif de Lyon d'origine togolaise a délivré une passe décisive, prouvant une nouvelle fois que sa percussion et sa créativité pouvaient faire basculer les matchs ».32 ans plus tard…Aujourd'hui qui regarde hier… « Cette victoire parisienne résonne étrangement, comme un écho, pour ne pas dire une réplique, de celle de l'Olympique de Marseille en 1993, jusqu'ici unique club français vainqueur de la Ligue des Champions. Cette année-là déjà, à Munich, rappelle le quotidien ouagalais, ce sont les talents africains qui avaient porté l'OM sur le toit de l'Europe. Abedi Pelé, le Ghanéen, homme du match et passeur décisif. Basile Boli, défenseur central d'origine ivoirienne, auteur du but victorieux. Sans oublier Marcel Desailly, ou encore Jocelyn Angloma, qui composaient cette équipe diverse et conquérante. Trente-deux ans plus tard, c'est une autre génération, issue de la même veine, souligne Aujourd'hui, qui offre à la France un deuxième sacre européen. Une continuité historique. L'Afrique est depuis longtemps un vivier de talents bruts pour le football mondial. Mais trop souvent, son rôle dans les grands succès européens est sous-estimé, relégué à l'arrière-plan. Le sacre retentissant du PSG vient nous rappeler que derrière les grands clubs européens, se cache une Afrique qui forme, inspire et alimente les meilleures équipes européennes ».Un « rare moment de résonnance positive entre la France et l'Afrique »« Quand le PSG réconcilie la France et l'Afrique, le temps d'un match », relève pour sa part Ledjely en Guinée. « De Conakry à Rabat, de Nouakchott à Abidjan, les supporters africains du PSG ont eux aussi laissé éclater leur joie. Et ce, malgré un climat géopolitique tendu, où les relations franco-africaines sont, ces dernières années, marquées par la méfiance et les tensions postcoloniales ».Car, souligne le site guinéen, « le sport, et plus particulièrement le football, a ceci de singulier qu'il transcende les barrières idéologiques, balaie les rancœurs politiques et relie les peuples dans une émotion partagée. (…) Si l'on peut démanteler des bases militaires ou expulser des diplomates, on ne saurait gommer la passion du football ».Et Ledjely de conclure : « ce sacre du PSG n'est pas seulement une victoire sportive. Il est aussi, peut-être, un moment suspendu, un rare instant de résonance positive entre la France et l'Afrique. Un répit, certes éphémère, mais ô combien instructif dans un contexte chargé de malentendus et de désillusions mutuelles ».
En septembre 2025, la Maison des mondes africains ouvrira ses portes à Paris, après un véritable parcours du combattant pour trouver un lieu. À sa tête : Liz Gomis, journaliste et réalisatrice, de caractère bien trempé, qui n'esquive pas les tensions du moment. « C'est l'institution que j'aurais voulu à 20 ans », confie-t-elle. Elle porte ce projet avec force, mémoire et convictions. Rencontre avec une femme bien trempée, portée par un désir de transmission, de réparation, et de dialogue entre les récits afro-diasporiques et l'espace culturel français. RFI : Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore, qu'est-ce que la Maison des Mondes Africains, la MansA ?Liz Gomis : La MansA, c'est une institution culturelle. C'est également un laboratoire. Nous ne nous inscrivons pas comme un musée puisque nous n'aurons pas de collection d'œuvres d'art ou autres. Nous sommes centrés sur la création contemporaine. Je dirais qu'on a un prisme aussi sur la création numérique et l'audiovisuel, parce que je viens de là. L'idée, c'est de pouvoir monter un centre qui sera pluridisciplinaire et qui croisera aussi bien les arts du spectacle, que la littérature, que le cinéma. MansA, le nom de l'institution, c'est Maison des mondes africains. Quand on dit mondes africains, on parle des Caraïbes, on parle des Amériques – du nord et du sud –, on parle de l'océan Indien et on parle évidemment de la diaspora européenne. Parce que l'idée, c'est justement de croiser ces savoirs. L'idée, c'est aussi de les faire découvrir parfois à un public plus jeune. Ce sera notre mission d'éducation, toujours sous le prisme de la culture, qui permettra, je pense, de permettre à certaines personnes de se libérer un peu de l'exigence – parce qu'on a toujours le sentiment qu'il faut avoir lu Achille Mbembe pour pouvoir rentrer dans ces sujets. Alors qu'en fait, on peut y entrer par différents biais. On peut y entrer par des œuvres d'art – en ce moment, il y a l'exposition au Centre Pompidou, Paris Noir – des moments musicaux, des moments d'expositions. Voilà, ce sera un bouillonnement de culture. Vous faites référence à Achille Mbembe qui est à l'origine de ce projet. Comment le projet a-t-il évolué depuis ce premier jet ? Achille Mbembe, effectivement, est à l'initiative de ce projet. Ensuite, j'ai vite été mise à contribution pour écrire le rapport de préfiguration. Achille est arrivé évidemment avec la philosophie et l'idée du projet, mais ensuite, il fallait transformer cela en un projet tangible. Voilà comment le projet a évolué. Je peux dire que j'y ai mis toutes mes tripes et j'y ai également mis une part de moi parce que, quelque part, la MansA, c'est un peu l'institution que j'attendais lorsque j'avais 20 ans. C'est l'institution qui m'aurait permis, il y a 20 ans, de mieux comprendre qui j'étais en tant que Française dont les parents sont nés sur le continent africain et qui parfois avaient du mal à trouver sa place. Aujourd'hui, j'en ai 24 de plus, donc je ne me pose plus cette question. Mais je sais que c'est une question qui continue de perturber et de questionner de jeunes gens et de jeunes femmes qui sont pleinement français et qui se posent toujours la question de savoir quelle est leur place dans le pays dans lequel ils sont nés. Vous parlez de cette difficulté à trouver sa place. Comment faire entendre cette voix dans une France où les crispations identitaires s'accentuent ? C'est toujours compliqué de monter un projet, en premier lieu. Évidemment, on sait bien que le sujet de l'Afrique et de ses descendants, cela crispe. Mais moi, j'ai juste envie de dire aux Français, ayez de la mémoire. Rappelez-vous qu'à un moment donné, on était content d'avoir les tirailleurs sénégalais. Rappelez-vous qu'on était heureux d'aller voir Joséphine Baker sur scène. Rappelez-vous que Manu Dibango était le directeur musical de la seule émission musicale de l'ORTF, Pulsations, et que le producteur était Gésip Légitimus. Rappelez-vous de tout cela. Je suis juste là pour dire, nous avons une mémoire. Si on fait le choix de se replier en invoquant le fantasme d'une France qui aurait toujours été monochrome, c'est un mensonge que l'on se fait. Ce pays a toujours été un brassage. Tout ce qu'on fait avec MansA, c'est de rappeler les Français à leur histoire. Il ne faudrait pas glisser vers cette voie du repli. Au fond, qu'est-ce que ça nous apporte ? On voit bien les États-Unis en train de se replier. Honnêtement, cela ne donne pas envie, ce qu'on est en train de voir aujourd'hui. Est-ce que c'est cela, la marche du monde ? Je ne crois pas. Comment est financée la Maison des Mondes Africains ?Pour l'instant, c'est financé par la puissance publique. Nous sommes en train de monter notre cellule de mécénat, parce qu'il s'agit aussi d'aller lever des fonds privés. Mais pour le moment, oui, nous sommes financés par la puissance publique. Personnellement, qu'est-ce qui vous porte dans ce projet ? Ce qui me motive, ce sont mes parents. C'est le parcours de mes parents. C'est de se dire qu'une femme qui s'appelle Émilie Mendy, qui est partie de Guinée-Bissau, qui est arrivée au Sénégal à l'âge de douze ans, qui est ensuite arrivée en France à l'âge de 19 ans, qui a fait des ménages et qui s'est battu toute sa vie pour en avoir une, de vie digne, mais aussi pour que ses enfants soient sur un chemin qui soit digne également. Ma motivation, c'est de me dire : « Je ne peux pas décevoir ce parcours. » Ma motivation première, c'est celle-ci, c'est d'abord de rendre hommage à mes parents. La deuxième motivation, c'est que maintenant, je regarde derrière moi et je vois les plus jeunes. Je ne peux pas me dire que ces plus jeunes vivront le même parcours que le mien. Je suis obligé d'être à la hauteur. Voici ce qui me motive tous les matins et qui fait que je me lève et que je me bats pour que cette institution existe parce qu'on a besoin de « role model », de modèles en français. Je ne sais pas si je suis un « role model », mais de voir les stagiaires d'observation qu'on a pu avoir nous renvoyer des messages en nous disant : « J'ai eu 20 sur 20 à mon rapport de stage et c'est grâce à vous, j'aimerais bien faire mon stage de seconde chez vous. » Alors que ce sont des gens qui sont motivés par le football et qui m'ont dit qu'ils n'avaient pas envie d'aller faire un stage dans un club de foot ou à la fédération. Pour moi, ce sont des victoires. Parce que pour une fois, ils se sont dit : « Je fais un stage d'observation et la directrice est une femme d'origine africaine, elle ressemble à ma sœur, elle ressemble à ma mère, elle ressemble à ma tante. En fait, c'est possible. » L'idée est de se dire qu'on a ouvert la porte. On offre un champ des possibles quelque part infini. Moi, à partir de ce moment-là, ma motivation démarre et après, plus rien ne peut m'arrêter. À lire aussiLa Maison des mondes africains a trouvé ses locaux à Paris après des mois de controverses
Dans cette émission, Solange Ablan, journaliste à la Radio Nationale Catholique de Côte d'Ivoire, aborde le sujet de la drépanocytose en compagnie de spécialistes du domaine médical ainsi que d'une patiente vivant avec cette maladie. La drépanocytose, une affection génétique touchant principalement les personnes d'origine afro-descendante, reste encore peu connue du grand public. L'émission explore les différentes formes de la maladie, les traitements disponibles, et met en lumière une campagne de dépistage gratuit organisée pour les habitants de Yopougon, prévue le samedi 31 mai 2025.
Au sommaire : Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est rendu cette semaine à la Maison Blanche pour tenter de raviver les relations diplomatiques entre les deux pays. Une rencontre qui s'est transformée pour beaucoup en embuscade, le président Trump ayant sermonné son homologue au sujet d'un prétendu « génocide blanc » en Afrique du Sud. En République démocratique du Congo, l'immunité parlementaire de l'ancien président de la République Joseph Kabila est levée. Quelles conséquences sur la stabilité politique et l'unité nationale ?Après l'intensification de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza, l'Union européenne a finalement décidé de réexaminer l'accord d'association conclu avec Israël. La remise en cause de ce partenariat économique est-elle un vrai levier de pression ?Enfin, les démocrates ont-ils dissimulé l'état de santé du président américain Joe Biden ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Hannane Ferdjani, journaliste et créatrice du média en ligne Beyond the noise Africa Jean-Marie Kassamba, président de l'Union nationale de la presse du Congo et directeur général de la chaîne télévisée Télé 50 Ousseynou Nar Gueye, directeur général du périodique sénégalais Tract Hebdo.
Cette affirmation est extraite du dernier livre du philosophe et historien Achille Mbembe, La Communauté terrestre, publié aux éditions de La Découverte. À l'heure des putschs militaires qui se multiplient sur le continent, les pays africains entrent dans une nouvelle phase historique durant laquelle ils peuvent miser sur l'intelligence collective des Africaines et des Africains. Pour Achille Mbembe qui dirige la Fondation de l'innovation pour la démocratie, « c'est cette intelligence qu'il faudra réveiller, nourrir et accompagner. C'est ainsi que pourront émerger de nouveaux horizons de sens, puisque la démocratie, en cette ère planétaire, n'a de sens que si elle est ordonnée à un dessein plus élevé, qui est la réparation et le soin du vivant ». Achille Mbembe est notre invité.Rediffusion du 8 septembre 2023. Pour en savoir plus sur la Fondation de l'innovation pour la démocratie.
Cette affirmation est extraite du dernier livre du philosophe et historien Achille Mbembe, La Communauté terrestre, publié aux éditions de La Découverte. À l'heure des putschs militaires qui se multiplient sur le continent, les pays africains entrent dans une nouvelle phase historique durant laquelle ils peuvent miser sur l'intelligence collective des Africaines et des Africains. Pour Achille Mbembe qui dirige la Fondation de l'innovation pour la démocratie, « c'est cette intelligence qu'il faudra réveiller, nourrir et accompagner. C'est ainsi que pourront émerger de nouveaux horizons de sens, puisque la démocratie, en cette ère planétaire, n'a de sens que si elle est ordonnée à un dessein plus élevé, qui est la réparation et le soin du vivant ». Achille Mbembe est notre invité.Rediffusion du 8 septembre 2023. Pour en savoir plus sur la Fondation de l'innovation pour la démocratie.
Aujourd'hui, Charles Consigny, Zohra Bitan et Frédéric Farah débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est condamné en appel à 15 ans de prison ferme pour « enrichissement illicite » et « trafic d'influence ». Avancée dans la lutte contre l'impunité ou règlement de comptes ? Au Gabon, l'ancien président Ali Bongo et sa famille ont été libérés et sont arrivés dans le plus grand secret à Luanda, la capitale angolaise. Beaucoup déplorent une justice à deux vitesses, à juste titre ? En Côte d'Ivoire, le leader du PDCI Tidjane Thiam est réélu à la tête du parti, deux jours après avoir démissionné de ce poste. Une élection qui ne change cependant rien à son inéligibilité au scrutin présidentiel d'octobre prochain.En Turquie, quelles chances pour les pourparlers en l'absence des présidents russe et ukrainien ?Enfin promesses d'investissement, dossiers sensibles, soupçon de conflit d'intérêts… Que doit-on retenir de la tournée du président américain Donald Trump au Moyen-Orient ? Avec la participation de : - Wuldath Mama, consultante spécialisée dans les questions internationales pour la Société de radio et de télévision du Bénin- Karine Oriot, éditorialiste camerounaise- François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour.
Nouvelle restriction pour les partis politiques au Mali, le pouvoir suspendant « jusqu'à nouvel ordre » leurs activités. Quelles réactions à Bamako ? Au Togo, l'ancien président de la République Faure Gnassingbé, à la tête du pays pendant 20 ans, est désormais président du conseil. L'opposition dénonce un « coup d'État constitutionnel ». Enfin, les éditorialistes du continent reviennent sur l'annonce d'Israël qui se prépare à l'occupation de la bande de Gaza pour une durée indéterminée. Avec la participation de : Olel Tall, journaliste à la rédaction de RFI en fulfulde, à Dakar Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com, et rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Punch Malick Konaté, journaliste malien
Au début du XIXe siècle, avant que l'Argentine ne commence à se construire et se représenter comme une nation issue de l'immigration européenne, un tiers de la population de Buenos Aires était de descendance africaine. En Argentine, les centaines de milliers d'esclaves africains emmenés de force sur les bords du Rio de la Plata dans les années 1800 ont façonné l'histoire du pays. Une histoire trop souvent oubliée ou méconnue. Notre correspondant Théo Conscience a suivi une visite guidée qui se propose de réhabiliter une histoire longtemps invisibilisée. « Jusqu'ici, dans un pays qui affirme qu'il n'a pas de population noire, je vous ai parlé de la mère de la nation et du premier président, qui étaient tous les deux noirs. Donc, il y a quelque chose de récurrent, et on peut se demander s'il n'y a vraiment pas eu de Noirs dans l'histoire du pays, ou s'il y a eu un effort pour "blanchir" cette histoire », explique Karl Almeida, l'un des guides de l'Afrotour de Buenos Aires.USA : les trois policiers accusés de la mort du jeune Afro-Américain Tyre Nichols, acquittés par un jury du TennesseeIl y a deux ans, Tyre Nichols, 29 ans, avait été battu par des officiers de police alors qu'il rentrait de son travail et était décédé trois jours plus tard de ses blessures. Les trois anciens policiers de Memphis, accusés, ont été acquittés par un jury du Tennessee de toutes les charges contre eux, y compris celle pour meurtre au second degré.Durant le procès, les avocats ont joué et rejoué les vidéos du drame, raconte le New York Times. vidéos qui avaient ravivé les appels à réformer la police aux États-Unis. « Le verdict du jour constitue une dévastatrice erreur judiciaire », se sont indignés les avocats de la famille de Tyre Nichols auprès du journal new-yorkais. La famille et les militants pour les droits civiques saluent tout de même la reconnaissance de quelques infractions fédérales même si les peines ne sont pas encore connues. Deux autres policiers ont plaidé coupable et n'ont pas encore reçu leur sentence, qui devrait être connue plus tard dans l'année.La République Dominicaine continue d'expulser massivement les Haïtiens« Il y a une chasse à l'homme sans pitié en République Dominicaine contre tous ceux qui sont ou qui semblent haïtiens », explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, interrogé au micro d'Anne Cantener. Le journaliste haïtien revient aussi sur la présence du cardinal Chibly Langlois, actuellement au conclave à Rome. Une participation qui compte beaucoup aux yeux du président de la conférence des évêques haïtiens, interrogé par Le Nouvelliste. Cette présence au Vatican sera peut-être l'occasion de sensibiliser au sort d'Haïti – au cœur d'une rencontre entre représentants des US et de Colombie, écrit Le Nouvelliste, d'une étape de plus dans la recherche de solutions à la crise sécuritaire.Pérou : les journalistes sous le choc après l'assassinat d'un présentateur radio en AmazonieRaul Celis animait le programme matinal de la radio Karibeña à Iquitos, la plus grande ville d'Amazonie péruvienne. La Republica nous donne des détails sur le drame : hier matin, à 5h30. Raul Celis Lopez, 71 ans, a pris, comme d'habitude, son mototaxi, il est passé acheter le journal et était sur le point d'arriver à la radio quand deux tueurs à gages l'ont arrêté avant de l'exécuter de trois balles dans la tête. C'est un choc pour l'ensemble de la profession : « Nous sommes tous choqués par l'assassinat d'un journaliste péruvien. Le deuxième cette année en province. Raul Celis critiquait le gouvernement régional du Loreto. Un pays qui permet qu'on tue ses journalistes est un pays où il n'y a plus de liberté d'expression. À la différence d'autres pays de la région, le Pérou détenait le record de sept ou huit ans sans journaliste tué. Cette vague de violence fait de nouveau du journalisme une cible des tueurs à gage. Et que va pouvoir faire le gouvernement face à cela ? Il ne fait rien. », a déclaré Rosa Maria Palacios, l'une des journalistes les plus connues du Pérou, dans son programme quotidien Sin Guion.Une enquête a été ouverte, indique le média RPP pour interroger les témoins et demander l'accès aux images de vidéosurveillance. Toujours sur le site internet de RPP, on apprend que les dirigeants locaux demandent aujourd'hui au conseil des ministres de déclarer l'état d'urgence à Iquitos, face à cette vague de violence. Au Québec, le tutoiement des enseignants en questionDans son éditorial du jour, intitulé « Sauf votre respect », Le Devoir revient sur les annonces du ministre de l'Éducation québécois. Objectif : « Renforcer le respect et le civisme ». D'ici janvier prochain donc, les élèves seront obligés de vouvoyer les enseignants, dès le primaire. « Mais le vouvoiement est-il intrinsèquement lié au respect ? », interroge Salomé Corbo, autrice de l'article. Pas du tout, répond-elle. La mesure n'est que « cosmétique » et pourrait bien nuire « au lien de confiance si nécessaire » entre professeurs et élèves : « Si le ministre était réellement sérieux dans sa lutte contre l'incivilité, il mettrait sur pied un programme pédagogique (...) qui contiendrait les notions d'empathie, de solidarité, d'inclusion et d'écoute. » Et l'éditorialiste de rappeler que « l'irrespect et la politesse se conjuguent à tous les temps et à toutes les personnes ». La preuve par l'exemple. Salomé Corbo conclut ainsi son édito : « Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes sentiments les plus mitigés face à vos manières toujours un peu paternalistes, superficielles et sans envergure. » À la Une du journal d'Outre-mer, présenté par Benoit Ferrand de la 1èreEn Martinique, les rotations des « navettes maritimes » doivent reprendre, ainsi en a décidé ce mercredi le Tribunal administratif de Fort-de-France.
Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939? De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ? Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha
Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939? De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ? Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha
durée : 00:06:21 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Après d'immenses pertes russes l'an dernier dans la guerre en Ukraine, le président Vladimir Poutine veut recruter 160 000 personnes : des Russes mais aussi des Camerounais, Centrafricains, Ivoiriens, Nigérians se portent volontaires, sur la promesse de salaires élevés, ou sont enrôlés de force.
C'est à partir d'après-demain mercredi 7 mai que les 133 cardinaux électeurs de l'Église catholique vont se réunir en conclave au Vatican pour élire le nouveau pape. L'Afrique représente 20% des catholiques dans le monde. Mais avec 17 cardinaux électeurs (ndlr : le cardinal John Njue du Kenya s'est désisté pour raisons de santé), elle n'a que 12% des voix au sein du conclave à venir. Pour la première fois dans l'histoire, verra-t-on cette semaine un pape africain ? Le Burkinabè Jean-Paul Sagadou est père assomptionniste et journaliste au groupe de presse catholique Bayard Afrique, à Abidjan et à Ouagadougou. Il est l'invité de Christophe Boisbouvier. RFI : En vue de ce conclave, beaucoup prédisent un retour en force des conservateurs après les douze ans de pontificat du réformiste François. Est-ce que vous partagez cette analyse ? Père Jean-Paul Sagadou : Je pense que le pape François nous a engagés sur une voie de la réforme. Moi, je souhaiterais plutôt qu'on continue dans ce sens. Le pape a écouté la base, il a semé les graines d'une réforme profonde de l'Église. Moi, mon souhait, c'est qu'on puisse continuer dans ce sens et j'espère que l'esprit va souffler dans ce sens, à la fois dans l'esprit, dans le cœur et dans la tête des cardinaux.Donc, vous espérez que la réforme va continuer ? Oui.En décembre 2023, quand le pape François a autorisé la bénédiction des couples homosexuels, il y a eu une levée de boucliers en Amérique du Nord et surtout en Afrique. Est-ce que ce sujet ne va pas forcément provoquer des clivages au sein de ce conclave ? Oui, c'est possible. Bon, moi je considère que, lors de cette séquence-là récente, peut-être qu'il n'y a pas eu une très grande compréhension de part et d'autre. Moi, ce que je voulais souligner, c'est que les trajectoires historiques des peuples ne sont pas les mêmes. Les références culturelles sont assez différentes. Mais je pense qu'il est possible, malgré tout, de vivre la communion dans la différence. Et je pense que c'est possible de penser global, mais aussi d'agir local. Je pense que l'Afrique peut aussi agir à partir du continent et aussi continuer à penser avec le reste du monde, y compris sur ces questions très sensibles de morale.Quand les évêques africains ont protesté, le message a été porté personnellement à Rome par le cardinal archevêque de Kinshasa, Monseigneur Fridolin Ambongo. Est-ce à dire que sa voix va compter cette semaine au conclave ? Sa voix, oui, mais celle de tous les cardinaux. Je pense qu'ils sont au même niveau. Après, on attend de voir ce que chacun pourra apporter. Moi, je pense qu'il y a un travail d'écoute mutuelle et je pense que là, effectivement, sur ce travail d'écoute, c'est fait dans la dynamique de l'esprit du Synode sur la synodalité. C'est à chacun d'apporter sa pierre pour la construction de l'ensemble de l'Église.Est-ce que Monseigneur Ambongo pourrait être élu pape ? Là aussi, ça peut être lui, mais ça peut être aussi tous les autres.C'est-à-dire que c'est très ouvert en fait…Oui, parce que je pense que l'esprit, il ouvre, il ne ferme pas.Deux mille ans après sa naissance, est-ce qu'il est temps que l'Église se donne un pape africain ? Je ne pense pas que c'est une question forcément d'analyse liée à la temporalité. Bien sûr, les Africains seront contents s'il y a un pape africain, mais je pense qu'ils seront tout autant contents si c'est un pape d'une autre couleur, d'un autre continent. L'enjeu, me semble-t-il, se trouve ailleurs : c'est comment, ensemble, on essaie de répondre aux défis qui se posent à nous aujourd'hui, avec des responsables d'Église qui sont ouverts au monde, qui sont prêts à écouter. Et donc je pense que ce n'est pas une question de géographie, encore moins de couleur de peau, mais plutôt une dynamique d'écoute, de l'esprit d'aventure - on va dire, collective - dans les jours à venir.Mais quand vous voyez la déchristianisation en Europe et la vitalité au contraire de l'Église en Afrique, est-ce que vous ne vous dites pas qu'il serait temps que l'Afrique donne un pape à cette Église ? Oui, mais ce qui importe, je pense pour l'Église en Afrique à l'heure où elle se trouve aujourd'hui, c'est de dire : qu'est-ce que nous pouvons contribuer en termes d'imaginaire, en termes de spiritualité, en termes de théologie ? Mais il n'y a pas, là encore, à imaginer des stratégies pour faire valoir une figure du continent. Ça fait déjà longtemps que, sur le continent africain, le nombre de Chrétiens augmente, que le clergé est vivant. Mais cela n'équivaut pas à une forme de réclamation qu'on ait envie que désormais ce soit un pape africain. L'Église d'Afrique reste ouverte, disponible, à ce que l'esprit soufflera pour l'Église et pour le monde.C'est-à-dire que vous espérez qu'un jour il y aura un pape africain, mais vous ne le dites pas trop haut parce qu'il ne faut pas abattre ses cartes avant le conclave, c'est ça ? (Rires) Non, mais en fait, je pourrais dire que j'espère aussi que demain il y aura un pape asiatique, un pape d'autres espaces de notre monde. Je pense qu'il ne faut pas situer la chose du point de vue de la géographie, mais plutôt du point de vue de l'esprit. Et puis si demain c'est un pape africain, on va dire Gloire à Dieu !
Au Mali, le forum des Forces vives, organisé à l'initiative des autorités de transition, s'est achevé mardi 29 avril. Parmi les recommandations, la prolongation de la transition pour une durée de cinq ans sans élections, l'élévation du général Assimi Goïta au rang de président de la République et la dissolution des partis politiques. Qu'en pensent les éditorialistes du continent ? « Vous n'avez encore rien vu ». Aux États-Unis, Donald Trump se félicite des 100 premiers jours les plus réussis de l'histoire du pays, selon lui. Le président américain a-t-il raison de se vanter de son bilan ?Avec la participation de : Hannane Ferdjani,journaliste et créatrice du média en ligne Beyond the noise Africa Jean-Paul Oro,correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France Eric Topona,journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle
Il a grandi en Centrafrique, traversé les guerres, et choisi de répondre par la créativité. Teddy Kossoko, 30 ans, utilise les jeux vidéo pour raconter l'Afrique autrement. Mais créer ne suffit plus. L'entrepreneur installé à Toulouse poursuit désormais un objectif plus vaste : bâtir un marché du jeu vidéo africain. Pour lui, il faut aussi pouvoir vendre, localement. Portrait d'un entrepreneur engagé. La mission de Teddy Kossoko : reconnecter les Africains à leur histoire et casser les clichés. Une ambition qui le pousse à créer Masseka Game Studio en 2018. « "Masseka" dans ma langue natale, Sango, veut dire "jeune, jeunesse". Pour moi Masseka, c'est un moyen de raconter l'Afrique. D'abord aux Africains, car la plupart des Africains ne connaissent pas le continent africain. Ensuite raconter l'Afrique au reste du monde, pour que les gens puissent connaître l'Afrique au-delà de la colonisation et de l'esclavage. Qui colle aujourd'hui à la peau des Africains, on n'est pas que cela », raconte-t-il.Ses jeux s'inspirent des cultures africaines. Kissoro, par exemple, revisite l'awalé, ce jeu de stratégie traditionnel, pour en faire un outil de paix. « C'est un jeu avec des pions et des cases. À l'époque, je voulais promouvoir la paix entre deux royaumes », se souvient-il. La Centrafrique à l'époque est en guerre, et Teddy Kossoko choisit la créativité comme arme politique. Le succès est au rendez-vous : plus de 50 000 téléchargements. Puis vient La Légende de Mulu, un jeu d'aventure pédagogique, mais un problème persiste. Ses jeux se vendent partout sauf en Afrique.Les grandes plateformes comme Google imposent des cartes bancaires et empêchent les créateurs africains de vendre localement. Pour contourner ces blocages, Teddy Kossoko lance Gara, une boutique en ligne pensée pour l'Afrique. Elle centralise les contenus et utilise le mobile money pour simplifier l'achat. « L'idée, c'est : j'arrive, j'ai 100 francs CFA, je paie avec mon mobile money et j'accède aux contenus. Ça aide les créateurs à générer des revenus », explique-t-il.Mais pour lui, l'enjeu dépasse l'économie. « J'ai vécu deux guerres. La première guerre que j'ai vécue, j'ai vu d'enfants soldats venir chez nous et tout casser. Je me suis posé la question : pourquoi sont-ils devenus des enfants soldats ?, s'interroge-t-il. Quand tu travailles et que tu as un emploi, tu ne vas pas prendre les armes. Il faut qu'on arrive à avoir suffisamment des chaînes de valeur pour que les jeunes eux-mêmes génèrent des revenus et vivent de ça. »Derrière ses jeux, Teddy Kossoko défend un combat : bâtir une industrie capable de créer des emplois. Car stabiliser les sociétés passe aussi par là.À écouter aussiGabino Guerengomba pour «IST» et Teddy Kossoko pour «Masseka Game Studio»
L'Association des producteurs de coton africains, l'AProCA, a célébré ses 20 ans d'existence lors de son assemblée générale à Garoua, dans le nord du Cameroun, le bassin cotonnier du pays. Présente dans 15 pays du continent, l'AProCa a su devenir un acteur incontournable de la filière en défendant les intérêts de plus de 2 millions de producteurs de coton répartis dans plus de 31 000 coopératives. Quelque 300 participants de huit pays étaient réunis pour deux jours d'échanges intenses à Garoua afin de dresser l'état des lieux de deux décennies de travail. Et surtout débattre de la feuille de route de l'AProCa pour les dix prochaines années. Professionnaliser les cotonculteurs afin qu'ils puissent tirer le meilleur parti de leur activité, c'est le premier grand objectif de l'Association des producteurs de coton africains, l'AProCa, pour les dix ans qui viennent. L'association aimerait en particulier voir renaître son université du coton. « Il faut que ce soit une affaire régionale, défend Koussouwè Kouroufei, président de l'AProCa et président de la Fédération des producteurs du Togo. Cette université coton doit être appuyée par les États, nos partenaires, l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), etc. Pour que les enjeux et les problèmes du coton y soient traités. L'objectif serait de former les chercheurs, les agronomes, les entomologistes [spécialistes des insectes, NDLR], tout ce qui est lié au coton. Cette université du coton serait la bienvenue pour réfléchir à long terme sur la production du coton. »Relancer l'université du cotonAutre grand défi souligné à Garoua, au Cameroun : l'adaptation des cotonculteurs au changement climatique. Pluies torrentielles, sécheresses prolongées, érosion des sols, ou encore ensablements affectent les rendements. Face à cela, l'AProCa cherche des solutions et entend convaincre les autorités. « Au moins que l'on s'adapte avec les chercheurs pour trouver des variétés résistantes qui auront un bon rendement, plaide Koussouwè Kouroufei. Pourquoi ne pas aller également vers l'irrigation à contre-saison ? Nous allons faire des plaidoyers auprès de nos gouvernements. »Innover et s'assurer face aux risques climatiquesIl s'agit aussi de mieux rémunérer et de mieux protéger les cotonculteurs. « De plus en plus, nos partenaires techniques disent qu'il y a de l'argent dans le coton, rappelle Youssouf Djimé Sidibé, le secrétaire permanent de l'AProCa. Mais les recettes du coton ne sont pas contrôlées par les producteurs. Or dans la filière coton qui compte beaucoup d'acteurs, c'est le producteur qui prend le plus grand risque, mais qui est le moins bien assuré et le moins payé. Donc, nous nous battons pour permettre au producteur de vivre décemment de sa production. » L'un des chevaux de bataille de l'AProCA est la mise en place d'une assurance climatique agricole pour les producteurs de coton.À lire aussiLes producteurs africains de coton subissent les cours mondiaux et le changement climatique À lire aussiUne campagne difficile pour le coton africain plombé par ses coûts de revient
durée : 00:05:39 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Les rebelles houthis accusent les Etats-Unis d'avoir tué 68 migrants Africains dans un bombardement. Les conditions de vie des Yéménites et des exilés ont empiré dans ce pays en guerre depuis plus de dix ans. Les Houthis, qui se disent solidaires des Gazaouis, enrôlent des enfants.
Manger à la main, partager un plat, honorer les ancêtres, garder toujours une place pour l'invité impromptu, les super aliments, la richesse des plats, des épices, les goûts et les cultures : les cuisines d'Afrique se transmettent dans les livres aussi, les mots retranscrivent les gestes, la main, l'œil ce qu'il a vu être préparé. Au-delà, les livres sont investis d'une responsabilité plus grande encore : ils sont une trace, une mémoire de l'héritage et du patrimoine oral. Bien plus que des recettes, ce sont les cultures et l'âme du continent qu'ils racontent. Alors, quelle place pour le livre de cuisine quand prime la transmission orale ?Comment retranscrire fidèlement ce que l'œil a vu, ce que les paroles et coutumes ont transmis.C'est ce qui fait précisément toute la richesse et la particularité des livres de cuisine africaine parus ces dernières années en France notamment. Des trésors. « On a tous fait le même constat, explique Aïssatou Mbaye, autrice de « Ma cuisine d'Afrique » aux éditions Marie-Claire, les cuisines africaines sont méconnues ou peu connues. Donc lorsque l'on écrit un livre de cuisine en s'appuyant sur notre héritage oral, nous devons transmettre et coucher sur le papier ce patrimoine. Nous sommes dans la pédagogie, la transmission, donc cela ne peut pas s'arrêter à des recettes. D'ailleurs, pour écrire ces recettes, il a fallu d'abord qu'elles nous soient transmises, se poser, écouter, comprendre, expliquer à notre tour. Le besoin de transmettre transcende tous les livres de cuisine africaine. »« On a tous en commun cette volonté de célébrer les cultures africaines, ajoute Abdoulaye Djikine, co-auteur de BMK, l'histoire de notre continent au sens le plus large possible et donc pour nous, ce partage passe par des produits, des cultures, des manières de manger, par nos habitudes. J'ai le sentiment que c'est notre rôle de montrer toute la profondeur des cultures africaines. Partager notre culture avec ceux qui ne les connaissent pas. Il y a aussi une vraie complémentarité dans les livres, chacun raconte son histoire, son rapport à ses racines ce qui crée aussi une grande richesse. On rêve de voir des rayons pleins de livres africains spécifiques, un sur le Mali, un sur l'Éthiopie, le Congo ! Aujourd'hui on est encore sur des livres d'Afrique, de manière assez générale, l'étape d'après ce sont des livres par région, plus précis, approfondis. La publication des livres, c'est la traduction de tout un dynamisme, un élan existant autour des cuisines africaines, on a le devoir de soutenir cet élan et montrer toute la richesse des cuisines africaines. »« On est dans l'explication aussi, ajoute Nathalie Brigaud Ngoum, fondatrice de « Envolées Gourmandes Academy » parce qu'il y a beaucoup de gens, y compris des Africains, qui ne connaissent pas les produits. Quand on est bloggeur, on explique, on détaille, on veut que les gens comprennent. Il faut comprendre ce que l'on fait : cela fait des années que nous parlons des cuisines africaines, tout a été dit, mais j'ai l'impression que jusqu'à récemment, personne n'écoutait. Nous plantons des graines, nous transmettons et ce travail entamé il y a des années commence à porter ses fruits. Dans les sciences normées, l'écrit est préféré, nous voulons avoir notre narratif, d'une certaine façon. L'écriture est cruciale pour transmettre, préserver, reconnaitre, garder une trace. »Avec- Aïssatou Mbaye, cuisinière, conteuse, fondatrice du Keliba café et autrice. Son dernier livre « Ma cuisine d'Afrique » est publié aux éditions Marie Claire. Ses deux livres précédents, « Pastels et Yassa », et « Saveurs subsahariennes », tous deux primés au World Gourmand Awards sont disponibles sur son site Aistoucuisine.com et en librairie. - Nathalie Brigaud Ngoum, cuisinière, cheffe consultante, bloggeuse : Envolées Gourmandes, autrice de « Mon imprécis de cuisine » primé aux World Gourmand Awards. Elle est la fondatrice d'Envolées gourmandes Academy- Abdoulaye Djikine, cofondateur des restaurants BMK Paris Bamako et Folies Bamako à Paris, co-auteur du livre « BMK », aux éditions Hachette Cuisine.Cette émission est dédiée à Monsieur Ibrahima Ndiaye, fidèle auditeur de RFI, l'oncle de Aïssatou Mbaye. Que la terre lui soit légère.Pour aller plus loinParmi les livres qui ont ouvert la voie, et ceux qui la consolident.- Cuisine d'Afrique noire, d'Alexandre Bella Ola, éditions First- Goûts d'Afrique, de la cheffe Anto Cocagne et Aline Princet, éditions Mango https://www.instagram.com/lechefanto/- Mon Afrique, de la cheffe Anto et Aline Princet, éditions Mango- Le goût de Cotonou, de Georgiana Viou, Maki Manoukian, éditions Ducasse- Cuisine d'Afrique et d'ailleurs, de Cheikh Niang, éditions Solar- BMK l'Afrique passionnément. En imagesProgrammation musicaleTout est amour, de Ghislain N.
De quoi la Mission Dakar-Djibouti est-elle le nom ? Partie de France le 19 mai 1931 pour traverser d'est en ouest le continent pendant presque deux ans, la mission menée par Marcel Griaule, jeune ethnologue de 33 ans, est un périple transafricain d'exploration scientifique doublé d'une vitrine médiatique dont l'objectif est d'« archiver dans l'urgence les cultures africaines en voie de disparition ». Résultat des courses : une collection de 3 600 objets, 6 000 spécimens zoologiques ou botaniques et 370 manuscrits éthiopiens dont le Musée du Quai Branly décide un siècle plus tard d'interroger la provenance. Autrement dit : ont-ils été offerts, achetés ou volés ? Si le secrétaire archiviste de la Mission Michel Leiris a décrit précisément les méthodes de collecte dans son livre journal de bord, L'Afrique fantôme, son récit invisibilise néanmoins totalement la multitude d'africaines et d'africains indispensables à la réalisation de la mission. Une Afrique fantôme, c'est le titre de son récit qu'il s'agit de réincarner à partir d'une contre-enquête initiée par le Musée du Quai Branly. Son principe ? Retourner sur le terrain africain de la Mission Dakar-Djibouti pour interroger la mémoire des lieux et de ses habitants afin d'établir la réalité des faits et la fonction des objets. Une contre-enquête avec les premiers concernés interrogés par six chercheurs africains dont les pays ont été traversés par la mission : le Bénin, le Cameroun, l'Éthiopie, le Mali, le Sénégal et bien-sûr Djibouti.Mais la Mission Dakar-Djibouti contre-enquêtes propose-t-elle un contre-récit ? C'est toute la question !► Avec la participation de : Gaëlle Beaujean, Commissaire générale de l'exposition Dakar-Djibouti Contre-enquêtes et responsable de Collections Afrique au Musée du quai Branly Mame Magatte Sène Thiaw, Historienne et cheffe du service médiation Culturelle au Musée des Civilisations noire de Dakar Didier Houénoudé, Professeur à l'Université d'Abomey-Calavi au Bénin Eric Jolly, directeur de recherche au CNRS et directeur de l'ouvrage qui accompagne l'exposition Emmanuel Kasarhérou, Président du Musée du Quai Branly Jacques Chirac
Quel est ce plat qui raconte une société, sa construction, son histoire, les migrations, les apports des uns, des autres dans ce qui la compose ? A fortiori, dans une société multiculturelle, plurielle. Quel est ce plat, ce pot, cet « en commun » qui nous incarne et nous représente, dans lequel la société se reconnait, comme une évidence, sur lequel il y a un consensus total, au-delà des différences qui nous sommes ? Quel est cet « en commun », la cuisine en serait-elle la meilleure interprète ? Massalé, rougail, cari, dholl puri, ndolé, thiéboudienne, mine frit, sauce gombo, ou harissa ?« Dans les sociétés multiculturelles, dans les imaginaires, se dessine, en cuisine, en musique aussi, dans l'humour, un « en commun ». Dans la façon dont on considère qu'un plat, une préparation, une manière de faire, un ingrédient forme un consensus total. La cuisine créole réunionnaise est considérée – avec la langue- comme ce qui marque l'appartenance et l'identité commune réunionnaise, parce que chacun y a contribué : les Européens, les Africains, les Malgaches, les Indiens, les Chinois : tous ont apporté quelque chose, ont contribué et contribuent encore à construire cette cuisine. La cuisine comme la langue sont vivantes, parfois même inconsciemment ». Avec Laurence Tibère, sociologue, professeure des Universités détachée à l'IRD, Institut de recherche pour le développement actuellement à La Réunion.Dans l'émission, nous parlons de ces plats en commun, le Nasy Lemak, le Dholl puri ou encore le Thiéboudienne, un « en commun » sénégalais, inscrit patrimoine immatériel de l'humanité à l'Unesco. Le conteur sénégalais Massamba Gueye a contribué à cette inscription, il décrit et raconte ce plat emblématique.Le conteur sénégalais Massamba Gueye Cette émission a été conçue et imaginée en écho au colloque de la Chaire alimentation du monde de l'Unesco à Montpellier, cette année à propos des « alimentations africaines ». Une journée à suivre en replay« Les jardins créoles sont vraiment des lieux qui permettent de comprendre la société. Quand vous regardez un jardin, la cour, c'est un espace un peu fouillis, mais vous avez des choses pour vous nourrir, pour vous soigner, ou soigner les autres, et des choses pour vous protéger, ou pour faire peur, parce que les plantes ont cette dimension à la fois totémique, symbolique et magique. Un jardin créole, c'est magique. Quand on connait son jardin, on maitrise quelque chose du monde en fait !» En lien ou pour aller plus loin- Le projet Or-Alim- La revue Diasporas, histoire et société- IRD, Institut de recherche pour le développement - Dictionnaire des cultures alimentaires, sous la direction de Jean-Pierre Poulain, éditions PUF- La cuisine réunionnaise, de Brigitte Grondin, éditions Mango- Goûts d'Antilles, de Jérôme Bertin, éditions Mango- Easy île Maurice, de Kristel Froger, éditions Mango- Cuisine indienne vegan, de Natasha et Yasmine Tourabi, éditions Solar- L'exposition Migrations au musée de l'Homme à Paris. Programmation musicale : - Nbendia, de Arat Ilot et Mamani Keita, titre du nouvel album Danama, sortie le 7 mars 2025.- Quelques extraits de Souvnans, de Lindigo et la chanson de fin de repas de l'émission « Le goût du monde » avec le groupe
Au sommaire : Brice Oligui Nguema est sorti vainqueur de la présidentielle au Gabon avec 90% des voix, selon les résultats provisoires. Réel changement ou continuité ? La guerre au Soudan entre dans sa 3ᵉ année. Comment y mettre un terme ? Enfin, nous parlerons de la situation à Gaza où l'armée israélienne a transformé 30% du Territoire palestinien en zone tampon. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. ► Avec la participation de : Seidik Abba, rédacteur en chef du site Mondafrique.com Ahmed Newton Barry, journaliste burkinabè Sory Ibrahim, journaliste à la rédaction RFI Mandenkan
La zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, est-elle en mesure d'atténuer l'impact des taxes Trump sur les marchandises africaines ? Le commerce intra-africain a rebondi de 8 % l'an dernier pour atteindre 208 milliards de dollars, mais les pays du continent ne commercent entre eux qu'à hauteur de 15 % de leurs échanges. Ils gagneraient pourtant, selon les experts, à accélérer la mise en œuvre de cette zone de libre-échange continentale, entrée en vigueur il y a plus de quatre ans. La zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, est encore loin d'être un marché de substitution pour les produits africains surtaxés par les États-Unis. Sur la cinquantaine de pays africains signataires de l'accord de libre-échange continental, seuls huit l'ont réellement mis en œuvre, et sur une poignée de produits qui seront à terme débarrassés de taxes.« Vous avez le Cameroun qui a commencé à lancer une cargaison de thé, observe Benjamin Allahamné Minda, chercheur en droit international à l'université Lyon 3. Vous avez le Kenya avec des piles. Vous avez le Rwanda avec le café instantané. Vous avez le Ghana, l'Afrique du Sud avec quelques produits manufacturés. Ils ne sont pas encore nombreux. Cette volonté, elle, est toujours conditionnée à la capacité des pays à se spécialiser sur des chaînes de valeur utiles pour les autres pays africains. Je pense qu'on peut se dire qu'à l'horizon 2030-2040, cela peut commencer à fonctionner. »Aluminium du Cameroun en AlgérieLes obstacles, en particulier l'insuffisance des infrastructures, ne doivent pourtant pas empêcher de tirer profit de la Zlecaf dès aujourd'hui, juge Honoré Mondomobé, enseignant à l'université de Douala. « On ne va pas attendre que toutes les routes en Afrique soient asphaltées, que tous les pays aient le meilleur système de communication pour que la zone de libre-échange se mette en place. À chaque étape, il faut en profiter, encourage-t-il. Actuellement, le Cameroun exporte des lingots d'aluminium vers l'Algérie, avec un taux de douane qui va s'annuler au bout de dix ans. Pourquoi voudriez-vous que les pays exportent vers les États-Unis ? La zone de libre-échange continentale est plus importante aujourd'hui que jamais ! », plaide-t-il.Moins recourir aux services américainsLa zone de libre-échange inter-africaine pourrait aussi, selon cet expert, être un outil d'indépendance vis-à-vis des États-Unis, qui achètent finalement moins de marchandises à l'Afrique (100 millions de dollars), qu'ils ne lui vendent présentement de services.« Il s'agit de services bancaires, de services d'ingénierie, dans le secteur pétrolier ou le secteur minier, précise Honoré Mondomobé. Si les Africains décident de ne plus leur importer de services, c'est une perte de plus de 125 milliards de dollars pour les États-Unis. D'où la nécessité de mettre en place le protocole numéro 2 de la zone de libre-échange continentale, qui permettrait aux Africains d'échanger les services intra-africains sans contingentement. »Une autonomie atteignable en cinq ans, selon le chercheur camerounais. L'Afrique pourrait aussi en parallèle faire davantage appel aux services indiens ou européens.À lire aussiAzali Assoumani: «Si on a raté l'unité politique, on ne doit pas rater l'unité économique et sociale de l'Afrique»
Au sommaire : comment sortir de la crise ouverte entre Alger et les pays de l'AES ? Le Mali, le Niger et le Burkina Faso accusent l'Algérie d'avoir abattu un drone en territoire malien. Emmanuel Macron a annoncé que la France pourrait reconnaître un État palestinien en juin prochain. Que changerait cette éventuelle reconnaissance ? Enfin, comment expliquer l'étonnante volte-face douanière du président américain Donald Trump ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Karine Oriot, éditorialiste camerounaise Hamid Arab, directeur de la publication du journal Le matin d'Algérie Madiambal Diagne, journaliste et fondateur du journal Le quotidien au Sénégal, président de l'Union internationale de la presse francophone
À Madagascar, c'est une explosion de couleurs et de questionnements que nous propose la Fondation H, fondation d'art contemporain située au plein cœur de la capitale. Sa nouvelle exposition, inaugurée jeudi 10 avril 2025, est une magnifique carte blanche offerte à Yinka Shonibare, artiste plasticien britannico-nigérian universellement reconnu mais qui, à 62 ans, n'avait encore jamais exposé seul sur son continent d'origine. L'exposition Safiotra [Hybridités/Hybridities] célèbre le métissage et la puissance de nos diversités et nous interroge sur ce que nous tous, collectivement, avons accepté comme étant l'Histoire, avec un grand H. Reportage réalisé à quelques heures du vernissage dont RFI est le seul média à avoir accédé à la Fondation avant l'événement. De notre correspondante à Antananarivo, « Peut-on regarder la sculpture de votre ''Astronaute réfugié'' (''Refugee Astronaut'') ? Que vous nous disiez si la manière dont on l'a installée vous convient ? », est-il demandé à Yinka Shonibare. « Oui. Whaou ! C'est super, ça rend hyper bien ! », répond celui qui vient tout juste d'atterrir à Madagascar.À quelques heures de son vernissage, Yinka Shonibare déambule devant ses œuvres d'une vie, mises en valeur dans les salles lumineuses de la Fondation H. Du sol au plafond, ses créations ludiques éblouissent tant par leurs couleurs vives que par leur ironie. « C'est fantastique d'être ici, et incroyable de faire une exposition en solo, en Afrique », commente-t-il.À lire aussiYinka Shonibare, orfèvre du waxL'exposition, intitulée Safiotra [Hybridités/Hybridities], raconte des histoires métissées, des identités mélangées, et offre une autre lecture du monde, post-colonial surtout, que celles communément admises : « Mon travail consiste principalement à essayer de reconnaître la contribution des Africains. Quand j'ai étudié l'histoire, il était surtout question des réalisations européennes et pas tellement de celles des Africains. Donc, dans mes œuvres, j'essaie vraiment de célébrer les réalisations africaines, pas seulement en Afrique d'ailleurs, mais aussi dans la culture mondiale en général. Certains pourraient appeler cela de la ''déconstruction". Mais je pense qu'il est important que toutes nos voix puissent être entendues et enregistrées. Je pense que c'est également sain pour le monde, car lorsque vous créez une sorte d'opposition binaire, c'est en fait la raison pour laquelle les gens se font la guerre. Parce qu'ils ne comprennent pas l'autre personne. »Dominique Tiana Rarafindratsimba, professeure en sciences humaines à l'université d'Antananarivo et directrice du Centre de recherche et d'études sur les constructions identitaires, a été chargée par la Fondation H de réfléchir à la perception du Safiotra, de l'hybridité dans la culture malgache : « Quelque chose qui est ''safiotra'' pour les Malgaches, puisque c'est ''mélangé'', puisque c'est ''croisé'', c'est plutôt vu négativement, comme le contraire de pureté, d'authenticité. Les œuvres de Yinka Shonibare pourront permettre de nous remettre un peu en question et d'accepter ce croisement comme partie prenante de notre histoire, et que le métissage, c'est le fondement même de l'identité de l'être humain et du Malgache surtout. »Avec son African Library fascinante ou son Refugee Astronaut déroutant, l'artiste nigérian bouscule notre perception du monde et nous convie à le repenser différemment.À lire aussiL'artiste Yinka Shonibare expose à la Fondation Blachère
Nous sommes à la fin du mois d'août 1619, en Virginie, colonie anglaise d'Amérique du Nord. C'est-là qu'accoste le « White Lion », un navire corsaire. A son bord, des captifs africains saisis quelques semaines plus tôt à bord d'un négrier portugais qui faisait voile entre l'Angola et la Nouvelle- Espagne (l'actuel Mexique). Une vingtaine de ces captifs sont vendus aux colons. Ils sont considérés comme les premiers Africains arrivés dans la colonie anglaise de Virginie. A l'époque, l'esclavage n'est pas immédiatement codifié, le statut des captifs africains est ambigu. Mais cet événement est devenu, depuis quelques années, un point de départ pour une réinterprétation de l'histoire des États-Unis. Une nouvelle lecture au prisme de l'esclavage. Un vaste « Projet 1619 » a notamment promu cette date comme fondatrice de la nation, avant même la Déclaration d'indépendance, insistant sur l'héritage durable de l'esclavage dans la société américaine contemporaine. Une initiative qui a suscité de vifs débats s'inscrivant dans un contexte de discussions sur les inégalités raciales, la mémoire de l'esclavage, et la contestation des symboles ségrégationnistes. Mais ce moment, pour être bien compris, doit être éclairé par l'histoire de l'appétit d'hégémonie des grandes puissances de ce début du XVIIe siècle : Les circulations atlantiques reconfigurent les rapports de force entre les empires et façonnent les connexions entre humains, marchandises, idées et capitaux. Revenons à 1619 … Avec les Lumières de : Virginie Adane, maîtresse de conférences en histoire moderne à l'Université de Nantes. Sujets traités : Amérique, captifs, afriaincs, White Lion, colons, États-Unis, esclavage Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au sommaire : La grâce présidentielle accordée au capitaine Moussa Dadis Camara, huit mois après sa condamnation à 20 ans de prison ferme pour crimes contre l'humanité, fait polémique en Guinée et au-delà des frontières. Comment expliquer cette décision du général Doumbouya ? Le président américain a annoncé ce mercredi des « droits de douane réciproques » sur les importations des Etats-Unis, par pays, et avec un taux plancher de 10%. Quelles réactions à l'international ? Qui seront les grands perdants de cette nouvelle guerre commerciale ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de :- François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service économie pour le quotidien camerounais Le jour- Fatoumata Diallo, journaliste pour le magazine mensuel Jeune Afrique- Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle.
durée : 00:52:44 - Les Nuits de France Culture - par : Mathias Le Gargasson - En 2012, l'émission "Cultures monde" de Florian Delorme analyse le phénomène de la traite du footballeurs, ses négriers et ses victimes. Elle met en lumière cette manifestation d'un football capitaliste et ultra-libéral, avec notamment, Jérôme Jessel, Jean-Marc Guiou et Maryse Ewanje Epée. - réalisation : Emily Vallat - invités : Maryse Ewanje-Epée Athlète, Championne de saut en hauteur; Jérôme Jessel
En juin 2017, Ashley Loring Heavyrunner, jeune Amérindienne de 20 ans, disparaît de la réserve des Blackfeet, dans le Montana, ce grand État du nord-ouest des États-Unis, connu à la fois pour ses montagnes rocheuses et ses grandes plaines. C'est aussi la terre ancestrale des Indiens Blackfeet dont est originaire Ashley Loring Heavyrunner. Sa disparition est loin d'être un fait divers anecdotique. Les États-Unis comptent seulement 2% d'Amérindiens, mais ils sont souvent surreprésentés dans les statistiques sur la violence. Au moins 90% des femmes amérindiennes ont été victimes de violences dans leur vie et une femme « native » disparait toutes les huit heures. La disparition d'Ashley Loring Heavyrunner n'est donc pas un cas isolé, mais bien un symptôme d'un mal plus grand qui parcourt les plaines américaines.Cette émission est une rediffusion du du 19 décembre 2024.Avec : Anaïs Renevier, journaliste, autrice du livre La disparue de la réserve Blackfeet (Society, 2024).Un focus de Pascale Guericolas, correspondante de RFI à Québec.En fin d'émission, la chronique « Mondoblog chez les voisins » avec Tanguy Lacroix. Le blogueur wallon Tanguy Wera alerte sur la pollution de l'air due aux voitures. Thélyson Orélien, blogueur haïtien, déplore la criminalité à Port-au-Prince. Et Renaud Dossavi, blogueur togolais, voudrait que les Africains aient leur propre représentation du Père Noël. Programmation musicale :► Samian - Sauvage ► WizKid & Brent Faiyaz - Piece of My Heart.
En juin 2017, Ashley Loring Heavyrunner, jeune Amérindienne de 20 ans, disparaît de la réserve des Blackfeet, dans le Montana, ce grand État du nord-ouest des États-Unis, connu à la fois pour ses montagnes rocheuses et ses grandes plaines. C'est aussi la terre ancestrale des Indiens Blackfeet dont est originaire Ashley Loring Heavyrunner. Sa disparition est loin d'être un fait divers anecdotique. Les États-Unis comptent seulement 2% d'Amérindiens, mais ils sont souvent surreprésentés dans les statistiques sur la violence. Au moins 90% des femmes amérindiennes ont été victimes de violences dans leur vie et une femme « native » disparait toutes les huit heures. La disparition d'Ashley Loring Heavyrunner n'est donc pas un cas isolé, mais bien un symptôme d'un mal plus grand qui parcourt les plaines américaines.Cette émission est une rediffusion du du 19 décembre 2024.Avec : Anaïs Renevier, journaliste, autrice du livre La disparue de la réserve Blackfeet (Society, 2024).Un focus de Pascale Guericolas, correspondante de RFI à Québec.En fin d'émission, la chronique « Mondoblog chez les voisins » avec Tanguy Lacroix. Le blogueur wallon Tanguy Wera alerte sur la pollution de l'air due aux voitures. Thélyson Orélien, blogueur haïtien, déplore la criminalité à Port-au-Prince. Et Renaud Dossavi, blogueur togolais, voudrait que les Africains aient leur propre représentation du Père Noël. Programmation musicale :► Samian - Sauvage ► WizKid & Brent Faiyaz - Piece of My Heart.
Des échanges au plus haut niveau se sont déroulés cette semaine pour trouver un accord de trêve en Ukraine, mais rien ne semble faire fléchir Vladimir Poutine. La trêve précaire au Proche Orient n'est plus. La guerre et des morts dans la bande de Gaza, mais aussi l'incertitude pour les otages détenus par le Hamas. En cette semaine de la francophonie, trois pays, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont annoncé leur sortie de l'OIF, l'Organisation internationale de la Francophonie.
Au sommaire : Rencontre surprise et inédite ce mardi à Doha entre les deux présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame qui ne s'étaient pas revus depuis plus d'un an. Avec ce coup diplomatique, l'émirat du Qatar peut-il trouver une solution à la crise sécuritaire de l'est de la RDC ? Après deux mois de trêve, les bombardements ont repris cette semaine à Gaza. Pour quelles raisons l'accord avec le Hamas a-t-il été rompu par Israël ? Enfin une conversation « constructive » selon le président américain s'est tenue entre Donald Trump et son homologue Vladimir Poutine. Que se sont dit les deux hommes ? Le cessez-le-feu temporaire sur les infrastructures énergétiques est-il satisfaisant ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Jean-Paul Oro, correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France- Ousseynou Nar Gueye, éditorialiste du périodique numérique sénégalais Tract Hebdo- Jean-Marie Kassamba, président de l'Union nationale de la presse du Congo et directeur général de la chaîne télévisée Télé 50.
Quel est l'impact de la coupure de l'USAID pour la sécurité alimentaire en Afrique ? Est-ce que la décision de Donald Trump de cesser la quasi-totalité de l'aide humanitaire des États-Unis peut provoquer une crise alimentaire dans certains pays africains ? « Le choc peut être résorbé si chaque pays africain mobilise efficacement ses ressources nationales », répond Ibrahim Assane Mayaki, qui a été le Premier ministre du Niger de 1997 à 2000 et qui est aujourd'hui l'envoyé spécial de l'Union africaine pour les systèmes alimentaires. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
Au sommaire : Le président ghanéen John Dramani Mahama a achevé ce lundi une tournée dans les pays de l'Alliance des États du Sahel, déplacement au cours duquel il a jugé « nécessaire » une « reconnaissance » de l'AES par la Cédéao. Un dialogue est-il possible ? Comment expliquer cette initiative personnelle ? Rodrigo Duterte, l'ancien président philippin, a été remis entre les mains de la Cour Pénale Internationale. Il est soupçonné d'avoir perpétré des crimes contre l'humanité dans le cadre de la guerre qu'il menait contre le trafic de drogue. Enfin se rapproche-t-on d'un cessez-le-feu en Ukraine ?Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Fatoumata Diallo, journaliste à Jeune Afrique- Ahmed Newton Barry, journaliste burkinabè- Seidik Abba, journaliste spécialiste des questions africaines, président du Centre international de réflexions et d'études sur le Sahel, auteur de « Mali-Sahel : notre Afghanistan à nous ? » (Impacts éditions).
Prenons la direction de l‘archipel du Cap-Vert pour retrouver notre Grand invité Afrique du jour. Chanteur, poète, ancien ministre de la Culture, Mario Lucio était enfant en 1975 lorsque son pays est devenu indépendant. 50 ans plus tard, l'artiste vient de publier un nouvel album titré Indépendance : l'occasion de raconter en chanson ces souvenirs, ses valeurs, ses rêves. Mario Lucio répond à Guillaume Thibault.
Au sommaire : Au Gabon, alors qu'il avait promis de rendre le pouvoir au civil, le général Oligui, président de la transition, se présente finalement à l'élection présidentielle du 12 avril 2025. Qui pour le défier dans les urnes ? Autre candidature, celle du président sortant Umaro Sissoco Embalo en Guinée-Bissau qui brigue un second mandat malgré la crise politique que traverse son pays. Enfin entre guerre commerciale et tentations impériales, quelle opposition à Donald Trump ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Wuldath Mama, consultante spécialisée dans les questions internationales pour la Société de radio et de télévision du Bénin- Karine Oriot, éditorialiste au Cameroun- Dié Maty Fall, journaliste au Sénégal.