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« La politique russe de recrutement de combattants et d'ouvrières en Afrique subsaharienne », c'est le sujet de la note publiée jeudi dernier par Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'Institut français des relations internationales. Le premier Africain tué sur le front russo-ukrainien, en 2022, était un étudiant zambien intégré au groupe Wagner. Depuis, plusieurs milliers d'Africains, des hommes mais aussi des femmes, ont été recrutés par Moscou. Au moment de partir, la plupart pensent aller travailler dans le domaine civil et ignorent complètement ce qui les attend. Comment ces recrutements se déroulent-ils ? Quel sort est réservé à ces recrues africaines ? Et, comment réagissent les gouvernements africains concernés ? Thierry Vircoulon est le grand invité Afrique de ce jour. RFI : Pour commencer, disposez-vous d'un chiffre sur le nombre de ces hommes et femmes d'Afrique subsaharienne recrutés par la Russie pour soutenir la guerre contre l'Ukraine ? Thierry Vircoulon : Les autorités ukrainiennes estiment qu'il y a probablement entre 18 000 et 20 000 combattants étrangers dans les rangs de l'armée russe. Sur ce nombre, il y aurait 3 000 ou 4 000 Africains. On a trouvé beaucoup de nationalités différentes, de Sierra-Léonais, de Centrafricains, de Camerounais, d'Africains du Sud, de Kényans, de Sénégalais, donc un peu tous les pays africains. Ce recrutement s'adresse, écrivez-vous, à une jeunesse urbaine pauvre avec des motivations strictement économiques, qui envisagerait la guerre en Ukraine comme une solution plus accessible que l'émigration clandestine en Europe… Ce n'est pas qu'elle envisage la guerre en Ukraine comme une immigration plus facile, c'est qu'elle émigre pour ses motifs habituels, c'est-à-dire chercher de nouvelles opportunités de travail mieux rémunérées. Et, elle se retrouve prise au piège de ce conflit. Beaucoup sont recrutés de manière trompeuse. Ils sont abusés et se retrouvent enrôlés à leur arrivée en Russie, piégés dans cette armée russe. Est-ce qu'il y a aussi une motivation idéologique chez ces jeunes recrues africaines ? La Russie a le vent en poupe dans certains pays. Pour une petite minorité, oui, il y a une adhésion au discours géopolitique russe, mais c'est vraiment pour une toute petite minorité. La majorité sont des gens qui ne pensaient pas combattre dans cette guerre. Vous parlez d'offres d'emploi ou de formation « mensongères ». De quel type ? Très souvent, ils répondent à des propositions d'emploi dans le secteur civil ou parfois dans le secteur militaire, mais dans des domaines logistiques, ou [pour être, ndlr] cuisiniers, etc. Or une fois qu'ils arrivent en Russie, ils sont rapidement enrôlés de force, formés de manière tout à fait expéditive et ils sont ensuite envoyés en première ligne, dans des unités qui sont les plus exposées sur le front. Bref, ils sont à la fois dans les zones les plus risquées et ce ne sont pas de vrais combattants. À lire aussi«Les maisons russes en Afrique servent de centres de recrutement industriel et militaire» Est-ce qu'on a une idée du nombre d'Africains tués sur le front russe ou ukrainien ? Non, c'est très difficile d'avoir le nombre des morts. Il est extrêmement rare que les autorités russes informent les familles de ceux qui sont morts au combat. C'est donc très compliqué d'avoir des chiffres. On apprend dans votre étude que le recrutement russe cible aussi les femmes africaines, qui deviennent des ouvrières pour l'industrie d'armement. Cette fois de manière officielle, mais tout aussi trompeuse… Tout à fait. Et, là, c'est pour la zone économique spéciale d'Alabouga, au Tatarstan. Là-bas, il y a une usine de montage de drones pour laquelle les autorités [russes, ndlr] recrutent un peu partout dans le monde et recrutent uniquement des jeunes femmes. On a décompté à peu près une trentaine de nationalités africaines dans cette usine. Là, c'est en effet un recrutement tout à fait ouvert qu'on trouve sur les réseaux sociaux en Afrique, qu'on a même trouvé sur des sites de ministères de l'Éducation en Afrique, qu'on retrouve aussi sur les sites des ambassades russes en Afrique et qui est présenté comme une coopération pour la formation professionnelle de ces jeunes femmes. Sans préciser que, évidemment, il s'agit de monter des drones. Est-ce que les gouvernements africains des pays concernés, qui sont au courant, qui ont reçu des témoignages, des plaintes, réagissent ? Jusqu'à cet automne, ils n'avaient pas réagi. Mais là, il y a eu un certain nombre de scandales qui les ont forcés à réagir, notamment au Kenya, en Afrique du Sud et plus récemment au Botswana. Les autorités de ces trois pays ont dû reconnaître qu'ils avaient des citoyens qui combattaient dans cette guerre parce qu'ils ont maintenant un certain nombre de ces citoyens qui ont appelé à l'aide leurs familles parce qu'ils veulent s'enfuir et rentrer chez eux. Ils ont donc appelé leur famille qui a contacté les médias de ces pays et ça s'est transformé en scandale. Maintenant, ces trois gouvernements enquêtent sur ces filières de recrutement et ont demandé à Moscou le rapatriement de leurs concitoyens. À lire aussiAu Kenya, des diplomates s'inquiètent de recrutements forcés pour l'armée russe On a longuement parlé du recrutement russe en Afrique, objet de votre étude. Du côté ukrainien, est-ce qu'il y a des pratiques similaires ? Non, il y a des recrutements d'étrangers, mais qui viennent pour combattre effectivement. Il n'y a donc pas de recrutement avec de fausses propositions d'emploi. Les étrangers qui viennent combattre dans ce qu'on appelle la Légion internationale pour la défense de l'Ukraine le font volontairement et en toute connaissance de cause. ►Pour en savoir plus
Au sommaire : Le Maroc donne le coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des nations ce dimanche 21 décembre 2025. Les éditorialistes du débat reviennent sur l'organisation, les équipes en lice et les enjeux de cette édition. Élection présidentielle au Cameroun, réélection de Donald Trump, coup d'État manqué au Bénin... Quels ont été les temps forts de l'actualité en 2025 ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Lanciné Bakayoko, journaliste à la RTI François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour Nouhou Baldé, fondateur et administrateur du site Guinéematin.
Voilà 100 jours que Sidi Ould Tah a pris la tête de la Banque africaine de développement (BAD). Et, le banquier mauritanien affiche déjà une action positive pour ses trois premiers mois : la levée mardi 16 décembre de 11 milliards de dollars pour le Fonds africain de développement. Une hausse de 23 % par rapport à la précédente session des donateurs. Et, ce, malgré la baisse drastique des enveloppes d'aide au développement cette année. Le président de la BAD explique ses ambitions pour l'Afrique dans un environnement financier en recomposition. Il répond à Sidy Yansané RFI : M. le président Sidi Ould Tah, vous êtes à Londres pour la réunion des donateurs du Fonds africain de développement, le FAD, qui est, pour le dire simplement, une cagnotte réservée au financement de projets dans les pays africains les plus pauvres. Et cette semaine, le FAD a recueilli 11 milliards de dollars. Un montant que vous qualifiez d'historique. Sidi Ould Tah : Absolument ! Nous sommes pour l'élan de solidarité historique que nous venons de connaître, qui devrait nous permettre, au cours des trois prochaines années, de mieux répondre aux attentes des populations africaines, en particulier les 37 pays les plus fragiles et les moins dotés de l'Afrique. Du coup, cette année, qui sont les principaux contributeurs ? Malgré le contexte international que nous connaissons tous et qui se caractérise par des pressions fiscales importantes et aussi des pressions sur les ressources, les partenaires du FAD et les pays africains ont décidé ensemble d'augmenter leur enveloppe dans cette 17ᵉ reconstitution du Fonds. C'est un message très fort de solidarité avec l'Afrique et pour l'Afrique. Et aussi un message très fort des Africains pour la prise en charge de leur propre développement. Justement, vous vous félicitez de l'engagement de l'Afrique dans son propre fonds. 23 pays du continent qui ont contribué à près de 183 millions de dollars. Une véritable transformation, vous dites. Mais finalement, 183 millions sur un total de 11 milliards, cette transformation que vous vantez est-elle bien réelle ? Ce qu'il faut regarder au-delà des chiffres, c'est le geste lui-même. Je crois que c'est la dynamique qui commence et ça montre quand même un engagement très fort de la part des pays africains. Si on rapporte ce montant au PIB des pays africains contributeurs, on se rend compte quand même que l'effort est considérable. Mais ce qu'il faut aussi regarder, c'est la volonté commune des deux parties d'aller au-delà de l'aide publique au développement pour aller vers l'investissement, vers le partenariat économique, tout en prenant compte de l'intérêt de nos pays donateurs. Parlons de ces partenaires. Avant de prendre les rênes de la BAD, vous teniez pendant dix ans ceux de la BADEA, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, notamment financée par les pays du Golfe que vous connaissez bien. C'est cette « nouvelle génération de collaborateurs à grande échelle », comme vous le dites, que vous comptez développer ? Il ne s'agit pas d'individualiser des partenaires contre d'autres. Ce qu'il faut voir, c'est l'ensemble des partenaires de l'Afrique. Le continent a toujours reçu un appui constant de la part de ses partenaires historiques, et cet appui continue et se renforce. L'arrivée d'autres partenaires ne fait que renforcer ce partenariat, et ne diminue en rien le partenariat existant. Nous avons consacrée tout une journée au secteur privé avec un certain nombre d'acteurs financiers. Nous sommes à Londres qui est une place financière internationale. Dans ce cadre, le FAD pourrait jouer un rôle important dans l'atténuation du risque perçu dès qu'il s'agit du continent africain, de quoi rassurer les investisseurs et permettre le développement des projets transformateurs dans les différents pays africains. Revenons sur la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, qui s'engage à donner jusqu'à 800 millions de dollars pour le développement en Afrique. Engagement similaire de l'OPEP à hauteur de 2 milliards de dollars. Ce sont les sommes annoncées par la BAD que vous présidez. N'y a-t-il pas là une alternative aux contributeurs habituels ? Vous savez, les besoins de l'Afrique sont immenses. Annuellement, on estime ces besoins de financement et de développement à 400 milliards de dollars. Donc, toutes les contributions sont les bienvenues. Toutes les participations sont nécessaires, que ce soit à travers la mobilisation du secteur privé, qui doit aussi jouer un rôle important dans la mise en œuvre des projets d'infrastructures, la transformation des matières premières, le secteur de l'énergie, des transports, les ports, les aéroports, les chemins de fer, mais aussi dans le domaine digital. En novembre, vous étiez présent au G20 organisé en Afrique du Sud et boycottée par Washington. Comment comptez-vous composer avec la nouvelle politique américaine des deals pour paraphraser le président Donald Trump, notamment sur les matières premières ? Les Etats-Unis ont toujours soutenu la BAD et continuent à la soutenir. Et nous travaillons en étroite collaboration avec nos actionnaires dans l'intérêt du continent africain. Le rôle de la Banque est un rôle de financement du développement et de mobilisation des ressources pour le continent africain, et nous continuerons à le faire, y compris avec le secteur privé américain comme la DFC, comme US Bank. C'est les projets qui vont contribuer à l'amélioration du bien-être des populations africaines. À lire aussiBanque africaine de développement: le nouveau président invite à «changer de paradigme» face aux défis du continent
Quel est le point commun entre un shampooing, un gâteau et une poudre de lait pour bébé ? Et bien, tous ces produits contiennent de l'huile de palme et comme nous allons vous l'expliquer dans un instant, c'est catastrophique pour l'environnement. Pourtant historiquement, le palmier à huile est un arbre élégant originaire du golfe de Guinée. (Rediffusion du 31/01/2025) Des preuves archéologiques démontrent d'ailleurs que ses fruits et leur huile faisaient déjà partie de l'alimentation des Africains de l'Ouest, il y a 5 000 ans. Et à l'exception des plantations « royales » de palmiers à huile, établies au XVIIIè siècle pour la production de vin de palme dans le royaume du Dahomey, tous les palmiers à huile d'Afrique de l'Ouest poussaient dans des bosquets sauvages ou semi-sauvages. Aujourd'hui encore, l'huile de palme est un ingrédient très consommé en Afrique de l'Ouest, mais elle est massivement importée de Malaisie et d'Indonésie, les deux géants du secteur. Très critiquée par les ONG pour son impact sur la déforestation, la culture de l'huile de palme industrielle s'impose petit à petit en Afrique. Nous vous emmènerons dans le sud du Cameroun où les populations de Campo se mobilisent contre l'entreprise Camvert. Car, comme nous l'expliquera dans un autre reportage, un agriculteur au Bénin « la terre n'est pas élastique » et la concurrence pour les ressources est féroce. Diffusion du reportage de Raphaël Krafft sur l'huile de palme au Cameroun. Éclairage d'Audrey Morice de FoodWatch, organisation à but non lucratif qui se bat pour une alimentation sans risques, saine et abordable pour tous et toutes. Musiques diffusées Jeanine N'taho - Café - cacao Malakey - L'incompris Jupiter & Okwess - Les bons comptes.
Quel est le point commun entre un shampooing, un gâteau et une poudre de lait pour bébé ? Et bien, tous ces produits contiennent de l'huile de palme et comme nous allons vous l'expliquer dans un instant, c'est catastrophique pour l'environnement. Pourtant historiquement, le palmier à huile est un arbre élégant originaire du golfe de Guinée. (Rediffusion du 31/01/2025) Des preuves archéologiques démontrent d'ailleurs que ses fruits et leur huile faisaient déjà partie de l'alimentation des Africains de l'Ouest, il y a 5 000 ans. Et à l'exception des plantations « royales » de palmiers à huile, établies au XVIIIè siècle pour la production de vin de palme dans le royaume du Dahomey, tous les palmiers à huile d'Afrique de l'Ouest poussaient dans des bosquets sauvages ou semi-sauvages. Aujourd'hui encore, l'huile de palme est un ingrédient très consommé en Afrique de l'Ouest, mais elle est massivement importée de Malaisie et d'Indonésie, les deux géants du secteur. Très critiquée par les ONG pour son impact sur la déforestation, la culture de l'huile de palme industrielle s'impose petit à petit en Afrique. Nous vous emmènerons dans le sud du Cameroun où les populations de Campo se mobilisent contre l'entreprise Camvert. Car, comme nous l'expliquera dans un autre reportage, un agriculteur au Bénin « la terre n'est pas élastique » et la concurrence pour les ressources est féroce. Diffusion du reportage de Raphaël Krafft sur l'huile de palme au Cameroun. Éclairage d'Audrey Morice de FoodWatch, organisation à but non lucratif qui se bat pour une alimentation sans risques, saine et abordable pour tous et toutes. Musiques diffusées Jeanine N'taho - Café - cacao Malakey - L'incompris Jupiter & Okwess - Les bons comptes.
Le coup d'envoi de la 35ème édition de la Coupe d'Afrique des nations de football sera donné dimanche prochain (21 décembre) au Maroc. Elle durera jusqu'au 18 janvier. Quels sont les grands favoris ? L'Afrique est-elle enfin reconnue à sa juste place dans le football mondial ? Joseph-Antoine Bell a été un grand international camerounais. Aujourd'hui, il est consultant pour RFI, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier, en ligne depuis Yaoundé. RFI : Joseph-Antoine Bell, le Maroc accueille cette compétition. Son équipe est la première nation africaine au classement Fifa (12ᵉ). Est-ce que du coup ce pays n'est pas le super favori ? Joseph-Antoine Bell : Oui ça arrive très rarement. C'est-à-dire qu'un pays qui est au sommet garde la forme et soit organisateur. Et là, le Maroc, ils ont une chance inouïe, ils sont en forme et ils organisent. Ils ont la chance de jouer chez eux. Souvent, jouer à la maison comporte aussi le revers de la médaille : c'est qu'on a la pression. Mais la pression, on la gère mieux quand on est au sommet de ses capacités. Donc là, le Maroc va jouer à la maison, cette fois en étant au sommet de sa forme, donc en étant capable de gérer la pression seulement. Et derrière le Maroc, qui voyez-vous comme équipes très très bien placées ? Je pense que le Sénégal ne devrait pas être mal placé. L'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire… Et à un degré moindre l'Égypte et la Tunisie. Alors il y a cette CAN qui démarre dans quelques jours et puis il y a la Coupe du monde qui démarre dans six mois et où vont compétir au minimum neuf équipes nationales africaines, ce qui est quasiment le double des éditions précédentes. Est-ce qu'on peut dire que, aujourd'hui, le football africain est de plus en plus présent dans le football mondial ? Oui, le football africain est de plus en plus présent. Il faut se rappeler qu'à l'époque où il y avait seize participants, dans un premier temps, l'Afrique n'en avait aucun. Puis après, l'Afrique a eu un sur seize, ça fait très très peu. Et on a commencé à gagner un peu de positions, notamment grâce à la performance du Cameroun et de l'Égypte en 1990, en quart de finale [Les Camerounais avaient été éliminés aux portes des demi-finales par les Anglais, NDLR]. Et maintenant, le Maroc est allé en demi-finale [du Mondial 2022, NDLR] et on devrait continuer pour bousculer toujours la hiérarchie et se rapprocher du top, le top qui est un jour de gagner la Coupe du monde. Il y a cette nouvelle marque de respect du football mondial à l'égard de l'Afrique. Mais en même temps, les clubs européens qui comptent dans leurs rangs des internationaux africains ne seront forcés de les libérer qu'à partir de ce 15 décembre pour la CAN, alors que la règle habituelle, c'est que les joueurs sont libérés au moins deux semaines avant un grand tournoi international… Oui, mais l'Afrique a un problème particulier, c'est-à-dire, quel est le poids de l'Afrique ? Et là, en l'occurrence, quel est le poids de la Confédération africaine de football (CAF) vis-à-vis de la Fédération internationale (Fifa) ? Parce que l'Afrique est obligée de déplacer sa compétition pour plaire à la Fifa. L'Afrique est obligée d'accepter que les joueurs soient libérés tard pour plaire à la Fifa qui elle-même a subi la pression des clubs sans pouvoir y résister. Donc, les sacrifices sont toujours faits par les Africains et ça ressemble à d'autres domaines où on en demande toujours plus aux plus faibles. Donc, il faut se montrer un petit peu plus costaud. Donc c'est à la CAF de se battre. Ce n'est pas logique que ce qu'on accorde aux autres, on ne puisse pas l'accorder à l'Afrique. Mais pour ça, il faut gagner le respect des autres en tant qu'organisation. Il faudrait commencer en Afrique par décider quand a lieu la CAN, qu'elle ne soit pas un coup en été, un coup en hiver et puis un coup on ne sait pas trop quand. Non, il va falloir que la CAF travaille sérieusement pour avoir une position claire. Et vous n'êtes plus que le continent qui fournit la matière première. Au Cameroun, votre cher pays, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, ne s'oppose pas au limogeage du sélectionneur belge Marc Brys par le président de la Fédération, Samuel Eto'o. Est-ce que c'est le signe d'un cessez-le-feu entre les deux hommes ? Chez nous, on dit : « Quand vous êtes au marigot et qu'un fou passe par là et vous prend vos vêtements pendant que vous êtes dans l'eau, ne lui courez pas après. » Donc, le ministre s'est dit : « Eh bien, on va laisser la fédération aller et faire comme elle veut », et comme ça il y a une trêve. Mais, je ne crois pas qu'elle soit favorable au football camerounais, parce que on va vite s'apercevoir de la limite des choix qui ont été faits. Il faudrait savoir qu'en Afrique, neuf fois sur dix, vous n'aurez pas de fédération sans l'État. Quand une fédération dit « non, laissez-nous, on va y aller tout seul », vous pouvez être sûr qu'elle va être en difficulté dès la première activité. Et donc, c'est dommage, mais je sais que les joueurs et tout le groupe ne passeront pas un moment tranquille. Parce que le retrait de l'État veut dire forcément le retrait de beaucoup de moyens, le retrait du soutien qui sera limité. À lire aussiTOUT SUR LA CAN 2025
Au sommaire : Que sait-on de la tentative de coup d'État déjouée à Cotonou dimanche dernier ? (7 décembre 2025) Peut-elle remettre en question l'image de stabilité qui était jusqu'à présent accolée au Bénin ? En République démocratique du Congo, les accords de paix de Washington signés le 4 décembre 2025 vacillent déjà avec l'offensive jusqu'à la ville d'Uvira du groupe armé FAC-M23, soutenu par le Rwanda. «Faible», «en déclin», prenant «certaines mauvaises directions…». C'est en ces termes que le président américain a jugé l'Europe cette semaine. L'immigration massive et le politiquement correct de ses dirigeants saperaient l'identité et la «viabilité» des pays européens. Cette énième critique envers le continent pourrait-elle pousser l'Europe à repenser profondément son modèle géopolitique ? L'Europe est-elle si faible ? Doit-elle réagir ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Fatoumata Diallo, journaliste pour le magazine mensuel Jeune Afrique Marcel Zoumenou, directeur de publication du journal béninois Le Patriote Eric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle et fondateur du site d'actualité panafricain VentdAfrique.com.
Au début de la guerre en Ukraine, les collections du musée d'art Khanenko, situé au cœur de Kiev, ont été évacuées dans des zones plus sûres. Depuis 2022, le musée a tout traversé : des explosions ont endommagé le bâtiment, et le personnel doit désormais jongler avec les coupures d'électricité quotidiennes. Pourtant, il reste dynamique grâce à une équipe qui a pris la décision de mettre en avant des espaces géographiques et culturels encore peu connus des Ukrainiens. L'exposition actuelle du musée, Africa Direct, fait partie de cette démarche d'ouverture de l'Ukraine sur le monde. Elle révèle aussi des points communs entre des cultures et des pays qui, bien qu'éloignés géographiquement, partagent certaines luttes, et certaines aspirations. Le reportage de notre correspondante Emanuelle Chaze à Kiev est à retrouver dans son intégralité dans le podcast Accents d'Europe. À lire aussiGuerre en Ukraine: la spoliation des biens culturels par la Russie est «systématique, généralisée et organisée»
Au début de la guerre en Ukraine, les collections du musée d'art Khanenko, situé au cœur de Kiev, ont été évacuées dans des zones plus sûres. Depuis 2022, le musée a tout traversé : des explosions ont endommagé le bâtiment, et le personnel doit désormais jongler avec les coupures d'électricité quotidiennes. Pourtant, il reste dynamique grâce à une équipe qui a pris la décision de mettre en avant des espaces géographiques et culturels encore peu connus des Ukrainiens. L'exposition actuelle du musée, Africa Direct, fait partie de cette démarche d'ouverture de l'Ukraine sur le monde. Elle révèle aussi des points communs entre des cultures et des pays qui, bien qu'éloignés géographiquement, partagent certaines luttes, et certaines aspirations. Le reportage de notre correspondante Emanuelle Chaze à Kiev est à retrouver dans son intégralité dans le podcast Accents d'Europe. À lire aussiGuerre en Ukraine: la spoliation des biens culturels par la Russie est «systématique, généralisée et organisée»
Au sommaire : Ce jeudi 4 décembre 2025, le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame ont signé à Washington un accord de paix qui devrait mettre fin à trois décennies de guerre en République démocratique du Congo. Que contient cet accord ? Peut-on vraiment espérer l'arrêt des combats ? Côté américain, outre une victoire diplomatique, quels profits économiques pourraient en tirer Donald Trump ? Que s'est-il passé à Yaoundé ? Une onde de choc secoue le Cameroun depuis l'annonce du décès, après 37 jours de détention, de l'opposant Anicet Ekane, figure historique de la lutte pour la démocratie. Déploiement militaire américain dans les Caraïbes, blocage aérien, frappes contre de supposés narcotrafiquants, ultimatum au président Maduro… Les États-Unis vont-ils entrer en guerre contre le Venezuela ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Au sommaire : Avec la participation de : Karine Oriot, éditorialiste camerounaise Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com et rédacteur en chef de l'hebdomadaire «Le Punch» Jean-Marie Kassamba, directeur général de la chaîne télévisée Télé 50 en République démocratique du Congo.
Un peu plus de six mois après le lancement de la bourse des matières premières agricoles, RFI se plonge dans ce système encore en phase pilote, censé fluidifier les transactions de trois produits : le maïs, la noix de cajou et la noix de cola. Concrètement, les échanges se fondent sur des « récépissés d'entreposage » censés garantir la traçabilité des marchandises et donc la transparence de la filière. Plongée dans ces entrepôts. De notre correspondant à Abidjan, C'est un trésor caché dans des dizaines de milliers de sacs en toile de jute empilés sur des palettes dans des hangars poussiéreux. À l'intérieur, 8 000 tonnes de noix de cajou. Joyce en est le gardien. Masque chirurgical sur le visage, ce gestionnaire d'entrepôt explique son métier : « Ça consiste à suivre un camion, une marchandise livrée par un fournisseur. C'est de vérifier que c'est stocké dans les normes. Le risque du produit est sur le compte du gestionnaire d'entrepôt, donc on tient compte de cela jusqu'à la sortie du produit. » En plus de services de manutention, la société de Joyce, Diaouné Frères, gagne 5 francs CFA par mois pour chaque kilo de noix de cajou gardé dans ses entrepôts homologués par l'Arré (Autorité de régulation des récépissés d'entreposage). Une affaire jugée rentable par la directrice générale de l'entreprise, pour qui ce système améliore la confiance des acheteurs. Surtout, Joyce émet les récépissés d'entreposage. Une carte d'identité de la marchandise où figurent, entre autres, le propriétaire, mais aussi le poids et la qualité du stock, certifiés par des contrôleurs agréés. À lire aussiDes avancées économiques et sociales grâce à l'amélioration du stockage en Afrique [2/2] Une mission : élargir le système d'entreposage à la filière cacao Le récépissé est aussi un titre de propriété, qui peut être négocié à la bourse des matières premières agricoles, voire utilisé comme un « gage » auprès des banques en vue de refinancer l'activité des producteurs. Pour Justin Koffi, directeur général de l'Arré, ce système commence à faire ses preuves. « Nous sommes aujourd'hui dans tous les entrepôts, à peu près à une vingtaine de milliards de francs CFA de transactions (30 millions d'euros). Donc ce système aussi a été mis en place dans le but d'installer des bourses physiques comme la bourse des matières premières agricoles qui a commencé par l'anacarde, le maïs, la cola. » Justin Koffi espère élargir le système d'entreposage à la filière cacao entre autres. « Ça permettra au producteur d'avoir une traçabilité réelle » Le docteur Henry Biego est directeur exécutif de l'Intercola, l'interprofession des producteurs et négociants de la noix de cola, dont la Côte d'Ivoire est l'une des principales productrices. Lui voit le système des récépissés d'entreposage comme une opportunité d'amélioration de la transparence de sa filière et un moyen d'atteindre des marchés au-delà de la seule Afrique de l'ouest, qui représente 90% des exportations ivoiriennes. « Ça permettra au producteur d'avoir une traçabilité réelle sur sa noix de cola depuis sa plantation, une idée du prix, de la cotation, et d'avoir une traçabilité sur le client éventuel. C'est vraiment de donner de la crédibilité et de la traçabilité au niveau de la filière, et au niveau étatique. Ça va également permettre d'avoir des spécifications au niveau de la qualité de ces noix, et en retour, de permettre aux producteurs de produire les noix pour ces marchés-là », développe-t-il. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire compte une dizaine d'entrepôts homologués d'une capacité totale de 33 000 tonnes. Près de 17 000 tonnes de produits y sont actuellement stockées, essentiellement de la noix de cajou (98%). À lire aussiCôte d'Ivoire: la filière de la noix de cajou, exemple de coopération entre Européens et Africains
Sur le Pont des arts pose ses valises à Cotonou pour quelques jours car si sur la carte d'Afrique des festivals d'humour, il y avait déjà Abidjan ou Marrakech, en cette fin d'année 2025, on peut désormais ajouter Cotonou avec la première édition du Cotonou Comedy Festival. Une trentaine d'humoristes du continent et d'ailleurs sont invités à présenter leur show, mais aussi à participer à des master-classes ou à une table-ronde qui cherche à savoir s'il existe un humour africain. Roukiata Ouedraogo, humoriste franco-burkinabè ; Cécile Djunga, humoriste et Directrice du Centre Culturel Wallonie-Bruxelles ; Sam du Barça, humoriste béninois et Florent Couao-Zotti, écrivain et conseiller technique à la culture à l'ADAC, étaient les invités de Nathalie Amar. Cotonou Comedy Club se tient du 4 au 6 décembre 2025. ► Playlist du jour - Reman - Daaré. - Benin International Musical - The Benin Atmosphere. - Angélique Kidjo, Fally Ipupa, The Cavemen. (ft. Sheila Maurice-Grey) - Nadi Balance.
Sur le Pont des arts pose ses valises à Cotonou pour quelques jours car si sur la carte d'Afrique des festivals d'humour, il y avait déjà Abidjan ou Marrakech, en cette fin d'année 2025, on peut désormais ajouter Cotonou avec la première édition du Cotonou Comedy Festival. Une trentaine d'humoristes du continent et d'ailleurs sont invités à présenter leur show, mais aussi à participer à des master-classes ou à une table-ronde qui cherche à savoir s'il existe un humour africain. Roukiata Ouedraogo, humoriste franco-burkinabè ; Cécile Djunga, humoriste et Directrice du Centre Culturel Wallonie-Bruxelles ; Sam du Barça, humoriste béninois et Florent Couao-Zotti, écrivain et conseiller technique à la culture à l'ADAC, étaient les invités de Nathalie Amar. Cotonou Comedy Club se tient du 4 au 6 décembre 2025. ► Playlist du jour - Reman - Daaré. - Benin International Musical - The Benin Atmosphere. - Angélique Kidjo, Fally Ipupa, The Cavemen. (ft. Sheila Maurice-Grey) - Nadi Balance.
durée : 00:02:11 - France Inter sur le terrain - Le chef de l'État est en visite officielle dans le pays, avant-dernière étape d'une tournée en Afrique. Il a été reçu par le président Nguema, le général qui a renversé la dynastie Bongo lors d'un coup d'État il y a deux ans. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Au sommaire : Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, appelle à l'unité pour combattre les groupes jihadistes en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Les États sahéliens pourront-ils mettre de côté leurs différends ? Un nouveau plan de paix en Ukraine a été proposé par les Américains, très favorable à la Russie. Kiev et l'Europe peuvent-ils accepter ce qui ressemble à une capitulation ? Enfin le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman est reçu en grande pompe à la Maison Blanche. Accords majeurs en matière de défense, coopération économique autour de l'intelligence artificielle, droits humains, que doit-on retenir de son entrevue avec Donald Trump ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Ahmed Newton Barry, journaliste burkinabè et chroniqueur RFI Malick Konaté, journaliste malien à la tête de la plateforme Fact Africa Nouhou Baldé, fondateur et administrateur du site Guinéematin.
Ce qui fait la Une de l'actualité, c'est la COP 30 qui touche à sa fin. La grande conférence sur le climat a travaillé, ces deux dernières semaines, à Belém, au Brésil. Plusieurs pays ont fait part de leur déception profonde quant au projet de l'accord proposé par la présidence brésilienne qui ne mentionne pas les énergies fossiles. Selon un négociateur, la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, le Nigeria et la Russie se sont fermement opposés à toute feuille de route pour sortir des énergies fossiles. Avec Anya Stroganova de la rédaction russe : des Africains seraient recrutés dans les rangs de l'armée russe pour lutter en Ukraine Pisey Mam pour la rédaction en cambodgien : cet accord de paix très fragile entre le Cambodge et la Thaïlande Vahid Shamsoddinnezhad de la rédaction persane : la sécheresse dramatique qui sévit en Iran actuellement.
Nous évoquons dans votre émission préférée, Radio foot, à 16h10-21h10 T.U. : - Les Grenadiers en première ligne ! Haïti retrouve le Mondial. ; - La soirée de folie à Hampden Park ! ; - CR7 chez Trump. Le «Goat» invité du dîner présidentiel organisé en l'honneur du prince héritier saoudien et en présence d'Elon Musk. ; - Une victoire et un nul, bilan des 2 matches amicaux du Brésil. Les Grenadiers en première ligne ! Haïti retrouve le Mondial. L'équipe de Sébastien Migné a terminé première d'un groupe d'éliminatoires difficile (avec le Nicaragua, le Honduras et le Costa Rica.) Un exploit pour un 11 dont la dernière participation remonte en 1974, à l'époque de la RFA du Kaiser Beckenbauer. Les Rouge et Bleu seront de l'aventure américaine avec le Panama et Curaçao, qui ont aussi validé leur ticket. L'important, c'est de participer ? La soirée de folie à Hampden Park ! Écossais et Danois disputaient une finale pour obtenir un billet direct. Ils se sont rendu coup pour coup, mais c'est la Tartan Army qui a eu le dernier mot ! Score final 4-2, les Britanniques n'avaient pas disputé de Mondial depuis 1998, le fighting spirit a fait la différence ! CR7 chez Trump. Le «Goat» invité du dîner présidentiel organisé en l'honneur du prince héritier saoudien et en présence d'Elon Musk. Pour parler paix dans le monde, business et Mondial ? Après son expulsion en Irlande, le quintuple Ballon d'Or manquera le début de son dernier tournoi planétaire. Va-t-il mener la Seleção au triomphe ? Les Rouge et Vert sont-ils meilleurs avec ou sans leur capitaine ? Une victoire et un nul, bilan des 2 matches amicaux du Brésil. Après le succès de Londres aux dépens du Sénégal, les Auriverdes ont eu plus de mal hier (18/11/2025) à Lille face aux Aigles de Carthage de Sami Trabelsi. Mais ils ont aussi raté un penalty. L'écart entre les Africains et Sud-Américains se resserre-t-il ? Ancelotti avance-t-il à quelques mois du Mondial ? Autour d'Annie Gasnier : François David, Marco Martins, Nabil Djellit et Dominique Baillif. Technique/Réalisation : Laurent Salerno - David Fintzel/Pierre Guérin.
Nous évoquons dans votre émission préférée, Radio foot, à 16h10-21h10 T.U. : - Les Grenadiers en première ligne ! Haïti retrouve le Mondial. ; - La soirée de folie à Hampden Park ! ; - CR7 chez Trump. Le «Goat» invité du dîner présidentiel organisé en l'honneur du prince héritier saoudien et en présence d'Elon Musk. ; - Une victoire et un nul, bilan des 2 matches amicaux du Brésil. Les Grenadiers en première ligne ! Haïti retrouve le Mondial. L'équipe de Sébastien Migné a terminé première d'un groupe d'éliminatoires difficile (avec le Nicaragua, le Honduras et le Costa Rica.) Un exploit pour un 11 dont la dernière participation remonte en 1974, à l'époque de la RFA du Kaiser Beckenbauer. Les Rouge et Bleu seront de l'aventure américaine avec le Panama et Curaçao, qui ont aussi validé leur ticket. L'important, c'est de participer ? La soirée de folie à Hampden Park ! Écossais et Danois disputaient une finale pour obtenir un billet direct. Ils se sont rendu coup pour coup, mais c'est la Tartan Army qui a eu le dernier mot ! Score final 4-2, les Britanniques n'avaient pas disputé de Mondial depuis 1998, le fighting spirit a fait la différence ! CR7 chez Trump. Le «Goat» invité du dîner présidentiel organisé en l'honneur du prince héritier saoudien et en présence d'Elon Musk. Pour parler paix dans le monde, business et Mondial ? Après son expulsion en Irlande, le quintuple Ballon d'Or manquera le début de son dernier tournoi planétaire. Va-t-il mener la Seleção au triomphe ? Les Rouge et Vert sont-ils meilleurs avec ou sans leur capitaine ? Une victoire et un nul, bilan des 2 matches amicaux du Brésil. Après le succès de Londres aux dépens du Sénégal, les Auriverdes ont eu plus de mal hier (18/11/2025) à Lille face aux Aigles de Carthage de Sami Trabelsi. Mais ils ont aussi raté un penalty. L'écart entre les Africains et Sud-Américains se resserre-t-il ? Ancelotti avance-t-il à quelques mois du Mondial ? Autour d'Annie Gasnier : François David, Marco Martins, Nabil Djellit et Dominique Baillif. Technique/Réalisation : Laurent Salerno - David Fintzel/Pierre Guérin.
La Bibliothèque des mondes croisés a été inaugurée, en octobre 2025, au CCRI John Smith de Ouidah avec, notamment, un fonds dédié à l'histoire de l'esclavage. C'est ici, à Ouidah, que plusieurs centaines de milliers d'esclaves ont emprunté la porte du non-retour, à quelques kilomètres de la ville. John Smith, qui a donné son nom au centre, est le nom d'un citoyen américain, petit-fils d'un esclave parti avec la Clotilda, l'un des derniers bateaux de la traite négrière à partir vers les États-Unis, dans les années 1860. Lorsque l'esclavage a été aboli, son aïeul n'a pu retourner au Bénin, faute d'argent pour payer le voyage en bateau. John Smith, devenu maire de Prichard en Alabama, avait déclaré vouloir être enterré à Ouidah. Y a-t-il encore des choses à découvrir sur la traite négrière ? Oui, selon Dieudonné Gnammankou, certaines thématiques n'ont pas été suffisamment explorées par les historiens comme celle de la réaction des Africains à l'arrivée des premiers navires négriers. Comment ont réagi les royautés et la population ? C'est une période mal connue. Ouidah est considéré comme le deuxième pôle de la traite négrière sur le continent africain, la première étant l'Afrique Centrale. On estime qu'entre 1 million et 1 million et demi d'esclaves ont été déportés depuis la région de Ouidah. Ces esclaves partaient principalement au Brésil et dans les Antilles françaises (Saint-Domingue en particulier). Un silence autour de l'esclavage partiellement brisé avec des projets, notamment celui de l'UNESCO initié en 1994, mais aussi grâce à cette bibliothèque dans laquelle on peut trouver de nombreux livres sur le sujet. Il faut que les jeunes connaissent leur histoire, c'est important, explique Rene Akobi alias Loizes. Pendant de nombreuses années, les jeunes ne s'y sont pas intéressés, car les ouvrages proposés étaient vieillots, précise Dieudonné Gnammankou. Aujourd'hui, se pose la question de la réparation, mais aussi des conséquences sur le continent africain d'aujourd'hui. Invités : - Dieudonné Gnammankou, historien spécialiste de la traite négrière - Rene Akobi alias Loizes, plasticien et dessinateur de bandes dessinées. Il a consacré une - bande dessinée au thème de la traite négrière : Akobi, Zomai, Marâtre, Mariage à paraître chez Dagan BD. Programmation musicale : L'artiste Pépé Oléka avec le titre Sebla koko.
La Bibliothèque des mondes croisés a été inaugurée, en octobre 2025, au CCRI John Smith de Ouidah avec, notamment, un fonds dédié à l'histoire de l'esclavage. C'est ici, à Ouidah, que plusieurs centaines de milliers d'esclaves ont emprunté la porte du non-retour, à quelques kilomètres de la ville. John Smith, qui a donné son nom au centre, est le nom d'un citoyen américain, petit-fils d'un esclave parti avec la Clotilda, l'un des derniers bateaux de la traite négrière à partir vers les États-Unis, dans les années 1860. Lorsque l'esclavage a été aboli, son aïeul n'a pu retourner au Bénin, faute d'argent pour payer le voyage en bateau. John Smith, devenu maire de Prichard en Alabama, avait déclaré vouloir être enterré à Ouidah. Y a-t-il encore des choses à découvrir sur la traite négrière ? Oui, selon Dieudonné Gnammankou, certaines thématiques n'ont pas été suffisamment explorées par les historiens comme celle de la réaction des Africains à l'arrivée des premiers navires négriers. Comment ont réagi les royautés et la population ? C'est une période mal connue. Ouidah est considéré comme le deuxième pôle de la traite négrière sur le continent africain, la première étant l'Afrique Centrale. On estime qu'entre 1 million et 1 million et demi d'esclaves ont été déportés depuis la région de Ouidah. Ces esclaves partaient principalement au Brésil et dans les Antilles françaises (Saint-Domingue en particulier). Un silence autour de l'esclavage partiellement brisé avec des projets, notamment celui de l'UNESCO initié en 1994, mais aussi grâce à cette bibliothèque dans laquelle on peut trouver de nombreux livres sur le sujet. Il faut que les jeunes connaissent leur histoire, c'est important, explique Rene Akobi alias Loizes. Pendant de nombreuses années, les jeunes ne s'y sont pas intéressés, car les ouvrages proposés étaient vieillots, précise Dieudonné Gnammankou. Aujourd'hui, se pose la question de la réparation, mais aussi des conséquences sur le continent africain d'aujourd'hui. Invités : - Dieudonné Gnammankou, historien spécialiste de la traite négrière - Rene Akobi alias Loizes, plasticien et dessinateur de bandes dessinées. Il a consacré une - bande dessinée au thème de la traite négrière : Akobi, Zomai, Marâtre, Mariage à paraître chez Dagan BD. Programmation musicale : L'artiste Pépé Oléka avec le titre Sebla koko.
Moins de 3% des entreprises cotées dans le monde le sont en Afrique, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Mais les places financières du continent progressent de façon spectaculaire depuis l'an dernier. Rien que sur les six premiers mois de l'année 2025, les actions de la bourse du Ghana ont bondi de 49%, la bourse du Nigeria a gagné 36%, celle du Maroc 35%, la Bourse régionale des valeurs mobilières en Côte d'Ivoire a progressé de 16%... Comment expliquer ces performances ? La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) en Côte d'Ivoire a gagné plus de 2 000 milliards de francs CFA de capitalisation – l'équivalent de 3 milliards d'euros – en moins d'un an. La bonne santé des marchés d'actions africains est d'abord, selon les experts, le reflet de la croissance économique du continent (4% prévus en 2025), qui se manifeste dans beaucoup de secteurs. « Les sociétés cotées sur les bourses africaines dans le domaine bancaire ont des performances relativement solides, souligne le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Aménounvé. Quand on regarde le secteur des télécommunications, c'est pareil. Quand on regarde la grande distribution, la consommation générale, c'est pareil. Par conséquent, les investisseurs, quand ils se mettent dans une position d'avoir à acheter des actions des sociétés cotées sur les bourses africaines, ont une demande qui est forte. Et par conséquent, on a une évolution positive des cours, et donc une performance des indices boursiers du continent. » Investisseurs canadiens La faiblesse du dollar avantage aussi les sociétés africaines exposées au billet vert. « Avec la baisse du dollar, cette exposition et les charges financières qui en découlent sont moindres, explique l'économiste. Il est clair que ça augmente le résultat de la société. » Avec un retour sur investissement parmi les plus élevés au monde, les bourses africaines attirent ainsi de nouveaux investisseurs, qui se détournent des marchés américains à cause de la guerre commerciale lancée par Donald Trump. « Même ceux qui ne regardaient pas l'Afrique, comme le Canada, commencent à regarder l'Afrique, observe Stanislas Zeze, PDG de l'agence de notation Bloomfield Investment Corporation. Donc ils font attention aux réformes, se rendent compte qu'il y a une évolution significative en termes de gestion des finances publiques, en termes de réorganisation des secteurs privés, en termes de capacité de production, etc. » Décolonisation des bourses africaines Cette diversification géographique des investisseurs est une tendance de fond. « En fonction des zones, des pays et des bourses, il y avait une relation avec les entreprises ou les nations colonisatrices, rappelle l'expert. Et progressivement, il y a une diversification extraordinaire qui se fait, parce que les liens historiques coloniaux sont en train de se défaire. Aujourd'hui, ce sont des liens business qui sont en train de se créer. » La moitié des investisseurs sur les bourses africaines sont des nationaux : 30% sont des investisseurs régionaux et 20% des investisseurs internationaux. Mais la part de ces derniers progresse à mesure qu'ils bénéficient de facilités à rapatrier chez eux les gains réalisés en Afrique. À lire aussiL'Éthiopie inaugure son premier marché d'actions en plus de cinquante ans
À Nouadhibou, deuxième ville de Mauritanie, de nombreux Africains partent en pirogues vers les îles Canaries, en Espagne, au péril de leur vie. Dans cette ville portuaire devenue carrefour migratoire, de plus en plus de familles font le choix de rester sur place et tentent d'envoyer leurs enfants à l'école malgré la précarité. Une école, fondée par des migrants pour des migrants, leur ouvre aujourd'hui une chance d'avenir, dans un contexte où l'Europe renforce ses contrôles, et où la Mauritanie devient un partenaire clé de la gestion des flux migratoires. De notre correspondante en Mauritanie, À l'étage d'une petite maison de Nouadhibou, plusieurs pièces ont été transformées en salles de classe. Particularité : ces classes sont réservées aux enfants de migrants. Yama Fama Ndiaye, Sénégalaise de 12 ans, est à Nouadhibou depuis deux ans avec son père. Elle vient s'inscrire à l'école. « Mon papa travaille dans le poisson. Je veux apprendre le français et l'arabe », explique-t-elle. Les enfants viennent d'une dizaine de pays d'Afrique de l'Ouest et centrale. Les professeurs, eux, sont membres de l'Organisation de soutien aux migrants et aux réfugiés, qui a créé l'école en 2018. « Les enfants apprennent généralement le français. Ici, il y a plusieurs cultures : les Maliens, les Sénégalais... Ils apprennent les mathématiques arabes. Cela leur permet de s'intégrer dans le pays », précise Blanche, Camerounaise. Un enseignement adapté aux enfants en situation de migration Nouadhibou est un lieu de passage prisé des Africains qui cherchent à rejoindre l'Europe : frontalière du Maroc, à quelques jours seulement des Canaries par la mer. L'école adapte son enseignement aux besoins spécifiques de ces enfants venus parfois de très loin. « Ce sont des enfants qui ont traversé des pays et des moments très difficiles. On a aussi des enfants qui sont des réfugiés de guerre. Quand ils arrivent ici, ils ont un traitement quand même à part, surtout dans leur éducation. On a formé nos enseignants de sorte qu'ils puissent détecter ça, et puis améliorer leur éducation », précise Sahid Moluh, directeur de l'école. Baisse du nombre de migrants Sous pression des partenaires européens, la Mauritanie multiplie les contrôles et les rafles contre les migrants sans titre de séjour. Beaucoup de parents n'ont pas obtenu la carte de résidence et ne peuvent donc ni travailler librement ni se déplacer. « On rafle parfois les hommes. On laisse les femmes avec les enfants, raconte Amsatou Vepouyoum, présidente de l'Organisation. Ici, nous sommes en location. Il y a quand même l'apport des parents d'élèves. Ils apportent pour la contribution du loyer et pour donner aux encadreurs, qui sont des bénévoles. » L'école fait payer une petite participation : 600 ouguiyas, soit environ 13 euros par mois. Mais en cette rentrée, le portefeuille des familles est au plus bas, et les inscriptions se font timides. « Ça, c'est un centre qui accueille parfois 250 personnes. Mais depuis lundi, jusqu'à présent, nous n'avons pas encore 80 élèves, cela veut dire que l'impact est visible », poursuit Amsatou Vepouyoum. La tendance aux départs reste forte, même si les chiffres ont reculé. Entre janvier et août 2025, un peu plus de 12 000 migrants ont atteint les îles Canaries, soit une baisse de plus de 50% par rapport à la même période en 2024, selon Frontex et le ministère espagnol de l'Intérieur. À lire aussiGuinée: une nouvelle route dangereuse pour la migration vers les Canaries au départ de Kamsar
Au sommaire : Au Gabon, la Cour d'appel de Libreville a condamné Sylvia et Noureddin Bongo, épouse et fils du président déchu Ali Bongo, en leur absence, à 20 ans de prison pour détournement de fonds publics. Au Cameroun, l'opposant Issa Tchiroma qui revendique toujours la victoire de l'élection présidentielle du 12 octobre 2025 exige la libération des personnes interpellées dans le cadre de la crise post-électorale. Enfin direction Belem au Brésil où se déroule cette semaine, en marge de la 30è édition de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP30), le Sommet des peuples. Que peuvent espérer les plus de 500 peuples autochtones réunis lors de ce sommet alternatif ? Avec la participation de : Lanciné Bakayoko, journaliste à la Radiodiffusion télévision ivoirienne RTI François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour Wuldath Mama, journaliste béninoise spécialiste des questions internationales.
L'esclavage dans le monde musulman fut une institution complexe, durable et multiforme, qui s'étendit sur plus de treize siècles, de l'époque des califes arabes jusqu'au XIXᵉ siècle, et parfois au-delà. Loin de se limiter à une période ou à une région, il constitua un pilier économique, social et culturel dans de vastes zones du monde islamique — de l'Espagne musulmane à l'Inde moghole, en passant par le Maghreb, l'Arabie et l'Afrique de l'Est.Dès les débuts de l'islam, au VIIᵉ siècle, l'esclavage fut intégré à la structure sociale des empires musulmans, bien que le Coran ait cherché à en limiter les excès. Le texte sacré n'abolit pas la pratique, mais encouragea le rachat et l'affranchissement des esclaves comme acte vertueux. En pratique, les conquêtes arabes entraînèrent la capture et la mise en servitude de populations non musulmanes : Africains, Slaves, Turcs, Persans ou Européens furent incorporés dans des circuits commerciaux très organisés.Les routes de l'esclavage musulman s'étendaient sur trois continents : à l'ouest, la route transsaharienne reliait l'Afrique noire au Maghreb ; au nord, des marchands acheminaient des captifs européens à travers la Méditerranée ; à l'est, la route de Zanzibar exportait des esclaves vers l'Arabie, l'Inde et la Perse. Ces hommes, femmes et enfants étaient employés dans des fonctions variées : domestiques, soldats, concubines, artisans, ou travailleurs agricoles dans les plantations de sucre et de dattes.L'une des spécificités du monde musulman fut la mobilité sociale relative offerte à certains esclaves. Des hommes affranchis pouvaient devenir vizirs, officiers ou savants, comme les célèbres mamelouks, anciens esclaves turcs devenus souverains d'Égypte. Mais cette ascension restait exceptionnelle : la majorité vivait dans des conditions de servitude extrême, souvent coupée de ses origines.L'esclavage dans le monde islamique ne prit réellement fin qu'au XIXᵉ siècle, sous la pression combinée de l'Europe coloniale et des réformateurs musulmans. Le sultan ottoman l'abolit officiellement en 1847, l'Arabie saoudite en 1962 seulement.Longtemps occulté, cet esclavage — qui concerna selon les historiens plus de 17 millions de personnes — rappelle que la traite humaine ne fut pas l'apanage de l'Occident. Elle fut un phénomène mondial, enraciné dans des logiques économiques et sociales profondes.La mémoire de cet esclavage, longtemps silencieuse, refait aujourd'hui surface, obligeant à repenser l'histoire globale des servitudes — au-delà des frontières, des continents et des religions. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Selon un rapport de la Banque mondiale, les transferts d'argent des Africains vivant à l'étranger vers l'Afrique ont atteint 100 milliards de dollars en 2024, soit 6% du PIB africain. Au-delà des fonds investis, ce sont aussi leurs compétences qu'ils veulent proposer. De nombreux membres des diasporas africaines ont pour projet de s'installer sur le continent africain ou revenir dans leur pays d'origine pour y travailler. Beaucoup de pays cherchent d'ailleurs à les attirer via des programmes d'aide au retour. Alors que les économies africaines sont encore largement informelles, le continent offre néanmoins une réalité bien différente aux professionnels des diasporas qui n'ont, pour la plupart, connu que des entreprises occidentales. Rentrer au pays est à la fois source d'opportunités et de défis pour les jeunes talents. Comment manager dans un contexte africain pluriel ? Quelles sont les attentes salariales réalistes ? Comment naviguer entre esprit d'entreprise occidentale et contraintes locales africaines ? Émission réalisée à l'occasion de la 12ème édition des Journées Nationales de la Diaspora et de l'Afrique (JNDA) qui se déroule à Paris, le 15 novembre 2025. Avec : • Vanessa Tchoubia, spécialiste des Affaires réglementaires chez L'Oréal. Nommée conseillère au commerce extérieur de la France • Lionel Kili, ingénieur en Aéronautique et consultant senior aéronautique, industrie et défense pour la société de conseil ELITYS. Enseignant en master à l'IPSA (Institut polytechnique des sciences avancées). Coordinateur France du Réseau ivoirien des diplômés de la diaspora • Aniela Ve Kouakou, fondatrice du cabinet de recrutement et de conseils Agiloya Afrique. Partenaire des JNDA. Un extrait de notre série de podcasts Le succès des repats avec l'épisode consacré à Jean-Baptiste Okonda, fondateur de Kintacos. Tous les épisodes de la série sont à retrouver en cliquant ici. En fin d'émission, nous parlerons d'un amendement déposé dans le cadre du projet de Loi de Finances en France, qui vise à aligner la TVA sur les bouteilles à usage unique à 20%. Actuellement, la TVA est à 5,5% sur ces produits. Nous en parlerons avec Muriel Papin, déléguée générale de l'association No plastic in My Sea. Programmation musicale : ► Ça fait mal - Kedjevara ► Se Acabó - Mezcal Bomba.
Selon un rapport de la Banque mondiale, les transferts d'argent des Africains vivant à l'étranger vers l'Afrique ont atteint 100 milliards de dollars en 2024, soit 6% du PIB africain. Au-delà des fonds investis, ce sont aussi leurs compétences qu'ils veulent proposer. De nombreux membres des diasporas africaines ont pour projet de s'installer sur le continent africain ou revenir dans leur pays d'origine pour y travailler. Beaucoup de pays cherchent d'ailleurs à les attirer via des programmes d'aide au retour. Alors que les économies africaines sont encore largement informelles, le continent offre néanmoins une réalité bien différente aux professionnels des diasporas qui n'ont, pour la plupart, connu que des entreprises occidentales. Rentrer au pays est à la fois source d'opportunités et de défis pour les jeunes talents. Comment manager dans un contexte africain pluriel ? Quelles sont les attentes salariales réalistes ? Comment naviguer entre esprit d'entreprise occidentale et contraintes locales africaines ? Émission réalisée à l'occasion de la 12ème édition des Journées Nationales de la Diaspora et de l'Afrique (JNDA) qui se déroule à Paris, le 15 novembre 2025. Avec : • Vanessa Tchoubia, spécialiste des Affaires réglementaires chez L'Oréal. Nommée conseillère au commerce extérieur de la France • Lionel Kili, ingénieur en Aéronautique et consultant senior aéronautique, industrie et défense pour la société de conseil ELITYS. Enseignant en master à l'IPSA (Institut polytechnique des sciences avancées). Coordinateur France du Réseau ivoirien des diplômés de la diaspora • Aniela Ve Kouakou, fondatrice du cabinet de recrutement et de conseils Agiloya Afrique. Partenaire des JNDA. Un extrait de notre série de podcasts Le succès des repats avec l'épisode consacré à Jean-Baptiste Okonda, fondateur de Kintacos. Tous les épisodes de la série sont à retrouver en cliquant ici. En fin d'émission, nous parlerons d'un amendement déposé dans le cadre du projet de Loi de Finances en France, qui vise à aligner la TVA sur les bouteilles à usage unique à 20%. Actuellement, la TVA est à 5,5% sur ces produits. Nous en parlerons avec Muriel Papin, déléguée générale de l'association No plastic in My Sea. Programmation musicale : ► Ça fait mal - Kedjevara ► Se Acabó - Mezcal Bomba.
Au sommaire : En Guinée, Mamadi Doumbouya a déposé sans surprise cette semaine à la Cour suprême son dossier de candidature à l'élection présidentielle du 28 décembre prochain. Ce geste confirme les rumeurs persistantes sur sa volonté de se lancer dans la bataille électorale. Comment les Guinéens accueillent-ils cette candidature annoncée de longue date ? Aux États-Unis, le candidat démocrate Zohran Mamdani a été élu ce mardi 4 novembre maire de New York. Un revers pour le président Donald Trump qui a déjà promis des représailles. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Seidik Abba, journaliste et chercheur associé, président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel (CIRES), auteur de «Mali-Sahel, notre Afghanistan à nous ?» (Impacts éditions) Jean-Paul Oro, correspondant à Paris du quotidien L'intelligent d'Abidjan, président de l'Union des journalistes ivoiriens en France Fatoumata Diallo, journaliste pour le magazine mensuel Jeune Afrique.
En Tunisie, de jeunes autrices se réapproprient la littérature jeunesse avec des héros africains et/ou musulmans. Une manière d'enseigner aux enfants des récits auxquels ils peuvent s'identifier, avec des personnages issus de leur culture et parfois méconnus du grand public. Ces femmes, également mères, se sont souvent retrouvées confrontées à un vide lorsqu'elles tentaient de trouver des livres pour enfants qui racontent leur culture. De notre correspondante à Tunis À la librairie Arthepage, en banlieue de Tunis, Emna Ennaifer présente le nouveau-né de sa collection Manarat, un livre jeunesse consacré au célèbre journaliste palestinien Wael al-Dahdouh, qui a perdu sa femme et ses enfants dans les bombardements sur Gaza. « Le livre ne parle pas de la guerre en tant que telle. L'événement, ce n'est pas la guerre, c'est Wael al-Dahdouh, c'est son parcours, c'est sa persévérance, sa patience face à l'épreuve, et c'est vraiment une lettre d'espoir. Dans le langage utilisé, les images, on a essayé de ne pas heurter la sensibilité de l'enfant tout en essayant de trouver un équilibre pour que l'enfant soit sensibilisé à ce qu'il se passe à Gaza », décrit-elle. Emna a aussi écrit un ouvrage sur Hawa Abdi première gynécologue somalienne, et Fatima Al Fihriya, une femme tunisienne qui a fondé la plus ancienne université au monde, il y a plus de 1 000 ans. Son but : valoriser des héros du monde africain et musulman, peu représentés dans les histoires pour enfants. « Que ce soient aussi des héros auxquels nos enfants pourraient s'identifier au niveau de la culture, de la religion, de l'histoire. Que tout cet héritage-là soit mis en valeur », explique-t-elle. Une démarche similaire chez Bochra Fourti, créatrice du podcast Heya, consacré aux récits de femmes arabes et amazighes. Son premier livre jeunesse s'intéresse à la première femme médecin arabe, la Tunisienne Tawhida Ben Cheikh. Un livre traduit en français et dialecte tunisien. « L'idée, avec cette collection, est de mettre en avant des héroïnes, des femmes qui ont marqué l'histoire du monde arabe et amazigh, et de faire voyager ces enfants entre ces pays. Donc la première, c'est une femme tunisienne, la deuxième sera algérienne, la troisième marocaine, ensuite une femme palestinienne, une femme égyptienne », raconte-t-elle. Bochra Fourti a créé des versions audio des livres qui vont être traduits dans plusieurs dialectes africains. « Il y a le souvenir de ma grand-mère qui nous racontait ces histoires, en tunisien, en dialecte, et c'était important pour moi de mettre cette touche de transmission et d'oralité qui est très importante dans notre culture. Nos récits, nos histoires se transmettent beaucoup par l'oralité », poursuit-elle. Trouvant de la réticence dans les maisons d'édition française sur la question de la langue arabe, et même le mot arabe dans ses titres, Bochra Fourti a entièrement autofinancé l'édition ses livres via des précommandes.
L'héritage de Nuremberg traverse l'Atlantique. Aux États-Unis, les militants des droits civiques invoquent les crimes contre l'humanité pour dénoncer le racisme. Pendant la guerre du Vietnam, des tribunaux d'opinion, comme celui de Bertrand Russell reprennent cet esprit de justice universelle. Sans sanction, mais avec une portée symbolique puissante. Avec Guillaume Mouralis, historien et auteur de Le moment Nuremberg. Le procès international, les lawyers et la question raciale paru aux Presses de Sciences Po
Épisode 2 : Refaire l'histoire. Une conférence historique pour sortir de l'impasse coloniale soutenue par le griot de la jeunesse africaine Tiken Jah Fakoly, où intellectuels et artistes se sont retrouvés pour revisiter la Conférence berlinoise de 1885… quand ils ont partagé le monde. Mais comment refaire l'histoire ? Berlin 1885. Le chancelier allemand Otto von Bismarck convoque une conférence à Berlin afin d'organiser le partage du continent africain entre les puissances industrielles et militaires émergentes. Cette réunion, à laquelle participèrent quatorze pays européens, les États-Unis et l'Empire ottoman, visait principalement à préserver leurs intérêts extractivistes et commerciaux. Ce processus a conduit à une profonde fragmentation des structures politiques endogènes du continent africain, marquant durablement son histoire politique, économique et sociale. Pour les Africains, ce processus inaugura une ère de résistance et de lutte pour l'autodétermination. Berlin 2001. Mansour Ciss Kanakassy, plasticien berlinois d'origine africaine, imagine le Laboratoire de Deberlinization. L'artiste développe des outils symboliques afin de tracer un chemin vers l'émancipation. Ce kit d'urgence comprend un Global Pass pour faciliter la liberté de circulation le monde, ainsi que l'AFRO, une monnaie imaginaire panafricaniste, libérée des contraintes du CFA (indexation sur les garanties de change et de la tutelle des banques centrales exogènes). À la croisée de la création artistique et de la critique sociale, le laboratoire de Deberlinization invite à la réflexion sur la possibilité (individuelle ou collective) d'une refonte du lien civil au sein et en dehors de l'État postcolonial. Berlin 2025. À l'initiative du Professeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de HKW, la Conférence Deberlinization s'inscrit dans la continuité de l'utopie performative imaginée par Mansour Ciss Kanakassy pour considérer les conditions possibles d'un récit alternatif sur l'ordre du monde et son avenir, une poétique transformatrice de la relation entre l'action créatrice et les formes de résistance, l'histoire, la mémoire, la prospective – bref, un champ d'expérience et un horizon d'attente. Dans ce second épisode, vous écoutez les voix de Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur et directeur artistique de Haus der Kulturen der Welt), Tiken Jah Fakoly, (chanteur et activiste) soutien de la manifestation, Célestin Monga, (professeur d'économie à Harvard), Simon Njami, (écrivain et commissaire d'exposition) et Yousra Abourabi, (professeure de sciences politiques à l'Université de Rabat). Pour écouter l'épisode 1 c'est ici. Un grand merci à toute l'équipe de HKW à Berlin et particulièrement à son directeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikun pour nous avoir accordé ce grand entretien : Valérie Nivelon : En introduction de cet évènement DEBERLINIZATION, vous avez demandé une minute de silence à la mémoire de Lawrence, un jeune Noir tué par des policiers au printemps 2025. Quel lien établissez-vous entre la mort de ce jeune homme et la conférence de Berlin de 1885 ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : La mort de Lawrence est en fait un assassinat. Il a été tué par un policier et ce n'était pas par hasard, en fait, on lui a tiré dessus par derrière. Et la police a essayé de mentir en accusant Lawrence d'avoir attaqué un policier, ce qui s'est avéré faux. Il s'agit en fait de la longue histoire du racisme et de la déshumanisation, dont la Conférence de Berlin est un moment essentiel. Cette rencontre qui a eu lieu ici à Berlin en 1884-85 pour partager le continent africain sans les Africains, sans tenir aucunement compte de leur intérêt, sans aucun respect pour les cultures africaines et encore moins les êtres humains réduits au même niveau de statut que les machines pour travailler dans les plantations afin de créer des ressources pour l'Europe. C'est un acte de déshumanisation qui a été institutionnalisé dans cette conférence et qui a perduré dans les institutions, pas seulement en Europe, mais aussi en Afrique et un peu partout dans le monde. Donc la mort de Lawrence a un lien direct avec cette conférence. Valérie Nivelon : Votre intérêt pour l'impact de la conférence de Berlin sur la déshumanisation des Africains ici en Allemagne, en Europe, mais aussi sur la brutalisation des sociétés africaines remonte-t-il à la création de Savvy Contemporary dont vous fêtez les 15 ans de création ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Oui, c'est une très bonne question d'autant que Savvy a été fondé en 2009 pour une raison très simple, celle de notre invisibilité dans les institutions culturelles allemandes alors que la relation entre le continent africain et l'Europe est très forte. C'était très, très rare de voir les artistes, les penseurs des autres continents ici représentés à Berlin. Donc on a voulu tout simplement créer un espace où on peut présenter les philosophies plurielles du monde, les pensées du monde, les littératures, les poésies du monde. Et donc on a créé un espace qui n'est pas limité à une géographie, mais ouvert à tout le monde depuis Berlin, dont on ne peut pas négliger l'histoire. Des histoires multiples qui coexistent depuis bien avant la colonisation puisque le Royaume de Prusse a déjà des implantations coloniales au XVIIè siècle. Et donc en 2014, pour les 130 ans de la conférence de Berlin, on a invité le curateur camerounais Simon Njami pour imaginer une exposition sur cette histoire et il a fait une proposition qui était géniale «Nous sommes tous les Berlinois». C'était une belle provocation, mais c'était surtout dire : «Si le président américain J.F Kennedy pouvait dire «Je suis un Berlinois» en étant à Berlin pendant quelques heures en 1963 en pleine guerre froide, alors nous autres qui venions d'une Afrique violemment transformée par le Conférence de Berlin, sommes également des Berlinois !» Et on a fait cette exposition et une grande conférence où il y avait des sujets sur les projets, sur la restitution, sur les droits humains etc. Et il était clair que, en 2024-25, il fallait continuer à refaire l'Histoire ! Et ce n'est pas que l'histoire des Africains, c'est l'histoire du monde. Valérie Nivelon : Lorsque vous créez l'espace, Savvy pour inscrire une géographie africaine ici à Berlin. Est-ce que vous vous sentez en communion avec Présence africaine, telle que Alioune Diop l'a conçu, c'est-à-dire pour inscrire un espace géographique africain à Paris à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung Tout à fait. Ça procède du même état d'esprit. Alioune Diop a fondé la revue Présence africaine en 1947 à Paris, mais très vite des publications ont vu le jour sur le continent. Je pense à la revue Abbia, qui a été fondée au Cameroun en 1962, l'une des toutes premières revues de la culture postcoloniale fondée par le professeur Bernard Fonlon, Marcien Towa et Eldridge Mohammadou. Je pense également à Souffles, lancé en 1966 au Maroc, par des jeunes poètes et artistes peintres, mais aussi la Revue Noire, qui est plus récente mais qui était tellement importante pour pouvoir imaginer un lieu de fédération de nos savoirs. C'est dans cette généalogie intellectuelle que nous avons démarré Savvy, pas seulement avec un lieu, des expositions, mais aussi avec une publication Savvy journal. Donc ça, c'est un peu la généalogie intellectuelle de Savvy, sachant que nos références sont beaucoup plus nombreuses. Valérie Nivelon : Ce que je trouve très intéressant, c'est l'affirmation d'une présence africaine par les Africains eux-mêmes. Et vous avez d'ailleurs tenu à rendre hommage à l'un des tout premiers Africains universitaires diplômés ici à Berlin. Est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi vous tenez à ce que l'on se souvienne de lui ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Et bien, nous sommes dans mon bureau ici à Berlin, à la Maison des Cultures du Monde et en face de nous, une peinture d'un jeune Camerounais qui s'appelle Adjani Okpu-Egbe. Et sur cette peinture, on peut lire le nom Anton Wilhelm Amo, personnage tellement important dans notre histoire. Il a été kidnappé au début du XVIIIè siècle, dans son village situé dans l'actuel Ghana, et offert comme cadeau au duc de Brunswick-Lunebourg. Et il a été prénommé Anton comme le duc. Pouvez-vous imaginer qu'un être humain puisse être offert comme un cadeau ? Il a néanmoins reçu une éducation sérieuse et il a étudié au Collège de philosophie à l'Université de Halle. Anton Wilhem Amo est donc un ancien esclave devenu le premier Africain à avoir obtenu un doctorat dans une Université européenne ! Je considère qu'il fait partie de l'histoire de l'Allemagne et de l'Histoire de la philosophie en Allemagne alors qu'il a été effacé de l'histoire de la philosophie de l'Europe pour les raisons que nous connaissons tous. Mais c'est notre devoir de rendre visible son travail. Donc, en 2020, j'ai fait une exposition qui s'appelait The Faculty of Sensing, pour rendre hommage à l'une de ses thèses, et pour moi, c'était important. Pas seulement de faire connaitre sa biographie, mais aussi sa pensée. Et on a invité une vingtaine d'artistes de partout, du monde, et 90% n'avaient jamais entendu parler d'Anton Wilhem Amo.. ce n'est plus le cas ! Valérie Nivelon : Savvy Contemporary a été une expérience intellectuelle et artistique prémonitoire et quinze ans après sa création, vous dirigez La maison des cultures du monde et vous êtes également le premier Africain à diriger une institution culturelle européenne de cette envergure. 140 ans après le Conférence de Berlin, vous avez choisi de créer l'événement DEBERLINIZATION. Pourquoi avez-vous sollicité la présence de Mansour Ciss Kanakassy, à l'origine de ce concept ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : Je connais le travail de Mansour Ciss Kanakassy depuis longtemps et Mansour, qui est Sénégalais, a proposé un laboratoire de DEBERLINIZATION et sur l'affiche qu'il a créée pour l'annoncer, on peut voir la porte de Brandenburg à Berlin et la carte de l'Afrique. Et dans les différentes manifestations dans lesquelles il se produit, il propose ses billets AFRO, monnaie commune africaine qu'il a inventée en réponse au CFA. Son projet artistique est à la fois très provocateur et très concret, d'avant-garde. Comme James Baldwin le disait. «Quel est le rôle de l'artiste, c'est de poser des questions à des réponses qui sont déjà là». Et la question la plus importante du XXè siècle et XXIè siècle, c'est une question d'économie en fait et des moyens d'échange. Donc la monnaie. Mais comme vous le savez, la plupart des pays en Afrique francophone utilisent cette monnaie coloniale qui s'appelle le CFA. Pourtant, depuis l'indépendance, les grands politiciens panafricanistes comme Nkrumah, comme Olympio, comme Sankara ont toujours dit que l'Afrique ne peut sortir de la domination coloniale sans créer sa propre monnaie. Et ces nationalistes ont été soit renversés, soit assassinés. Donc on en est là. Les politiciens parlent, mais les artistes font. Mais la monnaie est aussi un vecteur de savoir, une archive. Donc si vous regardez les billets AFRO de Mansour, vous voyez l'image de Cheikh Anta Diop. Vous voyez l'image de Kwame Nkrumah. Vous voyez l'image de Sankara, de Bathily, d'Aminata Traoré, de celles et ceux qui ont œuvré pour le monde africain. Valérie Nivelon : Est-ce que vous pouvez nous parler de votre conception de la culture ici à la Maison des cultures du monde, vous incarnez une présence africaine ici à Berlin, vous avez une responsabilité en tant que directeur d'une institution culturelle, que revendiquez-vous dans votre façon de penser cette DEBERLINIZATION ? Bonaventure Soh Bejeng Ndikung : La DEBERLINIZATION ne peut avoir un sens uniquement si c'est une expression pluridisciplinaire. Bien sûr, on a invité un économiste comme Célestin Monga, mais également des personnalités du monde de la culture.. Ça a toujours été important dans ma pratique de faire savoir que l'Université n'a pas le monopole de la fabrique des savoirs. Des artistes comme Tiken Jah Fakoly ou Didier Awadi sont des grands intellectuels aussi. Et ils arrivent à dire des choses que beaucoup d'autres personnes ne peuvent pas dire. J'ajoute qu'il a toujours été important pour moi de travailler dans l'univers de la poésie car les poètes nous donnent des clés de lecture pour pénétrer l'opacité du monde. Mais on invite aussi les scientifiques, les philosophes… je cherche à orchestrer un discours choral, polyphonique et pluridisciplinaire !!! C'est ma conception de la culture. Ce que nous avons souhaité avec Franck Hermann Ekra et Ibou Coulibaly Diallo (co-commissaires de DEBERLINIZATION ), c'est penser les archives du futur, je veux dire créer de nouvelles archives. Le projet DEBERLINIZATION a l'ambition d'impulser le remembrement de l'Afrique qui a été démembrée à Berlin en 1885, découpée, déchiquetée. Le Professeur Mamadou Diouf a parlé de la berlinization comme d'un déracinement profond. Donc ce qu'on a essayé de faire, c'est d'amener cette complexité ici à HKW, un lieu où on peut réfléchir. En ce qui me concerne, je veux passer le reste de ma vie à réfléchir à ce que veut dire être humain. Bon anniversaire à Savvy contemporary. Découvrir La maison des cultures du monde et le programme Deberlinization. À paraître : - Deberlinization – Refabulating the World, A Theory of Praxis - Deberlinization - Les presses du réel (livre). À lire : Le pari acoustique de Tiken Jah Fakoly. À écouter : Le concert acoustique de Tiken Jah Fakoly enregistré par RFI Labo salle Pleyel à Paris.
À la tête de l'un des plus puissants groupes agro-industriels du continent africain, Gregory Clerc, directeur général du Groupe Castel, est le grand invité de l'économie RFI - Jeune Afrique. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), il revient sur les grandes transformations d'un empire né en 1949 autour du vin, de la bière et de l'agroalimentaire. Il évoque :
Épisode 1 : Défaire le passé. Une conférence historique pour sortir de l'impasse coloniale où intellectuels et artistes se sont retrouvés à La maison des cultures du monde pour faire face à la Conférence de Berlin de 1885, quand l'Afrique a été partagée sans le consentement des Africains. 140 ans après, comment faire face au passé ? Berlin 1885. Le chancelier allemand Otto von Bismarck convoque une conférence à Berlin afin d'organiser le partage du continent africain entre les puissances industrielles et militaires émergentes. Cette réunion, à laquelle participèrent quatorze pays européens, les États-Unis et l'Empire ottoman, visait principalement à préserver leurs intérêts extractivistes et commerciaux. Ce processus a conduit à une profonde fragmentation des structures politiques endogènes du continent africain, marquant durablement son histoire politique, économique et sociale. Pour les Africains, ce processus inaugura une ère de résistance et de lutte pour l'autodétermination. Berlin 2001. Mansour Ciss Kanakassy, plasticien berlinois d'origine africaine, imagine le Laboratoire de Deberlinization. L'artiste développe des outils symboliques afin de tracer un chemin vers l'émancipation. Ce kit d'urgence comprend un Global Pass pour faciliter la liberté de circulation le monde, ainsi que l'AFRO, une monnaie imaginaire panafricaniste, libérée des contraintes du CFA (indexation sur les garanties de change et de la tutelle des banques centrales exogènes). À la croisée de la création artistique et de la critique sociale, le laboratoire de Deberlinization invite à la réflexion sur la possibilité (individuelle ou collective) d'une refonte du lien civil au sein et en dehors de l'État postcolonial. Berlin 2025. À l'initiative du Professeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur de HKW, la Conférence Deberlinization s'inscrit dans la continuité de l'utopie performative imaginée par Mansour Ciss Kanakassy pour considérer les conditions possibles d'un récit alternatif sur l'ordre du monde et son avenir, une poétique transformatrice de la relation entre l'action créatrice et les formes de résistance, l'histoire, la mémoire, la prospective – bref, un champ d'expérience et un horizon d'attente. Ibou Coulibaly Diop et Franck Hermann Ekra sont les co-commissaires de Déberlinization (25 au 27 Avril 2025). Dans ce premier épisode, vous écoutez les voix de Bonaventure Soh Bejeng Ndikung (directeur et directeur artistique de Haus der Kulturen der Welt), Magueye Kassé (Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal), Mansour Ciss Kanakassy (plasticien, Prix Léopold Sédar Senghor et le Prix Zuloga), Mamadou Diouf (historien, professeur à Columbia University), Franck Hermann Ekra (Critique d'art, co-curateur et éditeur du livre Deberlinization), Hildegaard Titus (comédienne, activiste), Soeuf el Badawi (poète, dramaturge, activiste) et Tiken Jah Fakoly, (chanteur et activiste) soutien de la manifestation. Un grand merci à toute l'équipe de HKW à Berlin et particulièrement à son directeur Bonaventure Soh Bejeng Ndikun. Découvrir La maison des cultures du monde et le programme Deberlinization. À paraître : - Deberlinization – Refabulating the World, A Theory of Praxis - Deberlinization - Les presses du réel (livre). À lire : Le pari acoustique de Tiken Jah Fakoly. À écouter : Le concert acoustique de Tiken Jah Fakoly enregistré par RFI Labo salle Pleyel à Paris.
À la tête de l'un des plus puissants groupes agro-industriels du continent africain, Gregory Clerc, directeur général du Groupe Castel, est le grand invité de l'économie RFI - Jeune Afrique. Au micro de Bruno Faure (RFI) et Aurélie M'Bida (Jeune Afrique), il revient sur les grandes transformations d'un empire né en 1949 autour du vin, de la bière et de l'agroalimentaire. Il évoque :
Au Cameroun, après l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, place à la guerre des chiffres entre les clans de Paul Biya et d'Issa Tchiroma Bakary tandis que les résultats officiels se font attendre. Au Mali, le Jnim maintient une grave pénurie de carburant en attaquant les convois de camions citernes. Les jihadistes imposent également le port du voile aux femmes sur les routes. Le Général Abdoulaye Maïga, le Premier ministre de transition, a dénoncé «une tentative de déstabilisation». En France, Nicolas Sarkozy, accusé d'association de malfaiteurs, a été incarcéré cette semaine. Une première historique pour un ancien dirigeant d'un pays de l'Union européenne. Mais au-delà de cette condamnation, que dit le déferlement de réactions de politiques et manifestations de soutien à Nicolas Sarkozy dans les médias ? Cette remise en question, publiquement, d'une décision de justice ne contribue-t-elle pas à fragiliser la confiance dans l'institution judiciaire ? Enfin, l'Union européenne s'apprête à mobiliser les avoirs russes gelés pour accorder à l'Ukraine un prêt de 140 milliards d'euros pour financer son effort de guerre. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com, et rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Punch François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour Éric Topona, journaliste tchadien au sein de la rédaction Afrique francophone de la Deutsche Welle et fondateur du site d'actualité panafricain Ventdafrique.com.
Ils sont précisément 12 pays d'Afrique à avoir adopté un drapeau avec ces trois couleurs. C'est le cas entre autres du Sénégal, du Cameroun et de l'Éthiopie et c'est ce dernier qui est à l'origine de ce choix du rouge, du vert et du jaune comme couleurs officielles... Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête. Un podcast RTL Originals.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au sommaire : Qui est le colonel Michael Randrianirina, investi vendredi président de la «Refondation de la République de Madagascar» ? Le pays risque-t-il de sanctions après cette prise de pouvoir par les militaires qualifiée par l'Union africaine de «changement anticonstitutionnel de gouvernement» ? Que pensent les Malgaches, et en particulier la Gen-Z à l'origine des manifestations, de cette prise de pouvoir par l'armée ? À Gaza, après l'échange de prisonniers et d'otages, place à la deuxième phase du plan de paix abordant entre autres les sujets délicats de la gouvernance et du désarmement du Hamas. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Nouhou Baldé, fondateur et administrateur du site Guinéematin François Hiondi Nkam, grand reporter et chef du service Économie au quotidien camerounais Le jour Wuldath Mama, journaliste béninoise spécialiste des questions internationales.
Après des années d'expérience sur le terrain dans la conservation des grands mammifères africains, le scientifique sud-africain Luthando Dziba a pris le 1er octobre 2025 les rênes de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes). Souvent surnommé le « Giec de la biodiversité », cette instance scientifique et politique mondiale – près de 150 pays en sont membres - fait référence pour guider les politiques de préservation de la nature à partir des travaux de milliers de chercheurs. Pour la première fois, un scientifique africain en prend la tête. Pour sa première interview depuis sa prise de fonction, il est au micro de Lucile Gimberg, du service environnement de RFI. RFI : Vous êtes le premier scientifique africain à diriger la plateforme scientifique et intergouvernementale sur la biodiversité, l'Ipbes. C'est l'équivalent du Giec pour la biodiversité. Qu'est-ce que cela signifie pour vous et pour le continent ? Quels sujets allez-vous portez ? Luthando Dziba : L'Ipbes est vraiment LA plateforme de politique scientifique la plus fiable pour fournir des informations sur la biodiversité aux décideurs. C'est donc un immense privilège pour moi d'avoir été invité à diriger l'Ipbes. Ce que j'apporte, je pense, ce sont de nombreuses années d'expérience dans le secteur de la conservation de la nature en Afrique. Une expérience très pratique, de gestion des défis sociaux et écologiques sur le continent. Et je pense que cette perspective africaine unique sera extrêmement bénéfique. Je crois aussi que ma contribution et ma présence à ce poste aideront à inspirer une génération de scientifiques africains à contribuer non seulement à la politique scientifique de leurs pays, mais aussi à se penser et à se voir comme des contributeurs au niveau mondial. Les scientifiques africains sont-ils aujourd'hui bien représentés au sein de la communauté internationale en matière de biodiversité ? Donne-t-on assez d'importance aux savoirs africains aujourd'hui ? On a beaucoup œuvré pour améliorer la représentation des scientifiques des régions sous-représentées à l'Ipbes… comme l'Afrique, l'Europe de l'Est et parfois l'Amérique latine qui sont sous-représentées dans la communauté scientifique. Je pense que le point de départ pour l'Ipbes c'est vraiment de servir de plateforme à des voix très diverses, aux savoirs locaux et autochtones notamment, et à d'autres systèmes de connaissances. À lire aussiL'ONU donne son feu vert pour un Giec de la biodiversité Et puis nous ne voulons pas seulement nous concentrer sur la science de la biodiversité, nous voulons faire de la place aux sciences sociales pour avoir une vision beaucoup plus complète dans notre travail. Quelles sont les spécificités de la biodiversité africaine ? On pense souvent aux grands mammifères du continent comme les éléphants, les lions ou encore les rhinocéros, mais la nature africaine est riche de bien plus que cela, non ? Tout à fait, et notre rapport sur la biodiversité en Afrique en 2018 a montré le caractère unique de cet assemblage de grands mammifères. Ce qui est parfois moins connu ou valorisé, c'est le fait que la biodiversité africaine a co-évolué avec les humains. Il y a beaucoup d'exemples sur le continent, mais je pense aux savanes boisées du Miombo. Ces forêts tropicales sèches traversent tout le continent, de l'Angola, sur la côte ouest, jusqu'à la Tanzanie, le Mozambique sur la côte est, et l'Afrique australe. Les arbres Miombo se sont adaptés et quand on les exploite, ils repoussent. Ils peuvent survivre à des années d'exploitation de la part des populations tant qu'elles en font un usage durable… c'est-à-dire tant qu'elles ne détruisent pas des arbres entiers ou des groupes d'arbres entiers. C'est assez unique ! Un peu partout dans le monde, les peuples autochtones et traditionnels sont montrés en exemple pour leur capacité à préserver la nature, les animaux, les sols, les arbres… Auriez-vous en tête des exemples en Afrique de ces pratiques bénéfiques pour la biodiversité ? Je pense à la façon dont les communautés ont répondu à la bilharziose dans les zones rurales du Sénégal. Au lieu de juste traiter cette maladie parasitaire, ils ont mis en place des actions qui avaient un effet combiné sur la sécurité alimentaire, la qualité de l'eau et leur santé. Concrètement, en retirant des espèces invasives des cours d'eau où proliféraient les parasites et les mollusques qui transmettent cette maladie, ces communautés ont réduit les taux d'infection des jeunes jusqu'à 32 %, ils ont amélioré la qualité de l'eau, mais aussi les revenus des familles rurales. Il existe des façons d'agir que nous apprenons en nous appuyant sur les communautés autochtones et locales, des façons de gérer les systèmes naturels pour qu'ils perdurent. Nous experts, nous pouvons apprendre de ces années, parfois millions d'années, où les gens ont su comment vivre avec la nature. À lire aussiL'IPBES, «Giec de la biodiversité», prône des réponses globales et décloisonnées aux crises
Radio Foot, deux émissions en direct aujourd'hui 16h10-21h10 T.U. Au sommaire : Éliminatoires CDM 2026, encore 3 trois tickets à distribuer pour le voyage direct en Amérique. Le Cap vert en apothéose ! ; Matches du jour : suspense dans le groupe C où trois nations peuvent encore passer. Le Bénin peut-il battre le Nigeria sur ses terres ? ; Les Bleus freinés en Islande. Éliminatoires CDM 2026, encore 3 tickets à distribuer pour le voyage direct en Amérique. Le Cap vert en apothéose ! L'ultime match remporté face à l'Eswatini envoie les Requins bleus en phase finale. Une 1ère pour l'archipel, plus petit pays en superficie à se qualifier pour un Mondial, une nation qui profite de l'élargissement de la compétition à 48 équipes. Que valent ces Bleus ? Le Cameroun, décevant à domicile, n'a pas pu faire la différence contre l'Angola. Les Indomptables devront attendre la fin des matches pour savoir s'ils rejoindront de fastidieux barrages. Matches du jour : suspense dans le groupe C où 3 nations peuvent encore passer. Le Bénin peut-il battre le Nigeria sur ses terres ? Une victoire ouvrirait aux Guépards les portes du tournoi. Un faux pas pourrait favoriser les Bafana Bafana, qui doivent s'imposer (nettement) face au Rwanda. - Groupe F: les Ivoiriens doivent finir le travail contre le Kenya. Dans le même temps le Gabon accueille le Burundi, avant-dernier. Les Panthères évolueront sans P-E Aubameyang. - Groupe B, le Sénégal y est presque. Les Lions reçoivent la Mauritanie pour un derby. Le 12e Gaïndé rendra un hommage à Sadio Mané à Diamniadio. La RDC affronte le Soudan à Kinshasa, pour verrouiller sa deuxième place ? Les Bleus freinés en Islande. Un coup d'arrêt pour une sélection très remaniée, mais pas vraiment d'équipe B, et une défense coupable sur le but islandais de l'égalisation. Voyage à blanc pour Pavard, pourquoi le convoquer ? Devant, Michael Olise décevant. Pas de Mbappé pour trouver la solution ? Pas de qualification pour l'instant puisque l'Ukraine a battu l'Azerbaïdjan. Avec : Annie Gasnier | Dominique Sévérac, Antoine Grognet, Nabil Djellit et Philippe Doucet | Technique/Réalisation : Guillaume Buffet - David Fintzel / Pierre Guérin.
Radio Foot, deux émissions en direct aujourd'hui 16h10-21h10 T.U. Au sommaire : Éliminatoires CDM 2026, encore 3 trois tickets à distribuer pour le voyage direct en Amérique. Le Cap vert en apothéose ! ; Matches du jour : suspense dans le groupe C où trois nations peuvent encore passer. Le Bénin peut-il battre le Nigeria sur ses terres ? ; Les Bleus freinés en Islande. Éliminatoires CDM 2026, encore 3 tickets à distribuer pour le voyage direct en Amérique. Le Cap vert en apothéose ! L'ultime match remporté face à l'Eswatini envoie les Requins bleus en phase finale. Une 1ère pour l'archipel, plus petit pays en superficie à se qualifier pour un Mondial, une nation qui profite de l'élargissement de la compétition à 48 équipes. Que valent ces Bleus ? Le Cameroun, décevant à domicile, n'a pas pu faire la différence contre l'Angola. Les Indomptables devront attendre la fin des matches pour savoir s'ils rejoindront de fastidieux barrages. Matches du jour : suspense dans le groupe C où 3 nations peuvent encore passer. Le Bénin peut-il battre le Nigeria sur ses terres ? Une victoire ouvrirait aux Guépards les portes du tournoi. Un faux pas pourrait favoriser les Bafana Bafana, qui doivent s'imposer (nettement) face au Rwanda. - Groupe F: les Ivoiriens doivent finir le travail contre le Kenya. Dans le même temps le Gabon accueille le Burundi, avant-dernier. Les Panthères évolueront sans P-E Aubameyang. - Groupe B, le Sénégal y est presque. Les Lions reçoivent la Mauritanie pour un derby. Le 12e Gaïndé rendra un hommage à Sadio Mané à Diamniadio. La RDC affronte le Soudan à Kinshasa, pour verrouiller sa deuxième place ? Les Bleus freinés en Islande. Un coup d'arrêt pour une sélection très remaniée, mais pas vraiment d'équipe B, et une défense coupable sur le but islandais de l'égalisation. Voyage à blanc pour Pavard, pourquoi le convoquer ? Devant, Michael Olise décevant. Pas de Mbappé pour trouver la solution ? Pas de qualification pour l'instant puisque l'Ukraine a battu l'Azerbaïdjan. Avec : Annie Gasnier | Dominique Sévérac, Antoine Grognet, Nabil Djellit et Philippe Doucet | Technique/Réalisation : Guillaume Buffet - David Fintzel / Pierre Guérin.
Confectionnés maison ou achetés au coin de la rue, les beignets font partie du quotidien de nombreux Africains. On les consomme au petit déjeuner, au déjeuner, en encas, sucrés ou accompagnés d'un plat salé. Tout est possible avec le beignet. Si le nom diffère selon les pays, la recette reste plus ou moins la même. Une pâte à base de farine, levure, eau, sucre, et pincée de sel que l'on peut agrémenter selon ses goûts. Facile à réaliser, encore plus à déguster mais encore faut-il avoir le coup de main pour former de jolies boules rondes et les déposer dans l'huile de friture. Cette émission est une rediffusion du 20 janvier 2025. Avec : • Anto Cocagne, « Le Chef Anto », cheffe à domicile, autrice de Mon Afrique – Produits phares, savoir-faire, recettes (Mango éditions 2024) et fondatrice de Baraka by le Chef Anto, table et épicerie fine qui met en valeur le meilleur des saveurs africaines, située à Paris • Bliss Rehna Bingoumou, dit Bliss la choupinette, bloggeuse culinaire au Gabon. Fondatrice de BuBwe, marque d'épices bio En fin d'émission, la chronique Voisins connectés d'Estelle Ndjandjo, sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Cette semaine, Estelle nous parle de vidéos virales des mines en République démocratique du Congo. Programmation musicale : ► Oduduwa - Oluko Imo ► Stand By You – SPYRO.
Un nouveau média 100 % Afrique et 100 % numérique, baptisé ZOA, a été lancé le 1er octobre à Dakar, au Sénégal. Rattaché au groupe France Médias Monde, la maison mère de RFI, ZOA promet de véhiculer un regard jeune et positif, offrant ainsi une voix et un média aux jeunes du continent africain. Steven Jambot s'est entretenu avec l'équipe de rédaction en chef de ce nouveau média, une semaine après le lancement. Kaourou Magassa, journaliste franco-malien, est rédacteur en chef de ZOA, et Cécile Goudou, journaliste béninoise, est son adjointe. Ce duo encadre la rédaction de ZOA, située dans le hub de France Médias Monde à Dakar : dix journalistes venus de cinq pays, et 16 correspondants répartis dans onze pays africains, pour une moyenne d'âge de 28 ans. Une ligne éditoriale axée sur le quotidien et la société ZOA a fait le choix de se concentrer sur les sujets de société et en évitant la politique politicienne. Les sujets abordés touchent l'entrepreneuriat, les initiatives citoyennes, la culture ou encore le sport. ► Retrouvez ZOA sur WhatsApp, TikTok, Facebook, YouTube et Instagram Kaourou Magassa explique la conception du journalisme à Zoa : « Le journalisme pour nous, c'est raconter le présent. Quoi de mieux pour raconter le présent de tendre le micro aux personnes qui nous font face, aux personnes qu'on entend pas beaucoup ». Ce sont ces histoires du quotidien, comme celle d'une femme pêcheuse à Pointe-Noire, qui intéressent ZOA. Cécile Goudou détaille les rubriques qui nourrissent cette ligne éditoriale, axées sur l'échange et la transmission : « On a des rubriques comme Diaspora par exemple dans laquelle on raconte ces jeunes qui quittent leur pays pour 'se chercher', comme on dit dans notre jargon ». D'autres rubriques, comme Quand j'avais 20 ans, permettent aux aînés qui ont réussi de raconter leur parcours aux plus jeunes. Proximité, rigueur et lutte contre la désinformation ZOA diffuse ses contenus sur l'ensemble des réseaux sociaux (YouTube, Facebook, TikTok, Instagram, WhatsApp), adaptant ses formats : long format pour les grands reportages sur YouTube, et formats plus courts sur les autres réseaux. L'équipe vise une approche « horizontale » de l'information, adoptant une logique de communautés. La proximité est renforcée par l'incarnation des sujets à l'écran. De plus, le média a opté pour le tutoiement afin de s'adresser directement à son public : « Nous tutoyons ces jeunes-là pour leur dire : 'Nous sommes des jeunes comme vous' », explique Cécile Goudou. L'une des missions fondamentales de ZOA est la lutte contre la désinformation. Cécile Goudou souligne : « Nous donnons des outils, nous partageons des expériences et on se dit qu'on a également cette mission primordiale de donner les clés aux jeunes Africains [...] de pouvoir décellerer le vrai du faux ». Malgré les commentaires sur un potentiel « téléguidage » de ZOA par la France, Cécile Goudou réaffirme l'indépendance de la rédaction : « ZOA est une rédaction qui a une autonomie éditoriale incontestable, vérifiable ».
Au sommaire : A l'origine d'importantes manifestations depuis le 25 septembre dernier à Madagascar, le mouvement Gen Z a appelé cette semaine à la grève générale dans le pays. Des protestations contre les coupures d'eau et d'électricité à la démission du président Andry Rajoelina, quelles sont les revendications de la jeunesse malgache ? Le pays peut-il éviter un embrasement total ? Au Sénégal, durcissement de l'opération « mains propres » à l'initiative du gouvernement d'Ousmane Sonko. A l'international, Israël et le Hamas ont trouvé un accord prévoyant entre autres un cessez-le-feu, le retrait partiel des troupes israéliennes et la libération de tous les otages israéliens en échange de celle de 2000 détenus palestiniens. Un premier pas vers la paix ? Enfin, comment la crise politique en France est-elle perçue sur le continent africain ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Garry Ranaivoson, journaliste et rédacteur en chef adjoint à l'Express de Madagascar Karine Oriot, éditorialiste camerounaise Ousseynou Nar Gueye, directeur général du périodique sénégalais Tract Hebdo
« La France se “gondwanatise“-t-elle ? » s'interroge Le Pays au Burkina Faso. Référence bien sûr au célèbre Gondwana, ce pays africain imaginaire et désormais célèbre, créé par l'humoriste Mamane, et dirigé par le non moins fameux président-fondateur… « Ce qui semblait être propre à l'Afrique aux yeux des Occidentaux est en train de se dérouler sur leur propre sol, s'exclame le quotidien ouagalais. Preuve, s'il en est, que la mal gouvernance est loin d'être l'apanage du continent noir. (…) La France ne devrait plus se prévaloir du droit de maître à penser ou s'ériger en donneuse de leçons aux Africains. Ce d'autant qu'Emmanuel Macron donne là, la preuve de son incapacité à mettre fin à une crise qui ébranle les fondements de l'État français. » Isolement politique « 14 h et 26 minutes de règne fantôme : Lecornu, le Premier ministre éclair qui s'effondre plus vite qu'un château de cartes », ironise Le Journal du Niger. « Derrière l'aspect burlesque de cette séquence, c'est aussi la fragilité du système institutionnel français qui se trouve brutalement exposée. (…) Cette République française, marquée par un exécutif fort, mais incapable de composer avec un corps législatif fragmenté, donne le sentiment d'atteindre ses limites, relève encore Le Journal du Niger. Macron, le “réformateur“ autoproclamé récolte les fruits de son isolement politique : une Assemblée hostile, une droite revancharde et une opposition radicalisée. Le mandat de 14 heures et 26 minutes de M. Lecornu n'est pas une simple anecdote ; il est le symptôme manifeste d'un système qui se fissure. » « Pauvre France ! » « Le gouvernement Lecornu n'aura tenu que 14 heures : séisme politique en France », constate également El Moudjahid à Alger. « Un sombre et loquace record, pointe le quotidien algérien proche du pouvoir, très emblématique du tragi-comique de la situation politique. La France replonge tête la première dans la crise, au bout de plusieurs semaines d'agitation sociale et de rendez-vous ratés avec le consensus autour de la politique budgétaire, au moment où l'urgence ne cesse de s'aggraver pour les finances publiques. » Et El Moudjahid de viser le président français : « Emmanuel Macron, qui semble, depuis des mois, déserter la politique nationale française, pour un volontarisme d'équilibre à l'international, a consommé trois gouvernements en un peu plus d'une année, et sans doute ses dernières cartouches. » « Pauvre France ! », renchérit le site Algérie Patriotique. « La classe politique française est aujourd'hui l'incarnation même de l'échec et de la déchéance. (…) Le peuple français, fatigué, désabusé, se retrouve prisonnier de ce système verrouillé, otage d'une caste arrogante. La colère gronde, la défiance s'installe, et c'est toute la démocratie qui est menacée. » L'Élysée : un « bunker assiégé » Sahel Tribune à Bamako, proche du pouvoir militaire, insiste : « France – Un pouvoir à bout de souffle : Matignon en crise, l'Élysée en sursis. » Là encore, Emmanuel Macron en prend pour son grade… « À force de mépriser les corps intermédiaires, d'ignorer les alertes et de gouverner en solitaire, le président s'est piégé lui-même, affirme Sahel Tribune. La démission express de Sébastien Lecornu, dernier fusible d'un système à l'agonie, signe l'échec d'un pouvoir centré sur une verticalité autoritaire et creuse. L'Élysée, jadis centre de gravité politique, n'est plus qu'un bunker assiégé. L'arrogance présidentielle, érigée en méthode de gouvernement, n'a engendré que paralysie, défiance et chaos. Le régime vacille, et Macron se retrouve seul face aux ruines de son propre règne. » Jusqu'à quand ? WakatSéra au Burkina pointe du doigt également le président français : « si ce énième coup de tonnerre dans le ciel politique français pourrait être celui de trop, il faut reconnaître que la foudre n'a pas encore atteint sa véritable cible qui n'est autre qu'Emmanuel Macron. Ce dernier, dont le mandat arrive à terme en 2027, est contraint, sous le feu des critiques, des menaces de motion de destitution, et appels à démission de la rue, d'utiliser et d'abuser des nomination et démission des Premiers ministres pour prolonger son séjour à l'Elysée, jusqu'à la fin de son second quinquennat. » Et WakatSéra de s'interroger : « a-t-il encore des fusibles à faire sauter, selon son bon vouloir ? Jusqu'à quand Emmanuel Macron résistera-t-il aux tirs nourris venus de toutes parts et déclenchés par l'opposition, qu'elle soit de Gauche, des Insoumis et de l'Extrême droite ? »
«Je m'ennuie», «je ne sais pas quoi faire», quel parent n'a pas entendu ces phrases de la part de son enfant et quel enfant n'a pas regretté de les avoir prononcées après s'être vu assigner une tâche ménagère en guise d'occupation. Dans nos sociétés où performance et efficacité sont mises sur un piédestal, ne rien faire a inévitablement mauvaise presse. Chacun cherche alors à combler les temps vides et ceux de ses enfants. On fuit l'ennui par tous les moyens y compris grâce aux nouvelles technologies. Quoi de plus simple que de se réfugier derrière un écran ? Pourtant, ennui ne rime pas forcément avec inactivité. C'est aussi un moment pour développer sa créativité, favoriser la mémorisation, développer l'autonomie et la confiance en soi. Des éléments essentiels pour un enfant et un futur adulte épanoui. Quel équilibre entre ennui et activité ? Comment faire accepter à son enfant ce temps passé à ne rien faire ? Avec : • Sylvie Chokron, neuropsychologue, directrice de recherche au CNRS et autrice de Plongez dans votre cerveau. L'explorer, c'est l'apprivoiser (Les presses de la cité, 2025) • Sophie Marinopoulos, psychologue, psychanalyste, fondatrice et vice-présidente de l'association d'accueil familial Les Pâtes au beurre, autrice de Ce que les enfants nous enseignent (Les liens qui libèrent, 2024) et du livre Les trésors de l'ennui (éditions Yapaka). En première partie de l'émission, l'École autour du Monde s'intéresse à Zoa, la chaîne du quotidien des jeunes Africains, 100% numérique du groupe France Médias Monde. Nous retrouvons Kaourou Magassa, le rédacteur en chef de Zoa. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Aujourd'hui, il répond à la question de Daman à Kaduna au centre du Nigeria dont les trois fils de 7, 10 et 12 ans sont accrocs aux jeux vidéo et à la télévision. Programmation musicale : ► Autodance - Disiz ► Fun - Rema.
Sur les photos officielles, il arbore fièrement son uniforme rutilant et ses 7 étoiles qui indiquent son rang de maréchal, à l'instar de son défunt père. Et le maréchal-président tchadien a encore assis son pouvoir vendredi. En effet, pointe Jeune Afrique, « le vote sur la révision constitutionnelle était initialement prévu lundi prochain 13 octobre. Avec dix jours d'avance, c'est donc vendredi que la majorité écrasante des parlementaires a approuvé le texte présenté par le Mouvement patriotique du salut, le parti de Mahamat Idriss Déby Itno, lui conférant un mandat présidentiel de sept ans renouvelable sans limites. Ce texte lève aussi l'incompatibilité des fonctions de chef de l'État avec des activités au sein d'un parti politique et restaure l'immunité des ministres. » Commentaire de Jeune Afrique : « l'histoire ne se répète pas, mais elle peut parfois sérieusement bégayer. (…) Il y a vingt ans, Idriss Déby Itno, père et prédécesseur de l'actuel chef de l'État, avait, lui aussi, fait “sauter“ le verrou de la limitation des mandats, en faisant modifier la Constitution de 1996, pourtant adoptée après une période de concertation nationale. » Vers un pouvoir quasi-absolu En effet, concrètement, analyse Afrik.com, « instituée par les députés, relayée dans les médias, validée par les sénateurs, et promulguée par le Président, cette réforme scelle le nouveau socle d'un pouvoir quasi-absolu. Cette mutation institutionnelle ne saurait se limiter à un simple jeu de chaises législatives, pointe le site panafricain. Elle dessine un scénario politique à long terme, dans lequel l'alternance démocratique devient improbable. (…) Ça n'est pas seulement une révision constitutionnelle : c'est l'officialisation d'un tournant vers la présidentialisation à vie, s'exclame encore Afrik.com. En adoptant formellement une durée de mandat allongée et une absence de limite, le régime Déby verrouille les conditions de perpétuation de sa domination. Le fils succède au père, non pas par un héritage dynastique légal, mais par un enchaînement institutionnel soigneusement orchestré. » Alors, relève encore le site panafricain, « face à cette mutation, la communauté internationale, les organisations de défense des droits humains, les acteurs politiques africains auront à observer, critiquer, voire exercer des pressions pour rappeler que la légitimité ne se décrète pas, elle se conquiert. Le temps dira si le Tchad, sous Mahamat Déby, rompt avec l'ère Déby père, ou bien en érige une version encore plus rigide. » Sur la vague du souverainisme… « Cette évolution politique intervient dans un contexte international qui favorise les régimes peu portés à la démocratie, note pour sa part Ledjely en Guinée. Les rivalités géostratégiques entre la Russie et les pays occidentaux offrent aux dirigeants du continent de nouvelles marges de manœuvre. La confédération de l'AES (Mali, Burkina Faso, Niger) incarne ce vent de souverainisme dont une des manifestations, est aussi le départ des soldats français de plusieurs pays, dont le Tchad. Dans ce nouveau rapport de force, Mahamat Idriss Déby sait qu'il dispose d'une plus grande liberté pour remodeler les institutions à sa guise, sans craindre de réelles représailles extérieures. Ainsi, conclut Ledjely, loin d'incarner un renouveau politique, Mahamat Idriss Déby semble perpétuer un cycle qui confisque l'alternance et bloque l'émergence d'une gouvernance réellement démocratique. Une dynamique qui semble relever d'une tendance plutôt lourde sur le continent africain. » Réinventer la démocratie sur le continent Enfin, en parallèle, à lire cet éditorial du Monde sur l'émergence des régimes forts en Afrique : « prétendre (comme le font certains militaires au pouvoir) que “l'Afrique n'est pas faite pour la démocratie“ est une ineptie, affirme le journal. Il suffit de rencontrer des Africains, illettrés ou éduqués, se pressant dans des bureaux de vote, pour comprendre le sens évident qu'ils donnent à ce droit fondamental : choisir et renvoyer ses dirigeants sur une base égalitaire. (…) Prétendre, par ailleurs, poursuit Le Monde, que seul un régime fort peut assurer le développement contredit la réalité : aucun autocrate africain ne peut se vanter d'une telle performance. » Et le journal de conclure : « combat par définition inachevé, la démocratie est à réinventer, dans les différents États africains comme dans les pays riches. Avec, sans doute, un point commun : au centre de la réflexion devrait figurer le lien entre démocratie et bien-être des populations. »
C'était une promesse du président Macron durant le sommet France-Afrique de 2021, créer un lieu à Paris dédié à l'expression culturelle africaine et afrodescendante. Ce lieu, c'est Mansa, la Maison des mondes africains. Elle ouvre ses portes ce samedi dans un ancien atelier du dixième arrondissement de Paris. Que pourra-t-on faire ? Que pourra-t-on voir, entendre ou lire à Mansa ? Réponses avec sa directrice, Liz (Elizabeth) Gomis. À lire aussiLa Maison des mondes africains a trouvé ses locaux à Paris après des mois de controverses
Les musiques nées de l'esclavage (domaine français) est le nouveau livre du journaliste Bertrand Dicale. Entretien. Bertrand Dicale est né à Paris d'un père guadeloupéen et d'une mère auvergnate. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et du Centre de formation des journalistes. Depuis janvier 2017, il est directeur général du média numérique d'information News Tank Culture, consacré à l'économie et aux politiques de la culture. Auteur de plusieurs ouvrages, il vient de publier «Musiques Nées de l'Esclavage (domaine français)», aux éditions de la Philharmonie. Quelle trace la longue période coloniale a-t-elle laissée dans les cultures populaires des terres possédées ou exploitées par la France et ses colons ? Ces sociétés nées de l'esclavage ont engendré un nombre étonnant de genres musicaux : biguine, séga, zouk, quadrille, gwoka, bèlè, mazurka... L'Afrique jetée dans le creuset de la créolisation est partielle, composite, ruinée ; l'Europe que les colons apportent avec eux est incomplète, bancale et surtout confrontée à d'autres cultures, au contact des Africains, des Amérindiens et des Asiatiques dans un contexte radialement neuf. De ce qu'Edouard Glissant appelle la Relation émerge une créolité d'autant plus passionnante à explorer qu'elle annonce le Tout-Monde dans lequel nous vivons. Playlist de Bertrand Dicale : - Négoce et Signature La Pastourelle (4ème figure du quadrille, Guadeloupe) - Ti-Coca An Tan Mango (Haïti) - Stellio et Léona Gabriel Calalou (Martinique/Guyane) - Joséphine Baker Madiana (USA/Île-de-France) - Germain «Chabin» Calixte Zombi baré mwen (Guadeloupe) - Kassav Zouk La Sé Sèl Médikaman Nou Ni (Guadeloupe/Martinique) - Danyel Waro Batarsité (Île de La Réunion) - Theodora Congolese BBL (Congauloise). - Éditions de la Philharmonie - X - Bertrand Dicale Par ailleurs, Bertrand Dicale propose un podcast sur Martinique La 1ère depuis le 15/09/2025.
Les musiques nées de l'esclavage (domaine français) est le nouveau livre du journaliste Bertrand Dicale. Entretien. Bertrand Dicale est né à Paris d'un père guadeloupéen et d'une mère auvergnate. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et du Centre de formation des journalistes. Depuis janvier 2017, il est directeur général du média numérique d'information News Tank Culture, consacré à l'économie et aux politiques de la culture. Auteur de plusieurs ouvrages, il vient de publier «Musiques Nées de l'Esclavage (domaine français)», aux éditions de la Philharmonie. Quelle trace la longue période coloniale a-t-elle laissée dans les cultures populaires des terres possédées ou exploitées par la France et ses colons ? Ces sociétés nées de l'esclavage ont engendré un nombre étonnant de genres musicaux : biguine, séga, zouk, quadrille, gwoka, bèlè, mazurka... L'Afrique jetée dans le creuset de la créolisation est partielle, composite, ruinée ; l'Europe que les colons apportent avec eux est incomplète, bancale et surtout confrontée à d'autres cultures, au contact des Africains, des Amérindiens et des Asiatiques dans un contexte radialement neuf. De ce qu'Edouard Glissant appelle la Relation émerge une créolité d'autant plus passionnante à explorer qu'elle annonce le Tout-Monde dans lequel nous vivons. Playlist de Bertrand Dicale : - Négoce et Signature La Pastourelle (4ème figure du quadrille, Guadeloupe) - Ti-Coca An Tan Mango (Haïti) - Stellio et Léona Gabriel Calalou (Martinique/Guyane) - Joséphine Baker Madiana (USA/Île-de-France) - Germain «Chabin» Calixte Zombi baré mwen (Guadeloupe) - Kassav Zouk La Sé Sèl Médikaman Nou Ni (Guadeloupe/Martinique) - Danyel Waro Batarsité (Île de La Réunion) - Theodora Congolese BBL (Congauloise). - Éditions de la Philharmonie - X - Bertrand Dicale Par ailleurs, Bertrand Dicale propose un podcast sur Martinique La 1ère depuis le 15/09/2025.
Au sommaire : L'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été condamné à mort par contumace pour trahison et crimes de guerre. Comment la décision de la Haute Cour militaire est-elle comprise dans le pays ? À l'international, retour sur les 20 propositions présentées dans le plan Trump pour une paix à Gaza. À qui profite ce dernier ? Pourquoi le plan ne présente-t-il pas de calendrier de retrait des troupes israéliennes ? Tous les regards se tournent désormais vers le Hamas. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Hanène Zbiss, journaliste tunisienne, présidente de la section tunisienne de l'UPF (Union de la presse francophone) Hannane Ferdjani, journaliste et créatrice du média en ligne Beyond the noise Africa Jean-Marie Kassamba, directeur général de la chaîne télévisée Télé 50.
Au sommaire : Dénonçant un «instrument de répression néocolonial aux mains de l'impérialisme», les pays de l'AES (Burkina Faso, Mali et Niger) ont annoncé ce lundi (22 septembre 2025) se retirer de la Cour pénale internationale et vouloir se doter d'une Cour pénale sahélienne. Quelles conséquences ? En Guinée, le «Oui» a très largement remporté le référendum constitutionnel. Que faut-il retenir de ce scrutin ? Enfin, plusieurs pays ont reconnu la Palestine ces derniers jours, alors que l'offensive israélienne s'intensifie dans la bande de Gaza. Cette décision n'est-elle que symbolique ? Peut-elle faire progresser la « solution à deux États » ? Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : - Wuldath Mama, journaliste béninoise spécialiste des questions internationales - Seidik Abba, journaliste et chercheur associé, président du Centre international d'études et de réflexions sur le Sahel (CIRES), auteur de «Mali-Sahel, notre Afghanistan à nous ?» (Impacts éditions) - Ahmed Newton Barry, journaliste burkinabè.