La journaliste judiciaire Isabelle Richer revient sur les procès qui l'ont marquée et qui ont marqué le Québec. Elle décrit très humainement ces histoires recueillies au fil de 25 années à visiter les couloirs des palais de justice et à entendre le pire de l'humanité : les crimes. Ce faisant, elle l…
Le Dr Marc Bissonnette est acquitté des accusations criminelles, mais il n'échappe pas totalement à la justice. Il est radié par son ordre professionnel et ne peut pas pratiquer pendant des années. Dans sa vie personnelle, le chirurgien subit aussi une forme de justice cosmique. Pendant un long moment, on n'entend plus parler de lui. Toutefois, d'autres cas surgissent, et une preuve irréfutable contre Bissonnette s'accumule.
D'emblée, le cas du Dr Bissonnette donne l'impression d'être sans équivoque, sans zone d'ombres. Tout pointe vers une condamnation. Cependant, malgré la preuve solide, la partie n'est pas gagnée pour la Couronne. La défense fait tout pour établir une autre version des événements et semer un doute raisonnable. L'avocat du médecin sort même un témoin surprise de sa manche. Le verdict du juge crée une onde de choc.
En 1993, le Dr Marc Bissonnette, un chirurgien plastique de Montréal, est arrêté à sa clinique et accusé d'agression sexuelle sur une patiente sous anesthésie. Deux témoins et des preuves génétiques semblent sceller le sort du Dr Bissonnette. Un combat s'enclenche entre une jeune procureure de la Couronne et un avocat de la défense expérimenté, devant un juge impressionné par l'accusé respectable qu'il a devant lui. Un cas choquant, marquant, qui anticipe le mouvement #moiaussi.
Accusé de trois meurtres et sans remords apparents, Angelo Colalillo meurt juste avant de subir son procès. S'ensuit celui de Nick Paccione, déjà emprisonné, qui a réussi à répandre son influence néfaste en mettant en branle un projet qui réunit ses fantasmes les plus abominables.
Durant le procès de l'agente correctionnelle Marlène Chalfoun, la relation malsaine qu'entretient le trio se précise. Les lettres échangées sont déposées en preuve, dont une qui décrit en détail le viol et le meurtre d'une fille de 12 ans. Les agissements de Chalfoun sont répréhensibles, mais est-elle une criminelle? La ligne entre la réalité et le fantasme semble dangereusement mince.
En 2002 surgit un cas qui échappe à la raison et qui met les valeurs d'Isabelle Richer à l'épreuve. Le tueur en série Angelo Colalillo, le détenu étiqueté délinquant dangereux Nick Paccione et l'agente du service correctionnel Marlène Chalfoun sont accusés de complot pour commettre une agression sexuelle. Leur correspondance lèvera par ailleurs le voile sur bien d'autres crimes.
Qu’ont en commun un champion d'arts martiaux, un ancien policier, un militant déneigeur et une écolo féministe? Ce sont quatre leaders de groupes qui rejettent les mesures sanitaires entourant la COVID-19. Suivez le journaliste Simon Coutu dans sa quête pour mieux comprendre ces mouvements dans le nouveau balado Convictions.
La journaliste Marie-Maude Denis nous plonge au cœur de ses enquêtes qui l'obligent à travailler avec des sources confidentielles et nous explique la nécessité de leur protection.
Les procédures autour d’éventuels mégaprocès découlant de l'opération SharQc sont devenues comme un bruit de fond. On suit les développements, mais avec moins d’intérêt qu’auparavant. Tout ça va radicalement changer quand un enquêteur réputé, un de ceux qui a lutté contre les motards, est arrêté pour avoir vendu de l’information aux Hells. Après ce sombre épisode, les procédures continuent d’un pas boiteux.
L'opération SharQc est un coup de maître, une rafle permettant aux autorités d’arrêter presque tous les Hells Angels. Les procédures et les délais se multiplient, et une sorte de guerre froide s’installe entre la Couronne et le juge nommé pour mener le procès. On assiste finalement un peu à une longue agonie.
Ce qui est clair à la fin des mégaprocès liés à l’opération Printemps 2001, c’est que la guerre n’est vraiment pas finie. Les Hells Angels sont encore bien présents sur le territoire, et ils ont appris de leurs erreurs. Les autorités veulent venir à bout des motards, et avec l’aide d’un ex-Hells devenu témoin spécial, elles élaborent un plan pour les anéantir. L’opération SharQc est le plus important coup de filet de l’histoire. Les Hells sont à peu près tous arrêtés. Mais est-ce que le système judiciaire va pouvoir tenir le coup? C’est la question qui plane sur la prochaine étape de cette saga.
L'un des plaidoyers se solde par une entente entre la Couronne et les accusés. Cette victoire pour la Couronne est assombrie; en exigeant des peines plus lourdes que prévu dans l’entente de plaidoyer, le ministre de la Justice a failli la faire sombrer le procès. C’est le choc. Pendant ce temps, le second procès se clôt par un verdict.
La fin abrupte du premier des deux procès malmène la réputation des mégaprocès, qui révèlent des fissures dans l'appareil judiciaire. Qui plus est, les procédures sont laborieuses, tandis que les juges et les avocats de la défense sont à couteaux tirés. Puis, coup de théâtre : une requête mystérieuse suspend un des procès et menace de le faire s’écrouler.
Tous les superlatifs collent à l’opération Printemps 2001. Lors des procédures en cour, on présente les enregistrements vidéo des « messes » des motards, ces rencontres au sommet diffusées ensuite aux bulletins de nouvelles. Puis, un rebondissement majeur survient : le juge Jean-Guy Boilard, qui dirige le procès, le fait avorter brusquement.
L’opération Printemps 2001 a lieu le 28 mars 2001. Cette frappe policière d’une envergure inégalée devient la plus importante offensive antimotards au Canada. Elle intervient au moment où les motards criminels se livrent une guerre qui tue plus de 150 personnes. Retour sur les moments charnières de ces hostilités qui ont troublé l’ordre social.
La journaliste Isabelle Richer revient sur l'opération Printemps 2001, une frappe policière d'une envergure inégalée. Devenue la plus importante offensive antimotards au Canada, elle intervient au moment où les motards criminels se livrent une guerre qui tue plus de 150 personnes. Maintenant, sur l'application OHdio.
Lors du deuxième procès d’Agostino Ferreira, de jeunes victimes s’avancent devant jury pour faire face à l’accusé, qui se défend lui-même. Elles représentent parfaitement, relate Isabelle Richer, ce que signifie le mot « résilience ». La Couronne demande aussi que l’accusé soit déclaré délinquant dangereux, une première au Québec.
Le procès pour meurtres d’Agostino Ferreira doit s’ouvrir à Montréal, mais rien ne se déroule comme prévu. Un bras de fer entre le juge et la Couronne mène au retrait des accusations et soulève de graves questions sur le fonctionnement du système de justice. Quand un nouveau procès s’ouvre, des victimes racontent avec aplomb les horreurs qu’elles ont subies.
Le procès pour meurtres d’Agostino Ferreira doit s’ouvrir à Montréal, mais rien ne se déroule comme prévu. Un bras de fer entre le juge et la Couronne mène au retrait des accusations et soulève de graves questions sur le fonctionnement du système de justice. Quand un nouveau procès s’ouvre, des victimes racontent avec aplomb les horreurs qu’elles ont subies.
Le 13 mars 1990, deux vendeuses d’une boutique de la rue Laurier, à Outremont, sont assassinées. Le drame, qui survient trois mois après la tuerie de Polytechnique, ébranle Isabelle Richer, alors jeune journaliste à TQS. Il faut attendre 1995 avant qu’Agostino Ferreira soit arrêté et accusé de ces crimes, quand deux nouvelles victimes réussissent à lui échapper.
Le sort de Jocelyn Hotte se trouve maintenant entre les mains du jury. La question à laquelle celui-ci doit répondre : est-ce que le jugement de Hotte était altéré par la dépression quand il a tiré sur la voiture de Lucie Gélinas ou était-ce un acte prémédité? Le procès tire à sa fin, mais une autre question reste sans réponse : ce crime aurait-il pu être évité? Lucie Gélinas avait crié à l’aide, mais elle n’a pas été entendue.
C’est le juge John Gomery qui préside le procès pour meurtre de Jocelyn Hotte, en 2002. Cette affaire est extrêmement suivie. Un policier d’élite de la GRC, accusé d’avoir assassiné son ex-conjointe (et blessé trois autres personnes), c’est un cas rare. C’est particulièrement choquant, parce qu’il aurait harcelé cette femme pendant des jours avant le drame… mais l’accusé était-il vraiment responsable de ses gestes?
C’est le 23 juin 2001, et il est 22 h. Les passagers d’une voiture qui circule sur l’autoroute métropolitaine à Montréal sont terrorisés. Ils se font tirer dessus par un homme dans un autre véhicule, Jocelyn Hotte, un agent de la GRC qui est un tireur d’élite. Quelques minutes plus tard, l’attaque se conclut par la mort de la conductrice, Lucie Gélinas. Cette poursuite spectaculaire a été enregistrée pendant un appel d’urgence fait au 911.
En août 2000, le meurtre d’Alexandre Livernoche, 13 ans, choque le Québec. Les policiers mettent rapidement la main sur un suspect, Mario Bastien. Des citoyens indignés attendent d’un pied ferme l’accusé au palais de justice de Sorel-Tracy. Isabelle Richer se souvient avoir été bouleversée par le crime, mais aussi par la hargne et l’hostilité de cette foule.
Lors de l’enquête préliminaire sur le meurtre d’Alexandre Livernoche, un incident force l’évacuation de la salle d’audience. Le procès est déplacé de Sorel-Tracy à Longueuil pour éviter de nouveaux dérapages. Malgré ses multiples aveux, Mario Bastien plaide non coupable pour cause de troubles mentaux. Le procès révèle les détails sordides du crime, mais aussi de la vie de l’accusé.
Mario Bastien a été reconnu coupable du meurtre prémédité du jeune Alexandre Livernoche. Le juge qui a prononcé cette sentence a toutefois insisté sur un fait : Mario Bastien n’aurait jamais dû être en liberté le jour du crime. Il a bénéficié d’une mesure d’absence temporaire malgré ses antécédents judiciaires et ses déclarations plus qu’inquiétantes.
En 2002, l’assassinat de Julie Boisvenu, une jeune fille de Sherbrooke, secoue le Québec. Isabelle Richer suit le procès avec un intérêt qui va au-delà de son travail. Comme tout le monde, elle s’identifie à cette jeune fille. Un suspect, Hugo Bernier, est accusé. La thèse développée contre lui par la Couronne est très solide.
Nous en sommes à un moment clé du procès : le témoignage de l’accusé. Il doit se défendre et convaincre le jury. Les versions de la Couronne et de la défense ont été présentées, mais le jury n’a pas eu accès à toute la preuve. Le travail des policiers est mis en cause.
Le procès s’achève et le jury rend son verdict. La mort violente de Julie Boisvenu continue de faire écho dans la société à cause des agissements de son père, Pierre-Hugues Boisvenu, qui fait de son deuil une mission.